de Pierre Assouline

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La République des livres
Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Si l’on veut juger le degré d’intégration d’un britannique d’origine indienne à la société anglaise, il n’est pas de meilleur baromètre que le sens de l’humour. La chose est un cocktail improbable, immatériel et immarcescible de différents éléments de natures diverses qui se manifeste in fine par l’understatement, figure de rhétorique connue en français sous le nom de litote, d’euphémisme. Autrement dit, la faculté d’exprimer en dessous de la vérité. Pas de meilleur exemple que Salman Rushdie, écrivain de langue anglaise, natif de Bombay en 1947, de langue maternelle ourdou, élevé dès l’âge de 13 ans à la Rugby School (Warwickschire) puis à King’s College (Cambridge). Malgré tout ce que son nouveau livre Le Couteau (Knife, traduit de l’anglais par Gérard Meudal, 23 euros, 268 pages, Gallimard) peut avoir de fond sombre et tragique, de même que son passionnant entretien accordé à Olivia Gesbert pour la Nouvelle Revue Française (No 657, 184 pages, 20 euros), il y fait preuve d’un réjouissant humour décalé que les Français qualifient généralement de « typiquement anglais » lorsqu’ils sont en panne lexicale. De fait, il a si bien intégré cette pente de caractère devenue une marque de fabrique qu’il ne peut s’en défendre depuis toujours quelle que soit la circonstance.

En 1987, j’avais passé tout un après-midi à bavarder avec lui à Londres, chez lui à St Peter’s Street dans le quartier d’Islington. Le regard courroucé, sa femme m’avait ouvert la porte avant de la prendre et de me la claquer dans le dos. Etrange expérience. Il est vrai qu’ils étaient en plein procédure de divorce. Je venais à sa rencontre pour écrire son portrait à l’occasion de la parution française du Sourire du jaguar, récit journalistique de son équipée dans le Nicaragua révolutionnaire. Après avoir rapidement liquidé le sujet car le livre, assez médiocre, ne valait pas trop que l’on s’y attarde, on a parlé des livres des autres, de la littérature, et surtout de peinture, lui me commentant les tableaux, dessins et gravures de ses amis indiens accrochés aux murs, et moi lui racontant à sa demande l’épopée du cubisme car je venais de publier la biographie du marchand D.H. Kahnweiler. Lorsque la lumière du jour commença à baisser, il se proposa de lire quelques pages du roman dont il achevait l’écriture. Il en riait tout en poursuivant sa lecture :

« J’ai dans l’idée que ça ne plaira pas à quelques musulmans. Ca s’appellera les Versets sataniques. Drôle, non ? »

Evidemment, il n’imaginait pas ce qui allait se produire à la sortie. On connait la suite, qui l’est un peu moins. Depuis le contrat lancé par l’ayatollah Khomeiny qui dirigeait alors l’Iran, un contrat mafieux sur la tête d’un écrivain, il est devenu la cible désignée à des millions de musulmans. L’homme à abattre. Il n’a cessé de vouloir se débarrasser de cette lettre écarlate fichée dans son dos, elle ne l’a jamais vraiment quitté. La preuve : la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet trente-trois ans et demi après aux Etats-Unis où il vivait et dont il avait acquis la nationalité. Une quinzaine de coups de couteau au cou et à l’abdomen asséné par un spectateur, musulman chiite d’origine libanaise fan du Hezbollah, lors d’une conférence dans l’Etat de New York. Il y a perdu l’usage d’une main et d’un œil. L’exécuteur de 24 ans s’appelle Hadi Matar, a plaidé non coupable à l’ouverture de son procès et n’a pas exprimé le moindre remords, mais dans son récit, l’auteur se refuse à le nommer autrement que « le A. » :

« Dans Le Couteau, il y a un « je » et il y a un « il », son agresseur. Pour Andy Warhol, chacun obtient ses quinze minutes de gloire. Lui, ses vingt-sept secondes sont écoulées, il peut retourner à l’anonymat ».s

Le livre, sous-titré « Réflexions suite à une tentative d’assassinat », fait partie de la catégorie non fiction dans l’abondante bibliographie de Salman Rushdie. S’il a la force d’évocation du vécu, et pour cause, il est dépourvu de qualités littéraires. Non seulement celles fictionnelles qui ont fait son génie dans le registre du réalisme magique latino-américain, bien qu’au départ, il dise devoir sa vocation d’écrivain à la lecture fondatrice du Tambour de Günter Grass (Des Enfants de minuit à Quichotte en passant par Le Dernier soupir du Maure et Shalimar le clown) mais aussi celles que l’on retrouvait dans ses recueils d’essais d’une remarquable acuité critique (Patries imaginaire et Langages de vérité) sans oublier, surtout, son autobiographie Joseph Anton qui est un authentique morceau de littérature bien au-delà de l’intérêt porté généralement aux mémoires.

Mais ce qui est commun à la plupart de ses livres, et Le Couteau n’y déroge pas, c’est son sens de l’understatement. Alors qu’on doit le transporter d’un hôpital à l’autre en urgence et pour y parvenir à temps louer un avion, il note : « Il se trouve que nous connaissions quelques personnes possédant un avion -ces gens-là ne faisaient pas partie du milieu littéraire ». Plus loin, il évoque la horde des paparazzi qui assiège son domicile pendant des semaines à la suite de l’attentat et fixe sur lui et sa femme des téléobjectifs qui sont autant de canons potentiels : « Certains aspects de la liberté de la presse ne sont pas faciles à défendre ». Ailleurs, se réjouissant de ce que des semaines d’hospitalisation l’avaient aminci mais constatant tout de même qu’il y avait laissé vingt-cinq kilos, il observe entre parenthèses : «… (même si je m’alignerais volontiers sur l’avis général pour dire que ce n’était pas un régime à recommander) ». Et à la toute fin, cette pépite :

« Lorsque quelqu’un vous inflige quinze blessures, cela devient une affaire décidément très personnelle ».

L’homme qui l’a poignardé n’avait rien lu de tout ça. Il n’avait même pas ouvert les Versets sataniques. Et comme le chirurgien l’a confirmé au survivant, « mon A. stupide et enragé n’avait pas non plus la moindre idée du maniement d’un poignard ». Le Couteau est une tentative d’intelligence (au sens étymologique latin d’intellegere : faculté de comprendre l’autre mais sans aller jusqu’à la complicité), du pourquoi de ce geste car il ne satisfait pas de l’explication par le fanatisme aveugle ou par la stupidité du littéralisme intégriste et probablement pas de la réponse d’un garde SS à Primo Levi qui lui posait « la » question et que celui-ci rapporte dans son récit Si c’est un homme : « Hier ist kein warum » (Ici il n’y a pas de pourquoi) ». Or Rushdie veut comprendre la tournure d’esprit d’un homme capable d’un tel geste même s’il a décrété que désormais, cet homme n’avait plus aucune importance pour lui. Qu’il retourne à son néant. CQFD : la vanité de toute tentative d’empathie avec ce genre d’individu.

Immanquablement, le grand lecteur en Rushdie laisse affluer dans sa mémoire les occurrences de couteaux dans les pages qui l’ont marqué. A commencer par l’excipit du Proçès dans lequel Kafka fait mourir son héros sous la lame d’un couteau de boucherie : « Comme un chien. C’était comme si la honte allait lui survivre ». Ce que Rushdie n’a pu manquer de ressentir à l’instant de son égorgement. Pour ne rien dire de la réminiscence de la silhouette de Naguib Mahfouz, le grand romancier égyptien, poignardé lui aussi dans le cou par un islamiste à la table du café cairote où il avait ses habitudes six ans après avoir été couronné du prix Nobel de littérature. Et puis étant menacé de cécité absolue, lui qui avait déjà été opéré par le passé de pstosis invalidant sous la menace de cécité totale, laissa revenir en lui L’Aveuglement de José Sarramago. Aujourd’hui, il se figure en cyclope Polyphème, viscéralement écrivain-de-langue-anglaise mais fidèle à sa patrie intérieure :

« L’Inde a toujours été ma maison. Mes livres y reviennent toujours »

Désormais, les jeunes lecteurs qui ne savent rien de la fatwa, de Khomeiny, des traducteurs et éditeurs assassinés dans le monde à cause des Versets sataniques, peuvent le découvrir en tout quiétude, comme il se doit pour un roman, à distance du bruit qu’il fit. Il va sans dire mais va mieux en l’écrivant ainsi qu’il le fait, que l’auteur n’éprouve pas le moins remords de l’avoir écrit et publié. Sa seule joie serait d’être sûr que désormais, l’objet n’est plus « une patate chaude idéologique ».

Lorsqu’il dresse la liste des personnalités qui l’ont condamné, se joignant ainsi à la meute de l’internationale islamiste qui voulait sa peau, il signale bien John Berger, Jimmy Carter, Roald Dahl etc et un paquet de conservateurs mais oublie étrangement John Le Carré et Cat Stevens (leur attitude en ce moment crucial n’est pas à leur honneur et, pour ma part, je n’oublie pas, mais elle n’entame pas l’admiration que je porte à leur œuvre). Il esquisse d’ailleurs à ce sujet une distinction intéressante entre le milieu des poètes et celui des écrivains, du moins à New York mais cela vaut probablement sous d’autres latitudes : en raison d’un nombre plus réduit d’enjeux financiers bien moins importants, les premiers formeraient une petite communauté solidaire, une famille élargie et sociable au sein de laquelle les relations humaines sont plus profondes (encore que chez nous, la récente polémique sur le Printemps des poètes a renvoyé un son de cloche légèrement différent)

Ce livre, il l’aura écrit dans l’espoir de se décharger d’un fardeau pour retrouver une certaine légèreté, de mettre ce cauchemar derrière lui et de passer à autre chose mais sans jamais être assez naïf pour considérer l’écriture comme une autothérapie. Il faut lire Le Couteau comme la tentative d’un écrivain, athée, rationaliste, qui n’ose plus user du mot liberté car « c’est devenu un terrain miné », pour comprendre comment le miraculeux a pu faire irruption dans sa vie, lui qui ne croit pas aux miracles et qui n’aura cessé de créer des univers imaginaires où ils surviennent. Son couteau à lui, c’est le langage. Il est capable d’ouvrir le monde et d’en révéler les sens. Rushdie n’a jamais eu d’autre arme pour se défendre. Il la porte constamment sur lui. Elle peut revêtir la force d’une arme de destruction massive. Ne jamais oublier que les Versets sataniques est un roman et que, tout à la religieuse pulsion de mort qui l’anime depuis plus de trois décennies, le régime iranien ne pouvait rendre plus bel hommage à la puissance de la fiction. Il ne dit rien d’autre dans l’entretien publié par le Nrf :

« Je cherchais à écrire une langue anglaise qui n’ait pas l’air d’être de l’anglais (…) Je voulais fabriquer ma propre langue (…) Les Versets sataniques, c’est mon grand roman londonien. Il ne s’agit absolument pas d’un livre sur l’islam., c’est un livre sur l’Angleterre et les immigrants du sud de l’Asie à Londres. J’aimerais maintenant que les gens puissent le lire tel qu’il est, non tel qu’il est décrit par les journaux, et qu’à bien des égards je ne l’ai jamais écrit »

(« Salman Rushdie », Photo Kirill KUDRYAVTSEV : « l’auteur de l’attentat peu après son interpellation » photo D.R;)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

892 Réponses pour Le couteau de Salman Rushdie, c’est le langage

Jazzi dit: à

Dans le mur, pour sûr !

renato dit: à

Sauf accidents, la longévité est un trait propre à ma famille, le pauvre Samuel risque donc d’attendre longtemps.

vedo dit: à

Pourquoi ce blog doit-il être pollué par cet immondice de Samuel?

Clopine dit: à

Jazzy, nous y voilà. Pour toi, prendre la défense des victimes d’une sexualité dominatrice, dénoncer le tourisme sexuel et la la pédophilie, c’est du wokisme. Fais donc un petit effort supplémentaire, je t’en prie. Demande l’abolition des lois qui qualifient les viols, les agressions sexuelles et la pédophilie. Revenons-en au bon vieux silence du monde des papas. Tiens, on pourrait aussi se dire que c’est un effet d’un insupportable wokisme qui amène les lois sur l’homosexualité, le mariage pour tous et le droit à l’avortement, tant que tu y es. C’était tellement excitant, pour un jeune homo, de se cacher, de devoir draguer dans les pissotières et d’être considéré comme déviant. Oui, c’est vraiment insupportable le wokisme…

Clopine dit: à

D’ailleurs, Bombardier est l’avant garde du wokisme quand elle souligné qu’il s’agit aussi de classes sociales, hein. Quand elle dit calmement que si Matzneff n’était qu’un employé et pas un « libertin écrivain germanopratin », il serait sous les barreaux, elle a parfaitement raison.

Jazzi dit: à

La complainte Rutebeuf (vers 1260)

Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu’arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n’aille à terre
Avec pauvreté qui m’atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d’hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m’était à venir
M’est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M’a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m’évente
L’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Clopine dit: à

Quant à affirmer que l’intervention de Bombardier fut « son unique heure de gloire littéraire », franchement !!! Elle a été mise à l’index parce qu’elle avait osé l’ouvrir et couverte de mépris. Non,elle n’a pas recueilli la gloire, au contraire. Juste l’inverse. Et c’est bien pour ça qu’aujourd’hui il faut faire preuve d’un insupportable wokisme en lui rendant hommage…

Clopine dit: à

Où est le courage ? Où est la dignité humaine ? Dans une société où les nantis, les puissants, exercent toutes sortes de violences sexuelles en toute impunité ? Dsk, Depardieu, Matzneff… Et ce serait la voix des victimes qui serait insupportable car wokiste, entendez « ordre moral » ? Non mais on va où là ?

Marie Sasseur dit: à

C’était un bon doc, et une bonne idée cette rediffusion des  » vendredis d’apostrophes »; choisir parmi plus de 700 émissions a dû être un vrai casse-tête.
Certes c’était un casting de stars, et y revoir la tête de cul de Matzneff affirmer avec aplomb et cruauté qu’il vivait des histoires d’amour, fait toujours son petit effet.
Les nouveaux philosophes, et sociologues de l’akademie de Paris, ont brillé dans la fumée, enfin l’enfumage ; l’occasion de mettre un visage sur des idées, ce qui n’est vraiment l’idée qu’on se fait de la philo.
Des punchlines, beaucoup, plutôt qu’un concours d’éloquence.
Enfin, merci Passou d’avoir rendu ainsi,
un si bel hommage au théâtre de boulevard littéraire et à son très talentueux metteur en scène.

renato dit: à

« Pourquoi la question du viol est-elle la ligne de démarcation à partir de laquelle il n’y a pas de retour en arrière possible ? Pour le même principe que l’ours et l’homme. Parce que les champions qui appellent le Hamas « résistance » ne peuvent admettre qu’ils sont du côté de ceux qui violent. »

Source
https://www.linkiesta.it/2024/05/pulitzer-tiktok-stupro-hamas/

renato dit: à

Pour ceux qui ne comprendraient pas ce « Pour le même principe que l’ours et l’homme » et qui n’auraient pas envie de traduire la page qui s’ouvre avec le lien dans mon post précédent, la journaliste se réfère à un sondage TikTok sur qui les femmes préféreraient rencontrer la nuit dans une forêt, un homme ou un ours.

Jazzi dit: à

Peux-tu nous citer une oeuvre de Denise Bombardier dont tu te souviennes, Clopine ?

Clopine dit: à

Elle a co-écrit « ne vous taisez plus », avec Laborde, après l’affaire DSK, Jazzi. Par contre, je ne me souviens d’aucun titre de Matzneff, et pour cause : je ne l’ai jamais lu, et franchement, une écriture au service d’un égotisme pareil (« toutes les femmes m’aiment tellement je suis beau, intelligent, etc., et les petites filles que je sodomise m’en sont reconnaissantes ». Ben voyons. Voir le consentement de Springora à cet égard), sur le terreau mortifère des fantasmes masculins meurtriers par rapport au féminin, je m’en passe et je m ‘en tape.

Damien dit: à

Denise Bombardier, c’est ce petit soldat ébouriffé qui, un soir d’Apostrophes, sur la brune, vint dénoncer au grand public ce qu’était Matzneff, un vilain monsieur qui offrait des bonbons aux petites filles. Je n’ai jamais lu aucun de ses livres bien-pensants, pas même celui où elle raconte ses amours avec un jeune homme de vingt ans son cadet (de Gascogne). Le bon droit de Denise Bombardier à se faire tringler ! A prendre, ou à laisser, je préfère encore relire « Les moins de seize ans », que j’ai toujours dans ma bibliothèque comme une cocasse pièce de collection. Mais je n’irai pas au bagne, pas plus que Léo Scheer qui vient de mourir, et qui avait réédité cette apologie pédophile de Matzneff, avant de retirer le volume de la vente. La honte ! Léo Scheer néanmoins était un type intelligent, un bon éditeur quelquefois. Ses éditions avaient un blog qu’il modérait en intervenant. Des fous venaient y écrire leurs fantasmes purulents, comme le dénommé Diogène de la Horse ou de Saint-Anne, qui se drapait dans la blancheur de son manteau grec. Un non-sens permanent, que Léo Scheer tolérait. Et puis le blog s’est interrompu. Comment s’appelait l’écrivaine qui travaillait pour lui, et qui se prenait pour Dominique Aury ? Elle vient d’écrire un livre sur son nom — et là c’est son nom que j’oublie. En me promenant dans les librairies, je ne vous plus de livres de Léo Scheer, qui se distinguait surtout par l’absurdité de ses projets éditoriaux, comme ce livre de photos sur Bernard Franck, l’éphémère chroniqueur de l’Obs. Nourissier et lui, on n’en parle plus. Vous allez voir, on va oublier Pivot… Bonne journée !

FL dit: à

« Voir le consentement de Springora à cet égard), sur le terreau mortifère des fantasmes masculins meurtriers par rapport au féminin, je m’en passe et je m ‘en tape. »

Si il y a un comportement propre à ces messieurs c’est bien de tout passer à ces dames. Y compris aux criminelles.

Faut arrêter de les fantasmer en pure jeunes filles alors qu’au collège elles organisent des chasses à l’homme qui se termine par la pendaison de jeunes lesbiennes. En toute impunité.

FL dit: à

Katia la rouquine n’était pas une « pure » jeune fille.

Damien dit: à

Ah oui, Angie David !… C’est autre chose que Denise Bombardier.

Jazzi dit: à

En février 2012, le site Acrimed accuse Françoise Laborde et Denise Bombardier de plagiat pour cet ouvrage, Clopine.
L’éditeur, Fayard, est reconnu coupable et se voit donc contraint de payer une somme de 35 000 euros.
Littérature et morale ne font pas toujours bon ménage !

FL dit: à

* terminent

FL dit: à

* pures

MC dit: à

On pourrait même ajouter que l’ascension présentée de Denise Bombardier doit beaucoup aux haines de Clopine, pour ne pas dire tout…. MC

Jazzi dit: à

Je me souviens d’avoir lu « Ivre du vin perdu » de Gabriel Matzneff, Clopine.

Résumé :
Angiolina, une adolescente de quinze ans, est la figure centrale de Ivre du vin perdu, mais cette histoire d’un amour fou est aussi le roman du Cynisme, de la drague, et les libertins frénétiques et désabusés que sont le banquier Rodin et l’oisif Kolytcheff y sont décrits dans leur scandaleuse vérité. Des hommes sensuels, des lycéennes amoureuses, des petits garçons complices, des mères menaçantes (pléonasme), le jardin du Luxembourg mais aussi Ceylan et les Philippines, le temps qui passe, la mort qui s’approche doucement, Ivre du vin perdu est un roman passionné et impudent, nostalgique et endiablé.

Jazzi dit: à

A quand l’éloge de Christine Boutin, Clopine ?

FL dit: à

« Des hommes sensuels, des lycéennes amoureuses, des petits garçons complices, des mères menaçantes (pléonasme), le jardin du Luxembourg mais aussi Ceylan et les Philippines, le temps qui passe, la mort qui s’approche doucement, Ivre du vin perdu est un roman passionné et impudent, nostalgique et endiablé. »

Le problème c’est qu’on sait que tout ça est faux : les lycéennes ne sont pas « amoureuses » (Springora ne l’était pas), les petits garçons ne sont pas « complices » (ils sont misérables), les mères ne sont pas « menaçantes » (celle de Springora était complice).

B dit: à

. Le bon droit de Denise Bombardier à se faire tringler ! A prendre, ou à laisser, je préfère encore relire « Les moins de seize ans », que j’ai toujours dans ma bibliothèque comme une cocasse

Elle n’aurait aucun talent je lui donnerais encore raison d’avoir exprimé spontanément et à contre courant son point de vue sur Matzneff qui plus est ne s’apparentait pas au réflexe pour la plupart d’entre nous. Je conserve peu de souvenirs des « Apostrophes » mais je me souviens qu’à l’époque pour moi qui étais très jeune le fait qu’un écrivain célèbre fasse littérature autour des  » minettes » qu’il consommait ne constituait pas un fait choquant, je n’avais pas lu ni encore moins compris de quoi il était question. Ne pas mélanger pédophiles et le retour de flammes qui pour les hommes comme pour les femmes peut faire flamber un sentiment, un désir pour un adulte beaucoup plus jeune. Tringler, vous choisissez un terme bien humiliant pour illustrer une aventure qu’elle ait été purement physique ou se soit nourrit plus que des charmes d’un corps encore frais.

B dit: à

. Des hommes sensuels, des lycéennes amoureuses, des petits garçons complices,

Ne pas déranger, troubler la pureté, l’innocence de l’enfant; La Loi encadre me semble-t-il assez clairement cette période où une personne en formation appartient encore à l’enfance, de part son inexpérience, sa vulnérabilité, son influençabilité, sa connaissance du monde et de ses fonctionnements avec ses pièges, ses dangers, ses ruses, ses perversités.

Clopine dit: à

Oui, j’avais suivi aussi l’affaire du plagiat, Jazzi, n’empêche que… Christine Boutin, c’est bien elle qui déclare que l’homosexualité est une abomination, n’est-ce pas ?

(moi, j’aurais tendance à trouver que l’abomination est du côté des religions, m’enfin).

Tu fais exprès de tout mélanger, le wokisme et les discours façon Boutin. C’est la grande théorie : le « wokisme », (notion d’ailleurs floue), à cause de son intransigeance, deviendrait aussi sectaire que les réactionnaires les plus drapés dans leurs soutanes, burkas ou talits. Pourtant, ceux et celles qu’on qualifie péjorativement de « wokes » sont engagés dans des combats progressistes, défendent les droits des opprimé(e)s, et tentent de faire cesser les discriminations imposées par les dominants aux dominé(e)s. Et de changer la société. Il n’empêche : ce serait de dangereux liberticides à l’esprit stalinien façon cellule du parti communiste, cru 1952, aveuglés de fanatisme et causant des victimes. De pauvres, pauvres victimes… Matzneff… Depardieu… DSK… Miller… PPDA… Cantat… Polanski… Livrées au « tribunal médiatique » (atteint évidemment de wokisme lui aussi, comme on peut le remarquer sur CNews tous les jours, tant la défense des droits et des libertés y fleurit spontanément.)

C’est un sujet tellement bateau que l’inversion des rôles !!! Le coupable devenant victime…

Mais tu sais, je n’éprouve pas non plus la moindre appétence pour une Christine Angot, dont la posture est à mes yeux déplaisante au possible. Elle n’arrête pas d’affirmer que son inceste personnel n’est que le terreau d’un travail d’écrivaine, et refuse donc qu’on assimile son histoire à des mécanismes sociaux qui dépassent le côté individuel et relèvent de mécanismes systémiques. Ce serait trop insupportable, pour elle, de se voir incluse dans des pourcentages statistiques !

Cette posture l’amène à vouloir totalement se différencier des autres victimes, et à revendiquer un acte de création littéraire sur le « terreau » de crimes sexuels. Or, le problème c’est que les crimes sexuels sont bien le fruit d’une société. La complaisance autour des crimes de Matzneff en est d’ailleurs une preuve : la société a changé, et cela ne se passerait plus comme cela (enfin, on l’espère, mais quand on sait que Macron déclare que Depardieu fait honneur à la France, on trouve que ça change rudement lentement, même si aujourd’hui le plaisant Emmanuel nous livre un splendide spectacle de rétro-pédalage sur le sujet).

Et que ce n’est pas individuellement qu’on combat les déterminismes sociaux, mais bien collectivement. (les choses n’ont vraiment changé qu’après me-too, c’est-à-dire après une mobilisation collective pour que tout ça change, pas avant ! ) Une posture comme celle d’Angot devient donc, pour quelqu’un comme moi, problématique. Quand le « terreau » est un « fumier », il faut le dire, il faut le combattre. Sinon…

Mais bon, mon pauvre Jazzi, tu ne me suis jamais jusque là. Tu hausses les sourcils, lèves une épaule, pousses un soupir, et en profites pour me lancer petites piques et provocations, sans jamais révéler l’état réel de tes réflexions (si tu en as) et surtout sans jamais sembler vouloir changer quoi que ce soit à nos existences collectives, ce qui te pousse à nier les évidences, à savoir qu’on a le droit de désirer un monde où il n’y aurait plus de mécanismes de domination (des puissants sur les humbles, des riches sur les pauvres, des hommes sur les femmes, et des dogmes sur les corps.)

B dit: à

(celle de Springora était complice).

Oui et concernant d’autres affaires on peut se demander où étaient les parents, à quoi étaient ils occupés, de quoi se préoccupaient-ils, quelles étaient leurs priorités concernant leurs enfants, quelle attention portaient-ils sur le milieu où évoluaient les abusés, quelle réserve ou absence de réserves et pourquoi ils ne sont pas intervenus. Pour résumer, quel degré de responsabilité serait-il bon de leur accorder.

B dit: à

mon opinion est qu’il ne faut pas tout rejeter de ce mouvement appelé wokisme et apparement négativement critiqué par les conservateurs de droite. Je ne suis pas absolument d’accord avec tout ce à quoi mène la cancel culture, pas non plus adepte de l’écriture inclusive.

Kilékon dit: à

sans jamais sembler vouloir changer quoi que ce soit à nos existences collectives, « clop in »

Tellement cela que le clopin est parti naviguer dans un collectif chafouin?

Patrice Charoulet dit: à

Le débat des têtes de liste pour les européennes

Il fallait avoir Paris Première pour voir le débat des têtes de liste pour les européennes. J’ai cette chance. Mais on pouv ait aussi l’écouter à la radio, et, pour ceux qui l’ont raté, il est possible de le suivre avec retard sur son ordinateur.
Je sais pour quelle liste je vais voter et ce débat ne m’a pas fait changer d’avis. Tous ces orateurs avaient le niveau requis et leurs arguments.
J’espère qu’aucun électeur n’attendait cet affrontement pour se décider. La question n’est d’ailleurs pas : Qui a été le meilleur ? Il ne s’agit pas de voter pour quelqu’un. On votera pour une liste et chaque liste représente une vision politique différente. Est-on pour le mélenchonisme ? Est-on pour l’extrême droite ? Est-on pour les socialisme ? Est-on pour la droite classique ? Est-on pour le bloc central ? Avant de voter, il faut se poser ces questions.
Je suis pour ma part pour le bloc central et je voterai pour lui sans hésiter un seul instant.

Samuel dit: à

Pourquoi la jalousie est une forme mesquine d’admiration ?

rose dit: à

B dit: à
(celle de Springora était complice).

Oui

Non. Pas plus que ds Familia grande.
Trop facile.
Elle a dit non, s’est opposée a été obligée de céder. Elle avait l’âge de Mateneff.

Dans Familia grande, la mère est dans le total déni et devient alcoolique.

rose dit: à

À mon avis, lorsqu’on arrive ou dépasse les soixante dix ans, trois ans pour moi et qu’on tient encore des discours bornés -mère menaçante pléonasme- il ne reste qu’à consulter et à se sortir cette épine du pied rapidement, avant d’arriver à la grande vieillesse.

rose dit: à

Quant à se faire tringler par un mec de vingt ans de moins, quel sain bonheur.
Autre chose que les vieillards de soixante dix ans qui jouent aux cartes avec leurs minettes de trente.

Clopine dit: à

Justement, ce qui permet de survivre à un chagrin tellement profond qu’il a causé une très, une trop grande souffrance (or, je hais la souffrance), c’est de tenter de comprendre, de dépasser la situation personnelle pour la remettre dans un contexte plus large. C’est d’arriver à discerner ce qui vous incombe à vous, et ce qui est dû à des mécanismes parfaitement repérables, et d’ailleurs repérés depuis belle lurette. C’est de déconstruire les discours ambiants pour voir ce qui se cache dessous. Et quand vous le faites avec sincérité, du coup, ce n’est pas que la souffrance disparaît mais c’est qu’elle change de cap, qu’elle se dissout à votre tout petit niveau, dans l’espoir plus vaste que tout cela change, et que plus jamais cela ne recommence. Vous me direz que c’est comme tenter de vider l’océan avec une petite cuillère. Certes. Mais combien sommes-nous d’être humains, déjà, sur terre ? 7,7 milliards ? Ca fait pas mal de petites cuillères !!!

Jazzi dit: à

Après nous avoir conté durant quinze années le bonheur écologiste parfait du couple exemplaire de Beaubec, une pure fiction sinon un beau mensonge, Clopine, métamorphosée en dame patronnesse, nous sert désormais son catéchisme laïcard sur les méfaits des déterminismes sociaux, à déconstruire impérativement.
Malheur à ceux qui ne la suivent pas dans cette nouvelle impasse !

poussière dit: à

à qui n’a rien à offrir mieux vaut ne rien demander…

Damien dit: à

Le bon droit de Denise Bombardier à se faire tringler !

Elle, elle a le droit, avec qui elle veut. Mais pas les autres. La baise, c’est son domaine réservé. C’est l’impression qu’elle a donnée, et c’est pourquoi tout le monde lui a ri au nez. Au fond, les Français n’ont jamais pris les Québécois au sérieux… Alors, quand Springora est arrivée, avec son livre, ça a été autre chose. On l’a tout de suite prise au sérieux, elle. Elle, elle avait le droit de parler en tant que victime — encore plus fort que seulement témoin. Springora n’était à aucune ligue de vertu, contrairement à Bombardier. La matrone… Faudrait trouver un mot d’argot pour Bombardier. Peut-être : « notre choléra » ? Ou bien « carne », car elle avait la peau dure, même en amour. Par contre, Springora, prendre un verre avec elle, ça doit être charmant ! Et elle habite Paris, pas une campagne grelottante sous la neige à des plombes de toute civilisation !

Bloom dit: à

Passou, c’est Warwickshire, sans « c ».
(-shire, unité administrative, comté, du vieil anglais ‘scir’).

Quand on pense à Rugby School, où la légende raconte que fut inventé en 1823 le rugby, on oublie souvent qu’on y jouait déjà au football, d’ailleurs codifié dans cette même école en 1845.
Et si on songe que Rugby est à un jet de bière de chez Shakespeare, l’on se dit que le climat de « the Garden of England » est propice à la création de grandes & belles choses destinées à l’universel.

Pour en revenir à Rushdie, je retiens que ce sont ses études d’histoire à King’s College Cambridge qui furent déterminantes dans la formation de sa sensibilité d’écrivain .
Ce n’est donc pas un hasard si l’histoire (surtout celle du sous-continent indien) est omniprésente dans ses romans, nouvelles et contes. Et si depuis les Versets, petite et grande histoire se mêlent en lui et dans ses livres.

rose dit: à

Elle ne nous l’a pas conté, elle l’a vécu. Et puisque vous êtes allé manger chez elle avec Chedly votre compagnon, vous avez sû bien constater le profil paradisiaque des lieux. Nous n’en avons eu que l’imagination ; pour ma part, je pense encore à la source, une fontaine, dans laquelle poussait le cresson. Et au champ en pente dans lequel pâturaient les ânes.
Quant aux hommes, nombre de fois, ils ne savent pas la chance qu’ils ont d’avoir telle compagne, qui est leur atout.
C’est leur vie.
À nous de continuer la nôtre après avoir vécu de tels secouements émotionnels, la trahison, l’abandon.
Et je suis contente de voir Clopine apaisée, capable encore de s’engager dans de grandes causes.

rose dit: à

Vous avez dû, Jazzi, bien constater

rose dit: à

Et elle habite Paris, pas une campagne grelottante sous la neige à des plombes de toute civilisation.

Quand on est handicapé, on le reste et on partage sa ville avec les migrants, comme à Franckfurt où, autour de la gare se lassent des milliers de migrants.
Quant à Bombardier, elle a ouvert la voie à Springora, à contre-courant de son époque. On ne peut que l’admirer. Pas la peine de lui retirer ce qui lui appartient.
Quant aux hommes qui écrivent tringler /se faire tringler sur les relations charnelles qu’ils ont pu avoir avec les femmes, cela en dit long sur l’estime et la considération qu’ils leur portent.

rose dit: à

se lassent mais surtout se massent.

x dit: à

Jazzi, par curiosité : votre « je me souviens », votre résumé de Ivre du vin perdu, est-ce de vous ou s’agit-il de la 4ème de couverture ?
Comme souvent dans vos « critiques » (et donc tout à fait indépendamment des particularités de ce livre-là), on serait bien en peine de faire la différence. Vous n’êtes bien sûr pas le seul dans ce cas, le problème va bien au-delà de votre personne.

Pourquoi parler de « problème » ?
À cause du mélange des genres entre critique et comm’ ou promotion si vous préférez.
Du manque de recul (de réflexion) aussi, qui permet d’injecter de l’idéologie et/ou ses propres préjugés dans la louange s’ils coïncident avec ceux du livre ou du film — et ce, quelle que soit leur teneur : ce qui est en cause, c’est l’adhésion inconsidérée au « pitch », au discours fourni à la fois par le produit culturel lui-même (« je suis un fascinant et enviable libertin » ou « je suis une pure et pitoyable victime ») et par son paratexte (4ème de couv’, mais aussi épigraphe(s) valorisante(s), préface flatteuse, éventuelle illustration en couverture, « message » implicite de la photographie de l’auteur, etc.)
(Le problème est d’ailleurs à peu près le même lorsque l’idéologie et les préjugés en question s’opposent soit à ceux que véhicule l’ouvrage, soit à ceux qu’on lui attribue automatiquement en fonction de tel élément biographique ou parce qu’on l’a entendu dire par quelqu’un « qui fait autorité », et donnent lieu à un éreintement pour ce seul motif.)

À la question « Que peut (encore) la théorie littéraire ? » (sous-titre du livre évoqué précédemment), Florent Coste répond, dans son introduction, que sa première responsabilité consiste précisément à ne pas prendre les livres au mot (constituer « une instance de vigilance métacritique ») : « Car la littérature ne fait pas toujours ce qu’elle dit […] et elle ne dit pas non plus toujours ce qu’elle fait »

(Au passage : tout comme la politique.
Dans l’un et l’autre cas, cela commence dès le titre et/ou « l’étiquette » : combien de « romans » n’en sont pas, que de valeurs ou de positionnements affichés le sont à faux…)

Pour « débusquer les conduites hypocrites », le « double jeu », remettre en cause l’auto-évaluation des auteurs (quant à leurs motifs, l’intérêt ou la justesse de leur cause, ou la catégorie dont relève leurs textes), mieux vaut avoir des critères et des repères. On demande précisément à la théorie « d’être une instance d’explicitation (des présupposés), d’élucidation (des impensés) et de clarification (des problèmes) [j’ajouterais : et des enjeux] dans les querelles, les controverses et les débats » (p. 10)

rose dit: à

Saint Désiré

Clopine dit: à

Rose, merci (vous vous trompez sur plein de trucs biographiques mais on s’en fout), mais vous savez… Je crois que je suis une source d’irritation (qui s’en va grandissante pour Jazzi. Bon, l’est macroniste, je suis d’extrême-gauche, ça ne nous empêchait pas de nous fréquenter et il est d’un abord accommodant. Non, je crois que le problème est plus grave. Quand Jazzi nous parle de lui, il le fait « factuellement », jamais il n’évoque ses possibles souffrances, comme si souffrir c’était avouer une faiblesse, et que la faiblesse pouvait amener, voire causer, une chute irréparable. A chaque fois que je me plains (donc tous les jours que dieu fait), il a envie de me gifler. C’est pour ça. Et Beaubec n’est pas un mensonge, c’est un lieu réel que j’ai tant et tant aimé, que j’ai contribué à construire. Mais Jazzi a encore une fois raison, c’est AUSSI un mensonge. Sauf que ce n’est pas moi qui ai menti. Ahaha.

Bloom dit: à

Se raconter, un vieux legs de la confession?
Raconter le monde, et comment on s’insère dedans & agit dessus, plutôt un truc protestant?
Pourquoi Walter Scott, un conservateur écossais unioniste, invente-t-il le roman historique?
Comment le cinéma a profondément influencé la narration littéraire, ce qu’un écrivain comme Paul Auster, romancier de l’intériorité (pas de la confession) déplorait…

renato dit: à

À mourir de rire, Cyrille de Moscou appelle le dictateur russe « Votre Altesse ».

Damien dit: à

Quant aux hommes qui écrivent tringler /se faire tringler sur les relations charnelles qu’ils ont pu avoir avec les femmes, cela en dit long sur l’estime et la considération qu’ils leur portent.

Cela n’a aucun rapport (pour ainsi dire). On peut et on doit employer cette expression quand on estime les femmes et qu’on considère qu’elles sont autre chose qu’un sexe et un instrument de plaisir. On dit « tringler » quand on méprise l’acte charnel, quand on l’évite soigneusement, quand on respecte autrui. Quand on préfère lire une page de Heidegger à une tringlette sous un porche. Cela me rappelle un dessin paru dans le Crapouillot autrefois. On voyait un type qui entrait dans un bordel et qui saluait un ami qui en sortait, un bourgeois satisfait. A l’arrière-plan, une jolie fille qui venait de se faire tringler. Et le type disait : « Chaque fois que j’ai envie de pisser, ça me coûte 1000 francs ! » Cela résume ma morale sexuelle. Bonne soirée, et réfléchissez avant de dire du mal !

rose dit: à

« Chaque fois que j’ai envie de pisser, ça me coûte 1000 francs ! »

Je ne comprends rien à ce que cette phrase veut dire.
Tringler c’est vulgaire vous n’y changerez rien.
Les femmes on les aime, sinon on les estime. Pas plus, pas moins.

poussière dit: à

les commères ont de la peine à connaître la vérité semble-t-il… mdr

rose dit: à

Clopine
Je me trompe souvent. Mais j’avance toujours.
jamais il n’évoque ses possibles souffrances, comme si souffrir c’était avouer une faiblesse, et que la faiblesse pouvait amener, voire causer, une chute irréparable.

Vous avez sans doute trouvé la clé. L’équivalent du ne pleure pas asséné aux petits garçons.
On voit le résultat.

rose dit: à

Le Belem a fait sa parade maritime dans le golfe du Lion.
16 heures – 17 heures : tchat avec Patricia Oudit, journaliste du Monde embarquée à bord du Belem.
Une journaliste du Monde a embarqué sur la bateau.
La foule est en liesse, c’est Marseille.

rose dit: à

Maintenant, moi, je vais lui foutre une paix royale à Jazzi, pck il est un brave garçon. Et il vient de Lucéram. Ce qui n’est pas rien.
Royale et absolue.

Damien dit: à

« Chaque fois que j’ai envie de pisser, ça me coûte 1000 francs ! »
Je ne comprends rien à ce que cette phrase veut dire.
Tringler c’est vulgaire vous n’y changerez rien.

Le mec prend comme synonyme de faire l’amour « pisser ». Il sous-entend que, pour lui, faire l’amour est une petite opération, parce qu’il a les moyens. C’est un parvenu qui dépense ostensiblement son argent. Il lui faut une pute quand le caprice s’en fait sentir. Il pisse, c’est-à-dire il éjacule. Il ne tringle même pas. Pour « tringler », il faut désirer, être amoureux. Faire l’amour c’est à la base vulgaire, et le verbe « tringler » le dit bien.

rose dit: à

C’est une terrible situation que de confondre pisser et faire l’amour et que de payer mille francs satisfasse ses besoins pulsionnels.
Bref j’arrête de débattre pck je ne vois pas comment on peut confondre et mélanger tringler et faire l’amour
Ds ce domaine précis, nous sommes loin d’être sortis de l’auberge.

Damien dit: à

C’est une terrible situation que de confondre pisser et faire l’amour et que de payer mille francs satisfasse ses besoins pulsionnels.

Ce n’est évidemment pas ce que je crois. C’était le dessin satirique qui critiquait un riche parvenue parisien, pour qui faire l’amour c’était comme pisser et qui, pour que ce soit agréable, dépensait 1000 balles pour le faire. Pour ce qui me concerne, je ne ressemble pas à ce gros bourgeois comme il y en avait au XIXe siècle, et que Zola a montré dans ses oeuvres, par exemple dans « La Curée » ou « L’argent », où la prostitution est évoquée. Dans « Nana » aussi, ce terrible roman, ce chef-d’oeuvre. Le comte Muffa commet l’erreur de tomber amoureux d’une cocotte, au lieu d’une fille plus gentille. C’est l’excès inverse. Evidemment que Muffa a eu raison de suivre son inclination, mais il aurait pu éviter le dénouement avec deux doigts de cervelle. Dino Buzzatti a raconté ça dans « Un amour », un très beau roman. L’avez-vous lu ?

Damien dit: à

Au fond, dans le dessin que j’évoquais, le parvenu compare le fait d’aller aux toilettes dans un restaurant, où l’on donne une pièce à la dame-pipi, et le fait d’aller au bordel, où l’on donne de l’argent à une bonne âme. Pour lui, c’est la même chose. C’est un triste sire !

Damien dit: à

C’est « le comte Muffat », j’ai oublié le t.

B dit: à

Elle, elle a le droit, avec qui elle veut. Mais pas les autres. La baise, c’est son domaine réservé. C’est l’impression qu’elle a donnée, et c’est pourquoi tout le monde lui a ri au nez.

Disposeriez vous de précisions quant au nom et à l’âge du « tringleur » de vingt ans son cadet ( et quand cela relèverait du crime) , ces détails n’apparaissent pas dans les parcours biographiques officiels? Pour finir, quelles que soit la qualité des écrits elles ne dispensent pour autant pas les écrivains, les littérateurs de se conformer au droit élémentaire si ce n’est à un code moral personnel correspondant au minimum syndical, j’ajoute que je ne suis pas puritaine et que bien que peu encline à la débauche je ne condamne pas celle-ci du moment qu’elle ne corrompe pas des êtres qui ne n’y sont pas destinés, ni en conscience engagés et encore moins ceux qui ne peuvent s’en défendre .

B dit: à

quelle, elle ne dispense pas…

Damien dit: à

Dans le film avec Charles Boyer, Muffat tuait Nana. Cela ne se passe pas ainsi dans le roman de Zola. C’est moins mélodramatique. Nana s’éloigne de Paris, mais attrape la petite vérole et en meurt. Muffat est ruiné et sa réputation est finie. Je me disait, en regardant ce film, un jour, quel belle gueule, Boyer ! Et voyez comme il porte la moustache, divinement ! Et pourtant, il tombe amoureux d’une lorette, comme un adolescent boutonneux. Le film s’est éloigné du roman. Zola a voulu décrire une ruée vers le cul, la marque du Second Empire. Adaptation davantage fidèle, celle pour la tévé avec Véronique Genest, qui montre une Nana plantureuse et vulgaire. véronique Genest jouait également une pute dans « Le quatuor Basiléus », également pour la tévé, puis repris au cinéma. A la sortie du cinéma, j’étais derrière deux amoureux, et la fille disait : « Ah, ils meurent tous ! » C’est-à-dire les quatre musiciens. L’épisode avec Genest : un des quatre musiciens, après la dissolution du quatuor, fait appel à une call girl, sans doute pour donner un sens à sa vie. C’est là qu’il la rencontre, la sublime Nana. Hélas, il fait fiasco, et se retrouve chez un sexologue qui lui fait un examen désagréable. C’est assez sinistre. Résultat des courses : quand on est musicien, on reste musicien, et on joue de la musique, point barre !

B dit: à

On dit « tringler » quand on méprise l’acte charnel

Méprisez-vous l’acte charnel? Faire l’amour, se mélager, éprouver du plaisir de part son propre corps et du corps d’un autre ne mérite pas tant de mépris. Vous bouchez vous les narines devant un pois de senteur, vous carapaçonnez vous pour ne pas sentir la caresse du vent, vous aveuglez-vous devant toutes les beautés, obturez-vous vos oreilles pour ne pas percevoir les musiques?

Claudio Bahia dit: à

Très intéressant le nouveau papier de P. Assouline. J’ai appris comme vous avec grande tristesse la mort de Bernard Pivot. Durant les 4 années que j’ai passées en Europe (1980-1984), j’ai souvent regardé cette émission Apostrophes. C’était un homme vraiment bon, aimable, qui mélangeait magnifiquement culture et humanisme. J’ai beaucoup voyagé par le monde, et je n’ai jamais vu ni entendu parler de quoi que ce soit qui ressemblait à Apostrophes, ni en Suisse ou j’habitais, ni en Allemagne, ni en Italie, ni aux USA, et rien, strictement rien dans les pays d’Amérique du Sud, et surtout pas au Brésil. Une grande admiration pour Monsieur Pivot, merci à vous

B dit: à

L’avez-vous lu ?

oui, il se fait avoir par une petite garce.

Claudio Bahia dit: à

A propos, Denise Bombardier dont on parle ici, c’est cette canadienne qui a écrit un petit livre-pamflet dont je n’ose pas dire le titre et qui a tout faut vu de France, et assez juste vu de Suisse ou du Québec ?

FL dit: à

« Denise Bombardier dont on parle ici »

C’est une journaliste canadienne vénérée par les gauchistes parce qu’elle a dit son fait à Matzneff un jour à la télé.

Les gauchistes sont persuadés qu’elle a inventé la morale.

B dit: à

Claudio, tous ces gens qui disparaissent de notre paysage, celui de nos enfances, de nos adolescences, les autres, ceux de notre génération vieillissent en même temps que nous et je ne sais pas ce qu’il en est pour vous mais de mon côté une foule de nouveaux visages, de nouvelles vocations dont certaines bénéficient des transports de l’époque ( médias, réseaux sociaux, foultitude de publications ) me restent tout à fait étrangers, de cela je conclus que le monde ne m’intéresse plus pour ce qu’il devient. Je me fais l’effet d’un antique sujet ou objet et qui s’en fout, n’y pouvant rien.

FL dit: à

Le narratif biographique à la wikipedia de n’importe quel quidam centré sur la smala familiale genre « La Dynastie des Forsyte » laisse toujours un peu perplexe vu de France.

FL dit: à

Avec les Américains tu sais toujours que tu va savoir la généalogie sur 5 générations en amont et en aval. Avant qu’ils commencent tu n’en peux plus.

L’habitude de la lecture de la Bible avant les repas je pense.

B dit: à

Les gauchistes sont persuadés qu’elle a inventé la morale.

Oh ça va, de tout temps les bourgeois, les puissants, les célèbres se sont exonérés du Droit, elle a simplement énoncé un point de vue juste en rappelant que nul n’est censé ignorer la Loi. Pas plus à droite qu’à gauche. J’avais cinq ans j’entendais déja parler des ballets bleus dont les participants, je crois, étaient rarement inquiétés et pour cause.

FL dit: à

« Oh ça va, de tout temps les bourgeois, les puissants, les célèbres se sont exonérés du Droit »

C’est vrai que le peuple ça respire la morale.

Vous devriez lire Céline

B dit: à

Le peuple peuplent les prisons, atavisme très certainement. Vous devriez lire Lafontaine.

B dit: à

peuple. Et je n’ai pas exactement exprimé cette idée.

B dit: à

Et puis on peut sans morale sans commettre de crimes et délits.

Jean Langoncet dit: à

(Hum … Par-delà les tentatives d’enfumage, le fond de l’air est plutôt plombant par ici ; genre Bombardier sur Gaza et prétentions d’extension des frappes en Cisjordanie et à Jérusalem Est … Denise & Bernard, c’est tout un programme)

rose dit: à

Je n’ai pas lu Un amour de Dino Buzzati mais Nana, oui, de Zola, assez récemment.
Nana ne m’a pas personnellement catastrophée. Je dirai d’elle qu’elle a un petit pois dans la tête et qu’elle surfe sur la vague. La vague étant son cul.
Les hommes, dans ce roman, accumulent les catastrophismes, dont le Comte Murat, en première ligne.
Sans ces hommes qui ne pensent qu’à jouir des charmes de cette péronelle, Nana eut ou devenir petite main et costumière pour les ballets de l’Opera de Paris.
Ce sont eux qui la mènent à la perdition, cette brave fille, fille de Lantier et de Gervaise.
Durant tout le roman, les hommes sont dans un délire total.

rose dit: à

eût pu devenir

rose dit: à

Une brave fille qui se fait avoir par un obsédé du cul.

une main dit: à

quand on est musicien, on reste musicien, et on joue de la musique, point barre !

Et ainsi par exemple, jouer du pipeau. 🙂

rose dit: à

Nana, pour moi, n’est pas un chef d’oeuvre. C’est surtout savoir qu’est devenue la fille de Lantier et Gervaise de L’Assommoir.
Là est la peinture sociale.
Elle a mal tourné, c’est un fait. Elle n’avait pas de for intérieur, ni de commis pour sa majesté.

rose dit: à

Le comte Muffat.
Je me suis emmêlée les pinceaux.

rose dit: à

« Selon notre reporter sur place Sylvia Zappi, la foule a continué d’affluer et se masser aux bords des barrières anti-émeute sur la Cannebière malgré la jauge de 150 000 spectateurs atteinte. A tel point que les forces de l’ordre[… »]

In le Monde.
Les envoyés spéciaux : La Canebière 🤬

renato dit: à

« Plus tard que d’habitude, un matin d’été de 1984, Zoyd Wheeler s’éveilla lentement dans un rayon de soleil qui filtrait à travers un figuier rampant qui pendait devant la fenêtré, tandis que toutes une escadrille de geais bleus manœuvrait lourdement sur le toit. »

Rappel de l’anniversaire d’un écrivain dont Rushdie a écrit : « So, he’s back, and the question that occurs to you on finishing Vineland is, what took him so long? Because this doesn’t feel like a book written to break a block; it isn’t congested or stop-start or stiff; matter of fact, it’s free-flowing and light and funny and maybe the most readily accessible piece of writing the old Invisible Man ever came up with. It is also not the book we thought Thomas Pynchon was writing. », etc., ici :

https://archive.nytimes.com/www.nytimes.com/books/97/05/18/reviews/pynchon-vineland.html

Marie Sasseur dit: à

Belle brochette d’academiciens pour un merci Bernard Pivot, chez Augustin ce soir, avec Ultrabright et Madame Cremisi.
Laquelle a marqué son désaccord, ce fut furtif, avec les réactions suscitées par l’épisode où le monument Bukowski quitte le plateau d’apostrophes bourré comme un coing, mini scandale mis sur le compte d’un mythe américain…
Il faut dire que Th. Cremisi en a bien connu un autre, bien français.
D’ailleurs, c’est drôle quand j’y pense, Houellebecq n’a jamais été questionné par Monsieur Pivot.
Mais Houellebecq a eu le Goncourt, c’est bien aussi.

Apostrophes, bouillon de culture, la dictée, dont « les meilleures feuilles » font désormais partie du patrimoine populaire français seront peut-être un jour suivies des années Goncourt Pivot,
et là, ce ne sera pas la même limonade, car il y a quand même eu des loupés mémorables.

poussière dit: à

Dans l’émission j’ai bien aimé quand E. Orsenna a parlé de « vraie » curiosité à propos de Pivot. Très juste à mon avis et très rare aussi.

MC dit: à

Nana n’est en tous cas ni la Curée, ni l’ Argent. Je connais un Avocat Turc vivant en Allemagne dont c’est le livre de chevet…hasard ou miracle des traductions . MC

MC dit: à

En tout cas!

rose dit: à

Si ce n’est que le père de Nana est Coupeau ouvrier zingueur et non pas Lantier.

rose dit: à

Et moi, j’ai rencontré il y a plusieurs années une jeune fille russe que ses parents russes aussi avaient appelé Nana, à Naples. La suite est longue et compliquée.
Des années plus tard, ai rencontré à Nantes, une femme, que ses parents avaient appelé Cosette.

rose dit: à

Un petit enfant de trois ans à Mayotte dcd du choléra.
Choléra en 2024.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

À Damien: «Le bon droit de Denise Bombardier à se faire tringler !»

La mère Bombardier, décédée récemment, avait reçu un charmant sobriquet de la part d’un féroce critique de théâtre: Venise Bombardée.

Il faut dire qu’elle savait tomber sur les nerfs. Rencontrée à Paris dans un dîner plutôt provincial, elle était toute excitée de se croire la maîtresse de l’ambassadeur du Canada. Tous riaient d’elle, sous cape.

rose dit: à

Saloperies sur saloperies en cascade et sans cesse.
Denise Bombardier était comme sont les femmes de caractère, profondément indifférente aux sarcasmes et commentaires sur elle-même, puisque sa vie, elle la vivait pleinement.

MC dit: à

Oui cette époque croit avoir réinventé la morale. Rien de plus faux. Mais on a des féministes enragées, une jurisprudence metoo, et des justicières qui ne sont même pas capables d’écrire un bon bouquin . Devant des joyeusetés de ce genre, on est prié de s’en contenter! MC

Marie Sasseur dit: à

Force est de constater que les tenants de la pedocriminalité, de la prostitution, ont la vie dure.

rose dit: à

Il y a des féministes engagées, Élisabeth Badinter en tête, Messieurs, encore un effort, qui souligne l’impact de la charge mentale des femmes ds le quotidien à assumer.
Si ce n:était que mentale !

rose dit: à

Reoensé à Nana, qui, devant la pléthore d’individus qui font salon chez elle, instaure un tour de rôle. Untel à 14 h, Untel à 16 h et le comte Muffat qui banque en étant follement épris d’une gourgandine. Son papa, de sur les toits, tombé bien bas, dans un alcoolisme esclavagisant qui le conduira au delirium tremens ; Zola dans la description de ce malheur à l’asile, impitoyable. Et Gervaise cette femme formidable, blanchisseuse de son état, dont les enfants, de mémoire, poussent comme les herbes folles dans les pavés du lavoir. Elle n’ayant d’autre but que de sortir de la misère noire.
Après cette acmée magnifique du festin de l’oie, sa longue et terrible dégringolade jusqu’à finir sous un escalier où s’était éteint précédemment un autre miséreux. Et pourtant que de dignité chez Gervaise, de courage, d’entêtement ! Rien n’y a fait. Elle plongera d’où elle était issue.

Les domestiques de Nana sont les premiers à la berner. Elle vit une vie sans réfléchir. À son tour, lorsqu’elle berné le comte Muffat, elle ne réfléchit pas. Lui, aveuglé par ses sentiments, se fait berner à son tour. Et ne voit rien. Surtout pas qu’il est trompé par la femme qu’il aime. Petit à petit, ses yeux se descillent, au fur et à mesure, sa fortune fond.

rose dit: à

Repensé à Nana.
Lorsqu’elle berne.
Mais, tous ces/ses colifichets, ses vases précieux ses richesses qui l’entourent, Nana n’y accorde aucune importance. Elle claque sa vie comme elle claque l’argent, sans réfléchir un iota.

rose dit: à

Avoir Nana comme livre de chevet, je serai bien curieuse de savoir pourquoi.
Entre parenthèses, Gervaise n’apparaît pas une seconde dans le roman.

rose dit: à

Je vais attaquer Mort à Venise et ses annexes pour me remettre de La Montagne magique, quel pavé, deux mois à le lire avec constance et ai pu lire la postface de Claire de Oliveira, rendu à la médiathèque avec un mois de retard. Puis, je reprendrai L’Oeuvre, à la moitié où je l’ai laissée. Pour la finir, et comprendre ??? entre Cézanne et Zola, le hiatus qui a coupé leur amitié.

Lui m’a dit avoir cessé de chercher. Infection pulmonaire mais rien de plus, il y a 24 ans et six mois. Grandir sans mère, comment cela est-il possible ? C’est une des solutions cesser de chercher.

Damien dit: à

Personnellement, chère Sasseur, je vous confirme que je suis contre la prostitution. Et je pense que la loi doit intervenir pour empêcher cela et punir les clients. Il y a des associations qui existent pour protéger les femmes qui tombent dans ce piège, mais elles ne font pas un travail assez efficace. Aujourd’hui toute la prostitution passe quasiment par Internet, c’est difficile à contrôler. Mais on peut contrôler la traite des êtres humains, le trafic de drogue qui est lié à la prostitution ainsi que la fraude fiscale. Les moyens existent. Par exemple, il faut contrôler les boîtes de production de films X qui réunissent tous ces délits, et qui jouissaient (c’est le cas de le dire) jusqu’à il y a peu d’une parfaite impunité. Y compris pour de la pédophilie en veux-tu en voilà. Halte au stupre !

renato dit: à

Cézanne avait défendu Zola dans la cour de récréation, qui l’avait remercié en lui offrant un panier de pommes — d’où, selon certains, le thème récurrent des natures mortes aux pommes du peintre —. Une amitié était née, mais Zola l’avait représenté sous les traits d’un artiste impuissant : il n’est pas difficile d’imaginer le sentiment suscité chez Cézanne par ce coup d’éclat stupide.

Pour d’autres raisons, mais tout aussi condamnables, on assiste au conflit Mann / Schönberg.

Il arrive souvent que les écrivains se méprennent relativement à ce qui se réellement advient.

renato dit: à

Dans Degas Danse Dessin, Paul Valéry dit quelque chose d’intéressant sur les différences entre le travail de l’écrivain et celui du peintre, et sur la vivacité d’esprit du second par rapport à la lenteur du premier.

rose dit: à

Je vais le lire moi-même pour comprendre le nœud. J’imagine plus un conflit d’artistes, une jalousie, rancœur, etc. Zola s’est battu sa vie entière. Cézanne est issu d’une famille bourgeoise.
Mann était aussi très opposé à son frère aîné, pour finalement se rallier à sa cause, politique. Il a mis douze ans à écrire La Montagne Magique et il n’a eu de cesse d’évoluer, comme Hans Castorp, in fine.

rose dit: à

Le premier, faut-il le dire ? fait un travail de forçat.
Le second, il est à batifoler dans les prés, quatre poils d’écureuil à la main, la sainte victoire face à lui.

renato dit: à

Batifoler ?! enfin, les habituels préjugés.

renato dit: à

Bien, le parlement du Canada a voté (327 oui — 0 no) en faveur de la motion qui inscrit l’IRGC * sur la liste des organisations terroristes.
* Corps des gardiens de la révolution islamique.

closer dit: à

Rose, il me semble que la théorie selon laquelle le peintre de « L’Oeuvre » aurait Cézanne pour modèle est très contestée chez les historiens. Personnellement je ne le crois pas, ou alors Cézanne est tout au plus l’un des artistes qui aurait inspiré le personnage de Lantier mais en aucun cas un « modèle » central.

felix d dit: à

Le « c’est le pompon !  » de Catherine Paysan au cours de l’Apostrophe avec (puis sans) Bukowski est le meilleur moment de cette pantalonnade pas si réussie que ça . Pivot le lance avec une question emberlificotée et intraduisible . Son appareil est mal réglé . Il ne comprend rien, il s’emmerde, il s’en va. Et Cavanna aurait mieux fait de ne pas s’en mêler …

renato dit: à

Enfin ! Cézanne est contemporain des Illuminations de Rimbaud et Zola ne peut pas le comprendre. Par ailleurs, selon Pleynet, cité de mémoire (pas envie de cherché pour une ancienne —pour moi — histoire) : Zola, dont l’œuvre est au service des vertus sociales et républicaines, comprend confusément la révolution dans laquelle Cezanne s’est engagé, et que cela doit être dénoncée et autant que possible discréditée e détruite. C’est l’objectif de L’Œuvre. // Et il (Pleynet) préconise de s’interroger sur la place que Zola occupe dans l’histoire idéologique de la littérature, sur la vulgarité du naturalisme dont il se fait le chantre à la fin de L’Œuvre, et sur les raisons qui le rendent encore aujourd’hui intouchable.
Voir Cézanne, Gallimard, coll. Folio essais, 2010

Bloom dit: à

Comme l’écrit Philip Nord dans « Les impressionnistes et la politique. Art et démocratie au XIXe siècle », Degas était proche des antisémites et Cézanne des catholiques traditionalistes. A l’opposé, Monet et Pissarro fréquentaient les cercles de gauche, républicains pour Monet, anarchistes pour Pissarro.
L’affaire Dreyfus les divisa en deux groupes: Monet et Pissarro pour Dreyfus ; Cézanne, Degas et Renoir contre. Plus tard Monet montra de l’intérêt pour la révolution russe & Degas se rallia au nationalisme de l’Action française.
Marrant que comme pour Vichy avec Paxton, il faut un historien américain pour évoquer les choses qu’on préfère taire au pays des vaches sacrées.

renato dit: à

Ce ne sont pas des critères et on n’a pas besoin d’un Paxton.

Cela dit, Debussy fut parfaitement indiffèrent à l’affaire Dreyfus, tandis que Satie, dont le projet créatif était politique, fut de tendance communiste, cela ne m’empêche pas de les écouter et les apprécier.

Bref, si l’artiste ne commet pas d’actions répréhensibles doit être jugé pour son œuvre et non pour ses opinions. Si c’est l’œuvre ou une partie de l’œuvre qui est répréhensible c’est autre chose.

Incidemment, Kooning (qui participa à la campagne de JFK) a parfaitement exprimé la question en disant qu’il travaillait en tant que peintre et agissait dans la société en tant que citoyen.

In fine, il y a une crise de la culture critique depuis longtemps, si bien qu’on ne peut plus parler des œuvres sans parler de contenus, et cela en attribuant la fonction de contenu aux opinions d’un auteur : difficile de pratiquer plus grosse connerie.

Phil dit: à

N’abusez pas du Paxton on the rock, dear Bloom. Degas Renoir fascistoïdes, les obsédées du Matzneff, le blog à passou pivote de travers, sciences pot

Bloom dit: à

Que fleurissent cent Paxton!

renato dit: à

Et que dire du fascio-stalinisme d’Aragon et de Sartre ?

Bloom dit: à

Et que dire du fascio-stalinisme d’Aragon et de Sartre ?

Quid de Georges Politzer & Jacques Decour, intellectuels communistes, vous leur crachez dessus aussi?

Bloom dit: à

Quid de G. Politzer & J. Decour, renato, vous les conchiez aussi?

renato dit: à

En fait, trop de contenu tue l’art, parce qu’elle produit plus de didactisme. Selon De Kooning (‘Willem de Kooning : The North Atlantic Light’, 1960-1983, Museum of Modern Art, Stockholm, 1983. Entretien avec Harold Rosenberg et David Sylvester) : « Le contenu est un aperçu de quelque chose, une rencontre comme dans un flash. C’est minuscule… c’est une chose minuscule ».
Voir aussi Susan Sontag, ‘Contre l’interprétation’, 1964 : « Ce qui est important aujourd’hui, c’est de retrouver nos sens. Nous devons apprendre à voir plus, à entendre plus, à sentir plus. » Et encore : « Notre tâche n’est pas de trouver le maximum de contenu dans une œuvre d’art, et encore moins d’en extraire plus de contenu que ce qui s’y trouve déjà. Notre tâche est de dépouiller le contenu afin de voir la chose dans son essence. »
En bref, nous n’avons pas besoin d’une herméneutique de l’art.

renato dit: à

Je ne conchie personne Bloom, j’ai seulement une autre manière de regarder les choses. Vous ne l’aimez peut-être pas, mais c’est le mien.

renato dit: à

Par ailleurs, il me semble difficile que, contrairement au communiste de base qui n’a jamais quitté son quartier, Sarte puisse dire « je ne savais pas », ce qui était aussi le cas des nazis — n’ont pas pu les nazis ne pouvait pas lui.

Bolibongo dit: à

Renato ne conchie pas, il « dépouille le contenu », il essore! 🙂
Tu dépouilles et l’ art en sort!
L’ hareng saur comme le peignait James Hensor.

Bloom dit: à

Je repose ma question, renato.
G. Politzer et J.Decour étaient-ils des « fascio-stalinistes » comme vous le dites de Sartre et Aragon?

Janssen J-J dit: à

Je suis très heureux que La Montagne Magique soit finalement entrée dans votre vie.
Une fois cela arrivé à d’aucun.e, personne n’a jamais oublié ni regretté son effort, je crois.
Bonne Ascension !… et redescente toute schuss, Amicalement (9.5.24_12.37)

FL dit: à

« Degas se rallia au nationalisme de l’Action française. »

Verlaine et Mallarmé boulangistes. Et oui ça fait al.

renato dit: à

C’était un exemple parmi tant d’autres, Bloom, vous avez bien parlé de Degas proche des antisémites et de Cézanne des catholiques traditionalistes. J’ai donc le droit de prendre deux pro-soviétiques au hasard et de me poser la question « sont-ils encore lisibles ou non ? ».

Bloom dit: à

J’ai cité un historien de Princeton. Ce sont des faits historique, pas des opinions.
Vous ne répondez toujours pas à la question. Vous mettez sur le même plan un antisémite et des écrivains commnunistes (Aragon, en tout cas), que vous traitez de fascistes. OK.
Traitez-vous Politzer et Decour, qui étaient communistes, de fascistes? C’est simple, non?

renato dit: à

Je me pose cette question, Bloom, dans la perspective actuelle où ceux qui ne se conforment pas à la pensée dominante doivent être éliminés. Puis, en réalité, je m’en fous : je lis Aragon et Céline sans état d’âme.

FL dit: à

« Cézanne est contemporain des Illuminations de Rimbaud »

Est-ce que ça a joué un rôle ? L’exposition impressionniste c’est 1874. Rimbaud n’est pas à Paris. L’année d’après il remet le manuscrit des « Illuminations » à Verlaine et n’écrira plus jamais.

« Des vers de lui ? Il y a beau temps que sa verve est à plat. Je crois même qu’il ne se souvient plus du tout d’en avoir fait. » Delahaye à Verlaine

Verlaine qui ne détruira jamais les manuscrits de Rimbaud. Il aurait pu lui en vouloir.

Un bien brave homme.

FL dit: à

* Eh oui ! ça fait mal.

FL dit: à

Ça me fascinera toujours ces institutions d’une république laïque fermées le 25 décembre, le lundi de Pentecôte, le jeudi de l’Ascension et le 15 août.

renato dit: à

Mon grand-père maternel, Bloom, s’était rendu au congrès de Livourne en tant que socialiste, en était revenu en tant que communiste et a cessé d’être communiste en 56. Mon approche porte sur la conscience des faits : les staliniens qui restent tels malgré les faits sont des fascistes, quels qu’ils soient, ou alors il faudra que vous changiez d’avis à propos de Céline et d’autres.

FL dit: à

Mais pourquoi lire encore des communistes alors que personne n’aurait l’idée de lire des collabos ? (A part Céline le cas est à part.)

renato dit: à

Peu importe, FL, que Cézanne ait lu ou non Rimbaud : il y avait une dynamique intellectuelle européenne à laquelle ils adhéraient tous les deux.

Jazzi dit: à

Quand Clopine me qualifie de « transfuge de classe », je ne me reconnais absolument pas.
Pas plus comme le « macroniste bon teint », que je serais devenu.
Cette manie de vouloir réduire (dominer) l’autre en lui collant des étiquettes, forcément péjoratives !
Par ailleurs, il ne me semble pas cacher mes douleurs et émotions intimes.
Ce que je n’aime pas, c’est la complaisance envers sa propre personne, la victimisation à outrance, l’accusation perpétuelle de l’autre, des autres, et jamais de soi-même…
Le narcissisme dans ce qu’il a de pire.
Une indignité et une perversion.
https://www.lelezarddeparis.fr/la-maison-aux-arcades

FL dit: à

« il y avait une dynamique intellectuelle européenne à laquelle ils adhéraient tous les deux. »

J’étais en train de me le demander cher Renato.

FL dit: à

« Cézanne ait lu ou non Rimbaud »

Je me posais surtout la question contraire est-ce que Rimbaud a pu être influencé par la révolution picturale en cours ?

FL dit: à

* le lundi de Pâques

renato dit: à

Je dois sortir et revenir vers 17 heures.

Jazzi dit: à

« fascio-stalinistes »

Et que dire de Paul Eluard et de tant d’autres ?

« Traitez-vous Politzer et Decour, qui étaient communistes, de fascistes? C’est simple, non? »

Et Manouchian et les membres de l’Affiche rouge ?

Bloom dit: à

renato ne connait pas Politer et Decour.
L’un philosophe, l’autre germaniste, tous deux communistes, résistants et fusillés par les Allemands.
Des crapules staliniennes?

Bloom dit: à

PolitZer

Jazzi dit: à

Le dramaturge Crébillon était accusé de ne pas écrire ses pièces. Un jour, on lui demande quel est le meilleur de ses ouvrages. Il désigne son fils qu’il appréciait peu et dit :
– En tout cas, voici le plus mauvais.
Réponse du fils :
– C’est parce que celui-ci, vous l’avez fait vous-même.

lmd dit: à

Renato, personne autant que vous ne me donne envie de crier VIVA IL PARTITO COMUNISTA !

closer dit: à

Je vois que l’on remet une pièce dans la machine…

Des militants communistes, donc staliniens à l’époque, donc répondant aux ordres du Komintern, n’ont pas jugé nécessaires d’entrer dans la Résistance avant mi-1941 quand Hitler a envahi l’URSS.

Ils se sont battu courageusement, même héroïquement, mais ont-ils crié « Vive la France » au moment d’être fusillés? Je n’en ai pas connaissance.

En revanche, je connais un certain Marc Bloch, l’auteur juif (il le souligne lui-même) de « L’Etrange Défaite » qui est entré dans la Résistance par patriotisme français et qui est mort en criant « Vive la France! ».

Les premiers sont au Panthéon; Marc Bloch n’y est pas.

Cherchez l’erreur.

honneur de blog dit: à

Je dois sortir et revenir vers 17 heures.

En voilà un qui ne doute pas de son indispensabilité sur ce blog!

pourmapar dit: à

Rembobinons.
 » Pivot a régné sur le monde de la télévision culturelle pendant plus de deux décennies, avec une émission, Apostrophes, qui faisait entrer dans le salon de tout un chacun les écrivains, philosophes, historiens d’un jour, quand ils n’étaient pas d’hier et de demain. Vendredi soir se passait ainsi en compagnie de Simenon, Duras ou Jankélévitch. On regardait et on devisait, on se divisait parfois. La famille s’allumait puis s’agrandissait miraculeusement. C’était comme la scène d’un théâtre d’ombres à laquelle personne n’échappait, à commencer par l’auteur : « Dans mon cœur de téléspectateur déjà vieux, Apostrophes prenait peu à peu la place d’Au théâtre ce soir […]. Le rituel seul de l’émission s’inscrivait dans la tradition de Pierre Sabbagh, en la mettant au goût du jour […] On faisait tous la même chose : déléguer notre destin à des gens plus bavards que nous. On goûtait, dans ce partage un peu veule, la volupté de n’être rien. »

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/06/20/apostrophes-herpe-pivot/

closer dit: à

Je ne vois pas en quoi l’article d’Eric Neuhoff paru aussitôt sur une page entière dans Le Figaro est « crétin », même s’il comporte peut-être une ou deux erreurs dues sans doute à trop de hâte.

Jazzi dit: à

Salauds de riches !

« Journal littéraire » de Paul Léautaud

« Vendredi 5 mars 1926 :

Duhamel me dit à ce propos: Hé! hé! méfiez-vous des millionnaires ; Ils vous volent toujours quelque chose. Comme je riais, en paraissant sceptique, Duhamel continue : Vous avez beau rire. Ce que je dis est vrai. Si jamais vous faites connaissance d’un millionnaire, vous verrez. Je peux vous citer sur ce sujet une expérience personnelle. Quand nous avons fondé « l’Abbaye », nous étions très pauvres, mais très pauvres. Nous nous adressâmes à quelques personnalités que nous pensions susceptibles de s’intéresser à un groupe de jeunes artistes. Nous nous adressâmes au Comte Robert de Montesquiou, à la Comtesse de Radziwill, à la Comtesse Greffulhe.
Le Comte de Montesquiou nous donna un livre à imprimer. ll nous fit recommencer tant de fois, pour une chose, pour une autre, que nous y fûmes de notre poche. De plus, un jour il vient nous voir. ll voit un morceau de tapisserie assez belle mais fort abîmée. « Comment, vous avez cela chez vous, ici ? Donnez-moi cette tapisserie. Je vais la faire réparer. » Il l’emporta. Nous ne l’avons jamais revue.
La comtesse Radziwill, elle, avait un portrait de Balzac, un très beau portrait, un pastel, Balzac sur son lit de mort, rien que la tête, quelque chose de très beau, vraiment. Elle voulait en donner une copie à Carnavalet. Elle nous chargea de faire cette copie. Elle était si bien qu’elle la garda pour elle et qu’elle donna l’original à Carnavalet. Inutile de vous dire que nous n’avons jamais vu un sou. Nous lui avons envoyé du papier timbré pendant un an. Rien !
Quant à la Comtesse Greffulhe, elle demanda à l’un de nous de lui écrire une pièce de théâtre pour je ne sais plus quel noble de ses connaissances qui voulait faire l’auteur dramatique ; Là aussi, nous n’avons jamais vu un sou.
Quand je vous dis que ces gens-là vous volent toujours quelque chose. Ce n’est pas toujours de l’argent. C’est votre temps, votre talent, un service, un volume… »

Bloom dit: à

Le compilateur de service devrait plutôt avoir peur pour ses fesses quand les représentants du « peuple historique » ici présents seront aux manettes.En attendant, on réécrit l’histoire et on se goberge de nationalisme revanchard.
L’article sur Paul Auster est un copier coller d’autres papiers. Qu’on ne vienne pas me dire que cet échotier de bas étage a lu un seul des livres du maître de Slope Park.
La médiocrité est de sortie.

Clopine dit: à

C’est bizarre. « la volupté de n’être rien ». Moi, quand je regardais Pivot, je me disais que ça serait tellement chouette d’être « la révélation de l’année ». Je le voyais déjà, un sourcil relevé et le tout petit mince bouquin à la main, s’extasiant sur sa concision, invitant les autres convives à taire leur jalousie ou mettre de côté leur profonde indifférence, saluant à la fois la modestie du projet et sa réussite, et me saluant, bref, le contraire de « la volupté d’être rien ». Et le rigolo, c’est que quand ce genre de sentiments m’a effleurée, les vendredis soirs, ben je n’avais même pas encore écrit une seule ligne, à part mes listes de courses… Mais l’émission éveillait, parce qu’on y voyait toutes sortes de plumitifs dont certains, se disait-on in petto, ne semblaient pas avoir une vie intérieure plus riche que la vôtre… Eveillait ce désir… Peut-être est-ce Apostrophes (plus la mort de ma mère) qui m’a aidée à franchir le pas ? Peut-être, à force de voir pas mal de médiocres, et quelques étincelants, me suis-je dit, ben au fait, pourquoi pas toi ?

(ça prouve sans doute que de ma part, c’était l’inverse de l’humilité, certes, et c’ était une tentative absolument vaine, soit). Mais tout de même, franchir le pas, cela fait honneur à celui qui, par son urbanité, vous en donne le désir, et accomplit le contraire de tous ceux qui plantent des sens interdits, comme les passagers d’un canot de sauvetage tranchent les mains des naufragés qui tentent de monter à bord. Donner le goût de lire, et encore plus rendre accessibles des univers que le pauvre impétrant croyait à tout jamais interdit,, c’est profondément humain, il va sans dire… Non ?

Jazzi dit: à

« Le compilateur de service… »

Cette manie de vouloir réduire (dominer) l’autre en lui collant des étiquettes, forcément péjoratives !

Bloom dit: à

A propos de Marc Bloch, dont je me souviens encore de l’Apologie pour l’histoire, lu en lettres sup.

Je doute que ce grand historien, ce grand résistant ait gouté la grossière manip à laquelle la droite identitaire et nationale essaie si piteusement de l’annexer.

Ci-dessous l’extrait de la commnuication d’Etienne Bloch, fils de Marc, lors d’un colloque à Berlin en 1997. Où il est question de l’exécution de son père:

« Il est possible que certains d’entre eux aient crié. Ce qui est sûr, en tout cas est que le survivant, qui n’a identifié personne, ne pouvait imputer à personne en particulier le ou les cris qu’il aurait entendus. Le succès de la légende qui a entouré l’exécution de Marc Bloch est révélateur de la force de certains clichés. On croit ajouter à la gloire d’un homme une dernière touche lorsqu’on met dans sa bouche des paroles aussi éclatantes que celles de « Vive la France ». Ce cri rappelle aussi toutes les images de la cérémonie de la fusillade par un peloton d’exécution, popularisées par la littérature et, aujourd’hui, par les films et les media (…) »

http://clioweb.canalblog.com/archives/2018/07/10/36550999.html

Il faut déciemment avoir bien peu respect pour instrumentaliser de la sorte la vérité historique et le sacrifice de ce grand historien, de ce grand résistant, bien peu de « décence commnune », pour reprendre à son compte une légende, un cliché, dans le but pousser sa petite idéologie nauséabonde & sordide.

Ca n’a toujours pas digéré la Révolution, alors la panthéonisation de communistes…dans trois cents ans?

Bloom dit: à

Ca fait la vierge effarouchée (!) quand on répond à ses sous-entendus pleins de morgue insultante.
Un prêté pour un rendu.

Bloom dit: à

décidemment

Bloom dit: à

« commune »

Bloom dit: à

réécriture

Il faut décidemment avoir bien peu de respect pour instrumentaliser de la sorte la vérité historique et le sacrifice de ce grand historien, de ce grand résistant, bien peu de « décence commnune », pour reprendre à son compte une légende, un cliché, dans le but pousser sa petite idéologie nauséabonde & sordide.

renato dit: à

Pourquoi tirer des conclusions sans s’assurer de la chronologie Bloom ? À partir du moment où je parle de staliniens et que vous parlez de communistes, vos conclusions boitent.

Polizer et Decour (je connais le premier, le second seulement par ouï-dire) ont été tués par les nazis. Alors qu’à partir de 52, Sartre s’est engagé dans une malsaine alliance idéologique avec les Soviétiques. Le fait qu’il se soit in fine tourné vers l’anarcho-communisme ne le réhabilite pas, car son désaccord avec Merleau-Ponty à propos de l’URSS est là pour nous rappeler l’un de pires malentendus de la deuxième moitié du XXe siècle, à savoir que l’URSS de Staline n’est pas un régime bienveillant, mais une variante du fascisme. Voyons Sartre, mot par mot : « L’existence des camps a permis de mesurer toute l’illusion des communistes d’aujourd’hui. C’est cette illusion qui nous empêche de confondre communisme et fascisme. »

Il conviendrait maintenant que quelqu’un réussisse à m’expliquer en quoi cette illusion permet de ne pas confondre communisme stalinien et fascisme, et quelle est la différence entre les propriétés du premier et celles du deuxième.

Cela dit, n’étant pas limité par une idéologie, je lis Aragon et Céline, mais pas le mari de Simone de Beauvoir, car si je voulais vraiment bourgeoisement m’ennuyer je lirais Heidegger, c’est plus chic du point de vue du livre pour la table basse.

closer dit: à

« Le survivant ne pouvait imputer à personne en particulier le ou les cris qu’il avait entendus »

Donc il n’a pas reconnu la voix de Marc Bloch, donc Marc Bloch n’a pas poussé ce cri, donc c’est une légende…27 fusillés…il aurait fallu que quelqu’un prenne un film montrant formellement Marc Bloch criant « Vive la France », avec le son bien sûr.

Mais toute la vie de Marc Bloch crie « Vive la France »! Sa Croix de Guerre de 14/18 avec quatre citations, son engagement purement volontaire en 1939 à 53 ans avec une santé fragile et six enfants à charge!

Légende? Mais répandue par qui et pourquoi? Le résistant Georges Altman aurait inventé cette anecdote pour faire joli? De même qu’il aurait inventé l’histoire de ce gamin de seize ans que Bloch aurait réconforté avant l’exécution?

Qu’il n’y ait pas de certitude, je le veux bien, (y-en-a-t-il partout en histoire ?) mais ce cri que l’on attribue à Marc Bloch est totalement cohérent avec toute sa vie. Je note que certains, dès qu’il s’agit de l’histoire de la France, choisisse toujours, dans le doute, la version la moins belle. C’est une sorte de réflexe.

closer dit: à

choisissent

renato dit: à

À propos de « batifoler dans les prés, quatre poils d’écureuil à la main »

Le travail plastique (l’acte de peindre, par exemple) est si fatigant et aliénant que l’artiste oublie la fatigue, car pour suivre la pensée (s’éloigner) il perd la notion des choses environnantes jusqu’au sens du corps. Un plasticien ne batifole donc pas, mais si quelqu’un aime le croire, pourquoi lui ôter une si belle illusion ?

Bolibongo dit: à

Le travail plastique (l’acte de peindre, par exemple) est si fatigant et aliénant

Ah bon, c’est votre point de vue?!

Bolibongo dit: à

Il existe des peintres « fous » qui batifolent dans le bain quasi idiosyncrasique de leur folie! 🙂
( Batifoler, construire sa folie et en jouir.)

renato dit: à

Cela dépend de l’implication dans l’enquête, Bolibongo, et de sa nature.

Les peintres fous sont un conte de fées pour tantines à chats, même le Douanier n’était pas aussi décroché que certains le pensent.

Bolibongo dit: à

Ah, ça non, le douanier n’était pas fou! 🙂

Bolibongo dit: à

le douanier n’était pas fou!

C’est comme le facteur du Teich. Il n’était pas fou lui aussi.

Bolibongo dit: à

Il s’agit de folie douce. 😉

Clopine dit: à

Moi, j’adore les « points de vue » sur l’acte de peindre. Comme une sorte de CQFD.

Parce que c’est dingue, quand même, s’il y a une seule chose en commun de tous les peintres du monde , passés, présents et à venir, c’est qu’ils en ont tous un, de « point de vue ». Alors, les gloses sur leurs productions, après…

Notez bien que c’est exactement ce qui se passe entre la vie et la mort d’absolument tout un chacun. Une simple question de « point de vue ». Par exemple, si on vous dit « votre manière de vivre, particulière, multipliée par les millions d’êtres humains, met en cause la survie même de votre espèce, et le devenir de votre planète », vous allez soupirer « ah, c’est une question de point de vue », et allez continuer d’aller acheter le déodorisant indispensable de vos cabinets, en votant pour ceux qui adoubent l’agriculture industrielle (entre autres, je ne vous fais pas le pitch, ça me fatigue= , et veulent tellement que « tout change, certes, pour que rien ne change »…

Bolibongo dit: à

et aliénant

Mais c’est bien sûr, on nomme les fous des aliénés!

Bolibongo dit: à

Tu peins, point, clopine!

Bolibongo dit: à

un, de « point de vue »

Une image du monde, comme la revue du même nom, clopine..

Bolibongo dit: à

Vous peignez, clopine?

Clopine dit: à

Oh, et puis, on en est là. A se dire qu’il faut profiter. Par exemple, l’intelligence artificielle. On lui donne un certain nombre de renseignements (et encore, elle est capable d’aller les trouver toute seule), et zou : à l’heure de votre mort, elle va vous pondre, doucement, oh, si doucement, LE poème que vous avez toujours voulu entendre, LES paroles que vous avez tant désiré qu’on vous adresse, LA consolation dont vous avez besoin, quand vos doigts vont cesser de presser le drap de l’hôpital où vous aurez été conduite. Et vous finirez par croire, comme Winston Smith, que c’est la réalité : en l’occurrence, qu’une machine vous parle.

(enfin, pour ceux qui auront le pognon pour, hein.)

Clopine dit: à

Non, Bolinbongo, les crayons me tombent des doigts. La seule chose que je sais dessiner, ce sont ce que j’appelle « des bonnes femmes toutes nues », des silhouettes dont j’ai parsemé au-delà du raisonnable des tonnes et des tonnes de feuilles de papier. Elles étaient (sont toujours) gauches et invraisemblables, mes cahiers d’école en ont toujours été plein, mais encore aujourd’hui, si vous me donnez une feuille de papier et un crayon, je ne serais pas capable de produire autre chose que ces griffonnages (sans rire, je ne les ai pas comptés, mais ils sont absolument aussi innombrables que, je ne sais pas moi, les livres dans la bibliothèque d’ Umberto Eco, ahahah).

Par contre, la couleur… Je ne cherche même pas à l’apprivoiser, tant elle me perce. Quand j’habitais encore à Beaubec, que je me perchais certains soirs de printemps à la barrière du champ du bas, et qu’il y a avait cette fusion entre le jaune à peine dorée (on n’est pas en Afrique) et le vert brayon des jeunes pousses des herbes, inimitable, plus la paix des champs, là j’étais à la fois éblouie, envahie de l’envie irrésistible d’en témoigner, et misérable de n’avoir que des mots pour tenter de le faire.

Clopine dit: à

« le jaune à peine doré du soir couchant », bien sûr. Oh mes doigts !!!

Bolibongo dit: à

Ah, mais c’est formidable que ces griffonnages!
Il faut y aller, encore et encore!

Bloom dit: à

La pseudo histoire impressioniste des révisionistes est l’exact contraire de celle que pratiquait et défendait Marc Bloch, le co-créateur des Annales.
Contresens sur toute la ligne.

Et pourquoi lui ou son oeuvre aurait-ils besoin de crier Vive la France? Parce qu’il faudrait qu’il en rajoute pour bien signifier qu’il appartenait au « peuple historique », comme la copine du fils de Pétain de Reconquête?

Et de quelle France s’agit-il? Parce qu’il y en a au moins deux, et on sait qu’elles ne s’aiment pas. Et si Marc Bloch n’était ni communiste, ni socialiste, il était tout sauf un nationaliste identitaire.
Dans « L’Etrange défaite », il est sans pitié pour l’état major français, mais surtout, il n’épargne pas la bourgeoisie, sa presse aux ordres, et ses patrons, grands responsables de la démoralisation du pays.

« L’attitude le la plus grande partie de l’opinion bourgeoise ( à l’égard du Front populaire) fut inexcusable. Elle bouda, stupidement, le bien comme le mal.

(…) quelles qu’aient pu être les fautes des chefs (du Front populaire),il y avait dans cet élan des masses vers l’espoir d’un monde plus juste, une honnêteté touchante, à laquelle on s’étonne qu’aucun coeur bien placé ait pu rester insensible. Mais combien de patrons, parmi ceux que j’ai rencontrés, ai-je trouvé capables, par exmple, de saisir ce qu’une grève de solidarité, même peu raisonnable; a de noblesse (….)
(…) de plus en plus loin du peuple, dont elle renonçait pénétrer pour sympathiser avec eux, les authentiques mouvements d’âme, tour à tour refusant de le prendre au sérieux ou tremblant devant lui, la bourgeoisie, en même temps, s’écartait, sans le vouloir, de la France tout court.
En accablant le régime, elle arrivait, par un mouvement trop naturel; à comdamner la nation qui se l’était donné. Désepérant, malgré elle, de ses propres destins, elle finissait par désesépérer de la patrie. Criez-vous que j’exagère? Relisez les journaux que hier elle lisait et inspirait: vous serez édifié (…) »
(pp. 198-9)

Cessez cette récupération ignoble.

J J-J dit: à

J’ai appris récemment dans les yeux de Mona que Georgia O’Keeffe (1887-1986) était une peintresse américaine qui aima par dessus tout peindre l’intérieur des fleurs, inspirées par la vulve de femmes qu’elle chérissait passionnément.
Bàv, CT.

J J-J dit: à

Pas du tout emballé par le film de PL Politzer, le tableau volé… En revanche, plutôt apprécié la fable du japonais, le mal n’existe pas, bien que les 10 premières minutes m’eussent vraiment donné le tournis et que la fin me soit restée sur ma faim… Il semblerait qu’on n’ait plus été dans la même temporalité. – Ce jour, une aquarelle repérésentant la tête de profil de Pierre Guyotat, le pastel d’un huitrier-pie au repos et en au vol. Une esquisse au fusain de la tête de JP Léaud dans les 400 coups. Demain il fera beau, j’envisage de poser ma planche successivement face ouest (le soir) et face est (le matin) de la ruine de la tour médiévale du château de Taillebourg, vu qu’elles offrent d’intéressantes perspectives pour le croquis à achever plus tard à la gouache ou à l’acrylique… Ce soir, 20.20, une splendide lumière s’éploie sur la Charente— Bien des pensées de bonheur et de joies à vous autres, les humains, extraits de la pierre qui nous appelle à y retourner.

vedo dit: à

Bloom devient de plus en plus, disons, pesant. (Il est sans doute un des rares à ne pas s’en rendre compte). Il y a dans tout cela un non-dit. Et pour se référer à Marc Bloch, j’espère qu’il satisfait, pleinement, aux deux critères nécessaires sans lesquels on ne comprendra rien à l’histoire de France…

rose dit: à

Quatre poils d’écureuil. En référence aux pinceaux. En poils de martre aussi ?
Batifoler.
Pck g vu où peignait Bonnard. Où, Cézanne avec son chevalet, où Matisse, où Picasso à Mougins avec Jacqueline, et où, surtout peignait Renoir à Le Cannet, dans son immense pré/jardin/terrain en pente, fleuri, avec ses oliviers et son cabanon/atelier au milieu du jardin où il ne cessait de peindre, enfants, jeunes filles, paysages.

rose dit: à

Le Cannet pour Bonnard, Cagnes sur mer pour Renoir, Nice pour Matisse. Antibes, Vallauris et Mougins pour Picasso.

rose dit: à

Et je ne savais pas que Cézanne était contemporain de Rimbaud.
Belle découverte.
Pour l’Oeuvre, je vous le dirai. Néanmoins, c’est Cézanne lui-même qui s’est fâché.
Comme le modèle de Pieter Peeperkorn à qui Thomas Mann a dû présenter des excuses.

pourmapar dit: à

Pas du tout emballé par le film de PL Politzer, le tableau volé…

Il serait intéressant de savoir pourquoi JJ-J.
Merci!

renato dit: à

Si vous êtes intéressé, J J-J, il existe une édition de la correspondance O’Keeffe-Stieglitz : « My Faraway One : Selected Letters of Georgia O’Keeffe and Alfred Stieglitz », 650 lettres sur 5000, sélectionnées et annotées par Sarah Greenough. Yale University Press, 2011.

Pas seulement l’intérieur des fleurs :
https://lesempio.blogspot.com/2019/02/georgia-o-painter_26.html

Bolibongo dit: à

peintresse américaine qui aima par dessus tout peindre l’intérieur des fleurs, inspirées par la vulve de femmes qu’elle chérissait passionnément.

Franchement JJ-J, vous tenez ça d’où?

renato dit: à

Incidemment Georgia O’Keeffe et Alfred Stieglitz ont été mariés de 24 à 46 année où il décéda.

closer dit: à

Restons dans le sujet. Marc Bloch est un grand patriote qui n’a pas attendu l’attaque de Hitler contre l’URSS pour le démontrer. Or je constate qu’il n’est pas au Panthéon. D’autres y sont qui me paraissent avoir moins de titres à y être pour avoir très bien toléré la présence allemande sur le sol français jusqu’en août 1941. Je devrais même dire pas du tout de titres à y être, dans la mesure où le Panthéon est le porte parole de la « patrie reconnaissante » et non du « komintern reconnaissant ».

Maintenant si certains de ces communistes ont démontré une véritable attitude patriotique française non polluée d’allégeance stalinienne, je suis tout prêt à les accueillir dans ce sanctuaire.

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