de Pierre Assouline

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Rentrée : Dubois dont on fait les romans

Rentrée : Dubois dont on fait les romans

Jean-Paul Dubois (Toulouse, 1950) est déjà une vieille connaissance que l’on retrouve avec plaisir de livre en livre un peu comme Modiano et quelques autres – mais dans son cas avec la quasi certitude d’y retrouver dentistes, noyades, tondeuses à gazon, chiens, ascenseurs, golf, films, Paul, Anna…. Il y a incontestablement « un charme Dubois » qui opère dès la magie du titre (Kennedy et moi, Les Poissons me regardent, L’Amérique m’inquiète, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi, Parfois je ris tout seul, Les Accommodements raisonnables, Vous plaisantez, Monsieur Tanner…). Cette fois Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (245 pages, 19 euros, éditions de l’Olivier, comme les autres). Une certaine idée du roman « qualité française » comme on le disait autrefois pour désigner les films de Claude Sautet. Ce pourrait être un label « NF » (norme française) comme on en trouve sur les bons-produits-de-chez-nous.

Il est doté d’une vraie légèreté, ce qui nous change des autofictions anorexiques. Deux personnages principaux mais quel tandem ! Paul Hansen, gardien de résidence à l’Excelsior près de Montréal, homme à tout faire toujours disponible pour réparer les problèmes des uns et des autres, grand confident des déprimés ; et Horton un motard des Hell’s Angels, criminel fort sympathique dont la crudité de langage est formidablement mise en musique par l’auteur. Les deux se retrouvent à partager la même cellule dans une prison québécoise. Les deux pour meurtre mais l’un des deux n’avait pas fait exprès, ce n’était pas dans sa nature, le proprio l’avait cherché. Enfin, il l’a presque tué. Juste salement passé à tabac. Après lui avoir fracturé les bras et mangé un morceau d’épaule, il a échoué à le noyer dans la piscine. Il faut dire que le gars, particulièrement odieux et exaspérant, l’avait cherché. Ce qui arrive quand on pousse à bout un vrai gentil. Tout de même, là-bas, ça vaut deux ans de tôle malgré les circonstances exténuantes.

Ce qui est formidable avec Dubois, qui sait vraiment raconter, ce qui s’appelle raconter comme on n’ose plus le faire, c’est la douceur, même quand la réalité est heurtée, chaotique, violente, sanglante. Ca lui ressemble. Son côté Leonard Cohen. Tendresse & fraternité, distance & désabusement. Il y a pire philosophie de la vie. A bousculer mais modérément. Le genre Proust qu’il ne faut surtout pas réveiller pour lui annoncer qu’il a le Goncourt. Rien ne l’angoisse comme la perspective que la fuite des jours est inutile, sans forme ni direction.

Le récit est exemplaire de fluidité. L’auteur n’est pas du genre à se prendre les pieds dans les longues évocations métaphoriques. Une mécanique de précision qui n’exclut pas l’émotion, l’ombre portée, le tremblé. C’est un romancier de personnages qui bâtit son intrigue autour d’eux. Il les aime tous et a le don de nous les rendre aimables y compris ceux dont on penserait a priori qu’ils ne sont pas notre genre. Outre le duo de détenus qui prend toute la place du roman, il y a aussi une femme et une chienne (l’une des deux est pilote d’hydravion). C’est écrit comme ça :

J’ai compris très tôt que mon père ne serait jamais un vrai Français, un de ces types convaincus que l’Angleterre a toujours été un lieu de perdition et le reste du monde une lointaine banlieue qui manque d’éducation. Cette difficulté qu’il avait à habiter ce pays, à le comprendre, à endosser ses coutumes et ses us, déplaisait à ma mère au point que leurs conversations récurrentes à ce sujet ravivaient souvent d’autres points de friction. Malgré les seize années déjà passées en France, Johanes Hansen restait un irréductible Danois, mangeur de smørrebrød, un homme du Jutland du Nord, raide sur la parole donnée, l’œil planté dans le regard de l’autre, mais dépourvu de cette dialectique gigoteuse en vogue chez nous, si prompte à nier les évidences et renier ses engagements.

On sait déjà en refermant Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon qu’on se souviendra de Paul Hansen le gardien et de Horton le motard comme on se souvient du photographe arboricole Paul Blick d’Une vie française, du Paul Katrakilis le pro de Jaï-alaï dans La Succession... Ce qui est plutôt rare. Peu de romanciers parviennent à imprimer ainsi leurs créatures dans nos mémoires fuyantes. Ils ont l’air aussi décalé que lui y compris dans l’humour, la fantaisie, la mélancolie. Dubois serait du genre à déceler du sacré dans un match de rugby mais nulle part ailleurs.

La réussite du roman tient aussi à l’habileté de sa construction : deux parties parfaitement nouées, le présent en prison, et le passé autour de l’histoire personnelle de Paul Hansen qui mène au drame et métamorphose un agneau en loup. A la fin, la promesse de rédemption laisse la voie ouverte à un certain optimisme malgré la violence des pages les plus noires qui précèdent – mais beaucoup moins que pour son avant-dernier La Succession qui était carrément suicidaire. Le récit, les personnages et l’auteur lui-même ont trop de charme pour assombrir malgré tout ce qu’ils trimbalent d’inquiétudes, d’intranquillité et de révoltes rentrées contre les injustices. Trop nonchalant pour être vraiment désespéré, trop indolent pour succomber à la tristesse. Avec ce qu’il faut de mélancolie, et une touche de nostalgie, c’est cela qui reste au fond, un charme indéfinissable. Son côté Rabbit en paix pour citer l’un des romans étrangers dont la lecture a durablement marqué Dubois (il dit ici très joliment en quoi John Updike et son œuvre sont « ce que l’on peut espérer de mieux au fin fond de la nuit »). Le genre de type qui s’arrange pour avoir vécu ce qu’il raconte.

C’est drôle mais il me revient qu’Une vie française, qui avait bénéficié d’un accueil exceptionnel tant auprès des critiques que des lecteurs (si peu synchrones, d’ordinaire) avait été épinglé par la plume caustique de François Nourissier. Notre meilleur arbitre des élégances littéraires faisait alors remarquer en passant que nulle part, ni sur la couverture, ni sur la page de garde, le texte ne portait la mention « roman ». Et d’enchaîner aussitôt : « Est-ce pour échapper aux dangers d’un prix littéraire ? ». Cette fois, qu’on se rassure : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est bien un roman, et pas seulement parce que c’est écrit dessus. Un roman, un vrai et l’un des meilleurs de cette rentrée.

P.S. Avis aux Toulousains : Jean-Paul Dubois sera le 12 septembre à 18h à la librairie Ombres blanches.

(« Sur la plage de Biarritz » photo Passou ; « Dites-le avec des fleurs » oeuvre de Bansky (?))

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 017 Réponses pour Rentrée : Dubois dont on fait les romans

et alii dit: à

c’était l’habitude d’un »maître d’appeler les élèves peu pertinents, mais emmerdants,des cours « la basse-cour », c’était bien vu

Jazzi dit: à

« On est priés de laisser Lacan tranquille. »

Il appartient à la caste des Intouchables, renato ?

Jazzi dit: à

« la basse-cour »

Vous étiez assise au poulailler, et alii ?

D. dit: à

Platon décrivait ainsi ses causes et les manifestations de l’hystérie dans le Timée : « La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu’elle reste longtemps stérile après l’époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s’indigne, elle parcourt tout le corps, obstruant les issues de l’air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu’à ce que le désir et l’amour, réunissant l’homme et la femme, fassent naître un fruit et le cueillent comme sur un arbre ».

Jazzi dit: à

« jusqu’à ce que le désir et l’amour, réunissant l’homme et la femme, fassent naître un fruit »

Combien de fruits dans ton panier, D. ?

et alii dit: à

« On est priés de laisser Lacan tranquille. »
vous avez raison renato;ceux qui ne peuvent pas évoquer des travaux de « leurs » maîtres ou condisciples(et pas forcément dans une fac ),et ne savent que dire I,me and myself »-ce que j’ai appris d’un maître) ne méritent ni réponse , ni égards particuliers

et alii dit: à

lien envoyé:
il dit à Freud: » Lorsque j’allai le voir, gravement malade, et que je lui demandai comment il allait, il me décrivit longuement les symptômes de sa maladie et conclut en disant : “Vous savez, j’ai toujours été un des plus beaux cas masculins d’hystérie.” » Si Freud avait été le fils d’un professeur comme Meynert, et non le fils d’un gagne-petit comme son père du temps où celui-ci travaillait pour la maison T…, sans doute aurait-il avancé plus vite dans ses recherches ?

hamlet dit: à

quel mépris pour le grille-pain.

pourquoi pas : le grille-pain, invention géniale dont le mode d’emploi nous convaincrait même s’il était lu par Depardieu

car il suffit d’avoir une coupure d’électricité de 48h pour se rendre compte que nous pourrions nous passer plus facilement de Depardieu que de certains de nos appareils ménagers.

et alii dit: à

une note intéressante dans le lien:
L’hystérique, homme ou femme, est un agent du père, son agent. Mais pas seulement, puisqu’il est aussi son pire ennemi, le plus intime. De là le « ravalement » du père en « diable ».

P. comme Paris dit: à

Donc pedzouille pour M’dame ben alii se rapporte à la province, à l’ouvrier agricole genre fellah, péon, niakoué, l’humble travailleur de la terre courbé à vie devant sa sublime majesté intellectuelle googlelisée qu’elle se représente être.

Ainsi pour la redescendre de son piédestal, certaines peuplades lui envoient leurs babouches comme se fut la mode il n’y a pas si longtemps, « le bon temps des semelles » en pensant :
– Oh vaine ben alii, voit ce qu’est ta connaissance en rapport aux semelles crottées de mes babouches nourricières.

P. comme Paris dit: à

A Dieu ne plaise…

D. dit: à

Je fructifie énormément, Jazzi, par parthénogénèse. J’espère que ça ne te fait pas peur.

D. dit: à

Au chapitre 6 de l’évangile selon St Luc

Jésus disait à ses disciples: « Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits. Chaque arbre se reconnaît à son fruit: on ne cueille pas des figues sur des épines; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.

D. dit: à

Ce que tu dis est extraordinaire, hamlet, parce que hier soir je suis allé dans un restaurant où il y avait un grille-pain sûr chaque table. Et dans la nuit il y a eu une coupure de courant de deux heures.
Tu es un grand extralucide.

D. dit: à

Dites-moi et alii, qu’est-ce qui nous prouve que vous avez raison ? C’est pas parce que vous nous assénez des tartines de trucs de toutes sortes de haut d’une chaire que vous avez raison. Vous êtes au courant de ça ?

et alii dit: à

ce n’est pas moi qui dis que TODD EST HYST2RIQUE/C4EST LUI dans une vidéo ;
quant à ce que disent les professionnels, ils le disent sur la foi de « la clinique » , et c’est ce qui se transmet; vous pouvez les entendre ces professionnels dans différents lieux d’étude-déjà à Vincennes-et discuter avec eux et de leur enseignement oral-certain-e-s ont raconté de leurs symptomes et de leurs articles dans des publications dont certaines sont sur la toile;où vous pouvez lire vous même avec les liens;

Delaporte dit: à

Je suis content d’avoir lancé ce débat sur l’hystérie. Mais j’aimerais bien qu’on applique toutes ces remarques à Ed, d’où est parti le questionnement à propos de l’importance hyperbolique de la mère. Je note aussi, à propos de Houellebecq, qu’il déteste sa mère. Le contraire de Proust. Dans La Recherche, de manière très significative, le narrateur saute une génération : il parle de ses sentiments passionnés pour sa grand-mère, comme le fait Houellebecq dans la vie réelle. A votre avis, pourquoi ? Ce déplacement littéraire (pour Proust), et cette révélation autobiographique (pour Houellebecq), ont-ils un sens ? Ne faut-il pas en conclure, en sautant une marche, que le narrateur de la Recherche était voué, lui aussi, à se faire moine (comme l’est la destinée de Houellebecq) ? Voici de graves questions que la remarque innocente de Ed fait germer en moi. Voilà un crise d’hystérie qui donne du fruit, comme dirait D !

Delaporte dit: à

Cela voudrait dire bien prosaïquement que l’homme Proust était hystérique, mais qu’à travers sa narration de la Recherche, il a réussi à s’éloigner de cette hystérie. En parlant de l’hystérie de Ed, je dois bien honnêtement avouer que je me guéris tant soit peu de la mienne. De l’utilité de Ed ! Car nous sommes tous des hystériques, sur ce blog, sachez-le. Mais Ed va nous en guérir !

D. dit: à

Le grille-pain est à la fois un appareil utile et extraordinairement dangereux.
En effet une tartine oubliée dans un grille-pain dont le thermostat s’est bloqué se carbonise puis produit des flammes qui propagent l’incendie à tout ce qui se trouve au-dessus puis à la pièce entière. Pendant que vous êtes au téléphone avec votre vieille mère hystérique deux pièces plus loin. Ce qui lui donnera une fois pour toutes une excellente raison d’être hystérique.

D. dit: à

Couvent de la Tourette, pour des trucs psy, ça ne s’invente pas…

D. dit: à

Franchement, Delaporte, je trouve Ed moins hystérique que Clopine. Je déteste dire du mal des absents, mais c’est ce que je pense.
Dans son cas c’est de l’hystrionisme, une forme précisée de l’hystérie.
J’ai bon, et alii ?

Delaporte dit: à

Ed, vous êtes en bonne compagnie, avec les héroïnes des films de Zulawski, cinéaste polonais auquel on pense quand on évoque le syndrome de l’hystérie :

« Des films connus et reconnus, avec des actrices françaises d’exception, fiévreuses et au bord de l’hystérie, ce qui pouvait autant agacer qu’emporter. On se souvient particulièrement de Romy Schneider en comédienne déchirée, abimée par la vie, dans L’important c’est d’aimer (1975) ou encore d’Isabelle Adjani dans Possession (1981), fable horrifique sur la jalousie, la passion et le désir jusqu’au bout de la folie. » Obs

et alii dit: à

voilà une femme qui enseigne
Monique DAVID-MENARD
Chevalier de l’ordre des Palmes académiques
Professeur honoraire de Chaires supérieures
Directrice de recherches à l’Université Paris-Diderot, Ecole doctorale “ Recherches en psychanalyse ”. Champs de recherche : La pluralité des approches du corps (Biologie/psychopathologie). Psychanalyse et philosophie. Sexualités et genre.
Membre du directoire du Centre d’études du vivant (Institut des Humanités de Paris, Université Paris-Diderot)

D. dit: à

Ce soir je mange un steak tartare avec du tzatziki sur toast de pain de seigle.
Un petit rosé de Provence pour faire glisser.

et alii dit: à

david menard:ce n’est pas récent:
1983 L’Hystérique entre Freud et Lacan. Corps et langage en psychanalyse, Paris, Editions universitaires. Traduction américaine par C.Porter : Hysteria from Freud to Lacan. Body and language in psychoanalysis, Cornell University Press paperback, 1989. Traduction brésilienne A Hysterica entre Freud e Lacan, Sao Paulo, Escuta, 2001

D. dit: à

Je préfère les professeures hystériques des chairs inférieures. À tout prendre.

et alii dit: à

d, méfiez vous :sur ce blog des personnes qui ont écrit naguère Levy-strauss ne vous passeront pas l’hystrionisme,sauf si vous leur concoctez un plat spécial

Delaporte dit: à

Ce qui fait la richesse, certainement, de personnalités comme Ed et Clopine, c’est leur hystérie, c’est sûr. Elles doivent se raccrocher tant qu’elles peuvent à ce symptôme qui fait d’elles des femmes intéressantes pour tous les Lacan en herbe, ou tout simplement pour tout être humain qui s’ennuie dans la vie, ou qui, comme dans les films de Zulawski, est déchiré par des questions métaphysiques insolubles. Il faudrait donc un jour écrire un « éloge de l’hystérie ». Sur son blog, Ed pourrait nous donner son témoignage. Son blog pourrait prendre comme nouveau titre : le blog d’une hystérique. C’est mieux que tomtomlatommate ! Quand même ! Réfléchissez-y, Ed. Ce serait que du plaisir et de la joie, avec aucune chance de vous soigner tant vous êtes butée !

et alii dit: à

encore B.Cassin même si ça vous défrise:
« L’universalité de la pensée est un résultat, les hommes croient qu’il s’agit d’un principe ». in Ce que les femmes philosophes pensent des hommes philosophes, sous la direction de Barbara Cassin, UNESCO Editions 2011

Ed dit: à

Ce soir, barbecue sur le toit. Saucisses et compagnie au menu.

Jazzi dit: à

« le beau couvent de la tourette où j’ai été quand j’habitais dans la région »

C’est là où vous avez contracté le syndrome du même nom, et alii ?

Marc Court dit: à

Duboys, selon le trombinoscope de la Chambre des Députés de 1831 édité chez Pagnerre, et rédigées par les sympathisants de Louis-Philippe.
Nommé sous Polignac et Magistrat de formation, intriguant pour se pousser de Procureur à Président, vague au début des trois Glorieuses, « il ne put parvenir à la députation que sous Juillet.Depuis, il n’a montré qu’ingratitude etc. »
NB
Il y a au moins trois Dubois dans cette Chambre. Est-ce bien lui?

MC dit: à

rédigé!

Pablo75 dit: à

Le grille-pain est à la fois un appareil utile et extraordinairement dangereux.
D. dit: 22 août 2019 à 16 h 19 min

Dangereux surtout parce qu’il brûle les tartines, les rendant cancérigènes.

Pablo75 dit: à

Ce soir, barbecue sur le toit
Ed dit: 22 août 2019 à 16 h 43 min

Le barbecue est aussi cancérigène, sauf s’il est vertical et ne brûle donc pas les graisses sur l’aliment.

Pablo75 dit: à

Ce soir je mange un steak tartare
D. dit: 22 août 2019 à 16 h 28 min

Le steak tartare est dangereux aussi, surtout en été.

Pablo75 dit: à

Mais les tartines brûlées, le barbecue et le steak tartare sont beaucoup moins dangereux que la Connerie Humaine, dont l’une des derniers grandes créations est la psychanalyse, discipline où n’importe qui peut dire n’importe quoi à partir du moment où il a acquis le jargon. Exemple cité plus bas:

« Des différents modes d’assujettissement du sujet, l’hystérie est le plus labile et le plus subversif. Le plus labile, parce qu’il colle au discours et qu’à ainsi coller au discours il prend l’« erre » du temps, et, tant qu’il ne se prend pas les pieds dans le moi, le plus subversif. Le plus subversif, parce qu’il « atteste en clair de l’inconscient et qu’il ne cesse pas de s’inventer. L’hystérique ne s’intéresse pas tant au désir qu’à ce qui fait autorité, nommément la jouissance. Sa question concerne un manque, un manque imaginaire sans doute, mais un manque, qu’on peut combler, d’où mon argument : l’hystérie virgule masculine. Cet argument me permettra d’éprouver une double thèse, que l’hystérie est une opération créationniste d’appropriation subjective qui peut se confondre avec la transmission de la psychanalyse. Il se décompose suivant trois autres arguments, que l’hystérie est la condition sine qua non de la psychanalyse, que l’hystérique ne fait l’homme qu’à fabriquer de l’Homme, lequel, pas davantage que La femme, n’existe, en sorte que d’hystérie, il n’y en a qu’une, la masculine, enfin, que l’hystérie signifie, n’avoue, ni ne cache, un forfait, une appropriation créationniste. D’un côté, l’hystérique témoigne à son corps défendant d’un impossible, qu’il est impossible de « suppléer à la femme qui n’existe pas, comme La ». De l’autre côté, il verse « dans l’ornière du Nom-du-Père, du père en tant que nommant » à « tirer son épingle phallique du jeu. »

Il faut quand même être très, très Con pour avaler des âneries pareilles…

Ed dit: à

Pablo a décidé de gâcher le dîner de dédé et moi ce soir 🙂

Ed dit: à

« le dîner de dédé et moi »

Nous ne dînons pas ensemble, je précise. D’ailleurs il mange cru et moi très cuit/cancérigène.

William Legrand dit: à

Gaga bouguereau et JC Grasdubide sont réduits au silence… enfin!… reste le p’tit Short, bientôt

D. dit: à

La viande rouge crue est également cancérigène mais de façon moindre.

D. dit: à

J’ai tout-à-l’heure parlé de parthénogénèse alors qu’il s’agissait de parthénocarpie banale. Merci de prendre en compte la modification.

D. dit: à

Types de parthénocarpie :

Parthénocarpie stimulée

Chez certaines plantes, comme la pastèquesans graine, une pollinisation ou une autre stimulation est nécessaire pour déclencher la parthénocarpie. La banane a besoin d’une stimulation, car elle est triploïde et ne peut donc pas produire de graine. Aussi étrange que cela puisse paraître, la pastèque sans graine est propagée par graines issues d’un parent diploïde et d’un parent tétraploïde afin de produire des graines triploïdes.

Parthénocarpie végétative

La parthénocarpie végétative est celle ne nécessitant ni pollinisation ni autre stimulation. C’est le cas du concombre.

Parthénocarpie provoquée

Certaines plantes sont naturellement partiellement parthénocarpiques, mais on peut provoquer la parthénocarpie sur n’importe quelle plante à l’aide d’agents chimiques tel l’éthylène ou d’autres hormonesvégétales naturelles (auxines, gibbérellines) ou de substances synthétiques imitant les hormones (acide 2-naphtoxyacétique). Ces produits sont appliqués ou vaporisés sur les plants, ils peuvent aussi être injectés directement dans les jeunes fruits.

rose dit: à

I’m with Alfred and best regards for all of you.
In West coast rare books.

renato dit: à

Le Paul Esel nouveau est arrivé

Delaporte dit: à

Ed dit: 22 août 2019 à 16 h 43 min
« Ce soir, barbecue sur le toit. Saucisses et compagnie au menu. »

Ed, vous nous racontez rarement ce que vous mangez. Mais visiblement, vous êtes gourmande. Vous nous aviez caché cela, petite coquine. L’autre jour, vous êtes allée dans un bar où vous avez descendu du schnaps, que vous avez trouvé excellent. Je pense que ce soir, pour faire passer les saucisses, vous allez déguster une bonne bière, plusieurs même, avec peut-être du schnaps, pour faire passer la bière (et les saucisses). C’est un beau programme, pas très fin, mais vous allez bâfrez, ça c’est sûr, et des victuailles nourrissantes. Parlez-nous un peu de ces saucisses, pendant qu’il en est encore temps !

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: 22 août 2019 à 17 h 14 min

Le grille-pain est à la fois un appareil utile et extraordinairement dangereux.
D. dit: 22 août 2019 à 16 h 19 min

Dangereux surtout parce qu’il brûle les tartines, les rendant cancérigènes. »

il faut dire « parce qu’il brule l »amidon », substance effectivement contenue dans le pain et la plupart des féculents.

si j’avais un peu de temps devant moi je vous ferais bien un petit exposé de biologie moléculaire, toujours est-il qu’on s’est rendu compte que l’acrylamide était cancérigène notamment à partir des années 80 quand cette substance a été utilisé pour la séparation des protéines, des acides aminés etc… et ensuite utilisé dans las applications liées au séquençage d’adn, auquel j’ai humblement participé notamment pour la mise en place de systèmes permettant de suivre les mutations du virus du sida afin d’appliquer les traitements les plus adéquats et le mieux ciblés, on est là courant des années 90 et début des années 2000, l’acrylamide est utilisé sous forme de gel, les américains pointilleux et la fda a remarqué qu’il était préférable d’uiliser des gants pour ne pas que ce gel entre en contact avec la peau, parce que cancérigène, sauf que l’acrylamide (amide = amidon) c’est aussi la substance qu’on obtient en mettant les féculent à une température supérieure à 130 degrés Celsius où cet amidon commence à se fractionner en sucres (couleur caramel des tartine) et au passage en acrylamide, et du coup cela concerne tous les féculents : frites, chips, et pains gillés, gaufres, crêpes, pain au chocolat, croissant, sablés, kouignamann, far breton, quatre quarts au pommes, farz et far bretons, pommé cancalais et autres galettes au sarrasin, si un jour j’ai du temps je vous ferai un petit exposé de biochimie moléculaire…

D. dit: à

Fait aller faire dodo renato. Il est déjà 18h 30.
À demain.

D. dit: à

Franch6on s’en fout d’Alfred.
On sait même pas qui c’est. Rien à foutre.

hamlet dit: à

il convient donc d’utilsier son grille pain avec la plus grande précaution.

si j’avais un peu de temps devant moi je vous ferais bien un petit exposé sur l’histoire de cet ingénieux appareil. La Pacific Electric Heating Company revendique la paternité du grille-pain électrique, avec son modèle « Hotpoint » dès 1905, bien qu’un grille-pain aurait été inventé dès 1893 en Angleterre par la compagnie Crompton. Mais le grille-pain de la General Electric, breveté par Frank Shailor en 1909 et appelé D-12, devient le premier modèle populaire. En 1914, un dispositif pour retourner automatiquement le pain fait son apparition. Le premier grille-pain capable d’éjecter le pain au bout d’une durée de cuisson prédéfinie a été breveté par Charles Strite en 1919. Enfin, vers 1925, le Toastmaster, de la compagnie Waters Genter, permet de griller deux tranches en même temps et de régler le temps de cuisson avec un minuteur.
Les premiers modèles de grille-pain étaient tous confrontés au problème de retournement du pain. Ainsi, le grille-pain vertical se présentait comme une source de chaleur placée entre deux tranches de pain. Cette solution offre l’avantage de pouvoir accueillir des tranches de pain d’épaisseur variable. En contrepartie, une seule face à la fois de la tranche est grillée de cette façon. Lorsqu’un côté est terminé, on doit retourner la tranche pour exposer l’autre face à la chaleur. Il faut être attentif à ne pas laisser le pain brûler. Plusieurs dispositifs sont alors apparus sur les modèles pour faciliter le retournement et éviter de se brûler les doigts, comme les grilles pivotantes manipulées par des poignées de bois. Des modèles offrant différentes solutions seront commercialisés jusqu’à la fin des années quarante. Mais déjà à la fin des années vingt, le Toastmaster d’Everett Worthington propose un modèle à une seule fente dans laquelle une tranche de pain est introduite entre deux sources de chaleur. Le pain est donc grillé des deux côtés simultanément. L’invention de ce dispositif a été favorisée par l’apparition du pain déjà tranché à l’achat, ce qui permettait d’obtenir des tranches d’une épaisseur constante. Le pain tranché et pré-emballé Wonder Bread (en), inventé par Otto Frederick Rohwedder et commercialisé par la Continental Baking Company (en), est rapidement adopté par les consommateurs. L’idée sera reprise par toutes les boulangeries.
Le deuxième problème lié à l’évolution du grille-pain est celui du temps d’exposition du pain à la chaleur pour qu’il soit grillé et non brûlé. Comme l’opération de griller le pain était auparavant entièrement manuelle, il devenait nécessaire de toujours surveiller le pain pour éviter de le brûler. Le Toastmaster va également résoudre ce problème en offrant une minuterie. En abaissant la manette pour descendre le pain dans la fente, on actionne non seulement la source de chaleur mais également la minuterie. Lorsque le temps pré-sélectionné est écoulé, la manette remonte automatiquement, éteignant l’élément chauffant et sortant le pain de la fente. Cette innovation majeure deviendra la norme de pratiquement tous les grille-pain à venir. Cependant, cette solution présente l’inconvénient de trop griller les tranches insérées après une première utilisation, puisque l’élément chauffant est encore chaud. Il est donc nécessaire d’ajuster le temps d’exposition en conséquence. C’est pourquoi on verra apparaître des modèles basés sur la température plutôt que sur le temps. Lorsqu’une certaine température est atteinte, le pain est éjecté. Là encore, toutefois, si on insère de nouvelles tranches, l’éjection peut s’effectuer prématurément puisque l’élément est déjà chaud.
Différents modèles de grille pain :
les modèles électriques :
– sans volets
– à poussoir
– à volets basculants indépendants simples
– à volets basculants reliés simples
– à volets basculants reliés doubles
– à insertion manuelle et extraction automatique
– à insertion et extraction automatiques
– avec fentes parallèles ou rectilignes

D dit: à

Les gens qui vous donnent le bonjour d’Alfred comme ça l’air de rien, je les ménage pas.

D. dit: à

Moi j’en ai un à laser CO2 de 1 megawatt, hamlet. Il marche très bien.

rose dit: à

Particulièrement à vous D il voudrait savoir s’il vous a rencontré dans un train. Il n’est là que mardi et jeudi. Sinon c’est Stephen.
Oui, en Amerique il a tenu une boutique d’antiquités. Dont des livres rares.
Il est très beau 🤗
Mais pas connecté.

rose dit: à

Tous les féculents : frites, chips, et pains gillés, gaufres, crêpes, pain au chocolat, croissant, sablés, kouignamann, far breton, quatre quarts au pommes, farz et far bretons, pommé cancalais et autres galettes au sarrasin,

Scones et pancakes.

hamlet dit: à

il semble que le blog de passou soit en train de traverser une grave crise d’identité : il ne reste plus que 4 commentateurs et Jazzi est obligé de partager ses critiques cinéma avec Delaporte qui partage ses fantasmes avec Ed qui partage ses crises de nerf avec Bérénice.

hamlet dit: à

D. effectivement le laser permet de griller ses tartines en permettant d’y dessiner de petits motifs très fins et délicats.

l’autre avantage c’est qu’au dessus d’une certaine puissance le laser permet aussi de découper les cloisons et faire cuire ses voisins, et si tu vises bien tu peux peux même découper les pieds de la Tour Eiffel.

Delaporte dit: à

L’article de PaulEdel sur Scott Fitzgerald est en effet pas mal du tout. C’est délicat, de parler de Scott Fitzgerald. On ressasse souvent les mêmes lieux communs le concernant. C’est comme utiliser un grille-pain, il y faut du doigté. Sinon, ça fait flamber toute la maison et, en sus, le propriétaire. Ce n’était pas le but de la manoeuvre, à vrai dire. Bref, PaulEdel revient sur Scott Fitzgerald, et nous reparle de ses romans, de ses nouvelles, de Zelda, de Hemingway – qui n’aurait pas été très sympa avec lui. Popaul nous parle aussi de la « nostalgie chez Scott ». C’est toujours plus facile de parler de celle des autres, car on imagine bien que c’est un sentiment que Popaul ne connaît pas. Comment pourrait-on avoir la « nostalgie » de ses années de jeunesse perdues au Point à écrire des articles ineptes ? Vaste question, mise en perspective par cette évocation un peu frêle de Fitzgerald, je trouve, finalement.

hamlet dit: à

D. j’avais un pote de fac hyper bricoleur, il s’était confectionner une télécommande pour sa télé (c’était les débuts de la télécommande) – le problème est qu’il avait mal estimé la puissance : quand il changeait de chaine tout son immeuble changeait en chaine en même temps. Ensuite il est rentré dans l’armée.

Delaporte dit: à

Popaul a raison, c’est le seul bon moment de sa contribution (très vaste !), de souligner l’importance de Tendre est la nuit. C’est une grande réussite romanesque, écrite dans une langue admirable que la traduction française trahit, hélas. Je suis moins excité par les nouvelles, écrites à la chaîne. Par exemple, j’avais trouvé stupide celle sur Benjamin Button, le type qui vit en sens inverse. J’avais été stupéfait, et même époustouflé, qu’on en fasse jadis un film hollywoodien. Tant d’autres nouvelles étaient plus intéressantes, quand même, par rapport à celle-là. Scott avait dû l’écrire pendant un delirium tremens particulièrement soigné ! C’était presque la nouvelle de Fitzgerald que je détestais le plus ! Avec le Dernier nabab, on revient heureusement à des choses plus sérieuses, et c’est grand dommage que Scott n’ait pu terminer cette oeuvre majeure. Popaul aurait dû le souligner davantage. Mais sans doute que lui aussi, dans son petit article, n’a pas eu le temps…

Delaporte dit: à

C’est délicat d’évoquer Scott Fitzgerald en un si court laps de temps imparti sur le blog d’un PaulEdel. Popaul a voulu tout embrasser d’un coup : qui trop embrasse, mal étreint. Néanmoins, ce petit articulet minuscule va redonner peut-être à certains le goût de se plonger dans Tendre est la nuit – qu’il faudrait, je le redis, lire en anglais. Dans la langue originale, je n’aime pas trop Hemingway : je préférais le lire en français, quand il m’arrivait de l’ouvrir, ce qui n’est plus le cas depuis longtemps. Le style de Hemingway n’a pas vraiment d’intérêt, à vrai dire, et même aucun. C’est une succession quasi inepte de mots, d’histoires invraisemblables. Alors que la langue de Fitzgerald était grandiose. C’était lui, l’écrivain. Pas ce pauvre Hemingway.

et alii dit: à

luchini:
. Avant d’entamer une analyse, j’étais hystérique. J’avais besoin de l’acquiescement des gens. Maintenant, je ne veux pas séduire tout le monde, je ne veux pas mentir. Avant, c’était important. Maintenant, ça ne m’intéresse plus du tout. Parce que c’est un mensonge. Chacun ment sur la came, se faisant passer pour meilleur qu’il n’est vraiment. Or, c’est aussi ce jeu de dupes et de leurres qui fait que les choses avancent.

rose dit: à

D. j’avais un pote de fac hyper bricoleur, il s’était confectionner une télécommande pour sa télé (c’était les débuts de la télécommande) – le problème est qu’il avait mal estimé la puissance : quand il changeait de chaine tout son immeuble changeait en chaine en même temps. Ensuite il est rentré dans l’armée.

Morte de rire, hamlet.
Ils regardaient tous arte.

Berenice dit: à

Ed, vous fantasmez sur moi.

Et faudrait pas? Vous êtes équipé d’un micropenis? Mince alors, ça va va être dur dur pour moi aussi.

Bérénice dit: à

Popaul a raison, c’est …

Ne l’appelez pas ainsi, une femme avait offert à mon fils une peluche, un popaul, et elle se marrant parce que je ne comprenais pas ce qu’était un Popaul. En fait, la peluche qui n’a rien de pornographique devait symboliser l’interdit sous la forme d’un bidule contenu ou pas dans un sac en peluche aussi et le tout solidaire avec des petits bras des petites jambes, serait ce le gland calotté puis montré ? Enfin bon, je n’ai jamais trop aimé cette peluche et elle a trouvé peu d’usage.

Bloom dit: à

Ecris trop vite plus bas…
‘Tendre est la nuit’ est le roman de la dissolution. Ecrit au plus profond de la crise économique et du désespoir personnel, Fitzgerald voit sa carrière échouer et son amour avec Zelda prendre fin. Son titre est celui d’un vers de l’Ode au rossignol de Keats, poème qui évoque les multiples séductions de la mort. C’est aussi le préféré de Fitzgerald, qui disait que si l’on avait aimé Gatsby, il fallait absolument lire sa profession de foi. Comme souvent dans la littérature anglo-celte, le nom du protagoniste fait sens et l’histoire de Dick Diver (Diver = plongeur) est celle d’un échec. [on peut aussi pousser plus loin l’analyse si l’on prend en compte le sens « vulgaire » de ‘dick’, la b.te – la b.te qui plonge, tout un programme] …/….

Jazzi dit: à

« Il est très beau 🤗 »

On pourrait avoir un portrait plus précis, rose ?

Jazzi dit: à

« C’était presque la nouvelle de Fitzgerald que je détestais le plus ! »

C’est dire qu’elle se distingue singulièrement des autres. En quoi cette histoire de vie en sens inverse te gène-t-elle, Delaporte ?
Moi aussi j’ai une tendresse particulière pour « Tender is the night », à cause, à cause de l’évocation du Cannes d’avant mon enfance…

Delaporte dit: à

« En quoi cette histoire de vie en sens inverse te gène-t-elle, Delaporte ? »

Cela n’a ni queue ni tête. On sent que, ce jour-là, il était à bout d’inspiration. L’idée est grotesque, facile, inepte. Artificielle. Popaul et vous, Jacuzzi, avez peut-être l’intention de retourner en enfance. Moi aussi, mais pas comme ça : d’une manière si idiote !

Jazzi dit: à

L’eau de sénescence

Dolf était fatigué d’avoir à raconter pour la énième fois ce qu’est la vie sur terre.
Enfin, il fallait bien passer le temps, et son voisin de tombeau n’en était jamais rassasié. C’était un vieux squelette qui, compte tenu de la blancheur de ses os, en avait encore pour plusieurs décennies avant de pouvoir naître. Dolf, lui, était un frais cadavre en décomposition qui, dans six mois tout au plus, reviendrait parmi les vivants. Son voisin de tombeau, sans doute un futur descendant, voulait tout savoir sur les humains : inlassablement, il interrogeait Dolf sur les moindres détails de l’existence. L’intérêt de l’un croissant à proportion de l’agacement de l’autre. Mais si le vieux squelette – non encore baptisé – s’acharnait à questionner ainsi Dolf, c’est que ce dernier était la seule personne parmi toutes celles enterrées dans le cimetière à avoir préalablement vécu. Son témoignage s’en trouvait donc inestimable. Ainsi Dolf consentait-il finalement à narrer une fois de plus son histoire, non sans maudire cependant le jour où il avait abusé de l’eau de sénescence. S’il avait respecté la dose, il n’en serait pas là à se répéter éternellement.

Au pays de Verlande (lieu où se déroule notre récit), les habitants en naissant avaient d’emblée cent ans. Ensuite, ils décroissaient régulièrement pour s’acheminer inéluctablement vers l’année zéro. A moins neuf mois, les rares survivants qui avaient atteint ce cap étaient réduits à l’état de graine, puis disparaissaient complètement. Ils retournaient dans les limbes. Où exactement ? Personne ne le savait. Depuis que la mortalité sénile avait sensiblement diminué, la moyenne d’âge des trépassés de Verlande se situait entre la trentième et la vingtième année : le temps idéal pour mourir, ainsi que le pensaient la plupart des Verlandais. Le plus célèbre d’entre eux n’avait-il pas déclaré : « La jeunesse, quel naufrage ! »

Du temps où il était encore en vie, Dolf avait vu lentement ses rides disparaître l’une après l’autre. Son crâne chauve s’était recouvert peu à peu de cheveux, blancs et clairsemés au début, puis noirs, drus et bouclés par la suite. Au fur et à mesure qu’il jeunissait, son double menton et ses bourrelets de graisse s’étaient pareillement envolés.
A vingt ans, il avait un corps sec et musclé et un visage lisse, nettement dessiné. A cette époque, en se regardant dans la glace, il s’était écrié avec horreur :  « Mon Dieu ! Me voilà beau ! »
Personne, en effet, parmi les habitants de Verlande ne désirait jeunir au-delà d’un certain seuil. Ces hommes, nés pleins de sagesse, cultivés, riches de nombreuses expériences, voyaient, en même temps que leurs rides, s’évanouir leurs idées : en perdant des années, c’étaient des pans entiers de connaissances qu’ils voyaient s’enfuir. Combien de livres Dolf avait-il oubliés ?
Se remémorant difficilement les mots du poète (Il ne savait déjà plus lequel) : « Que l’on est bête lorsqu’on a dix-sept ans ! », il aborda cet âge avec terreur. Et voilà maintenant qu’il rapetissait, rapetissait : quinze ans, dix ans, neuf ans, huit ans…
Allait-il devenir fœtus ?
La barrière fatidique de l’âge de déraison (sept ans) se rapprochait : bientôt, la cervelle de moins en moins imprimée d’images et de savoir, il sombrerait dans l’extrême enfance. Déjà, il ne savait plus qu’à peine lire et compter !

… Six ans, cinq ans, quatre ans. Dolf entrait maintenant dans l’enfer de la petite enfance : période qualifiée de « dernier stade de la régression psychique » par les spécialistes. Finis pour lui les plaisirs de la science et de l’art. Noyé dans un univers de puérilité, il passait ses journées à gazouiller et à gribouiller.
…Trois ans, deux ans, un an. Désormais Dolf n’était plus capable de s’habiller tout seul. Il marchait à quatre pattes et se complaisait dans
ses malpropretés. On l’avait placé en nourrice chez une femme d’à peine quatre-vingt-deux ans. Le seul désir de Dolf aurait été de téter interminablement ses flasques mamelles (ultime résurgence, sans doute, de ses anciennes activités érotiques). Celle-ci, pour faire taire les effroyables vagissements du nourrisson, était bien obligée, de temps à autre, d’obtempérer. Les tétons laminés, la vieille aurait volontiers expédié cet avorton à la poubelle. Malheureusement pour elle, elle était tenue d’en prendre le plus grand soin. Il était relativement rare qu’un ressortissant de Verlande accomplisse l’intégralité du cycle allant de cent ans à moins neuf mois.
Dès qu’une occasion se présentait, les autorités exigeaient le maximum de précautions. Lorsque l’enfant avait atteint le point zéro, on le mettait immédiatement en couveuse. Là, on observait minutieusement la lente désintégration du fœtus, jusqu’à ce qu’il se transforme en une petite graine, puis, pfft !, disparaisse comme par enchantement. Malgré de nombreuses études et autres analyses, les savants de Verlande n’étaient toujours pas parvenus à expliquer les mystères de la mort, ou, ce qui revient au même, ceux de la vie (et vice versa).

Fort heureusement pour lui, Dorf n’en était pas encore parvenu au stade embryonnaire. Pour l’heure, c’était un resplendissant marmot de plusieurs mois, gros et gras à croquer qui, à force de persécutions buccales, conduisait tout droit sa nourrice à la dépression nerveuse. Quand il ne lui martyrisait pas les tétons, il braillait et cassait tout dans la maison. La pauvre femme aurait bien aimé refiler le fardeau à une plus vieille consœur, mais les autorités n’avaient rien voulu entendre : elle avait été sélectionnée pour son appartenance à la très recherchée caste des Malossaine, dont on fait les meilleures nourrices (1). Si elle avait refusé de continuer à s’occuper de l’enfant, elle se serait retrouvée sans ressources, réduite à la mendicité.
Un jour, en désespoir de cause – et à bout de nerfs -, elle se résolut à employer les grands moyens. Toute vieille déjà Vesda – tel était son nom -, connaissait les secrets de la magie. C’était une brillante sorcière, capable de réaliser les meilleurs philtres. A quatre-vingt-dix-neuf ans, elle avait mis au point une potion qu’elle baptisa eau de sénescence. Il s’agissait d’un breuvage qui pouvait vous faire ravieillir d’un seul coup. A titre d’expérimentation, elle en avait versé une demi-goutte sur une chrysalide, qui s’était aussitôt transformée en un gracieux papillon.
En jeunissant, malheureusement, elle en avait oublié la formule. Aussi, conservait-elle précieusement l’unique flacon confectionné à l’époque. « Quand je serai bien jeune, s’était-elle dit, j’en avalerai une bonne dose et à moi, à nouveau, les profondes rides, le dos rond et les dents grises ! »
Ce n’est pas de gaieté de cœur que Vesda décida de céder un peu de son inestimable liquide à l’affreux Dolf. Mais y avait-il moyen de faire autrement ? Elle voulait à tout prix éviter un séjour à l’asile, et elle était à deux doigts de craquer… Après tout, il y en avait bien assez pour deux !
Ce que Vesda n’avait pas prévu c’est, qu’une fois la tétine en bouche, l’enfant ne voudrait plus la lâcher, et qu’il sifflerait entièrement le flacon.
C’est ainsi, qu’ayant abusé de l’eau de sénescence, Dolf se retrouva dans la tombe, après avoir ravieilli de cent ans, exactement.

Au pays de Verlande, les cimetières étaient de vastes jardins, à l’écart des cités, où patientaient, allongés sous terre, les futurs vivants. Leur âge variait de cent ans et un jour jusqu’à l’infini. Lors de leur centième anniversaire, les cadavres poussaient le couvercle de leur cercueil, se levaient et naissaient à la vie. Ce jour là, à la porte de leur tombe, leurs futurs enfants, petits-enfants et parfois arrière-petits-enfants, les attendaient pour les emmener et leur donner leur nom (en général, celui du fils cadet). Il arrivait toutefois que certains d’entre eux ne trouvaient pas de familles prêtes à les accueillir. Ceux-là se dirigeaient alors d’un pas solitaire vers la ville et choisissaient eux-mêmes leur nom.
Au cours de leur existence, la plupart des hommes et des femmes de ce pays, avec ou sans postérité, cherchaient, inlassablement, le partenaire idéal avec lequel ils pourraient cheminer paisiblement vers
les sombres rivages de la jeunesse. De rares élus parvenaient à le rencontrer.

Post-Scriptum : Les morts de Verlande, eux, quel que fût leur âge, étaient conservés dans des bâtiments situés au cœur des villes et appelés crèches ou encore jardins d’enfants.

(1) Les femmes Malossaines ont une particularité qui leur est imposée à la naissance : on leur scelle le vagin au fer rouge. Plaie sanglante et ouverte, qui laissera place, peu de temps après, à un cachet plat, hermétiquement clos, hormis un minuscule trou de la grosseur d’une tête d’épingle : canal creusé dans la chair vive avant qu’elle ne s’éteigne, et qui permettra ensuite à la femme Malossaine de lâcher son légendaire jet d’eau, puissant et fin comme un fil de soie.

rose dit: à

Hier,où il pleuvait des trombes d’eau, sous allée à la librairie conseillee ici, West Coast rares books.
Ai été fort bien accueillie par Stefen.
Ai lu un livre sur Samuel Beckett et son enfance à Dublin.
Suis retournée aujourd’hui à 17h05. Un homme m’a dit c’est fermé. Me suis excusée et lui ai dit que un m’avait parlé de lui.Il était curieux de savoir qui et de le reconnaître. Lui ai parlé de notre groupe et de Pierre Assouline.
A cherché un moment à retrouver qui était-ce. Il porte une canne. Est élégant. Distingué. Doux. Beau. Calme.
Lui ai montré le blog de Pierre Assouline.
À 17h15, j’étais partie. Étais bien en mal de dire qui le connaissait parmi nous. Lui ai dit qu’il avait vécu aux States. Il a répondu oui en America.
Qui dit encore America ?
Ce soir, me dis que c’était pas bien malin d’être allée le voir.
Mais hier Stefen m’avait dit revenez.

closer dit: à

Après hamlet, il ne sera plus possible d’écrire sur les grille pains.

Ce qui s’appelle réussir sa vie.

renato dit: à

Jamais eu un grille pain. Pas de pain de mie chez moi et avec le pain rassis je fais une soupe.

et alii dit: à

ART CHRONIQUE
Hergé et les RG littéraires
22 AOÛT 2019 PAR ANTOINE PERRAUD
La revue Europe consacre un numéro à « Tintin sous le regard des écrivains », dont la moisson d’articles constitue un puzzle fécond, apte à incorporer toutes les pistes de recherches existantes. Et à en ouvrir, qui naîtront d’une telle lecture.

Delaporte dit: à

L’étau se resserre autour du prince Andrew. C’est la presse interlope people qui en parle le mieux, de lui, la plus interlope des altesses, le rejeton indigne et infâme de la Couronne britannique, qui aurait entretenu un commerce putride avec Epstein et profité de ses accointances sexuelles dépravées et délinquantes. Bref, voilà un Windsor plein de turpitude, qui soigne sa mauvaise réputation depuis des années, depuis qu’il avait jadis eu une liaison clandestine avec une star du porno anglaise, etc., un Windsor plus libertin que jamais, pédophile pratiquant, sans doute par hérédité nobiliaire, pourrait-on dire (tant cette famille est marquée par le vice), un Windsor plus Windsor que jamais, donc, qui aura un jour à répondre de ses tribulations criminelles dignes d’un marquis de Sade des Cent vingt journées, et qui devra sans doute aller en prison comme son devancier prestigieux en payer le prix fort. Car cela ne fait que commencer pour le prince Andrew :

« Habitué des tabloïds, qui font depuis des années leur miel de ses gaffes et de ses mauvaises fréquentations, le prince Andrew, 59 ans, deuxième fils de la reine Elizabeth II, occupe de nouveau la « une » des médias britanniques pour son amitié au long cours avec Jeffrey Epstein, l’homme d’affaires accusé de violences sexuelles sur des adolescentes qui s’est suicidé en prison le 10 août, à New York.
Ces derniers jours, la presse écrite britannique et la BBC n’ont cessé d’exhumer des documents attestant de la proximité du duc d’York avec le millionnaire américain. »

Delaporte dit: à

Il existe des grille-pain à 500 €. La Rolls Royce du grille-pain. Il faudrait tester la chose au moins une fois dans sa vie, avant de mourir !

Delaporte dit: à

Un grille-pain à 500 € de chez Darty, c’est très cher. Une fortune ! Mais tout est relatif. C’est un gadget bien plus abordable qu’une promenade sur la plage des Caraïbes néerlandaises avec Chantal : 3000 € nets ! Malgré, dans les deux cas, le contrat de confiance, c’est-à-dire pour l’un la pérennité de l’objet, et pour l’autre l’amour sur le sable fin. Pour moi, cependant, ce ne sera ni l’un ni l’autre. Je n’ai pas ces goûts de luxe ineptes. Mais une question : Chantal utilise-t-elle un grille-pain ?

Delaporte dit: à

Le prénom de Chantal est en lui-même tout un poème.
« Je suis indiscret, mais je me demande pourquoi vous avez changé de prénom. – Je trouvais que Chantal c’était plus simple que Joséphine. » Elle l’avait dit avec sérieux, comme si ce changement de prénom avait été mûrement réfléchi. « J’ai l’impression qu’aujourd’hui il n’y a plus du tout de Chantal. Comment connaissiez-vous ce prénom ? – Je l’ai choisi dans le calendrier. »
Et plus loin : « il était très jeune […] en compagnie d’une fille qui s’appelait Chantal – un prénom assez courant à l’époque ».
Chantal est un prénom très ancien, comme le montre ce passage d’un roman de 2014.

Lavande dit: à

Bonne fête Rose !
« Ephéméride du 23/08 : SAINTE ROSE
Nous fêtons les ROSE. Ce prénom vient du latin : la rose représentait dans l’Antiquité la tendresse. En France, ce prénom reste assez courant jusqu’au 19e siècle. Au 20ème siècle, il persiste avec ses variantes comme Roseline ou Rose-Marie. Actuellement il est discret. »

J’espère que l’Irlande a retrouvé le soleil.
C’est Bloom qui vous a parlé de la librairie de livres anciens.
J’ai des souvenirs inoubliables de pub irlandais, à Dublin comme au fin fond de la campagne irlandaise.
J’aimerais y retourner pour le Bloom’s day.

Delaporte dit: à

Plus précisément, on fête sainte Rose de Lima :

« Isabel Flores de Oliva en religion Rose de Lima (1586-1617), canonisée en 1671, est la première sainte du Nouveau Monde. Elle est fêtée le 30 août jusqu’en 1970, puis fêtée le 23 août, sauf au Pérou où elle est encore fêtée le 30. » Wikipédia

Chantal dit: à

En effet Delaporte mes parents m’ont souhaité ma fête ce 21 août, Chantal c’est un nom de famille, il est vrai que la date a changé plusieurs fois et qu’ils en sont toujours à l’ancien calendrier.
J’ai été chez mon bouquiniste et trouvé « Oh bonheur », une pléiade des œuvres complètes de G Bernanos édition 1961, 25 euros, état impeccable…

Bonjour!

Bloom dit: à

J’aimerais y retourner pour le Bloom’s day.

Chère Lavande, si vous ne pouvez vous rendre en Irlande pour ce sympathique événement l’an prochain, il y aura très probablement un spectacle à cette occasion à Paris. Je vous tiendrai au courant.
Bien à vous

Bloom dit: à

C’est Alfred, Rose.
Si vous le revoyez, parlez-lui du traducteur français de Joyce qui est venu en juillet. Il m’avait recommandé un livre intitulé « Rebel Prods » (Prods = protestant.

closer dit: à

« Cédric Villani vient d’envoyer « une petite carte postale de vacances », s’amuse un de ses soutiens. Un encouragement destiné à galvaniser ses troupes, doublé d’un colis piégé pour Benjamin Griveaux. Dans les colonnes de Paris-Match, jeudi 22 août, le député (La République en marche) de l’Essonne prévient : il n’est plus qu’à un pas d’une candidature dissidente aux élections municipales à Paris face au champion officiellement désigné par le parti présidentiel. « On peut se dire “le mathématicien respecte les règles”. Mais la liberté est une valeur familiale et personnelle importante, déclare M. Villani, qui a reçu l’hebdomadaire sur son lieu de villégiature, dans les Alpes-Maritimes. Et, depuis le début, on avait dit que la procédure de la commission nationale d’investiture était viciée. » Le lauréat de la médaille Fields ajoute, bravache : « On sent qu’il va se passer quelque chose d’important, on est sur le point de trouver la voie. »
Le Monde

Suspense, suspense!

Delaporte dit: à

« J’ai été chez mon bouquiniste et trouvé « Oh bonheur », une pléiade des œuvres complètes de G Bernanos édition 1961, 25 euros, état impeccable… »

Notre cher PaulEdel vous le confirmera, ainsi que moi-même qui possède cette Pléiade, et ai récemment relu Monsieur Ouine (qu’hélas PaulEdel n’aime pas, quelle erreur atroce !) : c’est une excellente affaire que vous avez faite – au prix coûtant bien plus raisonnable qu’un déplacement en Caraïbe néerlandaise ! Bonne journée à vous.

Delaporte dit: à

« J’ai été chez mon bouquiniste et trouvé « Oh bonheur », une pléiade des œuvres complètes de G Bernanos édition 1961, 25 euros, état impeccable… »

Notre cher PaulEdel vous le confirmera, ainsi que moi-même qui possède cette Pléiade, et ai récemment relu Monsieur Ouine (qu’hélas PaulEdel n’aime pas, quelle erreur atroce !) : c’est une excellente affaire que vous avez faite – au prix coûtant bien plus raisonnable qu’un déplacement en Caraïbe néerlandaise ! Bonne journée à vous.

Lavande dit: à

Delaporte vous bégayez ?

Pablo75 dit: à

Il radote, plutôt. Et de plus en plus…

Pablo75 dit: à

Des Pléiade à 25 euros on en trouve plein sur Le Bon coin (et bien moins chères parfois, mais en pas très bon état). C’est le prix de base, disons, dans le marché d’occasion, pour les Pléiades anciennes.

renato dit: à

Edgar Lee Masters, Silence

I have known the silence of the stars and of the sea,
And the silence of the city when it pauses,
And the silence of a man and a maid,
And the silence of the sick
When their eyes roam about the room.
And I ask: For the depths,
Of what use is language?
A beast of the field moans a few times
When death takes its young.
And we are voiceless in the presence of realities —
We cannot speak.

A curious boy asks an old soldier
Sitting in front of the grocery store,
« How did you lose your leg? »
And the old soldier is struck with silence,
Or his mind flies away
Because he cannot concentrate it on Gettysburg.
It comes back jocosely
And he says, « A bear bit it off. »
And the boy wonders, while the old soldier
Dumbly, feebly lives over
The flashes of guns, the thunder of cannon,
The shrieks of the slain,
And himself lying on the ground,
And the hospital surgeons, the knives,
And the long days in bed.
But if he could describe it all
He would be an artist.
But if he were an artist there would be deeper wounds
Which he could not describe.

There is the silence of a great hatred,
And the silence of a great love,
And the silence of an embittered friendship.
There is the silence of a spiritual crisis,
Through which your soul, exquisitely tortured,
Comes with visions not to be uttered
Into a realm of higher life.
There is the silence of defeat.
There is the silence of those unjustly punished;
And the silence of the dying whose hand
Suddenly grips yours.
There is the silence between father and son,
When the father cannot explain his life,
Even though he be misunderstood for it.

There is the silence that comes between husband and wife.
There is the silence of those who have failed;
And the vast silence that covers
Broken nations and vanquished leaders.
There is the silence of Lincoln,
Thinking of the poverty of his youth.
And the silence of Napoleon
After Waterloo.
And the silence of Jeanne d’Arc
Saying amid the flames, « Blessed Jesus » —
Revealing in two words all sorrows, all hope.
And there is the silence of age,
Too full of wisdom for the tongue to utter it
In words intelligible to those who have not lived
The great range of life.

And there is the silence of the dead.
If we who are in life cannot speak
Of profound experiences,
Why do you marvel that the dead
Do not tell you of death?
Their silence shall be interpreted
As we approach them.

et alii dit: à

merci renato

D. dit: à

Je ne comprends guère ces engouement pour La Pléiade. Ces livres sont certes de bon qualité mais particulièrement pas pratiques.
Caractères trop petits, livre trop lourd et trop « précieux » pour pouvoir être emmené. Très grande fragilité du papier-bible au froissement ou à l’eau. (la moindre goutte d’eau abime irrémédiablement une page).
Aspect austère des dos avec ces rayures dorées horizontales qui correspondent à une esthétique des années 30.
Bref, je n’en possède pas un seul volume et ça ne risque pas de changer.
Il y a tellement de très beaux et rares livres à acquérir qui sont de vraie valeur intrinsèque et patrimoniale ! De tous les siècles. Alors collectionner la pléiade…ça fait un peu collectionneur de boîtes de Ricoré. Cela-dit j’aime bien le Ricoré.

P. comme Paris dit: à

Heureux de voir que mon post adressé à m’dame ben alii hier est enfin passé la censure :

P. comme Paris dit: 22 août 2019 à 15 h 35 min

P. comme Paris dit: à

Le verbe avoir m’a eu.

Ed dit: à

« D. dit: 23 août 2019 à 10 h 18 min »

Entièrement d’accord.

D. dit: à

L’Irlande je connais et franchement il n’y a pas grand chose à voir là-bas. On en a très vite fait le tour. Je déconseille tout-à-fait.
Allez plutôt en Écosse où là vous ne vous ennuierez pas. Je pense que vous pourrez le faire encore quelques semaines sans visa et ensuite avec visa maus ce ne sera qu’une petite formalité pour un Français n’ayant rien à se reprocher. Pour les autres je ne sais pas.

D. dit: à

J’ai vu dans un hôtel grec un grille-pain à tapis roulant circulaire et j’ai trouvé ça très ingénieux. Le tapis était en silicone comme les moules à gateayx.
On posait sa tartine verticalement dans un râtelier métallique solidaire du tapis, lequel avançait doucement jusqu’au tunnel grille-pain puis ressortait. On pouvait choisir ainsi de faire faire un ou plusieurs tour à sa tartine. Ou prendre celle d’une voisine distraite, histoire de faire connaissance.

Chantal dit: à

Delaporte pratique le double bind en permanence, enfin merci Pablo75, je ne me suis pas fait arnaquer c’est déjà çà.Je garde un mauvais souvenir d’un individu déplaisant et cupide qui m’a proposé des miettes pour mes 13 pots cassés, il n’est pas près de revoir ma bobine.

Quand aux caraïbes néerlandaises, de sinistre mémoire cet été sur la RDL, j’aurais tendance à les dédier à mon oncle Zwazwac,fameux bouquiniste, expert en pinard et cigares qui s’y est ruiné en voulant faire plaisir à son épouse atteinte d’une étrange maladie qui lui faisait perdre ses globules rouges.

Lavande, bonjour, je n’aisous les yeux d’exemplaires de la Hulotte, mais j’en ai lu pas mal à l’occasion de visites à ma vieille tante infirmière sans dents, qui se casse malheureusement régulièrement la binette ( 86 ans hélas, çà ne va pas s’arranger).

D. dit: à

Allez bonne fête, Rose. Et bonjour à Alfred.
La rose 🌹 est une fleur importante dans la religion catholique. Ainsi que le lys, qui symbolise la pureté et aussi l’étoile de David, quand on regarde la fleur de face.
La vierge Marie étant une descendante de David.

et alii dit: à

P. comme Paris dit: 23 août 2019 à 10 h 18 min
celui-là de post de pezouille est illisible:
aujourd’hui, poisson

Chantal dit: à

Bonne fête Rose, 🙂

et alii dit: à

t: 23 août 2019 à 10 h 37 min
votre christiane vous racontera l’arbre généalogique, depuis le temps qu’elle veut substituer, elle aussi!
heureusement que j’ai des amies !

D. dit: à

renato, le grille-pain ne sert pas qu’au pain de mie.
Un bonne tranche de pain Poilane frais vien grillée abec des rillettes d’oie fondant dessus, c’est à tomber par terre.

et alii dit: à

le monachisme irlandais (d’où vient je crois la confession auriculaire!)

Saint Colomban et le monachisme du 7e siècle
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Le monachisme Irlandais et Colombanien

Ce sont souvent les aspects les plus durs, tels les châtiments corporels qui sont retenus comme singuliers de ce monachisme. Il est pourtant d’autres points qui méritent attention. Les centres monastiques d’Irlande se sont formés à partir de la famille (muintir qui donnera moutier), de la tribu et du clan. L’aspect extérieur du monastère celtique rappelle celui de la laure palestinienne. L’organisation des communautés est en fait un groupement d’ermitages à l’intérieur d’une clôture autour d’une église (1). Elles sont sous l’autorité d’un abbé qui est avant tout un maître spirituel au sens fort. Cette autorité absolue est librement acceptée par ceux qui s’engagent à sa suite. Le rôle de l’abbé est considérable ; il est le chef du clan monastique, c’est-à-dire de la fondation et de toutes les filiales. Son nom a une large acception ; ainsi le pape est l’abbé de Rome et même le Christ est parfois nommé le Grand Abbé. Il est bien au-dessus des évêques qu’il a charge d’ordonner. Les règles sont diverses mais la même sensibilité semble présider à leurs rédactions (lorsqu’elles sont écrites).
http://www.bldt.net/Go/Horizons/Religions/Christianisme/monachirland.html

et alii dit: à

On attribue à Léon Ier (440-461) le remplacement de la confession publique par la confession privée.

En 1123, le premier concile du Latran fait « défense aux abbés et aux moines de donner des pénitences publiques, de visiter les malades, de faire les onctions et de chanter des messes publiques » (canon 17).

En 1215, le 4ème concile du Latran décrète (canon 21 : Omnis Utriusque Sexus) que tous les membres de l’Église occidentale doivent se confesser et communier au moins une fois par an, à Pâques. Le 21ème canon enjoint « à toute personne de l’un et de l’autre sexe, parvenue à l’âge de discrétion, de confesser tous ses péchés an moins une fois l’an à son propre prêtre. Que si quelqu’un, pour une juste cause, veut confesser ses péchés à un prêtre étranger, il en demandera et en obtiendra l’autorisation de son propre prêtre, parce qu’autrement cet étranger ne pourrait le lier ni le délier. »
Le fidèle est tenu de se confesser à son curé qui se montre d’autant plus jaloux de son droit qu’il retire de l’administration du sacrement de pénitence ce qu’on appelle le « denier de confession », offrande volontaire en argent que le pénitent fait à son confesseur.
En outre, la coutume du secret de la confession est rendue obligatoire : interdiction est faite au prêtre confesseur, mais aussi à l’interprète ou au passant ayant surpris par hasard une confession, d’en divulguer le contenu.

et alii dit: à

séduction!

Le pape Pie IV (1559-1565) publie une ordonnance « par laquelle toutes les femmes et les filles qui avaient été scandalisées et séduites par leurs confesseurs reçurent ordre de les dénoncer. Un certain nombre des principaux officiers de l’Inquisition furent choisis et autorisés par le pape pour recevoir les dépositions et punir les coupables. (…) A la fin, il parut évident au tribunal de l’Inquisition que le nombre des prêtres qui s’étaient servis de la confession auriculaire pour séduire leurs pénitentes était si grand qu’il était absolument impossible de les punir tous. L’enquête termina subitement ses travaux, et les coupables confesseurs furent laissés tranquilles et libres de continuer leurs œuvres de ténèbres ! Plusieurs autres papes ont fait de sincères efforts pour arrêter les abominations dont les confesseurs se rendent coupables : et toujours avec le même résultat. » 3

Suite à des violations du secret de la confession au nom de la raison d’Etat, Clément VIII doit rappeler, par un bref du 20 mai 1594, qu’il n’est pas permis de faire usage dans l’administration de ce que l’on a appris au confessionnal.

et alii dit: à

Le Moyen Âge ayant conféré à la justice un caractère religieux, celui qui assume la fonction de défenseur est astreint au même secret que les autres clercs, c’est-à-dire au secret des confidences reçues. Ces secrets sont protégés solennellement par l’article 378 du code pénal de 1810, devenu actuellement l’article 226.13 du code pénal 4.
« Le secret professionnel a uniquement pour base un intérêt social. Sans doute sa violation peut créer un préjudice aux particuliers, mais cette raison ne suffirait pas pour en justifier l’incrimination. La loi la punit parce que l’intérêt général l’exige. Le bon fonctionnement de la société veut que le malade trouve un médecin, le plaideur, un défenseur, le catholique, un confesseur, mais ni le médecin, ni l’avocat, ni le prêtre ne pourraient accomplir leur mission si les confidences qui leur sont faites n’étaient assurées d’un secret inviolable. Il importe donc à l’ordre social que ces confidents nécessaires soient astreints à la discrétion et que le silence leur soit imposé, sans condition ni réserve, car personne n’oserait plus s’adresser à eux, si on pouvait craindre la divulgation du secret confié. Ainsi l’article 378 [actuel 226.13] a moins pour but de protéger la confidence d’un particulier que de garantir un devoir professionnel indispensable à tous. Ce secret est donc absolu et d’ordre public » 5.

« Dans un arrêt du 4 décembre 1891, la Cour de cassation a eu l’occasion d’élargir la notion de secret professionnel, en reconnaissant aux prêtres catholiques qu’il n’y avait pas lieu de distinguer s’ils avaient eu connaissance des faits par la voie de la confession ou en dehors de ce sacrement. Une décision du tribunal correctionnel de la Seine du 19 mai 1900 a confirmé que les ministres du culte étaient tenus de garder le secret des confidences qu’ils pouvaient recevoir à raison de leur qualité, et reprenant en cela la motivation de l’arrêt précité du 4 décembre 1891, a affirmé que la prohibition de toute violation du secret était absolue » 6.

Bloom dit: à

San Antonio : « L’Ecosse, un beau pays chiant ». Tout à fait D., le beau en moins, oeuf corse. Och aye the noo, Jimmy!

et alii dit: à

La dernière réforme de la justice punit de cinq ans d’emprisonnement l’analyse statistique des décisions des juges. Cette mesure protégera les magistrats les plus politisés des remontrances des citoyens.
sur causeur

P. comme Paris dit: à

Pour vous, m’dame ben alii, je ne doute pas qu’il soit illisible.
Que voulez-vous, dès que l’on parle de babouche vous tirez la tronche.

et alii dit: à

Le mouvement de Madeleine, est rapidement repris par l’Église Catholique en Irlande. Au début, les jeunes femmes sont enfermées dans des foyers. Conçus à la base pour de courts séjours ils deviennent peu à peu des institutions à long terme. Les pénitentes étaient attachées aux taches de blanchisserie, rappelant l’allégorie de Marie Madeleine lavant symboliquement les pieds du Christ. Afin d’effacer ses péchés. Ces travaux forcés représentaient en outre une bonne rentrée d’argent nécessaire à l’entretien et au bon fonctionnement de ses couvents prison. Avec le rallongement des séjours, on a une sorte d’enferment continu. Les pensionnaires travaillent sans être payées et subissent des brimades de la part des religieuses. Cette séquestration s’apparente aux peines de prison, sauf qu’au niveau pénal elles n’ont commis aucun crime. Elles sont jugées par un tribunal tacite composé de l’Eglise et de la société.

La dernière blanchisserie de Madeleine irlandaise située à Dublin a été fermée le 25 septembre 1996. Elle cessa son activité de blanchisserie suite aux progrès matériel ainsi qu’aux évolutions de la société et des mœurs.
https://criminocorpus.hypotheses.org/9963

et alii dit: à

C’est en mai 2009 que l’affaire des « Magdelene landries » connut un nouveau rebondissement. En effet la commission d’enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande a publié un rapport de 2 000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas d’horribles sévices commis dans de nombreuses écoles, y compris dans les Couvents de la Madeleine. Le 5 février 2013, l’État irlandais reconnaît sa responsabilité dans «l’asservissement » de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996 dans les « blanchisseries Madeleine ».

Sujet brulant pour le gouvernement
Le plus choquant dans cette sombre affaire est que l’opinion publique savait plus ou moins ce qui se déroulait dans ces couvents. Rendant la société aussi coupable que l’Etat. En effet de nombreuses filles ont été conduites après une décision de justice ou dans l’attente d’un procès. L’Etat signait également des contrats de blanchisserie et faisait ainsi vivre les institutions.

MC dit: à

Je n’ai jamais lu que la confession soit apparue en Irlande au IVeme siècle. L’ouvrage ancien mais solide de Dom Gouraud sur Les Chrétientés Celtiques se garde d’entrer dans des détails de rituels qui ne pourraient être, pour des périodes ultérieures, que des reconstitutions fondées sur l’aléatoire le plus total. Compiler, je veux bien, encore faut-il se méfier d’affirmations aventureuses et ici non sourcées.

Ed dit: à

« L’Irlande je connais et franchement il n’y a pas grand chose à voir là-bas. On en a très vite fait le tour. Je déconseille tout-à-fait. »

J’en peux plus de ce type 😀

Bonne fête rose.

Sur les couvents de la Madeleine, voir ce film bouleversant :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=47707.html

Une enfermée parce que trop jolie, l’autre parce que…violée.

Ed dit: à

Je crois bien que c’est le film devait lequel j’ai le plus pleuré. Au moins un litre de larmes.

Ed dit: à

Suivi par « In the name of the Father »- Deux films irlandais : c’est fou !

P. comme Paris dit: à

Assimiler à de la maltraitance le jet de babouche à la tronche d’un oppresseur, il n’y a que m’dame ben alii pour suggérer cela.

Bérénice dit: à

10h54 pourquoi cet accent d’espagnol immigré en France dans les années soixante, après cela a je crois changé, ils ont perdu tout et leur accent fut emporté dans une politique torrentueuse interdisant la sortie au delà du patio.

Bérénice dit: à

Si ça se trouve Rose s’appelle en réalité Paul-Emile aussi n’insisterai je point en le soulignant ce jour si particulier à ceux dotés et inscrits à l’état civil sur le registre dans la colonne des Rose . Peut être meme avons nous affaire à une de ces Paulette quoi que Germaine soit bien tentant, Pilar également. Je soupçonne Rose, la soit disant Rose d’être une clandestine qui ne sait pas que Franco , le général, un salopard que l’histoire a distribué pour un role principal, est mort.

et alii dit: à

monsieur Court,je l’ai appris il y a très longtemps,sur la confession:il faudrait rechercher chez P.Legendre peut-être;
sur les couvents maltraitants, il y a eu un numéro de Books

Bérénice dit: à

Préavis de grève déposé à la RdL, c’est un peu comme aux Urgences, il reste seulement ceux qui ont accepté la garde, les autres manifestent. Qui pour son piano Steinway mal accordé, qui pour son kilim qu’un aventurier aura maltraité, un autre parce que le caviar n’est pas assez frais servi. Quel monde!

et alii dit: à

abbesse:
une affaire!
Dans « Les nonnes de Sant’Ambrogio », le livre qu’il en a tiré, l’historien révèle un scandale qui éclata il y a un siècle et demi dans un couvent situé à un jet de pierre à peine du Vatican. Au centre de cette incroyable histoire, Maria Luisa donc. Elle fut d’abord victime, elle devint ensuite criminelle. Menteuse, tentatrice, despote, empoisonneuse, meurtrière – tout cela sous couvert de se conformer à ce que lui dictait le Ciel. Mais ce scandale ne fut pas seulement un scandale de couvent, il fut un scandale d’Église. Car l’affaire impliqua jusqu’au pape. La sœur Maria Luisa avait un complice : Joseph Kleutgen – directeur de conscience, confesseur, jésuite, théologien. Mais également : débauché, traître aux secrets de la confession, complice d’une tentative de meurtre, hérétique. Né en 1811 à Dortmund, Kleutgen n’était pas n’importe quel théologien, c’était l’intellectuel phare du pape. C’est sur lui que Pie IX s’appuya lorsqu’il eut besoin d’une justification théorique pour faire de l’obéissance l’un des principes de l’Église. Et c’est en grande partie de sa plume qu’est sorti le dogme de l’infaillibilité pontificale, décrétée en 1870. Ce que Maria Luisa avait vécu avec son abbesse resta gravé dans sa mémoire et la pervertit. Aucun portrait d’elle ne nous est parvenu, mais, à en croire ses contemporains, la jeune nonne était dotée d’une aura extraordinaire, d’une beauté exceptionnelle, d’intelligence aussi. Suffisamment d’intelligence, du moins, pour apprendre beaucoup des jeux dans la chambre de l’abbesse. Le cunnilingus y était présenté comme un ordre de Dieu : dans son extase, l’abbesse sécrétait une « sainte liqueur » dont Dieu faisait « don » à l’enfant. C’est à la puberté
https://www.books.fr/le-couvent-de-toutes-les-extases-2/

et alii dit: à

un livre signalé par BOOKS à l’attention de monsieur Court:
Le vice et la grâce de Les meilleures ventes en Italie – Les polars au sommet, Hubert Wolf

Bérénice dit: à

Bloom m’a envoyé cette video, je suppose qu’il s’est auto vidéo filmé, il est très distingué et tellement écossais. Je suis autorisée à en diffuser un extrait, le film dure en réalité 1h 28minutes et 47 secondes.

https://m.youtube.com/watch?v=os8KvhgYhSY

et alii dit: à

institutions conventuelles. Si elles ne furent certes pas, à proprement parler, une « invention » irlandaise, elles restent néanmoins l’un des éléments phares de ce que l’historien James Smith a appelé « Ireland’s architecture of containment » [l’architecture de l’endiguement en Irlande], un système d’invisibilisation des groupes vulnérables de la société, au sein duquel on trouvait également des institutions pour enfants (Industrial Schools) et des maisons maternelles (Mother and Baby Homes), ces dernières ayant défrayé la chronique ces dernières années avec la découverte de centaines de squelettes de bébés sur le site de Tuam.

Comment ce système, qui n’était pas à proprement parler une « invention » irlandaise est-il devenu, après l’indépendance, l’un des piliers de l’ordre moral du nouvel État
C’est précisément à la même conclusion que parviennent les philanthropes anglais du XVIIIe siècle lorsqu’ils fondent le Lock Hospital à Londres en 1746. Cet établissement était destiné à soigner les femmes atteintes de maladies vénériennes, généralement des prostituées. Le Magdalene Hospital ouvre ses portes à Londres en 1758. Les deux fondateurs, Robert Dingley et Jonas Hanway, de riches marchands qui avaient parcouru l’Europe, se sont inspirés des refuges catholiques et ont adapté ces institutions à leur éthique protestante. C’est également une philanthrope protestante, Lady Arabella Denny qui, après avoir visité l’Hôpital des Enfants Trouvés (The Foundling Hospital) à Dublin, fonde le premier Magdalene Asylum
. Dans la société irlandaise des années 1920 à 1990, les femmes sont définies par la nature de leur activité sexuelle comme sur la RDL?
https://laviedesidees.fr/Les-silences-de-l-Irlande.html

Jazzi dit: à

« Roubaix, une lumière » de Arnaud Desplechin.
Estampillée cinéma d’auteur, la filmographie de Desplechin, riche et variée, a généralement bonne presse.
Tel est le cas de son dernier opus, présenté en compétition au festival de Cannes, d’où il est pourtant reparti sans aucune distinction.
Pour sa dernière ode, sous forme d’hommage à sa ville natale, désormais métissée et ruinée, où les femmes du nord apparaissent de plus en plus voilées, le cinéaste a choisi le genre polar-social.
Nous offrant ainsi un véritable film d’atmosphère, organisé autour d’une galerie de personnages hauts en couleur.
Tout d’abord Roschdy Zem, dans le rôle du shérif local. Un lonely man désenchanté et doux, tout à la fois flic et assistante sociale, qui n’a pas voulu suivre sa famille toute entière retournée au bled. Tout le rattache à la ville de sa jeunesse dont il est parvenu à prendre la tête du commissariat central.
Face à lui, un jeune inspecteur fraîchement diplômé et plus tourmenté, interprété par Antoine Reinartz, qui le soir venu prie le Seigneur de lui donner la force d’affronter le mal et la misère ambiantes.
Inspiré d’un sordide fait divers, l’assassinat d’une vieille voisine par un couple de lesbiennes paumées, le film permet également à Léa Seydoux et Sara Forestier de déployer l’étendu de leur talent.
Un film noir, psychologique en diable, où l’ombre du grand Simenon côtoie celle, plus fugitive, de Bernanos !
Une atmosphère glauque, renforcée par la musique omniprésente du compositeur Grégoire Hetzel.
Malgré « une lumière finale » passablement télescopée, le film témoigne de la virtuosité de ce metteur-en-scène dont j’ai vu, toujours avec intérêt, la plupart des films, sans toutefois en être profondément marqué.
Tant sous le cinéaste, je n’ai pas encore bien réussi à identifier l’auteur !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19583893&cfilm=264597.html

et alii dit: à

En 1993, un autre scandale éclate au sujet d’une transaction immobilière engagée par les Sœurs de Notre Dame de la Charité du Refuge. On découvre que sur le site de l’une des plus grandes Magdalene laundries de Dublin (High Park, dans le quartier de Drumcondra), des dizaines de femmes ont été enterrées anonymement, et que des certificats de décès manquent. Afin de conclure rapidement la vente du terrain, les Soeurs ont obtenu des permis d’exhumer et ont demandé la crémation des corps, qui ont été enterrés au cimetière de Glasnevin, dans la capitale. Tout s’est fait sans qu’aucune question ne soit réellement posée sur la légalité de cette opération. Pourtant, des journalistes d’investigation et des parents de certaines de ces femmes refusent que tout cela passe inaperçu. Un petit comité de femmes se constitue, demandant qu’un mémorial soit érigé à la mémoire de ces femmes, oubliées durant leur existence, anonymes dans la mort. En 1996, une plaque apposée sur un banc dans le parc de Stephen’s Green à Dublin est inaugurée par la Présidente Mary Robinson.

Delaporte dit: à

« Delaporte pratique le double bind en permanence »

Chantal aussi, vous le pratiquez volontiers. Pour ma défense, je ne reviendrai pas sur votre invitation paradoxale en Caraïbe néerlandaise. Cela aussi, par parenthèse, est un « double bind », dont j’ai su me sortir brillamment !

Delaporte dit: à

La critique des journaux ne me donne pas envie d’aller voir le Desplechin. Jacuzzi est plutôt, non pas emballé, loin de là, mais positif. Simenon, voir Bernanos, sont appelés à la rescousse. Ce week-end, je vais plutôt aller voir le docu sur Weinstein. C’est dans l’air (et l’aire) du temps, en attendant un autre docu sur le prince Andrew, tête couronnée et futur repris de justesse, altesse royale pédophile et libertin déchaîné, bref un Winsor ! Un mauvais exemple pour Archie !

Pablo75 dit: à

renato, le grille-pain ne sert pas qu’au pain de mie. Un bonne tranche de pain Poilane frais…
D. dit: 23 août 2019 à 10 h 54 min

Exactement. Griller (sans le brûler) le pain (surtout le très bon) augmente son arôme et sa saveur.

Pablo75 dit: à

Je ne comprends guère ces engouement pour La Pléiade. Ces livres sont certes de bon qualité mais particulièrement pas pratiques.
D. dit: 23 août 2019 à 10 h 18 min

L’essentiel c’est la qualité des éditions, les introductions, les notes, etc. Le papier bible est très pratique (surtout pour les voyages): il permet d’avoir plusieurs livres dans un seul.

Évidemment, maintenant il y a mieux, puisqu’on peut avoir dans une liseuse (qui pèse moins de 200 gr et occupe la place d’un livre de taille moyenne de moins de 100 pages) plus de livres qu’on peut lire dans une toute une vie dédiée à la lecture (tu peux faire le calcul: combien de livres en format epub de 1 Mo, par exemple, rentrent dans une liseuse avec 32 Go de mémoire).

Jazzi dit: à

« en attendant un autre docu sur le prince Andrew »

Delaporte, amateur de tabloïds et de Voici ou Gala !
Et rien sur le conte à la vie inversée que je t’ai transcris hier soir ?

Jazzi dit: à

Un bon grille pain et un bon pléiade, que demande le peuple !

Et dire que j’avais hésité entre le mode d’emploi du grille pain ou du lave vaisselle, dans ma recension du film « Thalasso » !

MC dit: à

cette affaire de vie inversée ou le vieillard remonte le temps doit avoir ses origines chez Platon, me semble-t-il.
Un souvenir de ce thème en…SF dans Hyperion de Dan Simmons.
Sur l’affaire Kleutgen, et les dévoiements de la religiosité dans ce couvent, voir le wiki anglais, peu soupçonnable d’être papiste. Article Kleutgen.Il y aurait de quoi en tirer un roman noir.
Bien à vous.
MC

Bloom dit: à

Bloom m’a envoyé cette video, je suppose qu’il s’est auto vidéo filmé, il est très distingué et tellement écossais.

Berenice, ça date, comme dit on copain cairote : c’était avant que je me mette à prendre 30 kilos, que mon kilt devienne un short, et que mon visage poupon se couvre d’acné sénile. J’ai depuis mis le feu à ma guitare, devant un chat, une chèvre et une limace. This is my generation – why don’t you all f-f-f-fade away!
Alba gu bràth!

Bérénice dit: à

Vos destinations les plus récentes, Pablo? Les pléiades sont peut être pratiques , elles fatiguent les yeux, les miens , pourtant mes lunettes sont adaptées. Des editions pour jeunes gens non binoclards ou alors se munir d’une loupe.

Bérénice dit: à

Bloom, oui, j’ai tout vu, quel drame! Un si bel instrument!

D. dit: à

tu peux faire le calcul: combien de livres en format epub de 1 Mo, par exemple, rentrent dans une liseuse avec 32 Go de mémoire).

C’est trop compliqué pour moi, Pablo.

Jazzi dit: à

A savoir que 1 MO = 0, 001 GO, D. !

32 000, Pablo75 ?

Delaporte dit: à

Je n’ai pas l’intention de me mettre à la liseuse. Sur ce point, je suis borné et maniaque. Je préfère encore la Pléiade, avec ses caractères si petits, et ses notes qui dissèquent le texte. Ou encore, le plaisir d’un simple Folio, mais sentant l’encre fraîche.

Delaporte dit: à

Grille-pain et Pléiade : pendant que la tranche de pain rôtit, on peut patienter en lisant un volume de la Pléiade. Il y a donc un rapport entre les deux.

renato dit: à

« Un bonne tranche de pain Poilane frais… »

Les goûts et les couleurs…

D. dit: à

D’ailleurs il est amusant d’observer que l’immense majorité des gens pense que 1 mega-octets = 1 million d’octets. Ou que 1 giga-octets = 1 milliard d’octets.
Eh ben non. Car avec l’octet et le bit nous sommes en base 2 donc on arrondit à des puissances de 2.
Donc 1 Mo = 1 048 576 octets. C’est à dire 2 à la puissance 20.

D. dit: à

On devrait alors parler de mebioctet et il est vrai que dans l’absolu 1 Mo = 1 million d’octets. Mais on ne vous vend jamais le million mais bien le mebioctet.

Bérénice dit: à

Je fais griller le pain dans une vieille poêle, ma cuisine n’est pas assez grande pour accueillir ce materiel, pas de place pour un autre plan que ceux qui font office et sont occupés, prises électriques insuffisamment distribuées. J’adore le parfum du pain grillé , je me force à le manger quand me prend l’envie de sentir cette odeur.

Bérénice dit: à

De toutes façons ça fait des tas de bouquins que vous ne lirez pas sur une liseuse puisque vous préférez le papier, Pablo quant à lui a découvert un autre moyen d’accumuler en plus des puces et des découvertes qu’elles lui offrent. Si vous ajouté à le temps passé à raconter, se raconter, lire les autres ici par exemple , si vous faites comme et à lui qui certains jours ne décroche pas, à quoi bon ce calcul?

x dit: à

Le mythe des cycles inversés dans Le Politique (268d-273c)

Ce parcours rétrograde concerne tout l’univers (en raison de l’alternance de d’ères de conduite divine, restauratrices d’immortalité, et d’autres où il est livré à son propre mouvement, la divinité, ou la rationalité selon Fr. Châtelet, ayant « lâché le gouvernail »).
Quand l’univers suit sa marche divine, il y progression à rebours pour tous les animaux : « on les vit croître en jeunesse et en fraîcheur. Chez les vieux, les cheveux blancs se remirent à noircir […] chacun fut ramené à la fleur de son printemps; quant aux imberbes, leurs leurs corps, se faisant plus lisses et plus menus de jour en jour et de nuit en nuit, revinrent à l’état de l’enfant nouveau-né […] après quoi, le déclin se poursuivant, ils finirent par disparaître complètement. »
D’où la légende d’hommes naissant de la terre : « les morts se reconstitu[ant] sur place et remont[ant] à la vie, entraînés par cette volte-face qui faisait rebrousser chemin aux générations ».
Selon cette fable, c’est donc notre univers, celui de la dégradation progressive, qui serait rétrograde : le mouvement croissance-vieillissement-mort correspondrait à celui de la civilisation, vouée au déclin.

Mais la fable platonicienne des révolutions périodiques du cosmos emprunte elle-même à plusieurs sources comme la théorie des alternances d’Empédocle et au retour éternel des Pythagoriciens.

Bérénice dit: à

Ajoutez, et alii.

x dit: à

Incidemment, et puisque l’on passe par la Grèce, ma couleur préférée Jazzi :

https://encycolorpedia.fr/649b88

(mais la contagion de l’usage actuel est irrésistible, je le sais bien. Aucune pierre lancée, donc, avec ou sans fronde.)

Ed dit: à

« Vos destinations les plus récentes, Pablo? »

La Catalogne et le Pays Basque !

Jazzi dit: à

Moi aussi, x, ma couleur préférée est le vert !

Jazzi dit: à

« Jazzi dit : 22 août 2019 à 21 h 41 min
L’eau de sénescence »

©Jacques Barozzi

Claudio Bahia dit: à

Salut à tous,
J’avais déjà des doutes depuis longtemps sur votre président Macron; maintenant j’en suis sûr: ce type est plutôt nul comme homme politique, il est un peu crétin, d’avoir envoyé ce twitter:
https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1164616868080103425
Notre maison brûle: mais monsieur macron, votre maison ne brûle pas, ou notre Brésil serait-il VOTRE maison?
L’Amazonie, le poumon de notre planète: l’Amazonie n’est pas, et n’a jamais été le poumon de la terre, la forêt, partout dans le monde, produit et réabsorbe quantité de l’oxygène qu’elle produit; n’importe quel homme sensé sait cela. Le cycle de l’oxygène ce n’est pas comme cela, c’est complétement primaire ce que vous dites. Et d’où avez-vous tiré que la forêt amazonienne produit 20% de NOTRE oxygène ?? Ce sont des chiffres tout à fait fantaisistes. Même Greta ne dirait pas de telles stupidités.
C’est une crise internationale: non monsieur, c’est une crise des pays amazoniens et tout particulièrement du Brésil et de la Bolivie.
Rendez-vous au G/ pour en parler: sans inviter les pays amazoniens à y participer ???
Pour parler de cette urgence: Et vous êtes le DERNIER à en parler de cette crise, après tout le monde au Brésil, après le monde entier; vous êtes ridicule.
Et la photo date sauf erreur de 1989, et elle concerne un feu dans la Mata Atlantica.
Et quelle faute de tact, de diplomatie, du pur eurocentrisme; ce twitter représente tout ce que nous ne supportons pas venant de la France, alors qu’elle a tout dans les mains pour être chère à nos cœurs, mais non il faut toujours parler haut, avec arrogance, incroyable ce twitter. Et notre président, qui lui est authentiquement le pire de tous, a eu très facile de répondre à votre président, c’est dire son niveau. Oui nous sommes bien servis par nos « grands hommes » Le président Macron est un imbécile très grave d’avoir envoyé ce twitter; il veut faire du Trump. Quant au notre c’est un militaire….pas de solution.
Je pose la question: pourquoi user d’arguments fallacieux pour défendre une cause juste? Pour détruire cette cause?

Jazzi dit: à

« Et vous êtes le DERNIER à en parler de cette crise, après tout le monde au Brésil, après le monde entier; vous êtes ridicule. »

Mieux vaut tard que jamais, Claudio Bahia. Vous n’avez rien de plus urgent à faire plutôt que de vous livrer à une vaine polémique ?

et alii dit: à

MA couleur préférée est amarante

MC dit: à

Merci, X, de ce rappel bienvenu de références!
Cordialement.
MC

x dit: à

Ce n’est pas un vrai vert, jazzi, mais une teinte claire qui se situe entre le bleu et le vert, la couleur de la mer avant la tempête.
(La version foncée, « teal » c’est-à-dire « sarcelle » est une autre merveille, à mes yeux du moins.)

Je voulais attirer l’attention sur le sens originel de « glauque », qui n’a strictement rien de péjoratif.

Mais son emploi figuré, dépréciatif (sordide, trouble,inquiétant), a désormais tellement pris le dessus qu’il en a effacé le sens premier et que je
me surprends régulièrement à l’employer dans cette acception (sans doute aussi à cause de sa sonorité évocatrice : cratylisme, quand tu nous tiens !)

et alii dit: à

y en a qui ne vont plus se sentir
NICE PLUS FORT QUE LES TÊTES DE GONDOLE

voirLSP

DHH dit: à

@ Claudio Bahia
Vous avez raison
Sans doute l’Amazonie est-elle le poumon de la planète , et à ce titre sa forêt mérite-t-elle d’être protégée par les instances internationales
Mais nous, européens , avons-nous le droit d’imposer à un pays de renoncer à faire ce que pendant des siècles nous avons fait de nos forets, pour y installer notre agriculture Nos ancêtres ont « essarté » à tout va .Témoin en France le nombre de lieux dits commençant par » Les Essarts
Et refuser à d’autres, de manière vexante et unilatérale ,pour l’ avenir de notre confort collectif ,des modalités de développement dont nous avons tiré le benefice siecle apres siecle sans être inquiétés ni culpabilisés ,ce n’est pas loin de l’exploitation coloniale

et alii dit: à

dit: 23 août 2019 à 16 h 52 min
ça marche pour les yeux d’Athéna mais je préfère pers

Jazzi dit: à

Moi j’aime tous les verts, x, avec néanmoins une préférence pour les verts foncés…

Jazzi dit: à

Je n’aime pas du tout la couleur amarante, elle m’évoque la couleur de vomi des ivrognes…

Chantal dit: à

Enfin je sortirais bien de cette ambiance, merci pour le Desplechin Jazzi, mais l’été dernier j’avais vu les 4 épisodes de la série aux Animaux la guerre avec Roschdy Zem qui essayait de sauver les meubles lorrains de NM. Je vais aller faire un tour chez mes potes à Namur, les exfiltrés sont dans la place à l’Intime, j’espère me faufiler pour écouter les dernières news de Juan Branco.

Bérénice dit: à

Claudio, la Norvège et l’Allemagne suspendent les subventions jusqu’à present allouées pour une politique de preservation de l’environnement que Bolsonaro n’est pas prêt à respecter comme ses prédécesseurs s’y étaient engagés. La France, l’Irlande je crois remettent en question le traite du mercosur , l’Allemagne et l’Angleterre réagissent aussi. En Allemagne, j’ai lu pour rejoindre vos propos qu’un décideur avait conseillé à Merkel de reboiser le pays plutôt que continuer de subventionner un dirigeant que je qualifierai de dangereux, vendu, irresponsable. La cartographie des incendies en A Latine est tout de même inquiétante et si les satellites n’existaient pas Bolsonaro nierait l’augmentation du nombre des foyers comme il a déclaré dans un premier temps que les ONG étaient les incendiaires pour provoquer la dénonciation dont il est l’objet. Maladresse , ingérence pour mensonges et malhonnêteté, certes, un peu plus diplomatie et de respect ne changeront helas pas ce sinistre personnage corrompu qui plus est.

D. dit: à

Aborder la déforestation de l’Amazonie sous l’aspect oxygène témoigne à la fois d’ignorance crasse et d’une maladresse sans nom.
Bien sûr c’est le phytoplancton des océans qui produit l’immense majorité de l’oxygène que nous respirons.
Mieux : le premier di-oxygène atmosphérique est apparu sur terre grâce au phytoplancton il y a plus d’un milliard d’année.
Quant on sait que le résultat de l’évolution depuis ces temps immémoriaux est Macron et sa grosse tête d’inspecteur des finances imbu de lui-même, ça ouvre des voies de réflexion métaphysique.

Jazzi dit: à

D. comme Dahia ?

D. dit: à

Ce qui se produit aujourd’hui en Amazonie est terrible et justifie l’opprobe internatial.
Ça c’est très clair.
Cela mériterait même une réunion d’urgence de L’ONU.

Bérénice dit: à

Les arbres brûlent sur des millions de km2 avec ce qu’ils abritent de vies animales. Un rien. La déforestation est encouragée et faciliter, le meilleur moyen et le plus rapide consiste à faire bruler , technique couramment employé dans ces regions comme ici quand les promoteurs immobiliers le faisaient pour s’accaparer une zone protégée.

Bérénice dit: à

Facilitée, employée. Les mafias de l’agro business ne sont à mon avis pas innocentes.

Jazzi dit: à

Récemment, Grand Canaria dévastée par le feu ! Les promoteurs immobiliers s’en frottent les mains…

D. dit: à

Je rectifie : ce di-oxygène à commencé à apparaître dans l’atmosphère terrestre il y a 3,4 milliards d’années !!

et alii dit: à

il y a des couleurs qui ont des chouets noms
lie de vin
sang de boeuf
une année ,à cause d’un manuscrit, j’ai été dans l’embarras et embarrassé des bibliothécaires:je ne savais pas s’il convenait de dire caca d’oie ou merde d’oie;j’ai été jusqu’au musée des arts et traditions populaires(il devait déménager) où justement tout le monde travaillait à ce moment là sur les couleurs , histoire, teintures, mais pas ma couleur naturelle de merde!

et alii dit: à

car les voeux pieux et pour le moins farfelus de vouloir transférer le MUSEE NATIONAL DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES de Paris (fermé en 2005) vers le MUCEM de Marseille était une évidente tromperie. Les Arts populaires ne verraient pas le jour dans leur riche globalité et surtout ne correspondraient absolument pas à un Mucem tourné vers les civilisations des rives de la Méditerranée, qui en fait est un Musée d’histoires mouvementées … très bien, mais pourquoi alors cette fichue idée d’envoyer les collections d’arts populaires à Marseille ? Paris voulait-il s’en débarrasser ?

Depuis des décennies, nous connaissons les batailles d’opinions autour du Musée des Arts populaires de Paris, ce mal aimé *. Les collections ont été abandonnées dans le noir du sous-sol de l’immeuble du bois de Boulogne puis mises en réserve à l’autre bout de la France. Cette magnifique mémoire qui était autrefois vivante, joyeuse et pleine de création a été sciemment occultée. Elle a fini par succomber dans l’indifférence de ceux qui en avaient la charge. Mais à qui la faute ? aux pouvoirs successifs de l’Etat, aux Ministères de la culture, aux Conservateurs eux-mêmes … Triste bilan, alors que les étrangers nous envient notre patrimoine!

renato dit: à

[Agrigento, le 25 août réouverture au public du jardin de la villa Aurea, résidence du capitaine anglais qui contribua à la renaissance de la Vallée des Temples au début du XXe siècle. Restauré et aménagé, le jardin offre une coupe transversale inhabituelle de la zone archéologique.]
 

closer dit: à

Curieuse coïncidence que Popaul parle de Tender is the Night et de Fitzgerald maintenant.

Je l’ai lu récemment en VO et mon impression diffère sensiblement de celle de PE. J’ai largement préféré Gatsby dont toute la magie tourne autour d’un personnage fascinant et énigmatique, le rôle titre en quelque sorte…

Dick Diver, Rosemary, Nicole m’ont moyennement intéressé. Aucun n’a suffisamment de profondeur pour emporter le lecteur. Fitzgerald s’est dispersé. Il a éclaté le noyau du roman en trois personnages. Dick est le plus central mais il ne lui a pas donné assez d’épaisseur et de complexité.

Et puis l’ histoire nage dans un tel océan de fric qu’on a un peu la nausée. Ce milieu des américains riches (et accessoirement de quelques anglais) vivant en Europe et spécialement entre Paris et la Côte d’Azur dans les années vingt est une curiosité anthropologique. Il faut le lire pour le croire.

Un aspect que je n’ai vu relevé nulle part m’a frappé: Tender is the Night est le roman du changement de rapport de forces entre les hommes et les femmes, au moins dans certains milieux, après la guerre de 14/18. Rosemary et sa mère, qui vit seule, sont des prototypes de femmes libres qui veulent être indépendantes financièrement et aimer à leur guise. Il est étonnant, quand on pense aux mentalités d’il y a un siècle, que la mère de Rosemary encourage sa fille dans son amour d’un homme marié et père de famille…

Dick, médecin psychiatre épouse sa patiente Nicole. Au début du roman il est évidemment le dominant du couple… A la fin, Nicole le plaque pour un autre et il va terminer sa vie en looser alcoolique, errant de ville en ville aux Etats Unis.

Tender is the Night est le roman de l’affirmation de la femme. Pour cela et pour la peinture d’une société disparue avec la crise de 29, il mérite d’être lu. Et aussi pour le style de Fitzgerald of course. Je ne sais pas ce que vaut la traduction française…

Ed dit: à

Il est vraiment pas futfut le Bresilien de la RDL.

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