de Pierre Assouline

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La République des livres
Maudits droits d’auteur !

Maudits droits d’auteur !

C’est difficile à croire, et plus encore à imaginer surtout si l’on est soi-même écrivain, mais tous les droits d’auteurs ne sont pas les bienvenus. Certains sont même maudits. Les éditeurs se les repassent comme une patate chaude car ils sont attachés à une œuvre qui sent le souffre. Le cas de Mein Kampf  cette année en France. Le Land de Bavière étant héritier d’Adolf Hitler, il gérait ses droits d’auteur jusqu’à ce que ceux-ci tombent dans le domaine public en 2016. Aussitôt fut lancée dans le public allemand une réédition qui se préparait depuis quelques années sous les auspices des meilleurs spécialistes sous une forme érudite et critique.

En 2020, au printemps ou à l’automne, le programme de domination de l’Europe imaginé par Adolf Hitler va donc reparaître en France. Une édition méticuleusement encadrée, annotée et préfacée par une équipe d’historiens. Un seul volume d’un bon millier de pages, dans lequel les commentaires, contextualisations et analyses expertes excèdent le texte de l’auteur. Le considérable et indispensable index des noms est actuellement en cours d’achèvement. Ce ne sera probablement pas un best-seller comme cela le fut récemment en Allemagne mais l’effet de curiosité jouera sans aucun doute. Que faire de cet argent qui brûle les doigts ?

« On ne gagnera pas un euro dessus ! » assure Sophie de Closets. Pdg de Fayard. Une fois que la maison se sera remboursée des frais (édition scientifique, traduction, fabrication etc), les bénéfices d’exploitation et les droits d’auteur iront à parts égales à deux associations liées à la Shoah : l’une caritative, l’autre mémorielle. Auparavant, la Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS) avait bien été approchée indirectement. La question était remontée jusqu’au conseil d’administration car elle engageait une décision politique. Il y eut débat et unanimité. « Une question de principe : on ne veut pas toucher aux bénéfices que cette publication pourrait générer » reconnaît Philippe Allouche, directeur général de la FMS. Il est vrai que cela n’aurait fait que renforcer les vieux fantasmes antisémites, mais toujours bien actuels, sur les Juifs avides d’argent, Pour autant, la Fondation ne montera pas au créneau contre la publication de Mein Kampf comme elle l’a fait lorsqu’il fut question l’an dernier de rééditer les pamphlets de Céline.

Il y a eu un précédent au cas Mein Kampf : la publication de l’imposant, et autrement plus passionnant, Journal inédit de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande et confident d’Hitler. La FMS avait alors accepté la proposition des éditions Tallandier d’accueillir droits et bénéfices du livre car le document original est une véritable somme et une source essentielle sans équivalent sur le plan historique. « L’air du temps était tout autre en 2007. Pas sûr que l’on accepterait aujourd’hui… » admet Philippe Allouche. Depuis, la Fondation a par exemple décliné une demande de subvention d’un documentaire télévisé sur le collaborationniste Jacques Doriot. De toute façon, s’agissant du Journal de Goebbels, dont le premier tome s’est vendu à 17 000 exemplaires et les deux suivants trois fois moins, aucun droit d’auteur ne fut finalement versé, l’éditeur n’étant pas rentré dans ses frais.

En 2018, avant même que fut lancée une campagne qui conduira finalement son éditeur à reporter la publication des pamphlets de Louis-Ferdinand Céline, la question du partage des bénéfices d’exploitation fut envisagée par Antoine Gallimard. Une façon de montrer que le but de sa maison n’était pas de « faire de l’argent » avec ça. Une solution fut trouvée en proposant à  un organisme de recherche dépendant du CNRS d’en devenir le co-éditeur avec les éditions Gallimard, à charge pour lui d’en assurer la validité intellectuelle. Approché indirectement, l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) déclina la proposition.

Nicolas d’Estienne d’Orves, lui, a hésité lorsque, par un concours de circonstances, il s’est retrouvé héritier de « l’œuvre publiée et méditée » de Lucien Rebatet. Ecrivain et journaliste né en 1974, rien ne prédestinait ce petit-neveu d’un martyr de la Résistance à devoir gérer les droits de l’auteur collaborationniste des Décombres, best-seller de l’Occupation. « J’avoue que j’ai hésité avant d’accepter par coquetterie et provocation » avoue-t-il. Une décision qui lui a moins rapporté que porté préjudice. Depuis il a réglé son problème moral en confiant les archives de Rebatet à l’Imec (Institut Mémoires de l’édition contemporaine), et en rééditant aussi tout ce qui, dans cette œuvre ne pose pas problème de conscience. Le gouvernement américain, lui, n’en a pas eu en réclamant, et en obtenant par voie de justice, les droits d’auteur de l’ex-analyste de la NSA devenu lanceur d’alerte Edward Snowden, pour ses Mémoires vives (Seuil).

(photos Bernard Plossu)

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1 364 Réponses pour Maudits droits d’auteur !

rose dit: 15 février 2020 à 20h42

bref, même en ville il y a de quoi aimer les plantes…

Christiane

Ai connu un village, Saint Valéry sur Somme, où une femme, patiemment, semait des graines de roses trémières tout le long des rues. Le résultat était impressionnant.
N’aviez-vous pas dit un olivier, en pot, sur votre balcon ?

closer dit: 15 février 2020 à 20h52

 » quand Finkelkraut ne peut s’empêcher d’applaudir l’opinion de Debray : « le grand écrivain national c’est Flaubert ». »

Alors ça, c’est la meilleure!

Debray a justement affirmé qu’entre Stendhal (défendu par certains) et Hugo, c’était Hugo le grand écrivain représentatif de la France. Il y a eu un « Répliques » sur le sujet avec Debray soi-même en personne et Finky n’a fait que rappeler la position de Debray: Hugo!

Débouchez-vous les oreilles Clopine!

Jazzi dit: 15 février 2020 à 20h53

« N’aviez-vous pas dit un olivier, en pot, sur votre balcon ? »

Deux grands oliviers, sur mon double balcon, rose, plus un grand laurier à fleurs roses (trois tons : clair, moyen, foncé), un figuier à figues blanches, un citronnier (qui repart après avoir été gelé), un buis pas taillé, des bambous et un noisetier…

Pablo75 dit: 15 février 2020 à 21h10

@ closer

Ni Flaubert, ni Stendhal, ni Hugo. Le grand écrivain représentatif de la France pour ceux qui sont concernés au premier chef, c’est-à-dire les étrangers,… est Voltaire. Debray confond ses désirs avec la réalité.

La seule grande-mère que j’ai connu, me disait que son père (agriculteur et maître d’école dans un village de la montagne à 1500 m d’altitude isolé par la neige la moitié de l’année) avait les vestes déformées par les livres de « Voltaïre », qu’il lisait partout, surtout l’été quand c’était son tour d’emmener plusieurs semaines toutes les vaches du village dans les hauts pâturages.

Pablo75 dit: 15 février 2020 à 21h14

D. doit être une fausse couche, Pablo75 ?
Jazzi dit:

Je crois que c’est un ectoplasme…

christiane dit: 15 février 2020 à 21h27

Bonsoir, Rose,
non, l’olivier, c’était en Provence. Mon grand-père cultivait une petite terre au pied de la colline et du vieux château de Boulbon, son village. J’ai connu la terre, pas le grand-père, déjà mort quand nous sommes nés. Mais mon père était très fier de nous conduire jusqu’à la petite terre. Quelques oliviers et amandiers redevenus sauvages et partout des grandes herbes folles. Un voisin récoltait les fruits et offrait quelques bouteilles d’huile à la grand-mère. Et c’était bien ainsi.
Les fils sont partis à Paris faire leur vie. Les filles sont restées au pays.
Voilà pour l’olivier que je n’imagine qu’en pleine terre.
J’aime quand vous parlez des arbres, des paysages, des pierres.
Bonne soirée.

Jazzi, ton jardin perché est merveilleux. Tu m’avais déconseillé la lavande et tu avais bien raison ! elle a séché si vite que n’ai pu profiter de ses belles fleurs odorantes. Mais je gardais en mémoire les champs bleu-mauves de la Drôme tout bourdonnants d’abeilles.
Et j’ai presque réussi à tresser, avec un ruban, une fusette de lavande comme l’avait expliqué… Lavande.

Clopine dit: 15 février 2020 à 21h33

Closer, ce matin, j’ai cru pourtant entendre l’inverse, mais il est vrai que c’était surtout « Flaubert oui, plus que Stendhal ». Faudrait que je réécoute l’émission pour savoir d’où vient ma méprise, mais franchement, je n’en ai ni le courage ni l’envie. D’autant que de toute façon, j’étais déjà les yeux au ciel, rien que d’envisager ce « classement »…

Pablo75 dit: 15 février 2020 à 21h36

Dominique A – « Immortels »
https://www.youtube.com/watch?v=w23I5aRnJK0

Je ne t’ai jamais dit, mais nous sommes immortels.
Pourquoi es-tu partie, avant que je te l’apprenne ?
Le savais-tu déjà? Avais-tu deviné
que des dieux se cachaient sous nos faces avinées?

Tous les baisers reçus, savais-tu qu’ils duraient,
qu’en se mordant la bouche le goût en revenait
et qu’il y avait du sang qui ne sécherait pas?
Tu me donnais la main pour boire de ce sang-là.

Je ne t’ai jamais dit, mais nous sommes immortels,
immortels, immortels…

As-tu pensé parfois que rien ne finirait?
Et qu’on soit là ou pas, quand même on y serait.
Et toi qui n’es plus là, c’est comme si tu étais
plus immortel que moi, mais je te suis de près.

Je ne t’ai jamais dit, mais nous sommes immortels,
immortels, immortels…

rose dit: 15 février 2020 à 21h50

Georges Forestier répond bien à une controverse qui n’apporte pas grand chose. Le dictionnairedes Précieuses de Saumaize esten deux volumes, ce qui n’en fait pas deux oeuvres distinctes.
Dans l’affaire dite du nègre, la volonté de faire écrire à Corneille tout ce que l’on veut su la foi d’arguments trés minces s’apparent à l’origine à une tentative de magnification de l’Auteur du Cid. Un exemple peut donner une idée de la pauvreté des arguments de Pierre Louys, etde la variété des talents du Nègre.
Francion de Sorel paraiten 1623. L’auteur a dix sept ans, donc Sorel ne peut avoir écrit Francion.
Si Sorel n’a pas écrit Francion, c’est donc Corneille qui s’y colle. Etvoici Corneille romancier.
Mais , se demande Pierre Lepape in La Disparition de Sorel, quel et alors l’age de Corneille? Précisément le meme que Sorel.
On mesure par là la rigueur des démonstrations.
Maurice Garçon, qui avait repris ce vieux Serpent de Mer de¨Pierre Louys,en évinçant Corneille au profit de Louis XIV avait eu la prudence de le présenter comme un canular dans Historia bonne époque, disant qu’il pouvait aussi bien écrire un Auguste sous le masque de Virgile.
Elisabeth Fraser, prototype de l’américaine toquée et francophile , tomba un jour sur le médiocre et malheureux manuscrit du Père de La Rue, La Mort de Solon, qu’elle n’eut de cesse d’attriburer au pauvre Corneille, qui, vers 1953, ne pouvait plus se défendre. Dans un sonnet aux limites de l’Hystéie, elle lui attribue également la production de deux outrois poètes baroques, dont Colletet etd’Assoucy.
Le recentrage opéré dernièrement sur Corneille auteur de Molière est donc une sorte de retour aux sources opéré en toute mauvaise foi,à l’égard de malheureux qui ne peuvent plus se défendre, dont le très estimable Georges Couton. On a vu que n’importe quel texte pouvait etre attribué à Corneille sur la foi de critères des plus subjectifs, en un temps ou la consevation des manuscrits littéraires n’existait pas chez les contemporains.
On peut distinguer dans la création du mythe, trois étapes
1) Victorien Sardou et l’ancdote des papiers de Molière. En substance, un paysans passe à la BN avec une charette de « papiers de Molière » On lui dit de repasser parce que c’est fermé, on ne reverra jamais les papiers. Cette anecdote n’a pas d’autres sources que Sardou, grand manipulateur d’une Histoire de Mélodrame,mais bon connaisseur de la période. L’existence de Molière n’est donc pas remise en doute
2) Après Sardou, le renchérissement,dans les années qui suivent, de Pierre Louys: il n’ y a pas ou peu de texte signés Molière, donc Molière n’existe pas. Mais il a rencontré Corneille à Rouen. Donc Corneille a écrit Molière. -Ce qui suppose une rude organisation et, à certains moments, une sortede dédoublement de la personnalité.
3) Reprise, sous oripeaux scientistes, par quelques Diafoirus contemporains.qui s’efforcent de trouver du style cornelien chez Molière. Le problème, c’est qu’à ce compte là, tout le monde a pastiché Corneille dans la première moitié du Dix-Septième siècle! Mais on ne vous le dira pas..Cette position, absurde, appliquée à l’autre moitié du siècle ou l’imitation racinienne domine, aboutirait à proclamer , poussée à son terme, comme étant de Racine la pièce contenant le vers
« Je le confesse, Arcas, ma faiblesse est extreme. »
Or il s’agit d’Ariane, dont l’auteur est bien Thomas Corneille!
Bien à vous.
MCourt

Rédigé par : court | le 20 février 2012 à 11:34 

Jazzi dit: 15 février 2020 à 21h57

Un balcon qui fait arc de cercle et sur lequel ouvre les porte-fenêtres de la chambre et du salon.
Un laurier aux pieds entés, rose.

rose dit: 15 février 2020 à 22h07

Et

tu t’es encore trompé avec tes minuscules , bouge d’héros blogitudinairement correct:
« Nous avons tous cinq identités sexuelles : chromosomique, anatomique, 
hormonale, sociale et psychologique. La plupart du temps, 
celles-ci coïncident. Mais il arrive parfois qu’elles ne convergent pas, 
révélant ainsi des identités ambiguës ou hybrides.

Je ne suis ni transsexuel ni hermaphrodite ni androgyne. Non, je suis un type ordinaire : sexe mâle, genre masculin, pratique hétéro. Et pourtant j’ai cinq sexes ! Oui : cinq. Vous aussi d’ailleurs. Nous avons tous cinq sexes. Nous possédons un sexe génétique (XX ou XY), un sexe anatomique (pénis ou vagin), un sexe hormonal (testostérone ou progestérone), un sexe social ou « genre » (homme ou femme) et un sexe psychologique (masculin ou féminin). Comme, en général, ces sexes coïncident et se superposent, nous ne nous rendons pas compte de cette diversité, nous avons l’impression de n’en avoir qu’un seul.


Mais quand on examine comment se construit l’identité sexuelle par étapes successives et que se produisent au passage certaines anomalies ou étrangetés, on découvre alors que la construction des sexes n’est pas un destin aussi figé qu’on le croit. La détermination sexuelle est même riche de possibilités et de variatio[…]

Rédigé par : accentass de grand cas fait | le 20 février 2012 à 17:04 | |Alerter |

rose dit: 15 février 2020 à 22h28

Jamais vu.
Magnifique jazzi

Et toi D. tu as une cheminée avec un portrait de Louise Labé sur ?
Je vis je meurs je me brûle et me noie
J’ai chaud extrême en endurant froidure

En décasyllabes

et alii dit: 15 février 2020 à 22h42

louise labé
serait une imposture
La thèse de Mireille Huchon en faveur de l’inexistence de Louise Labé a cependant reçu l’approbation de Marc Fumaroli dans Le Monde du 12 mai 200613,14.

et alii dit: 15 février 2020 à 22h46

.Celle-ci ne devait pas faire illusion au lecteur lyonnais de 1555,habitué aux masques et aux déguisements, aux momeries et aux figuresallégoriques comme mythologiques qui hantent Fourvière (le forum deVénus), attaché à la littérature paradoxale alors à la mode dans cettecité où l’on débat entre néoplatoniciens italiens et français desvertus de l’Amour Le projet marotique ancien de  » louer Louise « ,inspiré du  » laudare Laure  » de Pétrarque, adapté dans descirconstances très particulières, se révèle finalement comme unemystification de poètes facétieux qui ont cyniquement couché sur lepapier une femme de paille dont ils se sont joués.

rose dit: 15 février 2020 à 23h08

Et alii
Pck rien ne peut expliciter une notion trop vaste, telle l’amour.
Le mythe est à la taille de ce qui est inexplicable. Le magnifie. Le dimensionne.

rose dit: 15 février 2020 à 23h37

Dans son entîer, à D, athé

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur. 

Louise Labé (1524-1566)

et alii dit: 16 février 2020 à 2h28

huchon sur la toile
Rabelais grammairien. De l’histoire du texte aux problèmes d’authenticité [compte-rendu]
sem-linkMireille Huchonhttps://www.persee.fr/doc/rhren_0181-6799_1978_num_8_1_1084

JiCé..... dit: 16 février 2020 à 4h43

Dimanche 16 février 2020, 5h33
Je reconnais volontiers que l’écrivain le plus représentatif de la France pour les étrangers est Voltaire l’Arouet, bien au delà des Flaubert, Hugo et autres gratte-papier… Cependant Rabelais me parait être celui qui est le plus représentatif de la France pour les Français, qui aiment les géants et la démesure.

La question n’est, d’ailleurs, guère importante ! On est là pour se distraire, n’est il pas vrai ?

et alii dit: 16 février 2020 à 8h17

ayant souvenir de contributeur-trice offensé-e d’être dit-e grammairien-ne,je souligne que M.Huchon et Fumaroli présentent Rabelais comme grammairien,ce que disait être un des professeurs qui me marqua;
je vous mets la définition régulière de gram mairien pour vous prouver que ce n’est ni une offense ,ni un blasphème!

https://www.cnrtl.fr/definition/grammairien
bonne journée

Jazzi dit: 16 février 2020 à 8h28

«  »Le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste », ainsi parlait Michel Ragon »

Oui, je veux bien, mais j’ai trouvé son « Un amour de Jeanne » tellement peu sérieux que je ne l’ai pas retenu pour ma prochaine anthologie !

Jazzi dit: 16 février 2020 à 8h35

Le Ditié de Jehanne d’Arc de Christine de Pizan
« Le texte auquel nous nous intéressons dans la présente étude, est le dernier composé par Christine de Pizan. Restée silencieuse pendant « XI ans en abbaye close » (v. 2), elle reprend une ultime fois sa plume pour faire l’éloge de Jeanne d’Arc, et célébrer ainsi cette « Pucelle beneurée » (v. 161), qui fait « honneur au femenin./Sexe […] ».
https://journals.openedition.org/crm/2472

Jazzi dit: 16 février 2020 à 8h45

L’écrivain le plus représentatif de la France ?

Molière, sans l’ombre d’un doute !

Chaloux dit: 16 février 2020 à 9h12

Ecouté la moitié de l’émission sur Flaubert. Je trouve Finkielkraut assez juste, mais impossible d’aller plus loin, tant Lafon et Postel m’insupportent. De Marie-Hélène Lafon, on peut s’attendre à tout, mais la pauvreté de lecture de Postel qui est normalien, étonne tout de même. On se demande où en est l’ENS et l’on se remémore quelques mots récents de Todd. Flaubert est évidemment (avec Molière) l’écrivain phare de la France, mais uniquement pour les classes cultivées. Pour les autres, c’est à dire pour ceux qui ont un maniement plus primaire, plus maladroit, plus grossier, de la culture, ce sera évidemment Hugo.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 9h21

ERRATUM.
Pour les autres, c’est à dire pour ceux qui ont un maniement plus étroit, plus maladroit, plus grossier, de la culture, ce sera évidemment Hugo.

Clopine dit: 16 février 2020 à 9h27

Peut-on vraiment comparer les romanciers du 19è siècle à un dramaturge du 17è siècle, et décider que le second est « l’écrivain » (?) le plus représentatif de la France ?

Qu’est-ce que c’est que :

– un, ce besoin de classement ? Le sac est si grand qu’il devient un fourre-tout sans aucune pertinence
– deux, cette notion de « représentativité » de la France ? Ca veut dire quoi, grands dieux ? Est-ce que les écrivains écrivent pour « représenter » leur pays ?

Non, et la question et les réponses me font irrésistiblement penser aux concours de Miss France. En voici une, tiens, qui « représente » la France. A côté de la plus belle charolaise du salon de l’agriculture, évidemment.

Mais la littérature… Devrait, à mon sens, taper plutôt dans l’universel que dans le national, et la notoriété du nom d’un écrivain, son rayonnement, ne pas servir à une sorte de définition nationaliste et dérisoire.

Mais bon. Hein.

renato dit: 16 février 2020 à 9h37

Pa nun po’ empatsô / a l’aure dë souflô / e a la dzent dë parlô.

[Personne ne peut empêcher / au vent de souffler / et aux gens de parler.]

Chaloux dit: 16 février 2020 à 9h45

Mais personne ne compare, pauvre Andouilloclopine. Ce serait exactement comme de dire que Shakespeare et Dickens sont les phares de la littérature anglaise.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 9h49

Il est frappant de constater à quel point même la structure d’une phrase simple est hors de portée du cerveau de certaine fermière en carton-pâte.

Nicolas dit: 16 février 2020 à 10h12

C’est pas Velbecq le plus grand écrivain de tous les temps ? Ou alors c’est Saint Exupery, on a les auteurs qu’on peut.

Clopinec dit: 16 février 2020 à 10h36

Ben, pour moi, si l’on veut établir un classement, n’importe lequel, hein, cela commence par… une comparaison, basée sur des critères.

Prenons les Miss France.

C’est bien en les comparant qu’on en vient à attribuer à l’une la primauté sur les autres.

Or, en ce qui concerne les écrivains, déjà, mettre côte à côte Molière et Hugo, c’est pour le moins inadéquat. A moins de mettre sur la scène, d’un côté, une jeune femme et de l’autre, une jeune chienne, toutes deux ayant certes de notables qualités, mais décider ensuite laquelle des deux est la plus représentative d’une nation lambda.

Bon je vais arrêter là parce qu’en réalité, ma remarque tombe tellement sous le coup de l’évidence, qu’il ne peut s’agir, si l’on ne « comprend pas » ma pensée, que de la plus caractéristique mauvaise foi.

Et j’ai beau avoir induit le sujet ici, et donc m’en sentir un chouïa responsable, je n’ai cependant pas que ça à faire.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 11h13

C’est le jour de la messe et Delaporte manque cruellement pour commenter la grivoise Griveauxgate.

Le consentement de Benjie.

Là on quitte la terre ferme pour accéder à un monde inconnu.
J’aurais bien aimé lire un commentaire épatant comparant les méthodes de la très en forme Alexandra de Taddeo et celles d’Ulrike Meinhof.

closer dit: 16 février 2020 à 11h18

Merci JB de nous parler de Christine de Pizan, encore une femme incroyable qui vécut au temps de Jeanne d’Arc et mériterait d’être mieux connue. Lire d’urgence la note wikipedia que tu as mis en lien.

closer dit: 16 février 2020 à 11h27

Il ne s’agit pas d’établir un classement Clopine, mais d’identifier l’écrivain qui évoque immédiatement pour le plus grand nombre la culture d’un pays dans sa profondeur historique. Pour l’Angleterre, c’est Shakespeare, pour l’Espagne, Cervantes, l’Italie, Dante, l’Allemagne, Goethe… Les instituts de diffusion de la culture nationale s’appelle respectivement pour les trois derniers pays cités, Cervantes, Dante et Goethe! Ce n’est pas un hasard.

Pour la France, ça n’a jamais été évident. Hugo est probablement le plus représentatif, c’est un fait. Aucune hiérarchie de talent ou de génie n’en découle.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 11h31

Ce pauvre Benjie, il lui faudrait relire Seneque, au lieu de se branler, pour une sirène.

« Veux-tu savoir sur quelles mers a erré Ulysse plutôt que de nous empêcher, nous, d’errer incessamment ? Je n’ai pas le loisir d’apprendre si c’est entre l’Italie et la Sicile ou en dehors du monde connu qu’il fut le jouet des tempêtes, car dans un cercle si étroit pouvait-on errer si longtemps ? Mais nous, les tempêtes de l’âme nous secouent chaque jour ; nos mauvaises passions nous poussent dans toutes les mésaventures d’Ulysse. Assez de beautés attirent nos regards, assez d’ennemis aussi ; d’une part des monstres implacables qui s’enivrent du sang des hommes ; de l’autre d’insidieux enchantements préparés pour l’oreille ; plus loin des naufrages et tant de fléaux variés. Enseigne-moi comment je dois aimer ma patrie, mon épouse, mon père, et voguer, au prix du naufrage, vers de si nobles affections. Que demandes-tu si Pénélope a été peu chaste, si elle en a imposé à son siècle, si, avant de l’apprendre, elle n’a pas deviné qu’elle revoyait Ulysse ? Enseigne-moi ce que c’est que la chasteté et tout le prix de cette vertu, si c’est dans le corps ou dans l’âme qu’elle réside. »

christiane dit: 16 février 2020 à 11h52

Chaloux,
je viens de lire vos impressions sur le début de l’émission « Réplique » d’A.Finkielkraut, d’hier.

Vous trouvez Finkielkraut « assez juste ». Je l’ai trouvé ainsi.
Quant à votre agacement provoqué par les interventions de ses deux invités Marie-Hélène Lafon et Alexandre Postel, avoir écouter l’émission en entier m’a permis de dépasser ce même agacement qui m’a saisie au début.
Autant j’aime les romans de M-H.Lafon, autant son langage volontairement obscur et un peu pédant quand elle s’octroie le rôle de « juge » littéraire, m’insupporte. Pourtant, elle est fine et intelligente. Pourquoi s’emmure-t-elle dans cette parole guindée ?
Alexandre Postel, bredouille, émaille ses réponses de « euh » hésitants mais j’aime assez sa modestie, son effort pour élucider sa pensée. Ce n’est pas un orateur. Il écrit.
Son essai biographique, paru récemment Un automne de Flaubert (Gallimard) donne accès à un Flaubert presque méconnaissable : la cinquantaine, déprimé, en panne d’inspiration, trop gros, trop mou, menacé de ruine financière partant deux mois à Concarneau pour oublier qu’il n’écrit plus ni romans ni lettres et sa rencontre décevante avec Hugo. Il se considère comme un homme fini.
Il rencontre deux amis sur la plage : un docteur passionné d’Histoire naturelle, de dissection de mollusques et de poissons et le directeur du muséum d’histoire naturelle de Rouen. Or, Flaubert était fils de médecin…
Paresser, s’empiffrer, nager, bavarder avec ces ces hommes… Et c’est là qu’il essaie de se remettre à l’écriture. Un conte, d’abord féroce, la légende de saint Julien l’Hospitalier qui a été un enfant cruel aimant tuer les animaux.
Postel écrit qu’il « a imaginé son oisiveté, le rêve de sa rêverie, la légende de sa guérison. Que cela aurait pu s’appeler : « Gustave terrassant le dragon de la mélancolie.» ». Une épreuve de vérité pour Flaubert…
Livre remarquablement écrit (un peu dans le style de Flaubert) construit à partir d’un travail documentaire impressionnant. Délicieux.

Face à Finkielkraut, il cherchait ses mots voulant tant le convaincre de la « bonté » de Flaubert.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 11h55

D’autant plus closer, que cette superbe poétesse française était, au départ, vénitienne !

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 12h06

Près d’un millier d’auteurs décédés en 1949, dont environ 450 Français ou francophones, intègreront le domaine public en 2020.

Parmi les écrivains concernés figure notamment le prix Nobel de littérature 1911 Maurice Maeterlinck. Cinq de ses œuvres seront rééditées en janvier et février: La vie des abeilles (Archipoche, 9 janvier), L’intelligence des fleurs (Ed. de Paris-Max Chaleil, 23 janvier), La vie des fourmis (Archipoche, 6 février), Pelléas et Mélisandre (Folio/Gallimard, 13 février), La vie des abeilles et L’intelligence des fleurs réunis dans un ouvrage publié chez Espace Nord le 20 février. D’autres auteurs tomberont dans le domaine public comme le cofondateur de la NRF et homme de théâtre Jacques Copeau ou encore l’historien Jean Norton Cru. Pour l’heure, aucune réédition de leurs ouvrages n’a encore été programmée. 
 
Aux Etats-Unis, toutes les œuvres publiées en 1924 entrent dans le domaine public au 1er janvier 2020. C’est le cas de Billy Budd, marin d’Herman Melville, des Enquêtes d’Hercule Poirot et de L’homme au complet marron d’Agatha Christie, de Tarzan et les hommes fourmis d’Edgar Rice Burroughs ou encore de Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée de l’homme politique et poète chilien Pablo Neruda, prix Nobel de littérature 1971. 

https://www.livreshebdo.fr/article/sept-auteurs-dans-le-domaine-public-en-2020

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 12h11

Vous avez désespérément besoin de nouvelles lectures, vous souhaitez découvrir ou redécouvrir des classiques de la littérature française ou vous avez tout simplement besoin de remplir votre liseuse électronique de livres numériques ? Grâce au domaine public et aux milliers de passionnés qui travaillent à la numérisation et à la mise en forme des ouvrages, il est possible de télécharger gratuitement de nombreux livres dont les auteurs sont morts depuis plus de 70 ans.

https://www.actualitte.com/dossiers/telecharger-gratuitement-des-livres-numeriques/48

renato dit: 16 février 2020 à 12h20

Comme son nom l’indique, Christine de Pizan, née Cristina da Pizzano, était Vénitienne de naissance, mais Bologneise d’origine. Son père, Tommsaso da Pizzano, possédait des terres à Pizzano lieu dit de la commune de Monterenzio — près de Bologne —, et il était diplômé en médecine de l’université de Bologne et astrologique. C’est en tant qu’astrologue qu’il pratiqua à Venise puis en France.

JiCé..... dit: 16 février 2020 à 13h12

Les érudits savent depuis longtemps que Cristina da Pizzano était antillaise. Renato vous mène en bateaun ! Vous aimez la croisière en HLM flottant ? Bon vent, bonne route…!

Jazzi dit: 16 février 2020 à 13h22

Pas depuis longtemps, JiCé. Christine de Pisan est une redécouverte récente ! Je cherche d’ailleurs une version en français moderne du Ditié de Jeanne…

renato dit: 16 février 2020 à 13h26

D’ailleurs, l’esprit vaudeville de notre camarade JiCé bien à part, Christine est née en 1365 et son père choisit Charles V plutôt que Luis le Grand en 1369, elle était donc âgée de 4 ans lors du déménagement de la famille en France. C’est son père qui lui donne une éducation littéraire — par Charles V elle aura libre accès à la bibliothèque royale.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 13h27

Christine de Pisan – (1364-1430)

Ditié de Jehanne d’Arc

Ecrit en 1429 du vivant de Jeanne

Je, Christine, qui ay plouré
Unze ans en abbaye close
Où j’ay toujours puis demeuré
Que Charles (c’est estrange chose !),
Le filz du roy, se dire l’ose,
S’en fouy de Paris, de tire,
Par la traïson là enclose :
Ore à prime me prens à rire.

A rire bonement de joie
Me prens pour le temps, por vernage
Qui se départ, où je souloie
Me tenir tristement en cage
Mais or changeray mon langage
De pleur en chant, quant recouvré
Ay bon temps…
Bien me part avoir enduré.

Par tel miracle vrayement
Que, se la chose n’est notoire
Et évident quoy et comment,
Il n’est homs qui le peust croire ?
Chose est bien digne de mémoire
Que Dieu, par une vierge tendre,
Ait adès voulu (chose est voire)
Sur France si grant grace estendre

Car Merlin, et Sibylle et Bede,
Plus de cinq cens ans la virent
En esperit, et pour remède
A France en leurs escriptz la mirent;
Et leurs prophécies en firent,
Disans qu’el pourterait banniere
Es guerres françoises; et dirent
De son fait toute la manière.

Une fillette de seize ans
(N’est-ce pas chose hors nature ?)
A qui armes ne sont pesans,
Ains semble que sa norriture
Y soit, tant y est fort dure;
Et devant elle vont fuyant
Les ennemis, ne nul n’y dure.
Elle fait ce, mains yeulx voyant.

Et d’eulx va France descombrant,
En recouvrant chasteaulx et villes,
Jamais force ne fu si grant,
Soient à cens, soient à miles.
Et de nos gens preuz et abiles
Elle est principal chevetaine.
Tel force n’ot Hector, ne Achilles;
Mais tout ce fait Dieu qui la menne.

Si rabaissez, Anglois, vos cornes,
Car jamais n’aurez beau gibier
En France, ne menez vos sornes
Matez estes en l’eschiquier,
Vous ne pensiez pas l’autrier
Où tant vous monstriez perilleux;
Mais n’estiez encour ou sentier
Où Dieu abat les orgueilleux.

Jà cuidiés France avoir gaingnée,
Et qu’elle vous deust demourer.
Autrement va, faulse mesgniee!
Vous ires ailleurs tabourer,
Se ne voulez assavourer
La mort, comme vos compaignons,
Que loups porroient bien devourer,
Car mors gisent par les sillons.

Si pry Dieu qu’il mecte en courage
A vous tous qu’ainsi le fassiez,
Afin que le conseil o rage
De ces guerres soit effaciez,
Et que vostre vie passiez
En paix sous votre chief greigneur,
Si que jamais ne l’effaciez
Et que vers vous soit bien seigneur.
Amen.

Donné ce ditié par Christine,
L’an dessusdit mil quatre cens
Et vingt et neuf, le jour où fine
Le mois de juillet. Mais j’entends
Qu’aucuns se tendront mal contens
De ce qu’il contient, car qui chière
A embrunche les yeux pesans,
Ne peut regarder la lumière.

renato dit: 16 février 2020 à 13h48

Éventuellement : Francesca Lotti, Cessate dir male de le donne! : echi della querelle des femmes europea nel primo Rinascimento italiano (1520-1540) ; Historia Magistra : rivista di storia critica : 19-3-2015.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 13h56

Mariée à 15 ans, Christine de Pisan, qui avait fait un mariage d’amour, se retrouva veuve avec trois enfants et fut contrainte à gagner sa vie.
Ici, un beau poème pour les femmes seules !

L’inconsolée

Seulette suis et seulette veux être,
Seulette m’a mon doux ami laissée.
Seulette suis, sans compagnon ni maître,
Seulette suis, dolente et courroucée,
Seulette suis, en langueur malaisée,
Seulette suis, plus que nulle égarée,
Seulette suis, sans ami demeurée.

Seulette suis à huis ou à fenêtre,
Seulette suis en un anglet muchée,
Seulette suis pour moi de pleurs repaître,
Seulette suis, dolente ou apaisée,
Seulette suis, rien qui tant me siée,
Seulette suis, en ma chambre enserrée,
Seulette suis, sans ami demeurée.

Seulette suis, partout et en tout être,
Seulette suis, que je marche ou je siée,
Seulette suis, plus qu’autre rien terrestre,
Seulette suis, de chacun délaissée,
Seulette suis, durement abaissée,
Seulette suis, souvent toute éplorée,
Seulette suis, sans ami demeurée.

Prince, or est ma douleur commencée :
Seulette suis, de tout deuil menacée,
Seulette suis, plus teinte que morée,
Seulette suis, sans ami demeurée.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 13h58

en français:Christine de Pizan, Le Ditié de Jehanne d’Arc. Introduction et traduction en français moderne par Margaret Switten, dans Voix de femmes au Moyen Âge: savoir, mystique, poésie, amour, sorcellerie, XIIe-XVe siècle. Édition établie sous la direction de Danielle Régnier-Bohler, Paris, Laffont (Bouquins), 2006, p. 699-723.
Desgrugillers-Billard 2010 (voir sous Éditions modernes)

Jazzi dit: 16 février 2020 à 14h21

Merci, Marie Sasseur.
A lire aussi, pour ceux que cela intéresse, la biographie de Christine de Pisan par Régine Pernoud.
Etrange croisement entre Christine de Pisan, femme cultivée, morte à 66 ans, sans avoir connu la fin tragique de Jeanne, et Jeanne, bergère de 19 ans, inculte et analphabète, qui n’a pas épousé un prince, comme dans les fables, mais a fait couronner un roi !
Que n’a t-on pas écrit comme bêtises sur le Moyen Âge, notamment à propos de la condition de la femme…
Heureusement que les médiévistes veillent !

Jazzi dit: 16 février 2020 à 14h25

« Ici, un beau poème pour les femmes seules.
Ici, un bel essai pour les femmes seules »

Entre les deux, près de six siècles vous contemplent, mesdames !

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 14h41

À côté des figures allégoriques, Christine de Pizan cite toute une galerie de personnages féminins historiques ou légendaires. La tradition des catalogues d’hommes illustres remonte à l’antiquité, avec des œuvres qui ont eu une influence majeure comme les Vies parallèles des hommes illustres de Plutarqueou les différents De viris illustribus latins. Plutarque avait également abordé la question des vertus féminines dans ses Moralia, illustrant son propos d’une série d’exempla[3]. La forme du catalogue avait été reprise par Pétrarque, dans un nouveau De viris illustribus, dont le livre II notamment fournit l’inspiration du de claris mulieribus de Boccace[4]. Les exemples choisis par Christine de Pizan lui ont été fournis par Boccace, auquel elle se réfère plusieurs fois[5]
Wiki

B dit: 16 février 2020 à 14h47

Je préfère, Jazzi, rester active et contempler plus qu’à l’être même par tant de siècles qu’ils aient été ceux de l’obscurantisme ou des lumières. Au moins , ici et maintenant, nous n’avons plus à faire, hors quelques cas pathologiques qui continuent d’alimenter la statistique, qu’à la torture psychologique quand il y a torture avec Saint prozac pour nous sauver des flammes.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 14h52

Vous pourriez me redire clairement ce que vous voulez dire, B. ?
Rien compris à votre commentaire !

christiane dit: 16 février 2020 à 15h05

Belle surprise que cette arrivée des poèmes de Christine de Pizan que je connais très peu. Belle plume. Merci aux contributeurs.

B,
Lire ces lettres de Flaubert envoyées de Concarneau, c’est très émouvant, d’autant plus que l’émission « Réplique » m’a donné envie de lire l’essai d’Alexandre Postel qui situe Flaubert dans le même état d’esprit que dans ces lettres.
Notamment avec cet ami Georges Pouchet (qu’il cite souvent) qu’il souhaitait revoir et avec qui il fait de longues promenades sur la plage ou dans le port quand il ne pleut pas ! Le reste du temps, quel ogre ! Il a toujours faim, se fatigue vite en marchant et dort beaucoup.
Alexandre Postel aide à mieux comprendre l’écriture du Saint Julien et permet de s’attarder sur l’homme Flaubert, si vulnérable.
Je le suis donc, pas à pas, avec ses deux Georges et son manuscrit.
Vous m’apportez les lettres , ce qui n’est pas rien. Merci.

Janssen J-J dit: 16 février 2020 à 15h10

@ Pour les autres, c’est à dire pour ceux qui ont un maniement plus étroit, plus maladroit, plus grossier, de la culture, ce sera évidemment Hugo.

Oui, c’est pour moi, Hugo, je n’ai jamais su accéder à Flaubert, ni à Proust. Je regrette d’être resté inculte avec Victor et surtout Guy des Cars, telle est mon étroitesse. 9a s’étroissit-i ?

@ Il est frappant de constater à quel point même la structure d’une phrase simple est hors de portée du cerveau de certaine fermière en carton-pâte.

Oui je suis une fermière, mais en béton plutôt,une histoire de lobes… Les phrases simples me sont inaccessibles. Du parpaing sur quoi rebondit la profondeur de la pensée des autres, pas de l’éponge qui absorbe.

@ Ce pauvre Benjie, il lui faudrait relire Seneque, au lieu de se branler, pour une sirène.

Récemment j’ai relu Sénèque et me suis branlé en même temps. On peut faire plusieurs choses à la fois. J’ai envoyé mon selfie avec du f. sur les pages à ma sirène. Elle a immédiatement acheté le livre à Lucillus. Telle est mon intimité. Tous les garçons et les jeunes profs de français grivois font comme moi. Et dans la vraie vie, j’ajoute que je suis aussi un homme public. Mais les Russes ne réussiront pas à me déstabiliser. C’est mon choix.

@Bon, je vais faire un tour sur la plage de Chatelaillon, il risque d’y avoir du monde aux terrasses. Vous raconte pas la douceur du temps, rose et christiane. Une merveille. Et les huitres du bassin sont succulentes.
Le bébé Jules fait encore des siennes.

Je n’oublie pas le personnage de Désiré Migault… Tout à ma portée… Réussi, non ? (in, Lemaitre : Miroir de nos peines)…

A plus tard, Ed… Et jzmn, combien d’exemplaires vendus jusqu’à présent ?

B dit: 16 février 2020 à 15h17

Les siècles nous contemplent. Jazzi, vous êtes surprenant. Non, je trouve que c’est assez explicite.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 15h20

Tu tombes bien Maurice, moi je relisais le code pénal. A cause ce cette histoire un peu folklo qui arrive à une cagole exhibitionniste, qui a abandonne la bataille de Paris pour débandade…

Je ne doute pas que tu y trouves matière à avoir les foies, rétrospectivement.

Article 226-4-1 En savoir plus sur cet article…

Créé par LOI n°2011-267 du 14 mars 2011 – art. 2

Le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Cette infraction est punie des mêmes peines lorsqu’elle est commise sur un réseau de communication au public en ligne.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 15h23

« Et jzmn, combien d’exemplaires vendus jusqu’à présent ? »

Quand on aime on ne compte pas, JJJ !
D’autant plus que je ne sais par quelle malédiction, je ne touche pas de droits d’auteurs sur les Goût de… (billet de Passou)
Pour la paresse, j’ai fait la tournée des librairies et j’en vois partout des piles sur les comptoirs…

B dit: 16 février 2020 à 15h27

Marie, vous évoquiez la névrose, est ce que vous n’accrochez pas un peu trop passionnément toutes ces histoires de moeurs truculentes plus ou moins graves ?

Jazzi dit: 16 février 2020 à 15h29

« nous n’avons plus affaire »

A quoi, B. ? pas un jour ne passe sans que l’on nous raconte une sombre histoire de femme harcelée ou, pire, battue à mort.
Du temps de Christine de Pisan, elles se réfugiaient au… couvent !

B dit: 16 février 2020 à 15h46

Matzneff ne fait pas de politique, le projecteur est dirigé sur un fauteur qui va payer cher sa légèreté. Je me demande combien d’argent a reçu celui qui risque de plus un tribunal si aucun expert ne le déclare irresponsable. Ou croyez vous que lui soit sincère dans son combat en France ? C’est un tel cirque qu’il n’est souvent plus possible de croire à l’honnêteté des uns ou des autres.

christiane dit: 16 février 2020 à 16h05

Ed,
bonheur de vous lire. Merci pour Edward Hopper (Nighthawks -Morning sun – Compartiment C…) et pour Andy Warhol et ses séries. Vous rendez bien par des mots l’atmosphère de leurs œuvres et de leur vie.
Wojnarowicz, je ne connaissais pas du tout. Merci.
Quant à votre méditation sur « Internet ou la -fausse ? – consolation » vue par Olivia Laing, elle semble avoir trouvé écho dans votre vie. Je suis assez loin de cette addiction n’ayant pour chemin internet que cette République des livres.
Les livres sont mon univers. Je n’ai guère pensé à trouver un écrivain représentatif de la France. A vrai dire, je passe facilement du roman ou théâtre classiques à d’autres ouvrages de valeur et de provenances diverses. Les grands et terribles classiques, honneurs des bibliothèques aux livres éphémères dont la lecture se défait, livre refermé et sur lesquels nous ne nous attardons pas.
Mais certains livres qui ne sont pas des « classiques » ni des « éphémères » se métamorphosent dans notre souvenir en livres essentiels, chers à notre cœur et leur miroitement nous garde dans une sorte de sortilège. Un nomadisme qui me plaît.
La durée de la mémoire d’un livre devient de plus en plus éphémère si elle n’est réactivée par des relectures.
Péguy, Valéry, Eluard, Aragon, Bernanos, Proust, Marivaux, Chateaubriand, Huguenin, T.Mann, Colette, Gide, Giono, Rabelais, Gracq, Verlaine, Rimbaud, Montaigne, Jankélévitch, Bachelard, Sartre, Joyce, Handke, S.Bellow, Mauriac, Tchekhov, Jaccottet, Cheng, Camus, Char, Frisch, Beauvoir, Moravia, Musil, Pavese, Dumézil, Rousseau, Baudelaire, Butor, Joyce, Salinger, Gary, Kafka, Calvino, Ramuz, Jouve, Ronsard, Borges, B.Noël, Prévert, Celan, Claudel, Venaille, Beckett, O.Rolin, Barthes, Rosset, Pessoa et… certains autres contemporains… Envie de lire et de relire.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 16h10

Je suis assez loin de cette addiction n’ayant pour chemin internet que cette République des livres.

Passou a piraté le web?

Chaloux dit: 16 février 2020 à 16h18

Livre remarquablement écrit (un peu dans le style de Flaubert) construit à partir d’un travail documentaire impressionnant. Délicieux.

« Délicieux », vous l’avez lu, Christiane? Et qu’est-ce qu’écrire « un peu dans le style de Flaubert »? J’aimerais bien le savoir. C’est une des choses les plus ridicules que j’aie jamais lue.

Il ne s’agit pas d’un essai mais cela s’intitule « roman ».

Évidemment, Flaubert ne s’est pas emparé, comme la première petite brêle incapable venue, d’un épisode de la vie de Balzac : il a écrit Madame Bovary, Salammbô etc.,- par la raison, Madame, qu’il était un écrivain véritable et pas un petit tricheur de merbe.

christiane dit: 16 février 2020 à 16h31

Chaloux dit: à

Livre remarquablement écrit (un peu dans le style de Flaubert) construit à partir d’un travail documentaire impressionnant. Délicieux.

« Délicieux », vous l’avez lu, Christiane?
Oui, en ce moment.
Et qu’est-ce qu’écrire « un peu dans le style de Flaubert »?
Sa langue d’écriture se coule dans celle de Flaubert (mais toutes les citations sont en italique).
Pourquoi être toujours aussi désagréable, âpre, moqueur, irascible voire agressif, dans vos questions ? Cela ne donne pas envie de vous répondre.
Vos commentaires souvent sont comme une défense systématique. Vous agressez pour éviter de répondre… donnant l’impression que vous êtes misanthrope.

Clopine dit: 16 février 2020 à 16h36

Chaloux a ce regrettable défaut de mépriser si cordialement ses contemporains que, pour avoir son approbation en tant qu’écrivain, il faut être mort depuis 50 ans au moins. En deça, pas de quartier.

C’est évidemment stupide, mais bon. Qu’y faire ? Le forcer à mettre le nez dans un livre de l’excellent Binet, du radieux Lemaître, de l’insolente Despentes, de l’aiguisée Nothomb ?

Tout sera merdique, pour lui. Il fait vraiment partie de ces petits enfants-roi que notre société a mis au monde. Narcissique, et borné.

christiane dit: 16 février 2020 à 16h45

En ce moment, sur la 5, suite de l’excellente série « Apocalypse Hitler ». (54min)
De Isabelle Clarke, Daniel Costelle, ce documentaire en deux parties est intégralement composé d’images d’archives rares, restaurées et colorisées. Le commentaire dit par Mathieu Kassovitz rend passionnant ce film sur l’ascension au pouvoir de Hitler.
https://www.france.tv/france-5/apocalypse-hitler/

En lien avec ce billet.

B dit: 16 février 2020 à 16h52

Clopine, sa réponse est aimable pour une fois. Ses goûts littéraires pour ce qu’il en dévoile remontent loin dans le temps , on ne peut pas lui en vouloir pour cela. Ce n’est pas un moderne, il aime la poussière des vieilles demeures et tout le mobilier qui va avec. Que voulez vous, une vieille intelligence.

et alii dit: 16 février 2020 à 16h53

Tout sera merdique, pour lui. Il fait vraiment partie de ces petits enfants-roi que notre société a mis au monde. Narcissique, et borné.
je crois que c’est moins simple ,clo;arrivé à un cerain âge, on a tant vu tant entendu et tant lu que rien ne nous sort de nos propre temps et que celui-ci est marqué par un conformisme à hurler;voyez la RDL, personne n’échappe aux diktats conformistes sur les hommes, les femmes , les styles, je n’en peux plus

rose dit: 16 février 2020 à 16h55

La pucelle beneurée dans le poème de Christine de Pisan signifie la pucelle de bonne heure née.

et alii dit: 16 février 2020 à 16h55

pourquoi l’historien spécialiste D’HITLER ET DU NAZISME ne vient-il pas ranimer notre flamme et bousculer notre flemme?

rose dit: 16 février 2020 à 17h06

Je n’en peux plus.
Vous êtes à cran.

Moi, je comprends la haine de la répétition et du conformisme.
Il y a encore des gens qui innovent.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 17h34

Dans Les Antimodernes, Compagnon montre qu’ils ne sont pas moins présents et actifs dans leur temps que les autres. En ce moment, ce qui m’intéresse, Taine, Sainte Elizabeth de Hongrie, Hildegarde de Bingen… et Jeanne d’Arc, par grâce de Jazzi.(Je viens de lire l’article Christine de Pisan du Dictionnaire encyclopédique Jeanne d’arc qui indique que son poème à Jeanne est truffé de chiffres symboliques). Je ne vois pas pourquoi je lirais autre chose.

Je n’ai aucun sentiment du temps, l’actualité littéraire, avec son lot de porosité et de style moyen ne m’intéresse pas, je lis ce dont je suis curieux et rien d’autre, ainsi que je l’ai toujours fait.

Cela dit, je comprends fort bien que de petits esprits enfermés dans ce qu’ils croient être leur temps, vraies ou fausses fermières, canoniques maîtresses d’école, infirmières enfermées, puissent trouver mes choix rétrogrades. N’étant pas particulièrement « hegelien » je m’en contre-tamponne.

D’autre part, je trouve scandaleux que de petits aigrefins de tous âges s’emparent d’épisodes de la vie d’écrivains pour en faire des romans dont on n’avait (et navet est le mot) nul besoin. L’écrivain sécrète sa propre voix en y engageant toute sa vie, et un siècle plus tard une volaille littéraire quelconque s’en empare à son propre profit. Cela devient même un filon (Au moins cinq publications chez Gallimard sans compter les autres). Ce genre de rapt me fait gerber. Et qu’on ne vienne pas me parler de « L’un et l’autre » ni d’autres tentatives, le principe n’a rien à voir.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 18h04

Les remarques de la dindolopine sur le personnage proustien ont environ 80 ans. Comme modernité…

Ed dit: 16 février 2020 à 18h19

Pourquoi cette Alexandra de Taddeo, une très jeune bombe selon les photos, avec une poitrine et une ascendance exceptionnelles, sort avec Piotr Pavlenski ? Le type fait 20 ans de plus que son âge, est très moche, se coupe un lobe, s’accroche les couilles et se coud les lèvres…

Ed dit: 16 février 2020 à 18h24

Merci d’avoir lu l’article, christiane.

Je ne l’ai pas écrit dans mon article, mais je me demande si les réseaux sociaux et autres interactions virtuelles ne renforcent pas indirectement les solitudes en accrochant les individus à leurs écrans, préférant passer des heures à « chater » plutôt qu’à vraiment bouger leurs fesses.

B dit: 16 février 2020 à 18h29

Chaloux, je ne trouve pas vos choix rétrogrades, je lis peu et au hasard . Je comprends que vous passiez votre temps à cette étude. Dommage que vous abandonniez rapidement la courtoisie, je n’ai pas choisi mon métier mais c’est un de ceux qui vous apprend , oblige à négocier avec toutes sortes de gens sans affliger. Ça prend du temps quand ce n’est pas un trait naturel. Les modèles m’ont peu aidée et j’ai vécu cette impuissance à joindre idéal et réalité douloureusement. Bizarre que ces schémas maintenant véhiculés par images, jeux, prennent plus que le texte. Leurs valeurs trouvent vraisemblablement un terreau fertile dans nos médiocrités. Vous apparaissez sans fournir aucun effort monté sur vos grands chevaux. Pas une explication qui ne soit agrémentée d’une volonté d’humilier .

Chaloux dit: 16 février 2020 à 18h34

D’ailleurs, je ne vois pas en quoi élargir son point de vue est « narcissique ». ce serait plutôt le contraire. Moins en tout cas, beaucoup moins que ces malpropres maritornes qui écrivent des livres sur Proust sans l’avoir lu.

Clopine dit: 16 février 2020 à 18h37

Si vous attendez l’ombre d’un soupçon d’un doute, d’une remise en cause, d’une excuse ou d’un regret chez Chaloux, vous louperez tous vos prochains rendez-vous…

et au-delà. Une bêtise en béton armé.

Ce type n’a qu’une seule chose en commun avec Jeanne d’Arc : l’armure. Et sans doute, aussi, les apparitions, tel une nouvelle Bernadette Soubirous : https://youtu.be/ag5zmhWJ-Xg

rose dit: 16 février 2020 à 18h42

Jazzi dit: à

Sur causeur on dit que j’ai écrit un livre politique. Je vois que j’ai bien été compris !
https://www.causeur.fr/glande-gout-paresse-jacques-barozzi-172662

Jazzi
Ai trouvé l’article superbe.
D’un long préambule relatant son adolescence oisive, il arrive à ton bouquin compilant les auteurs que tu as recensés.
Et vous vous rejoignez dans un pied de nez magistral contre les types style « premiers arrivés, premiers servis », «  »des sommets ou rien », nref le rythme insensé des temps actuels et l’on voit ou cela nous mène, au degré zéro de l’enthousiasme, avec un coronavirus qui ŕôde et le confinement obligé.

et alii dit: 16 février 2020 à 18h43

Pas une explication qui ne soit agrémentée d’une volonté d’humilier .
d’autres humilient sans alibi d’explication:juste comme principe supposé professionnel, lacanien, politique de critique et participation à ce blog qui n’est pas le leur mais où ils/elles veulent être considérés comme maître-sse-s et se concertent ,et s’influencent sur les pratiques,voire les mots qui « marchent » comme « enfants »;tous ces gens incapables de cerner -et discerner-leur ignorance et leurs fantasmes-d’être médecins » de la société et des erdéliens comme leur « personnel » (famulus)m’ennuient à mourir avec leur « faire littéraire »

Jazzi dit: 16 février 2020 à 18h57

« D’un long préambule relatant son adolescence oisive »

Dans mon introduction, rose, je raconte le paresseux que je fus et que je suis toujours. Avec le mode d’emploi. Visiblement, ça a inspiré un papier flamboyant du même style au journaliste de Causeur. Sachant que dans la presse et l’édition nous sommes pratiquement tous des cossards, ça risque de déclencher une réaction en chaîne…

Chantal dit: 16 février 2020 à 18h59

… il nous rejoue Durtal s’essayant à étreindre Madame Chantelouvre après avoir fantasmé ses seins /saints, ses Gilles de Rais et ses Succubes sorties de nuit de sa bibliothèque fantasmatique.

Tinder est la nuit : « S’aimer de loin et sans espoir, ne jamais s’appartenir » … La – Bas JK Huysmans. P 178. Poche intégral.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 19h04

Chantelouve.

Il faut dire que le niveau du discours amoureux de G. est quelque chose qui peut impressionner : « remontre-moi la video avec tes gros nichons ».
Joli…

Avec de telles références, je comprends qu’Assouline adhère à la vie à la mort au macronisme. C’est une école tellement… littéraire…

Jazzi dit: 16 février 2020 à 19h04

« D’autre part, je trouve scandaleux que de petits aigrefins de tous âges s’emparent d’épisodes de la vie d’écrivains pour en faire des romans dont on n’avait (et navet est le mot) nul besoin. »

C’est pas gentil pour le Kipling de Passou, Marie Sasseur !

Chaloux dit: 16 février 2020 à 19h07

Oui, c’est vrai, ce n’est pas gentil, bien que ce soit fort juste. Mais ce n’est pas de Marie Sasseur.

et alii dit: 16 février 2020 à 19h10

Dans Mein Kampf, le livre qu’il écrivit en prison en 1924 (3), Hitler donne une version aseptisée de ses origines. Pas question d’inceste ni d’illégitimité, rien bien entendu sur des ancêtres juifs, pas même un mot sur ses frères et sœurs (4). On lit l’histoire d’un brillant petit garçon qui résiste à la volonté d’un père dominateur (mais bien-aimé) de le voir suivre ses traces dans le service public. Résolu à devenir artiste, il échoue volontairement à ses examens, ruinant ainsi les projets de son géniteur. Celui-ci meurt providentiellement et le garçon, soutenu par sa mère encore plus aimée, est libre de suivre son destin. Le récit de son échec scolaire volontaire est clairement une rationalisation. Adolf était un garçon intelligent, mais pas le génie qu’il se plaisait à croire. Persuadé que le succès lui était dû simplement parce qu’il était lui, il dédaigna l’étude. Une fois passé de l’école primaire au Realschule, le lycée technique, il tomba de plus en plus bas dans le classement et finit par être renvoyé.
https://www.books.fr/quand-le-diable-est-il-entre-en-lui/

Chantal dit: 16 février 2020 à 19h15

Chantelouve ok.

Vu d’ici ( ou de loin ) si on préfère, je vois mal à quoi on pourrait adhérer le ragoût est vraiment indigeste, de l’autre côté de la frontière itou.

Je ré enfile mon pyjama de f(r)ictions.

Et Durtal emballé sur cette vision qu’il imagine, ferme son cahier de notes et juge, en le vant les épaules, bien mesquins ses débats d’âme à propos d’une femme dont le péché n’est, comme le sien en somme, qu’un péché de bourgeois, qu’un péché de ladre.

Sur ce je retourne lire les équations du bolot occidental que j’ai chiné hier. Bisous.

Marie Sasseur dit: 16 février 2020 à 19h16

#Jazzi dit: à
« D’autre part, je trouve scandaleux que de petits aigrefins de tous âges s’emparent d’épisodes de la vie d’écrivains pour en faire des romans dont on n’avait (et navet est le mot) nul besoin. »
C’est pas gentil pour le Kipling de Passou, Marie Sasseur ! »

Ohff, si l’huissier véreux lisait les bouquins dont il cause ça se saurait, tout comme d’autres qui pompent pour vendre des extraits copiés-collés.

Bonne soirée.

christiane dit: 16 février 2020 à 19h17

Rose,ce passage page 55 de ce beau livre d’Alexandre Postel Un automne de Flaubert (Gallimard).
« Son imagination, en ses volutes, le reconduit volontiers au vitrail de la cathédrale ou plus exactement au souvenir qu’il en garde, souvenir si imprécis, si vague, qu’il s’agit plutôt d’une idée – un mouvement ascensionnel du regard, une élévation polychrome où prédominent le rouge et le bleu, des fragments de verre unifiés par la lumière qui les traverse et qu’ils réfractent. c’est de cette lumière-là, songe-t-il, ou de son équivalent verbal, qu’il aimerait nimber le conte qu’il médite. […]
Sa songerie absorbée par le vitrail bifurque vers l’homme qui le lui fit connaître, son professeur de dessin, le père Langlois, graveur rouennais passionné par le Moyen Âge, auteur d’études érudites consacrées à la peinture sur verre […] Flaubert se souvient du jour où, encore enfant, il avait dû poser, en habit, devant Langlois, pour un portrait – le tout premier qu’on eût fait de sa personne. Tournés vers le portraitiste, ses yeux s’étaient longuement imprégnés de sa physionomie, de sorte qu’il revoit, aussi nettement que si la séance avait eu lieu la veille, les traits de l’homme auquel il a livré son visage : le menton finement dessiné, le regard étréci par l’attention, les pommettes saillantes, l’abondante chevelure blanche et bouclée qui donnait au père Langlois l’air d’une vieille Anglaise. »

C’est le vitrail du déambulatoire nord de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, sa ville natale, comme l’atteste les brouillons, dont Flaubert se souvient en écrivant La légende de Saint-Julien l’Hospitalier et la narration qu’en fit son professeur de dessin, Eustache-Hyacinthe Langlois, dans son Essai sur la peinture sur verre, en grande partie consacré aux vitraux rouennais.
« Dans l’ « Écho de la Mode » du 30 juin 1957 (n° 26), on lit, concernant La Légende de Saint-Julien L’Hospitalier :
« Et voilà l’histoire de Saint Julien L’Hospitalier, telle à peu près qu’on la trouve sur un vitrail d’église dans mon pays ».
Ces lignes, qui terminent le conte de Flaubert qui porte ce nom, nous en donnent l’origine. Mais on ne peut affirmer s’il s’agit d’un vitrail de la cathédrale de Rouen, qui possède une verrière du 13e siècle représentant les scènes principales de la vie de Saint Julien, ou bien d’un vitrail de l’église de Caudebec-en-Caux, où l’on voit le saint agenouillé devant un cerf miraculeux. Dans la même église existe une petite statuette de Saint Julien L’Hospitalier qui a pu inspirer Flaubert.[…]
Flaubert écrivit ce conte à l’hôtel Sergent, à Concarneau, près de son ami Georges Pouchet, le naturaliste. Le texte parut, pour la première fois, en feuilletons dans « Le Bien Public », du 19 au 22 avril 1877. » (Les Amis de Flaubert – Année 1957 – Bulletin n° 11 – Page 46).

rose dit: 16 février 2020 à 19h20

Ed

J’ai lu votre compte rendu de lecture.
La solitude, c’est comme les enfants de parents divorcés, de la honte 1 sur 50, nous sommes passés à la normalité 48 sur 50. En cinquante ans.
Les gens lucides savent que c’est zeul que l’on vit bien. Si bien ne convient pas, je dirai alors intègre.

Jazzi dit: 16 février 2020 à 19h20

« tout comme d’autres qui pompent pour vendre des extraits copiés-collés. »

Je ne vois vraiment pas de qui vous voulez parler, Marie Sasseur ?
Bonsoir à vous, je pars au… cinéma !

rose dit: 16 février 2020 à 19h21

Ed
48 sur 50. En cinquante ans.
Les gens lucides savent que c’est seul que l’on vit bien. Si bien ne convient pas, je dirai alors intègre. Entier quoi.

rose dit: 16 février 2020 à 19h26

christiane dit: à

page 86, Rose, et non 55

christiane dit: à

Rose,ce passage page 86 de ce beau livre d’Alexandre Postel Un automne de Flaubert (Gallimard).
« Son imagination, en ses […]

Extrêmement passionnant christiane, cette recherche autoir des vitraux.
Merci

Chaloux dit: 16 février 2020 à 19h26

christiane dit: à

Rose,ce passage page 55

Je sais maintenant ce que signifie « écrire -un peu- comme Flaubert ». Comme il fallait s’y attendre c’est à se rouler par-terre. On fera décidément gober toutes les sortes d’œufs à cette fichue Christiane.

(Assasseur qui bal le beurre. Certains ouvrages ne sont bons qu’à être feuilletés, et encore).

Ed dit: 16 février 2020 à 19h29

Non rose, ça reste honteux. Il n’y a pas eu d’inversion des valeurs comme pour les enfants de divorcés. D’ailleurs c’est étrange, mes parents sont encore mariés, vivent ensemble, ceux de mon petit-ami aussi, la plupart de mes collègues sont en couple depuis des décennies et en dehors de cet enclos, BIM tous mes amis ont des beaux-parents. La solitude rose, c’est tout sauf normal et accepté par nos sociétés occidentales. C’est sur que ke célibat est moins stigmatisé que dans des sociétés plus traditionnelle, mais pas la solitude.

rose dit: 16 février 2020 à 19h35

Ed

Il se passe un moment où la solitude devient dramatique : c’est lors du grand âge.

Dans mon entourage personnel, nous sommes bien plus célibataires que en couple.
Il y a un passage difficile c’est pour soi ; comme l’aveu d’un ratage personnel.
Le jour où c’est assumé face à soi-même, cela le devient face à autrui.
Je suis en train d’être là.

Vous parlerai de la dépression après qq. balcons pour Christiane et jazzi au cinoche.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 20h04

Ed, tu as fait beaucoup de progrès rédactionnels.
Cela dit, je trouve le bouquin que tu résumes très « Reader’s digest ». La solitude peut être essentielle, au créateur par exemple,- mais peut-être en effet pas toute la vie.

et alii dit: 16 février 2020 à 20h11

LITTÉRATURE CHRONIQUE
Kafka, la possibilité d’une parole vraie
16 FÉVRIER 2020 PAR CHRISTIAN SALMON
La parution de deux nouvelles traductions intégrales des Journaux de Kafka nous permet de découvrir un stratège en guerre contre « les relations fantomatiques entre les hommes ». À l’ère de la postvérité et du brouillage généralisé de la frontière entre la réalité et la fiction, Kafka redonne à la littérature sa raison d’être, « créer la possibilité d’une parole vraie d’être à être… »

et alii dit: 16 février 2020 à 20h13

p
ESSAIS
Galilée à l’épreuve des chercheurs
15 FÉVRIER 2020 PAR DOMINIQUE GOY-BLANQUET (EN ATTENDANT NADEAU)
Deux récents ouvrages, Moi, Galilée, qui ne suis qu’un homme, de Daniele Vegro, et SNML – Anatomie d’une contrefaçon, prouvent que le savant mort en 1642 inspire encore des chercheurs assez insolites, qui ont dû passer une grande part de leur propre vie à étudier ses œuvres.our renato

Ed dit: 16 février 2020 à 21h14

J’adore Naples, rose. Ma ville préférée en Europe, ex æquo avec Barcelone ( en espérant que Pablito ne voit pas ça).

Petit Rappel dit: 16 février 2020 à 21h14

Bien que les représentations de Julien l’Hospitalier soient multiples, on ne comprend pas pourquoi Flaubert n’aurait pas eu dans la tête au moins comme point de départ le vitrail de la cathédrale de Rouen. Le reste est complication inutile.
MC

rose dit: 16 février 2020 à 21h15

Ed

Laurence
Rien n’est écrit
Omar Shariff
Pour un homme fort rien n’est écrit que ce qui est écrit par lui.

Ed
La dépression liée à l’inaction et à l’impuissance. Au fait d’être privée de choix et de décisions.

Patrice Charoulet dit: 16 février 2020 à 21h45

Les aventures numériques de Patrice C.

Je m’adresse aux habitués de Facebook et à ceux qui en ignorent tout. A ces derniers, j’apprends que sur Facebook, on peut cliquer sur « J’aime » pour indiquer à l’auteur d’un texte, d’un dessin, d’une vidéo… que l’on aime. L’auteur voit lui non « J’aime », mais une petite image représentant un pouce levé. Fin du préambule.

Il y a quelque temps, j’avais publié sur divers blogs et sur Facebook une liste des gens qui depuis la création du concours externe de l’agrégation de philosophie avaient été reçus premiers ou, pour certains, très connus, parmi les premiers. Les informations me manquant à parti des années 1950, j’avais lancé un appel à tous mes amis Facebook (un millier), où se trouvent un grand nombre de professeurs de philosophie. Mon appel a été entendu. J’ai rajouté à ma liste initiale plusieurs noms, en remerciant vivement mes aimables informateurs. L’un d’eux m’avait informé que Denis Moreau, dont j’ignorais le nom, avait été reçu premier en 1990 . J’avais dans la foulée fait des recherches sur ce « cacique » (on appelle dans le métier ainsi un premier de cette agrégation). J’ai vu la liste de ses livres, ses thèmes préférés, ses convictions ,peu fréquentes dans cette discipline. J’ai entendu une émission de Finkielkraut, un samedi matin, sur France Culture où Rémi Brague et lui conversaient.
Et j’avais scribouillé des banalités là-dessus.
Tout récemment, j’ai commenté la mésaventure de M. Griveaux, sur divers blogs et sur Facebook.
Sur Facebook, j’ai eu un seul like (alors que j’ai mille « amis ») , celui de Denis Moreau. J’en ai été absourdi. Comment de pareilles pauvretés, titrées « Onanisme et Selfie », ont-elles pu être approuvées par un premier de l’agrégation de philosophie ? Mystère. Je lui ai dit merci. Et j’en ai informé celui qui m’avait suggéré de rajouter ce nom à ma liste. Or, ce dernier me répond ceci :
« Je suis curieux de savoir ce que précisément il apprécie, soutient et approuve dans votre publication. C’est la limite du « like » : Il est parfois bien vague. »

Fin de l’euphorie.

christiane dit: 16 février 2020 à 21h51

Bonsoir, Rose.
La chanson que vous avez mis en lien m’a renvoyée 20 ans en arrière quand ma petite fille la fredonnait à Noël. Je me souviens de ce verbe « tintinnabuler » qu’elle aimait répéter.

Puis j’ai regardé vos balcons. Et là, encore mémoire… Je revois celui peint par Manet (musée d’Orsay) reprenant les Majas au balcon de Goya. (Il y a aussi des citations qui traversent le temps en peinture…). Manet se fait alors médiateur et non pilleur, entre un présent vivant, immédiat, et ces maîtres anciens. La scène se passe dans un temps incertain, ni celui des personnages, ni celui des spectateurs, plutôt dans une sorte de questionnement qui appartient au créateur.
Ces trois personnages contrairement à ceux de Goya n’ont rien à se dire. Leurs regards partent dans trois directions différentes.
Berthe Morisot semble figée, perdue dans des pensées inaccessibles. (Veut-elle échapper à l’autosuffisance de l’homme et à la niaiserie de sa compagne?). Il y a en eux quelque chose de dérangeant, de troublant. Pourquoi sont-ils ainsi pétrifiés ?
Ce tableau a été très mal reçu au Salon. C’est à se rouler par terre ricanaient ceux qui ne comprenaient rien à sa peinture ! Cela n’a pas le moindre sens! Fermez les volets ! ironisait le caricaturiste Cham. Provocation risible, s’écriaient-ils tous.
Manet en profitait pour exécuter une charge discrète contre ce monde qu’il exècre sauf pour Berthe. Ces bourgeois supportent mal l’écart entre l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et celle que leur renvoie le peintre.
Manet semble s’inspirer des maîtres du passé mais il innove et dans la couleur et dans la composition.
Le titre de l’œuvre « Le balcon » est surprenant, semblant ignorer les trois personnes réunies sur ce balcon. Il est toujours en décalage… prompt à dénoncer les conventions de son temps.
Je suis heureuse que vous ayez compris avec tant de subtilité ce voyage dans le passé que traçaient la mémoire du vitrail et celle du maître de dessin.
Ouvert votre lien sur les vitraux anéantis puis recréés par ce maître verrier. Les attaches narratives sont parfois caduques…
Vert, noir, blanc pour Manet. Rouge et bleu pour Flaubert.
La scène, contrairement aux apparences a été entièrement recréée en atelier.
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/edouard-manet_le-balcon_huile-sur-toile_1868

Bonne nuit, chère Rose.

christiane dit: 16 février 2020 à 21h54

Petit Rappel dit: « Bien que les représentations de Julien l’Hospitalier soient multiples, on ne comprend pas pourquoi Flaubert n’aurait pas eu dans la tête au moins comme point de départ le vitrail de la cathédrale de Rouen. Le reste est complication inutile.
MC »

Tout à fait d’accord avec vous. Il y a des pinailleurs partout…

christiane dit: 16 février 2020 à 22h06

Patrice Charoulet,
merci pour votre « préambule » mais ce que je pourrais découvrir comme information sur facebook ne m’intéresse pas du tout.
J’ai assez à vivre et à faire hors de ces réseaux.
Pour le reste, avoir besoin de ces approbations, n’est-ce pas un peu enfantin ?

rose dit: 16 février 2020 à 22h07

J’ai tué deux hommes mon colonel.
Un hier, un enfant. Je l’ai emmené dans les sables mouvants.
Un avant. Je l’ai abattu (c’est l’homme qu’il avait sauvé du désert qq jours avant, aussi beau que du Saint Exupéry dans ses atterrissages forcés dans le désert).
Et ?
Et j’ai éprouvé une jouissance.
Laurence

hamlet dit: 16 février 2020 à 22h09

ai écouté l’émission Répliques, en cours de route, au milieu, ai cru qu’on était dimanche, qu’il s’agissait d’une émission religieuse, rare que l’animateur de cette émission invite que des intervenants d’accoerd entre eux, mais il en va toujours ainsi pour les émissions religieuses, rare que les musulmans invitent un rabbin, que les catholiques invitent un pasteur, que les protestants invitent un imam, alors oui il s’agissait bien d’une émission sur Flaubert, d’une émission religieuse, dans toutes les religions faut chercher l’enfumage, Dieu est un enfumeur, comme ceux qui y croient, comme Flaubert et ceux qui le lisent aveuglément…

pourtant la chose parait évidente : Flaubert n’a jamais cru un seul mot de ce qu’il a écrit, il suffit de lire ses lettres, toujours le même écart entre l’homme et l’auteur.

cet écart on en trouve la preuve dans une lettre écrite à Gearges Sand le 12 juin 1867 :

« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons.

Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols – Et j’ai entendu de jolis mots à la Prud’homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre.

C’est la haine que l’on porte au Bédouin, à l’hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m’exaspèrent. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

là est résumée la posture de l’homme Flaubert : il ne fait jamais ce en quoi il croit, mais en fonction de la réaction que cela va susciter chez l’autre.

Flaubert est un tricheur et un calculateur, tout chez lui n’est que tricherie et calcul, jamais dans la littérature on a atteint un tel niveau d’hypocrisie.

alors oui, dans ce contexte et ces conditions cet auteur ne peut devenir que l’objet d’un culte.

et c’est pour cette raison que cette émission Réplique faisait exception à toutes autres émissions Répliques, il ne s’agissait pas de réfléchir, de penser, de critiquer, mais juste d’honorer un Dieu, en l’occurrence un petit Dieu de pacotille !

rose dit: 16 février 2020 à 22h09

Christiane

C’est effectivement une chanson de Noël.
Il y en a beaucoup d’autres.
Il était notre folk singer.

rose dit: 16 février 2020 à 22h11

Ed
Il ne me semble pas un lien évident entre la solitude et la dépression. Il me semble plutôt que cette dernière est liée à l’absurdité d’une société cruelle, assez inhumaine.

hamlet dit: 16 février 2020 à 22h16

quant à la « bonté » de Flaubert, celui qui en parlait a dû aller la chercher dans ses propos sur les communards.

la bonté de Flaubert… pas étonnant que dans ce milieu on puisse laisser circuler sans laisse des types comme Matzneff.

s’il faut chercher dans notre société les types qui marchent le plus à côté de leurs pompes faut sans doute aller les chercher dans le milieu littéraire.

Chaloux dit: 16 février 2020 à 22h17

Dire que le style du petit Postel n’a rien à voir, strictement rien, avec celui de Flaubert, que le prétendre est d’une insurpassable sottise, ce n’est pas pinailler. Les gobeuses de fort calibre ne nous feront pas prendre leurs vessies pour des lanternes!

rose dit: 16 février 2020 à 22h21

Le journaliste
Selon vous qu’est ce qui attire ces gens dans faire la guerre ?
Leur liberté.
Ils veulent leur liberté.
Et vous qu’est-ce qui vous attire parriculiérement dans le désert ?
C’est propre.

hamlet dit: 16 février 2020 à 22h21

où l’on se pose des questions profondes et intelligentes du genre : que va-t-on faire des droits d’auteur de Mein Kampf…

à l’évidence la lecture de Flaubert n’est pas là pour rendre les gens intelligents.

et alii dit: 16 février 2020 à 22h42

Pour le reste, avoir besoin de ces approbations, n’est-ce pas un peu enfantin ça alors?
<QUELLE différence avec d'autres approbations?celles des erdéliens?

et alii dit: 16 février 2020 à 22h45

sur mediapart:
Griveaux : internet est un espace public sans obligation de résultat des opérateurs
16 FÉVR. 2020 PAR PATRICK CAHEZ BLOG : L’EUROPE SOCIALE DES DROITS DE L’HOMME
Peut-on invoquer le respect de la vie privée dans un espace public où les opérateurs n’ont aucune obligation de résultat quant au respect de la vie privée ? C’est la question que pose l’affaire Griveaux aux promoteurs de la start up nation en démontrant qu’il n’y a rien de protégé efficacement sur le net. Bouygues a fait dans le même temps l’objet d’une attaque dont personne n’a parlé.

et alii dit: 16 février 2020 à 22h56

L’intimité – et en effet, sans elle, il n’y a point de démocratie qui tienne – est en voie d’annihilation. Ces dernières décennies, nous avons progressivement accepté, par inconscience ou par goût du fun, par un machiavélisme de mauvais aloi pour certains, que s’effondrent les barrières vénérables qui servaient de frontière à nos deux vies, la publique et la privée. Des caméras de surveillance au Big Brother aéroportuaire et jusqu’aux outils de géolocalisation mis par l’iPhone à la disposition des parents (qui devraient plutôt calmer leur anxiété chez le psychiatre) ou des maris jaloux, de la burrata fièrement (on se demande pourquoi) exposée sur Instagram aux déclarations indiscrètes voire impudiques faites çà et là sur la toile et dans la presse, c’est tout un monde d’intimité qui a disparu sous nos yeux. «Pour vivre heureux, vivons cachés», disait la sagesse populaire. Jamais, peut-être, ce dicton n’a été si vrai ; mais jamais l’on a moins pu le mettre en œuvre. Car où donc, désormais, se cacher ?

Nos descendants, rendons-nous à l’évidence, ne sauront pas ce qu’est l’intimité. Cette notion de vie privée, ils ne l’entendront pas. Les historiens des mentalité écriront des livres compliqués, avec force notes de bas de page, et s’écharperont pour savoir ce que ces mots – qu’on emploiera encore bien sûr, de même qu’on dit toujours «voiture» quoique les voitures aient bien changé depuis le temps des calèches et des landaus – signifiaient au XXe siècle. Je dis au XXe siècle comme je pourrais dire au XVIIe : si les puissances totalitaires aujourd’hui vaincues, Hitler, Staline, ont bel et bien cherché à détruire la vie privée, des milliers d’hommes et de femmes veillaient encore, pour lesquels il était un principe absolu qu’être humain, c’était d’abord avoir droit au retrait. Où seront-ils dans cent ans ? Qui croit encore que l’intimité vaille qu’on se batte pour elle ? Et pourtant, oui, sans elle, il n’y a point de démocratie parce que la fin de l’intimité équivaut à celle de la liberté.  »
https://laregledujeu.org/2020/02/16/35690/sans-lintimite-quelques-mots-sur-laffaire-griveaux/

rose dit: 16 février 2020 à 23h39

L’affaire Griveaux, elle, ne me pose pas la fin de l’intimité, ni celle de l’homme concupiscent.
Non.
Elle me pose la question de la femme de.comment est elle traitée dans ce rôle là : utilisée, employée, manipulée, usée.
Et, en tant que femme, j’ai honte que kous soyons considérées ainsi, c’est à dire déconsidérées.

Comme pour le mari de Steph de Monac. la Lewinsky et autres du même acabit. La femme n’est pas un objet sexuel destiné à faire tomber les hommes.
Non.
Ceci est une hérésie.

Giovanni Sant'Angelo dit: 16 février 2020 à 23h55



…de l’une à l’autre; vivre sur  » les bandes organisées « , partis pris de toutes sortes, mouvements Bio – écolo,…évangélistes, samaritains, ascètes du cul,…artistes,…
…et j’en passe,!…
…Liberty pour se faire  » exploiter « ,…
…industries de débauches et parasites divers,…etc

…à tout prendre, tout est bon,…gauche – droite – centre – bourgeois,…et les rites des  » bistrots « , on est les meilleurs, dans la populace,…
…commerces et dérisions of course,!…

Soleil vert dit: 17 février 2020 à 0h03

« Peut-on invoquer le respect de la vie privée dans un espace public où les opérateurs n’ont aucune obligation de résultat quant au respect de la vie privée ?  »
Attention AMHA les opérateurs (ceux qui posent la fibre) n’ont pas compétence sur les contenu. Quand aux GAFA (google, amazon …) on arrive meme pas à les taxer

Petit Rappel dit: 17 février 2020 à 0h15

« la gloire est quelque chose d’homogène et d’identique.Tout ce qui vibre la produit. Il n’y a pas plusieurs espèces de gloire, pas plus qu’il n’y a plusieurs espèces de lumière. A un degré inférieur, il y a les mérites divers; mais la gloire de Descartes, celle de Pascal, celle de Molière, sont composées des memes rayons ».
E Renan
Discours de réception à l’Académie Française, 1879.

JiCé..... dit: 17 février 2020 à 4h35

Lundi 17 février 2020, 4h59
Contrairement à la vision féministe (à voilure réduite) de notre belle Rose, une femme est dans la relation humaine -l’homme, un animal particulièrement bête vivant sur une planète nommée Terre- un objet sexuel d’abord. Un homme, aussi ! Toute autre qualité vient naturellement enrichir ce mammifère maladroit …

JiCé..... dit: 17 février 2020 à 4h41

Parler de vie privée dans ce monde d’échanges démesuré est un contre-sens absolu.

JiCé..... dit: 17 février 2020 à 4h52

Ne soyez pas plus intelligents que les veaux religieux de votre époque, vous finiriez comme Giordano Bruno ! Cultivez prudemment vos retards, en place publique, pour éviter le bûcher douloureux.

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 5h23

Analyse d’in ancien mao, héritier des années stupre.

Jean-Pierre Le Goff est l’auteur de nombreux ouvrages remarqués, tels Mai 68, l’héritage impossible (La Découverte, 1998), La Fin du village. Une histoire française (Gallimard, 2012), Malaise dans la démocratie (Stock, 2016) et La France d’hier. Récit d’un monde adolescent, des années 1950 à Mai 68 (Stock, 2018).

Figure importante de la vie intellectuelle française, Jean-Pierre Le Goff analyse les implications du choix de Benjamin Griveaux de renoncer à sa candidature à la mairie de Paris après la divulgation sur internet d’une vidéo privée à caractère sexuel. Le philosophe et sociologue juge scandaleuse la diffusion de cette vidéo et la qualifie d’«opération de déstabilisation politique». Il analyse la fabrique du ressentiment dans une partie de l’opinion, chauffée à blanc par la Toile et les réseaux sociaux. Il souligne les paradoxes d’une époque exhibitionniste, qui se prétend à la fois sans tabous et en quête de pureté, donc sans pitié pour les «fautifs». Et Jean-Pierre Le Goff souligne

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https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-pierre-le-goff-affaire-griveaux-comment-en-est-on-arrive-la-20200214

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 5h29

La main de Moscou, le kompromat, où comment le consentement de Benjie est une arme politique. Bientôt on va nous faire croire que Griveaux a été obligé de consentir à se prostituer dans un backroom.

Le Talk politique
Affaire Griveaux: les vieilles ficelles du «kompromat» russe

En lançant un dossier compromettant dans les pattes de quelqu’un, la méthode, utilisée depuis longtemps par les «services» russes et soviétiques, vise à le mettre sous pression pour l’amener à collaborer ou le discréditer.

Par ALAIN BARLUET

Mis à jour hier à 22:19

Force est de constater que la méthode utilisée par l’«artiste» Piotr Pavlenski, qui a mis en ligne une vidéo à caractère sexuel visant Benjamin Griveaux, ressemble fort à celle utilisée depuis longtemps par les «services» russes et soviétiques. LIONEL BONAVENTURE/AFP

Correspondant à Moscou

Si rien ne permet, à ce stade, de mettre en cause «la main de Moscou» dans l’affaire Griveaux, sauf à alimenter le complotisme, force est de constater que la méthode utilisée par l’«artiste» Piotr Pavlenski ressemble fort à celle utilisée depuis longtemps par les «services» russes et soviétiques. C’est le «kompromat», ou dossier compromettant, lancé dans les pattes de quelqu’un pour le mettre sous pression, l’amener à collaborer, le discréditer ou instruire son procès avec des «preuves» souvent forgées de toutes pièces.

https://www.lefigaro.fr/politique/affaire-griveaux-les-vieilles-ficelles-du-kompromat-russe-20200216

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 5h34

Notez bien que si cette affaire « etrangere » est l »un des scénarios plausibles, il faut se rendre à l’évidence. La chair est faible, chez certains, toujours les memes à promouvoir des situations « sociétales » transgressives, plus que d’autres.
Tel est pris dans dans son idéologie du stupre.

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 5h48

La vie privée.

Dans l’exemple cité, elle relève strictement de la relation entre un homme, mettons qu »il soit député, ancien secrétaire d’Etat et porte-parole d’un gouvernement, et une jeune femme, mettons, rencontrée la veille.

Un adultère banal en somme, comme on en connait tous de nombreux exemples, en litterature par exemple.
Non?

JiCé..... dit: 17 février 2020 à 5h49

« La main de Moscou dans la culotte de Grosvit »…quel titre magnifique pour un ouvrage de géopolitique morale !

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 6h05

Qui est donc celle qui est présentée maintenant comme une espionne à la solde d’une puissance étrangère ?

Le Figaro a enquêté. Toutes choses que les services de l’État n’ignorent pas, c’est du privé que l’on trouve publiquement sur la toile, puisqu’aucun des protagonistes de l’affaire n’est anonyme.

« La jeune femme, inconnue du grand public, approcherait de la trentaine et serait originaire de Metz. Sur son profil LinkedIn (désormais inaccessible), elle indique étudier à la fois en master 2 «gouvernance et action internationales» à Sciences Po Toulouse et en master 2 «droit international public» à l’université parisienne d’Assas, tout en étant en stage à l’Unesco depuis juin 2019. Entre février et juin 2019, elle aurait été stagiaire à l’Alliance des avocats pour les droits de l’homme (AADH). Elle présiderait – ou aurait présidé – l’association étudiante «Assas Radio». Aucune de ces structures n’a répondu aux sollicitations du Figaro.

Alexandra de Taddeo serait par ailleurs membre du Conseil parisien de la jeunesse, «une instance de démocratie participative qui permet aux jeunes Parisiens d’être associés à la définition et à la mise en œuvre des politiques municipales», précise le site de la Ville de Paris.

Intéressée par la Russie

La jeune femme semble être particulièrement intéressée par la Russie. En 2017, dans des émissions qu’elle animait sur la radio Fréquence protestante, elle avait notamment invité un diplomate russe et une galeriste russe. Elle a également écrit un mémoire intitulé «la politique étrangère de la Fédération de Russie à l’égard de l’Arctique : coopération internationale et intérêts nationaux en synergie».

rose dit: 17 février 2020 à 6h17

La rose beneurée, à la voilure féministe réduite, constate néanmoins qu’une troisième femme est en lice pour la mairie de Paris : les faits corroborent ainsi que ka femme n’est pas un objet sexuel contrairement à ce qui est développé ci- dessous.

Marie Sasseur dit: 17 février 2020 à 6h20

@mais la gloire de Descartes, celle de Pascal, celle de Molière, sont composées des memes rayons ». Renan.

Ca, ça passe très bien chez les adorateurs du Christ glorieux. Un rite byzantin encore très suivi par les Orthodoxes.

Chaloux dit: 17 février 2020 à 6h46

Christiane, au lieu de tympaniser le monde des articles de commande qui racontent tous la même chose, même si certains sont « vifs et enjoués », et puisque vous avez le livre sous la main, donnez un exemple de dix lignes où le petit Postel (par qui est-il propulsé, celui-là?) écrit un peu, beaucoup, à la folie comme Flaubert.

Ed dit: 17 février 2020 à 6h54

« comment est elle traitée dans ce rôle là : utilisée, employée, manipulée, usée »

Oula malheureuse ! Personne ne tire les ficelles. Elles profitent simplement de leur pouvoir de séduction immense – et encore sous-estimé de tous – que leur confère beauté et jeunesse. Je suis en train de lire Nana de Zola, alors bon, je baigne là-dedans en ce moment !

B dit: 17 février 2020 à 6h54

JC, Mr Poutine qu’il m’arrive d’écouter et regarder a déclaré, je ne sais plus à quelle occasion, avec un rare sourire esquissé que : nos filles sont les meilleures , ou quelque chose approchant. Quelle histoire si tout ça est assaisonné à la sauce russe façon espionnage . C’est pas très logique, Piotr P parait en plus d’être vaguement déséquilibré quand même plus anarchiste de gauche qu’un type achetable à la solde de Moscou. Je lisais qu’il était reçu , placé en garde à vue à propos de l’agression au couteau du 31 décembre 2019 quand ou peu avant que la vidéo a été diffusée, je n’ai peut être pas tout compris mais si oui, il s’agirait d’un acte de défense vengeur, puisqu’il est attaqué pour ces banales rayures à l’arme blanche, deux blessés, il contre attaquerait pour prouver son pouvoir de nuisance face à un système qu’il doit estimer défaillant dans l’application du droit ?

https://www.google.com/amp/s/amp.ouest-france.fr/politique/l-artiste-piotr-pavlenski-en-garde-vue-dans-une-enquete-pour-des-violences-commises-le-31-decembre-6738841

rose dit: 17 février 2020 à 6h59

Oula malheureuse ! Personne ne tire les ficelles. Elles profitent simplement de leur

Ed
Oula malheureuse : me semblez avoir qq.années de retard. Le mari de Steph.de Monac.c’était commandité.
Par qui ?
Par des hommes.

On dirait du OSS 117.
Piteux Griveaux grivois.

rose dit: 17 février 2020 à 7h07

B

face à un système qu’il doit estimer défaillant dans l’application du droit
Ce n’est pas ce qu’il dit : il souligne l’hypocrisie de Griveaux qui se fait élire sur la défense de valeurs familiales et, en catimini, se hranle devant une fille de mauvaise vie.
Moi, je trouve cela très bien, ce dévoilement.

Plus qu’un activiste anarchiste, qui baise n’importe qui, de look et de classe moyennes, j’le vois comme un artiste à la mords-moi le noeud, passablement déjanté.

Quant aux filles russes, j’me méfierai. Pour ça que wgw est resté au stade du fantasme.

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