Les humanités gréco-latines seraient-elles toxiques ?
La guerre contre les humanités gréco-latines vient de franchir un cap : il ne s’agit plus de les critiquer, de les dénoncer, de les réduire mais bien de les anéantir. On n’en est pas encore là en France mais on en est déjà là aux Etats-Unis (le Figaro s’en est fait l’écho en publiant sur FigaroVox une tribune de Raphaël Doan puis un appel signé par 45 universitaires européens). Il est vrai que, quels que soient les reproches que les historiens de l’antiquité et les professeurs de grec et de latin puissent adresser à l’enseignement de leurs disciplines, il ne leur serait pas venu à l’esprit de prôner leur autodestruction- d’autant que, pour ne parler que de la France, l’apprentissage du latin et du grec y a déjà été réduit en peau de chagrin ( lire ici les analyses de Christophe Bertiau sur les rapports entre le latin et la bourgeoisie).
C’est pourtant bien la volonté d’un certain nombre d’universitaires américains si l’on en croit leurs contributions à des forums et des colloques reproduits sur le site, hébergé par la New York University, de la Society for Classical Studies, la plus prestigieuse des associations académiques consacrées à l’Antiquité. Le tableau de leurs reproches, pour fondé qu’il soit en partie, n’en constitue pas moins un inventaire affligeant de la pureté morale sur certains campus. Les Classics ? une annexe du nazisme et du colonialisme ; un mythe de fondation euro-américain ; une apologie de sociétés esclavagistes, racistes et misogynes ; sans oublier, bien entendu, le mal absolu au-dessus de toutes ces misères : la production de la « blanchité ». Aux dernières nouvelles, sur le front de la culture woke la chasse à la blanchité s’exercerait même dans le domaine de l’histoire de la gastronomie et des pratiques culinaires qu’il conviendrait de décolonialiser en France même…
Tous tiennent ce même discours avec plus ou moins de virulence telle Donna Zuckerberg (soeur du cofondateur et PDG de Facebook), à la tête du site Eidolon, émanation du Paideia Institute, où elle plaide pour une approche féministe, intersectionnelle et inclusive des « classics, discipline qui s’enracine dans le fascisme et le suprématisme blanc ». L’objectif avoué est de remplacer la domination des civilisations grecque et romaine par celles des Numides, Phéniciens et autres peuples qu’ils estiment injustement invisibilisés ; à partir d’un tel postulat, la connaissance du grec et du latin, qui serait vécue comme « un traumatisme » par les étudiants et relèverait de « l’héritage colonial » selon Katherine Blouin (University of Toronto), serait donc caduque.
Ainsi le professeur Dan-el Padilla Peralta (Stanford), le plus radical d’entre eux, souhaite-t-il « au plus tôt la mort de la discipline dans le champ académique » de même que Walter Scheidel (Stanford) « si elle ne parvient pas à se réformer » alors que le débat qui a été lancé, notamment la domination symbolique exercé par les classiques, mérite d’être examiné dans sa complexité et sans naïveté. Outre la violence avec laquelle ces attaques sont parfois proférées, et l’imaginaire des grandes invasions barbares de la fin de l’Empire qu’elles charrient (« Tout brûler ! etc), on peut y voir surtout le symptôme d’une volonté de désoccidentalisation d’une certaine Amérique des idées.
Voilà pourquoi de nos jours, des professeurs d’histoire et de langues de l’Antiquité dans certaines universités américaines, à l’issue d’une sévère crise existentielle, appellent pour les plus radicaux à la disparition de leur discipline- ou, pour les plus modérés, à son absorption au sein des études historiques, ce qui reviendrait à en diluer la spécificité. Aux dernières nouvelles, les départements concernés sont toujours bien vivants, mais le contenu de leurs enseignements, de même que les directions prises par la recherche, ont plus de mal à résister à ce projet de tabula rasa.
En France, on a droit de manière récurrente depuis des années au couplet que l’on croyait éculé méprisant les humanités gréco-latines au motif qu’elles relèveraient de l’élitisme, qu’elles augmentaient les inégalités sociales et qu’il s’agit, de toute façon, de civilisations disparues depuis des siècles dont le connaissance est devenue inutile et l’enjeu, obsolète. Mais de là à les juger toxiques car coupables, condamnables car dangereuses comme le font certains outre-Atlantique, il y a (encore) un fossé.
(« Au musée archéologique de Naples » photos Passou)
1 109 Réponses pour Les humanités gréco-latines seraient-elles toxiques ?
S’il fallait éradiquer le racisme de la culture américaine, ne faudrait-il pas commencer par les westerns ?
on a si souvent évoqué P.Descola sur l’ancienne RDL
que certains s’en souviennent surement;je l’ai entendu plusieurs fois dont un dimanche au salon des blancs manteaux,où il était accompagné de son assistant qu’il présenta , comme philosophe;
bonne journée
hier, j’ai regardé sur une terrasse des pigeons roucouler autour d’une femme qui leur jetait du pain;mais des moineaux ,plus malins, observaient et attrapaient prestement de grosses miettes qu’ils emportaient (sans les manger sur place, ils s’envolaient avec leur trésor)
En entrant au collège, on nous demandait si nous voulions poursuivre des études classiques ou modernes.
Sans hésiter, j’avais opté pour la seconde option.
Sans regrets.
Meta-
Méta est un préfixe qui provient du grec μετά (meta) (après, au-delà de, avec). Il exprime tout à la fois la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec.
Grec et latin bien à part, de Nicola Gardini : L’antico, il nuovo, lo straniero nella lirica moderna. Esempi da una storia della poesia.
J’adore le grec ancien!
meta?
Zubin Mehta est un chef d’orchestre indien, né à Bombay le 29 avril 1936. Formé à l’Académie de musique et d’arts du spectacle de Vienne, il mène ensuite une carrière internationale,
Zubin Mehta naît à Bombay le 29 avril 19361 dans une famille de la minorité pârsî2. Son père Mehli Mehta, violoniste, fonde et dirige l’Orchestre symphonique de Bombay. Zubin se destine tout d’abord à la médecine, mais après deux semestres dans cette voie, il change d’orientation et étudie la musique à Vienne, à la Wiener Musikakademie, sous la direction d’Hans Swarowsky1 et, en 1958, fait, dans cette même ville, ses débuts de chef d’orchestre. La même année, il remporte le concours international de direction d’orchestre (International Conducting Competition) à Liverpool, ce qui entraîne sa nomination en tant que chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre philharmonique royal de Liverpool.
Et le latin aussi! 😉 😉 😉
Comment expliquer l’extraordinaire créativité de la littérature anglaise à la fin du 16e u début du 17e s?
Pour Hazlitt, un des deux fondateurs de la critique littéraire anglaise moderne (l’autre étant Coleridge), elle s’explique principalement par la conjonction de trois facteurs: la Réforme et la traduction de la Bible en langue vernaculaire, l’élargissement des horizons avec les grandes découvertes et la redécouverte des classiques.
Le coq à l’âne de et alii! 😉
Je préfère vous informer sur un livre que j’ai commandé bien avant que le post de Passou paraisse :
Jesper Svenbro, la parole et le marbre – Aux origines de la poétique grecque, Les Belles lettres/essais 29 euros.
https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1978_num_47_1_1902_t1_0226_0000_1
@et alii,
Il existe aussi un John Méthane, au costume flambant neuf, pendant que vous y êtes! 😉
@ non… au temps pour moi ne souffre pas deux orthographes !… on a tranché cette querelle depuis des plombes icite.
@ Je me sens un humaniste, (au sens de croyant en la perfectibilité de l’espèce humaine dans son aptitude à se projeter dans une descendance « meilleure » que celle de sa propre génération -sinon, à quoi bon engendrer ?),… o du moins j’essaie de l’être, ce qui ne m’empêche pas d’avoir des défauts, et notamment le souci de ne pas contribuer à la démographie galopante… (un syndrome personnel de dégénérescence ?)
Oui, cet humanisme là est une idéologie comme une autre… Elle est plus répandue dans les régimes républicains laïcs que dans d’autres qui ont moins ma préférence… Et je n’insinue rien de plus entre elles, ce faisant…
S’il vous puck… Ne faites pas dire aux gens ce qu’ils ne disent pas, histoire de les dresser les uns derrière les uns contre les autres (sic) !… ce n’est pas corrèque !
@j’ai commandé /RACONTE PAS TA VIE!
Que ceux qui n’ont pas fait latin-grec lèvent la main, il n’y a pas de honte à ça !
Bravo et alii! 😉
@jazzi
vous avez raison
les western sont les chansons de geste d’un genocide reussi et devenu glorieux
Ce qu’aurait pu donner la SHOAH en matiere de posterité litteraire ou filmique si Hitler avait gagné la guerre
😉
En Amérique, le mot « ghetto » a été remplacé par celui de « réserve », DHH !
Cet essais aussi est à lire :
https://www.lesbelleslettres.com/livre/4506-le-tombeau-de-la-cigale
Le président des USA ne devrait-il pas prêter serment sur la constitution américaine plutôt que sur la Bible ?
Toutes les aventures coloniales sont criminelles — le génocide culturel est aussi condamnable.
Alberto Savinio, Hommes, racontez-vous.
A propos des classiques grecs juxtalinéaires des belles lettres(Budé)? il se trouve que par une serie de hasards j’ai en ma possession quelques uns des exemplaires personnels de Paul MAZON.
Quand je les feuillette c’est avec respect
Jazzi dit: à
Que ceux qui n’ont pas fait latin-grec lèvent la main, il n’y a pas de honte à ça !
Pas de quoi non plus, à en tirer une quelconque gloriole, carus jassus musicus! 😉
Imaginons un instant ces contempteurs de la culture américaine face à leur verre de Coca-Cola, un MacDO dans une main, le ketchup dégoulinant sur le T-shirt Nike, un doigt glissant sur l’écran de leur Apple pour poster sur Facebook, Lady Gaga dans les écouteurs…
Je crois normal que de jeunes chercheurs afro-américains talentueux aient envie de secouer ou même de se débarrasser de cet héritage greco-latin qui les a réduit pendant quatre ou cinq siècles de façon inéluctable, héréditaire, à un état subalterne.
Voyons un peu comment ça fait si on envoie balader la civilisation greco-latine et son prolongement, l’impérialisme chrétien (et son diverticule musulman) ? D’autres, Hindous (etc,), Chinois, Japonais, l’ont ignorée et ont abouti à des résultats. La comparaison des résultats va demander un peu de temps pour tout mettre à plat, je crois.
Oui, on traine toujours trop pour réagir vont se dire les généraux américains …
« Toutes les aventures coloniales sont criminelles »
Vous classez les grandes découvertes, notamment celle de l’Amérique, dans les aventures coloniales, renato ?
Et que dire des croisades ?
« cet héritage greco-latin qui les a réduit pendant quatre ou cinq siècles de façon inéluctable, héréditaire, à un état subalterne. »
Vous oubliez que cela les a mené à occuper le leadership mondial, sur les ruines de l’Europe, lmd.
Si l’empire américain veut précipiter sa fin, doit-on s’en réjouir ou le déplorer ?
Je faisais une allusion à un livre différent de Gardini, traduit en français, « Vive le latin… ». Quant au grec/latin, chacun ses goûts, ses circonstances et ses méthodes. Le grec convient mieux aux adolescents, pour plusieurs raisons. Le latin me paraît une langue pour « middle age ». Je n’ai perdu que très peu du grec de mon adolescence. Je n’ai rien retenu des 6 ans de latin, et il a fallu reprendre, laborieusement, à zéro, ou presque. Il ne faut pas se cacher que posséder le latin classique est une entreprise extrêmement difficile, réservée à un nombre infime, sans doute moindre que celui des spécialistes de l’histoire avant la renaissance. (Quelqu’un comme Norman Cantor avouait qu’il n’avait jamais réussi à lire sans peine les textes du moyen-âge). Cependant, Franz-Josef Strauss, le soi-disant grossier bavarois, pouvait tenir une conversation à table en latin. (Pour plaisanter, l’allemand n’est-il pas une façon moderne de se former au latin. Astérix fut d’abord traduit en latin par un allemand).
Dernièrement, la mère de famille d’un collégien (collège réputé de centre-ville) m’a confié que son fils opterait l’an prochain pour le latin à seule fin de l’exfiltrer d’une classe où -par suite de mixité sociale décrétée par le ministère- les enfants de cités sont majoritaires.
Les empires comme les poissons pourrissent par la queue !
Pas étonnant que les problèmes soulevés par ce billet sentent mauvais.
https://www.bing.com/videos/search?q=le+déclin+de+l%27empire+américain+film+complet&docid=608042578956526458&mid=32A109094E67D1C01D0C32A109094E67D1C01D0C&view=detail&FORM=VIRE
On notera une absence de noirs parmi les protagonistes du film de Denys (i grec) Arcand : Le déclin de l’empire américain (1986).
Introduction à une analyse sémantique de la famille λέγειν / λόγος
https://journals.openedition.org/syntaktika/225
L’art du titre chez Gardini, à retenir :
Vive le latin. Histoires et beauté d’un langage inutile ; Vive le grec. Découverte de la langue maternelle ; Lacune. Essai sur le non-dit
Cela bien à part, l’un de mes amis qui n’avait pas encore appris l’anglais et l’allemand demanda à Stockhausen s’il pouvait suivre se cours en latin — accepté —.
Auxilium?
Étrangement présent et expressif ce bronze, ce regard le rend presque vivant. A qui est il attribué s’il nest pas anonyme?
les a réduit réduitS
Chère lectrice, cher lecteur,
À l’occasion de la sortie de notre nouveau Hors-Série « Invisible ! Quand la science dépasse la fiction », nous organisons une conférence live avec Roland Lehoucq, Marc-André Selosse et Jean-Sébastien Steyer, ce mardi 29 juin 2021 à 19h, en direct sur Facebook, YouTube et Twitch !
Les voyages de découverte, Jacques, partaient de bonnes intentions vite oubliées.
Touchant Colombo qu’arrivé à l’embouchure de l’Orénoque crut avoir découvert le Jardin d’Eden,
B., cette sculpture fait partie de la collection de sculptures en bronze et en marbre qui constituaient le mobilier d’une villa aristocratique d’Herculanum fouillée entre 1750 et 1761 avec le système des tunnels. Le nom — villa des papyrus — est dû à la découverte d’une bibliothèque de près de 2000 rouleaux de papyrus, principalement des textes philosophiques grecs, qui, avec les sculptures, font du complexe l’un des exemples les plus représentatifs des villas d’otium répandues à l’époque romaine le long des côtes de la Campanie.
Jazzi, les chercheurs afro-américains dont il est question ( Dan-el Padilla Peralta, Nadhira Hill) semblent ne pas vouloir assumer les fondements du leadership mondial américain (Peralta est né en République Dominicaine). Et sans doute veulent-ils signaler qu’on peut légitimement dénoncer ces bases culturelles. Je les entends .
Certes, lmd, mais où peut-on entendre les chercheurs chinois qui ne veulent pas assumer le leadership économique mondial de la république populaire ?
Saisissant, renato !
http://www.museoarcheologiconapoli.it/it/villa-dei-papiri/
La scène scabreuse avec la chèvre…
ah très bien !… je m’étais toujours demandé comment saillir une chèvre bréhaigne… ! ô Merci RPTV au musée de Naples… !
(pour les poules…, j’y ai renoncé, etalii !, ne vous en déplaise 🙂 ). Bàv,
3J, c’est dommage, sur l’une de mes promenades en Bretagne, sentier côtier, un particulier propriétaire d’un tout petit bijou sis face à l’océan, encadré de pins maritimes, élevaient quelques une de ces bêtes, très belles, rousses et ébouriffées. Des poules Angora pour ainsi dire.
héritage greco-latin qui les a réduit pendant quatre ou cinq siècles de façon inéluctable, héréditaire, à un état subalterne.
—
Bof, c’est un peu réducteur et demanderait explication. Quelle sont les manifestations concrète de la culture gréco-latine dans l’esclavage aux US? Les porches des Big Houses des grands planteurs du Sud, qui étaient un minorité? (La majorité des propriétaires d’esclaves possédaient une vingtaine d’esclaves, et après leur affranchissement, il n’était pas rare que d’anciens esclaves deviennent eux-mêmes propriétaires d’esclaves).
L’esclavage aux us n’est pas un bloc qui répondrait à une logique simpliste en « noir & blanc ». Les Cherokees et les Seminoles de Floride esclavagisèrent les Noirs, rapport avec les classiques…Va-t-on pour autant brûler leur institutions communautaires?
S’il est un livre qu’il fut incriminer, c’est la Bible – l’argument biblique de la malédiction de Shem/Ham, le fils de Noé, fit beaucoup pour justifier esclavage. Mais en même temps beaucoup d’esclaves voyaient dans la fuite d’Égypte une métaphore de l’imminence de leur émancipation (voir les Spirituals comme Go Down, Moses).
Quant à l’islam, qui représente pour les Noirs un canal d’émancipation, il n’est pas de pire religion esclavagiste. Un exemple parmi tant d’autres, dans la République islamique du Pakistan, il y a aujourd’hui plus de 3 millions d’esclaves de père en fils & de mère en fille.
Il n’existe aucune bonne raison, notamment pour des intellectuels, qui justifie une quelconque censure sur la production intellectuelle du passé, sinon le racisme, l’intolérance et la paresse. L’expérience humaine est un tout, « warts & all ».
la chasse à la glu interdite; cela devrait être interdit à certains contributeurs!
Renato, merci. Hier j’ai mis à disposition un court extrait de wiki, le beau père de César en fut le propriétaire.
La villa des Papyrus (wp), à Herculanum, a été fouillée à partir de 1750, puis récemment depuis 1996. Cette grande villa romaine, qui a appartenu à Pison, beau-père de Jules César, a été ensevelie par l’éruption du Vésuve en 79. Wiki.
Pison toi-même à la glu, t’as maté?
Les liens qui collent… 😉
Locomo, locomo, locaux mots ivres, dors!
Le blanc antique deviendra même un argument politique en 1830 quand la nation grecque s’émancipe du joug ottoman, et se “purifie” de ses couleurs vives : « On débarrasse Athènes et tous les autres sites des monuments postérieurs à l’Antiquité classique, et on en profite aussi pour se débarrasser de tout ce qui n’est pas blanc. Donc la blancheur, là aussi, se construit encore comme un idéal en référence à cette Grèce classique rêvée, idéalisée qui n’a jamais réellement existé que dans la tête de ces gens-là. »
https://www.franceculture.fr/histoire/non-les-statues-grecques-netaient-pas-blanches
Bloom, Il n’est pas question de censurer la production intellectuelle du passé, mais il faut peut-être démonter ses mécanismes et les actualiser au regard de ce qui se passe partout, chaque jour ; observer comment la raison est éliminée par l’intérêt particulier.
Les églises ont été les vecteurs de la prédominance des blancs, partout, elles ont absout les conquêtes les plus brutales ; partout des croyances ont prévalu sur la raison.
Il se peut qu’il soit bien plus difficile que prévu de faire coïncider l’universalisme gréco-romain-judéo-chrétien et l’universalisme universalo-universel.
Les peintres corinthiens mettent alors au point la technique dite de la figure noire. Ils réalisent dans un premier temps des silhouettes au départ d’une suspension colloïdale de couleur brune qui, à la cuisson, prend une couleur noire brillante, presque métallique. Cette technique est longtemps restée mystérieuse, malgré les efforts faits par les céramistes anglais du xixe siècle, comme la manufacture Wedgwood, pour en percer le secret. Ils incisent dans un second temps les contours et les détails internes des silhouettes, s’inspirant des traditions métallurgiques orientales (peut-être par le biais
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9ramique_grecque_antique
bon y’a toujours pas de grabuge sur le blogapassou ?
ADDIO AD ARTURO SCHWARZ.
È mancato ieri, quasi centenario, uno degli intellettuali che maggiormente hanno contribuito a rendere Milano una grande capitale dell’arte, nazionale ed internazionale. Uomo di immensa cultura (tra le altre, una laurea in filosofia alla Sorbona), probabilmente anche grazie alle sue origini ebraiche, è stato un importante gallerista ed editore. Appassionato estimatore del surrealismo, inaugurò la sua prima Galleria d’arte, nel 1954, con una mostra dedicata a Duchamp. Uomo schietto e dall’apparenza burbera, costituiva uno degli ultimi rappresentanti di quella generazione di promotori dell’arte che in primis erano profondi amanti e cultori della stessa, nonché fini collezionisti. Il mercato lo creavano. Non lo subivano. Senza quasi occuparsene. Mancherà. Anche se era già storia, spero che qualcuno vorrà conoscerlo meglio, per comprendere cosa significhi essere, e vivere, per l’arte.
R.I.P.
( From Cristina Palmieri.)
https://scontent.fcdg2-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-0/p526x296/204742677_4177160015679658_8273964060208562483_n.jpg?_nc_cat=108&ccb=1-3&_nc_sid=8bfeb9&_nc_ohc=jVc3-7Y-RosAX89BcHb&_nc_ht=scontent.fcdg2-1.fna&tp=6&oh=cff1b58754961a8126a2c55c519b648a&oe=60DE5679
n’empêche que si, plutôt que de le refiler aux pauvres, les milliardaires français préfèrent donner leur argent pour retaper des cathédrales ou payer des artistes pour leur pondre des ouevres d’art c’est à cause de ce complexe d’infériorité du bourgeois français vis à vis de l’aristocrate, du coup comme ils veulent comme Flaubert, ressembler à des aristocrates plutôt qu’à des bourgeois ils font comme ça.
j’ai pas raison renato ?
je ne donne aucun jugement, et vous ? vous trouvez que c’est Bien ou Mal ?
sûr que si nos milliardaires étaient des humanistes grands connaisseurs des humanités ils auraient pas ce d’infériorité par rapport à l’aristocrate qui eux se foutaient complet des auteurs grecs et romains.
Dans le chapitre intitulé « les
Nègres en Grèce » (2), Alai n Bourgeois nous a montr é comment,
depuis Homèr e jusqu’aux Ptolémées, les Grecs — aussi bien de la
Sicile, de la Grande-Grèc e et des colonies d’Afrique que de la Grèce
proprement dite — s’étaient ouverts aux Noirs, qui, comme plus
tard à Rome, vécurent parmi eux, y exerçant divers métiers. Il
semble même qu’il y eût moins d’esclaves en Grèce qu’en Italie. Il
est vrai que, jusqu’ à ces dernières années, les préjugés européens
voyaient, partout, des esclaves dans les œuvres d’art représentant
des Noirs, alors que les textes littéraires, à l’évidence, prouvent que
les Latins, mais surtout les Grecs, s’ils péchaient contre les Nègres,
c’était plutôt par sympathie. Sans parler encore de leur rôle de civilisateurs, Hérodote, le père de l’Histoire, les présente comme de
« grands et beaux hommes » et Scylax nous dit, dans son Périple,
que « ceux de l’Occident ont plus de quatre coudées ».Dans le chapitre intitulé « les
Nègres en Grèce » (2), Alai n Bourgeois nous a montr é comment,
depuis Homèr e jusqu’aux Ptolémées, les Grecs — aussi bien de la
Sicile, de la Grande-Grèc e et des colonies d’Afrique que de la Grèce
proprement dite — s’étaient ouverts aux Noirs, qui, comme plus
tard à Rome, vécurent parmi eux, y exerçant divers métiers. Il
semble même qu’il y eût moins d’esclaves en Grèce qu’en Italie. Il
est vrai que, jusqu’ à ces dernières années, les préjugés européens
voyaient, partout, des esclaves dans les œuvres d’art représentant
des Noirs, alors que les textes littéraires, à l’évidence, prouvent que
les Latins, mais surtout les Grecs, s’ils péchaient contre les Nègres,
c’était plutôt par sympathie. Sans parler encore de leur rôle de civilisateurs, Hérodote, le père de l’Histoire, les présente comme de
« grands et beaux hommes » et Scylax nous dit, dans son Périple,
que « ceux de l’Occident ont plus de quatre coudées ».Dans le chapitre intitulé « les
Nègres en Grèce » (2), Alai n Bourgeois nous a montr é comment,
depuis Homèr e jusqu’aux Ptolémées, les Grecs — aussi bien de la
Sicile, de la Grande-Grèc e et des colonies d’Afrique que de la Grèce
proprement dite — s’étaient ouverts aux Noirs, qui, comme plus
tard à Rome, vécurent parmi eux, y exerçant divers métiers. Il
semble même qu’il y eût moins d’esclaves en Grèce qu’en Italie. Il
est vrai que, jusqu’ à ces dernières années, les préjugés européens
voyaient, partout, des esclaves dans les œuvres d’art représentant
des Noirs, alors que les textes littéraires, à l’évidence, prouvent que
les Latins, mais surtout les Grecs, s’ils péchaient contre les Nègres,
c’était plutôt par sympathie. Sans parler encore de leur rôle de civilisateurs, Hérodote, le père de l’Histoire, les présente comme de
« grands et beaux hommes » et Scylax nous dit, dans son Périple,
que « ceux de l’Occident ont plus de quatre coudées ».
LEOPOLD SEDAR SENGHOR
LES NOIRS
DANS L’ANTIQUITÉ
MÉDITERRANÉENNE
« ô Merci RPTV au musée de Naples… ! »
C’est renato qu’il faut remercier, JJJ.
Cette idée qu’il faudrait ou ne faudrait pas assumer les fondements d’une culture, d’une histoire, d’une civilisation, me semble aussi absurde que de vouloir ou ne pas vouloir assumer les faits et gestes de l’homme de cro magnon, lmd !
je sais pas par quel mystère tous ces philosophes grecs se sont retrouvés à la fnac au rayon « développement personnel » ?
quelqu’un sait ?
Jazzi fait gaffe si tu veux continuer de ressembler à Stephane Bern faut regarder où tu mets les pieds.
puck fait gaffe à regarder où vont mes pieds car tu verras qu’ils se dirigent directement vers toi pour te mettre une baffe dans la gueule !
Jazzi il nous siérait d’attendre de toi une meilleure visite guidée de Delphes et de Pompez !
du genre : au milieu de ces jardins millénaires où ont germé les premières pensées de notre culture à l’image de ces beaux citronniers qui nous entoure, c’est là où Apollon avec ses gros biscottos coupa la tête du minotaure…
Jazzi pourquoi tu l’aimes pas Stephane Bern ?
pas très humanistes tes menaces… faudrait un peu relire tes humanités pour retrouver le gout de la civilisation du coeur telle que nous l’ont léguées les civilisations en tiques.
Pour une visite guidée, j’ai déjà donné ici, puck
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-la-Mediterranee
Pour les humanités, j’ai entendue une voix divine qui m’a ordonnée de bouter le puck hors de la RDL !
Ce soir c’est escalope de dinde-purée.
En ce moment je lis « Le rouge et le noir », puck.
Tu n’as rien à dire contre Stendhal ?
Il faudrait peut-être songer à éradiquer du roman la passion de Julien Sorel (et de Stendhal) pour Napoléon ?
Pour cause de toxicité…
Jazzi «il faudrait ou ne faudrait pas assumer les fondements d’une culture ». Il se peut bien qu’on ne vous nous demande pas votre notre avis, européens vous nous avons traversé les ages en nous fondant sur telle culture, vous nous avons fait tel ou tel grand dégât ou beau progrès.
Mais pourquoi ne pas être conscient de limites quelques fois terribles ; la féodalité a pillé le territoire en s’appuyant sur le servage, le capitalisme industriel a rongé la population des villes, le colonialisme a massacré, etc . Les penseurs à leur époque ont bien rarement dénoncé ce qui état l’usage commun fondé sur cette culture longtemps inattaquable ; si des penseurs peuvent se mettre en retrait, surplomber, et dénoncer cette sanctification il ne faut pas ignorer ces réalités.
vous êtesattendus au
Le festival de journalisme de Couthures-sur-Garonne, cœur battant des débats médiatiques(obs)
on compte sur vous! votre à propos, votre imaginaire, vos fantasmes !
allez faites vos bagages, bermudas, espadrilles, t- shirts , brillantines , peignes fins et cameras;
Puck : « Jazzi fait gaffe… ».
Jazzi : « Puck fait gaffe… ».
FaiS gaffe.
On ne refait pas l’Histoire et l’on ne demandera surtout pas l’avis de ces pseudos penseurs à l’âme de censeurs, lmd !
Merci, Ozy, mais en ce moment le torchon brûle entre puck et moi et l’on ne se parle plus qu’à la troisième personne !
Jazzi dit: à
« On ne refait pas l’Histoire »
Bizarre formule. Jazzi confond Histoire et partie de football : « on ne refait pas le match ». L’histoire serait-elle un écrit sacré dont il ne faudrait pas changer une virgule ? Sous peine de quoi ? D’excommunication ?
Un peu de poésie. De Jean Grosjean. Poète qui fut aussi immense que discret, comme le ciel :
Rien ne disjoint mon ombre de Ton ombre.
Le chemin tourne sous les arbres
juste avant les décombres.
Lueur du ciel entre les branches
telle dernière feuille
dans le dernier soleil.
Et ce visage insoucieux d’être vu ».
Un historien refait le match de l’Histoire dans ses livres comme Eugène Saccomano refaisait l’histoire d’un match à la radio !!!
Si, par malheur, Valérie Pécresse devenue présidente de la République confiait à Jazzi le ministère de l’enseignement supérieur, les historiens se retrouveraient à pointer à pôle emploi. Exit l’histoire de l’université. Une histoire officielle gravée dans un bloc de marbre ferait l’affaire. Zou !
Les églises ont été les vecteurs de la prédominance des blancs, partout, elles ont absout les conquêtes les plus brutales ; partout des croyances ont prévalu sur la raison.
—
Certes, à commencer en Europe, où il fallu extirper les croyances magiques.
Quid des mosquées? De l’invasion Almoravide du royaume du Ghana en 1076?
N’absoudre personne de l’intolérance, surtout pas soi-même!
fallut
Les faits comme les chiffres sont têtus, Alexia, ne faites pas semblant de ne pas comprendre ce que je veux dire !
Bloom dit: à
Les églises ont été les vecteurs de la prédominance des blancs, partout, elles ont absout les conquêtes les plus brutales ; partout des croyances ont prévalu sur la raison.
C’est Bartolomé de las Casas qu’on assassine. Entre autres…
Bartolomé de las Casas
—
Celui qui permit le remplacement des « Indiens » par les Africains comme esclaves?
Brekekekex
https://www.youtube.com/watch?v=LheaS8od5Xo
Lors de la controverse espaghole à laquelle j’assistas en direct, je me suis toujours rangé du côté de Bartolomé de Las Casas, contre le théologien Juan Ginés de Sepúlveda. Et ce n’est pas, quelques siècles plus tard, qu’un trublion puck va me faire changer d’avis, malgré ses maladroites tentatives pour nous déstabiliser…, victor et moi,
Non, il n’y aura pas de graburge au sujet de cette « pbmtq » historique, car il ne parviendra pas à nous enfoncer le chou dans ses douteux anachronismes rétrospectifs…
pour info, un autre papier sur l’objet précédent… (non signalé par taxfl)…
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/06/16/mein-kampf-reedition-critiquee/
la culture greco romaine représente le socle de la civilisation occidentale, mais aussi la culture judeo chrétienne, sauf pour les danois qui ont dans les veines le sang des vikings, quant aux allemands leur âme est habitée par la mythologie germanique, les plus curieux restent les hongrois : ils ont vécu un sale quart d’heure avec les huns ce qui ne le empêchent pas d’appeler leurs gamins Attila, l’Espagne… ôôô seul un pays comme l’Espagne pouvait donner naissance au seul connaisseur du Grand Art comme mon ami pedro, la Suisse… eux ils vont passer une sale soirée contre l’équipe de France, et la France… la France de Montaigne et de Drieu la Rochelle…
reste que l’humanité se divise en 2 : ceux qui payent leur loyer et ceux qui possèdent les apparts, on les reconnait parce qu’ils ne roulent pas dans les mêmes bagnoles, et depuis que la sécu ne rembourse plus le blanchiment des dents on reconnait les pauvres à leurs sales dents jaunies, ce qui nous ramène en plein moyen âge.
et les humanités continueront de ne rien changer à l’ordre des choses de ce monde.
OZYMANDIAS dit: à
Puck : « Jazzi fait gaffe… ».
Jazzi : « Puck fait gaffe… ».
FaiS gaffe.
»
fait pas chier Ozy moi y’en a savoir aussi bien parler que la franchèsse.
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; ces bêtes, très belles, rousses et ébouriffées. Des poules Angora …. Et B. ?, ce souteneur breton…, il prenait cher pour une passe avec les petites ?;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
… c’est un point de vue latiniste qui peut encore se défendre sur l’RDL..
—————–
« Le latin n’est pas une matière « bourgeoise », car la bourgeoisie n’a jamais été un groupe homogène. Il a ses défenseurs bourgeois et ses opposants bourgeois. Il séduit avant tout les privilégiés et n’a sans doute pas tous les mérites qu’on lui reconnaît, mais il a au moins le mérite de s’inscrire en faux par rapport à la logique marchande, même si ses défenseurs ont dû développer un argumentaire de la polyvalence (« apprendre à apprendre ») pour justifier sa présence dans les écoles à l’ère du capitalisme. Les attaques réitérées contre le latin au nom de l’égalité des chances témoignent avant tout d’une acceptation du système économique tel qu’il est, puisqu’il semble désormais aller de soi que le capitalisme est « le moins mauvais des systèmes » et que le marché répond à des lois auxquelles il serait sacrilège de vouloir toucher. Si les inégalités économiques abyssales inhérentes au capitalisme sont fondées en nature et se justifient selon les mérites de chacun, le combat pour l’égalité cède nécessairement la place à celui pour l’égalité des chances. C’est à l’école qu’il revient désormais de remédier aux maux de notre société. Elle est chargée, d’une part, de réduire les inégalités familiales en permettant aux enfants les moins favorisés de rattraper leur retard et de prendre leur part au rêve capitaliste, censé récompenser le talent et le mérite par-delà les barrières de classes, et d’autre part, de combattre le chômage en offrant une formation en adéquation avec les besoins du marché du travail. Le système scolaire a dû s’adapter au marché. Et le latin en a fait les frais ».
Cette France du football est vraiment symptomatique de la décadence de notre civilisation, entamée au siècle des « lumières » (luciferiennes) par la chute de la monarchie et la déchristianisation du pays.
Beaucoup de gens vont aller en enfer. Ceux qui parlent et écrivent contre le Christ, sans jamais s’excuser. Ceux qui s’en prennent à sa Sainte Église, son épouse mystique.
« qu’il s’agit, de toute façon, de civilisations disparues depuis des siècles dont le connaissance est devenue inutile et l’enjeu, obsolète »
Pas tout à fait, et le billet n’interroge pas assez le concept idéologique de civilisation méditerranéenne, qui sert des enjeux géopolitiques, très récents! et assez éloignés des options proposées au collège aux petits franssais, latin ou grec, ou flûte à bec.
Enfin, Passou c’est le pro des alertes canicules.
Suffit d’attendre un climat plus tempéré.
Ce soir je suis pour les Suisses, ça tombe bien ils viennent de marquer.
Ces gens-là ne sont rien, n’auraient jamais existé sans Dieu. Ce sont des âmes perdues, qui ont piétiné depuis toujours toutes les occasion de Salut offertes par Dieu, séduites par les démons et leur mentalité.
Quelle tristesse.
La Suisse n’existe pas. Donc ce but est nul en théorie. En vérité je m’en fous complètement. Que le meilleur gagne, même s’il n’existe pas.
Jésus était un adepte du ballon, D. !
https://www.paroisses-calais.fr/wp-content/uploads/2018/06/5b1ee1d02b301.jpg?x50381
http://www.museoarcheologiconapoli.it/wp-content/uploads/2016/06/5626-villa-dei-papiri-678×1024.jpg
Merci Renato, ce n’est pas la première fois que Passou nous fait partager sa » vision », mais c’est la première fois qu’on a le contexte.
Tu ferais bien de te convertir, Jazzi. Je suis sérieux.
Médite bien ceci parce que tout est dedans, absolument tout, et cela est valable pour tout, absolument tout.
www.http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Finis_gloriae_mundi_from_Juan_Valdez_Leal.jpg
Me convertir à quoi, D. ?
d,vous avez raté un mot méta et du grec qui eussent peut-être convaincu votre client de se convertir:
Deux mots pour parler de conversion : « metanoia » et « epistrophè »
allez un effort!
https://catechese.catholique.fr/outils/conference-contribution/8796-du-vocabulaire-des-rencontres-dete-2015-metanoia-et-epistrophe/
Ils sont pas tous blancs les petits Suisses !
« client »
C’est un mot de marchand du Temple, et alii !
Dans la Rome antique, la relation de clientèle désigne une relation de services mutuels entre deux personnes de statut social différent, l’un puissant, le patron, généralement aristocrate, et une personne de rang moindre, généralement un homme libre, appelé le client. Très tôt codifié1, le clientélisme domine toute la vie sociale de la Rome antique.
Le lien réciproque qui unit le client à son patron porte le nom de fides (confiance partagée, loyauté). Cette notion était très importante étant donné la réprobation de ceux qui ne se montraient pas loyaux, condamnation consignée par une formule de malédiction dans la Loi des Douze Tables2.
D’une part, le patron offre sa protection à ses nombreux clients ; en contrepartie, le client soutient son patron dans ses entreprises politiques et militaires. Cette clientèle est formée par les paysans qui cultivent ses terres, par les esclaves qu’il a affranchis et leurs descendants. Ces descendants d’affranchis portent d’ailleurs le nom (gentilice) de leur ancien maître (voir les noms romains).
Les clients peuvent aussi être des citoyens endettés qui se sont mis sous la protection d’un puissant, ou qui sont désireux de faire partie d’une organisation au sein de Rome. Par extension, on parle de clientélisme politique, où le client donne un appui politique à son patron (voir clientélisme).
Cette organisation est perçue par les antiques Romains comme une relation religieuse. En contrepartie de sa soumission, un client reçoit une terre de 2 jugères, le heredium, au début de la République, ce qui est insuffisant pour subsister. Il doit continuer à louer des terres. Il reçoit également l’aide juridique et est dépendant du patron pour certains rites religieux (consultation des auspicia pour le client et dépôts d’offrande au patron pour les Lares). Il lui doit aussi l’aide politique aux comices où il vote comme son patron, ainsi que l’aide militaire.
bon cette histoire de pipes et de sites rentre sans doute dans ce ce chapitre ! elle n’est pas encore finalisée?
Les Bleus se réveillent !
Je ne suis le client de personne, et alii.
Surtout pas de D. qui est un suppôt de Satan !
Côté Nimas, on peut poser le ballon de football.
ET LA PIPE? ET LE SITE?
Ah mais jazzi, je l’avais dit à TKT : au milieu des années 2000, la seule fois où j’ai traversé la Suisse je suis accidentellement sorti de l’autoroute à Zurich, en périphérie de la ville, et j’ai dû m’arrêter pour demander mon chemin : j’étais littéralement en Afrique du Nord. Des gens très corrects et aimables, qui m’ont efficacement renseigné, mais d’un seul coup tout ce que j’avais imaginé de la Suisse s’écroulait. J’allais en Autriche et là-bas rien de cela. Etonnant mais vrai. C’est valable pour la Suède aussi.
Vinciane Despret gagnerait à être mieux connue, je trouve… Ce charmant petit livre m’avait jusqu’à présent échappé, j’imagine que toute la RDL l’a lu en son temps.
Pardon pour les doublons, et bienvenue aux nouvelles générations…
https://www.editionsladecouverte.fr/au_bonheur_des_morts-9782359251258
CE (lui) dont je n’ai pas parlé c’est de MEL Brooks:
« Dans Blazing Saddles, le chef amérindien de Brooks parle couramment le yiddish, sorti de nulle part, sans traduction pour le public. Mel vous l’impose, vous n’aimez pas ça, vell, gay kaken ofn yam . À la 14e minute de l’ Histoire du monde, première partie , un esclave noir, juif et romain interprète « Hava Nagila » devant une foule enthousiaste, et plus tard, la voile du navire sur lequel les gentils s’échappent pour se rendre en Terre Sainte est ornée de « El Al. »
Robin Hood : Men in Tights n’est pas le meilleur travail de Brooks, mais les meilleurs moments sont juifs. À savoir, lorsque le héros de l’histoire fait irruption dans un banquet et laisse tomber un sanglier mort sur la table de l’usurpateur Prince John (joué par Richard Lewis), il détourne le regard et marmonne « treyf ». La scène continue comme s’il n’avait rien dit, mais je frappais mon bureau de joie. »
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/the-funniest-jew-on-earth
3 à 3
Quel suspens ce France-Suisse !
Ne me dis pas que tu regardes ces conneries, Jazzi. Ou alors tu mates.
La Suède comme la Suisse. Les femmes voilées par dizaines de milliers à Stockholm dans un pays qui se dit progressiste.
Les sept oeuvres de Miséricorde corporelle sont les suivantes, Jazzi :
1. Donne à manger à ceux qui ont faim.
2. Donne à boire à ceux qui ont soif.
3. Vêt ceux qui sont nus.
4. Loge les pèlerins.
5. Visite les malades.
6. Visite les prisonniers.
7. Ensevelis les morts.
Il n’y a pas « Mate les footballeurs. » Aux dernières nouvelles.
Les sept oeuvres de Miséricorde corporelle sont complétées chez Thomas d’Aquin par celles de Miséricorde spirituelle :
1. Admoneste les pécheurs (ce que je fais)
2. Instruis les ignorants (ce que je fais)
3. Conseille les incertains (ce que je fais)
4. Console les affligés (ce que je fais)
5. Supporte avec patience les importuns (ce que je fais)
6. Pardonne volontiers (ce que je fais)
7. Prie pour les vivants et pour les morts (ce que je fais)
Tirs au but !
La France va perdre, Jazzi, cnest écrit dabs les astres.
23:42:28
Perdre contre un pays qui n’existe même pas
La honte.
J’en ai vraiment rien à foutre.
Ah on fait moins les malins maintenant.
On a perdu son petit bout de pain dans la fondue.
C’est fini pour la France.
La faute à Mbappe !
T’es là, Jazzi ?
Je sais même pas qui c’est ton Bappe.
4. Console les affligés (ce que tu ne fais pas, D.)
Ah oui. Pardon. Tu peux pleurer sur mon épaule 30 secondes.
Les Suisses étaient les meilleurs.
Putain Dédé, à cause de ta prédiction à la con, la France a perdu… Meeerde !
Éliminée par la Suisse ! La vache… Milka !!!
Dédé, dessine-moi un mouton… euh… ou plutôt prédis-moi une vaaaaaaaache, bordeeeeeeeeeeeeeel !!!
c vraiment RM le plus fort de la rdl !…, l’ai toujours dit… BN à toutes…
La mer contemple la lune.
La lune contemple la mer.
Deux silences qui se contemplent et la nuit est leur muette complice.
Bonne nuit d’Oran à tous les Hommes de bonne volonté chers à Jules Romains.
La Belle Parfumeuse, fresque du Cubicle E de la Villa della Farnesina, Rome, milieu du 1er siècle apr. J.-C,
rigolez pas avec ça, c’est pas une défaite c’est un monde qui s’écroule.
Jusque-là je comprenais pas pourquoi on critiquait le passé colonial de la France, ce passé faisait gagner un tas de médailles à notre beau pays : Zidane, Benzema, toutes ces médailles aux JO, même une escrimeuse devenue ministre…
C’est comme si Dieu pardonnait à la France les faces les plus sombres de son histoire.
Et là, ce n’est pas une simple défaite dans un match de foot : Dieu nous a lâché ! Pourquoi ? On sait que les voies du Seigneur sont impénétrables, mais pourquoi nous avoir abandonné juste contre cette putain d’équipe suisse dans laquelle on trouve pas la moitié du quart d’un vrai suisse alors que ce pays n’a jamais rien fait d’autre que planqué le pognon des nazis et servir de coffre fort à tous les trafiques mafieux de la planète ! Mais je le sais, je sais pourquoi Dieu a décidé de choisir ce pays à la con, où les joueurs de tennis ressemble à publicité pour coiffeurs, pour punir la France. Je sais et cette réponse est plus qu’une réponse, c’est un fardeau !
quand un type va tirer un pénalty il se signe, il demande à Dieu de lui permettre de marquer, et en face le gardien de but prie aussi, et demande à Dieu de lui permettre d’arrêter le pénalty, et là Dieu, qui n’est pas la moitié d’un con, doit choisir entre le tireur de pénalty et le gardien de but, et quand Dieu choisit il choisit jamais à la légère, il choisit toujours celui qui s’est le mieux comporter dans sa vie, qui avec son argent a aidé ses proches, sa famille, qui n’arrive jamais en retard aux entrainements, qui obéit à son entraineur, qui fait pas la fête pendant le confinement, parce que là, au moment où le pénalty est tiré, forcément un des deux doit payer ses fautes.
vous voyez 3j même dans le foot y’a de la morale.
Si des profs de français viennent sur ce blog, je leur suggère de copier les commentaires de puck à destination de leurs élèves pour réviser les règles infinitif/participe passé (« ce pays n’a jamais rien fait d’autre que planqué ») ou de l’accord sujet/verbe (« les joueurs de tennis ressemble »). Une mine !
alors ça AN j’étais sûr que quelqu’un allait me le sortir, c’est petit, très petit.
Mè non, continué, sa mamuze. De toute fasson, je ne vou li jamè pour le fon, seuleman pour la forme et pour rigolé.
c’est bon, je m’excuse pour mes fautes d’accord, de mettre des « é » là où il faut des « er » et inversement.
voilà, je demande pardon, je ne suis pas excusable, le mieux vous puissiez m’accorder (c’est drôle : accorder, non ? bon.) c’est de m’accorder (et hop ! encore, c’est drôle non ?) votre pardon.
et je sais que vous êtes capable de pardonner à vos frères humains, comment je le sais ? parce que vous êtes tous des putains d’humanistes capables de pardonner n’importe quoi à n’importe qui ! et du coup, quand on se veut être un humaniste on fait preuve de tolérance et vient pas faire chié un type juste parce qu’il a mis un « er » à la lace d’un « é » !
alors qu’il y a des problèmes bien plus graves sur cette planète, comme ce pénalty raté de Mpappé !
désolé : faire chiER
je sais qu’il faut me lire que pour la forme, c’est parce que je suis un grand fan de Flaubert, du coup j’accorde (encore accorder c’est drôle non ?) plus d’importance à la forme qu’au fond.
. En transformant les régions soumises en «simples» royaumes clients ou en Etats vassaux, Rome évitait de disperser ses hommes et ses moyens. En la matière, la conquête de l’Orient est un cas d’école : le bassin est de la Méditerranée fourmillait de principautés «amies du peuple romain», dirigées par des rois vaincus maintenus dans leurs fonctions ou par des hommes désignés directement par Rome.
https://www.geo.fr/histoire/comment-letat-romain-a-mis-au-pas-toutes-ses-provinces-195944
suite:
« . Toutefois, le clientélisme avait ses limites : il nécessitait une vigilance diplomatique de tous les instants. Au Ier siècle av. J.-C., Rome l’a appris dans la douleur quand les coups de boutoir répétés de Mithridate VI, le roi du Pont, ont fait souffler un vent d’insurrection en Asie Mineure pendant plus de vingt-cinq ans. »
JJJ
Vinciane Despret a écrit un superbe livre sur les oiseaux* (avant son Autobiographie d’un poulpe, que je n’ai pas lu).
*Habiter en oiseau, Actes Sud, coll. Mondes sauvages , 2019. J’avais adoré cette lecture.
Elle montre ce qu’il y a de piaf en nous, comment vivre en oiseau, voler en oiseau, conceptualiser en oiseau. Ce qui ouvre des perspectives philosophiques étonnantes.
« En transformant les régions soumises en «simples» royaumes clients ou en Etats vassaux, Rome évitait de disperser ses hommes et ses moyens. »
alors ça c’est tout sauf un scoop : je sais pas si vous avez entendu parler du gouvernement de Vichy mais les allemands n’ont pas attendu les romains pour savoir comme il fallait gérer les provinces conquises : Vichix est aux nazis ce que Lugdunum était aux romains.
j’aime les histoires belges: c’est encore aux blancs manteaux que j’ai entendu VD
http://www.vincianedespret.be/
VINCIANE/
Ensemble, ils créent de la cohérence et cultivent l’idée de ce que peut être la possible beauté du monde. Les moutons font mieux : ils réalisent cette idée. Et ils le font, notamment, en mangeant.
Composer avec les moutons, voilà ce qu’apprennent à faire, au quotidien, ces bergers. Humains et animaux s’engagent ensemble dans la création, non seulement d’un accord, mais également d’un éthos des manières d’habiter le monde. Tout un art de reconstruire l’étoffe un peu partout abîmée des continuités sensorielles. C’est cela aussi, composer avec les moutons.
et ça c’est un véritable héritage de la civilisation romaine : apprendre à bien gérer son empire.
et si les américains avaient mieux appris leurs humanités ils auraient su comment mieux gérer leur empire, alors que là il suffit d’ouvrir un journal pour voir que cet empire américain c’est le bordel complet !
« Humains et animaux s’engagent ensemble dans la création, non seulement d’un accord, mais également d’un éthos des manières d’habiter le monde. »
ouai, sans oublier la gastronomie : l’animal c’est aussi le bon rôti du dimanche ou le chapon farci de Noël.
et tous les restos étoilés savent mieux que les autres tout ce qu’ils doivent au monde animal.
suffit de lire le guide Michelin.
comme le dit Montaigne : il se trouve plus de différence de tel homme à tel homme que de tel animal à tel homme.
il devait être sacrément bourré le jour où il a ponde cette pensée profonde.
c’est comme quand Marc Aurèle nous sort un truc du genre que la nature rend chacun de nous capable de supporter ce qui lui arrive.
je sais pas comment on a pu prendre au sérieux des types qui marchaient à ce point à côté de leurs pompes.
ce qu’il faudrait c’est écrire un bêtiser de la culture gréco romaine., ça représenterait un bouquin de 5 mille pages.
avec une mention spéciale pour Aristote et son : « l’homme est un animal doué de raison »
pour aller chercher des trucs pareils fallait avoir une sacrée imagination.
« l’homme est un animal doué de raison »
quel prof aurait envie d’apprendre ce genre de truc à ses élèves ?
@ vous voyez 3j même dans le foot y’a de la morale.
Oui, Puck… tout comme AN, j’aime aussi vos jolies orthographies… Ce matin, vous ai en outre trouvé beaucoup plus de talent que d’habitude… dans votre indignation contre la Suisse, votre tentative d’explication de la défaite à la place arbitrale du bon Dieu, dans la justification de son abandon de la France, enfin… dans votre repentance à l’égard d’Alexiane, chez laquelle vous avez réussi à provoquer de l’humour. Merci en outre de ne pas m’avoir oublié : je vous sais un immense moraliste post moderne, avec le zeste de bouffonnerie qui sied, celui qui leur avait tant manqué…, au XVIIIe. Je crois que toute l’Herdélie vous aime beaucoup et vous sait gré. Il y a chez un merveilleux potentiel de talent .
@Jibé – Vinciane est étonnante, elle ne le dit pas, mais dans ce livre sur les oiseaux, Assise dans la nature, elle a beaucoup communiqué avec St François. Elle est d’ailleurs beaucoup plus légère dans sa robe que son homologue E. Baratay qui, lui aussi, a écrit de belles biographies animales.
Merci pour votre sympathique rebond, vous êtes vraiment un herdélien cardinal ! Bàv,
https://www.youtube.com/watch?v=2FssyP7mMT8
BJ et amitiés à tous.tes les pelleteux.ses de nuages de la petite stratosphère bleue et, aussi à E.T.
(29.6.21@9.04)
encore une excellente :
Platon : « Nul ne fait le mal volontairement »
Epicure : « La mort n’est rien pour nous »
un bêtisier de 5000 pages les doigts dans le nez.
Epictete : « En serrant dans tes bras ton enfant ou ta femme, dis-toi: « J’embrasse un être humain ». s’ils viennent à mourir, tu n’en seras pas autrement bouleversé ».
6000 pages.
même le « Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée » de Descartes il faut le mettre sur le compte de l’héritage gréco romain, sans ça il n’aurait jamais écrit un truc aussi débile.
@ » Il y a chez vous un merveilleux potentiel de talent »
oui je sais, plus sur la forme que sur le fond.
plutôt prédis-moi une vaaaaaaaache, bordeeeeeeeeeeeeeel !!!OXY.
les pré socratiques et les Sages de l’Antiquité ?…, pourquoi les vilipender de la sorte … ?
Piocher des sentences un peu partout, et les ridiculiser, n’est-ce pas un jeu trop facile ?…
Vous avez parfois des accents de génie, et puis très vite, vous gâchez tout… Vous ne vous aimez pas, certes… mais laissez-nous un peu d’estime à votre égard… Vous ne nous aidez vraiment pas à résister à la tentation du bon jzmn, d’hier… Moi, comme D., je vous le disons, je souffre beaucoup et prie pour vous, et ce, depuis bien fort longtemps… Oui, pacifiez votre coeur, puck. Il y a encore beaucoup de place pour sa pureté, croyez-moi, je le sais.
(Idem pour SMS). Je salue Ch. qui nous écoute et n’ose plus intervenir à cause des quolibets. Revenez-nous voir, n’ayez crainte !
Coucou, Ed… miaoux. ET CT, avez vous de la pluie ? Bon, pardon pour Chantal et toutes celzéceux temporairement oubliés…
https://www.youtube.com/watch?v=WMLSwqAOzHo
au fait @ etalii, BONSOIR, j’ai oublié de vous SIGNaler; la maigre bibliographie de Michel Onfray… La voici répPERToriée… https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C5%93uvres_de_Michel_Onfray
Vous devriez la fréquenter plus souvent, je p=Pense, il y a de l’àboire & de l’àmanger… J’M beaucoup Michel ONfrAY, alors qu’avant je l’aimais pas trop (ou l’inverse, je sais plus)… Semblerait avoir une ‘pbmtq’ spécifique, pas d’ascendance juive d’après Lisbet R ! pkoi tant d’haine ?;;;BONSOIR:,,,
UN PEU DE MORALE live:
Don’t eat Donald🐟😻
https://www.pinterest.fr/pin/730779477029230057/
une pédicure m’a raconté ce matin que sa soeur avait trouvé sa piscine envahi par des canards; elle les a « chassés »; mais voilà l’intelligence -celle des canards- trouver un lieu approprié à leurs besoins
quand j’étais enfant, on appelait « canard » le sucre qu’on trempait dans le fond de tasse où après le café on avait mis un fond de « digestif »
« « La mort n’est rien pour nous »
un bêtisier de 5000 pages les doigts dans le nez. »
« L’amour est tout pour nous »
Un bêtisier de 5000 pages les doigts dans le cul, puck !
Qui dit mieux ?
Mené à sa conclusion logique, ce débat ne peut se conclure qu’en affirmant que le mâle est le mal et qu’il faut l’abattre. Tout rapport sexuel est à proscrire car toute pénétration est une agression. Les femmes pourront se donner du plaisir comme bon leur semblera, les hommes, s’il en reste, de même.
Bon, cette élucubration a assez duré. Qu’est-ce qu’il y a pour déjeuner ?
c’est une pratique sur internet :
e canard désigne un morceau de sucre que l’on trempe dans un verre d’alcool ou dans un café, et que l’on croque avec délice. Pour certains gourmands (notamment les enfants) qui le trouvent trop fort, c’est l’occasion de découvrir le goût du café sans son amertume bien connue. TNRD
« une pédicure m’a raconté ce matin »
Evitez de nous raconter la vie de vos pieds, et alii !
DES PIEDS ?
L’unité de mesure n’est cependant pas la syllabe elle-même, mais le pied, une formule fixe combinant de deux à quatre syllabes. Il existe plusieurs types de pieds
Les différents vers s’organisent selon un pied de référence, sur lequel se base le mètre, avec des règles précises concernant :
– le nombre de mesures
– la place obligatoire des pieds de référence (dits « purs »)
LE GAI PIED N’EST PAS UN PIED DE REFERENCE!
http://fonsbandusiae.over-blog.com/article-versification-latine-presentation-113039976.html
Picture yourself in a boat on a river,
With tangerine trees and marmalade skies
En latin, la versification est déterminée par la prosodie qui étudie la quantité (longueur) des syllabes brèves
ou longues et par la métrique qui étudie les mètres (ou pieds) et leur disposition dans le vers. La scansion
est l’application de la prosodie et de la métrique pour la prononciation des vers.
http://www.arretetonchar.fr/wp-content/uploads/2013/IMG/pdf/versification_29-01-2013_.pdf
En 1921, Anna de Noailles récitait son poème « J’écris pour que le jour… », dont voici l’enregistrement exceptionnel
Encore cette diction grandiloquente à la Sarah Bernhardt
>Le latin : je lui dois à mon avis l’abus des phrases longues et des participe présent.
>Elitisme : il concernait les lycéens qui pratiquaient à la fois le latin et le grec
Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, article pié ou pied :
Citation:
Le nom de pié ne convient qu’à la poésie des anciens ; dans les langues modernes on mesure les vers par le nombre de syllabes. Ainsi nous appellons vers de douze syllabes nos grands vers, ou vers alexandrins ; & nous en avons de dix, de huit, de six, de quatre, de deux syllabes, & d’autres irréguliers d’un nombre impair de syllabes.
ADMIRABLE TLF !
En lisant Stendhal, je tombe sur le mot « jean-sucre », qui me laisse perplexe. Heureux possesseur de 200 dictionnaires franco-français, je ne suis évidemment éclairé par aucun d’entre eux, même par les plus célèbres. Reste le TLF en ligne, qui me donne la clef de l’énigme.
« Jean-sucre : Hapax. Supplétif euphémique de « jean- foutre ». Suit une citation de …Stendhal.
Admirable TLF. Si vous ne le connaissez pas encore, cherchez et vous trouverez.
Baudelaire poète latin [article]
sem-linkCorinne Saminadayar-Perrin
https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_2001_num_31_113_1030
et
Les titres en latin dans « Les Fleurs du Mal »
https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=ver-001:1998:33::235
BAUDELAIRE
1 titre transcrit du grec, LXXXIII L’Héautontimorouménos
(« le bourreau de soi-même »), repris d’une pièce de l’écrivain
latin Térence;
— 4 titres en anglais, les 4 Spleen (LXXV à LXXVIII);
— 6 titres en latin, XXVI Sed non satiata, XXX De profundis
clamavi, XXXV Duellum, XL Semper eadem, LX Franciscae
meae laudes (le poème entier est en latin) et LXH Moesta et
errabunda.
« LE GAI PIED N’EST PAS UN PIED DE REFERENCE ! »
On n’arrête pas les progrès du communautarisme, et alii.
Aux USA ils ont créés un ehpad gay !
https://www.leparisien.fr/video/video-etats-unis-une-maison-de-retraite-dediee-aux-seniors-lgbtq-ouvre-ses-portes-a-houston-28-06-2021-UPOUDE6RJBDDVA4IBC7DVFEVJA.php
Baudelaire poète latin [article]
sem-linkCorinne Saminadayar-Perrin
https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_2001_num_31_113_1030
XXVI – Sed non satiata
Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d’ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l’opium, au nuits,
L’élixir de ta bouche où l’amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié ! verse-moi moins de flamme ;
Je ne suis pas le Styx pour t’embrasser neuf fois,
Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l’enfer de ton lit devenir Proserpine !
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
Dans ce sonnet, sans doute hispiré aussi par sa liaison tumultueuse
avec Jeanne Duval, Baudelaire – pour évoquer les affres et les
voluptés de l’amour-haine – emprunte au latin un nom neutre (donc
ni masculin, ni féminin) et riche de significations: duellum, qui est
devenu duel en français.
Le Dictionnaire étymologique de la langue latine, d’Alfred Ernout
et Antoine Meillet, indique que duellum est la forme archaïque de
bellum (la guerre) et que par étymologie populaire ce mot a été
ensuite rattaché à duo; duellum bellum, puis duellum tout seul en
viennent à désigner une guerre opposant deux parties seulement.
Selon le Thesaurus linguae latirme, duellum signifie aussi « combat
singulier de gladiateurs ». Quant au Französisches Etymologisches
Wörterbuch, de Walter von Wartburg, il signale qu’au début du XIIF
siècle duellum apparaît dans le sens de l’institution judiciahe du duel.
je crois que Lacan aimait citer Wartburg
3j vous savez c’est quoi le problème ? le problème c’est que le socle de cette pensée c’est quoi selon vous ? c’est la « mesure ».
La mesure en toutes choses, ça revient dans la République et dans plusieurs dialogues de Socrate, le Ménon (mais oui!), Gorgias et je me souviens plus les autres.
la mesure comme façon de la gérer la vie qu’elle est bonne, et la mesure pour gérer la cité.
si on ne suit pas ce principe, alors on tombe dans quoi ? dans la démesure, l’ubris, et on a l’autre Nimésis qui vient punir les hommes.
3j maintenant regardez le monde qui nous entoure et dites-moi quel est le problème essentiel ?
vous dites quoi ? la démesure ? exact 3j : la démesure, dans notre monde l’ubris grimpe plus vite que le lierre qui grimpe déjà très vite, que ce soit économique avec les écarts de richesses, ou écologique ce qui revient à peu près au même.
qui imagine une seconde que cette leçon de sagesse antique va avoir le moindre effet sur la gestion de notre monde ?
quel imbécile pourrait l’imaginer ?
alors comme dit DHH la sagesse pour le bonheur, le plaisir de lecture, d’accord, mais le plaisir de lecture on s’en tape complet, il faut que cet héritage serve à autre chose qu’à des petites prises de pieds individuelles et égoïstes.
sinon ça sert à rien. et comme ça sert à rien on peut en rire, s’en moquer ou faire comme les new yorkais le balancer à la poubelle !
du coup derrière ces petites moqueries, ce bêtisier se cache au tréfond de moi même une grande désespérance et une immense inquiétude sur le devenir des hommes.
3j je ne me moque pas : je souffre, et je vous invite mon ami à vous joindre à ma souffrance.
amazone?
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Enfin le latin s’est sans doute imposé au poète à travers la
thématique de la guerre. Le mot duellum renvoie au monde romain
et confère au poème une tonalité particulière (de brutalité, de rudesse,
de férocité) qui convient parfaitement à la description de l’enfer
amoureux, de cette haine implacable que les amants vont se vouer
pour l’éternité. Dans ce contexte, le mot français duel, aux connotations
plus modernes, aurait évoqué plutôt l’univers policé de la
chevalerie et les règlements de comptes aristocratiques. Raison
supplémentaire: en qualifiant l’amante insupportable d’amazone
inhumaine, Baudelaire fait référence à la mythologie grecque,
largement reprise par les Romains. Le terme s’inscrit d’ailleurs bien
dans l’atmosphère du poème, puisque
Entendu une représentante d’Attac défendre ses arguments à propos de la cuisine française — qui serait raciste — comme une quelconque fasciste. Il est vrai qu’il y avait un côté comique, mais ce n’est pas suffisent pour faire oublier la connerie sous-jacente.
et curieusement cette peur de la démesure on la trouve plus chez les auteurs américains comme Delillo ou McCarthy ou d’autres que chez les auteurs français.
au cinéma il faudrait faire une étude comparative entre Kubricks, Eastwood et les frères Coen : ils traitent aussi cette question de l’ubris et du Mal (avec un garnd M) qui lui est lié.
je sais pas l’Europe est restée attachée aux humanités groco romaines, si c’est le cas, à l’évidence elle est passée à côté de la lecture.
ce qui donnerait raison Emerson : être attaché ne signifie absolument rien, sinon des espèces de mondanités ridicules.
Certes la phrase eadem sunt omnia semper a dans ce passage une
portée générale et concerne les plaisirs, les choses de la vie, en
relation avec l’obsession de la mort. Mais Lucrèce n’a pas écrit
simplement semper eadem et l’on sait tout ce qui sépare le philosophe
matérialiste épicurien de l’auteur des Fleurs du Mal, poète
spiritualiste, notamment dans leurs conceptions de l’amour et de la
mort. Au reste, Baudelaire ne semble pas avoir beaucoup pratiqué
Lucrèce, ses préférences allant à Virgile, Horace, Ovide et surtout aux
écrivains de la décadence comme Lucain et Pétrone15. Toujours
est-il que, source pour source, celle-ci en vaut peut-être d’autres et
mérite au moins d’être signalée.
Baudelaire:
« Ne semble-t-il pas au lecteur, comme à moi, que la langue de la
dernière décadence latine, – suprême soupir d’une personne robuste
déjà transformée et préparée pour la vie spirituelle, –
est singulièrement
propre à exprimer la passion telle que l’a comprise et sentie le monde
poétique moderne? La mysticité est l’autre pôle de cet aimant dont
Catulle et sa bande, poètes brutaux et purement épidermiques, n’ont
connu que le pôle sensualité. Dans cette merveilleuse langue, le
solécisme et le barbarisme me paraissent rendre les négligences forcées
d’une passion qui s’oublie et se moque des règles. Les mots, pris dans
une acception nouvelle, révèlent la maladresse charmante du barbare du
nord agenouillé devant la beauté romaine. Le calembour lui-même,
quand il traverse ces pédantesques bégaiements, ne joue-t-il pas la
grâce sauvage et baroque de l’enfance?25
Et elle est aussi maître de conférences !
Passou nous alerte.
« La guerre contre les humanités gréco-latines vient de franchir un cap : il ne s’agit plus de les critiquer, de les dénoncer, de les réduire mais bien de les anéantir ».
Cette injonction d’anéantir les humanités gréco- latines fait frémir. On exige une immense perte de savoir. Un déracinement complet. Car c’est bien un appel à la destruction qui vient d’outre atlantique.
La toute-puissance insurrectionnelle, révolutionnaire, qui règne et grandit au nom de » « l’émancipation » des peuples , au nom du combat contre le colonialisme , ce culte du » rebelle libertaire », du militants révolutionnaire, du minoritaire extrémiste antibourgeois (qui met tout le monde en surveillance politique), du marginal , tout ceci renforce cette volonté de destruction du passé et finit par mettre à nu une vérité ultime : une haine brutale. Haine de la culture, haine du passé à l’état pur. Haine pour les mythes et mythologies qui nous construisent. Haine des époques d’une Grèce où la proximité du mythe et du Sacré vient et que nait la démocratie attique. Cette franche et totale haine du Passé gréco-latin présentée comme une « émancipation », un « progrès moral » » laisse sans voix. Haine pour ce qui nous a précédé et construit spirituellement et intellectuellement. Aussi bien le bagage de Pythagore que celui de Platon, que celui de Sophocle d’ Hérodote, d’Hippocrate, que celui des poètes Homère ou Virgile ou Horace .Tabula rasa. C’est d’une violence inouïe.
Une remarque de Botho Strauss dans son pamphlet « Le chant tragique monte » met en évidence les conséquences de la « domination totalitaire du présent », qui vient des Etats-Unis :
« La domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. » Je vous conseille de le lire.
Vouloir nous couper des longues durées, maturations, constructions philosophiques, linguistiques, politiques, morales, c’est balayer et évacuer ce qui nous lie, les racines historiques européennes de la démocratie . Le plus étonnant c’est que cette manière de passer au bulldozer une culture raffinée et une éducation européenne se fait au nom de l’obscénité du colonialisme. Mais les longues périodes de servage, de colonialisme n’ont jamais empêché de faire naitre des esprits libres. Ces esprits libres dont nous sommes les héritiers.
… maître de conférences… celle dont il est question ici :
Prétendre anéantir ce que l’on ignore, n’est-ce pas une entreprise vaine ?
« la cuisine française — qui serait raciste — »
Si l’on s’en prend à la culture, il est logique de s’en prendre de même à la cuisine, renato. Et là, on voit très bien l’absurdité de cette volonté d’éradication. Le paradoxe, c’est que les principaux activistes de ce mouvement soient des pseudos intellectuels et universitaires !
Faut-il vraiment prendre cette « alerte » de Passou au sérieux ou est-ce une plaisanterie ?
@ PC, Heureux possesseur de 200 dictionnaires franco-français,…
J’ai appris samedi soir dernier, dans un cabaret, – d’une femme complètement soule et déchainée (ah ! les déconfinements !)-, qu’elle « avait un PC »… , elle en était très heureuse, car sa soirée était loin d’être finie, après le cabaret…
***Que disent vos 200 dico de ce sigle populaire et familier, Patrice ?
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