de Pierre Assouline

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La République des livres
Mon père, cet anti-héros

Mon père, cet anti-héros

Certain(e)s disent « mon père » ; d’autres, « papa ».  Il en va de même pour la mère, rassurez-vous, mamans. En quoi les un(e)s et les autres se distinguent. Il semble que ce soit une question d’éducation, du moins à l’oral. De circonstances aussi. Deux romans y reviennent en cette seconde rentrée littéraire. Enfin, « romans », on se comprend. Un label de convenance. Une manière de s’autoriser le cas échéant au détour d’un paragraphe erreurs, approximations, oublis, pas de côté, tremblements, émotions, fantasmes. Toutes choses constitutives de ces traces qui disent l’intime vérité d’un être. Dans le cas de Régis Jauffret comme dans celui de Marianne Vic, le géniteur débarque en anti-héros littéraire pour se métamorphoser au fil des pages en héros de sa progéniture. Malgré tout… Comme si, dès lors qu’on se construit contre ou avec lui, on n’échappe pas à son ombre portée et à son emprise.

Dans Papa (200 pages, 19 euros, Seuil), le père s’appelle Alfred Jauffret et son fils Régis. Pas de place au doute. Enfin, son fils : son autoproclamé spermatozoïde, comme il se présente le jour où le Petit Larousse illustré fait l’honneur à l’écrivain de l’accueillir dans ses pages. Jauffret père n’étant pas terrible (gris, indifférent, bipolaire, égoïste, pingre et sourd en plus, enfermé dans la capsule d’une vie sans perspective), Jauffret fils, né en 1955, s’en est réinventé un autre en enquêtant sur lui. Tout ça à cause du passage d’un documentaire sur « La police de Vichy » découvert tout récemment à la télévision : des images d’archives datant de l’Occupation, Marseille 1943 pour être précis. On l’y voit un homme sortir d’un immeuble menotté, encadré par deux gestapistes qui l’engouffrent dans une traction avant. Le narrateur est frappé par la ressemblance de cet inconnu avec son propre père. Il envoie le photogramme du documentaire aux membres les plus âgés de sa famille. Au terme de son enquête, il acquiert la conviction qu’il s’agit bien de son père, Alfred Jauffret, décédé en 1987. Mais quand exactement, pourquoi et comment, nul n’en sait rien. Toutes les hypothèses sont formulées, jusqu’aux plus rocambolesques : collabo ? résistant ? trafiquant ? réfractaire du Sto ? Juif ? et quoi encore ?… Après tout, ce n’était peut-être qu’une reconstitution. On se console comme on peut.

A partir de cet argument se déroule le meilleur Jauffret, celui des délires admirablement maitrisés de Histoire d’amour (1998), Clémence Picot (2000), Asiles de fous (2005) ou des exquises Microfictions (2007 et 2018) plutôt que celui des compte rendus d’audience et des faits divers de Sévère (2010) ou Claustria (2012). Il s’y perd et nous aussi mais qu’importe. Un tremblé, une émotion, une mélancolie sont là magnifiquement restitués avec le grain de folie et l’humour qui font le son et la signature de cet écrivain. « La réalité justifie la fiction » clame l’auteur en exergue. On entend claquer au vent la bannière sous laquelle il place son histoire oscillant entre ces deux pôles, hésitant entre une hostie et des chips.

« Quand on a été éduqué religieusement on conserve toujours dans un repli de son cerveau la terreur de Dieu »

Depuis trente ans que son père n’est plus, l’auteur dit avoir conservé dans son inconscient sa mémoire à l’état de momie ; sans ces images énigmatiques venues le troubler inopinément, il se serait métamorphosé à son tour en momie pour n’avoir pas mis à jour ce qu’on ne peut qualifier autrement, après l’avoir lu, que d’épais myspère. Pendant toutes ses années d’enfance, le père était à peu près là mais « de papa j’en avais pas ». Il est le fils de sa mère. Mais dans la reconstitution de son roman familial façon puzzle, Régis Jauffret s’est employé à rassembler les pixels du couple.

« On ne doit dire de ses parents que le vrai. Nous apparaissons en creux, c’est eux qui nous ont moulé. Je n’invente ici aucun souvenir même si l’imaginaire me soumet à la tentation. Je n’étais pas un enfant menteur, pour la raconter j’essaie de me montrer digne de lui ».

L’écrivain peut se féliciter d’avoir osé sortir son papa (ainsi soit-il) des égouts de sa mémoire. Car sa tentative est si accomplie qu’à l’issue de sa recherche, il découvre rien moins que la note juste de sa propre vie d’écrivain. L’aveu ne pourra manquer de troubler ses fidèles lecteurs :

« Je n’ai peut-être écrit tout au long de ma vie que le livre sans fin de tout ce que nous ne nous sommes jamais dit. Une parole continue, jamais interrompue par l’interlocuteur sourd et indifférent ».

Au fond, si Régis Jauffret s’est constitué depuis une trentaine d’années en un bloc de fictions, c’était pour protéger sa propre biographie de toute indiscrétion tant il avait honte de cette partie de lui-même : papa. Ce n’est pas parce qu’il l’a vu exister qu’il doit se priver d’en faire un personnage de fiction et de le peindre plus beau et meilleur qu’il n’était. Il voudrait tant l’aimer mais que c’est difficile avec un père si peu aimable. Tant pis si cela rouvre des plaies et ressuscite des réflexions si oubliables mais impossibles à chasser. Celle-ci par exemple : « tu nous coûtes cher ». On dit ça à un enfant de sept ans qui ne réclame rien d’extraordinaire ? On peut quand on est Alfred Jauffret, quitte à ce que l’enfant se laisse transpercer par ce couteau jusqu’à la fin de ses jours. Régis Jauffret n’a pas réussi à tuer l’enfant en lui. Il le traine encore et c’est pesant même si on imagine, sans verser dans l’illusion de l’autothérapie littéraire, que la publication de ce livre allègera son fardeau.

« Du souvenir de toi je voudrais faire ce papa adoré dont tu n’étais même pas l’ombre portée ».

Un jour ils ont eu une vraie conversation sans témoin. Une seule. Pour une fois empathique, le père a interrogé le fils sur ses projets d’avenir. En retour, le fils a questionné le père  sur son passé, ses regrets. Celui-ci a avoué qu’il aurait rêvé d’être professeur de français mais le hasard et la nécessité en ont décidé autrement. Puis il s’est renfermé dans sa coquille. Pour le fils, cette « poche de bonheur » vécue de concert et conservée en lui comme un trésor intact suffit à le sauver à ses yeux. A moins que ce soit le fruit de son imagination. On ne sait plus in fine, à l’issue de cette méditation sur le travail de la mémoire, émouvante et drôle, parfois déchirante.

 

D’une toute autre facture est le roman de Marianne Vic Guerre et père (18 euros, 240 pages, Fayard). Ne pas se fier aux apparences : Tolstoï n’y est pas. Dès l’entame nous surprend Marc Bloch, le médiéviste métamorphosé par la circonstance en historien de l’immédiat avec L’Etrange défaite : son évocation occupe les deux premières pages en raison d’une expression qui hante l’auteure depuis qu’elle l’a lue – et qui aurait pu tout aussi bien servir de titre au roman : « Un beau mourir ». Cette fois encore comme chez Jauffret, un père et son enfant qui ratent leur rendez-vous ; et lorsqu’il leur arrive, tout de même, de se retrouver, ça ne sort pas facilement. Comme s’il était écrit que cela devait rester au fond de la gorge. Mais comment font ceux qui n’écrivent pas de livre ?

Longtemps, le père et la fille ne se sont pas vus. Puis une quinzaine de fois. En quarante ans, c’est peu. Difficile dans ce cas de dire « papa » sauf quand on est petite.  D’ailleurs dans le livre elle l’appelle Gabriel. Le nom du père lui importe aussi peu que le nom du mari. Seul compte le prénom, Marianne. Les sept premières années se déroulent dans la propriété familiale près d’Antibes avec de longues échappées du côté de la Corse et notamment de Solenzara où il possède des vignes de même qu’au Maroc et dans le berceau familial du sud-ouest (« Le paysage de mon père, c’est la mer »). La première vie se déroule entre le père, qui ne cesse de voyager, et la grand-mère, socle immuable. La mère est partie. Il en est ainsi jusqu’à ce que le divorce soit prononcé et que le juge confie la garde de l’enfant à l’évaporée. Dès lors le père fait une croix sur sa fille. De toute façon, il est ailleurs. Afrique, Argentine, Brésil.

Comment se construire « une vie sans père, sans repères » avec « un intermittent de la paternité » ? Deux vérités coexistent alors dans la mémoire blessée de la narratrice : une vérité consciente et immédiate et une autre, refoulée, inhibée, tue. Il faudrait un évènement, puissant et inattendu, pour exfiltrer celle-ci et la mettre à nu. Il prend la forme banale d’un SMS. Celui d’une inconnue qui se présente comme sa demi-sœur surgie d’outre-tombe et lui annonce la mort de « papa ». Les deux femmes se retrouvent trente ans après s’être connues.

L’aura-t-elle attendu, ce père… Il est bien là maintenant mais à l’état de cadavre. Une autre tirerait définitivement le rideau. Elle, au contraire, se lance dans une enquête à sa découverte au risque d’ouvrir des placards pleins de cadavres. Sa manière de forcer une transmission qui ne s’est pas faite et qui lui a fait défaut pour se fonder. Car finalement, que sait-elle de ce disparu autant désiré que haï ? Accordant alors une tonalité mythologique à son roman, ce qui lui donne sa véritable ampleur, Marianne Vic en fait son Ulysse. Et tant pis si Télémaque est un fils, elle endosse sa tunique pour se créer un père de papier. Le puzzle se reconstitue sous ses yeux effarés : ce Gabriel est donc né à Oran en 1927 – et ce qui surgit alors lui explique à retardement « pourquoi ma mère n’aimait pas les Arabes et pourquoi mon père ne voyait pas d’objections à les assassiner » ; sur ses photos de jeunesse, il a le masque et la silhouette d’Alain Delon dans La Piscine ; il bascule du côté de l’OAS dans les derniers temps de l’Algérie française ; condamné à mort, sauvé par Michel Baroin, homme de l’ombre, des réseaux, du Renseignement ; il ne cesse de se marier et de se remarier, de faire des enfants, de voyager ; un homme en mouvement perpétuel non pour s’agiter mais pour se déplacer, sensible à la seule musique des moteurs d’avions et de voitures. Un insaisissable toujours en quête de combats à mener même quand il n’y a plus de guerres pour lui. Mais au moins n’avait-il rien d’un nostalgique : jamais il ne se retournait. Toute à l’édification incertaine de son roman familial, l’enquêtrice trouve des documents, exhume lettres et photos, cherche des témoins, mais ça n’est jamais assez.

Sartre enflaubertisé, en proie aux milliers de pages de son idiot de la famille, assurait qu’on entre dans un mort comme dans un moulin. « Ca dépend des morts » lui répond à distance Marianne Vic. De leur père, sa demie sœur avait fait un héros quand elle se le figurait plutôt en monstre, quitte à réprimer en elle « la déception d’une attente trahie ». Elle aurait seulement espéré qu’il fit preuve de bonté et d’empathie. Mais non, rien de tel. Etait-ce trop demander ?

Lu en parallèle avec celui de Régis Jauffret, ce récit coupant (ici un extrait) a la même force dérangeante, troublante car il pose la même question avec des moyens autres mais tout aussi efficaces : peut-on aimer un père coupable ? Les deux auteurs ont été pris de ce désir d’inventaire familial en même temps en 2018, à la suite lui d’un documentaire, elle d’un texto. De quoi bouleverser une vie d’adulte jamais guéri des blessures d’enfance. In fine, après les avoir traduits devant leur tribunal intime, le fils d’Alfred et la fille de Gabriel leur accordent l’absolution. Comme si l’amour devait nécessairement l’emporter à l’heure de juger celui à qui vous devez la vie, malgré tout.

(Photos Passou et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

2 335 Réponses pour Mon père, cet anti-héros

JiCé..... dit: à

Lucienne léchait; désormais Luchienne mord, l’enragée !

renato dit: à

L’instrument du tableau de Steen est une chalemie : anche double, famille du hautbois. Originaire de l’Espagne musulmane et cousin du zurna. Commun au Moyen Âge et à la Renaissance.

Samedi 11 janvier, 5 heure et 27

JiCé..... dit: à

Les mollah mentent comme tout bon religieux, les Gardiens de la Révolution dézinguent les vols civils comme dans un jeu vidéo, la bombinette A est en préparation pour vitrifier Israël dès que possible, la jeunesse persane ronge son frein au milieu de ces demeurés ….

Il serait temps qu’un Printemps Perse arrive fissa avant qu’il ne soit trop tard !

B dit: à

JC, quel bénéfice à abattre volontairement un avion ukrainien dont une partie des passagers est canadienne, c’est une erreur dramatique , un crash collatéral. Depuis le temps que l’Iran est sous pression, embargo, le pays est à sec. Je sais que le dossier est épineux cependant on leur en impose et je ne pense pas que ce soit juste. Qu’Israel soit l’amie des USA ne justifie pas qu’on réduise un pays à néant economiquement . Je ne soutiens pas le régime iranien mais la politique américaine à son égard n’est surement pas la meilleure qui ait pu être choisie. De plus c’est toute la société civile iranienne qui en fait les frais comme d’habitude et les réactions du peuple sont partagées entre radicalisme , soutien au régime et souhait d’en changer. Trump sur le dossier iranien c’est un peu un éléphant dans une boutique Baccarat. Et puis BN est un verreux, vivement qu’Israel se dote d’un president qui ne soit pas à ce point corrompu. Quel club en ce moment au quatre coins du monde, c’est effrayant.

B dit: à

D, pour en revenir au père puisque les pères sont appelés à la barre, le mien quoi que je puisse en penser penserait finalement de Chaloux qu’il est un dégénéré. C’était son mot quand les gens outrepassaient les limites qu’il concevait . Quant à moi, je repasse la bobine et je ne décroche pas d’opinions auxquelles s’accordent subjectivement ces médailles: gros con, sale con, sale type, sale race. C’est assez violent er je ne parviens pas à distiller d’autres mots pour exprimer ce qu’il m’inspire. J’ajouterais bien  » fin de race » s’il n’etait père lui même .

renato dit: à

Les duellistes archaïques sont persuadé d’avoir dieux avec eux — Gott mit uns — : deux versions du fascisme — Andreotti aurait parlé d’extrémismes opposés.

Jazzi dit: à

Par ailleurs, la littérature est une industrie.

« Sorti le 2 janvier chez Grasset, « Le Consentement » est en rupture de stock dans de nombreuses librairies. Tiré dans un premier temps à 20 000 exemplaires, il a été réimprimé à 45 000 exemplaires. »

JiCé..... dit: à

Vous simplifiez, Béré, et vous êtes hors-sol !

Israel est une démocratie élective la seule du Moyen Orient, Iran est une dictature épouvantable proche du nazisme religieux. Netanyaou est l’homme fort de la situation, défendant son pays, Khamenei et les mollah sont des fantoches, des demeurés indignes, héritiers tyranniques et imbéciles de Khomenei.

et alii dit: à

, l’idée étant que les hommes ne veulent pas de femmes ayant fait trop d’études.
COMME qui vous savez sur la RDL

et alii dit: à

Shareimprimer
ESSAI – Barbara Cassin et Alain Badiou se connaissent bien, ils ont dirigé ensemble une collection dénommée L’ordre philosophique aux éditions du Seuil. Un titre qui en dit long sur la destination éditoriale.
HOMME FEMME PHILOSOPHIE

et alii dit: à

ON DIT‎: ‎J. K. Rowling est le père de H Potter;qui n’a donc pas de mère (?)comme tous les livres

Lucienne dit: à

Comme béré je simplifie : JC est toujours une pauvre andouille facho de plus en plus….. à dégager !

JiCé..... dit: à

PAROLE A LA DEFENSE
C’est assez logique que les Bac-Jospin petit bras, distribués gratuitement par EN, n’aient pas envie de s’encombrer de Bac-Jospine petit cul qui causent pour rien, au lieu de faire des enfants, la cuisine, la vaisselle et les courses, non ?!

JiCé..... dit: à

Au pied, Luchienne ! Au pied ! Par Saint Canigou….

Lucienne dit: à

Passou : virer JC encore une fois, il salit votre blog

JiCé..... dit: à

Le féminisme disparaîtra à cause des femmes intégristes en niqab, c’est une fatalité. Mais nous, nous serons toujours là, les hommes sages, pour prendre le relais et déshabiller nos soeurs de leurs voiles pesants.

JiCé..... dit: à

Luchienne, sors de ton niqab : il fait grand soleil…

Janssen J-J dit: à

Bonour MC,
J’espère ne pas Déteindre sur CT, vous avez la dent dure avec elle. Elle essaie de ne pas perdre la face, voilà tout.
Je n’ai pas compris grand chose à votre exemple, mais reste bien persuadé que vous avez voulu faire état d’une autocritique, ce dont je vous remercie, c’est à mes yeux l’essentie.
Je comprends mieux pourquoi l’Iran a commis une erreur en se trompant de cible. C’est horrible pour les victimes, mais il en ressortira peut-être du bon à la longue pour JC qui a toujours préféré, sur le plan de la géopolitique une injustice à un désordre destiné à bousculer le statu quo.
Je souhaite à tous et à chacun une bonne fin de semaine, comme je m’apprête à la vivre également, en dépit de tous les dangers qui nous guettent en nos contrées.

Janssen J-J dit: à

NB / mon clavier avale les lettres, mais les messages sont encore à peu près lisibles, je pense. Je compte sur votre mansuétude, je sais qu’elle est grande chez la plupart des erdéliens de bonne volonté. Merci.

D. dit: à

penserait finalement de Chaloux qu’il est un dégénéré.

J’ai des notions bien établies de la dégénération et Chaloux en est fort éloigné.
J’ai le regret de vous dire qu’il n’en est pas de même pour un grand nombre ici, certains choix politiques passés confirmant amplement ce phénomène de dégénération conduisant peu à peu la France à la perte de sa grandeur et souveraineté.

JiCé..... dit: à

J’ai regardé ce que signifiait ce vieux mot inutilisé « mansuétude » … Quel beau mot mort !

JiCé..... dit: à

Il est parfois des situations où perdre la face… fait renaître !

D. dit: à

car l’expression de la dégénération ne se limite pas à l’intra-familial mais a aujourd’hui la possibilité de s’exprimer en dehors de multiples façons. Quand à dire que le gène peut en être responsable ce serait difficile. Je pense plutôt d’abord à l’éducation mais il peut y avoir une part génétique axée non pas sur l’intelligence mais la capacité à laisser celles-ci fonctionner indépendamment des influences, ce qui est souvent vue comme une indiscipline. Le problème c’est que quasiment toutes les réussites françaises sont la résultante d’indiscipline qu’il s’agisse des sciences, des arts et techniques ou de la gouvernance. C’est moins vrai pour la religion et les valeurs sociales qui s’appuient davantage sur des bases dogmatiques et morales clairement établies.

et alii dit: à

Par exemple, la voiture de Kipling donne une clé très éloquente et très vraie du personnage, quand on envisage sa signification par rapport à la mort de son fils. Il en va de même pour la montre de Paul Celan…

Vous avez choisi un sous-titre également un peu étonnant, Éclats de biographies…

Pierre Assouline — Ce sous-titre correspond à une volonté déjà ancienne chez moi de renouveler le genre. Je suis aujourd’hui l’auteur d’un dizaine de biographies, ce qui m’a donné l’envie de renouveler ce genre assez ancien et assez formaté. De faire évoluer ce genre vers, d’une part, la biographie collective ou familiale — j’y réfléchis en ce moment — et, d’autre part, vers des fragments, ces éclats. Parce que c’est une façon de faire des biographies différentes, de tout dire en trente pages très concentrées, très denses. Trente pages qui, entre parenthèses, demandent autant de recherches et de travail que si j’avais dû en écrire six cents !

Peut-on aussi lire Rosebud comme une autobiographie de Pierre Assouline ?

Pierre Assouline — Sans aucun doute. Chacun des personnages choisis me révèle, révèle au fil des pages, en filigrane, ma part d’ombre en tant qu’être humain et en tant que biographe. Mais cela n’avait rien de prémédité, je ne me suis aperçu qu’après avoir écrit le livre que c’était en réalité le cœur du sujet. Vous savez, bien souvent on écrit des livres de trois cents pages et, en relisant les épreuves, on s’aperçoit qu’on n’a écrit ces trois cents pages que pour, en fait, écrire cinq lignes bien cachées au cœur du texte. Cinq lignes qu’on n’aurait jamais pu écrire s’il n’y avait pas ces trois cents pages autour pour mieux les dissimuler…

Quels sont ces thèmes ?

Pierre Assouline — La mort, qui rôde dans toutes les pages, qui m’obsède, mais c’est une obsession que je partage avec quelques milliards de contemporains, le suicide, dans les chapitres consacrés à Jean Moulin et à Paul Celan, l’absence des gens qu’on a aimé, qui ne sont plus là et qu’on aime toujours… Et aussi mes passions, la littérature, l’histoire…

La poésie…

Pierre Assouline — Oui, en particulier quand j’évoque Celan, et aussi Kipling, chez qui le poète m’intéresse plus que le romancier. Autres thèmes qui me tiennent à cœur, l’amour de l’Angleterre, la peinture — il y a beaucoup de tableaux dans ce livre !

Avez-vous envie de poursuivre dans ce style de biographies brèves ?

Pierre Assouline — Naturellement, et comme je vous le disais, le seul frein est constitué par la masse de travail que cela représente ! Mais oui, j’ai envie d’écrire sur d’autres personnages du XXe siècle, ce qui ne vous surprendra pas, et aussi du XIXe siècle.

© http://www.gallimard.fr, 2006

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Pat V dit: à

le 11 01 2020 10 h 19,
outre le protestantisme, qui débarrasse ces peintures du siècle d’or de la flatulence catholique, du boursouflé du baroque, c’est le côté « documentaire » qui m’a passionnée.

Réponse tardive, et je m’en vais ( jour de marché!, Clopine. Ce qui me gène c’est surtout votre terme de  » débarrasser « , car vous plantez d’office votre préjugé sur sur la fameuse  » peinture hollandaise  » qui n’est pas unilatéralement et simplement réactionnelle. Elle ne se débarrasse de rien, elle innove, trouve ses solutions propres dans le domaine de représenter le monde, son monde.
Il en va de même pour la  » flatulence », extrême préjugé de l’ odeur de sainteté! 😉 Non?
Je ne sais pas, on pourrait être plus curieux de ces époques là?
Rien que l’étude des vierges, en peinture et en sculpture, selon les époques demanderait quelques bonnes années d’investigations.
Le Musée de Vérone.
Rome 1630 d’Yves Bonnefoy chez Flammarion réédité et augmenté il y a quelques années.
Le bouquin d’ Hubert Damish dont je ne retrouve pas le titre sur une vierge qui montre qu’elle est enceinte!
Si! Un souvenir d’enfance par Piero della Francesca au seuil. ( Passionnant à lire!)

http://www.seuil.com/ouvrage/un-souvenir-d-enfance-par-piero-della-francesca-hubert-damisch/9782020126083

D. dit: à

Quel mot opposer à dégénération ?
Regénération peut-être. C’est à dire tout ce que la plupart ici sont absolument incapables.
Voyez Jeanne d’Arc, l’exemple même de la regénération, qui aurait pu aboutir à une prestigieuse lignée descendante si Dieu n’avait pas permis son martyre pour regénérer la France par une autre voie, divine et impénétrable.

D. dit: à

ce dont

christiane dit: à

Gisèle,
(si vous passez par là), chorégraphie contre chorégraphie. Oserez-vous la mise en scène démesurée de Francesca Lattuda du mythique ballet où Louis XIV dansa, portant costume-soleil ? (créé au théâtre de Caen en 2017).
Avec la formation baroque dirigée par Sébastien Daucè passionné de musique baroque et son ensemble « Correspondances » offrant une musique somptueuse et flamboyante dans ce Concert royal de la nuit sombre et enchanteur.
Cet après-midi sur Mezzo à 16h30.

Ci-joint ce billet de Marie-Aude Roux dans Le Monde de ce jour :
https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2020/01/11/le-ballet-royal-de-la-nuit-un-opera-ballet-de-cour-somptueux-et-fantastique_6025518_1655027.html

et alii dit: à

J’ai énormément de loisirs. Je suis même un homme de loisirs. Vous parlez de travailler beaucoup, je l’ai fait à un certain moment quand j’écrivais six, sept, huit, au début douze romans par an, mais maintenant j’en écris en moyenne cinq ou six par an. Comme le maximum de temps que me prenne un roman est de onze jours, cela me fait 55 jours de travail par an pour cinq romans. Et comme il y a 365 jours dans une année, j’ai des loisirs pendant 310 jours. Ces loisirs je les consacre à ma famille, je suis, avant tout, un père de famille.
simenon in Assouline

D. dit: à

Et toc.

JiCé..... dit: à

Il faut être fou pour publier -j’avais écrit « pour écrire »- mais non, pas pour écrire : écrire c’est vivre. Publier c’est autre chose, c’est soulever sa jupe ou baisser son calbut pour montrer qui on est -ou plutôt « pour qui on se croit »…
Faut vouloir, quoi, ou être dominer par une extravagante envie de.

Alexia Neuhoff dit: à

Personne pour relever que P. A. fait, sur trois lignes, une timide tentative d’écriture non-discriminante. A saluer.

et alii dit: à

n’oubliez pas « le processus »
Dégénérescence

Patrice Charoulet dit: à

ROUSSEAU , VOLTAIRE ET NOUS

La comparaison Rousseau / Voltaire a été faite cent fois depuis deux siècles. On sait à peu près tout à cet égard.
Dans l’émission « Répliques » de Finkielkraut, ce samedi 11 janvier 2020 , on a pu entendre une fois de plus ce qui oppose Voltaire et Rousseau. Cela ronronnait un peu. Vers le fin, mon attention a été réveillée par un thème qui m’est cher.

J’ai entendu : «  Voltaire a eu 140 pseudonymes ». Cela peut se concevoir, à une époque l’on risquait gros : la prison ou la mort pour des écrits . Puis : «  Rousseau met son nom partout ». Quel courage ! Rousseau se plaignant de ses ennuis, Voltaire écrit dans la marge d’un livre de Rousseau : «  Pourquoi mets-tu ton nom? »
Finkie, détestant les réseaux sociaux, saisit l’occasion et dit : «  C’est le règne des pseudos ». J’ajoute :Hélas !
Et un intervenant rappelle opportunément que, lors de son procès , Socrate déplora avoir à « se battre contre des om-bres ». Eh oui, déjà ! Les ombres,les anonymes, les pseudonymes. Nous en sommes submergés.Ils sont des milliards. Quelle horreur !

Petit Rappel dit: à

D’autant, Pat V qu’ une bonne partie de ces peintres avaient fait le Voyage en Italie.
JJJ
Moins autocritique que découverte d’une manière différente de penser les choses. l’anthropologie historique après De Certeau, par exemple.
Reste vrai le mot prêté à St Bernard  » nous sommes des nains perchés sur les épaules des géants ».
Bien à vous.

MC

JiCé..... dit: à

Je découvre le concept « d’écriture non-discriminante » sans comprendre de quoi il s’agit, au juste … c’est ethnique ? Ta mère en pense quoi ?….

x dit: à

Schalmey/ chalemie : Renato à 5h 27, nous sommes d’accord.
C’est ce que je répondais à Clopine un peu plus haut (entre les deux commentaires de Petit Rappel, sur la « page » précédente).
Avec un lien permettant de zoomer sur le tableau et de distinguer cette anche double.
(Le fameux « je dis ça, je (ne) dis rien » de Clopine prend ici un sens nouveau…)

B dit: à

JC, BN est corrompu, indigne pour Cette raison de continuer d’être un chef d’état . Vous m’opposerez que de nombreux de ses homologues le sont . Sa dernire reelection en courtisant les ultra laisse à penser, la promesse de coloniser, d’annexer? la vallée du jourdain , bien sûr. Il a tous les droits, inutile de s’encombrer avec des détails d’ordre juridique , des scrupules et de respecter les frontieres. C’est du passé. Cela doit permettre aux promoteurs immobiliers de realiser quelques menus profits desquels peut être il sera récompensé en sous main.Il aurait tort appuyé des USA qu’il est et armé comme Israël l’est de s’en priver. C’est révoltant et donne une piètre image d’Israël alors que vraisemblablement une grande partie de l’opinion n’est pas favorable à cet expansionnisme.

B dit: à

D, éducation bourgeoise. Tres souvent, en dehors de leur monde qu’ils respectent, ils se croient tout permis et méprisent bruyamment ou plus discretement ceux qui n’en viennent pas, n’en sont pas, ne sont pas parvenus à muter. On ne sort pas si facilement d’une culture de classes ni ne se débarrasse de critères de classe. Quand je lis certaines reactions qui l’instant d’apres exposent des lectures ou des prétendues approches monde, de ceux qui le peuplent, en totale contradiction avec leur instinctif réactionnel, avec leur spontanéité quasi réflexe exposant leur véritable individualité , je suis écoeurée par la bêtise d’une mentalité et la suffisance de l’esprit.

christiane dit: à

Patrice Charoulet dit à propos de « ROUSSEAU, VOLTAIRE ET NOUS » dans l’émission « Répliques » de Finkielkraut, ce samedi 11 janvier 2020 : « On a pu entendre une fois de plus ce qui oppose Voltaire et Rousseau ».
Bon retour sur les pseudos.
Oui mais aussi, très finement, regard porté sur la face cachée, déconcertante d’un Voltaire antipathique, méprisant, qui ne se cachait pas d’être misogyne, homophobe, antisémite, raciste, se méfiant du peuple. La tolérance et la générosité de Voltaire n’étaient pas illimitées… Anachronisme ? Qu’en est-il au XVIIIe siècle ?
Mais aussi une conscience libre au service des idéaux de justice et de liberté (Candide, le Traité sur la tolérance, le Dictionnaire philosophique, et ses luttes pour Jean Calas, Sirven et le chevalier de La Barre.

Ombres et lumières… les contradictions d’un philosophe.

Émission dérangeante et utile.
(Lire aussi l’article de Roger-Pol Droit sur le site de l’hebdomadaire Le Point («La face cachée de Voltaire» du 2 août 2012).

christiane dit: à

Pat.V.
Merci pour le lien intéressant sur l’énigme que pose la multiplicité des Vierges à l’enfant.
Que de beauté…

christiane dit: à

Et pour la référence du livre
Un souvenir d’enfance, par Piero della Francesca d’Hubert Damisch

JiCé..... dit: à

Béré,
Inutile de vous parler politique : vous ne savez manifestement pas avec qui, pourquoi, quand et comment cela fonctionne !
Réveillez vous ! Ne vous contentez pas de répeter des propos humanistes….euh….idiots car infantiles.

Jazzi dit: à

Passou dit : « Je n’ai pas de fils, mais deux filles, il ne s’agit pas d’un cas personnel, et en même temps, j’ai vu mon propre père perdre un fils, mon frère, qui avait 19 ans. J’avais 16 ans à l’époque, et je me suis toujours projeté en me demandant comment un homme peut survivre à cette perte.  »

C’est drôle, moi j’aurais plutôt pensé à la douleur de la mère ?

et alii dit: à

LE BON ARTICLE évoqué par Christiane:
Sans prétendre détenir « la » solution, il est possible de proposer une dernière hypothèse. Ce qu’incarne Voltaire, dans ses contrastes et ses contradictions, il se pourrait bien que ce soit tout simplement… la France, dans ce qu’elle a simultanément de grand et d’ignoble. Il faudrait alors envisager que la France soit à la fois universelle et xénophobe, tolérante et excluante, égalitaire et bornée. Sans doute est-ce là une éventualité peu agréable à entendre, et encore moins à creuser. Pourtant, nos récentes campagnes électorales semblent avoir confirmé cette image paradoxale. La plupart du temps, nous nous employons assidûment à l’éviter, préférant ne penser qu’une seule face de la France. Le miroir que nous tend Voltaire, avec son tain parsemé de vilaines taches noires, est peut-être là pour nous rappeler la situation compliquée de la pensée française. Cette situation resterait en fait, pour l’essentiel, à penser. Si c’est le cas, est-il si étonnant qu’on ne lise plus vraiment Voltaire ?

et alii dit: à

il arrive qu’un enfant ait été conçu par désir du père d’ un autre enfant (je connais des cas)et dans ce cas c’est l’enfant préféré (!)quoi qu’il lui arrive, c’est le père qui enressent le plus vif contrecoup

renato dit: à

Le sujet Vierge à l’Enfant était une consigne de l’Eglise afin de rédéfinir la perception de la position sociale de la femme.

JiCé..... dit: à

JiBé
faut il te rappeler que l’amour de leur enfant pour un père, pour une mère, homme, femme, n’est pas similaire !? Tout le monde sait ça : tout amour est sexué, comme est sexué le couple qui l’a généré.

et alii dit: à

rappel
« Dix ans après, Philippe Forest revient sur l’événement qui fut à l’origine de son premier roman, L’enfant éternel. Le récit d’hier est devenu un essai. Que peuvent signifier dans notre monde aujourd’hui la maladie et la mort d’un enfant ? Le chagrin provoqué par la perte, l’effarement devant la vérité crue et la révolte exigent d’être pensés sans répit. Les mythologies mensongères, le prétendu  » travail de deuil « , le recours à la religion et à tous ses substituts, … >Voir plus
https://www.babelio.com/livres/Forest-Tous-les-enfants-sauf-un/19539

et alii dit: à

forest  »
« j’évoque l’inversion généalogique, je dis que je suis né de la mort de ma fille. Problème de la culpabilité. Culpabilité de savoir s’il y a une légitimité à transformer la mort d’un enfant en objet esthétique. Mais le fait que mon identité d’écrivain soit liée à cet événement-là est quelque chose que je revendique, même s’il faut prendre garde xa ne tourne pas à la posture et à la mythologisation. »

« Je me refuse à spéculer là-dessus quand je parle de mes livres en public. Je suis halluciné quand je vois des écrivains estimables parler de la mort de leur papa, de la disparition de leur amour devant des auditeurs. Quand je parle de mes livres, j’en parle comme de roman. Je ne nie pas le fait qu’ils sont autobiographiques, mais je me refuse à en parler dans un contexte de talk shows. » je ne raconte jamais ma vie, en privé comme en public, j’essaie de ne pas spéculer sur le contenu de mes livres d’une manière qui soit récupérable par l’esthétique télévisuelle. Pourtant le succès de mes livres tient à la salivation que suscite chez mes lecteurs le spectacle de la souffrance.
http://regine-detambel.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=637

B dit: à

JC, vous ne pouvez nier les faits. Ce n’est quand même pas de l’ordre l’invention. BN aveu chaud aux fesses et cherche je crois à changer une loi en ballottage l’immunité, je n’ai pas trop le temps ces temps ci pour suivre en détail son actualité. Je fais partie des gens qui éprouvent beaucoup de sympathie, d’amitié, de respect pour le peuple juif mais qui n’en regardent pas moins la politique d’Israel avec un esprit critique et bien que le problème de rivalite et la situation conflictuelle semble insoluble. Je pense qu’Israel, son mouvement ne s’embarrasse pas de details . Merci pour l’infantilisme de mes réactions, une femme est souvent un enfant ou quelqu’un dont l’opinion ne pèse guère. Ceci étant les alliances dans ce coin sont mouvantes, voyez même l’Arabie par intérêt se rapproche d’Israel, que des amis propres et recommandables, tous ennemis de l’Iran, à croire que l’Iran après la destruction de l’accord sur le nucléaire par Trump est plus dangereux que jamais. Une belle affaire.

renato dit: à

Le souvenir plus touchant de mon père — héros anonyme.

Un samedi après-midi nous avons rencontré un petit vieux qui semblait perdu. Mon père l’a saluée, a appelé un taxi et nous l’avons accompagné chez son fils qui eut droit à une sacrée grondée parce qu’il avait laissé que son père, qu’il savait malade, se promène seul en ville — ce fut la première et unique fois où j’ai vu mon père furax.

Pendant le trajet en taxi ils ont conversé en employant une langue qui pour moi ce n’était que musique — j’étais âgé de 11 ans — : le vieux monsieur était son prof de grec. Quelques années après, au funérailles de mon père, j’ai su qu’avec quelques-uns de ses camarades d’études il avaient organisé un réseau afin de garder un œil sur leur prof : un matin, l’un d’eux le trouva mort sur un banc du Parc Sempione, là où, à l’époque, il y avait la Fontaine mystérieuse de Chirico.

Jazzi dit: à

Entre ma quatorzième et ma seizième année, j’ai travaillé durant deux été comme garçons de courses pour une élégante petite maison de couture située sur la Croisette. Sa patronne, madame Lachaise, avait baptisée sa boutique « Stelli », en hommage au comédien et réalisateur Français Jean Stelli, comme elle devait me l’avouer. C’était une femme plus toute jeune, osseuse, parfumée et outrageusement fardée qui me faisait songer à Coco Chanel. Elle avait un grand fils unique âgé d’une trentaine d’années, marié et père d’une fille, employé comme vendeur chez elle et pour lequel elle ne manifestait que mépris. Particulièrement acariâtre, elle m’avait néanmoins à la bonne et me prédisait un grand avenir. Elle me disait : « Est-ce que vous penserez encore à moi quand vous serez célèbre ? » Assise derrière la caisse, à l’entrée, elle me demandait parfois de venir lui frictionner le haut de son dos, qu’elle avait douloureux, avec une lotion tonique. Elle se proposa de me payer des cours particuliers d’anglais. Je lui fit comprendre que je préférerais une augmentation de salaire. Un jour, elle m’offrit le poème « If » de Rudyard Kipling, joliment encadré, m’en recommandant de l’apprendre par coeur. Je me souviens que j’avais trouvé ce « poème » passablement lourdingue et moralisateur !

JiCé..... dit: à

« JC, vous ne pouvez nier les faits. » (Béré)

Un fait, c’est quoi un fait ? je fais ce que je veux des faits : les faits, ça dépend de l’observateur !!! Bien sûr que je peux « nier » ce que vous faites d’éléments que vous appelez « un fait » et j’en fais un autre, de « fait »….!!!

B dit: à

BN est corrompu et échappe de justesse à la justice par la grace de l’immunité liée à sa fonction. S’ Il vous inspire, moi pas du tout. Un point sur les cartes qui peut être vous paraîtra partisan, pourquoi pas. Il n’est question que d’intérêts économiques, pétroliers. Reste à l’Iran la Chine avec en bénéfice des opérations une reprise ouverte de son programme nucléaire militaire. C’était le but attendu par Washington. Gagné!

https://www.arte.tv/fr/videos/083964-020-A/le-dessous-des-cartes-iran-au-coeur-des-tensions/

Jazzi dit: à

Dans son essai Une folle solitude : le fantasme de l’homme auto-construit (2006), p. 116, Olivier Rey déclare :

« On trouve des effets délétères de la tyrannie paternelle jusque dans ses modalités d’effacement. Par exemple, dans ce poème mondialement connu et célébré de Rudyard Kipling, If — adapté en français par André Maurois sous le titre « Tu seras un homme mon fils » — où le père n’abandonne ses anciennes exigences qu’en imprégnant son renoncement de venin. Oh, certes, le fils est libre : pas de contraintes ! Juste une liste égrenée de conditions à remplir pour être un homme, plus exorbitantes les unes que les autres. Voir tout ce qu’on a accompli anéanti d’un coup et repartir de zéro avec une énergie intacte, endurer la calomnie sans un soupir, garder confiance quand tout le monde doute et sans reprocher aux autres de douter, etc. — ce genre de choses qui sont plus du ressort du divin que de l’humain. Une liste aussi délirante ne peut signifier qu’une chose : tu ne seras jamais un homme mon fils. Ou comment rester castrateur, l’être davantage encore en prétendant ne plus l’être. »

B dit: à

Jazzi, je ne sais rien de Kipling. Était il lui même loin d’atteindre ce niveau d’exigences morales ?

B dit: à

Jazzi. Je relis id, en dehors de la fin grandiloquente je n’y vois d’avertissements lucides et conseils. Ne pas décourager. s’attendre au pire, rester digne dans adversité, ne pas se laisser éblouir et mener par un lien qu’elle qu’en soit la nature. Garder son libre arbitre.

B dit: à

Je relis IF, ne pas se laisser atteindre par le découragement.

B dit: à

Qu’ avertissements…
Excusez moi.

Jazzi dit: à

Oui, B., « If » est une grandiloquente page de catéchisme laïc, mais où est la poésie dans tout ça ?
Essayer d’imaginer Rimbaud ou Mallarmé lisant ce « poème » !

Soleil vert dit: à

 » Juste une liste égrenée de conditions à remplir pour être un homme, plus exorbitantes les unes que les autres. »

Est ce une exhortation ou un inventaire des malédictions de la condition humaine calqué sur le livre de Job ? Est ce une morale ou une ontologie ?

Pablo75 dit: à

Samedi, 11 janvier 2020 à 14 h 23

Devinette: quel grand écrivain américain, à la question « Vous arrive-t-il de lire des romans policiers? », a répondu:
-Je lis Simenon, parce qu’il me fait plus ou moins penser à Tchekhov.

Et quel écrivain francophone a dit:
-Baudelaire est un poète sublime. Mais les Français ne comprennent même pas Hugo, qui est aussi un poète sublime. […] Bien sûr, il arrive qu’Hugo soit mauvais et rhétorique – même les poètes ont leurs mauvais jours – mais il est malgré tout prodigieux.

et alii dit: à

je m’explique (lien cité)
que la littérature talmudique nous transmet par nos deux disputeurs Hillel et Chamaï dans l’aphorisme : « Sois un homme quand il n’y a plus d’hommes ».

Jazzi dit: à

« Et quel écrivain francophone a dit »

Régis Debray ?

Jazzi dit: à

« Que faire de Rudyard Kipling ? »

Moi je l’ai flanqué au fond d’un tiroir avec les images pieuses que m’offrait ma maman !

Clopine dit: à

C’est drôle, moi c’est quand je lis Giono que je pense à « if ». Dans « l’homme qui plantait des arbres « , le héros est un homme qui a tout perdu et qui remplit cependant toutes les conditions stipulées par Kipling

christiane dit: à

J’ai fait une halte dans le beau livre de Pierre Assouline Tu seras un homme, mon fils (Gallimard) pour ouvrir, sur ma tablette, l’essai conseillé par Pat.V. : Un souvenir d’enfance par Piero della Francesca d’Hubert Damisch (Seuil) tant l’échange d’hier au soir sur ce fil m’a laissée face à une énigme : Pourquoi cette fascination pour la Madonna del Parto, autant objet d’art qu’objet de culte, appartenant autant au critique d’art, à l’historien qu’au théologien ?
Étrangement les deux lectures ont un rapport secret, l’essai d’Hubert Damisch interroge un souvenir d’enfance (inclus dans le titre). Freud et Lacan étant saisis pour saisir ce qu’une œuvre peut avoir de lacunaire (« L’exemplarité de l’inachèvement ») autour de ces questions-énigmes : « d’où viennent les enfants ? »
« D’où viennent les œuvres ? »
La mort du père puis de la mère de pour Piero della Francesca, la mort du fils pour Kipling… (Quant au narrateur (Louis Lambert) qui va rencontrer par hasard R.Kipling dans le sud de la France, de quel écrivain, touché par quelle mort, est-il le double lumineux ?
« Jusqu’à où un père est-il responsable du destin de son fils ? », cette question éclaire semble-t-il les pages ombreuses du roman de P.Assouline.
Quant à la Madone del Parto, dans le silence de la chapelle de Monterchi, qu’offre-t-elle comme énigme, « enclose qu’elle semble être dans son propre rêve », encadrée par ces deux anges dont la symétrie souple et figée (couleurs, dessin) place cette image plane(pas d’ombre) de la Vierge dans une construction géométrique parfaite ?
Hubert Damisch souligne dans son essai la parenté entre le travail d’écriture et celui de l’art dans ce lieu écarté où Piero della Francesca l’a céée.
Il évoque la dévotion mariale dans l’Italie du Quattrocento pour y superposer ce mystère humain évoqué par cette Vierge de l’enfantement. Il écrit « L’idée de La Madonna del Parto se ramène à une figure strictement maternelle de la filiation […] la place du Père demeure inassignable […] le père, divin autant que légal. » (la question du père est ici posée pas celle de cette mère solitaire).
Les deux anges sont-ils occupés à ouvrir la tente ou à la refermer « sur une image d’une intimité » mystérieuse ? Suspens indéfini… Je n’y avais pas songé.
( et ce « pli ménagé au plus intime de l’image, et vers lequel tend toute la construction, dans ce qu’elle a d’involuté », vers où nous conduit-il ?. Il insiste sur « l’opposition de l’ouvert et du fermé dans ce corps dont rien n’est montré, sinon le geste de la main qui cache autant qu’il montre ».
(Opposition entre présence et absence de cette Madone qui se tient « hors du temps » biologique et historique.)
Il s’agit de la « capture imaginaire d’un souvenir d’enfance sur le lieu d’une absence » à laquelle peut prêter une image autant qu’un roman.

Bien, je retourne au roman de Pierre Assouline, déjà bien entamé. Si ça ne vous embête pas, je préférerais…

Janssen J-J dit: à

Je crois qu’il faut renouveler le genre de la biographie, n’en donner que des éclats, aussi concentrés et intenses dans leur vérité que 300 pages d’enrobage qui ne servent à rien hà masquer ce que l’on ne peut pas dire directement de soi ou de l’autre (qui tiendrait en moins d’une page invendable chez Galmimathias ou Grassouillère).
Voilà une excellente décision, j’en propose une meilleure. Cessons d’écrire des biographies. N’écrivons que des autobiographies en laissant des éclats, des copeaux, des étincelles de véracité n’importe où. Ne s’en tenir qu’à cela, comme nous pardonnons à ceux qui nous fait confiancés, comme nous le faisons tous, nous autres erdéliens, selon moultes modalités : plus ou moins de brièvetés, de fulgurances ou d’intentions maladroites. Car enfin, chacun.e (en son écriture inclusive exclusive) révèle de soi-même une vérité profonde, un trait de caractère dominant de sa personnalité. Voilà ce que les biographes du futur retiendront de tous ces écrivains herbeux, ratés ou magnifiques, insolents ou égotistes, imbus ou désabus, misérables ou superbes, virtuels ou consistants, inconstants ou frelatés, humbles ou snobs, charoulants ou pseudo-pédistes et pseudo-podagres.
Croyez-moi, etc. Beaucoup surnageront, et pas toujours celles qu’on croit et avec qui on croît le fer !
(11/1/20, @ 14.58)

christiane dit: à

créée

Janssen J-J dit: à

Mais Elzéar Boufier ne plantait pas des ifs… Des chênes plutôt, si je me souviens bien, non ?

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: « Je crois qu’il faut renouveler le genre de la biographie… »
C’est beaucoup plus qu’une biographie, une sorte de mise en abyme, un jeu de miroirs, une traversée vertigineuse du temps où tout est exact et vérifié (voir les sources) sauf… le narrateur…

christiane dit: à

Et alii,
merci pour vos précieux liens, toujours bien choisis.

Clopine dit: à

JJJ, des chênes, mais pas que… bouleaux, érables (abandonnés car ils ne « donnent » pas bien), saules, osiers…

Janssen J-J dit: à

@ vos précieux liens, toujours bien choisis.
Je ne les trouve pas toujours bien inspirés pour ma part, m’enfin, on ne va pas interdire aux gens d’en mettre sous perfusion.
@ « C’est beaucoup plus qu’une biographie, une sorte de mise en abyme, un jeu de miroirs »,
Mais de quoi me parlez-vous, au juste, Ch. ? De l’histoire de Rosebud interrogeant Birnbaum par Kipling interposé ?
Je me demande si toutes « ces mises en abîmes » n’auraient pas bon dos aujourd’hui à passer-partout, quitte à nous « gratter jusqu’à l’os », comme le remarquait récemment notre ami ufologue, le gourmand D.

Clopine dit: à

Pablo75, c’est Yourcenar qui trouvait à la fois Baudelaire et Hugo sublimes. Elle ne pardonnait pas à Gide d’avoir sorti la vacherie ultime : « Le plus grand poète français est Victor Hugo, hélas », considérant que cet « hélas » (qui moi m’enchante) était une petitesse.

JJJ : vous savez, quand, par-dessus ma tête, vous vous adressez à Court à mon sujet, c’est à mon avis non seulement un signe de mépris, mais surtout une impolitesse. Et cela renvoie à ces temps anciens où les femmes, mineures non émancipées, étaient tenues pour quantité négligeables dans des conversations dont elles étaient pourtant le sujet principal.

De plus, se faisant, vous vous trompez : je ne cherche pas à « ne pas perdre la face ». Vous m’attribuez des sentiments d’orgueil qui ne sont pas les miens. Après toutes ces années (voir les intentions nettement déclarées de Court sous le pseudo de Bergeret, quand il annonçait que, pour s’amuser, il allait continuer à me pourrir la vie en interprétant de façon tendancieuse tout ce que j’allais écrire, en ridiculisant mes « prétentions », et en cherchant à me renvoyer à une « place » par lui prédéterminée, bref, un programme parfaitement décrit de harcèlement), je suis passée de l’incompréhension des motivations d’un tel personnage à une conclusion bien terre-à-terre, et bien banale : c’est juste un type minable ! Et je ne m’interdis plus de le dire, voilà tout.

Janssen J-J dit: à

@ Bien, je retourne au roman de Pierre Assouline, déjà bien entamé. Si ça ne vous embête pas, je préférerais…

Apparemment, c’est plus qu’une halte, Ch. Je me réjouis de vous voir bientôt tomber d’accord d’enthousiasme avec votre ennemie jurée, l’AMS. Car nous bénéficierons de « vrais » arguments de lectrices assidues. Je préférerais ne pas… avoir à vous trancher, pour ma part, hein, car je l’ai dit, d’autres lectures plus urgentes attendent. D’autant que je me suis récemment attardé sur une imbécillité, par fidélité à un auteur et à une maison d’édition dont j’estimais le courage depuis la dernière guerre mondiale.

JiCé..... dit: à

Très peu de livres sont importants….trop peu de lecteurs sont seulement des acheteurs de papiers, des lecteurs de papier. La littérature répand ses écrits dans l’illusion d’être,encore. Comme un arbre mort défèque ses feuilles sèches en automne et se couche en hiver…

Jazzi dit: à

« une maison d’édition dont j’estimais le courage depuis la dernière guerre mondiale. »

N’a-t-elle pas fait disparaitre tous les romans pédophiles de Tony Duvert de son catalogue, JJJ ?

et alii dit: à

De plus, se faisant, vous vous trompez
là c’est vous qui vous trompez:ce faisant!

Jazzi dit: à

Christiane va se faire enguirlander par Marie Sasseur pour lui avoir damé le pion à propos du dernier livre de Passou !
Et et alii qui semble ne pas l’avoir acheté ?

Janssen J-J dit: à

@ vous savez, quand, par-dessus ma tête, vous vous adressez à Court à mon sujet, c’est à mon avis non seulement un signe de mépris, mais surtout une impolitesse.
_________
Mais non, CT (excusez-moi, je n’arrive pas à écrire Clopine comme tout le monde, je déteste cette familiarité dont même MC ou Bergeret ou autres vous gratifient) !
Vous me surinterprétez à nouveau. Je suis toujours affligé de constater la profondeur de de votre paranoïa et névrose de classe qui se réactive en permanence malgré les récents efforts que l’on sent chez vous pour les tenir en laisse. Je souffrais des mêmes travers jadis (nous sommes de la même extraction), mais crois m’en être sorti au mitan de la vie en méditant Vincent de Gaulejac et ses « sociologies cliniques ».
Chacun essaie de s’en tirer comme il peut.
JE NE VEUX PAS PRENDRE PARTI POUR CT ou MC. Votre contentieux est certes plaisant, mais surtout lassant (à l’égal du mien avec CDBF, je le sais), mais il faut un jour sortir de ces enfantillages. Je vous préfère quand vous rebondissez sur Giono, là je vous aime un peu mieux… Je vous supplie de ne pas prendre au pied de la lettre ce que je raconte à MC. Gardez un peu de distance, voy’hons donc. Sachez qu’il est également du genre à m’agacer aussi, mais pas aux mêmes endroits. L’essentiel n’est pas ce que l’on dit de vous, c’est ce que nous disons, lui et moi, d’en général assez incompréhensible car il y a des codes subliminaux que personne n’est censé partager, et why not ? Et je ne vois pas pourquoi vous iriez nous interdire de nous dire ce qu’on pense, si votre truchement nous sert à nous faire comprendre, hein…
Essayer de comprendre cela, pour une fois. Faites montre d’un peu de maturité, comme vous savez le faire en bien des domaines, sans me refaire le leçon de ce que serait le vrai féminisme. Pour ma part, j’ai pas mal de raisons de penser que je le suis plus que vous, féministe, je crois le prouver assez. Et vous aurez beau me dire le contraire.
Quant à la domination (encadrée ou sous contrôle) des femmes aux 17e et 18e, je vous renvoie à la puissance de leur pouvoir en leurs salons littéraires, et à ce qu’en expliquait bonne Margot Yourcenar. Vous me direz peut-être que Youyou n’était pas votre tasse de thé… Dans ces conditions, prenez au moons exemple sur Rôz, à tout hasard, qui a beaucoup souffert mais n’éprouve pas pour autant le besoin de se répandre à coup des faibles arguments idéologiques de votre tonneau. Restez zen, je vous en supplie, je ne sais pas quoi vous conseiller de plus, CT !
(ce sera ma dernière mise au point, 11.1.20, 15.54).

Janssen J-J dit: à

N’a-t-elle pas fait disparaitre tous les romans pédophiles de Tony Duvert de son catalogue, JJJ ?

Je n’en savais rien, mais… raison de plus, jzmn,

renato dit: à

« N’écrivons que des autobiographies… »

Selon Hemingway l’autobiographie aurait été le futur de la littérature — il a dit-écrit ça dans les années 50, il me semble.

et alii dit: à

circonstances:il me semble que chez eux, du moins,les enfants disent comme il leur est suggéré de dire
par la mère par nexemple :va dire à papa ou va dire à ton père;je ne sais s’il y a encore des enfants qui disent « père », en s’adressant à leur père;j’en ai connus; cela me choquait(mais je n’ai rien dit)j’ai entendu moquer des femmes qui « se racontant sobrement à l’oral,disaient « papa » oui, c’est une question de contexte

JiCé..... dit: à

Vous êtes bien gentil JJJ mais vous perdez votre temps car on ne redresse pas facilement un arbuste malade, mal foutu, tordu, irrécupérable : on attend, c’est tout.

et alii dit: à

il y avait autrefois, à St Germain un amuseur de rues qui faisait une scénette « papa » avec un pistolet à la main;ça déchaînait le public des terrasses

et alii dit: à

Art World
Astounded Scholars Just Found What Appears to Be a Previously Unknown Work by Albrecht Dürer in a Church’s Gift Shop

Alexia Neuhoff dit: à

Faites comme je le fais, plongez ou replongez dans le roman médiéval. Cela soulage de ces extravagances qui pullulent dans le roman contemporain où l’auteur est tellement tenu de faire du neuf, stylistiquement parlant, que l’on côtoie souvent l’incongruité. Rien de tel aux XI°, XII° siècles etc. Tout au contraire. Si l’auteur.trice dresse le portrait d’un personnage, il.elle se soumet à une topique, autrement dit ne déborde pas d’une « banque de données » de lieux-communs. Il.elle a appris ses leçons de Cicéron et d’Horace, de quelques grammairiens du IV°s ou de Matthieu de Vendôme. Raison pour laquelle les portraits que dressent Chrétien de Troyes, Marie de France, Christine de Pizan, Guillaume de Lorris… qu’ils décrivent la beauté ou la laideur, semblent brodés sur un canevas unique et respecter les mêmes règles. Aucun effet de surprise ou d’audace, et pourtant la lecture n’en est pas moins passionnante.

Janssen J-J dit: à

@ on attend, c’est tout.
On attend quoi : la mort des autres, ou la sienne ?

et alii dit: à

les anglo saxons ont aussi
The Godfather) le parrain

et alii dit: à

on rencontre aujourd’hui ce que l’on nomme des enfants parentifiés et aussi parentalisés(inversion des rôles)j’ai connu deux filles dans ce cas l’une de père portugais -dont la femme était morte en France-alors que la fille était bébé à l’époque de la guerre, et l’autre de mère russe (le père elle n’en parla jamais):c’était elle qui enfant faisait toutes les démarches; quand je l’ai connue, elle s’était mise à la philosophie, elle avait travaillé dans le culturel arts visuels et épousé un imprimeur collectionneur;c’était une femme très autoritaire qui s’imaginait tout savoir de la vie

et alii dit: à

Comment un enfant parvient-il à exister quand son parent a bien du mal à exister lui-même? Getty Images/Wavebreak Media
Face à des parents dysfonctionnels, certains enfants développent une dynamique de consolation. Un mécanisme aliénant qui devient souvent leur seule façon d’interagir avec autrui et de se sentir aimé à l’âge adulte. Décryptage.

et alii dit: à

11/02/2016 PAR ANNE-LAURE BUFFET
PARENTIFICATION – PARENTALISATION – GROUPE DE PAROLE DU 6 FÉVRIER 2016
dorothea-lange

Samedi 6 février, un groupe de discussion s’est réuni autour du thème : l’enfant parentalisé.

« Parentalisé » ; étrange mot, et pourtant de plus en plus employé. On entend également « parentifié ». Que ce soit parentalisé ou parentifié, il n’est pas question d’ergoter sur le mot juste, mais d’en observer la mise en place et les conséquences.

Dans The Langage of Family therapy (1985), Simon, Stierlin et Wynne définissent la parentification comme : « L’attribution d’un rôle parental à un ou plusieurs enfants dans un système familial. Cela entraîne une forme d’inversion des rôles en relation avec une perturbation des frontières intergénérationnelles. »

Il faut également distinguer la parentification ou parentalisation de l’instrumentalisation de l’enfant. Instrumentaliser revient à transformer l’enfant en objet, ne plus lui reconnaître une existence propre, pour s’en servir le plus généralement comme une arme contre une autre personne (autre parent, frère ou sœur,…).

Dans le cas de divorces conflictuels, où l’un des deux parents est un parent « toxique », il est classique qu’un enfant soit instrumentalisée. Il va alors devenir « la poubelle» de son parent – et parfois de ses deux parents, il va entendre des messages injurieux et souvent diffamatoire à l’encontre de son autre parent, messages destinés non seulement à dégrader l’image de ce parent, mais également à éloigner l’enfant dudit parent. On parle alors de conflit de loyauté
https://cvpcontrelaviolencepsychologique.com/2016/02/11/4281/

et alii dit: à

depuis le temps qu’on en parle et de l’humour requis sur ce blog, je signale sur l’obs, que j’ai lu pour vous
« Accusez le chien ! » : une histoire culturelle du pet

hamlet dit: à

pablito : « quel grand écrivain américain, à la question « Vous arrive-t-il de lire des romans policiers? », a répondu:
-Je lis Simenon, parce qu’il me fait plus ou moins penser à Tchekhov. ? »

Bill Gates ?

hamlet dit: à

oupsss Bill Gates est éditeur : j’avais lu quel grand « éditeur » américain.

hamlet dit: à

pablito : « quel grand écrivain américain, à la question « Vous arrive-t-il de lire des romans policiers? », a répondu:
-Je lis Simenon, parce qu’il me fait plus ou moins penser à Tchekhov. ? »

Joe Montana ?

hamlet dit: à

oupss Joe Montana est footballeur : j’avais lu quel grand footballeur américain, sorry.

hamlet dit: à

pablito : « quel grand écrivain américain, à la question « Vous arrive-t-il de lire des romans policiers? », a répondu:
-Je lis Simenon, parce qu’il me fait plus ou moins penser à Tchekhov. ? »

Mike Tyson ?

hamlet dit: à

oupss désolé j’avais lu quel grand boxeur américain.

hamlet dit: à

c’était quoi la question déjà ?

j’aime bien les jeux de société.

hamlet dit: à

quizz : la Joconde n’a pas :
– de culotte
– de charisme
– de sourcil
– de petit doigt

D. dit: à

Ca y est le gouvernement accepte de retirer l’âge pivot, mais à charge des syndicats de proposer quelque chose de crédible pour le financement de la perte qui en résulte.

De toutes façon macron disparait en 2022 et Jordan Bardella a déjà promis qua le RN supprimerait dès son arrivée le nouveau système à points mis en place et évidemment l’âge-pivot si celui-ci était instauré. Et le RN sera au pouvoir en 2022 de toute évidence.

hamlet dit: à

quizz : combien de cases y a-t-il dans un échiquier :
– 58 cases
– 64 cases
– cela dépend de la taille de l’échiquier
– cela dépend de la taille des pièces

hamlet dit: à

quizz : dans la chanson de Vanessa quel est le métier de Joe le taxi ?

hamlet dit: à

question pour les cinéphiles : le film « la Boum » raconte la vie d’un djihadiste : vrai ou faux ?

hamlet dit: à

quizz : quel est le pseudo de Pierre Assouline :
– passoire
– passou
– passoul
– sam’soul
– pablito

hamlet dit: à

quizz : quel est le nom des cachets que prend Clopine :
– viagra
– lithium
– doliprane
– uranium

hamlet dit: à

quizz : Jazzy aime le cinéma parce qu’il est né à Cannes ? s’il était né à Barbizon il aurait aimé la peinture ?
vrai ou faux ?

Phil dit: à

merci dédé. sardines à l’huile ce soir ? et un petit volume de Matzneff avant de se coucher.

hamlet dit: à

quiz : dans quel journal Paul Edel a été journaliste durant trente ans :
– playboy
– moto magazine
– Marie Claire
– le Point

Pablo75 dit: à

Samedi, 11 janvier 2020 à 18 h 39

« Et quel écrivain francophone a dit »
Régis Debray ?
Jazzi dit: à

Pablo75, c’est Yourcenar qui trouvait à la fois Baudelaire et Hugo sublimes. Elle ne pardonnait pas à Gide d’avoir sorti la vacherie ultime : « Le plus grand poète français est Victor Hugo, hélas », considérant que cet « hélas » (qui moi m’enchante) était une petitesse.
Clopine dit: à

L’auteur de la deuxième citation est, en effet, Marguerite Yourcenar. Celui de la première, Faulkner. Les deux sont extraites des 2 vols. (avec 27 longues interviews de grands écrivains) intitulés « Paris Review. Les entretiens » (publiés par Christian Bourgeois en 2010 et 2011), que j’ai trouvés ce matin aux Puces en compagnie du « Tristram Shandy » de Sterne, dans l’édition Folio d’Alexis Tadié (le fils de Jean-Yves?), qui est ma troisième traduction de ce chef-d’oeuvre. Les 3 livres (qui font plus de 2 100 pages à eux trois) payés 5 €.

hamlet dit: à

quizz : avant de créer la République des Livres passou était rédacteur en chef de :
– Libé
– Pif poche
– Magazine littéraire
– Lire
– Géo Mag
– Sciences et Vie

Janssen J-J dit: à

@ / Moins autocritique que découverte d’une manière différente de penser les choses
(MC / PR).

Toujours un peu frileuse et peu exposée cette attitude… Certeau et la discipline évoquée, (Ginsburg),… l’anthropo historique, je veux bien, mais ça n’ira jamais révolutionner le gouvernement de soi.
Un peu plus d’audace ou de courage ne serait même pas celui du geste de Foucault consistant à « se déprendre de lui-même » au moment où son « histoire de la sexualité » lui semblait ne plus mener à rien,… je pense plutôt à l’atttitude de cet illustre sociologue US qui nous parlait d’autosubversion : « elle peut contribuer à nourrir une culture plus démocratique où, non contents d’avoir le droit de professer des opinions et des convictions personnelles, les citoyens sont prêts à les remettre en question à la lumière d’arguments et d’éléments inédits. De surcroît, tout comme Bachelard disait du mouvement freudien que c’était « une activité normale, une activité nouvelle, mieux une activité joyeuse », se livrer à l’autosubversion peut être effectivement une activité positive et agréable. Lorsque je tombe sur une situation sociale où la défection stimule la prise de parole au lieu de l’affaiblir, ainsi que je l’avais longtemps pensé, je puis bien connaître un moment de perplexité et d’inquiétude à l’idée que ma théorie de la défection et de la prise de parole a été « falsifiée ». Mais passé cet instant, je me sens plus vivant puisque désormais j’ai de nouvelles relations, de nouvelles complexités à explorer. Wittgenstein, dit-on, confia un jour qu' »il ne pouvait se sentir réellement actif que lorsqu’il changeait de position philosophique pour élaborer autre chose ». A un moment ou à un autre de notre vie, l’autosubversion peut être en effet le moyen par excellence de se renouveler ».

Iriez-vous jusqu’à cette audace, JC ? Je ne le pense pas. Je crois que l’autosbversion exige d’en passer par une vraie autocritique.
Il est temps que les climato-sceptiques et les anti-gilets jaunes s’en persuadent… La nouvelle dernière pensée de Michel Onfray me paraît de ce point de vue tout à fait suspecte. Il n’a pas assez médité, ce me semble, les deux siècles de la pensée réactionnaire, comme l’avait bien épinglée notre sociologue américain. Mais il est vrai aussi que le contre-philosophe occidental s’est toujours cru supérieur aux apports les les novateurs de la sociologie critique. Bah. Chacun ses faiblesses, après tout, y’a pas mort d’homme, juste besoin légitime de questionner les vanités.

Phil dit: à

Dear Pablosevnetyfive, vous allez ruiner le résidu de bouquinistes. dans quelque temps, tous reconvertis en vendeurs de coques à téléphones pour débiles légers.

Pablo75 dit: à

@ Christiane

« Lire aussi l’article de Roger-Pol Droit sur le site de l’hebdomadaire Le Point («La face cachée de Voltaire» du 2 août 2012. »
christiane dit:

Le site de la Société Voltaire répond aux accusations de R.-P. Droit (« Apôtre de la tolérance, le prince des Lumières a aussi sa part d’ombre. Il se révèle misogyne, homophobe, antijuif, islamophobe. Quelle faute ! ») dans la rubrique « C’est qui Voltaire ? »

https://societe-voltaire.org/cqv/index.php

Dans le chapitre « Misogyne? » ils écrivent:

« Sous le titre «La face cachée de Voltaire», paru dans Le Point du 2 août 2012, Roger-Pol Droit met en lumière des extraits de l’article «Femme» de Voltaire, des écrits qu’il croit censurés dans les éditions modernes du Dictionnaire philosophique afin de dissimuler la misogynie du philosophe… ».

hamlet dit: à

oupsss désolé :

quizz : Jazzy aime le cinéma parce qu’il est né à Cannes, s’il était né à Barbizon il aurait aimé la peinture et s’il était à Montreux il aimerait le jazz !

vrai ou faux ?

Soleil vert dit: à

« Selon Hemingway l’autobiographie aurait été le futur de la littérature — il a dit-écrit ça dans les années 50, il me semble. »

Auparavant il avait conseillé à l’ami Fitzgerald d’oublier sa « tragédie personnelle ». Pas sur que l’autobiographie soit une bonne thérapie … Ou alors il avait une vision pessimiste du futur de la littérature.

hamlet dit: à

misogyne, homophobe, antijuif, islamophobe

ben ouai c’est bien ça ce qu’on appelle un philosophe des Lumières et je vois pas où est le problème.

hamlet dit: à

Flaubert lui haïssait bien les bourgeois et personne ne vient lui chercher des noises.

c’est du deux poids deux mesures.

Pablo75 dit: à

@ Phil

C’était marqué: « 2 € le livre, les 3 pour 5 € ». Le plus drôle c’est qu’il y avait dans le tas au moins une douzaine de livres professionnels (chers et lourds) sur le marketing et la vente, avec des titres du genre « Comment vendre au meilleur prix ».

hamlet dit: à

quizz : que va bouffer D. ce soir ?
– hareng pommes à l’huile
– blanquette
– son chat
– boudin (ou foufounette de sa copine)
– feuilles de vignes
– couscous merguez

Phil dit: à

horribles tous ces livres de marketinge, dear pablo. aussi horribles que les livres de cuisine. (sauf critiques culinaires des années 30 à 50, de la bonne littérature, cf Odette Pannetier, passée de gringoire aux restaurants pour mieux les étriller).

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Tu connais le pianiste Abbey Simon? Moi je n’avais jamais entendu parler. Et pourtant, selon Philippe Cassard, qui lui dédiait aujourd’hui son « Portraits de famille », c’est l’un des plus grands pianistes du XXe siècle.

« Hommage à Abbey Simon (1920-2019)
Il aurait dû avoir 100 ans ce 8 janvier, mais il nous a quitté le 18 décembre dernier. Disciple du légendaire Josef Hofmann, Abbey Simon est l’archétype du virtuose racé, au jeu brillant, raffiné et coloré.

https://www.francemusique.fr/emissions/portraits-de-famille/abbey-simon-79612« 

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Et la sonate pour piano de Janácek appelée « 1.X.1905 », surtout le très beau (et parfois très scriabinien) premier mouvement « Predtucha (Presentiment) », ici par Leif Ove Andsnes:

https://www.youtube.com/watch?v=WkItIHGbYi8

« La Sonate « 1er octobre 1905 » ou 1.X.1905 est une sonate pour piano en mi bémol mineur de Leos Janacek composée à partir de 1905 et achevée en janvier 1906. Elle fut inspirée par la mort de l’ouvrier Frantisek Pavlik tué [par baïonnette] dans une manifestation à Brno à la date qui a donné le titre de l’œuvre. Elle était initialement appelée « De la rue ». La création en a été faite à Brno le 27 janvier 1906 par la pianiste Ludmila Tuckova. […] La partition initiale était en trois mouvements. La pianiste qui créa l’œuvre avait recopié les deux premiers avant que l’auteur, fort mécontent de sa partition après la première, d’un geste brusque conforme à sa nature impulsive, n’arrache des mains de son interprète le manuscrit de la dernière partie, une Marche funèbre. Il jeta d’ailleurs le reste de la partition dans la Vltava. La copie de Tucková ne fut retrouvée par cette dernière qu’en 1924. À ce moment-là, le compositeur revint sur sa décision, ce qui a permis que la sonate fût rejouée le 23 novembre 1924 à Prague, sous le titre 1. X. 1905. Janacek accompagne la publication de l’œuvre en 1924 […] de cette inscription : « Le marbre blanc des marches du Besední dum à Brno. Le manœuvrier ordinaire Frantisek Pavlík tombe, taché de sang. Il venait simplement défendre l’éducation supérieure et a été tué par de cruels meurtriers. »

D. dit: à

couscous merguez en effet. J’adore les merguez. quelle clairvoyance en cet hamlet

Janssen J-J dit: à

Trois générations de Pasternak se sont réunies pour assurer la nouvelle traduction de « Docteur Jivago » en anglais : un neveu et deux nièces du grand écrivain.

Il était temps, je n’en pouvais plus de la traduction poussiéreuse dont je disposais. Merci pour l’info, passoulin !

D. dit: à

J’ai quand même hésité avec une omelette aux fines herbes

DHH dit: à

Comme Et alii nous le rappelle , pour caractériser l’ excellence humaine selon Kipling, celle d’un être habité de ces vertus, (notamment les 4 théologales) ,qui assurent en toutes circonstances au comportement noblesse, dignité générosité et courage , en français on dit « un homme »,tandis qu’en yddish pour exprimer la même idée on emploie le mot allemand « Mensch » qui signifie « Humain »
‘Doit on donner un sens à l’ élimination dans cette langue de la composante virile apportée en français par le mot homme, et connotant chez nous l’ image de l’être moralement accompli ?

et alii dit: à

je ne suis pas abonnée au figaro et ne lis quasi jamais:cette assertion sur mon compte témoigne de l’indigence mentale de son auteur

D. dit: à

quizz

Lequel de ces commentateurs est réel sur la RdL :

– omelette
– àmolette
– follette
– mouflette
– mimolette

et alii dit: à

et ne le lis (le<le figaro)
d'ailleurs j'ai des années durant acheter libé sans abonnement;puis j'en ai eu marre et ne l'ai plus pris quotidiennement;

et alii dit: à

acheté (sans r)

Pablo75 dit: à

« Interviewer:
– Lisez-vous vos contemporains?
Faulkner:
– Non, les livres que je lis sont ceux que j’ai connus et aimés quand j’étais jeune homme et auxquels je reviens comme on revient vers de vieux amis: l’Ancien Testament, Dickens, Conrad, Cervantès, « Don Quichotte » – je lis ça chaque année, comme certains lisent la Bible -, Flaubert, Balzac – il a créé tout un univers à lui, un flot de vie qui coule à travers vingt livres- , Dostoïevski, Tolstoï, Shakespeare. Je lis occasionnellement Melville et, parmi les poètes, Marlowe, Campion, Jonson, Herick, Donne, Keats et Shelley. »

(Paris Review. Entretien de 1956)

Tiens, encore un « con » qui aime Flaubert !!

et alii dit: à

@DHHje remarquai l’autre jour qu’on disait en yddish « schmock » par affection à un petit garçon qui est initialement « pénis »;en français on dit « con » qui est le sexe féminin

Janssen J-J dit: à

non, pas d’indigence mentale, une simple erreur de perspective, mes excuses pour vous avoir froissée…

Aujourd’hui j’ai été frappé par l’attitude de deux intellectuels issus du prolétariat à trente ans de distance, qui ont reconnu leur dette respective à Pierre Bourdieu. Didier Eribon s’opposa à ce les enquêteurs de=u collectif de la « misère de monde » allassent interroger sa propre mère, tant il en avait honte (1992)? Michel Onfray met en scène un entretien filmé de sa propre mère Hélène évoquant l’enfance de son fils sur son propre blog. Aucune honte analogue à celle d’Eribon… Mais un effet de l’époque où il vaut mieux savoir gérer l’exhibition de sa propre autobiographie avec les moyens du bord que de s’en laisser déposséder…Je ne suis pas sûr que la deuxième attitude soit plus enrichissante que le première sur la compréhension que nous pouvons avoir de ces deux intellectuels. Une chose est sûre : à côté d’eux, la propulsion médiatique de l’écrivain « bourdieusien » Eddy Bellegueule fait pitié. Navre, plutôt. La comparaison entre les trois me parait pourtant se justifier au moins par le fait qu’aucun de ces trois d’une extraction de souche commune, n’a été directement confronté dans sa chair à des problèmes d’antisémitisme, comme tant d’autres intellectuels assimilés.

hamlet dit: à

Flaubert en anglais ? mouai pourquoi pas…

hamlet dit: à

mouai, la bio d’Onfray commence ainsi : « ma mère était domestique chez le seigneur du coin qui a usé et abusé de son droit de cuissage auprès de ses gens de maison tous sexes confondus, ainsi suis-je le fils d’un vicomte. »

hamlet dit: à

la bio d’Onfray commence ainsi : « ma mère était la bonne à tout faire de l’archevêque Cholapin, il a abusé d’elle, ainsi suis-je le fils de Dieu… »

D. dit: à

La mort du chanteur et danseur Bobby Farrel, du groupe Boney M, s’est produite le même jour (30 décembre) et dans la même ville (St Petersbourg)que celle de Raspoutine…

www.http://youtu.be/16y1AkoZkmQ

christiane dit: à

Oui, Pablo, je l’avais lu mais l’article de R.-P. Droit me paraissait prolonger l’émission « Répliques » de ce matin.
Avec le temps on apprend à discerner la complexité des êtres humains et surtout quand il s’agit de ceux qui ne sont plus là, à les situer dans leur temps, dans leur époque, dans leur vie intime.
C’est un peu ce qu’essaie de faire P. Assouline dans ce dernier livre : qui était vraiment ce R. Kipling ? pourquoi a-t-il recherché la tombe de son fils si longtemps et attendu son retour jusqu’à ne plus être en état de l’attendre ? Quels sont ces actes manqués qui nous poursuivent toute une vie. Il y a ce personnage imaginaire aussi comme si un « Assouline » revu par W.Allen se retrouvait face à ce poète et grand homme qu’il admire. Ce qui est passionnant c’est de voir comment à partir de recherches très sérieuses (livres – archives- correspondance) il a pu (comme dans Sigmaringen avec le personnage de l’intendant Julius) mettre ses pas dans ceux de Louis Lambert et explorer ce qu’ils auraient pu se dire.
Voltaire, oui, complexe. Rousseau, pas mieux qui finit ses jours obsédé par une folie de persécution.
Un jour peut-être vous tenterez un voyage d’écriture en pleine guerre d’Espagne sur les pas d’un héros imaginaire qui vous permettra d’écrire ce que vous n’avez pu dire…

J’ai passé un dimanche étrange, tantôt dans ce livre, tantôt dans ce concert- chorégraphie sur Mezzo « Le Ballet royal de la nuit ». Musique exceptionnelle, voix superbes des solistes et du groupe, des costumes étranges et fascinants d’Olivier Charpentier et une chorégraphie de Francesca Lattuada qui m’a fait m’interroger sur la danse contemporaine dont la gestuelle tient parfois du mime ou de la pantomime.
Et puis ces recherches induites par Pat.V., passionnantes, sur une fresque « la Madonna del Parto » de Piero della Francesca à partir d’un essai d’Hubert Damisch.
Renato a mis une photo d’une statuette de la Mater Matuta et je suis repartie dans les mythes romains expliqués par Dumézil.
A chaque fois mes pensées bifurquaient en autant de chemins imprévus faisant de ce samedi une promenade dans la forêt des livres.
Je reviens et je lis les ricochets d’hamlet qui m’amusent beaucoup.
JJJ est sérieux, tente de s’expliquer avec Clopine. Et Alii suit le chemin qu’il s’est tracé : entamer des recherches sur les pistes suivies par les uns et les autres…
Parfois je m’arrête. Je ne fais plus rien. Je respire et j’essaie de faire le vide. Se recentrer sur soi…
Ce soir j’irai écouter les réactions des grévistes au retrait d’E.Philippe de « l’âge pivot » dans le projet inquiétant de retraite à points.
Pendant ce temps, en Iran, l’avion ukrainien explose touché par un missile. Des morts. Tous morts. Et d’autres morts en France tués par la rage et la haine.
Que pensez-vous de ce monde, Pablo ?

Janssen J-J dit: à

@ apparemment, Jzmn et CT, vous êtes passés à côté de ce texte, à l’heure où l’on nous retire la fixation sur l’âge pivot. Ont-ils gagné ou perdu qq chose, les GJ ? Estg-ce du populisme, annonce-t-il ce que cassandre avance sur jonathan Barbelé en 2022 ? Les paris sont ouverts…

« J’ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre: le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop « beaufs », fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n’a pas dit: « affreux, sales et méchants », mais il s’en est fallu de peu.
Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l’Europe libérale, non pas parce qu’elle est « Europe », ce que personne ne refuse plus, mais parce qu’elle est « libérale », ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit -qui n’a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie, pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l’autorisation de l’Europe maastrichtienne! C’est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures: on ne peut en sortir légalement -ce que les gilets-jaunes ont compris…
Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l’École nationale d’administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l’École normale supérieure. Pendant leurs années d’études, on gave les impétrants d’une idéologie qu’ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés: grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d’État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.
Tout ce petit monde a la tête extrêmement bien pleine, mais très mal faite. Cette engeance est formée comme des commandos de rhéteurs et de sophistes, de beaux-parleurs et d’enfumeurs, de dialecticiens et de casuistes, d’orateurs et d’ergoteurs. Elle produit son meilleur effet dans un conseil d’administration, dans un comité de rédaction ou de lecture, dans un amphithéâtre, dans les colonnes d’un éditorial ou dans les réunions des patrons de médias, à l’Assemblée nationale ou au Sénat, dans un conseil des ministres ou dans les palais de la République, sur un plateau de télévision ou comme « consultants » ou « experts » sur les chaînes d’information continue -ou dans « Le Siècle », un club très fermé où l’on mange du gilet-jaune à tous les repas…
Comme les sophistes grecs, cette caste peut soutenir n’importe quelle cause parce que leur formation met le paquet sur la forme, rien que la forme, tout sur la forme, et qu’elle se contente pour tout fond de l’idéologie dominante. Ces gros cerveaux de compétition sont ceux de petits perroquets.
Bien sûr, ces gens-là estiment que les gilets-jaunes ne sont pas habilités à faire de la politique sous prétexte qu’il faut laisser ces choses-là, trop sérieuses pour le peuple, aux experts que sont les instances dirigeantes des syndicats et des partis (qui sont de mèche avec les autres puissants contre leur base…), et aux élus de tous les échelons de la politique politicienne. La démocratie doit être représentative, disent-ils, et non pas directe. Nous, oui; eux, non.
Or, chacun a pu voir comment le référendum sur le Traité européen qui était l’expression de la démocratie directe, bien que largement gagné, a été jugé comme nul et non avenu par les députés et les sénateurs qui étaient l’expression de la démocratie indirecte. Réunis à Versailles, lieu symbolique s’il en est un, il fut dit au Congrès qu’on se moquait de ce que le peuple pensait après qu’on lui eut tout de même demandé son avis. Ce coup d’État fut une leçon que le peuple a mis dans un coin de sa tête: avec lui, la démocratie indirecte a joué au grand jour un jeu contraire à celui de la démocratie véritable qui est gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non par ses seuls délégués. Les représentants du peuple ont dit au peuple qu’ils n’avaient que faire de son avis et que, d’ailleurs, ils iraient contre lui.
Les gilets-jaunes sont dans la rue parce qu’ils savent que l’Assemblée nationale et le Sénat sont leurs ennemis puisqu’ils ne les représentent pas sociologiquement ni politiquement. Le système représentatif, tant qu’il ne sera pas intégralement proportionnel, générera une oligarchie, une aristocratie, une caste, une tribu qui disposera de tous les pouvoirs: ce ne sera jamais une démocratie. Le pouvoir des élus n’est pas autre chose que la résultante d’un calcul tordu avec découpages électoraux effectués par le ministère de l’Intérieur et l’Élysée afin de déboucher sur une bipolarisation de la société: non plus entre droite et gauche, mais entre maastrichtiens libéraux de droite et de gauche et anti-maastrichtiens de droite et de gauche. Aux maastrichtiens libéraux de droite et de gauche sont réservés tous les pouvoirs -économiques, médiatiques, politiques, sociaux, universitaires, journalistiques; aux anti-maastrichtiens de droite et de gauche, les premiers abandonnent le pouvoir verbal de l’opposant avec pour seule perspective de parler à vide indéfiniment…
Avec les gilets-jaunes dans la rue, toute cette aristocratie maastrichtienne se trouve mise à mal, critiquée, menacée. Certes, elle dispose de tous les pouvoirs, y compris celui d’insulter, de mépriser, de calomnier, de salir le peuple sur lequel s’exerce son pouvoir et ne s’en prive pas. Mais elle voit d’un très mauvais œil ce surgissement de velléités de démocratie directe.
« Ça n’a jamais marché », pérore Christophe Barbier sur BFM le samedi 8 décembre: ça marche pourtant en Suisse… La notice Wikipédia de ce normalien pas agrégé ayant fait une école de journalisme nous apprend ceci: En 2017, il déclare notamment au Journal du dimanche: « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste. Son rôle est de donner son opinion, d’affirmer ses certitudes, par essence improuvables. Afficher avec force ses convictions permet aux lecteurs de s’y frotter pour former les leurs. » Et plus loin: « L’éditorialiste est comme un tuteur sur lequel le peuple, comme du lierre rampant, peut s’élever. » On comprend qu’il n’ait pas besoin de se confronter au terrain des gilets-jaunes, ce « lierre rampant », afin d’éviter de se polluer l’esprit et de pouvoir affirmer et toute objectivité ses certitudes improuvables! En passant, on apprend également qu’il a composé un rap en l’honneur d’Emmanuel Macron… Christophe Barbier est l’un des personnages emblématiques de cette aristocratie qui enjambe le peuple.
Or, quand on va sur le terrain, non content de ne pas s’y polluer l’esprit, on se l’éclaire et l’on peut obtenir un certain nombre de certitudes susceptibles d’être prouvées. J’en veux pour preuve ce tract ramassé dans une rue de Paris et envoyé par un ami. Il dit ceci :
Titre: Nos 8 doléances
« Nous rentrerons chez nous quand ces mesures seront appliquées
1. Nous voulons de la démocratie directe à tous les niveaux. Nous voulons un gouvernement d’union nationale avec une régence d’exception pour éviter que les partis politiques, qui sont disqualifiés, n’instrumentalisent notre détresse et notre colère.
2. Nous voulons une baisse de 20% de toutes les taxes et les charges touchant la classe moyenne, les travailleurs pauvres et les entrepreneurs. Baisser ces taxes, c’est monter nos salaires. Nous voulons une action immédiate pour taxer ce qui vaut la peine d’être taxé: les GAFA et les transactions financières.
3. Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle et déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Nous voulons une immigration choisie, qui ne nous détruise pas culturellement. Nous demandons ainsi un retrait du pacte de l’immigration de l’ONU.
4. Nous voulons une relocalisation de toutes les décisions dans les régions, les villes et les communes. L’Etat et ses fonctionnaires à Paris ne sont pas qualifiés pour décider de l’avenir de nos communes.
5. Nous voulons une sortie de la PAC qui corrompt nos agriculteurs en n’allouant ses aides qu’aux productivistes et aux empoisonneurs répandant le cancer en France. Nos impôts ne doivent en aucun cas servir à financer Bayer-Monsanto.
6. Nous voulons la création de barrières commerciales pour empêcher l’Allemagne de nous vendre des produits fabriqués en Roumanie, sous le label « Deutsche Qualität » et d’ainsi détruire nos emplois.
7. Nous voulons le retrait de toutes les aides à la presse pour une vraie séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.
8. Nous voulons une action immédiate pour arrêter l’intégration dans l’Europe car elle ne se construit que sur la ruine des petites gens.
Qui dira qu’il n’y a pas là d’intelligence pratique? C’est un véritable programme politique. Il est anonyme, aucune signature, aucune de ces propositions ne ressemblent à quoi que ce soit de connu chez les jacobins. Il est débarrassé du verbiage technocratique ou qui relèverait de la politique politicienne.
C’est simple, clair, net, direct et programmatique: la démocratie directe; un gouvernement d’union nationale constitué en dehors des partis politiques parce qu’ils sont discrédités et qu’ils guettent la récupération; une baisse des taxes et des charges pour la population la plus éprouvée; une augmentation des salaires; une taxation des GAFA et de ceux qui font de l’argent avec l’argent; une politique migratoire rationnelle qui ne soit ni celle de la passoire ni celle du mur; un communalisme et un régionalisme effectifs; une autre politique agricole que celle du productivisme qui fait le jeu des multinationales, détruit la planète et intoxique les consommateurs; l’instauration de barrières commerciales qui empêcheraient la concurrence entre les États de droit et les États voyous en matière de protection sociale; le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l’endoctriner et de le mépriser quand il refuse l’endoctrinement; une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques; l’arrêt de l’intégration dans l’État maastrichtien…
J’aurais pu écrire ce tract auquel je ne retranche rien! Il est la feuille de route de la démocratie directe. C’est sur ce projet positif, concret, dynamique, qu’il faut désormais travailler.
En écrivant mon éloge de la démocratie proudhonienne il y a quelques jours, j’ai craint un temps avoir placé la barre un peu haut. Avec ce tract sans nom ramassé dans la rue, je suis désormais bien convaincu que non.
Michel Onfray

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Un an plus tard, comme traumatisé, il dit que les petits ont toujours eu pour vocation à retourner au bercail sans rien avoir gagné du tout. Etait-ce alors la peine de lever nos gilets avec eux ? Si la réponse amère est non, ahlhors, vous condamnez le genre humain à rester dans son esclavage de la domination par quelques puissants macronistes ghosnés… Donc, tout va bien… Pourquoi s’en faire ?

Pablo75 dit: à

Que pensez-vous de ce monde, Pablo ?
christiane dit:

Quitte à scandaliser quelques crétins qui n’ont jamais réfléchis qu’avec ses glandes, je trouve ce monde très bien fait (« diaboliquement » bien fait, pourrait-on même dire), si on tient compte de sa mission. Comme Purgatoire, il est excellent, non? Seul dans un monde comme le nôtre on peut progresser spirituellement. Donc, il est très bien fait, je trouve.

et alii dit: à

dégénérescence
Les critères de diagnostic de ces troubles du langage « sont encore principalement basés sur des études des anglophones et des cultures occidentales, ce qui pourrait conduire à un diagnostic erroné si les personnes qui parlent des langues différentes ou viennent d’un autre milieu culturel expriment des symptômes différemment », explique dans un communiqué la Pr Maria Luisa Gorno-Tempini, qui a dirigé ces nouveaux travaux.

Des Anglais qui prononcent mal, des Italiens qui passent des mots
L’aphasie primaire progressive (APP) est un de ces troubles du langage associés à la démence – en particulier la maladie d’Alzheimer – dont les critères de diagnostic ont été définis par des observations chez des anglophones natifs. Cela pourrait conduire à un diagnostic erroné chez les locuteurs d’autres langages, comme l’italien. Pour le vérifier, les chercheurs ont observé 20 patients anglais et 18 italiens atteints de APP. La fonction cérébrale globale et le stade de dégénérescence étaient comparables, d’après les tests cognitifs et examens par IRM.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/la-demence-s-exprime-differemment-selon-la-langue-du-patient_140394

christiane dit: à

Bernanos aurait aimé votre réponse, Pablo.

et alii dit: à

Rencontre avec Erik Orsenna
Rencontre avec l’écrivain membre de l’Académie Française et Prix Goncourt (1988), ce mardi 14 janvier à 20h, au Théâtre Libre. Entrée Libre.
Le mardi 14 janvier 2020 à 20h
au Théâtre Libre
4 Boulevard de Strasbourg 75010 Paris
ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE – Réservation conseillée

Pablo75 dit: à

Bernanos est l’un des écrivains les plus profonds du XXe siècle. Pas assez lu, je trouve.

Janssen J-J dit: à

ergo, je suis très profond
(De profundis)

Patrice Charoulet dit: à

SCHOPENHAUER EN VRAC

La religion, d’après lui, c’est la métaphysique du peuple.Bien vu.

S. admirait avant tout Voltaire. Moi aussi.

S. aimait beaucoup aussi les moralistes français : Montaigne, La Rochefoucauld, La Bruyère,
Chamfort…Moi aussi.

Il pense que le monde est absurde. Moi aussi.

Il pense que l’Histoire n’a pas de sens. Moi aussi.

Politiquement, comme Montaigne : conservatisme libéral.Et comme Benjamin Constant. Moi aussi.

Ayant horreur de toute violence, il est non-révolutionnaire. Moi aussi.

Son aristocratisme foncier. A la bonne heure !

Il ne déteste pas l’élite instruite. A la bonne heure !

C’est le penseur préféré de Cioran. Tiens donc ! Et d’un écrivain français, toujours vivant, ami de Cioran , comme je le fus .

Il est pour la liberté de la presse. Moi aussi.

Il jouait de la flûte après les repas. Moi non plus.

Il reproche plusieurs choses à Spinoza , notamment de ne pas aimer les chiens. Je suis comme Spinoza ;

Il est misogyne. Moi non plus.

Jazzi dit: à

« Moi aussi. »

On s’en fout !

B dit: à

Quitte à scandaliser quelques crétins qui n’ont jamais réfléchis qu’avec leurs glandes,

Mince alors, mes ovaires sont en panne , pourvu que mon hypophyse ne lâche pas, il ne me resterait qu’un hypothalamus, une thyroïde de secours.

B dit: à

Il est misogyne. Moi non plus.
Je comprends moi pas plus ni moins.

C’est tout à fait crétin, d’une part Schophenhauer appartenait à epoque, vous aussi et pas la même, de plus il a battu sa bonne, enfin comment à partir de quelques femmes que vous n’avez pas aimées pouvez vous dire je n’aime pas les femmes à part á occuper une position de phallocrate à la con.

B dit: à

L’archevêque Chopalin … cela explique pourquoi l’enfant naturel à un cheveu sur la langue et ne peut s’énoncer qu’en Sopalin, hein?

Jazzi dit: à

« Nous voulons que la France arrête de vivre au-dessus de ses moyens et arrête d’accueillir la misère du monde parce qu’elle et déjà dans la misère avec ses millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. »

Ceci n’est pas digne de la France fille aînée de l’Eglise !
(j’entends la voix de sainte Jeanne qui me parle…)

Chaloux dit: à

@Pablo. Je ne connaissais pas non plus Abbey Simon. C’est du grand piano, et du rare.

J’écouterai la sonate de Janacek à tête reposée. J’aime beaucoup « sur un sentier broussailleux ».

https://www.youtube.com/watch?v=T-dIB1CwLrg

Chaloux dit: à

@Pablo.

Szymanowski – Symphonie No. 4 « Symphonie concertante », Op. 60 (1932)

https://www.youtube.com/watch?v=7EzQIUFnwyg

Cette musique me rend fou, comme les sculptures de Tinguely me rendent fou, et la musique de Prokofiev.

et alii dit: à

« Père ne vois-tu donc pas que je brûle ? »

et alii dit: à

donc,on voit que pour un traducteur l’enfant appelle tout « naturellement » « père »;il me suffit d’avoir retrouvé ce texte archi -connu des freudiens , et tous ceux de ce blog ne me feront pas grief de l’avoir rappelé;mon aventure avec ce blog s’arrête là « errare humanum est perseverare diabolicum »

JiCé..... dit: à

En France, on a mangé sucré trop longtemps, la note sera salée …

JiCé..... dit: à

Nos pères, nos mères furent des héros; nous sommes, nous, des zéros…

JiCé..... dit: à

Les crabes s’affairent dans leur panier pourri, se montent les uns sur les autres espérant survivre…

JiCé..... dit: à

Tous coupables, tous irresponsables…

JiCé..... dit: à

Dimanche 12 janvier 2020, 5h55

rose dit: à

JiCé….. dit: à

Tous coupables, tous irresponsables…

JiCé….. dit: à

Les crabes s’affairent dans leur panier pourri, se montent les uns sur les autres espérant survivre…

JiCé….. dit: à

Nos pères, nos mères furent des héros; nous sommes, nous, des zéros…

JiCé….. dit: à

En France, on a mangé sucré trop longtemps, la note sera salée …

On a mangé trop riche, trop de viande, trop de gras, trop de saloperies. On a compris. Nouswsommes en rrain de changer nos pratiques alimentaires.

Viens de faire un drôle de rêve : marchais sur un chemin escarpé, dans une zone montagneuse avec forêt. Quelqu’un me signalait de me retourner. Derrière moi, cachés en hauteur, assis, pacifiques, un groupe d’hommes était assis, des migrants, des kurdes ?

La troisième soupe populaire sera féminine.
La quatrième sera politique, mon syndicat veut venir.
Y aura une pause en mars et reprise en avril.
Dois prévoir des doggy bags.

et alii dit: à

c’est à des tendances profondes de certains contributeurs que je je consens pas ;l’une d’elle est le déni de gens dont rien ICI ne prouve que P.Assouline les a chargés de juger en son nom tel et ou telle et que ce serait sa parole et sa psychologie qu’ils porteraient, pour s »écrire eux; je n’ai aucun désir de m’exposer sur ce blog ;et l’opinion de ces hommes et ces femmes ne suffira pas à me convaincre que mes propos sont déplacés, par rapport au billet; des relations que les gens entretiennent entre eux sur le billet,je ne veux pas, c’est peut-être une « famille » selon eux, mais je sais que ce serait toxique pour moi;c’est dommage que ce blog fonctionne ainsi;personne n’a rappelé ce contributeur dont le père, traducteur avait dit à P.Assouline que la fréquentation de ce blog le rendait malade ;je crois qu’il avait impressionné Clopine pourtant, si apres à dénigrer Mr Court, et en faire une comédie lassante;
donc tout ce consensus sur le présent « fonctionnement »où certains dont moi devraient assumer le pôle négatif me semble hors de propos;
tant mieux pour vous si vous vous renouvelez ;bonne suite

rose dit: à

Pas d’accord avec les autres allégations : ni coupable, ni responsable.

Mes parents ont été leurs propres héros. Fin de vie catastrophique pour mon père. Pour ma mère, cela se présente mal. Sa parole n’est pas entendue.
Des trois enfants, je suis la plus réussie, les deux autres sont des cas pathologiques. Surtout l’aînée, qui entraîne le cadet.
Ah, jouir de cette position privilégiée : être de l’Empire du Milieu.

Ne pas le dire à Patrice Charoulet qui ne va pas se rappeler qu’il a questionné sur les chinois.

et alii dit: à

voici e rêve tel que rappelé dans la note où je l’ai retrouvé :
Un père a veillé son enfant malade pendant des jours et des nuits. Après la mort de l’enfant, il s’endort et rêve que l’enfant est debout auprès de son lit, lui saisit le bras et lui murmure, plein de reproches : « Père ne vois-tu donc pas que je brûle ? » Le père se réveille en découvrant qu’un cierge est tombé et a enflammé le cadavre (S. Freud, L’interprétation du rêve, op. cit., p. 561 et suivantes).Un père a veillé son enfant malade pendant des jours et des nuits. Après la mort de l’enfant, il s’endort et rêve que l’enfant est debout auprès de son lit, lui saisit le bras et lui murmure, plein de reproches : « Père ne vois-tu donc pas que je brûle ? » Le père se réveille en découvrant qu’un cierge est tombé et a enflammé le cadavre (S. Freud, L’interprétation du rêve, op. cit., p. 561 et suivantes).cité dans
https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2009-2-page-61.htm

rose dit: à

Mes filles vont être réhabilitées dans leurs droits, par la main même de ceux qui les ont spoliées.
Manque un chouïa qui est déjà rappelé.

Tout ce cinéma, ce grand bordel, ce tapage tonitruant pour quoi ? Pour renier l’anti-testament de mon père, dressé à bloc contre la moitié de sa famille dans ses derniers mois de vie.

Ne pas se tromper de source du conflit : bcp le font. L’argent n’est pas le sujet. C’est le pouvoir. Conchier le patriarcat. Privilégier tout ce qui est alternatif.

rose dit: à

Vais lire l’interprétation de ce rêve.
Mon père était vieux et malade.
Lorsqu’on est malade, on est faible. Attention alors aux bandes de voyous. Boualem Sansal.

rose dit: à

John Cage a été le compagnon de Merce Cunningham.
Bien avant le démarrage de la conjugalité, liée étroitement à l’épidémie du sida chez les homos.

La première.collaboration artistique a été Cage, Cunningham, Rauschenberg.

Merce a été le prof d’Angelin Prejlocaj, qui a essaimé comme on le sait.

Angelin, chorégraphe moderne et inspiré.

rose dit: à

Lorsqu’un fonctionnement amène à la catastrophe, c’est que ce fonctionnement est mauvais.

La guerre est une catastrophe, totale et absolue.
Y renoncer de manière définitive.

et alii dit: à

Clopine, si apre
le contributeur s’appelait MAC sauf erreur,(fils de GAG)

rose dit: à

Pas besoin de tuer le père puisqu’il est mort.
=> pas besoin, donc, de le manger.

Soulagement : viande coriace.

Patrice Charoulet dit: à

CIORAN , NIETZSCHE ET MOI

J’ai eu le plaisir d’avoir, à Dieppe, où il avait un « résidence secondaire », avec Simone Boué, agrégée d’anglais, une centaine de conversations, il y a quelques lustres. Roumain, écrivant en français, vivant avec une anglophone, j’ai pu constater qu’il connaissait très bien Nietzsche, dans sa version originale. J’avais alors la grosse tête. Me souvenant de Nerval qui a donné une magnifique traduction du Faust de Goethe, je voulais absolument publier une traduction du Zarahoustra de Nietzsche qui ferait date. Il en existait déjà plusieurs, faites par des universitaires très compétents. Mon ambition était non seulement de bien traduire, mais aurtout de produire un texte aussi clair et aussi élégant que les textes français du XVIII e siècle que Nietzsche, comme Schopenhauer, isait et admirait, à commencer par Voltaire.et le spirituel Galiani.Or , aaoran me bombarda de questions.
Comment traduisez-vous ceci, commente traduisez-vous cela ? Il m’a posé cent questions. J’ai_ répondu. J’ai oublié de lui préciser que le titre même du livre, dans ma traduction, aurait étonné les
lecteurs et les étonnerait toujours en 2020 . Pourquoi ? Parce uegrand lecteur de Voltaire qu’était Nietzsche a forcément lu que, chez Voltaire, Zarahoustra ne s’appelle comme ça mais « Zoroastre ».

rose dit: à

Jazzi dit: à

Dans son essai Une folle solitude : le fantasme de l’homme auto-construit (2006), p. 116, Olivier Rey déclare :

« On trouve des effets délétères de la tyrannie paternelle jusque dans ses modalités d’effacement. Par exemple, dans ce poème mondialement connu et célébré de Rudyard Kipling, If — adapté en français par André Maurois sous le titre « Tu seras un homme mon fils » — où le père n’abandonne ses anciennes exigences qu’en imprégnant son renoncement de venin. Oh, certes, le fils est libre : pas de contraintes ! Juste une liste égrenée de conditions à remplir pour être un homme, plus exorbitantes les unes que les autres. Voir tout ce qu’on a accompli anéanti d’un coup et repartir de zéro avec une énergie intacte, endurer la calomnie sans un soupir, garder confiance quand tout le monde doute et sans reprocher aux autres de douter, etc. — ce genre de choses qui sont plus du ressort du divin que de l’humain. Une liste aussi délirante ne peut signifier qu’une chose : tu ne seras jamais un homme mon fils. Ou comment rester castrateur, l’être davantage encore en prétendant ne plus l’être. »

Olivier Rey ne doit pas connaître force de caractère.

Nota bene : ne pas me donner en modèle. Je n’en suis pas un.

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