L’adieu à l’Histoire de Régis Debray
A propos, comment va l’Histoire ? Pas très fort. A lire Régis Debray dans l’essai qu’il vient de lui consacrer Madame H. (157 pages, 14 euros, Gallimard), et à l’écouter en parler, on s’inquièterait pour elle. Le titre même rappelle la Folle de Chaillot et les figures de furie, de mégère, de fouetteuses et autres allégories féminines avec lesquelles certains entretiennent un rapport fantasmatique. A tout le moins une emmerderesse mais fascinante, captivante. L’Histoire, il l’a bien connue. Dites Debray et aussitôt se profilent les ombres portées du Che et de Castro, la prison bolivienne et l’Elysée sous Mitterrand. Pourtant, ses fantômes familiers, on les sent à peine sous sa plume et dans ses paroles. C’est d’autre chose qu’il s’agit.
Le grand intérêt de ce petit livre, émaillé de formules brillantes et parfois opaques où Karl Marx et le facteur Cheval se côtoient dans la même phrase, et où la disparition du fumeur de pipe est tenue pour un signe des temps, tient aux surprises qu’il réserve. S’il avait été écrit après le vendredi noir du 13 novembre, on y aurait probablement lu (ainsi que Debray l’a récemment exposé au micro de Répliques) qu’il ne faut pas faire l’honneur aux djihadistes de les considérer comme des soldats, mais uniquement comme des voyous criminels, petite troupe d’hallucinés isolée dans le désert, et que leur traque relève d’une activité de renseignement et de police et certainement pas d’un combat sur le sol de Syrie.
Sa date fondatrice est rétrospective, il ne l’a pas vécue : l’effondrement de 1940. Normal. Mais le 8 mai 1954, au lendemain de la reddition du camp retranché de Dien Bien Phu après 57 jours autant de nuits de combats quasi ininterrompus, il la découvre les larmes aux yeux à la une de France-Soir. Un abandon vécu comme une humiliation. Il a 15 ans. On connaît la suite : Normale sup, le romantisme révolutionnaire et le reste mais sans que jamais l’internationalisme ne le fasse renoncer à une certaine fierté liée à la France. Le sentiment qu’elle devait garder son rang et sa dignité. Qu’ils soient bafoués le blesse. De ce sentiment obsolète, il ne parvient pas à se défaire. Des films tels que Le chagrin et la pitié, Français si vous saviez l’ont froissé tant le rappel de la veulerie, de la délation, de l’avachissement français le blessent quand cet électron désormais libre mais si barrésien, voudrait ne jurer que par le panache et l’action d’éclat.
De son propre aveu, l’Histoire c’est ce qui lui « met les larmes aux yeux ». Entendez que dans ces moments-là l’émotion prime sur la raison, la réflexion, l’analyse. Le sentiment de l’Histoire selon Debray est fondé sur l’imaginaire, lequel précède le réel. L’émotion prime sur la raison. Dans cette perspective, il fait l’amer constat que ce sentiment a disparu ces vingt dernières années : « Lorsqu’on a eu peur de faire cavalier seul, sans le parrainage américain, et dès lors que l’effacement international de la France n’était plus vécu comme une faute ou un abandon, en fait dès qu’on ne s’oblige plus » dit-il. Cette glissade le long d’une pente, au cours de laquelle quelque chose s’est brisé, fut probablement décisive sous le mandat de Giscard d’Estaing, lorsque le paramètre économique est devenu l’axe central de toute réflexion (mais il en est à l’occasion de la parution de ce livre, tel Eric Le Boucher, pour contester que l’économie ait pris le pouvoir sur le monde). Au fond, ce n’est pas tant un adieu à l’Histoire qu’il signe là qu’un adieu au sentiment, au récit, à la névrose et à la chimère de l’Histoire.
Régis Debray ne se contente pas de pointer la responsabilité intellectuelle de Science Po et de l’Ena, qu’il voit comme des machines à acculturer les élites, dans cette dégradation : il date du 19 mai 1974, et donc de l’accession au pouvoir de Valery Giscard d’Estaing, la fin de l’ère chrétienne… Boutade bien dans sa manière. Il est vrai que dans le même élan, il juge « historique » le discours d’investiture du président Mitterrand pour sa mise en perspective de l’instant, la référence à Jaurès, la notion de troisième étape après le Front populaire et la Libération… Et pour cause : « C’est moi qui l’ai écrit ». Peut-être le sentiment de l’Histoire disparaît-il lorsque le passé devient le passé. Qu’il n’a plus de résonance avec le présent. Qu’il n’y a plus de transmission, l’épanouissement étant si individuel qu’on ne se sent plus tenu à un tout ou à un groupe. Ne reste plus alors qu’à attendre la résurrection du peuple français et du sentiment de filiation en lieu et place du culte de l’instant et des news, tel un Régis réconcilié avec Debray sous les auspices de Péguy pour qui » la république, une et indivisible, est notre royaume de France ».
La nostalgie de l’Histoire, c’est celle d’un sentiment qui court de Chateaubriand à Malraux : on s’y sent tenu à une certaine idée providentielle de la France, quelque chose qu’on ne doit pas laisser passer. L’obligation d’être à la hauteur des circonstances, de ne pas rater le coche des grandes batailles, d’être là où ca se passe. Au risque de la vanité, de la forfanterie, de l’orgueil de celui qui veut bien être dans une cellule mais sur un théâtre. N’empêche, cette tension du présent, Debray la vit avec une mémoire anxieuse. C’est ainsi que, lorsqu’on est comme lui d’une génération (Paris, 1940) qui a eu la guerre d’Espagne comme berceau imaginaire, on ne répugne pas au « détournement d’historicité » en pratiquant « le salut par les vieux » (Vernant, Bourdet, Cordier, Crémieux-Brilhac) dans la pratique de ses amitiés.
Très sensible (trop peut-être) à la connivence entre la chose littéraire et la chose historique, l’une analysée au prisme de l’autre et réciproquement, il estime qu’une société post-littéraire comme la nôtre ne serait plus une société historique. « Qui fait l’histoire doit l’écrire, et Mitterrand fut le dernier ». Fermez le ban. Ne reste plus qu’à rêver à l’autrefois, le chapitre consacré à sa visite au général De Gaulle, rêve récurrent tout de mégalomanie et d’autodérision, dû-t-il être pris au premier degré par nombre de lecteurs.
Stupéfié de l’inculture des princes qui nous gouvernent et de la médiocrité d’expression de nos parlementaires en regard de la richesse de langage d’un Clemenceau ou d’un Edgar Faure, il revendique sa nostalgie, tant pis si le constat engage à la mélancolie. Et Régis Debray de s’insurger aussitôt contre le cliché du réactionnaire tourné vers le passé : « La nostalgie est progressiste car elle nous pousse en avant. Je n’ai connu de révolutionnaires que nostalgiques ». Après tout, la fin d’un monde n’est pas la fin du monde. Avant, ce n’était pas mieux, c’était autrement. Régis Debray voudrait juste qu’il ne soit pas interdit de s’en souvenir.
(Photos Passou, illustration Anthony Russo)
879 Réponses pour L’adieu à l’Histoire de Régis Debray
J’adore Madame Verniglia, quelle pêche !
pas d’inquiétude, obs, ce n’est qu’un début
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 0 h 57 min
@Passou !!!!!!!!!!!
Evidemment, qu’il l’emploie au sens galvaudé !
Mais c’est justement ÇA que je lui reproche parce que c’est un écrivain !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Vous ne comprendrez donc jamais rien ??????????????
Cette inflation typographique : cris d’étranglement ou de jouissance sous le fouet ?
Embêtant, Bloom, de resservir les plats le Jour du Seigneur, fait pour se purifier de ces pensées barbares.
D’autant que la conjoncture nous obligent à des conversations qui prennent un tour guerrier qui chez des gens comme vous et moi est facilement ridicule.
Le général Bloom (hein) et le colonel Ueda examinant une carte d’état-major.
Je me soumets à votre questionnaire.
Combien d’années? Beaucoup, beaucoup trop pour mon gout.
Hommage au précieux Meddeb, à Meddeb le précieux, il n’a pas été remplacé!
En un seul mot: « islamisme » est préférable à « wahhabisme » parce qu’il permet d’inclure également les Frères musulmans.
En d’autre termes, le suave M. Ramadan est aussi reconnu comme adversaire.
Et l’illusion n’est pas laissée que le radicalisme chiite puisse un jour devenir notre ami.
Ah, ça fait du monde.
Cela dit, tant que vous ne me dites pas que l’ennemi public c’est la haine ou la discrimination, je vous envoie un signe amical.
Oui lavie, Debray a effectivement passé en revue l’ingouvernable contemporain, élites crétinisées de plein gré et jeunesse barbarisée, retour prochain au monde des gorilles. Et comme Condorcet et Carnot ne suffiront pas à labourer cette Terra Nova pourrissima, il a rappelé Barrès ( honte française de non pléiadisation), car la terre ne ment pas, dixit le secrétaire M. Berl. Finkielkraut fut litter-allemand sous le.. Charme.
Attila dit: 22 novembre 2015 à 9 h 29 min
A qui profite le crime ?
« La cote de popularité de François Hollande a crû de 8 points en novembre et celle de Manuel Valls de 3 points
Vous remarquerez l’indifférence générale qui accueillent ces mouvements de thermomètre. Hollande n’est pas plus inepte à sa place que Sarkozy, et Mme Le Pen n’a pas vocation à présider.
L’instauration de l’état d’urgence donne au moins un peu d’espoir (très limité) sur la capacité de la République à se protéger.
l’inclusion des femmes comme ustensile ménager, pour reprendre l’expression de Bérénice, n’est pas propre à l’Islam, mais s’observe depuis des millénaires dans les populations sémites, dont sont issus, de façon plutôt récente, les musulmans; vous en souvenez-vous ?
Après, il y a une question de réceptivité et d’acceptation de ce que la modernité occidentale apporte et suggère.
10h12 l’indifférence générale qui accueillent ces mouvements de thermomètre.
alors que vous ne manquez pas de le remarquer, ce qui prouve, une fois de plus, votre supériorité dénuée d’idéologie cela va sans dire§ Les élites et les gueux ne peuvent que vous applaudir encore et toujours. Merci Ô Grand Zouzou!
« qu’il vient de lui consacrer Madame H »
Qu’il vient de consacrer a Mme H.?..
« Le sentiment qu’elle devait garder son rang et sa dignité. Qu’ils soient bafoués le blesse. »
Le rang bafoué ?…
Pour une fois vous ne racontez pas de conneries, Dédé. Votre réunion tupperware a dû être un succès.
Breton est le pape du surréalisme et WGG est son inquisiteur. Tout usage galvaudé du mot vaudra comparution immédiate devant le tribunal linguistique.
Attila dit: 22 novembre 2015 à 9 h 29 min
A qui profite le crime ?
Ce qui est criminel c’est de ne pas reconnaître que talonnettes a été, est et sera notre sauveur
D. dit: 22 novembre 2015 à 10 h 15 min
le rôle de l’immaculée sainte V comme mère porteuse, pas mal non plus
masud al-bukhari dit: 22 novembre 2015 à 10 h 05 min
Il vaudrait mieux dire:
« En un seul mot: « islamisme » est préférable à « wahhabisme » parce qu’il permet d’inclure sans ambiguité les Frères musulmans. »
Je ne fais pas du pilpoul théologique (surtout pas le dimanche), je pense seulement à l’effet pratique de ces slogans dans l’espace public.
L’insinuant Tariq est combattu en Arabie saoudite mais représente le visage acceptable (salonsfähig, dirait TKT, avant son assassinat) d’une nébuleuse diverse et qui (heureusement pour nous) s’entre-déchire.
Bloom dit: 22 novembre 2015 à 7 h 25 min
cf les articles (du Quotidien d’Oran par ex) et chroniques de Kamel Daoud
On aime plus la skyline et on s’en tape de leur vide grenier.
C’est pour gagner des Kyous.
la femme est l’avenir http://actualitte.com/images/actualites/fanatiques_cabu.jpg
« Et l’illusion n’est pas laissée que le radicalisme chiite puisse un jour devenir notre ami.
Ah, ça fait du monde. »
Oui, dans les années 80, le terrorisme était chiite y compris en occident (attentat de la rue de Rennes). Le danger est partout, avec un point commun, devinez lequel…
Après les attentats, les intellectuels pensent la riposte :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/21/penser-la-riposte_4814981_3232.html
Pas une ligne de Finky, Onfray, Zemmour, BHL, Debray… ? Mais c’est bien sûr, il est question d’intellectuels…
Je n’ai guère pu écouter plus de dix minutes du « Répliques » entre Alain Finkielkrault et Régis Debray, tant, comme Clopine, j’ai trouvé cet échange insupportable. Quel étalage de références ! A un moment donné, malgré l’enrobage de circonlocutions polies, j’ai cru comprendre que Finkielkraut reprochait gentiment à Debray d’avoir, avec les autres membres du jury, écarté Boualem Sansal de la liste du prix Goncourt.
Celui-ci l’a brièvement prié de croire que leur motivation avait été uniquement littéraire.
Aussi, je ne peux m’empêcher de me demander ce que peuvent valoir, d’un point de vue strictement littéraire, les livres de Régis Debray ?
Sait-on
si le vieux réflexe est activé
de stocker huile, pâtes et sucre
dans les placards, en particulier
ceux des clients du commentarium ?
Rationniaisement.
Polé, vous devenez odieux et aigre comme une mère de vinaige.
Les clients du commentarium, ceux dont vous faites partie, se bornent à demander le remboursement du spectacle digital, pour lequel ils ne paient rien.
lire: vinaigre !
Vous avez tort Baroz. Debray écrit remarquablement bien, comme un Malraux redevenu serein. L’assaut de références n’est que le contrepoint d’une époque infatuée de sa vacuité. Debray n’a fait que constater le barbarie à domicile mais garde un espoir terrien que l’agnostique Finkielkraut ne semble jamais avoir cultivé.
à 18 h 23 min « Madame H., quel titre débile ! Oui, Roland Barthes avait déjà pris la place dans sa défense de la « Déesse H. » (DSH – Daesch ?), mais il parlait d’autre chose.
Il y a quelque chose de mégalo-pathétique chez ces lassants intellos qui s’imaginent avoir maîtrisé un temps de leur petite et insignifiante vie le sens de l’Histoire mondiale, et de ne jamais cesser depuis d’en cultiver les embouts au sein d’une esthétique décadentiste de plus en plus rabougrie. AU mpoint même que le respectueux et complaisant AF avait l’air sceptique samedi devant ce tas de vanité : « Il faudrait inventer une religion post chrétienne, parce qu’aucune société ne peut tenir sans un ciment qui la transcende », ai-je cru comprendre en épluchant mes patates dans la cuisine. Mais où vont-ils chercher ce besoin de nous abreuver les sillons par tant de leurs sentencieuses stupidités ? Quand ce genre d’intellocrates séniles deviendront-ils de simple adultes pragmatiques, taiseux et un minimum altruistes, définitivement désimbus d’eux-mêmes ? Quand le nombril de leur verbosité s’effacera-t-il pour laisser la place au chant des fourmis industrieuses prêtes à se sacrifiant à la survie de leur espèce, sans même savoir pourquoi elles sont là depuis toujours, plutôt que de n’y être point (chez AF à FC, je veux dire aussi).
Sûr que les « insectes sociaux » naturellement cohésifs que nous sommes survivront soudés les uns aux autres, en dépit des vains bavardages d’un Debray dont le Regis-tre tarde à casser sa pipe. Place aux vrais philosophes de la cop21, Bernard Werber par exemple. Il est temps de laisser parler l’Histoire du phéromone des vraies fourmis de l’avenir.
Malheureusement d’accord avec masud al buk. Réduire l’islamisme au wahabisme est une voie dangereuse.
A-t-on déjà oublié l’Iran ? Souvenez-vous, on disait alors : rien de pire que le chiisme, heureusement que les sunnites ne sont pas comme ça…
Pour moi, l’acte de naissance de l’islamisme tel que nous le connaissons aujourd’hui (internationalisé) est la fatwa de Khomeini contre Rushdie.
Par ailleurs, on parle d’un grand soutien mondial aux victimes des attentats. Sauf dans les pays musulmans. Comme par hasard. Il y a cette idée indélébile, quoique non dite ouvertement, que bon d’accord c’était violent mais enfin la cible était représentative des mécréants et que, s’il faut choisir son camp, ben oui quoi on est plutôt du côté des tireurs puisqu’ils sont comme nous, des musulmans.
Que veut dire écrire véritablement bien, Phil, s’agissant de littérature ?
Diagonal dit: 22 novembre 2015 à 11 h 09 min
seul uedazouzou est grand
Drôle de question, dear baroz. Vous êtes-vous enrhumé sur votre balcon ? Prenez n’importe quelle traduction pour avoir un échantillon de mauvaise littérature.
N’oublions jamais que le 13 décembre dernier, un malfrat, ancien ministre de l’intérieur, fut enfin condamné par la Justice pour d’effroyables malversations financières. Alors… qu’on ne vienne pas dans son camp nous donner des leçons de morale sur le financement crapuleux du terrorisme international, maintenant. Commençons plutôt à balayer chez nous et nous laver au savon de la marseillaise… ——–
Ci-joint un extrait du blog d’une excellente journaliste qui rapporte l’affaire au Monde (Pascale Robert-Diard).
Jugement Guéant : « Une atteinte aux valeurs de la démocratie républicaine » Dans son jugement rendu vendredi 13 novembre dans l’affaire des primes en liquide de la police, le tribunal a condamné l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur à la peine de deux ans d’emprisonnement avec sursis et 75 000 euros d’amende. Il a également prononcé contre lui une peine complémentaire de cinq ans d’interdiction d’exercice de toute fonction publique. Dans ses motivations, le tribunal considère qu' »en demandant à Michel Gaudin, [alors directeur général de la police nationale] de lui remettre, pendant vingt et un mois, la somme totale de 210 000 euros, prélevée sur les Fonds d’enquête et de surveillance de la police (FES), Claude Guéant, pour des motivations personnelles, s’est enrichi au détriment de l’intérêt général et des missions qui doivent être assurées par les fonctionnaires de police des services actifs du ministère de l’intérieur », ce qui constitue le délit de complicité de détournement de fonds publics. « En conservant pour lui-même, selon ses explications, la moitié de ces sommes qu’il savait provenir d’un détournement de fonds publics, non déclarées fiscalement, et en partageant l’autre moitié avec des membres du cabinet du ministre de l’intérieur, en l’espèce ses deux directeurs de cabinet adjoint successifs et son chef de cabinet, il a en outre commis l’infraction de recel » de ce délit, indique le jugement. « Claude Guéant n’est pas fonctionnaire de police ». En réponse aux arguments de défense de Claude Guéant, selon lesquels ces fonds avaient été en partie utilisés pour assurer des missions de police en rémunérant des informateurs – notamment lors de la traque d’Yvan Colonna – le tribunal indique que « le cabinet ministériel est un organisme restreint, formé de collaborateurs personnels choisis par le ministre, ayant pour mission de l’assister et de le conseiller dans la réalisation de l’ensemble de ses missions. Les autres justifications avancées, déjeuners avec des informateurs ou recherche active de certains terroristes par Claude Guéant lui-même, sont dépourvues de toute base textuelle ou de justification institutionnelle. Il n’est pas fonctionnaire de police, ni officier de police judiciaire, ni informateur, et dispose d’une enveloppe de remboursement de frais par le cabinet ministériel. » Claude Guéant, a donc, selon le tribunal, « dans une volonté assumée d’enrichissement de lui-même et de ses plus proches collaborateurs, volontairement transgressé les lois de la République et détourné des fonds publics, évalués à 210 000 euros. Ces faits commis au sommet de la hiérarchie du cabinet ministériel, par un éminent représentant du pouvoir exécutif dont les fonctions exigent une probité irréprochable, portent une atteinte d’une extrême gravité à l’ordre public dont le ministère de l’intérieur a précisément pour mission de faire assurer le respect. Ils constituent en outre une atteinte aux valeurs de la démocratie républicaine et à la transparence de la vie publique, participant de la défiance que les citoyens peuvent nourrir à l’égard de la politique, des institutions et de ceux qui les gouvernent. » Sur la peine, le tribunal observe que « la question de la peine, et du sens de cette peine, dans le cadre d’une décision de justice rendue au nom du peuple français, prend une portée singulière en matière de détournement de fonds publics commis par un des plus hauts personnages de l’Etat, directeur du cabinet du ministre de l’intérieur à l’époque des faits et ayant par la suite exercé d’éminentes fonctions politiques, notamment celle de ministre de l’intérieur ». Il rappelle que la peine encourue est de dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. « Eu égard à la gravité exceptionnelle de l’atteinte portée à l’ordre public par les agissements de Claude Guéant, la question d’une éventuelle peine d’emprisonnement ferme ne semble pouvoir être éludée. » Mais, ajoute le tribunal, « Claude Guéant, âgé de 70 ans, n’ayant jamais été condamné, est devenu avocat. Les faits, révélés en 2013, ont pris fin il y a plus de onze ans et le tribunal considère que, malgré l’exceptionnelle gravité de l’infraction, une peine d’emprisonnement ferme n’est pas nécessaire, n’étant pas au surplus de nature à réparer le trouble causé par l’infraction. » « Mépris assumé de la loi » Sur les peines complémentaires, le jugement souligne qu' »il n’est pas apparu au fil du dossier et des audiences que Claude Guéant, s’il a toujours répondu avec courtoisie aux questions du tribunal, ait cherché à assumer une quelconque part de responsabilité et à rétablir une certaine transparence concernant les pratiques opaques qui lui sont reprochées ».
Rappelant que, à l’audience, Claude Guéant avait affirmé n’avoir rien commis d’irrégulier et avait indiqué: « Je ne le referai pas, compte tenu des ennuis judiciaires », le tribunal en déduit que « plus de onze ans après les faits, ne regrettant que les ennuis judiciaires personnels qui en ont résulté, il considère encore cette pratique comme régulière et justifiée. Cette argumentation constitue effectivement, comme c’est son droit le plus strict, le socle de sa défense. Elle relève néanmoins d’une certaine indécence de la part d’un des plus hauts personnages de l’Etat qui, au mépris des lois votées, qu’il s’agisse de la réforme Jospin [sur la suppression des primes en espèces] ou de la loi de finances fixant les crédits alloués pour les indemnités de sujétion particulière (ISP) [pour les membres des cabinets ministériels], s’est accordé de façon discrétionnaire le double privilège de puiser sur des fonds publics des compléments de rémunération en espèces augmentant ses revenus mensuels de 10 000 à 15 000 euros, et de ne pas les déclarer à l’administration fiscale. »
« Sa formation, son expérience de la haute fonction publique et ses qualités intellectuelles notoires, poursuit le jugement, ne permettent pas d’imaginer qu’il n’avait pas compris le texte ni l’esprit de la réforme dite « Jospin » du 5 décembre 2001 ou qu’il ait pu considérer que cette dernière ne s’appliquait pas aux frais d’enquête et de surveillance de la police, ou pas à sa personne. Il apparaît dès lors justifié, eu égard à ce mépris assumé de la loi et à cette résistance déterminée à la modernisation de la gestion publique, de prononcer à l’encontre de Claude Guéant à titre de peine complémentaire, une interdiction temporaire d’exercer une fonction publique pendant la durée maximum de cinq ans. » Claude Guéant a fait appel de ce jugement.
le tremper dans la mère de vinaigre de Brée, oui, ce serait peut-être une idée, Bérénice
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mère_de_vinaigre
« Prenez n’importe quelle traduction pour avoir un échantillon de mauvaise littérature. »
Phil est traducteur?
11 h 31 : drôle de réponse, dear Phil, curieuse façon de se dérober
Phil dit: 22 novembre 2015 à 11 h 32 min
Prenez n’importe quelle traduction pour avoir un échantillon de mauvaise littérature.
Baudelaire traduisant Poe et De Quincey, par exemple, ou Giono traduisant Melville.
Calmons-nous, calmons-nous, ne nous fâchons pas une broutille. Même ueda et JC pensent que Phil est une nouille, alors remettons les choses à leur place.
Belle tentative à 11h09.
Conseiller lecture d’une revue ?
Philo mag de novembre
» la nature a-t-elle toujours » raison, avec plein de gens bien, comme Rousseau.
Et un beau dessein.
http://tendancefloue.net/wp-content/uploads/test//2014/06/0012.jpg
Du strict point de vue de la bonne écriture, Proust, aux phrases trop longues, ou Céline, saturant ses textes de trois points hystériques, écrivaient mal, Phil !
Always the same story… (Washington Post)
C’est rien, juste une piqûre de rappel avant de prendre l’air.
Earlier this month, the blue-collar city of Hamtramck (Detroit) that has been home to Polish Catholic immigrants and their descendents for more than a century became the first jurisdiction in the nation to elect a
majority-Muslim council, following the arrival of thousands of immigrants from Yemen, Bangladesh and Bosnia over a decade.
The influx of Muslims here has profoundly unsettled some residents of the town long known for its love of dancing, beer, paczki pastries and the pope.
Majewski, whose family emigrated from Poland in the early 20th century, admitted to a few concerns of her own. Business owners within 500 feet of one of Hamtramck’s four mosques can’t obtain a liquor license, she complained, a notable development in a place that flouted Prohibition-era laws by openly operating bars. The restrictions could thwart efforts to create an entertainment hub downtown, said the pro-
commerce mayor.
And while Majewski advocated to allow mosques to issue calls to prayer, she understands why some longtime residents are struggling to adjust to the sound that echos through the city’s streets five times each day.
Etc., etc.
« The influx of Muslims here has profoundly unsettled some residents of the town long known for its love of dancing, beer, paczki pastries and the pope. »
Et maintenant ville sinistrée économiquement. Comme Saint-Denis.
Un mot nouveau dans le dico de l’akadémie Anthropocène.
C’est un peu tard pour vous prévenir.
https://anthropocene2015.wordpress.com/
OK pour l’Iran.
Beaucoup moins actif hors sol, notamment en Europe, que le wahhabisme cependant, et en lutte contre lui dans le Dar-ul-Islam. La « fitna » telle que décrite par Kepel.
masud al-bukhari dit: 22 novembre 2015 à 12 h 24 min
Bref, le vrai ennemi serait l’islam, carrément. Il est vrai que les anticléricaux de la fin du 19ème siècle et début 20ème n’hésitaient pas à dire : l’Eglise, voilà l’ennemi. C’était le bon temps. On ne peut plus dire ça aujourd’hui.
La gauche s’est droitisée, a oublié ses fondements antireligieux. L’extrême-gauche n’existe plus : voyez ce qu’est devenue la Ligue depuis qu’elle s’appelle NPA.
Et, à propos de cet anticléricalisme qui est en grande partie constitutif de ce que certains nomment nos « valeurs » républicaines et qui est, en tout cas, à la base de la laïcité, bref de cette liberté de pensée qui fait la France (et merde aux culs-bénits), je songe à ce commentateur qui a coutume de parler de France moisie, pays pourri.
Je ne sais pas s’il a beaucoup voyagé. Moi oui. J’ai vécu dans six ou sept pays (et même six mois en Israel pour une mission) et je peux affirmer que la France est, de toutes les nations que je connais de l’intérieur, la plus libre et celle où il fait le meilleur vivre.
Les nouilles incultes ne manquent pas que le preqtigiueux blog à passou. Baudelaire traduisant Poe nous a servi une histoire « d’avance en trait d’abeille » qui ne fait pas tiquer le brave public soulé à la Piketty premier prix.
Laissez vos corrections à Celine Proust, baroz. Vous prenez- vous pour Gide ? Grand bien vous fasse d’écrire en son style méandreux. Vos incipit des Goûts de sont agréables à lire, what else.
Bloom dit: 22 novembre 2015 à 12 h 41 min
OK pour l’Iran.
Beaucoup moins actif hors sol
_________
Et l’attentat meurtier en Argentine contre un bâtiment juif, vous l’oubliez !
Phil dit: 22 novembre 2015 à 12 h 46 min
Les nouilles incultes
on n’a pas dit que vous étiez inculte, Phil, on sait tous que vous connaissez par cœur Chardonne, Drieu et Brasillach, on a dit que vous étiez une nouille.
Je maintiens que la France est un pays moisi. On va bientot assister à la fin de la Vème République. Faut etre con comme Ulysse en France pour ne pas s’en rendre compte.
Dans un Etat de Droit, je ne comprendrais pas pas comment la petite fille du borgne, Marion pour les intimes comme uhuh, ne ferait pas l’objet de poursuites pour incitation à la haine. Ses harangues valent en abjection, celle de l’immam de Brest.
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 12 h 54 min
Faut etre con comme Ulysse en France pour ne pas s’en rendre compte.
Face à un argument aussi imparable, je m’incline.
Le 21 novembre 2015 à 20 h 08 min, Phil écrit : « Il n’a pas dit toutefois (Debray) qu’il faudra rétablir la torture, pourtant l’époque du Che lui a montré son utilité face aux prisonniers qui refusent de parler ». Cette facile canaillerie mériterait à peine mon mépris. Mais en ce matin dominical je me sens plutôt attiré par le verbe. Alors je m’exprime, allègrement, Phil : je vous emmerde.
Choses en place, vous faites bien de rappeler le père Brasillach dont la dévoyée nauséabonde phrase » n’oubliez pas les enfants » risque de reprendre du service.
Comme dit Chardonne, vous êtes un demi-imbécile
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 12 h 57 min
Ah Marion…
N’activez pas chez moi les forces obscures.
Vous avez vu la grâce avec laquelle elle porte son jeans ultra-serré?
uhuh, j’imagine que tu n’écoutes plus de musique impie.
Ne me réponds pas.
Oui, Kamel Gaoud est une nouille inculte pour avoir écrit ce qu’il a écrit à propos des « liens surréalistes » à la femme qu’on trouve dans l’islam.
Ce dévergondage du langage, ce dégueulis de stupidités qu’on trouve à longueur de commentaires de blog, relève de la même barbarie que celle qu’il dénonce dans le wahabisme. Faut etre le dernier des cons pour ne pas se rendre compte de la bourde énorme qu’il a écrite là. Là où précisément le lien à la femme est ce qui fait la grandeur et la spécificité de la culture française qui a inventé l’amour et ce lien précisément à la femme fondé sur l’égalité, repris par tout le mouvement surréaliste.
Ce n’est pas seulement une faute de langage. Cette bourde en dit sur l’esprit de décadence omniprésent qui règne aujourd’hui chez les écrivains et ceux qui se targuent d’en être les critiques, et qui ne valent pas mieux !
Parce que le roman d’Enard que je suis en train de lire est loin d’être le chef-d’œuvre annoncé à grand renfort de trompette avec un éditeur qui se vante d’être plus fort que le marché.
C’est un roman étouffe-chrétien, un nouveau genre inventé par le divin Enard…! La surabondance d’érudition de toutes sortes sautant du coq à l’âne sous prétexte que c’est le discours de quelqu’un sensé rêvasser en s’endormant ne tient pas la route. C’est ennuyeux ! C’est répétitif ! Visite du musée juif de Vienne. Visite du musée des horreurs médicales. On ne nous épargne rien du parcours du combattant de la culture. Thèse d’un tel, thèse d’une telle. On s’emmerde ! C’est nul.
Passou, vous nous avez trompé sur la marchandise. Je demande le remboursement de mes frais d’achats. Vous pouvez m’envoyer un chèque de 21,80€ à mon adresse que vous trouverez dans les pages jaunes.
Voilà ce qu’est la littérature française contemporaine ! Littérature à chier ! Pays foutu ! Critique littéraire corrompue !
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 13 h 09 min
uhuh, j’imagine que tu n’écoutes plus de musique impie.
Ne me réponds pas.
Et l’art français de la conversation?
Ce qui est passionnant chez une écervelée, c’est qu’on y entend parfois le cri de l’âne, parfois le cri du coq, ça sort au naturel, sans transition.
Pourquoi la musique?
Je ne le saurai jamais.
tu en es aux musiciens de Brême, là uhuh.
Ce n’est pas ce que le petite fille du borgne te demande d’écouter.
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 13 h 20 min
le petite fille du borgne
Est-ce bien charitable de s’en prendre à un senior handicapé?
Widergg, vous êtes dans les pages jaunes, plombier polonais ?
uhuh, ce surnom est digne des traditions républicaines. Tu n’as pas visité ses chiottes, des fois ?
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 13 h 11 min
Voilà ce qu’est la littérature française contemporaine ! Littérature à ch.ier ! Pays foutu ! Critique littéraire corrompue !
C’est peut-être vrai…
Mais, lu à froid, c’est poilant!
Corrompue ou alors incompétente, ce qui est plus grave !
Des nuls, quoi ! Et qui se paient bien notre tête !
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 13 h 24 min
uhuh, ce surnom est digne des traditions républicaines. Tu n’as pas visité ses chiottes, des fois ?
De quels chiottes parlez-vous, ma belle?
Ceux de notre nouvel allié russe?
Putin… молодец! comme dirait Sergio.
« Ce n’est pas ce que le petite fille du borgne te demande d’écouter. »
T’es jalouse LVDB passqu’elle kro mignogne!
Quel bonheur, en comparaison, de relire le début d’Aurélien, d’Aragon. De la poésie à l’état pur !
Là, on respire, on plane.
Et non pas ce début débile de boussole, qui vous écrase, sous prétexte de vous faire planer !
Quyelle misère intellectuelle tout ça ! Quelle tristesse ! Quel désastre littéraire et spirituel ! Quelle sombre époque de crétins en tous genres !
Non, je ne vous donnerais pas de lien sur la propagande de saint nicolas du chardonnet. Ni sur celle de la mosquée de Brest.
Tu remets le tout au futur simple, s’il te paît: je ne gaverai pas les oies.
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 13 h 32 min
Tu remets le tout au futur simple, s’il te paît: je ne gaverai pas les oies.
Enigmatique, allusif, rythmé…
On se sophistique?
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 13 h 30 min
Quel bonheur, en comparaison, de relire le début d’Aurélien, d’Aragon. De la poésie à l’état pur !
Là, on respire, on plane.
Je vous crois.
En peu d’air .
http://www.philomag.com/lepoque/notre-dame-des-vertiges-12573
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 13 h 10 min
Pauvre tr uffe , après avoir fait votre dé gu eulis de la matinée, devriez relire calmement et jusqu’au bout l’article de Kamel Daoud, cela vous rendrait peut-être intelli gent
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 13 h 11 min
Littérature à ch.ier !
WGG a un lien surréaliste à la littérature.
Widergänger, je vous rappelle que Kamel Daoud a grandi en Algérie dans un pays de moins en moins francophone. On ne peut que rendre hommage à sa maîtrise de la langue française. Il est sans doute assailli de demandes d’articles et d’entretiens. Accessoirement, il risque sa peau puisqu’il a fait l’objet d’une fatwa…
Vous pourriez au moins lui accorder le droit à l’erreur ou à l’étourderie dans la pression où il se trouve actuellement. Il ne peut pas ne pas savoir ce que vous rappelez de la place exceptionnelle de la femme dans la culture française. Ce n’est pas un crime d’avoir des lacunes dans la connaissance du mouvement surréaliste et d’employer ce terme dans son sens populaire d' »incroyable » ou d' »hallucinant ».
Votre réaction hystérique est complétement disproportionnée.
Foutez lui la paix!
Quant au roman d’Enard, c’est bien fait pour vous: il était évident dès le départ que c’était ch…t à mourir. Ce sera votre punition!
la vie dans les bois dit: 22 novembre 2015 à 12 h 57 min
rien de tel que les vieux pervers obsédés par la fesse moulée dans le jeans pour lire et admirer la petite-fille
Bien sûr wgg enard c est bouillie culturelle la cuillère tient debout je vous avais prevenu
« la connaissance du mouvement surréaliste e »
Faut être c.n et psychorigide comme WG pour voir dans ce passage une allusion au mouvement surréaliste
Sinon, Phil, Sant’Angelo, Chantal, comment va la vie à Bruxelles ?
Ce que l’on en voit à la télé est congelant !
WGG s’est fait Enarnaqué et il a du mal à le digérer.
Dear Baroz, une lumière au tableau, le fuyard frequenterait les lieux gays. Ahlala(l), voilà qui n’est pas rigoriste. La nouvelle, bien sûr, n’a passé le décodage des médias français.
J’ai regardé les infos sur les TVE 1 et 2 (Espagne) pendant plusieurs jours…J’étais presque gêné de l’incroyable importance donnée aux événements de Paris et de l’intensité de la solidarité montrée par les espagnols de toutes conditions, jusqu’à la famille royale.
Gêné pourquoi? Parce que je ne me souviens pas d’une telle réaction en France après les attentats à Madrid à la gare d’Atocha, au moins aussi abjects que ceux de Paris et qui avaient plus de morts et de blessés.
« et qui avaient fait plus de morts et de blessés. »
pardon…
Chantal je savais, mais comment savez vous que Phil et Saint Ange habitent à Bruxelles, hmmm?
Baroz suppute
Et la modération est aussi une nouille inculte
Phil dit: 22 novembre 2015 à 14 h 16 min
« …le fuyard frequenterait les lieux gays. Ahlala(l), voilà qui n’est pas rigoriste. La nouvelle, bien sûr, n’a passé le décodage des médias français. »
Sauf dans les médias frontaliers, apparemment.
Eh oui, Attila. Debray : Debout ou de boue ? Même pas l’un ou l’autre, car s’il est de Bray, ce n’est pas le même pays que le mien…
Parce que je ne me souviens pas d’une telle réaction en France après les attentats à Madrid à la gare d’Atocha
C’est bien normal, n’oubliez pas que la France est le plus grand pays du monde, on ne peut pas la comparer avec de petits pays nés d’hier comme Israël ou la Timor Oriental, simples moisissures sur la carte du monde.
Pour WGG, la réplique d’un personnage de Skakespeare: «Je me suis si longtemps vautré dans l’erreur qu’il m’est plus facile de poursuivre dans cette voie que de m’arrêter en chemin».
1) WDG, êtes-vous vraiment étonné ? Voyez la liste des derniers Goncourt :
2015 Mathias Enard Boussole Actes Sud
2014 Lydie Salvayre Pas pleurer Seuil
2013 Pierre Lemaitre Au revoir là-haut Albin-Michel
2012 Jérôme Ferrari Le sermon sur la chute de Rome Actes Sud
2011 Alexis Jenni L’Art français de la guerre Gallimard
2) Avez-vous remarqué que les poissonniers n’emballaient plus le poisson dans du journal ? Ne cherchez pas ailleurs les raisons du déclin financier de la presse quotidienne.
Avouez qu’ils sont fait fort. (Salvayre ! Lemaître !! Ferrarri !!! Jenni !!!!)
@ attila 10 h 44
Vous écrivez
« Je n’ai guère pu écouter plus de dix minutes du « Répliques » entre Alain Finkielkrault et Régis Debray, tant, comme Clopine, j’ai trouvé cet échange insupportable. Quel étalage de références… »….
J’ai dit la même chose sous le fil précédent en ces termes «….. deux « grands Zintellectuels ,chacun se complaisant dans une posture d’hostilité convenue et attendue, tout en balançant avec naturel des références rares ,tirées de leur immense culture »
Et je me suis trouvée immediatement renvoyée à mon inculture ,qui serait sans doute la source de l’indigence de mon jugement par le post méprisant suivant :
Des évidences dit: 21 novembre 2015 à 15 h 26 min
… ».tout en balançant avec naturel des références rares, tirées de leur immense culture »
C’est bien ce qui vous manque !
Et bien grâce à vous je me réjouis de voir conforté mon sentiment sur cette emission ,puisque partagé par quelqu’un dont la culture ne saurait être mise en doute ;Merci
!
A 16 h 29, DHH dit, en parlant d’Attila : quelqu’un dont la culture ne saurait être mise en doute.
Marrant, non ?
Celle-ci est excellente :
Heureux qui comme Ulysse dit: 22 novembre 2015 à 12 h 58 min
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 12 h 54 min
Faut etre con comme Ulysse en France pour ne pas s’en rendre compte.
Face à un argument aussi imparable, je m’incline.
J’ai écouté Répliques comme tous les samedis. Certes, la culture des deux interlocuteurs est fort vaste, et si monsieur Finkelkraut donne souvent l’impression de faire abus de citations, c’est peut être parce que nous n’arrivons pas à le suivre. L’en blâmer? Que non! Nous sommes à France Culture, pas à Radio pour les Nuls. Cette remarque s’applique aussi à RdL.
Deux anecdotes: il y a quelques années, deux de mes connaissances, qui ne se connaissaient pas, se sont rendu compte qu’elles avaient une passion pour la mode vestimentaire contemporaine; les écouter échanger sur tel styliste ou tel autre, avec force détail et beaucoup d’entrain, parfois avec de courtois désaccord, m’a rendu bien humble.
Un peu avant, même chose au sujet de la musique rock techno alors que deux amis en parlaient avec tant d’acuité et de connaissance que j’ai dû accepter le rôle du spectateur devant un match de tennis très enlevé.
S’il est bien d’avoir de l’esprit mais mieux de ne pas en avoir trop, hurler son ignorance est méprisable.
Madame Verniglia, la joyeuse commère de blog, a trouvé ce matin un mot déposé dans sa boîte à lettres rue Fournier : « tu vas la fermer à la fin, vieille bique ménopausée et frappée du ciboulot, sans signature mais avec un dessin de tête de mort »
@WWG
oui j’ai eu la même impression que vous.
Boussole m’est apparu comme un « verbatim » pédant dicté par la divagation nocturne de l’esprit de l’auteur. Produit d’un Joycisme poussif et fabriqué ce texte progresse,ou plutôt s’etire sans vrai fil directeur par bourgeonnements hasardeux;par associations inattendues et parfois saugrenues d’impressions, tirant une singularité qui se veut rare de l’accumulation de noms propres exotiques et d’expressions en VO
Pour une fois, la réponse de Laurent Joffrin au discours extravagant d’Onfray sur Daesh ne manque pas de bon sens.
Dommage, dommage : impossible à présent d’accéder à l’ancien site de « la République des livres » sur Le Monde, on tombe systématiquement sur la page des blogs actuels du Monde.
Je ne vois pas très bien où Bellerente veut en venir dans son 16h51…
« Et bien grâce à vous je me réjouis de voir conforté mon sentiment sur cette emission ,puisque partagé par quelqu’un dont la culture ne saurait être mise en doute ; »
Ah oui, DHH, qui donc?
Soyons sérieux, il n’y avait aucun besoin d’avoir une « immense culture » pour s’intéresser à cette émission.
D’accord avec ueda, excellent réponse de Joffrin au philosophe barozzoclopinien :
DHH dit: 22 novembre 2015 à 17 h 21 min
C’est ce que beaucoup de gens sont en train de penser. On entend dire de plus en plus que le jury Goncourt a foiré dans les grandes largeurs cette année encore plus que l’an dernier (si c’était possible).
Peut-être que, si tous les jurés lisaient les livres, ça irait mieux.
Je ne vois pas très bien où filochard veut en venir dans son 17h50…
« Passou, vous nous avez trompé sur la marchandise. Je demande le remboursement de mes frais d’achats. Vous pouvez m’envoyer un chèque de 21,80€ à mon adresse que vous trouverez dans les pages jaunes. » (W.)
J’appuie de toutes mes forces de pratiquant des arts martiaux la requête de Wiwi ! Je demande le remboursement de son achat, comme du mien, l’infâme torchecul de ce couillon de Reinhardt acheté sur vos conseils, ô pervers Passou !
Ne voulant pas générer une spirale déficitaire dans votre trésorerie, envoyez ce que vous pouvez en euros. Mon adresse est bien entendu dans les pages brunes…
Laisser faire Daech, c’est ne pas résister à une vague de fondamentalisme qui veut s’imposer partout par la violence. Il ne s’agit plus de l’Islam du Taj Mahal ou de l’Alhambra. Il s’agit d’ados dévoyés camouflés en rigoristes mais qui déflorent des fillettes de dix ans et sodomisent des garçonnets point plus vieux.
Daech est une constipation, probablement un peu notre faute car nous nous sommes mal nourris. L’étron doit passer, quitte à s’insérer un doit là et effriter l’insolent jusqu’à ce qu’il passe. On s’essuie, on chasse l’eau, on se lave les mains, et on prend la résolution de se nourrir de façon à ce que ces nuisance ne se reproduisent plus. Hélas, comme les médecins de Molière, je m’en tire pas trop mal pour le diagnostic et le soulagement temporaire, mais pour prescrire, je patauge…
@Bihoreau, duc de Bellerente dit: 22 novembre 2015 à 16 h 51 min
J’ai réécouté « Répliques » (en lien) pour comprendre mieux ce que DHH et Attila avaient trouvé d’insupportable.
Les 16 premières minutes ou R.Debray parle, seul, sont claires et sans emphase. Il s’interroge sue ce qu’est l’Histoire, sur ce qui fait l’idée d’une conscience historique. sur cette soif de puissance qui donne parfois aux hommes l’impression de conduire l’Histoire. sur cette chimère.
Puis il s’interroge sur les évènements récents (qui s’arrêtent au 17/11/2015 date où l’émission a été enregistrée) se demandant si le terme « guerre » est approprié et comment nommer « l’ennemi ». Pour lui DAESH n’est pas une armée et de ce fait il lui parait inconcevable d’envoyer l’armée française en Syrie. Il évoque l’erreur de Bush et des néo-conservateurs qui l’entouraient. Pour lui, il ne faut pas donner la dignité d’une confrontation historique à ce qui n’est qu’une nouvelle forme de violence, un acte de terrorisme ciblant des civils désarmés. DAESH aurait comme but de créer un climat de guerre civile en France pour qu’on s’en prenne à tous les musulmans.
Jusqu’à là, l’entretien me parait clair et les interventions d’A. Finkielkraut, discrètes.
Puis, il dévie, commençant par dénoncer la course au fric et le chacun pour soi, « cadeaux pour l’obscurantisme et le fanatisme de l’E.I. Il insiste sur « l’épanouissement personnel qui a remplacé l’accomplissement collectif, une idéologie de la réussite immédiate pour arriver (et là, je ne le suis plus du tout) à attribuer cet affaiblissement au fait que le moule chrétien aurait été brisé qui seul pouvait assurer une charpente morale et civique au peuple. Il évoque cette perte comme celle d’un « corset » qui donnait de la tenue laissant place au nombrilisme, au pulsionnel, à la jungle (repère 45). Il en appelle à la « résurrection d’un peuple », un peuple digne de ce nom, qui ait une mémoire, une histoire ». Il dit son inquiétude devant « notre vide de croyance… une béance à combler mais pas par de la rhétorique militaire » en appelant à « une France qui serait capable de penser par elle-même, une gauche qui resterait à gauche, une Europe qui en soit une… »
Et là, A.F et R.D sont réconciliés ! passant ensemble et de concert sur le délabrement de l’École, les zones de non-droit des banlieues, se taquinant et se faisant mille et un signes de connivence. Pour moi, à partir de ce moment l’entretien devient insupportable. Leurs échanges sur le péché et la bonté originelles, l’élimination du mal, la rupture avec le christianisme… me paraissent vaseux et faux. R.D termine en disant qu’on ne peut pas être ensemble si on n’est pas réunis par quelque chose qui nous dépasse. Si c’est le retour au carcan religieux, je m’en passe volontiers. Les qualités d’altruisme, d’écoute de l’autre, le faire ensemble, la solidarité ne sont pas le privilège des croyants mais celles d’un humanisme laïque que j’ai rencontré autour de moi, bien souvent.
Donc, déçue par ce numéro de « Répliques » qui tire trop la couverture vers des choix qui ne sont pas les miens. Pourtant j’avais aimé « L’éloge des frontières » du même R.Debray, comme un chemin vers l’autre.
Quittons nous sur une évidence : les adeptes de toutes les religions sémitiques sont des attardés dangereux.
Bien sûr on s’insère un DOIGT, ou mieux encore celui d’un compatissant, dans les deux cas gantés bien que ça puisse nuire à la manoeuvre; je parle en connaissance de cause…
Quittons nous, cette fois ci pour de bon : mais qu’attendez vous des papoteurs de Répliques, enfants que vous êtes ! Ne comprenez vous pas où en est ce monde dans lequel vous vivez ?
Vous me faites de la peine.
Bihoreau, duc de Bellerente dit: 22 novembre 2015 à 18 h 31 min
Bien sûr on s’insère un DOIGT, ou mieux encore celui d’un compatissant, dans les deux cas gantés bien que ça puisse nuire à la manoeuvre; je parle en connaissance de cause…
Terrible ces anciens à la dérive …
https://www.youtube.com/watch?v=fPVF5lTw8Pk
Christiane, votre appréciation est juste même si les propos vers la fin ne m’ont pas agacé. Cette connivence de vieux baroudeurs de l’esprit est même plutôt sympathique, comme un repos du guerrier entre soldats réconciliés autour d’une bière. Quant au besoin de valeurs transcendantales, mot peut-être pas prononcés, ce pourrait être l’amour, le partage, et le pardon. L’Humain ne peut pas être seul face à lui-même: on sait ça depuis Adam et Ève…
Effrayant
@Bihoreau, duc de Bellerente dit: 22 novembre 2015 à 18 h 40 min
Oui, mais ces valeurs si elles se trouvent dans le discours des chrétiens , ils n’en n’ont pas le monopole.
Pour le reste d’accord avec vous. Sympa votre première phrase.
« Si c’est le retour au carcan religieux, je m’en passe volontiers. » christiane
Comme c’ est facile pour ne pas dire stupide de réduire la pensée de l’ autre à sa propre limite de pensée…!
Vous croyez vraiment que R. Debray est un » cul béni »?
boulanger dit: 22 novembre 2015 à 18 h 08 min
Peut-être que, si tous les jurés lisaient les livres, ça irait mieux.
Bé non, y a besoin de lire que celui pour qui on a voté ; pour essepliquer. Essepliquer pourquoi on a voté pour lui, bien sûr, pas pourquoi on l’a lu, puisque précisément on l’a lu pour essepliquer… Si on esseplique trop toutes manières c’est louche… Si on lit trop aussi, d’ailleurs… Ca prouve qu’on n’en était pas sûr !
Jean Pierre Martisson dit: 22 novembre 2015 à 19 h 01 min
réduire la pensée de l’ autre à sa propre limite de pensée…!
C’est pas facile du tout ! C’est un peu comme en camping, replier les duvets… I veut jamais y aller, dans sa housse !
Ou alors les chambres à air ! Ca, les chambres à air…
Sergio dit: 22 novembre 2015 à 19 h 03 min
Bé non, y a besoin de lire que celui pour qui on a voté
Là, ça s’est passé dans l’autre sens : y en quatre qui ont lu Boussole, les quatre qui ont voté contre.
Le carcan religieux, le carcan religieux… Ca c’est vrai. Déjà pour éviter l’offrande faut rouler en zigzag…
Les Feux de l’Amour au programme de ce dimanche.
Faut pas changer de série il y ha beaucoup trop de produits dérivés en joue sur le marché…
Bonne couverture les petits! ( Arf! )
Vous croyez vraiment que R. Debray est un » cul béni »?
Tenez, relire son « Dieu, un itinéraire », éditions Odile Jacob 2001.
» le carcan religieux », régis Debray lui, parle du « carcan des dogmes » et » institutions », p.348 in Dieu, un itinéraire.
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 13 h 10 min
« Passou, vous nous avez trompé sur la marchandise. Je demande le remboursement de mes frais d’achats. Vous pouvez m’envoyer un chèque de 21,80€ à mon adresse que vous trouverez dans les pages jaunes. »
Jaunes devant, marrons derrière, cela va sans dire. A la rubrique HP.
Alba, pas eu le temps de te répondre. Je ne sais pas à quoi peut ressembler une « petite tête de nœud », mais je vois très bien ce que peut être un grosse tête de paf.
Ici:
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-alba
Bonne soirée,
Cherchez-vous une rime pour ‘beurette’?
Retournons nous vers nos pères.
Ronsard le disait comme ça:
« Et [le Turc] sage les commet comme graves prophetes,
Pour contenir son peuple et garder les mosquetes ».
(De l’espagnol mezquita? En tout cas, on reconnaît masjîd).
Il y a quelque chose de charmant dans la mosquette, quelque chose d’accueillant aux femmes, de réfractaire au machisme brutal et dominateur.
« L’islam de France », dit l’autre, commençons par rendre ses mots aimables.
@Jean Pierre Martisson, vous écrivez à 19 h 24 : « Vous croyez vraiment que R. Debray est un » cul béni »? Tenez, relire son « Dieu, un itinéraire », éditions Odile Jacob 2001. »
Ce livre, je ne l’ai pas lu, pourriez-vous m’en donner les lignes directrices ?
Lors de sa sortie, dans un entretien du 1/11/2001 que l’on peut lire sur internet sur le site de « L’express », je retiens ces paroles de Régis Debray :
« Je ne suis pas croyant, mais je suis un incroyant convaincu qu’il faut croire.
Dieu est un moindre mal, dont certains – les saints, les artistes, les architectes – font parfois un bien.
Je ne crois pas en Dieu mais je le respecte. Il a fait tenir les sociétés à travers les siècles. »
Pas très clair…
Quant à l’émission « Répliques » du 21/11 (mise en lien et que vous pouvez donc réécouter), comment comprenez-vous ces phrases qu’il a prononcées (et qui m’ont heurtée) :
« Un occidental peut-il briser le moule chrétien sans être un salaud ?
Notre vide de croyance m’inquiète le plus, c’est une béance à combler.
Peut-on inventer une civilisation post-chrétienne sans déboucher sur de la jungle ? »
Vous écrivez encore à 19 h 01 min
me citant :
« Si c’est le retour au carcan religieux, je m’en passe volontiers. »
et vous ajoutez :
« Comme c’ est facile pour ne pas dire stupide de réduire la pensée de l’ autre à sa propre limite de pensée…! »
Que savez-vous des limites de ma pensée ? J’ai été élevée dans ce milieu qui m’a d’abord passionnée, émue, puis, je m’en suis éloignée à cause notamment du « carcan » moral que l’Église faisait subir aux chrétiens (confession – divorces – union libre- choix sexuels- avortements – suicides entrainant le refus d’obsèques religieuses – régulation des naissances… et bien d’autres contraintes dont celles philosophiques pour qui voulait être conforme à la parole de Rome – très pyramidale et descendante. Donc, j’ai laissé les rites, la religion au loin et gardé une foi personnelle qui ne regarde que moi.
J’ai même fait plusieurs courts séjours dans des monastères pour échanger avec les religieux que j’y rencontrés. en sont nées de longues correspondances et lectures.
J’ajoute que j’estime beaucoup la pensée de R.Debray mais qu’il m’a déçue dans la deuxième partie de l’émission « Répliques ».
J’ai lu un livre de lui que j’ai beaucoup apprécié : « L’éloge des frontières », paru en 2011(Gallimard) (« Effacer les différences, c’est produire de l’indifférence. ») .
J’aurais bien voulu savoir ce que raconte Milner dans le Monde, mais je ne vais pas m’abonner pour ça…
S’il y a une bonne âme…
En plus, le personnage narrateur, qui se drape dans la toge de l’érudit dit des trucs bizarres et contestables à propos des vampires. Il prétend (p.31) que Carmilla (Roman de Sheridan le Fanu, 1872) est « la première histoire de vampires qui fera frémir la bonne société britannique. »
Il y a eu quand même avant Mary Shelly et son mari, Frankenstein, qui n’est pas une histoire de vampire mais qui s’inscrivait dans le désir d’écrire un roman de vampire, à plusieurs amis réunis sur les bords du Lac Léman.
Il dit ensuite que « En littérature, le premier vampire est une femme. » Le premier vampire est bien une femme, mais c’est dans la Bible qu’on le trouve, dans le personnage de Lilith, dont Primo Levi a d’ailleurs fait le titre d’un de ses livres. Or, la Bible c’est quand Le Livre. Tout part de là. Or, Lilith n’est même pas évoqué.
Il parle de Vienne, représentée par un certain nombre de figures tutélaires. Mais pas une seule n’est juive. Le nom de Stefan Zweig, qui, pour nous, représente Vienne dans tout son éclat, n’est même pas cité !
Tout ce bourrage de crâne d’érudition pour en arriver là. C’est assez affligeant. Et ça passe pour un chef-d’œuvre ! En le lisant on en vient à se demander : Mais qu’est-ce que ça doit être, les autres… si déjà le bouquin présenté comme un chef-d’œuvre est cette merde-là !
Ce roman donne l’irrépressible impression d’un pénible moulin à paroles. Pour un type qui est censé être en train de s’endormir, c’est assez cocasse…!
On n’a qu’une seule hâte en lisant la première partie, c’est qu’il se taise… qu’il arrête cet infernal moulin à parole qui donne le tournis, voire la nausée. C’est d’ailleurs ce qu’il déclare lui-même à la fin…
C’est du Joyce mal digéré, façon arabesques pour décadents en mal d’exotisme. Ça vaut pas un pet de lapin…
J’éprouve un certain respect pour l’intelligence de Finkielkraut et de Debray, mais là deux vieilles danseuses qui causent entrechats.
Widergänger dit: 22 novembre 2015 à 20 h 57 min
« Ce roman donne l’irrépressible impression d’un pénible moulin à paroles. »
Pas suivi, de quoi est-il question? Du roman d’Alba?
Chaloux dit: 22 novembre 2015 à 20 h 37 min
J’aurais bien voulu savoir ce que raconte Milner dans le Monde, mais je ne vais pas m’abonner pour ça…
_________
Mon brave Chaloux, tu peux le lire pour 2€. Un petit effort quoi !
Deux euros dans la poche de ce canard qu’on voit d’heure en heure sombrer dans le néant : jamais.
« Un occidental peut-il briser le moule chrétien sans être un salaud ?
Notre vide de croyance m’inquiète le plus, c’est une béance à combler.
Peut-on inventer une civilisation post-chrétienne sans déboucher sur de la jungle ? »
Christiane, il est évident que ce questionnement de Régis Debray est purement rhétorique. Il est aussi banal que justifié de s’interroger sur le vide de sens qui suit le retrait de la croyance religieuse en France. On ne peut que se demander si ce vide ne sera pas comblé par quelque chose de bien pire que ce qui a disparu, soit un nihilisme pur, soit une croyance cent fois plus oppressive et obscurantiste que le christianisme ramolli que nous avons connu.
Debray n’a pas de réponse, Finky non plus, moi non plus et vous non plus. Même le génie du blog, WG, ne l’a pas. Néanmoins il est parfaitement légitime de poser et re-poser ces questions. Il n’y a pas de quoi en faire un fromage.
L’évolution du Monde est une des plus grandes blessures de ma vie.
« je ne me souviens pas d’une telle réaction en France après les attentats à Madrid à la gare d’Atocha, au moins aussi abjects que ceux de Paris et qui avaient plus de morts et de blessés »
Alzheimer vous guette
Et vous les avez pesés aussi ?
Mon cher Chaloux, je vous suggère d’aller à la médiathèque la plus proche. Celles que je connais, Paris et province, ont un coin lecture de presse où Le Monde est toujours présent.
« Il y a quelque chose de charmant dans la mosquette, »
c’est comme pour les soquettes
Ils ont raison de rire, les commentateurs, à propos de ma vaste culture, DHH.
Personnellement, je déplore plutôt mon inculture !
L’insupportable, Christiane, n’était pas dans le fond mais dans la forme : Heggel par-ci, Heidegger par-là, comme les médecins de Molière…
La culture, pour moi, ce serait de pouvoir citer le nom de chaque plante que l’on voit, de chaque oiseau que l’on entend, de connaitre parfaitement l’anatomie humaine et animale, d’avoir de bonnes notions dans toutes les sciences et dans tous les arts…
« Peut-on inventer une civilisation post-chrétienne sans déboucher sur de la jungle »
le monsieur veut dire qu’un bon poste de ministre mène à la foi
Un roman d’érudition, il n’y a rien de plus difficile à écrire ! Brasser l’immense matière du savoir livresque pour en faire un roman, ce n’est pas à la portée du premier venu. On s’y casse les dents très facilement. Et le père Enard s’est cassé tout le dentier là !
Flaubert a réussi le sien (Bouvard et Pécuchet) grâce au rire et parce qu’il connaissait presque par cœur son modèle en la matière, le Quart Livre de Rabelais qui est le modèle des modèle, le chef-d’œuvre en la matière. Et Raymond Queneau a également réussi le sien en s’inspirant de celui de Flaubert.
Le pauvre père Enard ne fait vraiment pas le poids face à Rabelais ou à Queneau !
Mais vous croyez que les critiques se sont embarrassés de ce genre de travail de lecture, de situer le roman d’Enard dans le genre, de s’interroger sur la représentation du savoir dans un roman ? Tu parles ! À quoi bon tout ce travail critique ! Aux chiottes les Rabelais, Queneau, Flaubert ! S’agit de faire cracher au bassinet la masse ignare pour tenir tête aux divins marché (et non pas au divin Marquis…). Aux chiotte, la critique !
« L’évolution du Monde est une des plus grandes blessures de ma vie. »
Il ne vous en faut pas beaucoup pour souffrir, pauvre Chaloux !
Chaloux dit: 22 novembre 2015 à 21 h 03 min
Deux euros dans la poche de ce canard qu’on voit d’heure en heure sombrer dans le néant : jamais.
_________
Ah ben, là, j’approuve, mon Chacha !
« ce canard qu’on voit d’heure en heure sombrer dans le néant »
c’est un cygne
obs dit: 22 novembre 2015 à 21 h 07 min
Il y en a une à cinq minutes à pied de chez moi, mais je ne vois pas quand je pourrais trouver le temps d’y aller… J’en conclus que personne n’a lu cet article.
« Le pauvre père Enard ne fait vraiment pas le poids face à Rabelais ou à Queneau ! »
le monde attend le roman de brave Frère Wégé
« je ne vois pas quand je pourrais trouver le temps d’y aller… »
au lieu de chialer ici
Attila dit: 22 novembre 2015 à 21 h 13 min
Je ne souffre plus depuis que j’ai passé quarante cinq ans, assez curieux, – et de moins en moins. Le Monde, pour les gens de ma génération -et celle de mes parents, mon père le lisait tous les jours-, c’était quelque chose d’absolument extraordinaire. La génération des années 50, grande destructrice puisqu’elle a tout foutu en l’air sans rien proposer, en est venue à bout, comme de la littérature, de l’édition etc.. Pas de quoi se vanter. Une génération catastrophique dont on n’attend qu’une chose, c’est qu’elle prenne sa retraite.
de far le pait dit: 22 novembre 2015 à 21 h 17 min
A cette heure ci?
Pas très clair…Christiane.
Il me semble au contraire que cela est clair.
« Le vide de croyance » s’ adresse à toute les croyances, même à la croyance à la raison, à la démocratie, etc…
Croire n’ a pas exclusivement un sens religieux.( Voyez du philosophe Pascal Engel, qu’ est-ce que croire?
http://www.philoflo.fr/resources/LA+CROYANCE.pdf
Il a fait tenir les sociétés à travers les siècles.(dixit Debray)
Il suffit, du versant occidental, de considérer ce que notre culture doit à » Dieu, qui a changé la vie des hommes et leur mort et qui a lui-même changé de vie, depuis sa naissance, il y a trois mille ans. De visage et de sens. »R.Debray.
Au chapitre XI, intitulé » chacun pour soi » de son Dieu, un itinéraire, R.D. écrit ce liminaire :
» Avec le changement des milieux techniques, et celui des crédibilités qui en découle, la croyance en Dieu, de spontanée, devient intrépide. Ce n’ est plus un réflexe ou un héritage, mais un engagement et un vouloir. Le transcendant qui habitait les mots, est évacué par l’ image enregistrée, nouvelle pierre de touche du réel, et nous gérons nos peurs autrement. Cette défection a conduit les esprits à désinvestir l’ histoire ( nous voilà au sujet de son dernier livres – c’ est moi qui rajoute)comme lieu de l’ accomplissement humain. La remontée, à la place de la Croix, de la Roue et du Labyrinthe, emblème du temps circulaire, donnent les meilleures chances aux mystiques contemplatives et abstentionniste venues d’ Orient. C’ est l’ heure de la débrouillardise spirituelle. Loin du grand vide redouté, l’ époque est aux embouteillages du sens. »
Vous trouverez sur le site de L’Os une video d’entretien entre, tenez-vous bien, Aude Lancelin, Raphael Lioger (l’inénarrable auteur du « Mythe de l’islamisation », on ne rit pas) et…Alain Badiou. Si quelqu’un se sent assez maître de soi pour regarder la video sans fracasser son ordinateur, merci de nous faire un petit résumé.
On est bien obligé de s’informer, même du pire.
Debray n’a pas de réponse, Finky non plus, moi non plus et vous non plus. Même le génie du blog, WG, ne l’a pas. Néanmoins il est parfaitement légitime de poser et re-poser ces questions. Il n’y a pas de quoi en faire un fromage.
___________
Certes, mais ce sont de vieilles questions qui datent de Dostoïevsky et Nietzsche. Depuis lors, le monde occidental a quand même su trouver une réponse ou des réponses envisageables et efficientes dans le fonctionnement des démocraties occidentales.
À entendre R.D. on dirait qu’il n’a jamais fourré son nez dans les bouquins de Rosanvallon (Le peuple introuvable) ou de Marcel Gauchet sur la sortie de la religion.
Moi, qui ne suis pas un exemple à suivre, ai trouvé ma solution, qui est la joie tragique. Mais ce n’est pas à la portée de tous. Ce qui me rend fort en tuerait beaucoup…
le site de l’Obs, pardon.
Beau plaidoyer, Christiane. Un instant nous avions cru que vous coupiez le poste à l’énoncé du mot » chrétien », ce qui arrive assez souvent ici.
Onfray sert de caution aux mollahs dans une vidéo qui montre la tour Eiffel cassée en deux. L’a-t-on dit dans ce pays où les médias sont décodés à la botte de cette bourrique de Bergé ? ne reste plus qu’à Onfray de postuler a la succession de Villepin ou de passer pour un corniaud dans l’université des vieux à Caen.
Widergg, il est possible de visiter Vienne sans friser le judaïsme. Pas un juif dans » le troisième homme ».
Moi, j’ai jamais eu la prétention ni l’ambition d’écrire un roman d’érudition.
La joie tragique..y’a une bière qui s’appelle comme ça. Au moins du 8 degrés
Il n’empêche que Vienne est la ville où est né Stefan Zweig et Freud. Que le tableau, aujourd’hui aux Etats-Unis, de Klimt, sensé incarner l’Autriche durant des décennies à Vienne, représentait une juive…!
Eh oui, ça compte, c’est pas rien, mon cher Phil !
Juste la bonne dose, Phil !
8, c’est mon chiffre magique, il paraît…
« La joie tragique » me paraissait plutôt une excellente définition pour autre chose…
Phil dit: 22 novembre 2015 à 21 h 29 min
La joie tragique..y’a une bière qui s’appelle comme ça. Au moins du 8 degrés
De toute façon, on vit dans l’ère de la déconstruction depuis Nietzsche, c’est-à-dire de « l’Homme dévasté ». On n’est qu’au tout début de la grande dévastation. Ça va tanguer dur…
en moins de cinq
https://www.youtube.com/watch?v=aRDeB9UGCjE
Der Kuss ? Certes, les juifs à Vienne sont présents là où on les attend pas. Le compositeur de la ziziquette du dritte Mann, par exemple. Il a acheté un heuriger a grinzing avec ses droits et a fait faillite. Boom. Enard devait être sous influence des Habsbourg d’Espagne. Nous verrons bien s’il se paye un jaccuzi à barfelona comme le jeune jonatan
Je me demande tout de même s’il n’y aurait pas une petite distinction à faire entre le labyrinthe infini et un brin artificiel de la « pensée » et l’histoire, – et même la vie.
La formation rock irlandaise, U2, avait dû annuler les concerts des 14 et 15 novembre de Paris, en raison des attentats terroristes. (NDLT : la première date a été annulée par les autorités françaises et non par le groupe)
Désormais, l’on s’attend à ce que Bono, Larry Mullen, Adam Clayton et the Edge reprogramment les deux concerts à l’AccorHotels Arena (NDLT : Bercy) peu de temps après ses concerts irlandais.
Un communiqué posté sur le site officiel de U2 sur la tournée Innocence + Experience indique que le « report du concert arrivera bientôt » – et que la venue de Paris avait deux créneaux libres au début du mois de décembre.
Le pote de U2, sur RTE, Dave Fanning a confié qu’il imaginait que ses dates seraient reprogrammées bien plus tôt que plus tard.
Il a également souligné que ce geste symbolique serait un « joli hommage » aux habitants de Paris : « Tout n’est que spéculation, mais je pense que ce serait génial. Et j’en serais. J’ignore si cela va se faire mais c’est une jolie idée. »
Et de poursuivre : « J’avais des places pour le concert de samedi à Paris. Je devais m’envoler, samedi matin, avec femme et enfants et nous allions à Disneyland Paris, lundi.
« Bien évidemment, cela ne s’est pas fait mais j’aimerais les voir reprogrammer ça au mois prochain. »
Cependant, il a précisé que la décision était dans les mains des forces de sécurité :
« Ça n’a absolument rien à voir avec eux [U2]. C’est à la police et au Gouvernement de décider. U2 est tout en bas de la liste de leurs préoccupations majeures pour l’heure, avec tout ce qui se passe. »
Dans une interview accordée à Fanning, Bono avait déclaré que le groupe avait un fort désir de retourner à Paris et que ceux derrière ces attaques « n’allaient pas nous changer ».
Il avait ajouté qu’il appartenait « aux autorités françaises et à la ville de Paris » de déterminer quand ces concerts pourraient se dérouler.
Lundi, nos 4 paddies prendront d’assaut la scène de la 3Arena pour le premier de leurs quatre concerts dont toutes les places se sont vendues en quelque 35 minutes. Le rideau tombera sur la tournée irlandaise le 28 novembre – qui, devait être, à l’origine, la dernière date de cette tournée.
Interrogée sur ces rapports indiquant que le groupe annoncerait rapidement le report de sa tournée parisienne, la porte parole du groupe a confié qu’à ce stade, il ne s’agissait que de « spéculation » et que « rien de concret n’avait encore été confirmé ».
https://www.u2france.com/actu/u2-terminera-sa-tournee-mondiale,58562.html
…
…Attila,!…à…13 h 56 min,…
…
…Sinon,…Bruxelles,!…
…
…j’ai essuyez par deux fois des formes d’intimidations, à l’endroit de deux magasins de ventes d’articles de téléphonie complémentaires,!…à l’achat d’un nouveau téléphone,!…
…
…d’un côté en face, le vendeur normal, pour vendre l’objet,!…et sur le côté, des jeunes-adultes cravates-ect,!…à te provoquez et rires en me prenant en photos,!…( créez une vulgarisation d’attitudes,…à la Cow-boy,…),…
…
…dans l’autre magasin,…scénario presque identique,…en s’immiscent, dans les explications du vendeur, qui laisse faire,!…à cela,…je répond à l’intrus ( de connivences ),!… ce ne sont pas vos affaires,…il s’excuse à peine, le en plus le vendeur me regarde en froid,!…
…il n’y à que maille qui maille,!…
…
…le quartier près du métro, et haut de la rue Wayéz,!…
…la sécurité,!…avec les nouveaux blancs des toutes » est « ,…a venir faire leurs mafiosi de parasite, dans les rues et sans travail,!…
…Vive l’Europe s’en frontières, en nombres,…et interpellé avec des compliments,!…( apostrophiez de » merde « ),!…
…tout va très bien Marquise Attila à Bruxelles,!…tout va très bien, tout va très bien,!…
…
…une politique migratoire des confrontations,!…je n’ai rien fait, c’est pas moi,…etc, etc,!…
…
Jonni aussi a dû annuler et n’en fait pas tout un plat. il ira se reposer en suisse, ça donne le temps de remplir ses fiches d’impôts.
Si les civilisations sont mortelles, les journaux aussi, Chaloux. Longtemps, j’ai lu quotidiennement le Monde, de la première à la dernière page : j’y ai même publié des articles, sous la férule de Pierre Vianson-Ponté. Mais le Monde a fait son Temps, si je puis dire, c’est désormais ailleurs que cela doit se passer ?
Je n’ai pas lu l’article de Milner dans Le Monde, seulement le début, au regard duquel je peux vous dire ce qu’il contient. L’idée maîtresse, c’est que l’Europe est en train d’engendrer une nouvelle forme d’islam, un Islam démocratique, une sorte d’équivalent de ce qu’on fait les Juifs d’Europe à Berlin à la fin du XVIIIè siècle. C’est une idée qui est chère à Milner. Il pense que c’est la raison pour laquelle les islamistes en veulent tant aux musulmans de France, parce que ceux-ci sont un danger mortel pour l’islamisme qui se nourrit de haine et d’une version archaïque de l’islam. Milner se fait prophète et annonce la bonne nouvelle : l’Islam nouveau est arrivé…!
Si Giovanni cause au vendeur comme sur le blog à passou, pas étonnant que ça fasse parasitage terrorris
« ou de Marcel Gauchet sur la sortie de la religion. »
Widerganger n’ a pas lu Régis Debray, il s’ oppose à » la sortie de la religion » de Gauchet, voir notes complémentaires de son Dieu, un itinéraire, page 386 :
» On a compris que nous soutenons la thèse contraire : qu’ il est plus facile aux individus de gagner la sortie, qu’ à leur groupe d’ appartenance, de par la structuration » religieuse » du collectif. »
WGG, vous maniez les idées générales avec imprécisions ( ce qui est déjà un comble )et sans avoir lu quoi que ce soit de Régis Debray que vous critiquez.
@Christiane,
Vous êtes une parfaite illustration des propos tenus par R.D., c’ est en ancienne croyante que vous êtes aisément sortie de la religion.
( C ‘est aussi mon cas et comme Régis Debray, je reconnais intellectuellement le rôle essentiel de la religion, en architecture, en peinture, bref, une importante partie de notre culture.)
Aujourd’hui, j’ai vu un film rétable sur la passion du Christ : étonnant !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19555970&cfilm=238450.html
De toute façon, l’histoire, c’est une notion purement chrétienne, inventée par saint Augustin.
Dans le monde juif, l’histoire n’existe pas. C’est ce que les gens ont beaucoup mal à comprendre.
On a vécu deux siècles de religion de l’Histoire. Parce qu’on est un pays chrétien. Désormais c’est fini. Il n’y a plus aujourd’hui en France de sensus communis. Or, c’est ce que cherche R.D. Lire le bouquin de Blanchot, en réponse à celui de JL Nancy : La communauté inavouable.
http://blanchot.fr/fr/
Je ne critique pas R.D. pour ses livres, je le critique pour ce que je sais de lui. Où est le problème ?
Non, Phil, le tableau de Klimt, ce n’est pas « Der Kuss » mais le portrait d’Adèle Bloch-Bauer, connu aussi sous le nom de La femme en or.
Celui dont il est question dans ce film, Phil.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19550353&cfilm=227206.html
Il est évident que la religion innerve le sens d’une très grande partie de notre culture judéo-chrétienne, sans laquelle les grandes œuvres littéraires ou picturales resteraient illisibles.
Mais cela ne dit rien de ce qu’il en est de la religion aujourd’hui. Or, il est clair tout autant que la religion n’a plus rien à nous dire de notre vie actuelle, de notre monde actuelle. On peut être croyant, le constat est le même. La société occidentale ne se définit plus au regard du fait religieux, qui est devenu une chose purement personnelle.
Le peuple existe lui aussi de moins en moins (Rosanvallon) ; l’Histoire se dissout dans un présent éternel (François Hartog). L’Europe a de ce fait de plus en plus de mal à se structurer.
Mais il est peut-être possible de penser, contrairement à ce que croit R.D., que l’Europe parvienne tout de même à se constituer en unité politique avec une histoire, comme elle s’est construite d’ailleurs au Moyen-Âge, par opposition à l’islam, à un certain islam particulièrement archaïque, que représente l’Arabie Saoudite, le Qatar, Daesh et plus largement le wahabisme, le salafisme.
Les crises financières, politiques, militaires que traverse l’Europe sont en réalité peut-être en train de la façonner pour reconstituer un sensus communis efficient à terme.
la discontinuité prévaut
https://www.youtube.com/watch?v=o6vNQf_tne0
Effectivement Baroz, je l’ai bien connu au Belvedere , le tableau accroché, pas la femme. Il me semble que « le baiser » a connu le même sort mais sa propriétaire, antiquaire de métier, a souhaité le vendre une fois récupère. Vous avez aimé le film ? Pas trop olihoudien anti-iourope ?
La partie basse du belvédère abrite la chambre à coucher du prince Eugène. Avec des miroirs au plafond, un vrai cochon ce Eugène. -tout en étant considérable-
( C ‘est aussi mon cas et comme Régis Debray,
Mince il va nous falloir attendre que d’autres nombreux en sortent également après avoir visité les édifices consacrés (si on prend en compte la file d’attente car ces lieux muséaux attirent des foules et quoiqu’on y trouve de l’abstraction pure à quoi peu comprenne grand-chose mais qui par un prompt renfort de publicité ne laisse d’attirer les regards et déchaîne les passions,du cubisme le plus sombre au figuratif) pour que les oiseaux retrouvent des lieux pacifiés ouvrant sur une pensée libérée de l’entrave et de l’obligatoire retour. Replay.
Je reviens. J’écoutais cette superbe émission-anniversaire du « Masque et la plume » sur France Inter.
Merci Geo
Merci Phil
et merci à vous Jean-pierre Martisson pour cette longue réponse.
Si « croire » n’a pas essentiellement un sens religieux, cela devient intéressant.
Je vais ouvrir votre lien plus tard…
J’en reviens aux extraits du prologue du chapitre XI.
Deux idées dans ces citations sont essentielles :
– « La croyance en Dieu devient intrépide :
ce n’est plus ni un héritage ni un réflexe mais un engagement. »
« Plus un héritage »… Ce qu’il a fallu de courage, de réflexion solitaire pour en si peu d’années – en passant par le doute, la révolte et un sentiment d’absurdité – arriver dans ce « grand vide » et chercher au-delà des livres et des craintes, un accès différent à ce dieu d’inconnaissance. Se fier à ce dit de l’amour et de la vulnérabilité là où nos pères avaient installé la toute puissance et le châtiment. Sortir aussi des semelles de plomb du « péché originel » et de la « culpabilité ». Se découvrir un corps et l’aimer. Se dresser libre face à un dieu libre. C’était une révolution intérieure énorme qui demandait de l’intrépidité dans la recherche d’un sens, malgré tout. Itinéraire « circulaire » ? Je n’en suis pas là… « labyrinthique » ? oui.
Quant à la sortie de l’attitude « réflexe »… Elle est plus tenace. Beaucoup de ces hommes et femmes terrorisés qui allongés sur le sol du Bataclan, faisaient le mort pour tromper les tueurs ou se terraient en silence pendant deux longues heures dans des faux-plafonds ou des loges, disent avoir prié. Peut-être parmi eux des gens qui n’avaient pas eu ce réflexe depuis longtemps… Le (re)trouver ce dieu quand il n’y a plus rien, que la mort rôde, qu’elle est même présente dans tous ces cadavres qui entouraient les blessés et les terrorisés, n’est-ce pas une attitude réflexe ? Ou alors, mystère et comme vous l’écrivez personne ne peut répondre.
C’est dommage qu’on ne puisse pas en parler avec R.Debray (car cette émission était trop brève et dispersée) pour l’entendre mieux sur ce qu’il a voulu dire. De plus c’était un dialogue et A. Finkielkraut le questionnant, lui répondant , l’entrainait vers d’autres réflexions (Israël), d’autres philosophes (Lévinas).
Le sens de l’Histoire s’en trouvait obscurci. A ce moment de leur conversation, introduire « le vide de croyance », l’héritage de « la chrétienté » ouvrait des pistes qu’il n’ont pas eu le temps d’explorer.
Toutefois, je suis heureuse de ces brefs échanges, ce soir, qui me donnent envie de revenir à ce livre de R.Debray que vous signalez et peut-être Madame H.
Bonne soirée.
J’ai besoin de faire le vide et le roman commencé hier m’attend (Kafka sur le rivage d’Haruki Murakami / Belfond – traduit du japonais par Corinne Atlan.) Envoûtant.
Avec un poste à souder je porte à incandescence un métal que je chauffe, c’est ce phénomène qu’on observe dans le fonctionnement des ampoules
[ ] oui
[x] non
Partant, Qu’appelle-t’on Éclairer?
Ce soir j’ai mangé des saucisses aux lentilles.
A 3h 14, je ferai une petite sortie astrale, pour ceux que ça dit. Avec réintégration corporelle sur les 5h, donc pas de pb pour ceux qui vont au boulot. Bérénice, si ça vous tente, rien d’autre à faire que de ne pas y penser, laissez l’inconscient faire.
Oui oh ben les feuilles d’impôts plus on remplit plus on vide, alors… C’est comme le tonneau d’Eléonore… On perd le fonds !
Si tout le monde mange des saucisses aux lentilles les Kebab vont fermer…
Le film est très bien, Phil, je l’avais conseillé à WGG, qui l’a visiblement vu ! Grâce à la grande Helen Mirren, il a même une touche anglaise…
Aujourd’hui, sous un soleil radieux et un froid polaire, mes pas m’ont conduit devant deux terrasses martyres du 11e : « La Bonne bière », rue de la Fontaine au roi et « la Belle équipe », rue de Charonne : émouvant !
Le problème, Christiane, c’est que les questions de Finkielkrault sont infiniment trop longues et tartinées !
Oui, je l’ai vu sur votre recommandation, dear Baroz. C’est un beau film émouvant.
…
…les impôts,…un plan sur mesures,!…déjà avec trois Visa à jour,!…
…because, vendre sur eBay, ou ailleurs, avec PayPal,!…aussi des grenats démantoïde,…
…
…de technicien artistique,!…je passe aux manoeuvres de commerçant libre,…à ses heures,!…
…sans compter, mes tableaux, et ceux des autres,!…
…alors, ces impôts,!…chacun son rôle,!…
…grandeur nature,!…Ah,!Ah,!…transparents,!…
…etc,!…et la caisse complémentaire ,!…
…etc,!…
Partant, Qu’appelle-t’on Éclairer?
.faire chauffer sans souder
.ne pas fondre s’arrêter au temps de l’incandescence
.ménager le fil et la chaleur pour en obtenir l’essence qui est lumière durable
.rester dans l’illusion car alentour l’espace infini est le règne des ténèbres, nous n’avons pas trouvé l’interrupteur
. etc etc, sûrement est-ce plus simple d’adresser requête à EDF
Phil, s’il s’agit bien du même, je pense qu’il y a tout lieu de dire:
« merci Eugène ! », qui corrigea le Roi Soleil.
Régis coache des loups…
…
…pour les saintes fesses,!…plus de lumières, la torche est rester dedans,!…
…bouge un peu, les vertèbres, je vous croyait » requin d’eau douce « ,!…
…tout reste plausible,!…aux enjeux,!…
…recevoir,!…j’ai déjà donné la lampe,!…Ah,!…remplacé les piles dans le noir,!…
…çà va prendre la journée,!…c’est pour éprouver vos compétences d’artiste,!…longues durées,!…
…
…les affaires d’abord d’un grenat démantoïde à l’autre,!…bien placée la Joconde,!…à niveau,!…etc,!…
…
…se raser la barbe au blaireaux à la crème,!…tu passe et repasse,!…Non,…
…sans plus,!…etc,!…
…
Histoires de vampires:
Le vampire littéraire apparait dans la poésie allemande au milieu du 18e, puis dans la poésie romantique anglaise du début du 19e (Southey, Shelley & Coleridge, etc..).
Premier du genre, le roman « The Vampyre », est l’oeuvre de Polidori, le médecin de Lord Byron, et date de 1819 (inspiré de « Fragment of a novel, une nouvelle de Byron).
Polidori faisait partie du cénacle réuni dans la villa Dioati 1816 qui s’était lancé le défi d’écrire des « fantasmagories », compétition dont sortit le « Frankenstein ou le Prométhée moderne » de Mary Wollstonecraft Shelley. Pas un vampire, mais un monstre qui se rebelle contre son créateur humain. (le chemin de l’enfer etc…..)
Carmilla, de Joseph Sheridan Le Fanu (famille d’origine hugenote), s’il parait avant le « Dracula » de Bram Stkoker, n’est qu’un des premiers romans vampiriques, vite tombé dans l’oubli.
Il est difficile de nier que c’est bien Bram Stoker, Anglo-irlandais de Dublin qui donne ses lettres de noblesse à la littérature des crocs sanglants, par le cruel Vald l’empaleur inspiré (le mal vient d’ailleurs). Colm Toibin voit dans le motif stokerien de la vie qui persiste au delà de la mort l’impact sur la fertile imagination irlandaise de la Grande Famine (1845-49) et des centaines de milliers d’âmes qui n’ont pas trouvé de sépulture décente & parcourent la lande….
Des amis profs en fac me disent que leurs cours sur Dracula & le roman gothique sont parmi les plus prisés par les étudiants (ils auront au moins lu un roman du 19e, pas le meilleur, mais….)
« … l’histoire, c’est une notion purement chrétienne, inventée par saint Augustin. »
Tiens donc, Hérodote n’aurait donc rien fait?!
Ça cause, ça cause, mais nous en somme encore à nous emmerder avec des crétins à la mentalité et aux croyances des rois bergers…
« Une certaine idée (providentielle ?) de la France »,
et pourquoi pas ? Un sentiment ? Peut-être,
mais « l’émotion qui prime la raison », vraiment ?
Peut-être aussi que se hisser au-dessus des vagues
est exigeant et réclame autant de capacités
de réflexion que d’action. Il est aisé sinon
de moquer, par exemple, l’appel d’un vieil
homme à s’indigner. Les rappels de L’Histoire
sont constants. Plus le présent est pressant,
plus les murmures du passé résonnent au seuil
de notre libre arbitre. Y rester sourd,
n’expose, après tout, quels qu’en soient
les « raisons », qu’à des recommencements.
Il y a juste changement d’acteurs,
pourvu que le théâtre demeure !
Hystorisquement.
Je suis d’accord avec renato : les crétins sont infréquentables … et odieux.
Attila dit: 22 novembre 2015 à 23 h 44 min
Longues, »trop longues », oui, et labyrinthiques car A.Finkielkraut entraînait R.Debray dans des chemins de traverse souvent sans issue, d’où sa joie débordante (tartine) quand malgré cette complexité, R.D lui renvoyait un accord, une possibilité de continuer la conversation. Parfois, A.F me fait penser à P.Modiano par cette façon d’embrouiller l’émetteur et le récepteur.
Quant à R.Debray, il avait du mal à rester dans l’échange, il préférait le monologue où il prenait plaisir à alterner silences méditatifs et incises dans ses lectures préférées.
Dans cet entretien, je l’ai trouvé, parfois, un peu paternaliste vis-à-vis d’A.F, qui ravi, se glisser par moments dans un rôle d’étudiant face à un maître plus qu’un alter-ego.
Parfois A.F reprenait la main. Il était l’hôte, le pivot de cette émission et pour le prouver s’attardait à son tour dans quelque digression.
C’était un théâtre fascinant où l’on percevait, si on prêtait l’oreille un pas de deux étonnant.
@bérénice dit: 23 novembre 2015 à 5 h 43 min
paroles sibyllines…
Parfait résumé, Christiane. vous oubliez la conclusion de l’émission, dernier mouvement d’une valse qui dévoile les danseurs:
« mais à la fin il y a la mort (AF) »- « non, il y a la transmission (RD) » – « ah oui » (AF).
Poor Bloom (comme disait Dracula), vos amis profs spécialistes n’ont-ils pas quelques cours sur le Comte en ligne à nous mettre sous la dent ? Stocker a-t-il voyagé en Transylvanie ?
oui Lavie, Eugenio von de Savoyen. Herzog coachée par Debray, il faut trouver une autre motivation à ce tutorat que les banales histoires d’alpinisme incestueux. Négociations bancaires, voisinage normand, souvenirs peyrefittiens, sexappeal de la dame en Che juponné, what else..
Stocker a-t-il voyagé en Transylvanie ?
—
Sans « c », Phil.
Non, mais il avait un pote magyar, & lisait les récits des voyageurs qui sillonnaient les Balkans & la Hongrie, régions encore très exotiques à l’époque.
Merci dear bloom. et Bram, c’est pour Abra(h)am, isn’t ? mais l’est pas juif, not at all ! Widergänger va en faire une jaunisse.
le roman commence à Budapest, les horaires de train sont justes, il a dû vérifier dans le baedeker. so, pas de cours gratos de vos amis à lire en ligne ?
Phil pour ma part plus modestement car il nous faut, comme on rend à César ce qui lui revient, nous accorder aux moyens qui sont nôtres et non pas se hausser sur des talons imaginaires pour paraître plus grand berf je me demande de quelle nature la relation par vous entretenue à la vie dans les bois que ne peux inclure dans un réseau incontestable d’amitiés virtuelles aussi bariolées qu’un Pollock à sa meilleure période hors donc celle où il ne projeta que du noir dégoulinant malgré l’inclinaison en plan à plat imposée à sa toile. Diplomatiquement donc une explicitation verrait à bien venir ou pas d’ailleurs si elle contrariait une écologie personnelle, sachez que dans le second cas je ne vous causerais plus quand bien même on ne puisse qualifier mes interventions jamais douteuses d’apport indispensable et bénéfique, j’ai renoncé à dissimuler quoique ce soit de mes intentions à classer de haut en bas, solides.
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