de Pierre Assouline

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La République des livres
Les choses vues de Georges Séféris

Les choses vues de Georges Séféris

Il y a tellement de manières différentes de tenir son Journal intime qu’on hésite à les ranger toutes sous le label bien délimité d’un genre littéraire défini, avec ce qu’il peut avoir de corseté, de limité et de canonique. Le plus souvent, des notes à leurs dates. Mais bien rares sont les auteurs qui nous épargnent le superflu, l’anodin des travaux et des jours qui ne disent rien d’autre que ce qu’ils disent, les courses à faire et les notes de blanchisserie. En ce sens, le Journal qu’a tenu tout au long de sa vie le poète et essayiste grec Georges Séféris (Smyrne, 1900- Athènes 1971) est un modèle. Tel qu’il est conçu et rédigé, il tient davantage de la conversation avec le lecteur sans que pour autant le diariste se sente tenu de l’interpeller. A le lire dans la continuité ou par sauts et gambades, on ne se laisse prendre, envelopper par un ton qui sonne familier mais qui demeure extrêmement tenu tant sa quête du mot juste, précis, exact est permanente (on écoutera ici à profit l’émission « Une voix, une oeuvre » que Christian Giudicelli lui consacra sur France-Culture)

Le plaisir de lecture est rehaussé encore par la qualité technique du livre (papier, typographie, mise en page aussi soignés que sont précises les notes en bas de page d’Antoine Jaccottet et Amaury Nauroy) comme toujours avec cet éditeur. Celui-ci a été d’ores et déjà été récompensé de ses efforts puis le 17 décembre dernier, une soirée a été consacrée à cet événement français au Musée Bénaki à Athènes en présence de la Présidente de la République grecque. S’il y a un cadeau de Noël original à faire à un épris de littérature, d’histoire et de poésie, c’est bien ce Journées 1925-1944 (traduit du grec et préfacé par Gilles Ortlieb, 832 pages, 34 euros, Le bruit du temps). Sa vie s’y dévoile dans ce qu’elle a de plus insaisissable pour un biographe. Le plus frappant, c’est sa lucidité dans le feu des événements.

Il n’était pas du genre à écrire sans une impérieuse nécessité ; il lui fallait répondre à un appel intérieur, ce qui était bien le moins pour celui qui avait ordonné sa vie en fonction d’un absolu de la poésie et qui, dès lors, entendait écrire « comme on s’ouvrirait les veines » ce qui n’empêche pas une ironie légère. Cela dit, si le nom de Séfériades dit Séféris n’est pas totalement inconnu du grand public hors la Grèce, c’est que son œuvre a été distinguée par le prix Nobel de littérature en 1963. Pas un jour sans une ligne, on connait cette règle de vie du-t-elle se faire l’écho de son ressentiment et le registre de son amertume. Vis-à-vis des hommes qui le déçoivent bien sûr, mais aussi vis-à-vis des événements notamment la Grande Catastrophe (1922) qui vit le massacre et l’expulsion des chrétiens d’Asie mineure à la suite du deuxième conflit gréco-turc et provoqua en Grèce un coup d’Etat puis la chute de la monarchie.

De son pays, il disait qu’il demeurait sa blessure. C’était vrai où que ses pas l’aient porté au gré de nombreux voyages, que ce fut lors de missions diplomatiques effectuées pour son ministère (il termina brillamment sa carrière comme ambassadeur à Londres) ou à l’occasion de ses exils (Angleterre, Albanie, Crète, Egypte, Afrique du sud, Palestine, Italie). Cosmopolite et polyglotte, son Journal est fait de lettres, de promenades, de lectures, de concerts, de poèmes, de choses vues et de choses perçues, enfin de voyages « comme si j’étais Des Esseintes », ce qui n’est pas la pire manière de vivre loin de chez soi sans partir pour autant, en faisant travailler son esprit et son imagination dans l’intime fréquentation des livres et des œuvres d’art- et de la mer si présente dans son œuvre.

« De l’Occident, nous ne sommes pas revenus en Grèce rassasiés, nous sommes revenus affamés » (18 janvier 1926)

Il a traduit en grec des œuvres par lui admirées telles que L’Âne d’or d’Apulée,The Waste Land de T.S. Eliot, Monsieur Teste de Valéry ainsi que des poèmes d’Eluard et de Lawrence, aussi bien que de Sophocle (en démotique) ou de Lord Byron. Sa langue, dépouillée, sobre, économe mais continûment métaphorique, qui ne réclamait pour seule grâce que parler simplement, est celle d’un homme instruit, éduqué, nourri par la poésie populaire ; un antipuriste proche de la tradition orale, adversaire des tenants d’un usage savant de la langue ; il se range parmi les démoticistes dans la querelle sur la langue démotique. Mais lorsqu’on dit qu’il a traduit « en grec », il faut souligner la polysémie de l’expression et préciser que Séféris se sentait moins grec qu’hellénique, héritier d’une très longue histoire- ce que l’Académie suédoise a été pour une fois bien inspirée de souligner dans ses attendus où il était dit que le Nobel le couronnait « pour son exceptionnel lyrisme, inspiré par un profond sentiment de l’hellénisme ». 

 Je ne demande rien d’autre que de parler simplement, que cette grâce me soit accordée.
Notre chant, nous l’avons surchargé de tant de musiques
Qu’il s’est englouti peu à peu,
Et nous avons tellement enjolivé notre art
Que son visage s’est noyé dans les dorures

Un vieillard sur le bord du fleuve (Journal de bord II)

En mettant nos pas dans les siens, malgré une misanthropie affirmée, on croise Henry Miller, Lawrence Durrell, Istrati, Gide, Henein, Malaparte, Kazantsakis, Elytis et tant d’autres. L’éditeur a eu la bonne idée d’adjoindre en appendice le portrait qu’Henry Miller, « qui tapait sur sa machine comme un pianiste déchainé », a fait de Georges Séféris dans Le Colosse de Maroussi : « Par nature, un mâtiné de taureau et de panthère… un chaud sourire asiatique qui lui vient toujours au visage, comme un flot de nectar et d’ambroisie ». Bien vu, Henry. Gilles Ortlieb le rappelle dans sa préface, les obsèques du poète (il est également l’auteur d’un unique roman Six nuits sur l’Acropole), par le nombre de ses participants et par l’émotion qui se dégageait de l’immense cortège dans les rues d’Athènes, de l’église Sainte-Catherine à Plaka jusqu’au premier et plus grand cimetière de la ville, fut perçu sur le moment et rétroactivement comme la première manifestation silencieuse de masse contre la dictature des colonels quatre ans après leur coup d’Etat.

Il se produit avec ce livre d’une richesse insoupçonnée ce que son auteur appelle de ses vœux pour tout bon livre : une étincelle nait de sa lecture à condition que la vie que tout lecteur renferme en lui entre en dialogue avec le réservoir de vie contenu dans ses pages.

(Photos Passou et Sti-Gerasa-Oktobrios-1953)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères, Poésie.

768

commentaires

768 Réponses pour Les choses vues de Georges Séféris

et alii dit: à

timeo….. (Enéide, II, 49)

Claudio Bahia dit: à

« Comme chaque année, avant les fêtes de fin d’année, j’attends impatiemment……….
le 2 janvier. »
comme moi, j’attend patiemment ….. le 2 janvier

Phil dit: à

des destinées hors de ma portée

saprée dhh. Elonne muscle causait pareil sur son pédalo.

et alii dit: à

De Tom Cruise au voyage dans le temps : un artiste « cyborg » daltonien qui entend les couleurs à travers un implant invente un dispositif de détection du temps
Neil Harbisson, qui est daltonien, a une antenne implantée qui vibre en fonction des couleurs qu’il perçoit – il les « entend » par conduction osseuse
L’artiste, qui a rencontré et peint des célébrités telles que Leonardo DiCaprio et Tom Cruise, a également développé un appareil qui détecte le temps qui passe.

Claudio Bahia dit: à

@ Closer:
Ce poème de Pessoa conviendrait assez bien à Rahim…

Claudio, si vous passez par là, merci de jeter un oeil sur la traduction. Pas facile.

Closer, je trouve que vous avez très joliment traduit ce poême. Et bien sûr, dans ce sens je ne pourrais pas faire mieux, c’est certain.
pour Fado (pourquoi avec majuscule?) j’aurais peut-être écrit « destin », « fatalité », dans le sens de « sina » (du latin signa), mais ces mots sont peut-être moins poétiques que « fortune »; donc, rien à dire, admiratif.

DHH dit: à

@Phil
Cee que les années suivantes ont confirmé ,qui m’ont installée dans le conformisme d’une vie banale, dont je me suis sereinement accommodée sans regret ni arrière pensée

closer dit: à

Merci Claudio. Si « Un Héros » passe au Brésil, ne le manquez pas…

closer dit: à

C’est vrai que le personnage de Justine est éblouissant DHH. Je devrais peut-être relire le dernier, Mountolive, que, arrivant en fin de quatuor, j’ai dû lire essoufflé…

Clotaire a des lunettes dit: à

Si on récapitule :
– l’une me fait comprendre que parler par le truchement du journal d’un poète de l’histoire des Grecs d’Asie mineure, pourrait être tendancieux. Mais rédiger un billet sur Séféris sans évoquer le destin des grecs d’Asie serait très curieux …
et puis les artistes et les critiques d’art sont-ils tenus à l’objectivité ?
– un autre me signale qu’à Smyrne il n’y avait pas que des chrétiens et des musulmans mais aussi des juifs. oh oui, et aussi sans doute des athées et tout un tas d’individus relevant d’opinions et de religions très diverses. c’était/ c’est une grande ville, très commerçante, brassant le monde entier. mais tel n’était pas exactement mon propos.
– et JJJ me fait une remarque sur mon prénom et m’explique que si, si, il a lu un livre qu’il dit au départ ne pas avoir lu.

eh bé. Terrible, ce forum.

Passou dit: à

Marie Sasseur: « …Wikipedia ne cause pas cata, mais déroule des faits, et on n’attend pas forcément le parti pris d’un poète emboucané, et hors sol, pour donner des leçons… »

Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Catastrophe

Clotaire a des lunettes dit: à

wikipdia propose même une fiche sur le génocide pontique … (génocide largement non reconnu dans le monde comme tel, cela dit)

Janssen J-J dit: à

closer et dhh : C’est Cléa qui termine la saga, Mountolive arrive en troisième après Balthazar… Or l’ordre d’apparition est essentiel dans ce Quatuor, tu m’étonnes qu’on a des lecteurs vieillissants, sont très vite essouflés… Je rappelle en outre que Lawrence Durell ne s’orthographie pas Laurence. Pourquoi @ Clovaire a t elle/il besoin de chausser des lunettes pour nous faire sa pédante sur l’histoire de la Grèce ?… J’ai lu le roman d’Abel Quentin dont j’ai requis le sentiment chez les erdéliens, histoire de les tester. Ils ne lisent rien, si Passoul n’a pas drivé le sujet… Voilà pourquoi… je me tape de leur opinion sur… les Opinel par ailleurs. et l’autre rabrouée par son amoureux dépité…, tu vas voir comme elle va lui voler dans le plumard sur la Grande Cata (tonic, le gin ?).
B. n’est pas pédante, non.. Elle sait beaucoup de choses mais fait croire qu’elle n’a pas de culture suffisante, et donc elle ne l’impose pas à coup de cravaches, car elle doute toujours un brin Voilà ce qui fait son charme en son Hêtre… Un brin de fausse modestie, dirions-nous peut-être, mais sûrement une belle aptitude au calme en toutes circonstances et surtout face aux pires quolibets les plus bêtes et blessants… Une singularité attachante. Comme une sérénité que nous lui envions tous.tes, Enftn moi, du moins-j…
nb/ bon courage à Chantal proche de Bxl et à AN proche du 7e… Quid ?

Clotaire a des lunettes dit: à

Mon nom est Clotaire.

Marie Sasseur dit: à

Merci Passou.
Le lien que j’ai mis en ligne fait bien référence à ces massacres:

De nombreux journaux occidentaux rapportent les abus commis par les forces turques contre les populations chrétiennes, principalement grecques et arméniennes[77],[78],[79],[80],[81],[82]. L’historien britannique Toynbee explique que les troupes turques ont délibérément mis le feu à des maisons de Grecs, jetant du pétrole dessus et prenant soin de s’assurer de leur destruction totale[83]. Des massacres se produisent tout au long de la période 1920-1923, autrement dit durant la guerre d’indépendance turque, et les Arméniens de l’Est et du Sud et les Grecs pontiques en sont les principales victimes[84]. Selon le sociologue Taner Akçam il y a également une certaine continuité entre le génocide de 1915-1917 et les massacres de 1919-1921 en Anatolie orientale[85].

Selon le Times de Londres : « Les autorités turques déclarent franchement que c’est leur intention délibérée de laisser tous les Grecs mourir, et leurs actions vont dans le même sens que leurs déclarations »[77]. Le Belfast News Letter écrit quant à lui que « L’effroyable histoire de barbarie et de cruauté qui est mise en œuvre par les Turcs d’Angora fait partie d’une politique systématique d’extermination des minorités chrétiennes d’Asie Mineure »

la grande cata est un vocable qui est assez dérangeant.

Bref, j’en ai marre.

Clotaire a des lunettes dit: à

et disons que les sites antiques grecs et hellénistiques d’Asie mineure, le retour des Grecs d’Asie mineure, ce papier sur Séféris, voir ici égrenés les noms de Cavafy, d’Istrati et autres, me fait songer à ma mère. Ce papier me fait tristement sourire. « simplement » …

mais à quoi bon s’étendre …

Marie Sasseur dit: à

En plus, va savoir pourquoi, les « candidats » sont tous partis en Arménie, alors que des élus locaux, en France republicaine et démocratique , et respectant la laïcité qui ne veut pas dire sans croyance religieuse, ne parviennent qu’à grand peine à faire respecter les lois à des associations comme milli gorus. Au bout d’un moment il faut plutôt poser les bonnes questions. Si c’est d’actualiser qu’il s’agit !

Clotaire a des lunettes dit: à

« la grande cata est un vocable qui est assez dérangeant. »
c’est à dire ?
Déjà on dit la grande catastrophe (à ma connaissance, pas la grande cata) Ce sont les Grecs eux-mêmes qui donnent ce nom aux massacres, à l’expulsion des Grecs de Turquie.
De nos jours, mais tout dépend de quel point de vue on se place (certains Turcs n’utiliseront jamais ce terme) on parlerait plutôt de purification ou d’épuration ethnique.

Janssen J-J dit: à

@ pas la peine de les remettre, personne ne lit jamais vos liens… il faudrait déjà les relire vous-même avant de les poster !…
Elles en ont marre, du reste (clotaire, rptv, pmp, etc.)

Jean Langoncet dit: à

De l’effet catatonique de l’étrange association du solstice d’hiver et de la journée mondiale de l’orgasme sur le jugement

Marie Sasseur dit: à

j’ai pris le temps de contextualiser ce que je n’ai pas trouvé dans ce billet.
Pas pour des mal intentionnés comme clotaire, qui cherchent la merde.

Clotaire a des lunettes dit: à

@Janssen JJ
Quand je clique sur votre lien vous me renvoyez vers un ensemble d’image de cobras et crotales. serpents à la morsure mortelle. je ne sais comment je dois le prendre … et m’inquiète un brin de votre comportement à mon égard. Attention. J’ose espérer que vous me renvoyez vers un Paul Klee.

Clotaire a des lunettes dit: à

@Marie Sassoeur
Je vous remercie sincèrement de m’avoir permis de lire Ouologem.
Pour le reste …

Marie Sasseur dit: à

Si ce fake de clotaire avait iel aussi la decence de n’utiliser qu’un seul pseudo sous chaque billet, on aurait vite fait de retrouver les memes vieux cons qui tournent en rond ici, comme dans un cantou, cherchant leur mère.

Marre.

Marie Sasseur dit: à

Je ne veux pas de merci, en plus. Qui ne le revient en rien.
Y’a qu’a lire.

Clotaire a des lunettes dit: à

Allez, salut, portez-vous bien.

Marie Sasseur dit: à

Qui ne me revient en rien.

Clotaire a des lunettes dit: à

Et vous vous trompez, et vous défiez pour rien : il y a très longtemps que je n’avais pas commenté sur ce blog. vraiment très longtemp.

Marie Sasseur dit: à

Tres bien.
On va attendre votre éventuel retour sur le bouquin de Ouloguem, sur le billet ad hoc.

D. dit: à

Jardin du Luxembourg fermé à 16h 30 en pleines vacances scolaires. Le Sénat a u e drôle d’idée du service public.

B dit: à

Elonne muscle causait pareil sur son pédalo.

Aux dernières nouvelles il préférerait les fusées qui ne servent à rien même pas se dégourdir les jambes, sinon se décharger de quelques pesetas pour prendre quelques centimètres dans l’apesanteur.

B dit: à

On va attendre votre éventuel retour sur le bouquin de Ouloguem, sur le billet ad hoc.

Impatiente, je tremble de peur!

Damien dit: à

A propos de poésie, mentionnons une belle nouveauté en « Poésie/Gallimard » : un volume consacré à l’Argentin Roberto Juarroz. L’Amérique du Sud nous offre souvent de belles surprises, comme la Grèce. Son cinéma et sa littérature sont excellentes. J’y suis toujours attentif. Et puis : Vargas Llosa à l’Académie, ah ! — mais Passou en a déjà fort bien parlé. Bonne soirée à tous.

D. dit: à

Catherine Ringer, c’est pas celle qui faisait du porno à ses débuts ?

bouguereau dit: à

..toi t’en fais à la fin dédé

bouguereau dit: à

Bonne soirée à tous

keupu y trouve que son costard fait trop de moires à l’écran..

bouguereau dit: à

sinon se décharger de quelques pesetas pour prendre quelques centimètres dans l’apesanteur

son 7eme ciel à béré c’est les couilles à dédé sur le tapis brosse.. »à effet de sol » comme ils disaient dans le temps

bouguereau dit: à

il y a très longtemps que je n’avais pas commenté sur ce blog. vraiment très longtemp

hum qu’elle frait bonne clopine

bouguereau dit: à

Je remets le lien, il y en a qui ne lisent rien

c’est rénateau qu’a tout pourri l’effet..les siens il les lit même pas

Clotaire a des lunettes dit: à

@Marie Sasseur
Par ailleurs, il me semble que vous vous échauffez bien vite et cherchez à orienter mes propos.

Quoiqu’élevée dans un milieu hellénophile, je n’ai pas la nationalité grecque et ne défends aucune position nationaliste ou politique.
Je ne vais donc certainement pas débattre eu lieu et place des Grecs (et des Turcs d’ailleurs).
Aucune légitimité à cela.

Juste un intérêt pour l’Histoire de la Grèce contemporaine.

renato dit: à

Et bouguereau toujours devant le miroir avec un pack de six !

bouguereau dit: à

Bref, j’en ai marre

..sont toujours à mfaire une concurrence déloyale qu’il dirait belzébuth

bouguereau dit: à

..havec rénateau c’est toujours des bull’s aïz..c’est trop fastoche

bouguereau dit: à

Petit cadeau en début de soirée

la générosité c’est ma bosse qu’il dit zukerberg

renato dit: à

Des « bull’s aïz » ? dans la langue d’un qui ne se cache pas derrière le bouffonesque sa donne quoi ?

Marie Sasseur dit: à

je viens de relire le premier commentaire de clotaire, qui va etre occupé-e pour une année entière, et avec pas mal  » embardées « , donc.
Moi aussi j’aime bien l’histoire de la Grece, de la Turquie, les guerres, enfin tout ça qu’y a dans le billet de Passou, quoi.
Surtout ce qui n’y est pas, d’ailleurs.
J’aime bien la photo d’hellene et les garçons, aussi; enfin, moi j’aime à peu pres tout, en fait. J’aime bien la Crète aussi, le sirtaki, le yoghourt, Platon et
son ornithorynque, pas mal de choses en fait.

Janssen J-J dit: à

@ ne nous dites pas que le serpent clotaire à lunettes serait de retour du costa rica comme naguère, clopine à bésicles… jmb, tu le sens bien, ce come back normand, toué ? Serait bon signe pour nono, alhor’non ?… les jours commencent à rallonger, olé !

@ De l’effet catatonique de l’étrange association du solstice d’hiver et de la journée mondiale de l’orgasme sur le jugement. Ah j’espaire que vous nous comprenez, un serpent qui s’mord la queue du matin au soir… Ouroboros ? Ou Logem ?

@ De quoi, Catherine Rangée se baladerait encore à poil dans les jardins de Luxembourg à 16 heures du soir ? Enfin voy’hons, D…! c pas la tournée de l’orgasme universel, ô microne ! Non, c’est juste qu’il y a trop d’étrangers dans le 7-5, avec un coup d’vodka dans l’nez. et Boris E., c’est 30 ans déjà ! Hélène s’éclata l »Empire avec des garçons soviétiques reblanchis à la russe (au blanc de Meudon).

Tu me suis ?

Janssen J-J dit: à

eh bullshit ! @ — « Bullseye is a British darts-themed television game show created by Andrew Wood and Norman Vaughan. The show features three pairs of contestants, each consisting of an amateur darts player and a quizzer, competing in darts games and quizzes to win cash and prizes. —-
Elle est toujours pas de retour de chez Leclerc, mais qu’est-ce qu’elle fout à 19 heures en pleine nuit ?… Qu’est-ce-ce qu’on va encore becter ce soir, Bobonne ? heureusement qu’il nous reste du pikonbière. Tchin, RM !

Janssen J-J dit: à

@ ah merci mon bon JL.. !. Pour l’instant, les miennes sont couchées, bien au chaud, mais demain, je leur fait écouter, et je les initie…
Bien barré en attendant… Te suis en bateau… hen, mon pote !
https://www.youtube.com/watch?v=pPaIU_gAj-o
***Connais-tu Monique, ma poule voyageuse de (Perros) Guirec ?….

renato dit: à

Et il te coûte des sous d’écrire, banalement, bull’s eye plutôt que faire le beau avec un artefact perdu comme « bull’s aïz » pour te donner des airs de grand intellectuel contestataire ?

Jean Langoncet dit: à

A propos de psychobilly et de parfaite mixité, voir les Cramps dans une excellente reprise de ce titre (point de chicken walk cependant)

D. dit: à

Oui Bouguereau, l’effet de sol est bien réel dans le pilotage d’hélicoptère. On en profite…tant que le sol est proche. Là est le problème.

Bloom dit: à

Il ne me semble pas que Justine et les autres personnages juifs du roman aient été mal traités par Laurence Durrell…

Je n’ai jamais écrit ça, Baroz, bien au contraire. Dès qu’il n’y a pas de stabilo, l’interprétation vacille chez certains icite.
Melissa est un merveilleux personnage. Justine itou.
Le quaturo a donné lieu à une dramatisation honnête du FC cet été. Mais pour moi, ces personnages parlent anglais, avec un accent égyptien, Mountolive et Scobie exceptés.
Les couvertures pastel des poches chez Faber & Faber étaient somptueuses, bien plus engageantes que le triste jaune d’oeuf de Buchet-Chastel, « no nonsense »…
Le frère Durrell, Gerald, spécialisé dans les contes animaliers, genre dont rafolent les Brits (The Wind in the Willows, Animal Farm), est beaucoup plus lu aujourd’hui que son frère francophile.
Lawrence a carrément disparu des radars. Dommage car à part le quatuor, ses poèmes de facture très classique ne sont pas sans mérites…

D. dit: à

Le chiffre vient de tomber : 72832 cas de covid en 24h. Record absolu. Taux d’incidence autour de 1000 en idf. Et les préfets et maires laissent les gens se ballader sans obligation de port du masque, les uns sur les autres, dans les rues bondées.

Cherchez l’erreur.

D. dit: à

Enfin moi je ne m’y promène pas, je ne suis pas fou. Même avec ma 3ème dose, je sais à quel point est redoutable le virus et quel à quels états de déchéance définitifs il peut cobduire en quelques mois à peine.

D. dit: à

Voilà où en est arrivé le monde : proche de sa fin. Par la faute de l’homme et par son éloignement de Dieu dont il n’invoque plus la protection.

D. dit: à

Irez-vous à la messe à Noël ? Non, bien sûr. Vos pensées sont déjà dirigées vers l’empiffrement d’huîtres, de saumon et de foie gras, de volailles farcies et de bûches, de vins fins pétillants.

D. dit: à

J’aime beaucoup Klee aussi.
Mais ce qui importe le plus c’est quu’il vous soit donné les clés du paradis au moment du jugement. Car vous serez jugés comme je le serai moi-même.

renato dit: à

Les Allemands ont fermé les marchés de Noel, nous avons donc ici un troupeau de gens qui viennent s’ajouter aux troupeaux d’Italiens, d’Espagnols, de Français de l’Intérieur (expression locale), etc. Ce qui représente une inconsidéré densité de badauds avec tout ce qui va avec : vin chaud, sandwich choucroute-knack, enfants fatigués et ainsi de suite. Bref, c’est la cohue totale, pas étonnant que parmi ces gens qui ne savent pas rester tranquilles chez eux, le virus circule comme un banc de sardine en fête !

Bloom dit: à

D. vous pourriez changer de disque, comme l’écrit Baudelaire, la répetition, « cette moitié du néant ».

L’expo que la Bnf consacre à Baudelaire a le mérite de présenter bon nombre de manuscrits autographes qui permettent de juger de l’humeur du Poète, assez souvent rageuse, qui écrit en grosses lettres, souligne & utilise force points d’exclamation. Plus dionysiaque (dans la démeusure) qu’apollinien (dans la mesure et la proportion), évidemment.
On peut y voir également l’édition originale en français du « Melmoth » de l’écrivain irlandais Charles Robert Mathurin « librement traduit de l’anglais » (liberté chérie, tes belles infidèles…). Comme on sait, le Wilde Oscar adoptera le pseudo de Melmoth lors de son ultime séjour en France.
Je trouve cependant que le côté sulfureux du dandy parisien n’est pas suffisamment mis en avant. Sa recherche effrenée des paradis artificiels se lit sur le visage souvent ravagé qu’il présente à Nadar ou Carjat, mais elle n’est pas vraiment présente dans les manuscrits, lettres ou livres exposés.
Bref, c’est un Baudelaire bien sage que nous présente la Bnf. Est-ce pour se conformer aux valeurs actuelles?
En outre, la personne ambigüe de Jeanne Duval n’est pas non plus valorisée, alors qu’on sait qu’elle fut sa muse, sa ‘shakti’, adorée et solairement fêtée. Des extraits du remarquable chapitre que Michaël Ferrier consacre à son portrait dans « Sympathie pour le fantôme » (Gallimard,L’Infini) auraient pu être cités afin de souligner cette personnification d’Eros & de Thanatos toute en une…
Malgré tout, les lecteurs de poésie et admirateurs du Pape du mouvement décadent peuvent s’y rendre les yeux grands ouverts (notamment pour déchiffrer l’écriture de Sainte Beuve, aussi microscopique que celle des soeurs Brontë dans leurs jeux littéraires).

Patrice Charoulet dit: à

Madame ou Monsieur Bouguereau

J’ai dit que j’attends chaque année impatiemment le 2 janvier. Votre interprétation est malveillante. Vous me parlez de « gueule de bois ». Nullement ! Je ne fête aucune fête, je bois de l’eau depuis cinquante ans. Tous mes repas sont frugaux. Je n’ai jamais eu mal à la tête de ma vie. Je ne prends aucun médicament. Mon analyse de sang annuelle est parfaite à tous égards. Je ne suis même pas en surpoids.
Et vous ?

puck dit: à

Patrice Charoulet dit: à

Madame ou Monsieur Bouguereau
 »

bonsoir Monsieur, c’est plutôt Madame, elle vient sur ce blog pour draguer les mecs, moi-même j’ai même failli passer à la casserole.

Jean Langoncet dit: à

@Et vous ?

Notre aîné à tous présente le même bilan sanguin que vous, Charoulet. Où en serez-vous à son âge ? Suggestion de cadeaux pour les rois mages bientôt en chemin : Hellfire de
Nick Tosches
https://www.editions-allia.com/fr/livre/328/hellfire

Marie Sasseur dit: à

« L’expo que la Bnf consacre à Baudelaire a le mérite de présenter bon nombre de manuscrits autographes qui permettent de juger de l’humeur du Poète,  »

Impossible de me souvenir de cette expo dans un musée parisien qui présentait des manuscrits du Poete, mais aussi des photos , musee de la vie romantique ? Une scénographie délibérément peu éclairée, ambiance qui voulaient sans doute donner à quelques bobos l’impression de se dévergonder, a quelques encablures de cabarets où des fripons rimaillaient, un peu plus haut sur la Butte…

Marie Sasseur dit: à

aïe
ambiance qui voulait.
Oui, c’était l’hiver, musee de la vie romantique, il y a 5 ans.

Je pense que je vais devoir annuler mon prochain voyage d’hiver à Paris, trop de toxiques.

MC dit: à

Sur Sabbathai Zhevi et son impact, Sholem certes quand on peut le trouver. ( c’est le plus difficile à trouver avec son livre sur le Frankisme!) Mais aussi l’incontournable Corne du Belier d’ Isaac Bhasevis Singher il

Marie Sasseur dit: à

Causez vous le lourdaud ?

Les Dönme (prononcé [dœnmɛ]) sont des Juifs devenus musulmans au xviie siècle à la suite de la conversion du kabbaliste Sabbataï Tsevi qu’ils considéraient comme le Messie. Ce groupe bien que pratiquant extérieurement l’islam a conservé des coutumes juives (crypto-judaïsme).
Wiki

B dit: à

Hier sur Classica, des choeurs pour célébrer la st Patrick, parsemés d’aussi beaux paysages que le son ample rendu par l’acoustique de la cathédrale St Patrick . Pour les amoureux d’Irlande, disponible le 26/12 à 4h28 du matin.

et alii dit: à

j’avais vu, il y a longtemps, une expo Baudelaire à la BHVP

B dit: à

Du vin pétillant et personne avec qui le partager, je vais me beurrer la tronche toute seule pour noyer ma solitude et mon chagrin , na.

racontpatavi dit: à

je vais me beurrer la tronche toute seule pour noyer ma solitude et mon chagrin , na.

B n’est plus ce qu’elle était.
Na…

racontpatavi dit: à

Du vin pétillant

De quel millésime, B.?

racontpatavi dit: à

Du vin pétillant

J’attends une belle commande de vin blanc tranquille…

B dit: à

Pas encore choisi.

Janssen J-J dit: à

c’est désolant cette solitude et ce chagrin… Et la chaîne Mezzo (10 € l’abonnement mensuel) n’arrive apparemment pas à la combler… Partons plutôt en maraude à la recherche de SDF, ils sont en attente de visites en ce moment…. Je l’ai souvent fait durant des plombes, les 24 décembre. En ai conçu beaucoup de satisfaction, et eux aussi, dans l’ensemble… Se montrent partageux avec le pétillant, vous réchauffent le cœur plus que la messe de minuit dans les églises solitaires et glacées…. On passe de bons moments à côtoyer la misère de près…. Après, elle fait moins peur, et on est un peu moins con de la planète…. Soyez gaie, B., vous ne méritez pas de sombrer dans la déprime en ce moment, non… !

Jazzi dit: à

Le léZard aime les héros dont on fait les bons films !

Pesce qu'à boire dit: à

Un plan B pour B..

Janssen J-J dit: à

@ annuler mon prochain voyage d’hiver à Paris,
Très bien, Shuberte !…. Vous voyagez trop. Vous salissez les montagnes, le plages, les avions, les trains et les routes ! Comme D., il faut rester chez soi et prier le bon dieu de vous épargner de votre méchanceté native, vers la fin de votre vie…, le foie gras et la bonbance, bientôt vous trouverez ça totalement ridicule, en tant que survivaliste convertie à la nécessité de mettre fin à votre inutile incruste à l’erdélie. Bàv,… et triste Nono avec vous-même !

B dit: à

3J, je ne suis pas si triste mais un peu plus seule qu’un 24 habituel. Pas grave, je passerai au 26 sans idées suicidaires. Avez vous lu Mycènes?

Jazzi dit: à

Je t’ai reconnue, Clotaire.
Mais je ne dirai rien…

Marie Sasseur dit: à

Et puis atlas, lol une turquerie, entendue hier.

https://youtu.be/uWYmUZTYE78

Aux aa, alcoolos définitivement anonymes, qui salissent tous ce qu’ils lisent, bon bout d’an , allez noyer votre nihilisme abject.

Janssen J-J dit: à

Marie Darrieusecq ne s’est pas foulée pour trouver des « commensaux » d’insomnies dans les divers traités de médecine, la littérature classique générale, ou bien encore dans les faits divers de la presse quotidienne… le tout étant allègrement mélangé en notules, histoire de ne pas hiérarchiser dans l’universalité des expériences d’insomnies dans le temps et l’espace…
A déconseiller cette lecture aux crabes dormeurs…
Pour les autres, il y a comme une distance qu’on n’arrive pas à combler avec ce livre en dépit de ses illustrations, je trouve Pourquoi s’ajouter à une certaine souffrance ? (cf. Pas dormir, Paris, POL, 2021).

Marie Sasseur dit: à

Jazzi dit: à

Je t’ai reconnue, Clotaire.
Mais je ne dirai rien…
_______

Il n’y a plus que clopin a ne pas être au courant.

Janssen J-J dit: à

Avez vous lu Mycènes?
Non hélas, j’ai tellement de carences aux dents !…
Bon, vous me rassurez un brin !…. y a toujours un 26 après un 24… et c’est bin réconfortant pour Mme Musquin aussite !…
https://www.youtube.com/watch?v=-2AoZ6fU8vg

B dit: à

J’ai donné le lien du poème, voir au dessus.

Jazzi dit: à

Non, Clotaire n’est pas Clopine, MS…

Marie Sasseur dit: à

Peu importe, c’est du même niveau.

B dit: à

Ah le niveau, foutu niveau, la bulle n’est pas au milieu, nous penchons inexorablement en équilibre comme la tour de Pisse.

Janssen J-J dit: à

@ Clotaire, c’est Clopine à taire ?…
-> Bienvenue par Minou (y compris marie sasseur et jzmn, hélas !) – Vous allez être bien Lotie avec toussa, Pierre ! 🙂
(PS / maintenant, je monte me coucher avec mimi-souris, le chartreux – Bonbonne fait chambre à part, à cause que je ronf’…, mais le chat s’en fout, lui…, ça le gêne pas du tout, au contraire, il ronronne de plaisir, c’est son somnifère !) (et j’te rpmv, pmp, hein ! – c’est just’un détail peu significatif…)
*** A demain, mercredi (?). Sinon, adieu à tous.tes… c pas grave si on se revoit pas, vous savez !

B dit: à

Jazzi, serait ce D qui déroge à sa règle? La règle du D en dehors de ses personnages bavards.

D. dit: à

Je vous félicite, Patrice Charoulet.
L’esprit doit dominer la chair et c’est votre cas.

Jazzi dit: à

Non, B. Clotaire est une femme…

Jazzi dit: à

Oui, mais on se demande si il reste encore de la chair, D. !

JiCé..... dit: à

MERCREDI 22 DECEMBRE 2021, 4h52, 9°, tranquille

Je savoure comme jamais cette atmosphère de Fêtes de fin d’année pourries, où l’on entend sur un fond de musique funéraire sinistre, les os des squelettes de l’EHPAD d’Assouline danser sans la moindre sueur, et s’entrechoquer sans fin, sans haine, ni raison….

Merci Passou !… et Moyeux Joel !

JiCé..... dit: à

« Je vous félicite, Patrice Charoulet. L’esprit doit dominer la chair et c’est votre cas. »

Enfin Dédé, tu le sais bien : ce que tu appelles l’esprit, ben nom de dieu, …c’est de la chair qui fout rien qu’à ronronner, en vain !

Jazzi dit: à

Cherchez bien, Patrice Charoulet !
Vous devez bien avoir un vice ?
Une propension à pencher sur la droite, peut-être…

Janssen J-J dit: à

@ Merci B., pour ce Mycènes, qu’il faut lire à haute voix devant la porte des lionnes, au lever du jour, sur le Péloponnèse.
La lumière y est toujours aussi splendide. Bàv,
———-
Donne-moi tes mains, donne-moi tes mains, donne-moi
tes mains.
J’ai vu dans la nuit
La cime aiguë de la montagne ;
J’ai vu la plaine noyée au loin
Dans la clarté d’une lune invisible
J’ai vu, tournant la tête,
Les pierres noires amoncelées,
Ma vie tendue comme une corde,
Début et fin,
L’ultime instant
Mes mains.
“ Comme sombre celui qui porte les grandes pierres.’’
Ces pierres je les ai soulevées autant que je l’ai pu
Ces pierres je les ai aimées autant que je l’ai pu
Ces pierres, mon destin.
Par mon sol même mutilé
Par ma tunique même supplicié,
Par mes dieux même condamné,
Ces pierres.
Je sais qu’ils ne peuvent savoir, mais moi
Qui tant de fois ai pris
La voie qui mène du meurtrier à la victime
De la victime au châtiment
Du châtiment au nouveau meurtre :
A tâtons
Dans la pourpre intarissable
Le soir de ce retour
Quand se mirent à siffler les Erinnyes
Parmi l’herbe rare
J’ai vu les serpents et les vipères entrelacés
Lovés sur la race maudite
Notre destin.
Voix jaillies de la pierre, du sommeil
Plus sourdes ici où s’assombrit le monde,
Souvenir de l’effort s’enracinant dans le rythme
De pieds oubliés frappant le sol.
Corps engloutis dans les assises
De l’autre temps, nus. Yeux
Fixés, fixés sur un point
Que tu cherches à discerner mais en vain-
L’âme
Qui lutte pour devenir ton âme.
Le silence même n’est plus à toi
En ce lieu où les meules ont cessé de tourner.

/Octobre 1935.Traduction : Yves Bonnefoy/

puck dit: à

cher Monsieur Charoulet, je viens de lire le commentaire que vous avez posté 2 fois où figure la liste des grands personnages français qui ne sont pas nés en France faire par Monsieur Attli.

Je voulais vous en remercier, cette liste est impressionnante. Il évident que s’il avait faire il y a 60 ans seule une petite dizaine de noms y figurerait.

Du coup je crois bien que c’est ça ce que Zemmour appelle le « grand remplacement ».

De plus il faut bien voir que Monsieur Attli doit vivre dans un quartier de Paris où il ne doit jamais croiser le quart d’un étranger, du coup il ne connait que les noms qu’il a dû lire dans le journal, sinon, si Monsieur Attali vivait dans une cité à Villepinte, il aurait mis la liste de toutes les célébrités du quartier, il est évident que cette liste aurait été mille fois plus longue.

Pour finir, si vous me le permettez, j’aimerais vous signaler que Monsieur Attali a oublié dans sa liste Marie-Antoinette d’Autriche et Mazarin.

renato dit: à

Enfin JC ! appeler le système nerveux « de la chair qui fout rien qu’à ronronner, en vain ! », me semble excessif. Déjà le fait qu’il soit à la base des fonctions musculaires, sensorielles, psychiques et intellectuelles des bêtes, y humains compris vaut son pesant de cacahuètes — quelques fonctions : respiration, locomotion, vue, mémoire, connaissance, conscience… bon, il est vrai que sans tout ça nous ne connaitrions pas la douleur, ce qui serait un avantage considérable, mais nous nous priverions aussi de plaisir de la chair… bref, il est vrai que certains appellent « esprit » le système nerveux, il est toutefois vrai qu’il y a eu des cons qui ont appelé une revue « esprit », mais vous le savez bien, il y a des intellectuels qui sont incapables de la moindre réflexion.

puck dit: à

Cher Monsieur Charoulet, à votre question de savoir si Bouguereau était un homme ou une femme je crois que j’ai répondu un peu trop trop vite, à bien y réfléchir j’avoue que j’ai un doute, et je crois bien que lui/elle-même ne doit pas trop savoir.

puck dit: à

D t’as raison : pour ceux qui vivent près de Dieu, ce qui est notre cas, l’esprit domine la chair.

Augustin ou Pélage : toi et moi avons fait notre choix !

Malédiction et honte à tous ces curés pélagiens qui l’ont oublié et qui se sont perdus dans les plaisirs de la chair.

Janssen J-J dit: à

Oui, RM, mais la revue Esprit n’est pas la plus pire qu’on ait eue dans ce pays, J’y ai même placé récemment quelques réflexions philosophiques sur la nouvelles neurologie existentielle… Et elles y ont eu quelques échos parmi les neurologues les plus ouverts, outre chez des écrivains talentueux qui y ont puisé des idées pour leurs romans…
Bàv (22.12.21@10.24)

et alii dit: à

comme je m’adonne à mon vice de fumer,je n’oublie pas mon voyage en grèce, et Delphes, juste après le départ des colonels, et le public:quel public qui exultait de joie!
ce matin, je le rappelais mon enfance, at qu’on a soupçonné que j’étais peut-être intelligent quand j’ai dit que je ne croyais pas au père Noel et pourquoi:un bon argument!
bonne journée

et alii dit: à

intelligente!

et alii dit: à

Selon l’Hymne, les premiers prêtres de l’Oracle étaient des Crétois, que le dieu avait sauvé lui-même sous forme de dauphin, en les transportant sur son dos dans cette région. Quand ils ont demandé au dieu comment pourraient-ils survivre dans cet endroit, car ils étaient accoutumés à la mer, le dieu leurs a répondu qu’ils allaient vivre par les offrandes des fidèles. C’est ainsi que les Crétois ont amené dans cette terre le culte d’Apollon Delphinios et la région a pris le nom de Delphes.

La déesse Gaia et l’oracle

Dans sa tragédie Euménides (l. 1-23) Eschyle présente une version différente. La divinatrice à Delphes fut la déesse Gaia, succédée par sa fille, Thémis. Par la suite est venue la Titane Phoebe, également une fille de Gaia, et par la suite Apollon, qui probablement fut appelé Phébus d’après Phoebé. Dans le mythe d’Eschyle, Apollon est venu de Délos et il s’est installé à Delphes sans avoir besoin de tuer Python. Il est également mentionné en tant que connaisseur de l’art divinatoire, aux côtés d’Athéna Pronaia, qui a appris cet art par les Thriae, les nymphes ailées du Parnasse, qui devinaient le futur à partir des rochers. Mais Apollon s’est plaint auprès de Zeus, qui a défendu son fils. Alors, Athéna a quitté l’art divinatoire en jetant ses pierres sur une plaine, qui s’appelle lors le Thriassio Pedio.

Janssen J-J dit: à

… là-bas, à Bouctouche, Antonine y aurait répondu : « arrête ton char, Pélagie ! »

et alii dit: à

je me rappelais

et alii dit: à

puck
Ne bombez pas helléniquement le torse parce qu’il y a la « danse de PUCK »

et alii dit: à

« Je crois que c’est Alexandrie qu’on a comparée à une chlamyde. Smyrne est aussi une chlamyde étalée […] sauf que tout l’intérieur a brûlé ; il reste les bordures et un trou énorme qu’ils ont essayé de raccommoder en y plantant des arbres  »
cité in[…]1
La poésie du délabrement, l’émotion suscitée par la découverte de vestiges antiques, chez le poète grec Georges Séféris.
https://journals.openedition.org/mimmoc/1085

et alii dit: à

Fondé sur l’étude du poème « Archaischer Torso Apollos », cet article propose une réflexion sur le langage poétique de Rilke, sur sa stratification étymologique et sémantique, ainsi qu’une réflexion sur la possibilité ou l’impossibilité de traduire ce langage poétique. Basé sur les termes Bug et Sturz, plus énigmatiques et riches qu’il n’y paraît à première vue, l’article revient sur les choix opérés par six traducteurs francophones différents, et montre comment la traduction et l’interprétation s’imbriquent. Une traduction raisonnée de ces deux termes fait clairement apparaître une vision de l’œuvre d’art plastique qui s’inscrit dans la poétique de la surface, conforme à la vision rilkéenne. Une traduction finale du poème, qui prend en compte les éléments sémantiques identifiés ici, conclut l’article.
« Archaïscher Torso Apollos » (Torse archaïque d’Apollon) : un poème intraduisible ?
À propos des mots Bug , Sturz et de quelques autres

et alii dit: à

Si l’on en croit les retombées poétiques de cette rencontre, la vue de ce torse fut une sorte de révélation – une véritable épiphanie existentielle. Rainer Maria Rilke fut pénétré du sentiment que la statue le regardait, et avec plus d’intensité qu’il ne pouvait lui-même la regarder. Il crut sentir qu’elle était toujours habitée d’une énergie virile, athlétique et divine, dont émanait directement un mandat moral. Les derniers vers énigmatiques de ce poème intitulé «Torse archaïque d’Apollon» disent : «Il n’existe point là d’endroit qui ne te voie. Tu dois changer ta vie.» La phrase fournit, même si elle s’adresse à un destinataire précis, la forme de base de l’appel à tous et à personne. Elle permet à celui qui l’entend de rencontrer le sublime. A valeur de sublime ce qui figure aux yeux du spectateur la possibilité de sombrer dans ce qui le dépasse, tout en repoussant à plus tard l’accomplissement de cette possibilité. Pour Rilke, ce fut la dimension dionysiaque de l’art. Des oeuvres d’art, à vrai dire, l’on ne saurait plus guère prétendre qu’elles fassent encore entendre la voix d’une autorité.

La seule et unique autorité qui ait le droit aujourd’hui de dire «Tu dois changer ta vie!» est la crise mondiale. Elle détient l’autorité parce qu’elle se réclame de quelque chose d’inimaginable, dont elle n’est que le signe précurseur – la catastrophe globale.
https://www.liberation.fr/culture/2009/04/25/que-faire-tu-dois-changer-ta-vie_554636/

D. dit: à

Est-ce que tu vas te faire vacciner, Puck ? Je viens d’entendre que pour toi c’est ouvert à compter d’aujourd’hui.

Janssen J-J dit: à

@ PA, on aimerait savoir, si possible, si le bouquin « chroniqué » (?) icite /// Journées 1925-1944 (traduit du grec et préfacé par Gilles Ortlieb, 832 pages, 34 euros, Le bruit du temps)///…. a quelque chose à voir d’un remake intégral des « Pages de Journal » de Séféris, et/ou de son « Journal » (les deux publiés au Mercure de France, respectivement en 1973 et 1988)… Faute de quoi, l’info délivrée icite reste au mieux incomplète et carencée, au pire, inductrice en erreur… Bien sûr, le maitre des lieux PA n’est pas censé devoir établir entre ces différentes éditions traduites un éventuel comparatif, mais il y va néanmoins d’une prestigieuse réputation susceptible d’être un brin ternie en cette fin d’année, chez la communauté lettrée grecque immigrée en France, jusqu’à présent très assidue à ce site littéraire.
Bàv,

et alii dit: à

Rilke, en sa langue, si vous me permettez:
« Archaïscher Torso Apollos

Wir kannten nicht sein unerhörtes Haupt,
darin die Augenäpfel reiften. Aber
sein Torso glüht noch wie ein Kandelaber,
in dem sein Schauen, nur zurückgeschraubt,

sich hält und glänzt. Sonst könnte nicht der Bug
der Brust dich blenden, und im leisen Drehen
der Lenden könnte nicht ein Lächeln gehen
zu jener Mitte, die die Zeugung trug.

Sonst stünde dieser Stein entstellt und kurz
unter der Schultern durchsichtigem Sturz
und flimmerte nicht so wie Raubtierfelle;

und bräche nicht aus allen seinen Rändern
aus wie ein Stern: denn da ist keine Stelle,
die dich nicht sieht. Du mußt dein Leben ändern.

Phil dit: à

a quelque chose à voir d’un remake intégral des « Pages de Journal » de Séféris, et/ou de son « Journal »

we hope so, dear JJJ. D’où l’attente, depuis des décennies indeed, de cette édition.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, Etiez-vous au courant de la liaison tardive de John-Maynard K. avec Lydia Lopkova ?… Cette histoire nous apprend qu’un nouveau coup de foudre tardif de l’autre côté est toujours possible, non ?… Toutes les filles ont leurs chances, hein !
https://www.mercuredefrance.fr/un-oiseau-de-feu/9782715255845
Bàv,

renato dit: à

L’ironie et vous ce n’est pas une évidence, Janssen J-J. Je lis régulièrement Esprit. Je ne puise pas des idées pour mes travaux, ai d’autres fréquentations, mais je lis cette revue, donc je vous ai lit… je suppose.

Janssen J-J dit: à

Fumer comme un pompier à 90 ans ou n’avoir aucun vice à se reprocher depuis 50 ans, n’empêchera personne de ne point se retrouver dans une galère équivalente face à l’impact de la « catastrophe mondiale » et/ou de la mort individuelle à +ou- brève échéance. Inutile de se vanter de quoi que ce soit dans ces conditions, ou de croire briller par la dérision d’une ritournelle nihiliste, avec la météo du matin !

JiCé..... dit: à

Si tu pouvais réduire leur volume sonore, et augmenter l’intérêt de tes dires, mon pauvre Gigi, nous voterions pour toi aux prochaines élections inutiles !

(… sincèrement…tu es tellement chiant !…)

Phil dit: à

jjj, irritant de lire des Journaux dont le nombre des occurrences est sélectionné par l’éditeur. Une des spécialités du Mercure de France pour sa série « le temps retrouvé ».

Janssen J-J dit: à

@ L’ironie et vous ce n’est pas une évidence,

Je m’en doute, mais il faudra s’y faire ou bien passer son chemin…
Cela dit, je m’interroge aussi, RM. Pourquoi lire une revue que l’on n’aime pas, au juste ? Voilà une forme d’ironie italienne qui me rend un brin perplexe, pourtant j’admets tout à fait l’éventuel masochisme de pareille attitude… Je voudrais vous dire que ma tolérance à l’égard de tous les êtres humains me permet d’admettre pas mal de choses que pourtant je ne comprends pas très bien… Mais, au lieu d’accuser les gens d’obscurité ou de quelque autre tare ou tache, je préfère les imputer à mes propres impérities, a priori.
Voilà comment je fonctionne…, du moins, mon Esprit-j… Cela pourra vous sembler prétentieux, mais peu importe, je rpmv pour les erdéliens, mais pour celzéceux qui n’en sont pas, les lecteurs de mon journal posthume, genre AE ou quiconque des anonymes pseudopodes peuplant le monde vernaculaire… Bàv,

Jazzi dit: à

« Etiez-vous au courant de la liaison tardive de John-Maynard K. avec Lydia Lopkova ?… »

A ciascuno il suo, JJJ !

Janssen J-J dit: à

@ sincèrement…tu es tellement chiant !

Je vous ai déjà demandé de ne pas me tutoyer, jissé. Merci par avance de vous êtes senti visé… Comme quoi, hein…!? ça tambourine, man !

renato dit: à

Selon un de Tel Quel, Janssen J-J, « tout ce qui est écrit est admirable ». Lorsque je l’ai rencontré (je ne vous dirais pas son nom), lui ait demandé si Mein Kampf aussi. « Évidemment, m’a-t-il répondu, puisqu’il nous informe de son background ! »

Janssen J-J dit: à

@ RM, mais vous savez que le Sollers m’a dit la même chose qu’on vous a dite… – A vouloir se distinguer en germanopratie, on ne fait guère que répéter ce que les provocs à deux balles des gourous croient être de la profondeur, tels des tékels !… Bàv,

JiCé..... dit: à

Je vous ai déjà demandé de ne pas me tutoyer, jissé. (JJJ)

D’accord, ma vieille !
Allez vous faire foutre, plante grasse sèche, bonne à crever, connard de fiotte d’EHPAD rassie…

renato dit: à

Je ne connais pas Sollers, Janssen J-J, je suppose que le fait que de tout ce qui est écrit est admirable était (fut) une valeur de Tel Quel… moment créatif et civilisationnel qu’on ne peut que regretter.

Clotaire a des lunettes dit: à

Jacky, tu es sûr de m’avoir reconnue ? si vraiment : alors bises à toi, flâneur de Paris.

Précision pour les autres (et pour Clopine) car je ne vois pas pourquoi la mêler à ces échanges : Clotaire n’est pas Clopine, ni un anagramme ou je ne sais quoi de crotale. mais un hommage à Sempé/Goscinny.

mais je vais sortir car certains ici cogitent de façon bien confuse et compliquée. sur la défensive. voyant le troll partout.

Allez, bonnes recherches sur Wikipédia et bonnes lectures.

puck dit: à

D. dit: à

Est-ce que tu vas te faire vacciner, Puck ? Je viens d’entendre que pour toi c’est ouvert à compter d’aujourd’hui.
 »

bonjour D. merci pour l’info j’étais passé à côté…

D. perso t’as plus confiance en Dieu ou dans le vaccin ? perso comme j’hésitais j’ai demandé au curé de ma petite paroisse il m’a dit qu’il fallait compter autour des 2 mille euros pour me faire un pass sanitaire, comme j’ai commencé à râler il m’a dit que c’était le prix pour remplir un bénitier avec du Pfizer et que même à 2 mille il entrait pas dans ses frais.

puck dit: à

D. j’ai oublié, toi qui t’y connais vachement bien en légumes bio tu connais ce Georges Salsifis ?

j’ai relu l’article à passou je pense que c’est pas un variété qu’on trouve chez nous.

puck dit: à

D. tu sais c’est quoi le gros problème de nos sociétés ? c’est que les jeunes n’y connaissent plus rien dans la religion !
Je discutais avec un jeune dernièrement il croyait que « extrême onction » c’était le nom d’un film avec Vince Diesel genre « fast and furious » : non il y connaissent plus rien dans la religion en plus question cinéma / film d’auteur ils sont archi nuls !

bouguereau dit: à

keupu gonfle encore havec son éducation judéochrétienne..sans il est toujours haussi con mais il a encore plus froid

puck dit: à

D. je veux pas te mentir parce que le mensonge est péché capital, en fait c’est moi qui pensais que « extrem onction » c’était le nom d’un film avec Vince Diesel genre « fast and furious ».
j’aime pas mentir c’est juste que sur le blogapassou, où l’on trouve pas mal de fans de Vince Diesel, on a vite fait de détériorer son image.

puck dit: à

bouguereau dit: il est toujours haussi con
 »

ouai greubou il est con ouin ouin ouin, lui est con, et l’autre il est con, et toi t’es pas con…

t’es vraiment un gros bourrin greubou.

bouguereau dit: à

Clotaire n’est pas Clopine, ni un anagramme ou je ne sais quoi de crotale. mais un hommage à Sempé/Goscinny

moi c’est au casque et au filet de rétiaire..à l’orgue..aux viandes..aux vins..aux desserts..nonobstance les femmes nues

bouguereau dit: à

et toi t’es pas con…

keupu judéochrétien dans l’arene..il se voit toujours enculé par le lion et bouffé par la lionne..c’est son dessss..tiiin

puck dit: à

greubou t’as pensé à répondre à Monsieur Charoulet ?

non seulement t’es un bourrin en plus t’es même pas poli.

bouguereau dit: à

D. j’ai oublié, toi qui t’y connais vachement bien en légumes bio tu connais ce Georges Salsifis

keupu il aime rien que les légumes..chez lui c’est profond qu’elle dit bonne clopine

puck dit: à

greubou rigole pas avec ça stp !

une religion qui commence par des gens qui préfèrent se faire bouffer par des lions plutôt que renier leur foi ça mérite le respect.

après c’est sûr que c’est peut-être pas la meilleure façon de démarrer une religion, parce que pour choisir de se faire bouffer par un lion faut être sacrément con.

Jazzi dit: à

Je me souviens d’Armand le Transparent, Clotaire…

« Il était 16 heures précises, ce mercredi-là, quand, avec une royale exactitude, Armand le Transparent sonna à ma porte, sans savoir que le carillon ne fonctionnait pas. Aucune confusion possible de ma part, Dexter ! Car je n’ignorais pas que sous ce pseudonyme s’en cachait un second, d’un autre genre, récemment identifié parmi votre galerie d’autoportraits. Et pourtant, quelle ne fut pas ma surprise cependant, que je parvins néanmoins à dissimuler.
« Translucide de Saint-Amant », dit la créature, regardant subrepticement en direction des escaliers afin de s’assurer qu’elle n’était pas suivie. Puis elle s’engouffra dans mon modeste logis, tirant avec elle une imposante valise à roulette, attendant visiblement avec anxiété que je veuille bien refermer la porte blindée à double battant. Ce qui fut prestement fait. Je l’invitai alors à retirer son lourd manteau de laine grise et à s’asseoir confortablement dans l’un des deux canapés Chesterfield du salon. Imaginez la sœur cadette d’Amélie Nothomb, en version blonde préraphaélite plutôt que brune gothique ! Sans chapeau et légèrement maquillée. De quoi faire faire tout de go quinze fois en courant le tour de l’île de Porquerolles à JC !!! Dans un éclat de petits rires nerveux, l’angélique Translucide m’offrit deux tablettes de chocolat belge puis sortit de son bagage un impressionnant manuscrit moyenâgeux qu’elle me fourgua sous le nez : les Mémoires de dom Gobert Beaurang (1749-1796). Dont elle entreprit illico de me raconter la vie dans les moindres détails. Il s’agit d’un moine libidineux, à la vie fantasque mais considéré comme un saint en Belgique, que Translucide finira par m’avouer être l’un de ses lointains ancêtres. Ce manuscrit, dont les plus hautes autorités apostoliques romaines connaissent l’existence et qu’elles souhaitent faire disparaître dans les arcanes de la bibliothèque vaticane, elle l’a trouvé récemment dans une malle du grenier de leur maison de famille. Maison dont elle vient d’hériter, à la suite de la mort subite et non éclaircie de ses parents, retrouvés sauvagement assassinés. Ce témoignage inédit est un véritable brûlot sur la vie et les mœurs dans les monastères et les châteaux de l’époque, mêlant étroitement les éminences laïques et religieuses du premier rang (jusqu’au Roi, oui, oui !). Rien à voir avec l’histoire officielle en cours à Bruxelles et Sade, à côté de dom Gobert, est un enfant de chœur ! Elle m’a interdit d’en parler à quiconque tout en me confiant l’épais parchemin, remarquablement illustré (même à moi ça m’a paru d’un rare obscénité !), pour que je le cache dans un coin inviolable de la ville. Me déclarant ingénument, afin de me convaincre d’être son complice : « Vous seul Annibal connaissez Paris comme personne ! Tous vos guides, commandés sur Amazone, sont empilés sur ma table de chevet. » Après quatre heures durant lesquelles elle m’a narré, alternant les spasmes de rires et de larmes, cette incroyable histoire de dom Gobert, qui tisse sa propre histoire familiale, en suivant des yeux les arabesques compliquées de mon pauvre tapis persan râpé, elle est partie à l’arrivée de mon ami. Me laissant le monstrueux bébé sur les bras et me faisant juré de garder le secret. Où le planquer ? J’ai bien une petite idée… »

bouguereau dit: à

Tel Quel… moment créatif et civilisationnel qu’on ne peut que regretter

zollère était alors plutôt plus drôle et spirituel que uelbêque..et il écrivait vraiment mieux

Jazzi dit: à

jurer…

bouguereau dit: à

ai d’autres fréquentations, mais je lis cette revue

se faire chier c’est son crédo à rénateau..le laxatif lui libère lesprit d’un trop plein

bouguereau dit: à

(même à moi ça m’a paru d’un rare obscénité !)

baroz toujours a faire ses discours à la castro plutôt que de scaner vite fait bien fait

bouguereau dit: à

Et vous ?

mon cher patrice..jai la faiblesse de prende les gens à « leur valeur faciale » comme disent les jeunes..mais t’es hévidemment pas obligé d’en faire hautant..mais dans ce cas..comment dire: ça te regarde!

et alii dit: à

Les épées des Académiciens ( épées d’Académiciens ), données aux membres lors de leur intronisation, ont été conçues à l’origine par Salvador Dalí , et lorsque Dalí est devenu trop fragile pour continuer, il a nommé son ami proche Ilias Lalaounis pour continuer son travail.
En 1994, il fonde le Musée de la Joaillerie Ilias Lalaounis , situé sous l’ Acropole , au centre d’ Athènes . L’exposition permanente présente des bijoux et des micro-sculptures de quarante-cinq collections, conçues par Lalaounis dans la période 1940-1992. [9] Certaines commissions spéciales sont également conservées en exposition permanente, comme la torche olympique, conçue par Ilias Lalaounis, utilisée pour lancer le rallye de la torche olympique avant chaque Jeux olympiques .

Marie Sasseur dit: à

(Bonjour Chantal).

Janssen J-J dit: à

@ cHAnTAL? Avec ma soeur, on a retrouvé ça… au FIN fond du darkwebinaire ! (Le Monde Transparent, 1979)

-> Quatre songes (A Maurice Carême)
D’un battement de cils, je transforme le monde. Voici la mer déferlant sur les villes. Voici l’eau verte sur les toits, et des poissons et des étoiles de mer, à chaque vitre. Voici la montagne qui s’allonge comme une bête dans la plaine. La lumière s’éteint aux petites maisons qu’on voyait respirer paisiblement. Elles ont de la neige dans les yeux, elles sont mortes. Que suis-je, parmi ces forces ? Que suis-je, moi, dont les paroles font un bruit d’eau ? – Incantations du Sorcier qui se change en Arbre : C’est ici, parmi les branches, c’est ici que je respire sans épouvante, que mon âme devient aussi légère qu’un oiseau, qu’ouvrir les yeux est un poème. Le ciel traverse le feuillage en répétant : douceur, douceur. Le soleil est dessus et dessous chaque écorce. La source chante en se taisant et les pollens fuient dans le vent comme une écume de lumière. C’est ici que je parle à Dieu, que mes mots sont comme un essaim d’abeilles heureuses.

-> (A Albert Mockel) Laissez-moi seul dans la forêt ; mes pas d’errant ont pris racine dans cette tiède et souple argile. Laissez-moi seul dans la forêt, avec la pluie aux mots de pureté, Avec le vent, avec les grandes orgues du vent. Il y aura, sur mon épaule verte, des oiseaux qui descendront boire. Des chevreuils brouteront l’écorce de mes pieds. Laissez-moi, je me blesserai doucement, pour fleurir entre l’herbe et la lumière.

-> Eloges (L’Argile) L’argile est belle et vit dans une grâce heureuse. Elle abrite, en son sein, tant de bêtes peureuses. L’arbre y cherche un appui pour affronter le vent. La pluie, qui la connaît, la parcourt en chantant. L’argile fut jadis le feu mouvant d’un astre Et c’est en souvenir de son passé de faste Qu’elle a gardé des tons de flamme et d’or léger. Retrouvant cette joie que durent éprouver Ceux qui firent la cruche et l’amphore et le vase, Parfois enveloppant d’un long regard d’extase Toute la plaine où dort le miracle argileux, Je chante pour l’argile et crois parler à Dieu. Vient le temps, où le feu du ciel touche la terre. L’argile, alors, fermente et se fait si légère, Qu’elle devient écume et monte et de ses fleurs, Crée une symphonie aux accents de couleurs. L’argile, ainsi, répond aux appels du mystère. La fleur n’est pas du ciel et n’est plus de la terre : C’est l’insigne beauté de la création, Clarté cristallisée en faisceaux de rayons. Je marche dans le vent. Je suis un dieu qui rêve. De partout, vont jaillir des paroles de sève.

-> De la haine à l’amour ->
La haine, comme elle aide à vivre, Cette étrange et noire liqueur. Comme le vaincu qu’elle enivre Se sent plus fort que son vainqueur. La haine, comme elle aide à vivre ! Je l’écoutais, pendant la guerre, Monter du plus profond de moi Sous l’empire de la colère, Cette juste et farouche voix Qui n’acceptait pas de se taire. Que la vie avait peu de prix, Alors que triomphaient les traîtres, Quand la peur étouffait nos cris, Quand nous n’avions que le mépris Comme lampe au sein des ténèbres. Que commence une autre saison, Sous mon toit, que l’amour fleurisse. Je suis heureux, dans ma maison. Adieu, les temps d’apocalypse. Que commence une autre saison.

Janssen J-J dit: à

si t’as pas le poil hérissé d’un frisson durablement fasciné par ça, je peux rien tour toi pour ta nui de Nono, mon bon herdélien ! Tu n’auras jamais été touché par aucune grâce. Je suis triste pour toi….
https://www.youtube.com/watch?v=YuBeBjqKSGQ

Janssen J-J dit: à

… sinon, on peut se laisser aller à ce conseil musical du patrimonial stephane bern et de l’hispanophone de st ouen P75, car les chaumières profondes ont droit, elles aussi, à la lumière de noëlle…. https://www.youtube.com/watch?v=u-74WzKsFzI

bouguereau dit: à

et les vla tous à leur gaffophone ces himpuissants qu’elle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

La haine, comme elle aide à vivre, Cette étrange et noire liqueur. Comme le vaincu qu’elle enivre Se sent plus fort que son vainqueur

..les chants les plusse plaisants c’est les plusse meschants

Bloom dit: à

A offrir ou à s’offrir.

Poètes de tous les pays…

C’est une somme, comme on dit, un travail titanesque: rassembler – en deux volumes tout de même – une anthologie de la poésie mondiale qui présente 372 auteurs venus de 96 pays. Les artisans de cet ouvrage (dans tous les sens du terme) sont Nicole Gdalia, Sylvestre Clancier et Jean Portante. Ce qui frappe d’emblée est l’extraordinaire diversité, aussi bien dans la forme (collages, dessins, gravures, photos…) que dans le fond: avec près de 400 poètes, forcément, on en découvre beaucoup, et de toutes sortes. Lire un poème aztèque donne une idée de l’universalité de cet art intime: «C’est pour cela que le chant s’accompagne/ de pleurs/ Les morts s’enracinent dans le ciel/ & la musique/ me reste en travers de la gorge car je les/ vois perdus dans cette ville des ombres (…)» (anonyme). Certains textes sont présentés dans leur langue d’origine ; chaque fois une petite biographie l’accompagne. Au feuilletage, on tombe sur un poème manuscrit inédit signé François Cheng. Quel beau symbole pour cette littérature qui puise au monde: né à Nanchang, dans la province du Jiangxi, arrivé à Paris en 1948, étudiant en langue et littérature, écrivain français, traducteur des plus grands textes classiques en chinois, élu à l’Académie française… «L’être n’est-il pas cette musique/ Qui depuis l’origine/ Cherche à se faire entendre (…)» Sa poésie est un ravissement, comme cette anthologie.

Mohammed Aïssaoui – Le Figaro littéraire

Anthologie de la poésie mondiale, composée par Nicole Gdalia, Sylvestre Clancier et Jean Portante, Éditions Caractères, 842 p., 55 €.

bouguereau dit: à

Un tableau de Mel Bochner

des lettre en couleur pour henluminer un si pauvre projet..tableau bien terne

bouguereau dit: à

«L’être n’est-il pas cette musique/ Qui depuis l’origine/ Cherche à se faire entendre (…)»

blahblahblah..

Clotaire a des lunettes dit: à

@Jazzi
je ne suis ni Chantal, ni Armand Le transparent (dont je me souviens, effectivement). perdu. pas de miracle de Noël*. mais tu peux garder les bises.

*Enfin, si, JJ Janssen nous poste tout à coup des poèmes très beaux.

Marie Sasseur dit: à

Moi je garde mon bonjour à Chantal.

Et ce troll, qui joue à qui est-iel, peut aller se faire voir chez les grecs, au bois de Boulogne, lol.

Janssen J-J dit: à

… l’est toujours d’un goût celle-là, quand elle a tout faux et qu’iel s’emmêle elle-même dans ses grosses trolles…, se souvint même pas qu’elle doit chausser des grosses lunettes pour mieux voir son vomi !
Pauvre Chantal !… Être saluée par cette saletée !

une main dit: à

blahblahblah..

Et le rhô rhô qui reprend le morceau!

pourmapar dit: à

Superbe photographie Mimi!
Mais…
Pas de « bon goût », mais de goût généralement…
Mauvais goût aussi… donc cette « citation » n’est pas fondée à moins que vous ne puissiez fournir une source réputée et sûre.
Dans une interview avec Katherine Kuh, Duchamp a déclaré : « Je considère le goût – mauvais ou bon – comme le plus grand ennemi de l’art. Katherine Kuh, The Artist’s Voice, p92, Harper and Row, N.Y. 1960
D’autres citations incluent . « [Mon intention était d’] éliminer complètement l’existence du goût, mauvais ou bon ou indifférent.
Dans : The New York school – les peintres & sculpteurs des années cinquante, Irving Sandler, Harper & Row, Publishers, 1978, p. 164
« Je me suis forcé à me contredire pour éviter de me conformer à mes propres goûts. » cité par Harriet & Sidney Janis dans « Marchel Duchamp: Anti-Artist » dans View magazine 3/21/45; réimprimé dans Robert Motherwell, Dada Painters and Poets (1951)

Soleil vert dit: à

«L’être n’est-il pas cette musique/ Qui depuis l’origine/ Cherche à se faire entendre (…)»

Pour paraphraser le Mozart de Milos Forman, quand on le lit on reconnait tout de suite que c’est du François Cheng (in memoriam Jackie Sardou)

racontpatavi dit: à

Bon, c’est exact, on est d’accord pourmapar, mais ne soyez pas un tel puristes du langage ! De quelqu’un accusé de « mauvais goût » souvent nous disons – « il n’a aucun goût du tout ! « . Comme à propos de Joyce a dit un ami de lui : « Il n’avait aucun goût – il avait juste du génie » …

pourmapar dit: à

Pas un puriste du langage – apprécions juste la vérité historique de l’art… surtout quand cela s’applique à Duchamp – qui était beaucoup plus subtil et nuancé de pensée que ce que cette citation erronée ne peut laisser entendre.

racontpatavi dit: à

peut-être que vous avez raison…
Et pourtant : on peut avoir encore beaucoup de doutes sur la « subtilité » de Duchamp… et peut-on être sûr qu’il aimerait beaucoup votre opinion (nuancée)…
Bàv.

racontpatavi dit: à

Encore un grand merci à Mimi, cependant!

et alii dit: à

J4ESP2RAIS TROUVER UN TEXTE DE GOMBRO sur le goût que je croyais avoir lu dans son journal ;je trouve quelqueslignes sur la cuculture dans une présentation du journal in
En finir avec la cuculture
Grand perturbateur, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz a donné forme aux mensonges qui figent les beaux désordres du vivant. Porté par son rapport à l’histoire de son pays et par les tensions politiques de son temps, il a rendu visibles le burlesque d’une certaine modernité et la bouffonnerie de la « maturité ».
https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/SALGAS/56761

Bloom dit: à

Couchée, la Rance!

(…)M. Dupont-Aignan, qui se dit non vacciné, atteint de toux et de fièvre, a appris que son épouse était positive au virus, le 9 décembre au matin. Il est lui-même testé positif le lendemain. Le 8, il avait participé aux travaux de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale et à une interview à Radio Courtoisie. « Tout le monde a été prévenu », assure le député de l’Essonne. Mais le président de la commission, Jean-Louis Bourlanges, dit n’avoir reçu aucune information, pas plus que l’équipe de la radio d’extrême droite.
(..)

Nick le Super Spreader en service commandé?

et alii dit: à

Dans Trans-Atlantique (1952), il déploiera le personnage de Gonzalo, métis absolu, et inventera, contre les patries, la « filistrie », qu’on peut rapprocher de la créolisation que théorisera plus tard le poète martiniquais Édouard Glissant. C’est la même logique qui le fait se déclarer, dans un texte qui est un manifeste aussi bien politique que littéraire, Contre les poètes (5). « Presque personne n’aime les vers et le monde des vers est fictif et faux. » La poésie ? Une Pologne de la littérature, pourrait-on dire… À rebours, Gombrowicz milite pour l’impureté du roman.

en 1964. Il écrit pour Kultura, la revue mensuelle de la diaspora polonaise, qui accueille son Journal depuis 1952 et qui circulera longtemps en Pologne sous forme de samizdat. Il se trouve des alliés pour conquérir Paris : Constantin Jelenski traduit, notamment avec Dominique Autrand, une grande partie de son œuvre ; Maurice Nadeau le publie, suivi de Christian Bourgois. Il cherche des soutiens : il compte en particulier sur le bon président de la république mondiale des lettres, Jean-Paul Sartre. Romancier-philosophe, Gombrowicz, « le Monsieur Jourdain de la pensée moderne », selon Constantin Jelenski, est au fond « existentiellement structuraliste ». Nul ne saura d’ailleurs le lire comme Gilles Deleuze, qui le cite de Logique du sens (Minuit, 1969) à Critique et clinique (1993). Après les coulisses de la Pologne et de la diaspora, Cosmos (1965), son dernier roman, « roman policier d’un genre un peu rugueux », adapté au cinéma par Andrzej Żuławski en 2015, explorera celles du corps de la réalité.

Vient de paraître, trois ans après l’édition polonaise, Kronos (6). Contemporain du Journal, mais entamé un peu avant, en 1951-1952, et faisant commencer ses notations dans les années 1920, il en est comme la doublure intime. Lors de la publication en volume du Journal aux éditions Kultura en 1957, à l’intention de la Pologne communiste — qui n’avait certainement pas ses faveurs — et de la diaspora, Gombrowicz avait ajouté en préface, comme une déclaration de principe : « Lundi moi, mardi moi, mercredi moi. »

Jazzi dit: à

Le léZard vous convie à une balade d’hiver poétique aux Batignolles, en attendant que la température remonte !

et alii dit: à

tout énoncé de Gombrowicz est adressé, asséné avec brutalité et cynisme parce qu’il n’a pas d’autre fonction que de mettre en crise. On ne peut dissocier son contenu de son intention polémique qui relève d’une psychagogie analogue à l’ironie socratique. Et l’on peut considérer que toutes ses prises de position, qu’elles concernent la culture ou la Pologne, obéissent à ce modèle et sont contenues en germe dans cette anecdote.

8Dans les romans, le grotesque se manifeste d’abord par le recours à la parodie. Gombrowicz n’est pas tenté par la recherche de nouvelles formes littéraires. Comme le bernard-l’ermite, il s’introduit dans les coquilles que la tradition lui a abandonnées, et s’y loge, quitte à les modifier de l’intérieur et à les aménager. Il utilise des genres tout faits. Et l’avoue volontiers :

8 Witold Gombrowicz, ibid., pp. 158-159.
Mon écriture est fondée sur des modèles traditionnels. En un sens, Ferdydurke est une parodie du conte philosophique dans le style voltairien. Trans-Atlantique est la parodie d’un récit de l’ancien temps, dans le genre vieillot et stéréotypé. La Pornographie renoue avec le débonnaire « roman champêtre polonais ». Cosmos, c’est un peu un roman policier. Mon théâtre parodie Shakespeare et ma dernière pièce est composée sur le modèle de l’opérette.
Mais n’oubliez pas, s’il vous plaît – c’est important –, que chez moi la Forme est toujours la parodie de la Forme. Je m’en sers, mais je m’en extrais.
Oui, je cherche le lien entre ces genres littéraires d’autrefois, qui sont lisibles, et la plus neuve, la toute dernière perception du monde. Trimbaler la plus actuelle contrebande dans les vieilles carrioles du type de Trans-Atlantique ou de La Pornographie, ça me va8 !

Janssen J-J dit: à

@ jzmn… Je viens de me rendre compte avoir commis une terrible bévue à la suite de votre nouvelle promenade… dans la 15e DIVISION – > Gaston Calmette (1858-1914) (L’ancien directeur du Figaro qui s’en était pris àJoseph Caillaux, alors ministre des Finances, fut assassinÈ par Madame Caillaux. Sa haute sépulture touche presque le périphérique)…. Or, j’avais située sa sépulture dans le cimetière de Montmartre !…. Mais vous n’aviez pas réagi sur le moment…. Quelle classe, jzmn !…
Bravo, une fois de plus… J’attends avec impatience des nouvelles du petit cimetière de Passy, l’évocation de Madeleine et Jean-Louis, de Marie Baskircheff et de Maurice Genevoix (à l’angle du palais de Chaillot) sur la tombe desquels… j’ai souvent mangé un sandwich et bu une canette… aux beaux jours de juin, en y attendant ma Mie à la sortie de son boulot. Bàv,, —-

D. dit: à

84272 nouveaux cas en 24h.
Le 72 deux jours de suite. Ce n’est pas un hasard.

D. dit: à

En effet, 72 est le nombre de langues parlées à la Tour de Babel, Babylone étant également entourée de 360 (72 X 5) tours.

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