de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Bernard Pivot

Pour saluer Bernard Pivot

S’agissant d’un ami avant tout, et plus encore de quelqu’un à qui l’on doit, tant sur le plan humain que professionnel et dont la disparition a suscité d’innombrables louanges, il est préférable de séparer l’évènement du bruit qu’il a fait. Voilà pourquoi j’ai attendu la cérémonie des adieux à Bernard Pivot, cet après-midi à Quincié-en-Beaujolais, en présence de sa famille et de ses proches parmi lesquels quelques écrivains et vignerons, pour payer ma dette à celui que j’ai eu le bonheur de côtoyer durant une trentaine d’années.

Il ne voulut pas de messe mais une cérémonie à l’église de son village. Outre le maire de la commune, peu de personnes devaient prendre la parole. Sa soeur, ses petits-enfants et l’une de ses filles. Non Agnès à qui il légua sa passion du vin, mais Cécile qui hérita de son goût des livres. Juste partage des choses d’un père attentif. Dans une évocation toute en délicatesse, Cécile Pivot sut trouver les mots qui dépassent l’émotion pour dire les vérités de celui que tous les Français croyaient connaitre. Elle réussit à ne citer que deux écrivains : Jean-Paul Dubois dont le dernier livre L’Origine des larmes fut aussi le dernier que lut son père avant de fermer les yeux et Jean-Paul Dubois à propos duquel il lui confiait au soir de sa vie sa fierté d’avoir beaucoup milité pour que le prix Goncourt aille à Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, ce beau titre étant la métaphore la plus appropriée pour évoquer la vision du monde de Bernard Pivot.

Il avait également choisi les musiques : pour l’entrée du cercueil, l’adagio du concerto pour piano et orchestre opus 1 de Rachmaninoff (dans la version de Byron Janis et de l’Orchestre Philharmonique de Moscou sous la direction de Kirill Kondrachine), suivi par un Nocturne de Chopin (l’Andante de l’opus 9, No 2), enfin pour la sortie de l’église le Concerto No 23, K.488 pour piano et orchestre de Mozart dans la version de Maurizio Pollini. Voilà, c’était lui et l’on sait que nos choix nous définissent mieux que tout dans la vie comme dans la mort. Une cérémonie sobre, discrète malgré l’affluence bourguignonne, suivie quelques centaines de mètres plus loin d’une inhumation dans la plus stricte intimité familiale, auprès de ses parents.

En amitié (mot précieux à ne pas galvauder) comme en amour, on se souvient toujours des première fois. La première fois que nous nous sommes parlés, c’était en 1983 sur le plateau d’Apostrophes. Il m’y avait invité à l’occasion de la parution de ma première biographie, consacrée à Marcel Dassault. Après l’émission et le pot traditionnel en coulisses, nous avons commencé à bavarder. Alors que tout le monde était parti, chemin faisant, nous avons continué sur le trottoir du 13-15 rue Cognacq-Jay. Avec son enthousiasme si communicatif, il voulait me convaincre de consacrer ma prochaine « vie&œuvre » à Jean Prouvost qu’il avait connu et à propos duquel il fourmillait d’anecdotes. Peu de temps après, il me proposa de faire des piges au magazine Lire, puis de quitter les éditions Balland où je travaillais comme conseiller littéraire pour collaborer à plein temps à ses côtés comme grand reporter chargé des enquêtes et des entretiens. Cela dura dix ans jusqu’à ce que, ayant décidé de voguer vers d’autres cieux, il me demande de lui succéder comme directeur de la rédaction. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue, mon élection à la Société littéraire des Goncourt, présidée alors par Edmonde Charles-Roux, nous rapprochant davantage encore. En m’accueillant chez Drouant, il me lança un vibrant : « Désormais, on se tutoie ! » (dans la presse, il est de tradition de tutoyer ses confrères mais de voussoyer son chef ou son patron).

Si j’y ai vécu les années Edmonde avec un plaisir sans cesse renouvelé, je conserve une puissante nostalgie des années Pivot. L’ambiance, la conversation, la diversité des sujets, tout concourait à rendre l’atmosphère attachante, que ce soit lors de nos réunions et déjeuners mensuels comme à l’occasion de nos déplacements en France et à l’étranger. Bernard était lui-même le premier à l’apprécier. Nos retrouvailles ne s’achevaient jamais avant trois heures et demies et souvent, présidant en bout de table, il restait assis le dernier alors que nous étions déjà la porte du salon Goncourt, en soupirant : « Quel dommage qu’il faille déjà se séparer… ». Puis les temps et les mœurs… Lorsqu’il m’arrivait de jouer les prolongations, c’était pour évoquer avec lui les livres et les écrivains balayés de longue date par l’actualité, le Béraud des Lurons de Sabolas, le Blondin d’Un singe en hiver et une poignée d’autres.`

Le fait est qu’il aimait passionnément la vie littéraire, avec ses rumeurs, ses bruits, son agitation, ses échos, ses mesquineries, et que l’Académie Goncourt en est une chambre d’écho et l’un des piliers. Il avait été à plusieurs reprises sollicité pour rejoindre l’Académie française mais avait toujours décliné l’invite par détestation des grandeurs d’établissement et crainte de s’y ennuyer ferme. Parler des livres et des écrivains avant de boire et de ripailler pour continuer à en parler mais sur un ton plus allègre encore, cela lui convenait davantage. La solennité du quai Conti ne lui ressemblait pas. A Lire déjà, il nous conseillait de ne jamais accepter de légion d’honneur, de médaille d’Arts&Lettres et autres hochets de vanité :

« C’est une question de déontologie : un journaliste ne doit pas accepter d’être décoré par un gouvernement ».

C’est aussi la marque de son respect pour quelques vignerons du côté de Quincié qui ont fait la guerre et sont entrés dans la Résistance « et qui sont de véritables héros, eux ! » sans que nul n’ait songé à leur accrocher un bout de ruban de la République à la salopette. Le fils de l’épicier ne se prenait pas au sérieux et déplorait que, si d’aventure, il lui prenait l’idée de descendre les Champs-Elysées bras dessus, bras dessous avec Claude Lévi-Strauss, c’est à lui, Pivot, que les passants demanderaient un autographe et non à l’illustre inconnu à ses côtés. « Dérisoire que l’on en soit là, non ?… ». Outre les réformes des statuts pour lesquels il fut à la manœuvre, à commencer par l’interdiction faite à tout juré d’être salarié d’une maison d’édition et d’y exercer une quelconque responsabilité, sa farouche réputation d’indépendance protégea les Goncourt des inévitables pressions, douces, feutrées ou directes, des éditeurs. Son autorité y était naturelle et déterminée comme elle l’était lorsqu’il animait les débats d’idées à Apostrophes puis Bouillon de culture (mais dénué de la gourmande perversité avec laquelle il lançait des pièges durant les dictées des Championnats d’orthographe). Non en homme de pouvoir mais en homme d’influence.

Il aimait la conversation telle que la société en avait hérité des bureaux d’esprit et des salons des XVIIème et XVIIIème siècles. Il la favorisait car les mots, les formules, les citations, les duels d’egos, l’enchantaient. Tout en ayant écrit des milliers de critiques, il se voulait moins critique littéraire que journaliste littéraire depuis ses débuts au Figaro littéraire comme courriériste, « celui qui court la ville pour rapporter des informations », un mot d’autrefois qu’il chérissait entre tous. Il était resté fondamentalement journaliste, carte de presse n° 17 316, de son arrivée à Paris à 20 ans au milieu des années 50 jusqu’à sa mort la semaine dernière au lendemain de son 89 ème anniversaire. Journaliste, un mot auquel il s’acharnait à conserver ses lettres de noblesse quand la doxa en avait fait une assignation méprisable.

On en aura fait de la route ensemble malgré notre vingtaine d’années de différence. Depuis qu’il avait décidé de démissionner de l’Académie Goncourt, se fiant une fois de plus en pareille circonstance à son instinct paysan hérité d’une famille de vignerons, une noria de maladies s’était abattue sur lui. Il aurait pu faire siennes ces lignes de Salman Rushdie dans Le Couteau, car c’est ainsi qu’il le ressentait et qu’il en souffrait au gré de ses séjours à l’hôpital :

« Votre intimité corporelle cesse d’exister, vous perdez l’autonomie de votre moi physique, le contrôle du vaisseau sur lequel vous voguez. Vous l’acceptez faute d’alternative. Vous renoncez à être le capitaine de votre bateau pour lui éviter de couler. Vous laissez les autres faire ce qu’ils veulent de votre corps, presser, drainer, injecter, suturer et inspecter votre nudité, afin de vivre ».

Dès qu’il venait à bout d’un mal à l’issue de traitements épuisants, un nouveau mal venait le chercher. Pas de quoi entamer sa bonne humeur, son humour et sa tenace curiosité, jusqu’à ce que ces derniers mois, le match lui parut trop inégal. Que ce soit dans les rues de Paris ou d’Aix-en-Provence, il ne pouvait franchir cent mètres sans être reconnu, discrètement salué par un sourire ou un hochement de tête. Sa popularité demeurait inentamée. Il n’était pas rare que des passants (rarement des jeunes, on s’en doute) viennent lui serrer la main en lui disant : « J’adore vos émissions, quel bonheur à chaque fois ! », tel quel, au présent, alors qu’il n’apparaissait plus dans la lucarne depuis de nombreuses années. Le fait est que pour un grand nombre de Français, il incarnait toujours le livre et la littérature à la télévision.

Il est vrai que durant les quinze années de son existence sur la deuxième chaine, de 1975 à 1990, Apostrophes joua un rôle essentiel dans la vie culturelle en France ; elle participa de plein droit au débat d’idées quand elle ne l’initia pas ; des querelles y ont été vidées publiquement ; des réputations s’y sont faites et d’autres s’y sont défaites ; des penseurs exigeants y ont gagné un public qu’ils n’auraient jamais espéré atteindre ; des romanciers populaires y ont perdu tout crédit ; des poètes s’y sont fait entendre. Souvent le destin d’un livre s’y est joué en quinze minutes, pour le meilleur et pour le pire. Durant toutes ces années, Bernard Pivot y fut l’« interprète de la curiosité publique » selon le mot de Pierre Nora, lequel n’ira pas, pour autant, jusqu’à faire du studio d’Apostrophes un lieu de mémoire. Cela dit, l’Apostrophes fait homme n’a jamais fait l’unanimité, fort heureusement. Il y a une vingtaine d’années, Philippe Lançon en faisait un quelconque VRP des livres dans Libération ; une vingtaine d’années plus tard, Guillaume Erner l’exécutait dans un billet fielleux à l’annonce de sa mort sur France Culture qui se distingua des autres stations de radio en zappant l’évènement ; il est vrai que nombre d’intellectuels, surtout après la disparition de l’émission, esquissait une moue dédaigneuse devant ce qu’ils tenaient peu ou prou comme « un spectacle de variétés« , ainsi que le définit le philosophe Gilles Deleuze.

La liste des apostrophés est impressionnante, non par leur nombre mais par leur trempe. Lorsqu’on visionne ces émissions sur le site de l’INA, on est frappé par deux phénomènes : d’abord la qualité et la variété des auteurs, surtout chez les historiens, les philosophes, les sociologues, les essayistes, auxquels on aurait du mal aujourd’hui à trouver des héritiers de la même envergure et pas seulement chez les Français (où sont les Dumézil, les Braudel, les Lévi-Strauss ?) ; ensuite l’exceptionnelle liberté de ton qui régnait sur ce plateau, la vivacité de la dispute, parfois la violence des échanges, dans un grand mélange des genres, toutes choses qui doivent aussi aux aléas du direct, et qui contrastent si fort avec l’autocensure et la frilosité de notre époque rongée par le principe de précaution.

Apostrophes faisait l’événement, chaque vendredi soir dans la lucarne et le lendemain dans les librairies, en un temps de démocratisation de la culture au lendemain des Trente Glorieuses où la télévision ne comptait que trois chaines. Depuis, il y en a des centaines à la disposition du téléspectateur, la télécommande a encouragé l’impatience, la notion de direct a été abolie, le podcast a bouleversé les notions de temps et de programme. Apostrophes renouait parfois avec le rituel de la visite au grand écrivain mais sans rechercher d’adoubement comme c’était le cas sous la IIIème République. On y conversait ; désormais, à la télévision, on échange ; le plus souvent, les invités s’empressent d’aligner quelques phrases avant que leur voix ne soit zappée par la frénésie de l’animateur ou étouffée par la vulgarité des applaudissements.

Qui voudra écrire notre histoire culturelle vers la fin de l’autre siècle ne pourra faire l’économie d’un examen attentif des archives d’Apostrophes. Au-delà d’un reflet de la production éditoriale, et donc de la sensibilité, de l’intelligence, de l’esprit français dans ces années-là, il y trouvera un miroir sans pareil de la France des « années Apostrophes » tant nombre de Français s’y sont retrouvés. De toute la France et non d’une certaine France. Des dinosaures aux yeux des plus jeunes générations.

Il y a près de dix ans, lorsque je formais le projet de réaliser un documentaire qui le mettrait face à une anthologie des meilleurs moments de l’émission dans les conditions du direct afin de préserver toute la spontanéité de ses réactions, il accepta aussitôt le pari, se félicita qu’une productrice telle que Fabienne Servan-Schreiber (Cinétévé) s’investisse dans le projet mais douta que France 2 s’y associa. En quoi il avait eu du nez, une fois de plus.

Lorsqu’elle fut reçue par le jeune responsable des documentaires, celui-ci finit par décliner sa proposition au motif que « vérification faite dans le dossier de l’émission, elle n’atteignait pas une grande audience » ! L’affaire fut finalement rattrapée par une autre responsable de la chaine. Ancienne productrice du Grand échiquier de Jacques Chancel pendant des années, devenue responsable d’une unité de magazines culturels à France 2, elle avait une toute autre approche de l’histoire de la télévision. Ayant eu vent de notre déconvenue, elle nous convoqua, regretta infiniment ce qui s’était passé:  » Ca ne m’étonne pas mais il ne faut pas en rester là. Je pars à la retraite. Ce sera mon dernier grand projet, ils ne pourront pas me le refuser à la prochaine réunion. Vous avez demandé 60 minutes ? Insuffisant. Il vous faut 90 minutes. Et obligatoirement un vendredi soir ». Ce sera donc Les vendredis d’Apostrophes, grâces en soient rendues à Liliane Bordoni.

Bernard Pivot était un homme de papier et un grand lecteur, un lecteur hénaurme, un lecteur avide, un lecteur consciencieux, un lecteur jamais rassasié. Et un lecteur indépendant. En relisant quelques unes de ses notes de lecture rédigées à la diable à usage interne, on l’y retrouve tel qu’en lui-même :

« Je suis sûr que ce livre est mieux que je ne le pense, mais, allez savoir pourquoi, j’éprouve des difficultés à adhérer à cette histoire pourtant astucieuse. Je crois que ce qui se passe au ciel fait du tort à ce qui se passe sur la terre » (…) Heureusement que tout le livre n’est pas écrit comme le premier chapitre! Intéressant, bien conduit, mais trop didactique, un peu lourdingue (…) Le portrait de la haute société est enlevé, ironique, éblouissant. Une écriture rare aujourd’hui, brillante, acérée. (…) Passionnément romanesque. Mais pourquoi cet abus de mots, phrases, citations dans une langue étrangère jamais traduite ? Bon pour la musique et la couleur, pas bon pour le sens, la clarté. Et dire que je m’étais promis de ne lire aucun livre sur la guerre cette année! (…) Tout est dans l’écriture, mélange de syntaxe de vieux français et de mots modernes, bizarres, insolites, insolents, poétiques, provocants. Une débauche de vocabulaire classique, parfois rare, et de néologismes. A la longue, c’est fatigant, mais quelle créativité ! »

 En général, le biographe passe des années avant de trouver le rosebud de son héros, ce petit rien, cet infime détail, cet objet, ce lieu, ce mot ou cette parole, qui le résume et le reflète secrètement. Avec Bernard Pivot, inutile de chercher : le mesmotsrialiste nous l’offre. Son rosebud gît là où nul n’aurait été le chercher : au fond de sa poche droite. Dans son autobiographie Les mots de ma vie (2011), l’explication du mystère talismanique se trouve à l’entrée « Marron » : un vulgaire marron ramassé en septembre qu’il ne cesse de triturer et qui lui dure généralement toute une année. Un demi-siècle qu’il en est ainsi, depuis qu’une tante spécialisée en pharmacopée champêtre lui a recommandé le port de ce gri-gri dans sa poche. Ce qui lui était conseillé à l’origine pour lutter contre les rhumatismes a étendu son pouvoir jusqu’à tout excès nerveux.

     Jamais il n’aurait écrit ses Mémoires au sens où tant d’éditeurs les guettaient. Ronds, classiques, anecdotiques. Le retour de passé ne pouvait advenir que de biais. Ce ne sont donc pas des souvenirs mais des explosions d’autrefois chez un amnésique qui se soigne. Voilà donc le livre d’un homme qui a vécu par et pour les livres, dans la compagnie des écrivains, mais que sa sagesse paysanne a préservé de ne jamais se croire l’un d’eux. D’autant plus facile que s’il les aura beaucoup interrogés, il les aura rarement fréquentés ailleurs que dans leurs livres. Pivot reste Pivot en ce qu’il convoque des écrivains à chaque définition. Les livres lui servent de points d’appui et de barre analogique. Ici La Peau, là Les secrets de la princesse de Cadignan.

Bien malin celui-là qui prétendrait n’y rien apprendre. Des mots devenus rares, bien entendu, que la désinvolture de l’époque, son relâchement dans la dérision et ses vulgarités bien admises, ont rendu obsolètes : « Fragonarde », « Quinteux », « Carabistouille », « Croquignolet », « Chafouin », « Affiquet » et tant d’autres qu’on n’ose plus employer de crainte de paraître poussiéreux, voire réactionnaire (est-ce pour cela que l’éditeur s’est cru tenu de nous imposer une taille de police de caractères généralement réservé aux mal voyants et au quatrième âge ?). On y découvre que l’expression footballistique « faire soutane », par laquelle un joueur bloque une tentative de petit pont, vient des patronages, les prêtres sportifs échouant à faire passer le ballon entre leurs jambes.

  Pivot déconseillait de dormir dans une chambre aux murs tapissés de livres, car il faut toujours se méfier des personnages : la nuit, ils désertent les romans pour encombrer les cauchemars plus souvent que les rêves des dormeurs. Il faut le comprendre : les livres ont mangé sa vie. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, on connaît. Le pire, c’est le temps pris sur le reste, les siens, sa femme et ses enfants. Cela éclate à la fin de l’entrée « Famille », bien sûr. Un « Salauds de livres ! » qui résonne comme du Gabin dans La Traversée de Paris. Il demeura un courriériste dans l’âme, reporter des bruits et rumeurs à l’humeur vagabonde. De tous les écrivains dont l’œuvre l’a le plus intimement imprégné, au-delà de son admiration intellectuelle et morale pour Simon Leys, de son affection pour Nabokov, de son attachement à Jouhandeau, l’œuvre, plus modeste et si française d’Antoine Blondin, est probablement celle qui au fond le toucha le plus tant elle parvint à l’émouvoir tout en l’amusant. C’est ce Pivot-là qui se déclarait prêt à participer à une manifestation pour l’augmentation du goût de la vie. Rien de ce qui est français ne lui était étranger. Au chapitre du « Vécu », il était un personnage échappé des Enfants du bon Dieu lorsqu’il nous raconte que, muré dans sa tristesse alors qu’il suivait la voiture mortuaire emmenant son père à sa dernière demeure, il dut se retenir de rire en constatant que la plaque d’immatriculation contenait les lettres « VQ ».

   Taiseux absolu dès que l’on abordait sa vie privée, ses gains ou son bulletin de vote, Pivot était la pudeur faite homme. Il  dissimulait difficilement son émotion à la simple évocation de son père, prisonnier pendant toute la durée de la guerre dans un stalag en Allemagne tandis que sa petite famille avait quitté Lyon pour se réfugier dans les terres à Quincié et que son fils le remplaçait auprès de sa mère en lui offrant chaque 1er mai une branche de muguet « comme papa le faisait en posant le vase sur la cheminée ».  A son retour, son père lui confia le triporteur du magasin pour « livrer la flotte et le pinard » après l’école, il lui révéla la magie du football en l’emmenant le dimanche au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne. Toutes choses qui donnaient son prix à l’intimité que Bernard nous concédait parfois. Elle transparaît à l’entrée sur la foi. Elle se faufile dans son apologie du mot qu’il tient pour le plus beau de la langue française : « Aujourd’hui », le plus présent, le plus vivant, un mot qui sent le café et le pain grillé du matin, celui dont Mallarmé n’eut aucune peine à nous convaincre qu’il est « le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui ». On a pris son impatience pour de l’intranquillité alors qu’il ne rêvait que de désinvolture. Dans la meilleure acception du terme : cette légèreté qui fait de nous des Monsieur Jadis, la nostalgie sans la mélancolie –et la mélancolie dénuée de tristesse.

C’était un homme du centre du centre de la France, héritier d’une lignée de paysans au cul de plomb, enracinés au point de ne jamais s’interroger sur l’au-delà de leur ligne d’horizon, qui en concevra une secrète fascination pour les cosmopolites, les apatrides, les polyglottes, les gens et les esprits venus d’ailleurs, ceux dont il disait joliment qu’ils sont nés dans les pliures de la géographie et qu’ils ont grandi dans les codicilles de l’Histoire. Lui connaissait très bien la langue française mais n’en savait aucune autre. S’il n’avait pas été courriériste, il aurait rêvé d’être gratteur de tête dans un train fantôme. Mais qu’aura-il fait d’autre au fond, avec un esprit sans pareil, dans le grand cirque littéraire ?

((« Bernard Pivot sur les marches du Grand Hôtel à Cabourg » photo Passou ; « Le jeune courriériste du Figaro littéraire glanant des informations auprès de Louis-Daniel Hirsch, direction commercial des éditions Gallimard » photo D.R. ; « L’équipe d’Apostrophes, composée notamment de l’indispensable bras droit Anne-Marie Bourgnon, chez Lipp au souper après l’émission » photo D.R.; « Sur le plateau » photo Pascal Baril ; « En visitant une cave dans le Médoc » photo Passou ; « A l’église de Quincié  après la cérémonie : on est peu de choses… », photo Passou ; « Les dernières années » photo Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

748 Réponses pour Pour saluer Bernard Pivot

renato dit: à

L’Orchestre symphonique d’Islande (ISO) a annoncé la nomination de Barbara Hannigan au poste de premier chef d’orchestre et de directrice artistique pour une période initiale de trois saisons, à compter d’août 2026. Premier poste de Hannigan en tant que premier chef, elle restera dans ses postes actuels en tant que chef invité principal de l’Orchestre symphonique de Göteborg et artiste associé à l’Orchestre symphonique de Londres.

Source The Gramophone Newletter, 15 mai 24

Bloom dit: à

Le bombardement de Dresde est le sujet de Slaughterhouse 5, le roman de Kurt Vonnegut, qui était dessous, comme prisonnier de guerre.
Vaincre le mal par le mal, par exemple en largant des bombes atomiques sur des villes.
La victoire est à ce prix. Il est rare qu’on fasse des cadeaux à ses ennemis.
L’actualité est là tout les jours pour nous le prouver.

Claudio Bahia dit: à

Merci à Paul Edel et à MC.
j’en profite pour corriger une énorme erreur de ma part. il ne s’agit pas de 1000 fois plus de morts à Hambourg qu’à Coventry, mais de 100 (cent) fois , et c’est déjà suffisant.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

« ressortir à »

« Ressortir », parfois, signifie « être du ressort, de la compétence, de la dépendance d’une juridiction ». Il se conjugue comme « finir », prend l’auxiliaire « avoir » et se construit avec « à » (c’est une faute que d’employer  « de »). « Mon affaire ressortissait au tribunal de première instance (Acad.) » « Ces âneries ressortissent davantage au fétichisme qu’à la littérature (Cavanna) » « Une affaire qui lui* ressortit de plein droit( *au Parlement) » (Volt. Lett. 15 mars 1765)

D. dit: à

Göteborg, c’est pas terrible, il paraît.
C’est donc.pas moi qui ira écouter de la mousique là-bas.

JC..... dit: à

Quelle tragédie !
Alors que j’ai l’âge depuis longtemps d’intégrer cet EHPAD littéraire prestigieux – ailleurs on se débarrasse de l’inutilité des papoteurs verbeux, à la russe, Messire Assouline les accueillant, ô beauté du geste, dans sa mansuétude magnifique car désespérée – j’ai honte et j’en rougis : rester hors de ce panier de crabes appelé à disparaitre !

Quelle tragi-comédie !
Lire Henry Gee m’a convaincu : le Sapiens papotant sans fin est mort.

renato dit: à

« C’est donc.pas moi…  »et gnagnagna

Personne ne vous le demande, pisseur !

D. dit: à

Macron interdit de visio-conférence avec les élus de Nelle Calédonie.
Une humiliation de plus à ajouter aux dizaines déjà eues sur plan national comme international…
Ne parlons pas du discrédit de Darmanin.
Très inquiétant au final.
Où va la France ?

D. dit: à

Calmez-vous, renato. Si vous êtes sage et finissez bien votre soupe, vous aurez le droit à une petite cuillerée de Martini dry à 19h, avant le coucher.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Combien allaient chez Pivot comme on va au cirque, à l’opéra, ou aux courses automobiles: en espérant quelque esclandre, scandale, ou terrible accident ?

«Le plaisir de l’un c’est de voir l’autre se casser le cou»: Félix Leclerc.

et alii dit: à

Pas seulement en Allemagne et pas forcément forcées, les conversions,
je connais une femme qui annonça il y a quelques temps qu’elle voulait se convertir à l’islam:j’ignore si elle l’a fait;
j’ai su qu’elle avait tenté d’étrangler une autre dame , tres chrétienne ;
c’est cette toupie qui m’annonça la mort de PIVOT,alors que nous ne nous parlons presque jamais

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

D: Où va la France ?

Elle va où la mèneront ses vieux péchés, au premier rang desquels le colonialisme et l’impérialisme. Ah, ces braves peuples de couleur qu’on croyait aider en leur faisant miroiter notre belle civilisation ! Peut-être préféraient-ils la leur, simple, sans prétention, primitive. Manger avec ses mains à même le gros plat, est-ce si terrible ?

renato dit: à

Ah, ce pisseur ! j’ai donné une information et n’ai même pas suggéré d’aller jusqu’en Islande pour écouter cette musicienne, son post était hors de propos donc : philistin !

Cela dit, Göteborg est une ville suédoise or, l’orchestre symphonique d’Islande, est basé à Reykjavik en Islande, comme le nom de l’orchestre l’indique. Bon, d’accord, ce n’est pas un orchestre chavilloise… oups ! il y a-t-il un orchestre à Chaville ?

D. dit: à

Chaville est bien plus plaisante que Göteborg. C’est un fait. Personne ne dira le contraire.

D. dit: à

Si un prix Nobel de littérature habite à Chabille et non pas à Göteborg, c’est que c’est mieux. Inutile de chercher midi quatorze heures, renato. Comme vous en avez l’habitude.

renato dit: à

Il insiste cet idiot, est-ce un problème de formation ou un cas d’analphabétisme de retour ?

adamaris dit: à

Salut Bernard, It is really interesting and well-written article the orchestra really caught my attention  » Orchestra under the direction of Kirill Kondrashin), followed by a Nocturne by Chopin (the Andante from Opus 9, No 2), finally for the exit from the church the Concerto No 23, K.488 for piano and orchestra by Mozart in the version by Maurizio Pollini. There it was, it was him and we know that our choices define us better than anything in life and in death. A sober ceremony, discreet despite the Burgundian crowd, followed a few hundred meters further by a burial in the strictest family privacy, near his parents »

D. dit: à

Bon. Je vais nourrir mes poules.

FL dit: à

De quel Tivoli s’agit-il ? Parce que pour moi c’est un parc et pas du tout un paysage naturel.

Samuel dit: à

Pourquoi D et Renato sont comme les deux vieux ronchons du Muppet Show, l’humour en moins ?

renato dit: à

Vous avez raison d’être fiers, ô jeunes gens. Nous sommes des vieillards que l’on jette. Le monde vous appartient déjà et vous entendez en disposer à votre guise, vous avez toutes les raisons de le faire. De nos funérailles, vous reviendrez avec un formidable appétit, plein de vitalité et de projets. Le soir, au moment de vous coucher, vous ressentirez une petite douleur au côté droit de l’estomac, ce qui n’est rien jusqu’à présent.
Dino Buzzati

D. dit: à

Un avis sur la tentative d’assassinat du premier ministre slovaque, renato ?

D. dit: à

Je note que chez Samuel le canon de l’humour est le Muppet show.

Merci Samuel.

Jazzi dit: à

« vous ressentirez une petite douleur au côté droit de l’estomac »

Et sans doute une rigidité érectile, renato ?

closer dit: à

Sur des panneaux de Paris? Ce tableau fait partie de la belle exposition actuelle de la Fondation Custodia. La petite dame en rouge en bas à droite est Elisabeth Vigée Lebrun dessinant…

D. dit: à

J’ai une grande admiration pour Madame Vigée Lebrun. Une véritable et efficace ambassadrice de l’élégant génie féminin.
Tout le contraire de Clopine.

D dit: à

Gnarf. 🚽

renato dit: à

Il suffirait de lire les journaux, mais comme la fainéantise est de mise : l’homme qui a tiré sur le premier ministre slovaque est un retraité de 71 ans passionné de poésie ; fondateur d’un club littéraire ; auteur de nombreux recueils et il est membre de l’Association des écrivains slovaques depuis 2015. Ses premiers mots auraient été : « Je l’ai fait parce que je ne suis pas d’accord avec la politique du gouvernement ».
Donc, sauf rebondissement, l’affaire est résolue.

Clopine dit: à

Vous savez où vous pouvez le mettre, le « génie féminin », D ? Dans la même poubelle que votre extrême droite…

J J-J dit: à

@ B -> Un écrivain connu pour trois illustres inconnu.es…, tout aussi magnifiquement esquissés, je veux.

Dans l’ordre : Nina, 10 ans, petite nièce, Elodie et son fils S. (45 et 15 ans), cousin.es ; mon beau-père lors de son SM à 22 ans ; Soline, autre petite nièce (5 ans) ; mon copain Philippe (51 ans), romancier et poète pas encore assez connu du grand public ; feue Madame Bourbeau quand elle avait 18 ans ; ma mère et sa copine d’école primaire (16 ans) quand elle étaient apprenties couturières ; Dimitri et Amandine, déguisés, un soir de Noël (35 et 30 ans) ; idem pour Ludivine et Sébastien pour leurs fiançailles paillardes recomposées (37 et 34 ans) ; des ânes, des chiens, des oiseaux, beaucoup d’autres animaux, des vaches et un porc qu’on mène à l’abattoir… et tant bien d’autres choses silencieuses, hurlant à la terreur impuissante du mal qu’on leur fait ou qu’elles observent.
J’aimerais tant vous faire plaisir, B., dessiner le portrait d’une illustre inconnue très célèbre virtuellement, d’après l’une de vos poses des plus avantageuses,en noir et blanc. Un véritable challenge (= défi) artistique pour moi, ouij… Mais comment nous y prendre ?… Hors de question de passer par passoul les bons tuyaux, comme il me le fut suggéré par rBl.
Ma journée fut riche au dehors, bien que sans une minute de lectures de ma pile. La RDL, oui, heureusement qu’on se rattrape un brin avec elle le matin et le soir, à lire aussi les mochetés des connards et conasses (qu’on essaie d’éviter), mais il de tout pour faire un monde de la démesure méchante et amicalière.
BN à tous.tes, s’il se peut…

D. dit: à

Moi je trouve très bizarre qu’un retraité de 71 ans tire commd ça sur un chef de gouvernement qui critiquait très sévèrement les positions de l’OTAN et de l’Union européenne concernant la guerre en Ukraine et qui bénéficiait d’une protection rapprochée à priori adaptée.

D. dit: à

Pourquoi mettrais-je à la poubelle le génie féminin ? C’est insensé.
Ce n’est pas parce que Clopine n’a pas de génie qu’elle peut faire jeter celui fes autres à la poubelle. Ah mais non.

MC dit: à

Jolie remarque, D!

et alii dit: à

Entre 1999 et 2002, Kristeva publie la trilogie Le Génie féminin: la vie, la folie, les mots, consacrée à trois femmes du xxe siècle — Hannah Arendt, Melanie Klein et Colette, où elle se dissocie du « féminisme massificateur »

renato dit: à

Ce n’est pas du tout bizarre, car nous vivons assiégés par des barbares qui n’ont pas encore compris la futilité de la violence ; que « la violence n’est pas une force mais une faiblesse, qu’elle ne peut jamais être créatrice de quoi que ce soit, mais seulement la détruire ». Ainsi, en suivant l’exemple de Poutine : « l’on efface le désaccord en éliminant celui qui le porte ».

Bloom dit: à

Un véritable challenge (= défi) artistique pour moi, ouij…

3J, dans un interview de Clint Eastwood, la traduction de « challenge » n’était pas « défi », mais « pari ». J’aime bien cette variante, à la fois moins banalement dénotative et plus riche en minerai philosophique.

rose dit: à

Au total, Chantal, y a trois Philippe Patek.
Une pour tous les jours.
Une pour le samedi soir.
Une pour le mariage de sa cousine.
Ce sont des montres d’homme, trois fois hélas.

closer dit: à

« Les Cascatelles de Tivoli avec Elisabeth Vigée Lebrun dessinant », 1790, par Simon Denis peintre flamand né à Anvers et mort à Naples.

rose dit: à

Sur les passions tristes, la mère, la saveur et le savoir et les nuances entre être comédien ou acteur. Imperturbable Augustin suite son fils et n’a pas saisi les nuances. Pas grave, être attentif à l’autre cela s’acquiert.
Fabrice Luchini répond à Augustin Trapenard https://www.youtube.com/watch?v=FJ2-MwLtbA0

Enfin, passionnant comme d’hab..
S’il a été conduit a l’hystérie par les journalistes, c pck cela fait du chiffre.
J’ai moins besoin d’être aimé, maintenant que je vieillis.
C’est pck tu l’es, eh couillon de la lune.

La planète Terre ici, youhou.

rose dit: à

A.Trapenard suit son fils

(Il n’aura ni à se battre -face à la concurrence forcément déloyale, surtout par rapport à la beauté et à la jeunesse- ni à être confit en dévotion face a un fils semblerait-il.).

Bonne journée : grand beau temps, fond de l’air glacial.

closer dit: à

L’art d’EVL est admirable, Rose, ses dons éclatants. Malheureusement elle était obligée de peindre pour vivre et ne pouvait vivre pour peindre. Avec une fille à élever qu’elle a emmené dans toute l’Europe. Ancienne peintre de Marie Antoinette, elle risquait sa tête en France. Seul moyen de gagner de quoi vivre: peindre des portraits de « grands ». C’est très dommage qu’elle n’ait pu diversifier plus ses sujets.
Je recommande à nouveau la lecture de ses passionnants « Mémoires ».

Pour avoir un échantillon de la puissance de sa peinture voir son portrait en pied de Mohammed Devish Khan.

« Élisabeth Vigée Le Brun et l’étonnante saga politique du portrait de Mohammed Dervish Khan »

« En tant que représentants politiques musulmans du XVIIIe siècle, l’idée d’être dépeints dans un portrait officiel, et par une femme de surcroît, n’avait jamais été énoncée auparavant, et était presque inconcevable. La requête venant du roi lui-même, les trois ambassadeurs acceptent néanmoins de prendre la pose devant la jeune artiste, dans leur hôtel à Paris. Vigée Le brun s’attèle au portrait de Dervish Khan en premier, « debout, la main sur sa dague. Cette position lui est venue tellement simplement et naturellement que je ne lui ai pas demandé d’en changer », raconte-t-elle plus tard. »

Ce tableau a été acheté plus de 7 millions de dollars en 2019 par un anonyme. Peut-être Renato en sait il plus. Bien entendu les crétins incultes qui président à la culture en France n’ont sans doute même pas pensé à l’acheter, comme tant d’autres chefs d’oeuvre qu’ils ont négligé (un superbe Artemisia Gentileschi ou les deux Rembrandt partagés avec la Hollande par exemple, sortis de France). Les abrutis!

Kilékon dit: à

Bien entendu les crétins incultes qui président à la culture en France n’ont sans doute même pas pensé à l’acheter,

C’est normal, ils n’avaient pas l’ avis de notre expert en tout de la RDL! 🙂

rose dit: à

Il est superbe.
Mais sabre ou dague ? C’est plus petit la dague, non ?

Patrice Charoulet dit: à

L’h aspiré

Je veux négliger des centaines de mots commençant par un h muet ou un h aspiré. Je tiens simplement à signaler quelques mots commençant par un h aspiré.
L’ est aspiré dans « handicap » (Ne pas dire « les zandicapés », « haricot » ( Ne pas dire « les zaricots ) « harceler » (Ne pas dire « les zarcèlements »), « hurler » (Ne pas dire, comme M. Zemmour « Ils zurlaient ils zurlaient, ils zurlaient »).

Patrice Charoulet dit: à

Erratum

Veuillez lire « L’h est aspiré dans… »

Kilékon dit: à

Pas triste Patrice pas inspiré! 🙂

( Aspire-t-on le i?)

closer dit: à

Je dirais même « cimeterre », Rose.

Phil dit: à

Entendu ce matin le canal culturel possédé par M. Erner faire la fine bouche sur la restauration du Napoléon de Gance. Pas assez révolutionnaire ce Gance, ni son film. Voilà pourquoi notre Pivot national fut aussi passé à la trappe sans vergogne.
Un cierge brûlé pour sainte Clopine de Rouen.

Jazzi dit: à

Dans « Le deuxième acte » de Quentin Dupieux, tout est dans la bande-annonce.
Du dialogue en marche.
Du théâtre en images et mouvements.
Un gentil film apéritif en guise d’hors-d’oeuvre, hors compétition, en ouverture du Festival de Cannes, dont on attend cependant d’autres oeuvres cinématographiques plus roboratives et esthétiques.
J’ai comme l’impression d’ailleurs que la couverture médiatique dudit festival est en perte de vitesse cette année ?
Comme si l’imaginaire était rattrapé désormais par le sacro saint principe de réalité : guerre en Ukraine, conflits dans la bande de Gaza, faits de société et divers problèmes politiques et économiques mondiaux.
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?q=le+deuxième+acte&mid=31A416C5E94D35E6B19631A416C5E94D35E6B196&FORM=VIRE

closer dit: à

Elle était belle en plus, Rose!

closer dit: à

Essayer d’attribuer des pourcentages à telle ou telle armée dans la victoire sur le nazisme me paraît d’une absurdité totale.
100% aux héros de la bataille d’Angleterre sans lesquels rien n’aurait été possible?

closer dit: à

Sans parler de la Nouvelle Calédonie JB…

Jazzi dit: à

La réalité est une histoire sans fin, closer !

closer dit: à

« Megalopolis » totalement dézingué par Eric Neuhoff. Rien à sauver.
Le Lézard?

Damien dit: à

Le divorce schizophrénique de la critique journalistique d’avec l’art : 1° Polanski, et 2° Coppola. L’article de Neuhoff sur le film de Coppola est inepte, c’est uniquement le fruit d’un caprice de mijaurée. C’est évidemment un grand film, mais qu’est-ce qu’un putain de Neuhoff peut bien y comprendre. Idem pour Polanski. Le spectateur est contraint de payer une place, de prendre deux heures de sa vie, pour voir de visu le film, et se demander s’il n’est pas en train d’admirer les derniers chefs-d’oeuvre de l’histoire du cinéma. Le coppola, on va pouvoir y aller — mais pas le Polanski ! C’est la honte. Comme une censure, une merde comme ça.

et alii dit: à

bloom
Il est rare qu’on fasse des cadeaux à ses ennemis. »
fallait-il préciser?les cadeaux n’apparaissent-ils pas rétrospectivement comme des lapsus?
Il faudrait des exemples!

Jazzi dit: à

« « Megalopolis » totalement dézingué par Eric Neuhoff. »

Pas seulement, closer.
Cuisine cannoise.
Après le léger hors d’oeuvre de Quentin Dupieux, on passe aux plats principaux.
Le maître queue Coppola, 85 ans, imagine la fin de l’empire américain en transformant New York en Rome décadente.
Un bide phénoménal pour les uns, un péplum de SF génial pour quelques autres.
Faudra attendre sa sortie future en mondovision pour se faire une opinion…

Jazzi dit: à

« qu’est-ce qu’un putain de Neuhoff peut bien y comprendre »

Il a pourtant de la pellicule en réserve, Damien !
_______________________________

Identification d’un ciné-fils des années 70

Adolescent à Cahors, au début des années 70, Eric Neuhoff avoue : « J’avais quinze ans et la vie n’existait que sur l’écran. Le cinéma fut sans doute ma plus grande passion. Cette passion était féroce, exclusive, ridicule. A côté des films, les livres ne valaient rien. Tout mon argent de poche y passait. » Il à vingt ans, en 1976, lorsqu’il s’installe à Paris, afin de voir tous les films du monde et d’en écumer les moindres salles. Pour continuer à assouvir son plaisir, il se fera écrivain et critique cinématographique à Madame Figaro. Hélas, pour Eric Neuhoff, qui peut revoir inlassablement Le mépris de Godard et Le parrain 1, 2 et 3 de Coppola, il semble que le cinéma ait connu tout à la fois son âge d’or et son apogée durant ces années-là ! Dans son livre sur le cinéma, rédigé plus de vingt ans après, le ton paraît quelque peu désabusé : « A Paris, les salles fermaient une par une. La télévision s’infiltrait partout. Le cinéma que nous aimions était en train de mourir. Mais c’était peut-être moi qui vieillissais. Je ne suis pas sûr que ça soit aussi simple. Aujourd’hui, je vais voir les films en projections privées et ma femme m’a abonné au câble. » Malgré tout, Eric Neuhoff est resté fidèle à sa passion de jeunesse : «J’avais aimé le cinéma. Et je l’aimerai toujours. »

« Je me présente. J’ai conduit un taxi jaune à damiers le long de la 42e Rue, puis je me suis tondu le crâne à l’iroquoise. Un bandeau rouge autour de la tête, j’ai joué à la roulette russe dans un tripot de Saigon. J’ai empaillé le cadavre de ma mère et l’ai gardé dans une cave. J’ai kidnappé Katharine Ross à l’église le jour de son mariage. La cérémonie avait à peine commencé. Sa longue robe blanche l’empêchait de courir. Dans le bus, au dernier rang, Rico Rizzo était en train de cracher ses poumons.
J’ai descendu la via Veneto au volant d’une décapotable. J’ai embauché Marianne Renoir comme baby-sitter. Elle ne savait jamais quoi faire. Les pieds dans la cendre, j’ai escaladé les pentes du Stromboli. Sur l’île d’en face, quelqu’un appelait en vain une femme nommée Anna. Sur les Champs-Elysées, j’ai acheté le New York Herald Tribune à une Américaine en tee-shirt blanc. Elle avait un accent adorable et les cheveux coupés très court. J’ai tenté de m’évader d’un hôpital psychiatrique avec McMurphy. Je suis entré tout habillé dans la fontaine de Trevi en compagnie d’une suédoise aux gros seins. J’ai écrit une nouvelle intitulée Un pays de crème glacée. J’ai poursuivi Harry Lime dans les égouts de Vienne. J’ai bu des moloko plus dans une boîte de nuit. Un voyou de Los Angeles m’a tailladé la narine gauche. Rue de l’Alboni, j’ai loué un appartement de 120 mètres carrés qui donnait sur la tour Eiffel et le métro aérien. J’ai suivi une cure de désintoxication dans la clinique du docteur de la Barbinais. Tout un hiver, j’ai été gardien de l’hôtel Overlook. J’ai descendu une rivière des Appalaches en canoë. J’ai applaudi Sally Bowles sur la scène du Kit-Kat à Berlin. J’ai braqué une banque en scandant « Attica ! Attica ! ». J’ai séquestré une certaine Miranda dans la cave de ma maison de campagne. J’ai été pianiste dans le bar de Plyne avant de m’enfuir avec Léna la serveuse. Je me suis tatoué « Love » et « Hate » sur les phalanges. J’ai été bloqué dans l’ascenseur des entreprises Carola après avoir assassiné mon patron. J’ai chanté Cavalleria Rusticana au Teatro Massimo de Palerme. Je me suis engagé dans la Gestapo de Figeac en juin 1944. J’ai aimé l’odeur du napalm au petit matin. Je sais bien que personne n’est parfait. Tout ce qui est arrivé depuis Mai 68 est personnellement dirigé contre moi.
Déjà la nuit précédait les étoiles. Merde, j’étais encore à Saigon.
Les flics ne m’auront pas vivant. »

(« La séance du mercredi à 14 heures », Editions de La Table Ronde, 1998)

rose dit: à

Pas vu encore Damien.
C’est évidemment un grand film, mais qu’est-ce qu’un putain de Neuhoff

Moi, le gérant de mon cinéma le fait chier avec ses grands films qu’il trouve grand, dont son La maman et la putain de Jean eustache qu’il nous passe et repasse a en dégueuler de dégoût.

Un/ un grand film ne l’est pas pour tout le monde : on a chacun nos grands films.
Deux / un grand cinéaste peut avoir fait des grands films puis non. Woody Allen en est le parfait exemple. Alors pkoi FF Coppola ? Le voir avant de dire c impératif. Et si moi, je le trouve génial et vous nul, on a le droit.
Trois/ je marque qq.exceptions à ce qui précède : le cinéma italien des années 50. Dont Pasolini. Cherchez la bouse, y en a pas. Si une, on ferme les yeux. On coudra ce jour-là.
Clint Eastwood. Dans un genre à part. Nota le par/dans la durée.
Orson Welles.
Stanley Kubrick.

Chantal dit: à

je suis rentrée dans mes pénates après un périple à Porquerolles à la Fondation Carmignac et l’escalade des criques derrière le jardin exotique du Mugel à la Ciotat chez ma cousine Eva architecte designer, pas encore de nouvelles de l’honorable maison horlogère qui vend des Patek, Rose, mais j’ai du boulot jusqu’au dessus de la cornette, le jardin punk de mes parents est devenu intondable cat trop de pluie en mon absence, je reviens sur la pointe des chaussons dès que mes lessives sont pendues. Une pensée néanmoins pour Monsieur Pivot qu’Aya Nakamura a tué

rose dit: à

me fait
grands
à en
Notable pat/dans la durée

C’est tout hein.
Que des cas particuliers.
Pas d’accréditation pour untel.
Et après, ne vous en déplaise, messieurs, la doxa

C’est la foule qui fait le succès pas Éric Neuhoff. Malgré ses doble f.. En finale.

Un de mes grands chocs, je vous l’ai raconté déjà, ce fut Élégant man au ciné-club. Le second La fièvre du samedi soir trente ans après. Les jeunes de vingt ans et moi cinquantenaire devenant fan absolue alors qu’à 20 ans je l’avais snobé. J’aurais vécu différemment.

Bref, lorsque l’on est totalement bête, lorsqu’on le sait, c’est trop tard parce que que c derrière soi.
Et c pas grave, puisqu’il y a la suite.

Bloom dit: à

J’irai voir ce Nabulion, bien que le personnage historique ne m’intéresse pas trop malgré ses hénaurmes erreurs (rétablissement de l’eclavage, vente de la Louisiane, guerres & conquêtes à outrance).
Pour Abel Gance, réalisateur du film qui a produit sur moi la plus forte impression de spectateur, J’accuse (1938). Dans les premières minutes, la formule de Guy de Pourtalès qu’affectionne tant Passou « La guerre, c’est le paysage qui vous tire dessus », y trouve sa traduction filmique la plus aboutie. Et, quand à la fin, l’armée des morts de lève pour arrêter celle des vivants qui s’apprête à remettre ça, on atteint un sommet de l’expression artistique et de l’humanisme non bêlant.
Gance se doutait bien que l’armée des morts n’arrêterait pas celle des vivants. Comme l’écrivait Emmanuel Mounier dans la revue Esprit cette année-là, après les accords de Munich, à propos de cette frange de la bourgeoisie française ennemie du Front populaire qui, comme aujourd’hui, frayait volontiers avec l’extrême-droite: « On ne comprendra rien au comportement de cette fraction de la bourgeoisie, si on ne l’entend pas murmurer à mi-voix plutôt Hitler que Blum! ».
Quand on voit Gance et qu’on lit Mounier, on sait que l’on ne peut pas prétendre ne pas savoir pas ce qui pointait à l’horizon.
Et on se dit que, décidément, les similitudes sont troublantes avec cette triste époque…

rose dit: à

A tuer Chantal.
Je ne crois pas, c’est son grand âge.

Bloom dit: à

et alii, un cadeau empoisonné, pour les ennemis, est une touchante attention.
Par exemple celui que firent les Mongols de la Horde d’or, qui jettèrent les corps de leurs guerriers morts de la peste par-dessus les murs de la ville assiégée de Kaffa, en Crimée, au milieu du 14es.
Si je ne Mabuse, ce fut-là un des premiers exemples de la guerre bactériologique, avec les moyens du (par-desus) bord…

rose dit: à

Très bel inventaire fait en 1998.
N’empêche on a chacun le sien.
Mais il a une chance Neuhoff d’avoir une femme qui le supporte et peut-être bien qui l’aime.

Par exemple, moi je, déteste profondément le magicien d’Oz
Pourquoi ?
Parce que ce film me laisse totalement indifférente.
C’est peut-être un grand génialissime film film. Mais pas pour tout le monde.

Moi, y a un vieux critique au Monde que j’aime bcp c’est Jacques quelque chose.

Bloom dit: à

Pourquoi les seules personnes qui savent comment gouverner ce pays sont celles qui conduisent un taxi ou vous coupent les cheveux?

Bloom dit: à

Rouen aime jouer avec le feu: la Pucelle, Lubrisol, le cierge anti-juif à dear Phil…

Bloom dit: à

LubriZol (le seul hubris qui brûle…)

renato dit: à

La crise de la critique a été largement analysée, car on en a débattu depuis la fin du 20e siècle. J’ai parmi mes livres Notizie dalla crisi par Cesare Segre (ed. Einaudi, 1993), mais je me souviens qu’on en débattait déjà au cours des années 80, et il s’agit d’un débat qui est cycliquement ravivé et dont les conclusions sont régulièrement les suivantes : « La critique n’est pas en bonne santé, elle est en effet gravement malade et il n’est pas certain qu’elle se rétablisse ». Certes, certaines voix parlent d’un moment cyclique, mais elles sont rares et semblent elles-mêmes incrédules, en effet l’un des auteurs (Paul de Man) qui parlait de crise en 1997, a publié en 2005 Eutanasia della critica.
Enfin bref : crise de la critique.

Certains journalistes culturels restent intéressants, et chacun en écoutera Un plutôt qu’Un-autre selon sa culture et ses goûts, or Neuhoff m’a toujours semblé trop conformiste pour être pris au sérieux.
Cela dit, pour le film de Coppola, j’attends de l’avoir vu.

rose dit: à

Sage décision.

Bloom dit: à

renato, vous savez, il est des « critiques » qui écrivent des articles sur des auteurs qu’ils n’ont pas lu. Tout est possible dans un monde où les imposteurs postent et les infuenceurs/ceuses influencent…
Et l’Institution valide: il y a même un universitaire qui explique comment parler des livres que l’on n’a pas lu. Dehors, les complexes!

Phil dit: à

L’hubris
Délire (c)pas cher, dear Bloom..il y a en vous du zélateur qui brûle le sanglier pour le cochon. Pivot, biberonné au boujolpif dans sa chaumière, servait sur plateau, veille de sabbat, aux ménagères littéraires en cuisses autant Matzneff que Dustan. Trente ans plus tard, les suceuses de couettes n’ont plus que le russe blanc à bouffer, sec comme nichons encornés. Petit pity

et alii dit: à

caffa: ne pénètrent réellement en mer Noire qu’à la fin des années 1260. Ils s’installèrent d’abord à Soldaia, contrôlée par les Vénitiens, mais la concurrence avec ces derniers les incita à demander au khan l’autorisation de s’établir dans la baie de l’ancienne ville grecque de Théodosia. L’essor de la nouvelle ville fut très rapide et dès 1281 un consul génois est en place. Grâce à la « paix mongole », des relations se développèrent entre les régions pontiques et l’intérieur de l’Asie au point qu’entre 1290 et 1340 de nombreux marchands occidentaux se risquent jusqu’en Inde et en Chine à la suite de Marco Polo (Balard 2006).

La situation de la ville n’en resta pas moins assez précaire et en 1307 les Génois furent obligés de l’abandonner face aux armées de Toqtaï, khan de la Horde d’Or (*1290-1312). Mais les intérêts commerciaux étaient assez importants et dès la mort du khan connue, Gênes envoya une ambassade à son successeur Öz Beg Khan (*1313-1341),
relations conflictuelles d’une pax mongolica somme toute relative. En 1346, la ville fut assiégée et selon le témoignage du notaire Gabriele de’ Nussi, on considère généralement qu’elle fut le point de départ de l’épidémie de peste qui ravagea l’Europe dans les années qui suivirent, peste apportée de Chine où elle était présente dans les années 1330.

De fait, Caffa constituait alors l’un des ports européens de l’Asie, l’aboutissement de la route septentrionale de la soie (Lopez 1977).
http://blogs.histoireglobale.com/caffa-port-d%E2%80%99extreme-europe_2305

et alii dit: à

on apprend aussi dans cet article l’ une étymologie fausse mais intéressante du nom de la ville Caffa :

« Ce fut alors que son nom lui fut changé & qu’elle prit celui de Caffa, qui vient de caffer, terme originairement arabe, lequel signifie infidèle dans toutes les langues des mahométans. Les Tartares lui donnèrent ce nom, pour signifier que c’était le boulevard des chrétiens, qu’ils appellent communément caffers, ou Infidèles, comme nous autres chrétiens les appelions par retaliation. »
o connait aussi le nom de « cafre » comme ijure en français; je l’ai entendu enfant

et alii dit: à

cafre
« Cafre », terme pourtant d’usage courant à la Réunion, mais autour duquel subsistent bien des ambiguïtés. Comme me le confiait cet informateur Yab[1]: « dans ma famille, on baisse souvent la voix quand on doit dire que tel est cafre. »

Le mot vient de l’arabe kafir qui signifie « infidèle », « non converti à l’islam ». C’est ainsi que les voyageurs, précisément les marchands d’esclaves arabes, désignaient les autochtones des pays s’étendant du comptoir mozambicain à la région du Cap, en Afrique du Sud.

Plus tard, les Européens, au premier plan d’entre eux les Portugais, le reprirent pour devenir caffer en anglais, kafer en afrikaner, et cafre sous sa forme francisée qui allait donner kaf’ en créole réunionnais.
https://paul-mayoka.fr/article-34054582.html

D. dit: à

Satie a composé une musique d’apparence simple mais en réalité complexe. En tout cas très raffinée. Beaucoup de pianistes virtuoses échouent à interpréter correctement son oeuvre, car pas capables d’une intériorité suffisante, pas capables non plus de décliner en dizaines de nuances un seul toucher de note. Les meilleurs pianistes interprètes de l’oeuvre de Satie sont pour la plupart des quasi-inconnus qui buteraient assurément sur un presto d’une sonate de Beethoven.
Satie demande d’être spécialiste de Satie et si possible de personne d’autre.

closer dit: à

Me baladant dans le quartier de St Germain des Prés, j’ai eu l’idée de revoir la belle restauration de l’intérieur de l’église. A peine étais je entré dans l’église que les grandes orgues ont retenti! Je ne sais pas qui les avait prévenu de ma visite mais j’ai été très touché de leur attention et j’ai allumé un cierge à deux euros.

closer dit: à

Si j’en crois l’extrait que tu postes, Neuhoff c’est un peu ton double, JB!

renato dit: à

Pour se préparer à Megalopolis lire, éventuellement, The Shape of Things to Come de Wells (La forme des choses à venir, selon ma barbare traduction) : crise économique, Europe en ruine, etc. bref, du matériel intéressant.

Bloom dit: à

« kaffir » en sudafrikaans se traduit par « nigger » en amerikkkain…

On se souviendra que dans The Man Who Would Be King / L’Homme qui voulut être roi, Kipling avait donné le nom de Kafiristan au royaume que ses deux aventuriers allaient gouverner avant que le vin ne tourne au vinaigre. Magistrale adaptation de John Huston avec Sean Connery (qui fut un fervent indépendantiste écossais) & Michael Caine (vote Tory depuis des lustres).

D. dit: à

Il faut bien que vous compreniez que les malheurs de tous ordres qui ne cessent de frapper la France, climat, terrorisme, islamisme radical, déclin industriel et agricole, drogue, mafias, effondrement du système
scolaire, abêtissement de la population, succession de présidents iniques, détestés et incapables, sont la conséquence directe du manque de foi dans le Christ, de l’abandon des sacrements et des valeurs chrétiennes.
Et je prédis que cela peut aller jusqu’à la disparition totale de la France en tant que nation.

Patrice Charoulet dit: à

@et alii

Cafres

Ma femme était née à la Réunion. J’ai enseigné dans cette île treize ans, en fin de carrière.
Là-bas, un Métropolitain (moi par exemple) est un
« zoreil ». Toute personne d’aspect asiatique est un « Chinois ». Un Réunionnais blanc est un « Yab ». Un musulman originaire d’ailleurs (Pakistan, Inde) est un « zarab ». Un Réunionnais venu de l’inde et non mulsulman est un « malbar »(cf. »Malabaraise »(Baudelaire).Un Réunionnais noir est un « cafre ».
Pour tout Réunionnais actuel, ces catégories sont claires , nettes et peu discutables.
J’ai eu du mal à m’y habituer et il m’est arrivé de les critiquer, surtout la catégorie dite des « Zarabs », que je trouvais fâcheusement nommée et ne rimant à rien.

renato dit: à

« Tout est possible dans un monde où les imposteurs postent et les infuenceurs/ceuses influencent… »

À cet égard, Bloom, l’un de mes amis, parle d’hégémonie sous-culturelle.

Claudio Bahia dit: à

@ Closer
est-ce qu’il n’existe pas une photographie de Juliette Greco devant cette église ?? ou est-ce que je me trompe d’église ? ou est-ce que je me trompe de personne?
en tous les cas j’aurais aimé être à votre place en cet instant que vous décrivez.
J’ai brulé un cierge dans cette église à une époque ou la bougie coutait 1 FF. C’était l’été et il faisait frais dans l’église. Je logeait pour 2-3 jours dans un petit hôtel qui se nommait le Bonaparte (étrange nom pour un hôtel) et mon souvenir me dit que se devait être près de cette église.
Mais c’est vieux tout cela, mon Dieu que c’est vieux. Comment ai-je pu tant vieillir.

MC dit: à

« L’Homme qui voulait être Roi » est aussi un de mes grands souvenirs, Bloom. MC

et alii dit: à

@ patrice Charoulet
incroyable!j’ai eu deux amies réunionnaises qui se sont retrouvées par mon intermédiaire;jamais nous n’avons parlé de ces questions; nous habitions Aix;l’une d’elles se prénommait kakkine;et entreprit sur le tard des études d’infirmière et exerça comme telle;je sais qu’elle divorça et que mon fils embaucha sa fille dans son entreprise; après, la vie mais je peux encore assurer une retrouvaille par le biais de mon fils qui a gardé le contact ,si ça vous intéresse

closer dit: à

Claudio, il s’agit de l’Eglise St Germain des Prés à peu près en face des Deux Magots et la rue Bonaparte est à deux pas. Il est donc logique qu’il y ait un hôtel du même nom…
Juliette Gréco chantait « il n’y a plus d’après à St Germain des Prés »…
Cela ne nous rajeunit pas en effet.

closer dit: à

Clopine est-elle allé à la manif de solidarité suite à l’attentat contre la synagogue de Rouen?

rose dit: à

Un Réunionnais venu de l’inde et non mulsulman est un « malbar ».

Peut-être malabar, avec l’émission du « a » central. En référence à ce quartier résidentiel à Bombay qui s’appelle Malabar hill.
Mumbaï désormais.
Malabar Hill https://g.co/kgs/3dhRWFB

rose dit: à

l’élision

Samuel dit: à

Pourquoi quand je pense que Macron, Attal, Séjourné et autres Sarah El Hairy sont au pouvoir, je me dis que notre pauvre France est gouvernée homosexuellement ?

D. dit: à

Oui ben ça fait une réunion de Réunionnaises, rien de plus, et alii.

Autre chose ?

D. dit: à

Je vais fermer mes poules.

D. dit: à

Demain je me fais du rougail-saucisses.

Bloom dit: à

Malabar, c’est le nom de la côte ouest de la péninsule indienne, Coromandel étant le nom de la côte orientale.
Chez nous, un Malabar, c’est un contronyme, un nom qui veut dire deux choses opposées: un dur à cuire et un chewing gum mou…..

D. dit: à

Kon café de Malabar, aussi.

MC dit: à

Il me semble me souvenir que dans l’ Étoile du Sud de Jules ou Michel Verne, le citoyen Matakit est appelé cafre. Or le roman se passe en Afrique du Sud. Serait-ce une correction d’ Hetzel fils? MC

Marie Sasseur dit: à

« Chez nous, un Malabar »

C’est un avion.

closer dit: à

« Comme en témoigne leurs livres respectifs, Marianne Bourgeois et Jonathan Siksou sont des marcheurs infatigables, l’un et l’autre aiment à déambuler dans les rues de paris, et à les lire, à suivre leurs longues promenades,  »

Ils étaient chez Finky ce matin. Je ne comprends pas pourquoi Finkielkraut n’a pas invité Jacques Barozzi, le plus éminent piéton de Paris!

D. dit: à

Tu sais parler dans le poste, Jazzi ?

D. dit: à

Là, mon pauvre Patrice Charoulet, avec la crise de Nelle Calédonie à 15 jours du scrutin européen, c’en est buen fini de la liste macroniste. Son gouvernement accusé d’avour saboté 40 ans de travail.
Un échec de plus, retentissant. Des mauvais jusqu’au bout du bout.
Le problème c’est que c’est notre nation qui subit tout ça. A cause de gens qui soutiennent électoralement ces gens-là.

D. dit: à

Des gens comme vous, Patrice Charoulet.

D. dit: à

Michel Sardou m’a toujours été sympathique mais je ne comprends pas comment il a pu interpréter des chansons aussi vulgaires tant par leur musique que par leurs paroles.

D. dit: à

Comparativement, Dalida, autre artiste qui m’est très sympathique, a interprété des œuvres beaucoup plus raffinées.

et alii dit: à

Le 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, est l’occasion pour le ministère de réaffirmer sa volonté d’agir contre toutes les formes de discriminations au travail liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.

et alii dit: à

Cette journée internationale de lutte a été créée en France en 2005. C’est un 17 mai, en 1990, que l’OMS a fait officiellement retirer l’homosexualité de la classification internationale des maladies.

et alii dit: à

« Idaho » étant l’acronyme de International Day against homophobia. Il s’agit sans doute également d’une référence à My own private Idaho, film culte de 1991 signé Gus Van Sant avec Keanu Reeves et River Phoenix, l’un des premiers à avoir mis en scène une relation entre deux jeunes homosexuels. Aujourd’hui, l’Idaho est devenu l’Idahobit : on a rajouté le « b » de biphobie et le « t » de transphobie.

D. dit: à

Personnellement je n’éprouve pas le besoin de lutter contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie davantage que contre beaucoup d’autres phobies.
Je n’aime pas que l’on me dicte mes luttes. Je lutte quand je veux et contre ce que je veux.

FL dit: à

« Michel Sardou m’a toujours été sympathique »

Moi aussi il m’a toujours été très sympathique. Quel bel homme !

Sa mère était une nature ! Elle racontait sur les plateaux de télévision comment son père la trompait. Devant son fils.

et alii dit: à

quelles sont vos phobies secrètes, et comment vous en protégez vous?

et alii dit: à

EXEMPLE/
La peur des nains de jardin à brouette existe et porte le nom de nanopabulophobie. Phobie insolite, elle provoque effroi et anxiété chez les personnes qui en souffrent.

D. dit: à

Ces gnossiennes d’Erik Satie sont superbement interprétées par Giovanni-Maria Varisco, pianiste assez peu connu.
On peut voir la partition avec les remarquables indications de jeu du compositeur qui par cela vient véritablement habiter la partition. On joue sous le regard de Satie lui-même. Le tempo lent peut sembler d’abord déroutant mais je le trouve au final bien adapté.
L’interprétation de la quatrième gnossienne est absolument superbe, irréelle de fluidité et d’éclat mystique.

www.http://youtu.be/uxApvViytrE?feature=shared

rose dit: à

Savoir et saveur.
En ai vu deux comme cela bleus et immense. L’enquiquiné s’est éloigné, gentiment mais fermement et l’enquiquineur est resté seul sur son perchoir.
Mon cacatoès blanc avait une crête jaune sur la tête. Regrets de ne pas l’avoir soutenu plus ardemment que cela. Aurais pu lui parler. Mon petit, t’en fais pas, la prison. Pourvu que les soigneurs intelligemment le fassent.

D. dit: à

Il y en a plusieurs, et alii.
L’inhumanité que l’on trouve souvent dans le milieu médical, par exemple. La crainte d’en être moi-même victime. Ou mes proches. Voici une lutte qui m’intéresse.

rose dit: à

Sait-il au moins cui-ci que le petit duc dort le jour et se réveille la nuit. Pas l’impression.
Grosse différence de bec aussi.
Pivot a trouvé le repos éternel.

D. dit: à

Ce n’est pas secret. Si vous voulez du secret…voyons-voir…

et alii dit: à

cela se fait-il « normalement » de jouer du piano en gardant une Bague à un index?(video, le gauche)

rose dit: à

Écouté et entendu les gnosiennes. Pas vu la bague. Depuis la grande Marguerite, en avant les bagouses ces cinq dernières années (dix ?).

Clopine dit: à

Si je dis que là où la philosophie cherche à comprendre l’être humain, la sociologie cherche à comprendre l’activité de l’être humain, et que la difficulté est donc d’entamer, dans ces conditions, une conversation, ai-je la moindre chance d’être comprise ? Et pourtant. Interroger l’activité de l’être humain sur son environnement (sur lequel il agit exactement comme un benêt sciant la branche sur laquelle il est assis), sur ses pratiques, me paraît aujourd’hui comme un état d’urgence. Et là littérature ? Elle peut aider, elle peut toujours aider, quand on a été biberonnée à Apostrophes on le sait, mais là, la pauvre semble être un brin démunie. Pourvu que, dans les temps sombres qui sont pile poil devant nous, on ne l’assigne pas simplement à son rôle, qu’elle endosse si volontiers, de consolatrice…

Au fait et juste pour dire quoi, ceux qui me demandent si j’étais parmi la centaine de personnes rassemblées pour condamner un insupportable attentat contre une synagogue à Rouen, sont-ils dans la rue tous les samedis après midi pour condamner l’insupportable situation du peuple gazaoui ? Je dis ça, je dis rien.

Clopine dit: à

Le principe premier qui doit être gravé partout, mais alors vraiment partout hein, on devrait prendre tous nos burins et dévaliser l’Italie de tous ces blocs de marbre pour l’inscrire, pour l’éternité (si courte, voir ci-dessus, l’extinction de l’espèce humaine est parfaitement envisageable, affaissée sous son propre poids de conneries et de recours à des croyances magiques façon religions), c’est qu’une vie humaine vaut exactement le poids d’une autre vie humaine. Qu’entre un enfant gazaoui et un enfant israélien, y’a pas photo. Ce sont les mêmes. Juste des enfants.

Clopine dit: à

d’ailleurs, entre l’enfant gazaoui, l’enfant israélien, et le petit Clopinou que j’ai eu le bonheur de mettre au monde il y’a trente ans, ben maccache bono. Qui oserait mettre une hiérarchie ? Pas moi, pour sûr.

et alii dit: à

cette bague est un simple anneau

et alii dit: à

lizt:
Mais, derrière le triomphe et la célébrité, se dissimulait un homme anxieux, portant toujours au doigt une bague avec une tête de mort. Sans oublier que l’année de sa naissance en Hongrie – 1811 – fut accompagnée du passage d’une comète, signe pour les Tziganes de la naissance d’un grand homme et que ses parents prirent très au sérieux.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-atelier-fiction/le-plus-grand-pianiste-de-tous-les-temps-de-christophe-fiat-3400706

et alii dit: à

excuses LISZT

D. dit: à

Oui ce sont tous des enfants.
Cependant ce ne sont pas NOS enfants.
Sinon ils seraient dans NOS familles.
Moi je m’occupe d’abord de NOS enfants.
Et chacun dans le monde s’occupe d’ailleurs de SES enfants.

et alii dit: à

VOYEZ VOUS MËME, CHERE MADAME ROSE,
car, peste soit l’opinion de savoir,
la question des doigts du pianiste une introduction de quelques articles sur internet

D. dit: à

J’ose donc, non pas établir, mais perpétuer cette loi naturelle qui consiste à s’occuper d’abord de SES enfants.

J’OSE.

D. dit: à

Quand à peser le poids des vies, cela n’a d’une part rien à voir, d’autre part n’est pas dans nos possibilités humaines.
En revanche le commandement est d’aimer son prochain comme soi-même. Le prochain est proche. Et ceux qui ne sont pas proches disposent de prochains plus proches.

D. dit: à

Je vais voir mes poules.
Il y a des averses orageuses sur Chaville et ça les effraye un peu. Elles ont besoin de moi.

Clopine dit: à

Je hais la souffrance. Je ne sais pas comment l’affronter, je suis une imbécile, je veux juste que ça s’arrête. Quitte à, bref, sans rire, c’est jusqu’à l’idée de la souffrance, rire sardonique d’une bouche édentée, qui me poigne. Mais pourtant, je ne suis pas suffisamment idiote pour ne pas savoir que la souffrance fait partie de la vie, de la splendide et insupportable mise à mort par les lionnes de la fragile gazelle, de la nécessaire cruauté (notion humaine étrangère au monde animal), à toute la philosophie occidentale. Mais là où ça fait mal, où ça fait vraiment mal, c’est quand ça se passe entre être humains. Moi, je voudrais qu’on voit beaucoup plus les similitudes entre les sexes que leurs différences. Mais pourtant, et dieu sait que depuis quatre ans je me bats avec ça, les similitudes s’estompent derrière les phénomènes de domination. Et moi l’orgueilleuse, disons la vérité, la vaniteuse, si fière de ma soi-disant acuité intellectuelle, je suis devant la domination masculine, qui m’a été si brutalement et si cruellement infligée au moment où je m’y attendais le moins, à l’orée d’une vieillesse que j’espérais apaisée, bien obligée de me définir comme la gazelle. Victime. Et si un Jazzi ne l’admet pas, ben c’est qu’il ne réfléchit pas trop, en fait, tout occupé à jouir. (et il a bien raison, sauf si cela obscurcit son rapport à autrui !)

rose dit: à

Ah, je pensais une alliance à l’index. Fine et en or jaune.

Patrice Charoulet dit: à

LA PEUR DE SE NOMMER

Dans son « Journal » (coll. Bouquins, 2 t) , l’écrivain Léon Bloy dit avoir reçu une lettre d’un « inconnu qui a peur de se nommer ».
S’il vivait de nos jours que dirait-il ? Des millions de gens écrivent un peu partout en ayant « peur de se nommer », ce qui leur permet d’écrire toutes les horreurs et toutes les abominations. Impunément. En toute lâcheté.

Patrice Charoulet dit: à

Conformément à l’article 3 du décret du 28 février 1979 susvisé, l’ordre des listes de candidats à l’élection des représentants au Parlement européen des 8 et 9 juin 2024, dont la candidature a été régulièrement enregistrée, tel qu’il résulte du tirage au sort prévu à l’article R. 28 du code électoral, est le suivant :

1. POUR UNE HUMANITE SOUVERAINE
2. POUR UNE DEMOCRATIE REELLE : DECIDONS NOUS-MEMES !
3. LA FRANCE FIERE, MENEE PAR MARION MARECHAL ET SOUTENUE PAR ÉRIC ZEMMOUR
4. LA FRANCE INSOUMISE – UNION POPULAIRE
5. LA FRANCE REVIENT ! AVEC JORDAN BARDELLA ET MARINE LE PEN
6. EUROPE ECOLOGIE
7. FREE PALESTINE
8. PARTI ANIMALISTE – LES ANIMAUX COMPTENT, VOTRE VOIX AUSSI
9. PARTI REVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES
10. PARTI PIRATE
11. BESOIN D’EUROPE
12. PACE – PARTI DES CITOYENS EUROPEENS, POUR L’ARMEE EUROPEENNE, POUR L’EUROPE SOCIALE, POUR LA PLANETE !
13. ÉQUINOXE : ÉCOLOGIE PRATIQUE ET RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE
14. ECOLOGIE POSITIVE ET TERRITOIRES
15. LISTE ASSELINEAU-FREXIT, POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET POUR LA PAIX
16. PAIX ET DECROISSANCE
17. POUR UNE AUTRE EUROPE
18. LA DROITE POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE LA FRANCE EN EUROPE
19. LUTTE OUVRIERE LE CAMP DES TRAVAILLEURS
20. CHANGER L’EUROPE
21. NOUS LE PEUPLE
22. POUR UN MONDE SANS FRONTIERES NI PATRONS, URGENCE REVOLUTION !
23. « POUR LE PAIN, LA PAIX, LA LIBERTE ! » PRESENTEE PAR LE PARTI DES TRAVAILLEURS
24. L’EUROPE ÇA SUFFIT !
25. NON ! PRENONS-NOUS EN MAINS
26. FORTERESSE EUROPE – LISTE D’UNITE NATIONALISTE
27. REVEILLER L’EUROPE
28. NON A L’UE ET A L’OTAN, COMMUNISTES POUR LA PAIX ET LE PROGRES SOCIAL
29. ALLIANCE RURALE
30. FRANCE LIBRE
31. EUROPE TERRITOIRES ÉCOLOGIE
32. LA RUCHE CITOYENNE
33. GAUCHE UNIE POUR LE MONDE DU TRAVAIL SOUTENUE PAR FABIEN ROUSSEL
34. DEFENDRE LES ENFANTS
35. ÉCOLOGIE AU CENTRE
36. DEMOCRATIE REPRESENTATIVE
37. ESPERANTO LANGUE COMMUNE

Marie Sasseur dit: à

charolais, fake parmi les fakes, milicien de ferme à trolls, réduit l’usage du net à une entreprise de délinquants, où il tient sa place.

D. dit: à

Charoulet, l’ortho-tout.

Marie Sasseur dit: à

@ »Pivot, biberonné au boujolpif dans sa chaumière »

On espère que grossier personnage qui se lâche ici comme un sagouin sans se rincer la gueule du mauvais picon-bière qu’il a lui tété au sein, a bien lu le dico amoureux du vin de B. Pivot, qui est maintenant un cep…selon ses souhaits.

http://hairion.fr/2009/01/07/lorigine-dun-nom-la-romanee-conti/

et alii dit: à

Masterclass de Heinz Wismann.
« Qu’est-ce qu’être européen ? Que disent les blagues de l’esprit des peuples ? Comment l’obsession allemande de la ponctualité ou la manie des Français de traverser en dehors des clous font-elles comprendre, mieux que nombre de discours, la grandeur… et la difficulté du projet européen ? Dans cette rencontre animée par Martin Legros, le philosophe Heinz Wismann reviendra sur son itinéraire de passeur entre l’Allemagne et la France, entre les textes et la vie, entre la culture et la liberté. Nous détaillerons ensuite ensemble un extrait de son nouveau livre, Lire entre les lignes. Sur les traces de l’esprit européen (Albin Michel), où, loin du discours ambiant sur la décadence, il appelle à une véritable renaissance européenne. Et, enfin, vous aurez la possibilité de lui poser vos questions. »

vadeboncoeur dit: à

vous aurez la possibilité de lui poser vos questions. »

C’est donc vous qui allez mener le débat et alii?

Jazzi dit: à

« Et si un Jazzi ne l’admet pas, ben c’est qu’il ne réfléchit pas trop, en fait, tout occupé à jouir. »

Recueillement

Sois sage, ô ma Clopine, laisse-moi un peu tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
A moi portant la paix, à toi tout le souci.

Pendant que du Clopin la turpitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ta Douleur, jouis-en ; laisse-moi dans l’oubli,

Loin de vous. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s’endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l’Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Jazzi, « Les Sueurs du mâle »

et alii dit: à

va de bon coeur, évidemment, j’aime beaucoup Heinz Wismann et j’espère qu’avec lui, ce sera un bon événement pour tous, auquel, hélas pour moi, je ‘assisterai pas; mais sur qu’il marquera tous les participants; préparez le bien! courage!

rose dit: à

> Rachida Brakni
(Je m’y mets moi aussi).

Je suis aussi une française issue de l’immigration.
Nota : puisque vous vivez au Portugal, vous êtes portugaise ou bien française immigrée au Portugal.
De plus, les chanteurs, danseurs, comédiens, footballeurs, humoristes, ventriloques et tout ça en mêle temps, deux heures, deux heures, faites-vous marins, ça va nous faire des vacances.
J’ai vu votre mari chanter, et j’ai attrapé peur. Aya Djadja, à côté, c’est du gâteau 🍰, un blanc-manger au coco par exemple.
Choisissez-vous un domaine de prédilection, tenez-vous y : écrivains nous avons pléthore.
Voilà, c’était la minute de Mâme rose, cyclopédiste.

rose dit: à

Un blanc-manger
https://images.app.goo.gl/HvAFpVXJikJFCo5c6
en même temps.

On a déjà les comédiens qui deviennent réalisateurs, Almaric avec Zorn. Les grands couturiers qui font les décorations des rames de métro, Christian Lacroix, les handicapés qui participent grave au mouvement metoo, les coiffeurs qui deviennent solistes, Luchini, sous prétexte que leur maman les a aimés, franchement, et honnêtement, une fois n’est pas coutume, je trouve notre seuil de tolérance passablement dépassé.

closer dit: à

« d’ailleurs, entre l’enfant gazaoui, l’enfant israélien, et le petit Clopinou que j’ai eu le bonheur de mettre au monde il y’a trente ans, ben maccache bono. Qui oserait mettre une hiérarchie ? Pas moi, pour sûr. »

Foutaises! Si les trois tombaient à l’eau, lequel susciterait chez vous le plus de déchirements?

rose dit: à

Patrice Charoulet dit: à
Conformément à l’article 3 du décret du 28 février 1979 susvisé, l’ordre des listes de candidats à l’élection des représentants au Parlement européen des 8 et 9 juin 2024, dont la candidature a été régulièrement enregistrée, tel qu’il résulte du tirage au sort prévu à l’article R. 28 du code électoral, est le suivant :

1. POUR UNE HUMANITE SOUVERAINE
2. POUR UNE DEMOCRATIE REELLE : DECIDONS NOUS-MEMES !
3. LA FRANCE FIERE, MENEE PAR MARION MARECHAL ET SOUTENUE PAR ÉRIC ZEMMOUR
4. LA FRANCE INSOUMISE – UNION POPULAIRE
5. LA FRANCE REVIENT ! AVEC JORDAN BARDELLA ET MARINE LE PEN
6. EUROPE ECOLOGIE
7. FREE PALESTINE
8. PARTI ANIMALISTE – LES ANIMAUX COMPTENT, VOTRE VOIX AUSSI
9. PARTI REVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES
10. PARTI PIRATE
11. BESOIN D’EUROPE
12. PACE – PARTI DES CITOYENS EUROPEENS, POUR L’ARMEE EUROPEENNE, POUR L’EUROPE SOCIALE, POUR LA PLANETE !
13. ÉQUINOXE : ÉCOLOGIE PRATIQUE ET RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE
14. ECOLOGIE POSITIVE ET TERRITOIRES
15. LISTE ASSELINEAU-FREXIT, POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET POUR LA PAIX
16. PAIX ET DECROISSANCE
17. POUR UNE AUTRE EUROPE
18. LA DROITE POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE LA FRANCE EN EUROPE
19. LUTTE OUVRIERE LE CAMP DES TRAVAILLEURS
20. CHANGER L’EUROPE
21. NOUS LE PEUPLE
22. POUR UN MONDE SANS FRONTIERES NI PATRONS, URGENCE REVOLUTION !
23. « POUR LE PAIN, LA PAIX, LA LIBERTE ! » PRESENTEE PAR LE PARTI DES TRAVAILLEURS
24. L’EUROPE ÇA SUFFIT !
25. NON ! PRENONS-NOUS EN MAINS
26. FORTERESSE EUROPE – LISTE D’UNITE NATIONALISTE
27. REVEILLER L’EUROPE
28. NON A L’UE ET A L’OTAN, COMMUNISTES POUR LA PAIX ET LE PROGRES SOCIAL
29. ALLIANCE RURALE
30. FRANCE LIBRE
31. EUROPE TERRITOIRES ÉCOLOGIE
32. LA RUCHE CITOYENNE
33. GAUCHE UNIE POUR LE MONDE DU TRAVAIL SOUTENUE PAR FABIEN ROUSSEL
34. DEFENDRE LES ENFANTS
35. ÉCOLOGIE AU CENTRE
36. DEMOCRATIE REPRESENTATIVE
37. ESPERANTO LANGUE COMMUNE

Patrice Charoulet

Je trouve votre liste tout a fait géniale.
Y en a au moins trois qui me tentent bien. On peut en mettre trois dans l’urne ?
P.C vous êtes quelqu’un de très doué.🏆

rose dit: à

Comment l’obsession allemande de la ponctualité

Pas les trains et alii.

rose dit: à

la manie des Français de traverser en dehors des clous

On peut s’y mettre et alii. C’est bien satisfaisant.

rose dit: à

« Bernard Pivot sur les fautes d’orthographe de Jul : « C’est effrayant ».

Ce qui est surtout surprenant c que pendant que Jul allume la flamme, l’ensemble de ses enseignants est en dépression nerveuse. Et que bientôt, il va nous dire  » il est temps maintenant que les gars comme moi, qui avons profondément haï l’école et nos maîtres écrivions notre livre comme tout le monde ».
Au secours, non !

rose dit: à

Jazzi, bravo !
J’ai cru n’aimer que le titre, chapeau, bien trouvé ! mais non l’ensemble est vraiment superbe et bien tourné ; avec une diérèse à souriant !

rose dit: à

Il restera la philosophe de mes deux. Claudine Tiercelin. Elle va bien nous faire une petite communication confidentielle.

rose dit: à

Bon, autant vous le dire et qu’en emporte le vent : demain et après-demain sont deux journées très difficiles pour moi
D’une quelconque manière, demain, je serai dans les roses, et lundi dans les choux.
Espère mardi retrouver mon quant à moi.

et alii dit: à

rose, c’est a Edel que vous devez présenter vos avis et raisons pour que nous devenions des voisins moins névrosés

rose dit: à

devriez, et alii

FL dit: à

« Ces gnossiennes d’Erik Satie sont superbement interprétées par Giovanni-Maria Varisco, pianiste assez peu connu. »

Ah oui ! c’est vraiment bien.

MC dit: à

« Une diérèse a souriant ». C’est bien le seul mérite de ce médiocre pastiche….
Et je ne suis pas sensé apprécier les Clopineries…. MC

MC dit: à

Censé. MC

et alii dit: à

excusez moi, chère madame rose, peu m’importe ce que vous conseillez; vous songez plus à l’opinion de votre public qu’à une trouvaille plus personnelle pour vous bonne nuit,madame,et faites de « bons rêves », ça pourra toujours vous servir

J J-J dit: à

je ne suis pas censé…, et alii.

rose dit: à

Et alii
Vous êtes -systématiquement- dans votre propre point de vue que vous projetez sur autrui : ce n’est pas comme cela que ça marche ! J’y pensais il y a peu de temps concernant la religion : vous lisez quatre trucs. Vous en déduisez. Vous projetez. Et hop, la case est fermée. Ce que vous dites vous appartient mais pas à moi : définitif.

Kilékon dit: à

Il restera la philosophe de mes deux. Claudine Tiercelin. Elle va bien nous faire une petite communication confidentielle.

L’oiseau nocturne rote et pète dans son grangeon et ça sent pas la rose!

une main dit: à

vous lisez quatre trucs. Vous en déduisez. Vous projetez. Et hop, la case est fermée

C’est la cocotte minute! 🙂

rose dit: à

En chanson
Rosa https://g.co/kgs/GyL39qU

Nota bene : ne rote jamais, pète encore moins, ne bois jamais => extirpez-vous de vos convictions et prenez l’air. L’air !

Clopine dit: à

Bah,je me demande juste d’avoir la force et le courage de contempler mon corps et mon cœur sans dégoût, ô mon Jazzy.

renato dit: à

Face aux manifestations et aux occupations de facultés propalestiniennes, une question simple se pose : pourquoi n’avons-nous pas assisté à la même ferveur en faveur de l’Ukraine ? Pourquoi un voile de silence sur le Darfour ?

et alii dit: à

rose, ça, c’est bien vrai que vous, les trucs des autres, vous leur réglez leur compte illico presto;voyez la bague du pianiste;quoi, ya pas?
ALLONS patience, rose , elle, elle sait, elle ne projette pas, rien de rien,ne cherche pas, d’ailleurs
une alliance, ça n’a rien à voir avec la religion;
d’ailleurs ça marche pas,aujourd’hui, c’est dimanche;c’est pas le jour des profs rien ne sert de projeter,il suffit de me laisser rever

closer dit: à

Beaucoup ont répondu à votre question Renato: les juifs ne sont impliqués en tant que tels ni en Ukraine, ni au Darfour, ni au Yemen, ni chez les ouigours, etc. Ces conflits, bien plus meurtriers que celui de Gaza, ont donc beaucoup moins d’intérêt aux yeux des medias et de l’opinion.

renato dit: à

Évidemment, closer, mais pourquoi ? Il serait intéressant d’avoir une réponse de la part d’un humaniste autoproclamé.

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