Le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke
C’était à craindre et ça n’a pas manqué : sitôt l’annonce du prix Nobel de littérature 2019 décerné jeudi dernier à l’Autrichien Peter Handke (1942), des voix se sont faites entendre pour dénoncer la décision et ses motifs. Les académiciens suédois émergeaient à peine d’une série de scandales (Bob Dylan statufié en poète majeur, l’affaire Arnault, les démissions et la crise interne qui s’en suivirent) qui avaient considérablement affaibli leur institution : non pas « l’Académie Nobel », qui n’existe pas, mais le comité Nobel de l’Académie suédoise, lequel fait plancher toute l’année son comité d’experts qui lance ses filets un peu partout dans le monde littéraire planétaire pour établir sa sélection.
Cette année, pas de vagues, promis. Il fallait être consensuel. Ils l’ont été en choisissant la Polonaise Olga Tokarczuk pour le prix 2018 à retardement et l’Autrichien le plus célèbre de Chaville (Hauts-de-Seine) en la personne de Peter Handke. Ils devaient bien se souvenir que celui-ci, malgré son statut mérité de classique moderne, n’était pas seulement une personnalité clivante : il trainait une casserole mais ils n’imaginaient pas qu’elle pouvait encore faire tant de bruit longtemps après, jusqu’à couvrir la seule chose qui devrait importer en l’espèce : son œuvre, l’une des rares depuis les années 70 à être constante dans sa richesse, sa diversité, sa singularité et sa fidélité à … son auteur et non à l’air du temps, aux modes, aux pressions de l’époque.
Or le Pen America, puissante organisation internationale de défense des écrivains et de la liberté d’expression (puissante, du moins aux Etats-Unis) vient d’exprimer ses « profonds regrets » à la suite de cette annonce. Elle s’est dite « abasourdie », Peter Handke ayant selon elle usé de sa notoriété pour « saper la vérité historique » et offrir un soutien public aux « auteurs du génocide », autrement dit l’ancien président serbe Slobodan Milosevic et l’ancien leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic. Aux Etats-Unis toujours, Carolyn Kellogg, la critique du Chicago Tribune citée dans The Literary Saloon, a décrété pour les mêmes raisons que n’ayant jamais lu Handke, elle n’allait certainement pas s’y mettre. Dans The Intercept, Peter Maass a été plus loin encore en associant Peter Handke aux criminels de guerre qu’il a défendus et en traitant les académiciens suédois d’esthètes irresponsables qui, par leur vote, ont signé l’arrêt de mort du prix Nobel de littérature.
La violence de ces condamnations ne peut que conforter ceux-ci dans leur volonté d’indépendance, indispensable après les événements qui ont ébranlé l’institution. Elle est un excellent révélateur de ce qui nous sépare de ces pauvres intellectuels américains pris entre deux morales également détestables : le trumpisme qui fait les dégâts que l’on sait dans l’Amérique profonde et le politiquement correct qui en fait tout autant sur les consciences notamment dans les milieux universitaires côte est et côte ouest. Deux injonctions morales aussi détestables, à cent lieues de toute éthique mais au plus près d’une moraline des plus archaïques, à laquelle les Européens ne sauraient trop résister dès lors que se manifestent ses symptômes les plus visibles : raciser (quel mot atroce !), genrer (idem), exclure au nom du communautarisme, se conformer à une doxa d’autant plus tyrannique qu’elle a l’opinion pour elle etc. Toutes choses qui font le lit d’un séparatisme rampant intolérable en République.
Personnellement, je ne fais mienne aucune des idées de Peter Handke relatives à l’ex-Yougoslavie. Et alors ? En quoi son plaidoyer permanent pour le non-interventionnisme des Etats dans les affaires d’autres Etats dans le monde, et ses prises de position serbophiles, qui ont au moins le courage de la franchise et de la cohérence sur la durée, portent-elles jugement sur ses grands romans (L’angoisse du gardien de but au moment du penalty, ou son discret chef d’oeuvre sur sa mère Le Malheur indifférent…), ses grandes pièces (La chevauchée sur le lac de Constance), ses traductions (Bove, Char, Ponge, Modiano, Green), ses contes (Mon Année dans la baie de personne), ses récits de voyage, ses poèmes, ses essais ? En rien. Par quelque côté qu’on prenne la chose, pour lui comme pour Céline, Pound, Hamsun et d’autres réprouvés de la société, ca ne change rien. Juger l’oeuvre d’un écrivain, la censurer au besoin (ce que le droit canonique définit comme la suspense, ou à une mise au ban), en fonction d’un jugement moral porté sur l’attitude politique ou sociale de son créateur, est non seulement absurde, réducteur, désolant mais dangereux. Il y a dans ces appels publics au lynchage dans les réseaux sociaux comme un arrière-goût de chasse à l’homme qui rappelle les pires époques. On peut tuer un écrivain pour moins que ça comme on vient de le faire aux Etats-Unis avec des acteurs (Kevin Spacey), des réalisateurs (Woody Allen, Roman Polanski), des chanteurs (Plàcido Domingo)… Les écrivains, ce serait plutôt avec des fausses rumeurs ou des accusations fondées de pédophilie, d’antisémitisme ou de négationnisme qu’on peut les mettre au ban de la société et pour un bon moment. Or en liquidant l’auteur on liquide l’oeuvre. Avec les critères de moralité exigées aujourd’hui par les censeurs, Gide aurait été écrasé au lendemain de Corydon (1924) et Tony Duvert après Quand mourut Jonathan (1978) pour ne citer qu’eux. C’est un miracle qu’il se trouve encore des éditeurs courageux (Léo Scheer, Pierre-Guillaume de Roux, Fata Morgana) pour publier les textes de Richard Millet.
Lors de la guerre civile qui a abouti à l’éclatement de la Yougoslavie, Peter Handke n’a pas caché ses sentiments pro-serbe. Dès 1999, n’ayant jamais eu son drapeau dans sa poche, Handke (père inconnu, autrichien par les paysans qui l’ont élevé, slovène par sa mère) dénonçait les bombardements de l’OTAN sur la République serbe. Sa présence à l’enterrement de Milosevic fut remarquée et fortement médiatisée, d’autant qu’ « on » prétendit qu’il avait touché de sa main le cercueil du défunt afin d’y déposer une rose et de dire sa fierté à brandir alors un drapeau serbe.
En France, cela provoqua un dommage collatéral qui fit beaucoup de bruit en 2006. Un bref article duNouvel Observateur : il y était dit que par sa présence à ces funérailles et par sa « position révisionniste » , Peter Handke aurait pu « approuver le massacre de Srebrenica et d’autres crimes dits de purification ethnique ». Il fit condamner le journal pour dénonciation calomnieuse mais le mal était fait. L’article mit le feu aux poudres.
Le phénomène désormais inévitable de l’emballement embraya aussitôte. Après avoir consulté son conseil d’administration, et bien qu’une partie de ses membres y fut hostile, l’administrateur général de la Comédie-Française Marcel Bozonnet créa une vive polémique en supprimant de la programmation du Vieux-Colombier Voyage au pays sonore ou l’art de la question (1989, traduite en français en 1993) de Peter Handke, qui devait y être jouée du 17 janvier au 24 février 2007 dans une mise en scène de Bruno Bayen. L’administrateur du Français, droit dans ses bottes, refusait d’offrir une « visibilité publique » au dramaturge au motif que, même s’il ne s’agit pas d’une oeuvre de propagande, le théâtre est une tribune dont « l’effet est plus large que la seule représentation ». Pourquoi l’avoir alors programmé ?! Le discours de Handke sur le tombe de Milosevic s’inscrivait parfaitement dans la logique de son engagement tel qu’il l’a manifesté depuis des années à travers livres et articles. Pour Bozonnet, la pièce n’était pas en cause mais la présence de Handke aux obsèques de l’ancien dictateur était un « outrage aux victimes »; or il ne peut se résoudre à distinguer l’homme de l’oeuvre. Reconnaissons qu’il y a là un vrai débat, que la polémique mit en lumière sans l’approfondir, hélas car elle dépasse le cas Handke.
S’il avait pris la peine de vérifier, Marcel Bozonnet aurait appris que, si Handke avait bien prononcé un discours aux obsèques de Milosevic moitié en allemand moitié en serbo-croate, il a démenti formellement les gestes et attitudes qu’on lui a prêtés. De quoi s’agit-il alors ? Rien moins que la censure d’une oeuvre exercée en fonction du comportement de son auteur. Le même esprit était à l’œuvre tout récemment lors de la récente censure des Suppliantes pour crime de blackface même si ce n’est pas à Eschyle mais au metteur en scène qu’en voulaient les purs militants de la bienpensance.
Handke se dit « dégoûté »par toute cette polémique, assura qu’il n’avait jamais eu de « position négationniste« à propos du massacre de Srebenica, qu’il n’était pas « pour » les Serbes mais « avec »les Serbes, que Milosevic ne pouvait être qualifié de « dictateur » puisqu’il a été élu (euh, cela m’en rappelle un autre vers 1933…) et enfin qu’il ne se sentait ni un coupable ni un héros mais plutôt dans la peau du « troisième homme ».Ce qui ne fit qu’augmenter l’énigme Handke. Car s’il fait bien allusion au film de Carol Reed et au disparu omniprésent du rôle-titre, non au personnage du mystérieux infirmier Harbin mais au fantomatique trafiquant Harry Lime, il faudra peut-être réexaminer sa position sur la guerre des Balkans à la lumière de la légendaire réplique murmurée par Orson Wellesdans la cabine de la grande roue :
« En Italie, pendant les trente ans de règne des Borgia, il y a eu la guerre, la terreur, des crimes, du sang versé, mais cela a donné Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. En Suisse, il y a eu l’amour fraternel et cinq cents ans de démocratie et de paix… Et qu’est-ce que ça a donné ? La pendule à coucou… »
A moins que, comme nous le suggère Olivier Le Lay, l’un des traducteurs de Handke, Le troisième homme ne soit autre que « der Dritte », le tiers ou le témoin, ni au sens de l’accusation, ni au sens de la défense. Cela consiste à exercer son regard sans neutralité :
« Toute son oeuvre atteste de cette ascèse là »
Peu de temps après, Peter Handke vit l’ensemble de son oeuvre couronnée par la ville de Düsseldorf d’une des plus prestigieuses récompenses littéraires allemandes : le prix Heinrich Heine. Les livres de ce classique moderne, qui finira bien par être pléiades de son vivant qui sait, répondaient à leurs critères puisqu’ils sont, selon eux, » situés dans l’esprit des droits fondamentaux de l’être humain pour lesquels Heine s’était engagé… (et que leur auteur) promeut le progrès social et politique, sert la compréhension entre les peuples ou élargit la connaissance des affinités entre tous les hommes ». En principe, la ville de Düsseldorf qui dote ce prix (c’est la ville natale de Heine) ratifie toujours la décision de son jury composé d’éminents représentants du monde culturel. Or son conseil municipal fit un coup d’éclat en s’y refusant. Comme s’il tenait le jury pour un rassemblement d’enfants immatures même pas fichus de débusquer la bête immonde derrière le binoclard. Pour ne pas cautionner l’engagement politique dePeter Handke, il sanctionna donc le romancier, le dramaturge et le poète en lui. Pétitions, contre-pétitions etc : Handke était à nouveau mais outre-Rhin cette fois, l’homme par qui le scandale arrive. Las, peu après, il annonçait qu’il renonçait à son prix.
Handke est l’écrivain de l’errance, de l’incommunicabilité entre les êtres, de l’enfance sacrée, du quotidien transcendé et des infimes détails que l’on ne sait plus voir (…) Sa prose a le rythme d’une promenade à pied. On avance, on regarde, on s’arrête, on repart. Un flux et reflux (…) C’est l’Homme de Giacometti. Il a un humour ravageur. Il vit chaque jour comme si c’était le dernier.
Lisez plus avant ce que dit de lui le critique Bernard Morlino, l’un des rares qui le lise et le fréquente depuis des années. C’est d’une profonde justesse. Dans son recueil J’habite une tour d’ivoire (traduit de l’allemand par Dominique Petit, Titres/Bourgois), on trouvera in fine la reproduction d’un article fin et sensible qui donne l’une des clés de la psychologie de Peter Handke. Il s’agit d’un texte de 1991 dans lequel son principal traducteur Georges-Arthur Goldschmidt explique l’absence de dialogues et de conversation dans l’oeuvre de l’écrivain par son absolue solitude envisagée comme méthode et effort de concentration. Solitude, peur, malaise et marche à pied, autant d’étapes pour aboutir à un vide fécond et créateur. Mais d’une solitude ontologique propice au dévoilement, au perpétuel examen de soi. Il y a quelque chose de mystique dans son hypersensibilité (très bien analysée ici par Paul Edel). Là est le vrai Handke, tout en étrangeté, ellipses, ironie et retrait du monde, le seul qui importe car y cohabitent sa face lumineuse et sa face sombre.
(« Dans la baie de personne » photo Pieter Hugo ; « Peter Handke » photo François More)
1 338 Réponses pour Le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke
@Pablo75 : à 16 h 52 min
Vous écrivez : « Je n’ai jamais compris pourquoi on traduit « Funes, el memorioso » par « Funes ou la mémoire ». « Memorioso » (qu’avant Borges était un mot très rare en espagnol) vient du latin « memoriosus » et signifie « qui a une bonne mémoire ». S’il n’y a pas un mot en français équivalent, il faudrait l’inventer: « mémorieux »? »
Merci Pablo.
Dans le seul livre bilingue que je possède de textes de Jorge Luis Borges (traduits par Roger Caillois), (L’auteur et autres textes Gallimard) le mot mémoire revient souvent. il semble correspondre à « mémoria » comme dans cette phrase :
« Nunca se habia demorado en los goces de la memoria. » que R.C. traduit par : « Il ne s’était jamais attardé aux joies de la mémoire. »
Donc, Funes serait le « mémorieux ». C’est beau.
Wikipédia fait aussi cette distinction :
« Funes ou la mémoire (en espagnol : Funes el memorioso, littéralement «Funes le mémorieux») est une nouvelle de l’auteur argentin Jorge Luis Borges. »
Montaigne utilisait ce mot :
« Mémorieux. En lisant un ouvrage, on peut en trouver l’auteur, un homme savant et « mémorieux »; mais pour juger en lui les parties les plus siennes et les plus dignes, la force et la beauté de son âme, il faut savoir ce qui est sien et ce qui ne l’est pas. » (« Néologie ou vocabulaire des mots nouveaux » de Louis-Sébastien Mercier – 1801).
Si quelqu’un passe par Naples :
sur Sarraute:
La biographe rappelle également combien était grande la prudence de Nathalie Sarraute, sa défiance à l’égard des assignations identitaires. Il en allait de même pour la critique littéraire, à laquelle elle préférait ses « vrais » lecteurs, ceux qui lui écrivaient simplement, sans souci de publication. Ann Jefferson rappelle l’humour qui imprègne tout le travail de Nathalie Sarraute, à l’instar de la personne drôle, fascinante, qu’elle était.
On tombait sur quelqu’un de très vivant, qui aimait beaucoup rire, qui était séduisant, qui avait beaucoup de charme, de modestie. Elle était très pudique […], mais on s’amusait bien avec elle.
Lorsque je lis Sarraute, le nom, il me revient en mémoire l’image de Beckett et Suzanne traversant sa salle à manger à l’heure du petit déjeuner avec un pot de chambre — c’était dans la période 40-45, Beckett et Suzanne étaient cachés chez NS (lu dans une bio de SB).
Je relis parfois Le silence de Sarraute — à propos de Beckett —.
La bio de Beckett, celle de Deirdre Bair, il me semble.
@et alii,
Beau témoignage sur Sarraute par Ann Jefferson. Merci.
BLOOM
. But when Bloom arrived at Yale graduate school, he entered a den of Eliotic orthodoxy. The lions of New Criticism glowered at the Yiddish-speaking proletarian from the Bronx.
“When I was a child, my ear had been ravished by Eliot’s poetry, but his criticism—literary and cultural—dismayed me,” Bloom writes in The Daemon Knows: Literary Greatness and the American Sublime, his sparkling and accessible new tour of a dozen essential American writers from Emerson to Crane. At Yale in the 1950s Eliot’s judgments were largely sacrosanct: He had deemed the Romantics dangerous eccentrics, Emerson and Whitman bad influences. D.H. Lawrence was “a very sick man indeed,” captive to his “daemonic powers”—so Eliot intoned in After Strange Gods. By the 1980s, when I arrived at Yale grad school, Bloom’s new anti-Eliot canon had won out: Blake, Shelley, Wallace Stevens, and Elizabeth Bishop had replaced the old guard’s Donne and Pope. Bloom, by following his daemon, had single-handedly made a revolution in literary taste.
https://www.tabletmag.com/jewish-arts-and-culture/books/191250/the-daemon-in-mr-bloom
Bloom
. The Daemon Knows contains by far Bloom’s best criticism of Whitman, an author notoriously hard to write about.
Whitman is a healer, and his soothing, puzzling incantations help us through our dark nights. Melville, by contrast, is a prophet, and “Prophets do not heal; they exacerbate,” as Bloom rightly says. The ardent Ahab stands for the side of American power that sees truth in vast ruin. He fathers the lethal, thrilling heroes of Faulkner and Cormac McCarthy. There is real danger in such taste for destruction, and Bloom knows it. Yet he insists that the daemon instructs, rather than merely filling us with Ahab’s mad passion to strike at the gods.
idem
Elizabeth Bischop, Argument
Days that cannot bring you near
or will not,
Distance trying to appear
something more obstinate,
argue argue argue with me
endlessly
neither proving you less wanted nor less dear.
Distance: Remember all that land
beneath the plane;
that coastline
of dim beaches deep in sand
stretching indistinguishably
all the way,
all the way to where my reasons end?
Days: And think
of all those cluttered instruments,
one to a fact,
canceling each other’s experience;
how they were
like some hideous calendar
« Compliments of Never & Forever, Inc. »
The intimidating sound
of these voices
we must separately find
can and shall be vanquished:
Days and Distance disarrayed again
and gone…
Bloom
Thirty years ago Bloom wrote The American Religion, a canny, spirited account of what he called our “post-Christian” sects. All of them, Bloom argued, insist on the self’s direct knowledge of God, from Mormons to Pentecostals and Christian Scientists. Bloom was surprised by these believers’ fierce certainty that God and the true self were the same. Jesus, they often said, knew and loved each of them personally, and even “falling in love was affirming Christ’s love for each of them,” Bloom writes in The Daemon Knows. “In such a labyrinth of idealizations I get lost,” he adds, “lacking the thread that might lead to an escape.” Jewish skeptical wisdom demands that we rein in such American zeal, our country’s never-ending thirst to be loved by God. If there is chosenness, it must be conditional.
what is « cancel culture »?
the cancel culture discourse often centers on art, comedy, literature, and other familiar fronts in the culture wars. But it’s both bigger and more banal than that: Cancel culture is most apparent in the lives of ordinary people, who feel more powerless than ever to change the systems they feel are working against them, and for whom canceling their enemies allows the comforting illusion of control. Cancel culture is a parent combing
https://www.tabletmag.com/jewish-news-and-politics/292530/real-problem-with-cancel-culture?utm_source=tabletmagazinelist&utm_campaign=7da110c9e3-EMAIL_CAMPAIGN_2019_10_11_07_07&utm_medium=email&utm_term=0_c308bf8edb-7da110c9e3-207086749
Pour revenir à Matzneff, si vous lisez les premières pages de son nouveau journal sur le site Gallimard (pas question de dépenser une fortune pour acheter ce livre putride – de celui qui est aujourd’hui chroniqueur au… Point !!!), vous verrez qu’il est absolument satisfait de l’élection de Trump. Quel esprit incompétent, qui s’est toujours trompé en politique, et qui, malgré ses bévues, n’a pas renoncé à ses prophéties stupides. C’est bien que Gallimard ait mis gratuitement sur son site les premières pages de ce livre : les éventuels lecteurs (les pauvres !) sauront qu’il ne faut plus lire cet auteur, un malade sexuel qui ne nous épargne rien, à 81 ans, de ses voluptés faisandés. Quand on a lu un volume du journal de cet auteur aussi fécond qu’inintéressant et raté, on les a tous lus. Il n’a qu’une obsession : le plaisir. Rien ne l’intéresse au-delà. Il est prêt à tout pour jouir une dernière fois. Il n’épargne rien au lecteur malheureux !
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai inévitablement envie d’acheter un livre dont l’auteur nous entretient de « ses voluptés faisandés. » oui- personnellement vaguement légitimiste en grammaire- je mettrais plutôt un « e » de plus à « faisandés ». Je me dis, au fond, que parmi tous les faux livres actuels qui nous parlent de sexe,ou d’amours ,de liaisons, avec des tonnes de clichés attendus qui nous éloignent de la vraie sauvagerie féerique du sexe, enfin j’espère que je vais sentir passer le souffle méphitique de l érotisme « faisandé » , enfin un peu d’immoralité chez un grand éditeur, enfin un peu de dissolution des mœurs,ouf! la seule chose immorale? que ce livre soit écrit sans style.
Eh bien il va y avoir de nouveau du grabuge sous les remparts de St Malo pour celle qui cherche son granfou sauvage.
Sinon, Handke préférait semble-t-il l’amour homo, à mort, mais sans amo(u)r.
@Juste une opinion. J’ai intentionellemt laissé à mon hôtel le dernier Modiano que j’avais acheté (Sans savoir pourquoi, déjà le précédent…). Je ne vois pas, mais pas du tout, ce qu’on peut y trouver.
Vous ne voyez pas, Vedo. C’est tout à fait possible. Moi j’ai retrouvé quelqu’un dans le car. Et je dois dire que ce fait une drôle d’impression.
Rapiéçages :
Rédigé par: Hanna | 15 janv. 06 16:03:54
Dis-toi, j’ai toujours pensé que tu es un vieux vicieux qui trouve son plaisir dans des trucs un peu borderline. Mais là tu soignes ton narcissisme, particulièrement » ne m’oubliez pas »
Cela dit, tu devrais revendre ta clé usb à Passou ..
bloom
In his 40s, Bloom discovered Kabbalah and become close friends with Gershom Scholem; later on, he professed his belief in the ancient sect of Gnosticism, which has attracted many Jews. His love for the intimacy that occurs between a serious reader and a life-giving book comes from Romanticism but also, as he knows, from the Jewish insistence on clinging to every word, every nuance, of the Torah.
https://www.tabletmag.com/jewish-arts-and-culture/books/120455/harold-bloom-is-god
H.Bloom
“I was a natural-born Gnostic and early on identified with a figure who is reviled in the Talmud, Elisha ben Abuya—the acher, the stranger.” Gnosticism, the age-old heresy that Bloom has embraced as his personal religion, takes to an extreme the prophetic protest against the injustice of the world. The Gnostic sees the divine as a spark within the self: a radiant imagination buried under the rock of everyday existence. This secret power rebels against the pitiless realm of fact that seems to rule our lives, the world of “schizophrenia and death camps,” as Bloom put it in Omens of Millennium. In it, he shows that Gnosticism doesn’t have to be a turning away from humanity; Bloom’s appetite for friendship certainly testifies to that.
H.Bloom
Bloom’s midlife crisis was followed by his most famous book, The Anxiety of Influence, which he wrote in a few days in the summer of 1967. The book is dense, dark, and rather infested with homemade jargon, but it shines with Bloom’s new discovery: that writers, when they create new work, always misread their precursors. In order to be original, to become who they are, they find themselves compelled to deny their literary ancestors’ true significance. The insight is a Freudian one, as Bloom knew: Earlier authors are like the parents that their children must falsify and rebel against.
C’est_i que tu t’prendrais pour une fermière au cul céleste, Lulu ?… Depuis l’temps (12 balais), il a dû ramollir un brin si c l’k… Nan nan… tu y es pas, ai vendu ma clé USB à J Ph. Toussaint pour l’aider dans son dernier roman. Passoul en avait pas besoin, l’avait tout gardé sur la sienne avant de fermer boutique au monde, t’imagines-tu…
Sinon, sais pas trop pkoi tu cherches à te faire passer pour cette Hanna… hein… J’avions point pensé à toi ni à dafnaée. T’es rusée là, mais MS, t’es pu à la hauteur du glacier dégelé. Je t’voussoie bien.Y a Mélatonine de Marcel Klouellebecq (de P. Fioretto) qui t’attend, devrait te complaire… Epicétout…
https://www.youtube.com/watch?v=AL6afQgzRQs
@Sinon, sais pas trop pkoi tu cherches à te faire passer pour cette Hanna… hein
Tu es vraiment un piètre bonhomme.
Hannah, j’en garde un souvenir fabuleux, parmi d’autres.
L’un sur un bouquin de Michel del Castillo. Tu vois, t’etais pas concerné, a ramener ta fraise tout le temps, sur des trucs qui ne t’appartiennent pas.
Janssen J-J dit: à
16 X 2019, 10.15 Oui, merci Ch. De nombreux parallèles seraient à établir entre le dernier Mingarelli et le dernier Modiano. Sauf que celui-ci ne parle plus qu’à ses propres trous de mémoire, ce qui est d’un ennui définitivement mortel. Et ce, à la différence de celui-là, où l’imagination du lecteur reste encore activement mobilisée et comme tenue aux aguets d’un suspense relatif.
Pourriez-vous nous en dire plus sur le dernier Mingarelli, JJJ ?
21h29
« Sauf que celui-ci ne parle plus qu’à ses propres trous de mémoire, ce qui est d’un ennui définitivement mortel. »
Oui enfin, on prefere quand même ce style nouveau roman, à des pertes en lignes d’une désorientée. Qui étale sa vie privée , sordide, en long en large et surtout de travers, considérant ceux qui s’en gaussent, comme des hackers de correspondance privée, lol.
Comparer des chaises et des tables, en math, c’est un zéro.
«J’aime bien la phrase d’Harold Bloom qui, en 2003, essayait d’identifier les quatre grands écrivains américains vivants, dit Bertrand Gervais. Il mentionnait Thomas Pynchon, Don DeLillo, Cormac McCarthy et Philip Roth. Je suis d’accord avec lui. Je ne dirais pas que Roth est le plus grand, mais il appartient à un ensemble assez restreint d’écrivains immenses qui ont marqué le XXe siècle.»
(Roth qui n’a pas eu le nobel, juif comme H.Bloom dont la langue maternelle était le yddish et qui a subi l’antisémitisme américain)
« Sauf que celui-ci ne parle plus qu’à ses propres trous de mémoire, ce qui est d’un ennui définitivement mortel. »
Je ne me suis pas ennuyée un instant en lisant l’encre sympathique de Modiano. Bien apprécié la construction, non linéaire, de ce roman, pour aboutir à une fin grandiose.
« la seule chose immorale? que ce livre soit écrit sans style. »
Mon cher Popaul, si vous avez 25 € à gaspiller allez-y. Ce qui vous attire, c’est que vous aussi vous êtes très vieux, et que vous avez travaillé au Point. Solidarité ! Quant au style, c’est celui du même Point, qui semble vous plaire. Pourquoi pas ? Cela vous rappellera vos belles heures, dont vous semblez si nostalgiques. Sinon, je vais me relire : le « e » à faisandées, oui, cela manquait au quasi-esthète que vous êtes, au presque écrivain dans son triomphe intime et intrinsèque…
un ancien portrait du « dinosaure » H.Bloom sur la règle du jeu:
https://laregledujeu.org/2014/12/24/18500/harold-bloom-monstre-sacre-de-la-critique/
Eh bien le problème avec ceux qui ont un problème avec Peter Handke, ici deux ou trois obsédés qui tentent d’occuper le terrain, c’est qu’ils donnent envie d’aller voir ailleurs une fois le billet lu ; pas un mal au fond
dixit H.Bloom:
« People cannot stand the saddest truth I know about the very nature of reading and writing imaginative literature, which is that poetry does not teach us how to talk to other people: it teaches us how to talk to ourselves. What I’m desperately trying to do is to get students to talk to themselves as though they are indeed themselves, and not someone else. »
https://www.theguardian.com/books/1999/mar/06/books.guardianreview5
Intéressante les fondements de la construction critique de Bloom : Shakespeare et Dante — qu’il tient pour les deux centres du Canon Occidental (avec deux centres on dessine une ellipse !) — ; puis Freud, les mystiques Hassidim, Emerson.
toujours H.Bloom
« , (he once explained that the secret of his productivity was « sleeplessness, » and then added: « And many, many enemies. »)
bonsoir
Non, je ne connais pas le livre de Serge Lancel, DHH. En revanche, la boutique existe toujours, à l’angle de la place de l’Opéra, JJJ.
« Thomas Pynchon, Don DeLillo, Cormac McCarthy et Philip Roth. »
Pynchon et DeLillo, oui. Je n’ai jamais compris la frénésie pro-Roth. C’est un écrivain qui me semble laborieux, qui n’a rien créer de personnel. Les écrivains américains sont-ils condamnés à être postmodernes ?
Cela m’en bouche un coin, pour Popaul. Je suis époustouflé. Je ne pensais pas qu’il allait la ramener sur Matzneff et devenir comme l’auteur des Moins de seize ans un amateur de voluptés faisandées. Quelle décadence, mais qui en dit beaucoup. Ils ont l’âge d’aller en Ephad, au lieu de s’amuser gratuitement à de pseudo-exercices vénériens d’un autre âge. Ils risquent l’AVC ! Je me représente très bien Popaul cassant sa tirelire pour recueillir l’argent afin de s’acheter le journal de Matzneff, et de s’extasier sur les exercices de non-style (journalistiques, façon Le Point) du pédophile amateurs de lolitas et de petits garçons. Ce n’est pas vraiment sérieux, tout ça. Popaul, vous me décevez, à nouveau.
« En revanche, la boutique existe toujours, à l’angle de la place de l’Opéra »
C’est très difficile pour le lecteur de s’y retrouver, le roman mêlant diverses époques. Modiano lui-même s’y perd, ce qui ajoute au charme du roman.
Les boiseries de Lancel sont tout de meme très repérables en hauteur, me semble-t-il. Un peu comme Delaporte, mais en bien plus léger…
Shareimprimer
Après Pierre Guyotat en 2018, le Prix de la langue française est décerné cette année à Louis-Philippe Dalembert par un jury composé d’Académiciens français, d’Académiciens Goncourt, d’écrivains et de journalistes.
Né à Port-au-Prince, Louis-Philippe Dalembert exerce le métier de journaliste avant de s’envoler pour la France poursuivre des études de lettres. Depuis son premier ouvrage, Le rayon du bon Dieu n’a pas de gomme (Stock), publié en 1996, il écrit aussi bien des romans, de la poésie, des essais que des nouvelles, en langue française et créole.
En 2017, Avant que les ombres s’effacent (Sabine Wespieser) reçoit le Prix Orange du livre et le Prix France Bleu/Page des libraires. Cette année, paraît Mur Méditerranée, l’histoire de trois femmes – la Syrienne Dima, la Nigériane Chochana et l’Érythréenne Semhar – qui embarquent à bord d’un chalutier en direction de Lampedusa, pour fuir guerres et pays. Lors de cette traversée, elles vont découvrir un nouveau statut, celui de migrantes et avec lui une solidarité exceptionnelle.
Javier Cercas reçoit le Prix Planeta 2019
L’écrivain espagnol Javier Cercas a obtenu ce mardi 15 octobre le 68e Prix Planeta, le prix le plus prestigieux et le plus richement doté de la littérature en langue espagnole, pour son roman Terra Alta (Planeta), qui suit l’enquête d’un policier en Catalogne après les attentats meurtriers d’août 2017 à Barcelone et Cambrils.
https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/javier-cercas-recoit-le-prix-planeta-2019/97358?origin=newsletter
solidaire
https://www.lemonde.fr/blog/xaviergorce/2019/10/15/solidarite-moderee/
5h23
Pensée douloureuse pour les kurdes, qui ne sont pas des marionnettes.
Confirmation que la Turquie n’est décidément pas prête à entrer dans l’Union européenne.
Drame d’élire à la tête des États Unis d’Amérique un incapable, on en voit les effets.
@5h23
Dans votre regard panoramique vous oubliez un coin sale, rose : nous, les Européens.
Résultat des courses pour Popaul : il a cassé sa tirelire pour acheter le journal de Matzneff et le lire avec componction. En revanche, ou par contre, il ne va pas lire le dernier roman de Modiano. Oui, vous avez bien lu. Popaul passe délibérément à côté du dernier Modiano, trouvant que la littérature « sudio Harcourt », ça suffit. Mais quelle impertinence ! L’écrivain pédophile marginal, oui. Le prix Nobel, non. C’est son choix. Son choix de critique. Si encore, il le motivait intelligemment. Mais une telle décision époustouflante est-elle motivable ? Que se passe-t-il dans sa petite tête ? Parce que, le journal de Matzneff, il faut le dire, c’est de la non-littérature. Je pèse tant de kilos. Je bois du jus d’orange. Je baise machine. Je dîne avec machin-chose. Je me fais plaisir, bien égoïstement, je ne pense qu’à ma pomme. Je dépense tout mon argent pour jouir une dernière fois, à 81 ans ! Avant l’Ephad ! Et d’où sort-il tout cet argent, qu’il dépense dans les meilleurs restaurants où il va seul ? Mystère. Le site Gallimard parle d’un « dandy byronien ». C’est vite dit. Ce n’est pas du dandysme, ni du byronisme. C’est de l’ultra-consommation hédoniste, et rien de plus. Aucune aspiration spirituelle, rien que du matérialisme pur et dur. Matzneff, c’est un pourceau d’Epicure, comme on disait. Il passe ses journées de comateux à baffrer largement et à boire des flacons mirifiques. C’est tout ce qu’il fait, c’est tout ce qu’il raconte, dans son journal qui est le vide absolu, hideux portrait d’un pédophile vieillissant, nihiliste, antipathique. C’est écrit comme un reportage du Point. Popaul adore !!!
Bacon aussi est obsessionnel.
https://www.google.com/search?q=francis+bacon+le+chimpanzé&tbm=isch&ved=2ahUKEwifj8uhyKLlAhVB0RoKHRgGBTkQ2-cCegQIABAB&oq=francis+bacon+le+chimpanzé&gs_l=mobile-gws-wiz-img.12…4448.10842..12623…0.0..0.114.985.5j5……0….1………30i10.ptROFEyoarY&ei=efynXd_uFcGia5iMlMgD&bih=779&biw=412&prmd=nimv#imgrc=ksX1-UzujfWnJM
Je comprends Paul comme quelqu’un qui ne supporte pas la moraline et encore moins les diktats.
7h39
Renato
Ce n’est pas trop la sensation que j’ai, la saleté.
Plutôt liberté, égalité,fraternité.
Et elle
https://www.google.com/search?source=hp&ei=Wf6nXebhJJHGabqtpegF&q=irène+frachon&gs_ssp=eJzj4tZP1zc0MqgyLDZJMWAEABi_A1U&oq=irène+&gs_l=mobile-gws-wiz-hp.1.0.46i131i275j0j46l6.1832.4871..9269…0.0..0.460.1079.3j1j1j0j1……0….1…….8..41j41i10j41i71j0i131j46i275j46i131.Ln260D60AAQ#imgrc=EvcoIfQkq9NkIM:&scso=_ZP6nXduzB62_lwTg9JrgBw11:865.1428833007812.90478515625.1904907226562.6190185546875.4761962890625.6190185546875.09521484375.1904907226562.5714111328125.7619018554688.5714111328125.6190185546875.1428833007812.6190490722656.9047546386719.6190490722656.6666564941406.04762268066406.6666717529297.23809814453125.61904907226562.380950927734375
C’était à propos de votre regard panoramique sur la situation des kurdes, rose : les Européens, grands défenseurs de l’humanisme, s’indignent et en même temps s’absolvent, donnant un pitoyable spectacle ou l’hypocrisie joue la part belle.
Matzneff est un cas. Depuis le temps qu’on lit son Journal (combien? six, sept tomes?), on sait bien qu’il n’a pas vraiment de talent – et pas de style. Guère d’idées, peu d’imagination, une invention très limitée, une technique minimale. Et pourtant on le lit, on ne le lâche pas. C’est qu’il dit tout, absolument tout! Et c’est fascinant. On veut savoir la suite, alors qu’on sait qu’elle ressemblera à ce qui précède. Mais ce TOUT est un aimant. Cela, pauvre Delaporte, vous échappe. Comme vous échappe la littérature en général. Ce n’est pas pour vous, qui jugez un auteur par ses moeurs; laissez tomber. Contentez-vous, comme vous le dites vilainement, de « devenir de plus en plus catholique »: pour vous, c’est amplement suffisant.
Renato
Je comprends bien mieux. Merci.
S’absoudre et ne pas s’en mêler.
Delaporte
Je ne vous donne pas tort.
Matzneff est une ordure que je ne lis pas.
Je parlais de Paul.
17 octobre 2019 à 09 h 38 min
Javier Cercas: “Intento ser otro, pero, como soy yo mismo, me resulta imposible”.
Le cynisme de Cercas, qui fait semblant d’ignorer que le Prix Planeta (en théorie donné à des romans envoyés anonymement) est « commandé » par la maison d’édition à l’auteur qui va le gagner (601.000 euros) et au finaliste (150.000 euros): « Pere Gimferrer me reconoció ya en la página 15, lo que me hace una ilusión enorme. »
Rose, comment pouvez-vous savoir que Matzneff est une ordure, puisque vous ne le lisez pas? Vous l’avez entendu dire par les journaux? De quel droit le jugez-vous? Et qui êtes-vous pour le juger? Et qu’est-ce que ça à voir avec ses livres? Quel écrivain n’est pas une ordure? Nous sommes tous des ordures! La moraline, ça suffit.
17 octobre 2019 à 09 h 49 min
Wikipédia fait aussi cette distinction :
« Funes ou la mémoire (en espagnol : Funes el memorioso, littéralement «Funes le mémorieux») est une nouvelle de l’auteur argentin Jorge Luis Borges. »
Montaigne utilisait ce mot :
« Mémorieux. En lisant un ouvrage, on peut en trouver l’auteur, un homme savant et « mémorieux »; mais pour juger en lui les parties les plus siennes et les plus dignes, la force et la beauté de son âme, il faut savoir ce qui est sien et ce qui ne l’est pas. » (« Néologie ou vocabulaire des mots nouveaux » de Louis-Sébastien Mercier – 1801).
christiane dit: à
Le TLF en parle aussi:
« Mémorieux, -euse, adj., vieilli. Qui a de la mémoire. Je sais bien pourquoi vous n’êtes plus mémorieuse au milieu [de l’histoire] comme vous l’étiez au commencement; c’est que ça commence à mal tourner pour le champi, et que ça vous fait peine (SAND, F. le Champi, 1848, p.65). »
Je ne savais pas que le mot « mémorieux » existait. La faute de traduction est alors bien plus grosse. Ce qui m’étonne c’est que Borges ait laisser passer cela, lui qui connaissait très bien le français – mais sans doute pas jusqu’à savoir que Montaigne avait utilisé ce mot.
Il faudrait dire à Maria Kodama de corriger cela.
@Jazzi
oui la boutique Lancel est increvable toujours là depuis l’avant-guerre
aucun rapport avec Serge Lancel ,pas même comme fournisseur: lui en maroquinerie il était plutôt Hermes
La longévité de Matzneff est remarquable eu égard à son activité sensuelle qui rappelle Montherlant. Le russe blanc ne caresse effectivement les nuques duveteuses que pour mieux pour déplorer la société décadente des mangeurs de sandwiches sur la place Saint Marc. Pauledel, comme Poutine, voit clair.
17 octobre 2019 à 10 h 02 min
« Matzneff est un cas. Depuis le temps qu’on lit son Journal (combien? six, sept tomes?), on sait bien qu’il n’a pas vraiment de talent – et pas de style. Guère d’idées, peu d’imagination, une invention très limitée, une technique minimale. Et pourtant on le lit, on ne le lâche pas. C’est qu’il dit tout, absolument tout! »
Diap dit
Il y a des gens vraiment naïfs dans ce blog… Si Matzneff disait tout il serait en prison depuis longtemps. Ou il aurait été assassiné il y a bien des années. Il y a très longtemps, à l’époque où il a été viré de « Le Monde », j’ai connu un écrivain qui le connaissait et qui du jour au lendemain, à cause de l’affaire du Coral, a coupé définitivement avec lui. Je l’ai entendu dire des choses que jamais Matzneff a raconté dans ses Journaux. C’est d’ailleurs, peut-être, grâce à tout ce qu’il sait et qu’il n’a jamais raconté, que Matzneff n’a pas été trop embêté par « le Pouvoir ».
17 octobre 2019 à 10 h 06 min
(C’est qui ce « Diap », d’ailleurs?)
la passion de ce blog(pourquoi pas?)
L’Albuquerque International Ballon Fiesta fait partie des plus grands festivals de montgolfières du monde. Cet évènement se déroule tous les mois d’octobre pendant 9 jours (du 5 au 13 octobre) depuis 1972 à Albuquerque.
. Des personnages comme Dark Vador, un éléphant rose ou Maître Yoda se rassemblent du 1er jusqu’au 13 octobre pour participer à cet événement qui attire des milliers de curieux.
à signaler à Handke:
Le champignon qui fait « rétrécir le cerveau » découvert pour la première fois en Australie
Il s’agit du deuxième plus dangereux au monde
Ce champignon mortel est, jusqu’à présent, le « seul champignon connu dont les toxines peuvent être absorbées par la peau« , explique également le mycologue Matt Barett. Un simple contact avec ce spécimen entraîne une série de symptômes atroces et surtout mortels. La consommation ou tout contact avec le champignon entraîne une succession de symptômes dramatiques : vomissements, diarrhées, fièvre et engourdissements. Un unique toucher provoque des dermatites et des enflures.
https://dailygeekshow.com/champignon-retrecir-le-cerveau-premiere-fois-australie/
simone:
A Performance Investigates Domesticity and Power via Simone de Beauvoir
Carrie Ahern’s Sex Status 2.0 is a performance of desire in all of its expressions — anguished, flirty, direct, sorrowful, desperate, awkward, joyous — and, as such, essential viewing.
@ »Le russe blanc ne caresse effectivement les nuques duveteuses que pour mieux pour déplorer la société décadente des mangeurs de sandwiches sur la place Saint Marc. »
Lol, les pédérastes avancent à découvert, la braguette ouverte, pour faire leur « marché ». Leur mentor:
« Il y a des gosses qui sont très sages, et d’autres qui sont des putes »
Photojournalist Saves Teenage Boy From Attack After Ukrainian LGBTQ Pride Parade
“A group of more than ten adult men surrounded a boy of maybe 14 to 16 years old and started to punch him laying on the ground when [Gleb] Garanich intervened,” Andrew Kravchenko, another photographer, told Hyperallergic.
le langage toujours:
Seeing Consent Through the Lens of Body Language
Photographer Tommy Kha’s Return to Sender exhibition at LMAK Gallery frames him as his own subject — a listless participant in a series of intimate encounters.
https://hyperallergic.com/521979/tommy-kha-lmak-gallery/?utm_medium=email&utm_campaign=D101719&utm_content=D101719+CID_5c794487446a1d99bc4c1b043c1b23ce&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=Seeing%20Consent%20Through%20the%20Lens%20of%20Body%20Language
Il fut longtemps considéré comme un champignon, avant d’être évincé de ce règne pour rejoindre, dans les années 1990, les myxomycètes, sous-classe des amibozoaires (dont les amibes).
le BLOB
le monde
Si vous supprimez dans les romans ce que Bataille appelait « la part maudite » de la condition humaine, vous obtenez des romans fades, consommables aimablement tiédasses, proposant toujours le même disque psychologico-social, rassurant- faux, sans angoisse ni vertige,avec vaguement un fond dépressif- résigné- plaintif, avec les mêmes clichés bienpensants attendus. Au lieu de lire Modiano, qui nous propose toujours les mêmes variations usées , so art furtif, résigné, malheureux, qui met en scène l’ esquive et se bloque dessus. Lisez Bataille et son « bleu du ciel ».ca va vous réveiller et vous sortir de votre disque rayé vaguement calomniateur.. Lisez Malaparte ! et vous aurez là, à la fois l’angoisse et l’extase, la jouissance et la mort, Lisez Kafka! (très érotique Kafka avec Frieda dans « le château » , et vous aurez le mélange humain détonnant vrai ,percutant, ouvrant un vertige. Méditez Delaporte, ce que disait Georges Bataille : »le sens de l’érotisme échappe à quiconque n’en voit pas le sens RELIGIEUX. Réciproquent, le sens des religions échappe à quiconque néglige le lien qu’il présente avec l’érotisme ».
(dans la remonte des filetsdu 17 X 19, 11.00)
@ 21.19 : non, pas vraiment; r. Ce n’est hélas pas le meilleur d’Hubert. Je le regrette. J’avoue avoir été déçu, l’aura pas le goncourt, ou halors… plutôt pour couronner tout ce qui a précédé. Cet écrivian confidentiel a toujours préféré persister dans sa veine car savait qu’il ne parviendrait jamais à en renouveler le filon. Donc, l’accepter tel, et ne point en être surpris, le charme de sa pettie musique opère toujours (bien plus que chez Modiadia, je trouve, où menace l’asphyxie désormais). Minga compose avec un univers romanesque hétéro dépourvu de femmes, peuplé de paysans ou de prolos incultes plongés dans des histoires effroyables qu’ils ne comprennent pas mais auxquelles ils obéissent… Le génie de cet auteur tient à son art subtil et unique de faire ressentir de l’intérieur la nature de leurs pauvres sentiments, impressions et instincts. Et je ne vois pas aujourd’hui d’autres écrivains capables de susciter des émotions de lecteur aussi intenses au sujet de telles popoulations de taiseux. Ne demandons pas à Mingarelli d’écrire autre chose, il risquerait de se gâcher, et il sait très bien ce qu’il a à faire.
@ « miss bluff j’ai tjs réponse à tout » : Miguel del Castillo, personne ne l’a oublié avec la clé USB… Oui, à l’époque ça causait sec de la « Nuit du décret », et person, « Gerardo Laïn » ne m’avait point trop marqué. Et puis, comme beaucoup de météorites espagnoles, MDC a sombré dans notre oubli, un peu comme A G-A. Qu’est-il devenu ce Castillo, l’doit avoir au moins dans les 86 ?… lui souhaite de bin profiter de sa vieillesse, tant qu’on y est…. Je vois que la RDL de Passoul est toujours plus branchée sur Cercas. Alors, je laisse le commentarium des hispanisants aller leur train.
@Entamé hier soir le tome 4 de la RDTP, avec la théorie inaugurale des « hommes-fleurs » (ou homme-femmes) en intro de S et G, via le voyeurisme du narrateur sur les relations de Charlus et Julpien. Bon…, eh bien me suis dit que j’aurais mieux fait de lire ça il y a 40 ans. Ca m’aurait empêché de dire et penser pas mal de co.nneries sur Proust et son univers de la franc-maçonneire invertie. Ceci dit, ça ne me paraît plus trop tenir la route aujourd’hui. Et il semblerait que le Gide, l’autre star « spécialiste du sujet » n’était pas OK avec cette théorie. Ma prof m’avait gavé avec « Nathanael, je t’enseignerai la ferveur », et l’acte gratuit, etc…, sans me brancher pour autant sur le Corydon. Je crois qu’elle n’aimait pas Proust et qu’elle m’en avait détourné… Faut dire que je n’étais jamais allé plus loin qu’un amour de swann et des jeunes filles en fleurs, et… à 17 balais, ça m’avait gavé grave. Et j’étais très influençable et j’étais passé à d’autres urgnces. Je pense n’avaoir pas trop perdu mon temps, ultérieurement, la llittérature n’allait pas devenir mon métier. Je sais maintenant qui si je suis passé à côté de pas mal de trucs, c’est toujours rattrapable tant quo’n est là, et se suis content de découvrir la recherche la Recherche avant de mourir idiot. Au moins, ça de gagné, non, décidément, j’aurais pas complètement perdu mon temps…
Je plains parfois tous de gens cultivés icite, qui avaient déjà tout lu « ce qui’l fallait lire » avant même de naître… Et moi, je découvre le monde toujours avec des lunes de retard. Mais maintenant, je m’envie et ne les envie plus. Leur vie a dû être triste… Balsés avant que d’être nés. T’imagines-tu ?
Allez, basta pour les confidences. Chacun sa merde, chacun sa route, et chacun son film comme dirait camarade jzmn.
Bonne journée à toustes.
M.S. « rencontre dans le car ». Cela, je comprends. Cela m’est aussi arrivé, (train, notamment) comme si un grand horloger (le terme s’applique, indépendamment de toute référence antireligieuse) montrait une présence en l’ organisant à deux points éloignés de la vie (bien plus spectaculaire que ce dont je peux me souvenir de « l’année dernière à Marienbad »). Le thème n’est certes pas nouveau. Mais-opinion personnelle-ces pages de Modiano, de manière répétée, le livre me tombait des mains avant de les finir.
« Et je ne vois pas aujourd’hui d’autres écrivains capables de susciter des émotions de lecteur aussi intenses au sujet de telles populations de taiseux. »
Marie-Hélène Lafon ou Pierre Michon (« Vies minuscules »), JJJ !
Si Modiano était Paul Bourget, ça se saurait. Mais que Paul Bourget, ou Georges Ohnet, soient l’idéal romanesque de Delaporte, on n’en doutera pas… (e ici pour feu Henri Lhéritier, qui savait si bien analyser les crocodiles empaillés, dont Bourget, d’ailleurs.)
« L’apologie de la pédophilie est l’ensemble des actions, écrits et prises de position visant à faire accepter socialement la pédophilie ou simplement à en faire l’éloge. Cette tendance a principalement existé à l’époque dite de la révolution sexuelle, essentiellement dans les années ayant immédiatement suivi 1968, du fait de personnes se présentant elles-mêmes comme pédophiles, mais aussi de « sympathisants ». Des groupes de personnes et des individus isolés ont alors cherché à présenter la pédophilie comme une attirance sexuelle acceptable, ou à contester les notions de majorité sexuelle ou d’abus sexuel sur mineur. »
wiki
17 octobre 2019 à 12 h 12 min
« Matthias & Maxime » de et avec Xavier Dolan.
Un excellent cru, qui renoue avec les films des débuts.
Dans la lignée de « Tom à la ferme » (2012) et de « Mommy » (2014).
Il y a du Truffaut, chroniqueur d’Antoine Doisnel, chez notre jeune cinéaste prodigue québécois, mais à la sauce mélodramatique, amplifiée par ses thèmes récurrents : la folie de ma mère et mes amours homos naissantes et contrariées, et la musique envahissante du compositeur Jean-Michel Blais.
De belles trouvailles visuelles dynamisent la narration et donnent son propre style au film, le style Dolan, mi hystérique et mi tendre, notamment ici la ligne jaune autoroutière, filmée à toute allure.
J’ai vu, j’ai été ému et j’ai versé ma larme…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584137&cfilm=262235.html
Diap dit: à
Rose, comment pouvez-vous savoir que Matzneff est une ordure, puisque vous ne le lisez pas? Vous l’avez entendu dire par les journaux? De quel droit le jugez-vous? Et qui êtes-vous pour le juger? Et qu’est-ce que ça à voir avec ses livres? Quel écrivain n’est pas une ordure? Nous sommes tous des ordures! La moraline, ça suffit.
12h12
À partir du moment où quiconque baise avec un enfant, c’est une ordure.
Point barre.
Je ne reviendrai pas là-dessus, vous pouvez toujours courir.
Vedo, il n’y a aucun enjeu dans ce roman de Modiano.
Vaut pour la construction, car , sur la forme, il y a de la recherche, pour son agencement. Le mode narratif, qui change, participe aussi à casser ce qui pourrait être un enfermement.
Vaut pour le fond de l’histoire, et là je dis bravo.
« Matthias & Maxime » se sont embrassés à pleine bouche à 13 ans, rose. Mineurs et consentants ! Un baiser inoubliable…
Quand cesse-t-on d’être un enfant ?
Dérive bien connue qui vise à confondre homosexuel et pédophile .
Deux enfants de 13 ans c’est pas un vieux de 50 qui en viole un de 12.
Next ?
(12.28) J’accepte de vous suivre Jzmn, pour M-H. Lafon et P. Michon. Ils excellent à peindre les taiseux, ces gens de si peu, OK… mais il y a tjs qq chose qui ne passe pas bien… Leur trop grande application à vouloir répliquer et enfouir du Flaubert chez Marie-Héléne par ex. ou du Maupassant chez Michon. Ils combattent trop visiblement, par la maitrîse d’une grammaire parfaite (Michel Rio en était naguère la caricature), ce qu’ils entendent vouloir décire de l’univers des paysans taiseux ou bavards… Alors qu’on ne sent jamais de telles contorsions stylistiques « scolairement appliquées » chez Mingarelli. Il ne se « force » jamais à élaborer la pauvreté de son vocabulaire, car il est lui-même resté pauvre de vocabulaire… Sa force est de ne pas avoir de style, alors qu’il y a une musique unique et immédiatement reconnaissable. Voilà ce que je ressens. Cela dit, votre comparaison est tout à fait pertinente et avisée… un jour, j’essaierai de vous parler bcp mieux de M-H Lafon. J en’ai pas cette habitude, comme notre amie Ch. par exemple… Désolé d’être un peu injuste à l’égard de M-H L… Quant à P. Michoin, je dois avouer mon extreme agacement depuis la lecture des Onze… qui m’ont fait un brin oublier ses ‘vies minuscules’, etc.
« Méditez Delaporte, ce que disait Georges Bataille »
Je ne vous ai pas attendu pour lire Bataille, que j’aime parfaitement. Lui comparer Matzneff, c’est un peu fort de café. Matzneff n’est qu’un vicieux chroniqueur du Point, Bataille était un géant de la littérature, l’ami de Blanchot, le romancier grandiose, l’essayiste incomparable. Non, décidément, Popaul, vous nous tirez vers le bas, vous mélangez les torchons avec les serviettes. Vous me décevez grandement.
MS, Je racherai le livre pour revoir.
« Mais que Paul Bourget, ou Georges Ohnet, soient l’idéal romanesque de Delaporte, on n’en doutera pas… »
J’ai des goûts variés, dans le roman. J’aime la qualité. J’aime les classiques (en ce moment je lis du Hugo). Je ne me laisse pas prendre non plus à l’Histoire du, juif errant, de d’Ormesson, que j’essayais de lire ces jours-ci. D’Ormesson et Matzneff, copains comme cochons. Et l’autre qui nous parle de georges Bataille !!! Mais vous êtes tombé sur la tête !
LE BLEU DU CIEL est un livre qu’il faut lire!
« Actualités houellebecquiennes. Un entretien dans la « Revue des deux mondes », une fable mettant en scène l’écrivain d’Emmanuel Godo, une biographie signée Denis Demonpion, éclairent le rapport de Michel Houellebecq à Dieu, à l’enfer, à la foi. » Le Monde des Livres
La religion turlupine Houellebecq de plus en plus. Il en parle ici et là. Le Monde s’interroge. Et moi aussi : j’ai toujours dit que Houellebecq allait se faire moine un jour. C’est un vrai catholique. Il médite la chose, et c’est passionnant et enthousiasmant. lui aussi devient, à mesure que le temps passe, de plus en plus catholique…
Dear miss Sasseur, le goût de l’eunuque vous déporte vers la littérature sans couilles. Si vous aviez de la qualité perfectible, Gide vous eût dit comme à Green : « faites une embardée vers le diable ».
JJJ
Je partage vos réticences et pour ces mêmes raisons sur l’écriture de MHL (l’entendre commenter un de ses romans est pire que tout. La prof écrase l’écrivain !) et PM (si simple et chaleureux dans la discussion, trop appliqué quand il écrit) et sur votre réalisme concernant celle de HM.(Pourquoi je pense à Georges Perros ?)
Pour moi, un livre, doit m’accrocher durablement, bouleverser quelque chose du monde tel que je le voyais, inaugurer ou au contraire me faire retrouver ce que j’avais perçu dans d’autres livres du même auteur. Parfois il me faut relire le roman pour comprendre mon attachement à son écriture. D’abord le sens. Ainsi celui de Jean Paul Dubois que je relis comme on déguste un mets rare.
Pas attirée par les déviations sexuelles du Matzneff, surtout si c’est un journal.
Pour la philo c’est différent car si l’auteur est crédible c’est à la structure du monde, à son sens, au sens de la vie qu’on aborde. On réfléchit loin de l’appréciation du style, de l’écriture (encore que ces critères ne soient pas négligeables).
Quant aux polars c’est comme faire un suduku, l’émotion en plus quand il s’agit de Simenon, G. K. Chesterton, Fajardie et quelques autres.
Delaporte continue à asticoter Paul Edel pour de mauvaises raisons. Il doit avoir de l’eczéma… Superbe la référence à G.Bataille : « Que serions-nous sans le langage ? il nous a fait ce que nous sommes. Il révèle, à la limite, le moment souverain où il n’a plus cours. »).
Bataille s’est forcé à une dérision tragique. attendait-il de son œuvre qu’elle le mette à mort ?
Réciproquent, le sens des religions échappe à « quiconque néglige le lien qu’il présente avec l’érotisme ». »
Evident pour les cathos.
Pas de sexualité sans amour, partagé pas imposé, et pas de conception sans sexualité.
…quoique la grande majorité des « cathos » s’arrêtent surtout à l’amour sans renier l’érotisme mais en insistant pour qu’il tiennent son rang : celui des choses de la chair, bien en dessous de l’esprit. Ce que Jésus lui-même n’a cessé de répéter dans les évangiles.
« Delaporte continue à asticoter Paul Edel pour de mauvaises raisons. Il doit avoir de l’eczéma… »
Ceci étant, ,j’aime beaucoup Pauledel, j’ai beaucoup d’admiration pour le critique, quand il nous parle de Standhal ou de Balzac, moins quand il invente sur Peter Handke, et plus du tout quand il abord Modiano et, surtout, Matzneff est ses « voluptés faisandées ». Je trouve ça dégoûtant, indigne d’un chrétien. Bien sûr, nous l’avons déjà vu avec Dantzig, popaul ne lit pas toujours les livres dont il parle. Vieux réflexe acquis au putride Point, lors de ses quarante longues années de vie professionnelle à écrire des articulets sans intérêt, sans aucun style. Pas étonnant qu’aujourd’hui Popaul dise aimer Matzneff, et éviter Modiano. Oui, vous avez bien lu : Popaul ne lira pas Modiano !!! Voilà une petite plaisanterie qui risque de coûter fort cher à sa réputation écornée de critique. Déjà qu’il s’est planté sur Handke, alors… Donc, je n’asticotte pas vraiment Popaul, je lui dis au contraire ses justes et tristes vérités.
« Next ? »
Marie Sasseur, la question était « Quand cesse-t-on d’être un enfant ? »
Sinon, je n’ai pas le souvenir que Matzneff ait violé qui que ce soit ?
La question était qu’est-ce qu’un pedophile. Tout le reste est litterature.
Marc 14:38
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
Luc 21:36
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme.
Luc 22:40,46
Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.…
1 Corinthiens 16:13
Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous.
Éphésiens 6:18
Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.
1 Pierre 4:7
La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.
1 Pierre 5:8
Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
Apocalypse 16:15
Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte!
Romains 7:18-25
Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.…
Romains 8:3
Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
1 Corinthiens 9:27
Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.
Galates 5:16,17,24
Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.…
Contexte
Matthieu 26
…40Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi! 41Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. 42Il s’éloigna une seconde fois, et pria ainsi: Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!…
« La question était qu’est-ce qu’un pedophile »
Et quelle est votre réponse, MS ?
Marzneff, et compagnie.
« Le passé nourrit des enquêtes bien présentes
Depuis 2018, le délai de prescription pour les violences sexuelles commises sur les mineurs a été étendu à trente ans à partir de la majorité, contre vingt ans auparavant : on peut ainsi porter plainte jusqu’à 48 ans. « Avec l’expérience, on se rend compte que beaucoup de victimes de violences sexuelles dans leur enfance ont oublié les faits et que les souvenirs reviennent vers la quarantaine », note le chef de la section « intrafamiliale » de la brigade, le commandant divisionnaire fonctionnel Guy Bertrand, qui a participé aux commissions sur cette évolution législative. »
« Marzneff, et compagnie. »
Dans la compagnie vous incluez Gabrielle Russier, MS ?
« Gabrielle Russier est une professeure agrégée de lettres née le 29 avril 1937 à Paris et morte le 1 er septembre 1969 à Marseille. À la suite d’une liaison amoureuse avec un de ses élèves, Christian Rossi, alors âgé de seize ans, condamnée à un an de prison avec sursis pour enlèvement et détournement de mineur, elle se suicide dans son appartement marseillais. »
Oui, mais on a un exemple en haut lieu, plus actuel.
Aucun problème avec ça. Tolérance zéro. Point barre.
Je crains qu’il ne faille mettre la presque totalité des livres de Matzneff sur une liste de lectures psychiatriques, disons de malade mental. C’est le tableau le plus complet du pédophile actif. Lui-même sait que c’est mal, qu’il est un délinquant : il ne veut pas qu’on « raconte » qu’il est pédophile. C’est vraiment un fou furieux, mais le roi est nu ! Tout le monde sait ce qu’il en est. Quand vous tapez son nom sur Google, la première chose qui apparaît c’est « pédophile ». Il n’a violé personne ? Mais il a eu, des relations sexuelles avec des enfants, et ne s’en cache pas. Il l’a écrit et publié, pour que cela entre dans les cervelles. C’est en plus un exhibitionniste ! Vraiment le taré complet.
Matzneff vit encore aux normes de la Grèce antique, Delaporte. Est-ce un crime aujourd’hui ? Il aurait fallu mettre Marguerite Yourcenar et Jacqueline de Romilly en prison !
Hop, un petit hors sujet, histoire de sortir des souffrances de la pédophilie… Ca se passe hier, dans un bistrot près de la Gare de Rouen.
J’étais en train d’expliquer tout le nouveau film à ce Comédien, les tenants, les aboutissants et les chemins de traverse, le pourquoi du comment, le début de la fin et la fin du début, bref, j’étais si volubile (j’avais beaucoup à dire, et pas beaucoup de temps) que je m’en étourdissais moi-même, tout en réussissant, cependant, à ne pas m’éloigner du sujet… Parfois, le Comédien arrivait à jeter quelques mots dans ce fleuve de paroles, un peu au hasard, et sa voix de basse, très profonde, était si belle qu’il semblait que c’était des îles qui surgissaient ainsi, jetées par la main d’un gigantesque cyclope, au milieu de l’océan de ma prolixité.
Et c’est là que j’ai réalisé que ce serait cette voix, portée par ce comédien-là, qui allait dire mes mots « à moi ».
Ca m’est déjà arrivé, une fois, une courte nouvelle laurée par Télérama et ainsi mise en ligne, à l’écoute, sur leur site.
Je ne sais pas pour les autres, les « vrais » écrivains (désirés par des éditeurs), les « faux » (ceux du tiroir où reposent les manuscrits oubliés), les plumitifs et les simples épistoliers. Mais pour moi, en tout cas, entendre mes mots dits pas une tierce personne, écouter où sont mis les accents, si mes virgules correspondent bien au rythme de la respiration ainsi assujettie au texte, être embarquée dans une histoire qui continue d’être la mienne mais sans plus du tout l’être, devenir spectateur de cette métamorphose, ça avait été bouleversant.
Je suis sûre que Ravel, entendant dans les rues de New York un laveur de carreaux siffloter son Boléro et s’arrêtant, envahi par l’enthousiasme du succès, n’a pas été plus ému que moi écoutant mes mots dans la bouche d’un autre.
Et cela va précisément m’arriver encore ! Rien que pour cela, il me faut remercier mon étoile, non ? Cette Deneb que j’ai choisie, il y a si longtemps, la chargeant de veiller sur mes pas…
« Matzneff vit encore aux normes de la Grèce antique, Delaporte. »
Jacuzzi, vous justifiez la pédophilie ? Vous approuvez Matzneff et ses moeurs délirantes ? Vous en faites l’apologie claire et funeste ? Vous êtes un monstre, une ordure, et méritez la damnation malgré vos ancêtres italiens qui furent de féconds prélats. Vous trahissez votre sang, Jacuzzi !!!
il y eut un doge qui autorisa les nibards au balcon, histoire de lutter contre le vice..italien qui polluait la sérénissime. grosse poilade. l’ancêtre à Baroz n’était plus en service.
Un revisionnisme qui sert à ceux qui en ont besoin. Phil ressort sa marionnette Gide. Il n’y a plus que ces pantins pour cautionner leurs goûts de pervers; si encore ils les vivaient comme leurs modèles l’ont fait. Mais ce sont des délinquants en puissance, et ils le savent. Alors ils se contentent de lire d’une main, ou d’aller voyeurer au ciné. Vieux degueulasses.
Trois questions et, nonobstant les réponses, une condamnation, Delaporte !
C’est de la justice divine ?
Miss Sasseur finira en goitreuse dans un film à la Bunuel, ce qui n’est pas rien.
Phil, gardez vos vieilles bobines. Pour vos enfants… lol.
Montaigne songeait-il à Delaporte en rédigeant les Essais ?
« Nos jugements sont malades, ils ne font que suivre la dépravation de nos mœurs. Je vois la plupart des esprits de mon temps s’ingénier à obscurcir la gloire des belles et généreuses action d’antan, en leur donnant de viles interprétations et en leur inventant des circonstances et des causes sans fondement. Quelle subtilité, vraiment ! Qu’on me donne l’action la meilleure et la plus pure, et je vais lui trouver cinquante intentions vicieuses… et vraisemblables ! Pour qui veut s’y prêter, Dieu sait de quelle diversité d’idées souffre notre volonté intérieure. Et eux, avec toutes leurs médisances, ils croient faire les malins, mais ils sont plus bêtes que méchants, ils sont seulement lourds et grossiers. »
Je crois que l’on ne peut pas comparer la pédérastie comme pratiquée chez les Grecs anciens et celle que l’on connaît aujourd’hui. Pas envie de développer, nous vivons désormais l’âge d’internet et chacun peut faire ses petites recherches accoudé à son « zinc » en tendent compte que :
1. les Grecs sortaient d’une situation tribale ;
2. exception faite pour les mariages politiques, chez la femme l’attente de l’âge fertile était considérée comme le décorum approprié, et que donc beaucoup de femmes se mariaient entre les 14 et les 16 ans ;
3. la plupart des hommes grecs étaient en fait bisexuels ;
4. un garçon n’était confié à un homme adulte en dehors de son groupe familial qu’à l’âge de 12 ans, ce qui pourrait être un équivalent d’un 18 ans d’âge d’aujourd’hui.
Reste que Platon était critique relativement aux relations sexuelles dans une relation entre un garçon et un adulte.
devant pareille union sacrée chez des erdéliens qui se daubent et se haîssent par ailleurs, on aurait envie de défendre les écrivains pédophiles sans même les avoir lus, y compris le style de vie pédophilique en général dont beaucoup d’enfants, martyrisés par leurs géniterus, ont su tirer profit. L’hystérie actuelle, à ce sujet, n’est jamais très bonne conseillère. Et commence à sérieusemnt m’emmerder.
Allez-y, déchaînez les chiens pour de bon, maintenant !
Mais n’accablez pas ce pauvre Jzmn, nom de dieu, on sait bien que Matzneff n’est la « tasse de thé » de personne icite !…
Vos baves sont carrément obscènes, point ba-barre, mon Raymond ! Z’avez rin d’autre à foutre que d’encourager la terreur catholique intégriste, icite, ou, encore plus pire, d’insinuer des saloperies sur les meours des zélites et zélotes qui nous gouvernent matériellement et spirituellement, masseur-delaporte-du même combat ? Honte à vous…
d’habitude, on a le menu à cette heure-ci!
L’intégrisme catholique. C’est dans ce milieu, très fermé, que l’on trouve un paquet de pédophiles.
j’ai justement lu une critique de télé qui précise les usages du temps d’internet:
pendant que Virginie, la benjamine (Zélie Rixhon) que tout le monde essaie en vain de préserver, gère le traumatisme comme on le fait aujourd’hui, en ligne.
Loin de moi l’idée « d’accablez ce pauvre Jzmn », je trouve simplement non pertinente la référence aux coutumes grecs.
d’accablez > d’accableR
Surtout qu’au sens grec ancien, la pédérastie était un mode d’éducation.
Et pas d’éducation sexuelle, auxquels les dépravés bien de notre époque font référence.
« on aurait envie de défendre les écrivains pédophiles sans même les avoir lus, y compris le style de vie pédophilique en général dont beaucoup d’enfants, martyrisés par leurs géniterus, ont su tirer profit »
Te gêne pas, il n’en reste heureusement plus beaucoup de vivants, sur la place de Paris.
Des vieux croulants comme Matzneff et un a l’académie française.
tour d’ivoire
Origine : Expression française qui selon certaines interprétations comme celle expliquée par Sainte-Beuve connue pour son goût acharné pour la retraite en solitaire, puiserait ses origines dans le milieu du spectacle quand les artistes se retirent dans un endroit mystérieux pour s’adonner à la rêverie et la composition de leurs œuvres. Selon d’autres explications, la tour d’ivoire viendrait de la Bible où elle existait en tant que formule de vénération dans les litanies de la Vierge
, le terme « tour d’ivoire » est utilisé comme un symbole de noble pureté. Il tient ses origines du Cantique des Cantiques :
« Ton cou : une tour d’ivoire. Tes yeux : les vasques de Heshbone à la porte de Bath-Rabbim, et ton nez, comme la Tour du Liban, sentinelle tournée vers Damas1. »
— Dans le texte massorétique hébreu, il est situé au verset 7:5.
Il fait partie des titres donnés à Marie dans les litanies de Lorette du xvie siècle (latin : turris eburnea), mais fut déjà utilisé bien avant, au xiie siècle2.
L’art chrétien, surtout dans les vitraux, a fréquemment utilisé l’image de la ‘Tour d’ivoire’ pour représenter la Vierge Marie. Ainsi dans l’Hortus conclusus.
sur wiki
Les journalistes de Philadelphie travaillant pour d’autres journaux, appelaient ironiquement l’ancien siège du Philadelphia Inquirer, une tour art déco blanche appelée Elverson Building (en), « Ivory Tower of Truth » (« Tour d’Ivoire de la Vérité »)9,10,11.
Dans la biographie d’Alan Turing, Andrew Hodges évoque le séjour de Turing à l’université de Princeton en 1936-1938 ainsi : « la tour du Graduate College était une réplique exacte du Magdalen College d’Oxford et était populairement appelé Tour d’Ivoire, à cause du bienfaiteur de Princeton, le ProcterN 2 qui fabriquait le savon « Ivory » (ivoire en anglais)6. »
Reppel: Matzneff a été complètement blanchi dans l’affaire du Coral. Le dénonciateur a admis avoir inventé la présence de l’écrivain. Mais le mal était fait, et Le Monde, qui l’avait écarté, n’a pas osé le reprendre. Ce genre d’injustice est fréquent dans les affaires de délation, comme on en voit tous les jours depuis metoo. On invente, on se rétracte, mais le type est brisé.
Renato, les grecs ne connaissaient pas monsanto mais ils étaient philosophes, ils ont des excuses. 12 antiques =18 post-hiroshima , oui mais c’est bien sûr, que n’y avais je pensé. Votre Matzneff!
Pas de fumée sans feu, blanchi par là, noirci à Rouen. Proverbe chinois 4eme siècle avant JC.
mais non, c’est Pas de fumée sans Freud grimbert
Diap, dans le genre post vérité, c’est du costaud. Encore un « touriste sexuel ».
ivoire:c’est très sérieux ! du savon à barbe!
En 1840, la compagnie J.B. Williams à Glastonbury, Connecticut fabriqua du savon sous le nom d’Ivorine. Williams décida de se concentrer sur son savon à barbe et vendit Ivorine à Procter & Gamble, qui le renomma plus tard Ivory1.
un savon qui flotte! meilleur que le savon de Castille (wikipedia!)et vlan pour les espagnols!
Et puis m…e alors, quand ils en ont les moyens et parce qu’ils ne deplacent pas encore en fauteuil roulant , pourquoi ne vont ils pas jouir là où les enfants vierges ou decapsulés sont en vente libre, un choix de destinations exotiques où les paysages surpassent de loin ration alimentaire du déshérité de base. Internet est surveillé par 15 gendarmes de la brigade des moeurs , c’est dangereux , prendre l’avion et encore ce n’est pas , je crois, nécessaire, il existe des réseaux comme avant, comme depuis la nuit des temps où les pervers ont accès aux enfants . Jusqu’à une frontière indéfinie à ce jour s’étend le territoire de l’enfance qu’on se doit de protéger de ce genre de predation .
en papier:Cytokinesis Variations, showcase cell division, also known as mitosis.
https://www.thisiscolossal.com/2019/10/cytokinesis-variations-rogan-brown/?mc_cid=285260e738&mc_eid=7e7dd5581d
Phil, pour quelques centimètres de tissus, vous avez l’intégrale. La difference est mince, 17ème 18ème, les decolletes etaient plongeant offrant des gorges aussi profondes que celles du Verdon. Il y a peut être plus de plaisir à la suggestion qu’à certaines nudités.
n’ayant jamais eu son drapeau dans sa poche:
https://www.google.com/search?q=langue+drapeau&sxsrf=ACYBGNR-JYlklP4avwZeMOxGvGJPYug53A:1571327222756&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjivMCH0qPlAhVFdhoKHeuODgIQ_AUIEigB&biw=1280&bih=913#imgrc=UbOXQVHS73x5XM:
Dans les années septante il y avait un joli restaurant à Yvoire, nous y allions pour leurs filets de perche au beurre.
Mick Jagger copié mais Mick Jagger exporté! Enfin mondialisé!
Pour le menu, renato à aimablement accepté de me rempkacer : perche beurrée.
Dans les années septante il y avait un joli restaurant à Yvoire, nous y allions pour leurs filets de perche au beurre.
gourmand ou gourmet?
DITES NOUS TOUT le vin, les desserts! où est-ce (je peux le chercher mais s’il y en a plusieurs?
Qu’est-ce qu’ils ont pu faire ch. Michel Tournier avec ça…
J’avais une collègue du CNRS, jeune maman, qui me damandait si elle pouvait faire lire Vendredi ou la vie sauvage à ses enfants (même pas les Limbes du Pacifique) ! Quelle époque, et ça faisait partie de la bonne bourgeoisie de gauche à st Germain qu’avait encore les pieds tristes dans le même sabot… T’imagines-tu ? Un brin ?
MC vous écrivez : »Si Modiano était Paul Bourget, ça se saurait. Mais que Paul Bourget, ou Georges Ohnet, soient l’idéal romanesque de Delaporte, on n’en doutera pas… »Patrick Modiano et Paul Bourget?Qui subsistera? les caprices de la postérités sont si énormes.. qu’on en reparlera tous deux, en 2099,dans une estime naturelle, assis sur nos cercueils ,nos ombres transpercées par le vent..s’il y en a encore..du vent..
Un Chasselas, et alii ; pas de dessert ; éventuellement un bout de fromage si restait du vin.
On arrivait au restaurant à pied par un sentier le long du lac ou en barque. Malheureusement les choses changent et les bons lieux disparaissent ou restent en usurpant une renommée ; maintenant pour la pêche je vais à Raron.
SORTIES SCOLAIRES
Professeur en collège ou en lycée, jusqu’à 65 ans, je n’aurais pas eu une seule fois l’idée saugrenue d’organiser une « sortie scolaire ». Chargé d’enseigner le français, matière principale, et trouvant l’horaire trop petit, je pensais qu’enseigner la grammaire, l’orthographe, La Fontaine et Molière était beaucoup plus important que d’aller faire des balades en bus je ne sais où. Et, comble du comble, avec des dames en voile noir !
D, l3 beurre cuit est mauvais meme si furtivement deux ou trois fois l’an il est fort possible que le ministère vous concede une derogation pour satisfaire votre gourmandise mais c’est absolument pas bon du tout car il se décompose alors que l’huile d’olive en filet pour cuisson au four ou à la poêle ou en cas d’atteinte cardio vasculaire à la vapeur, tenter la papillote, les bigoudis farcis.
Bigoudis vient de bigouden, c’est breton, la recette aussi et sans beurre pour une fois. Vous enrobez le filet de perche d’une algue comestible, un varech un goemon, un laminaire et vous ajoutez au centre du filet roulé façon roll mop une preparation spices dont je livrerai la composition plus tard dans la soirée car je ne l’ai pas encore inventée, conçue, imaginée, ni testée. Je m’y mets.
Tout ce que je peux vous dire dès à présent c’est qu’à la fin il faut arroser le tout et flamber mais si vous êtes plus et mieux outillé ,vous pourrez opter pour une cuisson à l’azote liquide avec quoi il peut se produire des miracles culinaires. .
:En 1705, Alexander Selkirk décida de vivre sur l’île de l’histoire de ‘’Vendredi ou la vie sauvage’’ wiki
Heu, lol?
Qui vous a parlé de beurre cuit avec la perche, Bérénice ?! On peut fort bien la terminer au beurre sans pour autant que celui-ci se dégrade.
Et le truc est d’utiliser du beurre clarifié,donc légèrement cuit, par ailleurs utilisé en médecine ayurvédique. Ce beurre est bien plus digeste et meilleur pour la santé que le beurre cru pasteurisé ou non.
Il faut faire attention à ne pas répéter toutes les sornettes qui trainent. Il ne s’agit pas de noircir le beurre. Toute matière grasse noircie est en effet très dangereuse surtout consommée de façon répétée. Une viande carbonisée est hautement toxique et cancérigène et malheureusement beaucoup d’amateur de barbecue s’en contrefichent à grand tort.
De la même façon, une huile d’olive qui fume devient dangereuse (doublement : cancérigène et inflammable). Je pense qu’en effet ça n’arrive pas dans une papillote mais dans un plat au four c’est assez courant si on ne fait pas attention.
@plus important que d’aller faire des balades en bus je ne sais où. Et, comble du comble, avec des dames en voile noir !
Je parie charoulet, qu’elles ne parlaient pas français ?
L’azote liquide ne cuit rien du tout. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?!
« Un artiste anonyme a réalisé une gravure représentant Alexander Selkirk. Pendant son séjour, il a dû se cacher deux fois de l’ennemi espagnol, en escale sur l’île »
… Faire perdre au spectateur tout contact avec son environnement réel pour le propulser dans un ailleurs : tel est désormais le mot d’ordre des musées et des artistes.
Des projections lumineuses au digital design
Mais ce concept d’immersion totale, parfaitement ancré dans la vague actuelle de démocratisation de l’art encouragée par la révolution numérique, n’a pas attendu les dernières innovations technologiques pour voir le jour. Dans les années 1970, le cinéaste et photographe Albert Plécy rêvait déjà d’une « image totale », qui intègre le spectateur au point que celui-ci puisse s’y promener ! Dans cette optique, ce visionnaire avait fondé un centre d’art numérique : la Cathédrale d’images. Rebaptisé Carrières de Lumière en 2012 lors de sa reprise par Culturespaces, ce dernier propose depuis 1976 des projections lumineuses d’images d’art sur les 4 000 m² de parois géantes des superbes carrières de calcaire des Baux-de-Provence.
bientôt présentée à la Sucrière de Lyon. Sans oublier le nouveau lieu parisien qui leur est consacré depuis avril 2018 : l’Atelier des Lumières, installé dans une ancienne fonderie du XIXe siècle.
NOHlab, Deep Space Music
NOHlab, Deep Space Music, 2012
i
Et c’est précisément ce lieu, « premier centre d’art numérique de la capitale » – où, n’en déplaise aux puristes, l’exposition consacrée à Gustav Klimt a attiré 1,2 millions de visiteurs en quelques mois – qui est sur le point d’accueillir l’Immersive Art Festival, dont la première édition se tiendra du 18 au 24 octobre. Le principe ? Au cours de six soirées, les œuvres numériques immersives de 11 collectifs artistiques, d’une durée de quatre minutes chacune, seront projetées de 19 h à 23 h, sur 3 000 m² de surfaces, grâce à 140 vidéoprojecteurs et 50 enceintes. Ces créations – qui combineront digital design, un procédé de « sculpture numérique » en trois dimensions, et un contenu sonore composé par les artistes eux-mêmes – seront notées par un jury de professionnels [parmi lesquels Fabrice Bousteau, directeur des rédactions de Beaux Arts], mais aussi par les visiteurs via une application. Parmi elles, « Ombres douces » de Spectre Lab proposera un voyage partant des profondeurs de la terre
https://www.beauxarts.com/grand-format/la-fievre-de-lart-immersif/
C’est une cuisine qui a été vantée, rare et chère quelques chefs de renom s’y sont exercés. Où je vis c’est plus rustique et je ne sais si meme en cherchant il se trouve des resto qui proposent ce genre de découvertes. En thalasso quoiqu’il en soit c’est une méthode utilisée.
pays bigouden
le succès planétaire du Cheval d’orgueil de Per-Jakez Hélias (deux millions de titres vendus) en 1975, et
… voulant être sur tous les fronts à la fois avec ses liens, et jamais prise au dépourvu, elle ne s’apercevait même pas qu’elle disait tout et son contraire en moins de dix minutes. Un girouette pareille…, j’en rev »nions jamais point… Je sais pas si elle relit ses fils, des fois… Si elle le faisait, elle s’exploserait de rire et s’arrêterait de troller un max, et de replonger dans sous batiscaphe quand elle veut s’abriter de la pluie. Faudrait l’inventer, si..
Merci, merci de nous avoir remis Robinson en mémoire… toute mon enfance!
« La légende veut que Daniel Defoe, réfugié à Bristol en Angleterre, où il fuyait de nombreux créanciers, aurait rencontré par hasard Selkirk. Celui-ci errait dans les rues, habillé de ses peaux de chèvre, avec son célèbre bonnet sur la tête. La silhouette que donnera Defoe à son Robinson. »
Et Bristol, j’y suis allée. Il y a le vestige du premier bateau qui a fait la transat’.
Mais pas que. Un super post d’électro.
« il n’en reste heureusement plus beaucoup de vivants, sur la place de Paris. »
Daniel Cordier et Hervé Villard !
Pas du tout. Moi j’ai pas lu le pedophile Tournier. Mais j’ai adoré le Robinson de Defoe.
Et bien évidemment, comme on dit ici:je t’emmerde.
J’ai lu Michel Tournier ignorant qu’il ait une sexualite judiciarisable, coupable, perverse, déviante.Cela ne se lit pas en tout cas pas comme chez Gide par exemple , il est je crois impossible de soupçonner à travers la lecture de Vendredi ou les limbes du pacifique que l’auteur en soit tourmenté
Il n’en est jamais question . Gaspard, Melchior… idem mais j’avoue que j’ai lu la mauvaise vie de F Mitterand sans rien déceler de véritablement criminel et bien qu’en terme de qualité littéraire les deux auteurs se situent à des années lumières l’un de l’autre.
… La singularité d’une langue, la force de son génie, la richesse de ses œuvres ne conduisent pas à la fermeture sur soi de cette langue ni du peuple qui la parle. Ce serait là faire le lit du pire des nationalismes. Il faut soutenir avec Umberto Eco que « la langue de l’Europe – et peut-être la langue du monde –, c’est la traduction ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Barbara Cassin délie les « langues humaines »
Voilà pourquoi je préfère aujourd’hui le pluriel « plus d’une langue ». C’est une devise de philosophe, « économique comme un mot d’ordre », que j’emprunte à Jacques Derrida. Il l’a utilisée pour définir la « déconstruction », qui lui servait à défaire les évidences, dont celles de l’histoire de la philosophie. C’est elle qui figure sur mon épée. Que veut dire cette devise appliquée à notre langue, la langue française ?
cassin le monde
Cette histoire de Selkirk me fait repenser à un truc.
Pub pour un bon moment de lecture, rentree 2019
https://m.usbeketrica.com/article/et-si-europe-avait-ete-conquise-par-incas
Mon ami Delaporte doit être en train de faire cuire des pommes de terre, à l’heure qu’il est.
On s’oriente vers le Brexit dur sans accord, les députés ne sont pas fous, il ne voteront pas. Ouf !
Il est 20h40.
J’ai trouvé des moules de la baie du Mont St Michel. Et je vais préparer un bon repas.
je m’étonne qu’on n’ait pas encore eu un couplet sur Lewis Caroll, eh ben masseure-jvous’emmm-comonditicite ?… encore un train de retard ? Lente et lourde, le soir un brin, comme les filles d’A. Hardellet ?
FRANCE
Notre-Dame: six mois après l’incendie, les coulisses d’un scandale sanitaire caché
mediapart
Non pas lente ni lourde, mais ton un gros toquard. Et basta, je vais dîner.
« N’importe quel chantier de Paris aurait été arrêté par les autorités si de telles conditions d’insécurité et de pollution au plomb avaient été constatées », déplore Jean* qui a accepté de témoigner auprès de Mediapart, sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles professionnelles.
Pourquoi basta ? tu vas revenir fissa avec la sauce de tes grosses moules sur le clavier… on parie ?
NB/ Encore une fois ; toquard s’écrit tocard OK ? Marre de devoir rappeler ça à chaque fois. Quelle pauvreté de vocabulaire en plus, quand il n’y a pas de lien pour le soutien : le tocard n’arbore pas forcément une toque et surtout même si ça peut s’admettre comme icite… précisons plutôt : (TOQUARD désigne, chez les dompteurs et dresseurs, l’animal dangereux, impulsif, dont il convient de se méfier en raison de ses réactions imprévisibles), et le pourrait bin se faire que ça m’ressemble un brin. ‘Tation. Allez donc faire cuire vos pommes cuites !
« Lourdes et lentes » d’André Hardellet, récit(1974) dédié à JJ Pauvert..Merveille. « Tout au fond du chemin sous bois qui termine les vacances,on découvre toujours une fille et une fête. »
Un lien ?
Mais bien sûr. Montmartre, Dali et Alice.
Mais tu salis absolument tout, tout, tout, ce que tu touches. Encore une fois comment Passou a pu être bluffé par un tel cretin boursouflé. Mystère.
vocabulaire:l’antonyme d’icite, c’est illicite?
Bassin de Thau, les moules. Pour st Michel armée danseur, qu’en à pas à moins de 14 .
14 euros le KG.
MICHEL TOURNIER
Une passion explosive !
Librement inspiré de celui de Daniel Defoe, le Robinson Crusoé de Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier est un quaker, qui n’apprécie ni les boissons fermentées ni le tabac. Seul survivant du naufrage de la Virginie, avec le chien du bord et quelques rats, au large des côtes chiliennes, il récupèrera, parmi les décombres du navire, plusieurs tonneaux d’explosifs ainsi que la pipe et le barillet d’Amsterdamer du jovial capitaine néerlandais, disparu avec le reste de l’équipage. Après de longues années passées en solitaire sur l’île de Speranza, ainsi qu’il l’a baptisée, et dont il a fait un vaste domaine agricole, Robinson avoue dans son journal : « J’ai découvert depuis peu seulement l’usage et l’agrément de la pipe de porcelaine de feu Van Deyssel. Malheureusement la provision de tabac contenue dans le barillet n’aura qu’un temps. Il importe donc de la prolonger autant que possible, et de ne pas contracter une habitude dont l’insatisfaction serait plus tard une source de souffrance. » C’est alors que survint inopinément Vendredi, qui précipitera, à cause d’une inoffensive pipe mal éteinte, le retour définitif de l’austère Robinson à l’état sauvage !
« Vendredi ne se posait aucun problème de ce genre. Il avait découvert le barillet à tabac, et il fumait la longue pipe de Van Deyssel en cachette de son maître. La punition s’il était découvert serait sans doute exemplaire, car la provision touchait à sa fin, et Robinson ne s’accordait plus désormais qu’une pipe tous les deux mois. C’était une fête pour lui à laquelle il songeait longtemps à l’avance, et il redoutait le moment où il devrait renoncer définitivement à ce plaisir.
Ce jour-là, il était descendu inspecter les lignes de fond qu’il avait posées la veille par marée basse et qui devaient être tout juste découvertes par le jusant. Vendredi mit le barillet à tabac sous son bras et alla s’installer dans la grotte. Tout son plaisir était perdu quand il fumait en plein air, mais il savait que s’il avait fumé dans l’une des maisons, l’odeur l’aurait immanquablement trahi. Robinson pouvait fumer n’importe où. Pour lui, seul comptait le fourneau brûlant et vivant, grésillant et culotté. C’était l’enveloppe terrestre d’un petit soleil souterrain, une manière de volcan portatif et domestiqué qui rougeoyait paisiblement sous la cendre à l’appel de sa bouche. Dans cette cornue en miniature le tabac recuit, calciné, sublimé se transmuait en résines, goudrons et sirops bitumeux dont l’âme venait lui piquer agréablement la narine. C’était la chambre nuptiale possédée, enfermée dans le creux de sa main, de la terre et du soleil.
Pour Vendredi, au contraire, toute l’opération ne se justifiait que par la fumée libérée en volutes, et le moindre vent ou courant d’air rompait le charme irrémédiablement. Il lui fallait une atmosphère absolument calme, et rien ne convenait mieux à ses jeux éoliens que l’air dormant de la grotte.
A une vingtaine de pas de l’entrée de la grotte, il s’est construit une manière de chaise longue avec des sacs et des tonneaux. A demi renversé en arrière, il tire profondément sur le bec de corne de la pipe. Puis ses lèvres laissent filtrer un filet de fumée qui se divise en deux et se glisse sans aucune perte dans ses narines. La fumée accomplit alors sa fonction majeure : elle meuble et sensibilise ses poumons, elle rend conscient et comme lumineux cet espace caché dans sa poitrine, et qui est ce qu’il y a en lui de plus aérien et de plus spirituel. Enfin il expulse doucement le nuage bleu qui l’habitait. A contre-jour, devant l’ouverture éclairée de la grotte, la fumée déploie une pieuvre mouvante, pleine d’arabesques et de lents tourbillons qui grandit, monte et devient de plus en plus ténue… Vendredi rêve de longues minutes et s’apprête à tirer une nouvelle bouffée de sa pipe, quand l’écho lointain de cris et d’aboiements parvient jusqu’à lui. Tenn jappe, un claquement retentit. La chicote. La voix devient plus proche, plus impérieuse. Dans le cadre clair de l’entrée de la grotte se découpe la silhouette noire de Robinson, poings sur les hanches, jambes écartées, paraphée par la lanière du fouet. Vendredi se lève. Que faire de la pipe ? Il la jette de toutes ses forces dans le fond de la grotte. Puis il marche bravement vers le châtiment. Robinson a dû découvrir la disparition du barillet car il écume de fureur. Il lève la chicote. C’est alors que les quarante tonneaux de poudre noire parlent en même temps. Un torrent de flammes rouges jaillit de la grotte. Dans une dernière lueur de conscience, Robinson se sent soulevé, emporté, tandis qu’il voit le chaos rocheux qui surmonte la grotte culbuter comme un jeu de construction. »
(« Vendredi ou les Limbes du Pacifique », éditions Gallimard, 1967)
Le chaos sera total, emportant avec lui le chien Tenn. Cet évènement, inconsciemment attendu par Robinson, va totalement modifier son comportement. Et son état d’esprit. De maître dominant, il se fera l’esclave, ou plutôt le disciple, de Vendredi. Plus attentif à sa façon d’être, il apprendra, à son exemple, à grimper aux arbres et à vivre nu, en étroite symbiose avec la nature environnante. Au point que, quand le 30 septembre 1759, après vingt-huit ans, deux mois et dix-neuf jours d’isolement total, pour la première fois un voilier apparaît à l’horizon, Robinson refusera d’embarquer à son bord et de retourner ainsi à la civilisation. Contrairement à Vendredi, dont le seul désir est de découvrir le vaste monde. Dans cette version philosophique du roman de Michel Tournier, qui annonce déjà le métissage à venir de la culture occidentale, le basculement semble être le produit d’une innocente petite pipe, objet de convoitise des deux hommes ! Par ailleurs, il semble que Michel Tournier et Daniel Defoe ne fume pas le même tabac, ou du moins que celui-ci n’ait pas le même effet sur leur imaginaire. Dans la version primitive, Robinson a l’heureuse surprise de découvrir des plants de tabac sur son île déserte. Il n’en manque donc pas. Et c’est lui qui apprendra à Vendredi à fumer la pipe.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-tabac
7 ans de réflexion, une pépite. Quant à d’autres, c’est neuf pour la fellation, en affichage dans les villages népalais.
Jazzi , librement inspiré :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vendredi_ou_les_Limbes_du_Pacifique
« Patrick Modiano et Paul Bourget?Qui subsistera? les caprices de la postérités sont si énormes.. qu’on en reparlera tous deux, en 2099,dans une estime naturelle, assis sur nos cercueils ,nos ombres transpercées par le vent..s’il y en a encore..du vent.. »
Popaul, les points de suspension vont par trois, et non par deux. Mais on a bien lu ce que vous écrivez ? Vous ne savez pas de Modiano ou de Bourget lequel va perdurer ? Il va falloir que vous attendiez 2099 pour le dire, alors que vous serez mort (car vous allez sans doute mourir bientôt ? première nouvelle ! mais vous êtes si vieux, aussi) ? Mais mon pauvre Popaul on le sait déjà : Paul Bourget est rentré dans l’oubli depuis longtemps. Mais cela vous avait échappé, comme le reste ! Sacré popaul ! Il n’en rate pas une. Et ce n’est certes pas un prophète, oh non !!! il n’a pas inventé l’eau chaude. Enfin, j’étais sorti, ce soir. Je n’ai rien perdu. La citation de Montaigne que Jacuzzi me colle : c’est trop d’honneur. Jacuzzi, le pseudo-moraliste, le presque écrivain, le quasi-sage !!! Quant aux patates, non je n’en ai pas mangé aujourd’hui. C’était mon jour sans. mais j’en ai gros sur la patate à voir tout ce que vous racontez sur moi. Sans parler des débiles du Point qui me cherchent pour me casser la gueule, dixit Jacuzzi ! J’ai le droit d’aller me coucher avec un bon livre ? Pour entrer enfin en contact avec un peu d’intelligence ?
Il y a tout de même une évidence que Derrida n’aura jamais pu défaire (on laisse l’illusion des autres) c’est bien celle du « Français »…
Et que sa coreligionnaire Cassin (multi recalée à l’agrég et « médaille d’or du cnrs tout de même) puisse s’y référer, on peut dire que ça promet. et autorise à se demander ce qu’elle vient faire à l’Académie « Française »… (plutôt qu’à l’Unesco avec sa copine Azoulay)
Derrida disait en effet « …je n’ai qu’une langue [ie. le français] et cette langue n’est pas la mienne… Ma langue… c’est la langue de l’autre. » (Le Monolinguisme de l’autre). Entendu au-delà de maintes préciosités et néologismes que le pauvre avait dû subir et être assujetti à la langue des « colonisateurs » (là encore l’arabe ou l’hébreu ne pouvaient y être en ce pays que de nature…) et dès lors qu’il ne pouvait voir le salut que dans un cosmopolitisme « translinguistique »,… (qui prétendument aurait toujours existé)
Pourtant il faut tout de même rappeler que sous les grands rois de France, on parlait français au royaume d’Angleterre ou à Venise et Milan ; que Leibniz ou Euler écrivaient en français beaucoup de leurs mémoires; bref que le français avait largement remplacé le latin comme langue savante; mais aussi commerciale dans nombre de ports et jusqu’à St Petesbourg (pourtant la France n’a pas vraiment de colonie à cette époque à la différence de l’Espagne et autres; son rayonnement était d’une autre nature faut croire).
Or après 1789 et l’universalisme des « Lumières » qui devait tout apporter à tous et partout (LEDlux) un inexorable déclin allait s’amorcer (et plus ou moins indépendamment la France allait devenir le seul pays d’Europe frappé par la dénatalité !?). Pour exemple, de nos jours et tout près de nous, dans les cantons de Suisse alémanique on vise à remplacer à la petite école le français par l’anglais carrément; beaucoup militent pour cela. Et s’il ne s’agissait que de l’anglais!…
Toute chose dont on se refuse à comprendre les causes en les recouvrant par le Vivre Ensemble! et la Différance pour re-panser Derrida
Les bévues de PaulEdel :
– Popaul me sermonant de lire Dantzig avant d’en parler, alors que lui-même ne l’avait pas lu en entier ;
– Popaul racontant qu’il ne lirait pas Modiano. VOUS AVEZ BIEN LU !
– Popaul ignorant que Paul Bourget avait sombré dans l’oubli, à la différence de Modiano.
Bien sûr, c’est gratuit. C’est du PaulEdel pur jus, et c’est sur le blog. L’enfer ! Le génocide !
La langue de l’Europe, la traduction? Et quelqu’un de si savant et cutivé? Je ne comprends pas. Si encore c’était le latin (dont la façon moderne s’apparente à l’allemand). Qu’est-ce que cela signifie? Qu’on me montre les traductions célèbres à côté des oeuvres originales? Je préfère la fameuse boutade de Charles Quint (bien qu’il ait été injuste pour l’allemand).
Derrida disait en effet que « la déconstruction c’est plus d’une langue » et il l’a écrit aussi;barbara Cassin le connaissait -une matinée d »études à la Sorbonne- et elle a enseigné au collège de philosophie(entre autres) donc elle a inscrit cette définition de Derrida comme ce qui lui semblait le plus parlant de ses propres questions,à elle, à « la philosophie »; je ne vois pas pourquoi ne pas reconnaître ces témoignages de « collègues » comme ils disaient l’un et l’autre puisque je les ai entendus enseigner;
en ce qui concerne Derrida, autre chose de reprendre « le monolinguisme de l’autre » dans son cas de figure personnel à lui, Derrida, inutile de le réduire à des simplismes quand il y a même sur la toile des articles de lecteurs -auditeurs plus subtils !
Là on peut faire un chevauchement mnésique de la première image et de celle de Hugo :
sur le site consacré à Derrida, c’est assez précisé:
r plus d’une langue. C’est la définition même de la déconstruction. Aucune langue n’étant totalisable, il y en a toujours plus qui ne t’appartient pas; on ne peut se référer à un idiome que dans un autre idiome. Ta langue est toujours celle de l’autre.
C’est pourquoi Jacques Derrida dit de lui-même (mais cela vaut pour quiconque) : Je n’ai qu’une langue, et ce n’est pas la mienne. Ce qui a fait office de langue maternelle [le français] m’a toujours renvoyé ailleurs. Ma propre langue est inappropriable – nul ne pouvant posséder sa langue, nous sommes tous exposés à ses équivoques indécidables,
mais cela vaut pour quiconque et nul ne pouvant posséder sa langue
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0611140440.html
donc pourquoi ces rapprochements et « copinages » au-delà des textes , de quelle intention cela part-il qui n’éclaire nullement la complexité de la question en jeu?
l’article de Cassin sur la toile s’intitule:Compliquer l’universel
ce qui est clair ! de même que : »« Une langue ça n’appartient pas ».
mais peut-être pensez vous « posséder » ou « maîtriser »
le français comme il se dit souvent:manière de dire! comme si quelqu’un possédait la langue de JJJ
ICITE ! illusion alhors qu’elle ne lui appartient pas!
18 octobre 2019 à 00 h 43 min
Les caprices de la postérités sont si énormes…
Paul Edel
Ah, bon? Pour ne parler que de littérature, tu connais des écrivains nuls qui soient passés à la postérité? Ou des génies qui aient été méprisés pendant des siècles?
a&lors si je ne peux pas dire que j’ai entendu Cassin évoquer le critique Bloom dans son séminaire au collège de philosophie, je ne veux pas me faire de souci pour ce blog où on ne peut envoyer un lien fabula mais où où on sr fait insulter si on ne met pas de lien quand on est une femme
philo mag:☛ Hors-série en kiosques : La Puissance des Femmes. Une autre histoire de la pensée
Et toutes celles qui n’ont cessé d’honorer l’injonction de Virginia Woolf : « Penser, nous devons ».
« Ah, bon? Pour ne parler que de littérature, tu connais des écrivains nuls qui soient passés à la postérité? Ou des génies qui aient été méprisés pendant des siècles? »
Restons raisonnable, équilibré, sensé. Popaul pèche dans un sens. Il est tellement prudent : il n’ose pas dire que Bourget est oublié. Que Modiano résiste. Il prend ses désirs pour des réalités. Car voyez-vous, pour PaulEdel, un Bourget est une référence. On n’a pas passé quatre décennies au Point sans que cela ait fait quelque dégât. Voilà où en est Popaul. Il ne lit pas Modiano (vous avez bien lu !), et il met Bourget à la première place. Il prophétise. Il prétend que l’histoire n’a pas encore trancher, qu’il faut attendre… Bref, Popaul se plante en beauté, sévèrement. On voit les limites étroites de son intelligence critique. Quand il était au Point, cela faisait merveille. Un lectorat puant faisait ses délices de ce genre d’entourloupe, où la malhonnêteté régnait, l’escroquerie mentale, l’enfer, le génocide ! C’est tout ça, notre Popaul. Bourget ! Palme ! Quel poète !!!
« Les caprices de la postérités sont si énormes… »
Je suis sûr qu’il pense à lui. A son exil au Point pendant quatre décennies, à écrire des stupidités pour un lectorat qui se réjouissait de son talent supposé et qui s’éteignait lentement. A son exil, aujourd’hui, sur un blog que personne ne lit. A son retrait de la scène, à Saint-Malo, où il contemple le vide : une mouette qui se pose sur une vague, la même vague qui s’écrase sur le rivage. Le brouillard. Bourget ? Mais c’était une pointure ! Evidemment. Ne le détrompons pas…
Aujourd’hui, j’ai lu un Figaro littéraire vraiment nul. Un désastreux numéro. Il fallait aller, aujourd’hui, sur le site de l’Académie française lire le discours de la flamboyante Barbara Cassin, et la réponse de Marion, philosophe prudent. Là était l’événement. Du grain à moudre pour plusieurs jours ; ça a d’ailleurs déjà commencé ici, avec et alii. Le triomphe de Cassin est un peu celui de Derrida – et, somme toute, de Heidegger. Il va falloir voir ça en détail.
Dans La Croix, il y avait aussi un supplément littéraire, avec des articles intéressants. Cela commençait avec la biographie retrouvée de François d’Assise, un document exceptionnel et inédit sur le grand saint. L’article donnait envie d’aller y voir de plus près. Julien Green avait écrit un essai sur François. Entre deux sénaces de baise torride, il aimait bien se ressourcer, se rafraîchir à saint François et à sa pauvreté essentielle. On aime bien Julien Green pour ce genre de grand écart. Dans La Croix, d’autres articles sur les livres qui cartonnent en ce moment, qui vont peut-être avoir un prix, comme sur le livre de Dubois. Etc.
La Revue des Deux Mondes interviewe Houellebecq. Le thème de l’entretien est : Houellebecq va-t-il enfin se faire moine ? Le suspens est grandiose :
« Si l’Église retrouvait son ancienne splendeur, pourrait-elle réparer notre civilisation endommagée ? La question posée par une revue catholique américaine à Michel Houellebecq a donné naissance à un dialogue inspiré et inédit en France entre notre grand romancier pessimiste et Geoffroy Lejeune. »
La Revue des deux Mondes est une revue qui coûte 18 €, une fortune. Mieux vaut la lire en bibliothèque… C’est moins cher qu’une promenande sur la plage avec Chantal, mais quand même. Penelope Fillon avait apporté sa contribution à la rédaction, avec à la clef un abus de bien social. C’est vraiment une revue pour une certiane frange de la population, avec un article, que je n’ai pas lu, mais au titre antisémite : « BHL, Finkielkraut : la France juive ». Et puis, plus loin, un article qui revient sur Houellebecq, qui les fascine (il fascine la droite, et même la droite extrême), et qui tente un parallèle avec d’Ormesson. Ce n’est pas convaincant du tout, même quand l’auteur insiste sur les différences. La Revue des deux Mondes est un ovni dans le champ complexe des revues.
@Delaporte qui écritit: « Ceci étant, ,j’aime beaucoup Pauledel, j’ai beaucoup d’admiration pour le critique, quand il nous parle de Standhal ou de Balzac, moins quand il invente sur Peter Handke… »
Ah, vous l’aimez beaucoup… C’est inouï. Qu’est-ce que ça serait si vous ne l’aimiez pas !
Mais il n’écrit pas que sur Stendhal et Balzac, ni sur P.Handke…
Enfin, je découvre les nouveaux commentaires apaisés qu’il vous inspire… Une petite addiction ?
@JJJ,
J’ai beaucoup aimé ces romans de Tournier. Comme Bérénice, les lisant et les partageant, je n’ai rien lu qui s’apparente à une obsession pédérastique. Ce que j’ai appris, plus tard, à ce sujet m’a étonnée et choquée. Gagne-t-on à fouiller dans la vie des écrivains, des artistes ?
Mais, après ces révélations on est abîmé. le regard sur les livres lus ou sur l’œuvre d’art accueille des absences, des interrogations. On se referme, plus solitaire, plus méfiant.
Comme Rose, je n’accepte pas qu’on touche aux enfants de cette façon. au diable ces pervers…
Les ambiguïtés de Tournier plaisaient au président Mitterrand qui l’invitait souvent dans ses voyages en Allemagne. Les deux cultivaient aussi une certaine idée de l’Allemand qui n’est plus en cour sur ce prestigieux blog depuis que les bréhaignes liseurs bottillonnent dans leur pré radicalisé (except dear Christiane). « Je retournerais à la nrf si je ne craignais d’y trouver des Allemands sympathiques ». Gide, 1942.
Pourtant quelques Allemands sympathiques auraient pu se révéler un antidote des passions mélancoliques.
La citation de Gide est de 42 donc. A ce moment, on le comprend et on n’en est plus là. La déchirure avec l’Allemagne est un bon sujet, et pourtant pas de bon écrit récent. On n’en est plus non plus à Mme de Stael.
Mais, après ces révélations on est abîmé. le regard sur les livres lus ou sur l’œuvre d’art accueille des absences, des interrogations. On se referme, plus solitaire, plus méfiant.
plus éclairé aussi sur ses prpres pulsions infantilisantes et psychopédagogiques
Paris (AFP) – Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a présenté jeudi un nouveau label, attribué aux maternités « qui s’engagent à mettre la bienveillance au centre » de leurs activités et « qui acceptent la transparence » sur leurs pratiques.
Ce label, dont le projet avait été annoncé fin 2017, est l’une des réponses de la profession aux accusations de « violences obstétricales » qui avaient émergé quelques mois plus tôt sur les réseaux sociaux et dans les médias, témoignant de gestes médicaux inappropriés ou pratiqués sans consentement.
Les maternités labellisées « CNGOF » s’engagent à respecter 12 critères tels que la possibilité pour les patientes de « vivre un accouchement démédicalisé » en l’absence de facteur de risque, l’amélioration de
obs
Delaporte dit: à
Aujourd’hui, j’ai lu un Figaro littéraire vraiment nul. Un désastreux numéro. Il fallait aller, aujourd’hui, sur le site de l’Académie française lire le discours de la flamboyante Barbara Cassin, et la réponse de Marion, philosophe prudent. Là était l’événement. Du grain à moudre pour plusieurs jours ; ça a d’ailleurs déjà commencé ici, avec et alii. Le triomphe de Cassin est un peu celui de Derrida – et, somme toute, de Heidegger. Il va falloir voir ça en détail. »
Une réponse en forme d’analyse pour resserrer le tout :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2017/07/18/mythe-intraduisible-cassin/
Mais que dit Marion, Delaporte?
Si vous pouviez nous mettre son texte en lien ici.
D’avance merci!
Le triomphe de Cassin est un peu celui de Derrida – et, somme toute, de Heidegger.Delaporte.
BINGO!
« En revanche, il est loin d’être sûr que le Scylla du « nationalisme ontologique » ait été réellement évité. Car, outre le fait qu’un grand nombre d’entrées portent sur le vocabulaire philosophique issu de l’allemand (ce qui est assez naturel, compte tenu du poids de la philosophie allemande), un grand nombre d’entrées sont consacrées à des notions heideggériennes ou fortement chargées en connotations heideggériennes (Dasein, Seyn, Ereignis, Es gibt, Heimat, Gestell, Geschichtlichkeit, Vorhandung, etc.), et cet auteur se trouve plus cité que Thomas d’Aquin ou Descartes, si bien qu’on a quelquefois l’impression de lire un Dictionnaire Heidegger et le sentiment que la vraie langue de la philosophie européenne est le heideggérien [2]. On peut bien comprendre que rétablir les droits de la philosophie européenne contre le rouleau compresseur de l’anglais imposait de consacrer des articles à des termes issus des langues vernaculaires européennes, mais était-il vraiment nécessaire de pousser le particularisme jusqu’à glisser des articles sur des concepts parfaitement idiosyncrasiques tels que plasticité (Catherine Malabou), Homo Sacer et vita nuda (Giorgio Agamben) ou encore forçage (Alain Badiou) dont le moins qu’on puisse dire est que l’usage en est récent et n’est européen que par courtoisie ? Il est vrai que ces articles coexistent avec d’autres sur le care (Carol Gilligan) ou le gender, termes dont l’origine européenne et l’intraductibilité échappent au lecteur, alors même que l’auteur de l’article (Judith Butler) nous rappelle que celle qui mit cette problématique en avant est une Frenchie, Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe, qu’on traduirait difficilement par Le deuxième genre. » Opus cité supra, Pascal Engel in En attendant Nadeau.
n’oublions pas le billet:
Cet argument, comme l’a montré Jules Vuillemin dans Nécessité et contingence (Minuit, 1985, un livre parfaitement absent des bibliographies de ce Vocabulaire), court à travers toute l’histoire de la philosophie, et il est réinterprété sans cesse d’une philosophie à l’autre. Ceci n’est possible que s’il y a traduction, mais aussi capacité à faire franchir les siècles à un argument, comme c’est le cas avec l’argument du « troisième homme », ou celui du cogito, qui remonte au moins à Augustin.
(Ean)
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