de Pierre Assouline

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Le nouveau Javier Cercas, roman noir, furieux et politique

Le nouveau Javier Cercas, roman noir, furieux et politique

Voilà un écrivain à qui nul de bonne foi ne pourra reprocher d’écrire chaque fois le même livre, contrairement à tant d’autres qui se tiennent au genre qui a fait leur succès à leurs débuts. Lui aurait pu également ayant donné ses lettres de noblesses à la novela sin ficción (roman sans fiction) avec des livres acclamés tant par la critique que par le public, et couronnés de prix, des Soldats de Salamine au Monarque des ombres en passant Anatomie d’un instant et L’Imposteur. Changer de genre, fut-ce provisoirement, est le plus souvent perçu comme une tentative de renouvellement au risque d’y perdre son public. On en connait qui ont laissé des plumes à vouloir changer de plume. Javier Cercas (Càceres, 1962) n’a pas changé de convictions en changeant de genre. Il a mis haut la barre non seulement optant pour le polar politique mais en se lançant d’emblée dans une trilogie romanesque, excusez du peu.

Terra Alta, son premier tome, lui a donné raison. Le deuxième paru il y a peu sous le titre Indépendance (Independencia, traduit de l’espagnol par Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon, 338 pages, 23 euros, Actes sud), le confirme dans son choix. Il emporte le morceau dès les premières pages de cette sombre histoire qui se déroule en 2025 à Barcelone. Selon la loi du genre, on y retrouve des personnages désormais récurrents, Rosa Adell, héritière des cartonneries Adell, le sergent Blai passé inspecteur, qui ne travaille plus en Terra Alta, cette région de la province de Tarragone (Catalogne) qui donne son titre à la trilogie, mais dans la banlieue de Sabadell, ville de la province de Barcelone, et surtout celui qui est central, Melchor Marín, barcelonais à jamais malgré ses différentes affectations, un flic bourru, pas commode, discret, obsessionnellement intègre, prompt au coup de poing dans la gueule avec les faux naïfs, sombre tant il est hanté par la mort de sa femme Olga dont il se sent irrémédiablement responsable, un taciturne que son passé de trafiquant de drogue et d’ex-taulard vient titiller de temps en temps – et cela vous rappelle quelqu’un, c’est normal, il y a du Javert en lui, ressemblance revendiquée par l’auteur puisque sa fille s’appelle Cosette et son livre de chevet s’intitule Les Misérables (à peine cité, juste une fois en passant, de même que L’Illustre maison de Ramires du portugais Eça de Queiroz) ; seulement cette fois, c’est moins souligné que dans le premier temps. Il y avait résolu l’affaire en cours de manière radicale en ne se contentant pas de mettre la main sur quatre terroristes islamistes en fuite mais en les abattant en pleine rue à Cambrils, une commune de la province de Tarragone, ce qui lui conféra le statut de symbole et de héros national.

On retrouve donc Melchor Marín à Barcelone, ville où il y a toujours quelqu’un ou quelque chose pour lui rappeler l’assassinat de sa mère prostituée et lui faire serrer les poings, au moment où il débarque au Département central des enquêtes sur les personnes de la « crim’ » pour être rattaché à l’Unité centrale des enlèvements et extorsions, laquelle peut agir sur tout le territoire catalan sous les ordres du sergent Vàzquez. Il a été appelé pour y résoudre un petit problème qui risque de prendre des proportions s’il n’est pas résolu au plus vite : la maire de cette capitale régionale devenue à ses yeux insupportable (« aussi sale que Naples et aussi puritaine que Genève. Bref, le pire de chaque endroit »), une personnalité avant tout guidée par ses propres intérêts, son ambition et son opportunisme, fait l’objet d’un chantage du type « sextorsion ». Autrement dit, un anonyme menace de rendre publique une vidéo dans laquelle elle a été filmée, alors jeune étudiante, dans des attitudes peu farouches qui tranchent avec la morale ultra-conservatrice et puritaine qu’elle prône désormais (ce qui n’est pas sans rappeler, de même que la série Intimidad actuellement diffusée sur Netflix, ce qu’avait vécu Olvido Hormigos, conseillère municipale PSOE de Los Yébenes (province de Tolède), affaire à la suite de laquelle elle avait intenté un procès à son ex-mari dans l’espoir de faire inscrire ce genre de délit dans la législation).

Le décor est planté mais il y manque un trio essentiel qui figure pourtant en illustration de couverture et ce n’est pas un hasard. Dans un milieu où un microcosme se donne pour l’élite catalane, avec tout ce que l’argent peut conférer d’arrogance aux puissants, quelques fils de famille, dont les géniteurs contrôlent tout et décident de tout, jouissent d’une impunité de classe pour leurs crimes et délits, et surtout pour les viols commis au cours de fêtes particulièrement arrosées (et là, difficile de ne pas y voir un écho certes transposé du scandale de la manada, cette « meute » autoproclamée dont la révélation des agissements avaient mobilisé l’opinion publique il y a quelques années). On touche là au sordide, l’enquête de Melchor Marín nous entrainant dans un monde d’autant plus glauque qu’il donne l’impression de vivre au-dessus des lois, que l’objet du chantage à la sextape soit une pure question d’argent ou qu’il s’avère être une arme de déstabilisation politique.

Ces intouchables sont protégés par les « Vidal boys », une sorte de milice parallèle mise en place par la mairie avec des anciens de la police. C’est dire si la charge politique d’Indépendance est aussi percutante, et la critique sociale aussi dévastatrice, que s’il s’était agi, comme dans l’ancienne manière de l’auteur, d’un roman sans fiction. Sous sa plume jamais dénué d’un humour mordant (d’autant qu’il s’autorise à plusieurs reprises une mise en abyme de lui-même sous son nom – « sacré casse-couilles celui-là » – et de son livre Terra Alta, qui n’est pas piquée des vers), la Generalitat est aussi corrompue que la municipalité, tous les politiciens sont dépeints comme des acteurs, la maire de Barcelone comme une série de masques sous lesquels il n’y a rien « car elle ne pense qu’à accumuler du pouvoir » (et Ada Colau, la maire de Barcelone, n’est pas en reste, évoquée comme « une actrice de premier ordre ») sans oublier ce pantin de Puidgemont « président fortuit du gouvernement catalan » et le major Trapero des mossos d’esquadra (la police locale) qui fut mouillé dans la tentative avortées de sécession en 2017.

On aura compris, pour ceux qui ignoreraient encore les convictions politiques Javier Cercas, qu’Indépendance n’est vraiment pas favorable à l’indépendance de la Catalogne (« un luxe »), que le procès ne fut jamais que la métamorphose d’une revendication d’une minorité en celle de la moitié de la communauté autonome et que le pouvoir y est aux mains des villes. Mis à nu, les indépendantistes n’y ont d’autre souci que de préserver les privilèges de leur caste.

Si ce polar politique tout à fait actuel est aussi captivant, c’est que l’auteur, dans la parfaite maitrise de ses moyens, a trouvé le juste équilibre entre les deux composantes, trop riche et dense pour verser dans le pamphlet romanesque à la Eric Vuillard, trop réfractaire au militantisme par le biais de la littérature pour que s’en dégage le fumet de la propagande, trop confiant dans le pouvoir de la fiction lorsqu’elle s’ancre dans l’histoire immédiate pour que son roman soit lu pour autre chose que ce qu’il est. De la littérature et de la meilleure. En attendant la parution du troisième tome de Terra Alta, on comprend que, pour nombre de critiques et de lecteurs, les deux premiers ont suffi pour que Melchor Marín, personnage terriblement attachant par sa complexité, figure d’ores et déjà parmi les grands flics du roman noir contemporain, aux côtés du Kurt Wallander de Henning Mankell et du Pepe Carvalho de Manuel Vázquez Montalbán. Il est de pire compagnonnages.

(Oeuvres d’Antoni Tàpies, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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commentaires

1 211 Réponses pour Le nouveau Javier Cercas, roman noir, furieux et politique

Jazzi dit: à

On se demande ce que Marina Foïs vient faire dans ce casting improbable, closer. Tu m’as refroidi d’aller le voir le. Pour cette semaine, il reste le film culinaire japonais, pas grand chose donc à se mettre sous la dent.

bouguereau dit: à

Du Nous on préfère la main baladeuse

voilà faut envoyer des ondes positive béré..térezoune c’est la ptite main qui colle des caches tétons sur insta et tiktok..une travailleuse du clic qu’il disent a bingalore

B dit: à

Mon vieux, pas de quoi émoustiller un

Si vous avez mieux puisqu’apparemment vous vous y connaissez en résurrection du 3eme age, n’hésitez pas car j’imagine que Paul Edel du fond de sa détresse de senior serait preneur et je vous concède une certaine générosité en ce domaine de l’eros sans Thanatos.

bouguereau dit: à

il reste le film culinaire japonais, pas grand chose donc à se mettre sous la dent

dans l’hempire des sens elle les mange a la sauce comment..jme rappelle pus

closer dit: à

Tu as un devoir en tant que critique cinéma officiel du blog JB!

B dit: à

( Bouguereau, à mon avis, au vu de son humeur matinale, sa nuit fut sans amour et son jour demeure sans éclaircie. Big black clouds on her head and above her lonely hearth.)

assisté à un concert de Herbie Hancock, préfèré la première partie due à un certain Isfar Sarabsky.

bouguereau dit: à

hancock..putain ça doit faire du vieux

bouguereau dit: à

en tant que divin parisien baroz n’a que des droits..et de cuissage sur toute la province

Bloom dit: à

La ville de Vannes possède un joli centre-ville où le flâneur, lassé des marchands du temple, peut se réfugier dans une librairie tenue par des jeunes et fort bien fournie. J’y ai trouvé le petit volume que je cherchais après avoir écouté une passionnante émission sur FC, le Cahier d’un retour au pays natal, d’Aimée Césaire, long poème incandescent, arme de destruction massive de toutes les formes d’oppression.
Où l’on constate, encore une fois, que la poésie est LA voix essentielle de l’humanité, loin devant les autres formes littéraires.

bouguereau dit: à

C l’amour, illustration

y’a du poil mais y’a pas dcul

bouguereau dit: à

eros sans Thanatos

l’amour est un 45 qu’il disoit zigmund..le papa a kabloom

Patrice Charoulet dit: à

@Pablo

Vous m’interpellez en me tutoyant et en me demandant si la photo qui se trouve après une de mes pauvretés publiées sur un blog politique est bien la mienne.
Je vous réponds très obligeamment, même si vos façons de faire ne me semblent pas toujours très louables.
Je ne me photographie jamais. Ce blog me demandant une photo, j’ai décollé une photo d’identité mise sur je ne sais quelle carte et, infirme informatique, j’ai demandé à mon fils, grand geek,
d’envoyer ce chef-d’eouvre immortel audit blog.
Je vous accorde qu’Alain Delon est mieux et que l’on dirait une photo de bagnard.
Il faut louer votre ténacité. Que de recherches il vous a fallu faire , en fouillant dans tous les coins du Net, pour retrouver cette merveille!
Je vois que la lutte continue.
Tout ça parce que vous croyez à l’astrologie et j’en rigole.

lmd dit: à

…des artistes doués « de naissance» et qui abandonnèrent le dessin ? Joan Miro par exemple réalisa El Pedicuro à 8ans (mais je ne sais pas si ce titre est du catalan ou de l’espagnol ?

https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=L2DAKl3r&id=51FC7A0944A547A56051BE8A343C289CB62ABC5F&thid=OIP.L2DAKl3rL7PQr9fjWnPngwHaFB&mediaurl=https%3A%2F%2Fi.pinimg.com%2F736x%2F16%2F0b%2F7c%2F160b7c6192afbfee5062b0983f8759b5–joan-mir%25C3%25B3-spanish.jpg&cdnurl=https%3A%2F%2Fth.bing.com%2Fth%2Fid%2FR.2f60c02a5deb2fb3d0afd7e35a73e783%3Frik%3DX7wqtpwoPDSKvg%26pid%3DImgRaw%26r%3D0&exph=499&expw=736&q=miro+el+pedicuro+image&simid=607986568576833817&form=IRPRST&ck=0B09A8E86998CE5608A3FEC4FA0C547B&selectedindex=1&ajaxhist=0&ajaxserp=0&vt=0&sim=11

bouguereau dit: à

la poésie est LA voix essentielle de l’humanité, loin devant les autres formes littéraires

dans le temps il y avait dans les bistrots de quartiers des petites phrases encadrées à la gloire du pilier et de son génie qui aprés tout remplit à coup sûr la caisse..souvent des sommets de gracieuseté du genre « bats ta femme si elle ne sait pas pourquoi etc. »..je me souviens d’une kabloom c’était dans un bistrot tenu par 2 péripatéticiennes fort aimable et fort amorti comme c’était aussi classique..tout se perd..a coté de ‘crédit n’est pas mort mais il a trés soif enchainé à la cave’..il y en avait un ‘la femmes de plus de cinquante ans..tout le monde la vente mais personne n’y entre’

vedo dit: à

Bloom (sur la poésie). Mille fois du même avis. (Et la poésie est la meilleure porte d’entrée vers d’autres langues, d’autres façons de voir dans l’humanité)l

renato dit: à

Non chiederci la parola che squadri da ogni lato
l’animo nostro informe, e a lettere di fuoco
lo dichiari e risplenda come un croco
perduto in mezzo a un polveroso prato.

Ah l’uomo che se ne va sicuro,
agli altri ed a se stesso amico,
e l’ombra sua non cura che la canicola
stampa sopra uno scalcinato muro!

Non domandarci la formula che mondi possa aprirti,
sì qualche storta sillaba e secca come un ramo.
Codesto solo oggi possiamo dirti,
ciò che non siamo, ciò che non vogliamo.

Ne nous demandez pas le mot qui quadrille tous les côtés.
notre âme sans forme, et en lettres de feu
le déclare et brille comme un crocus
Perdu au milieu d’une prairie poussiéreuse.

Ah l’homme qui va sûr,
Pour les autres et pour lui-même, un ami,
Et son ombre ne se soucie pas de la canicule.
des impressions sur un mur miteux !

Ne demande pas la formule que les mondes peuvent t’ouvrir,
Oui, une syllabe tordue et sèche comme une branche.
Ce n’est qu’aujourd’hui que nous pouvons vous dire
ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne voulons pas.

renato dit: à

Bon, closer, enfin Draghi a fait ce qu’il fallait faire lorsque l’on est confrontés à la racaille souverainiste et populiste : il a démissionné.
Donc, maintenant, si le peuple le veut, nous verrons ce que les équivalents italiens des nupes et du rn savent faire. On imagine très bien un crétin comme D. dans un gouvernement poutino-madurien !

vedo dit: à

@Renato: parfait.

vedo dit: à

@Renato: parfait pour montrer la poésie en Italien. Mais je note que la traduction est quasi-identique avec celle de DeepL.

MC dit: à

A Vannes il y a aussi La Yamouna, Bloom, qui est une librairie ou l’on ne peut se déplacer d’un mètre sans causer des avalanches, mais qui renferme des merveilles. Prudent de demander au vendeur ou est ce qu’on cherche…

bouguereau dit: à

..lamateur de poésie comme l’éléphant chez la marchande de porcelaine..facétieux mais bien cornaqué msieu courte

bouguereau dit: à

je note que la traduction est quasi-identique avec celle de DeepL.

en poésie c’est plein de travailleur du clic comme toi keupu..peu de compétence..mais des médailles comme chez poutines

Jazzi dit: à

Le léZard vous invite à visiter ce monument funéraire cinématographique aussi beau qu’un Taj Mahal judéo-arabe !

bouguereau dit: à

ce que les équivalents italiens des nupes et du rn savent faire

même le doutché a copié haussi..sapré rigolo de gaulois cisalpin de rénateau..l’antiparlementarisme dans la peau

bouguereau dit: à

Le léZard vous invite à visiter ce monument funéraire

si c’est un rencart à lachaise au fond du caveau pour une projection privée..dirfilou est vip

Damien dit: à

« Où l’on constate, encore une fois, que la poésie est LA voix essentielle de l’humanité, loin devant les autres formes littéraires. »

Très juste. Je reviens sur le beau thème de la frigidité, qui a focalisé les débats ici, en recourant au poète de la frigidité par excellence, Stéphane Mallarmé. Voici un Eventail, daté de 1890, dédié à Mery Laurent, dont Mallarmé était amoureux, et dont j’aime le portrait peint par Manet, de toute beauté. Tout ce petit monde frigide (« En du rire de fleurir ivre ») était succulent. Ce qui donne :

De frigides roses pour vivre
Toutes la même interrompront
Avec un blanc calice prompt
Votre souffle devenu givre

Mais que mon battement délivre
La touffe par un choc profond
Cette frigidité se fond
En du rire de fleurir ivre

À jeter le ciel en détail
Voilà comme bon éventail
Tu conviens mieux qu’une fiole

Nul n’enfermant à l’émeri
Sans qu’il y perde ou le viole
L’arôme émané de Méry.

Phil dit: à

aussi beau qu’un Taj Mahal judéo-arabe

baroz bétonne pour faire mayor of london, fontaines, jardiniers, my beautiful launderette.

MC dit: à

Oui Bouguereau: « Attention, chute de Livres » serait un écriteau à mettre dans deux ou trois lieux bordéliques que je connais!

Damien dit: à

La Poste va augmenter ses tarifs en 2023, prenant prétexte d’une pseudo-modernité. Le timbre rouge va disparaître, et désormais la lenteur sera la règle ainsi que le prix exorbitant de tout envoi :

« Le timbre rouge de la lettre prioritaire, qui permet d’affranchir un pli pour distribution théoriquement le lendemain (à J + 1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-lettre rouge ». » (Mon Figaro)

Quid des lettres d’amour ? Des lettres d’insultes ? Des lettres anonymes ? Des lettres de dénonciation calomnieuses ? Imagine-t-on Vichy sans des « corbeaux » très actifs ? Il est vrai que les Allemands gardaient les lettres, sans les ouvrir. Il y en avait trop. Vous rêviez de la cessation du courrier ? La poste va le faire !!!

Pablo75 dit: à

la poésie est la meilleure porte d’entrée vers d’autres langues
vedo dit

La Connerie du Mois, sinon de l’Année sur ce blog, pourtant généreux en conneries.

C’est vrai que plus il y a de poésie dans un poème plus il est facile à comprendre, surtout pour les étrangers.

Un exemple entre mille,le sonnet le plus célèbre écrit en espagnol:

Cerrar podrá mis ojos la postrera
sombra que me llevare el blanco día,
y podrá desatar esta alma mía
hora, a su afán ansioso lisonjera;

mas no de esotra parte en la ribera
dejará la memoria, en donde ardía:
nadar sabe mi llama el agua fría,
y perder el respeto a ley severa.

Alma, a quien todo un Dios prisión ha sido,
venas, que humor a tanto fuego han dado,
médulas, que han gloriosamente ardido,

su cuerpo dejará, no su cuidado;
serán ceniza, mas tendrá sentido;
polvo serán, mas polvo enamorado.

Quevedo

Patrice Charoulet dit: à

« nazi, fasciste, raciste… »

Je lis une foule de textes dans les livres , dans la presse, sur Facebook, et sept ou huit blogs sur le Net. Sur l’un de ces blogs, l’auteur commence par dire qu’il ne vote pas et qu’il ne votera pour le
RN (ex-FN), puis il développe l’idée que le RN est un parti comme les autres, qu’il a eu un nombre important de députés, un score important au second tour de la préésidentielle et qu’on a tort de le considérer, je cite, comme « nazi, fasciste, raciste… ».
Cette énumération dissimule une erreur. Ce parti n’est pas nazi pour la raison que seul fut nazi le parti nazi qui sévit en Allemagne dans les années trente et quarante. Il n’est pas fasciste pour la raison que fut seul fasciste le régime de Mussolini. Le RN n’est , ni nazi ni fasciste.
Mais pour quoi rajouter « raciste » à ces deux mots-là ? Est-ce pareil ? Quand on pense à l’hitlérisme, on pense notamment au racisme d’Etat, qui visait particulièrmeent les Juifs et qui procéda à l’élimination méthodique des Juifs. Mais le racisme ne se réduit pas au racisme hitlérien contre les Juifs. Le racisme, selon les pays et les époques, peut trouver une très grande variété de victimes. Revenons au RN, qui succède au FN . Et commençons par le racisme anti-Juifs. Il y a cent preuves que le père de Mme Le pen fut raciste notamment à l’égard des Juifs. Dans certains meetings, il faisait huer par la foule quatre ou cinq politiques connus , comme par hasard, pour être des Juifs. Et personne n’était dupe. Sa fille fait-elle pareil ? Non. Elle a même compris qu’en France, pour progresser dans les élections, il fallait supprimer l’anti-sémitisme. C’est une des raisons pour lesquelles elle a dû se débarrasser de son père dans son parti comme sur les estrades. Mais il n’y a pas que les Juifs ; il y a aussi par exemple les Arabes et les Noirs. Or, au cœur du R N, il y a , sans contredit, un racisme à l’égard des Arabes et des Noirs. Les partisans du RN, les dirigeants du RN, le nient , mais dès qu’on scrute d’un peu près les choses, ce racisme crève les yeux. Les mots «Arabes » et « Noirs » ne sont pas forcément prononcés, on les remplace par des synonymes ou des périphrases. Les adversaires du RN savent lire derrière ces synonymes et ces périphrases.

Conclusion : nazi, non, fasciste, non, mais raciste, oui.Et nul ne me fera voter , jusqu’à mon dernier soufle, pour un parti raciste. Si vous êtes raciste, j’imagine que vous ne ferez pas la même déclaration que moi. Et vous avez bien tort d’être raciste, à vous parler franchement.

Pablo75 dit: à

Picasso sur l‘art abstrait: « Des traits de pinceau qui n‘ont aucune signification ne feront jamais un tableau. Moi aussi, je donne des coups de pinceau et parfois on dirait même que c‘est de l‘abstrait… Mais ils signifient toujours quelque chose ; un taureau, une arène, la mer, la montagne, la foule… ».

Amanda Lire dit: à

Que de belles reproduction de l’art d’ Antoni Tapiès!
Merci lmd! 🙂

pourmapar dit: à

Damien dit: à

La Poste va augmenter ses tarifs en 2023, prenant prétexte d’une pseudo-modernité. Le timbre rouge va disparaître, et désormais la lenteur sera la règle ainsi que le prix exorbitant de tout envoi.

Hélas Damien. Et vous avez oublié tous les artistes postaux!
Tout art postal va devenir rare et recherché.
Ma collection va s’en trouver valorisée.

pourmapar dit: à

Une carte postale que j’aimerai voir dans ma collection!

Franz Marc (1880-1916)
Carte postale ; Trois chevaux dans un paysage avec des maisons
1913
[de Franz Marc à Sinseldorf à Paul Klee à Munich, 8 novembre 1913].

https://scontent.fcdg2-1.fna.fbcdn.net/v/t39.30808-6/293672357_5654616071227311_5599309770004356840_n.jpg?stp=dst-jpg_p526x296&_nc_cat=103&ccb=1-7&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=eydu65v0q48AX9IeBUl&_nc_ht=scontent.fcdg2-1.fna&oh=00_AT-0jEW_wHFZ_fqG6wTPNxyhH4qOxeE_Ce8R-H_MUUUBAQ&oe=62DF1258

lmd dit: à

…Tu te fous de moi avec El Pedicuro de Joan Miró?
Là, vous ne vous trompez pas tellement.

Marie Sasseur dit: à

De la lecture de ce billet sur un livre que je ne lirai pas, je retiens cette indication sur la série Intimidad, actuellement sur Netflix. La production espagnole de séries y est assez bonne.
Dans la même veine de « sextorsion » vous pouvez voir  » apres toi, le chaos », un chantage a la vidéo.
Excellent suspense.
Je viens de lire que cette mini série est adaptée par l’auteur du roman du même nom.

https://www.bepolar.fr/Apres-toi-le-chaos-Carlos-Montero

bouguereau dit: à

Hélas Damien. Et vous avez oublié tous les artistes postaux!
Tout art postal va devenir rare et recherché.
Ma collection va s’en trouver valorisée

stéfane pladza dans -ses- oeuvres

bouguereau dit: à

Tu te fous de moi avec El Pedicuro de Joan Miró?

noter le « talent » d’enfant de 8 ans..les pauvres gens

Jazzi dit: à

Tu pourrais me dire de quoi Stéphane Plazza est l’archétype, le parangon, le symbole pour toi, le boug ?

Pablo75 dit: à

« L’art moderne: le produit des gens dépourvus de tout talent, vendu par des gens dépourvus de tout scrupule à des gens dépourvus de tout sens commun. »
(Al Capp)

« L’art moderne est facile à reconnaître. Si c’est accroché au mur, c’est un tableau. Si on peut marcher autour, c’est une sculpture. »
(Anonyme)

bouguereau dit: à

« Attention, chute de Livres » serait un écriteau à mettre dans deux ou trois lieux bordéliques que je connais!

et bien meussieu courte voilà bien une petite porte des étoiles pour une nouvelle bien troussée..baroz enlévrait son casque à pointe pour mieux sentir le tom of finland de chez tashen de 95 kilo lui choir sur la calebasse..il en ferait des rêves de biker..avec sonny barger

bouguereau dit: à

« picasso est un artist moderne..dailleurs n’importe quel enfant de 8 ans fait mieux »..ça devait être encadré au dsus du bar de la bodéga ou pédro a été conçu..

bouguereau dit: à

Tu pourrais me dire de quoi Stéphane Plazza est l’archétype

..dans l’absolu j’ai une petite fascination pour le « marchand » le bonimenteur..-le vrai-..le belmarre..le guy lux..le tapis..pour les français..dans pladza j’y ai retrouvé un peu de cette flamme qui nous vient je crois des millénaires..il éclaire non pas comment les religions sont né..puisque c’est tous les jours..mais comment certaines ont été -litteralment- portée..pour keupu c’est circonstancié baroz..pourquoi pédro est il si éxité par ce « pétomane »? je crois -appris- que les pire concurents sont ceux qui occupent la même niche..je fais court halors qu’il y aurait de quoi écrire un livre..et toi qui est cinéphil sait bien que ce personnage hante -litteralment- la pélicule..que bien des histoires tiennent sur son inextinguible inepte énergie..qu’il lui suffit de la capter même pour briller

D. dit: à

Darmanin a souligné ce matin, à très juste titre, qu’il fallait considérablement accélérer les expulsions d’étrangers délinquants. Et, oui, si la délinquance n’est pas que le fait d’étrangers, les chiffres montrent qu’elle est bien trop souvent le fait d’étrangers.

D. dit: à

Moi quand il faut soutenir je soutiens.

bouguereau dit: à

Hélas Damien. Et vous avez oublié tous les artistes postaux!
Tout art postal va devenir rare et recherché.
Ma collection va s’en trouver valorisée

il y dans le propos de keupu cet oxymore irréductible du précheur..l’argent n’est qu’un substitut..un équivalent..pas -du tout- un veaux d’or..il trouve enfin de quoi -durer-

bouguereau dit: à

Moi quand il faut soutenir je soutiens

bon dédé..tes déclarations ici ne sont pas des substituts..comme rénateau tu dvrais te faire marchand de tshirt..avec tes slogans..là daccord je dirais que t’es un militant dla mort..surtout avec un lien internet dessus..ça srait fortiche

Jazzi dit: à

Claire et lumineuse explication, le boug !

D. dit: à

Patrice Charoulet, vous pensiez sans doute à renato, qui fait ici, de façon insolente, usage de qualificatifs aussi erronés que grotesques. Ce qui le rend lui-même grotesque.
Il a l’air favorables aux livraisons d’armes à l’Ukraine des lobies militaro-industriels atlantistes. On voit vers quoi ça conduit : intensification et extension du conflit. Bravissimo, rototoneuneu !

Jazzi dit: à

Et moi qui voudrait vendre des T-shirt avec le logo, le titre et le lien internet de mon site pour le faire connaitre et me permettre de gagner un peu de fric (c’est du boulot) !
Le léZard recherche un commercial.
https://www.lelezarddeparis.fr

bouguereau dit: à

Claire et lumineuse explication, le boug !

j’en suis presque étonné baroz..
il y a des soustraitants qui s’occuperont de tes goodies..tu ne t’occuperas de rien..tu ne gagneras rien..mais tu pourras assez facilment évaluer ton marché..faut tout faire en surgelé a début..sauf une chose baroz : le contenu

vedo dit: à

Pour les amis sur ce blog,
Je suis bien sûr que vous ne vous laissez pas abuser par les prétentieux croassements de cet affreux perdreau (dont les abondants tutoiements ne font que souligner la vulgarité). Le sonnet décrété comme « le plus célèbre écrit en espagnol » vient loin derrière « Érase un hombre a una nariz pegado », ou encore « Volverán las oscuras golondrinas », ou surtout, « Con diez cañones por banda. » Je recommande vivement à toute personne ne sachant pas bien l’espagnol, (langue cousine quand même), le sonnet de Bécquer, et sa musicalité.

B dit: à

un chantage a la vidéo.

Il faut se méfier des after mais sans l’oeil de la caméra serait ce aussi excitant? Le sauriez-vous?

bouguereau dit: à

Bravissimo, rototoneuneu !

comme dirait serdgio tu drvais faire une envloppe soleau dédé..rénateau est foutu capabe de te transferer ton contnu au fer a repasser sur son tshirt..poutine va lui en commander 40 myons d’exemplaire..il trouve que le z ça eut payé

x dit: à

Vous reprendrez bien un petit peu de Considération intempestive de l’ami Fritz ?

« Prenons l’exemple le plus simple et le plus fréquent. Qu’on imagine les natures anti-artistiques ou douées d’un faible tempérament artistique, armées et équipées d’idées empruntées à l’histoire monumentale de l’art. Contre qui ces natures dirigeront-elles leurs armes ? Contre leurs ennemis héréditaires : les tempéraments artistiques fortement doués, par conséquent contre ceux qui sont seuls capables d’apprendre quelque chose dans les événements historiques ainsi présentés, capables d’en tirer parti pour la vie et de transformer ce qu’ils ont appris en une pratique supérieure. C’est à ceux-là que l’on barre le chemin […] lorsque l’on se met à danser servilement et avec zèle autour d’un glorieux monument du passé, quel qu’il soit et sans l’avoir compris, comme si l’on voulait dire : “Voyez, ceci est l’art vrai et véritable. […]“ Cette foule qui danse possède même, en apparence, le privilège du « bon goût », car toujours le créateur s’est trouvé en désavantage vis-à-vis de celui qui ne faisait que regarder sans mettre lui-même la main à la pâte […]
Pour l’art qui n’est pas encore monumental, c’est-à-dire pour celui qui est contemporain, […] ils se donnent des allures de médecins, tandis qu’au fond ils se comportent en empoisonneurs. […] [Ils rejettent avec insistance ce qui leur est offert] Leur moyen, c’est d’affirmer : “Voyez, ce qui est grand existe déjà !” […] L’histoire monumentale est le travestissement que prend leur haine des grands et des puissants de leur temps, le travestissement qu’ils essaient de faire passer pour de l’admiration saturée des grands et des puissants d’autrefois. […] Qu’ils s’en rendent bien compte ou non, ils agissent en tous les cas comme si leur devise était : “Laissez les morts enterrer les vivants.” »

(petite x se plaçant en rappel du côté inverse de la gîte)

renato dit: à

Eh bien oui, je suis atlantiste et je tiens Putin pour un pur nazi ; en outre lorsque je lis que dans sa conception de l’histoire régionale, l’Ukraine n’existe même pas ; que c’est simplement une province occupée par des serviteurs arrogants qui doivent être soumis pour leur propre bien, je suis d’accord avec ceux qui les arment afin que puissent se défendre… envers et contre les opinions du petit réac qui écrit courageusement ici sous le nom de D(édé).

renato dit: à

Opus! mon dernier post est pour Charoulet.

renato dit: à

définitionS

Pablo75 dit: à

Et voici que notre mythomane Vedo, à qui j’avais fait jadis le portrait en réunissant dans un même texte tous les mensonges délirants qu’il avait déversés ici (ce qui l’avais fait disparaître du blog pendant un long moment), se met à discuter de littérature espagnole alors qu’il connaît l’espagnol comme moi la traduction au volapuk de la « Critique de la raison pure ».

Et il décrète, cet analphabète, que la blague contre Góngora de Quevedo est le sonnet en espagnol le plus connu, alors que le sonnet que j’ai cité a fait l’objet de milliers d’études (parce que personne est arrivé à le « traduire » parfaitement) et surtout contient le vers le plus célèbre (à juste titre) de l’histoire de la littérature en espagnol, que tous les espagnols connaissent et qui est devenu une espèce de proverbe: « polvo serán, mas polvo enamorado ».

Mais là où notre mégalo est le plus drôle c’est quand il montre qu’il ignore totalement ce qu’est un sonnet et cite comme sonnets des poèmes comme la « Canción del pirata » de Espronceda, alors que c’est un mélange de vers octosyllabes et tétrasyllabes, ou la rima LIII de Bécquer, qui est une « silva arromanzada », c’est-à-dire, un mélange hendécasyllabes et d’heptasyllabes.

Toujours aussi comique, le mec…

renato dit: à

Vedo, ce que les extrémistes de tous bords appellent « impérialisme libéral mondialiste » est la route qui a permis d’améliorer le niveau de vie d’une grande partie de la population pauvre mondiale… les Chinois, par exemple. Pas envie d’aller plus loin, mais vous trouverez sans doute des bonnes raisons pour dire que je me trompe, ce qui m’indiffère au plus haut point.

Pablo75 dit: à

Tu triches, x, comme tous ceux qui défendent des choses indéfendables: Nietzsche ne parle pas de la bataille entre ceux qui pensent que n’importe quoi peut être de l’art et ceux qui pensent que l’art c’est quelque chose de très rare qui ne peut pas surgir sans règles et sans beaucoup de travail.

Notre ami Friedrich aurait tapé violemment contre les tenants, comme toi, du tout le monde est beau, tout le monde est gentil et tout peut être de l’art si on a envie que cela soit de l’art. Rien qu’à cause de votre mépris de la Beauté il vous aurait traité de tarés.

Pour Nietzsche la création artistique suppose un état physiologique particulier et «dans cet état tout ce que voit l’artiste est surchargé de force, de sorte que ses objets deviennent miroir de son pouvoir – de sorte qu’ils soient des reflets de sa perfection. Cette transformation en perfection est l’art ». On imagine celui qui a écrit cela devant les WC de Duchamp, les boîtes à merde de Manzoni, les tableaux blancs de Ryman ou les poils du cul collés sur une toile par Tapies… Ou celui qui a écrit: « L’art doit avant tout embellir la vie […] De plus, l’art doit cacher et transformer tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes qui, malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours de nouveau à la surface. » (Humain, trop humain).

Bref, tu t’es trompé de philosophe.

Je ne te recommande pas non plus de lire ce que Claude Levi-Strauss a écrit contre l’art abstrait – lui qui connaissait si bien l’art. Tu risquerais de te rendre compte que, par souci d’être à la page, tu as avalé trop de bêtises…

Pablo75 dit: à

@ Renato

Bon courage de discuter des évidences avec des crétins pareils…

renato dit: à

Ah, incidemment, Vedo, c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine et que c’est le même pays qui conduit un politique impérialiste.

lmd dit: à

hu hu,
L’art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette lâche en vue, il modère et nous tient en brides, crée des formes dans les rapports, lie ceux dont l’éducation n’est pas faite à des lois de convenance, de propriété, de politesse, leur apprend à parler et à se taire au bon moment. De plus, l’art doit cacher et transformer tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes qui, malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours etc

lmd dit: à

hu hu,
L’art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette lâche en vue, il modère et nous tient en brides, crée des formes dans les rapports, lie ceux dont l’éducation n’est pas faite à des lois de convenance, de propriété, de politesse, leur apprend à parler et à se taire au bon moment. De plus, l’art doit cacher et transformer tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes qui, malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours de nouveau à la surface.

rose dit: à

atlantisme
Attitude politique de ceux qui font du pacte de l’Atlantique Nord la base et le principe de leur action et qui s’alignent sur la politique des États-Unis au nom même de ces principes.

rose dit: à

Si on se met du côté inversé de la gîte. C pour faire contrepoids.
Les poids plume se mettent où ils veulent pck pour le contre-poifs, c’est peanuts butter.

rose dit: à

Le contrepoids

D. dit: à

Eh bien moi, je ne suis ni pro-russe, ni atlantiste. Je suis pour la France souveraine !

rose dit: à

D

Moi, quand il faut soutenir, je soutiens.
Hyper vrai pour et alii, avec ma mère.
Indéfectible.

Sans doute trouve t’elle la cause juste.

rose dit: à

bouguereau dit: à
Tu pourrais me dire de quoi Stéphane Plazza est l’archétype

..dans l’absolu j’ai une petite fascination pour le « marchand » le bonimenteur..-le vrai-..le belmarre..le guy lux..le tapis..pour les français..

Le colonel Parker ?

Dino dit: à

Nietzsche:

« De plus, l’art doit cacher et transformer tout ce qui est laid, ces choses pénibles, épouvantables et dégoûtantes qui, malgré tous les efforts, à cause des origines de la nature humaine, viendront toujours de nouveau à la surface.  »

Prions, donc, pour qu’il puisse nous cacher les âneries à répétition de ce tartignole de Pablito…

Jean Langoncet dit: à

@Rien qu’à cause de votre mépris de la Beauté il vous aurait traité de tarés.

Il semblerait au contraire que Nietzsche prenne parti pour Hippias majeur et plus généralement pour les sophistes contre Socrate, Platon et leur idée du Beau ; bien vu x

Jazzi dit: à

« polvo serán, mas polvo enamorado »

DeepL traduit : « la poussière sera, plus la poussière dans l’amour »

J’avoue que là je ne comprends pas ce que veut dire Quevedo !
Tu traduirais comment, Pablo ?

Jazzi dit: à

« bien vu x »

Jean Langoncet = x = Dino = Le colonel Parker.
Cherchez l’intrus !

MC dit: à

Faut-il vraiment regretter, quand on a le Houdon, la disparition de cette hideuse statue de Voltaire, à deux pas de l’Académie?
Je n’en suis pas si sur.
De même le surgissement sous Chirac du Condorcet IIIème république, qui avait été très opportunément fondu par les Allemands ? Bilan: une statue colossale, qui écrabouille les proportions de l’Académie selon Le Vau.
M ‘est avis que le lézard perd son temps à réclamer le retour de l’une, et à se faire l’écho de son alignement sur l’autre. Un navet, même sculptural, même français, reste toujours un navet.
Bien à vous.
MC

x dit: à

« Déductions » fausses, fonctionnement en mode binaire et présomption, quel tableau !

bouguereau dit: à

pas d’armes..les blessés ukrainiens pas soignés en suisse..que l’otan aille sfaire hanculer..et les 400 myards à poutine sente bon..Rénateau a dmandé son asile à dornick mais les belges ont dit on a assez dhypocrite lâche et môche et menteur et cons comme ça..oualk of chème vers le chalet de nécessité

bouguereau dit: à

la poussière sera, plus la poussière dans l’amour

la poésie ça commence par slaver lcul qu’elle dirait bonne clopine

Dino dit: à

@jazzi

Voici ce qu’en dit Maurice Molho, gran sspécialiste français de Quevedo:

« Le paradoxe consiste à abolir l’affrontement des contradictoires, pour poser l’amour dans la mort corporelle, dans la poussière (polvo serán), ce qui a pour conséquence de perpétuer l’amour dans un lieu qui lui est incompossible, mais que l’artifice conceptuel, en se fondant sur la seule impérissibilité de l’amour, pose comme l’espace de la transcendance amoureuse: Poussièere seront, mais poussière amoureuse »

Jazzi dit: à

Une salade de navet crus, finement tranchés, marinée au sel gros, comme la fait Chedly, c’est pourtant délicieux !
Les jardins du Luxembourg sont au 3/4 ornés de purs navets…

bouguereau dit: à

donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette lâche en vue

..ben mon colon il en faut du ripolin pour pimper cet salle gueule à keupu qu’elle dirait bonne clopine qu’y s’y connait

Jazzi dit: à

L’incompossible impérissibilité de l’amour »

C’est de la poésie abstraite, Dino ?
Avec Maurice, il faut y aller Molho !

renato dit: à

« 400 myards »

Le crétin a parlé, sans se souvenir des « propriétés » russe en France, mais c’est normal puisqu’il ne sait voler qu’au ras des pâquerettes.

bouguereau dit: à

Un navet, même sculptural, même français, reste toujours un navet

comme dit rénateau quand on peut pas balayer devant sa porte on sla ferme

bouguereau dit: à

le libérale n’est -pas- un menteur oportuniss rénateau..il faut que tu cesses de les charger de tes turpitudes ces malheureux..sois un homme sacrénom..pas une chiffe havec une baionnette dans l’cul

MC dit: à

C’est au fond le dialogue fameux. «  Mr Picasso,votre assiette, je pourrais en faire autant ». « Mais, Madame, j’ai mis vingt ans à trouver cette assiette! » Remplacez les noms, changez les noms propres, et tout est dit!

closer dit: à

Si tu traduis « mas » par « mais » au lieu de plus, c’est déjà plus clair, JB…

bouguereau dit: à

Ils ont tué Voltaire !

accuzrais tu le crif ou le bétar baroz..c’est pas clair

renato dit: à

Pour ce qui est de « dhypocrite lâche et môche et menteur et cons », dit par un hypocrite outre à bière qui a tellement honte de ce qu’il est qu’il se cache non seulement derrière un pseudo, mais aussi derrière une langue truquée afin de lui servir de masque. On peut se demander quelles frustrations le persécutent ce pauvre crétin.

Jazzi dit: à

Un peu plus clair dans la forme mais pas dans le sens, closer !

Dino dit: à

@jazzi

Sympa jeu de mots à la Canard enchaîné.

Impérissable (et ses dérivés) n’est pourtant pas un terme trop compliqué, me semble-t-il. Incompossible, oui. Il a été mis en avant surtout par Deleuze dans ses leçons sur Leibniz: deux choses, deux idées, deux êtres qui ne peuvent pas exister ensemble.

renato dit: à

il est vraiment une merde ce bouguereau !

Jazzi dit: à

On sait pas, le boug, les coupables courent toujours…

renato dit: à

« sois un homme sacrénom »

Dit par une crétin qui n’a pas le courage des ses opinions.

bouguereau dit: à

..c’est les deux de conserve en somme

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

Amor constante más allá de la muerte

Cerrar podrá mis ojos la postrera
sombra, que me llevare el blanco día,
y podrá desatar esta alma mía
hora a su afán ansioso lisonjera;

mas no, de esotra parte, en la ribera
dejará la memoria en donde ardía;
nadar sabe mi llama la agua fría,
y perder el respeto a ley severa;

Alma a quien todo un dios prisión ha sido,
venas que humor a tanto fuego han dado,
medulas que han gloriosamente ardido,

su cuerpo dejará no su cuidado;
serán ceniza, mas tendrá sentido.
Polvo serán, mas polvo enamorado.

Francisco de Quevedo. El Parnaso español, 1648

Constance de l’amour au-delà de la mort

Voiler pourra mes yeux l’ombre dernière
Qu’un jour m’apportera le matin blanc,
Et délier cette âme encore mienne
L’heure flatteuse au fil impatient;

Mais non sur cette rive-ci de la rivière
Ne laissera le souvenir, où il brûla :
Ma flamme peut nager parmi l’eau froide
Et manquer de respect à la sévère loi.

Âme, à qui tout un dieu a servi de prison,
Veines, qui à tel feu avez donné vos sucs,
Moelle, qui glorieuse avait brulé,

Vous laisserez le corps, non le souci ;
Vous serez cendre, mais sensible encore ;
Poussière aussi, mais poussière amoureuse.

Traduction Claude Esteban. Paris, Deyrolle, 1992.

Pablo75 dit: à

Amour constant au-delà de la mort

Clore pourra mes yeux l’ombre dernière
Que la blancheur du jour m’apportera,
Cette âme mienne délier pourra
l’Heure, à son vœu brûlant prête à complaire;

Mais point sur la rive de cette terre
N’oubliera la mémoire, où tant brûla;
Ma flamme sait franchir l’eau et son froid,
Manquer de respect à la loi sévère.

Ame dont la prison fut tout un Dieu,
Veines au flux qui nourrit un tel feu,
Moelle qui s’est consumée, glorieuse,

Leur corps déserteront, non leur tourment;
Cendre seront, mais sensible pourtant;
Poussière aussi, mais poussière amoureuse.

Traduit par Jacques Ancet

bouguereau dit: à

faut desserrer ton anneaux à la bite pédro..ça va nécroser

bouguereau dit: à

..ben mon colon il en faut du ripolin pour pimper cet salle gueule à keupu qu’elle dirait bonne clopine qu’y s’y connait

je voudrais incontinent demander mes escuses à bonne clopine..mes propos me trahissent..pas ma pensée!
quant à molo et sans enfant de bohème et avec tanatos comme disait béré : l’amour est toujours chargé comme une vieille mule baroz..le but c’est dt’en dégouter..ou si tu te décides quand même c’est dte prouver que tu donnes à quiconque une bonne raison de te traiter de vieux salingue pédophile..comme térezoune quand qu’elle clique ses caches nichons..

x dit: à

« Je cherche et j’ai trouvé des poèmes au bord de la mer, comme on cherche des fragments de bois ou de pierre étonnamment travaillés et polis par les flots. Ces poèmes résultent eux aussi du long travail, du long séjour de quelque chose dont l’origine, la nature première m’échappent (comme je ne saurais dire d’où viennent ce galet, ce poisson de bois lourd), dans un milieu laborieux qui est moi-même — conscience ou inconscient continuellement en mouvement. Les plus gros blocs d’expérience doivent à la longue s’y réduire en formes nécessaires et singulières, complices des yeux (du lecteur). »
(Henri Thomas, « Deux étapes »)

(Les lecteurs de son roman Le Parjure se souviendront de l’attachement de Judith aux morceaux de bois flotté qu’elle collectionne.)

Pablo75 dit: à

Pour les hispanophones courageux, une analyse très pointue des problèmes qui pose ce sonnet, le plus beau de la littérature espagnole pour le grand Dámaso Alonso, comme l’auteur le rappelle au début de son texte (D.Alonso étant un poète de la génération du 27 – celle de Lorca, Aleixandre, J. Guillén, Alberti, Neruda, etc – et surtout l’un des plus grands spécialistes du XXe siècle en poésie espagnole en général et en Góngora en particulier – c’est lui qui, le premier, l’a « décodé »):

https://cvc.cervantes.es/literatura/quevedo_critica/p_amorosa/jauralde.htm

bouguereau dit: à

Un navet, même sculptural, même français, reste toujours un navet

comme dit rénateau quand on peut pas balayer devant sa porte on sla ferme

de même meussieu courte..je parlais de la france qui devait balayer..je ne me sculptais pas en brute

honneur de blog dit: à

« Condorcet IIIème république, qui avait été très opportunément fondu par les Allemands ? »

Eh bien, MC, avoue ses préférences aux actes historiques de la barbarie nazie!

Jean Langoncet dit: à

@comme dit rénateau quand on peut pas balayer devant sa porte on sla ferme
de même meussieu courte

On se la ferme et on relit :
Vous reprendrez bien un petit peu de Considération intempestive de l’ami Fritz ?
« Prenons l’exemple le plus simple et le plus fréquent. Qu’on imagine les natures anti-artistiques ou douées d’un faible tempérament artistique, armées et équipées d’idées empruntées à l’histoire monumentale de l’art. Contre qui ces natures dirigeront-elles leurs armes ? Contre leurs ennemis héréditaires : les tempéraments artistiques fortement doués, par conséquent contre ceux qui sont seuls capables d’apprendre quelque chose dans les événements historiques ainsi présentés, capables d’en tirer parti pour la vie et de transformer ce qu’ils ont appris en une pratique supérieure. C’est à ceux-là que l’on barre le chemin […] lorsque l’on se met à danser servilement et avec zèle autour d’un glorieux monument du passé, quel qu’il soit et sans l’avoir compris, comme si l’on voulait dire : “Voyez, ceci est l’art vrai et véritable. […]“ Cette foule qui danse possède même, en apparence, le privilège du « bon goût », car toujours le créateur s’est trouvé en désavantage vis-à-vis de celui qui ne faisait que regarder sans mettre lui-même la main à la pâte […]
Pour l’art qui n’est pas encore monumental, c’est-à-dire pour celui qui est contemporain, […] ils se donnent des allures de médecins, tandis qu’au fond ils se comportent en empoisonneurs. […] [Ils rejettent avec insistance ce qui leur est offert] Leur moyen, c’est d’affirmer : “Voyez, ce qui est grand existe déjà !” […] L’histoire monumentale est le travestissement que prend leur haine des grands et des puissants de leur temps, le travestissement qu’ils essaient de faire passer pour de l’admiration saturée des grands et des puissants d’autrefois. […] Qu’ils s’en rendent bien compte ou non, ils agissent en tous les cas comme si leur devise était : “Laissez les morts enterrer les vivants.” »
(petite x se plaçant en rappel du côté inverse de la gîte)

Bloom dit: à

Merci du tuyau, MC. Je vois que la Yamouna livresque est aussi dangereuse que la fluviale… Lorsque je l’ai vue pour la dernière fois en 2018, elle était noire comme l’âme de Poutine, sauf aux endroits où se conglomérait une mousse blanchâtre et toxique.
Les cultures maraichères qui alimentent Delhi sont irriguées par ses eaux…Vous reprendrez bien un peu de ce poétique masala de chou-fleur (Gobi Masala), mon cher Cropper!

Jazzi dit: à

« Poussière aussi, mais poussière amoureuse. »

Merci, Pablo. D’instinct, je l’avais traduit comme cela !

Jean Langoncet dit: à

@cela fait des années que je cherche un artiste très doué pour l’art classique qui ait renoncé à son talent pour des raisons de philosophie esthétique. Je cherche aussi un grand compositeur très doué pour la mélodie qui renonce à en écrire pour composer des séries de bruits arbitraires.

C’est, en creux, tout l’itinéraire de Dylan … plug it in
https://www.youtube.com/watch?v=nP85Uc6H79U

Jean Langoncet dit: à

(Ricardito > Little Richard)

Patrice Charoulet dit: à

Monsieur jazzi,

Il y a quelque temps ici vous aviez cité quelques lignes que j’avais trouvées très amusantes et vous aviez dit qu’elles se trouvaient dans « Le flâneur des deux rives » d’Apollinaire. Alléché par ces lignes, j’ai acheté ce petit livre, qui est une série d’artciles divers. Je finis à l’instant de le lire. Vos lignes amusantes n’y figurent pas.
Livre très maigre. Deux ou trois choses :
Apollinaire va dans le très petit logement de Jarry, où sur al cheminée se dresse « un grand phalle de pierre ».
Selon Jarry, une dame de lettres est venue et lui a demandé : « C’est un moulage ?
Jarry a répondu : « Non, c’est une réduction. »
« Je me ferai incinérer. Je préfère l’urne que la tombe »(Moreas)
« Mauri, tu ris, tes saluts tentent » (Willy)
« Ceux qui savent manger sont rarement des sots. »(A)
Et vu le titre de ce blog, « L’aristocratique République des lettres… »(A)
Livre cher payé. Remboursez !

D. dit: à

C’est, en creux, tout l’itinéraire de Dylan

…ben… justement, j’allais le dire.

renato dit: à

À propos de Claes Oldenburg (interview) :

https://www.domusweb.it/it/dall-archivio/2022/07/20/monumento–un-termine-ironico-quando-domus-conversava-con-claes-oldenburg.html?Idtrack=5A7028D90B0A55386C49FC16C2060429&wtk=cpm.newsletter.dom.week.it.2021_05_20&M_BT=693782512536

Premiere question.
David Shapiro : Pense-tu avec une confiance shakespearienne que tes propositions, tes monuments survivront ?

Claes Oldenburg : Non. Je pense que la seule chose qui peut survivre est un dessin. Les monuments sont destinés à se décomposer.

D. dit: à

Oui enfin la grande pyramide se décompose pas très vite.

D. dit: à

Une chose est sûre, et beaucoup de monde commence seulement à le réaliser : du temps de Trump, tout allait bien mieux.

renato dit: à

Évidemment, il baissait son pantalon avec une grande facilité — on a vu ça avec les talibans…

D. dit: à

Il y a trop de monde sur Terre, il serait temps de commencer à envisager de le concevoir.
Ceux qui sont déjà nés ont le droit de vivre, on ne peut pas faire autrement, c’est une question d’humanité.

Jean Langoncet dit: à

(la guerre en Europe va durer)

D. dit: à

On a pas le choix. Mais que les gens arrêtent de baiser comme des lapins. Les conséquences sont graves. Il n’y a qu’à lire les commentaires de ce blog pour s’en convaincre.

renato dit: à

Les vôtres surtout.

D. dit: à

Non je pensais aux tiens, renato. Prem’s.

renato dit: à

Étant vous un inculte notoire, cela ne m’étonne point.

D. dit: à

Moi y’en a un culte notoire. Tu

D. dit: à

Biden a chopé le covid.
Si ça pouvait accélèrer son remplacement, ça ferait du bien à la planète. Mais j’imagine que ses médecins lui ont déjà administré des anticorps monoclonaux au prix ultra fort.

renato dit: à

Loukachenko : « Notre système est dur mais ce n’est pas une dictature » — pas d’élections ni presse libres.

Ou encore : « Finissons-en ici, si nous allons plus loin, il y aura un conflit nucléaire » — le chantage.

Et cerise sur le gâteau : « Vous, Occidentaux, avez fomenté cette guerre » — un mensonge répété devient une vérité pour les cons.

renato dit: à

4’33 »

renato dit: à

Ce machin corrige la typographie aveuglément !

et alii dit: à

appeler par « son » nom
il se trouve que Ferdinand Cheval était facteur
tandis que le Douanier Rousseau travaillait à l’octroi ;il s’appelait Henri ROUSSEAU

Jean Langoncet dit: à

@(la guerre en Europe va durer)

(et le bouclier « culturel » que d’aucuns tentent de nous opposer pour justifier leurs méfaits ne dupera personne durablement ; nulle part – quel que soit l’alignement des planètes, cela dit pour ceux qui imaginent d’y trouver refuge)

Jean Langoncet dit: à

(ceux qui imaginent d’y trouver refuge > ailleurs que sur la planète terre)

Pablo75 dit: à

« Poussière aussi, mais poussière amoureuse. »
D’instinct, je l’avais traduit comme cela !
Jazzi dit:

Mais ce n’est pas tout à fait cela. Les traductions ont des contraintes métriques qui les obligent à s’écarter un peu de la littéralité. Il s’agit d’un poème qui exprime le triomphe de l’amour sur le temps qui détruit tout d’abord et sur la mort, ensuite. Quevedo dit que tout ce qui dans notre corps a produit et maintenu la passion amoureuse disparaîtra, sera réduit en cendres et en poussière. Mais que la cendre aura un sens et la poussière sera de la poussière amoureuse.

serán ceniza, mas tendrá sentido.
seront de la cendre, mais elle aura un sens.
Polvo serán, mas polvo enamorado.
Seront poussière, mais de la poussière amoureuse.

En espagnol tout le sonnet sonne très bien (en partie parce que c’est des hendécasyllabes avec accent dans la 6ème syllabe, le vers qui sonne le mieux en espagnol et le plus utilisé en poésie) et les deux derniers vers sonnent d’autant mieux que ce sont 2 oxymores puissants et exprimant une idée très forte. Il y a une gradation dans le poème qui culmine de façon surprenante dans le dernier tercet. C’est très beau, très profond et très bien construit. D’où la célébrité du poème…

B dit: à

Mais que la cendre aura un sens et la poussière sera de la poussière amoureuse

La belle affaire pour faire pousser des orchidées!

D. dit: à

Cage… c’est honteux d’écrire une telle musique. Indigne. Après une lignée prestigieuse de grands musiciens… d’Ockeghem à Ravel : Cage. Une insulte. Un crachat. Rien d’autre.

D. dit: à

Rien d’autre ? Si. Une incroyable et odieuse prétention.

Pablo75 dit: à

@ B

Tu as rien compris au film: si la poussière est amoureuse cela veut dire que l’amour a survécu à la mort – comme le dit le titre: « Amour toujours vivant au-delà de la mort ».

D. dit: à

Ce n’est pas très grave, Bérénice. Je ne m’en réjouis pas mais bon. L’Iran sait très bien que s’il tente quoi que ce soit avec, l’intégralité de son territoire sera pulvérisé par les USA.

D. dit: à

C’est tout simple. C’est pas ça qui va m’empêcher de dormir, même si j’adore les pistaches d’Iranet que du coup je n’en aurais plus.

B dit: à

Ils ont aussi des amis comme Poutine.

Pablo, ouais mais j’y crois pas. Juste pour faire sentimental et sincère. Rien ne survit, nous sommes de l’activité neuronale, point barre.

Jean Langoncet dit: à

(ah… le gros cul ramollo de philippot)

Pablo75 dit: à

@ B

Normal que tu n’y crois pas. Il n’y a pas plus sceptique que les Vierge.

Mais la Réalité se fout du scepticisme des Vierge.

Jean Langoncet dit: à

(pas moi qui lui disputerai sa souveraineté)

B dit: à

la Réalité

Quelle réalité, quelles preuves de survivance après la mort!? Ils ne disent rien quand on les met au frigo, ni quand on les en sort quand les familles viennent, savez-vous combien de temps après sa mort un mort se manifeste? Autrement que par le souvenir qu’il a laissé dans les mémoires de ceux qui l’ont aimé et de ceux qu’il a aimés. Ou encore de l’oeuvre, des objets, des possessions.

Pablo75 dit: à

@ B

Tu as une vision puérile de la Réalité: tu confonds l’invisible avec l’inexistant.

B dit: à

Mais je peux comprendre votre croyance qui provient de la peur du néant , la même depuis la nuit des temps. Celle qui a fait construire les pyramides, les cathédrales et autres tombeaux sacrés, temples. Cette peur dont proviennent les religions deistes.

B dit: à

Si vous voulez Pablo.

B dit: à

C’est si vrai qu’à avoir vécu tant d’agonies il n’y a qu’un refuge, l’enfance. Les livres c’est tellement mieux pour se coller à l’invisible existant.

B dit: à

La cendre aura un sens parce qu’elle est celle de quelqu’un qui a aimé. Je comprends cette pensée ainsi et ne venez pas me changer que seule votre lecture serait intelligente.

B dit: à

Chanter.

JC..... dit: à

VENDREDI 22 JUILLET 2022, 5h34, 26°, temps calme

FUCK VOLTAIRE !

Il va de soi que cet écrivain français imbécile devait être barbouillé de rouge et retiré du 6ème arrondissement de cette capitale à la dérive !

Honte aux fascistes qui lui trouvent du talent, et lui rendent hommage !

Nous autres, démocrates nus et pestes, exigeons le remplacement de TOUTES les statues de Voltaire par des hologrammes charmants de notre gourou, l’admirable Jean-Luc de la Mélenche pour les nuls, seul à même de sauver le pays gaulois de la culture capitaliste pourrissante !

rose dit: à

Vendredi 22 juillet

5h57

Nuit fraîche, journée caniculaire à venir.

réveil à New York ♥️

rose dit: à

Vivre sans pistache d’Iranet, que j’en aurais plus.
Découvert lundi au marché ces tiges graciles avec des coques comme les cacahuètes plus fines et plus lisses et dedans deux petits pois chiches jolis, jolis mais alors jolis ! Ou un parfois.
Le gars vendait des falafels (pas terribles).

Bonne journée

rose dit: à

On remplacera les pistaches par les plis chiches ?
Et Joan Mirò par Antoni Tapies ?

rose dit: à

par les pois chiches, ma biche ?

Des pois chiches dans les baklavas ?

vedo dit: à

Je me méfie beaucoup de l’érudition sur la poésie et je n’y attache, en général, pas grande valeur, comme pour, par exemple, Heidegger sur Hölderlin. (Pareil pour la musique). Toute l’érudition ne fera pas un bon poème qui doit se sentir, être appris par coeur, se réciter, devenir partie de soi, et dont la perception change au cours du temps et dont les perceptions passées peuvent être comme des souvenirs de soi-même. Et l’intimité entre un poème et soi-même n’est pas de l’ordre de l’érudition. Dans une autre langue, il suffit d’apprendre et de s’imprégner de quelques mots pour entrer dans une autre musicalité, TS Eliot (« Because I do not hope… »), Bécquer (« … Así no te querrán. ») , Stefan George (« Weisse Schwalben sah ich fliegen »), une myriade d’autres, des diamants qui brillent dans l’obscurité.

vedo dit: à

« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ».

vedo dit: à

Metavers. Nous y sommes.

renato dit: à

L’introspection voit le jour avec les Diadoques, c’est-à-dire avec le début de l’époque hellénistique. Cela dit, envers et contre Bernanos, la vie intérieure n’est victime d’aucune conspiration, on la voit moins parce que déjà elle est un fait privé ; puis nous sommes empêchés d’interpréter certains éléments de l’histoire comme réels ou inventés ; et in fine, parce que désormais une majorité d’humains arrive à simplement penser que le monde existe et se développe indépendamment des hommes. C’est la conception du bon sens (réalisme) : chacun de nous se rend compte que le monde existait avant lui et que lorsque sa vie se terminera, le monde ne finira pas.

renato dit: à

virgule après Tábara

Bloom dit: à

‘Les berges sont à vous’, clame la mairie de Paris.
On ne saurait songer à meilleur contrepet, signe d’épuisement estival précoce.

Le discours autour de la poésie, parfois utile à son appréciation, ne doit pas faire écran à celle-ci. Elle est avant tout matière sonore et visuelle qui établit un rapport physique, intellectuel et émotionnel avec son lecteur.
L’anglais, comme l’a magistralement montré Michael Edwards, a l’avantage de jouer sur les registres saxon/scandinave et latin et de passer du concert à l’abstrait, du dur au doux parfois au sein du même poème.
Perso, je reste assez peu emballé par le slam, qui réduit la prosodie au seul rythme. Question de génération peut-être.

et alii dit: à

chanson du matin (mon obstination :(ou mon originalité) sur leur nom :propre
« l’ami bidasse » (c’est une chanson de BACH prononcé béat,c’est hache)
bonne journée

et alii dit: à

pour les collectionneurs :wikérudition précise:
Lors de la guerre d’Algérie, l’ami Bidasse reparaît sous la plume de Jean Clémentin. Cette résurrection en particulier s’attire les foudres de l’administration militaire qui cherche à identifier les informateurs du journal, et classe les suspects en tant que « BE » (« bidasse éventuel »), ou « BP » (« bidasse probable »)5.

closer dit: à

« Trois policiers lynchés hier par une foule à Lyon ».

Les coupables seraient des supporters du club de Liverpool voyageant sans billet dans l’hexagone.

et alii dit: à

À la suite de l’enquête sur Avisa Partners, le Club a pu échanger avec un administrateur bénévole de Wikipedia. En s’appuyant sur son expérience, il nous a décrit la manière dont l’encyclopédie réagit aux offensives des agences d’e-reputation et des comptes malveillants. Comment lutter contre les professionnels de la manipulation en restant fidèles à nos principes fondateurs ?
mediapart

Damien dit: à

Moi j’aime le slam, et le rap new-yorkais, entre autres. J’aime aussi les psalmodies, hébraïques, islamiques et autres chants tibétains bouddhiques ou ragas indiens. Une fois, pour illustrer une intervention privée, j’avais voulu acheter dans le commerce une récitation du Coran. Je n’avais pas trouvé de CD, alors que sur YouTube, il y a tout ce qu’on veut, comme celle-ci : https://youtu.be/Om6nN2BA8bw.
J’aime également le grégorien, bref, tout m’est lieu de spiritualité, comme Petula Clark pour Glenn Gould (ils auraient dû se marier). « On a toujours tort de ne pas aimer », comme le disait Jankélévitch. Bonne journée.

bouguereau dit: à

L’anglais, comme l’a magistralement montré Michael Edwards, a l’avantage

quant à tout ces rétropédalages hypocrite kabloom : la poésie est aussi le dernier refuge nationaliste.. »ma langue mon pays sent mieux que les autres » sont ils dailleurs humains? et mon émotion elle même sonne comme un affront à la betrave qu’est sa voisine..qui ne peut que rougir de honte..et qui n’en est que meilleur a saisir par derrière..c’est une vieille lune..et comme toujours dans ce combat de minus c’est la poésie et la langue et les femmes et les hommes qui trinquent

bouguereau dit: à

Cela dit, envers et contre Bernanos, la vie intérieure n’est victime d’aucune conspiration, on la voit moins parce que déjà elle est un fait privé

privé..propos d’un sot qui ne sait -rien- de la philosophie..et qui se prévaut de l’antique comme une dinde parlerait doctement de sa farce au marron

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