de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Bernard de Fallois

Pour saluer Bernard de Fallois

Doyen de l’édition encore en activité depuis la mort de Maurice Nadeau, Bernard de Fallois, qui vient de s’éteindre à 91 ans, ne fut pas seulement l’une des figures marquantes de son métier durant le demi-siècle échu : c’était un homme de qualité, dont la vaste culture classique, l’étendue du goût, l’acuité de l’intelligence, le flair appuyé sur une expérience éprouvée des choses de la librairie,  la causticité de l’humour, la franchise toujours courtoise, la curiosité intellectuelle inassouvie étaient sans égal dans son milieu. S’il n’avait pas « tout lu », il avait beaucoup lu, en profondeur ; il pouvait soutenir une conversation, improviser une conférence ou prendre part à un débat sur un écrivain ou une œuvre littéraire en réussissant la prouesse de ne jamais émettre une pensée qui fut un lieu commun, une idée marquée du sceau de la doxa, une vue politiquement correcte, au risque de choquer, de provoquer ou de surprendre (fou de cirque, il s’était institué producteur de la troupe Les Muchachos), ce qui l’amusait plutôt tant il lui importait de demeurer avant tout un esprit libre, dépris des idéologies, fût-il classé à droite.

Après des débuts dans la vie comme professeur au cours Stanislas à Paris,, ce qui n’allait pas de soi dans une vieille famille de militaires, il enseigna durant une quinzaine d’années au lendemain de l’agrégation de Lettres classiques. Mais très jeune, avant la trentaine, il emprunta parallèlement des chemins de traverse qui le firent entrer dans l’édition. La préparation de sa thèse sur Proust (son écrivain de chevet, du début à la fin) lui fit connaître sa descendante, Suzy Mante-Proust ; la confiance, ou l’indifférence, fut telle qu’elle lui laissa fouiller dans son tas de vieux papiers qui n’avaient pas encore l’allure d’archives, il s’en faut. Il y fit deux découvertes dont la révélation bouleversa notre intelligence de cette œuvre : les manuscrits inachevés de Jean Santeuil, œuvre de jeunesse constituée de fragments contenant en germe des morceaux de la future Recherche du temps perdu, et un recueil de textes sur la littérature et l’art d’écrire que le jeune chercheur baptisera lui-même Contre Sainte-Beuve en en assurant l’édition chez Gallimard. Il est d’ailleurs assez piquant, en retrouvant le premier numéro du « Bulletin Marcel Proust « (1950), publié sous les auspices de la Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray, de constater que Bernard de Fallois figure au bureau en qualité d’« archiviste » !

Entré chez Hachette où il oeuvra au Livre de poche, il fut directeur général du groupe qu’il quitta pour le groupe rival Les Presses de la Cité où il s’attacha notamment au développement de Presses Pocket et de Julliard. Jusqu’à ce qu’à 61 ans, il se décide à voler de ses propres ailes en fondant les éditions qui portent son nom, y emmenant quelques auteurs (les droits de Marcel Pagnol) pour démarrer, bientôt rejoints par Hubert Monteilhet, Robert Merle, Alain Peyrefitte, Rose Tremain, Kate Atkinson, Françoise Chandernagor, Jacqueline de Romilly, Pascal Jardin, Mgr Lustiger, Vladimir Volkoff, Friedrich Dürrenmatt, Marc Fumaroli, Fernand Braudel qu’il publia avec le même soin qu’il accordait aux mémoires de Raymond Aron ou à l’exhumation des articles et chroniques d’Emmanuel Berl, ou d’autres tels Alain Besançon et ceux trouvés dans le sillage de la revue aronienne Commentaire dont il était un pilier. Attentif à tous et à chacun, il faisait de ses auteurs des amis auxquels il ne marchandait pas son admiration.Marcel_Proust_13752

Il fallait le voir par exemple s’enflammer à l’évocation des poèmes non moins brûlants que Paul Valéry amoureux adressa à sa maîtresse Jeanne Loviton dite Jean Voilier en littérature. Le recueil de ces poèmes parut sous les auspices de Bernard de Fallois sous le titre Corona et Coronilla. Il avait fallu 63 ans pour qu’ils soient enfin publiés. Un évènement éditorial. Longtemps interdite par la famille du poète qui avait carrément effacé ces traces «  »honteuses » » de sa biographie, la publication était envisageable depuis que les manuscrits avaient été mis en vente aux enchères en 1979 et 1981. La patience, l’enthousiasme et la compétence de l’éditeur avaient fini par vaincre les réticences des ayant-droits. La fille de Valéry avait instauré le tabou sur toute cette histoire afin qu’elle n’entachât d’aucune manière le prestige du grand homme ; sa petite-fille l’avait levé. Ce n’était évidemment pas du niveau des vers qui avaient assuré sa gloire, ceux de La Jeune parque (1918), du Cimetière marin (1920) ou de Charmes (1922. Mais Bernard de Fallois tenait ces vers pour «  »une des suites élégiaques les plus belles de notre littérature »… Il se disait convaincu qu’un jour, certains de ces poèmes figureraient dans les anthologies. Notant l’évident plaisir que Valéry avait eu à les composer, il s’était persuadé, dans une éclairante préface, que cette publication servirait sa mémoire auprès des lecteurs. Lui permettrait-t-elle de passer de la catégorie des poètes que l’on admire (Malherbe, Mallarmé) à la catégorie de ceux que l’on aime (Nerval, Apollinaire) ? Ils furent jugés splendides ou anodins, légers ou gracieux, touchants de simplicité ou charmants sans plus. Fallois, lui, y croyait dur comme fer jusqu’à s’en faire l’ardent plaideur en s’offrant la volupté de cette préface, chose rare chez un éditeur.

Il fallait le voir sur le plateau d’Apostrophes dissimulé dans le public derrière son auteur Hugo Claus, savourant l’instant avec malice lorsque l’auteur du Chagrin des Belges ait remis à leur place Françoise Sagan et Alain Robbe-Grillet qui venaient de s’extasier devant l’excellence du titre de son roman : «  : » »Ah bon… Parce qu’il y en a un parmi vous qui comprend le néerlandais ? », répartie qui les laissa médusés. S’en souvenant longtemps après, Fallois en riait encore.

Il fallait le voir défendre Roger Nimier, dont la publication de la correspondance avec Paul Morand posait problème chez Gallimard en raison de la liberté de ton des épistoliers, parfois misogyne, potinière, xénophobe ou raciste. Bernard de Fallois, exécuteur testamentaire de Roger Nimier, en soutenait naturellement la publication. Lui qui possédait une centaine de lettres que lui avait adressées l’écrivain, témoignait de ce qu’elles étaient souvent marquées par l’esprit du canular car ce ton était son genre.BdFallois-CopyrightBoubat-227x300

Il fut aussi l’éditeur de Simenon aux Presses de la Cité et leur relation illustre bien ce que peuvent être les rapports entre un auteur et son éditeur lorsqu’ils sont marqués du sceau de l’amitié et de l’estime réciproque. A bien des égards, Simenon est l’anti-Proust : qu’il s’agisse de la culture, du style, de l’univers, de l’éducation, de la formation, des goûts, des tropismes, tout les opposait. Pourtant on ne s’étonne pas que Georges Simenon l’ait choisi pour lui confier sa manière de comprendre Proust : il lui disait la vérité sur son œuvre. Sa propre vérité de lecteur. Ainsi, après avoir dicté Un homme un autre, Simenon notait :

« J’ai failli le garder dans mes tiroirs sans le laisser publier. Un de mes amis, Bernard de Fallois, qui l’a lu à la maison où il était venu me voir, m’a convaincu du contraire. Je l’ai donc publié, en me souvenant toujours des paroles du père Fayard. Un romancier qui abandonne le roman déçoit fatalement ses lecteurs »

Fallois lui consacra d’ailleurs en 1961 l’une des toutes premières monographies parues sur son œuvre, celle qui donna le « la » tant ses analyses étaient fines et argumentées ; pour autant, jamais il ne réussit à lui faire quitter Les Presses de la Cité pour le rejoindre dans sa propre maison car le romancier l’eut vécu comme une trahison vis à vis de Sven Nielsen. Lorsque Fallois lui rendit visite à Lausanne afin de le débaucher, Simenon l’écouta puis fit venir du champagne et trinqua à l’avenir de sa nouvelle maison en lui faisant comprendre délicatement qu’il ne fallait pas insister car il demeurerait fidèle à son éditeur de l’après-guerre. Il n’en resta pas moins très proche de Fallois :

«  C’est celui qui me paraît le meilleur de ceux qui ont été écrits sur moi (y compris les études moins importantes). Il parle moins de moi que de mon oeuvre, ce qui est déjà un soulagement. (…)  j’ai été heureux de voir la résonance de mes livres chez un garçon pour qui j’ai beaucoup d’amitié (…) Dans mes testaments successifs, j’ai désigné en dernier ressort, et faute de mieux, la Société des auteurs (j’ai horreur de celle des gens de lettres). Il faudra que je corrige mon testament et que j’écrive le nom de De Fallois à la place. (…) Ce dont je lui suis le plus reconnaissant, c’est de ne pas avoir parlé de « phénomène», de ne pas prétendre analyser le « mécanisme de la création », de ne pas chercher les «sources» mais d’avoir essayé de comprendre un certain nombre de romans — et de les avoir compris. Quand je dis un certain nombre, je veux dire tous mes romans, car il les a tous lus scrupuleusement, certains deux et trois fois. Plus tard, peut-être serai-je capable de lire ces sortes d’ouvrages sans être pris de panique « 

Voilà, Bernard de Fallois était quelqu’un comme ça, tout de discrétion (rares sont ses photos et ses interviews) sauf dans l’affirmation de ses convictions, observateur attentif mais très critique et moqueur de la vie politique, toujours disponible pour défendre son catalogue et ses auteurs dans une émission ou un débat, préfaçant Joachim du Bellay ou Brasillach, Jouhandeau ou Mérimée, mais jamais pour parler de lui. Le paradoxe (sauf à ses yeux et son déni était désarmant) est que ces dernières années, sa maison souffrait comme d’autres maisons indépendantes. Ses auteurs avaient vieilli avec lui. Et ceux qui n’étaient pas morts étaient partis ailleurs justement pour ne pas vieillir avec lui.

Et puis il y a quelques années, la silhouette tassée après avoir été très haute mais l’oeil toujours aussi vif dès qu’il s’agissait de juger livres, manuscrits et écrivains,  poursuivant sa collaboration avec son regretté ami suisse Vladimir Dimitrijevic, patron de l’Âge d’homme, il publia en co-édition avec elle le roman d’un inconnu nommé Joël Dicker (La vérité sur l’affaire Harry Québert), exprima urbi et orbi un enthousiasme communicatif et fit de cette histoire un immense succès français et international qui renfloua sa maison pour de nombreuses années et lui permit de continuer à publier ce qui lui plaisait sans se soucier de l’avenir, ravi de ce clin d’oeil du destin comme un bon tour joué à la profession qui l’avait déjà enterré, repoussant les offres de grands éditeurs anglais afin de faire monter la pression et rejetant celles d’Hollywood au motif que ce n’était pas à lui mais à eux de se déplacer…

(« Bernard de Fallois et Joël Dicker » photo Passou ; « Marcel Proust » photo D.R.; « Bernard de Fallois » photo Edouard Boubat)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

805 Réponses pour Pour saluer Bernard de Fallois

christiane dit: à

Une œuvre fondée sur l’apprentissage des signes et non sur l’exposition de la mémoire involontaire. Oui, La Recherche est tournée vers le futur et non vers le passé, dans son rapport avec le temps, le résultat d’une violence qui force le narrateur à penser. Il ne savait pas certaines choses au début puis il traverse illusions, déceptions, régressions, répétitions qui le forcent à regarder, à interpréter, à… penser. Il avance jusqu’à la révélation dernière, sa vérité, qui lui donne une joie puissante : ressemblance entre deux sensations, liant deux moments du passé et du présent mais en intériorisant leurs différences. L’intelligence déchiffrera mais après que la mémoire involontaire ait été sollicitée par les signes, ces signes qui lui donnent un avant-goût du temps retrouvé.

Bloom dit: à

il oeuvra au Livre de poche

Chez Chancel, M. de Fallois disait qu’avant le Livre de poche, la France était le pays d’Europe où la proportion de lecteurs était la plus faible et que cette tendance s’était inversée depuis. La lecture comme privilège d’une caste jusqu’à il y a peu, voilà qui en dit long sur les mythes avec lesquels on nous rebat les oreilles (hussards noirs, la communale d’antan etc etc). La lecture? Tout sauf un passe-temps pour roturier. L’écriture? Une occupation de rentier.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Ah,!Ah,!…beaucoup, à dire,!…et, je n’écrirait rien,!…

…pas assez riche, pour vous accompagnez,!…
…faut attendre, rien à prouver,…

…pas assez d’€uro,…en millions, pour me motiver,…continuer,…

…c’est mieux, que rien, juste, pour des Gond-court,…de mendiants français à misérables,…

…à cruches de lait et œufs cassées,!…chemin, à châteaux d’Espagne,!…

…c’est , limites, passez, et rien écrire,…trop misérables, les cultures en Europe,…ou ailleurs, un grand manque d’esprit pratique, en tout,…

…trop lèche – bottes, à lèche – culs,…
…trouver, une autre patrie, pour être  » artistes « , sans foie,ni lois,…etc,…
…juguler-vous,la rate,…avec, vos sommets anciens,…etc,…Ah,!Ah,!…
…la culture chimique, implorer les misérables et molécules d’atomes, pour se faire vivre,…aux connivences d’états,…

…les états et leurs apparatchiks, à mordre les poussières, en leurs cultures, Ouroboros et châteaux d’Apocalypses,…
…des apothicaires certains,!…Ah,!Ah,!…
…l’inquisition, à psycho – tauromachie,…
…un zeste, de fleuret, sur guise(s),…
…etc,…

Pat V dit: à

Chaloux dit: 5 janvier 2018 à 14 h 04 min

Cela est très bien exprimé.
Surtout l’ usage de la littérature à des fins de concepts philosophiques.
Depuis la french theory, la philosophie à drôlement bougé.

la vie dans les bois dit: à

Non Phil ma demande était explicite.
Par ailleurs je fais partie des très rares à n’avoir vu aucun film de WA. Un coincé du cul vicieux et pédophile qui fait des films pour des clients comme lui.

DHH dit: à

Cette malheureuse Catherine Leroux a eté à ce point deshumanisée par le servage dans lequel elle a eté enfermée sa vie durant qu’elle finit par etre plus en sympathie avec les animaux qu’avec les hommes.
Elle n’est pas sans parenté avec Felicité ,cette servante au grand cœur qui n’a jamais vraiment vécu « à son compte  » et dont le seul vrai ami est un animal,son perroquet
Et dans les deux cas Flaubert en même temps qu’il dénonce cette oppression dénonce aussi la manipulation anesthésiante par l’église du vide affectif de ces vies volées, qu’il s’agisse de Félicité et de la place que tient la religion dans sa pauvre vie ou de Catherine Leroux qui va offrir au curé la médaille qu’elle vient d’obtenir

Bloom dit: à

The children were standing on the French-Swiss border, near Geneva. A tall blond man threw the ball toward the borderline, and the children ran to catch it. The year was 1943. The man was Georges Loinger. The children were of Jewish origin. This is how he saved their lives.

Georges Loinger was a French Jewish sportsman. Handsome, with deep blue eyes, and well-built, he was a runner, specializing in the 400-meter race, and a cousin of the famous mime Marcel Marceau. During the war, he used his athletic prowess and wit to save hundreds of children, all of whom were under the age of 16.

From his home in the 16th arrondissement, Loinger, 107 years old today, related one of the methods he used to rescue children and get them over the Swiss border. “I used to play with the children in the [OSE] residences where they lived in France and trained them to run. One day after the war entered France and it was understood it was dangerous for the children to stay in these houses, we started to hide them with Catholic French families. I took the children to the border of France with Switzerland, next to Geneva, and told them we are going to play with a ball like we used to do. I threw the ball a hundred meters toward the Swiss border and told the children to run and get the ball. They ran after the ball and this is how they crossed the border. This is how their lives were saved. After that, the Italians left France and the Germans came in. It became too dangerous to play ball with the children like this. With the Germans, we didn’t play these games.” In this candid and modest narration and others, Loinger explained how he saved many children until September 1943, when the Italians signed an agreement with France and left the country.
(…)
-Tablet 4/1/18

Ed dit: à

Nicolas dit: 5 janvier 2018 à 13 h 42 min
C’est ce qui est écrit, la ponctualité a à voir avec la coercition, à mon humble avis si on s’en détache c’est de la faute à mai 68.

C’est fort probable. D’ailleurs je suis incapable d’être à l’heure et je ne pense pas que ce soit quelque chose d’anodin.

Delaporte dit: à

« Cette malheureuse Catherine Leroux a eté à ce point deshumanisée par le servage dans lequel elle a eté enfermée sa vie… »

Et lorsqu’on lit ces pages si fortes, comment ne pas être en faveur de l’abolition légale du travail comme progrès énorme pour l’humanité travailleuse ?

Delaporte dit: à

« Flaubert en même temps qu’il dénonce cette oppression dénonce aussi la manipulation anesthésiante par l’église du vide affectif de ces vies volées »

L’Eglise a fait beaucoup de progrès depuis cette sombre époque. Aujourd’hui, il y a même une « doctrine sociale de l’Eglise » qui remet les pendules à l’heure, et qui, parfois, peut choquer des croyants réactionnaires qui n’ont rien compris au message évangélique. Cf. la parabole du Christ sur le lys des champs…

DHH dit: à

@ Bloom
Georges Loingner a aujourd’hui 106 ans .
il a fait passer en Suisse des centaines d’enfants juifs
je l’ai vu deux fois
la première fois il m’a été présenté quand je me trouvais par hasard dans le bureau d’un collègue qu’il était venu solliciter pour le financement d’un colloque qu’il mettait sur pied et devait se dérouler 3 ans plus tard .
Quand il est sorti mon ami m’a dit son âge 99 ans à ma grande surprise
Le projet qu’il pilotait m’est alors apparu comme un extraordinaire témoignage de vitalité et de foi en l’avenir .
Et il s’est tenu ce colloque sur la résistance juive pendant WW 2 ,à l’Ecole militaire, et Georges Loingner était a la tribune, droit, elegant et cravaté, et il a présenté d’une voix assurée une contribution impeccable de clarté et riche d’émotion contenue

Ed dit: à

Sur WA, je répéterai mon gazouillis ici :

Et dire que j’ai eu la même analyse en me fondant sur quelques films (je n’ai pas été capable d’en regarder plus) et sa physionomie….Visiblement mon intuition m’épargne bien des heures de martyre à me coltiner ses navets prétentieux.

Et hop ! J’attaque la lecture de l’article du Washington Post de ce pas.

Ed dit: à

Par ailleurs je fais partie des très rares à n’avoir vu aucun film de WA.
J’ai dû visionner Match Point pour un cours d’anglais. Je vous envie.

Un coincé du cul vicieux et pédophile qui fait des films pour des clients comme lui.
J’ajouterais content de lui et de ses aphorismes à répétition.

Phil dit: à

Dear Lavie, I like vos demandes et réponses explicites. (en allemand,yes you don’t care, « explizit » prévient du contenu sexuel d’un message).
je ne suis (être et suivre) pas beaucoup Perec mais j’apprends que POL avant de voler seul oeuvrait chez Hachette.
Ne pas avoir vu seul film de Woddy Allen, c’est dogmatisme ou snobisme ?

Ed dit: à

Ni l’un ni l’autre, mais dans certains milieux qui le vénèrent, c’est sacrilège.

Bloom dit: à

DHH, merci de votre témoignage qui m’émeut. Ce sont des personnes comme Georges Loinger qui font aimer la vie. C’est un privilège de l’avoir rencontré. Son parent, Marcel Marceau, m’avait pris dans ses bras musculeux pour me remercier à la suite de la conférence que j’avais organisée à Sydney sur le thème « Le mime parle » (un bavard impénitent!). L’humanité dans ce qu’elle a meilleure circule & irrigue chez ces « Mensch », piliers de notre monde. Je le crois.

D. dit: à

Qu’est-ce qui raconte, Bloom ?
C’est du charabia, tout ça.
Qui peut traduire?

Phil dit: à

oui Ed mais qu’importe les milieux vénéreux
Matchpoint n’est pas mal comme certains autres qui le précédent

D. dit: à

Play Ball, je connais : ca veut dire jouer une bille. C’était écrit sur le flipper en clignotant.

Ed dit: à

Phil,

Il m’a terriblement ennuyé. Et cette branl**** (sur Scarlett ?) sur la balle de tennis et la notion de chance. Tout le pseudo-intellectualisme de ce vieux vislard que je retrouve dans ses phrases médiocre que les bobos adorent citer en se croyant fins. Je ne peux pas. Sincèrement, je ne peux pas.

Paul Edel dit: à

Proust.
On découvre à quel point les hasards de l’écriture,les remaniements, les remords, les ratures, les déviations et bifurcations, jouent un rôle capital dans le mouvement d écriture de Proust. Les carnets, notes, paperolles, ajouts infinis, sont là.. énorme chantier ouvert. inachevé.
Si on reprend les premiers cahiers de 1910, avec les premiers brouillons de ce qui deviendra « Le temps Retrouvé » ,la révélation esthétique finale ne se fait pas à partir de la littérature mais par la musique, le « Parsifal » écouté par le narrateur qui attend dans la bibliothèque du prince de Guermantes que le morceau soit achevé..
Cette « révélation musicale » de la toute première version du « temps retrouvé » évoluera notamment pendant la rédaction d »’un amour de Swann » pour ne se réduire( j’allais écrire :se rétrécir) qu’ à l’hymne de l’amour de la fameuse « sonate de Vinteuil « alors que dans ces premières rédactions la musique était l’élément clé de voute de ce « temps retrouvé » et de sa quête désespérée du salut , à laquelle, d’ailleurs, on n’est pas du tout obligé d’adhérer…

Bardolatrines dit: à

Qui peut traduire?

DHH, mentshn vi georges lunger vas makhn mentshn libe lebn. es iz a privilegye tsu trefn im. zeyn korev, marsel marseau, genumen mir in zeyn maskyaler gever tsu danken mir nokh di konferents ikh organizirt in sidni aoyf « pantomime. » di mentshhayt mit vos es flouz beser vi di farms « mentsh », di pilerz fun aundzer velt. ikh gloybn es.

Bloom dit: à

Qui peut traduire?

DHH, mentshn vi georges lunger vas makhn mentshn libe lebn. es iz a privilegye tsu trefn im. zeyn korev, marsel marseau, genumen mir in zeyn maskyaler gever tsu danken mir nokh di konferents ikh organizirt in sidni aoyf « pantomime. » di mentshhayt mit vos es flouz beser vi di farms « mentsh », di pilerz fun aundzer velt. ikh gloybn es.

Ed dit: à

Anecdote très intéressante sur la genèse de cette fameuse phrase musicale d’Un Amour de Swann. Elle a le mérite de montrer l’immense fossé entre un projet de départ (les premiers manuscrits) et l’oeuvre que tout le monde a entre les mains. Cela vaut pour tous les auteurs.

Clopine dit: à

Ce qu’il me faudrait, je crois, pour me tenir sage, c’est un signe distinctif, un point d’exclamation dans un triangle, une pancarte « attention ! Ici, passez votre chemin », à chaque message de Christiane où elle parle de Proust. Comme je ne peux exiger qu’elle n’en parle plus, et que je ne peux supporter le mélange tout-à-fait particulier de ses approximations, de ses contresens absolus et de ses paraphrases, je ne vois qu’un signe extérieur qui pourrait m’empêcher de m’énerver là autour. (par exemple, pour aujourd’hui : « Proust n’écrit pas pour le passé mais pour l’avenir ». Certes, Proust est commode pour raconter tout et n’importe quoi à son sujet, pour y élaborer théories absconses et développements fumeux, m’enfin, à un certain stade d’âneries, on se demande à quoi peuvent bien servir des yeux qui ne savent visiblement pas lire…)

La sagesse voudrait sans doute que, dès la signature « Christiane » (qui, ça se trouve et quand elle ne laisse pas voir l’insondable vulgarité qui la submerge dès qu’elle se met en colère, est par ailleurs fréquentable ?), je passe outre.

C’est une idée !

bouguereau dit: à

proust n’a pas qu’un noeil torve bonne clopine..il a les deux..

closer dit: à

Il est un peu trop facile de démolir Woody Allen, maintenant que l’on sait qu’il était (est?) probablement un détraqué sexuel à tendances pédophiles…

Je tiens « Annie Hall », « Hannah et ses sœurs », « Manhattan », « Crimes and Misdemeanors » et sans doute d’autres, pour des grands films qui portent la marque d’une personnalité unique, le plus souvent comiques, parfois non (« Crimes… »). Il faut absolument les voir en VO, avec des sous-titres anglais pour ceux (dont moi) pour qui ça va trop vite. Les sous-titres français d’Annie Hall par exemple sont catastrophiques et en font un film débile.

Les films récents sont souvent des remakes de ses anciens films en moins bien. « Match Point », par exemple, est un remake de « Crimes and Misdemeanors » en beaucoup moins bien…Visiblement son inspiration se tarit.

Phil dit: à

Ed, les films de Woody Allen sont une pochade pour ashkénazes enrichis de la cinquième avenue, ceux qui ne sont concernés peuvent déjeuner chez Tiffany grâce au cinéma. depuis la vente du brevet Pathé, les « vislards » au cinéma sont légion. Le scénariste attitré de Truffaut, Fellini, Rivette (Gruault) aimait dire sur franceculture (époque pré-camusienne): « l’inceste, la pédophilie et les films nazis ne me gênent pas ».

bouguereau dit: à

Tout le pseudo-intellectualisme de ce vieux vislard que je retrouve dans ses phrases médiocre que les bobos adorent citer en se croyant fins

son hamour a phil c’est terzoune ed..ça te dit hassez comme il est grave dérangé..nous 2 on est sain de corps et d’esprit..hin qu’c’est vrai..dis pas l’contraire

Contre les plagiats dit: à

Widergänger dit: 31 décembre 2017 à 11 h 11 min

Le poème de Hölderlin «Hälfte des Lebens» est un poème qu’il a écrit dans sa période de maturité avant de devenir fou […] il s’intitule «Milieu de la vie ». Le « milieu de la vie» constitue pour Hölderlin, à la suite de Dante, comme une période de basculement et de risque. Il fait signe ici vers le caractère catastrophique du «Milieu de la vie», où il est devenu fou. On évite souvent d’en traduire les images tragiques qui le traversent sous l’apparente splendeur du monde qu’il décrit.»

«En fait, le milieu de la vie a bien souvent été perçu comme une époque de basculement et de risque […] . Dante nous avait prévenus, au début de son poème, que le milieu de la vie peut être une selva oscura 13. Le poème de Hölderlin fait signe lui vers le caractère littéralement «catastrophique» du Milieu de la vie. »

(Benoît Goetz. «Milieux de la vie»)
http://journals.openedition.org/leportique/1773?lang=en

bouguereau dit: à

« l’inceste, la pédophilie et les films nazis ne me gênent pas »

vdqs ed..nous deux on préfère les fimes de boules..c’est plus démocratique et populaire

bouguereau dit: à

Visiblement son inspiration se tarit

depuis ltout début havec bananasse..à cmoment là il passait pour un lamoureux américain..une performance dirait phil..là je dirais qu’il marquerait hun point gros point noir

D. dit: à

Woody Allen est un très grand cinéaste bien supérieur à Polanski qui n’est déjà pas si mal soit-dit en passant, sauf Tess qui m’a profondément ennuyé. J’ai jamais compris le tintouin qu’on a voulu faire autour de ce film pénible. Enfin c’est comme ça.

Clopine dit: à

Perso j’ai surtout beaucoup ri aux films de Woody Allen. Il semblait tellement s’amuser avec les références aux films muets, on aurait dit qu’il « faisait parler » un personnage aussi désarmé et désarmant que Buster Keaton ou Charlot… Je me souviens d’une scène avec un homard, dans la cuisine, où cela devient grandiose avec Diane keaton, et complètement raté avec une autre. Pour moi, Allen est « l’homme qui aimait (faire rire) les femmes ». Un peu trop ? Avec de la perversion ? soupir… Mais il est comme nous tous : il a vieilli. Match Point, film « noir », est joué par de trop bons acteurs, à mon sens. On ne peut croire une seconde que le héros va laisser choir Scarlett Johansson. Si seulement les acteurs avaient été de second plan, c’aurait été un de ces grands petits films qu’on aime bien regarder le dimanche soir, histoire de s’occuper avec les corvées du lundi. (je me demande si je n’ai pas bu un peu trop de muscadet, cet après-midi avec les potes qui sont passés, moi, je n’ai pas l’impression d’une grande cohérence là. Hips.)

bouguereau dit: à

vérifie si t’as encore ta culotte bonne clopine..même moi j’irai toudsuite chez les keufs havec la bouteille pour l’adn..

D. dit: à

La Rose pourpre du Caire, c’est incroyable comme film. Un chef d’oeuvre. C’est le côté new-Yorkais de Allen qui fait chez lui la différence par rapport à Polanski. Polanski n’a pas cet esprit pétillant.

la vie dans les bois dit: à

Ne pas avoir vu seul film de Woddy Allen, c’est dogmatisme ou snobisme ?

Phil, ce ne sont pas les tentatives d’une amie, pour l’accompagner dans sa nécessaire activité culturelle pour ouverture professionnelle, qui sont venues à bout de cette résistance irraisonnée qui est la mienne.
Même en bonne lacanienne ce fût en pure perte de sa part, et entre nous un autre motif de ne pas se brouiller définitivement.
Les récentes déclarations du fils de WA montrent à l’évidence que ce vicieux cachait bien son jeu. Et que cette amie a certainement raison de ne pas avoir lâché cette assiduité, au ciné. Car tous ceux qui ont un pb de sexualité, c’est toujours planqué dans  » la langue ».
Mathématiquement l’inverse est faux, bien entendu.

Merci pour cette trad’ d’explicite en schleuh. Mais ce ne sera pas au cours d’un dîner en ville que j’aurai l’occasion d’en faire un bon mot, selon le sens où vous l’entendez, du moins. Vous utilisez quel dico ?

Bloom dit: à

L’ex-phalangiste obsédé par les enfants d’immigrés, le feu et le fer, ne rêve que de reprendre les armes et la guerre civile qu’il a tant aimée au Liban. Noire comme son blog, aux couleurs du nihilisme daechien (!!!) sa bile aigre et glaireuse se déverse au fil d’une litanie confuse et douloureuse. On plaint les d.biles (!) qui partagent les bouffées délirantes de cet homme du ressentiment.

bouguereau dit: à

Polanski n’a pas cet esprit pétillant

moi je préfère polanski..lui au moins c’est du cinoche..

bouguereau dit: à

J’ai jamais compris le tintouin qu’on a voulu faire autour de ce film pénible

un peu trop d’cinoche des fois..faut rconnaite dédé..

D. dit: à

Vous exagerez, Bloom.

D. dit: à

Tu n’y connais rien, Bouguereau.

Ed dit: à

Clopine,

« Proust n’écrit pas pour le passé mais pour l’avenir »

J’ai quant à moi tourné et retourné cette phrase dans ma tête et essayé de voir si, à partir de mes souvenirs (encore eux !) de lecture, je pouvais adhérer à cette thèse. Je réfléchis encore.

D. dit: à

Combien de fois faudra-t-il répéter à Clopine qu’on ne commence pas une phrase par « Perso je » ?
Flûte alors !

D. dit: à

Quelle thèse, Ed ?

bouguereau dit: à

Il est un peu trop facile de démolir Woody Allen, maintenant que l’on sait qu’il était (est?) probablement un détraqué sexuel à tendances pédophiles…

le coup du ghb dans le coca c’est beaucoup plus cinématographique..godard dirait que la caméra accroche toudsuite..woodi c’est du musichall de salle vide..y’a que phil et térezoune dans un coin sombre..hon voit pas bien

bouguereau dit: à

Tu n’y connais rien, Bouguereau

justement ! c’est ça notre supériorité à nous ed et moi..tout est découverte..halors que vous vous êtes que des vieux dégoutants blasés

Ed dit: à

bougou,

Je l’ai toujours su, donc je l’ai toujours démoli.

D.

La thèse selon laquelle l’oeuvre de Proust est une oeuvre du futur et non du passé, avec des signes, des souvenirs et une narration du passé visant à converger vers le futur. C’est très flou pour moi. Je réfléchis encore. Pour le moment, je tendrais vers la position de Christiane, à savoir que c’est un gros contresens. Qu’on me montre le contraire !

D. dit: à

Vous savez, Clopine, je ne pense pas que Christiane pense ce qu’elle écrit elle fait ça machinalement. Il ne faut voir dans ses commentaires que l’expression de sa périphérie.
N’est-ce pas, Christiane ?

Delaporte dit: à

« Polanski n’a pas cet esprit pétillant. »

Polanski est polonais, il fait du cinéma polonais, et il a fait ses études de cinéma en Pologne, à Lodz. Cela l’a marqué, et a marqué son cinéma, ce côté hollywoodien que les soviétiques s’efforçaient d’attraper au vol. Chez Woody, c’est plus léger, effectivement, même si tous deux ont au moins deux points communs négatifs : ils sont pédophiles, et leurs derniers films de vieillesse ne valent pas grand chose. Et de plus, ajouterai-je, sur la tête de Polanski pèse l’épée de Damoclès de la justice américaine, qui aimerait bien mettre un terme à la cavale polanskienne, d’une insolence stupéfiante.

Ed dit: à

Oh pardon, j’ai confondu les pseudos. Je tends vers la thèse de Clopine pour l’instant, et non de Christiane. En revanche, je persiste à dire que la
l’extrait des explications de Deleuze sur Proust est pertinent !

D. dit: à

Et qu’est-ce qui vous ferait penser, Ed, que Proust est davantage une oeuvre du futur que du passé, je vous prie ? Ce que vous avancez n’est pas très argumenté, avouez-le.

D. dit: à

Dites-moi, Delaporte, qu’est-ce que vous avez contre les polonais ?

Bloom dit: à

Presque tous les lundis soirs, W.Allen joue deux sets de jazz avec son groupe, The Funeral & Ragtime Band, au Michael’s Pub, dans l’Upper West Side. Entre les deux sets de 45mns, il se repose dans une limousine noire garée devant la porte de service; Il prétend ne pas bien jouer – c’est faux, il maitrise parfaitement son instrument. La nourriture est chère et de mauvaise qualité, mais la soirée vaut le coup.
Allen est un talmudiste qui revisite toujours les mêmes histoires. Ses farces du début n’ont pas pris une ride; Crimes & Misdemeanors non plus, sont film le plus sombre, le plus pessimiste. Il faut lire ses écrits, dont il a ensuite utilisé la matière pour ses films (The Kugelmass Episode -> The Purple Rose of Cairo; God, a Play -> Shadow & Fog). Radio Days est son film le plus autobiographique, le plus touchant.
Le comparer à Polanski n’a aucun sens: Polanski est un rescapé du ghetto de Cracovie et un survivant de l’Extermination; sa femme a été sauvagement assassinée par Charles Manson alors qu’elle était enceinte. Une des plus fortes angoisses qu’ait connu W. Allen est de voir les Knicks se faire battre par les Lakers au Madison Square Garden.

Ed dit: à

D. dit: 5 janvier 2018 à 17 h 46 min
Et qu’est-ce qui vous ferait penser, Ed, que Proust est davantage une oeuvre du futur que du passé, je vous prie ? Ce que vous avancez n’est pas très argumenté, avouez-le.

Vous n’avez pas lu mon commentaire ? Ce n’est pas ce que je pense, mais la thèse de Christiane ! Un peu d’attention SVP.

bouguereau dit: à

Et de plus, ajouterai-je, sur la tête de Polanski pèse l’épée de Damoclès de la justice américaine, qui aimerait bien mettre un terme à la cavale polanskienne, d’une insolence stupéfiante

ça a autrement plus dpanache que oudi se fzant viré par sa coproriété..

bouguereau dit: à

dédé tu comprends pas ed comme moi..c’est normal

Delaporte dit: à

« Dites-moi, Delaporte, qu’est-ce que vous avez contre les polonais ? »

Ce n’est pas ce que je voulais dire. Car au départ, Polanski a fait en effet de très bons films (par ex. Le couteau dans l’eau). Son génie s’est tari, après Tess, que j’ai pour ma part bien aimé.

D. dit: à

Peut-être, Ed. Je lis trop rapidement et parfois pas du tout. Donc en résumé Proust est un gars du passé sauf quand il parle du présent. C’est une drôle de façon de résumer les choses.

Bloom dit: à

Son génie s’est tari, après Tess, que j’ai pour ma part bien aimé.

I beg to differ.
The Pianist est un très grand film & Frantic un superbe thriller.

bouguereau dit: à

les gonzesses a polanski sont autrement plus bandante que celle a oudi dlalourde..et depuis qu’il mise pus sur elles ça dvient chiant..c’était son sixième sens

D. dit: à

En fait nous sommes presque d’accord, Delaporte, sauf que je n’ai pas saisi en quoi Woody Allen était pédophile.

Ed dit: à

Donc en résumé Proust est un gars du passé sauf quand il parle du présent. C’est une drôle de façon de résumer les choses.

J’adore ce procédé (sincèrement, je ne vous le reproche même pas car vous m’avez fait rire) : j’interprète des propos, prétends ainsi résumer la pensée de quelqu’un d’autre et termine en disant que c’est n’importe quoi. Outch. Contorsionniste.

Nicolas dit: à

Peut être que chez Proust le passé est un présent allenien où le futur s’entrechoque à l’interporalité mémorielle polanskienne ?

christiane dit: à

@Paul Edel dit: 5 janvier 2018 à 16 h 31 min
très intéressant, Paul Edel, votre commentaire.
Deleuze inscrit cette même idée dans ces lignes :
« A la fin de la Recherche, l’interprète comprend ce qui lui avait échappé dans le cas de la madeleine ou même des clochers : que le sens matériel n’est rien sans une essence idéale qu’il incarne. Ce qui lui permet maintenant d’aller plus loin, c’est qu’entre-temps le problème de l’Art s’est posé, et a reçu une solution. Or le monde de l’Art est le monde même des signes. »(p.21)
Cette pensée concernant la musique et la peinture est ensuite approfondie : « Chez Proust, les clochers de Martinville et la petite phrase de Vinteuil, qui ne font intervenir aucun souvenir, aucune résurrection du passé, l’emporteront toujours sur la madeleine et les pavés de Venise qui dépendent de la mémoire, et, à ce titre, renvoient encore à une « explication matérielle (…)si important que soit son rôle, la mémoire n’intervient que comme le moyen d’un apprentissage qui la dépasse à la fois par ses buts et ses principes. La Recherche est tournée vers le futur, non vers le passé. » p.9/10

Ed dit: à

Ahah ! Clôturons le débat là-dessus !

D. dit: à

En quelque sorte mieux vaut que je ne mêle pas de ces conversations. Bon très bien.

D. dit: à

Moi j’aurais dit plutôt l’intermodalité, Nicolas. En plus ça a l’avantage d’être dans le dictionnaire.

DHH dit: à

@bloom
d’où tirez-vous cette maîtrise de la langue dans laquelle vous traduisez ?
Cours de Rachel Ertl en Sorbonne et/ou imprégnation familiale?
néanmoins si, vous adressant à moi vous teniez au vernaculaire, mieux valait du judeo-espagnol que du yddish

Phil dit: à

vendredi c’est ravioli, un bon Polanski qui commençait à déjanter (et déchanter), inconnu in France, « What ? ». Une jeune fille manque de se faire violer par un taximan sur une île italienne. seins nus, elle s’enfuit en téléphérique qui la dépose dans la villa d’un millionnaire pervers en fauteuil roulant.

D. dit: à

En tout cas les les madeleines c’est bon. La base est une pâte aux oeufs.

christiane dit: à

Ed,
ce n’est pas « ma » thèse mais celle de Deleuze. Son Essai* est passionnant mais vous pouvez vous reportez à celui de clopine « La recherche racontée à mes potes ». Je ne crois pas qu’il soit édité chez puf… Une auto-édition, sans doute, petit livret charmant que j’ai parcouru, un jour, avant de l’offrir à ma petite-fille qui à l’époque était collégienne.

*Gilles Deleuze Proust et les signes (puf) – 2006 – 12,50€
Ci-dessous, un extrait de la quatrième de couverture :
« L’œuvre de Proust n’est pas un exercice de mémoire volontaire ou involontaire, mais, au sens le plus fort du terme, une recherche de la vérité qui se construit par l’apprentissage des signes. Il ne s’agit pas de reconstituer le passé mais de comprendre le réel en distinguant le vrai du faux. »

la vie dans les bois dit: à

Cette histoire de téléphérique ne me plaît guère. Faut leur refiler du caprice des dieux, et que ça finisse, cette histoire sordide, Phil.

________________

« Georges Loinger was a French Jewish sportsman. »

http://www.ajpn.org/personne-Loinger-Georges-276.html

Delaporte dit: à

« vendredi c’est ravioli, un bon Polanski qui commençait à déjanter (et déchanter) »

Ou encore : Walkyrie vendredi, et dimanche Wahala (messe) !

D. dit: à

Ah mais non j’ai compris, Nicolas il parlait de l’intemporalité.

D. dit: à

Je n’ai pas vu « Vendredi, c’est ravioli » de Polanski mais je trouve le titre alléchant.

Ed dit: à

christiane,

Oui bien sûr. Je vais peut-être le lire (m’enfin ma liste est déjà si longue) car tout ce relève de l’analyse de Proust m’intéresse. Comme je l’ai écrit aujourd’hui, je n’ai découvert Proust que l’année dernière. Par conséquent, je suis encore fascinée et ravagée par l’envie de décortiquer. Merci pour la référence !

D. dit: à

Phil, les raviolis sont-ils dans ce film la madeleine de Proust, comme l’avait ddéjà audacieusement évoqué Bérénice sur ce blog si ma mémoire est bonne ?

closer dit: à

Je n’ai pas aimé « La rose pourpre du Caire ». Le monde de Woody Allen, c’est le monde new yorkais friqué et prétendant à la culture. Juif bien sûr de préférence puisque c’est celui qu’il connaît de l’intérieur. C’est peut-être sa limite et ce qui l’empêche d’être un très grand créateur. Dès qu’il sort de son milieu, il devient moins bon, voire mauvais. Mais dans ses limites, il atteint les sommets.

Ed dit: à

closer a soulevé un point que j’ai oublié de préciser dans les causes de ma détestation, ou plutôt de mon dégoût, pour WA : c’est très restreint à un « certain milieu » tout ça. Et quand on est Ken Loach et autres kitchen-sink movies…Woody, ça ne passe pas. Je ne suis pas de ce monde et le voir se regarder le nombril ne m’intéresse pas.

Je pense être représentative de beaucoup de gens.

la vie dans les bois dit: à

A mon avis, ED c’est ducon qui s’est mis en tutu.

la vie dans les bois dit: à

ED du hard discount, pour pas grand’chose.

Ed dit: à

Restez-y dans les bois, ducon.

Ed dit: à

Mon Dieu…Quand j’avais fait la liste des vieux gâteux de ce blog, on m’avait prévenue « et encore, tu ne connais pas la vie dans les bois ». Bon, c’est désormais chose faite. Quel abruti asocial, je confirme.

la vie dans les bois dit: à

Il n’y a pas besoin de gratter bien loin EDiscount est un fake de première bourre.

christiane dit: à

@Ed dit: 5 janvier 2018 à 18 h 25 min
De rien, Ed, ce fut un plaisir. Je rappelle que ma citation s’adressait à l’origine à JJJ. Chaloux s’est alors emporté sur l’inanité de G.Deleuze (puis a préféré prendre un autre chemin : Flaubert…) Suivi de Clopine, à qui , je ne dis absolument rien en général, et qui s’est emportée violemment contre le contenu de mon(mes) commentaire(s) lui trouvant un non-sens absolu. Je me suis donc permis, après avoir lu W. et P.E (excellents), une citation qui donne bien à G.Deleuze la propriété de cette interrogation que pour ma part, je trouve intéressante. (parmi tant d’autres essais de différents critiques littéraires et biographes.)
Merci de votre courtoisie et de votre diplomatie.

la vie dans les bois dit: à

My pardon, ma très grande faute.
C’est en visionnant la page à laquelle renvoie le tweet à propos de P.O.L et Perec, que je me suis aperçue que j’avais oublié de dire merci pour cette pierre précieuse, précieuse vraiment.
L’un des seuls Goncourt, (avec un autre), qui ait vraiment mérité ce prix, depuis 10 ans, enfin, pour ce qui me concerne, comme lectrice.
http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-84682-277-0

rose dit: à

Polanski est un rescapé du ghetto de Cracovie et un survivant de l’Extermination; sa femme a été sauvagement assassinée par Charles Manson alors qu’elle était enceinte.

j’y pense tout le temps bloom, souvent en tout cas et au ghetto plus qu’à l’assassinat.
Néanmoins, permettez-moi de vous dire, ce n’est pas une raison.

rose dit: à

>Clopine

Si. Un verre de blanc et j’étais saoûle le 31 à midi. Le blanc c terrible. Ça vous abat une jument sans qu’elle ait eu le temps de vêler.
Un cauchemar.
Re-si : on le comprend illico qu’il n’a aucune attache sentimentale avec elle. Encore fait-il avoir un peu d’expérience. Le flouze et rien d’autre. Tout le film, j’ai eu peur & j’ai su qu’il allait la descendre.

> à vous qui comparez Polanski et WA
Leur point commun aux deux zigues est qu’ils n’aiment pas les femmes : ils en usent mais ne les aiment pas. Un homme qui aime les femmes les met en valeur.
Pareil que Canet : il fait bosser Cotillard et puis nada. Elle bosse pour les deux.
Et pourtant, quel film extraordianire que « Ne le dis à personne ».
Quand même, faire un bon film et puis se ranger des machines, c’est vraiment maigre.

rose dit: à

encore faut il avoir (dans Match Point). Maintenant il fait des films alimentaire.
Je cherche le mot concernant sa fille qu’il a épousée et engrossée : je ne suis pas sûre : je crois qu’il a dit « on l’a trouvée sur le trottoir (à Manille ou ailleurs) et maintenant elle est devenue sophistiquée ».
Je crois que le mot employé est sophistiqué.

J’ai honte pour lui.
Les deux P et WA me débectent. En terme de cinéma du génie à Polanski.

rose dit: à

Le diafoirus, Widergänger, c’était vous : j’ai une question à vous poser : lorsque vous blogguez, vous intéressez-vous à autrui ou bien vous focalisez-vous uniquement sur vous-même ?
En quoi l’interaction avec autrui vous semble -t’elle utile ?

rose dit: à

>Clopine

je l’avais compris que vous plaisantiez. J’étais toute contente de votre blague à Chaloux, moi.
C’est en rapport avec le blanc ? Ou pas ?

Lavande dit: à

Je me répète mais tant pis: ne ratez pas « les pieds dans le tapis » à 20H55 sur ARTE.
Télérama.fr a oublié de lui mettre les deux T qu’il a sur Télérama papier. Moi j’en aurais mis 4 (ça n’existe pas? tant pis c’était l’occasion de l’inventer!)
Ne ratez ni le tout début, ni surtout le générique de fin au milieu duquel il y a un savoureux petit gag.

Widergänger dit: à

mentshn vi georges lunger vas makhn mentshn libe lebn. es iz a privilegye tsu trefn im. zeyn korev, marsel marseau, genumen mir in zeyn maskyaler gever tsu danken mir nokh di konferents ikh organizirt in sidni aoyf « pantomime. » di mentshhayt mit vos es flouz beser vi di farms « mentsh », di pilerz fun aundzer velt. ikh gloybn es.
________

C’est du yiddish assez facile à comprendre ; cest le texte en français qui a été posté ; sa traduction en allemand courant moderne :

Menschen wie Georg Lunger sind Leute, die das Leben leben lassen. Es ist eine Ehre, ihn getroffen zu haben. Sein Gewandt, Marcel Marceau hatte mir in seinen muskulösen Armen genommen, um mir zu danken vom Vertrag, den ich organisiert hatte in Sidney auf das Thema « Pantomime ». Die Menschheit, in der was am besten steht, fließt und bewässert bei diesen Menschen, die die Grundpfeiler unserer Welt sind. Ich Glaube es.
______
Texte français :
Ce sont des personnes comme Georges Loinger qui font aimer la vie. C’est un privilège de l’avoir rencontré. Son parent, Marcel Marceau, m’avait pris dans ses bras musculeux pour me remercier à la suite de la conférence que j’avais organisée à Sydney sur le thème « Le mime parle » (un bavard impénitent!). L’humanité dans ce qu’elle a meilleure circule & irrigue chez ces « Mensch », piliers de notre monde. Je le crois.
______
Je voulais le publier en yiddish normal c’est-à-dire avec l’alphabet hébraïque mais la machine ne l’accepte pas. Tant pis.

Widergänger dit: à

En allemand, on dire indifféremment « Ehre » ou « Privileg », comme en yiddish, plus proche ici du français (sarfatique, comme dirait Claude Hagège).

rose dit: à

la vie dans les bois dit: 5 janvier 2018 à 15 h 31 min

Bravo.
Néanmoins, désole de vous le dire mais votre point de vue est exagéré : durant deux décennies il a brossé brillamment la vie estudiantine de nombre de jeunes gens paumés. Surtout par rapport au sexe et ou aux rapports amoureux.

Match point vaut le coup sur comment un mec se fout de la gueule d’une fille : brillantissime. On sort de là asséchée.

In fine, vous n’avez pas perdu grand chose. Et chapeau, vous devez être peu dans ce cas.

rose dit: à

Sens Graphies3 Phonèmes4 Variantes Graphies3
finale normale finale normale Gematria
aleph5 bœuf א א /ʔ/ /ʔ/ mapiq6 אּ אּ 1
/ʔl/ ligature7 aleph-lamed ﭏ ﭏ
beth ou bèt maison ב ב /β/ /b/ daguesh doux8 בּ בּ 2
gimel ou guimel ou ghimel chameau ג ג /ɣ/ /g/ daguesh doux8 גּ גּ 3
dalet ou dalèt ou daleth5 porte ד ד /ð/ /d/ daguesh doux8 דּ דּ 4
he ou hè5 louange

la mienne de machine l’accepte.
C’est la vie qui veut ça.

Widergänger dit: à

Compte tenu du niveau général de mes interlocuteur ici, ma bonne rose, c’est-à-dire comme tout le monde l’a bien compris depuis longtemps, le niveau zéro…, l’interaction verbale se limite forcément à peu de choses, des injures diverses et variées la plupart du temps tellement j’ai le sentiment d’avoir affaire à de parfaits abrutis qui passent leur temps à insulter le monde entier par leur sottise et avec qui il est absolument impossible d’entretenir quelque relation aimable et intelligente que ce soit, sinon sur le mode de l’insulte pour donner voie à la raison et à la justice en ce monde, constamment bafouée par l’ignominie (sans doute involontaire, mais c’est d’autant plus inquiétant et grave) de tous ces imbéciles, qui ne comprennent même pas pourquoi je peux me mettre en colère. C’est dire l’impasse communicationnelle où ce monde absurde et cruel nous a fourrés…! Il y a seulement Ed, je crois, qui voit ça et le comprend. Ça fait peu de monde ! D’où mes coups de colère viscérale dès qu’on touche à Israël en disant vraiment n’importe quoi !

rose dit: à

qu’il a une trouille bleue de la pauvreté et du travail salarié – qu’il est prêt à toutes les trahisons pour rester dans cette couche sociale-là. La psychanalyse existentielle que Sartre opère dans « l’idiot de la famille » ne met pas assez, d’après moi, ce côté-là en lumière : la trouille, l’ignoble et peu reluisante trouille, sur laquelle l’égoïsme flaubertien se construit…

Clopine

pas d’accord : les qualificatifs ignoble et peu reluisante ne conviennent pas un iota.

Normale je dirai.

Avoir été pauvre apprend qu’il n’y a rien de pire que d’être pauvre.
Rien.

Relisez Aux champs de Guy de Maupassant et cela est dit.
Quand Charlot crie à ses parents Manants va et qu’il s’enfuie dans la nuit.

Il y a de quoi avoir la trouille.

Widergänger dit: à

rose, vous n’avez même pas compris le sens du mot « machine » dans mon commentaire…! C’est dire combien la communication est absolument impossible avec une buse dans votre genre ! « machine » c’est celle du site, du blog ! Vu ?!!!!!!! Mon commentaire part directos à la poubelle avec du yiddish dedans. C’est un logiciel antisémite…

rose dit: à

Wider, mon brave, c’est un euphémisme, votre terminologie ne me convient pas : votre bonne est félicie. Vous confondez. Pas moi.

rose dit: à

peut-être cela annonce’t-il wider, mon brave, que très bientôt tous vos coms ne seront plus acceptés par la machine. Moi je pourrai publier en yiddish et pas vous.

rose dit: à

Wider, je vais vous dire une vérité : tant pis pour vous : vous êtes tout le temps en colère et contre le monde entier. Derrière, Wider, sale nouvelle, il se cache un désespoir énorme gigantesque.

Vous devriez traiter de cela, ou traiter cela, je ne sais.

Mais tenez-en compte.

rose dit: à

le premier essai n’est pas passé
KHAVAL AL HAZMAN (חבל על הזמן)

second essai ; le premier a foiré

bouguereau dit: à

Ça vous abat une jument sans qu’elle ait eu le temps de vêler

pouliner madame..mettre bas quand qu’on sait pas..ça hévite de sfaire moquer en campagne..celle à kabloom qui ment pas

Widergänger dit: à

Non, toute cette interprétation de Flaubert est complètement folle, délirante et totalement à contre-sens.

Flaubert le montre assez dans sa vie privée, il est extrêmement sensible à la misère des braves gens. Lui c’est un rentier (50 millions d’€ !). Il n’a pas besoin de travailler. Mais il ne croit pas du tout au mythe du prolétaire qui va sauver le monde.

Mais c’est tout sauf un homme méprisant des ouvriers ! C’est un genre tendre, le Flaubert, un homme extrêmement sensible, comme moi ! Un homme très généreux, comme moi.

Parce que pour continuer à poster des commentaires avec toutes les injures innommables que je me trimbale depuis des lustres, faut être un saint homme… Surtout avec les commentaires d’une générosité folle que je poste, des analyses extrêmement raffinées d’un niveau universitaire, des traduction inédites, et géniales en plus ! Et je n’ai en retour que des horreurs, des insultes, un mépris innommable ! Heureusement que je vois tout ça avec une distance critique qui m’étonne moi-même, parce que si j’étais aussi impliqué que l’est Clopine, il y a vraiment de quoi m’envoyer à Sainte-Anne et à me faire toatelement désespérer de l’humanité ordinaire, très ordinaire, hélas… ! Alors ma réponse est claire : bien évidemment que je m’intéresse aux autres ici, et ici d’abord et avant tout, pour vous couvrir de tant de science et de joie et de bonheur de vous faire partager ma science en dépit de toutes vos horreurs absolument ignobles !

rose dit: à

premier essai seconde tentative

KOEV LI HALEV (כואב לי הלב)

rose dit: à

pas grave pouliner, merci jeune homme, le mot me manquait.

C’est la vie.

le yiddish passe monsieur widergänger.
c’est la vie

bouguereau dit: à

Il y a seulement Ed, je crois, qui voit ça et le comprend

touche pas la femme blanche dracul

Widergänger dit: à

Mes pauvres chéris, si seulement vous pouviez comprendre qui je suis ! Mais c’est pas demain la veille. Ceci dit, moi je m’en fous royalement de toutes vos horreurs. Je suis immunisé depuis longtemps, comme ceux contre les piqûres de serpents. Vous ne me faites ni chaud ni froid. Juste un peu d’agacement de voir à quel point votre cerveau ne réagit pas aux signes, avec un ancéphalogramme désespérément plat… Mais bon, c’est pas vraiment de votre faute, vous êtes cons, c’est tout. On ne va pas vous envoyer en T4 pour ça…

Clopine dit: à

Rose, la seule et déterminante arme qui reste aux pauvres de ce monde, c’est la dignité : ce n’est pas d’être pauvre qui doit vous fiche la trouille, c’est que cette condition vous enlève la possibilité d’être digne. Et c’est une fille qui a eu faim dans sa vie, qui s’en souviendra toujours, qui vous parle… Seule le sentiment d’être soi peut vous sauver de l’indignité. Encore faut-il y croire (soupir) ce qui, quand vous dormez à même le trottoir sous un porche parisien, est parfois difficile. Mais heureusement, il y a toujours une échappatoire. Dans mon cas, après avoir passé la nuit entière à avoir pensé aux rats, j’ai eu la chance de tomber sur une équipe de ramassage d’ordures ménagères de la ville de Paris qui, comment dire ? était composé de véritables gentlemen. Tous blacks, cela va sans dire, tous exploités. Mais qui m’ont offert un réveil dans une délicatesse et un respect qu’aucun des larbins des plus grands palaces de ce monde n’aurait pu égaler…

rose dit: à

Alors ma réponse est claire : bien évidemment que je m’intéresse aux autres ici

eh bien, me voilà bien contente de lire cela. J’en doutais, mes doutes sont balayés.

bouguereau dit: à

sa misère à rose elle fait peur..

bouguereau dit: à

c’est que cette condition vous enlève la possibilité d’être digne

pov..pov..bonne clopine..ha elle l’a trouvé la martingale

bouguereau dit: à

Tous blacks, cela va sans dire, tous exploités

tavais hencore forcé sur le blanc..le muscadet clopine!

Ed dit: à

bouguereau dit: 5 janvier 2018 à 20 h 51 min
Il y a seulement Ed, je crois, qui voit ça et le comprend

touche pas la femme blanche dracul

C’est une référence à l »‘Homme Blanc » ? Navrée qu’il ne vous ait pas plu. Je ne vais pas en dormir la nuit.

bouguereau dit: à

qu’est ce tu dis mon amour?

rose dit: à

Lavande

on l’a déjà vu l’année dernière ; on ne va pas le revoir quand même ?

rose dit: à

>Clopine

je suis sûre qu’il vaut mieux être riche et indigne que pauvre et digne. Si, si, croyez-moi.

Ed dit: à

rose,

De grâce, ne donnez pas d’eau à son moulin.

rose dit: à

Pat V dit: 5 janvier 2018 à 15 h 26 min
Widergänger dit: 5 janvier 2018 à 14 h 04 min

Cela est très bien exprimé.
Surtout l’ usage de la littérature à des fins de concepts philosophiques.
Depuis la french theory, la philosophie a drôlement bougé.

Et là, Widergänger, vous l’aviez lu ce compliment, là, à vous adressé ?

Widergänger dit: à

Je relisais le bouquin de Deleuze sur Proust tout à l’heure dans le métro. Je n’y avais plus mis le nez depuis au moins trente ans ! Eh bien, je l’ai trouvé encore plus passionnant que je ne l’avais laissé voilà plus de trente ans. Toute la culture que j’ai accumulé depuis me fait comprendre à quel point les analyses de Deleuze sont intéressantes.

Je comprends d’ailleurs maintenant en quoi Proust l’a intéressé. Il y lit une déconstruction du Logos grec comme dans sa propre œuvre. Il compare Athènes et Jérusalem, comme il dit, et ce qu’il dit de la déconstruction proustienne du Logos est extrêmement passionnante et pertinente. Là, on comprend vraiment de l’intérieur en quoi Proust est un écrivain d’origine juive, et pas du tout grec dans sa façon de penser. Les pages de Deleuze n’ont pas pris une ride, et sont extrêmement éclairante sur le fonctionnement des signes dans son œuvre. C’est dans les pages 130 ! Son explication est lumineuse. Et on voit bien la différence abyssale avec toute la génération de Hölderlin, à laquelle je m’intéresse de près en ce moment. Autant Hölderlin et toute sa génération sont platonicien, autant Proust est yaviste…! Et il déconstruit, il met par terre complètement tout le Logos grec, c’est assez fascinant d’ailleurs de voir ça. Et en lisant Deleuze, je comprenais d’autant mieux en quoi les Juifs auraient pu sauver l’Europe de la catastrophe hitlérienne, qui est grecque, et qui trouve ses origines dans la génération de Hölderlin à l’évidence sans qu’on puisse pour autant leur faire porter le chapeau, c’est clair.

Clopine dit: à

« ni les capacités intellectuelles ni l’assiduité nécessaires »… Quand je vous le disais, que ce film était super, et que le rôle de la mère était inégalé (et ce que ça me fait penser à DHH, c’est dingue !)

Widergänger dit: à

Oui, mais je ne suis pas vraiment d’accord avec Pat V. Il ne s’agit nullement de concept philosophique dans la littérature. Il s’agit simplement d’une explication de texte de Proust avec les outils d’analyse de la déconstruction du Logos, ce qu’on a appelé la « French theory ». Un mélange de sémiotique et de philosophie analytique d’origine platonicienne. Ça m’a donné envie de le relire pour le coup !

rose dit: à

« ni les capacités intellectuelles ni l’assiduité nécessaires »…
où trouvez-vous cela Clopine ?

rose dit: à

Wider

mais quand vous lisez cela dans le métro vous ne loupez pas votre station ?

Widergänger dit: à

Trois mots en yiddish passent. Mais pas un texte entier. Pourquoi ne voulez-vous jamais me croire quand je dis quelque chose ! C’est incroyable d’être bornée à ce point là !

rose dit: à

quand même Widergänger, je constate, jour après jour, dans ce que vous transmettez de ce qui vous préoccupe incessamment que vous cherchez tout le temps des solutions pour que le drame n’ait pas eu lieu.
Comme si vous vouliez changer l’Histoire.

rose dit: à

mais je ne suis pas bornée du tout widergänger ; mais alors pas du tout. Pas assez même. Cela me ferait du bien de l’être un peu plus.
Voulez-vous que j’essaie ?

Widergänger dit: à

Non, j’allais assez loin à Malkhof donner un cours sur Les liaisons dangereuses à un lycéen qui prépare le bac. Et comme je comprends très vite, j’aime laisser mon esprit vagabonder sur ce que j’ai lu. Je décolle du livre rapidement pour laisser mon esprit penser tout seul sur ce que je lis. Donc je vois la station arriver gentiment…

D. dit: à

Closer, vous avez tort de ne pas aimer ce que j’aime. C’est une erreur d’appréciation.

Widergänger dit: à

Je n’ai nullement une telle naïveté. Non, je cherche simplement à comprendre cette tragédie de l’Europe, dont on subit encore aujourd’hui les conséquences de manière évidente. Mais les gens ne sont pas assez cultivés et perspicaces pour le comprendre. Sauf ds gens comme Claude Hagège, évidemment. Mais ce n’est pas monsieur tout le monde Hagège. Et puis il est juif, ce qui facilite la compréhension tout de même… même s’il est séfarade.

rose dit: à

Bon : Widergänger, vous avez eu raison : j’ai essayé deux fois et un petit texte en hébreu n’est pas passé.

rose dit: à

Malakoff, je connais ; j’allais là au ciné avec mes parents lorsque j’étais enfant.

rose dit: à

Je le ressens comme cela : peut-etre n’est ce pas ce que vous exprimez mais moi je le ressens comme si vous vouliez remonter la pellicule en arrière et qu’il n’y ait pas eu cet épouvantable drame de la Shoah.

rose dit: à

troisième essai
z ober undzer shtetl kleyn un undzere partayen zenen kleyn, un keyn eyn partay iz nisht in gegnshtand aleyn tsu efenen oyf ire akhrayes an eygn literatur-tsenter.
Nor azoy vi ale zenen in der tifster ibertsaygungs-kraft, az di elementn fun likhtikeyt un kultur zenen a noytvendikeyt in undzer fintsterer konjonktur, zenen ale undzere partayen ayngegangen oyf a kompromitatsie un bashlosn mit gemeynzamen antagonizm tsu grindn a blbliotek, mit an oysval fun bikher, tsaytungen un periodn, vos zol bafridikn di psikhologishe hitstarkhes fun undzer gaystikn oyszen.

rose dit: à

http://larepubliquedeslivres.com/pour-saluer-bernard-de-fallois/comment-page-2/#comment-825692

franchement vous exagérez Clopine.
Qu’est ce que vous avez tous, à exagérer ce jour ?

Lorsque je lis parlant de Romain Gary nombre d’articles qualifiant Romain d’usurpateur, son fait de pseudo en Emile Ajar, fait de génie, supercherie, je sais que c’est très mal percevoir la motivation réelle de Romain Gary.
Qui s’ennuyait ; n’était pas la coqueluche des journalistes ni des gens de lettres, qui aimait les farces, qui voulait être reconnu pour ce qu’il était, talentueux, brillant ; etc.

Sur le suicide de Jean idem. Tant de choses dites qui ne correspondent à rien de concret. L’assassinat par la CIA. Le rôle des Black Panthers etc.

Ce qu’écrit christiane est passionnant. Elle a grand souci d’autrui. Ce qu’elle dit est lié. À des références, à un suivi. Sa pensée est construite.

Il y a moult points de vue sur les choses c’est ce qui les rend passionnantes. On a le droit. C’est ce qui est génial, cette polyphonie.

Sur Gary, ils ont peut-être raison, mais moi aussi. Je suis subjective et j’aime ça.

rose dit: à

: « l’inceste, la pédophilie et les films nazis ne me gênent pas »

quand on est taré, c’est gravissime, on le reste.
N’empêche, aujourd’hui, ce discours là il ne passe plus.
Viva !

rose dit: à

bouguereau et ed saints de corps et d’esprit

longue vie à vous et au monsieur de 106 ans.

rose dit: à

le milieu de la vie, contre les plagiats ;

il n’empêche que à 59 ans, le milieu de vie était 29 ans et demi ; alors que à 106 ans le milieu de la vie pour l’instant est de 53 ans. Ce qui est presque l’âge entier de celui qui est parti à 59 ans. Et ce qui change singulièrement les perspectives.

rose dit: à

la vie dans les bois dit: 5 janvier 2018 à 17 h 17 min
Car tous ceux qui ont un pb de sexualité, c’est toujours planqué dans » la langue ».
Mathématiquement l’inverse est faux, bien entendu.

cela, je ne le comprends pas : ce ne doit pas être de mon niveau de compréhension.

rose dit: à

c’est un peu pénible de blogguer comme cela, toute seule, alors que vous regardez tous avec Lavande les pieds dans le tapis, mais dans la journée, il fait beau et je travaille.

Désolée.

Vous partez souvent comme en 40.
Moi, je suis plus calme que vous et plus optimiste. Mais bon vous apportez du pétillant que je n’ai guère plus, je peux le reconnaître.

Bonne soirée à tous

Pat V dit: à

rose dit: 5 janvier 2018 à 21 h 11 min

Pat V dit: 5 janvier 2018 à 15 h 26 min

Chaloux dit: 5 janvier 2018 à 14 h 04 min

Cela est très bien exprimé.
Surtout l’ usage de la littérature à des fins de concepts philosophiques.
Depuis la french theory, la philosophie à drôlement bougé.

Hé, oh, Rose, pourquoi changer le nom initialement écrit?
C’ est une critique de WGG!
On sait désormais que l’ on a rien déconstruit du tout. Et que si on veut un terme de vérité plus que des vérités, il faut s’ entendre sur la logique du langage.
Ma phrase ne dit pas du tout ce que répète WGG (  » Il ne s’agit nullement de concept philosophique dans la littérature. » ) mais bien de  » créer des concepts  » en prenant des exemples entre autres dans la littérature.

Lavande dit: à

« ni les capacités intellectuelles ni l’assiduité nécessaires »…
Quand je vous le disais, que ce film était super, et que le rôle de la mère était inégalé (et ce que ça me fait penser à DHH, c’est dingue !)
Clopine (21h14) citait « les pieds dans le tapis » bien sûr, c’est un commentaire de la mère qui explique pourquoi ses 4 fils n’ont pas fait d’études supérieures.
Vous voyez Rose que vous auriez dû le regarder de nouveau au lieu de perdre votre temps à polémiquer avec Wgg, qui lui, pour rien au monde ne suivrait les conseils d’une ignare comme moi.

Ed dit: à

rose dit: 5 janvier 2018 à 22 h 06 min
la vie dans les bois dit: 5 janvier 2018 à 17 h 17 min
Car tous ceux qui ont un pb de sexualité, c’est toujours planqué dans » la langue ».
Mathématiquement l’inverse est faux, bien entendu.

cela, je ne le comprends pas : ce ne doit pas être de mon niveau de compréhension.

Vous ne comprenez pas car cela n’a aucun sens. Elle est bête à manger du foin, cette fraise des bois. Bête et méchante, le combo gagnant.

rose dit: à

Ed
ce n’est guère gentil. je commence à lui trouver des qualités à lvdlb. et du caractère. ne pas avoir vu un woody allen en 2017 ce n’est pas commun ed. vous êtes bien sévère. bouguereau devrait vous tempérer.

rose dit: à

Pat V
je vais tout vous lire.
j’ai corrigé le « à » en « a ». banal. puis auparavant j’ai constaté que à 14h 04 deux s’étaient exprimés à la seconde près. J’ai interchangé l’inconnu à cette adresse.
cela a échangé une critique pour un compliment. ne vous fachez pas.

rose dit: à

Lavande
c sur mon écran d’ordi. mais vous avez rais9n je ne le connais pas encore par coeur.

Ed dit: à

rose dit: 5 janvier 2018 à 23 h 51 min
Ed
ce n’est guère gentil. je commence à lui trouver des qualités à lvdlb. et du caractère. ne pas avoir vu un woody allen en 2017 ce n’est pas commun ed. vous êtes bien sévère. bouguereau devrait vous tempérer.

Ah. Vous n’avez pas lu ses insultes gratuites à mon égard (alors que je n’avais rien demandé)

Ed dit: à

Oyez oyez : je ne peux plus poster de commentaire en indiquant mon site.

rose dit: à

Pat V

je l’avais bien relu avant d’interchanger les pseudos. Et avais saisi la critique -plus la forme que le fond vous dirai-je.
Mais vous même Pat V créez beaucoup de concepts. Vous pouvez bien en partager quelques uns avec Widergänger qui est très tancké dans le passé.
Vous êtes très attentif à autrui me semble-t’il.
Un concept est fait pour être partagé.

rose dit: à

ce n’était pas des insultes. Elle a levé le voile. Tout le monde s’en est apparemment foutu. Ou l’avait compris tout de suite. Ou n’a pas voulu le savoir.
Ed votre dernier billet en date du 4 janvier s’intitule le rejet. Juan As.encio aussi est blackboulé comme vous et comme Sergio aussi. C le signe de la non concurrence. Comme d’aller à l’Elysée parler avec Antoine Gallimard de la publication des pamphlets.

Sergio dit: à

Ed dit: 5 janvier 2018 à 23 h 59 min
Oyez oyez : je ne peux plus poster de commentaire en indiquant mon site.

OK, bien vu : on aura au moins démontré cela…

Ou c’est un sacré fourbi, ou c’est volontaire : mais alors pourquoi ? The question…

bérénice dit: à

Car tous ceux qui ont un pb de sexualité, c’est toujours planqué dans » la langue ».
Mathématiquement l’inverse est faux, bien entendu.

ED, il s’agit de traduire, trouver l’opposé à cette affirmation puis poser l’équation, ce doit être signé Einstein .
L’inverse donne: ceux qui n’ont pas de problème de sexualité ne rencontrent pas non plus de problème avec la langue ( écrite, parlé, pratiquée d’une façon ou d’une autre). La langue maîtrisée avec aisance serait donc un signe de sexualité épanouie. Mathématiquement cela pourrait donner lieu à un slogan de type pub: moins vous rencontrez de problèmes sexuels plus vous serez un bon écrivain, un bon orateur, un bon lecteur ou un bon scribe ( bien que ceux-ci copient et qu’on n’en rencontre plus même au jardin des plantes).

rose dit: à

Ed vous pouvez poster des commentaires mais votre pseudo ne bascule plus sur votre site. Vous avez eu droit à une très brève période d’adaptation.

JC il y a peu a écrit vous vous gourrez rose. Je n’en suis pas sûre du tout.

Ed dit: à

Je pense que c’est volontaire. Passou ne veut pas que son blog soit associé à d’autres.

rose dit: à

Ce n’est pas un sacré fourbi. C’est complètement volontaire.

rose dit: à

Non. Il ramène la couverture à lui. Il fait sortir les marrons du feu par d’autres et il les mange.

bérénice dit: à

Ce que je trouve épatant avec WGG c’est que tous les chemins mènent à Jérusalem, y’a pas à tortiller.

Ed dit: à

bérénice

Merci pour les explications, mais aucun rapport avec les mathématiques. Fraise des bois emploie des formules pour faire mouche, mais je ne suis pas dupe ! Sinon, j’ai compris. En revanche, je ne pense pas que les gens avec des perversions sexuelles font de mauvais écrivains.

Ed dit: à

bérénice dit: 6 janvier 2018 à 0 h 14 min
Ce que je trouve épatant avec WGG c’est que tous les chemins mènent à Jérusalem, y’a pas à tortiller.

Ben didons, c’est pas trop tôt. J’ai identifié ce problème au bout de quelques heures à lire et commenter ici hehe

rose dit: à

à 14 ans le milieu de oa vie c’est sept ans. Je ne serais pas d’accord non plus.
à 39 heures, le milieu de la vie c’est 19 heures et demi.
c’est bien bref.

bérénice dit: à

…J’ai identifié ce problème au bout de quelques heures à lire et commenter ici

Vous êtes très forte d’ailleurs beaucoup l’ont immédiatement remarqué. Bonne nuit, ciaobyebye.

rose dit: à

pas que les gens avec des perversions sexuelles font de mauvais écrivains.

idem pour les cinéastes WA et P.

pour Jerusalem cela coule de source c’est le centre du monde.
c’est la vie

je vous laisse en tête à tête Ed et bérénice

bérénice dit: à

le rapport à la sexualité serait révélé par la langue, mon interprétation était trop littérale. Le mythe de l’intello coincé a vécu .

P. comme Paris dit: à

« mieux valait du judeo-espagnol que du yddish ».

Une lettrée du sud-ouest.

De l’Oural à Lisbonne.

D. dit: à

Bon, tout le monde dort enfin ?
Ça fait du bien ce silence.

D. dit: à

Vous habitez Paris, P. ?

Widergänger dit: à

Mais le judéo-espagnol n’est pas du tout le symétrique chez les juifs séfarades du yiddish chez les juifs ashkénazes. Si le judéo-espagnol n’a pas eu le statut de « langue nationale » du peuple juif, c’est qu’il y a une raison profonde, liée au statut même du judéo-espagnol en Espagne, qui n’a jamais fonctionné comme le yiddish chez les Juifs d’Europe centrale.

Moi aussi je croyais autrefois à une telle symétrie, mais un article posté sur ce blog (pas de Passou mais de quelqu’un d’autre) m’a fait comprendre qu’il n’en était rien.

L’intimité des Juifs de la diaspora avec la langue allemande est un fait culturel incontournable, et la culture allemande. Berlin a toujours été la Mecque des Juifs d’Europe centrale. R. Reich-Ranitski raconte dans son autobiographie combien en Pologne, dans sa ville natale de Wloclawek, où a vécu aussi mon grand-père durant des années avant d’émigrer à Paris, Berlin et la culture allemande était l’horizon indépassable. J’ai encore dans ma bibliothèque, hérités, de mon grand-père, des livres en allemand sur les œuvres des musées de Berlin. Berlin c’était le centre du monde pour les Juifs de l’Est (Ostjuden). Ils accueillirent d’ailleurs les soldats de l’armée allemande en libérateurs en 1914, contre l’occupation russe de la Pologne, cause de bien des pogroms et malheurs. On le voit très bien sur des photos, dont certaines que j’ai postées sur mon blog exprès.

Ce qui rend leur destin pendant la deuxième guerre mondiale d’autant plus tragique.

Widergänger dit: à

@Lavande
Mais si ! je l’ai vu le film. Film très touchant en effet. Très bon film sans nule doute.

Mais c’est pas Tarkovski… Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Mais je ne vibre qu’avec Tarkovski. J’ai besoin qu’un film ait une dimension autre que ce film, une dimension métaphysique, qu’on trouve dans tous les films de Tarkovski. Il y a des plans chez Tarkovski qui me bouleversent jusqu’à la racine des cheveux, je n’y peux rien c’est comme ça. Je ne sais pas du tout si c’est à cause de mes lointaines origines russes quoi que mon grand-père n’était pas vraiment russe puisqu’il était né dans un Stetl de Pologne quoique russe… ma grand-mère non plus d’ailleurs puisqu’elle était né en Ukraine quoique russe dans une partie de la Russie d’alors qui n’était pas vraiment la Russie non plus… étant moi-même d’origine juive sans être vraiment juif tout en l’étant quand même par fantaisie personnelle et ayant même une cousine qui mange casher et des cousins purement casher aussi… Enfin, bon, j’aime Tarkovski sans avoir besoin d’y voir une raison particulière, son âme russe, indéniablement russe, me bouleverse comme aucun autre.

Ce qui bizarrement m’a le plus intéressé dans le film, c’est d’entendre parler en chinois, je me suis rendu compte que moi qui m’en faisait une montagne, ce n’est finalement pas si compliqué à parler. Ça m’a donné même envie de m’y remettre, d’autant que j’ai des collègues qui l’enseignent maintenant. Mais l’apprentissage est lent…

Bloom dit: à

Néanmoins, permettez-moi de vous dire, ce n’est pas une raison.

Il ne s’agit pas de trouver une quelconque raison, rose; je comparais l’expérience de vie de RP & de WA.
Sur la pédophilie & au sujet du procès qui lui est fait, je constate que la plaignante a retiré sa plainte et que juridiquement, il n’y a rien à lui reprocher. Moralement, oui, juridiquement, non.
Cette part du diable chez chacun de nous, le pouvoir, autre versant de l’impuissance.

Widergänger dit: à

Pat V dit: 5 janvier 2018 à 22 h 12 min
C’ est une critique de WGG!
________
Mais cette critique du pauvre wgg est complètement infondée. Ce malheureux wgg se contente de vous rendre compte avec son habituelle générosité professorale, ici si méprisée, du contenu d’un livre important sur Proust, le livre de Deleuze. Wgg a simplement l’attitude neutre du « savant » qui rend compte d’un ouvrage qui compte, il n’est pas ici le porte-parole de Deleuze, que je sache, ni son héritier testamentaire…! Il n’est pas le défenseur attitré de la pensée de Deleuze, qu’il peut à l’occasion critiquer lui aussi.

Vous êtes tous vraiment des gros malades mentaux ici. On ne peut quasiment pas parler d’un livre ici sans d’abord qu’on en parle sans le connaître et en affublant celui qui en parle de problématiques qui n’ont mais alors absolument rien à voir avec le texte en question et en projetant sur ledit bouquin ce qu’on a cru comprendre de la personnalité de celui qui en rend compte avec une candeur fatale qui l’a empêcher de voir qu’en réalité il est entré dans un champ de mines qui commencent à péter de partout autour de lui. Vu de l’extérieur, je vous assure que c’est furieusement comique !

Vous êtes des doux dingues, mes enfants ! Faut aller vous faire soigner, vous auriez tous besoin d’une bonne psychanalyse pour vous remettre les idées en place. Vous projetez sur autrui toutes vos frustrations, toutes vos rancœurs.

Il est impossible, dans de telles conditions, d’entretenir avec des gens comme ça, le moindre dialogue intéresant, aimable et constructif entre gens de bonne compagnie; vous n’êtes pas des gens de bonne compagnie ! Vous êtes des malades.

Vos névroses conduisent inéluctablement à de sempiternels crêpages de chignon stériles et sans aucun intérêt où on ne parle finalement jamais de littérature ni de philosophie. C’est sinistre et prondément affligeant. Un blog est ce que les gens en font, et votre comportement ne peut en faire qu’un champ de ruines grotesques où il n’est jamais question de la vraie bataille, la bataille des idées.

Widergänger dit: à

L’interaction avec autrui, en dehors du blog, je la trouve extrêmement utile. Le dialogue est à mes yeux une méthode très utile et je dirais même indispensable pour penser. Ce n’est que dans l’échange qu’on pense en profondeur les choses. D’ailleurs, c’est très souvent ce que je dis à mes élèves qui ont du mal à participer oralement aux échanges de la classe. On ne peut rien comprendre si on ne se lance pas soi-même dans l’arène, dans un processus cognitif de recherche de solutions appropriées au problèm intellectuel qui nous occupe. C’est une vérité profonde. Je rappelle toujours à mes élèves que le physicien qui a eu le prix Nobel pour sa théorie des Quarks ne l’avait compris et découverte qu’en voulant répondre aux questions fort pertinentes apparemment de l’un de ses étudiants.

La conversation, l’échange est la méthode la plus efficace pour comprendre un problème, quel qu’il soit. Mais ici, on ne peut quasiment jamais échanger. On est perpétuellement pris dans un champ de mines où on est contraint de veiller à ne pas sauter avec les mines qui explosent. On a l’esprit uniquement ocupé de ça ! C’est vraiment le néant intellectuel. C’est dommage, parce qu’on passe sans csse à côté de l’essentiel pour subir les affres et les névroses des uns et des autres qui ne veulent rien comprendre à l’autre. Rien, le plus souvent ! Mais c’est aussi symptomatique d’une société profondément malade sans doute, où ls gens sont perpétullment dans la frustration, les rancœurs, la haine de soi et de l’autre. Les historiens dans l’avenir qui se pencheront sur le blog à Passou pourront sans doute comprendre bien des misères de notre triste époque et de ses impasses.

rose dit: à

de ses étudiants.
La conversation, l’échange est la méthode la plus efficace pour comprendre un problème, quel qu’il soi

jusque là je suis entièrement d’ accord avec vous. pour le reste, pas du tout

bien cordialement avec vous

Widergänger dit: à

L’autre jour, Marc Cour a habillement suggéré que les quelques vers de Hölderlin sur le déterminisme de la naissance que j’avais mis en ligne était une conséquence du protestantisme luthérien.

Je viens de retrouver en relisant le bouquin de Roger Ayrault sur La genèse du romantisme allemand une preuve de ce qu’il affirmait à juste titre. Et cette preuve, elle vient de quelqu’un qu’on ne soupçonnerait pas penser de cette manière en raison de son amitié si étroite à Berlin avec Moses Mandelssohn à la fin du XVIIIè siècle, c’est G. E. Lessing. Dans des entretiens avec Jacobi Sur la doctrine de Spinoza, qui était interdite à l’époque, Lessing fait des déclarations d’une grande portée pour comprendre l’histoire de l’Allemagne et les causes de la catastrophe à venir dans les Lumières elles-mêmes, où les travers de l’Aufklärung dans sa face sombre, cachée mais en réalité prédominante dans un esprit comme Lessing qui passe pourtant pour le grand sage de l’Allemagne, Nathan le Sage, selon l’une de ses pièces les plus connues.

Or, que dit Lessing dans ces entretiens ? Il déclare notamment reprenant la formule de Luther dans une interprétation du spinozisme qu’il réduisait à un pur fatalisme : « Je ne désire pas le libre arbitre. » Comme si c’était une question de désir ! Mais Désir qui en dit long sur l’esprit allemand ! Et bien pire, il prononce ces mots effrayants quand on songe aux nazis au procès de Nuremberg : « Je reste un honnête luthérien et maintiens l’erreur plus bestiale qu’humaine, le blasphème qu’il n’y a pas de libre arbitre. » Lessing, un an avant de mourir, se repliait sur les positions les plus réactionnaires de Luther, et les plus contraires à la doctrine religieuse de l’Eglise chrétienne, en voyant dans le déterminisme luthérien les prémisses du déterminisme spinoziste qui n’en peut mais… Car la pensée de la liberté chez Spinoza est autrement plus complexe que cette réduction caricaturale à la bestialité de la formule de Luther, qui a conduit effectivement l’Allemagne à la ruine au sens propre du terme.

rose dit: à

Bloom à 6h10.
je vous ai mal compris.

je voulais dire de mon côté que quoique l’on ait vécu, l’on a à lutter contre les conséquences néfastes. je ne sais guère si en terme juridique l’on dit que ce que l’on a vécu nous sert de circonstances atténuantes.
vous dites la part du diable puis vous dites le pouvoir. autre forme d’impuissance.
cela me parait extrêmenent dangereux insidieux et chacun y sommes soumis. Puis un jour c’est l’engrenage. l’attirance se fait comme un bras qui est pris dans la machine et tout le corps va y passer. Broyé.
hier j’y pensais à cause des hommes politiques. de la lumière à l’ombre la réadaptation.

bonne journée bloomie

rose dit: à

oui Marc Court intervient incessamment pour porter de l’eau au moulin d’autrui. Pour apporter du grain. Pour souffler du vent si les pâles ralentissent.
Il sort le livre qui convient à propos.
Sur la ‘rigidité » protestante, une goutte d’eau qui vient du Pacifique sud, ci-dessous, je dois vérifier.

la vie dans les bois dit: à

Silence is the ennemy.

« Il s’agit de la quatrième femme à sortir de l’ombre pour accuser d’agression sexuelle Roman Polanski, aujourd’hui âgé de 84 ans. En 1977, le cinéaste avait reconnu avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer alors âgée de 13 ans, dans la maison de Jack Nicholson à Los Angeles pendant que l’acteur était en voyage. En échange de cet aveu, la justice américaine avait accepté de ne pas retenir d’autres chefs d’inculpation plus graves. Mais convaincu que cette dernière allait revenir sur sa décision et peut-être l’envoyer en prison pour des décennies, le cinéaste avait fui en France. »
http://www.lefigaro.fr/culture/2017/10/04/03004-20171004ARTFIG00063-roman-polanski-accuse-de-viol-sur-mineure-pour-la-quatrieme-fois.php

rose dit: à

merci lvdlb
la vérité est facile à ignorer.
la cinémathèque française fait partie des gens qui ignorent comme le public qui va à la rétrospective Polanski en décembre 2017.
Sans vergogne.
Pour l’enfant de WA espérons qu’elle sera entendue.
Pour l’instant, si peu comme Tristane Banon.

rose dit: à

widergänger
sur le rigorisme protestant
cela se passait à Waikiki, à côté d’Honolulu dans l’archipel d’Hawaï dans le Pacifique sud.
Lorsque les missionnaires protestants ont vécu sur l’archipel ils ont tout fait pour éradiquer le surf -et y sont arrivé- qui était pratiqué par les xjefs sur de simples anches de.bois pour affirmer leur autorité auprès de leur peuple.

Jack London, lorsqu’il arrive là-bas à bord du Snark avec son épouse Charmian et qq marins d’eau douce nomme.ce.sport le.sport royal. Les protestants ayant perdu leur influence, le.surf a repris l’importance qu’il avait et le développement que l’on connaît.

Les protestants, j’imagine, doivent lutter contre le principe de plaisir.

rose dit: à

par les chefs
planches de bois

renato dit: à

http://blogfigures.blogspot.fr/2013/05/hannah-hoch-dada-puppen.html

Une seule petite poupée d’Hannah Höch vaut tout le travail du vinettier… mais disons qu’il y a là la différence entre les dadaïstes et les autres : les dadaïstes pensent une possibilité de l’art, les autres une possibilité de faire de l’art, c’est fort diffèrent.

renato dit: à

Vous parlez de Proust et les signes, je suppose, avec le recul, pas grande chose. Et rien de nouveaux depuis ?

Delaporte dit: à

Polanski est en vacances en Suisse (il n’a pas le choix, quand il part en vacances, car il ne peut aller dans un autre pays, sous peine d’être arrêté et expulsé vers les USA, où un juge l’attend pour être jugé). Eh bien, grosse provocation de Polanski qui dit regretter ne pas passer ses vacances avec l’immonde violeur Weinstein. Et pourquoi pas Woody Allen, pendant qu’on y est ? Tous les délinquants sexuels du cinéma seraient enfin au complet :

« Roman Polanski a pris quelques jours de repos à Gstaad en Suisse. Le réalisateur aurait confié sa déception de ne pas passer ses vacances avec Harvey Weinstein. « Polanski mangeait au Palace Hotel quand il s’est dit déçu que Harvey ne soit pas là », raconte un témoin de la scène au New York Daily News. »

Ed dit: à

La conversation, l’échange est la méthode la plus efficace pour comprendre un problème, quel qu’il soit. Mais ici, on ne peut quasiment jamais échanger. On est perpétuellement pris dans un champ de mines où on est contraint de veiller à ne pas sauter avec les mines qui explosent. On a l’esprit uniquement ocupé de ça ! C’est vraiment le néant intellectuel. C’est dommage, parce qu’on passe sans csse à côté de l’essentiel pour subir les affres et les névroses des uns et des autres qui ne veulent rien comprendre à l’autre. Rien, le plus souvent ! Mais c’est aussi symptomatique d’une société profondément malade sans doute, où ls gens sont perpétullment dans la frustration, les rancœurs, la haine de soi et de l’autre. Les historiens dans l’avenir qui se pencheront sur le blog à Passou pourront sans doute comprendre bien des misères de notre triste époque et de ses impasses.

Entièrement d’accord. Impossible d’échanger. L’un répond à côté en étalant sa confiture sans chercher à comprendre les propos auxquels il est censé répondre, l’autre insulte pour le plaisir. Exutoire, exutoire…

renato dit: à

Polanski l’obsession de Delaporte…

renato dit: à

«C’est vraiment le néant intellectuel.»

… vrai et pas vrai en même temps…

bouguereau dit: à

heureusement que nous on s’aime ed..

Lacenaire dit: à

L’eau du moulin du suffisant Marc Court est celle du bénitier de la restauration

bouguereau dit: à

Polanski mangeait au Palace Hotel quand il s’est dit déçu que Harvey ne soit pas là

et que dlalourde soit pas là pour dire le bénédicité..

Pat V dit: à

Widergänger dit: 6 janvier 2018 à 6 h 53 min

L’interaction avec autrui, en dehors du blog, je la trouve extrêmement utile. Le dialogue est à mes yeux une méthode très utile et je dirais même indispensable pour penser. Ce n’est que dans l’échange qu’on pense en profondeur les choses.WGG.

Bien d’ accord avec vous.
Mais le dialogue ( voir Platon, l’ excellence en ce domaine )demande de bien comprendre les arguments de l’ autre et de ne pas les déformer ou les transformer.
Bien que l’ on connait, chez Platon, une  » transformation  » des conceptions des Sophistes, par exemple.
Le dialogue est un engagement difficile et exigeant!
Deleuze est passionnant, voyez le travail de J.C. Martin La philosophie de Gilles Deleuze, petite bibliothèque Payot 1993 ( avec une préface de Deleuze en personne)
Reste la question de l’ énonciation de la vérité dite post moderniste en multiplicités des vérités, très problématique.
Mais ce serait un autre débat.

bouguereau dit: à

conséquence du protestantisme luthérien

houtre que tu comprends rien a kant et ficht..tu laboure les clichés de la réforme qu’a caricaturé maasque wébère bien malgré lui..le libre arbitre et un sujet théologique brulant et donc philosophique du moyen age et de ‘sa sortie’, la renaissance..spinoza y baigne plus qu’il ne le forme..toute la contreréforme en parle havec grand drame..’la pensée juive’ n’a rien d’autonome et doit telment à l’idéalisme hallemand..comme elle doit hénormément à goebels qui l’aura hinfluencé bien plus que melchisédèque..et ceci pour la nuit des temps..mais ça c’est bein trop fort pour toi..récrapoté sur le petiti dessin de ton arbre généalogique comme un homais que tu es..croyant qui est caché l’histoire du monde

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