Les incertitudes manifestes de Frédéric Pajak
Un tel projet force l’admiration que ce soit vis à vis de l’auteur Frédéric Pajak comme de l’éditeur, Noir sur blanc ayant pris le relais des PUF. Car il y a là, derrière le risque d’inscrire dans la durée une entreprise littéraire, historique, biographique en l’échelonnant avec un certain nombre de volumes, une vision artistique d’une ténacité et d’une singularité sans égales ni équivalent dans ce qui se publie de nos jours. Ils ne savent pas où ils vont ni le temps que cela prendra mais ils savent qu’ils y vont. C’est d’autant plus remarquable qu’en creusant ce sillon unique, l’artiste a inventé son genre et sa forme. Ni bande dessinée ni roman graphique, appelons « du Pajak » ces histoires dans l’Histoire où le texte et le dessin, tracés par la même main, dialoguent et se complètent.
Il s’était lancé dans ce type de « récit écrit et dessiné », ainsi qu’il le présente, en 1997 avec un Martin Luther, inventeur de la solitude, suivi deux ans après de L’Immense solitude, avec Friedrich Nietzsche et Cesare Pavese sous le ciel de Turin qui le fit connaître ; d’autres suivront encore de la même encre, autobiographique, mélancolique (mais d’une mélancolie exaltante), nostalgique (quoi qu’il s’en défende) et ombrée d’un humour léger. Il y a deux ans, Frédéric Pajak (1955) a inauguré une nouvelle série intitulée Manifeste incertain (il en parlait ici au micro d’Alain Veinstein) dont le troisième volume vient de paraître (217 pages, 23 euros, les éditions Noir sur blanc). On retrouve sa manière, son trait, sa touche et cette façon unique d’assembler, selon une technique proche du montage cinématographique, ce qui pourrait paraître décousu. Un apparent chaos de souvenirs et de fantômes. Il faut une vraie sensibilité pour ranger un tel monde, et des personnages par rapport à leurs sentiments. Ce travail de miniaturiste est d’une précision d’autant plus efficace qu’elle est invisible, comme les coutures des meilleurs faiseurs. La bande annonce « La mort de Walter Benjamin / Ezra Pound mis en cage » ; ce qui n’empêche pas cet album à l’impeccable impression (suisse !, et pour le prix d’un mince roman aussitôt oublié, on croit rêver) d’être hanté par le Pavese du Métier de vivre.
Le temps est suspendu dans ces pages au fort grain, entre ce qui est révolu et ce qui n’est pas advenu, dans l’un de ces moments d’incertitude où se creusent les failles. Son récit est très documenté, mais la correspondance des écrivains demeure sa source privilégiée. Il saisit Walter Benjamin en 1940 lorsque le grand philosophe en fuite, déchu de la nationalité allemande, contraint au vagabondage européen, hésite entre la Palestine de Gerschom Sholem et les Etats-Unis d’Hannah Arendt, deux amis qui le pressent de fuir avant qu’il ne soit tard. Il est trop tard : piégé par l’avance allemande, il se jette du haut du pont à Port-Bou. Benjamin selon Pajak est un homme qui subit l’Histoire, un intellectuel remarquable mais dont le dogmatisme écrase la lucidité, au contraire d’un Elie Faure par exemple qui avait compris dès la guerre civile espagnole que ce n’était qu’une répétition générale de ce qui devait advenir. Au même moment, Ezra Pound, c’est le contraire. Le génial poète des Cantos se fait fasciste, admirateur du Duce, et verse dans un antisémitisme délirant. Pajak réglant sa focale autant sur le détail que sur le panorama, on apprend au passage que sa femme s’appelait Shakespear (mais Dorothy), ce qui ne l’empêchera pas le dément d’être enfermé pendant des années dans un asile d’aliénés à son retour aux Etats-Unis.
Cela dit, cette fois comme avant, il n’éprouve pas d’empathie pour ses personnages; seule leur étrangeté, leur mystère l’attirent et le fascinent. Ils n’ont plus des têtes d’oiseaux comme à ses débuts. Ils ont leur tête, pour le meilleur et pour le pire. L’auteur fait entendre leur voix, et au-delà, leur grain ; à croire qu’il écrit à condition d’entendre des voix. Sensible aux coïncidences, volontiers fleur bleue, il excelle à tresser des destinées, à nouer les œuvres, à tisser les failles et les désarrois. Les échos assourdis du XXème siècle entrent en résonance avec ceux du nôtre. Il n’est pas inutile de se rappeler combien le désespoir gagnait les plus lucides pendant la montée des périls. Enfin, pas pour tous, ainsi que le montre l’ultime contrepoint de choisi par Pajak : des fragments du Journal littéraire de Léautaud…Pas sûr pour autant qu’il goûte la compagnie de ses contemporains ; il ne ne s’adresse pas à des consommateurs mais à des lecteurs, même s’il se sait issu d’une génération « rescapée d’un monde douillet », celui des Trente glorieuses.
Il sera toujours hanté par la disparition de son père, le suicide, la solitude, les deux guerres mondiales, le monde d’avant et puis la mort, la mort, la mort. C’est peu dire qu’il est intranquille, pour notre plus grand bonheur, dirait-on, car son inquiétude est le terreau de ses albums. Il y a là toute l’ironie d’un désenchanté. Me croira-t-on si j’avoue que, même lorsque l’on croit bien connaître les biographies de ces deux grands écrivains, deux témoins d’un même naufrage, leur rencontre dans les mêmes pages, sous la plume et le pinceau du même artiste, à défaut de s’être faite dans la vraie vie, fait naître des intuitions inédites chez le lecteur. Autant reconnaître que son invitation à rêver, soutenue par un art poétique souligné à l’encre de Chine, porte ses fruits fussent-ils parfois des plus sombres.
Celui-ci étant le troisième opus, la boucle sera bouclée lorsque le neuvième Manifeste incertain paraîtra. Il aura alors atteint son but : » proposer un tableau du monde d’aujourd’hui à la lumière du passé ». Le monde de l’artiste nous est devenu si proche qu’on se plaît à imaginer les écrivains que l’on aimerait retrouver dans sa méditation sur l’Histoire quand des écrivains sont pris dans ses rêts et que la littérature s’emploie à la déchiffrer : WG Sebald, Robert Walser, Joseph Roth, Franz Kafka… Ce n’est pas pour être intrusif : c’’est juste qu’on se sent de la même famille de papier.
(« Walter Benjamin emporté par la foule des réfugiés, lui seul »; « Frédéric Pajak, autoportrait » extraits de Manifeste incertain III)
954 Réponses pour Les incertitudes manifestes de Frédéric Pajak
G-Malheureusement F.A.I
.. il pourrait ressembler à celui – ci non ? moustachu, petites lunettes, brrrr !!!
la main passe et c’est reparti pour aligner les mêmes conneries : bougue-rototo est revenu… et dire qu’il se croit plus malin que tout le monde, ya que lui pour le croire
A tout prendre, je préfère me perdre dans la neige .. je me méfie des gaziers .. on ne sait jamais qui fricote derrière les alambics mortels ..
Rigolo,
Bouguereau est véritablement plus malin que tout le monde, en particulier vous et moi ! Plus malin que W., ça se discute encore, il semble que l’honorable Michel soit au dessus du panier …
Pol(ém)i(ke)ment
(hurkurkurkurk)
Désapplaudimétriquement
ML, ce qui m’a agréablement surpris, mais pas tant que ça*, c’est que le bouffon tonitruant en vous, qui nous promettait un livre tout en colère sur le modèle de Thomas Bernhard, à laissé toute la place dans les pages d’ouverture de « Ce qui nous traverse » à un homme plein de délicatesse.
Laissez ce narrateur-là nous conduire, avec douceur et son sentiment d’étrangeté au monde, jusqu’à sa blessure la plus intime !
*un ton déjà perçu auparavant dans vos poèmes. Peut-être faudrait-il en inclure quelques brides dans votre roman qui, mieux que les marchands de peintures et autres galéristes, fera revivre, sinon son oeuvre, la personne même d’Ange et Démon ! D’un fantôme l’autre…
bribes, voulais-je dire !
« lautrec utilisait largement le procédé aussi..je parle de lui parcequ’on ne s’en douterait pas »
… pour ne rien dire de ceux qui employaient une chambre claire (prisme)… etc.
Et vous en pensez quoi du travail de Frédéric Pajak, renato ?
Naturellement, Barozzi se tourne vers renato, ignorant volontairement l’opinion de l’homme de la rue que je suis … Dur d’être traité comme un bon a ryen !
D’un autre côté, j’aurais dit « estimable travail, mais sinistre résultat ! » : ça l’aurait foutu mal….
renato, il est du bâtiment, JC, toi tu travailles seulement du chapeau, et le boug, c’est un spécialiste des peintres mineurs !
« estimable travail, mais sinistre résultat ! » : ça l’aurait foutu mal….
bon peut être qu’il y a cohérence avec le sujet..ça peut ne pas suffir non plus.. j’avoue que le dessin de charles burns m’impressionne par exemple mais que trois pages me ruinent..y’a un pathos du diabe dans la bd
des peintres mineurs !
de fond alors baroz..et au fond ça te rassure
à propos de Desproges, pour bouguereau et JC : « il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de l’ouvrir et de ne laisser aucun doute à ce sujet »… mais pour eux c’est déjà trop tard, hélas
Jacques Barozzi dit: 26 septembre 2014 à 11 h 04 min
Comme toujours Barozzi a besoin d’un maître pour penser.
Il a le goût mais celui des autres.
… pour ne rien dire de ceux qui employaient une chambre claire (prisme)… etc.
sauf qu’en ce temps là la photo n’existait pas..la précision photographique d’un portrait d’un paysage d’une sculpture (moulage) n’est pas toute la photographie pour les peintre évidemment, il y a le cas du portait de l’homme qui n’est plus mais linstantané par exempe (pas que pour le cheval a la course)..la composiiton etc..et là c’est tout un barnom gigantex
j’avoue que le dessin de charles burns m’impressionne
ce qui est une preuve pas popo c’est que tout ses portraits lui ressembent plus qu’aux concernés..pourtant on peut pas lui reprocher de carambouiller..un grand dessinateur c’est ça..photo ou pas, c’est digéré, un serpent digère pas pareil, c’est pas de sa faute
brève avec Desproges c’est comme Chaloux avec Lichtenberg, ils ne comprennent pas qu’ils sont les premiers visés.
C’est à ça que l’on reconnait les vrais chefs d’escadrille.
« linstantané »
Tu cause de quoi, de Polaroïd ?
Et puis… « sauf qu’en ce temps là la photo n’existait pas.. », etc. : est-ce que La Palisse est passé au bistrot ce matin ?
il te devance jamais rénato
« il te devance jamais… »
Sauf que le célinien petit rafle toujours la mise…
T’es qu’une crapule, Jacky ! Ceci dit Chapelier Fou, ça me botte …
Gégé, renato, comme maître à penser on peut être tranquille, il ne répond jamais aux questions précises !
quoi du travail de Frédéric Pajak, renato ?
On s’en fout de son avis!
Et Boug…la photographie fut la hantise de la peinture en cette fin de XIXème siècle!
il ne répond jamais aux questions précises !
C’est-à-dire?
la hantise..le mot est pas mal pour le spectre qui hante leur atelier..et c’est toujours le cas..c’est un trés gros probloc pas seulement pour la « commande » (le portrait ressemblant) pour le cul (un gros en photo au dessus de la cheminée de jicé)..le point de vue (dans les dents de la mère avec clopine)..peut être que ça a été comme le numérique pour l’écrit aujourdhui..copernicien épicétou
Chapelier Fou, ça me botte …
un peu de tenue JC, garde un peu d’espace vital..
(ou un semblant pour masquer la répétition)
Le texte, l’image, dessin et photo,
vieille querelle stérile.
Qui, s’essayant à l’écriture,
n’a jamais ressenti le besoin de l’image ?
La photo existe maintenant, plus peut-être
qu’elle ne devrait, banalisée jusque
dans la compulsivité des « selfies »
à tout bout de champ (Si tout est important,
rien ne l’est, au-delà de toute vanité !).
Tout le monde peut donc s’emparer de la fonction
de saisie et de reproduction dont seul qui était doté
d’un coup de crayon pouvait se prévaloir.
N’empêche que ce don persiste ça et là,
dans le plaisir ou l’indifférence,
comme celui de tirer un air du piano
qui attend dans un coin de la pièce.
Il y en a pour tous les (dé)goûts.
Dans le bijou de vie de B.B. King,
aimablement proposé par Arte,
il y a une jolie réflexion
sur ce qu’une certaine constance
et le façonnage par les épreuves
peuvent forger d’exceptionnel,
pour peu, bien sûr, que s’applique
l’antienne nietzschéenne de la survie.
Textruellement.
Que penser de ce que nous apprennent
les biologistes un peu spécialisés,
comme quoi notre « programmation »
cérébrale nous prédisposerait
à reconnaître le visage
de notre espèce
avec, comme corollaire,
les petits excès d’apparitions
de la Vierge dans le pain grillé
ou du Christ sur la peinture écaillée
de la cuisine, à moins que ce ne soit
le contraire et le suaire de Turin en prime ?!
Portriturellement.
« Qui, s’essayant à l’écriture,
n’a jamais ressenti le besoin de l’image ? »
Depuis plus d’un siècle, il existe un art ontologique, alliant l’image et le son (bruitage, texte et musique) : le cinéma !
Polkidaténormément
Voici un lien où vous pourrez voir la photo en question.
http://lesilencequiparle.unblog.fr/ (faut descendre en bas de la citation de Benjamin).
Vous remarquez tout de suite que Pajak n’a fait que renverser l’image, qu’il reproduit avec une telle exactitude que cela m’embarrasse : un travail minutieux, mais qui n’aboutit pas. Si au moins il s’était lâché, mais non : jusqu’à la petite mèche égarée sur ce front, qui est ici « reproduite » à l’identique – non, vraiment, cela aurait même une tendance à m’irriter, comme ces « citations » non attribuées : celui qui a capté cette gravité souffrante, ce n’est pas Pajak, c’est bien le photographe (que je ne connais pas, m’enfin) : il aurait au moins convenu de le citer, non ?
Cela m’agace, un peu comme le tableau de Delvaux où ce dernier a pompé une vignette illustrant la première édition du voyage au centre de la terre de Verne. Oh, le tableau est très bien, et la silouhette du professeur (comment s’appelle-t-il déjà ?) s’intègretrès bien dans le propos de Delvaux. Mais ce « clin d’oeil » n’est pas revendiqué comme tel, alors cela me gêne, voilà. J’ai montré à des amis le tableau en question : AUCUN d’entre eux n’a reconnu l' »emprunt »…
Pour la cause animale et un féminisme bien compris, il n’y a pas photo, Clopine, à voir ou revoir ?
http://pluzz.francetv.fr/videos/un_jour_une_histoire_,109520721.html
De toutes façons cela n’a plus aucune importance.
Je vous annonce en effet qu’un ovni de 8 km de diamètres en orbite basse autour de la Terre a été détecté par la NASA elle-même, rien moins que cela.
Depuis le temps que je vous préviens…personne n’a voulu m’écouter, mais maintenant on y est est pour de bon.
Jacques, il n’y a pas photo c’est vrai : toujours se méfier des jeunes filles portant des robes en vichy ! (ça vieillit mal). Je l’ai déjà dit ici :
D., on avait été superbement prévenu par Lars von Trier !
http://www.youtube.com/watch?v=ob4nlcI3sm0
Pajak n’a rien inventé Clopine, c’est certain, j’avais acheté 3 exemplaires d’une série BD avec un projet historique de reconstitution, le dessinateur de talent malgré un sujet austère a inventé une technique d’aquarellé brun avec des touches de blanc qui rendent bien cette période surannée sépia,
http://www.editions-delcourt.fr/fritzhaber/
Mais je ne m’intéresse plus fort à ce type d’affaires ..
Oups. Me suis trompée. Recommençons :
http://clopine.over-blog.com/article-parenthese-people-121680994.html
…
…si, c’est pas une invite à écrire deux mots,!…qu’est ce que c’est,!…
…
…entre autre histoires,!…le modèle,!…si besoin est,!…comment ou porquoi choisir,…le peintre aux modèles,…ou le modèle qui choisit son peintre,!…ceci dit,!…pour être bref,!…
…
…les abus,!…et stratagèmes,!…des leurres de peintres en sommes,!…pour éveiller la libido,!…en modèle-escort-girls,!…ne pas confondre le tarif du mogèle véritable,…si besoin est,…avec des tèribles » invitations é,…de bouffer son artiste,!…une grande panoblie, ou tout le monde est versatile, et prend son pied,!…
…
…pour faire court,!…parmis de nombreux cas,…encore plus Ô,…
…
…le cas d’un » artiste « , qui ne savait que tenir son pinceau,…et derrire sa toile, que le modèle ne voyait jamais, avant des semaines,!…pourquoi,!…
…l’artiste,…était plus enclin à » manièrisé et peloté son modèle,…pour trop bien s’en inspiré pour son mou, a tenir en dur,…plus comme une thérapie longue durée,…ou le modèle était exténuée,!…que pas le pinceau, qui ne revenait au tableau, que pour un remonter à partager,!…
…tout privé, en artiste,…
…un style fait par d’autres,!…pour transformer ses modèles en variétés de styles, puisque les autres qui faisaient ses tableaux étaient nombreux,!…
…ce qui s’appellent , joindre les bouts, et se servir du cadre des disciplines sociales, pour assumer son » vit » de vivre,!…
…un thème pour le prochain article,!…l’escroquerie dans les notoriétés,!…quellle avalanche,!…un peu les obsédés,!…corporatismes,!…
…
…les seuls modèles en vrais, que j’ai copier, peint, c’étaient à l’académie,…et entre élèves,!…
…là aussi, les plus belles, pour les élèves plus riches, voitures,…visons,!…etc,!…
…
…mais, l’art,!…le savoir faire,!…trop proche d’un boxon-social en prévision du vrais,!…
…
…le r&alisme en art, l’argent,…qui supervise,…les goûts & dégoûts,!…
…l’art du style fils à papa,!… » artiste « ,!…
…Ah,!Ah,!…etc,!…en passant par les bordels dissimulés,!…l’art soumis,!…envoyez,!…aux artistes en manques,!…
…
Chantal, bien sûr, mais je ne ressens rien devant ce genre de travail. Nouvel académisme, à mon goût. Quelqu’un pourrait-il sérieusement m’expliquer, me donner à voir, ce que cette reproduction de photo a d’intéressant ? Qu’est-ce qui la nécessite, ou la justifie ? Bon, je pense que mes questions sont déplaisantes, mais ce ne sont que des questions vous savez…
8 km de diamètres
y’en a des biologiss spécialisé qui y reconnaissent leur troudbal
Qu’est-ce qui la nécessite, ou la justifie ?
..sur qu’une bonne vectorialisation de l’image donnerait peut être les mêmes résultats..y’a des textes comme ça aussi..qui nous vende l’artisanat alors que c’est de l’industrie..
Ca alors, manquerait plus
qu’il ait, « l’art ontologique,
alliant l’image et le son »,
depuis plus d’un siècle,
sa propre république
dans le joyeux portail
qui abrite la Rdl
et son déjà vieux commentarium !
Déboussolifugeusement.
« Qui, s’essayant à l’écriture,
n’a jamais ressenti le besoin de l’image ? »
avec un pti blanc en se tapotant un quart de queue..on est artiss ou on l’est pas madame
Bouguereau, ce n’est pas parce que vous êtes de mon avis que vous en devenez une personne plaisante, ne l’oubliez pas !
…
…@,…chantal,…13 h 03 mn,…
…………………un genre aquarellé brun,…flou,!..aussi, sur logiciel et photo,!…
…l’électronique,…conçue pour remplacer les artistes à la mains, par des assemblages à copier/coller,…tout style,!…sauf le mien, trop libre & sévère,!…pour durer,!…l’air de rien,!…Ah,!,…etc,!…
…
…à nos artistes,…ou tout tourne autour des culs et l’argent en barre en Good-michette contact, çà tourne, çà vibre en rond ,!la culture,!…des oignons,!…aux lys,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…
Une photo traitée,
moulinée à l’effet graphique,
le serait-elle avec le brin de talent
suffisant pour donner le change,
aurait-elle pour autant
la charge émotive d’un authentique crayonné,
d’un fusain fragile et frissonnant ?
Ocrégrotturalement.
Clopine, vous ne nous dites rien de l’extrait de « Ce qui nous traverse » ?
Widergänger dit: 24 septembre 2014 à 23 h 33 min
Voilà comment commence mon roman du fantôme d’Auschwitz
___________
1
J’étais arrivé la veille à Bergün sous la neige. Il avait commencé à neiger sur toute la région des Grisons deux jours plus tôt avec un mois d’avance alors que j’étais encore à Zürich, le soir, à l’hôtel. Le froid m’avait saisi et de gros flocons embuaient la fenêtre qui donnait sur la Badenerstrasse. On avait du mal à distinguer les passants dont le contour des silhouettes s’effaçaient dans cette blancheur cotonneuse, prenant des allures de fantômes comme s’ils avaient été repoussés dans un lointain intérieur à jamais inaccessible. Je revenais d’une soirée chez un vieil ami de Marusa qui m’avait remis, bien emballées entre deux cartons blancs de foamcore, des gouaches sur papier et peintures acryliques sur carton qu’elle avait déposées chez lui un jour, une quinzaine d’années auparavant, dans un état de crise aiguë après un départ précipité de Montréal, me dit-il, pour se rendre à Bergün où elle s’était entièrement calmée, afin de les mettre à l’abri des Grobianen, ces monstres imaginaires qui avaient, à cette époque lointaine, pris possession de son cerveau. Elle ne m’en avait jamais parlé. J’étais descendu à l’hôtel à Zürich, exprès, quelques jours, le temps de les récupérer, avant de repartir pour Bergün au milieu des montagnes et maintenant sous la neige pour y porter en terre les cendres de Marusa.
En rentrant à l’hôtel, ce soir-là, j’avais failli oublier les images dans le tramway, et ne jamais les voir. Une peur ! Une seconde mort en somme. Mais elles étaient bien là, à présent, dans la chambre ; une série de peintures d’un bleu profond d’une grande sensualité intitulées « Détresse » ou « Er, Ich und das Es in mir », Lui, moi et le ça en moi, et d’autres presque entièrement blanches aux formes presque évanescentes. J’étais rassuré mais embarrassé. Je n’osais pas défaire l’emballage comme si j’avais été avec elle pour la première fois sans oser la déshabiller. Je m’étais allongé, puis je m’étais assoupi. La fenêtre entrouverte avait laissé pénétrer dans la chambre à travers le sifflement du vent quelques flocons de neige qui m’avaient réveillé. Un sentiment affreux de vide m’étreignait. La maladie l’avait emportée si rapidement et avec une telle brutalité que nous n’avions pas trouvé le temps de nous dire adieu après son hospitalisation à Montréal, et quelques semaines plus tard se retrouver seul ainsi dans une chambre d’hôtel de Zürich, perdu, désemparé, avec un sentiment étrange, comme de ne l’avoir jamais quittée, comme si elle ne pouvait jamais mourir.
Il me restait toute une journée à passer à Zürich avant mon départ. Mille pensées m’accablaient. Je ne savais pas quoi faire de moi. Sorti de l’hôtel, je marchais à la dérive, remontant la Badenerstrasse vers la gare centrale, obliquant indifféremment en zigzag vers le lac, les quais, le clapotis des vagues, deux ou trois lueurs dans l’eau, et le parc Rietberg que Marusa m’avait fait découvrir un an auparavant, où je m’enfonçais maintenant dans la brouillasse au milieu des grands arbres aux couleurs jaune oranger de l’automne poudrées de blanc, prenant des fourrés sous des arceaux de feuillage rouge sang, et plus tard dans la vieille ville à la tombée du jour avec ses sombres ruelles dans lesquelles je m’égarais en tentant de retrouver celle où elle avait acheté une paire d’escarpins en caoutchouc doré qui lui donnait un air de Cendrillon. Le Kunsthaus affichait une rétrospective Picasso, la même qu’en 1932, qui avait été organisée par le maître lui-même, comme si la guerre n’avait jamais existé, comme si le monde se répétait, figé à jamais dans un éternel présent sans histoire.
En deux ans, le cancer l’avait emportée, le temps de la connaître, à peine. Je n’avais pas compris, aveugle aux signes de la maladie, même si elle ne me disait pas tout et se refusait elle-même à admettre qu’elle allait mourir, comme elle s’y refusera jusqu’au dernier moment, la veille de sa mort. Son corps fluet dansait encore dans l’air en marchant devant moi. « Une fée, c’était une vraie fée, cette femme ! », me dit plus tard à Bergün Silke, le pasteur, toute sourire en m’accueillant chez elle pour préparer son sermon, qui découvrait sa vie à travers le récit de ses amies d’enfance, le mien, et son travail de peintre ; « un diamant pur », me disait souvent Hélène, son amie de vingt ans. Sa présence fantomatique semblait encore m’effleurer alors que j’étais allongé sur le lit à l’hôtel, pris dans une rêverie insipide ; il me semblait que sa mort m’échappait et que jamais je n’arriverais à la rattraper.
Elle était venue de loin et de loin je ne l’avais pas vue venir dans le hall de l’aérogare d’Orly en provenance de Montréal avec sa grande tignasse blonde flottant sur ses épaules. Nous ne nous étions encore jamais vus face à face, nous ne nous connaissions que par le blog de Pierre Assouline. Peut-être avait-t-elle cru lire alors sur mon visage quelque désappointement ? Après m’avoir dit : « Je t’ai reconnu tout de suite de loin dans la foule », elle ajouta aussitôt comme une espèce de correction : « Je suis toute menue. » Elle dansait dans l’air, semblait tomber d’un ciel irréel, posait un pied l’un après l’autre comme si elle allait disparaître à l’instant. J’ai songé que nous avions pris un taxi pour rentrer et passer l’été ensemble.
2
C’est une vaste étendue de neige. Elle marche dans cette étendue. Elle ne sait pas où elle est, il y a simplement l’étendue invisible du silence. Quelqu’un marche dans la neige avec elle, c’est peut-être moi, elle ne saurait dire, dans ce cas nous sommes tous les deux réunis, me dit-elle. Elle a froid. Elle est nue. Elle ne sait pas pourquoi elle se retrouve nue au milieu de cette vaste étendue de neige, perdue. Je titube, dit-elle, tout au long du jour et ne suis plus qu’une pauvre créature faite de phrases qui me viennent sans cesse à l’esprit et qui me restent étrangères et le soir une immense fatigue m’envahit sans que j’aie prononcé un seul mot de toute la journée. Durant des mois, dans la dernière année avant sa mort, elle s’est entièrement livrée au nu comme genre avec son propre corps qu’elle a pris en photo sous tous les angles et publié sur son blog comme si elle voulait le tordre, le dompter, l’éliminer, en sortir, flotter dans un vide encore inconnu. Elle bondit, elle vole dans les airs, pose un pied devant l’autre avec la délicatesse d’un flamant rose. Elle distingue des arbres ensuite dans la neige au-dessus d’elle, partout, il y a aussi un chemin. Elle descend de la forêt vers le chemin de neige. Elle enfonce les pieds dans un blanc mou profond.
Elle a toujours des rêves très précis qu’elle est capable de raconter comme un drame qui se déroule d’un début jusqu’à une fin sans désemparer. C’est de sa propre mort qu’elle a rêvé peut-être, elle refuse pourtant de voir l’issue fatale qui l’attend. Jusqu’au dernier instant, elle le refusera, quitte à rendre la vie difficile aux infirmières dévouées qui s’occupent d’elle à l’hôpital. Elle me parle de la mort de Robert Walser. « Une vie sans éclat, me dit-elle, pourtant quelle vie éclatante ! ». Elle est là devant moi, presque nue, décharnée, squelettique, je suis là avec elle, absent. Je l’imagine dans le silence, je la vois dans la neige. C’est un matin. Il ne reviendra plus jamais. La chambre est sombre. Après toute une nuit de souffrance, la morphine n’a plus aucun effet. Elle rampe et se glisse de son corps amaigri sur les draps jusqu’à moi, m’embrasse. Je frisonne. C’est le dernier rêve qu’elle m’a raconté avant de partir à jamais dans les rêves au milieu desquels elle a disparu.
Vous voulez parler de l’extrait de Benjamin reproduit sur le blog « le silence qui parle », Jacques ? Sur l’expérience et la pauvreté ?
Traverse de chemin de fer,
martèlement de la roue
sur le raccord du rail,
voyage au-delà de l’abîme.
Finalement.
Allô ?
Ah bon, ça y est, j’ai compris. Vous voulez parler du début du roman d’Alba.
L’extrait de Benjamin fait découvrir tout de suite le lecteur de Baudelaire en lui, mais c’est une autre question, pas vrai ?
Bon, le début du roman d’Alba. Le problème, c’est que j’en connais la fin. Mystique, évidemment : après la perte de son amie, se promentant mélancolique dans les lieux qu’elle fréquentait, le héros va voir apparaître, dans la neige qui s’accumule sur le haut d’un muret, les lettres qui forment son nom. Comment ces lettres sont-elles arrivées là ? Des esprits pauvrement rationnels, comme le mien, vont se précipiter vers l’explication la plus logique : une autre personne est venue se promener pour commémorer la disparue, et a tracé les lettres dans la neige, voilà tout. Tout au plus pourrait-on y voir la métaphore de notre passage sur terre : des lettres dans la neige, comme sur le sable les pas des amants désunis (violons, ici). Mais je crains fort que Michel Alba n’y voit un tel signe divin qu’il ne nous en fasse une purée mystique, comme celles que j’ai bien du mal à avaler, façon Bernanos (encore que Bernanos touche toujours à l’humain, c’est ce qui m’attire chez lui of course). J’ai donc la plus grande circonspection par rapport à ce texte.
Sinon, évidemment, il y a ici un intérêt (un peu trouble cependant) : cette histoire d’amour a commencé ici même, sous nos yeux à tous, et le franchissement du miroir qui a été nécessaire pour qu’elle éclose a quelque chose de vraiment touchant, à mon sens. Mais on sent notre Alba un peu vampirisé, à la façon d’un Andréa devant Duras ; j’ai vu des dessins de Marisa, qui m’ont glacée par leur désincarnation. La peau sur les os, voilà comment Marisa se représentait, avec honnêteté certes mais avec une sorte de sympathie pour la douleur – cela devait être le fondement de leur relation, à ces deux-là, le juif imprécateur et l’artiste sur le fil du rasoir ; voyez, je vous réponds, et en même temps je me sens impudique. Je demande pardon à Michel Alba de ces commentaires (mais c’est lui qui publie ces chapitres ici même, et l’impudeur est forcément de mise)
Si vous ne connaissiez pas l’auteur, Clopine, comment auriez vous jugé cette ouverture de roman ? Moi je le trouve remarquable et je me demande ce que Passou et Paul Edel en pensent ?.
Avec un « si »…
Fredainement.
…
…@,…Polémikoeur,…à 13 h 40 mn,!…
…
…traverse de chemin de fer,
…voyage au de là, de l’abîme.
…
…mon » père « ,…me disais, tu sais déjà; comment traverser le fleuve de merde,…
…
…je disais, avec bottes, ou scaphandre, en contournant,!…
…je le vois rire, encore,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…envoyez,!…
Sergio dit: 26 septembre 2014 à 14 h 27 min
Maintenant c’est l’inverse, la 3D va mettre les acteurs à l’A.N.P.E… Pour Boëldieu
La 3D résiste aux balles?
Ché fous en conjure, ché vé tirer, de Boëldieu!
Ce film est sorti au mauvais moment, quand le pacifisme commençait à devenir le cache-sexe du défaitisme.
Mais Renoir est grand.
Je suis moins enthousiaste que vous, hélas. Une phrase comme « prenant des allures de fantômes comme s’ils avaient été repoussés dans un lointain intérieur à jamais inaccessible. » m’apparaît à la fois inadéquate, pompeuse et voulant en dire trop ; la juxtaposition « lointain, intérieur, à jamais » n’est pas pertinente, à mon avis : le sens échappe. Pourtant, si vous enlevez ce « comme », les phrases se tiennent remarquablement : je présume qu’Alba a voulu, dès le départ, condenser les élements qui vont structurer le récit : la solitude, les toiles, la neige, et l’Allemagne. Il lui faudrait dépouiller le tout, enlever l’ami inutile (à moins qu’il n’ait une fonction par la suite ?), travailler encore quoi.
Mais je vous accorde que c’est écrit. Plus que ce que l’on lit ici ou là. C’est un chantier : il faut qu’Alba enlève les poutres qui traînent ici et là, sinon on va se prendre les pieds dedans.
Et il faut aussi qu’il rende un peu plus charnel son narrateur. La remarque « je suis toute menue » devrait induire quelque chose en ce sens. Description du couple…
Pour l’instant, les maladresses me sautent aux yeux. M’enfin… Suis-je objective ?
(en tout cas, on n’est pas parti pour rigoler, dites-moi. J’ai déjà froid, moi, en lisant ça.)
Clopine, vous êtes quand même gonflée d’oser critiquer le début du roman de l’un des plus grands génies que la terre ait jamais porté!
Vous rendez-vous compte des années lumières qui séparent votre petite personne de cette étoile qui brille au firmament de la pensée?
des biologiss spécialisé qui y reconnaissent leur troudbal
anorme..
attendons les vrais critiques, paul edel sort de la projection d’un film halluciné, s’est – il remis de sa cuite au léviathan ?
@ sant-angelo, je mets mets les caoutchoucs et je prend un train pour Anvers, bonne journée.
Ben, on me demande, je réponds, là. Sincèrement, lire un texte et tenter d’indiquer ce qui ne va pas, c’est un grand service à rendre. Mais je sais trop combien coûte l’acte d’écrire pour ignorer le prix que l’on porte à ce qui sort de vous, et la haine que la critique, même bienveillante, même frappée du bon sens, peut éveiller chez vous.
Néanmoins, néanmoins. Alba ne peut déjà pas me sacquer, alors, un peu plus, un peu moins. Et puis ma critique n’est pas que négative. Un beau roman glacé est toujours possible. J’ai juste envie de mettre notre auteur en garde contre deux défauts majeurs : le mysticisme et la désincarnation. Mais s’il veut justement écrire un ouvrage mystique et désincarné, alors c’est lui qui a raison, évidemment. Ce n’est pas parce que je suis au régime qu’il faut changer le menu, autrement dit.
Je viens de voir l’ouverture du roman de WG.
C’est très bien, et l’arrière-fond (les échafaudages posés autrefois à la Rdl) ajoute à l’intérêt.
Insérer des poèmes pourquoi pas, Jacques, mais aussi les imprécations bouffonnes en les mettant dans la bouche d’un personnage tragi-comique…
(WG’s piece)
C’est curieux, ça sonne comme du Max Frisch en français.
« Et il faut aussi qu’il rende un peu plus charnel son narrateur.Description du couple… »
Cette remarque n’a pas de sens, Clopine, c’est l’entreprise d’ensemble qui peut donner son statut au narrateur.
Il faut lui souhaiter d’avoir l’énergie de persévérer dans sa voie!
(chut, je sais, mais la porte n’était pas fermée et là, c’est tout simplement Impensable, ces charognard(e)s…)
Ange et Démon ?
Sa dignité qu’en avez vous fait Alba ?
Les personnages dans les murales photographiques dans le corridor entre les entrées (ci-haut) sont des personnes ayant travaillé à la conception de la station, dont ses trois architectes. Ce sont (de gauche à droite) : Marie-Louise Broggi (technicienne senior en architecture), Henri Mercier (architecte et père de l’artiste), Patrice Poirier (architecte), Sylvie Perreault (architecte), Pierre Boyer-Mercier (architecte et frère de l’artiste) et Gérard Lanthier (assistant de M. Boyer-Mercier).
ueda, sincèrement, vous trouvez ça bien, vous, « les lointains intérieurs à jamais inaccessibles » ? Supprimez ce « comme », et regardez comme tout fonctionne mieux. Non ?
Ai vu un âne se frotter contre un arbre l’autre jour sur le haut-côté de la route. J’ai ri. Ne sais même plus exactement pourquoi.
Mais sinon, oui, qu’il persévère, bien entendu. Ca en vaut la peine.
ueda dit: 26 septembre 2014 à 14 h 51 min
Ché fous en conjure, ché vé tirer, de Boëldieu!
Dans la mâture ! Pour un petit navire… Mais la Marine c’est légaliste… Pfff, comme dirait Daphné…
Le mysticisme est au contraire une grande qualité, même si nous n’en sommes pas responsable et n’avons pas à nous en gratifier.
C’est un grand don de Dieu, qui peut être limité par Sa Volonté à certaines périodes d’une vie.
Je pense, Clopine, que votre état de conscience et votre inexpérience en la matière ne vous permet pas de vous rendre compte d’une telle vérité. Vous n’avez d’ailleurs pas à en être tenue pour responsable.
Qu’est-ce qui se passe avec les posts ? L’offensive du Têt ?
Mme Michu dit: 26 septembre 2014 à 15 h 43 min
Ai vu un âne se frotter contre un arbre
Faut les empêcher de se rouler… Ca fait éclater la selle comme qui rigole…
pour comprendre il faudrait une introduction au théâtre :
Alba vous redonnera le lien du blog d’Ange et Démon.
Je le répète, Michel marche vers la gloire et quand il sera célèbre, c’est à dire bientôt, ses détracteurs regretterons amèrement et éternellement les jugements ténébreux de sa personnalité prophétique et lumineuse.
Sergio, savez-vous que les ânes ont des baignoires ?
Quand vous avez la chance de posséder un grand noir du Berry, c’est très impressionnant à voir.
J’aime bien votre côté Prof-Simplet, Marie-Clopine. Il m’est toujours divertissant.
Deneb, ici, je suis Clopine. Trouillefou. Marie existe, mais pour ses proches et ses amis. Vous n’en faites pas partie.
Clopine dit: 26 septembre 2014 à 15 h 42 min
ueda, sincèrement, vous trouvez ça bien, vous, « les lointains intérieurs à jamais inaccessibles » ? Supprimez ce « comme », et regardez comme tout fonctionne mieux. Non ?
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire, Clopine, avec votre « comme ».
Vous pensez que « prenant des allures de fantômes s’ils avaient été repoussés dans un lointain intérieur à jamais inaccessible » vaut mieux que « prenant des allures de fantômes comme s’ils avaient été repoussés dans un lointain intérieur à jamais inaccessible. »?
Mais on ne peux pas corriger une phrase de roman comme on le ferait d’un vers, car on n’a pas l’ensemble sous les yeux.
Chez notre ami, le dispositif du spectral (comme dirait JD) est omniprésent: le fantôme, la crypte, etc.
Il a accumulé autour de cette formes les pièces d’un épais dossier.
Ce qui du reste relève d’un genre littéraire aujourd’hui très abondant.
(Cixous, dont il était question il y a peu, en est un bon exemple)
Il n’est pas sûr que WG parvienne à quelque chose de très nouveau, mais il faut reconnaître que, mis en prose et non en concepts, son début fonctionne bien, on y trouve en germe une foule de motifs qui se développeront plus tard, insh ‘allah.
Et puis, c’est la prose d’un traducteur de l’allemand, il y a quelque chose qui me plaît, j’ai lu ça avec plaisir.
Buona fortuna!
Non, ueda, vous supprimez simplement et tranquillement le « comme et sa suite ». Et vous relisez le paragraphe entier : nous y sommes, là.
Tout le problème du livre va être ce dilemne : soit on part vers la métaphore mystique, celle du fantôme (qui va revenir écrire son nom dans la neige) soit on reste dans la psychologie d’une rencontre particulière. Je ne serais pas Clopine si je ne préférais pas la seconde à la première !
Au fait, tiens, tant que j’y suis. Quelqu’un par ici connaît-il un spécialiste de l’écriture « privée » (la correspondance) dans la petite aristocratie de province du 18è siècle, en France ?
Vous prenez du Jerry entre les doigts? de Whisky alors, et de quoi ne plus se voir les mains!
(Bon ok je sors ————->)
Clopine dit: 26 septembre 2014 à 15 h 58 min
les ânes ont des baignoires ?
Pas moyen de trouver une photo, sur cet Internet comme l’as de pique… Mais sinon les ânes faut que ça trimbale des pièces d’artillerie… En haute montagne ! Pour envahir le val d’Aoste…
Voici ueda une analyse juste qui va bien au delà du constat judicieux.
dracul a un fidèle..ma parole suffit dte donner du baton baroz et tu fais du lard comme les ânes..c’est quantique
Sergio, je vous apprécie mais sachez que vous me faites pitié à chercher comme un gamin des images sur Internet.
Bouguereau, ce n’est pas parce que vous êtes de mon avis que vous en devenez une personne plaisante, ne l’oubliez pas !
c’est la relation de la cause a effet dans tous les sens du terme qui m’esbaudit clopine..ce n’est donc pas assez d’être grotex il faut être garce
Eh eh eh… Alors, voici : vous prenez un champ, vous mettez des ânes dedans. Bon, ils vont délimiter des zones : les waters, d’abord. Normal : ils ne vont pas aller manger là où ils font leurs besoins, non mais oh !
Ensuite, la salle de bains. Ils délimitent un cercle presque parfait, et se roulent dedans. L’herbe n’y repousse plus, c’est très impressionnant, quand une grosse bête comme Dagobert (300 kilos au bas mot) s’agenouille, se renverse sur le côté, se roule sur le dos et s’étrille ainsi, sur le sol poussiéreux. Dagobert est si doux qu’on peut le gratouiller entre les pattes, pendant l’opération. Mais la baignoire est collective : elle sert à tous.
« Quand vous avez la chance de posséder un grand noir du Berry, c’est très impressionnant à voir. »
Celle phrase-là je vais quand même me l’encadrer, parce que je l’aime beaucoup.
Oh, je ne serais jamais assez garce pour vous plaire, et c’est très bien ainsi, savez-vous ?
à chercher comme un gamin des images sur Internet
c’est des pervers polymorphes..vaut mieux chercher en brit..de ass a zoo dédé
Clopine dit: 26 septembre 2014 à 16 h 22 min
Ensuite, la salle de bains. Ils délimitent un cercle presque parfait, et se roulent dedans. on peut se gratouiller entre les pattes, pendant l’opération. Mais la baignoire est collective : elle sert à tous.
Ça évoque ces temps de reconstruction nationale où des gens brandissaient fièrement un coupe-file: « Famille nombreuse »!
être maitre de toi et de ses effets c’est ça la décence clopine..sinon aprés faut renchérir..c’est l’inflation dirait baroz..donne lui un coup de bâton!
pervers polymorphe… tu sais bien de quoi tu causes, vieux gaga épicépire
Celle phrase-là je vais quand même me l’encadrer, parce que je l’aime beaucoup.
c’est de l’art conceptuel..heu..plein pot
Dites, finalement, n’est-ce pas vertigineux, ce côté « meetic » de la Rdl ? Je ne sais si notre hôte a bien conscience de la part qu’il prend dans nos existences, nos vraies existences de pour de vrai, hein, en faisant naître sous son toit virtuel des idylles qui seront bientôt l’objet de livres, donc de critiques, donc d’exégèses et de commentaires, donc, donc, donc. (son de cloche, le soir, quelque part en Allemagne).
« Belle je m’en vais en Allemagne,
Oh ma mignonne, y venez-vous ?
Oh, que nenni, je n’y vais pas
Car tout garçon qui part pour la guerre
N’en revient pas. »
Et nous y voilà enfin : Alba va nous écrire un livre meetic…
tu sais bien de quoi tu causes
l’oublier c’est oublier sa jeunesse..là sigmund je lui envoie un baiser a la mode de lancienne enfance, en le soufflant vers lui sur ma main..y doit sentir le cac..quand qu’on est gamin on a des presciences pour ça
Deneb dit: 26 septembre 2014 à 16 h 21 min
chercher comme un gamin
Non mais une baignoire je sais ce que c’est, on en parle dans Jonathan Littell. Mais montée sur un âne, ou comme un hâne…
Les fermières illettrées donnent des conseils d’écriture espérant parvenir à combler leurs manques.
Elles ne font, hélas, qu’en accroitre le domaine… !
un petit accent circonflexe serait le bienvenu, jc. M’enfin, « bienvenu », en ce qui vous concerne, c’est totalement contradictoire.
pire que Meetic, Clopine, du Guillaume Lévy mâtiné de Marc Musso ou l’inverse et l’autre verse
Clopine dit: 26 septembre 2014 à 16 h 22 min
Ils délimitent un cercle presque parfait, et se roulent dedans. L’herbe n’y repousse plus, c’est très impressionnant, quand une grosse bête comme Dagobert (300 kilos au bas mot)
Ha mais il faut avoir des hectares comme à Zornhof ! Le soleil se couche plus…
Rencontre des mythes : C’est chez Jean Le Bleu
http://correspondances-manosque.org/fonction/auteurs/?annuaire=a-g&cat=10
(bon week-end, et pas à tout le monde : qu’aux athéniens)
Gardez vos miteux conseils pour vous, ô Noble Ptasse de chantier !
oui bon, quand on ne sait que couper les cheveux en quatre c’est mieux de le faire avec une moumoutte, enfin ça dépend..
Ceux qui ont l’info, le playmobil de porc’roll a renouvelé son abonnement meetarabic ?
(à bientôt, je prends la route)
Attention à ne pas rater un virage, djedla …. j’en mourrais !
« Non seulement Elisabeth Roudinesco a gagné en appel contre Judith Miller née Lacan mais celle-ci est condamnée à 15 000 euros de dommages. »
Dommage ! ressortez tous votre petit livre noir, il va y avoir du sport.
tchao
A votre avis combien Lacan se faisait de pèse en espèces par matinée ?
C’est pas du tout que je peux pas vous sacquer, mon bonne Clopine. Vous tapez beaucoup trop haut. Vous m’êtes totalement indifférente. Vos commentaires m’amusent parce qu’ils sont insignifiants. Et d’une bêtise inénarrable. Si vous saviez en plus ce que vous commentez, vous ne suraiez plus où vous mettre.
Clopine a participé a des ateliers d’écriture, elle sait ce qu’elle dit.
Oui, dans le roman il y aura toute sorte d’inserts : poèmes, lettres en russe, en yiddish, lettres de ma grand-mère à mon père durant la drôle de guerre, lettres de mon père, lettres de MarUsa (Clopine !) où elle parle de sa peinture adressées à sa mère, etc., commentaires du tableau de Rembrandt qui est à l’origine de tout, etc. Un vaste puzzle bringuebalant de partout… Une marqueterie mal jointe pour reprendre l’expression d’André du Bouchet. Une composition qui doit être l’équivalent de ce qu’on voit quand on se place au centre d’un miroir à trois faces et qu’on replie sur soi les deux faces extérieures, voyant son reflet se projeter à l’infini, comme c’était le cas dans le miroir du salon où est apparu le fantôme de ma grand-mère quand mon père a ouvert la porte… C’est un vrai défi de réussir un truc pareil.
JAMAIS ! Je n’ai jamais participé à des ateliers d’écriture : rien que l’idée me hérisse le poil
Deneb dit: 26 septembre 2014 à 17 h 38 min
« Clopine a participé a des ateliers d’écriture, elle sait ce qu’elle dit. »
Waaouuuh ! Alors, là…évidemment : elle peut se permettre de corriger l’ami W.
…des ateliers de…libération…Euh !sexuelle…? Erection priapique violente !
Le problème n’est pas d’y insérer toutes sortes d’autres textes. Le problème littéraire qui se pose c’est que ces inserts ‘fonctionnent ». Autrement dit, de tisser des liens avec le reste de la narration, mais un tissage qui ait un sens, qui ne soit pas un pur artifice rhétorique. Pour ça, il faut vivre dans l’intérieur du texte, le porter en soi comme son enfant avec le désir violent de le mettre au monde. Un texte, c’est comme un enfant, il demande à naître lui aussi quand son heure est venue. Pour l’instant il est 2h15 du matin…
Bon je retire alors. Excusez-moi Clopine.
Je sais reconnaitre mes erreurs quand il le faut.
Enfin, tout ce que dit clopine, elle a bien dû l’apprendre quelque part quand-même ?
De toute façon, vous pouvez bien vous exercer sur mes phrases si le cœur vous en dit. Je regarde vos commentaires avec le plus grand intérêt et le plus grand détachement… Mais manifestement Clopine n’a pas du tout compris la phrase qu’elle souhaiterait voir corrigée.
02h 52 à Nouméa.
« Enfin, tout ce que dit clopine, elle a bien dû l’apprendre quelque part quand-même ? »
Sur le tas, mon ami, sur le tas …. !
scott fitzgerald a dit quelque chose de tres juste : »ecrire un roman , c’est nager sous l’eau longtemps »
Est-ce qu’écrire s’apprend ?
Est-ce que répondre par la négative
signifierait que toute amélioration
de sa production, celle de qui écrit,
est impossible, illusoire, vaine ?
Exercisaillement.
… et pour nager sous l’eau longtemps, il faut bien se connaître ….
« Nager sous l’eau longtemps »,
à condition sans doute
de l’entendre comme une immersion,
une existence sous couverture ?
Pas comme une apnée quand même !
Tressoufflement.
faire des bébé..nager sous l’eau..c’est éculé mais qu’est ce tu veux jicé..dans l’oreille c’est pas ça non pus
Ecrire ne s’apprend pas. Formuler, ordonner, exprimer mieux, oui bien entendu. Entretenir l’outil.
ha tu peux remercier baroz clopine..c’est le mec qui te pose des questions et rafff tu te fais fesser..haprés il se casse
Il y a des couples où l’un et l’autre nagent sous l’eau toute leur vie, et ce sont des eaux différentes…
Entretenir l’outil.
..prope..aiguisé..on reconnait le bon ouvrier
Pour « nager sous l’eau longtemps »,
faut-il être complet ou avoir du vide en soi ?
Station-servissablement.
Le dernier mot à 18 h 17 :
« écrire ne s’apprend pas » ?
bougue-rototo a dû péter avec la langue pasque c’est clair comme du JC, donc inaudible et totalement barge
02h 52 à Nouméa
dracul il vit toujours intensément..alors que pour nous c’est que vendredi
« Nous, musulmans de France, disons halte à la barbarie»
Comment ne pas sursauter !
Il fallait écrire :
« Nous, Français musulmans, disons halte à la barbarie »
Il y a dans cette énorme erreur de formulation, inimaginable ! … à la fois le problème, et l’absence de solution, hélas !
Ne parlons même pas des « centaines de milliers » (!) de manifestants présents devant la Grande Mosquée de Paris ….!!!
scott fitzgerald a dit quelque chose de tres juste : »ecrire un roman , c’est nager sous l’eau longtemps »
Même plaisir à l’avoir parcouru mais d’un autre monde d’un autre temps quoiqu’il décrive les vicissitudes de l’existence avec beaucoup d’éducation et une distinction qui ressemble à une fleur oubliée entre les pages d’un livre qui ne connaitrait plus que de rares lecteurs.
Faire le vide, complètement. Tout le monde le sait, personne ne le fait.
JC ne chipotez pas d’ailleurs certains n’ont qu’un permis de séjour et ne sont pas à confondre avec ces fils de p…
les vicissitudes de l’existence
au moins les serpents ça siffle sur ta tête mais les vicissitudes c’est jamais clair béré..toujours a te coller la honte les vississi..insidieusement
La nature en a tellement horreur,
que du vide a surgi l’Univers
lors du Big-bang, ou supposé tel !
Naturaillement.
« Les fils de putes sont des enfants comme les autres » disait brève de glauque, qui en était …
Français musulmans
essaie ‘français catholique’ et tu tombes pour gallicanisme..français juif je te dis pas..t’as un gars du mossad rien que pour s’occuper de ton cas
Je pensais au dernier que j’ai lu de lui, sa femme est reconnaissable à ce style qui leur était commun, la sorcière rousse, un recueil de nouvelles que vraisemblablement vous connaissez.
daccord fils de putes de france ça le fait pas.. »français fils de pute » ça sonne..bien avant patton!
jicé avec ses deux eaux voulait signifier qu’être cocu ça aide a entrer en litterature..pour des tas de raisons trés spéciales et particulières..c’est une position forte faut reconnaitre
les vicissitudes de l’existence
t’as beau dire jamais racine c’est un précieux..le moderne..le moderne ça dépote autrement
Bouguereau parce que vous vous figurez une fidélité quelconque à qui que ce soit quand plus personne ou presque n’est capable de fidélité à quoique ce soit? Il n’existe de cocufiage qu’en cas de grande naïveté mais dans ce cas ou vous êtes un inadapté, un doux rêveur, ou pas encore sorti de l’âge tendre et dans ce cas, pas encore redevable des sentiments inhérents et conséquents à une telle situation.
JC & bougue-rototo : vers singe et tort x
Naturaillement
que des mème bouffissitudes.. le galop n’est plus ce qu’il était..
JC….. dit: 26 septembre 2014 à 18 h 27 min
Je l’ai dit et je me maintiens.
Le camarade JC est le meilleur coup de jarret politique de ce blog.
C’est délivré dans l’instant, question de réflexe, d’agilité, d’acuité.
Ensuite, on redescend dans la salle des machineries.
JC, c’est le boatswain, le bosun de cette stultifera navis!
oui, c’est pas mal.. bon, ça fait un peu leçon d’écriture de discours.. mais cela doit être pour cette raison que c’est politique..
Ueda oui effectivement une difficulté certaine à le situer, territoire avec frontière en pointillé ce qui autorise un effet passe-muraille, le fond aussi mouvant que le protagoniste, peut-être a-t-on affaire à un opportuniste de la droite réactionnaire déguisé en Batman? expliquez-moi
Clopine « une garce », le reste à l’avenant… Pauvre boumou, qui n’a plus que sa petite panoplie de pervers narcissique, autant dire rien, pour cacher ses aigreurs de tique écrasée.
Ce que tu inspires, mon pauvre boumou, se situe par-delà la pitié.
Bonne foirée, boumou…
Widergänger dit: 26 septembre 2014 à 17 h 48 min
Alba, vous écrivez plutôt pas mal. Ce que j’entends par « passage du fleuve », consiste à retirer ce qu’un homme peut dire et que la littérature rejette (j’entends par littérature le « lieu roman » en train de se constituer) et ajouter à ce qui est conservé ce que l’homme en tant qu’il est un homme ne peut pas dire mais que ce « lieu roman » requiert absolument, – en somme ce qu’un homme qui écrirait simplement ses souvenirs ne pourrait pas dire. Tout le travail d’un Céline, en somme.
Pour donner de l’air à votre personnage, un certain éloignement à l’écrivain, et de l’air au lecteur, je me demande si vous n’auriez pas intérêt à passer (complètement ou partiellement) en style indirect.
Merci à Ueda d’avoir parlé d’Adorno. Je me plonge dans sa théorie esthétique, fabuleux.
Je précise également que le Baudelaire de Benjamin auquel je faisais allusion n’est pas le petit livre publié chez Payot, mais la publication à La Manufacture des dossiers préparatoires, lectures, réflexions amorces, etc… bien plus convaincantes que le résultat final (mais s’agit-il vraiment d’un résultat final? J’ai un doute mais pas le temps de vérifier). Reste que je suis assez de l’avis d’Alba, et qu’il me semble que Benjamin est bien plus formidable travaillant (c’est ce que montre le dossier de la Manufacture) qu' »achevé ».
Bon week-end,
« Quelqu’un par ici connaît-il un spécialiste de l’écriture « privée » (la correspondance) dans la petite aristocratie de province du 18è siècle, en France ? »
M. Court, Clopine !
(j’avoue avoir été +/- perturbé par certains propos, d’une moeuf, qui m’a appris que son mec est photographe, connu,etc … c’est donc ça qui fait son éclat, leur éclat : dans la famille Trouillefou (téléramesque) y a, la mère – et sa frangine, le père – et ses potes, le fiston – futur ambassadeur d’un pays non encore connu (doit y avoir la belledoche, l’ex de -in et sa descendance – pour simplifier : peut-elle nous écrire son oeuvre familiale, merci)
Tardivement, hier soir, j’ai fait une liste (non exhaustive) de dessinateurs, le 1er a été HONORE – qui oeuvre dans Ch. Heb. – je balance la liste, en désordre, dans mon bouillonnement :
cardon – wozniak – brito – escaro – moisan – guiraud – pancho potus -willem – k – grave – césar – luz – riss – tigous – kerl bouzard aranego
(truc rigolo, coco est sur arte, 28′ …)
(laissé béton daumier, dubout, etc … trop connu – m’suis pas creusé la nénette pour remonter plus en avant, mais ai ça en tête – qq vieux illustrés ou bouquins m’y aideront, autopersuasivement !
les dessinateurs ne peignent pas …forcément, et pis, y a aussi –>
Lefred-Thouron ! et aussi –> une toute petite case – carrée ou rengulaire (le rond, est rare, un truc pas chiadé (juge certain-e-s))
v’lan édika déboule dans ma tête – wolinski ne va pas tarder, bye … même à clopine …
De toute façon, mon grand Chaloux, je vous avouer une bonne chose : je n’attache aucune importance à vos jugements qui ne regardent que vous. Vos propos me sont indifférents.
Faudrait que je collectionne tous les bons conseils qu’on veut bien me donner. Tout ça est grotesque. Marusa aurait parlé de ces figures grotesques que sont les Grobianen. Des Grobianen ! Mais en même temps, j’aime bien mettre le machin au jugement de ces critiques échevelées. C’est une sorte de grand brasier où si le machin en réchappe, c’est qu’on peut en faire quelque chose…
Alba, il n’y a pas l’once d’un jugement dans ce que je vous écris. Cela dit, si vous considérez déjà vos deux pages de brouillon comme une oeuvre intouchable, c’est que vous n’avez pas encore passé le stade sentimental de l’écrivain adolescent et que vous n’irez vraisemblablement pas plus loin.
« Ecrire, c’est se soumettre soi-même au Jugement Dernier », ce n’est pas moi qui le dis…
qui le dit, mais ça ne change pas grand-chose…
D’ailleurs, c’est plutôt « qui le dis ».
Amusez-vous bien.
Non seulement le « machin » en réchappe, mais il est lu, ML (PE en parle sur son site), c’est bon signe : foncez !
C’est Ibsen.
Oui, nager sous l’eau longtemps.
Mais il ne dit rien de l’état de propreté ou de saleté où se trouve l’eau… Nager en eau claire ou nager en eau trouble… Ou nager dans la purée de poix…
J’ai découvert mon fantôme en 1983. Je m’en souviens très bien parce que je n’en ai pas dormi de trois jours. Et j’ai écrit ce qui m’était alors arrivé à Traugott König qui habitait Francfort, qui était (il est mort d’un cancer le pauvre !) le traducteur en Allemagne de toute l’œuvre philosophique de Sartre (il a passé sa vie à le traduire). Grand traducteur de Sartre, couronné de prix. Il a aussi traduit un roman de G. Semprun en allemand. C’est à lui que j’ai écrit parce que c’était la seule personne au monde à pouvoir me comprendre à cette époque.
Donc depuis 1983, j’essaie d’écrire cette histoire. Ça fait plus de trente ans. Aujourd’hui, évidemment, je la vois bien mieux, les choses se sont décantées. L’idée d’y inclure Marusa m’est venue après sa mort parce que nous en parlions assez souvent ensemble comme une sorte de patate chaude qui brûle les doigts. Elle-même, pendant sa crise de folie, qui a bien duré quelques mois au début des années 1990, a interrogé à ce moment-là sa mère au sujet des nazis qui prospéraient à Sankt Moritz pendant la guerre. Sa mère portait alors toujours sur elle ou pas loin, un revolver, avait-elle appris alors de sa mère. Et elle posait à sa mère la question de savoir comment elle s’était comporté pendant la guerre. Ça la travaillait dans sa crise de folie bizarrement. La folie l’avait ouverte aux vastes problèmes de l’histoire de la Suisse à l’égard des Juifs. C’est pendant cette grave crise qu’elle a réalisé aussi des sculptures, des petites statuettes en terre cuite absolument ravissantes qui forment un ensemble cohérent sensé évoquer quelque mythe de l’amour à partir du tableau de Carpaccio commenté par Michel Serre dans l’un de ses bouquins sur Carpaccio et ce tableau précisément qui l’a inspirée. Derrière la folie de Marusa, il y a en réalité des vrais problèmes liés à la Suisse. Des problèmes liés à ses amours de l’époque et tous les relents de l’histoire de la Suisse à travers sa famille. C’est un peu explosif aussi, tout ça.
Le début du roman, j’ai dû l’écrire il y a quelque deux ans, vers 2012. Je n’avais pas traduit Max Frisch à cette époque. L’ensemble fait une vingtaine de pages pour l’instant.
Et il en dit quoi Paul Edel. Depuis qu’il m’a foutu à la porte, j’y vais plus…
Tout ça est très drôle…
C’est bien ce que je dis : entre une aventure délirante personnelle et un livre bon ou mauvais, il y a un océan.
Non, ce que j’ai publié ici n’est absolument pas un brouillon. C’est le fruit de tout un travail d’élaboration à partir de très nombreux brouillons. C’est le texte définitif du début. Intouchable en effet. Pour moi, il est exactement ce que je voulais écrire.
Où avez-vous lu une aventure délirante, Chaloux ? Aucun délire dans ce que j’ai publié.
« Clopine ..on ne peut donner son opinion sur quelques pages.. on ne peut le faire que lorsqu’il est achevé, car dans un roman, l’architecture est capitale,la dramatisation ou pas .et l’enchevretrement,les liens,ambiances, climats, et l’agencement des thèmes, scènes, émotions, personnages,paysages éventuelement digressions, tout ça ne vaut que sur la durée. tenir la note..il faut voir aussi où est le centre de gravité du livre. et va-t-il faire partie des livres qui « montent »(ca c’est la perfection..) ou des livres en pente douce descendante (un défaut assez terrible) . tiens,moi je trouve que le dernier mauvigner est contruit cerebral, scéhmatique, laborieux, du mauvais dos passos (qui lui a réussi d’excellents livres avec un schéma épique.). je connais pas mal d’ écrivains qui ont des tiroirs pleins de débuts brillants et….. rien aprés.!!.donc attendons patiemment. »
Rédigé par : pauledel | le 26 septembre 2014 à 16:56 | |
La suite, cette histoire de fantôme. Peu importe où vont les personnages, l’écrivain doit rester sur la terre. La scission personnage-écrivant ne semble pas faite.
Ecrire s’apprend et ne s’apprend pas. Ecrire s’apprend en écrivant. Mais on voit bien que les écrivains eux-même apprennent en écrivant ; ils changent. Le Kafka de la fin est bien meilleur que le Kafka du tout début. Mais ça fonctionne aussi par palier, les progrès en écriture. D’un seul coup, en une nuit, Kafka a trouvé le « truc » qui lui manquait jusque là en écrivant Le Verdict. Et tout le reste a suivi. Il faut savoir être patient, je crois. Les choses viennent, c’est elles qui décident pas l’écrivain. Kafka a trouvé avec Le Verdict LA structure qui lui permettait de dire ce qu’il n’arrivait manifestement pas à dire avant : cette fameuse structure en double bind. Cette histoire de composition est fondamentale. C’est comme pour construire une maison, il faut un plan, ou du moins un logiciel.
C’est le texte définitif du début. WGG
Papier culte ou papier cul?
Mais le fantôme d’Auschwitz n’a rien d’un lubie de ma part. C’est quelque chose de très concret, qui a reçu ses faits et gestes. Ça n’a rien à voir avec une histoire de fantôme comme Arria Marcella de Th. Gautier par exemple. Rien.
La révélation c’est souvent d’être devenu impitoyable avec soi-même. Voyez le gouffre entre Jean Santeuil et La Recherche.
« La folie l’avait ouverte aux vastes problèmes de l’histoire de la Suisse à l’égard des Juifs. C’est pendant cette grave crise qu’elle a réalisé aussi des sculptures, des petites statuettes en terre cuite absolument ravissantes » WGG
Le ravissement, oh que c’est ravissant!
L’Alba tort de la littérature, c’est pour cela qu’il aime s’auto-commenter sur grand écran!
impitoyable avec soi-même (Chaloux)
Serait t-il un pitre loyal avec lui-même, au moins cela nous distrairait.
Quant à avoir écrit les vingt premières pages d’un manuscrit et considérer que ces vingt pages sont « définitives », ce n’est pas seulement de l’amateurisme, c’est de l’enfantillage.
Il me semble que la littérature de langue française traverse en ce moment une nuit quasi sans égale dans son histoire.
Bon courage tout de même pour la suite.
Auguste dit: 26 septembre 2014 à 22 h 01 min
Je parlais de Proust.
(Ça sent le mariole, boumou ou autre du même acabit. Je me sauve.)
Oui, je viens de lire ce que Popaul a écrit à mon propos. Moi, ça me paraît plein de bon sens ce qu’il dit. Je suis complètement d’accord. L’architecture d’un roman, c’est fondamentale comme je le disais tout à l’heure. Ça demande beaucoup de réflexion, de travail ; ça se bricole. Autant l’ouverture ça se travaille et quand on l’a on l’a. Autant le reste ça se bricole pour construire l’architecture qu’on a en tête. C’est très difficile à réaliser. C’est excitant aussi, très excitant même. J’ai une claire idée de ce que je veux faire. Mais encore faut-il le faire.
Popaul parle de dramatisation. Tout dépend de ce qu’on entend par là. Si c’est pour faire la même chose que Madame Bovary ou la structure des nouvelles de Maupassant avec une montée des illusions suivies d’une descente aux enfers, je dis NON ! C’est pas du tout ce que je veux faire, et ça ne correspond à rien pour moi. En revanche si on entend par dramatisation une alternance de rythmes variés comme par exemple dans la symphonie pathétique de Tchaïkovsky ou quelque chose de ce genre, là oui. Mais surtout, ce que je veux faire c’est l’équivalent d’un miroir à trois faces dont le rayon se projette partout, sans qu’il y ait vraiment de centre, à l’infini, parce que ça correspond exactement à mon expérience du fantôme d’Auschwitz, dans l’appartement où mon père attendait sa mère et aussi dans la structure du tableau de Rembrandt. Il y a là une sorte d’homologie qui permette de propager le rayon de lumière aux quatre coins du roman, avec un centre nulle part ou partout comme chez Pascal. Mais faut le faire encore une fois.
Dans ce début, il y a déjà une petite touche de dramatisation qui dure très peu de lignes, au moment où j’ai failli oublier les gouaches de Marusa dans le tramway. En littérature, je crois aux vertus de la musique, du rythme. Le génie ça consiste à savoir doser les effets, ça s’apprend je crois. Mais c’est en le faisant qu’on apprend à le faire. On ne peut pas appliquer de règles d’avance. C’est évident.
De toute façon, l’amateurisme en écriture est le plus beau compliment qu’on puisse me faire.
Quelle horreur que les professionnels de la profession comme dit Godard. Ça donne des Carrère… C’est ça qu’aime notre grand Chaloux, qui n’a pas fini de nous amuser.
Amusez-vous, Alba, aucun souci pour moi. Je m’amuse aussi.
Cela dit, vous n’emporterez aucun lecteur, sauf des amateurs comme vous, en demeurant un amateur.
Chaloux, vous avez une attitude d’adolescent.
Il suffit que je vous présente quelque chose, quoi que ce soit pour que vous le dénigriez. C’est tellement téléphoné chez vous que ça n’a plus aucune valeur critique. C’est comme un pet foireux, vous voyez… Bon, vous avez pété, et après ?
Déjà, le fait que vous m’appeliez Alba dénote chez vous une tendance profonde à la méchanceté. Ce qui n’est pas bon pour vous…
Ne croyez pas cela, Alba, sinon pourquoi passer tant de temps à « vous »écrire? (Je veux bien croire que j’aie le style un peu abrupt; mais quoi, n’est-ce pas la règle ici?). Ce qui me désole, c’est qu’un type comme vous qui aviez certainement de l’idée, s’en tienne à des préceptes d’enfant.
Si un jour vous écriviez ce livre et qu’il soit un bon livre, ce n’est pas vous au fond qui l’aurez écrit mais la langue française, quel que soit l’usage que en faisiez, et la nécessité. Si l’écrivant ne fait pas le procès de celui qui rêve d’écrire, s’il n’en prononce la condamnation et ne trouve le courage de s’en faire le bourreau, alors il n’y aura jamais d’écrivain. Je demeure persuadé qu’on ne le devient qu’en étant devenu son propre étranger.
Voila. Demain, je me lève très tôt.
Bonsoir,
en fassiez…
Alba, c’est parce que votre nouveau pseudo est trop long. Je ne suis pas germaniste, il faudrait vérifier à chaque fois.Trouvez un truc plus court, dites-moi, je respecterai votre volonté.
Le mot « digression » dans un roman est un mot à problème plus qu’un mot qui dise quelque chose de pertinent.
Je ne suis pas du tout certain que les digression de la Clélie de Madeleine de Scudéry aient un quelconque rapport avec les digression qu’on peu trouver dans les romans de Huysmans par exemple ou dans Tristram Shandy. C’est pas le même état d’esprit, ça ne renvoie pas aux mêmes effets du tout. Autrement dit, on n’a pas avancé d’un iota en réalité en parlant de « digression » dans un roman. Le problème n’est pas la « digression », le problème c’est comme c’est possible de digresser, qu’est-ce que ça veut dire dans le roman, quel sens ça peut avoir ? Quel est le rapport entre la trame narrative et la digression ? Gœthe aussi digresse dans Les Affinité électives dans des anecdotes secondaires mais c’est comme pour faire entendre un contre-point à la trame narrative principale. Une espèce de musique qu’il veut nous jouer et nous faire entendre. Et ça n’a rien à voir avec Tristram Shandy, ou la Clélie comme « digression », dans la composition du roman. Tout ça est en vérité très complexe.
Les autres ont bien trouvé WGG. Pourquoi pas ?
WGG adopté.
Oui, je veux bien que ce soit la langue qui parle comme dirait Lacan. Mais faut pas trop pousser le bouchon trop loin non plus. Tout ça, ce ne sont que des mots, des mots et toujours des mots. La réalité, c’est qu’il y a toujours un type qui se creuse le citron pour créer de la beauté. Mêle avec l’horreur de la Shoah. La langue elle ne le pondra pas toute seule mon roman.
L’écrivain amorce, WGG, mais ce qu’il suit cesse d’être « lui-même ».
Il me semble qu’il y a un écrivain qui réussisse à créer de la dramatisation sans que cela corresponde à la structure pyramidale des nouvelles de Maupassant, c’est le roman de Rilke, Les Cahiers de Malte, où il y a d’ailleurs aussi une histoire de fantôme. C’est quelque chose de ce genre, mon modèle.
Caisse-toi, toi
Hg
ML, Paul parle de tenir la note, que le lecteur soit porté crescendo et non qu’il retombe trop vite comme par un effet de soufflé finissant en crêpe : une architecture dramatique concertante, en somme !
La question de l’amateurisme et du professionnalisme n’a plus aucun sens. Le partage se fait plutôt entre la fausse monnaie et la vraie valeur.
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