Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde
Quel beau titre que « La Suisse est folle » ! C’est tellement vrai même si cela ne saute pas aux yeux ni aux oreilles tant tout y paraît calme, apaisé, neutre quoi. Un petit pays dont il suffirait de déplier les montagnes pour voir à quel point il est grand, en fait. Ne pas s’y fier car en dessous, ça bout. Paraît-il car contrairement à la France, cela ne se traduit pas comme ailleurs. Si en France, on conteste, on se met en grève, on manifeste tout le temps, là-bas on vote tous les dimanches. Ils appellent cela la démocratie participative. Il y fait bon y vivre et, mieux encore, bon y mourir. C’est plus reposant mais n’empêche pas que tout dans la vie quotidienne est sujet à taxes et amendes, que les impôts y sont (bien) élevés, que la délation y est encouragée par esprit de civisme, que l’on y est patriote de son canton plutôt que de son pays etc
En fait, le titre de ce nouveau volume signé Nicolas Bouvier (1929-1998) est double : Genève. La Suisse est folle (édition bilingue français/anglais, 107 pages, 14 euros, éditions Héros-Limite). Car les deux sont atteints. Normal pour une ville qui n’a que dix kilomètres de frontière commune avec la Confédération helvétique, contre cent soixante avec la France. Le jour, elle a bien des attraits insoupçonnés (voir ce reportage original). La nuit, elle mérite bien son surnom de Calvingrad.
En 1985, un proche collaborateur de Jean Malaurie le rencontra pour lui proposer d’écrire une socio-anthropologie de sa ville. On rêve encore de ce qu’aurait été ce volume de la mythique collection « Terre humaine » si seulement le projet avait abouti. Les années ont passé et en 1991, Nicolas Bouvier s’est retrouvé dans un amphithéâtre de la University of South California (Los Angeles) à parler de « sa » Genève à lui. Il le fit à la Bouvier, en écrivain cousu par sa ville et décousu par ses voyages, mélangeant les échelles et les points de vue et en privilégiant la réflexion par analogie.
Ceux qui connaissent mal cette histoire y découvriront le rôle central joué par des hommes de foi et de bonne foi (au sens où l’entendait Montaigne), ces théologiens libéraux au XVIIIème siècle, des réformés marqués tant par l’esprit de Descartes que par les sciences naturelles qui encouragèrent un éloge de la nature encore très présent dans la ville (son extraordinaire bibliothèque botanique en témoigne encore). De grandes familles de patriciens protestants, ancrés dans la haute banque genevoise, financèrent le développement de cet esprit. Ce qui permet au passage à Bouvier de remercier Louis XIV pour « la plus grosse boulette » qu’il ait jamais commise en révoquant l’Edit de Nantes. On découvrira également dans ces pages que la Suisse a donné au monde des précepteurs nomades et des nounous de qualité pour l’éducation des progénitures des grandes familles princières européennes.
On connaît les grands genevois : Calvin, Rousseau, Dunant (le fondateur de la Croix-Rouge internationale). Mais on sait moins que la Chaux-de-Fonds à elle seule a donné elle aussi quelques personnalités hors-pair au monde. Bouvier en cite deux : Frédéric Sauser et Charles-Edouard Jeanneret, les deux ayant changé de nom pour se faire connaître (Blaise Cendrars pour l’un, Le Corbusier pour l’autre) ; mais au passage il oublie un troisième enfant de cette même commune du canton de Neuchâtel : Louis Chevrolet qui, lui, conserva son nom pour briller dans la course et l’industrie automobile américaines. Bouvier en conclut que la Suisse est décidément un pays trop petit pour les génies car ils sont trop dérangeants pour« une société compassée ». On ne saurait lui donner tort.
Il y a tant de choses en si peu de pages qu’on ne peut qu’inviter le lecteur à s’y plonger, même si rien n’y est développé car le format de la conférence ne s’y prêtait pas. Dommage car un point m’intrigue qui aurait mérité plus ample commentaire. Bouvier assure en effet que « nostalgie » est un mot inventé à la fin du XVIIème dans une thèse (1688) par un aliéniste alsacien pour désigner le mal du pays des mercenaires suisses combattant sous des couleurs étrangères. Que la nostalgie du paradis perdu de l’enfance soit un thème récurrent de la littérature suisse romande, nul n’en disconvient, les œuvres d’Amiel, Rousseau et d’autres en témoignent. Que le thème y soit obsédant « comme si l’âge adulte était un âge de plomb menant droit au pêché et à la perdition », certainement. Mais en quoi est-ce exclusivement suisse ? En 1522 déjà, « Heureux qui comme Ulysse » dans les Regrets de Du Bellay… Et comme par ailleurs, tout aussi rapidement, Bouvier helvétise l’invention de la pendule à coucou, erreur répandue depuis une réplique fameuse d’Orson Welles dans Le Troisième homme, alors qu’elle revient au Wurtenberg…
Il est vrai que si l’on considère que cette ville et ce pays évoluent dans une folie invisible, alors tout est possible. Bouvier y croit avec des pages convaincantes sur la passion suisse de l’art brut (ah, la collection de Lausanne !), fêlure dans l’âme nationale qui fait de la Confédération l’un des lieux les plus exotiques qui soient. Il est vrai quand on lit Frisch, Dürrenmatt, Chessex, Walser, ou Mars de Fritz Zorn, et quand on regarde ce que Soutter, Aloïse, Wölfli ont dessiné dans leurs asiles, ont comprend que Bouvier évoque « la démence tranquille et mortelle » à laquelle peut mener « le conformisme pleutre ». Autant dire qu’il ne conçoit pas un instant que ses compatriotes puissent passer pour des êtres raisonnables. Ce qui les rend si attachants. CQFD.
Nicolas Bouvier, je l’avais rencontré à plusieurs reprises pour des entretiens à la radio ou ailleurs. Dès la première fois, je suis tombé sous le charme. D’abord celui de ses livres, ensuite sa voix, son sourire, son regard et surtout ce que d’autres appelleront selon les cas une éducation, une courtoisie, un respect de l’autre, de la politesse, que sais-je encore, toutes qualités qui s’exprimaient parfaitement dans son savoir-vivre. Car Nicolas Bouvier savait vivre. Ses récits en témoignent, qu’il s’agisse de Chronique japonaise, Le poisson-scorpion, Le dehors et le dedans, Le journal d’Aran et d’autres lieux, sans oublier bien sûr L’Usage du monde, indispensable bréviaire pour une vie au moins. L’Echappée belle, publié à Genève chez Métropolis, était un recueil de textes épars un peu décoiffé et lunaire comme lui mais d’où se dégage un charme inouïe. Il ne s’y montrait pas travel writer ni écrivain voyageur, ni même étonnant voyageur, appellation baudelairienne devenue désormais des labels pour festivals.
Bouvier, ce serait plutôt un maître à déambuler. un pérégrin, l’ambassadeur le plus pur de la Suisse nomade. Un homme doux et calme mais qui souffrait de claustrophobia alpina depuis son plus jeune âge. Il racontait que la calamiteuse météorologie de Genève sa ville natale, avait favorisé très tôt des lectures intensives. Elles lui donnèrent très vite l’envie de déguerpir le plus loin possible du jet d’eau. Il disait aussi qu’on part pour fuir ce qu’on ne peut que fuir… :
«… des lieux, des familiers, des raisons qui nous chantent une chanson si médiocre qu’il ne nous reste qu’à prendre les jambes à notre cou, on part pour s’éloigner d’une enfance, pour ne pas occuper la niche que les autres déjà vous assignent, on part pour ne pas s’appeler Médor ».
Voilà ce qu’écrivait Nicolas Bouvier et qui retentit encore comme une leçon de vie. On en retrouve encore la trace et l’esprit dans l’album Les leçons de la rivière (Zoé/JPM guides, 2006) co-signé avec le photographe Françis Hoffmann. L’héroïne en est la Verzasca, une rivière du Haut-Tessin qui se jette dans le lac Majeur qui se jette dans le lac Majeur, une rivière à laquelle Bouvier trouvait un talent fou, enchâssée dans une vallée de pierres calligraphiées. Lire Charles-Albert Cingria en roue libre(Editions Zoé, 2005), c’est lire deux livres en même temps : l’un sur Cingria, l’autre sur Bouvier. Il n’est pas indispensable d’être Suisse pour apprécier ce précieux traité de l’art de circuler. Avec trois mots pour devise : « Un mètre carré, et l’univers ».
« Je pense à ces clameurs lamentables qui, dans les civilisations primitives accompagnaient chaque soir la mort de la lumière, et elles me paraissent tout d’un coup si fondées que je prépare à entendre dans mon dos toute la ville éclater en sanglots. Mais non. Rien. Ils ont dû s’y faire ».
Nicolas Bouvier a passé sa vie à prendre son temps en bourlinguant à travers le monde, en se donnant le suprême luxe du temps, non par goût des pays lointains, de l’exotisme ou que sais-je encore. Non, ce qu’il recherchait partout dans le monde, c’était la liberté intérieure et la légèreté. Il se disait lorsqu’il les aurait trouvées, il aurait enfin acquis une forme de sagesse. Elle existe bien cette Suisse qui a la bougeotte, vagabonde, à mille lieux de son poncif, petit morceau d’Europe figée dans les conventions bourgeoises et la rigidité calviniste. Nicolas Bouvier assurait qu’il y avait une vraie violence dans la Suisse à condition d’oser la regarder. Le suisse nomade le fascinait. Il le considérait comme l’archétype de l’autre coté de la montagne. Au fond, si nous ne cessons tous autant que nous sommes de nous poser une seule question tout au long de notre vie, Bouvier lui aura passé la sienne à se demander :
« Mais qu’est-ce qu’il y a de l’autre coté de la montagne ? »
Quelque chose de mieux et de meilleur mais on ne le voit pas. Il a été partout, longtemps. Il y a d’ailleurs croisé plus de Suisses qu’il ne l’imaginait. Avant, les Suisses voyageaient pour fuir la misère, aujourd’hui parce qu’ils ont les moyens de voyager. Mais à San Francisco par exemple, il a constaté l’importance de la colonie suisse en découvrant qu’elle comptait trois sociétés de chant rivales. Aujourd’hui Nicolas Bouvier repose dans le cimetière communal qui jouxte sa maison de Cologny, à huit kms de Grand-Lancy où il était né, dans le canton de Genève. Peut-être avait-il enfin trouvé l’harmonie du monde : elle était en lui.
(Photos Nicolas Bouvier – en toit cas pour la première et la dernière car pour les autres, il pourrait s’agir d’un homonyme…)
1 609 Réponses pour Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde
@Pat V dit: 8 juillet 2019 à 10 h 37 min
« Immédiateté de l’acte de peindre. »…
Fabienne Verdier dans ses entretiens avec Charles Juliet (Albin Michel) évoque cela. C.J. l’observe :
« Fabienne se prépare à peindre. Cet instant a été précédé par une méditation qui lui a permis de rassembler, de s’unifier, de rejoindre sa source. Hissée à la pointe d’elle-même, concentrée, détendue, intense et détachée, elle enchaîne avec maîtrise et sang-froid une succession de gestes qui libèrent l’énergie amassée. »
Puis elle lui parle et même si sa peinture (que j’aime) est très différente de celle de Cézanne, ses mots sont justes :
« L’on n’impose pas la forme, elle est vécue et découverte par celui qui entreprend la balade du mouvement du trait dans son mental. Il a une expérience d’union à l’indéterminé, et vibre en suivant la trace seule. […] Comment traduire l’atmosphère, cette inconnue ? L’éclat du pigment ? Faut-il rajouter à la matière un médium opacifiant ? Comment monter en percées de mystère les couches et sous-couches du fond de présence et d’absence qui fluctuent ? Ne faudrait-il pas trouver l’ossature de fond de toile pour soutenir la puissance de la forme naissante ? Le fond du tableau reflète l’immensité du vide, l’espace de tous les possibles, la matrice d’où peut naître toutes les substances du monde.
je peins par la voie de l’abstraction pure, mais les formes inventées résonnent forment bien avec les formes du réel.
Peindre est un affrontement avec soi-même, avec une réalité interne toujours en mouvement, où des énergies s’entremêlent, se heurtent, parfois se combattent. »
Elle parle d’un acte de peindre qui n’est pas celui de la peinture occidentale sur chevalet. elle peint au sol (comme Jackson Pollock) mais ce qu’elle confie me fait penser à Cézanne face à un monde perçu à demi-réel, devenant le réalisateur du visible, interférant, déformant la nature la réduisant à de purs éléments d’espace et de volume. La surface de la toile est pour l’un et pour l’autre le seul temps de réalité. C’est l’inconnu qu’ils affrontent tous les deux, une irruption de présence. Cézanne peint « l’acte de regarder ». Il ne copie pas la nature, il la transcrit dans l’urgence d’une action car tout est fugace dans cette lumière changeante et ses ombres. C’est du mouvement enregistré. Son cerveau intercepte, reçoit, trie, transforme. Pour construire dans la couleur il cerne, ôte, abstrait.
Il dit à Gasquet : « La couleur est le lieu où notre cerveau et l’univers se rencontrent. » (Conversations avec Cézanne Joachim Gasquet -(encre marine).
C’est ce lien œil-cerveau-acte de peindre que je qualifiais d’immédiateté, pas la vitesse du geste.
Le tournedos, je presume.
@11.50, super merci, Soleil vert. Le billet remonte donc au 12 février 2013. Six ans déjà ! Et il eut 740 commentaires, hélas partis dans les limbes… Mais comment la jeune polonaise a-t-elle pu travailler sur le commentarium ?
Je me souviens d’y avoir parlé d’un autre illustre inconnu, Vincent de la Soudière, que seul Juan Ascensio louange de tartines dans son propre blog. Bien à lui.
@ jzm 12.06, Une trace en remontant au 5 juillet à 11.45, mais vous allez être bin déçu. Pas étonnant que vous ne l’ayez pas remarquée. En dehors de « j’ai aimé ou pas », je suis pas du genre à argumenter sur le cinéma. En revanche hier soir, pour Lavande, au théâtre de la porte st martin, vu la pièce de Pommerat, « Ca ira, la fin de Louis ». Superbe, et bien autre chose que le fatigant pensum de « l’Architecture » d’Avignon vu à la télé.
Qui supporte encore Pascal Rambert, ce grand dramaturge verbeux (dont, ce matin J. Weber en a assuré une bonne pub., sur la chaine nationale, lui qui n’avait jamais mis les pieds dans la cour d’honneur).
Bon enfin toussa c’est mes mondanités culturelles, et on s’en f… un brin, hein. Le vrai sujet, c’est Bouvier, mais là, la rdl a vite cané…, même la MS s’est pas foulée pour en dire qq chose d’original. A préféré prednre la tangente avec Verret… Ses tactiques m’amusent. Les connais comme si je les avions tressées dans les lianes.
En effet, JJJ, on ne peut plus sibyllin ! Je plaide les circonstances atténuantes.
« Tombé sur une vraie merde : « la femme de mon frère », du très mauvais sous X. Dolan. Et un peu mieux : « Yesterday », le film de Danny Boyle. La rencontre avec le vieux Lennon, drôle et tendre… A part de ça… »
« Le vrai sujet, c’est Bouvier, mais là, la rdl a vite cané… »
Oui, il semble que le peuple erdélien préfère l’usage du monde selon San A. que selon Nicolas B. ! Tous ça à cause de ce suceur de bites de Delaporte qui a transposé le débat en dessous de la ceinture…
jazzi, nous voilà désormais un « peuple » ? Ouh là là ! Un salon, à mon sens, suffirait à nous qualifier, nous les « erdéliens » (si nous en sommes tous, ce qu’il faudrait encore démontrer.Par exemple, est-ce que le simple fait de venir commenter ici fait de vous un « erdélien » ? Et le positionnement vis-à-vis de notre hôte – du respect admiratif à la franche exécration – ne peut-il figurer dans les critères à attribuer pour définir le « erdélien » ?
Jazzi, pour Bouvier, j’ai tenté une amorce de discussion (Bouvier et les « écrivains-voyageurs » : une posture ambigüe ? Bouvier ne cherchant pas l’exotisme, mais la connaissance de soi, et étant un post-Levi-Straussien…), mais personne n’a relevé. Sans doute parce que cette discussion a déjà eu lieu, si mes souvenirs sont bons, et que personne n’avait tranché entre Chatwin (écrivain-voyageur de l’exotisme, et père, selon moi, des aspirations de tout un chacun au tourisme) et Bouvier (psychologie du voyageur avant tout !).
« est-ce que le simple fait de venir commenter ici fait de vous un « erdélien » ? »
C’est la condition sine qua non, Clopine ! Je n’en vois pas d’autres. Une sorte de droit du sol.
Ah Phil, 9h11, justement je pensais hier à vous , pensées fumeuses, et je maudissais provisoirement ce gout pour les Habsbourg. D’où le tenez vous, d’un heritage? Ce qui me fit vous classer tout aussi provisoirement parmi les snobinards car de source sûre je sais que je votre sang ne doit rien à la dite aristocratie et bien qu’une preuve , une seule me ferait mentir . Les gouts de plus n’ont rien à envier à cette caste bien qu’elle se soit illustrée et qu’elle ait transmis des gènes et une éducation vraisemblablement exigeante.
Un salon,clopine, et une sweat lodge ( en mémoire du tipi à Beaubourg?°
http://amerindien.e-monsite.com/pages/l-inipi-ou-sweat-lodge-1.html
Jazzi, vous vous posez là aussi de temps à autre, ne dites pas que la Belgique vous choque. Nous n’occupons pas une chapelle ni un couvent ou encore un monastère dont de plus nous ignorons tout de ce qui s’y passe en dehors des prières et corvées.
TIPI:Le tipi (de l’anglais : tepee, lui-même issu du dakota : thípi, qui signifie « habitation ») est un habitat traditionnel des Nord-Amérindiens. C’est une tente de forme conique traditionnellement utilisée par certaines tribus nord-amérindiennes des Grandes Plaines. Des habitats similaires en Asie, notamment chez les Evenks au nord-est de la Chine et à l’est de la Sibérie, y sont appelés tchoums.
at-choum (le petit nain)vaut bien un soupir-commentaire de clopine
Grivoiserie pour Belgique
Souvenir suscité par le dialecte genevois.
Nous nous rencontrions au Landolt ou au Commerce. Parfois au Classique, mais seulement si Cortázar était en ville. Pendent un temps nous avons jouit de la compagnie d’un jeune ébéniste joueur de vielle à roue à temps perdu et passionée du patois genevois. Il y avait aussi un joueur de cor de chasse, lui aussi pris dans les renvois sonores du dialecte. Une soir, vers les 11 heures, après une longue pérégrinations de bistrot en bistrot, nous voilà dans un bistrot au Grottes, grandes digressions autour de quelques mots en dialecte — dit patois —, à un moment Bouvier prend le cor et commence à souffler dedans. Le tavernier arrive en trombe et dit : « Si c’est pour faire de la musique ça va, si c’est pour faire du bruit ça va pas ». Sur quoi quelqu’un rétorque : « Mais c’est NB ! ». Et NB : « Il s’en fout de qui je suis. D’ailleurs, qui suis-je ? »
« Jazzi, vous vous posez là aussi de temps à autre, ne dites pas que la Belgique vous choque. »
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire ? Soyez plus claire, Bérénice !
et alii, dame pipi ou dame tipi ?
Personne ne s’est laissé tenter par ce documentaire incroyable, colorisé et sonorisé pour l’occasion ?
J’appréhende un peu d’aller le visionner !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580454&cfilm=262058.html
@13.10 le vrai erdélien ?… Pour moi, un coucou malotru qui revendiquerait plutôt le droit du sang 🙂
CT me fera toujours rire. Pour elle ?… implicitement…, celzéceusses qui auraient gardé la mémoire du contenu de toutes les polémiques suscitées par tous les billets de Passoul, de l’origine à nos jours (au fond, elle serait donc la seule authentique)…
Or, depuis sa découverte d’un célèbre sociologue distingué, elle s’essaie à établir des critères de démarcation par le biais d’une charmante proposition dont la naïveté ne laisse pas de stupéfier… soit, l’établissement d’un continuum de gens démarqués par « leurs positionnements vis à vis de notre hôte » (sic). Si on suit bien le raisonnement…, d’un côté, les « vrais erdéliens » (qui exécrent l’hôte) et de l’autre, les « faux » (qui l’adulent). A moins que ce soye l’inverse ??? Au milieu de toussa, CT du canal historique, qui nous arbitre les élégances qui, un brin en retrait se tiendrait à bonne distance, du côté des Guermantes.
13h32 vous vous défendez en matière de grivoiserie. Jazzi. Je me souviens qu’un soir de ma jeunesse , soit l’antiquité, un ami cher m’avait conviée à un banquet. Le banquet arrosé généreusement l’aeropage se mit à entonner le repertoire digne d’un club de chasses ettraditions, du moins tel que je l’imagine quand l’animal gît la bete humaine se réveille. Il est des nô)ootres etc. Je n’en crus pas mes oreilles, pour un baptême c’en fut un.
« le peuple des verdurins », voilà comment qu’on cause depuis que l’céline est passé sur le salon du petit marcel, hein !
et alli vous connaissez cette histoire ça se passe en 1920 en Russie, un fonctionnaire vient faire un contrôle, il interroge 3 paysans juifs, il demande au premier « qu’est-ce que tu donnes à manger à tes poules ? » le type répond qu’il leur donne de la mie de pain, vlan le fonctionnaire lui refile 10 kopecks d’amende au prétexte que la mie de pain ça peut nourrir les humains, le second répond qu’il leur donne des épluchures de pommes de terre, vlan ! pareil 15 kopeck d’amende parce qu’il peut les mettre dans la soupe.
arrive le troisième paysan qui balise dur, le fonctionnaire lui pose la même question : « et toi qu’est-ce tu donnes à manger à tes poules ? »
le type répond « moi, je leur donne 5 kopecks comme ça elle peuvent aller faire leurs courses elles-mêmes… »
c’est une blague, mais comme la plupart des blagues juives c’est aussi plus qu’une blague, think about it !
l’AREOPAGE, bérénice, pas l’aéropage, bon sang !!
Pas d’apéro à l’âge des banquets platoniciens, hein !
@14.01, comme la plupart des blagues prétendument juives, j’ai encore rien compris à celle-ci. On m’a toujours dit que je n’avais aucune goutte de sang juif, et pourtant Yahvé sait si je suis profondément philosémite, c’est triste, hein.
Merci et alii mais a priori beaucoup de mots pas spécifiquement genevois et qu’on retrouve ailleurs en romandie. Je connais quelques mots de patois valaisans et il y a aussi les monstres, un ou un collectif qui m’a toujours intrigué pour son horrible vacarme: la chenegoude.
@Phil garder en tête la généalogie, nos ancêtres nous regardent, comme ils regardent la petite Tal, eux qui vivaient dans leur Shtetl perdu au fin fond de la Pologne, ils la regardent se dandiner sur ses quatre cordes, eux qui ne connaissaient que l’accordéon, qui y aurait pensé quand ils sont venus s’exiler au pays des kangourous ? pendant que le Jeff réclame les applaudissements d’un public de sales goys, et que ça groove, et que ça jazz, qu’avec ses quintes augmentées elle grimpe jusqu’aux cieux mieux que le rabbin du coin ! le plus beau c’est quand elle a fini, son sourire, son air de leur dire à ses ancêtres « je vous ai bien eus hein ! », même Singer n’a pas pensé à ça !
Aréopage, désolée, c’est ce que je souhaitais écrire. De toutes façons ce groupuscule avait forcé sans effort sur les breuvages. Mon jeune age m’avait laissée désemparée devant une telle manifestation.
harceler n’est pas commenter,monsieur le cinéphile qui ne sait pas lire et est sourd aux langues usuelles du monde ;et dire que c’est P.Assouline qu’il drague !
c’est triste, hein.encore la nostalgie!
oui, c’est triste, d’être comme vous, réinventez-vous comme on dit aujourd’hui,
là où les pentatoniques ont remplacé le Pentateuque, qu’est-ce pense les rabbins de cette éclisse du haut d’une quatre corde même pas kascher dessinée juste pour laissé passé un petit nichon…
connaissez vous l’étymologie de goy?
« Bérénice dit: 8 juillet 2019 à 14 h 22 min
Aréopage… »
Aréopage ou Aérosmith ?
il a dit quoi Finky des footballeuses ? qu’elles ne ressemblaient pas à des filles ?
Ou bien R.Smith du groupe The cure
« et alii dit: 8 juillet 2019 à 14 h 31 min
connaissez vous l’étymologie de goy? »
oui je la connais.
je vous la donne si en échange vous me dites pourquoi il est si formellement interdit de critiquer la Suisse ?
j’ai essayé de poser la question je n’ai eu pour toute réponse qu’un flot d’insultes.
du coup je suis prêt à troquer mes connaissances encyclopédiques pour obtenir cette réponse.
Pour JJJ qui (comme tous les grands intellectuels) a du mal avec les blagues.
Une collision entre 3 automobiles, une Rolls, une Lamborghini et une Fiat 500. Le propriétaire de la belle anglaise s’écrie : « Eh voilà, une semaine de salaire fichue ! ». Le conducteur de la puissante italienne de s’exclamer : « Eh voilà, un mois de salaire fichu ! ». Celui de la petite italienne, à son tour : « Eh voilà, un an de salaire fichu ! ». Et les deux autre, stupéfaits de s’écrier : » A-t-on idée de rouler dans une voiture d’un tel luxe ! »
hamlet,les Suisses ont été infoutus de conserver les sugus qui sont aujourd’hui au patrimoine culturel!
Des petits carrés emballés dans des papiers colorés, c’était les Sugus, les bonbons du samedi avec les cousins. On les mangeait assis sur le capot de la 3CV après la saucisse-purée. On les aspirait comme des sauvages en se donnant des coups d’épaule, les pieds cognant la carrosserie. Le bonheur. On savait aussi les planquer dans la poche ventrale du K-Way. Un vrai butin de guerre qu’on échangeait contre des images Panini. On se doutait pas qu’un jour, ce bonbon au goût ananas, citron, fraise, orange, pomme, poire ou pêche se retrouverait inscrit (depuis 2008) au patrimoine culinaire suisse. On ignorait aussi que ce bonbon inventé par le chocolatier suisse Suchard ferait un malheur en Asie. A Hongkong où il est considéré comme un porte-bonheur. Et au Japon où il est coutume d’entendre les enfants dire : «Shaburu amagu Sugus ?»(libe)
Alexia, arrêtez donc de jouer avec les sentiments de 3J !
vous savez à quel point il en pince pour vous, et vous en retour vous nous martyrisez ce pauvre 3J !
sérieux ! je veux bien qu’on ait connu une évolution dans le rapport homme femme, je veux on sait ce qu’il s’est passé dans les années 60, après on eu quoi ? on a eu droit aux années 70 ! auxquelles ont succédé les années 80 et par la suite les années 90 ! et là quoi ? c’est simple on a changé de millénaire et on a eu les années 2000, avec la décennie 2010 qui s’en suivie, et maintenant on arrive tant bien que mal en 2019 et quoi ? non il faut rester sérieux deux secondes.
et alii dit: 8 juillet 2019 à 14 h 52 min
c’est beau et touchant, mais désolé c’est certainement pas avec ce genre de réponse (excuses ? – justifications ?) que je vais vous refiler l’étymologie de goy !
allez vous la chercher dans un dico, je veux bien troquer mon savoir mais pas à aussi bas prix.
Grande richesse du vocabulaire qui en imposerait à Victor Hugo !
Non, Delaporte, dirait Alain Decaux dans son Victor Hugo.
Nota : bcp aimé So long, my son.Trois heures et cinq minutes pour jacter le secret deux familles.
Un couple à la femme silencieuse (et si belle vieille) et au mari -for-mi-da-ble. For-mi-da-ble. Même si peu fidèle.
Le rêve.
Sale histoire sinon dans un contexte politique et écologique difficile. Delaporte, bcp pensé à vous. Occidentalisé, certes, mais comment échapper sinon à Mao Tsé Toung ?
Nota bis : et si nous aussi nous nous tournions le dos, comme Rossini ?
On mais nous pour la sonorité.
» C’est ce lien œil-cerveau-acte de peindre que je qualifiais d’immédiateté, » christiane.
Oui, d’accord, mais quand Cézanne met plus d’un quart d’heure – souvent bien plus – pour poser sa touche, il s’escrime dans le non peint, non?
Peut-être serait-ce alors l’ URGENCE de peindre que son immédiateté?
Cela urge mais il ne peut pas, du moins, pas tout de suite.
Le rituel de la peintre Verdier ne m’émeut guère,( difficile la comparaison avec Cézanne…!) à chacun son « yoga » très personnel. Il arrive même que des peintres soient bloqués dans leur premier geste d’ attaque de la toile. Et cela se soigne.
D’autres peignent avec les doigts, cela s’est passé en Suisse avec Soutter.
(Désolé pour mes réponses décalées mais je ne monte pas la garde en permanence sur les commentaires d’ici!)
Lire :
Peut-être serait-ce alors l’ URGENCE de peindre PLUTÔT que son immédiateté?
hamlet, je vais vous tutoyer, goujat, va!
En Suisse, Heidi, son grand-père, Clara, lève-toi et marche (suffit de balancer le fauteuil roulant hein) et les montagnes partout.
Les sources du Rhône, Constance, le musée d’Art de Bâle, le Rhin, les frontières, le veau de Zurich, les montres Patek et Philippe.
Nota : in So long, my son les pâtés dont je vous parlais hier, blancs avec dedans une boulette de viande délicieuse. La cuisine tout le long du film. Tout le temps.
Le fendant peut désigner : le cépage chasselas en Valais ; un vin blanc valaisan élaboré à partir du raisin de ce cépage ; un pantalon en argot.
Et si on se tourne le dos.
c’est pas vrai hamlet je vous ai donné la référence d’un roman qui mets la suisse à l’envers, seulement, il faut au moins aller lire …
joel pommerat je pense avoir mis le compte rendu ici de la représentation de Cendrillon interprétée par Deborah Rouach e.a.
Et pour ce qui est de la petite nouvelle mise en ligne par l’Obs, il y a bien longtemps c’est moi qui ai incité Clopine à l’écrire, moi j’avais choisi Chatwin, elle, Anatole France … elle ne dit jamais merci,, se plaint , puis vient derrière pour qu’on choisisse son camps, c’est un procédé que j’ai bien du mal à encaisser de sa part comme ses mmmh insinuants, quand elle se mets en branle comme une tête chercheuse, faisant ressentir à tout le monde une négativité pesante.
et alii, pourquoi goujat ? je vous demande pourquoi on ne peut pas critiquer la Suisse et vous me donnez pour réponse le fait que Suchard a inventé des bonbons au chocolat ?
il se passe quoi ici ? quelqu’un peut me le dire ? ce blog vient d’entrer dans la 6ème dimension ? il faut reconnaitre qui parmi nous sont des terriens ? c’est ça le jeu ? jouer aux Envahisseurs ? désolé mais c’est pas écrit David Vincent sur mon front !
Chantal dit: 8 juillet 2019 à 15 h 10 min
désolé Chantal, j’ai dû zapper, vous ne pouvez pas savoir la vie qu’on me fait mener sur ce blog.
ok je suis preneur, on la trouve comment cette nouvelle de Clopine écrite pour le Nouvel Obs où elle critique la Suisse ?
Les Murettes, je me souviens du temps où il y avait un lézard sur l’étiquette.
Ah, quel bonheur d’être Suisse ! Le passeport rouge à croix blanche, c’était le rêve de Salvatore Scanio, un Italien de 45 ans, né à Genève, un secondo comme on dit là-bas. Il parle deux langues nationales, il dirige une entreprise, il s’implique dans la vie sociale, il paie ses impôts. Alors, Il a demandé sa naturalisation avec sa femme et ses trois enfants, à Nyon où il a acheté une maison. Recalé pour « insuffisance de connaissance en civisme », a décidé la commission de naturalisation !
L’histoire que raconte le couple recalé aurait enchanté le père Ubu. Face au couple Scanio, six conseillers communaux de différents partis. Un véritable interrogatoire : citez trois fleuves qui prennent leur source en Suisse. Mme Scanio mentionne le Rhône et le Rhin, mais bute sur le troisième. « Vous ne connaissez pas l’Inn ? ». C’est une rivière dans les Grisons , à l’autre bout de la Suisse, certainement peu connue des habitants de Nyon ! On lui demande de décrire le drapeau de la commune, elle le confond avec celui du canton. On lui demande de citer une date importante pour la Suisse. Elle choisit 1291, la date mythique du pacte fondateur de la Confédération. Mais elle ignore, comme la plupart des Suisses, les noms des trois bourgmestres signataires du pacte. Son mari se mélange les pinceaux sur les noms des membres du gouvernement cantonal. Recalé, mais le couple pourra se présenter à une nouvelle audition après avoir suivi une formation !
Le président de la commission explique sa doctrine : « Le fait qu’il soit né ici n’est pas un critère prépondérant. Nous devons nous assurer que les futurs Suisses connaissent bien notre système politique, garantit d’une stabilité qui a traversé les siècles ». Même s’il reconnaît que « la plupart des Suisses ne passeraient pas le test ». A Nyon, 25% des requérants sont recalés en première instance. L’histoire du couple italien a fait réagir la Suisse. Même le président de la Confédération a écrit aux Scanio pour manifester sa
https://blogs.mediapart.fr/schindma37/blog/161217/du-bonheur-detre-suisse
À sa source, l’Inn est appelée En, en romanche, et Eno en italien. Comme l’allemand Inn, ce sont les formes actuelles d’un nom d’origine celte qui est apparu dans plusieurs textes antiques : Αινος en grec (Strabon, Ptolémée) et Aenus en latin (Tacite vers l’année 109, l’Itinéraire d’Antonin). Il peut se traduire par « eau ». Le radical pré-latin de l’Inn a été rapproché de celui de la rivière de l’Ain en France, en particulier par Albert Dauzat1. À l’époque romaine, le cours inférieur du fleuve détermine la frontière entre les provinces de Rhétie et de Norique.
Le fleuve est également mentionné par Venance Fortunat au vie siècle; au viiie siècle, la Chronique de Frédégaire retient en latin la forme Ignis. Il est appelé In en moyen haut-allemand dans la Chanson des Nibelungen. La région suisse d’Engadine, correspondant à la haute vallée de l’Inn, doit son nom à la rivière.
et alii dit: 8 juillet 2019 à 15 h 17 min
là c’est mieux, là vous méritez que je vous donne en échange l’étymologie du mot « goy ».
le seul problème c’est je ne la connais pas, en fait je vous ai menti, je sais c’est mal, mais quand on est acculé comme je le suis on est capable de toutes les infamies, il faut me comprendre.
du coup si trouvez quelqu’un qui sait d’où vient le mot « goy » ça m’intéresse.
hamlet, vpus ne connaissez pas les instruments klezmer!
La clarinette, en ut et mi bémol à son apparition dans les ensembles de klezmorim au xixe siècle, est plus communément aujourd’hui jouée en si bémol5. Elle est devenue depuis un instrument essentiel du klezmer. Elle permet d’imiter le son du Chophar et de faire chanter les lamentations typiques du klezmer.
Alan B à 8h23
Ai passé l’aprèm l’atlas sur les genoux. Petit, las. Au cinoche ai retrouvé un grand fleuve. Ai refait le parcours.
Me suis plantationnée en beauté.
Fallait partir de Shanghaï. Aller à Llassa. Au pied du Kailash. Descendre l’Indus. S’arrêter à Leh dormir à Srinagar et se poser à Chandighar.
Quel soulagement que personne, pas un chat, n’ait suivi mon itinéraire.il serait avec le yeti à échanger sur la pousse des poils.
Merci pour le bouquin.
Vais le noter pour le soir à la chandelle, au coin du feu.
@ Hamlet : Elle n’a pas critiqué la suisse, elle a loué son oncle Anatole …
cherchez un peu vous même, au lieu de partir dans tous les sens c’est affolant tant de mauvaise foi …
https://fr.wikihow.com/%C3%A9chapper-%C3%A0-l%27emprise-des-gens-malsains
et alii, je me souviens d’une dame à qui la commission a demandé quel est le sport suisse ; elle répond le ski et la voilà recalée.
Innsbrück c’est le pont sur l’Inn.
« Grande richesse du vocabulaire qui en imposerait à Victor Hugo ! Non, Delaporte, dirait Alain Decaux dans son Victor Hugo. »
Hugo et Balzac ! Ne pas sous-estimer San-A. ! Je suis sûr que Decaux, tout académicien, devait lire San-A. en cachette.
Ernest Ansermet, né le 11 novembre 1883 à Vevey et mort le 20 février 1969 à Genève, était un chef d’orchestre et musicologue suisse.
En tous cas, ce n’est pas l’urgence que voit Ramuz, mais la contemplation via un nouveau mode de construction.
« Englué dans le figuratif? » Mais pouvait-il en être autrement à partir de l’aventure des Cahiers Vaudois ou chanter un terroir impliquait pour etre compris le recours au figuratif. La grappe de raisin emblématique accompagnée de la devise Ramuzienne « J’exprime », un texte comme une Province qui n’en est pas une, avec les illustrations de Geo Augsbourg ne prédisposaient pas au cubisme. L’amitié avec René Auberjonois n’a rien arrangé. Cela dit,Ramuz s’épargne le ridicule d’une condamnation des nouveaux courants, évitant d’être Gautier ou Vlaminck, de sorte qu’il n’entre pas dans le schéma des deux avant garde, celle qu’on défend et celle qu’on rejette, très fréquent dans une vie d’homme.
La meilleure preuve en est sa collaboration avec Stravinski, ou il cherche moins l’avant-gardiste que le dramaturge.
La vraie leçon de Cézanne, on la retrouve dans les descriptions ramuziennes. De la Sainte Victoire à Derborence. Couplée avec le choc du cinéma et la conscience de la mort d’une civilisation dont l’Amour du Monde est peut-être le sommet.
JJJ, je m’en doutais quelque peu! Au fait je vous ai répondu sur Emile Bergerat!
Bonne journée.
MC
What else Hamlet ?
Heidi, son grand-père, Clara, lève-toi et marche (jeter le fauteuil roulant dans un ravin ; y songer)
Bâle le musée des Arts
Le Rh8n, le Rhône ses sources.
Sils Maria, alléluia
Nietsche
histoire du soldat:
https://www.youtube.com/watch?v=E4do2LwdkDE
Le Rhin.
Le foie.
histoire du soldat
La création a eu lieu le 28 septembre 1918 avec Georges Pitoëff, au théâtre municipal de Lausanne, sous la direction d’Ansermet. Le Lecteur était Elie Gagnebin, le Diable Jean Villard, futur Gilles. L’instrumentation réduite devait permettre son interprétation au cours d’une tournée dans différents villages helvétiques. Ce projet a dû être annulé au dernier moment du fait de la propagation de la grippe espagnole et la représentation suivante ne put avoir lieu qu’en 1923, à Paris.
« si bémol5 » un bel accord, avec un do, parce que le si bémol c’est si bémol ré fa, et là on a un do à la place du ré, encore que ça dépend si c’est le si bémol qui est 5 ou alors si c’est juste le bémol que est 5, ça change tout.
il faut demander à chaloux c’est lui le spécialiste du si bémol, parce que le si bémol c’est la tonalité des trompettes et autres instruments à vent.
moi ma spécialité c’est plus le théorbe et la trompe Dungchen, c’est le truc dans lequel soufflent les moines tibétains, quand j’ai lu Tintin au Tibet j’ai eu le coup de foudre, du coup j’en joue depuis l’âge de 11 ans, j’ai même monté une formation, du coup on fait même des concerts et des festivals en été.
J JJ et Chantal :
Ben dites donc, vous m’attribuez des postures, des défauts et des sombres vouloirs qui me laissent quand même un peu effarée…
Ce serait ma lecture en cours de Bourdieu qui m’amènerait à parler de notre rapport, individuel et collectif, à notre hôte, et ce dans un but de proclamation de ma supériorité
J’aurais été incitée à écrire une « nouvelle » et n’aurait pas pris la peine de remercier l’incitatrice, Chantal.
Dans tous les cas je suis une « négativité pesante », une tête chercheuse (de poux… dans la tête, of course), qui se plaint et vient demander « par derrière » qu’on choisisse « son camp », et qui, néanmoins « se tient à distance » pour jouer « les arbitres des élégances ».
Ben dites donc. Ca va loin… Et, excusez-moi de vous le dire, n’est guère étayé… Sinon par des « ressentis » qui me donnent, en réalité, une importance qu’à mon avis, mes commentaires ne méritent pas.
Tout de même : pour ce qui est du « Nouvel Obs », je vois à quoi Chantal fait allusion. C’est fort possible que j’ai participé à l’exercice via son truchement, parce que, si je me souviens bien, l’exercice était proposé par la plate-forme internet du Nouvel Obs, donc « publique », et ça se trouve effectivement j’ai « zappé » la personne qui m’avait fait remonter le lien.
J’aurais dû la remercier de m’avoir fait connaître ce lien, c’est ça ? Et faire état de sa participation sur Chatwin ? (qui n’éveille guère de souvenirs chez moi, mille excuses encore, c’est loin tout ça, non ?)
Eh bien, je vois dans ce souvenir insistant une grande susceptibilité, pour un épisode vraiment mineur. Oui, j’ai écrit un jour une « lettre à… Anatole France », en toute innocence (je voulais surtout dire qu’à mon sens, les surréalistes avaient eu quand même beaucoup d’insolence et d’injustice sur ce coup-là. Mon opinion, des années après, n’a pas changé. Et je trouve de plus en plus que le mouvement surréaliste, surtout littéraire via Breton, qu’on m’a donné à admirer dès le collège, n’était pas si « porteur » que cela d’un esprit « révolutionnaire ». Je trouve que les egos (susceptibles eux aussi !) des surréalistes prenaient largement leur aise. Et depuis une petite discussion avec Paul Edel sur le côté « révélation absolue » de la rencontre Breton/Nadja, qui faisait l’impasse sur le drame que l’aliénation représente, pour au contraire magnifier -comme si c’était génial- les troubles qui résulte, mon opinion et mon éloignement des surréalistes ont redoublé, se sont renforcés. La lettre à Anatole France était déjà le signe de cet éloignement, bref, je reprends.)
Et peut-être ai-je oublié de remercier Chantal de m’avoir mise au courant de l’exercice, ou de m’avoir invité à y participer (ça, j’en suis beaucoup moins sûre, je pense avoir pris la décision toute seule sans y avoir été sollicitée, ai-je raison Chantal ?)
Alors si c’est le cas MERCI CHANTAL et excusez-moi de ne pas l’avoir fait à l’époque mais je vous en prie, « n’en faites pas trop », parce que pour de vrai, eh bien j’avais totalement oublié toute l’histoire !
Pour les plaintes, oui, c’est vrai, je me plains souvent… Des trolls et de la malveillance. Franchement, Chantal, ce n’est pas votre appréciation qui va me réconforter et me faire cesser le registre Calimero, reconnaissez que si c’était votre but ben… C’est raté…
Les « mmmhhhh » qui vous agacent tant comme « insinuants », eh bien quand je les écris généralement je rigole franchement – et je crois que je cherche la connivence des rieurs; Ca ne marche pas sur vous, bon d’accord, mais au fait : j’insinue quoi exactement ?
Et où J JJ voit-il que je me pose en « arbitre des élégances » ? Quel est ce fatras dont on m’accuse ? Je le fais rire, notez, c’est déjà ça, m’enfin dites donc…
Vous êtes sûrs de ne pas en faire trop dans la mayonnaise ? Peut-être un poil de retenue dans l’expression de vos réticences à mon égard relevèrait-il de la courtoisie la plus élémentaire, non ?
Ou bien est-ce ce que j’ai dit de Chatwin que vous prenez de travers, et pour vous, Chantal ?
Ou bien cette posture de supériorité que vous m’attribuez serait-elle en réalité la vôtre, J JJ, puisque vous la distinguez avec une telle netteté dans un message assez anodin, ma foi, qui veut juste souligner que les erdéliens n’existeraient pas sans la Rdl (ce qui est, je vous l’accorde, une lapalissade, mais me vaut de tels soupçons sur mes intentions que franchement, j’écarquille les yeux en vous lisant…)
Bref, vous avez sans doute raison tous les deux, mais, MAIS !
Si, quand je me vois (par vos yeux) je trouve qu’il y a effectivement de quoi se désoler, quand je me compare (à vous, et dieu sait que je suis plus simple que ce que vous dites de moi), je trouve soudainement qu’il y a largement de quoi me consoler.
rose dit: 8 juillet 2019 à 15 h 31 min
oui Bâle la ville des 3 frontières, c’est qu’on trouve les grands groupes pharmaceutiques suisses comme Novartis ou Roche, les suisses sont hyper malins : ils mettent une usine en Allemagne, une en France et une en Suisse, elles se touchent presque, pour utiliser le savoir scientifique étranger qu’ils n’ont pas, mais par contre par des jeux d’écriture comptables tous les bénéfices reviennent en Suisse, question pognon ce sont de très gros malins.
« Un couple à la femme silencieuse (et si belle vieille) et au mari -for-mi-da-ble. For-mi-da-ble. Même si peu fidèle. »
rose, il la trompe une seule fois et il lui ramène un nouveau petit Xingxing.
Oui, on bouffe beaucoup, on boit et on fume de même !
Un neveu d’Ansermet ouvrit une galerie d’art rue des Chaudronniers à Genève ; puis, après un passage comme procureur assistant, il construit un livre machine pour composer des critiques bonne pour n’importe quel œuvre d’art.
Un Juste Suisse, Paul Gruninger.
Après l’annexion de l’Autriche par le Troisième Reich en mars 1938, le climat de violence, les persécutions contre les Juifs et la perte de leurs moyens de subsistance, conduisent près de la moitié des 192 000 Juifs d’Autriche à fuir le pays, pour la plupart sans argent, en l’espace d’environ six mois. Le gouvernement suisse ferme alors ses frontières aux réfugiés du Reich, dont l’Autriche fait maintenant partie, et ordonne à la police des frontières de refouler les Juifs qui ne sont pas en possession des autorisations requises. L’un des itinéraires de fuite passe au sud du lac de Constance et traverse la frontière entre la Suisse et l’Autriche dans la région de Sankt Margrethen où Paul Grüninger est responsable de la police suisse des frontières. Confronté à la détresse de réfugiés juifs en proie au désespoir, Grüninger décide de les autoriser à franchir la frontière et contrevient ce faisant à la loi suisse. Il falsifie même la date de leur entrée en Suisse afin que les documents montrent qu’ils sont entrés dans le pays avant l’adoption de la décision de restreindre l’accès des Juifs du Reich au territoire suisse, rendant ainsi leur séjour en Suisse légal.
Suite à la découverte de son insubordination, Grüninger est licencié de la police, traduit en justice et accusé d’avoir enfreint la loi en autorisant l’entrée de 3 600 Juifs en Suisse et en falsifiant leurs certificats d’entrée. En mars 1941, la cour le condamne pour manquement aux devoirs de sa charge. Il est contraint de renoncer à sa retraite et condamné au paiement d’une amende et à la prise en charge des frais de justice. Le tribunal reconnaît le caractère altruiste de ses motivations, mais juge néanmoins qu’il était de son devoir, en tant que fonctionnaire de l’Etat, de se conformer aux instructions reçues.
En 1954, Grüninger évoquera le verdict du tribunal en ces termes :
« Je n’ai pas honte du verdict de la cour. Au contraire, je suis fier d’avoir sauvé la vie de centaines de personnes opprimées. L’aide que j’ai apportée aux Juifs était enracinée dans ma vision chrétienne du monde… Il s’agissait au fond de sauver des êtres humains menacés de mort. Comment aurais-je pu, en de telles circonstances, prendre sérieusement en considération des calculs bureaucratiques ? J’ai effectivement abusé de mon autorité en connaissance de cause et falsifié des documents et des certificats de mes propres mains à de nombreuses reprises mais je l’ai fait uniquement pour permettre à des personnes persécutées d’entrer dans le pays. La question de mon propre bien-être, mesuré à l’aune du destin de ces milliers de personnes, était tellement insignifiante et négligeable que je n’y ai même pas pensé.»
Ostracisé et oublié, Grüninger vivra dans des conditions difficiles jusqu’à sa mort. Malgré ce qu’il lui en coûtera par la suite, il ne regrettera jamais d’avoir agi en faveur des Juifs. Il ne sera réhabilité qu’en 1995, vingt-trois ans après sa mort.
USIC & ARTS
Antonin Scherrer
27.09.2018
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Articles paru dans le supplément «Opéra de Lausanne, saison 2018-2019», le 28 septembre 2018.
La Riviera vaudoise, avec son paysage unique entre lac et montagnes, son climat privilégié et la discrétion tranquille et industrieuse de ses habitants, est de longue date une terre d’accueil pour hôtes en quête de calme, de nouveaux horizons, ou simplement de passage.
Dans le domaine des arts, les exemples sont légion et les témoignages souvent pittoresques, à l’image des lettres que laisse le jeune Felix Mendelssohn de ses voyages à pied à travers les Alpes. À l’été 1831, en provenance d’Italie via Chamonix, il est de passage dans la région, dont il s’éprend non seulement des beautés naturelles… mais également d’une fille, la ravissante Pauline, qui l’accompagne dans l’ascension du col de Jaman en direction de la Gruyère et du Pays-d’Enhaut. Une amourette de voyage qui nous vaut de très jolies lignes au gré des étapes suivantes aux Allières, à La Tine, puis à Château-d’Œx, Saanen et dans le Simmental, récits passionnés agrémentés de très beaux dessins.
Le grenier de Jongny
Le déchaînement des conflits mondiaux accentue le phénomène, même si le tourisme est en chute libre: pour de nombreux artistes issus de pays en guerre, la Suisse devient un refuge, l’endroit où continuer à créer ou à jouer, à survivre parfois. C’est le cas du compositeur Igor Stravinski, qui se retrouve pour ainsi dire «bloqué» avec sa famille sur les bords du Léman par le premier conflit mondial, et met à profit ses rencontres pour donner naissance à quelques-unes de ses œuvres clés. Il fréquente la région depuis le début des années 1910, car celle-ci convient à la santé fragile de son épouse. D’autres œuvres majeures y ont déjà germé: «L’oiseau de feu», «Le sacre du printemps», «Petrouchka», dont il écrit certaines pages dans un grenier de Jongny, au-dessus de Vevey (avec le portrait de Claude Debussy face à son piano), ainsi qu’au château du Châtelard, où viennent le trouver ses compatriotes Diaghilev (qui réside à Lausanne) et Nijinski, fers de lance des fameux Ballets russes.
Chez Ansermet Installé à Clarens depuis 1911, Stravinski déménage chez son nouvel ami (et voisin) le chef Ernest Ansermet, à la villa La Pervenche, au début de la Grande Guerre – Ansermet dont l’orchestre cosmopolite du Kursaal s’est dispersé et qui a dû, la mort dans l’âme, rejoindre Lausanne pour enseigner les mathématiques… car il faut bien gagner sa vie! Stravinski aussi manque de tout et il a une famille à charge: en août 1914, il reçoit 2500 francs suisses du chef Thomas Beecham pour continuer à écrire; même somme l’année suivante de la princesse Edmond de Polignac pour lui écrire une pièce capable de tenir dans son salon: ce sera «Renard», sur des mots de Ramuz. Et puis il y a «Noces»: des poésies populaires typiquement russes glanées en Russie en juillet 1914 et ramenées en Suisse in extremis juste avant l’embrasement général, par Varsovie, Berlin et Bâle. Mais une composition essentiellement suisse: géographiquement, et même spirituellement!
Les «Noces» du MOB
En janvier-février 1915, les Stravinski sont en effet à l’Hôtel Victoria de Château-d’Œx. Les conditions sont précaires; pour travailler: un local sans chauffage jouxtant un poulailler, puis une petite chambre chez l’habitant où l’on installe péniblement un piano. Depuis le début du siècle, un petit train touristique baptisé «Montreux-Oberland bernois» relie le lac aux montagnes et à ses stations très prisées. Hasard cocasse: le compositeur y a rendez-vous avec l’inspiration, un jour où il redescend à Clarens. Le bruit mécanique des essieux en basse continue, le chant de deux Vaudois ivres par-dessus… et les «Noces» qui s’étoffent!
Entre Morges et Treytorrens
Stravinski est en passe de devenir «complètement vaudois», au dire d’Ansermet. Grâce au long séjour sur les rives du Léman, qui de la Riviera se poursuit dès avril 1915 à Morges, à la villa Rogivue, qu’il réaménage totalement (spectacle horrifiant pour les visiteurs!). Mais surtout par le biais des rencontres: Ansermet bien sûr, et à travers lui un groupe d’artistes et d’intellectuels fondateurs d’une éphémère revue baptisée «Les cahiers vaudois». On y trouve des peintres, des hommes de théâtre, des écrivains, parmi lesquels Charles Ferdinand Ramuz, qui a vécu plus de dix ans entre Paris et la Suisse: la guerre l’a contraint à revenir. Il a du temps pour penser, pour écrire, pour rencontrer. La rencontre avec Stravinski a lieu en octobre 1915, chez lui à Treytorrens, au cœur du vignoble de Lavaux. Comme avec Ansermet, l’évidence est immédiate: deux frères, appelés le plus naturellement du monde à partager, à collaborer. On trouvera les mots de Ramuz dans «Renard», «Noces» et «Histoire du soldat». À lire: «Entre arts et lettres, trois siècles de rayonnement autour de Vevey et de Montreux», Infolio, 2018.
Ramuz et Stravinski en duo
Le hasard des lieux, des rencontres. Celui des
https://www.24heures.ch/culture/musique/stravinski-bleu-leman/story/28536122
Hamlet ! Savez-vous que de doctes dames ont étudié le rapport Bourdieu/Proust, et en ont tiré, tiens c’est curieux, la même conclusion que bibi. A savoir que l’utilisation que Bourdieu fait de Proust, en accordant à ce dernier, implicitement, comme une posture de « sociologue », est à l’opposé du rejet radical que vous, Hamlet, voyez dans l’affaire. Bourdieu ne voue pas Proust aux gémonies : il l’utilise pour illustrer ses propres thèses, non comme un « objet littéraire » qu’i prendrait en étude, mais comme une sorte de ‘caution » des descriptions des comportements qui font la base de ses travaux.
Mais bon, je dis ça je dis rien -(tiens, ça se trouve quelqu’un va venir expliquer à quel point je suis une femme abominable puisque j’utilise cette expression toute faite ?), puisque vous ne daignez pas me répondre, pardi.
et alii je sais pas si vous voyez à quoi ça ressemble ? le truc le plus difficile avec la trompe dungchen c’est quand on prend le bus ou le métro, quand on est seul encore ça va, on demande aux gens de se pousser, mais dans le groupe on est 14, du coup pour voyager en car c’est mort.
Oups ! quel œuvre d’art > quelLE œuvre d’art
pour vous donnez une idée :
Oui, on bouffe beaucoup, on boit et on fume de même !
Et pour le reste jazzmen? 😉
Tiens, encore un truc qui m’agace chez Breton. La grandiloquence.
Quand il dit, à propos de Saint Cirq la Popie : « j’ai cessé de me désirer ailleurs »…
Ah là là.
Du coup, les gens se grattent un peu la tête. Qu’est-ce qu’il peut bien vouloir dire ? Et respectueusement, admirent ce qu’ils ne comprennent pas vraiment, la « belle phrase » si profonde…
Alors, que, franchement, dire ça ou « bon allez, j’arrête de vouloir foutre le camp et je m’établis là, peinard », ben…C’est un peu kif-kif… Mais bon.
Hamlet! La trompe dungchen c’est efficace pour pécho?
Sarah, pour la gaudriole libertine, en Chine, ils n’ont pas beaucoup de temps !
hamlet, j’ai truvé cor des alpes
En particulier, Vinko Globokar a composé une pièce Cri des Alpes pour cor des Alpes, créée à Helsinki en 19866. Globokar possède un instrument de 3,7 m de long qui lui a été offert par le hautboïste suisse Heinz Holliger6.
« Globokar possède un instrument de 3,7 m de long »
Bouguereau est demandé au parloir. Jazzi au dortoir.
Leopold Mozart a écrit un concert pour Cor des Alpes.
Alexia Neuhoff dit: 8 juillet 2019 à 16 h 02 min
+1 😉
« créée à Helsinki en 19866 »
haprès Yavé, dirait bouguereau.
de nota dit: 8 juillet 2019 à 15 h 52 min
surement pour la méditation , contre l’anxiété
-Qu’est-ce qui vous lie à la Suisse ?
Friedrich Dürrenmatt – je n’ai aucun rapport émotionnel avec la Suisse. Je n’ai rien non plus contre elle. La Suisse est pratique et utile – et un peu ennuyeuse. Il y a un bon mot qui circule: il est beau de naître en Suisse, il est beau de mourir Suisse. Mais qu’est-ce que l’on fait dans l’intervalle? Ma réponse est bien suisse: je gaspille mon temps en travaillant.
@ Clopine je n’en peut rien si vous n’aimez pas Breton, et différez de goûts appréciatifs avec Paul Edel. Je n’ai jamais lu Breton, le surréalisme est si personnel c’est une façon de mettre des lunettes sur son nez.
Et je ne tiens pas du tout à rentrer dans un nième conflit normand, voilà c’est dit.
Voyager, mais comment ? Autour de sa chambre aurait répondu l’ineffable Ramiel.
Il y a des passages qui ne parlent pas de sexe, comme celui sur la sexualité des Esquimaux, que je vous ai notifié ce matin, et que vous avez sans doute apprécié (personne ici, même pas Clopine, n’ose dire qu’il n’aime pas San-A. !), mais par exemple de la nuit américaine, près de Washington (« Vaginston », « comme dit aussi Béru ») :
« Dehors, la nuit est gigantesque. T’as des nuits beaucoup plus vastes que d’autres. Généralement, je raffole des petites nuits campagnardes de chez nous, quand la lune « boit », comme on dit dans la famille, c’est-à-dire lorsqu’elle paraît se diluer dans des nuages filandreux et que les arbres se dressent tout noirs et immobiles sur un fond de ciel encore bleuté. Ici, elle n’en finit pas. Y a pas de confins. Elle part à l’infini. C’est une noye sans limites, en coupole étoilée (cloutée d’étoiles, diraient mes chosefrères). »
Il se souvient de la nuit suisse par opposition à la nuit en Amérique. C’est plus beau que du Bouvier, plus simple, brut de décoffrage… Nicolas Bouvier ? Lisez plutôt San-A. !
Mère Clopine n’ose pas dire le fond de sa pensée : qu’elle n’aime pas ou qu’elle ne lit pas San-A. Elle a peur de passer pour une plouc. « Non de d’là ! », dirait-elle…
indeed Dame Clopine a fait une tentative de discussion sur Bouvier, voyageur en lui-même à la manière de Rousseau, tentative étouffée par les flots d’Etalii juchée sur divan à roulettes, qui certes déménage aussi
Dard a émigré en Suisse pas seulement pour des raisons fiscales : bizarrement, il aimait vivre en Suisse. J’ai toujours trouvé prodigieux le fait d’aller s’encroûter dans ce pays abominable, qui a le sang de plusieurs guerres sur la conscience et qui est resté parfaitement indifférent à la Shoah. Si être pacifique, c’est ça, alors merde ! Mais chez Dard, il y avait de la bonté. Au fond, il était extrêmement peu suisse. Il jouait un peu les rastaquouères, en Suisse, c’est ce qui devait l’amuser. Pour la tranquillité, il était servi – sauf le jour où on lui a enlevé sa fille. Ce n’était pas du tout prévu au programme ! La Suisse, c’est ça : beaucoup de cruauté sous une couche de vernis.
« Clopine dit: 8 juillet 2019 à 15 h 46 min
Bourdieu ne voue pas Proust aux gémonies : il l’utilise pour illustrer ses propres thèses, non comme un « objet littéraire » qu’i prendrait en étude, mais comme une sorte de ‘caution » des descriptions des comportements qui font la base de ses travaux. »
Clopine je suis d’autant plus d’accord que c’est ce que je vous dis depuis le début.
je vais faire au plus simple :
1/ Comme on vous l’a expliqué Bourdieu est avant tout un militant de gauche.
2/ c’est le temps de la lutte des classes
3/ donc il considère la bourgeoisie comme l’ennemi à abattre.
4/ Proust dégomme la bourgeoisie avec une vue de l’intérieur que n’a pas Bourdieu
5/ Bourdieu voit dans ce dégommage de l’intérieur une aubaine : Proust devient (à son insu mais c’est tant pis pour sa tronche) un espion
6/ Bourdieu va profiter de cette aubaine en utilisant Proust comme arme de guerre pour dégommer l’ennemi.
7/ Proust avec sa naïveté et son absence de conscience politique devient par ce biais l’idiot utile de Bourdieu.
Clopine, je crois que je ne peux pas faire plus simple.
ça je vous l’ai écrit il y a déjà quelques jours.
si vous venez de le découvrir par vous-même alors chapeau ! je vous félicite ! vous avez gagné le droit de continuer la lecture de Bourdieu !
en fait vous avez gagné une semaine supplémentaire.
venez me faire votre rapport dans une semaine et je vous dirai si vous êtes toujours dans la bonne voie, si vous restez dans la bonne voie je vous autoriserai une semaine de plus, mais surtout n’allez pas croire que c’est gagné ! il faut y aller pas à pas, avec prudence, et surtout dès que vous commencez à divaguer surtout arrêtez tout !!!
Clopine, je tiens toujours bon!!!. Plus que jamais je suis du côté des surréalistes!!!De ce côté là je suis un poisson insoluble. Ce sont mes fantômes si émouvants et si proches ces surréalistes.c’est un état d’esprit libertaire dont nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais pour désamarrer notre vie éditoriale somnolente, réveillée à heure fixe par le coucou Houellebecq.
André Breton , avec ses deux « manifestes du surréalisme », demeure un immense écrivain, un grand défricheur de voies révolutionnaires. Aussi bien du côté du rêve ,et de Freud,du focntinnelent mental, que de la politique avec sa fascination trotskiste contre Staline. Celui qui a écrit ceci en sortant de la guerre 14-18: » « Du sein de l’effroyable misère physique et morale de ce temps on attend sans désespérer encore que les énergies rebelles à toute domestication reprennent à pied d’œuvre la tâche de l’émancipation de l’homme. » celui-là m’impressionne.
Celui qui a écrit « Nadja », avec son onirisme nervalien , m’épate toujours .C’est un petit manuel fulgurant pour rêver dans les villes. Je ne peux traverser une ville sans y penser. Bien sûr, on peut rapetisser le surréalisme à ses querelles. Bien sûr on peut comparer Breton à un Jules César faisant passer la république de artistes surréalistes à la tyrannie impériale des décrets d’exclusion des années 3O .mais je comprends, sa révolte, sa colère et son refus hautain de mettre la littérature à la remorque d’un réalisme prolétarien devenu jdanovisme, puis et contrôle policier total de artistes.
Ne pas oublier son apport. Dans le mouvement surréaliste il y une force et une alacrité renversante une liberté folle, l’ouverture à l’inconscient. !!. etso n culte pour les grands révoltés, de Sade à Rimbaud, et de Lautréamont à Alfred Jarry. . Desnos, Eluard , Soupault , Crevel,le premier Aragon, Bataille, c’est quand même eux, surréalistes qui ont secoué la boutique editotiale. »Nadja » en est l‘exemple le plus pur. c’est aussi un mouvement fondé sur un espoir révolutionnaire auquel vous devriez être sensible. » Changer la vie » était le mot d’ordre .
»l’Ode à Charles Fourier » n’a pas été écrite par hasard.. Enfin, ce « hasard « objectif », concept fondamental du surréalisme, eh bien il me fascine. Oui, « l’évènement devient signe », relisez les premières pages de » Nadja ». Rien à faire « le manifeste du surréaliste » reste splendide ,emouvant, Grand moment d’insurrection en peinture, en littérature et en programme de vie.. Nous, actuellement, on reste dans le bas de plafond et étriqué de « politiquement correct » ou dans la ritournelle de « l’autofiction » , ce bricolage narcissique usé jusqu’à la corde.
Je rêve, Clopine, d’une Malouinière qui abriterait, face à la mer, au grand large, de nouveaux aventuriers, (les surréalistes furent des corsaires..) et aventurières, aussi intrépides que les dadaïstes et les surréalistes..
Les exercices de Bouvier sur la Suisse, très peu pour moi ! La Suisse a même été complice (complice !) à certains moments de la Shoah (cf. Lanzmann, Un vivant qui passe). Pour écrire sur la Suisse, pire : pour vivre en Suisse, il faut carrément être un débile profond ou un criminel endurci. Dard a un peu échappé à ça, heureusement. C’était un rusé, après tout, gentil mais rusé : il s’y entendait à survivre.
« Delaporte dit: 8 juillet 2019 à 16 h 42 min
Dard a émigré en Suisse pas seulement pour des raisons fiscales »
ouai c’est ce qu’ils disent tous.
Proust c’est pareil !
pardon : Prost c’est pareil !
et Schumacher aussi.
en fait tous les champions de golf, de formule 1, de tennis, de cinéma, de musique, littérature, de théâtre etc…
la Suisse est un pays de champions !!!
et ça en 2019 en plein centre de notre belle Europe qui n’a de communauté que le nom !
l’important n’est pas la première phrase : we are the champions !
non l’important est la deuxième : NO TIME FOR LOOSERS !
Je l’identifie sans le moindre coup férir car non seulement le portrait robot exécuté sous la dictée des bistrotiers est parfaitement ressemblant, mais en outre( cuidance) il a une plaque de sparadrap au-dessus de l’oreille gauche.
_ Ecce homo, dis-je à ma compagne, laquelle a appris le latin à l’école communale de Pompei, avant la catastrophe que tu sais.
Elle reste de marbre ( ordinairement j’ajoute » dans ce cas rare », mais j’ai décidé de ne pas façonner à l’intérieur de centres beau livre, pour le cas où tu voudrais le faire relier _ pas en chagrin surtout _ à l’intention de tes descendants, si toutefois tu parviens à éjaculer un jour). Page 73 on liquide et on s’en va.
C’est pas sérieux, Delaporte, constatez, il déguise le sexuel!
« L’amour fou » de Breton à Ténérife pourrait être du Bouvier, voilà un sujet qui fût plus bandant au brevet que l’éternel incrédule Camus, au goût partagé avec Schwarzenbach pour les grosses cylindrées.
Deconner pour façonner, Tres beau livre et non pas centre. Pourtant je relis avant de poster.
comment est-ce possible ? me demanderez-vous ?
je pense que c’est et alii qui a donné la réponse la plus pertinente : parce que Suchard fait de bons bonbons au chocolat…
et voilà c’est aussi simple que ça.
comme disait Gombro, l’immaturité, l’infantilité… il suffit qu’un pays fasse de bons chocolats pour qu’il soit autoiraiser à faire tout et n’importe quoi !
il est pas beau notre monde ?
Essai
@14.46 c’est ma foi vrai que j’ai du mal, j’ai encore rien compris à la vôtre. Pas un syndroma d’intellectuel, ce serait trop beau… Comme dirait etalii, c’est si triste d’être un indécrottable goy sans aucun humour, ni belge ni juif. Je suis affligé du même syndrome que Raymond Aron devant les blagues de toutes natures, comme quoi la « partition » n’est pas vraiment convaincante, hein !
Janssen J-J dit: 8 juillet 2019 à 16 h 59 min
3J c’est pas comme ça que vous arriverez à vos fins avec Alexia !
vous faites quoi là ? vous êtes en train de vous apitoyer sur votre sort !
vous croyez que c’est ça qui plait aux filles ?
redressez-vous nom d’une pipe ! un peu d’orgueil ! ne vous trainez pas dans la boue comme un ver de terre !
sérieux 3J nous on veut bien vous aider mais il faut aussi y mettre du vôtre !
Alexiaaaa!!!! ne vous fiez pas à ce qu’écrit 3J, certains à une époque l’ont pour une drag queen mais nous on le connait bien et on peut vous assurer qu’il vaut mieux que ça, c’est un bon garçon, intelligent, une culture assez incroyable, parfois, mais quand même.
Alexia, croyez-moi, je vous jure sur la vie de Paul Edel que 3J n’est pas ce qu’il vous donne l’impression qu’il est !
L’intérêt de Pierre Bourdieu pour Marcel Proust remonte loin. Et vu l’intérêt que leurs liens « symboliques » suscitent chez les « assouliniens » de tout poil, voici quelques références anciennes. Ainsi, dans Un art moyen. Essai sur les usages sociaux de la photographie, Minuit, 1965, il évoque admiratif la vision photographique de Proust dans la Recherche, exemple à l’appui. Aussi, dans « Capital symbolique et classes sociales », in L’Arc, nº 72, 1978:
« Dans un univers où tout est classé, donc classant, les lieux par exemple, où il faut être vu, restaurants chics, concours hippiques, conférences, expositions, les spectacles qu’il faut avoir vus, Venise, Florence, Bayreuth, les Ballets russes, les endroits réservés enfin, salons et clubs chics, une maîtrise parfaite des classements (que les arbitres des élégances s’empressent de ‘démoder’ dès qu’ils deviennent trop communs) est indispensable pour obtenir le meilleur rendement des investissements mondains et pour éviter au moins d’être identifié à des groupes peu cotés. On est classé par ses principes de classement: non seulement Odette et Swann, qui savent reconnaître à la simple lecture d’une liste d’invités le ‘niveau de chic’ d’un dîner, mais Charlus, Madame Verdurin et le Premier Président en vacances à Balbec ont des classifications différentes, qui les classent au moment même où ils croient classer; et cela infalliblement, parce qu’il n’est rien qui varie aussi clairement selon les positions dans le classement que la vision du classement. Il serait dangereux cependant d’accepter telle quelle la vision du ‘monde’ que propose Proust, celle du ‘prétendant’ qui voit le ‘monde’ comme un espace à conquérir, à la façon, dans l’oeuvre, de Madame Swann dont les sorties prennent toujours la forme d’expéditions hasardeuses, comparées quelque part à la guerre coloniale: la valeur des individus et des groupes n’est pas aussi directement fonction du travail mondain du snob que le suggère Proust lorsqu’il écrit: ‘notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres’[M. Proust, A la recherche du temps perdu, Paris, Gallimard (La Pléiade). t. 1, p. 19 et Goffman: ‘the individual must rely on others to complete the picture of him’ (E. Goffman, art, cit.).]. Le capital symbolique de ceux qui dominet le ‘monde’ Charlus, Bergotte ou la duchesse de Guermantes, ne dépend pas seulement des dédains ou des refus, des froideurs ou des empressements, des signes de reconnaissance et des témoignages de discrédit, des marques de respect ou de mépris, bref de tout le jeu des jugements croisés. Il est la forme exaltée que revêtent des réalités aussi platement objectives que celles qu’enregistre la physique sociale, châteaux ou terres, titres de propriété, de noblesse ou d’université lorsqu’elles sont transfigurées par la perception enchantée, mystifiée et complice qui définit en propre le snobisme (ou à un autre niveau, la prétention petite-bourgeoise). Les opérations de classement se réfèrent non seulement aux indices du jugement collectif mais aux positions dans les distributions que ce jugement collectif prend déjà en compte. Les classements tendent à épouser les distributions, contribuant par là à les reproduire. La valeur sociale, crédit ou discrédit, réputation ou prestige, respectabilité ou honorabilité n’est pas le produit des représentations que les agents donnent, ou qu’ils se font et l’être social n’est pas un être perçu. »
Puis, dans « Repères », entretiens avec J. Heilbron et B. Masso (1983), reproduits dans Choses dites, Minuit, 1987:
« Au risque de paraître arrogant, je me référerai à Spitzer et à ce qu’il dit de Proust. Je pense que, la qualité littéraire du style mise de côté, ce que Spitzer dit du style de Proust, je pourrai le dire de mon écriture. Il dit que, premièrement, ce qui est complexe ne se laisse dire que de façon complexe; que, deuxièmement, la réalit´n’est pas seulement complexe, mais aussi structurée, hiérarchisée, et qu’il faut donner l’idée de cette structure: si l’on veut tenir le monde dans toute sa complexité et en même temps hiérarchiser et articuler, mettre en perspective, mettre au premier plan ce qui est important, etc., il faut recourir à ces phrases lourdement articulées, que l’on doit pratiquement reconstruire comme les phrases latines; que, troisièmement, cette réalité complexe et structurée, Proust ne veut pas la livrer telle quelle, mais en donnant simultanément son point de vue par rapport à elle, en disant comment il se situe àr rapport à ce qu’il décrit… Comment marquer la distance de celui qui écrit par rapport à ce qu’il écrit? C’est un des grands problèmes de l’écriture sociologique. »
Pour finir et ne pas être trop long (je le suis déjà), dans Réponses, Seuil, 1992:
« … le travail du sociologue s’apparente au travail de l’écrivain (je pense par exemple à Proust): comme lui, nous avons à faire accéder à l’explication des expériences, génériques ou spécifiques, qui, à l’ordinaire, passent inaperçues ou restent informulées. »
Du reste, pour information, dans ses séminaires, lee jeudi de chaque semaine, à l’École Pratique, rue de Varenne, il n’arrêtait pas d’évoquer Proust comme un exemple socio-littéraire.
c’est un état d’esprit libertaire dont nous avons besoin, Paul Edel.
Mais à lire les thuriféraires qui ont envahi sa résidence secondaire quercynoise, on est pas sorti de l’auberge!
enterrés en Suisse
Tombes illustres de Suisse romande
J’irai sur vos tombes: au fil des semaines, «Le Temps» a visité les lieux d’ultime repos de personnalités enterrées dans la région. Promenades, de Jorge Luis Borges à Hugo Pratt
https://www.letemps.ch/dossiers/tombes-illustres-suisse-romande
le dernier voyage
Bakounine est une exception. Normalement, il n’y a pas beaucoup d’agitation autour des tombes de célébrités en Suisse. Il faut dire que la plupart des Suisses eux-mêmes ne savent pas quels sont les personnages célèbres qui sont enterrés dans leur pays. Et pourtant la liste est longue. Les écrivains James Joyce, Elias Canetti, Georg Büchner, Robert Musil et Carl Zuckmayer, le philosophe Max Horkheimer, le sociologue Friedrich Pollock, le réformateur Jean Calvin, le dadaïste Emmy Hennings et le peintre Balthus, pour n’en citer que quelques-uns.
https://www.swissinfo.ch/fre/multimedia/tombes_-je-veux-%C3%AAtre-enterr%C3%A9-en-suisse-/44484272
hamlet dit: 8 juillet 2019 à 17 h 02 min
« ne vous trainez pas dans la boue comme un ver de terre ! »
Pas de mépris pour le ver de terre ! Gaffe, Hamlet, ou je vous envoie le lien de l’article de Télérama : « Il ne faut pas perturber le ver de terre dans sa bioturbation ».
C’est gentil hamlet de vouloir m’aider. Voudriez-vous me sucer, ça m’aiderait à m’émanciper auprès des filles à qui j’ose pas demander ? merci.
@15.30, voui, j’avais vu pour Bergerat, un des premiers à figurer dans le jury Goncourt et à devoir choisir entre proust et dorgelès. Quand je pense à l’influence que put avoir Rosny aîné là dedans, moi qui avais lu petiot « la guerre du feu ». Mes excuses pour avoir oublié de vous en remercier. J’ai mal d’être passé à côté de tant d’affaires, et c’est irratrapab’. Bon on va pas refaire le monde, hein !
@16.23, Ramiel, Ramiel ?… là je vois pas ; j’aurais plutôt pensé à Xavier de Maistre, et pas même à Frédéric Amiel. Dites-moi pas que ma mémoire me joue encore des tours, hein !
Sacrée Clopine! on la croit moderne, elle en est restée à Anatole France. Est-ce le souvenir des dictées de l’enfance? le besoin de se trouver un oncle-gateau? La nécessité d’équilibrer révolution et féminisme par les Dieux ont soif et Thais réunis? Un gout pervers pour le faux Moyen -Age avec l’Ile des Pingouins? Ou le gout de la cuisine avec Tournebroche et Pédauque? C’est un certain Marcel P qui doit être étonné! il se murmure que, dans une cérémonie expiatoire, notre Grande Prêtresse aurait arraché de son exemplaire pléiade dument configuré de la Recherche les pages sur Bergotte…Quand on aime, c’est aveuglément.
MC
Beaussant Lefèvre
23 min ·
Marcel Proust / Edgar Degas
Exposition aujourd’hui et demain en salle 9 à Drouot.
Correspondance inédite de Marcel Proust à son ami Louis d’Albufera et les albums de l’écrivain Ludovic Halévy classés Trésor National, renfermant au moins 13 photographies d’Edgar Degas et renouvelant l’iconographie proustienne.
Vente mercredi 10 juillet à 14h30
animaux voyageurs :vous pensez aux pigeons:pas du tout:
bdun chien labrador parcout 800 kilomètres pour retrouver son maître
800 kilomètres, c’est la distance qu’un chien a parcouru afin de retrouver son maître, aux Etats-Unis. L’animal, un Labrador noir baptisé Buck, n’avait pas été abandonné. Il ne s’était pas non plus perdu. Il avait simplement été confié pour quelques jours au père de son propriétaire, dans une grande ferme de la ville de Winchester, en Virginie.
3j effectivement xavier de maistre, mais quand on parle montagne et culture, me souviens de ce contributeur canal historique dont je dois encore avoir un opuscule dans ma bib, comme le proust à mes potes clopinien.
il a une ferme bio qui vend des patates, çà devrait intéresser par ici.
Envie de rigoler quand même, na !
Les Rosny connaissaient beaucoup de monde. Un bouquiniste trop tot parti, Bruno Leclercq, regrettaient qu’ils n’aient pas écrit, leurs mémoires.
Il est assez drôle que leur nom ne subsiste que par la SF ou la Guerre du Feu, eux qui multiplièrent les romans façon sous-Zola, les sous-Cladel, sous-Daudet. (Léon en a commis aussi!)
De Bergerat, on peut encore relire les Mémoires d’un Gamin de Paris, ou l ‘on trouvera entre autres une jolie chronique sur les faux Corot de Drouot.
Bien à vous.
MC
renato 8 juillet 2019 à 10 h 17 min
c’était plutôt par rapport à Franco Zeffirelli (et à la possibilité de ne pas se joindre aux chœurs des louanges).
Merci néanmoins de votre réponse.
(Quand il m’arrive de mettre un article en lien ou quand je cite un texte, cela ne signifie pas forcément que je suis prêt à mourir pour défendre les idées qui s’y expriment, ou un acte d’allégeance à un auteur-gourou à qui j’aurais demandé de penser à ma place. Dans ce cadre, ici, ce n’est sans doute pas évident, et je ferais sans doute mieux de renoncer aux liens !)
Clopine, Paul Edel a amplement répondu. Je pense qu’il y a un phénomène d’époque, de rejet des générations précédentes.
J’ai mis cette nuit un commentaire en forme de clin d’œil, mais voici ce que l’on trouve au début du même texte d’Álvaro de Campos intitulé « Ultimatum » (à titre documentaire et non parce que je partagerais toutes les détestations de ce pamphlet) :
« Avis d’expulsion à tous les mandarins de l’Europe ! Dehors !
Dehors Anatole France ! Épicure de pharmacopée homéopathique, Jaurès-ténia de l’Ancien Régime, salade Renan-Flaubert servie dans de la vaisselle imiatation dix-septième !
Dehors Maurice Barrès ! féministe de l’Action, Chateaubriand aux murs décrépis, entremetteur de patronage sur les planches de la patrie, moisissure de la Lorraine, fripier des morts de tous les autres, et tu as le toupet de t’habiller dans ta propre boutique !
Dehors Bourget des âmes ! Loupiote des noms à particules, psychologue des armoiries de pierres tombales, snob plébéien et pitoyable qui soulignes à la règle les commandements de l’Église !
Dehors Kipling de pacotille ! Mercenaire du vers, impérialiste de la ferraille, chantre des Majuba et Colenso, Empire-day de l’argot des casernes, tramp-steamer de la sous-immortalité !
Dehrs ! Dehors !
Dehors George Bernard Shaw ! Végétarien du paradoxe, charlatan de la sincérité, froide tumeur de l’ibsénisme, combinard de l’intellectualité-surprise, Kilkenny-Cat de toi-même, paroles de l’Origine des Espèces sur une Irish-Melody calviniste !
Dehors, H. G. Wells ! Idéatif en plâtre, tire-bouchon en carton-pâte devant les jéroboams de la Complexité !
Deors G.K. Chesterton ! Christianisme pour illusionnistes, barrique de bière sur les marches de l’autel, adiposité de la dialectique cocney dont l’horreur du savon influe sur la propreté du raisonnement !
Dehors Yeats de la brume celtique qui recouvres les panneaux sans signalisation ! Sac de pourriture échoué sur la plage du naufrage du symbolisme anglais !
Dehors ! Dehors !
Dehors Annuzio-Rapagnetta ! Platitude en caractères grecs, « Don Juan à Pathmos » (solo de trombone) !
Et toi, Maeterlinc, four du Mystère éteint !
Et toi, Loti, court-bouillon de saumure froide !
Et toi enfin, Rostand-tand-tand-tand-tand-tand-tand-tand !
Dehors ! Dehors ! Dehors !
Et si j’en oublie, cherchez-les bien sous les meubles !
Hors de ma vue que tout cela !
Dehors tout cela ! Du balai !
Il n’y en a pas que pour les écrivains, c’est ensuite le tour des politiques (« Et vous tous, les chefs d’État, incompétenets en vadrouille ») et des nations, et des attitudes et des modes (« Passez, végétariens, teetolaers, calvinistes des autres ».
« J’étouffe d’être entouré par tout cela ! »
On est en 1919, et le refrain est assez explicite :
« Faillite générale de tout à cause de tous !
Faillite générale de tous à cause de tout ! »
Rappel : ce révolté tonitruant est l’un des hétéronymes de Fernando Pessoa.
Un félin a relié les Alpes-Maritimes et le Calvados pour rentrer chez lui, rapporte « Ouest-France », vendredi. Ce n’est pas la première fois qu’un chat parcourt de telles distances pour retrouver ses maîtres.
Ramiel ou la Savoie faite homme. Avec une bonne dose de sosotérisme mal maitrisée. Et parfois une propension à parler de textes qu’il n’avait pas lus! Saluons sa mémoire!
MC
A la frontière suisse, un cimetière juif, point de passage vers la liberté
Albert Cohen, l’auteur de « Belle du Seigneur », y est enterré. Le cimetière de Veyrier fut traversé par des centaines de juifs fuyant la France occupée pendant la seconde guerre mondiale.
faux fuyant
https://www.cnrtl.fr/definition/faux-fuyant
Tribune de Genève:
http://remimogenet.blog.tdg.ch/archive/2019/06/10/le-mythe-du-realisme-primordial-299224.html
Boire / faire quelque chose en Suisse
Boire / manger quelque chose seul, sans inviter les amis.
Alors d’où vient cette assimilation entre le Suisse et une forme de plaisir solitaire ?
Il y a cette expression que j’employais l’autre jour à propos d’un conte de Topor : « en suisse », avec le sens de « tout seul », ou « égoïstement ». L’origine de cette expression est obscure, mais il est révélateur que la Suisse soit ici associée à l’égoïsme, l’indifférence aux autres. Telle est la Suisse, pays horrible, dont tous les habitants iront en enfer.
A propos de Topor, j’ai relu récemment Les Mémoires d’un vieux con, lecture salubre à mon âge, mais que mon état ne nécessitait pas. J’ai trouvé ce roman excellent au début, puis répétitif et vite ennuyeux. De belles trouvailles, certes, mais trop rares. Topor pédalait dans la choucroute. Ce qu’il aurait voulu être, un jeune premier romantique, il l’aurait trouvé dans une pose plus romantique, une sorte de Confessions d’un enfant du siècle à la Musset. Là il aurait déployé son talent, au lieu de ressasser ses histoires lassantes. Le mouvement Panique, c’était bien un temps, et puis c’est devenu débile et con. Seul Arrabal a maintenu le cap vers les hauteurs artistiques. Pas Topor, jeune premier englouti sous ses propres immondices. Seuls ses dessins sublimes sont à sauver.
es tamias, Tamias en latin, forment un genre de petits mammifères rongeurs de la famille des écureuils (Sciuridae). Le tamia se différencie en plusieurs espèces souvent confondues entre elles à cause de leur aspect approchant. Il est appelé couramment au Canada suisse, petit suisse, ou suisse rayé. Le nom de « suisse » vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican. On le nomme « chipmunk » en anglais.
et alii dit: 8 juillet 2019 à 17 h 54 min
On a eu la même idée, pour une fois. Je me sens d’habitude tellement éloigné de vous et de vos commentaires trop longs et amphigouriques qui prennent la tête. En général, je vous saute hardiment !
« Alors d’où vient cette assimilation entre le Suisse et une forme de plaisir solitaire ? »
Il y a une explication assez intéressante dans le Robert des expressions et locution. Si ça vous intéresse j’irai jeter un oeil. Mais là je sors. A tout à l’heure la compagnie.
Maeterlinc, four du Mystère éteint !
Et toi, Loti, court-bouillon de saumure froide !
..breton en aurait partaugé de plaisir dans son pédiluve à chicon au jambon..
oui e alli, ma grand – mère grecque est passée je ne sais comment d’Athènes à Lausanne pendant ww2, mon père resté en Grèce, élevé par une tante et des popes dans le vieux quartier juif du kéramikou.
ma tante écrivain, côté maternel, réfugiée en suisse à la fin de sa vie gardait les chiens et le chalet d’une riche américaine à Rolle.
chacun son rapport à la suisse, ou pas.
C’est d’ailleurs le moment d’acheter des dessins de Topor : sa cote est au plus bas. Elle remontera, mais pas avant un siècle. On s’étonnera de ces couleurs suaves qui n’ont pas passées. Mais on ne lira plus ses romans et ses nouvelles, ça c’est cuit !
c’est vrai à la fin..raz le bol de l’agenda du dlalourde qui sort à 5 heure fsaire graisser la rondelle chez son charcutier
il n’arrêtait pas d’évoquer Proust comme un exemple socio-littéraire
y se prenait pas pour dla merde..concourt de maltapropos.. »sport de combat »..tête à claque
pas vu la cote de Topor , mais je lis bien vos élucubrations façon Arrabal une pucelle pour un gorille, Delaporte.
pour ceux qui pigent pas :
x,
j’avais compris car je me souvenais de nos respectifs posts lors du décès de Zeffirelli.
Si je me suis focalisé sur la Fallaci c’est pour son travail avant 9.11, parce qu’il me semble que Montanari aurait dû nuancer.
Je prête toujours attention à vos references et à vos liens, il serait dommage les perdre.
pour ceux qui pigent pas :
les suisses c’est comme les framaçons les belges et le ‘réalisme’ et les 100 familles..un maronier bouffé par la mineuse en été
Alors d’où vient cette assimilation entre le Suisse et une forme de plaisir solitaire ?
en suisse c’est pas toutafé pareil qu’en juif et ça turlupine les oreilles à renfield..
« chacun son rapport à la suisse, ou pas. »
Chantal, compte tenu que le Tessin fut séparé de la Lombardie par Napoleon — sous conseil de Kosciusko —, l’un de mes ascendents, recherché par la police Autrichienne et qui ne pouvait compter sur l’aide et l’hospitalité des Savoia parce que republicain et fédéraliste, trouva refuge à Lugano. NB, il se présenta à la police et il obtient l’asile avant de prevenir ses cousins — devenus Suisses par décret — qui habitaient Bellinzona, donc en un très court laps de temps.
(les surréalistes furent des corsaires..)
hum..leur assemblées furent souvent décrite comme processions de morts vivants..yves tanguy était aussi chiant que ses toiles il parait..méfiance polo!..les mots c’est une sauce à rien qui doit être toujours infiniment relevée..sinon on jourait pas tant havec cette nourriture qui n’fait pas grossir dirait bonne clopine
Il y a dada et dada reste. Le surréalisme fut un mouvement à tendence académique, comme le futurisme d’ailleurs.
Souvenir de San Antonio.
J’avais 13 ans (il faut bien y passer), et je me traînais dans une adolescence assez épouvantable (pléonasme).
Je me méfiais des amitiés féminines. Au collège, une certaine Corinne était venue s’installer auprès de moi, pendant les cours, et m’assurait d’une écoute indéfectible, pendant qu’elle creusait sa gomme mi-rose (pour la graphite des crayons), mi-bleue (pour l’encre du stylo-plume),de la pointe de son compas. Elle était surtout intéressée par ma vie quotidienne : les repas, les destinations de vacances, les horaires… Je tentais de lui renvoyer la balle en l’interrogeant sur ses goûts, mais entre Walt Disney et la gymnastique au sol (les deux me laissaient déjà parfaitement indifférente), il n’y avait pas grand’chose à gratter. Néanmoins, c’est si bon d’avoir une paire d’oreilles ouvertes à sa disposition qu’il n’était pas question de la fermer, et je me mis à croire que j’avais une amie.
Hélas, un jour, vers Noël, alors que j’avais raconté à peu près tout ce qu’il y avait à raconter sur la composition de nos repas du soir et la couleur des rideaux de nos chambres, je m’avisai de regarder la gomme que Corinne creusait si patiemment, depuis des semaines. « C’est drôle », ai-je remarqué, « on dirait que tu fabriques un tampon encreur avec des initiales ? » Corinne rougit. Je pris la gomme en main : « mais ce sont les initiales de mon frère D. ? » Corinne rougit un peu plus, ce qui fit ressembler son visage rond et poupin à une tomate « coeur de boeuf ».
D’un coup, je compris. Ce n’était pas moi qui l’intéressais, et la perfide ne provoquait mes confidences que pour alimenter ses rêves amoureux (et qu’on puisse être amoureuse de mon frère D. me remplit encore, toutes ces années après, d’une sorte d’incrédulité aussi boutonneuse que l’acné rebelle de mon aîné. Rassurez-vous tout de suite : quelques années plus tard, c’est Laurence qu’il a épousée. Bref.)
Cette espèce de trahison m’avait guérie des amitiés scolaires et décevantes, mais à la rentrée suivante, ce fut Anne qui rechercha, à ma grande surprise, ma compagnie.
Et Anne, c’était autre chose que Corinne. D’abord, elle était la fille de la plus belle épicerie de B., la (toute),petite ville de l’Eure où mon adolescence soupirait d’ennui et de haine de soi, alors que je n’étais « que » la fille, et encore, la plus jeune de toute la ribambelle, d’une famille nombreuse et menuisière. Ensuite, elle jouait du piano, ce qui est plus ou moins la seule occupation devant laquelle je peux, encore maintenant, tomber à genoux, en proie à la crainte superstitieuse du simplet devant un tour de magie qu’il ne comprend pas.
Mieux que tout : elle en possédait un, dans sa chambre !
Et si Anne s’intéressait à moi, ce n’était pas par fourberie ou pour me faire faire ses devoirs de français. Non, c’est que je la faisais rire…
Nous sommes parties, toutes les deux, dans ce genre d’amitié que deux adolescentes point trop délurées peuvent vivre. Je ne me souviens plus de quoi nous parlions. Pas de garçons, non. Ou au moins, pas trop. Mais d’autre chose, entre les poupées que nous n’avions abandonnées que depuis quelques mois, et nos destins futurs. Anne se savait appelée à partir de B.
A la sortie des cours, je commençais par la raccompagner jusque chez elle, mais la conversation ne pouvant être interrompue, nous tournions les pas et c’était elle qui me raccompagnait plus loin, à la limite du faubourg ouvrier, avant qu’enfin, d’une dernière volte,nous ne rentrions dans la vieille ville. Et encore avions-nous du mal à nous quitter au bas de l’escalier qui montait à l’appartement (somptueux à mes yeux), au-dessus de la belle boutique…
Petit à petit, nous en étions arrivées à parler bouquins. J’étais une dévoreuse, une affamée, une désordonnée et une enragée. Elle était plus calme, intéressée et méthodique, mais au moins elle me laissait la guider…
Et je lui aurais de toute façon donné toute la bibliothèque de la maison maternelle, pour le bonheur de la voir s’asseoir, dans sa chambre, devant son piano, et jouer devant moi ses exercices de solfège.
Hélas, les bonheurs sont faits pour être brisés. Anne devait effectivement partir : en seconde, elle allait rejoindre Rouen, le lycée Camille Saint-Saëns, son internat et sa formation dans une filière « piano-études ».
Le temps d’évoquer une dernière fois les ridicules de nos professeurs, le temps de sécher nos larmes et de nous promettre une correspondance, sinon quotidienne, du moins hebdomadaire, la voilà partie loin de B.
J’en étais arrivée, question lecture, à dévaliser les bibliothèques des « grands » de la maison. Je lisais tout et n’importe quoi. Je crois que j’ai fini le stock, pourtant imposant, de la maison en m’attaquant aux volumes de mémoires de De Gaulle, qui trônaient dans la salle à manger et étaient réservés à mon père. C’est dire que mes 14 ans n’avaient vraiment rien de mieux à se mettre sous la dent…
Sauf les San-Antonio de mon autre frère, « le plus aîné ». Bouquins vulgaires et peu soignés, jonchant l’étagère du placard de l’escalier. Je mis deux mois à les avaler (sans trop comprendre tout), un de plus à pasticher le style si reconnaissable de Dard le bien-nommé.
Certes, ce n’était pas exactement de la littérature pour jeune fille, mais je m’amusais bien.
J’envoyais à Anne une lettre entièrement pastichée de Dard, qui lui présentait, tour à tour, nos différents professeurs et les élèves de ma nouvelle classe.
Je comptais bien la faire rire !
Mais ce fut sa mère qui réagit. L’internat, à cette époque, se permettait encore d’intercepter les courriers des jeunes filles sages de la bourgeoisie. Ma lettre, en plus incomprise, avait fait l’effet d’un exhibitionniste ouvrant les pans de son manteau à la sortie d’un couvent.
Je fus interdite, formellement et avec serment dans l’église à la clé, d’échanger un seul mot, par oral ou par écrit, avec Anne…
Je m’en remis : il me restait les San Antonio.
je comprends mieux renato, en fait notre histoire personnelle recoupe souvent les accidents de l’histoire, on sait seulement sa partie, alors certains jugent vite et mal. Bonne soirée.
Il y a dada et dada reste. Le surréalisme fut un mouvement à tendence (SIC!) académique, comme le futurisme d’ailleurs.
Quand l’académisme se tend, le réel devient sûr. Mais c’est bien sûr! 😉
Titeuf est Suisse et il possède une belle plume.
Je fus interdite, formellement et avec serment dans l’église à la clé, d’échanger un seul mot, par oral ou par écrit, avec Anne…
Vos bourdieuseries vous perdrons Clopine!
« Janssen J-J dit: 8 juillet 2019 à 17 h 27 min
C’est gentil hamlet de vouloir m’aider. Voudriez-vous me sucer, ça m’aiderait à m’émanciper auprès des filles à qui j’ose pas demander ? merci. »
je sais pas trop quoi vous répondre, comme ça je dirais plutôt non, mais si vraiment ça vous aide, en plus j’ai toujours défendu cette cause, je veux dire l’émancipation, à une époque je disais vouloir la défendre à tout prix, pour tout vous dire, quand je disais ça je n’avais imaginer cette éventualité, maintenant je pense qu’il faut rester fidèle à ses idées, du coup je vous répondrais plutôt oui, c’est hyper compliqué comme situation, laissez-moi y réfléchir quelques décennies et je vous donne une réponse ferme et définitive, entretemps je vais relire Bourdieu et Saint Simon pour voir si ça m’aide à prendre une décision plus rapide, voilà, en espérant que ma réponse mitigée ne vous décevra pas trop, je vous prie d’agréer mes salutations les plus respectueuses.
Pourquoi ce « sic! » crié à tendence ? Ce mot ne me semble pas etrange dans cet environnement.
bon arrêtons de rigoler, je sais que je n’ai pas bonne presse ici, que beaucoup aimerait que je me fasse écraser par un bus, mais laissons ces différents de côté, ce que j’ai à vous demander à de la plus extrême importance, et c’est sérieux, mais c’est personnel, et Dieu sait si je n’ai jamais aimé évoqué ici mes soucis personnels, mais là c’est un cas de force majeur.
après tout ce blog c’est aussi une grande famille, un lieu de sociabilité et d’amitiés intenses, ou chacun est pret à venir en aide à son prochain,
donc voilà, je connais une personne qui aimerait qu’on l’aide à s’émanciper, et pour ça il demande un truc un peu bizarre, je n’ose pas trop dire quoi, disons que ça a un rapport avec des trucs dégueulasse genre sexuels, genre de le sucer, du coup il m’a demandé personnellement de faire ça, mais là au niveau de mon planning je suis plutôt overbooké, je vais avoir du mal à me libérer, du coup si certains parmi auraient du temps libre dans les jours qui viennent, ils peuvent me contacter, je leur donnerai les détails de l’opération, vraiment ça gêne de le demander mais là ça m’enlève une épine du pied,
merci d’avance !
@ Paul Edel
« André Breton , avec ses deux « manifestes du surréalisme », demeure un immense écrivain, un grand défricheur de voies révolutionnaires. »
Sans blague?
Breton était surtout un sacré connard, et l’un des écrivains français les plus surcotés du XXe siècle. Par contre, il était très fort en
marketing et un vrai affairiste.
Bataille sur lui: « …vieille vessie religieuse, gidouille molle, lion châtré, tête à crachats… »
Et Queneau:
« Article dans Arts […] : «Nous avons choisi la misère» (Breton, Reverdy et Ponge photographiés ensemble). Breton qui a deux appartements et un moulin du 15 ème siècle. »
Une autre louche du même, qui le connaissait bien:
« Claude Roy: Loleh Bellon dit à Breton qu’elle va en Italie et en Grèce «…vous connaissez?» Silence. Breton: «Madame…pendant l’Occupation, vous n’auriez pas été faire un voyage en Allemagne?… eh bien, moi qui suis Celte, je n’irai jamais chez ces occupants que sont les Grecs et les Latins.»
Et j’en ai beaucoup d’autres dans ce genre.
Et aussi des citations à lui qui montrent la bêtise du mec:
« J’accuse les pédérastes [dans le sens de homosexuels] de proposer à la tolérance humaine un déficit mental et moral qui tend à s’ériger en système et à paralyser toutes les entreprises que je respecte. »
André Masson, à la radio, en 1957, sur les raisons qui l’ont fait quitter les surréalistes:
« A. M. – Par exemple, je me souviens de la première altercation que j’ai eue avec Breton. Chez lui, rue Fontaine. Breton reprochait à Rimbaud ce que mon père aurait appelé ses mœurs… Vous voyez ce que je veux dire ?
G. C. – En effet.
A. M. – Alors, vous pensez bien que moi, qu’est-ce que ça pouvait me faire ! Vous comprenez, il aurait pu coucher avec une girafe, Rimbaud ! Non vraiment… Ses relations étaient considérées comme n’étant pas supportables. Voilà la vérité. Ce n’est même plus de la morale. Pour moi, c’est de la moraline, cette spécialité pharmaceutique. […] Seulement, c’est un peu bizarre de penser qu’un homme qui attachait son nom à une entreprise de subversion totale, comme il disait, ait pu tout de même épouser des préjugés comme des préjugés sexuels. »
Une autre connerie très significative de Breton:
« J’ai horreur des langues étrangères. »
D’ailleurs, quand on lui demandait pourquoi il n’avait appris l’anglais dans les 4 ans qu’il a passé aux USA pendant l’Occupation, il répondait: « Pour ne pas abîmer mon français ».
C’est dire si le type était con.
« Sarah dit: 8 juillet 2019 à 19 h 13 min
Il y a dada et dada reste. Le surréalisme fut un mouvement à tendence »
c’est TENDANCE avec un A ! et pas un E !
relisez-vous avant d’envoyer vos commentaires, surveiller son orthographe c’est respecter ceux qui vous lisent !
j’ai pas raison greubou ?
@Le cimetière de Veyrier fut traversé par des centaines de juifs fuyant la France occupée pendant la seconde guerre mondiale.
Des references biblio, Et Al ?
Pablo75 dit: 8 juillet 2019 à 19 h 36 min
vous êtes donc incapable d’envoyer le moindre commentaire sans agresser les gens ?
un manque de politesse et de savoir-vivre, à ce niveau, c’est limite incroyable !
« J’ai horreur des langues étrangères. »
et alors pablito ? tu n’aimerais pas que ta femme te dise la même chose peut-être ?
Ce n’est pas une erreur de Sarah mais à moi. J’ai pensé l’it. « tendenza » et mal traduit, pardon.
Chantal dit: 8 juillet 2019 à 17 h 53 min
Je vous conseille la visite de ce petit jardin botanique.
S’intéressant très tôt à la biologie et à la zoologie, Claparède entreprend des études de médecine couronnées par un doctorat en 1897. Parallèlement il s’oriente vers la psychologie. En 1901, il fonde, avec son maître et ami Théodore Flournoy titulaire de la chaire de Psychologie physiologique, soit expérimentale de l’Université de Genève, les Archives de psychologie et devient en 1904 directeur du laboratoire de psychologie1 à la faculté des sciences de l’université de Genève où il occupera la chaire de psychologie jusqu’à sa mort.
Il a cheminé aux côtés de la psychanalyse entre autres en présentant et traduisant des articles de Freud. L’historienne Mireille Cifali relève qu’il a peut-être été analysé par Sabina Spielrein. Il a participé au premier Congrès international de psychanalyse en 1908 à Salzbourg et rencontré Freud en 19122.
Il crée en 1912 l’école des sciences de l’éducation (Institut Jean-Jacques Rousseau). Au cours de sa carrière, il aborde des questions de perception, de psychologie animale (comme son étude de 1913 sur les chevaux d’Elberfeld), de psychologie juridique (il étudie en détail les mécanismes du témoignage), de psychologie de l’enfant, de pédagogie (l’Éducation nouvelle par exemple), etc. Ses
Citation de wiki
Pourquoi ce « sic! » crié à tendence ? Ce mot ne me semble pas etrange dans cet environnement.renato.
Toto s’enfonce tout seul et il n’a pas pied.
renato dit: 8 juillet 2019 à 19 h 46 min
Faute avouée, faute à moitié pardonnée.
Bisou.
mais si,Piaget était suisse
Le Vatican a pris une bonne décision, même si personnellement j’appréciais le nonce Luigi Ventura, que je regardais quelquefois à Notre-Dame, quand des messes nécessitaient sa présence considérable. Il conservait alors une attitude extrêmement vivante, et faisait retentir sa foi au-delà des fidèles présents où de ceux qui le regardaient sur KTO. J’ai été vraiment déçu quand j’ai appris qu’il était poursuivi pour un harcèlement sexuel absolument coupable, et j’ai plutôt mis cela sur le compte de sa folie. Croire, c’est être fou, parfois, et Luigi Ventura en est la démonstration la plus étonnante. Le public ne connaît pas assez cet homme, qui avait sans doute un bon fond, mais qui a dérapé – nul n’est à l’abris de la faute suprême. Il n’y a plus que la miséricorde de Dieu qui y peut quelque chose ! J’espère que la justice humaine sera au rendez-vous :
« Le Vatican a levé l’immunité de son représentant en France, Luigi Ventura, visé par une enquête à Paris pour « agressions sexuelles », a annoncé lundi un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. »
Sabina Spielrein étudie la médecine à l’université de Zurich de 1905 à 1911. Son premier travail scientifique est sa thèse de médecine : « Sur le contenu psychologique d’un cas de schizophrénie (dementia praecox) » (1911). Elle décrit ses séances de thérapie avec une patiente schizophrène intelligente au Burghölzli, le fameux hôpital psychiatrique de Zurich. Elle établit des protocoles littéraux des
https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2009-2-page-19.htm
@ merci marie sasseur, j’adore les jardins botaniques.
nb si ququ’un aime le piano et a un fb, il y a un concours pour le festival à sainte ursanne, il faut taguer qqu.
Le fils d’Albert Einstein, Eduard Einstein a été un patient du Burghölzli.
Parmi les psychiatres qui exercèrent au Burghölzli, figurent en plus de ceux déjà cités Carl Gustav Jung, Karl Abraham, Ludwig Binswanger, Eugène Minkowski, Hermann Rorschach, Franz Riklin, Constantin von Monakow, Adolf Meyer, Abraham A. Brill, Emil Oberholzer et Eduard Hitzig.
Le Burghölzli est une clinique psychiatrique universitaire qui assume des tâches d’enseignement et de recherche, elle compte 341 lits et admet plus de 1 600 patients chaque année. C’est également un centre de formation pour infirmiers.
De rien Chantal, quand on balance un nom propre sur la rdl, autant savoir quel souvenir on en garde…
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Des news de Genève.
Le célèbre architecte italien a dessiné le Portail de la science, un projet d’envergure pour ouvrir le complexe d’accélérateurs de particules sur le monde. Conçu pour le grand public, ce centre d’éducation scientifique doit ouvrir en 2022
« Mais faire un bâtiment qui consacre le mystère, celui que chacun a entrevu en regardant les étoiles, couché dans l’herbe, c’est encore mieux! »
Voilà Passou, vous pouvez ranger tout ce barda déballé de la fiat topolino, même plus cotée épave à l’argus, le vrai voyage est à Genève.
Pablo, je sens chez vous un léger manque de flegmatisme depuis quelque temps.Que vous nn’aimiez pas Breton,c’est votre droit.mais les fats sont tetus. André Breton fort en « affairisme »?C’est stupide; Vous confondez avec Salvador Dali. Car tout le monde sait coMbien ses dernières années furent difficiles financièrement .André breton obligé de vendre, la mort dans l’âme un ou deux tableaux pour survivre à la fin de sa vie à Saint-Cirq-Lapopie, le village du Lot.
Lançon en a bien parlé dans « Libé » : »En 1964, il vend le tableau de Chirico, le Cerveau de l’enfant, qu’il possédait depuis les années 20. A deux ans de sa mort, n’ayant jamais engraissé dans sa notoriété, il a toujours des problèmes d’argent. La vente lui permettra de vivre jusqu’à la fin. »
« Car tout le monde sait coMbien ses dernières années furent difficiles financièrement » Paul Edel.
Un tyran toujours à sec, Breton, et connu jusqu’au Mexique…
« Et voilà que maintenant Breton veut exposer, à côté de mes tableaux, quatorze portraits du XIXe siècle (mexicains), ainsi que trente-deux photos d’Alvarez Bravo et plein d’objets populaires qu’il a achetés sur les marchés du Mexique, un bric-à-brac de vieilleries, qu’est-ce que tu dis de ça ? La galerie est censée être prête pour le 15 mars. Sauf qu’il faut restaurer les quatorze huiles du XIXe et cette maudite restauration va prendre tout un mois. J’ai dû prêter à Breton 200 biffetons (dollars) pour la restauration, parce qu’il n’a pas un sou. (J’ai envoyé un télégramme à Diego pour lui décrire la situation et je lui ai annoncé que j’avais prêté cette somme à Breton. Ça l’a mis en rage, mais ce qui est fait est fait et je ne peux pas revenir en arrière.) J’ai encore de quoi rester ici jusqu’à début mars, donc je ne m’inquiète pas trop. »
Frida Khalo, dans une correspondance.
https://www.deslettres.fr/lettre-de-fridakahlo-a-nickolas-muray-tas-de-fils-de-pute-surrealistes/
@ les fats sont tetus.
c’est cela, oui, comme des ânes.
hamlet, mdr à la 2e, je savais que vous étiez un gars solidaire et généreux. Allez, je vous laisse à st simon, vous inquiétez pas pour moi d’ici là !
Vous avez dû mal comprendre. Chaloux n’est pas le spécialiste du si bémol, mais de la demie molle. Attention aux problèmes d’audition.
Etonnannement surréaliste ce texte d’Álvaro de Campos, x !
Antonio Tabucchi, qui a dressé la fiche d’identité des principaux hétéronymes de Pessoa, le définissait ainsi :
« Alvaro de Campos naquit à Tavira, dans l’Algarve, le 15 octobre 1890. Il reçut à Glasgow le diplôme d’ingénieur naval. Il vécut à Lisbonne sans exercer sa profession. Il entreprit un voyage en Orient, sur un transatlantique, auquel il dédia son petit poème Opiarium. Il fut décadent, futuriste, avant-gardiste, nihiliste. En 1928, il écrivit la plus belle poésie du siècle, Bureau de tabac. Il connut un amour homosexuel et entra dans la vie de Pessoa au point de gâcher ses fiançailles avec Ophélia. Grand, les cheveux noirs et lisses partagés par une raie de côté, impeccable et un peu snob, portant monocle, Campos était la figure typique d’un certain avant-gardisme de l’époque, bourgeois et anti-bourgeois, raffiné et provocateur, impulsif, névrotique et angoissé. Il mourut à Lisbonne le 30 novembre 1935, le même jour et la même année que Pessoa. »
« et alii dit: 8 juillet 2019 à 20 h 07 min
Le fils d’Albert Einstein, Eduard Einstein a été un patient du Burghölzli. »
et alii je n’aime pas trop corrigé les erreurs et me la jouer monsieur je sais tout, mais il me semble bien que le fils d’Albert Einstein se prénommait Franck.
À propos de Topolino il y a une chanson de Paolo Conte et un livre (Ricordi di un medico degli animali) :
vous connaissez beaucoup d’artistes qui ne sont pas fauchés MS ?
vu ce qu’on les paie, surtout en litre et ratures, c’est pas le Pérou, j’ai laissé tombé depuis longtemps le fantasme du couple maudit, trop d’exemples dont j’entends encore les criailleries quand je m’endors.
C’est celui là le tableau qui permet de finir sa vie ? Portée symbolique assez forte.
http://www.artysplash.com/giorgio-de-chirico-le-cerveau-de-lenfant/
Mais un homme est entré dans le Tabac (pour acheter du tabac ?)
Et la réalité plausible s’abat soudain sur moi.
Je me relève à moitié, énergique, convaincu, humain,
Et j’ai bientôt l’idée d’écrire ces vers où je dis le contraire.
J’allume une cigarette avec la pensée de les écrire
Et je savoure dans la cigarette l’affranchissement de toutes mes pensées.
Je suis des yeux la fumée comme si c’était le tracé d’une route
Et je jouis, dans un éclair de sensibilité et de clairvoyance,
De m’être affranchi de toutes les spéculations
Et de prendre conscience que la métaphysique n’était que la conséquence d’une indisposition.
Ensuite, je me renverse sur ma chaise,
Et je continue à fumer ;
Tant que le Destin me le permettra, je continuerai à fumer.
(Si j’épousais la fille de ma blanchisseuse,
Je serais peut-être heureux.)
Sur ce, je me lève d’un bond. Je m’approche de la fenêtre.
L’homme est sorti du Tabac (a-t-il mis la monnaie dans sa poche ?)
Mais je le reconnais : c’est Estève-sans-métaphysique !
(Le patron du Tabac est revenu sur le seuil.)
Estève, comme mû par un instinct divin s’est retourné et m’a vu.
Il m’a fait signe de la main, je lui ai crié Salut, Estève ! et l’univers
S’est reconstruit autour de moi sans idéal et sans espoir, et le patron du Tabac a souri.
(« Bureau de tabac » In Œuvres poétiques d’Alvaro de Campos, traduit du portugais par Michel Chandeigne et Pierre Léglise-Costa)
Pour dire du mal de Breton, il faut être très fort, ce qui n’est pas le cas de… j’ai oublié son nom : ah oui, Pablo. Pablo, vous êtes voué à l’insignifiance, comme ce pauvre débile d’hamlet. Et puis, PaulEdel est voué à l’insignifiance, et moi-même. Et Mère Clopine, quand elle nous parle de San-A., ce n’est pas ça. Ce blog est vraiment un désastre. Ah oui, Breton surnage. Au moins on parle de lui.
Eduard était l’un des fils de Einstein, hamlet, son histoire est connue.
Paolo Conte, La topolino amaranto :
Eduard Einstein est né le 28 juillet 1910 à Zurich, en Suisse, et mort le 25 octobre 1965.
Enfant sensible et fragile, il souffre beaucoup, comme son frère Hans Albert, qui a six ans de plus que lui, de la séparation de ses parents en 1914 (il est alors âgé de quatre ans). Son père s’installe à Berlin, tandis que sa mère revient à Zurich en emmenant avec elle les deux enfants. Durant les cinq années qui suivent la séparation, il n’a aucun contact avec son père, et plus tard ses relations avec lui sont très difficiles (c’est aussi le cas de son frère), alors qu’il reste toujours très lié à sa mère.
Très bon élève et doué pour la musique et la poésie, il entreprend en 1929 des études de médecine. Passionné par les idées de Sigmund Freud, Edouard se voit psychiatre ou psychanalyste. Mais son père refuse cette option, ayant rencontré Freud, qu’il prend pour un charlatan. Edouard sombre alors dans une dépression profonde dont il ne se remettra jamais. Il agresse son père dans ses lettres et devient violent[réf. nécessaire].
Vers 1931, Edouard est diagnostiqué schizophrène et interné pour la première fois à Zurich en 1932, y recevant des traitements de choc. Il y aura encore d’autres internements à l’hôpital de Burghölzli. Son père lui rend une dernière visite en 1933 avant son départ pour l’Amérique, puis tous deux n’auront plus de contact direct. Albert écrit à Carl Seelig (en) que la maladie de son fils a ses racines dans la famille de sa femme9,10.
Eduard meurt en 1965 à l’âge de 55 ans11.
Le romancier français Laurent Seksik fait de lui le sujet principal de son roman intitulé Le Cas Eduard Einstein12.
je n’ai pas lu ce livre de Seksik (d’autres)
Oui, mais Franck Einstein était le fils qu’il avait eu avec Mary Shelley, renato !
vous connaissez beaucoup d’artistes qui ne sont pas fauchés MS ?
Oui, mais Breton n’était pas un un artiste.
sur la fille d’ Einstein
Helped by small grants and loans, Zackheim set off on her five-year quest for Lieserl, crisscrossing Switzerland, Germany, England, Hungary and especially Serbia. Even while bombs burst, she visited Mileva’s ancestral villages, seeking her kin or anyone close to her family, including Serbian Orthodox priests and nuns, and holding many hours of coffee-table conversation, to say nothing of rummaging through countless baptismal records and archives for key documents. Many of them turned out to have been lost in the endless Balkan wars; others relating directly to little Lieserl may have been destroyed by Mileva’s protective father.
http://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,31490,00.html
ANDRE BRETON
Le château des merveilles
Tenant compte des travaux de Freud, mais se référant au mot de « supranaturalisme » employé par Gérard de Nerval dans sa dédicace des Filles du Feu, André Breton, en compagnie de quelques amis artistes, va donner corps au « surréalisme », que dans son Manifeste, rédigé en 1924, il définira ainsi : « Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la réalisation des principaux problèmes de la vie. »
« Je crois à la réalisation future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut ainsi dire. C’est à sa conquête que je vais, certain de n’y pas parvenir mais trop insoucieux de ma mort pour ne pas supporter un peu les joies d’une telle possession.
On raconte que chaque jour, au moment de s’endormir, Saint-Paul-Roux faisait naguère placer sur la porte de son manoir de Camaret, un écriteau sur lequel on pouvait lire : LE POETE TRAVAILLE.
Il y aurait beaucoup à dire mais chemin faisant, je n’ai voulu qu’effleurer un sujet qui nécessiterait à lui seul un exposé très long et une tout autre rigueur ; j’y reviendrai. Pour cette fois, mon intention était de faire justice de la haine du merveilleux qui sévit chez certains hommes, de ce ridicule sous lequel ils veulent le faire tomber. Tranchons-en : le merveilleux est toujours beau, n’importe quel merveilleux est beau, il n’y a même que le merveilleux qui soit beau.
Dans le domaine littéraire, le merveilleux seul est capable de féconder des œuvres ressortissant à un genre inférieur tel que le roman et d’une façon générale tout ce qui participe de l’anecdote. […]
Le merveilleux n’est pas le même à toutes les époques ; il participe obscurément d’une sorte de révélation générale dont le détail seul nous parvient ; ce sont les ruines romantiques, le mannequin moderne ou tout autre symbole propre à remuer la sensibilité humaine durant un temps. Dans ces cadres qui nous font sourire, pourtant se peint toujours l’irrémédiable inquiétude humaine, et c’est pourquoi je les prends en considération, pourquoi je les juge inséparables de quelques productions géniales, qui en sont plus que les autres douloureusement affectées. Ce sont les potences de Villon, les grecques de Racine, les divans de Baudelaire. Ils coïncident avec une éclipse du goût que je suis fait pour endurer, moi qui me fais du goût l’idée d’une grande tache. Dans le mauvais goût de mon époque, je m’efforce d’aller plus loin qu’aucun autre. […] Pour aujourd’hui je pense à un château dont la moitié n’est pas forcément en ruine ; ce château m’appartient, je le vois dans un site agreste, non loin de Paris. Ses dépendances n’en finissent plus, et quant à l’intérieur, il a été terriblement restauré, de manière à ne rien laisser à désirer sous le rapport du confort. Des autos stationnent à la porte, dérobée par l’ombre des arbres. Quelques-uns de mes amis y sont installés à demeure : voici Louis Aragon qui part ; il n’a que le temps de vous saluer ; Philippe Soupault se lève avec les étoiles et Paul Eluard, notre grand Eluard, n’est pas encore rentré. Voici Robert Desnos et Roger Vitrac, qui déchiffrent dans le parc un vieil édit sur le duel ; Georges Auric, Jean Paulhan ; Max Morise, qui rame si bien, et Benjamin Péret, dans ses équations d’oiseaux ; et Joseph Delteil ; et Jean Carrive ; et Georges Limbourg, et Georges Limbourg (il y a toute une haie de Georges Limbourg) ; et Marcel Noll ; voici T. Fraenkel qui nous fait signe de son ballon captif, Georges Malkine, Antonin Artaud, Francis Gérard, Pierre Naville, J.-A. Boiffard, puis Jacques Baron et son frère, beaux et cordiaux, tant d’autres encore, et des femmes ravissantes, ma foi. Ces jeunes gens, que voulez-vous qu’ils se refusent, leurs désirs sont, pour la richesse, des ordres. Francis Picabia vient nous voir et, la semaine dernière, dans la galerie des glaces, on a reçu un nommé Marcel Duchamp qu’on ne connaissait pas encore. Picasso chasse dans les environs. […]
On va me convaincre de mensonge poétique : chacun s’en ira répétant que j’habite rue Fontaine, et qu’il ne boira pas de cette eau. Parbleu ! Mais ce château dont je lui fais les honneurs, est-il sûr que ce soit une image ? Si ce palais existait, pourtant ! »
(« Manifeste du surréalisme », Société Nouvelle des Editions Pauverts, 1979)
Est-ce pour cette raison que les surréalistes, qui se réunissaient au début, rue Fontaine, chez Breton, puis ouvriront, en 1924, le Bureau des recherches surréalistes au 15 rue de Grenelle, s’installeront longtemps par la suite dans un plus vaste local de la rue du… Château, dans le XIVe arrondissement ! Il faut dire qu’entre temps, d’autres compagnons de route, et de rêve, les avaient rejoints, tels les frères Prévert, René Char, Georges Bataille, Raymond Queneau ou encore Julien Gracq. Rappelons encore, qu’abandonnant très vite les contraintes de l’écriture automatique, mais toujours fidèles à leur goût pour l’onirisme, les surréalistes contribueront à enrichir la littérature française de quelques merveilles supplémentaires, dont, entre autres, L’Amour fou et Nadja de Breton, Anicet ou le Panorama et Le Paysan de Paris d’Aragon, et l’essentiel de l’œuvre poétique d’Eluard, de Robert Desnos ou de Benjamin Péret. Sans oublier Un chien andalou, filmé en 1929 Par Bunuel et Dali, selon le mode du cadavre exquis, une autre technique propre aux surréalistes.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-du-reve
hamlet,au théatre ily a eu
Le Cas Eduard Einstein” : un génie face à la folie de son fils
Hélène Kuttner
17 février 2019
https://www.artistikrezo.com/spectacle/le-cas-eduard-einstein-un-genie-face-a-la-folie-de-son-fils.html
Dans Born Under Saturn Margot et Rudolf Wittkower dédient un chapitre aux artistes riches. Bon, ils ont regardé l’histoire de l’Antiquité à la Révolution française, mais on pourrait ajouter un chapitre de la Révolution française à aujourd’hui.
Peut être ce Frank Einstein ?
http://ref.lamartinieregroupe.com/media/9791023503951/grande/120632_couverture_Hres_0.jpg
Modern Times
https://www.youtube.com/watch?v=JCL4ichEDZk
Vous n’aimez pas Les Beatles, Jean Langoncet ?
and you are a walking antique…
@les Beatles
C’est selon l’humeur. Mêmes goûts que les membres de la formation initiale née à Hambourg
Nicolas Murray, l’ amant de Frida, la photographie en magenta.
http://www.deblog-notes.com/2014/07/nickolas-muray-amant-de-frida-kahlo.html
Le bonheur apaisé
https://images.app.goo.gl/BgexkaqMERLPmBe49
. Ce musée est situé à la Kramgasse 49, en plein cœur de la ville de Berne, dans la maison où le scientifique a vécu pendant sept ans.
Ces années bernoises furent parmi les plus fécondes de sa vie. Ce n’est pas pour rien que sa théorie de la relativité naquit dans la capitale fédérale.
«Comme elle était belle, ma période à Berne», écrira d’ailleurs un jour le prix Nobel dans ses mémoires, lorsqu’il sera devenu une sorte de symbole universel de l’aspiration de l’homme à la connaissance.
Einstein arrive en Suisse à l’âge de 16 ans, plus précisément dans la ville d’Aarau au printemps 1895. La nationalité suisse lui est accordée en 1901.
Au gymnase, il se montre bon élève, mais pas le meilleur. Ce n’est d’ailleurs qu’avec difficulté qu’il réussit les examens d’entrée à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, où il étudie la physique et les mathématiques.
le public !! J’aurais voulu tuer ce gars et le bouffer ensuite.
C’est ma Frida.
Fait pas qu’elle sale trop la baraque, ce serait coriace.
La barbaque.
Correcteur sans vocabulaire.
Malgré son anagramme, Avida Dollar, me semble bien que l’affairisme de Salvador Dali soit surtout lié à son secrétaire particulier, lorsque Gala fut partie et qu’ il fut en fin de vie.
Anagramme donné par Breton.
Avec un s final
Avida dollars
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=http://www.ina.fr/video/I12254895&ved=2ahUKEwjD7P3FlqbjAhXqAGMBHevlBGQQFjAOegQIAxAB&usg=AOvVaw0NEcwhDwrAyOlQTY6UkWmV
« vous êtes donc incapable d’envoyer le moindre commentaire sans agresser les gens ? un manque de politesse et de savoir-vivre, à ce niveau, c’est limite incroyable ! »
hamlet dit: 8 juillet 2019 à 19 h 42 min
Notre Tonitruant Pétomane de la Pensée la plus Creuse (alias «Et même si je suis le seul à le penser je suis sûr d’avoir raison») montre une fois de plus qu’il ne sait pas lire, ou que quand il arrive à lire, il ne comprend pas ce qu’il lit.
Gros Connard, dans mon post à Paul Edel je n’ai écrit rien sur lui !! Je parle de Breton uniquement, Abruti Définitif !! Ce n’est pas de ma faute si tu crois que « Andre Breton » est un autre pseudonyme de Jacques-Pierre Amette !
Dalí n’etait pas un bon artiste, il n’avait qu’une bonne technique, ce qui n’est pas suffisant. Duchamp, qui était par contre un bon artiste, lorsqu’il sut que Dalí avait rencontré Freud — par le biais de Stefan Zweig — renonça au voyage à Vienne : inutile de rencontrer quelqu’un qui ne sait pas evaluer un artiste. Il s’arrêta à Munich, avec un bon benefice.
Jazzi
il la trompe une seule fois et il lui ramène un nouveau petit Xingxing.
Oui, on bouffe beaucoup, on boit et on fume de même !
Une fois de trop ;
et à l’adolescence, ça ne passe pas,tous ces non-dits.
On ne peut pas trop en parler jazzi pour garder le secret..ils dansent aussi, le rock.
La seule chose qui l’ait réellement dérangée, c’est l’antienne reprise tout au long du film, un gospel américain. Ça jure jazzi. Ne trouvez-vous pas ?
qui m’ait
renato
Ne sais pas dire si Untel était ou pas un bon artiste.
L’autre jour, à la téloche, ai vu un poisson ( dans les abysses ?) qui se tenait debout et immobile sur deux très longues nageoires caudales. Ai vu les éléphants de Dali. Ai pensé « il a inventé quelque chose qui existait ».
Une variante des « soeurs Brontë » pour dire « couilles », San-A. n’est jamais à court de métaphores :
« En représailles, l’amoureux (entre guillemets) me file un coup de saton dans les soeurs Karamazov. »
Là, il faut suivre. Cela continue la métaphore sur les soeurs Brontë, qui étaient trois (mais « on ne prête qu’aux riches » compmentait San-A.) ; les Karamazov sont également plus que deux, mais on peut tout aussi bien leur prêter le même crédit. Sauf qu’ils n’étaient pas des soeurs (mais des frères, comme les Goncourt !) ! Cette confusion volontaire est le comble de l’humour et du je-m’en-foutisme, caractéristique de San-A.
Dans un autre passage, le résident suisse parle d’argent de manière caractéristique pour un Suisse (d’adoption ?) :
« Il s’agit d’un coffre loué sous numéro, car il se trouve dans la succursale d’une banque suisse. IL me suffit de signer en écrivant les chiffres en lettres. Le préposé confrontera les écritures et me laissera ouvrir le compartiment. »
Il paraît que Babarre était en extase en lisant ce genre de San-A. Il en faut pour tous les goûts !
et alii dit: 8 juillet 2019 à 21 h 37 min
et non ! désolé mais la fille d’Einstein ne s’appelait Mileva, mais Vitge (prononcer vitgue) qui est le nom donné à une petite spatule servant à faire les expériences dans les labos de physique.
au début ils voulaient l’appeler Enola, mais ce prénom avait été pris pour un bombardier, du coup ils l’ont appelée Vitge.
Pablo75 dit: 8 juillet 2019 à 22 h 51 min
faut pas trop déconner, je fréquente ce blog depuis assez longtemps pour ne pas être assez con pour ne pas savoir qu’André Breton c’est le pseudo de JP Amette, mais que ce pseudo c’est Jazzi ! même passou l’a écrit des ses articles.
one more time, c’est le pb de mettre par fénéantise qu’une négation sur 2 :
faut pas trop déconner, je fréquente ce blog depuis assez longtemps pour ne pas être assez con pour ne pas savoir qu’André Breton c’est PAS le pseudo de JP Amette, mais que ce pseudo c’est Jazzi ! même passou l’a écrit des ses articles.
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