de Pierre Assouline

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La République des livres
Légumes des jours

Légumes des jours

Maintenant que les librairies ont été officiellement décrétées « commerces essentiels » au même titre que les épiceries, on va y pénétrer avec sérieux comme on le ferait d’une institution. Ce serait dommage car les libraires risqueraient de perdre leur humour et leur ironie, eux qui en ont tant entendu. Des perles d’inculture, ils n’ont qu’à se baisser pour en ramasser. Mais comme le client est roi, ils ne les partagent la plupart du temps qu’avec les collègues. Ou exceptionnellement dans un livre. Le cas de Shaun Bythell qui a un jour racheté « The Bookshop » à Wigtown pour en faire vingt ans plus tard la plus importante librairie de livres d’occasion d’Ecosse. Son Petit traité du lecteur (155 pages, 12 euros, Autrement) propose une ingénieuse et désopilante taxinomie à la Linné de ses clients.

Il les classe par genres (Homo peritus ou l’expert, Homo qui desidet ou le flâneur …) et sous-catégories (Homo odiosus ou le raseur, Conjux vexatus ou le conjoint qui s’ennuie…). Il faut croire qu’il vise juste puisque ses observations, toutes de dérision, d’humour et de finesse, se révèlent d’une portée universelle. Ses bipèdes monomaniaques en quête de livres introuvables et bon marché sont peut-être écossais mais on a les mêmes en France. D’où la saveur de son petit livre bourré d’anecdotes. Il est si complet que je m’y suis trouvé : genre Cliens perfectus ou le client parfait, sous-catégorie Homines normales (inutile de traduire, vous m’avez reconnu) ; il est si ouvert d’esprit qu’il n’est pas fixé sur un titre, qui ne marchande pas et qui est rare.

Dans le même esprit mais en plus français, Shaun Bythell avait été précédé ces dernières années par Jean-Loup Chiflet et David Alliot, chacun auteur d’irrésistibles anthologies et autres colliers de perles de librairie. « La Faute de l’abbé bourré » de Zola pourrait figurer dans les deux recueils. Ils n’ont pas en magasin « Liliane est au lycée » d’Homère mais ils vous trouveront « J’attends un enfant mais je m’en rappelle plus de qui » de Laurence Pernoud. Qu’on se le dise, ce n’est pas chez eux que les oiseaux se crashent pour mourir. En revanche, on y trouvera le best-seller de Balzac dans le stations de ski « Ca glisse dans la vallée ». Le fantôme d’Albert Camus doit supporter tous les jours d’entendre demander « La Veste » ou « L’Etranglé » quand ce n’est « Le Mythe décisif ».

L’époque est aux affaires. Deux pour le prix d’un sans faire exprès en demandant Tolstoïevski. Mais en temps de crise, il ne faut pas forcer la vente : amis libraires, ne refusez pas si, par mesure d’économie, on vous demande « Suzanne sans le Pacifique », la Carte sans le Territoire », « Vendredi plutôt que La vie sauvage », « le Rouge ce mois-ci et le Noir le mois prochain »… Quand on aime les livres, on ne compte pas : on ne badigeonne pas avec l’amour ! Car coté théâtre, ce n’est pas mieux qu’ils s’agisse des « Femmes s’en vantent » de Molière ou « l’Antigode » de ce pauvre Anouilh. C’est aussi que certains titres, on n’a pas idée ! On veut bien lire à condition que ce ne soit pas trop long, genre « Légume des jours » de Boris Vian.

Au fond, ce n’est pas si mal, les mangas sans les images. Comment ils appellent ça déjà ? Ah oui, des romans. Ne vous moquez pas de celui qui demande « Sadique » de Voltaire : un ancien ministre a bien revendiqué « Zadig & Voltaire » comme livre de chevet (il peut aller se rhabiller). Cela vous a peut-être échappé mais depuis quelques temps, Dostoïveski fait un tabac à Marseille avec ses « Frères Kalachnikov ». L’ami Boudard (salut Alphonse, où que tu sois !) eut apprécié que sa Métamorphose des cloportes se muât en un titre plus incompréhensible encore mais si boudardien « La Métempsychose des popotes ». En revanche, pas sûr que Guy Debord aurait apprécié de voir sa Société du spectacle rangée au rayon « Arts et spectacles » où l’on ne risque pas de trouver la République de Platoon.

«  »Pour Foucault, c’est au rayon sciences humaines – Mais c’est où ça ? – Au fond – Je vois pas – Tout au fond là-bas…- Mais AU FOND Y A UN MUR ! – Oui mais sur le mur, il y a des livres… »

Patience et longueur de temps en absurdistan. Les collégiens sont les plus terribles, encore que leurs mères soient pas mal non plus :

« Je voudrais les Fourberies de Scarface – Je crois que je vois. Quelle édition, Madame ? – On s’en fout. –Voici l’édition Larousse, elle est très bien- Non, pas celle-là : vous voyez bien, mon fils l’a bien précisé, là sur son papier : l’édition on s’en fout. »

Le métier de libraire est un sacerdoce et l’on comprend que lorsqu’on leur demande vers 18h13 pour la vingtième fois de la journée « Vous avez une photocopieuse ? Parce il n’y a que deux pages qui m’intéressent », ils ne répondent plus que par un signe de tête (de gauche à droite). Mais avec celui qui recherche un guide mais lequel, et qui précise « Un GuydeMaupassant », il faut renoncer. A propos, où rangez-vous les Capote ? Et vous savez qui est l’auteur du Journal d’Anne Frank ? Et Colombo de Mérimo, vous l’avez encore ? Pauvre libraire ! Lui aussi a le droit de décompresser en fin de journée : « Vous avez des nouvelles de Tchékhov ? – Mais cher Monsieur, il est mort ! ». Quant à Mme de Sévigné, inutile de la chercher : elle ne travaille plus ici. Dans ces moments-là, s’il a assez de force, il peut encore conseiller le meilleur texte de Sartre, ses souvenirs d’enfance (« Les Motos »). On mesure alors le chemin de croix du libraire obligé de se transformer en détective alors qu’il s’est déjà fait manutentionnaire, lui qui s’était engagé dans ce métier par amour de la littérature et passion de la lecture,…

(« Bibliothèque de Richard A. Macksey,  professeur de sciences humaines et co-fondateur et directeur du Centre des sciences humaines à l’Université Johns Hopkins » photo Will Kirk, merci à Renato)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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1 545 Réponses pour Légumes des jours

D. dit: à

Et qui entraîne les autres sur les chemins nouveaux qui mènent eux vers les riantes vallées. Et non pas vers les contrées désolées où plus rien ne pousse.

closer dit: à

« L’île de Porquerolles, un été en enfer pour les touristes
Par Pierre Saint Gilles

Cet été, afin de limiter le nombre de passages sur l’île, les touristes doivent acheter leur place en amont. Au lieu des 4000 maximum, ce sont plus de 8000 visiteurs qui se déversent chaque jour sur l’île, qui leur est en grande partie interdite en raison du risque d’incendie. »

Il paraît que JC ne quitte plus son uniforme de pompier volontaire pour être prêt à intervenir à tout moment. Sa spécialité est le sauvetage des épouses frustrées de moins de trente ans.

D. dit: à

Je n’ai aucun mépris pour ceux dont le métier est de vendre

Si, Closer. Si vous y regardez plus attentivement vous trouverez chez vous du mépris pour les commerciaux. Ne vous mentez pas à vous-même. Tout le monde en a, à commencer par les commerciaux eux-même.

Janssen J-J dit: à

C’est comme si on n’avait pas le « droà » d’aimer les romans très profonds de Jean d’Ormesson… cet écrivain prolifique toujours heureux de vivre de la vérité d’une plume soucieuse de procurer de la quiétude aux néo-bourgeois cultivés et lettrés… Une cible hélas trop souvent malmenée par des rentrées littéraires aigries qui leur préfèrent un autre public, celui des seules classes petites-moyennes de l’EN (ou équivalentes) au pouvoir d’achat certes contraint, mais néanmoins dévouée.
NB / Au fait, SMS, merci pour le lien d’hier relatif à la liste exhaustive des books de la rentrée 21. Il faut lire avec votre cerveau, ne l’oublions pas… Merci de ne pas oublier les amblyopes dépourvus de textes adaptés !

D. dit: à

A vrai dire je ne savais pas que Porquerolles était une île.
Jicé habite donc une île. Eh bien…heureusement.

Janssen J-J dit: à

@ Patrice Charoulet, et @ La vérité si je mens à Marseille –

ON VA PAS SE MENTIR

Sur la 4e de couv. de Télérama n° 3734-3735, il y a une énorme pub de Deezer qui dit : ENVIE DE CHILLER ? (scannez moi !).

J’en ai été profondément choqué, faute d’avoir compris un possible message au second degré. Pourriez-vous m’expliquer, car je ne sais pas scanner. Merci pour votre aide si vous passez par là, le cas échéant.

Bloom dit: à

Les bonheurs du Guardian Weekly:
Sous-rubrique ‘notes and queries’ de la rubrique ‘Diversions’
Principe, chauqe semaine les lecteurs posent deux ou trois questions, ce qui donne lieu, la semaine suivante, à un florilège de réponses.

Questions: What do the terms « working class » and « middle class » mean?

Exemples de réponses:

« I know (one) way to ascertain class: whether you shower before or after work ».

« Nobody outside the UK knows what these terms mean ».

« In pandemics the former go to work with tools and a mask, while the latter stay at home with a computer and coffee. »

etc.

Pure joy!

JiCé..... dit: à

RUPTURE

Ce message est l’annonce d’une rupture d’amitié entre ce fourbe de Closer et cet agneau que je suis devenu avec le temps.

J’enchaine avec le bonheur que vivent les poètes lorsqu’ils passent, délibérément, de leurs élucubrations poétiques à la con au trafic d’armes rémunérateur, source de pouvoir, et de créativité délicieuse.

J’ai les noms !

renato dit: à

@Télérama
Vous avez un téléphone, je suppose ; vous avez installé une appli qui lit les QR (Qrafter, p. ex.), je suppose. Si ce n’est pas fait, il faudrait combler ce vide ;

Cela dit, la question qui s’impose serait : Télérama ?!

Janssen J-J dit: à

@ RM – Télérama ?… c’est un hebdomadaire culturel parisien dirigé par Fabienne Pascaud, qui donne les programmes de télévision à la nation, parle de films et de livres et de musique. Je crois qu’il n’est pas très connu en Suisse romande ou en Italie, ce qui peut expliquer votre réaction.
NB / et non, je suis bien handicapé, car je n’ai pas de smartphone ni a fortiori, d’appli pour lire les QR. Dans les lieux publics, j’ai juste un papier attestant de ma vaccination en bonne et due forme, et je remarque que les décodeurs ne sont pas toujours au point. Jusqu’à présent, on me laisse passer…
Je résisterai jusqu’à la mort, quitte à aller à la rencontre de Patrice à Dieppe pour nous organiser contre cette atteinte à la liberté de n’être pas équipé de cet engin diabolique…
Merci RM, pour avoir répondu à sa place…
Un martini sec à cette heure là, puis-je vous souhaiter ? Bàv

puck dit: à

3j !!!!!!!!!

la pitié est un concept qu’il ne faut pas avoir peur d’aborder et creuser

vous m’écrivez :

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

par qui on commence ? par Hume ? oui Hume me semble être le plus proche de ce que vous essayez d’exprimer, en plus Hume a sans doute le meiux compris ce sentiment (mieux que Rousseau, Nietzsche et les autres…) :

la pitié chez Hume c’est quoi ?

c’est un sentiment qui est en fait un mélange de plusieurs sentiments différents, voire contradictoires :

d’un côté une espèce d’empathie doublée d’une volonté, ça c’est l’aspect +

de l’autre, pour Hume la pitié exprime une forme de mépris doublé d’une fierté vis à vis de soi-même, soit un amour propre défini au détriment de l’autre : c’est l’état d’infériorité de l’autre qui permet d’affirmer mon état de supériorité, dans ce cas l’autre est utilisé à des fins de faire valoir.

comme si closer disait : « les commerciaux me font pitié » = cela signifierait que closer s’estime lui-même au dessus, et sa position de haut lui permet de juger la bassesse de l’autre, ou à l’inverse la bassesse de l’autre permet de définir sa propre grandeur.

bon on peut déjà commencer par ça pour poursuivre par le détournement des mots dans le langage courant.

3j vous me suivez ?

renato dit: à

J’ai une appli pour lire les QR depuis longtemps déjà, 3J : très utile lorsqu’on fait des courses. Pour ce qui est de l’attestation dont vous parlez, chacun cherche sa liberté où il peut…

puck dit: à

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

Jibé aurait dit que mes parents devaient déjà faire pitié et que par atavisme, à mon tour, je fais pitié.

ça ce serait la version généalogico eugéniste limite nazie et « peuple élu ».

puck dit: à

tout le monde connait bien sûr la définition de la pitié chez Rousseau dans le « discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes ».

si certains ne connaissent pas je leur conseille de le lire : c’est un texte magnifique où Rousseau explique que la pitié est un sentiment naturel fondamental antérieur à toute réflexion. Pour Rousseau c’est ce sentiment qui permet de transgresser les lois.

3j vous me démentirez, mais je ne pense pas que votre phrase faisait référence à Rousseau ?

puck dit: à

renato c’est vrai : chacun cherche sa liberté où il peut.

il es d’ailleurs fort probable que cette phrase de 3j :

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

relève d’une volonté de se libérer.

X dit: à

puck, l’excursus sur la pitié du côté de chez Rousseau et Hume n’étonnera pas ceux qui vous lisent depuis longtemps.
Il les rassurera plutôt, car nous sommes en revanche quelque peu déconcertés que vous n’ayez pas déjà dégainé Hobbes à propos du sentiment de supériorité lié au rire (celui déclenché par les « perles » des clients, le sujet de l’article).

Janssen J-J dit: à

@ P ou D., … 6 posts pour approfondir la pitié !… Merci de me libérer, et de ne surtout de ne pas me faire encombrer la chaine…
Hélas, je n’élucubre pas via la philo à la sauce d’Argentan… Je dis les choses comme elles me viennent, et laisse viendre la gamberge pour les torturés de la philo officielle, après dues consultations de leurs fiches scolaires, quand il y en a…
@ pourmapar, je me souviens surtout d’un vieux roman de Zweig qui m’avait durablement marqué dans ma jeunesse, l’histoire d’un type qui se forçait à aimer une handicapée dont il avait pitié, et de la morale de Stefan Zweig, savoir que c’était bin dangereux, un tel sentiment… Apparemment, on n’a pas été formatés par les mêmes valeurs d’usage et n’avons pas eu les mêmes atavismes.
Je crois/pense qu’il faut toujours commencer par se fondre au langage vulgaire du commun, et le cas échéant, si possible, d’aller voir comment des philosophes éminents ont voulu le purifier, en l’obscurcissant par leurs multiples gloses et traficotages idéologiques (un peu comme nos Mucchielli contemporains). Rousso ? Hum-e !… toussa…, c’est un peu leur faute, comme il aurait dit… le petit gagav au ruisseau… Bàv

Pourmapar dit: à

’il faut toujours commencer par se fondre au langage vulgaire du commun, et le cas échéant, si possible, d’aller voir comment des philosophes éminents ont voulu le purifier, en l’obscurcissant par leurs multiples gloses et traficotages idéologiques

La philosophie analytique a mis tout ça au panier de l’à peu près…

puck dit: à

amusant de voir l’opposition entre Hume et Rousseau sur la notion de pitié. cette opposition se joue sur l’altérité de soi vis à vis de l’altérité de l’autre : chez Hume la pitié comme mépris vise à renforcer sa personne, alors que la pitié comme « affection » chez Rousseau fait en sorte que l’autre est susceptible de nous modifier. Probablement Hume était plus réaliste : la pitié aujourd’hui vise essentiellement à exprimer le mépris et rarement comme un sentiment affectif capable de nous transformer.

3j vous confirmez ce point ? quand vous écrivez :

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

cela ne relève pas d’un sentiment affectif pour mézigue ?

racontpatavi dit: à

je serai commercial!

Mais qui ne l’a pas été pendant plus de trente ans au moins?

Le commerce des biens va de pair avec le commerce des idées.
( La guerre invisible qui se rend visible jusqu’en Afghanistan.)

Janssen J-J dit: à

@ Pourmapar !… inutile de raconter votre vie à Moralaisse, à l’aune de votre philo analytique, elle est toujours à peu près à côté de ses pompes, je pense. Les vacances y ont fait du bien, est redevenue douce comme une agnelle, cette philo-mêle… Savapadurer !…

puck dit: à

3j : Je dis les choses comme elles me viennent
 »

vous voulez dire que quand vous m’écrivez :

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

vous n’êtes pas sûr que ça fait bien 15 ans, ça pourrait être depuis 14 ans ou depuis 16 ans ?

si c’est ça c’est pas grave, limite ce serait depuis 6 mois que ça changerait pas grand chose à ce que vous avez voulu dire.

racontpatavi dit: à

( La guerre invisible qui se rend visible jusqu’en Afghanistan.)

 » Guerres invisibles. »
Nos prochains défis géopolitiques par Thomas Gomart

La crise de la Covid-19 accélère la bascule de l’économie mondiale au bénéfice des plateformes numériques et hâte ainsi une recomposition de la hiérarchie des puissances.
Le dernier ouvrage du directeur de l’Institut français des relations internationales peut se lire comme une réponse à La Guerre hors limites (1999) de Qiao Liang et Wang Xiangsui. Ces deux officiers chinois s’interrogeaient : « Une seule attaque de hacker compte-t-elle pour un acte hostile ? L’emploi d’instruments financiers pour détruire l’économie d’un pays peut-il être considéré comme une bataille ? », avant d’écrire que « toutes ces actions non guerrières pourraient être les nouveaux facteurs constitutifs des guerres futures ». Nous y sommes.
Vingt ans après la parution de ce livre, la Chine a ravi à l’Union européenne sa place de numéro 2 sur la scène internationale, tout en continuant à convoiter celle de numéro 1. Cela s’explique par sa propre détermination, le comportement erratique des États-Unis et la naïveté des Européens, qui ont fini par croire leur propre discours sur la mondialisation, présentée comme une interdépendance irréversible entre sociétés. Or la mondialisation, c’est aussi la compétition à laquelle se livrent les puissances. À l’échelle globale, les modèles de gouvernement, de consommation et de comportement sont mis en concurrence par la propagation technologique et la dégradation de l’environnement. Les rivalités géoéconomiques, définies comme le recours aux outils économiques pour promouvoir et défendre les intérêts nationaux, gagneront sans doute en intensité.
La crise de la Covid-19 accélère la bascule de l’économie mondiale au bénéfice des plateformes numériques et hâte ainsi une recomposition de la hiérarchie des puissances. L’Europe n’a pas encore suffisamment identifié les affrontements invisibles en cours, susceptibles d’affecter directement son positionnement international. Dans la compétition cognitive, l’influence des modèles dépend moins de leur pertinence que du poids de celui qui les impose. Pour faire face aux prochains défis géopolitiques et géoéconomiques, il lui faut donc cultiver ses capacités de discernement, d’imagination et d’action.
À cet égard, la Covid-19 scelle surtout la rupture entre la Chine et les États-Unis. C’est un cycle de quarante ans qui se referme, modifiant ainsi la nature même de la mondialisation. Le néolibéralisme de Ronald Reagan, importé en Europe par Margaret Thatcher, s’est traduit par la dérégulation et la financiarisation des économies avancées. Sa portée mondiale ne peut se comprendre sans les réformes structurelles lancées par Deng Xiaoping pour ouvrir l’économie de la Chine au monde. Cette complémentarité sino-américaine, qui se met en place à la fin des années 1970, intervient sur fond de rivalité soviéto-américaine, dans un contexte stratégique marqué par la révolution islamiste en Iran, l’intervention soviétique en Afghanistan et la crise des euromissiles. Au cours de ces quatre décennies s’est opéré un formidable transfert industriel et technologique des États-Unis, d’Europe et du Japon vers la Chine, permettant désormais à Pékin de contester ouvertement la suprématie de Washington, comme pour la 5G : « Les États-Unis impriment des dollars américains pour acheter des produits du monde entier, et le monde entier travaille pour les États-Unis. Tout cela est très bien. Mais en cas d’épidémie ou de guerre, un pays sans industrie manufacturière peut-il être considéré comme un pays puissant ? » se demandait, en mai 2020, le général Qiao Liang, vingt ans après La Guerre hors limites.
Sur la scène internationale, il n’existe plus d’instance ni d’autorité morale capables d’imposer un ordre. Les Européens y aspirent confusément en faisant des droits de l’homme et de la protection des biens communs leurs étendards, mais sans convaincre. Reflets des innombrables liens invisibles, des initiatives prolifèrent en matière de coopération en tous genres, mais elles se heurtent au fait que notre pouvoir de transformation excède largement notre pouvoir d’anticipation : la technologie ne pense pas ; elle façonne.
Trois constats traversent en filigrane les huit chapitres de cet essai. En premier lieu, les contraintes environnementales qui s’exercent sur le système Terre sont devenues le cadre de tout effort d’anticipation. Mais son contour est toujours dessiné par les rapports de puissance. En effet, Washington et Pékin subordonnent leurs politiques climatique et numérique respectives à leur bras de fer stratégique. En deuxième lieu, le système international repose sur un emboîtement complexe de souverainetés et de juridictions. La Chine et les États-Unis, comme les autres puissances, cherchent à contrôler les centres névralgiques du système, c’est-à-dire les seuils à travers lesquels passe la coopération et s’exerce la coercition. À l’image des détroits pour la navigation maritime, ces points relient les « espaces communs » : mer, air, espace exo-atmosphérique et « datasphère ». En dernier lieu, la polarisation entre les États-Unis et la Chine libère d’autres énergies, à la fois créatrices et destructives. Sur le plan militaire s’observent les ambitions de puissances régionales comme la Turquie ou celles de groupes armés comme Boko Haram, nés dans l’affaissement de structures étatiques. Sur le plan économique, la capacité de mobilisation de très grandes entreprises excède largement celle d’États. Plus qu’invisibles, les guerres sont devenues diffuses, mutantes, circulaires et englobantes. Le mérite de Thomas Gomart est d’avoir su les décrire.
Revue Esprit
Eugène Berg
Eugène Berg, né le 23 septembre 1945, est un essayiste et diplomate français. Spécialiste de la Russie et du Pacifique, il a notamment publié Non-alignement et nouvel ordre mondial (1980)
article : https://esprit.presse.fr/…/guerres-invisibles-nos…

puck dit: à

« laisse viendre la gamberge pour les torturés de la philo officielle »

ouai je comprends ça c’est le gros problème de l’esprit critique actuel. au final n’importe qui peut pondre n’importe quoi.

3j non ! nous sommes sur une blog littéraire sérieux et il convient d’approfondir la compréhension de ce que nous lisons.

sinon au lieu de perdre votre temps à lire vous feriez aussi bien d’aller repeindre votre cuisine.

Janssen J-J dit: à

« Vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans ».
Je confirme cette sentence. Vous me la copierez 100 fois sur le métier en ligne…. Elle demande à s’incruster dans votre tête de nœud…, et dans la nôtre, tous vos commensaux de la Cène, Vous confirmez ce point ?

puck dit: à

c’est bien ce que je pensais : cela ne relève pas d’un sentiment affectif.

du coup c’est plus Hume que Rousseau.

Phil dit: à

Merci Renato baroz pour les recensions Werner Herzog, réalisateur qui tient mieux la rampe à l’export que Wenders.

Petit Rappel dit: à

Dans la série « et en meme temps », de célèbre mémoire, on annonce que la panthéonisation de Joséphine Baker pourrait bien avoir lieu le meme jour que celle de Coco Chanel, de nature à relancer une certaine coopération franco-allemande, et à écrire un savoureux dialogue des Morts. Il se murmure aussi qu’Edouard Louis s’y verrait bien en pionnier -ou ne se voit-il pas?-; mais on a du lui expliquer à plusieurs qu’on y entrait pas comme ça, et qu’il fallait attendre. le grand Philosophe en devenir médite sur l’ingratitude du sort…

Paul Edel dit: à

Phil. on doit beaucoup à Wim Wenders (« alice dans les villes » ou « au fil du temps » si prenants, et jouer l’un Wenders, contre l’autre,Herzog, tous deux souvent admirables, quel drôle de jeu.

Bloom dit: à

La fin tragique de Christophe de Ponfilly (Wiki).

« le 16 mai 2006 (…),il se suicide dans la forêt de Rambouillet. Son corps est retrouvé le 20 mai (2006). Il était déprimé par la mort du commandant Massoud et critiquait vivement les puissances occidentales pour leur manque de soutien au « lion du Pandjchir » ».

Phil dit: à

Lieber Pauledel, vous rappelez justement Alice, film de qualité de sa période allemande souvent supérieure à ce drôle de mimétisme américain qui imprègne la suite de ses réalisations. Herzog a moins dévié.

Paul Edel dit: à

Il y a deux films allemands qui m’ont fait choc , Phil. D’abord « Signes de vie »( Lebenszeichen) de Werner Herzog, (sorti en 68 ou 6 ?).Le vide, l’ennui, l’absence forment et nourrissent le personnage principal, soldat allemand occupant la Grèce… Puis « Alice dans les villes » de Wenders (1974) .La manière dont Wenders traite la relation entre l’enfant et l’adulte est étonnante. Les enfants jouent toujours un rôle capital chez Wenders. C’est l’enfant qui va responsabiliser le jeune homme. La présence de l’enfant par remarques et ses questions va le faire redescendre sur terre, l’obliger à se décentrer pour finalement mieux se retrouver lui-même. C’est aussi ce qui se passe dans les « Ailes du désir » où les enfants sont les seuls à percevoir les anges, invisibles pour la plupart des adultes.
De plus, dans cette recherche des villes dans « Alice » il y a en filigrane toutes les anciennes villes allemandes disparues sous les bombes. La nostalgie d’un « avant » est un fil rouge dans l’œuvre de Wenders, il cherche un ailleurs un passé tout au long de « Au fil du temps ».Cette Génération ayant grandi, enfant, après-guerre, dans la honte, le malaise ou le mutisme des parents, les enfants donc, questionnent sans fin. L’écrivain Botho Strauss , né en 1944, a écrit : « Nous ne vieillissons qu’en décrivant des cercles toujours plus larges de mémoire autour de notre unique lieu de naissance, le national-socialisme allemand. La distance s’accroit, mais jamais nous n’échapperons à cette détermination concentrique »(..) nous ne répondrons jamais avec assez de clarté .» Je suis d’accord, Phil, Herzog a moins dévie mais les débuts de Wenders méritent un grand respect.

rose dit: à

(sachant qu’icite, nul îlien n’est obligé ni à aucune pitié, ni à aucune solidarité… merci).

Janssen J-J

Pas pour vous, pour moi.
Pfiou.
Ai repris Absalon Absalon.
En étais à la page 184.
Ai reculé de vingt pages au début du chap. 5.
Tout en italiques.
Rosa parle.
En suis revenue à la page 184.
Me suis tapé deux fois le meurtre de Charles, par Henry son demi-frère, alors qu’il allait épouser sa demi-soeur. Qui se retrouve in situ vierge, avant que d’avoir été mariée.

C’est plus d la bravoure, c’est de l’héroïsme de lire ce livre.
Je pense, pour me motiver, incessamment, à Marie N’Diayé qui vit avec Faulkner sur sa table de chevet.
Bien cordialement.
J’ai décidé de conclure.

rose dit: à

Monument hommage aux ingénieurs auteurs du projet.
Suite des romains responsables du pont du Gard et autres aqueducs fantastiques.

Phil dit: à

Merci Paul Edel, vous rappelez effectivement les villes bombardées, en filigrane dans Alice, en particulier une belle scène dans une rue de Essen, je crois. N’ai pas vu le précédent sur la Grèce. Herzog déçoit aussi parfois, peut-être à cause de ses débuts, le film violent des nains que l’on oublie pas.

Janssen J-J dit: à

@ roz, vous vous infligez peut-être héroïquement un bien triste supplice… J’ai eu du mal, mais je suis arrivé à bout…
J’imagine surtout qu’un puck n’irait pas plus loin que 10 pages mais serait capab’ de nous moraliser sur Faulkner durant des dizaines de tartines, en nous plombant de savantes digressions liées à l’influence de Flaubert sur les romanciers nostalgiques de l’Amérique esclavagiste… Voilà ce qui me fera toujours pitié, dans ces types de réactions attendues, par delà le bonhomme, dont je ne sais s’il est à plaindre ou louer… On n’est jamais surpris par ses commentaires, sa volonté d’expliquer ce qui est demeuré en lui.
La nature de votre pitié est bien différente, je ne la comprends pas, elle n’anime votre écriture et démarche de vie à son service. Vous ignorez foncièrement l’égoïsme.
Pourquoi cette femme est-elle devenue une vieille fille ? alors qu’elle était promise ?… Pourquoi supporta-elle le mensonge et cette humiliation jusqu’à sa mort ?… Puck vous aurait répondu qu’il n’y a pas de mystère à cela, Absalon n’a jamais écrit du point de vue d’une femme… Beaucoup sont mises en scène, mais aucune n’est jamais compréhensible pour les personnages masculins de WF… et pour WF lui-même. Et pourtant, il a su entrapercevoir quelque chose bien au delà de la pitié…
Que Marie N’Diaye ait toujours fait une fixation littéraire sur Toni Morrison, elle-même stupéfaite par l’obscur objet littéraire naufragé de F., c’est certain… Il y avait chez lui matière inépuisable à romancer les rapports de race et de sexe par delà les générations ultérieurs d’écrivain.es,… J’imagine…, à défaut de croire ou de penser ou de creuser…
@ Rosa parle… Yes, mais WF n’aura jamais connu ni pu saluer le geste de Rosa Parks… ! – C’est ce qu’on pourra toujours lui reprocher, il n’avait pas vraiment fait œuvre de visionnaire dans ce roman crépusculaire et testamentaire…

renato dit: à

Bernini, La barcaccia, piazza di Spagna, Roma. Alimentée par L’Aqueduc Vierge (Aqua Virgo), le seul des onze principaux aqueducs de la Rome antique à être resté en service sans interruption jusqu’à aujourd’hui.

Dans la perpecctive, au sommet de l’escalier de la Trinité-des-Monts, l’une des églises nationales françaises de Rome : Trinité-des-Monts.

https://www.cosavederearoma.com/wp-content/uploads/2018/04/Fontana-della-Barcaccia.jpg

renato dit: à

Pfff ! à être resté > EST resté

Janssen J-J dit: à

J’aimerais juste préciser ceci… rôz, pour vous rassurer, Même si vous rétropédalez sur le récit en italiques depuis la page 184, sachez juste une chose… C’est que le romancier y revient sans cesse tout au long du roman, et que la compréhension de l’acte raconté par une foule de personnages situés finit par reconstituer un puzzle dont, au final, il vous manquera toujours une ou deux pièces,… Il vous appartiendra de le combler car vous les aurez toujours perdu en chemin… L’effort de concentration mental exigé par ce bouquin est de moins en moins à la portée du lecteur moyen… Le cerveau n’enregistre que des coups de poignards alors que les yeux lisent tout, avec une attention parfois flottante, il est vrai…
Évidemment, on en sort avec un épouvantable mal au crâne, in fine et ceux qui vous prétendront le contraire sont de fieffés menteurs…
« Le bruit et la fureur », à côté d’Absalon absalon !…, moi je dis que c’était du pipi de chat, hein !… Bon courage, si vous persistez…

Bloom dit: à

il n’avait pas vraiment fait œuvre de visionnaire dans ce roman crépusculaire et testamentaire…

Un peu normal, 3J: chez Faulkner, le passé ne passe pas, le présent n’existe pas & le futur est inéluctable. On dirait que les personnages vivent à reculons, fascinés par un acte, par un geste dont ils ne peuvent se défaire,comme Haddock & son sparadrap. Conception fataliste du temps en plein accord avec le dogme calviniste de la prédestination (Charles Bon attend d’être tué par Henry Sutpen).

Dans Absalon, les termes négatifs que crée Faulkner, « nothusband » « notpeople » « notlanguage », désignent l’absence, qui est le thème central du roman, ou plutôt la puissance de l’absence. Le vide se fige et devient tragédie…Quant aux événements, ils n’ont d’importance que s’ils sont récupérés par la mémoire; c’est le côté proustien de Faulkner, la malédiction du Sud & le protestantisme en plus.
Cette Rosa-là est une fleur fanée depuis « l’outrage ».

bouguereau dit: à

Dans la perpecctive

sur que la commande public au temps délonne et djef c’est pas folichon..les fontaine des bouroulec..si au moins c’était du chouchène quil dirait libeupolo..mais c’est même bon pour les ablution du molah omar..ha ta commande daujourdhui vaut pas un caramel rénateau

puck dit: à

3j : J’imagine surtout qu’un puck n’irait pas plus loin que 10 pages mais serait capab’ de nous moraliser sur Faulkner durant des dizaines de tartines
 »

2+1j elle vous vient d’où cette haine de la morale ? encore que c’est un peu dans l’air du temps : la morale n’a pas très bonne presse de nos jours. le truc à la mode aujourd’hui c’est l’éthique : on nous balance de l’éthique à toutes sauces, et j’ai l’impression que tout le monde aime bien ce tartinage d’éthique. Pourquoi ? alors là j’en sais fichtre rien. Limite on nous dirait une fois le truc à Spinoza repris par Nietzsche : il n’y a pas de bien et de mal, il n’y a que du bon et du mauvais, ce serait plutôt cool, mais dépassé une certaine dose, quand ça devient le crédo universel là ça devient gonflant. Du genre « dire de ce pdg qui a rien foutu et qui part avec 400 millions d’euros d’indemnités de licenciement c’est mal » on s’entend répondre : « hého mon gars faudrait voir à pas nous faire de morale ! c’est pas mal ! c’est juste pas bon pour le moral des sdf… » ah bon ? Sérieux je crois que la morale en a pris un sérieux coup dans l’aile et qu’elle n’est pas prêt de s’en remettre. Alors c’est vrai, certains diront la morale c’était les trucs des curés, genre si tu fais le mal tu vas en enfer blablabla, mais là, à ce niveau on est rentré dans une autre dimension. Du coup on arrive à la situation assez drôle que du temps de Spinoza quand il écrivait son bouquin sur l’éthique il était mal, et aujourd’hui tout le monde aime Spinoza et c’est si un type a le malheur d’écrire un bouquin sur la morale il se fait lyncher. Du coup c’est vrai que j’aime bien ce côté subversif de la morale aujourd’hui, limite transgressif, limite parler de morale est dev enu un acte révolutionnaire, et j’aime bien tout ce qui est révolutionnaire, et je vois les détracteur de la morale comme rien d’autres que de sales petits bourgeois bien dans leur époque de bobos. (source : éloge de la morale. p32-24 puck – éditions Line Mora)

bouguereau dit: à

les débuts de Wenders méritent un grand respect

les coups de gourdin du flegendarm ça fait surtout du bien quand ça s’arrête..aprés..si on peut faire du rêve américain de 4×4 gros comme des panzères et les vende a des con de stéphane plaza..tout s’arrange..respect qu’il dit polo

bouguereau dit: à

..ta gueule raquelure

Janssen J-J dit: à

rôz, que pensez-vous de cette intéressante et profonde mise au point de Bloom sur Absalon ?… sur la vie à reculons des personnages, c très bien re-senti, je toruve… On a constamment l’envie de revenir en arrière, faute d’avoir tout saisi du premier coup de lecture… or, on sait bien que ce sera impossible, car ce WF était diabolique sur le fond comme sur ses agencements de structure… Il faut avancer vers la fatalité pour saisir qu’il n’y a pas d’espoir que la fleur fanée finisse par s’épanouir… Il y a quelques lueurs de génie et d’espoir, les coups de poignards émotionnels auxquels je faisais allusion, mais pas d’illusion à attendre… Car tous les cartes ont été abattues d’emblée, et rien ne pourra plus les remobiliser pour une revanche.

bouguereau dit: à

le dogme calviniste de la prédestination

..t’avais dja essayer dla rfourguer en angleterre..et sincérment ton calvin qu’hencule faulknère..c’t’un truc de sorbonnard des 70’s

bouguereau dit: à

Car tous les cartes ont été abattues d’emblée

quand on te dit t’occupe du pourquoi..y te reste le comment..c’est vieux comme mes robes quelle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

les coups de poignards émotionnels

on est pas au bacroume qu’il dirait folcnère

Janssen J-J dit: à

mais pourquoi me parlez vous toujours de haine… @ puck ?
Dites ce que vous avez à dire sur le caractère révolutionnaire de la défense de la morale ou de l’éthique, sans vous croire obligé de m’imputer pareil sentiment de haine… C koi, cette histoire ?

… « et aujourd’hui tout le monde aime Spinoza et c’est si un type a le malheur d’écrire un bouquin sur la morale il se fait lyncher ».

Ah bon ?… Comprenne qui pourrave… ! Moi j’y renonce, car je connais pas trop bien cet homme-là. Me vois pas alimenter… vraiment, désolé…

puck dit: à

3j vous voulez que je vous ressorte tous les commentaires où vous me reprochez de faire de la morale ?

vous êtes encore à jeun à cette heure ?

bouguereau dit: à

… Comprenne qui pourrave

élagues touslreste..

Janssen J-J dit: à

Si en plus, il faille se taper un lien sur la lecture psychanalytique de Peter Faulk-ner, on n’est pas sortis des ronces… hein !
De guerre lasse, etalii aurait passé la main !… un lien savant comme argument d’autorité… voilà que l’Punck nous est tombé bien bas, peut-être a-t-il eu pitié de txfl, de plus en plus faiblarde, apparemment… qui sait ? (mais je rigole, dxt, merde, koi… 🙂 😉 etc., ouarf !

puck dit: à

greubou !!!!!!!! tu peux prendre ma défense ?

3j tu sais ce qu’il m’a dit ? il m’a dit :

« vous êtes celui qui me fait le plus pitié depuis 15 ans… »

allez greubou ! montre-nous comment tu as défendu toute ta vie tes convictions et tes valeurs morales !

puck dit: à

3j t’as tort toi qu’aimes bien la morale tu devrais le lire.

puck dit: à

greubou !!!!!!! 3j c’est qu’un moraliste !

Moralès sed laisse dit: à

ta commande daujourdhui vaut pas un caramel

les ablutions du molah Kholmar..

puck dit: à

hé oui Morales, notre sort sur cette terre est de souffrir et d’élever nos voix à la louange de Dieu qui juge les péchés et qui, depuis des siècles, nous en offre le rachat par le moyen d’épreuves et de tribulations.

puck dit: à

« Kholma »

bonjour l’orthographe : ça s’écrit « Colmar ».

le niveau de ce blog s’effondre à vue d’oeil.

Janssen J-J dit: à

@ 3j vous voulez que je vous ressorte tous les commentaires où vous me reprochez de faire de la morale ?

Epargnez-nous ce ridigule, gueupu, j’espère que vous n’avez pas eu le vice de garder ma sauce vous concernant… Vous auriez été bien mal contaminé par louchax, dans ces k là (à faire pitié)… Et dire qu’on me prend pour le flic de service icite !!!

@ vous êtes encore à jeun à cette heure ?
Et ça vous étonne, apparemment !?… Mon cher, vos tristes chutes habituelles font trop voir de la nature de vos limitations mentales, Ce n’est pas la pitié qui devrait vous animer mais de la honte cérébro-spinoliste… Enfin, moi je pense, mais j’ai rin dit… hein ! Allez, j’élaguons le hashtagon, comme dirion bougremon !…

bouguereau dit: à

fais pas ton chrétien de merde keupu..t’as pas lprofil quil dirait dirfilou

puck dit: à

bouguereau dit: à

fais pas ton chrétien de merde keupu.
 »

c’est juste une citation de Faulkner tirée de « tandis que j’agonise ».

j’adore ce blog !

puck dit: à

génial !

à tous les coups ça marche.

Marie Sasseur dit: à

j’adore ce blog !
#meToo

Patrice Charoulet dit: à

«Il y a encore une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu’on ne saurait subsister seul, et qu’on est, en effet, l’une des parties de l’univers, et plus particulièrement encore l’une des parties de cette terre, l’une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier ; toutefois avec mesure et discrétion […] Si on rapportait tout à soi-même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup aux autres hommes, lorsqu’on croirait en retirer quelque petite commodité, et on n’aurait aucune vraie amitié, ni aucune fidélité, ni généralement aucune vertu ; au lieu qu’en se considérant comme une partie du public, on prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on ne craint pas d’exposer sa vie pour le service d’autrui, lorsque l’occasion s’en présente »
Descartes, Lettre à la princesse Élisabeth du 15 septembre 1645, AT IV, 292-293

Janssen J-J dit: à

il veut compatir avec SMS, c’est bin compréhensib’ … personne ne l’M ! alors, le s’effondre et veut entraine l’rdl dans sa chute… Ouiv, c un gd classique de l’eschatologie chrétienne (pitoyablement) obscurantiste, toussa. On n’apprend rien…
https://michelonfray.com/

Janssen J-J dit: à

la chemise blanche n’est pas toujours celle que l’on croit voir., mitouf#

puck dit: à

« il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier » (Descartes)

la France peut s’enorgueillir d’voir eu des philosophes de ce calibre.

d’ailleurs tous les jeunes apprennent ces textes en terminale. Les meilleurs d’entre eux feront une classe prépa, ensuite une grande école de commerce ou d’ingénieur…

et les meilleurs d’entre eux seront embauchés par les meilleurs cabinets conseils où ils feront de l’optimisation fiscale ou du trading sur les matières premières provoquant misères et famines dans les pays les plus pauvres.

ainsi ces gamins, les meilleurs en philo, notre jeune élite, oubliera très vite ces belles paroles de Descartes.

Marie Sasseur dit: à

Charoulet , vous êtes la honte de l’ed nat’.
Et j’ai de quoi comparer.

Janssen J-J dit: à

et en plus, il a trop de pensées dans l’hémisphère droit qui lui font de + en + pencher la tête du mauvais côté. Une vrai tour de Pise…
Faudrait au moins qu’il se filme de dos… au fond du mur des livres

Marie Sasseur dit: à

Mais rassurez-vous, Charoulet, sur ce blog, il y beaucoup de vos collègues, paumés, qui font rétrospectivement peur ( à l’intelligence) !

Janssen J-J dit: à

elle est objective, elle n’est pas de l’ed nat’, vu qu’elle en a été virée, hélasse… peut comparer comme coach d’une entreprise de remise à niveau pour OS trop tôt déscolarisés. Chacun la pierre de son apostolat, kilorédi jmb… Tchin tonic !

renato dit: à

Aujourd’hui, 79 après JC, jour de la fête de Vulcain (dieu romain du feu), le Vésuve commence à s’agiter.

Marie Sasseur dit: à

N’empêche, il y a quelque chose de quichottesque chez BHL.
Moi je salue ce fan de Botul. Toujours il se casse la gueule, et toujours, il se relève.

D. dit: à

renato dit: à

Aujourd’hui, 79 après JC, jour de la fête de Vulcain (dieu romain du feu), le Vésuve commence à s’agiter.

C’est plutôt vous qui vous agitez dans l’immédiat.

renato dit: à

Moi m’agiter ? vous vachement êtes loin compte, D., comme d’habitude.

Jibé dit: à

« ça ce serait la version généalogico eugéniste limite nazie et « peuple élu ». »

si ça, ce n’est pas de la parano… et cette fixette sur la pitié qu’il inspire à JJJ, ça va tourner vertige.

Marie Sasseur dit: à

Y’en a qui on le qi un peu faiblard, sur ce blog, font la fête avec du Martini, ptdr.

« Peint à Rome en 1630 (selon Palomino), le tableau représente un épisode mythologique tiré des Métamorphoses d’Ovide (IV, 173-175). Apollon s’adresse à Vulcain, qui travaille dans sa forge avec ses assistants, les cyclopes. Le « dieu-soleil qui voit tout » révèle au dieu du feu la relation adultère de sa femme, Vénus, avec Mars, dieu de la guerre, en l’occurrence le principal usager de la forge, et l’informe que le couple s’est retrouvé au coucher du soleil. Interdit face à cette déclaration, Vulcain, bouche entrouverte, interrompt son ouvrage. « 

Marie Sasseur dit: à

Qui ont le qi en dessous du zéro.

renato dit: à

Une place privilégiée dans la sensibilité religieuse des Pompéiens était réservée à Vénus, une divinité de Campanie liée à l’agriculture connue dans la ville sous le nom de Venus Synthrophos et Venus Physica. L’agitation de Vulcain se comprend à cette date, donc.

Marie Sasseur dit: à

@@ Rosa parle… Yes, mais WF n’aura jamais connu ni pu saluer le geste de Rosa Parks… ! – C’est ce qu’on pourra toujours lui reprocher, il n’avait pas vraiment fait œuvre de visionnaire dans ce roman crépusculaire et testamentaire…

Pour une fois que ce message est bien reçu…
Effectivement entre Faulkner et Steinbeck, je n’hésite pas…

https://www.steinbeck.org/his-work/travels-with-charley/

Bloom dit: à

« Hemlock » me tente bien, Jibé. Je ne connais pas du tout cette écrivaine et vais aller y voir.

Jean Langoncet dit: à

@fais pas ton chrétien de merde keupu..t’as pas lprofil quil dirait dirfilou

tandis qu’il pourrait emboîter le pas antique et serein de l’auguste renato pour rejoindre les grecs et leurs divinités : Héphaïstos a pour attribut l’âne (selon un biais biblique et moqueur qui revendique tout ce qui s’apparente à l’âne)

Jean Langoncet dit: à

(les grecs lus en diagonale, ça donne le profil type de l’hoplite du recoin abyssal, figure de la RDL)

Bloom dit: à

Tout le monde connait Rosa Parks, mais combien ont entendu parler de Claudette Colvin? Et pourtant…
Stay seated, sister!

D. dit: à

Bon ben moi y’en a vachement loin du compte, comme d’hab.

rose dit: à

Faulkner 1897 -1962
Steinbeck 1902 – 1968

Marie Sasseur dit: à

Pour revenir aux musées de Marseille, puisque qu’après avoir indiqué que j’irai tout bientôt au Palais Longchamps ( oui, je connais une guide…)
Je voulais signaler le plus mauvais des guides conférenciers de Marseille, un must dans le genre , qui en trois jours avec Cezanne , l’a littéralement couvert de merde.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mika_Biermann

Jean Langoncet dit: à

(Massoud : un cas à part
il est pour moi le héro qui a résisté et mis en déroute les soviétiques et leur armada, dix ans durant, avec un armement très rudimentaire sinon celui pris à l’occupant ; j’ai perdu sa trajectoire dans les luttes tribales et intestines alimentées par « l’étranger », qui ont conduit à son assassinat et aux 2000 milliards de dollars injectés par les USA dans une lutte locale prétendument mondialisée contre un terrorisme islamiste qui n’en demandait pas tant pour exister … et dire que le peuple afghan et son armée pourtant richement dotée ne se manifestent toujours pas

Jean Langoncet dit: à

)

rose dit: à

Eh.
Si je rétropédale, c pas pour la gloire.
C pour comprendre ce que je lis.
Qd tu réattaques par
« ; trois femmes ont enfoui quelque chose et l’ont recouvert de terre, et il n’avait jamais existé. »

c’est duraille.
Alors nous avons reculé rose et moi-même.
Voilà.
J’y retourne.
Bisous.

Rien compris sur la pitié. Dois-je brancher mon sonotone ?

rose dit: à

le plus mauvais des guides conférenciers de Marseille, un must dans le genre , qui en trois jours avec Cezanne , l’a littéralement couvert de merde.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mika_Biermann

Doit être le mari de la curatrice de ma mère.

Sa dame de compagnie, nommée pour la promener dehors, la balade dans son EHPAD.

Non, je ne me marre pas.

rose dit: à

le peuple afghan ((et son armée pourtant richement dotée)) ne se manifestent toujours pas.

Ils cuisinent.

rose dit: à

Et alii
Klein gaucher.
1h39.
Je fais comment ?
Et Absalon Absalon, hein ?
Ne me déconcentrez pas.

Jean Langoncet dit: à

@Ils cuisinent.

Incidemment, reçu quelques pistils de safran en provenance d’Iran pour préparer mon « riz jaune » ; au premier coup de nez, ça change du père ducros, ce dealer de bas étage pourtant si largement diffusé

rose dit: à

Langoncet
Chez moi, y’a culture de safran.
Confiture de poires aux pistils de safran Bezons. Oui. Pardon. Cépamoi c la confiturière. Je l’ai finie hier.

Jean Langoncet dit: à

@Chez moi, y’a culture de safran.

Chez moi aussi, dear rosie. Mais la provenance orientale, rien que de la nommer, instille un parfum irremplaçable au ragoût

rose dit: à

Bloom

L’outrage pas encore vu.
L’inéluctable, l’ai compris.
Un fatum pleinement subi.

Les femmes qui n’ont pas la parole compris aussi.
Mais hyper présentes.

Le silence aussi des non-dits.

Enfin, hyper dur à lire. Je continue.

Bisous

rose dit: à

J’y crois à la provenance orientale.
Mais à dos d’chameau, c pas gagné.
On ira par la mer d’Oman. On passera au large de la corne de Somalie. Pirates en mer rouge.

rose dit: à

On fera cela, Antoine, après la descente du Yukon.

rose dit: à

Ai fini de réparer toute ma canadienne, cinq caoutchoucs jaunes, cousue, recousue. Collée.
Pliée nickel chrome.
Dit à ma fille que je demandais à ce qu’on la mette dans mon cercueil.
Dit à ma mère aussi, ce soir.

Pourmapar dit: à

@Chez moi, y’a culture de safran.

Chez nous aussi.
Les tripes au safran.
Et les desserts itou

B dit: à

D, il est marié et porte l’alliance, sniff, son coeur n’est plus à prendre. Ô comme tout ceci m’attriste

Jean Langoncet dit: à

@le potage de midi

Demain à déjeuner : lièvre de patagonie à la moutarde de dijon ; meetic alliance, B

Jean Langoncet dit: à

lièvre de patagonie > le mara (espèce quasi menacée selon wiki, voyez vous les Charlottes Corday du blog)

Jean Langoncet dit: à

« Massoud, the rebel murdered by Olivier Weber Bookstore September 2, 2021 12 euros / 104 pages General Massoud embodied a defense of Islam of Enlightenment, a free speech against Islamist contagion, a universal message for tolerance, which is sorely lacking today, in Afghanistan with the arrival of the Taliban in power, but also around the world. Lead figure in the fight against fundamentalists … » mouais mouais mouais

Jean Langoncet dit: à

Lumières > la laïcité et le droit

rose dit: à

On l’a lue l’illustration de votre motivation Sasseur avant que vous ne l’a mettiez.

rose dit: à

la mettiez.
Correcteur automatique

rose dit: à

B.
Nombre de gens s’aiment.
Font plusieurs enfants. Les aiment.
2021 : la mode en ce qui concerne les robes de mariées est aux immenses décolettés dans le dos.
C’est royal.
J’admire.

rose dit: à

décolletés. Erreur personnelle. Pas réfléchi.

Marie Sasseur dit: à

La rosse s’est servie de mon message, pour alimenter sa démence.

rose dit: à

Sasseur
L’asile pour vous.
Moi, je suis out et j’y reste.

rose dit: à

Le souci de Biermann c’est que jamais, il ne sera Cézanne.
En //, jamais il ne sera marseillais.
Donc, qu’il baigne dans sa merde, c’est normal.
Le lien est facile avec la curatrice : grande branleuse devant l’éternel, et faisant des meubles avec des palettes de bois, elle fait payer, avec l’argent de ma mère, une grande branleuse, très gentille, dame de compagnie, embauchée pour sortir ma mère et qui ne la sort pas. Les balades sont dans l’Ehpad. Deux fois sur trois.
Sasseur n’a pas encore compris les associations.
Moi, j’expose, à partir du merdier qu’elle étale, et je repars illico.

rose dit: à

Pour Cézanne, Christiane serait bienvenue, mais elle a hélas, compris le topo.
Comme Lavande.

rose dit: à

Parce que les médias, dont sont les journalistes, ne sont pas eux, un vaste troupeau, inféodés au pouvoir en place, et qui se sont nourris sur les morts, période du covid aidant ?

Jibé dit: à

Bloom
pour Raphaëlle Wittkop, coeur bien accroché nécessaire, mouches bleues vibrionnantes et humeurs corporelles au programme…ainsi est la vie et sont les empoisonneuses.

rose dit: à

D.
Un autre grand blanc.
Nommé Samson.
Poids 3360.

Bloom dit: à

Je vais voir, Jibé…
Je pense à la morgue de l’hôpital de Pondichéry, à tous nos jeunes compatriotes, en stage universitaire à Bangalore, la Silicon Valley indienne, venus passer un weekend dans l’ex- comptoir à consommer des cocktails & faire du scooter les cheveux au vent, qui n’ont pas survécu à ces foutues routes indiennes…

Bloom dit: à

Enfin, hyper dur à lire. Je continue.

And a proud reader you are, rose. Good on you!

Ne pas se laisser intimider par le vieux Bill, lui retourner d’un revers son « Invaincu » (The Unvanquished, 1938)

Bloom dit: à

mouais mouais mouais

C’est bien de cultiver le doute, Langoncet, mais c’est encore mieux de l’exprimer clairement, ‘for all to see’. On attend vos arguments, ouais, ouais, ouais.

Jean Langoncet dit: à

104 pages fort opportunes, vous ne trouvez pas, Bloom ? Et sans doute très utiles au sort des afghans auquel vous semblez si sensible.

et alii dit: à

et « la mélodie sans les paroles » comment la demande-t-on?
https://www.desfemmes.fr/wp-content/uploads/2021/04/catalogue-ed-des-femmes-1e-sem-2021.pdf
La mélodie sans les paroles
Catherine Benhamou
Des Femmes Fiction 3 Juin 2021
Librement inspirée par la vie d’Emily Dickinson (1830-1886), aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes poétesses anglo-saxonnes, La mélodie sans les paroles retrace le parcours d’une créatrice au 19e siècle, en Amérique, alors que les femmes n’avaient pas encore le droit de vote et appartenaient corps et âme à leur mari.
Emily Dickinson refuse un monde qui ne lui laisse pas de place. Consciente de son génie et flirtant de plus en plus avec la folie, elle va s’enfoncer de façon radicale dans la claustration et le silence.
bonne journée

Janssen J-J dit: à

@ « La nature de votre pitié est bien différente, je ne la comprends pas, elle n’anime votre écriture et démarche de vie à son service ».
il y avait de la coquille (-> à remplacer par ceci) :
« La nature de votre pitié est bien différente, je ne la comprends pas, elle anime l’écriture de vos messages et la démarche de vie mise à leur service ».
Ce n’est sans doute pas plus clair, mais bouh, ça l’est à mes yeux… Quoiqu’il en soit, était un message bienveillant pour vous deux.

@ Sortie littéraire : Hier, lu Enfant de salaud, de Sorj Chalandon (Grasset)… Comme je m’en doutais, n’a pas grand intérêt. On a vu et lu ça 100 fois, ce besoin de liquider la haine vouée au traitre Papa par l’ajout d’un élément pittoresque qui distinguerait son histoire de celles des autres… SC raconte : « je l’ai bien observé, mon père, dans le public, lors du procès Barbie que je couvrais comme journaliste en 87. J’avais entre les mains le dossier judiciaire de mon père qu’Alain (« mon pote ») m’avait filé, après l’avoir fait exfiltrer des archives par son propre juge de père. au tribunal de »…
Eh bé, moi, c’est l’élément qui m’a le plus intrigué, là-dedans… Fait fictif ou réel ? -> La crédibilité du « roman » tient en cette unique question : le secret des sources pour le journaliste peut-il être à ce point de réalisme être éventé par le romancier ?…
On pourrait gloser là-dessus avec Passoul, s’il nous parlait de ce bouquin, et débattre de la hantise des figures de traitres dans un passé qui ne passe pas chez Chalandon…
Il doit bien avoir sa petite idée, Pierre, spécialiste des périodes troublées de la Collaboration…
Moi, je dis ce matin que paradoxalement, « mon traître » et « Retour à Killybegs » (Irlande) étaient beaucoup plus exotiquement romanesques que « Enfant de salaud » qui n’est guère plus que l’expulsion d’un trauma personnel relativement commun, pour un homme de 68 ans bien décidé à le liquider avant d’enfin passer à autre chose.
(NB : Noté ceci, jamais lu ailleurs : la « Solution finale », même pour son père « nazi » en 44, signifiait « projet de déportation des juifs en Israël »)… Quelqu’erdélien.ne branché sur Céline a-t-il jamais entendu évoquer ou lu ailleurs semblable « croyance » ?… Si oui, merci de nous faire savoir où, quand, comment…
Bàv @ tous.tes,
(- JE, 24.8.21 @ 9.30)

Bloom dit: à

Les éditeurs sont des opportunistes, Langoncet, pour enfoncer une porte ouverte.
Rien sur le fond.

Jean Langoncet dit: à

@for all to see

Vous concernant le job est fait, sur le fond

Bloom dit: à

3J, Il faut savoir ne pas écrire le bouquin de trop, disait David Malouf.
Sorj a été un très grand reporter, notamment en l’Irlande du Nord, le meilleur, au Proche Orient aussi, et sa couverture du procès Barbie lui a valu le prix Albert Londres.
Avec l’Irlande, il a fait de l’or, avec le Liban (Le 4e mur), de l’argent fortement teinté de bronze. Avec les années noires, c’est le filon du Salaud qui s’épuise et produit du mauvais charbon…Les règlements de comptes lassent.
Denis Donaldson ne vivra jamais aussi longtemps que Iago. Ses clones encore moins.

Janssen J-J dit: à

TAF d’accord avec vous, Bl… les règlements de comptes sur la période deviennent lassants… Cela dit, j’ai grand plaisir à le retrouver dans les pages du Canard chq mercredi. Il reste un de nos très grands journalistes, assurément,. Bàv,

renato dit: à

« Quelqu’erdélien.ne branché sur Céline a-t-il jamais entendu évoquer ou lu ailleurs semblable « croyance » ? »

Il y a eu le Plan Madagascar : déportation de quatre millions de Juifs d’Allemagne, à Madagascar (colonie française), plan pas mis en œuvre. Il me semble que seulement Goebbels a cru possible d’attribuer le Madagascar aux juifs européens après la guerre.

bouguereau dit: à

ya un trés bon film fort loué en son temps sur lafganistan quon sest trés hempressé d’houblier déjà avant les 2000’z..the beast.. »film de guerre » à la fois trés couleur locale et couleur du sang fort universel..sauf chez les alien tout vert à dédé

bouguereau dit: à

Il me semble que seulement Goebbels a cru possible d’attribuer le Madagascar aux juifs européens après la guerre

je crois qu’einstein parle aussi au début d’un lieu de repli genre lichenstein..ou monaco..mais dédé il a pas voulu

bouguereau dit: à

film fort loué en son temps sur lafganistan

il y en a eu pas mal au début..des russes fort idéologique mais trés technique..jme souviens d’un autre qui commence par une circoncision en gros plan..pas bidon attation..le titre me fuit rénateau

Jazzi dit: à

Des prépuces en salade, très appétissants, le boug !

Mieux vaut suivre aujourd’hui le léZard dans le très aristocratique faubourg Saint-Germain…

Jibé dit: à

JJJ « Sortie littéraire : Hier, lu Enfant de salaud, de Sorj Chalandon (Grasset)… Comme je m’en doutais, n’a pas grand intérêt »
je l’avais entendu en parler à la radio, c’était du ressassé et du ressentiment à tous les étages. Les règlements de comptes affectifs et historiques, toujours les mêmes, sont saoûlants, d’autant que la forme, le style, sont de la même farine (fade) « ininventive ».
Je crois tout simplement qu’il est usé. Le livre de trop.

Jibé dit: à

Ah, Bloom, désolé, je n’avais pas vu encore: vous dites vous aussi « livre de trop ».
Et vous avez raison de souligner qu’il a été si bon reporter.
Et puis « in-inventifs » aurais-je dû écrire sur la forme et le style.

Je viens de commencer Pukhtu, Primo, sur vos conseils, fort bien pour le moment -le bordel afghan et les filouteries internationales.

D. dit: à

En ce qui me concerne je ne vois pas quel problème il y a à ce que les dealers se liquident sauvagement entre eux à Marseille ou ailleurs. Cette lie, cette fange de la société, qui non seulement ne sert à rien mais tue indirectement en distribuant des psychotropes de toute sorte jusque dans nos lycées et collèges, peut bien disparaitre. Je veux dire par là que s’il faut des morts, autant que ce soit ceux-là et non pas deux jeunes anges de bonne famille sur le parvis de la gare Saint-Charles (pour ceux qi ont la mémoire courte).

Jibé dit: à

JJJ
je confirme, j’ai déjà lu que le projet initial nazi consistait à déporter tous les Juifs à Madagascar. Je crois que Paxton en parle, ou alors Kershaw; malheureusement je n’ai pas mes notes sous le coude.

Jibé dit: à

Ceux « qui n’ont pas survécu à ces foutues routes indiennes… »
Bloom, j’ai un cousin qui a fini comme ça, dans le Gange nous a-t-on dit finalement. Mourir pour un mythe, c’était ça, chez lui. Et tant d’autres exemples, pour tant d’autres raisons. Ce pays est captivant, je l’ai trouvé captivant, et senti dangereux. J’y ai croisé des regards fiévreux et d’une profondeur anxiogène, oui, des hommes aux yeux fous, et ces odeurs violentes de vie et de crasse, ces faims, ces agitations des tréfonds. J’ai perçu quelque chose de la vraie trouille, là-bas.

JiCé..... dit: à

Mardi 24 août 2021, 10h57, 26°, vent d’est

DECREPITUDE

Le délitement des sociétés occidentales libérales est dû à une confusion majeure des veaux qui constituent les troupeaux d’icelles : les bolos qui votent ont plus de savoir sans vigueur que de savoir faire avec courage.

Tout est là !

JiCé..... dit: à

EXEMPLE

Prendre des notes des livres qu’on a lu ! Ridicule !

Pourmapar dit: à

Je vais lire tous les titres disponibles d’ Hélène Bessette, auteure délaissée par Gallimard mais aidée par Jean Dubuffet et parrainée par Raymond Queneau.
Voilà mon programme, pour ma part.

Pourmapar dit: à

Et ces jacasseries à propos de Madagascar.
C’est pour augmenter les tours au compteur du blog à Passou?

Jazzi dit: à

A t-on des nouvelles de Passou ?

renato dit: à

Pour Madagascar voir Hannah Arendt, dansEichmann in Jerusalem.

et alii dit: à

MADAGASCAR il n’est pas interdit encore d’ignorer l’Histoire et ses sources

et alii dit: à

MERCI? RENATO, de savoir garder vos distances à l’égard des provocations et de vous tenir dans les limites d’une culture très partagée,

et alii dit: à

je signale qu’il y a un musée de l’inquisition:
La première partie de la visite accorde aux visiteurs l’opportunité de faire un point historique sur le début des inquisitions en France, avec les croisades incitées par le Pape Innocent III mais aussi en Europe.

Les curieux, pourront découvrir différents objets de torture
En effet, le musée de l’Inquisition bien que situé à Carcassonne n’a pas pour vocation à raconter uniquement l’histoire de la Cité mais bien l’Histoire à l’échelle européenne. De plus, hormis les objets de tortures, cette première partie de visite permettra également de faire un point sur l’époque Cathare et les châteaux aux alentours de Carcassonne.
https://www.ladepeche.fr/2021/08/24/le-musee-de-linquisition-pour-la-fin-des-vacances-9747859.php?M_BT=2071836733665#xtor=EPR-1-%5Bnewsletter%5D-20210824-%5Bclassique%5D

Jibé dit: à

merci renato, je vais regarder, c’est peut-être bien ça, la source que je cherchais.

vedo dit: à

Bloom. après vos « bonheurs du Guardian Weekly », me suis inscrit aussitôt.

puck dit: à

à noter que le projet Madagascar n’a pas abouti pour des raisons essentiellement comptables : ils avaient soumis un plan de financement à moyen et long terme à une banque qui a refusé de les accompagner dans ce projet.

Janssen J-J dit: à

@ merci RM d’avoir fait dévier ma question, et provoqué cette ruée malgache dasn votre sillon… Mais ce n’était pas mon sujet.. Voici le passage exact auquel je faisais allusion dans le roman de Chalandon… (p. 129 : « Croyant jusque là que le mot « solution finale » désignait la création d’un État juif indépendant »). Quelqu’un a-t-il entendu parler de cette croyance dans les années 44, ou est-ce une pure invention de romancier ?… Merci de ne pas me répondre sur le « projet Madagacar », SVP j’étais déjà au parfum… Cela dit, chaque mouton fait et lit ce qu’il veut bien sur cette chaine, hein… On en est tous.tes un brin là… Bàv,

puck dit: à

rappel historique : la guerre contre l’urss a fait presque 2 millions de morts chez les afghans + 10 millions de réfugiés au Pakistan.

si le Pakistan n’avait pas accueilli c’est 10 millions d’afghans que les occidentaux appellent maintenant des « talibans » les russes auraient fait un massacre.

ça c’est pas vieux : fin des des années 70 début des années 80.

puck dit: à

pas accueilli CES 10 millions d’afghans

Patrice Charoulet dit: à

DICTATURE ?

Des manifestants, le samedi, brandissent des pancartes où se trouve parfois le mot « dictature » .
Ce mot est-il pertinent ? A mon humble avis, non.
Il y a , on le sait, trois situations politiques. Systèmes totalitaires (Hitler, Staline, Mao..), régimes autoritaires, démocraties pluralistes. Sans contredit, nous sommes dans une démocratie pluraliste.
Chaque gouvernement, depuis des lustres, est formé après des élections librement disputées et sans trucages (isoloirs, assesseurs de plusieurs partis, dépouillement avec des gens de plusieurs partis…)
Si ce gouvernement vous déplaît, votez et votez à toutes les élections. Vous avez de la chance : vous dans un pays où il y a une démocratie pluraliste , une liberté d’expression et des élections très ouvertes…
Moi, je vote et je voterai à la présidentielle, aux législatives, aux européennes, aux régionales, aux départementales, aux municipales.
Ceux qui ne votent pas feraient mieux de voter au lieu de brandir des pancartes « Dictature ! »
Je précise que je ne suis pas macroniste. Et que je souhaite un autre président que l’actuel.

Janssen J-J dit: à

EXEMPLE @ Répondre à des notules en ligne sur tout et n’importe quoi ! Ridicule !…
Autant aller repeindre sa cuisine avec sa queue de morue et pu faire iech l’peup’

puck dit: à

c’est marrant ce Chalandon : la fille de Klaus Barbie est restée très proche de son père, elle lui apportait des petits plats et des friandises dans sa prison à Lyon. elle se joignait aussi aux sympathiques parties de cartes que son père faisait avec ses gardiens dans une ambiance de franche camaraderie.

Janssen J-J dit: à

@ JL et PC / Sans contredit, nous sommes dans une démocratie pluraliste

Plus exactement…, dans une « monarchie républicaine », une métaphore plus phasée avec la réalité de la 5e@république.fr …

puck dit: à

Ceux qui ne votent pas feraient mieux de voter au lieu de brandir des pancartes « Dictature ! »
 »

si c’est de la France dont vous parlez je vous rappelle Mr Charoulet que pour fuir cette dictature de nombreux français ont déjà demandé l’exil politique à l’Afghanistan !

JiCé..... dit: à

VOTER

Le B.A. BA de la dictature ! Le vote des veaux dans leur abattoir….

JiCé..... dit: à

SOINS URGENTS

Patriple Chaloupet en a besoin, et c’est grave : il croit que tout est clair au fond de la cuvette démocratique !

racontpatavi dit: à

L’autre samedi, ces  » pro liberté » passaient sous mes fenêtres (comme toutes les autres fois d’ailleurs)en tapant sur des poêles avec une cuillère en bois et s’arrêtèrent devant le palais de justice à droite.
Cent cinquante manifestants.
Un d’entre eux, en voiture décapotable, en short et tout bronzé brandissait un drapeau blanc avec inscrit dessus : liberté. Madame était à ses côtés tout aussi bronzée et le fiston ( + ou – 15 ans)sur le siège arrière. On les voyait très distinctement car la voiture était décapotée. Je les imaginais en un instant en train de défiler à Saint Tropez mais il manquait la mer!

JiCé..... dit: à

HOMMAGE

Un dirigeant africain exemplaire est mort à 79 ans en taule, Hissène Habré.

C’est légal, au Sénégal !

puck dit: à

le livre de trop » : des livres de ce genre les éditeurs français peuvent en produire 50 par an.

par contre si la fille de Klaus Barbie nous pondait un bouquin sur les relations affectives avec son paternel aucun éditeur accepterait de le publier.

pourquoi ? en voilà une question qu’elle est bonne : the answer is blowin’ dans la relation entre l’édition et la morale.

Jazzi dit: à

« la fille de Klaus Barbie »

L’autre jour, Hector me racontait que la soeur de Sophia Loren avait épousé le fils de Benito Mussolini.
Et alors, lui ai-répondu, ça fait pas d’elle une fasciste !

Janssen J-J dit: à

@ jissé ?… ou plutôt, Bl.

Pour saluer « l’exemplaire » Hissène H., reçu en grandes pompes à l’Élysée en octobre 1989, un papier infra plutôt bien informé et nuancé sur la naissance des services de renseignements tchadiens… par un spécialiste des « réseaux Foccart » et ses étudiants.
https://journals.openedition.org/champpenal/10789
Bàv,

Janssen J-J dit: à

RECTIFS PITTORESQUES au VOLATILE ENCHAINE, en passant par là

@ Le vote des VEAUX DANS LEUR ABATTOIR….
ou pour mieux filer la métaphore : 1 – POUR LEUR ABATTOIR, ou 2 – DANS LEUR ISOLOIR ou 3 – DANS LEUR URINOIR

@ de nombreux français ont déjà demandé l’exil politique à l’Afghanistan !
Auraient eu plus de chance à leur demander l’ASILE politique !

Mouarf !

puck dit: à

en effet, nous pouvons remarquer que le monde littéraire donne la parole aux opprimés et rarement aux oppresseurs, aux dominés et jamais aux dominants etc etc…

au final on pourrait donc qualifier la littérature actuelle de littérature « borgne » qui donne toujours une même vision inspirée par un angle de vision identique.

au final il suffit de lire 1 seul livre et cela donnera l’impression de les avoir tous lus, ce qui fera gagner du temps au lecteur et lui permettra de relire avec plaisir la République de Platon et le monde comme volonté et représentation d’Arthur S. : des incontournables…

puck dit: à

demander l’ASILE politique !
 »

oui c’est vrai, je sais que dans votre immense bonté vous me pardonnerez cette bévue et toutes autres !

car les royaume des Cieux nous est réservé un brin, nous les pauvres en esprit…

Claudio Bahia dit: à

@ Pour Madagascar voir Hannah Arendt, dansEichmann in Jerusalem.
et si on créait un autre Birobidjan pour les réfugiés (et la réfugiée) afghans, juste à cotê de l’oblast Juif ? sur le fleuve Amour ?
oui, je sais; 8 h du matin et il fait déjà chaud, c’est promis je vais faire pénitance pour quelques jours

puck dit: à

d’ailleurs comme les livres que vous lisez défendent les plus faibles il faut donc vous comporter avec toute la bienveillance envers votre prochain telle qu’inculquée das ces livres.

sinon je veux dire que si vous lisez ces bouquins pour vous moquer des plus faibles en esprit c’est que vous avez sans doute loupé un épisode !

et qu’il faut donc tout vous relire 3j ! du début !

puck dit: à

et si on créait un autre Birobidjan pour les réfugiés (et la réfugiée) afghans, juste à cotê de l’oblast Juif ? sur le fleuve Amour ?
 »

alors ça c’est un humour assez déplacé et malvenu sur ce blog !

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