Mourir pour Palmyre ?
La question s’était posée le 4 mai 1939 dans un éditorial célèbre de Marcel Déat à la une de L’Oeuvre ; c’est de Dantzig qu’il s’agissait. La même s’est récemment posée pour Palmyre mais, après le précédent des bouddhas de Bamyan, la réponse paraissait incluse dans la question. Quand il est si difficile d’engager des hommes pour défendre des hommes, et des troupes pour affronter des troupes, le sauvetage du patrimoine mondial de l’humanité est devenu secondaire dans la lutte contre une barbarie méthodiquement à l’œuvre. Ne reste plus qu’à déplorer, s’indigner et à dénoncer.
Le nouveau livre de l’historien Paul Veyne Palmyre. L’irremplaçable trésor, de Paul Veyne (144 pages, 14,50 euros, Albin Michel) y parvient parfaitement. Il est dans ce registre, ce qui n’a pas échappé à nombre d’éditeurs étrangers qui se sont pressés pour en acquérir les droits. Sa qualité de professeur au Collège de France, spécialiste de l’Antiquité gréco-romaine, plaide pour l’assise de son propos. Ecrit dans l’urgence, son livre est, « naturellement » pourrait-on dire, dédié à :
« Khaled al-Assaad, archéologue, directeur général des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003, assassiné pour « s’être intéressé aux idoles » »
Professeur d’histoire, « c’est à dire guide de tourisme dans le temps », Paul Veyne l’est resté fut-il émérite, et un guide des plus clairs, des plus éclairés, des plus pédagogues. Palmyre, la plus belle cité de Syrie, il lui avait déjà consacré une cinquantaine de pages il y a quinze ans dans une préface reprise au sein de L’empire gréco-romain. Inutile de discuter sa thèse car quel lecteur un tant soit peu frotté d’humanités, soucieux du tronc commun des civilisations, sidéré par la volonté islamiste d’éradiquer du paysage le passé pré-islamique avant de l’effacer de nos mémoires, n’y souscrirait ? Quel honnête homme ne ferait sienne la conclusion de sa conclusion :
« oui, décidément, ne connaître, ne vouloir connaître qu’une seule culture, la sienne, c’est se condamner à vivre sous un éteignoir ».
Son livre nous interpelle par d’autres aspects. Disons par les problèmes que pose toute vulgarisation. Ou plutôt : toute « popularisation » de l’Histoire, pour une fois que c’est justifié, autorisons-nous cet anglicisme abusif, lequel a le mérite de mieux commencer que « vulgarisation » qui enfoncerait déjà son auteur à son seul énoncé. Paul Veyne a pris le parti de moderniser le lexique. Mais était-ce bien nécessaire ? Ce qu’on y gagne : une compréhension plus aisée qui ne nécessite le recours à aucun dictionnaire. Ce qu’on y perd : la précision, l’authenticité. Dans le premier cas, on est guetté par le contre-sens, l’anachronisme ; dans le second, on risque de n’être pas compris ni entendu par le plus vaste public. Son parti pris assumé est respectable mais on comprend qu’il puisse heurter au-delà du cercle restreint des spécialistes et des chercheurs.
Des exemples ? Passons sur sa désignation des assassins de Palmyre : « l’organisation terroriste Daech », « un groupe terroriste », « la barbarie terroriste » ; il faut se reporter au cahier photo pour apprendre que « l’Etat islamique » a ordonné la destruction du temple de Bêl, précision loin d’être superflue. Mais pourquoi passer sous silence les destructions de Bachar El Assad et le fait qu’il ait ordonné à son armée d’abandonner Palmyre à Daech sans combattre ?
Sous sa plume, les rentiers du sol vivent dans des « hôtels particuliers ». Dans ce cas, pourquoi n’a-t-il pas également modernisé « exarque », « tétrarque », « phylarque » surtout lorsqu’il parle juste après de « vassal » ? Passe encore qu’il joue sur la polysémie d’imperator porté par Wahballat. Mais à entendre Paul Veyne parler de « république marchande », on en oublierait que Palmyre est une colonie romaine, non un pays indépendant, et qu’elle n’a jamais été une principauté. Et si le proèdre est bien président, il ne l’est que du conseil civique dont le pouvoir est moindre que celui des magistrats.
Paul Veyne ayant choisi de moderniser, il est donc question de Turquie, de Bulgarie et d’Istanbul dans cette histoire pourtant très ancienne. Les lecteurs s’y retrouveront mieux là où les historiens trépigneront sans parler des géographes, ce dont il doit bien se moquer. On mettra sur le compte de l’urgence le « fait » que vers 260 l’empereur Valentin ait été fait prisonnier « en personne » est-il précisé, par Sapor, roi des rois, à ceci près qu’il n’y a jamais eu d’empereur Valentin dans le quartier (c’est de Valérien qu’il s’agit). Ou que la grande rue à colonnades commence au temple de Bel alors qu’en réalité c’est l’inverse, ainsi que les archéologues allemands l’ont établi il y a une vingtaine d’années. On dira que les coquilles ne font pas de dégâts. Les anachronismes non plus : on ne risque pas de fermer les portes de la cité puisqu’il n’y avait pas de remparts avant Dioclétien (244-311). On ne peut tirer aucune conclusion de l’absence de thermes à Palmyre (on n’y a retrouvé qu’un seul bain) dans la mesure où la majeure partie du site n’a pas encore été fouillée. Quant à se demander qui a payé le temple de Bel, contrairement à l’auteur on ne se pose plus la question depuis un certain temps puisque la réponse figure dans les inscriptions. Quant aux fameux bijoux de l’antique Palmyre, il faut bien reconnaître qu’on en a jamais retrouvé la trace ailleurs que dans un poème de Baudelaire.
D’aucuns hausseront les épaules en soupirant que ces fautes sont vénielles, qu’elle n’intéressent que les experts, que le grand public n’en a cure ; après tout, Emmanuel Carrère a été plus loin encore dans un livre qui a ravi les foules et d’où l’on sortait convaincu d’avoir rencontré saint Paul Pot. Il est vrai qu’on a moins d’exigence avec un romancier qu’avec un historien du Collège de France.
Le lyrisme de Paul Veyne ajoute à l’édification de ses plus anciens lecteurs, habitués à ses emportements, ses colères, ses provocations et surtout ses libertés tant dans ses essais sur Foucault et Char que dans ses mémoires. D’aucuns décèlent même dans le long travelling qui ouvre son évocation l’ombre portée de l’incipit du Salammbô de Flaubert. Ses sources y sont rares mais Paul Veyne peut à juste titre exciper de leur inutilité dans un tel projet. Maurice et Annie Sartre, les meilleurs spécialistes français de la question, sont bien cités à deux reprises pour leurs travaux, livres, articles sur la Syrie antique (Maurice Sartre est notamment rédacteur en chef de la prestigieuse revue savante Syria, éditée par l’institut français du Proche-Orient) mais ils le sont à contre- sens ; car, ils le disent bien, rien ne prouve que la Zénobie, qui n’était pas reine de Palmyre, ait eu une attirance pour le judaïsme, c’est une légende ; et pourquoi l’auteur veut-il « confronter » sa version à la leur alors que ce sont les mêmes ? Sur le fond (religion, commerce, culture) les Sartre et Veyne sont d’accord. C’est sa désinvolture qui fait problème s’agissant d’un grand historien, estiment-ils après avoir passé son livre au crible.
Au fond, pour prendre la mesure du massacre des ruines, on ne peut qu’inviter une certaine catégorie de lecteurs à lire Palmyre. L’irremplaçable trésor de Paul Veyne, et une autre, plus exigeante et plus curieuse, à lire Zénobie. De Palmyre à Rome (Perrin, 2015) et Palmyre. La cité des caravanes (Découvertes/Gallimard, 2008) d’Annie et Maurice Sartre. La même histoire et les mêmes histoires, mais autrement.
(Photos D.R.)
659 Réponses pour Mourir pour Palmyre ?
Chaloux dit: 4 décembre 2015 à 22 h 24 min
Chaloux t’es le plus drôle,
t’es c.. mais je t’aime.
Chaloux dit: 4 décembre 2015 à 22 h 24 min
mais beaucoup, beaucoup plus q..
_______
Les exégète s’interrogent encore sur le bout de sa queue…
Jean Yves a ferré la Marie, toute benoite, et l’a prise à la racine dans la haies d’aubé-pine.
Faire plus c. que TKT, c’est quand même très fort ! Faut le reconnaître.
Widergänger dit: 4 décembre 2015 à 23 h 25 min
Les exégètes ne s’interrogent plus du tout sur l’absence de la sienne.
Ils l’appellent désormais Touten-Q.
Les Zénobies tranquilles (Septimius Odaenathus).
…
…connivences,!…entre Banques, Agences de Crédit,!…et jeux de carte, avec informations et délits de spolier les gens victimes,!…
…victimes, par la facilité de retraits d’argent à toutes les banques, et les informations des comptes,…aux cartes Visa,!…démasqué ce système,par l’acquisition de la confiance aveugle des gens,!…aux multibanques qui s’échange les informations,!…pour prélevés un plus, dans les comptes des particuliers,!…
…rappels, de l’auteur de » Morts à Crédit « , de Céline « ,!…je porte plainte,!…sur toutes ces banques, pour récupérer l’argent détourné et porte plainte pour spoliation en groupe des lobbying d’intérêts de me spolié, par us et coutumes liés aux cartes bancaires,!…
…la littérature maitrisée à Céline, à son bilan,!…Ah,!Ah,!…
…etc,!…
L’Helvète a porté si haut la c.onnerie savante, matinée de l’arrogance douteuse d’un gérant de supérette en dépôt de bilan, qu’il est impossible, à jamais, de l’égaler, ni même de l’approcher … Il doit se morfondre en maison de repos.
Que notre meilleur souvenir accompagne sa retraite et en adoucisse le sinistre déroulement…!
Je travaille – façon de parler n’exagérons rien – sur un « DICTIONNAIRE AMOUREUX DE LA RDL ».
Ouvrage pesant mais léger que je soumettrai à Passou, vu que Messire Assouline c’est mon gourou littéraire, celui qui m’a fait acheter un Reinhardt ( l’Eric ? un type qui ferait débander Priape lui-même) !
C’est plus fort que moi : il faut que je mette de l’amour même dans un espace-temps terroriste comme la République des Livres, où règnent les haines les plus recuites …
Ce n’est pas l’ignorance qui tue : c’est la sur-information numérique déviée par des espaces-temps courbes, là où nous croyons encore, innocents occidentaux que nous sommes, qu’il existe un seul espace terrestre « absolu » au sens de Newton !
Voici dans le désordre les 4 pays au monde comptant le plus de musulmans. Sauras-tu les ranger en ordre dé-croissant de population?
Bangladesh- Indonésie – Inde – Pakistan.
…
…c’est très court!…
…………………..c’est pour résumé, la plainte, d’un vendeur sur eBay,…pourquoi, çà ne s’affiche pas » le paiement est finalisez par Payez par PayPal « ,,!…alors, que le vendeurs, ne vois rien venir sur son compte courant,!…et qu’il me demande quoi(,!…
…mon compte,…est en ordre positif, même déjà spolier de plus de 700 Euros,!…
…
…une réserve d’argent, pour mes transactions,!…le piège romain pour captez les banquiers,!…Ah,!Ah,!…combien,!…
…les pieds dans le plat,!…bancaire,!…connivences d’abrutis d’intérêts,!…
…autres choses comme démantoides,!…
…préjudice moral, et intérêts de juisances en royalties en retard,!…
…remplir mon compte, pour vivre au dessus de mes moyen,!…et de ma pension complémentaire aussi,!…
…et toutes ces femmes renvoyez,!…d’autres listes de bonnes plus fraîches encore vertes au frigo à l’éolienne,!…souffler dans le ballon,!…tenez le bien en main,!…etc,!…
…
Comme il n’y a pas entente mondiale sur des valeurs universelles, chacun va rester encore des siècles dans son spacetime, guidé par ses propres valeurs. Normal…
Dans leur espace-courbe économique culturel sociétal, leur bulle de valeurs, les USA de 1969 ont marché sur la Lune et en sont revenu ! Dans leur bulle de valeurs, l’INDE de 2015 doit toujours apporter électricité et eau courante à des millions d’Indiens !
Comment ne pas admettre l’effrayante diversité et crier partout « Les hommes étant tous frères, un seul système de valeurs est possible ! ». Illusions d’une imbécillité rare …!
La guerre, les guerres sont inévitables, les frontières perdurent. Il faut les respecter. Merkel a tout faux, l’Europe a tout faux ! Il faut vraiment se préparer aux guerres pour les éviter, et tenir bon sur nos valeurs … un travail de fourmi que nous, cigales occidentales, n’avons pas fait, anesthésiés par la paix post WWII…
Quant aux métissages, s’ils sont bons au niveau des personnes, ils sont criminels au niveau des masses. Nous sommes responsables dans notre espace-temporel de nos valeurs : tolérer un Londonistan, ou un Moelenbeck, ou un Paristan, en Europe est une pure folie conduisant obligatoirement à la guerre, c’est à dire qu’il y aura un vainqueur et un vaincu…
Bon week-end !
Molenbeek..JC. Prononcez les deux EE comme un « é » long en écartant la bouche et dé-voilant les dents.
Dear Bloom, c’est un bon titre pour les décodeurs du Monde mais le prestigieux blog à passou préfère le même classement en iourope.
le 6 octobre 2014 à 21 h 14 min, j’avais mis une vidéo, inspirée de la photo de P. Veyne.
J’avais envie de la remettre ici.
https://www.youtube.com/watch?v=wKmETPCuGYA
Bon week-end
N’oubliez pas, dimanche, de soutenir vos régions.
« N’oubliez pas, dimanche, de soutenir vos régions. »
N’oubliez pas, dimanche, de vous munir de votre balai en vous rendant aux urnes afin de balayer les copains et les coquins* !
*ceux qui connaissent bien le mille-feuilles inapte comprendront…
Phil merci pour le tuyau belge : j’avais écrit d’un premier jet Moelenbeurck ! Je n’ai désormais plus le droit de me tromper ….
Le meilleur tuyau belge :
De la bière pourra bientôt couler sous les canaux de Bruges. Un brasseur historique de la ville a obtenu l’accord des autorités pour construire une canalisation souterraine afin d’alimenter en bière un site d’embouteillage situé en dehors du centre-ville. Ce tuyau de trois kilomètres devrait passer sous certains canaux de cette ville.
Aaaah ! plonger dans un canal empli de Bowmore … la bière sauf spéciale condition, c’est pas ma tasse de thé.
Daaphnée dit: 4 décembre 2015 à 20 h 22 min
Pauvre vieille toupie !
Quelle honte, à votre âge !
JC….. dit: 4 décembre 2015 à 20 h 50 min
, vieille sotte NANTIE
Daaphnée dit: 4 décembre 2015 à 20 h 50 min
Et la vie sur son bois ..
Quelle autre vieille baudruche !
Daaphnée dit: 4 décembre 2015 à 21 h 05 min
Voyons, U., cette DHH est verte de rage quoique je dise, quelque soit le sujet du billet ….
Mauvaise par nature, probablement .
Ratatinée, v
Daaphnée dit: 4 décembre 2015 à 21 h 09 min
Quoi que je dise …
lvdb, itou .
Des petits vieux, mauvais.
jc et daaphnée les deux jeunes lumières
Il n’avait pas plu depuis plus de 15 jours par ici, aujourd’hui petite rincée, ce qui est bon pour la flore…
Comment peut on vivre sans soleil ? Penser ? Lire ? Ecrire ? Ripailler ? Jouir ? Se reproduire …. sans la complicité du soleil et de la mer ? Inenvisageable.
Madame Verniglia, la joyeuse commère de ce blog nous confie : « nous avons vu JC distribuant des prospectus en faveur de sa chérie Maréchal-Nous-Voilà et recommandant aux gens d’ajouter un petit cœur sur leur bulletin de vote, ça lui fera plaisir, ajoute-t-il »
DHH dit: 4 décembre 2015 à 20 h 17 min
« elle est donc tout simplement prof notre illustre Daphnée moi je la voyais plutôt dans un poste diplomatique plus conforme aux hauteurs d’où elle contemple la piétaille de ce blog »
Allons, DHH, même si la « diplomatie » n’est plus ce qu’elle était, le Quai vérifie un peu la coque des rafiots avant de les détacher.
Bon, l’inverse grande rue – temple de Bel, c’est fait,
la critique appartenant aux Sartre rendue au Sartre,
c’est fait aussi !
Reste la ruine des ruines qui appelle deux questions :
– en titre, mourir ou non pour des pierres
ou le symbole qu’elles représentent – lequel ? –
et qui vaudrait donc le prix du sang,
– où est la responsabilité, chez ceux qui détruisent
ou chez ceux qui peuvent l’empêcher mais s’en gardent bien ?
En tout cas, quelle contraction du temps et de l’espace
pour qu’une parcelle de désert, oasis sur une route
des caravanes désaffectée depuis plus de quinze siècles,
occupe la une de nos moyens d’information !
Contempressionnairement.
c’est le côté pétrolier de la sémillante Daaphnée, radioscopie.
Palmyre ne représente rien : mourir pour Palmyre ne veut rien dire.
Il semble bien, en effet, que peu
soient ou aient été décidés
à mourir pour Palmyre.
Un champ de ruines
ne vaut donc pas
un champ de pétrole !
Barilement.
Très juste, Polémikeur !
William Legrand dit: 5 décembre 2015 à 9 h 24 min
Retour vers le passé pour « Pseudo multiple ».
Rien ne sert de mourir, il faut Palmyre à poings.
Mère Legrand. 5 décembre 2015 à 9 h 28 min
jc a encore changé de pseudo
Rare de sortir de « Répliques » à 10h avec une opinion aussi divisée en soi-même…, à cause de la grâce et force des arguments pour le reste de vie ou la nécessité d’en finir, ce samedi. AF s’est montré d’une humilité et bienveillance à la hauteur des débatteurs, même s’il cherchait comme nous autres à se rassurer dans son besoin de dépasser l’interdit suprême, via la réforme Claeys-Leonetti. J’ai vraiment apprécié cette matinale recueillie tout en repassant mon linge. Le moment le plus troublant ? Quand on a appris qu’Hans Kung songeait sérieusement à se suicider. Et en effet, après vérification, sur le théologien chrétien, voici : http://www.medias-presse.info/le-dernier-naufrage-du-theologien-hans-kung/731 –
Belle journée pleine de vie à tous et toutes, et bon courage auprès de ceux qui nous implorent de les aider à mourir (si nous y sommes confrontés, ce que je ne souhaite à personne).
La sémillance pourrait s’être déjà flétrie… Tout comme Bloom, je suppose, j’ai vu dépérir tant de fleurs qui, passée l’excitation du dépaysement -rien ne dure, c’est bien connu- se dessèchent d’ennui, de vacuité, de la touffeur d’un climat, d’un rêve d’exotisme pulvérisé.
un Tse dit: 5 décembre 2015 à 9 h 43 min
Palmyre ne représente rien : mourir pour Palmyre ne veut rien dire.
JC al-rance n’est rien, ne représente rien
Il semble bien, en effet, que peu
soient ou aient été décidés
à mourir pour Palmyre.
à part les al-ue-dada-baroz et jicé
Oui ! Pourquoi ? Pourquoi repasser son linge, Diagonal !
Oh, mais c’est qu’ils s’en posent des questions, les cafards du claviers !
Que disait la vieille rate ?
Que « elle est donc tout simplement prof » ?
Ah .
On en apprend tous les jours .
Tenons-nous le pour dit, Dacheucheu sait tout et lvdbvdb est son prophète, ou le contraire .
Au choix .
( dites, Pierre Assouline, des buses pareilles … vous en avez recruté de nouvelles ou se sont toujours les mêmes, de plus en plus déplumées ? )
Je comprends, en découvrant l’éditorial du dernier magazine littéraire, qui fait de la propagande éditoriale pour « mon camping », « best-seller en libre circulation » dans « nombre de pays de l’aire musulmane , et pas seulement du monde arabe »; beau livre donc à offrir à Noël, d’autant que si j’ai bien compris, après il sera gratuit…
je comprends DONC la suppression de ma protestation au message diffusé ici le 4 décembre à 16h46, nulle est non avenue.
Vous avez quand même des moyens de vouloir arriver à des fins apocalyptiques très personnelles. Bibliques ?
Widergänger dit: 4 décembre 2015 à 23 h 34 min
Jean Yves a ferré la Marie, toute benoite, et l’a prise à la racine dans la haies d’aubé-pine.
Excellent.
Le sujet dans le JT de Fr3/Normandie est trop court.
On voit bien le grand Ferré qui communique bien , mais on ne voit pas « Marie de Beaubec de la Boutonnière du Pays de Bray »… Dommage :
C’est vrai qu’à côté de ça, les mensurations de shirley, on s’en tape un peu le coquillard.
Ce que cite masud al-bukhari, le 4 décembre 2015 à 16 h 46 est informatif ! Il faut être fou/folle pour vouloir censurer cette information ! L’êtes vous, Vie dans les bois ?
ce n’est pas de l’information c’est de l’irresponsabilité.
lvdb va pourvoir ramasser ses breloques ..
Je vais aller voter, car une République ça se défend aussi ainsi. Sur le terrain.
La Voix de Nord a fait un choix éditorial courageux.
Qui a relevé que le seul argument d’un premier ministre pour demander aux citoyens de faire leur devoir était que les lieux de vote étaient « en sécurité » ?
Votre 10:52 le confirme, vous êtes fou, folle, et socialiste, la cerise sur le gâteau ! et pour une politique de l’autruche comme Solferino en est spécialiste.
Irresponsable ! votre soi-disant citoyenneté est misérable.
Il faut se rendre à l’évidence, en lisant le 11 h 20 min, que hélas, certains ont besoin d’aide à la décision… en plus d’explication de textes incitateurs de haine.
Non, je ne vote pas dans le Nord, ni en Paca.
Et je ne mettrai pas la photo de Laurent dans l’enveloppe. Tout simplement parce que ce n’est pas prévu dans le code électoral.
Le soleil revient, quittons vos ténèbres.
Ciao, à plus.
Le pacifisme de Marcel Déat (en 1939) représente aujourd’hui l’opinion majoritaire en Europe, et singulièrement en Allemagne.
Ça devrait interloquer.
Les Mémoires de Déat (écrites dans des conditions difficiles) sont une lecture un peu pénible par la longueur mais passionnante à bien des égards.
Avant sa bascule fatale vers la Collaboration, ce socialiste témoignait d’une réflexion et d’une pratique politiques autrement plus profondes que celles d’un Blum, littérateur égaré en politique (« Peut-être eussé-je dû écrire »…)
Le profil des tueurs de San Bernardino est un coup supplémentaire sur la truffe des crétins qui tentent de trouver des raisons socio économiques au Djih.d.
Un dernier pour la route
« la cerise sur le gâteau ! » ?
Une thèse de Laurent sur » le flambeau des mille et une nuits » et L’Orient des Lumières 1704/1798, et reçu premier à l’agrèg d’Histoire.
Ça devrait interloquer.
La SM peut d’années avant le choc pétrolier aussi sans doute…
Vous rêvez à des attentats en Allemagne pour faire moins « injuste » ?
Triste sire !
Diagonal dit: 5 décembre 2015 à 10 h 11 min
via la réforme Claeys-Leonetti
Jusqu’en 2014, l’Europe semblait surtout préoccupée de ce que sa disparition culturelle programmée se fasse dans la douceur et la dignité.
L’an 2015 a changé les choses, en bien naturellement.
La léthargie, la pensée opiacée cède la place à la réflexion, au débat, peut-être à la décision.
Les argumentaires idiots.
« Déclarer la guerre à Daesh, c’est faire son jeu, il ne rêve que de ça. »
Voilà une remarque insuffisamment dialectique.
Nous profitons de Daesh autant qu’il profite de nous.
Grâce à lui les sirènes du fatalisme (démographique, culturel, économique) se sont faites plus discrètes.
Au lieu d’une anesthésie lente, d’un formatage insidieux, voici que des programmes sont explicitement proposés à notre choix.
« Dans la dignité », comme on dit!
Respecte ton ennemi
« Et je ne mettrai pas la photo de Laurent dans l’enveloppe. Tout simplement parce que ce n’est pas prévu dans le code électoral. »
Le code a prévu ce cas.
la vie dans les bois dit: 5 décembre 2015 à 12 h 04 min
Une thèse de Laurent sur » le flambeau des mille et une nuits » et L’Orient des Lumières 1704/1798
Ce n’est pas une thèse mais une modeste maîtrise.
Deux normaliens s’affrontent à l’ex-UMP (refusons cette appellation ridicule de « Républicains »), Wauquiez et Le Maire.
Le premier est un court-termiste expéditif et brutal (déshonoré à mes yeux par son interpellation du premier ministre, faite en roquet vindicatif, lors du débat sur l’état d’urgence).
Le second est un long-termiste, beaucoup plus intelligent et, me semble-t-il, convaincu.
Le premier sera oublié, le second donnera peut-être quelque chose.
En effet, ldlb dégoise à tout va.
Surtout sur ce à quoi il n’entend strictement rien. Un vrai bonheur !
Remarquez, ce n’est pas le seul. Le « Radioscopie » !
Ah, celui-là n’est pas mal non plus, dans non genre ! Avec son âge d’or d’une diplomatie
« même si la « diplomatie » n’est plus ce qu’elle était, le Quai vérifie un peu la coque des rafiots avant de les détacher. »,
dont il n’a entendu – et très vaguement encore – que le nom,
« Le Quai »!
Ah, le plaisir de celui qui en a plein la bouche !
Le même toujours, tournant un peu plus à vide,
« La sémillance pourrait s’être déjà flétrie (…) d’un rêve d’exotisme pulvérisé. »
Le franchouillard à l’assaut de la métaphore !
C’est beau.
Oh, si !
[ les mods & les totems : http://www.dailymotion.com/video/x2hpkaf ]
-la dinde:
« Surtout sur ce à quoi il n’entend strictement rien. Un vrai bonheur ! »
-moi
» oui, ohff »
Bravo Laurent !
« Leur relation, publiée dans les Transactions philosophiques, trouva beaucoup d’incrédules et de réclamateurs: on ne pouvait ni concevoir, ni se persuader comment, dans un lieu si écarté de la terre habitable, il avait pu subsister une ville aussi magnifique que leurs dessins l’attestaient. » C.-F. Volney
Voyage en Syrie et en Égypte, pendant les années 1784, 84, 85.
https://archive.org/stream/voyageensyrieete02voln#page/162/mode/2up
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