de Pierre Assouline

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La République des livres
Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde

Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde

Quel beau titre que « La Suisse est folle » ! C’est tellement vrai même si cela ne saute pas aux yeux ni aux oreilles tant tout y paraît calme, apaisé, neutre quoi. Un petit pays dont il suffirait de déplier les montagnes pour voir à quel point il est grand, en fait. Ne pas s’y fier car en dessous, ça bout. Paraît-il car contrairement à la France, cela ne se traduit pas comme ailleurs. Si en France, on conteste, on se met en grève, on manifeste tout le temps, là-bas on vote tous les dimanches. Ils appellent cela la démocratie participative. Il y fait bon y vivre et, mieux encore, bon y mourir. C’est plus reposant mais n’empêche pas que tout dans la vie quotidienne est sujet à taxes et amendes, que les impôts y sont (bien) élevés, que la délation y est encouragée par esprit de civisme, que l’on y est patriote de son canton plutôt que de son pays etc

En fait, le titre de ce nouveau volume signé Nicolas Bouvier (1929-1998) est double : Genève. La Suisse est folle (édition bilingue français/anglais, 107 pages, 14 euros, éditions Héros-Limite). Car les deux sont atteints. Normal pour une ville qui n’a que dix kilomètres de frontière commune avec la Confédération helvétique, contre cent soixante avec la France. Le jour, elle a bien des attraits insoupçonnés (voir ce reportage original). La nuit, elle mérite bien son surnom de Calvingrad.

En 1985, un proche collaborateur de Jean Malaurie le rencontra pour lui proposer d’écrire une socio-anthropologie de sa ville. On rêve encore de ce qu’aurait été ce volume de la mythique collection « Terre humaine » si seulement le projet avait abouti. Les années ont passé et en 1991, Nicolas Bouvier s’est retrouvé dans un amphithéâtre de la University of South California (Los Angeles) à parler de « sa » Genève à lui. Il le fit à la Bouvier, en écrivain cousu par sa ville et décousu par ses voyages, mélangeant les échelles et les points de vue et en privilégiant la réflexion par analogie.

Ceux qui connaissent mal cette histoire y découvriront le rôle central joué par des hommes de foi et de bonne foi (au sens où l’entendait Montaigne), ces théologiens libéraux au XVIIIème siècle, des réformés marqués tant par l’esprit de Descartes que par les sciences naturelles qui encouragèrent un éloge de la nature encore très présent dans la ville (son extraordinaire bibliothèque botanique en témoigne encore). De grandes familles de patriciens protestants, ancrés dans la haute banque genevoise, financèrent le développement de cet esprit. Ce qui permet au passage à Bouvier de remercier Louis XIV pour « la plus grosse boulette » qu’il ait jamais commise en révoquant l’Edit de Nantes. On découvrira également dans ces pages que la Suisse a donné au monde des précepteurs nomades et des nounous de qualité pour l’éducation des progénitures des grandes familles princières européennes.

On connaît les grands genevois : Calvin, Rousseau, Dunant (le fondateur de la Croix-Rouge internationale). Mais on sait moins que la Chaux-de-Fonds à elle seule a donné elle aussi quelques personnalités hors-pair au monde. Bouvier en cite deux : Frédéric Sauser et Charles-Edouard Jeanneret, les deux ayant changé de nom pour se faire connaître (Blaise Cendrars pour l’un, Le Corbusier pour l’autre) ; mais au passage il oublie un troisième enfant de cette même commune du canton de Neuchâtel : Louis Chevrolet qui, lui, conserva son nom pour briller dans la course et l’industrie automobile américaines. Bouvier en conclut que la Suisse est décidément un pays trop petit pour les génies car ils sont trop dérangeants pour« une société compassée ». On ne saurait lui donner tort.

Il y a tant de choses en si peu de pages qu’on ne peut qu’inviter le lecteur à s’y plonger, même si rien n’y est développé car le format de la conférence ne s’y prêtait pas. Dommage car un point m’intrigue qui aurait mérité plus ample commentaire. Bouvier assure en effet que « nostalgie » est un mot inventé à la fin du XVIIème dans une thèse (1688) par un aliéniste alsacien pour désigner le mal du pays des mercenaires suisses combattant sous des couleurs étrangères. Que la nostalgie du paradis perdu de l’enfance soit un thème récurrent de la littérature suisse romande, nul n’en disconvient, les œuvres d’Amiel, Rousseau et d’autres en témoignent. Que le thème y soit obsédant « comme si l’âge adulte était un âge de plomb menant droit au pêché et à la perdition », certainement. Mais en quoi est-ce exclusivement suisse ? En 1522 déjà, « Heureux qui comme Ulysse » dans les Regrets de Du Bellay… Et comme par ailleurs, tout aussi rapidement, Bouvier helvétise l’invention de la pendule à coucou, erreur répandue depuis une réplique fameuse d’Orson Welles dans Le Troisième homme, alors qu’elle revient au Wurtenberg…

Il est vrai que si l’on considère que cette ville et ce pays évoluent dans une folie invisible, alors tout est possible. Bouvier y croit avec des pages convaincantes sur la passion suisse de l’art brut (ah, la collection de Lausanne !), fêlure dans l’âme nationale qui fait de la Confédération l’un des lieux les plus exotiques qui soient. Il est vrai quand on lit Frisch, Dürrenmatt, Chessex, Walser, ou Mars de Fritz Zorn, et quand on regarde ce que Soutter, Aloïse, Wölfli ont dessiné dans leurs asiles, ont comprend que Bouvier évoque « la démence tranquille et mortelle » à laquelle peut mener « le conformisme pleutre ». Autant dire qu’il ne conçoit pas un instant que ses compatriotes puissent passer pour des êtres raisonnables. Ce qui les rend si attachants. CQFD.

Nicolas Bouvier, je l’avais rencontré à plusieurs reprises pour des entretiens à la radio ou ailleurs. Dès la première fois, je suis tombé sous le charme. D’abord celui de ses livres, ensuite sa voix, son sourire, son regard et surtout ce que d’autres appelleront selon les cas une éducation, une courtoisie, un respect de l’autre, de la politesse, que sais-je encore, toutes qualités qui s’exprimaient parfaitement dans son savoir-vivre. Car Nicolas Bouvier savait vivre. Ses récits en témoignent, qu’il s’agisse de Chronique japonaise, Le poisson-scorpion, Le dehors et le dedans, Le journal d’Aran et d’autres lieux, sans oublier bien sûr L’Usage du monde, indispensable bréviaire pour une vie au moins. L’Echappée belle, publié à Genève chez Métropolis, était un recueil de textes épars un peu décoiffé et lunaire comme lui mais d’où se dégage un charme inouïe. Il ne s’y montrait pas travel  writer ni écrivain voyageur, ni même étonnant voyageur, appellation baudelairienne devenue désormais des labels pour festivals.

Bouvier, ce serait plutôt un maître à déambuler. un pérégrin, l’ambassadeur le plus pur de la Suisse nomade. Un homme doux et calme mais qui souffrait de claustrophobia alpina depuis son plus jeune âge. Il racontait que la calamiteuse météorologie de Genève sa ville natale, avait favorisé très tôt des lectures intensives. Elles lui donnèrent très vite l’envie de déguerpir le plus loin possible du jet d’eau. Il disait aussi qu’on part pour fuir ce qu’on ne peut que fuir… :

«…  des lieux, des familiers, des raisons qui nous chantent une chanson si médiocre qu’il ne nous reste qu’à prendre les jambes à notre cou, on part pour s’éloigner d’une enfance, pour ne pas occuper la niche que les autres déjà vous assignent, on part pour ne pas s’appeler Médor ».

Voilà ce qu’écrivait Nicolas Bouvier et qui retentit encore comme une leçon de vie. On en retrouve encore la trace et l’esprit dans l’album Les leçons de la rivière (Zoé/JPM guides, 2006) co-signé avec le photographe Françis Hoffmann. L’héroïne en est la Verzasca, une rivière du Haut-Tessin  qui se jette dans le lac Majeur qui se jette dans le lac Majeur, une rivière à laquelle Bouvier trouvait un talent fou, enchâssée dans une vallée de pierres calligraphiées.  Lire Charles-Albert Cingria en roue libre(Editions Zoé, 2005), c’est lire deux livres en même temps : l’un sur Cingria, l’autre sur Bouvier. Il n’est pas indispensable d’être Suisse pour apprécier ce précieux traité de l’art de circuler. Avec trois mots pour devise : « Un mètre carré, et l’univers ».

« Je pense à ces clameurs lamentables qui, dans les civilisations primitives accompagnaient chaque soir la mort de la lumière, et elles me paraissent tout d’un coup si fondées que je prépare à entendre dans mon dos toute la ville éclater en sanglots. Mais non. Rien. Ils ont dû s’y faire ».

Nicolas Bouvier a passé sa vie à prendre son temps en bourlinguant à travers le monde, en se donnant le suprême luxe du temps, non par goût des pays lointains, de l’exotisme ou que sais-je encore. Non, ce qu’il recherchait partout dans le monde, c’était la liberté intérieure et la légèreté. Il se disait lorsqu’il les aurait trouvées, il aurait enfin acquis une forme de sagesse. Elle existe bien cette Suisse qui a la bougeotte, vagabonde,  à mille lieux de son poncif, petit morceau d’Europe figée dans les conventions bourgeoises et la rigidité calviniste. Nicolas Bouvier assurait qu’il y avait une vraie violence dans la Suisse à condition d’oser la regarder. Le suisse nomade le fascinait. Il le considérait comme l’archétype de l’autre coté de la montagne. Au fond, si nous ne cessons tous autant que nous sommes de nous poser une seule question tout au long de notre vie, Bouvier lui aura passé la sienne à se demander :

« Mais qu’est-ce qu’il y a de l’autre coté de la montagne ? »

Quelque chose de mieux et de meilleur mais on ne le voit pas. Il a été partout, longtemps. Il y a d’ailleurs croisé plus de Suisses qu’il ne l’imaginait. Avant, les Suisses voyageaient pour fuir la misère, aujourd’hui parce qu’ils ont les moyens de voyager. Mais à San Francisco par exemple, il a constaté l’importance de la colonie suisse en découvrant qu’elle comptait trois sociétés de chant rivales. Aujourd’hui Nicolas Bouvier repose dans le cimetière communal qui jouxte sa maison de Cologny, à huit kms de Grand-Lancy où il était né, dans le canton de Genève. Peut-être avait-il enfin trouvé l’harmonie du monde : elle était en lui.

 

(Photos Nicolas Bouvier – en toit cas pour la première et la dernière car pour les autres, il pourrait s’agir d’un homonyme…)

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commentaires

1 609 Réponses pour Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde

et alii dit: à

hamlet, vous confondez tout!
la fille sur la disparition de laquelle enqête la journaliste, c’est Lieserl, dont la mère est Mileva.
bonsoir, j’ai sommeil et je veux rever!

et alii dit: à

hamlet, j’ai regardé sur wiki:
Mileva Einstein, née Mileva Marić (en cyrillique serbe Милева Марић ; 19 décembre 1875 à Titel, Serbie ; † 4 août 1948 à Zurich), est une physicienne d’origine serbe. Elle fut la camarade d’études d’Albert Einstein, puis sa première épouse. Depuis les années 1990, il existe un débat concernant sa participation à la plupart des travaux scientifiques de son mari.

Pablo75 dit: à

Paul Edel dit: 8 juillet 2019 à 20 h 26 min

Tu es vraiment nul, Edel. Tu crois un journaliste de « Libé » au lieu de croire Raymond Queneau, qui a connu Breton pendant presque 40 ans? Ou tu n’as pas lu tout mon post? (« Article dans Arts […] : «Nous avons choisi la misère» (Breton, Reverdy et Ponge photographiés ensemble). Breton qui a deux appartements et un moulin du 15 ème siècle. »).

Tu ne sais pas que Breton, dans son appartement du 42, rue Fontaine avait accumulé, de 1922 jusqu´à sa mort en 1966, près de 400 tableaux et dessins, une bibliothèque de 4000 livres (dont beaucoup dédicacés), 800 manuscrits, 1500 photographies, 150 pièces d’art primitif, et des centaines d’autres objets (moules à hosties, cuillères dogon, médailles, poupées indiennes. masques eskimos, etc, etc)?

Tout cela a été vendu à Drouot (en 22 sessions de vente !!) par sa fille Aube en 2003 (en 4100 lots exposés dans 9 salles, avec un catalogue en 8 volumes pesant 10 kg !!) pour le chiffre faramineux de 46 millions d’euros!! (Rien que le manuscrit de son « Arcane 17 » a été vendu pour 836 510 euros !!).

Et tu veux nous faire croire que les dernières années d’un type qui possède un tel trésor « furent difficiles financièrement » et qu’il a toujours eu « des problèmes d’argent »? Ou alors tu es aussi naïf que mal informé…

André Breton était riche grâce à son talent pour les affaires, dont j’ai entendu souvent parler (et notamment à un éditeur célèbre – mais aussi auteur beaucoup moins célèbre – que j’ai traduit et qui l’avait connu – il avait aussi connu Larbaud, Joyce et Valéry, mais cela est une autre histoire).

Je ne me rappelle plus quel écrivain, qui voyait Breton tous les jours dans un café de Pigalle les derniers années de sa vie, raconte tout cela très bien dans son Journal (Matthieu Galley?).

rose dit: à

Et alii

Ah…et je veux rêver ♡
L’autre fin de nuit, il y a peu de cela, après une nuit passablement mouvementée, ai rêvé
« je courais avec une longue longe et au bout de ma longe trois chevaux couraient aussi : un noir, deux blancs »
Vous souhaite le meilleur et alii

et alii dit: à

enquête

x dit: à

Dans la famille Einstein, ne pas oublier le cousin, Robert(o) Einstein, installé en Toscane à Rignano sull’Arno, villa Il Focardo.
La maison avait été réquisitionnée par des troupes allemandes (au comportement « correct ») au moment de leur retraite de la péninsule, mais quand celle-ci est devenue fuite précipitée d’autres soldats de la Wehrmacht se sont présentés chez les Einstein.
Faute de pouvoir mettre la main sur Robert Einstein (lequel, sachant que son identité en faisait une cible privilégiée, s’était réfugié dans les bois pour ne pas mettre en danger le reste de sa famille), ils ont massacré sa femme Cesarina (« Nina ») et ses filles, Luce et Annamaria le 3 août 1944. Seules ses nièces, Lorenza et Paola Mazzetti ont été épargnées, parce qu’elles n’étaient pas juives et ne s’appelaient pas Einstein (Nina était fille de pasteur).
Robert Einstein se suicidera un an après.

L’histoire a été racontée par une des survivantes, Lorenza Mazzetti dans un récit autobiographique (Il cielo cade, littéralement « Le ciel tombe ») écrit à hauteur de l’enfant qu’elle était, dotée qui plus est d’une forte personnalité. Aucun pathos même dans les dernières pages qui retracent la tragédie, mais le plus bel hommage : le récit de l’adaptation (pas évidente) de la petite rebelle orpheline à la vie à la campagne et dans sa nouvelle famille, une évocation solaire (et très drôle) de « l’avant ».
(Lorenza Mazzetti est par la suite devenue réalisatrice en Angleterre, proche de L. Anderson).

Une exposition a été organisée à Florence à partir de ses aquarelles et d’autres documents
https://www.youtube.com/watch?v=7XpLU5bX0Oc

Jean Langoncet dit: à

Les réplicants rueront bientôt dans les civières de la RDL ; rêvent-ils de moutons électriques…?

rose dit: à

Je confirme
Les 3 heures, franchement, on ne les vois pas passer. rose confirmera ou pas ?
Jazzi
Pour ma part, pas dormi, pas sommeillé, mais j’étais portée par je voulais savoir. Et puis ce couple m’a plu. Lui, comment il s’occupe d’elle. Même s’il faute.
Elle si forte.
Ah ouaip. M’a donné envie de retourner en Chine manger les pâtés blancs dans la rue. Prendre les couchettes dures dans les trains de nuit, longer le grand fleuve jaune jusqu’à Chungbun.

x dit: à

Sans être particulièrement fanatique de Breton (que je connais d’ailleurs assez mal), je voudrais tout de même faire remarquer que la valeur d’un certain nombre d’éléments de la collection est due au collectionneur lui-même.
Ce n’est plus un amas hétéroclite d’objets, de livres et d’images mais un tout qui (ne) prend son sens (que) par rapport à la démarche surréaliste et à André Breton.

http://www.andrebreton.fr/desktop

Lui reprocher a posteriori cette « valeur ajoutée » qui n’aurait pas existé sans lui, est-ce bien logique ? honnête ?

Je ne sais pas qui bave, mais ce n’est pas M. Galey (les seules remarques à peine ironiques ne se trouvent d’ailleurs pas dans son Journal mais dans un article consacré à R. Char, où il mentionne en passant « l’emphase » orale d’A.B. et l’appelle « le pape du surréalisme », comme tout le monde).

Pat V dit: à

« Tout cela a été vendu à Drouot (en 22 sessions de vente !!) par sa fille Aube en 2003″

Oui et alors? Breton n’a rien touché du pactole puisqu’il est mort en 1965.
S’il est vrai que Breton a monnayé dès le début de sa  » carrière » ses divers manuscrits( avec Aragon ) avec le couturier Doucet dont ils étaient tous les deux les conseillers « artistiques », comme Marcel Duchamp on ne peut croire que cela suffisait à faire bouillir la marmite. breton à toute sa vie acheté et revendu en gardant beaucoup ce qui correspondait à sa vision esthético-littéraire. A-t-il fait fortune, cela est mons sûr. Sa résidence secondaire dans le Lot il l’acheta tardivement à un autre peintre non moins célèbre, Henri Martin dont on peut voir encore une peinture dans les couloirs de la Sorbonne. La possession d’ une prestigieuse collection fait sa plue value avec le prestige de celui qui la valorise. Et c’est bien le cas de Breton et de ses vendeurs… bien après sa mort! Il est sûr que Breton à beaucoup échangé et acheté à prix d’amis aux peintres qu’il adoubait dans le giron de son courant artistico-littéraire. Il existe un monde entre la valeur virtuelle d’ une collection, sa croissance éventuelle selon le marché et la plus value de celui qui la porte. Je pourrais vous parler de cas concrets de collections magnifiques qui seront toutefois très difficile à vendre dans de bonnes conditions.
Généralement c’ et le marchand et les héritiers qui ramassent les bénéfices de toute une vie riche en relations et œuvres concentrées, qui alors se dispersent.

Pat V dit: à

x dit: 9 juillet 2019 à 0 h 36 min

Oui, x, je vais dans votre sens. 😉

rose dit: à

En tout cas, à saint Cirq Lapopie, pas moyen de faire de sa maison un musée.

Pat V dit: à

En tout cas, à saint Cirq Lapopie, pas moyen de faire de sa maison un musée.

Et pourquoi dites-vous cela, rose?

Pat V dit: à

Lui reprocher a posteriori cette « valeur ajoutée » qui n’aurait pas existé sans lui, est-ce bien logique ? honnête ?x.

Il faut bien préciser que c’est grâce à cet adoubement  » surréaliste » de Breton, au pedigree d’ « objets ayant appartenus à André Breton » que d’autres, collectionneurs et marchands ont rempli leur bas de laine.
On pourrait évoquer les œuvres d’art brut et le fameux musée Suisse à Lausanne. Depuis l’ ouverture de ce musée et de la parution de la  » bible » tout dernièrement, chez Citadelles et Mazenot,( 220 euros pièce) bonjour les plus values…mais pas pour les peintres!
Il s’est vendu plus de 400 exemplaires dès le premier mois de parution en Suisse de ce bouquin…

x dit: à

Je vois que nous concordons, Pat V à 0h 40 et à 1h 10 (mais vous le dites avec plus de précision !)

– – – – –

Il faudrait que je retrouve au début du Tom Jones de Fielding ce passage extraordinaire où est évoquée et commentée l’attitude de la gouvernante de Allworthy (me semble-t-il): elle ne fait jamais la charité aux pauvres, de crainte qu’ils ne soient pas méritants ; plutôt ne rien donner à un malheureux dans le besoin, ne pas secourir un innocent, laisser crever des infirmes ou des estropiés que risquer d’encourager le vice (paresse ou simulation).
À moins qu’il ne s’agisse des juges qui préfèrent pendre des innocents plutôt que de laisser vivre un seul coupable ?
Manifestement il existe une alternative équivalente (et tout aussi révélatrice) quand il s’agit de la réputation, du « crédit » à accorder aux morts célèbres.

– – – – –

J’aime bien en revanche ce que raconte Julien Gracq dans une des notes de Lettrines, et comment il le raconte (car on voit bien tout le parti que pourrait en tirer un adversaire hostile par principe) :
« J’interroge Breton sur la curieuse tentative qu’il fit — avec Aragon, Vitrac, et un quatrième dont le nom m’échappe — pour mettre en pratique le précepte du Manifeste : Partez sur les routes. Ils tirèrent au sort le point de départ, qui se trouva être un village du Loir-et-Cher; à partir de là, ils avancèrent au hasard dans la campagne, tantôt à pied, tantôt empruntant le chemin de fer pendant quelques stations. Les choses tournèrent fort mal dès le premier soir, Aragon se colleta avec Vitrac, qui rentra à Paris. […] L’équipée se termina rapidement dans le train de Paris, et on retourna rue Fontaine.
Et pourtant ce ratage dérisoire ne porte nullement pour moi témoignage contre une entreprise qui reste exemplaire. Le surréalisme est ainsi, et c’est sa gloire secrète : plein de DÉPARTS qu’aucune arrivée ne pourra jamais démentir. »

Delaporte dit: à

En s’attaquant au Fouquet’s, les gilets jaunes ont fait chou blanc. Voilà le célèbre restaurant restauré à l’identique. C’était donc un coup d’épée révolutionnaire dans l’eau que de s’attaquer à ce monument parisien. Les gilets jaunes passent, le Fouquet’s demeure. Que n’ont-ils assiégé et forcé l’Elysée, pour dégoter Macron et le pendre, s’ils étaient de vrais révolutionnaires, inspirés par 1789 ? Las, les gilets jaunes ont tout raté. Leur score aux élections européennes est lamentable : encore un coup d’épée dans l’eau. Ce sont vraiment des naufrageurs, qui n’écrivent leur épitaphe que dans l’eau, dans l’élément liquide. Ils n’ont prise sur rien. Et pourtant… Ce mouvement social était au départ une nécessité politique logique, devant l’ultra-libéralisme de Macron qui les opprimait et continue de les opprimer. C’est pour cela qu’ils renaîtront, à condition de ne pas faire les mêmes erreurs, et de laisser tranquille le Fouquet’s où ils ne fêteront pas leur victoire sur l’asservissement. Il faut qu’ils aient un leader, au contraire, qui se dégage de leur masse prolétaire. Ce leader viendra au Fouquet’s après une élection, et il fera un discours électoral. Et là, quelque chose aura avancé et germé positivement au Fouquet’s. Je vois ainsi l’avenir du Fouquet’s, qui est un endroit que j’aime, et qui mérite de devenir un symbole révolutionnaire !

« La brasserie Le Fouquet’s, pillée et brûlée en mars lors d’une manifestation de « gilets jaunes » sur les Champs-Elysées à Paris, « rouvrira ses portes le 14 juillet », « restaurée à l’identique », a annoncé l’entreprise dans un communiqué lundi. »

Delaporte dit: à

Notre-Dame, il faut la reconstruire comme a été reconstruit le Fouquet’s. Il faut que ces lieux de Paris redeviennent révolutionnaires, en accueillant par exemple la mémoire d’Ulrike Meinhof. C’est possible, cela demande une contention intellectuelle toute naturelle. Je crois en cet avenir grandiose, qui verra la fin du travail humain et le règne de la décroissance. Le Fouquet’s doit être rendu aux leaders politiques révolutionnaires tel les Lénine de demain ; et Notre-Dame doit être rendu à Dieu !

Delaporte dit: à

J’ai regardé à nouveau le débat VGE-Mitterrand de 1981. VGE est excellent en président-candidat technocrate qui attire sur son terrain son challenger. Mitterrand est tout rabougri, mais il parvient in extremis à incarner le changement et à surfer sur la vague de la révolution internationale. Le plus dans le coup idéologiquement c’était Mitterrand. Ses deux septennats montreront qu’il n’aura été qu’un révolutionnaire de pacotille, ce que sa dénomination de « socialiste » laissait d’ailleurs augurer. Paradoxalement, les Français, se sont trompés en choisissant un candidat kitsch au lieu de les rejeter tous les deux. Mitterrand, c’était l’espoir de la jeunesse : son règne sera celui de l’argent roi et du cynisme abject.

Delaporte dit: à

Le tribunal avait jugé que Johnny avait conservé un mode de vie « français », ce qui me paraît évident. Eh bien, non ! Pour Laticia, il était complètement américanisé. Il avait changé de nature. Et de nationalité. De Français, à sa naissance, il était devenu Américain, un peu comme un transexuel change de sexe. Comme le bon petit soldat, Laeticia va tenter un recours contre ce jugement d’évidence. Cela va être compliqué et long. De ce procès Johnny, qui tourne autour de son argent, que Laeticia ne veut pas lâcher, l’actualité des médias va nous casser les oreilles pendant encore au moins dix ans !

« Johnny Hallyday a conservé « jusqu’au bout un mode de vie tout à la fois itinérant et bohème, mais surtout très français, qui l’amenait à vivre de façon habituelle, en France », avait estimé le tribunal, concluant que malgré ses nombreux voyages et séjours aux Etats-Unis, le chanteur était résident français au moment de sa mort en décembre 2017.

et alii dit: à

san antonio
https://next.liberation.fr/culture/2000/06/09/d-ou-dard-tirait-il-la-langue_329423
Lorsque qu’en 1993 parut le Dictionnaire San-Antonio, plus de deux cents titres de Frédéric Dard, la plupart sous la signature du célèbre commissaire San-Antonio, s’étaient déjà vendus, et à des dizaines de millions d’exemplaires, sans que jamais personne ne se plaigne de l’absence de ce dictionnaire qui aurait rendu enfin intelligible cette langue si particulière. C’est un miracle de constater que nous avons pu comprendre une écriture dont 15 000 mots sont ici recensés comme inédits. Et pourtant nous l’avons fait.

Chaloux dit: à

Ed dit: 8 juillet 2019 à 20 h 46 min
Vous avez dû mal comprendre. Chaloux n’est pas le spécialiste du si bémol, mais de la demie molle. Attention aux problèmes d’audition.

Son papa était marchand de bestiaux. Ici, et dans ses quiches de lecture, elle recueille pieusement les morceaux décomposés de son esprit. Oh non, ce n’est pas une fille prodigue!

rose dit: à

Pat V à 0h49.
Pck cela m’a été raconté par Marchant Ducel.
Les bonnes volontés, parfois, et les idées pieuses, ne l »emportent pas sur le goût de l’argent. Sa maison fut vendue.

rose dit: à

son cul.
P. de correcteur. Je vais le débrancher. L’a jamais traversé le Canada du sud au Nord et d’est en ouest, jusqu’au Yukon qu’il n’a pas descendu en canoë.

Elle a son chum.
Prononcer tcheum.

renato dit: à

Le côté vénal de Breton n’est pas un problème : il faut bien vivre. Rien à redire non plus quant à son activité de conseiller. Ce qui fait problème c’est son intolérance, selon certains d’origine politique, mais il faut un terrain propice afin qu’un caractère prenne di bien, et il est vrai qu’il y avait chez lui une volonté de domination et de contrôle vraiment peu saine, lorsqu’il eut la prétention, heureusement avortée, d’imaginer — après dada ! — un Congrès international pour la détermination des directives et la défense de l’esprit moderne. Qu’après avoir contesté cette idée totalitaire Duchamp et Tzara l’aient pardonné n’enlève rien à son aspect porto-fasciste.

Chaloux dit: à

Il est évident que Breton est davantage un créateur d’événements qu’un grand écrivain. Le Surréalisme, intéressant dans ses débuts, peut-être d’abord à cause des conditions historiques dans lesquelles il est né, et surtout de ses peintres et dessinateurs, a rapidement sombré jusqu’à n’être plus qu’un mouvement littéraire de troisième zone, avec le ridicule, les déceptions, la gène que cela suppose.
Quant au fait que Breton soit mort sur la paille, mais que cette paille fut en or massif, qui pourrait le contester? Les faramineuses ventes de Drouot, et la petite agitation autour, demeurent dans les mémoires.

L’imposture genre attraction de foire ne règne évidemment pas moins chez Breton qu’ailleurs, mais tout de même beaucoup moins que chez Sartre ou Aragon -avec son mou et interminable filon poétique saturé de mélasse en fusion-, qui ont plagié tout ce qui pouvait l’être et qu’on tente encore, avec de moins en moins de succès, il est vrai, de nous présenter comme des écrivains à lire.

Quant à la fameuse gifle au petit père France, on peut toujours gifler, moquer, on est toujours heureux de le lire.

(Je crois que le moulin du XVe siècle était plutôt spartiate.)

renato dit: à

Oups ! prenne di bien > prenne Si bien

et alii dit: à

Hexagrammes (Réflexions pirates sur l’indemne) est un beau texte d’Andreas Guest illustré de photos, consacré à la possibilité subjective de vivre et d’être heureux au cœur du ravage du monde.
« Je n’ai pas choisi cette vie nomade, contemplative et semi-clandestine que je vis depuis des années. J’ai simplement choisi ceux que j’aimais. »
Une lecture revivifiante poure l’été.
sur parole desjours

et alii dit: à

C’est avec une grande joie que l’équipe du DHS vous présente son nouveau dictionnaire numérique ! 20 ans après sa première édition électronique, le DHS franchit ainsi un nouveau grand pas en direction d’un avenir entièrement numérique. Nous vous invitons cordialement à explorer le nouveau DHS et à nous faire part de vos impressions et propositions éventuelles > plus
https://hls-dhs-dss.ch/fr/

Chaloux dit: à

Compris ce matin, en les lisant, ce qui rend la Boldoclopine et la laide de Hambourg, si proches et si complices. C’est que ce sont deux pécores.

D’autre part, la Boldo se présente comme une immense lectrice dans sa jeunesse. Comment serait-ce possible puisqu’il est évident qu’elle n’a presque rien lu? Tout comme l’autre, du reste.

et alii dit: à

Descendant d’un ancêtre genevois catholique ayant fui la Genève calviniste vers 1550-1560 pour rejoindre la Creuse1, et dont le patronyme prend alors un x final, Maurice Genevoix est issu d’une famille de médecins et pharmaciens par sa lignée paternelle.

Bérénice dit: à

6h05 auriez vous dans vos reserves des confidences ou une interview où FD ferait part de son plaisir à écrire. Le seul en ma possession est celui cité précédemment – on liquide et on s’en va- et je n’avais pas remis le nez dans ses oeuvres depuis ma tout juste post-adolescence, il a dû bien s’amuser à inventer autant de conneries!

Pat V dit: à

Pat V dit: 9 juillet 2019 à 0 h 40 min

Je n’avais pas relu mes ratures…
On ne devrait pas écrire pour publication après 23h30, fatigue et chaleur.
De sept à dix heures ce matin, à la fraîche il y a du taf!

Bérénice dit: à

Tout cela a été vendu à Drouot (en 22 sessions de vente !!) par sa fille Aube en 2003 (en 4100 lots exposés dans 9 salles, avec un catalogue en 8 volumes pesant 10 kg !!) pour le chiffre faramineux de 46 millions d’euros!! (Rien que le manuscrit de son « Arcane 17 » a été vendu pour 836 510 euros !!).

La mort fait monter les enchères, snobisme spéculatif? Quelle inflation dont le vivant quoi qu’il ait voulu n’aurait de toutes façons pas bénéficié. Collectionneur pour collectionneurs vautours. Je n’y connais rien à ce marche de l’art mais j’ai l’impression que maintenant les oeuvres sont devenues des pieces de la grande machine capitalistique après avoir pour les plus anciennes connu une véritable existence artistique.

Pat V dit: à

@rose, la maison André Breton est devenue une maison de tolérance littéraire!
Gérée par le département et « activée » par une association loi 1901…

On y gratte de la guitare! 😉
https://www.facebook.com/maison.Breton/

Pat V dit: à

Collectionneur pour collectionneurs vautours.bérénice.

Encore une image d’Épinal, achetez lorsque c’est vivant, pas encore trop cher et demander une dédicace à l’auteur!

Bérénice dit: à

3h58 dans le billet precedent et dans un des liens consacrés au philosophe une analyse donnait que les gilets jaunes sont un des résultats de la stratégie politique de Macron. A faire disparaitre les oppositions, leur représentation, en amenuisant leur pouvoir et leur représentativité – corps intermédiaires, pluralité des partis de droite à gauche – le peuple, les gens, les électeurs qui ne se sentent pas en accord avec cette idéologie qui veut que gauche et droite n’ont plus de raisons d’exister, ne sont pas efficaces, productives, bénéfiques, cette part de citoyens n’a plus qu’à se révolter pour être vue, entendue, perçue. aucun résultat pour les GJ si l’on excepte les dix milliards d’aides sociales débloqués, il faudrait d’ailleurs voir quel est l’impact sur la vie des gens qui manifestaient. Ils sont déjà presque oubliés à moins qu’ils ne réapparaissent à la rentrée. Quant à la scene politique, elle penche à droite. La gauche atomisee, phagocytée , la droite mal en point après les européennes, ne va plus rester que le duel Lepen Macron, les autres feront office de figurants.

Pablo75 dit: à

x dit: 9 juillet 2019 à 0 h 36 min
Pat V dit: 9 juillet 2019 à 0 h 40 min
renato dit: 9 juillet 2019 à 6 h 43 min

L’objet de mon premier post sur Breton était de répondre à celui d’Edel, dans lequel il affirmait qu’il était « un immense écrivain, un grand
défricheur de voies révolutionnaires ». Ce n’était pas de montrer qu’il était riche, mais qu’il était con (et très fort en marketing). C’est Edel
qui, au lieu du nous montrer que Breton était un type très intelligent, un écrivain fabuleux et totalement indifférent au marketing de sa
propre personne, il a dévié la conversation vers son côté affairiste, en le niant complétement, ce qui montre son ignorance sur le thème: « André Breton fort en « affairisme »? C’est stupide; Vous confondez avec Salvador Dali » (je comprends en même temps qu’il ne commente pas mes citations de Queneau ou de Masson, accablantes pour Breton).

Or, c’est idiot de discuter cela, comme le montre bien Pat V (« breton à toute sa vie acheté et revendu […] Il est sûr que Breton à beaucoup échangé et acheté à prix d’amis aux peintres qu’il adoubait dans le giron de son courant artistico-littéraire. »).

Quant à la valorisation d’une collection par le prestige de celui qui la détient, je veux bien jusqu’à un certain point. Mais les prix des tableaux de Miró, Magritte ou Picabia (entre beaucoup d’autres qu’il possédait) dans les années 50-60 étaient déjà très hauts (Breton lui-même avait vendu en 1964 un Chirico pour 250 000 F – et le SMIC en France en 1964 était de 361 francs!).

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Il est évident que Breton est davantage un créateur d’événements qu’un grand écrivain. Le Surréalisme, intéressant dans ses débuts, peut-être d’abord à cause des conditions historiques dans lesquelles il est né, et surtout de ses peintres et dessinateurs, a rapidement sombré jusqu’à n’être plus qu’un mouvement littéraire de troisième zone, avec le ridicule, les déceptions, la gène que cela suppose. ».

C’est exactement ça. Et on peut ajouter que si le Surréalisme était apparu à Sidney, Caracas ou Vladivostok au lieu d’à Paris, personne saurait aujourd’hui qui était Breton (comme personne connaîtrait aujourd’hui Sartre s’il avait était bulgare, congolais ou vietnamien).

Pat V dit: à

Miro a pu bénéficier d’un double adoubement dans sa  » carrière », celui esthético-littéraire du surréalisme et d’ André Breton puis celui du marchand Maeght dès la période de Gaulle-Malraux et ce ne fut pas rien!
( Et ce qui n’enlève rien à la qualité de sa peinture!)

Pablo75 dit: à

Pour ceux qui s’intéressent à la poésie espagnole, un article sur la publication de la « Poesía completa » du meilleur (pour moi) poète
espagnol vivant, Miguel d’Ors (Santiago de Compostela, 1946) – qui est, d’ailleurs, le petit fils du grand Eugenio d’Ors.

http://crisisdepapel.blogspot.com/2019/07/miguel-dors-pesar-de-todo.html

Otro poema de amor

Qué dicha no ser Basho, en cuya voz
florecían tan leves los ciruelos,
ni ser Beethoven con su borrasca en la frente
ni Tomás Moro en el taller de Holbein.
Qué dicha no tener
un bungalow en Denver (Colorado)
ni estar mirando desde el Fitz Roy el silencio
mineral de la tarde patagónica
ni oler la bajamar de Saint-Malo

y estar aquí contigo, respirándote, viendo
la lámpara del techo reflejada en tus ojos.

(Miguel d’Ors. De son livre – au très beau titre – « Curso superior de ignorancia », 1987).

Delaporte dit: à

Dire que Breton n’était pas un écrivain ou un poète, mais seulement un organisateur d’événements mondains est assez comique, quand on connaît justement toute la littérature dont il est l’auteur, notamment poèmes, récits poétiques, textes critiques, etc. (etc. avec un point, Passou). C’est un jugement d’ignare. Ce qui ne veut pas dire certainement que l’homme n’avait aucun défaut, mais ce sont ses qualités, son talent, son génie qui surnageaient.

Bérénice dit: à

C’est exactement ça.

Ça fait plaisir, au moins un que vous epargnerez et qui ne sera pas décoré de la médaille habituelle gros con, connard, gros connard. Je me demande à quoi ça tient. Pourquoi cette exemption arbitraire, mystère et boule de gomme. Chamonix est pourtant détestable, brutal, malhonnête, méprisant, etc etc

Chantal dit: à

pour ma part j’ai toujours bien aimé le travail de Leonor Fini, forte personnalité, étrangeté, mystère.

Sarah dit: à

Delaporte dit: 9 juillet 2019 à 9 h 29 min

C’était tranché tellement gros qu’il n’y avait rien à y répondre…

Delaporte dit: à

La grande mode sur ce blog c’est d’écrire « etc. » sans mettre le point final, alors que c’est une abréviation qui veut dire « et toutes les autres choses » (« et cetera », en latin) : « etc., etc. » Voilà comment ça s’écrit, et même Passou le néglige.

hamlet dit: à

le truc le plus sympa sur ce blog c’est d’assister à des échanges comme ceux autour de Breton, et se demander si Breton n’était qu’un mauvais écrivain ou bien un collectionneur vénal.

ça fait penser à la lecture de Bourdieu par Clopine.

des commentaires pondus en 2019 par des commentateurs vivants en 2019, non seulement incapables d’imaginer ce qu’était le monde à l’époque où vivaient ces auteurs, mais en plus les jugeant du haut de cette suprématie absolue que représente la vie intellectuelle en 2019.

parce que pour dire autant de niaiseries et procéder à autant de raccourcis stupides au sujet il faut vraiment que ceux qui ont le bonheur de vivre en 2019 soient arrivés à un summum d’intelligence.

Il faut dire que le monde intellectuel n’aura jamais atteint un tel sommet et une telle effervescence qu’aujourd’hui.

pas vrai mon pablito ? toi qui es tout à fait représentatif de notre intelligence actuelle.

alors donc André Breton aura juste été un bon collectionneur et un mauvais écrivain ?

et rien de plus ?

allez-y ! continuez ! vous êtes sur la bonne voie !

pado dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 8 h 47 min
@ Chaloux

Pécuchet et Bouvard réunis, je ne m’en lasse pas.

Sarah dit: à

Et coetera en latin, s’il vous plait!

et alii dit: à

hamlet ,ne vous plaignez plus:votre « cor » farait ici des miracles:
Quelques accords de Stevie Wonder, et c’est tout le troupeau qui est à vos pieds.(Rick Herrmann, un saxophoniste amateur américain suffisament aventurier pour se soumettre au regard d’un public. Et ce public est d’autant plus exigeant qu’il s’agit d’un troupeau de trente vaches dans un champ près de Lafayette, dans l’Oregon.)

hamlet dit: à

André Breton a été une des figures intellectuelles et artistiques les plus importantes du 20è s.

même si Camus n’était une lumière, le dégommer durant un chapitre entier dans son « homme révolté » montre l’importance qu’il lui accorde.

sa révolution Breton l’aura accomplie, non pas comme il le voulait, mais par ses rencontres, ses mises en contact, son influence, son impact, il a été non seulement un passeur mais un passeur influent, un référent, un médiateur.

la lite des noms qui entourent Breton (en bien ou en mal) est tout simplement vertigineuse.

et le plus marrant est de voir une espèce d’espingouin dont le pays vient à peine de sortir du moyen âge venir le traiter de con.

sûr que s’il était resté vivre en Espagne personne n’aurait jamais entendu parler de Picasso.

et alii dit: à

Certains clichés ont la peau dure. Celui sur l’incapacité des femmes à lire une carte routière, par exemple, revient régulièrement, notamment dans l’habitacle des voitures sur la route des vacances. Pour expliquer ce phénomène, de multiples raisons ont été invoquées, de terminaisons nerveuses différentes au rôle dans l’évolution. Selon le Daily Mail, cette présomption n’est pas fausse, mais la réalité est plus complexe. Citant une étude mexicaine, le quotidien britannique reconnaît que les hommes comprennent mieux les itinéraires, mais que la gent féminine en conserve un bien meilleur souvenir. Cette nouvelle lecture de la cartographie mentale selon les sexes remettrait donc en cause le fameux lieu commun: au bout du compte, le «sexe faible» se repérerait mieux dans l’espace, et serait donc plus fiable pour arriver à destination.
slate

Chaloux dit: à

Delaporte dit: 9 juillet 2019 à 9 h 29 min
Dire que Breton n’était pas un écrivain ou un poète, mais seulement un organisateur d’événements mondains (…) C’est un jugement d’ignare.

Quand un gros con lit des choses intelligentes, il y a forcément déperdition.

Delaporte dit: à

En latin « et caetera » ou « et cetera ». Signifie « et le reste ». « Etc. » ne doit pas être suivi de points de suspension. Il remplace une suite d’éléments analogues. Ne s’applique qu’aux choses. (Dictionnaire d’orthographe)
PS. Passou oublie systématiquement le point à « etc. », dans le but sans doute de faire original, et d’être aussi « créatif » que San-A. !

Chaloux dit: à

Je me demande comment il se fait que nos deux pécores n’ouvrent pas ensemble une auberge ou un établissement de bains.

christiane dit: à

@Pat V dit: 8 juillet 2019 à 14 h 59 min

C. »C’est ce lien œil-cerveau-acte de peindre que je qualifiais d’immédiateté»
Pat V. « Oui, d’accord, mais quand Cézanne met plus d’un quart d’heure – souvent bien plus – pour poser sa touche, il s’escrime dans le non peint, non? »
C. Son cerveau travaille alors avec des allers-retours incessants du paysage à la toile. Cette suspension du geste n’est pas ‘s »escrimer dans le non-peint » ( expression d’ailleurs un peu obscure…).
Pat V « Peut-être serait-ce alors l’ URGENCE de peindre que son immédiateté? »
C. Il a ressenti l’urgence de peindre, oui, mais ce n’est pas du tout de cela qu’il est question dans mon utilisation du terme « immédiateté » qui cible la connexion immédiate, à un moment donné entre sa réflexion et le geste de poser une touche sur la toile, même si elle survient après une pause « d’un quart-d’heure ».
Pat V. « Le rituel de la peintre Verdier ne m’émeut guère,( difficile la comparaison avec Cézanne…!) »
C. Vous mêlez là trop rapidement votre moquerie dédaigneuse vis-à-vis de la façon de peindre de cette artiste, Fabienne Verdier, et de ses œuvres. (C’est votre jugement… votre goût…) et le fait que j’ai rapproché le questionnement de deux artistes, (tout en ayant pris la précaution de les différencier.) J’aurais pu prendre d’autres exemples. Ce n’était pas comparer les œuvres mon propos (ce qui serait absurde) mais c’était réunir les interrogations de différents artistes face à une toile blanche ou en train de peindre. J’aurais pu en citer d’autres, il y a tant de correspondances, de témoignages d’artistes.
Pat V. « à chacun son «yoga» très personnel. »
C. Ça c’est vraiment bas de gamme ! Vous êtes (je l’ai souvent remarqué), très imbu de vous-même, de votre savoir, ironisant sur les positions des autres si elles son différentes des vôtres. Je n’ai pas porté de jugement ironique sur vos œuvres exposées sur votre blog, ni sur cette fameuse vidéo qui me laisse interrogative et perplexe… ni sur les textes volontairement obscurs que vous aviez réunis sur votre blog… mais j’aimais vos photos, votre curiosité intellectuelle.
Pat V. « Il arrive même que des peintres soient bloqués dans leur premier geste d’ attaque de la toile. Et cela se soigne. »
C. La fin de votre remarque montre quel mépris vous portez, au fond, aux créateurs.
Pat V. « D’autres peignent avec les doigts, cela s’est passé en Suisse avec Soutter. »
C. Et vous avec vos bombes de couleur et vos caches d’ours, vous croyez que c’est plus… probant ? Plus performant ? Plus convaincant ?

Vous êtes décevant Pat.V./ Versus/ Staive. Je n’ai plus envie de dialoguer avec un homme qui méprise autant les artistes et les commentateurs et qui se gonfle d’une prétendue connaissance des arts.

bouguereau dit: à

je comprends en même temps qu’il ne commente pas mes citations de Queneau ou de Masson, accablantes pour Breton

..mais y’a bien pire et ce sont autant de médaille tatoué sur le torse du suprème de politburo..même mort quelques pleureuse de rage lui crache encore copieusement à la gueule..pédro le ouint comme sa teube qu’il bourre dans l’cul dsa chêvre..ça doit peut être émouvoir ses os..t’as raison polo..son bilan est toutafé globalment positif..

Chaloux dit: à

Pat V est artiste comme je suis garde-barrière. C’est dire.

Delaporte dit: à

Au lieu de « etc. », j’aime bien aussi « et patati, et patata », que j’ai déjà vu utilisé par Dostoïevski lui-même.

Exemple : « Macron va redresser l’économie, faire baisser l’émigration, redonner le moral aux Français, et patati, et patata… »

Là, c’est ironique et il y a un léger doute.

et alii dit: à

personne ne parle du centre culturelo suisse à Paris où j’ai travaillé à la bibli et vu de bellesexpo
Le concours Les plus beaux livres suisses, organisé par l’Office fédéral de la culture (OFC), distingue des réalisations particulièrement significatives dans la production et l’art du livre, des ouvrages qui expriment les tendances contemporaines. Le jury est présidé par Gilles Gavillet, professeur de communication visuelle à l’ECAL, et composé des designers graphiques internationaux Joost Grootens (Amsterdam), Rory Mc Grath (Londres), Marie Lusa (Zurich) et de Gesa Schneider, directrice de la Literaturhaus Zürich et codirectrice du musée Strauhof. Les 18 ouvrages primés sont exposés et en libre consultation à la librairie du CCS. Cette année, le catalogue a été réalisé par Teo Schifferli.

Chaloux dit: à

Et le boumol, cette pauvre tache foireuse et sordide qui trouve toujours des circonstances atténuantes aux pires antisémites, et vient parler littérature sans jamais avoir ouvert un livre, à part l’annuaire. Suivez la ligne marron…

hamlet dit: à

et alii dit: 9 juillet 2019 à 9 h 58 min

que pensez-vous de tous ces jugements expéditifs et à l’emporte pièce ?

n’y a-t-il pas là quelque chose de révélateur de notre époque ?

qu’en dit la psychanalyste ?

hamlet dit: à

et alii dit: 9 juillet 2019 à 9 h 58 min

que pensez-vous de tous ces jugements expéditifs et à l’emporte pièce ?

n’y a-t-il pas là quelque chose de révélateur de notre époque ?

qu’en dit-elle la psychanalyste ?

Pat V dit: à

Hou, là christiane, vous pensez ce que vous voulez.
@chritiane
Mais vous mélangez un peu tout.
Lorsque je parlais de : « à chacun son «yoga» très personnel. » par exemple il s’agit de Verdier, dans le sens où l’ on se forge sa pensée pour affronter le monde.( Et une critique implicite du  » self potted thinking » Eh bien, en peinture comme en littérature et dans bien d’autres cas, on peut penser petit ou grand, comme l’on peut.
Mais vous savez, j’aime les peintres ( rencontre en atelier, émission de radio, écrits multiples…) et pour avoir pratiqué la critique d’art, j’en ai énormément pour amis. C’est pas facile de peindre et d’être critique à la fois. Mais je n’ai jamais sacrifié mon regard critique sur des œuvres au copinage ou à l’amitié. D’ailleurs un véritable ami artiste accepte vos critiques et on peut aussi se tromper.
Il ne suffit pas de s’extasier sur des « grands peintres », mais d’aller voir les sans grades, les pas encore connus ni reconnus, là consiste la difficulté et le plaisir.

et alii dit: à

hamlet dit: 9 juillet 2019 à 10 h 36 min
je ne suis pas psychanalyste,moi, et pas rapide pour juger:je cherche en ce moment un artiste que j’ai vu au centre cult suisse :une très belle expo,et je ne le trouve pas:j’enrage;il travaille pour le théatre, des masques, avec des fils,ah c’est une misère que je n’arrive pas à retrouver cet artiste si talentueux

Delaporte dit: à

« Et patati, et patata » évoque un long bavardage vide sens. Absurde. C’est ce bavardage vide sens que nous servent à longueurs de journées les médias putrides, pour nous donner une raison de vivre. En vain. San-A. a très bien vu le problème, et ses livres sont une critique haute en couleur de la société présente, où Dieu a déserté les hommes. Dard était catholique, il avait malgré les apparences le sens moral.

et alii dit: à

voilà, je l’ai:
Michèle Gleizer Darius Peyamiras Avec cette exposition des masques de Werner Strub; le Centre culturel Suisse réunit deux mondes qui se confrontent peu fréquemment : le thêatre et les arts plastiques. Crées à l’occasion de mises en scènes de thêatre – pour Benno Besson ou Giorgio Strehler par exemple – ou en tant qu’oeuvres à part entière, les maques et les sculptures de fils de l’artiste sont un voyage autour des multiples variations de la tête …
https://ccsparis.com/event/werner-strub-5a0a160d-c811-44e6-8842-3af958519367

et alii dit: à

les maques et les sculptures de fils de l’artiste sont un voyage autour des multiples variations de la tête humaine et de ses expressions. Uniques et profondément indépendants les uns des autres, les masques de Strub, une fois réunis, dialoguent comme autant d’éclats d’humanit

hamlet dit: à

Prenez un journal.
Prenez des ciseaux.
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.
Découpez l’article. Découpez ensuite chacun des mots qui forment cet article et mettez-le dans un sac.
Agitez doucement.
Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre.
Copiez consciencieusement dans l’ordre où elles ont quitté le sac.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà un écrivain original et d’une sensibilité charmante.

hamlet dit: à

et alii dit: 9 juillet 2019 à 10 h 52 min

d’accord, vous fréquentez ce blog depuis longtemps ?

pado dit: à

Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 10 h 21 min
Pat V est artiste comme je suis garde-barrière. C’est dire.

Mais tu es garde-barrière mon chaloux.
Tu vois les trains passer, tel le boeuf ébahi.

Pablo75 dit: à

LE PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE EN PLEINE ACTION:

Flaubert […] c’était un détraqué complet[…]Proust aura joué le rôle du parfait idiot utile pour tous les camps […] Flaubert n’était pas un type très clair, il était sournois, menteur, il prenait parti des faibles juste pour emmerder les bourgeois, tout chez lui n’était qu’hypocrisie, même ses livres […] voilà ce qu’est le monde pour Proust : une occasion de se montrer, la misère du monde transformée en gay pride ![…] André Breton a été une des figures intellectuelles et artistiques les plus importantes du 20è s.
(hamlet)

des commentaires pondus en 2019 par des commentateurs vivants en 2019, non seulement incapables d’imaginer ce qu’était le monde à l’époque où vivaient ces auteurs, mais en plus les jugeant du haut de cette suprématie absolue que représente la vie intellectuelle en 2019.
parce que pour dire autant de niaiseries et procéder à autant de raccourcis stupides au sujet il faut vraiment que ceux qui ont le bonheur de vivre en 2019 soient arrivés à un summum d’intelligence.
(hamlet)

Churchill qui laissait faire Hitler à cause de son profond antisémitisme
(hamlet)

des commentaires pondus en 2019 par des commentateurs vivants en 2019, non seulement incapables d’imaginer ce qu’était le monde à l’époque où vivaient ces auteurs, mais en plus les jugeant du haut de cette suprématie absolue que représente la vie intellectuelle en 2019.
parce que pour dire autant de niaiseries et procéder à autant de raccourcis stupides au sujet il faut vraiment que ceux qui ont le bonheur de vivre en 2019 soient arrivés à un summum d’intelligence.
(hamlet)

la musique romantique c’est une musique pour fainéants […] les jeux du cirque de Chopin et ses valses à la noix […] je n’échangerai pas la moitié d’une mesure de Buxtehude contre tout Beethoven
(hamlet)

des commentaires pondus en 2019 par des commentateurs vivants en 2019, non seulement incapables d’imaginer ce qu’était le monde à l’époque où vivaient ces auteurs, mais en plus les jugeant du haut de cette suprématie absolue que représente la vie intellectuelle en 2019.
parce que pour dire autant de niaiseries et procéder à autant de raccourcis stupides au sujet il faut vraiment que ceux qui ont le bonheur de vivre en 2019 soient arrivés à un summum d’intelligence.
(hamlet)

cette références « Hitler aimait Wagner » « les nazis étaient des mélomanes et des amoureux de l’art » etc… c’est devenu quoi aujourd’hui cette tarte à la crème
(hamlet)

des commentaires pondus en 2019 par des commentateurs vivants en 2019, non seulement incapables d’imaginer ce qu’était le monde à l’époque où vivaient ces auteurs, mais en plus les jugeant du haut de cette suprématie absolue que représente la vie intellectuelle en 2019.
parce que pour dire autant de niaiseries et procéder à autant de raccourcis stupides au sujet il faut vraiment que ceux qui ont le bonheur de vivre en 2019 soient arrivés à un summum d’intelligence.
(hamlet)

Etc, etc, etc.

Pat V dit: à

@christiane,
A vous relire, il me semble que vous m’avez vraiment mal lu,à l’ envers plutôt, car comment interpréter le fait que je me moque de Louis Soutter alors que je le cite avec admiration, que je prends le problème du blocage devant un tableau au sérieux?
J’ ai eu pas mal d’amis peintres et autres que je suis en train d’établir une liste pour pouvoir organiser une vente publique de mes collections 😉

rose dit: à

Oui.
Et quand on trouve des pamplemousses roses, ce sont des pamplemousses roses.

Jazzi dit: à

« C’est exactement ça. Et on peut ajouter que si le Surréalisme était apparu à Sidney, Caracas ou Vladivostok au lieu d’à Paris, personne saurait aujourd’hui qui était Breton (comme personne connaîtrait aujourd’hui Sartre s’il avait était bulgare, congolais ou vietnamien). »

C’est le plus beau compliment que tu pouvais faire à la France, le pays qui t’a si bien accueilli, Pablo75. Tu oublies deux grands Espagnols qui sont tout autant redevables à notre douce France : Picasso et Bunuel.

et alii dit: à

j’apprends juste que w;strub est mort:
«Le moment fatidique? Lorsqu’il trouait les yeux et la bouche. Alors, Werner savait si le masque révélait ou non le personnage!» Eric Devanthéry connaît ces jours un triste privilège. A la faveur de son spectacle Léonce et Léna, à l’affiche de l’Alchimic à Genève jusqu’au 7 octobre, il sera le dernier metteur en scène à avoir collaboré avec Werner Strub, illustre facteur de masques né à Bâle en 1935.

Après s’être formé en autodidacte à Genève, Werner Strub a sillonné l’Europe et travaillé pour les plus grands. Giorgio Strehler, Maurice Béjart, Matthias Langhoff ont bénéficié des talents de celui qui a reçu l’Anneau Hans-Reinhart en 2000. Mais c’est surtout avec Benno Besson que l’artiste, qui se voyait comme un artisan, a le mieux développé son don. Il est mort mardi après-midi à 77 ans, dans le petit village de Luthézieu, près de Culoz, en France voisine, où il vivait en ermite depuis vingt ans.

Son don? «Inventer des mondes», disait Benno Besson qui a lancé sa carrière genevoise à la Comédie en 1982 avec le mémorable Oiseau vert, dont les personnages portaient les masques saisissants de Strub. Suivront d’autres collaborations toutes aussi puissantes dont notamment Hamlet, Le Médecin malgré lui, et Mangeront-ils? de Victor Hugo. Avant sa période romande, le metteur en scène d’Yverdon s’était illustré à Berlin et y avait déjà croisé le facteur de masques. Au ­Deutsches Theater, début des années 70, Werner Strub assiste alors le scénographe Horst Sagert
THÉÂTRE
Werner Strub, le dernier masque
L’esthétique de Benno Besson est indissociable de ses masques saisissants. Werner Strub s’est éteint mardi dernier à 77 ans

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«Le moment fatidique? Lorsqu’il trouait les yeux et la bouche. Alors, Werner savait si le masque révélait ou non le personnage!» Eric Devanthéry connaît ces jours un triste privilège. A la faveur de son spectacle Léonce et Léna, à l’affiche de l’Alchimic à Genève jusqu’au 7 octobre, il sera le dernier metteur en scène à avoir collaboré avec Werner Strub, illustre facteur de masques né à Bâle en 1935.

Après s’être formé en autodidacte à Genève, Werner Strub a sillonné l’Europe et travaillé pour les plus grands. Giorgio Strehler, Maurice Béjart, Matthias Langhoff ont bénéficié des talents de celui qui a reçu l’Anneau Hans-Reinhart en 2000. Mais c’est surtout avec Benno Besson que l’artiste, qui se voyait comme un artisan, a le mieux développé son don. Il est mort mardi après-midi à 77 ans, dans le petit village de Luthézieu, près de Culoz, en France voisine, où il vivait en ermite depuis vingt ans.

Son don? «Inventer des mondes», disait Benno Besson qui a lancé sa carrière genevoise à la Comédie en 1982 avec le mémorable Oiseau vert, dont les personnages portaient les masques saisissants de Strub. Suivront d’autres collaborations toutes aussi puissantes dont notamment Hamlet, Le Médecin malgré lui, et Mangeront-ils? de Victor Hugo. Avant sa période romande, le metteur en scène d’Yverdon s’était illustré à Berlin et y avait déjà croisé le facteur de masques. Au ­Deutsches Theater, début des années 70, Werner Strub assiste alors le scénographe Horst Sagert avec qui il prend conscience du rôle déterminant que joue le matériau sur le pouvoir d’expression du masque. Il passe du cuir aux tissus et garnit ses masques de plumes, de laine ou de fourrure. Complets pour la plupart, ces masques s’enfilent dès lors comme des vêtements. D’où la nécessité de trouer les yeux et la bouche pour libérer la parole et le regard.

Mais parfois, le regard doit être figé. Ce fut le cas dans On ne badine pas avec l’amour, farce cruelle de Musset mise en scène par Jean ­Liermier en 2004. Pour exprimer leur esprit cloisonné, les figures tutélaires de la société portent un masque complet en mousseline de soie dont le regard est peint sur un morceau de tulle. «Les comédiens ont eu de la peine à se familiariser à cet écran devant les yeux, mais l’effet était parfait», salue Jean Liermier, avant de préciser: «Les masques de Werner ne freinent pas, ils révèlent.»

rose dit: à

Pat V
Merci de l’excellente nouvelle. Les projets aboutissent en leur temps. Cela prend du temps. Ce n’est pas d’hier. Il faut du temps. Chaque chose en leur temps.
Donc maison André Breton à Saint Cirq Lapopie.
Oyez,

rose dit: à

Chaque chose en son temps.
So long, my son.

et alii dit: à

alors, les theatreux qui réclament?il y a une troupe dite « les comédiens voyageurs qui connait
LES COMÉDIENS VOYAGEURS

Fondée en 2007 par Marcel Bozonnet, la compagnie a pour projet l’itinérance, la recherche d’un nouveau répertoire, de nouveaux lieux de représentation, la rencontre de tous les publics et la volonté de créer des spectacles qui interrogent la société et rendent compte des cultures du monde.
En 2014, Marcel Bozonnet devient artiste coopérateur du Théâtre de L’Union et implante la compagnie à Limoges. Depuis ce centre, elle partage ses activités entre des productions d’envergure nationales et internationales et des projets de territoire en dialogue avec l’Éducation Nationale.
https://oara.fr/compagnie/les-comediens-voyageurs

P. comme Paris dit: à

et patati, et patata… et patatos !

Jazzi dit: à

A très très petites doses, Leonor Fini, Chantal ! Comme pour les sucreries un peu trop sucrées…

et alii dit: à

autre crateur de masques:
FRANCIS DEBEYRE
Association TÊTES & LEGENDES

Vit depuis 1952 et travaille au fond de son jardin à Lille (Nord de la France).
Une maîtrise d’histoire de l’université française par curiosité savante.
En 1979, découverte des masques de commedia dell’arte de Sartori.
Premiers essais de fabriquer des demi masques de cuir avec Stefano Perocco.

et alii dit: à

Des marionnettes, des masques de théâtre et de danse, ainsi que des ombres chinoises et indiennes anciennes et contemporaines décorent une petite maison du vieux quartier de l’Auge, en vieille ville de Fribourg. Il s’agit du Musée suisse de la Marionnette.

Fondé en 1985 par Jean Bindschedler, peintre, sculpteur et créateur de marionnettes, le Musée Suisse de la Marionnette possède aujourd’hui une collection riche de plus de 3’000 pièces. Ces marionnettes, masques, ombres et théâtres de papier constituent un ensemble unique en Suisse. Un espace vidéo, un coin pour jouer avec des marionnettes, une bibliothèque et des archives sont également à la disposition des visiteurs. Dans les mêmes locaux se produit régulièrement Le Théâtre des Marionnettes de Fribourg.

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2 à 4 heures
Convient aux enfant âgés de
6 à 9 ans, 10 à 13 ans, 14 ans et +
Convient à/aux
Familles
Météo
Intérieur
Catégorie
Éducation, Citadin
Contact
Musée suisse de la Marionnette
Derrière-les-Jardins 2
1701 Fribourg
Suisse

Téléphone +41 (0)26 322 85 13
Fax +41 (0)26 322 85 13
info@marionnette.ch
marionnette.ch

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https://www.myswitzerland.com/fr/decouvrir/au-royaume-de-la-marionnette/

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 11 h 04 min

ce que tu considères comme des perles mon pablito, je peux revenir sur chacune et les développer pour te démontrer leur bienfondé.

par contre dire comme tu l’as dit « André Breton est un con », ce n’est même pas une perle c’est le parfait reflet de la bêtise actuelle, un monde devenu bête dont tu représentes le parfait exemple.

même s’il est difficile de mesurer l’impact de Breton sur l’évolution des idées au 20è cet impact existe.

là encore il faut se remettre dans l’époque pour ne pas faire un de ces anachronismes dont tu es le spécialiste.

l’après 14-18 et Freud (et Nietzsche ?) sont à l’origine du surréalisme et ce mouvement, même si ces fondations étaient au départ assez floues, cette pensée continue de vivre aujourd’hui.

celui que tu appelles un con a essayé d’imaginer une forme de création artistique qui soit libérée de toutes interactions extérieures (morales, sociales, politiques etc…).

je ne te ferai pas l’affront mon pablito de t’énumérer tous les artistes qui ont été touchés, influencés, investis etc… par le courant imaginé à la fin de la guerre 14-18 par Soupault et ce « con », la façon dont des courant plus modernes ont été influencé par ce mouvement imaginé par ce con, comment la société aujourd’hui continue de vivre sous l’influence de ce « con ».

c’est là tu vois mon pablito qu’on mesure à quel point tu peux être niais.

plus je te lis et plus tu me fais penser au Homais de Flaubert.

Pat V dit: à

@christiane,
La panne de l’acte de peindre, aucun mépris là encore ( vous avez une lecture trop effusionnelle, en littérature comme en peinture quelquefois…)sans m’appesantir sur François Ganteret qui dans un superbe livre ( Moi, monde, mot Gallimard éd.) parle de l’analyse de certains de ses patients artistes accablés de cet handicap!
Non, christiane, je ne méprise pas les artistes ( j’ en ai beaucoup défendus et présentés ) et parle ici de ce qui me plait – assez rarement faut-il le préciser – et me gonfle de rien.
Je dépense mon énergie ailleurs!

Clopine dit: à

Je me dis parfois que c’était de la facilité, de la part des surréalistes, de tomber ainsi à bras raccourcis sur l’aimable France, exaspérés qu’ils étaient par les funérailles nationales et l’absence de pensée magique de l’écrivain « classique ». Leur proie « naturelle » aurait dû être Proust, qui avait, plus que France, tout pour les énerver.

Quant à la révolution surréaliste…

Ce fut surtout… Une simple revue littéraire…

(bon, d’accord, j’exagère un tantinet. Mais c’est que l’admiration de Paul Edel, qui me semble surtout indiquer l’âge où ce dernier a reçu sa formation, où on lui a « indiqué » où devait aller ses prédilections, à qui adresser ses premiers émois en quelque sorte, ne se remet pas en cause. Derrière les accointances historiques (le communisme, l’explosion de l’abstrait, la remise en cause du siècle passé, la frénésie de vivre, aussi, et les pieds de nez, tout ceci fort sympathique bien sûr), il y avait de solides egos et des appétits carnassiers de gloire.

C’est comme une chanson de Brel ; les surré, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient bêtes.

(bon je ré-exagère, m’enfin vous saisissez l’idée).

(et oui, je fais du Hamlet, là, mais c’est juste histoire de casser quelques oeufs)

pado dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 11 h 04 min
u
Pablito c’est le roi d copier/coller.
Des milliers citations stockées sur des montagnes de disques durs, des valises de clés USB.
Un disciple de feue Edvige.
Utile pour informer la Kommandantur.

renato dit: à

« celui que tu appelles un con a essayé d’imaginer une forme de création artistique qui soit libérée de toutes interactions extérieures (morales, sociales, politiques etc…). »

C’était déjà fait, hamlet, c’était déjà fait et beaucoup plus élégamment.

https://blogfigures.blogspot.com/2013/05/cabaret-voltaire_12.html

et alii dit: à

il y a quand même Fribourg en suisse où vous pouvez faire le tour des fontaines

Bérénice dit: à

11h04 Pablo, au moins il se risque à exprimer son avis, son interprétation, sa vision, sa comprehension des faits, des événements, des oeuvres et sans y ajouter une insulte visant à réduire l’autre à néant, le debat reste ouvert et autorisé. Qu’est ce qui vous empêche au lieu de consigner lister de répondre par un argumentaire contradictoire, vous êtes pénible et peu imaginatif pour finir. Ras le cake, Pablo.

et alii dit: à

Ville francophone et catholique enclavée dans le canton de Berne protestant, elle s’allie avec la France, constituant notamment l’essentiel de la Garde suisse du roi de France avec qui elle a un contrat exclusif de louage de mercenaires. À la suite de la Révolution de 1789, 3 700 religieux et aristocrates français émigrent à Fribourg (la ville compte alors une population de 5 000 habitants). Certains y pratiquant la contre-révolution en essayant de ruiner la Révolution par des faux assignats. Alors qu’une partie de ces réfugiés retournent en France sous la Restauration, d’autres s’installent définitivement28.

Paul Edel dit: à

De Picabia à Bunuel et de Max Ernst à Desnos je préfère la constellation surréaliste à cet Anatole France.er merci Clopine pour l allusion à mon âge toujours l élégance chez vous.la lectrice de Charlie Hebdo3qui préfère Anatole France aux surréaliste ça fait bizarre

et alii dit: à

L’Université de Fribourg se distingue par son bilinguisme, son caractère international, ainsi que par de nombreuses spécialités dans la recherche et la formation. Elle accueille près de 10 000 étudiants. Elle est actuellement dirigée par la rectrice Astrid Epiney, depuis le 15 mars 2015.

Dans une convention de 1949 avec le Conseil d’État, les évêques suisses déclarent faire leur possible pour procurer à l’université un demi-million de francs par des quêtes dans les églises ou par des collectes auprès des catholiques suisses. Cet engagement est subordonné à la condition que l’université conserve son caractère d’université catholique.

L’université compte cinq facultés : droit, lettres et sciences humaines, sciences et médecine, sciences économiques et sociales et théologie.

et alii dit: à

Azorer [v. tr.]
Suisse romande : réprimander violemment. De Azor, nom de chien fréquent.
Je me suis fait azorer.

et alii dit: à

Bernard Tapie relaxé dans l’affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais obs

pado dit: à

Clopine dit: 9 juillet 2019 à 11 h 31 min où on lui a « indiqué » où devait aller ses prédilections

Clopine s’est formée seule, loin de toute influence, son savoir c’est le sien, unique et incontestable.
Rien à voir avec ce pauvre PE qui n’a suivi que les « indications » de ses maîtres, un pâle copieur de pensées.
Ce serait hilarant si ce n’était pathétique.

Bérénice dit: à

Clopine, Le mieux est de naitre con , on n’a pas à le devenir. De plus le conscience n’arrive pas à cet étage, les autres peuvent se rendre compte mais nous, les cons, n’objectivons pas . C’est une competence, une capacité que chacun reçoit pour survivre un peu comme l’oubli, que deviendrons nous sans, comment surmonter la souffrance de se savoir aussi con.

Chantal dit: à

@ jazzi comme la figue de barbarie que j’ai mangée sur le parvis de la cathédrale à Nice, assez affreux pour l’après midi lol.

on ose parler de la Napoule ou bien c’est mal vu un couple d’esthètes riches émigrés qui occupent un château, l’ont rénové de leurs blanches mains et n’ont pas invité clopine ? Qui serait venue à reculons en criant qu’elle n’est pas soluble dans le collectif et aurait sournoisement déchiré une page du livre d’or ? Je me marre …

Semaine prochaine suis en normandie chez un pote corse, entre exclus faut se soutenir les manches.

et alii dit: à

le psy que réclame Hamlet?Il fait du chiffre
2014. Les employés de YouTube sont bien embêtés : le clip Gangnam Style, du coréen Psy, est la première vidéo à franchir les 2 milliards de vues. Si c’est une excellente nouvelle pour le chanteur, c’est un problème pour la plateforme… La vidéo s’apprête, en effet, à dépasser le seuil maximal de vues, fixé à 2 147 483 647 !

renato dit: à

Je me souviens d’une soirée à Turin où Man Ray se donna beaucoup de peine pour nous faire comprendre que Picabia était un souteneur — de prostituées, naturellement. Une chose dans l’autre, ils étaient — presque tous — tombés très bas.

pado dit: à

Chantal dit: 9 juillet 2019 à 9 h 45 min
pour ma part j’ai toujours bien aimé le travail de Leonor Fini

Un conseil Chantal, n’en stockez pas trop, sa côte a tendance à battre de l’aile.

Chantal dit: à

Léonor Fini sous son palimpseste de masques … je n’en ai pas personnellement, mais j’apprécie son travail.

Il faut de la place pour tout les monde, même pour les étrangleurs de poules. C’est dur.

Clopine dit: à

Chantal, mais de quoi diable parlez-vous ?

La formule « je ne suis pas très soluble dans le collectif », c’est vrai, je la connais et je l’utilise. Mais le château, le livre d’or, la sournoiserie, le jugement sur un « couple d’esthètes » ???

Non, il faut que vous m’expliquiez à quoi vous faites allusion, là, c’est vraiment grave je trouve des allégations pareilles ???

Si vous préférez, vous pouvez me le dire sur mail privé clopinetrouillefou@gmail.com, mais franchement je ne comprends rien de ce que vous dites.

Merci donc d’une parole franche et de dates, faits et récit précis.

vraiment !

hamlet dit: à

« et alii dit: 8 juillet 2019 à 23 h 49 min

hamlet, j’ai regardé sur wiki:
Mileva Einstein, née Mileva Marić  »

d’accord, dommage, j’aimais bien Vidg Einstein.

les deux frères et soeurs : Franck Einstein et Vidge Einstein.

tant pis !

Pablo75 dit: à

Questions au PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE (et accessoirement à Paul Edel):

Un type qui dit à quelqu’un qui va aller en Italie et en Grèce: «Madame…pendant l’Occupation, vous n’auriez pas été faire un voyage en Allemagne? Eh bien, moi qui suis Celte, je n’irai jamais chez ces occupants que sont les Grecs et les Latins»

est-ce un type intelligent ou un con?

Quelqu’un qui dit: « J’accuse les pédérastes [dans le sens d’homosexuels] de proposer à la tolérance humaine un déficit mental et moral qui tend à s’ériger en système et à paralyser toutes les entreprises que je respecte»

est-ce un type intelligent ou un con?

Un « homme qui attachait son nom à une entreprise de subversion totale, comme il disait » selon son ami Masson, et qui reproche à Rimbaud d’être homosexuel:

est-ce un type intelligent ou un con?

Un écrivain qui dit: « J’ai horreur des langues étrangères» et qui le montre n’apprenant pas un mot d’anglais pendant les 4 ans qu’il a passé aux USA,

est-ce un type intelligent ou un con?

Et je pourrais ajouter plein d’autres déclarations ou citations dans le genre…

Pour un type normalement constitué, la réponse est claire. Mais je comprends que pour un Con Absolu comme toi, cela pose un problème. Pour un Con Absolu comme toi, qui pond une douzaine de perles par jour, un type moins con que toi est forcément un génie.

Jazzi dit: à

Clopine, France était reconnu et Proust inconnu en ce temps-là.
Pas de surréalisme et de surréalistes sans la grande boucherie de 14-18. Tout vient de là…

Pat V dit: à

l’explosion de l’abstrait, Clopine.

Heu, c’est plutôt après guerre et nullement surréaliste l’abstraction.
( Ne prenez pas cette précision bêtement historique pour du mépris 😉 Clopine mais comme un sympathique renseignement.)
A propos d’abstrait, lorsque l’on pense à Rothko et à l’ influence déterminante sur sa peinture que celle des surréalistes!
On a pu voir ses magnifiques tableaux au Musée National d’art moderne de Paris il y a quelques années.

hamlet dit: à

et alii, en fait j’ai confondu, Viguène doit être le prénom du peintre Georges Stein.

je crois bien que sa fille s’appelait Viguène Stein ?

Jazzi dit: à

« Quelqu’un qui dit: « J’accuse les pédérastes [dans le sens d’homosexuels] de proposer à la tolérance humaine un déficit mental et moral qui tend à s’ériger en système et à paralyser toutes les entreprises que je respecte»
est-ce un type intelligent ou un con ? »

C’est un Pierre Legendre avant la lettre, Pablo !

Les artistes de talents particulièrement antipathiques que l’on n’aurait pas aimé prendre en autostop, sont légions !

Clopine dit: à

Paul, vous savez, moi aussi à l’école on m’a donné les surréalistes comme objet d’études et d’admiration. Nous faisons, vous et moi, partie de la même cohorte, et mon allusion à « votre âge » n’en était pas une, mais à votre tranche générationnelle.

Susceptibilité… Dites, je m’aperçois qu’en fait je suis ‘ach’ement moins susceptible que vous tous, et ‘ach’ement moins malhonnête intellectuellement.

Par exemple, j’aimerais bien qu’on me montre précisément les mots où j’affirmerai m’être « fait toute seule » mes quelques connaissances littéraires ; je n’ai pas arrêté de dire, sur ce blog et ailleurs, à quel point j’estime que de bonnes études secondaires sont précieuses, de Lagarde et Michard à ateliers théâtre pluridisciplinaires (dessin, musique, français) comme celui auquel j’ai eu la chance de participer autour d’une pièce de Racine, en seconde.

Alors vous enduisez mes propos d’un mépris qui ne provient pas d’eux, mais de vos cerveaux, en fait.

Allons bon.

Me voici de nouveau pataugeant (sans doute à cause de mes faiblesses et de mes incapacités) dans l’interrogation : mais franchement, qu’est-ce qui, dans mes propos, permet de telles interprétations complètement faussées ?

le syndrôme de Christiane, qui voit des fellations là où elles n’ont jamais existé, aurait-il frappé tout le commentarium ?

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 12 h 10 min

Clopine, France était reconnu et Proust inconnu en ce temps-là.
Pas de surréalisme et de surréalistes sans la grande boucherie de 14-18 »

exact !

tellement vrai que je l’ai déjà écrit à 11H30.

Chaloux dit: à

Si la Boldoclopine était née riche, elle serait devenue une Verdurin. Une bêtise, une sournoiserie, une méchanceté aussi acérées devraient rencontrer leur contempteur.

Quant aux surréalistes et à France, il cohabitent très bien dans une bibliothèque, peintres, poètes etc. (Sans oublier Masson).

Pat V dit: à

« La réalité de l’artiste de Mark Rothko est un document de grand intérêt. Redécouvert fortuitement par l’archiviste Marion Kahan en 1988, presque vingt ans après la mort de Mark Rothko, il était considéré comme perdu à jamais. Il constitue en effet un tournant dans la carrière de l’artiste américain et cristallise ce qui servira d’assise théorique à la peinture qui lui donnera la notoriété qu’il a aujourd’hui. Il semble que ce projet d’écriture trouve son origine dès le milieu des années 1930 et se consolide dans sa phase rédigée vers 1941-1942. On doit donc à la ténacité des ayants droit, et notamment de son fils Christopher Rothko, l’aboutissement de cette publication. L’ouvrage rassemble des projets forts variés présentés de manière claire et ordonnée à partir de bribes de manuscrits et feuilles éparses. En effet, le dossier qu’avait laissé l’artiste était une vieille chemise de papier bulle, littéralement pleine de tapuscrits incomplets, raturés, émaillés de nombreuses corrections manuscrites et d’interruptions. La présente édition s’articule autour de vingt chapitres depuis « Le dilemme de l’artiste » jusqu’à « L’art indigène », en passant successivement par « Plasticité », « espace », « beauté », ou encore « Le mythe » et les « Velléités actuelle du mythe » pour ne citer que les plus représentatifs de la démarche du Rothko théoricien. L’ensemble ainsi reconstitué peut être considéré comme une contribution de Mark Rothko à la fortune critique de l’École de New York et, par sa nature même, une étonnante base théorique à l’avènement de la peinture abstraite après 1945. Par ricochet, on s’aperçoit que les ferments de sa propre peinture se cimentent dès 1949 au plus tard, puisqu’il pose la plupart de ses problématiques dès 1942. En effet, il est souhaitable que le lecteur recontextualise ces écrits alors que Mark Rothko produit une peinture encore largement assujettie à des conceptions proches d’un Masson ou d’un Ernst à cette époque. Ainsi, la participation du visiteur, la peinture comme processus et comme devenir, la peinture en dialogue avec les images ou les lieux de proximité spatiale, la défaite du discours pour rendre compte d’un affect, l’importance et les contraintes de l’accrochage pour ne pas tuer les œuvres, sont des questions posées dans La réalité de l’artiste. Cela montre non seulement combien Rothko appartient à cette grande famille des artistes théoriciens, mais qu’il est au fait des dernières préoccupations des exilés new-yorkais. »

https://laviedesidees.fr/Mark-Rothko-peintre-en-devenir.html

Bérénice dit: à

Renato, je ne me souviens plus si c’est ici que j’ai appris que Picabia pour certains tableaux avait recopié des planches techniques sur le magazine sciences et vie. Il ne se prenait pour l’art , pour le peu que j’en sais, pas au sérieux. C’est au moins ça.

hamlet dit: à

Clopine dit: 9 juillet 2019 à 12 h 17 min

désolé mais je crois que n’allez pas aimé le surréalisme dans la mesure où c’est une tentative d’appliquer le monologue psychanalytique freudien à l’art.

et comme Onfray n’aime pas Freud je crois que vous n’allez pas aimer Breton.

Bérénice dit: à

De plus Paul est vachement mieux avec une barbe. La mode lui va bien.
Clopine, quand bien meme ce ne serait pas votre tasse la fellation n’est toujours pas considérée comme une pratique criminelle entre adultes consentants sinon les prisons seraient entièrement dédiées à ce crime ou presque.

Jazzi dit: à

exact, hamlet.
J’avions pas lu !
Je saute les échanges polémistes entre toi et Pablo…

Chaloux dit: à

Pat V dit: 9 juillet 2019 à 12 h 11 min
Heu, c’est plutôt après guerre et nullement surréaliste l’abstraction.

Euh, mais tête de con qui n’y connait vraiment rien. L’abstraction c’est 1910.

christiane dit: à

@Paul Edel et hamlet.
Je ne sais comment l’évocation d’André Breton a émergé sur ce fil de commentaires et peu importe. Je suis plus passionnée par le surréalisme que par d’autres déviations de ce fil de commentaires.
Donc, André Breton. En 2002, au centre Pompidou, une exposition m’a permis de mieux comprendre le sens de la vie de cet homme dans son temps et son écartèlement entre poésie, peinture et tentatives d’adopter une politique révolutionnaire. Beaucoup de peintures, photos, films et livres illustrés.

En 1913, l’année où il passe son bac tout commence de son choix prioritaire. Il interrompt ses études de médecine pour, influencé par ses lectures de Rimbaud et Lautréamont, choisir une voix libertaire. Pendant la Première Guerre mondiale il est brancardier. C’est là qu’il connaîtra Apollinaire, Aragon, J.Vaché, Reverdy et Soupault.
1919, avec Philippe Soupault, il publie Les Champs magnétiques (tentatives d’écriture automatique). En 1922, deux recueils poétiques : Clair de terre et Poisson soluble. En 1924, c’est la parution du Premier Manifeste du surréalisme dont il deviendra la figure de proue. Ils veulent « changer la vie » mais aussi « transformer le monde » par le surréalisme. Leur étendard porte les mots de liberté, désir, amour, rêve et… révolution. En 1920, il vit en étant le secrétaire du couturier Jacques Doucet, grand bibliophile et amateur d’art qui l’aidera à constituer sa première bibliothèque d’éditions originales.
En 1928, André Breton publiera Nadja. Il avait rencontre Léona D.,(alias Nadja), une jeune femme énigmatique qui lui avait ordonné : « Écris, un roman sur moi. Prends garde : tout s’affaiblit, tout disparaît. De nous il faut que quelque chose reste…». Ce récit quasi documentaire d’une aventure éphémère réellement vécue par André Breton, est bâti sur le rapport de la vie et de hasard Breton essaie de comprendre cette rencontre qui l’emmena de l’autre côté de la réalité, « au-delà de la frontière qui distingue le réel de l’imaginaire mais sépare aussi la raison et la folie ».Elle sombrera dans la folie et sera internée…
Une autre femme, Jacqueline Lamba, sera au centre d’un autre livre : L’Amour fou. Leur fille, Aube, sera dédicataire du dernier texte.
Puis, à New York, en 1943, il rencontrera Élisa, inspiratrice de la méditation d’Arcane 17, qu’il épousera.
De 1925 à 1933, c’est avant tout l’attraction pour la révolution russe (fermant les yeux sur excès criminels du stalinisme), le communisme, autour des valeurs de l’antimilitarisme, de l’anticolonialisme. C’est alors que leur revue La Révolution surréaliste devient Le Surréalisme au service de la Révolution.
Problème : les communistes ne reconnaissent pas le surréalisme trop avant-gardiste comme utile à leur révolution…
En 1935 : rupture. Breton dénoncera alors la dérive totalitaire du stalinisme et se rapprochera, l’année suivante, de la révolution espagnole.
En 1938, il organise la première «Exposition internationale du surréalisme» à Paris.
Mobilisé dès septembre 1939, Breton est affecté en 1940 à Poitiers comme médecin. Deux ans plus tard, en 1941, il part vivre à New York, où demeurent de nombreux intellectuels français. Là-bas, il fonde avec Marcel Duchamp la revue VVV et Pierre Lazareff l’engage comme «speaker» pour l’émission de radio « La Voix de l’Amérique ».
Après la guerre, à son retour à Paris en 1945, il peine à redonner un véritable souffle au mouvement surréaliste, Tristan Tzara se présentant comme le nouveau chef de file du surréalisme, contre Jean-Paul Sartre qui considérait les surréalistes comme des petits-bourgeois, contre Albert Camus et les chapitres que celui-ci consacre au surréalisme dans L’Homme révolté.
Il publiera son dernier ouvrage, L’art magique.
De lutte en lutte, de désillusion en désillusion, on arrive au 28 septembre 1966. Souffrant d’une insuffisance respiratoire, il meurt à l’hôpital Lariboisière à Paris. Sur sa tombe, décorée d’un octaèdre étoilé, sont gravés ces mots : « Je cherche l’or du temps »
S’il est vrai qu’il semble avoir été inflexible, autoritaire, sectaire comme le soulignent de nombreux témoignages de ses contemporains, sa vie se confond avec celle du mouvement dont il est sans doute le principal représentant littéraire: « le Surréalisme » et dont il fut le centre dynamique, le théoricien. Mouvement qui aspirait à réconcilier le rêve et la réalité, à promouvoir la liberté d’expression et l’exploration de l’esprit subconscient de l’être humain. Son œuvre ne peut être distinguée de sa personne et de son action. Il reste avant tout un poète.

« Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n’a pas d’ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C’est le désespoir et ce n’est pas le retour d’une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n’est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C’est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n’a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux. C’est le désespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l’existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste, nous n’en parlons pas. Nous n’avons pas fini de désespérer, si nous commençons. Moi je désespère de l’abat-jour vers quatre heures, je désespère de l’éventail vers minuit, je désespère de la cigarette des condamnés. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n’a pas de cœur, la main reste toujours au désespoir hors d’haleine, au désespoir dont les glaces ne nous disent jamais s’il est mort. Je vis de ce désespoir qui m’enchante. J’aime cette mouche bleue qui vole dans le ciel à l’heure où les étoiles chantonnent. Je connais dans ses grandes lignes le désespoir aux longs étonnements grêles, le désespoir de la fierté, le désespoir de la colère. Je me lève chaque jour comme tout le monde et je détends les bras sur un papier à fleurs, je ne me souviens de rien, et c’est toujours avec désespoir que je découvre les beaux arbres déracinés de la nuit. L’air de la chambre est beau comme des baguettes de tambour. Il fait un temps de temps. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. C’est comme le vent du rideau qui me tend la perche. A-t-on idée d’un désespoir pareil! Au feu! Ah! ils vont encore venir… Et les annonces de journal, et les réclames lumineuses le long du canal. Tas de sable, espèce de tas de sable! Dans ses grandes lignes le désespoir n’a pas d’importance. C’est une corvée d’arbres qui va encore faire une forêt, c’est une corvée d’étoiles qui va encore faire un jour de moins, c’est une corvée de jours de moins qui va encore faire ma vie. »

André Breton (extrait de Le revolver à cheveux blanc – Poésie/Gallimard.

hamlet dit: à

non, le dernier « grand » surréaliste je crois que c’est Juan Miro, ou alors Pollock ?

Pat V dit: à

Et que dire des influences du surréalisme sur la peinture de Francis Bacon?
Bon avec le retour de Breton des USA, c’est déjà fichu!

Bérénice dit: à

12h24 vous en êtes sûr? Je j’ignorais et m’en fiche totalement.

pado dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 12 h 10 min
est-ce un type intelligent ou un con?

Et un type qui vote à la place de sa femme dans un pays où il n’a aucun droit, qui est-il ?

Chaloux dit: à

Ce Pat V, quel boulet, qui t’affirmerait n’importe quoi…

hamlet dit: à

Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 12 h 24 min

ça fait bien longtemps que j’ai cessé de polémiquer avec pablito, à la demande générale, maintenant je le laisse polémiquer tout seul avec lui-même.

c’est juste que dire « Breton c’est un con » comme personne n’avait rien dit j’ai pas pu laisser passer ça.

Pablo75 dit: à

Quand Léo Ferré dit ses quatre vérités à André Breton:

Lettre à l’ami d’occasion (1956)

…Il y a ceux qui font de la littérature et ceux qui en parlent. Vous, de la littérature, vous en parlez plus que vous n’en faîtes. Vous avez réglé son compte à Baudelaire, à Rimbaud, pour ne parler que de ceux à qui vous accordez quelque crédit quand même. À longueur d’essais, de manifestes, d’articles, vous avez vomi votre hargne, expliqué en long et en large vos théories inconsolées, étalé vos diktats. Vous avez signifié à la gent littéraire de votre époque que vous étiez là et bien là, même à coups de poings, ce qui n’est pas pour me déplaire car vous êtes courageux, tout au moins quand vous avez décidé de l’être. Votre philosophie de l’Action ne va jamais sans un petit tract, sans un petit article ; vous avez la plume batailleuse, comme Victor Hugo et quand il part à Guernesey vous poussez une pointe aux Amériques, ce qui n’est pas non plus pour me déplaire, anarchisme aidant, l’Unique c’est Ma Propriété. L’histoire de la Hongrie s’est réglée pour vous, pour moi, pour d’autres, par un tract – encore – des signatures, une nausée générale et bien européenne et les larmes secrètes de Monsieur Aragon qui n’a pas osé se moucher. Alors, mon cher ami, permettez que je rigole de nos vindictes qui avortent en deuxième page de Combat…

https://www.deslettres.fr/lettre-leoferre-andrebreton-netiez-ca-en-definitive-poeterate/

Bérénice dit: à

Pollock? Tachiste , non? Il est possible de distinguer au milieu des projections hasardeuses une projection figurative de l’inconscient qui est tellement sombre quand il rejoint la surface n’est ce pas?

pado dit: à

Bérénice dit: 9 juillet 2019 à 12 h 19 min
Picabia pour certains tableaux avait recopié des planches techniques sur le magazine sciences et vie.

Et surtout des photos de magazines « érotiques » de l’époque.

Pat V dit: à

Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 12 h 24 min

Restez poli sinon je vais vous traiter de transparent.
Bien sûr que l’abstraction en tant que nouveau concept date de Kandinsky,( bien qu’à la renaissance…) mais en tant que mouvement pictural proprement dit, il émerge véritablement qu’après guerre.
Encore un historien de l’art de mes deux!

Jazzi dit: à

« Et un type qui vote à la place de sa femme dans un pays où il n’a aucun droit, qui est-il ? »

Est-ce un surréaliste ou un dada ?

pado dit: à

Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 12 h 24 min
J’avions pas lu !

J’avais cru lire hier que vous lisiez tout comme passou.

hamlet dit: à

@Christiane

pas d’accord avec le « Mouvement qui aspirait à réconcilier le rêve et la réalité »

c’est même un contresens, c’est un mouvement qui consisté à évacuer la réalité (réel) pour ne conserver que le rêve.

c’est Breton qui parle d’une réconciliation ? ça m’étonnerait, il n’aimait pas beaucoup ce mot.

par contre d’accord avec celui de « théoricien » sauf que c’est une théorie qui s’élabore dans le temps et l’action.

je crois que Breton a toujours avoué l’aspect « ébauche » de ce mouvement destiné à ne jamais trouver de théorie finale.

c’est ce qui fait ça force : ce n’est pas une théorie figée, mais une théorie en perpétuelle évolution, ce qui permet de l’appliquer encore aujourd’hui où de nombreux artistes sont des surréalistes, parfois sans le savoir.

Bérénice dit: à

Pablo, et qu’a fait d’autre Borges? C’est une question honnête, je ne l’ai pas lu, mais n’a t il pas produit beaucoup de littérature sur la littérature?

Chaloux dit: à

Encore un historien de l’art de mes deux!

Laisse-les reposer pour toujours où elles sont, au plus près près de ton vieux phion.
Pour un cerveau comme le tiens, espèce de gros connard à bombe de peinture, ni Malevitch, ni Klimt, ni Mondrian, ni Delaunay,ni Freundlich <i<n'ont émergé.

Tes explications, c’est l’histoire de l’art dans un sac à merde. Celui dans le fond duquel tu vis.

Ed dit: à

Chaloux, même les pécores savent que les garde-barrière n’existent plus depuis bien longtemps. 50 balais sur le passeport (enfin je doute que tu en aies un), 180 ans dans la tête (enfin je doute que tu…etc.).

Jazzi dit: à

Qu’on le veuille ou pas, le surréalisme fait partie intégrale (intégrante ?) de l’histoire de la littérature française et a rayonné dans le monde entier. L’exemple d’Alvaro de Campos (Pessoa) au Portugal, cité par x hier, en est un exemple parfait.
Je n’ai jamais lu l’Anthologie de l’humour noir de Breton. Je devrais m’y mettre, ça pourrait me donner des idées.

Pat V dit: à

( bien qu’à la renaissance…)moi-même

Déjà avec Platon, l’abstraction y est…

hamlet dit: à

d’ailleurs ce procès « Breton et l’argent » fait penser à celui d’Onfray sur « Freud et l’argent ».

procès totalement débiles.

Bérénice dit: à

je crois que Breton a toujours avoué l’aspect « ébauche » de ce mouvement destiné à ne jamais trouver de théorie finale.
Gracq l’exprime tres bien. J’ai été assez surprise d’apprendre qu’il était admirateur des surréalistes, l’ayant un peu lu et d’ailleurs aucun surréaliste je ne vois pas que cela apparaît dans son écriture et pourtant c’etait un fidèle.

pado dit: à

Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 12 h 33 min
Est-ce un surréaliste ou un dada ?

Pablito surréaliste ?
Ben merdre alors ! Quelle nouvelle.

renato dit: à

Wilhelm Worringer, Abstraktion und Einfühlung: ein Beitrag zur Stilpsychologie, 1907-1908, Munich.

Je reviendrais plus tard, s’il me reste le temps, sur l’importance de Munich — de Chirico, Duchamp —, pour le moment apéro puis sole minière…

Jazzi dit: à

Je lis et je balaye, pado. J’ai le regard et la mémoire sélectifs. Et je ne me souviens que du meilleur. Comme Breton, je cherche l’or du temps, et non son ordure…

Chaloux dit: à

Ed dit: 9 juillet 2019 à 12 h 38 min

Tout ce que tu veux, pécore de Hambourg. Mais cela ne te donnera pas deux neurones qui fonctionnent. Tu sors d’un milieu familial grossier, vulgaire et haineux de marchands de bestiaux et de tueurs d’abattoirs dont tu traîneras grossièrement, vulgairement et haineusement les stigmates toute ta vie.
C’est ton problème.

renato dit: à

Oups ! minière > meunière… c’est la faute au correcteur, naturellement.

Pablo75 dit: à

« Si Breton avait dirigé un pays, il y aurait eu des goulags aussi grands que ceux des Russes ! »
(Topor)

Voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

Pablo75 dit: à

« Je suis rapidement sorti m’acheter des Kleenex. J’étouffais ! Tu comprends, il ne fallait pas éternuer quand Breton prophétisait, les conneries étaient sévèrement punies, on n’avait pas le droit de choisir ses amis. Breton, c’était le seul juge du bien et du mal, un vrai proviseur ! »

(Roland Topor, « Actuel », n° 36, octobre et novembre 1973)

Voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

pado dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 12 h 49 min
Si Breton avait dirigé un pays

Pablito il préfère le diriger de l’extérieur, sans risques, planqué.

Chaloux dit: à

Pécore de Hambourg, tu devrais faire connaissance avec la comtesse Fritouille. C’est toi.

Chaloux dit: à

pado dit: 9 juillet 2019 à 12 h 54 min

Quand on a aussi peu d’esprit, on s’économise.

Pablo75 dit: à

« Le vassal André Breton, qui portait cet aire ubuesque de grand homme de province à qui, un jour la patrie serait reconnaissante et qui n’a jamais su se libérer de cette grossesse nerveuse de gloire anthume… »

(Blaise Cendrars)

Voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

Sarah dit: à

pour le moment apéro puis sole minière…

Attention aux futures vapeurs méphitiques sur ce blog!

pado dit: à

C’est incroyable tous ces gens qui passent des chapitres entiers à dire du mal de Breton.
Finalement, comme disent hamlet et PE (reconciliés ?) il doit bien avoir une certaine inluence non !

Ed dit: à

Voter Insoumis, s’en vanter partout ET EN MÊME TEMPS prétendre venir du haut du panier, et là aussi s’en vanter partout, c’est avoir un sérieux problème de schizophrénie. Mais il n’est plus à ca près le taré du 16e.

renato dit: à

« … c’était le seul juge du bien et du mal, un vrai proviseur ! »

Ce fut le péché du XXe siècle : on parlait beaucoup de liberté tout en ostracisant, excommuniant, et toutes ces petites et grandes mesquineries qui ont empoisonné la vie culturelle du siècle.

Jazzi dit: à

La RDL est un blog surréaliste, pado !
Après le rêve et le réel, ici c’est le cauchemar et le virtuel !

pado dit: à

inluence

Influence,
pourvu que celle de nos Bouvard et Pécuchet à nous ne me marque pas.

hamlet dit: à

Breton a adhéré au Parti Communiste, je ne sais plus combien de temps il y est resté.

le surréalisme est un révolution, reprocher à Breton son « dogmatisme » est une pure ânerie, même si lui a pu l’être le surréalisme est tout le contraire d’un dogmatisme.

on ne compte pas le nombre de personnes avec qui il s’est fâché, s’il n’avait pas eu ce caractère le surréalisme n’aurait jamais été ce qu’il a été.

le lui reprocher consiste à regarder le doigt quand on montre la lune.

on pourrait faire un parallèle entre le parcourt de Freud et celui de Breton, et les critiques qu’on peut faire à Freud sont tout aussi inopérantes que celles qu’on fait à Breton : il n’y a que le résultat qui compte !

et le résultat est gigantesque.

parce que pour moi le surréalisme n’est qu’une des tentatives pour sortir et en finir définitivement avec un romantisme qui n’en finit plus !

et ce foutu romantisme, qui n’est en vérité qu’un carcan où donne à l’homme une palce centrale de débile dans un soi disant monde réel, il faudra bien en sortir un jour !

renato dit: à

Il y a toujours un crétin ou une crétine qui se fixe sur les erreurs de frappe ou de correcteur — c’est curieux que derrière on reconnaisse un sois-disant artiste-critique qui devrait soigner son bagage kul-turel et con-ceptuel.

Jazzi dit: à

ANDRE BRETON

Le Rêve fou

Au désir d’André Breton : « J’ai toujours incroyablement souhaité de rencontrer, dans un bois, une femme belle et nue », répondra la rencontre, rue Lafayette, le 4 octobre 1926, « à la fin d’un de ces après-midi tout à fait désoeuvrés et très mornes », de Nadja. Une jeune femme blonde, socialement plus proche de Nana que de Madame Bovary. Surréelle et perdue dans un univers d’irréalité, cette Mélusine revisitée, qui sera dévorée tout entière par le serpent de la folie, inspirera à l’auteur de L’Amour fou l’un de ses plus beaux livres. Pourtant, leur liaison n’excéda pas une dizaine de jours à travers les rues de Paris et s’acheva par un voyage en forêt de Saint-Germain- en-Laye. Le temps nécessaire cependant pour que le poète, quelques mois après, en rédige la chronique, tandis que Leona D., alias Nadja, alors âgée de 24 ans, était définitivement internée. Fragments d’un récit, halluciné, dont la dernière phrase nous avertit que : « La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas. »

« 5 octobre – Elle me dit encore : « Je vois chez vous. Votre femme. Brune, naturellement. Petite. Jolie. Tiens, il y a près d’elle un chien. Peut-être aussi, mais ailleurs, un chat (exact). Pour l’instant, je ne vois rien d’autre. » Je me dispose à rentrer chez moi, Nadja m’accompagne en taxi. Nous demeurons quelque temps silencieux, puis elle me tutoie brusquement : « Un jeu : dis quelque chose. Ferme les yeux et dis quelque chose. N’importe, un chiffre, un prénom. Comme ceci (elle ferme les yeux) : Deux, deux quoi ? Deux femmes. Comment sont ces femmes ? En noir. Où se trouvent-elles ? Dans un parc… Et puis, que font-elles ? Allons, c’est si facile, pourquoi ne veux-tu pas jouer ? Eh bien, moi, c’est ainsi que je me parle quand je suis seule, que je me raconte toutes sortes d’histoires. Et pas seulement de vaines histoires : « c’est même entièrement de cette façon que je vis. »

6 octobre – Le regard de Nadja fait maintenant le tour des maisons [place Dauphine]. « Vois-tu, là-bas, cette fenêtre ? Elle est noire, comme toutes les autres. Regarde bien. Dans une minute elle va s’éclairer. Elle sera rouge. » La minute passe. La fenêtre s’éclaire. Il y a, en effet, des rideaux rouges. (Je regrette, mais je n’y puis rien, que ceci passe peut-être les limites de la crédibilité. Cependant, à pareil sujet, je m’en voudrais de prendre parti : je me borne à convenir que de noire, cette fenêtre est alors devenue rouge, c’est tout.) J’avoue qu’ici la peur me prend, comme aussi elle commence à prendre Nadja. « Quelle horreur ! Vois-tu ce qui se passe dans les arbres ? Le bleu et le vent, le vent bleu. Une seule autre fois j’ai vu sur ces mêmes arbres passer ce vent bleu. […] Il y avait aussi une voix qui disait : Tu mourras, tu mourras. Je ne voulais pas mourir mais j’éprouvais un tel vertige… Je serais certainement tombée si l’on ne m’avait retenue. »

10 octobre – Nous dînons quai Malaquais, au restaurant Delaborde. Le garçon se signale par une maladresse extrême : on le dirait fasciné par Nadja. Il s’affaire inutilement à notre table, chassant de la nappe des miettes imaginaires, déplaçant sans motif le sac à main, se montrant tout à fait incapable de retenir la commande. Nadja rit sous cape et m’annonce que ce n’est pas fini. En effet, alors qu’il sert normalement les tables voisines, il répand du vin à côté de nos verres et, tout en prenant d’infinies précautions pour poser une assiette devant l’un de nous, en bouscule une autre qui tombe et se brise. Du commencement à la fin du repas (on entre de nouveau dans l’incroyable), je compte onze assiettes cassées.

12 octobre – Après dîner, autour du jardin du Palais-Royal, son rêve a pris un caractère mythologique que je ne lui connaissais pas encore. Elle compose un moment avec beaucoup d’art, jusqu’à en donner l’illusion très singulière, le personnage de Mélusine. A brûle-pourpoint elle demande aussi : « Qui a tué la Gorgone, dis-moi, dis. » J’ai de plus en plus de peine à suivre son soliloque, que de longs silences commencent à me rendre intraduisible. En matière de diversion, je propose que nous quittions Paris.

Qui étions-nous devant la réalité, cette réalité que je sais maintenant couchée aux pieds de Nadja, comme un chien fourbe ? Sous quelle latitude pouvions-nous bien être, livrés ainsi à la fureur des symboles, en proie au démon de l’analogie, objet que nous nous voyions de démarches ultimes, d’attentions singulières, spéciales ? D’où vient que projetés ensemble, une fois pour toutes, si loin de la terre, dans les courts intervalles que nous laissait notre merveilleuse stupeur, nous ayons pu échanger quelques vues incroyablement concordantes par-dessus les décombres fumeux de la vieille pensée et de la sempiternelle vie ? J’ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l’air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s’attacher, mais qu’il ne saurait être question de se soumettre. »
(« Nadja », éditions Gallimard, 1928 et 1963)

Jazzi dit: à

« 10 octobre – Nous dînons quai Malaquais, au restaurant Delaborde. »

La RDL sera convulsive ou ne sera pas !

Jazzi dit: à

Entre Delaborde et Delaporte, il n’y a qu’un pas…

Chaloux dit: à

Ed dit: 9 juillet 2019 à 13 h 04 min

Tu devrais te cultiver un peu, pauvre pécore, ça nous changerait. A propos du corps social des révolutionnaires par exemple. Tu serais moins tache. Ces contradictions n’existent que dans l’exiguïté carcérale de ton minuscule cerveau et dans la rareté tragique de tes incapables cellules grises. Est-ce que ton père buvait?

Pablo75 dit: à

Breton, « âme de limace »…

(Robert Desnos)

Voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

pado dit: à

« du corps social des révolutionnaires »

Ô mon chaloux comme je t’aime, tu es bien notre Bouvard à nous, toi l’insoumis.

pado dit: à

Mon chaloux,
le corps social des révolutionnaires comprend-t-il ceux qui votent pour leurs femmes dans un pays où ils n’ont aucun droit ?
C’est pour aider Pablito, il aimerait être sûr.

Chaloux dit: à

D’ailleurs Marx n’est pas né, que je sache , dans une étable.

Pablo75 dit: à

« Breton a voulu en quelque sorte, copier la méthode des gansters, méthode adoptée par les régimes fascistes (et autres). Malgré ma parfaite connaissance de tout ce qui se passait dans le camp adverse, chez les surréalistes, j’ignorais (et je ne l’ai appris que par le catalogue de l’exposition du musée d’Art moderne) que Breton avait donné l’ordre à Max Ernst de saboter la poésie d’Eluard “par tous les moyens possibles”. Cela m’a fait comprendre le revirement d’Eluard à mon sujet. Ayant lui-même failli passer à la casserole, il s’est rapproché d’une des anciennes victimes de Breton. […] Que de temps gâché par cette rage de domination qui poussait André Breton contre tout ce qui risquait de prendre sa place et d’affaiblir son règne. Gide employait l’arsenic par petites doses et les vieilles dentelles, l’autre la mitraillette. »
(Jean Cocteau. Journal)

Et voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

Chaloux dit: à

Pas d’os, cher invertébré, cesse, je te prie, de t’adresser à moi comme si nous étions deux vieilles tantes. Je respecte parfaitement tes choix, qu’ils soient sexuels ou vestimentaires, mais comme dirait Morand je ne suis pas du bâtiment. De plus ça fait Blabla en diable dans ses phases d’effondrement affectif, et je ne te souhaite pas de lui ressembler.

Pablo75 dit: à

« La sottise lourde et bourgeoise de Breton. »
(Jean Cocteau. Journal)

Et voilà pourquoi notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE aime tant Breton…

Chaloux dit: à

Quand on lit tes citations, Pablo, on se demande si Gracq n’est pas resté l’ami de Breton par esprit de charité.

pado dit: à

Mais mon chaloux je ne peux,
tu es le bonheur de mes journées, te lire me remplit de joie ô mon Bouvard.
Ton aptitude à cracher, telle le lama fâché, m’étonne toujours.

@Pablito
Vous avez encore des exemples ?

Chaloux dit: à

Ah, mais je ne suis pas fâché. Nous sommes trois dans le bureau, écroulés de rire.

Jorge Rodríguez dit: à

Vu que le mot « pétomane » est utilisé souvent par celui qui, je l’imagine, ne se considère pas lui-même comme tel, je me suis permis de regarder dans mes dicos et, oh surprise, il n’est pas si péjoratif que ça, au contraire:

« À propos d’un artiste de variétés capable de contrôler ses gaz intestinaux et d’en moduler la hauteur, attraction qui eut son heure de gloire vers 1900. » in Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1994

Puis, dans Wikipedia:
Un pétomane est un comédien ou une personne travaillant dans le milieu du divertissement dont la caractéristique principale ou unique est sa capacité à lâcher des gaz d’une façon créative, musicale ou amusante

Toujours selon Wikipedia (en anglais, français et portugais) leur art aurait été vanté par Saint Augustin, Juan Luis Vives, Rabelais, Montaigne. Il se peut que tout cela soit, pour les assouliniens, trop banal… pour moi, en tout cas c’est une découverte et je remercie Monsieur Pablo 75 de m’y avoir conduit.

Par ailleurs, le castillan du siècle d’or, utilise « lanzar un suspiro » et « lanzar un pedo » comme des synonymes, pour rendre comote, positivement, d’un dégagement corporel, sorte de yoga respiratoire hidalgo-hispanique.
Dès nos jours, l’anthropologue catalan, Adrià Pujol (Begur, 1974) a publié une biographie du célèbre pétomane catalano-marseillais, Joseph Pujol : Joseph Pujol « El Petòman », CCG Edicions, Col·lecció llibres dels Quatre Cantons, 2008

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« on se demande si Gracq n’est pas resté l’ami de Breton par esprit de charité. »

L’admiration de Gracq pour Breton a toujours été pour moi un grand mystère. Surtout que l’ami Poirier était son exact contraire.

(À mon avis Pado est Blabla – c’est pour cela que je le zappe).

Chaloux dit: à

Cela dit, pas d’os, que tu sois Blabla, widerganger, mauvaise langue ou je ne sais trop quoi encore, je t’ai assez troué le Q comme ça, et j’en suis maintenant lassé. Donc, lâche-moi. Cette énième tentative de vengeance va tourner comme les autres, au vinaigre pour toi.

Pablo75 dit: à

Et pour finir, la preuve définitive que Breton était très, très, très con:

« Octavio Paz me llevó al Café de la Place Blanche, a conocer a André Breton, con la esperanza de convertirme en un admirador del
maestro. Breton, con una muchacha indochina a su lado, estaba rodeado de numerosos discípulos, ataviados de poetas, o siquiera en uniforme de bohemios. Era un hombre fornido, más bien bajo, autoritario, como un oficial o un suboficial de algún ejército. Me dijo que había descubierto una escritura por jeroglíficos que le permitía cubrir las calles de París de mensajes subversivos fácilmente comprensibles para todo el mundo, pero que por ser jeroglíficos, no previstos por la policía, no podrían ser prohibidos. Le pedí que escribiera algunos y pretextó no recordarlos debidamente y le dijo a la muchacha indochina: « Tráeme los papeles de los jeroglíficos. Están en casa, sobre el piano, debajo de la calavera ». La muchacha fue, no los encontró y volvió. »
(Adolfo Bioy Casares)

C’est pour ces choses-là que notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE a une passion pour Breton…

pado dit: à

Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 13 h 48 min
Nous sommes trois dans le bureau, écroulés de rire

Gaffe mon chaloux, je crois que les deux autres se foutent de ta g.eule.

Chaloux dit: à

(À mon avis Pado est Blabla – c’est pour cela que je le zappe).

Les grands esprits se rencontrent! C’est aussi mon avis.

Si j’en juge pas sa maison de Saint-Florent, Gracq devait apprécier l’odeur des vieux placards. De là, peut-être son goût pour Breton. A propos de qui je serais moins sévère que toi, mais qui me semble tout de même assez secondaire. On sait très bien que le Surréalisme est une émanation du romantisme allemand et de la guerre de 14. rien de nouveau sous le soleil.

pado dit: à

Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 13 h 53 min
À mon avis Pado est Blabla

C’est à des détails de ce genre que l’on reconnait un grand lecteur.
Un analyste.

Chaloux dit: à

« lanzar un pedo »

Ce pado ne se trompe que d’une lettre.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

L’attirance de Gracq pour le surréalisme se comprend beaucoup mieux que son admiration (sincère) pour son Pape.

Chaloux dit: à

Oui tu as raison, Pablo, il n’y a que Blabla pour laisser une trace de bave aussi grasse.

pado dit: à

Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 13 h 57 min
(À mon avis Pado est Blabla – c’est pour cela que je le zappe).
Les grands esprits se rencontrent! C’est aussi mon avis

Bouvard et Pécuchet dans toute leur splendeur.
Mindieu ! Si le ridicule tuait qu’en serait-il d’eux ?

christiane dit: à

@hamlet dit: 9 juillet 2019 à 12 h 35 min

« pas d’accord avec le « Mouvement qui aspirait à réconcilier le rêve et la réalité »

Breton était un homme complexe… il pouvait citer Marx : « Transformer le monde », Rimbaud : « Changer la vie », Lénine : « Il faut rêver », Goethe : « Il faut agir » et tendre à la résolution de ces oppositions. Ce rêve de changer la vie et de transformer le monde n’était-il pas illusoire ? N’a-t-il pas été pulvérisé par les deux guerres mondiales et d’autres conflits. La réussite de l’œuvre est contradictoire : littéraire, artistique alors que le mouvement ne l’est pas (politique, lié aux évènements – moral).
De la réalité ? Il écrivait : « Ce qu’il y a d’admirable dans le fantastique, c’est qu’il n’y a plus de fantastique : il n’y a que le réel. » Réalité déréglée par la perception interne ? (Montage de ses poèmes-objets qui les détourne de leurs fonctions habituelles)
Et dans ce récit Nadja ne note-t-il pas scrupuleusement le réel, des faits qu’il a vus , vécus ? C’est un entrelacs du « réel » et de « l’irréel ». L’inconnu, l’étrange, le hasard étant dans le réel.
Pour la peinture c’est l’alliance du réel(visuel) et du mental, du visible (jouant sur l’invisible) et ce que la pensée introduit dans le réel.

(Oserais-je écrire que vous faites de même dans ce dialogue surréaliste avec Pablo, mêlant une bouffonnerie extravagante (poétique) à une argumentation réaliste, l’immédiateté d’une émotion à un travail lucide sur les raisons de votre affrontement. C’est plus un jeu pour vous que pour Pablo, le bouillonnant et idéal adversaire, tenace, têtu, alliant l’injure à l’argumentation froide.
Tant de choses se cachent derrière un mot… Tant de visages derrière des pseudos…
Conséquence ravageuse : il y a presque un plaisir à suivre votre querelle car elle s’apparente à un jeu. (comme les deux chats de mes enfants qui se poursuivent, semblent vouloir se dévorer et que l’on retrouve endormis, blottis l’un contre l’autre).
Vous êtes tous deux des trouble-têtes adorant le langage incompréhensible.

Un peintre m’intéresse dans ce frôlement du réel et du rêve : Magritte (qui ne se prenait pas pour un peintre et n’a jamais eu d’atelier !). Le mystère de ses toiles s’apparente au surréalisme avec ces grandes dérisions, ces glissements du visuel au mental à l’aide des formes concrètes du monde réel. Il traite bien du réel mais comme personne ne l’a fait. Ses toiles agissent à la fois sur l’imaginaire, l’émotion et la réflexion (Voir l’excellent commentaire d’Et Alii sur l’homme au miroir). Images identifiables et dérangeantes qui nous obligent en même temps à voir et penser.
Si Paul Edel n’avait parlé de Nadja sur son blog, je n’aurais jamais lu ce récit. Si je n’avais lu Nadja je ne serais pas allée à Beaubourg…

Chaloux dit: à

Pablo, je crois qu’il y a quelque chose d’exagérément fidèle chez Gracq. Voir sa relation à sa sœur, la maison laissée à peu près dans l’état où ses parents l’avaient laissée (sa mère est morte en 71) etc.

Delaporte dit: à

Bernard Tapie relaxé, et pado est Wigergänger qui revient hanter ces lieux. Journée rude !

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Il ne faut pas lire Blabla-Pado (comme tant d’autres petits roquets ici qui cherchent les baffes pour se sentir exister). C’est ce qui les fait ch… le plus. Il ne faut répondre qu’aux cons hors norme, comme notre PÉTOMANE TONITRUANT DE LA PENSÉE CREUSE, qui est un cas, lui, rare, de Con Total. Et uniquement tant qu’on s’amuse vraiment à le faire.

Jazzi dit: à

Chaloux, Breton ne peut pas être entièrement mauvais. Parmi les ouvrages de sa collection on trouve les livres de… Marguerite Yourcenar !
http://www.andrebreton.fr

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