de Pierre Assouline

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La République des livres
Michel Houellebecq piégé par lui-même

Michel Houellebecq piégé par lui-même

Le plus pathétique dans la déchéance d’un écrivain français mondialement célébré, c’est sa capacité d’autodestruction. Et comme son ascension relevait déjà du spectacle, sa chute se devait d’être publique. Michel Houellebecq nous y convie ces jours-ci en publiant Quelques mois dans ma vie. Octobre 2022-Mars 2023 (102 pages, 12,80 euros, Flammarion). Un texte  de circonstance lié à l’actualité qui ne relève d’aucun genre littéraire à supposer qu’il entretienne un quelconque rapport avec la littérature, dépourvu du moindre esprit d’analyse. Ou plutôt deux textes bien distincts qui manifestement ne concernent que lui. Que leur écriture obéisse à une nécessité intérieure, cela parait évident ; mais pourquoi a-t-il cru bon pour nous en faire part, cela demeure un mystère ; au moins n’a-t-il pas imposé à son éditeur de les mettre sur le marché, comme ce fut le cas pour le précédent Anéantir, dans une édition reliée façon Pléiade-du-pauvre.

Le premier est relatif à son vieux contentieux avec les musulmans. Ce qui nous vaut un rappel historique de son entretien dans Lire dans lequel il dénonçait dans l’islam « la religion la plus con au monde » (et au passage, il m’égratigne à nouveau à plusieurs reprises, cela en devient répétitif et lassant, on devrait lui fournir de nouveaux boucs-émissaires, ou tout au moins lui assurer que non, décidément, je ne le « hais » pas, ni lui ni personne). Il qualifie cela de « querelles » et de « chamailleries » qui ont partie liée avec la « bêtise », la sienne ainsi qu’il le reconnait. Car longtemps après l’entretien accordé à Lire, pour lequel il s’en veut de ne pas l’avoir relu, il y a eu celui beaucoup plus long et approfondi avec Michel Onfray pour le hors-série de la revue Front Populaire.

Une récidive appuyée. Le contenu déplut fortement, une action en justice fut lancée par les mosquées et une fois de plus, Houellebecq se dégonfla, ce dont Onfray fit les frais. Dans le livre, l’écrivain y revient, cite les passages incriminés, les reprend en les amendant afin de proposer une version remasterisée de sa pensée sur la question qui ne vexe personne. Il présente platement ses excuses et assure que lorsqu’il amalgamait l’ensemble des Français musulmans à des voleurs, des délinquants et des criminels étrangers, en fait il pensait exactement le contraire. Un entretien qu’il avait pourtant relu et validé avant publication. Ce qui ne l’a pas empêché une fois de plus de se défausser avant de se renier. Comment peut-on à ce point se payer la tête de ses lecteurs ?

Quant au second texte, il retrace les aventures de Michel et de madame chez les pornocrates bataves. Il avait accepté la proposition d’un cinéaste d’y aller troncher (c’est bien de cela qu’il s’agit pour reprendre ses figures de style ) et de s’y faire sucer (idem) par des groupies de son œuvre et de sa personne, avec la participation de son épouse. Au passage, Picasso est traité de « crétin ithyphallique », ce qui ne manque pas de sel sous la plume d’un écrivain qui ne cesse de nous entretenir, et une fois de plus dans ces pages, de l’état de sa bite face à un clitoris solliciteur, le tout avec la grâce d’un apprenti-boucher décrivant le moelleux de sa langue de bœuf. Il a même signé un contrat avec le réalisateur l’autorisant à exploiter l’amplitude de ses érections. Jusqu’à ce qu’il se rende compte du pétrin dans lequel il s’était fourré en acceptant le rôle principal de Kirac 27. Il tenta de le faire interdire par voie de justice, en vain.

Bien sûr, Sade est cité ainsi que Philippe Muray, Maurice Dantec, Valérie Solanas, David Pujadas, Agrippa d’Aubigné, Rimbaud, Lamartine, Raphaël Enthoven, Kafka, Thomas Mann, Theodor Fontane, Balzac, Lermontov (ne manque Bruno Le Maire), quelques mots chacun on se demande bien pourquoi. Les seuls intellectuels dont la présence se justifie dans cette rafle sont Gérard Depardieu et BHL. Normal : ce sont, si l’on comprend bien, les deux seuls amis qui lui restent. Il est inutile d’aller y chercher le souci de provoquer : il y est on ne peut plus sérieux, s’exprimant continûment au premier degré, l’ennui succédant à sa verve comique, toujours aussi ambigu et double jeu, païen et catholique à la fois.

« Pour la première fois dans ma vie je me sentis traité, absolument, comme l’objet d’un documentaire animalier ; il m’est difficile d’oublier ce moment » lit-on en tout et pour tout sur la quatrième de couverture.

Il animalise ses ennemis suivant les pires traditions de certains polémistes de l’entre-deux-guerres (en 1939, suite au décret-loi Marchandeau, Robert Brasillach remplaça « juifs » par « singes » dans ses articles etc) ; sous la plume de Houellebecq, l’équipe de cinéastes hollandais n’est plus que le Cafard, la Vachasse, la Truie, la Vipère, la Dinde. Et dire que, récemment dans une émission de France-Culture consacré à son livre, il s’est trouvé deux critiques et écrivains pour y déceler l’un une œuvre pétrie de transcendance et l’autre l’héritage satiriste d’Esope ! (sic) alors que son intention, au-delà du comique, est avant tout de dégrader et d’avilir les personnages visés. Cela dit, ce même tandem a réussi à dresser une analogie avec Dante au motif que Houellebecq, lui aussi, erra dans ses ténèbres intérieurs…

Il se croit cerné par des ennemis là où il n’y a que des critiques, trahi par ses amis et traqué par les biographes, ces hyènes dactylographes qui lui veulent tant de mal. La réalité est plus triste : les états d’âme de Michel Houellebecq et sa vision du monde, aujourd’hui, laissent indifférents. Son système a fait long feu. Le personnage qu’il s’est fabriqué ne trompe plus grand monde. A force de tirer sur le masque, il l’a fait tomber. Son livre, survendu comme de juste à sa sortie, galopera un peu en tête des listes mais ne fera pas scandale. Avec les musulmans comme avec les pornocrates, il s’est piégé sans l’aide de personne. Alors, tout ça pour ça ?

(Photos Philippe Matsas et Schutterstock )

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 180 Réponses pour Michel Houellebecq piégé par lui-même

Jean Langoncet dit: à

@Michel Houellebecq piégé par lui-même

Je comprends : il a bien mérité / cherché ce qui lui arrive, cet eléctron libre ; mais sans doute cette interprétation est-elle marquée par le biais cognitif d’un chercheur sur la question de l’héritage chez les réducteurs de tête et leurs singularités ethniques

Marie Sasseur dit: à

-Alors, tout ça pour ça ?
-Et plus encore.
Une vraie boîte à outils ce Michel. Inépuisable.

De quoi bricoler, et dieu sait qu’en littérature, comme nulle part ailleurs, la recup, c’est un benchmark.

« L’écriture à l’heure d’Éros : la représentation sexuelle dans l’oeuvre littéraire de Michel Houellebecq »
par Hua Hu
Thèse de doctorat en Langues et littératures françaises

Marie Sasseur dit: à

Ça secoue.

Update:
#Earthquake (#séisme) M4.9 occurred 30 km E of La Rochelle (#France) 41 min ago (local time 18:38:28)

Bloom dit: à

L’Ebouriffé devient éditorialiste pour le Daily Mail, un torchon qui tâche les doigts, comme le Sun.
Voilà Alexandre Boris de Pfeiffer revenu à son niveau – celui du caniveau.

Jean Langoncet dit: à

@le biais cognitif d’un chercheur sur la question de l’héritage chez les réducteurs de tête et leurs singularités ethniques

De l’introduction au programme d’après sevrage : des jivaros et des lettres du yage

MC dit: à

Pour être cloué au pilori, encore faudrait-il que quelqu’un vous y clouât. Ce n’est pas le cas de Sasseur, occupée à se construire un MC fantasmatique « bricolé » à la Levi Strauss, ce qui , en bonne logique, devrait la dispenser d’en dire du mal, si la cohérence était sa caractéristique . MC

Marie Sasseur dit: à

Le vieux puceau a eu son compte, sur la page de commentaires précédente.

D. dit: à

Ce séisme est énergétiquement à classer dans la catégorie fort, ayant pu entraîner localement des dégâts tels que fissurations, chutes d’objets mal fixés.

D. dit: à

Voire chute de parties d’édifices considérées comme fragiles (vieux mûrs).

D. dit: à

JJJ ? Toujours debout ?

Jean Langoncet dit: à

@Voilà Alexandre Boris de Pfeiffer revenu à son niveau – celui du caniveau

Que Bojo soit un cretin exemplaire diplômé d’´Oxford, soit ; il n’en demeure pas moins qui s’est montré on ne peut plus fiable dans son soutien à une Ukraine souveraine et résistante face aux exactions du régime poutinien et à ses soutiens

Jazzi dit: à

Quand allez vous cesser de harceler MC, MS !
(phrase à prononcer à haute voix)
Il nous est insupportable d’assister en direct au viol récurrent de notre camarade commentateur.
Même Clopine doit en avoir des hauts le coeur !

Marie Sasseur dit: à

« les états d’âme de Michel Houellebecq et sa vision du monde, aujourd’hui, laissent indifférents. »

Il est exact que ses dernières prises de position, a priori non clivantes, c’est a dire sans sa théorie de bataclan a l’envers et de grand remplacement,
par exemple concernant la fin de vie, l’euthanasie, le suicide assisté, sont restées inaudibles.
Et de fait, elles sont très peu partageables, son point de vue reste très egocentré, ses arguments , pour ne pas autoriser, alors qu’on peut ne pas y souscrire non plus pour différentes raisons personnelles, peinent à trouver une réalité affective et semblent très artificiels. Si certains ont aimé son dernier roman  » anéantir « , je ne l’ai toujours pas terminé.

Pour le reste si son bouquin sur ces quelques mous dans sa vie s’est bien vendu, tant mieux. Le sentiment qu’il est devenu fini, un con fini, n’en sera que plus unanime, hélas pour nous pauvres lecteurs, qui doivent se rendre à l’evidence. Tout a une fin, même le talent.

Reste quand même quelques 140 thèses sur son oeuvre, et une reconnaissance internationale, des millions de lecteurs, tout cela qui ne fera jamais regretter d’avoir eu comme contemporain un écrivain très stimulant.

Marie Sasseur dit: à

sur ces quelques mous , ou sur ces quelques mois et ses coups de mou

closer dit: à

Espérons que JJJ arrive à s’extraire des décombres de son manoir…

Marie Sasseur dit: à

Si la tafiole remet chaque fois une pièce dans la machine a conneries, mc, elle va p’tetre finir par disjoncter.

J J-J dit: à

@ Espérons que JJJ arrive à s’extraire des décombres de son manoir…

merci CLoser de vous soucier de ma gentilhommière aunissoise située pas loin de l’épicentre à 8 kl, sur St Jean de Liversay… Anéfé, le vieux rateau de la télé sur la cheminée gothique a vacillé quelques secondes. J’étais dans le jardin et sentais la terre en capilotade. Mais n’avais point peur. « C’est tout ? » ai-je dit à ma compagnie qui n’en menait pas large. Elle me prenait en photo avec ma dernière esquisse… (gaz de cochon) pour les amis… Soins smartfone éprouva qq soubresauts. ‘Mais voyons : nous sommes à l’abri en pleine nature ! rien ne peut nous écrouler »… lui dis-je. Un chien aboya dans le village. C’est à peu près tout ce qu’il advint… Voilàge. Saines et sauves fûmes !… Bàv, tchin !

Jazzi dit: à

« ma dernière esquisse… (gaz de cochon) »

On peut voir le résultat, JJJ ?

Bloom dit: à

Yes, Langoncet. Que pouvait-il faire d’autre car il ne faisait rien?
Pas suffisant aux yeux des gens qui ont perdu un/e les leurs à cause de son incurie lors de la pandémie (3 ans d’enquête commencent cette semaine, ça promet).
Pas suffisant pour les entreprises nord irlandaises qui ferment à cause de la non préparation des répercutions du Brexit.
Je rappelle les propos de l’étron en chef: « La solution de la question de la frontière entre les 2 Irlande est aussi facile à régler que celle entre les zones de faibles émissions à Londres et le reste de la métropole. »
On peut aussi aller voir du côté de ce que pensent ses administrés, à Uxbridge, tout cela est disponible en ligne.
Il n’avait qu’un seul objectif, lui-même, et l’agression russe de l’Ukraine lui a permis de se sortir de la merdre causée par le cocktail Brexit-pandémie en jouant la carte du soutien.
Tout étudiant de L1 sait que la politique étrangère d’une nation est avant tout une question de politique intérieure.
Il se rêvait Churchill, mais n’a été que son chien, Rufus, un caniche nain.

Jean Langoncet dit: à

@Que pouvait-il faire d’autre car il ne faisait rien?

Il aurait pu continuer de ne rien faire et, rêvons un instant, se taire

Jean Langoncet dit: à

Enfin, il a continué à jacter, mais il a agit fortement aux côtés des ukrainiens luttant pour leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur liberté ; unlike les complices, affichés ou dissimulés de Poutine

Jean Langoncet dit: à

Agi

Jean Langoncet dit: à

S’agissant de jactance …

Jean Langoncet dit: à

Il doit s’agir d’une remontée de la faille de San Andreas en charentaises …

Highlander dit: à

J’ai lu la chose.

Houellebecq est resté, au fond, toujours un petit gamin de 13 ans, insignifiant, qui se fait une promesse de vengeance : un jour, je vous prouverai que moi aussi je baiserai comme aucun moche n’a jamais su le faire.

rose dit: à

Se nourrit-on de la laideur ?

———

Il est pourtant bien plus difficile d’être beau que d’être laid !

Samuel dit: à

Pourquoi la beauté s’altère et la laideur s’accentue ?

Ed dit: à

@Rrose « Je retiens de cette séance de présentation de son livre l’immense respect qu’elle a porté à ses lecteurs. L’immense intérêt dénué de tout simulacre face à leurs remarques et /ou questions posées. Une grande dame. Interview où elle parle de Pierre Michon et de nos vies minuscules passionnante. »
Exactement. Elle est venue dans une librairie de ma ville, bon il y a eu peu de questions tant l’entretien était riche, mais elle a bien insisté sur une chose juste avant la séance de dédicace : « comme vous le savez, je signe mes livres toujours debout car je suis incapable d’être assise en face de quelqu’un qui est debout ». Immense respect, et évidemment sincère.

Quant au livre qui a changé ma vie (enfin si tant est qu’un livre puisse change une vie), et bien pour information, c’est Une Vie de Maupassant https://tomtomlatomate.wordpress.com/2018/03/17/une-vie-maupassant/
J’ai raté la pièce de théâtre avec Clémentine Célarié, que j’adore aussi. J’avais mes places pour Bordeaux et la représentation a été annulée. Désormais, elle n’est plus jouée, même à Paris. Bon…il faut apprendre à vivre avec la frustration hein.

Bon sinon, personne n’a répondu à mon commentaire sur Houellebecq ! Que valent ses deux derniers romans par rapport aux autres ? Je suis une grande admiratrice de Houellebecq, attention. Ses livres me bouleversent à chaque fois (sauf La Possibilité d’une île)

rose dit: à

Toujours debout.

Pourtant, il me semble bien qu’elle est plutôt petite.
Alors, si elle est face à un géant de deux mètres, tout long, tout maigre, tout abimé, elle monte sur un petit tabouret, elle le prend dans ses bras, et elle lui dit de ne pas s’en faire car elle aussi l’aime. Elle a un respect immense de la personne avec qui elle parle, de son individualité, de ses particularismes, et elle lui voue un grand intérêt comme si elle était unique au monde. C’est quelque chose d’être traité de cette manière.

B dit: à

Pourquoi la beauté s’altère et la laideur s’accentue ?

Nous ne sommes pas de marbre s’il est question de l’Homme et le devenir du monde dépend de lui. Mauvais pronostic.

Jazzi dit: à

Malgré le bel acteur irlandais, le léZard n’a pas été convaincu par le Carmen du chorégraphe aux mille pieds !

Rosanette dit: à

@ED
Puisque vous semblez regretter qu’on ne parle pas assez de Houellebecq , dont on a beaucoup d’ailleurs déjà beaucoup parlé ici dans le passé, voici ce que j’avais posté alors sur mes impressions avant de lire Sérotonine et après lecture de cet ouvrage, le dernier e que j’aie lu de lui
« 1)Sérotonine avant lecture
Je suis sensible à l’acuité du regard que cet écrivain porte sur le monde contemporain, sur ses poches de misère sexuelle et morale, sur le formatage aliénant des esprits sousl’empire de la publicité , de la télévision, et des clichés véhiculés par des idéologies mal digérées . On peut reconnaître aussi qu’il a une maîtrise des styles qui donne de la force à la cruauté décapante et cynique de son discours sur les gens, les mœurs, et les choses
Mais, je ne le vois pas en lui un grand romancier. Il ne crée pas un monde, il ne fait pas vivre des personnages. Ceux qui y apparaissent n’ont pas de vraie épaisseur ;ils servent seulement de prétextes aux coups de projecteurs que MH lance sur un monde ou un évènement pour le disséquer jusqu’à l’os , et,ces morceaux d’écriture, loin de s’organiser au sein d’une structure romanesque aboutie , se juxtaposent le plus souvent linéairement comme des billets d’humeur ou des reportages mis bout à bout .
Et ce qui me gêne le plus et que je crains de retrouver dans Sérotonine, c’est qu’en jetant sur le monde, de roman en roman, son immuable regard impitoyable, MH s’est installé dans l’exploitation un peu mécanique d’un filon permanent , ce qui de roman en roman fait perdre de son intérêt à ce qu’il écrit
2),Apres lecture
Qu’ai-je trouvé dans cette lecture ?
Une construction linéaire qui enfile sans vraie continuité les episodes ,comme des wagons qu’on accroche jusqu’à ce que le train ait une bonne longueur ;un héros inconsistant et dont H..échoueà rendre et nous faire partager le mal-etre , et qui n’est là que pour servir de fil directeur àune sérié d’observations moroses et désabuséessur la médiocrité du monde d’aujourd’hui en ses multiples facettes :flambée de l’immobilier, vanité de l’activité des technocrates, malaise paysan, etc …..
Certes sur tout cela Houellebecq s’efforce il est vrai de continuer àposer ce regard aigu ,décapant, distancié et chargé de cette amertume un peu cynique qu’on lui connaît , et que pour ma part j’ai appréciée dans » l »extension …. »., »Les particules…, »Plateforme « .
Et c’est justement là ce qui me paraît la faiblesse de ce livre ,ce qui explique que je l’ai trouvé ennuyeux et plat après avoir apprécié les précédents : sa lecture m’a donné une impression de déjà vu , le sentiment gênant que Houellebecq a voulu faire du Houellebecq ,qu’il a produit ,se pastichant lui-même , une sorte de contrefaçon ressemblante ,avec un roman délibérément pauvre, fabriqué avec les recettes qui ont fait leurs preuves dans ses œuvres antérieures ;mutatis mutandis ce qu’était sur le tard la production picturale de Bernard Buffet .
Cet aspect fabriqué du produit se révèle de maniere patente avec les scènesérotiques qui truffent le roman. Usant d’une écriture pauvre, à la syntaxe indigente et au vocabulaire conventionnellement salace,Houellebecq s’installe dans ce registre avec des scènes lourdement et inutilement développées. Elles se déploient en descriptions minutieuses de pratiques perverses, de postures à la transgressivité attendue, le tout visant la surenchère dans le stupre. Bref du porno bas de gamme le plus conventionnel, même si l’esprit de dérision qui court à travers le livre nous invite à le lire au second degré et à y déceler la dénonciation d’une misère affective et sexuelle généralisée dans un monde rongé par l’ ennui pascalien » .
Et je crains ,que le filon, dont je dénonçais ainsi l’épuisement, soit désormais définitivement épuisé dans ce nouvel opus qui fait l’objet du billet et que je n’ai pas lu

Highlander dit: à

Je pense que l’histoire littéraire ne retiendra de Houellebecq que deux romans : les deux premiers. C’est dommage, il aurait pu prendre la retraite après L’Extension et les Particules mais il a fallu qu’il gâche tout cela.

L’Extension est le meilleur roman de Houellebecq. C’était le premier et il ne savait pas s’il allait percer dans le monde des lettres. Et tant mieux, c’est là qu’il est le plus convaincant. Les Particules le confirment. Ensuite, tout ce qui vient après c’est une descente lente mais sûre, à une seule exception : anéantir, c’est encore un petit effort pour se remettre sur ses deux pieds, mais le mal est fait, le pli est pris.

Quant à ces quelques mois dans sa vie, s’il n’a pas été obligé de s’expliquer (par son éditeur, par exemple) c’est qu’il s’est juré de nous emm*erder jusqu’au bout.

B dit: à

Rose, il faudrait une chaise afin que ceux qui viennent pour la dédicace s’assoient aussi mais j’imagine que ce genre de rituel dans un salon du livre fait économie de temps. Il semble important dans une réunion après les présentations que tous soient par la posture sur un pied d’égalité même si c’est illusoire. Clopine pourrait penser que celui qui reste debout face à une personne assise prend la position du dominant et il est vrai que pour une « station » longue dans un tête à tête les deux se mettent d’accord pour être soit debout, assis ou encore couchés , ce qui dans un bureau ou endroit publique, pour la dernière possibilité n’est pas envisageable à moins de vouloir faire sensation.

Alexia Neuhoff dit: à

Bloom dit:

« L’Ebouriffé devient éditorialiste pour le Daily Mail »

Pour un même recyclage, Houellebecq serait à sa place dans un fauteuil de chroniqueur à CNews. Gâcherait moins de papier.

Mary Curry dit: à

Michel Houellebecq avant auto-destruction

Deux romans de Houellebecq ont une dimension philosophique qui interroge l’humanité.
Bien qu’ils ne référent qu’à des concepts d’un monde dit occidental, ils embarquent des enjeux dd l’epoque contemporaine où le particulier est pleinement envisagé dans sa dimension collective universelle.
Si  » la possibilité d’une île  » a pu bénéficier d’une réception partagée plus large, du fait d’un lectorat connecté, il n’en est pas de même pour la réception critique des « Particules élémentaires », dont le seul écho notable été un conflit familial de Houellebecq et sa mère, largement instrumentalisé. Cette technique de brouillage d’autant plus redoutable qu’internet n’etait pas le contre-pouvoir qu’il est devenu, en l’espèce pour les lecteurs de ce roman.
Sans en faire « le » roman de Houellebecq, il faut encore aujourd’hui, pour en trouver une analyse pertinente, monter le level de recherche.

https://www.erudit.org/fr/revues/tce/2003-n73-tce772/009120ar/

vadeboncoeur dit: à

Pierre Reverdy bricole aussi…

Janssen J-J dit: à

– @ (un tête à tête les deux se mettent d’accord pour être soit debout, assis ou encore couchés , ce qui dans un bureau ou endroit publique, pour la dernière possibilité n’est pas envisageable à moins de vouloir faire sensation).

B., vous me rappelez une aventure vécue avec l’artiste Sophie Calle. Mais qu’est-elle devenue au juste, on n’en entend plus trop causer ?

– @ Rznette & Highlander, de belles observations et impressions sur Sérotonine, et une sensibilité charitable à propos d’Anéantir. Je plussoie + ou – aux deux… J’aurais été cependant un brin moins cinglant pour Sérotonine. Quand on n’a jamais été sensibilisé soi-même à une dépression nerveuse mal « soignée » (?), on manque quelque chose d’essentiel à la compréhension de ce roman, qui est un essai de sortie transfiguré et laborieux de cet état, me semble-t-il, où la question du style auto-pastiché (fut-il naufragé) n’a pas grand chose à voir.

@ MS -> des blessures littéraires d’amour-propre, qui n’en a pas connues ?… Mais pourquoi s’acharner à les faire payer à vie à tous les erdélien.nes, dont aucun?e ne fut à l’origine des vôtres. Il faudrait commencer à grandir avant de périr sur place sans jamais avoir écrit un seul bouquin, ni jamais prononcé gratuitement quelque chose de constructif pour l’humanité en général et à la RDL en particulier… Vouloir à tout coup de boules, passer pour la première et définitive sur n’importe quel sujet en clouant le becq à chacun.e participe d’un singulière IA détraquée. Cela dit, nul ne vous souhaite, trolle de votre espèce, le sort de l’éjection d’un bouguereau, même si vous entrez dans les cases… s’agissant du harcèlement haineux dont vous faites montre à l’endroit de pas mal de gens. Et jzmn, l’un de vos victimes de choix avec MC/PR, a bien raison de le souligner.

@ tectonique des plaks. Cette nuit, à 4 h., la terre a encore tremblé, mais pas assez pour me voir retrouvé au jardin des délices en pydjamax. Me suis vite rendormi après avoir pensé à la Turquie, et à quelques voisins de la Laigne et de Courçon, dont aucun n’a heureusement été évacué. Hélas, nous sommes tous sur la faille de San Andreas, donc ne vous réjouissez pas trop tôt, les parigots. Chacun sa merde, pour l’instant, qu’il a dit !… On ne la souhaite pourtant à personne.

Bien à vous et tous en choeur, ce 17.6.23_9.27

Marie Sasseur dit: à

Le vieux keuf dépressif, complètement secoué.

Marie Sasseur dit: à

Et je m’honore à refuser le harcèlement de la bande des quatre, emmenés par le keuf jj, usurpateur de pseudo ; pauvres minables marginaux, qui n’ont d’interaction sociale que leurs bavasseries insipides et débiles sur ce blog.

.

Nicolas dit: à

Je voulais citer un peu de poésie Velbecquienne parce qu’elle a au moins le mérite d’être drôle mais j’ai rangé ma bibliothèque il y a peu et son recueil n’est pas dans la partie poésie, j’ai du la ranger dans la poubelle, hilarant

D. dit: à

Moi à Chaville je crains rien.

D. dit: à

Par contre roro à Colmar… pas à l’abri.

D. dit: à

Clémentine Celarié que j’écoutais sur France Inter il y a des lustres est bien conservée.

Bloom dit: à

Vendredi 11 mars 2011, en début d’après-midi, la vibration des fenêtres. Quelque chose s’ouvre, grogne, frémit, demande à sortir. Tout d’abord, ce n’est rien, un mouvement infime, insignifiant, quelque chose comme une fêlure sur l’ivoire d’un mur, une craquelure sur un os. Je ne sais pas comment je m’en aperçois, une babiole peut-être qui bouge, les bibelots qui s’ébrouent près de la baie vitrée, quelques points de poussière dans la lumière de l’air. Silencieusement, subtilement, cette chose se développe et suit son cours, elle circule sans relâche. Maintenant, le frisson envahit la table, la déborde, oscille sur elle comme une vague, il gronde tout doucement, se déplace, touche les stylos, les cahiers, les livres, fait palpiter le clavier de l’ordinateur, remonte entre les lignes, arrive sur l’écran, pulsation imperceptible. C’est une immense phrase qui s’est mise en marche avec sa mélodie spécifique, source et centre momentané de tout l’Univers, tour à tour souple, précise et fluide, cahotante, anarchique, poétique, torpillant les sentences et disloquant la syntaxe, renversant les perspectives, changeant tous les plans et bouleversant les programmes, et qui pourrait se condenser en un seul énoncé reflétant pour un instant la vérité tout entière : ça venait des profondeurs et c’était arrivé.
Je suis avec Jun, c’est un après-midi radieux, une brise tiède entre dans la maison. Nous prenons un café sur la grande table de bois. Le printemps scintille dans les camélias, les iris, le bouquet pimpant du jasmin qui parfume l’impasse et dans les yeux de Jun. Elle est là, sur la chaise, elle a senti comme moi le frémissement de la table, elle rit. Jun, née ici, à Tokyo, d’un père japonais et d’une mère espagnole, la rencontre de l’Orient et de l’Occident dans un corps de liane. Cheveux noirs, sourcils en accent circonflexe, peau que l’on devine douce au toucher : ses yeux sont très petits quand elle rit, très grands quand elle sourit.
(…)
Le plancher flotte, le plafond grince, les nœuds du bois palpitent. Je repense à tous les conseils que j’ai lus ou entendus mille fois, que tout résident au Japon connaît plus ou moins par cœur avec quelques variantes : « restez calme » (je voudrais vous y voir) ; « ne courez pas, ne vous précipitez pas à l’extérieur » (restez dedans, sous la maison qui s’écroule)
(…)
« Sous la table ! Allez, sous la table ! » Elle rit encore, et son long corps délié plonge sous la table. Tout écrivain digne de ce nom devrait avoir fait au moins une fois cette expérience : passer sous la table. On glisse sous la surface plane du bureau, on pousse les chaises, la corbeille à papier et on s’installe là, au revers de la vie, entre l’imprimante laser et un vieux dictionnaire Littré.
(…)
Toute une palette de bruits comme je n’en ai jamais entendu, un opéra nouveau genre, la cavalcade des sons… Dans la cuisine, les tiroirs s’ouvrent les uns après les autres, du bas vers le haut, déversant sur le sol un orchestre de fourchettes et de baguettes, de couteaux et de petites cuillers. Les verres à pied font des claquettes, les assiettes des castagnettes. Les placards aussi se sont ouverts, j’entends le bruit du verre qui se brise sur le carrelage, les flûtes à champagne avancent une à une et tombent comme des somnambules avec un petit soupir perlé.
(…)
Mais c’est aux arêtes de la bibliothèque que le séisme atteint son paroxysme. Il court le long des tablettes, se glisse entre les rayons et décapite un à un les livres au sommet de l’étagère, où se trouve disposée la poésie française, avec un crépitement de mitrailleuse. Saint-John Perse tombe le premier. « S’en aller ! S’en aller ! Paroles de vivant ! » Celui qui peint l’amer au front des plus hauts caps, qui marque d’une croix blanche la face des récifs, ne résiste pas plus de quelques secondes à la bourrasque : le Saint-Leger Leger s’envole. Vigny le suit de près, et Lamartine, et même Rimbaud, qui prend la tangente sur sa jambe unique avec une facilité déconcertante, poursuivi par Verlaine et ses sanglots longs. Leconte de Lisle s’impatiente et vient bientôt les rejoindre puis, pêlemêle, Laforgue et Louise Labé… Le grand Hugo hésite, tergiverse, il grogne de toute la puissance de ses œuvres complètes et puis il s’écrase au sol dans un fracas énorme. Aimé Césaire, lui, tombe avec élégance et majesté. Nerval chevauche René Char, Claudel monte sur Villon, Villon sur Apollinaire. Enfin, Malherbe vient, et entraîne à sa suite toute la Pléiade… Ronsard, Du Bellay, Belleau, Jodelle… L’alexandrin, l’ode et le sonnet piquent du nez dans la poussière. Les surréalistes sont ensevelis d’une seule traite, dans une violente rafale. Breton, Aragon, Eluard, Desnos… le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement, alors c’est bien simple, ils plongent tous vers le bas. Je vois le revolver aux cheveux blancs qui siffle dans la pièce comme une comète et va percuter dans un bruit de foudre la table du salon. Ponge au milieu de tout ce manège s’en va sans emphase rejoindre à terre les pétales de prunier, dont il s’est toujours senti proche, et les jonchées d’œillets qu’il a tant aimées. Quant à Isidore Ducasse, il se retourne et s’envole avec un tel fracas qu’on se demande comment un si petit livre peut faire tant de bruit et si ce n’est pas lui au fond qui a provoqué un tel cataclysme. Un à un, ou par groupes, par paquets, les livres sont précipités vers la terre, et les phrases à l’intérieur des livres, et les lettres dans les mots, phonèmes, syllabes, syntagmes, segments de sons par saccades. Grammaire perdue, syntaxe suspendue, c’est tout l’ordre du monde qui est en train de se défaire, paragraphe par paragraphe, verset par verset, alinéa par alinéa. Toute la poésie française se casse la gueule. Seul Baudelaire résiste, là-haut, tout là-haut, pour je ne sais quelle raison, éternel récalcitrant.
(…)
Cette fois, c’est sûr, le Cyclope s’est réveillé. *
(…)
Deux, trois minutes peut-être… Une éternité. Il ne sert à rien de regarder sa montre lors d’un séisme. Le tremblement de terre est aussi un tremblement du temps : le temps n’est plus enserré dans le cadran métallique et les mailles de la trotteuse, il a pris une existence propre. Il n’obéit plus à rien.

Michaël Ferrier, Fukushima, récit d’un désastre. Folio

vadeboncoeur dit: à

17 juin 1960 mort de Pierre REVERDY

Pierre Reverdy, né à Narbonne (Aude) le 11 septembre 1889 (le 13 septembre 1889 selon l’état-civil) et mort à Solesmes le 17 juin 1960, est un poète français associé au cubisme et aux débuts du surréalisme. Il a eu une influence notable sur la poésie moderne de langue française.
Déclaré « né de père et de mère inconnus » à l’état-civil de Narbonne, Pierre Reverdy dut attendre sa vingt-deuxième année pour être reconnu par sa mère. L’année de sa naissance, sa mère était mariée mais son époux vivait en Argentine. Ce n’est qu’en 1897 qu’elle put se remarier avec le père de Reverdy, viticulteur dans la Montagne noire. Pierre Reverdy venait d’une famille de sculpteurs, de tailleurs de pierre d’église. Toute sa vie en sera marquée par un sentiment de religiosité profonde. Il poursuivit ses études à Toulouse et à Narbonne.
Il arrive à Paris en octobre 1910. À Montmartre, au célèbre Bateau-Lavoir, il rencontre ses premiers amis : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault et Tristan Tzara.
Pendant seize ans il vit pour créer des livres. Ses compagnons sont Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse. Toutes ces années sont liées de près ou de loin à l’essor du surréalisme, dont il est l’un des inspirateurs. Sa conception de l’image poétique a en particulier une grande influence sur le jeune Breton et sa théorisation du mouvement surréaliste.
Le 15 mars 1917 paraît le premier numéro de sa revue Nord-Sud à laquelle collaborent les poètes du dadaïsme puis du surréalisme. Le titre de la revue lui est venu de nom de la compagnie de métro qui avait ouvert en 1910 la ligne reliant Montmartre à Montparnasse. Il signifiait ainsi sa volonté de « réunir ces deux foyers de la création ». Reverdy a conçu ce projet à la fin de 1916, alors que la vie artistique est encore anesthésiée par la Grande Guerre, pour montrer les parallélisme entre les théories poétiques de Guillaume Apollinaire, de Max Jacob et de lui-même, marquant ainsi le début d’une époque nouvelle pour la poésie et la réflexion artistique. Reverdy y expose ses théories littéraires, ainsi que de nombreuses réflexion sur le cubisme, notamment sur ses amis Pablo Picasso et Georges Braque. Dans les 14 fascicules, qui s’échelonnent de mars 1917 à la fin de 1918, viendront se poser les noms de André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon, ou encore Tristan Tzara, alors leaders du mouvement dada. Joan Miró a représenté la revue dans un tableau qui porte son nom : Nord-Sud en hommage au poète et aux artistes qu’il admirait.
Au début des années 20, il fut l’amant de Coco Chanel à qui il dédicaça de nombreux poèmes.
En 1926, à l’âge de 37 ans, annonçant que « libre penseur, [il] choisit librement Dieu », il se retire dans une réclusion méditative près de l’abbaye bénédictine de Solesmes où il demeure – bien qu’il ait semble-t-il perdu la foi – jusqu’à sa mort, à 71 ans en 1960. Là sont nés ses plus beaux recueils, tels Sources du vent, Ferraille, Le Chant des morts.
Dans la dernière année de sa vie, il écrit Sable mouvant, testament poétique dans lequel il dépouille ses vers et où la voix reste en suspens (son dernier vers ne comporte pas de point final). Il veut qu’il ne demeure de lui qu’un portrait symbolique, dépouillé des détails de l’existence, et ramené à l’essentiel.
René Char a dit de lui que c’était « un poète sans fouet ni miroir ».
Le 11 juin 2010, à l’occasion des cinquante ans de la disparition du poète, une table ronde animée par Emmanuel Vaslin a réuni, à la bibliothèque municipale homonyme de Sablé-sur-Sarthe, Antoine Emaz, président de la commission « poésie » au Centre national du livre et auteur d’une thèse sur les notes de Pierre Reverdy, Claude Cailleau, auteur d’une biographie du poète ainsi que Jean Riouffreyt, historien.
Le style d’écriture de Pierre Reverdy a été révolutionnaire. Fervent admirateur de Mallarmé et de son fameux « coup de dés », la poésie de Pierre Reverdy emprunte à ce dernier sa forme dentelée avec un retour systématique à la ligne sur des vers en biseaux. Procédant du papier collé, forme emprunté au cubisme auquel il veut très tôt joindre la forme écrite, il cherche par ce moyen à aller au coeur des choses plutôt qu’à leur surface ; le poème sera ainsi plus une évocation de leur réalité consubstantielle par le biais de ce que les images suggèrent qu’une description ou une narration textuelle. L’emploi de la comparaison et de la métaphore s’y veut primordial. Comme le dit lui même le poète, il s’agit de rapprocher deux mots au sens éloigné l’un de l’autre pour créer une sorte de choc visuel sur la page et intellectuel du même coup. Picasso dira ainsi que Reverdy écrivait à ses yeux comme un peintre. Il n’abandonnera jamais cet idéal d’écriture choisi à l’époque cubiste et ce parti pris aura eu une influence décisive sur tous les grands poètes qui le suivront, au premier chef ceux du surréalisme. »

D. dit: à

C’était l’émission de Jazz avec Julien Dellifiori. 1985. Que le temps passe.

nopmail@nopmail.nop dit: à

Dans 2 ans ça aura fait 40 ans.

D. dit: à

Dans 2 ans ça aura fait 40 ans.

Alexia Neuhoff dit: à

JJ-J, courage face à ces secousses sismiques et autres répliques cyniques. Investissez dans une tente quechua et émigrez au beau milieu de votre pelouse avec juste le ciel par-dessus la toile. Gaulois vous êtes (sur les bords) mais pas au point de croire que le ciel vous tombera sur la tête.

Ed dit: à

@rosanette,
J’ai adoré votre compte-rendu. C’est vous qui devriez tenir un blog littéraire ! Disons que les scènes de porno soi-disant ironiques mais surtout provocatrices dans la visée et conventionnelles dans les faits étaient déjà éculées avant Sérotonine. Je me souviens vaguemement de certains passages des Particules et bien sûr de Plateforme, mais aussi de Soumission, où je me disais qu’il était vraiment pathétique dans son male gaze dégoûtant.

B dit: à

étaient déjà éculées

Dépravation entendue, sodomie en boites échangistes jusqu’à la paralysie, pédophilie, zoophilie, impossible d’être créatif sinon à exprimer une certaine désespérance à la banalité voire banalisation du sexe triste ou du moins à faire naitre un sentiment d’ennui et l’écoeurement qui d’ailleurs pour l’ennui peut être à l’origine de l’errance dans les lieux dédiés à ce type de conversations . Un consumérisme désenchanté et des vies sans passion.

B dit: à

Que signifie  » male gaze » ?

Highlander dit: à

Effectivement, j’ai lu avec beaucoup d’attention les commentaires de Rosanette que, finalement, j’aime bien.
Sur Emma Bovary surtout. Par contre, je n’ai pas compris à quelle émission elle se réfère (Lafon, Perrot, etc.) ?
LGL mercredi dernier tournait autour de Balzac… j’attends Flaubert impatiemment.

D. dit: à

Je reste tout-à-fait opposé à ce que des manifestations du genre « hellfest » se tiennent sur des terres françaises traditionnellement catholiques et qui autrefois faisaient partie du Duché de Bretagne. Scandaleux. Cette musique dégénerée prétend s’imposer en festival sur les belles et nobles terres de France sous le prétexte que 30 à 40 % de cadres font partie du public. Eh bien ça ne peut s’interroger sur la qualité de nos cadres. Je verrais ça dans un cv de serait poubelle tout de suite. Je rappelle que dans hellfest il y a tell, l’Enfer, et que ceux qui en font la promotion iront y hurler éternellement.

Rosanette dit: à

@ED
je suis tres fltée de votre réaction si louangeuse,sans doute un peu trop ,et je vous remercie de m’avoir lue avec attention
Sur le porno dans Serotonine dont vous me dites partager avec moi ce que je dis de sa pauvreté il y avait dans le texte que je vous ai posté un paragraphe final que je n’avais pas reproduit :je le copie-colle ci dessous:
Et on en vient à se demander, si ces passages érotiques ,tout-venant dans leur forme et dans leur fond, par lesquels Houellebecq n’en finit pas de chercher à scandaliser le bourgeois ou à flatter son voyeurisme, ne seraient pas des copiés-collés puisés dans ces ouvrages X ordinaires produits en série , dont il aurait prélevé des fragments en quantité suffisante pour étoffera son ouvrage, à concurrence des 300 pages commandées par l’équipe marketing de l’éditeur pour une mise sur le marché bien calibrée

Rosanette dit: à

@Highlander
c’est gentil de dire que vous m’aimez bien; mais pourquoi « FINALEMENT »?.
Quels sont les points regettables me concernant ,dont vous avez décidé qu’il « fallait faire avec »
l’emission concernée etait sur la 5 à la fin 2021
peut-etre le sujet n’etait-il- pas Flaubert mais le personnage de madame Bovary

et alii dit: à

male gaza:
Le regard masculin, également appelé vision masculine ou male gaze, est un concept postulant que la culture visuelle dominante (photographie, cinéma, publicité, jeu vidéo, bande dessinée, etc.) impose une perspective d’homme cisgenre hétérosexuel2.

Ce concept, qui a été proposé par la réalisatrice et critique de cinéma Laura Mulvey dans son article Visual Pleasure and Narrative Cinema (Plaisir visuel et cinéma narratif) publié en 1975, a une forte influence sur la théorie féministe du cinéma et sur les études des médias.

Alexia Neuhoff dit: à

@ Rosanette
J’ai dîné hier soir avec une amie qui partage beaucoup avec vous, notamment une origine géographique. Nous avons parlé du dernier lauréat du livre inter, Mathieu Belezi, pour Attaquer la terre et le soleil (Le Tripode). Elle voulait me le prêter mais, après avoir entendu l’auteur à la radio, j’avais décidé de l’acheter. L’avez-vous lu ? Quant à elle, elle n’a pu le lâcher et en est sortie éblouie.

et alii dit: à

excuse : gaze

et alii dit: à

un livre signalé sur male gaze:
d’un livre, traduit en français sous le titre Voir le voir (1972) ;

MC dit: à

Grandir un peu? Vaste programme pour MS!

et alii dit: à

toujors la toile signale:
La psychologue clinicienne Bracha Ettinger propose le matrixial gaze (en) (fondé sur l’image de la matrice) contre le regard phallique de Lacan, en développant la trans-subjectivité17. Elle critique Lacan dans sa conception du sujet et préfère ne pas opposer « regard masculin » et female gaze mais développe un « regard » fondé sur la matrice et l’empathie tout en renouvelant la relation sujet/objet.
BRACHA EST PEINTRE ELLE-même ;sauf erreur de mémoire,elle a étudié chez J.Taubes, et chez Derrida!

Jazzi dit: à

Vu que les hommes sont de plus en plus transformés en objets sexuels, peut-on parler de même de female gaze ?
C’est nettement le cas du film Carmen de Benjamin Millepied, où l’actrice principale est moins dénudée à l’écran que son partenaire masculin, very sexy…
https://www.lelezarddeparis.fr/adaptation-fatale

Jazzi dit: à

Le female gaze est-il une variante du gay gaze ?

J J-J dit: à

@ Gaulois vous êtes (sur les bords)

D’accord AN. Sur les bords seulement. Pour le fun… Soyez quiète pour moi, je me protège avec Manix XXL. Merci. Je m’apprêtais à aller m’équiper aussi de Mathieu Balezi… Impulsion décisive, vôtre ! (le mâle gaze 😉

Rosanette dit: à

@alexia
non je je ne connaissais ni ce livre ni son auteur mais vous me tentez et je vais y aller voir
je vous dirai mes impressions
bien à vous
DA

Rosanette dit: à

Le succes des Particules elementaire » a eu comme salutaire effet indirect de mettre en lumiere le premier roman de Houellebecq passé un peu inaperçu a sa parution:Extension….
c’est peut-etre ce qu’il a ecrit de mieux ,parce qu’il y exploite avec intelligence le thème de la pire des inegalités ,celle de l’apparence physique .
Une inegalité contre laquelle aucune mesure politique ne peut rien effets sont determinants sur la qualité des vies et des destins
Avec des effets discriminatoires encore plus violents ,selon que ce sont les hommes ou les femmes qui sont concernés

Rosanette dit: à

ERREUR

Lire
« Une inégalité contre laquelle aucune mesure politique ne peut rien, et dont les effets sont determinants sur la qualité des vies et des destins

Damien dit: à

Je suis en train de lire une biographie d’Alma Mahler. Personnage haut en couleur, qui a malheureusement été écrasé par son génie de mari, beaucoup plus âgé qu’elle. Heureusement ils émigrent à New York, et Mahler a la bonne idée de mourir rapidement. Laissant Alma libre de mener une vie intéressante de veuve, et même libre de se remarier, au moins trois fois, je crois. Alma ne sut jamais parler anglais. Elle ne fréquentait que des Viennois, car elle était très snob, et à l’époque c’était Vienne qui était toute la civilisation intellectuelle, et Paris pour le plaisir des sens. Alma Mahler était un personnage difficile à cerner, et la biographe n’y parvient d’ailleurs pas, à mon avis (Karen Monson, pourtant critique musicale, mais très peu écrivain et sans imagination pour nous faire fantasmer sur la sublime Alma). Sous sa plume, les Mahler reste un misérable couple petit-bourgeois. — J’écoute un morceau d’Alma, car elle était compositrice avant de rencontrer son bourreau, Gustav. C’est très planant, j’aime bien. Dommage qu’elle n’ait pas continué. Les Mahler étaient des personnalités très torturés, archi-romantiques, ce qui a inspiré à Ken Russell un film fabuleux. Henri-Louis de La Grange, trois gros volumes, tcetera… Gustav était juif, comme vous savez, pas Alma, qui cependant parfois se coiffait avec des tresses, ce qui lui donnait l’air oriental. Et puis Gustav s’était converti au christianisme, mais uniquement pour la façade. Alors évidemment sa musique est géniale, elle a chamboulé le siècle, elle annonce tout ce qui se passera après, les guerres, la Shoah, comme la musique de Schostakovitch, que j’aime aussi beaucoup. Alors voici la question : Alma a-t-elle eu raison de se sacrifier au profit de Mahler, pour lui permettre de composer une oeuvre impérissable ? Moi, je crois que Mahler aurait dû laisser Alma épouser un autre homme, et choisir pour lui quelqu’un de plus simple, une femme d’intérieur portée sur le ménage. Avant Alma, c’était la soeur de Mahler qui s’occupait de lui. Quand Mahler s’est marié, elle en a profité pour se libérer et épouser le premier violon de l’orchestre philarmonique. Comme ça tout le monde était content. — Bref, cette biographie est très mauvaise. Pourtant, on en avait parlé en bien lors de sa parution, en 1985 chez Buchet Chastel. Je vous la conseille pas trop, sauf si vous êtes très passionné. Je regarde les photos d’Alma, je n’aime pas trop son visage assez dur. Beau mais dur, pas plaisante. Pourtant elle aimait rigoler avec ses amis. Bonne journée à tout le monde.

renato dit: à

« Scandaliser le bourgeois » ce n’est qu’une vieille expression qui avait peut-être un sens autour de la ½ du XIXe siècle, mais désormais, vu les coutumes et les mœurs, ce sont surtout les défenseurs des prétendues valeurs traditionnelles qui se scandalisent, donc pas les bourgeois, lesquels pour de simples questions de marché ont tout intérêt à ce que les coutumes et les mœurs ne fassent problème.

Est-ce un hasard si ce sont surtout les fascistes de type Poutine qui parlent de défendre des « valeurs traditionnelles » ?

Il est vrai que l’expression « scandaliser le bourgeois » fonctionne bien pour attraper un type humain très répandu : le couillon.

renato dit: à

« Moi, je crois que Mahler aurait dû laisser Alma épouser un autre homme… »

Alma Schindler n’était pas une dinde qui aurait pu épouser Damien… Et ce « laisser » nous vient de quelle nuit de la raison ?

et alii dit: à

La mort soudaine le 22 avril 1935 de Manon Gropius, fille d’Alma Mahler et du grand architecte Walter Gropius des suites d’une poliomyélite affecte profondément Alban et Hélène Berg, amis proches d’Alma Mahler et de sa famille1. Bouleversé par le décès de « Mutzi », cette jeune fille de 18 ans à peine, Alban Berg envisage de donner à son concerto le caractère d’un requiem à sa mémoire, « à la mémoire d’un ange »2, ce qui le conduit à composer une œuvre sensible et émouvante.

Damien dit: à

renato, la nuit de la raison ? C’est vous, avec l’ennui en sus. Personne n’est plus ennuyeux que vous ici. Entre vous, plouc italien portant beau comme Berlusconi, et Alma, géniale Viennoise, il y a un monde… Bonne soirée quand même !

renato dit: à

Damien, ce n’était pas à Mahler de « laisser » que Alma épouse un autre homme, mais à elle, éventuellement de choisir de ne pas épouser Mahler. Donc oui, ce « laisser » vient de la nuit de la raison et révèle le réactionnaire que vous êtes.

Damien dit: à

Mahler était beaucoup plus âgé qu’Alma, et avait un grand ascendant sur elle, du fait qu’il était déjà le grand Mahler. Il l’a hypnotisée en deux coups de cuillère à pot. Un peu comme le serpent dans Le Livre de la Jungle. Alma était amoureuse, il faut le dire, plus que Malhler. renato, vous connaissez très mal cette histoire. Suis-je réactionnaire ? Et pourquoi pas ? Mais je ne le pense pas. Je connais assez bien cette époque, où l’homme était patriarcal. Et ça avait du bon, parfois, mais pas toujours. Alma aurait dû être guidée par ses parents et Gustav, à défaut d’avoir un jugement, un libre arbitre qui étaient abolis. Il n’en a rien été, de fait. Elle a plongé dans une sorte de contingence amoureuse, une psychose qui avait un nom : Mahler, et un qualificatif : génial.

Samuel dit: à

Pourquoi quand j’ai pleuré un jour sous la mer, je me suis demandé tristement qu’est-ce qu’une larme au sein de l’océan ?

Samuel dit: à

Pourquoi le peuple juif est un Peuple-Témoin et son histoire tragique reflète le sens tragique de l’Histoire ?

Samuel dit: à

Pourquoi Jésus a bien résumé l’Infini en peu de paroles ?

Samuel dit: à

Pourquoi certaines vieilles femmes se croient-elles ridiculement toujours jeunes et continuent de faire les coquettes ?!

Rosanette dit: à

@damien
j’ai lu il y a quelques annes une biographie d’alma Ecrite par Francoise Giroud:ce destin assez exceptionneld’une femme qui a et trois maris célèbres (Gropius ,Mahler et Franz Werfel),qui a du quitter l’Europe pour echapper aux nazis ,s’enfuyant par la frontière espagnole dans le même groupe que Walter Benjamin qui lui n’est pas allé plus loin
j’avais apprécié cette biographie jusqu’au jour où j’ai eu en main l’autobiographie d’Alma Malher et où j’ai pu voir que le livre de Françoise Giroud résultait presque totalement d’un pillage de cette autobiographie
FG était coutumière de cette publication sous sa signature d’un livre oublié; elle avait déjà fait le coup avec la vie de Raghel Vernhagen

Bloom dit: à

Alma aurait dû épouser Marceau. Serait toujours sur la ligne 9.

renato dit: à

Rosanette, Alma, même si antisémite et proche des fascistes autrichiens, avait épousé Werfel et le suivit lorsqu’il fut obligé de s’expatrier suite à l’annexion. À chacun-e se contradictions !

D. dit: à

3 problèmes du F-16 le défavorisant face au Mig-29 russe :

1) robustesse plus faible, 18,5 heures de maintenance pour 1 heure de vol. Soit presque 2 x plus que pour un Mig-29.

2) monoréacteur très sensible à l’aspiration d’éléments au sol. Les pistes doivent être rigoureusement inspectées très régulièrement. Le Mig-29 est bi-réacteur et dispose d’une déviation de prise d’air quand il est au sol, le rendant totalement insensible à ce problème. Son train est également bien plus robuste.

3) autonomie faible du F-16. Où alors nécessité d’utiliser des bidons additionnels augmentant la consommation et diminuant les performanced. Pas de ravitailleurs en Ukraine. Actuellement pas de F-16 capable de ravitailler un autre F-16. Dommage, les missions seront des pénétrations à très basse altitude, donc à très forte consommation.

Et si le F-16 était l’avion qu’il ne fallait pas donner aux ukrainiens ?

renato dit: à

J’ai bien aimé votre touché ironique par le biais du conditionnel passé, Bloom.

Bloom dit: à

Enfin, il a continué à jacter, mais il a agit fortement aux côtés des ukrainiens luttant pour leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur liberté ; unlike les complices, affichés ou dissimulés de Poutine
——
Il n’y en a pas en GB. Donc, aucun mérite. En revanche, il n’est pas rare que « les gens » se plaignent des « émigrés » ukrainiens, à demi-mot, dans la plus pure tradition de l’hypocrisie anglaise.

Aux dernières nouvelles, selon l’ONU, les pays qui accueillent le plus de réfugiés, après la Russie (cas à part) sont :
1/ la Pologne 1 564 711
2/ l’Allemagne 1 069 730
3/ la République Tchèque 520 695
4/ les US 221 000
5/ le Royaume Uni 201 000
6/ l’Italie 171 239
7/ l’Espagne 170 345
8/ la Bulgarie 146 659
9/ la France 118 994
10/ la Moldavie 109 630
11/ la Roumanie 106 786
12/ la Slovaquie 105 732
13/ l’Autriche 93 579
14/ les Pays-Bas 85 210
15/ la Lituanie 71 367
16/ la Belgique 70 917
17/ la Suisse 70 730
18/ l’Irlande 70 077

Highlander dit: à

@ Rosanette,

C’est parce que j’estime que dans le cas d’Emma Bovary, quoiqu’on puisse dire à son sujet, elle nous dépasse toujours, elle ne se laisse pas « faire », elle a toujours un petit « plus » qui nous aura échappé. Emma c’est un personnage clivant donc « irrésummable » et c’est tant mieux. Mais je vous lis avec beaucoup de plaisir.

Bloom dit: à

Article de The Conversation assez grand public sur la spécificité de l’oeuvre de Cormac McCarthy, en anglais mais maintenant, avec le L profond, le ciel est la limite (euh…)

(…)
I’m currently working on a book that’s tentatively titled “How Cormac Works: McCarthy, Language, and Style.” In it, I trace McCarthy’s career-long commitment to playing with style, particularly his approach to narration and his techniques for conveying a mood.

Depending on the book – and even passages within certain books – McCarthy’s writing can be characterized as minimalistic, meandering, esoteric, humorous, terrifying, pretentious, sentimental or folksy.

Some novels depend heavily on dense passages of narrative exposition and philosophizing, while others lean heavily on everyday dialogue. Some books celebrate regional voices and vernacular, and others adopt a neutral, removed and clinical tone.

It is possible to see McCarthy’s literary range and stylistic experimentation in two of his most famous novels, “Blood Meridian,” which came out in 1985, and “The Road,” which was published over two decades later, in 2006, and was turned into a movie in 2009 (…)

La suite dans « Cormac McCarthy’s fearless approach to writing », The conversation, 16 June 2023

Janssen J-J dit: à

@ choisir pour lui quelqu’un de plus simple, une femme d’intérieur portée sur le ménage.

une vue progressiste du monde antique, assurément. Et les dindes a-presse-citront.

@ Oui, Emma (T ?) est encore trop compliquée pour que nous la comprenions entièrement.

@ Bojo est beaucoup plus simple quant à lui : a su aisément recycler fissa son ménage et donner son linge sale à laver aux suivantes. On attend impatiemment sa chronique sur CmacC, car la chronique de la faillite de sa cure d’amaigrissement nous a ébouli, ce matin, dans le journal !

Janssen J-J dit: à

Je dois bien avouer que découvrir « le gardien du verger » (1965) après la « trilogie des confins », « suttree », « la route », « le passager » et « stella maris » a quelque chose d’un aveu peu difficile. Celui d’une déception… relative, donc… Mais en s’objectant, à son corps défendant, qu’il se lançait, n’avait alors que trente ans, et qu’à l’évidence son génie faulknérien perçait déjà sous le vieil homme encore adolescent…
Nous aimâmes certes le monde de Jim Harrison et autres (en dehors de celui des juifs de la côte est), la générosité de son oeuvre de bon vivant, mais il est sûr que Jimmy n’allait jamais égaler Cormac, et la sombre luminosité poignante de ses personnages borderline.

J J-J dit: à

opus / aveu un peu difficile

J J-J dit: à

Je me demande si quelqu’un a jamais songé à écrire un parallèle circonstancié comparatif entre l’oeuvre de McCarthy et celle de Toni Morrison, se revendiquant chacun de l’héritage de Faulkner, comme chacun sait. Ce serait drôlement intéressant, entre nous. Qu’en pense mimsie masseur pillant chatGPT en 1/2 heure de recherches assistées ?

Damien dit: à

Je crois qu’une bonne biographie d’Alma devrait partir des textes d’elle : son journal intime, sa correspondance, ses mémoires. Sinon, on risque de passe à côté du personnage, comme Karen Monson. Françoise Giroud, je n’ai pas lu son livre sur Alma. Mais si elle a recopié les écrits d’Alma, ça ne peut pas être mauvais, non ? Cela fait un digest, il suffit de sauter les commentaires de la journaliste à la mode. Vraiment, selon moi, Alma Mahler n’a pas mérité ça, tomber sur Monson et, peut-être, Giroud. Je ferais davantage confiance à HL de La Grange, mais, lui, son sujet, son objet d’entomologiste c’était Gustav Mahler, le mari. Mais il a dû parler d’Alma, bien sûr. A une époque, les années 80, HL de La Grange passait très souvent sur France Musique, il était interrogé par Dominique Jameux sur Mahler, et ça durait des épisodes et des épisodes. J’écoutais ça avec ravissement, je ne m’en lassait pas. J’avais des disques vinyle des symphonies de Mahler. J’ai toujours adoré la 1ère par Solti, et la 9e par Bruno Walter, ami de Mahler et d’Alma. Pendant des heures j’écoutais HL de La Grange à la radio, et sur ma chaîne des enregistrements de sa musique. L’intégrale qui aujourd’hui continue à culminer est celle de Bernstein. D’ailleurs, deux intégrales. Mais j’aime aussi celle de Boulez. Et bien sûr Karajan, chef discuté mais fascinant. Certains mélomanes sont allergiques à Karajan, mais pas moi. Le chef à la Rolex retourné sur son poignet. Au top du progrès technique. Karajan parlait français, aimait la France, il était marié, comble du chic, avec une française. J’avais beaucoup de disques de lui, et j’ai continué à acheter des CD ensuite. Karajan était certes un chef très « commercial », très médiatique. Un Kaiser ! Il devait être très riche, sans doute. George Perec par exemple n’aimait pas Karajan. Dans « 2001, l’Odyssée de l’espace », le Bean Danube bleu et Ainsi parlait Zarathoustra sont choisi par Kubrick dans des enregistrements de Karajan. Ceci étant, aujourd’hui j’ai tendance à préférer Berstein à Karajan. — Je vais continuer ma lecture sur Alma Mahler, et je reviendrai peut-être vous en parler si j’ai le temps, et si ça vous intéresse. Je ne sais pas si ça vous passionne. N’est-ce pas cher renato ? Apparemment, vous vous en foutez, c’est regrettable. C’était ça la civilisation, Vienne, Mahler, Alma, l’Ecole de Vienne, tcetera… Bonne soirée, et écoutez de la musique, si possible celle d’Alma… La belle et sublime Alma, dans toutes les mémoires éduquées !

D. dit: à

Samuel dit: à

Pourquoi Jésus a bien résumé l’Infini en peu de paroles ?

… dans le genre question con…
Puisqu’il est Dieu, eh banane.

renato dit: à

Je vois mal Alma guidée par ses parents ou par Mahler. Un exemple en bref :
Quand Alma et Klimt se sont rencontrés, elle avait 17 ans et lui 34 (une femme et quelques amants). Ils tombent amoureux, etc.
La mère d’Alma découvre la relation et pour l’éloigner de Klimt, voyage en Italie, ce qui ne gêne pas les amants.
Klimt rejoint Alma et pendant un moment les deux continuent à se voir secrètement, mais la relation s’épuise et en 1901 lors d’un dîner entre amis en compagnie de Klimt, Alma rencontre Mahler : coup de foudre et Klimt est mis à la porte, ce qui est pour lui un coup dur et transformera Alma en Judith II (la coupeuse de têtes).

Alma / Judith II

http://lh3.googleusercontent.com/cTcVh9naceigzvtIHNA3c3KC-ubd90mBEMZpRhl92MU8lY4fOtrSo_cePl2PX4Z-XX8=s1200

D. dit: à

Mahler s’est converti au christianisme ? Je savais pas.
On peut pas dire que ça ait amélioré sa musique. À part une dizaine de mesures supportables, tout est à jeter de son oeuvre. De mon point de vue.

renato dit: à

Peut-on savoir, D., in base à quel critère vous ne sauvez chz Mahler qu’une dizaine de mesures ? non, parce qu’en conneries vous êtes passé maître, mais celle-ci c’est le top.

Damien dit: à

Non, Alma était une jeune fille timide. Avec bien sûr beaucoup de personnalité, mais pas du tout en révolte. Elle était probablement vierge quand elle a épousé Mahler. Il ne faut pas raconter n’importe quoi.

renato dit: à

Je me tiens à mon n’importe quoi, maintenant c’est apéro, bonne soirée. À propos, vous lisez la musique ou pas ? et si oui, à quel niveau ?

Jean Langoncet dit: à

@Deux, trois minutes peut-être… Une éternité. Il ne sert à rien de regarder sa montre lors d’un séisme. Le tremblement de terre est aussi un tremblement du temps : le temps n’est plus enserré dans le cadran métallique et les mailles de la trotteuse, il a pris une existence propre. Il n’obéit plus à rien.

Une expression de Dieu, pour les croyants ; aucune littérature ne me semble être à la mesure d’une pareille expérience

et alii dit: à

VOUS AVEZ DU TOUPET ,D,de dénigrer Malher; dites que vous n’aimez pas, ce serait suffisant;
bonsoir

Highlander dit: à

Concernant Alma et Gustav Mahler, voici ce qu’on peut lire dans Elisabeth Roudinesco, « Sigmund Freud en son temps dans le nôtre » :

« Après plusieurs annulations, les deux hommes se rencontrèrent finalement à Leyde, le 26 août 1910, pendant quatre heures, le temps d’une longue marche dans les rues de la ville. « Je suppose, dit Freud à Mahler, que votre mère s’appelait Maria. Certaines de vos phrases, dans cet entretien, me le font penser. Comment se fait-il que vous ayez épousé une femme portant un autre prénom, Alma, puisque votre mère a évidemment joué dans votre vie un rôle prédominant ? » Mahler répondit qu’il avait pris l’habitude d’appeler sa femme Maria (et non pas Alma). Au cours de l’entretien, Mahler parvint à comprendre pourquoi sa musique était « gâchée » par l’intrusion répétitive d’une mélodie banale. Dans son enfance, à la suite d’une scène de ménage particulièrement violente entre son père et sa mère, il s’était enfui dans la rue et avait entendu un orgue de Barbarie jouer un air populaire viennois : cet air s’était fixé dans sa mémoire et faisait retour sous la forme d’une mélodie encombrante. »

Highlander dit: à

Erratum : « Sigmund Freud en son temps ET dans le nôtre »

rose dit: à

BLAISE

Blaise est assis derrière son ordinateur, calé. Massif, paisible, avec un bourrelet à la base du crâne. Les deux employés, un homme et une femme, sont debout, à servir. Comme ça, les choses sont claires. C’est Blaise le patron.
Il a placé, au fond de sa pharmacie, faisant face aux deux guichets où les employés s’affairent, trois chaises, comme pour des spectateurs. Juste à côté d’une grande publicité qui promet l’arrêt des douleurs menstruelles. Quand Madame N’Diallo, ou Madame Mbaye, ou n’importe laquelle de ses clientes noires ou arabes, lourdes et fatiguées, entrent ici, elles savent qu’elles vont pouvoir prendre leur temps. Elles sont assises, ramènent leurs jambes sous leur siège, soufflent, quoi.
C’est Blaise lui-même qui les sert. Il prendra son temps.
Ici, tout le monde l’appelle Blaise. Enfin, tous ceux que Blaise choisit de servir. Les autres ont droit aux guichets. Enfin, surtout les Blancs. Et les Blanches. Blaise ne parle pas aux Blancs. Enfin, pas à ma connaissance.
Je sais qu’il est de Centrafrique, donc : Bokassa, les diamants, Giscard. C’est comme la Lituanie : Trintignant, Vilnius, la mort. Minces savoirs. Ceux de Blaise sont plus grands que les miens. Pensez, toutes les ordonnances du quartier lui sont accessibles.
J’attends mon tour devant un des guichets. Il y a Madame Diallo, ou Madame Mbaye, assise sur une chaise, derrière, qui se repose. Devant moi, il y a les deux femmes blanches. Une grande, grosse, massive. Une matrone. Et une petite maigre trop maigre, même pour notre époque. Toutes les deux ont en évidence et en commun les signes extérieurs de la pauvreté, jusqu’aux cheveux, filasses pour l’une, épars pour l’autre, tricolores si l’on suit les chevelures de la racine à la pointe. Nous sommes toutes du quartier.

(1/3)

rose dit: à

C’est la grande qui parle, longtemps et fort, trop fort. Mais elle veut que tout le monde entende, alors. Elle explique à la petite qu’elle l’a prise sous son aile, et que donc l’autre ne doit plus avoir peur. D’abord, il y a l’ordonnance du juge, qui interdit à l’homme de s’approcher du quartier. Et puis, est-ce bien sûr qu’il sort samedi ? Et puis, elle est donc à l’abri maintenant, puisque la grande la protège. Evidemment, en contrepartie, tout le monde doit savoir que la grande est comme ça, qu’elle ne se laisse pas faire, elle.
Mais la petite non plus ne se laisse pas faire : elle interrompt la grande, régulièrement, pour réfuter ses dires. Oui, elle en est sûre, l’homme sortira samedi. Et il viendra directement dans le quartier.
Oh, cette voix de la petite ! Grinçante et geignarde. Inlassable, dirait-on. La grande a beau répéter ses arguments – la petite, avec trois mots, exprime sa certitude que son sort ne change pas. Ne changera jamais. C’est simple, et si désagréable qu’on a envie de la gifler, puisqu’elle ne se gifle pas elle-même. C’est terrible d’avoir envie de gifler une voix…
La grande est impatientée, recommence son argumentation, l’augmente même. Si l’homme ose quelque chose, eh bien, on fera appel aux jeunes du quartier. Ce ne sera pas la première fois, et qui s’y frotte s’y pique ! Les jeunes n’aiment pas ce genre d’hommes, et encore moins quand il s’agit des enfants, n’est-ce pas… Ils seront d’accord !!! Et on verra ça !
Les jeunes du quartier, je les connais, je passe devant eux à chaque fois que je sors de chez moi. Ils sont une quinzaine de traîne-patins, toujours au même endroit, toujours en apparence inoccupés. Ils sont donc les Atlantes du quartier – et pourtant on ne le dirait certes pas. Ils sont sur les bancs, le cul sur le dossier et les pieds sur l’assise. De loin, on dirait des « S » à l’envers : parce qu’ils courbent le dos vers l’avant, et que le banc s’ouvre lui vers l’arrière. Eux non plus ne parlent pas aux Blancs, enfin, sauf ceux qui viennent leur acheter quelque chose…

(2/3)

rose dit: à

Ca y est, les deux femmes sont servies. La petite a attrapé le petit sac blanc qui contient les antidépresseurs, et redit à la grande que même les jeunes n’y pourront rien. Alors la grande s’énerve, une dernière fois, et sa voix monte d’un cran : « Puisque je te dis que non ! « Il » n’a pas le droit de faire ça, enfin ! Faudrait savoir ! Y’en a marre, de souffrir comme ça ! C’est qu’ « ils » ne savent rien, qu’ils ne le savent pas, ce que ça nous fait dans notre propre chair ! »
Le dernier mot, incongru, a pété dans l’officine : c’est une grenade qui apporte le silence, car du coup, la petite se tait. Et bien sûr, la discussion va recommencer entre elles, exactement la même, avec les mêmes mots, dès la porte franchie.
Mais après leur départ attendu prudemment, Blaise, le grand Blaise, pose chacune de ses mains de part et d’autre de son clavier d’ordinateur, se met debout. Ses bras sont comme les colonnes des châteaux d’eau qui écrasent le quartier, droits, ronds, fermes. Sa peau luit, sous l’éclairage jaune de la pharmacie.
La pharmacie entière est silencieuse… Madame N’Diallo bouge un peu les jambes. Sans la regarder, sans s’adresser à quiconque, et surtout pas à moi, puisque Blaise ne parle pas aux Blancs, Blaise conclut alors, à voix haute : « mais bien sûr qu’on sait ce que c’est, la chair des femmes. On le sait tous, mais il y en a que ça arrange, de ne pas le savoir. Parce que ça les arrange, en fait. C’est pour ça qu’ils le font. Parce que ça les arrange ! »

Le 30 novembre 2022,
Clopine Trouillefou, Hurle Rouen.

rose dit: à

Voilà en ligne le texte de Clopine BLAISE normalement en deux pages, mais la longueur ne passe pas pour la publication ; avec l’autoristion de Pierre Assouline et de Clopine. Rendons le césar aux César.

rose dit: à

autorisation bienveillante

et alii dit: à

QUAND J’ai connu mon ex mari, on m’appelait du même prénom que sa mère;
mon ex-mari décida d’appeler notre fille CECILE(patronne de la musique) ,prénom de ma marâtre laquelle mourut le jour anniversaire de ma fille (syndrome d’anniversaire)

Jazzi dit: à

Beau texte de Clopine, rose.
Merci.
Il est raciste, Blaise !
Le mot guichet me gène.
Est-il approprié pour une pharmacie ?
On parle plutôt de comptoirs ou de caisses…

Le Hasard dit: à

« (…) profondes contradictions relevées entre ses énoncés programmatiques et sa propre activité pratique, mensonge et mesquinerie radicale dans l’intelligence et dans l’existence ». Mais qui donc était l’objet de cette diatribe il y a peu encore ?…

D. dit: à

Une grande, grosse, massive. Une matrone. Et une petite maigre trop maigre, même pour notre époque.

Pas de moyenne ?

Mary Curry dit: à

Au Japon, la littérature après de GEJE, a été plus que nécessaire.

Reading after the Disaster: Japan’s Reaction to the 3/11 Events through Literature

« The majority of these literary texts try to provide a way to represent collective trauma. These are pieces that attempt the most challenging task of channeling the individual and collective feeling of pain and loss experienced in the wake of the disaster. Catastrophes are disruptive traumatic events for both the individuals that suffer them and for communities at large. A traumatic event involves unusual levels of pain and loss that cannot be described or justified with reason and logic. Because of that, traumas break the normal process of remembering an event. There is no “before” or “after” a traumatic episode: time becomes arrested at the moment of shock. »

https://www.asianstudies.org/publications/eaa/archives/reading-after-the-disaster-japans-reaction-to-the-3-11-events-through-literature/

D. dit: à

Malher c’est 99,9 % de mauvaise musique. Un point c’est tout. Je suis pas là pour faire plaisir mais pour dire la vérité, même si elle déplaît à Môssieur ou à Mêdême. Non mais.

D. dit: à

Il doit bien exister des centrafricaines moyennes, quand même.

renato dit: à

La vérité de dédé ?! il y a de bon que l’on aime aussi le registre comique.

Jazzi dit: à

« Il doit bien exister des centrafricaines moyennes, quand même. »

Tu as mal lu, D.
La grosse et la maigre sont des Normandes de souche !
Le texte de Clopine témoigne que le grand remplacement est passé par Rouen…

et alii dit: à

si vous êtes là « pour dire la vérité », en matière de musique, vous pouvez dire que vous n’aimez pas MALHER
si c’est le cas;
je n’aime pas le fenouil !
mais autre chose d’opiner sur la bonne et la mauvaise musique
vous pouvez dire que vous ne m’aimez pas :je ne vois pas pourquoi vous m’aimeriez!

renato dit: à

Alors que la recherche de centaines de victimes se poursuit au large du Péloponnèse, la polémique s’enflamme : selon la presse locale, la Grèce voulait remorquer les migrants vers les eaux italiennes ». L’intervention manifestement contraire au droit international, selon les rescapés, aurait fait chavirer le bateau.

Jean Langoncet dit: à

@unlike les complices, affichés ou dissimulés de Poutine
——
Il n’y en a pas en GB. Donc, aucun mérite

Yep ; après tout, l’histoire récente n’est pas sans enseignements ; que peut mériter une entité politique qui s’est passée des gaullistes pour s’opposer à l’arbitraire le plus criminel ?

D. dit: à

La musique de Malher c’est à 99,9 % de la merde. C’est tout. Inutile de tortiller. Pareil que celle de John Cage. Ou pire même. Du caca.

renato dit: à

Guillemet ouvert avant « Avant…

renato dit: à

Et puisque c’est la matière dont est fait le contenu de la boîte à chaussures qui vous sert de tête, D., vous en savez quelque chose.

Jean Langoncet dit: à

@Et puisque c’est la matière dont est fait le contenu de la boîte à chaussures qui vous sert de tête, D., vous en savez quelque chose

On ne porte pas de pompes marrons après 10pm, question de bienséance ; Passou vous le dira
https://www.youtube.com/watch?v=DRNyvO4QouY

Jean Langoncet dit: à

pompes marron[s] – mais où est passé Charoulet ?

Jean Langoncet dit: à

@(Rions un peu avec Bibi : c’est du sérieux https://www.lexpress.fr/resizer/hO3qnzaBZ5QChm7Si4ZRMEE_txU=/767×433/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/BEM7MQSF2JHNPAP2VZUPQJI4LY.jpg )

En passant … « Ce samedi soir et pour la 24e semaine consécutive, des manifestations avaient lieu rue Kaplan à Tel Aviv et dans plusieurs autres endroits du pays contre le gouvernement.

L’ancienne ministre, Tzipi Livni, a prononcé un discours à Tel Aviv:  » Il ne faut rien lâcher dans la lutte pour la démocratie. Ils ont prévenu que le ministre de la Justice et ses amis étaient déterminés à faire passer la réforme, mais nous sommes encore plus déterminés. Nous continuerons à nous battre pour un système judiciaire apolitique, des conseillers juridiques et des gardes-fous indépendants car ils garantissent la défense de nos droits ».

Yaïr Lapid a lui aussi encouragé le mouvement à se poursuivre: « Nous ne renoncerons jamais, nous continuerons à nous battre pour l’Etat d’Israël, pour la démocratie israélienne ». »

D. dit: à

Le 1/1000ème très écoutable chez Mahler c’est l’adagietto de la 5ème.
Le reste c’est du caca en gelée.

renato dit: à

Ce mois-ci, le vendredi 17 est tombé un samedi

Cela dit, Mahler — Abbado — Lucerne Festival Orchestra (2004) :

https://youtu.be/vOvXhyldUko

MC dit: à

« je ne savais pas que Malher s’était converti ». Il est vrai que la Dixizme voit se succéder le Veni Creator et le Second Faust!..

Jean Langoncet dit: à

@Ma jeunesse est spirituelle et d’apparence, mais pas factuelle puisque j’ai fêté mes quarante ans cette année

Comme le temps passe…

Damien dit: à

Bonjour à tous. Je sais lire les partitions de musique. J’ai fait des études musicales au conservatoire, du solfège entre autres. J’ai passé de longues heures à méditer sur les notes de musique et les pauses ou les soupirs. J’ai encore chez moi quelques partitions, que je reprends parfois. J’ai lu les livres d’Adorno sur la musique, notamment « Philosophie de la nouvelle musique », — dommage qu’il dise du mal de Stravinski. Je continue d’aller au concert, notamment pour voir des programmes de musique contemporaine, mais j’aime aussi la musique baroque. Je connais même un maestro, qui fut le professeur d’un membre de ma famille, devenu musicien et se produisant de par le monde avec un orchestre. Nous sommes des mélomanes, pas des mélanomes ! J’ai aussi lu « Le style classique » de Charles Rosen, ouvrage passionnant qui m’a fait comprendre beaucoup de chose sur la forme sonate et le reste. Ceci étant, j’aime tous les genres de musique. Le jazz, la variété (Rika Zaraï), la musique ethnique avec les pygmées par exemple. La musique pygmée est une des musiques les plus remarquables qui existent. La flûte japonaise. Et des pianistes comme Horowitz, Martha Argerich, Glenn Gould dans les Variations Goldberg, écrites pour procurer le sommeil à Goldberg. Quand je vais au cinéma, je suis toujours attentif à la musique. Le matin très tôt, j’écoute de la musique militaire, c’est mon dada. Par contre, le seul truc que je n’aime pas, c’est le biniou, la musique celtique. Mais j’aime cependant les marches militaires écossaises. J’aime les opéras. Tcetera… Une bonne journée à tous. Je vais continuer un peu Alma Mahler. Je vous en reparlerai peut-être, si vous êtes intelligents. A bientôt.

Ed dit: à

@jazzi
Paul Mescal, ce jeune canon, est un habitué du female gaze puisqu’il a joué dans cette série que j’ai adorée : Normal People

Ed dit: à

@rosanette
C’est exactement ce que je me suis dit quand j’ai découvert Extension il y a une dizaine d’années. Ce que les Américains appellent très justement le beauty priviledge est en réalité le plus injuste de tous les privilèges. Et quand on a le malheur d’être moche, on a intérêt à être malin pour compenser- Sinon on finit dans la catégorie des thons ratés et médisants.

rose dit: à

18 juin
Appel
Aux armes, citoyens.
6h57

renato dit: à

«… voir des programmes de musique contemporaine… »

Pour ma part, je jette un coup d’œil au programme avant d’aller au concert. Et encore, pas toujours car le plus souvent je recrois les programmes d’une année à l’autre ; par exemple, j’ai déjà réservé le 26 septembre 2024 pour L’Orontea * à la Scala — crée en 1656 à Innsbruck en occasion de la visite de la reine (abdiqué) Christine de Suède : ai manqué la reprise par l’opéra de Francfort de 2015, ce serait stupide de manquer celle-ci aussi.

Cela dit, au concert j’écoute, si c’est une nouveauté et j’ai la partition je lis en écoutant, mais en vieillissant de moins en moins.

* D’Antonio Cesti, l’un des principaux protagonistes de la première génération post-monteverdienne. Cette génération avec laquelle l’opéra, après avoir surmonté les premiers éclats de Monteverdi, s’est transformé en un système de production bien établi qui lui a permis de devenir la forme de divertissement la plus repandue au cours des trois siècles suivants. Une stabilisation de la dynamique qui va de pair avec l’internationalisation de l’opéra qui, à partir des scènes italiennes, conquerra rapidement tout l’Europe. Cesti a joué un rôle non négligeable à cet égard, car entré au service de la cour archiducale d’Innsbruck, il a apporté à la capitale tyrolienne l’expérience acquise en Toscane et à Venise.
Le livret est une comédie de malentendus pleine de déguisements et de rebondissements, qui met en scène le pouvoir infini de l’Amour, compris dans une perspective souvent ouvertement physique et sensuelle, dans laquelle transparaît encore une sensibilité de la Renaissance et de la pré-contre-Réforme, que Venise permettait encore de faire éclater et qui, dans les cercles fermés de la cour, pouvait également être acceptée par un monde Habsbourg moins rigidement tridentin que l’image qu’il voulait transmettre au monde extérieur.
La musique de Cesti est encore enracinée dans la tradition de la Renaissance tardive ; le recitar cantando est l’instrument principal de sa conception musicale, qui s’exprime dans un jeu dynamique très riche où le récitatif, le declamato et l’arioso se fondent l’un dans l’autre dans une évolution continue, alors qu’il y a peu de véritables arias — même dans le sens que ce terme pouvait avoir dans la production du Monteverdi mature — remplacées par des monologues changeants qui sont difficiles à définir. Cela ne signifie pas pour autant qu’il y ait un manque de mélodie ou qu’il n’y a pas des contrastes stylistiques et expressifs ; au contraire, les éléments comiques et pathétiques interagissent selon une mécanique parfaitement construite. Du grand baroque que l’on ne peut bien percevoir que dans une représentation.

Enfin, d’ici au septembre 24 j’aurai eu le temps d’apprendre la partition par cœur, ce qui me fait un bon exercice afin de flâner sereinement vers mes 80 ans.

rose dit: à

Damien dit: à
Bonjour à tous. Je sais lire les partitions de musique. J’ai fait des études musicales au conservatoire, du solfège entre autres. J’ai passé de longues heures à méditer sur les notes de musique et les pauses ou les soupirs. J’ai encore chez moi quelques partitions, que je reprends parfois. J’ai lu les livres d’Adorno sur la musique, notamment « Philosophie de la nouvelle musique », — dommage qu’il dise du mal de Stravinski. Je continue d’aller au concert, notamment pour voir des programmes de musique contemporaine, mais j’aime aussi la musique baroque. Je connais même un maestro, qui fut le professeur d’un membre de ma famille, devenu musicien et se produisant de par le monde avec un orchestre. Nous sommes des mélomanes, pas des mélanomes ! J’ai aussi lu « Le style classique » de Charles Rosen, ouvrage passionnant qui m’a fait comprendre beaucoup de chose sur la forme sonate et le reste. Ceci étant, j’aime tous les genres de musique. Le jazz, la variété (Rika Zaraï), la musique ethnique avec les pygmées par exemple. La musique pygmée est une des musiques les plus remarquables qui existent. La flûte japonaise. Et des pianistes comme Horowitz, Martha Argerich, Glenn Gould dans les Variations Goldberg, écrites pour procurer le sommeil à Goldberg. Quand je vais au cinéma, je suis toujours attentif à la musique. Le matin très tôt, j’écoute de la musique militaire, c’est mon dada. Par contre, le seul truc que je n’aime pas, c’est le biniou, la musique celtique. Mais j’aime cependant les marches militaires écossaises. J’aime les opéras. Tcetera… Une bonne journée à tous. Je vais continuer un peu Alma Mahler. Je vous en reparlerai peut-être, si vous êtes intelligents. A bientôt.

Nous sommes quelques uns.
J’ai rencontré une femme une fois qui m’a dit ne pas aimer la musique.
C’est une dissension énorme. L’un est dans le son l’autre dans ses casseroles.
Hier, lors de 5 mn de pause, une pie s’est posée dans le noyer à 4 m de mou, à ma hauteur : elle a criaillé, j’étais ravie.
C’est quelque chose d’être musicien. Nous, nous sommes en dehors de ce monde là.

rose dit: à

Clopine Trouillefou, elle est talentueuse. C’est le premier décembre 2022 qu’elle m’a envoyé ce texte Blaise, qu’elle a écrit le 22 novembre 2022.
Avec un style qui lui appartient, elle fait ce portrait d’un pharmacien de son quartier. Un homme bienveillant, un espèce de pacha qui trône en sa pharmacie attentif aux malheurs de ses compatriotes.
Il n’est pas raciste. Il sait ce que les blancs ont fait aux noirs. Il travaille à les soigner et d’après ce que raconte Clopine, il a une idée de ce qu’est la nature humaine.

rose dit: à

à quatre mètres de moi.
En tension crampe énormissisme, cette nuit, dans les deux jambes. Qui a passé. Ai cru mourir.

rose dit: à

Moi, si j’aurais été au concert, j’aurais fait des listes de choses à faire et/ ou de plats à cuisiner et/ou de choses à planter.

rose dit: à

L’un est dans le son.
J’ai fait un effort. Le mot qui m’est venu est dans le bruit.

C’est comme ces gens, je ne leur dirai pas que je leur ai préparé deux chambres. Alors que tout en moi se révulse et que a distance, cela passe correctement, mais à proximité comme cela peut-il passer ?

rose dit: à

Je vais faire un effort.

——–

Johnny Depp et une ruine.
Il a gagné son procès de par sa notoriété ; les groupies restent sur Pirates des Caraïbes, mais 1/ il est responsable à 50% de l’échec de son couple avec Amber Heard, à 99% si on considère le choix qu’il a fait en allant baiser avec cette fille.
Deux, c’est un homme fini, une loque.
C’est sa vie.

renato dit: à

Contre les crampes nocturnes : bonne hydratation + potassium et magnésium ; faite du stretching (étirez-vous) et dormez avec les jambes surélevées.

rose dit: à

Être mélomane c’est quelque chose d’énorme.
Dans mon pays, il y a les rencontres musicales de Haute Provence.
Même les chevrières vont au concert et les gens arrivent de toute la France, y compris de Bourgoin Jallieu. C’est une vie.
Hier matin, tôt, crois avoir confondu Une vie de Maupassant avec Un cœur simple de Gustave Flaubert.

rose dit: à

est une ruine

Ed dit: à

Bravo rose sur Johnny Depp. Le pire dans l’histoire, ce sont ces groupies (H et F). J’espère que tout le monde a vu le doc « La Fabrique du Mensonge » à ce sujet.

Rosanette dit: à

Il y a quelque temps le texte ,Blaise avait été proposé par Clopine à lecture des habitués du blog, invités par un lien à en demander communication .Je l’avais donc lu et j’avais adressé à son auteur les quelques remarques qu’ il m’inspirait
je les copie-colle ci-dessous:
J’ai eu sous les yeux un texte d’une écriture qui semble plate, un texte qui se présente comme une recension de détails disparates ; bribes diverses vues et entendues pendant un bref laps de temps dans une pharmacie, et consignées par un observateur strictement objectif et apparemment indifférent
Or ,le miracle c’est que cette recension , faite apparemment au hasard de scènes fugacement observées ou de mots surpris dans une conversation, nous intéresse. Mieux , elle nous émeut ,car elle se met à nous raconter toute une histoire ; elle nous plonge dans le contexte social douloureux et compliqué dans lequel elle se déroule, de sorte que pour le lecteur c’est un monde ,et un personnage dans ce monde, qui se mettent à vivre, avec ,toute leur chair ;
On entre ainsi avec compassion dans les vies difficiles de ces lourdes femmes noires immigrées; qui soufflent un peu ici, attendant , affalées sur leurs chaises On imagine les travaux épuisants et mal payés, qui sont leur lot quotidien , leur vecu douloureux de l’exil dans un pays qui ne parle pas leur langue celle qu’heureusement le pharmacien sait leur parler ,et on pense aussi à leurs angoisses de meres redoutant de voir leurs enfants s’egarer sur des voies dangereuses ,comme ces « gosses du quartier » qui sont en train de mal tourner
Avec le dialogue des deux blanches c’est une autre misère qui nous agresse une misere materielle mais aussi morale ,celle de petits blancs vivant dans la précarité ,celle d’un monde où les femmes sont a la fois coquettes et souillons , où les hommes sont alcooliques et violents ,peut-être delinquants ou incestueux ,où les épouses sont battues et résignées, et où la justice ne peut pas grand-chose contre tout ça . .
Et le lecteur finit par avoir sous ses yeux une représentation cohérente, ressemblante , fouillée et empathique d’une société diverse mais uniformément souffrante et opprimée .
Et puis il y a le pharmacien Blaise .En donnant son nom comme titre à la nouvelle la narratrice indique bien qu’il en est bien le sujet .Elle nous dit que sur cette toile de fond qu’elle a mise en place, c’est de lui qu’elle veut nous parler, que son but était de faire partager sa sympathie pour l’être hors normes genereux et attachant qu’elle invite a découvrir
Avec la toujours même technique d’ecriture indifférente la narratrice /observatrice note simplement que Blaise est noir ,qu’il vient donc d’Afrique ,comme les femmes fatiguées qui attendent sur leur chaise, et qu’il est le seul à s’occuper de ces clientes de couleur , les recevant à l’écart ;et ce sont les seules clientes qu’il sert lui-même.
Nous soupçonnons que dans ces femmes usées qu’il accueille ainsi avec une sollicitude qui n’est pas celle du commerçant ordinaire ,il revoit peut être sa mère immigrée comme elles, et qui comme elles a travaillé dur pour voir son fils faire de belles études au lycée puis à l’université , et devenir quelqu’un dans le monde des diplômés
Et à l’égard de ces payses, lui, le personnage venu du même ailleurs qu’elles mais, bien installé désormais dans sa peau de CSP+,, sans doute se sent –il investi d’une mission qui va au delà de sa fonction de pharmacien ,une dette dont il s’acquitte ,.Il veut leur apporter par sa présence amicale ,par des échanges à bâtons rompus en « mots de la tribu » un peu de chaleur ,de confort ,et de bienfaisante légèreté, petits éclats fugaces de bonheur dans le traintrain morne hostile et pesant de leur existence ;Et il a suffi a l’auteur de quelques détails minuscules observés et notés pour rendre attachant ce personnage et nous faire comprendre ou imaginer tant de choses sur lui
Voila tout ce qu’a pu me raconter cette nouvelle , dont j’ai apprécié la technique d’écriture économe , qui ,tant sur le héros que sur la société qui l’environne, arrive à dire tant de choses en ayant l’air de ne rien dire ,dans un texte aux allures de simple cliché instantané ,pris par hasard, dans un lieu banal , à un moment ordinaire .

closer dit: à

Et « Le Chant de la Terre », D, ça vous dit quelque chose?

Jazzi dit: à

Oui, le petit texte de Clopine c’est du super condensé !
Et grâce au ton neutre de la narratrice, chacun peut y lire ce qu’il veut.
Mais à moi, Blaise, il ne m’est pas apparu sympathique : quand on aime l’humanité on l’aime toute entière.
Perso, un pharmacien noir qui refuse de parler aux blancs, je ne lui apporterais pas mon argent et irais me faire servir ailleurs : les pharmacies ce n’est pas ce qui manque en France. A Paris, il y en a pratiquement une, voire plus, dans chaque rue.
Faisons jouer la concurrence !
La lecture de rose et rosanette me semble un peu complaisantes. En quoi les matrones doloristes africaines seraient-elles plus méritantes que les matrones lumpen prolétariennes blanches ?

Marie Sasseur dit: à

Y’en a qui feraient mieux d’économiser la bande passante.

closer dit: à

Te fatigue pas JB; tu sais aussi bien que moi que « Blaise » est un ramassis de clichés, qu’il est foncièrement raciste et que ce n’est pas un « beau texte » comme tu te crois obligé de le dire pour ménager la chèvre et le chou.
Ce qui me peine, c’est que Rosanette soit tombée dans le panneau.

closer dit: à

Je n’avais pas vu ton dernier commentaire, JB…Tu te rattrapes. Ne pas oublier la tirade sur la chair des femmes clamée par un centre africain (a priori musulman). C’est à peu près aussi vraisemblable que de mettre en scène le Pape en tête de la Gay Pride!

Highlander dit: à

Il y a un moment où le Jack Martin américain, Steve Harvey, dit à un petit gamin : wait, wait, I don’t understand how the « fesh » [pour « fish »] got to this conversation.

Je la trouve superbe, cette intervention.

closer dit: à

Encore que…Avec François on peut s’attendre à tout!

Marie Sasseur dit: à

Houellebecq face à 4 consonnes et 3 voyelles, surdoué de la philosophie, qui vient de battre chatgpt à plat de couture au bac de philo sur le sujet bonheur/raison. Lequel Enthoven devient vraiment bon, les années passant.

Fin de vie :

https://youtu.be/Y1YEbuDTL-c

Bloom dit: à

« ce que les blancs ont fait aux noirs »…Ne jamais cesser de le rappeler.
L’horreur, hélas, c’est aussi ce qu’aujourd’hui, des noirs peuvent faire à d’autres noirs. Le terrible paradigme rwandais, si loin de l’idéalisme de l’Ubuntu…

==Courrier international==

Une attaque djihadiste fait 41 morts dans un lycée en Ouganda

Une milice affiliée à l’État islamique (EI) a fait irruption dans un lycée de l’ouest de l’Ouganda dans la nuit de vendredi à samedi, massacrant 41 personnes dont 37 élèves. C’est l’attaque la plus meurtrière dans le pays depuis le double attentat de Kampala en 2010.

Le raid, attribué par les autorités ougandaises à la milice islamiste des Forces démocratiques alliées (ADF), a été lancé vendredi soir à peu avant minuit au lycée Lhubiriha, à deux kilomètres de la frontière de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon le témoignage de l’un des survivants, recueilli par le quotidien ougandais New Vision, “les rebelles ont fait sauter les serrures des portes du dortoir” des garçons et ont “abattu l’étudiant qui se trouvait à l’entrée”. Ils ont ensuite “demandé s’il y avait des musulmans parmi les élèves, mais il n’y en avait aucun. Alors ils ont massacré tout le monde avec des machettes et des haches”.

Janssen J-J dit: à

@ « flâner sereinement vers mes 80 ans »,… toute une vie devant soie d’hédonisme avec cette somme de culture acquise qui nous en impose un brin d’italisme depuis si longtemps,

@ « dont j’ai apprécié la technique d’écriture économe » (blaise 1) – En revanche, l’empathique et sympathique recension de la nouvelle (par blaise 2) l’est un peu moins… économe.
Extension cum grano salis : c toujours le même problème de l’internaute qui veut expliquer son ressenti précis : en faire des tonnes, au point de noyer le texte initial part sursaturation du commentage. Avant d’avoir lu blaise 2, je voulais pmp, complimenter blaise 1, juste y dire mon plaisir troublé, sans besoin d’expliquer tout ce que sa lecture avait pu provoquer d’images attractives ou répulsives, de sentiments mêlés aux sangs, les affects liés au « charme du texte » précédant toujours la réflexion. Le lecteur primaire s’agace d’une verbalisation parasitaire extérieure toujours nécessairement poussive. Qu’est-ce en effet qu’un commentaire dessicatoire plus étoffé qu’une nouvelle courte se suffisant à elle-même ? Pourquoi y mêler tous ces soubassements idéologiques tapissant l’arrière-fond ? – Comme par hasard, il s’ensuit, encore plus rapidement, la réaction attendue de l’autre erdélien moyen (mon jzmn par ex.) allant direct au but : grand remplacement à rouen, racisme du pharmacien, et pourquoi pas… jeanne et lucienne, annie ernaux et pierre bourdieu ? Brefl.
On tourne en rond, et CT a raison de poursuivre sa route. Elle a du talent et ne doit point en douter. Voilàje.
*** Merci à elle, à rozanette et rose pour leurs contributions respectives à ce texte, dont la divulgation aurait été acceptée par l’auteure (et la direction de l’RDL ???). Un copyright ? bigre !
Bon dimanche à la pelle, 18 juin 23_9.50

Janssen J-J dit: à

oui comme si l’idéologie devait toujours précéder le plaisir… Y a t il des plaisirs non idéologiques ? On en vient à penser que non, pour les irréductibles réalistes (de droite) qui ne comprendront jamais les irréductibles idéalistes (de gauche)? Voilà comme sont les choses, pas de vainqueurs, pas de vaincus… Mais de la guerre démocratique infinie entre eux, plus ou moins intensive, selon les aléas du climat : la Rochelle battue par Toulouse, c’est bin injuste, mais célavie.

Janssen J-J dit: à

10 minutes de votre temps qui valent le coup, à mon avis. Voir ci-dessous.
https://yadumondeamesse.telequebec.tv/emissions/100693084/angele-dubeau-maude-landry-paul-st-pierre-plamondon-martin-gibert/70913/entrevue-avec-paul-st-pierre-plamondon
Entrevue récente décontractée, informelle et fort amicale avec le « jeune » Chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, dont les sondages le placent maintenant au 2e rang des personnages les plus appréciés parmi les élus de l’Assemblée nationale du Québec. Il est le père de deux enfants en bas âge et il en attend un 3e en juillet. Je suis un peu partisan, veuillez m’en excuser, compte tenu que j’ai été 6 fois candidat du Parti Québécois par le passé, mais même si vous voteriez pour un autre parti politique, vous allez je pense apprécier son « ouverture d’esprit ». De plus, il joue sérieusement au tennis, ce qui le rapproche évidemment de ma passion sportive personnelle. L’entrevue est précédée d’une minute de messages publics du poste de télévision Télé-Québec. Passez outre. L’entrevue commence immédiatement par la suite. Bonne écoute ! Seulement 10 minutes. Paul St-Pierre Plamondon « parle avec naturel et avec son coeur ». Ça vaut la peine, à mon avis ! Vous m’en donnerez des nouvelles personnelles, SVP. Bonne dimanche ! André.

Jazzi dit: à

« ce que les blancs ont fait aux noirs »

Et ce que les Arabes ont fait aux noirs, Bloom…

renato dit: à

Entre temps le criminel qui squatte le Kremlin enlève des enfants (encore 300 ces jours derniers). Il y a de bon qu’il finira dans la poubelle de l’histoire.

Jazzi dit: à

« les irréductibles réalistes (de droite) qui ne comprendront jamais les irréductibles idéalistes (de gauche) »

Avec une telle vision binaire vous ne risquez pas de comprendre grand chose à la vie, JJJ !

J J-J dit: à

vous ne risquez pas de comprendre grand chose à la vie,

Merci de penser pour moij, jzmn… Vous, apparemment, bardé de certitudes plurielles, vous risquez de tout comprendre de ma binarité. Heureuz’homme… Je vous plains (un brin, seulement). A +++++++++, je dois me sortir de là.

closer dit: à

Oui JB:

« Cette étude éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l’Égypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux… »

Présentation du « Génocide voilé » de Tidaye N’Diaye.

D. dit: à

elle est talentueuse.

habituellement divertissante. Mais j’avoue que les histoires de pharmacie centrafricaines ne parviennent pas à me captiver. Tout ça est quand même très tiré par les cheveux.

D. dit: à

Je dis les choses honnêtement. Je suis pas là pour faire plaisir mais pour dire la vérité.

Samuel dit: à

Pourquoi quand la vie est pesante même l’éternité nous parait inutile ?

Samuel dit: à

Pourquoi les grands empires du passé ont tous été esclavagistes ?

Samuel dit: à

Pourquoi la misogynie de Sacha Guitry plaisait beaucoup aux femmes ?

Samuel dit: à

Pourquoi le hasard a sa propre géométrie selon Pascal ?

Jazzi dit: à

« les histoires de pharmacie centrafricaine c’est quand même très tiré par les cheveux. »

Normal, chez les crépus, D. !

Jazzi dit: à

Après le texte, l’explication de texte.

A la relecture de « Blaise », comme nous y invite fort aimablement JJJ, ne peut-on pas s’interroger sur la supposée neutralité de la narratrice ?
Sous cette écriture blanche, s’attachant à restituer une simple réalité sociologique locale, celle-ci ne masquerait-elle pas une certaine frustration ?
Déjà, le mot « guichet », la voie étroite reliant un espace à l’autre, ne sonne t-il pas comme un couperet ?
L’auteure n’exprime t-elle pas un désir, contrarié, de communication directe, voire plus, avec son personnage ?
Celui-ci, décrit comme un grand noir, avec une enflure, un bourrelet, au bas de la nuque, et des bras ronds comme un château d’eau est fortement érotisé.
Se pourrait-il que la narratrice ait le désir de pouvoir caresser la boursouflure de Blaise et de faire jaillir la source farouchement maintenue dans les profondeurs du château et inaccessible aux blanches !
Auquel cas, Clopine ne devrait-elle pas titrer sa nouvelle : « Blaise moi toute  » ?

Bolibongo dit: à

« Blaise moi toute? »

Serait-elle le double entier de Blaise?
Blaise, moi? Toute!

racontpatavi dit: à

Découverte plus que sympathique sur le marché local d’un compact disque de Tony Joe White que je connaissais ni d’ Eve ni d’ Adam.
Un best of des années 70 publié en 1993.

https://www.youtube.com/watch?v=TQduVTEaOtM

Bolibongo dit: à

Blaise, moi? Toute!

A chacun(e) son complexe de Flaubert! 🙂

Highlander dit: à

Blaise, en effet, c’est un schizophrène qui a réussi, je ne sais pas comment, à faire la part des choses dans sa tête : je vais me scinder en deux. Je vais vivre en France, mais tout comme au bled. Je vais avoir deux codes de conduite : l’un pour mes africains chéris, et l’autre pour ces Blancs que je ne saurais voir. A la maison, je vais regarder les chaines africaines, je vais discuter en ligne avec mes amis africains, d’un sujet africain genre le sort des élections au Gabon ou autre, je vais suivre mon feuilleton africain préféré sur Mamadou et Fatouma qui s’aiment, et le lendemain je vais me poster derrière le comptoir de ma pharmacie où je parlerai bien en français.
Sauf que la schizophrénie ne mène pas loin.

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