de Pierre Assouline

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La République des livres
Parano dans le marigot

Parano dans le marigot

A ceux qui doutent encore que l’édition soit un sport de combat, on ne saurait trop recommander la lecture de La vie comme un livre (588 pages, 25 euros, Philippe Rey éditeur, en librairie le 3 septembre). Son auteur Olivier Bétourné (1951) y raconte par le menu ses quarante ans dans ce métier où il est entré comme lecteur puis secrétaire général du Seuil, vice-président de Fayard, directeur général d’Albin Michel et enfin Pdg du Seuil. Un parcours exemplaire sans compter ses responsabilités dans de nombreux organismes corporatifs.

Quelle place un éditeur, et plus encore s’il a beaucoup œuvré dans le champ des sciences humaines et sociales, tient-il dans l’histoire des idées et dans le débat intellectuel ? Passionnant pour qui a connu tous les acteurs de cette comédie si française. Mais les autres : que penseront-ils de ce tout petit monde, ce microcosme qui se donne pour une élite ? L’édition vue de l’intérieur n’a d’intérêt, comme c’est ici le cas, que lorsqu’elle se fait la chambre d’écho sinon l’aiguillon de fractures et d’affrontements idéologiques ou de débats moraux qui agitent la société. On se fait des idées sur cet univers car il en sort tout de même des livres. Gaston Gallimard ne disait-il pas en s’exprimant au nom de ses confrères :

 » Nous sommes des commerçants d’un type un peu particulier : nous avons passé un pacte avec l’esprit »

Sauf qu’à l’usage, le gouvernement des hommes s’y révèle être rien de plus que l’administration des egos – et c’est aussi médiocre qu’ailleurs, d’autant qu’une forme ordinaire de la paranoïa y est largement répandue. Ainsi, ce qui pourrait se traduire par des batailles d’idées se traduit souvent par des querelles de personnes. Et lorsque l’orgueil ou la cupidité l’emportent, toute mystique se dégrade en politique ; peu de vocations y résistent.

On ressort de cette lecture éclairé sur les liens génétiques du Milieu littéraire avec le Milieu. On y meurt tout autant de mort violente à ceci près qu’elle est professionnelle, donc sociale. Mais pour l’essentiel, les mémoires d’Olivier Bétourné, qui a le grand mérite de ne pas manier la langue de bois (« Nous ne nous aimions pas » reconnait-il à propos des membres d’un comité de lecture) et de ne pas taire ses inimitiés, empruntent au thriller son lexique : il n’est question que de tueurs, vendettas, luttes de clans, rumeurs assassines, délires d’interprétation, obstructions systématiques, jalousies, alliances opportunistes, campagnes de dénigrement, insinuations en rafales, sabotages, harcèlements, rivalités, petites combines, exacerbations des passions, menaces et chantage. Sauf que là, le rapport de forces est plus feutré ; et si tout est légal, tout n’est pas nécessairement moral.

Les dix « leçons » qui égrènent son récit sonnent comme autant de commandements à tout futur éditeur dont la responsabilité de l’éditeur est le centre de gravité dès lors qu’il ne se contente pas d’organiser et de programmer, des taches qui elles-mêmes ne sont pas neutres :

  1. Ne pas transiger sur certains sujets
  2. Se méfier de ses meilleurs amis
  3. Savoir de quoi est faite la responsabilité de l’éditeur
  4. Renoncer au métier d’éditeur si l’on refuse d’envisager à avoir un jour à traverser Paris une mallette pleine de petites coupures à la main
  5. Ne jamais rien laisser passer
  6. Dans le doute, abstiens-toi
  7. Assume tes responsabilités, toutes tes responsabilités, mais jamais celles d’autrui
  8. Dans tes rapports avec les médias, n’abandonne rien au hasard
  9. Ne t’engage dans la campagne des prix que si tu en maitrises la configuration et qu’il y a un pilote dans l’avion
  10. Tes convictions éditoriales, quelles qu’elles soient, nourris-les et impose-les jusqu’au bout sans faiblesse

Au fond, il y a deux catégories d’éditeur : celui qui privilégie l’offre sur la demande et l’inverse. La conviction d’abord, le marché ensuite ; dans la longue durée plutôt dans que le court terme ; mais de l’accommodement au compromis, et du compromis à la compromission, la voie est étroite et rapide pour celui qui ne se tient pas à un absolu du métier d’éditer. L’évocation des pressions exercée par la direction du groupe Hachette pour convaincre Fayard de ne pas publier une biographie de l’homme d’affaires Jean-Marie Messier ainsi qu’une enquête sur les réactions de L’Oréal face au boycott arabe, ou contraire de publier une hagiographie de Deng Xiaoping écrite par sa fille, afin de ménager ses relations avec des pouvoirs ou des annonceurs est à cet égard instructive ; mais celle du changement d’esprit au Seuil lors que ses éditeurs sont passés de la communauté au parlementarisme ne l’est pas moins.

Qu’on n’attende pas de lui qu’il se donne le mauvais rôle, c’est la loi du genre. Une mosaïque d’anecdotes, dialogues, choses vues, lues, entendues souvent éclairantes, parfois inutiles n’en dessinent pas moins à son corps défendant un autoportrait plus porté à l’autosatisfaction (notamment via les lettres personnelles à lui adressées par des auteurs) qu’à l’autocritique. Mais que de pages captivantes sur Julien Green, Claude Durand, Jean Lacouture ou Pierre Bourdieu dont il tisse des portraits d’une acuité, d’une profondeur et d’une sensibilité remarquables, ou sur la tentation de la démission face au cas de conscience (peut-on tout publier au nom de la liberté d’expression ?) sans parler des mauvais choix, des erreurs, des catastrophes dont il ne cèle rien. A cet égard, le rappel de l’affaire Umberto Eco est terrible, l’universitaire italien ayant publié tous ses livres théoriques au Seuil :

«Mais François (Wahl, son éditeur attaché), qui nous fit un certain vendredi une présentation éblouissante de ce roman (« Le Nom de la rose »), conclut fermement son exposé sur la nécessité de le refuser, Eco s’étant « égaré », nous expliqua-t-il dans un projet littéraire flou et sans aveu (théorique). Aux yeux de François, la « trahison » d’Eco était consommée : il avait renié d’un même mouvement et la « structure » et la sémiologie, sa discipline d’origine ».

On connait la suite : un succès mondial, des millions d’exemplaires vendus, un livre qui fit le bonheur de Grasset pendant des années… La liste de « ses » livres induit un pesant côté catalogue. Mais le récit de l’intérieur des « affaires » auxquelles il fut mêlé ès-qualités vaut vraiment le détour qu’il s’agisse de la réédition émondée de ses passages antisémites du Journal de Renaud Camus (La campagne de France) ou du séisme provoqué dans le quotidien par l’enquête de Péan & Cohen sur la Face cachée du Monde. Très enclin (parfois trop) à détailler tant le mémorialiste tient à justifier son action à la lettre alors que nul ne lui en fait l’injonction, Olivier Bétourné aurait-il cédé à son tropisme d’historien même s’il s’en défend ? Le fait est qu’il a tout noté, tout conservé, tout archivé, tout inventorié de ce qu’il a vécu. Des milliers de documents dans trois cents boites.

Tout bilan a sa part de règlement de compte. Forcément lorsqu’il s’agit d’une vie vouée à une certaine idée de son métier et que celui-ci est vécu comme une vocation. Des crises y sont restituées à la minute près. Les professionnels de la profession s’y retrouveront et tous n’auront peut-être pas à s’en réjouir. Toujours le même personnel depuis un demi-siècle. Un tout petit monde qui tient dans un mouchoir de poche au centre de Paris, entre Saint-Germain-des-Prés et Montparnasse. De solides amitiés s’y nouent, et des affections durables s’y développent mais, lorsqu’est évoquée la figure charismatique de Claude Durand, le patron de Fayard, quel conservatoire de haines recuites !

Le récit porte le sous-titre « Mémoires d’un éditeur engagé ». Mais en connait-on qui ne le soit pas d’une manière ou d’une autre ? Tout éditeur est engagé puisque c’est par essence un métier de joueurs ; seulement certains le sont plus que d’autres car il y faut une âme de parieur. Comment ne pas avoir une pensée pour Robert Laffont, l’un des réinventeurs de son métier à l’ère moderne, qui s’exclamait en pareille circonstance : « C’est facile de prendre des risques avec l’argent de la Maison où l’on travaille…; mais moi, c’est mon nom et mon argent que j’ai risqués à chaque fois ! »

(Photos de Gilbert Garcin)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 368 Réponses pour Parano dans le marigot

christiane dit: à

Dhh,
et puisque vous apprécié aussi les noces de Cadmos et Harmonie de Roberto Calasso, « la dernière fête où les dieux de l’Olympe s’assirent à table en compagnie des hommes », et les mythes, je pense que vous aimerez ces passages que j’avais relevés D’abord page 156 (de l’édition Gallimard)
« Dès qu’on le saisit, le mythe s’élargit en un éventail aux plis nombreux. Ici, l’origine est la variante. Tout acte eut lieu de cette façon ou bien de cette autre, ou bien de cette autre encore. Et en chacune de ces histoires divergentes, les autres se reflètent, elles nous effleurent toutes comme les lambeaux de la même étoffe. Si, par un caprice de la tradition, il ne nous reste plus qu’une seule version d’un fait mythique, c’est un corps sans ombre, et il faut nous exercer à dessiner mentalement son ombre invisible. »
et cet autre pages 351/352 :
« Les Grecs furent attirés par l’énigme. Mais qu’est-ce que l’énigme ? Une formulation mystérieuse, dit-on. Et pourtant cela ne suffit pas à la définir. Il faut ajouter que la réponse donnée à l’énigme est elle aussi mystérieuse. Quand le problème est résolu, la question et la réponse se dissolvent, elles sont absorbées dans un automatisme.
Rappelons la plus célèbre, celle du Sphinx : « Quel est l’être qui a une voix unique et qui a tantôt deux pieds, tantôt trois, tantôt quatre, et qui est d’autant plus faible que ses pieds sont plus nombreux ? » La réponse d’Œdipe est « L’homme. » Observons maintenant que la réponse : « l’homme », comme solution de l’énigme, est justement ce qui révèle le côté énigmatique de l’homme. Qu’est-ce que cet être incongru qui passe de l’animalité du quadrupède à la prothèse (le bâton du vieux), tout en gardant une même et unique voix ! La solution de l’énigme est donc une nouvelle énigme, encore plus difficile.
Résoudre une énigme veut dire la déplacer sur un niveau supérieur, alors que le premier sombre. Le Sphinx faisait allusion au caractère indéchiffrable de l’homme, être fuyant et multiforme, dont la définition ne peut être que fuyante et multiforme. Le Sphinx attira Œdipe. L’énigme du Sphinx fut résolue par Œdipe, qui devint lui-même une énigme. Ainsi, Œdipe attira les anthropologues, qui lui font toujours face et s’interrogent toujours sur lui. »

christiane dit: à

avez apprécié

christiane dit: à

Merci, Janssen J-J.
Oui, il y a eu ensuite une jeune fille que je pense avoir aidée… mais c’est une autre histoire.

D. dit: à

Excusez-moi, Christiane, mais ces histoires, avec Oedipe ce sont presque en totalité des conneries. Vous n’y êtes pour rien mais autant que vous ne vous attardiez pas trop là-dessus, n’est-ce pas ?

christiane dit: à

D. dit: « Excusez-moi, Christiane, mais ces histoires, avec Oedipe ce sont presque en totalité des conneries. Vous n’y êtes pour rien mais autant que vous ne vous attardiez pas trop là-dessus, n’est-ce pas ? »

Relisez bien ce qu’il dit de l’énigme. Cela concerne votre question…

D. dit: à

Eh bien non Bloom je ne citerai pas mes sources puisque tout cela doit demeurer caché au tout venant. Si cette quête trouve en vous un quelconque intérêt vous disposez déjà de tous les éléments nécessaire à sa poursuite.

Jazzi dit: à

« Ni Bergson, ni Bachelard n’ont eu besoin de la philo allemande pour être des philosophe majeurs. »

Bloom, on parle de la deuxième moitié du XXe siècle !

et alii dit: à

mais on le sait Monsieur Jazzpine que vous n’évoquerez pas C.Malamoud non plus;pas la peine de me demander si j’ai entendu parler de Sylvain LEVI

Brinqueballe dit: à

Ni Bergson, ni Bachelard n’ont eu besoin de la philo allemande pour être des philosophe majeurs.

Et Bloom est un propagateur de la culture française à l’étranger?
Quelle dérision!

D. dit: à

J’ai bien relu, Christiane, peut-etre un millionnième des hommes qui sont nés sont parvenus à comprendre ce que le Sphinx fichait là, comment il était la et pourquoi. Il se trouve que j’en fait partie et je ne m’en glorifie pas car c’est un don. Cela m’a été donné. Mon seul mérite et de n’avoir fermé aucune porte là où d’autres les auraient tout de suite claquées à grand bruit.
Votre énigme oedipienne pour lycéens, archi-connue, est bonne à raconter dans une taberna grecque devant des tartines de tarama. C’est tout. Elle ne contient strictement rien en rapport avec le comment et le pourquoi du Sphinx.

Phil dit: à

Monsieur Jazzpine…

cent francs dans le goret, dirait Maître Capello. y’a pas à dire, Etalii, fortiche au pilboul

Brinqueballe dit: à

Ni Bergson, ni Bachelard n’ont eu besoin de la philo allemande pour être des philosophe majeurs.

Bachelard avec sa flamme d’une chandelle, c’est pour les littérateux(ses) du blog!

christiane dit: à

M.Court,
Vous citiez Borges pour le Minotaure, je cite sur le même mythe Roberto Calasso « Les noces de Cadmos et Harmonie » – Gallimard

Page 21
« Du haut de son rocher, Ariane regarde Phèdre sur sa balançoire. elle attend, pensive. Ce sont de jeunes princesses à Cnossos, les filles de Minos et de Pasiphaé. Elles ont de nombreux frères et sœurs, et même un demi-frère, Astérios, à la tête de taureau. Son père est le grand taureau blanc, aimé de Pasiphaé. Astérios est enfermé dans un édifice bâti par un artiste athénien en fuite – dit-on – parce qu’il aurait tué quelqu’un. C’est une chose vraiment étrange, que cette construction couverte. Les princesses connaissaient déjà le labyrinthe, mais il était à découvert, livré au regard de tous : il s’agissait d’une esplanade pour la danse. Elles ne savaient pas, et personne ne le leur dirait, que lorsque les Crétois eurent commencé à avoir trop affaire avec les Grecs et que leur père Minos fut parti à l’assaut du continent, le moment était aussi venu de recouvrir tous les secrets, puis enfin, d’en avoir honte. L’Athénien Dédale bâtit en Crète un édifice qui cache, derrière la pierre, aussi bien le mystère (le tracé de la danse) que la honte (Astérios, le Minotaure). Depuis lors, et aujourd’hui encore, le mystère est aussi ce dont on a honte. »
La suite, page suivante, entre dans le secret…

christiane dit: à

D. dit: « Elle ne contient strictement rien en rapport avec le comment et le pourquoi du Sphinx. »
Et avec votre question me concernant ?

Bloom dit: à

D., vous me faites penser à ML et ses soucoupes volantes (hors scène de ménage, s’entend). Chacun ses petits secrets!

Ps de faux-fuyants, Baroz. Parlons sérieusement: qu’as-tu lu? (pas de copier coller, stp)

D. dit: à

Ça suffit maintenant. Christiane.
On est pas en cinquième.

D. dit: à

Ça n’a rien à voir avec ma question.
Il y a deux noms à donner à ma réponse. Et un ordre chr qui en découle.

D. dit: à

P’tite question, vous avez enseigné au collège, Christiane ?

D. dit: à

Au ou en.

Phil dit: à

et vous dédé, de quel pharaon descendez-vous ?

Pablo75 dit: à

Non Bloom vous n’avez pas suivi. […] La civilisation dont je vous parle correspond dans la Bible à celle de l’Eden et remonte à -56000 ans
D. dit:

Tu perds ton temps en parlant à Bloom-Bloom de choses qui lui passent à quelques kilomètres au-dessus de la tête.

Jazzi dit: à

« Ps de faux-fuyants »

Ce n’est pas le genre de la maison, Bloom. Je ne suis pas lecteur de philosophie, sauf quand ceux-ci sont par ailleurs des écrivains : Platon (Le Banquet), Diderot, Rousseau, Nietzsche, Sartre…
Tu ne m’as pas répondu sur Janké et la musique allemande…

Jazzi dit: à

« pas la peine de me demander si j’ai entendu parler de Sylvain LEVI »

Jamais entendu parler, et alii !

Pablo75 dit: à

Yanké, surestimé! Le contenu de sa « philosophie »? Le presque rien ou le je ne sais quoi! Cela plaît aux littérateux(euses) en manque de pensée rigoureuse!
Brinqueballe dit:

Bien résumé.

Le grand spécialiste du je ne sais quoi sur le presque rien et sur le je ne sais rien sur le presque savoir. Un type qui n’a pas eu pendant toute sa longue vie une seule idée originale. Un commentateur inintéressant de commentateurs sans intérêt. Son livre sur la mort, de ce point de vue, est un chef-d’oeuvre: pas une phrase qui ne soit pas d’une banalité affligeante.

Et après, il y a tant de crétins qui disent l’aimer… Comme Deleuze, Derrida, Blanchot et autres Lacan, c’est un bon révélateur de la connerie qui n’a aucun sens de ridicule – et qui en France continue d’encombrer la scène intellectuelle. Sur ce blog il y a quelques bons spécimens de ce genre de Bouffon Inguérissable.

Bloom dit: à

Janké et la musique allemande…

Toute teutonnerie, y compris la langue, Baroz.
Pas que Wagner et sa musique à envahir la Pologne.
Si tu ne lis que les œuvres non philosophiques des philosophes, cela ne va pas t’amener bien loin…Où mets-tu Walter Benjamin et Kierkegaard (« cimetière », en danois)?

et alii dit: à

on s’en doutait Mr Jazzpine;c’est votre erreur

Bloom dit: à

L’autre nain jaune toujours prompt à sauter sur la caravane des copains de circonstances. Néant dans le calbut, sauce blanche dans le ciboulot.

et alii dit: à

Bloom, j’ai dû lui dire W.Benjamin pour les « passages parisiens » ; il est un syndrome typique de -la promo-focus, (faux culs)

hamlet dit: à

« Peut-on se dire philosophe en faisant l’impasse sur la philosophie allemande ? »

en France c’est difficile, mais c’est possible, la preuve :

Bouveresse – Claudine Engel-Tiercelin – Engel – S. Laugier – Nef – Joelle Proust – mon maitre Jean Pierre Cometti j’en passe et quelques autres…

Phil dit: à

Toute teutonnerie, y compris la langue, Baroz

L’éditeur Schocken, né à Berlin, sauvé des camps et installé à Jérusalem, impose la langue allemande à tous les étages de son Konzern israëlien. not chocking, simply efficient.

Chantal dit: à

peut – être Christiane pourrait réserver ses souvenirs à un auditoire plus concerné en liant ses nombreuses connaissances et lectures à ses souvenirs étendus en les présentant sous forme de fictions. Cela donnerait plus de corps à ses velléités d’influenceuse.

https://www.rtbf.be/auvio/detail_je-me-souviens-donc-je-me-trompe?id=2663444

je suis trop distraite, de délicieuses croquettes aux crevettes m’attendent.

Jazzi dit: à

Bien sûr que j’ai lu le livre des passages de W. Benjamin, et alii. Et pas seulement. Un extrait de mon Goût des Îles Baléares :

WALTER BENJAMIN

La vie archaïque

Du 19 avril jusqu’au 17 juillet 1932, puis entre le 11 avril et le 25 septembre 1933, l’écrivain et philosophe juif allemand Walter Benjamin (1892-1940) séjourna à Ibiza. Hébergé principalement chez des amis allemands à San Antonio, sur la côte ouest, dans un cadre idyllique, il y vécut probablement ses derniers moments les plus heureux, et aussi les plus prolifiques en matière de production littéraire. Deux longues oasis de bonheur, surtout la première année, qui ensoleillèrent la triste période d’exil à laquelle il fut contraint par les nazis et qui devait s’achever par son suicide à Port-Bou en 1940. En témoignent les extraits suivants de la lettre adressée à son ami Gershom (Gerhard) Scholem, quatre jours après son arrivée dans l’île, ou celle, écrite vers la mi-mai, à sa confidente Gretel Karplus, l’épouse de son fidèle disciple Théodor W. Adorno.

[Ibiza], le 22 avril 1932

Cher Gerhard,

Le tour que prendra mon été dépend sans doute essentiellement de facteurs économiques. […]
Toutes choses que tu comprendras, si je te dis que je vis ici dans une maison pour moi seul, que je prends trois repas par jour, d’une cuisine très provinciale assurément, avec certain goût du terroir, mais dans l’ensemble fine et que pour cela je paie 1.8O mark. On voit tout aussitôt que l’île se situe effectivement hors des circuits du commerce international, de la civilisation tout autant, de sorte qu’il faut renoncer à toute forme de confort. On y parvient aisément, non seulement à cause du calme intérieur que vous donne l’indépendance économique, mais à cause aussi des dispositions d’esprit où met ce paysage, le plus intact que j’ai jamais trouvé. Comme l’agriculture et l’élevage continuent d’être archaïques, comme il est impossible de trouver plus de quatre vaches sur l’île, parce que les paysans restent attachés à l’économie traditionnelle avec chèvres, on ne voit pas l’ombre d’une machine agricole et l’irrigation des champs se fait comme il y a des siècles par des roues à godets actionnées par des mulets ; et les intérieurs sont tout aussi archaïques : trois chaises le long du mur de la pièce face à l’entrée s’offrent à l’étranger avec l’assurance qu’auraient trois Cranach ou trois Gauguin accrochés au mur ; un sombrero fixé au dos de l’une d’elle est plus extraordinaire qu’une draperie d’un Gobelin de grand prix. Enfin la sérénité et la beauté des hommes, pas seulement des enfants, et en plus l’absence presque totale d’étrangers, dont on se protège par de très parcimonieuses informations sur l’île. On peut malheureusement redouter qu’un hôtel en construction sur le port ne mette fin à tout cela. Mais il est loin d’être achevé et nous n’habitons pas la capitale, mais dans un endroit modeste et retiré.

[Ibiza 1932] Printemps

Chère Gretel Karplus,

Au bout d’un travail de plusieurs semaines, les amis qui ont ramené cette maisonnette à l’existence après des années de décrépitude ont réussi à en faire quelque chose de tout à fait habitable. Ce qu’il y a de plus beau, c’est la vue qu’on a de la fenêtre sur la mer et sur une île rocheuse dont le phare vient m’éclairer la nuit et dont les habitants s’isolent les uns des autres par une astucieuse ordonnance de l’espace et des murs de près d’un mètre d’épaisseur qui ne laissent filtrer aucun bruit (ni aucune chaleur). Je vis une vie que les centenaires confient aux journalistes comme un mystère : lever à sept heures et bain dans la mer où, si loin qu’on regarde, il n’y a pas âme qui vive sur le rivage, tout au plus, juste à la hauteur de mon front, un voilier à l’horizon ; ensuite, appuyé à quelque tronc souple de la forêt, un bain de soleil, dont les forces salutaires passent jusque dans ma tête grâce au prisme d’une satire de Gide (Paludes) et alors un long jour dans l’abstinence de mille et une choses, moins parce qu’elles abrègent l’existence que parce qu’on n’en trouve pas ou en si piteux état qu’on s’en passe volontiers, la lumière électrique et le beurre, les alcools et l’eau courante, flirt et lectures des journaux.
(« Correspondance Tome II – 1929-1940 », Traduit par Guy Petitdemange,
1979, by Editions Aubier Montaigne)

et alii dit: à

hamlet, vous vous fatiguez en vain ;la question est celle des « définitions » dans la nomenklature française; vous savez bien qu’il y a « penseurs », « profs de philo »-beaucoup ne se revendiquent pas « philosophes » -et « philosophes » ;je me souviens qu’on a titillé ce point avec P.Assouline;
« on ne se baigne pas deux fois dans la même eau », et j’ai entendu commenter « pas même une » !

et alii dit: à

c’est dans ces « échanges » qu’on regrette de ne plus avoir de dates , et horloges, sur la RDL !

Pablo75 dit: à

« La mort est la maladie des bien portants et des malades. Quand on n’est pas malade, on est encore quelqu’un qui doit mourir. »

« La mort n’est pas la malchance exceptionnelle de certains hommes, ni le malheur de certains déshérités, elle est une malédiction commune à tous ».

Voilà ce que, n’ayant été jamais dit, il fallait enfin dire: que tout le monde meure.

Ce genre de « fulgurances », d’idées foudroyantes, sont typiques de Jankélévitch.

Écrire un livre pour apprendre à l’Humanité que tout ce qui est vivant doit mourir, et se faire applaudir pour avoir réalisé un tel exploit, voilà le vrai génie de l’ami Vladimir.

Pablo75 dit: à

« Quand on pense à quel point la mort est familière, et combien totale est notre ignorance, et qu’il n’y a jamais eu aucune fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé ! »

Bedos? Coluche? Non, Jankélévitch.

Jazzi dit: à

Ou bien ces délicieux extraits du « Goût de la marche » !

WALTER BENJAMIN

Flâneries capitales

Natif de Berlin, lieu de ses premières promenades, l’écrivain et philosophe juif-allemand Walter Benjamin (1892-1940) fut contraint à l’exil et acculé au suicide pour échapper aux nazis. Connu principalement pour son livre consacré aux passages parisiens, cet inlassable piéton avait publié plusieurs articles sociologiques et descriptifs sur quelques grandes villes d’Europe dont nous reproduisons ici des extraits. Rédigés à la fin des années vingt, ces textes ont été regroupés et traduits en français sous le titre générique de Paysages urbains. Des croquis savoureux et érudits, toujours d’actualité, où sont également évoqués : Weimar, Marseille, San Gimignano et la mer du Nord.

LES TROTTOIRS DE BERLIN

Berlin est une ville déserte. Les hommes et les groupes qui vont dans les rues ont la solitude autour d’eux. Le luxe berlinois semble indicible. Et il commence dès l’asphalte. Car la largeur des trottoirs est princière. Ils font du plus pauvre des diables un grand seigneur qui parade sur la terrasse de son château. Les rues de Berlin sont princièrement désertes, princièrement solitaires.

MOSCOU-VILLAGES

Les rues de Moscou sont d’une nature particulière : le village russe y joue à cache-cache. Lorsqu’on franchit une des grandes portes cochères – qu’on peut souvent fermer par une grille en fer forgé, mais je n’en ai jamais vu de fermées réellement – on se trouve au seuil d’une vaste colonie. Une grande ferme ou un village s’ouvre là, large et spacieux. Le sol est inégal, les enfants circulent en traîneau, des remises pour le bois et les outils occupent les coins, des arbres poussent dispersés, des escaliers étroits donnent à la façade des maisons qui, vues de la rue, ont une allure citadine, l’apparence d’une ferme russe. Des églises se dressent souvent dans ces cours, exactement comme sur la large place d’un village. La rue prend ainsi la dimension de la campagne. Il n’y a pas non plus de ville occidentale qui s’étende avec ses places géantes de manière aussi uniforme, aussi villageoise, et qui semble toujours détrempée par le mauvais temps, la neige qui fond ou la pluie. Parmi ces vastes places rares sont celles qui portent un monument. […] Nulle part Moscou ne semble être la ville elle-même ; tout au plus sa banlieue. Le sol humide, les baraques en planches, les longs convois de matière première, le bétail que l’on pousse à l’abattoir, les cabarets misérables, on rencontre tout cela dans les parties les plus animées. […] Dans les rues des faubourgs, à côté des larges allées, les cabanes de paysans alternent avec les villas 1900 ou la sobre façade d’un immeuble de huit étages. La neige est haute et, si brusquement un silence s’installe, on peut se croire au fin fond de la Russie dans un village qui hiberne. Ce qui inspire le désir nostalgique de Moscou, ce n’est pas seulement la neige avec son éclat d’étoile la nuit et ses cristaux comme des fleurs le jour. C’est aussi le ciel. Car l’horizon des vastes plaines pénètre toujours dans la ville entre ses toits humiliés.

PARIS A LIVRE OUVERT

Aucune ville n’est liée aussi intimement au livre que Paris. Si Giraudoux a raison quand il dit que l’homme a le plus haut sentiment de liberté en flânant le long d’un fleuve, le flânerie la plus achevée, par conséquent la plus heureuse, conduit ici encore vers le livre, et dans le livre. Car depuis des siècles le lierre des feuilles savantes s’est attaché sur les quais de la Seine : Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothèque que traverse la Seine.
Pas un monument de cette ville qui n’ait inspiré un chef-d’œuvre de la
littérature. Notre-Dame, nous pensons au roman de Victor Hugo. La Tour Eiffel – Les mariés de la Tour Eiffel de Cocteau ; avec la « Prière sur la Tour Eiffel » de Giraudoux, nous sommes déjà sur les hauteurs vertigineuses de la littérature moderne. L’Opéra : avec le célèbre roman policier de Gaston Leroux, Le Fantôme de l’Opéra, nous nous trouvons dans les souterrains de cet édifice et, aussi bien, de la littérature. L’arc de Triomphe fait le tour du monde avec le Tombeau du soldat inconnu de Raynal. Cette ville s’est indissolublement inscrite dans l’écrit parce qu’elle-même est animée d’un esprit qui est proche des livres. N’a-t-elle pas, comme un romancier expérimenté, préparé de longues dates les thèmes les plus fascinants de sa construction ? Voilà les grandes routes stratégiques qui devaient jadis assurer aux troupes l’entrée dans Paris, à partir de la Porte Maillot, de la Porte de Vincennes, de la Porte de Versailles. Et, un beau matin, du jour au lendemain, Paris eut pour ses voitures les plus belles avenues parmi toutes les villes d’Europe. Voilà la Tour Eiffel – pur et libre monument de la technique, au sens sportif – et un beau jour, en une nuit, une station de radio européenne. Et les places vides à l’infini : ne sont-ce point les pages solennelles, des hors-textes dans les volumes de l’histoire mondiale ?
(« Paysages urbains », In « Sens unique », traduit de l’allemand par Jean Lacoste, Les Lettres Nouvelles/Maurice Nadeau, 1978, 1988)

et alii dit: à

c’est l’année où FOUCAULT fut élu au Collège que je suivis (en province) une U.V. « discours philosophique et texte littéraire » il y avait Montaigne et Pascal au programme;c’est une époque où les psys ricanaient qu’une femme disent « fric »(sic)-j’ai commencé à travailler bien plus jeune,et même « de nuit »ce qui en RDL est dit -« être oisive »:j’ai apprécié l’intuition de la famille en matière de calomnie!-

et alii dit: à

que des femmes disent excuses

Jazzi dit: à

Le plus récent « philosophe » que j’ai lu :

CLEMENT ROSSET

Le bonheur d’être

N’est-il pas absurde d’être heureux quand tout s’agite autour de soi ? Une contradiction apparente que le philosophe contemporain Clément Rosset développe, avec bonheur, dans La joie et son paradoxe. Un essai limpide où le théoricien du concept de « la joie tragique » distingue d’emblée, à la suite d’Aristote : «entre l’ensemble des biens du monde et un bien particulier qui consiste seulement à exister, à faire en somme partie de ce monde.» C’est ainsi qu’il nous invite à nous interroger sur la joie de vivre, au détriment des joies de la vie, plus éphémères, nous avouant au passage que pour lui la musique est « le plus puissant catalyseur de la joie ». Et en suggérant au lecteur que la croyance au bonheur c’est un peu comme avoir la foi ! Un pari à la manière de Pascal ? Ou bien faut-il plus simplement imaginer Sisyphe heureux ?

« Avant d’aborder l’étude de ce paradoxe, je voudrais l’illustrer par l’exemple d’une telle joie sans motif d’être que j’emprunterai au plus populaire des opéras de Rossini, Le barbier de Séville, et au plus populaire de ses airs, Largo al factotum della citta, que chante Figaro sur un texte qu’a forgé le librettiste de Rossini, Cesare Sterbini, à partir de la pièce de Beaumarchais (dans laquelle la scène imaginée par Sterbini ne figure pas). Joie musicale, sans doute et d’abord, ou joie rendue possible par la musique – comme il arrive toujours ou du moins le plus souvent, la musique étant à mon sens le plus puissant « catalyseur » de la joie, l’adjuvant principal du succès de cette réaction quasi bio-chimique qui transforme l’angoisse en sérénité et la tristesse en bonheur (et je dirais même, en un certain sens, le doute en certitude). Mais aussi joie très singulière et paradoxale. Car Figaro, accompagné par un orchestre tout frémissant du bonheur de vivre, n’en dit pas moins des choses qui n’ont rien de particulièrement réjouissant : on me charge de toutes corvées, c’est moi qui doit tout faire pour tout le monde, on ne me laisse pas un instant à moi, sitôt débarrassé de l’un je suis assailli par un autre, encore heureux quand tous ne m’assaillent pas à la fois : « Chacun à son tour, par pitié », se lamente-t-il. Et pourtant… Pourtant tu es en réalité le plus heureux des hommes, Figaro : fortunatissimo per verità.
Cette joie de Figaro consiste en la pure joie de vivre, indépendante des tracas ou des bonheurs que peut lui réserver sa propre expérience de la vie. Et c’est ici que réside le paradoxe : Figaro est heureux mais heureux de rien, du moins de rien de particulier. Son bonheur est sans raison et sa jouissance sans fondement, aux limites donc de l’absurde. C’est pourquoi cette joie de vivre, manifestée ici par Figaro mais qui intéresse aussi, et au premier chef, l’ensemble des êtres humains, sinon peut-être des êtres vivants, s’accorde avec une formule d’origine chrétienne, formule qui continue à gêner et même à faire scandale au sein de la chrétienté : Credo quia absordum – je crois parce que c’est absurde. Cette formule chrétienne, longtemps et à tort attribuée à saint Augustin, n’a pas d’auteur assignable. Tout au plus peut-on dire qu’elle rappelle certaines affirmations de Tertullien dans De baptismo (« Il faut croire parce que c’est extraordinaire ») et dans De carne Christi (« C’est croyable parce que c’est stupide »). Ces formules sont paradoxales et absurdes logiquement, puisqu’elles concluent de l’incroyable au croyable, et même à la nécessité de croire. Passeraient à la rigueur des formules du genre : « Je crois, bien que ce soit incroyable ». Bien que, pas parce que ; c’est ce parce que qui fait problème. Croire parce que c’est incroyable, voilà qui heurte le bon sens et contrarie jusqu’au Larousse du XXe siècle de 1922, qui parle à ce sujet de « formules outrées » sans rapport avec la « pensée de l’Eglise ». Et cependant cet anonyme Credo quia absurdum résume le mystère et le paradoxe de la joie de vivre, à condition d’en modifier le premier mot et de déclarer : je suis heureux parce que c’est absurde. »
(« La joie et son paradoxe » in « Le choix des mots », Editions de Minuit, 1995)

x dit: à

Bloom, ne pas oublier Valentin Feldman (« imbéciles, c’est pour vous que je meurs » au peloton d’exécution).
Dîtes donc, sous ce pseudo Brinqueballe s’emballe — pas sûr qu’on doive faire acte de soumission ni renoncer à la philosophie dite « continentale », ses méthodes, son style (dans le meilleur des cas), et ses œuvres pour être pris au sérieux, sauf chez les intolérants (évidemment) et les rabat-joie (ça va de soi).

et alii dit: à

Longtemps, la philosophie occidentale a prétendu être l’exclusive représentante du savoir philosophique, contestant notamment la légitimité des pensées d’origine orientale. Mou Zongsan (1909-1995), figure majeure de la philosophie chinoise contemporaine, se livre, dans cette série de conférences, à la fois à une réhabilitation et à une présentation lumineuse de ce vaste héritage. Fin connaisseur lui-même de la tradition occidentale, il se refuse à opposer ou à hiérarchiser les deux traditions, mais en appelle à leur rencontre et à l’élucidation de leurs spécificités respectives. Leur mise en parallèle, tant philosophique que religieuse, est un des apports de cet ouvrage.

Sans bien sûr qu’elle s’y réduise, la philosophie occidentale est centrée sur la théorie de la connaissance et la logique. Elle est d’abord
objectiviste. Les trois courants de la philosophie chinoise, taoïsme, bouddhisme et confucianisme (largement privilégié dans cet ouvrage), d’essence subjectiviste, sont avant tout des savoirs sur la vie, plus que sur la connaissance. En outre, philosophie, sagesse et religion y sont étroitement mêlées.

Cette imbrication est liée au substrat même de la pensée chinoise : l’accent y est mis sur la continuité de l’ordre moral et de l’ordre cosmique, dans une zone d’interpénétration où se réalise la subjectivité. Dans ce processus, Mou Zongsan souligne l’importance qu’accorde Confucius au développement du sens de l’humanité, dont la manifestation principale est l’amour. La concordance entre la nature humaine et la voie céleste s’y révèle. L’accès à ce sens, qui a pour fin la réalisation de la sagesse et le développement de la véritable subjectivité, suppose le recouvrement par l’individu de la nature foncière, niveau où se situe l’essence du moi, le moi moral, la conscience originelle.

Brinqueballe dit: à

Jazzi dit: à

« pas la peine de me demander si j’ai entendu parler de Sylvain LEVI »

Jamais entendu parler, et alii !

Il a une sœur psy, c’est certain! 😉

et alii dit: à

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Retour au fascicule « Y a-t-il une philosophie chinoise ? » : est-ce une bonne question ? [liminaire]
sem-linkAnne Cheng
Extrême-Orient, Extrême-Occident Année 2005 27 pp. 5-12

x dit: à

« Naguère, quelqu’un qui ne comprenait rien à un livre se le tenait pour dit, et se taisait. Désormais, celui à qui cela arrive ne craint pas de s’en vanter. Ce serait hors de question, voire injurieux, de supposer que le livre n’y est pour rien. Ainsi s’avance, fiérot, le futé dernier modèle. »
(André Blanchard, À la Demande générale)

Jazzi dit: à

Oui mais y a t-il des psys chinois, et alii ?

lmd dit: à

…on imagine le Pablo75 recopiant et classant soigneusement des citations qu’il trouve «d’une banalité affligeante». J’en ferais toujours quelque chose un jour se dit-il.

Brinqueballe dit: à

x dit: à

Dîtes donc, sous ce pseudo Brinqueballe s’emballe

Mais, dites donc, vous êtes un brave, cher x!
J’ai connu Yanké, déjà si peu suivi dans les années 70 à la Sorbonne, mais déjà très télévisuel chez Pivot.
J’ai tout lu de Bachelard ( le scientifique et le poétique ) et même travaillé sur son spin et magnéton ( cherchez les références!).
Jamais obnubilé par l’ heidégerrianisme qui a tristement infusé la poésie et une certaine littérature française.
Et cela fait depuis les années 70, mais on nous parle, ici spécialement des vieilles badernes ou bien encore d’une philosophie à la mode.

et alii dit: à

Oui mais y a t-il des psys chinois, et alii ?
COMMENT?vous ne savezpas?EH BIEN CHERCHEZ jusque chez les lacaniens, puisque vous dites ou faites comme si vous en étiez le porte parole!peut-être Sollers peut-il vous aider?

et alii dit: à

Le « Lacan chinois » ne consulte plus que par téléphone
Pionnier de la psychanalyse en Chine, Huo Datong, travaille depuis plus de dix ans à une approche chinoise de cette discipline peu connue dans son pays.
le monde! 2020

Clopine dit: à

Jazzi, j’ai pensé à un nouveau goût : celui de la franchise…

Franchement, si tu le sortais pour la fin de l’année, la question des cadeaux serait d’office réglée, vu le nombre de gens à qui on pourrait l’offrir…

christiane dit: à

« SOCRATE. – Celui qui fait sérieusement de la gymnastique attache-t-il de l’importance aux compliments, aux critiques, à l’opinion de n’importe qui, ou seulement de celui-là qui se trouvera être sage ?
CRITON. – De celui-là seulement.
SOCRATE. – C’est donc de celui-là seul qu’il doit craindre le blâme et apprécier l’éloge, et non pas ceux de la multitude ?
CRITON. – Certainement.
SOCRATE. – Pour être bref, sans nous perdre dans les détails, disons qu’il en est de même pour tout : à propos des choses justes et des choses injustes, des choses belles et des choses laides, des choses bonnes et des choses mauvaises. Devons-nous suivre l’opinion de la multitude et la craindre, ou bien seulement celle de l’homme, s’il existe, qui s’y connaît et qu’il nous faut respecter. Ce qui en nous s’améliore par le juste et dépérit par l’injuste.
Eh bien, si, persuadés par l’opinion de ceux qui n’y connaissent rien, nous détruisons la partie de nous qui s’améliore, pouvons-nous vivre après cette destruction ? Il s’agit du corps, bien entendu.
CRITON. – Je suis d’accord.
SOCRATE. – Il ne faut donc pas, mon ami, nous soucier à ce point de ce que dira la multitude, mais de ce que dira celui-là seul qui s’y connaît dans les choses justes et injustes, – de lui seul et, à travers lui, de la vérité elle-même.
N’avons-nous pas raison de dire qu’il ne faut pas priser toutes les opinions des hommes, mais seulement les unes et non les autres, celles de certains autres ? »

Dans le Phédon, dernières heures de Socrate, Platon recrée une conversation entre Socrate et Criton, dans la cellule où Socrate attend la mort, au sujet de la justice et de l’injustice, de la mort, de la sagesse.
Il dit l’opinion publique est inconséquente et que seules importent l’opinion de ceux qui se préoccupent de la vérité, donc il ne faut pas craindre la calomnie. Il ne veut pas s’enfuir pour échapper à ces calomnies et exprime son mépris pour cette multitude calomnieuse.
Platon a le don de faire des hypothèses et de raisonner sur celles-ci dans ce dialogue.
Phédon, dans « Platon, Œuvres complètes » – Gallimard.

DHH dit: à

@et alii
le Sylvain Levy dont vous parlez est-ce le linguiste?
Cet universitaire qui enseignait aussi au seminaire israelite et qui en a « exfiltré » vers la linguistique l’eleve Benveniste ,dont il avait repéré le talent et qui est devenu la grande figure europeenne de cette discipline

Bloom dit: à

Effectivement, x, on imagine bien les classements, les rangements, les fiches, digne émule de Xavier Vallat et Darquier de Pellepoix.

christiane dit: à

D. dit: « J’ai bien relu, Christiane, peut-être un millionnième des hommes qui sont nés sont parvenus à comprendre ce que le Sphinx fichait là, comment il était la et pourquoi. Il se trouve que j’en fait partie et je ne m’en glorifie pas car c’est un don. Cela m’a été donné. Mon seul mérite et de n’avoir fermé aucune porte là où d’autres les auraient tout de suite claquées à grand bruit.
Votre énigme œdipienne pour lycéens, archi-connue, est bonne à raconter dans une taberna grecque devant des tartines de tarama. C’est tout. Elle ne contient strictement rien en rapport avec le comment et le pourquoi du Sphinx. »

Alors j’ai hâte, comme beaucoup ici, je suppose connaître ce dévoilement d’une énigme qui aurait échapper à une multitude. Ce « don » , il faut le partager.

et alii dit: à

chère madame DHH? IL Y A DES LEVI AVEC I ET DES LEVY ACEC I GREC
est ce trop vous demander de vérifier vous même vos entournures
c’est que sur les quatre façons courantes actuellement, hein, ça
veut pas dire que dans le monde chinois, les quatre façons courantes de dire — justement, ça tombe
bien — de dire i, ben ça veut dire quatre choses à la fois, et qui ne sont pas du tout sans rapport.

Jazzi dit: à

« chère madame DHH? »

Pourquoi ce point d’interrogation, et alii, vous pensez que DHH est un homme ?

et alii dit: à

àmadame DHH
, Colette Poggi, que la quatrième de couverture décrit comme “philosophe indianiste et sanskritiste”, est évidemment passionnée par le côté spirituel, quasi mystique – on ira jusqu’à dire “alchimiste” – de la calligraphie, comme l’ont été Mallarmé et Saint-John-Perse, qu’elle cite l’un et l’autre à juste titre, et c’est cette passion qu’elle souhaite partager avec le lecteur. Non que les aspects techniques et scientifiques soient passés sous silence ; mais ils ne sont pas mis au premier plan, et la riche bibliographie de fin de volume permettra aux esprits plus “positivistes” de compléter leur information. Ce qu’ils découvriront ici, peut-être à leur surprise, c’est que la calligraphie est non seulement un art universel, mais aussi un art vivant.
, Bruno Courtaigne sur le point de vue des neurosciences sur le signe et la lecture, Michèle Guillou sur la calligraphie chinoise, Régine Rongier sur l’art aborigène, et un mystérieux Târâdhvani, qui n’est pas autrement identifié, sur Sumer. On n’en regrettera que plus l’absence d’un index des contributeurs, dont seuls les deux premiers ont les honneurs de la table des matières. Certes, ils figurent dans les remerciements (à l’exception du mystérieux sumérologue) mais la politesse scientifique veut en principe un peu plus, au moins pour nous dire qui ils sont
L’aventure de la calligraphie: Geste, trait résonance, des premiers artistes de la préhistoire aux maîtres d’aujourd’hui
Colette Poggi

2014

Bayard

397 pages

Bloom dit: à

Benveniste ,dont il avait repéré le talent et qui est devenu la grande figure europeenne de cette discipline.

Dont les recherches sur « L’Homme dans la langue » donnèrent naissance à la linguistique de l’énonciation, qui structure encore les recherches les plus fructueuses, DHH. Autre chose que la grammaire générative chomskienne!

et alii dit: à

excuse:avec

christiane dit: à

Dans le marigot qu’est devenu ce blog, face à cette meute dissonante, j’ai plaisir à échanger avec des sages, des êtres cultivés et polis qui ont eux aussi le droit de s’exprimer sur ce blog. Je ne crois pas que mes lectures et citations puissent les « influencer », ils sont bien plus connaisseurs que moi de ces auteurs et de ces livres.
Quant aux autres, la meute, ils ne lisent rien de cela, passant leur temps à calomnier, à hurler, à rire grassement. Aucune inquiétude pour ceux-là… Ils sont trop occupés à se rassembler, à se ressembler pour nuire.
Même l’un d’entre eux, récente recrue, dont je prisais les livres pour les textes qu’il y rassemblait, devient tellement médiocre que je ne pense pas continuer de les lire, ni de les garder…

christiane dit: à

@Chantal qui écrit : « peut – être Christiane pourrait réserver ses souvenirs à un auditoire plus concerné en liant ses nombreuses connaissances et lectures à ses souvenirs étendus en les présentant sous forme de fictions. Cela donnerait plus de corps à ses velléités d’influenceuse. »

Le commentaire-réponse que je viens de mettre en ligne était pour vous.

et alii dit: à

La calligraphie chinoise la plus connue est celle pratiquée avec un pinceau. Les écoliers chinois apprennent aussi à bien calligraphier les sinogrammes avec un stylo bille ou un style à plume : cette calligraphie est appelée calligraphie au stylo à plume (pas très surprenant comme nom il est vrai !) Ceux qui savent bien calligraphier au pinceau n’ont en général pas une bonne calligraphie au stylo plume et inversement, question de souplesse du poignet.

Dans les temps anciens, les caractères chinois étaient gravés sur des os de boeufs ou des carapaces de tortues, puis sur des bronzes. Ensuite, on fit des livres avec des lattes de bambous reliées. On utilisait certainement une plume de bambou et du noir de fumée pour écrire. La plume de bambou est parfois encore utilisée.

La calligraphie au pinceau se pratique sur du papier de riz ou sur de la soie (plus fragile). Le matériel d’un calligraphe s’appelle les Quatre trésors du Cabinet du Lettré. Il s’agit du pinceau, du papier, de l’encre et de la pierre à encre. L’encre se présente sous forme de bâtonnet que l’on frotte sur la pierre à encre avec de l’eau pour obtenir une encre fluide. Maintenant, l’encre se trouve en petite bouteille, bien plus pratique et de bonne qualité. Mais cette dernière méthode ne permet pas d’avoir toutes les densités voulues.

Une bonne calligraphie était traditionnellement le reflet du niveau de culture d’un lettré. Un bon médecin devait être un bon calligraphe (gloups !) et les concours impériaux pour devenir fonctionnaire mettaient plus l’accent sur la calligraphie du candidat que sur le contenu de la copie !
http://www.chine-culture.com/calligraphie-chinoise/calligraphie-chinoise.php

renato dit: à

Enigma : Lady Gaga bien à part, souvent une virgule qui n’est pas à sa place.

et alii dit: à

ayant déjà dit que les erdélien-ne-s me prêtaient une vie avec des pensées et des opinions particulièrement
« inappropriées » à ce que j’ai vécu(etc)il me semble qu’ils pourraient renoncer à cette pratique dont j’ai déjà réfléchi les effets sinon les causes

et alii dit: à

On commence par étudier les traits fondamentaux, puis à tracer des caractères dans le style régulier. Ensuite on apprend le style courant puis, enfin, le style de l’herbe très cursif. Les chinois disent que le style régulier c’est comme se tenir debout, le style courant c’est comme marcher et le style de l’herbe comme courir.
lien donné

Patrice Charoulet dit: à

EMMANUEL CARRERE

Sur son blog, je commente ainsi un texte de Philippe Bilger :

Venant de lire ce matin votre texte sur Camus, j’avais bien noté que vous parliez aussi du livre d’Emmanuel Carrère.
Or, allant à ma bibliothèque après avoir déjeuné, la couverture de l’Obs (que je ne lis jamais) m’offre la photo et le nom de cet écrivain sur un présentoir vertical. J’ai pris, je me suis assis et j’ai ouvert. Cet hebdo offrait au lecteur un long entretien avec Emmanuel Carrère, fils de la dame célèbre et frère de l’autre dame célèbre de la télé . Je n’ai lu que ça.
J’ai vu qu’il envie Houellebecq. Il a bien tort ! Qu’il fait du yoga. Pourquoi pas ? Qu’il a une « fragilité psychique » Qu’il est allé à Sainte-Anne. Incroyable. Qu’il aurait eu un ‘trouble bipolaire ». C’est bien la peine de faire du yoga. Qu’il aurait subi des électrochocs ! Quelle horreur !J’avais déjà vu ces horreurs-là dans  » Vol au-dessus d’un nid de coucous », il y a très longtemps.
Ils osent encore faire ça de nos jours ?
C’est bien la peine d’être un écrivain célèbre.
Je ne l’envie pas.
Je ne ferai pas de yoga Je dors huit par nuit sans somnifère et sans savoir ce que c’est qu’un mal de tête.

et alii dit: à

dont j’ai déjà réfléchi les effets sinon les causes
toutes les causes imaginables!

Jazzi dit: à

« je ne pense pas continuer de les lire, ni de les garder… »

Ils s’en trouveront certainement mieux dans la corbeille que sur l’étagère !

DHH dit: à

@et alii
je ne vous comprends pas
je pose poliment une question sur une personne que vous citez.
il y a d’autres manieresde me signaler mon erreur que de me dire peu ou prou que je suis une imbecile qui devrait reflecir avant d’ecrire et de me donner des leçons sans doute pertinentes sur un sujet la calligraphie chinoise qui l’est totalement etranger.
Pourquoi ce pavlovisme agressif dés que je poste?avez vous dans la vraie vie un contentieux avec une personne que vous prendriez pour moi,croyant l’avoir identifiée derrière mon pseudo

et alii dit: à

chère Madame DHH, je n’ai jamais été oisive comme vous l’avez affirmé et ne vous demande pas de conseils gastronomiques où vous affirmez être la meilleure ;
« Comme ils sont odieux… ces gens qui sont hypnotisés par leur propre moi, par Leurs voyages, par Leur santé, par Leurs examens, par Leur intéressante personne et par Leurs précieuses tripes. »
Jankélévitch, Lettre à Louis Beauduc, 20 septembre 1924, Correspondances
je n’ai aucune leçon à délivrer,ni « conseils à proposer, et dispense les personnes qui ont besoin d’inventer mes ami-e-s de s’en préoccuper davantage;c’est « mon histoire » ;

DHH dit: à

@Bloom
je pense que vous êtes familier des deux recueils d’articles et d’études de Benveniste l’un sous le titre « le vocabulaire de institutions européennes » l’autre » problèmes de l’inguistique generale »
si ce n’est pas le cas dépêchez vous de vous y plonger .Passionnant

Janssen J-J dit: à

-Quand le désenchantement survient et perdure entre deux internautes qui s’estimaient jusque là, et pour lesquels nous avons de l’amitié, il est certain qu’on éprouve de la peine. Mais toute ingérence dans l’affaire risquerait au contraire d’envenimer la situation, alors qu’elle ne demanderait qu’à s’apaiser avec le temps.
-Je trouve Philippe Bilger nettement plus souple et nuancé que son fan club, à propos de Carrère, même si j’ai de plus en plus de réserves à l’égard de ce dernier. On n’a pas assez rendu hommage aux célébrités qu’il tenta bien de vampiriser, parce qu’il aimait et était fasciné par leur étrangeté : Philip K. Dick, Edouard Limonov, ou Jean-Claude Romans. Etc.
-Depuis quelques mois sans librairies sous la main, je me suis décidé à aller chez Leclerc du coin pour m’acheter : Bouysse, Zeniter, Mc Cann, et surtout, (victime d’un piège peut-être), Helen Philipps traduite par Claro. Je vais commencer par cette inconnue, car pour l’instant, elle n’a pas été trop violée par la RDL, profitons donc de sa virginité. Mais après en avoir fini avec l’apprenti pilote navigateur sur le Mississippi, traduit par l’excellent Ph Jaworski.
Bàv,

et alii dit: à

?avez vous dans la vraie vie un contentieux avec une personne que vous prendriez pour moi,croyant l’avoir identifiée derrière mon pseudo:
je ne prends pas des vessies pour des lanternes de Diogène, ni de l »elysée ;

et alii dit: à

pour la « lanterne » sans lanterner:
Six choses à savoir sur la Lanterne, pavillon des plaisirs présidentiels

renato dit: à

De Sylvain Levi j’ai lu Nepal: Historical study of a Hindu kingdom. Enfin, lu c’est beaucoups dire, il doit traîner dans un atelier, probablement sous une pile.

Chantal dit: à

@ Christiane : de plus en plus de mal à communiquer positivement ici entre les guéguerres recuites des uns et des autres, qui me rappellent une famille dysfonctionelle que je ne souhaite pas retrouver dans mes loisirs créatifs.

Je ne suis pas assez cultivée ni énergétique pour vérifier de jour comme de nuit qui a dit quoi et quand et si c’était pertinent et venir en rendre compte. Quand aux grossièretés ce blog y est soumis depuis si longtemps qu’excepté quelques moments de grâce, qui perdurent dans mon souvenir, j’ai parfois le sentiment qu’en disposant des bribes ou des réflexions, certains ont un malin plaisir à les piquer pour les reservir à leur manière et accoucher d’une coquille vide.

Ma suggestion était modeste et sincère, je ne m’en mêlerai plus.

John B dit: à

christiane dit: à

« Dans le marigot qu’est devenu ce blog, face à cette meute dissonante, j’ai plaisir à échanger avec des sages,

*** / ***
Ils sont trop occupés à se rassembler, à se ressembler »

Au-dessus du lot, vous y pataugez cependant à l’aise!

renato dit: à

x, je vous le conseille — Sotto falso nome, c’est un voyage dans les territoires explorés par Vittoria Guerrini.

Bloom dit: à

Oui, DHH, les 2 volumes chez Tel ne me quittent jamais. La distinction sujet de l’énoncé / sujet de l’énonciation permet de rendre compte de façon lumineuse de la modalité et des marques aspectuelles en anglais. Gloire au laboratoire de linguistique de Paris 7!

Janssen J-J dit: à

Il est certain que la trahison d’Eco fut impardonnable, car cet homme osa parjurer la « structure » et la sémiologie, sa discipline d’origine !… Imaginez moi ça !
Elisabeth R, quant à elle, toujours dans les bons coups pour les nécro, entonna le chant du signe du fieffé François W. –
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2014/09/15/mort-de-l-editeur-et-philosophe-francois-wahl_4487663_3382.html
Je n’aurais pas aimé connaître cet homme, pas plus d’ailleurs qu’O Bétourné. On nous parle d’influenceurs influents de naguère. Ce petit monde est si triste. Et son marigot a des allures tellement sinistres.
@ PA, comment avez-vous pu supporter cette faune fascin(?)ante si longtemps ? Alors que pas une face du monde n’eut été changée d’un iota sans l’incruste de toute cette sémiologie totalitaire… On s’en rend bien compte aujourd’hui avec Régis Debray et ses bifurcations médiologiques. Quelle petite époque décadente.

Janssen J-J dit: à

L’étagère et la corbeille… où toutes nos œuvrettes périssent avec le temps de la poussière. Ramassées six francs six sous, parfois, pour en faire des brosses, et c du bon boulot pour nourrir les gosses. On voudrait pas dire.

renato dit: à

Parjurer ?! vous incommodez un drôle de mot, Janssen J-J.

Marie Sasseur dit: à

Laurent Sourisseau naît d’un père employé des pompes funèbres et d’une mère au foyer.
Je lis cela sur wiki

Comme quoi, le destin des fois, ça tient à rien.

Marie Sasseur dit: à

Il meriterait une bonne caricature.
Comme dans les Dalton, ce serait le croque- mort.

Chaloux dit: à

Chantal : « Peut–être Christiane pourrait réserver ses souvenirs à un auditoire plus concerné en liant ses nombreuses connaissances et lectures à ses souvenirs étendus en les présentant sous forme de fictions. Cela donnerait plus de corps à ses velléités d’influenceuse. »

Je ne l’aurais pas dit comme ça mais il y a de l’idée.

Hurkhurkhurk!

Marie Sasseur dit: à

Charoulet, avez-vous résolu l’énigme du caricaturiste de la député Obono ? Je n’ai toujours pas eu le temps.

Vous avez tort à propos de Maitre Yoga. On apprend plein de choses, dans son récit, en partie très ludique. J’en suis au début, plusieurs pages après  » l’éditer bourré  » a rire.
Et au moins, qu’il est un écrivain qui ne se prend pas au sérieux , comme le très talentueux Houellebecq, mais est capable de vivre tous les travers de l’époque.
Et quelqu’un qui est capable d’autodérision est forcement un mec bien.

Moi j’ai été contente de retrouver son pote Herve qui a un ermitage en Suisse et qui avait été évoqué dans  » le royaume »

Take it easy, charoulet.
Ca coute rien d’essayer.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Zafu

Janssen J-J dit: à

@ r(enato) : incommodez
et vous usagez d’un drôle de verbe, itou …
Tchin, vous vous raréfiez ces derniers temps, comme si vous aviez été un brin échaudé, et je le déplore. Mais votre palette béthovénienne vous honore toujours, croyez le bien.
Quelle serait la meilleure direction orchestrale de la 7e, à vos yeux ? (Je ne suis pas TAF convaincu par celle de K. Nagano)…
Bàv,

hamlet dit: à

Monsieur Charoulet, surtout ne répondez pas à Madame Sasseur ! elle se cache derrière un pseudo !

par contre si vous voulez que nous discutassions ensemble je me permets de me présenter : je m’appelle Maurice Desborels, résidant 4, place de l’église à Gordes dans le Vaucluse, service militaire à l’hôpital de Rennes sergent chef biologiste matricule n° 24.465778.29 à vos ordres mon capitaine !

ces présentation étant faites, voulez-vous que nous conversassions sur Emmanuel Carrère ? excellentissime auteur français, fils de sa mère que tout le monde connait n’est-ce pas, et de son père que nul ne connait bien sûr.

Marie Sasseur dit: à

La,trahison d’Eco, pour les gougnafiers de l’édition française, n’est-elle pas d’avoir tout miser sur l’intelligence du lecteur et sa capacité à décrypter des locutions latines.

Je pose la Question, lol.

Marie Sasseur dit: à

Tout misé. Moi je ne mise rien sur ma grammaire a l’écran.

renato dit: à

J’ai l’histoire d’un tableau à reconstruire, Janssen J-J, — ah ! ces gens pour qui la comptabilité est une opinion ! — : pas le temps pour les distractions RdLiennes.

Échaudé c’est un autre drôle de mot… vous savez bien que les opinions ce ne sont pas grande chose, lâchées sur un blog ce sont « un rien plus un rien et ½ » — Arlequin cité par un acteur dont maintenant le nom me fuit —.

hamlet dit: à

Sasseur encore bien vu ! Eco a tout misé sur l’intelligence du lecteur !

d’où son succès planétaire ! parce que les lecteurs ont de suite compris qu’il avait à faire à un auteur qui misait sur leur intelligence et du coup pour ne pas avoir l’air bête ils ont acheté ses livres.

et ça, sur le plan marketing, c’est un truc extrêmement fortiche !

obliger le lecteur à acheter un livre pour se prouver qu’il n’est pas con… c’est génial !

Marie Sasseur dit: à

amlette, je suis assez loin du vaisseau mère, ie: ma bibli, mais je me souviens parfaitement du pari d’Eco, dans le nom de la Rose, a propos de locutions latines.

hamlet dit: à

d’ailleurs à chaque fois qu’on posait la question : « pourquoi tu lis ce livre d’Eco » on avait droit toujours à la même réponse : « parce que c’est un auteur intelligent », sous entendu : je suis moi même assez intelligent pour avoir vu de suite que ce type est intelligent.

comme Pablo qui sait reconnaitre les cons parce que la connerie il connait, hé ben l’intelligence c’est pareil.

Janssen J-J dit: à

@ avoir tout miser,
quelle misère. Non, il n’avait pas misé sur la capacité des traducteurs pour l’étranger, il savait que même les Wahl (ah là là) auraient pas pu les pénétrer… En quoi, il fit bien de leur faire la nique… ou faux bond comme vous voudrez, lol, etc. Ce petit monde étriqué et imbu à force de balai dans le cul qui l’empéchait de danser, n’avait strictement aucun sens de l’humour et de la parodie. Il l’avait bien compris, lui, l’Umberto. Avait voulu s’en faire l’écho… des savates (hum – èh non, je sors pas. Pourquoi sortir aprhès une bonne vanne, hein ?)

renato dit: à

Janssen J-J, il me semble avoir déjà dit ici qu’indépendamment des passions des uns et des autres, l’estimation d’une interpretation peut varier — les goûts et les couleurs — selon les humeurs, le temps qu’il fait ou l’apéritif qu’on a pas encore preparé. Enfin, on parle de subjectivité ou pas ?

Marie Sasseur dit: à

Et contrairement à ce qu’a pu en dire Passou, dans son dico: « je hais des écrivains » aux éditions du Plon, moi il me manque U. Eco Terriblement.

Janssen J-J dit: à

@ obliger le lecteur à acheter un livre pour se prouver qu’il n’est pas con… c’est génial !

Bof, Pivot nous avait déjà fait le coup avec l’Hagège. Quelle rigolade ! J’ai toujours gardé le book avec mes annotations rageuses contre nanard… Aujourdh’ui, sa fille publie un livre, t’imagines-tu ? Comment la RDL va t-elle lui rendr’ hommage? Pas facile, hein… ? Délicat, un brin, quoi. Va falloir bin manoeuvrer.

hamlet dit: à

le Nom de la Rose ? je me demande comment on a pu accepter de publier un livre écrit par un type qui avait renié le structuralisme et la sémiologie !

c’est sans doute là un des plus gros scandales de l’histoire de la littérature !

Marie Sasseur dit: à

@Aujourdh’ui, sa fille publie un livre, t’imagines-tu ?

Ah oui parfaitement. Son bouquin sur son fils diagnostiqué autiste, pour faire intelligent.

renato dit: à

Il y a aussi eu les paris d’Erich Segal — tout le monde, je suppose, se souvien de Love Story et Yellow Submarine.

hamlet dit: à

n’empêche que cette attitude de Wahl est magnifique : elle prouve qu’à une époque pas si lointaine on trouvait des éditeurs qui avaient et défendaient des convictions.

passou le dit : ce refus vient à la suite d’une présentation éblouissante du roman. Donc il savait qu’il pouvait se faire du pognon en misant sur ce bouquin, hé ben non ! il a préféré dire non au nom de ses convictions !

et on voit ça comme un loupé ? c’est un acte de courage ! qui serait capable de ce genre de truc aujourd’hui ?

Janssen J-J dit: à

il me semble avoir déjà dit ici
oui oui r., j’avais parfaitement enregistré. Mais voilà, comme Ch. j’aime titiller les internautes dont j’admire la subjectivité et le travail <<>>

hamlet dit: à

« Aujourdh’ui, sa fille publie un livre, t’imagines-tu ? Comment la RDL va t-elle lui rendr’ hommage? Pas facile, hein… ? »

c’est moi que vous tutoyez 3j ?

vous croyez qu’on a élever les cochons ensemble pour me tutoyer gros crétin que vous êtes !

hamlet dit: à

élevé

Janssen J-J dit: à

@il a préféré dire non au nom de ses convictions…

euh… au nom de la rose au poing, putôt, il avait bien viré à droite, comme tout le monde s’apprêtait à l’époque, pour le pognon, hein… Faites de la provoc névralgique ou quoi, myosotis ?

Janssen J-J dit: à

@ le revenant…. t’imagines-tu est une expression québécoise que tout le monde peut adresser à Justin Trudeau sans qu’il croive devoir broncher. J’aime bin les québécois, sont point aussi susceptib’ qu’icite. Solidaires des les caribous et orignaux quand le faut se retrousser pour pelleter les nuages, hein… ça pas d’bon sens, é pas grav.

Janssen J-J dit: à

@vous croyez qu’on a élever les cochons

décidément ce soir il y a épidémies d’infinitifs qui se croient devoir remplacer des participes passés. Un symptôme de contagiosité clustérisant, peut’être ?

Sur la sensibilité émotionnelle des cochons, des animaux supérieurs, arrêtez vos poncifs et allez plutôt voir Jeffrey Moussaief Masson, « le cochon qui chantait sous la lune » (2010), réactualisé en 2020.
https://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-vie-emotionnelle-des-animaux-de-la-ferme-9782226445254
Ca vous changera de votre propre marigot pataugeoire, h. Il est l’heure pour vous de dépasser les fables stakiniennes de « la ferme des animaux » et de leurs vieilles lunes épiscopales. Ou de la fermer… Croyez’moi. Amendez-vous un brin comme nous essayons tous.tes de le faire icite, catholiques, juives ou athées…

Pablo75 dit: à

La seule chose qui intéresse le Pétomane dans l’affaire U.Eco c’est l’argent. Si Eco n’avait pas gagné des millions d’euros avec ses romans il n’aurait rien à cirer qu’un essayiste soit devenu romancier.

Toujours l’obsession du pognon derrière tout ce qui pense notre Coco, grand raté-frustré devant l’Éternel…

Bloom dit: à

il y eut une après-midi de pure grâce au Salon du livre de Paris 2009: d’abord Jacques Roubaud,puis Paul Auster et Salman Rusdie dialoguant et très bien traduit, et enfin Umberto Eco.
Finale des JO de la littérature: 4 gagnants (prix spécial à Rushdie pour l’humour)
C’était avant la mainmise totale du Kapital sur ce qui est devenu le Livre Paris de Vincent Montagne…

Pablo75 dit: à

n’empêche que cette attitude de Wahl est magnifique : elle prouve qu’à une époque pas si lointaine on trouvait des éditeurs qui avaient et défendaient des convictions.
hamlet dit:

Ce pauvre Pétomane, qui est au fond très naïf, oublie deux choses: d’abord que Wahl se permettait « cette attitude magnifique » parce qu’il ne jouait pas avec son argent dans l’affaire et qu’il n’avait rien à branler de celui du Seuil, et ensuite, et surtout, parce qu’il n’aurait jamais imaginé le succès mondial des romans d’Eco et la quantité de fric qu’il allait générer. S’il avait pu le savoir, il aurait tout fait pour ne pas se ridiculiser. Parce que dans cette histoire il n’y a aucun héroïsme intellectuel, mais la connerie typique de tant d’éditeurs aveugles devant l’évidence (tous les éditeurs qui ont refusé de grands livres avaient des raisons « solides » de le faire, encore plus « solides » que celles, idiotes, de Wahl pour refuser Le Nom de la rose).

Pablo75 dit: à

D’ailleurs, ce n’est pas Wahl qui a pris la décision au Seuil de ne pas publier « Le Nom de la rose ». Lui, il a donné son avis. Et quelqu’un de plus haut placé, et aussi bon prophète, a cru que le livre ferait un petit succès de 5 000 exemplaires et a décidé de ne pas le prendre.

Encore une belle Bande de bras-cassés dans le Milieu de l’édition…

Pablo75 dit: à

Celui qui a dû bien rigoler de Wahl et du Seuil dans cette affaire, et cela pendant des années, c’est Eco. Ironique et rigolard comme il l’était il a dû s’amuser comme un fou en racontant partout cette histoire…

hamlet dit: à

et cet imbécile de Pablo n’imagine pas une seconde que dans cent ans, le seul truc que l’on retiendra comme symbole de notre époque littéraire c’est Monsieur Gallimard déguisé en Harry Potter.

hamlet dit: à

encore qu’à choisir en le Nom de la Rose et Harry Potter… difficile de départager.

Umberto Eco est la plus grosse fumisterie littéraire de ces 50 dernières années… alors que Harry Potter on s’est au moins à quoi s’en tenir.

hamlet dit: à

alors les pépètes mieux que les idées je veux bien, mais pas ce roman à la con qu’est le Nom de la Rose !

un truc tout juste bon pour un scénario de film hollywoodien.

et après des Pablo viennent nous rouler les mécaniques sur un blog littéraire… en vantant ce livre génial d’Umberto Eco…

mon Dieu quelle misère… quand je pense à ce blog du temps de MàC & co : avec des crétins comme Pablo qui veulent péter plus haut que leur cul alors qu’ils ont le qi d’une huitre on est tombés bien bas.

Pablo75 dit: à

Umberto Eco est la plus grosse fumisterie littéraire de ces 50 dernières années…
hamlet dit:

Tu oublies Maurice Desborels…

hamlet dit: à

Pablo75 dit: Tu oublies Maurice Desborels…
 »

et voilà ! il se remet en pilote automatique.

Pablo votre logiciel doit tenir sur une petite carte SD de 1 MB.

hamlet dit: à

non une petite carte SD de 3 octets.

Jibé dit: à

@Christiane
merci d’avoir mis en lien les émissions dont je me souvenais en écrivant hier soir sur ce fil.
Qu’il soit controversé n’enlève rien à Dumézil, il a fait des recherches fondamentales et érudites, i était honnête homme, remarquable. La trifonctionnalité est un schème, avec toutes les limites que cela implique. Il n’empêche que la division de la société médiévale en « oratores, bellatores, laboratores » est fonctionnelle et l’est resté longtemps. La Vac, cette langue originelle des « indo-européens », par contre, montre les limites du comparatisme. Les mots « rex », rig », « reg » et « roi » sont parents, ou bien « maha » (grand) et « magna ». On peut en déduire des contacts entre les peuples autant que des apparentements pour expliquer ces proximités, …il faut rester prudent. Chaque fois qu’on tente de retrouver une grande source unique aux multiples cultures qu’on a sous les yeux, on risque soi-même de verser dans l’utopie du monde premier, un et harmonieux, bref de verser soi-même dans la pensée mythique. Or un chercheur ne doit se laisser enfermer dans rien de définitif.

Jibé dit: à

précision: est fonctionnelle au Moyen âge et l’est resté longtemps après le M âge.

Pablo75 dit: à

alors les pépètes mieux que les idées je veux bien, mais pas ce roman à la con qu’est le Nom de la Rose !
hamlet dit:

Comme tu n’as jamais vu un éditeur de près, Gros Con, tu ne comprends rien au monde de l’édition. C’est pour cela que tu as dû aller en Finlande publier tes romans à compte d’auteur.

Les bons éditeurs ce sont ceux qui grâce à l’argent que produisent les best-sellers, publient des centaines de bons livres à priori invendables. C’est ce qu’il a fait Tusquets en Espagne, dont l’éditrice avait le flair pour publier des livres d’inconnus, arrivés par la poste, qui allaient devenir des best-sellers, et à côté elle créait la meilleur collection de poésie qui existe en Espagne ou publiait des essais, des biographies ou des romans étrangers qui intéressent très peu de monde. D’une petite maison d’édition commencée dans sa cuisine, comme on dit, elle a fait l’une des meilleures maisons d’édition du monde en espagnol.

Mais toi, en bon Coco frustré-raté que tu es, tu dois croire que l’argent arrive dans les maisons d’édition à travers des transferts de la Banque de Russie ou qu’il pleut des billets de banque dans les jardins des éditeurs.

Imagine un peu le nombre d’essais pointus, des livres difficiles, ou des livres d’art, ou des nouvelles collections de poche, qui aurait pu publier le Seuil avec l’argent des romans d’Eco.

Entre autres le gros pavé de plus de 800 pages (Le Perçu) du pauvre Wahl que le Seuil a refusé de publier en 2007.

Jazzi dit: à

« encore qu’à choisir en le Nom de la Rose et Harry Potter… »

Da Vinci Code, peut-être, hamlet !

Jazzi dit: à

Mais qui est donc le parano du marigot : « Toujours le même personnel depuis un demi-siècle. Un tout petit monde qui tient dans un mouchoir de poche au centre de Paris, entre Saint-Germain-des-Prés et Montparnasse. » ?

Probablement Passou, notre Tintin germanopratin !
Serait-ce un SOS ?

B dit: à

Jean Langoncet, des blacks presque blancs, 2 degrés de métissage en plus et il n’y paraitrait que du fire, de plus je me demande en dehors des cuivres lequel n’est pas homo. Ah on peut dire qu’ils ont lourd à porter.

B dit: à

D, quand vous obtiendrez une audience auprès de Pablo seventyfive, pouvez vous lui signifier que – gros con- est un sigle pour lequel j’ai obtenu un brevet d’exploitation et réserve l’usage de cette assemblage épithète nom commun ( hélas trop) à Chaloux, son ami. Merci.

D. dit: à

hamlet dit: à

non une petite carte SD de 3 octets.

Té, ça fait quand même 24 bites.

Marc Court dit: à

Que Walter Benjamin attribue la qualité de chef d’oeuvre au « Tombeau sous l’Arc de Triomphe » de Paul Raynal est assez cocasse et ne plaide pas en faveur de son discernement littéraire. Rayna, qui sentait ce que ce succès avait d’éphémère, a interdit par testament que son théâtre soit rejoué, cas unique à ma connaissance.
Il est facile de taper sur Jankélévitch à partir de l’opposition du « je ne sais quoi » et du « pas grand chose », si on ignore que ces catégories s’appliquent à une sorte d’ontologie du temps ou tout se déploie: réflexion sur le moment, la morale , engagement, etc. L’Ibère Fou ferait bien de lire l’ auteurs dont il parle si mal avant d’éructer dessus. Il semble par ailleurs ignorer que c’est un musicologue de premier ordre.
Le problème de la source unique des civilisations est un très vieux leitmotiv. Pour ne prendre que trois exemples :L’Europe la voit Troyenne jusqu’au XIVeme siècle parce qu’elle vit sur le récit virgilien de l’Enéide qu’elle n’a aucun moyen de mettre en perspective. Lorsque elle découvre les textes de l’Inde, Fabre d’Olivet invente dessus une mythistoire dont Léon Cellier a rendu compte, et qui se poursuivra en s’annexant le Tibet via les « Mahatmas de Madame Blavatsky, que personne n’a vu à part elle, et le mythe de l’Agartha,la bibliothèque colossale accessible aux seuls sages, sorti des visions du morphinomane St Yves d’Alveydre.
Selon La Tour d’Auvergne et les Celtomaniaques,sous l’Empire, le Breton est la langue mère parlée par Adam et Eve aux origines du monde, d’où découlent toutes les autres. Des parallèles inattendus s’ébauchent entre Gaulois et Galiléens , « Province dont le nom est tout à fait gaulois », écrira sans rire un autre érudit fou,Z.J Piérart. Le Christ même est supposé avoir fait un stage chez les Druides , « ces précepteurs des grecs ». Tous ces gens travaillaient avec l’érudition de leur temps. Il n’est pas étonnant qu’un Dumézil ait succombé avec la sienne à cette reductio ad unum matérialisée par la quête d’une langue unique. Tout n’est sans doute pas faux dans la tentative, qui croise quelque part les recherches de Ginzburg sur le culte primitif, mais il est inévitable que, dans un domaine ou la reconstitution est largement conjecturale, il y ait des erreurs. Au demeurant, qui n’en commet pas, hormis bien entendu l’infaillible Pablo?
Bien à vous.
MC
PS
Phil, merci du rectificatif. JJJ d’acord avec vous.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…mardi 1 septembre 2020 à 23 h 21 min.

…bon, il faut bien, qu’il existe des formes constructives du  » pouvoir « , à travers les siècles,…
…alors, des brindilles et des poutres, tout est bon pour faire de l’histoire & littérature, des encyclopédies, des livres de sciences logiques primitives, géométrie résistance des matériaux, discourir et convaincre, des fables aux morales des bilan-plans des profits, entre sociétaires des lucres & usuriers des misères en affabulations lier au pouvoir – régalien,!…

…même si tout est faux, il faut bien un semblant d’ordre,…pour ne pas tomber, dans les libertés d’anarchies, et sorcelleries-privées,!…

…conclusions, tout est bon, en somme dans le cochon,…of course,!…

…domestiquez les éléments, faire comme si tout, tourne autour du pouvoir,…
…se frottez au soleil, à l’immortalité, à l’éternité, luxes & convoitises, se goinfrer de musiques, de tout hystériques,!…
…se perdre les pédales,!…
…pourquoi faire,!…quel avenir en paix,!…

Petit Rappel dit: à

La revue hispanophone de Mythocritique Amaltea demande des contributions en anglais ou en espagnol sur un très beau sujet, Mythe et Esotérisme. Si cela tente quelqu’un…

Jean Langoncet dit: à

@Si cela tente quelqu’un…

Blackbouler Mr. Synthétique, dit Court, quelle étrange proposition se présente à son imagination, en effet. La question ne se pose pas.

x dit: à

Pour l’Espagne je ne sais pas, mais ailleurs on a tout de même l’impression que les bestsellers servant à financer des publications plus difficiles, moins rentables, c’était le bon vieux temps.

Par rapport à un temps où les maisons d’édition appartiennent souvent à des groupes aux activités multiples, et où les bestsellers (et les secteurs éditoriaux qui s’en sortent encore à peu près comme les livres pour enfants ou les « pratiques ») servent plutôt à financer les « dadas » de l’héritier (par exemple).
Un temps de concurrence financière généralisée où les investisseurs, parce qu’ils le valent bien, attendent des rendements beaucoup plus élevés (comparables à ceux des parfums et des crèmes de beauté, par exemple) qu’autrefois dans le secteur de l’édition.
D’où une certaine fuite en avant.

Jean Langoncet dit: à

( B dit: à
Jean Langoncet, des blacks presque blancs, 2 degrés de métissage en plus et il n’y paraitrait que du fire, de plus je me demande en dehors des cuivres lequel n’est pas homo. Ah on peut dire qu’ils ont lourd à porter.

Quand même, quelle connasse … )

x dit: à

COMPLAINTE
des blackboulés

« Ni vous, ni votre art, monsieur. » C’était un dimanche,
Vous savez où.
À vos genoux,
Je suffoquai, suintant de longues larmes blanches.

L’orchestre du jardin jouait ce « si tu m’aimes »
Que vous savez ;
Et je m’en vais
Depuis, et pour toujours, m’exilant sur ce thème.

Et toujours, ce refus si monstrueux m’effraie
Et me confond
Pour vous au fond,
Si Regard-Incarné ! si moi-même ! si vraie !

Bien. — Maintenant, voici ce que je vous souhaite,
Puisque, après tout,
En ce soir d’août,
Vous avez craché vers l’Art, par-dessus ma tête.

Vieille et chauve à vingt ans, sois prise pour une autre,
Et sans raison,
Mise en prison,
Très loin, et qu’un geôlier, sur toi, des ans, se vautre.

Puis, passe à Charenton, parmi de vagues folles,
Avec Paris
Là-bas, fleuri,
Ah ! rêve trop beau ! Paris où je me console.

Et demande à manger, et qu’alors on confonde !
Qu’on croie à ton
Refus ! et qu’on
Te nourrisse, horreur ! horreur ! horreur ! à la sonde.

La sonde t’entre par le nez. Dieu vous bénisse !
À bas, les mains !
Et le bon vin,
Le lait, les œufs te gavent par cet orifice.

Et qu’après bien des ans de cette facétie,
Un interne (aux
Regards loyaux !)
Se trompe de conduit ! et verse, et t’asphyxie.

Et voilà ce que moi, guéri, je vous souhaite,
Cœur rose, pour
Avoir un jour
Craché sur l’Art ! l’Art pur ! sans compter le poète.

Jules Laforgue

https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1989_num_19_64_5583

et alii dit: à

je veux mettre un article qui prolonge la remarque DE Bloom en effet sur le « nom » de l’écrit pratiqué s’il n’est pas allemand, puis si l’auteur est juif, et comme je l’ai montré « oriental » ie chinois, manquait à cette considération une femme:si c’est une femme, est-ce de la philosophie?:l’article s’intitule »Faut-il être femme pour philosopher ? »,et je ne prendrai pas la parole à celle qui s’est donné la peine de le penser, non par aigreur, ni par « sadisme », ni par « snobisme », ni par « boboisme »,ni par « pavlovisme »(clebardise?) puisque ce sont des concepts qui sont très erdéliens,au moins quand la RDL m' »interprète »;
le sous-titre est: »L’ajout récent, et controversé, de femmes dans le programme de terminale invite à réfléchir sur l’invisibilisation des femmes dans le champ de la philosophie. La barbe fait-elle le philosophe ? Et si c’était l’inverse ? »et l’auteur donc l’autrice:par Vanina Mozziconacci ,l’article est daté , le 1er septembre, et l’on voit dès le sous-titre qu’il est question « d’inversion »
« Dans un article du Figaro de juin 2019 qui revient sur l’élargissement de la liste des auteur.e.s du programme de philosophie de Terminale lié à la réforme du baccalauréat 2021, on apprend que cette évolution « fait polémique ». La liste est passée de 57 à 83 auteur.e.s (et non de 12 à 55 comme le dit l’article), sans compter les présocratiques ; elle contient désormais plus d’une femme, puisque Hannah Arendt côtoie à présent Simone de Beauvoir, Simone Weil, Jeanne Hersch, Iris Murdoch et Elizabeth Anscombe. Ont également été ajoutés des auteurs dits « non occidentaux » comme Avicenne ou Zhuangzi. Le journaliste constate lapidairement qu’il s’est agi « de faire plaisir à tout le monde », et se fait le porte-voix des critiques du président de l’APPEP (Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public), Nicolas Franck, qui voit dans cet allongement un « gadget ». Celui-ci semble surtout sceptique à l’endroit des auteurs non occidentaux, et affirme que pour les étudier, « il faut avoir atteint une technicité qu’un élève n’a pas en terminale », l’enjeu étant « nul pour le bac, car ces auteurs ne seront jamais étudiés par quiconque, mais il a sans doute fallu répondre à une pression symbolique ou politique ».
À ces remarques, je réponds par quelques interrogations. Des auteurs comme Plotin, Anselme de Canterbury, Giambattista Vico ou Edmund Husserl – présents, je le rappelle, dans l’ « ancienne » liste – n’étaient-ils pas des auteurs « techniques » (et peu étudiés en classe, soyons honnêtes) ? Et s’il faut répondre par l’affirmative, ne peut-on pas envisager que la pédagogie et la didactique consistent précisément à rendre accessibles des concepts et des pensées qui semblent d’abord inaccessibles ? On est aussi en droit de se demander si la liste telle qu’elle existait, en tant qu’elle reflétait celle d’une tradition de l’histoire de la philosophie, était autre chose qu’une « pression symbolique ou politique ».
Que les défenseurs de l’ancienne liste se rassurent toutefois : on sait bien qu’une telle pression pour intégrer des auteur.e.s minoritaires est nécessaire, mais qu’elle reste insuffisante, de même que la parité formelle est souvent loin de refléter une parité réelle de participation. L’imperturbabilité semble d’autant plus de mise si on suit l’analyse menée par Geneviève Guilpain dans son article portant sur les professeur.e.s de philosophie qui abordent l’égalité des sexes dans leurs cours malgré « l’omerta relative au genre qui pèse sur la philosophie enseignée en France » (2018, p.90). Son hypothèse est qu’une telle omerta s’explique en partie par le rapport des professeur.e.s de philosophie français.es à leur institution : une certaine indifférence qui « s’accommode du plus grand conservatisme » et qui les rend « circonspects à l’égard de tout changement en profondeur » (ibid.). Franck a donc probablement raison sur un point : la liste n’étant pas positivement contraignante et l’exhaustivité n’étant ni possible ni souhaitable, il y a fort à parier qu’un nombre important d’enseignements en philosophie resteront ethno- et androcentrés.
Que les défenseurs de l’ancienne liste se rassurent toutefois : on sait bien qu’une telle pression pour intégrer des auteur.e.s minoritaires est nécessaire, mais qu’elle reste insuffisante, de même que la parité formelle est souvent loin de refléter une parité réelle de participation. L’imperturbabilité semble d’autant plus de mise si on suit l’analyse menée par Geneviève Guilpain dans son article portant sur les professeur.e.s de philosophie qui abordent l’égalité des sexes dans leurs cours malgré « l’omerta relative au genre qui pèse sur la philosophie enseignée en France » (2018, p.90). Son hypothèse est qu’une telle omerta s’explique en partie par le rapport des professeur.e.s de philosophie français.es à leur institution : une certaine indifférence qui « s’accommode du plus grand conservatisme » et qui les rend « circonspects à l’égard de tout changement en profondeur » (ibid.). Franck a donc probablement raison sur un point : la liste n’étant pas positivement contraignante et l’exhaustivité n’étant ni possible ni souhaitable, il y a fort à parier qu’un nombre important d’enseignements en philosophie resteront ethno- et androcentrés.
Avant de répondre à cette question incongrue, je précise que les théories féministes constituent non seulement un objet de recherche mais également un cadre de réflexion pour mon travail ; or, les épistémologies féministes du standpoint visent à contrer l’illusion du « truc divin qui consiste à voir tout depuis nulle part » (Haraway 2007, p.116). C’est la raison pour laquelle je tiens à marquer le caractère situé de mon raisonnement, notamment en utilisant le pronom « je ». Ce « je » n’est toutefois pas un « Grand Sujet Individuel de la Pensée » (Le Dœuff, 2008 [1989]), mais il est un nœud parmi d’autres dans un réseau féminin et féministe, d’où le nombre important de citations qui émaillent ce texte. Pour cette raison et parce que les femmes philosophes tendent à être moins citées, moins mentionnées, moins connues, il me paraît justifié d’opter pour une politique citationnelle généreuse voire dispendieuse.
On retrouve dans la figure du philosophe véhiculée par le sens commun un ensemble de traits qui semblent être l’apanage de la masculinité : assertivité, « pulsion de généralité » (expression de Ludwig Wittgenstein), abstraction (Smith, 1996), posture d’avocat du diable, etc. Tout cela conduit à croire que la philosophie « est une forme masculine de ferraillage », une « discussion « entre mecs » par-delà les siècles » et « un club qui sent le cigare et le vieux garçon », pour reprendre la description impertinente de Frédéric Pagès (2006, p.39). Barbara Cassin, (neuvième femme) élue à l’Académie française, semblait décrire la contrepartie de ce constat dans son discours récent pour la cérémonie de l’épée, dans lequel elle suggérait qu’il serait plus facile pour les femmes de se détourner de la recherche de l’Un, de la Vérité et de l’Universel. Elle qui, dans un ouvrage paru quelques semaines plus tôt et intitulé Homme, femme, philosophie, dialogue avec Alain Badiou et se voit présentée ainsi sur la quatrième de couverture : « Alain Badiou est platonicien (plutôt platonicien), Barbara Cassin est sophiste (plutôt sophiste). Cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait qu’il soit un homme et qu’elle soit une femme ? » Associer « la femme » au « sophiste », c’est l’associer à la figure contre laquelle (une certaine) philosophie s’est construite ; celle qui est par exemple retenue dans les manuels scolaires ou dans les ouvrages d’introduction à la philosophie. La construction du philosophique contre la sophistique superposée à la distinction « homme, femme » charrie avec elle d’autres oppositions : convaincre/persuader, chien/loup, arguments de la logique/ornements de la rhétorique, dia-logue/séduction, etc.
Si l’on suit la philosophe Michèle Le Dœuff, cette distinction précède en réalité la constitution même des deux champs (comme le genre précède les sexes, pourrait-on ajouter). Le discours philosophique se créé en réprimant. En réprimant quoi ? La rhétorique, le discours séducteur, l’argument d’autorité, la sophistique ? « Anecdotes que tout cela. » répond Le Dœuff : « Je préfère avancer que ce quelque chose que la philosophie travaille à laisser en dehors d’elle ne peut être déterminé proprement. » C’est pourquoi ce « sans-nom » a besoin d’être symbolisé, que cette altérité insaisissable demande à être capturée par un signifiant disponible : la féminité. Les explications historiques et sociologiques au rejet du « féminin » dans la philosophie n’épuisent donc pas le problème. L’imaginaire misogyne qui imprègne l’histoire de la philosophie est essentiel à la construction même de la métaphysique. Le féminin (qui ne se confond pas avec pas les femmes réelles, même s’il pèse sur elles) est une métaphore qui permet d’expulser un tourment encombrant et gênant qui travaille la philosophie de l’intérieur : celui de sa relative indétermination, de son incomplétude, de son caractère pas-toujours-défini.
Face à une telle défense de l’identité philosophique, les femmes se trouvent, une fois de plus, face à un dilemme si elles ne remettent pas en question le cadre même dans lequel le problème est posé. Se demander « d’où parler ? » lorsqu’on est femme philosophe et qu’on admet les termes dans lesquelles la question se pose, revient à être placée face à une alternative insatisfaisante – soit se « réapproprier » ce féminin, soit le rejeter en bloc. Shannon Sullivan, dans son ouvrage consacré aux articulations entre féminisme et pragmatisme, souligne la dissonance dont les femmes philosophes peuvent faire l’expérience :
Être une « vraie » femme dans la culture occidentale a signifié, et signifie encore en grande partie, se comporter de manière généralement déférente, conciliante et passive : sourire, « contenir » son corps pour qu’il occupe le moins d’espace physique possible, etc. Mais être un « vrai » philosophe consiste à ressembler davantage à un homme : se comporter plus frontalement, agressivement et activement, avec un style corporel qui affirme le droit d’occuper l’espace physique et qui ne cherche pas à minimiser le conflit. Pour beaucoup de femmes philosophes, être femme et philosophe revient à avoir développé les habitudes conflictuelles à la fois d’une « bonne » femme, qui s’en remet poliment aux autres par sa gestuelle corporelle et verbale, et d’un « bon » philosophe, dont la gestuelle corporelle et verbale fait partie de sa façon d’argumenter et de défendre agressivement ses thèses (2001, p.105-106 ; traduction par Brousseau 2019). To be a « real » woman in Western has meant and, to a considerable extent, still means to comport oneself in a generally deferential, nonconfrontational, and passive manner : smiling, « containing » one’s bodying so that it occupies minimal physical space, and so on. But to be a « real » philosopher is to be more like a man : to comport oneself in a relatively confrontational, aggressive and active manner, with a bodily style that declares the right to occupy physical space and that does not seek to minimize conflict. For many women philosophers, to be a woman philosopher is to have developed the conflicting habits of both a « good » woman that politely defers to others by means of her bodily and verbal gestures and a « good » philosopher whose bodily and verbal gestures are part of his aggressive argumentation and defense of his claims (2001, p.105-106).
Pour sortir du dilemme, je propose un détour qui consiste à transposer à la question philosophique une analyse sociologique sur les liens entre genre et réussite scolaire. Comment expliquer le paradoxe qui fait que les garçons, dont les performances scolaires sont globalement moins bonnes que celles des filles, s’orientent davantage vers des filières d’excellence, plus valorisées et plus rentables sur le marché de l’emploi ? Voici une hypothèse. La socialisation des filles les met en accord avec les attentes de la culture scolaire et le « métier d’élève » (soumission à l’autorité, loisirs sérieux et confinés, discipline de soi, attitudes soigneuses, etc.), alors que les dispositions « masculines » incorporées par les garçons entrent en tension avec l’univers de l’école (ethos agonistique, turbulences et violences davantage acceptées, insoumission, etc.), ce qui expliquerait la plus grande réussite scolaire des premières. Toutefois, l’éducation féminine scolairo-compatible s’avère être un cadeau empoisonné fait aux filles puisqu’étant moins socialisées à la compétition et aux luttes de rivalité que les garçons, elles vont avoir tendance à se mettre en retrait lorsque la sélection scolaire et universitaire met les élèves et les étudiant.e.s en concurrence. Les garçons seront ainsi plus enclins à défier l’autorité et les verdicts concernant leur orientation (et à ne pas considérer qu’ils ne sont pas assez bons pour certaines filières), là où les filles se permettront moins de choix audacieux d’excellence. Dans ces dispositions acquises, ne retrouve-t-on pas la figure du philosophe querelleur, « ferrailleur », bagarreur, du côté des garçons et des hommes ? Certes, mais cela conduit souvent à adopter une certaine définition de la philosophie et du philosopher, définition qui est, selon moi, partielle.
Car si philosopher, c’est argumenter, ce n’est pas que cela. Réduire l’un à l’autre c’est prendre le risque de se perdre dans ce que Gilles Deleuze qualifiait d’ « exercice narcissique où chacun fait le beau à son tour » et où « très vite, on ne sait plus de quoi on parle » (Deleuze, 1991, 110), alors que l’une des questions philosophiques fondamentale reste « de quoi est-il question au juste ? ». Dans ce cas, le sentiment de sur-légitimité et l’arrogance peuvent empêcher la réflexivité et constituer un véritable obstacle épistémologique. À l’inverse, la non-assertivité « féminine » peut être le revers d’une précaution et d’une prudence qui ne sont pas étrangères à la méthode de notre discipline qui, rappelons-le, serait née d’une opposition à ceux qui prétendaient détenir la sagesse.
Et si la révérence et l’hésitation constituaient une plus grande perméabilité aux thèses adverses et donc à la (re)mise en question de (ses) présupposés ? Et si les qualités nées dans l’oppression des femmes étaient des qualités philosophiques, au premier rang desquelles le doute (de soi) ? Et si le syndrome de l’imposteurE méritait d’être traité non seulement comme un phénomène social, mais comme une « forme de régulation de la scientificité » assumée plus particulièrement par celles et ceux dont la légitimité n’est pas (encore) établie ? S’agirait-il là d’un paradoxal privilège épistémique des dominées, d’une « bénédiction ambivalente » pour reprendre une expression de Berenice Fisher (2018 [1981], p. 68) ? Vinciane Despret suggère dans un récent entretien (2019) que l’inappétence des femmes pour les grandes batailles théoriques peut être une aubaine. Revenant sur le fait que des femmes primatologues avaient observé davantage de choses que leurs confrères masculins dans les années 1960 (voir aussi Despret 2008 et 2009), elle rappelle que cette perspicacité était le résultat d’un temps plus long passé sur le terrain, qui était lui-même une conséquence de leur tendance à se mettre en retrait et à ne pas participer à la course aux postes universitaires, qui de toute façon étaient réservés aux hommes. Prendre le temps de prendre soin de ses objets d’étude, dans ce que Despret qualifie de « care théorique », cela permettrait d’être plus attentionnée et plus attentive. Mais cette attention est coûteuse, au sens le plus concret du terme.
Ainsi, au sujet des concours d’enseignement en France, Le Dœuff livrait dès 1980 (dans son très stimulant texte « Cheveux long, idées courtes ») des analyses peu consensuelles sur ce que serait un ethos philosophique féminin. Après avoir décortiqué depuis un prisme féministe la problématique maître-élèvE et la tendance à la mise en tutelle des étudiantes et chercheuses en philosophie par des professeurs et mandarins, elle cherche à souligner que l’anonymat des copies ne protège ni de la misogynie, ni de l’antiféminisme, ni des « préférences virilophiles ». Je me permets de la citer un peu longuement :
D’ailleurs, c’est bien par leur ton d’autorité que les copies ou les interrogations d’agrégatifs se repèrent comme masculines. Cela s’assortit à un désir général (qui n’est pas propre à la discipline philosophique) de déféminiser l’enseignement. Et puis l’antiféminisme philosophique est lié […] à la prétention de la philosophie à s’afficher comme un savoir mettant son détenteur en position de force. […] On peut être juste sans être dupe : c’est à l’écrit surtout que les femmes sont éliminées. Comme on ne colle pas sur les copies de gommettes roses ou bleues pour compenser l’anonymat, d’aucuns pourraient alléguer que la préférence sexiste n’a aucun moyen de s’exercer. Quiconque a corrigé des copies sait cependant qu’on peut déterminer deux profils d’écriture philosophique, l’un masculin et l’autre féminin, et que ces deux profils renvoient bien, dans la plupart des cas, au sexe de l’état civil. Pour aller vite, disons qu’une copie se repère comme masculine par son ton d’autorité, par un primat de la grille de lecture sur l’écoute du texte (c’est sur des commentaires que j’ai travaillé), ce qui donne, selon les cas, ou une lecture décisive et approfondie, ou de fabuleux contre-sens. Les femmes sont au contraire toutes ouïe, et leurs copies se repèrent par une sorte de respect poli du morcellement du discours de l’autre (ce qu’on appelle « de la finesse dans le commentaire de détail, mais pas de vue d’ensemble »), par une grande timidité (tout se passe comme si elles faisaient confiance au texte pour dire lui-même son sens) et aussi par un certain talent pour ce que j’appellerai « le « rapprochement célébrant ». […] Les hommes tutoient le texte et le bousculent gaiement ; les femmes font à son égard preuve d’une gentillesse où l’éducation qu’on donne aux jeunes filles a sa part de responsabilité. Quand le souci de célébration et la timidité ne sont pas trop forts, cette forme de lecture produit cependant, à mon sens, de grandes réussites, une certaine écoute distante permettant seule de déceler ce qui, dans un texte, reste implicite, ou de relever les « blancs » d’une théorisation (1980, p.160-161).
Il y a donc un risque réel à « revaloriser » le care théorique (et le care tout court) – qu’il soit le résultat d’une précarité dans l’institution académique ou qu’il constitue un obstacle pour réussir un concours donnant accès à un poste – si cette revalorisation est un vernis de reconnaissance sans redistribution, si elle se réduit à une romantisation sans repartage matériel. Si le care théorique est philosophiquement plus intéressant que le style ferrailleur mais que le second donne accès à des concours, des emplois, et donc des salaires, le porter aux nues en ignorant son coût serait une posture tragiquement idéaliste. Rappelons qu’en France, seulement 36 % des maîtres.ses de conférences en philosophie sont des femmes, et que leur part se réduit à 23 % pour les professeur.e.s d’université. Les proportions plus déséquilibrées encore pour les professeur.e.s en « classe exceptionnelle », puisqu’on trouve 4 femmes pour 51 hommes. Les deux dimensions fonctionnent évidemment ensemble ; ainsi, lorsqu’une discipline est associée aux fulgurances géniales et au talent pur (plutôt qu’au travail minutieux et à l’attention concrète), les femmes se voient sous-représentées en son sein – et à cet égard, la philosophie semble occuper une place paroxystique parmi les lettres et sciences humaines (tiré de Leslie, Cimpian, Meyer et Freeland, 2015) :
Du fait des enjeux matériels qui accompagnent le problème, je n’irais pas jusqu’à qualifier de « chance » ce que Despret décrit en ces termes : « Peut-être est-ce une chance pour la connaissance de défricher un terrain sans ambition, sans autre but que d’observer ce qui s’y trame, sans anticiper le résultat publiable ? » (p. 9-10).

À condition donc de ne pas évacuer les implications sonnantes et trébuchantes, on peut reconnaître le potentiel subversif que porte la socialisation féminine pour la pratique philosophique, et en particulier lorsque celle-ci se veut féministe. C’est une des conclusions qu’on peut tirer de l’article de Marie-Anne Casselot intitulé « Pour une phénoménologie féministe du doute », dont la démarche vise à établir un continuum entre le doute féminin et le doute féministe en quatre temps :
1) le doute (de soi) féminin individuel est issu de la socialisation genrée ;
2) l’hésitation est un affect intersubjectif ;
3) le doute est lié à une forme de défiance envers la classe des femmes, défiance qui conduit les femmes à se méfier du regard qu’on porte sur elles ;
4) le doute féministe est une posture de résistance résultant d’une prise de conscience et qui implique de « se méfier productivement ».
Elle propose notamment une analogie entre la phénoménologie d’Iris Marion Young développée dans l’article « Lancer comme une fille » (qui s’attache à montrer les inégalités genrées dans l’appropriation de l’espace, la motilité – faculté de se mouvoir – et la mobilité – le fait de se mouvoir) et l’orientation dans la pensée féminine. Young théorise une intentionnalité entravée des femmes qui se manifeste spatialement et corporellement (gestes peu amples, relative immobilité, etc.), et dans laquelle tout « je peux » semble retenu par un « je ne peux pas » « auto-imposé ». Casselot suggère qu’il en irait de même dans le cheminement spéculatif. Mais si ce « je ne peux pas » finit par être intériorisé, il me semble qu’il est d’abord imposé du dehors ; que la mise en cause par d’autres précède la remise en question de soi par soi. De plus, on peut adresser à cette idée du « philosopher comme une fille » les mêmes critiques que celles qui ont été formulées contre Young, à commencer par celle portant sur l’essentialisation. De la reconnaissance d’une façon de philosopher non-dominante à la glorification différentialiste d’une version philosophique de l’ « écriture féminine », il n’y a qu’un pas. Afin de ne pas faire fixation sur la différence, il serait plus juste de parler d’un style minoritaire, au sens du devenir-minoritaire de Deleuze et Guattari qui s’entend comme une ligne de fuite par rapport à des pratiques majoritaires, hégémoniques et normatives
Le devenir-minoritaire est une subjectivation qui échappe au dispositif d’assujettissement qui l’a engendrée, parce qu’elle est un écart (vis-à-vis d’une figure subjective normative – « l’Homme », par exemple), un devenir sans terme (sans « devenu »). S’il y a essentialisme, il est donc « stratégique », pour reprendre l’expression de Gayatri Spivak ; il est relatif, critique, contestataire. On philosophe comme si on était une fille et on philosophe en tant que féministe.

Conclusion : pour des « objets pas très propres »
Revenons à notre liste de philosophes, afin de montrer qu’il est nécessaire de distinguer « féminisation » et devenir-minoritaire de la philosophie. Il importe de garder à l’esprit que l’ajout de femmes dans des corpus peut tout à fait s’opérer sans mettre en question les façons « acceptables » de faire de la philosophie. Soulignons que dans le programme de Terminale, seules des autrices incontestablement inscrites et identifiées au sein du champ – dans ce qu’il a de plus classique et balisé – ont été retenues (pas de Rosa Luxembourg ou de Margaret Mead, par exemple, alors que Claude Lévi-Strauss et Raymond Aron ont une place). Un processus comme laféminisation d’un champ peut ainsi paradoxalement conduire à un phénomène de rigidification d’une tradition. D’où l’importance de réfléchir aux façons peu convenues de philosopher. Dans l’entretien déjà mentionné, Despret avance qu’elle était « mal partie dans la vie » en tant que femme et philosophe belge s’intéressant aux animaux. Elle fait le lien entre son parcours féminin et « les objets pas très propres, pas convenables, considérés comme sans intérêts par la philosophie parce qu’ils n’aboutissent pas à de grands concepts » (2019, p. 9) qu’elle a choisi d’étudier. Il me semble que le féminisme est une belle occasion pour la philosophie de se salir les doigts, par exemple avec des « concepts à la sueur » [sweaty concepts], pour reprendre une idée de Sara Ahmed, c’est-à-dire des concepts qui émanent d’une description au plus près de la concrétude. Cette réorientation dans la pensée ne va pas sans rappeler le rejet de la « course » à la théorie pure que revendique Barbara Christian dans un article qui a fait date (1987), et dont le jeu de mots dans le titre (« The Race for Theory ») indique qu’une telle course conduit à ignorer les formes de théorisations qui ne passent pas par des « idées fixes » (p.52) et qui s’avèrent souvent être non-blanches. La tentation est grande pour les penseur.e.s marginalisé.e.s de chercher à se rapprocher des normes dominantes, voire à faire preuve d’hypercorrection, suivant une logique analogue à celle de la respectability politics. Nous deviendrions alors plus royalistes que le philosophe-roi. Ce serait, je crois, un sacré gâchis. Plutôt « hors-la-philosophie » que gardienne du temple.
La philosophie féministe francophone connaît depuis plusieurs années un réel essor et une mise en lumière au point que l’on serait tentée de voir en elle, si ce n’est une nouvelle « vague », du moins la crue d’un cours qu’on croyait tari et qui n’était peut-être en fait qu’une eau endormie. Je me permets de rappeler quelques événements significatifs dans le champ ces dernières années – cet état des lieux ne vise pas l’exhaustivité mais il me semble important de regrouper ces différentes manifestations qui témoignent selon moi d’un esprit du temps. Pour la première fois en 2019, l’institut du genre (Groupement d’Intérêt Scientifique dédié aux recherches françaises sur le genre et les sexualités fondé en 2012 à l’initiative de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS) a récompensé par son « Prix de thèse » un travail doctoral en philosophie. Il s’agit de la thèse de Mona Gérardin-Laverge, intitulée « Le langage est un lieu de lutte. La performativité du langage ordinaire dans la construction du genre et les luttes féministes » (sous la direction de Sandra Laugier, soutenue le 14 décembre 2018 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Parmi les publications féministes qui ont marqué la fin des années 2010, il faut évoquer l’ouvrage écrit par la philosophe Manon Garcia, On ne naît pas soumise, on le devient (Flammarion, 2018) dont l’audience a largement dépassé le cercle académique. Le livre a en effet connu un succès grand public (il a dépassé les 10 000 ventes) et médiatique remarquable. En octobre 2018 est parue dans le journal Libération une tribune intitulée « Combien de philosophEs ? », dans laquelle une soixantaine d’enseignantes-chercheuses françaises appelaient à une démasculinisation de la discipline. Auparavant, le collectif PhilosophEs avait publié un certain nombre de textes sur le ratio hommes-femmes dans les recrutements au CNRS et lors des campagnes MCF/PU. Différents événements scientifiques français ont récemment revendiqué leur ancrage en philosophie féministe. On peut notamment mentionner : le cycle d’atelier « Philosophes aux Féminins » (depuis novembre 2019), le colloque « Approches phénoménologiques du genre et de la race : penser les oppressions et les résistances » (juin 2018) ; le colloque international sur Iris Marion Young (juin 2017), l’atelier « Actualité de la philosophie féministe » (janvier 2017), tous ces événements étant organisés à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Par ailleurs, en mars 2016, une journée d’étude sobrement intitulée « Les femmes philosophes » avait eu lieu à Aix Marseille Université. J’indique, respectivement en tant que coorganisatrice et en tant que participante, le colloque international « Théoriser en féministe » qui s’est tenu à Lyon en avril 2018 ainsi que le colloque « Se réorienter dans la pensée : femmes, philosophie et arts, autour de Michèle Le Dœuff » qui a eu lieu à Paris en septembre 2015. Pour finir, Aurélie Knüfer, Axelle Cressens, Hourya Bentouhami et moi-même organiserons un colloque international intitulé « Pour une histoire féministe et décoloniale de la philosophie » pour la fin de l’année 2020 à Montpellier et à Toulouse. La base de données theses.fr indique un nombre relativement important de recherches doctorales récentes en philosophie portant sur le féminisme, qui sont en augmentation depuis 2015. Plusieurs dossiers de revue récents portent sur les liens entre philosophie et féminisme. Ainsi, la revue Philosophiques a publié en 2017 un dossier intitulé « Les nouveaux horizons du féminisme dans la philosophie francophone ». Nouvelles questions féministes publiera au printemps 2020 un dossier intitulé « Partir de soi : expériences et théorisation » (je coordonne ce dossier avec Marie Mathieu, Lucile Ruault et Armelle Weil). Enfin, le dossier « Philosophie en féministes », cité à plusieurs reprises dans cet essai, a été proposé par la revue Recherches féministes en 2018. »
Recherches féministes en 2018.la vie des idées

et alii dit: à

je vous précise qu’aujourd’hui j’ai fait faire un test nasal;c’est mon médecin -qui me traite très bien -qui me l’a fait il a remarqué aussitôt-par le geste- que mon nez avait été accidenté (de fait cassé, opéré dans ma jeunesse-problème de cloison nasale mais c’est « invisible »;)
portez-vous bien bonne rentrée à tous !

Jazzi dit: à

Et voilà !
Et alii a encore bouché les cabinets…

Jazzi dit: à

Jules Laforgue c’est beau et triste comme une chanson réaliste, x !

Jean Langoncet dit: à

(ne faites pas attention aux paroles)

Jean Langoncet dit: à

( Bloom dit: à
Dear Phil, Alain De Tout Son Lon fut amplement parcouru…
Copain de Le Pen père, il se mélangea tristement les bobines. Très mauvais film…

quand même, quel connard … https://www.youtube.com/watch?v=krlwzuCQvM4 manque plus qu’une cabine téléphonique pour dater la chose)

rose dit: à

Ai une copine qui ne jure que par Plotin suite à une émission sur France Culture.

Christiane

Je ne vous imagine pas avoir des vélléités d’influenceuse.

Avez-vous ou bien n’avez-vous pas un ou plusieurs aureurs qui vous tiennent particulièrement à coeur ?

Pour ma part, je croyais vivre depuis des années un grand tête à tête amoureux avec Joseph Kessel et constate avec stupéfaction qu’une amarda de fans existe à la tête du dernier Pléïade à lui consacré Romans et récits et de au Seuil un amour de Kessel sur sa rencontre avec Germaine Sablon.

De mon côté, j’ai rencontré Doumé. Il est charpentier, maître compagnon. J’ai un toit étanche sur la tête. Il court sur les toits. Mon grangeon sera fini avant l’hiver.
À l’Ehpad, nous attendons les résultats des tests de l’IHU de Marseille. Pas de visite autorisée à.ce jour.

rose dit: à

christiane

Un ou plusieurs auteurs

rose dit: à

D
Par la négation on sait I would prefer not.
Par l’affirmation on sait.
Je vous l’espère ( l’affirmation).

Marie Sasseur dit: à

« La caricature n’est pas un discours de haine », a déclaré le chef de l’Etat à la veille du procès des attentats de janvier 2015
France Info

C’en est un moyen, pour les propagateurs de haine.

Drôle de stratégie politique prônée à la tête de l’État, pour éradiquer l’islam politique qui porte atteinte aux institutions et valeurs qui fondent la Republique française.

A la limite de l’irresponsabilité.

JiCé..... dit: à

Mercredi 2 septembre, 6h59

« 26% des jeunes Français musulmans ne condamnent pas les djihadistes »

Entourés de hyènes, on encule les mouches…sacrés Français !

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…replay 2 / 9 / 2020 à 7 h 21 min.
…mardi 1 septembre 2020 à 23 h 21 min.

…bon, il faut bien, qu’il existe des formes constructives du  » pouvoir « , à travers les siècles,…
…alors, des brindilles et des poutres, tout est bon pour faire de l’histoire & littérature, des encyclopédies, des livres de sciences logiques primitives, géométrie résistance des matériaux, discourir et convaincre, des fables aux morales des bilan-plans des profits, entre sociétaires des lucres & usuriers des misères en affabulations lier au pouvoir – régalien,!…

…même si tout est faux, il faut bien un semblant d’ordre,…pour ne pas tomber, dans les libertés d’anarchies, et sorcelleries-privées,!…

…conclusions, tout est bon, en somme dans le cochon,…of course,!…

…domestiquez les éléments, faire comme si tout, tourne autour du pouvoir,…
…se frottez au soleil, à l’immortalité, à l’éternité, luxes & convoitises, se goinfrer de musiques, de tout hystériques,!…
…se perdre les pédales,!…
…pourquoi faire,!…quel avenir en paix,!…

…j’écris pour du vent.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…replay 2 / 9 / 2020 à 7 h 24 min.
…mercredi 2 septembre à 5 h 26 min.

…il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierait,!…quel culot cette ampoule.

…une chanson,…pour évaluer, les sources et copies, et autres transformations de styles, de l’un à l’autre, graphismes et littératures,!…of course,!…

…les dessins avec un remodelage partiel,!…

…ma première et seule exposition d’art en graphisme, en décembre 1975,… » Art pour tous 75 « , au Heysel à Bruxelles.

…depuis toujours, les artistes  » copient « , d’autres artistes en devenir, asphyxier ou étouffer,!…et ou à handicaper,…
…ou même paralyser,!…
…des soins à la James Bond, pour que d’autres réussissent la continuité en carrière artistique,!…

…comme la joueuse de tennis, qui faisait droguer sa concurrence, le moment adéquat,!…

…pistons et alambics – lombard à usurier – à fruits,!…
…Umberto Eco à Harry Potter – nouveau, çà se comprend en tarabiscoté – remodeler,…
…mais, ou est passer Thierry la Fronde ?,…
…of course Parano dans le marigot.

B dit: à

MS, concernant Charlie, les caricatures adoptent toutes obédiences. Si elles n’avaient été exclusivement réservées qu’à ce prophète parmi les,autres il aurait été possible d’y voir une discrimination religieuse et ce n’est pas le cas. Quelle religion défend le crime? Si ces coreligionnaires ne sont pas en accord avec les libertés en cours dans les pays où ils ont choisi ou non de vivre, qu’ils s’en trouvent d’autres où l’on tue, enferme, torture, exécute sans procès et qui correspondent à leur vision d’un monde civilisé à la mode du 12eme siecle. Il y a le choix, je suggere que leur soit accordé un visa sans possibilité de retour. Le propre de l’homme un tant soit peu intelligent est de s’adapter aux environnements différents qu’il rencontre. La liberté d’expression est de mise. Avant d’assassiner, à disposition des plaignants il existe ici des organes de justice et il me semble que de nombreux journaux ont régulièrement à défendre leurs positions. Rien ne justifie ce genre de conduite. Comme rien ne justifierait yeux des femmes occidentales le sort réservé aux femmes moyen orientales. Je ne sais pas trop si concéder le bout du doigt aux islamistes radicaux ne les conduirait pas à réclamer le bras que d’ailleurs ils ne se gênent pas d’amputer quand bon leur semble. Je suis certes partisane mais j’ai en horreur des coutumes ou lois religieuses justifiant tout et le crime alors que les adeptes vivent très bien en phase avec les progrès du siècle. Pourquoi ne pas accepter de faire évoluer des préceptes ineptes et inacceptables au XIX ème siècle?

B dit: à

XXI ème siècle.

B dit: à

26% des jeunes Français musulmans ne condamnent pas les djihadistes »

D’où sont ils, de quel milieu socio culturel ? Une revanche par procuration. Comme les turcs installés en France votent majoritairement pour Erdogan, homme viril et soucieux de perpétuer la tradition. Les femmes ont elles le droit de vote? Et parmi ces 26% , quelle est la part des femmes ?

Bloom dit: à

Lorsque elle découvre les textes de l’Inde, Fabre d’Olivet invente dessus une mythistoire dont Léon Cellier a rendu compte, et qui se poursuivra en s’annexant le Tibet via les « Mahatmas de Madame Blavatsky, que personne n’a vu à part elle, et le mythe de l’Agartha,la bibliothèque colossale accessible aux seuls sages, sorti des visions du morphinomane St Yves d’Alveydre.

Heureusement, la rencontre en l’Inde et l’Europe n’est pas que le fait d’illuminés, mais aussi et surtout de savants. Au 16e s, les Portugais João de Lucena & Diogo do Couto produisent les premiers textes ethnologiques sur la péninsule indienne. Au milieu du 17e, François Bernier voyage en Inde moghole et en retire un ouvrage d’anthropologie de tout premier ordre qui fait toujours autorité. Au 18 siècle, Anquetil-Duperron et William James se lancent dans la description raisonnée du sanscrit. Viennent ensuite les indologues qui font l’orgueil de la recherche française, Emile Burnouf, Sylvain Lévi, Louis Renoux, Alain Danielou et Madeleine Biardeau, pour ne citer que les disparus. Aujourd’hui, on eut lire les travaux de Charles Malamoud, Michel Angot et François Grimal (fils du grand Pierre Grimal), ce dernier travaillant toujours à l’EFEO de Pondichéry (Ecole française d’extrême-orient).
A noter que le Goethe Institut en Inde porte le nom du grand indianiste allemand Max Müeller, qui indexe très favorablement le lieu aux yeux des Indiens. (« Albert Camus » était le nom du Centre culturel français de Tananarive avant d’être rebaptisé si chaleureusement ‘Institut Français de Madagascar’).

Janssen J-J dit: à

(***petite réflexion autour d’un versant satanique devenu aujourd’hui parfaitement illisible… à partir du papier matinal de mon journal favori
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/02/moulin-vent-rushdie/ )

Il semblerait que salman rushdie fasse amende honorable, 30 ans après avoir flingué à mort umberto eco. Finalement, les fatwas lancées sur des écrivains dument planqués aux abris étrangers auraient-elles provoqué d’heureuses incidences paradoxales ?… en amenant des victimes réelles à évacuer en elles avec le temps, leurs propres pulsions meurtrières de jaloux mimétiques.
Il faudra un jour analyser, à la même aune et dans la foulée, les effets de la jalousie de Carrère à l’égard d’Houellebecq… Des stars, littéraires de la France d’aujourd’hui, nous dit-on. Vraiment ?

Bàvtous.tes, intelligenc.es erdéliennes désordonnancées,

(2.9.20_9.24 : allez zou, filons au CHU de Poitiers)

Jibé dit: à

The Good, the Bad & the Ugly, Marie S, ça l’fait, au saut du lit!
Ludwig van, aussi,
mezzo-soprane frissons dans le dos.
La musique si souvent manque à notre décor comme dit Rimbaud sur un sujet plus grand que la musique

closer dit: à

Entendu ce matin à la radio: Raphael Enthoven règle ses comptes avec son père Jean-Paul dans son dernier livre. Ce dernier se déclarerait « en doeuil ». Je ne connais rien des griefs du fils à l’égard du père. J’ai du mal à croire que son enfance ait ressemblé à celle d’Oliver Twist ou de Cosette. Il n’y a pas que le confort matériel qui compte me dira-t-on.

Je me dis simplement « un de plus », un de plus incapable de transmuter ses souffrances (?) intimes en une véritable création littéraire. Il dézingue aussi son ex, Justine Lévy. C’est la marque d’une même impuissance mais c’est moins choquant dans la mesure où elle avait dégainé la première il y a quelques années.

Passou va adorer.

Epoque pourrie.

Jibé dit: à

…car il parle de « musique savante », Rimbaud

@Bloom
très heureux que vous citiez les grands indianistes, les Daniélou et les Grimal, tous ceux qui « cherchent comme ceux qui doivent trouver, et trouvent, comme ceux qui doivent chercher encore ».

DHH dit: à

Sur l’existence d’une langue mere de l’humanité il est evuident qu’on ne sait rien.
Mais que la plupart des langues europeennes doivent etre rattachées éa une origine unique celle dite indo-ropeennes, c’est une évidence et en niant l’existence de ce noyau originel M Demoule dit des contre verités qui relevent de l’escroquerie intellectuelle
M Demoule semble ignorer le b et a ba des travaux deja centenaires des comparatistes tels Meillet Van Dryes ,Ben veniste pour ne parler que des français .
La parenté entre langues dites indo européennes qui démontre à l’evidence qu’elle ont une origine commune ne repose pas seulement sur la similitude de certains mots ,mais sur l’identité des structures (racine trilittère des mots avec ou sans élargissement, jeu des alternances degre plein degre zero dans la structure des mots relevant d’une même racine ,alternances vocaliques dans la declinaison etc… ,autant d’elements dont on retrouve la trace, à l’analyse, dans une infinité de langues anciennes ou actuelles de l’aire géographique qui s’etend de l’inde à la Gaule ,qu’il s’agisse du vieux balte, du grec ,du latin , de l’avestique ,du vieux perse de l’osque du saxon etc…
Seul le basque ne rentre pas dans ce moule ce qui suscité diverses conjectures sur son origine .
Par ailleurs si le « mythe indo-européen » avait eu pour objet le souci politique de fonder la supériorité et l’antériorité d’une prétendue race aryenne et de sa culture ,on ne comprendrait pas pourquoi les œuvres de Benveniste on eté bannies sous Hitler de études philologiques allemandes l

Jibé dit: à

Je ne sais pas, closer, si Passou va adorer le livre dézingage d’Enthoven fils; il dégomme papa mais on nous dit qu’il s’y montre charmant avec Carla Bruni, …
Le monde de l’édition, encore, les Germanopratins, encore. Et moi et moi et moi…
(fatigue)

Jazzi dit: à

S’il ne doit en rester qu’une (revue littéraire), c’est bien celle-ci, JJJ !
Là où les autres sentent la poussière, EAN est toujours à la page !

Jibé dit: à

@DHH
je pense que Demoule a raison d’inviterà la prudence. Il y a des parentés, des métissages et des échanges entre langues européennes, probablement un tronc commun et une arborescence. C’est le peuple originel qui fait question. Rien à voir avec l’utilisation par les N.zis de l’aryanité. Ils ont utilisé Nietzsche et Schiller, une soupe mythico-mystique, réécriture de toute la culture nationale façon Germanie-XIXème s. Avec écologisme par ci et industrie lourde par là, éloge de la nudité et casques d’acier, une louche de nains et d’elfes, de Wotan et de sources indiennes, du grand nimportawak.
Le peuple originel, on n’en sait rien, c’est cela qu’il faut dire. Les langues apparentées, pas de doute là dessus, … enfin je ne crois pas.
(Demoule répond à ce Que sais-je de Haudry, un prof de fac lyonnais qui était notoirement proche de Faurisson. Ca, ce n’est plus du domaine de la recherche.)

Marie Sasseur dit: à

@Il faudra un jour analyser, à la même aune et dans la foulée, les effets de la jalousie de Carrère à l’égard d’Houellebecq…

Et commencer par lire l’hommage qu’il lui rend dans l’indispensable cahier de l’Herne.

x dit: à

Pour Jazzi

GRANDE COMPLAINTE
de la ville de paris

prose blanche

Bonne gens qui m’écoute, c’est Paris, Charenton compris. Maison fondée en…à louer. Médailles à toutes les expositions et des mentions. Bail immortel. Chantiers en gros et en détail de bonheurs sur mesure. Fournisseurs brevetés d’un tas de majestés. Maison recommandée. Prévient la chute des cheveux. En loteries ! Envoie en province. Pas de morte-saison. Abonnements. Dépôt, sans garantie de l’humanité, des ennuis les plus comme il faut et d’occasion. Facilités de paiement, mais de l’argent. De l’argent, bonne gens !

Et ça se ravitaille, import et export, par vingt gares et douanes. Que tristes, sous la pluie, les trains de marchandise ! À vous, dieux, chasublerie, ameublements d’église, dragées pour baptêmes, le culte est au troisième, clientèle ineffable ! Amour, à toi, des maisons d’or aux hospices dont les langes et loques feront le papier des billets doux à monogrammes, trousseaux et layettes, seules eaux alcalines reconstituantes, ô chlorose ! bijoux de sérail, falbalas, tramways, miroirs de poches, romances ! Et à l’antipode, qu’y fait-on ? Ça travaille, pour que Paris se ravitaille…

D’ailleurs, des moindres pavés, monte le Lotus Tact. En bataille rangée, les deux sexes, toilettés à la mode des passants, mangeant dans le ruolz ! Aux commis, des Niobides ; des faunesses aux Christs. Et sous les futaies seigneuriales des jardins très publics, martyrs niaisant et vestales minaudières faisant d’un clin d’œil l’article pour l’Idéale et Cie (Maison vague, là-haut), mais d’elles-mêmes absentes, pour sûr. Ah ! l’Homme est un singulier monsieur ; et elle, sa voix de fausset, quel front désert ! D’ailleurs avec du tact…

Mais l’inextirpable élite, d’où ? pour où ? Maisons de blanc : pompes voluptiales ; maisons de deuil : spleenuosités, rancœurs à la carte. Et les banlieues adoptives, humus teigneux, haridelles paissant bris de vaisselles, tessons, semelles, de profil sur l’horizon des remparts. Et la pluie ! trois torchons à une claire-voie de mansarde. Un chien aboie à un ballon là-haut. Et des coins claustrais, cloches exilescentes des dies iræmissibles. Couchants d’aquarelliste distinguée, ou de lapidaire en liquidation. Génie au prix de fabrique, et ces jeunes gens s’entraînent en auto-litanies et formules vaines, par vaines cigarettes. Que les vingt-quatre heures vont vite à la discrète élite !…

Mais les cris publics reprennent. Avis important ! l’Amortissable a fléchi, ferme le Panama. Enchères, experts. Avances sur titres cotés ou non cotés, achats de nu-propriétés, de viagers, d’usufruit ; avances sur successions ouvertes et autres ; indicateurs, annuaires, étrennes. Voyages circulaires à prix réduits. Madame Ludovic prédit l’avenir de 2 à 4. Jouets Au Paradis des enfants et accessoires pour cotillons aux grandes personnes. Grand choix de principes à l’épreuve. Encore des cris ! Seul dépôt ! soupers de centième ! Machines cylindriques Marinoni ! Tout garanti, tout pour rien ! Ah ! la rapidité de la vie aussi seul dépôt…

Des mois, les ans, calendriers d’occasion. Et l’automne s’engrandeuille au bois de Boulogne, l’hiver gèle les fricots des pauvres aux assiettes sans fleurs peintes. Mai purge, la canicule aux brises frivoles des plages fane les toilettes coûteuses. Puis, comme nous existons dans l’existence où l’on paie comptant, s’amènent ces messieurs courtois des Pompes Funèbres, autopsies et convois salués sous la vieille Monotopaze du soleil. Et l’histoire va toujours dressant, raturant ses Tables criblées de piteux idem, — ô Bilan, va quelconque ! ô Bilan, va quelconque…

Marie Sasseur dit: à

Il y a quelque chose de comique à comparer les expériences de Carrère en stage Vipassana, et Houellebecq, en retraite au monastère.

Jibé dit: à

…langue originelle commune à l’humanité, DHH, ça fait du monde, quand même!
L’humanité…
Quelle parenté notoire entre l’espace chinois et les régions de l’Indus à la Bretagne?

Jibé dit: à

Très bien, le cloître à 360°
Merci Bloom

C’est bien, personne ne crie, ce matin
Enfin, pas encore…

x dit: à

renato, merci ; j’avais bien noté et je vais le commander.

ttps://www.adelphi.it/libro/9788845914263

(merci aussi pour H. Holliger + M. Bourgue, et un peu auparavant Giulio Francesconi et Franco Venturini dans la Sérénade op.41.)

Jibé dit: à

@DHH, rectificatif
je relis votre intervention et vous demande de m’excuser; vous n’avez pas écrit qu’il existerait une origine commune aux langue de l’humanité, mais des peuples européens
Là dessus, nous sommes d’accord,
ce qui n’implique pas l’existence d’un peuple originel.

Jibé dit: à

aux langueS
scusi

Jazzi dit: à

Merci x

Belle exemple de prose blanche tout autant figurative qu’abstraite, qui fait sens et qui fait son !

Bloom dit: à

Toutes ces souffrances de personnages qui ont pété dans la soie dès le plus jeune âge car nés avec une cuiller en argent dans la bouche…elles sont certes bien réelles et certes douloureuses, mais pourquoi les infliger SANS PUDEUR au public, à grand renfort de publicité et trompettes? Ce sont bien sûr les éditeurs et leurs relais d’influence qui sont coupables. Ces piple qui exhibent leurs petit bobos d’égo ont-ils conscience de l’extraordinaire affront fait à ceux et celles qui souffrent et ont vraiment souffert,et dont personne n’a raconté ni ne racontera jamais l’histoire. S’ils prenaient sur eux de raconter l’histoire et la vie de tous ces enfants victimes des barbaries du siècle dernier et du présent, de la première petite fille victime de Duch, par exemple, dont la photo en noir et blanc figure dans la première pièce du camp S 21 de Phnom Penh, peut-être retrouveraient-ils un semblant de véritable humanité et dignité authentiques.
Certes l’exhibitionnisme et le voyeurisme voyagent de concert, it takes two to tango…Les fantasmes des un nourrissent les fantasmes des autres & le cercle infernal des narcissismes en double mirroir est dur à briser.
Reste qu’il est regrettable et carrément obscène, que l’argent public aille, par l’intermédiaire des subventions du CNC, à la publication des petits malheurs des Sophies du siècle des auto-satisfaits de l’auto-promo.

lmd dit: à

Il me semble que dans son livre -Mais où sont passés les Indo-Européens ?- Jean Paul Demoule montre surtout qu’il manque des preuves archéologiques certaines pour confirmer l’hypothèse dite Kourgane. Le fait que lui-même soit plus archéologue que linguiste explique (?) l’opposition des linguistes qui voient leurs hypothèses ébranlées du dehors.

et alii dit: à

un paranolien?
Le préhistorien et les langues. Entretien avec Jean-Paul Demoule
Par Paule Petitier et Fabien Simon
Jean-Paul Demoule, Paule Petitier et Fabien Simon
https://journals.openedition.org/elh/1961

Phil dit: à

Alain Daniélou, frère du dynamique cardinal, n’a pas été en odeur de sainteté parmi les indianistes de France qui voyagent uniquement en chaire universitaire parisienne. Excellent récit de son tour du monde fin des années 30, illustré de ses croquis, avec portrait craché des moeurs d’hollywood avant son exil en Inde.
Difficile de prononcer cistercien en anglais sans fourcher, dear Bloom. Les nouillorquais ont-ils donné une plaquette souvenir à l’antiquaire Français vendeur de cloîtres ?

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, heureux d’apprendre que vous partagez mon point de vue sur la meilleure revue littéraire, EAN

@MS, hélas je ne dispose pas des cahiers de l’Herne dédié à MH. J’aurais bien aimé y lire l’hommage de Carrère. Parfois, on doit faire avec une légère frustration. Peut-être vais-je réviser mon jugement sur Yoga, mais pas maintenant, bien plus tard, quand tout le monde sera passé à autre chose. (Je fais souvent ainsi).

Bàv,

Jazzi dit: à

Phil, je me souviens être allé interviewer Alain Danielou chez lui dans un appartement moderne d’un immeuble tout neuf entre la porte d’Italie et le parc Montsouris.
C’était dans les années 1980.
Peu de temps après que son frère avait été retrouvé mort dans la rue.
Il y avait un jeune domestique indien pour nous servir.
Je ne sais plus de quoi nous avions parlé (voir les archives de GPH) mais j’avais été frappé de voir en sautoir au bout d’une chaîne autour de son cou un petit phalus en or !

closer dit: à

J’ai feuilleté le livre de Demoule en son temps DHH. J’étais tombé sur des citations de JM Le Pen ou du FN, je ne sais plus (pour les combattre bien sûr). Son propos était évidemment politique d’abord. Cela ne paraît pas très sérieux, d’autant plus qu’il n’est pas linguiste. Les nazis considéraient les slaves comme des êtres inférieurs. Leurs langues sont pourtant indo-européennes, comme l’allemand…

Quant à l’existence d’un peuple indo-européen originel qui se serait dispersé et subdivisé en branches diverses, pourquoi pas? Cela paraît même de bon sens. Et alors?

Janssen J-J dit: à

Petit rappel au sujet d’une ordure qu’on ne saluera pas. En revanche, je n’ai jamais oublié le trouble de françois Bizot au procès de Duch… pas plus que les deux bouquins qu’il en tira. « Le portail » (2000) et « Le silence du bourreau » (2011)… Passionnants !…
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-monde/20090409.RUE9599/au-proces-du-khmer-rouge-duch-le-trouble-de-francois-bizot.html

Qui a dialogué icite sur le « saut de varan » ?… N’ai pas suivi le fil, il y avait peut-être une connexion avec la Thaïlande et les khmers ?
Ignore ce qu’est devenu Fr. Bizot.

Jazzi dit: à

« Ignore ce qu’est devenu Fr. Bizot. »

Mort depuis longtemps, JJJ !

Jazzi dit: à

Ce genre de bijou.
Bloom pourrait peut-être nous en dire plus sur sa symbolique !
https://www.bing.com/images/search?view=detailV2&ccid=a%2bTibkRU&id=FA8D31CA08D35E8A25B4815E1857E8C4CFF162ED&thid=OIP.a-TibkRUO_Je1TCUnorgPwHaFw&mediaurl=http%3a%2f%2fwww.thehistoryblog.com%2fwp-content%2fuploads%2f2011%2f04%2fGolden-phallus-Norfolk-e1302925306450.jpg&exph=515&expw=662&q=phalus+d%27or&simid=608039950475135023&ck=DC11F73E3EC2A5402B8B9FF73B0182F2&selectedIndex=11&FORM=IRPRST&ajaxhist=0

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