de Pierre Assouline

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Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

Puisque plus rien ne tourne rond désormais et que tout est déréglé, il n’y a pas de raison que la spirale infernale épargne la vie littéraire. Voilà des décennies que les chercheurs se penchent sur les mécanismes de la création artistique dont relève la fiction romanesque ; ils ont même réussi à lever le voile sur bien des mystères à force d’études génétiques sur les manuscrits ; des logiques sinon des systèmes de création ont été ainsi mis à nu dans l’œuvre de nombre d’écrivains. Voilà pour les créateurs. Mais les décréateurs, vous y aviez pensé ? Moi non plus. Et pourtant, ils existent.

Ils renvoient à ce reproche adressé jadis par l’éditeur Gaston Gallimard à son ami Léon-Paul Fargue : « Vous êtes le principal obstacle à la publication de votre œuvre ». Par cette boutade apparemment paradoxale, il levait un lièvre dont l’écho résonna en 2019 lors d’un passionnant colloque de l’université de Rouen consacré à ces œuvres qualifiées par le site Fabula.org du joli mot d’« inadvenues » qu’elles aient été censurées sinon détruites par la main de l’homme ou qu’elles aient suscité une totale indifférence (les actes du colloque sont disponibles ici). Et vous, où peut-on se procurer vos livres ? Nulle part : ils sont inadvenus… Puissant ! enfin, d’un certain point de vue. Que ce manque, ce trou béant mais plein, existe ne fait guère de doute. Mais là où le mystère s’épaissit, c’est lorsque l’on s’aperçoit de la part active prise par certains auteurs à l’inaccessibilité de leur œuvre.

L’université a fait un champ de recherches de ces gestes négatifs de décréation. Drôle de néologisme auquel on ne se fait pas naturellement bien que Flaubert épistolier en ait été familier comme en témoigne don usage de « dé-parler », « dé-fumer » et même « dé-lire » ! Tout familier de l’histoire littéraire sait bien que tout écrivain a un jour ou l’autre abandonné des textes que leur inachèvement condamnait au cimetière des manuscrits -et celui-ci n’est pas plein de livres irremplaçables.

Le reniement, quant à lui, se révèle par l’absence éclatante dans le « du même auteur » du dernier livre : c’est René Char détruisant la plupart des 153 exemplaires de son premier recueil Les Cloches sur le cœur (1928) ; Emmanuel Roblès désavouant Caserne (1947) publié à ses débuts sous pseudonyme mais indigne de l’écrivain qu’il était devenu ; Annie Ernaux abandonnant son premier livre Du soleil à cinq heures après deux refus d’éditeurs tant si bien que le manuscrit a disparu depuis 1963 ; Claude Simon allant jusqu’à détruire les manuscrits de ses deux premiers livres des années 40 et empêcher leur réédition afin que la naissance de son son œuvre commençât en 1957 avec Vent et coïncidât ainsi avec celle du Nouveau Roman ; Marcel Jouhandeau faisant disparaitre toute mention de son Péril juif (1937) ; Jacques Chardonne éradiquant son très germanophile Ciel de Nieflheim en 1943 et en interdisant toute publication.. (on le voit, ces livres ne sont pas tous écartés au titre d’œuvres de jeunesse). Quant à Pierre-Jean Jouve (1887-1976), il a carrément renié en 1928 tout ce qu’il avait publié jusqu’en 1924 (en même temps que sa vie antérieure à la suite d’une profonde crise morale et psychologique) soit quatorze recueils de poésie, deux romans, trois essais, des pièces, des traductions, des articles… Le grand ménage !

Il faut aussi compter avec le cas de ces écrivains qui n’en finissent plus de ne pas finir et procrastinent à mort la remise de leur manuscrit à leur éditeur. Comme Léon-Paul Fargue et ou François Weyergans dont Grasset dût reporter la parution des livres un grand nombre de fois. Quant à Denoël, on y attend encore une biographie du fondateur de la maison Robert Denoël commandée à Pascale Froment… à la fin de l’autre siècle.

Le patron d’une œuvre, ce ne sont pas les universitaires. L’auteur demeure seul maitre à bord et ses ayant-droit à sa suite pendant un certain nombre d’années. Ce pouvoir leur est désormais contesté par l’opinion selon laquelle ce laps de temps devrait être réduit a minima en raison de l’appartenance de l’œuvre au patrimoine littéraire national. Cette affaire amène à redéfinir à nouveaux frais la notion d’œuvres complètes. A une époque où la recherche tend à lancer ses filets le plus largement jusqu’aux moindres notes de blanchisserie et reçus de l’écrivain, les rebuts de la décréation se retrouvent sanctuarisés dans le corpus de ses écrits avec tout ce qui est sorti de sa plume. Si cette chronique ne vous a pas convaincu, tenez-là pour, comment dire, inadvenue.

(La Liseuse, 1880-1890, huile sur toile, 94 × 1,23 cm de Jean-Jacques Henner, Musée d’Orsay)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

1 027 Réponses pour Œuvres inadvenues : du reniement à la décréation

DHH dit: 1 novembre 2022 à 13h41

Encouragée par lune recommandation postée ici même je suis allée hier soir sur TMC, décidée pour découvrir le spectacle Luchini, à subir les odieuses coupes publicitaires pratiquées per la chaîne,
Et je ne suis pas allée jusqu’au bout du spectacle.
En effet j’y ai trouvé élevés au carré, ces défauts que je trouve insupportables dans le traitement que Luchini reserve à sa récitation des grands textes , comme je l’ai expliqué ici même à propos de La Fontaine, que je l’ai entendu saccager
Hier soir Luchini ne présentait pas des textes mais plutôt un one man show rigolard, voire vulgaire, émaillé maillé de la recitations de beaux morceaux de littérature, Mais ceux-ci, à la remorque de son baratin, ne servaient plus que de prétextes introductifs à ses numéros successifs ou de transition entre eux.
Pour moi, c’est blasphématoire, iconoclaste, c’est faire injure à la grandeur et à la sacralité de ces textes
Et cela amene une question:
Luchini a une immense culture, il connait par cœur les grands textes qu’il déclame en scéne ; il les a choisis après lecture de nombreux ouvrages ;Il l es a travaillés ; il en possède la substance et je pense qu’il leur voue une admiration pétrie de respect .Or il ne craint pas de les servir à ses spectateurs noyés dans un discours de bateleur destiné àsusciter des rires faciles
Ne montre-t-il pas en cela qu’au fond il méprise son public?
Ne semble-t-il pas voir en lui un ramassis de ploucs tout-venants, à qui il s’agit de vendre un produit qui marche ?
Et pour cela il faut l’amuser et le faire rire avec des blagues et des postures à sa portée, et ne pas chercher à le faire àcceder à la substantifique moelle des textes qu’il débite, mais, au mieux, lui faire découvrir leur existence, tout en lui instillant le sentiment gratifiant, mais trompeur, de s’etre cultivé en écoutant Luchini
Point de vue exprimé avec reserve, car peut-être démenti par la partie du spectacle que je n’ai pas vue

Bloom dit: 1 novembre 2022 à 13h55

La littérature au service de Luchini plutôt que l’inverse? Très dans le Zeitgeist…

‘Permacrisis’ est le mot (transparent) de l’année 2022 selon le dictionnaire Collins. ‘Annus horribilis’ était déjà pris.

Jazzi dit: 1 novembre 2022 à 14h00

Je viens de comprendre de quoi vous parliez, rose !

« R.M.N. » du cinéaste roumain Cristian Mungiu.

J’ai pris du retard sur les sorties de ces trois dernières semaines, mais je vais essayer de le voir.
Il y a aussi le film sur la femme de Tolstoï par le grand documentariste Frédérick Wiseman, critiques plus mitigées…

Jazzi dit: 1 novembre 2022 à 14h02

« Je descend en droite ligne de Dagobert, avec preuves »

C’est toi qui a offert sont trône au musée de la BnF, D. ?

Janssen J-J dit: 1 novembre 2022 à 14h27

***futilités /// il est descendu de son trône, le Philippe Alex…, mais ses …cendres ne seront pas dispersées par un drone au-dessus de la bonne ville de Lille, je pense.
Bàv, ///

Jacques dit: 1 novembre 2022 à 15h34

Dagobert est d’origine extraterrestre comme moi.
Rento lui est d’origine ritalienne.

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 15h55

Si Luchini est désormais enfermé dans une posture declalamatoire, lui servant de béquille et qui peut emmerder la guerrière culturelle sa fan absolue, Robert son mari, venu par obligation conjugale, a en revanche a bien compris le sujet. Les deux formant le gros du troupeau de ses spectateurs.

C’est de tous les Tapie que Luchini veut causer, de tous les chasseurs de surendettés à la veille d’un gros héritage, c’est de tous ceux qui prospèrent sur une dette , que Luchini veut parler, c’est d’argent, qu’il veut entretenir à travers quelques textes choisis. Pourrait donner un titre: « le goût de l’argent « , avec Zola, Marx et quelques autres, en signature.

https://www.tf1.fr/tmc/fabrice-luchini/videos/fabrice-luchini-des-ecrivains-parlent-dargent-le-spectacle-evenement-31502481.html

Janssen J-J dit: 1 novembre 2022 à 16h29

Bienvenue à Sarah Kirsch. Merci PE pour avoir fait connaître à PA et les sien.ne.s cette ineffable et incroyable poétesse allemande.

rose dit: 1 novembre 2022 à 16h40

Je suis appelée à aller le voir
« R.M.N. » du cinéaste roumain Cristian Mungiu

Et n’en ai aucune envie d’où ma demande.

Janssen J-J dit: 1 novembre 2022 à 16h40

@ Qqu’un.e peut-il nous désobscurcir pareil charabia ? Etalii, peut-être, accoutumée du genre mastoïdien ?

« … enfermé dans une posture declalamatoire (?), lui servant de béquille et qui peut emmerder la guerrière culturelle sa fan absolue (?), Robert son mari (?), venu par obligation conjugale, a en revanche a bien compris le sujet » (citation).

Merci pour votre charmante kollaborathion éventuelle, svp.

J J-J dit: 1 novembre 2022 à 16h43

@ Je suis appelée à aller le voir

Ne nous dites pas qu’on vous y aurait forcée, michelle !

et alii dit: 1 novembre 2022 à 16h53

LES ANTI DOULEURS ME SOULAGENT UN PEU, MAIS MANGER RESTE PENIBLE. merci; je verrai demain ;
bonne soirée

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 17h35

@ Qqu’un.e peut-il nous désobscurcir pareil charabia ?
Demande le keuf du un-sept, guest star chez les Marseillais et qui s’en bat les couilles des subprimes , et des chiottes en or de Kim Karda chiant, tellement il est en mode love avec un platane.

A ce moment-là, un passant surgit :  » A quel sujet ces cris ?! »

renato dit: 1 novembre 2022 à 17h52

« L’Occident pousse le monde vers une guerre mondiale, seule la victoire russe est une garantie contre la guerre mondiale », dit Medvedev. Il a peut-être oublié qui est l’agresseur et qui parle de bombe à longueur d’interview. Bon, il est vrais qu’il doit croire dans le Plain comme son fanatique de maître et tous les underdog qui le suivent aveuglement.

D. dit: 1 novembre 2022 à 18h52

Le problème ukrainien est bien petit comparé au problème taïwanais, renato. Bien petit. Heureusement le remplacement de Biden par Trump nous évitera la guerre mondiale car il est un homme de paix.

D. dit: 1 novembre 2022 à 18h57

Crise en pédiatrie : « Trente et un enfants ont été transportés hors de l’Ile-de-France », annonce le ministre de la Santé https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/services-de-pediatrie-31-enfants-ont-ete-transportes-hors-de-l-ile-de-france-annonce-le-ministre-de-la-sante-francois-braun_5452375.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-

Formidable. Surtout pour les parents déjà éprouvés à qui cela va encore plus compliquer la vie.
Et si on dimensionnait correctement les services des hôpitaux ? Éventuellement…?

D. dit: 1 novembre 2022 à 18h58

Quelle honte. Quelle incurie. Et dire qu’on a voté pour ceux qui font ça. Enfin pas moi.

renato dit: 1 novembre 2022 à 19h14

Gardez au chaud vos opinions D., vous pourriez les recycler à la prochaine prévision destinée à la faillite… comme d’habitude.

Jazzi dit: 1 novembre 2022 à 19h32

Bon rétablissement, et alii !
Vous pouvez encore fumer ?

Cristian Mungiu est un bon cinéaste, rose…

closer dit: 1 novembre 2022 à 20h28

« sa pente est toujours de décrire une énormité grotesque, pour donner l’impression qu’il est toujours là où grouille le pire du pire afin de toujours pour montrer en maestro une abjection humaine. »

Non Paul, archi non! Les passages où se nichent la bonté, l’empathie, la poésie, la musique sont nombreux, très nombreux chez Céline, y compris dans « Guerre » et « Londres ». Sans eux, il est évident que personne ne le lirait, pas moi en tout cas.

Quelques exemples:
La générosité du sergent Alcide dans Le Voyage;
« Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux… » (Voyage);
« Des hommes comme Roger Marin Courtial des Pereires on en rencontre pas de bottes… » (Mort à Crédit »);
La famille Yugenbitz dans Londres;
La mort de la concierge (Voyage je crois);
La mort du petit Peter dans Londres, celle de Mabel (idem);
Les jonquilles du printemps anglais dans Londres;
Les grandes orgues et la flûte dans Londres;
L’arrivée à New York dans le Voyage;
etc, etc…

Barozzi a posté une citation de Céline d’une beauté exceptionnelle il y a deux ou trois semaines. S’il pouvait la retrouver…

D. dit: 1 novembre 2022 à 20h43

Si l’Histoire nous apprenait un jour qu’en effet les services secrets britanniques sont bien à l’origine des sabotages des gazoducs de la mer du Nord, quel énorme scandale ce serait. J’en fremus.

Jazzi dit: 1 novembre 2022 à 20h50

Cet extrait-là, closer ?

« Ils avançaient les gens vers les lumières suspendues dans la nuit au loin, serpents agités et multicolores. […]
Moi aussi j’ai été me traîner vers les lumières, un cinéma, et puis un autre à côté, et puis encore un autre et tout au long de la rue comme ça. Nous perdions de gros morceaux de foule devant chacun d’eux. J’en ai choisi un moi de cinéma où il y avait des femmes sur les photos en combinaison et quelles cuisses ! Messieurs ! Lourdes ! Amples ! Précises ! Et puis des mignonnes têtes par là-dessus, comme dessinées par contraste, délicates, fragiles, au crayon, sans retouche à faire, parfaites, pas une négligence, pas une bavure, parfaites je vous le dis, mignonnes mais fermes et concises en même temps. Tout ce que la vie peut épanouir de plus périlleux, de véritables imprudences de beauté, ces indiscrétions sur les divines et profondes harmonies possibles.
Il faisait dans ce cinéma, bon, doux et chaud. De volumineuses orgues tout à fait tendres comme dans une basilique, mais alors qui serait chauffée, des orgues comme des cuisses. Pas un moment de perdu. On plonge en plein dans le pardon tiède. On aurait eu qu’à se laisser aller pour penser que le monde peut-être, venait enfin de se convertir à l’indulgence. On y était soi presque déjà.
Alors les rêves montent dans la nuit pour aller s’embraser au mirage de la lumière qui bouge. Ce n’est pas tout à fait vivant ce qui se passe sur les écrans, il reste dedans une grande place trouble, pour les pauvres, pour les rêves et pour les morts. Il faut se dépêcher de s’en gaver de rêves pour traverser la vie qui vous attend dehors, sorti du cinéma, durer quelques jours de plus à travers cette atrocité des choses et des hommes. On choisit parmi les rêves ceux qui vous réchauffent le mieux l’âme. Pour moi, c’était je l’avoue, les cochons. Faut pas être fier, on emporte d’un miracle ce qu’on peut en retenir. Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude. On en aurait pleuré avec elle.
C’est ça qui est bon ! Quel entrain ça vous donne ! J’en avais ensuite, je le sentais déjà, pour au moins deux journées de plein courage dans la viande. Je n’attendis même point qu’on ait rallumé dans la salle. J’étais prêt à toutes les résolutions du sommeil maintenant que j’avais absorbé un peu de cet admirable délire d’âme. »
(« Voyage au bout de la nuit », Editions Gallimard, 1932)

rose dit: 1 novembre 2022 à 20h51

J’en menais pas large, moi. Je dis encore :
– Tu crois qu’il se mettra pas à table ?
– Lui ? Qu’il a ressauté Canta. Lui ? Le capitaine, qu’il s’est emporté alors le capitaine, bande de fiottes, je suis plus sûr de lui vous m’entendez, que de vous tous, fendus de mes couilles, plus sûr bien des fois que de moi-même plus sûr bien des fois que de moi-même… Ils peuvent le baratiner pendant dix ans, ils en tireront pas un pet… même qu’il serait saoul jusqu’au bord, c’est pas un homme qui donne, je le connais. C’est un homme qui peut pas donner, voilà ce que c’est … C’est un homme qui est trop bien, voilà…
On s’est tus tous alors, on avait rien à dire. On n’était pas tranquilles du côté de la conscience.

Page 372 Céline
Londres

rose dit: 1 novembre 2022 à 20h55

J’en menais pas large, moi. Je dis encore :
– Tu crois qu’il se mettra pas à table ?
– Lui ? Qu’il a ressauté Canta. Lui ? Le capitaine, qu’il s’est emporté alors, le capitaine, bande de fiottes, je suis plus sûr de lui vous m’entendez, que de vous tous, fendus de mes couilles, plus sûr bien des fois que de moi-même … Ils peuvent le baratiner pendant dix ans, ils en tireront pas un pet… même qu’il serait saoul jusqu’au bord, c’est pas un homme qui donne, je le connais. C’est un homme qui peut pas donner, voilà ce que c’est … C’est un homme qui est trop bien, voilà…
On s’est tus tous alors, on avait rien à dire. On n’était pas tranquilles du côté de la conscience.

Page 372 Céline
Londres

MC dit: 1 novembre 2022 à 20h58

Merci JJJ de poser la question de l’intelligibilité Sasseurienne.J’avoue n’ avoir rien compris non plus au même passage. Et je ne suis pas d’un naturel méchant..

Jazzi dit: 1 novembre 2022 à 20h58

« Qui est « Barozzi », Closer ?! »

Un noble vénitien tombé dans le lumpenprolétariat, un poète à moitié mendiant, fils spirituel de François Villon et d’Arthur Rimbaud…

rose dit: 1 novembre 2022 à 20h58

Janssen J-J

Je ne suis forcée de rien, mais notre gérant m’a fait de tels éloges. Un enthousiasme pour ce chef d’oeuvre, un film fort etc. Je l’ai loupé c’était ce soir.

rose dit: 1 novembre 2022 à 20h59

Sous la houlette de Paul Verlaine.
Un vagabond des villes. Un venu de Luceram la noble. Avec Dirfilou.

rose dit: 1 novembre 2022 à 21h15

Il a trouvé Eo pas mal mais une bluette à côté de R.M.N un film politique puissant et patati et patata.

rose dit: 1 novembre 2022 à 21h18

C’est joli la posture déclalamatoire.

C lalala introduit au milieu de déclamatoire.

La posture décla-lalala-matoire.

rose dit: 1 novembre 2022 à 21h22

la guerrière culturelle c’est terzoune à tous les coups mais Robert le mari connais pas. On a du Maurice le coq mais l’est passé à la casserole, au vin, mijoté longtemps.

Par contre, ce que nous a fait Paul, là, suis sous le choc.

Marie Sasseur dit: 1 novembre 2022 à 21h23

« l’antiquité philosophique enseigna par contre une autre source principale du mal : depuis Socrate les penseurs ne se sont pas fatigués à prêcher : « Votre étourderie et votre bêtise, la douceur de votre vie régulière, votre subordination à l’opinion du voisin, voilà les raisons qui vous empêchent si souvent d’arriver au bonheur, — nous autres penseurs nous sommes les plus heureux parce que nous sommes des penseurs. » Ne décidons pas ici si ce sermon contre la bêtise a de meilleures raisons en sa faveur que cet autre sermon contre l’égoïsme ; une seule chose est certaine, c’est qu’il a enlevé à la bêtise sa bonne conscience : — ces philosophes ont nui à la bêtise. »
Nietzche

rose dit: 1 novembre 2022 à 21h41

Je rends grâce aux frangines. La guitare a été plongée dans l’eau ô sacrilège.
Aujourd’hui, j’me la suis pété aidante sacrifiée. C’était moules frites sur le Vieux port avec les doigts avec blonde 50cc frappée, puis les hommes qui se baignaient sur la corniche. Après réflexion, Emma et moi avons décidé de rester à les regarder. C’était un rôle bien aidante sacrifiée.
Comme ma maman est jolie !

B dit: 1 novembre 2022 à 22h15

Demain sur culture box un docu Rolling stones, pour les fan, les nostalgiques, les vieilles et les vieux.

renato dit: 1 novembre 2022 à 22h21

Les parents de Julia Roberts, Walter et Betty Lou Roberts, étaient des amis de Martin Luther King et de sa femme car ils dirigeaient une école de théâtre à Atlanta, l’Actors and Writers’ Workshop, qui était l’une des rares, sinon la seule école à l’époque dans Sud ségrégé disponible pour accueillir les enfants de Martin Luther King et Coretta. Alors quand, à la naissance de Julia, les Robert se sont retrouvés dans une situation désespérée et n’avaient pas d’argent pour payer la facture d’hôpital, c’est la famille King qui l’a payée.

https://dspncdn.com/a1/media/originals/4d/83/5a/4d835ae135648b369946dfb4ac49b54a.jpg

B dit: 1 novembre 2022 à 22h28

sa pente est toujours de décrire une énormité grotesque, pour donner l’impression qu’il est toujours là où grouille le pire du pire afin de toujours pour montrer en maestro une abjection humaine.

Je ne l’ai pas lu mais cette citation me rappelle quelqu’1. Le voisin? may be.

rose dit: 2 novembre 2022 à 3h46

c’est la famille King qui l’a payée.

Lisant cela, me disait d’où ce sourire ! (D’une oreille à l’autre !).
Puis ai ouvert votre photo.

rose dit: 2 novembre 2022 à 4h04

Hier, sur une des cinq tombes, dans quatre cimetières différents.
1910, 1908.
Alors, n’avaient que deux ans de différence ? Elle croyait plus, au moins quatre.
Alors si elle a eu le polichinelle dans le tiroir à 14 ans, il en avait seize ? Et quatre ans de légion avant ? Euh, vérifier les dates. Je veux bien que c’était une seconde famille, la légion, et qu’on les prenait jeunes, il avait triché sur son âge cela est sûr, mais à douze ans ??? Enfin, les frères arrivaient. Menaçaient, dans la légende urbaine un couteau à la main, pourtant c’était la campagne, huit enfants, un tous les deux ans, un au milieu à mourir, tous ces mômes, pas la place pour moi. Aujourd’hui, dans la tombe sont quatre, les parents, en os, un fils, un beau-fils en urnes, personne ne fleurit de chez nous, toutes les tombes sont fleuries, les gitans, les juifs, les chrétiens, les musulmans, celles des enfants ; et pas nous, sauf un pot sur les ancêtres, si réguliers si corrects si quatre étoiles. Comme quoi que parfois les chats font des chiens.

rose dit: 2 novembre 2022 à 4h20

Plus tu déconnes vite et fort, plus t’as besoin de te ranger des voitures. FB postulant à l’Académie française.
Enfin, 1908 mourant en 1967, à 59 ans ; idem le père de mes enfants. Auront pas été vieux. Walking in Memphis Tennessee, pas pour eux.

rose dit: 2 novembre 2022 à 4h35

Pierre Assouline

Mettez votre modestie de côté et postulez pour l’Académie française.

rose dit: 2 novembre 2022 à 6h47

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Les quatre finalistes du Prix Goncourt 2022 révélés
PrixAutomne22 – Les douze membres de l’Académie Goncourt ont dévoilé leur dernière sélection, en direct du Liban, à l’occasion du Festival Beyrouth Livres. 4 titres de la rentrée littéraires sont encore en lice, avant l’annonce du lauréat le 3 novembre chez Drouant, à Paris.

Le 25/10/2022 à 13:40 par Hocine Bouhadjera

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L’académie Goncourt, présidée par Didier Decoin, est composée de Pascal Bruckner, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens, Paule Constant, Patrick Rambaud, Pierre Assouline, Philippe Claudel, Éric-Emmanuel Schmitt et Françoise Chandernagor.

La dernière sélection du prix Goncourt 2022 :

Giuliano da Empoli, Le Mage du Kremlin, Gallimard

Brigitte Giraud, Vivre vite, Flammarion

Cloé Korman, Les Presque Sœurs, Seuil

Makenzy Orcel, Une somme humaine, Rivages

Une femme plutôt, pour rêver de la parité.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 7h29

02/11/2022,fête des morts

@ »Pour moi, c’est blasphématoire, iconoclaste, c’est faire injure à la grandeur et à la sacralité de ces textes »
clame deachach à propos du spectacle de Luchini, une dernière au théâtre de l’Atelier, diffusé ces jours à la TV et dispo en replay.

Blasphème ?
Sacralité?

Diable, les gardiens du temple autoproclamés,- ce qu’est Luchini dans ce spectacle « les écrivains et l’argent »-, ne sont pas tendres entre eux.

Et « Robert », archétype du spectateur  » candide  » devait roupiller à ce moment-là:

Car la faux-culterie de ce one man show de Luchini tient plus à cette diatribe digne d’un Harpagon boursicoteur, quand il scénarise sa propre tentative de mettre ses  » liquidités  » à la caisse des dépôts, plutôt que les laisser à la banque, où elle allaient fondre.

Ps, pour connoisseurs :LF Céline est évidemment convoqué dans ce one-man show de Luchini. Comment dire… il s’imposait ! pour le sujet même! L’or! L’argent !
Mais ce pingre, cet avide, est convoqué dans ce show, à contre-emploi, et avec la malhonnêteté intellectuelle de ceux qui vouent un culte au grantecrivain. Comment ! celui présenté comme  » médecin des pauvres  » aurait un dédain profond pour tout l’or de Manhattan ?

Victime du syndrome de l’apprenti coiffeur, comme une Nobel française de littérature le serait de celui de fille de l’épicier,

Luchini est un con.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 8h07

@ »Or il ( Luchini) ne craint pas de les servir ( ces  » grands textes ») à ses spectateurs noyés dans un discours de bateleur destiné àsusciter des rires faciles. » Deachach

Deachach manifeste un mépris encore plus grand que Luchini, pour ses spectateurs.

Car quoi, les élèves du cours Cochet (*) nombreux dans la sallece soir-là, ne donnent-ils pas avec talent la réplique à ce Don Sallustre plutôt version De Funes, pour cet extrait de Ruy Blas, qu’ils connaissent par cœur ?

Et puis quoi, cette diffusion télévisuelle à large audience m’aura permis, à moi en tout cas, de voir la petite bourgeoisie parisienne, de gôche sossialiste forcément, se moquer d’elle-même.
Des cons.

(*) https://www.courscochetdelavene.fr/

closer dit: 2 novembre 2022 à 8h20

Je crois que l’extrait auquel je pensais était plus court, JB, mais celui-ci est époustouflant, surtout pour un cinéphile comme toi! Quel talent en tout cas…

closer dit: 2 novembre 2022 à 8h26

On ne peut pas vous contredire DHH…Néanmoins, cet exercice est-il totalement improductif pour la diffusion de la littérature ? J’espère que non. J’ai regardé jusqu’à la crise des sub-primes; j’ai souri je l’avoue et vous ?

DHH dit: 2 novembre 2022 à 9h09

@closer
oui j’ai souri
Comme je souris à Sylvie Joly ou à Guy Bedos, tout en supportant même une petite dose de vulgarité.
Mais je trouve indigne d’embarquer des grands textes dans ce type de galère, et qui plus est, pour donner à des gens, supposés incultes a priori, l’illusion de vivre un moment de grande culture

DHH dit: 2 novembre 2022 à 9h13

@Marie Sasseur
Ici je suis DHH
La déformation que vous opérez dans l’ecriture de mon pseudo me gêne beaucoup.
Merci d’en tenir compte

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 9h27

Que mettriez-vous dans un digest  » le goût de l’argent.
Luchini a fait des choix. On ne peut pas qualifier cette démarche ,assez vulgairement de galère pour imbéciles, comme le fait deachach que je mets ici même au défi, de citer les » grands textes  » , des extraits, qu’il a choisi de réciter!

Vous avez la journée.
A demain !

Paul Edel dit: 2 novembre 2022 à 9h35

Jazzi, et Rose, on peut aussi citer des morceaux de bravoure « décoiffant » dans tous ses textes et même au milieu de son du torchon antisémite « Bagatelles pour un massacre». Il fulmine notamment contre la publicité envahissante, il milite aussi pour le pacifisme. On découvre aussi que Céline a changé d’opinion sur le cinéma depuis « Voyage au bout de la nuit. Il parle désormais du cinéma « abrutisseur des foules » Enfin on trouve aussi un Céline écologique prophétique. Je m’étonne que les écolos les plus radicaux d’aujourd’hui ne réimpriment pas ce passage sur Paris écrit en 1937.
« La ville la plus malsaine du monde, la plus emboitée, la plus encastrée, infestée, confinée, irrémédiable c’est Paris ! dans son carcan de collines. Un cul de sac dans un égout, tout mijotant de charognes, de millions de latrines, de torrents de mazout, de pétrole bien brulant, une gageure de pourriture, une catastrophe physiologique, préconçue, entretenue, enthousiaste. Population à partir de Mai ,plongée, maintenue, ligotée dans une prodigieuse cloche à gaz, littéralement à suffoquer, strangulée dans les émanations, les voutes de mille voitures en trafic. Les dégagements sulfureux, stagnant de millions de chiots, absolument corrodée, minée, putréfiée jusqu’en ses derniers hémoblastes par les insidieuses, les plus pernicieuses ordures aériennes…Ventilation nulle, Paris pot d’échappement sans échappement. Buées, nuages de tous les carbures, de toutes les huiles, de toutes les pourritures jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel. Une cuve asphyxiante au fond de laquelle nous rampons et crevons..(..) C’est la plus manigance, la plus dégueulasse escroquerie qu’une administration sinistre de rapaces vendus assassins ai jamais commise en pleine connaissance de cause ». On pourrait louer le prodigieux pamphlétaire, mais cette jubilation dans l’imprécation ordurière, est d’une violence qui ressemble aussi à un appel à, l’action et à la dénonciation des coupables. Mettre son talent littéraire en mélangeant indistinctement des bonnes et des mauvaises causes avec, à chaque fois, une jubilation langagière ordurière, une exagération épique redoutable car les mots sont aussi une désignation coupables. Il faut sans cesse juger, dénoncer, mettre au pilori. Sait-il que les mots tuent ?
Pas sur. Finalement il ne s’adresse qu’à l’émotion immédiate, pas à la réflexion. Son outrance langagière est prise pour une verve. Toujours chez lui l’émotion immédiate, le chahut, de la phrase pour mélanger le dansant et le méprisant. Car tout finalement s’écroule vers le pire du pire, une sorte de torrent verbal qui glisse vers la Mort. Un grands délirant anti-humaniste. Voir, par exemple ce qu’il dit de la psychanalyse dans ce « Bagatelles pour un massacre. » en mélangeant tout dans sa fureur . A propos de psychanalyse « l’agité du bocal », c’est lui.
« Le Freudisme a fait énormément pour les Juifs de la médecine et de la psychiatrie. Il a permis à tous ces sous-nègres grotesques, diafoireux, dindonnants, du Diplôme, de donner libre cours à toutes leurs lubies, vésanies, rages saccageuses, mégalomanies inavouables, despotismes intimes… Les voici tout pontifiants de freudisme ces saltimbanques de brousse, post-congolais, avec tout leur culot diabolique, de néo-féticheurs… « Tout Liberia dans nos murs ! » Rien de plus comique aux colonies, plus vif sujet de rigolade que l’outrecuidante jactance des médecins indigènes frais émoulus des Facultés coloniales. Ils valent leur pesant de ridicule. Mais ici nous prenons, nous, la bamboula des médecins, juifs pires négrites oniriques, pour argent comptant !… Prodige ! Le moindre diplôme, la moindre nouvelle amulette, fait délirer le négroïde, tous les négroïdes juifs, rugir d’orgueil ! Tout le monde sait cela… Kif avec nos youtres depuis que leur Bouddha Freud leur a livré les clefs de l’âme ! (Élie Faure me déclarait quelques jours avant sa mort que Freud avait découvert l’endroit où se trouvait Dieu ! où se trouvait l’âme !) Admirez comme ils jugent, tranchent, à présent, décident nos youtres super-mentaux menteurs, de toute valeur, de la vérité, de la puissance, souverainement, de toutes les productions spirituelles ! Sans appel ! Freud ! L’alter-ego de Dieu ! Comme Kaganovitch est l’alter-ego de Staline ! »

et alii dit: 2 novembre 2022 à 9h58

&
 » « Tous les vieux deviennent cartésiens » 15 (2007 p. 181), remarque JM Coetzee dans Journal d’une mauvaise année (Journal d’une année noire ). »

closer dit: 2 novembre 2022 à 9h59

Paul, vous citez des textes tellement caricaturaux que personne ne peut penser une seconde, un, qu’ils reflètent la pensée profonde de leur auteur (sauf à penser qu’il était idiot, ce qu’il n’était évidemment pas) et deux qu’ils aient pu avoir un effet performatif quelconque. C’est comme si vous disiez que Dubout pensait vraiment que les humains étaient tels qu’il les représentait.

Cela n’a absolument aucun intérêt. Les pamphlets, vous les mettez tout en haut de votre bibliothèque et vous les oubliez. J’ai un vieux « Bagatelles » hérité d’un grenier; je ne suis jamais allé au-delà de quelques pages.

Céline était évidemment à moitié fou et ça s’est aggravé avec l’âge. Il a eu heureusement assez de périodes de lucidité pour nous laisser des chefs d’oeuvre indépassables.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 10h09

Ces morceaux de bravoure « décoiffant », c’est ce que l’on appelle des morceaux d’anthologie, Paul !
Et chez Céline, ils sont nombreux.
On pourrait même dire que ses textes ne sont fait que de cela, jusque dans ses pamphlets, hélas, que Passou devait préfacer…
Chez Céline, ce n’est pas une petite musique qui se dégage de sa phrase, de son phrasé, mais un orphéon d’éructations : il a fait de son hystérie un style !
On comprend bien que Luchini, autre hystérique, l’ait mis en bonne place dans ses récitations…

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 10h16

Ses diatribes contre Paris valent bien celles contre la campagne ou la province, Paul.

« Moi d’abord la campagne, faut que je le dise tout de suite, j’ai jamais pu la sentir.
… Mais quand on y ajoute la guerre en plus, c’est à pas y tenir. »
LOUIS-FERDINAND CELINE

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h17

@ Céline était évidemment à moitié fou et ça s’est aggravé avec l’âge

Que n’irait-on pas inventer comme excuse pour sauver les prétendues fulgurances lucidement géniales de la pourriture morale atavique de cet.te h.auteur, parfaitement conscient dès sa naissance sénile, de la portée universelle de ses futurs écrits !
Bàv

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h24

il a fait de son hystérie un style !

Cette remarque de jzmn me semble plus pertinente, elle n’atteste certainement pas d’une demi-folie, mais bien au contraire d’une parfaite lucidité et maîtrise de la conscience aiguë et calculée d’un cabotinage littéraire sans doute inédit, que trois générations de jobards se sont ingéniées à défendre et porter aux nues.
Remarquons qu’aucune femme romancière digne de ce nom ne s’est jamais sérieusement penchée sur « l’éblouissement littéraire » du style de cet écrivain au point d’en sanctifier la statuaire, un signe qui ne trompe pas.
Bàv,

Paul Edel dit: 2 novembre 2022 à 10h24

Closer, difficile de mettre en haut de la bibliothèque ses pamphlets. difficile de faire l’impasse.et de découper Celine comme un pouleten gardant les « bons morceaux ».. je ne mets pas en doute sa talent, bien sûr, mais on ne peut pas le lire en choisissant les livres qui vous conviennent. Il y a un Himalaya de mépris humain chez lui.désolé.et ça traverse toute l’oeuvre.Qu’on ose le comparer à Rabelais, comme ce fut le cas si souvent me semble stupéfiant.

renato dit: 2 novembre 2022 à 10h26

Donc les ayatollahs menacent l’Arabie Saoudite : de l’impossibilité pour la racaille de reconnaitre l’échec de leur conception du monde et leur nécessité de détourner l’attention des protestations internes.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 10h26

Grand lecteur, JJJ, il semble néanmoins que vous soyez arrivé sur le tard à la découverte de Proust et guère mieux pour Céline ?
Cela fait de biens grosses lacunes concernant la littérature française !
A propos du XXe siècle, Jean Genet, Georges Perec, ça vous parle ?

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h30

impassibilité… « devant des chefs d’oeuvre indépassables » ?… Tels chez l’agité du bocaux, le marxisme comme horizon indépassable de notre culture, sans doute ? (Fiston, retourne à tes m-boutons)

renato dit: 2 novembre 2022 à 10h31

Paul, le mépris n’est qu’un prétexte, comme chez d’autres le sexe ou la religion, et ainsi de suite. Vous savez bien qu’aux fins de la création un poulet rôti vaut Beatrice…

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 10h31

Paul, il est tout spécialement déconseillé de faire du Sainte-Beuve avec Céline.
Les petitesses de l’homme n’expliquent pas son génie…

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h34

Cela fait de biens grosses lacunes concernant la littérature française !

Elles sont cependant toutes rattrapables. Ne soyez pas si méprisant ou vaniteux, jzmn, cela ne vous ressemble pas trop, et pmp, je me garderai bien d’évoquer les vôtres. Bàv,

MC dit: 2 novembre 2022 à 10h35

Il convient de signaler que Salluste, don , personnage de Ruy Blas, ne saurait être confondu avec un obscur Sallustre, article d’éclairage probablement , dont notre Sasseur bénie se sert pour nous remettre sur le droit chemin du Sens et de la Pensée. ( cf «  Nous autres penseurs » vraiment?)

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h36

@ Les petitesses de l’homme n’expliquent pas son génie

pour la plupart des petits célinistes béats, on pourrait à bon droit soutenir l’inverse ! Bàv

MC dit: 2 novembre 2022 à 10h37

PS Paul’ Edel, j’ai signalé les « Ballets « celiniens ou l’écologiste se donne libre cours avec les bébés phoques, etc. Je n’exagère pas.

J J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h38

Il faut bien dire qu’elle n’a jamais fait la différence entre Salluste et Son Illustre personne, 🙂

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 10h43

@ A propos du XXe siècle, Jean Genet, Georges Perec, ça vous parle ?
C’est la 3e fois que vous me posez cette question. Mais que vient-elle faire présentement ? Un signe de sénilité mentale, à votre tour, histoire d’éluder un non-différend… Comme si vous étiez le seul icite, jzmn, à ne pas devoir affronter les arguments des vomisseurs de Céline. Vous décevez parfois. Hélas.

lmd dit: 2 novembre 2022 à 10h46

Il me semble que la lectrice de l’illustration n’a pas suscité beaucoup de commentaires. Ce Jean -Jacques Henner s’était un peu spécialisé dans la représentation de femmes à poil, sous divers prétextes. Mais je vois qu’il a aussi fait des paysages tout aussi évocateurs, et pas du tout négligeables :
https://www.artcurial.com/fr/lot-jean-jacques-henner-berviller-1829-paris-1905-paysage-dalsace-huile-sur-toile-toile-dorigine#popin-active

Pour l’écrivain L.F. Céline, je me réjouis du commentaire de Paul Edel ; Céline, essentiellement, détestait à tour de bras. Difficile à aimer.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 10h54

« Remarquons qu’aucune femme romancière digne de ce nom ne s’est jamais sérieusement penchée sur « l’éblouissement littéraire » du style de cet écrivain »

Elsa Triolet a traduit le « Voyage au bout de la nuit » en russe, JJJ, et avec Aragon ils considéraient que Céline était un écrivain prolétaire…

rose dit: 2 novembre 2022 à 11h01

Renato

Un poulet rôti vaut surtout un dimanche, entouré de patates sautées, en lieu et place d’un pot au feu, réservé à la semaine.

closer dit: 2 novembre 2022 à 11h01

« on ne peut pas le lire en choisissant les livres qui vous conviennent. »

Si bien sûr Paul, au contraire, on ne peut le lire qu’en choisissant, comme tous les auteurs d’ailleurs. Je ne vais pas me priver du « Voyage », de « Mort à Crédit, de Semmelweis ou même de Guerre et de Londres sous prétexte que Céline a écrit par ailleurs des pamphlets immondes, stupides et sans intérêt (sauf pour les historiens)!

Les deux premiers cités ne sont pas seulement de grands livres, mais des chefs d’oeuvre et pas seulement pour leur invention langagière, à quoi certains voudrait réduire le génie de Céline. Personnellement, je me fous des trois petits points par exemple…

Jacques dit: 2 novembre 2022 à 11h02

BONNET BLANC ET BLANC BONNET
L’Iran menace l’Arabie séoudite !
Le turban chiite contre le turban wahabite.
C’est turban noir et noir turban.

rose dit: 2 novembre 2022 à 11h07

Victime du syndrome de l’apprenti coiffeur, […] Je l’ai pensé exactement comme ça.
Luchini est un con. Je n’irai pas jusque là.

Mais bon, chacun regarde les choses de son point de vue.
Maintenant , ceusses qui volent et ceux qui mentent toutes les deux lignes, certes, leur point de vue est biaisé puisqu’il leur manque l’honnêteté intellectuelle.

Moij., hier, sur le Vieux Port, ai peaufiné le syndrome du cerisier, dont je suis atteinte, mais pas encore prête à vous en faire part. C’est un syndrome génial, que je possède.

Jacques dit: 2 novembre 2022 à 11h14

Céline est grand parceque totalement et radicalement misanthrope. C’est la misanthropie viscérale de Céline qui explique le mieux son oeuvre.
Misanthropie inhumaine, antisémite et obscène mais… mais n’oublions pas que le Voyage est dédié à Elisabeth Craig, une femme, une muse peut-être, ce qui rachète un peu le bonhomme non ?
Un Céline fonciérement haineux, certes, mais amoureux d’une femme quand même.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 11h33

Ruy Blas, survenant.
Bon appétit ! messieurs ! 

__________

Les deux miteux, à défaut d’autre chose, en sont réduits à en faire des caisses sur de pauvres fautes de clavier.

Mais rien sur le fond.
Ces mange-pavés, le keuf et le dément, me sucent le doigt quand je montre la lune.

Ça vient ce goût du blé, ou pas ?

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 11h36

Un homme qui aime les chats ne peut pas être un mauvais homme !

« Vous direz, un chat c’est une peau ! Pas du tout ! Un chat c’est l’ensorcellement même, le tact en ondes. »

closer dit: 2 novembre 2022 à 11h57

Oui Jacques, Elisabeth Craig…J’ai évoqué ici même l’hypothèse sans doute simpliste (mais tout le monde ne peut pas être aussi intelligent que JJJ), que sa rupture avec Céline et son mariage avec un juif pouvait expliquer la mutation de l’antisémitisme de celui-ci en une forme démente. L’amour trahi qui rend fou! Pas mal, non?

Mais évidemment, en voulant expliquer cette haine folle par l’amour déçu, j’ai l’air de vouloir excuser…Mea culpa…

DHH dit: 2 novembre 2022 à 12h08

@JJJ
vous ecrivez a propos de Celine
il a fait de son hystérie un style
Encore faut-il en être capable , l’hysterie seule ne suffit pas
Mais , trève de plaisanterie,je rejoins un peu ce que disait Paul Edel sur le style de Celine
Ecrivain qui s’est s’illustré par l’rruption dans le paysage littéraire d’un style nouveau et original, il s’essouffle necessaire à « faire du Celine »,à travers des productions de plus en plus appauvries; et formatées selon les canons céliniens.
Voir le même phenomene d’appauvrissement d’une veine litteraire et sous une forme plus voyante, dans le devenir de l’oeuvre de Houellebecq, le comble de la caricature de son propre style etant atteint par Houellebecq avec Serotonine,

Janssen J-J dit: 2 novembre 2022 à 12h41

@ /Elsa Triolet a traduit le « Voyage au bout de la nuit » en russe, JJJ, etc./ (jzmn)

Ah ! en voilà bin, un argument de génie, mon pauvre ami !

@/JJJ, vous ecrivez a propos de Celine il a fait de son hystérie un style/…

M’enfin (DHH), c’est l’argument d’autorité de jzmn dont je disputais, pas de moij, voyon’s don ! Rendez à C. ce qui appartient à JB, merci !

@ /mais tout le monde ne peut pas être aussi intelligent que JJJ/ (closer).
Anéfé, tout le monde ne le peut pas. Faut faire avec, célavi, & tu t’la racontes point.

@ /Ces mange-pavés, le keuf et le dément, me sucent le doigt quand je montre la lune/ (ma soeur).

A défaut de lui brouter le mont-de-Vénuste, à l’archidussèches du con-hein !…

et alii dit: 2 novembre 2022 à 12h59

parce que j’aime tout particulièrement les cerisiers du japon (genre PRUNUS! )
« Appartenant au genre Prunus qui compte plusieurs centaines d’espèces comprenant tous les cerisiers, le cerisier du Japon qui fait partie des cerisiers à fleurs comprend plusieurs espèces toutes originaires d’Asie. Prunus serrulata (et ses nombreux cultivars récents) est la plus connue, mais Prunus sargentii a encore du succès dans les parcs et jardins. »
bonne journée!

MC dit: 2 novembre 2022 à 13h04

« Céline est Grand parce qu’il méprise l’homme ». Sophisme . Alceste est misanthrope et, que je sache, pas antisemite. Sans illusion sur la Nature humaine, c’est tout. On ne l’imagine pas se nourrissant de la Libre Parole ou du 0Docteur » Montandon….

Paul Edel dit: 2 novembre 2022 à 13h08

Closer,oui, beaucoup de céliniens notent que la rupture amoureuse , si violente pour Céline, avec Elizabeth Craig, marque un tournant dans l’œuvre. Car il y a un Céline avant et un Céline après cette rupture. On note aussi qu’il a mis pas mal de temps à mettre aux points(…de suspension…) le « rendu émotif » qu’il cherchait.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 13h56

Nul essoufflement de Céline ni de son style dans la trilogie allemande, ses derniers romans, DHH.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 13h58

« Ah ! en voilà bin, un argument de génie, mon pauvre ami ! »

Vous disiez que les femmes ne se pâmaient pas sur le style de Céline, je vous réponds Elsa Triolet, première femme Prix Goncourt.
J’aurais aussi bien pu citer Arletty !

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 14h05

rose, je pars voir R.M.N. à la Bastille, avant que le film ne soit retiré de l’affiche car on ne le projette déjà dans très peu de salles, et vous en reparle bientôt…

B dit: 2 novembre 2022 à 14h19

La rupture! Il souffrait d’un métabolisme affectif impossible. Comme si on pouvait justifier toute la méchanceté du monde par la rupture. Que sait on de sa vie sexuelle, était il puissant, fertile, éjaculateur précoce, priapique, inappétant, obsessionnel ?

rose dit: 2 novembre 2022 à 14h22

Merci, jazzi.

Je l’ai compris dans l’autre sens Jazzi.

Et alii

Ça va mieux les dents ?

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 14h25

« Que sait on de sa vie sexuelle, était il puissant, fertile, éjaculateur précoce, priapique, inappétant, obsessionnel ? »

Est-ce si important de le savoir, B, ne vaut-il pas mieux lire ses romans ?

rose dit: 2 novembre 2022 à 14h46

Il a eu heureusement assez de périodes de lucidité pour nous laisser des chefs d’oeuvre indépassables.

La chance que nous avons, Closer. Et sans avoir lu toute l’oeuvre, loin de là, je crois pouvoir dire que « le Trésor retrouvé » ita est JP Thibaudat fait partie des morceaux choisis…

renato dit: 2 novembre 2022 à 15h08

Quelqu’un m’a dit que Jarry pratiquait l’onanisme, toutefois lorsque je le lis rien le ne révèle, au moins à moi… peut-être pour d’autre c’est une évidence.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 15h15

La meute de vieux oisifs en rut, le prostitué, l’homasse hystérique et le keuf , c’est assez pathétique.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 15h27

Voilà le point de vue d’un ancien Mao :

« La sagesse de l’argent Une recension de Catherine Portevin, publié le 27 avril 2016

Qu’on ne s’attende pas, chez ce contempteur des indignations de gauche et des discours victimaires, à une diatribe contre l’argent roi ou les riches en tant que tels : la haine de l’argent est, dit-il, une « envie inversée ». L’idéal-type de Pascal Bruckner serait plutôt le mode artiste, vivant heureux les poches pleines et sans drame les poches crevées, préférant la tempérance d’Aristote au puritanisme de Platon. Il s’agit pourtant bien, dans cette insouciance revendiquée, de chercher une « sagesse de l’argent » car « bien penser, c’est également apprendre à bien dépenser, pour soi et pour autrui ». Si Bruckner débarrasse de tout moralisme tant le Veau d’or que la pauvreté, s’il analyse en profondeur les ressorts de l’envie, de l’avarice et du don, s’il désenchante les idéalismes (formidable chapitre sur le mariage contemporain), il n’en dénonce pas moins la « logique de la goinfrerie » qui a saisi les grands patrons et menace l’existence du « monde commun ». Face à cette bourgeoisie vulgaire, jouisseuse et bientôt mafieuse, faut-il alors réhabiliter le « bourgeois classique, mesquin peut-être mais encore responsable » ? C’est ainsi que l’insouciant fait l’apologie tranquille, et efficace, des valeurs bourgeoises : « noblesse du mérite, souci du progrès et du bien-être ». »

https://www.philomag.com/livres/la-sagesse-de-largent

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 15h33

On comprend , a la suite dans le lien, que le sujet est presque une obsession pour Luchini, qui le » travaille  » depuis des années.
Depuis 5 ans, il est en boucle sur les mêmes  » grands textes « .

Jean Langoncet dit: 2 novembre 2022 à 15h50

Une affaire de style …

Jazzi cite : « Ils avançaient les gens vers les lumières suspendues dans la nuit au loin, serpents agités et multicolores. […]
Moi aussi j’ai été me traîner vers les lumières, un cinéma, et puis un autre à côté, et puis encore un autre et tout au long de la rue comme ça. Nous perdions de gros morceaux de foule devant chacun d’eux. J’en ai choisi un moi de cinéma où il y avait des femmes sur les photos en combinaison et quelles cuisses ! Messieurs ! Lourdes ! Amples ! Précises ! Et puis des mignonnes têtes par là-dessus, comme dessinées par contraste, délicates, fragiles, au crayon, sans retouche à faire, parfaites, pas une négligence, pas une bavure, parfaites je vous le dis, mignonnes mais fermes et concises en même temps. Tout ce que la vie peut épanouir de plus périlleux, de véritables imprudences de beauté, ces indiscrétions sur les divines et profondes harmonies possibles.
Il faisait dans ce cinéma, bon, doux et chaud. De volumineuses orgues tout à fait tendres comme dans une basilique, mais alors qui serait chauffée, des orgues comme des cuisses. Pas un moment de perdu. On plonge en plein dans le pardon tiède. On aurait eu qu’à se laisser aller pour penser que le monde peut-être, venait enfin de se convertir à l’indulgence. On y était soi presque déjà.
Alors les rêves montent dans la nuit pour aller s’embraser au mirage de la lumière qui bouge. Ce n’est pas tout à fait vivant ce qui se passe sur les écrans, il reste dedans une grande place trouble, pour les pauvres, pour les rêves et pour les morts. Il faut se dépêcher de s’en gaver de rêves pour traverser la vie qui vous attend dehors, sorti du cinéma, durer quelques jours de plus à travers cette atrocité des choses et des hommes. On choisit parmi les rêves ceux qui vous réchauffent le mieux l’âme. Pour moi, c’était je l’avoue, les cochons. Faut pas être fier, on emporte d’un miracle ce qu’on peut en retenir. Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude. On en aurait pleuré avec elle.
C’est ça qui est bon ! Quel entrain ça vous donne ! J’en avais ensuite, je le sentais déjà, pour au moins deux journées de plein courage dans la viande. Je n’attendis même point qu’on ait rallumé dans la salle. J’étais prêt à toutes les résolutions du sommeil maintenant que j’avais absorbé un peu de cet admirable délire d’âme. »
(« Voyage au bout de la nuit », Editions Gallimard, 1932)

Rose cite : « J’en menais pas large, moi. Je dis encore :
– Tu crois qu’il se mettra pas à table ?
– Lui ? Qu’il a ressauté Canta. Lui ? Le capitaine, qu’il s’est emporté alors, le capitaine, bande de fiottes, je suis plus sûr de lui vous m’entendez, que de vous tous, fendus de mes couilles, plus sûr bien des fois que de moi-même … Ils peuvent le baratiner pendant dix ans, ils en tireront pas un pet… même qu’il serait saoul jusqu’au bord, c’est pas un homme qui donne, je le connais. C’est un homme qui peut pas donner, voilà ce que c’est … C’est un homme qui est trop bien, voilà…
On s’est tus tous alors, on avait rien à dire. On n’était pas tranquilles du côté de la conscience. »
Page 372 Céline
Londres

Paul Edel cite : « « La ville la plus malsaine du monde, la plus emboitée, la plus encastrée, infestée, confinée, irrémédiable c’est Paris ! dans son carcan de collines. Un cul de sac dans un égout, tout mijotant de charognes, de millions de latrines, de torrents de mazout, de pétrole bien brulant, une gageure de pourriture, une catastrophe physiologique, préconçue, entretenue, enthousiaste. Population à partir de Mai ,plongée, maintenue, ligotée dans une prodigieuse cloche à gaz, littéralement à suffoquer, strangulée dans les émanations, les voutes de mille voitures en trafic. Les dégagements sulfureux, stagnant de millions de chiots, absolument corrodée, minée, putréfiée jusqu’en ses derniers hémoblastes par les insidieuses, les plus pernicieuses ordures aériennes…Ventilation nulle, Paris pot d’échappement sans échappement. Buées, nuages de tous les carbures, de toutes les huiles, de toutes les pourritures jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel. Une cuve asphyxiante au fond de laquelle nous rampons et crevons..(..) C’est la plus manigance, la plus dégueulasse escroquerie qu’une administration sinistre de rapaces vendus assassins ai jamais commise en pleine connaissance de cause »

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 16h05

@Une affaire de style …
de populisme, pour classes moyennes.
« Le bon goût, le style châtié ou châtré bafoué, la syntaxe traditionnelle cul par-dessus tête, toutes les richesses vertes et grasses du parler courant brusquement projetées dans la littérature… »

Louis-Ferdinand Céline tel qu’on ne le dit pas [article]

Paul Desanges

Raison présente  Année 1978  45  pp. 83-97

Fait partie d’un numéro thématique : Nouvelle philosophie, positivisme, marxisme

Référence bibliographique

https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1978_num_45_1_1912

et alii dit: 2 novembre 2022 à 16h10

rose, merci, ce n’est pas une question de dents:
désolée de devoir une fois encore souligner l’outrecuidance erdélienne et lui rappeler que  »
peste soit l’opinion de savoir »!
bonsoir!

closer dit: 2 novembre 2022 à 16h10

B, j’ai lu il y a longtemps des commentaires sur la vie sexuelle de Céline…Il semblerait qu’elle n’ait rien eu de particulièrement original, sa principale fantaisie étant d’aimer coucher avec deux femmes en même temps…
Sans garantie.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 16h10

Bonus, pour la meute : On apprend que le docteur Destouches serait devenu impuissant à seulement 36 ans.
Ça leur ouvre certainement de vastes perspectives.

Jean Langoncet dit: 2 novembre 2022 à 16h27

Le style varie mais l’écriture des « pamphlets » est aussi travaillée que celle du Voyage ; quand à Londres, on peut la qualifier de premier jet, sans dimension de jouissance

DHH dit: 2 novembre 2022 à 17h05

@Jazzi
vous avez raison pour la trilogie allemande mais je n’ai pas tort je crois pour guignols band

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 17h13

Le vieux tox, becassin avachi sur sa machine, a attendu la rdl pour lire du Céline, et encore par procuration. Il veut peut-être 20 euros pour acheter l’objet de ses convoitises.
Cotisez-vous

Jean Langoncet dit: 2 novembre 2022 à 17h21

Labourer sans relâche les 500 entrées et plus réservées ici à Céline pour finir par bouffer du brouillon à 20 ou 25 € la pièce comme si de rien n’était ? La vache, ça doit porter un nom …

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 17h32

Le vieux tox , un psychotique qui veut peser. Et pour être lourd, il se pose là ce boulet.
Un fouille merde qui ne sait pas ce qu’il cherche.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 18h04

On trouve dans ce lien, dont l’auteur n’a plus à ménager la chèvre et le chou, des faits, rien que des faits.
https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1977_num_44_1_1894

On a pu lire récemment que Destouches avait fait la guerre. C’est évidemment faux.
On a pu lire qu’il faut séparer l’homme de l’œuvre. C’est évidemment faux, le racontage menteur et nihiliste de cezigue indissociable d’un égocentrisme frustré.

Loin du plus grand écrivain du XX ème, il restera plutôt comme une imposture magistrale savamment mise en scène.

B dit: 2 novembre 2022 à 18h15

Jazzi, toujours en réserve Mort à crédit. Je suis victime de la couverture du folio, qu’est moche. Ça raconte quoi en gros? Je n’ai donc lu de Céline que le voyage au bout de la nuit.

B dit: 2 novembre 2022 à 18h39

MS, avez-vous parcouru l’oeuvre de Céline in extenso? Quelle que soit votre expérience de lecture de cet auteur, quel texte retiendriez-vous sans réserve d’aucune sorte.

Marie Sasseur dit: 2 novembre 2022 à 19h04

@quel texte retiendriez-vous sans réserve d’aucune sorte.

Sa thèse de doctorat.
Les étudiants en médecine actuellement promis à un riche avenir dans les déserts médicaux comprendront…qu’ils ont plutôt intérêt à se faire biographes…de plus talentueux qu’eux-mêmes, pour  » réussir « .

A demain,
je vais aller à la librairie, non pour le Goncourt 2022, mais pour le nouveau roman de F. Sureau, lui-même petit-fils du médecin qui était au jury de thèse du Dr Destouches.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 19h09

Qui c’est « l’homasse hystérique », Marie Sassueur ?
Pour « le prostitué » et « le keuf », je sais…
Pathétique toi-même !

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 19h17

« Mort à crédit » est irrésumable, B !
Très différent du « Voyage » et tout aussi génial : un diamant noir bien taillé.
Je crois que c’était le titre préféré de sergio, il le citait à tout propos.

Jazzi dit: 2 novembre 2022 à 19h25

« désolée de devoir une fois encore souligner l’outrecuidance erdélienne et lui rappeler que »
peste soit l’opinion de savoir »! »

Fallait pas en parler la première !
Nous ont s’inquiétaient…

et alii dit: 2 novembre 2022 à 20h02

autant que je sache, j’ai expressément dit que je me tournais vers *** et ne ferais pas cas des opinions sur ma personne exprimée par des erdéliens; ce que je maintiens; j’évite d’interférer avec ce qu’ils désirent dire ou empêcher de dire!
bonne suite!

et alii dit: 2 novembre 2022 à 20h15

nul ne me fera croire qu’il n’y a pas de nombreuses personnes, et parmi les anciens commentateurs, et d’une manière plus générale parmi les lecteurs,et tout particulièrement les lecteurs des billets, susceptibles d’écrire un commentaire

vadeboncoeur dit: 2 novembre 2022 à 20h20

Un livre,un ami :

C’est bien le livre qui est devenu mon ami grâce à sa lecture!

rose dit: 2 novembre 2022 à 20h23

Vu Eo.

Une splendeur.
Film d’une extrême beauté conjuguée à une extrême violence.
Bien au-delà d’un amour de la nature et des animaux tel que cela est souligné en fin de film, il s’agit là d’une fable cruelle sur la nature humaine.

Six ânes ont joué le rôle d’Eo et Isabelle Huppert fait une apparition remarquée.

Il est signalé tous publics : non, ce film n’est pas pour les enfants ; trop de violences.

rose dit: 2 novembre 2022 à 20h26

Et alii

Comment va votre machoire ? De mon côté, torticolis en voie de guérison totale. Cinq jours de durée quand même !
Je vous remercie, Jazzi et vous, pour l’association du cerisier avec le prunus parce que le mien était un cerisier à cerises 🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒 🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒🍒 🍒🍒.
Mais votre enthousiasme dans votre proposition, cerisier à fleurs sans fruits, m’a offert des perspectives dorées.

et alii dit: 2 novembre 2022 à 20h43

je voulais dire rose que je n’ai pas les qualités (de caractère, personnalité)requises pour contribuer de commentaires sur ce blog; et il n’y a aucune raison que la RDL en souffre;
j’en ai conscience! il n’y a pas à épiloguer!

rose dit: 2 novembre 2022 à 20h52

Jazzi

Je n’ai pas boycotté, je me suis méfiée, pour R.M.N.. Comme le gestionnaire de la salle est fan, il le repassera

rose dit: 2 novembre 2022 à 20h57

Et pour les souvenirs d’un autre siècle.
Vous me direz Céline aussi et n’aurez pas tort.

et alii dit: 2 novembre 2022 à 21h18

d’un autre siècle.
juste cette « nouvelle fraîche »de ce soir pour moi qu’une jeune femme, fille d’une psychologue d’origine roumaine, qui a calculé qu’elle serait à BRUXELLES à cause de son travail lorsqu’elle accoucherait appellera la petite fille à naître Céline

rose dit: 2 novembre 2022 à 22h05

Comparer Céline à Rabelais.
Toit un pan d’études se nomme littérature comparée, dresse comparaisons et oppositions entre textes reliés.
Lorsque j’ai entendu une journaliste, future écrivain – comparer Mackanbou si talentueux soit-il, à Saint Ex., j’ai autant frémi que lisant Céline comparé à Rabelais.
Mama Mia, sont tous fous.

rose dit: 2 novembre 2022 à 22h13

renato dit: à
Donc les ayatollahs menacent l’Arabie Saoudite : de l’impossibilité pour la racaille de reconnaitre l’échec de leur conception du monde et leur nécessité de détourner l’attention des protestations internes.

MC dit: 3 novembre 2022 à 1h58

Céline a signé un « Rabelais à raté son coup » , Rose, ou il envisage de prendre la succession. Voir aussi son texte sur Zola, different mais intéressant. Bien à vous. MC

rose dit: 3 novembre 2022 à 7h33

MC
Peux pas tout lire.
Ce doit être le fruit de ses ambitions.
N’empêche que, lu hier au soir, « la passion amoureuse entre Ferdinand et Angèle », non.
Pas un brin.

C’est fatigant que chacun projette ses propres fantasmes dans l’analyse d’un bouquin, mais comment faire autrement ?

Marie Sasseur dit: 3 novembre 2022 à 8h03

N’allez pas en faire des tonnes, lire : Descola, dans mon com’ précédent.

C’est ma méthode darmalin: gentille avec les gentils.

B dit: 3 novembre 2022 à 8h16

A offrir sans modération aux gentils commentateurs qui se soignent à grandes rasasdes de Latour, Escola, Sylvie Germain, Greta T. bref, à ceux qui sont hyper détendus.

Vous commencez de batailler tôt le matin. Quotidiennement c’est une sacrée permanence. Je n’ai pas encore compris pour quel parti vous roulez. Dans un style plus cultivé et mieux emballé vous me rappelez ma mère qui comme vous morigène à propos de tout. Elle a toutefois l’excuse de l’âge, de l’impossible ouverture, d’une éducation rude et rustique; ajoutant à cela une vie ouvrière de labeur je comprends plus facilement que les votres ses aspérités.

Marie Sasseur dit: 3 novembre 2022 à 8h23

Aujourd’hui dans la bataille il faut penser à Passou et que tombent vos épées.

Y’aura quoi dans l’assiette ?

B dit: 3 novembre 2022 à 9h15

Je vais d’encadrer au PS, si c’est comme pour l’OTAN je prévois que cette adhésion ajoutée aux nombreuses autres que suscitera l’annonce télévisuelle où comme vous le soulignez MS il est question d’assiette, de chauffage, sorte le parti de l’ état de mort cérébrale.

B dit: 3 novembre 2022 à 9h28

Si l’on se réfère aux hydrologistes, l’intensification du recours aux bassines nous donnera dans quelques années des lits de rivières asséchés. Fini le canoë, la pêche à la ligne, les martin-pêcheurs, voire au pire le débit suffisant à alimenter nos centrales nucléaires. C’est peut-être décidé et voté mais sont-ce bien là de bonnes décisions? Va-t-on généraliser ce recours à l’ensemble du territoire puisque à court terme c’est l’ensemble du pays qui est atteint de stress hydrique, de sécheresse. Cultiver avec moins d’eau de façon à satisfaire les besoins est-il envisageable?

https://youtu.be/FIh8CljZ8d8

Jazzi dit: 3 novembre 2022 à 9h37

Pensons plutôt à Pasolini, assassiné le 2 novembre 1975 sur une plage d’Ostie et qui aurait aujourd’hui 100 ans !

JE SUIS UNE FORCE DU PASSÉ

Je suis une force du passé
Tout mon amour va à la tradition.
Je viens des ruines, des églises,
des retables d’autel, des villages
oubliés des Apennins et des Préalpes
où mes frères ont vécu.
J’erre sur l’Appia comme un chien sans maître.
Ou je regarde les crépuscules, le matin
sur Rome,sur la Ciociara, sur le monde,
Comme les premiers actes de la Posthistoire,
auxquels j’assiste par privilège d’état civil,
du bord extrême de quelque époque
ensevelie. Il est monstrueux celui
qui est né des entrailles d’une femme morte.
Et moi je rôde, fœtus adulte,
plus moderne que n’importe quel moderne
pour chercher des frères qui ne sont plus.
(in « Poesia in forma di rosa »)

renato dit: 3 novembre 2022 à 9h37

« Cultiver avec moins d’eau de façon à satisfaire les besoins est-il envisageable? »

Cultiver autre chose!

rose dit: 3 novembre 2022 à 9h55

À côté des assiettes et des verres, des couverts en vermeil.
« Le vermeil est un alliage constitué d’argent recouvert d’or par un traitement galvanoplastique. Il est considéré comme un métal précieux et, à ce titre, fait l’objet de réglementations douanières. »wiki

closer dit: 3 novembre 2022 à 10h10

Pour cellezéceux (plutôt celles, n’ayons pas peur des clichés) qui aiment les belles histoires d’amour, tristes forcément, de la simple mélancolie au drame, je recommande la lecture des « Allées sombres » d’Ivan Bounine. Un recueil de nouvelles pas du tout à l’eau de rose, réalistes (les fractures sociales sont bien là) plutôt explicitement charnelles pour un auteur russe d’avant-guerre…

Une merveille disponible en Livre de Poche.

Paul Edel dit: 3 novembre 2022 à 10h32

Closer, Ivan Bounine est un merveilleux écrivain hélas oublié en France . Il a publié un texte de souvenirs sur son ami Tchekhov qui est un des meilleurs témoignages que je connaisse. Traduit. Et je vous le recommande. Un pur régal.

Janssen J-J dit: 3 novembre 2022 à 10h37

Gentillesses, ehpad et troubles mnésiques…
___
Hier soir, au ciné, me suis identifié à Pascal Greggory dans quelques temps, plutôt qu’à J-L. Trintignant ou Anthony Hopkins. En littérature, à Fyfe qui eut le temps de faire le point avant sa mise en sédation profonde… pendant qu’il était encore dans le temps de confesser à sa femme les bribes de sa lucidité repentante. Car c’est la grande affaire du moment. Et nous n’échapperons plus à l’accumulation des témoignages artistiques et médicaux sur le sujet, je suis désolé de le dire à la RDL. J’ai été réconforté par le soin que mes 2 filles ont pris à mes livres, alors que mon ex voulait les balancer. Elles ont voulu conserver mon âme quitte à délaisser mon enveloppe charnelle. Et puis, je me suis également identifié à Melvil Poupeau, c’est un garçon qui vieillit bien. J’aimerais vivre comme lui une nouvelle histoire d’amour avec Léa Seydoux… Son corps est splendide, comme l’a remarqué un internaute. Et ses yeux, sa bouche, qui font passer tellement d’émotions à l’écran, malgré ses cheveux courts que le père ne voit plus. Ils se sont fait la promesse de s’accompagner dans leur euthanasie respective, mais auront bien le temps d’y penser plus tard, l’amour immédiat et ses perspectives de moyenne portée, d’abord. Cette description si réaliste des démarches de la mise en ehpads, quand on ne peut plus faire autrement, et la découverte de leurs univers, une fois le diagnostic assuré à la Pitié Salpêtrière (Un beau matin) !. Claudette, Nicole, Huguette…, pour l’instant, il a fallu faire comme dans le film… Emma, sans doute aussi, pour d’autres éprouvées devenue si familières. Etrangement, pas encore eu à faire à des hommes proches, tous morts avant de s’être perdus en confusions, à ma connaissance. Sauf à @ moi-mêmej, bien sûr (à l’espace culturel Leclerc ce matin, une nouvelle bévue : aij confondu la gomme « mie de pain » pour mes dessins avec de la gomme « mange miettes » – l’employée ne connaissait pas, et pour cause), tel mi-homme, mi-bête, cherchant quelqu’un.e qui voudrait bien me torcher, et pas forcément une employée antillaise dévouée ? ///Hallucinant, toute la bonté de ces gens de couleur dans nos ehpad///. Ma compagne ou mon compagnon n’y parviendront jamais, je sais bien qu’aucun.e ne voudra m’accompagner en Suisse et en Belgique, si on en est encore à Léonetti/Macron, les pas pressés. Aujourd’hui, je comprends la difficulté d’un tel sacrifice. Nous avons tant besoin de gentillesses et de résoudre les problèmes neuro-dégénératifs de tant d’erdéliens et d’erdéliennes !… Certaine.s abusent de la consommation journalière de la Sécurité sociale, se plaignant de nouveaux maux chaque jour… Mais, peut-on l’heurS en vouloire ? Qui serions-nous pour désirer échapper aux soins pour tous, sachant l profondeur de nos déficits publics abyssaux ?

Bàv, (3 XII 2022_11.37, bon anniversaire à Paul, 60 ans, et à Elisabeth, 71 – : j’espère que vous lirez simultanément mon message de sympathie mâtiné d’un brin de mélancolisme).

Bloom dit: 3 novembre 2022 à 10h48

cette charmante et pétillante auteure bengalie, Shumona c.

Effectivement, B. Le Bengale, occidental o& oriental, est une terre fertile.
Mone korio Shumona Sina khub bhalo mahila lekhaka.

Bloom dit: 3 novembre 2022 à 11h01

La plus accomplie des écrivaines d’origine bengalie est l’Américaine Jhumpa Lahiri. Sa voix et celle de Julie Otsuka portent loin et large.

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