de Pierre Assouline

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La République des livres
Morand, Chardonne et le dégoût des autres

Morand, Chardonne et le dégoût des autres

On écrit toujours trop. Surtout des lettres. Désormais des courriels. Déconseillé aux écrivains. Même pour le courrier, n’écrivez que ce qui vous brûle les doigts. Ne gaspillez pas vos cartouches, économisez vos traces ! Sinon ne vous étonnez pas que d’autres cherchent ensuite à mettre leurs pas dans les vôtres. Cocteau avait prévenu : « Un auteur se fait grand tort en écrivant ».

Ce qui n’a pas découragé Jacques Chardonne et Paul Morand de se livrer à leur irrépressible épistolat presque chaque jour à partir de 1953. S’ensuit une manière de conversation, l’un dans le Val d’Oise, l’autre dans le canton de Vaud. Conservées à la bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, ces milliers de lettres ont été écrites sans la crainte d’une publication, puisqu’il était précisé que leur contenu ne devait pas être divulgué avant l’an 2000.

morandLe premier volume, paru il y a deux ans, couvrait les années 1949 à 1960. C’était déjà un ragoût puant traversé de fusées d’intelligence et d’éclairs de finesse. Le deuxième tome de cette Correspondance (éditée par Philippe Delpuech, 1153 pages, Gallimard), qui court de 1961 à 1963, est de la même encre, mais en plus dense et plus fourni. On y retrouve les mêmes vices et de semblables vertus.

L’arc-en-ciel de leur mépris couvre un large spectre puisqu’il englobe généreusement la Femme, les Juifs, la démocratie, les communistes, les pédés, les écrivains, les académiciens, les critiques, les Anglais, les nègres, les éditeurs, les bourgeois, les vivants, les morts, les gens… Une nouveauté cette fois : les Belges. On ne fait pas plus ridicules, et puis quoi, leur pays n’est-il pas « une fausse couche de l’Angleterre victorienne » ? Et une obsession, bien partagée, s’agissant de « la race élue » :

« Le parlement italien a protesté, aujourd’hui, contre « la conspiration du silence » qui entoura le massacre de 6 millions de juifs par les nazis ! Quand on pense que depuis 44, l’écran, les journaux, les prix littéraires, la radio, la TV, les défilés, les programmes politiques, les manuels scolaires etc. ne nous parlent pas d’autre chose, ne cessent de nous apitoyer sur le sort des juifs massacrés, on se demande si on rêve. Mon père disait: « Les juifs en mettent toujours trop; cela ne peut que finir mal ». (Morand à Chardonne, 21/4/1963)

Mais n’allez pas croire que son correspondant soit en reste sur le sujet:

« Hitler n’a point fait un beau travail. Il n’a pas exterminé les juifs. Ils les a rendus virulents. Il n’y avait pas de juifs avant lui. A présent, ils sont nombreux, bien conscient qu’ils sont juifs, et le feront sentir pendant des siècles. D’où ma phrase malheureuse, à Paris, mais que l’on a eu la bonté d’étouffer assez vite: »Depuis 40, je suis antisémite » (Chardonne à Morand, 20/9/1963)

Et encore, le même, trois semaines plus tard:

« Si je ne me trompe pas, votre bel hôtel de Paris est construit sur le terrain d’un juif. Comment pouvez-vous y dormir? »

De cette encre, il y en a beaucoup d’autres. De quoi fournir une anthologie sur les ravages de l’antisémitisme mondain, le pire en un certain sens, car distillé en levant le petit doigt, sans se soucier des conséquences alors qu’il a pénétré les esprits, et donc encouragé les actes, dans un certain monde inaccessible à la grossièreté d’un Céline, à la vulgarité d’un Darquier.

Au fond, les deux épistoliers ont le dégoût des autres, ce qui n’incline pas à la haine de soi. Pas le moindre soupçon de tendresse, de compassion, d’empathie. On n’imagine pas qu’ils aient jamais eu des amis. Ce dont ils se moquent bien. Roger Nimier ? Un fils plutôt. Les autres hussards ? Poivrots et compagnie ce qui est mal vu de la part de ces deux buveurs d’eau. .T.E Lawrence dit Lawrence d’Arabie ? Son histoire, Morand la résume ainsi :

« Un inverti qui, dans la journée représente l’Empire anglais encore au zénith, mais qui, la nuit (par une sorte de dédoublement du genre Dr Jekyll et Mr Hyde) devient la moukère de quelque arabe de grande tente.« 

Manifestement, ça le travaille, d’autant qu’en ces années soixante, non seulement il est privé de bains de mer et d’alcools, mais aussi, selon son propre aveu, éloigné de toute vie sexuelle :

« Je lis Julien Green : les pédés ont le droit d’être plaints certes; mais j’ai aussi le droit d’être dégoûté ?« 

Chardonne (il signe « JC », d’aucuns apprécieront…), qui se juge lui-même indifférent jusqu’à en être inhumain, tient l’amour pour « une maladie » et ignore jusqu’au prénom et à l’âge de ses petits-enfants :

« Je ne les ai jamais vus. Je suis rebelle à tout sentiment de famille ; ils me semblent tous faux, tous viciés par la parenté » .

Quant à Morand, que son cynisme protège de tout jugement moral, il se félicite de n’avoir d’autre postérité que sa chienne. Ils rivalisent d’esprit jusque dans l’abjection. Et pourtant, c’est passionnant dès lors que l’on prête un certain intérêt à la république bananière des Lettres.

Les amateurs d’histoire littéraire s’y régaleront de potins, d’anecdotes, de choses vues sur les coulisses de l’édition et du journalisme. A croire que la Frette-sur-Seine était souterainement reliée à Vevey par le boulevard à ragots. Ceux qui n’ont que mépris pour ce type de piapia dont la comédie littéraire a le secret seront dédommagés de leur lecture de ce pavé par de véritables critiques de livres parus à l’époque, analyses aiguës et d’autant plus libres qu’elles n’étaient pas destinées à une diffusion immédiate. De temps en temps, ils causent graines et jardins. Vilmorin mais sans Louise. Ou manières de table, avec ici ou là, quelques morceaux d’anthologie, telles les pages de Morand sur les différentes façons de saluer.jacques-chardonne-devant-sa-maison-450x315

Morand, c’est le coupant des formules, le vif de l’ellipse, l’acidité des pointes, la cruauté des traits, la férocité des portraits ; et avec ça des jugements aussi expéditifs que définitifs, le tout rapide, sans effort.

« Si la République convenait à la France, il n’y en aurait pas eu cinq ».

Un style, quoi, toujours aussi étincelant. Louons le styliste en Morand et abandonnons les restes à ses admirateurs. Ce surplomb sur l’époque, Chardonne y parvient parfois. Il a compris que le naturel, cela s’apprend. Ce qui confère une certaine fluidité à la lecture de ces 855 lettres écrites en parfaite conscience qu’elles seraient un jour publiées. A croire c’était leur but premier.

« Tout ce que vous dites de la société littéraire française n’étant plus un univers littéraire est vrai et original. (…) Cela aurait continué, en France, si nous étions restés occupés par les Allemands. Nous les aurions dévorés, comme les Grecs, les Romains, en moins de dix ans, et ils nous auraient conservé notre empire colonial; on l’aurait gardé pour eux, ce qui valait mieux que de le donner aux nègres » (Morand à Chardonne, 17/1/1961)

Le cavalier en Morand a conservé le coup de cravache ferme et élégant. Chardonne paraît bien faible à côté, et si peu perspicace. Le premier publie alors sa biographie de Fouquet ou le Soleil offusqué, l’un de ses livres les plus étincelants, un charmant Bains de mer, bains de rêve, une anthologie du Prince de Ligne ; le second, Femmes et Détachements. On suit leurs carrières en librairie, ce qui ne va pas sans aigreur et désenchantements, comme il se doit entre réprouvés autoconsacrés. Surtout lorsque l’un reconnaît sa misanthropie :

« Vous avez bien de la chance de pouvoir réduire aux juifs votre dose de mépris. c’est un paratonnerre. pour moi, il s’étend à peu près à tous les gens que je connais ; je n’en suis pas fier, et je le montre le moins possible » (Chardonne à Morand, 25 juillet 1963)

Il est vrai que ces deux écrivains paraissent d’époque en un temps où triomphe le Nouveau Roman. C’était en 1960 av. A.G. (Amazon Google). Un temps où on entrait encore « aux Sciences Po » avec les lettres de Talleyrand à Louis XVIII comme bréviaire.

Un troisième volume de cette correspondance couvrant la période de 1964 à 1968, doit encore paraître. L’ensemble comptera 5000 pages. Tour à tour brillant et infect, c’est enlevé, aussi bien écrit que décrit ; mais on ressort de cette immersion dans leur monde défunt avec l’étrange sentiment d’avoir lu un pêle-mêle écrit non dans une langue étrangère, comme Proust le disait des beaux livres, mais dans une langue morte, comme on le dirait de recueils qui sentent la naphtaline quand on les ouvre, et puent la mort quand on les referme.

(« Mur des noms à Prague » photo Passou ; « Paul Morand en 1969 » photo Henri Cartier-Bresson ; « Jacques Chardonne chez lui » photo D.R.) 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

631 Réponses pour Morand, Chardonne et le dégoût des autres

Aurore tardive dit: à

Vient l’heure ou rototo parle à la lune qui s’en va.

Chaloux dit: à

JC….. dit: 28 avril 2015 à 7 h 56 min

Gros porc » ? Mais c’est très affectueux, comme expression

Surtout si l’insulteur est un suidé de belle taille.

Phil dit: à

Merci Bloom, je ne connaissais pas ce service littéraire rendu par le jeune Morand à Londres, alors surnommé « Attaché cube » par Cambon. La première guerre mondiale fut assurément des années de bonheur pour Morand qui pensait renouveler l’expérience en 40.
Viedesbois, la correspondance publiée aujourd’hui laisse à Morand une quinzaine d’années à vivre et moins de dix à Chardonne. L’un et l’autre ont leur oeuvre derrière, à l’exception d’un « Venises » qui viendra engloutir la mauvaise foi d’adversaires politiques sans talent littéraire.

Chaloux dit: à

l’exception d’un « Venises »

Et du Journal Inutile qui prolonge cette Correspondance, à la lecture duquel Gracq se dira (à peu près), « ébloui et horrifié ».

la vie dans les bois dit: à

Phil, oui, j’ai du faire un petit tour sur wikipédia, faute d’autre chose pour avoir une idée de la chronologie des oeuvres de Morand par rapport d’une part à sa carrière professionnelle, et d’autre part la période de sa correspondance avec Chardonne.

Pour Venises, c’est vrai que ce récit de vie lissé en quelques pages de 1906 à 1971, ne prête pas trop à polémique de la part d’adversaires politiques, comme vous dites.
1971, à cette époque, Morand était rangé des voitures.

Phil dit: à

Viedesbois, à cette époque (1971) Morand était « rangé » des femmes, pas des voitures. Mieux vaut péter une durite de Porsches que due cervelet.

Bloom dit: à

Six écrivains (Carey, Ondaatje…) boycottent le PEN américain qui honore CharlieHebdo. Leurs arguments? Affligeants.

En revanche, la remarque de Salman Rushdie est d’une imparable pertience: « I hope nobody ever comes after them.”/ « Je leur souhaite de n’être jamais la cible de personne. »

JC..... dit: à

Dans le cadre du billet passoulinien « PM/JC et le dégoût des autres », considérons avec tristesse et d’égout l’information suivante donnée avec réticence par l’Etat, les Ministères, et ses dirigeants.

Abjects et lâches dans leur conception du management et du service public, les responsables ont donné ces chiffres officiels au député Alain Tourret, rapporteur de la mission ‘Gestion des finances publiques et des ressources humaines’ :

« En 2013, dernière année documentée, 109 révocations ont été prononcées pour un effectif global supérieur à 1,5 million de personnes.

Ce n’est pas beaucoup.

Si l’on voit la bouteille à moitié pleine, on peut s’émerveiller d’une fonction publique si intègre, si pétrie du sens de l’intérêt général qu’elle ne sort qu’exceptionnellement du droit chemin.

Si l’on voit le flacon à moitié vide, on est tenté de considérer que l’impunité règne en maître et qu’il faut se conduire d’une manière particulièrement éhontée pour être mis à la porte. »

No comment !

Ivan Coulibalay dit: à

Six écrivains (Carey, Ondaatje…) boycottent le PEN américain qui honore CharlieHebdo. Leurs arguments? Affligeants.

Bravo à ces courageux écrivains qui dénoncent la pesante charlysation des esprits. Non au formatage idéologique. Affirmons haut et fort avec eux : nous ne sommes pas Charlie. Quant à leurs arguments, nous ne doutons pas qu’ils soient d’une qualité supérieure.

JC..... dit: à

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« Six écrivains (Carey, Ondaatje…) boycottent le PEN américain qui honore Charlie Hebdo. Leurs arguments? Affligeants. »

Oui, Ivan Coulibalay ! D’accord avec vous ! Bravo à ces courageux écrivains qui dénoncent la pesante charlysation des esprits. Nous ne sommes pas Charlie ! On est pas des glands…

Non au formatage idéologique ! Oui au joyeux crépitement des kalachnikovs islamiques….

petit proseur dit: à

Comme on embrasse de l’air on vante mauvais, avec ou sans réservoir.

Ivan Coulibalay dit: à

Pour qui pointe dans les rangs de la grande tribu, fait ses pâques à la synagogue et ses courses au supermarché cachère pas cher, les propos de Morand/Chardonne sur les Juifs peuvent sembler nauséabonds; sinon, il est loisible de les trouver fort pertinents ; j’en sais plus d’un qui les apprécie en connaisseur et trouve gouleyante la piquette de ces deux buveurs d’eau.

L'abysse, c'est pas donné... dit: à

Un petit poème pour la route ?

 » Combien de myosotis décapités
Combien de pâquerettes
Soufflées dans la fleur de l’âge
Combien de bouquets d’enfants
Privés d’avenir
Combien de brins innocents
Sous la lame du bourreau…

Aujourd’hui elle se sent comme Robespierre
Et sa tondeuse est la guillotine »

JC..... dit: à

Les dégoutants, les adorateurs de la mort, les croyants qui lisent des textes appelant au meurtre des agnostiques et à la soumission ou la mort des infidèles, devraient subir le même sort que ces crapules refroidies de blasphémateurs hebdomadaires charlyesques !

Tuez les tous ! et le croque-mort reconnaitra les siens si Dieu est en RTT définitive…

Ivan Coulibalay dit: à

C’est tout de même curieux, l’attitude d’Assouline : il trouve nauséabonds les propos de Morand et Chardonne sur les Juifs mais, dans la foulée, il les cite avec une complaisance qu’on dirait gourmande, en sachant très bien que tout antisémite de passage va faire ses délices de ces considérations qui, pour lui, valent leur pesant de cacahuètes arrosées d’un verre d’eau de Vichy. Ne doutons pas qu’après les avoir lues, il les recopie en tirant la langue et sans faire de tache pour les épingler ensuite aux murs de sa cahute, tels les scalps du guerrier huron. Houba !

Ivan Coulibalay dit: à

Au fond, les propos de Morand et Chardonne sur les Juifs ressemblent à s’y méprendre à des blagues juives. L’état d’esprit est différent, certes, mais la forme est quasiment la même. Et comme disait Brid’oison, la forme, c’est le tout dans la vie. La Foooorme !

Nose & Abon..... dit: à

Paul Morand et Jacques Chardonne sont des nôtres ! Abjection, piège à Sion…

petit proseur dit: à

combien d’âmes vendues à vos plans de pourriture aboyant fric à tous les coins de rue et collant aux trousses tels des sangsues ?

DHH dit: à

Morand est un exemple quasi caricatural de rencontre entre un talent littéraire remarquable et une médiocrité humaine non moins remarquable. Une sorte de version mondaine, et au petit pied, des contradictions d’un Céline
J’avais aimé ce qu’il a écrit sur Venise, sur New York (Ah ! sa description du « canyon du bas-Broadway »,merveilleux texte de dictée ), sa subtile nouvelle Milady, son roman « le flagellant de Séville, tout en sachant bien sur , mais sans trop y penser, que ce diplomate de Vichy que de Gaulle ne voulait pas voir à l’Académie sentait un peu le soufre.
Mais la lecture de son journal inutile à dépassé tout ce que je croyais savoir de la mediocrité du personnage qui s’épanouit tous azimuts
En effet Que découvrons-nous avec ce journal, à travers les faits et les impressions notés au jour le jour ?
Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives ;
Qu’il n’a pas la moindre générosité, que pour lui l’humanité se partage entre les aristocrates et « les autres », magma indifférencié et méprisable, qui vous gâche les paysages par l’envahissement de leurs HLM, et qu’on n’approche qu’à travers l’armée de domestiques obséquieux qui vous entoure ;
Qu’il est terriblement intéressé et fier des attributs de sa richesse-(Que de réflexions sur l’immense salon de son hôtel particulier qui rend jaune de jalousie toute la famille Mauriac),dont il passe son temps à déplorer qu’elle ait fondu.
Qu’il est capable de toutes les avanies et de tous les calculs, d’abord pour entrer à l’Académie, ensuite pour monnayer sa voix quand enfin il en est;
Enfin comme on dit en anglais, le dernier point et non le moindre, il brandit en permanence, à coté d’un antisémitisme viscéral, qui s’exprime à tout propos et hors de propos, le regret impudent de n’avoir pas vu s’établir l’ordre nazi.
D’après le billet ,je ne pense pas que sa correspondance avec Chardonne, que je feuilletterai peut-être , soit de nature à corriger cette impression

L'abysse, c'est pas donné... dit: à

Ivan Coulybalay : c’est une des caractéristiques de notre hôte, non seulement aujourd’hui, mais de tout temps : l’intérêt pour le côté obscur de la force.

Ses grandes biographies témoignent de cette admiration/répulsion, comme s’il cherchait encore et toujours à s’expliquer le lien entre le processus créatif porté à son acmé (Hergé, Simenon), d’une part, et l’adhésion des auteurs aux pires théories politiques, de l’autre.

C’est d’ailleurs une bonne question, que je me pose souvent : l’acte créatif me paraît guidé par l’idée de partage, et donc de générosité. Comment concilier cela avec la vision du monde désabusée, égoïste, cynique et découragée qui préside à l’adoption des théories d’extrême-droite ?

Bien sûr, on pourrait élargir la question à la religion, et demander à notre hôte comment il se fait que le judaïsme (par exemple…) religion monothéiste imprégnée de principes humanistes, débouche sur une Knesset d’extrême-droite. Ahaha.

Pas de réponse, évidemment.

Bon, j’ai toujours imaginé Pierre Assouline à la porte du logement d’une sorcière, se tordant le cou pour apercevoir, au fond du chaudron, le bouillonnement inquiétant et verdâtre d’une potion malfaisante. Un Pierre Assouline timide, mais résolu, comme le petit apprenti sorcier de Paul Dukas… (D’où aussi, sans doute, son laxisme ici même).

JC..... dit: à

Avant de nous quitter définitivement, un sondage important.
( selon la méthode des Cotta auprès d’une douzaine d’amis, échantillon non représentatif homme et femme entre 18 et 52 ans, légèrement avinés)

Par importance dans une vie :
1/ le fric
2/ le sexe
3/ la bouffe
4/ le jus de la treille
5/ le yachting
6/ le rugby
7/ le latin
8/ le grec
9/ la littérature
……..
57/ la religion
58/ la politique
59/ la famille
60/ les autres bolos …

et bien du plaisir... dit: à

Vous autres qui aimez les moralistes, Clopine a de nouveau osé « se montrer » (sic) et sortir de sa cachette. Savourez…

et bien du plaisir... dit: à

une douzaine d’amis

leur importance à l’air négligeable faut admettre

giulietta massina dit: à

c’est quand même le monde à l’envers chez Popaul, christiane ne commente plus mais elle est remplacée par Benito JC le Fourbe et le comique cher à C.P. : bouguereau

JC..... dit: à

DHH dit: 28 avril 2015 à 10 h 20 min
« Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives »

Nous avons ces points communs, PM et moi, hormis le style et la romancerie dont je me secoue la tige de jade depuis toujours …

Quel brave homme ! Quel jugement sûr ! Quel exemple à suivre !….

ça vous rée dit: à

Bien, je suppose qu’il est permis de ne pas aimer les mégalomanes. Bonne journée…

bab el-oueda dit: à

Touite

“If we only endorsed freedom of speech for people whose speech we liked that would be a very limited notion of freedom of speech.
It’s a courage award, not a content award.”
(Solomon, PEN Club)

Et certes, qui lisait la prose de Charlie Hebdo?

Le slogan « Je suis Charlie » est à certains égard absurde, mais comme l’est tout slogan émergeant d’une situation de crise.
C’est le cri d’un jour, un point c’est tout.
Un signifiant frappant avec un signifié fantôme.

Les leçons données par ces écrivains américains à « la France » seraient bien venues si elles témoignaient d’une connaissance un peu plus précise de notre culture politique, qui n’est pas la leur.

Maintenant, si au delà du courage en faveur de la liberté d’écrire, on souhaite à toute force à y mettre un contenu, il est celui qu’indique Rushdie:

“This issue has nothing to do with an oppressed and disadvantaged minority. It has everything to do with the battle against fanatical Islam, which is highly organised, well funded, and which seeks to terrify us all, Muslims as well as non Muslims, into a cowed silence. »

l'erreur de casting dit: à

: c’est une des caractéristiques de notre hôte, non seulement aujourd’hui, mais de tout temps : l’intérêt pour le côté obscur de la force
il y a de ça aussi, mais ce n’est pas le moteur de sa démarche qui est nécessaire .

Chaloux dit: à

Morand avait sans doute épousé les idées de la princesse Soutzo en épousant la princesse. Ce qui m’intéresse chez lui, c’est cette fuite perpétuelle sur le fond d’une époque qui ne pardonne pas. Quant à faire la morale aux écrivains, les critiques qui, par profession, doivent se faire un peu prêcheurs, la font très bien. Nul besoin d’y ajouter. Chaque lecteur véritable sait ce qu’il prend, ce qu’il laisse, ce qu’il rejette violemment, ce qui lui ouvre des portes inconnues, – et c’est déjà quelque chose, c’est même l’essentiel, qu’il le sache.

L’Ina, qui n’est pas fanatique de gratuité, sans doute pour payer des notes de taxi, laisse les fameuses « Archives du XXe siècle » en accès libre. Ici la 1ère partie des deux émissions consacrées à Morand.

http://www.ina.fr/video/CPC76068156/paul-morand-1ere-partie-video.html

renato dit: à

« … l’acte créatif me paraît guidé par l’idée de partage, et donc de générosité. »

Toujours ces poncifs refourgués par la pseudo gauche…

Phil dit: à

Bon portrait de PM par déashash, à imprimer et insérer dans un volume du journal inutile.
La création littéraire ne vise pas plus la générosité que l’estrème droite, clopine. Morand passe le temps comme les grandes fortunes que les guerres n’affectent pas.

Maitre Ueda Tong-Hsuan..... dit: à

« Il y a neuf manieres d’agiter la Tige de Jade, et les voici.

Un, s’en servir comme un fleau, de droite et de gauche, a la maniere dont un general courageux disperse les rangs ennemis.

Deux, la mouvoir de haut en bas comme un cheval sauvage qui fait le saut de mouton en passant une riviere.

Trois, se retirer et s’enfoncer comme un vol de mouettes qui se jouent dans les vagues.

Quatre, alterner rapidement des coups profonds et peu profonds, a la maniere d’un moineau becquetant des grain de riz (delaisses) dans le mortier.

Cinq, des coups profonds et peu profonds en succession reguliere, comme de grosses pierres s’abimant dans la mer.

Six, pousser en avant avec lenteur, comme un serpent qui entre dans son trou pour hiverner.

Sept, des poussees rapides, a la maniere d’un rat effraye qui se precipite dans son trou.

Huit, s’elever lentement, comme en trainant les pieds, a la maniere d’un faucon agriffant un insaisissable lapin.

Neuf, s’elever d’abord puis piquer du nez, comme une grande voile qui brave le coup de vent. »

L'abysse, c'est pas donné... dit: à

Bab-el-oueda, j’aimerais bien une traduction de vos citations anglaises…

« je suis Charlie » n’est ni plus ni moins absurde que « nous sommes tous des juifs allemands », soutenant Cohn-Bendit, ou que « Ich bin ein Berliner » de Kennedy.

Et oui, les lecteurs de Charlie Hebdo existent et existaient avant le mois de janvier 2015, savez-vous ?

giulietta massina dit: à

Benito JC le Fourbe est bien un orchidoclaste (casse-couilles) et un alburostre (blanc-bec)

l'erreur de casting dit: à

L’abysse, c’est pas donné… dit: 28 avril 2015 à 10 h 51 min
j’ai trouvé plus ancien :
« nous sommes tous des cagots » de l’abbé grégoire.

ceci dit on avait compris ; comme slogan,charlie, c’est assez réussi.

Jing dit: à

Je suis Charlie est un slogan qui plait aux idiot(e)s. Slogan miello-mierdeux, bien en ligne avec un magazine merdique, Charlie Hebdo.

Bloom dit: à

Comme le laisse entendre assez perfidement Rushdie (« Peter and Michael and the others ») seuls 2 de ces 6 écrivains jouissent d’une quelconque notoriété, les 4 autres étant d’illustres inconnus.
L’Australien Peter Carey et le Canadien d’origine Sri Lankaise Michael Ondatjee ont tous les deux décroché le Booker Prize: Carey 2 fois (on se demande comment, « Oscar & Lucinda » est imbuvable et « The History of the Kelly Gang » illisible) et Ondatjee 1 fois pour un roman qui serait tombé dans l’oubli s’il n’avait pas été adapté à l’écran par le regretté Antony Minghella et admirablement servi par le coupe Ralph Fiennes/Juliette Binoche. Je veux parler du Patient anglais (quels beaux paysages, n’est-il pas?)
Peter Carey est assez mal placé pour parler « d’aliénation d’une minorité »: qu’il se penche un peu sur la situation des Aborigènes en Australie avant de donner des leçons. Plus raciste que la société australienne? La Bible Belt des US? Et encore.

renato dit: à

L’esprit Charlie? un truc pour gens incapables de conduire une bonne critique… ce n’est pas dit que d’autres sachent en faire… enfin, le comique est tombé bien bas.

Jing dit: à

Les Aborigènes cannibales d’Australie sont la honte de ce pays libre.

Jing dit: à

« … l’acte créatif me paraît guidé par l’idée de partage, et donc de générosité. »

Stupide.

DHH dit: à

@ 10 H 50
interesant inventaire
mais qui maîtrise toutes ces techniques , et qui agit avec assez de detachement et de reflexion en ces circonstancs pour decider de la ou des methodes qu’il va appliquer?

Jing dit: à

Maitre Ueda Tong-Hsuan recommande que l’enchainement des neufs manières de secouer la tige de jade soit décidé de paritaire façon.

renato dit: à

Adorables! ils sont contre la globalisation sauf quand la globalisation c’est eux… instruits à coups de marteau, les pauvres.

Jing dit: à

SCOOP
Agnès Saal, INA, ne démissionnera pas car 41.000 euros en dix mois, cela ne représente qu’environ 4.000 euros de frais de taxi par mois.

Chaloux dit: à

Le fait de publier constitue-t-il un droit à la prise de corps médiatique de l’écrivain?

Chaloux dit: à

Pierre Assouline, savez-vous quand est prévue la publication du troisième volume de cette correspondance auquel vous faites allusion? J’ai cru lire je ne sais où que c’était également pour cette année.

thomas dit: à

giulietta massina dit: 28 avril 2015 à 10 h 53 min
il essaie juste d’essayer d’exister, à la manière du borgne et sa cour de pervers (faire ch est sa devise)

la vie dans les bois dit: à

Phil, je recommence, rangé des voitures, cela veut dire hors circuit d’influence. Mais il y a des bouchons, actuellement sur le routine informatique. Cette histoire de n’écrire que ce qui brûle les doigts est à méditer.

short cut dit: à

bourgeois.

la vie dans les bois dit: à

C’est une citation de Goethe, je crois me souvenir.

thomas dit: à

« Les leçons données par ces écrivains américains à « la France » seraient bien venues si elles témoignaient d’une connaissance un peu plus précise de notre culture politique, qui n’est pas la leur. »

ils ne savent pas où la situer géographiquement, alors le reste..

Jing dit: à

Cherchant une rime à Thomas, je tombe sur gravas qui semble convenir.

renato dit: à

« ils ne savent pas où la situer géographiquement, alors le reste.. »

Affirmation consolidée par l’illusion que les Européens sont « tous » très-très-très cultivés, trop, même.

Jing dit: à

Luttant contre les stupéfiants, le dirigeant indonésien serait bien inspiré d’y inclure le livre saint.

L'abysse, c'est pas donné... dit: à

… De toute façon, l’illustration choisie par notre hôte (le mur des noms de la synagogue Pinkas, à Prague, en mémoire des 80 000 juifs de Bohême et de Moravie) fait un contrepoint parfait au sujet du jour…

Phil dit: à

viedanslesbois, de quel circuit d’influence parlez-vous ? Morand/Chardonne, cent quarante ans au compteur, tenaient dans leur écurie un Nimier et quelques critiques littéraires du landerneau parisien qui donnaient du goupillon à droite (Brenner, Haedens) ou à gauche (caviar), Frank).

Madame de Valognes dit: à

mais à part le p’tit Court, qui lit encore Charrand et Mordonne

Isaac Ben AMoché dit: à

C’est tout de même curieux, l’attitude d’Assouline : il trouve nauséabonds les propos de Morand et Chardonne sur les Juifs mais, dans la foulée, il les cite avec une complaisance qu’on dirait gourmande,

Complaisance gourmande ? Perverse et morbide, oui ! J’énergie protestement , je prostate énergiquement contre l’étalage de cette foultitude de turpitudes.

Isaac Ben AMoché, en direct du charmé karcher, du marché casher.

Ah, j’allais oublier:je suis Coulibalay !

et pardon de ne pas étaler ma vie sur FB... dit: à

ah mais c’est qu’elle aboie avec son loup la chienne

Passou dit: à

Non Chaloux, aucune idée de la date de parution du troisième

à quoi bon se battre contre... dit: à

et même plus le droit de voir le monde, on y est…

M OU MME dit: à

J’avais aimé ce qu’il a écrit sur Venise, sur New York (Ah ! sa description du « canyon du bas-Broadway »,merveilleux texte de dictée ), sa subtile nouvelle Milady, son roman « le flagellant de Séville, tout en sachant bien sur , mais sans trop y penser, que ce diplomate de Vichy que de Gaulle ne voulait pas voir à l’Académie sentait un peu le soufre. (DHH)

Juste. Ajoutons « l’homme pressé », et n’en parlons plus. le cas Morand est, en moins génial, assimilable au cas Céline : il y a l’oeuvre de l’artiste, et puis il y a les petitesses et les aberrations de l’homme. Faut voir à pas mélanger. On en revient toujours à Proust : fondamental pour tout amateur de littérature. J’ai connu une époque où un manuel de littérature à l’usage des lycéens tentait de disqualifier le poète Vigny au motif qu’il aurait été un indic de la police impériale; il était difficile d’aller plus loin dans la niaiserie.

Phil dit: à

A Stiges on peut glisser sur un Gallet.

bab el-oueda dit: à

En passant

Maitre Tong-Hsuan….. dit: 28 avril 2015 à 10 h 50 min
« Il y a neuf manieres d’agiter la Tige de Jade, et les voici
Huit, s’elever lentement, comme en trainant les pieds, a la maniere d’un faucon agriffant un insaisissable lapin. »

Ce passage de Maitre Dongxuan est probablement traduit de l’anglais du livre de van Gulick.
Un faucon qui traîne les pieds…?

Bon, WG qui est tombé en arrêt devant la poétesse Li Qingzhao, va peut être jouer avec ces mots sur son hamac.
Il suffit de se référer à quelques instruments de travail qu’on trouve sur le net. Tout le monde peut le faire.

或抬头拘足,若鸽鹰之榆狡免。其状八也。

或 ou encore, parfois, certains etc
抬 lever
头 tête
拘 (beaucoup de sens) retenir (avec la main) d’où se retenir, raide, enserrer
足 pied, patte
若 comme
鸽鹰 aigle, faucon
之 particule ( de =anglais: of)
榆 (nom d’un arbre) le lire comme 输 :transporter, etc
狡 rusé
免 lapin
其状八也。C’est la huitième position.

En traînant les pieds, ça ne va pas. La lenteur n’est pas dans le texte.

Bon café.

(On ne sait pas très bien qui est ce Dongxuan, Maître du Mystère de la caverne, peut-être un taoïste des Tang).

la vie dans les bois dit: à

Phil, pour Morand -je laisse Chardonne, je connais pas son oeuvre- c’est l’influence que peut avoir un diplomate qui m’interesse. Pas de l’écrivain. Il n’a pas été , sauf erreur de ma part, condamné pour ses écrits, contrairement à Céline.

A-t-il manifesté le même  » détachement » , le même « quant-à lui » insaississable, ( il a quand même dit tout et son contraire en terme d’idées géopolitiques), le même antisémitisme pointé ici, dans ses fonctions officielles ?

bab el-oueda dit: à

J’ai connu une époque où un manuel de littérature à l’usage des lycéens tentait de disqualifier le poète Vigny au motif qu’il aurait été un indic de la police impériale; il était difficile d’aller plus loin dans la niaiserie. (MOUME)

Dénonçons le dénonciateur: c’était Henri Guillemin, ce catholique qui s’est mis absurdement au service de la gauche extrême.

comique dit: à

le même « quant-à lui » insaississable

comme elle est marrante la spécialiste en vieilles histoires, allez, bon vent

la vie dans les bois dit: à

C’est bizarre, ce fil de commentaires, on dirait qu’il y en a qui ont une prise sur deux fils haute tension.

christiane dit: à

Je lis le commentaire de « L’abysse, c’est pas donné… » qui dit ce 28 avril 2015 à 12 h 05 min

« … De toute façon, l’illustration choisie par notre hôte (le mur des noms de la synagogue Pinkas, à Prague, en mémoire des 80 000 juifs de Bohême et de Moravie) fait un contrepoint parfait au sujet du jour… »

Je lie cette pensée à ce fragment de « Vies de Job » (P. Assouline -Gallimard) :
« Ces morts sans Kaddish et sans épiphanie n’ont pas fini de nous hanter (…) Le Mal à l’œuvre laisse en état de sidération celui qui pourrait en témoigner. (…) Se faire vigie du Mal toujours annoncé pour être prêt à le dénoncer à temps, plutôt que se précipiter à le réparer par la réconciliation. L’inquiétude est une vertu lorsque l’homme fait face à ses responsabilités.
(…) Puis j’ai collé l’oreille au mur, qui m’a murmuré des choses que je ne répéterai à personne. Les mots finiront bien par se dissoudre dans le magma de la mémoire, mais que ma main droite se dessèche si j’oublie jamais la voix. Zakhor ! Se souvenir, encore et toujours, pour faire reculer ce jour maudit où il n’y aura plus personne pour creuser leur tombe au creux des nuages. »

Et à ce poème de Paul Celan (traduit par Valérie Briet) :
« Lait noir de l’aube nous le buvons le soir
nous le buvons midi et matin nous le buvons la nuit
nous buvons nous buvons
nous creusons une tombe dans les airs on n’y est pas couché à l’étroit… »

M OU MME dit: à

Ce billet est le second qu’Assouline consacre à la correspondance Morand/Chardonne. Ce qu’il nous dit ici, il l’avait déjà dit, peu ou prou, dans le billet consacré au premier volume de cette correspondance. Un billet de trop ?
Je m’étonne un peu qu’un homme de l’âge d’Assouline s’intéresse à des écrivains qui ne furent jamais que de seconds couteaux de la scène littéraire de l’entre-deux-guerres et qui, à l’instar d’un Jouhandeau, se cantonnèrent, après 1945, leurs prises de positions précédentes aidant, dans une semi-retraite.
Moi qui ai à mon compteur une bonne décennie d’avance sur Assouline, je n’ai commencé à lire ces écrivains qu’à la fin de la décennie 80, et ne leur ai jamais accordé que l’intérêt mesuré que méritaient, à mes yeux, leurs productions. Il faut dire que dans les décennies 60, 70 et même 80, nous avions autre chose à nous mettre sous la dent que ces épigones de Giraudoux. Il y avait Sartre, il y avait Camus, il y avait Ionesco, Genet, Beckett, Claude Simon, Duras, Sarraute ou Pinget, en attendant Modiano, Michon et Marie NDyiaye, pour ne parler que de la littérature française. S’il s’agissait de découvrir la production d’avant guerre, il y avait d’autres urgences que Morand ou Chardonne : il y avait Proust, Céline, Gide ou les surréalistes, et même Aragon. Chardonne et Morand n’ont jamais offert à ma curiosité que des formes d’écriture datées pour dire des choses d’un intérêt, pour moi, modeste; à vrai dire, je ne me suis jamais senti vraiment concerné ni par la forme ni par le contenu de leurs ouvrages. Je les ai toujours considérés comme des écrivains de second ordre. Et je crois que j’ai eu raison. Les émerveillements, les émotions, les grands moments de ma vie de lecteur, je les ai vécus avec d’autres qu’avec ces gens-là.

renato dit: à

« L’abysse, c’est pas donné… »

Encore un préjugé, rien n’est plus bon marché que l’abysse.

JC le Fourbe dit: à

nous buvons nous buvons, vlà maintenant christiane qui picole !

giulietta massina dit: à

JC & bouguereau chez Popaul : j’ai comme l’impression que le flirt va mal se terminer, l’un ricane, l’autre aboie et le taulier laisse faire ???

M OU MME dit: à

il y avait Proust, Céline, Gide ou les surréalistes, et même Aragon (moi)

J’ai oublié Giono. Oublier Giono ! Ce que c’est que vieillir…
L’amour de la littérature, c’est de l’amour. L’amour des livres de Giono (ou de Beckett ou de Proust ou de Céline), cela relève de la passion ravageuse. Alors les gentilles passades avec tel livre de Morand ou de Chardonne, à côté de ça…

bab el-oueda dit: à

Névrose européenne:

« Vous avez bien de la chance de pouvoir réduire aux juifs votre dose de mépris. c’est un paratonnerre. pour moi, il s’étend à peu près à tous les gens que je connais ; je n’en suis pas fier, et je le montre le moins possible » (Chardonne à Morand, 25 juillet 1963)

Tous les hommes sont juifs, sauf moi.
J’ai honte de ne pas être juif, mais je fais semblant.
Semblant de quoi?
Semblant d’être juif, comme les autres.

bab el-oueda dit: à

giulietta massina dit: 28 avril 2015 à 14 h 21 min
JC & bouguereau chez Popaul : j’ai comme l’impression que le flirt va mal se terminer, l’un ricane, l’autre aboie et le taulier laisse faire ???

Giulietta, une vie minuscule.

renato dit: à

L’abysse, encore: puis tu meurs et les autres, confortablement installés dans leurs pantoufles, se remplissent les poches…

Chaloux dit: à

Ah, ce « Dédé sur Krypton ». C’est quand ce pauvre b… s’exprime en langage humain qu’on voit à quel point il est fini.

mais chuuuuuuuuut... dit: à

se payer le droit de faire l’apologie du viol en catimini c’est pas donné non plus surtout chez les mères de bonne famille

mais chuuuuuuuuut... dit: à

ah! les garces « on »…

renato dit: à

se remplissent les poches… ou écrivent des essais… August Strindberg a dit quelque chose de pertinent à ce propos.

mais chuuuuuuuuut... dit: à

on ira tous hop ara dit

DHH dit: à

@oui christiane ,c’est un magnifique poeme celui dont vous citez des exraits et qui oppose (c’est dommage que vous ne citiez pas aussi ces vers ),le destin de la gretchen aux tresses blondes à celui de la Sulamit aux cheveux noirs qui est partie dans les nuages

oui bon... dit: à

les garces « on »

et bien assorties…

D... dit: à

renato vous vous méprenez : Clopine parle un langage codé:

« L’abysse, c’est pas donné… »
->
Le Grand Bleu, c’est pas donné…
->
Big Blue, c’est pas donné…
->
IBM, c’est pas donné…

Et là ça se corse: les trois petits points sont une clé et il faut passer à la troisième lettre suivante

LEP, c’est pas donné

Donc, le 1er mai prochain un commando vert y déversera 120’000 tonnes de fumier.

KD..... dit: à

Ah non c’est totalement faux ! Tout le monde ici a très bien compris qu’elle parlait de la fosse des Mariannes et de Jean-François Kahn en monstre des profondeurs baignant dans la froide lumière de son appendice.

l'erreur de casting dit: à

c’est pas donné avec l’air :c’est pardonné ?

Pffffff.... dit: à

Z’êtes tous vraiment trop cons, elle parlait d’un chat abyssin c’est tout.

WWF dit: à

l’erreur de casting songez à changer de radeau puisque la planète est bleue…

Charlie Haden dit: à

Popaul a sucré mon post : dommage qu’on ne lise plus christiane et qq autre belles plumes alors que s’étalent et se vautrent les JC et autre bouguereau

christiane dit: à

@JC
Oh, JC, pour vous j’aurais plutôt choisi « La chanson du Mal-aimé » de Guillaume Apollinaire (dédiée à Paul Léautaud) et en particulier cette strophe :
« …Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir… »

@ DHH
Oui, bien sûr.
« … nous buvons nous buvons
Un homme habite la maison il joue avec les serpents il écrit
il écrit quand vient le sombre crépuscule en
Allemagne tes cheveux d’or Margarete
tes cheveux de cendre Sulamith nous creusons
une tombe dans les airs on n’y est pas couché à l’étroit… »
(Ce lait noir…
« Du noir au lait, entre nuit et jour, l’attaque de Fugue de mort(dans la traduction de Valérie Briet) ouvre ou abouche le poème (et « nous ») à l’élément commun des vies et des respirations – à l’air ou au temps donnés à boire dans une fluidité dangereuse. », écrit Claude Mouchard dans ce livre magnifique de profondeur : Qui si je criais…?, paru aux éditions Laurence Teper en 2007.

Mais bon sang... dit: à

Ah ça y est, j’ai compris ! Clopine voulait dire que l’Europe ça coûte cher. Elle préfère le bleu marine.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Non, vieilles histoires, vieux films, vieux cons, incapables de l’admettre. C’est tout.

renato dit: à

Ce ne sont pas des pantoufles mais des charentaises, donc.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Alors ça doit jouer aux malins en utilisant le sang neuf comme des objets, forcément…

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Ah tiens, renato qui nous donne des nouvelles de la famille…

Phil dit: à

MMMe, Céline tient Morand pour un modèle de style qui le premier aurait sur « jazzer » la langue française. Sollers met les deux dans le trio gagnant du siècle avec le Proust, evidently. Voilà un second couteau bien emmanché. Chardonne tirera le boulet de son ciel de Niefelheim encore une bonne vingtaine d’années, le temps pour le beau style imparfait d’émerger sur les desseins littéraires à la Charlie.
Lavie, Morand est abonné aux critiques uchroniques. Ses pairs John Perse et Giraudoux ont dit pire dans l’antisémitisme de salon, mais l’un fut métis passe-muraille et l’autre eut le bon goût de mourir d’une indigestion avant l’épuration sartrienne.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Faudra songer à habiller les chiens de pages dans les concours d’élégance. Je dis ça pour rigoler hein…

renato dit: à

Rater la coche vaut mieux, parfois, que mal voyager…

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Encore un vaut mieux ? Putain, vous devez être riche à milliards vous…

renato dit: à

Il faut voir la destination, mais vous admettrez que beaucoup dépend des gens que vous rencontrez lorsque vous arrivez à votre place, et si le voisin d’en face fait le « gars sympa » c’est gâché de le départ… parfois même sortir un livre c’est risqué car tomber sur un intellectuel organique qui vous explique Gramsci, par exemple, est toujours possible.

Charlie Haden dit: à

Phil : Saint-John Perse un prix Nobel de littérature, métis passe-muraille, comme vous y allez, c’est le métis ou le passe-muraille qui vous gêne ?

la vie dans les bois dit: à

Phil, vous avez lu le livre  » Morand express » ?
Je ne sais pas si ce livre fait partie des références concernant Morand.

Sergio (Amayerling) dit: à

Comme n’importe qui (enfin presque) dit: 28 avril 2015 à 15 h 30 min
Faudra songer à habiller les chiens de pages dans les concours d’élégance.

Pour la coupe Houligant ? C’est au bord du Léman faut leur mettre un slip, y a que ça…

Phil dit: à

dear lavie, les biographies de morand sont fatigantes à lire et pas bien utiles. il y a bien eu celle de guitard-auviste, une dame qui fréquentait la légion.
Une autre dame, nommée Dreyfus, copine à passou qui lui a refilé ici une notule, s’est essayée au style morand, pas si mal mais un peu vain.
Morand-express vaut pour sa couverture années 30.
les codes de lecture ont changé, dear Lavie. la statue du passe-muraille d’Aymé sur la colline de Montmartre résume assez bien l’esprit du temps gagnant (avec celle des nichons en fonte de dalida).

Chaloux dit: à

Phil, vous avez lu le livre » Morand express » ?

Je l’ai lu, un charmant petit livre qui s’oublie aussitôt refermé. Morand serait un sujet en or massif pour Pierre Assouline, je l’ai déjà dit.

Sergio (Amayerling) dit: à

Charlie Haden dit: 28 avril 2015 à 15 h 21 min
a sucré mon post

La modération des blogs est une chose trop sérieuse pour être confiée aux littéraires… Faut mettre des techniciens brutis* y aura plus l’ombre d’un grain de poussière sur les rails ; après le reste c’est epsilon…

* C’est pas mal, ça fait un peu français de sous Henri III…

Charlie Haden dit: à

Phil : faire « jazzer » la langue française, personne n’y arrive, sauf peut-être Jacques Réda…

Charlie Haden dit: à

Sergio, le technicien bruti chez Popaul, c’est lui-même bien qu’il s’en défende la main sur le corazon

giulietta massina dit: à

l’a pris quand même un sérieux coup d’mou le bouguereau, l’est plus aussi virulent-toni-truand, ya pus quel le Benito qui gesticucule

renato dit: à

Charlie Haden,
suspecter ce n’est pas bien, même si parfois on devine. Cela dit, chez PE il y a les deux, mais c’est surtout la modération du Monde qui batifole; tandis qu’on connait, plus ou moins, les critères de PE.

l'erreur de casting dit: à

3..14 c’est le post du temps pi :tant pis

giulietta massina dit: à

au de Morand on ne Chardonne à aucun des deux vieilles fripouilles

Hey... John Case dit: à

it’s Cosma André !

WIWI II Le Retour dit: à

Vous êtes vraiment tous stupides elle faisait allusion au grand stroumpf surpayé ! Mais qu’ils sont cons !! La honte de la France !!!

l'erreur de casting dit: à

Même pour le courrier, n’écrivez que ce qui vous brûle les doigts. Ne gaspillez pas vos cartouches, économisez vos traces !

c’est une incitation ou une invitation à la modération pour tous y compris en commentaires.Soit!

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

parfois même sortir un livre c’est risqué

oui j’ai aussi déjà vécu ça, désagrément passager… sans avoir à m’en plaindre auprès d’un autre ensuite d’ailleurs…

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

l’erreur de casting l’aveu de 15h11 était peut-être dangereux…

Jing dit: à

« Je les ai toujours considérés comme des écrivains de second ordre. » (MOUMME)

Pour un lecteur de second ordre, rien que de très naturel.

l'erreur de casting dit: à

mais dans une langue morte
où l’on sent que l’appellation langue morte pour le latin et le grec n’est pas heureuse

l'erreur de casting dit: à

Tour à tour brillant et infect,

pas les deux en même temps?

Jing dit: à

Tout écrivain est nombriliste, aucun n’arrivera jamais à la hauteur d’un cosmonaute.

Sergio (Amayerling) dit: à

Charlie Haden dit: 28 avril 2015 à 16 h 54 min
le technicien bruti

A mon avis, cela doit se présenter sous la forme d’écrans hypercompliqués, fastidieux, ambigus, et tels que l’on ne voit pas trop les conséquences de ses options ; filtrer, pas filtrer, longtemps, pas longtemps, selon quels critères, etc. Si cela se trouve, des trucs primordiaux sont collés dans des coins où l’oeil renonce à aller s’attarder, et tout à l’avenant comme on dit.

En clair, la simple pensée de s’occuper de cela doit être d’un emmerdement noir, alors qu’il y a des billets à préparer, des photos à trouver parce qu’on est quand même gâté, etc.

Test du con, d’ailleurs : je suis absolument incapable de dire où se trouvent tous ces ustensiles de flicage dans mon propre gourbi, et j’aurais bien trop peur d’y mettre un bouse pas possible…

Jing dit: à

Sergio discutant avec Charlie Haden, c’est Mozart causant royalties avec Eddie Barclay.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

enfant de choeur chez madame je pompe seven en superprod est beaucoup moins fatigant c’est sûr…

Un A bis sinon rien dit: à

Encore un préjugé, rien n’est plus bon marché que l’abysse.renato.

Surtout que l’abysse est souvent sale…

C.J. dit: à

« JC….. dit: 27 avril 2015 à 15 h 16 min

Clopine est la plupart du temps abjecte.
Les débats en RdL sont aussi abjects que possible, grâce à Dieu.
L’abjection Chardonne/Morand a toute sa place ici, où règnent, stupre, luxure et vices divers ! »
Affirmatif!

Sergio (Amayerling) dit: à

Jing dit: 28 avril 2015 à 18 h 08 min
Mozart

J’ai été immédiatement interdit de piano ; par un professeur qui chantait faux ; c’est dommage, j’aurais pu faire du mal ! Alors je volais des partitions c’est marqué pour tout le monde, hein ! Chez Maspéro y en avait plus, évidemment… Maintenant je fais faire ça par des logiciels électriques ça fait bien le bruit, hein…

Jing dit: à

Il est indispensable de pénétrer en musique comme on pénètre au désert : engourdé, courageux, forcené, indestructible … car il faut tenir !

D. dit: à

Allons allons, Sergio, calmez-vous.
Ce que vous écrivez-là est grave.

D. dit: à

renato, plus je vous lis et moins je vous comprends. Autant que ce soit dit et écrit.

renato dit: à

Un cardinal dont le nom me fuit (de Retz, il me semble) a dit: « Le monde est de plus en plus un bordel et moi je suis de plus en plus vieux ». Cela dit, pour qu’il y ait « luxure » il faut, au moins, partager un espace réel, avec – que sais-je – des fauteuils, des bouteilles…

renato dit: à

« … plus je vous lis et moins je vous comprends. »

Est-ce mon problème ou le votre? À bien regarder, le mien pas du tout.

Sergio (Amayerling) dit: à

Jing dit: 28 avril 2015 à 18 h 58 min
pénétrer en musique

J’écoute Virgin en même temps, comme ça mes tables d’onde et tout le cinoche on sait pas où elles sont…

Court dit: à

Accord avec le portrait de DHH ;Deux stylistes auquel manquent une vision du monde autres que celle donnée par leurs phobies; je sauverais toutefois le Morand des Voyages, dont Air indien.
C’est mineur, mais pas sans poésie.
Se vérifie, d’une autre manière, l’application du terrible mot de Sainte Beuve a propos de Mérimée: « Quel homme eut on pu en faire, s’il n’avait pas été exploité par ses amis! »

Schooner dit: à

Charlie Haden à 16 h 52 min

Encore un qui n’a pas lu Christian Gailly …

D. dit: à

renato dit: 28 avril 2015 à 19 h 08 min

Je ne vois pas pourquoi vous vous énervez de cette façon.

renato dit: à

Mais je ne suis pas énervé, D, je constate que vous avez ce problème, c’est tout.

D. dit: à

Mon problème, renato, c’est qu’avec vous on ne peut jamais rien dire sur rien. On a toujours tort. Je ne trouve pas ça normal.

D. dit: à

Et en plus on doit apprendre l’Italien. Rien que moins. Vous vous rendez compte de ce que vous exigez des gens ?

renato dit: à

Je ne voudrais pas paraître pointilleux, D, mais j’avais cru comprendre que italien, la langue, s’écrit avec « i » minuscule… et la, si vous m’embrouilliez, ça va pas.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

économisez vos traces !

le plus économique étant de marcher dans les pas d’un autre, évidemment

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

D, renato veut dire qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, c’est pourtant simple non ?

Phil dit: à

Mr Court, les stylistes ont une vision de l’humanité. Aussi vrai en couture qu’en littérature. La vision du monde est une affaire pour gens généreux, comme dirait Clopine.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

ces petits abrutis qui parlent tout le temps de stupre, luxure et vices font simplement l’aveu répété de n’être qu’une pitoyable bande de mal défroqués, d’ailleurs il leur faut même un clergé c’est tout dire…

renato dit: à

Une vision du monde, il y a même de « requins » qui en ont une (surtout les requins) c’est à la base de toute stratégie de conquête.

renato dit: à

requins) c’est à la > requins), c’est à la

Le soleil nous tombe sur la tête dit: à

Pour la  » vision du monde « , mettez-vous une casquette à visière et que l’ on en parle plus.

closer dit: à

Barozzi a écrit quelques brefs billets chez Popaul…

Que lui a fait Passou?

M OU MME dit: à

Accord avec le portrait de DHH ;Deux stylistes auquel manquent une vision du monde autres que celle donnée par leurs phobies; je sauverais toutefois le Morand des Voyages, dont Air indien.
C’est mineur, mais pas sans poésie. (Court)

Tout-à-fait d’accord avec DHH et Court. Morand et Chardonne sont des écrivains mineurs, non dépourvus de talent, certes, mais, en somme, des petits maîtres. On ne saurait leur reprocher de ne pas soutenir la comparaison avec un Proust, un Céline, un Giono ou même un Giraudoux ou un Mauriac. Ils ont joué leur musiquette avec leurs moyens. Mais le style mis à part (et encore), le billet d’Assouline suggère bien la relation entre la médiocrité personnelle des deux bonshommes et les limites de leur oeuvre.

renato dit: à

C’est vrai que « conception » fait moins dans l’hypocrisie.

Phil dit: à

A quand une étiquette sur « Venises » ? « Attention: médiocrité personnelle de l’auteur ».Directive quarantedouzeterranova. Nous vlà dans de beaux draps.

... sur la tête dit: à

« conception » fait moins dans l’hypocrisie.

Là n’ est pas la question, mais de ce que retourne plus précisément en philosophie cette si fameuse expression.

renato dit: à

Laissons la philosophie tranquille.

M OU MME dit: à

A quand une étiquette sur « Venises » ? « Attention: médiocrité personnelle de l’auteur ». (Phil)

Au fond, la lecture de cette correspondance Morand/Chardonne est utile et édifiante parce qu’elle permet de saisir ce qu’est une certaine médiocrité d’âme, invétérée, irrémédiable, chez des gens que leur position sociale, leur relative notoriété, leurs enviables relations, semblent placer au-dessus du lot. Les passages cités par Assouline, notamment ceux où il est question des Juifs, dénotent ce que cette médiocrité a de plus crasse. Curieux que Gallimard, qui a généralement le souci de préserver la réputation de ses poulains, même morts, leur donne un coup de main pour se déculotter et se torcher en public.

renato dit: à

(Par ailleurs, … sur la tête, vous savez sans doute que « Weltanschauung » n’est pas aisément traduisible; que « vision du monde » simplifie excessivement les contextes complexes; on arrête là.)

... sur la tête dit: à

« Weltanschauung »

Ce mot à une histoire philosophique assez connue et pas si complexe que cela, mais  » tranquille » renato, tranquille.
Bonne nuit.

renato dit: à

C’est la traduction qui simplifie excessivement les contextes complexes!

Sergio (Amayerling) dit: à

renato dit: 28 avril 2015 à 22 h 38 min
« Weltanschauung » n’est pas aisément traduisible; que « vision du monde » simplifie excessivement les contextes complexe

Anschauen c’est l’opération de considérer, avec intérêt, perméabilité, réflexion bien sûr, en tous cas c’est quelque chose de dense, vivant, et qui dure, c’est à la fois le produit de l’opération et l’opération elle-même. Vision, c’est beaucoup plus court et somme toute assez statique dans sa résonance, même si, stricto sensu, c’est le substantif naturel de l’action de voir.

Mais s’il y a un truc sans issue, c’est bien la traduction…

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

conducted by bye bye

Phil dit: à

MMme, pendant que Morand tentait de sauver sa fortune entre Bucarest et Berne, Gallimard créait la sienne entre Loviton et Denoël. La correspondance nous manque pour juger des qualités d’âme mises en oeuvre.

de Pesaar, langue morte dit: à

« endoctrinement »

Bverde dit: à

rho, lol, les bouffons qui se tapent des culs

Sergio (Amayerling) dit: à

M OU MME dit: 28 avril 2015 à 22 h 32 min
Les passages cités par Assouline, notamment ceux où il est question des Juifs, dénotent ce que cette médiocrité a de plus crasse.

Je crois que cela pourrait presque synthétiser la partie la plus vive de ce qui est reproché, à cet égard, à Ferdine : non pas « se compromettre », mais plutôt « divaguer » avec ce genre d’affaire ; c’est même le fait de la reconnaître comme une affaire qui casse tout…

« Tu vaux mieux que ça », a-t-on envie de dire, « tu n’as rien à f… là-dedans »…

en effbet dit: à

donc moralité, pas besoin de traduire quand on est sûr.

... sur la tête dit: à

Mais s’il y a un truc sans issue, c’est bien la traduction… Sergio

C’ est bien pour cela que Jean Paul Sartre lui-même ne le traduit pas dans son  » Être et le Néant « .
Parfois la paternité de ce mot est attribuée à Schelling ou à A. von Humboldt, mais c’ est bel et bien Kant qui semble avoir forgé ce terme au §26 de la Critique de la faculté de juger et là nos traducteurs traduisent  » intuition du monde » (Philonenko et J. Gibelin.

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

« Tu vaux mieux que ça », a-t-on envie de dire, « tu n’as rien à f… là-dedans »…

Combien de fois me le suis-je dis en vous lisant…

Comme n'importe qui (enfin presque) dit: à

Bien, le percepteur va bientôt passer, donc bonne nuit.

... sur la tête dit: à

Faut-il encore préciser que c’est Heidegger qui se livra à un essai de reconstitution de l’ histoire du terme in  » Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie » §2,page21 ( traduction J.F. Courtine.)
( Cette fois je dors car demain, il va y avoir du sport!)

Sergio (Amayerling) dit: à

Comme n’importe qui (enfin presque) dit: 28 avril 2015 à 23 h 39 min
Combien de fois me le suis-je dis en vous lisant…

C’est le problème… On lit trop vite, la route est mouillée, crac c’est le tout droit !

Sergio (Amayerling) dit: à

… sur la tête dit: 28 avril 2015 à 23 h 38 min
» intuition du monde »

Intueri ? C’est pas mal ! On va finir par retomber sur une histoire d’empathie… Mais c’est vrai que normalement on va pas s’enchrister à essayer de le traduire…

Trissotin dit: à

Je me demande qui lit réellement Morand ?

François Delpla dit: à

ils [les Allemands, ayant gardé la France durablement dans leur orbite] nous auraient conservé notre empire colonial; on l’aurait gardé pour eux, ce qui valait mieux que de le donner aux nègres » (Morand à Chardonne, 17/1/1961)

la quintessence du pétainisme, de la collaboration et de la résignation devant le Reich de mille ans !

JC..... dit: à

Il faut reconnaître que la liberté d’expression est une merveilleuse chose …

Cela permet de lire avec délices les écrits pompeux, les leçons de morale sévère, que certains imbéciles donnent à des morts d’une lointaine époque !!!

Qu’auriez vous pensé, fait, choisi comme chemin, à ces époques, vous, bandes de tarés au ton supérieur !

Non, mais quels débiles …! quels poseurs d’étiquettes à la congre !!! Vous êtes au comble du ridicule ….

JC..... dit: à

« Deux stylistes auquel manquent une vision du monde autres que celle donnée par leurs phobies » (DHH)

Qu’est ce qu’il ne faut pas lire comme cionneries !!! Pourquoi parler de phobie ? Parce qu’ils détestent, Charpini et Brancato, parce qu’ils ont le dégoût des Juifs ?….

C’est une opinion « possible », « tolérable », « exprimable » !

On peut avoir le dégoût des autres sans vouloir les mettre dans des wagons, par Yavhé !

JC..... dit: à

M OU MME dit: 28 avril 2015 à 22 h 32 min
« Les passages cités par Assouline, notamment ceux où il est question des Juifs, dénotent ce que cette médiocrité a de plus crasse. »

Et toi, qui vole si haut MOUMME…. tu as conscience de la médiocrité crasse qu’il t’arrive d’avoir dans les immenses couill.nnades que tu profère parfois sur la question des Palestiniens ?…

Un peu de retenue, borrdel de Dieu ! Respectons ces deux braves Morand et Chardonne …

JC..... dit: à

Euh …. pour tout vous dire …. tout ça me donne…. le dégoût des autres !…..

JC..... dit: à

Agnès Saal, madame 40.000 euros de taxi, vient d’accepter le poste de caissière dans une supérette de Montreuil.

Elle* s’est engagée à ne JAMAIS taper dans une caisse contenant de l’argent qui ne lui appartient pas…. (*son fils aussi).

Une affaire qui finit bien, Dieu soit loué !

bérénice dit: à

Autant que ce soit dit et écrit D

Vous pourriez lui passer un coup de fil pour que ça reste entre vous, l’estourbir à coup d’arguments de votre jolie voix, la voix persuade toujours mieux que le silence des lignes pas encore sur écoutes.

la vie dans les bois dit: à

Phil, c’est étrange ce que vous dites à 21h58, en est-on à évacuer Morand comme Le Corbusier, par un bandeau publicitaire sur la couverture.
Je ne suis pas trop d’accord avec ce que vous dites du livre de J-F. Fogel.
La présentation qu’il fait de son livre, ses notes limitent lucidement l’ambition de sa démarche, qui fut assez unique.
Vous avez raison pour ces grilles de lecture qui ont changé.
Je vous laisse une petite recension de chroniques uchroniques parues lors du centenaire Morand. C’était l’époque sans snapchat, l’époque A-I, ante-internet, ante-blogs, l’époque où on lisait.
http://www.litt-and-co.org/citations_litteraires/20e-cita/l-q_20e/Paul%20MORAND,%20Le%20Monde.pdf

Cela pour vous remercier de la carte-postale de Montmarte, j’y suis très sensible.
A bientôt.

JC..... dit: à

Bonjour, Bérénice !
Avez vous bien dormi ?
Etes vous toujours éprise de ce débauché galactique, le terrifiant Monsieur D. ?…

Chaloux dit: à

Dans le lien donné ci-dessous, un article de Pierre Lepape, con comme la lune comme tout ce qu’a écrit ce type qui a passé son temps à « écrire littérature » (comme on « parle littérature ») sans avoir la moindre idée de ce dont il s’agit, et sans jamais se poser la question. Un phénomène.

JC..... dit: à

TWEET TWEET
« Gros moyens de sécurité pour la venue de Michel Houellebecq à Barcelone. »

Allons : Allons ! Soyons sérieux !

Qui pourrait vouloir du mal à ce charmant auteur de « Soumission »…. qui ? …..

Non ?! Vous croyez ?! …et l’amour ? et la tolérance?… et la paix ?!…On nous aurait menti ?

avec les moyens du bord dit: à

« 40.000 euros de taxi »

quand on n’ a pas de chauffeur(s)…

Phil dit: à

Merci Lavie pour ce millésime de Morand au petit-déjeuner. 1888 fut aussi l’année de l’inauguration d’une des luxuriantes salles de concert de Bucarest, les recenseurs l’ont-ils noté ? Il y a quelques années un colloque y fut aussi organisé à l’ambassade de France. les actes ont dû pincer les fesses de l’ambassadeur de l’époque puisque le brillant hommage rendu à Morand par Fernandez (oui ma bonne dame, un des soi-disants honnis de l’écrivain, et digne fils de son père) est introuvable.
il sont peu nombreux ceux qui savent pourquoi Morand Père, en promenade à Venise vers 1900 avec son fils, ne sert pas la main d’Adelsward de Fersen.

Charlie Haden dit: à

à Schooner 28/04, 19:55… écrire SUR le jazz, être un écrivain DE jazz, ce n’est faire jazzer la langue, vous n’avez pas TOUT lu de Gailly à ce que je vois

Le Pendule de Foucault dit: à

abcisses/ordonnées
acides/désordonnés
abysse/pas donné

et tout était à recommencer

136DK dit: à

Les mecs qui lisent du Burroughs avant d’aller bosser pour Nippon steel, allez vous faire prescrire un truc après…

Chaloux dit: à

« Quand les eaux manquent de profondeur, il convient de les troubler, n’est-ce pas, en plus ça tombe bien, ce texte a de la vase à revendre.  »
Claro, à propos de Moix.

Excellent.

Moix, c’est un peu le bac à linge sale qui sert à toute la famille.

La Suisse et l'Dahomey dit: à

il y aurait sans doute un lien intéressant à faire entre le récent dossier du magazine littéraire sur les « nouveaux réactionnaires » (Houellebecq, Finkielkraut, etc. ), et les vieilles barbes ci-dessus désignées…

Attila dit: à

Que dire alors de la passion revendiquée de François Mitterrand pour Chardonne ?
Tout comme sous le résistant se cachait déjà le récipiendaire de la francisque, sous le masque de velours rose se cachait un homme fondamentalement de droite !
Le dernier héritier de cette manière de penser et de dire n’est-ce pas Jean-Marie le Pen ?

Etiquette favorable dit: à

Soutien aux mort de Golfesh sur i-télé (Direct)

Attila dit: à

Hergé et Simenon étaient-ils antisémites, Passou ?
Et d’où vous vient alors ce goût, sinon cette fascination, pour ces autres-là ?

M'erde dit: à

Cago on veut plus te voir, parce que caca là bas

au grand désespoir des beaufs dit: à

« sous le résistant se cachait déjà le récipiendaire de la francisque, »

il est passé de la francique à la résistance active ( tout le monde ne peut pas en dire autant )

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