de Pierre Assouline

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La République des livres
Prescrire, dit-elle…

Prescrire, dit-elle…

Pour une fois qu’on parle de nous, on ne va pas se gêner ! « Nous », c’est cet informelle société de lecteurs qui consulte régulièrement des blogs et des sites littéraires et, de fait, constitue une improbable communauté. Que cet agrégat aux contours invisibles fasse l’objet d’une thèse universitaire m’a toujours paru aussi loufoque qu’excitant. L’universitaire polonaise Aneta Bassa ne s’est pas découragée pour autant : elle s’est immergée depuis des années dans les plis et replis de la Toile littéraire française, ce qui vaut déjà un coup de chapeau dès lors que l’on prend la mesure de l’épreuve subie. Elle en a donc tiré une thèse de doctorat en littérature française  sur « Les mutations de la critique littéraire en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débat ».

La soutenance, sous la double tutelle de la Sorbonne (Littératures française et comparée) et de l’Université de Varsovie (Institut d’études romanes), s’est déroulée le 12 juin dernier à la Maison de la recherche à Paris. Envoyé spécial permanent de la « République des livres » sur le front de la nouveauté, je ne pouvais décemment manquer ce rendez-vous avec nous-mêmes. Quatre heures passionnantes, instructives, édifiantes à analyser une quinzaine de blogs d’écrivains (notamment Près, loin de Paul Edel, Stalker de Juan Ascensio, Confitures de culture de Pierre Jourde, Le Bateau livre de Frédéric Ferney, Lettres ouvertes de Raphaël Sorin, la République des livres…), des blogs de lecteurs (Sur la route de Jostein, Sandrine en promenade, Actu du noir, Livres et merveilles, Fin de partie, Clara et les mots, Dans la bibliothèque de Noukette…) des sites d’information littéraire (notamment Onlalu de Pascale Frey) et même, curieusement, des sites marchands (notamment Babelio). Puisque tout texte ne peut s’étudier en dehors de son support, comment se construit de la valeur littéraire sur le Web ?

De son propre aveu, « prescription » est le terme le plus récurrent de son enquête fondée sur des entretiens individuels et une observation du web littéraire- même s’il fleure bon le marketing médical, raison de plus pour l’arrimer à un imaginaire durassien. Il faut l’entendre comme une opinion exprimée sur la qualité d’un livre qui ne soit ni de l’auteur ni de l’éditeur, une opinion qui sélectionne et évalue. Or jusqu’à des temps récents, quel était le grand prescripteur, outre le libraire ? Le critique, dès lors que l’on ne balaie pas son honnêteté d’un revers de main et d’une formule à la Bourdieu (« La publicité et le critique sont autant de cas particuliers -du discours de célébration– séparés seulement par le degré de dissimulation de la fonction »). Au commencement était Albert Thibaudet. C’est lui qui dans Physiologie de la critique (éditions de la Nrf, 1930) a fixé les trois états de la chose : la critique des journalistes ; la critique des professeurs ; enfin la critique des écrivains. A cette « Triade de Thibaudet », ce qui ne manque pas d’allure, certains se demandent depuis l’émergence de l’interactivité en ligne, s’il ne conviendrait pas d’en ajouter une quatrième : la critique des lecteurs. Il y avait pensé dès 1930 en la définissant ainsi :

« Un libre faubourg, une banlieue, des maisons dans la forêt pour les formes de critique qui paraitront rentrer mal dans notre ville à trois quartiers »

 Bien vu, Albert ! et avec un sacré temps d’avance. On se prend alors à rêver à la connexion de tours d’voire entre elles. Dans les articles savants et les thèses sur la question, car ce champ commence à être déjà bien labouré (dès l’émergence du phénomène des blogs il y a près de vingt ans, les sociologues du Laboratoire de recherche de France télécom s’y sont penchés), on parle de volontiers de « lecteurs profanes » ou de « critique profane ». Pourquoi pas, même si cela sonne étrangement étant donné la polysémie du mot. Il n’en demeure pas moins que l’interactivité a contribué à construire un discours critique du Web en libérant leurs voix. Elles tirent leur force de leur caractère collectif. Une donnée nouvelle, suramplifiée par un medium à la portée mondialisée, dont Aneta Bassa résume ainsi les effets :

« Il en résulte des formes de sociabilités littéraires numériques, dont les membres, par leur activité critique, créent non seulement une nouvelle force de prescription sur le marché du livre, mais ils contribuent également à la fabrication d’un canon littéraire alternatif. Le changement le plus significatif se traduit notamment par ces manifestations collectives de la critique contemporaine. Nourries d’échanges de lecteurs passionnés et renforcées par des résultats d’agrégations de données, pouvant être ainsi considérées comme le fruit d’une alliance de la subjectivité individuelle et de l’objectivité produite par la machine, elles transforment fondamentalement le mode de fabrication du discours critique actuel. “

C’est là que cette thèse apporte le plus à l’intelligence du phénomène. Moins sur la typologie des blogueurs eux-mêmes, qui tirent le plus souvent leur légitimité intellectuelle ou critique d’une longue pratique née en dehors du numérique dans les medias traditionnels, que sur le nouveau statut critique des internautes, des lecteurs, des commentateurs (même s’ils ne se définissent pas comme critiques). On ne s’étonnera pas de découvrir dans la bibliographie la présence d’une prochaine étude de l’auteure sur « Le commentaire, élément clé de la critique du web ? » (tout est dans le point d’interrogation).

Non sans avoir auparavant classé l’objet de son enquête en journal extime collectif (La République des livres, Prés, loin…), magazine littéraire en ligne (Onlalu) et bibliothèque de partage social (Babelio), Aneta Bassa analyse la nature de la conversation en ligne sous les blogs littéraires, de l’échange à propos du sujet du jour à la digression généralisée. Etant donné la richesse et la densité de l’enquête, conçue sous l’influence revendiquée des travaux de la sociologue Nathalie Heinich sur l’identité de l’écrivain, on comprendra que nous nous focalisions sur ses commentaires du commentarium de la RDL. A ses yeux, il ne fait aucun doute que leurs auteurs constituent une communauté, que l’étude de leur activité dans l’ordre du savoir profane depuis bientôt quinze ans « ne manque guère d’images de fraternité et de convivialité » et qu’ils se retrouvent quotidiennement pour le bonheur partagé de la conversation. Comment la qualifier cette communauté ? « Un cercle littéraire » plutôt qu’un forum démocratique en dépit du nom de baptême du blog.

« L’existence d’un groupe important de contributeurs fidélisés, au statut extradiscursif connu, produit une certaine hiérarchisation des voix instaurée de manière quasi naturelle. Contrairement à nos attentes, les liens entre les membres de cette communauté ne se construisent pas sur leur rapport au livre ou à la lecture, ni même sur leurs affinités en termes de goûts littéraires, mais c’est la conversation en continu qui crée et scelle leur communauté, celle de la famille virtuelle de La République des livres. »

Le partage crée une sociabilité. Quand on ne s’y engueule pas, on y recommande des livres, on y plaide le génie d’un auteur. On vient autant pour s’exprimer que pour apprendre, connaître, découvrir. L’originalité vient de ce que la recommandation est collective dès lors qu’elle s’inscrit dans l’espace des commentaires, celui où la proximité relationnelle est la plus forte et, on peut en témoigner à la « République des livres »,  la plus… intense, disons. Car contrairement à une idée reçue, notamment par ceux qui n’y mettent jamais les pieds, ce lieu n’est pas exclusivement gouverné par le hors-sujet, la haine de l’Autre, la volonté d’exclusion, le règlement de compte, l’insinuation gratuite, le harcèlement permanent, la délation à tous les étages, bref la violence sous toutes ses formes (sauf physique, et pour cause). Ils y sévissent bien sûr, mais comme dans la vie, seulement un peu plus car l’expression y est désinhibée grâce au pseudonymat. Si je défends ce chaos d’idées et d’émotions, c’est parce qu’il contient aussi des pépites, des fusées, des pistes, des analyses ; les bons jours, elles sont plus nombreuses que l’universel bavardage où les jugements au parfum de remugles. Aneta Bassa distingue parmi eux ceux, qui se targuant d’être de gros lecteurs, ce qui suffirait à se construire une compétence critique, prétendent au statut d’expert.`

« Nous avons pu observer à plusieurs reprises dans la République des livres que l’ethos d’expert s’affirme avec force et conviction notamment au niveau des énoncés.

Et ailleurs que sur la RDL, dans la blogosphère littéraire en général (827 blogs de lecteurs francophones recensés 2011) ? A la différence des autres réseaux en ligne, la recommandation collective n’a pas pour première finalité « de recommander des biens de consommation et des marques » lorsqu’elle s’exerce dans l’univers littéraire. Sauf exception, il s’agit de partager un enthousiasme pour un livre ou un écrivain, parfois de convaincre, non de vendre quoi que ce soit. Cette prise de parole, qui s’apparente à une prise de pouvoir par les lecteurs, joue aussi sur la méfiance envers la parole institutionnalisée ; il est vrai que la porosité éprouvée entre des médias et le pouvoir politique a glissé vers le mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs. Mais cette parole une fois prétendument « libérée » par les lecteurs même, qu’en font-ils ? D’après la thèse d’Aneta Bassa, ils marginalisent toute critique esthétique, formelle, stylistique au profit d’un résumé de l’histoire, du lien avec l’actualité et de la personnalité de l’auteur, faisant le plus souvent porter la prescription moins sur la valeur du livre que sur l’émotion provoquée sur le lecteur dans un mode d’analyse binaire J’aime/ ou J’aime pas. Est-ce la raison pour laquelle les chercheurs universitaires déplorent la réticence des maisons d’édition à l’égard des critiques amateurs et privilégient les critiques parues dans la presse papier ? d’ailleurs, c’est à peine si quelques éditeurs sollicités ont daigné répondre au questionnaire qu’elle leur avait adressé.

Et de citer un échange entre le lecteur profane Phil et le critique Jacques-Pierre Amette (Paul Edel de Près, loin) à propos de Hermann Broch et Thomas Mann, qui se poursuit sur l’art d’accommoder l’osso bucco puis la manière de traiter l’escalope viennoise. A l’appui de son analyse, elle cite par exemple les posts de Pablo 75 jugeant Ortega y Gasset « l’auteur le plus surévalué du XXème siècle en Espagne » (2013). Mais aussi ceux de Clopine, Azerty, DHH, Christiane, Janssen, ainsi que ceux des disparus Lazarillo, Maniatis, Widergänger, Sœur Marie des roses, La Vie dans les bois, une place à part étant assurée à Montaigne à cheval non seulement en raison de sa forte personnalité mais de l’effet produit dans la communauté par l’annonce de sa mort :

« Par cette note émouvante, l’auteur se joint à une communauté endeuillée. De fait, en tant que lecteurs, c’est la peine forte et réelle d’une famille en deuil que nous ressentons à la lecture des billets de tous les commentateurs. C’est d’ailleurs l’une des notes rarissimes où les posts qui vont lui succéder se rapporteront quasi unanimement à un seul et même thème, celui de la mort de l’ami perdu ».

Faut-il abandonner cette zone aux profanes et aux quelques experts qui interviennent de temps à autre ou au contraire plonger dans le bain et se laisser « emporter par un dynamique qui échappe au contrôle de l’auteur tant sur le plan relationnel que discursif » ? L’auteure cite souvent à raison le cas de Paul Edel, intervenant en permanence dans le commentarium de son blog, comme l’exception qui confirme la règle ; mais elle le fait à chaque fois en observant que ma pratique est contraire puisque je n’y interviens quant à moi que très rarement. Il se trouve que je me suis entretenu à plusieurs reprises avec elle lorsqu’elle travaillait à sa thèse, tant à Paris qu’à Varsovie. Et je regrette de n’avoir pas été plus disert sur ce point précis. Plusieurs raisons justifient mon absence volontaire : la « République des livres » me prend en moyenne trois heures par jour 360 jours par an, ce qui me paraît déjà bien assez ; il est plus facile de participer à une conversation en ligne quand un billet suscite 40 commentaires que lorsqu’il en entraine 1500 ; bien des questions qui me sont adressées sont si fantaisistes et loufoques qu’elles n’appellent pas de réponses ; eu égard au nombre de contre-vérités et d’infoxs qui y sont diffusés, on serait découragé à moins ; enfin, il me semble extravagant de répondre publiquement sous mon propre nom à partir de ma propre adresse sur mon propre blog à des interpellations souvent malveillantes, insinuantes, voire insultantes lancées sous forme d’injonction à répondre dans l’immédiat par des commentateurs assez lâches pour ne s’exprimer que sous un pseudonyme à partir d’une fausse adresse.

Pour autant, ce n’est parce que l’on assiste à une authentique réorganisation de l’espace critique en plein devenir sur la Toile que cela suscite une révolution dans les manières de faire de la critique. Après avoir analysé les interactions sur la blogosphère littéraire des experts, Aneta Bassa conclue au caractère toujours aussi « conservateur et élitiste » de la critique des livres. Autrement dit : cela n’a rien changé chez les professionnels de la profession. Et pourtant , une nouvelle force de prescription est apparue et le lecteur lambda a contribué par ses interventions, via l’agrégation de données, à la fabrication du canon littéraire.  Ce qui n’est pas rien, non ?

On apprend au passage que l’expression « Journal extime » n’est pas née sous la plume de Michel Tournier (on s’en doutait un peu) mais sous celle d’Albert Thibaudet dans un texte de 1923 (on ne s’en doutait pas). Que sur feu le blog de Pierre Jourde, les commentateurs adoptaient volontiers une format épistolaire, avec ce que cela suppose de formules de courtoisie, ce qui ne manquait pas d’apparaître comme anachronique. Que les éditeurs ont été assez réticents à répondre à son questionnaire, renforçant ainsi l’idée qu’ils font peu cas de la valeur critique des commentateurs profanes dont la parole demeure perçue comme une masse confuse. Qu’il faut toutefois nuancer en précisant que les éditeurs de littérature populaire y sont sensibles car ils savent le rôle majeur joué par les réseaux d’amateurs dans la reconnaissance de genres littéraires tenus pour marginaux, donc méprisables. Toutes choses qui continuent, qu’on le veuille ou non, à la fabrique du goût.

Il est rassurant de constater à la lecture de cette thèse qu’au fond, s’agissant de ce qui fait le succès d’un livre, rien n’a changé depuis les années Thibaudet, il y a un siècle : la rumeur fait tout, avec son accumulation d’opinions, de jugements et d’évaluations émanant de différents supports. La rumeur ou encore le bouche à oreille rebaptisé buzz. On regrettera à ce sujet que des blogs d’écrivains tels ceux de François Bon (Le Tiers livre), Claro (Le clavier cannibale), Eric Chevillard (L’autofictif), d’Alain Mabanckou (Le crédit a voyagé), deJean-Louis Kuffer (Carnets de JLK), Pierre Maury (Journal d’un lecteur) et Michel Crépu (La Nouvelle revue française) aient été négligés, à peine évoqués ici ou là.

Cela dit, que l’on se rassure : Twitter, les blogs et bientôt Facebook, appartiennent déjà au passé. D’ailleurs, BibliObs a récemment supprimé l’espace qu’il consacrait depuis des années aux blogs invités (ce qui a permis à la RDL d’offrir l’hospitalité à l’un d’entre eux parmi les plus originaux, celui de Jacques Drillon). La génération qui vient, et déjà celle qui vient d’arriver sur la Toile, les ignorent superbement. Elles n’en ont que pour Instagram. Autrement dit la néantisation de la parole, du verbe, de l’entretien que nous sommes au profit exclusif de l’image de soi. En ce sens, il était temps que la thèse d’Aneta Bassa soit soutenue. Elle dégage déjà un doux parfum nostalgique, surtout lorsqu’elle se demande si le blog ne serait pas une résurgence du romantisme. Car nous avançons dans un monde où il y aura de moins en moins de gens avec qui évoquer la blogosphère littéraire. Un jour, nous pourrons dire que nous en étions. O tempo ô mores !

(« Le réchauffement climatique vu ces jours-ci du fjord de Inglefield Bredning, Groenland, photo Steffen Olsen ; « Oeuvre d’Anselm Kiefer » photo D.R. ; « Mer d’Aral » photo Carolyn Drake »)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire, web/tech.

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commentaires

1 495 Réponses pour Prescrire, dit-elle…

D. dit: à

un canon littéraire alternatif

Faudra penser à le laisser refroidir entre chaque coup.
Billet épouvantable. L’un des pires sur le fond car la forme est très travaillée.

Janssen J-J dit: à

Si je défends ce chaos d’idées et d’émotions, c’est parce qu’il contient aussi des pépites, des fusées, des pistes, des analyses

M’a tout l’air d’être une reprise peu distanciée et peur critique du projet de Passoul posée dès 2008. L’est content d’avoir eu raison avant tout le monde et de tomber sur une thésarde pour lui donner la légitimation dont il avait besoin. Passoul sur tous les fronts… ? Dans le jury, peut-être aussi ? Ben ça halors ! Ouin.

Marie Sasseur dit: à

Une future chômeuse.

Soleil vert dit: à

L’auteure s’est elle penchée aussi ou tout au moins a t’elle relevée une discussion sans fin (ou presque, il a fallu la tragique disparition d’un des intervenants pour l’interrompre) intitulée « Du sense of wonder à la SF métaphysique » ?

758 pages, 11362 réponses avec comme intervenants principaux Serge Lehman, feu Roland Wagner, Joseph Altairac, Gérard Klein etc. …

http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=8050

Chaloux dit: à

Très drôle.

Janssen J-J dit: à

Aneta Bassa conclue. Concluer ?

De quoi ? Elle a pas compris que la Vie des bois est toujours là, en tapis noix ? Fermons l’ordi, comme Ch.

Marie Sasseur dit: à

77.4536° nord
De quoi refroidir suffisamment les échanges.

Chaloux dit: à

Très drôle. Cela dit, quand on se marque soi-même à la culotte, on ne reproche pas ensuite aux lecteurs de le remarquer.

x dit: à

Coquille fâcheuse : le mythe d’une collusion et non d’une collision

Passou dit: à

Merci X, coquille corrigée

Chaloux dit: à

e mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs

(Fièvre, folie obsidionale. Désordre mental qui frappe la population d’une ville assiégée.)

Propos assez graves. Cette collusion est prouvée cent fois par jour. Il suffit de regarder là où il faut. Mais ceux qui les constatent souffrent, bien entendu, de désordres mentaux.

Bérénice dit: à

Obsidonial, du latin … Il n’y a pas que la psychose obsidoniale qui est un des effets du siège.

A propos de critique littéraire et bien que nous ne vivions pas assez de temps pour la distance, j’ai découvert , amusée celles qui ont accueilli l’éducation sentimentale. Barbey d’Aurevilly, notamment, pas cool du tout et d’autres écrivains reconnus en leur temps. Comme quoi, tout le monde peut tout dire et la cote des écrivains se retrouve évaluée un peu comme si elle subissait un krach boursier .

https://gallica.bnf.fr/essentiels/flaubert/education-sentimentale/jugements-critiques

rose dit: à

La vie dans les bois est -oui- toujours là.
Màc nous l’avons -oui- aimé et pleuré.
Pour le reste, aller à Tuamotu et ne pas poser le pied sur l’île, quel est l’intérêt ?

Bérénice dit: à

AIENT, suis des profanes, et encore… Cela va sans écrire de commentaires.

Bérénice dit: à

Nous voici munis d’idées de destinations pour des vacances depaysantes et non violentes si l’on en croit les commentaires associés aux différents blogs indiqués. Et qui sait si l’eau sera bonne et les plages pas trop bondées.

Bérénice dit: à

Il me faut dépanner mon imprimante, ça va me prendre au moins la journée aussi dès maintenant dois je tristement vous faire part de mon absence qui,je le sais , sera conséquente étant donné mon importance connue, reconnue dans le monde entier.

Bérénice dit: à

Chaloux, de l’eau à votre moulin. Entendu un homme énergique et clairvoyant déplorer que soient conclus au niveau européen ( par le conseil) de nouveaux traites commerciaux avec le Brésil et le Vietnam,les traites auront pour effets d’aggraver la facture climatique sans meme penser à la caution qu’ils peuvent représenter face à Bolsonaro , celui ci envisage de laisser libre cours à la deforestation qui court maintenant depuis 1/2 siècle dans cette région du monde. On achève bien les chevaux et impossible de boycotter tous les fous au pouvoir. Il faut donc choisir. C’est alarmant.

Bérénice dit: à

Bonne journée à tous et à tousse.

renato dit: à

« Un libre faubourg, une banlieue, des maisons dans la forêt pour les formes de critique qui paraitront rentrer mal dans notre ville à trois quartiers. »

Bien, on connaissait ça : les cafés et les restaurants fréquentés par les artistes, lieux où l’utilisateur final (spectateur, lecteur, etc.) rencontrait les producteurs. On y entendait — on y entend — les mêmes conversations, polémiques, etc., qu’on lit dans l’espace commentaire de certains blogs, avec la différence que par la présence physique pouvait, parfois, se déchaîner la violence.

Depuis les « brasere » où se rencontraient Beccaria, les Verri, et leur public fait de pharmaciens, pâtissier, fonctionnaires, avocats, garçons bouchers, ouvriers et artisans, aventuriers, et ainsi de suite, en passant par le Soldato d’Italia, le Biffi-Scala, jusqu’au Giamaica encore actif bien que désormais recyclé en attraction touristique, il y a à Milan une lignée de lieux de rencontre… et par mon expérience de voyageur, je peut affirmer que l’on trouve des lignées pareilles partout où l’on pose sa valise.

https://blogfigures.blogspot.com/2012/03/bar-giamaica_3.html

Ça pour dire que ce n’était pas exceptionnel de lire sur le journal du matin les « conversations de bistrot » de la veille, et parfois les mêmes prescriptions.

Bon, il y a une différence, c’est vrai : dans ces lieux l’entraide était la norme, mais il vaut mieux ne pas mettre en jeu cet argument.

Un mot à propos du billet : fatiguant — et pas à cause de la canicule —, désolé.

Chaloux dit: à

Bis, corrigeons nos fautes du soir.

Avec cette question subsidiaire : si on gêne, n’est-ce pas qu’on est utile?

Le mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs

(Fièvre, folie obsidionale. Désordre mental qui frappe la population d’une ville assiégée.)

Propos assez graves. Cette collusion est prouvée cent fois par jour. Il suffit de regarder là où il faut. Mais ceux qui la constate souffrent, bien entendu, de désordres mentaux.

renato dit: à

L’Europa n’est qu’une demi-vierge, Bérénice, ce sont les pires gens, car associent l’hypocrisie à la prostitution.

Marie Sasseur dit: à

La sociologie du commentaire. Et du commentaire de commentaire, ad nauseam.

C’est pour pauvrix qui la competence pour administrer des corrections et orienter l’attelage de pseudo-docteurs, dans la rédactions de thèses pleines de plans com’

Pour le reste, eh bien, rien de bien neuf.
On voit rappliquer tous les pleureurs et pleureuses de la secte, orphelins de leur grand mamamouchi, heu, de leur grand musher.

le seul prescripteur patenté ici, et c’est une reconnaissance que je lui dois, c’est Passou, les éditeurs l’ont bien compris apparemment aussi.
Et saluons ses efforts pour faire émerger une cohésion d’un groupe, alors qu’il s’apparente souvent à un groupe de parole de la dépression.

Après on peut toujours discuter l’ordonnance de Sganarelle, hein Passou.

Bonne journée Albert.

https://youtu.be/cVvgbsQ5vYg

Chaloux dit: à

Tout le problème : dire des choses, dont certaines très graves, et vouloir qu’elle demeurent tues, invisibles. Consensus là-dessus pour la majorité, mais pas pour tous.

et alii dit: à

Autrement dit la néantisation de la parole, du verbe, de l’entretien que nous sommes au profit exclusif de l’image de soi
ce à quoi s’applique ici un contributeur qui se pose en expert critique à la place du critique ,nonobstant les liens pour la preuve apportée par qui lui ferait, selon lui, ombrage;mais sauf erreur, son nom n’est pas cité;
je trouve l’exercice dont rend compte P.Assouline salutaire
bonne canicule

Marie Sasseur dit: à

Plus de 5 ans de boulot quand même. Faire et défaire c’est toujours travailler.

Moi cet oeil de Moscou, ça me gave.

« Les mutations de la critique des livres en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débatspar Aneta Bassa »

Thèses en préparation à Sorbonne université , dans le cadre de École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris) depuis le 03-12-2013 .

rose dit: à

Le seul prescripteur patenté ici, et c’est une reconnaissance que je lui dois, c’est Passou, les éditeurs l’ont bien compris apparemment aussi.
Et saluons ses efforts pour faire émerger une cohésion d’un groupe, alors qu’il s’apparente souvent à un groupe de parole de la dépression.

N’importe quoi.
Marie Sasseur

de nota dit: à

Alerte coquille! C’est « O tempora ».

renato dit: à

Bonne nouvelle, fini l’iCigarette à San Francisco — on attend que les villes européennes suivent l’exemple.

Chaloux dit: à

de nota dit: 26 juin 2019 à 8 h 10 min
Alerte coquille! C’est « O tempora ».

Accident de pages roses.

N’importe quoi.

Oui, n’importe quoi.

christiane dit: à

Il y avait Brèves de blog, il y aura « Brèves de thèse ». Une entomologiste n’a jamais empêché les libellules de se poser au bord de l’étang, et à quelque grenouille de les gober, aux mouches de nous agacer, aux abeilles de butiner et aux papillons… ah, les papillons…(les papillons que je m’apprête à regarder voleter sur les coquelicots anarchiques qui gagnent les berges du point d’eau, au parc.)
C’est compréhensible cette fascination d’Anata Bassa pour les échanges sur les blogs, les commentateurs étant les premiers fascinés par ce qui s’y joue et captifs de ces communautés électives, ils y partagent leur « savoir profane », leur « critique profane » et « la digression généralisée ».
La première photo, belle et alarmante, la seconde, terrible comme la mémoire parfois… (j’y reviendrai), les livres de plomb d’Anselm Kiefer, si lourds… qui les ouvrira ?
Donc Passou est revenu, nous allons pouvoir converser. Son billet ? nos lectures ? mais pas seulement.
« Tout le monde se rencontrait, s’interpellait et conversait, comme dans un club où l’on est heureux de se retrouver entre gens du même monde. » Camus, L’Étranger,1942, p. 119.
En 1942…
Pourquoi pas juin 1944 ? « Les hommes progressaient sur les plages sous le feu des Allemands qui tiraient du haut des blockhaus, ces derniers étant eux-mêmes pilonnés par les cuirassés alliés depuis le large… »(revue Hérodote)
Mais c’est la mer d’Aral et les coques rouillées des bateaux.
« Retour à Port-Soudan » et à la mer Rouge et « les épaves noircies par le feu » sur les jetées, « une lagune à main droite, quelques grues, un rond-point sableux » … « Toute la mer Rouge aura brûlé comme une photo d’autrefois. »
C’est Olivier Rolin, « captif encore des étroits enclos de [sa] mémoire ». Il relit « des notes prises au cours d’un voyage en mer Rouge » Il ne sait trop pourquoi il est revenu dans « ce profond canal des enfers »(Nizan). Achever un livre ? il ne sait rien faire d’autre… Alors il évoque le Rimbaud d’Aden qui écrivait : « c’est qu’on va plutôt où on ne veut pas, que l’on fait plutôt ce qu’on ne voudrait pas faire. »
(Ces pages sont dans Mon galurin gris – Petites géographies – Seuil – 1997. Escales… Impressions de voyage…

Marie Sasseur dit: à

correction: On va bien voir qui a prescrit, combien, et pour quelle rentabilité au jour le jour.

christiane dit: à

Et Alii,
j’ai rallumé l’ordinateur pour vous, hier, à 22h04.(fil précédent)
Michaux… un poète que vous aimez bien, je crois.
Merci pour « Le déserteur ».

Pablo75 dit: à

Je suis très déçu par le travail d’Aneta Bassa. Pas un mot sur les théories esthétiques géniales de hamlet, le plus grand penseur de ce début de XXIe siècle, ce grand sage qui par humilité se cache dans ce blog depuis plus de dix ans au lieu de publier de gros pavés dans la collection Bibliothèque des Idées de Gallimard et de se faire ainsi une réputation qui pourrait un jour lui faire gagner le prix Nobel à la place de ses maîtres Witold Gombrowicz, Thomas Bernhard ou Pierre Bourdieu. C’est vraiment difficile à comprendre que ni Bassa, ni Passou, ni aucun éditeur qui lit ce blog s’intéresse à ses théories esthétiques fabuleuses qui aboutissent à la conclusion sans appel que Montaigne, Beethoven, Chopin, Baudelaire, Flaubert ou Proust (entre beaucoup d’autres) ce sont des nuls, que Th. Bernhardt est l’égal de Dante, Shakespeare ou Cervantes, et que Bourdieu est le plus grand philosophe de ces deux derniers siècles – au moins.

Il faut que ça cesse cet ahurissante injustice. Je propose, donc, une campagne médiatique pour faire découvrir la pensée hamletiènne d’abord à la France entière et ensuite au reste du monde. Ce n’est vraiment pas normal qu’un type aussi génial que lui soit soit réduit au rôle humiliant de penseur de blog, et de blog d’un écrivain bien inférieur à son immense talent à lui et qu’il méprise, qui plus est.

Chaloux dit: à

ceux qui la constatent,

déci-dément…

et alii dit: à

oui, Christiane, j’aime beaucoup Michaux sur lequel j’avais imaginé d’écrire (à mon retour à la fac)et que j’ai lu, à haute voix !
vous seriez émerveillée par les libellules-et aussi les nénuphars et les fougères sur et autour des lacs en Ecosse;on en oublie de courir après le monstre du Lochness (que je n’ai pas vu;il y avait alors des équipes de plongeurs à sa recherche!)

Chaloux dit: à

Il faut dire que, si l’on en croit le résumé ici offert (Hurkhurkhurk!), la lecture de cette dame polonaise, peut-être à cause de l’étroitesse et du peu d’intérêt de son sujet, ne risque pas de nous empêcher de dormir.

et alii dit: à

Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle.
Dans l’étrave, ou si l’on veut, dans l’écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.

Dans l’attelage d’un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l’haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.

Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs, et des articulations.

Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.
H.M.

Clopine dit: à

Ah, je le savais bien, que notre hôte ne pouvait décemment nous laisser tomber ! On le croyait ailleurs, alors qu’il n’avait jamais été aussi occupé de nous !

Je vais vous dire une bonne chose : cet homme-là est fier de nous. Sisisi. Oh, bien sûr, il est avant tout (et qui pourrait le lui reprocher ?) préoccupé de lui-même, et le petit sourire qu’on lit tout au long de ce compte rendu de thèse (au fait, quel sera le premier de nous à la lire, cette thèse ? Où se la procure-t-on ? Jazzi, je ne vois que toi pour être notre représentant, c’est-à-dire la lire et en tirer les informations essentielles, à savoir ce qu’on y dit, exactement, de chacun de nous… Tu t’y colles, au résumé ?) le petit sourire, donc, que l’on devine à la lecture de l’article de notre hôte, voletant au-dessus des phrases comme le sourire du chat de Chester vole au-dessus des branches, est une petite célébration intime d’autosatisfaction. Car plus que de nous, ou d’autres blogs, c’est bien de sa République des Livres qu’il convient d’être flatté, pas vrai ?

Mais au-delà de cette « reconnaissance », Pierre Assouline est aussi fier de nous, un peu à la manière, voyez-vous, dont Napoléon pouvait être fier et ému quand il pensait à sa vieille garde.

Et vous remarquerez que c’est exactement le ton de la fin (nostalgique) de son article ! Nous voilà donc exactement comme cette « élite de l’élite » de la grande armée napoléonnienne : une vieille garde fidèle et batailleuse, désolée de voir le monde de la littérature et des idées en déconfiture mais incapable à la fois de nous en évader ou de la renier. Snif.

Bon, donc visiblement notre hôte est content de nous, c’est déjà ça, même si ça fait un peu mal à l’oreille…

(bon d’accord, je sors.)
(mais avouez qu’il n’y a guère qu’ici qu’on se marre autant)

hamlet dit: à

« Il en résulte des formes de sociabilités littéraires numériques, dont les membres, par leur activité critique, créent non seulement une nouvelle force de prescription sur le marché du livre »

tu parles d’un scoop…

c’est ce qui donne toute sa puissance au système ultra libéral actuel, sa capacité de se nourrir des activités d’individus qui n’imaginent pas une seconde être complices de ce système.

et alii dit: à

JUSTEMENT Michaux dans la lettre de Books pour renato
Ce n’est qu’à partir des années 1950 que les milieux intellectuels et artistiques s’éprirent des effets hallucinogènes de la mescaline. Certains ambitionnèrent de décrire les niveaux supérieurs de conscience auxquels elle leur donnait accès, comme Aldous Huxley dans Les Portes de la perception ou encore Henri Michaux dans Misérable miracle.

Le livre de Mike « n’est pas toujours d’une lecture facile […] On peut se sentir submergé par les descriptions détaillées des expériences qu’ont eues certains personnes avec la mescaline ,», prévient Alison Abbott dans la revue Nature. Car si certains disent avoir eu des visions extatiques d’une beauté inouïe, pour d’autres, l’expérience a tourné au cauchemar. À l’instar de Sartre qui, après s’être fait injecter de la mescaline sous contrôle médical, voyait des crabes monstrueux le poursuivre. Et ses hallucinations continuèrent plusieurs mois après que la drogue eut cessé d’agir : « Ils me suivaient dans la rue, en classe. Je me réveillais le matin et leur disais : “Bonjour les petits, avez-vous bien dormi ?” », avait-il confié au journaliste John Gerassi dans Entretiens avec Sartre.
Pauline Toulet

Mescaline: A Global History of the First Psychedelic, de Mike Jay, Yale University Press, 2019.

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L’idée que les hommes ne sont pas libres de consommer ce qui pourrait nuire à leur santé est récente. Pour John Stuart Mill, par exemple, la faculté de prendre de l’alcool ou de l’opium faisait partie des droits civiques fondamentaux. Lire l’article

Dans le nouveau numéro

Ce que ressentent les animaux

Il est loin le temps de chercheurs comme Pavlov ou Piéron, qui expérimentaient sur des chiens, ou, plus près de nous, de Jouvet, qui explorait les mécanismes du rêve en privant de sommeil des chats. On évoque aujourd’hui la souffrance chez la souris. Et même chez les robots. Lire notre dossier

hamlet dit: à

le système capitaliste a su mettre en place ce qu’on appelle une « politique dématérialisée », un monde « proustien » où tous les individus qui interviennent jouent le rôle d’idiots utiles du système.

à un bout de la chaine on trouve un simple petit commentaire, et à l’autre bout on trouve des conseils d’administration d’actionnaires qui contribuent à accroitre les inégalités sociales.

Jacques R. dit: à

Comme souvent sur ce blog, le plus intéressant, ce sont les photos : ici celle du haut, superbe

hamlet dit: à

« La génération qui vient, et déjà celle qui vient d’arriver sur la Toile, les ignorent superbement. Elles n’en ont que pour Instagram. Autrement dit la néantisation de la parole, du verbe, de l’entretien que nous sommes au profit exclusif de l’image de soi. »

je crois qu’il faut surtout éviter de prendre cette nouvelle génération pour un bande de débiles profonds.

s’ils court-circuitent le verbe c’est justement parce qu’ils ont compris que le verbe contribue à alimenter le système ultra libéral.

utiliser instagram et faire le choix de ne rien dire consiste ni plus ni moins qu’à faire un acte de résistance.

Jacques R. dit: à

Blogs, littéraires ou pas, est-ce que la formule n’est pas vouée à un inexorable déclin, vu le succès des facebook, Twitter et autres moyens de communiquer en ligne ?

Chantal dit: à

Un poil de nostalgie effectivement, du temps passé ici à évoquer des oeuvres dont l’actualité littéraire immédiate ne rend pas compte, pourtant souvent en amont d’oeuvres plus actuelles, ce méli mélo limoneux est parfois intéressant.

PS: le Stalker et Passou dans une même étude, cela fait sourire.

Sinon en effet, d’autres voies sur le net : https://www.youtube.com/watch?v=79TPMp_UCtQ

hamlet dit: à

« Que les éditeurs ont été assez réticents à répondre à son questionnaire, renforçant ainsi l’idée qu’ils font peu cas de la valeur critique des commentateurs profanes dont la parole demeure perçue comme une masse confuse. »

les éditeurs appartiennent tous à des grands groupes du cac40, sûr qu’ils n’ont pas intérêt à trop donner leur avis sur ces choses là.

Clopine dit: à

Hamlet, à force de vouloir totalement identifier Proust à sa classe sociale, vous finissez par le fourrer là où il n’a jamais mis les pieds.

Vous croyez attaquer le mythe par la face Nord, mais en réalité vous dévissez, mon vieux. Parce qu’il n’y a pas que les glaciers qui fondent, ni les abeilles qui crèvent, dans le genre d’évidence : et même si Bourdieu nous apprend qu’il n’y pas d’oeuvre d’art sans l’implicite du code social, ce qui vous donne raison, il n’explique cependant pas l’universalité des émotions qu’une oeuvre littéraire particulière peut renfermer.

Et c’est bien là que gît le mystère… Que je défie n’importe quelle intelligence artificielle de percer : l’universalité des émotions humaines provenant cependant d’oeuvres si particulières (et vous ne nierez cependant pas que la Recherche en est une, et comment, d’oeuvre particulière, et dans son dessein, et dans sa forme) qu’on ne saurait expliquer comment tant de gens différents les ressentent.

Alors, utilisez le mot « Proust » comme vous le faites, à savoir un peu comme les romains utilisaient le mot Carthage, revient à pisser dans un violon, si vous n’êtes pas capable de résoudre ce paradoxe : à savoir que Proust transcende précisément le monde auquel il appartient, par la grâce de la littérature…

(et même si les déterminismes sont ici à l’oeuvre de façon culminante, je vous l’accorde.)

Candide dit: à

Après Brèves de Blogs, Thèse de blogs.

et alii dit: à

: « Dégoût. / Désespoir. / Métiers et emplois divers, médiocres et médiocrement exercés ». En 1922, c’est la lecture de Maldoror de Lautréamont et le « sursaut » ! En 1924, « il écrit, mais toujours partagé », réticent… En 1925, il regarde « Klee, puis Ernst, Chirico… Extrême surprise ! Jusque-là, il haïssait la peinture… » Ainsi, ce seront les voyages lointains, l’écriture, les encres, les aquarelles, et il continuera. Michaux précise alors en 1929 : « Il voyage contre. Pour expulser de lui sa patrie, ses attaches de toutes sortes et ce qui s’est en lui et malgré lui attaché de culture grecque ou romaine ou germanique ou d’habitudes belges. »

Donc Henri Michaux va écrire et peindre sans cesse, tantôt avec rage, tantôt avec tendresse. Et simultanément il crée et refuse. Il dit souvent non ; il ne veut pas. Il « commence à céder un peu au désir d’assimilation ». Tu ne trouveras jamais un vrai « moi ». Selon Michaux, le « moi » est intermittent, instable, clandestin, secret. Il écrit dans La nuit remue (1935) : « Quand vous me verrez, allez, ce n’est pas moi. » La nuit angoisse ou éblouit : « Je suis uni à la nuit, / À la nuit sans limites. » Le noir crée les fantômes et les métamorphoses : « La nuit n’est pas comme le jour. / Elle a beaucoup de souplesse. » Car « de la nuit vient l’inexpliqué, l’attaque par surprise, les monstres, ce qui sort du néant, non d’une mère ».

Souvent Michaux choisit le on et non pas le je. Il écrit : « Fluide au milieu des fluides. On a perdu sa demeure. On est devenu excentrique à soi… On a son creux ailleurs » (L’infini turbulent, 1957). Ainsi, « Moi n’est jamais que provisoire » (Plume, 1938). Et « voilà que je me chiffonne. Je m’affaisse, je n’y suis presque plus, mon veston s’aplatit sur mon pantalon aplati » (La nuit remue). Ou bien Michaux devient minuscule et immense : « Je perdis les limites de mon corps et me démesurai irrésistiblement. Je fus toutes choses ; des fourmis surtout, interminablement à la file, laborieuses. […] Je m’aperçus bientôt que non seulement j’étais les fourmis, mais aussi j’étais leur chemin »
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2017/04/18/mots-meidosems-michaux/

Clopine dit: à

De toute façons, la thèse ne porte que sur les blogs « littéraires », alors qu’il faudrait peut-être commencer par définir ce que c’est exactement qu’un blog « non littéraire ».

Je dis ça parce que j’en ai tenu un, de blog, pendant plein d’années – Clopin n’a jamais pu se résoudre à son abandon, il l’a carrément fait éditer, ce qui m’a causé une douleur pire qu’un coup de poignard dans le coeur malgré ce que ça prouvait d’amitié, ce geste de le faire éditer- et que, n’y jouant cependant aucun rôle « prescripteur » (sinon à l’occasion, bien sûr), ni de « critique littéraire », je prétends cependant qu’en filigrane, derrières mes petites clopineries, il y a avait de la littérature.

Et il y en a aussi plein, partout. Sur facebook, tenez, comment qualifieriez-vous la page d’un Eric Céloin, d’une Nicole Garreau ?

Et que dire d’un blog comme celui du « fou de Proust » ?

Non, je trouve que la problématique « prescription et critique littéraire à travers les blogs et la Toile » n’est pas assez précise. IL faudrait avant tout définir précisément de quoi l’on parle.

Notez que la thèse commence peut-être par ça ?

Jazzi dit: à

« Historiens, historiennes : pour ma thèse, je réalise une enquête sur votre rapport à la radio et à ses émissions d’histoire. »

La vie est une longue thèse tranquille ?
Parlons plutôt littérature !

Pat V dit: à

Jacques R. dit: 26 juin 2019 à 10 h 04 min

Blogs, littéraires ou pas, est-ce que la formule n’est pas vouée à un inexorable déclin, vu le succès des facebook, Twitter et autres moyens de communiquer en ligne ?

Il s’agit sûrement d’une inévitable et progressive disparition surtout!

Chaloux dit: à

Staphyloclopine : Je vais vous dire une bonne chose : cet homme-là est fier de nous. Sisisi.

Oui, comme mon voisin est fier de ses nains de jardin qui ont tous une petit nom et de son bassin à poissons rouges. Réveille-toi maintenant, ma pauvre vieille, où tu seras possédée jusqu’au bout.

Quant au discours sur Proust. La littérature est, en France, depuis le XVIIIe siècle -voire avant, Molière- le marchepied de la moyenne-grande bourgeoisie pour s’affirmer et accéder à de meilleurs rangs. Proust s’inscrit dans ce champs comme la plupart des autres écrivains, encore qu’il s’agisse surtout pour lui de se maintenir. Ni plus, ni moins.
Il n’y a transcendance d’un groupe social vers un autre que parce que les pauvres – ou des gens dépourvus d’éducation supérieure comme Staphyloclopine- ont fini par se voir comme les bourgeois se voient, ce qui d’ailleurs est de plus en plus mal porté, l’actualité politique en témoigne,- et les rend terriblement datés.

(Rappelons-nous que Saint-Simon méprisait Voltaire qui n’était que le fils du notaire de la famille.)

Clopine dit: à

Euh, Chaloux, c’était de l’humour… Mais il est vrai que lorsqu’on vient faire la guerre quelque part où ceux qu’on désigne comme « ennemis » habitent, on n’a guère le coeur à rire : l’humour, chez les troufions comme vous, ne peut qu’être épais comme un « hurk, hurk, hurk » et sinon, moi les troufions je ne les ai jamais trouvés supportables.

Il faudrait, pour que je puisse vous écouter, que vous déposiez les armes. Mais comme vous n’avez rien d’autre à dire que le bruit des détonations que vous décochez (et en plus, ce bruit est aussi foireux que des pets ratés), ce n’est pas demain la veille que vos propos pourront m’atteindre, savez-vous.

C’est dommage : j’aurais bien aimé vous entendre un jour au piano. Mais là encore, il faudrait arrêter de jouer à la guerre, dont le bruit s’harmonise mal avec celui des touches.

Et comme vous vous complaisez dans votre odeur rance de caserne…

Chaloux dit: à

Aussi foireux que des pets ratés.

Apparemment vous êtes plus renseignée que moi sur cette pratique. Avez sans doute suivi une spécialisation. Où est-ce spontané, comme tout le reste de votre personne?

Pat V dit: à

 » On peut être bête, confus, lâche, vaniteux ou bavard sans y être pour grand-chose. Mais quand on
est prétentieux, arrogant, sot, malhonnête intellectuellement, snob ou esprit faux, c’est en grande
partie de notre fait. Ces vices intellectuels ne sont jamais totalement indépendants des vices moraux,
mais ils reposent tous sur une forme d’indifférence au savoir, et lui font obstacle. »
Pascal Engel.
Lire son blog La France Byzantine! 😉
( Ce qui s’oppose comme lecture/critique profane à celle de l’Académie…)

Chaloux dit: à

Le gros veau à bombinettes jamais avare d’une leçon de morale…

et alii dit: à

oh,oh, le lien du billet dont la conclusion est:
Ce volume se termine donc par une contribution qui juge la question d‘un
Un canon littéraire européen? – 11
canon littéraire européen comme obsolète.

Pat V dit: à

 » On voit donc que l’ethos en appelle à l’être ensemble et au sentir avec de l’auditoire en s’adressant à un groupe qu’il délimite, et parfois définit, à cet effet. La construction de l’ethos se fait ainsi en fonction du type de communauté qui peut se reconnaître dans l’image de l’orateur – une communauté qui peut aller du groupe national ou social à l’entité « humanité » dans l’idée particulière qu’on peut s’en faire. Reprenons un instant le premier exemple que nous avons donné, celui du sans-travail qui fait la manche dans le métro. Il est clair que sa qualité de mendiant, de miséreux, que souligne éventuellement sa mise, produit une impression d’altérité qui frappe désagréablement le voyageur. Cependant son discours construit un ethos d’honnête travailleur tombé malgré lui dans le besoin qui modifie le scénario de l’échange. Il vise une communauté de travailleurs et d’honnêtes gens qui pourront éprouver de la sympathie pour celui qui s’avère être, malgré les apparences, un des leurs. Au travers des communautés reconstruites, voire imaginées, qu’il implique, l’ethos du locuteur permet de doubler la rationalité de l’échange d’une dimension affective plus ou moins forte qui en constitue l’indispensable complément. La construction de l’ethos travaille ainsi à surmonter les obstacles que soulève, dans la relation argumentative, l’altérité plus ou moins marquée de celui ou de celle qui prend la parole.

***

En fin de parcours, j’espère avoir montré que (i) l’ethos se construit sur le double plan de la rationalité et de l’affect, (ii) qu’il faut préciser la nature de la rationalité et de l’affectivité qui interviennent dans la relation que noue l’orateur avec son auditoire à travers sa présentation de soi. On peut ainsi dégager la rationalité qui régit non le dit, mais les modalités de l’échange argumentatif. Corollairement, et c’est le troisième point, (iii) on peut spécifier, au-delà de la gamme des sentiments que peut ressentir chaque membre de l’auditoire et qu’étudie la rhétorique classique, une dimension affective qui a trait au collectif plutôt qu’à l’individuel et qui repose sur la sympathie, sur le sentir avec. Dans les cas nombreux où l’image de l’orateur fait preuve d’une altérité trop voyante, la construction de l’ethos s’effectue de façon à autoriser un sentiment de communauté susceptible de favoriser et de soutenir le mouvement de la raison. Aussi ne faut-il pas penser, comme on le fait souvent, que l’élimination de l’affect permet seule, en laissant agir la raison, de surmonter, l’hostilité envers l’autre et le repli communautaire. C’est dans le dosage du rationnel et de l’émotionnel que se joue l’efficacité de l’ethos au sein de la relation argumentative qui permet aux partenaires de négocier leurs différences. »
Note mise en lien toge par Passou.
Mais encore, Passou?

Pat V dit: à

Note mise en lien toge par Passou.

Lien « rouge » (mais la toge n’est pas prétexte.)

Janssen J-J dit: à

1 – « Je propose, donc, une campagne médiatique » // Do it.
2 – Pourquoi vouloir se corriger lortog alors qu’on persiste dans ses erreurs ?… ça fait toujours un brin mauvais genre, je trouve (« Mais ceux qui la constate (sic) souffrent, à 7.15, bien entendu, de désordres mentaux »)? Un pb de dérangement mental, bien entendu, dont personne n’est exempt, apparemment.
3 – Mais toi, qu’est-ce que tu fais pour sauver la planète ? – Moi ?… Rien du tout ! Pourquoi ? Tu m’attribuerais ce pouvoir salvateur, à moi, parmi sept milliards et demi de crétins qu’ont aucun pouvoir, sauf celui de pas vouloir crever tout de suite ?
4 – Soutenir une thèse, c’est d’abord voir aboutir le fruit d’un long plaisir égotiste. Que ça débouche sur qq chose ou rien, c’est une autre affaire. Ces deux séquences ont échappé à d’aucune. Pourquoi s’acharner sur cette pauvre fille, alors qu’elle lui doit, comme à Passoul, la découverte d’Albert Thibaudet ?
5 – Et l’autre ravi de la crèche qui feint de se boucher le naseau 75 !
6 – A. Bassa menace de devenir la nouvelle coqueluche polonaise de la chaîne. Et c’est reparti pour 2000 jaculats ! Brave fille…, on se demande si elle avait anticipé ce papier de Passoul qui maintenant regrette de pas lui avoir accordé assez d’attention. Mais bon, il lui permet de se rattraper, une fois n’est pas coutume, pour signaler sa confraternité solidaire d’avec Ascensio et Edel (genre),… donc, c pas mal ce pouvoir de réconcilier les frères ennemis, quand il fait si froid dans le désert des réso sociaux !
7 – Autres simagrées littéraires… David Hume.
8 – Bonjour à Bloom, Prunier et Pascal Danel. Buvez beucoup d’eaux !

renato dit: à

Un canon ? Pourquoi pas, nous aurions ainsi quelque chose à casser.

Chaloux dit: à

Je ne voudrais pas dire, mais-est-ce que le long fil langagier de la dame Amossy ne ressemblerait pas un brin à un inutile salmigondis? …

Jazzi dit: à

Pourquoi ne pas mettre en lien la thèse d’Aneta Bassa, Passou ?

Pablo75 dit: à

Proust n’a jamais pris le temps de penser
(hamlet)

Proust a une intelligence borgne qui ne pense pas
(hamlet)

je ne sais plus qui a dit qu’il n’y a pas de pensée chez Proust
(hamlet, atteint d’Alzheimer)

l’impressionisme chez Proust […] crée un monde bancal parce qu’il est évacué de toutes pensées
(hamlet)

malheur à Proust! qu’il soit maudit chaque fois que nous lisons ou nous entendons un « je » qui se nourrit de la Beauté du monde avec un B
(hamlet)

si Proust n’existait pas les capitalistes l’aurait aussi inventé, vu que Proust est au nombrilisme stérile et grand promoteur du « je » par rapport à la belle beauté grandiose de notre monde ce qu’Einstein est à la relativité.
(hamlet)

il fait quoi Proust : il décrit ce qu’il voit, et il suffit qu’il tombe sur un kaleidoscope qui renvoie des lumières étranges pour qu’il perde les pédales !
(hamlet)

voilà à quoi a servi et continue de servir Proust comme grande fabrique d’élus, ce qui ferait de Proust une espèce de Heidegger de la
littérature…
(hamlet)

au final la culture en général et Proust en particulier servent surtout à ça : alimenter du narcissisme et de l’auto satisfaction
(hamlet)

****

Griazowietz, quatre cents kilomètres au Nord de Moscou, 1941. Quelques dizaines d’officiers polonais qui ont échappé aux massacres de Katyn (à la faveur de transferts successifs), sont internés dans un couvent désaffecté, transformé en camp de prisonniers. Après le travail, l’un ou l’autre s’improvise conférencier et parle à ses camarades d’un sujet qui lui est cher. Joseph Czapski choisit entre autres sujets l’œuvre de Marcel Proust. Grâce à un effort de mémoire extraordinaire, il effectue, en quelque sorte, une lecture sans livre.

La Kolyma, à l’extrême orient de la Sibérie et de l’Union soviétique, date incertaine, entre 1937 et 1953. Varlam Chalamov, déporté dans
cette région glaciale, se fait voler un livre de Proust qu’on lui a prêté peu auparavant. Il rapporte cet épisode dans un chapitre des Récits de la Kolyma, intitulé simplement « Marcel Proust ». Entre le prêt et le vol, il a eu le temps de se plonger dans la lecture de Proust : « […] j’étais heureux de lire Du côté de Guermantes. Je n’allais pas dormir au dortoir. Proust avait plus de valeur que le sommeil ».

Comment expliquer que l’auteur d’À la recherche du temps perdu, dans ces conditions extrêmes, ait suscité l’intérêt, mobilisé la sensibilité, l’intelligence et la mémoire de ces deux prisonniers (qui sont aussi deux grands artistes), alors même que les circonstances
historiques condamnaient à l’oubli l’œuvre de Proust, née dans la France de la Belle Époque ?

Guillaume Perrier. « Douces choses férocement lointaines » : deux lectures de Proust dans les camps soviétiques.

Jazzi dit: à

On attend la thèse d’hamlet sur « Littérature et fiction » !

Janssen J-J dit: à

@ On regrettera à ce sujet que des blogs d’écrivains tels ceux de François Bon (Le Tiers livre), Claro (Le clavier cannibale), Eric Chevillard (L’autofictif), d’Alain Mabanckou (Le crédit a voyagé), de Jean-Louis Kuffer (Carnets de JLK), Pierre Maury (Journal d’un lecteur) et Michel Crépu (La Nouvelle revue française) aient été négligés, à peine évoqués ici ou là.

Mais là quand même, PA…, je trouve que vous en faites un poil trop, non ? Je sais bien que c’était le moment où jamais, de régler ses compliments d’un coup… Où est l’hommage aux blogs de marie sasseur, ed., wgg, CT, chachal et d’etchetéra, par exemple ? RB en aurait pas causé ? A-t-elle répertorié un glossaire des « blogs » consultés, dans une annexe de ce travail, comme elle l’aurait dû pour justifier son échantillon… Jamais de questions de méthodo dans ces CR littéraires, c 1 brin agançant. Bien la peine d’avoir métaphorisé à propos de Roth. Brefl, toussa c’est spumescent des jours, pas vrai Boris ?

Pablo75 dit: à

La rigueur intellectuelle du « Pétomane de la pensée »:

les éditeurs appartiennent tous à des grands groupes du cac40
(hamlet)

D’un article intitulé «Nous, éditeurs indépendants, vivons et faisons vivre la francophonie»

« …nous, collectif réunissant 550 éditeurs indépendants dans 52 pays dans le monde… »

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/20/nous-editeurs-independants-vivons-et-faisons-vivre-la-francophonie_5259837_3212.html

Et en Espagne et l’Amérique Latine il y en a des milliers. Rien qu’en Espagne, en 2016, des 281 maisons d’édition créées, le 99,3 % étaient indépendantes (Panorámica de la Edición Española de Libros 2016, p.17).

Marie Sasseur dit: à

@Soutenir une thèse, c’est d’abord voir aboutir le fruit d’un long plaisir égotiste.

Pourquoi faire de cet exemple particulier une thèse qui brasse du vent:

« Les mutations de la critique des livres en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débatspar Aneta Bassa »

une généralité.

Toujours des pb de logique , et que des « impressions » personnelles chez les sicko-sossiaux.

La première fois que j’ai entendu causer dA. Thibaudet, c’était je pense, lorsque ce petit bouquin -amusant- de Chevillard a été chroniqué.

http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Démolir_Nisard-2473-1-1-0-1.html

Ben t’was, des fois la mémoire, tu retiens des trucs, ça sert a rien.

renato dit: à

« Pourquoi ne pas mettre en lien la thèse d’Aneta Bassa, Passou ? »

Êtes-vous masochiste, Jacques ? Non, parce qu’il n’est pas difficile d’imaginer le conneries que l’on peut y lire… Bon, c’est vrai que l’aspect comique-universitaire peut présenter un quelque intérêt… bien que, si j’ai bien lu et la mémoire ne me fait pas défaut, presque 1000 pages d’une illustre inconnue ne valent pas une mirlitonnade de Beckett — et encore.

Marie Sasseur dit: à

« Pourquoi ne pas mettre en lien la thèse d’Aneta Bassa, Passou ? »

Pour éviter que les anciens « amis » n’organisent une petite virée avec des battes de base-ball, peut-être.

Pablo75 dit: à

Une louche encore sur la rigueur intellectuelle du « Pétomane de la pensée »:

les éditeurs appartiennent tous à des grands groupes du cac40
(hamlet)

Dans le classemment 2018 des 200 premiers éditeurs français, fait par Livres Hebdo (N°1179, 22 juin 2018), il y a 104 indépendants.

Chaloux dit: à

renato dit: 26 juin 2019 à 12 h 03 min

Certes.

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: 26 juin 2019 à 11 h 15 min

(…) Griazowietz, quatre cents kilomètres au Nord de Moscou, 1941.(…) »

pablo, tu fais comme passou, Edel et la plupart des autres ici.

en prenant cette référence datant de 1941 tu bloques les compteurs et tu t’interdis de penser à notre monde d’aujourd’hui.

exactement comme le fait passou dans tous ses articles nous ramenant dans le passé.

le problème est que je sais bien que je ne pas vous demander de faire un effort de pensée afin de vous extraire de vos références obsolètes pour penser notre présent.

ce que tu dis là participe d’un énorme processus de « cirage de bottes » à la fois au péssé et à ceux qui continuent de faire vivre ce passé inutile à penser notre présent (cf l’article de passou), le problème est que nous ne pourrons pas nous en sortir en cirant des bottes, mais au contraire en nous émancipant du poids de ces références désormais inutiles.

christiane dit: à

J’étais certaine de vous retrouver par H.Michaux.
Donc, vous êtes « émerveillée par les libellules-et aussi les nénuphars et les fougères sur et autour des lacs en Écosse ». Je ne les connais pas, là-bas, mais ma petite halte matinale dans le parc proche m’offre le vent, la fraîcheur, les oiseaux du ciel et ceux aquatiques qui glissent sur l’eau, paisiblement. Des mouettes criardes venues dont ne sait où chassent les habitants du lieu, surtout le petit héron cendré qui se cache alors dans les broussailles de l’îlot.
J’aime beaucoup le désir de Michaux d’être emporté par une caravelle, au loin. Ses « lointains intérieurs »… c’est-à-dire les confins de son subconscient.
Et toutes ses fugues deviennent proches par les mots.
J’ai donc à mes côtés mes deux livres un de 1970 Plume – Lointain intérieur et La nuit remue de 1972. Je ne saurais m’en séparer.
Vous en parlez bien (par Nadeau) à 10h14.
Oui, ses tentatives au niveau des encres, acryliques et crayons pour capter sa pensée sont étonnantes. « Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps » pouvait-on lire, l’année passée, dans l’exposition à la galerie Lelong.
Il semblait créer au bord d’un effondrement.
Merci d’être si présente, Et Alii. (Excusez mon emportement, l’autre jour, mais vous aviez mal interprété ma lecture de Clopine, qui était sans arrière-pensée.)

hamlet dit: à

comme le dit passou dans son article il ne s’agit que d’une survivance d’un romantisme daté, vous êtes tous de grands romantiques, comme toi avec ton éloge de la bôôôôté…

le problème est qu’il va bien falloir sortir de ce romantisme désuet.

Janssen J-J dit: à

@ une thèse qui brasse du vent

Ah bon ?… vous l’avez déjà lue ?… ou juste lu un édulcorant de votre gourou ? Et vous avez déjà une opinion sur la vôtre de thèse pas tenue, et pour cause ? Pourtant, me semble qu’elle brassait pas du vent, si ?
… (Toujours cette même haleine de phacochère des bois, on dirait, tu la changeras jamais, hein, Albert !)

hamlet dit: à

et ce refus de voir que Prosut représente aujourd’hui, dans nos sociétés modernes, autre chose que ce qu’il représentait en Pologne en 1941, est lié à cette persistance d’un romantisme qui n’a plus sa place dans nos sociétés.

hamlet dit: à

ton problème pablito est que tu es vraiment très bas de plafond, au moins reconnais-le ?

Pablo75 dit: à

Rien que pour emmerder le « Pétomane de la pensée », un peu de Beauté Pure, de celle qui le fait sortir de ses gonds et excite son complexe d’infériorité pathologique, qui est à l’origine de tous ses délires (et on le comprend: finir pétomane de blog quand on a rêvé d’être un Grand Déchiffreur du Monde, ça doit être dur).

Johann Heinrich Schmelzer
Sonate pour violon n°4 en Ré Maj
Version de l’Ensemble Chromatica

https://www.youtube.com/watch?v=CZ8mP72Uy5c

Marie Sasseur dit: à

« Et vous avez déjà une opinion sur la vôtre de thèse pas tenue, et pour cause ? Pourtant, me semble qu’elle brassait pas du vent, si ? »

Non, elle a même eu une application tres pratique lol.

Toujours l’alcootest au gros rouge, pas vrai, chez ceux comme les anciens  » amis » qui disent  » je cogne d’abord et je reflechis ensuite »

Bref, comme dit Passou : « la violence sous toutes ses formes (sauf physique, et pour cause) ».
Sauf que la parenthèse et ce qu’elle contient est de trop.

Marie Sasseur dit: à

Brasse du vent : quand une thèse est une hypothèse

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 26 juin 2019 à 12 h 25 min

pablo, ce n’est pas en multipliant tes liens youtube que tu t’en sortiras.

ça peut marcher avec tous les benêts de ce blog, mais pas avec moi.

hamlet dit: à

pablo, regarde la façon dont tu fonctionnes quand tu es poussé dans tes derniers retranchements, au lieu de trouver des arguments qui tiendraient la route tu fais quoi ? tu recopies l’extrait d’un livre ou tu mets un lien youtube.

pourquoi ? pour essayer de démontrer que tu serais un type sensible et intelligent.

alors que ça ne prouve que le contraire.

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 26 juin 2019 à 12 h 15 min

Au lieu d’écrire des phrases obscures pour dissimuler que tu es coincée dans tes conneries irrattrapables, répond à la question de Guillaume Perrier dans « «Douces choses férocement lointaines» : deux lectures de Proust dans les camps soviétiques. »

« Comment expliquer que l’auteur d’À la recherche du temps perdu, dans ces conditions extrêmes, ait suscité l’intérêt, mobilisé la
sensibilité, l’intelligence et la mémoire de ces deux prisonniers (qui sont aussi deux grands artistes), alors même que les circonstanceshistoriques condamnaient à l’oubli l’œuvre de Proust, née dans la France de la Belle Époque ? »

Joseph Czapski et Varlam Chalamov étaient des romantiques bas de plafond? Ou tu n’es qu’un Sinistre Crétin qui vient ici se la péter avec l’espoir de guérir de son complexe d’infériorité pathologique?

Il faut choisir entre les deux hypothèses.

Chaloux dit: à

Johann Heinrich Schmelzer.

Pachelbel, né trente ans après lui a dû connaître cette musique.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 26 juin 2019 à 12 h 34 min

non il y a une troisième hypothèse, celle que je décris avant : nos sociétés en 2019 sont différentes du monde d’hier, tout comme le romantisme en 2019.

mais dire que 2019 est un contexte différent de 1941, et que rester les yeux braqués sur 1941 nous empêche de penser 2019 j’imagine que c’est un peu trop compliqué pour toi.

non pablo ? c’est compliqué ?

hamlet dit: à

« Chaloux dit: 26 juin 2019 à 12 h 36 min

Johann Heinrich Schmelzer.

Pachelbel, né trente ans après lui a dû connaître cette musique. »

tout à fait Mr Pécuchet.

Pablo75 dit: à

« quand tu es poussé dans tes derniers retranchements, au lieu de trouver des arguments qui tiendraient la route tu fais quoi ? tu recopies l’extrait d’un livre ou tu mets un lien youtube. »
hamlet dit: 26 juin 2019 à 12 h 33 min

La grosse différence qu’il y a entre toi et moi est que moi mes réflexions sur la littérature, la musique, l’art ou le monde je les réserve pour mes livres, alors que toi tu les déverses ici, en bon pétomane de blog que tu es – et, pour ton malheur, tu ne seras jamais que cela.

Je t’avoue aussi que de la même façon que j’ai copié des réflexions délirantes de Bla-bla Widerganger, j’en copie aussi de toi (d’où les Perles), parce que si un jour je fais un roman sur le milieu intellectuel (espagnol et parisien), je serais totalement incapable d’inventer un personnage de Taré Mental comme toi ou Blabla, avec des réflexions aussi délirantes.

C’est ce qui pourrait t’arriver de mieux dans la vie: être un peu utile à la littérature, indirectement, par ta Bêtise Crasse.

Chaloux dit: à

tout à fait Mr Pécuchet.

Rappelle-toi, Hamlet, Pécuchet est puceau. Plutôt comme toi, donc.

Pablo75 dit: à

Il y a quelque chose de plus drôle, ridicule et grotesque que le « Pétomane de la pensée » parlant de littérature? Oui, le « Pétomane de la
pensée » parlant de musique:

Yo-yo Ma […] , excellentissime violoncelliste, ses suites de Bach : joue-t-il du Bach ou nous fait-il du Yo-yo Ma selon vous ? quand je l’écoute lui est bien là, mais Bach n’est pas là, il prend toute la place
(hamlet)

Laquelle de ses 3 versions (1982, 1994-1997 ou 2018), tu écoutes avec ton sonotone rouillé aux piles épuisées, Gros Crétin?

Dans le résultat de l’écoute en aveugle de la Suite pour violoncelle n°5 de Bach sur Radio Classique en 2014, on peut lire:

« Yo-Yo Ma […] fait entendre une interprétation d’une perfection instrumentale qui confine souvent à la neutralité. »

Tu as compris ce que veulent dire les mots « écoute en aveugle » et « neutralité », Immense Abruti?

Chaloux dit: à

L’aide-ménagère de maman, va bientôt appeler Hamelt. Il est temps qu’il se mette à table et se goinfre de poivrons farcis!

Jorge Rodríguez dit: à

Hamlet et Pablo 75 = Dupond et Dupond

Chaloux dit: à

Ducon, Dupont et Dupond?

Jorge Rodríguez dit: à

Chaloux 13h 04 : Je crois que vous n’avez pas compris… mais ça ne m’étonne pas…C’est bien Dupond et Dupond

Pablo75 dit: à

Jorge Rodríguez dit: 26 juin 2019 à 13 h 00 min

Le nouveau disciple en pétomanie du Pétomane du blog.

Chaloux dit: à

Jorge Rodríguez, votre humour va tellement loin que personne n’ira le chercher.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Ça doit être de l’humour argentin…

Tu es d’où, Rodríguez?

Chaloux dit: à

Je n’osais pas le dire. Les belges d’Amérique Latine, c’est qui?

et alii dit: à

DONC Supervielle
J’avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et je m’enfonçais
Dans le jour ardent.
Rien ne m’arrêtait
J’allais sans savoir,
C’était un navire
Plutôt qu’un cheval,
C’était un désir
Plutôt qu’un navire,
C’était un cheval
Comme on n’en voit pas,
Tête de coursier,
Robe de délire,
Un vent qui hennit
En se répandant.
Je montais toujours
Et faisais des signes :
« Suivez mon chemin,
Vous pouvez venir,
Mes meilleurs amis,
La route est sereine,
Le ciel est ouvert.
Mais qui parle ainsi ?
Je me perds de vue
Dans cette altitude,
Me distinguez-vous,
Je suis celui qui
Parlait tout à l’heure,
Suis-je encor celui
Qui parle à présent,
Vous-mêmes, amis,
Êtes-vous les mêmes ?
L’un efface l’autre
Et change en montant. »

Jules Supervielle
1939-1945

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« il faudrait m’expliquer comment on peut se mettre en avant en jouant cette musique… »

Tu oublies que hamlet est sourd et que son sonotone d’occasion marche mal. La preuve? Sa perle grandiose:

« je n’échangerai pas la moitié d’une mesure de Buxtehude contre tout Beethoven ».

Il a pris Buxtehude parce que c’était le nom qui venait après celui de Ludwig dans la liste de Wikipédia, mais il ne sait pas qui est l’ami Dietrich.

Pour lui faire connaître, une musique avec plein des sons graves (eux, peut-être il pourra les entendre): son extraordinaire Passacaille BuxWV 161, dans la version impressionnante d’Enzio Forsblom

https://www.youtube.com/watch?v=Pch9jusfDu8

Chaloux dit: à

Un vent qui hennit.

Sûrement un vent de Staphyloclopine avant explosion dans les sous-vêtements. Comme elle est experte, elle vous expliquera ça mieux que moi.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Tous les Sud-américains sont les belges des espagnols 😉

Et les Argentins son les Sud-américains le plus détestés partout.

À mon avis hamlet est d’origine argentine. Ce qui expliquerait beaucoup de choses.

Chaloux dit: à

Stravinsky a bien dit à Proust que Beethoven est nul…

Pablo75 dit: à

Stravinsky pouvait se permettre des boutades que dans la bouche d’un sourd à moitié analphabète comme hamlet sont hilarantes.

Pablo75 dit: à

Les pressés, qu’ils écoutent la « Danse des guerriers » à 6 min 37

DHH dit: à

Apparemment ,-sauf si Passou ne nous a pas tout dit, il manque un volet dans la thèse de cette dame polonaise, celui qu’elle aurait pu nourrir de rencontres avec divers commentateurs assidus dont elle semble avoir repéré quelques exemplaires notamment sur la RDL
Elle aurait pu en tirer une typologie des commentateurs, mettre en évidence les éléments tant communs que divergents de leurs profils, observer leurs particularités selon les blogs visités ;et aussi, en se montrant intervieweuse habile , détecter les divergences entre leur personnalité virtuelle telle qu’elle se manifeste sur un blog et l’image qu’ils en donnent dans une rencontre face à face, pour eventuellemnt en tirer des conclusions générales sur les motivations délibérées ou les causes involontaires de ces écarts
Mais surtout ,et c’est ce qui ce qui me semble le plus intéressant, à partir de tels entretien cette thésarde aurait pu conduire une réflexion sur un domaine encore peu défriché l’analyse des motivations diverses, d’ailleurs souvent non exclusives les unes des autres et variables selon les blogs ,qui motivent une présence assidue dans un espace commentaire
Il y a peut-être là la matière d’une thèse nouvelle à écrire d’ordre psychosociologique dont le sujet tournerait autour de « qui poste et pourquoi ? »

Bell' orizonte dit: à

36 °C Ensoleillé 😉 🙂 😉

Phil dit: à

enfin une thèse de mise en abyme qui donne un doux vertige. tant de temps consacré sans rien palper (ni papier of course, et ni argent) à croiser le fer avec des morts qui finissent par l’être, d’autres morts-vivants aux goûts littéraires contraints mais pas moins séduisants, tout ça für die Katz, pour rien comme disent nos amis allemands qui n’aiment pas les chats prétentieux, méritait bien de finir en recette de quiche lorraine dans une notule dédiée à Bergson. Thibaudet comme Colette, Bourguignon pure race, avait un solide invirtuel coup de fourchette.

D. dit: à

On peut dire que Clopine n’a rien compris au film. Mais alors rien de rien.

Alexia Neuhoff dit: à

Une remarque à propos de ce qu’exige une thèse, quatre années d’un travail acharné, notamment en Lettres, qui ne méritent certes pas d’être traités avec la désinvolture que certain.e.s ont manifestée ici. Risibles sont également les conseils de ceux.elles qui préconisent d’autres pistes d’exploration, comme s’il n’était pas déjà assez difficile de rester dans son sujet, sa discipline, d’éviter de se disperser, ce à quoi tout.e bon.ne directeur.rice de thèse veille en priorité.
Félicitations à Aneta Bassa.

jorge Rodríguez dit: à

Chers Chaloux et Pablo 75 :

1) Surpris, tout de même, de votre rapidité à dégainer des insultes… ça donne un genre, c’est certain… vous devez sans doute en avoir besoin.

2) Non, Monsieur Pablo 75, je en suis pas argentin, (vous avez oublié les Uruguayens) mais j’habite à Buenos Aires la moitié de l’année. J’y suis en ce moment et il fait frisquet ce matin, rue Nicaragua à Palermo et vous écrit assis à une table du Bar Lupita en mangeant quelques « vigilantes » délicieux, pendant que vous crevez de chaleur, à ce qu’il paraît. Courage.

3) Vous vous trompez. C’est le contraire: ce sont les Espagnols (Gallegos) qui sont les Belges des Argentins. Les blagues en ce sens sont nombreuses.

4) Quant à la question de l’humour: oui, les Argentins en ont. Ils sont bien connus pour ça. D’un point de vue professionnel je n’évoquerai, pour faire vite, que les noms des Luthiers, d’Enrique Pinti, Capusoto ou encore le programme TV Todo por dos pesos. Du reste, le grand humoriste espagnol Gila a vécu à Buenos Aires vingt années durant.

5) Ce sont les porteños (c’est vrai, 50% de la population) qui sont détestés par les Sud-américains. En fait, ils ressemblent aux Parisiens (qu’ils soient nés à Paris ou non, qu’ils y habitent ou non) dont ce blog est abondamment nourri: prétentieux, logorrhéiques, m’as-tu vu… superfétatoires, en somme.

6) Je suis pleinement d’accord avec l’appréciation de Pablo 75 au sujet d’Ortega y Gasset.

Delaporte dit: à

Pourra-t-on un jour lire cette thèse, qui parle de nous ? Le résumé qu’en donne ici Passou est intéressant, mais un peu rapide, voire bâclé. Néanmoins, Passou souligne de grands traits de la question qui sont assez intéressants, comme celui-ci :

« Cette prise de parole, qui s’apparente à une prise de pouvoir par les lecteurs, joue aussi sur la méfiance envers la parole institutionnalisée ; il est vrai que la porosité éprouvée entre des médias et le pouvoir politique a glissé vers le mythe obsidional d’une collusion de toute parole médiatique avec tous les pouvoirs. »

Il y aurait sur les blogs, et en particulier sur la RdL, une vérité qui émanerait des internautes, et qu’on ne retrouverait pas ailleurs ; une sorte d’alternative à la parole officielle ; en d’autres termes, un contenu subversif à nul autre pareil. Pourquoi pas ? La vérité est rare, et là où elle peut pointer le bout de son nez, elle est bonne à prendre. Mais il ne faudrait pas systématiser ou généraliser la chose, à mon sens : la parole anonyme n’en dit souvent pas plus, et même est pire parfois, que le pouvoir institutionnalisé des médias putrides. Donc, en conclusion, je dirais que c’est amusant de s’intéresser à cette question de l’expression populaire sur Internet, mais qu’en elle-même elle ne révèle rien de plus qu’un simple halo sur le paysage. Cela aussi est un travail de Sisyphe, pour l’internaute sensible aux livres, qui pour arriver à une idée juste devra retourner à ce qui est écrit et laisse une trace durable.

et alii dit: à

.. Autour d’elle, tout part en vrille: sa famille se désintéresse, son appartement est en bordel, son copain en a marre.

Ceux qui sont passés par là retrouveront des souvenirs cruels. Les autres frémiront d’effroi en découvrant l’univers impitoyable de la recherche. «Carnets de thèse» est un roman graphique qui offre le plaisir trouble d’une descente aux enfers incroyablement familière, et pourtant implacable.

La thèse ! La thèse ! La thèse ! Dire qu’elle en fait rêver certains en première année de fac. Environ 9000 thèses sont soutenues chaque année. Sur quoi? A la fin de son album, Tiphaine Rivière recommande les sites de thésards qui lui ont permis de supporter la solitude des mauvais jours. Il y a beaucoup de second degré chez ces internautes-là, comment en attestent ces quelques sujets piochés sur cielmondoctorat.tumblr :
obs

. Autour d’elle, tout part en vrille: sa famille se désintéresse, son appartement est en bordel, son copain en a marre. Ceux qui sont passés par là retrouver

D. dit: à

Alexia, avez-vous cette thèse que vous recommandez ?

D. dit: à

Pour me part je vais, quitter ce blog, ce que j’y lis me devenant insupportable.
Adieu.

Delaporte dit: à

L’expression intellectuelle sur Internet est aussi une des conséquences de l’appauvrissement de la culture. Presque sa disparition, voire sa mort. On n’accorde plus désormais de valeur à la chose intellectuelle, c’est pourquoi on la prostitue gratuitement sur un média gratuit. En ce sens, la gratuité est devenue synonyme de billevesée, dans un monde basé sur la pensée binaire de l’ordinateur, qui a pris la place de l’humain. Il fallait que ce soit moi qui rappelle cette chose, qui suis catholique et défenseur de l’extrême gauche. Je parle d’un lieu qui n’est plus guère habité, sauf par les véritables résistants. Internet engloutira le monde et l’homme, sous un dégorgement putride de non-vérités obscènes et criminelles, et ça a commencé !

Alexia Neuhoff dit: à

D. dit: 26 juin 2019 à 14 h 53 min
Etrange question. S’il s’agit de savoir si j’ai personnellement soutenu… l’épreuve, c’est oui. S’il s’agit de savoir si je connais le travail d’Aneta Bassa, c’est non. Il n’est pas raisonnable de demander que M. Assouline la mette ici en lien, car -s’il y était autorisé- il doit y en avoir pour près de 400 pages, sans les annexes.

Delaporte dit: à

Passou écrit :

« … enfin, il me semble extravagant de répondre publiquement sous mon propre nom à partir de ma propre adresse sur mon propre blog à des interpellations souvent malveillantes, insinuantes, voire insultantes lancées sous forme d’injonction à répondre dans l’immédiat par des commentateurs assez lâches pour ne s’exprimer que sous un pseudonyme à partir d’une fausse adresse. »

Mais alors, on pourrait vous demander pourquoi vous publiez ces notes gratuitement sur un blog ouvert à tous les vents, et surtout pourquoi vous ouvrez les commentaires, dont vous vous plaignez tant ? Vous considérez qu’entre la note que vous écrivez et les commentaires des internautes, il y a un fossé, un gouffre infranchissable, une différence de nature ? C’est un présupposé difficile à tenir. Vous participez bel et bien à ce blog, puisque vous dites vous-même qu’il vous occupe trois heures par jour. Il y a là une sorte de mystère pour moi à propos de votre attitude, surtout lorsqu’on sait que ce ne sont pas les feuilles de chou imprimé de la presse parisienne qui refuserait votre prose. Pourquoi trouver encore le besoin de venir s’encanailler sur la blogosphère putride ?

et alii dit: à

rien n’empêche les contributeurs de signifier leurs motivations au passage sur le blog à P.Assouline,lequel en a entendu d’autres

et alii dit: à

: 26 juin 2019 à 15 h 03 min
vous êtes bien « naïve » ou « imprudente » d’écrire cela sur ce blog

MC dit: à

« Démolir Nisard »… le problème est que ledit Nisard a bien résisté!je ne suis pas sur que ce soit le cas du titre Chevillardesque.

Clopine redécouvre via Pierre Assouline qu’on ne savait pas ressemblant au Petit Caporal le bonapartisme littéraire. C’est un point commun avec Nisard, qui y resta fidèle toute sa vie.

Certes,Il avait ses limites, il ne fallait pas lui demander de comprendre Hugo. Mais il s’intéressa au folklore et aux poètes latins. Ce pourquoi ses livres sont encore recherchés. Barbey, lui, défendait sa principauté en Connétable. On ne peut le lui reprocher.
Bien d’accord avec Alexia Neuhoff sur ce que représente l’investissement personnel pour une thèse de lettres. On y oublie toujours quelque chose.
Question à Pierre Assouline.il me semble qu’une autre élève devait travailler il y a maintenant des années sur la RDL. Ce travail a-t-il jamais abouti?
Bien à vous.
MC

Pat V dit: à

Delaporte, on touche à la fin de ce genre de blog à Passou…( Jourde annonce qu’il va arrêter son activité de blogueur…).
Sur facebook, vous pouvez virer les importun(e)s, les agressifs(ives), et autres malveillants anonymes, refuser les « amis » aux noms douteux, etc…Vous pouvez cacher au public votre liste d’amis. Ici, tout est ouvert aux coups de canons de n’importe qui… Ce qui veut dire que l’on n’éprouve même plus le plaisir d’y venir et en plus d’y perdre son temps!
Mieux vaut dépenser son énergie ailleurs.

D. dit: à

Ouais, ouvert aux coups de canon littéraires. Alternatifs.

D. dit: à

Sans avoir lu cette thèse, il m’est impossible de savoir ce qu’elle vaut.
Pour ma part.
Par ailleurs je trouve le thème choisi particulièrement inintéressant relativement à l’immensité des sujets intéressants à traiter.
Mais je comprends qu’on se sente obligé de s’y intéresser par politesse.

Pablo75 dit: à

@ jorge Rodríguez

1.- « votre rapidité à dégainer des insultes ». Non, mon pote: à répondre aux provocations (comme la tienne)
2.- Argentinos o uruguayos, c’est du pareil au même vus d’ici (mais je t’avoue qu’en cas de match Argentina-Uruguay, je suis à 100 % pour los charrúas).
3.- Les Espagnols les Belges des Argentins? Très bonne blague. Il suffit de comparer l’histoire de l’Espagne avec celle de l’Argentine, pour savoir qui est la Belgique et qui est la France. Pauvres Argentins ! Il y a une blague sur les Argentins meilleure que le fait qu’en décembre dernier Boca Juniors et River Plate ont dû aller à Madrid jouer la finale de la Copa Libertadores 2018 à cause des violences entre supporters qui déclenchait ce match? Quant aux blagues des Espagnols sur les Argentins, tu peux en trouver des centaines sur
internet, dans des sites espagnols.
4.- Je vois, en évoquant Gila, que tu as 50 ans de retard sur l’humour espagnol. Les seuls humoristes argentins connus en Espagne c’est
Les Luthiers, qui sont drôles surtout les 10-15 premiers minutes de leur spectacle; après ça devient répétitif et même lourd. Enrique Pinti
et Capusoto, inconnus au bataillon. Par contre, j’ai découvert par hasard sur youtube il y a quelques semaines quelqu’un qui m’a fait rire
« a carcajadas » plusieurs fois et dont je ne savais rien: Dady Brieva.

https://www.youtube.com/watch?v=ER9Si211V10

D. dit: à

Bon je m’en vais avant que ça ferme.

D. dit: à

De toutes façons il n’y a pas Internet en Argentine, Pablo. Je me suis, renseigné : ce ne sera installé qu’en 2022.

Marie Sasseur dit: à

« « Démolir Nisard »… le problème est que ledit Nisard a bien résisté!je ne suis pas sur que ce soit le cas du titre Chevillardesque. »

Quel est le problème qui resiste au bedeau, un peu antisemite et phallocrate ?

D. dit: à

Vous n’aurez pas de réponse, Delaporte. Eh puis ne vous forcez pas.
Parlons plutôt du gratin dauphinois, c’est un sujet qui convient à des gens comme nous.
Quel est votre truc pour éviter le noircissement de la patate, assez disgracieux ?
Vous pouvez répondre aussi, Clopine.

Marie Sasseur dit: à

« Mieux vaut dépenser son énergie ailleurs »

Pat veista, tant que ça recausera pas peinture en tube, pour tous clients, il est pas regardant, accepte nazis notoires, ou du mooc d’Engel, il retourne sur youtube montrer comment faire.

Pat V dit: à

« Mieux vaut dépenser son énergie ailleurs »

Ben oui, pas besoin de tirer des balles à blanc, l’aSSasine Sasseur!

Marie Sasseur dit: à

Ça on a bien compris qu’Engel est contre la science !

Marie Sasseur dit: à

Et que monsieur Engel entend préserver son petit pré carré de professeur de l’EN

Marie Sasseur dit: à

Le lien de 16h05 à été mis ici en lien il y a qq jours, avec commentaires !
Pas le tout de débarquer ici comme un soiffard , pat veista, qui entend consommer sans rien payer.

Lavande dit: à

Personne ne se souvient d’une sociologue qui avait fait une étude de la RDL il y a quelques années ? Passou avait fait un post sur son travail.

Chantal dit: à

j’espère malgré tout que passou se repose de temps en temps, parce qu’entre son blog, les livres de la rentrée et son tas d’obligations, un de ses 4 il va y passer. En même temps c’est son choix.

Lavande dit: à

C’est peut-être à ce travail que MC fait allusion.

Lavande dit: à

L’humour argentin ? J’adore Mafalda.

Pat V dit: à

Sasseur, elle bat VRAIMENT le beurre!

Un pré-carré, à l’âge de la retraite bien sonné?

Bulschitteuse en chef la Marie!
Il y a des liens que l’on ne passe jamais assez.

http://cral.ehess.fr/index.php?2814

Pat V dit: à

un de ses 4 il va y passer.
Chantal, Passou fait du sport!

Marie Sasseur dit: à

Pat veista, my time is money, si je zappe .
______________________

Vous vous souvenez du classement wikio? ( maintenant ce ebuzzing ne compte plus que les tweet et retweets)
Eh bien Passou sera vainqueur par abandon…:-)

Chantal dit: à

@ Pat V, en plus oui, notez moi aussi …

christiane dit: à

Mais cette thèse, («Les mutations de la critique littéraire en France à l’ère du numérique : sites et blogs littéraires, nouvelles formes de prescription et de débat») si elle semble ajustée à « certains blogs d’écrivains (notamment « Près,loin » de Paul Edel, « Stalker » de Juan Ascensio, « Confitures de culture » de Pierre Jourde, « Le Bateau livre » de Frédéric Ferney, « Lettres ouvertes » de Raphaël Sorin… car le bloggeur (critique littéraire et souvent écrivain) et ses commentateurs n’y parlent que de littérature), semble moins ajustée au blog de P.Assouline (Passou) bien qu’il se nomme « République des livres ».
Les billets évoquent des livres et sous couvert de livres des parti-pris du bloggeur ouvrant à son regard sur l’Histoire, la société. P.Assouline me paraît parfois plus sociologue, historien, pugiliste que critique littéraire sur son blog… Le fait qu’il accepte quasiment sans modération tous les commentaires, qu’ils soient liés au billet du jour ou pas, qu’ils soient paisibles ou insultants, qu’ils soient d’interminables rixes ou des apartés, laisserait à penser que ce monde grouillant qui s’écharpe et se congratule tour à tour dans ces espaces commentaires, l’intéresse, lui aussi, comme un entomologiste.

Et puis, hors les blogs, il semble bien qu’il y ait plus de critiques littéraires que de livres lus, plus de temps d’émissions où l’on invite des auteurs pour les voir, les jauger que de temps réservé à lire leurs livres.
De plus, avec tous les extraits et analyses qui se multiplient sur le net on pourra bientôt avoir la sensation d’avoir lu un livre, de pouvoir en parler sans même l’avoir ouvert…
Qui lit ? Quand lit-on ? Les lecteurs se réfèrent-ils à des critiques littéraires sérieuses pour choisir et lire un livre ou seulement au bruit et à l’image qui accompagnent ces drôles d’énergumènes : « les écrivains » (qui parlent tant dans les médias qu’on se demande s’il leur reste du temps pour écrire…)
Ce que semble avoir dit (dixit Passou) l’universitaire Aneta Bassa lors de la présentation de sa thèse à propos de « l’ethos d’expert qui s’affirmerait avec force et conviction » sur les blogs est bien vu. Nombreux livres et œuvres d’art sont renvoyés avec brutalité à la déchetterie par des pseudos experts qui semblent plus prompts à contredire un commentateur qu’à justifier leur position. N’est pas expert qui veut…
Oui, un sacré cirque…
Heureusement, certains familiers des blogs creusent des galeries, sortent dans une clairière tranquille pour parler avec les hôtes de leurs choix, de leurs livres essentiels, presque sur le ton de la confidence, échanger des poèmes, parler costume et théâtre, cuisine et botanique, lire les mémoires des autres, se tenir au courant de l’actualité du 7e art ou des scènes où il se passe un beau travail d’acteur….
La RDL devient ainsi une immense taupinière où l’on peut, ayant trouvé la bonne galerie à suivre, rejoindre ceux et celles avec qui converser reste possible.

Marie Sasseur dit: à

Les taupes comptez-vous.

renato dit: à

Iris Murdoch, The Book and the Brotherhood, 1988, éventuellement : Les Compagnons du livre, Gallimard, 1990.

Pat V dit: à

 » Nombreux livres et œuvres d’art sont renvoyés avec brutalité à la déchetterie par des pseudos experts qui semblent plus prompts à contredire un commentateur qu’à justifier leur position. N’est pas expert qui veut… »Christiane.

Nathalie Heinich qui semble ( nous dit-on dans ce post )avoir inspiré ce Doctorat, dénonça comme à son tour ces  » experts de blog  » contre ses propres positions de chercheuse en sociologie.

Janssen J-J dit: à

@ Bref, comme dit Passou : « la violence sous toutes ses formes (sauf physique, et pour cause)

Bref, comme disait un étudiant de Bourdieu sous la matraque de SaSSeur à la batte de baseball : « sa violence symbolique m’fera toujours moins d’mal que sa violence physique » (et pour cause).

Marie Sasseur dit: à

A toi.

Cette violence elle est bizarrement décrite dans TOUTES les etudes sociologiques, très nombreuses! Sur les forums internet, d’intérêt disons « general » par opposition aux forums pros.
La spécificité de celle de la rdl, a été initiée par le cador himself de 17h05.Et quelques disparus que pour ma part je ne regrette pas.

Pablo75 dit: à

@ D.

« De toutes façons il n’y a pas Internet en Argentine ».

Si,si, il y a internet en Argentine, ça marche avec un système de tam-tams, surtout dans La Pampa

« Parlons plutôt du gratin dauphinois… »

Un gratin dauphinois avec cette canicule, on appelle ça un suicide.

Pablo75 dit: à

@ Lavande

« L’humour argentin ? J’adore Mafalda. »

Quino c’est de l’humour universel…;-)

Janssen J-J dit: à

au moinsse, un avant-propos de lol-MS, éclairant la genèse du texte
http://lettres.sorbonne-universite.fr/IMG/pdf/bassa_aneta_2019_position_de_these.pdf
Pour DHH, pas mal d’approches répertoriées par Dominique Cardon sur les profils de motivations et stratagèmes des blogueurs intervenautes, littéraires ou autres.
Sur l’étudiante de Berkeley qui avait commencé sa thèse sur la blogosphère de la RDL, je crois qu’elle avait jeté l’éponge, écœurée par le harcèlement constant de LVDLB.

D. dit: à

Vous avez chaud, Lavande, n’est-ce pas ?

D. dit: à

Pat V dit: 26 juin 2019 à 16 h 28 min

un de ses 4 il va y passer.
Chantal, Passou fait du sport!

C’est grâce à sa qu’il a eut le bac.

Jacques R. dit: à

la RdL m’évoque une ruche : abeilles ouvrières bourdonnant autour de la reine; l’essentiel, c’est la qualité du miel. Miel alors !

Marie Sasseur dit: à

Je dois dire qu’ en voyant apparaître le nom d’azerty, j’ai tout de suite pensé que cette thèse, c’est un peu un iceberg, la meprise est trois fois plus grosse que celle qui émerge, lol

Pablo75 dit: à

« la « République des livres » me prend en moyenne trois heures par jour 360 jours par an, ce qui me paraît déjà bien assez »
(Passou)

21 heures par semaine?? Cela doit être surtout pour écrire l’article (et même dans ce cas-là, ça me paraît beaucoup), parce que lire les
commentaires ça ne doit pas être plus d’une demi-heure par jour (moi je mets 5-10 min – mais il faut dire que je ne lis que les
commentateurs intéressants, qui sont très peu).

Mais peut-être que Passou fait comme moi avec les Perles de hamlet, il est en train de préparer un livre sur la faune des blogs, la
psychologie des trolls, les pathologies des ratés, les délires des pétomanes de la pensée…

Chaloux dit: à

N’importe quel consommateur, à mon avis, est en droit d’avoir un avis et de s’exprimer sur ce qu’il consomme
Pierre Jourde.

Ici, nous consommons des textes. Nous sommes donc, à mon avis, en droit d’avoir un avis sur ce que nous consommons, et de l’exprimer.

Pablo75 dit: à

hamlet, écoute l’excellent Pierre Jourde dans le lien qu’a mis Chaloux. Il parle de la polémique comme un combat de boxe. Cela te rappelle quelqu’un?

Janssen J-J dit: à

@ il est en train de préparer un livre sur la faune des blogs, la psychologie des trolls, les pathologies des ratés, les délires des pétomanes de la pensée.

Exact, et il ne se concentre que sur un seul qui les incarne tous, et c’est pas çui qu’on croit, en plus.

Azerty Jean-Christophe, l’aurait fait une thèse avortée ?

Lavande dit: à

Oui D. : 36° sur ma terrasse, 26° dans l’appartement.
Je lis, confortablement installée dans un fauteuil en face d’un ventilateur. Je descends avec bonheur des Camilleri, en lui souhaitant de se remettre.
Et vous, D. ça va ?
Pas un jour à faire du gratin dauphinois.

christiane dit: à

@Chantal
De courts textes de Musil qui éclairent Les Désarrois de l’élève Törless et L’Homme sans qualités, publiés dans les journaux ou en revues, ils furent rassemblés par Musil sous le titre Œuvres pré-posthumes (traduit de l’allemand par P.Jaccottet).
J’ai choisi (en lien avec mon précédent commentaire) un extrait de l’un d’eux : « La souris ».
Cette histoire se passe durant la Grande Guerre, sur l’alpe, à plus de mille mètres au-dessus des régions habitées, dans une combe où un soldat mort semble dormir sur un banc. Des tirs passent par-dessus.
« […] Tout à côté du banc, une petite souris s’était organisé un systèmes de tranchées. A la taille d’une souris, avec des trous pour s’éclipser et ressortir ailleurs. Elle y trottinait en rond, s’arrêtait, repartait. La main de l’homme pendait au dossier du banc. Un œil aussi petit, aussi noir qu’une tête d’épingle se tournait de ce côté. Et la sensibilité, l’espace d’un instant, était si étrangement bouleversée qu’on ne savait plus si c’était ce petit œil noir et vif qui tournait, ou l’immense immobilité des montagnes. On ne savait plus si c’était la volonté du monde qui s’accomplissait en vous, ou celle de cette petite souris, brillant dans un œil minuscule et solitaire. On ne savait plus s’il y avait encore des batailles, ou si déjà régnait l’éternité. […] »

Janssen J-J dit: à

@ « abeilles ouvrières bourdonnant autour de la reine » (JR… il avait pas été viré, lui ?)
C’est qui la reine : Marie Sasseur ?

renato dit: à

Photo de Steffen Olsen : la glaçante absence de glace.

D. dit: à

que je ne lis que les
commentateurs intéressants, qui sont très peu).

Moi par exemple.

Chantal dit: à

L’espace critique désormais reconfiguré n’est pas constitué d’espaces
concurrentiels qui agissent sur les modes de confrontation16, il s’agit plutôt d’un élargissement de l’espace critique et de la reconnaissance de nouveaux évaluateurs. Certes, des différences persistent. Cependant, ce qui est plus significatif, les deux espaces s’attirent, et s’empruntent mutuellement leurs types de discours spécifiques, reprennent des thèmes dominants, puisent leur inspiration dans les transgressions formelles, et dans un registre plus léger, reproduisent des jeux littéraires.

Chantal dit: à

imprégnation en fait rien de nouveau sous le soleil, j’ai lu rapidement le PDF de JJJ.

bonne soirée, je vais m’ébrouer, Vernon Subutex m’attend avec ses vinyles, adaptation en 3 épisodes, suis curieuse.

D. dit: à

Qu’est-ce que c’est une confrontation16?

D. dit: à

C’est décidé, je me fais un gratin dauphinois ce soir. Personne ne me dictera ce que je dois manger.

Delaporte dit: à

D, mon gratin dauphinois, c’est mon charcutier-traiteur qui le confectionne. Il est parfait. C’est vrai que ce n’est plus la saison, il faut manger les patates autrement, dans des salades succulentes.

Delaporte dit: à

Demain, mon charcutier-traiteur propose de la choucroute. C’est vraiment un endroit pour « grande bouffe », qui ne ressemble à aucun autre. De tout ce que me raconte mon charcutier-traiteur, je pourrais faire un livre passionnant. Il recèle d’anecdotes savoureuses et magnifiques. Lui, au moins, il comprendrait qu’on se fasse un gratin dauphinois spécialement aujourd’hui. Comme nous disait Ed, ce n’est pas parce qu’il fait chaud qu’on ne doit pas manger ; au contraire.

D. dit: à

Tout dépend de l’effort que l’on fournit.
Ce soir je passe 3 heures en intensive training en salle climatisée. Pendant 2 heures je tape sur un sac de toutes les façons qui soient. Personne ne pourra m’empêcher de me faire un gratin dauphinois après. Personne.

D. dit: à

Les gens qui ne peuvent manger que du melon quand il fait chaud sont des paresseux. C’est tout. S’ils se bougeaient un peu le fion ils auraient vite faim, je vous le dis.

Clopine dit: à

Généralement, c’est le citron qui est employé pour prévenir le noircissement des aliments sans (trop) en altérer le goût. On peut d’ailleurs aimer le petit côté acidulé qu’il donne au plat ainsi traité.

Si vous voulez une recette de plat un poil original, nourrissant tout en étant adapté à la canicule (je confirme que le gratin dauphinois est une aberration, pourquoi pas de la poutine tant qu’on y est ?), je vous conseillerai les fèves au poisson.

Froides.

Sisisi.

Vous prenez des fèves du jardin, fraîches si vous habitez les contrées où le potager est exploitable dès juin, ou décongelées de l’année dernière si vous habitez en Normandie, vous les cuisez mais pas trop longtemps,jamais plus de 15 minutes, et vous les épluchez, c’est ça le plus long et le plus désagréable car c’est minutieux MAIS ça en vaut la peine.Quand vos fèves toutes vertes sont épluchées et bien refroidies, vous les arrosez de jus de citron, faut pas avoir peur vous pouvez y aller…

A côté vous prélevez de la chair froide d’un filet de poisson, prenez un « de saison » pour que ça ne soit pas trop cher, par exemple la vieille c’est plutôt en août, bref disons là de la julienne par exemple, ou du lieu noir.

Je ne vous fais pas l ‘injure de vous décrire la cuisson d’un simple filet de poisson, moi bibi je choisis le four basse température 27-28 minutes à 80 ° ça évite tout dessèchement.

Vous mélangez les fèves citronnées avec de petits morceaux du filet de poisson. Zou de l’huile d’olive par là-dessus et, très important, de la menthe (du jardin !) hachée.

Vous laissez au frais avant de servir.

Ma salade de fèves n’a m’a valu, jusqu’à présent, que des compliments, moi qui n’ai à ma table que de très robustes appétits (couplés avec des complexions physiques de sylphide, je ne sais où Clopin et Clopinou stockent les calories, ils sont toujours aussi maigres et secs que des coucous, bref).

C’est un plat qui est donc à la fois nourrissant (très) et frais cependant, grâce au citron et à la menthe.

Et il est dépaysant entre Dieppe et Beauvais…

D. dit: à

On peut aussi faire du crawl en piscine. Et la choucroute après. Ou bien les tripes qui sont très proteinées, excellentes pour les sportifs.

D. dit: à

Les fèves c’est très bien. C’est un aliment qui fait rajeunir parce que du point de vue biochimique ça agit sur les télomères des cellules. D’un point de vue magique ça agit aussi et pour une raison très différente que je n’ai pas le droit d’expliquer. Et le poisson c’est très bien aussi.
Mais du coup j’aurais appelé ça du poisson aux fèves plutôt que des fèves au poisson.

Delaporte dit: à

L’autre jour, j’ai lu une recette de patates avec des avocats. C’est sans doute très bon, et nourrissant. le problème, c’est que les avocats qu’on trouve dans le commerce viennent souvent d’Israël. Ce sont des esclaves palestiniens qui les récoltent. Cela me coupent l’appétit.

D. dit: à

33 à Paris en ce moment.

Marie Sasseur dit: à

Le secret du gratin: au préalable faire in peu cuire les patates en rondelles dans du lait. Ensuite il faut du temps à température environ 5 fois celle de l’air extérieur aujourd’hui sous abri, au plus fort de l’apres-midi. Vous pouvez compter avec un four à chaleur tournante, sur une élévation de la t°C dans la cuisine, d’un peu moins de 10•C, ce qui globalement devrait vous amener à cuisiner en maillot de bain, non couvrant, c’est important.

Candide dit: à

Mongtaigne A Cheval avait créé et animé un blog la République des Libres qu’il a dû fermer car il lui échappait. Il avait souffert de cette expérience.

Marie Sasseur dit: à

« Il avait souffert de cette expérience. »

Ah, ça , ça s’est ressenti sur la rdl, jusqu’à la fin.

Jorge Rodríguez dit: à

Pour information à qui cela pourrait intéresser:

Blogs hispaniques:

Archivo Bolaño (uniquement sur Roberto Bolaño)
Descontento
Horanosaurus argentinensis (uniquement pour Pablo 75)
Eterna Cadencia
El anaquel

Blogs italiens:

2666
La lettrice rampante
Letture pericolose

Blogs anglophones:

Electric Literature
Flavor wire
Lithub

Blogs germaniques:

Kaffeehaussitzer
On peut visiter aussi le site de l’écrivain (assez génial) Frank Witzel (Comment un adolescent maniaco-dépressif inventa la fraction armée rouge au cours de l’été 1969, Grasset, 2018 (2015))

Et une référence bibliographique:

Hernán Vanoli, « Blogs y transformaciones en la cultura argentina », in Arizona Journal of Hispanic Cultural Studies, vol. 14 (2010), pp. 247-258

Pour les amoureux de gastronomie, un Argentin installé à Menton (la patrie dernière de Blasco Ibáñez) élu meilleur cuistot du monde (Dios es argentino, papá…)

x dit: à

Cher M. Court, il ne vous aura certainement pas échappé que le mode de fonctionnement des romans d’Éric Chevillard n’est pas celui d’un régime réaliste.
D. Nisard a fourni un certain nombre d’éléments (dont le nom) au personnage qui n’existe, lui, qu’au sein du (système du) roman où il est transformé, élevé au type (une sorte de dottor Balanzone en version critique déclinologue) et au rôle de tête de Turc.
Si le mort saisit le vif, le fictionnel (statut du texte, horizon de lecture) absorbe le référentiel.

Cela dit, aucune police du goût n’oblige les réfractaires à applaudir : on a parfaitement le droit de ne pas rire, ou de trouver lassantes ces variations sur la détestation.

Bien à vous.

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