Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde
Quel beau titre que « La Suisse est folle » ! C’est tellement vrai même si cela ne saute pas aux yeux ni aux oreilles tant tout y paraît calme, apaisé, neutre quoi. Un petit pays dont il suffirait de déplier les montagnes pour voir à quel point il est grand, en fait. Ne pas s’y fier car en dessous, ça bout. Paraît-il car contrairement à la France, cela ne se traduit pas comme ailleurs. Si en France, on conteste, on se met en grève, on manifeste tout le temps, là-bas on vote tous les dimanches. Ils appellent cela la démocratie participative. Il y fait bon y vivre et, mieux encore, bon y mourir. C’est plus reposant mais n’empêche pas que tout dans la vie quotidienne est sujet à taxes et amendes, que les impôts y sont (bien) élevés, que la délation y est encouragée par esprit de civisme, que l’on y est patriote de son canton plutôt que de son pays etc
En fait, le titre de ce nouveau volume signé Nicolas Bouvier (1929-1998) est double : Genève. La Suisse est folle (édition bilingue français/anglais, 107 pages, 14 euros, éditions Héros-Limite). Car les deux sont atteints. Normal pour une ville qui n’a que dix kilomètres de frontière commune avec la Confédération helvétique, contre cent soixante avec la France. Le jour, elle a bien des attraits insoupçonnés (voir ce reportage original). La nuit, elle mérite bien son surnom de Calvingrad.
En 1985, un proche collaborateur de Jean Malaurie le rencontra pour lui proposer d’écrire une socio-anthropologie de sa ville. On rêve encore de ce qu’aurait été ce volume de la mythique collection « Terre humaine » si seulement le projet avait abouti. Les années ont passé et en 1991, Nicolas Bouvier s’est retrouvé dans un amphithéâtre de la University of South California (Los Angeles) à parler de « sa » Genève à lui. Il le fit à la Bouvier, en écrivain cousu par sa ville et décousu par ses voyages, mélangeant les échelles et les points de vue et en privilégiant la réflexion par analogie.
Ceux qui connaissent mal cette histoire y découvriront le rôle central joué par des hommes de foi et de bonne foi (au sens où l’entendait Montaigne), ces théologiens libéraux au XVIIIème siècle, des réformés marqués tant par l’esprit de Descartes que par les sciences naturelles qui encouragèrent un éloge de la nature encore très présent dans la ville (son extraordinaire bibliothèque botanique en témoigne encore). De grandes familles de patriciens protestants, ancrés dans la haute banque genevoise, financèrent le développement de cet esprit. Ce qui permet au passage à Bouvier de remercier Louis XIV pour « la plus grosse boulette » qu’il ait jamais commise en révoquant l’Edit de Nantes. On découvrira également dans ces pages que la Suisse a donné au monde des précepteurs nomades et des nounous de qualité pour l’éducation des progénitures des grandes familles princières européennes.
On connaît les grands genevois : Calvin, Rousseau, Dunant (le fondateur de la Croix-Rouge internationale). Mais on sait moins que la Chaux-de-Fonds à elle seule a donné elle aussi quelques personnalités hors-pair au monde. Bouvier en cite deux : Frédéric Sauser et Charles-Edouard Jeanneret, les deux ayant changé de nom pour se faire connaître (Blaise Cendrars pour l’un, Le Corbusier pour l’autre) ; mais au passage il oublie un troisième enfant de cette même commune du canton de Neuchâtel : Louis Chevrolet qui, lui, conserva son nom pour briller dans la course et l’industrie automobile américaines. Bouvier en conclut que la Suisse est décidément un pays trop petit pour les génies car ils sont trop dérangeants pour« une société compassée ». On ne saurait lui donner tort.
Il y a tant de choses en si peu de pages qu’on ne peut qu’inviter le lecteur à s’y plonger, même si rien n’y est développé car le format de la conférence ne s’y prêtait pas. Dommage car un point m’intrigue qui aurait mérité plus ample commentaire. Bouvier assure en effet que « nostalgie » est un mot inventé à la fin du XVIIème dans une thèse (1688) par un aliéniste alsacien pour désigner le mal du pays des mercenaires suisses combattant sous des couleurs étrangères. Que la nostalgie du paradis perdu de l’enfance soit un thème récurrent de la littérature suisse romande, nul n’en disconvient, les œuvres d’Amiel, Rousseau et d’autres en témoignent. Que le thème y soit obsédant « comme si l’âge adulte était un âge de plomb menant droit au pêché et à la perdition », certainement. Mais en quoi est-ce exclusivement suisse ? En 1522 déjà, « Heureux qui comme Ulysse » dans les Regrets de Du Bellay… Et comme par ailleurs, tout aussi rapidement, Bouvier helvétise l’invention de la pendule à coucou, erreur répandue depuis une réplique fameuse d’Orson Welles dans Le Troisième homme, alors qu’elle revient au Wurtenberg…
Il est vrai que si l’on considère que cette ville et ce pays évoluent dans une folie invisible, alors tout est possible. Bouvier y croit avec des pages convaincantes sur la passion suisse de l’art brut (ah, la collection de Lausanne !), fêlure dans l’âme nationale qui fait de la Confédération l’un des lieux les plus exotiques qui soient. Il est vrai quand on lit Frisch, Dürrenmatt, Chessex, Walser, ou Mars de Fritz Zorn, et quand on regarde ce que Soutter, Aloïse, Wölfli ont dessiné dans leurs asiles, ont comprend que Bouvier évoque « la démence tranquille et mortelle » à laquelle peut mener « le conformisme pleutre ». Autant dire qu’il ne conçoit pas un instant que ses compatriotes puissent passer pour des êtres raisonnables. Ce qui les rend si attachants. CQFD.
Nicolas Bouvier, je l’avais rencontré à plusieurs reprises pour des entretiens à la radio ou ailleurs. Dès la première fois, je suis tombé sous le charme. D’abord celui de ses livres, ensuite sa voix, son sourire, son regard et surtout ce que d’autres appelleront selon les cas une éducation, une courtoisie, un respect de l’autre, de la politesse, que sais-je encore, toutes qualités qui s’exprimaient parfaitement dans son savoir-vivre. Car Nicolas Bouvier savait vivre. Ses récits en témoignent, qu’il s’agisse de Chronique japonaise, Le poisson-scorpion, Le dehors et le dedans, Le journal d’Aran et d’autres lieux, sans oublier bien sûr L’Usage du monde, indispensable bréviaire pour une vie au moins. L’Echappée belle, publié à Genève chez Métropolis, était un recueil de textes épars un peu décoiffé et lunaire comme lui mais d’où se dégage un charme inouïe. Il ne s’y montrait pas travel writer ni écrivain voyageur, ni même étonnant voyageur, appellation baudelairienne devenue désormais des labels pour festivals.
Bouvier, ce serait plutôt un maître à déambuler. un pérégrin, l’ambassadeur le plus pur de la Suisse nomade. Un homme doux et calme mais qui souffrait de claustrophobia alpina depuis son plus jeune âge. Il racontait que la calamiteuse météorologie de Genève sa ville natale, avait favorisé très tôt des lectures intensives. Elles lui donnèrent très vite l’envie de déguerpir le plus loin possible du jet d’eau. Il disait aussi qu’on part pour fuir ce qu’on ne peut que fuir… :
«… des lieux, des familiers, des raisons qui nous chantent une chanson si médiocre qu’il ne nous reste qu’à prendre les jambes à notre cou, on part pour s’éloigner d’une enfance, pour ne pas occuper la niche que les autres déjà vous assignent, on part pour ne pas s’appeler Médor ».
Voilà ce qu’écrivait Nicolas Bouvier et qui retentit encore comme une leçon de vie. On en retrouve encore la trace et l’esprit dans l’album Les leçons de la rivière (Zoé/JPM guides, 2006) co-signé avec le photographe Françis Hoffmann. L’héroïne en est la Verzasca, une rivière du Haut-Tessin qui se jette dans le lac Majeur qui se jette dans le lac Majeur, une rivière à laquelle Bouvier trouvait un talent fou, enchâssée dans une vallée de pierres calligraphiées. Lire Charles-Albert Cingria en roue libre(Editions Zoé, 2005), c’est lire deux livres en même temps : l’un sur Cingria, l’autre sur Bouvier. Il n’est pas indispensable d’être Suisse pour apprécier ce précieux traité de l’art de circuler. Avec trois mots pour devise : « Un mètre carré, et l’univers ».
« Je pense à ces clameurs lamentables qui, dans les civilisations primitives accompagnaient chaque soir la mort de la lumière, et elles me paraissent tout d’un coup si fondées que je prépare à entendre dans mon dos toute la ville éclater en sanglots. Mais non. Rien. Ils ont dû s’y faire ».
Nicolas Bouvier a passé sa vie à prendre son temps en bourlinguant à travers le monde, en se donnant le suprême luxe du temps, non par goût des pays lointains, de l’exotisme ou que sais-je encore. Non, ce qu’il recherchait partout dans le monde, c’était la liberté intérieure et la légèreté. Il se disait lorsqu’il les aurait trouvées, il aurait enfin acquis une forme de sagesse. Elle existe bien cette Suisse qui a la bougeotte, vagabonde, à mille lieux de son poncif, petit morceau d’Europe figée dans les conventions bourgeoises et la rigidité calviniste. Nicolas Bouvier assurait qu’il y avait une vraie violence dans la Suisse à condition d’oser la regarder. Le suisse nomade le fascinait. Il le considérait comme l’archétype de l’autre coté de la montagne. Au fond, si nous ne cessons tous autant que nous sommes de nous poser une seule question tout au long de notre vie, Bouvier lui aura passé la sienne à se demander :
« Mais qu’est-ce qu’il y a de l’autre coté de la montagne ? »
Quelque chose de mieux et de meilleur mais on ne le voit pas. Il a été partout, longtemps. Il y a d’ailleurs croisé plus de Suisses qu’il ne l’imaginait. Avant, les Suisses voyageaient pour fuir la misère, aujourd’hui parce qu’ils ont les moyens de voyager. Mais à San Francisco par exemple, il a constaté l’importance de la colonie suisse en découvrant qu’elle comptait trois sociétés de chant rivales. Aujourd’hui Nicolas Bouvier repose dans le cimetière communal qui jouxte sa maison de Cologny, à huit kms de Grand-Lancy où il était né, dans le canton de Genève. Peut-être avait-il enfin trouvé l’harmonie du monde : elle était en lui.
(Photos Nicolas Bouvier – en toit cas pour la première et la dernière car pour les autres, il pourrait s’agir d’un homonyme…)
1 609 Réponses pour Nicolas Bouvier, de Genève à Genève en passant par le reste du monde
Oui, Pablo, d’autant que Blabla, ce pauvre pet de collège, semble bien diminué. C’était plus amusant quand il avait -à peu près- toute sa tête, quoiqu’il s’agisse là d’un temps fort éloigné, presque mythique et en tout cas antédiluvien, dont je ne suis plus très sûr de me souvenir. On l’imagine toujours baveux après un AVC. Ce serait de l’acharnement que de lui tomber dessus.
Oui, Jazzi, de là sans doute dans <i<En lisant en écrivant, le jugement de Gracq sur Les songes et les sorts : « honorable ».
Si j’en juge pas sa maison de Saint-Florent, Gracq devait apprécier l’odeur des vieux placards. De là, peut-être son goût
Ouais et bien de mon côté j’ai horreur des vieux slips ( comprendre slip porté par un vieux libidineux).
Est-ce que mon père boit ? Nope. Tu n’as pas réussi à avoir la fille alors tu t’intéresses au père ? Dans ce cas l’alcool ne marchera pas. Tu pourra compter uniquement sur ton charme, autant dire que c’est mort.
Quant à la classe sociale des révolutionnaires, il te faudrait apprendre à lire. Ton problème n’est pas ton milieu d’origine, mais le fait que tu t’en vantes et méprises ceux qui, selon toi bien sûr, viennent d’une vaste inférieure. Je l’avais pourtant écrit très clairement, mais quand on est débile à ce point et enfermé dans ses contradictions…
Pourras
Caste
D’ailleurs si tout est du même niveau chez Chaloux, sa noblesse est au même niveau que son épouse qui s’essaye à la psychanalyse de comptoir : just an illusion.
Chaloux, les organes cibles chez vous sont le trou du cul et le cerveau. Un grand vide entre les deux, une digestion plus que rapide, pas étonnant que vous lisiez autant pour finalement rester aussi dur qu’un silex. De plus vous aurez beau frotter à votre âge ya plus l’étincelle, les sapeurs pompiers au chômage, la grande échelle définitivement repliée sauf pharmacie.
C’est ainsi, Chaloux, que dans mon « Goût du rêve », aux côtés de Gracq et de Breton l’on trouve…
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MARGUERITE YOURCENAR
Tous contes faits
Hormis quelques rares rêves d’enfance dont elle se souvenait encore, Marguerite Yourcenar nous dit avoir retranscrit « fidèlement », dans son recueil Les Songes et les Sorts (1938), des rêves qu’elle fit entre sa vingt-huitième et sa trente-troisième année. Des archétypes de rêves, qu’elle classe en plusieurs catégories : les rêves de souvenir, où domine la figure de son père mort ; les rêves d’ambition et d’orgueil ; les rêves de terreur et de fantasmagories, qu’elle qualifie de plus primitifs ; des rêves de recherche, où il s’agit de retrouver une femme disparue transformée en fantôme (sa mère est morte en lui donnant naissance) ; des rêves de mort, pleins de jardins ; des rêves d’églises et de cathédrales ; des rêves d’étang ( ceux-là mêmes qui remontent à l’enfance) et enfin des rêves d’amour. Autant de rêves qui expriment les diverses facettes d’un grand rêve à épisodes, qu’elle nous donne à lire comme des Mémoires de sa vie rêvée. Ci-dessous, un de ses rêves érotiques récurrents…
« Je suis dans une chambre, au chevet d’un lit, avec l’homme que j’aime. Je suis couchée dans ce lit, gagnée par ce tremblement de bête hypnotisée qui s’empare de la femme en présence de l’amour. Nous venons d’assister à la représentation d’un cirque forain dont la musique bruyante continue à ronfler sous nos fenêtres ouvertes. Nous sommes sortis avant la fin, laissant deux clowns s’empoigner par leur longue tignasse blonde. Il pleuvait : mes vêtements trempés traînent sur le parquet, et mes souliers humides sont là, encore chauds d’avoir été portés. Tout à coup, la musique enrouée s’arrête, remplacée par le piétinement innombrable d’une foule qui s’écoule là-bas hors des portes de toile peinte ; les milliers de pas étouffés, comme feutrés de pantoufles, résonnent sourdement dans la rue qui n’est plus qu’une grande flaque luisante. Puis, l’obscurité se rabat comme un volet, les réverbères en bas s’éteignent, et je n’ai plus sous les yeux qu’un carré de ciel noir. Mais une petite lampe électrique brûle à la tête du lit. Mon compagnon étend le bras comme pour écarter ou désigner quelque chose, et ce geste déplace et fait vaciller la lumière de la lampe, comme s’il s’agissait de la flamme d’une chandelle. Alors, je m’aperçois que mon ami n’est pas, au sens précis du mot, vêtu, mais seulement enveloppé d’innombrables bandelettes, comme une sorte de momie d’Apollon. Ces minces toiles étroitement serrées comme celles des morts égyptiens ou comme les bandes molletières des coureurs cyclistes et des soldats sont partout recouvertes de signes noirs et serrés comme les caractères d’un grimoire, et cette profusion de lettres indéchiffrables me fait penser aux spirales de papier de journal qu’on enroulait autour de nos jambes d’enfants pour nous garantir du froid. A mesure que mon compagnon se déshabille, ou plutôt déroule patiemment ces bandes interminables qui s’entrecroisent en tous sens autour de son corps, le plancher mal éclairé se recouvre d’un tas pareil aux pansements qui traînent au chevet des blessés. Mais il se lasse enfin de ce lent dévidement compliqué, et il se contente désormais de se frotter vigoureusement les bras, la poitrine, les cuisses, enlevant d’un seul revers de main l’épaisse pâte molle qui s’écrase comme le papier malade des vieilles affiches, ou comme des bouts de journaux devenus tout humides à force d’avoir collé aux tiges des bouquets de fleurs. Ce simple frottement suffit à enlever à ce corps dense et dur toute trace d’humanité en même temps que de vêtements, lui restitue sa force et sa nudité de dieu. Il s’allonge sur moi avec l’indifférence d’un homme fatigué qui s’étend sur un lit ; je serre entre mes bras, entre mes genoux, ce corps plus aimé que Dieu, plus important que ma propre vie, et l’ineffable excès de mon bonheur me réveille, ce qui est sans doute, en rêve, la seule façon de s’évanouir. »
(« L’Amour et les Bandelettes » In « Les Songes et les Sorts », éditions Bernard Grasset, 1938)
« Une œuvre est le lieu de rendez-vous que le poète propose aux autres hommes — le seul où il vaille la peine d’aller le trouver. » (Pierre Reverdy)
Vous êtes marié, Chamonix? Comme je plains la malheureuse, la pauvre fille qui s’est inféodée toute seule charmée sans doute par votre esprit et vos grimaces.
gagnée par ce tremblement de bête hypnotisée qui s’empare de la femme en présence de l’amour.
C’est puissant, un prédateur et sa proie.
Ah ! Nadja !
L’une des mes amies — écrivaine attentive au réel par ailleurs — trouvait écurant l’usager que Breton a fait de Nadja dans Nadja.
Quant à citer ce n’est pas un problème je peux citer Nāgārjuna, Platon, Marx, Rimbaud, Lénine, Goethe, Dante, Aristote, Mandel’štam, Dōgen, Héraclite, et ainsi de suite ; je peux citer les Évangiles, même… enfin, citer ce n’est pas un problème et ne signifie rien, c’est l’usage que l’on fait des citations qui importe — voir Benjamin —.
Breton a représenté une époque avec tous les limites et les mesquinerie qui la caracteriserent. Il aura laissé quelque titre qui se défend, bien que certains en collaboration : Philippe Soupault, Louis Aragon, René Char, Paul Éluard. Son travail théorique est plutôt daté et sans épaisseur — l’imagination imaginée par la petite bourgeoisie boutiquière —, et il ne vaut pas une ligne du manifeste dada.
@ Chaloux
« je crois qu’il y a quelque chose d’exagérément fidèle chez Gracq. »
Sans doute. Mais on a quand même du mal à comprendre comment un type aussi sérieux et discret que lui supportait l’histrionisme de Breton. Ce sont deux personnalités totalement opposées. Je me rappelle il y a très longtemps (à l’époque où je devais le traduire avec une
amie espagnole et que je n’avais pas eu le temps de l’accompagner chez lui pour en parler) d’une conversation entre un écrivain très connu que je traduisais et qui admirait Gracq plus que ses livres (ils s’étaient rencontrés 2 ou 3 fois) et l’une de ses traductrices, qui connaissait très bien le milieu littéraire parisien, conversation à propos de la « vie sentimentale » de Gracq (beaucoup de monde croyait qu’il était un célibataire endurci). Elle lui racontait (mais il faudrait que je vérifie mes notes de l’époque) qu’il vivait depuis longtemps avec une femme aussi discrète que lui et dont il ne parlait jamais, mais qu’elle avait vue chez lui (cette traductrice connaissait Gracq depuis longtemps et, habitant le même quartier que lui, le rencontrait souvent dans la rue).
Jean-Edern Hallier, qui avait été son élève dans un lycée, parle aussi, dans je ne sais plus quel livre, de sa discrétion légendaire. Très peu de ses élèves savaient que Monsieur Louis Poirier, prof très ennuyeux de géographie, était un grand écrivain.
Bref, personne plus différent de Breton que Gracq.
Ed dit: 9 juillet 2019 à 14 h 23 min
Pécore de Hambourg, rien à voir avec l’argent. Tu es grossière parce que tu viens d’un milieu primaire et grossier qui a fait de toi une nature primaire et grossière (sans parler de tes dispositions naturelles à la grossièreté, et de ton pauvre petit cervelet primaire). Tu pourrais être la fille de Crésus, ça ne changerait rien.
N’essaie pas, je te prie de m’enfermer dans tes problématiques microcéphales (argent/domination) qui ne témoignent que d’une chose, ton effarante absence de culture.
Pablo, comme vous savez, Jean-Edern Hallier n’a jamais été le meilleur juge en qualité de discrétion. ceci dit en passant, en lisant, vais voir s’il est toujours question de Bouvier ou s’il fut emporté dans le magma sickologisant.
Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 14 h 16 min
C’est exactement l’impression qui me donne ce Pado: celui d’un Blabla que, suite à un AVC ou un infarctus, et suivant les conseils de son médecin, a renoncé à avoir ici des grandes discussions comme avant et n’est là que pour aboyer faiblement de temps en temps comme un vieux roquet.
Phil dit: 9 juillet 2019 à 14 h 51 min
Jean-Edern Hallier n’a jamais été très fiable surtout, la moitié de ses « souvenir » étant inventés et l’autre moitié plagiés.
Mais il était drôle. Et pouvait être très méchant. J’ai le souvenir que son article à la mort de Sartre était un chef-d’oeuvre de cruauté (mais il faudrait que je le relise).
Pablo75 dit: 9 juillet 2019 à 14 h 44 min
il y a eu Nora Mitrani – sœur de Michel Mitrani-, morte en 61 d’un cancer – je me demande même si elle ne s’est pas défenestrée-, les autres, je ne sais pas. Après la mort de Nora, on lit (dans Matthieu Galey?) que Denise Bourdet a cuisiné Gracq à propos de sa vie sentimentale et qu’il lui a répondu qu’il n’y avait plus personne, que la littérature lui suffisait. Il était pourtant très jeune, 51 ans à la mort de Nora, âge où il me semble que le loup rôde encore.
Je crois que c’est Jean de Malestroit qui raconte que Gracq lui dit son horreur de voir Montherlant dîner dans le même restaurant que lui, seul tous les soirs pendant trente ans. Et il répète seul! comme s’il n’y avait pas de pire abomination que de dîner seul. Gracq s’est peut-être forgé une réputation de solitaire qu’il n’était pas.
« Jean-Edern Hallier, qui avait été son élève dans un lycée, parle aussi, dans je ne sais plus quel livre, de sa discrétion légendaire. »
Edern Hallier n’a jamais dit quelque chose d’original. Il était trop foutraque, en plus de se droguer et d’être alcoolique. Je me marrais bien quand il faisait une querelle de chiffonnier à Josyane Savigneau. Il étaient arrivée tous deux au même degré de connerie. Pas plus que le témoignage de Savigneau n’est bon sur Yourcenar, pas plus celui de Hallier sur Gracq.
Ed dit: 9 juillet 2019 à 14 h 23 min
Pécore de Hambourg, c’est curieux cette affirmation que ton père ne buvait pas. Peut-être alors faudrait-il se pencher sur le cas du facteur, qui peut-être buvait. Tu devrais interroger ta mère sur ce point.
Edern-Hallier a plagié Gracq qui s’en est aperçu dans Faim de siècle. Gracq n’a pas poursuivi, par pitié. De plus, Edern prétendait avoir été l’élève de Gracq mais Gracq a dit qu’il ne s’en souvenait pas (alors qu’il se souvenait parfaitement des autres).
Le témoignage de Savigneau sur Yourcenar est parfaitement crédible.
Sur le père Anatole Thibault , voir de Brousson, Anatole France en Pantoufles, et, dans une moindre mesure, Les Vêpres de la Rue Hoche. Le premier surtout est intéressant,en ne perdant pas de vue que c’est le livre d’un collaborateur que France voulait avouer et que Madame de Cailhavet lui a fait passer sous silence. Si l’on juge que c’est conflictuel, on lira Le Salon de Madame de Cailhavet, ou, plus récent, le livre de Marie Claire Bancquart.
Il faudrait peut-être dire à Clopine que les grands mouvements ont eu pour point de départ qui un manifeste, qui une revue littéraire, et que ce n’est vraiment pas une nouveauté ou un reproche à faire à Breton de l’accuser d’avoir eu recours à l’un et l’autre.
Il faudrait aussi lui dire que la révolte de ces jeunes gens était anti-institutionnelle, et qu’ils visaient au moins autant les funérailles nationales de France que son oeuvre.
On peut certes, faire l’impasse sur l’après manifeste, arrêter l’histoire de la peinture à l’impressionnisme douceâtre d’Henri Martin ( » Anatole France entouré de Ses Disciples », Sorbonne!) et, de la meme manière se bloquer à France ou à Proust avec un zeste de Beauvoir. Je vois mal pourtant la poésie française sans la commotion surréaliste, qui , non seulement a produit de belles images (Eluard, La Parole!) mais a permis de rendre compte d’arrières-mondes d’auteurs antérieurs (« Victor Hugo est surréaliste quand il n’est pas bête », ce qui va plus loin qu’on ne le croit.) Après, qu’on tombe à bras raccourcis sur Breton pour avoir condamné Rimbaud ou Crevel, c’est un anachronisme qui renvoie à une autre facette du personnage: le coté puritain saisi par la Révolution.
On semble aussi mêler deux choses, les objets que Breton avait chez lui et dont, de son vivant, il ne s’est pas séparé, et le phénomène très orchestré médiatiquement de la vente Breton plus de quarante ans après sa mort quand les dernières résistances se sont tues.
Ce qui est remarquable dans ce catalogue, c’est le peu d’originales des auteurs du groupe, souvent remplacés par des poches. Ce qui parait vouloir dire que ces éditions là ont disparu avant, peut-être longtemps avant. L’ex libris de Breton est assez reconnaissable à ce sujet.
Je ne crois ^pas qu’on puisse se fiormer toute seule, isolée du monde, ça, c’est la théorie de Dubuffet pour expliquer l’Art Brut, et il n’est pas indifférent qu’elle soit mise à mal ces temps-ci.
Bien à vous.
MC
PS
Qui a dit que Clopine, cet ange de bonté, disait du mal de Paul Edel, si ce n’est pas Clopine elle-même?
« L Histrionisme de Breton »
Vous êtes le seul à en faire mention. Mandiargues, non inféodé aux Surréalistes offre un témoignage voisin de celui de Gracq.De là, à parler de fidèlité exagérée, ce serait un peu trop facile.
MC
« Son travail théorique est plutôt daté et sans épaisseur — l’imagination imaginée par la petite bourgeoisie boutiquière —, et il ne vaut pas une ligne du manifeste dada. »
renato critique littéraire, c’est radical !
Montherlant aimait manger seul. A ce fanatique de corrida, il fallait sa dose de sang. Près de chez lui, il y avait ce vieux restaurant tout décati, dont j’ai oublié le nom, où il allait souvent, et puis le Voltaire, un des endroits les plus surfaits de Paris. Un endroit mondain, où l’on allait pour être vu. D’Ormesson y allait souvent avec Michel Mohrt. Beaucoup d’éditeurs m’as-tu-vu comme R. Sorin. J’ai déjeuné un jour au Voltaire : quelle grande déception. Le vin n’était pas bon, la nourriture médiocre, les serveurs insolents. Une très mauvaise adresse pour nouveaux riches prétentieux. Et vous Jacuzzi, y avez-vous fait bombance, c’est assez votre style, vous le presque journaliste, le quasi-cinéphile, le demi-esthète, le flâneur de Paris et la feignasse qu’on connaît ?
Au Voltaire, j’avais été obligé de payer en liquide, à l’époque. Ils n’acceptaient ni la carte bleue ni les chèques. Comme si c’était une entreprise de blanchiment d’argent. Babarre devait y être pour quelque chose…
« Critique littéraire » ?! moi ? je ne sais pas. Critique sans doute, ma critique comme un qui fait contrairement à d’autres.
Delaporte, je crois que Montherlant et Gracq allaient plutôt dans un petit restaurant très exigu qui se trouvait quelque part entre la rue de Babylone et la rue du Bac, et où je déjeunais moi-même de temps en temps avec ma première épouse, le samedi, (nous habitions rue du Cherche-Midi), -mais j’ai oublié l’adresse exacte. Je me souviens encore du mur de casiers à ronds de serviettes car c’était un établissement pour abonnés, une sorte de pension, et on ne vous acceptait en surplus que s’il y avait de la place. La patronne était très vieille, très ronde et très édentée. Le samedi, souvent boudin-purée. On ne discutait pas le plat du jour. Cuisine familiale excellente.
Au moins, quand on va manger dans un kebab, on sait qu’ils blanchissent l’argent de la drogue. On est prévenu. Eh bien, au Voltaire aussi, ils blanchissent l’argent, sans doute de provenance suisse. C’est Babarre qui les a conseillés, dans le temps, lui, le meilleur économiste de France, le lecteur de Proust, le puissant mélomane, l’exilé fiscal, le fraudeur…
Oui, Delaporte, j’allais parfois au Voltaire du temps où j’habitais dans le voisinage. Un soir que nous y dinions avec mon compagnon d’alors, un viel homme solitaire, à la table voisine, qui n’était ni Montherlant ni Gracq, s’est affaissait d’un seul coup dans son siège, son crâne venant heurter violemment la table : infarctus ! En attendant les secours, tandis que les garçons s’affairaient autour de nous, j’en perdis l’appétit…
Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 15 h 33 min
Mon pauvre Jacuzzi, vous faire ça à vous ! Comme le disait Morand : « Au moins, donnez-nous des cadavres propres ! » Cette anecdote ne m’étonne pas du Voltaire, qui est un mouroir.
Peut-être même ce restaurant était-il plus bas, du côté de la rue de Grenelle -où habitait Gracq, dans le petit immeuble blanc du 61 récupéré depuis -il résistait et refusait de vendre- par la fondation Dina Vierny-, impossible de m’en souvenir.
Et alors, Jacuzzi, vous trouviez ça bon ou vous y alliez par snobisme ? Vous aviez vraiment de l’argent à jeter par les fenêtres. C’est rare pour un quasi-journaliste !
La rue du Bac est perpendiculaire à la rue de Babylone, Chaloux. Ne parles-tu pas plutôt des Botanistes, rue Chomel ?
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Giorgio de Chirico, Marcel Duchamp : Munich.
Les années de Munich — 1907-1908 — ce sont les années où le jeune de Chirico commence à concevoir le réel comme une série d’énigmes à résoudre, de mystères à interpréter : révéler plus que représenter, tel était l’impératif auquel de Chirico obéissait, s’appuyant pour cela sur le tableau d’Arnold Böcklin et de Max Klinger. En 1907 à Munich restaient le traces du romantisme allemand qui l’avait influencé, et qui le renforça dans la conviction que les mythes du contemporain, tout en étant concrets et imprégnés de pragmatisme, contribuaient à l’annulation du temps et de l’histoire.
Enfin, il fréquente la Galerie Moderne di Heinrich Thannhauser où il decouvre le travaux de Kandinsky, Jawlensky, Münter, Erbslöh, Kanoldt, Kubin, Marianne Werefkin, et commence une réflexion qui l’amènera à écrire, en 1913 : « Nous devons nous taire lorsque nous pénétrons dans les profondeurs d’un tableau […] la lumière et les ombres, les lignes commencent à parler, et la musique se fait comprendre, la musique cachée qui ne se fait pas entendre. Ce que j’écoute n’a aucune valeur, il n’y a que ce que mes yeux voient ouvert ou fermé qu’il soient », cité de mémoire.
L’été 1912 Duchamp, en voyage vers Vienne, s’arrête à Munich et crée la Vierge n° 1, la Vierge n° 2 et le Passage de la vierge à la mariée… C’est d’ailleurs pendant le séjour munichois qu’il conduit une étude très rigueurs des qualités des couleurs — il choisira la marque Behrendt — ; qu’il abandonne les pinceaux pour travailler la couleur avec les doigts comme s’il s’agissait de sculpture ; qu’il réalise le concept de machine physiologiquement humaine. Il dira : « C’est après Munich qui j’ai eu l’idée du Grand Verre ». Lebel cité de mémoire.
Bon ce sont deux traces pour qui voudrait chercher à mieux connaître les avant-gardes historiques.
Jazzi, je ne vois pas ce qui infirme dans mes posts que la rue de Babylone soit perpendiculaire à la rue du Bac. Non ce n’est pas cela, et le restaurant dont je parle doit être fermé depuis des lustres.
Ce n’était jamais à moi que l’on présentait l’addition, Delaporte… J’étais jeune et avais un grand appétit !
@Jazzi. Le restaurant du 13 rue de Babylone ressemblerait davantage à mon souvenir.
Ce n’était jamais à moi que l’on présentait l’addition
Ce qui doit signifier qu’on lui présentait autre chose.
« un petit restaurant très exigu qui se trouvait quelque part entre la rue de Babylone et la rue du Bac »
Le entre, Chaloux.
Il y avait tout un tas de petits restaurants de ce genre à l’époque. Notamment dans la rue de Babylone, dans la rue de Grenelle (La Chaise) et même sur la partie du boulevard Saint-Germain située dans le 7e arr. Ce que mon compagnon appelait des restaurants de chauffeurs (de ministres)…
Que voici, ou son fantôme…
« Ce n’était jamais à moi que l’on présentait l’addition, Delaporte… »
Pique-assiette ou gigolo, ou les deux, Jacuzzi ?
Oui, Chaloux, juste avant le carrefour avec la rue du Bac et le bâtiment des Missions étrangères.
« Montherlant aimait manger seul »
Accessoirement, il écrivait aussi…
Chantal, vous balancez des trucs sur moi, des insinuations, des références à des faits (j’aurais déchiré la page d’un livre d’or, refusé d’adhérer ou un truc comme ça à un truc collectif pour après jeter le discrédit sur un couple restaurant un château) qui, s’ajoutant à la piètre opinion que vous avez de moi et que vous balancez derechef, dresse carrément le portrait de quelqu’un de particulièrement tortueux et inquiétant.
Et vous ne justifiez rien de vos dires… Ni ne daignez même m’indiquer à quoi exactement vous faites allusion..
???
Profondeur abyssale de cette critique gastronomiquo-littéraire…
Ni l’un ni l’autre, Delaporte. Jeune compagnon d’un ami plus fortuné…
@Jazzi. en feuilletant les volumes de Sipriot sur Montherlant, on peut peut-être retrouver le nom du restaurant où ils allaient tous les deux. Les miens sont à la cave depuis longtemps. si quelqu’un les a à portée de main…
« Montherlant aimait manger seul »
Était-il Suisse ?
Pour vous qui lisez beaucoup et passionnément, à propos de J Gracq
C’est Vialatte qui dit que si Montherlant ne s’était pas contenté d’écrire pour lui seul, il aurait été beaucoup plus grand écrivain. Compliment qu’on peut retourner à Vialatte lui-même, dont les romans sont tous d’une tristesse si noire qu’elle les rend difficilement lisibles. (rien à voir avec les chroniques, évidemment).
Montherlant est un écrivain qu’on ne lit plus du tout. Amélie Nothomb lui a piqué son style classique et son manque d’humour, mais elle ne veut pas que ça se sache. On ne réédite plus les romans de Montherlant, ses pièces austères et grandiloquentes ne sont plus jouées, ses essais sont pris à la plaisanterie. Céline l’avait surnommé « Buste-à-pattes », ce qui lui allait à ravir. Le plus embêtant sans doute est que Montherlant était pédophile, avec une prédilection malsaine pour les petits garçons. Même à Paris, il revêtait un costume rose, et allait draguer sur les boulevards populaires, près des cinémas. Quand il a été élu à l’Académie française, il a eu peur de ne plus pouvoir se livrer à sa passion coupable. On oublie parfois, avec tout cela, qu’il s’est suicidé. Son suicide est une mort à la romaine, parodique comme tout ce qu’il était, comme tout ce qu’il a fait. C’était vraiment un pauvre type à oublier, « Buste-à-pattes »…
Il y en avait un, à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue des Saints-Pères, remplacé aujourd’hui par la boutique Sonia Rikiel, dont mon ami, qui était un journaliste bien informé, me disait que être un repère des RG.
Le photographe
Buste-à-pattes et Buster Keaton n’ont rien à voir. Je le précise pour Ed.
Le Chaos et la nuit, de Buste-à-pattes, à la rigueur. Son dernier roman, l’histoire d’un anarchiste espagnol, qui vit seul à Paris avec sa fille, et qui retourne en Espagne où il est assassiné. Le reste ne vaut plus rien !
Pour Montherlant, il y a certainement des choses à sauver. Même dans le théâtre qui délivré du ton « comédie française » d’autrefois, pourrait à mon avis passer encore (Aumont l’a prouvé il y a quelques années dans une adaptation de La Reine Morte). C’est un peu ce qui est arrivé avec le ton d’âme simplette dont ne pouvait détacher le style de Maeterlinck qui existe pourtant très bien sans lui. Certaines choses, évidemment, sont à gerber, comme Le Fichier parisien, mais les Carnets peuvent encore se lire. Les gens qui ne connaissent rien de lui ni de sa réputation ont une toute autre approche de ses romans et souvent un souvenir positif. Je serais curieux de relire Le jeunes filles après avoir vu récemment sur le site de l’INA l’excellente adaptation de ces romans avec Jean Piat. Les célibataires n’est pas mal non plus, avec ce vieux garçon que sa famille pourtant riche laisse mourir de dénuement, de solitude et de mépris, dans la maison de garde insalubre du château.
https://www.illustre.ch/magazine/decouvrez-photos-inedites-nicolas-bouvier#&gid=1&pid=4
Des photos.
Buste-à-pattes était très apprécié de la Nouvelle droite. Sur le plan religieux, c’était n’importe quoi, la régression complète : il se voulait païen ! Bref, il a tout raté.
Delaporte, voilà de quoi achever de te scandaliser. Mon ami, à peine âgé d’une quarantaine d’années, alors que j’étais encore dans ma vingtaine, était, sous Giscard et Barre, directeur de presse. Outre un bon salaire, il bénéficiait d’une carte bancaire professionnelle pour ses frais de bouche, ce qui nous permettait de diner tous les soirs au restaurant. C’est ainsi que j’ai découvert tous ces petits bistrots de quartiers, entre Montparnasse et la Seine, généralement tenus par des Auvergnats, où l’on pouvait se régaler, à moindre frais, d’excellents plats du jour. C’était une autre époque et, pour moi, dans une autre vie…
m’enfin clopine c’est écrit lol après et écrit au conditionnel, vraiment en comparaison de ce que vous balancez sans vous en rendre compte sur le monde de l’art, VRAIMENT PAS ENVIE DE JOUER A PABLO75 VERSUS HAMLET.
Bonne nuit. J’en ai marre de rassurer les autres.
Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 16 h 16 min
Prochain bouquin « le goût de la prostitution » par jazzigolo
🙂
« Bonne nuit. »
Déjà !
Vous ne diriez pas ça s’il s’agissait d’une jeune femme et d’un homme, Ed !
Certainement que, dans la vie de tous les jours, Buste-à-pattes devait être un interlocuteur agréable, pour autant qu’il oublie un peu ses marottes et le petits garçons. Un document vidéo sur Internet le montre évoquant la proposition de Bernanos d’être rédacteur en chef du Figaro. Il est amusant d’entendre Buste-à-pattes déclinant cette offre de service. Dans ses Carnets aussi, que j’ai lus étant adolescent, on sent l’âme d’un écrivain singulier. Mais dans ses autres écrits, il a fait du mauvais boulot, trop académique. C’est dommage qu’il se soit pris pour ce qu’il n’était pas, un Romain. Buste-à-patte était tout sauf un Romain, il faut le dire. Son suicide n’a rien de glorieux, dans la pose parodique. N’est pas Pétrone qui veut !
D’ailleurs, on se demande bien ce que Bouvier pensait de Breton. Je n’en sais rien, mais cela ne m’a jamais empêché de vivre jusqu’à présent. En revanche, d’aucuns doivent en perdre le sommeil. Telles MSS-etalli qui se grattent la toile depuis 2 jours pour tenter de trouver un lien subtil et inédit entre eux – (reliquat 3) –
c’est un anachronisme qui renvoie à une autre facette du personnage: le coté puritain saisi par la Révolution
aussi..n’allait il pas ce cataphile des ciels de lit aller jusqu’à quitter la table où il était inviter a manger s’il voyait une médaille de la vierge soudain paraitre à un cou..et pourtant les meilleurs morceaux de dali sont ses rapports de ses incroyables simagrées auprés de breton pour -exister-..et pour y aller au tout au fond de ta pensée polo..le meilleur coté de lacan c’est d’avoir hinsuphler la paranoiac critique à ce triple arsouille à quintuple ventouse..dailleurs breton était encore bien plus beau et mieux coiffé que lui..ça change hun peu de tous ces majoritaire affreux corniaud a face de pion des lettres françaises
Bien sûr que si jazouille. Je n’aurais pas parlé de « gigolo », mais de « petite p.ute ». D’ailleurs il n’y avait aucun jugement moral dans mon commentaire, je tiens à le préciser. Je vis dans une ville réputée pour ses prostituées et autres établissements de « table dance », alors vous savez, je les aime bien ces filles. Elles ne me font pas de mal, tant que je ne me ballade pas dans les rues interdites.
*balade
Résultat des courses: Buste-à-pattes a mal vieilli. Il n’est plus étudié dans les écoles (qui bannissent les pédophiles), ni joué à la Comédie Française (où de toute manière le public est accueilli comme de la sous-merde), ni rien. Ni lu par les lectrices. Buste-à-pattes cachait qu’il était attiré par les garçons, pour ne pas perdre de lectrices. Buste-à-pattes a vraiment sombré dans le néant. A une époque, j’avais voulu lire La Rose de sable. J’ai trop tardé. Maintenant, le temps est passé. Je ne lirai jamais ce livre…
Ed dit: 9 juillet 2019 à 16 h 24 min
Prochain bouquin « le goût de la prostitution » par jazzigolo
Il est sympa, il te laisse le goût de la connerie humaine. Pas plus de 3000 pages de ton habituel charabia, SVP.
« Elles ne me font pas de mal, tant que je ne me ballade pas dans les rues interdites. »
Vous n’avez jamais eu envie de les rejoindre, comme China Blue ? Vous me décevez. Décidément, vous n’êtes en rien romanesque. Pas une tentation ? Mais alors c’est la sainteté !
je me garde le goût de la connasse. Pas tellement que j’apprécie, mais je commence à bien connaître.
a permis de rendre compte d’arrières-mondes d’auteurs antérieurs (« Victor Hugo est surréaliste quand il n’est pas bête », ce qui va plus loin qu’on ne le croit.)
vrai..ce rétro pédalage téléologique a quelquechose d’un sinode cadavérique du beau du bon et du bien dans l’art qui fait toutafé son ptit effet..il n’y a pas que du facile..mais il y en a aussi..assez pour faire les noces avec l’art populaire..et contrairement à cque dit rénateau c’est une grande force..et ça..ça c’est une des véritable performance du serréalisme que la distinction ne surporte pas..il y en a d’autres que je garde pour moi comme polo
Dans les rues « interdites » de Hambourg, vous pourriez garder le même; pseudo, Ed, vous feriez un tabac en tant que française avec des spécialités typiques dignes de San-A. Je serais venu vous voir, pour vous soutenir.
Et maintenant jazzi, c’est chabi mami qui a vingt ans de moins que vous ? Nous avons un ami de la famille qui a quitté sa femme à soixante balais pour se mettre avec un jeune Maghrébin. C’est très courant, pas de quitter sa pauvre femme aprés tant d’années, heureusement, le jeune Maghrébin chez les homos d’un certain âge 🙂
« Pas tellement que j’apprécie, mais je commence à bien connaître. »
Parle pas de ta mère comme ca, vieux taré (anagramme de « raté », les deux te vont comme un gant hurkhurkhurk)
Beaucoup de filles ont appris le métier en lisant San-A., et en s’en délectant. Pas China Blue, évidemment, qui avait ça dans le sang, naturellement. Je ne crois pas, Ed, que vous auriez pu rivaliser avec China Blue, mais en tant que « petite » française, à moitié punk, vous auriez amassé sans peine et en vous marrant une fortune colossale. China Blue, elle, ne faisait pas ça pour l’argent. Mais pour le mental, en une sorte de thérapie de la réalité (sexuelle) pour devenir un être humain complet, bon, plein d’amour et de charité pour son prochain. Cela ne vous intéresserait pas ? Songez-y. China Blue reste un grand modèle de femme, qui irrigue tous les siècles en Europe, surtout en Europe.
Ed dit: 9 juillet 2019 à 16 h 51 min
Je laisse les morts tranquilles, fille du facteur alcoolique qu’aimait tant ta maman.
Pauvre fille, pauvre pécore, conçue à la va-vite dans un local-poubelles.
Je serais venu vous voir, pour vous soutenir
dlalourde avec sa casquette à l’envers zozotant avec ses 3 dents de devant en zirconium..
Ed, j’avais 34 ans et Chedly 25 quand nous nous sommes rencontrés et plus quittés depuis.
Les humains comme les chats ont plusieurs vies.
Delalourde, a des moments hilarants. Souvent quand il s’adresse à la gourde gourdasse gourdiflotte et pécore de Hambourg.
Je serais venu vous voir, pour vous soutenir
Hurkhurkhurk!
« Les humains comme les chats ont plusieurs vies »
Si tu me prends par les sentiments…
C’est une affaire qui dure, alors. Vous en avez de la chance. Je crois que l’ami de ma famille est toujours avec son jeune Maghrébin. Ce n’est pas parce que ca a l’air « à la mode » que ca ne peut pas durer. Et puis il n’y a pas de barrière culturelle comme pour un couple hétéro. Les homos Maghrébins ne doivent pas surkiffer l’islam à mon avis !
À propos de chats, ma chattoune (impossible de savoir laquelle)a, après s’en être pris à l’une de mes chaussures, gerbé sur mon avis de retraite. Elle a bien raison. Quand je vois tout le pognon qu’on déduit de mon salaire sans me demander mon avis, et la retraite à laquelle j’aurais droit si je bossais toute ma vie à temps plein jusque 67 ans…C’est à vomir. Bravo à l’amour de ma vie, qui démontre une fois de plus son intelligence.
67 ans, tu rêves ma pauvre fille. Pour toi ce sera 75 avec 800 euros de pension à la clef…
de plus, tu n’as rien foutu jusqu’à 35 ans, à part des traductions dans une langue que tu ignores (le français). 80 balais et 450 euros… et encore.
Ben merde, Chantal, c’est assez stupéfiant votre aplomb.
Parce que je parle « du monde de l’art » en « balançant », d’après vous (à quoi, à qui faites-vous allusion ?), donc d’opinions en quelque sorte, cela ouvre le droit à n’importe qui de raconter n’importe quoi ?
Mais déchirer une page d’un livre d’or, c’est concret ! Dire du mal de « châtelains ayant restauré un château de leurs blanches mains », c’est circonstancié !
Déjà, « venir en traître se plaindre », cela me remplissait de stupéfaction, m’enfin, cela visait des attitudes. Or, comme ici, la moindre de mes paroles est détournée, je peux concevoir une lecture biaisée de ce que je dis (quand je me plains des trolls) amenant à voir une « fourberie », une « traîtrise », que sais-je.
Mais quand on accuse quelqu’un de quelque chose de palpable, de vérifiable, soit on le prouve, soit on devient soi-même l’objet de spéculations…
Et encore : quand Christiane affirme que j’ai décrit une fellation avec mon compagnon pour faire de la retape, que j’ai laissé, sur mon défunt blog, une photo d’Emmanuelle Béart en tentant de la faire passer pour moi, que j’ai décrit une scène de sexe en parlant d' »empalement », tout ceci étant sorti tout droit de son imagination et de son besoin de me salir (car pour elle, tout ceci est « sale », bien sûr), au moins elle avait un motif ! Je l’avais rabrouée vertement, et avais même proféré une opinion plutôt défavorables sur ses capacités mentales et sa qualité de lectrice.
Donc il y avait au moins une relation de cause (mes attaques) à effet (des allégantions complètement irréelles).
Tandis que vous ?
Quel motif avez-vous, pour apaiser un agacement causé par mes propos sur les oeuvrs d’art, qui justifierait d’avancer de telles balivernes sur un château, des châtelains, un livre d’or saccagé, je ne sais quelle manoeuvre que j’aurais commise ?
Franchement, franchement…
et il faudrait laisser passer ce genre d’affabulations, sans même oser demander qu’on s’explique, qu’on donne sa version des faits ?
mais enfin, depuis 11 ans que je fréquente la Rdl, croyez-vous vraiment, si j’étais telle que vous en brosser le portrait, on n’en aurait pas profité pour me « dégommer » de là, alors que l’envie en démange plus d’un ?
Non, il serait plus correct de contrer mes propos, d’entrer en lice et en campagne, d’argumenter, mais aller raconter n’importe nawak comme ça.. Et s’en tirer par une pirouette qui signifie « bah, s’agissant de vous, on peut se permette de dire n’importe quoi, ça sera toujours au-dessous de la vérité » C’est juste dégueulasse.
J’ai une vie moi aussi, le savez-vous ? Une famille, un endroit où je vis, des proches, des activités. Des amis. Des bêtes autour de moi. Certes, j’ai l’outrecuidance d’aller dans des endroits qui sont peut-être, je vous l’accorde, au-dessus de ma condition. De vouloir parler de littérature d’égal à égal avec des personnes qui, à divers titres, me jugent totalement illégitimes.
Est-ce que cela donne le droit à de telles calomnies ?
Aujourd’hui, Chaloux a appris un nouveau mot : « pécore ». Il en est tellement fier que cela devient attendrissant.
Montherlant est un écrivain qu’on ne lit plus du tout.
Delaporte dit: 9 juillet 2019 à 15 h 59 min
les Carnets peuvent encore se lire.
Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 16 h 09 min
Ses Carnets sont très intéressants et mériteraient d’être publiés complets dans Quarto ou dans Bouquins. Connaissant la farce de sa vie officielle et ses activités frénétiques de pédophile, ils sont encore plus intéressants, je trouve.
Il était en plus un très bon lecteur, et ses Carnets le prouvent.
« Je reste à Paris l’été parce qu’alors il n’y a plus dans cette ville que le petit peuple: elle me dégoûte moins. »
(Carnets, 1930-1944)
« Le pauvre est l’envoyé de Dieu », qui n’est pas une parole de l’Évangile mais d’Hésiode.
(Id.)
« quand Christiane affirme que j’ai décrit une fellation avec mon compagnon »
Ah bon ? Elle a fait ca ? Vous ne nous l’aviez jamais dit ! 😀
« tu n’as rien foutu jusqu’à 35 ans »
Parle du futur au passé. Trop fort le ratos.
C’est vrai que la pécore de Beaubec n’écrit que des sottises, mais trop bête pour s’en apercevoir. Quant à l’autre, elle a découvert le mot « sabir » à 35 ans. je le connaissais à 7. Quelle -déjà- vieille nouille! Ferait mieux de la fermer.
Il me semble que c’est « tous feux éteints » le dernier volume des carnets de Montherlant qui m’avait impressionné.
Ca arrive, quand on est la fille d’une mère alcoolique et d’un père inconnu tout aussi alcoolique hein 😀
Dieu ne m’a pas mise dans un monde aussi privilégiée et bienveillant que le vôtre, une bonté et un équilibre de départ qui rayonnent dans vos commentaires, Chaloupe. Doux comme de la soie.
J’avais pas 40 ans la dernière fois Chaloupe ? Alors je sais que j’ai été concue dans un local à poubelle (peut-être même y suis-je né ?), mais au niveau de l’âge…Il faudrait vous mettre d’accord entre vous. Car vous êtes plusieurs là-dedans.
La pauvre Clopine ne se souvient même pas de son puant poème sur les draps flétris par l’amour. La pauvre fille, comment des draps peuvent-ils être flétris par l’amour? Quelle sottise. Il faut ne pas savoir ce qu’est l’amour pour écrire de pareilles inepties. pauvre Boldoclochon, espérons que Boldoclochinounet le vengera…
Pécore, tu mens sur ton âge et sur tout le reste, et tu ne t’en souviens plus. Fais toi un pense-bête (comme tes pieds).
Vous allez vite, clopine, à m’attribuer un « syndrome (communicatif) me faisant voir des fellations là où il n’y en a pas ». Le pluriel vous appartient. J’ai évoqué, il y a quelques années, les prémices de cette pratique vous appartenant dont vous aviez fait étalage dans un de vos commentaires (et pour un seul prétendu acte à venir), sur votre ancien blog. C’était dans un commentaire qui se voulait spirituel. Je ne peux prouver que vous l’avez écrit. Vous ne pouvez prouver que vous ne l’avez pas écrit. Vous pouvez effacer facilement tout commentaire gênant de vous sur votre blog.
Reste donc votre affirmation contre la mienne.
Vous auriez pu en rester à une dénégation ferme et passer à autre chose mais non, ça fait plusieurs années maintenant que vous revenez sur ces deux lignes que je vous adressais (pour prendre la défense de Jazzi – qui portait un autre pseudo à l’époque, peut-être hannibal ? – qui avait mis en ligne sur la RDL un texte qui vous choquait : un enfant sodomisé par son père et les amis de son père et qui en éprouvait un trouble plaisir (texte de fiction qu’il a remis à d’autres reprises sur la RDL et là vous n’avez pas bronché)
D’y revenir sans arrêt, de prendre ce détail comme justification de toutes vos bassesses à mon égard (commentaires haineux, moqueurs jamais explicités et autres coups bas à l’extérieur de ce blog…) est un peu facile et semble faire état d’une une préoccupation mentale tellement forte qu’il vous est impossible de la modifier. A croire que vous avez des problèmes dans votre libido.
Maintenant « communicatif » ? Il est vrai que vous recevez pas mal de critiques de différents commentateurs de ce blog. Qui puis-je ? Je ne les ai pas encouragés mais il me confortent dans l’impression que j’ai depuis longtemps de vous : vous êtes une femme un peu tordue à la mentalité ambiguë, ce qui n’enlève rien à la beauté de certains textes que vous mettez en ligne. Vous avez une plume gracieuse et plaisante pour décrire votre environnement ou pour croquer avec ironie les uns ou les autres (quant à vos critiques littéraires, je les trouve peu convaincantes.)
Et puis il vous reste, ici, au moins quatre personnes qui vous apprécient et vous le disent. Sachez leur en être reconnaissante et oubliez les fâcheux (ou les indifférents dont je suis).
« quand Christiane affirme que j’ai décrit une fellation avec mon compagnon »
Après on s’étonne que JJJ en soit réduit à demander une fellation à hamlet !
. Qui puis-je ? une orthographe irréprochable et non sabiriologique entre qui suis je et queue …
Human-Bird Hybrid Sculptures by Calvin Ma Interpret Social Experiences POUR RENATO
Sculptor Calvin Ma channels his experience of social anxiety into imaginative ceramic sculptures that fuse human characters with birds.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwChcnGPPPgXtPcMhzhrNcqnVjs
« JJJ en soit réduit à demander une fellation à hamlet »
Oula. 24h sans venir ici et on rate plein de choses…
Allez, je retourne à mon article en cours ! Je posterai le lien quand il sera terminé…
Ou pas.
Les génies parfois naissent dans la crasse et la hâte d’un coït immonde, puis ont une naissance abjecte. Tel Grenouille, le héros du Parfum de Patrick Süsskind. On ne connaît rien de la naissance de China Blue, c’est resté privé. Pour Ed, cela pourrait être et cela expliquerait bien des choses, notamment ce masochisme de petite punkett avec ses épingles sur tout le corps, ses tatouages, ses piercings. Je suis sûr que vous en avez, Ed. C’est une manière de vous mutiler. Ainsi, je vois une relation plus ou moins étroite entre vous et China Blue, mais vous avez tellement de progrès à faire encore ! China Blue, Grenouille… voilà des caractères qui devraient servir de modèles à une humanité en sursis.
@ Chaloux
Selon la Wikipédia, il y en a 5 vols.
-Carnets (1930-1944) -1957-
-Va jouer avec cette poussière (1958-1964)-1966-
-La Marée du soir (1968-1971) -1972-
-Tous feux éteints (1965, 1966, 1967, 1972 et sans dates) -1975, posthume-
-Garder tout en composant tout (Derniers carnets, 1924-1972) -2001, posthume-
Mais ils ont été publiés en entier ou c’est des sélections faites par l’auteur – ou l’éditeur pour les 2 derniers vols.?
Moi je les ai trouvé tous d’occasion. Mais je les rachèterai bien s’ils étaient publiés complets dans un bon pavé de Quarto.
Si Passou pouvait lui suggérer à Antoine Gallimard… (les Carnets de Montherlant et aussi les « Journaliers » de Marcel Jouhandeau, dont j’ai trouvé l’autre jour aux Puces le vol. VI, qui m’a l’air très intéressant – « Maurice Chevalier me dit que chaque matin, il se ramène à zéro. C’est la sagesse. »… « Ma solitude s’est faite si absolue que parfois je me demande si j’existe. »)
Ed dit: 9 juillet 2019 à 17 h 41 min
Ou pas.
« Ou pas » me semble en effet la meilleure solution. assortie avec « plus jamais ».
La plupart des Carnets de Buste-à-pattes sont dans le volume des Essais de la Pléiade à lui consacrée. Les derniers volumes n’y figurent pas. J’ai lu ceux qui sont en Pléiade, et me rappelle d’une chouette lecture. Le problème avec Buste-à-pattes, c’est qu’il a piqué son style à Pascal et à quelques autres classiques. Rien n’est de lui. C’était un pasticheur-né. Il vaut donc mieux lire les sources. Tant pis pour Buste-à-pattes !
9 juillet 2019 à 17 h 41 min
mais vous avez vu l’instrument d’Hamlet !
jalousie partout!c’est la rdl
Pablo, j’aimerais mieux les Journaliers, j’en ai lu quelques uns, j’aime beaucoup Jouhandeau. Julien Green a admis qu’il ne le fréquentait plus, précisément à cause de son indiscrétion dans ces volumes. Mais on va tout savoir de Green (si on veut, mais est-ce que ça a tellement d’intérêt?), avec la publication de son Journal non caviardé dont la publication commence en septembre chez Bouquins.
(je dois avoir tous les carnets de Montherlant, sauf le dernier paru dans les cahiers de la NRF).
Le treizième César aussi, quel livre!
Ah, j’ai raté la suite, clopine !
Nos commentaires se sont croisés.
« Et encore : quand Christiane affirme que j’ai décrit une fellation avec mon compagnon pour faire de la retape, »
Répondu dans le commentaire précédent !
« que j’ai laissé, sur mon défunt blog, une photo d’Emmanuelle Béart en tentant de la faire passer pour moi, »
Exact ! et vos commentaires adressés à vos lecteurs laissaient supposer que ce nu vu de dos se baignant dans une rivière pouvait être le vôtre. Le lendemain vous avez dit le nom de cette belle femme : Emmanuelle Béart et non vous…
« que j’ai décrit une scène de sexe en parlant d’ « empalement» »
Ce texte de votre défloration (livre et copie sur ce blog), décrivait crûment votre défloration quand vous étiez adolescente, non comme un texte de fiction mais comme une réalité. J’ai employé effectivement le terme « empalement » car c’est l’impression que donnait votre description. (Mais par devant car l’anatomie place l’acte par devant, n’est-ce pas ? )L’empalement étant alors l’image d’une violente introduction, ce qui était le cas dans cette description où vous vous étiez mise en scène. (Je me souviens que Chaloux n’avait guère apprécié cet étalage.)
« tout ceci étant sorti tout droit de son imagination et de son besoin de me salir (car pour elle, tout ceci est « sale », bien sûr) »
« Sale » ? je n’ai jamais employé ce mot. Mais dans votre désir de vous exposer, de parler de vous, vous franchissez parfois les limites de la pudeur.
Ce n’est pas un effet de mon imagination, eh non !
« au moins elle avait un motif ! »
Quel motif et pour quelle raison ? Vous m’indifférez au plus haut point, ce qui ne semble pas être votre cas puisque je reviens régulièrement dans vos commentaires. A croire que je vous obsède ? Avez-vous des attirances homosexuelles, clopine ? Si c’est le cas sachez que vous ne m’attirez pas du tout, mais alors vraiment pas, ni physiquement, ni intellectuellement, ni sentimentalement.
« Je l’avais rabrouée vertement, »
Vous faites très instit vieille France parfois…
« et avais même proféré une opinion plutôt défavorables sur ses capacités mentales et sa qualité de lectrice. »
Cela se passe de commentaires, n’est-ce pas ? Vos qualités de lectrice ayant été mises en doute, à plusieurs reprises, sur ce blog… Quant à vos capacités mentales…
voyage et fantasmes
https://www.rtbf.be/auvio/detail_mome?id=2159558
« Exact ! et vos commentaires adressés à vos lecteurs laissaient supposer que ce nu vu de dos se baignant dans une rivière pouvait être le vôtre. »
De face, on dirait plutôt une écrevisse qui rentre à la maison.
Il paraît que cette version non expurgée du Journal de Green est assez hot. L’académicien et grand catholique d’origine américaine baisse enfin son pantalon. Je ne sais s’il faut trop s’en réjouir. C’était déjà, quand il a été publié de son vivant, et donc censuré par lui-même, quelque chose de très long. J’ai peur que le sexe n’ajoute pas grand-chose – à moins qu’il n’avoue avoir sodomisé des enfants de choeur. Mais ce n’était pas le genre de la maison, apparemment ! Cette publication sans masque avait-elle été décidée par lui dans son testament ? Ou bien est-ce une petite fantaisie de son héritier ? Mystère.
C’est un grand classique de la Boldoclopine, quand rétrospectivement ses exhibitions la gênent : subitement (si j’ose dire), elle ne se souvient plus de rien. Trou noir!
« art populaire » ? Par quels moyens, bouguereau ? et tu parle de quoi lorsque tu parle d’art populaire, du kitsch ?
Cela dit, je ne sais pas qui est l’auteur de la bêtise, mais Hugo n’est jamais surréaliste, il est visionnaire, il y a plus qu’une nuance. Il est visionnaire comme le fut le Dürer dans un aquarelles que, je suppose, tu connais, et dans certaines de ses gravures.
L’héritier de Green, Eric Jourdan, qui était son fils adoptif (et si je ne m’abuse le fils de la bonne) est mort aussi.
Plus de trente ans, il serait également temps de publier les carnets secrets de Yourcenar. Dans vingt ans il sera trop tard. que font les exécuteurs?…
Green à la fin de sa vie s’est libéré de toute contrainte. Il a démissionné de l’Académie, au grand dam des immortels. Et voilà maintenant, ultime pied de nez, que ce grand catholique janséniste (que j’admirais) publie de manière posthume un relevé de toutes ses fornications homosexuelles. La plupart du temps, ce genre de prouesses manque d’intérêt, ou du moins est lassant et ennuie. N’est pas San-A. qui veut ! Julien Green nous parlant de popaul et des soeurs Brontë, voilà qui va décoiffer. Eh bien, on verra. A tout à l’heure.
« JJJ en soit réduit à demander une fellation à hamlet ».
Impossible! Hamlet vient de perdre sa pince à épiler…
Hurkhurkhurk!
Vous m’indifférez au plus haut point, ce qui ne semble pas être votre cas puisque je reviens régulièrement dans vos commentaires.
c’est quasi incompréhensible, cette cuisine qui fait
« revenir »
si c’est en français, c’est du fle trié sans attention ;ça fait instit qui se la joue psychochoc
Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 17 h 53 min
« …on va tout savoir de Green (si on veut, mais est-ce que ça a tellement d’intérêt?), avec la publication de son Journal non caviardé dont la publication commence en septembre chez Bouquins. »
Et pourtant:
« La dispersion Julien Green.
Un fonds littéraire remarquablement complet, ou quasiment, fort d’une cinquantaine de manuscrits originaux de livres, échappe au pays, la France, où il a été en majeure partie conçu, écrit, publié pour l’essentiel. »
Par Pierre Assouline
Publié le 10 novembre 2011
….Pas davantage de trace des volumes du grand Journal de Julien Green couvrant ses années de jeunesse. Cela représente pourtant quelque quatre-vingts carnets et cahiers. Il est vrai que, pour leur publication dans « La Pléiade », il s’était autocensuré. Trop de gens cités encore vivants. Selon son voeu, il ne sera pas accessible avant 2048. En attendant : scellés…
https://www.lemonde.fr/livres/article/2011/11/10/la-dispersion-julien-green_1601744_3260.html
@Pablo.
Qui touche les droits? Je n’en sais rien…
P.Legendre ne supportait pas le mot « mentalité »(histoire des )je ne me souviens pas ce qu’l proposa dans des phrases reconstruites
pour les mentalistes qui entrainent aujourd’hui le personnel médical(sic témoignage recueilli sans le demander)il y en a sur la toile
« Mentaliste : Spécialiste de la gestion du mental humain dans ces diverses possibilités et ressources (sensorielles et extra-sensorielles) ».
ATTENTION : Le Mentaliste ne doit pas être confondu avec un psycho-illusionniste ou un magicien. Ce sont des disciplines totalement différentes. Les premiers (mentalisme et mentalistes) utilisent les capacités de leur esprit de leur mental et consacrent une partie de leur vie (si ce n’est la totalité) à développer leurs pouvoirs. Une certaine confusion est entretenue sur le Web à des fins commerciales magiciens, psycho-illusionnistes se servant de trucages, et astuces pour donner l’illusion d’être de véritables mentalistes. Le champ d’action des mentalistes, est comme nous allons le voir, très large :
http://jablonski.unblog.fr/category/medecine-naturelle/mentaliste-therapeutique/
Pablo75, hier en allant chez mon coiffeur arabe rue Saint-Maur, j’ai vu à la devanture d’un bouquiniste de l’avenue Parmentier (11e), juste avant la station M° Goncourt, pratiquement tous les « Journaliers » de Marcel Jouhandeau. Vieilles éditions un peu jaunies, sous cellophane, en bon état, entre 6 et 8 euros l’exemplaire. Il y avait au moins une trentaine de titres. J’en ai lu pas mal jadis, mais j’ai pas eu l’envie d’y revenir…
« et alii dit: 9 juillet 2019 à 17 h 51 min
9 juillet 2019 à 17 h 41 min
mais vous avez vu l’instrument d’Hamlet ! »
la trompe dungchen c’est juste occasionnel, mon instrument de prédilection reste le théorbe, là encore c’est pas évident, une fois je me suis tourné un peu violemment pour demander l’heure au vihueliste qui se trouvait à ma droite et dans le mouvement vlan ! j’ai assommé la viole de gambiste qui se trouvait à ma gauche, et pan dans la nuque ! le coup du lapin, il a fallu appeler le samu, ils l’ont pas gardée longtemps, juste le temps de faire les radios, heureusement le théorbe n’a rien eu, il m’a coûté un bras, les cotes du dos sont en poirier, pommier et cerisier, c’est pas un instrument de musique c’est carrément un jardin botanique, avec des basses, aïe aïe aïe ! un vrai violoncelle.
Musique en terrasse :
https://blogfigures.blogspot.com/2010/09/michelangelo-pistoletto-le-trombe-del_23.html
les deux plus beaux instruments polyphoniques sont l’archi-luth et le théorbe, à côté le piano c’est du pipeau, même si tu es athée quand tu joues du théorbe tu te mets à croire en Dieu, il y a des athées à plein temps et d’autres pas, moi il y a deux moments où je crois en Dieu c’est je joue l’allemande 1007 au théorbe et quand je prends l’avion, dans l’avion j’ai toujours une Bible à proximité, pas qu’au décollage, en fait c’est pas que j’ai peur pour ma vie ou celle des passagers, c’est juste parce que mon théorbe voyage en soute, même si l’étui hermétique m’a couté l’autre bras, je prie pour qu’il ne lui arrive rien.
quand la cri-cri parle de fellation, tous les zobs de la RDL se redressent fièrement (même ceux de bouguereau et feu JC…..), merci sœur sourire
et feu JC
ha queue queue queue queue!
Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 18 h 25 min
Très intéressant ton lien. Les ajouts sont beaucoup plus importants que ceux du Journal de M.Galley: « 60 % environ en plus du texte publié ». Et surtout il ne sont pas que sexuels: « La lecture des manuscrits montre que les portraits des contemporains de Julien Green, et principalement de ses confrères écrivains, ont été très remaniés, souvent très réduits, au moment de la publication du journal. Les ajouts de l’édition intégrale sont autant de portraits inédits, de grande ampleur et au long cours, de Gide, Mauriac, Cocteau, Montherlant, Jouhandeau, Malraux… En filigrane, c’est toute la sociabilité d’une époque qui apparaît, mais perçue sous l’angle de la subjectivité et des relations personnelles. »
Là il n’y a plus de doute, pour moi, sur l’achat de cette nouvelle édition. (Sait-on combien il y aura de vols.?)
Impossible! Hamlet vient de perdre sa pince à épiler…
mais toi t’as toujours ta lame de rasoir prête pour faire les chiottes mon larbin..
Là il n’y a plus de doute, pour moi, sur l’achat de cette nouvelle édition
mon larbin et sa lame de rasoir..et pédro et sa poignée de dinero..
qui douterait de l’existence Dieu en jouant d’un instrument à la voix aussi plaintive, le théorbe est à la musique ce que Job est à la Bible ! j’ai pas dit en écoutant mais bien en jouant, parce que le théorbe c’est comme l’amour,entre écouter ses voisins le faire et le faire c’est pas pareil…
Jazzi dit: 9 juillet 2019 à 18 h 30 min
Je connais cette librairie. Elle est chère. Moi le « Journaliers VI » que j’ai acheté l’autre jour aux Puces je l’ai payé 1 euro (même prix que « La Poésie et ses environs » de G.-E. Clancier (Gallimard, 1973) et « Histoire extraordinaire. Essai sur un rêve de Baudelaire » de M.Butor (Gallimard, 1961 – livre non coupé).
mais Hugo n’est jamais surréaliste
trés souvent..quand il n’est pas bête..et ce qui est hassez fortiche de sa part c’est qu’il s’en sort sans une égratignure..hélas..comme voltaire..hon peut tout dire de gide sauf qu’il avait l’dos large
on reconnait de suite les ensembles qui déjà ont eu des accidents avec leur théorbiste à la façon de le placer :
J’ai observé la lune avec mes jumelles et enfin j’ai repéré les traces de pas de Neil, venez voir si vous n’y croyez pas.
Phil, j’ai posté des photos de Nicolas et n’ai obtenu aucune reaction de votre part, êtes vous comateux?
@William Legrand dit: 9 juillet 2019 à 18 h 45 min
Je ne suis que l’éclairagiste, adressez vos hommages à l’artiste…
Bouguereau est du genre queue je t’aime, encore un obsédé dont on ne sait s’il est homo hetero les deux.
Les génies parfois naissent dans la crasse et la hâte d’un coït immonde, puis ont une naissance abjecte.
si c’est une charge néronienne conte djizeus..tu zozotes plus que pilate avec tes dents en zircon
dont on ne sait s’il est homo hetero les deux
ça rgarde pas lpopulo qu’y disait degaulle
bouguereau dit: 9 juillet 2019 à 18 h 57 min
Que dit-il, l’antisémite sénile?
Bérénice dit: 9 juillet 2019 à 19 h 07 min
C’est pourtant clair.
bouguereau dit: 9 juillet 2019 à 19 h 00 min
Vraiment, n’importe quoi. quel boulet…
« trés souvent..quand il n’est pas bête… »
Déconcertant ! ce sont des préjugés de bistrots : on ne peut pas confondre visionnaire et surréaliste.
J’avais vu, en 2013, au théâtre de l’oeuvre une pièce très noire de Montherlant Demain il fera jour
https://www.youtube.com/watch?v=SfnyVQopm_I
magnifiquement interprétée par Léa Drucker (magistrale), Michel Fau (excellent), Loïc Mobihan, Roman Girelli et mise en scène par Michel Fau.
Un texte percutant et sans concession.
Voyage autour de Genève.
Vu tout à l’heure, , entre deux shops d’articles en soldes, dans une librairie de livres anciens où j’étais venue pour un autre genevois, un curieux volume, relié de vieux cuir.
Wikipedia m’en dit plus sur l’auteur.
« Suisse né à Genève le 31 janvier 1799 et mort dans cette même ville le 8 juin 1846, est un pédagogue, écrivain, politicien et auteur de bande dessinée suisse, considéré comme le créateur et le premier théoricien de cet art. »
Qui pouvait bien être ce pédagogue, toute sa vie attaché à raconter des histoires.
Il a écrit « nouvelles genevoises « , titre de ce livre , à peine entrouvert par manque de temps.
Voilà comment celui qui a écrit « Voyage autour de la chambre « , ( le frère de l’autre, celui qui se deplace en ballon…) en vint à conseiller à son éditeur, de bien vouloir publier ce recueil de nouvelles genevoises, au lieu d’une suite à ses « oeuvres completes » dont le « voyage » à été publié pour la première fois à Lausanne, lui-même n’ayant plus le goût d’accéder à cette demande .
Il indique ainsi à son éditeur :
« Vous parlerai-je encore d’une autre difficulté qui m’empêche d’écrire aujourd’hui ? je trouve une si grande différence entre les idées que je m’étais faites dans ma jeunesse sur la littérature, et celles que je vois adoptées maintenant par les auteurs jouissant de la faveur publique, que j’en suis déconcerté ; je les admire souvent, souvent aussi je ne les comprends pas : je vois des mots, des expressions bizarres et dont je ne puis pas saisir le sens. Que s’est-il donc passé pendant le long séjour que j’ai fait dans le Nord ? Me faudra-t-il apprendre une nouvelle langue dans mes vieux jours ? Je n’en n’ai pas le courage. »
Et termine sa lettre ainsi:
« J’espère, monsieur, vous avoir persuadé de l’impossibilité où je suis d’ajouter quelque chose à mon petit recueil ; cependant le désir que j’ai de répondre à votre bonne intention m’engage à vous envoyer des opuscules que je viens de recevoir, et qui pourraient faire suite aux miens. Ne pouvant vous offrir des ouvrages que je n’ai pas eu la possibilité de faire, je vous recommande ceux-ci, que je voudrais avoir faits. Je ne connais pas l’auteur, M. Topffer, de Genève, autrement que par le plaisir que m’a donné leur lecture, et je suis sûr que vous le partagerez, ainsi que vos lecteurs, si vous les publiez ; vous pouvez surtout les recommander aux lecteurs qui, se trouvant encore sous l’impression de quelques-uns des drames terribles du moment, voudraient se reposer agréablement au moyen d’une lecture qui les fera presque à la fois sourire et verser de douces larmes.
COMTE XAVIER DE MAISTRE.
Paris, avril 1839. »
Et les nouvelles genevoises, on peut les lire ici:
Merci Passou pour ce beau billet sur Nicolas Bouvier.
Pour moi, lorsque je pense à N. Bouvier, c’est le mot demora (durée, temps, lenteur) qui me vient à l’esprit. L’écrivain (ou journaliste?) Anne Pons, qui l’avait rencontré à l’occasion de la publication de « L’Echappée Belle », (Metropolis, 1996) avait écrit un très beau billet sur Bouvier dans l’Express du 21-11-1996 ; en avez-vous eu connaissance ? Elle y disait que ses voyages étaient des chefs-d ‘œuvres de lenteur. D’ailleurs, la rédaction de ses livres étaient également des chefs-d’œuvres de lenteur, de ciselage sans fin, souvent écrits dans la souffrance ou la lassitude (huit ans pour L’Usage du Monde, près de vingt ans pour le Poisson-Scorpion). Mais comme l’avait dit Gilles Lapouge dans une Revue Littéraire, je ne sais plus laquelle : « il y a plus lent que Nicolas Bouvier et les frères Polo. Il y a les as de la critique française qui ont réfléchi trente années avant de découvrir que ce suisse en balade est l’un des grands écrivains de ce temps ». Oui, la reconnaissance est venue bien tard pour lui.
Petite note personnelle: j’ai découvert Nicolas Bouvier au début des années 80, lors de mon séjour de 3 1/2 ans en Suisse; et grâce à lui j’ai par la suite découvert Ella Maillard, puis Patrick Leigh Fermor, Claudio Magris, Michel Peissel, Conrad, Blaise Cendrars….
Merci à vous, et à Bouvier.
Oui merci Passou, grâce à vous on connaît mieux le jeu d’eau.
calvin et hobbes
https://www.comicstore.fr/31801-thickbox_default/calvin-et-hobbes-tome-4-debout-tas-de-nouilles.jpg
Du coup, pour 38 euros, ça vaut pas le coup de s’en passer. Dès demain je vais retourner dans cette babelibrary, pour acquérir ce livre qui a tant plu au beau Xavier, le frère de l’autre.
Delaporte San’a ne les a pas mis à l’honneur bachique, ces deux frères among the stars ?
Jazzi, il existe bien un autre Paris totalement secret, auquel j’ai pu accéder.
Rien à voir avec le Paris underground branché, les catacombes, les vides monumentaux desaffectés etc..
Non.
Celui dont je vous parle n’est accessible qu’à certaines personnes dont je fais maintenant partie sans que je l’ai même demandé. C’est un grand privilège.
Ce qui existe est aussi insoupçonné qu’indicible. Le mot improbable convient aussi. Ce Paris est aussi l’entière propriété de ceux qui parviennent à y accéder. Celle-ci est éternelle et par essence ne peut être vendue.
Rodolphe Töpffer :
http://www.topfferiana.fr/2016/10/la-bande-dessinee-au-siecle-de-rodolphe-topffer-4/
« Delaporte San’a ne les a pas mis à l’honneur bachique, ces deux frères among the stars ? »
Pas à ma connaissance, sublime Sasseur, mais il aurait dû.
Claudio Bahia dit: 9 juillet 2019 à 19 h 37 min
il y a une chose dont passou ne parle pas sur la Suisse, et qui peut éventuellement vous intéresser c’est le service militaire obligatoire en Suisse.
Les hommes doivent effectuer entre 18 et 21 semaines d’entraînement l’année de leurs 20 ans, puis 3 semaines par an jusqu’à leurs 34 ans. S’ils souhaitent opter pour un service civil, ils doivent y passer plus de temps qu’à l’armée et s’acquitter d’une taxe annuelle équivalente à 3 % de leurs revenus, jusqu’à 30 ans.
pour un pays « neutre » c’est pas mal non ? l’autre pays dont l’amrée exige autant de ses citoyens c’est Israël.
la question est pourquoi une telle exigence militaire ?
pour attaquer l’Allemagne ?
pour protéger l’or dans les banques ?
c’est un mystère. la réponse la plus pertinente serait de dire que c’est pour maintenir l’ordre et conditionner les esprits, d’où le fait que les citoyens suisses ne supportent pas une seconde qu’on puisse émettre la moindre critique envers leur pays, et que bien sûr eux n’ont plus n’iront jamais faire une révolution, c’est là le résultat d’un conditionnement militaire.
on a beau dire c’est sans doute leur idée la moins con dont ferait bien de s’inspirer la France !
La Fiat Topolino.
Pour tous ceux qui vont voir la dernière Tesla, au salon de l’auto, et en même temps contempler l’autre miracle de la création juchée sur plus de 10cm de légèreté, il est assez amusant de voir ce qui différencie , à 3 ans de distance , la naissance un club select parisien en 1895, et celle quasi d’une assoc d’entraide, en 1898, a Geneve, lol.
parce qu’on a beau dire, la France reste probablement sur cette planète le pays le bordélique, les gens sont jamais contents, ils râlent contre le gouvernement, ils manifestent, ils font la grève… un vrai bordel !
Si la France demandait à ses citoyens de faire 21 semaines (presque 2 ans !) d’entraînement à 20 ans, puis 3 semaines par an jusqu’à leurs 34 ans il y aurait nettement moins de bordel, moins d’agressions dans la rue, moins de vol et moins de vendeurs de drogue qui roulent en Maserati !
Je n’ai rien contre les Maserati, j’en ai même une, mais moins j’ai travaillé dur pour me la payer ! pas comme ces petits cons qui foutent le bordel dans les quartiers !
2 ans d’armée comme en Suisse ! putain le rêve !
Saisissant
https://pour15minutesdamour.blogspot.com/2019/07/toto-aime-lart-avant-la-chute.html
« Rome et Sparte furent longtemps en armes et en liberté. Les Suisses sont très armés et très libres »
Machiavel, Le Prince, XII, 1513
Christiane est maboule, mais il ne faut pas la contrarier.
La photo d’Emmanuelle Béart, célébrissime et qui a fait la une du magazine Elle en son temps, qui a été déclinée moult fois (d’ailleurs caricaturée dans Charlie Hebdo) montre une jeune femme de 30 ans, de dos, s’avançant dans la mer.
L’idée complètement brindzingue que j’ai pu vouloir entretenir une confusion entre l’actrice et moi-même, que j’ai toujours décrit avec le maximum d’honnêteté, à savoir mon âge, mon corps alourdi après la ménopause, et surtout le fait que je sois la plus ordinaire des femmes, et j’en ai évidemment parlé aussi sur mon blog, ben tiens, et j’aurais fait tout ça à destination des visiteurs de mon blog (pour les draguer, mais Christiane sait-elle que ces mêmes visiteurs venaient pour me LIRE, tout simplement ?) , ne peut venir qu’à un esprit à la fois stupide et dérangé.
Et le tout est à l’avenant. L’explication alambiquée sur l’empalement, et le délire hallucinogène sur la fellation.
Mais bon. Il paraît qu’il ne faut pas heurter Christiane… Mais me heurter moi, par contre, là on peut y aller, pas vrai ?
parce que sans ces 2 ans d’entrainement militaire, le Bouvier il n’aurait même pas pu dépasser la Hongrie avec sa 2CV !
s’il a baroudé comme il l’a fait tout autour du monde, dans des pays à la con, sans eau, sans bouffe, des pays sans pinard à boire avec un bout de camembert, c’est grâce à ses deux ans de service militaire.
parce que les adjudants suisses c’est tout sauf des rigolos !
c’est pour ça qu’en Suisse si on se gare sur une place parking payant dans un village, et qu’on part sans prendre son ticket à mettre sur pare brise, les types ils vous lynchent sur la place publique !
c’est ça l’esprit civique !
et quand vous lisez Bouvier, à chaque fois que le lecteur tourne une page il devrait remercier l’armée suisse.
parce que sans entrainement militaire : pas de Bouvier, pas d’usage du monde, rien ! nada !
et si passou ne l’a pas noté dans son article c’est juste parce que c’est une chose évidente pour tous les esprits sains qui réfléchissent deux secondes par jour, comme passou et moi, et aussi Jazzi.
Éventuellement : Bernard Wicht, L’Idée de milice et le modèle suisse dans la pensée de Machiavel.
Ou :
« renato dit: 9 juillet 2019 à 20 h 13 min
« Rome et Sparte furent longtemps en armes et en liberté. Les Suisses sont très armés et très libres »
Machiavel, Le Prince, XII, 1513 »
oui, c’est exactement ça qu’ils apprennent à l’armée.
sûr que Machiavel n’aurait pas pu dire la même chose de la France, déjà à son époque c’était déjà la bordel.
il n’y a qu’à lire Rousseau, son « contrat social », pour ça qu’à l’époque en France les philosophes n’y ont rien compris à ces histoires où pour prendre une décision politique il faut l’unanimité, les français connaissent pas cette notion d’unanimité ! même un allemand, même tous les autres pays, il n’y a qu’un suisse qui pouvait écrire un truc comme le « contrat social ».
« « Rome et Sparte furent longtemps en armes et en liberté. Les Suisses sont très armés et très libres »
Machiavel, Le Prince, XII, 1513 »
c’est magnifique.
Bon, je vais arrêter de me battre là autour, ça n’en vaut pas la peine. Toute personne de bonne foi sait que je suis sincère, et douée, sinon de raison, du moins de bon sens. Alors, l’approbation des hallus de Christiane n’est rien d’autre que le silence de la lâcheté, ou la satisfaction de me voir agacée. Dans un cas comme dans l’autre, cela ne me regarde plus.
J’ai dit ce que j’avais à dire… Et marre.
« « Rome et Sparte furent longtemps en armes et en liberté. Les Suisses sont très armés et très libres »
Machiavel, Le Prince, XII, 1513 »
il faudrait le graver dans la tronche de tous ces antimilitaristes, ces beatniks de mes deux, tous ces hippies, tous ces jeunes qui pensent qu’à boire et faire la fête et foutre le bordel !
tu m’étonnes que tous ceux qui ont du pognon veuillent partir vivre en Suisse…
je comprends ce qu’a voulu dire Dard, on ne va pas vivre en Suisse pour des raisons fiscales, mais pour des raisons militaires !
quel est le débile qui a abrogé le service militaire en France ? encore un socialiste ?
il n’y a qu’un suisse qui pouvait écrire un truc comme le « contrat social »
Je me souviens
qu’un président français, connu pour ses escapades nocturnes, à scooter, rue du cirque à PARIS, était tellement peiné, en le découvrant, cet ouvrage; il a dû en pleurer, le president13%.
Clopine et Christiane : arrêtez de vous quereller, ou alors allez le faire ailleurs ! ça gonfle tous les autres ici ! un peu de respect pour la communauté.
il faudrait 2 ans d’armée pour les hommes, les femmes et tous les autres ! pour leur apprendre ce que c’est le civisme !
Claudio Bahia si je m’adressais à vous c’est parce que je crois vous êtes brésilien ?
et le Brésil c’est pas évident, surtout maintenant.
si à la place de jouer au foot tous les jeunes brésiliens faisaient 2 ans ou même 3 ans d’armée quand ils ont 20 ans il n’y aurait pas besoin de mettre un militaire à la tête du pays.
vous comprenez ? quand le peuple a un esprit militaire il n’y a plus besoin de militaire pour les gouverner : ils se gouvernent tout seul eux-mêmes.
et là miracle ! le Brésil deviendrait aussi tranquille que la Suisse.
c’est là où la pensée de Machiavel est très belle : pas d’ordre = pas de liberté.
c’est simple comme chou.
Qu’est-ce qu’il est bête ce Hamlet!!! Les Chiliens ont on « milico » dans la tête, et on sait ce quìl est advenu…
Jorge Rodríguez dit: 9 juillet 2019 à 20 h 56 min
vous ne comprenez pas parce que vous n’êtes pas suisses !
c’est marrant j’ai souvent critiqué ce pays, et là je ne me suis jamais senti aussi suissophile
« La photo d’Emmanuelle Béart, célébrissime et qui a fait la une du magazine Elle en son temps, qui a été déclinée moult fois (d’ailleurs caricaturée dans Charlie Hebdo) montre une jeune femme de 30 ans, de dos, s’avançant dans la mer. »
Pas exactement. Elle était accroupie dans l’eau, selon un angle de vue parfait, et ses fesses ressortaient voluptueusement. Tout cela, Dieu l’a créé.
et ça veut dire quoi : « les Chiliens ont un « milico » dans la tête » ?
qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? si ça ne marche pas au Chili comme en Suisse les chiliens n’ont qu’à embaucher des adjudants suisses !
c’est un problème de formation, et de tradition, le Chili n’existait pas encore que les suisses faisaient leur service militaire obligatoire !
pourquoi même la Pape a pris des suisses pour le protéger selon vous ?
si les chiliens embauchent des adjudants suisses peut-être le pape embauchera une armée chilienne ?
sérieux c’est quoi c’est conneries !
Delaporte dit: 9 juillet 2019 à 21 h 05 min
il n’y a qu’un catho traditionaliste pour être autant obsédé par le cul.
on vous autorise à approcher les enfants ?
voilà un bon exemple : en Suisse vous ne trouverez jamais un Delaporte ! il n’y a que la France pour abriter des dégénérés pareils !
pourquoi ? because plus de service militaire !
3 ans de service militaire et le Delaporte il rentre dans le rang ! et du coup on peut le laisser embrasser ses gamins sans craindre qu’il les viole !
et voilà ! cqfd !
on vous autorise à approcher les enfants ?
Il n’aurait jamais supportė.
Oh, le service militaire, l’infanterie, pour Nicolas Bouvier, c’est un genou esquinté, plusieurs operations et un an et demi avant de pouvoir remarcher, mais à l’issu de ce long rétablissement, c’est la topolino offerte par ses parents…
Jeux d’eau , Chaloux ou hamlet ou Pablo, quelle est votre interpretation favorite ( merci à MS pour ce rafraichissant rappel )
Et après ça, il s’est fait la malle. En conséquence. Hamlet en a fait un axe à son délire du soir, le service militaire, la route est tracée, droit devant , le general De Villiers a d’ailleurs donné une longue interview à ce propos. Mes amis étaient prêts à tout pour échapper au fameux service, j’ai rencontré aussi des hommes fiers et satisfaits d’avoir eu à le vivre.
Samson François.
Le haut plateau du Jura, pour camper en hiver, cela vous tente Hamlet, ration de guerre, -15 degrés ca vous change un bonhomme!
@Mes amis étaient prêts à tout pour échapper au fameux service
Eric Chiotti etait-il de vos amis, Bérénice ? En tout cas il était prêt à tout pour échapper au service militaire ( jusqu’à faire des enfants pour échapper au supplice ?) et y parvint, par piston. Ce qui ne l’empêche pas de militer pour sa restauration. Un bientôt résident suisse ?
Bonne soirée
https://www.youtube.com/watch?v=BOfx8D5-h0g
« Nous ne comptons pas permis nos amis ceux qui n’ont pas fait leur service militaire », comme à si bien dit Alfred Jarry.
Macron non plus ? Voulait sans doute pas participer à un crime contre l’humanité quelque part sur sa map-monde
Dieu a aussi créé Guy Béart.
Non je ne blasphéme pas.
Bérénice dit: 9 juillet 2019 à 21 h 40 min
Le haut plateau du Jura, pour camper en hiver,
Ah, le Valdahon sous la neige !
(Merci renato (message d’hier que je n’avais pas vu), la réciproque est vraie.)
« Une œuvre est le lieu de rendez-vous que le poète propose aux autres hommes — le seul où il vaille la peine d’aller le trouver. » (Pierre Reverdy)
La citation (mise à 14h 29), quoique fort à propos quand l’intérêt pour les poètes ou romanciers semble se limiter au fameux « petit tas de secrets », n’a pas été choisie au hasard.
Elle aurait dû faire réagir, car elle est tirée de l’entretien radiophonique « Rencontres et témoignages », dans lequel Reverdy, Breton et Ponge répondent aux questions d’André Parinaud (et un peu les uns aux autres. (le 19 octobre 1952 selon l’I.N.A.)
Comme l’était la phrase « nous avons choisi la misère », non seulement tronquée et privée de son contexte, mais encore sans source identifiée.
Cette phrase n’est pas d’André Breton,coupable par association ?, mais de Francis Ponge.
Encore faudrait-il préciser
1) que la question « sociale » avait été lancée par Parinaud
2) et surtout qu’il ne s’agissait pas de s’accorder un tonitruant brevet de vertu politique (et encore moins de sainteté), mais bien plutôt de définir les conditions de possibilité d’une œuvre poétique à cette époque.
« Alchimie du verbe », « plutôt que d’émouvoir, […] transmuer une réalité sensible en la portant tout d’abord à une sorte d’incandescence » (là c’est Breton qui parle) ; « puiser dans les profondeurs plutôt que se complaire aux éclats de la lyre […] exploiter cette zone où le poète espère rencontrer ce qu’il pressentait être le plus important en lui-même et qu’il ne connaît pas, qu’il ne peut rendre évident pour lui-même qu’en écrivant. » (Reverdy).
Ponge prend soin de distinguer la parole poétique (pas innée mais à conquérir) non seulement de la communication ordinaire mais aussi des conversations sur, à propos de la poésie et des poètes.
Cela vaut pour la leur, cette causerie radiophonique qui réunit trois poètes : « aujourd’hui même, ici, nous nous exprimons en langue morte […] Dans la langue de l’ennemi, nous ne pouvons guère qu’évoquer notre langue originelle […] »
Lus ou écoutés à froid, ses termes auraient pu me paraître un peu excessifs, mais les vomissures étalées devant le comptoir de ce café du commerce lui donnent raison.
Ce qui menace le plus l’exercice (la prise) d’une parole ‘vive’ n’est pas le silence mais le bruit : « un brouhaha croissant, mené par les publicistes, les professeurs ou les philosophes, et même les concierges de la littérature très en faveur en ce moment ».
Jean, ils venaient de tous horizons. Pas un qui n’ait réussi la réforme. Super diplôme durement obtenu. Dans ma famille, des hommes racontaient leurs exploits, des photos de trouffions , je prenais le train et les appelés rentraient de permission quand les autres rejoignaient leur destination scolaire. Ils faisaient partie du paysage, de plus dans la region il y avait des bases militaires. Mourmelon , celebre pour son assassin, St Dizier, et la base américaine avant qu’ils soient poussés vers la sortie.
@ils venaient de tous horizons. Pas un qui n’ait réussi la réforme
Tout pareil. En temps de guerre et selon les affectations, ça a pu se compliquer …
Les hommes politiques pourris et la presse putride n’acceptent pas que le pape François défendent noblement les migrants. Le pape ne rate pas une occasion de se tourner vers ces victimes de la folie humaine :
« Depuis son élection il y a six ans, le pape François ne manque pas une occasion d’alerter le monde sur le sort des migrants. Il y a encore consacré une messe lundi 8 juillet à la basilique Saint-Pierre de Rome (Italie). Son combat ne varie pas, alors qu’un drame vient de se produire en Libye. « Ce sont les derniers abusés. Les derniers abandonnés qui marchent dans le désert. Ce ne sont pas seulement des migrants, mais des personnes humaines », a rappelé le souverain pontife lors de son homélie. »
Le blog d’Eric Chevillard était une catastrophe jusqu’alors, mais disons néanmoins que cet écrivain raté se maintenait dans une mauvaise moyenne. Or, ce n’est plus le cas. Depuis quelque temps, ce blog est devenu la pire des insanités. Chevillard n’arrive plus à garder la ligne qu’il s’était fixée. Désormais, la faiblesse intrinsèque du dilettante l’emporte. Plus aucun éclair d’intelligence (il y en avait si peu avant !). C’est une véritable déconfiture de talent. Chevillard est devenu aussi inepte qu’une tortue ! Cela me rend vraiment triste, un écrivain qui disparaît.
@Mr. Synthétique dit Court
Vous m’invitiez plus bas à lire Lycurgue et Solon quand j’évoquais Thucydide et un discours de Périclès sur les fondements du droit dans la cité grecque, vis à vis de Rome
Je vous invite à reprendre la lecture de la constitution de Sparte, vue par Xénophon l’Athénien, ne serait-ce qu’au deuxième degré (celui d’un cidre doux de chandeleur)
Chaloux dit: 9 juillet 2019 à 21 h 38 min
c’est là où l’on voit que youtube est un truc impitoyable et dévastareurs pour les mauvais musiciens.
pour ceux qui douteraient encore de l’extrême médiocrité de Samson François il suffit d’écouter le lien de chaloux et comparer avec celui-ci :
un des premiers trucs à regarder pour comparer des interprétations de pièces c’est le temps de la vidéo :
6mn pour François et 5mn pour Algerich.
on pourrait croire que le tempo de François est trop lent ?
et ben non parce que seule la première partie est plus lente chez François, ce qui signifie qu’il va ensuite rattraper son retard de tempo en jouant trop vite la seconde, et ça, pour cette pièce de Ravel au titre si évocateur c’est ni plus ni moins que catastrophique.
Alors que chez Algerich l’équilibre et l’homogénéité sont parfaites.
chaloux j’espère que vous vous en sortez mieux pour les cours que vous donnez à vos élèves.
je ne sais pas dans quel conservatoire vous sévissez, ce qui est certain c’est que je ne vous aurais pas confié mes gamins.
@ je ne vous aurais pas confié mes gamins.
Hölderlin précepteur ou rien ; le goût de la marche a des vertus que les gommeux sur blog ignorent
« Bérénice dit: 9 juillet 2019 à 21 h 32 min
Et après ça, il s’est fait la malle. En conséquence. Hamlet en a fait un axe à son délire du soir »
Bérénice vous croyez vraiment que la question du service militaire en Europe est un délire ?
des pays comme la Suède l’ont rétabli avoir l’avoir supprimé? idem pour l’Allemagne.
ces deux pays avancent comme argument la menace soviétique.
quant à la Suisse, si on ne prend pas en compte l’importance extrême du service militaire on ne comprend rien à l’identité de ce pays.
si c’est questions vous semblent relever du délire je veux bien que vous me l’expliquiez.
Quant à vos gamins, vous avez bien raison : Internet is not your children’s keeper
Gardez les vous même
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