de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Lettre à celui qui ne la lira pas

Lettre à celui qui ne la lira pas

« Je ne suis pas autiste ! ». Déjà une fois, en faisant sonner le point d’exclamation, c’était une fois de trop. Alors trois, en donnant lourdement à entendre les points de suspension… De quoi faire bondir les associations de parents d’autistes, ce qui n’a pas manqué à l’exception d’Asperger Aide France dont la marraine est… Pénélope Fillon ! Et de quoi provoquer immanquablement en retour un piteux mea culpa de François Fillon qui eut mieux fait d’y réfléchir avant, d’autant que cela se passait l’autre soir au journal télévisé de 20h sur France 2 qui a connu une audience record. Trois fois… Une insistance pour le moins suspecte, à croire que, comme ses amis politiques l’ont suggéré avant de l’abandonner, il souffre vraiment des problèmes de communication ; à moins qu’il n’ait voulu maladroitement nous faire savoir qu’il n’était pas un surdoué, ce dont on se doutait déjà. Qu’importe, pour lui faire passer l’habitude de jouer avec cette métaphore douteuse, la République des livres suggère aux (é)lecteurs de lui faire parvenir un exemplaire de Comme d’habitude (192 pages, 16,50 euros, Calmann-Lévy), puissant document qui ne doit rien à Claude François et tout à Cécile Pivot, journaliste et mère de deux enfants dont un autiste. C’est bien d’un témoignage qu’il s’agit mais si tous pouvaient être de cette encre …

Il n’a pas besoin de médicaments mais d’assurance ; en attendant, pour affronter sa fragilité, il se rassure avec ses expressions-fétiches. Il n’est pas de ces surdoués monomaniaques que le cinéma a rendu spectaculaires en les caricaturant (Dustin Hoffmann dans Rain Man). Antoine, lui, se contente d’être un génie du flipper, mais un vrai, imbattable, impressionnant les piliers de bistros par sa dextérité et ses scores. M. Commed’habitude a les siennes : réveil à 8h44 en vacances, balancement d’avant en arrière, propension à enfouir des pièces dans sa bouche, gestes répétitifs, salut adressé à la cantonade en pénétrant dans un wagon du métro, attention portée aux multiprises, fascination pour les trains qui roulent, connaissance intime des horaires de chemin de fer, don pour pousser les gens à bout…

Lorsqu’il s’est inscrit à 17 ans sur Facebook, le réseau social a semblé être la divine surprise, celle qui le sauverait tant, dans son principe, elle paraissait taillée pour lui. Des amis virtuels, qu’on n’a pas besoin de rencontrer pour de vrai, qui ne vous pressent pas de répondre dans l’immédiat : bref, un système qui déjoue les contraintes de la vie en société tout en permettant de communiquer tout de même. Las ! Ses correspondants ont fini par déserter son cercle invisible à force de questions bizarres, tournant toujours autour des horaires en toutes choses, et revenant en boucle, encore et encore répétées. Il faudra le désinscrire pour ne plus lui faire subir insultes et quolibets, un comble alors que la société hors réseau lui avait épargné cette violence-là. Et aussi, selon l’humeur et les circonstances, la colère, la violence contre soi, surtout quand l’incertitude régit le futur proche pour lequel il se prépare et vers lequel il se projette en permanence

Qu’importe les regards par en dessous, les soupirs ostentatoires et parfois les plaintes des gens, Cécile Pivot n’aura jamais honte de son fils. Dix-sept ans que ça dure depuis la première visite chez un spécialiste qui lui a dit… Non, il ne lui a pas dit que son enfant était autiste mais qu’il souffrait de « signes autistiques ». Comme si une réunion de symptômes pouvaient mettre l’effroi à distance. Ce non-dit, gouverné peut-être par le principe de précaution, fera des dégâts car les cinq années suivantes sera pleine de fausses routes, ce qui encouragera le père dans son déni d’un fils autiste.george s zimbel

Cécile Pivot fait preuve à son sujet d’une remarquable franchise sans rien entamer de sa volonté de pudeur : « Il a été un père formidable avec toi pendant neuf ans. Les quatre premières années, il a adopté la même attitude que les pédiatres : tu as un léger retard, tu iras bientôt mieux, il faut que j’arrête de m’angoisser. Puis lorsque le diagnostic a été posé, il a refusé, tout bonnement, et votre vie à tous les deux a repris comme si de rien n’était ». Elle loue la patience de son mari, son dévouement, sa disponibilité, son optimisme. Il était le dieu de leur fils jusqu’à la séparation du couple. A mesure qu’il prend ses distances, que sa nouvelle vie lui fait compter son temps et mesurer sa présence comme une manière de se protéger, il descend de son piédestal : «Sa volte-face est l’une des choses les plus infiniment malheureuses, incompréhensibles et violentes qu’il m’ait été donné de vivre ». Soudain il lui fait défaut contrairement aux autres, notamment sa grand-mère à ses côtés depuis vingt et un ans.

L’énigme résonne pour une mère avec les accents de Job : pourquoi moi ? qu’ai-je fait pour mériter ça ? Où chercher une explication ? En quoi suis-je responsable ? Elle lit des livres. Ceux des experts et les autres car les médecins avouant au fond leur impuissance, la vérité est comme toujours à chercher du côté de la littérature, avec ce que cela comporte de fascination morbide pour une identique souffrance vécue par d’autres, dans L’Enfant volé de Ian McEwan, Martin cet été de Bernard Chambaz, Tom est mort de Marie Darrieusecq, Tout ce que j’aimais de Siri Husvedt, D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère, Le Fils de Michel Rostain, Philippe de Camille Laurens, A ce soir de Laure Adler, Chorus de François Delisle et aussi Je suis à l’Est ! et De l’amour en Autistan de Josef Schovanec, docteur en philosophie et également autiste… De quoi faire comprendre à ceux qui découvrent la chose qu’il vaut mieux parler de « spectre autistique » que d’« autisme » tant il existe de nuance dans le trouble. En France, 1 enfant à naître sur 100 en est atteint.

C’est peu dire qu’elle se sent coupable. Pas assez forte, pas assez optimiste, pas assez énergique, pas assez combative : « Je suis une mauvaise mère ». Mea maxima culpa. Une culpabilité qui prend racine loin en amont puisqu’elle se souvient avoir lu L’Enfant volé de McEwan lorsqu’elle était enceinte… Mais jamais elle ne cherche pas à se débarrasser du fardeau moral d’une faute invisible et insondable. Ne reste plus qu’à vivre avec. D’autant que la culpabilité est amplifiée par l’entrée en scène d’une assistante maternelle agréée, la cinquantaine bien sonnée, qui s’avèrera dépressive, cyclothymique, brutale sinon violente avec les enfants : « C’est probablement la chose dont j’ai le plus honte : ne pas avoir su vous protéger, ta sœur et toi, ne pas l’avoir éloignée de vous dès que j’ai su comment elle se comportait. »

On lui dit qu’elle a « un incroyable courage », elle et d’autres mères dans le même cas, mais elle balaie le mot, récuse le compliment tout simplement parce qu’à ses yeux, elle fait ce qu’elle a à faire, n’imaginant manifestement pas que d’autres s’en déchargeraient, s’en débarrasseraient. Car il y a pire : l’un de ces enfants autistes et épileptiques qui exigent une surveillance constante en raison de leur violence permanente, dont il faut attacher les mains ne pas qu’ils se mutilent. Consolation passagère, elle pense à leurs mères et à celles qui ont deux enfants autistes : « Ces femmes-là, oui, font mon admiration ». Quant à elle, l’autodérision lui sert de cuirasse.

Que d’efforts pour lui éviter de se sentir définitivement hors-jeu… Le placement en hôpital de jour signerait la défaite de la mère. Mais comment faire quand on se sent à bout, qu’on a envie de tuer celui qu’on aime, qu’on ose se l’avouer, qu’on n’en peut plus de tester leur capacité de résistance respective et commune, celui dont on avoue qu’il est « ma passion et le chagrin de ma vie ». Le directeur de l’hôpital lui suggère l’idée d’écrire une lettre à son fils, d’où naitra ce livre, merci docteur, doublement. Mais pour autant, elle n’est pas du genre à faire partie d’une association de parents d’autistes.

Si l’auteur s’était pris pour un écrivain, travers dans lequel jamais elle ne verse, ce qui nous épargne pathos, lyrisme et trémolos, son livre aurait pu s’intituler « Lettre au fils ». Une lettre qu’Antoine, le destinataire avoué et tout le temps nommé, ne lira pas. Il refusera « comme d’habitude », pour reprendre son expression préférée avec « et caetera, et caetera », il dira non naturellement. Rien ne lui dit rien. Par la force de restitution du vécu, elle tient son récit de bout en bout sur la ligne de crête de l’authenticité. De son (anti)héros, elle fait un frère ou un fils pour tout lecteur armé d’un minimum d’empathie. Non de la compassion, surtout pas, mais bien de l’empathie, qualité qui nous fait tant défaut et que cette prise de conscience est à même de susciter. Ce que cela nous apporte ? L’idée que s’il lui manque certainement une case, il en possède aussi qui nous font défaut. Encore faut-il accepter d’être bousculé par ce type d’être qui a juste une autre façon d’être.

Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». Lui et ses compagnons. La note juste, c’est cette simplicité, cette sobriété, ce dépouillement pour rendre la complexité de celui ne cesse de se cogner à l’existence. Il est là sans être là, présent par le corps mais ailleurs par l’esprit. Et pourtant, il comprend tout. Quand sa mère lui demande s’il veut voir les vidéos des attentats du 13 novembre, il refuse : « Pas pour moi, c’est trop dur ». Mais quelques mois après, à propos du massacre de la Saint Barthélémy, lorsqu’est évoqué le réveil de la ville hébétée le lendemain, il comment : « Comme le matin après les attentats en novembre ».

Une mère, un fils mais ceux-là, quel couple ! Ils ne se supportent plus mais sont inséparables : « Deux prisonniers à perpétuité ». Cécile Pivot s’est convaincue que la littérature sauverait Antoine, lui qui déchiffre plus qu’il ne lit, mais en vain puisque celle-ci lui demeure inaccessible,  et partant, les mondes imaginaires où la fiction lui aurait permis de se réfugier pour échapper à un monde qu’il ne comprend pas plus que celui-ci ne le comprend.

(Photos Bernard Plossu et Georg S. Zimbel)

Cette entrée a été publiée dans documents.

619

commentaires

619 Réponses pour Lettre à celui qui ne la lira pas

oursivi dit: à

Bouteiller ou Mac ?

D. dit: à

Je me suis toujours dit que les enfants autistes -ou plus généralement, différents, étaient confiés par Dieu aux parents qui étaient capables de les aimer.
C’est un point de vue qui peut sembler étonnant, voire choquant mais je n’ai pu que le vérifier au quotidien.
Cela me rappelle cette parole de Jean-Paul II adressée à la mère d’un enfant gravement handicapé : Madame, vous êtes plus grande que moi dans le Royaume de Dieu. Et c’était vrai !

Widergänger dit: à

Si, je crois savoir que la compréhension de l’autisme a fait de grands progrès. Apparemment l’autisme de cet enfant, de ce jeune homme est assez grave. Mais j’ai eu un élève qui était autiste, d’une forme moins grave certainement. Mais au regard de l’expérience que j’ai pu en avoir, je comprends tout à fait l’épuisement de la mère.

Mais il y a des autistes célèbres, le joueur de Football, Messi, est autiste, Amélie Nothomb aussi. Moi-même je dois avoir quelques traits autistiques très léger, parce que les autistes ne supportent pas les pointes, par exemple les pointes de stylo, ça leur fait mal aux yeux, ça arrive quand on est un peu fatigué. Dernièrement je lisais un bouquin avec un crayon en main pour annoter et la pointe du crayon m’a fait mal, j’ai été obligé d’abandonner le crayon. Kafka devait être un peu autiste ; il est avéré qu’Einstein était autiste, c’est d’ailleurs grâce à ça qu’il a pu comprendre comment fonctionne le temps et l’espace dans l’univers. Les autistes ont souvent des capacités hors norme mais qui se font au détriment d’autres, une incapacité à entrer en empathie avec autrui par exemple, comme c’est le cas par exemple d’Amélie Nothomb, la difficulté à interpréter les signes signes du visages chez autrui, savoir quand il exprime tel ou tel sentiment, telle ou telle émotion. J’avais beaucoup de mal par exemple avec cet élève à lui faire comprendre par une expression faciale que je n’étais pas content de son comportement, il ne lit rien sur le visage des autres. Mais il progressait malgré tout. Le cerveau est plastique, c’est une machine fabuleuse qui sait faire des choses incroyables.

Widergänger dit: à

Màc avait des traits autistiques évidents avec sa passion des horaires de chemin de fer, une passion tout à fait délirante qui le conduisait à prendre le train de manière très étrange dès l’enfance d’après ses dires. Et Passou sans peut-être le vouloir, je ne sais pas, souligne le trait majeur de ce lien trop fort avec la mère qui a empêché l’enfant de se séparer du corps de la mère au moment voulu. On retrouve ça chez Kafka, c’est tout son problème qui l’empêche de jouir avec Milena et le rend presque fou.

rose dit: à

Le dessin peut-être. Escher ou les mandalas. Puis la gravure. L’art.

Petit Rappel dit: à

ça fait un peu niveau Journal du Dimanche. »Un livre qu’on soutient est un livre qui tombe »….

christiane dit: à

« Lettre à celui qui ne la lira pas »… Suivie d’un premier paragraphe explicite. Voilà une introduction étonnante précédant le livre dont il est question Comme d’habitude de Cécile Pivot.
Le profil psychologique des hommes ou femmes politiques est rarement abordé sous cet angle et les photos de B.Plossu et de G.Zimbel sont là pour parfaire ce regard de solitude.
Belle incise aussi sur celles et ceux d’ici qui cherchent « des amis virtuels, qu’on n’a pas besoin de rencontrer pour de vrai, qui ne vous pressent pas de répondre dans l’immédiat : bref, un système qui déjoue les contraintes de la vie en société tout en permettant de communiquer tout de même. »
De quoi sommes-nous modelés par ce pétrin de la vie en société ? de quelle pâte ? Pour quel usage ?
Bigre, on a tous en nous quelque chose de… Tennessee
« On a tous –
Quelque chose en nous de Tennessee
Cette volonté de prolonger la nuit
Ce désir fou de vivre une autre vie
Ce rêve en nous avec ses mots à lui

Quelque chose de Tennessee
Cette force qui nous pousse vers l’infini
Y a peu d’amour avec tell’ment d’envie
Si peu d’amour avec tell’ment de bruit
Quelque chose en nous de Tennessee… »
(Quelque chose de Tennessee est une chanson écrite par Michel Berger pour Johnny Hallyday. Elle rend hommage au dramaturge américain Tennessee Williams, auteur, entre autres, de « Un tramway nommé Désir et de La Ménagerie de verre.Aux yeux de son père, Cornelius Williams, Thomas Lanier Williams (dit « Tennessee ») n’était qu’un enfant fragile et inconséquent. Son affection ne portait que sur son jeune frère, à qui il dédiait tout son temps et son attention. Tennessee s’est alors réfugié dans les bras de sa mère où il a cherché affection et attention.Sa galerie de personnages est triste et remplie de fêlures. Poètes sans destin, ouvriers humiliés, ivrognes, femmes réprimées ou décadentes, vierges folles, putes blessées, homos persécutés, acteurs sans rôle, tous terriblement seuls, perdus dans un monde marginal, et méritant tous, sans exception, une énorme et sincère compassion humaine, puisqu’ils ont tous quelque chose de Tennessee… »(dubleudansmesnuages.com)

Bloom dit: à

A spot of bother: il manque The Curious Accident of the Dog in the Nighttime, de Mark Haddon.

la vie dans les bois dit: à

ça commence mal

« De quoi faire bondir les associations d’autistes »

Associations de parents d’autistes, en grande majorité, selon la défaillance du  » service public »……..

Merci de rappeler sans tralala, que Pénélope est marraine de l’association Asperger Aide.

la vie dans les bois dit: à

« Et de quoi provoquer immanquablement en retour un piteux mea culpa de François Fillon qui eut mieux fait d’y réfléchir avant, d’autant que cela se passait l’autre soir au journal télévisé de 20h sur France 2 qui a connu une audience record. »

c’est exact, presque 8 millions d’auditeurs, c’est énorme.

Pour les mal-comprenants : je crois pas qu’il y a eu de mea culpa de Fillon, à la télé, devant des spectateurs concernés, atteints d’autisme.

Encore heureux qu’il n’ait pas à s’excuser devant des crétins…….. qui le compte parmi eux.

C’est un nouveau plan marketing du e-buzzinesss, assener des contre-vérités pour vendre un bouquin à des crétins ?

Il parle de quoi, au fait ce bouquin?

la vie dans les bois dit: à

« Cécile Pivot s’est convaincue que la littérature sauverait Antoine, lui qui déchiffre plus qu’il ne lit, mais en vain puisque celle-ci lui demeure inaccessible, et partant, les mondes imaginaires où la fiction lui aurait permis de se réfugier pour échapper à un monde qu’il ne comprend pas plus que celui-ci ne le comprend. »

Pourvu qu’Antoine ne lise pas ce billet.

Pitoyable.

la vie dans les bois dit: à

« L’énigme résonne pour une mère avec les accents de Job : pourquoi moi ? qu’ai-je fait pour mériter ça ? »

Quelle question !

Un père se l’est posée différemment, sur ces sujets toujours douloureux du handicap, pour ceux qui ont à le vivre, au quotidien. Elle concerne ses deux fils.
« où on va papa ? » de JL Fournier.

la vie dans les bois dit: à

Elle est trop lisse cette photo de l’enfant dans le couloir.
Elle est trop à l’image de vos désir de prendre vos rêves mortifères pour la réalité.
Vous avez phooshopé, pour faire plaisir à la maman ? Ne pas faire un canard dans son concert de « notes justes » ?
Ne pas montrer, surtout, ceux en souffrance, qui ont un casque qui les protègent des murs ?

la vie dans les bois dit: à

Puisqu’il est -aussi- question de Politique, avant de faire parvenir à F. Fillon, ce livre de Mme Pivot, ce que, -je n’en doute pas un instant-, vous allez faire, toutes affaires cessantes, je vous signale, car c’était une  » révolution » en son temps :e F. Fillon a mis en oeuvre, avec sa famille politique, le texte générique sur le Handicap, initié par J. Chirac.
Texte sur lequel, les hollandiens sont largement revenus, pour l’amoindrir.

Pensez-y, au moment de rédiger la dédicace.

radioscopie dit: à

« Non de la compassion, surtout pas, mais bien de l’empathie, qualité qui nous fait tant défaut et que cette prise de conscience est à même de susciter. »

Etes-vous sûr, P.A., de ce mot « compassion » ? N’avez-vous pas voulu écrire « pitié » ? Ma récente lecture de « L’homme compassionnel » (Myriam Revault d’Allonnes /Seuil 1995) m’a convaincu que la compassion, au niveau de l’individu, est un sentiment positif, une disposition indispensable pour faire rempart à l’insensibilité et cimenter un monde commun, d’autant plus en nos temps d’individualisme et de relativisme forcenés. Elle est au fondement de l’esprit démocratique.
Quant à la pitié, on le sait, elle ressortit d’une perversion dangereuse. Cela dit, l’instrumentalisation politique de la compassion n’est pas à l’abri de dérapages.

Diogène dit: à

Ce n’est pas dire bonjour aux gens dans le métro qui est curieux, c’est faire comme s’ils n’existaient pas.

christiane dit: à

Une expo à découvrir, voir un billet intéressant sur la République de l’architecture.

boudegras dit: à

petit rappel à 2 heures 18: MCourt a raison, tous les livres qu’il soutient sont tombés… dans l’oubli… depuis longtemps

Résumons..... dit: à

Le Métropolitain : la limousine des sans-dents.

boudegras dit: à

Résumons….. une andouille qui se planque derrière un pseudo minable

zerbinette dit: à

Quel que soit le sujet, Kafka n’est jamais loin… Et Milena non plus… !

Résumons..... dit: à

Boudegras : Idéfix.

JiBé dit: à

Pourquoi « je ne suis pas sourd » ou « je ne suis pas aveugle » ne prêtent pas à conséquence, alors que « je ne suis pas autiste » ou « je ne suis pas un mongolien ou un nain », oui ?

JiBé dit: à

Face aux rumeurs électoralistes malveillantes, Macron déclarant : « Je ne suis pas homo », est-ce politiquement correct ?

Janssen J-J dit: à

Il y va fort le chevillard pour lui tomber sur le poil, au jardin !…
http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-alexandre-jardin-denonce-une-fatwa-aux-parrainages-4846093
Le papier du jour un peu saugrenu (s’agissait apparemment de le relier à l’actualité du suicide de la femme de fion, si j’ai bien compris), mais il rappelle bien que chacun a des blessures secrètes, passoul, comme tout le monde, et qu’il vaut la peine des les conjurer de temps en temps, de manière indirecte. J’ai été déçu de ne pas voir cité Lionel (Orion), « l’enfant bleu » d’henry bauchau. On l’oublie souvent, il est vrai qu’il s’agissait d’un ado psychotique et là, on nous parle d’un enfant d’Asperger.
Désolé d’apprendre dans la foulée ce que ce témoignange révèle des pb mimétiques de wgg et de kafka avec leurs mères… Je souhaite rassurer mme pivot, elle n’a pas démérité et surtout n’est absolument en rien responsable de ‘l’autisme’ de son fils, ni de ceux de wgg et de fk.

news dit: à

« Poursuivi en justice pour avoir dénoncé l’antisémitisme arabo-musulman, l’historien (Bensoussan)vient d’être relaxé. »

Enfin une bonne nouvelle!

JiBé dit: à

Est-il inconvenant de rappeler que Cécile Pivot est la fille de Bernard Pivot ?

D. dit: à

Ce soir je mange des carottes râpées bio.

Résumons..... dit: à

Janssens : trente lignes pour signifier oui ou non. Alexandre non compatible.

D. dit: à

oui, oui je sais, Jibé : pourquoi les râper et les manger ?

Résumons..... dit: à

Alexandre Jardin : une tête de blatte, alexandre le petit.

D. dit: à

Il y a pas mal de gens qui essaient de se faire passer pour des autistes légers dans le but de se faire passer pour exceptionnellement intelligent dans un domaine. Avec moi ça ne prend pas.
Pour moi il y a un seul critère permettant de diagnostiquer l’autisme : le détournement du regard de l’enfant des yeux de sa mère. Et c’est là qu’on renverrait « se rhabiller » quantité de prétendus autistes qui passaient en réalité leur temps bébé à capter l’attention de Moman et qui dépités continuent ici ou ailleurs d’une autre façon.

Résumons..... dit: à

Macron : être homosexuel est anormal. Politiquement, etc, etc …

christiane dit: à

Alexandre Pavloff, Charles Alavoine, le narrateur, éblouissant comédien dans ce monologue de Lettre à mon juge de Georges Simenon.
Une longue lettre écrite par un homme condamné pour le meurtre de sa maitresse, Martine Englebert, à son juge. Affleurent les fêlures de cet amour impossible, ses fantômes, le désir grandissant de battre cette femme pour cet homme, de la tuer pour la et se, délivrer. Égoïsme de l’homme monstrueux à jalousie féroce, face à la femme, victime consentante, énigme de docilité et d’innocence.
L’adaptation radiophonique, comme l’a écrit Jibé, insiste sur cette voix qui parle pour le juge autant que pour nous. Les cinq épisodes sont maintenant disponibles sur le site de France-Culture car l’horaire du direct était vraiment mal choisi.
Ce long monologue, permet d’entrer dans les pensées bouleversantes du meurtrier,le docteur Charles Alavoine, piégé par sa passion amoureuse et sa jalousie, d’entrer dans sa folie, uniquement par sa voix. Vertige.

Pierre Assouline avait écrit sur la RDL, le 03/07/08 :
« Je l’avais raté il y a deux ans à l’Atelier-Théâtre de Montmartre. Dès que le Théâtre du Lucernaire à Paris a mis à l’affiche Lettre à mon juge le 23 avril dernier, je me suis promis d’y aller voir. Quelques séjours à l’étranger m’en ont empêché. Fort heureusement, le spectacle rencontre un tel succès qu’il a été prolongé jusqu’au 30 août. J’y étais donc hier soir en compagnie de mon ami John Simenon, fils de l’écrivain et gestionnaire de son oeuvre. Robert Benoît nous a soufflés. Littéralement. Et les spectateurs également. Une table, une banquette, un tabouret, des barreaux de cellule. Deux heures durant au paradis du théâtre, dans une petite salle choisie pour l’intime proximité qu’elle impose avec le public, seul face à une cinquantaine de personnes, Robert Benoît ne lit pas le texte, contrairement à ce que beaucoup imaginent étant donné la vogue de ce type de lecture publique ; il ne joue pas davantage un rôle, au sens où on l’entend généralement ; il est Charles Alavoine confessant ce que fut sa vie à la veille de se donner la mort. Son adaptation (suppression du procès et de tout ce qui « faisait roman », raccourcis, mise en valeur des images) ne trahit en rien le grand livre , sobre et discret, dont il s’est échappé. Ce monologue confère au texte des accents dostoïevskiens, ceux de Carnets du sous-sol sans leur dimension hystérique. Comme une redécouverte, à l’oreille cette fois, pour ceux qui ont déjà lu ce livre à maintes reprises. Rarement ses personnages masculins ont paru aussi accablés et dépassés par l’amour qu’ils vouent à une femme qui confie sa volupté à d’autres hommes. Soudain Simenon s’impose, plus que jamais incarné à travers son héros tel que Félicien Marceau le définissait : »l’homme des cavernes plus quelques névroses ». On ressort de la salle hanté par cette voix et cette présence, dont on ne saurait dire si elles sont du comédien ou du personnage.(…) Que vous en soyiez ou pas, ne passez pas à côté de Lettre à mon juge. »
J’avais donc vu au Lucernaire, en 2008, ce travail remarquable avec Robert Benoit seul en scène pendant deux heures, dans la petite salle du haut, celle qu’on appelle le pigeonnier, où nous, public, sommes si proches de la petite scène et du comédien.
Un très beau souvenir qui n’enlève en rien cette rediffusion radiophonique.

christiane dit: à

L’enfant bleu d’Henry Bauchau, oui, JJJ, une MERVEILLE. (Actes sud – Babel).
Une analyste, dans un hôpital de jour, prend en charge, pendant treize ans, Orion, un ado très perturbé en l’ouvrant à l’art (dessin, gravure, sculpture) parce qu’elle a vu par hasard un de ses dessins accroché au mur.
L’art et la psychanalyse, une communication au-delà des mots pour qui ne peut parler et n’arrive pas à communiquer.
Un roman magnifique.

news dit: à

Deuxième bonne nouvelle:

Le livre de Hamel Abdel-Samad (« Le fascisme islamique », traduit de l’allemand), non publié par un premier éditeur qui avait acheté les droits, sort finalement chez Grasset.

JiBé dit: à

« Une expo à découvrir, voir un billet intéressant sur la République de l’architecture. »

Où ça, Christiane ? La République de l’Architecture a disparu du sommaire des républiques !

la vie dans les bois dit: à

c’est vrai que Catherine manque beaucoup sur la RDLA.

Polé a disparu aussi.

« Est-il inconvenant de rappeler que Cécile Pivot est la fille de Bernard Pivot ? »

que faut-il comprendre à cette question,
Pour ceux qui sont plus interessés par « le cas Antoine »?
Que par celui de son grand-père, qui est un très mauvais lecteur, et doté de bien peu d’empathie… Souvenir de Simenon, entre autres…………………..

christiane dit: à

Les travaux réunis par Bernard Plossu (photo du haut) sont exposés jusqu’au 9 avril (11h-20h – sf lundi et mardi) « La collection d’un photographe » à la Maison européenne de la photographie, 5-7, rue de Fourcy, Paris 4e.
160 tirages réalisés par ses pairs, photographes connus ou restés dans l’ombre.
Le choix est parait-il, remarquable.

Widergänger dit: à

Jibé pose les bonnes questions. Je trouve aussi que cette espèce de puritanisme de la pensée, de politiquement correct qui consiste à s’insurger contre tout emploi métaphorique de la langue, sous prétexte que le sens propre cache bien des souffrances, a je ne sais quoi d’inconvenant, de malpropre, de profondément débile, et pour tout dire d’autiste.

la vie dans les bois dit: à

cricri toujours vouloir faire de la lèche.

christiane dit: à

@JiBé dit: 11 mars 2017 à 12 h 11 min
J’y ai eu accès en passant par le bandeau d’Annelise (en haut de ses pages)

la vie dans les bois dit: à

Elle est folle, vraiment ou quoi, cricri ?

Widergänger dit: à

Le grand-père qui lit trop, le petit fils qui déchiffre à peine. Quelle symétrie ! Au milieu la littérature inutile, étrange signe du destin et comme une métaphore de notre époque autiste à tous égards.

christiane dit: à

Mais, Jibé, tout est accessible ici : bandeau en haut du billet et bas de la colonne de droite.

JiBé dit: à

WGG, il faudrait faire un dictionnaire du politiquement correct contemporain, l’équivalent de celui des idées reçues de Flaubert. Photographie verbale de ce qu’on peut dire ou ne pas dire aujourd’hui.
C’est amusant de constater combien les questions de morales sont fluctuantes selon les époques.
Sous l’Occupation, Simone de Beauvoir, prof de philo, s’est laissée aller à des amours « contingentes » avec quelques un(e)s de ses élèves. La mère d’une d’entre elle à porté plainte pour détournement de mineur. Elle fut suspendu de l’Education nationale. Pour survivre, elle est entrée à la radio. Ce qui lui valu d’être écartée à la Libération du CNE, contrairement à Sartre, qui lui aussi eut des relations sexuelles avec ses élèves. Le problème n’étant pas une éventuelle pédophilie, mais, pour le Castor, une prétendue collaboration avec l’ennemi, la radio d’Etat ! A noter que si, entre temps, la majorité n’était pas passée de 21 à 18 ans, Brigitte Macron aurait pu avoir eu les mêmes ennuis avec l’Education nationale…

la vie dans les bois dit: à

@ « une métaphore de notre époque autiste à tous égards. »

Mais dites moi que je rêve, quelle bande de tarés.

__________________________________

Il y a des mômans qui s’inquiète pour rien, mais elles trouveront toujours un psy, ou un bouquin, pour leur expliquer ce qui ne leur arrive pas, mieux qu’elles ne le pensent…………………………

« Clandestin, voyage en autisme (s), c’est l’histoire vraie de Louis et de sa mère, adaptée à la scène. Persuadée que son fils est autiste, elle ne parvient pas à le faire diagnostiquer. »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/cette-mere-veut-sortir-l-autisme-de-l-ombre-4849553

Widergänger dit: à

Tout à fait, Jibé, tu devrais y songer ! Et je suis sûr que ça ferait un tabac, te voilà riche !

JiBé dit: à

Pas pour moi, Christiane.

la vie dans les bois dit: à

« Brigitte Macron aurait pu avoir eu les mêmes ennuis avec l’Education nationale… » Barozzi

Ah bon, Manu était mineur, quand il a couché avec sa prof de théâtre ?

Dites leur tout barozzi.

la vie dans les bois dit: à

C’est pas comme Tonton, alors. Lui a pris soin de faire gaffe à l’âge de sa proie…………………………

JiBé dit: à

Oui mais c’est un sacré travail de linguiste et de juriste, WGG. Car, selon Passou, on pourrait dire, éventuellement, « je ne suis pas autiste », à condition de ne pas y ajouter de point d’exclamation. Et trois !!!, ça mérite un procès.

la vie dans les bois dit: à

Peut-être que « Passou » peut rentabiliser l’affaire, genre soirée tee-shirts mouillés:  » je n’suis pas autiste »

Bloom dit: à

Le remarquable « Fukushima, récit d’un désastre », de Michael Ferrier (Folio) est enfin disponible dans une des grandes langues de l’Inde (et du Sri Lanka), le tamoul. Il est temps: en pleine zone cyclonique et potentiellement sismique, la centrale de Kalpakkam, au sud de Chennai (Madras) est un Fukushima potentiel.

JiBé dit: à

LVDLB, tu n’es pas autiste mais tu ne sais pas lire. Serais-tu aveugle ?

« si, entre temps, la majorité n’était pas passée de 21 à 18 ans »

Widergänger dit: à

L’autisme est une tendance parmi d’autres de l’esprit humain en général. Les formes d’autisme sont plus ou moins graves, de Fillon au fils de Cécile Pivot en passant par l’autisme de nos gouvernants. Il y a même des autistes de l’autisme, ceux qui se refusent à admettre le léger autisme des autres… et, par dessus le marché, les pourfendent de leur vindicte.

la vie dans les bois dit: à

barozzi, un peu de tenue, le tu-à-toi, reservez le pour vos copines de cimetières.

Je vous repose, la question, puisque vous n’y répondez pas:
Ah bon, Manu était mineur, quand il a couché avec sa prof de théâtre ?

JiBé dit: à

La mère Rimbaud apprenant que son fils (17 ans) est à Bruxelles avec Verlaine (27 ans), écrit à la police belge pour lui demander de rapatrier son rejeton, subissant et faisant subir les derniers outrages par un adulte. C’était juste avant que Verlaine tente de lui faire la peau… Deux ans de prison ferme !

JiBé dit: à

La réponse est non, sa majesté LVDLB !

la vie dans les bois dit: à

Cette mère courage a peut-être lu Emmanuel Carrère, mais pas le bon bouquin.

christiane dit: à

Alors là !!! Jibé, le mystère es complet. Te sers-tu d’un ordinateur ou d’un téléphone ?

Phil dit: à

Il faut avoir du cran pour supporter tous ces délits de pensées incorrectes, dûment instruits par des procureurs aux voix « en filet de vinaigre ». Pleins de braves gens aux nombreux amis dans l’escarcelle de millionnaires en tichorte qui nous mitonnent une société hautement crétinisée.

JiBé dit: à

Un MacBookPro, Christiane, et voilà ce que mon bandeau affiche :
LIVRES ART CINEMA JAZZ

JiBé dit: à

A force de vouloir attacher des casseroles au cul de Fillon, on va nous le rentre sympathique, Phil. Faut le faire !

JiBé dit: à

rendre

la vie dans les bois dit: à

Bref, Pierre Assouline, veillez à mettre en bandeau du prochain billet, qui fait dans le genre « héroïque », un truc du genre: « pour ceux qui ont besoin d’apprendre à vivre ».
Et pas en restant le nez collé à des bouquins.

Je ne vous fait pas état, par manque de temps, des aides possibles, et toujours insuffisantes !- pour venir en aide aux parents d’enfants autistes, des jeunes, qui je vous le rappelle, si vous le découvrez: très peu arrivent à l’age adulte.

Widergänger dit: à

Tu as eu de grands précédents, Jibé ! Pense à Flaubert, pense à Baudelaire !

Tiens, à propos de baudelaire, et c’est l’article de la Rdl architecture sur l’expo Haussmann qui m’y fait penser, j’ai appris en lisant le bouquin de Dolf Oelher sur la littérature de 1848 que la fontaine Saint Michel a été érigée pour signifier l’écrasement de la Révolution de Juin 1848 et que le grand poème de Baudelaire « Le Cygne » en est la réponse cinglante, comme l’opposé de la statue du Saint Michel, qui prend en compte la compassion due aux martyrs de la révolution. Ne jamais oublier que les grandes et belles avenues de Paris tracées par Haussmann dans le Paris antique des ruelles, l’ont été pour empêcher l’érection des centaines de barricades nées dans les rues du Paris préhaussmannien. C’est aussi toute la méditation des transformation de Paris par Baudelaire, transformation qui visent à faire oublier le grand traumatisme des massacres de Juin 1848 et l’effroi qu’ils ont suscité dans toute l’Europe jusque chez l’écrivain Alfred Meissner à Prague comme un événement supérieur en horreur à la Révolution de 1789-95 même.

Widergänger dit: à

Non, Jibé, christiane a raison, je l’ai aussi l’accès à la Rdl architecture, avec l’article remarquable sur l’expo Haussmann.

Widergänger dit: à

Phil dit: 11 mars 2017 à 12 h 59 min
En effet, Phil, vous avez trouvé la bonne expression, « hautement crétinisée » ! C’est tout à fait ça, et je vous assure que ça fait très peur.

JiBé dit: à

Voilà ce que j’en dis dans mon livre « Paris, de fontaine en fontaine », WGG :

« 6e arrondissement

Fontaine Saint-Michel
Place Saint-Michel
Métro : Saint-Michel

La fontaine du Triomphe de Napoléon III

Lorsque Charles Garnier montra à l’Empereur les plans du futur opéra, l’Impératrice Eugénie lui demanda quel en était le style. Mais c’est du Napoléon III, lui répondit-il. Quoique d’inspiration vaguement italienne, on pourrait en dire autant de la fontaine Saint-Michel, devenue depuis cette époque un lieu de rassemblement emblématique du Quartier-Latin, à l’entrée du Boul’Mich’. C’est, incontestablement, le chef-d’œuvre de l’architecte Gabriel Davioud, auquel le baron Haussmann, après avoir ouvert le boulevard Saint-Michel, en 1855, commanda une fontaine décorative pour masquer le mur pignon des immeubles construits en alignement sur les voies principales reliant la nouvelle place, où survivait auparavant l’un des derniers îlots de masures du vieux Paris.
Pour cette réalisation gigantesque, au format imposé de 26 mètres de hauteur et 15 de large, Davioud imagina une fontaine en forme d’Arc-de-Triomphe. A l’origine, Napoléon Ier devait en occuper la niche centrale. Mais c’est finalement saint Michel, dans une allégorie du Bien triomphant sur le Mal, qui fut plus sagement retenu. Inaugurée à l’issue de deux années de travaux, en 1860, la fontaine Saint-Michel est constituée d’une grande variété de pierres de différentes couleurs : son soubassement est en pierre jaune du Jura, ses quatre colonnes corinthiennes sont en marbre rouge du Languedoc, le rocher d’où l’eau retombe en cascade dans les bassins a été sculpté dans la pierre blanche de Soignies, l’attique est réalisé en marbre polychrome et surmonté d’un panneau de marbre vert où est inscrite la date de construction de la fontaine. Dans ce décor majestueux, plusieurs sculpteurs de renom ont apporté leur contribution en bronze : Francisque Duret signe le groupe représentant Saint Michel terrassant le démon, sur le modèle de celui de Raphaël, Alfred Jacquemart a donné corps aux deux effrayants dragons qui montent la garde de part et d’autre du grand bassin, Jean Barre, Eugène Guillaume, Louis Robert et Charles Gumery ont réalisé les statues des vertus cardinales, qui trônent au sommet des colonnes : la Prudence, la Force, la Justice et la Tempérance. De quel style, cet ensemble monumental ? »

christiane dit: à

Merci, W., oui, l’article de Catherine Sabbah est remarquable. Je ne comprends pas dans quel guêpier est tombé l’ordi de Jibé.

JiBé dit: à

Oui, j’ai trouvé, en agrandissant ma fenêtre !
Je lis l’article, car on dit beaucoup de brises sur Haussmann…

JiBé dit: à

bêtises

christiane dit: à

Jibé, je te laisse à tes « brises » haussmanniennes et je file rue de Fourcy !

la vie dans les bois dit: à

file cricri, file, et bon vent.

Résumons..... dit: à

Autisme : on diagnostique tôt, on élimine.

Résumons..... dit: à

Mongolisme : on diagnostique tôt, on envoie chez Tsakhiagiyn Elbegdorj pour assimilation.

la vie dans les bois dit: à

dis, djavert, t’as l’adresse de ton pote, ton attachée de com ‘?
Nan, je te demande ça, car prépare -toi à un discours au cimetière.

Résumons..... dit: à

Socialisme : on diagnostique et on laisse faire les adeptes. Elimination naturelle.

JiBé dit: à

Catherine Sabbah rend un juste hommage à Haussmann et elle a raison. On peut en dire autant de Belgrand, pour le réseau des égouts, et à Alphand, pour l’aménagement des parcs, jardins, bois et squares de la capitale…
Merci qui ? Merci à Napoléon III. On en parlait souvent avec MàC !

Widergänger dit: à

Ce qui est sidérant c’est le grand refoulement dont les massacres de juin 1848 ont fait l’objet, au point d’occulter presque complètement le sens profond des Fleurs du mal et Le Spleen de Paris (d’où l’importance du mot « Paris » dans le titre) qu’on ne relit quasiment jamais à ces événements dans la critique universitaire au sujet de Baudelaire ou tout simplement dans l’enseignement secondaire dispensé aux élèves alors que le spleen baudelairien constitue une résistance à l’oubli, une signe de raliement d’une opposition à l’esprit bourgeois qui a conduit aux massacres comme paradigme de ce qu’est le monde de la bourgeoisie triomphante de la révolution indiustrielle, comme l’explique fort bien et de manière très convaincante Dolf Oelher dans son bouquin.

À mon sens il y a un rapport tout à fait étroit entre les massacres de Juin 1848 et la Shoah parce que c’est à ce moment-là qu’a émergé chez les révolutionnaires cet antisémitisme virulent qui a influencé largement Drumont et jusque dans les hautes sphères de la bourgeoisie réactionnaire qui a abouti à l’affaire Dreyfus à la fin du siècle. Dolf Oehler le signale à juste titre dans l’un de ces révolutionnaires, Alphonse Toussenel. Il cite d’ailleurs de très nombreux écrivains journalistes, aujourd’hui complètement oubliés, avec une littérature abondante : Josef Dejacque, Ménard, Ernest Cœuderoy, Hippolyte Castille, Emma Goldman, E. Armand, Benjamin Tucker, sans parler de tous cux qu’on connaît : Pierre Leroux, Ledru-Rollin, Blanqui, Bakounine, Kropitkine, Proudhon, Marx, Engels, etc. En réalité, Flaubert et Baudelaire se situe dans et par rapport à toute cette littérature révolutionnaire, dans un débat avec elle sur le point de vue esthétique à adopter ou pas, ce que Nietzsche appelait, comme le disait Nietzsche cité par Dolf Oelher, « le grand sérieux parisien ». D’où aussi les réflexions esthétiques de Baudelaire, c’est du moins une de leurs dimensions essentielles. Et on voit que de ce débat est né ce qu’il a appelé la Modernité.

Ce refoulement des massacres de Juin 1848 dans l’imaginaire politique collectif de la France a précisément une dimension autistique. Et jusqu’en Mai 1968 et je dirais jusqu’à présent, comme le remarque à juste titre Dolf Oelher. D’où mes considérations sur l’autisme de notre époque.

la vie dans les bois dit: à

Antoine, déjà oublié au bout de 85 comments, et pourtant, et pourtant, contrairement à vos airs màcabres: il est vivant.

Résumons..... dit: à

Commune et communards : on élimine.

Résumons..... dit: à

Antoine : vivant est un mot qui ne veut rien dire.

Widergänger dit: à

L’expo sur Haussmann constitue en elle-même une expression exemplaire du refoulement collectif de ce que Haussmann a signifié pour les gens comme Baudelaire. Le refoulement et l’autisme se perpétue et se transmet de génération en génération. C’est tout à fait intéressant de voir ça ! Même chez des grandes gueules comme Màc, qui n’y voit que du feu, tout géographe qu’il était !

la vie dans les bois dit: à

C’est un peu indécent, toute cette histoire.

Tiens, on apprend que Cécile aime bien les maisons, aussi. Et que la nounou d’enfer, c’était deux jours.

Décidément, comment prendre les lecteurs pour des cons ?

Comme ça:

http://www.1-epok-formidable.fr/archives/10813

Widergänger dit: à

Oui, Jibé, mais tu as juste oublié l’essentiel dans le sens de l’érection de cette statue de saint Michel, son sens allégorique, qui a été complètement refoulé, à savoir l’écrasement de la révolution de 1848 dans le sang des martyrs de la classe ouvrière. Et c’est un oubli qui a valeur paradigmatique de ce qu’est devenue la France à la suite des massacres de Juin 1848, et dont nous sommes encore aujourd’hui l’expression et la conséquence.

la vie dans les bois dit: à

Pourquoi, j’ai tout à coup souvenir de Sollers.
Mystère.

Cela doit revenir de loin….

Je sais qu’au moins Un Lecteur, n’est pas dupe.

Résumons..... dit: à

Urbanisme : art de construire des clapiers.

JiBé dit: à

Pour l’immeuble haussmannien, vu de l’intérieur, relire « La vie mode d’emploi » de Georges Perec.

Résumons..... dit: à

Révolution de 1848 : révolte stérile d’illettrés. A éliminer.

la vie dans les bois dit: à

Doc’ si d’aventure, vous êtes de passage, et que la nausée ne vous prend pas aux tripes.
https://vimeo.com/65358796

Bon week-end

hamlet dit: à

« à chercher du côté de la littérature, avec ce que cela comporte de fascination morbide pour une identique souffrance vécue par d’autres »

ouai je sais, tout ça à cause que les gens ne vont plus à l’église et qu’ils ne mettent plus le Christ crucifié au dessus de leur lit.

et personne, même pas passou, n’a imaginé une seconde que la crucifixion du Christ passerait des chambres à coucher aux librairies.

du coup maintenant quand les gens se couchent ils n’ont plus le Christ au dessus de leur tête mais posé sur la table de nuit.

que les écrivains soient les nouveaux curés et les écrivaines les nouvelles nonnes à la limite c’est pas trop grave mais qu’on fasse quelque chose pour les obliger à porter la soutane et la cornette !!!!

Widergänger dit: à

Oui, c’est ce que disait déjà à l’époque la réaction des bien pensants, contre lesquels Baudelaire a pu écrire Les Fleurs du mal dans un processus de bestialisation des ennemis de classe. Et on voit que le processus est toujours actif !

Widergänger dit: à

JiBé dit: 11 mars 2017 à 13 h 50 min
Est-ce que les massacres de Juin 1848 n’en constituent pas l’inconscient textuel, Jibé ?

Résumons..... dit: à

Marx et notion de classe : ont subi le même sort que Dieu, la mort.

Résumons..... dit: à

Baudelaire : un drogué.

Widergänger dit: à

En effet, Jibé ! Mais que n’en as-tu tenu compte dans ton article sur la fontaine saint Michel alors que c’est le plus important dans cette statue et qu’elle trône à l’entrée du boulevard comme signe de ralliement de tous les réactionnaires qui se sont réjoui des massacres de la classe ouvrière ! Et qu’en Mai 68, ce fameux boulevard fut le signe de la révolution là même où on la refoule depuis 1848, depuis 120 ans ! Ça en dit long sur la France ! Faudra pas s’étonner quand Marine Le Pen arrivera au pouvoir en 2022 !

Résumons..... dit: à

Wiedergangster : une crécelle.

Widergänger dit: à

Aussi, Jibé, l’autre grand livre de Benjamin, sur Baudelaire précisément. Finalement Baudelaire n’a pas encore été lu. C’est le constat qu’on est obligé de faire ! Un siècle et demi après sa publication !

Widergänger dit: à

De même Yves Bonnefoy a fait toute une série de cours sur Baudelaire au Collège de France, mais pas une seule fois dans ses cours, il n’aborde la question du rapport des Fleurs du mal avec les massacres de Juin 1848. C’est dingue quand même ce truc typiquement français.

Widergänger dit: à

Pas une seule fois Yves Bonnefoy n’aborde non plus la fonction de l’ironie et rire chez Baudelaire comme dénonciation de l’horrible réalité de l’histoire française ! Et ça aussi ça en dit long sur la France ! Alors que le rire occupe une place fondamentale dans la poétique baudelairienne et avec une conception révolutionnaire du rire qui a rarement été compris jusqu’à présent, sauf par un universitaire qui a rédigé la préface de ses écrits journalistiques qui sont absolument fondamentaux pour comprendre cette poétique baudelairienne. L’exposition sur Baudelaire a néanmoins essayé de le montrer.

Bob dit: à

JiBé dit: 11 mars 2017 à 12 h 57 min
Ya majorité (sexuelle) et majorité (civile) – abus de pouvoir – c’est glauque- on le plaint

Widergänger dit: à

Et au moment de son procès, Baudelaire avait une trouille bleue de se faire arrêter par la police du Second Empire. S’il changeait sans cess ede domicile, c’est aussi pour cette simple raison, qu’on évoque rarement à son sujet. Alors qu’il a été lui-même persécuté pour vouloir dire l’horrible vérité de l’histoire de France ! Mais c’est pas la légende qu’on transmet aux élèves dans les lycées de France.

JiBé dit: à

Tu ne nous ferais pas une petite crise autistique avec la révolution de 1848, WGG ?

Bob dit: à

WG
en 1998 une expo à l’Assemblée nationale sur le Printemps des peuples les Révolutions de 1848

JiBé dit: à

Baudelaire avait surtout un problème avec le général Aupick, WGG !

Widergänger dit: à

De là aussi chez Baudelaire ses considérations sur la solitude de l’artiste et la place de l’artiste dans la société postrévolutionnaire de 1848, notamment son grand poème en prose dans Le Spleen de Paris, « Le saltimbanque ». Et Dolf Oelher cite un texte de Baudelaire à ce sujet de 1852 déjà à ce propos, extraits de considérations sur les contes de Poe.

Widergänger dit: à

Bob dit: 11 mars 2017 à 14 h 40 min
Et y parlait-on seulement des massacres de Juin ?

@Jibé, Aupic, ce n’est que la cristallisation du reste. Un épiphénomène pour te défausser de tes oublis coupables et typiquement français, Jibé…!

Widergänger dit: à

Les écrits de Josef Déjacque sont maintenant accessibles sur Internet. Mais il y a aussi maintenant quelques rééditions des écrits révolutionnaires de l’époque, comme le bouquin de Victor Marouk, Juin 1848, aux éditions Spartacus, en 1998. Mais les massacres se sont poursuivivis en juillet et tout l’été de 1848 jusque dans les caves de Paris, jusque dans les chiotttes, dirait Poutine…

JiBé dit: à

Walter Benjamin écrit : « Le véritable but des travaux de Haussmann c’était de s’assurer contre l’éventualité d’une guerre civile. »

C’est très réducteur, mais ne serait-ce que pour ça, je souscris à deux mains. Aucun goût pour la guerre civile. Cela n’a pas empêché la Commune. La volonté de Napoléon III était surtout de moderniser, d’embellir et rendre plus aérée, hygiénique la capitale. Là, il n’a pas été petit, n’en déplaise à Hugo…

Widergänger dit: à

Et voilà un extrait du discours que Jean Alemane a prononcé sur la tombe de Victor Marouk, devant une foule estimée à 2000 personnes et de nombreux délégués socialistes, dans le cimetière de Saint-Ouen, un discours d’une étonnante actualité, comme il est loisible d’en juger : « Eh bien ! citoyens socialistes, je ne veux pas quitter notre ami sans saluer cette jeunesse des écoles dont il fut et qui poursuit aujourd’hui énergiquement, côte à côte avec nous, la lutte contre le boulangisme ! » Le boulangisme, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « populisme ».

JiBé dit: à

Dans mon travail sur Paris, je tente, sous forme de divers inventaires plus ou moins exhaustifs, de rendre compte de l’existant. Pour l’inconscient, je cède la place aux spécialistes…

Widergänger dit: à

Tu poses mal le problème, Jibé ! Il ne s’agit pas d’être pour ou contre la guerre civile. Il s’agit de comprendre la raison profondes des travaux urbanistiques de Haussmann. Ce qu’écrit W. Benjamin n’est pas réducteur du tout. C’est toi qui les réduit en les traitant de « réducteurs »…! Il explique tout simplement la raison de l’histoire. C’est tout de même le rôle fondamental des critiques, des écrivains et des penseurs, non ! Le traiter de réducteur, c’est tout simplement verser dans la barbarie ! C’est nier la culture, le besoin d’élucidation de l’histoire, c’est nier la culture et sa fonction sociale.

et alii dit: à

Résumons….. dit: 11 mars 2017 à 14 h 14 min
Wiedergangster : une crécelle.
y en a besoin, c’est purrim ce soir

Widergänger dit: à

Il ne s’agit pas d’inconscient ! Tu ne t’en tireras pas si aisément avec l’histoire, Jibé ! Tu as simplement rédigé un article superficiel pour touristes superficiels et ignares et immatures.

Widergänger dit: à

Voilà ce qu’écrit Victor Matrouk : « Juin 1848 est une insurrection de la faim. Nous allons raconter cette insurrection préparée par des gouvernants incapables et tra^tres, provoquée par les excitations réactionnaires, voulue par l’ambition d’un Cavaignac etd e sa coterie. Nous montrerons l’Assemblée nationale aplatie sous le sabre dudit Cavaignac; la Montagne terrorisée, oublieuse de son devoir, laissant massacrer le peuple. »

Les conditions n’ont guère changé. Voilà ce que nous prépare Macron !

Widergänger dit: à

Pas Matrouk mais Marouk ! N’écorchons pas le nom d’un homme déjà suffisamment écorché par l’histoire…

Sergio dit: à

JiBé dit: 11 mars 2017 à 15 h 03 min
Walter Benjamin écrit : « Le véritable but des travaux de Haussmann c’était de s’assurer contre l’éventualité d’une guerre civile. »

Remarque maintenant ça servirait plus à rien on a des missiles qui se faufilent dans les ruelles… S’harrêtent aux stops ! C’est très propre y a rien à déblayer…

boudegras dit: à

Résumons JC : une parfaite andouille

JiBé dit: à

J’aimais bien quand tu faisais Kafka à Prague avec Milena, WGG. Tu as épuisé le sujet ?

JiBé dit: à

Aujourd’hui, je suis taxé d’auteur superficiel, par WGG. Hier, Bloom, réduisait mon travail à celui de simple colligeur de textes. Que me réserve demain ?

JiBé dit: à

C’est Matrouck s’en va t-en guerre !

JiBé dit: à

Tu crois vraiment que « la raison profondes des travaux urbanistiques de Haussmann », réalisés à la demande expresse de Napoléon III, était de lutter essentiellement contre les éventuelles barricades à l’occasion d’inévitables insurrections populaires, WGG ?
Tu devrais lire « Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie », remarquable ouvrage précis et détaillé, en 6 volumes, de Maxime du Camp.

Delaporte dit: à

Eh oui ! Jardin est candidat à l’élection présidentielle…

« Soupçonnant une tentative de fraude, le Conseil constitutionnel a refusé de valider la liste de cinq cents croix déposée par le candidat à l’élection présidentielle Alexandre Jardin. » (Chevillard)

Sergio dit: à

JiBé dit: 11 mars 2017 à 15 h 43 min
Que me réserve demain ?

Rien n’est perdu, le mieux c’est comme Bel-ami : trouver une femme pour les articles et filer jouer au bilboquet !

Delaporte dit: à

J’ai survolé le programme d’Alexandre Jardin : aucune idée lumineuse. Il aurait pu s’intéresser au travail, et à son abolition légale. Il n’a pas pris cette liberté grandiose, il la laisse à Hamon.

Lavande dit: à

Pour revenir au sujet, je voudrais vous parler d’une autiste tout à fait étonnante, qui ne s’exprime pas par la parole mais par écrit à l’aide de lettres en carton qu’elle aligne.
Hélène Thomas alias « Babouillec autiste sans paroles », surnom qu’elle s’est choisi, a écrit plusieurs textes publiés et l’un d’eux « Algorithme éponyme » a été à l’origine d’une pièce de théâtre conçue par Pierre Meunier et Marguerite Bordat qui a été jouée à Avignon et qui tourne maintenant: « Forbidden di Sporgersi ».
Un film sur Babouillec a aussi été réalisé par Julie Bertucelli « Dernières nouvelles du Cosmos », documentaire très intéressant.
Voici un lien si vous vous intéressez à cette jeune femme:
http://next.liberation.fr/theatre/2015/07/20/babouillec-fait-peter-l-arc-en-ciel_1350954
Quelques citations de Babouillec :
«Je suis née un jour de neige, d’une mère qui se marre tout le temps. Je me suis dit, ça caille, mais ça a l’air cool, la vie. Et j’ai enchaîné les galères.»
« Je suis arrivée dans ce jeu de quilles comme un boulet de canon, tête la première, pas de corps aligné, des neurones survoltés, une euphorie sensorielle sans limites. Les oreilles stand by à la jacasserie humaine, les mains et pieds sens dessus dessous, les yeux dans les yeux de moi-même. Modèle dispersé, gratuitement mis au monde par besoin de casser la mécanique culturelle.
La tête comme un ressort sans verrou oscillant vers les quatre points cardinaux… »
« Ça fait des étincelles dans la boîte à pensées. Ça fait péter l’arc-en-ciel de l’adrénaline ».

bouguereau dit: à

une ville se fait toujours sur un monceau de macab baroz..t’as pas faux..dis y a dracul jéruzalème idème..à qui est elle? à ceux qui prennent la place et ce sera eux qui front l’histoire..plus même faut la tremper dsang c’est vieux comme rome et babylone..vla pourquoi elle change plus vite qule coeur d’un homme..c’est lvaudou à bodler..marchenoir y srait pas content..mais jlencule

hamlet dit: à

« Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

super !

hamlet dit: à

Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ».

sérieux il faut en avoir de la délicatesse pour exprimer les choses de si belle manière.

bouguereau dit: à

trouver une femme pour les articles et filer jouer au bilboquet !

la ville jouait bien en ctemps là..elle était coupabe..c’était l’fatome..une formidabe machine..aujourdhui on va jouer a açaçin crid

Widergänger dit: à

Non, Jibé, je suis loin d’avoir épuisé le sujet, je n’en suis qu’au début. Le reste suivra.

Pour Paris et Haussmann, t’es comme l’autruche qui se cache la tête dans le sable pour ne pas voir la réalité. C’est pas très courageux. Et les écrits de Maxime du Camp font partie du grand refoulement. Pas très courageux non plus. Je préfère de loin les écris de Baudelaire et son spleen de grand résistant à l’ignominie. Lui seul sauve l’honneur de la France !

hamlet dit: à

Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ».

greubou toi tu fais parti de ceux qui sont fait pour cette société de la performance et de la productivité !

et c’est pour ça que je t’aime pas, et que je préfère les autistes à toi !

parce que les autistes eux ils sont pas fait pour cette société de la vitesse !

ni les culs de jatte d’ailleurs mais là n’est pas la question !

bouguereau dit: à

J’ai survolé le programme

delaporte c’est un djetsetteur qui fume dans les chiottes

hamlet dit: à

« Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

WGG vous êtes fait pour la société de la vitesse vous ?

bouguereau dit: à

Lui seul sauve l’honneur de la France !

sarko lui filrait des médailles..même pas peur

hamlet dit: à

« Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

passou, vous pourriez me dire qui sont fait pour cette société de chiotte ?

sérieux après des phrases de ce genre faut pas s’étonner que les gens votent pour trump.

ils se disent s’il faut être autiste pour voir qu’on a des soucis autant voter pour trump.

sérieux passou, pondre ce genre de phrase c’est tout sauf délicat.

hamlet dit: à

« Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

faut pas avoir que de la délicatesse pour arriver à de telles idées, en plus faut être hyper intelligent.

hamlet dit: à

« Quel trésor de délicatesse fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

sérieux passou, vous imaginez si le type avait écrit le contraire ?

du genre :

« notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, est faite pour un certain nombre de gens dont « eux ». »

vous savez comment on appelle ça : de l’enfonçage de porte ouverte.

hamlet dit: à

perso j’aurais plutôt écrit :

Quel trésor d’enfonçage de porte ouverte fallait-il pour trouver la note juste afin de dire combien notre société de la performance, de la vitesse, de la rentabilité, n’était pas faite pour un certain nombre de gens dont « eux ».

bouguereau dit: à

bob..un con vitesse lumière qui se moque des chef d’escadrille

bouguereau dit: à

havec dracul et bob..c’est la guerre sur horbite..

bouguereau dit: à

call for dédé

hamlet dit: à

il faut que notre société de la vitesse aille vachement vite pour arriver à faire croire que les types qui enfoncent des portes ouvertes sont des lumières délicates.

hamlet dit: à

greubou sache que je ne parle pas avec des types qui pensent que les autistes sont faits pour vivre dans une société de la performance !

je ne parle qu’avec des gens intelligents qui savent que c’est le contraire ! et toc !

Widergänger dit: à

Une autre grande analogie entre notre époque le 25 février 1848 : les ouvriers, après la fameuse scène du drapeau rouge, viennent réclamer à Lamartine et au gouvernement provisoire des garanties de réforme sociale. L’un d’eux, l’ouvrier Marche (non, pas En Marche…!) somme le gouvernement provisoire de reconnaître et de proclamer le droit au travail. Mais Lamartine n’était pas Hamon, il n’avait pas songé au revenu universel. Et comme Lamartine essayait de l’enjôler avec de belles phrases sonores, l’ouvrier Marche s’est écrié ces mots célèbres : « Assez de belles phrases, assez de poésie ! » Dolf Oelher cite l’éditorial de Baudelaire dans l’unique numéro du Représentant de l’Indre où il écrit quelque chose de similaire : « Ce n’est point l’or mais les paroles dorées qui ont créé tant de crimes (…) Tant de promesses, tant de coups de fusils ! Vous avez décrété l’émancipation absolue et le bonheur immédiat : allons, vite, à l’œuvre, ou je vous tue ! L’insurrection était légitime, comme l’assassinat. » On retrouve à peu de choses près les accents et l’esprit sarcastique dans le satanisme de l’argumentation qui est celui du poème « Assomons les pauvres ! »

Widergänger dit: à

Et voici le décret du gouvernement provisoire de la République, dont la dernière phrase, dit-on, fut rajoutée par Ledru-Rollin en guise d’aumône à la classe ouvrière (c’était le Macron de l’époque…!) : « Le gouvernement provisoire de la République française s’engage à garantir l’existence de l’ouvrier par le travail ; il s’engage à garantir du travail à tous les citoyens ; il reconnaît que les ouvriers doivent s’associer entre eux pour jouir du bénéfice légitime de leur travail ; le gouvernement provisoire rend aux ouvriers, auxquels il appartient, le million qui va échoir de la liste civile. » (on croirait entendre du Macron !) Ce sont les points virgules qui révèlent l’hypocrisie de ce décret qui, dans son énumération sans fin, n’est plus à une plume dans le cuul près…

Annelise dit: à

Belle illustration, Shane Plossu examinant le monde à la loupe, saisi en cet instant par son père Bernard « Plo » qui m’a fait l’honneur de me photographier il y a qq années.. sa monographie aux  » Des Deux terres » avec Gilles Mora, éditée par la fille de James Salter, Nina, contenant entre autres des portraits de Ginsberg, Perec, Henry Miller, Joan Baez, Patti Smith..le nobélisé récent, pas le souvenir mais sait-on jamais?
Comment ne pas penser, à la lecture du billet, à La Vie Ripolin de Jean Vautrin, où l’homme secret Jean Herman tombait le masque à sa façon, parlant de la naissance de son fils hautement aimé, Julien… Anne Doat, la mère, décrivant par ailleurs les casse-têtes, « on ne savait pas ce que c’était », la culpabilisation initiale subie, les praticiens de l’époque suggérant que le déficit d’attention et de soin entendu selon la définition de la « mère suffisamment bonne » de Winnicot pourrait constituer une piste – impasse que les neurochercheurs, en particulier le prix de l’Inserm franco-sicilien Pier Vicenzo Piazza ont abandonné depuis, pointant de quelle instrumentalisation elle avait été le regrettable objet moralisateur…comme s’il s’agissait de trouver un coupable au lieu de préciser un diagnostic qui aide à vivre mieux. Sur le sujet également, le documentaire de Sandrine Bonnaire que j’aime tjs davantage depuis Pialat sur sa soeur, « Elle s’appelle Sabine », et Julie Bertuccelli « Dernières nouvelles du Cosmos »

christiane dit: à

Vous écrivez, Lavande, que Hélène Thomas alias « Babouillec autiste sans paroles » s’exprime pas par la parole mais par écrit à l’aide de lettres en carton qu’elle aligne. Le texte qui suit est plein d’énergie et d’humour.
J’ai vu, cet après-midi, à la Maison européenne de la Photographie, une autre expression accompagnée de silence, c’est celle de Bernard Plossu. Pas une photo de lui (ici, il y en a une, mais 160 de ses pairs choisies dans un don de 1200 tirage qu’il a offert à ce musée. Dons, échanges, cela en fait des rencontres. Et curieusement, une unité secrète relie ces tirages. Est-ce dû à ces formats, petits, ces encadrements de bois clair, la disposition des clichés ? Il y a comme un fil conducteur qui lie les plages de photographies dans des tons très doux grisés ou sépias. Des visages, des paysages (la montagne, la mer, des villes…). Des promeneurs silencieux s’attardaient. Les noms des photographes étaient loin des photos, alors on finissait par aller de l’une à l’autre, plus interpellés par la beauté de la photo que par le nom de celui qui les avait offertes à Bernard Plossu.
L’impression était d’autant plus forte en silence dans cette aile droite du 3é étage que de l’autre côté du palier étaient accrochées les immenses photos très colorées de Vincent Perez à la recherche de ses « identités » dont certaines (prises en Russie) sont en attente d’un livre qui sortira en septembre écrit par Olivier Rolin. Contraste aussi avec l’installation de Gao Bo « Les offrandes » (niveau 2). Portraits immenses où les photos sont lacérées par des grands jets de peinture, d’encre, de sang et servent de support à des accrochages de bois de ferrailles. Certaines brûlées. Retours de voyages au Tibet. Certains tirages monumentaux sont recouverts de peinture noire : série des condamnés à mort. Enfin dans les vitrines du rez de chaussée, « dans la nuit, la matière ». Jean Yves Cousseau expose des photos qui ont séjourné dans l’eau, à la lumière du jour et de la nuit. Le temps change les œuvres qui se métamorphoses.
Un temps autre dans cette splendide battisse où la pierre est mise à nu et où on entre en traversant un jardin de pierres noires et blanches, offert à la méditation avec une pile de galets portant chacun un visage.
Ces artistes, qui ont choisi le silence, sont-ils eux aussi, un peu autistes ?

Widergänger dit: à

Le 28 février 1848, les divers corps d’état, soit environ 12 000 hommes, se rendent à l’Hôtel de Ville pour réclamer un « ministère du progrès » (on se pince tellement on a peine aujourd’hui à ne pas s’esclaffer de rire) chargé d’étudier l’organisation du travail (les mêmes naïvetés sont à l’œuvre aujourd’hui dans les discours comme l’histoire hoquetait) face à la crise systémique du capitalisme industriel de l’époque à laquelle personne n’entend rien ; il faudra attendre les analyses de Marx pour y voir plus clair. Là encore, on croit entendre quasiment au mot près les déclarations des responsables politiques d’aujourd’hui, de Hollande à Macron : « Considérant que la Révolution faite par le peuple doit être faite pour lui ; qu’il est temps de mettre un terme aux longues et iniques souffrances des travailleurs ; que la question du travail est d’une importance suprême ; qu’il n’en est pas de plus haute, de plus digne des préoccupations d’un gouvernement républicain ; qu’il appartient surtout à la France d’étudier ardemment et de résoudre un problème posé aujourd’hui chez toutes les nations industrielles de l’Europe, etc. ». Le gouvernement arrête : « Une commisions permanente qui s’appellera Commission du gouvernement pour les travailleurs, va être nommée avec mission expresse et spéciale de s’occuper de leur sort. » Au moins, ce gouvernement n’était pas avare d’adjectifs…!

Lavande dit: à

Anne-Lise, « dernières nouvelles du Cosmos » concerne la jeune femme dont je parle à 17h53.

Widergänger dit: à

Un décret du 27 février 1848 instaure les « Ateliers nationaux ». Déjà les cahiers de 1789 demandaient la création d’ateliers provinciaux nationaux où l’ouvrier trouverait du travail assuré pendant le chômage. Mais les travaux à exécuter étant trop peu nombreux, on en vint à donner 1,50 fr par jour aux ouvrier qui ne trouvaient plus de place dans les ateliers. C’était déjà le revenu universel pour faire face à la crise systémique du capitalisme à l’époque.

D. dit: à

Vous êtes un puits de science, WGG. On ne peut être qu’impressionné devant une telle quantité de savoir.

D. dit: à

Bon je vais manger mes carotte.

Widergänger dit: à

D., je me contente de vous lire ce que contient le bouquin de Victor Marouk…! Il ne faut pas dormir au fond de la classe.

et alii dit: à

copié de wiki:Hugo Horiot est écrivain, comédien, réalisateur et militant pour la dignité des personnes avec autisme.

Merchadowi dit: à

Bonjour,
Comptez-vous rendre compte de l’incroyable roman de Jean-Emmanuel Ducoin, « Rue de la République » (éd. Anne Carrière), un roman comme je n’en ai jamais lu sur la banlieue. Là, l’action se déroule à Saint-Denis. A mettre entre toutes les mains. Une pure merveille. Il mérite un grand prix.
PAT

et alii dit: à

horiot

Il obtient en 2013 le Prix Paroles de patients9. À l’âge de 2 ans, les médecins qu’il avait rencontrés lui avaient prévu un aller simple en hôpital psychiatrique10.
Œuvres[modifier | modifier le code]

Widergänger dit: à

On est frappé aussi de l’analogie entre 1848 et 1917 ; même période de février 1848/février 1917 jusqu’à juin 1848/octobre 1917. Les mêmes causes au départ, une insurrection de la faim. Jusque dans les personnages : Kerenski qui est une espèce de Ledru-Rollin de l’époque. Et au début dans les manifestations russes à St Pétersbourg, on chantait… la Marseillaise ! Mais en 1848, tout se terminer dans le sang versé par le peuple, tandis qu’en Octobre 1917, c’est la prise de pouvoir par les communistes. Mais en 1848, Victor Marouk rapporte que la garde nationale parcourait les rues de Paris le soir du 16 avril 1848 aux cris de « À bas les communistes ! mort à Bianqui ! mort à Cabet! » dont la maison fut envahie et dévastée. Autre analogie entre les deux révolutions, les ouvriers se réunirent au Champ de Mars le dimanche 16 avril pour élire les officiers de la garde nationale, sorte de « soviet » avant la lettre si je puis dire. Les massacres de juin furent précédés à Rouen fin mai 1848 par le massacre de cent ouvrier des Ateliers nationaux par les gardes nationaux.

christiane dit: à

A propos de la conversation entre Jibé et Widergänger, des barricades et des émeutes et du livre de W.Benjamin.
Bien sûr qu’une stratégie militaire se glissa dans les plans d’Haussmann. Les soulèvements des années 1830 et 1840 avaient dû laisser des traces… Les rues étroites se prêtaient aux embuscades, aux barricades. Les grandes percées d’avenues rectilignes, de boulevards, donnaient l’avantage à « la troupe », aux déplacements rapides de cette dernière. Des casernes furent placées sur ces grands axes. Mais aussi d’autres déplacements rapides, ceux des parisiens ! L’accès aux gares facilité ainsi que celui des grands magasins.
La ville nouvelle dessinée par Haussmann est ouverte à la circulation, cossue, devenant le centre rayonnant du commerce, des affaires, des distractions. La bourgeoisie régnait, opulente, ravie. Succès garanti…
Il reste des endroits délicieux, des petites cours, des fontaines, des hôtels particuliers, des théâtres, des cafés célèbres (rendez-vous d’esprits éclairés…), des grands restaurants (attirant la fine fleur du monde intellectuel : Gautier, Sand, Flaubert …), des universités, des squares, des musées, un nouvel Hôtel-Dieu, l’Opéra (mais la ville médiévale autour de Notre-Dame, disparut). Il reste aussi les ponts… les quais, les bouquinistes, le Louvre, Carnavalet, le Palais Royal, l’Académie française, la place des Vosges, L’hôtel de Sully, et celui de Sens, des passages couverts et galeries (chers à W.Benjamin).
Bonne soirée.

christiane dit: à

@ Annelise,
« Sur le sujet également, le documentaire de Sandrine Bonnaire que j’aime tjs davantage depuis Pialat sur sa soeur, « Elle s’appelle Sabine » »
Film bouleversant.

Widergänger dit: à

En 1848, on prévoit d’enrôler de force les ouvriers dans l’armée et dans des commandos de travailleurs en province, dont le premier qu’on prévoyait de faire partir en Sologne… région qui avait fait à l’époque surréaliste l’objet aussi de fantasme de promenade collective. Très étrange, ce rôle de la Sologne dans l’imaginaire collectif ! Enfin, faut quand même signaler qu’ils ne connaissaient pas le vélo électrique à l’époque…

Widergänger dit: à

Christiane, faut être naïf comme notre brave Jibé pour ne pas vouloir comprendre la trouille bleue qu’a pu éprouver la bourgeoisie devant l’insurrection de février 1848 et qu’elle a chercé par tous les moyens, y compris bien sûr urbanistiques, à prévenir de tels événements à l’avenir. Il n’est que de prendre une carte de Paris avec l’endroit précis des centaines de barricades dressées dans Paris pour se rendre compte à quel point la configuration urbaine de Paris a dû poser problème à la troupe pour la répression de la révolution. Des barricades partout et même dans de petites rues étroites très dangereuses pour la troupe.

christiane dit: à

Eloignée des barricades, un merci à LVDB pour la soirée et la nuit « Pierre Bouteiller » sur France-Inter : Quoi Qu’il En Soit, Coluche, Luchini, Serrault, Barbara,…
C’était émouvant, percutant, drôle, acide. J’ai raté la fin, me suis endormie !

la vie dans les bois dit: à

ah oui, « bouleversant », va te coucher cricri.

S’appuyant sur un travail de recherches débuté il y a plus de dix ans (avec le livre Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines), un corpus de plusieurs milliers d’œuvres et documents issus de plus de deux cents musées et collections privées du monde entier (notamment le musée du Prado, le musée des Arts Décoratifs de Paris, la British Library, le Victoria & Albert Museum, la National Portrait Gallery, le Muséum d‘Histoire Naturelle, le Historisches Museum de Francfort, le musée du quai Branly et la collection rassemblée par le Groupe de recherche Achac), et une approche transversale et croisée sur une trentaine de pays, c’est la première exposition majeure avec une approche internationale, sur ce que l’on désigne sous le terme de « Zoos Humains ».
http://slash-paris.com/en/evenements/linvention-du-sauvage

Widergänger dit: à

C’est pas un scoop pour Attali. Il l’a toujours dit. La bataille du second tour se fera entre Macron et Marine LP. Macron l’emportera. Marine LP prendra sa revanche en 2022, après cinq ans de maronite dans une France qui va devanir de plus en plus ingouvernable. Et en 2022, la cocote minute va nous exploser à la figure. Les Français l’auront bien cherché, n’empêche par leur aveuglement et leur lâcheté devant les enjeux historiques qui sont devant nous. Sans parler évidemment de la dégradation du climat international avec d’un côté Poutine et de l’autre Trump. Ça risque d’être chaud, mes petits chéris…

zerbinette dit: à

WGG « Et qu’en Mai 68, ce fameux boulevard fut le signe de la révolution là même où on la refoule depuis 1848, depuis 120 ans ! »
Révolution bd Saint-Michel, c’est un bien grand mot pour une bande de potaches qui s’amusaient à flanquer le b.ordel.

Widergänger dit: à

C’est très étonnant mais je lisais les analyses tout à fait remarquables de Walter Herbert Sokel dans son bouquin Franz Kafka Tragik und Ironie à propos du Procès, et ce qu’il dit de la structure tripartite du roman pourrait s’appliquer quasiment point par point aux Lettres à Milena. On y retrouve exactement les mêmes ingrédients. Articulées avec ce que je disait l’autre jour, il y a vraiment un nouveau livre à écrire sur Kafka, en plus d’un Kafka de la cave au grenier. Il faudrait aussi un jour raconter l’entrevue fantôme à Marienbad. Et les fantômes ça me connaît…

Widergänger dit: à

En effet, serbinette, mais c’est justement ce que je voulais dire, à savoir que ce refoulement des massacres de juin 48 ont transformé les émeutes de Mai 68 en révolution fantomatique. Les fantômes ne nous quittent pas, zerbinette. On est en pleine régression de la bambinette…

DHH dit: à

@rose
je découvre à l’instant la question que vous m’avez posée à propos du café Marly;
réponse sur le fil concerné
bonne soirée
amicalement
DHH

Jean Langoncet dit: à

le comble de l’audace tient quand même dans la comparaison de Trump le bourrin entreprenant à Le Pen la bourrique socialisante

et alii dit: à

sur le new yorker
We are councelled never call the President crazy, in part because, in plain English, it would be an insult to crazy people.

Jeahn Langoncet dit: à

pour les bourgeois de province il reste toujours harcourt pour immortaliser les bobines des bambins

Delaporte dit: à

On a toujours tort de sous-estimer Mai 68, qui est une révolution qui a posé beaucoup de questions, et des questions qui nous influencent encore aujourd’hui. Chaque « révolution » apporte sa pierre à l’édifice, Mai 68 a contribué au débat révolutionnaire (y compris sur la notion de travail), de manière non moins essentielle que 1848…

D. dit: à

Widerganger, je ne voudrais pas vous décevoir, mais Marine Le Pen présidente c’est 2017, pas 2022. C’est écrit on ne peut plus clairement dans les astres.

Delaporte dit: à

Mai 68 a été noyé par les commentaires journalistiques et idéologiques divers, on en a perdu de vue le véritable propos. En France, il en va ainsi des révolutions, qui sont recouvertes par les boniments des publicistes de mauvaise foi.

Delaporte dit: à

Il y a un candidat à l’élection présidentielle qui reste manifestement influencé par l’héritage de Mai 68, c’est Hamon. Notamment par sa réflexion sur le travail et son éventuelle abolition. C’est déjà un grand et vaste héritage, ici et maintenant.

JiBé dit: à

WGG, à la suite des derniers attentats parisiens, j’ai proposé à mes deux éditeurs spécialisés dans les livres sur Paris : Massin et Parigramme, le synopsis suivant.

PARIS A FEU ET A SANG ou GUIDE DE LA DOULEUR CAPITALE
De la Saint-Barthélemy au Bataclan

L’ouvrage retracera la chronique, dans l’ordre chronologique et in situ, des principaux évènements qui ont endeuillé la capitale au fil des siècles : invasions, guerres civiles, attentats, grandes catastrophes… Cette « cartographie » sombre de Paris, constituée d’une cinquantaine de notices illustrées de documents et photos, répondra de manière factuelle aux principales questions concernant chacun de ces sites parisiens de tragique mémoire. Quand ces évènements se sont-ils produits ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Qui en fut responsable ? Et qu’elles en furent les victimes ?

Massacre de la Saint-Barthélemy contre les protestants, déclenché à Paris le 24 août 1572 et qui s’est prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes.

Assassinat d’Henri IV par Ravaillac, rue de la Ferronnerie, dans les Halles, le 14 mai 1610.

Place de Grève, centre d’exécutions publiques.

Lieux de la Révolution : En partant de la prise de la Bastille et le massacre des gardes Suisses aux Tuileries, en passant par la place de la Concorde (1 119 personnes y ont été guillotinées dont le roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, et la reine Marie-Antoinette, le 16 octobre 1793), la place de la Nation (entre le 14 juin 1794 et le 27 juillet 1794, 1306 personnes y sont exécutés et leurs corps seront jetés dans deux fosses communes du cimetière de Picpus), et la prison du Temple ou encore la Conciergerie…

Journées de juillet 1830 ou les Trois Glorieuses : Journées révolutionnaires des 27, 28, 29 juillet 1830, qui renversèrent Charles X et mirent fin à la Restauration. Des milliers de barricades se dressèrent dans les rues de la capitale. Dans les combats, un millier d’insurgés et 200 militaires perdirent la vie.

Révolution française de 1848. Elle se déroula du 22 au 25 février 1848 et fit 350 morts et plus de 500 blessés. Entrainant l’abdication de Louis-Philippe, elle mit fin à la Monarchie de Juillet et vit l’avènement de la Seconde République.

Commune de Paris : des grands monuments incendiés (Tuileries, Hôtel de Ville…) au mur des Fédérés au Père-Lachaise en passant par les otages de la villa Haxo.

Incendie de la deuxième salle Favart (25 mai 1887) : 84 morts.

Spectaculaire accident ferroviaire à la gare de Paris-Montparnasse (22 octobre 1895 : 1 mort, 5 blessés graves).

Incendie du Bazar de la Charité (4 mai 1897) : 129 victimes.

Attentats des Anarchistes à la fin du XIXe siècle.

Incendie dans une rame du métro de Paris à la station Couronnes (10 août 1903 : 83 morts).

Assassinat de Jaurès le 31 juillet 1914 au café du Croissant, rue Montmartre, trois jours avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Seconde Guerre mondiale : Rue Lauriston, siège de la gestapo ; Fusillés du mont Valérien (plus d’un millier d’otages et de résistants fusillés par les Allemands dans la forteresse du Mont-Valérien au cours de la Seconde Guerre mondiale) ; Rafles du Vél’ d’hiv (16 et 17 juillet 1942) ; fusillés de la Cascade du bois de Boulogne (35 jeunes résistants français le 16 août 1944) ; Combats de la Libération de Paris.

L’affaire de la station de métro Charonne le 8 février 1962, violences policières à l’encontre de personnes manifestant contre l’OAS et la guerre d’Algérie : huit morts.

Incendie criminel du collège Edouard-Pailleron (6 février 1973), qui provoqua la mort de 20 personnes dont 16 enfants.

Attentat du drugstore Publicis Saint-Germain le 15 septembre 1974 par le terroriste Carlos, qui fit 2 morts et 34 blessés dont 4 enfants.

Le 2 novembre 1979, Jacques Mesrine, dit aussi « L’homme aux mille visages » ou « le Robin des Bois français » qui se surnommait lui-même « Le Grand », déclaré « ennemi public numéro un », est abattu par les hommes de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) du commissaire principal Robert Broussard à la porte de Clignancourt.

Explosion près de la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980 : 4 morts.

Attentat de la rue des Rosiers le 9 août 1982, devant le restaurant Goldenberg : 6 morts et 22 blessés.

Entre le 5 octobre 1984 et le 27 novembre 1987, Thierry Paulin, dit aussi par la presse le « Tueur de vieilles dames » et le « Monstre de Montmartre », assassine par strangulation ou étouffement 18 vieilles dames.

Attentat de la rue de Rennes le mercredi 17 septembre 1986, devant le magasin Tati, qui fit 7 morts et 55 blessés.

Assassinat de Georges Besse, PDG de Renault, devant son domicile rue Edgar-Quinet, le 17 novembre 1986, par le groupe armé d’extrême gauche Action directe.

Accident ferroviaire de la gare de Lyon (27 juin 1988 : 56 morts et 57 blessés).

Attentat du RER B à Saint-Michel le 25 juillet 1995, revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA) algérien, qui coûta la vie à 8 personnes et a fait 117 blessés.

Entre le 7 janvier 1994 et le 16 novembre 1997, Guy Georges, tueur en série, surnommé par la presse « la bête de la Bastille », viole et égorge 7 jeunes femmes dans l’est parisien.

Explosion dans le RER à Port-Royal en décembre 1996 : 4 morts.

Incendie criminel de l’hôtel Paris-Opéra (nuit du 14 au 15 avril 2005) : 24 morts.

Incendie du boulevard Vincent-Auriol (nuit du 25 au 26 août 2005) : 17 morts dont 14 enfants.

Fusillade au siège de Charlie-Hebdo perpétrée par les frères Chérif et Saïd Kouachi, le 7 janvier 2015, et qui fit 12 morts dont 8 membres de la rédaction.

Prise d’otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes perpétrée le 9 janvier 2015 par Amedy Coulibaly, qui avait déjà assassiné la veille une policière municipale de Montrouge. Celui-ci exécutera 4 personnes avant d’être abattu par les policiers du RAID.

Attaques du stade de France du vendredi 13 novembre. 4 morts : les trois terroristes ainsi qu’un passant qui marchait non loin du premier d’entre eux à avoir déclenché sa ceinture d’explosifs.

Suivi des fusillades sur la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge et celle du Carillon, à l’angle des rues Bichat et Alibert (10e arrondissement) : 15 morts et une dizaine de personnes en « urgence absolue » ; devant le bar La Bonne bière, rue de la Fontaine au roi (11e arrondissement) : 5 morts et 8 personnes en « état d’urgence d’absolue » ; terrasse de la Belle équipe, un bar de la rue de Charonne (11e arrondissement) : 19 morts et 9 personnes en « état d’urgence d’absolue » ; devant le Comptoir Voltaire, boulevard Voltaire (11e arrondissement) : 1 terroriste se fait exploser, 1 personne est grièvement blessée.

Et de la prise d’otages du Bataclan, boulevard Voltaire : 89 personnes sont assassinées par les assaillants et de très nombreuses personnes sont blessées, 3 des assaillants sont morts en actionnant une ceinture d’explosifs, le 4e a été tué lors de l’assaut policier.

L’un et l’autre de ces éditeurs ont refusé ce projet…

Widergänger dit: à

Delaporte et son fantasme de l’abolition du travail…! Et puis, pas moyen de l’en faire démordre. Il n’y a pas que les autistes pour être autistes…

Widergänger dit: à

Révolution française de 1848. Elle se déroula du 22 au 25 février 1848 et fit 350 morts et plus de 500 blessés. Entrainant l’abdication de Louis-Philippe, elle mit fin à la Monarchie de Juillet et vit l’avènement de la Seconde République.
(Baroz)
____________
Mais tu ne parles pas une seconde justement des massacres de Juin 1848, mon grand Jibé ! C’est du 22 au 25 juin ! Pas février… Et tes chiffres sont beaucoup trop bas. Et tu mélanges Février et Juin. Bref, c’est la chienlit…

JiBé dit: à

C’est le début, pire sera la suite, WGG. Le synopsis n’est pas le texte final…

JiBé dit: à

François Besse, le fils de Georges Besse, inclus dans la liste, et patron de Parigramme, m’a répondu que personne n’achèterait un tel livre…

Widergänger dit: à

Ton projet demande bien des révisions… ! Tu devrais insérer un supplément pour la statue de saint Michel et une référence au « Cygne » de Baudelaire du Carroussel dans ton descriptif, ça le rendrait plus attractif pour une éventuelle prochaine édition.

Widergänger dit: à

Mais il n’en sait strictement rien, ce brave Besse ! Il se fonde simplement sur ses misérables préjugés. Moi, je suis persuadé que ça se vendrait très bien. Les gens aiment le crime politique, ça les excite.

Widergänger dit: à

Le cygne

A Victor Hugo.

I

Andromaque, je pense à vous ! Ce petit fleuve,
Pauvre et triste miroir où jadis resplendit
L’immense majesté de vos douleurs de veuve,
Ce Simoïs menteur qui par vos pleurs grandit,

A fécondé soudain ma mémoire fertile,
Comme je traversais le nouveau Carrousel.
Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville
Change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel) ;

Je ne vois qu’en esprit, tout ce camp de baraques,
Ces tas de chapiteaux ébauchés et de fûts,
Les herbes, les gros blocs verdis par l’eau des flaques,
Et, brillant aux carreaux, le bric-à-brac confus.

Là s’étalait jadis une ménagerie ;
Là je vis, un matin, à l’heure où sous les cieux
Froids et clairs le travail s’éveille, où la voirie
Pousse un sombre ouragan dans l’air silencieux,

Un cygne qui s’était évadé de sa cage,
Et, de ses pieds palmés frottant le pavé sec,
Sur le sol raboteux traînait son blanc plumage.
Près d’un ruisseau sans eau la bête ouvrant le bec

Baignait nerveusement ses ailes dans la poudre,
Et disait, le coeur plein de son beau lac natal :
 » Eau, quand donc pleuvras-tu ? quand tonneras-tu, foudre ?  »
Je vois ce malheureux, mythe étrange et fatal,

Vers le ciel quelquefois, comme l’homme d’Ovide,
Vers le ciel ironique et cruellement bleu,
Sur son cou convulsif tendant sa tête avide,
Comme s’il adressait des reproches à Dieu !

II

Paris change ! mais rien dans ma mélancolie
N’a bougé ! palais neufs, échafaudages, blocs,
Vieux faubourgs, tout pour moi devient allégorie,
Et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs.

Aussi devant ce Louvre une image m’opprime :
Je pense à mon grand cygne, avec ses gestes fous,
Comme les exilés, ridicule et sublime,
Et rongé d’un, désir sans trêve ! et puis à vous,

Andromaque, des bras d’un grand époux tombée,
Vil bétail, sous la main du superbe Pyrrhus,
Auprès d’un tombeau vide en extase courbée ;
Veuve d’Hector, hélas ! et femme d’Hélénus !

Je pense à la négresse, amaigrie et phtisique,
Piétinant dans la boue, et cherchant, l’oeil hagard,
Les cocotiers absents de la superbe Afrique
Derrière la muraille immense du brouillard ;

A quiconque a perdu ce qui ne se retrouve
Jamais, jamais ! à ceux qui s’abreuvent de pleurs
Et tètent la douleur comme une bonne louve !
Aux maigres orphelins séchant comme des fleurs !

Ainsi dans la forêt où mon esprit s’exile
Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor !
Je pense aux matelots oubliés dans une île,
Aux captifs, aux vaincus !… à bien d’autres encor !

Baudelaire

JiBé dit: à

Mon pauvre WGG, chacune de ces notices de plusieurs pages demanderait beaucoup de travail, que je suis prêt a assumer. Pour un livre abouti, tu ne sais pas, à chaque fois, le nombre de propositions rejetées ! J’en ai plein mes tiroirs…

Widergänger dit: à

Mais je n’en doute pas une seconde, Jibé ! C’est là où on voit à quel point l’image que nous faisons d’une ville de gens comme Besse, qui est un rouage de l’institution littéraire qui tient lieu d’idéologie en réalité sans en avoir l’air.

À mon avis, il n’en pense pas un mot de ce qu’il dit. C’est simplement qu’il a peur de réveiller de vieux fantômes sans savoir leur destinée une fois lancés sur le marché… et de donner une image de sa maison par trop marquée par le crime, c’est tout. Lui-même fait partie des rouages du grand refoulement. Mais il n’a pas la carrure pour imposer quoi que ce soit ; ce n’est qu’un pion dans les rouages de la machine à produire du sens collectif.

l'ombelle des talus dit: à

JiBé dit: 11 mars 2017 à 23 h 05 min
Mon pauvre WGG, chacune de ces notices de plusieurs pages demanderait beaucoup de travail, que je suis prêt a assumer. Pour un livre abouti, tu ne sais pas, à chaque fois, le nombre de propositions rejetées ! J’en ai plein mes tiroirs…

La charge de la brigade légère ; on imagine …
https://www.youtube.com/watch?v=g6gcz4hdLA8

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*