David Cornwell lève le voile sur John Le Carré
« A 20 ans, on est achevé d’imprimer ». Simenon en avait fait un adage. Appliqué à un écrivain, il n’a jamais été aussi vrai que dans le cas de David Cornwell alias John le Carré. Abandonné par sa mère à l’âge de 5 ans, il fut élevé par un père impossible, lequel apparaît dès la troisième ligne de la première page de ses Mémoires et ne le lâche plus jusqu’à la fin de son récit. Pour l’enfant, ses parents étaient un mystère ; ils le sont restés pour l’homme au soir de sa vie. Tout romancier est un menteur. Celui-ci étant l’un des plus grands, on peut donc en déduire qu’il est un grand menteur. Son enfance a baigné dans l’esquive, le secret et la tromperie. On dira qu’il était à bonne école à l’ombre d’un géniteur escroc, fraudeur, manipulateur, griveleur, mythomane, violent, charmeur, repris de justice.
Qu’avait-il donc à cacher pour se résoudre à écrire ses souvenirs sous le titre Le Tunnel aux pigeons (traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, Seuil) ? Le sous-titre « Histoires de ma vie » a son importance : il raconte des histoires. On a écrit ici ou là qu’il a voulu ainsi désamorcer la parution annoncée de sa biographie par Adam Sisman (Bloomsbury, 2015) bien qu’il l’ait autorisée et aidée. Qu’importe au fond puisque lui seul est à même de livrer au lecteur, sans le moindre intercesseur, ses propres vérités sur sa vie et son œuvre fussent-elles imaginaires, incertaines, piégées, approximatives, comme il en convient non sans malice. Il y a les faits et ce qu’il en fait. Le résultat : des Mémoires écrits de mémoire. Fragments de souvenirs, éclats de mémoires, anecdotes savoureuses, le tout mâtiné d’autodérision et d’understatement bien tempéré. Un livre manifestement écrit le sourire aux lèvres se lit le sourire aux lèvres. Il révélera au lecteur l’enquêteur derrière le romancier, autant Cornwell que Le Carré. Une seule silhouette pour un homme double, c’est possible ça ?
Des lieux, des villes, des paysages mais surtout des gens. Autant de rencontres, autant de quiproquos et de situations absurdes avec le magnat de la presse Rupert Murdoch, le président italien Cossiga, Mme Thatcher, des puissants qui l’invitent à sa table sans qu’il sache avant pourquoi ni qu’il comprenne après pourquoi. Voici le poète Joseph Brodsky qui lâche devant lui au restaurant chinois un commentaire bien senti à la seconde même où il apprend qu’on lui décerne le prix Nobel (« C’est parti pour un an de blabla »). Ici Alec Guinness, son préféré, là Jean-Paul Kauffmann si émouvant dans son aveu (la lecture de L’Espion qui venait du froid l’a aidé à tenir dans les caves libanaises où le Hezbollah le détenait en otage). Ou encore Yasser Arafat avec qui il se retrouve à danser un soir de Noël, et Dima, le parrain de la mafia russe, ce qui nous vaut une interview d’anthologie, sans oublier les Kubrick, Pollack, Coppola et autres cinéastes qui voulurent l’adapter et se révélèrent à l’usage inadaptés, mais aussi des inconnus et des anonymes.
Il serait vain d’y chercher des clés dissimulées, d’autant que l’auteur lui-même les offre : ici son mentor qui servit de modèle à George Smiley, là un germano-turc de Guantanamo qui lui a inspiré un personnage, ici une humanitaire rencontrée à Phnom-Penh dont la présence le hantera plus tard tout au long de la rédaction d’un roman, là un inconnu traînant dans un aéroport dont il fera son Alec Lamas. Fidèle à ses fantômes, il creuse son vieux sillon de l’antiaméricanisme et de l’insupportable inféodation politique du Foreign Office à Washington. Qu’il fustige les grandes banques, les hommes de lois, les laboratoires pharmaceutiques, les multinationales ou les fauteurs de guerre en Irak, c’est toujours l’Oncle Sam qu’il désigne du doigt. Un exclusivisme que l’on a dit naïf, ingénu, à sens unique. A quoi il répond invariablement dans ses livres que ce sont les financiers qui mènent le monde et que sont-ils sinon américains ?
Il n’est pas le premier écrivain à nous emmener dans son atelier observer ses secrets de fabrication, sauf qu’avec lui c’est formidablement divertissant car le monde est son atelier. Le problème, ce ne sont pas les aéroports, les frontières et les douaniers unanimement abhorrés : ce sont les check-points :
« Ce n’est pas votre passeport qu’on vérifie, c’est vos mains. Et puis votre tête. Et puis votre charisme, ou votre manque de charisme. Et même si un check-point vous juge acceptable, la dernière chose qu’il va faire est de transmettre cette bonne nouvelle au suivant, parce qu’aucun check-point ne se laissera jamais prendre en défaut sur sa paranoïa ».
Le Carré voue une telle passion à la culture germanique, contractée dès son séjour étudiant en Suisse alémanique, qu’aujourd’hui encore il jouit d’un plaisir sans égal lorsqu’il lit un livre en allemand plutôt qu’en anglais. Littérature, poésie, politique, histoire, qu’importe, il prend tout et de toutes les époques. Et pour lui avoir un jour fait remarquer que ses dialogues étaient parfois alambiqués, je l’ai entendu m’objecter :
« Même quand je parle ou j’écris en anglais, par réflexe, je pense en allemand et je place le verbe à la fin, ce qui, en effet… ».
C’est d’ailleurs en Allemagne que tout a commencé. A Berlin où l’agent du MI6 trouva un pseudonyme qui ne tournait pas rond, son regard ayant été happé par l’enseigne d’un magasin alors qu’il était assis dans l’autobus. Afin de ne pas contrevenir à l’obligation de réserve de son service, il en fit son nom de plume l’année même de l’édification d’un mur entre les deux Allemagnes, et l’inscrivit en tête de deux polars qui passèrent inaperçus, puis du manuscrit très berlinois de L’Espion qui venait du froid. Ce qui frappe chez lui, c’est son intelligence, pas redoutable tant elle est généreuse, partageuse, empathique, mais travaillée par le doute perpétuel, pour le meilleur et pour le pire.
Alors, l’espion ? Tout au plus un garçon de courses du renseignement britannique qui rendit de menus services, suggère-t-il avec un sens consommé de la litote.
« Un microbe dans la hiérarchie du monde secret »
Ainsi résume-t-il son activité de 1956 à 1964. On n’en saura pas davantage sur la nature exacte du travail accompli au sein du SIS (Secret Intelligence Service ou MI6), en sa qualité d’agent de renseignements. Sa loyauté n’est pas à géométrie variable : ayant promis dès son engagement de n’en rien dire, il s’y sent tenu plus d’un demi-siècle après, tant légalement que moralement, même si l’on pourrait imaginer qu’il y a prescription, tout de même. Mais si vous lui écrivez pour lui demander comment devenir espion, vous recevrez immanquablement cette réponse :
« Ecrivez à votre député, au Foreign office, ou bien, si vous vous êtes encore scolarisé, allez voir votre conseiller d’orientation ».
Ses souvenirs sont à son image : discrets, courtois, pleins d’humour, légers. Parfois édifiants, souvent instructifs, toujours passionnants. On y retrouve les caractéristiques de ses romans, à commencer par un inouï don d’observation des comportements des gens dans leurs habitudes, leurs apparences, leur langage. En voilà un qui maîtrise le grand art du détail. Ce qu’on n’y retrouve pas, et l’on ne s’en plaindra pas, c’est la sophistication de leur architecture narrative et la complexité de leurs situations ; car en l’espèce, elles n’avaient pas lieu d’être. Ses Mémoires sont conçues dans l’esprit d’une conversation avec le lecteur. Mais qu’on ne s’y trompe pas : sous le masque de l’humour, la peur ne l’a jamais quitté. Elle nourrit sa réflexion ininterrompue sur le statut de la vérité dans la mémoire. Il est vrai qu’à 16 ans, son père l’envoyait chercher ses clubs de golfs oubliés dans un palace sans lui préciser qu’étant parti sans payer la note, l’adolescent risquait gros.
Ses romans sont le fruit de la rencontre son expérience et son imagination. Au fond la somme de ses contradictions. Le monde de l’espionnage, et la question récurrente de sa moralité, n’auront été que le décor de son œuvre, et la guerre froide son cadre. Contrairement aux craintes et prédictions manifestées alors ici ou là, la chute du mur de Berlin ne l’a pas réduit au chômage technique. D’autant qu’il a tout de suite senti que la fin du communisme n’entraînerait pas la fin de la menace russe. Il n’avait pourtant effectué que deux séjours en Russie (1987 et 1993) mais cela lui fut suffisant pour voir juste. En vérité, sa grande affaire, ce fut le mensonge. Ce qui fait de lui non un romancier d’espionnage, genre littéraire dans lequel il s’est laissé enfermer en haussant les épaules, mais un grand écrivain tout court, à l’égal de ses maîtres Joseph Conrad et Graham Greene.
Et qu’y a-t-il de plus universel que le mensonge, acte qu’il a eu le génie de transcender en le déployant sur le terrain de la loyauté, de la duplicité, de la trahison ? Un autre fil rouge relie les personnages de son œuvre : l’abandon, et comment en serait-il autrement pour celui que sa mère a abandonné, lui et Tony, son aîné de deux ans, le gardien de son frère, alors qu’ils dormaient à poings fermés, sans un mot d’explications, fuyant un mari invivable et dangereux qui de surcroît la battait ? « Une opération d’exfiltration bien organisée, exécutée selon les scrupuleux principes de compartimentation » jugera plus tard l’espion. N’empêche qu’il ne lui a jamais pardonné à cette femme qui ne lui prit la main qu’une seule fois, et encore, avec un gant. Une fois parvenu à l’âge adulte, il l’a retrouvée après bien des recherches mais ses explications furent vaines. Les portraits qu’il trace de ses parents sont sans concession ; mais malgré tout, il conserve pour ce père si imprévisible et vibrionnant à « la tête hypothéquée , personnage chu d’un chapitre de Dickens, une tendresse, parfois haineuse et sans pardon, mais une tendresse tout de même, surtout lorsqu’il l’entendait au bout du fil, des sanglots dans la voix, lui réclamer encore et encore de l’argent, et même un pourcentage sur son œuvre puisqu’il s’en considérait d’une certaine manière à l’origine.
D’ailleurs, il lui arrivait souvent de vendre à un prix déraisonnable à des amateurs des livres de son fils qu’il dédicaçait : « Signé le Père de l’Auteur » ; et quand des lecteurs les présentaient à John le Carré, celui-ci rajoutait : « Signé le Fils du Père de l’Auteur ». Il n’empêche que lorsqu’il acheva l’écriture d’Un pur espion (1986), pur chef d’œuvre autour de la figure envahissante de son père, la catharsis fut telle qu’il pleura toutes les larmes de son corps. En se retournant sur son parcours, il tient que l’espionnage et la littérature ont partie liée :
« Tous deux exigent un œil prompt à repérer le potentiel transgressif des hommes et les multiples routes menant à la trahison ».
Apaisé parmi ses démons, mais toujours convaincu que l’âme d’une nation se révèle à travers ses services secrets, il a fait sienne cette forte pensée d’Oscar Wilde :
« Quand on dit la vérité, on est sûr, tôt ou tard, d’être découvert. »
A propos, le tunnel évoqué dans le titre est celui qui courrait sous la pelouse du Sporting club de Monaco , dans lequel on enfournait les pigeons élevés en batterie un peu plus bas à cet effet, afin qu’il soient lâchés au bout pour le bon plaisir de chasseurs au sortir de leur repas. Et quand ceux-ci les rataient ou les blessaient, que croyez-vous que faisaient les volatiles ? Ils retournaient à leur lieu de naissance et rentraient dans leur cage. A chacun d’apprécier la métaphore…
John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize, l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter) ; quand bien même ses éditeurs ne les leur ont jamais envoyés, obéissant ainsi à son propre refus de postuler, les jurés se seraient honorés en le distinguant ; ils étaient libres de leur choix et rien ne les en empêchait. Aujourd’hui, c’est trop tard. Si cela advenait, on dirait : « Cette année, on a donné Le Carré au Booker Prize ! »
Il a refusé toute promotion pour son nouveau livre, ce qui n’a pas étonné la critique littéraire de son pays qui sait dans quel mépris il la tient, à égalité avec l’establishment. Seule exception : l’article écrit à cette occasion pour le Magazine littéraire, ce qui n’étonnera pas les lecteurs de ses Mémoires dans lesquels il dit l’estime et la sympathie dans lesquelles il tient la critique littéraire de notre pays (et Bernard Pivot en majesté auquel il rend un vibrant hommage en raison d’un Apostrophes mémorable). Sinon, rideau sur la curiosité publique ! Il est vrai qu’il n’a pas le temps. Il vient de commencer un nouveau roman. Tant que le corps et l’esprit le lui permettront, car chacun de ses livres suppose un intense engagement personnel à tous points de vue, il continuera. Sa manière de demeurer « sain d’esprit et relativement honnête » depuis une cinquantaine d’années. A 85 ans, grand-père de treize petits-enfants, il préserve précieusement ses travaux et ses jours à venir pour les consacrer à la seule chose qui l’ait jamais passionné : écrire, tout simplement.
1 517 Réponses pour David Cornwell lève le voile sur John Le Carré
Pas l’impression que demain
soit la veille de voir le bout
de ce tunnel aux pigeons.
Tentant d’y plonger néanmoins.
Eclairagement.
Sympathique recension, on a envie d’aller les voir; ces mémoires. Une remarque bien sentie : « toujours convaincu que l’âme d’une nation se révèle à travers ses services secrets ». A relier avec le meilleurs d’entre les british spies novelists,Somerset Maugham. Nous n’avons pas de tradition française en ce sens, ce n’est pas un hasard, nos services secrets ont toujours été médiocres car injustement méprisés de tous les politiques depuis la 3e Répu.
Une amusante séquelle de vexation passoulienne, mais accordons lui d’être un beau joueur : « sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter » (rectifions le tir quand même : mais il avait quand même appris comment faire chanter).
JLC, un vrai écrivain. Oui, indéniablement !
Beau papier. C’est un livre de confidences de rencontres très émouvant et particulièrement pudique.. Le carré se moque sans méchanceté des comportements et caprices de stars des cinéastes..
Un témoignage personnel.
J’apprends par son éditeur, le seuil, qu’il accepte de me recevoir à son domicile, dans les Cornouailles, à l’occasion de la sortie de « la maison Russie » . Il m’adresse une lettre où il dit qu’il m’a recommandé tel à tel hôtel et telle chambre ( il me donne le N°) parce qu’elle donne sur le port. Quand j’arrive avec le photographe, dans sa belle maison dominant la mer..il se laisse prendre en photo avec une grande courtoisie.il a préparé du homard grillé pour le déjeuner…Il accepte de répondre au moins trois heures mais je sens que mes questions sur l’espionnage l’ennuient un peu, la routine quoi, et soudain, je parle de l’Allemagne littéraire, Heidelberg, puis on se met à parler de la ville de Tübingen, avec le …Stift qui domine le Neckar et Schelling, Hegel et Hölderlin ; on parle de Fontane, de Nietzsche, du cercle d’Iéna, du romantisme allemand, et là il devient joyeux, intarissable.
Je me souviens de la visite de son bureau, sobre, net, tres clair, avec une toute petite machine portative de rien du tout, et de sa gourmandise pour me monter un petit dossier où il prenait des notes pour ses prochains romans… et sur une étagère des romans de Dostoïevski.. . et enfin en partant j’aperçois un placard entrouvert sur une pile de bouteilles vides de vodka.
Je trouve très drôle, dans l’avant dernier paragraphe, la phrase ajoutée entre parenthèses , qui ne figure pas sur le billet paru dans Le MagLitt d’octobre !
Qui a reçu cet article passionnant où John le Carré évoque son rapport au réel et à la fiction (traduit par Isabelle Perrin) ? De quoi aborder ce « tunnel aux pigeons » comme une triche savoureuse…
« A 20 ans, on est achevé d’imprimer ».
Peut-être vrai pour certaines natures, mais pas pour d’autres. Une des grandes frontières entre les êtres.
Beau portrait d’un secret papy 007.
Je crois que je n’ai toujours rien lu de Le Carré.
D’un autre côté pas eu d’intérêt pour la vie perso de F. Forsyth, qui a fait une déclaration amusante cette année où il devait tirer sa révérence, ni pour celle K. Follett, lorsque je les ai lus, avec beaucoup de plaisir, détente.
Je ne sais pas si ces livres tiennent bien dans le temps, en ce sens, j’en ai gardé qq’uns, et pas relus.
J. Le carré est semble-t-il sorti de l’ombre au moment de l’affaire Kim Philby.
Paul, franchement, votre témoignage est carrément gênant, je trouve. A cause de la fin, bien entendu, qui nous renvoie de l’autre côté de la porte, précisément courbé vers le trou de la serrure. Un critique ne devrait pas dire ça !
Et pourquoi pas, dear Clopine ? Si vous saviez le nombre de détraqués qui font dans le secret service..pervers en tout genre, vicieux, menteurs génétiques..alors un buveur de vodka, c’est Mickey mousse
LVDB, si vous vous essayer à la lecture de Le Carré, choisissez le plus mince…
Clopine, jamais Le Carré n’a fait mystère de son gout pour l’alcool, et dans ce dernier livre,bien sûr il accumule les scènes de rencontres dans tous les bars de la planète, et certaines soirées tres alcoolisées, où il se met en scène, il les raconte lui même.
Clopine, je vais être carrément infâme dans mes révélations , et avouer que ce jour -là on a sifflé au cours du repas deux bouteilles d’Auxey Duresse blanc, des frères Ropiteau .C’est un merveilleux Bourgogne que j’avais placé dans mes bagages pour lui offrir.. et avant le repas, on s’est enfilé des verres de scotch.. tout n’est que » litre et ratures » ; comme le proclamait le grand, l’immense Blondin. Et y’a pus de morale Clopine.Santé!
à 20 h 24 min
No, thanks, ce soir j’ai foot.
« …l’Unesco, malgré les critiques de la directrice générale Irina Bokova, vient enfin de rétablir une indubitable vérité historique.
Qu’on se le dise: le point d’atterrissage d’El Borak, la jument ailée de Mahomet au pied du mur de ce qui restait du second temple à Jérusalem est enfin reconnue internationalement. El Borak remporte la course d’obstacle qui pendant des siècles l’opposait aux tenants du Kotel, ce mur qui bordait la partie occidentale du Mont du Temple depuis Hérode le Grand…
C’est donc avec une grande sagesse que le représentant de la France à ce vote historique s’abstient en compagnie de Saint-Christophe-et-Niévès (oui, c’est un pays…) et de 24 autres nations…Certes, cette abstention peut être jugée insuffisante et un vote positif aurait été plus à même de satisfaire les patrons du PSG, »…
Source: Causeur
Quel gros dégoûtant pauledel
John Le Carré, l’espion rond-de-cuir du MI6 qui venait de la Guerre froide n’a plus écrit de chauds romans après la fin de cette guerre.
Keep smiling, Mr George Smiley, keep smiling…
Le Carré ne lève jamais le voile sur de gros secrets, pas plus en tant qu’agent qu’en tant que romancier. Je me demande si cette lecture est aussi incontournable qu’on veut bien le prétendre.
Prochain bouquin d’Edel : Le roman d’une vieille concierge.
Mais non, Chaloux, Baudelaire ne le recommandait-il pas ? Ennivrez-vous !
Vous trouvez que c’est un beau papier, ça, Paul Edel ? Je vous trouve bien indulgent d’un seul coup.
« mais je sens que mes questions sur l’espionnage l’ennuient un peu »
Détail intéressant. En tant que lecteur de ses propres oeuvres, Le Carré ne serait pas très attentif, s’ennuierait presque…
C’est Godard qui disait qu’après la chute du Mur, il aurait fallu que Le Carré rembourse tout l’argent qu’il avait gagné sur le dos des populations de l’Est… C’était bien vu.
chaloux a une éthique, mon pauvres enfants ; il ne manque jamais une occasion pour se montrer aimable…
Je dirais même plus, mes pauvres enfants ; il a une éthilique, hic !
Sitgès… 15 jours au fond de ses cabinets… Bon voyage!
S’il fallait n’en retenir qu’une ce serait elle ; sous le soleil exactement
https://vimeo.com/28918876
Il y a plein de facon de boire, autant que de faire de la poesie, s’enfiler des verres de scotch, c’est facile, déguster un bon whisky, c’est divin. On peut aussi faire boire, une vieille technique de la diplomatie française…
Élise Lucet fait un travail formidable mais on se demande combien de temps on va la laisser faire. A suivre…
Ce qui est bien, c’est qu’on ne voit plus la bobine à Dylan.
Jacquot, il me semble seulement qu’on ne devrait évoquer les « placards entrouverts » qu’après ce que vous pensez. Et encore. Question de délicatesse.
…
…c’est bien, très intéressant,!…pourquoi,!…
…
…je me net, très facile à contourner ses situations littéraires,!…
…
…et, un paradoxe m’envahis,!…mais au fond, » la lecture « , une arme de guerre,…
…
…comment, çà,!…mais chef,!…le bataillon, il est littéraire,!…Me.de alors,!…
…il doivent d’abord » lire le roman du carré « , avant l’assaut final,!…
…
…sinon, ils seront démotivés aux combats,!…surtout aux corps à corps,!…
…
…les troupes qui vaincront, la têtes bien remplie de carrés aux carreaux,!…à l’ordre de l’arbalète éditoriale aux fesses,!…
…
…c’est, plus magnifique,!…Régine,…la Grande Zoa,!…Boa à l’homme,!…l’allure aux plumes, Saint- Pierre aux yeux de braises,!…la honte de la famille tout cru,!…etc,!…
…
…l’écart à une distanciation, la marge pour la côte,…un style ?,…pourquoi pas,!…Go,!…
…
Tout romancier est un menteur. Celui-ci étant l’un des plus grands,
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I beg to differ, cher Passou: son style est bourré de clichés, d’expressions figées…c’est un bon auteur de polar, mais pas un grand écrivain, ça non. Non.
« Juste un bon auteur de polar » dites-vous Bloom. Sauf qu’il n’en a jamais écrit un seul. Vous confondez polar et espionnage, deux genres différents, dont JLC s’est d’ailleurs émancipé. Passons sur le mépris du polar que votre remarque contient. Comment avez-vous fait pour lire sur la durée l’oeuvre d’un auteur que vous estimez si peu ?
Passou dit: 19 octobre 2016 à 6 h 46 min
« Juste un bon auteur de polar » dites-vous Bloom. Sauf qu’il n’en a jamais écrit un seul… »
« CHANDELLES NOIRES » deuxième roman écrit par John Le Carré et publié en 1962 EST UN POLAR.
Le Carré plonge ses racines dans les algorithmes de la Guerre entre les puissances. Il disait « Ma thématique? le Cube, ah ! »
« deux bouteilles d’Auxey Duresse blanc, des frères Ropiteau . »
hahahahahaahahahahhahahaha !!! les branchouilles !!!!!
Ça me rappelle un certain Lou Bruder, un snobinard, ami de mon dâbe , qui , un jour au cours d’un chouette repas das le jardin solognot d’autres amis,lorsque M; lui demanda: « Lou, des rillettes? » ce cave répondit « Mais,M;, enfin, je ne mange que du graoué de chez Ferrand « …
ces gens, qui ne son pas plus que nouzautres pauvres flatulences, et qui se croient « en cheville » avec qui « mon boucher » qui « mon caviste » sont de lamentables huîtres. Guignols parisiens et dérisoires;
Moi,comme le disait >Vian « je bois,n’importe quelle vinasse, pourvu qu’elle ait ses douze degrés cinq… »
Un espion c’est un bâtisseur de mensonges, lourds, légers, peu importe.
Un menteur naturel devenu professionnel.
Ce n’est pas le fond qui compte pour lui comme pour nous. C’est la forme. Et la vodka, ça améliore la forme… et Paul a bien raison de regarder de l’autre côté de la porte, au mépris du bon goût normand.
Comme dit Snoopy, nous sommes des ballons dans un monde plein d’épingles… ?
Bon, eh bien ma religion est faite, Paul Edel. L’élégance eût voulu que votre merveilleux Bourgogne soit sifflé, certes (puisqu’il semble qu’on puisse siffler les vins, tels des toutous), mais pas après « quelques whiskies », si bons ces derniers eussent-ils étés !
(DHH, je compte sur vous pour les histoires de concordance, merci d’avance !!!)
Ca me rappelle le jour où, à Rouen, dans un cadre professionnel, j’ai reçu des jazzmen suédois. Voulant marquer le coup, j’avais présenté des assiettes gastronomiques… Las. Les musiciens ont aspergé les délicates chairs de coquilles Saint-Jacques de kerchup industriel.
Bon, Paul Edel, je vous pardonne cependant votre inélégance Lecarrézienne parce que vous dévoilez, ce faisant, les faces cachées de la critique littéraire. Mais vous nous en apprenez plus sur vous que sur l’auteur interviewé par vos soins…
(normalement, Pierre Asssouline devrait, en bon confrère qu’il est, voler à votre secours…)
Je crois avoir lu quelque chose de John le Carré. Par contre je me souviens de ça:
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/01/marianne-moore-baseball-and-writing.html
Paris n’a pas que des inconvénients, tu vas au bout de la rue et tu arrives au bout du monde. Je me suis retrouvé dans des endroits que je n’aurais pû imaginer et écouter des sonorités que je n’aurais pû inventer. Le jazz suédois tout en freestyle est une cacophonie des plus merveilleuse, du plus mauvais goût dirons les mauvais esprits.
On écoute du bon jazz chez les suédois; le meilleur d’Europe, je crois.
« Las. Les musiciens ont aspergé les délicates chairs de coquilles Saint-Jacques de kerchup industriel. »
Il aurait fallu mettre sur la table du ketchup artisanal…
Ici, les espions ne viennent pas du froid mais de la librairie, endroit des plus mal famés : romancer c’est mentir. Un écrivain est par définition un faussaire !
Et vous ? Nous ?…
Que sont ces pseudos où le mensonge suinte du nom même ? Où les personnalités sont crées de toute pièce… Où tu peux avoir 94 ans ou la moitié, même ?
Les blogs sont des lupanars dégoutants.
berguenzinc dit: 19 octobre 2016 à 8 h 08 min
Excellent. Paul Edel n’aurait pas déparé le petit groupe, le petit noyau des Verdurin.
J’ai dû lire un Le Carré, il y a plus de trente ans, en Corrèze, pendant une semaine de pluie et parce que je n’avais rien d’autre sous la main. Aucun souvenir, si ce n’est cette impression qu’il pleuvait deux fois. Pas pour moi.
Qui est Isabelle Perrin ? pourquoi a-t-elle consacré toutes ces années à la seule traduction des romans de John le Carré, pour Le Seuil ? A-t-elle écrit d’autres livres en dehors de ce travail de traduction ? Qu’enseigne-t-elle à l’université Paris-III ? Prépare-t-elle une biographie de John le Carré ? Elle semble passionnée par l’exploration du style de cet écrivain (MagLitt d’octobre) : » phrases d’une longueur atypique dans la littérature contemporaine anglaise – dialogues à l’emporte-pièce, ciselés (translittération des accents étrangers, sauts de registre trahissant l’origine sociale)- juxtaposition des plans narratifs jouant sur les temps grammaticaux et les analepses – chapitres liminaires épousant le point de vue d’un personnage qui n’est nullement le protagoniste – humour et satire sociale virulente – liberté d’écriture… »
Son article est passionnant.
Isabelle Perrin est la fille de la chanteuse Mimi Perrin fondatrice du groupe de jazz vocal « Les double-six » ; après sa carrière musicale, elle devient en 1989, le traductrice de tous les ouvrages de Le Carré en compagnie de sa fille qui continue après le décès de sa mère
@Bray « Ca me rappelle le jour où, à Rouen, dans un cadre professionnel, j’ai reçu des jazzmen suédois. Voulant marquer le coup, j’avais présenté des assiettes gastronomiques… Las. Les musiciens ont aspergé les délicates chairs de coquilles Saint-Jacques de kerchup industriel. »
et alors? z’avaient bien raison. de toutes façons les Suédois savent ce qui est bon ! ILs se tapent une merveille puante, le sûrstrômming, des harengs en lacto-fermentation en conserve..ouvrez la boîte et boummmmmmm , vous êtes dans une fosse septique…puis vous pelez les poiscailles et vous les mangez avec du knaekkebrod du beurre, des oignons et un grand verre d’aquavit. Ça vous emporte la gueule mais tout d’un coup la saveur se fait douce t suave comme les noisettes ! le parfait sot-l-y-laisse,quoi ! alors pensez vos coquilles St Jacques de chez Troudballec à Erquy, ils pourraient même y tartiner du Nutella !
Jacques Chesnel dit: 19 octobre 2016 à 9 h 28 min
‘fectivement, les Le Carré Gervais demi-sel, c’est par six, ou par douze !
Ne pas confondre Ketchup et Kerchup !
Ker Chup est un hameau habité par des petits bonshommes rouges, plutôt coulants mais toujours en guerre contre des petits bonshommes bleus, les Schtroumpfs, qui habitent le Ker Chop et se comportent souvent de façon hypocritement agressive…
…
…avec toutes ces actualités de marchands d’armes, et de pitiés pour les cons – zizanies – religieux,!…
…et d’alliances à partis-pris, l’axe russe-turc-syrien,!…
…
…les bombes soporifiques avec l’aide de la direction des vents,!…faut encore en inventer,!…
…envahir les villes, avec masques à gaz,!…et prendre les armes des ennemis, sans victimes,!…
…
…mais çà ne va pas, comme çà,!…il faut des morts, des héros, des du déterminisme collabo – partisans,… pour les commerces, des larmes, des os et squelettes,!…
…
…au fonds des petites guerres, pour douter de la » Paix « ,pour payez des militiens à riens faire, les armes à la main, de parts et d’autres,!…
…
…des guerres,!…pour le commerce, les commerces d’idées et de pensées,!…
…toutes ces fleurs du culs à planter,!…
…le mien, le tien,!…arrosons les parfums du profit des exonérations d’impôts,!…
…
…le commerce des lucres derrière tout çà,!…ni Dieux, ni Maîtres,!…etc,!…
…Go,!…
…
@Jacques Chesnel dit: 19 octobre 2016 à 9 h 28 min
Merci. Etonnant !
Un beau papier de M.Volkovitch sur Isabelle Perrin :
http://www.volkovitch.com/rub_carnet.asp?a=pe87
La Rillette a bien raison de rappeler à nos souvenirs ce groupe de jazz » Les Double Six » avec la Perrine…
Un autre team « Swingles Singers » sévissait en ces temps reculés où Ward Swingle adaptait JS Bach avec Christiane Legrand, Michelot et le Lubat (2CD Philips 1963) agréable si on est en bonne compagnie, whiskies et petites mémés…
Un dernier pour la route ! je ne me lasse pas de Manhattan Transfer :
https://youtu.be/hQTVJ-TSqh4
…adorablement ringard…. comme Le Carré
avec vous , Christiane, tout est « étonnant », « beau »…
Le film « The constant gardener » inspiré d’un des romans de John Le Carré diffusé sur Arte cette semaine. De quelle part de réalité s’inspire le roman, c’est une question.
La Rillette !, je comprends maintenant pourquoi on vous traite d’andouille, JC…..
« avec vous , Christiane, tout est « étonnant », « beau »… ».
Tout est beau après trente ans à la Garenne-Bezons. Une explosion de beauté.
85 ans, John le Carré : l’alcool, ça conserve !
C’est comme Simenon, avec sa pipe ?
Christiane est une espionne littéraire d’une grande qualité, malheureusement beaucoup trop sentimentale !
Il nous a fallu nous en priver car elle tombait amoureuse des hommes qu’elle devait empoisonner sur ordre au Polonium 210, merveilleux isotope qui mit fin à la vie de bien des scélérats, en particulier à celle d’une grande « richesse », d’Arafat…
https://www.youtube.com/watch?v=MD–5xBt50M
Jazz Norvégien, on s’approche.
« La Rillette !, je comprends maintenant pourquoi on vous traite d’andouille, JC … » (Chesnel)
Mieux vaut tard que jamais, ami Jacques…!
Renato, je ne sais pas si c’est le meilleur, je dirais sans doute le plus à l’avant garde si cela veut dire quelque chose. Les français et les italiens se débrouillent, de ce que j’en ai vu (j’ai travaillé 3 ans au Paris jazz festival du parc floral de Vincennes) c’est un milieu tres bourgeois, tout en hypocrisie et aux pointures vieillissantes, pas très propice à l’avant garde.
« John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize, l’équivalent britannique du Goncourt (sans parler du Nobel, mais il est vrai qu’il ne sait pas chanter) »
Hargneux, le Passou !
(j’ai travaillé 3 ans au Paris jazz festival du parc floral de Vincennes)
Sous Tiberi ou Delanoë, Nicolas ?
C’était dans une autre vie !
https://www.leslibraires.fr/livre/10028028-le-parc-floral-de-paris-jacques-barozzi-fenixx-reedition-numerique-ouest-france
John le Carré aurait mérité dix fois que l’un de ses romans soit couronné par le jury du Booker Prize
Pour l’establishment littéraire britannique, Le Carré, auteur de romans d’espionnage, ne saurait sans doute être un représentant de l’authentique littérature ; seulement un spécialiste d’une infra-littérature pour lecteurs décérébrés. c’est comme Bob Dylan : aux yeux de ces gens-là, il est peut-être un prince de la ritournelle, mais un authentique poètes, ma bonne dame, vous n’y pensez pas.
c’est comme Bob Dylan : aux yeux de ces gens-là, il est peut-être un prince de la ritournelle, mais un authentique poètes, ma bonne dame, vous n’y pensez pas. (mmouâhh)
Tchac ! Prends-toi ça dans l’fion !
Le Carré, ce que j’en ai lu, ne m’a pas emballé, je n’en ai rien retenu. Pour Bob Dylan idem : c’est de la nourriture pour les veaux, ça c’est sûr !
Des veaux !
Y a que Jeanjean qui aime ça, mais c’est un provocateur émérite : n’est il pas pro-palestinien ? … Sachant ce que l’on sait, en plus !
Comme c’est étrange, une suite (possible) je la trouve dans un article (incomplet) paru dans un magazine culturel, chic et glamour « Vanity Fair » :
http://www.vanityfair.fr/culture/livre/articles/mimi-perrin-la-traductrice-derriere-john-le-carre/45435
Il semble que le croisement de la musique et de l’écriture continue à hanter ce blog…
Dimanche dernier, au « Salon de la Revue », j’écoutais Michel Volkovitch et Jean-Paul Gratias évoquer les us de la traduction au temps de la « Série Noire ». C’était à propos du roman de Jim Thompson 1275 âmes – Série Noire n°1000 -(Gallimard), 1966, traduit par Marcel Duhamel et le même roman, sous un autre titre : Pottsville, 1280 habitants(Payot & Rivages), collection Rivages/Noir n°1013, 2016, traduit par Jean-Paul Gracias.
Il semble que le paysage mental du lecteur n’était plus le même entre ces deux époques. Le polar avait pris de l’importance, des lettres de noblesse et devenait un « roman policier ». Duhamel n’était-il pas plus proche de l’écriture jubilatoire de Jim Thompson par le tempo de la langue anglaise plus fidèle, très lié au jazz, les mots écorchés ?
Jim Thompson a fait, dans une langue savoureuse, de son héros, Nick Corey – un tueur en série – une crapule attachante. « Un pur chef-d’œuvre d’amoralité, de dérision et de noirceur. » (cf : »Les années Série Noire »)
Autant pour les romans de John le Carré que pour ceux de Jim Thompson, une réflexion sur la littérature policière, le Polar, la modernité de ces écritures, leur lien avec l’exploration du mal, du crime est bienvenue dans la littérature et le « dossier John le Carré » du MagLitt. d’octobre est passionnant.
Jibé, sous Delanoë, c’est pour ça que je n’y ai travaillé que 3 ans.
Jean dit: 19 octobre 2016 à 10 h 35 min
c’est comme Bob Dylan : aux yeux de ces gens-là, il est peut-être un prince de la ritournelle, mais un authentique poètes, ma bonne dame, vous n’y pensez pas. (mmouâhh)
Tchac ! Prends-toi ça dans l’fion !
C’est en effet ce qu’on peut qualifier de doigt d’honneur parfaitement administré et mérité.
@Chaloux dit: 19 octobre 2016 à 10 h 02 min
Pas « tout » Chaloux, loin s’en faut ! Tout est question de regard…
JC….. dit: 19 octobre 2016 à 10 h 41 min
Y a que Jeanjean qui aime ça, mais c’est un provocateur émérite : n’est il pas pro-palestinien ?
Gzact. Mais c’est pas de la provoc : seulement un sens inné de la justice.
@berguenzinc dit: 19 octobre 2016 à 9 h 55 min
et avec vous ?
La morsure inquiétante a remplacé ce qui hier était beau. Ainsi votre remarque sur ce vin – qui n’était que le regard amoureux d’un gourmet sur le cadeau qu’il apportait à son hôte. Et que la fête de l’ivresse ait croisé celle de la littérature ne me choque pas. Elle est une sorte d’enfouissement dans le bonheur. Autrefois vous aviez des phrases si vivantes qui me transportaient, aujourd’hui votre ton est aigre. Avez-vous mis votre joie en veilleuse ? Je vous croyais indestructible…
Oui, je trouve « belle » cette lettre mis en lien et « beau » ce témoignage de Paul Edel.
La Justice ! Au moyen Orient ?…. Génial !
Jeanjean, non seulement tu es provocateur émérite mais en plus, un humoriste desprogien remarquable. Tu auras le Nobel de l’hypocrisie, un jour ….
Apparemment, J. Le Carré n’a pas trouvé en Passoul la Serena Frome qui aura su espionner et sonder la qualité de sa littérature venue du froid. Sans doute parce que celle de Le Carré ne valait pas les promesses littéraires de Tom Haley (Mc Ewan, Opération Sweet Tooth).
Je trouve les internautes de la rdl dans l’ensemble injustes avec Passoul sur ce coup là. L’une d’entre elle dépare heureusement, en s’intéressant à la traductrice de La Carré. Elle remercie ceux qui prennent soin de lui apporter des éléments de réponse, dit sa reconnaissance avec politesse et gratitude. Je ne comprends pas pourquoi on le lui reprocherait. Et d’une manière plus générale, pourquoi la prise de bec par le cynisme, l’ironie ou l’injure seraient-ils les seuls critères admissibles du mentir-vrai de l’intervention anonyme sur la rdl ? Faut-il ne rien avoir compris aux fondements du roman d’espionnage pour ne pas admettre que la vérité d’un individu ne se calculant pas de devoir correspondre à lui-même, constituait la plus troublante énigme de l’espion, et pour ainsi dire l’échec programmé de la plupart de ses missions, démarrées sur des prémisses opposées.
Finalement, la simplicité reste souvent incompréhensible pour la plupart des tordus ou des neuneus du ciboulot.
De toute manière, le « connaisseur de vin » n’a que peu de choses à voir avec l’ivrogne. Blondin, ici cité, le savait parfaitement : le second cherche l’ivresse, le premier une satisfaction du palais mâtinée de « valeurs » parfois (souvent) grotesques à force de surreprésentations. Mais bon, à retenir cependant du témoignage de Paul Edel est que l’intervieweur cherche à flatter l’interviewé, tout en se plaçant sur un pied d’égalité avec lui, pour terminer, in cauda venenum, par la petite notation vacharde. A-t-on vraiment envie de recevoir pareil confrère chez soi ?
« A-t-on vraiment envie de recevoir pareil confrère chez soi ? »
Les écrivains ne devraient pas recevoir chez eux, mais en terrain neutre. Pour ma part, je n’ai pas la moindre envie de savoir ce qui se passe dans leurs « placards entrouverts ».
Quand il sont passés à l’état de mythe, comme Proust ou Flaubert? A voir. Tout de même, pourquoi ne pas foutre un peu la paix au fantôme de Rimbaud?
Bis repetita.
« A-t-on vraiment envie de recevoir pareil confrère chez soi ? »
Les écrivains ne devraient pas recevoir chez eux, mais en terrain neutre. Pour ma part, je n’ai pas la moindre envie de savoir ce qui se passe dans leurs « placards entrouverts ».
Quand il sont passés à l’état de mythe, comme Proust ou Flaubert? A voir. Tout de même, pourquoi ne pas f… un peu la paix au fantôme de Rimbaud?
@11.50 On observe que vous n’êtes plus désormais un cas à part, et du coup, le dialogue (?) peut NORMALEMENT reprendre. Pour ma part, j’ai trouvé le papier de Passoul bien plus intéressant que le témoignage de monsieur edel et sa vacherie finale. Nous savons désormais que ce dernier est un amateur de vins rares à l’instar de bernard pivot et sa célèbre romanée conti 1937, comparaison valant raison. Nous voilà surtout bien avancés sur la connaissance de la littérature d’espionnage dont leurs auteurs seraient nécessairement des ronds de cuir imbibés ?
@clopine
puisque vous m’interpellez voici ma reponse de maîtresse d’ecole
tous vos subjonctifs plus que parfaits à valeur d’irreel sont ….parfaits .mais vous n’auriez pas dû repasser au subjonctif present et donc ecrire « fût » la où vous avez écrit « soit »
en revanche ,fautre frappe bien sur le participe passé de être ‘été ne prend jamais de « s » même quand il complète un auxiliaire avoir au pluriel.
qui a écouté Anne Pingeot hier sur FC et les lettres qu’ elle a lues?
j’aimerais confronter mes impressions avec d’autres ;mais il faudrait que Pierre Assouline puisse y faire un jour une place digression ;peut-être s’il y consacre un billet.
« aujourd’hui votre ton est aigre ».
La machine à s’émerveiller connait manifestement des ratés.
prochain bouquin de Chaloux : « les dessous affriolants de la mère Yourcenanard »
@ »Hargneux, le Passou ! »
Oui, il faut bien reconnaître qu’il l’est souvent. Passe encore sur bob dylan. Mais pourquoi encore en rajouter et s’enfoncer ainsi à propos de Houellebecq. Il n’arrive pas à admettre de se tromper sur l’importance capitale de cet écrivain dans le paysage de la littérature mondiale. Du coup, il s’enrage contre le Spiegel ou le F. A. Z, et se discrédite encore un peu plus sur tous les réseaux sociaux.
total soutien à Passou et mer.de à Dylan et Houelbec de lièvre, vive Popaul et Le Carré souvent ronds comme des queues de poêles
Faut-il ne rien avoir compris aux fondements du roman d’espionnage (Janssen JJ)
L’étiquette « roman d’espionnage » est une invention de libraires soucieux de mettre de l’ordre dans leurs rayonnages. A la vérité, le roman d’espionnage n’existe pas (pas plus que le roman policier ou le roman de science-fiction). il n’y a que de bons et de mauvais romans, c’est tout. Finissons-en avec les étiquettes à la noix de coco.
« Jibé, sous Delanoë, c’est pour ça que je n’y ai travaillé que 3 ans. »
Comme moi, Nicolas, 20 ans sous Chirac et 3 ans sous Delanoë, puis je n’ai pas résigné mon contrat ! Au départ, je votais socialiste…
boudegras dit: 19 octobre 2016 à 12 h 15 min
prochain bouquin de Chaloux
Le principe d’invisibilité de l’être m’intéresse davantage que la perquisition des placards. On n’y soulèvera donc aucune jupe.
Désolé pour Le Carré mais je ne l’ai pas lu, je suis sur Fred Vargas et son commissaire, peut être après. Quant au snobisme culturel il est partout mais il n’y a pas que ca. J’ai eu l’occasion de visiter St Emilion et à ma grande surprise j’ai été accueilli partout avec une chaleur humaine et une simplicité rare, du restaurateur au vieux vigneron en passant par la relève de l’affaire familiale, il ne me reste aucune bouteille du St Emilion 2005 à 12€
Jibé, alors vous devriez vous réjouir, Oscar Wild me donne l’impression d’avoir écrit cet aphorisme en pensant à Hollande.
Une comparaison de Dorthée Huchet (toujours le MagLitt) entre le roman d’espionnage réaliste et ceux plus fantaisistes comme ceux d’Ian Fleming, permet de comprendre une part des choix de John le Carré : »J’écrivais pour un public qui était accro à Bond et attendait un antidote (…) Je méprise Bond. Je méprise la réponse simpliste dans un monde sans défaut. ». Se posent alors ces questions : ces héros, sont-ils trop parfaits, pas assez ambigus alors ceux de J. le Carré (espions) sont souvent ailleurs que dans un récit d’action ? Qu’est-ce qui distingue alors le roman policier du roman d’espionnage où le « crime, pas immédiatement présent, appelle une seconde histoire »?
Une citation (« La Taupe » p.316) éclaire cette différence : » ces poupées gigognes en bois qui s’ouvrent, faisant apparaître un personnage à l’intérieur d’un autre, puis encore un autre à l’intérieur. ». Cela va plus loin que le crime et que l’enquête du roman policier dans ces dévoilements progressifs. Un « grand Jeu » sale où les intentions des personnages sont troubles. Pourquoi devient-on espion ? Je pense à la fin tragique du « Troisième homme » de Graham Green / Carol Reed. Monde tordu, désabusé, à la tonalité amère et à la morale confuse.
Mon Dieu, que ce JJJ est exécrable dans son verbe limaçonneux !
Fade, plat, inintéressant, inconsistant, nul, et par dessus le marché, stupide ! Comment ne se rend il pas compte de l’ennui « prodigieux » qu’il génère dans son innocence narcissique ?!
On fait de merveilleuses rencontres dans les entretiens d’embauche …. qui se terminent à PopolEmploi dans le cas des grandes molles de ce type qui sont inemployables en entreprises !
…. comme gardien de nuit, peut être …. ?
Ian Fleming a vraiment participé pour de vrai à l’opération Goldeneye.
Clopine, quand je vois les bouteilles de vodka dans un placard mal fermé chez Le Carré, je m’amuse, ça me fait intérieurement rigoler…Ma réaction immédiate? c’est qu’un homme qui écrit sur le système soviétique pendant 3O ans et publie « la maison Russie » a bien le droit de boire la.. vodka de l’ennemi . Il n’y a aucune vacherie de ma part dans cette révélation, j’ai bien trop d’admiration pour lui ; je n’ai jamais songé une seconde que ce « détail » pouvait passer pour pervers ou une ..vacherie. C’est vous qui voyez de la perversité là où il n’y en a aucune.
@Nicolas dit: 19 octobre 2016 à 12 h 33 min
Une petite-fille de vigneron vous remercie.
Je n’ai pas tout suivi, ni n’ai compris à quelles opérations d’espionnage avait participé J. Le Carré. Si c’est le pendant brit’ des RG français.
Christiane, c’est un plaisir.
Clopine, je ne comprends pas cet acharnement contre Paul Edel. A partir du moment où un homme public reçoit un critique chez lui, il doit s’attendre à ce que son cadre de vie soit décrit dans le papier qui suit. Popaul ne serait critiquable que si il lui avait été demandé de ne rien décrire de ce qu’il avait vu, où si l’intéressé avait exprimé le souhait de cacher son goût pour les boissons fortes…Le fait qu’il s’agisse de vodka et non de whisky ou de cognac est par ailleurs en soi intéressant compte tenu de l’oeuvre de Le Carré….
petit-fille de vigneron, ça m’étonne pas qu’elle s’en jeter quelques-uns de temps en temps à lire ce qu’elle écrit, gloup
Dommage, ça dérive sec, et rapidement comme d’habitude dans l’alcool de patate.
Quoi de neuf depuis 2013 ?
Mr Le Carré est devenu sa meilleure auto-fiction.
J’ai pensé à vous, JC….., en tombant sur Kurt Vonnegut Jr, rééditant un livre dédié à l’espion américain infiltré chez les nazis, Howard W. Campbell Jr : « Un très bon moi, le véritable moi, un mois né au paradis se cache en mon for intérieur » (Nuit mère, 1961, traduit en français pour la première fois en 2016, p. 18, aux éd. Gallmeister, par Gwilym Tonnerre).
@ »je n’ai pas résigné mon contrat »
Comme dirait le Volatile à Jibé, il suffit de ne pas se résigner à le résilier, pour rester socialiste.
@J-P A. : « le roman d’espionnage n’existe pas (pas plus que le roman policier ou le roman de science-fiction). Il n’y a que de bons et de mauvais romans, c’est tout ».
Oui, c’est un peu comme la poésie et la chanson romanesques, voilà des classifications inutiles seulement faites pour amuser les cocos à la noix. Dans tout ça, il n’y a que du bon et du mauvais cholestérol.
Paul Edel dit: 19 octobre 2016 à 13 h 37 min
… c’est qu’un homme qui écrit sur le système soviétique pendant 3O ans et publie « la maison Russie » a bien le droit de boire la.. vodka de l’ennemi .
« Ennemi » ? Tsss… Ou alors l’ennemi est Charentais.
http://www.charentelibre.fr/2011/09/22/la-fabuleuse-aventure-de-la-vodka-de-cognac,1055980.php
boudegras, est-ce par hasard le double de bouguereau, ou n’a-ce rien à voir ?
J’en connais qui ont appris à lire énormément en étant gardiens de nuit, tout en empêchant des malfrats incultes d’entrer dans des immeubles ou des chantiers interdits sur des îles, réelles ou virtuelles. Ce n’est pas un métier facile, certains se sont même fait tuer. Un Mauvigner en a pris prétexte pour étudier les dernières pensées de l’un d’entre eux au moment où une canette de bière allait l’occire, signant par là un petit chef d’œuvre. J’en signale un autre, hélas passé inaperçu à la rdl, tout aussi remarquable dans un autre genre : « Debout-payé » de notre ami Gauz.
http://www.babelio.com/livres/Gauz-Debout-paye/788158
De la grande littérature pour limaces cultivées, elles sont rares.
En répondant à Passou, 2 fois piégé par la machine;
Pas de mépris pour les polars.
Ai lu 3 Le Carré, préfère l’écriture de Graham Greene…
A plus pour plus
Proverbe irlandais: Aristotle never went out on an autumn night.
Paul Edel, ou les potins du Compère.
(Marrant, un critique qui n’accepte pas la critique. Et qui nous avait fait tout un ca.ca nerveux quand un malotru l’avait outé)
Il y a bien trente ans j’ai reçu la visite d’un monsieur très bien appartenant au Renseignements et qui voulait m’interroger au sujet de ce que je pouvais savoir sur une dame soupçonnée d’être à la solde des Soviets. Les quelques missions anodines remplies pour notre gouvernement m’avaient fait rencontrer cette dame. Rien pour m’amener à la voir en espionne.
Le gentilhomme m’a parlé de son boulot. Absolument rien d’excitant. «Et James Bond?» lui ai-je demandé. Il sourit, et me dit que ce n’était que de la littérature…
@boudegras dit: 19 octobre 2016 à 14 h 16 min
Je n’ai jamais connu ce grand-père, mort avant ma naissance. J’ai connu sa vigne, laissée un peu à l’abandon, au pied des collines et j’aimais les odeurs ténébreuses du cellier où il restait des vestiges de son passage : outils, tonneaux, pressoir, cuves…
Quant au vin, j’ai enluminé dans mon imaginaire de gamine le métier de vigneron mais n’ai guère eu de goût pour ce breuvage. La remarque de Nicolas m’a fait chaud au cœur.
Popaul, Cloclau est gaga ! Te fatigues donc pas à lui causer perversité ….
L’a trop fréquenté des ânes, ça pardonne pas, tu as beau te laver, ça pègue, les fréquentations !
C’est comme trop fréquenter des universitaires lettrés puants …
« J’en signale un autre, hélas passé inaperçu à la rdl, tout aussi remarquable dans un autre genre : « Debout-payé » de notre ami Gauz.
http://www.babelio.com/livres/Gauz-Debout-paye/788158
De la grande littérature pour limaces cultivées, elles sont rares. » (JJJ)
Même une grande, une infinie curiosité, ne m’amènera à tourner UNE page de ce livre : le sujet ne m’intéresse pas. Mieux à faire qu’a écouter les violons qui jouent faux.
Pour revenir au Polar, je relis la magnifique préface que Tonino Benacquista a écrit pour un livre qui le faisait rêver : La Madone des Sleepings de Maurice Dekobra, à l’époque où il désirait écrire un roman policier qui serait publié dans la prestigieuse Série Noire (La Maldonne des Sleepings).
Il écrit alors, non sans humour : « …personne ne l’a lu ! Lire La Madone des Sleepings ? a-t-on besoin de lire Les Misérables ? Le Lys dans la vallée ? Non, et alors ? c’est le sort des grandes œuvres, on les vénère et on les cite, mais on ne les lit pas. On en fait même des parodies et des titres de polar, c’est dire ! La littérature populaire qui revient à la littérature populaire, c’est justice, après tout. Je n’ai rien fait pour tenter de comprendre ce curieux mélange de révérence et de malédiction, et pour cause : pas plus que les autres, je n’avais lu ce monument de Maurice Dekobra. Le comble…
Ma Maldonne, canaille et irrévérencieuse, ne connaissait rien de cette élégante et mythique Madone. (…)
Contrairement à ce qu’on imagine, La Madone ne prend jamais de Sleeping mais elle n’hésite pas à faire un strip-tease devant la fine fleur de la noblesse anglaise pour une œuvre de bienfaisance. Elle préfère, cela va sans dire, la mort à la pauvreté, et envisage sérieusement d’épouser un bolchevik pour reconquérir sa fortune. Elle fait de sa frivolité un art majeur et du luxe le plus précieux des credo. (…) Le roman de Dekobra parvient à réunir tous les genres en un seul volume : polar, érotique, aventure, mélo, espionnage et quelques autres. Un vrai casse-tête pour les colleurs d’étiquettes.
Il faut entrer dans ce roman comme on part à Venise en voiture-lit et se laisser bercer par une langue aussi baroque que nostalgique. Certains n’auront plus envie d’en revenir. »
Je pense à Rose qui est venue, fidèlement, partager avec nous la lecture des « Misérables ».
@DHH
je n’ai écouté que la première dont j’ai aimé le ton mais sur Le Monde d’hier, en page 8, il y a un petit article d’Ariane Chemin que vous pourriez apprécier. Le titre en est : « Anne Pingeot : « Je ne sais pas si j’ai bien fait ».
Anne Pingeot doit avoir besoin d’argent : elle a bien fait d’ouvrir le caveau…. les lettres d’amour vieillies, ça plait aux mémères.
Merci christiane.
C’est le genre de livre que l’on démarre et que l’on finit d’un seul jet. Cela m’a pris environ quatre mois. Avec qq pauses mais brèves.
Ai eu les renseignements, la littérature d’espionnage, ce fut S.A.S : son altesse sérénissime.
@Bihoreau, duc de Bellerente dit: 19 octobre 2016 à 15 h 35 min
Voici un commentaire qui ne manque pas de saveur !
@rose dit: 19 octobre 2016 à 16 h 35 min
Quatre mois ! C’est tellement à contre-courant des lectures avalées et oubliées par nombre de lecteurs, aujourd’hui… Vos commentaires me réjouissaient par leur profondeur et la ténacité dont vous faisiez preuve. Une lectrice comme autrefois… Un vrai « goût de » lire, dirait Jibé !
16.03 Tonino Benquisata est apparemment dépassé par la maldonne des événements : « comme on part à Venise en voiture-lit »… Ce train n’existe plus depuis peu faute de rentabilité suffisante. C’est assez regrettable, car quel intérêt y aura-t-il désormais à se rendre à Venise en avion ou par le train du jour ?
@JC….. dit: 19 octobre 2016 à 16 h 24 min
Mais qu’est-ce que tu peux écrire comme âneries, parfois ! Toutes les femmes n’ont pas la chance d’être aimées par un homme inconnu, dont on peut garder les lettres pour toute une vie, pour soi et que nul éditeur ne viendra tenter. Ah la belle vie que celle des humbles, des inconnus. Liberté chérie.
@Janssen J-J dit: 19 octobre 2016 à 16 h 42 min
Mais c’est si joli, Jansen JJ, cette passerelle avec le passé. Ecrire comme on rêve. La question reste ouverte. En ce temps-là… on vivait aussi près d’une étoile nommée soleil, dans une galaxie appelée Voie Lactée. La plus grande partie de l’univers est invisible. Le vrai ciel est noir et silencieux, c’est l’air qui bleuit le ciel ou les mots des poètes.
Au moins, Christiane, mes âneries sont de moi. Ce ne sont pas des citations apprêtées en collier littéraire comme on en trouve en permanence sur ce blog prestigieux et sec ! …
D’ailleurs, je vais m’arrêter de lire, c’est une perte de temps !
Je vais me remettre à la musculation. Lorsque, couvert par une importante entreprise internationale, j’exerçais mon métier d’espion au service du Bien, l’haltérophilie m’apportait plus de joie que la lecture de Bahya Ibn Paqûda …
Demain, j’arrête de lire. Promis ! Juré !… Perte de temps … je l’ai déjà dit.
Helle a mis les lettres d’amour dans des boîtes de pastilles Vichy ?
Les huit « Taupes » les plus remarquables de la guerre froide:
Demain, j’arrête de commenter chez Passou !
Dix ans c’est beaucoup pour ne se faire aucun(e) ami(e) littéraire ! et je reprend les haltères, comme au bon vieux temps où Schwartzie rentrait encore complètement dans ses costards …
Adieu à tous, et à toutes ! Merci Passou !
@Janssen J-J dit: 19 octobre 2016 à 16 h 42 min
Sur le livre que j’ai (Pocket 1997 pour la préface) 1992 pour l’édition du livre pour « Fleuve Noir », explique peut-être les souvenirs de Tonino Benacquista.
@JC , le final du roman :
« Le train partait. La chère petite main gantée de gris s’agita encore… Je répondis avec mon feutre. Longtemps, je demeurai sur le quai, chapeau bas, devant le convoi funèbre d’une amitié qui s’en allait et qui ne me reviendrait peut-être jamais. Je ne bougeais pas. Une lourde mélancolie me figeait au bord de la voie déserte. Mes Yeux suivaient la courbure des rails au long desquels le train avait disparu, le train de luxe qui emportait la Madone des Sleepings vers sa nouvelle destinée. »
@Christiane 16 h 11
J’ai aimé la femme parlant de son métier ave compétence sensibilité et intelligence ,mais j’ai eté consternée par les lettres.
Ces lettres d’un homme mur qui connaît toutes les ficelles qui marchent avec les femmes, et qui en abuse pour seduire celle qui a 22 ans est encore une gamine, qui la floue sur la qualité de son amour avec de phrases et des thèmes qui semblent sortis d’un roman photo , et qui va sans scrupule avec ces mots ,arriver à squatter sa vie et hypothéquer sans scupule son avenir …. mais c’est, mutatis mutandis, Rodolphe séduisant Emma pendant les comices agricoles
Et ans ces lettres , magnifiquement écrites certes , mais où se retrouvent, à l’insu semble –t-il ,même aujourd’hui ,de la destinataire, tous les poncifs du discours des séducteurs qui ont du « métier »,les « je le vois la vie autrement à travers vous » , »vous m’avez révélé à moi-même » »je me sens comme vous différent des autres etc… – ,ce qu’on détecte c’est le prédateur égoïste qui se montre dans une affaire privée conforme à ce qu’il a été dans la vie publique, cynique .
@Demain, j’arrête de commenter chez Passou !
Mais non, restez donc avec nous. On vous aime beaucoup JC, depuis 10 ans, on s’est habitués à vos foucades. On a besoin de vous, qui représentez si merveilleusement la fachosphère, indispensable dans toute république des livres tolérante qui se respecte. Il en faut pour tous les goûts, non ?… Et puis, on va encore vous retenir de mettre vos menaces à exécution dans l’exil de votre île de Lampedusa, amicale et ensoleillée où aucun naufragé ne viendra jamais vous envahir à mauvais escient.
Je ne sais pas si dhh a bien repéré l’âge d’A. Pingeot, lorsque Tonton lui a fait son premier bébé.
17:07, enfin une bonne nouvelle…..
au fait, et si David Cornouailles s’était appelé John Le Triangle ???
Oui, le plus embêtant dans cette affaire d’anne et françois, c’est qu’on n’a pas encore eu le point de vue de la petiote, sauf erreur. Closer se fait attendre à ce sujet. A moins que la rdl ne se fende d’un papier que quand elle aura le scoop de mazarine, à sa place ?
Ne cherchez pas dhh, c’est entre le moment où il passe du vous au tu.
@LVDB
les lettre auxquelles je faisais allusion sont celles lues hier soir ;elles datent de 1964 ,la destinataire était alors une étudiante en droit de 22ans
on comprend qu’au bout de dix ans d’une relation aussi frustrante elle ait voulu en 1974 un enfant pour donner plus de sens a sa vie
J’aurais mal lu le Miteux, alors. Me semble que pour les premières lettres qu’il adresse Anne , en la vouvoyant, elle a 19 ans. Après , quand il lui a fait un bébé pour de faux, elle en a 21.Ben voui dhh, on dit aussi « faire un bébé » , après, plus de vous, dans ses lettres.
@DHH dit: 19 octobre 2016 à 17 h 30 min
Je ressens cela, aussi. C’est une jeune fille, puis une femme qui est entrée consentante dans un mirage avec toute son intelligence et son intuition qu’elle a muselées. Elle avait envie d’être aimée déraisonnablement par un homme non libre et un peu magicien comme l’homme qui traverse les murs de M.Aymé… Ce devait être comme écrire un roman… « La petite », comme l’appelle Jansen JJ, semble avoir choisi la même rêverie, le même jeu caché, dévoilé avec les médias (Comme elle lui ressemble !). Je crois qu’une femme peut aimer de l’irréel, un peu tragique, de l’inatteignable. Aucun risque ainsi d’être lassée par le quotidien et l’érosion de certains vieux couples. Un sur mille pour le miracle de la tendresse durable, pour l’émerveillement-phénix. Pour les autres délitements, séparations ou fureurs. Donc, je ne les crois pas lésées, ni la mère, ni la fille. Votre œil critique sur certaines expressions de ce courrier du cœur est impayable !
» mais c’est, mutatis mutandis, Rodolphe séduisant Emma pendant les comices agricoles.. » vraiment excellent, DHH.
Est-ce, celle-ci, DHH ?
https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/anne-pingeot-la-discrete-revelee-25-une-vie-de-musee
Faire des bébés pour de faux pendant 10 ans, quoi dhh.
Un dernier signe de la main … avant le kibboutz :
https://youtu.be/AHzdsablyXA?list=RDqVNQc1vEBoc
China Moses est la fille de Dee Dee Bridgewater, magnifique chanteuse qui débuta réellement sa carrière comme soliste éblouissante chez Thad Jones / Mel Lewis Big Band, le lundi au Village Vanguard de Max Gordon, en 1971, NYC…
J’y étais. Gamin, mais présent. …
N. Sarkozy a lu les lettres à Anne. Il aime pas.
@Un sur mille pour le miracle de la tendresse durable, pour l’émerveillement-phénix ???
Les dernières statistiques de l’INSEE sont bien moins alarmistes que vous le pensez, Ch.
@18.15 Déjà de retour ? Ouf, on a eu chaud…
« Rodolphe séduisant Emma ».
Sauf qu’en écoutant Anne Pingeot, on découvre quelqu’un qui n’est pas Emma.
… Vous quitter définitivement est un arrachement, mon cœur d’haltérophile saigne, ma mentule pleure ……. Seuls les égoïstes s’en étonnent, et les crapules en jouissent : le monde est empli de gens malsains qui ont oublié Dieu !…..
@Christiane dit 19 octobre 2016 à 18 h 01 min
» Je crois qu’une femme peut aimer de l’irréel, un peu tragique, de l’inatteignable. »
Kafka était un peu comme ça aussi.
@Nicolas dit: 19 octobre 2016 à 18 h 36 min
Oui, Nicolas.
J’écoute l’émission. C’est une femme d’une belle personnalité. Ce qu’elle dit de son métier, de son indépendance financière est réjouissant.
Jean-Noël Jeanneney sait animer ce bel échange, avec intelligence et humour.
@christiane mais non , je ne suis pas devenu aigre ou quoi ou caisse ! Simplement, je me mrre bien devant tous ces caves, qui se rengorgent devant leur…caviste lequel d’ailleurs les méprise à un point métaphysique !
Ainsi, ce soir, je fais une poèlée de cèpes avec des patates bien rustiques, de l’ail et de la graisse de canard…vous me voyez en train de dire « M’enfin, Christiane, ce sont des cèpes sèchés de CHEZ Laborde.. » c’est de la guignolerie comme tous ces crétins pleins de haine à propos du Nobel à Dylan..
Ah oui, et je boisun Côte d’Auvergne de <coopérative pour emmieller ce brave Edel..zwicker
Mon cher Gustave se régalerait et aurait besoin d'ajouter un autre volume à son Dictionnaire !
amateur de vin : tonner en indiquant le producteur…
sinon, j'adore toujours autant cette vie inouïe et dont je m'émerveille à chaque seconde !
mieux que Conard, éditeur…
sa spécialité? les couilles d’ours à la croque au sel !
Titre dans Frane Soir.. sans changer une virgule…
Plus de cinq après la découverte du corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants sous la terrasse de la maison familiale de Nantes, le principal suspect -son époux Xavier- reste un trouvable. Un homme lui ressemblant aurait cependant était aperçu dans la nuit de lundi à mardi dans l’Allier.
NVB, pourquoi tu tousses ?
@berguenzinc dit: 19 octobre 2016 à 18 h 48 min
Hip hip hourra ! Vive toi, gourmand !
Quand N. Sarkozy dit qu’il n’aime pas – les lettres à Anne-, il précise: c’est l’impudeur de ce ces lettres qu’il n’aime pas. Même s’il les trouve » talentueuses ».
Ce qui le gêne, c’est où ils vivaient cette relation clandestine, et puis comme c’est un grand sentimental, il ne peut avoir oublié la princesse de Clèves.
Plus anachronique est son parallèle avec le moyen-âge.
Car enfin le mariage de la « main gauche », -keske j’suis bonne parfois même je m’épate-, ne date pas du moyen-âge.
dhh, vous avez trouvé ce moment fatidique où Tonton a failli lui mettre un polichinelle dans le tiroir, à la jeune compassée ?
Patates, pinard et graisse de canard, vous n’êtes pas très raisonnable, Berguen. C’est un menu de dimanche!
…
…comme disait,!…Jean Yanne,!…
…
…dans le sketch à comment faire, pour se faire mettre,!…
…
…mais, dite lui,… » met là moi « ,!…il comprendra, s’il est à jeune,!…
…une biscotte dans sa tasse de café,!…
…un remous du dimanche, tout les jours,!…
…
…avec un gros crucifix sous le cou, çà fait plus » domestiques aux leurres en aboies,…
…vous lui répondez, pas trop vite en eau profonde,!…le scaphandre à tester,!…
…pas plus de leurres de perdues,!…
…en aquarium,!…etc,!…
…les vases communicants,!…la foule s’y baigne en chambres fascistes aux » franco » de porcs,!…d’exonérations d’impôts,!…
…
…çà vaut bien une messe, en l’air,!…au compteur,!…à nos démons aux pouvoirs,!…
…etc,!…à feux doux,!…Go,!…
J-N. Jeanneney en bon mittérandien, et médiatique, ne pouvait quand même pas rater ce coup-là.
Le Louvre et sa pyramide inversée attendront.
Paul, là vous avez raison. C’est comme Depardieu, qui se fait la vodka du diable…
C’est ce qui est le plus étonnant, cet enthousiasme de Jeannenay à essayer de revivifier le fantôme de Mitterrand dont le mythe me semblait tout à fait éteint, à le présenter comme un des hommes les plus importants du XXe siècle (la formule exacte m’échappe), ce qu’à l’évidence il n’est pas. On a l’impression qu’une certaine bourgeoisie, les tripes à l’air, se tâte le pouls une dernière fois avant le naufrage final.
@DHH 17h Rodolphe ne séduit pas du tout Emma, lorsqu’ils assistent à la séance des Comices Agricoles. C’est une scène clé,où alternent 3 voix, celle d’Emma( qui rêve) celle de Rodolphe ( qui s’ennuie et cherche le moyen de s’enfuir), et le tout sur la voix qui proclame les mérites des médaillés. Les 3 partitions sont entrelacées , très grande habileté de Flaubert,puisqu’il anticipe sur les événements à venir (y compris sur Homais)et rend grotesques et la passion d’Emma et les officiels assis sur l’estrade , et révèle la froideur et le mépris de Rodolphe à l’égard d’Emma.
la fille à la voilette dit: 19 octobre 2016 à 19 h 55 min
@DHH 17h Rodolphe ne séduit pas du tout Emma, lorsqu’ils assistent à la séance des Comices Agricoles.
_______
Mes pauvres chéris, le niveau monte dans notre pays.
« avant le naufrage final »
Mais J-N. Jeannenay est un VIP.
Arte, Franche-Comté, Hauts-de-Seine, Hollandie.
Et pour finir, france-cul.
« Rodolphe ne séduit pas du tout Emma ».
Il lui fait des frites.
Eh ben, moi, mes petits chéris, je mange des cèpes de chez Borde, Auvergne ! Eh ben, ouais, c’est comme ça. Et pis, si ça vous défrise, ebn c’est pareil, nah !
Le site de wikipedia appelle au secours, il demande à chacun de payer en ligne 2 euros. Qu’en pensez vous, emma & rodolphe ?
la vie dans les bois dit: 19 octobre 2016 à 20 h 00 min
La bourgeoisie dont il est question dans les entretiens, les vinaigriers et les fabricants d’accessoires pour bouteilles de gaz.
« je mange des cèpes de chez Borde ».
Au vinaigre? Pas étonnant.
J-N. Jeannenay est un pantoufflard de l’université ; avec sa voix doucereuse et son sourir câjoleur, il fait des miracles. On ne se rend pas toujours bien compte à quel point des apparences comptent dans la vie. C’est même tout l’enseignement de Gracián.
À ceux qui boivent avec les oreilles, écoutent par la bouche et écrivent avec les pieds
https://m.youtube.com/watch?v=zjGqfXNB7XQ
chaloupe, si vous avez des infos croustillantes sur la concordance des temps mittérandiens de J-N. Jeanneney, on est toute ouïe.
Houellebecq sur les photos ressemble de plus en plus à l’Antonin Artaud d’après guerre sur les photos. Sans en avoir le génie. On dit que l’histoire se répète sur le mode de la farce…
Langoncet, la ritournele, le saviez-vous ?
C’était aussi une » mazarinade »
http://www.ritournelles-et-manivelles.org/docs/Grande_histoire_des_musiciens_v2.pdf
Ritournelle !
« infos croustillantes ».
Le hasard m’a montré quelques placards entrouverts, mais je ne suis pas candidat au poste de second concierge de la RDL.
Document intéressant, merci. Le découpage par catégories réglementaires ne date pas d’hier et il invite aussi au dérèglement de tous les sens
Mes petits chéris, ce brave chaloux avec son petit chapeau et ses idées courtes a posé sa candidature comme gardien de phare. Il espère ainsi éclairer l’humanité toute entière.
le son est meilleur sur cette video, Langoncet:
Mes idées sont certainement très courtes mais elles sont toutes à moi. Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin.
If Dogs Run Free
WRITTEN BY: BOB DYLAN
If dogs run free, then why not we
Across the swooping plain?
My ears hear a symphony
Of two mules, trains and rain
The best is always yet to come
That’s what they explain to me
Just do your thing, you’ll be king
If dogs run free
If dogs run free, why not me
Across the swamp of time?
My mind weaves a symphony
And tapestry of rhyme
Oh, winds which rush my tale to thee
So it may flow and be
To each his own, it’s all unknown
If dogs run free
If dogs run free, then what must be
Must be, and that is all
True love can make a blade of grass
Stand up straight and tall
In harmony with the cosmic sea
True love needs no company
It can cure the soul, it can make it whole
If dogs run free
Bloom, vous préférez l’écriture de Graham Greene à celle de Le Carré, may we ask why ? le dernier Greene lu, « Stamboul train », était plein d’anti-israëlisme comme on disait à l’époque (1930), à la limite du fatigant. (il faut dire que ce récit n’est pas de l’espionage, simplement une première oeuvre qu’il a d’ailleurs appelée « entertainment ».
Il me semble que c’est là que Deleuze et Guattari évoquent Dylan
https://oreillehantee.wordpress.com/2014/09/02/deleuze-guattari-de-la-ritournelle/
Ici sur la « voix blanche » de Dylan
http://le-terrier.net/deleuze/anti-oedipe1000plateaux/1808-03-77.htm
…
…c’est très embêtant,…il y à beaucoup de raisonnements interdits,!…déjà les processus logiques des politiques, & autres banques,!…quels assassins de grands chemins, très net, toujours,!…
…
…la sainte onction en boîtes,!…
…
…l’on ne peut révéler, les procédés divers,…pour l’obtention des arts parfaits,!…même modernes de styles,…
…
…autrement, plus besoin d’écoles, plus de lycées, plus d’universités,!…justes des manufactures privées en châteaux isolés & privés,!…
…
…l’automatisme des connivences aux chefs industriels,!…un détail, pour le quarré des fidèles, sur le grill des tournedos,!…etc,!…
…suivants,!…un prix pour la globalisation étendue,!…Ah,!Ah,!…
…
Langoncet, le billet Dylan est toujours open.
Merci pour les autres.
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« He does his research, meeting people who inform his writing or become recognizable characters in his books. And what people they are, named and described throughout “The Pigeon Tunnel” in le Carré’s knife-edge prose. In the early 1960s, le Carré worked as a diplomat at the British Embassy in Bonn, Germany, and interviewed various German bureaucrats who had served the Nazi regime and were now employed by the West German government. »
« On va des ritournelles agencées (territoriales, populaires, amoureuses, etc.) à la grande ritournelle machinée cosmique. » (Deleuze, Guattari, Mille Plateaux)
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On peut se rendre compte à ce genre de phrase combien la pensée déconstructionniste de Deleuze (passablement aviné) est devenue le grand n’importe quoi. Le même Deleuze consacre même un chapitre à l’écrivaine Pierrette Fleutiaux, écrivain bien vaine, qui était prof d’anglais à Chaptal et habitait non loin de chez Deleuze), dont plus personne ne parle et dont les romans ne laisseront pas un souvenir indélébile dans l’histoire littéraire de notre pays. Son fils était élève à Chaptal. Un jour on voit arriver un clochard pour régler des problèmes de comportement de son rejeton. C’était Deleuze. Il a fini mal, le pauvre. Il méritait mieux.
Phil, qui peut bien rencontrer un « spy » employé dans une ambassade de Bonn, puis consul à Hambourg ?
Etre espion d’ambassade, ça pose son monde…
Des problèmes de comportement ? Eh bien dites donc
Le prix Nobel à Dylan c’est aussi le résultat délirant de la pensée constructionniste de Deleuze et des autres tenants de « french theory ».
La théorie des genres, le prix Nobel à Dylan, toutes ce ramassis d’inepties insignifiantes ou monstrueuses sont le fruit du déconstructionnisme français. C’est ce que le philosophe contemporain Jean-François Mattéi a appelé « l’homme dévasté » dans son bouquin qui est une remarquable analyse du déconstructionnisme français : déconstruction du langage (Blanchot, Derrida) ; déconstruction du monde (Deleuze, Derrida, Foucault) ; déconstruction de l’art, en particulier « la décréation de la poésie » (on y est en plain avec le Nobel à Dylan) ; la construction du corps (avec la théorie des genres et les penseuses américaines), la déconstruction de l’homme avec la hargne anti-heideggérienne en France).
On n’a ce qu’on mérite. On a passé le dernier demi-siècle à mettre sur un pied d’estale ceux qui voulaient détruire le monde. Ils y sont arrivés avec la bénédiction de tous les bénis oui oui de la planète.
Sauf Passou, qui résiste dans son pré Le Carré…
Pour rester la tête sur les épaules quand on avait un père clochard comme Deleuze, un clochard de réputation mondiale qui plus est, adulé de tous, quand on a seize ou dix-sept ans, faut être solide.
…pensée déconstructionniste de Deleuze… (méchant correcteur…)
un pied de vestale
http://i2.cdscdn.com/pdt2/0/3/5/1/300×300/mp02634035/rw/escarpin-classique-a-plateforme-dore.jpg
Rien que pour vous ; pardon aux autres : Ballade In Plain D (et traduction littérale)
Pour la discographie officielle
Ballad In Plain D
WRITTEN BY: BOB DYLAN
I once loved a girl, her skin it was bronze
With the innocence of a lamb, she was gentle like a fawn
I courted her proudly but now she is gone
Gone as the season she’s taken
Through young summer’s breeze, I stole her away
From her mother and sister, though close did they stay
Each one of them suffering from the failures of their day
With strings of guilt they tried hard to guide us
Of the two sisters, I loved the young
With sensitive instincts, she was the creative one
The constant scapegoat, she was easily undone
By the jealousy of others around her
For her parasite sister, I had no respect
Bound by her boredom, her pride to protect
Countless visions of the other she’d reflect
As a crutch for her scenes and her society
Myself, for what I did, I cannot be excused
The changes I was going through can’t even be used
For the lies that I told her in hopes not to lose
The could-be dream-lover of my lifetime
With unknown consciousness, I possessed in my grip
A magnificent mantelpiece, though its heart being chipped
Noticing not that I’d already slipped
To a sin of love’s false security
From silhouetted anger to manufactured peace
Answers of emptiness, voice vacancies
Till the tombstones of damage read me no questions but, “Please
What’s wrong and what’s exactly the matter?”
And so it did happen like it could have been foreseen
The timeless explosion of fantasy’s dream
At the peak of the night, the king and the queen
Tumbled all down into pieces
“The tragic figure!” her sister did shout
“Leave her alone, God damn you, get out!”
And I in my armor, turning about
And nailing her to the ruins of her pettiness
Beneath a bare lightbulb the plaster did pound
Her sister and I in a screaming battleground
And she in between, the victim of sound
Soon shattered as a child ’neath her shadows
All is gone, all is gone, admit it, take flight
I gagged twice, doubled, tears blinding my sight
My mind it was mangled, I ran into the night
Leaving all of love’s ashes behind me
The wind knocks my window, the room it is wet
The words to say I’m sorry, I haven’t found yet
I think of her often and hope whoever she’s met
Will be fully aware of how precious she is
Ah, my friends from the prison, they ask unto me
“How good, how good does it feel to be free?”
And I answer them most mysteriously
“Are birds free from the chains of the skyway?”
Copyright © 1964 by Warner Bros. Inc.; renewed 1992 by Special Rider Music
merci, jean
« Cette entrée a été publiée dans Non classé. »
Un cold case, en somme.
Wgg, tout s’explique. Que proposez vous? De nouvelles choses comme avant?
«berguenzinc18h48
Ainsi, ce soir, je fais une poèlée de cèpes avec des patates bien rustiques, de l’ail et de la graisse de canard…»
Mmmmm, le fumet me titille déjà ! Vive la cuisine paysanne !
la fille à la voilette dit: 19 octobre 2016 à 19 h 55 min
vous dites
Rodolphe ne séduit pas du tout Emma, lorsqu’ils assistent à la séance des Comices Agricoles et vous considerez que pendant cette scene avec Emma il s’ennuie .
non il ne s’ennuie pas ; il s’amuse ;il joue avec cynisme à mettre en place un dispositif de seduction . Et le contexte des comices, avec les bribes de discours convenus qui leur parviennent , lui offre une toile de fond qui vaut argument ;L’’efficacité de ses propos enjôleurs se trouve en effet confortée par la destestation romantique d’Emma pour le monde etriqué et marchand qui triomphe dans toute sa bêtise et sa médiocrité en bas sur la place
Il a suffi à ce roué, qui connaît les ficelles, de lui débiter quelques fadaises bien rodées relevant d’une sensibilité romantique de pacotille. Et Emma a vécu cette scène de séduction vulgaire comme un moment rare où deux êtres d’exception, si différents des autres qui s’agitent dans ces comices, ont la révélation d’une prédestination qui rendait leur rencontre fatale, et dont l’amour-passion, dévorant et tragique, doit triompher de l’adversité.
@WGG, j’ai adoré votre « pied d’estale » de 21h15.
La scène des Comices Agricoles se situe bien au chap.VIII de la seconde partie, d’accord ?J’ai l’impression très nette que nous n’avons pas le même texte; ou bien que l’un de nous deux ne sait pas lire. C’est moi, bien sûr, je l’avoue, je rougis,je pâlis ;mon cas est désespéré; je fais partie de ces ….Comment dites-vous déjà? Vous êtes, vous, la lumière absolue.
Le billet de PA porte sur Le Carré . Bovary n’était qu’un Zakouski, en passant.Pas de souci.Bonnes vacances.
@ Chaloux 20h: « il lui fait des frites » dites-vous. Acceptez mes plus plates excuses, l’huile des frites avait sauté jusque sur la page de mon exemplaire, brouillant ma vue. Comme vous êtes brave; bien sûr qu’il lui fait des frites…à Emma !
Un jour viendra la solution à la crise de la littérature et de la culture, incarnée dans une œuvre. Mais personne ne s’en rendra compte. Ce n’est que plus tard que…
Mais pour le moment, c’est l’ère de l’homme dévasté. Comme l’écrit Nietzsche dans Le voyageur et son ombre : « Le désert croît. Malheur à celui qui abrite en lui des déserts. »
Je le crois en effet.
Le niveau est tel dans ce blog que quiconque rappelle des évidences, qui devraient être sues de tous, est qualifié de « lumière absolue ». C’est encore un signe de l’homme dévasté. Nous sommes en plein désert et le soleil brule.
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