de Pierre Assouline

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Les humanités gréco-latines seraient-elles toxiques ?

Les humanités gréco-latines seraient-elles toxiques ?

La guerre contre les humanités gréco-latines vient de franchir un cap : il ne s’agit plus de les critiquer, de les dénoncer, de les réduire mais bien de les anéantir. On n’en est pas encore là en France mais on en est déjà là aux Etats-Unis (le Figaro s’en est fait l’écho en publiant sur FigaroVox une tribune de Raphaël Doan puis un appel signé par 45 universitaires européens). Il est vrai que, quels que soient les reproches que les historiens de l’antiquité et les professeurs de grec et de latin puissent adresser à l’enseignement de leurs disciplines, il ne leur serait pas venu à l’esprit de prôner leur autodestruction- d’autant que, pour ne parler que de la France, l’apprentissage du latin et du grec y a déjà été réduit en peau de chagrin ( lire ici les analyses de Christophe Bertiau sur les rapports entre le latin et la bourgeoisie).

C’est pourtant bien la volonté d’un certain nombre d’universitaires américains si l’on en croit leurs contributions à des forums et des colloques reproduits sur le site, hébergé par la New York University, de la Society for Classical Studies, la plus prestigieuse des associations académiques consacrées à l’Antiquité. Le tableau de leurs reproches, pour fondé qu’il soit en partie, n’en constitue pas moins un inventaire affligeant de la pureté morale sur certains campus. Les Classics ? une annexe du nazisme et du colonialisme ; un mythe de fondation euro-américain ; une apologie de sociétés esclavagistes, racistes et misogynes ; sans oublier, bien entendu, le mal absolu au-dessus de toutes ces misères : la production de la « blanchité ». Aux dernières nouvelles, sur le front de la culture woke la chasse à la blanchité s’exercerait même dans le domaine de l’histoire de la gastronomie et des pratiques culinaires qu’il conviendrait de décolonialiser en France même…

Tous tiennent ce même discours avec plus ou moins de virulence telle Donna Zuckerberg (soeur du cofondateur et PDG de Facebook), à la tête du site Eidolon, émanation du Paideia Institute, où elle plaide pour une approche féministe, intersectionnelle et inclusive des « classicsdiscipline qui s’enracine dans le fascisme et le suprématisme blanc ». L’objectif avoué est de remplacer la domination des civilisations grecque et romaine par celles des Numides, Phéniciens et autres peuples qu’ils estiment injustement invisibilisés ; à partir d’un tel postulat, la connaissance du grec et du latin, qui serait vécue comme « un traumatisme » par les étudiants et relèverait de « l’héritage colonial » selon Katherine Blouin (University of Toronto), serait donc caduque.

Ainsi le professeur Dan-el Padilla Peralta (Stanford), le plus radical d’entre eux, souhaite-t-il « au plus tôt la mort de la discipline dans le champ académique » de même que Walter Scheidel (Stanford) « si elle ne parvient pas à se réformer » alors que le débat qui a été lancé, notamment la domination symbolique exercé par les classiques, mérite d’être examiné dans sa complexité et sans naïveté. Outre la violence avec laquelle ces attaques sont parfois proférées, et l’imaginaire des grandes invasions barbares de la fin de l’Empire qu’elles charrient (« Tout brûler ! etc), on peut y voir surtout le symptôme d’une volonté de désoccidentalisation d’une certaine Amérique des idées.

Voilà pourquoi de nos jours, des professeurs d’histoire et de langues de l’Antiquité dans certaines universités américaines, à l’issue d’une sévère crise existentielle, appellent pour les plus radicaux à la disparition de leur discipline- ou, pour les plus modérés, à son absorption au sein des études historiques, ce qui reviendrait à en diluer la spécificité. Aux dernières nouvelles, les départements concernés sont toujours bien vivants, mais le contenu de leurs enseignements, de même que les directions prises par la recherche, ont plus de mal à résister à ce projet de tabula rasa.

En France, on a droit de manière récurrente depuis des années au couplet que l’on croyait éculé méprisant les humanités gréco-latines au motif qu’elles relèveraient de l’élitisme, qu’elles augmentaient les inégalités sociales et qu’il s’agit, de toute façon, de civilisations disparues depuis des siècles dont le connaissance est devenue inutile et l’enjeu, obsolète. Mais de là à les juger toxiques car coupables, condamnables car dangereuses comme le font certains outre-Atlantique, il y a (encore) un fossé.

(« Au musée archéologique de Naples » photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, sciences humaines.

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commentaires

1 109 Réponses pour Les humanités gréco-latines seraient-elles toxiques ?

B dit: à

MS, non seulement vous êtes vernir mais cela ne suffit pas à votre plaisir, il faut en plus que vous méprisiez, si cela vous va, ma foi. Sachez que de mon côté, je vous emmerde vous et votre prétention adulée et recherchée . Je n’ai pas conscience des qualités qui vous attirent l’agrément tant de gens et pas des moindres.

B dit: à

Et la compagnie. Mes soeur.

Marie Sasseur dit: à

Je n’étais pas loin du compte, la sister Zuckerberg a bien fait sa thèse sur Aristophane. Encore un truc, soyons clairs, qui a échappé à des incultes, qui ont dévoyé le mot humanités.

1En raison de sa quête identitaire, l’extrême droite a toujours instrumentalisé ses « racines » antiques. Dans Not All Dead White Men : Classics and Misogyny in the Digital Age, publié en 2018 par Harvard University Press, Donna Zuckerberg se penche sur un aspect contemporain de ce type de réception : la lecture et l’instrumentalisation de l’Antiquité, notamment des stoïciens et d’Ovide, sur les forums en ligne et dans les blogs masculinistes américains. Auteure d’une thèse sur Aristophane et Euripide soutenue à Stanford et directrice de la revue numérique Eidolon consacrée à la culture classique et ses rapports avec l’actualité, l’auteure connaît bien et le monde antique et le monde numérique contemporain. Elle explique avoir écrit son livre en réaction à la vague de misogynie sur internet et au harcèlement dont elle et d’autres féministes ont été l’objet par la « manosphère », néologisme qui désigne les communautés en ligne majoritairement composées d’hommes d’extrême droite misogynes. L’élection de Donald Trump peu après qu’elle a terminé la rédaction de son ouvrage donne à celui-ci un nouvel écho.

https://journals.openedition.org/anabases/11603

D. dit: à

AF-6 en finale. Attention à ne pas se manger un petit P24 qui lui coupe la route.

D. dit: à

P28, sorry

Marie Sasseur dit: à

Décevant Passou, se gourer de « combat » à ce point …

D. dit: à

En finale sur RW 22L. Autorisation d’atterir.

D. dit: à

Check list labding 170 kts flaps full, gear down

B dit: à

Dans un des liens soumis en début de commentaires un des universitaires interviewé reconnait ne plus savoir pourquoi il a choisi cette discipline ne ne comprendre quel intérêt il comporte d’enseigner. Bref ils sont quelques uns à ne plus savoir que faire de leur savoir, s’il est encore légitime d’en faire une matière à enseigner. Il est vrai que certaines branches comme l’archéologie n’offrent que peu d’opportunités d’emploi. Je me souviens d’un patient, archéologue confirmé, qui serait avec son cerveau surpuissant dans les couloirs de psychiatrie. Fan de cinéma, il avait une culture et une mémoire phénoménales.

D. dit: à

140 kts

B dit: à

Qui errait.

D. dit: à

130 kts

D. dit: à

100 mètres

D. dit: à

Reverse.

et alii dit: à

VIOLENCES POLICIÈRES ENQUÊTE mediapart
Redon : la préfecture a empêché les pompiers de secourir les blessés
30 JUIN 2021 PAR PASCALE PASCARIELLO
Lors de la free party organisée à Redon les 18 et 19 juin, les gendarmes ont gravement blessé des teufeurs, dont un a eu la main arrachée par une grenade. Les pompiers, qui auraient pu intervenir pour secourir des jeunes dans un état sanitaire dramatique, en ont été empêchés par la préfecture.
tu parles d’humanité! bonsoir

et alii dit: à

sur mediapart:
Deux mois après la décision de la Cour de cassation, deux députés proposent des exceptions au régime de l’irresponsabilité pénale en cas d’« intoxication volontaire »

D. dit: à

Vous êtes là, Bérénice ?

B dit: à

Oui, que vouliez vous dire?

Petit Rappel dit: à

Il est tout a fait normal qu’un chercheur, qu’une chercheuse américaine, vous parle de son moi dans son travail. Il arrive même qu’on s’entende demander de parler de soi pour justifier d’un sujet.
Reste à savoir si le travail de Madame Zuckerberg vaut quelque chose, ou , comme je le crains, està Aristophane ce que Florence Foster Jenkins etait au chant lyrique…
MC

rose dit: à

Nota bene :

Il semble évident que Joseph Breuer couche avec Bertha Pappenheim et que c’est le moyen de guérir ses troubles nerveux.
P.245 l’auteur ne l’a encore pas dit. 🙄

En 130 ans, nous avons plus évolué qu’en 2000 ans.

JiCé..... dit: à

Jeudi 1 juillet 2021,7h18

Les Américains ont bien raison de considérer nos humanités passéistes pour ce qu’elles sont, càd TOXIQUES ! Faut voir où ces belles âmes philousophiques gréco-latines nous ont conduit : au délitement civilisationnel le plus sévère.

Qu’ils se basent désormais, nos frères d’outre atlantique, sur les humanités indiennes et sur celles des Africains émigrés cueilleurs de coton…

Jazzi dit: à

Dans « Le rouge et le noir » l’heure du lever, en général, est à 5 heures du matin.
Mais ce que Stendhal ne précise pas c’est l’heure à laquelle on se couchait en ce temps-là ?

et alii dit: à

po vous parle de son moi dans son travail.
point trop n’en faut!
bonne journée
bizarre, tous mes profs dirent qu’ils préféraient le grec

et alii dit: à

et comment voulez-vous faire la figue sivous ne savez pas que
Son nom viendrait du fait que cet arbre aurait été, à l’origine, consacré à la déesse Rumina qui présidait à l’allaitement (en latin, Ruma désigne la « mamelle »3), ou, selon Plutarque, « parce que les bêtes ruminantes allaient, au milieu du jour, se reposer sous son ombre4 » (en latin, Ruma désigne aussi la panse d’un animal et Ruminalis, le « ruminant »3).

Jibé dit: à

« Mais ce que Stendhal ne précise pas c’est l’heure à laquelle on se couchait en ce temps-là ? »

avec les poules, Jazzi. C’est-à-dire au plus près du coucher du soleil
Pas d’électricité ni de chauffage central: on se couche dès qu’il fait frisquet et que l’absence de lumière empêche de travailler.
Ou alors, on va au troquet se réchauffer aux autres et à la gnole.

et alii dit: à

. En effet, le bilinguisme gréco-romain est à Rome à la fois objet de fascination et de répulsion et ce qui frappe quand on étudie les discours romains sur les rapports entre le grec et le latin est l’aspect contradictoire de ces discours : le grec est toujours en même temps pensé comme intérieur et extérieur à la culture7. Ce paradoxe subsiste, malgré tous les efforts d’« historicisation » ou de « fonctionnalisation » qui peuvent être déployés pour réduire la contradiction : ni les péripéties de la conquête8, ni l’opposition entre espace public et espace privé9 ou celle qui distingue les comportements de l’aristocratie et ceux du peuple10 ne peuvent rendre compte de cette tension permanente entre rejet et fascination, ni expliquer le statut étrange de cette langue, le grec, à la fois « langue de prestige de l’intelligentsia » et idiome signalant la basse extraction des affranchis de Pétrone11.
nous on nous a dit qui tu préfères, ton père ou ta mère

Jibé dit: à

« Vous êtes nostalgique d’une France royaliste, Jibé ?! »
Jazzi, je suis curieux et j’aime les uchronies, c’est tout ce que je voulais dire.
Tout ne devait pas être à jeter sous l’ancien régime, mais quand même: sociétés d’ordres, de privilèges, royauté de droit divin et catholicisme obligatoire ou presque, flicages en tous genres, féodalités locales et impôts réservés au Tiers-Etat, ce fut juste et bon de fiche tout ça en l’air.
Il en reste des pratiques (résurgences ou réinventions, continuum de la culture française, tout est encore ouvert et rien ne s’exclut en terme d’interprétation): société de classes et forte reproduction sociale, république jacobine fortement incarnée dans son Président, morale républicaine, pesanteur administrative et pas mal de flicages en tous genres, bourgeoisies et notables locaux, élites fermées, taxes pour tout le monde… Bon, c’est mieux! Encore un effort, citoyennezécitoyens!

DHH dit: à

A propos du mot figue (latin :fica) une curiosité étymologique
En latin foie se disait « jecur » et l’expression « ficatum jecur « désignait le foie gras provenant de canards engraissés avec des figues (ficatum)
Puis l ’usage a laissé tomber la partie jecur de l’ »expression ( pourtant la seule vraiment significative (comme dans automobile devenu auto) et a élargi le sens au foie en général
De sorte que le mot foie en français résulte selon l’évolution phonétique normale, et en passant par « feyet », d’un terme latin qui ne parle que de figues

puck dit: à

le monde change, mais les hommes ne changent pas : avant on disait « droit de cuissage » maintenant on parle « d’abus sexuel » ou de « harcèlement sexuel ».

perso je préfère « droit de cuissage », ça aurait plus de gueule si on lisait dans es journaux :

« le producteur américain Harvey Weinstein a été accusé de droit de cuissage sur de jeunes actrices ».

hélas y’a pas que les humanités qui se perdent.

puck dit: à

« droit de cuissage » c’est mieux paece qu’on y trouve le mot « droit » et pour Weinstein il s’agait bien d’un « droit » qu’il s’octroyait, il pensait son pouvoir rendait légitime ce droit, comme les aristos à l’époque.

marrant de voir la façon dont l’esprit aristocratique persiste à travers les époques.

par exemple si nos milliardaires préfèrent refiler leur pognon à des artistes ou des rénovations de cathédrales plutôt que le refiler aux pauvres c’est simplement parce qu’ils se pensent être des « aristocrates ».

Alexia Neuhoff dit: à

DHH
« De sorte que le mot foie en français résulte selon l’évolution phonétique normale, et en passant par « feyet », d’un terme latin qui ne parle que de figues »

Idem en espagnol hígado, en corse fegatu, en portugais fígado, en roumain ficat, en catalan fetge.

puck dit: à

alors que les milliardaires américains refilent du pognon aux pauvres parce qu’il ne leur viendrait pas à l’idée de se prendre pour des aristocrates.

Alexia Neuhoff dit: à

Sans oublier fegato en italien.

Alexia Neuhoff dit: à

Et hetge ou hitge ou fetge en OCCITAN !

puck dit: à

salut ami JiCé ! t’as raison, cette fixette permanente sur les US est assez drôle : à quele heure se couche donc la soeurette de Zukerberg…

du coup personne ne sait comment les choses se passent pour les humanités à l’université de Téhéran ?

sans parler des universités de Melbourne, d’Oslo, d’Erevan ou d’Oulan-Bator dont tout le se tape.

et alii dit: à

Telles étaient du moins mes pensées personnelles en lisant ces jours derniers vos petits poèmes grecs, en lisant vos iambes. Que de science (humanitas), que de grâce (venustas) ! Qu’ils sont doux (dulcia), qu’ils sont brûlants, qu’ils sont dignes des anciens, qu’ils sont pénétrants (arguta), qu’ils sont corrects (recta) ! » 55.
Pline

rose dit: à

Entre pognon et rognon, y a qu’un q ma foi.

rose dit: à

DHH
Aucun lien avec la forme du foie, pointu et arrondi comme une figue ?

et alii dit: à

restons thérapeute:
« Clysterium donare, postea saignare, ensuita purgare »,
MOLIERE

et alii dit: à

Le médecin malgré lui, II,4
SGANARELLE : se tenant avec étonnement.Vous n’entendez point le latin ! (…) en faisant diverses plaisantes postures. Cabricias arci thuram, catalamus, singularitar, nominativo baec Musa, « la Muse », bonus, bona, bonum, Deuz sanctus, estne oratio latinas? Etiam, « oui », Quare, « pourquoi »? Quia substantivo et adjectivum concordat in generi, numerum, et casu

et alii dit: à

TOINETTE, en médecin : Ignorantus, ignoranta, Ignorantum. Il faut boire votre vin pur, et, pour épaissir votre sang, qui est trop subtil, il faut manger de bon gros boeuf, de bon gros porc, de bon fromage de Hollande; du gruau et du riz, et des marrons et des oublies, pour coller et conglutiner.

et alii dit: à

De parte Dei, date nobis clochas nostras (…)
De part Dieu, donnez-nous nos cloches
Ergo sic argumentor :
Voilà ma thèse
Omnis clocha clochabilis, in clocherio clochando,
Toute cloche apte à clocher, clochant dans une clocher
clochans clochativo clochare facit
en clochant, fait clocher par sa vertu clochative
clochabiliter clochantes.
celles qui clochent clochablement
Parisius habet clochas.
A Paris, il y a des cloches
Ergo gluc.
Par conséquent, CQFD [2]
ET LElatin macaronique n’est pas le latin de Brigitte, « macronique »

et alii dit: à

Si le latin macaronique est né dans le milieu humaniste confronté à l’usage de ce latin de cuisine, il a une toute autre portée : il s’agit pour des humanistes de jouer sur la transgression et l’humour en incorporant à une forme poétique latine régulière tant des expressions issues du langage vulgaire que des situations bouffonnes ou même triviales.

Le premier ouvrage reconnu de ce style s’appelle précisément Macaronea, (Tifi Odasi, Padoue, 1450-1492)

Est unus in Padua notus speciale cusinus
Il y a Padoue un épicier cuisinier renommé
in macaronea princeps bonus atque magister :
prince excellent et maitre en macaronis (45-46) [3]
n’est-ce pas renato?
https://enseignement-latin.hypotheses.org/tag/moliere

et alii dit: à

Pour mettre fin aux Guerres de Religion, une autorité royale absolutiste dont Hobbes fut le théoricien, s’impose en France en en Angleterre. Le style macaronique perdure mais il n’a plus qu’une fonction satirique : témoin en est le 3e intermède qui finit le Malade imaginaire de Molière (1673).

Sçavantissimi doctores,
Très savants docteurs
Medicinae professores,
Professeurs de médecine
Qui hic assemblati estis;
Qui êtes assemblés ici,
Et vos, altri messiores,
Et vous autres Messieurs,
Sententiarum Facultatis
Des sentences de la Faculté
Fideles executores,
Fidèles exécuteurs
Chirurgiani et apothicari,
Chirugiens et apothicaires
Atque tota compania aussi,
Et aussi toute la compagnie
Salus, honor et argentum,
Salut, honneur et argent,
Atque bonum appetitum.
Et bon appétit.

Non possum, docti confreri,
Je ne peux, doctes confrères
En moi satis admirari
En moi assez admirer
Qualis bona inventio
Quelle bonne invention
Est medici professio;
Est la profession de médecin
Quam bella chosa est et bene trovata,
Quelle belle chose et bien trouvée
Medicina illa benedicta,
Est cette médecine bénie
Quae, suo nomine solo,
Qui par son seul nom
Surprenanti miraculo,
Par un surprenant miracle
Depuis si longo tempore,
Depuis si longtemps
Facit à gogo vivere
Fait vivre à gogo
Tant de gens omni genere.
Tant de gens de tout genre.
Maladus dût-il crevare

L’intronisation du médecin se termine ainsi :

Vivat, vivat, vivat, vivat, cent fois vivat,
Novus doctor, qui tam bene parlat!
Mille, mille annis, et manget et bibat,
Et seignet et tuat!

et alii dit: à

QUENEAU
Sol erat in regionem zenithi et calor atmospheri magnissima. Senatus populusque parisiensis sudebant. Autobi passebant completi. In uno ex supradicti aut obibus qui S denominationem portebat, hominem quasi junum, cum collo multi elongato et cum chapito a galono tressato cerclaro vidi. Iste junior insultavit alterum hominem qui proximus erat pietinat, inquit, pedes meos post deliberationem animae tuae. Tunc sedem libram vidente, cucurrit la. Sol duas horas in coelo habebat descendues, Sancti Lazari stationem ferrocaminorum passente devant, junum supradictum cum altero ejusdem farinae qui arbiter elegantiarum erat et qui apropo uno ex boutonis capae junioris consilium donebat vidi.

et alii dit: à

« . On ne s’étonnera donc pas que chez Jacques Roubaud, ce type de creusement sémantique soit également à l’œuvre, d’autant que l’auteur a, sous la férule d’un professeur quelque peu maniaque, beaucoup fréquenté le Gaffiot durant sa jeunesse : “Je ne vivais plus qu’en latin”, écrit-il dans La Boucle (206). On trouve chez lui quelques références explicites à l’étymologie : ainsi, lorsqu’il utilise le mot
https://books.openedition.org/septentrion/53414?lang=fr

et alii dit: à

Mon nom latin est Jacobus Roubaldus. J’ai signé de ce nom le peu d’ouvrages que j’ai composés dans cette langue. Pour mes travaux en langue française, j’ai gardé celui de mes parents, Roubaud, et j’ai reçu en baptême chrétien le prénom de Jacques18.

Paul Edel dit: à

Jibé. Jazzi.
On se lève tôt, mais on se couche assez tard dans les romans de Stendhal. Non, on ne se couche pas avec les poules. Par exemple, dans « le Rouge et le Noir » les soirées à Verrières chez Monsieur de Rênal se passent souvent dans le jardin bien au-delà du coucher du soleil. Stendhal est précis. Dans la fameuse scène du chapitre IX, scène au cours de laquelle Julien saisit pour la première fois la main de Madame de Rênal, ça a lieu au dernier coup des dix heures . Les personnages quittent le jardin et Stendhal précise bien : « Minuit était sonné depuis longtemps »
Chez, le marquis de la Mole, Julien Sorel (qui travaille dans la bibliothèque dès sept heures du matin)se couche souvent aux alentours de Minuit. Parfois des discussions politiques amènent les personnages à se coucher vers deux heures du matin. Julien, quand il monte dans la chambre de Mathilde avec l’cehelle du jardinier, c’est bien après minuit. Dans sa vie courante , Stendhal, à Paris ou à Rome se couchait rarement avant une ou deux heures du matin, revenant d’un salon où il avait accumulé et mélangé les propos pleins de paradoxes, la drague et le punch.

et alii dit: à

Jacobus Roubaldus se décrit quant à lui comme « tourinens, tarpanens et procrastinator23 » : or touriner et tarpaner sont deux néologismes du vocabulaire intime familial, utilisés par sa mère24. On peut ajouter, autour de ce noyau, la mention de

rose dit: à

Et bien bravo.
Julien monte dans la chambre dz Mathulde abec le jardinier.
Mathilde est le nom de la première fille de Sigmund, prénom donné en hommage à la femme de son ami Breuer. « En honneur de Mme Breuer » dans le texte.

En six ans, me semble avoir lu qu’elle a fait quatre enfants Martha. Sexualité épanouie chez les Freud.
Pas de coïtus interromptus et Freud demande à ses patientes qui ont des troubles nerveux « Votre mari vous conduit’il au paroxysme ? ».

rose dit: à

« Il écrivait donc des mots latins sur son tableau.Il rzxopiait à la craie bleue la partie des mots qui changeait suivant les déclinaisons et les conjugaisons, et, à la craie rouge, celle qui ne changeait jamais. » La Peste Camus

rose dit: à

Il recopiait

Claudio Bahia dit: à

et alii dit: à
l’ouvrage Sans le latin…, sous la direction de Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit, Paris, Editions Mille et une nuits, coll. « Essais », 2012.

http://skhole.fr/l%E2%80%99indestructible-latin-bient%C3%B4t-plus-personne-pour-le-comprendre

Oui, ouvrage magistral, qui se trouve lui aussi dans ma bibliothèque. Au hasard, page 32:
« …Quant à Michelet, sa détestation des Jésuites ne l’empêche pas de proclamer: « La France procède de Rome et doit enseigner Rome, sa langue, son droit, son histoire! »
Je suis étonné d’observer que à plusieurs reprises déjà, Et Alii a cité des livres que je possède (que je possèdent??)
l’ALLE a publié un second ouvrage collectif:  » Le bon air latin », en 2016, chez Fayard.
Á la page 16 on peut lire cette citation de Brunetière:  » Le latin ne sera jamais pour nous une langue étrangère ».
Pauvre Brunetière, s’il savait…….

renato dit: à

« Votre mari vous conduit’il au paroxysme ? »

Il me semble vous avoir déjà dit que les Freud étaient érotomanes. Pas envie de re-chercher maintenant les références — ce blog est une espèce d’Invention de Morel ! — : vous pouvez aisément les trouver.

Jazzi dit: à

1er juillet 2021 à 13 h 35
« Soeurs » de Yamina Benguigui, avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni et Maïwenn.
Beaucoup de bruit et de fureur (mais ce n’est pas du Shakespeare), de cris et de larmes dans cette version métissée de ces trois soeurs franco-algériennes ( ce n’est pas du Tchekhov non plus).
Seulement du Yamina Benguigui, dans toute sa splendeur.
Un film particulièrement ambitieux où la réalisatrice, au-delà de ses principaux protagonistes, s’attache à nous restituer rien moins que l’histoire mouvementée et complexe de l’Algérie ex-française de ces soixante dernières années !
Recourant pour cela à tous les moyens offerts par le flashback cinématographique, redoublés ici par ceux relevant de la plus pure tradition théâtrale.
Un film en abyme s’il en est, conduit à une allure trépidante, voire hystérique, par Zorah (Isabelle Adjani), la soeur aînée des trois soeurs, auteure dramatique de son état, qui a écrit et met en scène l’histoire de sa propre famille, sans en avoir averti et demandé l’autorisation aux autres femmes de la tribu.
Une source supplémentaire de conflits dans cette histoire qui n’en manque pourtant pas.
A ses côtés on trouve sa cadette, Djamila, (Rachida Brakni), femme politique et maire d’une moyenne commune française, et Nohra, la benjamine (Maïwenn), la plus traumatisée des trois soeurs, au point qu’elle n’a pas pu faire grand chose de sa vie.
Au commencement de cette histoire, il y a le père et la mère, Ahmed et Leïla, un jeune couple de maquisards Algériens, qui s’est rencontré dans des conditions dramatiques, ainsi que nous l’apprenons grâce à la pièce de Zohra, où celle-ci fait jouer le rôle de sa mère (l’étonnante Fettouma Bouamari) par sa propre fille (Hafsia Herzi, la révélation de « La Graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche).
On ne comprend pas très bien pourquoi, ce jeune couple héroïque, qui a pris une part active à la guerre d’Algérie, se retrouve en situation de travailleurs émigrés dans le nord de la France ?
Là, outre leurs trois filles, que le père élève dans le culte de leur pays d’origine, le couple aura un quatrième enfant, un petit garçon prénommé Redah.
Tout allait pour le mieux au sein du cocon familial, jusqu’au jour où le père voulut marier sa fille aînée, Zorah, selon la tradition arabo-musulmane.
La mère s’insurgea et demanda aussitôt le divorce, pour préserver la liberté de ses filles.
C’est alors que le père, après une scène particulièrement violente, retourna dans son pays en enlevant ses deux plus jeunes enfants.
Par la suite, Nohra, fut récupérée dans des conditions rocambolesques, mais le fils disparut pour toujours aux yeux de sa mère et de ses soeurs qui, près d’une trentaine d’années plus tard, débarqueront à Alger afin de retrouver sa trace…
Ayant gardé un sentiment agacé, irrité, durant les trois-quart de la projection, me disant que Yamina Benguigui ne manquait décidément pas de toupet et ne craignait pas le ridicule, ricanant in petto du fait que grâce à son lifting réussi Adjani (66 ans) était plus fraîche à l’écran que les deux comédiennes quarantenaires incarnant ses jeunes soeurs, j’ai finalement était retourné, ému et touché au coeur par ce film épique et lyrique à souhait, au moment où dans le dernier quart elles débarquent à Alger !
Il faut dire qu’Alger figure en bonne place dans la mythologie des villes que je rêve depuis toujours de visiter !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19592036&cfilm=266627.html

et alii dit: à

. Tout comme la stratégie de Lisbonne aura eu son équivalent en Rome : une langue (le latin, langue des citoyens/ l’anglais, langue de la globalisation économico-politique), plus deux – à Rome, l’une des deux langues est le grec comme langue de culture ; en Europe, on a des candidatures en compétition avec impact de la colonisation (français mais espagnol d’abord, portugais, avec allemand aussi en, ô combien, langue de culture, et/mais chinois, hindi, arabe comme grands autres), et l’autre, à Rome comme chez nous, est un vernaculaire maternel et/ou paternel à chérir.
B.Cassin

et alii dit: à

Son voisin lui a fait vivre un enfer pendant quatre mois. A Lannion, dans les Côtes d’Armor, un homme de 45 ans s’est présenté au commissariat lundi pour raconter le calvaire que son voisin lui faisait subir. Travailleur handicapé et considéré comme « personne vulnérable », cet homme vivait sous la menace permanente de son voisin. Ce dernier, qui avait le double des clés, n’hésitait pas à l’enfermer dans son logement, à le violenter, à lui donner des coups de marteau ou de ciseaux, comme le rapporte Ouest-France. Le commandant de police qui supervise l’enquête explique que la victime était devenue « l’esclave » de son voisin.

Jibé dit: à

Paul Edel
merci pour votre commentaire; stendhalien en diable! Alors que le mien était (bêtement) « historien » et ne voulait évoquer que la Vie quotidienne en France au XIXème siècle. Vous avez raison, dans les salons de la haute, après théâtre, repas et pousse-tisane, on veillait tard. Stendhal fréquentait des lieux de trad couchés. Dans les campagnes (80 % de la population) on ne veillait pas, dans les milieux ouvriers non plus, ce qui n’empêche pas qu’on pouvait mal dormir.
A la relire, je vois que la question de Jazzi portait sur le monde de Stendhal, ma réponse était donc à côté de la plaque.

Jibé dit: à

Jazzi,
vous avez une manière de tresser une couronne à un film qui fait peur: allez-y pour le dernier quart d’heure! Et pour le lifting d’Adjani.
Aïe.
C’est quasiment une couronne mortuaire.

et alii dit: à

contributions à des forums ! mais c’est du latin!

Jazzi dit: à

Merci Paul pour ces précisions.
Et merci Jibé, pour les vôtres.
C’est toujours amusant de voir la distorsion entre réalité et fiction.
Du point de vue historique et sociologique, Jibé a raison.
Du point de vue artistique et romanesque, Stendhal fait coucher ses héros selon ses horaires, mais il les faisait se lever comme tout le monde.
Je doute que lui-même se levât à 5 heures du mat !?

Vous m’avez bien lu concernant le film, Jibé.
J’y suis allé en trainant la patte, plein de préjugés négatifs (c’est pas bien) et seulement motivé par le fait de revoir Adjani, devenue rare au cinéma.
Et ma fois, j’en suis ressorti pas mécontent du tout…

et alii dit: à

et dire que notre lucullus ne nous a jamais proposé de la La zuppa inglese !

DHH dit: à

@jazzi
vous vous etonnez du statut d’ouvrier immigré en france du pere dans le film
En fait la reponse à la question que vous vous posez se trouve dans ce qu’était reellement le modele du personnage, le pere de Yamina benguigui

En FRANCE son statut d’ouvrier etait seulement la couverture de sa fonction réelle de responsable du FLN pour la zone
lorsqu’elle a épousé un cousin, dont elle est depuis longtemps séparée, de l’acteur jean Benguigui, témoin à son mariage, yamina benguigui n’était encore jamais allée en Algérie

et alii dit: à

Lucullus dine chez lucullus
De Anne Vallon de Montgrand

Moralès sed laisse dit: à

Parasol comiquement étroit et semblant de chaise solaire tubulaire.
Manque la crème à bronzer.
Choisir Mikonos ou Napoli!

et alii dit: à

alors il n’y a pas un peplum!

Jazzi dit: à

Non, DHH, je m’étonne qu’un couple qui a participé activement à l’indépendance de l’Algérie n’en ait retiré aucun avantage une fois celle-ci acquise !

DHH dit: à

pas besoin de passer par Stendhal pour decouvrir que la france profonde rurale d’autrefois se couchait tard
dans le manuel de lecture mon ecole primaire qui n’avait pas ete toiletté depuis un demi siecle,il y avait des textes sur la veillée,où on se retrouvait autour de l’âtre (sic) et où la grand mee comme dans la chanson de Béranger disait des contes et égrenait souvenirs
Scènes qui pour nous étaient tout a fait exotiques, car, dans le village espagnol d’Algerie où je vivais ,la convivialité d’apres-diner entre voisins ,c’était d’apporter sa chaise et de s’installer avec les copains devant les porte sur le trottoir préalablement arrosé pour un peu de fraîcheur

x dit: à

Heures de lever et de coucher :
il me semble que nos horaires n’ont pas vraiment changé, dans la mesure où actuellement, en France, notre 7 heures du matin en période « heure d’été » (légale) correspond en fait à 5 heures du matin à l’heure solaire.

et alii dit: à

mais le chien du président s’appelle lui aussi Nemo

et alii dit: à

HERGE / TINTIN – DE TITINI ET MILULI FACINORIBUS – DE INSULA NIGRA /EN LATIN EO

et alii dit: à

Une bande dessinée d’Astérix parlait déjà du coronavirus en 2017
Rien à voir avec le terrible virus de Wuhan… ou presque. Dans un album du célèbre personnage Gaulois, un romain porte le nom de… Coronavirus.

et alii dit: à

VOIL0 LE TITRE/
J’ouvre l’album « Astérix et la Transitalique » sorti en 2017

et alii dit: à

PARIS?QUOI PARIS?
le quartier latin c’est aussi bien que la place de l’Europe
Au xviie siècle, des auteurs se mettent à appeler plaisamment l’Université le « pays latin », en raison de l’usage intensif du latin dans l’enseignement de l’époque. Ce terme existait déjà dans les livres d’histoire pour désigner le Latium2. Ils attribuent cette invention à l’écrivain Guez de Balzac (1597-1654)1,3, celui-ci emploie le terme par exemple dans le Socrate Chrétien4, où intervient « un homme du pays latin », pédant et vaniteux :

« Cet homme ne parlait que de la pureté de la diction et de la noblesse du style. Il ne connaissait de véritable Rome que celle de l’ancienne république, et n’avouait pour légitimes Romains que Térence, Cicéron et deux ou trois autres. Tout le reste lui semblait barbare et à son avis, la barbarie avait commencé dès les premières années de l’empire des premiers césars. Sénèque était une de ses grandes aversions, le latin de Pline lui faisait mal au cœur, celui de Tacite lui donnait la migraine. »

Les dictionnaires Furetière (1690) et Littré (1872) attestent du terme « pays latin », à l’entrée « latin ».

C’est à la fin du xviiie siècle qu’apparaît « quartier latin » à la place de « pays latin »5. Le Littré accepte ce terme aussi.

et alii dit: à

Rien qui enlève et brille de loin. Je me fais l’effet d’être fort en thème. Ce livre indique plus de patience que de génie, bien plus de travail que de talent. (G. Flaubert : Correspondances)
Origine : Expression française du milieu du XIXème siècle où le thème ferait allusion à la place importante et imminente du latin et du grec dans l’éducation française d’antan basé sur le cursus classique traditionnel. Fort en thème semble utilisée aussi dans un sens péjoratif servant à démontrer un manque d’originalité et un surplus de conformisme qui auraient marqué l’enseignement de l’époque.

et alii dit: à

quand j’étais enfant unami de la famille dont la femme était censeur dans un collège parisien, et qui m’offrait aux fêtes des livres « contes et légendes » me disait que je devais faire du lapin

et alii dit: à

même quand le latin et grec ne faisaient plus partie de nos humanités, le meilleur d’entre nous était dit fort-en-thème. On ne savait pas vraiment pourquoi on l’appelait ainsi, peut-être l’avait-on entendu dans la bouche d’aînés, mais son surnom était çui-ci. Il eut pourtant été facile de l’appeler le binoclard (il portait des lunettes), le chouchou (c’était souvent le chouchou de la maîtresse, on le voyait bien) mais on usait du fort-en-thème comme d’une marque de respect parce qu’il en imposait.

Bien entendu aux billes il était nul, au foot on le choisissait en dernier quand on tirait les équipes, mais il n’était pas pour autant honni. S’il le fallait on pouvait même le défendre notre fort-en-thème parce que côté bagarre il n’était pas vraiment très fort.
Le fort-en-thème était comme un copain un peu spécial, comme celui qui ne venait pas tous les jours parce qu’il était malade (j’ai mis vingt ans à comprendre pourquoi il avait perdu tous ses cheveux), comme celui qui semblait habiter à l’école tellement il avait redoublé.

Le fort-en-thème était pratique : de sa place au premier rang il nous soufflait les réponses aux questions sur la longueur des fleuves de France ou sur la table de multiplication (8×9 était une hantise). Plus d’une fois il nous a évité la privation de récré.

J’avais déjà quitté cette école qui sentait la colle Cléopâtre et le polycopié sorti à la ronéotypeuse quand fort-en-thème est devenu suranné. Il paraît qu’il s’est mué en intello et qu’il ne fait pas bon s’en voir publiquement affublé.

Sic transit gloria mundi.
https://www.mots-surannes.fr/?p=4452

et alii dit: à

Souvenons-nous : les médecins d’avant-guerre à qui l’émissaire de Freud, Eugénie Sokolnicka, venait présenter la ‘ jeune science ‘, ne répondirent-ils pas que « la psychanalyse [ était ] contraire au génie latin » ? ( cf. Alain de Mijolla, Freud et la France, 1885-1945, PUF, 2010 )

Jazzi dit: à

« me disait que je devais faire du lapin »

Du latin, du lapin ou le tapin, et alii !
Gare aux coquilles !

et alii dit: à

wiki:L’expression « Amérique latine » a été utilisée pour la première fois par le poète colombien José María Torres Caicedo en 18564 et par le socialiste chilien Francisco Bilbao, tous deux proches de Lamennais5.

Le concept d’une Amérique catholique et latine s’opposant à une Amérique anglo-saxonne et protestante a été repris par l’entourage de Napoléon III4. En 1861, c’est au nom de la défense de ces pays « latins », considérés comme culturellement proches de la France, que l’empereur envoie une expédition du Mexique6 dans un contexte de panlatinisme7.

Le développement de l’expression « Amérique latine » est donc lié aux visées coloniales de Napoléon III dans cette région, aux alentours de 1860, lors de l’aventure mexicaine. C’est le Français Michel Chevalier qui mit alors en avant un concept de « panlatinité » destiné à promouvoir les ambitions françaises en opposant les régions de langue romane (espagnol, portugais, et français) dans les Amériques, aux régions de langue anglaise8. Cette sorte d’« ingérence » est toujours combattue, au nom des droits de la mère patrie, par Madrid, où le concept d’Amérique latine n’a toujours pas droit de cité, mais où prévaut au contraire le concept d’hispanité9. Les Espagnols ont toujours préféré les expressions Hispanoamérica ou encore Iberoamérica pour la désigner4. Plus récemment, les géographes utilisent l’expression « Extrême-Occident » pour parler de l’Amérique latine10,11. L’Académie française définit l’Amérique latine comme « l’ensemble des pays d’Amérique anciennement colonisés par l’Espagne et par le Portugal »12.

et alii dit: à

il disait lapin , croyant faire de l’humour, genre erdélien sans doute!
je connais un peu la maison de l’Amérique latine!
(conférences expos)
BONNE SUITE PATINEZ BIEN

et alii dit: à

MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE
MAISON DE L’AMÉRIQUE LATINE
IL Y A DES « ESPACES LATINOS

et alii dit: à

aPsus Calami est une revue psychanalytique éditée à Buenos Aires. Elle publie les travaux de psychanalystes argentins pour la plus grande partie faisant partie de Convergence et de psychanalystes européens.

Le numéro 6 aborde l’approche clinique de la psychose et l’autisme et les concepts qui organisent cette clinique.

Pourquoi nos collègues argentins ont-ils produit un numéro réunissant deux sujets aussi vastes?

Comment la psychanalyse, a-t-elle été transmise en Argentine ?

Cycle de conférences organisé par Diana Kamienny, psychanalyste et psychiatre. Elle publie des articles sur les liens entre la langue et la psychanalyse, la mélancolie et la psychose.

INFOS PRATIQUES
INSCRIPTION OBLIGATOIRE SUR PSYCHANALYSE@TRANSFERTS-CULTURELS.COM

http://PSYCHANALYSE-ET-TRANSFERTS-CULTURELS.COM/ABOUT-3/
LaPsus Calami est une revue psychanalytique éditée à Buenos Aires.
maison Amérique Latine

et alii dit: à

inutile de me héler! vos considérations ne m’intéressent pas; je me levais tôt le matin pour suivre le cours de latin facultatif avec une fille de la famille DUHAMEL EN TERMINALE. ON étudia Lucrèce
(suave mari magno!)

et alii dit: à

« .Le suave mari magno que nous éprouvons, au milieu d’un bon dîner, à nous souvenir d’aussi terribles soirées (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 490). »

et alii dit: à

et aussi , cité AUSSI par D.M prof de littérature classique! LES DISPARUS)
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt 1
Quels objets pour signifier la Shoah?
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt: which objects to tell the Shoah?
https://journals.openedition.org/gc/3339

et alii dit: à

De même, dans le chef-d’œuvre de J. M. Coetzee, Disgrâce, un vers de Virgile joue un rôle mystérieux et éclairant : « Sunt lacrimae rerum et mentem mortalia tangunt ». Au livre I, Énée admirait en pleurant, dans un temple de Carthage, la représentation figurée de la guerre de Troie (comme beaucoup d’épisodes, celui-ci est imité d’Homère). « Le monde connaît les larmes et le sort des mortels touche le cœur. » D’autres traductions, d’autres
https://www.nouvelle-quinzaine-litteraire.fr/mode-lecture/le-genie-de-virgile-1145

et alii dit: à

j’écris « fille de la famille » car ainsi nous le dit-elle;elle était la fille du prof de latin

Janssen J-J dit: à

J’ai décidé d’investir mon argent dans un projet de méthaniseur afin de revendre l’énergie décarbonnée produite par les bouses et les pets de mon troupeau de charolaises à l’EDF et aux communaux, un peu à la manière de cette jeune femme.
https://www.youtube.com/watch?v=lgOptCPwQYM
Le business plan est presque calé, le CA me suit, et l’investissement de cette exploitations sera rentable dans 6 ans, à peu près… Ce ne sera pas très long pour ma transition écolo… Qu’en pensez-vous, à l’herdélie ? Il faut voter pour Yannick Jadot qui politiquement est le plus fervent des PORTEURS politique de ce type de projet à généraliser dans tous les mondes ruraux. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ je me levais tôt le matin pour suivre le cours de latin facultatif avec une fille de la famille DUHAMEL EN TERMINALE.

Vos considérations ne nous intéressent pas vraiment… inutile de faire du z’hèle avec vos prétendues relations ANdrée-ALBertINE. Du lare ou du goret ? *BONsoiR;;;_)()(mol)_

et alii dit: à

JJJ fantasme:je n’ai pas dit que j’ai eu des relations avec cette condisciple;il se peut qu’il ait des relations avec ses vaches et ses poules et envie de les raconter parce qu’il a découvert que des poètes comme ROUBAUD ont pensé les langues et en ont fait oeuvre;
je n’ai aucune relation avec ces anciennes condisciples et leur famille;ce n’est pas ce qui m’intéressait alors!d’ailleurs cette condisciple a écrit un roman « ado » ai-je appris;
maintenant, je ne sais plus si c’était en terminale ou hypokhagne et c’est inimportant,du moment que je suis retournée aux textes latins et les ai reconnus

et alii dit: à

Une nouvelle thérapie est à l’essai, les ultrasons. Ils ouvriraient la barrière cellulaire qui protège le cerveau pour le débarrasser des protéines toxiques liées à la maladie d’Alzheimer. Cet article a valu à notre journaliste Elena Sender le Prix média du dispositif médical 2021.
SC et AVENIR

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…jeudi 1 juillet 2021 à 18 h 52 min

…savoir, déjà ; ne pas se faire instrumentaliser dans toutes sociétés, avec la mention ,  » bon à jeter « , à la fantaisie d’un prédateur  » enfant – roi « ,(…

…ce qui revient à dire,!…par quoi remplacer, la rigueur bourgeoise du latin-grec,  » avec ou sans fortunes,!…

…l’anglais et ses démagogies de servilités démagogues, pour faire sociale,  » le bâton pour tous, avec les croix aux culs « ,…

…le moderne-style,…d’enfantillages des humanités, en pédophilies de parvenue, naturiste-écolo-biodiversité à s’exploiter,!…

…votre corps vous appartient, c’est à dire donc, aussi,  » à vendre  » pour des cacahouètes de saison entre quatre chandelles,!…
…au clair des lunes à trois pieds,!…
…etc,!…aux cognitifs,!…go,!…

Marie Sasseur dit: à

Et Alien met la rdl en pls, avec ses quizz d’été ?

Un mot, un jour, pour les vieux et vieilles de l’ehpad,pour qu’ils aient tout juste l’interro de Passou.

« Le mot thalassocratie vient du grec ancien : θαλασσοκρατία (thalassokratía), formé de θάλασσα (thálassa, « mer ») et de κράτος (krátos, « pouvoir, force, puissance »). Cette appellation date de la période classique. Le terme thalassocratie est aussi appliqué à des empires, dans lesquels les territoires de l’État, bien que s’étendant sur l’intérieur des continents, sont reliés principalement ou uniquement par des lignes maritimes. »
Wiki

Bloom dit: à

Du latin, du lapin ou le tapin, et alii !
Gare aux coquilles !

Blague qui sent le sapin.
Gare au gorille.
Gare aux morilles.

et alii dit: à

JAI EVOQUE D.Mendelsohn qui a dit:3
L’histoire qui m’intéresse dans ce livre, au départ, était celle de l’Odyssée d’Homère, et comme mes lecteurs français le savent, j’ai écrit un livre sur L’Odyssée et l’expérience incroyable que j’ai partagée avec mon père, qui est venu suivre mon cours sur ce texte. L’Odyssée est un texte qui s’intéresse énormément à la narration, Ulysse lui-même est un conteur, mais c’est aussi un grand menteur. Quand j’ai terminé d’écrire ce livre-là, j’avais envie d’aborder, une nouvelle fois, la manière de raconter des histoires. Il s’est trouvé, que j’ai commencé à réfléchir à d’autres personnes qui avaient été influencées par l’Odyssée.
Daniel Mendelsohn : « Je crois au pouvoir de restauration de la littérature »
https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/par-les-temps-qui-courent-emission-du-mardi-24-novembre-2020

Marie Sasseur dit: à

Macron, le bientot ex président, le plus clivant de la Veme république française, a cru bon de sortir un mot de sociologie, pour expliquer son désastre.

l’occasion de revenir sur ce mot que Passou a repompé.

« Intersectionality was a lived reality before it became a term.

Today, nearly three decades after I first put a name to the concept, the term seems to be everywhere. But if women and girls of color continue to be left  in the shadows, something vital to the understanding of intersectionality has been lost. »

https://www.washingtonpost.com/news/in-theory/wp/2015/09/24/why-intersectionality-cant-wait/

et alii dit: à

par ailleurs , j’ai cité des auteurs latins; je pense avoir apporté des commentaires appropriés pour la défense des « humanités gréco latines » je ne crois pas que bien des commentateurs en aient jamais eu l’intention; certains exhibent surtout des passions nourries au long de leur histoire et mal assouvies ;et à l’assouvissement desquelles ils prétendent enrôler des personnes sans égard pour leur refus réitéré avec animosité; il y a surement des lieux et des sites où ces gens peuvent trouver une écoute intéressée à leur rendre les services qu’ils n’avouent pas chercher (sexuels compris) ,ce qui n’est pas mon cas ; ils perdent donc le temps de tout le monde à s’exciter contre moi aussi malhonnêtement , même si P.ASSOULINE ne dit mot;je ne suis pas convaincue que ce soit la vocation de la RDL de prendre ce virage que je déplore;
bonsoir

Jibé dit: à

« J’ai décidé d’investir mon argent dans un projet de méthaniseur  »

JJJ, investisseur kapitalisse! Vous allez péter dans la soie, cher ami!
bonne soirée à vous

Marie Sasseur dit: à

Bonchoir Et Alien, quel « boulot » vous avez encore fait aujourd’hui!

Janssen J-J dit: à

@ a cru bon de sortir un mot de sociologie, pour expliquer son désastre –
comme quoi, voilà une science molle qui a toujours eu quelque utilité…, Comme disait Edgar Momo, 100 ans dans une semaine, ô merci la socio : « donnez-nous du pain et des jeux quotidiens ». Mort, où est ta victoire ? VRS ! Ce soir, 21 h., au ciné du coin : Nomadland !

Jibé dit: à

« Il existe un Berlin dans la province du Cap oriental, en Afrique du Sud où se trouve la ville de East London (on n’a pas encore trouvé West L…) »

Normal, Bloom, il n’y en a qu’un: celui de Buckingham et Kensington!
N’ont pas ça ni ce qui s’y trouve, en Afrique du Sud.
Bonne soirée, Bloom

Jibé dit: à

JJJ
la socio, ça conserve, peut-être. Stimulant intellectuel, sûrement. Vous avez raison d’investir à long terme.
Quant aux alluvions du président, oh la la…

Janssen J-J dit: à

Ce soir, suis arrivé à 650 pages sur les 1200 prévues des Karamasov’s brothers… C’est un brin longuet, hein !… Donc, soyez patient avec moi, jzmn, j’fais ce que j’peux, en dehors de toutes mes autres tâches… Mais un jour, j’le finirai bin… MOUchoir ! tchinz…, bàv.

Janssen J-J dit: à

Jibé, moi j’ai toujours intersectionné sans en avoir la moindre conscience… Et maintenant que je le sais, oui, j’investis dans le kapitalisme écologique… Merci pour votre hommage et le ramassage à la petite cuiller du petit Pdt clivé et clivant…, kamarad’chinois… 100 ans aussi, le PCC ! Trinkons à la future longue marche jaune des beurs en petits gilets, hein ! 🙂

puck dit: à

« Ce soir, suis arrivé à 650 pages sur les 1200 prévues des Karamasov’s brothers… C’est un brin longuet, hein !…  »

forcément que c’est longuet vu qu’il était payé à la page par le journal, qui entre parenthèse publia les épisodes de ce feuilleton pendant presque 2 ans !

du coup il doit y avoir une demi douzaine de fois où l’histoire est finie, mais comme il avait besoin de pognon vlan ! il redémarrait sur une saison 2, puis une saison 3 etc…

alors que si on prend par exemple, au hasard, Mme Bovary dès la première phrase l’auteur sait que le roman va se finir avec son suicide, pareil avec le Rouge et le Noir : le livre démarre de telle sorte qu’on devine qu’il sait comment ça va finir.

alors que chez Dostoïevski à chaque fois que c’est fini ça recommence ! cette fin toujours reculée donne une dimension particulière, très particulière même.

les types ils devaient acheter le journal juste pour avoir la suite du feuilleton.

aujourd’hui un scénariste comme Dostoïevski serait embauché par Netflix qu’il multiplierait par mille le nombre d’abonnés, même dix mille.

et alii dit: à

en cemoment tout sur la passion de saint Laurent pour la SOIE, :
A 17 ans, dans la maison familiale d’Oran, en Algérie, Yves Saint Laurent s’amuse à faire des « paper dolls », ces poupées qu’il découpe des magazines de mode achetés par sa mère et auxquelles il dessine une garde-robe.

Au dos de chaque pièce, il inscrit le nom de la maison lyonnaise dont le tissu servira à fabriquer la tenue. Il les connaît déjà grâce aux publicités sur lesquelles on indique à l’époque le nom du créateur et aussi celui du fabricant qui paie ces pages des magazines.on apprend que:
en pleine révolution sexuelle, l’un des matériaux favori d’Yves Saint Laurent pour dévoiler le corps féminin, la « cigaline », un tissu synthétique imaginé par la maison Bucol, fin, léger mais solide.
mais YSL est un vrai créateur! il l’a montré!pas du genre charabia qui sévit ici avec ses vaches

Marie Sasseur dit: à

@mais YSL est un vrai créateur! il l’a montré!pas du genre charabia qui sévit ici avec ses vaches

Va falloir bosser la causalité, Et Alien, et à mon avis, vous ne reviendrez pas en 2ème semaine.

puck dit: à

encore que les autres scénaristes ils sont loin d’être mauvais, la différence c’est qu’ils changent d’un épisode à l’autre. avec l’habitude on finit par repérer, par exemple un des types qui a écrit la première saison de True Detective a aussi écrit certains épisode de la saison 2 de Fargo : lui on le reconnait de suite parce qu’il est hyper branché sur les trucs de philo. Par exmple dans certains épisodes de Fargo y’a une gamine qui est caissière dans la boucherie du village et qui lit le mythe de Sisyphe de Camus. Et le flic dit a sa femme (elle va mourir d’un cancer) une phrase pondue par la gamine du genre : le fait de savoir que l’on va mourir rend la vie humaine absurde. Et la femme répond à son mari que c’est des conneries parce que chaque individu a toujours son rôle à jouer, bon ou mauvais il a toujours un rôle.

Les gamins ils adorent ce genre de questionnement, comme ça la culture greco latine continue de vivre dans des coins paumés du Colorado, du Nevada ou Dakota ou du Minnesota, dans des endroits peuplés d’hommes et de femmes où l’on trouve pas la moitié de ces intellectuels newyorkais à la noix.

et alii dit: à

Lam harissa sir, foutez moi la paix!

et alii dit: à

Lam Harissa Sir, si vous n’avez pas trouvé votre homme ici, allez le chercher ailleurs

Marie Sasseur dit: à

@comme ça la culture greco latine continue de vivre dans des coins paumés du Colorado, du Nevada ou Dakota ou du Minnesota.

Bien sûr!

« J’adore la façon dont les peintures sur les murs ont été pensées pour suggérer le mouvement à travers la villa, » déclare Regina Gee, historienne de l’art à l’université du Montana. « Au bord du bassin, les plantes et les oiseaux invitent à la flânerie introspective alors que les zébrures des couloirs à l’intérieur inspirent une certaine rapidité, utile pour les serviteurs. »

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/pompei-alternative-la-villa-di-poppea-joyau-enseveli-par-le-vesuve

Marie Sasseur dit: à

Bis repetita placent

@comme ça la culture greco latine continue de vivre dans des coins paumés du Colorado, du Nevada ou Dakota ou du Minnesota.

Bien sûr!

« La première École étrangère d’archéologie en Grèce fut l’École française d’archéologie, fondée en 1846, suivie de l’Institut allemand, en 1874, et de l’École américaine d’études classiques, en 1881. L’objet de cet article est de présenter les relations qui se sont établies depuis plus d’un siècle entre les Écoles française et américaine, en montrant quel esprit de rivalité universitaire se développa entre elles, mais aussi en soulignant les cas de coopération scientifique et de respect mutuel. Ce dernier s’était exprimé au moment de la célébration du Centenaire de l’École française qui eut lieu à Athènes du 10 au 17 septembre 1947. Des membres de l’École américaine, ainsi qu’une délégation américaine, furent invités à assister à la totalité des manifestations. Par ailleurs, l’École américaine se fit un devoir envers ses collègues d’organiser, à la bibliothèque Gennadios, une exposition sur les écrits des premiers voyageurs français. En retour, lors de la commémoration du Centenaire américain en 1981, le directeur de l’École française, Olivier Picard, adressa ses vœux à l’École américaine de la part de toutes les autres Écoles étrangères, dans la langue de chaque pays. »

https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1996_num_120_1_4613

et alii dit: à

Anne Godard, « Compte rendu : Mémoires d’outre-langue. L’écriture translingue de soi par Alain Ausoni, Genève, Slatkine Erudition, 2018., » Carnet en ligne Écriture et plurilinguisme, 23/09/2018, https://ecriplur.hypotheses.org/183.

closer dit: à

J’ai lu ce remarquable ouvrage en son temps. Il montre que les japonais sont moins cons que les woke et autres cancel people…

« MICHAEL LUCKEN
Le Japon grec. Culture et possession
Collection Bibliothèque des Histoires, Gallimard
Parution : 25-04-2019

«Japon grec. Accolés, ces deux mots suscitent un sentiment d’étrangeté, une impression de chimère. Moitié Apollon, moitié samouraï, moitié Vénus, moitié geisha, dans un décor qui serait à la fois blanc et bleu comme les Cyclades, vert profond et rouge cinabre comme les sanctuaires shinto. Comment deux pays aussi distants peuvent-ils être rapprochés pour former une image cohérente?»
L’ouvrage de Michael Lucken permet de suivre la pénétration diffuse de la culture grecque classique dans les arcanes de la littérature, de la philosophie,
de l’architecture et des arts japonais contemporains. Entre la fin du XIXe siècle et 1945, le Japon s’est pris d’une véritable passion pour la Grèce antique. La sculpture bouddhique est revisitée à la lumière du corps grec, le théâtre nô est rapproché de la tragédie et l’architecture des banques réinterprète le temple classique! Aujourd’hui encore, bien des mangas et des dessins animés s’inspirent des dieux et héros de l’Antiquité.
La façon dont le Japon – qui n’a jamais eu de contact direct avec la Grèce antique – a intégré cet héritage fournit un formidable modèle pour penser le grand problème de l’appropriation des cultures. »

Jean Langoncet dit: à

@un formidable modèle pour penser le grand problème de l’appropriation des cultures.

Plutôt que d’appropriations, ne s’agit-il pas de correspondances ? Héraclite et le Bouddha, par exemple. On peut meme rechercher des passerelles dans la Bible …

Jean Langoncet dit: à

@Sendhal

Je lever tôt et se coucher tard ; c’est une bonne combinaison pour qui trouve de quoi faire dans l’intervalle (physiologie du chat, par exemple)

Jean Langoncet dit: à

@Bon, c’est mieux! Encore un effort, citoyennezécitoyens!

Tous comptes faits, le religion de la soumission est peut-être la plus sage (safe me souffle le correcteur) d’entre toutes. Mais sur le plan politique, elle ne vaut pas grand chose, à l’instar de ses sœurs du Livre.

Janssen J-J dit: à

Était pas mal ce petit film, Nomadland…., tous comptes faits… de Chloé ? – M’a bin plu. Pas de violences physiques, de la fraternité, des routards gardiens de la mémoire des morts, des conditions subies/choisies dans les vans… on sait pas trop, y’a tous les genres qui défient les catégories dans les intersections des routes… c’est bien qu’on le sache pas trop. Et même les inclus dans leurs jolies maisons, sont pas des caricatures…
Bon, mais çui qui m’inquiète un brin comme prochain film, c’est le Verhoeven avec le lifting réussi de la p’tite Effira… Qui crève les crans sous sa cornette (d’après les extraits)
-> Je compte sur vous jzmn, pour le CR en prime time, hein et sur l’herdélie cannoise aussite, pour m’orienter & m’éclairer…
BONgSOIR;;;/- (cause alitée … précoce ou tardive. Meuh meuj les vachottes – Galim Mathias).

D. dit: à

Vous mettez les comptes au pluriel, vous ?

JiCé..... dit: à

VACCINATION OBLIGATOIRE

« La plus grande action magique de l’homme est d’établir des lois. »

Tommaso Campanella
(1568 – 1639)

Marie Sasseur dit: à

@et autres cancel people…

Il faudrait commencer par ce jeune blanc-bec qui a signé cette tribune dans le Figaro et donc, sur la rdl !

Marie Sasseur dit: à

Encore un cador en devenir, ce que l’administration franssaise produit de  » mieux »!

Marie Sasseur dit: à

Finalement, Passou peut vous faire avaler n’importe quoi.

JiCé..... dit: à

Passou est mon imam, i m’aime, et j’y crois !

et alii dit: à

sir LAM HARISSA A OUBLIE de faire un tour de presse et de toile sur la question du billet;je rajoute un lien
John McWhorter : Le problème de l’abandon des normes au nom de l’équité raciale
Mots
John McWhorter est un écrivain collaborateur de The Atlantic . Il enseigne la linguistique à l’Université Columbia, anime le podcast Lexicon Valley et est l’auteur du prochain Nine Nasty Words: English in the Gutter Then, Now and Always.
https://historynewsnetwork.org/article/180470

Jazzi dit: à

2 juillet 2021 à 8 h 19
« Présidents » d’Anne Fontaine, avec Jean Dujardin et Grégory Gadebois.
Gentille pochade autour des deux anciens présidents en mal de confinement prolongé et chômage technique pour cause du virus du pouvoir : « Cinq ans ça passe trop vite ! »
Nicolas (belle prestation de Jean Dujardin) et François (Grégory Gadebois, plus irrésistible encore) saisissent l’opportunité offerte par le fait que Macron soit au plus bas dans les sondages (pire qu’ils ne le furent jamais mais ce qui n’est pas vraiment le cas aujourd’hui, bien au contraire) pour s’unir afin de faire barrage contre Marine Le Pen à la présidentielle de 2022.
Moralité de l’histoire ?
Pour battre cette dernière, rien de mieux qu’une femme semble nous dire cette comédie en forme de fable prophétique.
Sera-ce Valérie Pécresse ou Anne Hidalgo ?
Dores et déjà les paris sont ouverts…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19591595&cfilm=286291.html

et alii dit: à

je voudrais rappeler qu’à plusieurs reprises sur ce blog, des contributeurs trices -dont christiane, la bien heureuse- ont prétendu opiner sur la pensée et la culture juive en dénigrant les personnes qui mettaient en avant l’importance de connaître l’hébreu, et en défendaient la nécessité,

et alii dit: à

remarque en passant sur la mémoire:
je me souviens que DHH SUR L’ancienne RDL avait dit qu’elle avait été malheureuse au lycée Jules Ferry ;je ne Fréquente pas DHH et si je l’ai croisée en échangeant avec elle quelques mots, dans une institution ou une autre (pas forcément juive!ce peut-être aussi bien la bibli de la Sorbonne ou Pompidou)ce n’est rien d’autre qu’en rapport avec le lieu et l’objet du travail qu’il s’y menait hier j’ai évoqué un film ado:c’était DIABOLO MENTHE;sur la page wiki que j’ai lue hier, j’ai lu que
« se basant sur ses propres souvenirs de jeunesse, ayant fréquenté le lycée Jules-Ferry, eu une professeure de mathématiques apeurée par ses élèves et une autre, sadique, éléments qui apparaissent dans le film. » voilà en marge de souvenirs de femmes et qui éclaireront ceux de DHH

Jibé dit: à

J’ai entendu ce matin, sur France culture, une passionnante conversation sur les faits divers, objets d’attention des écrivains et lecteurs:
https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/faits-divers-lobsession-du-reel

Je conseille l’écoute, qui propose plusieurs réflexions croisées sur la fonction du fait divers et leur mise en récit par la presse et par le roman, et m’a rappelé (avant qu’il soit question de lui, en toute fin) Simenon -et notoirement le travail de Passou sur icelui.
Par ailleurs, ceci m’a évoqué un bon docu, sur Netflix en ce moment, consacré à l’affaire Sophie Toscan du Plantier, assassinée sur les landes irlandaises en 1996. Réelle plongée dans une communauté villageoise (Scull, West Cork), paysages quasi gothiques, et hommage émouvant à la victime.

puck dit: à

Sasseur !!!!!!!! bien sûr, mais je parlais pas que des universités !

je veux dire la connaissance des humanités ça sert pas juste à cultiver son petit jardin, son arrière boutique, c’est pas juste une quête de bonheur personnel genre développement personnel.

c’est pas non plus une accumulation de savoirs qui servent à faire des numéros de singe savant du genre savoir comme on dit le mot figue en 40 langues différentes.

non c’est aussi un truc plus collectif, où il est question du tragique dans la vie de gens simples, c’est la question du Mal et du Bien.

par exemple on voit bien comment sur ce blog on prend une rouste à chaque fois qu’on prononce le mot « morale » et ce blog est tout à fait à l’image de nos sociétés, c’est d’ailleurs ce qui le rend intéressant : c’est comme un petit laboratoire.

et dans un monde sans morale, sans transcendance, sans traqgique et sans conscience politique ces humanités ne servent absolument plus à rien du tout sauf à faire des numéros de singe savant pour un cirque ou passer à des jeux télévisés avec maitre Capello.

c’est pour ça que l’article de passou n’a aucun sens, il est limite drôle : certains passages feraient presque penser à un sketch de Jean Yanne.

John B dit: à

Mais qui est cette fontaine à paroles?

John B dit: à

Et alien, de quoi est-elle le nom, Diabolo lolo?

racontpatavi dit: à

Oh merci le mot figue!

Francis Ponge, nous voilà!

* 1er mars 1942. 2 h du matin.

L’art poétique (de la figue sèche)

La figue sèche, la pauvre gourde, comme une église de campagne, à la fois (rustique) modeste et baroque, où le portail ouvert, la remplissant toute, luit un autel scintillant.

Nous l’aimons comme notre tétine, dont la véritable particularité serait celle-ci : d’être elle est juste à point desséchée, (de façon) qu’on puisse (peut), en accentuant seulement un peu incisivement la pression des dents, y mordre, franchir son élasticité et s’en nourrir (s’en sucrer, s’y délecter).

C’est aussi ce que j’ai pu faire des paroles. Ici même. Ce que je viens de réussir ici même.

I1 suffit d’accentuer un peu incisivement la pression de nos dents.

Francis Ponge, Paris, le 7 juin 1958.

Je ne sais trop ce qu’est la poésie, mais par contre assez bien ce que c’est qu’une figue.

Francis Ponge, vendredi 29 août 1958

puck dit: à

sauf que ces humanités on les retrouve brutes de décoffrage dans le cinéma américains chez certains réalisateurs, ou même dans les séries, parce que les gens ont besoin de cette pensée originelle sur laquelle s’est construite notre civilisation.

et si le dernier épisode de la 2ème saison de Fargo produite par les frères Coen se termine sur une réflexion sur Sisyphe, avec ce flic (qui ressemble au flic du film Fargo, ou au filc de no country for old men) quand il dit à sa femme en train de mourir d’un cancer que même si son boulot consiste à remonter ce rocher tout en sachant que dans la nuit il reviendra à son point de départ il en a rien à foutre, ça ne l’empêche pas de recommencer chaque fois de remontrer de foutu rocher et il est même heureux de le faire, ce qui renvoie à cette fameuse dernière phrase dans le bouquin de Camus, sauf que là c’est plus juste un truc « universitaire » : c’est juste un truc que tout le monde comprend et qui prend tout son sens à ce moment précis quand ce flic le dit.

c’est pour ça que ça me fait marrer d’entendre dire que les américains rejettent cette culture alors que contrairement à nous ils continuent de vivre avec.

D. dit: à

La vaccination doit évidemment être obligatoire face à une pandémie de cette ampleur, aux conséquences sociales et économiques gigantesques.
Il faut vraiment avoir une case en moins pour ne pas comprendre ça. Un enfant de trois ans doté de bon sens y parviendrait.

closer dit: à

Barozzi, Valérie Pécresse évidemment !

S’il y a une primaire socialiste, je me déguiserai en socialiste (barbe de 5 jours, cheveux gras, Libé sous un bras, Le Monde sous l’autre) pour aller voter contre Hidalgo. On ne peut pas prendre le moindre risque qu’elle détruise la France après avoir saccagé Paris. Je voterai pour Carole Delga qui m’a l’air d’une femme raisonnable, bien que de gauche (nobody’s, etc).

Jazzi dit: à

Pourquoi « contrairement à nous », puck ?
Nous aussi, comme tout le monde, nous vivons avec nos mythes, notre culture, notre cuisine…
Je dois dire que ce concept de « cuisine blanche », mis en lien dans le billet de Passou, est d’une imbécilité rare !
Moi, la figue sèche me fait irrémédiablement penser à une vieille couille !

Jazzi dit: à

Belle revanche de Carole Delga, méprisée par l’intelligentsia socialiste parisienne pour son accent, closer !

et alii dit: à

c’est juste un truc que tout le monde comprend
comme tout le monde doit comprendre qu’avant de prescrire, un médecin fait des études !quand les erdéliens auront compris ça;c’est la femme d’un médecin qui m’offrit sa collection de BUDEE,pas sa maïtresse !

et alii dit: à

merci raconte pas tavie:
Qu’est-ce à dire ? Si ce court texte est bien contemporain de Fragments de masques (1924), il reprend le thème de la comédie tragique des paroles avec, à l’arrière-plan, la figure d’Hamlet. La figue est donc bien une nouvellle méditation sur le langage poétique, et ce à partir d’une image primordiale, centre de toutes les variations figuratives et intertextuelles, celle de la chapelle romane.

JiCé..... dit: à

Dédé,

Vaccination obligatoire ?
Je suis contre !
Pour des considérations démographiques, économiques et culturelles.

1/ il faut laisser crever les vieux, la relève jeune, importée, est là pour prendre leur place
2/ La crevaison des vieux résout en grande partie le problème des retraites
3/ Culturellement, les boomers n’ont pas su saisir le travail forcené des profs pour laisser tomber le savoir inutile, genre gréco-latin. ils raisonnent à l’ancienne…

Bon week-end, les petits choux !

et alii dit: à

La figue est une pauvre gourde, comme une pauvre église de campagne (de la campagne espagnole) à l’intérieur de laquelle lui un autel scintillant.
Notons tout de suite que nous parlons de la figue sèche.
Nos l’aimons comme notre tétine ; comme une tétine par chance, qui serait devenue comestible. Couleur de pierre sèche, et comportant une sorte de pâte ou de confiture réduite, sablée de pépins.
La figue, cette pauvre gourde, est un grenier à tracasseries pour les dents. Un fruit naturellement confit, d’apparence modeste, mais à l’intérieur duquel lui un autel scintillant.
Une grosse perle de caoutchouc, une petite poire baroque.
Un pauvre petit argument massue. »

racontpatavi dit: à

La vallée du scrotum à bon dos, Jazzi! 😉

B dit: à

Drillon est bien sympa mais sa communication ne peut atteindre que les musiciens à moins qu’il considère que nous soyons tous en plus du latin, du grec en mesure de déchiffrer une partition et que notre culture suffise à comprendre de quoi il est question et à quel moment pour les différentes compositions citées. Mr Drillon, votre QI n’a d’équivalent symétriquement opposé que nos cerveaux ordinaires bien qu’ici il s’ en rencontre des pareils au vôtre .

B dit: à

RPTV, ça vous démange ou ça vous gratouille?

racontpatavi dit: à

Mais pourquoi recopier le texte que j’ai mis en ligne et alii?

Voici :

** L’histoire du poème 1951 – 1977

« La figue » ou plutôt une figue provisoirement « définitive » et à chaque fois quelque peu remodelée, aura été « quittée » quatre fois par son auteur, ou plutôt trois fois plus une.

Une première fois, en huit paragraphes suivis de la signature latine, le texte est destiné au jury du Prix international de poésie de Capri. A quelques lecteurs, donc, dans une perspective on ne peut plus pratique, l’enjeu n’étant que, si l’on ose dire, l’assurance formelle d’une reconnaissance par l’institution, et, d’autre part, la traduction de cette reconnaissance en termes économiques. Aux yeux d’un poète qui a toujours connu le « trente-sixième dessous » (matériellement), il se confirme qu’il ne saurait y avoir – en aucun sens – de poésie gratuite. Il était juste que la « pauvre » figue reçût un prix.

Une seconde fois pour être publiée dans le premier numéro de la revue Tel Quel, au printemps 1960. Une figue de printemps donc, grosse d’une littérature à venir (sinon même, utopiquement, de l’avenir de la littérature). […] Le lecteur qui prend connaissance de « la figue (sèche) » aux premières pages de Tel Quel a sous les yeux un texte de quatre pages articulé en quinze paragraphes. Certains de ces paragraphes, comme le second ou le troisième, présentent l’aspect d’un bloc de prose continue, mais l’essentiel impose l’idée qu’il s’agit de versets, plus ou moins longs. Toute la séquence finale est en vers beaucoup plus courts. Au total, l’impression d’un « poème ». La signature en latin est toujours présente.

Une troisième fois pour être insérée dans le recueil « Pièces » du Grand Recueil (en 1961). A la fin c’est l’avant dernier poème du livre, juste avant « la chèvre »[…] Cette fois, le manuscrit fourni à l’éditeur (Gallimard) pour la composition est la version Tel Quel (les pages sont arrachées à un volume de la revue) corrigée dans le sens d’un resserrement : le texte devient plus compact, il s’agit pratiquement d’une prose, ou d’un texte tendant très visiblement vers une prose. La signature a disparu.

Enfin, pour la quatrième fois, le texte est « livré » (par l’auteur) « dans tous ses états »: c’est la publication, en 1977, du livre Comment une figue de paroles et pourquoi, aux éditions Flammarion dans la collection « Digraphe », sous la responsabilité de Jean Ristat.[…] « La figue » devient donc avec ce livre un des manifestes de Ponge pour une poétique de l’ostentation, de la « fabrique », de l’écriture en actes. Et peut-être, par là même, pour un dépassement de la poésie par l’écriture interminable du poème, ou encore, tout aussi bien, d’un dépassement du poème par la quête interminable de l’expression de l’objet.

Extrait de la présentation de Jean-Marie Gleize
In Ponge, Comment une figue de paroles et pourquoi (Flammarion 1997. pages 9 à 12)

B dit: à

Jazzi, à quelques exceptions prés, on ne peut pas voir que cette partie anatomique est jolie. Les testicules sont des choses ridicules mais la matiere est amusante.

et alii dit: à

figaro , fi, figue!

racontpatavi dit: à

L’art de la figue!

L’or de la figue

 » En 1955, dans Pour un Malherbe, Francis Ponge évoque ce qu’il appelle sa « Beauté première » : « Pour ceux qui sont nés non loin de la Méditerranée, pas de doute : la Beauté existe. Et quelle folie d’habiter loin d’elle ! Quelle folie, quelle absurdité de s’en exiler ! C’est celle de la Fontaine de Nîmes, celle du moindre figuier. Celle du moindre cabanon à outils dans une vigne, non loin parfois d’un pin, d’un pin parfois parasol. C’est la mer scintillant comme un tesson de mosaïque entre les oliviers. »

La figue, la figue sèche et la figue fraîche, et le figuier, et l’olive et le lézard, mais aussi le mimosa et la chèvre, le tronc de l’olivier et l’olive, appartiennent en effet au premier paysage pongien, à son plus primitif, ils sont inscrits dans sa mémoire sensible comme ce qui le définit d’abord et le constitue. Et le poème qu’à partir d’un jour de février 1951 Francis Ponge décide de consacrer à la figue prendra, chemin faisant, bien d’autres valeurs, plus théoriques, plus philosophiques, jusqu’à se transformer en une manière d’art poétique ou de manifeste indirect, mais il témoigne avant tout d’une relation d’appartenance, il la constate et la confirme : ce fruit entre les doigts du poète, au creux de sa main, ce fruit de tous les jours et de toujours, c’est un peu de son propre corps. »

Jazzi dit: à

Figue, figure et alii !

racontpatavi dit: à

Deux figues dans le dos Jazzi, c’est pas commun! 😉

et alii dit: à

figaro, c’est le phi de la divine proportion et,cerise pour le « garrot
le bigarreau!figaro

racontpatavi dit: à

L’art de la figue

Jean Ristat – (…) On pourrait s’interroger sur le titre Comment une figue de paroles et pourquoi : on peut comprendre le comment ; le pourquoi est peut-être plus difficile à analyser.

Francis Ponge – Le comment, c’est évidemment la manière de faire pour aboutir à un texte satisfaisant mon bon plaisir : c’est-à-dire y mettre tout ce que j’avais envie d’y mettre. C’est évidemment un peu fou, en quelque façon, de faire venir à propos d’une figue Symmaque, ou une église de campagne ; il se trouve que c’est comme ça. Le comment signifie donc : Comment faire pour rendre efficace, lisible, un texte qui vient de tous les côtés, avec un imaginaire extraordinaire.
Il y a, d’autre part, le pourquoi. Il y a des pages entières, des brouillons de La Figue dans lesquelles j’indique que la réalité des choses pour moi est tout à fait indicible ; vous comprenez : j’arrive à ce que (enfin dans une certaine mesure) par je n’ose pas dire une certaine maîtrise de l’expression, les métaphores, les images, paraissent relativement justes.
Les lecteurs se disent : oui, après tout, c’est bien comme ça, voilà bien une espèce de … figue, de figue sèche, oui, en effet, il faut appuyer un peu incisivement sur l’enveloppe pour arriver à la pulpe et jouir de ce qui est à l’intérieur.
Donc j’essaye d’arriver au plus près de la description de la figue, parce que, je suis persuadé que, finalement, qu’est-ce qui reste ? c’est du texte. Ce n’est pas une figue ! La figue de la réalité, la figue « phénoménale », si vous voulez, est en effet tout à fait « phénoménale », au sens quasi argotique du terme et résiste absolument à toute description. Pour qu’il n’y ait plus ce scandale qui consiste à faire croire qu’on peut passer du monde verbal au monde de la réalité. Pour qu’on en finisse avec cette imposture, comment dirais-je, cette prétention de la plupart des artistes de croire qu’il y a communication possible entre le monde extérieur et le monde verbal. Tout cela naturellement, je le dis aussi, pour prouver que l’homme ne peut s’exprimer qu’à l’intérieur de l’homme : « on ne peut pas sortir de l’arbre par des moyens d’arbre ». Par conséquent, j’arrive, me semble-t-il, à la fois à mettre – comme je le fais dans tous mes textes – l’accent sur l’importance de la littérature, enfin de la parole, si l’on veut, qu’elle soit orale ou écrite. C’est à la fois, un éloge, des lettres, de la littérature, de ce qui est littéral, et sans illusion sur la possibilité de la représentation. On présente un objet qui ne peut être que littéraire. Et on rejette le référent, enfin la figue, dans le monde, dans son monde qui est le monde de l’existence. Il faut en finir avec cet espèce de lieu commun. Le monde de langage – que ce soit le langage littéraire, le langage des mots pour lequel le langage de la peinture ou de la musique, passe, enfin rend compte, représente le monde extérieur. C’est contre la représentation.
Le comment est l’éloge du travail et de la production à l’intérieur du monde dans lequel nous sommes enfermés ; c’est-à-dire le monde de la parole.

J.R. – Le comment, c’est comment ça se passe…, écrire est un travail, la production du texte n’est pas donnée immédiatement, etc. Mais la question du pourquoi a une espèce de connotation métaphysique.

F.P.- Non ! Non ! c’est de la pure physique. C’est le contraire de la métaphysique. Puisqu’il s’agit de la matérialité de la langue et de la matérialité du monde extérieur ; je suis quelqu’un pour qui le monde extérieur existe, comme disait Théophile Gautier ; mais il provoque des émotions ! Par exemple j’aime les figues, mais j’ai perdu toute illusion de parler vraiment de la figue du modèle intérieur. C’est le paradis perdu, ça, vous comprenez ?

J.R. – Par conséquent ce pourquoi nous renvoie au comment.

F.P.- C’est ça…

Extrait de l’entretien de Francis Ponge avec Jean Ristat,
publié dans le n°14 de la revue « Digraphe » (avril 1978) sous le titre « l’art de la Figue ».
In Ponge, Comment une figue de paroles et pourquoi (Flammarion 1997. pages 275 et 276)

Jazzi dit: à

Il faut imaginer Figaro heureux, et alii !
_______________

CLEMENT ROSSET

Le bonheur d’être

N’est-il pas absurde d’être heureux quand tout s’agite autour de soi ? Une contradiction apparente que le philosophe contemporain Clément Rosset développe, avec bonheur, dans La joie et son paradoxe. Un essai limpide où le théoricien du concept de « la joie tragique » distingue d’emblée, à la suite d’Aristote : «entre l’ensemble des biens du monde et un bien particulier qui consiste seulement à exister, à faire en somme partie de ce monde.» C’est ainsi qu’il nous invite à nous interroger sur la joie de vivre, au détriment des joies de la vie, plus éphémères, nous avouant au passage que pour lui la musique est « le plus puissant catalyseur de la joie ». Et en suggérant au lecteur que la croyance au bonheur c’est un peu comme avoir la foi ! Un pari à la manière de Pascal ? Ou bien faut-il plus simplement imaginer Sisyphe heureux ?

« Avant d’aborder l’étude de ce paradoxe, je voudrais l’illustrer par l’exemple d’une telle joie sans motif d’être que j’emprunterai au plus populaire des opéras de Rossini, Le barbier de Séville, et au plus populaire de ses airs, Largo al factotum della citta, que chante Figaro sur un texte qu’a forgé le librettiste de Rossini, Cesare Sterbini, à partir de la pièce de Beaumarchais (dans laquelle la scène imaginée par Sterbini ne figure pas). Joie musicale, sans doute et d’abord, ou joie rendue possible par la musique – comme il arrive toujours ou du moins le plus souvent, la musique étant à mon sens le plus puissant « catalyseur » de la joie, l’adjuvant principal du succès de cette réaction quasi bio-chimique qui transforme l’angoisse en sérénité et la tristesse en bonheur (et je dirais même, en un certain sens, le doute en certitude). Mais aussi joie très singulière et paradoxale. Car Figaro, accompagné par un orchestre tout frémissant du bonheur de vivre, n’en dit pas moins des choses qui n’ont rien de particulièrement réjouissant : on me charge de toutes corvées, c’est moi qui doit tout faire pour tout le monde, on ne me laisse pas un instant à moi, sitôt débarrassé de l’un je suis assailli par un autre, encore heureux quand tous ne m’assaillent pas à la fois : « Chacun à son tour, par pitié », se lamente-t-il. Et pourtant… Pourtant tu es en réalité le plus heureux des hommes, Figaro : fortunatissimo per verità.
Cette joie de Figaro consiste en la pure joie de vivre, indépendante des tracas ou des bonheurs que peut lui réserver sa propre expérience de la vie. Et c’est ici que réside le paradoxe : Figaro est heureux mais heureux de rien, du moins de rien de particulier. Son bonheur est sans raison et sa jouissance sans fondement, aux limites donc de l’absurde. C’est pourquoi cette joie de vivre, manifestée ici par Figaro mais qui intéresse aussi, et au premier chef, l’ensemble des êtres humains, sinon peut-être des êtres vivants, s’accorde avec une formule d’origine chrétienne, formule qui continue à gêner et même à faire scandale au sein de la chrétienté : Credo quia absordum – je crois parce que c’est absurde. Cette formule chrétienne, longtemps et à tort attribuée à saint Augustin, n’a pas d’auteur assignable. Tout au plus peut-on dire qu’elle rappelle certaines affirmations de Tertullien dans De baptismo (« Il faut croire parce que c’est extraordinaire ») et dans De carne Christi (« C’est croyable parce que c’est stupide »). Ces formules sont paradoxales et absurdes logiquement, puisqu’elles concluent de l’incroyable au croyable, et même à la nécessité de croire. Passeraient à la rigueur des formules du genre : « Je crois, bien que ce soit incroyable ». Bien que, pas parce que ; c’est ce parce que qui fait problème. Croire parce que c’est incroyable, voilà qui heurte le bon sens et contrarie jusqu’au Larousse du XXe siècle de 1922, qui parle à ce sujet de « formules outrées » sans rapport avec la « pensée de l’Eglise ». Et cependant cet anonyme Credo quia absurdum résume le mystère et le paradoxe de la joie de vivre, à condition d’en modifier le premier mot et de déclarer : je suis heureux parce que c’est absurde. »
(« La joie et son paradoxe » in « Le choix des mots », Editions de Minuit, 1995)

et alii dit: à

Sainte-Beuve signale que, au moment de ses démêlés avec la Sorbonne au terme desquels son titre de docteur en théologie lui avait été retiré, Arnauld avait utilisé la formule : « apicibus verborum ligandam non est veritatem », « il ne faut pas ligoter la vérité aux subtilités de la langue » (Port-Royal, III, chap. 6, Paris, Gallimard/Pléiade, 1953, t. II, p. 64). Cela ne l’avait pas détourné de s’intéresser à ces subtilités, une fois entendu qu’il ne faut pas attendre que de leur élucidation sorte, comme du puits où elle est censée résider, la vérité toute nue. L’analyse grammaticale peut être tenue pour un préalable de l’analyse logique,

et alii dit: à

Combien de querelles et combien importantes a produit au monde le doute du sens de cette syllabe HOC. »1
montaigne

et alii dit: à

HOC se prononce comme le nom du capitaine:vous savez
Le capitaine Haddock
mais Montaigne ne pouvait pas encore l’imaginer

Janssen J-J dit: à

Ridicule, *
https://www.nouvelobs.com/planete/20210701.OBS45995/le-conseil-d-etat-donne-9-mois-a-l-etat-pour-agir-pour-le-climat-une-decision-inedite.html – De mémoire de juriste, on n’avait encore jamais vu, depuis 215 ans, le Conseil d’Etat paniquer de la sorte face à l »effondrement climatique, au point de menacer « l’Etat » (!!!!) d’amendes pour cause d’inertie à se mettre en règle avec des normes n’ayant par définition aucun caractère contraignant.
TSPCS cette institution était devenue une juridiction répressive !…
On est vraiment dans un délabrement général consommé… mon frère. Sont comme devenus fous : une chèvre entravée dévorant ses figues sèches n’y retrouverait plus son satyre ! Mais où va-t-on atterrir au juste, Bruno ? Bàv (2.7.21@11.05)

nb/ « On ne va pas classer les gros d’un côté et les Italiens de l’autre »… Et pourquoi non ?… Ce serait pourtant logique, d’un point de vue erdélien, non ? !

et alii dit: à

Mais où sont passés les Indo-Européens ? (Le mythe d’origine de l’Occident)7, intitulé « De la grammaire comparée à la linguistique : une langue de chef ? », J.-P. Demoule montre comment, entre le XIXe et le XXe siècles, les spécialistes européens du langage, obsédés par l’idée de l’unité interne de chaque langue et soucieux de corriger les effets de désordre provoqués par la diversité des langues, se sont presque tous lancés, parfois sans en avoir clairement conscience, à la recherche d’une langue originelle, Ursprache, source dont elles seraient toutes dérivées, ou qui du moins les aurait précédées et sur les ruines de laquelle elles se seraient édifiées : à travers les traces, si infimes soient-elles, qu’elles en ont conservé, que fait ressortir en principe leur comparaison, elles perpétuent, chacune à sa manière, cette unité secrète qui les habite en profondeur.
Barthes, en 1978, affirmait en se référant à Jakobson que « un idiome se définit moins parce qu’il permet de dire que par ce qu’il oblige à dire »8. Il en tirait la conclusion radicale qu’on est prisonnier de la langue qu’on parle :
(vous connaissez tousl’histoire »)

et alii dit: à

BARTHES/
« Ainsi, par sa structure même, la langue implique une relation fatale d’aliénation. Parler, et à plus forte raison discourir, ce n’est pas communiquer, comme on le répète trop souvent, c’est assujettir : toute la langue est une rection généralisée »

Jazzi dit: à

« Et pourquoi non ? »

Oui, mais où classe t-on les gros Italiens, JJJ ?

B dit: à

Avec les gros.( corpulence)

Jazzi dit: à

« Parler, ce n’est pas communiquer, c’est assujettir : toute la langue est une rection généralisée »

Barthes est à l’origine de la woke culture ?!

Jazzi dit: à

« rection » : l’érection est une réaction !

Janssen J-J dit: à

@ jzmn… Je sais pas trop au juste… On va d’abord consulter notre ami concerné ***bip-bip-carte bleue ! …etc,!…aux cognitifs,!…go,!…, ou d’autres, tchinz !

@ Pour info générale, je crois que Lam Harissa sir pourrait faire allusion à La Marie Sasseur, mais je dois me tromper… car ce serait un brin trop tiré par les poils des crouilles de txfl ou de fmlp, non ?

B dit: à

Les gros tous confondus representent 20% des humains. Ensuite on peut inventer un sous classement, gros con, gros tas, gros degueulasse, gros minet, gros cul, gros débile etc etc

et alii dit: à

voyez la conclusion de Meillet sur la langue grecque

Janssen J-J dit: à

@ Les gros tous confondus représentent 20% des humains.

… non comprises les grosses, j’imag’hine…, car dans ces conditions, la proportion des personnes concernées augmente à 47%, de sorte qu’on peut alors encore mieux raffiner les sous-catégories…, B.
(Bien à Bous)…

Janssen J-J dit: à

et gros cageot ?… on la met dans quelle catégorie ?

closer dit: à

Merci pour ce texte de Rosset, JB.

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