N° 8 Caresser les bordures de trottoirs
Le paradoxe de Saint-Pétersbourg (Nicolas Bernoulli, 1713). Si vous jouez à un jeu conçu pourtant de manière que vous ayez une espérance de gain infinie, vous n’oserez jamais miser tout ce que vous possédez.
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Les obsolètes. Les ponchos :
… remplacés depuis par les ponchos :
Tout aussi obsolètes : « cache-nez », « tricot de peau », « tricot de corps », « veston », « chandail », « fichu »…
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La seule nourriture dont les oiseaux ne veulent pas, aucun oiseau, jamais, même si l’hiver est glacial, même s’il n’y a rien d’autre à manger : les graines de quinoa.
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« Vouloir » à l’impératif : veuille ou veux, veuillez ou voulez. Veuille, veuillez me rendre mon livre ! Ne m’en veux pas, ne m’en voulez pas ! Absolument pas interchangeables. Les grammaires donnent aussi : voulons ; jamais lu ni entendu ça, même dans la bouche d’un homme politique. Quant à aie voulu, ayons voulu, ayez voulu, ils ne sont là que pour faire joli. Vouloir au passé, c’est un peu tard.
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La caresse, comme une contemplation de la main.
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Huysmans, qui a trouvé mieux que « la création la plus originale et la plus parfaite : la femme » : un « être animé et factice qui la vaut amplement, au point de vue de la beauté plastique ». Et ce sont deux locomotives. « L’une, la Crampton, une adorable blonde, à la voix aiguë, à la grande taille frêle, emprisonnée dans un étincelant corset de cuivre, au souple et nerveux allongement de chatte, une blonde pimpante et dorée… »
« L’autre, l’Engerth, une monumentale et sombre brune aux cris sourds et rauques, aux reins trapus, étranglés dans une cuirasse en fonte, une monstrueuse bête, à la crinière échevelée de fumée noire, aux six roues basses et accouplées… »
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Le « baiser colombin », dans le vocabulaire ecclésiastique, donné en y mettant la langue. Variante : le « baiser florentin ». Autrement dit, french kiss.
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Les films de KPDP.
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Les oreilles avec lobe, sans lobe.
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Le visage, qui change à l’approche de la mort, et l’annonce clairement. C’est le « faciès hippocratique ». Ainsi décrit par le médecin grec : « Les traits ont atteint le dernier degré d’altération quand le nez est pincé, les yeux enfoncés, les tempes affaissées, les oreilles froides et contractées, les lobes des oreilles écartés, la peau du front sèche, tendue et aride, la peau de toute la face jaune, noire, livide ou plombée » (Traduction de Littré).
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Personne ne sait
Pourquoi l’on dit parfois semi- et parfois demi- : un demi-ton, une semi-voyelle ; semi-rigide, demi-habile. Quant à mi- et hémi-, ils viennent encore obscurcir la doctrine.
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Artémise et Cunégonde.
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Pascal, s’adressant aux « grands » de ce monde : « Vous devez avoir une double pensée ; si vous agissez extérieurement avec les hommes selon votre rang, vous devez reconnaître, par une pensée plus cachée mais plus véritable, que vous n’avez rien au-dessus d’eux. » Il oppose une « pensée publique », celle qui se voit, et qui les « élève au-dessus des hommes », et une « pensée de derrière », qui doit les tenir « dans une parfaite égalité avec tous les hommes ». Les puissants d’aujourd’hui font exactement le contraire. Ils simulent l’égalité, et se pensent supérieurs.
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La Chanson de Tintin (« Cœurs vaillants », 1938) :
Qu’est-c’ qui n’a peur de rien,
Mais de rien ? C’est Tintin !
Et qu’est-c’ qui l’suit partout,
Mais partout ? C’est Milou !
Quand on voit Tintin,
Milou n’est pas loin,
Car Milou, le brav’ Milou,
Suit Tintin partout !
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La réforme de l’orthographe, sous Mitterrand. L’Académie délibère : va-t-on l’adopter, oui ou non ? Quelques journalistes battent le pavé dehors, attendant le résultat. La femme de Jean Dutourd paraît, et fait une annonce officielle : « L’académicien [son mari] a déclaré : “On se fait chier des bordures de trottoirs.” »
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Une Réponse pour N° 8 Caresser les bordures de trottoirs
Non mais moi je veux bien m’abonner. Il me semble y etre deja. Et c’est tres bien.
Amitiés
Alain
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