Les moments de vérité d’Eric Vuillard
Il y a comme ça des écrivains qui ne laissent pas respirer leurs fidèles lecteurs. A peine achevé, digéré, loué leur dernier livre qu’un autre arrive. Assez bref en principe, sinon on ne voit pas comment cela serait possible. Généralement les chroniqueurs rechignent à y revenir trop tôt et trop vite de crainte de lasser les abonnés. Sauf exception. Faut-il qu’elle s’impose pour que je vous parle à nouveau d’Eric Vuillard après avoir dit ici-même le 27 janvier dernier le plus grand bien de ses récits historiques, bijoux littéraires qui s’attaquent à l’Histoire non avec une grande hache pour tailler dans la masse des évènements mais avec des ciseaux à isoler finement les détails et en disposer par petites touches afin de révéler la même chose que les autres mais autrement.
Pas de scoop à attendre de la méthode Vuillard. Pas de forage d’archives inédites sous cette patte-là (encore que l’exploration d’une photo inconnue du chancelier autrichien Kurt von Schuschnigg soit pleine d’enseignements). Pas de témoignages inconnus révélés par cette signature. Juste un changement de focale, une autre manière de poser la lumière. Ca ne modifie pas tout mais juste assez. Et ça commence cette fois dès le titre L’ordre du jour (150 pages, 16 euros, Actes sud) à double sens. De quoi s’agit-il ? De la réunion du 20 février 1933 au palais présidentiel du Reichstag à Berlin, qui mit en présence de Goering vingt-quatre personnages en quête de hauteur qui vont sans tarder aller de renoncements en abaissements.
Ils ont nom Albert Vögler, Gustav Krupp, Wilhelm von Opel, Günther Quandt, Friedrich Flick, Ernst Tengelmann, Fritz Springorum, August Rosterg, Ernst Brandi, Karl Büren, Günther Heubel, Georg von Schnitzler, Hugo Stinnes Jr, Eduard Schulte, Ludwig von Winterfeld, Wolf-Dietrich von Witzleben, Wolfgang Reuter, August Diehn, Erich Fickler, Hans von Loewenstein zu Loewenstein, Ludwig Grauert, Kurt Schmitt, August von Finck, Dr Stein. Autrement dit la fine fleur de l’industrie et de la finance allemandes. Ils sont BASF, Bayer, Agfa, Opel, IG Farben, Siemens, Allianz, Telefunken…
Leur nom suffit à incarner et représenter la marque. La longue attente de leur nouveau patron dans l’antichambre est déjà un morceau d’anthologie à savourer ligne à ligne. De l’art de soumettre les puissants. Ils ont été convoqués pour soutenir le nouveau régime sans réserve et banquer en conséquence. Car il lui faut lever des fonds pour financer sa campagne pour les élections législatives de mars 1933 qui allaient donner 43,9% des suffrages exprimés au parti national-socialiste (NSDAP) du chancelier Hitler. L’accommodement sans réserve et l’inquiétante faculté d’adaptation de ces barons du capital sont au cœur de la réflexion d’Eric Vuillard. La guerre, qui n’est pas racontée, demeure en toile de fond, tel un fil invisible tendu entre 1933 et 1945, les deux pôles du récit.
Seuls lui importent les moments de vérité. Des détails authentiques généralement absents des récits historiques, que l’auteur ne méprise pas plus qu’il ne méprise les anecdotes dès lors qu’elles sont signifiantes, persuadé que « les grandes catastrophes s’annoncent à petit pas » : une toux caverneuse, le cliquetis d’un capuchon de stylo, des ongles brossés pour ne faire disparaître le cambouis, une main moite qui dégrafe un faux-col, un mouchoir soigneusement déplié avant d’y faire sonner des trompettes. Il suffit qu’il désigne ironiquement un escalier comme « un escadrin » pour créer une ambiance. Et Ribbentrop jouant sur la politesse excessive de Chamberlain en lui causant tennis à l’heure même la Wehrmacht entre en Autriche, ce pays dont les habitants sont « si impatients d’être envahis » :
« La mariée est consentante, ce n’est pas un viol, comme on l’a prétendu, c’est une noce »
Heureusement car la journée du 12 mars 1938 fut le théâtre d’un cafouillage : des pannes en série, un embouteillage de panzers sur les nationales, de quoi ridiculiser la fameuse grande armée immobilisée en grande vadrouille. La comédie au cœur de la tragédie. N’empêche que le culot paie : « le monde cède au bluff ». A Vienne, on en registre des suicides par centaines. Actuel ?
« On ne tombe jamais dans le même abîme. Mais on tombe toujours de la même manière, dans un mélange de ridicule et d’effroi »
Vuillard s’autorise des allers et retours jusqu’au procès de Nuremberg, réussit à introduire les dessins à l’encre de Louis Soutter et la recette de la tarte au shion, s’autorise le hors sujet, s’éloigne des preuves pour s’attacher aux traces. De quoi ajouter au caractère irréel de l’atmosphère. C’est une exploration des prémices où l’on voit des puissants glisser du compromis à la compromission. La responsabilité du grand Capital dans cette affaire a déjà été maintes fois dénoncée, mais par des historiens, moins par des écrivains. La littérature peut se permettre, à partir d’un seul témoignage, de mettre en scène les silhouettes des victimes venant hanter la conscience des maîtres dans la pénombre d’une pièce lors d’un repas de famille chez les Krupp. Ce sont là des vérités obscures.
Eric Vuillard creuse un sillon, un seul. Il tisse une même toile depuis son premier livre. Pourvu qu’il continue. C’est un privilège pour un écrivain que de connaître sa distance, et une sagesse de ne pas trop chercher à en sortir. Sur ces mentalités, si l’on veut plus long, plus profus, mais tout aussi profond, on relit Les Buddenbrook et on revoit les Damnés.
(« A la frontière germano-autrichienne le jour de d’Anschluss » photo D.R.)
1 085 Réponses pour Les moments de vérité d’Eric Vuillard
Valls rase ls murs…
…
…pour réussir aujourd’hui,!…
…faut bien, un +10 à l’école des Biches, & la démocratie aux permis à flûtes,!…
…quant la religion s’en mêle, tout l’espace bio, est à nous,!…
…etc,!…
…et Voltaire, qu’est ce qu’il en pense,!…
…
j’en est écrit ‘ une ‘ avec l’école des biches ‘,!…censuré,!…
…la modération, n’est pas perdue,!…
…Ah,!Ah,!…
Heil Herr Präsident Makrönen !
Ein Präsident, ein Volk, ein Partei !
Tout ça me rappelle vaguement quelque chose, mais quoi ?
Y a quelque chose de kazakh, dans cette nouvelle configuration politique. Ou de poldève. Potentiellement seulement, bien entendu. Ou alors de coréen. Du Sud, bien entendu.
Ça rappelle vaguement les votes en Biolorussie…!
Le seul point positif c’est l’échec du FN qui n’arrive pas à percer. Décidément nous ne sommes plus du tout dans les années 30 !
Griveaux a quelque chose dans le regard qui me rappelle Ponia.
…
…et sans modération,!..
…il y a du changement,!…les marquis en raffolent,!…puisque je vous le dit,!…
…à la J.Dutronc,!…retournons nos vestes,!…
…ce trip c’est pour quand,!…etc,!…
…à nos hôtesse de l’air,!…tenez la barre à Clouseau,…çà vient à l’altimètre,!…
…dans con parachute,!…etc,!…
Le seul événement significatif pour les Français c’est le cancer de Johnny ! C’est dire si la France est malade…!
Mais c’est vrai que la France sans Johnny, ce n’est plus vraiment la France. La France sans Macron, hein…
Hamon viré, c’est comique.
La mondialisation enchantée et la france allemande, vaste programme .
Tous les vieux croutons de la vie politique vont se faire virer les uns après les autres, soit par les élections, soit par les lois dites de moralisation… avec quatre ministres en conflit avec la justice. C’est drôle mais c’est ça la France mes petits chéris !
Enfin Macron n’a rien a envier à Loukachenko…
…
…dire et écrire, n’importe quoi,!… en tout cas,…pour accéder au pouvoir,!…
…pour faire quoi,!…
…renouveler les Stalag 13,!…
…à la Bourse,!…pour qu’elles valeurs,!…les fonds de cuir,!…
…
…en tout cas,…internet, ne vaut pas ,une bonne bibliothèque, bien remplie,…
…en cas de châteaux,!…trois gardes, rien que pour la sécurité de mes livres,!…
…
…tout à porter de mains,!…plans,!…Napoléon à nos fesses,!…
…toutes ces taxes, pour l’empire européen de soutien,!…et,!…navigue citoyen,…
…etc,!…
…Oui,!…vais m’ouvrir une compagnie de navigation,!…ou une aux enchères, pour le franc symbolique,!…
…adjugée,!…etc,!…net d’impôts,!…
…Capitaine Had-Loock,!…
…
Widergänger dit: 11 juin 2017 à 21 h 57 min
Belcassetout en difficulté… ! Une justice en ce bas monde ?
… à peu près la seule chose qui me réjouisse ce soir. Ce n’est qu’immanente justice. La roue tourne et, je l’espère, aura définitivement tourné pour elle.
…
…un des enjeux, pour vivifier l’économie,!…
…
…c’est la production,!…les charges trop lourdes, sur le monde du travail,!…
…
…en plus avec l’espionnage industriel,!…
…avant, que l’usine produit, les produits sont importés, ‘ made en Chine ‘,…ou autres Japon, Corée du Sud, Taïwan, Inde,!…etc,!…
…
…à investie sans produire,!…se casser la tête sur un bec de gaz,!…
…
…donc, il ne reste,…que le management d’ingénieurs des états de l’Union Européenne,!…pour assurer des productions pour leurs états,!…
…c’est dit,!…
…ou le privé, avec la majorité de contrôle par l’état,!…
…la production même de tout, à la chinoise,!…comme le jeux de dupes des actionnaires, à s’investir, par la production des billets de banque de la zone €uro,!…
…
…tout est dit avec rien,!…
..
…les productions et les automatisations , aussi pour l’exportation,!…
…
…investir, pour quels rendements réels,!…juste faire son ‘ con ‘ d’économe avec ses bas de laine,!…
…la flibusterie d’états,!…etc,!…
…à cheval, sur l’ENA,!… Ô la chute,!…
…
…la production, un art du savoir faire,!..
…tient du Bordeaux de Chine,!…c’est pas un ornithorynque,!…copier/coller,!…
…la concurrence déloyale, parce qu’on le vaut bien,!…
…les bonds et blondes de Chine,!…ou autres Japon,!…çà peut venir, sans terroir,!…
…ce que j’en pense,!…ma cuisine me suffit,!…etc,!…
…suivant,!…
Ça fait maintenant quelques années que Considérations sur l’histoire universelle de Burckhardt me revient en mémoire, et ce n’est pas un regret non discriminé du passé qui le ramène en surface, mais la conviction qu’étant donné l’importance relative de l’histoire dans le monde contemporain, l’hypothèse de l’oubli comme moteur de l’abêtissement est en train de devenir la tendance sous-jacente à la dynamique sociale des représentants de l’ancien monde. Choix et critères discutables et diverses fixations kitsch semblent avoir occupé le champs depuis un bon bout de temps dans la perspective de comprendre et pratiquer le pouvoir, il s’agit toutefois d’approches inconsistantes car, englués dans les malentendus, il est difficile pour nos contemporains de dissocier le bien commun de la catastrophe écologique imminente sans dépasser le pouvoir hiérarchique inhérent aux contingences charmeuses — gérer les hoquets : le rêve métaphysique, par exemple, qui reste vivace —, c’est-à-dire sans libérer la créativité. Mais il était question de Burckhardt, c’est vrai. C’est dommage qu’un peu partout en Europe, informés par une idéologie restrictive, les gens du monde politique n’aient pas pris la peine de lire Considérations sur l’histoire universelle car c’est une lecture simple qui offre un cadre clair ; ils auraient dû se passer de leurs jugements pré-faits et y jeter au moins un coup d’œil, cela leur aurait épargné quelques bêtises. Je me demande pourquoi ils se sont perdus des bagatelles. D’ailleurs ce n’est pas la seule lecture qui leur manque ; c’est vrai que si on songe à toutes les lectures qu’ils ont manqué on risque une migraine, pour ne dire que quelque noms : Schopenhauer, les frères Grimm, Kipling, Popper, Donald Duck, Lorenzo Vella — pour le plaisir et, éventuellement, comprendre quelque chose à la critique des instruments du pouvoir —, et quelque livret d’opéra tant pour organiser la dramaturgie en cas de défaite. Il serait opportun qu’ils différencient leurs lecture — ou qu’ils lisent, carrément —, plutôt que se perdre en aliénantes spéculations politiques dénouées de sens ; qu’ils se rappellent que l’humanisme est une science pas un collutoire. Cela dit, il se peut que ma réduite capacité mentale m’empêche de comprendre les finesses que leurs esprits mettent en jeu.
Zhe Chen :
Lorenzo Valla, pardon…
Renato
Je n’aurais pas le temps de lire tout cela.
Résumé facile et aléatoire après quelques balades sur la toile et en dehors de mon jardin : impression que -au niveau de la jeunesse- la moitié reste ado, joue à « la terre est de la.lave »saute partout, rit comme des tordus, pendant que l’autre moitié, qui a le même âge, se fait sauter avec part de la première.
Pendant ce jeu, d’autres à peine plus vieux, choisissent franco le parti des financiers et du capitalisme clivant. Le code du travail va voler en éclats et au travail ce deviendra l’enfer.
Si vous le permettez, je retourne en mes appartements, avec la gueulle de bois – et.vous le savez bien, vous, que je ne.bois pas.
Bonne journée.
Mes appartements, c’est mon jardin. Jamais senti avec autant de cruauté la défaite électorale. Douze candidats, dont animaliste et sauvez les chats. (Tiens bcp à retrouver le moral, sinon patine ds la choucroute -et c’est l’été).
Steve Buscemi :
Hé, merdre !
Je me demande pourquoi ils se sont perdus des bagatelles.
Je me demande pourquoi ils se sont perdus EN bagatelles.
Aucune gueule de bois, ni nausée migraineuse. Après cette magnifique sentence qui honore notre ancienne classe politique « ces électeurs sont à vomir » (HG), il fallait bien acter que la lecture des philosophes de l’histoire était devenue un puissant inhibiteur d’action (Lanza del Vasto). Nous savons désormais combien l’oubli de l’histoire n’est certainement pas un moteur d’abêtissement général. Bien au contraire, c’est la condition sine qua non d’une saine agitation en germe, censée déboucher sur quelque chose d’inédit à l’horizon de la post vérité de notre temps.
BJ à toussent.
Mise en abîme des liens du billet. Une discussion avec Eric Vuillard. « Lundi matin »/ Vulture – 19/12/2016.
A propos de la gloire des vaincus, la tentation des mots :
« Le pouvoir des mots dépend de la conjoncture. Heinrich Heine, par exemple, usait d’une ironie sinueuse, savante ; il vivait sous un régime démagogue, cotonneux, mais autoritaire. L’ironie était pour lui le moyen de tenir un double langage, qui serait compris aussitôt… »
Radiofrance s’étonne qu’une jeune députée fraîchement élue par les Français de l’étranger n’est connue « qu’à » Singapour. eh ! de qui sont connus ces apparatchiks ? les fourches sont à la porte de radiofrance.
oui, et le bon monsieur mariani, sommité française universellement reconnue en extrême orient jusqu’au pays du soleil levant n(est point content. Faisait partie de l’ancien monde. A pas sentu que le nouveau était plus à l’ouest, beaucoup plus à l’ouest.
En = dans des. Tout le monde ne peut pas écrire comme Annelise. ??
Merci christiane. Toutefois, st ex dit, « classe », l’ironie ds les choses qui ne nousfont pas du bien.
Salut à tous
?, rose, ?
Gros dégoût. Et très particulièrement des bretons. Des crétins.
>christiane
Sur votre ordi est ce que vous voyez les quatre emoticones smiley, vache, singe et rose ? Juste pour savoir.
choisissent franco _ Rose
Rose, aucune surprise concernant la Bretagne qui n’allait pas tourner casaque après ces présidentielles, en me baladant dans Guérande et ses environs je me souviens avoir pensé que de cette région émanait une impression de richesse présente et prégnante, un exploit quant on connait un peu l’histoire de ces bocages ; les bretons sont des coriaces , des courageux, des travailleurs et bien que nombreux soient ceux qui souffrent dans ces circonscriptions du chomâge et des trous dans les filets européens.
J’espère pour résumer le fond de ma pensée que Emmanuel Macron- Président- qui critiquait F Fillon pour la violence de son programme saura voir où se situe celle qui commence à poindre dans ses intentions.
Avec tout cela, manque plus qu’un peu de farine pour obtenir l’accord et la bienveillance du gougeon syndical, même le cfdt risque de ne pas être conciliante, accords d’entreprises, manquait plus que ça, avec une belle épée de Damoclès au dessus de la tête du rebelle il y a fort à parier qu’ils vont avantager le salariat.
bérénice dit: 12 juin 2017 à 10 h 57 min
d’accord avec tout cela, et vous avez oublié de marins, de voyageurs aussi. Grande admiration.
Néanmoins adouber Ferrand, envie de vomir.
J’ai connu aussi la Bretagne pauvre et arriérée. Région qui a bien changé, c’est vrai : pourtant voter pour Ferrand, que l’on ne me parle pas de la moralisation de la vie politique ; les idées qui ne correspondent pas aux actes, ce n’est pas ma manière de faire, énorme dégoût. Enorme. En même temps, quand on revient de loin, et la Bretagne c’est aussi le lisier et les algues vertes, on n’a pas envie de retourner en arrière, cela je le comprends.
Bilan, les bretons sont des crétins ; je vais l’écrire à Jacques.
On ne vote pas pour défendre son territoire à soi, on vote pour plus ample que cela. Pour la France en Europe et la France dans le monde.
Immense déception.
bérénice dit: 12 juin 2017 à 10 h 50 min
choisissent franco ne le comprends pas.
Le reste, l’arsène, oui. Ce n’est pas du tout mon genre les séducteurs, mais alors pas du tout.
>Mr Guaino
bien que n’étant pas concernée, ne votant pas dans votre circonscription, sachez que pour nous, électeurs, ce sont les hommes politiques qui sont à vomir ; et prenez nos votes comme une manière de vous parler.
choisissent franco, pour moi, c’est un dictateur espagnol.
Allez rose, deux ministres dont un député ne sauront pas de trop pour défendre les interets de la région, sont-ils pro ou anti aéroport de Nantes notre dame, vont ils accélérer l’industrie marée motrice qui ne présente pas que des avantages, vont ils remédier aux marées vertes et pollution par l’azote, seront-ils de sérieux appuis pour une Bretagne propre, cela sert toujours une région de posséder quelques huiles.
Rose, j’avais répondu à WGG il y a quelques jours qui voit en E Macron l’homme providentiel, il n’y a plus qu’à penser qu’il utilisera le pouvoir et la force législative qui l’accompagne de la meilleure des façons, avec équilibre , je reste sur la réserve et sans trop y croire.
bérénice dit: 12 juin 2017 à 11 h 24 min
justement, c’est bien cela que je leur reproche, c’est tout à fait cela que je leur reproche.
In fine, les bretons ne sont pas à gauche : des conservateurs, des catholiques pur jus, je déteste cela, des royalistes, même, et pire, des indépendantistes.
Je déteste tous les bretons, c’est dit.
A bas BZH.
ça je ne l’écrirai pas à jacques, il pourrait se fâcher.
bérénice dit: 12 juin 2017 à 11 h 27 min
je lui ai laissé deux semaines sa chance.
Terminé.
deux choses m’ont faite changer d’avis :
1/ l’attitude face aux ouvriers, dire à une femme je ne suis pas le père Noêl, c’est honteux.
2/ la mise en scène faite à Oradour sur Glane, je ne pardonne pas. D’abord, la campagne était finie, il s’agissait de neutralité à deux jours des élections.
Ensuite, le tapage autour d’un lieu pareil : les morts sont choqués. Seul le silence convient; A l’extrême limite la prière pour les quelques créyins qui en ont besoin.
Mais surtout, les enfants : on ne se sert jamais des enfants; Ja mais, jamais. Là-dessus, je suis impérative;
Haute protection absolue de l’enfance.
Utiliser des enfants à des fins politiques c’est une grosse honte.
Terminé;
Auprès de moi, Macron a éclusé son crédit; Pourtant, je lui ai laissé ses chances.
(et par ricochet, tous les membres de son gouvernement aussi). (d’ailleurs mon maire m’a rencontré hier en sortant des urnes, et il a compris – pas si bête- ; pourtant, après, lorsqu’il sera ignoré, je serai encore de ceux qui lui parlent, comme à Jean Louis Bianco près de la tour de Porchère, dans les bois & dans un désespoir absolu, avec sa femme pourtant, et moi lui parlant, le remerciant, pour Ségolène, ne l’ignorant pas).
Je ne ferai pas partie de ceux qui profitent.
le père Noël. Le petit papa Noël.
Rose, du moderne:
3 000 mégawatts pourraient être produits par des hydroliennes sur le littoral français ; l’équivalent d’une centrale nucléaire comme Flamanville.
Cyrille Arbonnel, chargé du projet hydroliennes chez EDF
(Ouest France, 7 janvier 2005)
http://www.ecosources.info/dossiers/Hydrolienne_eolienne_sous-marine
Vu un docu sur ces machines, les riverains du golfe par exemple pour certains n’imaginent pas qu’on puisse installer de ces dispositifs chez eux, ils sont monstrueusement imposants par la taille .
Cela fait très longtemps que je pense à l’énergie de la marée motrice, à l’usine de la Rance.
bérénice dit: 12 juin 2017 à 11 h 27 min
–
Il faut surtout espérer á l’automne des grèves massives paralysant le pays pendant des semaines et l’obligeant à retirer son projet de casse du code du travail.
Bloom, comment est perçue la tornade Macron à l’étranger ?
et puis quoi encore ? Et les baleines ?
il y a déjà d’immenses filets de pêche
les poissons seront hâchés menus, comme Magellan. Ce sont les conserveries de sardines qui vont être ravies ; La Belle Îloise. Au hasard.
Il faut connaître les poissons : dès que l’on met quelque chose de nouveau sous l’eau, ils vont voir. Ils viennent voir les bateaux aussi.
La chambre des députée entièrement renouvelée, plus jeune, plus féminine, cela devrait vous réjouir, rose et bérénice. Et tout le vieux personnel politique envoyé à la retraite ?
Qu’est-ce qu’ils t-on fait les Bretons, rose ?
Le dernier bastion socialo parisien est en train de vaciller : la capitale est en Marche ! Le centralisme est de retour. Avec la taxe d’habitation supprimée, les régions dépendront-elles à nouveau de l’Etat ?
Ce triomphe éclatant peut très vite se révéler être une victoire à la Pyrrhus. Un piège, une condamnation à la réussite. Il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne. De fait, Macron n’a pas droit à l’erreur…
Marine Le Pen, députée, c’est son bâton de maréchal (ravi de haute lutte à sa nièce Maréchal-Le Pen). Idem pour Mélenchon.
Chevillard s’ampute de tout lien avec le monde, c’est un écrivain (raté) en perpétuelle fermeture, ainsi qu’il le confirme aujourd’hui sur son blog désastreux :
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles. Car je dois me couper du monde pour écrire. Et encore : entraves aux chevilles, bâillon sur la bouche, pince à linge sur le nez, bandeau sur les yeux, menottes aux poignets. Paré. Au travail ! »
Et il croit peut-être être drôle, le sinistre robot !
On comprend pourquoi sa littérature semble aussi autiste.
Ils ont voté Ferrand Jazzi. Ne l’ont pas sanctionné.
Suis zabattue.
Ce n’est pas la jeunesse qui fait la femme. Ce sont ses compétences.
Belkacem El Komrhi jeunes ; Dati NKM MaM à part. Et Taubira aussi à part et Martine Aubry aussi à part, ce ne sont pas des femmes d’idées, les premières ; elles ont été choisies pour leur origine. Elles suivent ce qu’on leur dit de faire. Très décevant. Très.
Je propose qu’on prenne Chevillard pour punching-ball, afin de se défouler de cette élection législative effroyable.
…
…chacun à ses urgences ,!…préoccupations nombrilistes,!…resquiller sur sa sieste,!…
…
…un art, de cinéma de gestion,!…
…un amour-propre de quels profits électoraux,!…pour quelles familles du lucre,!…souverain,!…
…je passe,! fort bien,!…etc,…
…tant de détails,!…pour qu’elles façades à vernir,!…
…la France, la nouvelle Amérique,!…çà se saurait,!…aussi,!…etc,!…
…
Non. Laissons le tranquille ce brave garçon.
En disant je ne suis pas le père Noël, il annonce je ne vous ferai pas de cadeaux.
En mettant en scène les enfants, il se la joue laissez venir à moi les petits enfants. Pour quelqu’un qui n’en a pas, c’est fort.
…
…le management de la Pub souveraine,!…etc,!…
…
Sinon le père-Noel, le père Fouettard, rose !
De ces élections, je retiens surtout la remise au goût du jour de l’usage du mot « dégagisme », particulièrement bien approprié…
…
…l’art du trône à ses œuvres,!…sur une ligne constructive,!…etc,!…la 3D,…
…
Pour quelqu’un qui n’en a pas, c’est fort. Rose.
Il faudrait vérifier , du moins pouvoir vérifier; au hasard de la presse à cancans( que je ne lis pas) j’ai vu un titre qui laissait supposer qu’il n’est pas toujours fidèle, dans ces conditions comment pouvons nous être certains que ne vivent pas par ci par là des petits Macron qui s’ignorent en tant que tels et quoique si j’avais eu l’honneur d’héberger 9 mois puis pour la vie une de ses graines, lui aurais je envoyé un faire part, on ne nous dit pas tout!
A la suite du plébiscite du Prince-Président Macron, il semble que nous nous acheminions tout droit vers une chambre mauve-horizon, mélange de bleu et de rose !
purple rain youtube etta james
Giovanni, où étiez vous passé?
Belcassetout est fichue à Lyon, semble-t-il !
Mort du PS !
Bilan du quinquennat Hollande… ? C’est Julie qui va payer…
Bérénice 14H03:
lisez le contenu de l’article: il dit exactement le contraire du titre!
J’ai du projeter, si j’étais séduisante je tromperais sans vergogne mon conjoint hélas j’ai tout d’une Cunégonde à la fin de la fable et Candide a demandé le divorce, son bon coeur connaît des limites que la raison justifie!
Delaporte dit: 12 juin 2017 à 13 h 07 min
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles.
Le père Ubu, il enfonçait les petits bouts de bois dans les oneilles… Chais pas si les mecs parlaient mais en tous cas ils entendaient plus !
Ceci étant je n’y crois pas trop, Chirac était dragueur impénitent, Hollande en dépit d’un physique peu avantageux s’est tout de même enlevé deux belles pendant son mandat plus ce qu’on ne sait pas, Mimit deux femmes, tous péchent et je me suis souvent demandée à ce propos où et comment ils intercalaient ces parenthèses amoureuses, le soir après 22h?
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles. »
Chevillard est le père Ubu des lettres. Cornegidouille !
Bon inutile de revenir sur la carte, c’est cata . Les français pour moitié donnent carte blanche aux républicains en marche, pas la moindre trace de socialisme là dedans Jazzi, les – républicains – en – marche.
Le couple a-t-il investi les appartements Élyséens. Quel mobilier a-t-il réservé? Font-ils du barbecue dans les jardins à l’ombre des grands chênes? Les enfants de la famille ont du bol, quel bel espace, un rêve quand on est tout petit!
Je vais nager, j’ai les boules!
bérénice dit: 12 juin 2017 à 14 h 52 min
où et comment ils intercalaient ces parenthèses amoureuses, le soir après 22h?
Par la porte de service comme Félix Faure ! C’est pour cela qu’ils s’habillent bien faudrait pas que la clef leur tombe d’un trou dans la poche !
Je sais pas trop quoi penser de la version d’Etta James, ca voix est un peu ouf, un genre de force brisé, mais son arrangement musical est trop léché à l’amerloque, trop beau pour être vrai. Mon pote me dit pareil, il a sélectionné I’ve been loving you et miss you.
Puis y a une réputation, quoi ! Sinon les salétrangers i se marreraient si le french président regardait que le match de foot…
où et comment ils intercalaient ces parenthèses amoureuses, le soir après 22h?
A toute heure, Bérénice. Et le président Chirac en a pété une durite. Bonne piscine. Avez-vous lu « Swimming pool » ? beau scénario par Mme Bernheim ici commémorée ou bon livre pédé de Hollinghurst (ici jamais mentionné) ou bon film de Deray pour le blog d’à côté.
…
…Bérénice,!…à 14 h 20min,!…
…
…Giovanni, ou étiez-vous passé,!…
…
…censuré sans doutes, depuis trois mois,!…pour des extravagances et zèles, par Ö Orange,!…
…des subterfuges de connivences et apparatchiks belges,!….
…je m’en fous éperdument, je sais qu’une bonne bibliothèque,!…et tout mes loisirs à remplir,…me font se passé allègrement, d’internet,!…
…le seul soucis, vous laisser, sans nouvelles de mes humours d’esprits,!…
…
…moi, j’y suis pour rien,!…du sabotage ciblé,!…à l’encontre de ce blog,!…par la Belgique,!…sans pareil doute,!…
…enfin, tout va bien,!…très fringant,!…à mes recherches,!…etc,!…il me faut bien, dix vies, pour me rasséréner de mes curiosités,!…
…stoïque,!…à ce sujet,!…
…
vous « recherchez » dans quoi, dear Giovanni ?
…
…Phil,..je ne vais tout de même pas vous le dire,!…enfin,!…
…
…pas même la moi,dre piste,!…et aucun signe avant-coureur,!…tout comme, la conduite de ma maigreur auto)gérer,!…
…surtout avec l(espionnage industriel et le copier:copier de nos jours,!…donc, rien à dire,!..
…etc,!…tout va très bien,!…Go,!…
…Bip,!Bip,!…
…
…il faut savoir donner du lest à tout les dômaines,!…mêmes sans châteaux utiles,!…c’est que çà reste plus privé, sans aucune traces ni témoins,!…un clown des songes,!…Ah,!Ah,!…
…pour des abrutis en boîtes,!…etc,!…
…enfin, j’aime beaucoup la Belgique, indépendante,!…Si,!…
…sans aucun doute,!…etc,!…
…
vous avez bien raison, Giovanni. Vous recherchez comme un autre célèbre Belge, Tryphon Tournesol
Rose – 11h41
MERCI !
…
…qu’est ce que çà peux vous faire, cher inconnu,!…
…pas aussi bête, que Léonard de Vinci,!…et ses carnets,!…
…Bip,!Bip,!…
bérénice dit: 12 juin 2017 à 15 h 01 min
Le couple a-t-il investi les appartements Élyséens. Quel mobilier a-t-il réservé? Font-ils du barbecue dans les jardins à l’ombre des grands chênes? Les enfants de la famille ont du bol, quel bel espace, un rêve quand on est tout petit!
–
On voit bien que vous n’y connaissez rien, Bérénice. Vous avez le GSPR partout à moins de 10 mètres, même si vous ne le voulez pas. Y compris pour épouses et enfants. Tu parles d’un barbecue en toute intimité…
L’est pas là pour faire du barbecue l’est là pour marner nom de Dieu !
En plus ça fait grossir…
Madame May vient voir monsieur Macron. Madame est en sursis, Monsieur triomphe, peut-être plus encore que le Général aux législatives de 1968, mais avec deux fois plus d’abstentions.
Si le caucus conservateur la vire, elle devra présenter la démission de son gouvernement à la Reine, qui demandera l’avis du caucus et demandera à la personne désignée de former un gouvernement. Ça prendra deux-trois jours. Efficace pour un pays sans constitution écrite.
Hamon a balancé du Sisyphe, lol https://www.wikitimbres.fr/public/stamps/800/POSTE-1984-50.jpg
…
…tout un jeux de guignols et marionnettes avisées,!..sur l’échiquier,!…à trônes,!…
…
…toutes les imbrications possibles, pour faire démocratique à peu de frais,!…avec le chèque standard,!…çà ou rien,!…
…pour assoir ma sieste,…
…nous on à les gascons,!…Ah,!Ah,!…
…à notre franc-xit bloqué,!…
…pour d’autre lunes sans les Richelieu du Pape,!…Ah,!Ah,!…
…
Giovanni Sant’Angelo dit: 12 juin 2017 à 15 h 41 min
maigreur auto)gérer,!…
Soixante ça fait pas lerche, quand même… Je me souviens on disait soixante pour un mètre soixante, quatre-vingts pour un mètre quatre-vingts.
Si on fait de la muscu (comme tout un chacun, pas comme les bons), on est censé soulever (développé couché) son poids de corps ; autrement dit si on s’attaque aux cent kilos, ce qui est très honorable mais non surhumain, il faut peser soi-même ces cent kilos !
Comparaisons probablement un peu tout-venant, mais quand même, ça fait une sacrée différence…
Autrefois on avait deux Sant’Angelo pour le prix d’un, Sergio, et on ne le savait pas. Maintenant on a plus qu’une demie portion !
deux Sant’Angelo, même deux putti bretons, sava pas l’faire à l’épaulé-jeté, bipbip, Go, ouste…, un nouveau rebus pour le réclusoir à la scie sauteuse d’adamsberg, caisse que tu manges après les alter mabiche… etc!,… Ah,! Ah,!… vroume vroume.
Les analogues du réel : « …le Général aux législatives de 1968 »
Vivement l’an prochain
« Imaginez un écrivain dire de ses lecteurs, parce qu’ils n’ont pas acheté son nouveau livre, qu’ils sont à vomir »
Oui, c’est ce que dit tous les jours Chevillard de son unique et plus fidèle lecteur, DLP 😉
@Vivement l’an prochain
Tu veux dire que dans un an, il dégage à baden baderne sous la pression des abstentionnisss réveillés, et passe la main à l’edward philippe, nouveau poher d’opéra ?… voire qu’un an plus tard, se profile un nouveau bal tragique à l’élysée, l’reclus ?
Allez, du balai les caciques du PS, sociaux traitres; la droite, vieille et moche à pleurer.
Seule obligation: comme Philippe Petit entre les Tours jumelles (Let The Great World Spin, Colum McCann), interdiction de se rater. Cinq années pour recoller les morceaux et produire du Piazza Armerina.
Au chagrin!
invoquer le « renouveau » fait tellement « fin de race »
la rafale …
et que le vaste monde poursuive sa course folle…, ce fut là son meilleur bouquin, à columm, oui, pour sûr !
bravo, co-bloom, des yankees saisis dans leur quotidien ce jour de 1974, mais des yankees la tête haute, éblouis par l’audace du petit français perché sur son fil !
« Allez, du balai les caciques du PS, sociaux traitres »
Sympa pour tes copains, Bloom, beau retournement de veste !
Le PS ne se relèvera pas de cette élection. Il ne correspond plus à rien dans l’offre politique. On va être tous macronisés pour au moins les dix années qui viennent. Rdv en 2027, mes petits chéris.
L’opposition va se retrouver dans la rue, à défaut du parlement. Ça va tanguer…
L’image, positive, de la France à l’étranger !
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/08/la-victoire-d-emmanuel-macron-vue-par-la-presse-internationale_5124078_4854003.html
@invoquer le « renouveau » fait tellement « fin de race »
C’est pas faux, Langoncet, mais il faut prendre la hache et éclater comme il est dit dans le billet.
Et uniquement pour la forme de la chambre des prétendants :
un petit condensé d’une étude de sociologie des macroniens:
parité H/F
plus jeunes, ou moins vieux, c’est selon:
Leur moyenne d’âge est de 47 ans contre 54,6 ans pour les parlementaires élus en 2012.
forte proximité avec le PS.
Ce ni droite-ni gauche est une illusion, la plupart ayant déjà milité dans des associations politisées.
Les macronisés,sont à 68.6 % issus des classes supérieures, et à 60% ne sont pas dans le seccteur public.
Parmi eux, ceux qui vont vous vendre la mondialisation enchantée ont fait une école de commerce. De la race des saigneurs.
le passage interessant, mais l’étude du CEVIPOF doit se trouver sur le web, 60% des candidats macronisés sont issus du secteur privé:
« Un petit séisme, quand on sait qu’en 2012, les fonctionnaires représentaient 55% des candidats élus. Un choix qui se ressent dans la formation des candidats: alors qu’on ne compte que 8 anciens élèves de l’ENA, 2 anciens élèves de l’Ecole normale supérieure, et 2 anciens polytechniciens, les anciens étudiants d’écoles de commerce devraient faire leur entrée en force à l’Assemblée nationale. Ils sont 54 candidats au total à avoir suivi une formation commerciale. 26 anciens de Sciences Po Paris et 14 anciens d’un Institut d’études politique de Province ont également été désignés, la plupart ayant à la suite de leurs études suivi un parcours privé. »
la « fin de race » des fonctionnaires. C’est tout bon pr les expat’ comme bloom.
« fin de caste » est plus adéquat … cause toujours pensent-ils, un brin soucieux toutefois
Le parti d’en rire
https://www.youtube.com/watch?v=ZrbT9e42IHA
Ah, ben nan, Claro, y’a pas de nécrivain de paris Rive Gauche.
Alors que beaucoup sont à gerber, faut le dire, vu de la province.
Voyons voir disait l’aveugle. Qui est donc le candidat du tout paris, qui fait partir Claro en live ?
Faut tjrs la lune, Claro, pas le doigt.
Gilles Le Gendre
Gilles Le Gendre est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (section Service public, promotion 1981)1 et du Centre de formation des journalistes[Quand ?].
Journaliste à Europe 1 et à L’Usine nouvelle (1983), il est successivement journaliste (1984), chef de service, rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef du Nouvel Économiste (1993-1994) ; rédacteur en chef adjoint de L’Expansion2 (1991-1993) ; directeur de la rédaction de L’Événement du jeudi3(1994). Directeur de la rédaction de Challenges (1995-2001), il est nommé président du directoire du groupe Expansion et directeur général des rédactions. En 2002, il rejoint la FNAC en tant que directeur de la communication et membre du comité exécutif[réf. souhaitée].
Il est ensuite entrepreneur dans des activités de conseil à Paris4. En 2006, il fonde Explora & Cie, dont il est associé gérant, et il crée en 2011 le réseau de consultants indépendants Les Company Doctors.
En décembre 1994, il est à l’initiative de la création d’un Observatoire de l’élection présidentielle5, dont il est le président.
source: wikipédia.
Formation genre HEC, ce sont les pires ! Incultes, cyniques, une calculette à la place du cœur. Genre Raffarin, c’est dire ! La tyrannie de l’économie. Pas de quoi se réjouir ! C’est pas avec ça qu’on va redonner du sens à la vie politique.
Personne n’ose dire, dans les commentaires qu’on peut entendre ici ou là sur nos chaînes de tv, que si plus de 50% des citoyens ne se sont pas déplacés, c’est tout simplement qu’ils ne croient plus du tout à la vie politique. Ils ne croient plus que leur destin dépende d’une élection. Et c’est ça la vérité. Le fossé est énorme entre la vie réelle des gens dans leur vie quotidienne et les grands choix politiques.
En plus les gens se battent pour des trucs qui n’auront plus de sens dans trois ou quatre décennies, comme les lois du travail. Les robots feront tout le boulot, laissant les hommes avec leur cerveau droit dont ils ne savent que faire. C’est pas avec des formations HEC qu’on va apprendre aux gens à se servir de leur cerveau droit ! Le cerveau de la créativité, de la littérature, de la poésie, de l’écriture, de l’art, de l’inventivité, du sublime.
HEC c’est tous de gros cons en vérité ! Des ploucs, des bouseux, des arriérés mentaux. L’intendance comme disait Stendhal. La France mérite autre chose que des HEC au pouvoir !
@Personne n’ose dire, dans les commentaires qu’on peut entendre ici ou là sur nos chaînes de tv, que si plus de 50% des citoyens ne se sont pas déplacés
Plus de 20 millions d’abrutis, déjà dit.
Ils ont peut-être pas fait HEC.
Pas de méprise, Claro, les Company Doctors, c’est ceux qui soignent les bourses.
Es-tu allé voter hier, WGG ? Moi non plus. Ce qui ne signifie en rien que je me désintéresse de la chose publique. La plupart des jeunes que je cotoie fait des études de commerce. Le XXIe siècle sera commercial ou ne sera pas, mondialisation oblige.
La France, c’est la civilisation du cœur. De Chrétien de Troyes à Stendhal et Flaubert.
Pourquoi trouve-t-on quasiment la même scène d’amour à sept siècles de distance chez Chrétien de Troyes dans Yvain ou le chevalier au lion, où Yvain, enfermé dans une chambrette d’où il ne peut sortir, penché à la fenêtre, tombe fou amoureux de Laudine, dont il vient de tuer l’époux, alors que tout les sépare et qu’il va pourtant finir par épouser à son tour, — et la fameuse scène dans La Chartreuse de Parme, où Fabrice del Dongo, enfermé comme Yvain, dans une tour, la tour Farnèse, tombe fou amoureux de Clélia ? Tout l’esprit de la France est là, dans cette conjonction miraculeuse à des siècles de distance. L’esprit français, c’est autre chose que tous ces co.nnards formatés à HEC ! Et qui ne pensent plus tellement les Grandes Ecoles les ont abrutis.
Un raz de marée avec pour base 15% de l’électorat, 52% d’abstention et 72% d’opposition. Il y a peut-être quelque chose qui ne va pas dans la loi électorale.
Hollande n’y a pas touché pour se ménager les faveurs de Merkel quand il se présentera tout bientôt à la présidence de la commission européenne.
Si Macron était un démocrate, il dissoudrait et réorganiserait des élections saines et vraiment représentatives de l’opinion française… Mais las…
_________________
Quelques petites choses intéressantes relevées sur le site du Monde.
« Il ne faut pas confondre vitesse et élan populaire. Cette poussée des électeurs de LRM, qui a porté presque partout ses candidats en tête, est encore très loin de représenter une large adhésion de pans entiers de l’opinion. La réussite inédite de ce parti à peine formé coïncide avec un autre record historique : pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, plus de la moitié des électeurs n’ont pas participé au scrutin législatif. Cette érosion continue depuis l’instauration du quinquennat a connu cette fois une aggravation considérable : 8 points de participation évaporés par rapport à 2012. Là encore, le parti copie le président qui fut élu en mai avec 43,5 % des électeurs inscrits. Cette fois, l’avance conséquente des « marcheurs » repose sur à peine plus de 15 % des inscrits.
Aucun n’avait jusqu’ici obtenu autant de sièges avec aussi peu de voix. Et surtout, cette majorité écrasante devra être à la hauteur de la promesse de renouvellement formulée par le président.
Comment respecter l’exigence du débat quand on peut se permettre de ne pas prêter attention à la contradiction ? Comment s’imposer la contrainte d’un changement beaucoup plus profond que celui des personnes : celui des pratiques ? Comment éviter les tentations de l’entre-soi quand on est issu de milieux aussi socialement homogènes ? Comment des députés, pour la plupart novices, qui doivent tout au choix d’un homme, exerceront-ils leur pouvoir, et particulièrement celui du contrôle de l’exécutif ? Comment éviter que la contestation, inexistante au Parlement, cherche à s’exprimer ailleurs ? Il n’est pas trop tard, avant le second tour de ces législatives, pour commencer à poser ces questions aux candidats d’Emmanuel Macron. »
Le Monde.
Parce que tu crois que la civilisation du coeur était le fruit de l’enseignement à Normal Sup ou à l’ENA, WGG ?
Sombro, c’est le type qui passe sa vie à essayer de rattraper l’autobus littéraire.
HEC c’est le cerveau gauche. L’avenir c’est le cerveau droit.
Le cerveau gauche va donner le pouvoir aux machines, aux robots dans les quarante ans à venir, c’est-à-dire demain matin. Il faut penser plus loin.
Quand les hommes seront libérés du travail encadré par le cerveau gauche (les algorithmes) , ils auront à entreprendre des tâches opérées par le cerveau droit, qui est le véritable destin de l’humanité, qui dépasse de loin les capacités actuelles de l’informatique, l’être profond, la sensibilité, le domaine des émotions, de l’art, de la créativité littéraire et artistique et même scientifique, le domaine de l’intuition et du sublime. Là alors, les hommes commenceront à devenir véritablement humain, sachant le prix de la beauté du monde.
La victoire de la macronade risque fort d’être un leurre qui nous coûtera cher ! Pas de grande politique possible sans une adhésion massive du peuple.
On ne peut pas réformer en profondeur un pays avec seulement 15% d’adhésion !
Il va falloir que tous des crétins d’HEC révisent leurs classiques !
Qu’est-ce que le cœur?
Ce qui compte en France, c’est l’esprit et le scalpel. Le cœur, cette notion écœurante, est à laisser à ceux qui n’ont rien d’autre.
tweet, un autre:
Et l’article de M. Rousso, sur faurisson débouté, on peut pas l’avoir en clair ?
Parce que si Ariane Chemin, est appelée à la cause, comme déjà avec Houellebecq, elle enfonce des portes ouvertes. A trop bon compte, je trouve.
« Dans son enquête d’août 2012, Ariane Chemin cherchait à comprendre pourquoi Le Monde avait décidé de publier, le 29 décembre 1978, une tribune de celui qui était alors maître de conférences à l’université Lyon-II, titrée « Le problème des chambres à gaz ou “la rumeur d’Auschwitz” ».
« C’est de ce jour que la notoriété des thèses négationnistes a pris son essor. L’article de 2012 qualifie ainsi de « bourde monumentale », la décision de 1978 par « un journal qui semble déplorer le surgissement médiatique d’un homme qu’il met lui-même, ce jour-là, sous les feux de la rampe ». Aujourd’hui, Ariane Chemin estime que la fin de son article de 2012 était « trop optimiste » en écrivant que les historiens avaient « réduit à néant les fantasmagories de Faurisson et de son fan-club antisémite ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/06/06/les-methodes-du-negationniste-robert-faurisson-examinees-a-la-loupe-par-la-justice_5139702_1653578.html#jMAuEF2VGW32XOPe.99
Les mêmes fins, celui de combattre le négationnisme, heureusement et M. Rousso le prouve, ne passent pas par les mêmes « moyens » de journaleux.
« Il n’est pas trop tard, avant le second tour de ces législatives, pour commencer à poser ces questions aux candidats d’Emmanuel Macron »
ça c’est les journaleux du monde libre qui se demandent si leur collègue Adrien de Tricornot n’avait pas déjà tout vu.
http://www.lepoint.fr/presidentielle/quand-macron-jouait-a-cache-cache-avec-des-journalistes-11-02-2017-2104077_3121.php
La base de 15%, il ne faut pas en dire trop de mal. C’est l’histoire qui s’ouvre. Je n’ai pas voté, et je n’en ai absolument pas honte, par opposition à cette loi électorale totalement anti-démocratique, concoctée ou laissée telle quelle par une bande d’escrocs à qui mon vote a permis de péter bien à l’aise pendent trente ans. Une abstention de respect, et même de deuil, vis-à-vis de la démocratie. Nous entrons dans un temps de mépris (« du comorien », mais aussi du chômeur, du pauvre, du désespéré »)mais le cynisme de Hollande qui tout benoitement continue à préparer son avenir, est quelque chose qui parvient encore à m’étonner.
c pas chaloupe qui avait un pb avec les électriciens, nan, j’me rappelle plus.
« pendant ».
Où est donc passé JC ? Il me manque terriblement.
Avec le couvreur, qui n’est toujours pas revenu. Heureusement, il pleut peu en ce moment. Vieux baquets au grenier.
Chrétien de Troyes l’indique d’emblée, toute l’importance du cœur, dès les premières pages de son troisième roman, Yvain ou le chevalier au lion ; c’est son personnage Calogrenant qui parle ; il narre une de ses aventures qui l’a conduit à la fontaine merveilleuse de Barenton, dans la forêt de Brocéliande, et voilà ce qu’il déclare, toute la civilisation du cœur est concentrée quasiment dans ces quelques mots magnifiques à la gloire de la littérature française et de l’esprit de la France :
(…) or escotez !
Cuers et oroilles m’aportez,
car parole est tote perdue
s’ele n’est de cuer entandue.
De cez i a qui la chose oent
qu’il n’entandent, et si la loent ;
et cil n’en ont ne mes l’oïe,
des que li cuers n’i entant mie ;
as oroilles vient la parole,
ausi come li vanz qui volle,
mes n’i areste ne demore,
einz s’an part en molt petit d’ore,
se li cuers n’est si esveilliez
qu’au prendre soit apareilliez ;
car, s’il le puet an son oïr
prendre, et anclorre, et retenir,
les oroilles sont voie et doiz
par ou s’an vient au cuer la voiz ;
et li cuers prant dedans le vantre
la voiz, qui par l’oroille i antre.
Et qui or me volera entandre,
cuer et oroilles me doit randre,
car ne vuel pas parler de songe,
ne de fable, ne de mençonge.
(v.149-171)
__________
« Or, çà, qu’on m’écoute ! Prêtez-moi votre attention et votre cœur, car une parole se perd si elle n’est pas entendue du cœur. Il y a des gens qui ont des oreilles et qui n’entendent pas, tout en applaudissant ce qui se dit : ces gens-là ne perçoivent que des sons, dès lors que le cœur n’y a aucune part; la parole vient aux oreilles ainsi que le vent dans l’air, mais elle ne s’y arrête pas plus qu’elle n’y demeure ; elle s’envole aussitôt si le cœur n’est pas en éveil, tout disposé à la capter; car, s’il peut, lorsqu’il entend, saisir, enfermer et retenir la voix, les oreilles sont le canal et le conduit qui amène la voix au cœur. Et la voix, qui entre par l’oreille, le cœur l’attire dans la poitrine. Aussi, qui voudra m’entendre, qu’il soit tout ouïe et tout cœur, car ce ne sont pas des songes ni des contes bleus, ni des billevesées que je vais vous narrer. »
___________
C’est dire à quel point le cœur est le moteur même de la création littéraire !
La civilisation post-post-post-industrielle qui est la nôtre, et celle du monde dit «avancé», hyper surveillée grâce à l’Internet et aux caméras de surveillance, n’augure rien de bon. Que faire ?
Abolir le travail? Les machines peuvent nous remplacer. Mais à quoi occuperons-nous nos journées? À rêver, à pêcher à la ligne, à cultiver notre jardin, à jouer à la pétanque? Non.
Nous râlerons, nous envierons les people, nous critiquerons (nous sommes Français, ne le sommes-nous pas?) et nous foutrons tout en l’air en attendant qu’une dictature, Islamiste, communiste, ou fasciste, peu importe, vienne mettre de l’ordre. Ah, si Ève n’avait pas croqué la pomme…
Billevesées du pauvre Blabla, presque rien de ce qui compte en France n’a de cœur. C’est ainsi, il faut s’y faire. Reste… tout le reste.
En nombre de voix, la macronie baisse de 8.66 millions de voix (1er tour présidentielle) à 7.32 millions des voix (REM+Modem aux législatives), soit 1 électeur sur 6.7.
Elle aura néanmoins un pouvoir absolu de faire passer toutes les lois qu’elle voudra.
Ça ne tourne à l’évidence pas rond…On sait bien que le mode de scrutin y est pour beaucoup, mais jamais il n’avait produit une telle aberration.
« La victoire de la macronade risque fort d’être un leurre qui nous coûtera cher ! »
C’est pourtant la mise en pratique des idées d’Attali, WGG !
« Où est donc passé JC ? »
Il est devenu macronien et s’est présenté sous l’étiquette de la république en marche, à Porquerolles, il n’a pus guère de temps pour déco.ner, D. !
Les sujets du bac philo hors métropole:
série L, auteur à commenter:
En Amérique du Nord : extrait de De la recherche de la vérité, par Malebranche.
C’est bizarre un sujet comme cela, pour des, qui ne pannent rien aux sciences.
Chrétien de Troyes est le témoin d’un monde en gestation sur lequel on ne peut pas fonder grand-chose. Au XVIe siècle, Montaigne a son cœur, ce qui n’est pas la même chose. Au XVIIIe Saint-Simon et Voltaire ont le leur, mais aucun des trois ne semble vraiment miser sur le cœur, c’est le moins qu’on puisse dire. Il faut attendre Rousseau pour en entendre à nouveau parler, avec les conséquences que l’on sait, à commencer par La Terreur, véritable cri du cœur. Le cœur sent toujours un peu la bête morte et le boudin.
La macronade n’a rien à voir avec Attali.
Attali a d’excellentes idées que Macron mettra en œuvre. Mais la configuration électorale actuelle montre à quel point les institutions de Vème République sont devenues obsolètes.
Elles vont produire une contestation dans la rue (au lieu de la canaliser au parlement et dans des formes démocratiques par de véritables débats d’idées et d’options politiques) qui risque fort d’être un handicap de taille et persistant pour la macronerie pour avancer dans les réformes.
C’est mal parti, contrairement à ce que laisse croire le succès massif de la macronerie. Ce succès est bien un leurre qui risque de très mal se terminer pour Macron et ses néophytes parlementaires.
D’autant que c’est une sorte de victoire aussi pour le parti de Mélenchon qui va diriger les débats houlux qui ne manqueront pas d’avoir lieu mais dans la rue. Faut s’attendre à un vie sociale des plus agitées !
Jacquot, je me suis offert Écrivains et Artistes de Léon Daudet reparu en intégralité et en un volume chez Séguier. J’aime toujours autant Daudet.
Sympa pour tes copains, Bloom,
—
J’ai pris ma carte en 2007 pour lutter contre Sarko, je n’ai pas renouvelé en 2008 – les affaire locales, rien à faire.
Je n’ai aucun copain au PS. Hollande a trahi la gauche, le pays, et à flingué mon métier: on a perdu + de 70% de subventions + le poste de mon adjoint, on nous a privé de valise diplomatique dans un pays où le courrier n’arrive pas, ils ont relégué l’action culturelle aux oubliettes de la diplomatie en se couchant devant tous les bailleurs de fonds, etc. etc. At home, entre autres, ils ont flingué le système éducatif & laissé les banlieues devenir des foyers de radicalisation.
Je passe sur les saloperies du PS local qui m’a craché à la gueule.
Alors pour le retournement de veste, tu repasseras, Baroz. Et puis, depuis quand un type qui a voté pour Sarko se permet-il de donner des leçons de morale?
@Elles vont produire une contestation dans la rue (au lieu de la canaliser au parlement et dans des formes démocratiques par de véritables débats d’idées et d’options politiques) qui risque fort d’être un handicap de taille et persistant pour la macronerie pour avancer dans les réformes.
Entendu un autre point de vue intéressant, sur la démobilisation possible des macroniens de l’assemblée, devant le temps constitutionnel, qui n’est pas du tout celui de leur précipitation, un peu louche, et toujours improvisée.
Ce clientélisme, populisme mondain, ça va pas « marcher » bien longtemps. Heureusement.
Moi, je suis plongé depuis quelques semaines dans Don Quichotte, de Cervantès. J’ai attendu d’avoir 65 ans pour m’y mettre enfin. A une époque autrement plus agitée, il avait déjà choisi le parti d’en rire : belle leçon d’intelligence du coeur, de haute culture universelle et d’humanité…
Au contraire, la civilisation du cœur est née dans la seconde moitié du XIIè siècle avec l’amour courtois et, au nord de la France, avec la cour de Marie de Champagne, fille d’Aliénor d’Aquitaine, et mécène de Chrétien de Troyes. C’est là que se trouve le fondement de la culture française, reprise d’Ovide en grande partie aussi. C’est l’époque du grand traité de l’amour courtois d’André le Chapelain, absolument incontournable. C’est une véritable révolution culturelle qui place l’Amour au cœur du monde et que l’Église intitutionnalise même à travers le sacrement du mariage. La grande invention de Chrétien de Troyes est d’avoir inventé l’Amour à l’intérieur même du mariage, alors que le « fin’Amors » est par définition en dehors du mariage.
Chrétien de Troyes a véritabelement inventé le roman français et ses grands thèmes.
C’est vrai que le Hollande est vraiment une pointure. Je l’ai encore entendu il y a deux jours déclarer qu’il avait dans les mois qui viennent vocation à défendre son bilan. Jamais vu une telle inconscience, assez comparable à celle des assassins qui répètent jusqu’à plus soif: »ça ne peut pas être moi ». Et si…
Oui, j’espère que tous ces pourris de caciques du PS vont être définitivement enterrés. Et que Belcassetout va mordre la poussière à Lyon ! Toute cette racaille en col blanc !
Moralité, Bloom, fallait voter Sarko et pas Hollande.
Je me souviens que tu me parlais de tes amis socialos à la Mairie de Paris, ceux avec qui, les ayant vu à l’oeuvre, je n’ai pas voulu renouveler mon contrat…
Mais non, pauvre Blabla, la grande culture française n’a rien à voir avec ce que tu appelles le cœur. Si tu la connaissais… Chrétien et L’Education Sentimentale (de plus lue de travers) ne peuvent suffire à cette évaluation. Tu n’es pas au niveau.
Il y a deux grandes cours au XIIè siècle. L’une dans le sud de la France, à Poitiers, la cour d’Aliénor d’Aquitaine, cour qu’elle tint de 1165 à 1173 environ. C’est une cour extrêmement brillante avec d’un côté de grands troubadours comme Bernard de Ventadour, et les chantres du « fin’Amors » en langue d’oc, et de l’autre les clercs normands (l’auteur de l’Eneas et Wace) ou poitevin comme Benoît de Sainte-Maure, qui, avec les romans de l’Antiquité, ont su se réapproprier l’héritage d’Ovide et l’épopée virgilienne, les deux grandes tendances de la littérature française du Moyen-Âge et l’art du « devisement », du débat d’amour autour des grandes questions du cœur, avec le verbe « deviser » qu’on trouve déjà chez Chrétien dans Yvain ou le chevalier au lion, au vers 1511, pour évoquer le débat intérieur d’Yvain face à la dame dont il vient de tomber amoureux, Laudine, femme d’Esclados le Roux, gardien de la fontaine merveilleuse de Barenton.
On retrouvera cet art du « devisement » dans l’Heptaméron, amplifié, chez Marguerite de Navarre, dans cette œuvre majeure de la Renaissance. C’est une constante de la littérature française qui se retrouve chez Stendhal comme chez Flaubert, qui nous parlent de la grande crise du cœur inaugurée sous Louis XIV chez Racine.
Blabla, tu es grotesque. Tu ne connais pas Flaubert. Tu interprètes d’une manière tout à fait abusive le peu que tu en as lu. N’en parle jamais plus.
La deuxième grande cour est, dans le nord de la France, celle de Marie de Champagne, à Troyes, fille aînée d’Aliénor, née en 1145, alors qu’Aliénor était encore l’épouse du roi de France Louis VII. Le comte de Champagne, Henri Ier le Libéral, était lui-même un des grands feudataires du royaume de France et un homme d’une grande culture, né en 1127.
C’est dans ces cours que les clercs élaborent la grande vision historique de la Translatio studii, c’est-à-dire du transfert du savoir, de la culture et du pouvoir entre l’Orient et l’Occident en passant par Rome, et des Troyens aux Bretons. C’est par elles aussi que s’opère la jonction entre l’invention de la « fin’Amors » de langue d’oc et l’amour courtois de langue d’oïl, dans le Nord, Chrétien ayant d’ailleurs rencontré à ces cours Bernard de Ventadour.
JAZZI dit: 12 juin 2017 à 18 h 49 min
pour le prix d’un, Sergio,
Non mais c’est passeque c’est livré havec moto de fonction…
Blabla, le roi du placage. Je devrais t’appeler bois de rose.
C’est Chrétien qui a imposé dans le roman la « matière de Bretagne », en lieu et place du roman antique, nouvel et moderne héritage de la cour d’Aliénor, mariée en seconde noce avec le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt. Une fois Aliénor retenue prisonnière de son mari en Angleterre, c’est la cour de Marie de Champagne à Troyes qui prend le relais de l’activité littéraire en France.
C’est à cette date, entre 1170 et 1174, qu’est née une grande polémique et un grand débat sur la nature de l’amour dans une véritable correspondance entre trois grandes figures de la littérature du temps : Raimbaut d’Orange, Bernard de Ventadour et Chrétien de Troyes. On peut en lire l’écho dans Yvain et les deux derniers romans de Chrétien.
C’est à Puivert, dans l’Aude, qu’eut même lieu une rencontre déterminante entre Raimbaut et Bernard de Ventadour, en août et septembre 1170, au moment de l’écriture et de la publication d’Yvain, pour fêter le départ pour l’Espagne de la seconde fille d’Aliénor, Éléonore, qui épousera Alphonse VIII de Castille.
On sait plus tard, au XIIIè siècle, l’importance de la cour d’Alphonse X Le Sage en Castille, qui rayonnera dans toute l’Europe du Nord, et où travaillera notamment Gautier de Coincy dans l’élaboration des fameuses « Cantigas », un ensemble de récits de miracles.
cri du cœur. Le cœur sent toujours un peu la bête morte et le boudin.
Hier, j’assiste à un débat, conflictuel sur le cri de la carotte, en // de l’égorgement de l’agneau, le sujet étant la comparaison entre la souffrance animale et la végétale, une soutenait qu’elles étaient égales, l’autre le contraire, et ce jour, que lis-je ? le cri du coeur.
Mais qu’est ce que vous avez, tous ?
Il serait temps de passer à chuchotements.
Un sens inné de l’entassement, mais surtout pas de pensée, Monsieur Blabla…
abstiens-toi chaloux (c’est pas le bureau de l’autre mathieu, ce placage là ?)
Hollande a trahi la gauche
Bloom,
Mitterrand le premier -vendu- nous a trahi.
Si ce n’était qu’à Paris ! Allez voir à Poitiers le cauchemar des socialistes.
Remarque, ya pas de chômage, y’a du travail à temps partiel. Cinq heures par mois. Bibi à la retraite, c’est un temps complet. A ma cadence, qui est loin d’être infernale.
C’était mieux du temps d’Aliénor d’Aquitaine, Poitiers, je vous le dis. Même pas sûre qu’il y ait de beaux restes.
Chrétien a beaucoup réfléchi au mythe de Trsitan et Yseult. Il est lui-même l’auteur d’un roman, aujourd’hui perdu, de Trsitan et Yseult. C’est lui qui rejette le modèle de Tristan pour proposer une autre vision de l’Amour.
L’Amour ne doit rien à la magie d’un filtre. Il élabore une nouvelle conception de l’Amour qui ne doit avoir pour cause que la seule perfection du cœur. C’est Chrétien qui signe véritablement la naissance de la Civilisation du Cœur. L’Amour naît du regard et vient du « fins cures », un cœur affiné comme de l’or pur. La métaphore de l’or est plusieurs fois évoquée d’ailleurs dans Yvain, tant pour évoquer la blondeur de Laudine que la perfection des sentiments qu’elle inspire à Yvain. C’est aussi l’époque où s’élabore toute une anthropologie du Cœur et du sentilment politique cordial dont Jean Nagle a rendu compte dans son grand livre, La Civilisation du cœur, Histoire du sentiment politique en France entre le XIIè et le XIXè siècle, Fayard, 1998. (livre qui n’est pas fait pour les ploucs !)
« fin cuers »
L’extrait du roman Yvain est d’ailleurs significatif de cette anthropologie du cœur qu’analyse Jean Nagle dans son chapitre II, où il montre que le cœur est précisément l’organe de communication par excellence telle que l’élabore Chrétien dans cet extrait qui ressortit très vraisemblablement à tout un discours de l’époque sur le cœur.
C’est bien ce qui manque à notre époque dite de communication où le cœur est absent, absence qui explique, au-delà de toutes les explications journalistiques du jour, le profond désintérêt des Français pour la vie politique. On est là au cœur de la France et de la crise de la civilisation que nous traversons, qui est une crise cardiaque…
Chaloux dit: 12 juin 2017 à 21 h 18 min
Nous entrons dans un temps de mépris (« du comorien », mais aussi du chômeur, du pauvre, du désespéré »)
T’inquiète Chaloux, aujourd’hui on a réparé la fontaine pour les oiseaux.
On passera ça, comme on a passé le reste.
Merci pour Paterson. De Jim Jarmush. L’ombelle des talus. The line.
https://bionique.artbite.fr/local/cache-vignettes/L624xH388/bionique-a219-bulle-ombre-poisson-bulles-43ce1.jpg?1398547713
la crise de la civilisation que nous traversons est une crise cardiaque…
Voilà ;
C’est dit.
Personne n’a cru bon de commenter la citation que je retranscrivais ce matin de Chevillard sur sa conception de l’écrivain. Une conception qui pour le moins pose problème, qui n’a révolté quiconque ici, sur un blog où l’on s’intéresse aux écrivains. Ou est-ce que cela signifie que vraiment Chevillard est un cas désespéré que rien ne pourrait sortir du mépris légitime dans lequel on le tient ? Oui, ce doit être cela :
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles. Car je dois me couper du monde pour écrire. Et encore : entraves aux chevilles, bâillon sur la bouche, pince à linge sur le nez, bandeau sur les yeux, menottes aux poignets. Paré. Au travail ! »
Les pauvres phrases de Chevillard en disent plus sur notre maladie présente dans les lettres que les déblatérations de Wgg sur Chrétien de Troyes, dont nul ne se soucie (certainement à tort). L’autisme de Chevillard, cependant, lui, est actuel, et signifie quelque chose de négatif pour notre temps. Notre temps qui s’incarne dans un autisme majeur. Là, la langue de l’autisme est claire ; là, chez Chrétien, elle demande à être traduite.
Voilà, pendant que nos écrivains, ici, de bons hommes, s’escriment, ai trouvé une copie de la mairie du Touquet.
Simple, sans fioritures.
http://a405.idata.over-blog.com/1/39/34/32/Hors-de-Poitiers/Chateau-de-quiberon-vagues-et-stenope.JPG
Là, en attendant la suite, dans quelques minutes, on peut repartir de zéro, et s’insurger contre l’écrivain (raté) qui fait l’apologie du mal :
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles. Car je dois me couper du monde pour écrire. Et encore : entraves aux chevilles, bâillon sur la bouche, pince à linge sur le nez, bandeau sur les yeux, menottes aux poignets. Paré. Au travail ! »
…
…dévisser, comme des biens , par l’évolution des complots en sociétés, pour faire son décimé ‘ Crassus, en légions cannibales bancaire,!…
…la porte ouverte à la futur inquisition, pour vivre bio du terroir,!…
…on voit plus clair,!…Bip,!Bip,!…
…
…la modélisation et télécommandes,!…
…ou le dévisse ment,!…à se savoir resquiller par des ‘ biches honorables du milieux,!…en communautés avissées,!…
…etc,!…
…Ah,!Ah,!…’ échecs et mat ‘,!…
…à nos Crassus ‘ à guillotinés,!…Bip,!Bip,!…
…
Notre temps qui s’incarne dans un autisme majeur
je partage assez votre opinion.
Y rajouterai le déni, sans doute indispensable à tenir droit lorsque tout est bancale. On va passer à bancable très rapidement.
Pour avoir entendu cela aujourd’hui, la souffrance au travail est en train de devenir exponentielle (avant même la démolition du code du travail) ; on est face à du terrorisme.
Les chefs sont tenus de terroriser leurs ouailles. Qui se rebiffent. Les caves aussi. Finalement, les chefs se terrorisent mutuellement. Leurs chefs se rebiffent. La situation se bloque. Souffrance au travail.
Ce que je veux dire, en restant suffisamment floue, c’est que cela ne marche pas : la terreur ne marche pas. La force non plus. Il y a blocage.
Seul le coeur, ainsi que nous le raconte widergänger dans la tradition médiévale, a des chances de changer l’homme.
Je trouve la situation très intéressante de passer des fonctionnaires à des HEC. Il va sans doute y avoir une super revalorisation morale des fonctionnaires lorsqu’on va en passer par des commerciaux. Nous sommes toujours dans un système de balancier. Suis très surprise de la parade à laquelle se soumet le couple Macron. La suite de son intronisation.
3331
C’est quoi, ce nombre, à votre avis ? Un chiffre maudit ? Non, c’est le nombre de fragments que Chevillard a inscrits sur son blog. Tous plus insignifiants et nuls les uns que les autres. 3331 fragments sans queue ni tête, vides de sens,… le fruit des veilles perdues d’un écrivain raté !!!
« Pour avoir entendu cela aujourd’hui, la souffrance au travail est en train de devenir exponentielle »
Bien vu. C’est pourquoi seuls les hommes politiques qui préconisent l’abolition légale du travail ont de l’avenir, en tant que bienfaiteurs du genre humain. Hélas, on n’en prend pas le chemin.
Chevillard vient ce mardi de vendre la mèche. Il hait le réalisme. Il fait partie de ces écrivains ratés qui n’aiment pas la vérité nue. Le voilà classé pour de bon, non ?
« Le réalisme en littérature me laisse décidément perplexe. Que dirions-nous des histoires du poulet écrivain dans lesquelles les personnages passeraient leurs journées à gratter le sol de leur patte et à picorer du grain ? »
« Le feu couve sous la cendre. Allons, tout n’est pas fini. Un autre incendie ravageur reste encore possible. »
Les gens comme Chevillard ne le savent pas encore, mais en cas de grand incendie ce seront eux qui crameront les premiers. Il peut s’amuser de ce « feu qui couve sous la cendre », il aura à en répondre le moment venu. Et alors, il ne restera plus rien de l’écrivain raté qu’il aura été un instant. Un instant de trop.
Sur la RDL on est passé de la France ingouvernable à la France mal représentée, pas certain qu’il y est un système politique qui aille à la France tant qu’on racontera n’importe quoi en fonction de sa lubie du moment. Ce n’est pas du cœur qui manque, c’est des idées, je veux dire des idées convenables. Bonne nuit
3331
dans deux messages il y aura quatre trois. Cela fera douze, quatre fois trois et deux plus un trois. La boucle sera bouclée.
Delaporte et si vous lâchiez Chevillard, il doit savoir nager, non ?
convenables, c’est à dire respectueuses.
Un autre extrait significatif de cette anthropologie du cœur qui relie cette fois, non plus l’oreille et le cœur, mais le regard et le cœur. Chrétien invente en littérature le topos de la fenêtre par où le héros aperçoit l’aimée, et la poétique du regard qui fera tant d’émules jusqu’à Stendhal et Flaubert :
____________
La suivante, Lunète, a permis à Yvain de trouver refuge dans une chambre, alors qu’il est recherché par les hommes en armes du château d’Esclados le Roux qu’il vient de tuer dans un combat entre chevaliers. Un anneau magique, semblable à l’anneau de Gygès dans Platon, dont le chaton est tourné vers la paume de la main, lui a permis de rester invisible. Les hommes en armes ont mis tout sens dessus dessous dans la chambre sans le trouver alors qu’il est tranquillment allongé sur un lit. Ils sont sortis pour se rendre à la cérémonie d’enterrement du défunt ; penché à la fenêtre, il aperçoit son épouse, Laudine, d’une beauté comme il n’y en eut jamais deux sur terre, et en tombe follement amoureux :
— « Cher seigneur, dit-elle, vous avez vu un peu toute cette troupe d’hommes en armes qui s’est répandue en ces lieux ? Ils étaient si nombreux ! Quel chambard ! Ils ont fouillé toutes les caches plus minutieusement qu’un brachet ne suit à la trace une perdrix ou une caille. Vous avez dû avoir grand-peur, sans aucun doute.
— Par ma foi, répond-il, vous dites vrai ; jamais je n’aurais cru connaître une telle frayeur. Mais dites-moi, ne serait-il pas possible soit par un trou soit par une fenêtre de regarder au-dehors la procession et le mort, j’en ai tellement envie ? »
Mais il était bien loin de songer au mort et à la procession ; il aurait préféré qu’ils fussent tous brûlés, lui en eût-il coûté cent marcs. Cent marcs ? En vérité plus de cent mille ! C’est bien plutôt dans l’espoir de revoir la dame du château qu’il fit cette demande. La demoiselle le posta à une petite fenêtre. Du mieux qu’elle peut elle s’acquitte envers lui de l’honneur qu’il lui avait témoigné. C’est donc par cette fenêtre que mon seigneur Yvain épie la belle dame qui se lamente :
— « Cher époux, que Dieu ait pitié de votre âme, aussi vrai qu’à ma connaissance jamais ne se tint à cheval un chevalier de votre valeur de par le monde. Votre gloire, très cher époux, jamais nul chevalier ne l’égala, non plus que votre courtoisie ; largesse était votre amie et courage votre compagnon. Puisse votre âme trouver place en la compagnie des saints, mon cher et tendre époux ! »
Alors elle déchire et lacère tout ce qu’elle trouve à portée de main sur elle. Ce n’est qu’au prix d’un douloureux effort que mon seigneur Yvain se retient d’intervenir, quoi qu’il puisse en advenir, pour courir l’en empêcher. Mais la demoiselle se répand en prières, en conseils, en injonctions et exhortations, suivant la noblesse de sa nature, afin qu’il se garde de commettre une folie.
— « Vous êtes ici tout à votre aise. Veillez à ne bouger sous aucun prétexte avant la fin de la cérémonie de deuil. Laissez partir ces gens : ils vont bientôt se séparer. Maintenant si vous agissez selon mes recommandations, comme je vous y invite, vous pourrez par la suite y trouver grand profit. Vous avez tout loisir de demeurer à cette place et de voir les gens aller et venir aussi bien dehors qu’à l’intérieur ; il n’y aura personne pour vous apercevoir, et ce ne sera pas un mince privilège. Mais gardez-vous de proférer des invectives, car celui qui cède à l’emportement et s’acharne à outrager autrui quand l’occasion lui en est offerte, je l’appelle lâche plutôt que brave. Prenez bien soin, si vous avez en tête quelque folie, de ne point la mettre à exécution. Le sage sait se garantir de ses folles pensées en mettant en œuvre, s’il peut, son bon sens. Faites donc preuve de sagesse, ne mettez pas votre tête en gage, car ce n’est pas pour en demander une rançon qu’ils la prendraient. Restez maître de vous-même, et souvenez-vous de mes conseils ; restez tranquille jusqu’à mon retour ; je n’ose ici demeurer plus longtemps. Mon absence prolongée avec les autres parmi la foule risquerait peut-être d’éveiller quelque soupçon, et on pourrait à tout le moins le prendre mal. »
Sur ce, elle s’en va ; il reste seul, ne sachant à quel saint se vouer. D’un côté, quel n’est pas son tourment de voir enterrer le défunt chevalier sous ses yeux sans pouvoir rien en posséder qu’il puisse emporter pour attester sa victoire sur le chevalier ! S’il n’en détient aucun gage probant qu’il puisse produire en cour de justice, alors il sera bel et bien honni. Keu est en effet si mal intentionné et si pervers, si prompt aux railleries et aux sarcasmes, qu’il n’aura de cesse de lui faire perdre la face, n’hésitant pas tout au contraire à l’humilier par ses railleries et ses brocards comme il le fit par le passé à la cour. Ses sarcasmes cruels sont encore présents au cœur du chevalier, aussi frais, aussi vifs. Mais, d’un autre côté, l’Amour naissant adoucit son cœur comme un rayon de miel par ses douceurs, faisant une incursion dans ses terres et raflant tout le butin qu’il convoitait : son cœur appartient désormais à son ennemi, il aime l’être qui le hait le plus au monde. La dame a bien vengé — mais elle ne le sait pas — la mort de son mari. Et cette vengeance est plus grande encore qu’elle n’aurait pu l’accomplir si ne l’avait vengé Amour, en assaillant le meurtrier avec tant de douceur que par les yeux il le frappe en plein cœur. Et ce coup est d’un effet plus durable qu’un coup de lance ou un coup d’épée : une blessure à l’épée guérit bien vite dès qu’un médecin s’y emploie, mais plaie d’amour empire plus elle est proche de son médecin.
C’est cette plaie que porte mon seigneur Yvain, et désormais il n’en guérira plus car Amour s’est livré à lui sans réserve. Les lieux où il s’était répandu, Amour les fouille et s’en retire, ne voulant accepter que lui pour logis et pour hôte ; et il prouve son excellence en abandonnant les lieux malsains pour se consacrer tout à lui. Je ne crois pas qu’ailleurs il ait laissé la moindre trace, car tous ces infâmes logis, il les a explorés ; c’est un grand malheur quand Amour est assez vil pour s’héberger d’emblée dans le lieu le plus indigne qu’il trouve, comme si c’était là le meilleur campement. Mais cette fois, on lui offre un bon gîte : il y sera bien choyé, il y fera bon vivre. C’est ainsi que devrait se comporter Amour, qui est de si noble nature ; comment, en effet, ne pas s’étonner qu’il ose fréquenter des lieux abjects ? Il ressemble alors à celui qui répand son baume dans la poussière et dans la cendre, à celui qui hait l’honneur et aime le blâme, qui détrempe la suie avec du miel et mêle le sucre au fiel. Mais pour l’heure, Amour n’agit pas ainsi ; il s’est établi sur une terre libre et indépendante, et nul ne peut lui en faire reproche.
Quand on eut enterré le défunt, tout le monde se sépara. Il ne resta ni clercs ni chevaliers, ni serviteurs ni dames sinon celle qui ne cache point sa douleur. La voilà toute seule, et souvent elle se prend la tête entre ses mains qu’elle se tord, se frappe les paumes tout en lisant ses psaumes dans un psautier enluminé de lettres d’or. Et mon seigneur Yvain, toujours à la fenêtre, la regarde ; et plus il la regarde, plus grandit son amour et plus elle lui plaît. Il aurait tant aimé qu’elle cesse de pleurer et lève les yeux de son livre et consentît à lui parler ! C’est ce désir que lui a mis au cœur Amour, qui l’a conquis à la fenêtre ; mais ce désir fait le désespoir d’Yvain, car il ne peut croire ni imaginer qu’il puisse être accompli, et il dit :
— « Je suis fou de désirer ce que je n’obtiendrai jamais. Je lui ai blessé son mari à mort et je prétends faire la paix avec elle ! Par ma foi, cette pensée n’est pas raisonnable, car elle me hait à présent plus qu’aucun être au monde, et c’est à bon droit. Je dis bien « à présent », car souvent femme varie. Peut-être changera-t-elle bientôt de disposition où elle est à cette heure. Peut-être ? Mieux vaut dire sûrement ! Je suis bien fou de m’en désespérer. Dieu lui donne de changer bientôt ! Car il me faut rester en son pouvoir à tout jamais : ainsi en a décidé Amour. Qui n’accueille pas de bon gré Amour, dès qu’il l’a pris au piège, il se montre perfide et déloyal, et je déclare — l’entende qui veut — qu’il ne mérite aucune joie. Mais ce n’est pas ce qui me fera démériter, j’aimerai toujours mon ennemie, car je ne dois pas la haïr, si je ne veux pas trahir Amour, aux désir de qui je dois me conformer. Et elle, doit-elle me donner le nom d’ami ? Oui, assurément, puisque je l’aime. Mais si je l’appelle mon ennemie, c’est qu’elle me hait, et à bon droit, puisque je lui ai tué l’homme qu’elle aimait. Alors je suis son ennemi ? Mais non, assurément, puisque je l’aime. J’ai grand chagrin pour ses beaux cheveux — jamais je n’ai rien tant désirer aimer — dont l’éclat est plus beau que celui de l’or fin. C’est pour moi une profonde et lancinante douleur que de les voir tirer et arracher, sans que les larmes ne tarissent, qui coulent des yeux de la dame : j’en suis déchiré. Bien qu’ils soient pleins de larmes qui ruissellent sans trêve ni repos, ce sont les plus beaux yeux du monde. Ses larmes m’affligent, et rien ne me cause plus de désespoir de la voir déchirer son visage, qui ne l’a pas mérité. Car je n’en vis jamais aux traits si fins, au teint si frais, si lumineux ! Mais ce qui me crève le cœur plus que tout, c’est qu’elle est ennemie de sa propre personne. Et pourtant quelque acharnement qu’elle mette à ravager sa beauté, nul cristal, nul glace ne furent si clairs ni si polis ! Mon Dieu ! Pourquoi un tel acharnement à se détruire ? Pourquoi une telle folie ? Pourquoi tord-elle ses belles mains, frappe-t-elle, déchire-t-elle sa poitrine ? Ne serait-elle pas divine à regarder si elle était joyeuse, quand, dans le désespoir, elle est déjà si belle ? Oui, assurément, je puis le jurer ; jamais Nature ne se fit tant prodigue de beauté, et elle a même ici dépassé la mesure ; à moins qu’elle n’y soit étrangère. Mais comment serait-ce possible ? D’où serait venue si grande beauté ? C’est Dieu qui la créa de ses propres mains pour ébahir Nature. Elle pourrait consumer tout son temps à l’imiter ; et Dieu lui-même, s’il voulait s’en donner la peine, ne pourrait y parvenir, et ne pourrait recommencer pareil chef-d’œuvre, quelque peine qu’il y mît. »
Tel est le débat intérieur que mène mon seigneur Yvain à propos de la dame brisée par la douleur du chagrin. »
nos lubies, par vivian maier
http://www.vivianmaier.com/gallery/color-1/#slide-21
en 1975, déjà des lubies, à Chicago
http://www.vivianmaier.com/gallery/color-1/#slide-14
« Delaporte et si vous lâchiez Chevillard, il doit savoir nager, non ? »
Les citations que j’ai relevées devraient au moins faire débat :
« J’enfonce des bouchons dans mes oreilles. Car je dois me couper du monde pour écrire. Et encore : entraves aux chevilles, bâillon sur la bouche, pince à linge sur le nez, bandeau sur les yeux, menottes aux poignets. Paré. Au travail ! »
« Le réalisme en littérature me laisse décidément perplexe. Que dirions-nous des histoires du poulet écrivain dans lesquelles les personnages passeraient leurs journées à gratter le sol de leur patte et à picorer du grain ? »
La seconde est d’un très grand ridicule, indigne d’un écrivain intelligent, par son fond et par son style (mais Chevillard, nous l’avons prouvé, est notre grand écrivain raté). Quant à la première, quelle boulette inconséquente, sous prétexte d’être drôle !!! Chevillard ou le grand sinistre. Chevillard ou le raté absolu. C’est tout cela qui fait débat.
J’espère ne pas vous gâcher votre petit déjeuner avec Chevillard, ce cauchemar, mais je ne suis pas quelqu’un d’insistant.
Il y a aussi un Chevillard, dit remarquable, dans « Don Quichotte », mais c’est un… Cheval !
« Car je dois me couper du monde pour écrire. »
Est-ce vraiment ça ? N’est-ce pas plutôt une hérésie ? Cervantès s’est-il coupé du monde pour écrire ? Et Kafka ? Etc., etc.
« Le réalisme en littérature me laisse décidément perplexe. »
Là encore, peut-on vouer aux gémonies le réalisme ? Zola, est-ce du pipi de chat ? Et Simenon ? Etc., etc. Chevillard ne délire-t-il pas ?
Bref : bon à enfermer.
« Bref : bon à enfermer. »
Qui ça ?
Delaporte (à l’heure du JC) !
Et il eu le bac, en proférant tout ça ?!?
…
…devisser avant de resquiller,…tout un programme,!…
…pour vivre, en société d’inquisitions, et se partager des victimes en justice et causes cannibales, du terroir,!..
…
…des soutiens aux oeuvres de démolitions des individus, pour le partages des restes à gober,!…
…
…écrire, pour la force des transparences des milieux,!…affectifs et sociaux, les Judas en familles et dans les communautés, participer aux lynchages médiatiques,!…
;;;
;;par St Georges & St Michel,!…la cuisine libre,!…froide & chaude,!…
…les respectueux maquereaux du profit des survivances des inquisitions, comme les décimés; en réserve pour les cannibales en légions, c’est de la farine animales,!…
…
..l’état à ses Crassus ministrables,!…
…une autre,!…
…devisser, pour resquiller, voler, en partage, la famille et communautés en styles et cycles ‘Judas ‘,!….
…tout le monde en Western,!…de Tanneurs d’esprits,!…de la messe à nos politiciens,!…
…devisser les rôles,!…la production cinéma,!…
…à nos spectateurs clients à se gober en Crassus décimés,!…à l »en pire du milieu bourgeois,!…
…des biches, Oui,!…pour vous vider de votre formes d’or,!…cigarettes, loisirs, tabacs, cinéma,!…comptes en banques et ses parasites,!…
…et nous avons survécus à tout çà,!…
..vous l’avez bien chercher, l’école obligatoire, libre, à ses multiples réseaux,!…
???vous pensez comme un endoctriner des milieux des profits,!…la substence, par la décimation de votre milieux en parade et masques d’états,!…Ah,!Ah,!…
…à nos philosophes enfarinés d’animaux décimés,…l’espace et ses Ô,!…
…un tableau, pour se situer,!..etc,!…
…Bip,!Bip,!…la nature des inquisiteurs,!…à exterminer,!…
…suivant,!…
Drôle de couple ! http://pin.it/19baxAH …
..assurer, son feux pour ses hiver de haines, touches à tout,!…le théâtre de l’école obligatoire,!..la belle-famille pour vous resquillez votre or d’esprit,!…
…je suis le roi,!…un voleur comme tout le monde,de en cuisine,!…
…à tout nos cons à nourrir,!…
…la part du gâteau des décimés,!…nos cannibales du milieux,!…
…etc,!…Go,!…
Il arrive que l’on tombe sur quelqu’un qui nous prouve que la vacuité peut faire froid dans le dos. Heureusement, porté par une superficielle vanitas, il simule plusieurs vertus qu’il soutient par le biais d’une pléthore de lieux communs, mots d’ordre, « éléments de langage » il devient vite comique. À un moment on se dit que sans l’avantage d’un montage intellectuel organisé par un Auguste, un Clown-Blanc passe sans porter aucune action, on le laisse à son néant et on boit un deuxième café en paix.
Ces « éléments de langage » donnés depuis l’Elysée aux apprentis députés sont en fait des « mots d’ordre »…
Faire débat autour de quelques citations tirées d’un auteur que je n’ai pas lu et ne lirai pas ?! et puis quoi encore ? Par ailleurs, c’est qui déjà ce Chevillard un avatar de Delaporte ?
Dorothy Parker :
http://blogfigures.blogspot.fr/2011/04/dorothy-parker-epitaph-for-darling-lady.html
Quelqu’un lui dit non.
Le simulateur de vertus que j’ai rencontré sortait d’une autre tanière…
« Le réalisme en littérature me laisse décidément perplexe. »
Il est peut-être tombé sur un vieux épouvantail :
https://www.alfabeta2.it/2011/09/09/manifesto-del-new-realism/
6h42 bon à enfermer, je ne sais trop, peut-être pour votre salut car s’il en est qui tissent de misérables toiles, vous, filez un mauvais coton du genre obsession, fixation, harcèlement, variations sur un même thème, obnubilation, prosélytisme – que vous-a-t-il fait ou refusé pour qu’en dérive une telle acrimonie, de tels accès de critiques négatives, ce rejet partisan? Vous aussi vous essayez à l’édition, la publication? Si oui donnez nous aujourd’hui quelques titres afin de pouvoir forme une idée plus précise de vos talents d’écrivain superlatif . Je crois plus sérieusement à votre volonté de l’atteindre, de le miner, de l’affaiblir un peu comme dans le culte vaudou sauf que vos aiguilles s’épellent et pestellent , l’intention quant à elle s’affiche à nuire et détruire .
Chevillard un avatar de Delaporte
vous croyez? Dans ce cas il croit au cycle des réincarnations ou à la mue et de la fin du premier auquel il s’attaque attendrait que naisse un tout différent ayant vaincu par l’auto-critique moult défauts que peu sauf peut-être lui ou un de ses ennemis lui adresserait, il est vrai qu’il se livre parfois comme ses camarades à de cruels festins de bebête.
« Car je dois me couper du monde pour écrire. »
en cela il n’affirme pas ne pas vouloir le traduire ou le transcrire, Rose pas plus tard qu’avant hier que pour écrire mieux valait s’isoler et cherchait un bateau. Pour le reste la figure du petit singe qui ne veut plus rien percevoir ou feint de n’avoir rien enregistré du monde à qui de plus on passe des menottes et ligote les pieds, prisonnier qui ne voudrait plus rien savoir de l’existant, ne pourrait ou ne voudrait plus rien en exprimer et qui se sent enfermé dans sa condition, élément scripteur dans un ensemble polyvalent sans plus pouvoir y répondre. Problème d’inspiration, d’acceptation, d’adéquation?
Rose déclarait, my pardon.
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