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Rencontre de l’actuel et de l’inactuel sur une table de dissection

Rencontre de l’actuel et de l’inactuel sur une table de dissection

C’est tout un art d’écrire une chronique mais, rassurez-vous, cela ne fait pas pour autant de tout chroniqueur un artiste. Rares sont les virtuoses y compris parmi les écrivains. Beaucoup s’y sont essayé, parfois avec succès au XXème siècle avec des fortunes diverse –et même avant : Proust qui assura brièvement une « chronique de salon » sous le pseudonyme shakespearien d’Horatio dans les pages mondaines du Figaro ; Colette, assidue aux procès, qui tint une « chronique d’allure judiciaire » dans les journaux ; Cingria dans la Nrf des années 30 ; Vialatte, qui retombait sur ses pieds à l’issue de chacune de ses chroniques dans La Montagne, qu’elles traitassent de l’âge du premier homme ou des mœurs de la chèvre, par « Et c’est ainsi qu’Allah est grand » ; Duras qui se fit chroniqueuse de l’actualité parallèle à l’actualité politique, celle des traces laissées par le passage du temps, chaque mercredi de l’été 1980 dans Libération ; Bernard Frank dans le Nouvel Observateur, un cas car quel qu’ait été le sujet de sa chronique, on était à peu près sûr d’y croiser les Juifs, le maréchal Pétain, le signalement d’une bonne bouteille et l’adresse d’un restaurant ; et tant d’autres, Morand, Aymé, Calet, Perret, Nimier, Audiberti, Blondin… Bref, on mesure à cet inventaire à quel point l’art de la chronique est patiné. Ce qui a manqué à nombre d’entre eux ? La régularité. Une idée, un thème, un sujet, une inspiration, un déclic, cela ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Comme disait Jacques Perret, orfèvre en la matière :

« Être ou ne pas être est une question intéressante aussi, et même pressante quand il s’agit d’en avoir ou pas ».

Car l’air de rien, ça engage et donc ça oblige d’avoir rencart avec ses lecteurs chaque semaine au même endroit sous le réverbère. La fidélité doit être réciproque. C’est comme une conversation dans laquelle ils s’inviteraient avec le rare sentiment d’être personnellement accueillis. La chronique est le plus intime des genres journalistiques, et le plus libre quoique strictement encadré par des colonnes qui froncent les sourcils au moindre signe surnuméraire. Forme brève, elle tient de la critique d’humeur et manie volontiers l’ironie. Le chroniqueur nous raconte des histoires en s’autorisant toutes les digressions au motif que le hors sujet n’existe pas pour lui. Heureux homme que cet écrivain s’il passe à la postérité littéraire aussi par ces vignettes sur la vie comme elle va. Tout dépend de sa manière de faire l’actualité à sa main, ce que Lautréamont a ramassé en une formule lorsqu’il a défini la chronique comme « la rencontre de l’actuel et de l’inactuel sur une table de dissection ».

Eric Holder, écrivain parmi les plus attachants disparu en 2019 à l’âge de 58 ans, connait ce bonheur à titre hélas posthume avec la publication ces jours-ci de L’Anachroniqueur (282 pages, 22 euros, Le Dilettante). A la relecture, le recueil de ses haïkus briards puis médocains parus dans Le Matricule des anges de 1996 à 2012, demeure un modèle du genre. Il tenait la chronique pour une carte blanche à la dimension d’une carte de visite. Les siennes avaient ceci de japonaises qu’elles ne manquaient pas d’évoquer la saison avant de célébrer l’évanescence des choses et les sensations par elles suscitées. Magie du titre, foin de la formule qui frappe, air de ne pas y toucher, tendresse pour ses personnages, sens de l’épure, goût de la fantaisie, discrétion en toutes choses. Quelle douceur et quelle fluidité dans cette prose qui s’écoule comme l’eau dans un ruisseau de montagne ! On dirait qu’il écrit à hauteur d’homme dans un français à l’usage des musiciens. Ni futile ni éphémère, la chronique rêvée, selon lui, avait quelque chose d’un caillou posé dans la page :

« Un petit galet, plutôt, et longuement poli, comme celui qu’on pose au milieu du quotidien régional étalé sur la table, dehors ».

Pour observer les petits riens de la vie, une certaine qualité de temps est nécessaire conjuguée au goût des autres avec ce qu’il faut de légèreté poétique. La fragilité d’Eric Holder demeurait inentamée, de même que le souci de son prochain. Quand l’époque se gobergeait dans les facilités assassines de la dérision, il n’avait d’autre arme qu’un sens aigu, permanent, naturel de la délicatesse. Tout dans son attitude, son savoir-vivre, sa diction, sa voix était de cette tessiture-là. C’est dire à quel point, outre l’écrivain, un chroniqueur de cette pâte humaine nous manque.

(Photos Passou et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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1 417 Réponses pour Rencontre de l’actuel et de l’inactuel sur une table de dissection

Patrice Charoulet dit: 30 juin 2022 à 19h20

MC dit: à
« Quand donc comprendra-t-on qu’on ne se débarrasse pas de cet immense poète en ne le comprenant pas? » Gide à propos de Mallarmé.

Gide qui pubia une « Anthologie de la poésie française », en Pléiade. Excusez du peu ! Bien placé, bien que prosateur, pour émettre un avis sur un poète, qui fut un temps à son époque prince des poètes.
« Immense » est peut-être un peu excessif. On pourrait préférer Baudelaire ou Hugo.
Enfin, bien que je fréquente assez peu ce blog littéraire, une réminiscence me laisse penser que vous , MC, seriez l’écrivain qui honore ce lieu de sa présence, noyé dans une tourbe où la valeur est inégale. Si vous êtes bien l’écrivain que je suppose, mes respects.

B dit: 30 juin 2022 à 21h55

3J, il y a un élément de langage ( comme on nous le claironne depuis un temps qui se renouvelle tristement) qui m’agace: Le théâtre des opérations; il n’y a plus de front, de champs de batailles, de villes assiégées. Pourquoi pas l’agora des femmes violées, l’amphithéatre des agonisants et blessés, l’orchestre des bombardiers. Sans vouloir être cynique, la guerre que les russes ont déclaré à l’Ukraine alimente une chronique dont on est loin de voir la fin. Avec en prime pour les autres pays les effets collatéraux.

B dit: 30 juin 2022 à 22h10

J’écoutais vaguement quelques personnes dont visiblement le domaine de compétence est l’économie. Nous sommes en France plutôt endetté et à l’endettement s’ajoute la hausse des taux d’intérêt qui va lester la note déjà bien lourde. Comment comprendre dans ces conditions si l’on s’accorde pour estimer qu’il n’y a pas de petites économies que 3,2 millards de contributions à l’audiovisuel serait superflus dans ce contexte pour continuer de budgetter sans trop de problèmes de financement ni de reproches prévisibles en cas l’abolition d la redevance ? 2200 milliards , la dette française.

rose dit: 1 juillet 2022 à 2h04

B.
Macron distribue des miettes aux pauvres dans l’intention de les calmer. Pour son aura, bien pâlie et défaillante, il a ses
Cents euros alimentaire
500 euros pour le chauffage
Abolition de la redevance télé.

Trois miettes. En faisant cela, outre l’os donné à ronger, il laisse place libre aux oligarches français Niels, Bolloré et la clique qui prenant plein pouvoir sur les médias (Cf l’affaire du Point) comptent influer sur les élections.
C’est sans compter sur les français à l’intelligence affûtée, aux aguets.

rose dit: 1 juillet 2022 à 2h22

4h20 Poubelles
Vendredi 1er juillet.
Parfois, quatre gouttes chaudes s’écrasent sur un sol sec.

Damien dit: 1 juillet 2022 à 2h40

« Macron distribue des miettes aux pauvres dans l’intention de les calmer. »

Il faudrait plutôt dire qu’il fait une « politique sociale » de partage et de redistribution. Il a senti que c’était ce que demandaient les Français. Les politiques sociales de redistribution sont ce qui coûte le moins cher, ou du moins ce qui va empiéter le moins sur le budget de l’Etat, pour un résultat maximal. Bientôt nous aurons en France le revenu universel, et l’Etat ne se désintégrera pas pour autant. Macron, cet ultra-libéral, a compris que, pour avoir la paix, il fallait casquer. Pour lui, les Gilets jaunes furent un cauchemar. Plus jamais ça ! Et puis, dans la devise de la République, n’y a-t-il pas « Fraternité », c’est-à-dire solidarité et solidarité « sociale » ? Nous sommes à un tournant, où un gouvernement comprend enfin qu’il faut partager la richesse. Faisons confiance à Macron pour que les riches restent encore plus riches, mais, au moins, les pauvres le seront un tout petit peu moins — en attendant mieux. Merci qui ? Merci Macron ?

rose dit: 1 juillet 2022 à 4h03

Et la middle class totalement assassinée par les impôts : loin des riches et bientôt proche des pauvres.

renato dit: 1 juillet 2022 à 5h05

Scenario et son pluriel…

S’il suffit d’ajouter un S, alors pourquoi spaghettis puisque le singulier est spaghetto ? mais puisque c’est ainsi en français !

Si on veut se tenir à la langue d’origine sans latiniser comme les italiens d’antan (scenariŭs > scenarii) la règle est simple : le seul pluriel à s’écrire avec le double -i final est celui des mots en -io avec le tonique, c’est-à-dire sur lequel tombe l’accent : addìo > addii, gracidìo> gracidii, leggìo > leggii, oblìo > oblii, et ainsi de suite. Or, dans scenario l’accent tombe sur a (scenàrio) donc le pluriel est scenari, exemples :
https://www.gdli.it/Ricerca/Libera?q=scenari

Puis, puisqu’en français on trouve os et ii, chacun choisit à son goût.

Alexia Neuhoff dit: 1 juillet 2022 à 5h16

La tendance est, semble-t-il, à abréger. Le préz est-il rentré de Madrid ? Les acteurs de cinéma disent : « Le réal (pas de Madrid) m’a demandé de respecter le scénar ». Quitte à chambouler ce bon M. Charoulet.

et alii dit: 1 juillet 2022 à 6h25

parce que
marauts \ma.ʁo\ masculin

(Archaïsme) Pluriel de maraut!
et quand il est Clément

Qu’on mène aux champs ce coquardeau,
Lequel gâte (quand il compose)
Raison, mesure, texte et glose,
Soit en ballade ou en rondeau.

II n’a cervelle ne cerveau.
C’est pourquoi si haut crier j’ose : «
Qu’on mène aux champs ce coquardeau. »

S’il veut rien faire de nouveau,
Qu’il œuvre hardiment en prose (J’entends s’il en sait quelque chose) :
Car en rime ce n’est qu’un veau,
Qu’on mène aux champs.
bonne journée

closer dit: 1 juillet 2022 à 7h06

Il nous faudrait plusieurs Renati pour progresser en italien et en latin (entre autres).

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 7h22

@ LES provinciaux n’auront-ils donc aucune compassion pour les Parisiens ? ///
AUCUNE, TANT QUE CEUX-CI NE LEUR AURONT PAS DEMONTRE L’INVERSE

@ MES dieux SONT CLAIRS ET SOIFFARDS : Racine, Pascal, Molière, La Fontaine, La Bruyère, Mme de La Fayette, La Rochefoucauld, Retz, Saint-Simon, Saint-Evremont, Mme de Sévigné, Bossuet, Fénelon Fontenelle, Bayle, Voltaire, Montesquieu, Vauvenargues, Marivaux, Diderot, Rousseau, Laclos,
Constant, Joubert, Chateaubriand, Gautier, Stendhal, Hugo, Vigny, Musset, Flaubert, Baudelaire, Bloy, Barrès, Jules Renard, Valéry, Alain, Gide, Martin du Gard, Montherlant, Bernanos, Mauriac, Giraudoux, Proust, Yourcenar, Cioran, Bilger.

@ « THEATRE des opérations » ou « Scènes DU crime » ?

@ « IL NE faut pas humilier la Russie ! »… Au « pôle diplo » (Bonne), on dit qu’il ne faut jamais se fermer toutes les portes, car en même temps et après…, il devient impossible de négocier quoi que ce soit : LE PEUPLE UKRAINIEN, malgré ses souffrances, DOIT ME COMPRENDRE !

@ L’ECOLE est bien finie, donne-moi ta main, ma mie chancelle, et prend la mienne – Les sujets ont encore fuité dans les couches culotte -… 4h20 : Poubelles des poltrons minets, PASSENT TOT…, -> leur offrir du café de marque ‘Le grand jonc’, pur arabica, avec du sucre. En général, préfèrent pas, pas le temps de le touiller. Mais apprécient le geste.

@ LE 7E covid français aura attendu patiemment la fin des processus électoraux et la « victoire » de la upper-class pour repartir à la hausse avec son amie l’inflation. En distribuant les miettes, le chef de Léna, Emmanuel Covid devrait pouvoir calmer un bon moment les middle et labor-class risquant de se giléjauniser à l’automne. Pas de Corrélations entre les phénomènes, rien que des CAUSALITES instrumentées, que seuls les ballots gratinés du dessus font semblant de ne point voir.

@ FACHOSPHERE / un cercle de fâcheux ?

@ /LES oligarches français Niels, Bolloré et la clique qui prenant plein pouvoir sur les médias/.

Alain MINC & Bernard-Henry LEVI : « mais que fait notre police de la pensée ? »

@ S’EXPRIMER clairement par sous-entendus, c’est clair (ils s’éclairent alors, les sous-entendus) / cf. instagramme -> charabia@charabras.com

@ Bàv s/ la tab’ de vivisection (1.7.22 _ 9.20)

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 7h32

@ /// MC, seriez l’écrivain qui honore ce lieu de sa présence, noyé dans une tourbe où la valeur est inégale ///

AH j’oubliais, Marc-Quise !… c’est beau comme du Charoule des Anges. Bàv 😉

renato dit: 1 juillet 2022 à 7h44

closer, dans quelques restaurants il arrive que l’on entende le garçon passer commande à la cuisine ainsi : « Uno spaghetto alle vongole » (ou n’importe quelle autre spécialité). Il n’est pas rare qu’un client pressé demande : « Uno spaghetto veloce ».

B dit: 1 juillet 2022 à 7h55

Il faudrait plutôt dire qu’il fait une « politique sociale » de partage et de redistribution.

Une définition :

La redistribution des richesses peut se définir comme l’ensemble des opérations qui concourent au partage des richesses créées au cours d’une période donnée. La répartition des revenus résulte de la participation à la production (répartition primaire) et des opérations de redistribution (répartition secondaire). La répartition primaire des revenus correspond au partage de la valeur ajoutée.

Les mesures d’allégement fiscal manque en France de ciblage. Que soient allégés voir exonérés les plus pauvres de la redevance serait à mon avis efficace à garantir l’idée vague d’une politique sociale plus juste et suffisante à pérenniser l’indépendance des médias publics, voir d’autres modèles dans dans d’autres pays. L’absence de ciblage est une des critiques apportées aux mesures d’allégements fiscaux concernant les foyers.

et alii dit: 1 juillet 2022 à 8h02

on abrège:
c’est pourquoi Joseph Corticchiato est dit José Corti,éditeur
mais il s’est aussi appelé:
Roch Santa-Maria (comme auteur de romans policiers et comme journaliste aux Nouvelles littéraires) et Sidney O’Brien1.

B dit: 1 juillet 2022 à 8h03

Le manque à gagner pour Bercy est supérieur par exemple à l’économie réalisée en une année au moyen de la réforme chômage. Et ce n’est pas rien si on considère la determination pour des raisons de financement, de coûts, d’économie nécessaire avec laquelle la réforme chômage a été conduite, obtenue et votée .

Bloom dit: 1 juillet 2022 à 8h15

les ravages de l’acronyme: PR, MEAE, MESRI, E3C, EAF….
Un des plus cons, SEMA (SEMA arrivera par le vol 714 pour Sydney).
A lire 3J, un des ravages de l’acrnonyme est le délitement de l’orthographe onomastique.

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 8h35

@ L’absence de ciblage est une des critiques apportées aux mesures d’allégements fiscaux concernant les foyers.

voui, B., mais Castex, il a dit à sa secrétaire générale de Matignon que de tels ciblages (y compris pour les ristournes sur l’essence) étaient trop compliqués à mettre en œuvre pour des redevances aussi dérisoires (hier soir, sur l’antenne 2)… Enfin, c ce que j’ai cru comprend’, mais j’avoue m’être un brin endormi. Ce Castex m’a paru + sympathique que son patron, une impression de solex provincial par rapport à une mob parisienne, on n’en sort jamais vraiment, jzmn, koi !…

lmd dit: 1 juillet 2022 à 9h20

Préférer Jules Renard et Mauriac à Rimbaud parce qu’ils sont plus clairs, c’est pas convainquant.
Damien, vous qui vous tenez au courant en allant dans les bonnes brasseries, vous devriez expliquer à votre oncle Charoulet que le libéralisme nécessite de temps en temps un réajustement du vocabulaire des valeurs traditionnelles.

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 9h43

Cannes + cinéma sud coréen + amour, drame et polar… un cocktail un peu trop explosif pour le léZard !

Bloom dit: 1 juillet 2022 à 10h14

renato, en cette période de soldes, vos bons voeux à Debbie sont à porter à votre crédit.

Jacques dit: 1 juillet 2022 à 10h29

On ne parle que du cinéma sud-coréen, souvent primé à Cannes et dans d’autres festivals. Mais qu’en est-il du cinéma nord-coréen ? Existe-il ?

rose dit: 1 juillet 2022 à 11h01

Gaby interrogée sur

Victor HUGO
1802 – 1885
Melancholia
(extrait)

… Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d’une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.
Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : – Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l’enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! –
D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !
Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l’homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit,
Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu’il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 11h10

« … Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? »

Et que sont devenues ces jeunes bonnes harcelées dont Victor Hugo a pincé les fesses, rose ?

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 11h42

« qu’en est-il du cinéma nord-coréen ? Existe-il ? »

Rien à ma connaissance, Jacques !
Le pays est en pleine période de glaciation politique, économique, culturelle…

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 11h48

Hugo Lagarce ?… quel coquetèle au bac ! Des pince-fesses ? Mais la petite a réussi ! ahouaiiiiiiip, c’est le père qui va pas regretter ses sous, hein. Bravo !
La peste soit du butor, des AVARES et des avaricieux.

@ « ces enfants dont pas un seul ne rit ? »… Quel rabat-joie… ! Oui mais non…, dans l’homme qui rit, y a les deux enfants mimines recueillis par le vieil ours… des anges-lots, pas promis à la loterie. Ca, non… !

@ « le (né) libéralisme nécessite de temps en temps un réajustement du vocabulaire des valeurs (néo) traditionnelles ». Bien tu l’as dit…, l’jambon-bouffi… !

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 12h14

Paul Edel parle très bien des cinéastes et des films qu’il a aimé.
Surtout quand les comédiennes sont filmées avec beaucoup de sensualité !
Le problème est qu’il semble bloqué au passé et à oublié de se renouveler ?

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h15

Bergman confesse et reconnait des années plus tard qu’il était devenu injustement tyrannique avec Fischer.

Merci Renato.
Toujours comme ça avec les gens adorables. Leur fait pas huit jours aux autres pour comprendre qu’ils pourront les piétiner aux pieds, jusqu’à bouillie infâme.

Ce Bergman si torturé sur son île de Farō.

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h21

« Mes cauchemars sont toujours noyés, inondés de soleil et je hais les régions méditerranéennes justement pour cette raison. Quand je vois un ciel infini sans nuage, je me dis, tiens c’est peut-être la fin de notre planète. » (Entretien de Bergman avec Stig Björkman)

Une ex amie bruxelloise qui me l’a dit aussi, en hurlant, avec une rage incontrôlée en fin de séjour chez moi, sud-est : « je hais ce soleil qui brille et ce ciel bleu intense. J’ai besoin des nuages (et du ciel bas et lourd ?) ».
Z’avons rompu.
Chui allée pourtant à Saint Valéry sur Somme, la voir chez elle.
Mais, c’te montagne de nuages, pour moi, c beaucoup.

et alii dit: 1 juillet 2022 à 12h22

Leur fait pas huit jours aux autres pour comprendre qu’ils pourront les piétiner aux pieds, jusqu’à bouillie infâme.
LA questionn’est-elle pas qu’ils le font avant d’-ou sans-avoir compris?

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h26

Deux cauchemars.
Ai enchaîné deux rêves magnifiques, cette nuit, d’affilée.
Le premier, je jetais mes cours le coeur léger, en les triant quand même. Je gardais en mettant de côté tout ce qui était art. Et il y avait des arabesques au crayon gris. Prête et joyeuse.
Le second, c’était mon mariage. J’étais avec mes demoiselles d’honneur et je leur donnais les dernières consignes. On était toutes en rose et en blanc, à la campagne, au printemps.

Bolibongo dit: 1 juillet 2022 à 12h28

Un coup de crayon, il faut préciser! 🙂

en mettant de côté tout ce qui était art. Et il y avait des arabesques au crayon gris. Prête et joyeuse.

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 12h29

Rose, il n’y a pas que des films torturés dans la filmographie de Bergman. Il y a des comédies drôles, légères, succulentes, incisives et tres féministes qui montrent les hommes patauds et vaniteux et les femmes sarcastiques,libres, notamment « Une leçon d’amour »(1954), « l’ attente des femmes » merveille de justesse psychologique en 1952 avec un sketch hilarant dans un ascenseur coincé, dialogue entre un mari volage et son épouse d’une ironie souveraine, ou le marivaudage si réussi de « sourires d’une nuit d’été »(1955) dont Woody Allen s’est inspiré, ou bien les variations amoureuses d’un gynécologue dans « une leçon d’amour »(1954). Oui, il n’y a pas que l’angoisse chez ce cinéaste. Bergmann jeune fut beaucoup plus drôle qu’on l’imagine dans les années 50 .

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h29

Non.
Ils ont compris et ils le font exprès.
J’ai une aînée ainsi.
La curatrice me demande de ne plus prendre ma mère en long weekend. Parce qu’elle est très heureuse dans son EHPAD.
Piétiner aux pieds et ravager.
Cela leur procure un délice infâme.
Une jouissance perverse.

Amanda Lire dit: 1 juillet 2022 à 12h29

un coup de crayon dans le grangeon.

( Mais où chercher de l’eau pour l’aquarelle?)

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h30

Paul
Je n’ai pas vu toute la filmographie de Bergman, notamment la première partie dont vous parlez dans votre billet.

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h31

Pas d’eau. Pas d’eau.
Sauf devant le grangeon, sous la terrasse, une réserve d’eau de pluie 4 m³.

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h34

Paul Edel

Me souviens tellement bien de Fanny et Alexandre, de Samarkand, de Personna, du Septième Sceau.
Cette lucidité intransigeante avec son regard porté sur la famille, sur le couple, sur la vieillesse aussi.
Je ne l’ai pas connu léger.

Amanda Lire dit: 1 juillet 2022 à 12h34

une réserve d’eau de pluie 4 m³.

Nous nous en doutions guère. Rareté qui fait préciosité. Aquarelle, un bijou sans dentelle dans la chaleur du midi!

( Qu’en dit le Papé?)

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h36

Persona. La gravité de ces deux femmes.
Et ce docu.magnifique sur l’île de Faro et l’univers de Bergman. Sa cinémathèque personnelle.

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 12h36

Les premiers films, comme les premiers romans sont souvent les plus beaux.
Moi aussi, par exemple, je préfère les premiers films en noir et blanc de Pasolini : « Accatone », « Mamma Roma »… aux derniers films en couleurs, telle la trilogie de la vie.

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h37

Plus une seconde réserve sous la terrasse de 3 m³ dans trois containers en plastique. Mais pas de pompe encore et pas eu le temps.

rose dit: 1 juillet 2022 à 12h40

Les premiers films.
Pareils pour Woody Allen ou Almodovar.
On vieillit. Rien n’est aussi léger.

Je ne sais pas si certaines cinéastes deviennent très bons en vieillissant. Il s’agit de ne pas être submergé par l’amertume. Ni par la rancœur. Un challenge.

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 12h41

Jazzi, oui, cher Lézard, j’aime le cinéma sud Corréen. Je revisionne souvent « Une femme coréenne »(2004) de Im Sang-Soo ou le plus récent « Burning »(2018) de Lee Chang-Dong.et bien d' »autres..

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 12h44

On peut préférer une période à une autre, mais l’on ne peut pas contester à un artiste le droit de se renouveler, d’explorer de nouvelles voies.
C’est un peu le cas de Bergman avec ses deux directeurs de la photo.

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 12h45

j’aurais dû putôt mettre mon comment-taire paul edel 😉 icite, car c’est là que ça se passe, la discussion.

Patrice Charoulet dit: 1 juillet 2022 à 12h52

@Alexia Neuhoff

Chère Madame,

Vous ne me « chamboulez » (je vous cite) nullement en me rappelant l’abréviation « scénar », que j’ai entendue vingt fois, souvent dans la bouche d’acteurs ou de critiques de cinéma, par exemple au
« Masque et la plume ». J’ai été moi-même prof et je sasi ce qu’est une récré. « Scenarii » est aux antipodes,et est utilisé par des pédants, des snobs,de faux savants. Presque tous les Français disent des « scénarios ».Je ne crois pas être très original en parlant comme tout le monde. Et qui m’a cherché noise, le dénommé Pablo75, a perdu son temps.Comme ont perdu leur temps ceux qui l’ont soutenu et ont fait chorus contre moi.

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 13h06

Jazzi,oui tu as raison, je suis un peu bloqué face au cinéma actuel, sauf les coréens, les japonais, certains films d’Amérique du Sud.Mais je lis avec grand intérêt tes critiques sur les films dont tu parles,et j’attends qu’ils passent à la télé. Ici à saint-malo, le cinema est loin de chez moi, pas de voiture,et pas de Jean Eustache… je regarde les nuages bretons, je les dessine, les photographie, la mer entoure Saint-Servan où je vis , côté estuaire de la Rance et port ,et grand large, cette mer bretonne qui ressemble aux rivages rocheux suédois avec -ô bonheur- les grandes marées qui n’existent pas dans la Baltique. Donc, en bretagne je suis un peu chez Bergman et je vois les journées en noir et blanc pas en technicolor baveux..

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 13h16

A l’exception de quelques rares films de guerre, il me semble, Paul, que ton amour du cinéma est contingent à celui de ton amour des femmes :
les femmes amoureusement filmées par Bergman, Antonioni, Fellini, ou encore les cinéastes japonais, allemand, Polonais et jusqu’à Jean Eustache…
Un art visuel féminin, le cinéma ?

rose dit: 1 juillet 2022 à 13h51

Paul
Ah. Je vais regarder.
Moi aussi, je suis sur un tumulus. Pas de plat. Vélo électrique sinon rien. Alors rien.

Damien dit: 1 juillet 2022 à 13h53

Paul Edel, je suis comme vous, j’ai beaucoup aimé le film coréen « Burning ». C’était inspiré, de loin, d’une nouvelle de Faulkner. Les personnages du film évoquent Faulkner, d’ailleurs. « Burning » était passé à Cannes, mais il n’avait pas eu la Palme, qui a été au film japonais, également formidable. C’est l’année suivante qu’il y a eu cet autre film coréen, immonde, qui se passait dans une famille et qui se moquait des pauvres — et des spectateurs, et auquel des jurés ineptes ont attribué la Palme. Comme quoi… J’aimerais que « Burning » repasse dans les salles, un jour. On ne sait jamais. — Sinon, j’ai lu, après « Misogynie », « Ce genre de petites choses » de Claire Keegan. C’est assez court, assez noir, on se croirait dans un Dickens irlandais, et en plus il neige (c’est Noël) ! Ce roman a aussi le format d’une nouvelle, environ cent pages, écrites en gros caractères. Disons que je préfère toujours Malamud. Shalom, ce soir c’est shabbat !

rose dit: 1 juillet 2022 à 13h57

Damianus,
Ai lu trois lumières de Claire Keegan. Sur conseil ici de J J-J.
Lumineux.
Bref. Concis. Sans appel ni chichis.

Patrice Charoulet dit: 1 juillet 2022 à 14h19

Monsieur Cocu

Dans son « Journal » en voyage avec un ami, Jules Renard s’étonne de voir une enseigne « Paul Cocu ». Nom un peu difficile à porter !
Or, ce matin, j’entends à la radio que l’on peut demander à changer de nom de famille. Qui porte ce patronyme devrait pouvoir obtenir ce changement. Encore faut-il le vouloir.
Je me pose la question : Y a-t-il des gens en France qui s’appellent comme ça ? Réponse sur le Net, Dans « Annuaire pages blanches » je tape « Cocu » et ne mets aucun nom de ville. Apparaissent alors dans tous les coins du pays une flopée de « Cocu » : Daniel Cocu, Roland Cocu, Fernand Cocu, Christian Cocu, Alain Cocu , Robert Cocu… Je n’ai pas tout lu.
Manifestement tous ces gens ont supporté courageusement leur nom, même si, j’imagine, ils ont dû subir pas mal de blagues depuis leur enfance jusqu’à ce jour. Et, en se mariant, quand ils ont entendu le maire leur dire :« Monsieur Cocu voulez-vous prendre pour épouse… », il y a eu des sourires dans la salle de mairie.

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 14h27

@ Sur conseil ici de J J-J.
merci rôz, mais non c pas moij « j’vous jure, Madame que j’ai jamais couché… » !
Claire Keegan ?… connais pas, jamais entendu causer… mais ça vaut ptêt’le coup d’essayer les 3 lumières, si vous le dites (« les 8 montagnes », putôt, non ?)

DHH dit: 1 juillet 2022 à 14h28

@Rose
merveilleux sujet
A-telle fait le rapprochement avec germinal pour cette poésie realiste et militante?
avait elle le materiau pour parler des harangues sur la pauvreté de Hugo en face des deputes
Si elle a cartonné c’est certainement a vous qu’elle le doit et je sais par expérience combien c’est gratifiant de voir une eleve reussir et de penser qu’on y est pour quelque chose

Janssen J-J dit: 1 juillet 2022 à 14h36

et dans l’annuaire…, pas de Mme ou Melle Cocu ? Caisse qu’on f’rait pas pour un bon mot éculé, chez l’Antique charrue à son neveu… Même chez les keufs osent pu parler de brigade des cocus…
On rie, mais on a riz… pas vrai, Georges ?
https://www.google.com/search?rlz=1C1CHBD_frFR843FR843&source=univ&tbm=isch&q=village+de+Cocu&fir=Cit5yxQaicHvOM%252CGEu0Q4uJNEwSzM%252C_%253BqCv5Ej61mO32YM%252Ce52gM6cZZ6waGM%252C_%253BajiMFx8TkBBoLM%252CNBb8BIb3XRQS8M%252C_%253BzQG2fFkMTU5uPM%252C2yPjlw0JFbAhDM%252C_%253BXjZM_4DUk68AsM%252CPWgn-UTeicTWiM%252C_%253Bucx1wNKZTx1QiM%252Ce52gM6cZZ6waGM%252C_%253B1E2laT_B39aQMM%252CIm3cVI7YDMJ9IM%252C_%253BcOtxcebARcajnM%252C2yPjlw0JFbAhDM%252C_%253B3Y0Z1Y_b3NOWUM%252CpCd7qDtPALbldM%252C_%253Bh2OonidsePRxZM%252Ce52gM6cZZ6waGM%252C_&usg=AI4_-kRujNsiFa3bpvXW0sHpDFmO7GayCA&sa=X&ved=2ahUKEwjw6Zev89f4AhXF4YUKHeZFDYkQjJkEegQIHBAC&biw=1600&bih=789&dpr=1

et alii dit: 1 juillet 2022 à 14h49

« Pour changer de nom de famille, un intérêt affectif est recevable mais doit être ancré dans l’histoire de l’individu »

Bloom dit: 1 juillet 2022 à 15h07

John Banville, grand romancier irlandais bifrons (Jeremy Black pour les polars) dit beaucoup de bien de la version anglaise du Tiers-Temps, de Mayliss Besserie, roman sur la fin de partie de Samuel Beckett en son Népad. Il loue l’écriture de l’auteure, pénétrée de références à l’oeuvre du maitre de Foxrock, ainsi que l’excellente traduction de Cliona NR, à qui il adresse un compliment qui à lui seul résume bien des disputatio chiantes sur l’acte de traduire: « it could have been written in English ».
Ces lauriers émanent de quelqu’un qui sait de quoi il parle. Mayliss Besserie est lancée sur une trajectoire qui la mène d’un magicien anglo-irlandais à l’autre: Beckett avec le Tiers-Temps, Yeats avec Les Amours dispersées, et si j’ai bien compris (time will tell) Synge pour clore le tryptique.

La littérature anglo-irlandaise est une composante les plus puissante de la tradition culturelle de l’île. Les écrivains anglo-irlandais portent en eux une dimension d’errance (pas seulement d’exil) qui nourrit chacune de leur oeuvre. Ecriture minoritaire, souvent plus intranquille et singulière que que celle des majoritaires.
Chez les femmes aussi, notamment Elizabeth Bowen, issue d’une grande famille de l’ascendency protestante du sud-ouest du pays, qui, au plus fort de la guerre anglo-irlandaise & alors qu’elle est considérée comme une agent secret britannique, vit une idylle tourmentée avec un des commandants de l’IRA, Sean O’Faolain, lui-même nouvelliste hors pair.

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 15h38

Rose, d’un côté de Saint-Servan, l’estuaire de la Rance avec des marées parfois de 90 ou 100 et qui reçoit des paquebots de croisière de 7 étages.L’été on voit les navettes fluviales qui emportent les croisiéristes allemands néerlandais ou anglais vers Saint-Malo « intra muros » ou vers Saint-Servan vers la cale Solidor(voir Suzy Solidor). Cette ville de Saint-Servan possède d’innombrables villas du XIX° siècle vraiment somptueuses.Elle fut construite sur un promontoire rocheux. une partie de la ville en longueur domine les bassins Vauban, Duquesne, qui reçoivent d’énormes cargos. J’habite à 18 mètres d’altitude et mon bistrot préféré est à 41 mètres. Ca se fait assez bien en vélo chaque matin, pas besoin d’assistance électrique pour prendre son café. . on a une star de la littérature féminine: Agnès Martin-Lugand, régulièrement en tête des ventes.

closer dit: 1 juillet 2022 à 15h41

« Cette ville de Saint-Servan possède d’innombrables villas du XIX° siècle vraiment somptueuses. »

Vous auriez peut-être la place d’accueillir les meilleurs d’entre nous cet été Paul ?

Jazzi dit: 1 juillet 2022 à 15h50

« JB, nous attendons tes commentaires sur les « Cahiers Noirs »…. »

Tu as payé ton abonnement au « lézard de Paris », closer ?
Qui, dois-je le rappeler, n’est pas un site à la demande !

closer dit: 1 juillet 2022 à 16h44

« Abonnement »!!!

Je ne vais que vers les sites gratuits comme la RdL du philantrope Passou…

rose dit: 1 juillet 2022 à 16h58

Ici, nous sommes tous égaux et libres en droits.
En devoirs, un peu moins. Y a ceux qui renaclent. Mais le reste est parfait.

DHH dit: 1 juillet 2022 à 17h01

j’avais un collaborateur qui s’appelait initialement Cocu et qui avait cru régler son problème en jouant sur la prononciation par ajout d’une cédille au deuxième C
mais ce ne fut pas suffisant et il s’écrit desormais COSSU

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 17h01

ROSE non je ne vois pas la mer mais des toits envahis de goélands mouettes. Et bcp de vieux arbres.

rose dit: 1 juillet 2022 à 17h02

Nous, on n’a pas fuité, avec Gaby, mais on a prié pour ou bien Victor Hugo, ou bien Baudelaire.
Voilà, cherchez pas.
Me suis mangé une glace vanille-noix de pécan.

rose dit: 1 juillet 2022 à 17h12

DHH dit: à
@Rose
merveilleux sujet
A-telle fait le rapprochement avec germinal pour cette poésie realiste et militante ?

Elle était très au point. Elle a signalé qu’il était ministre avec Lamartine, engagé politiquement etc. . Militant contre le travail des enfants .
Elle a retrouvé la problématique et les axes de lecture, n’a pas eu le temps de tout dire, mais était très à l’aise.
J’attends 16 à l’oral et 11 à l’écrit.
Patience.
Elle m’a remerciée mais je lui ai dit « ne me remerciez pas, j’ai fait mon travail ; racontez moi plutôt ce que vous avez dit.  » Nickel chrome.
J’en pleurerai de bonheur, mais on attend, mardi, les notes.
Elle a fait le // avec les Misérables.
Justement DHH, je comptais lui offrir l’oeuvre intégrale en Quarto Gallimard pour la féliciter même si elle ne le lit pas tout de suite.
Pensez-vous que ce soit malvenu ?

rose dit: 1 juillet 2022 à 17h15

Un vieil instit, dépassé par les évènements, se présentant : « lorsque j’étais petit je croyais lire Maçonnerie sur le panneau en face de chez moi jusqu’à ce que je comprenne Maçonnerie ». Je crois que c’est pour cela qu’il est devenu instituteur.

Phil dit: 1 juillet 2022 à 17h28

Pour parcourir 41 mètres

Drapé en vicomte, dear Pauledel slalome dans les parcs à huîtres, c’est pas de la pissaladière.

Paul Edel dit: 1 juillet 2022 à 17h52

Rose, je parle de deux altitudes, pas de la distance entre mon domicile et le bistrot..

rose dit: 1 juillet 2022 à 18h09

Ah. J’ai cru que vous faisiez 41 mètres en vélo.
Pardon.
Bergman Island de Mia Hanssen-Løve 2021
Le docu sur Bergman, sa vie, son oeuvre, son île.

DHH dit: 1 juillet 2022 à 19h21

@Rose
pourquoi seulement 11?
bien sur votre cadeau sera bien venu ;il faaut donner x jeunes des occasions de se dépasser et en cela de prendre la mesure de l’estime que leur portent et de la confiance que mettent en eux les adultes qui s »en font les tuteurs

rose dit: 1 juillet 2022 à 19h32

11 pck elle est dys. +++.
Si elle a 11, c’est bien. L’écrit est très difficile.
G acheté le roman de Sylvie Germain, mais ce que je voudrai, c’est lui offrir l’oeuvre intégrale Les Misérables en un volume. J’ai peur que l’on croit que je me moque.
En réalité, j’aimerai qu’elle soit prise au jeu de cette lecture. Emportée, séduite, passionnée.

Je lui ai fait grande confiance mais j’ai beaucoup souffert.
Un jour, elle a pleuré les deux heures de cours.
J’étais aux 36 èmes dessous.
Une amie sophrologue italienne m’a dit « tu vas voir, c’est le déblocage » et elle a eu totalement raison. La petite ensuite s’est ouverte au savoir. Cela a été comme un miracle.
Mais moi, j’ai souffert six mois d’affilée à donner les cours à cette enfant.

Je ne recommencerai pas.

Jean Langoncet dit: 1 juillet 2022 à 20h42

@Chronicles / Chroniques

« J’avais tourné dix-huit mois avec Tom Petty and the Heartbreakers. Ce serait la dernière fois. Je n’étais mû par aucune sorte d’inspiration. Celle du début, s’il en fut, s’était rétrécie, évanouie. Tom était au plus haut de sa forme, moi au plus bas. Impossible de renverser la tendance. Tout partait en lambeaux. Mes propres chansons m’étaient devenues étrangères, j’étais trop malhabile pour leur piquer dans le vif, en percer la surfauce. L’histoire m’avait retiré ses projecteurs. Le vide chantait dans mon coeur et j’avais hâte de me soustraire, de plier la tente. Un dernier box-office avec Petty et ça irait pour moi. J’avais fait mon temps, comme on dit. Il fallait prendre garde, sinon j’étais bon pour de longues joutes verbales avec le mur. Le miroir s’était retourné et je voyais l’avenir – un vieil acteur qui fouille les poubelles devant le théâtre de ses triomphes perdus. »
https://www.youtube.com/watch?v=0tFVL-cB6Sg

rose dit: 1 juillet 2022 à 20h57

« Entre misère sociale et amour maternel défendu, une gamine irlandaise tente de trouver sa place et les mots pour dire ce qu’elle ressent dans ce monde de « taiseux ».
Une grande force d’évocation et une grande justesse de ton. »

Marie Aube, libraire, La Carline

Keegan, Les trois lumières

rose dit: 2 juillet 2022 à 2h16

Stupéfiant.
Je me garderai bien de juger moi aussi.
Suicidaire à quatorze ans cela ne signifie pas suicidaire toute sa vie, quoique.

Après avoir lu les remarques de Sara, la première femme, mère de trois enfants du même, larguée sans divorce et sans pension alimentaire, je me suis dit in petto que cette pauvre Mélanie était tombée dans de sales griffes : celles d’un libertin appâté par le gain.
Lire « l’islam interdit la musique » m’a anéantie.
Et bien que décidée à ne pas juger, je crains fort que, comme la petite vérole, ou le covid 19, ce soit extrêmement contagieux ce courant de pensée dégénéré. À quelques jours des résultats définitifs du procès de Salah A.cela est stupéfiant !

rose dit: 2 juillet 2022 à 2h48

Nota : ai dû visionner trois fois avant de repérer le vagin denté.
Ce ne sont pas des tourterelles mais de blanches colombes symboles de la virginité.
https://blog.causeur.fr/bonnetdane/vagina-dentata-4338
Enfin, le lien avec les jeunes filles voilées est évident ; avec l’illétrisme, il l’est encore plus.
Apprenons à leurs mères à lire et à écrire.

rose dit: 2 juillet 2022 à 3h37

Ce pauvre Brighelli, lu qq.articles durant, complètement à côté de la plaque, de son siècle de son temps.
Pfff… m’en passerai volontiers : évolution zéro. Vieilles lunes recuites.
En attendant, Annie Ernaux fait un tabac et lui radote.

rose dit: 2 juillet 2022 à 3h52

Acheté Cicéron. Reçu hier.
Vieillir.
Se vanter que les jeunes filles déflorées, de force, par des sagouins de brutes infâmes.
Louer le fait que des vieillards se revitalisant du suc de jeunes filles en fleurs, alors qu’elles sont dopées sinon elles ne seraient pas là, critiquer Annie Ernaux qui se retrouve bien malgré elle, octogénaire, figure montante du féminisme et éminemment modernes, c’est stationner bêtement à une époque révolue.
Révolue Brighelli. Réagis.

rose dit: 2 juillet 2022 à 3h54

Se vanter que […] n’attendaient que cela, (les salopes : rajout du lever du jour.)

rose dit: 2 juillet 2022 à 3h55

moderne.

Nota : le lever du jour : c’est là que les oiseaux se mettent à chanter.
Avant, ils dorment.

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 4h11

SAMEDI 2 JUILLET 2022, 6h08, 21°, temps calme

GABIANS

Brighelli est un génie, Putin est un génie. Il en faut des casseurs de codes…

Ne serait ce que pour que ces vilains volatiles fassent savoir aux mouettes bourgeoises qu’elles sont bêtes à pleurer, engoncées dans leurs certitudes qui les font voler si bas !

rose dit: 2 juillet 2022 à 4h46

« Aujourd’hui en Paca, « 5 sites hospitaliers sont déjà en tension avérée, c’est-à-dire qu’ils fonctionnent suivant un protocole restreint avec triage des patients, qu’on réoriente vers d’autres structures », explique Anthony Valdez. Il s’agit des urgences de Manosque, de Draguignan, d’Arles, d’Aix et de Cavaillon. De nombreux autres établissements sont « proches de situations similaires », tels les urgences Timone et Nord à Marseille, celles de Hyères, de Toulon, d’Avignon, de Carpentras. Pour parer au pire, l’ensemble des hôpitaux de la région a été placé en phase de pré-Plan Blanc, « qui permet d’anticiper une crise sanitaire exceptionnelle », rendant notamment possible la révision des organisations voire le report des congés des agents. « En dernier recours, il serait également possible de réquisitionner des médecins libéraux ». En attendant l’arrivée d’une 7e vague de Covid dont on ignore les répercussions hospitalières, et peut-être un long épisode de canicule, l’ARS fait appel au civisme. Et « croise les doigts ».

Dernière méthode, croiser les doigts. Juste avant les bras : à bras croisés.

rose dit: 2 juillet 2022 à 4h47

La guerre est finie depuis belle lurette.
Ce que prône cet arriéré aussi.
À suivre, qui rira verra.

rose dit: 2 juillet 2022 à 5h04

Vu La ruche.

« Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la guerre du Kosovo. Outre ce deuil, sa famille est également confrontée à d’importantes difficultés financières. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, Fahrije a lancé une petite entreprise agricole. »
Date de sortie : 1 juin 2022 (France)
Réalisatrice : Blerta Basholli
Un film lucide et cruel sur le machisme délirant de quelques arriérés qui n’ont pas succombé, comme 64 autres de leur village, fait divers réel, à la guerre du Kosovo qui a fait des ravages.
La tribu des femmes s’organise, elle, pendant que les hommes lancent des pierres du bistrot.
Sous l’égide d’une femme de tête qui primo passe le permis de conduire, elles fabriqueront de l’ajvar, purée délicieuse de poivrons rouges ; vendu au supermarché du coin, ce caviar succulent leur permettra de nourrir enfants nés du mari pas revenu de la guerre et beau-père invalide.

Je tiens à souligner avec affection et détermination le cas de ce vieil homme que Fahridje appelle papa mais qui est celui de son mari : d’abord borné, irrité et contrarié par l’esprit d’indépendance que manifeste sa belle fille, il évolue tranquillement (Lui !!!) vers une compréhension du monde et de son évolution ; outre son acceptation de passer un test ADN, il participera à l’entreprise créée en collant des étiquettes sur les bocaux d’ajvar.
Bon, l’étape stérilisation des bocaux a été passée sous silence mais doit exister.

Film superbe valorisant des femmes fortes superbes et déterminées qui prennent leur avenir en mains.

P.S : chez moi, à Marseille, les mouettes volent haut ; une histoire d’espace et de luminosité. À chacun sa mouette. Vous avez le drôat d’avoir votre mouette qui fait du rase-mottes. Gazon maudit, pas pour tout le monde.

renato dit: 2 juillet 2022 à 5h04

« La tragédie de notre époque est que Poutine est une créature toute droit sortie de Dostoïevski. Chaque nuit, il se couche en colère, effrayé, pensant que la Russie est entourée de cauchemars et c’est ce qui l’a piloté », général James Mattis.

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 5h57

Compte tenu des circonstances, il va falloir inventer le bonnet d’ânesse sabbatique !

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 6h13

C’est râpé pour la râpeusebcde.free.fr : elle fait honte à cette musique aux relents littéraires de bistrot…

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 6h15

C’est râpé pour la râpeuse Diam’s : elle fait honte à cette musique aux relents littéraires de bistrot…

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 6h27

GUIGNOLADES

« L’Ukraine a toute sa place dans la famille européenne » (Manu le Grand)

Exact ! Quand on connait un peu les membres de ce foutoir européen, on se sent joyeux comme un Américain toujours heureux quand la grandissime Europa se montre ce qu’elle est vraiment : une naine grandiloquente et impuissante.

closer dit: 2 juillet 2022 à 6h42

« Pour Andrea Marcolongo, helléniste de nationalité italienne, auteur du best-seller La langue géniale. Neuf bonnes raisons d’aimer le grec (traduit et publié aux Éditions Les Belles Lettres en 2018), l’effondrement de l’enseignement du latin et du grec en France, désormais spectaculaire, prive la jeune génération d’un trésor. »

Elle dit par ailleurs naïvement que nous allons être « coupés de nos racines culturelles… » Cette femme est certainement très intelligente mais un peu naïve. C’est précisément le but recherché par l’idéologie dominante de nous « couper de nos racines culturelles »…

closer dit: 2 juillet 2022 à 6h44

Précisez un peu votre pensée sur Brighelli, Rose. Personnellement, j’ai lu chez lui beaucoup d’analyses de bon sens…

JC..... dit: 2 juillet 2022 à 7h11

Rose, cette sainte méridionale que nous adorons tous en RdL, reproche probablement à Brighelli son anomalie anatomique.

Avoir les couilles placées trop près de son brillant cerveau.

rose dit: 2 juillet 2022 à 7h31

Pas le temps, Closer, je vais me baigner. Pique nique en train.

Ce tordu, des Alpes ? manque d’iode c certain.
Et puis, le XVIII ème siècle, c’est il y a 300 ans. You you.
Pas grave, c’est sa vie.
Tout ce que j’ai lu de ses articles érotiques est un monceau (parc) de conneries. Cela le regarde.

MC dit: 2 juillet 2022 à 8h31

J’ai un bon souvenir de Brighelli dans une encyclopédie. N’intervenant que le minimum, laissant à l’auteur pleine latitude, Tout le monde ne le fait pas. Rose j’aimerais savoir où vous avez trouvé cette singulière idée comme quoi Hugo ne pleura Léopoldine que trois jours . Bien à vous. MC

et alii dit: 2 juillet 2022 à 9h15

cette singulière idée
effectivement! lâchée comme ça, ça ne « prouve rien »
bonne journée

et alii dit: 2 juillet 2022 à 9h17

Selon une hypothèse, le bonnet d’âne était à l’origine porté par les élèves pour acquérir l’intelligence de l’âne ; elle est cependant peu probable dans la mesure où l’âne est depuis longtemps considéré comme un symbole de la bêtise2.

Francois Guizot ( 1787 – 1874 ) rapporte dans son dictionnaire des synonymes qu’on est âne par disposition d’esprit, et ignorant par défaut d’instruction. Le premier ne sait pas, parce qu’il ne peut apprendre; et le second parce qu’il n’a point appris.3

Faire des oreilles d’âne est un geste de moquerie consistant à relever l’index et le majeur derrière la tête d’une personne pour lui faire un bonnet d’âne. wiki

et alii dit: 2 juillet 2022 à 9h33

rose, hier, on m’a montré et lu quelques pages de ce livre:
le connaissez vous?
Fables marseillaises
Jean Luc Luciani (Auteur) Eric Tournaire (Auteur)

et alii dit: 2 juillet 2022 à 9h38

POUR VOUS METTRE EN APPETIT, un peu de parler marseillais:
« LA FABLE DE LA FONTAINE VERSION MARSEILLAISE 🙂

Zézette, une cagole de l’Estaque, qui n’a que des cacarinettes dans la tête, passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil ou à frotter avec les càcous du quartier.
Ce soir-là, revenant du baletti ou elle avait passé la soirée avec Dédou, son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l’estomac.
Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l’appétit, et ce n’est certainement pas le petit chichi qu’il lui a offert, qui a réussi à rassasier la poufiasse.
Alors, à peine entrée dans sa cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi sur l’hameçon. Là, elle se prend l’estoumagade de sa vie et s’écrie :
– Putain la cagade ! Y reste pas un rataillon, il est vide ce counas !
En effet, le frigo est vide, aussi vide qu’une coquille de moule qui a croisé une favouille. Pas la moindre miette de tambouille. Toute estransinée par ce putain de sort qui vient, comme un boucan, de s’abattre sur elle, Zézette résignée se dit :
– Tè vé, ce soir pour la gamelle, c’est macari, on va manger à dache « .
C’est alors qu’une idée vient germer dans son teston :
– Et si j’allais voir Fanny ! – En la broumégeant un peu je pourrai sans doute lui resquiller un fond de daube.
Fanny c’est sa voisine. Une pitchounette brave et travailleuse qui n’a pas peur de se lever le maffre tous les jours pour remplir son cabas. Aussi chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou ou quelques artichauts à la barigoule. De ce pas, Zézette lui rend visite.
– Bonsoir ma belle, coumé sian ! Dis-moi, comme je suis un peu à la dèche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d’un péton de nourriture ! Brave comme tu es, je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille !
En effet, Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service, mais si elle est brave la Fanny, elle est aussi un peu rascous et surtout elle aime pas qu’on vienne lui esquicher les agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugade ; ça c’est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brègues. Alors elle regarde Zézette la manjiapan et lui lance :
– Oh collègue ! Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Moi !!!, tous les jours je me lève un tafanari comaco pour me nourrir ! et toi pendant ce temps là, qu’est-ce que tu fais de tes journées ? »

Jazzi dit: 2 juillet 2022 à 10h29

Le parler marseillais est d’autant plus savoureux que vulgaire !
Vous pourriez nous donner une autre fable, et alii ?
Mais avec la morale, si possible…

Jazzi dit: 2 juillet 2022 à 10h49

« 490 romans paraîtront entre la mi-août et le mois d’octobre 2022, le chiffre le plus bas depuis plus de 20 ans. »

Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Bonne pour la nature, moins pour les éditeurs, les auteurs et les libraires…

Paul Edel dit: 2 juillet 2022 à 11h33

Tu imagines Jazzi le nombre de livres morts nes qui n accederont ni à une visibilité en librairie ni aux journaux..quelle hécatombe

et alii dit: 2 juillet 2022 à 12h00

mais avez-vous lu la chronique de votre journal de référence?
Parentologie : faut-il en finir avec le complexe d’Œdipe ?
CHRONIQUE
Nicolas Santolaria
LE monde chronique
Le concept central de la psychanalyse est ébranlé par les nouveaux pères, relève Nicolas Santolaria. Car leur rôle ne se cantonne plus à celui de tiers séparateur entre la mère et l’enfant, incarnant l’autorité et la loi.

Patrice Charoulet dit: 2 juillet 2022 à 12h03

TV PROGRAMMES D’ETE

Ancien prof, j’ai entendu des années durant, les plaisanteries rituelles que l’on faisait sur la longueur de nos vacances de « privilégiés ».

Chaque année, invariablement, je suis toujours surpris d’entendre dans la bouche d’animateurs TV : « C’était la dernière émission
de la saison. Je vous donne rendez-vous à la rentrée. » Certains nous disent cela fin juin. Pressés de partir , d’autres nous l’ont dit à la mi-juin. Certains reviendront début septembre, d’autres se donnent trois mois de vacances ou plus.
Il est aisé de trouver le salaire des profs, sans oublier les salaires de début de carrière : ils ne sont pas mirobolants. Il est plus difficile -mais en cherchant on les trouvera- de trouver le salaire des animateurs d’émissions de télé  : parfois considérables, parfois vertigineux .

Cela ne les empêche pas de prendre des vacances proches des vacances de profs, ou plus longues. Pour des métiers agréables, sans correction de copies, sans élèves incultes, et sans parents d’élèves peu contents des notes données à leurs géniaux chérubins.

Jazzi dit: 2 juillet 2022 à 12h05

Les auteurs devraient s’abstenir ou pratiquer le coït interrompus ou encore recourir à l’IVG, Paul !

Nicolas dit: 2 juillet 2022 à 12h28

Après avoir eu de si gros yeux de Chimène pour le prez, s’aveuglant, se déshumanisant mais jamais avare de cours de morale qui il faut bien le dire se transforme en vaste blague la déception est telle que le journal de référence semble un peu perdu

et alii dit: 2 juillet 2022 à 12h37

sur philomag:
figure de proue du mouvement Occupy Wall Street, David Graeber est mort brutalement en septembre dernier, à l’âge de 59 ans. Quelques mois plus tard, les éditions Diaphanes publient à titre posthume ces conversations que le théoricien des « bullshit jobs » (« métiers à la con ») a tenues avec le philosophe Mehdi Belhaj Kacem, l’activiste numérique Nika Dubrovsky et la vidéaste et ex-étudiante en anthropologie à la London School of Economics Assia Turquier-Zauberman.  »
https://www.philomag.com/articles/lanarchie-pour-ainsi-dire-de-david-graeber

D. dit: 2 juillet 2022 à 12h44

On voit bien que vous n’avez jamais été animateur d’emission télévisée, Patrice Charoulet. C’est un métier bien plus difficile que celui de professeur. Vous n’imaginez pas les jours passés à préparer les émissions, les longues heures de répétition, les horaires souvent improbables, les week-ends travaillés, les autographes à singer, les courriers d’admiratrice à lire et les réponses à écrire, les rendez-vous avec les journalistes, les séances de photo, le mous d’août passé à projeter ce que sera l’année à venir, l’incertitude du lendemain, les tensions avec les producteurs, les banques, le fisc…
Vous, simple petit professeur anonyme, pour ne pas dire quelconque, évitez tout cela.

Patrice Charoulet dit: 2 juillet 2022 à 14h42

Qui préside LR ?

J’apprends , ce samedi, que LR est désormais présidé par Annie Genevard. A la bonne heure !
Elle n’est pas connue de tous les Français. Ancienne prof de lettres classiques ,parmi les députés LR 2022, c’est elle qui a obtenu le plus grand pourcentage d’électeurs. J’ai eu l’occasion , pour ma part, de l’entendre plusieurs fois à la radio. A chaque fois, ce qu’elle disait me semblait remarquable de justesse. Je souhaitais lui voir jouer un plus grand rôle politique. C’est chose faite.

Paul Edel dit: 2 juillet 2022 à 15h14

Nicolas, c’est ok pour le… le..le mardi 9 aout à Saint-Servan. C’est jour de marché, avec araignées de mer gigantesques et vendeurs de galettes saucisse. Vers 11hO5, le cabas plein, je viens fumer un cigarillo et boire un ballon de rosé a la terrasse du café du théâtre, place Bouvet, assis entre des touristes en shorts qui ne maitrisent plus leurs garnements ,et des petites dames à manteaux gris, potelées et permanentées, qui se surveillent et se chipent l ‘unique Ouest-France du bar. Souvent s’installe un vieux beau à blazer écussonné (sur le plan vestimentaire il se croit à Dinard) et commente tout haut les faits d’arme du Maire de Saint-Malo et les réclamations tonitruantes de l’opposition municipale.

Jean Langoncet dit: 2 juillet 2022 à 15h23

@le nombre de livres morts nes qui n accederont ni à une visibilité en librairie ni aux journaux..quelle hécatombe

Chroniques
 » Al Kooper, qui a justement révélé Lynyrd Skynyrd, jouait dans quelques-uns de mes meilleurs disques, c’est pourquoi j’ai demandé à Johnston de l’appeler. C’a été ma seule suggestion sur les musiciens. Je supposais qu’Al était à New York de toute façon. Il était de Brooklyn, ou du Queens et, gamin, il avait fait partie d’un groupe d’adolescents, les Royal Teens. Ils avaient eu un gros succès avec Short Shorts. Kooper pratiquait de nombreux instruments, aussi bien les uns que les autres. Il écrivait également des chansons, qu’il plaçait ailleurs qu’à New York. Gene Pitney en avait enregistré une. Al a formé des groupes comme Blood, Sweat and Tears, le Blues Project, même en super groupe avec Steven Stills et Michael Bloomfield [Super Session]. Il les a tous quittés. C’était un découvreur, le Ike Turner de la musique blanche. Il lui aurait fallu une chanteuse avec du nerf à revendre. Janis Joplin aurait été parfaite. J’ai dit ça une fois à Albert Grossman, mon manager, qui l’avait mise sous sa coupe. Il m’a répondu que c’était la pire idiotie qu’il avait jamais entendue. Je ne trouvais pas ça idiot du tout, moi, je trouvais ça visionnaire, même. Fort tristement, Janis allait bientôt disparaître et Kooper resterait à jamais dans les limbes de la musique. J’aurais dû être manager. »
https://www.youtube.com/watch?v=cnUJHgRJhNw

Janssen J-J dit: 2 juillet 2022 à 15h23

@ Soleil Vert et Petit rappel, voire les allergiques à la SF.., le plutôt sympa dernier roman de Christopher Priest (Rendez-vous demain, Paris, Denoel, 2022 – à paraître, Expect me tomorrow). Il nous change vraiment des dystopies habituelles face à l’actuelle angoisse mondiale liée à la cata du réchauffement climatique, et à l’agacement suscité par les climato-sceptiques du moment. Une histoire contre-factuelle fort bien troussée, à intrigue policière, reliant les années 1860 aux années 2050, période où est censée se produire le choc brutal d’un début de glaciation de la planète annoncée par un scientifique prophétique au mitan du 19e. Et cela, grâce aux vertus révolutionnaires d’une petite plante, la dryade, dont on imagine qu’elle va peut-être contribuer à l’autorégulation de la planète suffocante.
Aperçu du dialogue entre les jumeaux Chad et Greg Ramsey à Bergen (p. 323) : – Et que disent-ils des gaz à effet de serre ?
– Oh, que nous allons devoir vivre avec pour les prochaines décennies. La Terre est un système autorégulateur, mais il fonctionne lentement. Les gaz ont produit une catastrophe mais une catastrophe causée par l’homme, et ils continueront de faire fondre la glace jusqu’à ce que la planète trouve d’elle-même un nouvel équilibre. Tout ce que nous pourrons tenter demeurera insignifiant. Notre principal espoir est que la technologie moderne sera capable de modérer les effets de l’ère glaciaire, au moins jusqu’à un certain point (…) Le premier problème va être la façon dont nous allons pouvoir réagir en ce qui concerne les glaciers. – Cela dit, ils reculent. – Ils reculent oui, pour l’instant. Mais cela ne va pas durer. Et crois-moi, quand ils reviendront, leur vengeance sera terrible ».

Etes-vous alléchés ? Les ERDELINS UNIS : nooooooooooonnn !! – Dommage… vous ne connaîtrez pas les plaisirs du courant froid sur la plage désertée par la canicule… Bel été à l’abri, néanmoinsss et Bàv,

Janssen J-J dit: 2 juillet 2022 à 16h25

@ Soline,
Jete fais passer un corrigé du bac philo correspondant à l’épreuve que tu avais choisie. Je sais que tu as eu 12, donc que t’en es bien tirée, et je t’en félicite encore une fois, mais je pense que tu aurais pu un peu mieux faire…, en suivant le fil du raisonnement de ce professeur. Je t’embrasse, passe un bel été, maintenant. A bientôt, Ton oncle Jean-Jacques,
https://www.philomag.com/articles/corriges-du-bac-philo-filiere-technologique-la-liberte-consiste-t-elle-nobeir-personne

rose dit: 2 juillet 2022 à 16h57

Écouté B
« Je parle au nom de la salubrité de l’ érotisme » Brighelli.

Trois exemples, de mémoire, sans relire les articles :
1/Annie Ernaux, et les femmes sur le retour de Trebizonde.
Femme intelligente et libre.
Non, la ménopause ne marque pas la fin de la sexualité chez la femme.
Oui la différence d’âge peut être entre la femme et le jeune homme, telle qu’en la nymphette et l’homme vieillissant.
Oui une femme a encore toutes ses capacités à jouir et faire jouir un homme : au-delà de cette limite, son ticket est encore valable.

2/ La cruche cassée et Perrette et le pot au lait.
Jamais, je ne rirai. Jamais, je ‘e me gausserai.
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit, violés, touchés, abimés, salis par des hommes, ou femmes, inconnus connus frère soeur grand-père voisin curé instituteur entraîneur sportif qui ont eu leur enfance volée par des attouchements et pire hors leur consentement ?
Où vont tous ces enfants ?
Prendre ces modèles pour la défloration alors qu’ont été écrits Paul et Virginie, Graziella et autres merveilles par Gérard de Nerval et alii.

3/ Si une seule, puisque référence au XVIII est requise est admise comme parangon de vertu, ce n’est pas vers Choderlos de Laclos qu’il s’agit de se tourner mais bien vers les princesses de Montpensier et de Clèves.
La dernière après l’aveu fait à son mari enamouré et le culte voué au prince de Nemours en son pavillon à la campagne, se retirant de la cour et suivant les mises en garde de sa mère.

4/ et zou.
Quant à Kawabata, mais quelle horreur : se frotter aux filles de 15 ans endormies pour un faux semblant de retrouver jeunesse.
Idée bidonesque par excellence. Puis se suicider à l’âge de 64 ans ou quelque. Les japonais paraissent avoir un sens particulier du lien au corps. Prude et maladif.
Semblent. Avec leur fétichisme et leur dissociation entre sexe et cœur.

5/ et ré.
La pornographie chez les ados. Me souviens comme si c’était hier, en cinquième de ce garçon aux yeux sales. Incapable de me regarder en face tant ses visions nocturnes étaient perturbatrices.
Aujourd’hui, j’aurais dit. À l’époque, pas osé.
N’empêche que, lorsque les toilettes du collège ont été fermées quasiment un mois durant, cela a été pour interrompre les longues séances de fellations à la queue leu leu. C’est le cas de le dire. L’affaire a été étouffée.

Bref, les femmes, et leur sexualité c’est tout sauf ce qui est raconté.
Mais j’ai trouvé un morceau de phrase d’une extrême justesse que je viendrai louanger ici, ce soir.

Jazzi dit: 2 juillet 2022 à 17h51

« des petites dames à manteaux gris »

En août !
En cette période, c’est plutôt en robe d’été, sans manches, légèrement échancrées et un peu défraîchies, Paul ?

Jazzi dit: 2 juillet 2022 à 17h54

« C’est ou ce fut votre métier ? »

D. est pianiste de jazz dans un bordel, Charoulet !
L’été, il fait des saisons sur la Côte d’Azur.
Jamais de vacances, il est blanc comme un cachet d’aspirine…

Janssen J-J dit: 2 juillet 2022 à 17h56

on ressent que votre vie et expérience des enfants et ados scolaires ne fut que le constat d’une triste suite de traumatismes domestiques. On espère que leurs traumatismes ne sont pas entrés en résonance avec les vôtres, qu’ils n’eurent rien à voir. Je ne sais pas, je l’espère, je doute, je crains. Vous avez trop de corches vives, encore. Peut-être cela vous donne t il comme une condition de résilience faite d’indignations perpétuelles, une ‘seconde nature’ de survie, un je ne sais quoi, je l’espère, je doute, je crains…, la préservation de soi n’équivaut jamais à de l’indifférence au monde, bien au contraire.
Bàv

Clopine dit: 2 juillet 2022 à 17h58

Rose, oui, vous avez raison. Mais le problème,ahah, c’est que plus je viens lire la rdl, plus une évidence s’impose : la banalité du mâle. Prenez ce gros con de Marc Court, en direct du Vatican, par exemple ! Bref…

rose dit: 2 juillet 2022 à 18h08

Eh Janssen J-J
De et pour moi, n’espérez rien, ne doutez de rien, ne craignez rien.

J’ai le droit de dire que tout ce qu’écrit JPB sur les femmes m’insupporte. Tout.
Et que j’exècre le personnage. Qui pourrait être un individu charmant, mais j’en doute.
Quant à mes élèves, je n’ai quasiment rien su sur eux ni sur leurs parents et c’est tant mieux.
Ce n’est pas un pb de niveau social, c un pb d’équilibre parental. Archi fragile.
Il me semble que, si l’on savait ce qui se trame dans les chaumières, il nous deviendrait impossible d’enseigner.

Jean Langoncet dit: 2 juillet 2022 à 18h13

@490 romans paraîtront entre la mi-août et le mois d’octobre 2022, le chiffre le plus bas depuis plus de 20 ans. Une baisse justifiée par la pénurie de papier et les incertitudes liées au rapprochement entre Editis et Hachette

De l’humour à la manière de Dylan

D. dit: 2 juillet 2022 à 18h25

Oui maintenant je suis pianiste de jazz sur Bosendorfer mais pas dans un bordel.
Dans ma vie j’ai fait presque tous les métiers sauf charcurtier-traiteur et ça me manque.

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