de Pierre Assouline

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La République des livres
Pierre Lemaitre rallume l’incendie

Pierre Lemaitre rallume l’incendie

Un passage du long et instructif entretien avec Elena Ferrante publié ces jours-ci dans L’Obs devrait décourager toute analogie entre un écrivain contemporain et l’un de ses maîtres à écrire. Pourtant éditeurs et critiques y cèdent souvent tant la tentation est grande, pratique et paresseuse. Qu’a donc confié la romancière italienne à Didier Jacob qui fasse désormais hésiter avant toute recherche en paternité ?

« J’ai parfois recours à certains des puissants outils de la littérature : toutefois, que je le veuille ou non, je sais bien que nous vivons dans une période totalement différente de celle pendant laquelle cette littérature a exercé sa fonction. Autrement dit –même si c’est un peu dommage-, je ne saurais en aucun cas être Alexandre Dumas. S’inspirer de la grande tradition du roman populaire ne signifie pas écrire ce genre de texte narratif- que cela soit un bien ou un mal- mais simplement faire référence à cette tradition en la déformant, en violant ses règles et en trompant les attentes du lecteur, le tout afin de composer le récit de notre époque ».

La remarque m’a frappé alors que je refermais Couleurs de l’incendie (535 pages, 22,90 euros, Albin Michel), deuxième tome de la « Trilogie Péricourt » de Pierre Lemaître, lancée avec brio et le succès que l’on sait par Au revoir là-haut (Prix Goncourt 2013). La lecture de ces deux romans favorise un réflexe quasi naturel qui nous fait classer l’auteur en distingué héritier d’Eugène Sue –même s’il a toujours payé sa dette à Alexandre Dumas. La différence ? La critique sociale. Précisons pour les oublieux et les mauvaises langues qu’il faut le prendre comme un compliment : sens aigu de l’observation, goût du comique de situation, habileté dans la description, facilité à écrire la complexité etc Mais le grand art auquel Sue donna ses lettres de noblesse dans les Mystères de Paris (1843) est ailleurs : c’est celui du feuilleton, une technique devenue à son meilleur une esthétique dès lors qu’elle ne consiste pas seulement à laisser une porte ouverte à la fin d’un chapitre ou d’un volume.

Que raconte cette fois Lemaitre ? La suite, mais avec suffisamment d’habileté, de doigté, de savoir-faire pour qu’elle puisse se lire indépendamment de ce qui la précède. On l’imagine jubilant derrière son clavier tant son plaisir à raconter est contagieux. Un fil rouge qui a fait ses preuves dans tous les visages de la fiction : la vengeance. Elle se déploie là dans la France de l’entre-deux-guerres, celle des jeunes anciens combattants, où les affaires reprennent dans une époque de trahisons successives et de faillites morales.

L’héroïne Madeleine Péricourt, dont le mari croupit derrière les barreaux pour avoir grugé les municipalités avec un trafic de sépultures et de monuments aux morts, se remet de la mort de son père, richissime banquier. Un fondé de pouvoir l’aide à gérer l’empire reçu en héritage ; le précepteur de son fils l’aide, quant à lui, à combler la solitude ses nuits. Impossible d’en dire plus sans gâter l’ensemble. Le début est époustouflant. Ainsi réduite au châtiment d’une machination, l’intrigue fleure bon les lieux communs, d’autant qu’elle rappelle l’ambiance du Comte de Monte-Cristo. Or Pierre Lemaitre a l’incontestable talent de bousculer les codes, de surprendre le lecteur, de déjouer les dénouements les plus attendus grâce à des qualités de plus en plus rares dans l’actuel roman dit « populaire » : un sens inouï du détail, le souci d’être fidèle à l’esprit plus qu’à la lettre de l’époque, à l’air du temps, à sa violence et à sa propre musique des mots plutôt qu’à la marque d’une montre, une belle efficacité dans sa manière de ramasser la phrase pour lui faire rendre gorge en quatre mots bien sentis et surtout un vrai génie du rythme, quelque chose d’immédiatement visuel, de fouetté dans l’allant, de dense et de profond sous les habits anodins du divertissement, alternant la vision panoramique et le gros plan.

C’est bien documenté, puisé aux meilleures sources, mais cet effort-là ne se sent jamais. Pas de temps mort. S’il y a une clé à son succès, c’est bien dans son sens du rythme qu’il faut la chercher (comme chez un Arturo Perez-Reverte), même si elle n’est pas unique. Embarqués au début, on n’est débarqués qu’à la fin. Nombre de personnages secondaires sont plantés dans le décor avec finesse et ironie. Des femmes surtout ; d’ailleurs, sa conseillère historique Camille Cléret travaille à une thèse sur les femmes dans l’Action française. N’allez pas à en conclure pour autant qu’on est là dans l’usine à émotions d’un bon faiseur.

« Les lecteurs qui connaissent Madeleine savent qu’elle n’avait jamais été bien jolie. Pas laide, plutôt banale, le jour qu’on ne remarque pas » (…) « Le lecteur imagine sans peine ce que la perspective de chroniquer  les obsèques d’une gloire nationale avait représenté pour lui et de quel poids pesait maintenant l’impossibilité de le faire »…

Brassai-Nocturnal-view-over-Paris-from-Notre-Dame-1933-1934-c-Estate-BrassaiBien sûr qu’il a ses trucs et ses astuces, il ne s’en cache pas, mais elles sont d’un auteur qui voue autant de méfiance que de confiance en l’écriture. Tout est crédible parce que formidablement vivant, avec un irrépressible sens de l’humour et de la farce en sus, ce qui ne va pas de soi lorsqu’on sait que l’histoire s’ouvre sur l’enterrement du patriarche et la chute du corps de son petit-fils du balcon de leur hôtel sur le cercueil.

« Elles consultèrent chiromanciennes, voyantes, télépathes, numérologues et même un marabout sénégalais qui fouillait les entrailles de poulets de Bresse et qui assura que Paul avait voulu se jeter dans les bras de sa mère ici présente, qu’il l’ait fait du deuxième étage n’ébranla pas sa conviction, la volaille était formelle »

La force de Pierre Lemaitre est de savoir cueillir d’emblée le lecteur avec les armes du polar (l’autre corde à son arc), avec une liberté insolente tant elle manifeste le plaisir de l’écrivain, pour lui refiler ensuite en contrebande un roman au fond très politique, dénonciateur de la corruption morale des riches, du trafic d’influence comme une seconde nature et de la fraude fiscale considérée à l’égal d’un des beaux-arts.

N’allez pas chercher des clés ! (voilà que j’interpelle le lecteur comme lui et ses grands modèles du XIXème siècle…) ; mais il y a incontestablement des résonances avec notre époque dans cette histoire très française d’autrefois. Pas question de rabattre une époque sur une autre, même si on le sait, l’incendie n’est jamais loin. A propos, le titre est emprunté à la fin d’un poème d’Aragon « Les lilas et les roses » dans Le Crève-coeur (1941) :

« …Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou »

(« Paris la nuit, années 30 » photos de Brassaï)

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commentaires

1 723 Réponses pour Pierre Lemaitre rallume l’incendie

Jean Langoncet dit: 24 janvier 2018 à 21h26

@un grand phare qui nous éclaire encore.

la honte ; cyrulnik pique un fard temporaire

temporary like achilles

Nicolas dit: 24 janvier 2018 à 21h28

Ça me fait penser à Un jour, le crime de Pontalis je l’ai lu à sa mort, la première partie devait s’intituler De la relecture à propos de Don Juan, d’une clarté rare, une petite bijou de pédagogie. Je l’ai offert, la dernière fois que j’ai offert un de mes livres.
À demain

Widergänger dit: 24 janvier 2018 à 21h41

Moi aussi, j’aime beaucoup les récits sobres de Pontalis. Mais celui-là je ne le connais pas encore. Vous me donnez une idée de lecture.

Widergänger dit: 24 janvier 2018 à 21h44

Le Don Juan de Molière est à biend es égards un personnage kleistien avant la lettre. Un manipulateur, mais qui finit mal. Aujourd’hui, ls manipulateurs dominent le monde et la scène publique, c’est l’inverse de chez Molière.

Jean Langoncet dit: 24 janvier 2018 à 21h53

pour les amateurs de castagne, sortir par le haut, c’est adopter le modèle républicain français.les adversaires, obscurantistes de tous poils, quelques milliards et des poussières, c’est pas ce qui manque, et en hivers ça tient au chaud au coeur

christiane dit: 24 janvier 2018 à 21h56

@Widergänger dit: 24 janvier 2018 à 22 h 21
Les éditions Sillage ont réédité cet essai traduit par B.Germain :
Heinrich von Kleist Sur le théâtre de marionnettes . Un tout petit livret à 5€, bien précieux. L’affectation détruit la grâce, la conscience de soi est l’ennemie de tout charme vrai. là je comprends mais comment en est-il arrivé à penser que seules des connaissances infinies ou une ignorance totale sont nécessaires aux hommes pour retrouver leur beauté originelle ? Les danses qu’on fait exécuter aux marionnettes seraient donc une forme d’art supérieure à celui de ce grand danseur ?
« en outre, dit-il, ces poupées ont l’avantage d’échapper à la gravité. elles ne connaissent rien de l’inertie de la matière, celle qui est la plus contraire à la danse (…) les poupées n’ont besoin du sol que pour l’effleurer, comme les elfes… »
Paradoxal, non ?
Pourquoi lui dit-il qu’il semble ne pas avoir lu le troisième chapitre du livre de Moïse ? Est-ce celui du buisson ardent ? celui où Dieu dit à Moïse qu’il a vu la misère de son peuple ? Celui repris par H.Meschonnic dans ce livre envoûtant Puisque je suis ce buisson ?
« C’est de loin quand des mots tremblent
que je vois
les yeux fermés
que je sens
le sens passer
et je sais je sais j’entends
des cris qui ne sont pas sortis
et qui viennent
viennent
en silence »

Nicolas dit: 24 janvier 2018 à 22h06

Il devait dire que Don Juan est un incompris et au fond un mec sympa. Dans la deuxième partie il vulgarise sa psychanalyse et expose les bases, distribue deux ou trois tartes à Lacan et vante l’hypnose. La troisième partie recit de sa recherche DU fait divers est dotée d’une chute dont tu me diras des nouvelles. Après tu me le prêtes.

Ed dit: 24 janvier 2018 à 22h14

Pendant des années, je me suis demandée si Don Juan était un mec sympa. Sa fin et dimension métaphysique nous pousse à considérer la problématique…Bordel, je n’ai toujours pas tranché.

christiane dit: 24 janvier 2018 à 22h15

Et, W., que veut dire Meschonnic en choisissant pour épigraphe de ce recueil, ce dicton yiddisch : « La première partie, es heibt sikh nit oun, peut se dire seule : « ça ne commence pas », au sens de « c’est un mensonge », « ça ne tient pas debout ». La seconde partie, oun es lost sikh nit oïs, « et ça ne finit pas », ne se dit pas seule. En entier – ni queue ni tête. »

Nicolas dit: 24 janvier 2018 à 22h21

Faudra quand même vérifier que je ne raconte pas n’importe quoi. Tu sais la mémoire.. .

Delaporte dit: 24 janvier 2018 à 22h55

A Don Juan, il manque certainement une case. Je le vois comme quelqu’un qui est aliéné par la société dans laquelle il vit. Il n’est pas capable d’une pensée personnelle de bon sens, et court après un faux idéal qui finira par l’asphyxier. C’est un héros négatif. Il faut voir en lui, sous ses apparences de grand seigneur et d’aristocrate, un très pauvre type. C’est une nullité intellectuelle – ce que n’était jamais Tartuffe.

christiane dit: 24 janvier 2018 à 22h55

Ed et Nicolas,
Nikolaus Niembsch, (Lenau) était obsédé par le personnage de Don Juan, son rêve de création qu’il poursuit jusqu’à la folie. Peter Härtling (dans ce roman que nous évoquions sous un fil précédent Niembsch ou l’immobilité), crée un personnage très proche de Hölderlin que W. évoquait sur ce fil « l’homme dont l’esprit s’égarait, l’homme enchaîné à don Juan et que tourmentaient les démons de l’amour. Mais que souhait-il d’autre que cet effondrement, et ce vertige de tous les sens qui supprimait le temps ? (…) Don Juan est sans à-côtés, sans racines, sans références ; même plus tard, empêtré dans des situations effroyables, il ne se retournera pas. (…) A cet égard Mozart a été mieux avisé : il a choisi la même musique pour le commencement et la fin… »

Ses gestes, ses caresses qui se répètent, comme ses mots. Tout se confond dans sa façon d’aimer et le temps s’abolit. C’est une sorte de « Narcisse » écrit Härtling perdu dans la recherche d’un plaisir ténébreux et répétitif pour oublier, dans une étreinte, le temps et entrer dans l’oubli…
Ce don Juan repose en lui, hors du temps et Lenau à sa semblance entre dans une sorte d’immobilité où tout passe à travers lui, devenant sans mémoire. Présence et absence.
Si vous avez l’occasion, lisez ce livre où le langage finit, où éle repos naît de l’omniscience ou de la totale ignorance, où « ce qui est humain est remplacé par rien ».
Ce personnage m’a aidé à comprendre le retrait de certains êtres très âgés, en maison de retraite, qui ne parlent plus ou à peine, comme si le temps n’existait plus. Ils fixent souvent une fenêtre et regardent sans regarder devant eux…

christiane dit: 25 janvier 2018 à 23h11

J.L.0h00…
« …Embarquée par Charon, Pluton et compagnie.
Au pire des minus, l’âme était accordée,
Et le moindre mortel avait l’éternité… »

Jean Langoncet dit: 25 janvier 2018 à 0h59

il ne faudrait pas surdimensionner la cause pour autant ; tsahal a perdu de sa superbe

« Notre armée est pure (…), elle ne tue pas d’enfants. Nous avons une conscience et des valeurs et, à cause de notre morale, il y a peu de victimes [palestiniennes]. » Ainsi parlent, sans être contredits, des généraux israéliens dans « Tsahal », le film réalisé par Claude Lanzmann neuf ans après « Shoah »…

et revinrent les murs

Jean Langoncet dit: 25 janvier 2018 à 1h14

Le mythe de la création d’Israël par les Nations-Unies / la résolution fantôme 181 – D’un état l’autre ; mais qu’importe le droit international comme le droit tout court

Miracle Man (on pas dit qu’il pouvait marcher sur les eaux)

https://www.youtube.com/watch?v=Uacxy1gQUYY

rose dit: 25 janvier 2018 à 3h12

la relecture de Don Juan.
Un queutard peut ètre très sympathique.
N’ aura rien des femmes qu’ illusion.
On peut s’ avertir.
Ce n’ est pas de la séduction : je découvre les arcanes.
Homme sans foi ni lois. Le beau- frère peut prier Marie de Medjorké en Roumanie.

rose dit: 25 janvier 2018 à 3h18

Don Juan n’ a rien à voir avec l’ amour. Il collectionne et cela n’ a rien à voir avec l’ amour.

rose dit: 25 janvier 2018 à 3h34

Ai tronçonné toute la journée.
Et ai dit à voix haute et intwlligible quel bonheur la tronçonneuse.
La jeunesse et ses illusipns.
La vieillesse et l’ expérience.
Gary in la promesse de l’aube.
Pis que creux le Don Juan est vide.
C ‘ est une enveloppe sans rien dedans.
L’ a pas les os.
L’ a pas le cervelet non plus.

vedo dit: 25 janvier 2018 à 3h40

Hölderlin. Il me semble que chacun (qui connait un peu ses écrits) a son Hölderlin. Les paroles les plus marquantes que j’ai entendu à son sujet, c’est dans un restaurant asiatique près de la porte d’Orléans, lors d’une rencontre avec un homme habillé pauvrement, bonnet vert, début soixantaine, sans doute fils d’un soldat noir en Indochine, vraiment l’air d’un clochard. Il oscillait de table en table, cherchant converser. Je le voyais avec une crainte grandissante se rapprocher peu à peu, j’essayais de me cacher derrière le petit livre jaune (Insel) de poésies de Hölderlin que je lisais, je m’absorbais dans lui, quand finalement, catastrophe, je l’entendis me parler. Je faisais le sourd mais il insistait pour me demander ce que je lisais. Finalement, pour m’en débarrasser (il n’allait rien y comprendre), je tends le petit livre. « Ah, Hölderlin, le poète métaphysique » (en prononçant parfaitement le nom) ». …. Après le coup de stupéfaction, j’attrape une chaise. « Je vous en prie, prenez place ». Il m’a parlé de H. en quelques mots, comme personne avant. Un peu plus tard, je lui demande, « dans votre besace, là » (elle était bien grosse), « qu’est-ce que vous avez? ». Les oeuvres complètes de Heine, en français. Je ne l’ai jamais revu, et s’il avait raison, je ne crois pas qu’il soit encore en vie.

vedo dit: 25 janvier 2018 à 4h33

Si je peux ajouter, « son » Hölderlin, qui n’était pas celui des experts, était exactement le même que le mien. Une rencontre qui m’a laissé beaucoup de tristesse.

Ed dit: 25 janvier 2018 à 5h06

Bonjour,

Nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de la naissance de Virginia Woolf, que je n’ai pas encore lue. Un conseil de lecture ?

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 5h19

RETOUR A SEFARAD

Ce que je pense du récit de Pierre Assouline sera extrait de ce qu’il en dit lui même à la fin de son livre, page 410.

La Forme
« Rarement je me serai senti aussi libre qu’en écrivant ce livre, dans un étrange état de somnambulisme lucide, tâtonnant dans l’art de maitriser la chose passée et le tremblement du temps, mais en parfaite conscience que de cette liberté on ne s’évade pas »

Le Fond
« La réponse, c’est le roman, somme de ses incertitudes (du romancier). Au moins aurai-je essayé de chercher des moments de vérités, d’en faire des isolats, quitte à m’accorder le luxe singulier de vérités ambiguës. »

L’espoir
« A toi, lecteur oisif, de t’engouffrer dans la brèche qu’elles auront créée. »

On ne saurait mieux dire, mieux résumer, la forme, le fond et l’espoir exprimés ainsi, voulus, par Passou.

Et le lecteur que je suis… que pense t il, le livre une fois digéré ?

Un livre magnifique pour la forme, où l’humanité du bonhomme apparaît dans toute sa simplicité, sa fraicheur, son expression si personnelle, si réussie, sa liberté sensible. Magnifique, vraiment !
Un livre décevant sur les tortures vécues dans ce projet souvent foutraque, de retrouver Sefarad qui existe sans exister… Lourd, décevant !
Un livre racontant une impossible quête dans laquelle, bien trop goy, bien trop rationnel, un non-juif rentre difficilement. On trouve vite étrange, utopique, le travail de celui qui se cherche, vainement, à tort peut-être, dans un groupe communautaire de rêve : les Juifs sépharades de l’exil…

Pour conclure : un livre qu’il faut lire absolument pour son absolue sincérité, pour le Quijote bien vivant qu’il décrit, pour un travail un peu fou, qui sort de l’ordinaire, et qui reste pour moi, inexplicable ….

Giovanni Sant'Angelo dit: 25 janvier 2018 à 6h44


…tout simplement, rendre la liberté au lecteur,…

…avec la nouvelle sensibilisation acquise,!…

…un titre, qui manque, assurément,… » le lard nouveau  » est arrivé,…avec brioches et café sucre et lait,…of course, de la compagnie de navigation,…aux échanges automatiques dans les gestions,…accordailles aux points pivots,…
…etc,…
…connaître les métiers, aussi, ceux des autres,…processus techniques,…

…et, cette posologie pharmaceutique,…tout de suite Monsieur,…

…en, plus, de réviser, tout mes cours, d’Athénée,…trop à lire, leurs logistiques de stratégies génératives,…

…dans, les libertés, des créations,…il est, interdit, de ne pas connaitre,…pour se faire à l’autruche, la tête dans le sable,…à tout vents,…

…la crainte, est de dérailler, faute d’éléments probants,…
…les misérables,…vers, les échecs et mat, perpétuels,…en  » groupes « ,…de bananiers,…Trusts & C°,…Go,!…

DHH dit: 25 janvier 2018 à 6h55

@ED
la promenade au phare ou Mrs dalloway
un vrai ecrivain qui avec de mots ordinaires des phrases seches et presque plates fait exister un monde
un souvenir particulier de cet art:la description du retour dans une maison fermée depuis des années dans la promenade au phare.
attention n’écrivez pas je me suis demandéE mais je me suis demandé.

keupu dit: 25 janvier 2018 à 7h02

le génial bougros va pleurnicher chez Popaul : « lassouline me censure » et Popaul dit : le boug’ bienvenu !!!… on n’attend plus que la bénédiction de christiane et les aboiements de JC Landouille

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 7h03

Judith, votre bonté orthographique vous perdra : où prenez vous tout ce que vous donnez ?

renato dit: 25 janvier 2018 à 7h04

Tiens ! le pseudo scientifique s’est reconnu ; cependant, comprenette rien, et il met en avant avec ses poncifs.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 7h13

Heureusement qu’il y a la RDL pour parler du « roman » de Passou, JC. Silence incompréhensible dans la presse écrite ou parlée ?

renato dit: 25 janvier 2018 à 7h17

“Dédé a entamé une nouvelle série intéressante, « un coin du monde », revêtant désormais le costume d’arpenteur terrestre, C.P. Merci qui ? Merci google map !”

Il se peut qu’il la joue comme Petrarca (Seniles IX.2) qui préférait un voyage entre les limites d’une carte géographique (“per brevissimam chartam”) aux vrais voyages car il n’aimait pas gâcher son temps.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 7h21

JiBé, oui…incompréhensible cette omerta sur son Retour ! La Cabale serait née où, d’après toi ?

Phil dit: 25 janvier 2018 à 7h24

Le ton de dhh est parfait.. de Saligny, une correction de Milady.
Le prestigieux passou est sans doute victime de haines recuites dans cette basse fosse des médias. Heureusement qu’il nous reste de plaisir de voir un homme tomber, comme dit le Vicomte, en la personne du patron de Radio-France.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 7h34

Le cloaque fangeux des media ne peut pas admettre spontanément, et supporter, un homme sincère qui raconte une histoire pareille.

Il attendent … ne sachant que dire, les lézards du marais, ces malheureux qui se prennent pour des alligators !

keupu dit: 25 janvier 2018 à 7h40

« tire-toi, renato, t’es pas au niveau » braille JC Landouille… un comble quand on voit tous les jours celui de ce nullard DPLG, quelle misère

closer dit: 25 janvier 2018 à 7h44

« Pendant des années, je me suis demandée si Don Juan était un mec sympa. Sa fin et dimension métaphysique nous pousse à considérer la problématique…Bordel, je n’ai toujours pas tranché. »

Ed, il est d’usage de dire que Don Juan est un sale type qui exploite les femmes alors que Casanova les aime vraiment…Je ne sais pas, je n’ai pas encore lu les Mémoires de Casanova, qui font partie de ma liste de lectures.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 7h48

JC, je crois à un complot Ashkénaze, mais ce n’est pas politiquement correct de le dire ?!

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 7h55

« Toujours amusants ceux qui vivent en état d’échec… » (Renato le blairo)

Aussi drôles que les bouffons qui tentent de se hausser un peu en montant sur des boites vides de gros cigares puants comme Fidel Castro !

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h00

Ce que j’ai lu des Mémoires de Casanova me donne à penser que « Amour » n’a pas grand chose à faire avec cet aventurier baiseur, séducteur en solitude, aux nuits à 9 coups garantis !

Pour Dom Juan, idem sur la solitude éperdue, faute de Cupidon à ses côtés….

renato dit: 25 janvier 2018 à 8h04

La machine du soi-disant scientifique est de plus en plus bruyante, faut songer à une révision.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h04

JiBé, ta réflexion sur le complot ashkénaze passouphobe est de probabilité non-nulle !

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h08

Keupu, t’es attendu au Bureau de Paie de Renato Industries. Pour tes 5 euros de blabla….

closer dit: 25 janvier 2018 à 8h11

Molière signe la pétition Deneuve/Millet:

(Tartuffe : Acte IV, scène 3)

Elmire
« Est-ce qu’au simple aveu d’un amoureux transport,
Il faut que notre honneur se gendarme si fort ?
Et ne peut-on répondre à tout ce qui le touche
Que le feu dans les yeux, et l’injure à la bouche ?
Pour moi, de tels propos je me ris simplement ;
Et l’éclat, là-dessus, ne me plaît nullement.
J’aime qu’avec douceur nous nous montrions sages ;
Et ne suis point du tout pour ces prudes sauvages
Dont l’honneur est armé de griffes et de dents,
Et veut au moindre mot dévisager les gens.
Me préserve le ciel d’une telle sagesse !
Je veux une vertu qui ne soit point diablesse,
Et crois que d’un refus la discrète froideur
N’en est pas moins puissante à rebuter un cœur. »

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h15

« Essayez de donner le bon exemple en fermant le votre. » (Renato le blairo)

Je suis ici pour donner le mauvais exemple, et j’y parviens pour mon bonheur !
Tu es ici pour donner le bon exemple, et tu te ridiculises pour ton déshonneur !

renato dit: 25 janvier 2018 à 8h19

Pauvre garçon, il s’est vraiment persuadé d’être le nec plus ultras des provocs et il n’est qu’un écart de bistrot.

Lavande dit: 25 janvier 2018 à 8h23

J’aime bien les « coins du monde » de D.
Sur celui d’aujourd’hui, en cliquant sur le « pin » de localisation on a la carte du Sri Lanka et surtout j’ai découvert les caractères de l’écriture cingalaise que je trouve très beaux.

christiane dit: 25 janvier 2018 à 8h26

Est-ce ce livre, Nicolas, dont il dit à A.Perraud le 04/01/2012 :
« S’il y a un fil directeur, dans ce livre constitué de fragments, c’est de récuser l’image du temps qui s’écoule. Ma conception ne va ni vers le long fleuve, ni vers une découpe en tranches. Ce temps rétif aux horloges, c’est peut-être ce que Freud appelait l’inconscient, qu’il définissait comme un hors-temps. Ce n’est pas une absence de temps, mais tous sont mêlés, comme dans nos rêves, où nous pouvons être enfant ou oiseau : tout y devient métamorphose. »
AVANT, de Jean-Bertrand Pontalis, Gallimard, 14,50 €

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 8h27

Les choix géographiques de D. nous en disent autant sur lui que les choix de ses photos par renato, Lavande !

christiane dit: 25 janvier 2018 à 8h29

@JC….. dit: 25 janvier 2018 à 6 h 19 min

A propos de RETOUR A SEFARAD
Je ressens les mêmes impressions.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h30

Longtemps, Lavande, j’ai eu peur que Dédé ne retourne sur Krypton où il est né, où il a laissé femmes (3) et enfants* (45) pour bouvieriser par chez nous autres, Terriens.

Ses commentaires récents en témoignent, il n’écrira jamais « RETOUR A KRYPTON » …..
*les kryptonniennes ont des portées de 12 enfants, en moyenne. Par accouchement cérébral !

Lavande dit: 25 janvier 2018 à 8h30

Ed, pour Virginia Wolf j’ai beaucoup aimé Mrs Dalloway et ensuite la transposition par Michael Cunningham dans « The hours » (dont a été tiré un très beaux film).
En voici un résumé:
Il s’agit d’un jeu de miroir entre trois personnages et trois époques : le fil directeur est ‘Mrs Dalloway’, le roman phare de Virginia Woolf, et ses vingt-quatre heures dans la vie d’une femme. On suit donc les trajectoires de ces trois femmes en parallèle sous une plume toute woolfienne : sont contées les désillusions, espérances, petits plaisirs et vrais malheurs des protagonistes, comme si chacune d’entre elle était l’autre, plongée dans un temps différent. Leurs destins convergeront d’ailleurs dans une apothéose littéraire où l’on retrouve les trois figures de la création : l’écrivain, le lecteur et le personnage.
Une magnifique méditation sur le temps, l’amour, la mort à travers le récit d’une journée dans la vie de trois femmes.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 8h31

Closer, tu vas réactiver l’ire de Delaporte, le Tartuffe de la RDL, plus féministe que les féministes !

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h33

Christiane, c’est si difficile pour un bolo simple dans mon genre de traduire dans des mots ce que j’ai ressenti, tant ce fut une mosaique de sentiments et d’émotions, ce RETOUR !….. …

D. dit: 25 janvier 2018 à 8h38

Renato, ce n’est pas vraiment une question de temps. Quand je suis quelque part ailleurs je suis content, je m’adapte vite, mais je ne veux jamais que ca dure trop longtemps néanmoins. Non pas que je perde du temps, mais j’ai trop vite la nostalgie de Paris. Chose sans doute difficile à comprendre pour beaucoup de personnes.
En revanche, je déteste la partie « voyage ». Je déteste les gares et les aéroports, les trains, attendre un car, les bagages,la foule en déplacement. Je n’ai pas du tout peur de l’avion bien au contraire, j’aime énormément les avions et l’air,ce que tout le monde commence à savoir, ce que je déteste c’est faire le mouton. Et rien que ça a pu souvent me décider à ne pas bouger.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h39

Il y a une explication plausible aux étranges idées de ce mystérieux Alien, l’éprouvant DELAPORTE, qui vient d’arriver pour notre désespérance !

Et si l’Alien était un mauvais double de lui-même que Dédé aurait voulut fuir en quittant Krypton il y a plusieurs années et qui viendrait tout juste de le rattraper en RdL ?

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h43

« Chose sans doute difficile à comprendre pour beaucoup de personnes. » (Dédé)

Détestation de Paris, malgré quelques excellents souvenirs. Vivre à Paris ? Plutôt mourir !….

D. dit: 25 janvier 2018 à 8h47

Le pire pour moi est peut-être le bateau, pas les très gros, je pense que j’arriverais à m’y faire, mais les petits. Je refuse purement et simplement de monter sur un petit bateau et particulièrement si c’est voilier.

D. dit: 25 janvier 2018 à 8h49

JC….. dit: 25 janvier 2018 à 9 h 39 min
Cette thèse est attentivement étudiée par nos services, JC. Vous ne croyiez pas si bien dire.

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 8h50

Quittons nous sur un point de vue désespéré :
« Vivre chez les ploucs à la campagne est une expérience atroce, mais vivre chez les bobos à Paris est une épouvantable plaisanterie du destin »

Bonne nuit, les petits choux !

D. dit: 25 janvier 2018 à 9h15

Il est clair que depuis ces décennies de mairie socialiste, Paris n’est plus du tout ce qu’il était. Les vrais parisiens meurent ou fuient, laissant peu à peu place à une foule sans identité qui ne cherche même plus à connaître les plus élémentaires informations concernant l’histoire de la ville. Paris à cessé d’être Paris à partir de la fin des années 90 où une conjonction de plusieurs facteurs est survenue : fermeture de grands magasins emblématiques, luxification de ceux qui ont survécu mais aussi de quartiers tels que St Germain, ouverture massive au tourisme asiatique non japonais et de l’ancien bloc de l’Est, mutation des zones périphériques tranquilles en « quartiers » (19ème notamment),chasse à l’automobiliste représentant le parisien moyen.

D. dit: 25 janvier 2018 à 9h18

Quand on compare le Paris des films des années 80 à celui d’aujourd’hui, on est saisi par la perte du caractère parisien.

D. dit: 25 janvier 2018 à 9h23

parisien, j’ose à peine l’avouer, je serais aujourd’hui presque prêt à fuir Paris, à abandonner ma ville tant aimée parce je ne la reconnais plus.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 9h28

Malgré les hauts et les bas, Paris sera toujours Paris, D. !
Moi aussi j’ai cru que je ne l’aimais plus, j’ai imaginé la quitter, mais elle finit toujours par me rattraper ! En suis-je définitivement prisonnier ?

D. dit: 25 janvier 2018 à 9h28

Certaines photos des coins du monde en disent long sur l’état de conscience moyen des autochtones. Je cherche à susciter un questionnement à ce sujet, qui amène forcément à comparaison et hiérarchisation.

D. dit: 25 janvier 2018 à 9h32

Dans ce questionnement se trouve le « qu’aurais-je fait moi si j’étais né ici ? ». On s’aperçoit vite de sa totale absurdité. On est ce qu’on est où on est, de façon très claire. Et vouloir l’être ailleurs est le début des problèmes, pour tout le monde.

keupu dit: 25 janvier 2018 à 9h34

question plouc JC Landouille en connait un sacré rayon, pire que plouc le demeuré !

Bloom dit: 25 janvier 2018 à 9h41

« Mrs Dalloway » est un chef d’oeuvre (& The Hours est un grand livre).

Tout début où Clarissa ouvre les portes fenêtres de sa demeure londonienne (« French windows », comme quoi, « French » n’est pas toujours péjoratif).

(…) « How fresh, how calm, stiller than this of course, the air was in the early morning; like the flap of a wave; the kiss of a wave; chill and sharp and yet (for a girl of eighteen as she then was) solemn, feeling as she did, standing there at the open window, that something awful was about to happen (…);

Passé/présent, ville/plage, anglais germanique très rythmé, le plaisir du souvenir & le pressentiment du malheur à venir…Hats off, lady Woolf!

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 9h46

Woody Allen chassé des écrans ?
« A Rainy Day in New York », le film que vous ne verrez pas la semaine prochaine !

zerbinette dit: 25 janvier 2018 à 9h51

Comment peut-on encore habiter à Paris alors qu’on est si bien dans la « France profonde » ?
Je n’ai jamais regretté d’avoir déménagé.

Ed, « de mon temps » on lisait les autrices anglaises en vo dès le lycée, y compris Agatha Christie (plus facile pour commencer) ! Mais vous avez peut-être commencé par les allemands ?
Une américaine aussi : Harper Lee « To kill a mockingbird », passionnant ; The unforgettable novel of a childhood in a sleepy Southern town and the crisis of conscience that rocked it.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 10h08

Via Mia Farrow ex madame Sinatra, il semblerait que la maffia ait eu la peau de Woody Allen. L’Ordre puritain nouveau va pouvoir régner et les Delaporte triompher ?

Bloom dit: 25 janvier 2018 à 10h08

Ed, « de mon temps » on lisait les autrices anglaises en vo dès le lycée,

Alors ne manquez pas « Reservoir 13 », de Jon McGregor, roman où il ne se passe rien sinon la disparition d’une fillette de 13 ans dans un village du nord de l’Angleterre et ses répercutions sur la population du village, Ceux qui aiment peuvent poursuivre avec « The Reservoir Tapes », qui affine la compréhension des relations entre les personnages (y compris la disparue) & permet d’approfondit certaines situations. Du grand art.

« Midwinter in the early years of this century. A teenage girl on holiday has gone missing in the hills at the heart of England. The villagers are called up to join the search, fanning out across the moors as the police set up roadblocks and a crowd of news reporters descends on their usually quiet home.

But the aftershocks of Becky Shaw’s disappearance have origins long before then, and those in the village have losses, and secrets, and stories of their own…

(Amazon)

closer dit: 25 janvier 2018 à 10h22

T’aimes bien les théories du complot Baroze! Mais franchement, ici, quel intérêt? Je pense que la communauté ashkénaze devenue minoritaire, a autre chose à faire que de comploter contre Passou! Pourquoi le ferait-elle?

Au fait, Passou évoque-t-il la récente grande expulsion des sépharades de tous les pays arabes? Il faut lire Tobie Nathan sur l’Egypte. Je me souviens de l’avoir vu doucement rigoler quand un intervenant dans la salle a évoqué l' »harmonieuse cohabitation » des religions du Livre dans les pays arabes! Tu parles!

Bloom dit: 25 janvier 2018 à 10h25

Bloom, toujours pas d’avis sur « Retour à Séfarad » ?

Aucun et il faudra attendre assez longtemps avant que je le lise, car j’ai d’autres impératifs ces temps-ci.
Feu mon meilleur ami descendait du rabbin A. qui aurait guidé ses coreligionnaires en Afrique du Nord lors de l’exil hors d’Espagne en 1492. Je me souviens de la gravure montrant le brave homme sur son âne, dans l’entrée. Mythe ou réalité, je ne sais, mais je préfère m’en tenir à ce Départ de Séfarad, puis au récit d’un autre départ, celui d’Algérie, du premier hiver à Paris (doigts gourds, comment peut-il faire aussi froid)…Le dernier Passou viendra en son temps, Baroz. Plus tard. Au Retour de l’Hindoustan, probablement.

Phil dit: 25 janvier 2018 à 10h39

Au Retour de l’Hindoustan

sapré bloom. une vie à la Morand, du temps pour l’opus à passou dans l’orient express

Clopine dit: 25 janvier 2018 à 10h43

Ed, avant les romans de Woolf, il faut lire le texte de sa conférence « une chambre à soi » (il y a polémique sur la traduction), qui est un texte qui peut carrément bouleverser une vie. Et puis, sinon, oui, la promenade au phare, Mrs Dalloway, mais aussi mais surtout « les fruits étranges et brillants de l’art », qui, comme « une chambre à soi », peuvent vous faire basculer (grave !)

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 10h44

Tsahal est une armée et comme toutes les armées du monde elle est là pour défendre les Israéliens contre les barbares qui lui veulent du mal.

Ça peut paraître étrange pour tous les trous du cul anti-israéliens mais c’est pourtant la stricte vérité.

Et compte tenu des menaces qui pèsent depuis plus de 70 ans sur Israël, il est tout à fait légitime d’affirmer que Tsahal limite autant que faire ce peut les dégâts dans la destruction physique des barbares. Une armée est faite pour tuer, et elle tue, et elle tuera autant que nécessaire pour vivre. Les barbares n’ont qu’à signer la paix s’ils veulent vivre. Mais veulent-ils vivre ? Rien n’est moins sûr. Alors qu’ils crèvent !

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 10h44

Non, Phil, Bloom rédige un recueil en plusieurs tomes de notes pour le Château… brillant !

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 10h52

Les Juifs ont toute légitimité à avoir Jérusalem comm Capital d’Israël, qui fut la Capital du royaum de David, qui bâtit son royaume au fil de l’épée et l’imposa au monde pour permettre à la nation des hébreux de vivre et de prospérer.

Les Juifs ont toute légitimité aussi à vivre en Cisjordanie, où apparurent les premiers foyers des Hébreux, d’abord quatre à cinq mille personnes, puis 45 000 à 50 000 personnes qui fondèrent la nation des Hébreux à partir des esclaves des anciennes Cités-États de Canaan contre la domination de l’Égypte et des rois cananéens avec leur aristocratie décadente et oppressive.

Les Arabes n’ont absolument rien à faire en Cisjordani, là où Rachel a son tombeau et les Patriarches le leur qu’on ont acheté d’ailleurs aux Cananéens. La Cisjordanie est une terre juive qui tôt ou tard reviendra à Israël, comme Jérusalem aujourd’hui.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 10h54

« Pourquoi le ferait-elle ? »

Parce que le méchant Passou a osé parler de Shoah Séfarade, dit que les Ashkénazes étaient majoritaires dans les instances religieuses (et culturelles ?) parisiennes, et aussi qu’il voulait, le comble, préfacer les Pamphlets de l’ignoble Céline, closer ?

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h00

Et Sodome et Gomorrhe qui se trouvent aujourd’hui sur l’autre rive de la Mer Morte en Jordanie sont aussi des cités juives. Et les mines de cuivre du roi Salomon, qui ont donné l’argument au conte des Mille et une nuits, La cité de cuivre.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 11h04

Et Sodome et Gomorrhe (…) sont aussi des cités juives.

Les Juifs ont-ils inventé l’homosexualité masculine et féminine avant les Grecs, WGG ?

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h14

Et Passou (mais faut-il s’en étonner dans le monde d’aujourd’hui ?) se garde bien dans son pseudo « roman » de nous parler de toutes les horreurs infligés aux Séfarades par les musulmans du temps de la cohabitation « heureuse »…!

Il parle longuement des controverses théologiques comme si elles avaient un quelconque intérêt aujourd’hui au-delà de la curiosité intellectuelle, au lieu de nous parler plus à fond des échanges fructueux entre les grands penseurs que furent Maïmonide et Averroès en Andalousie, et des échanges culturels entre les Arabes et les Juifs qui au fond furent à la source de la culture européenne avec les contes qui sont juifs pour pas mal d’entre eux et pas arabes.

Les Juifs sont précisément ceux qui portent l’Autre en eux, leur identité est un abîme, un dialogue incessant avec l’Autre en eux. Une identité figée séfarade n’a rien de juif, c’est le contraire même de l’identité juive qui est une quête, une interrogation métaphysique sur le sens de notre présence sur terre. C’est cet écart entre Moi et Moi-même, comme dit F. Pessoa, qui était aussi d’ascendance juive et autrement plus juif que Passou avec son identité séfarade figée dans le marbre.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h16

Je le pense, oui, Jazzi. Mais l’homosexualité au sens juif du terme n’est pas l’homosexualité au sens grec du terme. C’est tout le problème narré par Proust dans Sodome et Gomorrhe justement !

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h23

Il est certain que l’épisode de la destruction de Sodome et Gomorrhe dans La Genèse est un texte qui se veut édifiant écrit contre les homosexuels même si ce n’est que suggéré et jamais clairement dit dans la Bible.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h31

Dans l’Odyssée d’Homère, il y a des prières d’Ulysse au milieu de la tempête furieuse que lui inflige Poséidon, qui ressemble à s’y méprendre aux prières qu’adresse Abraham à l’Éternel dans Genèse. C’est en fait un seul et même monde, un échange incessant entre les Hébreux et les Grecs qui a fondé la culture européenne, contrairement aux préjugés et a priori absurde de l’enseignement scolaire tel qu’il se perpétue encore. Les Grecs ont appris beaucoup des Hébreux et en retour les Juifs des Évangiles doivent presque tout au monde grec, ils écrivent en grec et ils pensent en grec. Saint-Paul c’est la version grecque de la Torah. C’est fort différent de la Torah. Il faut lire l’épais volume que l’Institut des Etudes levinassiennes lui a consacré avec des contributions des plus remarquables.

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 11h34

Bloom, j’imagine que tes confrères, professionnels de la profession culturelle, dans les salles de rédaction, à France-cul ou sur Arte, doivent être aussi débordés que toi ?

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h36

Oui, et le Goyoude, il t’emmerde, mon petit chéri… ! Fais gaffe, toi aussi, de ne pas recevoir une météorite sur le coin de ta p’tite gueule…

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 11h42

Sappho

À UNE FEMME AIMÉE.

Il me paraît égal aux dieux celui qui, assis près de toi doucement, écoute tes ravissantes paroles et te voit lui sourire ; voilà ce qui me bouleverse jusqu’au fond de l’âme.

Sitôt que je te vois, la voix manque à mes lèvres, ma langue est enchaînée, une flamme subtile court dans toutes mes veines, les oreilles me tintent, une sueur froide m’inonde, tout mon corps frissonne, je deviens plus pâle que l’herbe flétrie, je demeure sans haleine, il semble que je suis près d’expirer.

Mais il faut tout oser puisque dans la nécessité…

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h43

Et Jésus n’a rien à voir avec Saint-Paul en réalité. Jésus voulait accomplir toute la Loi juive, il n’a jamais prétendu bâtir une nouvlle religion. C’est Saint-Paul qui a inventé ce détournement de pensée, cette usurpation de la pensée du Christ. Le Christianisme est d’essence grecque. Il vise en fait à se substituer à la Torah, à la détruire de l’intérieur. La persécution que pratiquait Paul contre les chrétiens avant sa conversion, il l’a retourné ensuite contre la Torah dans le but de la détruire. C’est un esprit pervers et malfaisant en réalité. Son enseignement contient en germe la destruction du peuple juif.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 11h44

« Saint-Paul c’est la version grecque de la Torah. » wgg

C’est à mon sens loin d’être juste. Saint Paul écrivait en grec, langue la plus courante à l’époque, mais loin de la philosophie grecque. Il n’est que de lire le passage des Actes des Apôtres où saint Paul est à Athènes et fait part aux philosophes du cru de sa croyance en la résurrection. wgg est en train ici de nous induire en erreur, en prônant une synthèse qui n’existait tout simplement pas. C’en est même grossier.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 11h48

« C’est Saint-Paul qui a inventé ce détournement de pensée, cette usurpation de la pensée du Christ. »

wgg, vous êtes ignare. Vous reprenez des idées fausses à l’emporte-pièce éculées. Cela n’a aucun intérêt…

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h50

C’est toi, minus habens qui est ignare ! Retourn sur les bancs de l’école avant de te mesurer à mon immense savoir ! Pauvre plouc qui fait plouf !

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 11h51

Juifs, Chrétiens ou Musulmans, mais aussi Fascistes, Nazis ou Communistes, ils veulent tous nous détruire !

Mais comment se fait-il alors que, sans même avoir à nous reproduire, nous soyons toujours là ?

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h52

Il ne s’agit pas d’une synthèse entre le monde hébraïque et le monde grec. Delaporte est un crétin ignare qui ne sait pas lire les commentaires des gens de savoir comme moi, c’est tout ! Il s’agit d’influence profonde des Hébreux sur les Grecs puis des Grecs sur les Juifs du temps de Jésus.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 11h56

Oui, toujours là, Jazzi, mais pour combien de temps ? Le grand biologiste Prochiantz affirme de son côté qu’homo sapiens ne vivra pas encore 150 000 ans ! Son cerveau le condamne à la destruction ; en relisant le Faust de Gœthe dernièrement, c’est exactement ce que dit Méphistophélès : il n’a su utiliser son intelligence supérieure qu’à raffiner dans la perpétuation du mal. On le voit d’ailleurs ici avec des gros co.nnards comme delaporte ou chaloux.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h00

« Il s’agit d’influence profonde des Hébreux sur les Grecs puis des Grecs sur les Juifs du temps de Jésus. »

Je me marre ! Vous faites machine arrière, avec cette formulation…

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h03

Le château de cartes de ce pauvre wgg s’écroule ! Il ne connaît rien à ce qu’il nous raconte. Ses thèses sont ridicules !

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h14

C’est d’autant plus inacceptable de raconter des bobards sur saint Paul qu’il existe quantité de livres sur le sujet. Vous pourriez vous informer avant de commencer à délirer et à écrire n’importe quoi sur le sujet. Même sur Internet il y a matière à apprendre. Saint Paul est un sujet universel, un grandiose écrivain, et qui a rencontré le Christ sur le chemin de Damas…

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 12h18

T’es bien trop nul pour les avoir lus, tu te paies de mots, comme tous les co.nnards de ton espèce. Lis plutôt le gros bouquin de l’Institut de études levinassiennes ! Ça te rendra moins con, pauvre nullité prétentieuse, tête à claques !

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h23

Des émeutes dans les supermarchés à cause d’une promotion sur le Nutella :

« L’enseigne proposait, ce jeudi matin, des pots de Nutella de 950 grammes à 1,41 euro seulement, soit près de 70 % de réduction. Résultat : des scènes d’émeute un peu partout. »

Chaloux dit: 25 janvier 2018 à 12h23

Blabla s’assimile aux gens de savoir avec un CAPES en poche, et sans jamais avoir entrepris ni mené à bien aucun travail d’érudition. C’est Pangloss en plus gras.
Pauvre Blabla, ce transvasement perpétuel de jugements ineptes, données mal digérées, copier-coller à propos de tout et n’importe quoi, ne te sert qu’à une chose : masquer le vide infini de ton intelligence, à camoufler le naufrage définitif de ta carrière littéraire qui allait venir, qui allait venir, qui allait venir… n’est pas venue, et qui en définitive ne viendra jamais, sauf dans le registre de l’insulte envers tout ce qui peut-être insulté et bien souvent ne devrait pas l’être.
Tout en toi est pitoyable.
C’est toi qui devrais fermer ton clapet.

Nicolas dit: 25 janvier 2018 à 12h24

Je m’en moque un peu de Don Juan et de Casanova et tutti quanti. Ce qui m’intéresse c’est de regarder les hommes et les femmes penser, la pensee en action et autre reflexion un peu comme dans Les Cahiers de Valery. Et Cocteau dans le journal d’un inconnu ou la difficulté d’être je sais plus où peut être les deux. Je vais jeter un coup d’oeil et vous montrer.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h25

J’ai un certain nombre de livres sur saint Paul, de même que les épîtres elles-mêmes, assez en tout cas pour me rendre que wgg est complètement ignare sur le sujet. Il ne sait rien sur saint Paul !

JAZZI dit: 25 janvier 2018 à 12h25

Toujours là, jeunes et beaux, depuis la nuit des temps jusqu’à la fin des temps, WGG !

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 12h28

Lors de commentaires antérieurs de wgg, je m’étais déjà rendu compte et l’avais pointé du doigt que ce pauvre wgg avait des lacunes sur saint Paul et la Bible, et avait tendance à raconter n’importe quoi.

Bloom dit: 25 janvier 2018 à 12h38

Baroz, le réseau culturel à l’étranger n’a pas les mêmes missions que les industries culturelles « métropolitaines ». Nous avons un axe fort, le développement de la langue française (travail avec les institutions scolaires et universitaires, les divers publics, professionnels, particuliers…), un axe médian, la coopération culturelle (coproductions, co-créations, dans le pays d’accueil & en France, traduction de la production littéraire et scientifique française), un axe mineur, la diffusion de la culture française (spectacles vivants, débats d’idées, cinéma, etc.). Ca bosse plutôt fort, ce qui est normal, en France itou. Le temps des sinécures est révolu. La bureaucratie culturelle reste la bureaucratie et on peut faire confiance à notre pays pour pourvoir à l’infinie lourdeur des procédures…

rose dit: 25 janvier 2018 à 12h49

tant pis si vous vous moquez un peu ; je continue la recension et pour moi c’est passionnant. dslée, 🙁
La nuit de Valognes

Acte III, scène 16 « Dom Juan se retourne […] il me les as donnés. »

Dom Juan se retourne vers Madame Cassin et la Duchesse qui sourit légèrement.
LA DUCHESSE. Marion, éteins les bougies.
MARION. Madame, il fait encore si sombre.
LA DUCHESSE. Chut, éteins les bougies, voici l’aube.
Marion va progressivement éteindre les bougies. La salle sera presque dans le noir pendant quelques instants puis le jour, arrivant des grandes baies, envahira progressivement la scène.
LA DUCHESSE. (songeuse et musicale). On dit que les nouveau-nés sont quasiment aveugles pendant leurs premières semaines sur cette terre, qu’ils ne distinguent ni formes ni couleurs, jusqu’au jour où le sourire d’une mère, les deux mains d’un père, écartant la gaze floue et confuse qui recouvre le berceau, leur apparaissent. Et puis, plus tard, à l’âge adulte, il y a – parfois – de nouveau, un homme ou une femme qui soulève le rideau, donnant forme et couleur au monde. Le Chevalier l’a fait. Où irez-vous ?
DON JUAN. Je ne sais pas. Au-delà de moi.
LA DUCHESSE. C’est tout près.
MADAME CASSIN. C’est très loin. Bonne chance, Don Juan.
Le jour n’est pas encore tout à fait levé. Marion a ouvert les rideaux qui donnent sur la lumière naissante. Don
juan met sa cape et s’apprête à partir. Il semble hésiter un instant.
DON JUAN. Dites-moi, Duchesse, comment cela s’appelle-t-il lorsqu’on s’apprête à sortir, plonger dans l’inconnu,
aller à la rencontre des autres ?
LA DUCHESSE. La naissance.
DON JUAN. Et comment cela s’appelle-t-il lorsque, au même moment, on a peur d’être broyé par la lumière, trahi par toutes les mains, ballotté par les souffles du monde, et que l’on tremble à l’idée juste d’être une simple et haletante poussière, perdue dans l’univers ?
LA DUCHESSE. Le courage. (Un temps.) Bon courage, Don Juan.
Don Juan s’éloigne dans la lumière qui croît. En partant, il donne quelque chose à Sganarelle.
Madame Cassin, Marion et la Duchesse s’approchent des hautes fenêtres devant lesquelles elles ne sont plus que
des ombres chinoises.
On découvre alors que Madame Cassin est enceinte. Elle pose avec satisfaction ses deux mains sur son ventre.
LA DUCHESSE. Regardez-le, le jour qui se lève, comme il nous trouble, comme il brouille tout. A nos chandelles,
les profils étaient nets, les sentiments bien simples, les drames avaient des nœuds qu’on pouvait ou trancher ou défaire. MADAME CASSIN. Mais Don Juan rejoint le jour ; un homme naît.
LA DUCHESSE (tristement). Un homme ? un petit homme, oui…
MADAME CASSIN (avec un sourire). Un homme, c’est toujours un petit homme.
On aperçoit les femmes à contre-jour et Don Juan qui s’éloigne lentement dans le lointain. Sganarelle, revenu sur le devant, sanglote, assis sur le bord de la scène, fou de chagrin.
LA DUCHESSE. Eh bien quoi, Sganarelle ?
SGANARELLE. Mes gages, Madame, mes gages… il me les a donnés !

Éric Emmanuel Schmitt

rose dit: 25 janvier 2018 à 12h58

Pardon, la mise en page n’était pas au top ; dois mettre les didascalies en italique, tout ça ; je cite donc, in lewebpedagogique (cela m’apprendra à copier-coller, hein).

La nuit de Valognes

Acte III, scène 16

Dom Juan se retourne vers Madame Cassin et la Duchesse qui sourit légèrement.
LA DUCHESSE. Marion, éteins les bougies.
MARION. Madame, il fait encore si sombre.
LA DUCHESSE. Chut, éteins les bougies, voici l’aube.
va progressivement éteindre les bougies. La salle sera presque dans le noir pendant quelques instants puis le jour, arrivant des grandes baies, envahira progressivement la scène.
LA DUCHESSE. songeuse et musicale) On dit que les nouveau-nés sont quasiment aveugles pendant leurs premières semaines sur cette terre, qu’ils ne distinguent ni formes ni couleurs, jusqu’au jour où le sourire d’une mère, les deux mains d’un père, écartant la gaze floue et confuse qui recouvre le berceau, leur apparaissent. Et puis, plus tard, à l’âge adulte, il y a – parfois – de nouveau, un homme ou une femme qui soulève le rideau, donnant forme et couleur au monde. Le Chevalier l’a fait. Où irez-vous ?
DON JUAN. Je ne sais pas. Au-delà de moi.
LA DUCHESSE. C’est tout près.
MADAME CASSIN. C’est très loin. Bonne chance, Don Juan.
jour n’est pas encore tout à fait levé. Marion a ouvert les rideaux qui donnent sur la lumière naissante. Don Juan met sa cape et s’apprête à partir. Il semble hésiter un instant.
DON JUAN. Dites-moi, Duchesse, comment cela s’appelle-t-il lorsqu’on s’apprête à sortir, plonger dans l’inconnu, aller à la rencontre des autres ?
LA DUCHESSE. La naissance.
DON JUAN. Et comment cela s’appelle-t-il lorsque, au même moment, on a peur d’être broyé par la lumière, trahi par toutes les mains, ballotté par les souffles du monde, et que l’on tremble à l’idée juste d’être une simple et haletante poussière, perdue dans l’univers ?
LA DUCHESSE. Le courage.(Un temps.)Bon courage, Don Juan.
Juan s’éloigne dans la lumière qui croît. En partant, il donne quelque chose à Sganarelle. Madame Cassin, Marion et la Duchesse s’approchent des hautes fenêtres devant lesquelles elles ne sont plus que des ombres chinoises.
On découvre alors que Madame Cassin est enceinte. Elle pose avec satisfaction ses deux mains sur son ventre.

LA DUCHESSE. Regardez-le, le jour qui se lève, comme il nous trouble, comme il brouille tout. A nos chandelles, les profils étaient nets, les sentiments bien simples, les drames avaient des nœuds qu’on pouvait ou trancher ou défaire.
MADAME CASSIN. Mais Don Juan rejoint le jour ; un homme naît.
LA DUCHESSE tristement) Un homme ? un petit homme, oui…
MADAME CASSIN avec un sourire) Un homme, c’est toujours un petit homme.
On aperçoit les femmes à contre-jour et Don Juan qui s’éloigne lentement dans le lointain. Sganarelle, revenu sur le devant, sanglote, assis sur le bord de la scène, fou de chagrin.
LA DUCHESSE. Eh bien quoi, Sganarelle ?
SGANARELLE. Mes gages, Madame, mes gages… il me les a donnés !

Éric Emmanuel Schmitt

P.S moi je suis Sganarelle, voui.

D. dit: 25 janvier 2018 à 13h03

Ac 22, 3-16

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Paul dit au peuple :
« Je suis Juif,
né à Tarse en Cilicie,
mais élevé ici dans cette ville,
où, à l’école de Gamaliel,
j’ai reçu une éducation strictement conforme à la Loi de nos pères ;
j’avais pour Dieu une ardeur jalouse,
comme vous tous aujourd’hui.
J’ai persécuté à mort ceux qui suivent le Chemin du Seigneur Jésus ;
j’arrêtais hommes et femmes, et les jetais en prison ;
le grand prêtre et tout le collège des anciens
peuvent en témoigner.
Ces derniers m’avaient donné des lettres pour nos frères de Damas
où je me rendais :
je devais ramener à Jérusalem,
ceux de là-bas, enchaînés, pour qu’ils subissent leur châtiment.

Donc, comme j’étais en route et que j’approchais de Damas,
soudain vers midi, une grande lumière venant du ciel
m’enveloppa de sa clarté.
Je tombai sur le sol,
et j’entendis une voix me dire :
‘ Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? ’
Et moi je répondis :
‘Qui es-tu, Seigneur ?
– Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.’
Ceux qui étaient avec moi virent la lumière,
mais n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait.
Alors je dis :
‘Que dois-je faire, Seigneur ? ’
Le Seigneur me répondit :
‘Relève-toi, va jusqu’à Damas,
et là on te dira tout ce qu’il t’est prescrit de faire.’

Comme je n’y voyais plus rien,
à cause de l’éclat de cette lumière,
je me rendis à Damas,
conduit par la main de mes compagnons.
Or, Ananie, un homme religieux selon la Loi,
à qui tous les Juifs résidant là rendaient un bon témoignage,
vint se placer près de moi
et me dit :
‘Saul, mon frère,
retrouve la vue.’
Et moi, au même instant, je retrouvai la vue,
et je le vis.
Il me dit encore :
‘Le Dieu de nos pères t’a destiné à connaître sa volonté,
à voir celui qui est le Juste
et à entendre la voix qui sort de sa bouche.
Car tu seras pour lui, devant tous les hommes,
le témoin de ce que tu as vu et entendu.
Et maintenant, pourquoi tarder ?
Lève-toi et reçois le baptême,
sois lavé de tes péchés en invoquant son nom.’

D. dit: 25 janvier 2018 à 13h09

— 2 S 7, 4-17

Lecture du deuxième livre de Samuel

Cette nuit-là,
la parole du Seigneur fut adressée à Nathan :
« Va dire à mon serviteur David :
Ainsi parle le Seigneur :
Est-ce toi qui me bâtiras une maison
pour que j’y habite ?
Depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les fils d’Israël
et jusqu’à ce jour,
je n’ai jamais habité dans une maison ;
j’ai été comme un voyageur,
sous la tente qui était ma demeure.
Pendant tout le temps où j’étais comme un voyageur
parmi tous les fils d’Israël,
ai-je demandé à un seul des juges
que j’avais institués pasteurs de mon peuple Israël :
“Pourquoi ne m’avez-vous pas bâti
une maison de cèdre ? ”

Tu diras donc à mon serviteur David :
Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
C’est moi qui t’ai pris au pâturage,
derrière le troupeau,
pour que tu sois le chef de mon peuple Israël.
J’ai été avec toi partout où tu es allé,
j’ai abattu devant toi tous tes ennemis.
Je t’ai fait un nom aussi grand
que celui des plus grands de la terre.
Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai,
il s’y établira et ne tremblera plus,
et les méchants ne viendront plus l’humilier,
comme ils l’ont fait autrefois,
depuis le jour où j’ai institué des juges
pour conduire mon peuple Israël.
Oui, je t’ai accordé la tranquillité
en te délivrant de tous tes ennemis.

Le Seigneur t’annonce
qu’il te fera lui-même une maison.
Quand tes jours seront accomplis
et que tu reposeras auprès de tes pères,
je te susciterai dans ta descendance un successeur,
qui naîtra de toi,
et je rendrai stable sa royauté.
C’est lui qui bâtira une maison pour mon nom,
et je rendrai stable pour toujours son trône royal.
Moi, je serai pour lui un père ;
et lui sera pour moi un fils.
S’il fait le mal,
je le corrigerai avec le bâton, à la manière humaine,
je le frapperai comme font les hommes.
Mais ma fidélité ne lui sera pas retirée,
comme je l’ai retirée à Saül
que j’ai écarté de devant toi.
Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi,
ton trône sera stable pour toujours. »

Toutes ces paroles, toute cette vision,
Nathan les rapporta fidèlement à David.

Lavande dit: 25 janvier 2018 à 13h09

Le groupe de théâtre auquel participait ma fille avait joué « La nuit de Valogne » il y a quelques années et c’est moi qui avais fait les costumes: j’y avais pris un grand plaisir. Dommage que je ne puisse pas vous en envoyer les photos.

Lavande dit: 25 janvier 2018 à 13h15

Pierre Lemaitre serait très étonné de voir que les commentaires censés porter sur son livre naviguent entre Eric-Emmanuel Schmidt et St Paul.

Chaloux dit: 25 janvier 2018 à 13h18

LA DUCHESSE. C’est tout près.
MADAME CASSIN. C’est très loin.

C’est ça le style de Schmidt? Un zest de Maeterlinck dans le coma, un autre de Giraudoux qui ne se sentirait pas très bien non plus.

D. dit: 25 janvier 2018 à 13h20

Psaume (de David)

— Ps 88 (89), 4-5, 27-28, 29-30

R/ Sans fin je lui garderai mon amour.

« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,
j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges.

« Il me dira : Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !
Et moi, j’en ferai mon fils aîné,
le plus grand des rois de la terre !

« Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle ;
je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux. »

D. dit: 25 janvier 2018 à 13h25

Jean 18, 36 -37 « Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

Nicolas dit: 25 janvier 2018 à 13h26

Et en même temps si on pouvait aborder zici la problématique quantique du bouillon de poulet ca m’arrangerait.

Chaloux dit: 25 janvier 2018 à 13h34

Ici ce serait plutôt celle de Couillon-Boulet, alias Videgogue 1er, empereur des mythomanes.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 13h55

La ville de Pi-Ramsès, d’où seraient partis les Hébreux pour l’Exode était appelée « la ville turquoise ». Elle était sise dans le Delta du Nil oriental. C’était entre -1279 et -1213, à l’époque de Ramsès II.

À l’époque de la création de l’alphabet, vers -1600, tout le nord de l’Égypte était en fait occupé par les Hyksos, que les savants rattachent aux Hourrites, évoqués dans La Genèse, un peu d’Asie yant vécu au sud de l’actuel Iran. Lors de cette période de 108 années des rois cananéens sémites ont régné en alternance avec les Hyksos.

Les esclaves sémites qui ont gravé les lettres de l’alphabet archaïque hébraïque dans les mines de turquoise du Sinaï vers -1600 travaillaient pour ces Hyksos ou ces rois cananéens de la IIè Période Intermédiaire (1780-1552). Ils devaient extraire la turquoise pour décorer les palais princiers de la ville d’Avaris, un peu à l’Est de la future Pi-Ramsès, où les Hyksos avaient installé leur pouvoir, l’actuel Tell el-Dab’a. On peut en voir une reconstitution architecturale globale supposée, ainsi que Pi-Ramsès, dans L’Antiquité retrouvée, de Jean-Claude Golvin, éditions errance, 2003.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 13h55

Voici le discours de Paul à Athènes, devant les philosophes grecs, dont vous noterez la réaction (Actes des Apôtres, chap. 17) :

16 Pendant que Paul les attendait à Athènes, il avait l’esprit exaspéré en observant la ville livrée aux idoles.

17 Il discutait donc à la synagogue avec les Juifs et ceux qui adorent Dieu, ainsi qu’avec ceux qu’il rencontrait chaque jour sur l’Agora.

18 Il y avait même des philosophes épicuriens et stoïciens qui venaient s’entretenir avec lui. Certains disaient : « Que peut-il bien vouloir dire, ce radoteur ? » Et d’autres : « On dirait un prêcheur de divinités étrangères. » Ils disaient cela parce que Paul se faisait le messager de « Jésus » et de « Résurrection ».

19 Ils vinrent le prendre pour le conduire à l’Aréopage. Ils lui disaient : « Pouvons-nous savoir quel est cet enseignement nouveau que tu proposes ?

20 Tu nous rebats les oreilles de choses étranges. Nous voulons donc savoir ce que cela signifie. »

21 Tous les Athéniens, en effet, ainsi que les étrangers de passage, ne consacraient leur temps à rien d’autre que dire ou écouter la dernière nouveauté.

22 Alors Paul, debout au milieu de l’Aréopage, fit ce discours : « Athéniens, je peux observer que vous êtes, en toutes choses, des hommes particulièrement religieux.

23 En effet, en me promenant et en observant vos monuments sacrés, j’ai même trouvé un autel avec cette inscription : “Au dieu inconnu.” Or, ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer.

24 Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qu’il contient, lui qui est Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas des sanctuaires faits de main d’homme ;

25 il n’est pas non plus servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le nécessaire.

26 À partir d’un seul homme, il a fait tous les peuples pour qu’ils habitent sur toute la surface de la terre, fixant les moments de leur histoire et les limites de leur habitat ;

27 Dieu les a faits pour qu’ils le cherchent et, si possible, l’atteignent et le trouvent, lui qui, en fait, n’est pas loin de chacun de nous.

28 Car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être. Ainsi l’ont également dit certains de vos poètes : Nous sommes de sa descendance.

29 Si donc nous sommes de la descendance de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité est pareille à une statue d’or, d’argent ou de pierre sculptée par l’art et l’imagination de l’homme.

30 Et voici que Dieu, sans tenir compte des temps où les hommes l’ont ignoré, leur enjoint maintenant de se convertir, tous et partout.

31 En effet, il a fixé le jour où il va juger la terre avec justice, par un homme qu’il a établi pour cela, quand il l’a accrédité auprès de tous en le ressuscitant d’entre les morts. »

32 Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquaient, et les autres déclarèrent : « Là-dessus nous t’écouterons une autre fois. »

33 C’est ainsi que Paul, se retirant du milieu d’eux, s’en alla.

34 Cependant quelques hommes s’attachèrent à lui et devinrent croyants. Parmi eux, il y avait Denys, membre de l’Aréopage, et une femme nommée Damaris, ainsi que d’autres avec eux.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 13h59

Ce passage des Actes des Apôtres suffit à lui seul à désintégrer tout le boniment de ce pauvre wgg, qui a avancé ici des délires à sa façon, mais qui n’ont rien à voir avec la réalité historique ! Tous les lecteurs en conviendront.

Sergio dit: 25 janvier 2018 à 14h02

« facilité à écrire la complexité »

Quand on voit déjà à quelle vitesse se complique ce qu’on voulait simple…

D. dit: 25 janvier 2018 à 14h03

Qu’est-ce qui peut conditionner des gens à se bousculer dangereusement pour du nutella bradé ?
Le plaisir d’une bonne pâte à tartiner dont la recette utilise des ingrédients de qualité, gage d’une saveur authentique. Epicétout, Delaporte. Tu n’es pas capable d’éprouver un tel plaisir, une telle envie qui te ferait sortir de tes gonds. Tu serais pas capable de te lâcher pour du Nutella, de griffer ta voisine de queue, de piétiner le bambin appelant sa mère.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 14h04

L’inscription en hébreu archaïque est gravée au bas du buste de la déesse Ashera, qui est devenue par la suite sans doute (après l’Exode) l’épouse de YHVH; le texte dit : le ba’alat (pour la Déesse) , me’haba’alat (jure d’accomplir un sacrifice).

ba’al, aujourd’hui encore, veut dire propriétaire, maître, seigneur; la forme ba’alat est un féminin.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 14h04

Et évidemment ce pauvre wgg ne peut rien répondre à cela, sinon de lâches insultes. Mais d’arguments, point !

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 14h06

Lis plutôt au lieu de déblatérer sur ce que tu ne connais pas, pauvre co.nnard de delalourde ! Instruis-toi, tu seras moins ridicule ! Tu te prétends chrétien mais il n’y a pas une once de charité dans tes commentaires. T’es simplement un gros con, une pelure d’oignon.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 14h08

Mais que veux-tu répondre à tes inepties, mon pauvre delalourde ! C’est perdre son temps. On ne discute pas avec les baudruches gonflées de vide comme toi. Lis, instruis-toi, c’est tout ce que je peux te dire. Et quand tu seras à la hauteur, tu pourras dialoguer avec moi. Pas avant.

D. dit: 25 janvier 2018 à 14h14

Revenu chez toi avec ton kilo 9 de Nutella, tu l’aurais luxueusement étalé sur tes tartines jusqu’à l’indigestion en riant de cette petite vieille qui se trouvait là au mauvais moment et que tu as envoyée dans les choux-fleurs d’un grand coup de coude.

Delaporte dit: 25 janvier 2018 à 14h26

Le Nutella est le symbole hideux et visqueux de la société de consommation, dans laquelle les consommateurs perdent tout sentiment humain et deviennent des estomacs à remplir de sa.lo.peries. Lors de ces émeutes pour un pot de Nutella, certains auraient pu tuer sans sourciller leur prochain, pour la seule raison qu’il faisait obstacle à l’acquisition d’un malheureux pot de Nutella. Misère de la vie humaine !

Chaloux dit: 25 janvier 2018 à 14h32

Phil dit: 25 janvier 2018 à 15 h 10 min
quelqu’un a causé de nutella,

Il faut dire que nous en avons un pot ici. Sans fond. Et il faudrait bien que la promotion prenne fin… Couic!

D. dit: 25 janvier 2018 à 14h33

Delaporte, soyons précis, c’était pour 2 pot de Nutella à 1,71 pièce dont un pot que n’aurait pas celui arrivé trop tard dans la queue. Cela justifiait amplement l’usage de la violence. Je dis ça à leur décharge.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 14h38

Aus der proto-kanaanäischen Schrift entstand die phönikische Schrift, deren drei wichtigste Sprößlinge das aramäische, das griechische und das (alt-) hebraïsche Alphabet sind. Aus dem griechischen Alphabet entstanden alle uropäischen Schriften, aus dem aramäischen Alphabet die arabische und di (neu-) hebraïsche Schrift.
(Die Entstehung des Alphabets, Einführung in die archäologie der Schrift, Joseph Naveh, Palphot LTD, 1ère édit. 1975, rééd. 1996)

On voit d’ailleurs le nom « Caleb » (klb) sur une inscription de Gezer, où le « k » est dessiné par une main droite paume tournée vers nous pour former la courbe du « k » avec le bord extérieur de la main et la ligne montante des doigts.

Widergänger dit: 25 janvier 2018 à 14h44

Aus der proto-kanaanäischen Schrift entstand die phönikische Schrift, deren drei wichtigste Sprößlinge das aramäische, das griechische und das (alt-) hebraïsche Alphabet sind. Aus dem griechischen Alphabet entstanden alle europäischen Schriften, aus dem aramäischen Alphabet die arabische und die (neu-) hebraïsche Schrift.
________
Je traduis pour les bouseux comme chaloux qui n’ont m^me pas leur Capes…

De l’écriture cananéenne est née l’écriture phénicienne, dont les trois branches les plus importantes sont l’alphabet araméen, grec et l’hébreu archaïque. De l’alphabet grec sont nées toutes les écritures européennes; de l’alphabet araméen, l’écriture arabe et l’hébreu moderne.
(Naissance de l’alphabet. Introduction à l’archéologie de l’écriture, 1975)

DHH dit: 25 janvier 2018 à 14h44

Apres lecture Je suis de l’avis de JC et de Christiane : Retour à Séfarade est un bon livre. Mais à mes yeux il est un peu gâché par une maladresse de structure
En effet dans ce livre s’entremêlent en permanence le récit d’une quête et la présentation des résultats de cette quête de sorte, qu’il s’ ecrit sur deux registres dont l’un parasite l’autre.
D’un côté on est dans l’autofiction assez réussie. On suit avec empathie l’auteur dans sa recherche d’’information,qui l’amene à sauts et à gambades à raconter des anecdotes vecues, des rencontres, à rappeler des souvenirs, des émotions, à faire émerger des réminiscences par un effet de madeleine
De l’autre on a les fiches bourrées d’érudition sans vie et impersonnelles que pourrait produire n’importe quel tâcheron universitaire confit en bibliothèque.
Et c’est dommage parce que ces passages sans âme brisent par a-coups le fil de cette communion empathique qui pourrait s’installer avec le lecteur.
Mais si on dépasse cet inconfort , on peut se laisser seduire par la qualité de l’ecriture : quelques portraits bien croqués tels ceux des convives qui entourent la fluette fausse Audrey Hepburn, en robe noire Givenchy et collier de perles, à qui ne manque que le fume cigarette ; art d’associer un détail à une emotion pour en exprimer la singularité comme quand l’auteur dit son étonnement interférant avec son désarroi en face de toutes ces cornettes dans l’hôpital espagnol dont les infirmières sont des religieuses . Vérité dans le rendu de certaines atmosphères . A cet égard j’ai retrouvé dans le livres exactement comme je l’ai perçue, et comme j’aurais aimé savoir la décrire, l’atmosphère de l’atelier judéo-espagnol de Vidal Haim Sephia, que j’ai un temps frequenté ,où s’exprimant dans leur espagnol des Balkans, des français nés en Grece en Turquie ou en Bulgarie se grisaient de dialogues nostalgiques ;Elegance dans la manière de mêler l’humour à l’émotion comme lorsque qu’il raconte sa filature de la femme qu’il aime.
Alors comment pouvait-on ne pas affadir voire étouffer toute cette matiere romanesque par les morceaux d’érudition qui l’appauvrissent, mais sont peut-être nécessaires à une bonne compréhension du contexte ? peut être en n’entrant pas dans les détails « techniques » dans le fil du roman , et en renvoyant par des notes à un appendice proposant des développements nourris sur les points et éléments historiques signalés ou esquissés dans le texte.

D. dit: 25 janvier 2018 à 14h46

En Egypte, le hiéroglyphe ‘main’ était utilisé pour désigner la lettre…D. ! On le trouve dans le nom du pharaon Den (D + n) de la Ire dynastie. Autant vous dire que c’est pas d’aujourd’hui.

D. dit: 25 janvier 2018 à 14h49

Sergio dit: 25 janvier 2018 à 15 h 02 min
« facilité à écrire la complexité »
Quand on voit déjà à quelle vitesse se complique ce qu’on voulait simple…

Eh oui. Comme dit mon docteur : simple complication, pas d’inquiétude !

DHH dit: 25 janvier 2018 à 14h52

@bloom 11H 25
vous écrivez:

…..d’un autre départ, celui d’Algérie, du premier hiver à Paris (doigts gourds, comment peut-il faire aussi froid) »…
De quel ouvrage parlez vous?

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 15h08

BALANCE.TON.PORC

A Porquerolles, la situation devient intenable pour moi. La faute à cette campagne de délation des mâles élevés en batterie, machos qui se frottent aux femelles et ne pensent qu’à ça, ainsi que Dieu l’a ordonné, voulu, et pratiqué lui-aussi au Paradis !

Ecoutez ! Lorsque ces jours derniers, majestueusement, je parcourais notre royaume insulaire à pas lents, regard pétillant de malice, sourire figé aux lèvres comme un député, j’entendais bien les rires qui fusaient dans mon dos. Pourquoi ?

Quelque chose ne va pas… je n’en dormais plus.

Interrogeant le garde champêtre, Arnaud Enguerrand de la Feuillemorte, il baisse la voix et me dit :
– Vous n’êtes pas dans le Registre, mon pauvre JC !
– Quel registre, nom de dieu ?
– Le Registre ! La Bible des Harceleurs de poulettes, la Liste Noire de Porquerolles…
– Impossible !
– Hélas ! vous n’y êtes pas…
– Où est il ce Registre ?
– A l’Eglise, bien sûr !
– J’y cours !

Je fonce, le curé m’attendait, prévenu par un portable certainement. Le numérique, c’est l’enfer.

– Vous y êtes, monsieur le Curé ?
– Evidemment, j’y suis sur la Liste ?! Vous me prenez pour qui ?
– Vous avez harcelé des drôlesses ?
– Eh oui ! depuis trente ans, des veuves, des communiantes, des touristes, des maigres, des grosses, des jeunes, des vieilles ….
– Et le Maire…
– Il y est ! Tout le Conseil Municipal y est, sauf vous … !

Tragique ! Je suis ridicule d’être le seul Porquerollais à n’y point figurer. Agir ! …. Réagir, bon sang ! Ce soir je frotte, je harcelle, je pique, par Cupidon !

De quoi j’ai l’air, moi ?!….

D. dit: 25 janvier 2018 à 15h10

Pendant ce temps-là la Seine est à 5,50 mètres au pont d’Austerlitz et tout le monde semble s’en foutre.
Ce n’est pas normal.

D. dit: 25 janvier 2018 à 15h11

Pendant ce temps-là la Seine est à 5,50 mètres au pont d’Austerlitz et tout le monde semble s’en foutr.e.
Ce n’est pas normal.

D. dit: 25 janvier 2018 à 15h16

JC, à cette occasion, tu pourrais faire un geste sympa à l’égard de la gente porcine excédée: accepter que le tag soit renommé « Balance ton JC ». Mmmm ?

Bloom dit: 25 janvier 2018 à 15h21

Il ne s’agit pas d’ouvrage, DHH, mais des dits de mon ami Robert, dont l’humour n’avait rien à envier à celui de W.Allen.
Le seul livre que j’ai lu sur le sujet est « Trois exils d’Algérie », de Benjamin Stora, qui m’a très profondément marqué.

DHH dit: 25 janvier 2018 à 15h24

@ROSE
les oranges bigarades au jus amer dont vous parlez dur ce fil ne sont en général utiliséees que pour en faire des confitures
Or on peut faire avec ces fruits très peu juteux, en les laissant crus, une merveilleuse salade.
mais ces oranges se trouvent rarement sur les marchés, et comme je ne peux pas aller les cueillir en Grèce ,le plus souvent je confectionne cette salade avec un ersatz :je mélange des morceaux d’ oranges et de pamplemousses , dont j’ai éliminé l’essentiel du jus .
c’est presque pareil qu’avec des bigarades grâce à l’amertume du pamplemousse mais pas vraiment aussi bon

JC..... dit: 25 janvier 2018 à 16h02

Quittons nous, définitivement, sur un souvenir récent : l’arrivée des migrants, nos frères Pieds-noirs d’Algérie, durant l’année 62.

Presque 1.000.000 de migrants ! Ayant laissé leurs biens et leurs morts, là où ils étaient nés.

Accueil en France quasi totalement négatif, propagande communiste oblige ! Organisation de leur rapatriement, chaotique, naturellement.

Un quart des biens débarqués est volé à Marseille, notamment à l’initiative des dockers affiliés à la Confédération Générale du Travail …

Cerise sur le gâteux, le Vieux Porc déclare :
« Qu’ils aillent se réadapter ailleurs ! » (Gaston Defferre, Marseille, 1962)

… je passe sous silence le sort terrible des 200.000 Pieds-noirs ayant fait confiance au FLN en restant prisonniers sur place, FLN qui mit à mort environ 100.000 harkis, abandonnés dans l’indifférence générale par un gouvernement français toujours dirigé par des castrats…

Bonne soirée, les amis des migrants !

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