de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

On commettrait une erreur de jugement en ne voyant en Simon Leys qu’un grand sinologue. Ou uniquement l’expert qui a pourfendu les illusions meurtrières des maoïstes occidentaux. Ou le lanceur d’alertes des China watchers. Celui qui vient de disparaître à l’âge de 78 ans des suites d’un cancer était tout cela, bien sûr, mais c’est celui qu’il était en sus et au-delà de ces qualités de spécialiste qui nous manquera. Entendez : un intellectuel d’une remarquable tenue intellectuelle et d’une rare exigence morale. De ceux qui mettent leurs actes en accord avec leurs idées, espèce en voie de disparition. Quelque chose de voltairien en lui dans l’ironie, la causticité, la férocité parfois, la curiosité toujours. Ses prises de position, appuyées sur une connaissance tant des textes que du terrain jamais prise en défaut, étaient gouvernées non par l’idéologie mais par sa conscience d’intellectuel, d’une rectitude parfois métallique.

Elevé au sein d’une grande famille belge, fils d’un sénateur  et échevin,  neveu d’un spécialiste d’épigraphie arabique, orné en droit et en histoire de l’art à l’Université catholique de Louvain, Pierre Ryckmans, son identité à la ville, avait découvert la Chine à 19 ans lors d’un voyage d’étudiants belges en délégation durant un mois. Quelques années après, il se mit à les étudier, langue, littérature, art et civilisation, au cours de longs séjours à Singapour, Taiwan et Hong-Kong. Pour n’être pas blacklisté en Chine, et espérer y retourner aussi souvent que possible afin d’y étudier « sur le motif », il avait, dès son premier essai sur Les habits neufs du président Mao publié en 1971 à l’instigation des situationnistes de Champ libre, adopté le pseudonyme de Simon (comme l’apôtre Pierre à l’origine) Leys (comme le personnage de Victor Segalen, mais aussi en hommage à un peintre anversois, comme le révèle Philippe Paquet dans sa nécrologie de la Libre Belgique, la plus complète qui lui ait été consacrée).

Las ! Il s’en trouva parmi les intellectuels maolâtres (la bande de la revue Tel Quel), dont il avait dénoncé l’aveuglement dans un pamphlet, pour le dénoncer, lui, mais autrement, dans un registre plus policier, en diffusant sa véritable identité. L’intelligentsia, à l’époque largement dominée par une gauche qui avait encore du mal à juger les totalitarismes communistes, ne lui pardonnait pas son entreprise de démythification de la Révolution culturelle, ne pouvant s’empêcher d’y voir la main de la CIA. Aux intellectuels occidentaux qui se laissaient berner par la propagande chinoise, convaincus de sa qualité de révolutionnaire et de culturelle, il martelait qu’en réalité ce n’était qu’ « une lutte pour le pouvoir, menée au sommet entre une poignée d’individus, derrière le rideau de fumée d’un fictif mouvement de masses”. Leur aveuglement le stupéfiait. Ce qui ne fit qu’augmenter l’ire de ses détracteurs. Cela avait plutôt pour effet de dynamiser son esprit iconoclaste, d’autant que, dans ces moments-là, rien ne lui importait comme une certaine idée du primat du politique, puisé dans sa lecture passionnée de l’oeuvre de George Orwell.

Piqué au vif, il poursuivit dans la même veine avec Ombres chinoises (1974) et Images brisées (1976), n’hésitant pas à croiser le fer aussi souvent que nécessaire. Traîné dans la boue par une certaine presse de gauche, notamment par Le Monde, il fut soutenu dès le début par des intellectuels tels que Etiemble et Jean-François Revel, lequel préfaça par la suite la réédition d’un volume de ses grands essais chez Bouquins/ Laffont. Le grand public découvrit la vigueur de son esprit critique lors d’un « Apostrophes » d’anthologie au cours duquel, faits, dates, noms, chiffres, arguments à l’appui, mais sans cuistrerie, il étrilla calmement mais implacablement la communiste italienne Maria-Antonietta Macciocchi dont le livre De la Chine s’écroula dès le lendemain en librairie, et dont la réputation ne se remit jamais de cette exécution en direct :

« De la Chine, c’est … ce qu’on peut dire de plus charitable, c’est que c’est d’une stupidité totale, parce que si on ne l’accusait pas d’être stupide, il faudrait dire que c’est une escroquerie

Puis il revint à ses chères études, toutes d’érudition, sur la poésie chinoise notamment qu’il connaissait de l’intérieur pour la pratiquer. Il y a deux ans toutefois, dans le Studio de l’inutilité, le pamphlétaire se souvint de ce phénomène dont il ne se lassait pas de s’étonner, à savoir la cécité des Sartre, Foucault, Barthes, Kristeva, Sollers, alors qu’une partie d’entre eux avaient séjourné en délégation d’intellectuels invités en Chine en 1974 tandis qu’une purge sanglante s’y déroulait. « Une erreur de jeunesse » commentera Sollers plus tard en espérant n’avoir plus à y revenir.53e8927735702004f7ddfa90

Il enseignait la pensée chinoise dans des universités australiennes depuis les années 70 sans se limiter à la production de pamphlets politiques ; son œuvre de traducteur, non professionnel mais assidu, témoigne d’une authentique vocation de passeur avec ce que cela suppose de générosité ; Les Propos sur la peinture du moine Citrouille-amère de Shitao, penseur du pinceau et disciple de la grande pureté, lettré du XVIIème siècle auquel il consacra sa thèse, que Pierre Bérès avait tenu à publier chez Hermann en 1984, demeurent un souvenir puissant dans la mémoire de ses lecteurs d’alors. Mais sa curiosité dépassait son univers de prédilection, sa passion de la mer lui ayant permis par exemple d’exhumer, tout aussi inoubliable quoique de portée plus modeste, Deux années sur le gaillard d’avant (1990) de Richard Henry Dana. Grand lecteur tous azimuts, critique littéraire sans concession d’autant qu’il vivait loin de tous les milieux littéraires possibles, il assurait n’avoir jamais aussi bien lu qu’en Australie, même s’il enseignait à l’université, car là-bas, disait-il, il avait le temps. Quand il s’emparait d’un classique, comme il le fit du Quichotte, c’était pour le revisiter de fond en comble et lui consacrer cinquante pages dans l’espoir d’enrichir notre intelligence de l’oeuvre. Cette mise à distance encourageait également un humour et une ironie qui lui faisaient souvent tourner en dérision non le sérieux mais l’esprit de sérieux.

Un jour, il y a longtemps, de passage à Paris, il avait demandé à un ami commun à me rencontrer. J’en étais flatté en me demandant bien ce que je pouvais lui apporter. Peut-être par rapport à la biographie de tel marchand de tableaux car je savais qu’il avait rêvé d’être peintre et qu’il refoula cette vocation. Dès le début du dîner, nous évoquâmes son compatriote Simenon, sur qui je n’avais encore rien écrit, et à l’œuvre duquel il vouait une admiration sévère et critique, comme en témoignera son discours devant l’Académie royale de Belgique lorsqu’il fut élu au fauteuil du romancier. Mais tel n’était pas son objet.

Il avait écouté toute une semaine sur France-Culture un « A voix nue » que j’avais fait avec Antoine Blondin et voulait partager sa passion pour cette prose lumineuse et généreuse, ses éclairs de joie enivrée et ses mélancolies les plus sombres. Il était ravi de trouver quelqu’un avec qui s’enchantait toute une soirée de Monsieur Jadis et de Un singe en hiver, romans dont il pouvait réciter des pages avec un rare bonheur dans le regard et une passion intacte pour la langue française dès lors que sa littérature faisait chanter la poésie en elle. Alors Simon Leys redevenait Pierre Ryckmans sans que jamais l’un n’ait porté ombrage à l’autre.

(« Simon Leys en 1994 » photo William West et dix ans avant, photo Reporters)

Cette entrée a été publiée dans documents, Littérature de langue française, vie littéraire.

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commentaires

1 047 Réponses pour Pour saluer Pierre Ryckmans et Simon Leys

kicking dit: 13 août 2014 à 17h13

‘tain, sont tous tellement bien ailleurs

mais non, c’est juste pour ramener des souvenirs à poser sur la coffee table

kicking dit: 13 août 2014 à 17h54

explosion thermo-nucléaire…

ah! les modestes fayots de l’esprit d’équipe..

Bihoreau de Bellerente dit: 13 août 2014 à 18h01

Bon, à table! Ce soir ma ratatouille sur couscous (J’suis pas raciste, Monsieur!) à laquelle sera ajouté le sauté d’agneau de madame Mercier qui a apporté une bouteille de rosé. Comme nous serons quatre, m’est avis que le p’tit Gabriel aura à descendre dans la cave…

Bihoreau de Bellerente dit: 13 août 2014 à 18h03

…ou plutôt à la cave, et ratatouille sur semoule et non sur couscous, ce qui serait trop chargé. La perspective d’un dîner honnête m’égare…

abdelkader dit: 13 août 2014 à 18h11

‘…Un risible connard vient de se pendre et son éloge prend le pas sur tout…’
Quel genre de connard/asse écrirait une telle connerie ?

des journées entières dans les arbres dit: 13 août 2014 à 18h25

SE dit: 13 août 2014 à 18 h 42 min
Excellent !
mais les idées des autres …
a touch of sin

Nectar Bourmot dit: 13 août 2014 à 18h25

ta gueule keupu, raclure de keupu, gode ceinture, dracul, zouzou, ma mère de ma mère, épicétou : bouguereau se prend pour Idéfix, le même vocabulaire depuis le début de la ERL, un record, bravo le pochtron

abdelkader dit: 13 août 2014 à 18h25

Ah oui…la république des libres…j’y étais voir un jour et laissé un commentaire aux couilles molles habituelles qui s’y branlaient a longueur de journée, sous l’œil glauque du centaure du 9 3, alias MaC…il a zappé mon post ce con…je lui ai fait que dans un site soi-disant libre, on ne devrait pas zapper des commentaires avec lesquels on n’est pas d’accord…mais il n’y voyait aucune ironie…sinon, les gens peuvent être terriblement possessifs a propos de pas grand-chose…un blog appartient au taulier qui en paye le loyer, l’eau et le gaz…ce n’est pas un club privé ni un boudoir…bon je dis ca …je m’en tâte en fait…

kicking dit: 13 août 2014 à 18h34

quand on choisit de suivre aveuglément la mode ayant décidé que les méthodes de pervers-narcissique seront du dernier chic alors il vaut mieux éviter de planifier de pleurer.. et pour quoi que ce soit..

Mme Michu dit: 13 août 2014 à 19h27

Alors ça c’est vraiment drôle tout d’un coup ça rappelle un status « pas libre » et ça me fait rire, mais rire..

Bihoreau de Bellerente dit: 13 août 2014 à 19h33

J’espère que mon pain perdu au zestes d’oranges sera aussi apprécié que ma ratatouille! Je vous ferai rapport…

kicking dit: 13 août 2014 à 19h53

un status « pas libre »

oh ça.. c’est juste pour se donner un genre.. world wide wait..

SE dit: 13 août 2014 à 20h08

une merveille, sortez de la chambre 2046…

Une esthétique extraordinaire en effet, difficile de défiler ensuite.

SE dit: 13 août 2014 à 20h15

Je vous ferai rapport…

Sexuel ou de police? Accessoirement ça peut servir de bien circonscrire la chose avant de se lancer dans l’aventure d’une lecture, lecture en épreuve, âme trop sensible prière de s’abstenir.

SE dit: 13 août 2014 à 20h20

desj effectivement pour un montage (de piano) c’est un montage, son et image en parfaite dissociation.

SE dit: 13 août 2014 à 20h24

Février 2011, interview indispensable à saisir l’ombre de l’ombre du contour.

Mme Michu dit: 13 août 2014 à 20h29

préféra passer par conne plutôt que rétablir la vérité

Vendre la mèche et passer pour une allumeuse, de quoi faire au moins deux grandes lignées d’éternels victimaires qui se font la guerre soumis au même rampant mais pas dans les même positions, voilà, à part ça le paradis perdu c’est que du bonheur.

SE dit: 13 août 2014 à 20h36

« Near to the end of his life, Gustave Flaubert wrote in one of his remarkable letters to his dear friend Ivan Turgenev a little phrase that could beautifully summarise my topic. ‘I have always tired to live in an ivory tower; but a tide of shit is beating at its walls, threatening to undermine it.’ These are indeed the two poles of our predicament: on one side, the need for an ‘ivory tower’, and on the other side, the threat of the ‘tide of shit’. »

Un extrait de sa lucidité à étirer dans la globalité de la globalisation qui transparaît dramatiquement dans le film que vous citez « touch of sin ».

SE dit: 13 août 2014 à 20h37

Ne le prenez pas si mal mais lorsqu’on visionne la vidéo du Mont Blanc instantanément se pose la question du son, de sa dynamique et des méthodes d’enregistrement.

SE dit: 13 août 2014 à 20h46

desj fort heureusement les ombres manquent d’une dimension pour faire du manche et de la sorcière un théâtre effrayant, ainsi s’offrent toujours ludiques aux plus jeunes pour élargir le territoire de leur imaginaire.

des journées entières dans les arbres dit: 13 août 2014 à 20h50

SE dit: 13 août 2014 à 22 h 36 min
N’importe quoi. J’espère que par dessus le marché vous n’êtes pas critique ciné.

SE dit: 13 août 2014 à 20h57

Chaque production passe au filtre de la sensibilité qui la perçoit. Les dernières nouvelles cinématographiques de cet immense chantier qu’est ce pays m’ont laissé plus triste encore qu’avant en avoir eu vent. Il existe une variable de réception.

ST dit: 13 août 2014 à 21h01

SE, c’est très beau ce que vous écrivez : mais qu’est-ce que cela veut dire ?

kicking dit: 13 août 2014 à 21h02

oui Mme Michu, et à survoler les dépêches de l’AFP à propos des réactions aux réactions à l’annonce du suicide de Robin Williams on n’est pas prêt d’arrêter de tortiller du cul chez les modestes à fantasmes genre contrôle global..

bonne nuit..

Giovanni Sant'Angelo dit: 13 août 2014 à 21h08


…une journée de découvertes,!…

…l’art,!…vous chausser du combien,!…
………….vous prenez votre bain à la Casanova à Bernes,!…à nos A.D.N.,…en fioles,!…
…aux bains des vaches,…le lait crème-fouetté à glands nourriciers,!…
…les saintes luthériennes, les poules aux coquilles pour en tarer des coqs en pyramides,!…
…Ah,!Ah,!…etc,!…la main pour l’emploi des servitudes volontaires,!…Oui,!…
…des gages,!l’honneur du savoir faire des grâces,…à l’âge de s’en mettre les mains aux lits-cornes,…l »humanisme,!…en boîte,!…
…c’est la Java,!…Ah,!A,!…etc,!…

Le compteur tourne, mais à vide dit: 13 août 2014 à 21h11

Avant, en fin de soirée début de nuit,nous avions H.R., Djedla et Kiki,
avec un peu d’habitude il était possible de gérer (même GSA s’en sortait)
Maintenant, par la multiplication des petits pains, nous avons gagné SE, ST et les Michu, je sens que les longues soirées d’automne seront dures, très dures.

ST dit: 13 août 2014 à 21h15

Je suis en effet un couche-tard, mais en automne j’aurai certainement gagné d’autres contrées plus giboyeuses…

SE dit: 13 août 2014 à 21h18

Compteur, cherchez dans les ombres de Djedla, un trésor pour qui sait chercher en amoureux, forcément une partie de ce discours vous semblera dédié à votre quête éperdue de sens, d’intelligence, d’intellectualité.

Giovanni Sant'Angelo dit: 13 août 2014 à 21h20


…SE,…
………c’est un ensemble de jeux de mots imbriqués pour se contenir,…s’en s’envoyez en l’air,!…
…je vous prend, comme tout le monde,!…sur un sentier de culture des forêts,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…sans paroles, ou sans dessins,!…

ST dit: 13 août 2014 à 21h21

Pour SE, du vrai américain :

they become unalive
because they are unable
to pause
undo themselves
unkink unsee
unlearn roll clear. – Charles Bukowski

Angoissé dit: 13 août 2014 à 21h24

Oh les filles !
Ne nous dites pas que vous trollez !
La vie est déjà assez dure comme cela.

A fleur de peau dit: 13 août 2014 à 21h32

« Les électrosensibles ont leur refuge à Zurich »

Pas de panique Thierry, nous t’aimerons toujours.

D. dit: 13 août 2014 à 21h43

Je n’aime pas cette façon de sans cesse insister sur votre ruralité, Clopine, par exemple en écrivant « eh bé » au lieu de « eh bien ».
Je me demande si au fond vous ne faites pas l’âne pour avoir du son.

Bihoreau de Bellerente dit: 13 août 2014 à 21h47

Ouf! Tout le monde est parti, rassasié, il reste quand même un peu de pain perdu aux zestes d’oranges, la vaisselle est faite et devinez qui s’est endormi sur mon lit… Dieu existe! Non point que j,en ai jamais douté mais une petite preuve de temps en temps ravive la foi. Je ne dormirai pas seul, je m’attends même à quelques câlins…

D. dit: 13 août 2014 à 21h50

Et puis je trouve pénible cette complaisance attendrie envers la période soixante-huitarde.
Tous les septuagénaires de ce blog, je veux dire tout le monde ici à part quelques uns, ont dépassé cela depuis bien longtemps et chez vous on sent que vous en reprendriez bien un peu.

D. dit: 13 août 2014 à 21h55

renato, la nuit dernière je vous ai rêvé en pénitent vert en Andalousie. Rien n’est perdu pour vous. Il est rare que mes songes soient sans suite.

SE dit: 13 août 2014 à 21h55

Le bol Bihoreau, ici c’est disette dans un vacarme infernal sans mentions aux hallucinations en chapelet inchangé un peu comme Jonaz je t’aime et je t’aimerai toujours, un panneau virtuel sortant des sables dans un nuage de chaleur zébrant le fond d’incolores zébrures vibrantes, la première station service dans un quelque part que rien ni personne ne peut indiquer, mode survie confortable.

ST dit: 13 août 2014 à 21h57

« Une belle jambe mais je vous salis Marie. » SE

Vous avez le droit de pas aimer.

SE dit: 14 août 2014 à 22h00

Ne pas aimer est une fatalité, un malheur, un échec, une sanction, un résultat, une inadéquation, un défaut de correspondance, un ratage.

ST dit: 14 août 2014 à 22h03

Aimer est le premier commandement, le seul, l’unique, la nécessité irrémissible et incroyable.

de nota dit: 14 août 2014 à 22h19

bihoreau,

« devinez qui s’est endormi sur mon lit… Dieu existe! Non point que j,en ai jamais douté mais une petite preuve de temps en temps ravive la foi »

en lieu et place d’une apostrophe turgescente,vous avez tapez une flasque virgule…le diable(au corps) se cache dans les détails.

Giovanni Sant'Angelo dit: 14 août 2014 à 22h24


…aimer, l’amour jambon,…la première nécessité,…après le blé de la seconde,!…

…les rites pour du port à plume haut de gammes,!…l’économie durable,!…

…pas de châteaux, pas de cierges,…pour prendre les vessies pour des lumières,…

…à la géométrie des Ô, les tangentes aux diamètres,…encore des charretiers sophistes,!…Ah,!Ah,!…etc,!…

ST dit: 14 août 2014 à 22h43

Correction. Le poème de Bukowski était en réalité disposé de la manière suivante :

they become unalive
because they are unable to
pause
undo themselves
unkink
unsee
unlearn
roll clear.

ueda dit: 14 août 2014 à 23h24

Le compteur tourne, mais à vide dit: 13 août 2014 à 23 h 11 min

Hihihi…

Visiteur de Lagrasse, vois combien il est naturel de passer en ces lieux dans la nuit

Bihoreau de Bellerente dit: 14 août 2014 à 0h05

«de nota : 14 août 2014 à 0 h 19 bihoreau,
devinez qui s’est endormi sur mon lit… Dieu existe! Non point que j,en ai jamais douté mais une petite preuve de temps en temps ravive la foi »en lieu et place d’une apostrophe turgescente,vous avez tapez une flasque virgule…le diable(au corps) se cache dans les détails.»

J’ai été puni là où je voulais pécher…

Giovanni Sant'Angelo dit: 14 août 2014 à 4h47


…Lauren Bacall,!…
…la tête et les jambes,!…vous causer casting,!…
…à la posture sauvage le dressage des montures psy’s à chevaucher sa poupée,…

…les essais privés en rouge & noir, aux Rodéo$ Dollars, un choix de Casino délibérer à respecter,!…

…le savoir faire à l’oeil son Cinéma,!…un métier à tisser bien rentrer,!…

…la légende & la découverte d’un talent, pour le temple à Vénus à tourner sa moustache sur des pianos brûlants d’écumes,!…

…rien de tell en temps de crise,…les nuls à la montée des Bourses,!…carnavalesques,!…etc,!…

de nota dit: 14 août 2014 à 4h50

et voilà que Franz Bruggen est convoqué à son tour.
Donc:un artisan,un écrivain,deux acteurs,un musicien.
et ici ça va être commenté.
Ce n’est pas un hasard,dira dédé,et wiger sera d’accord,ce pourquoi renato fulminera »comme les enfants,vous voulez des contes de fées »,boug écrira un petit souvenir sur la flûte à bec et une copine,chaloux se fendra d’un commentaire sur l’interprétation du ich abe genug de bach,bloom évoquera le concert de bruggen à l’ambassade,tkt nous founira la généalogie de ce dernier,clopine nous racontera comment onfray a zigouillé les baroqueux, »des bourgeois puritains »,zouzou sera lapidaire et énigmatique,hamlet fera la démonstration que le renouveau de l’interprétation est une illusion,et jc se souviendra de son premier vynil de musique baroque;puis bien vite ce sera la foire d’empoigne,l’exubérance,le capricieux,bref,ça va être baroque,comme d’hab.

@de nota dit: 14 août 2014 à 5h52

Ne le prenez pas mal mais votre texte (6h50), par ailleurs agréable, serait plus facile à lire si vous respectiez la présence d’un blanc après la virgule: ça aère!

@de nota dit: 14 août 2014 à 5h56

Par contre, pas de blanc avant de fermer les guillemets, sinon les premiers ne sont pas interprétés comme des guillemets d’ouverture.

renato dit: 14 août 2014 à 6h57

Finalement Bihoreau pourra répondre (confirmer ou infirmer) à une question de toute importance : est-ce que dieu existe ou pas ?

Widergänger dit: 14 août 2014 à 6h58

Fini de traduire la nouvelle sur le peintre Fohr, de Peter Härtling. La fin est émouvante, je ne vous cache pas que j’ai versé une larme en la traduisant. Vraiment une très belle nouvelle. Ça ferait un très beau film. Je vais écrire un scénario dessus et le proposer quelque part. De même la nouvelle de Christa Wolf sur Kleist, Kein Ort. Nirgends (Aucun lieu. Nulle part) dont je rêve d’en faire un film. Même époque, même climat. Époque si riche en Allemagne, tout le Romantisme allemand et son contre-point en la personne de Gœthe bien qu’il en soit aussi mais bien différemment. Période charnière où se met en place l’Europe moderne. Je crois qu’il faut aller à cette source pour comprendre le monde d’aujourd’hui, ce que fait Peter Härtling. Période charnière aussi pour la France. ah, ça vaudrait la peine de pouvoir faire ces deux beaux films. Je les ai déjà presque dans la tête.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h00

D.ieu fait partie des choses infinies, donc même s’il existe pas tout se passe en fait comme s’il existait. Donc D.ieu existe. C’est beaucoup plus simple comme ça. Et vous pouvez lui adresser vos prières, il les entend. J’en ai pour ma part des preuves formelles.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h03

Bon. J’entame maintenant la traduction du récit de Volker Weidermann : Ostende 1936, Sommer der Freundschaft, sur la rencontre et l’amitié à Ostende de Stefan Zweig et de Joseph Roth. Passionnant à traduire également. Après je m’attaque au dernier tome paru du Journal de Berlin de Max Frisch.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h21

C’est comme dans les pièces de Racine, le tutoiement est une marque de mépris.

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h29

pour ça que je dis allez tous vous faire enculer dracul..et à docune vas et reveins plus fort je ne te hais point c’est plus cornelien

renato dit: 14 août 2014 à 7h30

C’était donc une louange car la valeur du mépris est toujours à rapporter à la valeur du méprisant… et dans votre cas…

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h31

J’en ai pour ma part des preuves formelles

dieu les as toujours prites comme des preuves de mépris dracul..c’est plus facile comme ça

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h34

la valeur du mépris est toujours à rapporter à la valeur du méprisant

hum..fais pas trop tourner ta planche a billet rénateau

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h36

l’amitié à Ostende de Stefan Zweig et de Joseph Roth

tu connais même pas les gilles.qu’est tu vas cafouiller avec oostende et tes branleurs, charlatan

ignorant ébloui dit: 14 août 2014 à 7h37

à 8 h 58 min
un commentaire COMME on aimerait en lire plus souvent

libertarien de rien dit: 14 août 2014 à 7h41

renato dit: 14 août 2014 à 9 h 37 min
quelques commentaires couillons

laisse bouguereau tranquille, on t’a dit.

ueda dit: 14 août 2014 à 7h43

Hihihi.

Ce n’est pas parce que j’écris des commentaires charnières qu’il faut me prendre pour un gond.

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h43

Bon ben qui c’est ? Bouguereau ?

que je te vienne a l’esprit quand il est question de preuve de l’existence de dieu m’émeut dédé..au moins c’est la preuve qu’il prend soin que dracul l’as toujours dans l’cul..c’est plus facile comme ça..c’est un forcément un faignant sinon ça sentirait la sueur partout

Ulrich dit: 14 août 2014 à 7h45

Immer wieder betont Christa Wolf die stärkende Kraft von Frauenfreundschaften. Über Karoline von Günderode und ihre Freundinnen schreibt sie:
« Es ist wohl sonderbar, weil es neu ist; Frauen fühlen sich heftig zueinander hingezogen und widersetzen sich der Anziehung nicht, die keine Vermittlung und Sanktionierung durch Männer braucht – wenn sie auch enge Bindungen und Liebesverhältnisse mit Männern nicht ausschließt. Diese jungen Frauen haben einander etwas zu geben, was ein Mann ihnen nicht geben kann, eine andre Art Liebe. Als könnten sie, allein miteinander, mehr sie selbst sein; sich ungestörter finden, freier ihr Leben entwerfen – Entwürfe, die denen der Männer nicht gleichen werden. »

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 7h48

ML qui nous fait son cinéma, pourquoi pas du canevas, ce serait plus romantique ?

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h48

Merci, mais tout ce que je dis là, vous savez, est assez banal.

Bon, voilà comment ça commence en tout cas :

C’est l’été ici sur les bords de la mer du nord, les cabines de bain aux mille couleurs brillent dans la lumière. Stefan Zweig est assis au troisième étage d’une maison blanche qui donne sur un large boulevard d’Ostende dans une loggia. Il regarde la mer. Il en a toujours rêvé, cette large vue panoramique sur l’été, sur le vide, occupé à écrire et à regarder. À l’étage au-dessus du sien loge sa secrétaire Lotte Altmann qui, depuis deux ans, est aussi sa maîtresse, elle va bientôt descendre et apporter la machine à écrire, il va lui dicter sa légende, revenant sans cesse sur un passage où il butte, où il se sent démuni. Depuis quelques semaines, il en est ainsi.
(Volker Weidermann, Ostende 1936, l’été de l’amitié)

Impressionant dit: 14 août 2014 à 7h51

Si j’ai bien compris, Widergänger, vous parlez couramment le Chinois, l’Allemand, l’Hébreu, le Yiddish, le Portugais, l’Anglais… what else?

renato dit: 14 août 2014 à 7h52

“The essence of being human is that one does not seek perfection”, George Orwell

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h52

Je ne suis pas certain que cette façon de concevoir l’amour ou l’amitié entre femmes contre les hommes soient la meilleure façon de respecter les femmes. Les hommes se battent au même titre que les femmes pour la dignité de chacun, ce n’est pas un combat qui doit précipiter les uns contre les autres mais un combat universel pour l’être humain.

Pierre dangle dit: 14 août 2014 à 7h53

t’aurais une sacrée amande !ML

Toto en mandorle c’ est du sirop d’ orgeat!

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h54

C’est l’été ici sur les bords de la mer du nord, les cabines de bain aux mille couleurs brillent dans la lumière. Stefan Zweig est assis au troisième étage d’une maison blanche qui donne sur un large boulevard d’Ostende dans une loggia.

ici donne une idée que tu filmes à la grue dracul..télémanipulé par une manette de playstation6 de ton pageot à sitgèsse..c’est assez fortiche et moderne j’avoue

Phil dit: 14 août 2014 à 7h57

En 1936, Ostende était encore la reine des plages, grâce à son front de mer peu populaire. Les urbanistes se chargeront de détruire ce que la guerre aura laissé après 45.
Roth et Zweig n’étaient donc pas dépaysés de leur Vienne natale.

bouguereau dit: 14 août 2014 à 7h58

des bracelets en élastiques baroz..

t’en as combien de bracelets en élastiques baroz ?

Widergänger dit: 14 août 2014 à 7h59

Non, non, rassurez-vous. C’est mon idéal, mais si je parle à peu près couramment l’allemand, je suis très loin de maîtriser au même titre les langues que vous rapportez. Mais j’y travaille. En ce moment, j’apprends surtout l’espagnol. J’espère être capable de traduire prochainement des romans contemporains intéressants de langue espagnole. De même pour le portugais. Pour avoir trois cordes au moins à mon arc. Mais déjà en allemand, il y a tellement de choses de la littérature du passé qui sont inconnus en français comme par exemple un beau roman de Theodor Fontane L’Adultera. J’aimerais bien le traduire aussi celui-là. Et les poèmes de Fontane, et ses écrits sur la marche de Brandebourg qui sont indispensables à la connaissance de ses romans si on veut les lire en profondeur.

grand dialogue du matin dit: 14 août 2014 à 8h00

Widergänger, Immense Widergänger !

Et toto, c’est du gigot?

renato dit: 14 août 2014 à 8h01

« orouel avait des trucs a se reprocher épicétou »

« One lives for notable exceptions », te répondrait Pynchon.

Paul Edel dit: 14 août 2014 à 8h01

Faut expliquer Dracul.. Volker Weidermann est un critique littéraire de 45 ans, très en vue car il tient le prestigieux feuilleton littéraire de la Frankfurter Allgemeine , poste que tint longtemps le « pape de la critique littéraire », Marcel Reich Ranicki. Weidermann a écrit une brève histoire de la littérature allemande, et un essai sur Max Frisch.

bouguereau dit: 14 août 2014 à 8h01

donner des preuves de l’existence des invertis et des sodomites phil..le diabe comme ensor

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h03

Ce que vous dites, Phil, m’intéresse. Pas dépaysé, dites-vous, mais dans quel sens vous l’entendez ? Parce qu’on y fréquentait à peu près le même milieu ? Ou pour l’urbanisme ? Ou les deux ?

bouguereau dit: 14 août 2014 à 8h04

« One lives for notable exceptions », te répondrait Pynchon

c’est la réponse de sainte thérèse à orouel..bien l’genre a pynchon

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h04

Je l’avais déjà expliqué… Vous avez raté le dernier épisode du feuilleton, c’est tout…

renato dit: 14 août 2014 à 8h06

« bien l’genre a pynchon »

Que veux-tu : on lit, on finit donc pour comprendre comment marchent les machines…

Clopine dit: 14 août 2014 à 8h07

Alors là, W., au rapport ! (voyez : moi aussi je peux convoquer…)

Vous dites :

 » Les hommes se battent au même titre que les femmes pour la dignité de chacun, ce n’est pas un combat qui doit précipiter les uns contre les autres mais un combat universel pour l’être humain. »

Alors là !!! Vous allez me faire le plaisir de remplacer le mot « hommes » par « goys antiracistes », le mot « femmes » par « juifs », et puis vous allez redire votre phrase. Len-te-ment. Une fois, deux fois, dix fois, cent fois s’il le faut… Utilisez la méthode Coué. Ecrivez votre phrase dans votre frigo, pour la relire à chaque fois que vous irez chercher une petite bière. Faites-là imprimer sur votre tee-shirt préféré. Et sur votre plus belle casquette, aussi. N’oubliez pas, à la rentrée des classes, de l’inscrire en haut à droite du tableau noir, avant de vous retourner pour contempler vos nouveaux élèves… Les nuits étoilées, vous pouvez aussi vous amuser à relier les étoiles entre elles, mentalement, pour l’inscrire sur le ciel obscur… Et vous verrez : vous finirez par y croire, au moins autant que moi !

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h09

Oui, j’ai bien sûr appris le chinois ou commencé à l’apprendre sérieusement voilà quelques années déjà. Mais je ne parle pas chinois ! Nénamoins, comme le disait à juste titre ueda, on peut traduire du chinois. Il rapporte le cas de Marcel Conche, le philosophe, qui ne parle pas chinois non plus mais est néanmoins capable de se débrouiller pour traduire Lao Tse. Les Occidentaux se font tout un monde de la langue chinoise mais c’est moins difficile qu’on se l’imagine. Parfois, c’est même beaucoup plus simple que le français. Ce qui est difficile c’est de mémoriser les idéogrammes avec la bonne centaine de clés et un peu plus même, qui sert à les écrire et à les ranger dans des catégories. Mais pour maîtriser à peu près le chinois, il faut y passer des années.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h11

Clopine, je vous suggère de la fermer une journée pour nous permettre de vivre tranquillement sans se faire emmerder par vous pour des raison totalement absurdes.

Je n’ai strcitement rien à voir avec l’image que vous avez de moi. Mais alors RIEN ! Vu, ma grande ?!

Impressionnant dit: 14 août 2014 à 8h12

Mais vous avez dit faire des traductions du Chinois? Vous parlez Chinois, oui ou non, Widergänger?

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h17

Je vous ai dit tout ce que j’avais à dire. Maintenant, si c’est absolument indispensable à votre tranquillité d’esprit, vous pouvez toujours me passer les menottes…

bouguereau dit: 14 août 2014 à 8h18

Je n’ai strcitement rien à voir avec l’image que vous avez de moi. Mais alors RIEN ! Vu, ma grande ?!

on ne dispose pas de l’image que l’on a dracul..toujours vu a dire des conneries dracul..dieu n’apprécie pas soit certain!

grand dialogue du matin dit: 14 août 2014 à 8h19

toto n’impressionne pas impressionnant et c’est bien dommage!

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 8h20

On pense à Gustav Malher sur la plage au Lido, dans La mort à Venise de Visconti, là aussi la fin est émouvante, et le film n’est plus à faire. Non, non, pour vous ML il n’y a rien de mieux que le point de croix, comme dans votre D.ieu !

Impressionnant dit: 14 août 2014 à 8h23

Votre réponse a croisé ma reformulation de question.
Quand je pense que ma fille se fatigue à faire un master de traduction (Anglais et Espagnol). Elle n’a rien compris au film ma parole!
En plus elle connait assez bien l’Italien et a quelques années de Japonais derrière elle. Mais tout compte fait je pense qu’elle devrait essayer de traduire de l’Islandais: je suis sûr qu’il y a un grand avenir… ou peut-être du Serbo-Croate?

Clopine dit: 14 août 2014 à 8h28

Eh bien, on va dire que je « la fermerai » si je veux, W. Ou si notre hôte me le demande. En attendant…

Widergängerin (pour l'honneur de mon frère)) dit: 14 août 2014 à 8h28

Jacques Barozzi, je vous suggère de la fermer.

Phil dit: 14 août 2014 à 8h30

oui Widergänger, les villas d’Ostende avec vue sur la mer d’Ostende sont l’Abbazia du Nord. Les mêmes barons d’empire se pendaient au casino d’Ostende à la belle saison, après avoir perdu leur gain de Constanza. S’ils se rataient, Sopot les achèverait.
Les naturistes de Bredene faisaient leur début en s’inspirant de la darse de Fiume, présidée par d’Annunzio.
Roth et Zweig y retrouvaient l’atmosphère du Sacher, langue allemande comprise.

bouguereau dit: 14 août 2014 à 8h30

Vous parlez Chinois, oui ou non, Widergänger?

..moutard je passais mes vacances dans un petit patelin croquignol chez une tante..rivière..petit bois..carrière désafectée pour les urgences de docteur..car y’avait plus de filles que de garçon j’ai jamais compris pourquoi..un jour une anglaise achète la plus belle maison, y vit 3 ou 4 ans..2 mois par ans et écrit un bouquin qui s’est trés trés bien vendu..j’avais grandi et j’allais enfin au bistrot, le patron en avait un exemplaire traduit écorné et lisait quelquefois une page en se tenant les cotes, c’est impossible de dire pourquoi c’était drôle..c’était « l’écrit » lui même qui avait comme une saveur de connerie phénoménale, pour une fois la sousculture, l’illestrisme, prouvait son indiscutable supériorité

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h31

Un master de traduction ? Elle veut être interprète simultanée ? Il faut sacrément bien maîtriser les deux langues, celle qu’on traduit et le français.

Un traducteur de texte a essentiellement à connaître le français le plus complètement possible, ce qui est là aussi un idéal inaccessible. Il doit avoir une vaste palette linguistique si je puis m’exprimer ainsi, comme un peintre avec ses couleurs, pour être capable de rendre compte dans sa langue des milles nuances de l’autres. On apprend en traduisant. J’ai eu la chance d’avoir d’excellents profs d’allemands surtout quand j’étais dans les classes prépa (scientifiques et littéraires) qui m’ont appris à traduire Kafka, Hölderlin etc. pour préparer les concours et par la suite un type génial en traduction pour traduire Chrétien de Troyes en français moderne, M. Eskenazi. J’ai appris énormément avec lui.

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 8h31

L’arroseur arrosé n’aime pas l’eau, Clopine, et joue les dictateur de cinéma : un charlot au petit pied !

Les hommes préfèrent les blondes dit: 14 août 2014 à 8h32

Non, non, pour vous ML il n’y a rien de mieux que le point de croix, comme dans votre D.ieu ! (Barozzi)

Quelle langue de pute, ce baroz.

grand dialogue du matin dit: 14 août 2014 à 8h36

Impressionnant à une fille très intelligente, impressionnant!

ueda dit: 14 août 2014 à 8h37

Hihihi.

Jacques Barozzi essaie de se faire passer pour un sale type. (Ça peut marcher, hein.)

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 8h38

Ostende est désormais trop délabrée, on préfère aller à Knokke-Le-Zoute, Phil…

Rabotes-y le jacques dit: 14 août 2014 à 8h41

Comme à Ostende et comm’ partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu’on s’demande si c’est utile
Et puis surtout si ça vaut l’coup
Si ça vaut l’coup d’vivre sa vie

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h44

Phil, vous voulez parler de Sopot en Pologne ? C’était un lieu de villégiature de la grande bourgeoisie ?

Phil dit: 14 août 2014 à 8h45

oui Baroz, le délabrement a commencé en 1918, s’est achevé en 45. Consulter les liaison orient-express pour connaître la chronologie du délabrement Ostende – Vienne, via Bucarest. Knocke est plein de barons nouveaux riches qui n’ont pas encore appris à perdre.

Petit dialogue du matin dit: 14 août 2014 à 8h45

Clopine doit la fermer, Impressionnant doit la fermer? Encore quelques-un(e)s et c’est carrément un « monologue Widergänger ».
Tiens j’ai une idée: et si vous ouvriez un blog rien qu’à vous, Widergänger? Sans commentaires bien sûr mais n’oubliez quand même pas de nous donner l’adresse: de temps en temps je trouve ce que vous écrivez très intéressant!

B comme BERLIN dit: 14 août 2014 à 8h46

« Knokke-Le-Zoute »

Il n’y a pas à dire, en français ce nom sonne bien. Suggestif.

Phil dit: 14 août 2014 à 8h47

Oui Widerg, Sopot/Zoppot en Pologne. Grand casino et grand hôtel à toits prussiens.
Lech Walesa n’était pas né.

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 8h49

C’est surtout que ML n’a pas idée de ce que c’est que de monter un film de A à Z, autre chose qu’un roman. Et un travail d’équipe.
Hier j’ai vu « La Dune », le premier long métrage d’un cinéaste israélien, Yossi Aviram, avec Lior Ashkenazi, Niels Arestrup, Emma de Caunes et Guy Marchand. Un scénario fragile, tout en détail, et plein de charme. Avec un improbable couple homo, particulièrement crédible : Arestrup et Marchand. Ce dernier, vieux turinois vivant en France, m’a furieusement fait penser à… renato !

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h49

Mais j’en ai déjà un de blog ! Mais je ne peux pas le mettre en ligne, il est censuré…

Mais vous taper sur Google lesermentdupuits et vous tombez pile dessus. Vous me direz ce que vous en pensez. On y trouve un peu de tout.

Nectar Bourmot dit: 14 août 2014 à 8h50

10 h 30, bouguereau moutard déjà con, ça n’a pas change depuis comme dirait keupu

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h50

Mais je ne veux pas tourner de film. Uniquement écrire le scénario.

renato dit: 14 août 2014 à 8h51

« … qui n’ont pas encore appris à perdre. »

Une chose après l’autre, Phil, ils doivent déjà apprendre comment l’on se tient à table.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h52

Je sais comment écrire des scénarii parce que mon frère aîné a déjà tourné des films pour la télé, jadis, enfin il y a longtemps maintenant. Il avait une boîte de prod et m’avait refilé des scénar pour que je vois comment on s’y prend pour en écrire.

Phil dit: 14 août 2014 à 8h56

Indeed Renato. Peine perdue pour cet apprentissage, aujourd’hui la musique des hôtels couvre le bruit des mâchoires et des couverts.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 8h56

Oui, oui, Phil. Mais toute cette époque-là me fascine, comme bcp de gens aujourd’hui, je crois. Passou avait d’ailleurs fait un papier à ce sujet il y a pas longtemps, où j’avais déjà parlé de ce récit de Weidermann. C’est un monde où l’Europe existait dans les faits, la grande Europe de la grande culture. C’est tellement ce qui manque aujourd’hui. Godard le dit lui aussi dans son grand entretien que j’ai mis en ligne un peu plus bas à propos du maoïsme de la fin des années 60. Ce que dit d’ailleurs Godard dans cet entretien est vraiment passionnant.

Clopine dit: 14 août 2014 à 8h57

W., on peut proposer un scénario, mais il faut accepter qu’il soit entièrement remanié par le réalisateur. C’est un exercice où il faut rester humble. Donc, laissez tomber…

Widergängerin dit: 14 août 2014 à 8h57

Ecoutez, Barozzi, votre persiflage a assez duré. Si mon frère veut écrire un scénario, qu’est-ce que ça peut vous foutre ?

Widergängerin dit: 14 août 2014 à 9h00

Ça vaut pour vous aussi, Clopine. Mon frère écrira ce scénario s’il en a envie. Compris ?
Il n’a pas eu tort de vous suggérer de la fermer, méchante femme.

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 9h01

Dans son précédent film, Godard avait filmé le Costa Concordia, avant qu’il ne fasse naufrage : le paquebot symbolisait pour lui l’Europe !

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h03

Exactement sœurette, l’est chiant toujours ce Baroz alors ! Tiens faudra que tu me redonnes ton n° de tel, parce que dernièrement je me suis fait voler toutes mes affaires à Barcelone.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h05

Oui, Godard en parle dans cet entretien. Il dit des trucs profonds, Godard, ça vaut la peine de l’écouter. Maintenant ses films c’est une autre paire de manche. Faut voir en tout cas pour en juger.

Mais sur Kleist, sur Fohr, sur ce récit de Weidermann il y a vraiment de quoi faire d’excellents films. Ce sont en soi de super bons scenarii.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h06

Après faut adapter bien sûr. Mais pour le film de Kleist j’ai plein d’idées déjà que je traîne depuis des années. Mais faudrait trouver du fric, un ou deux millions d’€ minimum, sans doute.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h11

Godard révèle dans cet entretien qu’il était un peu autiste jusqu’à l’âge de 15 ans. Sa mère s’en inquiétait. Mais ça ne m’étonne pas parce que j’ai toujours eu le sentiment très profond qu’il était dans ce monde là, ses films m’ont souvent fait penser au monde autiste aussi du roman de Kafka, L’Amérique, et notamment au film qui en a été tiré, qui a quelque chose d’autiste aussi comme le roman de Kafka et comme un bon nombre de film de Godard. Ce qu’il dit sur le langage en particulier est très intéressant. Même problème que chez Kafka.

Court dit: 14 août 2014 à 9h13

Pourquoi diable cette épigramme revient-elle me trotter dans la tete?

« Son enseigne est l’Encyclopédie.
Que vous plait-il? de l’Anglais? du Toscan?
Vers, prose, algèbre, opéra, comédie?
Poème épique, Histoire, Ode, ou Roman?
Parlez, c’est fait. Vous lui donnez un an?
Vous l’insultez! en dix ou douze veilles,
Sujets manqués par l’ainé des Corneilles,
Sujets remplis par le fier Crébillon,
Il refond tout.-Peste! voici merveilles!
Et la besogne est-elle bonne?- Oh,non! »

ueda dit: 14 août 2014 à 9h16

« un ou deux millions d’€ minimum » (Widergang)

Ça payera le cachet de Danny Boon mais si vous voulez Bigard en plus, il faudra revoir le devis, hein.

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 9h16

Voilà pourquoi je disais hier, le dernier Godard quel naufrage, mais encore fallait-il l’avoir vu pour comprendre !

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h17

Tiens, le revoilà, ce taré de Court, avec ses bonnes vieilels blagues de vieux con…

Petit dialogue du matin dit: 14 août 2014 à 9h19

Un blog dont le dernier article date de mars 2012, c’est pas un blog! Vous vous dispersez trop Widergäng.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h22

Non, je ne l’alimente pas, c’est tout. Mais il est très régulièrement visité. Et puis ça prend du temps de rédiger un article de blog. J’ai pas le temps.

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 9h24

« Vous vous dispersez trop Widergäng. »

Il ne se disperse pas, il tourne… en rond !

Phil dit: 14 août 2014 à 9h25

Les fulgurances de Godard ne sont pas à bouder, baroz. Dommage que la France (avec l’aide de Berri) l’ait rangé dans son prêt à porter de la pensée « réactionnaire ».

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h27

Les pages les plus lues sur mon blog en ce moment ce sont les pages sur le ghetto de Varsovie, les poèmes de Ingeborg Bachmann que j’ai traduits, l’armorial de mes ancêtres du Périgord, la naissance du roman chez Chrétien de Troyes et André du Bouchet traducteur de Paul Celan, à peu près à égalité.

renato dit: 14 août 2014 à 9h28

« le dernier Godard quel naufrage »

« E il naufragar m’è dolce in questo mare. »

Clopine dit: 14 août 2014 à 9h29

Tu parles, Charles. Ca prend dix minutes à tout casser, d’écrire un article sur un blog. Sauf, évidemment, si l’on se prend pour le nombril du monde, et qu’on en passe par l’alpha et l’omega de son savoir copieusement étalé…

ueda dit: 14 août 2014 à 9h29

Vrais ueda, faux ueda, vrai-faux ueda, ça pullule ce matin.
They are all my children.

(A Alger, on dit « ça pilille »)

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h30

Ce qu’il dit de son autisme de jeunesse me semble une clé de toute son œuvre. Ça l’éclaire de manière en effet fulgurante. Et c’est passionnant de voir ses films avec cette grille de lecture. Ç ouvre sur tout un monde lointain et fascinant sur comment on s’en sort quand on vient de là.

renato dit: 14 août 2014 à 9h30

Il y encore des bons hôtels, Phil : le personnel « fatigue » les discordants…

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h32

Mes articles, les miens, Clopine (c’est la grosse différence entre les vôtres et les miens…) ne prennent pas dix minutes. Mais un long travail préalables de recherche et de réflexion sur les textes dont j’aimerais parler ou sur les Juifs de Berlin par exemple.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h35

Je crois que je suis aller voir une fois les vôtres sur votre blog, et il y a fort longtemps. J’y suis jamais retourner. Aucun intérêt pour moi. Vos commérages me sont mais alors totalement étrangers.

Le courier est distribué dit: 14 août 2014 à 9h38

Jacques Barozzi dit: 14 août 2014 à 10 h 31 min
L’arroseur arrosé n’aime pas l’eau, Clopine, et joue les dictateur de cinéma : un charlot au petit pied

La concierge est de retour.

Clopine dit: 14 août 2014 à 9h38

Ce long travail ne les empêche pas d’être chiants, W. J’ai mis les pieds sur votre blog, autrefois. Bon sang. Il m’a fait penser à ces maisons bourgeoises garnies d’armoires ventrues, pleines de reliques, où le tictac de la pendule ne fait même plus frémir la souris qui passe. Les rideaux en sont gris, l’odeur est un peu moisie, et l’on passe son temps,derrière des volets fermés, à regarder de vieux albums photos, et à classer de vieilles coupures de journaux. Le genre d’endroit qui me donnent instantanément l’envie d’ouvrir grand les fenêtres, quoi, pour que l’air frais y pénètre. Mais il est vrai que je n’y suis pas chez moi (ouf, d’ailleurs).

en passant... dit: 14 août 2014 à 9h39

Si vous pouviez apprendre à faire la différence entre infinitif (er) et participe passé (é), Widergäng, ça aiderait le lecteur.

Clopine dit: 14 août 2014 à 9h40

… Je m’accorde plus de style que vous, W., pour souligner nos différences. Et un peu plus de courtoisie, aussi. Tenez, avant-hier, j’ai tenté de vous rendre service en vous signalant une faute de frappe qui pouvait passer pour une faute de français, dans l’une de vos traductions mélancoliques. Croyez-vous que vous m’en auriez remerciée ? soupir…

La Géo d'Outre-Quiévrain dit: 14 août 2014 à 9h43

Phil dit: 14 août 2014 à 10 h 45 min
Consulter les liaison orient-express pour connaître la chronologie du délabrement Ostende – Vienne, via Bucarest.

Putain de détour.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h44

Avec les gens qui me font chier, je ne suis jamais courtois. Je les envoie chier de suite. Je ne suis pas patient. Sauf professionnelement. Et encore… J’ai toujours eu horreur des cons. Quand j’étais gosse, j’étais déjà comme ça. On me l’a souvent dit. Il paraît que je tien ça de mon arrière grand-père de Charente-Maritime. Mon père n’étais pas commode non plus avec les cons. Il leur faisait même peur..

renato dit: 14 août 2014 à 9h44

Parfois ça laisse comme l’arrière-goût d’un songe interrompu par le téléphone…

Simon Leys..... dit: 14 août 2014 à 9h45

Finalement, il est agréable de mourir : on parle, un peu, de vous dans les meilleures feuilles du meilleur blog littéraire…

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h47

Mais les fautes de frappe, ma pauvre Clopine, je m’en tape ! Votre réflexion apparaissait tellement stupide ! Au lieu de me parler du contenu, vous êtes juste capable d’un « pan sur le bec » mesquin, ridicule ! Comment voulez-vous que je vous réponde ? Vous ne vous rendez même compte de vos erreurs fondamentales de communication sur un blog. Moi, quand je cogne, je cogne. Je ne fais pas dans la dentelle. Les gros couillons comme Paul Edel, Court, qui me détestent, je les emmerde et je cogne chaque fois que je peux. Et mes commentaires ils portent et ils le savent.

Widergänger dit: 14 août 2014 à 9h49

en passant… dit: 14 août 2014 à 11 h 39 min
Si vous pouviez apprendre à faire la différence entre infinitif (er) et participe passé (é), Widergäng, ça aiderait le lecteur.
__________
Oui, je sais, j’écris trop vite ! Je ne me relis pas. J’ai tort, j’ai tort !

Attention dit: 14 août 2014 à 9h49

« J’ai toujours eu horreur des cons ».
Méfiez-vous, l’auto-détestation peut conduire à des déprimes graves.

Clopine dit: 14 août 2014 à 9h51

Wouarf… Franchement, mon pauvre W., moi je n’arrive même plus à vous détester. C’est bien plutôt de compassion qu’il est question. Mais enfin, c’est très bien, gauche droite gauche uppercut, continuez à cogner. Vous ne vous rendez pas compte que c’est dans votre propre reflet, c’est un peu embêtant mais si c’est ainsi vous croyez ainsi gagner le match, vous devriez en causer à votre pote Pyrrhus !

Simon Leys..... dit: 14 août 2014 à 9h54

Je regrette de ne pas avoir connu cette jeune femme que vous appelez Clopine, sa psychorigidité maoïste est fascinante

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