Le vrai Albert Cohen, enfin !
Les lecteurs de la Comédie humaine, des Rougon-Macquart, des Hommes de bonne volonté ou de la Recherche du temps perdu ont toujours su qu’en en lisant séparément l’un des volumes, il s’agissait de la partie d’un tout, laquelle en principe pouvait se comprendre et s’apprécier sans connaître l’ensemble. Mais combien de lecteurs d’Albert Cohen (1895-1981) se sont-ils jamais doutés que c’était également le cas ?
Enfin, ils peuvent vraiment lire son œuvre. Ceux qui connaissent plusieurs de ses livres diront que c’est déjà fait de longue date – à l’exception des allergiques, des indifférents à son verbe étincelant, Alain Finkielkraut par exemple ne cache pas à propos de Belle du seigneur notamment, hymne à la femme qui désespère autant qu’elle fascine le narrateur : « Je déteste son lyrisme. Je n’y reconnais rien du sentiment amoureux » écrit-il dans Et si l’amour durait ? (Stock). Pour d’obscures raisons éditoriales, qu’il serait lassant et répétitif d’énumérer, Solal, Mangeclous, Les Valeureux, Belle du seigneur ont paru non seulement dans le désordre mais privés d’une précision qui ne relève pas du détail. Une simple mention. Car dès 1935, soit peu après la parution du premier volume Solal, Albert Cohen avait fait figurer le sur-titre en couverture de Mangeclous « Solal et les Solal ** ». On n’aurait su mieux en dire la continuité.
Avant-guerre, Gallimard était passé outre en raison de l’énormité du manuscrit et n’avait pas hésité à demander à l’auteur de couper, ou plutôt d’en distraire une bonne partie pour la publier ultérieurement, ce qui sera fait. Il est vrai que Cohen était non seulement fécond mais bavard, sa prose fut-elle inspirée, étincelante ; lui-même reconnaissait que son art de la composition reposait sur sa capacité à en rajouter ; à propos de son inspiration, il parlait même d’une « prolifération glorieusement cancéreuse ». Marcel Pagnol, son meilleur ami depuis leur adolescence au lycée à Marseille, lui faisait remarquer que dans ses romans, il y en avait trop :
Il est vrai que l’on n’y compte plus les morceaux d’anthologie au risque que leurs effets s’annulent mutuellement. Il n’avait pas un style mais des styles superposés comme autant de strates, oscillant parfois entre l’hommage et le pastiche, quitte à ce que ses flamboyances saoûlent un peu le lecteur le mieux disposé. Mais quelle sensualité ! quelle énergie ! quel torrent ! quel élan ! Une émeute permanente et de tout. Même la Pléiade a participé à la faute contre l’œuvre de Cohen puisqu’elle a publié séparément Belle du seigneur, sans note à la demande l’auteur particulièrement méfiant à l’endroit des universitaires, comme si c’était une œuvre isolée alors que c’est l’apothéose d’une tétralogie. Et le reste dans un autre volume, en vrac de manière plus ou moins chronologique. Ce qui n’a pas manqué de retarder la parution de la somme romanesque enfin saisie dans la continuité qui lui était propre. Il est vrai que, d’un point de vue commercial et les chiffres en témoignent, presque plus personne ne lit Cohen hormis Belle du seigneur…
Avec la parution ces jours-ci du Quarto (1664 pages, 32 euros, Gallimard) regroupant les quatre romans dans l’ordre, enrichis de notes érudites, de présentations éclairantes, d’un glossaire de mots rares et typiques, et d’une biographie illustrée, sous la direction de Philippe Zard, spécialiste de littérature comparée à Paris-X-Nanterre, la faute est enfin pardonnée en même temps qu’elle est avouée. Le lecteur a enfin la conscience d’être en présence d’une véritable volume déclinée en une suite de volumes qui ne font qu’un. Ne manquent à ce pavé que sa pièce de théâtre Ezéchiel ainsi que ses récits autobiographiques Le Livre de ma mère, Ô, vous frères humains, Carnets 1978. Mais à quoi ressemble désormais cette œuvre ? Qu’est-ce qui apparaît qui n’apparaissait pas ? Autrement dit : qu’est-ce que cela change ?
Solal brille toujours par sa juvénilité, sa spontanéité, ses fulgurances. C’est d’autant plus remarquable qu’il s’agit de la matrice de l’œuvre. Autrefois, explique le maitre d’œuvre de ce Quarto, les épisodes dramatiques et comiques donnaient une sensation de foisonnement étouffant ; désormais, ils gagnent en équilibre, l’alternance de burlesque et de tragique est moins déroutante (Pagnol aurait apprécié) et le rythme de l’ensemble y gagne. Les présentations de chaque roman permettent également de mieux déceler ses influences : Rabelais bien sûr auquel il emprunte son sens de l’hénaurme mais aussi Proust qui l’a sidéré dès la découverte en son temps d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs dans une librairie d’Alexandrie, ville où il effectuait un stage dans un cabinet d’avocat. A ses yeux, Proust incarnait par excellence le-grand-romancier. N’empêche que sa fiction, la part autobiographique est limitée. Ariane a eu plusieurs modèles agrégés, ce qui ne manqua pas de susciter de vaines polémiques longtemps après. Solal quant à lui n’est pas Cohen. La Céphalonie (île grecque où il n’avait jamais mis les pieds) de sa saga n’est pas une transposition de la Corfou de sa petite enfance, d’autant qu’il n’y aura passé que ses cinq premières années avant l’émigration familiale à Marseille, n’y revenant que pour le temps bref de sa bar-mitzva.(
On sait que rien n’horripilait Philip Roth comme d’être présenté à l’égal d’un « écrivain juif » dépendant d’une fantasmatique « école juive new yorkaise », de même que Graham Greene ou François Mauriac se disaient « écrivain et catholique » mais certainement pas « écrivain catholique ». Et lui ? « Cohen est un écrivain juif comme Césaire est nègre et Claudel catholique : ces adjectifs portent, idiomatiquement, le tout de la question humaine » écrit Philippe Zard. Il est vrai que Cohen, lui, s’est toujours réclamé d’une inspiration juive. D’autant qu’il fut un sioniste engagé, fondateur de l’éphémère Revue juive chez Gallimard, proche de l’Agence juive et de Chaïm Weizmann, le président de l’Organisation sioniste mondiale (mais, déçu, jamais l’ancien activiste ne se rendit dans la Palestine du mandat britannique ni en Israël). En fait, il vivait son sionisme comme l’aventure séculière du peuple juif. Il a toujours écrit sur des sujets juifs à travers lesquels il réussissait à viser l’universel. Mais malgré cette puissante revendication identitaire, qui le poussa à baptiser dans un premier temps sa saga romanesque « La geste des Juifs » comme s’il entendait marquer le territoire de son imaginaire, il n’en demeurait pas moins fermement agnostique.
Désormais, lorsqu’on demandera quel est le chef d’œuvre d’Albert Cohen,, il suffira de répondre Solal et les Solal en montrant ce Quarto. Même si, comme le rappelle Me Karine Jacoby, son chef d’œuvre dans l’ordre de la non-fiction demeure le passeport des réfugiés. Car lorsqu’il n’écrivait pas, il était diplomate à la Société des nations à Genève. Et c’est ès-qualités, en tant que conseiller juridique au Comité intergouvernemental ad hoc, qu’il élabora l’accord international portant sur le statut et la protection des réfugiés (15 octobre 1946), lequel remplaça le passeport Nanssen. Preuve s’il en est, selon Philippe Zard, qu’Albert Cohen appartient à la catégorie d’écrivains qui placera toujours l’éthique au-dessus de l’esthétique.
« (Albert Cohen » ; « Albert Cohen et Marcel Pagnol et lycée » ; « Diplomate à Genève » photos D.R.)
598 Réponses pour Le vrai Albert Cohen, enfin !
[(Si vivre une vie sexuelle dépravée -Colette- signifie être une femme libérée, en suis exclue, las.
Las pour liberté pas pour dépravée, le souligner.)].
La grande entreprise des Rougon Macquart.
La révolution industrielle, la vie ouvrière et le début de la grande migration des campagnes vers les villes. Un milieu âpre où la dureté des conditions de travail est vaguement- chimèrement- surmontée par la noyade dans l’alcool frelaté.
La plongée dans la misère de laquelle s’ extirper n’ est que semblant éphémère.
Zola et sa peinture sociale réaliste.
Césaire est nègre, certes. Mais aimé.
Que demander d’ autre ?
A vous lire, on ne comprend pas très bien en quoi les romans de Cohen ne forment qu’une seule et longue histoire, comme la comédie humaine de Balzac. Ce serait effectivement un scoop.
Quand j’étais à l’école, ma prof de français (que je salue, bien que désastreuse) ne jurait que par Belle du Seigneur. Mais là aussi, ça restait vague. Les élèves pensaient que c’était une marotte sans importance, une espèce de folie que les profs de français avaient parfois.
Cohen n’était pas au programme. C’était sans doute l’explication.
Aux spécialistes, aux critiques compétents (mais il n’y en a plus guère), de démontrer tout cela. Et de nous donner enfin envie de lire Belle du Seigneur. C’est ma prof qui serait contente…
Dans le Figaro littéraire d’hier, citation en énorme d’une phrase d’Eric Neuhoff descendant Eric Chevillard. C’est drôle de voir un falsificateur et un escroc en insulter un autre, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Il ne reste plus maintenant qu’à Chevillard de répondre. Ce dernier a les ennemis qu’il mérite ; jadis, ce fut Alexandre Jardin. Chevillard ne se grandit jamais.
« la dureté des conditions de travail est vaguement- chimèrement- surmontée »
Pas surmontée, oubliée.
Zola : Rougon-Macquart
Balzac : La Comédie humaine
Maupassant : La cruauté de la campagne et les faux-semblants parisiens
Houellebecq : La décadence de l’Occident
Bref. Tout grand auteur construit une oeuvre cohérente, sans pour autant que l’évolution en soit exclue.
« presque plus personne ne lit Cohen hormis Belle du seigneur »
J’ai l’impression que c’est en train de changer. Ce livre est de moins en moins considéré comme un chef d’oeuvre et de plus en plus décrié. L’occasion de lire autre chose d’Albert Cohen, enfin. Le livre de ma mère reste celui que je lirai si je devais m’y mettre.
Mon père est décédé.
Je n’ai pas eu le droit de le voir pour lui dire au revoir.
Je suis en voiture devant chez lui. J’attends ma mère qui arrive de Marseille.
Bien sûr que si, Macron est un héritier, héritier de l’intelligentsia pro-européenne mondialiste travaillant en toute mauvaise conscience à la fracture élite/population.
Il en est l’héritier et l’exécuteur des basses oeuvres. Fédéraliste dans l’âme, prêt à vendre la nation à la découpe de toutes les façons que son esprit de banquier technocratie aura pu imaginer.
Mais bon sang, pourquoi personne ne lui a dit ça hier devant les caméras ?
Ne vous faites pas endormir. Et vive la France grande et souveraine !
Je vous adresse toute mes condoléances, Rose.
Et partage votre douleur en vous souhaitant tout le courage nécessaire et je ne doute pas que vous l’ayiez, à vous lire régulièrement.
Lu Belle du Seigneur sur les conseils du libraire affirmant l’avoir lu en un week end, il plaisantait. Vu plus tard que de nombreux écrivains ne le plaçaient pas parmi les chef d’oeuvre, au contraire. Pour ma part, j’ai aimé. Il est vrai que sans formation literaire d’aucune sorte et avec une trousse de toilette pour bagage , je me satisfais et tombe d’accord avec à peu près n’importe qui et n’importe quoi.
Je ne serai évidemment pas en mesure de percevoir et faire la critique de l’architecture du roman , de son style mais j’ai beaucoup aimé son essence, les sentiments qui y sont rapportés ainsi que ce qu’il fait de évolution des situations des personnages et de la société dans laquelle ils vivent . Pour ce qu’un est de la société. Cela nous appartient toujours, hélas.
Rose, je vous présente mes condoléances.
Littéraire, pour ce qui est ( ou concerne) . Je suis étonnée par l’agrégation d’Alain Finkielkraut. Comme si un roman devait citerai dire à nos voisins. Ils existent pour déranger, remettre en cause,bousculer nos certitudes si nous en possédons. La mienne serait plutôt qu’aucune n’existe.
La merveilleuse défaite d’Albert Cohen
RDL BENSOUSSAN
La réaction. Et merde alors pour le correcteur qui m’est utile mais mal conçu.
Devait correspondre à nos visions.
Christiane, c’est renato qui avait parlé du film « Green book » de Peter Farrelly, avec Viggo Mortensen et Mahershala Ali. Je l’ai vu également hier et j’ai été moins emballé que par le film de Clint Eastwood. Belle histoire, un peu trop édifiante, sans nuance, où les Blancs sont un peu trop noirs et les Noirs un peu trop blancs, et belle prestation d’acteurs oscarisables…
Belle machinerie hollywoodienne à beaux sentiments, qui se laisse néanmoins regarder sans déplaisir, notamment pour la reconstitution de l’Amérique profondément ségrégationniste des années 1960.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19581631&cfilm=256661.html
je n’ai de douleur. j’ai la rage.
le medecin refuse de me dire où il est.
Jazzi, après la période récente les flics tirent sur tout ceux qui sont noirs et la réactions pondérés de BO, peut on dire que cela n’a pas baucoup changé, situation complique du fait de la vente d’armes aux USA et délivrance permis assez facile à obtenir. Les afro américains ont leur élite mais l’idée que je m’en fais est que cette communauté n’est pas sortie de l’auberge.
Rose, je ne vous demanderai pas ce qui a conduit à une telle situation mais ont ils le droit de le refuser à un fils?
« Lu Belle du Seigneur sur les conseils du libraire »
Typique d’un libraire, cette engeance néfaste qui, lorsqu’elle se met à parler littérature ou à conseiller un livre, au lieu d’encaisser ou de ranger, ne produit que de stupéfiantes sottises ! Pour ma part, je ne parle jamais aux libraires, sauf pour résoudre des détails techniques (commande, date de parution, retour, etc.). S’ils commencent à vous « conseiller » Belle du Seigneur, c’est la fin des haricots. Qu’en savent-ils ? En général, ils ne l’ont même pas lu en entier. Ils colportent les fausses informations et les préjugés littéraires. Ils font un mal fou à la lecture, racontant tous les bobards qui circulent. Si de moins en moins de gens lisent aujourd’hui ou entrent dans une librairie, c’est à cause des libraires qui ont une influence négative et qui sont la hantise de l’honnête homme !
J’ai encore un souvenir très vif de l’adaptation pour le théâtre de « Belle du seigneur ». Le procédé scénique était saisissant, spectateurs sur la scène, sur des gradins formant une arène, au plus près de Roxane Borgna, sur la piste, dans sa baignoire, au plus près de son chant d’amour déchirant. Autant le roman m’avait paru trop entrelardé de joliesses stylistiques, autant j’ai apprécié le travail de dégraissage de Renaud Marie Leblanc.
Celui ci m’a simplement dit que je devrais le lire et qu’il l’avait mangé en deux jours!
Causera, merveilleuse, reste à discuter et la défaite peut être celle de tout un chacun. Deux plans me sont apparu, l’histoire personnelle et le contexte social qui se délite avec l’Histoire et vient s’ajouter à l’inévitable effacement de la passion.
Brillante ed devrait le lire, c’est une histoire écrite par un juif , Solal est juif ,la nazification plane entraînant un cortège de trahisons, défections, lâchetés après que la société non juive ait courtisé, lié amitiés et vécu les mondanites en cours dans un monde où les plus doués recevaient la charge, les honneurs( dont Solal se moquait bien) qui en découlaient. Comme une Inversion des pôles aussi soudaine que catastrophique.
J’au Belle du seigneur à sa sortie puis tous les livres de Cohen sauf, que je découvre das une biographie le Nouvel obsevateur ;l’oeuvre de Cohen était pour moi ce qui s’inscrit sous l’adjectif « hymnique », c’est autre chose que « lyrique » ,mais proche;et je reste fidèle à cette littérature.
j’ai lu excuses;déprim aujourd’hui
bonne journée
. Il publie ainsi ses Carnets 1978 et donne plusieurs interviews. Sa dernière œuvre, Le Nouvel Observateur, sort en mai 1981. Il décède quelques mois plus tard, le 17 octobre 1981 à Genève.
Bérénice, aux USA, on est passé directement de la question noire à la question mexicaine, ainsi qu’en témoigne le dernier film de Clint Eastwood.
Au Brésil, un député homo vient de démissionner et s’apprête à partir en exil après avoir reçu des menaces de mort…
Faut-il lire Albert Cohen, pour ceux qui, comme moi, ne l’ont jamais lu ?
je crois que Solal est devenu un prénom français
Cohen et sa mère video
https://www.ina.fr/video/I18008815
« Faut-il lire Albert Cohen, pour ceux qui, comme moi, ne l’ont jamais lu ? »
dito
Oh rose ! Je suis choquée. Mes plus sincères condoléances. Pourquoi le médecin refuse-t-il que vous alliez voir votre père ?
Autant j’aime le Cohen qui parle, se souvient, autant ses livres me tombent des mains. Et Belle du seigneur, le pire de tous, mon dieu, quel cataplasme, lu, j’en suis persuadé, comme un mode d’emploi par ceux qui n’auraient pas aimé s’ils n’avaient entendu parler d’amour. -Or, l’amour est-il vraiment le sujet de ce livre? C’est une question qui se pose-. Ce Feydeau de faubourgs -car les trucs du plus mauvais boulevard y abondent, et Feydeau est une génie véritable- enguirlandé de litanies interminables et légèrement baveuses n’est pas pour moi. Gallimard a décidément de drôles d’idées, comme celle de rééditer des livres qui figurent déjà abondamment à son catalogue sous tous les formats imaginables, comme s’il n’y avait pas, par ailleurs, suffisamment d’écrivains de valeur à faire revivre.
Jusque dans son grand âge, Albert Cohen fumait !
rose dit qu’elle n’a aucune peine, seulement de la rage, les condoléances ne sont pas de mise !
Deux choses ce matin : le plaisir de la découverte du nouveau papier sur Cohen… puis la mauvaise nouvelle de r.
Je redoutais bien ce moment. Et forcément, me demandais si vous alliez pouvoir revoir votre père soustrait, je songeais souvent à la chanson de Barbara et alors, vous pansais en pensée. Bien sûr, nous ne comprenons pas tout de ce qui vous arrivait, et ne voulions pas en rajouter en voyeurisme. Mais comment est-il possible que l’on ait pu vous cacher l’endroit où vous pourriez encore le voir et le saluer ? Faut-il que la cruauté ait pu ravager les coeurs de votre famille, tout de même ! Plus tard, je pense que vous nous expliquerez mieux. Maintenant, il faut vous blottir avec votre mère, vous donner la chaleur dont vous avez besoin.
Compulsivement, j’avais lu tout Cohen, dans l’ordre dispersé décrit, durant ma période quadra. Et je pensais ne pas être normal de n’avoir jamais vibré à Belle du Seigneur, ce que je n’avouais à personne à l’époque. Je m’apercevais que chacun.e s’exultait sans avoir jamais lu ce pavé d’un insondable ennui, à part quelques morceaux jubilatoires dont je m’aperçus plus tard qu’ils étaient devenus anthologiques (le Solal à l’OIT passant son temps à préparer l’agenda de ses congés, tandis que l’Ariane se brossait les cheveux). Le mot de Finkie rapporté par Passou(je ne le connaissais pas) me fait un bien fou, rétrospectivement. Me libère d’un poids, toujours cette p. de mauvaise conscience face à la prétendue grande littérature. En revanche, j’avais adoré les aventures des juifs sales et pauvres de Salonique, les Solal et Mangeclos, mendiants et orgueilleux comme chez Cossery…, j’ai beauocup jubilé à leurs aventures picaresques. Puis me suis un peu lassé, car on se lasse de tout, on passe à autre chose et on oublie un peu. Ce qui me cloua le bec d’admiration, fut, à n’en point douter « le livre de ma mère ». Je l’ai toujours considéré, celui-là, comme un sommet de la littérature du genre, c’est l’un des rares bouquins que j’ai relu avec un plaisir décuplé à plusieures reprises, et oui, dieu sait que c’est bien rare.
Votre CR, Pierre A., aussi chaleureux soit-il, ne me convainc pas d’aller relire Cohen d’une seule traite. Je ne crois pas qu’une réelle plus-value soit au rendez-vous dans ce Quarto par rapport à une lecture désordonnée ancienne. J’envie celles et ceux qui découvriront Cohen, et constateront peut-être qu’il n’a pas vieilli, qu’il est encore lisible aujourd’hui. Qui sait ? Les mystères de la littérature, hein.
25 janvier 2019 à 11 h 02 min
bonne question a-t-il le droit de l’interdire
courage Rose,c’est un moment très dur,trouvez vous de bons conseils « désintéressés »pour vous accompagner dans vos démarches pour faire valoir votre qualité de fille
Merci pour ta réponse, Chaloux. Au moins, pour toi, les choses sont nettes en ce qui concerne Albert Cohen !
D’autres avis contraires ?
Jazzi, comme vous pouvez le constater, c’est une question de point de vue. L’oxymore de Benssousan peut convenir si l’on aime. Chaloux s’y est ennuyé. Mais chacun sa sensibilité, ses gouts plus ou moins étayés par le nombre de découvertes littéraires qui les modifient. Il faut tenter, d’Albert Cohen, je n’ai lu que Belle du Seigneur et comme vous le savez , la culture n’est pas mon métier, je n’en fais pas profession et suis assez loin d’être en capacité de revendiquer la justesse , l’objectivité de mes perceptions. La literature n’étant pas une science , de toutes façons, restera jusqu’à certaines frontières une matière où le talent , le genie ,seront discutables.
De »Belle du Seigneur », il me revient la scène où Solal se grime en vieillard édenté pour mettre à l’épreuve Ariane – qui rate l’épreuve, évidemment.
Y fait pendant, dans le livre, la scène où, dans le train, Solal regarde la sublime Ariane, (ils sont jeunesbeauxriches) et découvre avec dégout qu’elle a les narines légèrement noircies de suie.
C’est marrant, parce que j’ai repensé à ces deux passages lors de la sortie de Yann Moix sur son impossibilité de désirer quiconque n’est pas femmejeuneasiatique.
Je trouve que les paroles de Moix correspondent aux notations de Solal : évidemment, comme un simple, faible et lugubre écho peut correspondre à un brillant motif d’orchestre : certes.
Mais le problème est le même, qui fait que je crois bien avoir en aversion et Moix, et Cohen. Même si cela peut sembler sacrilège, au nom de la littérature, de juxtaposer ces noms-là !
Il y a cependant chez les deux, fondamentalement, une objectivation de l’autre qui perso, me remplit de répugnance.
Oui Caulerpa 10h50 : je connais un petit bébé qui s’appelle Solal.
Rose de tout coeur avec vous.
Clopinettes, je ne comprends pas ce qu’est – l’objectivation l’autre- si c’est faire de l’autre un objet, je ne pense pas que cela s’applique à ce roman qs il traite de la passion amoureuse entre autres choses.Or, c’est un état dont on ne decide pas, pas plus que du fétichisme lorsqu’on en est atteint
11 h 19 min
« objectivation » ou réification ?
Clopine, excusez, toujours le même problème.
« Par amour pour moi, elle dominait sa peur des bêtes et elle parvenait à aimer ma jolie chatte. Elle caressait gauchement cette bête dont les mobiles lui échappaient, cette bête à griffes toujours prête à transgresser les Dix Commandements, mais qui n’en était pas moins aimée de son fils et par conséquent charmante certainement. Elle la caressait tout de même d’assez loin, et avec une petite main toute prête à se retirer.
De son amour, je revois tout, son épanouissement timide à la gare, lorsqu’elle m’aperçevait sur le quai, sa maladroite petite main, le jour où elle avait appris sous ma dictée, avec tant de fautes d’orthographe et de bonne volonté, des pages d’un livre de moi auxquelles elle ne comprenait saintement que dalle. Je me souviens, je me souviens, et ce n’est pas le meilleur de mes biens ».
Albert Cohen, Le livre de ma mère p 81. Folio.
Le rapport mère fils est toujours particulier, ce livre m’a permis de le comprendre en partie et mieux vivre certaines ruptures et cachotteries.
Mangeclous a été adapté au cinéma, un extraordinaire Pierre Richard. C’est une communauté bien particulière que celle dont est originaire Cohen, il en reste très peu.
De plus, je ne vois pas bien ce que ramasser tout Cohen en un seul volume peut bien apporter à sa lecture -ce enfin ! du critique-, à part des fourmis dans les mains. Mon édition préférée pour lire La Recherche (malheureusement donnée) était la collection blanche précédant la Tadié. Petits volumes très maniables, bien mieux imprimés que la soupe Folio, sans la fatigue des caractères -Clarac, à cette époque- de la Pléiade. Je n’avais pourtant pas l’impression de lire un Proust démantelé. Je prenais un volume après l’autre, voila tout. Le critique nous fait du marketing à trois balles….
C drôle ce que vous dites, CT. Le parralélisme avec Moix ne me gêne aucunement. En réalité, j’avais incsmt ressenti quelque chose de mysogine dans la manière dont Solal considérait Ariane, sans jamais avoir pu l’exprimer de la sorte.
Or, il me semble que vous touchez du doigt quelque chose de juste quadn vous faites état d’une sorte de répugnance… Il faudrait pouvoir relire Belle du Seigneur en gardant cette prévention d’implicite mysoginie aux aguêts. Je n’y suis pas prêt. Finkie disait donc : « Je déteste son lyrisme. Je n’y reconnais rien du sentiment amoureux ». C’est là le jugement trop superficiel d’un essayiste se mesurant à un écrivain. Je trouve votre remarque beaucoup plus profonde.
Je me souviens maintenant de la première réaction de Franz K apercevant Felice Bauer pour la première fois, avant de tomber amoureux (?)… comme on tombait enceinte à Prague, en ces temps là. Autre parallèle mental, sans doute hors de propos.
Les libraires putrides.
La presse putride.
Calmez-vous Delaporte.
Imaginez les lèvres carminées d’une femme prononçant voluptueusement le mot « STUPRE »…
Clopine, de plus, Solal examine son sentiment. Je me souviens du passage des dents, Ariane possede un sourire de perles blanches et il en arrive à penser qu’une seule ces dents absente ou noire suffirait à anéantir son sentiment. Il est lucide , c’est aussi un regard juste sur ce qui entre dans le processus de séduction, d’attraction où il lui est imppossible de rayer la dimension esthétique de l’être désiré.
Plus que de l’amour ou de la misogynie, Belle du Seigneur est plutôt pour moi le roman d’un incommensurable orgueil, assez déplacé. Je me suis parfois demandé si Cohen n’aurait pas été meilleur écrivain s’il avait choisi l’anglais.
Et bien je dois dire, qu’à part Chantal et « Le livre de ma mère », personne ici ne me donne l’envie de lire Albert Cohen !
Impossible.
JJJ, ce qui m’avait amusé aussi, c’est histoire de A et de B, la façon dont il se moque des ambitions, de la vie hiérarchisée des hautes administrations.
rose, regardant sur latoile j’aitrouvé
Peut-on refuser une personne lors d’un enterrement ?
il semble que le maire puisse intervenir et conseiller ; mais rien de certain;
j’ai connu un scénario aussi quasi crapuleux lors de décès de parents très « proches »
L’orgueil de qui? chaloux
Je me souviens du passage des dents,
ce passage me frappa aussi mais pour des raisons de « dentistes »
Je me demande même à vous lire, si cette adulation maternelle d’Albert Cohen pour sa mère, et cette « objectivation » des femmes, jusqu’au dégoût, ne cache pas une certaine homosexualité chez cet auteur ?
si, il faut lire le livre de ma mère ;
et puis l’ironie sur la SDN quand il y avait de tels enjeux, quand même ce n’est pas pour l’esbrouffe
Rose, j’ai lu la situation exposée, j’ignore si elle a été suivie de réponses.
https://droit-finances.commentcamarche.com/forum/affich-4321951-empecher-de-voir-le-corps-de-mon-pere
Bérénice, merci de votre question ! Et je ne peux que vous recommander de lire « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir, qui y répond de manière infiniment plus intelligente et pertinente que tout ce que je pourrais tenter de vous dire.
Si la « somme » que le deuxième sexe représente, en pages à lire et en difficulté de pensée à appréhender, si cet « somme » vous rebute un peu (à juste titre…), vous pouvez toujours commencer la lecture de Beauvoir par le simple roman : « l’invitée ». Déjà, là, le problème de l’altérité (l’autre étant également une conscience, ce qui peut être totalement menaçant, d’ailleurs à la fin de l’invitée ça tourne franchement mal…) est traité, et avec quel brio ! d’autant plus que l’héroïne de l’invitée est une femme, et que l’autre qui résiste à l’objectivation en est une autre (Françoise et Xavière)…
En deux mots maladroits (mais foncez sur Simone, ah là là, ça change la vie !): si vous n’êtes pas capable d’appréhender l’autre dans son altérité, mais simplement dans le rapport qu’il entretient avec vous-même, le désir ne s’opérera que sur un objet sexuel, et non dans une relation altruiste. L’objectivation sexuelle est déjà une sorte d’effacement de l’autre dans son humanité, dans ce « vous-même » qui est en lui.
Une image ? Le type qui a besoin d’une chaussure pour son éjaculation n’est pas loin, est le frère de celui qui ne peut désirer, non une autre personne humaine avec qui partager du plaisir « à égalité », mais une sorte d’objet… Objet qui sera, par exemple, une jeune asiatique du même coup parfaitement interchangeable avec une autre jeune asiatique. Non pas une relation avec une autre personne humaine, porteuse d’une histoire, d’un nom, d’une humanité propre, non un « tout » où le corps ne pourrait être détaché de la personne, mais un objet dévoué, assujetti, asservi à votre désir. Et à votre service.
En gros. Ma démonstration est maladroite, et pas assez argumentée. Heureusement, la philosophe existentialiste vous expliquera tout cela de façon tellement plus convaincante que moi ! Soupir.
Le succès de Belle du Seigneur auprès d’un public masculin m’a toujours paru tenir au fait que c’est en quelque sorte une sublimation toute prête -comme il y a des potages tout prêts- mise à la disposition d’une certaine catégorie de bande-mou, les plus crétins des tranches supérieures du savoir, – et les plus paresseux, incapables, pour cause d’absence d’élan vital, de construire leur propre érotique, – les mêmes qui généralement entreprennent de vous expliquer Hegel et la philosophie de l’histoire.
@JJJ
Exactement le même regard que vous sur Albert Cohen
J’ai pris un immense plaisir à ses descriptions du petit monde salonicien , ces valeureux au bagout délié à la fois misérables et pétris de « virtu ».J’ai été emu et remuée dans tout mon être par le livre de ma mere .
Mais de Belle du seigneur lu il y a tres longtemps et probablement pas jusqu’au bout je n’ai rien retenu .La seule impression qui m’en reste c’est l’amusement que m’avait procuré sa description réaliste de l’ennui distingué et des tâches inutiles dont la stérilité fait l’ordinaire des fonctionnaires intenationaux .Ce qui n’a pas changé même si le cadre n’est pas la défunte SDN mais des bureaux sous intitulé siglé à Bruxelles ou Genève
Béré, je ne sais pas. Parfois, quand on cuisine et qu’on rate son coup, ça se met à puer les fèces. Et pourtant, c’est certain, il n’y en a pas dans la casserole…
Hurkhurkhurk!
Une étude intéressante sur la bisexualité des personnages d’Albert Cohen…
http://www.atelier-albert-cohen.org/index.php/liste-des-articles-en-ligne/134-la-bisexualite-chez-les-personnages-dalbert-cohen-par-daisy-politis.html
« Le vrai Albert Cohen, enfin ! »
Pour le coup, le court article de Passou ne tient pas les promesses du titre !
Chamonix, je ne sais pas ni ne comprends de quoi vous parlez. Ne vous forcez pas à être désagréable, vous l’êtes sauf dans des circonstances inconnues de moi. Si vous pouviez m’éclairer sur l’origine de ce trait d’humour que je ne goute pas particulièrement, je vous lirais avec plaisir
.. En gros, l’objectivation sexuelle aboutit (bon c’est peut-être un peu fort ce terme « d’aboutir » ?) au viol, à la prostitution « illégale » ( mauvais terme, car la prostitution peut être légalisée; mais je veux faire une différence avec la prostitution « légale », c’est-à-dire le mariage, moyen longtemps mis en place parce qu’il permettait non seulement de circonscrire les filiations donc le contrôle des héritages, mais aussi d’exiger l’accomplissement du « devoir conjugal », tout simplement, et encore maintenant, dans combien de cas ? Soupir !), et à l’abaissement d’un sexe par rapport à l’autre – la jeune femme désirable devant se sentir « honorée » quand un mâle puissant (argent, statut social, relations) met en jeu ses « séductions » (par exemple, un éditeur offre son aide pour le livre d’une toute jeune femme, pour rester dans un domaine littéraire, mais c’est précisément ce que dénonce le mouvement « me too », avec cinquante ans de retard sur Simonde de Beauvoir !) « jeux de séduction » qui ressemblent tous à des marchés, avec loi de l’offre et de la demande… Et transforment le désir en une foire commerciale.
Assouline ne s’intéresse pas au vrai, c’est pour lui une quantité négligeable. Sans doute parce qu’il ne croit pas à la postérité de son œuvre, la seule chose qui aurait pu le sauver. Il ne s’intéresse qu’à ce qu’il entend faire passer pour vrai et qui le plus souvent ne l’est pas, sans qu’on soit toujours capable de dire s’il s’en rend encore compte ou non. C’est un personnage de roman bien plus qu’un homme de lettres.
jazzi, ne sois ni déçu, ni inquiet, simplement patient. Dès que Christiane ou Paul Edel seront revenus, l’une de la messe, l’autre de la pêche à la crevette, tu auras le droit à de langoureuses extases sur le génie de Cohen, d’une part, (que les livres aient été lus ou non, tu les auras, tes copiéscollés !) et à une critique complice voire complaisante, de l’autre.
Juste un peu de patience, voyons !
Clopine, Simone d B n’a t elle pas été influencée pour ce genre psycho philosophique ou philosophico-psychologique par sa propre situation de concubine vivant avec un home qui s’ il a réussi à prouver sa pertinence ( je n’ai jamais lu Sartre) était tout de même physiquement , à mes yeux, peu attractif. Quand les gens sont laids ou ne sont pas des canons, ils séduisent par d’autres aspects qu’on peut ranger sous le terme – charme- , des qualités qui peuvent être humaines, tenir à ce qu’ils véhiculent en terme de valeurs et effectives , leur culture, leur sensibilité. Il me semble tout de même qu’a lieu une correspandance réciproque des attentes de chacun dont l’aspect purement physique ne peut être exclu.
« (par exemple, un éditeur offre son aide pour le livre d’une toute jeune femme…) »
ça marche aussi avec un tout jeune homme, Clopine !
Homme.
@12.29, Je commence à m’apercevoir que vous pouvez avoir de l’humour quand vous voulez, même juste après un couplet beauvoirien qui décoiffe !…
Il faut continuer dans cette veine, je crois, peut-être juste changer de têtes de turcs de temps en temps, les pôvres.
« Juste un peu de patience, voyons ! »
Je suis la patience incarnée, Clopine. Vient toujours le moment où j’obtiens les réponses à mes questions…
« juste changer de têtes de turcs de temps en temps »
Comme Chaloux, JJJ ?
Un coup c’est Passou, un autre c’est Paul Edel, et parfois… toi ou moi et quelques autres !
Hurkhurkhurk !
Bérénice, si vous voulez me faire dire que je ferais allusion à l’orgueil des juifs, vous tapez complètement à côté. Je dois à quelques uns d’entre eux une bonne moitié de ce que je suis, et je n’ai pas pour habitude de marchander mes dettes : je m’en acquitte au comptant. D’ailleurs, je dois vous dire que je viens d’apprendre avec une infinie tristesse la disparition, le 15 décembre dernier, de Francis Kaplan, fils du grand-rabbin Jacob Kaplan, et par ailleurs grand spécialiste de Spinoza. Les quelques conversations que j’ai pu avoir avec cet homme extrêmement chaleureux et d’une générosité d’esprit dont j’ai rencontré peu d’exemples, comptent parmi les plus essentielles de ma vie.
Il parait que JC est en déshérence !
Ed l’aurait-elle chassé de son blog ?
@12.42, vous me décevez, jzzm, je suis beaucoup plus diversifié que vous le dites. Et puis, vous oubliez mes autres têtes de turc-ques dans mes amours féminines et masculines, hein !
« Je dois à quelques uns d’entre eux une bonne moitié de ce que je suis »
Et pour l’autre moitié aux homosexuels, Chaloux ?
Chaloux, sans meme aller jusqu’au bout de votre explication, je ne veux rien vous faire dire. Je suis claire quand j’écris et si je pose la question de l’orgueil c’est que je ne comprends duquel il s’agit. Point.
Mais je ne parlais pas de vous, JJJ, mais de Chaloux !
C’était pas clair ?
c’est l’heure de la soupe, je ne résiste pas à cette perle audiovisuelle :
Euh non, pas spécialement, Jazzi. Je dirais à ceux qui ne se cachent pas derrière leur petit doigt, ou derrière le petit doigt d’Elsa ou de qui tu voudras.
Assouline n’est pas ma tête de turc, mais je trouve qu’il passe en ce moment un virage – d’ailleurs discrètement annoncé dans certains de ses livres- qui ne laisse pas de m’inquiéter. Il y a à ce qu’il me semble un Assouline noir qui se déploie en ce moment. On se donne à lire, ce n’est pas sans risque.
« Il y a à ce qu’il me semble un Assouline noir qui se déploie en ce moment. »
Super !
« c’est l’heure de la soupe »
Je ne te savais pas si « rustique », Chantal !
condoléances à Rose, moments pas évidents ce me semble.
jazzi dit: 25 janvier 2019 à 12 h 42 min
Tête de turc.
Assouline est hors de cause, ce qui ne m’empêche pas d’être critique, caustique, moqueur, tout ce que tu voudras, à son endroit. Mais c’est un gros poisson -une sorte de Norpois des lettres- qu’il serait difficile de confondre avec le menu-fretin d’ici, – je veux dire de ce bas de blog-.
Paul Edel aussi est à part, car on ne peut pas, à l’évidence, le ranger dans la catégorie des vrais c.ons. il est trop pur pour ça. Si je le lui ai dit – et d’ailleurs je le lui ai dit-, c’était une grossière erreur d’appréciation de ma part. Il peut m’arriver comme à tout autre de regarder le doigt quand on me désigne la lune.
Quant au deux autres personnalités que tu cites, elles sont effectivement tellement sottes qu’il me serait difficile de te donner tort.
Hurkhurkhurk!
Beaucoup d’humour et d’espièglerie chez A. Cohen. Deux raisons suffisantes pour le lire, en particulier « Mangeclous ».
« Et Belle du seigneur, le pire de tous, mon dieu, quel cataplasme, lu, j’en suis persuadé, comme un mode d’emploi par ceux qui n’auraient pas aimé s’ils n’avaient entendu parler d’amour. »
C’est à peu de choses près ce que je pense des extraits que j’en ai lu. En revanche, beaucoup de détracteurs de Belle du Seigneur font l’éloge du Livre sur ma mère. L’avez-vous lu Chaloupe.
Et comme le soulignait Delaporte je crois, il ne ressort pas de l’article quelle est cette continuité, cette oeuvre des oeuvres de Cohen
un entretien sur les juifs
https://www.rts.ch/archives/tv/culture/entretiens/3467537-albert-cohen.html
un entretien sur la mère
https://www.rts.ch/archives/tv/culture/entretiens/3467539-albert-cohen.html
Ne pas oublier que « Belle du seigneur » (après plus de 30 ans de maturation) est sorti en 1968. Le roué Gaston Gallimard a lancé sa bombe (l’exaltation du sentiment amoureux) en riposte à la libéraion sexuelle.
Non Ed, pas lu. En règle générale, Ed, j’évite les livres de ma mère, à ma mère, sur ma mère etc… Je préfère, de loin, les écrivains qui pleurent leur chien, comme par exemple Jean Grenier, dans un petit livre bouleversant. En revanche, j’ai trouvé les récentes remarques de Chantal extrêmement intéressantes.
@ Mais je ne parlais pas de vous, JJJ, mais de Chaloux ! C’était pas clair ?
Toutes ces turqueries finissent par vous monter en tête. Pour changer de crémerie, hier soir dans un journal putride, William Boyd a fait état de sa honte d’appartenir à une nation ayant voté majoritairement pour le Brexit. Mais c’est pas deux ans après qu’il fallait le dire. J’ai enfin compris autre chose à propos du merdier dans lequel se débat cette pauvre mme Térèse May, (agonie d’insultes par tous cette bande de lâches de mâles)… compris les raisons des échecs de la rénogociation sur une sortie limitée de l’UE à bxl. Le hic, c’est cette histoire de frontière invisible entre les deux Irlandes. Tu imagines bien que Dublin voudrait bien y rester (comme l’Ecosse) mais que Belfast n’a pas d’autre solution que de sortir. Or, face à ce que l’Europe a jusqu’à présent accepté de mme May, (pas de droits de douanes entre les deux Irlandes), il faut se demander ce qui risque d’advenir…, de la paix négociée entre les deux… Toute la pégre internationale des flux et des capitaux véreux va entrer par le sud et faire de la GB un super néo paradis fiscal. Bravo Cameron avec son référendum qui lui péta à la g. ! Bravo les gars du « Leave » !…, Vous avez eu la peau des William Boyd qui vous avaient pas vu arriver, vous et vos Farage et autres Johnson…. Pouvez être fiers. Je vois pas encore bien vos gilets jaunes du « Remain » sauvés par un Corbyn. Maudit pays, maudite Albion !
(Bloom, z’en dites quoi ? On vous entend plus !)
Tiens, justement, au lieu de rééditer ad nauseam ce qui est déjà disponible, un « Quarto » de Jean Grenier, avec des textes rares, oubliés etc… Ce ne serait pas une vraie idée?
Enfin…
Hurkhurkhurk!
Très beaux entretiens sur les juifs et la mère, caulerpa !
Cohen , ça dégouline de sentimentalisme à mon gout.
Tu veux sans doute parler de Roger Grenier et non pas Jean, Chaloux ?
https://www.babelio.com/livres/Grenier-Les-Larmes-dUlysse/95771
Tu devrais lire celui-là !
https://www.babelio.com/livres/Camus-Vie-du-chien-Horla/414683
avez-vous remarqué qu’A.Cohen joue avec un komboloï?
ça aussi c’est émouvant
Cet objet, élément du folklore vivant, est presque devenu un fait culturel ou ethnologique en Grèce où l’on trouve à Nauplie un musée du Komboloï.
wiki
« Cohen , ça dégouline de sentimentalisme à mon gout »
Y aurait-il aujourd’hui concensus sur ce point ? Dans 20 ans, tout le monde pensera peut-être que Houellebecq était ultra-cynique et insupportable, qui sait ?
Mais non, crétin de Jazzi. Tu n’as pas lu Sur la mort d’un chien? Jean Grenier, on te dit, bougre de tête faible…
Crétin de Jazzi, on lui parle d’un grand écrivain, il te répond par un troisième couteau… Et ça te fait la leçon à longueur de journée…
Hurkhurkhurk!
Euh, Ed… Pas besoin d’attendre 20 ans…
Paul, tiens, vous m’étonnez là. Et en plus, je ne suis pas d’accord : pas de « sentimentalisme », non, mais une sorte d’exubérance très très méditerranéenne, un laisser-aller dans l’extériorisation, pour le meilleur ou pour le pire, d’après moi. Toujours l’impression de sentir la cannelle, la cardamone, le poivre ou la muscade en lisant Cohen. Mais le machisme n’est jamais loin, nom de zeus.
@ caulerpa, oui j’ai vu, j’aime beaucoup ce petit objet que les grecs manient avec nonchalance et dextérité.
je crois qu’il y a un cliché-blague aujourd’hui que les mères juives ne meurent jamais
« Dieu a inventé les mères juives, car il n’avait pas le temps de tout faire. » Proverbe juif.
Clopine,
Vous le pensez peut-être déjà et êtes loin d’être la seule, mais je parlais d’une sorte de consensus.
D’une mode même !
Sur les traces des déportés juifs de Corfou
https://www.letemps.ch/monde/traces-deportes-juifs-corfou
Quand j’évoque un livre, je l’ai lu comme Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, sans avoir besoin comme… certaine… de recopier malhabilement la notice de wikipedia…
Je lui laisse par ailleurs les églises et ses histoires de catéchisme et de curé. Que de tartines indigestes…
N’ayant aucun souvenir précis des livres d’A.Cohen, lus il y a si longtemps, je n’écris rien sur cet écrivain.
Mais en ce passage, à Rose toute ma sympathie pour ce triste dénouement.
Et à Paul Edel, ma surprise de votre citation de J.Gracq. Pas terrible, assez ampoulée. Vous écrivez bien mieux la mer. Je me souviens de notre partage autour du journal superbe de J-P.Abraham Armen, ce phare, près de la pointe du raz dont il avait choisi d’être le gardien pendant trois mois. La mer rageuse, les tâches quotidiennes écrites avec une grande économie de mots. Il avait emporté trois livres dont un sur l’œuvre de Vermeer. Je me souviens de la lanterne quand il lui fallait l’allumer. Vous en parliez bien.
Cricri .Votre citation de J.Gracq. Pas terrible, assez ampoulée.
De la part d’un individu chez lequel on peut facilement discerner un phénomène d’hystérie collective -même quand elle est toute seule- concernant des écrivains de carton, c’est assez savoureux. Laissez Gracq tranquille, Cricri, vous n’y comprenez rien. Et retournez à la littérature en chocolat.
Rose,
Malgré les noms d’oiseaux qui volent parfois ici, vous avez des personnes qui vous prêtent attention.
christiane,on apprécie mieux les livres de Cohen quand on connait personnellement des juifs « orientaux »(et pas seulement orientaux,d’ailleurs),avec leurs présents en vivres,leurs manières de plaisanter;il y a trois semaines,j’airetrouvéune amie (originaire du maroc) qui a épousé un juif originaire de Turquie;ils ont eu deux enfants dont j’ai vu la fille,mariée à un solal por la plus grande joie du père,comme un retour au pays!- qui me piquait mes livres quand je l’ai connu:il voulait épouser une de mes amies;c’est un mariage qui a l’air heureux,et il y a même des petits enfants du côté du fils premier né!
Sans vouloir dériver vers un blog de littérature allemande, je serais intéressé par les réactions de Ed à la lecture de Fontane.
@caulerpa dit: 25 janvier 2019 à 16 h 47 min
Certainement… Disons que j’ai d’autres livres en cours à explorer.
À Table avec Albert Cohen
Henri Béhar
ISBN 978-2-35270-208-5
18 €
Ce livre de cuisine vous fera apprécier la littérature d’Albert Cohen à partir de ses nombreuses références à la nourriture et particulièrement aux plats d’origine judéo-balkanique.
Henri Béhar a recensé tous les fragments qui, dans les romans d’Albert Cohen, mentionnent la nourriture séfarade (communauté à laquelle il appartenait corps et âme).
Pour marquer l’importance de cette culture pour l’auteur de Belle du Seigneur, il a joint 40 recettes, et, pour chacune d’elle, on trouvera les citations tirées des œuvres d’Albert Cohen.
On en sait en revanche davantage sur le père de Cohen, même s’il parle très rarement de lui. Dans les Carnets 1978, il est présenté dans des termes très durs: en despote qui traitait sa femme en esclave. Albert Cohen s’y remémore une scène de son enfance où, mécontent d’une moussaka que sa femme lui avait préparée, son père avait tiré brutalement la nappe sur laquelle se trouvait le plat, le renversant par terre. Il décrit sa mère à quatre pattes en train de ramasser les débris. Son père était un homme très machiste, à la façon des hommes orientaux. Si Cohen n’a pas toujours été très patient avec sa mère, il avait une grande affection pour elle. Dans ces mêmes carnets, il dépeint à quel point sa mère se dévouait pour lui. Avant de partir, tôt le matin, rejoindre le commerce d’oeufs qu’elle tenait, elle lui laissait, à côté de son bol de café au lait, un petit mot ou une histoire, un détail qui est peut-être à l’origine de sa vocation d’écrivain. Ainsi cette histoire d’hippopotame, qui figurera dans Belle du Seigneur.
Par Ariane Singer | L’Arche | 22/05/2017 | 13h50
je connais plusieurs mères juives incapables de faire cuire même un oeuf! l’une d’elles vivait avec son mari dans une résidence où il y avait un restaurant;ils ne faisaient que le petit déjeuner;
l’autre était tombée malade selon son mari peu après le mariage et il me semble qu’elle souffrait d’une maladie dégénérative; ils allaient doc au resto où ils trouvaient qu’il y avait « du bon manger »
la légende de la maman juive se perd!
mon amie d’origine marocaine fait bien la cuisine (marocaine)
sur les femmes par une femme:
Bella Cohen réfute avec une insistance particulière la « légende » de la misogynie d’Albert
Cohen, rappelant à juste titre les innombrables
pages de Cohen où il reproche aux femmes… le
culte qu’elles rendent aux hommes, êtres brutaux
et velus. Il est de bonne guerre de rappeler que cet
homme couvert de femmes n’avait que mépris
pour les femmes écrivains, et concentrait sa
hargne sur George Sand et Anna de Noailles.
L’idée que Proust avait admiré la comtesse
rendait Cohen fou furieux. Quant à Colette… «
me cita, écrit Gérard Valbert, l’exemple de cette
danseuse nue, devenue marchande de parfums,
qui pour passer le temps écrivait des livres… »
On le voit, ce chantre incomparable de la
féminité avait aussi des accès de haine pour cette
espèce étrangère. Ses millions d’admiratrices ont
tendance à oublier son « horreur des vieilles qui
viennent toujours s’asseoir près de moi dans les
trains », son dégoût du corps féminin : « I,a
princesse russe qui habitait l’hôtel avait un
Magnifique coup de reins mais il était las de toutes
ces lèvres et langues de femmes. Toujours la
même sale humidité. » Et puisque tout est lié chez
Cohen, notamment l’image de la femme et celle de
l’Occident, en adorant et en haïssant les femmes,
c’est sa relation de juif avec l’Occident chrétien
qu’Albert Cohen rejouait dans toutes les circonstances de la vie, passant et repassant la frontière.
Jusqu’au jour où il put enfin aimer une femme qui
n’était pas une « Occidentale » mais une juive,
comme sa mère : Bella Cohen, née Berkowich.
On peut donner tous les noms de femme à
Ariane. Mais en vérité, la Belle, la bien-aimée,
l’unique, la préférée, l’inspiratrice, celle à qui
s’adresse tout cet amour, c’est l’écriture. « Somptueuse toi, ma plume d’or, va sur la feuille, va au
hasard ton lent cheminement irrégulier hésitant
de vie ou de rêve, va je t’aime… » Plume du
seigneur… CATHERINE DAvid obs
sur la feuille, va au hasard ton lent cheminement irrégulier hésitant de vie ou de rêve, va je t’aime… » Plume du seigneur… CATHERINE DAyn)
dans le même livre, bella écrivait
« aussi tôt disparue. Troisième sur la liste, Marianne Goss, la seconde épouse, la tumultueuse, la
seule à s’être révoltée contre la dictature du
seigneur : « J’ai senti que ce n’est qu’au prix d’une
soumission, d’un écrasement total, qu’on peut
être heureux avec lui. » Quant aux « païennes » —
celles « avec lesquelles on ne peut vivre qu’un
amour-passion, voué à l’échec»—, il en est à peine
question.
je ne vois qu’une seule solution pour perdurer en littérature : bien doser le sentimentalisme et le cynisme. Etes-vous prête ?
Dans Belle du Seigneur, les pages sur le babouinisme, « adoration animale de la force, émoi de respect lorsque les gros tanks défilent, cris d’enthousiasme pour le boxeur qui va vaincre » etc devraient être apprises par cœur dans les écoles..
Merci pour cet éclairage, Caulerpa.
Paul Edel, comme anti-dire, lisez Henry Miller qui lui aussi bien qu’il ne fasse preuve souvent d’aucun sentimentalisme est la cible du féminisme qui ne le considere que comme un goujat obsédé par le sexe. J’aime sa liberté.sa rage de vivre,son humour, sa crudité. Il nous faut varier les plaisirs. Et resituer ces textes bien que l’universalité ou l’éternité s’en passe dans un contexte historique ou plus simplement dans le temps de leur production.
Anti dote.
Caulerpa se pencher sur la biographie des auteurs apporte toujours des info qui aident à les comprendre mais comme en peinture, parfois, on peut préférer regarder sans avoir idée du titre sauf quand c’est untitled number 64, c’est à mon avis une bonne chose que de lire sans être influencé par ce que l’on sait de la vie des auteurs.
vedo dit: 25 janvier 2019 à 16 h 44 min
merci
https://www.google.com/imgres?imgurl=https%3A%2F%2Fdata.pixiz.com%2Foutput%2Fuser%2Fframe%2Fpreview%2F400x400%2F7%2F8%2F8%2F9%2F3019887_e029d.jpg&imgrefurl=https%3A%2F%2Fwww.pixiz.com%2Fframe%2F1-cadre-avec-pleins-de-coeurs-en-forme-de-coeur-1-photo-3019887&docid=DKO0d5M-lq-8RM&tbnid=KGEJDMxfqAxEPM%3A&vet=10ahUKEwjYjZSUuYngAhUIThoKHf-0DbkQMwhFKAcwBw..i&w=400&h=283&bih=816&biw=1600&q=coeur&ved=0ahUKEwjYjZSUuYngAhUIThoKHf-0DbkQMwhFKAcwBw&iact=mrc&uact=8merci
je le sais et c’est réciproque ; vous ai lus, suis sous le choc. Merci à tous.
Depuis ce matin, je n’ai pu parler à ma mère. Je suis rentrée chez moi samedi matin brutalement virée – vendredi dernier- de chez ma mère par mon neveu et mon frère.
Ils savaient que mon père alalit mourir, moi pas.
—————-
ai rencontré – collectivement, claire simon, hier soir et avons vu Récréations : au cinoche…
La petite Nathalie !!!
lui ai parlé du docu tourné lorsque sa fille avait seize ans et son premier amour, l’apprenti boulanger. Elle m’ a dit non elle avait 15. Je lui ai demandé son âge aujourd’hui, elle m’a dit 33 (sa fille) et elle a rajouté elle est prof de philo.
Quel beau métier…
Ensuite, ai regardé el miracolo (colo renato) ; miracolo.
—————-
Mon père est parti sans souffrir : il y tenait beaucoup à sans souffrir, à 22h30 hier au soir. Je ne l’ai pas revu depuis le 25 septembre 2018. Je l’ai rêvé, je vous l’ai écrit et le cherche depuis dimanche pour aller lui dire au revoir : je n’ai pas eu le droit.
Sa fin de vie a duré cinq mois.
J’ai dû me battre ce matin pour savoir où il était : j’ai attendu en voiture en bas de chez ma soeur qui a appelé les gendarmes pour m’interdire d’aller voir mon père sur son lit de mort.
J’ai attendu les pompes funèbres ; j’ai appris ainsi où il serait enterré et inhumé (grand dieu, il a accepté de renoncer à la crémation pour son épouse et pour moi).
Ce soir, je viens d’apprendre quel jour : jeudi 31 à 15h30 si vous voulez venir sans fleurs ni couronnes. Au cimetière Saint Pierre où il sera à deux pas de Gastounet, avec sa cousine germaine et sa famille à elle.
J’ai filmé – je ne me prends pas pour sophie calle mais ai pensé à elle aussi, le camion des pompes funèbres qui a emmené mon père en bière jusqu’au funérarium. J’ai filmé mon beau-frère ma soeur en haut des escaliers et encore le camion avec mon père dedans la bière.
La chape du tombeau qui se referme sur mon père ouvre une chape de plomb qui est fermée sur moi depuis mes seize ans et ce n’est pas du viol, non, mais oui j’ai été maltraitée grave.
Qu’Angot n’ait pas eu d’autre choix que d’écrire, je viens de le comprendre.
salut à vous,
La vraie mère juive n’est pas cette mégère possessive et castratrice inventée par les psy
La vraie mère juive c’est celle qui ne pense qu’a mettre ses enfants a l’abri des contraintes et des agressions , qui est capable de se compliquer à l’extrême la vie pour leur éviter la moindre incommodité ,qui ne sait que pardonner et ne nourrit jamais de rancune , qui donne sans jamais comptabiliser ce qu’elle reçoit ,qui supporterait de sortir de leur vie si c’est le prix à payer pour leur bonheur- ce qui arrive souvent quand une épouse, elle possessive, exige d’un mari qu’il coupe les ponts avec sa mère .
Elle n’impose qu’une seule chose a ses enfants mais c’est pour eux un fardeau très lourd :ils ont l’obligation d’être heureux
Doit on considérer comme une richesse ou comme une faiblesse cette vocation à vivre à travers les autres et à ne trouver d’épanouissement personnel que dans ce qu’on leur apporte ?je ne sais ;on m’a dit une fois un peu cruellement que si on entrait dans la peau d’un tel personnage ,c’était pour trouver une compensation à la médiocrité d’une vie de couple ou à l’échec d’une carrière
Je suis une mère juive !
Bérénice
depuis dimanche je cherche mon père partout. Pompiers hôpital deux cliniques ambulances. Je n’ai pas pu le voir vivant dans ses derniers jours.
Après moult revirements, j’étais décidée à luo dire « je te pardonne ». Finalement le médecin me l’a dit. J’allais aller à la gendarmerie prévenir que j’allais tout casser avec une barre de fer.
Le secret médical qui a fait que mon médecin a refusé de me donner des nouvelles de la santé de mon père depuis quatre mois ne s’applique plus lorsque la personne est décédée.Ce matin mon médecin de famille refusait de me dire où était mon père mort.
À ma seconde visite, il a craché le morceau.
J’ai appris où mon père serait enterré par les employés des pompes funèbres et je leur ai demandé crémation ou inhumation. Ce sera inhumation.
@jean Langoncet
je vous crois
le profil « mere juive » n »est pas reservé aux femmes.Sa plus parfaite illustration en est le Père Goriot
Ils ont l’obligation d’etre heureux.
Effectivement cette reflexion frappée du coin du bon sens a propos de la mete poule, fait que Jesus crie.
« le profil « mère juive » n’est pas réservé aux femmes. »
Ni aux juives, DHH. Ma très chrétienne mère correspond en tous points au portrait que vous en faites !
En sortant du cinéma, j’ai trouvé « Le livre de ma mère » à la bibliothèque Arthur Rimbaud, installée dans les locaux de la mairie du 4e arrondissement. C’est par ce livre que je vais aborder l’oeuvre d’Albert Cohen…
Intéressant, vraiment (ayant relu récemment le Père Goriot). Devrais aussi revoir un peu mon attitude vis à vis de mon épouse (non juive).
MO, quant à lui, n’en pince que pour Cornelia, fille de Scipion l’Africain, et épouse de Tiberius Sempronius, dont Valère Maxime cité aurait dit : « les plus beaux ornements d’une mère de famille, ce sont ses enfants(…). Une mère de famille campanienne que recevait Cornelia, mère des Gracques, Tiberius et Caïus, lui montrait ses bijoux qui étaient les plus beaux de cette époque. Cornelia la retint en prolongeant l’entretien jusqu’au retour des enfants de l’école. « Voici, dit-elle, mes bijoux à moi ».
Elle fit en effet de ses deux fils des figures emblématiques de la plèbe romaine, des modèles de l’art militaire, de science du droit et d’éloquence, ajoute notre sage M O national.
@Paul Edel (suite)
Gracq et la mer…
L’Hôtel des Vagues ou les villégiatures de Kérantec (Pornichet ?) dans l’arrière-saison quand les familles ont déserté les stations estivales. Le climat suggéré par le prologue du Beau ténébreux. Ceux qui vont s’attarder, ces jeunes gens désœuvrés, à la dérive face à la plage bretonne, vide, avant l’arrivée d’Allan. Ces lignes, j’aime beaucoup :
« J’évoque, dans ces journées glissantes, fuyantes, de l’arrière-automne, avec une prédilection particulière les avenues de cette petit plage, dans le déclin de la saison soudain singulièrement envahies par le silence […] Sur le front de mer les terrasses vitrées, mortes, leurs ferronneries mangées de lèpres salines […] la barrière blanche d’une clôture de bois craque, une sonnette se répercute longuement d’un bout à l’autre de la rue vide. Je rêve. Qui s’annonce ici avec une telle solennité ? Il n’y a personne ici. Il n’y a plus personne.
[…] cette hâte inépuisable de la mer à l’arrière-plan »
excuses!
à Rose; 18h59
ce que nous raconte Rose est terrible, même terrifiant. Nous devons méditer, profondément, sur tout cela, qui peut nous concerner tous.
mon soutien ému
cette vocation à vivre à travers les autres
je doute qu’on doive parler de vocation dans un tel modus vivendi;
Humour et psychanalyse – Cours n° 2/13
La mère juive dans tous ses états (120 min)
c’est sur la toile et riche d’exemples
Rose, pensée pour vous. Et pourtant, vous ne savez à quel point votre récit appartient, pour moi, à une terre étrangère, lointaine, inexplorée, et définitivement, comme l’Antarctique, gelée… Mais c’est une épreuve, je le comprends.
…
Je pense que, pour vous, l’inhumation sera un soulagement. Après l’avoir cherché dans de multiples endroits, une tombe est en effet géographiquement présente. Circonscrite. Pensez-y, si cela peut apaiser votre tourment.
voilà le lien!
Monica Bellucci a dit un jour qu’une mère italienne est pire qu’une mère juive. Ma mère est italienne… J’ai des enfants… Je reconnais beaucoup de choses !
Patricia Baillergeon.
http://www.akadem.org/sommaire/cours/medecine-et-judaisme/la-mere-juive-dans-tous-ses-etats-08-12-2008-7498_4236.php
pour ne pas se laissser fasciner
Pour les ritales,
il faut un public.
La comédia…
À propos de Green Book je maintiens l’opinion mise en ligne le 23 janvier 2019 à 13 h 30 min :
http://larepubliquedeslivres.com/republicain-comme-jean-moulin/comment-page-4/#comment-919705
Le mot mensonge pourrait sembler excessif aux moins attentifs et aux blue-stocking, mais puisqu’il s’agit d’un embellie du présent par comparaison mnésique avec le passé, je ne vois pas bien quel mot employer à la place.
J’ai eu la chance d’avoir avec une mère trop prise par ses histoires et ses affaires pour s’occuper des miens, mais présente lorsque la nécessité se présentait ; un mère pas italienne du tout, mes amis la trouvaient « très cool ».
:sur 25 janvier 2019 à 20 h 10 min
est un commentaire publié sous la vidéo,avec le nom
Les parents ? pourquoi leur donner de l’importance ? qu’ils accomplissent leurs devoirs — aimer, nourrir, éduquer — c’est tout ce qu’on leur demande.
Rose, vous pourrez revoir votre père, pas pour lui dire au revoir comme vous l’avez souhaité, mais vous le verrez.
Trampoline pastel :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/01/joel-meyerowitz.html
Pffff !
d’avoir avec > d’avoir À VIVRE avec
@ Renato 20 h 40
mes enfants aussi penseraient que vous avez eu beaucoup de chance
…
…l’écriture trop molle, non,!…
…
…question de qualité des choix en fromages,!…s’en doutes,!…
…
…et, pourtant, c’est pas les chèvres littéraires qui manquaient, en ces temps – là,!…
…
…le plaisir d’écrire, c’est aussi, ne pas se faire corriger,!…
…autrement, pourquoi, faire nulle les G.J, etc,!…
…le sens de s’effrayer, la tête dans le sable,!…autruche, ou êtes-vous,!?,…
…
Avec les mères des miens, DHH, avons reproduit le même pattern. À un moment nous en avons parlé, il semble que c’est seulement vers les 18 ans qu’ils ont observé la différence entre eux et leurs amis, et ils ne les ont pas enviés.
il est ceratain que « Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin. » C’est ainsi qu’un père orphelin, survivant de la Shoah, s’adressait à sa fille.
Des années plus tard, Marianne Rubinstein, l’adolescente d’alors, a voulu sonder la complexité généalogique de cette antiphrase caustique.
https://vimeo.com/155398700
M.Rubinstein
Le jour du décès de son père l’un de mes amis me téléphona et il me dit que lui et son père étaient « passés à meilleure vie » — d’un côté le père était riche de l’autre il était très autoritaire, ce qu’à mon avis justifiait le fils.
une amie m’a porté des calissos faits par son beau père:délicieux;
elle n’est pas juive,son beau père non plus;
nous parlos souvent ensemble deplantes, et du Japon où sa soeur a travaillé,et dont elle aime la culture.
Elle est jumelle d’un frère qui est mort, catholique croyante , et pleine d’attention pour ses ami-e-s et ses client-e-s qu’elle gate de petites choses toujours bien choisies;ses enfants,encore en age scolaire sont heureux de vivre me dit-elle et apprécient les sorties et visites « en famille »,et ne lui sont pas à souci apparemment, même de santé ,ce qu’elle redoute comme en ce moment où elle a attrapé mal et est sous antibiotiques,
bonsoir
calissons
L’écrivain su’immagina un société où il était impossible d’atteindre le bonheur :
Oups ! su’immagina > qu’immagina…
comme je veux laisser le dernier mot au billet,je signale qu’il y a une page nansen sur wiki que je ne recopie donc pas-tout le monde peut s’y reporter ;elleindique les « gens connus » qui ont pu en jouir , et que Le prix Nobel de la paix 1922 est décerné à Nansen pour cette création et l’Office international Nansen pour les réfugiés le reçoit en 1938;
bonne nuit reves féconds et inspiration
précision c’est à passeport nansen qu’il faut chercher sur la toile excuses
@ su’immagina > qu’immagina…
ummagumma?
http://www.inside-rock.fr/IMG/jpg/ummagumma.jpg
claudio bahia
pense à cette mine de fer dans le minas gerais qii vient de s’ ébouler et à ces dzux cents petsonnes enfouies sous des torrents de boue.
Combien le sort individuel est vain rappory au sort collectif.
Suis saisie surtout d’ une haine profonde de toute tentative de pouvoir sur autrui et d’ une certitude que la liberté individuelle dans le respect de chacun est la voie à tracer.
Les gens me parlent et suis un cas patmi d’ autres du même style aitour de comptes à régler ou d’ enfant préféré.
Je ne le suis ni de ma mère ni de mon père.
bérénice
ces derniers jours je l’ ai pensé ainsi que notre revoyure aurait pu être pacifiée mais cela ne m’ a pas été permis.
oui je le verrai et pourrai toujours mui parler même sans la réponse souhaitée.
pire que mon sort, bien commun des mortels est celui de ceux qui volent quelqu’ un à d’ autres s’ arrogeant le droit de l’ exclusivité.
pardon pouŕ les lettres mélangées. ne me suis pas relue.
@oui je le verrai et pourrai toujours mui parler
m’évoque la langue de Kérouac parlant de Céline ; la bise à vous, rose
je crois bien que c’était là
https://www.youtube.com/watch?v=q4BPacAbK4c
Le p’tit tour de Zeus au dessus d’Athènes.
…
…écrire, argumenter, programmer des soins collectifs,!…
…
…et, quoi encore, décider, du sort de chacun,!?,…
…ou, allons-nous, qu’elles dérivent se réapproprier, négociations philosophiques, etc,!…
…
merci jean. suis moulue.
sur la mère, exténuée
Une fois fécondée, la femelle surveille ses œufs pondus en grappes au plafond d’une niche rocheuse. Pendant six semaines, elle les protège, les aère, les nettoie, sans manger. Lorsqu’ils éclosent, elle meurt affaiblie et décharnée.
Serait Victor Hugo qui aurait inventé le mot pieuvre rapport au mot poulpe.
Dans la tele-novella italienne El miracolo (colo) une scène marquante d’ un prêtre en proie au doute pascalien) qui meurt pour ressuciter afin de re- mourir ultérieurement de pire manière : son passage vers l’au-delà est sous l » eau, dans des grottes sous marines et il nage. Il meurt. Jusqu’ à être confronté à une grande vierge sous marine (le visage semble être celui de la femme si attentive du temps où ils se sont tant aimés).
Et du long drapé du manteau marial, en socle, sortent moult tentacules énormes.
Il revient, parce qu’elle lui dit qu’on a besoin de lui.
Tentacules que l’on retrouve dans la rencontre du poulpe géant avec le Nautilus du capitaine Nemo, dans Vingt mille lieues sous les mers.
Quelques digressions autour du maritime de l’amour, maternel et autre.
@Combien le sort individuel est vain rappory au sort collectif.
Je n’en crois rien, rose
Une évocation toute personnelle de votre cher Kessel
https://www.youtube.com/watch?v=nT1ROCbBpnk
(mais qui avait-il allumé d’un direct du gauche pour porter un bandage pareil ?)
oui on l’a vu Kerouac parlant de Celine et il les connaît/cite tous Genet, Cendrars, Gide and so on. Merci de cet itw attentive.( passou aussi aime les chemises à rayures 😊).
Disons qu’il a inventé le poulpe façon Travailleurs de La Mer. Et il l’ a remarquablement dessiné dans le manuscrit (voir sa publication chez Herscher). Quand il dessine, il s’annexe plutôt deux fois qu’une ce qu’il représente.
La Table de Jersey donne raison à DHH quand elle dit -je crois que c’est la Critique qui parle- » Le Père Goriot est une mère. » le reste est moins aimable pour Balzac mais donne sa perception par un groupe de lecteurs pas trop nuls.
Faisons-nous mieux en décrétant Cohen has been ou réservé aux seuls connaisseurs de juifs orientaux? Je ne crois pas…
MC
qui avait-il allumé ou bien qu’avait-il cuisiné ?
De rencontre en rencontre ou comment de Fortune Carrée mettre le pied à l’étrier.
Avais cru que la blessure était à Kessel. Pensais alors que c’eût été dans un bouge javanais, dans un bordel tokyo-ite ou un train garé en banlieue de Mandchourie ou les saoûleries de camaraderies fraternelles auraient concurrencé les bordels généreux en consolations dérisoires.
Claire Simon dit, a dit « mon père m’a offert un appareil photo ». Filiation.
Je ne sais si elle est timide. Mince, porte de grosses lunettes foncées. Lorsqu’elle parle, ne nous regarde pas.
J’aime sa neutralité, son absence de jugement porté.
Pourtant, elle a dit, outre sa manière de s’effacer, s’absentant laissant toute sa place au subet filmé, combien elle attendait qu’il se passe quelque chose.
Vais re-écouter Pierre.
éservé aux seuls connaisseurs de juifs orientaux? Je ne crois pas…
pourquoi le réserver ?
Certes est grande manière d’exprimer ses sentiments entre silence et hurlements stridents.
Amie experte au tribunal m.racontait ce soir nuances de langage : en Tunisie dire « je te tue » ne signifie pas passage à l’acte programmé mais figure de style élocutoire traduisant excès certain.
Le second exemple était « ni.ue ta mère » sans doute tentative maigrelette d’échapper à la toute puissance tentaculaire.
Serai assez opposée à toute restriction/ tout cantonnement régionaliste. Ce qui serait l’équivalent de dresser contre l’autre crème fraîche et huile d’olive, câpres et rolls mops ou harengs fumés de la Baltique.
Qu’il ait été cuisiné, longuement et de la pire manière qui soit, ne fait aucun doute ; a-t-il cuisiné à son tour ? À l’evidence, oui ! La cinémathèque et M. Toubiana en témoignent
Filiation assumée de Claire Simon. Ou comment mettre le pied à l’étrier.
Parce que latins nous sommes, ne pouvons le renier.
Loin des hordes barbares qui du froid lointain débarquent, vikings destinés à conquérir les terres.
De méditerranée savourons la douceur alanguie.
Ceux qui parlent exagération ne connaissent truculence dont Rabelais pourtant a paré ses récits : excès tout gargantuesques.
Pourtant, les questions se posent lancinantes :
du spirituel, le sens de l’honneur et surtout l’indéfectible loyauté qu’on doit toujours témoigner à ses amis dans les temps malheureux comme dans les temps heureux.
comment se retrouve-t’on à trahir, sous prétexte illusoire de sauver sa peau, ses aimés ?
et puis, combien le martyr est plus facile à vivre sur soi que cotoyer personne aimée qui le subit dans sa chair.
[(Juste peur que cela continue.)]
on vous signale quand même qu’aujourd’hui
La coparentalité peut aussi s’établir entre un homme gay et une femme lesbienne (coparentalité homosexuelle) avec ou sans conjoint(s) respectif(s) ; dans ce modèle familial, l’enfant aura jusqu’à 4 figures parentales.
arrangez vous pour la distribution de « papa » et « maman »!parfois ça arrive jusqu’au tribunal!
caulerpa
pitié, vous prie-je.
vedo dit: 25 janvier 2019 à 16 h 47 min
Effi Briest…Que dire ? Je l’ai terminé il y a une semaine et l’article tardera sans doute à voir le jour. C’est un roman des plus classiques avec une langue très travaillée, à la Flaubert (la comparaison va au-delà des points communs entre Effi Briest et Madame Bovary). Des phrases plutôt longues, même pour les normes de la langue allemande.
L’intrigue se déroule avec une grande lenteur, ce qui permet au lecteur de se plonger dans l’ennui, la frustration et l’angoisse que ressent la pauvre gamine projetée dans une nouvelle vie d’épouse à 17 ans. Mais ca c’est AVANT la « faute ». Après celle-ci, les événements s’accélèrent et la punition d’Innstetten à l’endroit de son rival est vraiment expédiée, ce n’est qu’un devoir désagréable à accomplir finalement. S’en suit la lente descente aux enfers de la vilaine Effi, ostracisée. Sa fin de vie dans sa maison d’enfance et l’interrogation ultime de ses parents quant à leur part de responsabibilité dans tout cela ne laissent aucun doute sur les causes l’ayant poussée à l’immoralité. Le lecteur se dit une toute dernière fois ce qu’il a pensé dès l’annonce du mariage : « pauvre gamine ».
L’avez-vous lu ?
Chaloux, tu me donnes terriblement envie de lire Jean Grenier, dont j’avoue n’avoir jamais entendu parler jusqu’à maintenant. Je préfère bien évidemment lire des auteurs qui pleurent leur chien, la relation entre un homme et un animal étant quelque chose qui me touche profondément (et m’épanouit^^), que ceux qui pleurent leur mère. Souvenons-nous de ces quelques lignes sur la mort du chien du narrateur dans La Possibilité d’une île et ayons une pensée pour le beau Clément :
https://www.youtube.com/watch?v=SjwHABPOCPo&t=115s
1:17
https://www.youtube.com/watch?v=nl9oAeibqPY
1:34:39
Ceci dit, Un Amour impossible de Christine Angot, comme son titre ne l’indique pas, est un roman sur sa mère, bouleversant.
Chaloux, tu me donnes terriblement envie de lire Jean Grenier, dont j’avoue n’avoir jamais entendu parler jusqu’à maintenant. Je préfère bien évidemment lire des auteurs qui pleurent leur chien, la relation entre un homme et un animal étant quelque chose qui me touche profondément (et m’épanouit^^), que ceux qui pleurent leur mère. Souvenons-nous de ces quelques lignes sur la mort du chien du narrateur dans La Possibilité d’une île et ayons une pensée pour le beau Clément :
https://www.youtube.com/watch?v=nl9oAeibqPY
1:34:39
Ceci dit, Un Amour impossible de Christine Angot, comme son titre ne l’indique pas, est un roman sur sa mère, bouleversant.
Je suis d’accord avec Felix D, le chapitre xxxv de « Belle du seigneur » qui déplore la fascination que la force exerce sur les individus mérite toute notre considération, même si le style de Cohen peut assez vite être lassant…
Quant au « Livre de ma mère », il avait suffoqué le jeune homme que j’étais quand je l’ai lu, le remords du narrateur quand il évoque comment il eut honte de sa mère est inoubliable. Toutefois, ce livre à l’heur de déplaire aux lectrices qui le jugent souvent « mièvre »?
Enfin, Cohen invente dans « les Valeureux » et « Solal » des personnages qui incarnent la bonté, ce qui est plutôt rare dans la littérature. Cohen plaidait pour ce qu’il appelle « la tendresse de pitié », appelant les hommes à la fraternité et à la miséricorde, je n’y vois pas de sentimentalisme mais plutôt le chagrin de celui qui désespère des hommes, accablé par leur capacité à faire le mal.
qu’immagina… Eh, oui ! iMagina
« Son père était un homme très machiste, à la façon des hommes orientaux »
Oh j’imagine bien des Nordistes se comporter exactement de la même manière. Gros gros cliché.
Je n’ai pas l’expérience d’un conflit extrême comme celui vécu par rose, donc ne comprends pas, mais il me semble que le temps du deuil les gens oublient — ou feignent oublier — provisoirement leurs conflits.
Toutes mes condoléances à la princesse Gagarine.
https://www.youtube.com/watch?v=_jQEnXFskqQ
renato
notaire et médecin de famille de mon père m’ ont avertie en septembre.
Un décès fait opérer un virage à 180 ° dans la famille et tout se rejoue comme un redémarrage à zéro.
Spoliation, le pouvoir, tout se redéfinit.
Avec une absence de celui qui tenait les rênes, d’ une main de fer et qui est ad patres.
Pas le désir de vous raconter le sordide, mais je suis éliminée de ma famille – pour l’ instant sauf par ma mère dont j’ ai été l’ aidante cinq mois durant.
Pas sûre que – mon frère ayant pris le relai par la force- le soutien de ma mère petdure.
Beaucoup de choses ne laissent de me sidérer : j’ avais dit à mon frère et à ma soeur au début de la maladie que le départ de mon père provoquerait un tsunami.
C’ est que je le savais bien.
Cela a été.
La plus grosse découverte est l’ amour que ma mère porte à mon père.
La vie qu’ il lui a fait mener lui a convenue et ne décidant de rien, le suivant partout, elle m’ a dit » je n’ ai pas été malheureuse avec lui. »
Cet amour jusqu’ au bout du tombeau.
Je vous l’ avoue, je suis sur le cul.
La seconde est la chrétienté de ma mère.
Je suis de nouveau sur le cul.
Viens de l’ appeler sur son fixe. Ne peux pas la joindre.Elle ne répond pas.
Demain, je descendrai à Marseille.
Bon samedi.
Je fais du bois. La cheminée déglace les murs.
perdure
dans le temps de l’agonie et du deuil, il peut y avoir remaniement des conflits,ne serait ce que du fait de la présence de nouveaux tiers -comme les médecins-qui disent aussi « savoir « ;voyez comment A.Cohen dit que sa mère était une « femme à médecin »;cela est dans la formation du corps médical,comme dans celle des juristes la »prise en charge » de la chose « famille »
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