Les intermittences du coeur
Quel écrivain mesure vraiment le risque qu’il court en abandonnant son œuvre entre les mains d’un cinéaste qui en fera la sienne ? Le plus souvent, il est conscient du malaise à naître de la dépossession, mais moins des affres de l’appropriation par un autre créateur. Un détournement de but, de sens, d’esprit le menace ; si le livre en question a eu peu de lecteurs, le dommage demeure personnel, intime ; dans le cas contraire, le risque est grand qu’il porte préjudice au livre, se superpose au puissant souvenir que le lecteur en avait gardé, le dénature peut-être jusqu’à l’éclipser sinon s’y substituer. Par rapport à de grands romans tels que Le Guépard ou les Mémoires de Barry Lyndon, nous disposons du recul nécessaire pour en juger ; mais Lampedusa et Thackeray ne sont plus là pour nous dire s’ils en veulent à Visconti et Kubrick ou si au contraire ils les louent de leur avoir donné un second souffle.
Il y a près de trois ans, Réparer les vivants (Verticales puis Folio) a illuminé de sa grâce l’année littéraire. Maylis de Kerangal y donnait l’illusion, sinon l’espoir, qu’une autre forme est possible dans cet enchevêtrement de passé et de présent, de familier et de tenu, dans une même phrase, le tout emballé par une fascinante précision lexicale, un souci musical de la scansion, une exigence dans la ponctuation et un sens de l’espace très personnels. Innombrables furent les débats qu’il suscita chez les lecteurs, sans polémique mais avec émotion. Au Havre, un jeune homme se retrouve en état de mort cérébrale à la suite d’un accident de la route. A Paris, une femme d’âge mûr, qui souffre d’insuffisance respiratoire, d’une inflammation du myocarde, tente de vivre normalement en attendant la greffe d’un cœur. Le roman dit le chemin de l’un à l’autre. Il dévoile la chaine de solidarité qui va du dernier souffle d’un presque-mort à la renaissance d’une condamnée. Vingt-quatre heures de leur vie commune.
Quoique bien documenté sur le parcours du don d’organes et la technique de la transplantation, il évitait le recueil du récit documentaire. La réalisatrice Katell Quillévéré s’en est emparé pour en faire son film, comme il se doit, au-delà de l’éternel dispute sur la fidélité et la trahison. Le résultat a ceci de remarquable que les deux œuvres sont au diapason l’une de l’autre ; et pourtant, malgré tout ce qu’elles ont de commun (trame, personnages, esprit) elle ne disent pas la même chose. Le roman racontait l’histoire d’un don, le film raconte l’histoire d’une femme. Mais leur dissensus est ce qui pouvait leur arriver de mieux ; il les enrichit mutuellement car les deux raclent la même réalité, laquelle a aussi partie liée avec une aventure métaphysique. La scène au cours de laquelle les parents du jeune homme sont mis dans l’urgence au pied du mur par l’hôpital, est un moment-clé du roman car le don catalyse des communautés (famille, médecins) ; face à la violence de cette mutilation d’un être chéri entre tous dont ils n’ont pas même encore envisagé de faire le deuil, ils se révoltent, résignent puis consentent à faire don du cœur de leur fils ; leur décision occupe plusieurs pages mais est réduite à une ellipse dans le film pour des raisons de rythme.
Au début, la romancière avait collaboré avec le scénariste Gilles Taurand avant de prendre ses distances, ce qui ne l’empêchera pas d’accompagner le film. Il va être difficile désormais, pour qui aura vu cette oeuvre plein de travellings où le vivant circule sans cesse (sur les écrans le 2 novembre), de lire le livre sans y superposer d’autres images. Celles sublimes de la mer à l’aube en ses rouleaux, et celles des visages et des gestes des personnages, tous remarquablement incarnés la tension étant également répartie entre eux avant d’aboutir à l’intensité collective du film. Pas de pathos, pas d’effets racoleurs, pas de compassion bien cela se passe à la Pitié, mais du tact, de la pudeur, des silences. La bonne distance et la note juste qui suffisent parfois à mettre les larmes aux yeux.
Au fond, le Réparer les vivants de Katell Killévéré n’est pas l’adaptation du roman de Maylis de Kerangal mais sa transplantation. Ces deux femmes ont réussi, chacune avec ses moyens, à nous mettre à l’écoute d’un cœur qui bat. La leçon d’humanité qui s’en dégage nous entraîne bien au-delà de leur sensibilité. Ce supplément d’âme doit tout à une qualité des plus rares : la délicatesse.
974 Réponses pour Les intermittences du coeur
John Cusack, surnommé par ses potes « John Cul-sec »
Je suis peut-être très excessif et partial, mais je me dis toujours qu’une véritable œuvre littéraire est intransposable au cinéma. Sauf quelques-unes qui ont en elles quelques chose de visuel, comme Un homme qui dort, que j’ai vu à sa sortie sans avoir alors lu le récit de Perec, et même je dirais sans même savoir qui était l’auteur du film et qu’il avait transposé son récit au cinéma. Un homme qui dort réussit le prodige assez rare d’être à la fois très poétique, très littéraire, au sens où Blanchot le définit, et en même temps très visuel, ce qui rend possible la mise en film. D’autant qu’il y a la voix off qui récite son texte. Mais autrement cette conjonction d’un chef-d’œuvre littéraire et d’un chef-d’œuvre cinématographique est asssez rare. On en trouve des exemples, mais ils confirment à mes yeux la règle, à savoir qu’on ne peut transposer au cinéma que des récit qui manque de l’essentiel pour être un chef-d’œuvre littéraire. Le Méprisd e Godard en est à mes yeux l’exemple emblématique. Le roman de Moravia est niais quand le film de Godard est une vaste fresque d’une part de l’histoire du cinéma, des conséquences de la guerre et de la déportation dans les camps (ce que devait être au départ dans le scénario la secrétaire, et de ce qu’était à l’époque les producteurs américains vus par Godard, avec quelque relent antisémites cachés par ici ou par là, et l’hommage fabuleux rendu à Fritz Lang, et une méditation extraordinaire sur le Temps, à l’aide de Hölderlin et Homère. C’est un film vraimetn époustouflant qui est d’une beauté rare et d’une portée immense, alors que le pauvre petit roman de Moravia, vraiment y casse pas des briques comme on dit.
closer dit: 31 octobre 2016 à 11 h 22 min
non Closer ! je ne dis pas cela ! Mon dieu, ce serait du dolorisme pervers. Je me pose seulement la question de savoir si une place demeure dans le coeur de chaque homme pour concilier les deux: l’émerveillement christianiforme devant la moindre forme d’art, ce que je trouve tout simplement magnifique, et cette juste colère devant l’immondice humain, qui est d’ailleurs le corollaire noir de cet émerveillement.
Goethe: « Zwei Seelen wohnen, ach! in meiner Brust »
Oui, mais je ne sais pas s’il faut mêler Faust à cette sauce-là, Jean-Philippe !
Bien sûr qu’on peut être sensible aux deux ! Bien sûr et heureusement, sinon ce serait à désespérer de l’homme.
Et ce serait aussi se livre à je ne sais quelle complaisance qui voudrait à priori ne voir dans l’émigré qui souffre des malheurs qu’on sait, quelqu’un qui serait insensible à la beauté indéniable d’une toile bleu d’Yves Klein ou du fameux poèmle de Hölderlin, En bleu adorable.
Il faut se méfier des opinions comme ça à l’emporte-pièce.
Il y a des livres qui se transposent, d’autre beaucoup moins. Passou nous parle de dissensus et de manquement, par exemple dans Shinning, toute la première partie du livre et des réflection que se fait le père n’est plus qu’une ellipse. Lisez les moutons mécaniques et regardez Blade Runner, ca n’a strictement rien à voir, juste une idée en commun avec la machine à empathie. D’autre chose se transposent mieux, pour K Dick une nouvelle c’est une idée, rien à voir avec un roman qui parle de rien. La quatrième dimension et Matheson c’est ouf!
Maryse De K,lu » naissance d’un pont « .Le livre méritait d’être couronné.
Les autres ensuite,je rejoins richard millet dans l’appréciation.Assouline lui redonne une chance?
@Widergänger dit: 31 octobre 2016 à 12 h 48 min
Je partage cette impression.
…
…l’esprit à exister, c’est aussi et d’abord,!…l’esprit en sécurité, exposez en votre phalange,!…
…nous réalisons les existences,!…
…s’apprécier en groupe interactif,!…
…qui paye, sans retomber en partage, le groupe en l’air, suivant,!…
…
…connivences accoutumances, les bulles en mathématiques modernes,!…la vie au microscope,…
…l’intelligence en biochimie,!…les beaux tableaux que nous sommes,!…gestionnaires ou à s’encadrer ficelés en boîtes au frigo,!…
…à nos Jacques Cœur alchimistes,!…
…
…la politique de nos portefeuilles, qui travaille , pour fabriquer quoi, pour qui, à quels prix,!…
…la of course du commerce,!…l’appât du gain de l’autre » habitué « ,!…etc,…
…
…un détournement d’habitudes libres de droits,!…
…c’est mieux, comme ci, avec çà,!…etc,!…
…le profit,…savoir par soi-même d’être le meilleur,…président à vie,!…etc,!…
…
…
Le camarade Boudegras finira dans un commissariat politique kosovar… les gens rigolent !
Intransposables 12.48:pas loin de penser comme vous Wg.quelques exceptions certainement;huston ,Visconti en font parie .Feu follet de Drieu avec Ronet?Viens de lire en parallèle le remarquable billet d’Annelise Roux sur le prix Jean Vigo.On vous y pose question sur MME de Maintenon ?.
Ali-R parlera peut être aussi du film de Killévéré?
http://www.dailymotion.com/video/xv4ghj_la-quatrieme-dimension-la-fin-du-temps_shortfilms lol
Je connais quelqu’un d’environ 75 ans qui ne voyant presque plus s’est greffé une cornée ou quelque chose comme ça, ils se sont trompés ils lui ont greffé la cornée d’un aveugle. Histoire veridicte.
Macron est plus intelligent que Juppé.
Juppé a la faiblesse de penser que le système peut continuer comme ça. Réellement. Comme il y a vingt ans.
Macron, lui, sait que non, mais fait semblant que oui pour continuer à avancer. Macron est un joueur, il est depuis le départ dans la logique du coup de poker. Il sait pertinemment qu’il a une chance sur quatre. A peine. Et que s’il perd il n’aura plus jamais accès aux « deux grands partis ». Mais il a aussi pleine conscience de la décomposition lente des Grands, de l’inanité de plus en plus patente des clivages droite-gauche alors que le souverainiste rassembleur monte.
Macron n’a foi en rien, c’est son plus gros défaut, mais il est un remarquable stratège.
Nicolas dit: 31 octobre 2016 à 14 h 01 min
Histoire veridicte.
A Nancy on renvoie les coeurs quand ils arrivent un jour de grève des contrôleurs aériens… Histoire véridique !
Juppé Président serait l’une des pire chose pouvant arriver à la France, avec Lemaire. Sarkozy, avec tout le mal qu’on peut en penser, vaut bien mieux que Juppé, même s’il traîne la Libye comme une gigantesque casserole, l’une des plus énorme erreur de politique étrangère, aux conséquences potentiellement gigantesques, un cas d’école pour les manuels de géopolitique. Juppé, lui, aura à s’expliquer interminablement sur le Rwanda au temps de la cohabitation, cela peut lui coûter son succès mais après tout tant mieux.
« Le Chef-d’oeuvre inconnu » de Balzac est un très beau texte qui en dit beaucoup dur la peinture. Balzac a l’intuition d’une abstraction future, quelque chose qui se perdra dans le néant. Zola, dans « L’OEuvre », n’est pas allé aussi loin peut-être, excepté en poussant son héros vers l’accomplissement du Rien. Ainsi, deux grands auteurs (mais ce ne sont que des exemples parmi d’autres, sans doute, mais quels !) nous prédisent ce que sera la peinture moderne, ce qui donne à réfléchir avant de raconter n’importe quoi.
Sergio, je me souviens de votre story.
Il y en a qui se tiennent les côtes.
ll paraît que Charlotte Valandrey est remontée sur les planches. C’est pas du surf, ouf!
@WGG &é h 48
Ce que vous dites du Mepris est vrai aussi de Senso, une plate nouvelle devenue ce somptueux film, où une banale histoire de couple adultère à Venise se charge de sens à la fois à partir de l’impression de beauté pourrissante que dégage cette ville , et aussi par la place donnée à son arrière plan historique, l’agonie d’un empire austro-hongrois aux mains d’une aristocratie sclérosée, qui le mène a la déchéance
Très juste, le chef d’œuvre de Maupassant, quel pied…
C’est la même chose pour « Barry Lyndon » : le film de Kubrick, qui lui-même n’est pas parfait dans sa forme (trop long), est très supérieur au roman de Thackeray. Ce dernier, qui cependant se laisse lire agréablement, n’atteint pas le niveau cosmique que lui donne Kubrick.
Nicolas dit: 31 octobre 2016 à 13 h 05 min
Il y a des livres qui se transposent, d’autre beaucoup moins.
Tous les livres peuvent se transposer. Il suffit d’acheter les droits. Ensuite, sauf restrictions expressément inscrites à la demande de l’auteur dans le contrat, l’adaptateur fait ce qu’il veut. quel plaisir, fortement teinté de sadisme, cela doit être de dénaturer complètement le livre d’Un(e)tel(le).
Madame Verniglia nous assure que le JC se fait de plus en plus petit au Camp à Nella depuis l’arrivée des migrants, il essaie de faire du rase-mottes mais empêché par sa bedaine et sa vue bigleuse, il se cogne tout partout, les gens ne rigolent plus, ils s’exclaffent
Il faut bien comprendre que nous sommes arrivés au carrefour des chemins où des personnes dénuées de tous scrupules et travestis en bons samaritains, faisant passer la France après l’Europe, l’Atlantisme et l’Internationalisme, vont essayer de nous voler la France.
C’est aussi choquant et simple que ça, hélas.
Quand on ose suggérer que pour régler le problème de la croissance et des retraités on peut faire rentrer massivement des millions d’immigrés qui en deux ou trois générations porteraient la population du territoire à plus de 150 millions de personnes, mais ayant nécessairement démoli une immense culture et un environnement multiséculaires,on endosse une responsabilité immense.
Sans doute ai-je mal lu le livre de Maylis de Kerangal ,mais le souvnir qu’i me laisse est bien eloigné dece qui se degage du billet où il apparaît comme une oeuvre forte écrite dans un style qui y est admiré /
Je n’y ai vu que deux œuvrettes hétérogènes accolées, trouvant une continuité artificielle dans le cheminement de l’une à l’autre du cœur qui et au centre de l’histoire :la première c’est une banale histoire triste qui n’évite pas la facilité offerte par le thème d’une jeune vie rayonnante de bonheur et de promesses fauchée par un accident qui brise un destin en plein envol vers son avenir.
La seconde partie , c’est le texte, quasi technique qui pourrait accompagner les images d’un documentaire sur les transplantations et leur déroulement avec toutes les étapes d’acheminement de l’organe jusqu’à son utilisation finale complétées un détour sur la preparation en parallele et la misen condition du receveur
Ce n’est pas inintéressant mais ce package pour moi n’a pas fait roman
Ce n’est pas inintéressant mais ce package pour moi n’a pas fait roman (DHH)
Si l’on additionne le battage publicitaire organisé par les éditeurs, les critiques de complaisance, l’inévitable « buzz » médiatique suscité par la moindre nouveauté,les effets de mode, il est à peu près impossible de se faire une idée juste de la qualité d’un livre récemment mis sur le marché. Aussi le lecteur a-t-il tout intérêt à transposer à la littérature le principe du tri auquel il procède pour le vin : laisser vieillir. C’est pourquoi, personnellement, je ne lis plus que les livres ayant au moins cinquante ans d’âge. Et encore, cinquante ans, c’est un minimum qui ne met pas à l’abri des mauvaises surprises. Que d’ouvrages, célébrés il y a trente ans comme d’impérissables chefs-d’oeuvre, sont retournés à l’état de piquettes !
Résumons
Elle est probablement gentille, de Karambar, mais son boulot ne vaut pas tripette !
« l’adaptateur fait ce qu’il veut. quel plaisir, fortement teinté de sadisme, cela doit être de dénaturer complètement le livre d’Un(e)tel(le). »
Mais non, Jean, l’adaptateur il fait tout ce qu’il peut pour faire un bon film !
Le comportement de monsieur Jean est parfait : laissons vieillir !
15:48, tout le monde sait que JC est un grand lecteur boulimimique, hihihihihi
Et un cinéphililique invétéré, le JC !
Que c’est bon de vous lire, les nains de jardin ! On se sent intelligent…
on se sent intelligent… mais avec une sale odeur, pouah !
Quittons nous sur un fait divers de taille !
Le général AOUN prend , à 81 ans la Présidence du Liban, pour 6 ans…. non renouvelable ?
A côté, la Vioque de Bordeaux fait gamin.
Une fois de plus, le même goût que vous, DHH. Je n’ai pas trouvé dans le livre autre chose qu’une sorte d’écriture « à la mode », et un reportage sociologique. Rien qui vous fasse vibrer comme quand un livre dépasse sa condition poour toucher l’universel…
et le vieux dégueu de Porquerolles, le plus taré des andouilles, le charcutier confrime
Clopine, ton bon chien léchant ton minou, ça va encore faire jaser !
« Que d’ouvrages, célébrés il y a trente ans comme d’impérissables chefs-d’oeuvre, sont retournés à l’état de piquettes ! »
Cela se produit même d’une saison à l’autre. La vie d’un livre en général se continue un peu quand il sort en poche, et puis c’est fini. On a pressé le maigre jus de l’orange. Beaucoup d’appelés, peu d’élus !
Si on donne cette année le Goncourt à l’histoire de la nounou qui tue ses enfants, ni une ni deux, on n’en reparle plus jamais !
Il est certain qu’on pouvait déjà pressentir l’avenir abstrait de la peinture dans la grande tradition picturale occidentale, ne serait-ce déjà que Turner au XVIIIè siècle. Mais tel ou tel petit coin de mur jaune le laisse aussi clairement pressentir comme telle ou telle partie de toile de Rembrandt, par exemple la manière dont la chemise est peinte dans La Toilette de Bethsabée, 1643 (Metropolitan Museum, New York), c’est déjà du Bram van Velde abstrait.
@Widergänger, comme toujours d’accord d’autant que Godard dit quelque part (peut-être est-ce dans le film lui-même) que c’est avec les mauvais romans qu’on fait les meilleurs films.Il faudrait voir pour l’antisémitisme; ça se discute; je subodore un antiaméricanisme bien appuyé – comme nous savons le faire nous français avec tant d’inélégance (ouh les gros jaloux!) – mêlé d’histoires de fric, car Godard (voir sa biographie par Antoine de Baeque) a pratiqué le vol, il aimait l’argent et donc les financiers américains étaient forcément des « juifs » !
Cela n’enlève rien à l’immense génie de Godard tel qu’il éclate dans « Le Mépris » pour moi le plus beau film de la fin du XXème siècle.
14:52, Senso remarquable film surtout par l’interprétation de merveilleuse Alida Valli et du très bon (pour une fois) Stanley Granger grâce i Visconti
Jibé dit: 31 octobre 2016 à 16 h 23 min
ton bon chien léchant ton minou
Ca s’entend pas là-bas y a une baraque tous les cent millions de kilomètres carrés…
raymond dit: 31 octobre 2016 à 17 h 21 min
Oui, tout à fait. Mais pour l’antisémitisme de Godard, voyez Passou, qui pourrait vous en dire long à ce sujet, et qui l’a d’ailleurs écrit ici sur la Rdl au moins une fois selon mon bon souvenir à propos de l’adaptation du livre de Mendelssohn que voulait en tirer Godard, et qui n’est rien devenu. Passou avait fait un billet à ce sujet. Mais l’expérience de Passou avec Godard et les problèmes de l’antisémitisme dépasse de beaucoup ce billet.
Pour halloween, je voudrai faire peur à mes neveux, quelqu’un a-t-il une photo de JC, svp ?
« car Godard (voir sa biographie par Antoine de Baeque) a pratiqué le vol »
Mais, n’est-ce pas plutôt les producteurs qui pratiquaient le vol en général, et Godard qui, exceptionnellement, a réussi à les avoir ?
17 heures 21 : le plus beau film du XXème siècle:
3CITIZEN KANE3 de ORSON WELLES
Jibé dit: 31 octobre 2016 à 15 h 48 min
Mais non, Jean, l’adaptateur il fait tout ce qu’il peut pour faire un bon film !
Je n’en doute pas, mais dénaturer l’ouvrage qu’on adapte peut être une excellente recette pour faire un bon film. C’est même conseillé : quoi de plus assommant, quoi de plus inutile qu’un film rigoureusement fidèle au livre dont il s’inspire ? Le souci de rigoureuse fidélité au modèle n’est-il pas incompatible avec une forte personnalité du cinéaste ? Il faudrait des exemples ; ils ne doivent pas manquer.
Jacques Chesnel dit: 31 octobre 2016 à 17 h 42 min
17 heures 21 : le plus beau film du XXème siècle:
3CITIZEN KANE3 de ORSON WELLES
C’est un très beau film, certes, mais le plus beau ? D’où vient cette manie si répandue de tenir absolument à attribuer le pompon du plus beau film, du plus beau roman, du plus beau tableau, manie parfaitement contraire au bon sens ? D’où cette imbécile profusion de prix, littéraires ou autres, dont la seule justification vraiment défendable est commerciale. Quant à moi, je puis citer une bonne centaine de « plus beaux films » du XXe siècle, et je suis bien sûr d’en oublier un bon paquet !
Autre belle adaptation d’un roman au cinéma : « La nuit du chasseur » d’après le livre de David Grubb, unique réalisation de l’acteur Charles Laughton avec Robert Mitchum dans son meilleur rôle
bon, Jean, je rectifie : CITIZEN KANE, le film que JE trouve le plus beau et je pourrais en écrire de pages mais c’est déjà fait
Jacques Chesnel dit: 31 octobre 2016 à 17 h 53 min
Autre belle adaptation d’un roman au cinéma : « La nuit du chasseur » d’après le livre de David Grubb, unique réalisation de l’acteur Charles Laughton avec Robert Mitchum dans son meilleur rôle
Adaptation si réussie qu’elle a complètement éclipsé le livre qu’elle adapte. Personne ne se soucie plus de savoir de son degré de fidélité au livre, puisque personne ne le lit plus. Est-ce que quelqu’un perd son temps à lire le roman dont Truffaut s’est inspiré pour « Jules et Jim » ?
Jean dit: 31 octobre 2016 à 9 h 07 min
intuition foudroyante
C’est tres romantique mais ce n’est pas ce qu’en Denys Riout dans La peinture monochrome. C’est la bible de l’adorateur du monochrome, je vous la conseil.
Klein peignait des monochromes de plusieurs couleurs mais les spectateurs, « prisonniers d’une optique apprise », comparaient les formes, les couleurs etc et ainsi « reconstituaient les éléments d’une polychromie décorative ». Klein nous dit Rioux « n’a pas hésité un seul instant quand il s’est agi de fixer son choix. » Et de citer Klein « Le bleu n’a pas de dimension. « Il est » hors des dimensions, tandis que les autres couleurs, elles en ont. Ce sont des espaces psychologiques; le rouge, par exemple, présuppose un foyer dégageant de la chaleur. Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes, matérielles et tangible, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu’il y a de plus abstrait dans la nature tangible et visible. » Donc c’est bien d’une réflexion de l’artiste sachant et suite à ces premiers tâtonnements que le bleu est choisi et non pas en jetant un coup d’œil par la fenêtre.
C’est pas un peu racoleur, ce titre du Magazine littéraire : Verlaine Rimbaud le couple scandaleux ?
Jacques Chesnel dit: 31 octobre 2016 à 17 h 59 min
bon, Jean, je rectifie : CITIZEN KANE, le film que JE trouve le plus beau
O.K. C’est bien comme cela que je vous avais compris.
JD – 13h34
« Huston ,Visconti en font parie .Feu follet de Drieu avec Ronet »
Oui, absolument
« Feu Follet », film crépusculaire réalisé par L.Malle, avec M.Ronet m’a marquée davantage que le livre trop démonstratif où le héros est obsédé par l’argent et la séduction. Drieu méprise son personnage, un raté, L.Malle aime « ce vieux jeune homme de trente ans ». Maurice Ronet porte le film avec brio. Son interprétation a fait date. La musique d’E.Satie y était bienvenue.
Jacques & Jean
« La nuit du chasseur » d’après le livre de David Grubb, unique réalisation de l’acteur Charles Laughton avec Robert Mitchum dans son meilleur rôle »
« Adaptation si réussie qu’elle a complètement éclipsé le livre qu’elle adapte. »
Je me joins à vos deux avis. Quel film !
« CITIZEN KANE » / ORSON WELLES
Encore OUI !
Jibé dit: 31 octobre 2016 à 18 h 07 min
C’est pas un peu racoleur, ce titre du Magazine littéraire : Verlaine Rimbaud le couple scandaleux ?
Imaginons le coup de pistolet de Verlaine déquillant Rimbaud pour le compte : pas de « saison en enfer », pas d’ « illuminations » (enfin, il faudrait vérifier les dates). On mesure les ravages dans l’histoire de la littérature, et pas seulement dans les manuels : plus question de tout un moulon de rencontres bouleversantes, d’influences décisives. Claudel ne serait pas ce qu’il est, Breton non plus.
@DHH dit: 31 octobre 2016 à 14 h 52 min
Que cela est dit d’un beau trait de plume…
Ahhh Le feu follet de Malle est meilleur que le récit de Drieu grâce aussi à la présence de Maurice Ronet qui aurait pu être un fabuleux Aurélien si on avait adapté le roman d Aragon avec lui
Jean,
votre méthode n’est pas des plus transparente, il faudrait pour vous réponde faire semblant. Ce n’est pas très engageant.
L’illustration du Magazine littéraire me paraît peu judicieuse pour deux raisons. Voici lesquelles (comme aurait dit Balzac) :
1/ le Verlaine ici portraituré n’est pas celui du temps des amours avec Rimbaud, mais un vieux bohème sur le retour, que son jeune amant a quitté depuis longtemps
2/ Verlaine est placé derrière Rimbaud, ce qui suggère que … bon, je ne vais pas vous faire un dessin. Des spécialistes de la popoésie du XIXe siècle se sont-ils appesantis sur les aspects TECHNIQUES de la RELATION (au sens hormosessuel du terme) des deux amants diaboliques ?
Aucune idée.
Nicolas dit: 31 octobre 2016 à 18 h 20 min
Jean,
votre méthode n’est pas des plus transparente, il faudrait pour vous réponde faire semblant. Ce n’est pas très engageant.
Cher Nicolas, si vous faites allusion à mon post de 9h07, permettez-moi de vous rappeler que « Jean » est un être entièrement fictionnel. En dépit de la pertinence de ses analyses, la critique d’art Astrid Berjot est un auteur aussi mystérieux qu’Elena Ferrante ; elle use probablement d’un pseudonyme, mais son éditeur a refusé de me le confirmer.
J’en tiendrais compte.
» (…) dans La Toilette de Bethsabée, 1643 (Metropolitan Museum, New York), c’est déjà du Bram van Velde abstrait. » Wgg.
Bon, excluons dans un premier temps ce » Bram van Velde abstrait » comme si il ne l’ était pas depuis toujours…
C’ est Georges Didi-Huberman qui dans son désormais classique : Fra Angelico – dissemblance et figuration – Flammarion 1990, nous » propose la découverte d’ un aspect inédit, voire déconcertant, de la peinture italienne au Quattrocento : des taches, des projections de couleurs pures, des zones bariolées, presque » abstraites « , étrangement » modernes « … Des zones qui semblent échapper à cette fonction imitative que l’ art renaissant, traditionnellement, exige de ses figures. Est-ce décoratif, tout simplement? l’ idée de « faux-marbres » suffit-elle à rendre compte de ces zones étranges qui s’ exhibent au premier plan des tableaux religieux?
Je pense que ca va finir par me saouler, je comprend la démarche et j’aime les bons mots mais trop – de mon point de vu – ca se transforme en charnier.
Nicolas dit: 31 octobre 2016 à 19 h 05 min
Nicolas moi j’ai connu un gras à qui on avait greffé une des jambes du capitaine Achab, il n’était pas content!
Peut être qu’un jour je créerais un personnage. Qui sait?
@Pat V dit: 31 octobre 2016 à 18 h 43 min
Passionnant et bien vu. Oui, ces grandes œuvres vues de près sont porteuses de surprises. J’avais découvert cela avec les Frans Hals. J’ai aimé ensuite aller voir au plus près les traces de pinceaux parfois fulgurantes, les superpositions de couleurs surprenantes. L’art est un beau mensonge. A une certaine distance, étoffes, chairs, cheveux,métaux, objets en verre,fruits… paraissent troublants de vérité; de près, on peut effectivement trouver des espaces qui, isolés, sont des recherches de matières, de couleurs de la peinture abstraite. Ah, votre commentaire, cette citation de Georges Didi-Huberman et celui de W. à 17h19 me font vraiment plaisir. Merci.
Au début de sa carrière (mot qui ne veut vraiment rien dire à son sujet, mais que j’emploie ici faute de mieux) de peintre, quand il vivait à Worpswede, Bram van Velde a peint des tableaux qui n’étaient pas abstraits, dans un style expressionniste dont on avait pu voir quelques exemplaires voilà quelques années dans une exposition à Paris, au musée de la Seita peut-être (sans en être sûr).
Le dernier roman de Marie Darrieusecq évoque ce milieu de peintres et d’écrivains, dont Rilke avant qu’il ne devienne Rilke.
@Paul edel dit: 31 octobre 2016 à 18 h 18 min
Quand un scénariste se saisit du livre d’un écrivain il le modèle, le transforme. si on tient au roman on se sent dépossédé.
J’ai aimé les romans de M.Duras, j’ai détesté l’époque où jouant à la scénariste elle s’est éloignée du meilleur d’elle-même.
Maurice Ronet, oui… mais qui comme scénariste ? Qui pour rendre à Paris sa poésie ? Qui pour tenter cette « transplantation » ?
http://www.bernard-henri-levy.com/wp-content/uploads/1977/01/le-matin-de-paris-05-08-77.pdf
Bernard-henri Lévy en Aurélien !!!! Michel Favart est tombé sur la tête…
« L’art est un beau mensonge. »
A rapprocher, Christiane, de la conception de Nietzsche en la matière…« Nous avons l’art pour ne pas mourir de la vérité » (Nietzsche)
A la découverte – dans l’ essai de G. Didi-Huberman – répondra une enquête minutieuse – philologique, exégétique, théologique, iconologique – qui remonte jusqu’ à Byzance via Giotto et la peinture siennoise, pour nous retracer les motifs de cette tradition picturale passée inaperçue et pourtant riche de splendeurs.
Peu à peu émerge l’ exigence centrale de l’ art religieux dans sa longue durée : exigence liée au mystère et pas seulement à l’ imagerie, exigence liée à l’ incarnation et pas seulement à l’ imitation. Une étude sur l’ iconographie de l’ Annonciation donne toute la mesure de ce programme.
Je pense que ce livre existe en poche…
À mon avis, c’est Chanson douce qui ve l’emporter.
@DHH, pareil pour moi, ce bouquin est sans intérêt, que de la posture, encore qui se place du bon côté du manche pour balancer ses belles leçons d’humanité et sa délicatesse comme preuve absolue de son supplément d’âme !!!
mais DHH ce n’est que ça aujourd’hui la culture : du discours creux et inutile.
mais DHH, je ne crois pas qu’il faille prendre la question dans ce sens, mais dans l’autre, non pas se demander si ce bouquin vaut 3 kopecks mais plutôt pourquoi on en a fait tout un foin !
pourquoi d’après vous ? qu’est-ce qui provoque ce plaisir chez tous ces benêts de lecteurs tellement sensible à cette délicatesse dont on reconnait, à sa seule présence, ce beua supplément d’âme ?
pourquoi ? juste pour se la péter.
regardez à quoi ressemble ce petit monde de la culture : à un concours de beauté de caniches, à qui remuera le plus la queue pour prouver à son voisin son humanité et ses suppléments d’âme.
ce genre de bouquin sert juste de prétexte aux lecteurs de nous sortir des phrases débiles du genre « ahhhh quelle bellle lesssson d’humaniiité ! »
et ils se tirent tous la bourre : comment ? quoi ? il prétend avoir plus d’humanité que moi celui-là ? mais d’où qu’il sort pour me donner des leçons d’humanité ! je vais lui montrer moi que j’ai plus d’humanité que lui !
tu parles d’une délicatesse !!!
pour être délicat c’est vraiment délicat, cette course pour figurer en bonne place sur le podium de celui qui aura le plus d’humanité !
vous savez ce qui nous manque le plus ?
il nous manque un Thomas Bernhard pour mettre un coup de pied dans cette délicate fourmilière.
comme il se les emplâtrerais tous ces humanistes de mes deux de Kayrangal et tous ces lecteurs stupides comme Clopine qui voit de l’universel là où il n’y a que du concours canin.
quand la délicatesse nous fait sombrer dans le ridicule…….
christiane arrêtez pour une fois de blablater; l’art est une révolte contre la mort , point barre
le ridicule est que tous ces humanistes n’ont pas peur de s’attaquer à du très lourd, là où nos anciens prenaient ces histoires par le petit bout de la lorgnette, eux, blindés comme ils sont de leur armure d’humanité, ils n’ont peur de rien : la maladie, la mort, la micro chirurgie, le boulot des infirmières et des urgentistes ils te le balancent dans la métaphysique de pacotille de leur humanisme à la noix.
le plus drôle c’est la surenchère dans le lourd : elle me fait de la transplantation cardiaque la petite maline ? je vais lui pondre de l’alzheimer ! et si un autre embraye sur la mort de son père, un autre lui répondra avec la mort de sa mère…
et c’est sans fin, mais c’est le prix à payer pour qu’ils puissent prouver leur humanisme, leur délicatesse, et leur supplément d’âme.
Swift reviens ! ils sont devenus fous !
voilà ce qui nous faudrait, un bon petit Swift qui déteste son prochain, ce qui, quoi qu’on en dise, reste la meilleure façon de prouver son humanité.
@ dingdong
« l’art est une révolte contre la mort , point barre »
Ah, bon?
Donc Fra Angelico, saint Jean de la Croix ou Bach… ils ne faisaient pas d’art?
Et tu fais quoi de tous les artistes dont l’art est une révolte contre la vie?
Dhh 15.31 vous n’êtes pas la seule.
Maylis De Kerangal a fait tache d’huile la ou comme vous je n’ai vu que fabrication d éditeur et de journaliste autour d un livre plus que moyen. Surpris que Passou ait monte ca en epingle en mordant l hameçon? A part ca L. Slimani et elles mignonnes a regarder comme l ecrivait Roland Slocombes (un candidat econduit).Cette littérature plus fatigante qu autre chose d’autre présentee comme Nec plus ultra.Millet grosse perte ?
Bach – 19 Sinfonias – Accademia Bizantina
https://www.youtube.com/watch?v=x7JZB-lC_Hw
(les sinfonias étant des introductions instrumentales à certaines cantates, des espèces de petites ouvertures)
« J’ai aimé les romans de M.Duras, j’ai détesté l’époque où jouant à la scénariste elle s’est éloignée du meilleur d’elle-même. »
Pablo75 dit: 31 octobre 2016 à 21 h 13 min
@ dingdong
Et tu fais quoi de tous les artistes dont l’art est une révolte contre la vie?
vous avez des noms?
…
…@,…hamlet,…c’est votre esprit à tout résumé en bref,…c’est parfait,!…
…
…mais, comme on à rien à faire de mieux, nous faisons un ballon de football, de papier,…et on se l’envoie avec des commentaires superflues,…
…pour en avoir une chair de poule,!…
…
…une belle leçon d’humanité et sa délicatesse comme preuve absolue de son supplément d’âme à un concours de vitesse de tours de queues de caniches,…
…quelle belle leçon d’humanité,!…
…le mieux, plus que chaque voisin,!…
…
…à chaud de préférence, encore morbide, notre délicatesse,!…dépêchons – nous,!…
…vite, la glace, peut fondre, et nos têtes de boules après aussi,!…
…la recette de la sauce de cuisine,!…
…etc,!…c’est exquis,!…
…le fondue enchaînée,…Ah,!Ah,!Bon,!…
…
hamlet, c’est votre meilleur personnage, D., comme Dexter. Vous le sortez d’où ? Comment le définiriez-vous ?
@ dingdong
« vous avez des noms? »
Tous les artistes suicidés (il y a un paquet).
Plus Gracián, Leopardi, Byron, Goya, Beethoven, Schopenhauer, Baudelaire, Van Gogh, Picasso, Pessoa, Artaud, Chostakovitch, Cioran…
Et quelques autres centaines.
Pour les suicidés véritables, voir plutôt Pavese, Cela, Crevel… Pablo75.
@dingdong dit: 31 octobre 2016 à 21 h 07 min
Vu cet après-midi un magnifique documentaire : « Le mystère Jérôme Bosch » On y découvre « Le jardin des délices » (tel qu’il est nommé aujourd’hui) filmé dans la salle où il est exposé au musée du Prado, un film de José Luis Lopez-Linares, qui vient tout juste de sortir. Des historiens d’art ((Nooteboom, Rushdie, Pamuk), un philosophe (Michel Onfray), des psychanalystes, des artistes (Miquel Barceó, Isabel Muñoz), une chanteuse lyrique(Renée Fleming), se relaient pour nous en faire découvrir les mystères. J’aurais voulu rester encore et encore face à l’écran. Beaucoup en enfer, un peu hors de l’enfer : des monstres, des scènes mi-érotiques, mi-cauchemardesques…
Magnifique… L’art ?
Celan
pablo75 dit: 31 octobre 2016 à 21 h 42 min
@ dingdong
« vous avez des noms? »
Tous les artistes suicidés (il y a un paquet).
Plus Gracián, Leopardi, Byron, Goya, Beethoven, Schopenhauer, Baudelaire, Van Gogh, Picasso, Pessoa, Artaud, Chostakovitch, Cioran…
Et quelques autres centaines. »
c’est bien ce que je disais , que des morts!
@ Jibé
« Pour les suicidés véritables… »
Pourquoi véritables?
@ dingdong
Des vivants qui se sont révoltés contre la vie.
Parce que dans ta liste, personne ne s’est suicidé, Pablo 75.
A l’exception de Van Gogh…
Et Romain Gary aussi.
Peut être, le colonel Chabert de Balzac est il mieux en livre qu’en film. Faudrait le voir et le relire. Le lire. Comparer. Faire une lecture analytique.
Un de mes potes aussi classe Citizen Kane en premier.
C’est un choix.
Salut à tous
christiane dit: 31 octobre 2016 à 21 h 50 min
@dingdong dit: 31 octobre 2016 à 21 h 07 min
j’étais il y a peu devant ce tableau, Christiane et là pas besoin de spécialistes, Mais après le tres de mayo en Madrid et les ménines, je ne sais que dire.
En tout cas ne pas oublier sa carte d’identité , à nos âges l’entrée au Prado est gratuite
Compte de mendigot.
pas d’apothicaire
L’humaniste catholique a choisi l’humanisme des anges; il écrit, pour l’édification des anges, de longs romans tristes et beaux, qui obtiennent fréquemment le prix Femina.
Ca, ce sont les grands premiers rôles. Mais il y en a d’autres, une nuée d’autres : le philosophe humaniste, qui se penche sur ses frères comme un frère aîné et qui a le sens de ses responsabilités; l’humaniste qui aime les hommes tels qu’ils sont, celui qui les aime tels qu’ils devraient être, celui qui veut les sauver avec leur agrément et celui qui les sauvera malgré eux, celui qui veut créer des mythes nouveaux et celui qui se contente des anciens, celui qui aime dans l’homme sa mort, celui qui aime dans l’homme sa vie, l’humaniste joyeux, qui a toujours le mot pour rire, l’humaniste sombre, qu’on rencontre surtout aux veillées funèbres. Ils se haïssent entre eux : en tant qu’individus, naturellement – pas en tant qu’hommes. Mais l’Autodidacte l’ignore : il les a enfermés en lui comme des chats dans un sac de cuir et ils s’entredéchirent sans qu’il s’en aperçoive.
Sartre – La nausée
Je dis juste que j’ai l’impression que ça tourne en rond. Je le dis en toute modestie et aussi qu’il est mieux pour moi de lire des livres plutôt que de parler de livre que je n’ai pas lu!
Bisous
Le Colonel Chabert, on film comme en livre, c’est excellent. Le film avec Lucchini et Depardieu est tout à fait remarquable. Mais la nouvelle de Balzac est géniale aussi. Tout est bon, rien à jeter…
et à propos de Goya y Lucientes révolté contre la vie, Pablo75 vous connaissez sans doute l’autoportrait aux lunettes du musée de Castres?
Sans oublier Fanny Ardent, qui est tout à fait remarquable dans ce film.
Mine de rien, Rose lit tout…
Pour berguenzinc , rose , Widergänger , les professeurs des écoles méritants qui ont accumulé assez de points pour tenir, à l’heure de la retraite (…) Brassens le raseur en panacée …
La puissance inouïe de Bach (qui avait 20-22 ans quand il a écrit ça):
Le Prelude BWV 566
par Marie-Madeleine Duruflé
@ dingdong
« vous connaissez sans doute l’autoportrait aux lunettes du musée de Castres? »
Oui, bien sûr. Et « Los desastres de la guerra » et « Las pinturas negras ».
De la difficulté de jouer de l’orgue:
le même Prélude BWV 566 (plus la Fugue) joué (bâclé) par Jennifer McPherson, en voyant ses mains et ses pieds
Visite de la maison Gallimard avec pour guide le maître des lieux après Dieu ! Je veux parler de Ph. Sollers, l’homme Habile…
@dingdong dit: 31 octobre 2016 à 22 h 10 min
Vous étiez donc au Prado. Ce grand bonheur, je ne l’ai pas encore vécu (je n’oublierai pas ma C.I). Plus que les commentaires, encore que… c’est la possibilité de voir en gros plan toutes ces scènes, ces personnages qui m’a intéressée. On ne pourrait les voir par nous-mêmes, même en étant face au triptyque ouvert.
Savez-vous ce que nous apporte la chanteuse lyrique ? Elle vocalise la partition dessinée sur les fesses d’un des personnages. La ligne mélodique est très belle.
L’historien d’art met en parallèle plusieurs tableaux (Dali-Ernst), le situe dans les représentations de l’époque. Les artistes peintres… « transplantent » cet univers fantastique.
C’est Philippe Ier le Beau (le père de Charles Quint) qui a commandé « un grant tableau […] oudoist estre le jugement de dieu assavoir paradis et enfer. ». Puis, Philippe II, le fils de Charles Quint, grand mécène et collectionneur d’arts , s’intéressera à plusieurs tableaux de Jérôme Bosch, les protégera, et rapportera ses œuvres en Espagne (dont le Jardin des délices). De tous les artistes flamands qu’il aimait et dont il collectionnait les œuvres les plus désirées furent celles de « Hieronymus » Bosch.
Dans le fameux panneau central du triptyque je vois plutôt un univers poétique, une sorte de tableau surréaliste (avant l’heure) où grouillent des êtres nus parfois en entier, parfois sortant d’une coquille ou d’un animal très occupés à forniquer, des monstres, des spectres. Tous se chevauchent, se dévorent, s’empalent…
Torride et poétique, oui, l’art a là un rapport avec la mort, avec beaucoup de malice !
C’est vrai que Sollers n’aime pas l’esprit de sérieux. Mais en même temps, on le voit sur une vidéo de youtube lire des extraits de ses bouquins installé dans une chaise à son bureau à l’ïle de Ré avec en arrière-fond musical le Requiem de Mozart… Et c’est d’un sérieux ! Mais d’un sérieux épouvantable ! J’ai jamais vu un écrivain se ridiculiser à ce point par une façon d’être qui n’a vraiment rien de naturel et de simple mais maniérée à un point ! C’est épouvantable de sérieux ! Et en plus, on ne comprend rien de ce qu’il dit…
Ce suis bien méchant avec Sollers. Mais parfois, on a vraiment envie de lui botter le c…
@Widergänger, merci pour Godard et l’antisémitisme. Une piste enfin !
C’est vrai que Sollers n’aime pas l’esprit de sérieux.
–
Ça dépend pourquoi.
Dans l’interviou de Sollers par Salamé( minute 7.25) Sollers dit »…au point que j’ai crée le verbe se désennuyer(…)ah, si on passait au désennui », le verbe « se désennuyer »on le trouve chez Sand et Chateaubriand, quant au substantif désennui, on le trouve aussi chez Chateaubriand, enfin, on trouve même » désennuiement » chez Flaubert…ce même Flaubert qui, s’il pouvait voir cette discussion entre une journaliste complaisante et un écrivain qui cabotine, aurait certainement écrit une lettre furibarde pour dire tout son mépris.
Je suis revenu chez l’immense Passou juste pour déguster l’hamlet incomparable de 20h58…
Les poulets marocains ont jeté un vendeur illégal de poisson dans un broyeur : ça n’est pas bien !
JP Kauffmann, dans Outre-Terre, livre des réflexions profondes sur ‘Le colonel Chabert’. Son retour de captivité, alourdit par la mort de son compagnon Michel Seurat, n’est pas sans rappeler la réapparition de Chabert sur le pas de porte de M°Derville.
« Quel est le litre originel du ‘colonel Chabert’? ‘La Transaction’. Un arrangement, un compromis: c’est le conseil de l’avoué Derville à son client. « Transiger, répéta le colonel Chabert. Suis-je mort ou suis-je vivant? » On serait tenté de répondre: les deux, mon colonel. Un mort-vivant. La définition même du survivant: un homme qui a réussi à distancer la mort, mais celle-ci n’est jamais loin, il l’aura toujours sur le dos. » – Outre-Terre, pp.26-7
A peine né, on est déjà mourant ! Comble d’ironie, on acquiert vers 7 ans l’âge de déraison.
La fille de Chevillard a un message à faire passer à Philippe Sollers :
SUZIE – Les vraies sorcières n’ont pas besoin de se déguiser pour Halloween !
D’expérience, il est pénible d’enchaîner l’écriture d’un livre l’un après l’autre. On fatigue. Les écrivains devraient s’arrêter tôt. Hélas ils continuent et vont toujours trop loin. L’objet féminin est, à cet égard, bien préférable au calame.
…
…ce qui est du mot » l’anénomisme » est donc, le traitement rêveur de la couleur,…par le peintre,!…
…son état de » style « , de son superficiel encadré,!…
…
…expliquer par Cécile Debray, pages 159 à 162, dans le livre » Matisse paires et séries ‘, Centre Pompidou
…
…c’est plus précis ainsi,!…quand on n’a rien à faire de particulier,!…bien entendu,…
…
…à part çà, les peintres, tout expriment quelque chose, des liens chimiques aux esprits matériels,!…
…
…c’étaient par commandes d’avances, donc, il fallait y observer l’esprit du client,!…
…Ah,!Ah,!…
…ou de la congrégation,!…tout n’est pas des effets à la » Turner « , pour remplir ses poches,!…du détail, a voir et revoir,!…
…
…chacun, à son niveau, pour son grade,!…
…en sommes toutes,!…
…
…et quels travaux, pour extraire les couleurs des saintes pierres,!…du verbe en poussières,!…a se voir agglutiner aux huiles siccatives,!…aux chois,!…
…
…des pizzas aux anchois encadrées,!…etc,!…y a quelqu’un d’objectif,!…combien,!…
…
Hamlet de 20 h 58, vos préjugés vou égarent… Peut-être suis-je une lectrice stupide, mais sur ce coup-là (« réparer les vivants »), je suis bien de l’avis de DHH (et l’ai dit ici même hier après-midi…).
Bah, qu’attendre d’autre de vous qu’une conduite trollesque, c’est-à-dire basée sur la calomnie ?
« … l’intuition foudroyante de ce que sera sa peinture »
L’hôpital est propice à l’intuition. Peut-être parce qu’il n’y a pas beaucoup de distractions.
On raconte que Giacometti était hospitalisé quand un ami lui montra la photo d’une sculpture étrusque qui venait de sortir de terre. C’était « L’ombre du soir », et exerça immédiatement une grande fascination sur G (un témoin de la scène parla de « fulguration »), puis suscita son intérêt, au point que sorti de l’hôpital, il fit le voyage afin de l’étudier.
À propos de la fascination immédiate exercée sur Giacometti par cette sculpture, et de l’intérêt que successivement lui porta, j’aime rappeler qu’il était Grison, et que selon des découvertes archéologiques, dans l’antiquité les Étrusques et les Rétiques, qui partageaient le même lieu d’origine (une île grecque), faisaient usage d’écritures très proches.
Il y a aussi une statuette rétique de facture plus grossière que « L’ombre du soir », mais conçue selon les mêmes critères esthétiques et formels, et le même processus. Statuette sortie de terre dans le canton Grisons il y a de là quelques années.
Ce qui me semble intéressante dans cette histoire, c’est la relation que Giacometti établit avec « L’ombre du soir » tout en ignorant ces liens entre territoires et cultures depuis longtemps oubliés.
nb, les Rétiques occupaient une partie de l’actuel territoire du canton Grison.
(Recherches relatives aux relations entre Étrusques et Rétiques: université de Venise)
Giovani ce mot que vous employez, néologisme? pour anhedonie,?remplacer l’un par l’autre utile dans bien des portraits qui n’appartiennent pas au registre de la peinture. Sans élan créateur, on se retrouve fissa à en être atteint , de près ou de loin ces personnes ne sont pas les plus offensives bien que suspectes et dûment étiquetées par des gens compétents .
Non je n’ai pas tout lu.
merci Widerganger et Bloom pour les infos sur colonel Chabert.
vais le lire
Le retour d’otage c’est comme le retour du cancer. Tu sais que tu es en rémission. Que la mort c’est pire que la vie et ce n’est pas peu dire.
Mais qu’il vaut mieux être vivant que mort. Puis tu sais que ce que tu as fait semblant d’accepter toute ta vie, in petto, tu l’as violemment rejeté. Et ne serait ce pas pour cela que tu t’es chopė ce foutu cancer (maladie d’Alzheimer) etc.
Mes petits loups, depuis ce matin, je suis à la retraite.
1er novembre 2016.
Tilali tilala tilalou tsoin tsoin
Pour WGG: Le portrait du Duc d’ALBA par Goya.
Renato
Est ce que vous voulez bien nous la montrer ?
Mes petits loups, depuis ce matin, je suis à la retraite
j’étais convaincue que vous comptiez parmi nos fier écrivains et qu’ainsi votre activité ne prendrait fin qu’au point du jour qui verrait votre fin.
Renato
La statue étrusque qui a fascinété Giacometti.
Non bérénice. Je suis des fiers lecteurs/fières lectrices.
Mais activité professionnelle échue. 170 trimestres et un peu plus de travail. Suis exténuée. Excédée.
Ai quitté le mammouth.
M’intéresse désormais aux mammouths extraits du permafrost en Sibérie très proches de la Kolyma aux moutons et aux chèvres etc.
Je peux dire que j’ai exercé le plus beau métier du monde mais désormais, je pose les bâts, doit soigner les escarres et galoperai dans les prés.
Bien cordialement bérénice
(Vous ai dit anciennement une grosse erreur (pire que l’alcool il y a l’argent); j’en suis désolée, une petite piqûre de rappel m’a fait m’en souvenir : excessivement pire).
Macron n’a foi en rien, c’est son plus gros défaut, mais il est un remarquable stratège
D, attendons son programme, pour le moment il se glisse comme une carte inattendue sans vraiment exposer clairement son projet de société, si celui ci consistait en ce que le meilleur gagne avec ubérisation de la société sans couvertures sociales pour se participants, avec un moindre souci pour ce qui concerne l’environnement, avec pour seul objectif relancer la croissance et entrepreneuriat quel qu’en soit le prix, si faire perdre un camp c’est déjà l’emporter, il ne me dit politiquement rien qui me convienne.
Ce qui expliquerait le désir de Giacometti d’enterrer ses statues pour qu’on les déterre plus tard, Renato ?
(pire que l’alcool il y a l’argent);
pire que Dieu, l’argent qui le remplace aisément en empruntant son habit. Nous sommes assujettis à son règne depuis les siècles et pour les siècles qu’ils nous restent à ressembler à des vivants libres et arbitres.
La vie commence pour toi, rose, longue retraite pleine de joie !
Vilain hamlet ! Vilain ! Quoi ? Pourquoi ? …
Vous calomniez Clopine, mais c’est injuste : elle est parfaite ! non ! pas « surfaite »…parfaite !…vilain hamlet ! Vilain. Je vous déteste.
Voilà, rose:
http://www.mediterraneoantico.it/wp-content/uploads/2016/01/ombra-della-sera-2.jpg
Ce qui est amusant dans la polémique farcesque très politico-économique suscitée par la nobelisation du barde étasunien c’est qu’en gros, et récriminations d’usage bien à part, elle ne tourne qu’autour de l’absence du livre, comme si on cantonnait la littérature à ça; comme si l’oralité et l’auralité n’étaient que des approches du fait littéraire désuètes, peut-être même archaïques. Trop de poètes sont trop souvent pris par l’absurde impulse de jeter des vers sur le papier sans même pas les chouchouter à l’oreille de leur animal domestique. C’est vrai que lorsqu’il s’agit de leur « maître » les animaux domestiques font preuve d’une grande tolérance, et qu’afin de ne pas le blesser, ils mentent sans vergogne. Toutefois, en évaluant au cours d’une lecture la mimique du tutu, le poéte pourrait redéfinir un chouia les limites de sa vanité. Malheureusement, pas d’examen et voilà qu’il publient n’importe quoi, après il ne faut pas s’étonner s’ils « finissent noyés dans les lacs » (j’ai déjà dit que celle-ci vient de Dylan?) — il y a de bon que l’on lit toujours quelques pages avant de lâcher la monnaie.
Le livre, donc. Le livre c’est un peu comme certaines soirées à l’Opera: des fois c’est moyen, pas à jeter mais moyen, ce qui est insupportable, parce que si c’était à jeter ce serait amusant; mais c’est moyen, donc insupportable, et là il vaut mieux honorer la passion de Rossini dans un restaurant du quartier — même s’il y a morne ambiance parce que presque tous avons payé pour ne pas assister à une opéra. Puis, il y a la production que l’on n’oubliera jamais, et après, au restaurant il y aura une belle excitation, de l’effervescence, car on a dépensé de l’argent pour quelque chose. Il faut avoir publié des livres afin de prouver… De prouver quoi, au juste? Que les chansons abrutissent? Mais il y a des lecteurs abrutis, et de mélomanes abrutis, et des passionnés d’arts plastiques abrutis, ce n’est pas pour si peu que l’on peur former un jugement selon lequel la littérature, la musique sérieuse, les art plastiques abrutissent. Par ailleurs, l’on trouve des abrutis chez les cuisiniers, les banquiers, les plombiers, les bouviers, les journalistes, les enseignants… chez les taxidermistes et les… Enfin, il y a des abrutis par tout. Je me souviens que quelqu’un qui avait affaire au Nobel avait dit que les Etasuniens n’étaient pas assez cultivés, ou quelque chose comme ça, pour prétendre au Nobel. J’ai passé en revue les écrivains Etasuniens qui ont ramassé ce médicament conçu afin de soigner la culpabilité prolongée dans le temps d’un inventeur malheureux, et je me suis posé quelques questions — inutile d’en établir une liste maintenant, reste que si les Etasuniens ne sont pas assez cultivés on ne comprend point les prix.
Les livres ce sont des objets comme les autres avec des particularités curieuses. Non, plutôt, des objets pas comme les autres et tout à fait comme les autres, et de ce fait plus intéressants. Voyons. D’un point de vue décoratif les livres sont le nec plus ultra, voilà une décoration qui parle au visiteur et attend une réponse, « Che cultura », dirait Joyce en entrant dal la pièce… toutefois si par malheur on est allergique aux poussières nous voilà obligés de fermer nos livres dans une pièce bien isolée et donc pas d’impact sur le visiteur et un tas de précaution lorsqu’il faut chercher une référence ou une réponse, ou plus banalement lire un livre; les mur étant occupés par les livres, pas besoin de tableaux non plus, et aux prix actuels, nous fait un considérable épargne; toujours côté épargne, on rappelera leurs qualités isolantes; et si l’on pense qu’ayant du temps à tuer, un livre est le meilleur des aides, on prend la mesure des qualités des livres et de leur ductilité. Mais il y a plus, beaucoup plus, on peut initier les enfants à la lecture, action par laquelle nous avons des bonnes possibilités de gâcher leur vie car il lisent, ils rêvassent et ils vivent des « vies imaginaires », et il y a la possibilité que, via les « vies imaginaires », se renferment sur eux-mêmes et les voilà désadaptés: trop cultivés pour s’adapter à un travail de merdre, et peut-être même pas un travail de merdre, mais un bon travail dans un environnement inadapté, ce n’est pas Byzance. Hecce liber!
Il me semble avoir fait le tour de la question; avoir vu dans les grandes lignes la muraille de la forteresse. Imaginez, un corbeau au prise avec un escargot près d’une porte cachée dans la montagne; la roche s’ouvre et voila S. qui se métamorphoser… et sa famille qui l’abandonne. Au loin un homme siffle son chien, quelques pigeons s’envolent. Fut un temps, lorsque sur les cartes géographique il y avait un territoires inconnus on disait « là où vivent les lions », et on y dessinait un lion; maintenant que nous avons tout nommé, nous attendons le retour du phénix et de Snoopy.
…
…8 h 01 min, bérénice,!…d’accord pour l’effet du néologisme,!…du mot l’anénomisme pour les couleurs du peintre Matisse,!…
…
…j’ai tout le plaisir que j’éprouve, en partageant ce nouveau mot, avec vous tous, bien entendu,!…
…
…d’autres peintres ont , peut-être d’autre problème,!…
…moi, j’en ai aucun,…et je ne suis pas guérisseur,!…d’artistes ,!…
…j’écris, ce qui me chante, sans stratégies a me faire valoir,!…
…comme en écrits,…@,..hamlet,!…31 octobre à 20 h 58 min,…
…
…de ce que vous dites,…mais, ces mots ne sont pas interchangeables,!…
…il est question, de la primauté de l’artiste Matisse, à prévaloir ses goûts, au dessus des mêlers, en quelques sortes,!…
…
…et, non pas, d’une inquisition sur la psyché des mots employés par Cécile Debray directrice du livre édité par le Centre Pompidou, Paris, en 2012,!…
…
…c’est plus clair , comme çà,!…c’est tout,!…
…vous savez lire et comprendre vous,!?…
…etc,!…
Oups! métamorphoser > métamorphose
Quelle magnifique tirade ! Parfois un peu lassante, certes, mais toujours tirée par les cheveux.
Matisse n’aimait pas que l’on ampute les platanes, et je le comprends.
« Le bleu n’a pas de dimension. «
Certes, Klein a tout de même en un réflexe de survie trouver à l’encadrer d’un brevet pourtant de bleu de l’azur et qui coure jusqu’à l’horizon quelle qu’en soit la nuance qu’on lui trouve appartient à tout le monde. Le sien ( inimitable il est vrai) me fait penser à celui qu’utilisait une marque de prêt à porter ( YSL may be) dans les années 80 et que par chance j’avais loisir d’admirer dans la vitrine d’une boutique de luxe d’une rue Thiers d’une ville Lambda au dessus de laquelle siégeait un immeuble dont nous occupions, une amie ( non lesbienne) et moi un appartement sans ascenseur qui offrait une vue sur les toits du quartier.
Un Klein et une nonne:
http://blogfigures.blogspot.fr/2012/07/yves-klein-ex-voto.html
Bah, qu’attendre d’autre de vous qu’une conduite trollesque, c’est-à-dire basée sur la calomnie ?
ben, si tous les trolls écrivaient comme hamlet!
hamlet met les pieds dans le plat, il est aussi mal élevé qu’un personnage de Gombrowicz…
renato s’étire verbalement, comme une statue de Giacometti, mais chez lui c’est lourd alors que chez l’autre c’est aérien !
Concernant ce dernier, on pourrait parler de plagiat, à moins que la statue étrusque retrouvée soit une copie de celles de Giacometti ? Mais qui donc a copié l’autre ?
Si je veux faire léger je sais comment m’y prendre.
Rose: premier jour d’une nouvelle vie!
Profitez-en au maximum.
Madame Verniglia raconte : « on a frôlé l’accident hier soir au Camp à Nella : pour halloween des enfants se promenaient dans la rue quand JC est sorti précipitamment de chez lui, les gamins on eut très peur en le voyant et se sont dispersés en courant quand arrivait une voiture… ce n’est pas possible qu’un tel visage fasse aussi peur en reflétant toute la méchanceté du monde, les gens ne rigolent plus »
À mon avis, c’est Chanson douce qui ve l’emporte
bof bof .
bérénice dit: 1 novembre 2016 à 8 h 46 min
« Le bleu n’a pas de dimension. «
Certes, Klein a tout de même en un réflexe de survie (etc)
Moi qui ai personnellement connu Yves Klein et quelques uns de ses proches, je suis en mesure de révéler le pot au bleu : le grand-père maternel d’Yves Klein était un plouc de l’arrière-pays niçois qui conservait par devers lui un stock de pots de bleu (de chauffe), dont il se servait pour repeindre périodiquement les portes de la soue à cochons. Il mourut, ainsi que les cochons. Yves Klein, qui avait été refusé trois fois aux Beaux Arts pour cause de manque d’imagination, eut alors l’idée (la seule) de sa vie : recycler les pots de bleu du pépé pour en étaler le contenu sur des toiles. Ne restait plus qu’à trouver quelques foireuses justifications métaphysiques puisées dans l’ « Esthétique » de Paul Hegel, Un bon coup de buzz par là-dessus, et voilà lancée une carrière internationale et une réputation de génie de la peinture. Moi, des monochromes à la Yves Klein (marron), j’en fais tous les matins en … bon, je me comprends. En attendant, mes projections matutinales valent bien celles d’un Jackson Pollock.
à Jean à propos de Yves Klein : avez-vous connu sa galeriste IRIS CLERT (qui fut également celle d’Arman)
Mais qui donc a copié l’autre ?
Picasso quant à lui s’est clairement inspiré des arts primitifs africains, en lui en aurait-on fait reproche?
Jacques Chesnel dit: 1 novembre 2016 à 9 h 46 min
à Jean à propos de Yves Klein : avez-vous connu sa galeriste IRIS CLERT
Non. Dommage : j’aurais pu tenter de lui refiler mes monochromes.
bérénice dit: 1 novembre 2016 à 9 h 26 min
À mon avis, c’est Chanson douce qui ve l’emporte
Une sanson douce que me sentait ma maman
Je vote pour Véronique !
Tout cela fait un peu Mafia Bretonne façon maylis et katell sont sur un bateau, laquelle tombe à l’eau?…
On pourrait aussi évoquer le compagnonnage Braque/Picasso qui parait évident tant la ressemblance de leurs oeuvres à un moment de leur parcours respectif saute aux yeux, tous les artistes s’influencent les uns les autres qu’on aille les chercher aux confins du monde ou dans un communauté de proximité, même à distance il est difficile pour ceux qui s’emploient à cet art de s’en défendre et de s’en défaire à moins de les ignorer totalement, de s’enfermer et de ne consulter aucun des livres qui sont consacrés à l’art pictural, ce qui semble impossible; une fois impressionnée la pellicule sensible ne peut plus effacer la trace déposée autrement qu’en la dépassant d’où peut-être ce besoin de fuir les procédés anciens et les modes de représentations pour tenter d’en inventer d’autres pour expression.
Jean, j’ai raffolé de cette anecdote sur Klein ! Excellent, le recyclage des pots de bleu du pépé . Et puis,oui,la justification intellomoncul à postériori!
Et tous les esthètes de Noeud qui tombent dans le panneau ! Du Daumier !
J’avais un pote,qui était artissssssssssssssssssssse. Il pondait des merdres diagonales, des fils téléphoniques torsadés barrant l’espace de la toile. UN soir d’été,nous cherchionscomment faire une présentation de son oeuuuuuuuuuuuvre au Salon de la Jeune Peinture..et j’ai osé ! osé lui suggérer un petit texte diafoireux de mon cru intitulé « Jean-Pierre Delay, entre tradition et modernité » ..Si, si, j’ai osé,’est même à ça qu’on ls reconnaît…et ça a marché du feu de dieu..
Quelque soit le talent d’Hamlet, ça ne lui permet pas de calomnier autrui, par exemple en disant que cet autrui aime tel livre alors que c’est justement le contraire, etc. Vous me direz que cela n’a que peu d’importance (c’est fou quand il s’agit d’autrui, les remarquables capacités de relativité qui s’emparent de tout un chacun…) mais le problème est qu’ici, on ne doit jamais espérer ni démenti, ni excuses. Ma naïveté m’a longtemps fait espérer les premiers, et présenter, quand c’était à mon tour de me tromper, les secondes. Je n’en étais pas plus appréciée pour cela, notez. Mais c’est la brutalité de mise ici, même quand on y parle, comme le dernier mot du billet de notre hôte nous y invite, de délicatesse…
Tiens, revoilà JC qui a voulu nous faire croire qu’il était mort en signant pendant 15 jours ses commentaires d’une lettre de l’alphabet, il est tellement incuculte qu’il n’a même su ou pu allers plus loin que F….., quel tartignole !
9h55 pour changer de palmarès
« notre hôte »…mmmmmmrouaahahahahahahahahahahahahaha
à Jean : si vous n’avez pas connu Iris Clert, il n’est pas possible que vous ayez connu Yves Klein, ils étaient inséparables, alors ?
Si, si, Rose, vous lisez tout sur ce blog…
( Bienvenue dans le monde des retraités!)
Et pour les 50% de commission des galeriste, vous retirez 20% de TVA, 3% de droit de suite sur la marge nette et ce n’ est qu’ après qu’ il paie ses diverses charges..et il y a encore les impôts à payer..!
*Fonctionnaire, quel doux métier!
Super, rose ! C’est la quille alors ! Ouuuuuaaaaiiiihhhh ! Je me demande si je ne vais pas vous imiter…
9:57, à propos de Mafia Bretonne : Petit Rappel et Marc Court sont dans un bateau…
C’est la quille alors !
L’ armée des soldats noir de la république se dépeuple.
Place aux vacataires!
J. Chesnel, Iris Clerc pratiqua le grand écart en matière de présentation d’ artiste. De Yves Klein à Gaston Chaissac en passant par César…
Elle fit des expositions ventes dans un bus adapté pour cela à travers la France profonde. Un ovni du monde de l’ art français de l’ époque!
9:57, à propos de Mafia Bretonne : Petit Rappel et Marc Court sont dans un bateau…
Est-ce que je dois comprendre que d’une part je n’ai rien vu des ces deux artites réunis en une même expo, secondo que je ne serais pas capable d’aligner quelques généralités que chacun connaît mais fait semblant d’oublier? Ou suis-je parano et ne saisis point l’intention de votre intervention?
la calomnie Clopine ?
comment osez-vous parler de calomnie ? vous ?
vous qui êtes la reine, la championne toutes catégorie de la calomnie ? on croit rêver.
quant à la stupidité, je suis désolé mais voir de l’universalité, de l’humanisme universel, du supplément d’âme et de la délicatesse là où il n’y a en vérité que du marketing éditorial, il faut être soit stupide, soit être partie prenante de ce système.
hého réveillez-vous mes petits chéris ! arrêtez de vous laisser endormir, de vous laisser écraser par ces phrases écrasantes.
ça c’est sur le fond, sur la forme du bouquin de Kayrangal, c’est encore pire !
c’est une écriture qui s’écoute écrire, des phrases fabriquées pour donner l’impression qu’elles font littérature.
vous voulez que je vous en sorte quelques une s de ces phrases pré fabriquées ?
ça c’est la définition que Broch donnait au kitch.
comment en est-on arriver là ? comment en arrive-t-on à oublier aussi vite comment écrivaient Maupassant ou Flaubert pour désigner des auteurs aussi kitch par le même mot « écrivain » ?
et se laisser enfumer par tout ce marketing éditorial ?
c’est totalement désespérant.
Des exemples, Hamlet, des calomnies que j’ai répandues ici ? Ca m’intéresse…
@renato dit: 1 novembre 2016 à 7 h 59 min
L’ombre du soir… Cette statuette mais aussi ses visites inlassables au Louvre à la recherche de sa source : l’Egypte de l’ancien empire, les Chaldéens. Il aurait aimé le musée du quai de Branly pour y retrouver les arts d’Afrique et d’Océanie, une pierre cycladique ou l’art taîno, ces « galets » qui possèdent une telle force, toutes ces statuettes d’une grande épure formelle. Mystère chamanique de leurs mondes… Oui, il y a une antériorité temporelle à laquelle il se lie et pourtant. ses statuettes, qu’il creusait et ravinait de ses doigts jaunis par le tabac autour d’une ossature de métal, dans un travail incessant, portent l’empreinte des tourments de notre époque, « la plus haute des solitudes », « tels des décombres ayant beaucoup souffert en perdant leur poids et leur sang », écrivait René Char.
Bronzes du désespoir après avoir été de plâtre et de terre, si intensément fragiles, si faibles, si incertains, sous leur poids de souffrance et pourtant si fiers et se dressant, silencieux, dépouillés de tout. Immobiles. Peuple d’ombres, inquiet, humble. Douloureuse présence.
Un bel essai écrit par Genet « l’atelier d’Alberto Giacometti ». Sa « coquille », son enveloppement, son enfouissement.
Ou encore, Michel Leiris dans « Giacometti oral et écrit », le situant, « poursuivant sans répit son travail de Sisyphe dans l’atelier misérable qui était la tanière ».
Et d’autres : Sartre, Ponge, Tardieu, Leiris, Bonnefoy, Dupin…
Peintures et dessins, aussi, qu’appréciait Francis Bacon.
L’homme était exceptionnel.
Clopine, définitivement un cas à part… dit: 1 novembre 2016 à 10 h 35 min
!!!
On dit dans les hautes sphères présidentielles que notre chef bien-aimé aurait décidé, non seulement de raser Calais (la Jungle, pas la cité) mais encore de détruire Stalingrad (la parisienne, pas la russe) pour grappiller des électeurs à droite en 2017, en pendant haut et court 50 migrants de toutes les couleurs (vous avez bien lu, cinquante) pour apeurer les autres et décourager l’arrivée de nouveaux « réfugiés » … Quel homme !!!
Clopine est vraiment un « cas à part » …
Pas du tout, Pat V, Iris Clert (avec un t final) suivit une évolution normale dans le contexte artistique des années 50 et 60, cela est reconnu par les plus grands critique comme notamment Michel Ragon qu’on ferait bien de re/lire. Ces vernissages-happening sont restés dans beaucoup de mémoires dont la mienne puisque j’ai eu l’occasion et la chance d’y participer
« Les morts-vivants hantent depuis longtemps la politique française. Certains ressuscitent après avoir frôlé la mort, alors que d’autres continuent d’exister politiquement alors qu’ils sont déjà morts. Le président français François Hollande appartient à cette deuxième catégorie », lance d’emblée le New York Times.
Le journal américain détaille ensuite les derniers épisodes du quinquennat, qui ont plongé le chef de l’État dans un abîme de popularité. « François Hollande, dont la carrière politique est quasiment terminée, a tout simplement choisi un dernier suicide ».
François Hollande, un « mort-vivant » pour le « New York Times »
@Rose
Tous mes vœux pour jouir pleinement de cet espace qui s’ouvre à vous , qui se présente comme riche de tous les possibles et dans lequel surtout il ne faut s’interdire de se disperser de manière stérile…. parce qu’on a le temps ! ..
Je dis souvent que ce qui m’a le plus manqué depuis que je ne travaille plus c’est justement la jouissance exquise de ces moments de liberté, précieux et denses du fait de leur rareté, que j’arrivais à grappiller dans les trous de mon emploi du temps ou au hasard d’une réunion ou d’un cours annulés, et que je valorisais à l’extrême mais qui n’ont plus de place ni de sens dans cet océan de temps libre que je peux désormais gaspiller
…
…Kandinsky/Braque/Picasso/Matisse/A.Derain/M.de Vlaminck/R.Dufy/ et d’autres autour du mouvement les fauves,!…
…
…se sortir du réalisme photographique, le léché figuratif des choses,!…
…
…juste prouver, que vous savez bien peindre, avec les techniques,!…
…
…et, puis donnez ce que vous avez sur le ventre,!…l’improvisation contrôlée, impétueuse de votre ambition, forces et rayonnements au-dessus de tout,!…
…
…politiques, économies, technologies, sciences-médecines, tout l’espace,!…à réduire sur une toile, un carton, une esquisse,!…
…le grand art, de tout, avec rien,!…soi-même,!…etc,!…bref et j’en passe,!…
…
Je prends la défense de Clopine pour une fois. Elle a raison de récrier. Elle avait tout à fait publié un commentaire qui allait dans le même sens que DHH et que le mien pour dénigrer le roman de Kerangal Maylis. Je me dois quand même de saluer une telle convergence de vue ! Les grands esprits se rencontrent, enfin !
Océan de temps libre, nous dit DHH. Faut voir à quelle échelle, DHH…
Si on prend l’échelle maximale, celle de l’univers (+15 milliards d’années de temps libre…), à supposer que l’océan de temps libre de rose s’étale (ce que je lui souhaite de tout cœur !) sur trente années qui viennent, voire même quarante avec les progrès de la médecine, ça fait une fraction de : 40/15 milliards = 0, 0000000000000000…00000…0001 comme océan de temps…
Donc dépêchons-nous de jouir avant qu’il ne soit trop tard, mes petits chéris. Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie, n’attendez à demain…! C’est ça la joie tragique…
Clopine, habituée à parler aux ânes pourra pour une fois entendre la voix d’un bel étalon de retour de Sitges !
Jacques Chesnel, j’ ai la chance de posséder la collection quasi complète des cartons d’ invitation de la galerie Iris Clert ainsi que le petit journal qu’ elle éditait à l’ occasion…( Offerte par une collectionneuse distinguée de mes amies..) Bien particulière l’ Iris et c’ est un compliment!
Certains ici semblent s’indigner qu’un galériste prenne 50 % à l’artiste, mais ont-ils songé qu’un éditeur, dans la plupart des cas, prend 90 % ?
ça fait une fraction de : 40/15 milliards = 0, 0000000000000000…00000…0001 comme océan de temps…
–
surprenant car pour ma part je trouve 2,667.10^-9
soit : 0,00000000267
bonne nouvelle WWG a appris à jouer à la belote
J’aime bien l’expression en parlant de François Hollande : « choisir un dernier suicide », comme s’il était plusieurs fois déjà ressuscité des morts… ce qui ne présage rien de bon pour la prochaine élection… (rien de bon pour nous s’il venait à ressusciter à nouveau…). Il ne s’en ont même pas aperçus au NYT, de ce que peut signifie leur phrase.
JC va mieux, ce matin il est allé à pieds au cimetière
11:16, les gamins qui vont le rencontrer vont encore s’enfuir en hurlant de peur, son visage est pire que le plus terrifiant masque d’halloween, c’est dire si les gens ne rigolent plus comme dit cette chère Madame Verniglia que je salue
C’était métaphorique D. Faites pas votre cuistre…
Jacques Chesnel dit: 1 novembre 2016 à 10 h 12 min
à Jean : si vous n’avez pas connu Iris Clert, il n’est pas possible que vous ayez connu Yves Klein, ils étaient inséparables, alors ?
J’ai feint de ne pas connaître Iris Clert, dans le souci de ne pas compromettre sa réputation : j’étais son amant. Et son complice dans la liquidation d’Yves Klein. On sait que celui-ci, avant de s’affaler pour le compte sur le plancher de son atelier, avait eu le temps d’écrire d’une main hésitante, sur son dernier monochrome en cours d’exécution, cette tragique confidence (en marron sur fond bleu) : « Jeannot m’a tuer ». Eh bien, ce Jeannot, c’est moi. Je suis l’assassin d’Yves Klein, l’ayant entarté avec un de mes monochromes (marron) fraîchement pondus. Le temps d’en humer les effluves, il tomba raide mort !
En fait à Sitges, la communauté gay est fort discrète. On ne la fréquente que si on va dans les endroits branchés qu’elle fréquente, ou à l’hôtel Terramar au bout de la jetée où elle organise des rencontres dansantes surtout à la période de Pâques. Pendant trois jours l’année dernière, ses membres, qui logeaient dans des chambres voisines et contiguës à la mienne ont fait un raffut du diable, où je pouvais même parfois en pleine nuit entendre leurs ébats amoureux et au matin sur la terrasse les commentaires ur les événements de la nuit… C’est pourquoi j’ai choisi de m’installer ailleurs dans un appartement de luxe près du centre-ville avec une grande terrasse magnifique sur le front de mer où il fait si bon vivre qu’on n’éprouve même pas le besoin de sortir, et on domine tout Sitges du haut de la terrasse. Je remets ça au printemps prochain pour les vacances de Pâques où je pourrais me baigner, écrire, lire et pianoter sur la Rdl tout en prenant un bain de soleil.
Je suis l’assassin d’Yves Klein, l’ayant entarté avec un de mes monochromes (marron) fraîchement pondus. Le temps d’en humer les effluves, il tomba raide mort ! (môash !)
J’en profite pour rappeler, à l’intention de qui ne le saurait pas encore que mes productions matutinales monochromiques marron, tout en rendant obsolètes les pitoyables tentatives d’un Yves Klein et les médiocres projections d’un Jackson Pollock, réalisent, pour la première fois dans l’histoire de la culture occidentale, le rêve wagnérien d’un art total : on peut en effet, non seulement regarder mes projections monochromiques (marron), mais les toucher, s’en oindre (excellentes comme crème anti-âge), les renifler, et même y goûter ! J’ajoute qu’au moment de leur production, je scande l’opération d’un claironnant chant du coq, ce qui ne manque pas d’incommoder mes voisins parisiens, peu accoutumés aux ambiances campagnardes. Mais j’ai confiance : ils y viendront !
J’ajoute qu’au moment de leur production, je scande l’opération d’un claironnant chant du coq
(mouhou)
D’où le titre unique de mes monochromes (en hommage à Wagner) : « Opera totale » (1,2,3… 2405 etc.)
un raffut du diable, où je pouvais même parfois en pleine nuit entendre leurs ébats amoureux et au matin sur la terrasse les commentaires ur les événements de la nuit… C’est pourquoi j’ai choisi de m’installer ailleurs (widergänger)
ça me rappelle l’indignation de Hans Castorp, régulièrement importuné par les couinements de ses voisins russes dans la chambre contiguë à la sienne qu’ils occupaient au Berghof. Le Berghof : Thomas Mann n’y avait pas songé, et pour cause.
« Ne plus être dupe du roman traditionnel » (Richard Millet).
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En effet, c’est tout l’enjeu de la création littéraire d’aujourd’hui aussi. Hélas, on est dans une formidable époque de régression à la tradition pourtant épuisée. La littérature qui se publie c’est un peu comme Hollande qui est encore aux commandes mais est en même temps déjà mort.
La littérature qui se publie aujourd’hui donne souvent l’impression d’être déjà morte avant même d’être lue. C’est le problème.
Jean, si encore c’eüt été les cris d’extase d’une superbe nana, je ne dis pas, ça peut avoir la nuit un certain…charme… Mais des ahahnements de mecs, c’est absolument affreux à entendre quand on n’en est pas. Et les commentaires du matin en prenant le petit déjeuner étant vraiment peu ragoûtants, on en est écœuré pour toujours.
Pas question de gazer les homos, on n’est pas des brutes, mais le polonium 210 est si pratique…uhuhu !
Mais des ahahnements de mecs, c’est absolument affreux à entendre quand on n’en est pas
Je n’en disconviens pas, bien que je n’aie pas eu l’occasion d’en entendre. Voilà qui risque de me gâcher ma prochaine relecture de Marcel Prout.
Vue au Guggenheim Bilbao, il y a quelques années, une rétrospective Yves Klein, impressionnante, de quoi faire taire les ricaneurs et imposteurs de ce blog
Christiane de 10 H 39, vous avez la mémoire bien courte, car j’ai pris bien souvent votre défense contre les trolls qui, vous calomniant et vous ridiculisant, tentaient du même coup de pourrir ce blog.
Certes, je ne vous apprécie guère, c’est le moins que l’on puisse dire. Je vous ai longtemps soupçonné d’abuser du « copié-collé » dénué de toute autre pertinence que celle de l’accumulation de références, histoire de vous attribuer des lectures que vous ne pratiquiez pas.
Mais au fond, vous êtes peut-être seulement comme ces lapins éblouis par la lumière, et qui plissent leurs yeux rouges et remuent leurs nez : affolée par tout ce qui ressemble à de la gloire, ou même à la simple notoriété, vous empilez, sans discernement, les noms connus, les citations, comme garants d’une absence réelle de pensée, de goût véritable et de discernement, qui cache surtout un esprit troublé par les croyances religieuses (à mon sens !).
Mais cependant, sous votre onction mielleuse qui cache mal une propension au vampirisme (mais quand on vous le dit, vous répliquez par des insultes et des injures, le naturel enfoui revenant au galop, tel la mer entourant le Mont Saint Michel) vos exacerbations d’enthousiasme ne portent guère à conséquence, et vous êtes, ici, une participante dont je défendrai toujours le droit à la parole, ne serait-ce que, quand on évite de vous confronter directement à une opinion négative (ce que je fais tout de suite…) vous êtes du moins polie, quand vous ne faites pas assaut d’une courtoisie exagérée.
Voyez : je donne une opinion subjective de vous, mais je vous glisse en même temps quelques boucliers pour vous en défendre. En tout cas, mon opinion sur vous ne devrait certes pas vous importer, et cette opinion ne peut en aucun cas être attribuée aux tentatives calomnieuses qui déforment sciemment la réalité, passe-temps favori des trolls qui sont prêts à affirmer tout et son contraire, si cela peut blesser autrui…
J’ai feint de ne pas connaître Iris Clert, dans le souci de ne pas compromettre sa réputation : j’étais son amant. (mouhan)
Je conserve pieusement une photo d’Iris Clert avec Malraux et moi, prise par Yves Klein, dans sa galerie cannoise (après la fermeture) : pendant qu’elle me tute, il l’enturlute, tandis que cette brute de Klein se masseturte. Je passe sur l’infernal raffûte, qui aurait sûrement fait fuir Widergänger.
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