Petit manuel de traduction de combat
Tout traducteur devrait être considéré comme le co-auteur d’un livre qu’il a interprété en français puisque tous ses mots sont de lui. De quoi exiger de tout éditeur qu’il fasse figurer son nom sur la couverture fût-ce dans un caractère différent. Puisqu’on les a récemment sortis de l’invisibilité où ils étaient cantonnés de longue date, il est temps qu’ils en profitent. Mais quel traducteur a envie d’être le co-auteur de Mein Kampf ?
L’édition critique de sa publication dans Historiciser le mal a été suffisamment commentée l’an dernier dans ces colonnes-même pour qu’on y revienne. Mais si Traduire Hitler (122 pages, 15 euros, éditions Héloïse d’Ormesson), le texte que son traducteur Olivier Mannoni (1960) vient de publier, nous interpelle tant, c’est qu’il dépasse largement l’enjeu induit par le titre. Ce livre bref, incisif, dense pourrait être, au-delà de l’ars poetica qu’il développe, celui de tant d’autres de ses collègues confrontés à des travaux d’historiens, des témoignages, des essais venus de l’étranger qu’ils ont la responsabilité de restituer dans notre langue. Car c’en est une et des plus lourdes.
Au départ, en s’attaquant à Mein Kampf, il s’était voulu doublement fidèle (fond et forme), historiquement précis et lisible quitte à rendre l’auteur plus inintelligible qu’il ne l’est. Mais une fois nommé maitre d’œuvre, l’historien Florent Brayard lui a demandé de respecter tout ce qui justement heurte dans le style d’Adolf Hitler : syntaxe catastrophique, barbarismes, médiocrité lexicale etc Il fallait donc le rendre à l’état brut au prix d’une violence que le traducteur dut imposer à sa propre éthique professionnelle car en quelques décennies de métier et environ 200 livres traduits), il avait toujours plaidé pour la loyauté dans l’interprétation, et non pour la pure transcription. A ce titre, il vécut Mein Kampf comme un chantier expérimental. Admiratif, son collègue angliciste Claro parle du « laid labeur » qu’il y a à se colleter avec ce genre de textes pendant huit ans.
L’essai d’Olivier Mannoni a le mérite de nous entrainer dans son laboratoire pour nous mettre face à ses propres cas de conscience, ses partis pris. Le Journal de Goebbels (sous la plume duquel « extraordinairement » revient cinq fois par page), la correspondance du couple Himmler (chez lui, c’est le mot « décent » qui est obsessionnel), des dizaines d’autres dont « l’horreur » absolue demeure à ses yeux les 500 pages de La Médecine nazie et ses victimes d’Ernst Klee. Le seul livre que ce germaniste congénital et héréditaire (père professeur d’allemand, mère traductrice) ait traduit « en pleurant de honte et de colère ». Heureusement il y a aussi Freud, de la philosophie, des romans et Le Zéro et l’Infini d’Arthur Koestler paru cet automne.
Certains termes sont d’une telle complexité qu’il s’est résolu à ne pas les toucher. Ainsi völkisch jugé impossible à rendre en français tant il est polysémique. Sauf à trouver l’équivalent chez nous de ce qui serait un mouvement à la fois raciste, nationaliste, passéiste, ésotérique et fondé sur la mythologie nordique (bonne chance !). Ou encore das Judentum, pour lequel « judaïté » a été préféré à « juiverie » plus proche de la tradition antisémite française d’Edouard Drumont, car il s’oppose à das Deutschum/ germanité. On s’en doute, Olivier Mannoni rend un hommage appuyé à l’irremplaçable travail de Victor Klemplerer pour son irremplaçable LTI, la langue du IIIème Reich mais aussi pour ses Journaux.
Ce petit manuel de traduction de combat a quelque chose de salutaire et d’exemplaire pour notre temps en ce qu’il invite le lecteur déjà sensible aux idées à se focaliser davantage encore sur la langue qui les porte. Et ça continue, il n’est que d’écouter Poutine parler de l’Ukraine. Le détournement de la langue auquel se livrent les régimes totalitaires est d’autant plus dangereux que ses dégâts sont invisibles à chaud et à l’œil nu. Profondément enfouis, leurs effets sur la perversion des mots se font sentir dans la durée. George « 1984 » Orwell avait tout compris. La torsion du langage entraine celle de la pensée et de sa capacité à dissimuler plutôt qu’à exposer. Il revient alors au traducteur de décoder, décrypter, dévoiler. Et dans le cas de Mein Kampf dans un aller et retour permanent avec un comité d’experts composé d’une vingtaine d’historiens, de linguistes, de philologues. Toujours la langue c’est par là que tout passe et que tout se passe.
(« A Kharkiv un soldat ukrainien » photo Marko Djurica)
962 Réponses pour Petit manuel de traduction de combat
Bonne fête de Hanouka à tous mes frères juifs du monde entier.
J’aime bien « Macron molosse de la Bourgeoisie capitaliste « . Il y a du travail à faire pour être crédible…
Il est drôle ce rabbin Yehia Benchetrit, il a le même humour que mon copain Daniel W., et en plus il lui ressemble. Bien sûr, je suis OK, il vaut mieux garder sa vieille maman chez soi, vu tout ce qu’elle nous a donné aux débuts de la vie. – Hanouka demande aux siens à réfléchir à la bonté et à la pratiquer pour la reconnaissance, je ne connaissais pas cette fête juive sur le don de soi… Vous souhaite beaucoup d’amour et de chance.
Aujourd’hui sur France Info, un article sur les dysfonctionnements graves de la SNCF sur la ligne « Intercitées » Toulouse-Paris, train autrefois énommé « Le Capitole », fleuron du réseau ferroviaire dans les trentes-glorieuses.
On y lit tous les déboires et retards gigantesques rencontrés par les voyageurs, l’insuffisance de moyens, par exemple pour dégivrer les caténaires.
Par contre je m’étonne que de nombreux travailleurs aient à se déplacer très fréquemment par exemple entre Limoges et Paris ou même Brive et Paris. C’est pour moi une aberration. De tels déplacements ne devraient être qu’exceptionnels.
Apparemment, des contrats sont passés avec des entreprises du Limousin pour des travaux en Ile de France. C’est un exemple. Il en découle ensuite une nécessité de déplacement.
Je ne comprends pas qu’on nous parle d’écologie et d’économies d’énergie alors que l’organisation du travail n’est que rarement remusexen question et réadaptée aux nouveaux impératifs. Il faudrait s’y atteler rapidement. Par exemple instaurer un système de défiscalisation pour les contrats executés au sein d’une même région avec le maximum pour ceux exécutés à moins de 50 km.
Au contraire, instaurer une taxe conséquente aux entreprises exécutant des contrats en dehors de leur région.
Ceci corroborant ce que j’écris ici depuis 15 ans : ce sont les déplacements des personnes et des biens qui génèrent, indirectement et par des processus complexes, une grosse part du malheur sur notre planète. Faisant entrer dans nos cultures et nos enseignements les vertus de la sédentarité, pour tous les peuples. Rester chez soi, travailler dans son secteur, ce n’est pas ringard, c’est bien. Le ringard c’est celui qui bouge ou qui accepte de bouger sans même comprendre pourquoi.
Ce midi je mange de la tête de veau juste à côté de chez moi. Je n’ai pas besoin de prendre un moyen de transport pour ça.
Toujours sur France Info, je lis : « Immigration : l’OQTF, un outil de plus en plus systèmatique pour « fragiliser le séjour des étrangers en France », selon des avocats »
Personnellement, je me réjouis que le séjour des étrangers en France soit fragilisé. Et il me semble que dans des centaines de pays, le séjour des étranger est rigoureusement réglementé et contrôlé. Ceci me semble être une base se la souveraineté. Battre monnaie, lever l’impôt, édicter des lois et les faire appliquer, contrôler ses frontières.
Fragilisons, on ne fragilisera jamais assez le séjour des étrangers, qui feraient bien mieux de rester chez eux, sauf pour les rares cas des vrais réfugiés de guerre et des vrais persécutés, que l’on se doit d’accueillir pour quelques mois, disons.
>Kap Ric : à propos de Jesse Owens
Très très intéressant. Vous avez des sources ?
Le wikipedia de Jess Owens va dans le sens du commentaire de K.R. Manquent néanmoins quelques sources.
si quelqu’un.e cherche Christiane, elle commente aussi chez Raymond Prunier.
pourmapar & racontepatavie m’ont envoyé cette vidéo INA je ne sais plus très bien quand, Clopine était déjà fort célèbre dans sa jeunesse, j’en ai été baba !
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i16281282/la-meilleure-menagere-rurale
Bonne fête de Hanouka à tous mes frères juifs du monde entier.
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Sauf aux khôns (je n’ai pas di khoen, kahan, coen, etc.)
חבורה של מטומטמים
diT
@Sauf aux khôns
https://pbs.twimg.com/media/FkX4MGjWAAAuJOh?format=jpg&name=medium
Je pense vraiment qu’une larme de femme vaut une goutte de sperme. D’accord, l’une a forme de perle,comme chez Vermeer, tandis que l’autre… mais néanmoins, dans ce monde dominé, les unes s’écoulent sur les joues tandis que les autres jaillissent.. Pensons à la tortue, dont le nom terrifié dit tout…Et puis, toute deux, la larme et la goutte, ne sont-elles pas salées ?
train autrefois énommé « Le Capitole », fleuron du réseau ferroviaire dans les trentes-glorieuses.
Vous l’avez utilisé, D.?
les unes s’écoulent sur les joues tandis que les autres jaillissent..
à Clopine.
Il faut arrêter ces descriptions scabreuses!
Je suis de plus en plus perplexe sur les motivations réelles de ce qui signe honneur de blog…. MC
Tout à l’heure au restaurant j’étais seul entre deux tablées. L’une occupée par des Italiens pas trop bruyant mais dont une petite fille d’environ 3 ans mangeait avec ses mains pour une raison que j’ignore. C’était assez dégoûtant, elle prenait des nouilles grasses en sauce avec ses mains. Aucun des adultes qui l’entourait n’a essayé de l’aider à se servir de couverts. J’en reste stupéfait.
L’autre tablée occupée par deux jeunes femmes de langue Française, qui m’ont semblé être deux soeurs, avec une petite fille d’environ 3 ans qui mangeait assez sagement en se servant de couverts.
Mais ce qui était extraordinaire c’était leur taille démesurée. Je pense que les deux femmes mesuraient au moins 1,95 m. La petite fille, très gentille au demeurant, était elle aussi bien trop grande, une silhouette déjà longiligne et disgracieuse.
Je ne pus m’empêcher de m’interroger intérieurement sur la provenance de gènes générateurs de telles asperges pour parler familièrement. Pourquoi la nature produit de nos jours de telles tailles qui ne peuvent être utiles en presque rien sauf au basketball et pour changer des ampoules au plafond ? Darwin a montré le pourquoi de la, grande taille des girafes : un motif alimentaire, lié à la survie. Atteindre les hauts bourgeons dans les arbres. Mais les, asperges du restaurant n’ont rien à atteindre de tel. C’est inexplicable.
Pour les informés, Alberto Asor Rosa est mort.
Merci pour le beau passé simple
Ecouté émission sur Roth chez Finkie. La biographie à l’américaine, degré zéro de la chose littéraire.
Effrayant blabla névrotique amplifié par la multiplication des canaux médiatiques.
renato, je crois qu’en France pas grand monde ne le connaissais.
Je veux dire par là que le nombre d’informés risque d’être très faible.
Admirable Georgia Meloni!
Pas vrai Renato?
https://www.youtube.com/watch?v=5CWylu9L_Ns
J’aimais beaucoup Mario Draghi aussi, mais il n’était pas assez politique, trop technocrate, trop allemand (l’air de Francfort?).
(D va aimer cette petite video)
La version comique, closer :
Noms des victimes de la répression en Iran :
Mohsen Shekari, exécuté
Majid Reza Rahnavard, exécuté
Sahand Nourmohammad-Zadeh, condamné à mort
Manouchehr Mehman-Navaz, condamné à mort
Mohammad Boroughani, condamné à mort
Mohammad Ghobadlou, condamné à mort
Saman Seydi, condamné à mort
Sayed Mohammad Hosseini, condamné à mort
Hamid Ghare-Hasalou, condamné à mort
Mohammad Mehdi Karami, condamné à mort
Hossein Mohammadi, condamné à mort
Dernières volontés de Majid Reza Rahnavard : « Ne pleurez pas, ne lisez pas le Coran, ne priez pas. Soyez heureux. »
RENATO la mort d un critique littéraire ne provoque aucun remous nulle part.
Écrire ça sur le blogapassou. Crime de lèse-majesté.
@Noms des victimes de la répression en Iran
Vous donnez onze noms ; selon mes sources, les victimes, à s’en tenir au nombre de morts, se comptent par centaines, sinon par milliers
(occasionner des morts par dizaines de milliers chez « l’étranger » sinon chez l’opposant politique, demeure l’apanage des fachos ; qu’ils sévissent à Moscou, à Jérusalem ou ailleurs)
Il n’était pas seulement un critique littéraire, Paul, je me souviens de lui surtout pour : Les écrivains et le people ; La culture de la Contre-Réforme ; Style Calvino : cinq études ; Les deux sociétés ; Histoires d’animaux et d’autres êtres vivants.
Dans Les écrivains et le people il a identifié le courant populiste présent dans la littérature italienne contemporaine, déjà en 65.
Lors de mes séjours romains il m’arrivait d’avoir un peu de temps libre et s’il y avait une leçon je ne me privais pas d’aller l’écouter.
@Bonne fête de Hanouka à tous mes frères juifs du monde entier.
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Sauf aux khôns (je n’ai pas di khoen, kahan, coen, etc.)
חבורה של מטומטמים
Et pour changer, mon cul c’est du jambon d’origine protégée
– The Brazen Head, plus ancien pub de Dublin, sur lequel veille l’esprit de Robert Emmet.
– The Dawson Lounge, le plus petit pub d’Irlande, refuge idéal, hors pandémie s’entend.
Le fiston s’installe en janvier dans une ville fort civilisée, à deux pas de Ringsend, où Joyce et Nora scélèrent leur idylle. Signe des temps.
Je réécoute en ce moment l’impromptu op. 90 de Schubert interprété par Ingrid Haebler.
Une merveille. J’oserai dire qu’elle est ma pianiste préférée. Née en 29 et toujours en vie !
Ahmed Aslam Ali, inventeur du plat emblématique du multiculturalisme britannique, le Chicken Tikka Massala, est mort à 77 ans à Glasgow.
Originaire du Pendjab pakistanais, Ali a improvisé une sauce (massala) à base de tomate et de yogurt afin de « mouiller » les morceaux de chicken tikka (tandoori).
L’ancien Ministre des Affaires étranges de Tony Blair, le regretté Robin Cook déclairait en 2001:
« Chicken Tikka Massala is now a true British national dish, not only because it is the most popular, but because it is a perfect illustration of the way Britain absorbs and adapts external infliences. Chicken Tikka is an Indian (*) dish. The Massala sauce was added to satisfy the desire of British people to have their meat served in gravy ».
(*) pakistanais, pas indien (cuisine végétarienne). Les meilleurs restaurants « indiens » en GéBé sont tenus par des Bangladeshis de Sylhet, la Mecque des grands cuisiniers.
Barouh Hashem.
inflUences.
Voilu voili.
Sinon j’ai appris que, très bientôt, un peu moins de 3 milliards de chrétiens célèbreront la naissance du Messie. Je crois que ce sera la nuit du 24 au 25 décembre.
Une certaine délicatesse du jeu de Mme Haebler me rappelle souvent celle de Claudio Arrau. Et il se trouve que la famile Haebler résidant un moment a Varsovie recevait fréquemment ce dernier. Pour moi la jeune Ingrid s’est imprégnée de son jeu.
Arrau et son épouse, la Cantatrice Ruth Schneider, se rendaient chez les Haebler avec leurs enfants Carmen et Mario, âgés de presque 10 ans de moins qu’Ingrid. Je l’imagine aussi s’occupant d’eux.
Les gens veulent absolument prendre le train pour Hanouka, euh Noël, et le Jour de l’an.
Mais pourquoi ne resteraient-ils tout simplement pas chez eux dans la contemplation de la splendeur de Dieu ?
Le Messie, c’est la personne qu’on mange sous forme de chip pas salée?
De l’acceptabilité du cannibalisme, quand il devient transsubstantation.
Dans la conférence du rabbin Benchetrit, bien, bien, bien des choses intéressantes : en hébreu le même mot exprime les qualités morales et les mensurations, le sens de « emet », le gouffre entre aller et laisser-aller, les absents ont toujours tort (reprendre du courage), et rassasier son conjoint, sa conjointe de manière à ce que l’idée d’aller voir ailleurs n’effleure pas le cerveau, communiquer tout le temps, y compris et surtout avec ses ados. Et puis, être en mouvement.
En mouvement, en mouvement.
meat served in gravy
what’s that, dear Bloom ? « gravy » sounds a bit disgusting, God save the meat
Lu, dévoré, goulûment La vie clandestine de Monica Sabolo, trois mois après l’avoir écoutée aux Correspondances de Manosque.
Superbe roman d’autofiction.
Je le qualifierai de délicat et d’hyper-respectueux des gens qu’elle a rencontrés et interviewés d’Action Directe.
Magnifique portrait d’Heyliette Bess et des autres protagonistes.
(Un grand éclat de rire à la surveillance, à 23 heures, dans la chambre de son voisin du dessous, du bruit épouvantable qui vient de sa chambre à elle et qui occasionne le coups de balai assenés par le dit voisin pas mal toqué.)
Quelques désaccords sans aucune importance :
Le chinois est une langue impossible à apprendre. En trois semaines, cinq mots. Quinze ans après en reste un, merci, mouillé. Sa psy a raison, l’espagnol, c’est bien plus facile.
Pas tant d’accord sur les deux faces de Janus, parce que, lorsque les choix se font, hé hé, on choisit.
Pas d’accord non plus sur « mon père Yves S. » Son père est italien, sa fille a elle le souligne, celui-ci est son beau-père.
Merveilleuse relation décrite avec son frère, qui est demi, comme le troisième enfant de sa mère.
Je reste à me questionner sur sa mère savait-elle et n’a -t’elle rien dit d’où le « je te demande pardon »le jour des cent ans de sa propre mère ? Ne jamais attendre quelque chose qui risque de ne jamais arriver.
En même temps, considérer, le rabbin Benchetrit le souligne clairement, que, si on ne croit pas aux miracles, ils ne risquent pas d’arriver. Donc poser une hypothèse en forme de miracle.
Puisque, moi, je crois, dur comme fer aux miracles.
Bonne journée
P.S : pour les girafes, la solution c’est l’échelle.
Gravy c’est la sauce.
Berk.
Énormément apprécié aussi l’immense pudeur de Monica Sabolo.
Des Knaben Wunderhorn :
La République du Livre a tremblé mais elle a repris ses droits, ouf
Tout de même, pour revenir au sujet, rien sur les Propos traduits par F. Delpla, et leur possible contrepoids à Mein Kampf? Et sur Mein K lui-même, rien sur ce parti-pris de traduire mal, ( en gros, c’est cela !)ce dont la première édition ne rendait pas compte ? L’auto célébration manonienne à longueur d’articles dont celui-ci n’en est qu’un gêne un peu . Il faudrait pouvoir comparer avec les partis-pris de l’edition allemande la plus récente…. MC
@8 années de cours, 80 ans d’attente, 3 ans de travail, des centaines de manuscrits inédits, la découverte de dizaines de transcriptions de leçons, je l’ai rêvé, conçu, construit, et enfin le voici: le Cours de poétique de Valéry, 2 volumes, 1400 pages, en librairie le 5 janvier !
Excellent timing ; il taille la route avec les rois mages
BON ANNIVERSAIRE à JEAN MALAURIE, 100 ans aujourd’hui. Encore longue vie à lui, et chapeau pour son boulot d’ethnologue historien et sa merveilleuse collection TERRE HUMAINE, chez Plon.
Gravy c’est la sauce.
Berk.
—
Allons, allons.
Combien de plats en sauce chez nous?
Le boeuf bourguignon est en sauce.
Le curry est une sauce.
Le satay itou.
etc.
‘Massala’ dans la conversation en Asie du sud désigne la façon individuelle dont on fait les choses.
—
Oui, 3J, magnifique collection; perso, Les derniers rois de Thulé, Le Cheval d’Orgueil, La Flamme du Shabbath, Let us praise famous men, de James Agee & Une vie de pariah, de l’ami JL Racine.
Jean Malaurie, idole de ma soeur qui parle couramment l’inuktitut, entre autres langues rares.
Attention,pour Valéry, seulement 38 leçons authentiques pour 1938, et autant pour 1945, selon William Marx, maître d’œuvre de l’édition. Le reste, reconstitue à partir de brouillons., MC
« le Cours de poétique de Valéry, 2 volumes, 1400 pages »
La poésie ça ne s’enseigne pas.
Là, avec tout le respect que l’on doit à Paul Valéry, il y a de quoi faire fuir les âmes poétiques !
Et je dirais même mieux, les bonnes âmes poétiques…
Quand on parle du loup…
@ RB, nous nous recoupons grandement sur Malaurie, Agge/Evans, mais pas sur Jakez-Heliaz et Sylvère que j’ai toujours zappés. J’ajouterais au fil de temps et au vu de mes carnets de lectures : Levi-Strauss (TT, que vous avez oublié bien sûr), mais aussi Balandier, Clastres, Lacarrière, Galéano, Thesiger, le curé Alexandre, Descola, Turnbull et Marchetti. Une véritable aventure existentielle au cours des trente dernières années du XXes. en compagnie d’un merveilleux initiateur du proche et du lointain. Bàv et merci, vous souhaite de bonnes fêtes.
« Je pense vraiment qu’une larme de femme vaut une goutte de sperme. »
Les hommes pleurent aussi, Clopine !
:…j’ajoute au palmarès Terre humaines: Les Immémoriaux de Victor Segalen.
Clopine
Je confirme ce que dit jazzi.
Mon ex. lorsqu’il a roulé sur mon chien en marche arrière avec son 4/4, il a pleuré.
Levi-Strauss (TT, que vous avez oublié bien sûr)
—
Je déteste ce livre, 3J, notamment, mais pas seulement, pour ses propos islamophobes d’une insondable crétinerie.
En Chine, quand la réalité dérange, on change le discours, et quand cela ne suffit pas, on change la réalité.
Paradigme Xi, Putin, Trump.
La poétique n’est pas la poésie. Je crois Valéry assez conscient du problème pour l’éviter. Ce qui peut s’enseigner par contre, c’est un certain métier. Que ce soit la Pléiade ou le Parnasse, tout le monde n’écrit pas comme Ronsard ou Heredia, mais on peut dégager des traits communs….Bien à vous. MC
alors vous avez bien fait de le zapper… Il est vrai que « race et histoire » fut assez gratiné en son genre. J’avoue en avoir oublié les passages islamophobes litigieux -‘t j’ajouterai aussi un rien misogynes (à en croire FH)-, mais il est un fait qu’un égal centenaire de sa trempe intellectuelle mandarinale fut marquant. Ses TT furent consolables qui nous permirent d’admettre qu’un scientifique pouvait rester d’abord un poète voyageur manqué doublé d’un écrivain romantique et d’un mélomane averti. Bàv,
Le blasphème sur ce blog maintenant?
Avant de partir donc, chère DHH, mes voeux les plus chaleureux (et sans doute plus encore que vous n’imaginez)!!!
Un peu de sacré:
“Holy! Holy! Holy! Holy! Holy! Holy! Holy! Holy! Holy!
Holy! Holy! Holy! Holy! Holy! Holy!
The world is holy! The soul is holy! The skin is holy!
The nose is holy! The tongue and cock and hand
and asshole holy!
Everything is holy! everybody’s holy! everywhere is
holy! everyday is in eternity! Everyman’s an
angel!
The bum’s as holy as the seraphim! the madman is
holy as you my soul are holy! (…)
Ginsberg, Howl
Un bon signe : deux vaches se sont promenées dans les rues de la ville de saintes, cette nuit, aux abords de l’abbaye-aux-dames.
Je note ce jour : le discours « churchillien » de Zelenski à Washington. On sait que la Russie ne fera jamais mettre l’Ukraine à genoux, quoiqu’il en coûte. C’est la fin du mythe de l’invulnérabilité conquérante de la grande union soviétique.
C’est la fin du mythe de l’invulnérabilité conquérante de la grande union soviétique.
—
Mythe déjà explosé par la défaite en Afghanistan & la victoire des moudjahidines après 10 ans d’occupation (79-89). Plus de 20 000 morts soviétiques, et le mouvement des mères de soldats, très influent dans la décision du retrait des troupes soviétiques & que craint plus que tout Putin le trouillard embusqué.
comme ces collages, j’espère qu’on les appréciera
https://www.thisiscolossal.com/2022/12/toon-joosen-paper-collages/
C’est bien joli d’opposer les contrôleurs grévistes à la pupulation mécontente.
Seulement, qui crée les divisions au départ sinon le gouvernement par sa politique faussemebt sociale donc antisociale ?
@Excellent timing ; il taille la route avec les rois mages
Ne nous réjouissons pas trop vite ; le 22 décembre le Roi des Juifs n’était pas encore né. Mais le magnum opus, comme dirait Pédro, sera bien au rendez-vous le 6 janvier
La poétique est l’ensemble structuré des intentions de contenu expressif qu’un artiste (peintre, sculpteur, musicien, poète, etc.) exprime dans ses œuvres et prescrit au sein de son environnement culturel de référence — ce qui vaut aussi pour les mouvements.
Les liens entre la poétique et la pensée d’un artiste peuvent être nombreux et significatifs, il ne faudrait toutefois pas les superposer.
L’Art poétique d’Horace, par exemple
La poétique d’Aristote, que Valéry connaissait sur le bour des doigts, comprend le trio infernal qui préside aux destinées tragiques:
« l’hubris » (j’envahis l’Ukraine en une semaine), « la némésis » (je prends la pâtée)
& « la catharsis » (l’Europe fait la mère de toutes les bringues).
On pourrait leur ajouter « l’harmatia », la faille tragique, pas toujours facile à distinguer de « l’hubris ». Chez Putin-le-fourbe-embusqué, c’est la khônnerie.
bouT
Combien de plats en sauce chez nous
Indeed dear Bloom, l’art de la sauce appartient aux grandes nations. Le colonel Redl, qui vendit l’empire austro-hongrois aux Russes, fut trahi par sa concierge qui révéla son goût pour les sauces, das Saucieren, en français de Vienne.
La « gravy sauce » de nos amis anglais fait l’effet de vous mettre en tombe, grave.
M. Delpla n’intervient malheureusement plus ici depuis belle lurette, dear Mr Court. Le pilpoul aryen appliqué à la prose d’Adolf H n’est plus en odeur de sainteté.
Tous à vos sapins richement décorés avec bougies naturelles.
@vedo
je n’ose imaginer; je vous remercie de vos voeux auxquels je suis tres sensible et je vous adresse également les miens
J’ annonce qu’à partir de demain lasse de v,oir mon pseudo defiguré malgré mes demandes , alors que j’ai des raisons imperieuses de ne pas accepter cela ,j’interviendrai sous un autre pseudo
dear Phil, massala multiculturel fort goûteux concoté par Sadiq Khan, maire travailliste de Londres, d’origine pakistanaise (dont le papa est conducteur de bus).
Article publié dans le Jewish Chronicle, journal qui parait sans discontinuer depuis 1841.
https://www.thejc.com/news/news/sadiq-khan-jewish-londoners-shouldn't-hide-away-in-the-face-of-antisemitism-2u9LIGC00bjiBCLlJLHCsI
@ désolé, mais manonni a fait du bon boulot et pour le comparatif allemand, delpla s’est déjà prononcé ailleurs. A reconnu qu’il n’y avait pas photo, le premier avait bien mieux bossé que les seconds –
Sinon, désolé, mais Valéry a commis de beaux poèmes – Le cimetière marin a toujours de la gueule… A côté, sa théorie « poétique » est d’un ennui ! Pour le fun,juste :
———
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir.
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, œil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous un voile de flamme,
Ô mon silence!… Édifice dans l’âme,
Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !
Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m’accoutume,
Tout entouré de mon regard marin ;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l’altitude un dédain souverain.
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l’âme consumée
Le changement des rives en rumeur.
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change !
Après tant d’orgueil, après tant d’étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m’abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
L’âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié !
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi !… Mais rendre la lumière
Suppose d’ombre une morne moitié.
Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d’un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l’événement pur,
J’attends l’écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l’âme un creux toujours futur !
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l’attire à cette terre osseuse ?
Une étincelle y pense à mes absents.
Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux !
Chienne splendide, écarte l’idolâtre !
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux !
Ici venu, l’avenir est paresse.
L’insecte net gratte la sécheresse ;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air
À je ne sais quelle sévère essence…
La vie est vaste, étant ivre d’absence,
Et l’amertume est douce, et l’esprit clair.
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère.
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même…
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement.
Tu n’as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant…
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement.
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs !
Où sont des morts les phrases familières,
L’art personnel, les âmes singulières ?
La larve file où se formaient les pleurs.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge
Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi !
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse !
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel !
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N’est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas !
Amour, peut-être, ou de moi-même haine ?
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir !
Qu’importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche !
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d’appartenir !
Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Êlée !
M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas !
Le son m’enfante et la flèche me tue !
Ah! le soleil… Quelle ombre de tortue
Pour l’âme, Achille immobile à grands pas !
Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive !
Brisez, mon corps, cette forme pensive !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme… Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant.
Oui ! Grande mer de délires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l’étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil,
Le vent se lève!… Il faut tenter de vivre !
L’air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs !
Envolez-vous, pages tout éblouies !
Rompez, vagues! Rompez d’eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs
@JJJ
vous avez raison c’est un des plus beaux poemes de la langue française.je sais presque toutes les strophes, par cœur malheureusement pas dans l’ordre
J’ai fait des calculs. Je me réveille souvent vers 03h 15 et là mon QI est très augmenté. Je ne m’explique pas ce phénomène mais c’est un fait. Tous les problèmes à résoudre à court, moyen et long terme se présentent brutalement à moi. C’est assez désagréable mais je ne panique jamais. Je calcule. 1 heure, 2 heures. Puis je me rendors.
Cette nuit mes calculs ont abouti à ceci : le risque d’une véritable révolution en France au premier semestre est réel et élevé. Je veux dire par là qu’il est maintenant très peu probable qu’elle ne se produise pas. Elle sera conduite par des politiques et des personnalités intellectuelles. Elle risque d’être violente, de conduire à des arrestations, des détentions arbitraires et des tribunaux populaires expedutifs. Des nations étrangères interviendront. La paralysie du pays sera gigantesque et générera des pillages et des saccages immenses.
un trait qui est extraordinaire , c’est le parti poetique que tire Valery en fait de connotations, en désignant des réalités concretes par un mot abstrait, l’inverse de la métaphore
Midi ne frappe pas verticalement mais juste.
Le vers n’est pas inevitable mais irrefutable, l’eau n’est pas agitée de vaguelettes mais sourcilleuse
« Des nations étrangères interviendront »
Pas Poutine, pitié, D. !
@ Retour sur le tracassin actuel des troubles mnésiques liés à l’épigénétique. ———-
D’après l’opinion d’Edith Heard, il n’y a pas de transmission transgénérationnelle (HEREDITAIRE, autrement dit) d’un traumatisme quelconque, car dans la lignée germinale des ovocytes et du sperme, presque toute la mémoire épigénétique est effacée d’une génération à l’autre. Ce qui ne veut nullement dire qu’il n’y aurait pas de transmission CULTURELLE des traumatismes. Ce qui est en revanche amplement attesté par les sciences cognitives. A. Danchin nuance l’affirmation trop péremptoire de sa collègue. Selon lui, il y aurait bien d’autres canaux de transmissions hors ADN, susceptibles d’expliquer le transmission de certains traits acquis traumatiques par les générations antérieures proches. Si la connexion stress et odeurs se transmet empiriquement chez des générations de souris de laboratoire, par un exemple expérimental attesté, on n’aurait pas encore prouvé par quels circuits ce type de mécanisme pourrait expliquer chez les descendants de survivants de la Shoah ou d’esclaves de la traite négrière, la persistance de tels traumas associés. Cela doit rester une hypothèse ouverte, selon ce chercheur et demandera de multiples expériences pour la valider ou l’infirmer.
Ajoutons un autre dialogue fort intéressant d’Eustache et de Ganascia sur la concurrence de la mémoire humaine et des mémoires artificielles en béquilles aux défaillances de celle là. Celles ci ne sont pas sûres de l’emporter à moyen terme, en dépit des prétendues promesses de l’IA.
Cela dit, fallait-il illustrer ce dossier thématique en 1ère de couv. par une madeleine évoquant ad nauseam marcel proust, comme si la RDTP avait été une transmission traumatique dans la vie de cet écraivain… Ridicule procédé de réclame racoleuse, qui risque de détourner les gens moyennement éclairables par une vulgarisation toujours nécessaire, au moment où ils « impriment mal » et ne consentiront plus aucun effort pour se « boucher les trous » si ce n’est à s’entrainer à hacker son cerveau, comme le font certains jeunes hypermnésiques, ou à se réciter par coeur des tartines de bêtises…
Bonne soirée et futures fêtes bien au chaud, si possible.
Si Proust n’a pas connu les pogromes des années 1880, comme les juifs d’Europe orientale, il s’est pris l’Affaire pleine face, qui est probablement venue se loger aux limites du conscient et de l’insconscient.
Pas d’art sans trauma, du plus léger au plus pesant.
@ se réciter par coeur des tartines de bêtises…
Je viens de vous lire après coup, DHH, et j’espère que vous ne vous serez pas sentie visée. De même, je connais par coeur La Fileuse et quelques autres poèmes de PV… Dans le dossier auquel je faisais allusion, très étonnamment, un article revient sur les vertus supposées perdues des apprentissages par le « par coeur » chez des enfants, à condition qu’on les amène à comprendre le sens de ce que l’on leur fait réciter… J’ai été ému par ce papier comme par votre témoignage sur le magnifique « cimetière marin ».
(nb/ désolé pour le harcèlement dont vous faites l’objet, mais de changer votre pseudo n’empêchera jamais hélas vos « ennemi.es » (genre MS) de continuer à vous harceler, comme le fait Jissé sous son nouveau pseudo de Jacques. Mon avis est qu’il vaut mieux garder et assumer celui qu’on a toujours eu. C’est un conseil purement amical, croyez-le bien, que je pourrais développer, mais ce n’est plus l’heure. Bàv,
DHH dit: à
J’ annonce qu’à partir de demain lasse de v,oir mon pseudo defiguré malgré mes demandes , alors que j’ai des raisons imperieuses de ne pas accepter cela ,j’interviendrai sous un autre pseudo.
Bravo Madame.
Prenez-en même plusieurs pour vous exprimer sur tous les fronts.
JJJ Je n’ai pas dit que F Delpla n’en pensait pas du bien, encore qu’en recevant son blog, je n’ai rien lu de tel , j’ai simplement signalé, et c’est différent, qu’il jugeait que Mein Kampf n’était pas une source unique et incontournable, et qu’un détour par les Propos n’était peut-être pas superflu . MC
« Mon avis est qu’il vaut mieux garder et assumer celui qu’on a toujours eu. »
D’autant plus que l’on n’aura pas de mal à la reconnaître, JJJ…
DHH il y a quand meme les grandes Odes malherbiennes, dont la Prière pour le Roi partant pour le Limousin. Sans Malherbe, pas de Valéry. Même hauteur, même grandeur, même si j’ai tendance à préférer chez ce dernier la Pythie…
« Pas d’art sans trauma, du plus léger au plus pesant. »
C’est le cas de Céline, Boom !
Mais lui, il s’est tapé les deux guerres, avant de devenir Céline le Maudit…
@MC
ma culture litteraire est tres lacunaire, aussi les conseils de pros sont bienvenus ; je vous remercie de m’avoir indiqué ces poemes que je ne connaissais pas
chers DHH et MC, à tout hasard de votre discussion,je viens de me rappeler que Ponge avait pris ses distances avec Valéry sur ses interprétations de Malherbe (chez Gallimard en 1065 : « pour un Malherbe »). Ici, retrouvé le papier d’un spécialiste qui explique l’étonnante démarche inaboutie de Ponge… A tout hasard, au cas où :
https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2013-3-page-551.htm
Bàv
Du mot et de la chose en cairn et abdel. 1065 … des cahiers jaunis et de l’Annie Ernaux discale et ses pinceaux emmêlés au recoin abyssal qu’il dirait Horace sur la flotte
Bien vu…, JL, de la suite dans le site du sel des idées… j’apprécie votre esprit de suite et tout ce qui s’ensuit, sans suite… Bàv,
@Mais lui, il s’est tapé les deux guerres, avant de devenir Céline le Maudit…
L’agité du bocal, c’est moi ! qu’il aurait même dit (Céline aurait-il lu Segalen évoqué plus haut ?)
@Boom !
L’exote, c’est moi ! Boom ! Boom! Boom! Boom! BOOM!
https://www.youtube.com/watch?v=72p9TTkoymY
(du sophistiqué)
il tenta bien de le décortiquer un brin, pour voir si les connexions fonctionnaient encore… Il ressentit ceci :
1 les mots et les choses (de michel fou qu’au)
2 cairn, le dico des sc… humaines en pierres et on line, du semi-conducteur pour caïn e abel (abdelkrim : 1025, pas 1925, ni même 1965 !)
3 le cahier jauni de « pour un Malherbe », daté gallimard 1965
4 – Hernie discale et Herbie Hand-Coque…, Annie hennit, rugit, brandit sherry…
5 – qui mélange ses pincettes HB et A-Bis entre fusain, graphite, ancre chinoise et pastellisations -> hors huile et acrylique.
6 – comme disait Horace Mac Coyotte, « sur la route » ou chaussée bin glissante.
Ourps, bàv… !
You got it … Roy
Cela ne fait que continuer : c’est une fête.
https://www.liberation.fr/portraits/victor-castanet-le-fossoyeur-dorpea-20221222_NOZ3QCQX7FEKDHMJOP6X7FZPUY/
Après, on va pouvoir raconter ce qui se passe in situ.
Je prends des notes. Cela cumule.
Evidemment, Zuber et sa finesse, Beugnot et son professionnalisme ne sont pas sur Malherbe de petits compagnons. On pourrait aussi citer l’Ode sur les succès de la Reine Régente; « Apollon à portes ouvertes. Laisse indifféremment cueillir Les belles feuilles toujours vertes Mais l’art d’en tresser des couronnes N’est su que de peu de personnes Et trois ou quatre seulement. Au nombre desquels on me range Savent donner une louange. Qui demeure éternellement «
Malherbe poete sacral, mille fois oui. Malherbe dit le RP Luxure, pareil. Malherbe le sénequien , oui, d’ autant qu’il compose en prose des consolations , le genre à sa noblesse, aux membres de la cour. Alors on excuse Valery Larbaud, la citation est je crois dans Barnabooth et ses crises d’enthousiasme Malherbien devant son Louvre de strophes…
« Les belles feuilles toujours vertes/Qui gardent’les noms de vieillir »
DHH A propos de Valéry, c’est peut-être sa manière de s’émanciper de Mallarme?
@Et puis, être en mouvement.
En mouvement, en mouvement.
lui, il s’est tapé les deux guerres
—
Aragon
Breton
Jünger
Hemingway
Giono et quelques autres, Bloom.
Contrairement à toi ou moi…
Ce qui ont eu 20 ans et ont participé à la grande boucherie n’ont plus jamais eu envie d’y retourner !
Vaccinés à vie.
A la fin de « Londres », Céline parle du drame d’être né en 1897.
Je veux bien le croire et compatir…
1893 et non 97 !
Parfois une bonne nouvelle.
Le prix du gaz tombe à 83 euros*, même pas peur des menaces de la Russie.
* -8 %, en dessous des niveaux d’avant l’invasion de l’Ukraine.
Pauvre roro. Content que la France aille faire la pute chez les Norvégiens pourvu que son gaz baisse.
Pourquoi la lettre Z pour la guerre de Poutine ? ils font avec ce qui leur reste, c’est-à-dire la moitié d’une croix gammée, car quelqu’un à volé l’autre moitié.
et si c’était que Norvège, d’ailleurs…
On s’est interrogés pendant des décennies sur le retour du fascisme, quelle appartenance d’extrême droite pourrait-elle le ressusciter, maintenant nous avons la réponse, une hybridation : culture chrétienne orthodoxe + communiste.
Ferdine a passé son temps à se plaindre & à geindre. Aucune tenue.
Simone Veil, la classe.
Marceline Loridan-Ivens, la classe.
Primo Levi, la classe.
Aharon Appelfeld, la classe.
Imre Kertész, la classe.
Elie Wiesel, la classe.
Jorge Semprun, la classe.
Et d’autres encore.
Beaucoup de classe, en effet, Bloom, mais une oeuvre littéraire de moindre envergure.
une oeuvre littéraire de moindre envergure.
—
Pas d’accord.
Appelfeld et Kertész sont d’immenses écrivains, lus et étudiés dans le monde entier. Et respectés.
– Paul @ Valéry -@ Larbaud.com ? quelle citation au juste, in Barnabooth ?
– hypothèse plus que vraisemblable sur la prise de distance de Valéry par rapport à Mallarmé
– @ plus jamais ça !… 10 mois de guerre en 2022. Vlad Poupou accouche qu’il va devoir en finir au plus vite… C’est promettre beaucoup, mais qu’en sort-il souvent ?… etc,
– @ jjj, le « dossier » mémoire évoqué hier se trouve dans le dernier numéro du magasine Télérama, qu’hélas personne ne lit ici, hormis AN. Désolé pour la défaillance de la source, lcé.
– @ Julius Evolua,… pour l’hybridation ainsi évoquée.
*** Encore 30 heures à patienter pour les cadeaux d’Hanouka… – beaucoup de bronchiolites et grippes aviaires et de covid, à la clé… L’hiver 23 va être chaud, socialement… Nous en serons avec Annie, …
charlotte delbo, la classe
jean cayrol, la classe
…
oui et tant d’autres, bien encore.
Sur la touche peut aller se rhabiller…
Vivaldi :
la Corée financerait la milice de mercenaires Wagner.
Dispose t on des sources plus fiables que celles de la CIA au MAE ?
Je n’ai pas la Pléiade sous la main, JJJ! C est de memoire, donc sans garantie. Si vraiment la référence vous obsede, prenez l édition GF que Zuber n’a pas du consulter, et qui reproduit à la fin quelques beaux jugements, dont Larbaud et Cocteau. Il me semble que c’est l’édition Fromilhague, auquel cas la boucle est bouclée.
Moins amusant, le Consul d’Ukraine qui se mêle de vouloir interdire à Milan la représentation du Boris Godounov comme favorable à Poutine! Bêtise abyssale des « bonnes causes », quand tu nous tiens!
Plus joyeux dans Libé/ Bugarach dix ans aprés, retour sur une fin du Monde manquée!
La représentation du Godounov a eu lieu.
Non seulement Wagner, mais la Russie tout court, 3J, approvisionnée en obus et munitions nord-coréens par train via leur frontière commune à l’ouest de Vladivostok, malgré les dénégations de l’agence KCNA.
Jolis propos, la filiation Malherbes – Jouve – Mallarmé – Valery
Et la branche Ronsard qu’à t-elle donnée ?
Les gens donnent trop de crédit à Evola. Voyons plutôt — en revoyant un vieux post :
Les regards portés sur Evola, et sur son travail, ne sont vraiment flatteurs, on va de l’intellectuel en apnée, cher à mon bon père, au rebelle endimanché proche des fascistes, juste ce qu’il faut pour se garantir une misérable carrière de l’un de mes profs ; Sibilla Aleramo le définit inhumain, froid architecte de funambulesques théories, vaniteux et pervers ; je pourrais étoffer le florilège, mais assez.
Il fut futuriste le temps de donner la démonstration qu’il n’était pas à la hauteur des défis, et c’est ainsi pour tout ce qu’il a fait. Son « idéalisme sensoriel » laisse le temps qu’il trouve — tout comme son « individu absolu », d’ailleurs —. Et que dire de son approche de dada teinté de spiritualisme et d’idéalisme qu’il nous fourgue avec l’expression « abstraction mystique » ? Qu’est donc « la forme originaire de l’homme et du monde » ? Le malentendu relatif à la « tradition méditerranéenne » bien à part, dans Imperialismo pagano il montre les considérables limites de sa connaissance de l’Histoire de italienne : pas besoin de théoriser un « impérialisme païen » ; certes, les ambiguïtés du David-Mercure de Donatello sont évidemment trop raffinées pour l’observateur superficiel qu’il était, mais Botticelli est à la portée de tout le monde, le regarder et y réfléchir un instant aurait suffi pour au moins entrevoir la futilité d’un autre dépoussiérage du paganisme !
Il vaut mieux mettre une pierre sur sa critique molle du fascisme : toujours pas trop ni trop peu : juste ce qu’il faut et comme il faut, et toujours dans la presse du régime.
J’évite, charitablement, d’analyser le stupide mythe de mourir debout, cette « consécration » bon marché d’une vie qu’il aurait voulu héroïque.
Peu importe. Nous sommes loin du désenchantement ptolémaïque de Benn, de l’anxiété du grand styliste de Meudon, du regard soutenu de Malaparte. Enfin, schémas de récupération commerciale bien à part, nous pourrions voir son travail comme une anthologie des choses qu’il ne faudrait pas faire, mais à bien regarder il me semble que comme produit de cette Italietta, petite-bourgeoise qu’il détestait tant, sa place est plutôt dans un cabinet de curiosités.
Russkiy mir est un déliré d’une autre nature.
@ l’anxiété du grand styliste de Meudon,
… êtes bien charitable et généreux avec’que lui’m.
@ je n’ai pas ce pléiade sous la main non plus… hélas, et ma mémoire qui flanche
@ la séquence débattue qui ne passait pas par Ronsard pouvait mieux s’énoncer de la sorte : filiation Malherbe – Mallarmé – Jouve – Valery – Ponge.
Il pleut à torrents, depuis ce matin (23 12 22 @ 13.31)
Excellent article de Passou dans L’Express de cette semaine sur la « Dérive anglo-saxonne de la dédicace »…Ce ne sont pas nos auteurs et éditeurs qui se livreraient à de pareilles mascarades!
Tout cela vous dépasse, Bloom. Il faut l’admettre.
L’autre branche, la Ronsardienne ? La Poésie Alchimique, qui a beaucoup lu le protestant Du Bartas, et nous donne entre autres de Nuysement, Théophile, les Libertins ses disciples, Les devots aussi,car à l’epoque, on est souvent l’un et l’autre, ou l’on peut passer d’un camp à l’autre. (Zuber cite justement le Malherbe Baroque des Larmes de St Pierre. Il pourrait convoquer son rival honni, Philippe Desportes, dont,; n’en déplaise à Malherbe et lecture faite, sa traduction des Psaumes n’est pas si mauvaise, et sa Poésie amoureuse est encore connue ,par une chanson, de Madame de Sévigné. Et le Président Maynard, pré-romantique:
» L âme pleine d’amour et de mélancolie
Et couché sur des fleurs et sur des orangers
J’ai montré ma blessure aux deux mers d’Italie
Et fait dire ton nom aux échos étrangers. »
Presque toute la poésie de l’Age Louis XIII, en fait. Théophile disait, et ceci semble bien traduire l’impression de l’époque, « Malherbe a très bien fait , mais il a fait pour luy ». D’autres, comme Mathurin Regnier, sont plus méchants: « Il semble/ Que le Cheval volant n’ait pissé que pour eux! » Le triomphe de Malherbe est posthume, et largement orchestré par Chapelain qui occupe tôt une position-clé. Il a lu les Poétiques Italiennes -au moins Bembo, sans doute Castelvetro- il est docte, écrit ou répond à tout ceux qui compte, et sa nomination comme dispensateur des pensions sous Louis XIV résulte de cette réputation .Un bon indicateur de la décadence Ronsardienne est dans « Le Parallèle des Anciens et des Modernes » l’expression « donner un soufflet à Ronsard » , c’est à dire à sa langue, dont Perrault souligne qu’elle est à présent complètement dépassée. Apres, on est tenté de voir dans les cercles Précieux (MMe de Rambouillet est je crois italienne) un maintien du courant sonnettiste hérité partiellement de la Pléiade, avec la réapparition des Belles Matineuses, présentes chez Du Bellay, et dont des occurences sont observables ces années-là. mais le courant retombe avec la Querelle des Sonnets de Job et d’Uranie, Molière s’emparant du second dans les Femmes Savantes. La Fontaine, lui, me semble tout à fait à part.
Bien à vous. MC
Je partage vos réserves, Renato, sur le dénommé Evola.Je ferais les mêmes sur Guénon…
Bien à vous.
MC
3 On peut faire le sot par tout ailleurs, mais non en la Poësie. MONTAIGNE
CHAPITRE XVII
De la presumption
ANTIDOTE
Après quelques semaines de folie footballistique universelle, je propose un antidote : La lecture de Jean-Marie Brohm
« Le football, une peste émotionnelle : la barbarie des stades ».
Quand vous l’aurez lu, vous pouvez lire aussi :
« La violence sportive. Une aliénation de masse » et
« La tyrannie sportive ».
Il est hautement improbable que vous ayez connaissance de la moindre idée qui se trouve dans ces livres en écoutant la radio ou en regardant la télé, ou en allant dans une tribune
de foot.
«Je me lève en sursaut : si seulement je pouvais m’arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c’est ce qu’il y a de plus fade. Plus fade encore que de la chair. Ça s’étire à n’en plus finir et ça laisse un drôle de goût. Et puis il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés, les ébauches de phrases qui reviennent tout le temps […] Ça va, ça va… et ça ne finit jamais. C’est pis que le reste parce que je me sens responsable et complice. Par exemple, cette espèce de rumination douloureuse : j’existe, c’est moi qui l’entretiens. »
Jean-Paul Sartre — La Nausée (1938)
PHILOMAG/
Pierre-Henri Tavoillot : “Le foot témoigne de notre amour secret pour l’injustice”
Le foot était déjà très populaire en Angleterre à l’époque des Tudors où les autorités considéraient qu’il était en passe de supplanter le tir à l’arc, sport noble. C’était un jeu hyper violent, sans règles, avec des morts à la clé.
Jacques VI/I le fit interdire formellement lui flanquant une sale réputation qui lu colle toujours aux basques.
Dans Le Roi Lear, Kent fait un crochepied à Oswald, le serviteur de Goneril, et le traite de ‘vil joueur de foot’ – ‘You base football player’.
Je ne jure que par le polo.
L’État a commandé pour 38 millions d’euros de gaz lacrymogène. Ce n’est hélas pas une plaisanterie. C’est en France, quelques jours avant 2023.
ce n’est pas cher payé pour enfumer les gens
pour demain et la suite, son agenda n’est pas encore disponible… Quelle angoisse pour les français de souche !… –
https://www.elysee.fr/agenda
Je ne jure que par le curling.
La chose délirante* concernant le foot c’est de lire sous la plume d’un journaliste « alors que nous sommes en pleine dépression depuis que nous avons perdu la coupe du monde et patati et patata » : hé, lève-toi et marche ».
* Ma maman qui chante des chansons de son enfance devant la crèche de Noël, comme ça, par coeur. Pourtant, on a perdu Joseph. Après avoir crié au vol, ma cassette et tout le tintouin, me suis rappelé qu’il est dans l’atelier de réparation. D’où sont sortis deux anges réparés, les ailes du moulin, réparées, mais pas de Joseph.
@‘You base football player’
Remarque de rubipède primaire ; dans cette lignée : » le football est un sport de gentlemen pratiqué par des voyous alors que le rugby est un de sport de voyous pratiqué par des gentlemen » (il n’est que de regarder les italiens ou les argentins – ces italiens qui se prennent pour des anglais – pour se laisser convaincre … quant aux américains, sauf exception, ils semblent hermétiques à l’un comme à l’autre)
Quant au tir à l’arc, il se maintient en argentique
https://twitter.com/janesweet_sweet/status/1605679783165075456/photo/1
@L’État a commandé pour 38 millions d’euros de gaz lacrymogène. Ce n’est hélas pas une plaisanterie. C’est en France, quelques jours avant 2023.
A quand les commandes massives de gaz hilarant pour contrer l’invasion de la sphère publique par les connarD. ?
Ronsard, avec son Mignonne allons voir si la rose, bah, il est dépassé tout le monde va voir désormais si la rose, et repart égratiné si ce n’est lacéré ; La Fontaine, quoique l’appréciant, je le trouve essentiellement moraliste, mais alors Joachim Du Bellay en son petit Liré et son Loir palatin, avec sa cheminée qui fume, c’est le bonheur incarné.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Le Loir gaulois, le petit Liré, et le mont Palatin.
C’est cela son territoire, c’est son petit Liré, pas plus.
@C’est cela son territoire, c’est son petit Liré, pas plus
Le territoire de ceux qui ont lâché Villon
Où est Joseph ?
J’ai proposé à ma maman que l’on mette le marchand de limaçons, elle a dit non.
Le rémouleur, elle a dit non.
Le pêcheur avec ses sardines, elle a dit non.
Où est passé Joseph ?
et Rabelais
Je ne connais pas le territoire de François Villon
Mais où sont les neiges d’antan ?
hélas… pas de rime adéquate pour le bardon,
on aurait bien entendu Joachim du Ballon,…
Plus mon Arc gaulois, que le Tibre téton,
Plus mon petit Liré, que le Mont du Grangeon,
Et plus que l’aire marine, la douleur provenchon.
(bon, je rentre …-___)
@Je ne connais pas le territoire de François Villon
De la pluralité des formes ; ça tourne pas rond tous les jours, là-bas
oui, mais c’était quand même Hélène sur la Gères, à quelques encablures de là … (Ronce – Art)
https://associationedit.fr/helene-de-surgeres-et-pierre-de-ronsard/
Clara Schumann:
@Simone Veil, la classe.
Marceline Loridan-Ivens, la classe.
Primo Levi, la classe.
Aharon Appelfeld, la classe.
Imre Kertész, la classe.
Elie Wiesel, la classe.
Jorge Semprun, la classe.
D’un vieux Blaise l’autre. Aux estropiés qui n’eurent pas la classe de connaître le deux pour vivre avec passion après la première … Je tout-tourne en poèmes élastiques
Ma danse
Platon n’accorde pas droit de cité au poète
Juif errant
Don Juan métaphysique
Les amis, les proches
Tu n’as plus de coutumes et pas encore d’habitudes
Il faut échapper à la tyrannie des revues
Littérature
Vie pauvre
Orgueil déplacé
Masque
La femme, la danse que Nietzsche a voulu nous apprendre à danser
La femme
Mais l’ironie ?
Va-et-vient continuel
Vagabondage spécial
Toutes les hommes, tous les pays
C’est ainsi que tu n’es plus à charge
Tu ne te fais plus sentir…
Je suis un monsieur qui en des express fabuleux traverse les toujours mêmes Europes et regarde découragé par la portière
Le paysage ne m’intéresse plus
Mais la danse du paysage
La danse du paysage
Danse paysage
Paritatitata
Je tout-tourne
@charlotte delbo, la classe
jean cayrol, la classe
…
oui et tant d’autres, bien encore.
Sur la touche peut aller se rhabiller…
Vive Aldi ; chaîne allemande de qualité à bas prix
Les dévots, les libertins, ce sont souvent les mêmes.
Comme les humoristes et les chrétiens ?
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/gad-elmaleh-le-comedien-se-confie-apres-sa-rencontre-avec-le-pape-francois-20221223
@Excellent article de Passou dans L’Express de cette semaine sur la « Dérive anglo-saxonne de la dédicace »…Ce ne sont pas nos auteurs et éditeurs qui se livreraient à de pareilles mascarades!
…
@ Je suis un monsieur qui en des express fabuleux traverse les toujours mêmes Europes et regarde découragé par la portière;
Mais luij, il se penche à leurs fenêtres quand il y en a encore, même s’il sait bien qu’il est pericoloso sporgersi. Mais un jour, le monsieur finira par tomber sur l’Europe ukrânienne, il pourra dormir tranquille dans son wagon plombé, tapissé de satin.
Joyeuses Pâques – rette ! Bien au chaud @ Jean : l’année 2022 fut la vraie découverte d’un erdélien’ rocker intéressant.
LA TRADUCTION EST LA LANGUE DE L’EUROPE.
(UMBERTO EC0)
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