Les traductions aussi ont une histoire
« Savez-vous pourquoi la traduction des livres d’histoire comme objet d’histoire laisse totalement indifférents les historiens du culturel ? Nous non plus… De fait, après avoir essuyé bien des refus, nous avons eu le plus grand mal à en trouver un qui veuille bien s’y coller ! ». Heureusement, Bernard Banoun a tenu bon. Ce germaniste est le maître d’œuvre, avec Isabelle Poulin et Yves Chevrel, du dernier tome de la monumentale Histoire des traductions en langue française (1920 pages, 48 euros). Une somme en quatre volumes qui court de l’invention de l’imprimerie jusqu’à la fin du XXème siècle éditée par Verdier sous la direction d’Yves Chevrel et Jean-Yves Masson. Elle impressionne non seulement par son épaisseur (des milliers de pages avec zooms sur des traducteurs, index et bibliographies) mais par la diversité, la richesse, l’originalité des angles d’études et surtout par son exceptionnelle densité. Elle permet de revisiter l’histoire culturelle au prisme de la traduction. Quelques deux cents universitaires de toutes nationalités y ont collaboré. On y trouve même, au sein des études globales sur tel phénomène ou telle discipline, des portraits de traducteurs, des focus sur la reproduction des oeuvres complètes de Freud au PUF, sur la traduction pionnière mais contestable de Kafka par Alexandre Vialatte ou encore les libertés prises dans la traduction des titres de films
« Ainsi « Der Himmel über Berlin » de Wim Wenders (littéralement « Le ciel au-dessus de Berlin ») est traduit par « Les Ailes du désir ». Les titres de plusieurs films de Luchino Visconti présentent des transferts intéressants : le titre français « Sandra » traduit « Vaghe stelle dell’Orsa » (littéralement « Belles étoiles de l’Ourse », incipit du poème « Le Ricordanze » de Leopardi que récite un personnage ); « Violence et passion » correspond à « Gruppo di familia in un interno » (groupe de famille dans un intérieur) ; enfin, « Les Damnés » s’intitule en italien « La Caduta degli Dei » – La Chute des Dieux… Depuis quelques temps, les distributeurs aiment bien conserver les titres anglais : « Pulp Fiction », « Breaking the Waves », « Trainspotting »… Et comme d’habitude, les Québecois sont les seuls à faire de la résistance en soucieux en gardiens du temple de la langue française. Chez eux, ces films deviennent donc « Fiction pulpeuse », « L’amour est un pouvoir » et, plus cocasse et néanmoins énigmatique « Ferrovipathes » (sic).
Et encore, la synthèse ne se veut pas exhaustive malgré son « ambition de totalité ». Le XXème siècle aura vu sur sa fin un spectaculaire accroissement du nombre des traductions à proportion de l’intensification des échanges de biens culturels et des réflexions aussi théoriques que méthodologiques sur une pratique constituée en discipline. La perspective historique permet de comprendre par exemple l’arrivée tardive de la littérature japonaise dans notre champ de vision , ou les origines de la percée du « boom » latino-américain dans les années 70 ou encore la création de nombreux néologismes qui écorchent souvent les oreilles dans les traductions de philosophie et de psychanalyse. La césure que constituent les années 1980 se manifeste dans les différents domaines où s’exerce la traduction : littérature, philosophie, cinéma, BD, poésie, théâtre, auteurs grecs et latins etc. Impossible de tous les traiter dans la dimension d’un article. Retenons-en principalement un : l’histoire -puisque c’est pour cette discipline que les maître d’oeuvre de cette somme ont eu le plus de mal à trouver un spécialiste. Et là, stupéfaction : l’étude fouillée qui y est consacrée révèle un vide vertigineux. Rien ou presque alors que la place des traductions dans une discipline est un révélateur de son historicité.
La synthèse confiée à Olivier Baisez et Thibaud Lanfranchi nous rappelle que, là aussi, l’anglais est la langue la mieux représentée. Ou que le grand nombre de livres traduits sur la République de Weimar et sur le nazisme illustre bien la rencontre les logiques commerciales et scientifiques. Les deux auteurs distinguent les traductions de convictions des traductions de controverse : dans le premier cas, l’historien se fait fort de persuader un éditeur de remédier à une scandaleuse lacune afin de combler un vide historiographique (le cas de la traduction collective du Siècle des Fugger de Richard Ehrenberg) ; dans le second, il s’agit d’éclairer le public français sur un débat essentiel se déroulant à l’étranger (les livres d’Alfred von Wegerer, de Fritz Fischer, Christopher Clark, Gerd Krumeich sur la responsabilité de l’Allemagne dans le déclenchement de la première guerre mondiale).
Mais si, autre exemple, la controverse sur la nature démocratique du régime politique de Rome née dans les années 1980 avec Fergus Millar a fini par trouver écho en français au début des années 2000, on peut toujours attendre la traduction de l’ensemble des travaux d’Américo Castro et Claudio Sànchez Albornoz au cœur d’un débat sur les origines de la crispation identitaire de la nation espagnole. Le réflexe de nombre d’éditeurs est encore de juger inutile de se lancer dans de coûteux chantiers de traduction puisque les premiers concernés par ce marché sont des chercheurs ou des étudiants censés maitriser la langue de leur spécialité. Ils se défaussent aussi sur le rôle de transmetteurs de toute une historiographie étrangère non traduite que tiennent la Société féodale de Marc Bloch, Economie rurale et Vie des campagnes de Georges Duby, les Origines de la plèbe romaine de Jean-Claude Richard…
Les éditeurs n’ont alors recours aux historiens qu’à titre de passeurs. Le cas notamment d’ historiens-traducteurs tel le médiéviste Jean-Philippe Genet à qui l’ont doit (avec sa sœur, Nicole Genet) en 1989 la version française des Deux corps du roi d’Ernest Kantorowicz paru en anglais en… 1957 ! Le cas également de la médiéviste Julia Bastin, qui a signé la traduction française d’un autre classique l’Automne du Moyen Âge de Johan Huizinga. Eu égard au faible nombre de traductions d’historiens étrangers en français au XXème siècle, on ne s’étonnera pas du nombre encore plus faible de retraductions. Le Napoléon de Tarlé et le Virgile père de l’Occident de Haecker sont des exceptions. Mais avant de retraduire, il faudrait commencer par traduire. ..
Ouvrez les fenêtres ! L’histoire apparaît vraiment comme le parent pauvre de la traduction. Il semble, à l’examen des catalogues (la somme de Verdier s’arrête en 2000), qu’au XXIème siècle les éditeurs d’histoire soient plus tournés qu’avant vers l’étranger, d’autant que les aides à la traduction du CNL ne faiblissent pas. Quelques lueurs inclinent à un relatif optimisme : l’audace de petites maisons d’édition (L’Eclat, La Fabrique, Amsterdam…) et la réduction des délais de traduction. L’internationalisation de la recherche n’y est pas étrangère. Reste à savoir si l’histoire restera encore à distance des grandes tendances qui se dessinent pour la littérature générale : une augmentation « faramineuse » du nombre des traductions toutes disciplines confondues et, plus relative, du nombre de langues traduites ; le rôle du traducteur comme « lecteur par excellence » ; et, le dernier mais pas le moindre, les progrès stupéfiants de la traduction automatique. Un phénomène que Bernard Banoun juge aussi « fascinant qu’inquiétant » dans le dernier numéro de la revue TransLittérature. Car s’il se généralise, nonobstant la connaissance du domaine traduit que l’on exige de lui, le traducteur ne sera plus qu’un réviseur.
(Photos D.R.)
658 Réponses pour Les traductions aussi ont une histoire
C instagram ici
« Mes chers Traîtres, si vous ne savez rien faire d’autre que de trahir les livres, vous irez sereinement chier sans chandelle ! »
À l’époque — XVIe siècle — le risque c’était de tomber dans la fosse d’aisances…
attendu que je met(s les liens quand c’est un commentaire repris de la toile, nul ne peut me reprocher une malhonnêteté;
à christiane quelqu’un a dit que ce pipelet est vulgaire ;je crois qu’il est haineux et jaloux et détruirait toutes les femmes qui ont une ombre de savoir prisé , que ce soit une langue qu’il n’a pas été capable d’étudier ou un talent dans lequel elle trouve plaisir comme vous dans le dessin;sa prétention d’interprétation freudienne ,toujours assortie de goujaterie sexuelle est issue de ce même tropisme de jalousie des femmes avec lesquelles il s’essaie à l’OBSEQUIOSITE(et vous entendez obsèques dans ce mot)
P. méton., au plur., vieilli. Actes, paroles obséquieuses. Synon. flatteries.Être las des obséquiosités de qqn. Bonjour, docteur, lui dit Rodolphe. Le médecin, flatté de ce titre inattendu, se répandit en obséquiosités (Flaub.,MmeBovary,t.1, 1857p.179).Condé (…) avec ses obséquiosités de courtisan envers le maître et même envers les ministres (Sainte-Beuve,Nouv. lundis,t.1, 1862, p.336).
cnrtl
Pour en revenir au sujet du billet qui me parait tellement plus important que de s’attarder sur un pipelet, je lis avec intérêt diverses participations (Et Alii, L.Blomm, Closer… entre autres). Il me semble que certains (dont moi) ne peuvent comprendre le texte que s’il est traduit et que d’autres le comprennent avant de le traduire et n’ont pas besoin de passer ponctuellement par le mot-à-mot entre la langue-source et la langue cible.
Que lorsqu’on le peut, (par exemple quand plusieurs traductions d’un même texte existent), la littéralité d’une traduction n’est pas la qualité première que le lecteur recherche sauf peut-être pour les textes scientifiques où l’on cherche la rigueur, l’exactitude.
Le transfert d’une langue à l’autre quand il s’agit de littérature demande plus car la qualité de l’expression, de l’interprétation, l’élégance comptent beaucoup. Doit-on parler alors de métissage ? Les mots et expressions intraduisibles ont été rappelés aussi ainsi que les différentes traductions de la Bible : Septante (grec), Vulgate (latin). Peu de lecteurs connaissent l’hébreu et le grec anciens ! et puis nous n’avons que des copies de copies…
Mais revenons aux traductions actuelles. Ce papier de Jacques Drillon du 25/01/2014 dans Bibliobs est très clair et rejoint les questions de Passou (billet). Les témoignages qui le suivent aussi. :
https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20140116.OBS2713/traduire-plus-pour-gagner-moins-grandeur-et-misere-des-traducteurs.html
Oui, Et Alii, j’ai senti tout cela… L’essentiel est la joie de partager ces commentaires tellement passionnants qui nous ramènent aux sujets littéraires choisis par Passou. merci pour vos recherches.
« La marque des bretelles sur le bronzage, que les femmes évitent avec soin ; les bretelles de soutiens-gorge elles-mêmes, qu’elles laissent visibles, qu’elles arborent, qu’elles exhibent. La trace seule est honnie. »
Pour une fois je suis d’accord avec Drillon. Rien ne fait un effet plus dégueulasse de laisser-aller que ces bretelles de soutien-gorge qui restent visibles sur la peau. Il existe des soutien-gorges sans bretelles : les femmes séduisantes et civilisées le savent. Parfois, il y a des économies mortelles.
Un simple exemple.
« Ser Traditori miei, se non sapete far’altro che tradire i libri, voi ve ne anderete bel bello a cacare senza candela ».
Nicolò Franco, Pistole Vulgari, 1539
« Chers messieurs les Traîtres (ou Traditeurs), si vous ne savez rien faire d’autre que de trahir les livres, allez donc tranquillement chier sans chandelle! »
Traduction trouvée sur le net.
Mais selon moi, puisque NF n’emploie pas un impératif :
« Mes chers Traîtres, si vous ne savez rien faire d’autre que de trahir les livres, vous irez sereinement chier sans chandelle ! »
J’ai du mal à comprendre pourquoi le traducteur du net met « ou Traditeurs » entre parenthèses.
renato
Après une brève présentation des principaux contextes théoriques, l’article examine et analyse les positions sur la question du poète et librettiste W.H. Auden, auteur notamment d’une version tout à fait atypique du Don Giovanni de Mozart. Sonorités, oralité et sensations seront au cœur de l’analyse de ces différents textes.
https://journals.openedition.org/palimpsestes/2144
lesquelles obligent très souvent les traducteurs à prendre moult libertés avec le texte, verbal ou musical. L’exercice, déjà problématique, qui consiste à organiser la phrase de façon à faire coïncider l’accent tonique d’un mot avec l’accent musical lié au rythme se voit considérablement compliqué lorsqu’il importe, pour des raisons d’efficacité et de vraisemblance dramatiques, de faire apparaître le mot traduit au même endroit que son correspondant dans la langue source. Le problème devient insoluble dès lors que les deux mots n’ont pas la même accentuation, comme cela est parfois le cas avec les noms propres, en principe intraduisibles. On sait par exemple que le nom « Desdemona » porte son accent principal sur la troisième syllabe en anglais, alors qu’il est accentué sur la deuxième en italien. Doit-on, en adaptant en anglais le livret mis en musique par Verdi, adopter l’accentuation de la langue originale, qui elle-même a modifié l’accentuation du nom de l’héroïne de Shakespeare, elle-même une modification par rapport à l’hypotexte italien de la pièce ? Une telle option revient forcément à bouleverser les valeurs de longueur associées à chaque note, ce qui revient à trahir le texte musical et à créer un effet proche du ridicule. Est-il pourtant préférable, pour éviter une telle trahison, de changer radicalement le texte verbal, ce qui revient à une autre trahison puisqu’il s’agit cette fois-ci d’ignorer l’intention du compositeur qui a délibérément choisi de mettre en valeur tel signifiant verbal par tel motif rythmique, mélodique ou harmonique ? Si l’on opte pour cette dernière solution, quelles autres paroles peut-on faire dire aux personnages, sans tomber dans le piège et le ridicule de la paraphrase ?
https://journals.openedition.org/palimpsestes/2144
En ces jours où les cimetières se fleurissent de chrysanthèmes ce billet de Jérôme Garcin pour extraire du livre de J.Drillon Cadence, une scène surprenante… (paru dans L’Obs, il y a un an)
https://bibliobs.nouvelobs.com/critique/20181102.OBS4839/jacques-drillon-a-la-recherche-du-moi-perdu.html
D
Vous prenez Paul Bocuse, le hachis parmentier
Ex :
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.likeachef.fr/recette/hachis-parmentier&ved=2ahUKEwi9u_-H7cvlAhXp1uAKHbyMC8kQFjAAegQIBxAB&usg=AOvVaw2U6nQFC6LYI3-Qwiwp_mnF
Il y a une couche de purée, une de viande, une de purée.
Chez d’autres chefs, il y a une viande compotée, style paleron et queue de boeuf.
Être triste sur un sujet pareil, c’est de l’émotion gaspillée.
Que vous ayez cessé de me déifier est une sacrée bonne nouvelle.
Et faites le hachis ainsi que vous le pensez, même si menu, menu.
Bien courtoisement votre,
Eh bien, Renato, vous voilà parti dans d’étranges exemples de traduction !
« … la scène ou Tess se fait violer. »
Le viol est un retour à l’état de nature.
—
Dans une perspective hobbesienne, peut-être, renato, mais pas dans le roman, où il se déroule dans une nature amorale qui n’est ni naturée, ni naturante.
Le texte:
« Darkness and silence ruled everywhere around. Above them rose the primaeval yews and oaks of The Chase, in which there poised gentle roosting birds in their last nap; and about them stole the hopping rabbits and hares. But, might some say, where was Tess’s guardian angel? where was the providence of her simple faith? Perhaps, like that other god of whom the ironical Tishbite spoke, he was talking, or he was pursuing, or he was in a journey, or he was sleeping and not to be awaked. »
Le Ciel est vide, également…Il ne reste pas grand chose auquel se raccrocher, et surtout pas à ce crétin d’Angel, le bien nommé par l’auteur, pas plus guardian angel que celui qui fait défaut dans un moment tragique…
Maurice Ravel (1875-1937) / Traduction du grec de Michel Dimitri (1877-1944)
Cinq mélodies populaires grecques :
Chanson de la mariée
Là-bas, vers l’église
Quel galant m’est comparable
Chanson des cueilleuses de lentisques
Tout gai !
Maurice Delage (1873-1961)
Quatre poèmes hindous :
1. Madras : « Une belle… » (stance 221 de Bhartrihari), dédié à Maurice Ravel
2. Lahore : « Un sapin isolé… » (poésie de Henri Heine)
3. Bénarès : Naissance de Bouddha (anonyme), dédié à Florent Schmitt
4. Jeypur : « Si vous pensez à elle… » (stance 733 de Bhartrihari), dédié à Igor Stravinsky
https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-du-soir/programme-francais-pour-piano-voix-et-musique-de-chambre-pour-4-et-6-cordes-65901
Ils ont osé l’arrêter ! Jane Fonda va passer quelques jours en prison. En France, maintenant qu’il n’y a plus Jeanne Moreau, ce serait au tour de Binoche ! Et bientôt de Polanski, mais pour d’autres raisons, ce coup-ci !
« L’icône du cinéma Jane Fonda, reconnaissable à son manteau rouge vif, a été arrêtée pour la quatrième fois en un mois vendredi à Washington, après une nouvelle manifestation pour protester contre l’immobilisme des responsables politiques face aux dangers du changement climatique. » Libé
Maintenant, sur Wikipédia, il y a une notice spéciale intitulée « Affaire Roman Polanski », qui détaille tous les faits. Il y a même la photo de repris de justice (de justesse) de Polanski quand il a été emprisonné. Il y a par exemple la précision suivante, qui donne froid dans le dos :
« Le réalisateur est, en raison des poursuites engagées par la justice américaine contre lui depuis 1977, toujours considéré par Interpol comme fugitif, et ne peut circuler librement que dans trois pays : la France, la Pologne et la Suisse. »
Madame Chrysanthème est un roman de Pierre Loti publié en 1888 qui connut un immense succès d’édition.
wiki:
Loti a voyagé au Japon en 1885, il en rapporta l’inspiration de ce roman. Le 9 juillet 1885, dès son arrivée à Nagasaki, Loti épouse par contrat d’un mois renouvelable, une jeune Japonaise de 18 ans, Okané-San baptisée Kiku-San (Madame Chrysanthème). Le 12 août, âgé de 35 ans, il quitte Nagasaki. Ce mariage auquel les parents ont donné leur consentement a été arrangé par un agent et enregistré par la police locale. Il ne dure que le temps du séjour et la jeune fille pourra par la suite se marier avec un Japonais. Cette pratique est alors courante dans l’empire du Japon, même si elle s’avère coûteuse pour l’étranger.
Un jour, la jurisprudence française va changer, et il n’y aura plus de passe-droit scandaleux pour Polanski. Il sera arrêté, extradé aux USA et jugé par son juge.
Quand Tavernier a fait « Le Juge et l’assassin », les producteurs auraient plutôt dû choisir Polanski. Il aurait même pu jouer le rôle du repris de justesse (pourtant interprété par le magnifique Galabru), cela leur aurait fait des économies ! Et quel succès !!!
Et puis, à la place de Noiret, ils auraient pris une nymphette diabolique, ramassée à Cannes pendant le Festival : quel couple ! Le film serait resté dans les annales, avec ça. Il faudrait demander à Neuhoff son avis.
Pour vous mon cher D, la recette des patates en roumain (sauf erreur), nous sommes en plein débat sur la traduction, je ne l’oublie pas (et au fait, que mangez-vous, ce soir, eh oui, moi ce sera un superbe… hachis parmentier de canard) :
Les questionnements d’un traducteur :
« I had thought that when she died it would be like having a weight removed and I would rise up and be free of her, but now I realize that she’ll always be here, inside me, and I suppose when I’m least expecting it I’ll look in the mirror and see her expression or open my mouth and speak her words.
Quelques lignes tirées d’un roman de Kate Atkinson. Un anglais simple, j’ai pu lire tout le bouquin sans traduction à côté, oui mais j’aime bien les consulter, les traductions. Il se débrouille comment, le confrère ?
Ici, à première vue, rien d’anormal. Je ne suis pas transporté, cela paraît un peu lourd sur la fin, mais ça peut aller. C’est en comparant avec la v.o. que je fais la grimace :
J’avais pensé que lorsque Bunty mourrait, je me sentirais libérée d’elle, mais je me rends compte maintenant qu’elle sera toujours là, en moi, et je suppose que, dans l’avenir, au moment où je m’y attendrai le moins, je me regarderai dans une glace et y reconnaîtrai son expression, j’ouvrirai la bouche et entendrai ses paroles en sortir.
Bunty, précise le traducteur, là où l’auteure se contentait de «elle». On reconnaît là cette manie française de tout bien expliquer, de redoubler les points sur les i, même quand c’est superflu, comme si le lecteur était distrait ou vaguement débile.
Lorsque Bunty mourrait. Six syllabes, contre trois à l’anglais. Il y a là pourtant des solutions faciles pour alléger…
Je me sentirais libérée d’elle. L’idée y est, d’accord, mais déshabillée de son vêtement d’images : celle du poids, à vrai dire banale, et surtout celle du redressement, plus inattendue et plus forte. Ce «rise up», c’est ce qu’il y a de plus précieux dans la phrase.
Dans l’avenir. Il sert à quoi, ce rajout ?
Je me regarderai dans une glace. Oui, c’est le mot-à-mot, mais il traîne un peu, on peut sûrement trouver plus bref. Et «glace» n’a pas la même force évocatrice que «miroir».
Et y reconnaîtrai son expression. «Reconnaître» au lieu de «voir», jugé trop simple et pauvre. On reconnaît là un autre défaut commun à bien des traductions françaises : on habille le texte, on l’enjolive. C’est plus convenable. Couvrez ce mot tout nu que je ne saurais voir.
Et entendrai ses paroles en sortir. Nouvel ajout ! Le traducteur s’émancipe, sans doute las de cet esclavage qu’est la traduction, ou ne sachant peut-être pas comment se dépatouiller de son français. «Dire» et «mots» ne sont pas présentables, il nous faut «prononcer» et «paroles», mais «je prononcerai ses paroles», non, ce n’est pas très joli… D’où cette notation à vrai dire intéressante, vivante, qui montre la narratrice étonnée par elle-même. Seulement voilà, rien de tel en anglais, où la fin, purement factuelle, très brève, nous touche par son dépouillement.
Facile de critiquer, dira-t-on. Tu traduis du grec, mais l’anglais c’est autre chose, mon gars.
Me voilà contraint de proposer ma v.f. à moi :
Je croyais qu’à sa mort je me relèverais, libérée d’un poids, mais maintenant je me rends compte qu’elle sera toujours là, en moi, je suppose qu’au moment le plus inattendu, devant le miroir, je verrai son expression, ou bien j’ouvrirai la bouche et dirai ses mots.
Je n’en suis pas spécialement fier, de cette ébauche. N’importe quel pro armé de bons et simples principes en ferait autant. Mais je me réjouis tout de même de ce que ma version soit plus courte (265 signes), non seulement que la trad publiée (340), mais que l’original anglais (297) ! Et ce sans rien sacrifier. Les traductions ne seraient-elles pas un peu comme les jardins, qui foisonnent seulement quand le jardinier a la flemme ?
Deux petites remarques :
Je n’aime pas trop «maintenant», trop long, trop lourd, que je remplace volontiers par un simple «là». Je voulais le faire ici, mais cela m’obligerait à remplacer le «là» de «elle sera toujours là», juste après, qui est un moment fort, par «présente», et j’y perdrais plus que je n’y gagnerais.
«Words», en anglais c’est aussi «paroles», et «to speak s.o.’s words» est plus naturel sans doute que «dire les mots de quelqu’un», mais «dirai ses mots» ce n’est pas du charabia non plus, c’est bref et d’autant plus percutant que légèrement inhabituel.
L’auteur de la traduction officielle, Jean Bourdier, était un pote du père Le Pen. Sont-ils nombreux, les traducteurs d’extrême droite ? Ceux que je fréquente, me semble-t-il, penchent plutôt de l’autre côté.
Je me demande soudain s’il existe un lien entre l’appartenance politique d’un traducteur et sa façon de traduire. Je ne vois rien sur ce sujet dans l’immense littérature traductologisante qui nous submerge ces derniers temps. Débat dangereux ? Ou largement foireux ? Les deux sans doute. Logiquement, des idées de droite devraient induire un maniement de la langue plutôt conservateur et guindé, mais les exemples contraires abondent, la gauche a elle aussi ses raideurs, et mieux vaut m’en tenir là pour l’instant. Avoir flanqué une claque posthume à un vieux facho, c’est suffisamment de bonheur pour aujourd’hui. »
* * *
(publié dans PAGES D’ÉCRITURE N°193 en octobre 2019) sur le blog de Michel Volkovitch.
Madame Chrysanthème
Il y a beaucoup de « simiesque » chez les indigènes de Loti. C’était l’époque …
La tempête Amélie va t-elle pousser jusque chez Drouant ?
sur le blog de claro,une traductrice:
des recherches sur un livre mystérieux intitulé Exit, recherches qui vont s’avérer stériles, mais qui auront pour conséquence, googlisme oblige, à tomber sur une « association pour le droit de mourir dans la dignité » du nom de Exit. Cette découverte l’amènera très vite à se pencher sur le cas de Michèle Causse, cette écrivaine et traductrice qui opta pour le suicide assisté en 2010, le jour de son anniversaire.
Julien Battesti, L’imitation de Bartleby, éd. Gallimard, Coll. L’Infini, 12 €
https://towardgrace.blogspot.com/
claro toujours:
AUG
17
Patientes antennes: Traduire « Vers la baie », de Cynan Jones
claro vers la baie:
. Non seulement la traductrice devait rendre la phrase dans sa rêche économie, mais également dompter un certain lexique marin sans qu’il déséquilibre la syntaxe. La tâche a dû être rude, mais elle a été si bien menée qu’à aucun moment on ne sait pointer les os de l’anglais sous la peau du français. On sent en outre à chaque instant la délectation du mot juste, qui ne sert ici aucune fioriture, mais au contraire assure la nécessaire tension de chaque énoncé, un peu comme ce « bonbon de beurre brûlé qui poisse les doigts » : l’image a ressuscité en français dans sa pleine sonorité.
Le texte (français), en oscillant subtilement entre temps du présent, du passé simple et de l’imparfait, parvient à restituer à merveille la sensation de déséquilibre qui menace à tout instant le récit :
« Il avait un tintement dans les oreilles, une stridulation d’insecte. Il se sentait ivre. Sa tête éclatait sous les pulsations. Il laissa la lumière entrer petit à petit, comme s’il l’avalait par gorgées avec son œil, leva la tête et vit l’eau. Il crut d’abord qu’il était aveugle, puis il comprit : il n’y avait que l’eau à voir, rien d’autre. »
La cadence soutenue ici entre autres par les sons « v », « t », et « s », n’est possible évidemment que parce que la traductrice a l’oreille absolue, et que ses choix de traduction sont intrinsèquement liés à un instinct musical.
Cynan Jones, Vers la baie, (titre original : Cove), traduit de l’anglas (Pays de Galles) par Mona de Pracontal, éd. Joëlle Losfeld
Quelqu’un connait-il l’original?
Mon Dieu, j’appareille pour une mortelle traversée,
Moi que le soleil et le rire rendait fou de joie,
Je rêvais de tout sauf de mourir – la mort, cette perte de temps ! –
Accorde-moi encore une prière : ne condamne pas l’humanité
A ne connaitre qu’un avenir de guerre, comme si je n’avais pas quitté cette vie –
Moi qui, dans la bataille, bras liés à ceux de mon camarade,
Hurlait et chantait, la vie chaude courant dans mes veines,
Palpitant dans sa danse ! Que ma plongée
Au tréfonds des ténèbres ne soit pas pour rien, que ma mort ne soit pas en vain !
Mon Dieu, dis-moi comment finira cette humain accès de fièvre !
Fais que mon dernier souffle soit un coup de clairon, apportant pour l’éternité
La paix par-delà les collines et les froides vallées.
Il existe un excellent polar,très court, qui s’appelle « Exit » de Paul Clément dans la Serie Noire puis réimprimé dans la collection Folio..
Soleil vert: Amelie Nothomb et JP Dubois se vendent bien en librairie. Les Goncourt vont renforcer le succès.
copié de wiki
Angliciste et italianiste, elle a traduit plusieurs œuvres de Ti-Grace Atkinson, Djuna Barnes, Willa Cather, Mary Daly, Melville, Ignazio Silone, Alice Ceresa (it), Dacia Maraini, Natalia Ginzburg, Luigi Malerba, etc.
À l’ anniversaire de 74 ans, Michèle Causse bénéficie du suicide assisté en suisse avec l’aide de Dignitas. Elle subissait depuis une vingtaine d’années une maladie fragilisant ses os3,4.
horloge
https://i.pinimg.com/236x/aa/10/eb/aa10ebbda5f23f166cdcdc885f13bb54.jpg
Delaporte dit: à
Pour vous mon cher D, la recette des patates en roumain (sauf erreur)
c’est de l’allemand ; heureusement pour moi, et mon avenir serin, ai vu à casino un hachis parmentier chez fleury michon tout fait, pour célibataire convaincu où il y a deux et seulement deux couches. Une de viande et par dessus une de pomme de terre. deux, j’ai bien dit deux.
plus une chance inouïe, je ne suis pas déchainée, quel soulagement !
nota bene : la moustache et la mèche hitlérienne sur ce pauvre louis de funès qui ne sait masquer sa détestation de l’allemand sont finement expressives.
ce soir je vais boire un chocolat au lait van houten et manger trois biscottes heudebert beurrées.
Exit de Paul Clément. C’est noté. J’adore les polars ! Le temps de finir La peau du monde du même auteur. Un vieux livre que j’aime relire pour retrouver un paysage… Cet Henry, c’est un vrai poème. Pas facile de comprendre ce qu’il cherche, ce qu’il fuit. Il ne cesse d’être à côté de ceux qu’il aime, jamais avec. Pourtant il est avec les choses, presque dans les choses. Il les regarde de si près comme ses souvenirs. Cette « chambre qui sent la cire ». Ce « crayon taillé très pointu ». Comme la marée de nuages. Comme « cette obscurité imbibée de ciel. Le ciel et l’eau dans la même dérive ». Comme la route mouillée. Comme cette « balise qui s’allume et s’éteint », là-bas. Et ces cargos en attente. Ce qu’il aime c’est « la fuite, toujours la fuite ». « Le bruit calme d’une barque à moteur qui se dirige vers le large.é
Cette horloge, Et Alii, quelle trouvaille. ce que j’aime c’est le double-six, la nuit.
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– Traduction de communiqués de presse.
– Traduction médicale de documents marketing pour colloques et séminaires.
, l’une des causes du mauvais réglage des appareils de médecine nucléaire à l’hôpital d’Epinal serait liée à la mauvaise traduction des notices de l’appareillage. En l’espèce, plusieurs personnes surirradiées sont décédées suite à ces dysfonctionnements et des centaines d’autres ont de graves séquelles. Le problème de l’absence de traduction directe par les fabricants des notices concernant l’appareillage médical est donc directement posé car cela a pour conséquence des traductions parfois improvisées et approximatives par le personnel utilisateur. Ce type de problème est fréquent et ne devrait pas exister si la loi concernant l’obligation de fournir en français des notices d’utilisation de tout appareil (et pas seulement dans le domaine médical) était respectée. Or jusqu’à présent, le ministère de la culture fait preuve d’un laxisme flagrant. En effet, les rares poursuites engagées ne le sont qu’à l’initiative des associations de défense de la langue française et jamais à l’initiative des Pouvoirs publics. Il souhaiterait donc qu’elle lui indique si une concertation étroite entre son ministère et le ministère de la culture serait envisageable afin qu’au moins dans le domaine médical, des poursuites soient systématiquement engagées en cas de non respect des traductions en français des notices d’utilisation des médicaments ou de l’appareillage médical. A défaut, il souhaiterait savoir s’il lui paraît raisonnable que l’on continue à utiliser des matériels extrêmement sophistiqués en laissant le personnel effectuer lui-même des traductions au petit bonheur la chance.
https://www.senat.fr/questions/base/2007/qSEQ070901843.html
Chamoiseau
Chamoiseau lui-même souligne implicitement la difficulté dans une lettre rédigée à l’intention de ses traducteurs et publiée par Jean-Pierre Arsaye, dont sont reproduits ici les extraits les plus saillants :
Voici, à toutes fins utiles, quelques-uns de mes principes d’écriture :
1) Dans l’usage du français, j’essaie de ne pas oublier ma langue créole, mon imaginaire créole, ma conception créole du monde. Et cela, je l’aurais fait quelle que soit la langue utilisée. Il est donc important que cette dimension créole du texte demeure, par les mots, les tournures, les images, et même par certaines formules incompréhensibles. Je ne sacrifie pas à la transparence (ni glossaire, ni note de bas de page) qui à mon sens n’apporte rien du point de vue de l’esthétique littéraire. Ne pas tout comprendre avec sa raison permet plus de liberté à la perception globale, donc se révèle, en termes d’interprétation (juste ou fausse), plus « riche » littérairement.
[…]
4) Je sacrifie tout à la musique de la phrase. (Arsaye, 2004 : 479)
Les stratégies de traduction des antillanismes lexicaux dans School Days (Chemin-d’école, Patrick Chamoiseau)
excuses :le lien chamoiseau
https://journals.openedition.org/palimpsestes/1802
« Il existe un excellent polar,très court, qui s’appelle « Exit » de Paul Clément dans la Serie Noire puis réimprimé dans la collection Folio.. »
C’est Popaul lui-même qui en est l’auteur, sans doute.
http://provence-magazine.com/rubrique1326
l’excellent polar
Le pire serait sans doute de baisser les bras. Nous sommes si nombreux, pour de vrai, à réfléchir, ressentir, tenter de comprendre et d’apprendre.
Ma génération, enfin, environ dix ou vingt pour cent de ma génération dirais-je, au bas mot, et encore, je suis optimiste, a véritablement tenté d’appliquer le slogan de notre temps, de notre jeunesse : « un autre monde est possible ». Je m’enorgueillis d’appartenir, malgré toutes mes errances et manquements, à ce pourcentage-là. Nous n’étions pas si nombreux : les autres haussaient les épaules, restaient chez eux, ne tentaient ni de lire, ni d’apprendre, ni de comprendre. Consommaient, sans voir que c’était , précisément, le rôle qui leur était alloué, par une classe sociale qui n’avait d’autre but que de s’enrichir.
La génération qui vient (et j’ai passé l’après-midi à ramasser des pommes avec quatre jeunes gens de moins de trente ans) sait qu’un autre monde n’est pas possible, qu’il va falloir se contenter de celui-là, et qu’il va falloir changer deux-trois trucs, dont le capitalisme, si l’on veut y survivre….
Putain, moi je les aime, les jeunes gens d’aujourd’hui. Certes nous , nous étions beaux, cheveux longs et aucun tatouage. Eux sont beaux pareils, mais cheveux courts, et tatoués. Et alors ? Je t’emmerde, bordel. Ce que je les aime.
Gueulez, gueulez, accusez-nous, jeunes gens. Nous, le vieux monde qui n’a pas su vous réserver un avenir simplement possible. Nous vous avons mis au monde. Nous n’étions pas d’accord avec sa marche. La marche du monde. On vous passe le relais. Désolés pour l’urgence. Mais bon : moi, je vous fais une entière confiance, les mômes. Nos mômes.
Gueulez plus fort encore, si vous pouvez. Notre voix, à nous, n’a jamais été assez forte : elle s’est perdue, dissolue, dans l’irréalité du capitalisme Que la vôtre soit celle des vivants. Et tout ira bien.
« Il existe un excellent polar,très court, qui s’appelle « Exit » de Paul Clément dans la Serie Noire puis réimprimé dans la collection Folio… »
Popaul fait de la provoc pour me faire réagir, mais ça ne prend pas.
Ou bien Popaul a abusé de la grappa et, soudain, se prend pour Romain Gary, qui veut nous refaire le coup d’Emile Ajar. Prenez garde, Popaul, les hétéronymes vous perdront, vous n’êtes ni Ajar, encore moins Pessoa. Calmez-vous, regardez au loin et concentrez-vous sur cette mouette mazoutée, qui surfe sur une vague putride, laquelle vague s’écrase bientôt sur le sable en décomposition, comme une merde infâme sur l’asphalte puant. Bonne nuit, Popaul!
À Marie Van Goethem
https://www.operadeparis.fr/3e-scene/degas-et-moi?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=&utm_content=&utm_term=_
@ j’ai passé l’après-midi à ramasser des pommes avec quatre jeunes gens de moins de trente ans) sait qu’un autre monde n’est pas possible, qu’il va falloir se contenter de celui-là, et qu’il va falloir changer deux-trois trucs, dont le capitalisme, si l’on veut y survivre, bah bah bah …
____
ils n’ont pas besoin de nos pommes écologistes pour savoir qu’un autre monde est possible mais que nous ne pouvons pas le comprendre faute de l’imaginer.. Vous êtes restée bloquée sur cette idée et ce slogan, alors qu’au total, vous n’avez rien changé du tout et que le vieux monde est toujours devant vous, camarade radieuse !… Eux, sans courir, ils changeront tout, sans donner la moindre leçon ni à leurs descendants ni à leurs insupportables ascendants, surtout à ceux d’entre eux qui ont ont cru « incarner » quelque chose, ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Meuh, marre de ces déclamations enflammées. Un peu de tenue, svp ! Empêchons le cyclone Amélie d’advenir sur nos côtes, le 4 novembre.
Merci, rose. Mais il me souviens plutôt d’une boisson alcoolisée plutôt qu’un café !
Sous la gentille Christiane se cache une femme méchante…
Delatourte, pour ton info
https://www.babelio.com/auteur/Jacques-Pierre-Amette/9350
est toujours devant vous, camarade radieuse !… Eux, sans courir, ils changeront tout, sans donner
Nous y voilà, nous sommes en Chine impériale post maoïste, et au pas : camarade radieuse, tu t’ inclines ou le goulag.
Mais qui suscite/organise des camions entiers, partout, emplis de pakistanais de soudanais, de lybiens, de syriens, d’érytréens, etc. ?
Qui ?
Quand on va se réveiller, cela va faire mal.
Oui, un mojito.
je sais que moi aussi, je me contrains beaucoup pour essayer de rester poli sur cette rdl. Seulement jacqueline (84 ans) et huguette (78) sont mortes dans la nuit du 1er novembre. Elles ne se connaissaient pas, l’une vivait dans le 17 et l’autre dans le 77. Mais tout le monde s’en fout apparemment de ma peine…, alors vos savez, les histoires de thomas hardy et de philippe sollers à venise, j’arrive pas à m’y intéresser, et les bonnes consciences normandes m’énervent, me ‘lubrisent’ le poil, pour tout dire. Je regrette parfois de ne pas savoir contenir mon énervement contre l’un ou l’autre, alors qu’au fond, je déteste tout le monde à parts égales. Ce qui veut dire que j’aime tout le monde tout autant. Chacun essaie d’en placer une, de se singulariser, alors qu’on n’a affaire qu’à une masse protozoïque. (2 XI 19, 22.45).
Je n’imagine pas une seconde que Christiane soit méchante.
« jacqueline (84 ans) et huguette (78) sont mortes dans la nuit du 1er novembre. »
Votre mère, JJJ ?
Une masse protozoïque, dont le sommet est le Riphéen.
Bonne idée de mourir à la Toussaint, c’est une date facile à retenir pour les dales du 17 et du 77.
Mais qui suscite/organise des camions entiers, partout, emplis de pakistanais de soudanais, de lybiens, de syriens, d’érytréens, etc. ?
Qui ?
La Chine post-maoïste, probablement ?
@ Je n’imagine pas une seconde que Christiane (et rose) soient méchantes.
Quand elles s’y essaient, n’y arrivent pas, ça se sent, ça sonne faux, voui, il y a des gens qui ne sont pas doués pour ça, ils sont bcp plus rares que les autres… Faut dire que d’après Richard Powers, le gène de la générosité est très rare dans l’espèce humaine, mais l’hyperthymie existe et la romancer est toujours une entreprise aventureuse, forcément.
https://www.babelio.com/livres/Powers-Generosite/245372
(mourvèdre, syrah, négrette, mensang… trop de cépages mélangés au nom de tous les saints, non, tu n’aurais jamais dû ce soir…, tu as encore dépassé les borgnes). 22.58 idem.
Non elle est toujours en vie, hélas (?), JJJ… Je n’ose plus aller la visiter, sa folie sénile est trop douloureuse. Je deviens lâche, mais elle ne sait pas que j’étais dans ses parages… Voilà pourquoi j’ai eu un coup de tendresse et de blues pour deux autres mamans, 1 -> Jacqueline, c’était la femme du toubib de famille à la retraite depuis 25 ans, mère de trois superbes filles et nageuse invétérée dans la Charente, encore cet été… 2 – et Huguette, la maman de mon meilleur ami, emportée par Parkinson, en tapinois depuis 25 ans, mais déclaré spectaculaire depuis deux ans. Elle était en palliatifs depuis un mois.
Voilà vous savez tout, jzmn, surtout, n’en dites rien à personne.
Je suis d’accord, le 1er novembre, c’est une bonne date pour le départ… Surtout quand Amélie guette nos côtes et pourrait provoquer de nouveaux dégâts cette nuit, sur la façade. Mieux vaut n’en rien savoir parfois, (2 XI 19, 23.10).
Désolé, j’ai mis JJJ pour Jzmn, à 23.10… je me parlais à moi-même probablement. Ca arrive devant l’écran qui n’arrive pas à s’assécher (23.15).
Bon cette fois, finito, j’éteins. Demain matin, je dois encore aller poser des chrysanthèmes sous les averses et les rafales. Bonne nuit (23.19)
Un autre point de vue découvert par Serge Revzani, dernier mari de Marie José Nat, honorée généreusement par BB, grande dame (dame pas dale), qui dit ceci de son grand amour Lula
Après le décès de Lula en décembre 2004, au bout de dix années très difficiles, il songe à mettre fin à sa vie.
« Ce que nous avons vécu ensemble était si fort que si elle était morte subitement je me serais suicidé. Mais pendant plus de dix ans, elle a eu l’extraordinaire élégance de me permettre de m’habituer à son absence. » « J’ai cru ma vie finie, je n’attendais même pas la mort car se figurer sa propre mort, c’est se situer encore dans la vie. »
Peut être accepter que c’est l’excès de douleur qui rend fou.
23h27
Dormez bien tous, coeurs apaisés et tourmentés. Ici aussi, il pleut des cordes.
02 novembre 2019 à 23 h 57
la Septante et de ses 72 traducteurs (au fait, c’est le même nombre que celui des vierges au paradis d’Allah; il n’y a pas de hasard…)
closer dit:
72 est un nombre sacré. « Le nombre 72 est associé au nombre d’Anges dans le religion chrétienne. Les kabbalistes attribuent en tout 72 noms différents à Dieu. » 72 était aussi « le nombre légendaire des compagnons du dieu égyptien Seth ». La couronne du Christ avait 72 épines. Et la Règle de St Benoît a 72 chapitres.
Etc, etc.
02 novembre 2019 à 23 h 58
« supprimez l’historique de votre navigateur »
Il y a mieux à faire: sur Firefox (le seul navigateur sûr) aller à Options–Vie privée–Historique–Règles de conservation, et choisir Ne jamais conserver l’historique.
Comme ça on a définitivement la paix (de ce côté-là).
Clopine, vous ramassez également les pommes putrides ?
02 novembre 2019 à 23 h 59
Ainsi Boulinier ouvre le 1er novembre. Chez nous, à Marseille, nous visitions les cimetières.
rose dit:
C’est ce que j’ai fait aussi, puisque Boulinier est un cimetière… de livres.
02 novembre 2019 à 23 h 59 et 59 secondes
Un très grand article sur le délire (pour rester poli) des indépendantistes catalans:
« En Cataluña puedes tenerlo todo.
Solo en la Cataluña de ahora está permitido hacer gala del pacifismo y al tiempo celebrar la violencia vandálica. »
Antonio Muñoz Molina
https://elpais.com/cultura/2019/11/01/babelia/1572613508_469392.html
03 novembre 2019 à 00 h 25
christiane dit: (à propos de ce qui se passe après la mort)
« Nulle envie de briser vos rêves. »
J’ai du mal à comprendre les gens qui sont obsédés par le thème de la mort ou qui ont eu des expériences traumatisantes dans ce domaine, et qui, tout en étant des êtres cultivés, habitués à lire, ne cherchent absolument pas à s’informer sur le thème, croyant qu’ils savent tout sur lui et alors qu’ils existent quantité de livres très sérieux (scientifiques, même) qui en parlent, puisqu’on sait beaucoup de choses sur la mort et ce qu’il y a après elle (choses – toujours les mêmes – que l’être humain a toujours su, dans toutes les époques et toutes les civilisations, que ça soit au Tibet, en Égypte ou dans le fin fond de l’Amazonie ou de la Papouasie).
Ce confort intellectuel des croyances faciles (autant dans le néant après la mort que dans l’enfer-paradis, avec ou sans vierges qui nous attendent), m’a toujours paru l’une des choses les plus étranges de notre époque si conne et si prétentieuse.
« La mort étant à tout prendre la véritable raison finale de notre vie, je me suis familiarisé depuis quelques années avec cette authentique et meilleure amie de l’homme, à ce point que son image non seulement n’a plus rien d’effrayant pour moi, mais qu’elle m’apporte calme et consolation. Je remercie le bon Dieu de m’avoir accordé ce bonheur d’apprendre à voir en elle la clef de notre félicité. Aussi jeune que je sois, je ne me couche jamais sans songer que je ne vivrai peut-être plus le lendemain, et pourtant parmi tous ceux qui me connaissent, pas un seul ne pourrait dire que je sois maussade ou triste dans mes relations. C’est pour m’avoir accordé cette joie de chaque instant que je remercie journellement mon Créateur, en souhaitant de tout mon coeur de la partager avec mes prochains. »
(Mozart à 31 ans, dans une lettre à son père du 4 avril 1787).
Pablo, que pensez vous qu’Alexandre Tharaud ait voulu dire en écrivant que Beethoven et Mozart étaient des maçons, Wagner était il un marin pêcheur à bord d’un chalutier pas très secure ?
Si vous voulez l’écouter il sera le 12 à Amsterdam, le 6 pas tres loin d’ici. Pour vous le mieux sera Amsterdam ou l’attendre à Paris. Pour le moment je ne peux que me prononcer sur son Chopin, ma chaine n’était pas tres bonne de plus elle est HS, donc pas de découvertes ailleurs que par les ondes quand je sors et je sors peu. Je vis derrière mes boules mousses enfoncées aussi profondément qu’il est possible sans toucher aux tympans.
Meta
Journal des traducteurs
Volume 43, numéro 1, mars 1998
La traduction et l’interprétation en Israël
Translation and Interpreting in Israel
Sous la direction de Francine Kaufmann
https://www.erudit.org/fr/revues/meta/1998-v43-n1-meta172/
Proust, traducteur de Ruskin. De la traduction de Ruskin à la création d’À la recherche du temps perdu
Younès Ez-Zouaine
https://www.erudit.org/fr/revues/meta/2017-v62-n3-meta03512/
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Meta
Journal des traducteurs
Volume 62, numéro 3, décembre 2017
La traduction littéraire comme création
Sous la direction de Laurence Belingard, Maryvonne Boisseau et Maïca Sanconie
Sommaire (24 articles)
« Condorcet était un homme de rêverie et de clarté ; Robespierre était un homme d’exécution ; et quelquefois, dans les crises finales des sociétés vieillies, exécution signifie extermination. » Hugo, Quatrevingt-treize
Pas mal vu. Il y avait du prophète chez Hugo, du visionnaire, c’était une pointure politique qui annonce Ulrike Meinhof au XXe siècle, mélange de Condorcet et de Robespierre. Toute la Brigade rouge est résumée dans cette phrase de Hugo. Et même la révolution culturelle chinoise, dont il faut comprendre la grandeur intrinsèque. Cette phrase est pour moi un choc, à l’heure d’une recrudescence du mouvement des gilets jaunes. On se dit que la France est bien plus ambitieuse, et que des surprises arriveront, du néant et de la misère ! Le pape lui-même, parlant des pauvres, ajoute sa pierre à l’édifice terrible !
J’ai trouvé ce volume d’occasion chez Boulinier. Cinquante centimes quand même, ce qui m’a fait hésiter, mais après tout il s’agit de Victor Hugo.
Carte postale de 8h24
Il m’arrive de quitter Saint-Malo et de me rendre vers la côte par le val es cerfs et de rouler parmi les étendues marécageuses. Carrefours venteux , j’aperçois un bois gris au loin, brumeux, des carrefours si plats ,du bois mort dans un fossé. On longe une vaste zone conchylicole désolée avec ses lignes d’écume sale qui paraissent imobiles ;il y a des grands nuages voyageurs qui dérivent au large, quelque chose qui éblouit au loin. Le mieux est de prendre la départementale 55 vers Saint-benoit-des-ondes et de suivre les bords vaseux de la baie du Mont Saint-Michel en passant par le Vivier-sur-mer, la Quemière, Vildé-la-Marine… Imaginez un vent continuel, d’énormes surfaces brumeuses, quelques espaces qui s’argentent… d’inlassables passages d’oiseaux lents… Il y a parfois des sonneries de cloches apportées par des rafales…. des barques désossées par les flots et devenues des squelettes de goudron… tout est vide, muet, un bistrot aux stores tirés, On voit aussi des draps dans un pale soleil, une maison grise de pêcheur, avec des jouets en plastique et un tricycle renversé derrière un bout de grillage… les toits d’ardoise brillent subitement après l’averse…une femme en blouse claque un paillasson contre un mur..
» A Saint-Benoît-des-Ondes , des étendues plates de varech, une longue route droite et morne où l’on imagine pas des enfants courir gais, ni des étés splendides mais un coin d’hiver figé la.. et quand on tourne vers les terres noires pour gagner Dol s’installe un ciel bas gris de plomb , quelque chose de vide et muet, et les rares maisons ,quand on passe en voiture, ont l’air d’être fermées, à l’abandon, à vendre, oubliées après une noce, une fête à tout casser, avec des jardins aux rosiers saccagés de pluies, une remise , un verger planté de pommiers bas aux troncs cendreux. Ensuite, un grand ciel vide pour laisser venir le soir côté Mont Dol , la mince rigole brillante d’un ruisseau, la route fait alors un virage près d’une une écluse, je croise des jeunes filles à vélos, avec des cirés, elles luttent contre les rafales de vent . Le chenal : l’eau noire verdâtre monte et clapote… une barque… des moucherons écrasés sur le pare-brise traversent d’énormes étendues nuageuses. Ce pays figé, monotone, gelé dans un crépuscule d’hiver, au lieu de me déprimer , j’y reviens sans cesse.
Bonjour Paul, Delaporte, et alii, christiane, jazzi, DHH
Le Joker, machine à pulsions paroxystiques, figure cet antagoniste privilégié par lequel quelque chose qui ressemble à la vie inquiète ce monument d’ennui puritain qu’est Bruce Wayne/Batman. L’affaire est vieille comme le cinéma, ainsi que le rappelait Alfred Hitchcock à François Truffaut : « Plus le méchant est réussi, plus réussi sera le film. »
Ceci est une vue de l’esprit.
La réalité est contraire.
Certes, le sirupeux, le bien-pensant, le puritain ennuie et lasse.
Néanmoins, ce qui nous vitalise et nous énergise et lié à la tendresse, au partage, à l’échange.
Bon dimanche,
le sirupeux ou etc.
est lié
C’est ainsi que l’on préfère Popaul, lorsqu’il nous fait une petite place dans sa voiture et nous fait faire, en quelques lignes, le tour du quartier. On le remercie pour cela.
Puis on l’imagine, arrêté le long de ces rivage souillés où les barques sont devenues des « squelettes de goudron », fixant « les lignes d’écume sale » à l’affût de cette mouette mazoutée dont il dessine le portrait en creux et qui lui apparaît bientôt, perchée sur une vague noire qui pathétiquement s’écrase ensuite sur le rivage puant, comme une merde sur l’asphalte. Bonne sieste, Popaul!
Merci Rose et JJJ,
Jazzi a créé une situation conflictuelle par les commentaires moqueurs et acides qu’il m’a adressés et vient maintenant jouer les pleureuses parce que lui ai répondu… Passons !
Que de temps perdu…
Magnifique « carte postale » de Paul Edel.
Bérénice:
Wolfgang Amadeus Mozart a été franc-maçon durant les sept dernières années de sa vie. L’institution maçonnique a joué un rôle important dans les fins de sa vie et son œuvre.sur wiki
renato pourra surement vous en parler
Mozart a été admis comme apprenti à la loge maçonnique de Vienne appelée Zur Wohltätigkeit (la Bienfaisance) le 14 décembre 17841. Il a été promu au grade de compagnon le 7 janvier 1785, et est devenu maître « en un court laps de temps »1. Le 22 avril 1785, Mozart figure déjà comme maître maçon dans les archives de la loge. Mozart a aussi assisté à des réunions d’une autre loge, appelée Zur wahren Eintracht (« À la vraie Concorde »). Les deux loges pratiquaient un rite maçonnique selon le système de Zinnendorf3,4. Selon Otto Erich Deutsch, cette loge était « la plus recherchée et la plus aristocratique de Vienne. Mozart, faisant partie des meilleurs musiciens compagnons, a été bien accepté dans toutes les loges ». Il a eu comme parrain le naturaliste Ignaz von Born5. La propre loge de Mozart, Zur Wohltätigkeit, s’est unie à deux autres en décembre 1785, à la suite de la réforme impériale de la franc-maçonnerie (le Freimaurerpatent, décret maçonnique) ce même mois, et ainsi Mozart a appartenu à une loge appelée Zur neugekrönten Hoffnung (« L’espérance nouvellement couronnée »)6.
Il faut rappeler que durant sa visite à Vienne en 1785, le propre père de Mozart, Leopold Mozart, est devenu aussi franc-maçon5.
Par exemple, dans Les Noces de Figaro, un opéra basé sur la pièce de Pierre Beaumarchais (lui aussi maçon), Figaro est une personne de basse extraction agissant comme un héros et, au contraire, le comte Almaviva est celui qui se comporte comme un roturier10.
Les franc-maçons ont utilisé la musique dans leurs cérémonies, et ont adopté la vision humaniste de Rousseau sur le sens de la musique. « Le but de la musique dans les cérémonies [maçonniques] est de favoriser les nobles pensées et l’unité entre les membres», de sorte qu’ils puissent « adhérer à l’idée de l’innocence et du bonheur », selon ce qu’écrit L. F. Lenz dans une édition contemporaine de chants maçonniques. « La musique devait inspirer des sentiments d’humanité, sagesse et patience, courage et honnêteté, loyauté envers les amis et finalement un sentiment de liberté11. ».
« L’affaire est vieille comme le cinéma, ainsi que le rappelait Alfred Hitchcock à François Truffaut : « Plus le méchant est réussi, plus réussi sera le film. »
« Ceci est une vue de l’esprit. »
Non, c’est une opinion.
« La réalité est contraire. »
Celle-ci aussi est une opinion.
« Musique et franc-maçonnerie
Initiation Ceremony in a Viennese Masonic Lodge During the Reign of Joseph II, with Mozart Seated on the Extreme Left by Ignaz UnterbergerArte. Les francs-maçons et la musique, le 24 août 2014, 00h15. De Mozart à Duke Ellington, voici une riche histoire des relations entre la franc-maçonnerie et la musique. Quel est le point commun entre Jean Sibelius, Franz Liszt, Wolfgang Amadeus Mozart, Duke Ellington, Count Basie, Lionel Hampton ou Louis Armstrong, sans omettre Schiller, Goethe, Beethoven et sa fameuse ode à la joie concluant sa dernière symphonie ? Tous ont été francs-maçons ou ont été influencés par l’idéal fraternel de la franc-maçonnerie ! Voilà qui explique pourquoi les idéaux qui animaient les loges (sagesse, force, beauté) ont inspiré les oeuvres les plus variées – chansons populaires, opéras, cantates, morceaux de jazz… L’opéra La flûte enchantée de Mozart, par exemple, comporte de nombreuses références maçonniques : son déroulement dramatique emprunte aux rituels maçonnique que Mozart connaissant très bien pour être membre avec Shikaneder, – le poète librettiste de La Flûte, de la loge à Vienne : « du nouvel espoir couronné ». C’est aussi le cas des symphonies parisiennes de Joseph Haydn, commandées par la loge “Olympique” et de la Fantasia quasi Sonata de Franz Liszt (le compositeur avait été reçu en 1841 au sein de la loge “Zur Einigkeit”, à Francfort). Mais l’histoire des relations entre la francmaçonnerie et la musique ne se limite pas à l’Europe des Lumières. MOZART_Opera_portrait_profilDe nombreuses loges afro-américaines sont nées aux États-Unis. Dans la première moitié du XXe siècle, elles accueillent Duke Ellington, Count Basie, Lionel Hampton, Louis Armstrong… Et Lafayette lui-même, franc maçon, membre de la loge de Provence, écrivit la Déclaration universelle des Droits de l’homme qui reste encore un idéal fraternel et social inégalé. Les symboles franc-maçons sont fixés au XVIIIème, à l’époque des Lumières. »
https://www.classiquenews.com/musique-et-franc-maconnerie/
3 novembre 2019 à 10 h 16 min
« Oleg » de Juris Kursietis.
Travailleur sans papiers, boucher de son métier, Oleg, Letton d’origine, est venu tenter sa chance à Bruxelles.
Là, il devient la proie d’un réseau mafieux polonais et de son imprévisible chef, Andrzej.
Le conte sur l’esclavagisme moderne au coeur de l’Europe tourne alors à la description impitoyable de la relation sadomasochiste entre les deux protagonistes.
D’autant plus que l’histoire est ponctuée de séquences oniriques à caractère religieux on ne peut plus orthodoxes.
Le tout donne un film étrange, où le social côtoie le sordide, et où les revendications légitimes sont entachées d’une forte dose de complaisance malsaine.
D’où aussi quelques invraisemblances dans le scénario.
Pourquoi Oleg, plutôt que de fuir, se soumet-il aux diktats de son tortionnaire ?
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, ce film prometteur, soutenu par le jeu efficace des deux acteurs principaux, donne envie de voir la suite…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585542&cfilm=273675.html
Vous êtes optimiste Rose…Mais on n’imagine pas Blanche Neige sans la méchante sorcière, la Flûte Enchantée sans la Reine de la Nuit ni Batman sans le Joker ou l’extraordinaire Pingouin…Ils font que l’on se souvient de ces œuvres beaucoup plus que d’autres.
@Rose
merci de ce salut sur ce blog dont je suis tres absente.Et ce ,parce que je n’ai pas grand chose à dire ces jours -ci,n’ayant aucune occasion de m’immiscer dans les conversations actuelles à partir de mes expériences et mon modeste savoir
Et Alii, un érudit et musicologue et mélomane pourrait voir l’influence de Mozart sur la Loge et inversement de cette Loge sur sa composition s’il peut s’entendre une trace. Vraisemblablement, quelqu’un comme AT puisqu’il exprime rapidement l’idée . Manque de temps dans l’interview ou surestimation du public, il ne développe pas. Est ce si important de le savoir pour l’entendre, et à quels moments
Pauledel fait son Queffélec, plus Henri que Yann,, c’est bien agréable. Probablement quelques livres de Claude Dervenn dans sa bibliothèque à caissons flottants.
québec dit le billet
Un festival-laboratoire
Le festival « Québec en toutes lettres » s’impose depuis 2010 comme un laboratoire d’expérimentation novateur qui s’emploie à soutenir et à rendre visibles les arts littéraires dans leur diversité, comme le dispositif « Œuvres de chair » (2012) offrant au public un étonnant speed dating littéraire sous la forme d’un rendez-vous clandestin avec un écrivain dans l’intimité d’une chambre d’hôtel de la ville aménagée par l’auteur ou encore les « commandos poétiques » (2018) du collectif les Souffleurs qui chuchotent à l’oreille des passants des poèmes et brandissent au sommet des toits des écriteaux-poèmes afin de désenclaver la littérature.
L’affiche du festival. Author provided
À l’occasion de son 10e anniversaire, le festival a lancé dans la ville une offensive littéraire axée sur la performance avec l’instauration d’une ambitieuse brigade de 40 créateurs investissant les rues et identifiables dans l’espace public grâce à leurs dossards orange, porte-voix et insignes. L’enjeu est
https://theconversation.com/du-texte-a-lespace-public-les-arts-litteraires-dans-la-rue-a-quebec-126050?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201451613751&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201451613751+CID_fd315496406fe1fa1b119ddc73a38d2f&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Du%20texte%20%20lespace%20public%20%20les%20arts%20littraires%20dans%20la%20rue%20%20Qubec
Le 55 n’est pas du tout un bon nombre, Paul Edel.
et alii
Le merveilleux exercice d’interprétation autour de l’obséquiosité dans « Le sexe et l’effroi » de Pascal Quignard, p.35(folio), qui a rien moins qu’un rôle civilisationnel:
« L’obsequium c’est le respect dû au maître par l’esclave. Il passa peu à peu au respect dû au prince par le citoyen. Voilà la plus grande mutation de l’Empire qui prépara le christianisme. » Il est question de l’obséquieux dans tout le chapitre premier (Parrhasios et Tibère); passionnant.
@Closer,
on dit encore : « nNe réveillez pas l’eau qui dort ».
Exhumer Claude Dervenn, jolie plume enore active dans les années 1970, il n’y a que Phil pour le faire!
On lui doit un beau livre sur la triste affaire de Quiberon.
Bien à vous.
MC
les robots traducteurs
Le traducteur littéraire est un professionnel de l’écrit parmi d’autres, et un bon point de départ pour comprendre de quoi les professionnels de l’écrit ont peur est l’article du Guardian, paru en février dernier, où Hannah Jane Parkinson décrit le frisson qui l’a saisie quand le logiciel expérimental GPT2 a composé un article de presse complet sur la base d’un paragraphe qu’elle avait écrit. Sa première réaction est ainsi :
(a) it turns out I am not the unique genius we all assumed me to be ; an actual machine can replicate my tone to a T ; (b) does anyone have any job openings ?
(a) Il semblerait que je ne sois pas, contrairement à ce que nous croyions tous, un génie unique : une simple machine peut reproduire mon style à la lettre ; (b) est-ce que quelqu’un recrute ?
Le point (a) décrit une blessure narcissique : alors qu’on admet traditionnellement que la créativité stylistique (le ton, le style) définissent des individualités littéraires, la machine (qui n’a a priori pas de personnalité) peut émuler assez facilement ce genre de qualités ; on retrouve là la crainte du « chômage créatif » exprimée dans l’article de Marianne cité plus haut.
Le point (b) évoque un chômage beaucoup plus littéral : les performances impressionnantes du robot-écrivain en font un candidat viable pour remplacer un certain nombre d’acteurs humains du secteur de l’écrit – journalistes, traducteurs ou écrivains.
Il existe, sur le cas de GPT2, un troisième problème (c), auquel H.J. Parkinson consacre la seconde moitié de son
conversation
Christiane, si vous avez le courage, voyez de Jacques Chailley La Flute Enchantée Opéra Maçonnique ou vous apprendrez tout sur le passé, généralement coupé à la représentation, de La Reine de La Nuit. Il y a aussi un ouvrage français sur Musique et maçonnerie. Maintenant, la Maçonnerie Viennoise sous les pieux Habsbourg n’était pas le GO dont nous avons la navrante exclusivité!
Bien à vous MC
Christiane, voyez dans Chailley, La Flute Enchantée Opéra Maçonnique toutes les lumières possibles sur le symbolisme de la Reine de la Nuit, lequel figure bien dans des répliques parlées de Schikaneder le ^plus souvent coupées à la représentation. Il existe aussi un livre d’un musicologue français sur Musique et Maçonnerie dont le titre m’échappe. Ce qui importe, c’est que la Maçonnerie viennoise n’avait rien à voir avec le GO national autoproclamé.
Bien à vous.
MC
Retrouvé l’ouvrage! Gerard Gefen, Les Musiciens et La Franc-Maçonnerie. Il est d’autres ouvrages spécialisés mais c’est un bon début.
MC
Merci, M.Court pour ces … trois points.
Merci d’avoir rappellé Gerard Gefen.
DHH
Votre savoir est précis et précieux.
J »aurais envie de dire, avec l »ironie que cela comporte eu égard à notre a-temporalité actuelle et provisoire sur ce blog, qu’il remet les pendules à l’heure.
Renato
Les opinions engagent : elles sont vues de l’esprit ou cartsésiennes ou inféondées aux rêves à l’imaginaire, que sais-je encore.
Renato
Dans le lien mis hier en fin de journée sur Edgar Degas, 19mn petit film consacré au dessin et à la danse, in fine à l’acte créateur, deux choses sont dites, une sur la nudité de la femme ( de l’enfant ici) face à l’homme, une autre sur le pourquoi de la dureté de l’homme.
Si vous avez le temps, que nous remettions sur lenmétier notre ouvrage, bêtement résumé à haro sur la censure, ce que cela n’est pas, bien entendu.
Closer
Et le joueur de flûte ?
Tout bâtir zur des pppositions toutnle temps ? Pas sur des complétudes enrichissantes ?
Le problème avec la belle-mère de Blanche-Neige vient du père. Il admet que l’on mette la main mise sur lui. C’estbla raison poir laquelle Blancje-Neige est éliminée.
Moi, je penserai plutôt
Imagine-t’on Blanche Neige, dans sa cabane, sans ses sept nains ?
Chez les sept nains, il y a une pendule qui marche
Dslée mais je ne m’en lasse pas. Elle leur a fait une tarte aux pommes/poires, amandes mondées. Et un cake au citron pour ceux qui détestent les poires. Simplet aimera les deux, c’est un inconditionnel.
Peu de choses à dire sur les traductions, tant le don des langues ne m’a jamais été ocnsenti. J’ai pratiqué Kafka toute ma vie par le biais des traductions, et lu trois fois le Procès via Vialatte, Lortholary, G. A. Goldschmidt. Et à chaque fois, j’ai cru lire un livre différent et inconnu.
C’était juste ce petit grain de sel au passage en guise d’amitié au post de Passoul, je ne pense pas souvent à ses chroniques, et n’interviens pas comme le dit DHH. Sauf pour poser des trucs qui n’ont rien à voir.
Le petit texte de P. Edel de ce matin est merveilleux, grâce à lui, la tempête de la nuit s’est calmée sur le côte. Cet homme a la chance de croiser dans son automobile avec Albertine, des jeunes filles en fleurs à vélo, luttant contre le vent dans leurs robes légères. Il compose avec la catastrophe climatique en l’enjolivant de chateaubrianisme, proustisme ou stendhalisme. Tel le jardinier Le Nôtre ou Dieu en France, il est comme qui dirait un homme heureux.
Et le soleil s’en revient.
Ou encore :
Qui sème le vent récolte la tempête…
Ne souffle pas sur les braises…
Ne transforme pas l’eau du ruisseau en torrent…
puisque musique, ce que chantait Turing c’est la complainte
« Dip the apple in the brew/Let the sleeping death seep through ».
Je sais que demain, ils vont super bien déjeuner chez Drouant. Nous attendrons avec impatience le verdict du menu, car le suspense pour le reste n’est pas de mise. Dubois, haut les mains !
(NB/ Je vous signale que la romancière Madeleine Chapsal, 94 ans, est encore bien vivante, même si elle vend les biens de sa maison saintongeaise. Grâces lui soient rendues. Et bon courage pour sa nouvelle vie d’amoureuse. Voilà une autre femme heureuse. Je ne sais pas si Edel et Passoul l’ont connue, même au sens non biblique du terme. Une petite chronique sur elle ne serait pas malvenue. On l’oublie un peu trop, je trouve.
https://www.sudouest.fr/2019/11/01/video-saintes-les-collections-de-la-famille-chapsal-en-vente-6772980-1531.php
Opinion est neutre ; « vues de l’esprit » est un jugement de valeur : je me tiens au neutre.
Rose,
sur le fil du billet précédent vous m’aviez posé une question sur le personnage d’Antinoüs dans Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar. j’ai enfin retrouvé ce beau travail doublé d’un entretien de Marc-Jean Filaire.
Bonne lecture.
https://www.yourcenariana.org/sites/default/files/documents_pdf/06%20Filaire.pdf
03 novembre 2019 à 12 h 44
« Et même la révolution culturelle chinoise, dont il faut comprendre la grandeur intrinsèque. »
Tu es une ordure frivole, Delaporte.
Le Sollers du blog.
La grandeur intrinsèque d’une poussée de plus de l’éternel fascisme des fanatiques qui a massacré entre 400.000 et 1 million de chinois?
Mais tu vois où « la grandeur intrinsèque » des gens qui ont cassé à coups de marteau les mains des pianistes chinois pour qu’ils ne jouent plus Bach, Mozart ou Beethoven?
Tu es une vraie hyène fasciste déguisée en agneau chrétien…
Rose,
et voici l’entretien complet avec Matthieu Galey dont M.-J.Filaire cite des extraits.
https://books.openedition.org/purh/1131?lang=fr
03 novembre 2019 à 12 h 57
Carte postale de 8h24
Paul Edel dit
Toujours pas envie de faire un livre sur les paysages de la Bretagne avec un bon aquarelliste (Christian Graniou, Fabrice Moireau) ? Écrire des paysages sans ennuyer est l’une des choses les plus difficiles à faire en littérature.
La petite carte postale de Popaul me semble un peu pastichée de Julien Gracq, quand il décrit sa propre Bretagne dans Lettrines, je crois. Vous devriez garder ces textes par-devers vous, pour les proposer ensuite à l’Infini de Sollers : cette revue et son directeur mégalo méritent bien une telle littérature.
Indice de démocratie
Grâce à la philosophe Laurence Hansen-Love (conférence sur la démocratie), je découvre sur Wikipédia « Indice de démocratie ». On a classé 167 pays du plus démocratique au moins démocratique. N° 1 : Norvège , N° 167 : Corée du Nord. Vingt pays sont dans la catégorie : Démocratie pleine. 54 pays, dont la France, dans la catégorie : Démocratie imparfaite. 38 pays dans la catégorie : Régime hybride. 52 dans la catégorie : Régime autoritaire.
Conclusion : les vraies démocraties sont, hélas, très minoritaires.
J’invite les esprits ouverts et qui veulent s’instruire à écouter cette conférence(YouTube). On ne réfléchira jamais trop à la démocratie, à une époque où en entend pas mal de sottises là-dessus.
La chanteuse et actrice Marie Laforêt est morte. Le Monde rappelle qu’elle avait joué dans ce chef-d’oeuvre qu’est Plein soleil, un film envoûtant, avec malheureusement une fin qui ne respecte pas celle du livre (autre chef-d’oeuvre) de Patricia Highsmith. Tout était magique dans Plein soleil, sauf la fin. Cela me gâchait toujours le plaisir quand j’ai revu le film sur grand écran. Le moment où Delon, pris dans un trouble de l’identité, devient Maurice Ronet : la caméra parvient fugitivement à créer cet effet essentiel incroyable. Laforêt avait un rôle de gourdasse, à côté de ça. Highsmith était très misogyne, et ça se voyait dans ce personnage décrit comme une « courge » par l’auteur.
Pablo,merci pour l’ intérêt amical que vous manifestez à l’égard de mes » cartes postales » malouines , mais toute idée de publication, d’édition, de contrat, fini pour moi.J’ai mis une porte blindée entre les éditeurs,Paris, et moi depuis plusieurs années. je préfère semer ces feuillets au vent d’ un blog dont j’estime le taulier. Confier ça à un éditeur -petit ou grand- qui fera ce qu’il veut dés le contrat signé? non merci.
Marie Laforêt était aussi une excellente chanteuse, à la voix certes un peu capricante, bien avant Cabrel !
Je l’avais vue lors d’un récital au théâtre de la Ville dans les années 1970. Je l’avais également rencontrée lors d’un festival du film à Valence, dix ans plus tard, et je l’avais trouvée pleine de distance et d’humour par rapport à son statut d’artiste célèbre.
Florence Giorgetti, autre comédienne humoristique est morte également…
https://www.youtube.com/watch?v=QSJuEJ1SS4U
Highsmith était très misogyne,
QUI A DIT qu’une femme ne pouvait en aucun cas être misogyne?
J’ai connu au moins une femme qui disait qu’elle n’aimait pas les femmes;et des femmes qui l’avaient connue qui se plaignaient qu’elle ne pensait qu’à prendre leur mari
Marie Laforêt était mystérieuse mais son talent n’était pas non plus exceptionnel.
Renato
Non. Opinion est un point de vue.
Or, le point de vue se partage en deux axes, subjectif ou objectif.
Comme la focalisation est interne ou externe et le narrateur omniscient ou personnage.
Cela se nomme la narratologie, et ce sont les choix faits par l’écrivain pour conduire son récit.
Donc, lorsque l’on dit vue de l’esprit, on donne une opinion avec un point de vue subjectif. On se place en narrateur/personnage et la focalisation est interne. Sûr que l’on est concerné.
La neutralité, c’est pour les diplomates.
J’ajouterai qu’elle n’a chanté que des chansons assez vulgaires, relativement pauvres musicalement et plus ou moins bien arrangées.
Une femme comme elle aurait pu atteindre des sommets coachée par de bons compositeurs comme Berger ou Gainsbourg.
« J’ai connu au moins une femme qui disait qu’elle n’aimait pas les femmes »
Daphne alias Marie Sasseur, et alii ?
Daaphnée
Rien de moins neutre dans l’expression se faire une opinion…
…tout ce que Marie Laforêt n’aura jamais, hélas, chanté…
qui est Daphné ?
la littérature engagée est également celle qui se nomme littérature d’idées.
Votre concaténation : « Ceci est une vue de l’esprit. / La réalité est contraire. »
De mon point de vue l’opinion d’Hitchcock est cohérente au réel la votre non : réalisme vs idéologie — et l’idéologie est toujours délétère, peu importe la pensée qui l’inspire.
Sur la misogynie des femmes:
Je ne suis pas misogyne, on s’en doute , mais je ne peux m’empêcher de constater à partir de mon expérience personnelle que dans la vie professionnelle les femmes entre elles sont d’une férocité qu’on ne trouve pas au même niveau de violence chez les hommes ;et quand, au sein d’une structure, elles sont de rang comparable elles ne se voient jamais comme des complices liées par une certaine solidarité mais toujours comme des rivales
:
il n’y a pas que la vie professionnelle! il y a la « famille » les belles soeurs, cousines, mais pourquoi seraient-elles complices? il y a des manipulatrices, -la femme misogyne que j’ai connue était hypermanipulatrice d’hommes comme de femmes ;
Renato
bis appelant le ter, je vais cesser là et m’occuper ardemment de ce qui me concerne.
Ce que dit Hitchcock concerne Hitchcock : bien sûr, nombre de films ne reposent pas sur le rôle du méchant ; la construction narrative est toujours à disposition des héros pas des anti-héros qui ne sont là que pour mettre en valeur les héros. oui, le rôle de l’affreux donne du peps et le frisson nécessaire est garanti, mais c’est un rôle second.
Ainsi que dans l’article mis en lien par christiane sur Hadrien et Antinoüs, les adjuvants servent à soutenir le héros et servent à contrer les opposants.
je vais quand même vous le dire Renato, outrepassant ma conduite ordinaire : je vous trouve borné et cela m’est désolant.
Idéologie, délétère tout ça, censure, moraline. Pour aller où , On se le demande.
je n’ai rien à faire sur ce blog,c’est de plus en plus évident;
Don Quichotte, antihéros sans pareils, est-il là pour valoriser qui : Dulcinée, Sancho, les Moulins ?
Christiane, à propos de Mathieu Galley et des « yeux ouverts », je ne suis pas sûr que Marguerite Yourcenar ait beaucoup apprécié cet exercice, pour le moins. (Quant aux « Mémoires d’Hadrien », cela fait longtemps mais j’ai été transporté par la lecture de l’introduction-moins par le reste, et j’ai été enchanté de lire plus tard qu’elle avait écrit cette introduction comme dans une fièvre d’une seule traite dans la train la nuit dans le Middle-West).
Bérénice, malentendu complet sur les maçons. Tharaud n’en parle pas, que je sache. J’utilisais cette image pour exprimer une impression à Bayreuth. J’entendais le mot au sens premier, en anglais « brick-layer » et non « mason ». Pas possible de clarifier l’allusion par écrit.
Christiane
ai lu le premier lien du professeur d’université à Montpellier axé sur la narratologie du texte de Yourcenar.
Absolument passionnant, je vous remercie.
Une petite remarque en exergue, il sépare le texte en prose romanesque et lyrisme poétique, mais le lyrisme peut être dans le romanesque et la prose être poétique.
PLus loin, dans son analyse, il écrit
« un pendant à l’amour pour Antinoüs que l’on avait cru exclusif. »
en parlant de Lucius.
Or, c’est ce qui m’avait fait faire cette remarque, il y a quelques jours sur le pourquoi du suicide dans le Nil d’Antinoüs.
Hadrien se servait de Lucius par pique amoureuse envers Antinoüs. Celui-ci mort, les piques n’avaient plus d’effet et Lucius se trouvait dépouillé de tout rôle.
Finalement, sa mort à lui ne sert plus à rien puisqu’il est privé de son rôle d’aiguillon.
Ah, cela me donne beaucoup de tendresse pour Antinoüs et le choix fait par lui, à à peine vingt ans. Tant de lucidité pour se dépêtrer de la perversité d’Hadrien…
vais lire le second, vous remercie encore, beau texte, christiane
DHH, est-ce une question de génération, ou de milieu professionnel ? J’ai vécu, à ma modeste place certes, l’exact contraire de votre témoignage. De la solidarité entre collègues d’égale importance. Et de tous mes supérieurs successifs, les deux « meilleurs », les plus compétents, déontologiques et n’entrant ni dans des guerres de clans, ni dans des luttes de pouvoir ou n’entretenant pas de liens type « chouchous », étaient des femmes. La première, remarquable, m ‘a appris mon métier : elle était la DRH de la ville de Rouen (2500 agents tout de même sous sa responsabilité), la seconde, DGS d’une ville de 30 000 habitants.
Il y a sans doute des femmes comme celles que vous décrivez… Mais j’ai constaté, moi, qu’en matière d’autorité il se passait la même chose qu’en matière de conduite automobile. Je veux dire que des « clichés » circulent sur l’animosité des femmes entre elles, comme sur leur incapacité à bien conduire. Alors que la réalité des chiffres prouvent l’inverse…
En tout cas, moi j’ai toujours, et à juste titre me semble-t-il, eu plus confiance dans mes collègues femmes que dans mes collègues hommes. Les coups en vache, l’affrontement stérile, l’abus d’autorité, les brimades, me sont tous venus de mains masculines.
L’idéologie est toujours délétère, il suffit de regarder les résultats ou si l’on préfère les réalisations. Bon, naturellement pour les idéologisé ceux qui ne le sont pas sont toujours bornés, heureusement leurs jugements ce ne sont que monnaie de singe.
C’est un point de vue, Don Quichotte anti-héros. Qui sa vaut, comme tout point de vue à partir du moment où il est argumenté.
Pour moi, Don Quichotte est un héros, à temps plein, hors normes et d’autant plus héros qu’il ne suit pas les flons flons.
Ce serait comme dire aujourd’hui que les héros sont les énarques et les anti-héros les ouvriers. Non, être un héros c’est susciter l’envie, le désir d’imiter, et évidemment que le substrat n’est pas la pornographie, la méchanceté, la cruauté, l’arnaque, le viol, le vol, la réussite à tout prix, etc. tout ce qui ronge une société décadente.
Or, Don Quichotte suscite l’envie, il passionne et draine les foules cherchant à comprendre comment a-t’il eu la force morale de tourner le dos à tout ce qui est inutile pour aller vers ses rêves, avec un fidèle serviteur et un aussi fidèle cheval/mule:âne peut-être, heureux homme s’il en est.
Si je devais citer un anti-héros, ce serait l’Étranger de Camus, dépassé par ses actes et sans savoir pourquoi. Impuissant. Meurtrier. Indifférent à d’abord la mort de sa mère.
Maintenant, stop.
« Maintenant, stop. » : magnifique expression de civilité !
« Don Quichotte, antihéros sans pareils, est-il là pour valoriser qui : Dulcinée, Sancho, les Moulins ? »
Cervantes, renato, ou le roman moderne ?
renato est borné mais un borné heureux.
sur la littérature d’idées.
Les genres littéraires, modèle implicite hérité de la tradition ayant pour fondement la Rhétorique d’Aristote, ils sont quatre majeurs :
le roman, récit, l’épistolaire
la poésie
le théâtre
la littérature d’idées
La littérature d’idées se nomme également la littérature engagée, en soi elle est un des quatre genres littéraires majeurs.
« les femmes entre elles sont d’une férocité qu’on ne trouve pas au même niveau de violence chez les hommes »
On a pu le voir sur ce blog, DHH !
Puisqu’il a écrit un livre sur les mauvais livres, Jacques, Cervantès, est un grand anti-romancier.
Don Quichotte comme héros — idéal inaccessible, incompris et rejeté par la société — c’est un produit du XIXe siècle.
« Du point de vue de Kundera, l’histoire du roman européen se déploie dans l’histoire de l’Europe, qu’elle interroge. De la crise des valeurs des Temps modernes (Cervantes) à la négation de l’espace privé qui caractérise le totalitarisme (Kafka), le roman a exploré, via ses personnages, les possibilités de la conscience européenne.
Aujourd’hui, cette conscience pourrait bien se trouver engluée dans les « paradoxes terminaux » qu’ont mis en lumière les romanciers d’Europe centrale de la première moitié du XXe siècle (Kafka, Broch, Musil, Gombrowicz): crise du sens de l’histoire, de la conscience morale, de la notion d’individu social. Ces « paradoxes terminaux » constituent l’arrière-plan de l’univers romanesque de Kundera. Constituent-ils l’horizon indépassable du roman ? »
Bah, Jazzi, si tu lis Houellebecq, tu constateras qu’il n’y a pas de « paradoxe terminal » qui tienne, s’il est question de littérature… Aucun horizon indépassable de « conscience européenne » chez Houellebecq. Le cynisme absolu n’est donc pas incompatible avec la littérature !
christiane
une sculpture de paola crema, 2011, villa Adriana, Tivoli, près de Rome
https://www.flickr.com/photos/dalbera/5888638535/in/album-72157626962315139/
second texte aussi très intéressant ; ce qui a activé ma curiosité est la réaction de M. Yourcenar, face à ses lecteurs qui se sont focalisés sur l’histoire d’amour entre Hadrien et Antinoüs dans le chapitre intitulé Le siècle d’or.
In fine, c’est en se rapprochant de la mort, et seulement là que l’on sait ce qui a compté ou pas dans sa vie.
En lisant ce second document ai pensé à Lettre à Dorine, d’André Gorz, ou de manière testamentaire, un an avant leur suicide commun, il exprime l’affection qui le lie à sa femme et s’excuse de son attitude passée.
Merci à vous
et puis non, les femmes n’ont jamais, ici, montré une férocité qui aurait été supérieure à la férocité des hommes envers elles. Par exemple, les insultes sexistes entre femmes doivent être à peu près 90 fois moins nombreuses que ce qui a pu être produit, ici, par des hommes… Et même si une femme s’adresse en termes acides, virulents, voire grossiers à une autre (comme Christiane, pendant un temps, en usait avec moi), jamais elles ne vont aussi bas, avec autant de bassesse, que certains machos qui traînent par ici. Ou qui ont traîné… Enfin, à mon sens, et si j’en appelle à ma mémoire, hein !
Elle est minable cette carte postale mazoutee d’Edel. A se demander s’il performe au moins une langue étrangère, sorti de ce décor sordide, d’une plage où ne manquent que deux pingouins venus pour Halloween faire une teuf gothique.
Non, la trad’, c’est parfois comme passer un col de montagne juste avant qu’il ne soit impraticable, chercher la voie, aléatoire, entre mirages et instants de clarté.
Au fait, demain, je vote sans procuration, pour Jean-Paul Dubois. (pour Amelie, il faut être initié, c’est trop élitiste)
Je ne suis ps sûr que Houellebecq soit aussi cynique que ça, Clopine. D’ailleurs, Delaporte le voit déjà finir moine !
Vedo,
absolument ! D’ailleurs lorsque B.Pivot l’invita dans son émission « Apostrophes », elle refusa la présence de M.Galey.
Je me suis d’ailleurs trompée dans la présentation du deuxième lien adressé à Rose puisque ces fameux entretiens regroupés dans Les Yeux ouverts qui eurent lieu à « Petite-Plaisance » sont parus sous forme d’un livre de 300 pages contenant tant de conversations entre eux deux (1971/1979) qu’il serait impossible de les présenter d’une façon exhaustive dans un lien. Et oui, elle n’aimait pas le livre fini :
« Matthieu Galey m’a interrogée sur les sujets qui l’intéressaient, lui. Pas sur mes véritables préoccupations. »
Par ailleurs elle trouvait que la couverture du livre prêtait à confusion, laissant croire qu’il s’agissait d’un livre écrit par elle.
Une hostilité sourde entre ces deux-là malgré les apparences… Matthieu Galey en éprouva du dépit.
Cela devait être impressionnant de croiser le regard autoritaire de M.Y., d’être jaugée par elle, de recevoir son ironie.
Elle semble toujours si sûre d’elle-même dans les vidéos disponibles, d’une érudition impressionnante, précise.
Néanmoins, j’avais aimé ce livre. On y capte la vision de la vie de M.Y. (assez pessimiste), son regard sur la vie littéraire de son époque, la religion, la philosophie et comment elle abordait l’écriture d’un roman.
D’autres thèmes (j’en oublie) : elle n’aimait pas trop les féministes qu’elle trouvait trop agressives, des confidences relatant son enfance, ses voyages, ses lectures.
Enfin Mémoires d’Hadrien et L’œuvre au noir, ses deux principaux romans y sont bien analysés. (C’est ce qui avait intéressé Marc-Jean Filaire.)
Je préfère ne pas relever les contre-vérités de Clopine concernant ces lignes, entre autres : « Et même si une femme s’adresse en termes acides, virulents, voire grossiers à une autre (comme Christiane, pendant un temps, en usait avec moi), jamais elles ne vont aussi bas, avec autant de bassesse, que certains machos qui traînent par ici. »
Je crois rêver…
Jamais rencontré quelqu’autre qui serait tant dans le déni. Une telle cécité, mieux vaut en rire !
Heureuse, Rose, que ces lectures vous aient plu.
on attend votre propre carte postale piour juger de sa hauteur.
tous ces gens qui ne savent pas dire un mot sympa, qui n’ont que leur fiel pour exister, je pense aux soeurs dafnaées.
Delaporte est un sombre crétin luminescent par la bout de sa catholicité, quand il s’enfonce grave et qu’on lui fait remarquer, il passe à autre chose de superfétatoire, comme la demoiselle de bojangles.
Bon je laisse, le petit Martin veut me maquiller en Junker.
Marie Laforêt était une belle chanteuse de nos jeunesses, comme la comédienne Corinne Marchand, je l’aimais beaucoup. pourquoi la cracher maintenant ?
https://www.youtube.com/watch?v=jM-QrWNyf6U
Ah ça, tu peux toujours l’attendre la carte postale. Suis pas là pour mettre la rdl en cellule psychologique, moi.
Pour saluer Marie Laforet.
je viens d’apprendre un mot tendance:woke il est ainsi défini
Lors du sommet de la fondation Obama à Chicago, l’ancien président américain a critiqué le nouvel activisme sur les réseaux sociaux qui consiste à montrer du doigt des personnes jugées problématiques. Pour Obama, cette course à la pureté idéologique définie comme «woke», soit le fait d’avoir conscience des injustices que subissent certaines catégories de personnes, est souvent contre-productive.
«Il y a des gens qui pensent que pour changer les choses, il suffit de constamment juger et critiquer les autres, a expliqué l’ancien président, avant de donner un exemple: «Si je fais un tweet ou un hashtag sur ce que tu as fait de mal, ou sur le fait que tu as utilisé le mauvais mot ou le mauvais verbe, alors après je peux me détendre et être fier de moi, parce que je suis super “woke” parce que je t’ai montré du doigt. Mais ce n’est pas vraiment de l’activisme. Ce n’est pas comme ça qu’on fait changer les choses.»
or, c’est la pratique de ce blog, sa forme « allégée », »scolaire rdl, aurait été de vous demander qu’estce que woke,
http://www.slate.fr/story/183600/coup-de-gueule-obama-contre-woke-indignation-vertueuse-twitter?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=hebdo_20191103&_ope=eyJndWlkIjoiM2Y2MTQ1MGI0Y2YwOGU5ZDQ0Y2NmNmMyZjY0OWU3NzYifQ%3D%3D
Woke, — conscience sociale, vigilant en ce sens — vient des profondeurs des années 60.
merci renato
Vedo, c’est votre approche que j’attribuais à A Tharaud et c’est Bach, Beethoven . Pas de reference à Mozart .
Je risque: j’ai beaucoup d’admiration pour Tharaud et passe plus de la moitié de mon temps musical (qui est très réduit) avec Bach. Pourtant cette citation exprime une révérence qui ne sonne pas juste. Il y a plusieurs années après quelques minutes de Tannhäuser à Bayreuth (alors que je n’avais jamais apprécié Wagner), tout à coup Bach, Beethoven, m’ont paru comme des maçons. Sous cette grosse stupidité, je persiste à penser qu’il y a quelque chose. Pas la peine d’en écrire plus. Pour me contredire: entendu hier à la radio la première partita en ré mineur par Nathan Milstein. Certes…
Traduire ?
https://blogfigures.blogspot.com/2013/05/nicole-kidman_31.html
Marie Sasseur dit: à
Ah ça, tu peux toujours l’attendre la carte postale. Suis pas là pour mettre la rdl en cellule psychologique, moi.
Pour saluer Marie Laforet.
–
Quels beaux yeux mais quelle chanson super-kitch. Pas gâtée de devoir chanter ça.
Ça ne peut pas donner envie de se dépasser.
Mais je l’aimais bien.
Pour JJJ
Oui Bérénice, et j’essayais de faire allusion au fait qu’une grande partie de Bach repose surtout sur l’architecture musicale. Beethoven (qui admirait surtout Händel) à un moindre degré évidemment, mais quand même très formé par le Clavier Bien Tempéré et une fugue repose beaucoup sur l’architecture. Pas étonnant que Bach se transpose facilement à presque n’importe quel instrument. Bien sûr n’importe quelle musique repose sur une architecture. Et les larmes aux yeux (Tharaud) ne me paraît pas une dominante chez Bach. Pour me contredire je donnais une référence à une interprétation très romantique par Milstein.
le prestigieux blog à passou joue et perd aux tharaud. exit jean et jerôme, par ici alexandre
Pour Marie Saseur..j Je t’attendrai sur les remparts nuit et jour..
Vous croyez encore au Père Noël, Paul Edel? 😉 * 😉 * 😉
écroulé par les deschiens, D…! Savais pas que marie laforêt fût une icone gaie, mais why not ?… à la réflexion.
Veux bien écrire la carte postale de la rencontre sur les remparts, si soeur dafnaée sait pas comment faire. On se demande d’ailleurs pourquoi elle est toujours là à ferrailler avec Surcouf et Surcouve… El’ l’dit pas sauf qu’elle aime pas les sardines psychologiques, mais quoi… C une vamp. perverse avec son perfecto Titine rossie, une belle cuite de nuit.
Oui, CT, vous exagérez toujours les faits quand vous redevenez idéologue, pas besoin de la réaction de Ch. pour comprendre à quel point la cécité vous aveugle les yeux à l’intérieur de votre regard de nyctalope effarée ou hallucinée. Avec vous, les machos comme les abeilles ont bon dos, hein… (3 XI 19 è 19.28, j. ext).
@ A se demander s’il performe au moins une langue étrangère,
? c’est quoi c’te charabia ? Commet ça se traduit-i au jus’…?
Pour moi, Marie Laforet c’est ‘Manchester et Liverpool’. A Liverpool les Beatles, à Manchester Georgie Best, superstar.
Le monde était un peu moins laid quand l’Angleterre l’inspirait, au lieu de s’en retrancher et de se regarder le non-brille,non? Or was it?
3J, s’il faut une icône pas gay, Je’l fais.
@ Phil vous venez de m’apprendre quelque chose sur les frères Tharaud, via ce lien et je vous en remercie…
http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/biographie-auteur/content/1867148-jerome-et-jean-tharaud-biographie
Je crois que je vais lire « La Double confidence », ces histoires de frangins écrivant à 4 pattes me passionnent toujours.
Chez les pianistes du même nom, c’est plus convenu et un brin surfait.
Bon, il a quand même de la chance l’Alexandre, sait s’entourer de magnifiques chanteuses…
https://www.youtube.com/watch?v=V_QSDMwQjSM
@ Phil ; merci pour votre rappel des frères Tharaud. M’avez fait découvrir quelque chose grâce à ce lien.
http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/biographie-auteur/content/1867148-jerome-et-jean-tharaud-biographie
Je vais lire leur biographie fraternitaire de 1951, c des trucs qui me passionnent toujours autant. Il n’est pas mentionné s’ils furent mariés chacun de leur côté… J’aimerais bien le savoir, jzm, si vous avez des éclairages, vous qui en connaissez un brin sur ces affaires là. Merci par avance.
Cela dit, le pianiste alexandre T., sait s’entourer de superbes créatures chantantes, hein. Classieux. (@ 20.04)
JJJ, mon regard de nyctalope effrayée ne m’empêche de vous voir tel que vous êtes, savez-vous ?
…
Ce soir je suis triste, si triste.Les dés sont toujours tellement pipés. Il y a ces « relations » qui sont passées cet après-midi à la maison. Lui est un ancien de normal sup, agrégé. Elle, agrégée itou, directrice d’établissement secondaire. Les études de leurs enfants « ne leur ont pas coûté un sou », nous disent-ils en souriant : les deux jeunes gens ont brillamment réussi les concours des grandes écoles,obtenu les bourses qui vont avec, puis ont eu les financements de doctorats, puis les postes…
Comme l’argent va à l’argent, le capital culturel se reproduit. Les dés, pipés, roulent sur la table.
Le vieux monde a la peau dure. J’ai toujours estimé que la mienne était plutôt douce. Sans doute, à en croire les quolibets, JJJ, me suis-je sans arrêt trompée.
Alexandre Tharaud a donné pour (presque) rien les droits de son interprétation de « Tic toc choc » de Couperin à Beaubec Productions.
Je dis ça, je dis rien. Rien que son nom console ce si triste dimanche soir.
allez CT, soyez pas si triste, bourdieu vous fait trop d’mal, et vous savez quand même que je reste avec vous, comme tonton Jean Coc., pas méchant pour un brin. Riez donc avec moi de cette saillie de Blondin sur le 2e Tharaud, enfin entré à l’Académie : « Encore un Tharaud de casé » 🙂
Dear JJJ, LeMonde n’est plus ce qu’il était. (Laforêt), presque Marg, comme Yourcenar signait ses premiers livres.
Marge (Laforêt)
Je me repasse des chansons de Marie Laforêt. Cela me rappelle surtout quand j’étais bébé. C’était une antiquité, Laforêt. Et puis ses films, à part Plein soleil elle n’a joué que dans des daubes, sans parler du théâtre. Sinon, je suis allé voir le film du Chilien Guzman, dont je me promettais tant : mais j’ai été déçu. Il a été paresseux, sur ce coup-là, recyclant des images d’archives sans fin. Il avait plus d’imagination dans son précédent documentaire. Il est à bout de souffle ? j’en connais, qui sont à bout de souffle, ici même. Moi aussi, je suis à bout de souffle. Je vais devenir paresseux, encore plus, comme Guzman. C’est l’avenir. L’abolition du travail, et tout ça. Cela vous intéresse encore ?
La chanson folle d’une vieille folle :
https://youtu.be/i5QAQFdZgYU?list=PLpXQ3PwvBVlDaR9v7wC1EeKZuDLxqstXL
DHH dit: à
Sur la misogynie des femmes:
Je ne suis pas misogyne, on s’en doute , mais je ne peux m’empêcher de constater à partir de mon expérience personnelle que dans la vie professionnelle les femmes entre elles sont d’une férocité qu’on ne trouve pas au même niveau de violence chez les hommes ;et quand, au sein d’une structure, elles sont de rang comparable elles ne se voient jamais comme des complices liées par une certaine solidarité mais toujours comme des rivales
:
>DHH
D’accord avec vous. S’y surajoutent folenter des coups, en douce, se mettre bien auprès des patrons et tirer la couverture à soi.
Rien de glorieux.
Sauf si le chef est une femme et qu’elle n’induit pas ce type de comportement.
Bien cordialement,
Clopine m’inquiète. Cette déprime est-elle dûe aux premiers effets du manque de luminosité ? Je vais être gentil avec elle.
Je l’aime bien moi, Clopine.
fomenter dslée
renato, je lis à l’instant:
» “Tout point de vue est toujours aussi et déjà un exercice de description de soi et du monde”. Cette phrase extraite du préambule de son livre permet de comprendre la motivation de l’auteur. Son analyse n’est pas tant celle de l’observateur extérieur, que celle du “spectateur engagé”, pour citer Raymond Aron, dont la réflexion est très présente dans le livre de Trom. »
http://lettresdisrael.over-blog.com/2019/03/vers-la-fin-du-judaisme-en-france-par-pierre-lurcat-la-france-sans-les-juifs-de-danny-trom.html
@ mon regard de nyctalope effrayée ne m’empêche de vous voir tel que vous êtes, savez-vous ?
Oui je le sais, mais dites-moi comme je suis, hormis l’image éculée du gluau… le cas échéant, cela m’aiderait et je ne vous en voudrions point. Mine de rien, on peut dire que vous avez beaucoup d’ami.es icite, mais soit vous l’ingnorez, soit cela ne vous arrange pas du tout l’ego des masses. Il suffit qu’on vous ampute des quolibets habituels, pour vous retrouvez toute nue, comme honteuse et chavirée dans les pommes. Et vous vous empressez de vous rhabillez. Mais non, pourquoi ne pas rester dans l’état de nudité originelle plus longtemps, le temps de vous y habituer, car vous n’avez aucun péché originel sur la conscience, voyhons : la nudité est un état de grâce et votre cécité vous la rendra bientôt naturelle. Voilà ma conviction : je vous connais très bien, bien mieux que la-sa-soeur-marie-dafnaée ne l’imagine.
https://www.nonfiction.fr/article-3358-la-traduction-a-t-elle-une-histoire.htm
Traduire en francais du Moyen Âge au XXIe siècle
Giovanni Dotoli
Herman
Traduire en francais du Moyen Âge au XXIe siècle
Giovanni Dotoli
Tres intéressante analyse de ce livre par David Bellos, donnée en lien par Et Al.
Qui met un point d’interrogation, là où en somme du tout, certains mettent un point affirmatif.
Un éloge paradoxal du travail de Dotoli, dont D. Bellos , lui-même auteur d’une histoire de la traduction, attendait une leçon à tirer de cette masse de connaissances sur des histoires de traductions ( France contre le reste du monde), et sur l’histoire des discours sur la traduction, principalement en France.
Professeurs , et traducteurs, tous les deux comme il le sont c’est un peu logique…
l’amateur , en bon consommateur et citoyen politique, sait faire la différence entre une traduction dite technique, qu’elle soit commerciale, administrative, avec une exigence de rigueur sémantique quasi mathématique , et la traduction dite littéraire.
Attendre une « leçon » d’une histoire de la traduction littéraire pour en tirer un hypothétique savoir nouveau sur un savoir ancestral, empirique, est un leurre.
de Dotoli, on peut citer un travail sur la traduction en poésie, avec Yves Bonnefoy,
« Yves Bonnefoy dans la fabrique de la traduction ».
@Paul Edel dit: à
Pour Marie Saseur..j Je t’attendrai sur les remparts nuit et jour..
lol, serai a la porte du guet, un autre jour.
comme ça ne passe pas :
Beckett lui-même était conscient de l’importance du bilinguisme et de l’auto-traduction dans sa production littéraire et l’on sait qu’il a lui-même collaboré avec bien des traducteurs de son œuvre, toujours attentif à la façon dont ses pièces et ses romans étaient traduits en d’autres langues.
pour vos convictions sur les enquêtes,les chiffres,un article du point:
Théorie du genre : confessions d’un homme dangereux
Un historien canadien, expert en « gender studies », avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de sa propre idéologie politique.
https://www.lepoint.fr/debats/theorie-du-genre-confessions-d-un-homme-dangereux-03-11-2019-2344979_2.php?M_BT=8578862840#xtor=EPR-6-%5BNewsletter-Matinale%5D-20191104
bonne journée
sur fabula Beckett
. Les derniers temps, il est même devenu une sorte d’icône culturelle. Il a atteint la célébrité avec En attendant Godot (1953), une pièce écrite d’abord en français qu’il a aussitôt traduite lui-même en anglais; ce va-et-vient entre les langues serait dorénavant constant dans sa vie. Il a traduit en français la plupart de ses textes originairement écrits en anglais, de sorte qu’il est devenu l’écrivain bilingue le plus important du XXe siècle. On pourrait même dire que le bilinguisme de Beckett atteint le statut de catégorie esthétique : lorsqu’il avait l’air “d’échouer à nouveau”, ce bilinguisme lui permettait de sortir de l’impasse créatrice et de continuer son chemin. Écrire dans une autre langue semblait pour lui, en effet, la seule occasion de faire avancer une littérature enfermée en elle-même. Le résultat de ce double cheminement est d’avoir créé, en termes de Sinead Mooney, une sorte de canon instable et complexe où, depuis la Deuxième Guerre Mondiale, il est de plus en plus difficile de distinguer entre le texte original et sa traduction. Beckett lui-même était conscient de l’importance du bilinguisme et de l’auto-traduction dans sa production littéraire et l’on sait qu’il a lui-même collaboré avec bien des traducteurs de son œuvre, toujours attentif à la façon dont ses pièces et ses romans étaient traduits en d’autres langues.
@ Les erreurs de mon propre raisonnement n’ont jamais été dénoncées – et n’ont en réalité qu’été confirmées par mes pairs. Tant que nous n’aurons pas un domaine d’études sur le sexe et le genre très critique et idéologiquement diversifié – tant que la validation par les pairs n’y sera peu ou prou que le dépistage idéologique d’un entre-soi –, alors, il nous faudra effectivement prendre avec énormément de pincettes toute « expertise » sur la construction sociale du sexe et du genre (dixit).
*Christopher Dummitt est historien de la culture et de la politique. Il enseigne à l’université Trent, au Canada, et est l’auteur de Unbuttoned : A History of Mackenzie King’s Secret Life.)
Merci etaloo pour ce papier traduit dans la revue putride de DLP.
Il est honnête à première vue, bien sûr, le gars avoue que sa méthode n’est pas « très jojo ». Bof… On aimerait néanmoins qu’au CNRS, pas mal battent leur coulpe à son instar (si vous voyez ce qu’on veut dire).
Cela étant, rien n’explique un revirement dans la trajectoire de la biographie intellectuelle de ce type qui a tendance à se la jouer primus inter pares…, et il y a d’ailleurs fort à parier que d’aucunes chercheront icite à lui voler dans les plumes au nom de la suprématie scientifique de Bourdieu sur l’amateurisme de Foucault.
Je vois bien comment ce canadien espère se tirer tous les marrons du feu en se faisant le chantre d’une nouvelle phase de la légitimation de sa problématique socio-constructiviste, si elle devait scientifiquement plus rigoureuse et pluraliste…
Or, ELLE NE PEUT PAS L’ETRE EN VERTU DU VICE INAUGURAL DE SES PREMISSES. Les gendre studies nouvelle amnière sont condamnées à l’avance à rester dogmatiques. Inutile alors de vouloir leur redonner un second souffle en SHS, cet enjeu est tout à fait dérisoire.
N’y-a-t-il pas d’autres planètes à sauver avec toutes les bonnes volontés sexuées ? N’est-yce pas, etalii ?
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