
Pour saluer Michel del Castillo
Le problème avec les écrivains bi-nationaux, c’est que leur état-civil reflète des identités multiples. Ainsi celui-ci s’est appelé Miguel Jacinot del Castillo, puis Miguel del Castillo puis Michel del Castillo. Alors disons Castillo puisque c’est le seul qui y est resté immuable, avec une autre qualité élective, un choix pour la vie : bien que parfaitement bilingue, la double facette de son éducation, il choisira le français comme langue d’écrivain. Il lisait depuis toujours en français et en castillan mais écrivait depuis l’âge d’homme en castillo. Nulle part mieux que dans son essai Colette, une certaine France (1999), il n’a payé sa dette et exprimé sa gratitude. Il l’avait publié il y a un quart de siècle mais en le relisant ces jours-ci, alors qu’il vient de nous quitter à 91 ans, il est difficile de ne pas y percevoir des accents testamentaires.
Il était né à Madrid à l’été 1933 d’un père français et d’une mère espagnole originaire de Salamanque proche des idées du républicain Manuel Azaña ce qui ne l’empêcha pas d’être mise sous les verrous parce son propre camp avant d’être condamnée à mort par les nationalistes. Les visites à sa mère emprisonnée nourriront plus tard certains de ses livres. Réfugiés en France, la mère et le fils sont dénoncés aux autorités au titre d’« étrangers indésirables » et internés dans un camp à Mende (Lozère) de réfugiés politiques (Tanguy,1957). L’enfant s’évade, est livré en otage aux Allemands par sa mère contre sa propre liberté, envoyé dans une ferme de travail en Allemagne, rapatrié en France à la fin de la guerre, livré à l’Espagne, interné dans une maison de redressement dont il s’évade, ouvrier à Sitges à 17 ans. Quelle vie de cauchemar si jeune ! Seule éclaircie, son passage chez les Jésuites d’Úbeda (Andalousie) qui marque sa découverte de la littérature et engage son existence, une vie littéraire sous la double influence de Unamuno et de Dostoïevski.
Peut-être certains d’entre vous se souviennent-ils de l’extraordinaire discours du philosophe Miguel de Unamuno le 12 octobre 1936 à l’université de Salamanque face aux phalangistes stupéfaits puis déchaînés ? Il n’en restait aucune trace écrite ou enregistrée mais nous l’avions reconstitué sur ce blog, car il n’avait jamais été publié in extenso, grâce à un chercheur de Boston et grâce à l’écrivain Michel del Castillo qui l’avait traduit pour nous par amitié. On comprit mieux en découvrant son roman La vie mentie (Fayard, 2007). Etrange titre pour une étrange histoire recueillant d’étranges morceaux de vie mais dont la lecture suscite un enthousiasme ému et admiratif qui n’a rien d’étrange. Imaginez un personnage qui mette la société à distance, appelle de ses voeux une morale à hauteur d’homme et ose regretter le monde d’avant. C’est à la fois un héros de papier et un héros ordinaire, la créature et son créateur, tous deux à l’épicentre d’un des plus justes romans de la rentrée. Une vie mentie est une vie plus que fausse. Quant à la vie réelle, disons que c’est là une question espagnole par excellence et glissons.
Nostalgique, Castillo ? Sans aucun doute, mais avec la puissante conviction de ceux qui regrettent aux larmes un monde qu’ils n’ont pas connu. Lui c’est le Madrid des années 1920-1935, son intense gaieté à la veille de la catastrophe, sa danse folle au bord de l’abîme. « Je ne l’ai pas vécu mais j’en ai ressenti le parfum » se justifiait-t-il bien qu’il n’y ait pas de quoi. Alors nostalgique à sa manière, relisant à l’infini A la recherche du temps perdu comme un roman terriblement cruel tout en étant persuadé que dans le monde qui s’annonce, il y aura de moins en moins de gens à qui parler. Lorsqu’on a grandi dans un univers viscontien tout de luxe et de décrépitude dont les silhouettes n’avaient qu’un mot à la bouche (« avant, avant… ») et qu’on a quotidiennement partagé la table d’une grand-mère qui se mettait en tenue de soirée pour dîner avec son petit-fils, la suite ne peut que décevoir. La guerre civile, la prison, la faim, la solitude, les camps, l’exil et les deux hautes figures séparément mais également tétanisantes de la mère et du père. La matrice de toute une œuvre douloureusement mûrie, entre deux langues et deux imaginaires.
Il lisait depuis toujours en français et en castillan mais écrivait depuis l’âge d’homme en castillo. De quoi donner une certaine acuité aux choses de la vie. De ses descentes aux enfers il a tiré une morale à usage personnel. Elle tient en un mot : méfiance. « Il faut se garder du monde et de soi » concède-t-il sans que cette restriction n’entame en rien sa générosité instinctive. Son roman est dédié au philosophe du Sentiment tragique de la vie qui lui a appris que croire c’est douter, celui dont l’ombre plane sur toutes les situations de ce roman, jusqu’au dénouement. La leçon de droiture, de courage et de dignité du vieil homme est intacte ; l’ancien jeune mendésiste en Castillo en retrouvait l’écho dans l’attitude de son ami Robert Badinter. Unamuno voisinait dans sa bibliothèque auprès de Nietzsche, Dante, Kierkegaard. Ses chers piliers. La filiation du héros de La vie mentie était aussi la sienne. Sans oublier le plus important, Dostoïevski naturellement :
« J’étais jeune, je m’abandonnai tout doucement à la mort et la lecture des Carnets du sous-sol m’a sauvé. Je lui dois la vie ».
On ne fera pas le procès d’ingratitude à celui qui a été jusqu’à consacrer tout un livre (Mon frère l’Idiot, 1995) à cet homme à seule fin de payer sa dette. S’avouant fasciné par les monstres politiques, il ne manquait pas de grain à moudre :
« Plus je les observe et plus je comprends en quoi Mendès France n’était ni un homme politique ni un homme d’Etat : il n’avait pas le goût de tuer ».
Demeurer à hauteur d’homme, empêcher que le jugement ne gâte la compréhension, se situer hors dogme, résister à la confusion des valeurs et dénoncer l’irresponsabilité : il y a là un programme pour une vie au moins, et quelques idées force pour un roman de l’imposture. Il était resté lui-même, fidèle à ses engagements et à ses contradictions. De ce tas inextricable il a fait une œuvre inquiète mais tranquille car il est demeuré à l’abri de son personnage. Il ne s’est pas laissé dévorer. (on le retrouve ici en jeune homme dialoguant à ses débuts en 1959 avec François Mauriac, un document étonnant).
On en retrouvait l’écho assourdi dans un tout autre de ses romans, La Religieuse de Madrigal (Fayard/Seuil, 2006) : l’histoire somptueusement racontée d’Ana d’Autriche, fille bâtarde de Don Juan, demi-frère de Philippe II, roi d’Espagne, lui-même bâtard, recluse dès l’âge de 6 ans au coeur de la Castille du Siècle d’Or dans un couvent d’augustiniennes, à Madrigal de las Altas Torres ; à la veille de sa communion solennelle, Ana de Jésus se cabre et refuse de renoncer à son libre-arbitre quand surgit Gabriel de Espinosa avec lequel elle vivra une passion tragique, l’amant finissant jugé puis écartelé. Les familiers de l’oeuvre de Castillo, versant La Tunique d’infamie (Fayard, 1997), seront comblés par la discrète puissance d’un récit marqué par l’esprit de la limpieza de sangre qui dominait alors « »ce pays victime d’un enchantement délétère« ». Car il était de ces écrivains dont la dignité et l’exigence de nous ont jamais déçu. Cela dit, on peut aussi lire ce livre comme une Critique de sa raison romanesque.
L’auteur était parvenu à un tel degré de liberté, affranchi de toutes les tutelles et émancipé de toutes les contraintes, qu’il se permettait tout. A commencer par la digression autobiographique, laquelle se traduit par sa présence, directe et sans tricherie, tranquille, dans le corps du récit. Jamais intempestive, elle surgit chaque fois que nécessaire. D’autres aimeraient en faire autant mais n’osent pas. Ana de Jésus, c’est moi ! dans ses ambiguïtés, ses contradictions, ses fuites. Ses énigmes aussi puisque sans mystère, il n’y a pas de vérité. Ceux qui ont encore en mémoire De père français (Fayard, 1998), Rue des Archives (Gallimard, 1994) et Le crime des pères (Seuil,1993) comprendront en quoi et pourquoi l’auteur s’identifie si naturellement à cette enfance fracassée. Nul besoin de cloître pour s’y croire. Au-delà de la justesse et de l’exactitude de la documentation, on est transporté par l’âme derrière cette patte qui sait transcender comme peu d’autres l’Histoire en littérature. Rien à voir pour autant avec un roman historique traditionnel, genre que Castillo exècre pour « son pyschologisme« , cette démarche génétique systématique, façon de tout expliquer par la source enténébrée de nos actes quand un tremblement en dit bien davantage. Sa préface à son roman est particulièrement éclairante. « Enchaîner un personnage à la fatalité de son enfance, c’est nier sa liberté » insistait-t-il, avant d’ajouter, avec des mots qui pourraient être les nôtres si nous avions sa voix :
» Nous rêvons pour oublier ce que nous sommes. Il arrive que nos chimères fassent notre réalité ».
Avec Mamita (Fayard, 2020), on se retrouve dans une histoire de pianos. Il suffit de les suivre, d’une ville ou d’un pays à l’autre, pour reconstituer l’itinéraire du héros. Lorsqu’un piano surgit quelque part, il est derrière, ou dessous, ou à côté. La musique est sa vie. Elle est partout. Même dans les disques et les salles de concert. Et dans ce roman de Michel del Castillo en majesté. Diffuse, discrète, permanente, elle n’est pourtant pas centrale. Mamita est au centre de Mamita. On n’en sort pas et pourquoi en sortirait-on : aujourd’hui, maman est morte… De quoi s’agit-il ? A première vue des rencontres, des amours et du paquet de névroses de Xavier, pianiste doué qui vient de mettre un point final à ses concerts, à son arrivée dans une Amérique obsédée par le Mal qui rôde, une société en pleine campagne électorale pour les primaires, alors que le camp démocrate hésite encore entre Barack Obama et Hillary Clinton. Il est reçu dans le salon d’une grande dame juive avec laquelle il se lie d’amitié à New York, ville qui ne peut pas susciter de sentiments mais des sensations. Il se rend à Boston pour y enregistrer le Clavecin bien tempéré et une intégrale Chopin. En chemin, la rencontre de l’ingénieur du son avec lequel il est amené à travailler, provoque un choc de nature à remuer des effluves d’inexprimé en lui. Tout remonte. Encore que l’amour est construction et le désir est anarchie.
Son ami d’autrefois ne prétendait-il pas que les gays étaient « les derniers cathares » parce qu’ils vivaient dans le désordre du pur désir, et purs ou impurs, ils se refusaient à aggraver le malheur du monde en procréant ? C’est peu dire que chaque morceau lui est une madeleine. Monteverdi le ramène immanquablement à son ami Marc, une Polonaise de Chopin à son enfance, les arias de Bellini à des réminiscences d’un passé bien enfui et mal enfoui. A une caresse dans le cou. A de doux effluves de lavande. A la délicatesse d’un mouvement des doigts pour se saisir d’une tasse. Toutes choses qui suspendent le temps.
« Que reste-t-il d’une vie, hors ces regrets ineffables ? ».
Après Bach, qui obséda ses années, il se voue désormais à Chopin, les Nocturnes, avec un soin aussi maniaque pour la précision des enregistrements qu’il déployait pour l’acoustique de ses concerts. Il croit que la perfection en art est de ce monde. Il y a du Glenn Gould en lui, encore que les noms et les silhouettes de Yves Nat et Dinu Lipatti traversent ces pages. Michel del Castillo réussit remarquablement la peinture de ces séances exténuantes, comme tout ce qui a trait à la sensibilité et à la technique, grâce à une familiarité avec la musique aussi ancienne que son compagnonnage avec la littérature. L’une et l’autre lui ont sauvé la vie dans son adolescence puis dans sa jeunesse. Ce qui ne s’oublie pas. Reconnaissance éternelle. Ses amis pourront témoigner de sa délicatesse et de sa subtilité lorsqu’il s’employait à faire aimer la musique qu’il aimait.
Outre sa dilection pour les vins de Bourgogne, La Pitié dangereuse parmi les romans de Zweig, la salle Favart et les grilles du parc Monceau, on y retrouve les détestations de Castillo pour l’imposture et la veulerie, son peu de goût pour la politique, son écartèlement entre ses cultures française et espagnole, son attachement à l’esprit mystique de l’Espagne d’autrefois loin des préoccupations matérialistes et footballistiques de l’Espagne contemporaine. Non pas sa vision du monde mais sa sensation du monde. Cette idée que l’homme est naturellement mauvais. Que le mal domine la nature. Que la culture et le Bien sont l’exception et non la règle. Pas plus qu’il ne console, l’art ne guérit.
« C’est parce qu’il creuse la douleur, pénètre plus avant la solitude, qu’il dispense une sérénité mélancolique ».
La musique rapproche. Mais c’est lui prêter un pouvoir d’une grande pureté de croire qu’elle le fait sans ambiguïté. Quoi qu’il dise ou quoi qu’il fasse, quel que soit l’air qu’il respire où qu’il soit, l’ombre portée de sa mère le poursuit. Elle et lui dans l’appartement de la grand-mère calle Goya à Madrid. Elle et lui au piano à quatre mains. Elle vindicative, égotiste, méchante, hargneuse, traître, menteuse, lascive, perverse. Lui, l’opposé. Quand il ose évoquer à table les vraies raisons de la mort d’un de ses anciens amants, la mère répond ainsi au fils :
« Tu n’es qu’un petit imbécile !… Que peux-tu comprendre à tout ça ? Tu es un petit Français étriqué, sage, raisonneur, un malheureux pédéraste qui se fait prendre comme une femme. Tu ne sais pas ce que qu’est un homme, un vrai, un Espagnol. Et tu viens la bouche enfarinée, me poser des questions sournoises ? Sache-le, mon petit bonhomme, je n’ai de comptes à rendre à personne, surtout pas à une petite tapette venimeuse. Maintenant, si tu le veux bien, restons-en là. »
Elle en est effectivement restée là ; pas lui. Il lui a répondu. La réponse fait un certain nombre de pages rassemblées dans une quarantaine de livres. Les doutes autour desquels il ne cesse de tourner figurent en cercles concentriques dans Mamita : l’empreinte de l’Espagne, la nécessité de l’art, la figure du père absent et l’énigme d’une mère qui semble vouée à la trahison des siens. Depuis Tanguy, le livre qui l’a lancé et imposé dans le paysage littéraire où il fut maintes fois lauré, Michel del Castillo était parvenu à creuser encore et encore le même sillon sans jamais écrire le même livre. D’une fidélité absolue à ses hantises (auxquelles certaines peintures-fresques de son cher Goya sur les murs de la Quinta del Sordo faisaient écho), il se renouvelait pourtant à chaque fois, dans ses romans et ses récits comme dans ses essais, sans jamais rien renier de ses hontes, noyau infracassable de son œuvre.
Sa langue est claire, fluide, classique. Comme le clavecin, bien tempérée. Malgré tout, Mamita, comme les précédents, est signé Castillo et non Janicot. Pas seulement parce que c’est le nom de la mère contre celui du père, choix douloureux entre les deux qui l’ont successivement abandonné mais sa mère sans cesser de l’aimer, de le mépriser, de le gâter, de l’écraser, de l’élever, de l’emporter, de la dèche à la magnificence et retour. Castillo plutôt que Janicot parce que c’est l’Espagne plutôt que la France. Très précisément l’Espagne de l’exil. Le fil rouge de son œuvre, c’est une lettre cachée qui figure en haut de la couverture de tous ses livres depuis un demi-siècle. Son nom d’Espagne, mais de l’autre Espagne.
Les pages parmi les plus belles de Mamita sont consacrées à l’exil de sa propre vie chez un musicien solitaire au chant désespéré, au lamento pensif d’une Europe défunte. Cioran écrit quelque part que la musique nous aide à être un peu mieux malheureux. Il y a de cela chez Michel del Castillo, à condition de remplacer le malheur par la mélancolie face aux ravages d’une enfance dénaturée. De livre en livre, certains davantage que d’autre, il n’a eu de cesse de s’interroger sur la cruauté de cette femme qui a livré son mari aux Allemands et abandonné son fils à une solitude monstrueuse après l’avoir marchandé dans l’espoir de mieux s’en tirer à la fin d’une guerre durant laquelle elle avait joué un jeu trouble. Cette fois la mémoire creuse au plus profond.
Cette femme, qui l’a ballotté pendant toute son enfance, qui n’a jamais cherché à le revoir, cette femme que son fils a retrouvée par hasard rue des Archives en 1955, qui a même réussi à le déposséder de sa souffrance alors qu’il lui il doit tout de même d’avoir passé quatre années d’horreur parmi des délinquants mineurs dans une maison de redressement au lendemain de la guerre à l’époque la plus sombre du franquisme, cette femme, il la découvre encore quinze après sa mort en creusant sa complexité au-delà du possible. Ne vous demandez pas si ce roman a des accents autobiographiques quand l’auteur le dit lui-même : tous ses livres sont la sonate de sa vie. Il lui était impossible de faire un pas dans Paris sans être envahi par les souvenirs.
« Assis là, sur un banc, tel un vieillard solitaire et frileux, il fredonnait une partition qu’il était seul à entendre ».
C’est le personnage et c’était l’auteur. Louons cet interprète hors pair car sa sensibilité est déchirante. Faites une place à ce Nocturne intérieur d’un enfant, d’un adolescent et d’un homme dont le vœu le plus cher aura été de se faire accepter.
Mais il n’y avait pas qu’un romancier en Castillo. L’essayiste en lui savait délaisser la fiction pour exprimer de saines colères et remettre les pendules à l’heure non sans courage dans deux sociétés, la française et l’espagnole, toujours, souvent dominées par la morale ambiante, le politiquement correct. C’était déjà le cas dans la préface qu’il écrivit pour la réédition des Grands cimetières sous la lune, le salutaire pamphlet anti-franquiste que Georges Bernanos publia contre son propre camp en 1938 retour d’Espagne. Castillo y est revenu plus longuement avec Le Temps de Franco (Fayard, 2008). Dès l’entame, on ne regrette pas d’avoir été pris à contre-pied par un auteur que l’on aime à retrouver régulièrement à chaque étape de son chemin d’écrivain. Ni historien ni biographe, Michel del Castillo a réussi là un récit qui pourrait servir de modèle à ceux qui ont en tête de renouveler le genre « Vie de… ». Car il s’agit bien au fond d’un long portrait de Francisco Franco y Bahamonde à travers lequel surgissent en filigrane, par petites touches et pointes acérées, les contradictions de son vieux pays au cours du siècle passé.
Les passions étant encore mal éteintes, il ne manqua pas de lecteurs, des deux côtés des Pyrénées, pour pointer une réhabilitation derrière cette mise au point d’un Français de sensibilité espagnole. C’est que le personnage s’est si bien prêté à la diabolisation que le moindre correctif à son action au cours de ses trente- sept années de règne, appuyé sur des archives patiemment examinées par les experts, apparaît comme une insupportable manifestation de révisionnisme. Castillo, un républicain modéré gagné par le juancarlisme, ne s’était pas embarqué sans biscuit dans cette traversée de l’épopée franquiste. Il avait lu et relu Bennassar, Beevor, Brenan, Nourry, Preston, Crozier, Vazquez Montalban, avant d’en faire son miel en s’autorisant parfois un souvenir personnel sur 1939 et les années 50 tel qu’il les vécut là-bas. Son style est porteur d’une morale, privilège de ceux qui traitent l’Histoire en écrivains. Il bouscule donc les idées reçues élevées au rang de mythes : le Franco comploteur, fossoyeur de la République et fasciste auquel il oppose un Franco légaliste et loyaliste qui ne franchit le Rubicon qu’en dernière extrémité, un national-catholique typique du courant conservateur auquel l’anticommunisme tient lieu d’idéologie.
Quant au franquisme, le jugement de Castillo ne se distinguait pas de l’opinion partagée par nombre d’historiens : impitoyable les cinq premières années, puis sévère et pour finir, vigilant. Il avait des indulgences pour ce dictateur « au sourire faussement épanoui qui lui donnait un air de ravi de la crèche » ; mais comme son personnage ne fut jamais son héros, elles ne sont en rien coupables. Ce qui ne l’empêchait pas de saluer l’incontestable courage du grand soldat des combats marocains à la tête de sa bandera, déjà si caudillo, c’est-à-dire commandant et toujours en tête. Franco a rarement été aussi vivant que sous cette plume. Franco en général. Autant dire toutes ses facettes fondues en une seule tant il était militaire en toutes choses. Entièrement coulé dans son uniforme. « Un militaire chimiquement pur »risque même l’auteur. On découvre un homme d’un 1,67 mètre au tempo de rumination lente, prudent dans son approche pragmatique des hommes et des événements, introverti et méticuleux, tout de sang-froid et de sens du détail, entièrement construit dès 1931, manichéen conquis par l’idée d’un choc des civilisations (christianisme contre bolchevisme), doué d’un grand sens de l’observation et obsédé par l’ordre, persuadé que l’âme espagnole s’est réfugiée dans l’Armée, et qu’il n’est de musique que militaire.
Michel del Castillo avait composé ce passionnant récit en écrivain libre, dépris des mots d’ordre, icônes et institutions, ne se reconnaissant implicitement de dette qu’envers son propre roman familial et son Espagne intérieure. Car c’est un livre qui vient de loin, très loin. Franco avait commencé à s’écrire en Castillo ce jour de 1939 où il a fui l’Espagne avec sa mère. Il avait 6 ans. Ainsi un écrivain peut-il être rattrapé par un livre. Comme s’il ne pouvait s’y dérober.
(« Michel del Castillo » photo Ulf Andersen ; « Perro semihundido »1819-1823, Huile sur plâtre transféré sur toile ; « Duelo a garrotazos », 1819-1823, Huile sur plâtre transféré sur toile ; « Saturno devorando a un hijo », Huile sur plâtre transféré sur toile ; « El tres de mayo de 1808 en Madrid, 1814, huile sur toile. Toutes ces oeuvres se trouvent au Museo del Prado à Madrid)
467 Réponses pour Pour saluer Michel del Castillo
Superbe hommage d’un lecteur avisé, même si l’on peut prévoir que des dents grinceront. MC
Beau cadeau de Noël de Passou sur un romancier qui le mérite bien…
« D’autres aimeraient en faire autant mais n’osent pas. »
Passou passe aux aveux !
Merci Passou, pour cet article audacieux sur ce bon ecrivain, et une fois de plus ,sur les pouvoirs de la littérature et des écrivains qui osent décrire une mère pire que « folcoche »
Tous ces écrivains qui voyagent au centre de la mère.
Merci Pierre Assouline pour ce billet du 24/12/24.
Il y a des gens qui ne se rendent pas compte de ce qu’ils font.
https://pbs.twimg.com/media/Gfj79FnW8AAwL8z?format=png&name=small
Le goût de l’amère : Hervé Bazin, Michel Del Castillo, Michel Houellebecq…
Le goût de l’outre-mer : … Heu ! Non, rien …
Le goût des Mémères pour les gérontophiles !
Le goût des mêmes hères ? Bof … ceux qui prétendent au changement, appellent à renverser la table en cette veillée de Noël, sont la plupart du temps les alliés des pires conservateurs et dictateurs d’ici-bas (le bleu canopée est-il répertorié dans les nuanciers des terriens attachés au plancher des vaches ? )
@la Poutine connexion
Ramones – Merry Christmas (I Don’t Want to Fight Tonight)
Bob Dylan – Here Comes Santa Claus
00h02
Joyeux Noël à toutes et tous !
IL EST NÉ, LE DIVIN ENFANT,
JOUEZ HAUTBOIS ; RÉSONNEZ MUSETTES !
IL EST NÉ, LE DIVIN ENFANT,
CHANTONS TOUS SON AVÈNEMENT.
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.
Ah ! Qu’il est beau, qu’il est charmant !
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! Qu’il est beau, qu’il est charmant !
Qu’il est doux ce divin enfant !
{au Refrain}
Une étable est son logement
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement
Pour un dieu quel abaissement !
{au Refrain}
Partez, grands rois de l’Orient !
Venez vous unir à nos fêtes
Partez, grands rois de l’Orient !
Venez adorer cet enfant !
{au Refrain}
Il veut nos cœurs, il les attend :
Il est là pour faire leur conquête
Il veut nos cœurs, il les attend :
Donnons-les lui donc promptement !
{au Refrain}
O Jésus ! O Roi tout-puissant
Tout petit enfant que vous êtes,
O Jésus ! O Roi tout-puissant,
Régnez sur nous entièrement !
Incidemment : « Noël à Bethléem, un « échappatoire » à la guerre pour les chrétiens de Terre sainte »
La mort de Michel del Castillo, écrivain du « mal à l’Espagne » et des drames de l’enfance
A défaut de prolongement, de la persistance des humanités gréco-latines par les jésuites
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/12/20/la-mort-de-michel-del-castillo-ecrivain-du-mal-a-l-espagne-et-des-drames-de-l-enfance_6458238_3382.html
Les Jésuites ont toujours été jésuites…
Joyeux Noël à tous!
NATIVITE
Relativisons l’importance de fêter la naissance d’un Sauveur céleste, en rappelant que le réel est là pour témoigner que toute théocratie monothéiste est, d’abord, une dictature appelée à échouer.
Mort pour rien, le sympathique prophète !
Le Réel l’emportera toujours sur le Sacré, les monothéismes ne sont que vaine tentative de nous faire croire qu’un homme meilleur est possible.
Joyeux Noel, camarades crédules ! … par Dionysos !
Dans l’article du Monde.fr est souligné le rôle du père, traître et indigne.
Mourir à Sens, cela doit bien avoir un sens ?
Michel del Castillo, un Jean Genet qui n’a pas eu la chance d’être abandonné à la naissance !
Un 25 décembre, la disparition de Gallimard…
L’éditeur historique de Proust
Noël 1975 : le « téléfon de Gaston » cessa de sonner.
Il avait 94 ans, l’entrepreneur, le découvreur de talents, l’homme des chiffres et des lettres, le dandy un brin forban, le séducteur…
Pierre Assouline a brossé le prodigieux portrait de ce créateur d’une dynastie, d’un formidable catalogue, d’un fonds sans fond, les Nobel à la pelle, la collection blanche, la Pléiade, la librairie du 15 boulevard Raspail Paris septième…
NRF : un sigle, le rêve de tant d’auteurs, le repère des critiques et des libraires, en France, ailleurs.
Pour nombre de proustiens à la recherche de Marcel, il y a désormais toutes les maisons d’édition ou presque, domaine public oblige, mais il y a aussi et toujours GALLIMARD !
Auteur de cette publication : Pierre Odolant
https://www.facebook.com/groups/123118837781351/?hoisted_section_header_type=recently_seen&multi_permalinks=9069155996510879
Hollywood adapte « L’Odyssée » d’Homère !
https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/robert-pattinson-zendaya-matt-damon-christopher-nolan-va-adapter-lodyssee-au-cinema-avec-un-casting-de-superstars-24-12-2024-JZJIAAXBLBH6ZP43LG2OAGDFN4.php
Je note que les seules aides décisives que Castillo a reçues pendant sa terrible enfance en Espagne sont venues d’une famille de franquistes, d’un flic et des jésuites…
« C’est que le personnage s’est si bien prêté à la diabolisation que le moindre correctif à son action au cours de ses trente- sept années de règne, appuyé sur des archives patiemment examinées par les experts, apparaît comme une insupportable manifestation de révisionnisme. »
FAUX: les archives sont encore largement inaccessibles.
« Il bouscule donc les idées reçues élevées au rang de mythes : le Franco comploteur, fossoyeur de la République et fasciste auquel il oppose un Franco légaliste et loyaliste qui ne franchit le Rubicon qu’en dernière extrémité, un national-catholique typique du courant conservateur auquel l’anticommunisme tient lieu d’idéologie. »
FAUX: Il suffit de lire les nombreux ouvrages d’Angel VIñas, mais pas que… Il faut suivre la recherche la plus récente et non seulement Pio Moa, mon cher…
« Quant au franquisme, le jugement de Castillo ne se distinguait pas de l’opinion partagée par nombre d’historiens : impitoyable les cinq premières années, puis sévère et pour finir, vigilant. »
FAUX ET PITOYABLE: ni la chronologie, ni les épithètes utilisés, ni les historiens invoqués (et inexistants) sont vrais. Quant à ‘vigilant’, c’est honteux lorsque l’on sait ce qui s’est produit sa dernière année de vie…
« (Franco) manichéen conquis par l’idée d’un choc des civilisations (christianisme contre bolchevisme) »
N’IMPORTE QUOI…
« Les Jésuites ont toujours été Jésuites ». Pouvaient-ils être autre chose? Barbey disait qu’ils » ont tout été, eme chansonniers »…
Julienne 79,
JJ-J, sors de ce corps! 🙂
Joyeux Jésus by Jove!
@ renato,bonnes fetes,
oui’ces gens sont culottés, lumineusement culottés
bonnes fêtes à tous et bons chocolats
JC dit: »Le Réel l’emportera toujours sur le Sacré ».
Mais le réel ressemble au naturel. Vous avez beau le chasser, il revient au galop ! Durs sont les réveils et plus dures les chutes.
La gifle du réel peut, parfois, assommer à jamais.
Le sacré, lui, c’est la lumière, la vapeur et les ténèbres. Que des choses irréelles.
« Il avait lu et relu Bennassar, Beevor, Brenan, Nourry, Preston, Crozier, Vazquez Montalban, avant d’en faire son miel en s’autorisant parfois un souvenir personnel sur 1939 et les années 50 tel qu’il les vécut là-bas. »
C’est toujours un peu paradoxal mais c’est un fait qu’on apprend l’histoire de son pays dans les livres (et non pas dans le réel) comme s’il nous était étranger.
« La gifle du réel peut, parfois, assommer à jamais. »
C’est la leçon du « Madame Bovary » de Gustave Flaubert.
« Je note que les seules aides décisives que Castillo a reçues pendant sa terrible enfance en Espagne sont venues d’une famille de franquistes, d’un flic et des jésuites… »
Paradoxal, mon cher closer !
« N’IMPORTE QUOI… »
Dino75 ?
Ce pauvre Paul Claudel s’est retrouvé un jour de Noël derrière un pilier de Notre-Dame où le bon Jésus lui est tombé dessus.
C’est ce qu’il raconte.
Je pense qu’il avait quand même sa petite idée en y allant. On ne se retrouve pas comme ça derrière un pilier de Notre Dame, un 25 décembre, sans avoir au préalable sa petite idée en tête.
* Notre-Dame
Peut-être n’était-il venu que pour écouter l’orgue ?
Avant, on pouvait entrer librement dans Notre-Dame.
Désormais, ce n’est plus le cas et c’est bien dommage…
« La première étape pour liquider un peuple est d’effacer sa mémoire. Détruisez ses livres, sa culture, son histoire. Puis faites écrire de nouveaux livres, fabriquez une nouvelle culture, inventez une nouvelle histoire. Bientôt, cette nation commencera à oublier ce qu’elle est et ce qu’elle a été… La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli. »
Milan Kundera
Le wokisme est une autre façon de réécrire l’histoire.
Mort de Miguel Angel Estrella, pianiste engagé
Enlevé et torturé de 1977 à 1980 dans les geôles uruguayennes, le musicien, prisonnier politique libéré en 1980, se réfugie en France où il sera naturalisé en 1985. Il est mort le 7 avril, à l’âge de 85 ans.
En 1983, Musique pour l’espérance, série d’entretiens rassemblés par le journaliste Jean Lacouture parue en 1997 aux éditions du Seuil, retraçait la vie et la carrière du pianiste Miguel Angel Estrella, dont la disparition, le 7 avril à l’âge de 85 ans, a été annoncée par la délégation argentine à l’Unesco. Un titre en lien avec l’organisation Musique espérance que le Franco-Argentin avait fondée la même année pour remercier le monde musical de l’avoir « sauvé de l’enfer » et afin de « mettre la musique au service de la communauté humaine et de la dignité de chaque personne ; défendre les droits artistiques des musiciens, en particulier des jeunes ; et travailler à construire la paix ». Le musicien revenait de loin. Il avait en effet passé trois ans dans les geôles uruguayennes.
le monde
et d’ailleurs, noel n’est pas saint xmas, mais merry xmas
et saint merry
« St Merry fut offert à l’âge de treize ans au monastère de Saint André d’Autun où il reçut toute son éducation et où il se donna à Dieu pleinement. Les moines remarquèrent son intelligence et sa fidélité religieuse et l’obligèrent à devenir leur abbé avec l’accord de l’évêque. Craignant l’orgueil il alla se cacher dans une forêt près d’Autun. Lieu qui garde le nom de La Celle Saint Merry.
Les disciples se firent nombreux autour de lui et, toujours par recherche de la solitude, il se rendit à Champeaux en Brie près de Melun où il s’arrêta malade, mais, dès sa guérison, il reprit sa marche vers Paris, pour être proche de la tombe de saint Symphorien, fondateur de l’abbaye d’Autun qui se trouve dans l’église de Saint Germain des Prés.
Il vécut en reclus, hors des murs de la ville, pendant trois années et s’en fut vers le Seigneur, vers l’an 700.
La chapelle où il fut enterré devint paroisse sous le nom de Saint Merry ou Saint Merri.
Saint-Merry ou Médéric, un peu oublié aujourd’hui, était très populaire autrefois. Moine puis abbé à Autun, il est attiré dans la vieillesse par les tombeaux de saint Denys et de sainte Geneviève. Il gagne Paris, semant des prodiges sur son chemin, délivrant les prisonniers et guérissant les malades. Comme de nombreux autres, établis en ermites autour de Paris, il trouve refuge avec
redressement:
un EPHAD avait été comparé à un centre de redressement,lu sur internet (les gens âgés éternels mineurs?)je crois que c’est une question tres serieuse que ce désir de toujours corriger, redresser l’autre à nos normes, mesures, langues
« J’étais jeune, je m’abandonnai(s) tout doucement à la mort et la lecture des Carnets du sous-sol m’a sauvé. Je lui dois la vie ».
intéressant… très intéressant, j’imagine très bien par quels mécanismes c’est possible.
je me demande s’il a pu garder à l’esprit toute sa vie que la différence entre lui et Dostoïevski c’est que personne ne dirait jamais de tel ou tel de ses livres qu’il lui aura sauvé la vie.
en 1861, année de l’abolition du servage, Dostoïevski a écrit « humiliés et offensés » qui sera son dernier livre du jeune Dostoïevski idéaliste et humaniste qui imaginait qu’avec le progrès il serait possible d’amener les hommes vers le « bonheur » (idéalisme et bonheur c’est 2 trucs qui marchent ensemble).
entre 1860 et 1862 Dostoïevski écrit « souvenirs de la maison des morts » : 3 ans, c’est le livre que Dostoïevski a mis le plus de temps à écrire.
et en 1864 il écrit les carnets du sous sol où il enterre définitivement son humanisme et son idéalisme, ce qui lui permettra d’écrire ensuite Crime et Chatiment, l’Idiot, les Démons et les frères K.
c’est le fait d’écrire les carnets du sous sol qui l’a libéré de l’idéalisme et de l’humanisme de sa jeunesse, ce qui permettra d’écrire ses autres livres qui sont des livres anti humanistes et anti idéalistes.
si un type dit de ce livre charnière qu’est l’homme du sous terrain qui lui a sauvé la vie c’est soi qu’il l’u au premier degré et qu’il n’a rien compris parce qu’il est passé complet à côté soit au contraire qu’il lui a sauvé la vie parce qu’il lui a permis de se libérer du poids de son humanisme et de son idéalisme.
ce chien n’est pas un épagneul:
Du mot espagnol Espainholz signifiant « qui vient d’Espagne », utilisé pour la première fois au XIVe siècle par Gaston Phébus, Comte de Foix, dans son Livre de chasse. Il est également possible que le terme provienne de l’ancien verbe s’espeignir (se coucher), en référence à l’attitude du chien d’arrêt devant le gibier.
Usage du mot « épagneul »
Évolution historique de l’usage du mot « épagneul » depuis 1800
Dostoïevski tout comme Nietzsche réfutait l’idée que de tous les motifs moraux de l’homme c’est l’égoïsme qui permet d’expliquer les plupart de ses comportements.
quand on en arrive à ce point c’est là où les choses commencent à devenir compliquées et ça commence à devenir le bordel.
parce que tout découle de l’égoïsme naturel des hommes (comme l’ont fait certains moralistes français) c’est la voie facile.
Nietzsche a choisi de promouvoir et faire l’éloge de l’égoïsme comme élément vital essentiel.
Dostoïevski a été plus loin que Nietzsche en montrant que l’égoïsme est le socle du tragique de l’existence.
ces 2 auteurs ont en commun d’être des philosophes du tragique, mais il est évident que dans sa lecture de Dostoïevski il y a certains trucs qui ont échappé à Nietzsche, des trucs que quand il les a compris c’était à Turin juste avant de devenir neurasthénique, à moins que ce soit le fait de les avoir compris qui l’a rendu neurasthénique.
alors Nietzsche avait tout compris de Tolstoï, il y a même un de ses livres où il réécrit des passages entiers de cet auteur.
alors que Dostoïevski c’est une vraie anguille, un truc qui glisse dans les mains, à chaque fois qu’on croit l’avoir compris un truc on se rend compte que non.
Superbe et érudite chronique, comme d’hab.
comprendre Dostoïevski c’est un truc qu’on court toute sa vie derrière, on peut lire des types qui l’analysent, comme Steiner, après avoir Steiner on se dit c’est bon j’ai compris, et ensuite quand on lit Chestov on se rend compte que non, on n’avait rien compris, et quand on arrive à la fin de sa vie et qu’on essaie d’observer le monde on se rend compte que c’est pareil pour Chestov.
pour ça que Dostoïevski n’est pas un écrivain : Flaubert, Proust, Stendhal, même Mann ou Musil, ou même Shakespeare, Nietzsche etc… un moment on finit par comprendre ce qu’ils racontent, Dostoïevski non, en fait c’est pas un écrivain c’est juste une anguille.
on peut même dire que l’intérêt de la littérature, des livres, des écrivains etc… c’est qu’ils apprennent qq chose à leurs lecteurs.
par ex l’article de passou on voit que la lecture de del Castilloç lui a appris des choses, on sait pas trop quoi, mais il a appris des trucs.
Dostoïevski c’est différent : on n’apprend absolument rien de la lecture de ses livres, limite c’est quasi du foutage de gueule.
d’ailleurs la chose que je préfère quand je lis ou j’écoute des critiques littéraires c’est quand ils disent que la lecture de tel livre leur a permis d’apprendre tel truc dont on se rend compte 10 fois sur 10 que c’est des trucs qu’ils savaient déjà avant d’avoir lu le livre.
et ils en tirent un max de satisfaction, je veux dire comme si le fait d’apprendre des trucs qu’ils savaient déjà les confortait dans leur intelligence et leur compréhension des choses.
de là on en trie la conclusion que le rôle essentiel actuel de la littérature est de trouver cette forme de réconfort.
le but étant de faire bien sûr comme si on le découvrait, un peu comme Pivot dans Apostrophes.
Je crois, Puck, que vous vous trompez.
Il est possible de savoir quelque chose uniquement comme un élément flottant dans la mémoire, voire l’inconscient. Il manque la rencontre avec cet élément dans un autre temps, un autre lieu. Ainsi Paul Claudel découvrant la Vierge à l’enfant alors qu’il est derrière un pilier de Notre-Dame. Comme poussé vers ce qu’il ne connaît pas encore et qui va remplir en lui une béance.
Ce que vous dîtes des livres, d’un texte, d’une pensée m’arrive très souvent.
C’est comme une pensée qui était enfermée dans une bulle au fond d’un étang et que le passage furtif d’un poisson, délivré. Elle remonte alors ay la surface comme la penseey s’en vient à la conscience.
J’aime beaucoup quand vous écrivez sans réfléchir, c’est tumultueux, souvent ironique, toujours intéressant. Vous aimez vos paradoxes comme si vous ne pouviez pas choisir entre deux options. Musil vous colle at la peau, homme des possibles.
Pour le billet de Passou, je ressens un trouble que je n’arrive pas à éclaircir. Parfois quand les livres d’un auteur me tiennent à cœur, je ne veux pas le rencontrer dans sa vie par des éléments de biographie. Il y a une telle distance entre la vie et l’écriture qui reste un grand mystère, un don et bien sûr beaucoup de travail après l’illumination.
Jazzi : Folcoche certes mais aussi Daniel Darc (Un peu c’est tout):
« Pardonnez nos enfances
Comme nous pardonnons
A ceux qui nous ont enfantés » »
Chez Paul
De Nice
28 décembre 1900,
Eh bien, bébé,porte toi bien et sois heureuse. Je suis à toi ! Prends-moi et mange moi avec du vinaigre et de l’huile d’olive. Je t’embrasse fort
Ton Anton »
(Nice en hiver).
Et ici Dostoïevski !♥️☀️
et pas de faux messie!
Promesse de trois belles lectures :
https://www.instagram.com/reel/DD2P2I_gHDy/?igsh=MTY3eDIwZGJyZHJoZQ==
Nota : l’engoulevent est un oiseau du soir (lien avec les chauve-souris), le cri je ne sais (un hurlement ?) mais sa caractéristique est son bec qui s’ouvre outre mesure.
Ce soir démarre Hanoukkah qui durera plusieurs jours. Et alii et moi avons eu le miracle, il y a qq.semaines.😘🙏🤩
L’art,
https://www.instagram.com/p/DDweuiCNf_c/?img_index=19&igsh=eDd0b2IwM3Jndzc0
one histoire de feu l' »heureux possesseur « de » la statue de L’Homme à tête de chou de Claude Lalanne, le manuscrit original de « La Marseillaise » et « La Chasse aux papillons » de Dali – sont situées dans le musée officiel, en bas de la rue
sur tablethttps://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/histoire-de-serge-gainsbourg
bonsoir
Jésus n’est pas né le 25 décembre précédant l’an 1: ce n’est ni la bonne année, ni même le bon mois
slate pour reprendre les calculs et retroucer Eaturne
nbl’anagramme de corde , qui vaut por toutes les ficelles
cordes< CREDO
@MC dit: à
« Les Jésuites ont toujours été Jésuites ». Pouvaient-ils être autre chose? Barbey disait qu’ils » ont tout été, eme chansonniers »…
Merci pour cette fine allusion au chansonnier El Chato ; elle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd
@MC dit: à
Superbe hommage d’un lecteur avisé, même si l’on peut prévoir que des dents grinceront. MC
Mais pourquoi donc ?
@ »« J’étais jeune, je m’abandonnai tout doucement à la mort et la lecture des Carnets du sous-sol m’a sauvé. Je lui dois la vie » ».
Alain Bashung – SOS Amor
Saturne
Fritz Saxl
Erwin Panofsky
Fabienne Durand-Bogaert (Traducteur)
Louis Evrard (Traducteur)
EAN : 9782070715664
737 pages
Gallimard (26/09/1989)
4.71/5 7 notes
Dès demain, au boulot https://www.linkedin.com/posts/saeid-a-panah-50a59928_prosthetics-innovation-techforgood-ugcPost-7273650456562696193-GERB?utm_source=combined_share_message&utm_medium=member_desktop_web
Pour vous inciter à lire Pio Moa contre lequel Dino, l’agent post mortem du Komintern sur la Rdl, vous met en garde:
Le Komintern a été dissous en 1943 mais son esprit demeure…
Louise pose à côté d’un petit sapin de Noël en argent. Photo d’Eugene Robert Richee, 1928.
un critique oublié:
Les essais esthétiques de Jean Starobinski
À propos de : Jean Starobinski, La Beauté du monde. La littérature et les arts, Gallimard
LE LIEN
https://laviedesidees.fr/Les-essais-esthetiques-de-Jean-Starobinski
Quand elle découvre que son fils adoré est un monstre,
https://www.instagram.com/reel/DAtB-p9oSyA/?igsh=bTlucXNkb2Z5eXk2
Merci et alii, pour ce lien passionnant sur Jean Starobinski.
Et Renato pour Louise Brooks, en avance sur son temps.
Giotto, Étienne protomartyr, 1333-1335, Museo Horne, Firenze.
https://www.visittuscany.com/shared/visittuscany/immagini/santo-stefano-giotto-museo-horne.jpg
@Peut-être certains d’entre vous se souviennent-ils de l’extraordinaire discours du philosophe Miguel de Unamuno le 12 octobre 1936 à l’université de Salamanque face aux phalangistes stupéfaits puis déchaînés ?
« PASSIONS AUTOUR D’UNAMUNO.
Ayant lu les commentaires aux deux blogs que, dans sa république des livres, Pierre Assouline a consacrés à Unamuno, je retiens deux interventions dont je précise qu’elles ne rendent pas compte de la tonalité générale. Ce sont deux exceptions, l’une désolante de trivialité, plus sournoise l’autre, car elle s’assimile à une manipulation. »
La suite :
https://larepubliquedeslivres.com/pour-saluer-jean-starobinski/
Oui, je me souviens.
J’ai acheté le livre à l’époque où Pierre Assouline a fait paraître ce billet. Un trésor.
Une belle méditation d’Emmanuel Merle sur cette oeuvre de Goya.
https://journals.openedition.org/italies/1282
Et par Tabucchi. Lien de Renato sur la RdL.
Éditions de la Dogana, Suisse.
La Dogana signifie la douane.
Et
»
Punta della Dogana
« La Punta della Dogana (« Pointe de la Douane ») est un musée d’art situé dans les anciennes douanes (« Dogana da Mar » : « douanes de mer ») de Venise. »
En passant.
Superbe article de Castillo sur le discours de Salamanque d’Unamuno. Il montre son souci d’objectivité, son refus du manichéisme, ce qui nous change dès qu’il s’agit de l’Espagne.
Marianne
Le groupe CMI France, propriété du magnat tchèque Daniel Kretinsky, nomme le 19 décembre 2024 Frédéric Taddeï directeur de l’hebdomadaire Marianne, en remplacement de Natacha Polony, après avoir annoncé renoncer à la vente du titre de presse au milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin. Daniel Kretinsky, proeuropéen, n’acceptait pas la ligne éditoriale pro-souverainiste de Natacha Polony à la tête de Marianne, ce qui justifie en partie son remplacement par Frédéric Taddeï.
Mais qui donc est Christiane qui nous invite à la méditation?
« Daniel Kretinsky, proeuropéen, n’acceptait pas la ligne éditoriale pro-souverainiste de Natacha Polony à la tête de Marianne, ce qui justifie en partie son remplacement par Frédéric Taddeï. »
Elle avait bien redressé le journal. Avant qu’elle arrive, c’était devenu n’importe quoi.
C’est Noël. Il y a des miracles.
Parce que jusqu’à maintenant c’étaient de chauds partisans du révisionnisme de Mme Cholet. Adaptation en français des âneries d’une marxiste américaine dont le nom m’échappe. Puis relayé par la propagandiste Sandrine Rousseau devant l’université de Louvain le 11 mars 2022. Une honte.
Le journal Libération n’avait jamais rien trouvé à redire.
puisque ça va être new, new, new
Le jicama est un légume issu des cultures centraméricaines et du sud-est de l’Asie. Très riche en nutriments et pauvre en calorie, ses qualités nutritives en font un allié du quotidien pour une alimentation saine et savoureuse.
le fond du problème aujourd’hui est de dire que si les danois ne veulent pas vendre le Groenland à Trump il est fort probable que ce dernier prendra ce territoire par la force.
d’ailleurs tout comme le canal de Panama.
et une fois de plus Trump aura bien raison : au lieu d’aller conquérir l’Afghanistan ou l’Irak il est bien plus intéressant pour les US de déclarer la guerre au Danemark, je veux dire financièrement.
Avec un jour de retard, et malgré ma rare présence ici, je souhaite un Joyeux Noël à toute la RDL.
christiane, je crois que ce chien « appartient » à la falille du chien de Levinas:
Le philosophe entreprend un récit à la première personne qui rapporte un événement significatif survenu alors qu’il était prisonnier dans un camp de travail en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, où il était retenu en tant que Juif. Le récit de l’événement proprement dit est écrit à la première personne du pluriel, Levinas s’incluant dans le collectif des prisonniers : « Nous étions soixante-dix dans un commando forestier pour prisonniers de guerre israélites, en Allemagne nazie [8]. » Après avoir décrit la situation des prisonniers maltraités par les Nazis, Levinas introduit un élément perturbateur, l’arrivée d’un chien : « Et voici que, vers le milieu d’une longue captivité – pour quelques semaines et avant que les sentinelles ne l’eussent chassé – un chien errant entre dans notre vie [9]. » Le chien, qu’ils baptisent Bobby, symbole de l’espérance d’une libération américaine, reconnaît les prisonniers comme humains.
Le souvenir de Levinas, dans lequel un chien, Bobby, joue un rôle déterminant, est éclairé par une double référence à des chiens mythiques, qui encadre son récit. Le chien est en effet placé sous le signe du pluriel. Les quatre chiens mentionnés peuvent néanmoins se subsumer en un triptyque, correspondant à des identités culturelles spécifiques. La présence du chien dans les différents domaines culturels explique sans doute en partie le choix de cet animal par Levinas. Les deux premiers chiens auxquels Levinas fait référence sont tous deux des chiens que l’on peut qualifier de juifs. Les intertextes sont bibliques, appartenant à L’Exode (XXII, 31 et XI, 7) ; ils ont fait l’objet de commentaires talmudiques précis que Levinas rapporte. Les chiens de la Bible semblent d’abord s’opposer : le premier, à la différence du Juif, est autorisé à manger la chair animale, ce qui semble le confiner dans la plus grande animalité, tandis que les seconds, « chiens d’Égypte » accompagnent l’Exode des Juifs hors d’Égypte, en gardant le silence, offrant à l’homme sa liberté. Ils se rejoignent néanmoins dans la perspective de l’existence d’une transcendance dans la nature. On peut y lire une volonté de faire des chiens de l’Exode des chiens juifs. Le second chien est grec.
« On ne fera pas le procès d’ingratitude à celui qui a été jusqu’à consacrer tout un livre (Mon frère l’Idiot, 1995) à cet homme à seule fin de payer sa dette »
sa dette à qui ? à Dostoïevski ?
s’il a appelé son bouquin « mon frère l’Idiot » ça prouve que le type n’a rien compris : l’Idiot représente le type de personne que Dostoïevski déteste le plus.
Dostoïevski nous montre ce bonhomme comme un type insipide, fade, inconsistant, c’est l’archétype du type complètement inutile à la fois pour les autres et pour lui-même.
le point d’orgue de cette moquerie est quand le Prince répond à Hippolyte, ce dernier se sait condamner, il sait aussi qu’il va mourir dans des souffrances atroces et il demande au Prince comment il doit mourir de façon la plus vertueuse et pour toute réponse l’autre imbécile répond « pardonnez-nous notre bonheur », la réponse la plus débile qu’on puisse faire dans ces circonstances.
et l’autre il appelle son livre « mon frère l’Idiot » pour rendre hommage à Dostoïevski….
sérieux on se demande si c’est vrai ou bien c’est une blague.
par contre si c’est une blague c’est hyper drôle.
Tchekhov passe sa fin d’année à Nice
https://pauledelblog.fr/2024/12/25/tchekhov-passe-sa-fin-dannee-a-nice/
Fragments d’un discours amoureux
https://tomtomlatomate.wordpress.com/2024/12/26/fragments-dun-discours-amoureux-roland-barthes/
Douceur et beauté du jeune cinéma japonais…
et je maintiens cette famille de chiens,dans laquelle P.Assouline se serait glissé en Homère,avec le lien
https://shs.cairn.info/revue-litterature-2012-4-page-71?lang=fr
La source américaine de ces dames; ça doit être « Caliban and the Witch » de Silvia Federici. J’en frémis.
L’inepte s’est toujours bien vendu.
« Tchekhov passe sa fin d’année à Nice »
PAUL MORAND
Nice 1900
« Nice est cependant restée plus « 1900 » que le reste de la Côte d’Azur. Elle a gardé ses petites gens, ses retraités, ses vieux ménages avec le chien sur le bras, ses anciennes beautés cachant leur ruine sous la voilette de Chantilly ; elle a gardé ses Russes, qui eux ont perdu leurs villas de Cimiez et du Mont Boron mais qui vivent tapis dans de petites pensions ; elle a gardé sa clientèle de touristes moyens et de provinciaux français. Elle a gardé ses palmiers en plumets, ses cactus, ses plantes grasses, ses jardiniers fignoleurs de massifs. Malgré les efforts des comités d’initiative, avides de deux récoltes annuelles de visiteurs, Nice n’accorde aux bains de mer que l’importance secondaire qu’on leur accordait en 1900. »
(« Méditerranée, mer des surprises », 1937)
C’est totalement débridé ici?
L.B.
Le titre in extenso est Caliban and the Witch: Women, the Body and Primitive Accumulation. La SF étudie ici la rationalisation capitaliste de la reproduction sociale.
les 3 écrivains russes (Tolstoï, Dosto et Tchekhov) ne parlent de rien d’autre que de la liberté, chacun à leur manière :
« face aux progressistes qui prétendent tracer les chemins du futur et aux nihilistes qui annoncent la vanité de tout futur, l’écriture de Tchekhov dessine obstinément une ouverture indécise du temps. Le pays libre est loin encore et la distance qui nous en sépare ne peut être mesurée non plus que la route qui y mène. Mais cette distance est aussi ce qui nous y lie : ce dont rêvent les personnages des fictions, ce à quoi beaucoup renoncent mais que d’autres cherchent à franchir de de diverses manières et avec des fortunes souvent contraires. L’écrivain ne partage ni ne condamnle leurs entreprises ou leurs illusions. Mais ce qui lui revient en propre, c’est de donner à cette liberté le temps de sa mesure immesurable : ce temps mû par la machine implacable de la reproduction, mais qui, de pause en pause, et d’accroc en accroc, se dédouble en temps d’une liberté pressentie qui se refuse au point final mais reste une liberté en suspens. On peut appeler ça une politique de la littérature » (fin du dernier Rancière sur Tchekhov)
Et Alii, je ne m’étonne pas que vous citez Levinas.
Je retiens de ses écrits son ouverture ay l’autre pour se dépendre de soi. Ce que vous faites en permanence. Vos commentaires sont souvent offerts à un autre. Ce que vous dîtes de l’importance de ce petit chien pour ces prisonniers est émouvant.
Cette toile m’a toujours bouleversée. C’est terrible la solitude qui sourd des couleurs, de la composition, de ce petit être vivant.
La fin de votre commentaire est terrible.
Je parlais, hier, à ma grande petite-fille d’Anne Frank et d’Hélène Berr. Que de souffrances en ces années terribles…
Vous êtes une présence cultivée et chaleureuse sur ce blog, tenaillée pat les souffrances du peuple Juif.
Le livre de Levinas qui me vient à la mémoire évoque l’Autre, le visage, la vulnérabilité d’un visage dans la rencontre. J’ai oublier le titre. Il me revient comme une espérance.
Noël de paix et de méditation pour vous.
« mon frère l’Idiot ».
pour Dostoïevski le Prince n’a rien d’humain, il est une espèce de chose incapable de décider et de choisir, même incapable de vouloir ou de désirer, incapable de rêver ou même de penser.
le Prince est une espèce de robot, de pantin fait de bois et non pas de chair.
quand on regarde les écrivains de ces dernières décennies la plupart de ressemblent au Prince.
quand on regarde l’évolution de nos sociétés on fait en sorte que les individus ressemblent au Prince : des robots dans un monde désincarné.
pour Dostoïevski le Prince représente la chose la plus haïssable que le monde puisse produire : était-ce une prémonition de sa part d’imaginer que la modernité ferait du Prince une espèce de modèle enviable ?
parmi les personnages de Dostoïevski si on cherche ceux qui sont diamétralement opposés au Prince on trouve par exemple Dimitri Karamazov.
à partir de là si un type qui sait compter jusqu’à 3 sans se servir de ses doigts veut rendre hommage à Dostoïevski il écrira par exemple un livre qu’il titrera « mon frère Dimitri K. »
parce que Dimitri est un homme fait de désirs et de rêves qui lui confèrent un élan vital bien plus grand que ce que Nietzsche a pu imaginer.
pour comprendre là où Dostoïevski voit de l’humanité il faut relire les toutes dernières lignes de la maison des morts quand il parle de ses hommes qui représentent ce que la Russie a produit de meilleur.
Ces lignes, qu’à une époque tous les russes connaissaient par coeur, elles peuvent choquer au départ, mais quand on a lu et relu Dostoïevski (ou Nietzsche qui est sa pâle copie) on finit par comprendre ce qu’il a voulu dire.
@CHRISTIANE
libre à vous de me voir, ou me réduire à ce que vous dites ou me pretez, alors que les auteurs des article des liens ont un nom ;
je crois aussi que les billets invitent à ne pas ignorer sans l’évoquer l’histoire;
vous me priez élégamment certesde me tourner vers d’autres pratiques et d’autres outils, chignole dont je sais me servir ou bmenuiserie:je connais assez certains menuisiers(l’un d’eux qui fut marié avec une camerounaiseme parle de ses talents de ménagère qui n’ont malheureusement pas répondu à touts ses attentes du mariage, ou de sa paternité, car il a deux filles et est grand père,dont je ne dirai pas que ça le comble, mais contrue sans doute à en faire une relation agréable pour bien des personnes;
excusez moi, madame d’écouter volontiers mon amie azquarelliste plutôt que de vous demander vos sentiments pour des fleurs, car j’ai été toute surprise qu’elle ne connût pas l’hellébore, le jpur où elle me porta des roses de deux couleurs de son jardin ;
tous mes voeux madame de joie et de bonheur comme vous l’entendez;
oui, j’ai appris qu’il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark ; je vais essayer de comprendre pourquoi, et me trouver des maîtres
toutes ses attentes
etc pour les corrections
Chaque année ,fin décembre, j’attends le 2 janvier avec impatience.
excuses de croire judicieux de signaler que du camp de Mende;les internés passent à rieucros:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Rieucros
il y a un paragraphe avec des noùs d’internés:on y trouve bien
‘écrivain Michel Del Castillo; né en 1933, interné avec sa mère Isabel del Castillo.
et aussi de tous tres connu:
Le mathématicien Alexandre Grothendieck et sa mère, la journaliste Hanka Grothendieck.
bonne soirée
des noms d’internés
je dois refaire des verres, et je taperai mieux surement;
histoire du camp de RIEUCROS
Le camp de Rieucros près de Mende (Lozère) est un exemple de défaillance républicaine et de mépris des droits de l’Homme. Il est le premier lieu, en janvier 1939, de l’internement administratif (c’est-à-dire l’enfermement sans procès) décidé en 1938 pour des étrangers considérés comme “indésirables”.
Le camp accueille au départ des hommes étrangers considérés comme suspects de troubles à l’ordre public. En octobre 1939, ils sont déplacés au camp disciplinaire du Vernet en Ariège. Dès lors, le camp de Rieucros ne fut plus réservé qu’aux femmes sous le nom de « centre de rassemblement d’étrangères ».
Au partir de l’automne 1939, le camp a accueilli d’abord des internées étrangères, espagnoles, des réfugiées des pays de l’est, allemandes antinazies, italiennes antifascistes, ou juives de différentes nationalités puis des Françaises arrêtées pour des questions de mœurs, ou par proximité supposée avec le communisme. En 1940, le régime du camp se durcit avec l’instauration de l’État Français (Vichy) et la loi « portant statut des juifs », qui transforme Rieucros en camp de concentration.
https://mende.fr/ma-ville/histoire-et-patrimoine/camp-de-rieucros/
LE MEMORIAL
Dimanche 16 juillet 2023, s’est tenue la cérémonie d’inauguration du Mémorial du Camp de Rieucros, en mémoire des femmes qui y furent déportées.
Cette cérémonie coïncidait avec le jour de commémoration de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français aux « Justes » de France.
Ce mémorial est le résultat du travail collaboratif mené par l’association « Pour le Souvenir du Camp de Rieucros », présidée par M. Gérard Clavel et la Ville de Mende, en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
https://mende.fr/ma-ville/histoire-et-patrimoine/camp-de-rieucros/
MENTIONNER/
Dictionnaire des interprètes et de l’interprétation musicale au XXe siècle, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins
N’EST PEUTËTRE PAS FAIRE UN CADEAU;
c’est un biais pour remercier P.Assouline dont les billets sont si copieux qu’ils sont inépuisables
Puck,
La maison des morts de Dostoïevski est un livre terrible est triste. Ce qui m’avait frappée c’est que la solitude immense que ressentent ces prisonniers est intimement mêlée à l’impossibilité d’être seul pour chacun d’eux. Un enfer. Oui la fin est dure.
La solitude, imposée ou choisie, est un lent cheminement et un long calvaire menant à la rédemption.
On ne comprend rien à Dostoïevski si on n’a pas dans l’esprit, en le lisant, que son oeuvre est le reflet le plus tragique des Évangiles et leur Inspirateur le Christ-Rédempteur.
Le Salut de l’homme vient toujours, selon Dostoïevski, à la fin. Il ne viendra pas au dernier jour, ni même après le dernier jour, il viendra quand il n’y aura plus de jour ni de temps. Il viendra quand on sera tous et toutes jugés sur l’Amour que nous avions reçu ou donné de notre vivant.
Oui, cela s’appelle le Jugement Dernier, Monsieur Perché. Vous n’avez pas inventé l’eau chaude.
‘e baron perché écrit une trajectoire d’une grande beauté pour que la solitude de mue en confiant abandon. La fêlure de Dostoïevski…
se
Mais cette solitude c’est l’homme confronté au mal qu’il ne veut pas faire et qu’il fait quand même (Crime et Châtiment). Sonia sera le guide lumineux, la bonté qui desserrera l’étau qui broie la conscience de Rakmaninov.
Raskolnikov
Quoi, Raskolnikov ?
Je me demande bien pourquoi le ministre de l’Outremer est un ministre d’état.
» quand une alliance se forme entre les imbéciles et les fourbes, faites bien attention que le fascisme est aux portes) ». »
Sciascia
Raskolnikov… Un s oublié en troisième position et le correcteur automatique a joué un drôle de prélude….
Puck,
Vous écrivez :
« (…)pour comprendre là où Dostoïevski voit de l’humanité il faut relire les toutes dernières lignes de la maison des morts quand il parle de ses hommes qui représentent ce que la Russie a produit de meilleur.
Ces lignes, qu’à une époque tous les russes connaissaient par cœur, elles peuvent choquer au départ, mais quand on a lu et relu Dostoïevski (ou Nietzsche qui est sa pâle copie) on finit par comprendre ce qu’il a voulu dire. »
Page 681;
« Les fers tombèrent. Je les soulevai… Je voulais les tenir dans ma main, les regarder encore une fois. J’étais tout surpris qu’un moment avant ils fussent à mes jambes.
– Allons, adieu ! me dirent les forçats de leurs voix grossières et saccadées, mais qui semblaient joyeuses.
– Oui, adieu ! La liberté, la vie nouvelle, la résurrection d’autres morts… Ineffable minute ! »
baron perché, vous écrivez :
« (…) Le Salut de l’homme vient toujours, selon Dostoïevski, à la fin. Il ne viendra pas au dernier jour, ni même après le dernier jour, il viendra quand il n’y aura plus de jour ni de temps. Il viendra quand on sera tous et toutes jugés sur l’Amour que nous avions reçu ou donné de notre vivant. »
Je retrouve ces lignes vers la fin de la première partie, page 658 :
« Par la fenêtre, on voyait l’énorme lune ronde, d’un rouge cuivré. « C’est la lune qui crée le silence, pensa Raskolnikov ; elle est occupée à déchiffrer les énigmes… »
Une pause poétique indéfinie…
FL. Il y a aussi une source française aux elucubrations de Chollet: La Sorciere de Michelet.
« Il y a aussi une source française aux élucubrations de Chollet: La Sorcière de Michelet. »
Jamais lu MC. Faudrait que je le lise. Ça tombe bien je suis dans sa « Révolution française » : la Fête de l’Être suprême. Pour accompagner la très belle exposition sur la Terreur au musée Carnavalet.
On peut d’ailleurs y admirer des estampes de l’époque qui donne à voir les installations de la fête que Michelet décrit dans son livre. D’autres estampes représentent les dernières heures de Robespierre.
D’ailleurs Michelet fait terminer son livre avec Thermidor. Ce qui donne une lecture tout à fait dramatique de la Révolution. Soboul, lui, dialectiquement, va jusqu’à l’Empire.
* donnent
Un article aujourd’hui dans Le Monde, assez plat, sur la représentation du « Soulier de satin » à la Comédie-Française.
Avec un encart sur la biographie de Paul Claudel. A lire après avoir vu la pièce.
« La SF étudie ici la rationalisation capitaliste de la reproduction sociale. »
Une fière émule Maria Antonietta Macciocchi.
L’Italie a beaucoup donné pour le marxisme universel.
P.Assouline dont les billets sont si copieux qu’ils sont inépuisables
Les vôtres le sont plus encore! 🙂
* Une fière émule de Maria Antonietta Macciocchi.
Vos commentaires ( voulais-je écrire) le sont plus encore! 🙂
C’est la pleine saison des endives ! Mangez-en sans modération.
pourquoi Diable à chaque fois qu’il est question de Dostoïevski on en arrive à parler de religion alors que lui il ne parle jamais de religion sauf pour la pourfendre, et même Dieu quand il en parle, en la personne de son Fils ça donne la parabole de l’Inquisiteur à savoir un démolissage en règle où il dit clairement que sa venue est inutile, comme pour le Prince : inutile.
et pour ce qui est du tourment ou du remords Dostoïevski c’est pas trop MacBeth, au contraire : Raskolnikov estime que son crime est juste et légitime, son seul doute est de savoir s’il sera capable d’être un homme « extraordinaire » (cf le surhomme chez Nietzsche) capable d’exécuter son crime.
Fl l article du Monde sur le Soulier de Satin evite de parler avec précision du texte et des enjeux….préfère parler des costumes.bref de la non critique.
le Prince incarne ce que Dostoïevski a été dans sa jeunesse : un occidentaliste humaniste, progressiste et idéaliste.
le dernier livre écrit par ce Dostoïevski humaniste c’est « humiliés et offensé ».
et aussi la maison des morts jusqu’à cette toute fin où il fait l’éloge des criminels.
cet éloge on n’a pas voulu le voir : on a dit c’est son amour du peuple russe, ou bien on a dit c’est son empathie d’humaniste, en fait non : dès cette dernière phrase de la maison des morts il va oublié les offensés et les humiliés pour se consacrer à une chose unique : le crime et le châtiment.
cette détestation du Prince que l’on peut voir dans l’Idiot n’est que la détestation de ce qu’il a été du temps où il fréquentait des humanistes progressistes idéaliste comme Tourgueniev ou Berdaiev, il les admirait autant qu’il les haïra ensuite.
sauf qu’il sait comment marche les choses, il a fréquenté des critiques assez longtemps pour savoir qu’il a besoin de leur cachet de conformité.
les critiques littéraires c’est comme les contrôles qualités quand on fabrique un aliment, à la fin on fait des analyses et si tout est bon et que le produit peut être consommable les mecs ils mettentent un coup de tampon « conforme à la consommation ».
c’est ce que fait par exemple passou dans tous ses articles : il tamponne les produits pour dire qu’il les valide à la consommation.
Dosto a besoin de coup de tampon, du coup il va tromper à la fois la critique et aussi ses lecteurs, les entraîner dans des voies où on pense que c’est un type bien comme il faut, en fait non, quand on a compris comment il fonctionne on voit qu’^à côté de lui Nietzsche c’est un enfant de choeur.
Pardon, Paul Edel! Il paraît que Ruf s’est évertue à ce que la pièce ne paraisse pas ennuyeuse. Mais on ne sait pas ce qui a été coupé. MC
« C’est un viol » : plusieurs femmes victimes de l’ostéopathie intrapelvienne brisent le silence
express
All Good Things
Université de BologneLectures philosophiques XII.1 (2020), pp. 112-120.
Bologne, Italie .DOI: 10.5281/zenodo.3740705
Courriel : costantino.marmo@unibo.it
Pierres, flèches, cigales, princes et principes : Gilles de Rome
à propos des métaphores (politiques)
academia
marbre de costantino
Le féminisation definitive de cette figure est opérée par Michelet, bien qu’il y ait des sorciers, vrais ou faux, certains accusateurs ayant sept ans, dans les actes…. Bien à vous. MC
Sur la Révolution , lire aussi le de Waresquiel, « Il nous fallait des Mythes »…
C’est la pleine saison des endives !
Oui, ce midi, des endives à la poêle avec de l’ huile d’olive bio du Moulin du Mas St.-Jean. Je mets un couvercle pour qu’elles gardent toute leur morbidité ( souplesse et fermeté à la fois) tout en étant délicatement grillées.
Délicieux et diététique!
Accompagnées d’une tranche de coup de canard farci, le tout arrosé d’un verre de vin d’ Arbois qui m’a coûté la peau des fesses, je dois dire…
Bonne journée!
L’auteur Eric La Blanche en a fait un livre : « Le Connard, enjeux et perspectives » (éditions Michel Lafon).(…)
Il définit le connard comme « une personne qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules et insensible aux plaintes des autres. Quelqu’un de sans-gêne, qui se croit tout permis et qui ne s’excuse jamais. Le connard va intentionnellement, délibérément, en toute connaissance de cause s’autoriser à être déplaisant parce qu’il se sent souvent supérieur aux autres car imbue de lui-même. »
Il me semble en avoir croisé un ici qui prend les autres pour des « imbéciles… »
morbidité???
PESTE SOIT L’OPINION DE SAVOIR MONTAIGNE
4mots
Peste soit de l’opinion publique! Un homme vous l’endosse à l’endroit aussi bien qu’à l’envers, comme un justaucorps de cuir. »
W S
EXCUSES
LA PESTE DE L’HOMME C’EST l ‘OPINION DE SAVOIR
et encore
» « Il n’est rien cru si fermement que ce qu’on sait le moins. »
LBienvenue dans Entanglements. Dans cet épisode, les animatrices Brooke Borel et Anna Rothschild posent la question suivante : le fluor est-il toxique à faible dose ? L’histoire de ce minéral est parsemée de prétendues allégations de santé et de théories du complot. Mais un nombre croissant de recherches sur l’effet du fluor sur le développement du cerveau ont soulevé de nouvelles questions et des débats houleux.
Pour approfondir le sujet, nos animateurs ont invité deux experts aux opinions divergentes à partager leurs points de vue, dans le but de trouver un terrain d’entente. L’objectif n’est pas de mettre les deux côtés d’un problème ou d’essayer de forcer un accord. L’émission vise plutôt à explorer les nuances et les subtilités qui sont souvent négligées dans les forums enflammés en ligne ou dans les médias de débat.
Cette semaine, leurs invités sont Scott Tomar, professeur et doyen associé des sciences de la prévention et de la santé publique à la faculté de dentisterie de l’Université de l’Illinois à Chicago , et Christine Till, professeure de psychologie à l’Université York à Toronto et neuropsychologue clinicienne agréée.
LBienvenue dans Entanglements. Dans cet épisode, les animatrices Brooke Borel et Anna Rothschild posent la question suivante : le fluor est-il toxique à faible dose ? L’histoire de ce minéral est parsemée de prétendues allégations de santé et de théories du complot. Mais un nombre croissant de recherches sur l’effet du fluor sur le développement du cerveau ont soulevé de nouvelles questions et des débats houleux.
Pour approfondir le sujet, nos animateurs ont invité deux experts aux opinions divergentes à partager leurs points de vue, dans le but de trouver un terrain d’entente. L’objectif n’est pas de mettre les deux côtés d’un problème ou d’essayer de forcer un accord. L’émission vise plutôt à explorer les nuances et les subtilités qui sont souvent négligées dans les forums enflammés en ligne ou dans les médias de débat.
Cette semaine, leurs invités sont Scott Tomar, professeur et doyen associé des sciences de la prévention et de la santé publique à la faculté de dentisterie de l’Université de l’Illinois à Chicago , et Christine Till, professeure de psychologie à l’Université York à Toronto et neuropsychologue clinicienne agréée.
Torse de la reine Néfertiti
puisque personne ne nous choisit un pianiste!
Les virus de Kawaoka et de Fouchier auraient-ils pu provoquer une épidémie s’ils avaient été libérés accidentellement ? « C’est la question à un million de dollars », a répondu Sutton. undark
Peut-être ce mystérieux personnage aurait-il tendance à considérer les imbéciles pour ce qu’ils sont.
Certes, un grand tort en société.
La sorcière, quel que soit son degré de véracité, reste un des chefs-d’œuvre de Michelet.
Quant à la c… surtout celle qui croit tout ce que lui affirment de plus folles qu’elle, elle semble avoir encore quelques beaux jours devant elle.
Tiens, l’autre pustule qui réapparaît… Encore un excès d’alcool. .. M.T. a dit la vérité pour rabattre son caquet à un homme vulgaire et impoli.
Quant à l’autre. Homme ? Femme ? On ne sait… Toujours péremptoire, envahissant, intarissable, écrivant en majuscules pour tenter d’écraser les autres. Vraiment pierre Assouline. Je vous laisse avec ces morveux. Vous méritez mieux mais les voix agréables et sensées de ce blog, dans la partie commentaires sont abîmées par cette racaille. Bonne suite à vous. Et merci pour vos billets que je continuerai à lire. Place aux nauséabonds.
Pierre
histoire d ‘être bien déagréable ici sans contest en évoquant un autre chien de la famille de l’errant de Goya déjà croisé, je nommerai BALAK d’AGNON, que mon premier professeur d’hébreu me fit lire et traduire (quand il n’y avait pas encore de traduction en français d’Agnon-et je précise que les 3lettres du nom de Balak se lisent Kelev en hébreu soit le chien)
LE CHIEN BALAK « , de Samuel-Joseph Agnon
Par ERWIN SPATZ.
https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/04/23/le-chien-balak-de-samuel-joseph-agnon_2462309_1819218.html
Publié le 23 avril 1971 à 00h00, modifié le 23 avril 1971 à 00h00
BONSOIR
ET LA REFERENCE BIBLIQUE/
a parashat Balak[1] évoque l’intention du roi de Moav Balak ben Tsippor de maudire Israël par le biais du prophète-magicien Bil’am. Le texte de la Torah décrit en détail l’attitude négative de Bil’am, alors en chemin vers Moav, à l’égard de son ânesse frappée et fortement violentée par ce dernier.
Comment expliquer l’insertion de ce long passage concernant le lien entre Bil’am et son ânesse alors même que généralement le thème principal qui devrait prioritairement retenir notre attention est celui du renversement des malédictions de Bil’am en bénédictions ?
ORTHOGRAPHE/
(בלק DE DROITE A GAUCHE BALAK)
il y a une page wiki pour les mieux me maudissant !
effectivement, j’ai voulu vous laisser la jouissance de présenter votre « souffrance » avant « moi »le « kelev », tel ou tel, ou ceci ou cela ;
« La plus perdue de toutes nos journées est celle où nous n’avons pas ri. « (Chamfort)
Le rire est le propre de l’homme comme disait l’autre, mais c’est impropre de rire de l’homme par un autre. Quant à faire rire les autres par un homme c’est dans sa nature propre.
Nous ne sommes pas les seuls à rire, nous ne pouvons pas entendre leur rire, mais les singes, les souris, les chats, les vaches, les chiens, les mangoustes, les phoques, les renards, les dauphins… rient. Enfin, le rire propre à l’homme n’est donc qu’une grande illusion.
Mes poules rient de se voir si belles en ma demeure de Chaville, Renaud.
Ce Monsieur Racontpatavi est quelqu’un de très très bien. Sans doute le descendant d’un maharadjah.
Renaud, pfffrttt…
Je voulais dire renato. René, quoi.
Les vices de la presse.
Si vous lisez bien. Les deux articles suivants utilisent les mêmes phrases. Pourquoi ? Parce qu’ils recopient une dépêche de l’AFP. Seul l’ordre des phrases a été changé.
Le Monde fait mention de l’AFP mais au même niveau que le nom de leur propre journal. Alors que c’est manifestement l’AFP qui a fait l’essentiel du travail.
Quant à Ouest France. Il y a une mention « via AFP » sous la photo de sorte qu’on ne comprend pas que le texte a été écrit pas l’AFP.
C’est voyou non ?
Bilam est sans doute Balaam, qui possède en effet une ânesse, laquelle se manifeste aussi a Hugo, Victor, dans le phénomène dit des Tables tournantes de Jersey… C’est un des plus beaux délires de ce Corpus.
@« Saturno devorando a un hijo »
Evocation qui ranime le souvenir d’un article, d’un certain Blondin, pas celui de Leone, celui du Tour de France, intitulé Le Catoblepas ; enfin, si Latonne mangeait ses enfants, ce n’est pas encore, à ma meilleure connaissance, le cas de Trump, ni celui de Poutine ou encore celui de Netanyahu …
Quoique
« En 1928, dix ans après l’assassinat des Romanov, un général russe en exil affirme avoir retrouvé la fille du tsar, seule survivante du massacre. »
Quand le cinéma hollywoodien fait de beaux enfants à l’Histoire, cela donne « Anastasia » d’Anatole Litvak, avec Ingrid Bergman et Yul Brynner, vu, hier soir sur Arte.
https://www.arte.tv/fr/videos/018438-000-A/anastasia/
Oui je l’ai vu, Jazzi. Il se trouve aussi que je connais très bien le dossier.
J’ai une thèse mais je me garderai bien de l’exposer parce que ça me mettrait clairement en danger, même en 2024.
jusye pir dire que je ne comprends rien au féminin franco français!le feminin de connard:conasse
celui de voyou, voyelle,celui de beau belle, celui d’ado,adèle et même blancsec, etc:c’est peut-être freudien?
BONNE JOURNEE
BONNE JOURNÉE, Madame Alite.
Madame Alite.?
mais missa est miss à l’est: c’est italie
qu’en dit renato?
Ah ? Italia ?
ET UNE MUSIQUE APERITIVE.
Cette porte, qui inspira à Debussy un de ses préludes via une carte postale de De Falla la représentant, donne accès à l’Alhambra à Grenade depuis 700 ans. Elle porterait ce nom, car dit-on, on y vendait du vin sans avoir à payer d’impôts. Par Olivier Le Borgne
**à ** 03:01: **59 **
**Claude Debussy **
Préludes pour piano, Livre II
[Brouillards / Feuilles mortes / La Puerta del Vino / Les Fées sont d’exquises danseuses / Bruyères / Général Lavine – eccentric / La Terrasse des audiences au clair de lune / Ondine / Hommage à S. Pickwick Esq. P.P.M.P.C. / Canope / Les Tierces alternées / Feux d’artifice]
AVEC PLEIN DE LIENS/
https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/france-musique-la-nuit-nocturne/la-puerta-del-vino-7446365
LA PORTE DU VIN
https://www.alamyimages.fr/photo-image-la-puerta-del-vino-vin-de-la-porte-l-alhambra-grenade-espagne-133789737.html
Élève précoce, il étudie le piano à Barcelone sous la direction de Francisco Jurnet et de Juan Baptista Pujol, qui compta également Isaac Albéniz parmi ses élèves. Granados obtient le premier prix de piano au Conservatoire de Barcelone en 1883. Il étudiera également la composition avec Felipe Pedrell, avant de quitter l’Espagne en 1887 pour se rendre à Paris où il suit les cours de Charles Wilfrid de Bériot. C’est là qu’il rencontre la dernière génération de compositeurs français : Gabriel Fauré, Claude Debussy, Maurice Ravel, Paul Dukas, Vincent d’Indy, Camille Saint-Saëns, etc.
wiki
Enrique Granado y Campiña (Enric en catalan), né le 27 juillet 1867 à Lleida et mort le 24 mars 1916 en mer, est un compositeur et pianiste espagnol.
Les Goyescas sont une suite pour piano, opus 11, écrite par Enrique Granados en 1911, considérée comme le chef-d’œuvre du compositeur. L’œuvre a été créée par son auteur le 11 mars 1911 au Palais de la musique catalane de Barcelone.
Enrique Granados a également composé l’opéra Goyescas en 1915, en reprenant plusieurs thèmes de la suite pour piano.
Encore une nouvelle que vous ne trouverez pas dans le journal Libération. C’est pas conforme à son idéologie.
On ne lit jamais assez la presse régionale.
Aujourd’hui le journal « La Provence ».
les cadeaux, c’est P.Asouline qui les fait
Les « Ecrits sur le cinéma » de Pauline Kael viennent de sortir. Tu connais JB?
moi, je joue au mikado
« Le féminisation définitive de cette figure est opérée par Michelet, bien qu’il y ait des sorciers, vrais ou faux, certains accusateurs ayant sept ans, dans les actes…. Bien à vous. »
Il y avait même des gamins qui étaient condamnés à mort. On en a même parlé cet été à propos de cette terrifiante histoire de procès en sorcellerie sous Henri IV menés par un membre de la famille de Montaigne au pays Basque.
Contrairement à ce que laisse penser la photo, hommes, femmes et enfants étaient accusés. Et en grand nombre.
Le léZard ne connaissait pas la vie et l’oeuvre du photographe Ernest Cole, mais fort heureusement il a vu l’excellent film du cinéaste haïtien Raoul Peck ! Et vous ?
« Le féminisation définitive de cette figure est opérée par Michelet, […] »
Ces féministes prennent des élucubrations romantiques pour argent comptant. Parce que ça les arrange bien.
L’horizon intellectuel de de Lancre. Un article bien intéressant.
« Les « Ecrits sur le cinéma » de Pauline Kael viennent de sortir. Tu connais JB ? »
Pas du tout, closer.
Je lis guère ce qui s’écrit sur le cinéma, je préfère y aller et me faire ma propre opinion.
Il parait qu’elle était très méchante sur Hollywood ?
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/critique-litterature-ecrits-sur-le-cinema-de-pauline-kael-5057457
Une critique de la pensée de Mme Federici:
Une critique de la pensée de Mme Rousseau:
https://mastodon.zaclys.com/@actuelmoyenage/108961576812810973
Le Malleus Maleficarum (littéralement « le Marteau des sorcières », c’est-à-dire le marteau contre les sorcières), est un traité de démonologie des dominicains et inquisiteurs Henri Institoris et Jacques Sprenger, publié en Latin à Strasbourg en 1486 ou 14871,2. On en a recensé au moins 34 rééditions entre 1487 et 16693, période principale de la chasse aux sorcières4. Des versions vernaculaires sont apparues dans toutes les principales langues européennes des décennies plus tard5.
L’anecdote évoque un fait historique survenu à la fin du XVIIe siècle en Ukraine centrale : la cinglante réponse des cosaques zaporogues au sultan ottoman qui leur avait intimé l’ordre de se soumettre sans aucune résistance. Connus pour leur courage, leur fierté, leur sens de l’honneur, les zaporogues ne pouvaient obéir à un potentat autoproclamé «frère du soleil et petit-fils de la lune, vice-roi par la grâce de Dieu des royaumes de Macédoine, de Babylone, de Jérusalem, de Haute et Basse-Égypte, empereur des empereurs, souverain des souverains, invincible chevalier, gardien indéfectible jamais battu du tombeau de Jésus-Christ, administrateur choisi par Dieu lui-même». Dans leur réponse, ils firent donc preuve de la plus grande morgue et du plus grand mépris qu’un humain puisse manifester. La lettre qu’ils envoyèrent au sultan n’était qu’une bordée d’injures et d’insultes toutes plus dégradantes les unes que les autres : «Toi, le plus grand imbécile malotru du monde et des enfers, marmiton de Babylone, charretier de Macédoine, groin de porc, cul d’une jument, sabot de boucher, front pas baptisé … chien tatar, serpent maudit, roi des ladres et des bouffons, épouvantail du monde entier, suppôt de Satan et de ses acolytes…». Apollinaire retranscrivit quelques uns de ces doux compliments et en inventa d’autres : «Quel Belzébuth es-tu là-bas / Nourri d’immondices et de fange / Nous n’irons pas à tes sabbats / Poisson pourri de Salonique …/ … Bourreau de Podolie Amant /Des plaies des ulcères des croûtes / Groin de cochon cul de jument».
suite avec le tableau célèbre et le lien:
Qu’il soit ou non apocryphe, cet «incident diplomatique» est demeuré célèbre dans le monde slave et a contribué à la popularité des cosaques zaporogues. Leurs fortes personnalités ont inspiré écrivains ou artistes. Le plus célèbre tableau représentant l’épisode de la lettre est sans nul doute celui d’Ilya Répine actuellement exposé à Paris (détail central dans l’image d’ouverture). C’est l’une des pièces maîtresses de la rétrospective consacrée au grand peintre russe au Petit-Palais. La gigantesque toile montre de façon très expressive le groupe des cosaques rédigeant ensemble la fameuse lettre, chacun rivalisant de trouvailles et provoquant l’hilarité générale.
https://www.lessoireesdeparis.com/2022/01/14/les-cosaques-zaporogues-terminent-leur-sejour-parisien/apollinaire/gerard-goutierre/30141/
Cette Madame Alite-alia est formidable avec toutes ses histoires extraordinaires.
le peintre:
Ilia Iefimovitch Répine (en russe : Илья́ Ефи́мович Ре́пинnote 1) est un peintre ukrainien2 dit « russe »3, né dans l’Empire russe à Tchougouïv2, dans l’actuelle Ukraine le 24 juillet 1844 (5 août dans le calendrier grégorien) et mort le 29 septembre 1930 à Kuokkala (Finlande)4,5.
Il travaille dans sa jeunesse comme peintre d’icônes, étudie le dessin avec Ivan Kramskoï, et poursuit sa formation à l’Académie impériale des beaux-arts. wiki
Au fait pour les procès en sorcellerie on parle de 100.000 condamnations au maximum sur deux siècles dans toute l’Europe. Soit: 500 condamnations par an dans toute l’Europe. Donc une « justice » dont on ne veut plus entendre parler, bien entendu, mais pas non plus l’hécatombe que suggère Federici, Chollet ou Rousseau.
Par comparaison il y a 700 assassinats chaque année en France donc 700 procès à peu près.
* suggèrent
Pardon on est plutôt du côté de 1.000. Il y a une petite remontée ces dernières années.
https://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/divers-tendances_conditions/evolution-homicides/
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