Mais qui ne se dit pas républicain ?
On ne s’attendrait pas à ce qu’un tel livre soit un « livre de l’été », catégorie floue dont on a longtemps crû qu’elle était un genre en soi, qui condamnait les lecteurs à s’abêtir au soleil en lisant des romans particulièrement creux fabriqués à cet usage. Mais depuis l’incroyable succès de plage de Montaillou, village occitan d’Emmanuel Le Roy Ladurie en 1975, passionnante mais assez aride étude d’ethnohistoire sur la vie de paysans montagnards imprégnés de foi cathare au XIVème siècle, éditeurs et libraires ont compris qu’ils avaient intérêt à ne pas trop programmer les habitudes de lecture en été (dans un genre différent, mais de manière tout aussi inattendue, La première gorgée de bière de Philippe Delerm obtint un succès équivalent en 1997).
Bref, ce serait bien si les Français emportaient dans leur sac de plage, de plaine ou de montagne De Révolution en République, les chemins de la France (1376 pages, 33 euros, Quarto Gallimard), un sacré pavé de Mona Ozouf recueillant en un seul volume une grande partie de son œuvre. On peut rêver, non ? Ils n’auraient pas à le regretter car ces pages crépitent d’intelligence érudite, critique, souriante, savante, inspirée sous la plume de l’une des rares historiennes qui soient également un authentique écrivain ; son métier d’universitaire ne l’a jamais fait renoncer à ses passions premières pour la philosophie et la littérature. Risquons une catégorie : écrivain de la France. Car on peut passer une vie à écrire la France dans son passé.
Ici, pas de formule à l’emporte-pièce, pas de jeux de mots faussement brillants, pas d’épate lecteur mais une plume tenue, précise, imagée, classique mais libre. A l’heure où la question identitaire est de tous les débats, et ce n’est pas près de s’éteindre, notamment dans la tendance à définir la République en l’opposant à la démocratie, ce livre est indispensable. Il ne faut pas se laisser effrayer par la poids ou le prix, juste se dire qu’on peut l’ouvrir à n’importe quelle page ou presque (ici le sommaire), et que c’est le genre de livre que l’on conserve toute une vie pour mieux y revenir car il n’est pas près d’être daté alors que le temps en est le personnage récurrent.
La République est aussi une civilisation. Mona Ozouf est de ceux qui ont su la scruter là où d’autres ne s’étaient pas toujours attardés, interrogeant ces révolutionnaires qui avaient la prétention de « ne dater que d’aujourd’hui » et ces délégués des Etats généraux qui avaient l’outrecuidance ethnocentriste de rédiger une déclaration des droits de l’Homme (elle ne deviendra «universelle » qu’en 1948 par l’insistance de René Cassin à l’ONU), ensemble de principes et de valeurs destinés à l’humanité toute entière, et non uniquement aux Français, comme ce fut le cas dans d’autres pays.
Ses portraits sont savoureux. Mais des grands hommes de la Révolution, elle ne sauve vraiment que les deux qui lui paraissent avoir de l’envergure : Mirabeau pour sa vision, Robespierre pour ses discours. Sous sa plume, les autres apparaissent soit moyens, soit médiocres. Il n’y avait décidément que Mirabeau pour lui offrir ce qu’elle s’est appropriée comme une formule-fétiche tant elle en dit de la Révolution, du rêve de créer du neuf :
«Il nous est permis de croire que nous recommençons l’histoire des hommes».
On y apprend des détails croustillants relatifs à son ego-histoire. Femme dans un milieu d’hommes, elle n’osait trop se lancer dans l’aventure de l’écriture, ne s’autorisait pas. Alors ses copains (Jacques Ozouf qui deviendra son mari, François Furet, Pierre Nora) lui demandaient de corriger leurs propres textes, et même un peu plus puisqu’en les relisant une fois parus, il lui arrivait de sursauter : «Mais c’est moi, ça !»
Les medias lui ouvrent souvent leurs colonnes, et lui tendent leurs micros. Quitte à lui faire réviser certains jugements. Son pessimisme quant aux capacités de réveil de la « République engourdie » a été, de son propre aveu, battu en brèche par les manifestations du 11 janvier dernier à Paris, l’occasion d’une catharsis nationale au cours de laquelle au chagrin se mêla selon elle « une sorte de remords collectif de ne pas avoir suffisamment pleuré les victimes de Mohamed Merah”. Il est vrai que les manifestations dans tout le pays tenaient de la fête révolutionnaire, du moins dans leur revendication implicite à une appartenance collective qui ne pouvait être que nationale. Dans le débat sur l’école, et bien qu’elle ne soit pas responsable de tout même si c’est une passion française de penser l’inverse, elle défend haut et fort la figure de Jules Ferry, idole traditionnelle de la gauche aujourd’hui revendiquée par la droite ; mais pour autant, elle n’a pas la naïveté de prôner la restauration de l’école modèle Jules.
J’ai déjà écrit dans ces colonnes (cf liens supra) tout le bien que je pense de sa personne et de son oeuvre. Ce Quarto m’a été surtout l’occasion de revisiter sur ses traces la notion de république, certainement l’enjeu avec lequel nous aurons le plus souvent à nous colleter dans l’avenir proche car il les contient tous qu’il s’agisse d’école, d’identité, de communautarisme, de la persistance de l’esprit contre-révolutionnaire, des anti-Lumières… C’est l’une, sinon la ligne de force du recueil.
La République a été abusivement identifiée à la Révolution française, époque chaude pour toute imagination portée à l’utopie, alors que les Constituants n’entendaient pas se priver du concours du roi. Mona Ozouf montre bien comment chacune des deux visions du monde antagonistes a dû négocier avec sa rivale dans le souci de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain :
“Songeons à Chateaubriand : cet adorateur de la tradition et de la transmission sait qu’il faut, toute nostalgie remise, marcher avec son temps, et tenir compte du fait moderne et démocratique : on ne refera pas un Ancien Régime. Et songeons à Stendhal : ce pourfendeur du pouvoir des pères (Dieu le père compris), qui plaide le droit des fils à s’affranchir du gouvernement des morts, n’est pas prêt pour autant à mépriser les vertus et les charmes de la civilité aristocratique : la France, selon lui, ne sera jamais si républicaine qu’elle puisse se passer de la meilleure part de l’Ancien Régime”.
Autant la mémoire nourrit en Stendhal un républicanisme d’instinct, autant elle empêche Chateaubriand de se rallier à l’idéal républicain, ne fût-ce que par respect pour ses parents massacrés par la Terreur. L’auteur, qui consacre un brillant chapitre à Stendhal, tient que, si le républicanisme est énergique, sincère, passionné, individuel, aventureux, téméraire, bref le contraire de la tiédeur démocratique, alors Stendhal en fait quelque chose d’aristocratique, non dans la filiation mais dans l’élection esthétique et morale.
Il a fallu les Républicains de 1880 pour offrir aux Français une version réconciliée de la République, intégrant tant le travail des siècles opéré par l’Ancien régime que la vision du progrès humain de la Révolution. Ce compromis, soucieux de garder le meilleur des deux côtés contre toute idée totalitaire et terrorisante de tabula rasa, d’idéal terrifiant de pureté et d’homme nouveau, est à l’image des aventures de la République depuis un peu plus de deux siècles. Il lui a fallu aussi concilier ses grands principes de rejet de la différence et son aversion pour la division, avec la passion exclusive du bien public. Ainsi à l’école des hussards noirs de la République, les maîtres ont exalté les particularités régionales tandis que l’Etat écrasait toute velléité d’enseignement des langues régionales au nom de la lutte contre les particularismes hérités du passé.
Tout un art du compromis, de la composition et de la négociation, en équilibre instable sur le fil de la transmission reliant l’héritage à l’innovation. De quoi forger un esprit sinon un caractère communs. Ayant fait leurs preuves à cet exercice, les Français y ont appris le grand art de l’accommodement, qu’ils ont pratiqué dans leur ensemble pendant les années 1940-1942.
Plus personne ne se dit girondin ou hébertiste, mais « jacobin » conserve une brûlante actualité. A l’origine et stricto sensu, cela désignait l’adhésion à un système de gouvernement et d’opinion qui a tenu durant les quatorze mois de la dictature montagnarde. Avec le temps, l’épithète est devenue synonyme de la Révolution française toute entière, elle-même longtemps identifiée par une école historique à la révolution bolchevique qui avait revendiqué l’héritage jacobin. Or, quand on ouvre le mot, qu’y trouve-t-on encore ? patriotisme, centralisme, indépendance, grandeur de l’Etat-nation, idéologie du Salut public… Mona Ozouf, qui fait l’inventaire des contradictions et récupérations de l’épithète, se dit convaincue in fine que, maintenant que la gauche a compris qu’elle pouvait récuser le jacobinisme tout en demeurant fidèle aux idéaux de la Révolution, le débat va pour pouvoir à nouveau s’engager et on va pouvoir à nouveau « plaider pour ou contre les Jacobins ». Un bon signe, non ?
Aujourd’hui, longtemps après la naissance officielle du républicanisme (septembre 1792), qui ne se dit pas républicain ? L’épithète a été mariée à tous les substantifs disponibles dans le lexique politique. Et Sarkozy en a rajouté une couche en tentant d’en confisquer l’usage au seul profit de son parti. C’est devenu une auberge espagnole qui fait presque regretter le temps pas si éloigné de son histoire conflictuelle où les anti vouaient aux gémonies « la gueuse » avec Maurras, et « Marianne la morveuse » avec ceux qui collaient systématiquement leurs timbres à l’envers en haut à droite de l’enveloppe afin que ladite en ait la tête retournée. Même le néo-Front National excipe en toutes circonstances de son attachement aux idéaux républicains !
Puisque tout le monde, c’est à dire n’importe qui, s’en réclame, qu’est-ce que cela peut encore signifier dans la France de 2015 de se dire fondamentalement républicain ? Il y aura urgence à redéfinir la notion si on veut lui rendre sa puissance d’appel, à redonner un contenu à l’idée, mise à mal sinon discréditée par l’Histoire, si on veut qu’elle continue à incarner un idéal. Pas de meilleur guide que ce livre conçu dans la perpétuelle tension personnelle de l’auteur entre l’appartenance et la liberté, entre l’universel de son républicanisme et les particularismes de son enfance bretonne ; c’est l’un des rares livres qui permettent de comprendre l’obsession de l’unité dont souffrent les Français :
« Tous les saluts rhétoriques à la diversité ne les retiennent nullement de chercher la formule fixe et indiscutée de leur identité »
Celle-ci a été faite de la prééminence de l’Etat centralisateur, qui a précédé la nation ; de la prégnance de ce que la République est une-et-indivisible ; d’une vocation missionnaire à propager l’universel démocratique. Toutes choses en crise. Reste à dénouer l’énigme : pourquoi dans ce vieux pays, marqué par une longue tradition de continuité dynastique, administrative, territoriale rôde toujours ce que Mona Ozouf appelle très justement « la menace de la déliaison » ?
(« Rouget de Lisle chantant pour la première fois la Marseillaise en 1792 chez Dietrich », huile d’Isidore Pils, 1849, Musée historique de Strasbourg ; « La République nourrit ses enfants et les instruit » huile sur toile d’Honoré Daumier, 1848, musée d’Orsay)
493 Réponses pour Mais qui ne se dit pas républicain ?
Et puis, christiane, puisque JC c’est moi, depuis que vous êtes amoureuse de JC, vous êtes amoureuse de moi, en fait.
Ueda « Elle participe, paradoxalement, de la même entreprise de dépolitisation que le soufflé Lang. »
Si tel est le cas (moi je n’en sais rien, n’ai pas suivi ), ça devrait vous rassurer
hamlet » vous vivez sur quelle planète ? »
eh ben euh
C’est vrai que s’il s’exalte trop exultant, il va se basculer dans la paravent comme une grosse toupie, se retrouver empaqueté dedans comme goudron et plumes ça va encore faire mugir les corbeaux sur nos plaines !
Il faut néanmoins que je passe mon permis-moto si je veux faire bonne figure car pour l’instant je ne chevauche que le Mbk 51 super black. Je vais aller voir Sergio pour qu’il me donne des tuyaux.
Pas JC en tous cas. Vous imaginez Maverick sur un scooter rose ?
Je sais que vous êtes plusieurs ici à m’admirer secrètement. N’ayez pas peur de vous lâcher, dites-le moi. Je peux me passer de compliments mais je ne déteste pas en recevoir lorsqu’ils sont amplement mérités.
D., je vous admire ouvertement !
Eh bien, D., vous allez toutes nous marier !
Tenez un très beau couple dans le même livre de Salvatore Satta Le jour du jugement :
« Point d’union plus heureuse : Franceschina n’avait fait qu’étendre au lien conjugal ses certitudes. Nul rejeton, mais cela n’avait pas la moindre importance : ni l’un ni l’autre n’éprouvaient le besoin de se prolonger, car ils n’avaient nullement le sentiment de leur incomplétude. Pour les biens, pas la peine d’y penser à présent, on avait tout le temps, et en somme, la fortune aussi était liée à leur existence et aux paisibles certitudes qu’elle comportait. L’unique changement, pour Don Priamo : au coucher du soleil, et quand il revenait à cheval de ses champs, Franceschina était à sa fenêtre blanche, pas beaucoup plus large qu’une meurtrière, guettant son conjoint ; il la voyait de loin, et un soupçon de sourire éclairait ses yeux sombres et en amande. Les gens de Nuoro avaient découvert ce cérémonial : ils sortaient de leurs masures pour assister à la scène.
Ce sourire de Don Priamo n’était nullement dérisoire. Il était comme un sentiment d’infini pénétrant dans cette association conjugale parfaitement finie, faite de petites occupations quotidiennes, de réalisations modestes, si achevée qu’elle n’avait même pas besoin de Dieu. C’était bien vainement que les cloches de l’église proche annonçaient le temps qui passait : ce temps, dans la demeure de Priamo et de Franceschina, ne s’écoulait guère… »
Aussi improbable que vos vaisseaux d’une autre galaxie, n’est-ce pas ?
Et ça dure ce que ça doit durer !
« Et me voilà atteignant la place du Rosaire, l’église tout au bout du pays, où les morts faisaient halte, presque pour reprendre haleine, avant les ultimes, les fatals cinq cent mètres qui, à travers des bouts de pré et des murettes, les amenaient jusqu’à leur fin vraie. »
…
…de dépit, même mes fidèles commerçants,…
…contre-attaquent,!…Non, en sornettes,!…
…
…le plus,…délations de fausses rumeurs,!…
…achète ou du lynchage publique,!…
…
…maintenant, en étant maigre, je fait des jaloux,!…il reçoit comme invalide,!…vous trouver qu’il est invalide avec ses lunettes de soleil,!…
…
…au fond, le dossier médical, va devenir publique,!…et la rumeur,!…
…
…déjà mon oeil accidenté,!…acuité visuelle nulle,!…
…la rumeur de touché frauduleusement, par les commerçants qui attendent des clients,!…
…çà osent tout,!…
…dilapider des délations d’inepties,!…
…par la jalousie, de gens » riches « , gardiens du sous public, sur une personne, avec un taux d’invalidité permanent,…
…
…commerçants d’Alzeymer qui vocifères sur le manque de clients,!…je n’irait plus du tout, leurs acheter leurs bricoles à deux sous,!…
…Haro,…la respectabilité des docteurs, la jalousie de se porter bien, en se soignant de l’obésité,!…
…vous êtes trop beau, pour être invalide,!…
…incroyables,!…Oui,!…faites du commerce, mais soyez laids, bossus, estropiés,…et versez des louanges sur les commerçants jaloux de tout,!…
… » jaloux de tout « ,…Bruxelles et ses descendants des inquisitions,!…au bûcher, les beaux,!…les biens-faits,!…
…
…Oui,!…le fidèle commerçant qui lâche sa » Jalousie « , parce que, sa qualité du choix qu’il propose, ne me convient plus,!…
…et, pour cause, des métiers Oui,!…
…avec des riches sans goûts à déboulonner, qui vivent, entre du contre-plaqué,!…etc,!…( la violence des riches ),
…ou sont les filières pour acheter ou vendre de la qualité,!…
…dilapider d’injures les clients pour qu’ils restent des clients à pertes,!…
…comment, nous en sommes arriver là,!…
…manipulateurs et roués du commerce, vous êtes fait,!…
…n’achetons que ce que l’on produit soi-même,!…çà vient de nos atelier,!…et surtout c’est gratuit,!…
…mais, faite le vous même, ainsi soit’il,!…
…les commerçants,à ce que je vois des escrocs d’esprits déjà,!…
…
…des livres à écrire, sur les pratiques commerciales pour les inquisitions des biens escomptés,!…qui vous passent sous le nez,!…les biens et portefeuilles garnies, qui restent aux coffres,!…
…avec tout ces étrangers commerçants » jaloux » de tout,!…
…le taux de discipline perdue et d’invalidité totale, qui font sauter le bouchon,!…
…persécuter les clients, de sommités de jaloux,!…du denier privé,!…qu’il voudrait le leur en public,!…incroyable,!…
…persécuter le client, l’handicaper, à l’oeil,!…
…manipulateurs et escrocs, les commerçants,!…pourquoi pas,!…déjà, tout ce qu’il n’y à pas comme faux et reproductions de tout,!…
…etc,!…
…soyez débiles et laids pour faire des achats aux commerçants,!… » l’inquisition » escroqueries par jalousies,!…
…etc,!…V’là du boudin,!…
…
…en plus, avec mes colis, par eBay et internet,!…aussi un autre choix transfrontalier,!…
…invalides les noms d’oiseaux,!…etc,!…
…
Allons, allons, Christiane. Un peu de retenue s’il vous plait. Je n’ai jamais parlé de cela.
Pour se rapprocher à nouveau du sujet, ce qui vaut mieux, je constate que si la France va mal c’est parce qu’elle manque d’émerveillés.
Il a existé des émerveillés de la République, mais aujourd’hui il y en a très peu d’authentiques. Beaucoup simulent.
Christiane, je ne connais pas du tout Salvatore Satta. Merci, donc ! Surtout pour le second passage du « Jour du jugement », car quant au premier you forgot I don’t like wine. The text made me feel (a little) sick, yuck !
Je pense à vous et vous donnerai des nouvelles.
Il a existé des émerveillés de la République, mais aujourd’hui il y en a très peu d’authentiques. Beaucoup simulent.
J’en suis un, mais plutôt de celle de Platon. La bourde (ancienne) d’un illustrateur de la collection GF me fait encore rire : il avait imaginé d’orner la couverture du célèbre dialogue d’une photo de la « Marseillaise » de Rude sur l’Arc de Triomphe ! Platon relouqué en Rouget de Lisle, il fallait y penser.
Il est pas un peu bizarre le manche du sabre de Rouget?
Chaloux dit: 27 juillet 2015 à 22 h 22 min
Il est pas un peu bizarre le manche du sabre de Rouget?
C’est une épée, mais je lui vois rien de rare ? La garde a l’air aligné correctement…
D. dit: 27 juillet 2015 à 19 h 15 min
Il faut néanmoins que je passe mon permis-moto
Les cônes ! La tuerie…
Non je plaisante de toutes manières l’auto-école (ou la moto-école, il en est de séparées) ne présente les gus que lorsqu’ils sont bien dans les temps etc. En douze leçons normalement ça commence à mûrir, même si l’on n’est pas un virtuose du déhanchement.
En revanche il faut se méfier de la « circu » (circulation) : l’examinateur est derrière dans une bagnole, c’est pas mal subjectif, genre la manière de tourner la tête aux croisements etc.
De toutes manières pour se mettre le gars dans la poche on arrive juste après lui sur le lieu d’examen, sur une moto énorme en échappement quasi libre, il voit tout de suite qu’on est de la partie… On lui sort une fiasque, deux gobelets…
– Pour la route, monsieur l’inspecteur !
C.P., voici un autre extrait de ce roman singulier, à tous les sens du terme, dont Christiane a parlé :
« C’est ici le lieu. Voici les deux angelots de marbre, penchés tristement l’un vers l’autre et pleurant à jamais les morts orgueilleux de la famille Mannu ; voici la dalle mortuaire de Boelle Zicheri, le pharmacien qui, par la haine qu’il portait à tous les siens, avait laissé tout son bien à l’hôpital ; voici la tombe de Don Gaetano Pilleri, prolongeant sa propre haine à l’égard du clergé par l’absence de toute croix ; voici les premières sépultures des familles pastorales, avec les sobriquets mués en patronymes et les fiers portraits dans leurs costumes sur des plaques ovales en émail ; voici la stèle brisée d’un jeune homme (on y lit : « tu pleures et moi, je dors au loin, dans ce sol sacré ») qui angoissait mes nuits ; voici encore l’enclos en fer, modeste, où demeure captif Maître Manca, notre prof’, désormais dans l’impossibilité de redevenir Pedduzza (ou Petit Caillou) et de retourner à la taverne où, un soir, il avait glissé sous la table, foudroyé par le dernier verre de vin de sa vie…
Je pourrais d’ici, dans un rayon de cent mètres, marquer les limites de ces murs antiques et humides : il suffit de suivre tout ce que le temps a noirci, défait, oublié, tout ce qui est mort pour la deuxième fois. Au-delà de ces pauvres tombeaux, un autre bout de terre s’étend, court et infini, avec quelques vestiges de croix de traviole, des crucifix renversés, comme s’ils avaient achevé leur fonction. Je me demande s’il est encore le moindre espoir dans ces sépultures où les morts restent esseulés, sous ce sol où les ossements d’innombrables générations s’entassent et se confondent, devenus eux-mêmes sol. Dans ce coin ultime du monde, par tous ignoré sauf par moi, je sens bien que la paix des morts n’existe pas, qu’ils sont libérés de tous problèmes un seul excepté : le fait d’avoir été en vie. Les nécropoles étrusques sont habitées par la rumination des bœufs, les tombeaux les plus vastes transformés en bergeries : on pose sur les petits lits de pierre les marmites et les faisselles, humbles accessoires de la vie pastorale. Personne ne se souvient plus que ce sont là des tombeaux, pas même le touriste frivole qui gravit le sentier creusé dans le rocher et se risque dans l’obscurité profonde, où sa voix retentit. Pourtant ils sont bien là : depuis deux ou trois mille ans, car la vie ne peut pas vaincre la mort, pas plus que la mort ne peut vaincre la vie. La résurrection de la chair commence le jour même où l’on meurt : ce n’est point un espoir, ce n’est point une promesse, ce n’est point une condamnation. Pietro Catte, l’homme qui s’était pendu à un arbre la nuit de Noël dans le champ de Biscollai, se figurait qu’il allait pouvoir mourir : et maintenant il est là lui aussi (les curés l’ont fait passer pour dément, afin de le pouvoir enterrer dans ce sol sacré), avec Don Pasqualino et Fileddu, avec Don Sebastiano et Oncle Poddanzu, avec Chanoine Fele et Maître Ferdinando, avec les paysans de Seuna et les bergers de San Pietro, avec les prêtres, les voleurs, les saints, les oisifs du Corso* : tout un enchevêtrement inextricable, ici, sous cette terre.
Ainsi que dans une de ces processions extravagantes du Paradis de Dante, les hommes de ma gent défilent, dans des théories interminables, mais sans les candélabres. Ils s’adressent tous à moi, ils cherchent à déposer entre mes mains le fardeau de leur vie, l’histoire sans histoire de l’existence qui a été la leur. Des mots de prière ou d’ire sifflent dans le vent parmi les buissons de thym. Une couronne de fer se balance sur une croix défaite. Et il se peut qu’au moment même où je pense leur vie, du fait même que j’écris leur vie, ils me voient sous l’aspect d’un dieu dérisoire, qui les rallie tous et les rassemble au jour du jugement, afin de les libérer à jamais de leur mémoire. »
Le jour du jugement,
traduit de l’italien par Nino Frank
Editions Gallimard, 1981
*Le cimetière reproduit la hiérarchie sociale des trois quartiers de la ville : le quartier pauvre de Seuna, reconnaissable par ses maisons basses abritant exclusivement les agriculteurs ; San Pietro, plus prospère, où résident principalement les bergers, le plus souvent adeptes de l’abigéat (le vol de bestiaux, une tradition propre à cette caste sarde semble-t-il !) et enfin le quartier aristocratique et bourgeois du Corso.
CP, si l’italien passe ici :
• Nulla è più eterno, a Nuoro, nulla più effimero della morte. Quando muore qualcuno è come se muoia tutto il paese. Dalla cattedrale […] calano […] i rintocchi che danno notizia che uno di essi è passato: nove per gli uomini, sette per le donne, più lenti per i notabili (non si sa se a giudizio del campanaro o a tariffa dei preti […]. L’indomani, tutto il paese si snoda dietro la bara, con un prete davanti, tre preti, l’intero capitolo, il primo frettoloso e gratuito, gli altri con due, tre, quattro soste prima del camposanto, quante uno ne chiede, e veramente l’ala della morte posa sulle casette basse, sui rari e recenti palazzi. Poi, quando l’ultima palata ha concluso la scena, il morto è morto sul serio, e anche i ricordo scompare. E infatti nel cimitero, meglio nel camposanto dominato da una rupe che sembra una parca, non c’è una cappella, un monumento. (12)
E così questa Carboni si era dissolta nel nulla, nonostante i cinque figli che aveva messo al mondo, e di lei non ricordavano neppure il nome di battesimo, protesi com’erano ciascuno nell’avventura della propria vita. (13)
• L’asse del lavoro si spostava sempre più verso questi estranei e chi lavora ha sempre ragione su chi insegue le sue chimere, e intanto non lavora. (19)
[Don Sebastiano]
• Ma essere notaio in un paese è un privilegio inestimabile, perché, come si diceva, una procura fa bollire la pentola; e oltre quel ridicolo atto che è la procura (3 lire e 50 di onorari) c’erano i testamenti, c’erano le vendite che già cominciavano a farsi per iscritto, poiché la parola perdeva valore, c’erano i contratti che quei signori del continente venivano a stipulare per il taglio dei boschi e la devastazione dell’isola. Costoro erano gente meravigliosa, che trasformava in oro quel che toccava. (qualcuno però finiva col restare nell’isola, preso dalla sua demoniaca tristezza). Non pareva vero ad essi, abituati a quei notai affaristi del continente, di trovare un notaio che si qualificava romanticamente depositario della fede pubblica, e procurava loro gli affari, trattava i prezzi coi proprietari, e tutto questo senza pretendere un soldo (anzi rifiutando ogni offerta) oltre la tariffa dell’atto. Non importa: ciò che conta non è guadagnare molto, è spendere poco, anzi non spendere affatto, se possibile […] (13)
• Non tutti ascoltavano questi discorsi, ma Don Sebastiano parlava in fondo solo per se stesso, ripeteva quel che aveva letto senza dubitare un momento che potessero essere panzane. Il giornale non era come oggi un’impresa commerciale, era un residuo di enciclopedia, una fonte di sapere, l’unica fonte in un piccolo paese, ed era impossibile non credere a quel che diceva. Perché altrimenti l’avrebbero detto? Vi era nel fondo come un prolungamento del secolo dei lumi, in Don Sebastiano e negli uomini del suo ceto, verso la fine dell’Ottocento, che si manifestava in un sereno e assolutamente inconsapevole ateismo, senza avversione per la religione, e neppure per i preti, che pure a Nuoro erano uno stuolo, nutrito di una certezza nel potere dell’uomo sulle forze della natura. (22-23)
• Ma poi vi era un’altra componente in Don Sebastiano e nei suoi vani discorsi: ed era la democrazia, anche questa naturalmente inconsapevole, ma certa. Don Sebastiano poteva ormai considerarsi ricco, o almeno avviato alla ricchezza, ma sentiva che se questa era legittima perché frutto del suo lavoro, e accumulata secondo un ordine provvidenziale, se necessariamente si lasciava dietro di sé torme di poveri, a Nuoro e nel mondo, questo non faceva differenza nell’umanità della persona. Quei poveri potevano, e dovevano essere i ricchi di domani. Che facesse elemosine, è dubbio: però dava lavoro a tanta gente nelle sue piccole bonifiche, e gli operai gli chiedevano la carità che tenesse a battesimo i loro figlioli, ciò che egli faceva di cuore, diventando loro compare, e passando con loro dal lei al voi, secondo l’usanza.
Di qui […] una specie di […] concezione della povertà come esperienza o esercizio spirituale, di esaltazione del lavoro manuale di fronte al lavoro della penna e della mente, che non poteva esaurire la sua profonda umanità perché era redditizio. (24)
Raccontava tutte le sere, e anche quella sera, che i figli dei miliardari americani si guadagnavano il pane facendo gli strilloni. L’aveva appreso dal giornale, e la sua voce assumeva il tono di una lezione e di un oscuro rimprovero.
Era allora che Donna Vincenza usciva dal suo silenzio, perdeva ogni ritegno, ridiventava se stessa: perché era lei che lavorava in cucina con l’aiuto di una povera donna che veniva solo per il cibo, era lei che vedeva i figli assottigliarsi sui libri. “Ma quelli là” urlava “hanno tutte le comodità, non sono come noi”. Distrutto nel suo sogno, Don Sebastiano si alzava, riprendeva il suo lume, e volgendosi verso quella massa scura dimenticata in un angolo, diceva solenne: “Tu stai al mondo soltanto perché c’è posto”. E se ne andava senza nemmeno augurare la buona notte. (24)
• Non c’è una parola di quelle che ho scritto che non sia vero e ho addirittura sofferto nel rileggere. […] Il fatto è che tra Don Sebastiano e Donna Vincenza, come fra ogni uomo, illustre o oscuro che sia, c’era la vita, e la vita non si riduce mai a un ritratto, o a una fotografia. Neppure il cinematografo riproduce la vita, perché anche se si muovono, non sono che fotografie, l’una dopo l’altra. Ora la vita di Don Sebastiano e di Donna Vincenza non era soltanto a loro, era la grande casa in cui convivevano, erano i figli che la popolavano, la gente che vi andava per mille faccende, era Nuoro intera alla quale essi appartenevano e che ad essi apparteneva, come in una misteriosa comunione. Forse solo la musica nella sua astrattezza potrebbe rappresentare questa comunione di angeli o di diavoli che sia, e forse la vera e la sola storia è il giorno del giudizio, che non per nulla si chiama universale. (54-55)
• Per fortuna non saliva quasi mai al piano di sopra, e sempre meno si accorgeva di quel che accadeva intorno.
L’assenza del padre nella casa è una terribile presenza. Ma io non saprei dare torto, nel giorno del giudizio, a Don Sebastiano, o almeno non gli darei torto del tutto. Tutte quelle cose che si scrivono sui padri e sui figli, tutti quei drammi, sono per me letteratura, e la famosa pedagogia è paternità a freddo; e niente altro. Ciascuno è padre di se stesso e figlio di se stesso, questa è la mia idea. (64)
• Sono stato, di nascosto, a visitare il cimitero di Nuoro […] mi sono avviato per le piccole strade della mia lontanissima infanzia. […] Come in un negativo che si sviluppa, volti remoti ricompaiono in questi che mi circondano: gente sparita dalla terra e dalla memoria, gente dissolta nel nulla, e che invece si ripete senza saperlo nelle generazioni, in una eternità della specie, di cui non si comprende se sia il trionfo della vita o il trionfo della morte. Mi sembra di essere già nel cimitero dove sono diretto […] Pietro Catte, quello che si era impiccato ad un albero la notte di Natale, […] anch’egli è qui (poiché i preti, facendolo passare per pazzo, lo hanno sepolto nella terra consacrata) con Don Pasqualino e Fileddu, Don Sebastiano e ziu Poddanzu, canonico Fele e maestro Ferdinando, i contadini di Sèuna e i pastori di San Pietro, i preti, i ladri, i santi, gli oziosi del Corso; tutti in un groviglio inestricabile, qui sotto.
Come in una di quelle assurde processioni del paradiso dantesco sfilano in teorie interminabili, ma senza cori e candelabri, gli uomini della mia gente. Tutti si rivolgono a me, tutti vogliono deporre nelle mie mani il fardello della loro vita, la storia senza storia del loro essere stati. […] E forse mentre penso la loro vita, perché scrivo la loro vita, mi sentono come un ridicolo dio, che li ha chiamati a raccolta nel giorno del giudizio, per liberarli in eterno dalla loro memoria.
(92, 98, 102-103)
• Il fatto era che quel giorno vi era stato un ennesimo litigio con Donna Vicenza, provocato da uno dei soliti interventi che ferivano il marito quanto più erano assennati. Don Sebastiano aveva creduto di tagliar corto con la solita terribile frase: tu sei al mondo perché c’è posto; ma stavolta i figli si erano ribellati e avevano preso le difese della madre, onde egli si era alzato, e se n’era andato sbattendo la porta.
Era la prima volta che egli si sentiva esposto al giudizio dei figli. O forse era più giusto dire che era la prima volta che li incontrava, dopo aver dedicato loro tutta la sua esistenza. Ma che cosa volevano da lui? Che ne sapevano essi della vita, di questa invisibile ragnatela nella quale uno incappa come una mosca, e non fa che divincolarsi per sfuggire al ragno che accorre dal centro dove sta in agguato? Che ne sapeva la loro madre, che da vent’anni non usciva più di casa? E che bisogno c’era di difenderla, quando era lui che l’aveva sempre protetta e difesa? […] La verità che Don Sebastiano non voleva confessare era che la famiglia alla quale aveva dato tutto se stesso gli era rimasta estranea. Chi lavora come egli aveva lavorato ha diritto di essere amato, ma non ha tempo per amare. Alla radice di tutto c’era questo. (147-148)
• Se invece di quell’immenso quadrante che il vescovo Dettori aveva fatto issare sul campanile verso la fine del secolo ci fosse stato un grande specchio, i nuoresi avrebbero forse misurato meglio il tempo nella devastazione dei loro corpi: perché non c’è dubbio che ognuno dei personaggi di questa storia invecchiava. Ma può darsi che la vita di un paese si svolga in una unità di tempo e di luogo, come le antiche tragedie, e la successione degli eventi abbia la misteriosa fissità del cimitero. Vista da Dio, nel giorno del giudizio, credo che la vita appaia veramente così. (198)
[Donna Vincenza]
• Passando da sa bena a Santa Maria, e non erano che ottocento metri di distanza, forse un chilometro, era passata da un mondo a un altro: e là egli doveva aiutarla, perché lei era povera e sola e tutto la intimidiva. […] Aveva detto a Sanna che aveva bisogno di un altro abito, ed egli le aveva risposto: i denari ci sono, compratelo. Era stato come il primo schiaffo che avesse ricevuto. Come può una giovinetta inesperta prendere i soldi, andare, fare, senza che l’uomo in qualche modo l’aiuti, anche solo a varcare la soglia di casa? “Ho le vene di questa gamba che mi fanno male” gli aveva detto dopo la prima gravidanza. “Chiama il medico, i soldi ci sono” era stata la risposta. Sempre così. Era vero che egli lavorava dalla mattina alla sera, che non si concedeva nessuna gioia […] ma non si poteva lasciare così una donna sull’orlo di un abisso, ché tale era per lei la soglia della casa nella quale a poco a poco si andava rinchiudendo. Perché questo appunto avveniva, che giovine ancora e piena di vita non uscisse più, si immergesse in una solitudine disperata. Ma il peggio era che l’immobilità cominciava a minarle la salute, le si ingrossavano le gambe, si deformava: e così alla naturale timidezza aggiungeva la vergogna di presentarsi al mondo, che è fatto di persone agili e che camminavano. Lui, lui, l’avrebbe potuto salvare. (151-152)
• Invece Donna Vincenza non lasciava perdere. Questo figlio [Giovanni] che era tornato rumoroso, chiassoso, le faceva più paura di quello che intristiva nella solitudine della casa. […] Era giusto che i fratelli protestassero, perché i fratelli sono come i marinai di una nave, e chi non segue la nave nel suo cammino tradisce. Ma era anche giusto che Donna Vincenza vivesse in ansia per questo figlio che la disconosceva e la maltrattava, perché essa vedeva con i suoi occhi quel che non vedevano gli altri: e forse nel destino di lui che correva dietro l’ombra di una fanciulla defunta vedeva il suo stesso destino. Forse: perché certo Donna Vincenza non ragionava su queste cose. Sono io che ragiono ora che la terra li copre tutti, e tutti sono insieme condannati o assolti. (225-226)
• Quando quel giorno [di andare al liceo] venne, la madre gli preparò il viatico con le buone bistecche impanate, e le frittelle spolverate di zucchero. Sebastiano lasciò tutto lì, vergognoso di sua madre, che pure adorava, e partì nel buio della notte, come uno ansioso di appartenere agli altri. Donna Vincenza rimase nella cucina con la serva a guardare quelle buone cose. Bisognava svolgerle dal pacchetto che aveva preparato. Qualcuno le avrebbe mangiate. Ma non era questo il problema. Il problema era il rifiuto di un atto d’amore. Il figlio l’avrebbe capito molti anni dopo, lo avrebbe ricordato tutta la vita. Ma questo Donna Vincenza non lo sapeva. Sentiva il vuoto intorno a sé. La vecchia ferita riprendeva a sanguinare. Era tornata quella giovinetta che Don Sebastiano aveva condotto in sposa, e non poteva varcare la porta di casa perché non c‘era una mano che l’aiutasse. (228
• Si trattava di uno dei soliti imbrogli che riempiono i giornali, ma con questa differenza rilevantissima, che l’imbrogliato era Pietro Catte. […] Appena si rese conto dell’inganno, la terra cominciò a girare vertiginosamente intorno a lui. Nello spaventoso turbinio, c’era un punto fermo soltanto, ed era Nuoro. […] Era la realtà morale, il luogo e il giorno del giudizio: la coscienza che si è fissata nelle pietre e nelle persone. […] “Tu vai cercando pane migliore di quello di grano…”. Le parole del vecchio notaio gli rombavano nelle orecchie, lo assordavano, gli impedivano di sentire il fragore della città per le cui strade brancolava come un cieco. A quest’ora Bartolino dà le carte per il tresette al caffè Tettamanzi. Ma non si trattava solo dei vivi […] c’erano tutti i morti di tutte le generazioni che gli gridavano: Pietro Catte, che cosa hai fatto? (234-235)
• Seduta sul letto ascoltava i rumori della notte nuorese. Da quando aveva smesso di piegare passava le notti così, senza dormire […] Attendeva ancora dalla notte qualche arcano messaggio. Chissà, il canto di un uccello che nella sua superstizione potesse interpretare, il vagito di un bimbo, che la portasse fuori del tempo, il rotolare di un carro che le desse il coraggio del suo cammino. Fantasticherie di una derelitta che non si arrende alla necessità, che dimentica che la notte è la conclusione del giorno, e se il giorno è stato crudele anche la notte non può che covare la crudeltà nelle sue ombre. (251-252)
• Ludovico aveva aperto studio di avvocato solo perché questo gli consentiva di non uscire dalla casa di via Asproni, di non mettere la propria personalità alla prova del mondo. Questa era la sua vocazione: attendere sempre di cominciare, restando fuori dalla realtà […] Egli si sapeva impari all’azione, e perciò girava intorno ad essa evitando accuratamente di affrontarla (279)
• Oggi, poi, di là dai vetri di questa stanza remota dove io mi sono rifugiato, nevica: una neve leggera che si posa sulle vie e sugli alberi come il tempo sopra di noi. Fra breve tutto sarà uguale. Nel cimitero di Nuoro non si distinguerà il vecchio dal nuovo: ‘essi’ avranno un’effimera pace sotto il manto bianco. Sono stato una volta piccolo anch’io, e il ricordo mi assale di quando seguivo il turbinare dei fiocchi col naso schiacciato contro la finestra. C’erano tutti allora, nella stanza ravvivata dal caminetto, ed eravamo felici poiché non ci conoscevamo. Per conoscersi bisogna svolgere la propria vita fino in fondo, fino al momento in cui si cala nella fossa. E anche allora bisogna che ci sia uno che ti raccolga, ti risusciti, ti racconti a te stesso e agli altri come in un giudizio finale. (291-292)
Sergio, un côté « fascinus ».
Chaloux dit: 27 juillet 2015 à 23 h 58 min
un côté « fascinus ».
Yé comprend ; en tou cas, yé crois que yé comprend ; enfin Quignard vint…
Mais… On n’a pas dit « toutes » les armes !
Rassurante constance de l’esprit français: la République des petits copains fonctionne toujours aussi bien, quels que soient les porte coton du pouvoir.
Petits copains ? Grands coquins ….
Le curieux dans l’évolution de nos républiques depuis un siècle est la difficulté que notre peuple semble ressentir, de plus en plus, à concilier Economie et Politique.
D’un côté vous avez une caste politique, protégée par les lois étouffantes empilées les une sur les autres jusqu’à l’incompréhensible privilégiature, qui fait de la politique politicienne idéologique sans s’occuper du réel : croissance, emploi, stabilité fiscale, développement et recherche…
De l’autre, une caste économique qui ne raisonne que mondialisée, neutre, sans idées autres que l’exploit financier, le salut des actionnaires, la carrière dans l’entreprise, qui ignore superbement ce qui fait une nation, un intérêt commun, un lien social et culturel, une volonté collective …
Deux mondes qui s’ignorent la plupart du temps, lorsqu’ils ne se détestent pas, ne se rendant pas compte qu’ils sont faces de la même monnaie !
On en arrive à penser que nos arrières grand- parents dans l’Empire Français* expansionniste et civilisateur étaient plus dans le vrai, mélangeant allègrement Economie et Politique, pratique unitaire que notre société du vivre ensemble en tranches pâtissière de mille-feuilles au communautarisme étroit, a oublié définitivement !
*pas frapper ! pas frapper !…
Christiane, je ne connaissais pas du tout Salvatore Satta. Je viens de commander Le Jour du Jugement chez Amazon. Merci pour la découverte.
Est-ce que notre République française possède les vertus cardinales telles que Platon les définissait dans sa République : sagesse, courage, tempérance, justice ?
Non, car ce ne sont pas les Aristo qui la dirigent mais les ambitieux, caricatures du vil populo
Est-ce que la République passoulinienne, elle, possède les vertus cardinales de sagesse, courage, tempérance, justice ?
Oui, car elle est aux mains de remarquables Aristocrates littéraires …. on les connaît tous !
CP, si l’italien passe ici
Ici tout passe sans que rien ne lasse ce discours ininterrompu autant qu’inutile et inefficace à modifier la trajectoire désastre et des autres qui s’occupent à emplir leur esprit de félicité, d’artifice, d’éléments ordonnés avec pour fin, construire pour l’y ad-mirer une image qui si elle traduit la pensée de ceux qui la versèrent parvient fugacement à galvaniser l’égo de ceux qui s’y abreuvent pour qu’un temps, celui des alouettes, il s’y trouve et s’y confonde.
Oui, JC, un roman singulier comme l’écrit Attila. L’extrait qu’il cite est d’ailleurs important. Pourquoi Salvatore Satta est retourné dans son île natale ? Pourquoi a-t-il écrit ce roman-chronique en partant du cimetière où étaient réunis tous ceux qu’il avait connus dans son enfance ? Ces croquis (habitants, paysages, rites) qui traversent le temps et la vie de Nuaro au début du siècle, d’une précision déroutante semblent indiquer un chemin de réflexion dont l’étrange et si brève deuxième partie donne peut-être la clé.
En cherchant dans mes souvenirs, je pense, que c’est Paul Edel, sur son blog qui, un jour, dans un commentaire a évoqué ce livre. Il est champion en matière de littérature italienne.
Il y a maintenant plusieurs années que ce livre est sur mes étagères comme un ovni. Un livre unique écrit par un non-romancier, passé inaperçu lors de sa parution puis devenu météore en Italie. je suis heureuse de penser que vous allez cheminer dans ces pages.
7:24
………..oui……ah ?…..c’est cela même ………………………
Ah, CP, je ne vous avais pas lu !
Oui, un très beau roman…
Pour le premier extrait – même si vous n’aimez pas le vin – il se passe quelque chose de mystérieux quand on continue la lecture. Soudain c’est une aventure puis une solitude.
D’abord les « mômes », les plus petits qui « descendent, se glissent dans l’obscurité de la cave et restent des heures là, à écouter » le chant du vin qui fermente puis « la bête domptée ne sera plus que silence, attendant de se revenger dans les cerveaux, les artères, les foies des Nuorais, lesquels se presseront, nombreux et la mine austère, aux tavernes où l’on vend le vin de Don Sebastiano »
Enfin, « la fin des vendanges » qui restituera « à sa solitude la maisonnée »… « comme si chacun reprenait sa place, aux approches de l’hiver ».
« Une règle de pauvreté » semble lier tous ces pères à leurs enfants, une pauvreté « qui établirait un écran avec le monde »…
Demeurera le lieu, comme un creuset, le cimetière où ils sont tous réunis… pour fonder une histoire. Ce livre interroge un passé énigmatique. qui écrit quoi et pourquoi. Qui était Salvatore Satta ? Que s’est-il passé en ces jours lointains qui aboutit à ces destins, à l’écriture de ce roman ? Tant de silence s’est déposé depuis. Les morts sont vraiment morts, il reste la mémoire.
Qu’en dit-il lui, Satta ?
« La difficulté la plus grande que j’éprouve à revenir comme je le fais sur tout ce passé tient à la nécessité de respecter les perspectives. On voit bien pourquoi : chacun de nous, se bornerait-il à scruter son propre intérieur, ne se voit que dans la fixité d’un portrait, jamais dans la succession de l’existence. Cette suite de la vie tient dans une transformation continuelle : impossible de cueillir et d’arrêter les instants de cette transformation. Dans ces conditions, on peut en arriver à mettre en doute jusqu’à notre existence même : ou alors, notre réalité n’est que dans la mort. l’histoire est un musée de figures de cire. »
Oui, un très beau livre, pas tant que ça hors sujet…
Je ne suis pas surpris que Paul Edel ait découvert ou redécouvert ce roman de Satta que les passages cités annoncent admirable. Ce style concret et poétique c’est tout Opitz 43….
En tout cas Christiane a tiré le gros lot en le citant. Elle a même réussi à arracher un « merci » à JC!
Merci encore à Christiane, Jacques et Elena. Les extraits cités donnent une bonne idée des registres de Satta. En attendant de le lire, je remarque qu’il est contemporain, à très peu d’années près, de Giono.
Tout de meme , la Marseillaise dans l’Orchestration de Berlioz, cela décoiffe!
Une préférence cependant pour Méhul et le Chant du Départ, malgré les vers de Marie-Joseph Chénier!
MC
« Non tutti ascoltavano questi discorsi, ma Don Sebastiano parlava in fondo solo per se stesso, ripeteva quel che aveva letto senza dubitare un momento che potessero essere panzane. »
_
Ce point est tout à fait discutable, Elena.
‘…Une préférence cependant pour Méhul et le Chant du Départ…’
Ah la musique patriotique…comme disait le grand Georges : ‘…la musique qui marche au pas…’
ce 14 Juillet dernier, j’étais pénard dans ma voiture et j’écoutais de bon matin BBC Radio 3 (musique classique pour l’essentiel) ou ils célébraient ‘Bastille Day’ et ont décidé de jouer le Chant du Départ…j’ai tout de suite piqué une allergie et eu l’envie soudaine et irrésistible d’envahir la Suisse…j’étais pas le seul d’ailleurs…les auditeurs de Radio 3 l’ont submergée avec leurs tweets et emails…le présentateur était visiblement embarrassé et a promis de ne jamais refaire cette énorme erreur de jugement…
on attend avec impatience les notes de lecture de Benitotofacho, rappelez-vous celles concernant « l’amour et les forêts » de son camarade Eric Reinhardt !
Il y a le contre-pied « marketing »
profitant du désert estival statistique
pour réussir une sortie commerciale à contre-temps
et celui, sociologique (?), qui interrogerait plutôt
ceux qui ont besoin de se dire républicains,
quand la clientèle, et non un public,
a remplacé les citoyens.
Stratégitement.
N’oublions pas que la « Marseillaise » est un plagiat. La musique provient d’un oratorio d’un nommé Jean Baptiste Grisons, maitre de chapelle à Saint Omer, comme l’a déjà montré Arthur Loth en 1886.
N’oublions pas que la « Marseillaise » est un plagiat. La musique provient d’un oratorio d’un nommé Jean Baptiste Grisons, maitre de chapelle à Saint Omer, comme l’a déjà montré Arthur Loth en 1886.
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Thèse fantaisiste complètement démontée par Wilhelm Tappert en 1889.
Bloom a raison !
Tappert a démonté cette fausseté, il y a longtemps !…
Ce Wilhelm a ailleurs un frère connu, Horst Tappert, qui s’est fait connaître à l’étranger grâce à son rôle de Stephan Derrick dans la série Inspecteur Derrick.
Ne me remerciez pas : je ne fais que mon devoir de vulgaire vulgarisateur
Ai-je bien lu? Betise incommensurable, je te salue!
La Plume de ma Tante fait la preuve ici, s’il en était besoin, de son incapacité à vibrer à l’Histoire d’un pays qu’il ne voit sans doute que comme un de ses nombreux pays d’accueil.
On lui signale que le Méhul des symphonies est loin d’etre un compositeur négligeable.Il est vrai qu’il n’a pas composé l’hymne algérien, ne s’est pas prosterné à la mosquée, n’a pas signé pour la Sainte Palestine,et eut le bonheur de servir Napoléon quand d’autres en sont réduits à vivre sous Bouteflika.
Je ne parle pas de Berlioz, il se défend par lui-meme.
MC
@ C.P. dit: 28 juillet 2015 à 9 h 49 min
Études de droit, homme de loi à Rome, Satta est devenu un grand juriste italien. Un écrivain méconnu de son vivant. Ce livre il l’a porté pendant des années, certainement. Fracture du « Je » comme le pense Nino Franck à la fin de sa note d’introduction. Écrire pour vivre une double identité…
Quant à Giono, qui a eu le temps de se sentir écrivain, dont les livres ont été édités de son vivant ; quelle aventure, quels rêves a-t-il poursuivi dans certains de ses livres, surtout les derniers ?
Leur langue d’écriture, puissante, se rencontrent, leur vie a été tellement différente… Cette Sardaigne, isolée, « emmurée face à la mer » et Manosque, le plateau du Cantadour fondent-ils les mêmes enfances ? Garder la trace de ce temps, de ce paysage originel comme une quête de l’origine, un « rosebud », puis se lier à un monde plus vaste. Seuls, dans un voyage intime. Écrire pour ne pas être séparé de soi. Bien des passerelles entre mémoire et imaginaire mais un rapport affectif, sensuel à la terre et à la paysannerie les lie. Toutefois, Salvatore Satta tire son écriture vers la mort. Une sorte de testament, une ombre. Des mots qui auraient pu être perdus…
Ce genre d’anerie furgolesque est l’équivalent en érudition des origines prétendues anglaises du God Save The Queen soi-disant plagié de Lully et de son prétendu « Dieu sauve le Roi » On n’a à ma connaissance jamais produit cette mélodie.
Il,y a eu plusieurs origines pretées à ce qui est devenu La Marseillaise. On ne voit pas pourquoi on privilégierait celle-là. Il y en a d’autres,dont au moins, ironie du sort, une allemande, sur les rangs.
MC
CELINE RASTELLO, SALARIEE DE L’OBS, NOUS RENSEIGNE SUR L’AGRESSION DE REIMS
« La religion, en particulier l’islam, sont pointés du doigt. Rappelons que, pour l’heure, aucun lien ne peut être établi entre cette religion et l’agression. Pas plus qu’avec une autre religion d’ailleurs. »
J’en étais sûr ! L’Islam est une religion de tolérance et de paix … je le savais, je le savais !….
BOUM !
Tous les gens cultivés le subodoraient !
« La Marseillaise » est un sordide plagiat de la fameuse scie des Beatles : « Fuck democracy » qui ne fut jamais interprétée par les gamins anglais de Liverpool !
Ne me remerciez pas, etc, etc …
Le fils de Pils, barbouilleur de l’illustration proposée par Passou, le révèle dans ses Mémoires « Papa a menti ! » : le Rouget ne chante pas ‘La Marseillaise’ mais DANSE un flamenco sur ce tapis pas propre, pour plaire à la pianiste qui ne regarde que lui …
Ah ! l’amour !… Cupidon et sa kalach…
« … ce sera du 10 au 14 août l’occasion de s’interroger sur « la représentation de l’étranger comme négatif photo ou miroir inversé de l’identité incertaine ». (Passou, à propos du Banquet du Livre)
Je trouve étroit de ne se poser cette question essentielle que durant cinq jours. Elle me taraude en permanence, cette question fondamentale !…
furgole est en dessous de la vérité
la Marseillaise c’est dieu qui l’a composée (parole musique , tout quoi)
JC….. dit: 28 juillet 2015 à 11 h 29 min
la série Inspecteur Derrick.
On ne peut pas nier que JC a des lettres
Panzane que tout cela, JC.
Oui, Christiane, rendons à Paul Edel le mérite de nous avoir fait découvrir ce roman de Satta, il y a deux ou trois été ?
J’en garde un puissant souvenir, notamment de cette scène du cimetière, où se trouvent tous les personnages évoqués !
On trouve chez cet auteur une force analytique qui n’est pas sans rappeler celle d’Italo Svevo de « La conscience de Zeno » !
Voilà le commentaire de présentation dont j’avais fait précédé cet extrait, en vue d’un hypothétique « Goût de la Sardaigne », que le service commercial du Mercure n’a pas cru bon de retenir (il n’y aurait pas un marché suffisant sur cette destination touristique ?) En tous cas, il y a une superbe littérature sur cette magnifique île de la Méditerranée…
____________
Après une brillante carrière de juriste sur le continent, Salvatore Satta (1902-1975), dernier rejeton d’une famille nombreuse de la haute bourgeoisie de Nuoro, est retourné jouir d’une retraite bien méritée dans sa bonne ville natale. A sa mort, parmi ses papiers, on découvrit le manuscrit de ce qui deviendra Le jour du jugement, son roman posthume publié en 1979, et auquel il s’était entièrement consacré durant les quatre dernières années de sa vie. Une savoureuse chronique du temps perdu de son enfance, ainsi que des habitants et de leur tas de misérables petits secrets de cette singulière capitale de la Sardaigne intérieure du début du XXe siècle. Entrons sur ses pas dans le cimetière communal, source de son inspiration première, en sachant toutefois que Satta écrivit, plus loin dans son texte : « on peut en arriver à mettre en doute jusqu’à notre existence même : ou alors, notre réalité n’est que dans la mort. L’histoire est un musée de figures de cire. »
« on peut en arriver à mettre en doute jusqu’à notre existence même : ou alors, notre réalité n’est que dans la mort. L’histoire est un musée de figures de cire. »
A côté de cela, les questions identitaires de Lagrasse, c’est du pipi de chat !
Oui, Attila, il y a deux ou trois étés… Ça serait bien de retrouver ce qu’il en disait ! Depuis, j’ai relu ce roman cinq ou six fois, parfois en entier, parfois pour retrouver un portrait, un paysage. Ses billets sont passionnants , ses commentaires tout autant. Après au lecteur de faire son miel, comme ici chez Pierre Assouline, mais là le choix est plus difficile car les registres des billets sont parfois liés à l’Histoire. J’aime l’Histoire quand elle nous saisit à partir d’un roman, d’une correspondance, d’un film, d’une toile… les détours, quoi !
…
…tout çà, c’est très bien enjoliver,!…le livre à machin » Salvatore Satta, le jour du jugement « ,…l’Odyssée du tout en délicatesses du terroir littéraire,!…
…j’apprends aussi à boire moins de vin,…
…
…
…et question, développement de l’économie locale,!…statut féodal, à rien foutre,…
…
…les italiens, un peuple aussi, » jaloux de tout « ,…à copier/coller,…les recettes des voisins,…
…Léonard de Vinci,!…c’est, il y a très longtemps aux temps des mirabelles à cueillir à la main, en balade à tout bouts de chemins,!…
…un temps, ou la France aux bois, était plein de gibiers aux abois,!…Ah,!Ah,!…
…
…diversions aux leurres littéraires en survol,!…
…coucou, il est passer par là, et repassera par ci,!…
…et cette économie féodale italienne, la même partout en €urope,!…en cul sac,!…
…etc,!…l’échiquier du progrès en républiques avant tout,!…
…bla, bla, de fioritures,!…pour soumis à la féodalité d’abrutis dogmatisés,!…
…Harro à nos féodalité,!…l’ouverture au blancs,!…etc,…
…Go,!…
La Guerre des Gaules en sept tomes? Au temps des rouleaux de manuscrits romains, peut-être.
Il serait préférable de parler de sept livres, en général répartis sur deux tomes, de d’Ablancourt à Budé. C’est moins massif mais plus réel, n’en déplaise à la publicité de la Maison Uderzo et Cie…
MC
« Elle me taraude en permanence, cette question fondamentale !… »JC
extraordinaire pensée, qui mérite une émission, un livre, un film
« La Guerre des Gaules »
De la propagande,guerrière, de César colonisateur
La littérature-spectacle montre du respect pour l’espèce: Lagrasse matinée, l’homo ça pionce.
MC dit: 28 juillet 2015 à 11 h 33 min
’… Méhul des symphonies est loin d’etre un compositeur négligeable …’
Euh…négligeable ou pas, it’s in the eye of the Beholder comme disent les Anglishes…perso, la musique patriotique et/ou militaire me donne l’urticaire, d’où qu’elle provienne…un peu comme les mecs dont les pompes sentent la brillantine, a cause qu’ils sont court sur pattes et courts au rayon ‘idées originales’…
(il n’y aurait pas un marché suffisant sur cette destination touristique ?)
Dans les cimetières ?
Non, ce type de tourisme est certainement un benchmark à développer pour le 4ème âge.
Ça doit être l’ambiance ambiante en France en ce moment…on parle au nain de jardin de gouts musicaux et il vous ressort les mosquées , la Palestine, Boutef, le bonheur de servir sous Naboleon et les dessous de ma grande tante…
La seule façon acceptable, a mes yeux, d’écouter de la musique militaire c’est debout, tout nu, en chaussettes et enrobé de graisse d’oie de la tête aux pieds ave une plume de paon bien placée la ou le soleil ne brille point…
@ Attila-Jacques,
J’ai cherché et c’est sur la RDL, en date du 30 juin 2009, dans les commentaires, sous le billet de Pierre Assouline (« Garouste, l’itinéraire de la honte à la folie ») que j’ai trouvé l’annonce d’une présentation de ce livre de Salvatore Satta par Paul Edel. (Il répondait, calmement, à un certain « ChassériauouimaisGarousteBa »…
@ chassériauouimaisGarousteBa
« J’ai pas fini de vous bassiner avec Cesare Pavese oui le grand Pavese et je vais vous bassiner avec « par chez soi » et avec « le camarade » et « la prison » et ses textes sur ses neuf années de résidence surveillée, lui qui écrivit « salut masino » qui ,en 14 récits, fait le portrait d’un ouvrier de chez Fiat qui sombre… et le portait parallèle d’un journaliste qui rêve de partir en Amérique comme Pavese lui même, grand traducteur de Melville… Tout ça écrit en 1932 et traduit en France en 1973. Et je vais vous bassiner pas plus tard que dans quinze jours avec le récit « la plage » présenté en folio bilingue par une certaine Muriel Gallot qui est une des plus fines lectrices de Pavese. Oui, je vais m’aider de Muriel Gallot pour vous bassiner. « le diable sur les collines » et de « entre femmes seules » et aussi vous bassiner avec « Le métier de vivre », si dérangeant par son exhibitionnisme, sa misogynie mais frappant par une sincérité totale qui contredit parfois les pus beaux récits, ce qui n’est pas si rare que ça.
Et j’ajouterai dans les mois prochains « la lune et les feux » et le superbe « bel été » et « la maison dans les collines »,
Ensuite, je vous bassinerai avec Bassani et Alberto Arbasino et Salvatore Satta le sarde et son chef d’œuvre « le jour du jugement » traduit par le grand Nino Frank et l’oublié Beppe Fenoglio impliqué très personnellement dans la résistance et qui reste un homme distant, intègre, styliste précis , bouleversant dans sa discipline de récit (voir « la guerre sur les collines. »(Gallimard). (lui aussi du Piémont comme Pavese). Et aussi envie de vous bassiner avec « les petites vacances » d’Alberto Arbasino et aussi avec le poète Vincenzo Cardarelli qui a écrit » étés prolongés. Saison des climats denses, des longs matins, des aubes sans bruit, on s ‘y éveille comme dans un aquarium ».
Je vais aussi vous bassiner avec Carlo Levi qui s’est arreté à Eboli et avec Attilio Bertolucci, le père du cinéaste, qui est un poète du Pô et de son histoire familiale et qui parle des murs italiens incomparablement .
Et je ne ferai pas l’impasse sur Pasolini et Calvino non non non monsieur ChassériauouimaisGarousteBaconaussi
Bref, un sacré bassin méditerranéen pour vous bassiner pendant au moins trois ou quatre ans monsieur ChassériauouimaisGarousteBacon aussi et même davantage si l’orvieto me prête vie.
Je joue avec une boite d’allumettes parce que cléla est partie, sans que ses amoureux sachent bien pourquoi… Au fond, vous devriez acheter les œuvres complètes de Pavese en Quarto Gallimard qui compte 1836 ages, une chronologie, des photos, des commentaires, et les portraits des femmes aimées de Pavese. »
Rédigé par : pauledel | le 01 juillet 2009 à 11:58 | |
Donc, Attila, sur son blog « Près loin », cela doit se trouver sous un billet de l’été 2009… Oui, il est passionné de littérature italienne !
« à développer pour le 4ème âge »
Parole d’une hors d’âge toutes catégories !
Hello Abdel, il y a des champs de bataille plus festifs que d’autres.
https://www.youtube.com/watch?v=0BGGbMz7rtI
La mort est cruelle: l’ancien président de la République de l’Inde, le Dr APJ Abdul Kalam, 83 ans, a succombé à une crise cardiaque, alors qu’il donnait une conférence sur le thème « Comment faire en sorte que le monde soit plus vivable »…
barozzi, ne remettez pas en doute cette sage décision du service commercial des éditions Mercure. Elle m’a l’air frappée du bon sens du coin.
Six ans déjà, comme le temps passe, Christiane, il me semble que c’était hier !
« du bon sens du coin »
Secouez et servez frais, la vie… !
La vie, cela remonte donc à six ans, cette proposition d’un « goût de la Sardaigne ». Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et n’assiste-t-on pas à un reflux touristique sur les rives Nord de la Méditerranée ? Vous croyez que ça ne vaut pas le coup de reformuler ma proposition. Sachant que j’ai déjà à mon actif, entre autres, un « goût de la Corse » et un « goût des îles Baléares »…
la plume de ma tante dit: 28 juillet 2015 à 13 h 11 min
MC dit: 28 juillet 2015 à 11 h 33 min
’… Méhul des symphonies est loin d’etre un compositeur négligeable …’
c’est pas lui qui a composé le Chant des Africains
l’ancien président de la République de l’Inde, le Dr APJ Abdul Kalam, 83 ans, a succombé à une crise cardiaque, alors qu’il donnait une conférence sur le thème « Comment faire en sorte que le monde soit plus vivable »…
Comme c’est beau, cet homme qui prêche d’exemple ! Pour que le monde soit vivable en effet, il suffit d’en éliminer les humains.
Mehul : comment peut-on aimer un godiveau pareil !
» la ou le soleil ne brille point… »
Je m’inscris en faux contre cette assertion, Abdel : le trou de balle est un soleil !
Jacques,
ça daigne ce souvenir que vous citâtes Satta en 2011, ici même:
http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/08/08/papini-en-personne/
alors, y’avait un de ces populo sur la rdl, un vrai bistrot! désormais,c’est plutôt un salon de thé, on a vieilli, faut croire.
Se souvenir!
ya qu’meusieu courte pour aimer les gros pâtés genre Berlioz et Mehudada
Pour que le monde soit vivable en effet, il suffit d’en éliminer les humains.
—
Où, Jambrun, vous réintroduisez subrepticement le thème principal en adoptant la pose cynique de l’anti-Mirabeau, vous déclarant (mais personne n’est dupe) « l’ennemi des hommes ».
Passez muscade!
cette proposition d’un « goût de la Sardaigne »
Hélas, cela fait trop penser inévitablement au goût de la sardine!
Ce sont les Anglais qui ont inventé le républicanisme dès 1649 après avoir tranché la tête de Charles I en 1649 et instauré un gouvernement parlementaire qui dura jusqu’à la restauration de 1660. Il faut rendre à Cromwell, ce qui appartient à Oliver & Richard.
Wiki:
« The countries that now make up the United Kingdom, together with the present Republic of Ireland, were briefly ruled as a republic in the 17th century, first under the Commonwealth consisting of the Rump Parliament and the Council of State (1649–53) and then under the Protectorate of Oliver Cromwell (1653–58). The Commonwealth Parliament represented itself as a Republic on the classical model, with John Milton writing Latin justifications for use as propaganda on Continental Europe. Cromwell’s Protectorate was less ideologically republican and was seen by Cromwell as restoring the mixed constitution of monarchy, aristocracy and democracy found in classical literature and English common law discourse ».
un 1649 de trop, coupez lui la tête!
de nota 14h13
« désormais,c’est plutôt un salon de thé, on a vieilli, faut croire. »
Courage, il y a plus vieux encore : une dent d’un adulte qui vivait il y a 560.000 ans, soit 100.000 ans avant le célèbre Homme de Tautavel, vient d’être découverte dans les Pyrénées-Orientales
Cela va complètement dans le sens de ce que j’affirme ici depuis plusieurs années.
Je me demande ce que vous pouvez bien faire dans la vie en dehors de commenter et lire, Christiane.
La Guerre des Gaules, de la propagande? Certainement, mais quel acteur de l’Histoire ne plaide pas pro domo?
J’ajouterais, quitte à aggraver mon cas, que César a du style. Le meme qui vivifie les Mémoires de Guerre du Général. Pas le sabir néo-Tite Live très en faveur de la Convention au Napoléon de Saint Cloud devant le Conseil des Cinq-Cents.
Il y aurait-à dire combien ce triomphe de la rhétorique à contribué à former des hommes d’état aveugles en politique extérieure, mais c’est un autre problème. Avec la meilleure volonté du monde, on ne fait pas d’un bataillon d’avocats et d’un chirurgien raté de nouveaux Vergennes.
Bien à vous.
MC
Oh et puis après tout cela ne me regarde pas.
Oui, Bloom, et le fantome de cette monarchie constitutionnelle hanta la pré-Révolution et se maintint au moins jusqu’après la Fédération. C’est Varennes qui lui porte momentanément le coup de grace. On dit que la dernière lecture de Louis XVI avant l’échafaud fut la Vie de Charles Ier.
Après, le fantome reviendra à travers la cote mal taillée de la Charte, inspirant des projets pas tous absurdes, pour ne triompher que sous Louis-Philippe.
La construction de Louis XVIII Chambre Censitaire, Chambre des Pairs, dont on voit d’où elle est copiée, aurait peut-être pu donner quelque chose. Las, il y eut les Cent Jours, de beaux cas de girouettes, et l’effet désastreux de condamnations illustres dont celle de Ney est la plus célèbre. Ce premier régime bicamériste perdure cependant jusqu’à Louis-Napoléon, me semble-t-il avec le retour du Sénat, religieusement gardé par Marianne!
Bien à vous.
MC
Abdul Kalam, feu l’ancien Président indien était Commandeur de la Légion d’Honneur. Les mauvaises langues diront que cela a davantage à voir avec l’Empire qu’avec la République. Ah, les perfides!
Plateau du Contadour Christiane. La mairie est au village de Redortiers.
« on a vieilli, faut croire. »
Certains ont même disparu, de nota, tel Philippe Régnier !
Merci, Rose, pour la correction.
D,
je ne sais pas répondre à cette question. J’improvise…
« Certains ont même disparu, de nota, tel Philippe Régnier ! »
c’ets vraiment triste, perte immense que celle de ce grand esprit
« La Guerre des Gaules, »
très éprouvantes, les Gaules
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