Le féroce cri d’amour de Robert Menasse pour l’Europe
On connaît des romanciers qui se lancent dans un projet comme dans un défi oulipien : soit tel personnage à telle époque dans telle ville et qui d’emblée se trouve soudain dans telle situation extravagante : que peut-il lui arriver ? Imaginez donc la suite si l’on vous dit que l’homme en question est en fait un cochon (lire ici les premières pages), un vrai porc lâché en plein quartier Sainte-Catherine à Bruxelles, surgi de la rue de la Braie, avant de tourner au coin de la rue du Vieux-Marché-aux-Grains, de manquer de se faire renverser par des voitures et de poursuivre son bonhomme de chemin, parfois en s’énervant tel un taureau dans les rues de Pampelune, tandis qu’un homme est mystérieusement assassiné à l’hôtel Atlas… Et lorsque vous découvrez peu après que l’écrivain Robert Menasse (Vienne, 1954) a inventé cette situation initiale pour, dans son cinquième roman La Capitale (Die Hauptstadt, traduit de l’allemand/Autriche par Olivier Mannoni, 440 pages, 24 euros, Verdier) se livrer à une satire des institutions européennes, vous vous demandez si c’est du lard ou du cochon.
En fait, c’est de la littérature à son meilleur, cocasse, drôle, sardonique, hénaurme, informée, politique. On n’avait pas lu depuis longtemps un livre, tous genres confondus, aussi juste sur l’Europe à l’heure où les européens en chœur déplorent la tragédie de Notre-Dame-de-Paris comme une blessure humaniste transnationale. Une fois séchées leurs larmes, ils devraient tous se jeter sur les péripéties de l’affaire du cochon. Aux plus cultivés, cela rappellera certains chapitres de L’Homme sans qualités de Robert Musil. Chute de l’Union européenne ou chute de la dynastie Habsbourg, c’est tout comme.
Menasse s’est jeté dans cette histoire car il en avait marre de lire et d’entendre « Bruxelles veut… » sans avoir la moindre idée de la tête du Moloch qui décidait pour lui. Il a pris une résidence en ville (rue Dansaert, à la Maison des littératures Passa Porta) pour deux ans afin d’y effectuer des repérages, d’écouter les conversations et d’y enquêter, non à la Mediapart mais plutôt à la Zola. Il est vrai que le réel est ubuesque dans cet univers d’experts et de la lobbyistes. Et pourtant, Menasse reste optimiste : il voit en l’Europe le continent où l’on peut encore espérer en la raison même si les lieux de son théâtre d’ombres incite plutôt au délire, entre le Berlaymont, siège de la Commission européenne, laquelle mène la politique supranationale de l’Union, et le château-fort du Juste-Lipse où siégeait le Conseil européen jusqu’à son récent déménagement dans une cage grillagée ultra-moderne, où l’on défend les intérêts nationaux de chacun des pays membres.
En incipit à L’Europe buissonnière (1949), une toute autre Europe, Antoine Blondin écrivait : « Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides ». Menasse a découvert qu’il en allait tout autrement à Bruxelles : les personnages lui sautaient aux yeux sinon à la gorge, plutôt sombres sinon dépressifs, le suppliant de l’inscrire dans son grand roman. Ce que c’est que de se colleter avec la capitale d’une monarchie surréaliste (la Belgique, pas l’Union européenne). A force, il a trouvé six personnages en quête d’auteur et les a enrôlés. A Bruxelles, où la culture est le parent pauvre là où l’économie règne, le mot même de « culture » est tenu comme un gros mot. Rien n’est humiliant pour un haut fonctionnaire eurocrate que d’être muté à la tête d’un service culture. C’est vécu par la victime non comme une mission mais comme un châtiment, même si l’éducation est dans le lot (et Erasmus est une réussite), ce que subit Fenia Xenopoulo, une grecque carriériste furieuse de cette relégation, incident de parcours dans lequel s’engouffrent d’autres personnages tout aussi typés. Un fil rouge les réunit : le Big Jubilee Project, autour des survivants des camps de la mort, qui aura pour effet d’aggraver tout ce qui part en vrille à Bruxelles, dans les arcanes et les manœuvres de laquelle on est vite entrainés.
On en oublie vite l’enquête policière diligentée pour arrêter le commando de tueurs polonais auxquels le Vatican a commandité l’assassinat de l’homme à l’hôtel Atlas. De toute façon, c’est un prétexte, un procédé narratif pour parler du vrai sujet : l’idée européenne, qui repose sur un idéal, est une bonne idée ; pourquoi alors ca ne marche pas, ca ne fonctionne pas, tout va de travers ? A croire qu’ils se battent pour défendre des intérêts personnels jusqu’à ce que leur égoïsme tue ce qu’ils avaient encore en commun.
Le roman est si savoureux, malgré l’entrecroisement des récits qui exige parfois de s’accrocher, que jamais l’Europe, sujet qui apparaît pesant et provoque des soupirs dès que le mot est prononcé, n’a semblé aussi légère. Avec un humour corrosif qui fait penser à la manière dont Albert Cohen raillait les fonctionnaires de la SDN dans Belle du seigneur, Menasse décrit un monde où l’on s’attend à tout mais pas à la caricature de tout. Car pour que ca se décompose, il faut bien que cela ait été composé. Ce qu’un intitulé de chapitre résume bien :
« Il n’est pas obligatoire qu’il existe des liens réels entre les choses, mais sans eux tout se désagrègerait »
A sa parution, une polémique a accompagné le livre dans les médias de langue allemande. Greffée dans l’histoire du nazisme, donc nettement politique, elle s’est développée autour du traitement de deux personnages beaucoup moins fictifs que le porc chahuteur de l’incipit. Il s’agit de deux des fondateurs de l’Europe Jean Monnet et surtout Walter Hallstein (1901-1982), premier président de la commission européenne. En creux, la méthode de l’écrivain était mise en cause. Elle ne lui est pas spécifique et a été maintes fois éprouvée quitte à faire scandale (on se souvient de celui qui suivit la parution de Jan Karski de Yannick Haenel). Menasse a en effet mis dans la bouche de Hallstein des propos qu’il n’a jamais tenus mais qui sont des paraphrases de textes qu’il a écrits. La discussion a le goût et la couleur de la citation mais n’en est pas une. Rien de répréhensible dans le procédé dès lors que l’auteur est fidèle, honnête et de bonne foi. Ce qui est le cas en l’espèce. Il n’empêche, il a dû présenter de plates et publiques excuses pour faire taire la clameur. Et encore ! Les nationalistes les plus durs ont jugé que ce n’était pas assez. Ils ont même fait pression pour que le Deutscher Buchpreis (leur Goncourt) lui soit retiré. Dans le même esprit, on lui a reproché de s’être trompé, ou plutôt d’avoir « falsifié » l’Histoire, en situant à Auschwitz le discours d’inauguration de la Commission européenne (1958) pour les besoins de « son » histoire.
Une véritable réflexion sur la vraie nature de l’identité européenne se niche en creux dans ce polar enveloppé d’une ironie dévastatrice. Même si l’esprit critique du satiriste ne perd jamais ses droits, on le sent admiratif du travail accompli par les fonctionnaires européens (30 000 pour gérer vingt-huit pays), de leur créativité et du type de rapport qu’ils ont su instaurer entre eux, de la tension dans laquelle ils vivent entre la digue dressée en permanence contre les intérêts communautaires et la défense des intérêts nationaux.
Bruxelles restera-t-elle la capitale de l’Union européenne et de l’Otan ? Robert Menasse en doute. Après l’avoir lu, nous aussi. Pourtant, si Bruxelles a été choisie, c’est aussi parce qu’avec ses trois langues officielles, sa vingtaine de maires souverains dans leur district et son statut de capitale d’un pays qui peine à exister comme nation, elle reflétait ce que les pionniers de l’UE imaginaient comme un laboratoire européen à ciel ouvert où l’on érige l’art de la négociation et du compromis au rang d’un des beaux-arts. Robert Menasse a touché du doigt le cœur du paradoxe bruxellois : plus le fonctionnement de la capitale est anarchique, chaotique et bordélique, plus l’Union européenne régule à mort la vie quotidienne de ses citoyens. Mais alors, si ce n’est Bruxelles… Interrogé par Libération, l’écrivain a donné une réponse qui risque de poser problème :
« A long terme, personne n’acceptera qu’une capitale nationale soit aussi celle de l’Union. Le défi, c’est que l’Europe unie, postnationale, crée une capitale unie. Cette ville de l’avenir, nous devons la construire à Auschwitz. C’est le lieu que l’on ne pourra ni ne devra oublier, qui a montré les conséquences les plus radicales du nationalisme et du racisme. L’histoire et le futur y seraient alors unis. Une idée parfaitement logique, qui n’a aucune chance d’être réalisée ».
C’est à se demander qui est le plus fou, de l’auteur ou de sa créature porcine toujours en liberté dans les rues de Bruxelles, du moins dans son imagination. Alors pourquoi pas Auschwitz ? Il est vrai que la ville occupe une place de choix dans un chapitre tragi-comique. L’auteur fait faire à son sympathique personnage principal une brève visite au camp où il est attendu (« Cher Martin Sussman, je me réjouis de pouvoir vous accueillir à Auschwitz »), ce qui est l’occasion de situations absurdes où l’humour noir le dispute à l’humour juif lorsque, per exemple, deux policiers polonais le voyant allumer une cigarette en sortant complètement sonné de la chambre à gaz, l’enjoignent : « No smoking in Auschwitz »…
C’est aussi là que la mélancolie dont sont frappés la plupart des personnages prend un air plus grave. Car à ses yeux, il y a bien une ligne sémantique entre Auschwitz et l’origine de l’Union européenne («premier projet politique qui a fait de la reconnaissance des droits de l’homme le fondement de sa constitution »), particularité congénitale qui oblige cette institution politique à être aussi une institution morale (voir également à ce sujet l’entretien avec Jean-Claude Milner). Au « plus jamais ça » ressassé ad nauseam jusqu’à ce que la formule se vide de son sens originel, s’est substituée une interrogation puissante sur le devenir de « tout ça », lorsque les derniers témoins auront disparu et que, comme le dit Paul Celan dans Renverse du souffle :« Nul ne témoigne pour le témoin. »
L’auteur se revendique « écrivain européen » dans la mesure où il écrit sur son époque dans l’esprit des Lumières, de manière à ce que ses lecteurs contemporains s’y reconnaissent et que ses futurs lecteurs comprennent ce passé-là. N’était-ce pas Milan Kundera qui définissait déjà un européen comme quelqu’un qui a la nostalgie de l’Europe ?
Qu’on ne se méprenne pas : La Capitale n’a rien d’un pamphlet europhobe. Tout au contraire : c’est le cri d’amour d’un européen convaincu qui aimerait bien que ça s’arrange, que l’Union européenne fasse des efforts, que sa machine bureaucratique soit moins lourde, que ses résistances soient levées, qu’elle s’humanise, enfin.
(« Hargadon’s pub à Sligo, République d’Irlande , photo David Lefranc ; « Robert Menasse » photo D.R.)
1 048 Réponses pour Le féroce cri d’amour de Robert Menasse pour l’Europe
Since Never Back from Outer Space!
clausules
Ah oui au fait tu vieux pas d’un vieux père, de la seconde édition?
Procédez Charles Henri de Belhram de Patrick
la vieille garde nous ennuie je la verrai éclatante absente du rendez-vous
(votre Koch dégueulasse à attraper un bacille il m’a semblé)
españo
Sinon c’est Mallarmé qui a balancé Baudelaire pour les livrets de Bizet, Vasco de Gama.
Non, lui, Neymar, il se claque
Un arrangement logarithmique. Le cinglé is in the box.
j’avais trouvé que le sabir cher à la RDLdonnait brisa et rabi’s ça suffit pour faire un oulipien poème lolitaire
La clé usb du cinglé a été endommagée. C’est bon signe.
Tout cela serait risible,
non marie c’est glockenspiel;la RDL n’est plus rien de soutenable;ce n’est pas triste non plus c’est…..
27 avril 2019 à 14 h 01 min
SUREMENTpas moi maintenant !
les plaisanteries les plus courtes sont toujours les meilleures la votre, usurp….,est définitivement un symptome :je laisse aux obsédés de psy le plaisir de le nommer;moi, je vais me reposer
OuLiPo, ouvroir de littérature potentielle, et alii, encore ne faut-il pas oublier de le préciser !
Marie Sasseur & et alii, se sont des soeurs jumelles ou des frères siamois ?
Pour des morts vivants comme le junkie, qui n’y voit que du feu, dzn9s l’addiction maladive et disons criminelle du cinglé, considérez que c’est kif kif bourricot.
OuliPo, c’est autre chose, pour les matheux.
vous revez de vous poser comme mon correcteur:les votres vous en ont fait baver;mal vu, monsieur backroom, j’ai indiqué une notice riche a souhait avec des noms qui font autorité,( à la différence du votre qui mendie de la reconnaissance);je me passe de votre avis que vous croyez éducatif;backroomisez en paix si en ces lieux de jouissance vous n’avez pas trop de correcteurs;
P.Assouline saura reconnaitre vos intentions et vos contributions pour la RDL.Et les autres vous enverront une mercuriale
renato, merci pour le lapin parce que c’est mon jour aujourd’hui!
j’espère qu’il ne sera pas en retard à cause de cette halte ici
« J’étudie » « Mussolini »
Il me semble que vous l’avez bien assimilé, et alii. Vous pouvez passer à Hitler sans problème !
Mais non, le cinglé d’usurpateur ne lit pas Mussolini. Il a parfait son usage des commentaires.
Passou a sans doute commis la méprise de sa vie, un jour, mais ca , c’est une autre histoire.
Patrice Charoulet dit:
@Nous sommes au moins deux.
Nous sommes au moins trois;
en vérité nous sommes des millions, probablement des bilhão
Bien sûr, le fake est mutiple.
tiens il y en a un qui a atteint le point godwin :voilà ce qu’il voulait?pas la peine de m’emmerder pour ça ,on sait depuis longtemps qu’il ne parle que de lui,et son intimité (dont je ne serai jamais,dieu m’en garde!)
Et alors, ton col azur de l’Haribo?
oulipianotez bien et bonne journée ;attention si vous riez, accrochez bien vos machoires:le diner de D sera
original! une exclusivité du dernier week end d’avril
bon appétit
Paul Edel dit:
Il y a du Mur de Berlin chez cette femme.
C’est du Panmunjeom et Berlin-Est en un, du concentré!
Nietzsche, j’en retiens de tête
Patrick, c’est pas Soupline
zezette, épouse-x?
hé du pif tomate, t’as du ventrou?
Eh bien, le langage machine déréglé, c’est quelque chose.
Même Pascal doit en être sidéré.
Que cela ne vous détourne pas du sujet. Le moloch produit du sale.
Le ‘mur des cons’, c’est bien des chiennes
qu’est-ce qui est vieu avec un cardiaque? Le cardio-FRéQUENCES-mètre
(maintenant, tu seras Ullrich un peu)
…Ou sinon, j’appelle les COP!
Avoir sur la conscience le fait d’avoir, par harcèlement, conduit à la disparition d’un commentateur au coeur fatigué, c’est clair, peut faire devenir complètement cinglé. Mais le problème, le problème de la ligue du lol, c’est maintenant de prendre en charge ce monstre qu’ils ont applaudi.
Je vous laisse faire.
A bientôt.
Bon, comme vous avez l’air tendus, je vous recommande cette petite merveille. J’ai rarement autant ri devant un sketch.
L’humour tordant de Renaud Camus :
« Une boîte de préservatifs offerte en Afrique, c’est trois noyés en moins en Méditerranée, cent mille euros d’économie pour la Caf, deux cellules de prisons libérées et trois centimètres de banquise préservée », a tweeté le jeudi 18 avril l’écrivain et polémiste d’ extrême droite.
La Licra n’a pas apprécié, et a porté plainte. Je suis abasourdi de voir un type intelligent et raffiné comme Camus se complaire dans un racisme outrancier, qui, tel Soral, va un jour le mener en prison. Il a inventé le « grand remplacement », qui est aussi le titre d’un livre en vente libre (30 € sur Amazon), un livre qui a inspiré récemment un horrible assassin identitaire. C’est tout ce que lui a appris, jadis, Roland Barthes, dont il fut l’élève ? Un Roland Barthes qui manquait d’humour. Celui de Renaud Camus est putride.
A propos de conseillère d’orientation (un métier de merde), le sketch téléphonique suivant est assez marrant (j’en apprécie surtout la sonnerie téléphonique inaugurale) :
« Savez vous pourquoi il n’y a pas d’éclairage sur les nationales françaises ?
Parce qu’ils se prennent pour des lumières ! »
c’est une blague belge (internet)
on dirait qu’ils suivent la RDL
« Comment fait un Français pour se suicider ?
Il se tire une balle à 15 centimètres au-dessus de la tête en plein dans son complexe de supériorité ! »
Delaporte, il n’est pas drôle le sketch. Il est navrant, et je trouve que l’interlocutrice fait preuve de dignité – et que son attitude est tout à son honneur. Et elle réussit à ne PAS insulter Lafesse ! En tout cas, j’ai éclaté de rire en visionnant le lien fourni par Ed, et aucun de mes zygomatiques n’est entré en fonction en écoutant le vôtre, pitoyable, au fond.
elle est vraiment gonflée « de la poétique », la « citerne de pus » !
IL Y A DES blogs qui bloquent les commentaires ;l’usurp renoncerait :moi je m’en fous;cette histoire d’humour des erdéliens a assez duré;déjà WGGcassait les pieds quand il disait qu’estce qu’on se marre ici;
ici, il y en a qui se narrent,et ce ne sont pas de grands subtils!
rapporté au billet, ça ne tient pas la route;Assouline ne bronche pas :ça,c’est triste;
bonne soirée
Regarder, voir :
Clopine dit: 27 avril 2019 à 17 h 47 min
Mère Clopine, je crois que vous n’avez rien compris à ce sketch. C’est un sketch dadaïste, surréaliste, et même situationniste. Vous n’avez pas le rire révolutionnaire, Mère Clopine. L’humour n’est pas seulement une question de zygomatiques ! Parfois, c’est plus profond qu’on ne le pense. Un moraliste français a dit qu’une journée perdue était celle où l’on n’avait pas ri. Mère Clopine, vous avez encore raté une occasion de vous distinguer !
Contrairement à Mère Clopine, j’ai toujours été un admirateur de Lafesse. Ses canulars sont des petits bijoux de pensée alternative, qui mettent en échec une société bourgeoise trop conformiste. Lafesse est un vrai moraliste, qui revient mettre les pendules à l’heure, et nous prend à revers dans notre confort intellectuel. Lafesse est un être essentiel, un artiste profond, un poète surgi de nulle part, un électron libre. Je crois qu’on ne le diffuse pas assez. Il méritait qu’on commence la journée par lui, ce qu’il fit à la radio chaque matin pendant une longue période. Son sketch quotidien était une remise en ordre spirituelle, une sorte de diapason alternatif – et qu’on trouvait chez Pierre Dac ou, dans un autre domaine, chez Ulrike Meinhof. C’est dire combien je tiens à ce sketch sur la conseillère d’orientation, qui critique le travail, tout travail, jusqu’à l’absurde (le grand-père qui veut que son petit-fils devienne trafiquant de drogue).
Pour apprécier si oui ou non quelqu’un est réellement « cultivé », il faut observer sa réaction à un sketch de Lafesse. L’attitude de Mère Clopine est hélas confondante. Elle n’a pas plus de cerveau qu’une fourmi.
Pour se soucier d’apparaître réellement cultivé, il faut payer
https://bobdylan.lnk.to/listenYD
Pour le menu fretin
https://www.youtube.com/watch?v=AwuCF5lYqEE
Pour le menu fretin > Pour le menu fretin à maturité, le son du tourne-disque de 66 ne sera pas regretté
Belle Pâque juive aujourd’hui.
Vu Dublin ce soir : six mois trop court.
Tenté de me bourrer au spumante. Raté.
Pessa’h (hébreu פֶּסַח, Pessa’h, latin : Pascha « Pâque »)
joyeuseté communicative
DHH
lu votre réponse.
bien compris comme ça : vous avez été pilote en 2000. Votre rapport a été bêtement enterré. L’idée -géniale-(qui vous incombe) germe 19 ans après.
« … un type intelligent et raffiné comme Camus… »
Intelligent ? C’est à voir — n’importe quel garçon moyennement cultivé (lycée sans gloire) peut sembler intelligent.
Raffiné ? Le raffinement n’est désormais plus un signe de raffinement — l’une de mes amie aime rappeller qu’aidé par la bonne vendeuse n’importe quel parvenu sait se choisir un caleçon.
Puis il y a l’approche lombrosienne, toujours utile et rarement en défaut.
rappeller > rappelle
les approches lombrosiennes…, ils savent de quoi ça cause, là-bas, au CICC. La rdl a oublié de signaler ce grand moment. Réparons.
https://www.cicc-iccc.org/fr/evenements/colloques/50-ans-du-centre-international-de-criminologie-comparee
Réparons.
Irréparable.
1 kon tournable phéno de foire, Marie Sasseur : star du blackblok qui réponse à toute. Aucune armée y résiste (même une et.al, pas la détrôner). Clap de fin : subir le sort de sagan fr. en Balkanie.
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