de Pierre Assouline

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La République des livres
Retour gagnant pour John Le Carré

Retour gagnant pour John Le Carré

Quelle souffrance de se jeter dans la lecture du nouveau roman de l’un de ses écrivains de chevet, d’être enthousiasmé, emballé, emporté du tout début à la toute fin et malgré tout d’en vouloir à l’auteur ou à sa traductrice. Pour un mot, un seul, pas plus. Un mot qui ne passe pas. Un mot qui reste en travers la gorge. La seule réserve, le seul regret, la seule question sans réponse. Mon cas avec Retour de service (Agent Running in the Field, traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, 302, 22 euros, Seuil) de John Le Carré.

D’abord rendre hommage au maitre. Non du roman d’espionnage mais du roman. Cornwell alias Le Carré en est un depuis la parution de L’Espion qui venait du froid (1963). En un peu plus d’un demi-siècle, il a construit un monde, un univers, une œuvre qui prolongent ceux de ses propres maitres Joseph Conrad et Graham Greene, et dans un genre différent Dickens et Balzac. A deux reprises ses lecteurs ont pu craindre qu’il ne rangeât définitivement sa machine à écrire : lorsque le mur de Berlin est tombé et avec lui l’intérêt du public pour les ambiances de guerre froide, leurs enjeux politiques, les paranoïas ordinaires des gens du Renseignement des deux côtés ; et lorsque l’écrivain a commencé à atteindre « un certain âge » (il est né en 1931).

Julien Gracq m’avait expliqué un jour que passés, disons, 75 ans, un romancier devait sérieusement renoncer à son art. L’écrivain pouvait certes continuer à donner des livres de chroniques, de souvenirs, de portraits, de vagabondages, de brefs récits mais il n’avait plus l’énergie nécessaire, tant physiquement que moralement ou psychiquement, pour créer des personnages de fiction et les porter durant toute la gestation d’un roman. Georges Simenon, Michel Tournier et tant d’autres encore (on pourrait convoquer l’histoire littéraire mondiale) le confirmaient et l’illustraient même par leur attitude ; Julien Green, né en 1900, demeurait l’un des rares à le démentir en publiant de 1987 à 1994 sa trilogie romanesque sur fond de guerre de Sécession Dixie ; cela suscita de tels doutes chez les critiques que son éditeur Claude Durand m’avait dit à l’époque être prêt à sortir du coffre le manuscrit autographe afin de prouver qu’il était bien de la main de l’auteur. John Le Carré, passé l’âge dit fatidique, a écrit ces douze dernières années sans que sa plume ne faiblisse Un homme très recherché, Un traitre à notre goût, Une vérité si délicate, L’Héritage des espions ainsi que, hors-fiction (encore que, parfois, on a pu se demander…) ses mémoires Le Tunnel aux pigeons !

Le tout dernier témoigne de sa forme. Anatoly, dont le prénom a été anglicisé en Nathanaël et diminué en Nat, 47 ans, né en Neuilly quand son père y officiait à l’Otan, est un agent de terrain des services de renseignements britanniques. Il vient de rentrer à Londres. Alors qu’il espère raccrocher et rester au pays afin de poursuivre le job plus tranquillement, après vingt-cinq ans de maison au Bureau, on lui confie une ultime mission : diriger le Refuge, une sous-station du département Russie. Pompier volant aguerri, officier traitant russophone, il est l’homme de la situation. Des pré-retraités de l’espionnage s’y roulent les pouces avec d’anciens transfuges de l’ex-KGB, à l’exception d’une brillante jeune femme récemment recrutée afin de coller aux basques d’un oligarque ukrainien. Voilà le canevas. Manque l’essentiel : le grain de sable.

Il s’appelle Ed, il est bien plus jeune que Nat, et lorsqu’il parle de politique, on croirait vraiment entendre la colère personnelle de John le Carré lorsque, dans ses articles, il dénonce « le délire absolu » de « ce suicide collectif » qu’est le Brexit, vomit les conservateurs à commencer par Boris Johnson « à l’ignorance crasse » et ne ménage pas les travaillistes, voue Trump et Poutine aux gémonies ou accable les multinationales du médicament ou de la technologie pour leur maxi-profit- sans faire pour autant du roman un brûlot politique. La rencontre entre Nat et Ed a tout d’un formidable coup de foudre amical. Sauf qu’au bout, un piège se dessine, avec son lot d’agents dormants et de taupes réveillées, de désillusions chahutées et de loyautés contestées, et se referme…

La complexité des situations, qui a souvent dérouté ses lecteurs, cette fois n’est plus un obstacle – même si certains agents racontent parfois des salades à vous en rendre végétarien ! (Le Carré m’avait expliqué un jour qu’elle était due à sa longue pratique de l’allemand qui lui était devenu une langue naturelle, et qu’il avait donc tendance en anglais à rejeter le verbe à la fin ce qui compliquait un peu la compréhension…). Et ça tient, comme dans ses grands romans des années 80, car sa virtuosité est intacte. Cela ne va pas de soi quand un créateur a inventé un monde si personnel, si connoté à sa manière propre, qu’il donne l’impression d’avoir créé ses propres poncifs. Le tout est d’admettre que le temps est venu de s’en débarrasser. Ce qu’il a fait sans pour autant se moderniser en s’aidant des béquilles narratives de la technologie (textos, ordinateurs etc) ; au contraire même puisque l’un de ses personnages en revient au bon vieux papier, et même à la casserole pour décacheter les enveloppes à la vapeur comme à l’autre siècle car « c’est devenu plus sûr ».

Simplement, sa langue est plus limpide sans s’être pour autant asséchée et sans que la complexité des personnages n’en souffre (lire ici un extrait). Le récit y gagne en nervosité ce qu’il perd peut-être en profondeur. Moins de détails (paysages, décors, vêtements etc) mais qu’importe : on est de plain-pied dans l’histoire dès l’entame et on y reste jusqu’au bout car les dialogues et les portraits sont au poil. Ce n’est pas une question de suspens, comme chez Patricia Highsmith par exemple, mais d’empathie, de familiarité, de convivialité avec des gens qu’on ne voudrait pas quitter sans savoir comment ils s’en sortiront. D’autant que Le Carré use pour son 25ème roman d’un fil rouge qui nous les rend plus proches encore : le badminton.

Tant Nat que Ed en sont fanatiques. Ils y excellent. Tout les ramène à un affrontement permanent de part et d’autre du filet, une raquette dans une main et un volant dans l’autre. (Jean-Paul Dubois n’avait pas agi autrement dans La Succession mais avec la cesta punta, variante de la pelote basque). Bien sûr, on pourrait facilement reprendre et chipoter Le Carré sur la supériorité dont il crédite le badminton « cet art de la subtilité » par rapport au squash « jeu de massacre ». Evidemment, dès lors qu’on en fait « le roi des sports »… Il a tort mais qu’importe. En revanche, on a envie de le suivre et d’explorer plus avant la nature de grands solitaires qu’il prête aux badistes. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, cela explique le titre du roman en français Retour de service, même s’il joue aussi habilement sur la polysémie du mot « service ».

Ce n’est peut-être qu’un détail mais généralement, je ne peux m’empêcher de prêter attention aux expressions signalées d’un astérisque par le traducteur comme étant « en français dans le texte ». Cela  renseigne non seulement sur les traits de caractère que l’auteur nous prête mais aussi sur la popularité de certaines expressions françaises à l’étranger. Dans Retour de service, on trouve bien « pour la bonne bouche », « tour d’horizon », « voilà » « croûtes au fromage »… Mais une expression domine de manière récurrente : « mes chers collègues ». Pourquoi ? Aucune idée. A croire que ça ne se dit pas en anglais car il est difficile de croire qu’outre-Manche, leurs bureaux soient dénués de collègues.

A propos, j’allais oublier le mot qui m’est resté en travers la gorge ; il apparait dès la première page à la fin du premier paragraphe : « …un couloir qui dessert les vestiaires et les douches genrés ». Je ne dispose pas de l’édition originale du roman et j’ignore même comment se dit « genré » en anglais (à partir de gender je suppose) ; mais franchement, un écrivain tel que John Le Carré, avec la culture, la langue, l’écriture qui sont les siennes, est-il capable d’user, qui plus est sans italiques ni guillemets, d’un mot si tendance, si laid, si connoté à un milieu qui n’est pas le sien ? J’en doute. Mais après avoir lu ce mot-là sous sa plume, je m’attendais à trouver pire encore, « racisé », au détour d’une page. De même je ne l’imagine pas se servir de « la perfide Albion », poncif archi usé dont même les Français n’osent plus abuser pour désigner l’Angleterre. Maintenant que mes doutes et ma petite colère sont sortis, je me sens encore plus à l’aise pour louer la qualité de la traduction de ce roman par Isabelle Perrin : avec sa mère Mimi Perrin (par ailleurs une personnalité des grandes voix du jazz en France), elles sont les fidèles et précieuses porte-voix de l’œuvre de John Le Carré depuis la Maison Russie en 1989 et Isabelle Perrin désormais seule depuis Un traitre à notre goût en 2011.

(« John le Carré, en décembre 2018, lors d’une manifestation contre le Brexit » photo Sean Smith ; « Le Carré » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères.

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1 535 Réponses pour Retour gagnant pour John Le Carré

Jazzi dit: à

Un mot qui n’et pas son genre et qui fait tache, en effet, Passou. Mais comment définir, en un seul qualificatif, les douche pour hommes et les douches pour femmes ?

de nota dit: à

Voici le passage qui turlupine Passou, les anglicistes sont demandés à l’accueil!

…and a passegeway between the two that leads to the segregated changing rooms and shower areas.

Alexia Neuhoff dit: à

« aux expressions signalées d’une astérisque par le traducteur  »

« astérique » est habituellement genré masc. Mais bon, on n’a rien contre le transgenre.

Soleil vert dit: à

les douches … tout simple ?

Moi j’ai vu pire dans un roman à l’écriture et à l’intrigue complexes. De Max Linder le personnage est devenu vers la 15e page Max Kinder à la faveur d’une coquille typographique. Comme j’ai horreur des kinder surprises j’ai jeté le livre. Z’avaient pas de correcteurs chez l’éditeur ?

Petit Rappel dit: à

separés était-il trop simple? Ou genrés plus à la mode?
La phrase Des ex-retraités de l’espionnage qui termine le quatrième paragraphe a du pâtir de la Sainte Colère de Pierre Assouline. Deux ou trois groupes à replacer dans le bon ordre, et un du à rétablir, sauf si code secret, bien entendu!
Bien à vous.
MC

bouguereau dit: à

« mes chers collègues ». Pourquoi ?

..c’est comme « yèce soeur » en français..c’est hintraduisible

bouguereau dit: à

« la perfide Albion », poncif archi usé dont même les Français n’osent plus abuser pour désigner l’Angleterre.

..le comble c’est je crois qu’avec un peu de temps je pourrais citer une dizaine de ‘perfidious france’..et pas que dans les tabloids..au début du brexit..mais serait ce du temps bien employé

bouguereau dit: à

est-il capable d’user, qui plus est sans italiques ni guillemets, d’un mot si tendance, si laid, si connoté à un milieu qui n’est pas le sien ?

un mot formica pour une misère de commodité ‘ça peut le faire’..et qu’est ce que ce « milieu qui n’est pas le sien »

Phil dit: à

agréable notule de déconfinement, dear Passou. mais pourquoi on earth lisez-vous en traduction ? shaken not stired. un des derniers james bond virait pédé, pourquoi pas les douches du même genre, moeurs courantes chez les espions british.

closer dit: à

« segregated » n’implique même pas une séparation fondée sur le sexe. La traductrice aurait dû rendre segregated par « séparé » sans autre précision.

Ce grotesque « genré » ne me donne pas envie d’aller plus loin, d’autant plus que Le Carré m’emmerde prodigieusement…

bouguereau dit: à

Cela renseigne non seulement sur les traits de caractère que l’auteur nous prête mais aussi sur la popularité de certaines expressions françaises à l’étranger

ce qui est étonnant c’est qu’elle soit employé dans certaines série policière américaine..au point qu’elles suffisent à forger un caractère..et pas du tout celui auquel on s’attend..c’est à dire l’intello tarlouze etc. qu’il dirait rénateau..tchouss

Soleil vert dit: à

« si connoté à un milieu qui n’est pas le sien »

why not ?

ou alors « qui n’est pas son genre » renvoyant au texte et à Odette de Crécy 🙂

hamlet dit: à

« Quelle souffrance de se jeter dans la lecture du nouveau roman »

pareil, j’ai toujours eu du mal avec le nouveau roman, savais pas que le Carré s’était aussi lancé là-dedans.

Passou dit: à

Merci à mes correcteurs

Chaloux dit: à

Julien Gracq m’avait expliqué un jour que passés, disons, 75 ans, un romancier devait sérieusement renoncer à son art.

Très drôle, ce « m’avait expliqué ».

Gracq l’a « expliqué » à tout le monde.

Assouline n’a pas eu les confidences.

christiane dit: à

Avant de découvrir ce nouveau billet, une invitation à regarder cette étonnante émission diffusée cet après-midi sur LCP dans le cadre des rediffusions Rembob’INA :
https://replay.orange.fr/groups/LCPPS1541411655REMBO/videos
La dernière occasion de revoir Simenon à Lausanne écouté admirablement par Bernard Pivot. C’était une des plus belles émissions d’Apostrophes (1981) avec; en prime la rencontre Henri Miller/ Simenon au Festival de Cannes.
A la fin, Patrick Cohen demande à Pierre Assouline ses impressions en revoyant ce document émouvant. Et ce qui s’échange alors est une belle leçon de littérature.
« Il pleut. » (je m’en souviendrai…

christiane dit: à

Lien, inactif…
Prochaine diffusion sur LCP :

Dimanche 7 juin à 16h00 sur La Chaîne parlementaire

l’ombelle des talus dit: à

Faut-il imaginer, en lieu et place du commentarium actuel, des espaces de commentaires séparés pour les hommes et pour les femmes ?

Chaloux dit: à

bouguereau dit: à
« ..le comble c’est je crois qu’avec un peu de temps je pourrais citer une dizaine de ‘perfidious france’..et pas que dans les tabloids..(…)..mais serait ce du temps bien employé »
?

je te le demande.

Tata bousemolle lis la presse étrangère…

Hurkhurkhurk!

Clopine dit: à

Bah, ce n’est pas le mot, « genré », qui vous fait réagir, Pierre Assouline, mais bien l’idée qu’il exprime… A savoir que notre « genre », masculin ou féminin, est tout aussi construit que notre langage, et peut comme lui avoir plusieurs significations.

Mais bon.

A chaque fois que j’en parle avec quelqu’un, je m’aperçois au bout de deux minutes et demie que ce quelqu’un se refuse absolument à lire Judith Butler.

Un peu comme ces écologistes « depuis dix minutes et demie », quoi, qui n’ouvriront jamais un livre de Pierre Rabhi.

Bref, bref…

(ne pas oublier d’adresser courtoisement la parole à Paul Edel, puisqu’il m’a interpellée, certes avec toute l’ironie venimeuse souhaitable, m’enfin c’est un début, la prochaine fois qu’il croisera dans les parages. Certes, sa posture de « donneur de leçons littéraire », pour justifiée qu’elle soit par le métier qu’il exerça, et néanmoins un tantinet caricaturale, et démontre surtout son incapacité à considérer que lire un livre implique non seulement un exercice intellectuel, mais encore un exercice aussi « genré » que le reste de nos existences ! Le scandale de mes « lectures », à ses yeux, qu’il me reprochait comme autant de preuves de bêtises ou de crimes, quasiment (comme trouver un peu pathétique Julien prenant la main de Madame de Rênal, sous les tilleuls), n’est qu’un différent, en réalité, politique…

Mais je bavarde, je bavarde, là. Et en oublie l’essentiel : j’ai brocardé la propension edélienne à fournir tant et plus des conseils de lecture. C’était oublier qu’il m’a fourré dans les pattes la correspondance de Flaubert.

Rien que pour cela, et quel que soit son mépris à mon égard, qu’il en soit remercié, nom de rien !

Clopine dit: à

« et » = est, bien sûr. Bref derechef.

Chaloux dit: à

lit

C’est le fou-rire…

Hurkhurkhurk!

Assouline, pour caractériser Le Carré, vous avez oublié La genèse et les manuscrits de la mer morte.

(Vous allez publier quelque chose au Seuil?)

renato dit: à

Peut-être le mot « genrés » n’est là que pour faire chic, mais la proposition est on ne peut plus plate :

« … and a passegeway between the two that leads to the segregated changing rooms and shower areas. »

Donc platement :

« … et un couloir entre les deux qui mène aux vestiaires et aux douches séparées. »

Et tout le monde comprend pourquoi « séparées » sans passer par la case gender.

renato dit: à

« … une belle leçon de littérature. »
Il ne faut quand même pas exagérer.

Chaloux dit: à

Si Huysmans avait connu le mot « genré », je crois qu’il l’aurait employé, en riant sous-cape.

hamlet dit: à

« passés, disons, 75 ans, un romancier devait sérieusement renoncer à son art »

tellement de choses auxquelles ils faut renoncer passés 75 piges, prendre son art et son panard.

limite les seuls trucs auxquels faut pas renoncer après 75 ans c’est la chloroquine et le climatiseur, quand on pense que les rescapés du c19 vont avoir droit à la canicule.

hamlet dit: à

Phil dit: (…) dear Passou. mais pourquoi on earth lisez-vous en traduction ?
 »
pas sympa le dirfilou : y veut dire qu’à ce niveau un critique se doit de lire l’anglais en vo (et vlan dans les rotules avec son air de pas y toucher le le dirfildentère…)

de nota dit: à

« A chaque fois que j’en parle avec quelqu’un, je m’aperçois au bout de deux minutes et demie que ce quelqu’un se refuse absolument à lire Judith Butler ».

Proposer à quelqu’un de lire Judith Butler c’est d’une grande cruauté.

hamlet dit: à

jamais trop aimé le Carré, toujours que kèkchoz tournait pas rond chez lui.

hamlet dit: à

j’y crois pas : de nota c’est un antiféminisse !!!

alors là cher ami, vous allez comme qui dirait vous attirer des ennuis.

Chaloux dit: à

mais pourquoi on earth lisez-vous en traduction ?

Parce qu’il est vraiment bilingue! Dear phil, vous donnez dans le supplice chinois.

de nota dit: à

Camarade Hamlet, je vous laisse apprécier ce texte croquignolet de Judith Butler:

« Le passage d’une analyse structuraliste où le capital est compris comme structurant les relations sociales de façon relativement homogène, à une vue de l’hégémonie où les relations de pouvoir sont sujettes à répétition, convergence et réarticulation, a importé la question de la temporalité dans la pensée de la structure, et a marqué un déplacement depuis une forme de théorie althussérienne qui prend les totalités structurales pour des objets théoriques à une conception dans laquelle les découvertes de la possibilité contingente de la structure inaugurent une conception renouvelée de l’hégémonie comme liée aux sites contingents et aux stratégies de la réarticulation du pouvoir ».

de nota dit: à

Camarade Hamlet, j’oubliais! ce texte est cité par Martha Nussbaum qui te la ratatine! la Judith.

Chaloux dit: à

Judith Butler

On imagine la Genroclopine se récitant ça en nourrissant ses oies… Il nous manque un Molière.

Alexia Neuhoff dit: à

« … et un couloir entre les deux qui mène aux vestiaires et aux douches séparé[e]s. »

Et tout le monde comprend pourquoi « séparé[e]s » sans passer par la case gender. by renato

Donc par une cloison. Etanche, la cloison. Du dur, en somme.
Etrange : personne pour remettre en question le genre d’un substantif, par exemple. Pour le reste, les masculinistes sortent leur… pistolet.

l’ombelle des talus dit: à

Incidemment, la pratique du double mixte est-elle admise au badminton ?

hamlet dit: à

de nota, ouai, je 2 possibilités à ce texte : soit Judith veut dire que les hommes doivent participer aux taches ménagères, soit le traducteur a fumé la moquette.

c’est là où l’on voit l’influence des post structuralistes français dans l’université américaine.

hamlet dit: à

« un déplacement depuis une forme de théorie althussérienne qui prend les totalités structurales »

ça c’est simple à comprendre : Judith essaie d’exprimer le fait qu’Althusser a fait passer sa femme par la fenêtre du 8èm étage un jour où elle le gonflait grave en lui redemandant 30 fois de suite de passer l’aspirateur et ranger ses chaussettes.

l’ombelle des talus dit: à

Alexia Neuhoff dit: à
« … et un couloir entre les deux qui mène aux vestiaires et aux douches séparé[e]s. »

Est-ce une allusion à ce que pourrait être une partie carré(e), selon que l’on est tour à tour peintre, poète, sportif de groupe respectueux de la distanciation sociale ?

Paul Edel dit: à

Clopine, des désaccords ,oui, mais aucun mépris à votre égard.

Chaloux dit: à

La pauvre Argerich avait dû se taper trois décalages horaires de suite, au bas mot.

Clopine dit: à

Paul Edel, je vous entends. Et je dois bien avouer qu’avant vos agacements et reculs à mon égard, j’aimais bien parler littérature avec vous. Vous êtes évidemment bien plus avancé que moi, mais voyez-vous, cela ne suffit pas pour que je me soumette à une opinion, si elle n’est pas argumentée de façon à me satisfaire, au motif qu’elle serait émise par quelqu’un de « légitime ».

En réalité, ma qualité d’illégitime, dans tous les sens du terme, ne me va pas trop mal… Bref.

A votre guise, Paul Edel. A votre guise.

christiane dit: à

renato dit: « une belle leçon de littérature.»
Il ne faut quand même pas exagérer. »

En dehors des « Maigret »… qui éclipsent le reste de son œuvre très riche qu’avez-vous lu, Renato, de Simenon ? La mort de Belle ? Le train ? L’aîné des Ferchaux ? Les inconnus dans la maison ? En cas de malheur ? L’homme au petit chien ? Les anneaux de Bicêtre ? La mort d’Auguste ? La veuve Couderc ? Les fiançailles de monsieur Hire ? La vérité sur Bébé Donge ? La neige était sale ? Le chat ? Trois chambres à Manhattan ? Tante Jeanne ? Pedigree ?…

Et les bouleversants « Lettre à ma mère » ou « Lettre à mon juge » ?

soit 258 titres : 118 romans, 130 nouvelles et 10 recueils de nouvelles.

On a tellement vu Simenon sur l’écran, dit Pierre Assouline dans cette émission, que finalement beaucoup de gens ont renoncé à le lire, comme s’ils le connaissaient déjà. Et les Maigret ont «tué» les romans purs qu’il écrivait par ailleurs, comme Pedigree (1948), qui est sans doute son chef-d’œuvre. Faut-il rappeler qu’André Gide et Fellini, entre autres, avaient le plus grand respect pour lui? Sa réputation d’auteur de polar lui a coûté un Goncourt, ou l’Académie française. Et pour la postérité, la gloire de Maigret obscurcit celle de son géniteur. »

Il a consacré à Simenon une biographie (rééditée en Folio) et un livre intitulé «Autodictionnaire Simenon» (disponible au Livre de Poche).

Et pour cette biographie, il dit : « On a échangé des lettres et entretenu une correspondance puis, je lui ai annoncé que je serais heureux de le rencontrer afin d’écrire une biographie sur lui. J’ai reçu peu de temps après un coup de fil alors qu’il était en vacances à l’Hôtel Beaurivage de Lausanne. Il me reçut très gentiment et on a parlé entourés en cela par sa compagne Teresa et sa secrétaire. Il m’a précisé qu’il ne me demanderait pas de relire mon texte avant publication. Je lui ai alors demandé d’avoir la possibilité d’accéder à ses archives privées, et à sa correspondance comme je le fais pour chaque biographie. Sa compagne et sa secrétaire ont insisté, et cela me fut permis après sa mort survenu en 1989. Pendant trois ans, et au rythme de trois fois par semaine on m’a installé dans son bureau et j’avais la clef de sa cave où tout était rangé de manière très ordonnée. J’ai passé des mois à relire toutes ses lettres, ses contrats d’éditions, sa correspondance avec Jean Renoir, Fellini ou André Gide qui l’admirait et qui passa toute sa vie à essayer de comprendre (en vain) comment est fabriqué un livre de Simenon. Personne n’avait jamais eu accès à ces archives qui me furent très utiles pour écrire la biographie de Simenon que j’ai fait paraître chez Julliard en 1992. »

Marie Sasseur dit: à

L’extrait donne envie. Ce matin la librairie Goulard était blindée, avec la queue qui se formait jusque dans les étals du marché ; comme je n’aime pas poireauter, je retenterai dans la semaine. Si ce roman du retour d’âge vaut le coup…

de nota dit: à

Madame ombrelle des talus, mes hommages, le double mixte est effectivement pratiqué au badminton, mais comme vous pourrez le lire plus loin, une lutte qui ne fait que commencer est engagée pour que les hommes modifient leur comportement envers leurs partenaires féminine, ce qu’illustre magistralement les propos de Marie-Claude Ofilet:

L’erreur la plus fréquente chez l’homme :
Vouloir mettre trop de vitesse :
C’est le problème majeur de beaucoup d’homme qui ont tendance à mettre systématiquement de la vitesse dans leurs frappes. Or, cela à la particularité d’effacer la fille du jeu.
Le mixte est bien une discipline orientée sur le contrôle messieurs !

renato dit: à

Pourquoi mettre en ligne des post prolixes ? un peu de concision serait bienvenue.

Marie Sasseur dit: à

Dans mon bled, on jouait au volant, pas au badminton. C’est la même chose, sauf qu’on s’amusait…

Marie Sasseur dit: à

« il dénonce « le délire absolu » de « ce suicide collectif » qu’est le Brexit, vomit les conservateurs à commencer par Boris Johnson « à l’ignorance crasse »  »

B. Johnson a peut-être bien des défauts, mais ce digne successeur de Churchill est loin d’être un ignorant.

christiane dit: à

renato dit: « Pourquoi mettre en ligne des post prolixes ? un peu de concision serait bienvenue. »

Bienvenue pour qui ? Vous aussi vous faites prolixe dans certains cas.
Mais je vais faire court, Renato.
Votre jugement, « concis » à propos d’une émission que vous n’avez ni vue, ni écoutée, à propos d’un écrivain que vous semblez très peu connaître, que signifie-t-il ?
«une belle leçon de littérature.»
« Il ne faut quand même pas exagérer. », écrivez-vous.
Du mépris ?

Jazzi dit: à

« Faut-il imaginer, en lieu et place du commentarium actuel, des espaces de commentaires séparés pour les hommes et pour les femmes ? »

Le problème, l’Ombelle…, c’est que l’on n’est pas très sûr du genre des commentateurs !

hamlet dit: à

Jazzi, tu penses que d’autres que moi ici ne serait pas du même sexe que leur pseudo (Maurice / Mauricette – hamlet / omelette – puck / keupu) ?

puck dit: à

omelette : check ta grand-mère : seraiENt

christiane dit: à

DHH,
j’ai commencé « Les frères Ashkenazi » d’Israël Joshua Singer.
Quelle haine entre ces deux frères : Simha Meyer et Yakov Bunem… Quelle triste fiancée que cette Dinelé dans ce mariage arrangé qu’elle ne désire pas alors que celui qu’elle désire est l’autre fils… et quelle vie violente pour la communauté juive de Lodz (florissante à l’époque), une période de l’histoire de la Pologne que je ne connaissais pas…

Je n’avais lu aucun livre de Joshua Israël Singer, le frère de Itzakh Bashevis Singer.
Merci du conseil.

hamlet dit: à

ai lieu de raconter n’importe quoi aidez plutôt passou à répondre à ses questions existentielles du genre :

« une expression domine de manière récurrente : « mes chers collègues ». Pourquoi ? »

passou, pourquoi ? c’est là une question complexe.

n’ayant pas lu ce livre je veux pas trop m’avancer, ni partir dans des considérations complexes et métaphysiques, voire mystiques… mais sans doute ce personnage travaille-t-il dans un milieu où il a beaucoup de collègues ?

hamlet dit: à

dans le « cher » de l’expression « mes chers collègues » on peut voir un signe de politesse ?

ou alors, comme il n’avait pas de collègues, il en a achetés sur amazon et il les a payés une blinde ?

Marie Sasseur dit: à

« Maintenant que mes doutes et ma petite colère sont sortis, je me sens encore plus à l’aise pour louer la qualité de la traduction de ce roman »

Oui, eh bien avec tous ces doutes Passou, de la douche aux vestiaires, en passant par les chers collègues, on n’est pas très convaincu vu de la qualité de la trad’!

Il faut militer pour les éditions bilingues.

renato dit: à

Il y a une difference entre prolixe et touffu. Cela dit, pas de mépris, je note seulement qu’il y a un adjectif de trop. Diane Arbus détestait l’école « moderne » qu’elle fréquentait car les insegnants trouvaient beau, etc., tout ce qu’elle faisait.

Marie Sasseur dit: à

Le titre déjà peut prêter à discussion, « agent running in the field « , et  » retour de service ».
La polysémie entre le titre traduit en français et l’original anglais n’est pas du tout la même.
an agent-runner et run field.

Enfin bref, la traductrice chante peut-être bien ?

https://www.cepravoi.fr/discographie/les-doubles-six/

Pablo75 dit: à

le mot qui m’est resté en travers la gorge ; il apparait dès la première page à la fin du premier paragraphe : « …un couloir qui dessert les vestiaires et les douches genrés ».

…and a passegeway between the two that leads to the segregated changing rooms and shower areas.

Solution du traducteur espagnol:

« un pasaje entre medias que conduce a las duchas y los vestuarios de hombres y mujeres. »

D. dit: à

Christiane, j’ai le sentiment que votre déconfinement ne se passe pas bien.

D. dit: à

Vous posez énormément de questions, vous n’écoutez pas les réponses, vous agressez ce pauvre renato. Cela commence à bien faire, Christiane.
Dorénavant vous devrez remplir une attestation pour commenter.

D. dit: à

Vous faites une décompensation sans vous en rendre compte.

Jazzi dit: à

Tu crois qu’elle est la seule, D. !
Tu as eu un confinement épanoui ?
Moi, depuis le déconfinement, je ne fais que marcher durant des heures et des heures.
Aujourd’hui, j’ai démarré une grande tournée des jardins.
J’ai commencé avec le parc de Christiane !
Compte-rendu demain…

D. dit: à

Parfaitement, Jazzi, j’ai personnellement été déconfiné sous contrôle médical et je peux en fournir toutes les attestations.
Ce n’est manifestement pas le cas de tout le monde. Christiane, si ça ne va pas, refaites un stock de pâtes. Je dis ça très sérieusement. Il vaut mieux ça que decompenser ici de façon désordonnée.

Petit Rappel dit: à

je ne vois pas ce que pourrait avoir d’exotique l’expression cher collègue, recevant avec bien d’autres du monde anglo-saxon des lettres bilingues ou le chers collègues alterne obligatoirement avec le « dear colleagues »!
Bien à vous.
MC

hamlet dit: à

oui « dear colleagues » ou « expensive colleagues » vu que dans les 2 cas ça se traduit pareil.

christiane dit: à

Eh bien, Renato, vous avez l’art de tourner autour du pot ! Alors qu’est-ce qui est « exagéré » dans cette leçon de littérature ? L’émission de Bernard Pivot « Apostrophes » ? Une des meilleures et je ne suis pas la seule à le dire. La qualité des romans de Simenon ? Je vous en cité plusieurs ? Lesquels considérez-vous éventuellement comme de la piètre littérature ? Mes allusions aux interventions de Pierre Assouline ? Elles sont excellentes. Écoutez-les. (Si je les détaille c’est que le lien de l’émission est inactif et qu’elles nous apprennent beaucoup sur l’écrivain Simenon comme les questions de B.Pivot et les réponses de Simenon.
De plus, n’ayant pas lu ce livre de Cornwell alias Le Carré, pas plus que « L’Espion qui venait du froid » (1963), je préfère évoquer un autre maître du roman policier dont cette émission exposait bien les qualités littéraires.
Quant à Diane Arbus dont j’ai vu une partie de l’œuvre exposée au Jeu de Paume, je ne sais « si elle détestait vraiment l’école «moderne» qu’elle fréquentait car les enseignants trouvaient beau, etc., tout ce qu’elle faisait ».
Vous en faites des tours et des détours pour ne pas vous expliquer sur le terme que vous employez « C’est exagéré » ! Si ce n’est pas du mépris, qu’est-ce que c’est ?

Jazzi,
ravi que tu aies commencé par le Parc Montsouris. J’y étais ce matin et figure-toi que j’ai pensé à ta description des parcs et jardins « aux herbes folles » car il y avait, quelques endroits heureusement laissés à leur beauté sauvage, avec « des herbes folles », des folies de coquelicots et autres fleurs et plantes de campagne.
Peu de canards, pas de mouettes… que sont-ils devenus ? Vu des chiens dont les maîtres, peu scrupuleux, laisser faire sur les pelouses où des familles avec enfants viendront s’asseoir, leurs besoins…
Les arbres étaient beaux et toute cette verdure était bien agréable. Nous aurions pu nous y croiser…
Peu de monde sauf dans l’allée Jacques Higelin qui longe la pièce d’eau.
Le petit potager disparaissait sous les broussailles et les aires de jeux encagées, bien tristes (comme doivent être les cours de récréation des petits à l’école…)
Alors, que vas-tu écrire et décrire maintenant ?
Pas de voyage au-delà de la Méditerranée cette année…

christiane dit: à

Bonjour, D, allez-vous bien ? Vous paraissez d’humeur batailleuse… Allez marcher dans l’herbe toute drue et touffue, cela vous fera grand bien…

et alii dit: à

eh bien, je n’ajouterai rien ,ayant la conviction que le régime de ce blog ne me convient pas, que ce n’est ni maladresse de ma part , ni faute d’effort comme cela m’ a été suggéré (reproché)mais un « arrière-goût » partagé par les jeux de tant de contributeurs -trices que je n’aime pas et qui m’indispose à leur égard;inutile que j’essaie de le préciser: »Des goûts et des couleurs, on ne discute pas » dit-on;et cet arrière goût est tenace ; donc je me limiterai à lire le billet ;
merci Pierre Assouline de votre énergie ;
veillez tous bien sur vous ,deuxième vague ou pas;
cave!

renato dit: à

« Une leçon de littérature » aurait suffit.

Marie Sasseur dit: à

« On using spy stories as a « vehicle »

I’m not writing about the secret services — I’m writing about England and Britain now, and the problems in Europe. … For me, that intelligence experience that I had, that formative time in my life, has simply become a vehicle, a stage, a theater, that I use to express other things. The stories are engaging — people like spy stories, I like writing spy stories. But at the moment, with Britain as it is, if I had been in the navy instead of in the secret service and were now writing naval stories, well then, my fleet would be very close to sinking. »
https://www.npr.org/2019/10/19/771089425/john-le-carr-fears-for-the-future-in-agent-running-in-the-field

Ce sont d’autres comptes à régler à l’oeuvre dans ce roman d’espionnage.
Est-ce que cela verse dans la facilité pour finir ?

On ne le saura pas.

Mais vu ce que l’Europe est devenue, une grosse machine administrative, -si on n’a que Barnier pour convaincre les brexiteurs, la GB restera une île…- et encore dernièrement lors de cette crise sanitaire : les frontières sont encore fermées today, un 30 mai 2020,
cette démonstration de Le Carré est certainement un voeu pieu.
Je vais m’abstenir, et aller à la mer, il fait un temps magnifique.

renato dit: à

« On using spy stories as a « vehicle » »

Je me souviens de l’époque heureuse où l’usage du mot « véhicule » était courrent même hors des conversations relatives aux automobiles — c’est vrai que c’est un vieux monsieur qui en fait usage.

Marie Sasseur dit: à

J Le Carre parle un français parfait, ces petits arrangement de traduction sont d’autant plus étonnants.

Dommage que cette histoire d’espionnage, soit véritablement dépassée par les enjeux géopolitiques , technologiques et économiques actuels, que Le Carre ne semble pas pouvoir aborder dans sa partie de badminton un peu surannée, et propose un scénario complotiste .

Sans doute par perte de contact avec le terrain…

D’ailleurs a ce sujet:

« John le Carré partage son temps entre sa maison de Cornouailles et son appartement londonien de Hampstead. « Il me faut toujours un conflit à la base. Il faut qu’il y ait, chez l’un de mes héros, un désir de torpillage de l’autre qui le motive », confiait-il au Point lors de l’un de ses rares entretiens à l’occasion de la sortie de La Maison Russie en septembre 1989.

Le Carré avait invité l’auteur de ces lignes, correspondant à Londres, et Jacques-Pierre Amette, responsable des pages livres, dans son manoir blanc de Tregiffian, près de Penzance. Il nous avait montré son bureau du dernier étage aux murs blancs aussi nets qu’un cabinet de médecin avec une table d’écriture face à une lucarne d’observation donnant sur la mer, confluent de la Manche et de l’Atlantique. Cet homme, qui parle un français impeccable, utilisait un Parker et des feuilles blanches. »
Le point.

C.P. dit: à

Christiane fait remarquer que tous les romans de Simenon ne sont pas des « Maigret », loin de là ! Mais c’est surtout à ce que dit justement Marie Sasseur que je voudrais ajouter ceci : « The Mission Song » et « The Constant Gardener » ne sont pas vraiment des « romans d’espionnage ». Ils parlent essentiellement de l’emprise politique et commerciale exercée sur l’Afrique par les pays dits « riches. » Ce thème semble encore présent dans le dernier roman de John le Carré, puisque Pierre Assouline en dit un mot dans le cinquième paragraphe de son billet.

hamlet dit: à

je voulais juste dire mon accord avec ceux qui prônent pour le « commentaire court ». Souvent les commentaires longs partent dans tous les sens, se diluent au fil des phrases, se perdent en divagations, comme le dit Judith Butler de façon nette et précise « les totalités structurales pour des objets théoriques à une conception dans laquelle les découvertes de la possibilité contingente de la structure inaugurent une conception renouvelée de l’hégémonie comme liée aux sites contingents et aux stratégies de la réarticulation du pouvoir », de plus les commentaires trop longs prennent trop de temps à lire, ralentissent la vitesse des échanges et par le même leur effet percussif et conversationnel. Là où la petite phrase courte et concise frappe l’esprit et produit son effet, les phrases longues, souvent interminables, qui plus est multipliées par leur nombre souvent conséquent se perdent dans les abysses profondes de la conscience inefficace et improductive et diminuent le rapport nombres d’idées sur nombre de mots, je prendrai pour exemple le cas de Mr Court qui réussit dans ses commentaires à exprimer plus d’idées qu’il n’y a de mots, ceci par une savante articulation des mots, ou chacun de ces mots peuvent recouvrir une multiplicité de sens, l’organisation judicieuse de ces mots accroissant encore, et de façon significative, la quantité de sens possibles. Alors oui pour le commentaire court ! comme le dit Rabelais de la concision, et comme le dit le Rabbin Abraham ben David Akiva de la circoncision, sont des moyens de supprimer le superflu pour mieux ne conserver que l’essentiel.

C.P. dit: à

Dexter, vous pourriez commencer par vos propres commentaires !

renato dit: à

De Simenon aimé les reportages La Méditerranée en goélette, L’Amérique en auto, trouvés parmi les livres de mon père, et quelques autres trouvés dans de vieilles librairies de provence.

hamlet dit: à

C.P non, au delà de cet essaie (loupé si j’en juge votre réaction) de drôlerie d’écrire un commentaire long faisant l’éloge du commentaire court, je vous signale que ne viens sur ce blog qu’en tant qu’observateur « extérieur », je lis les commentaires des autres, ajoutant rarement mon grain de sel, régime sans sel pour les problèmes de tenson…

hamlet dit: à

essaI

hamlet dit: à

passou : « Ce n’est peut-être qu’un détail mais généralement, je ne peux m’empêcher de prêter attention aux expressions signalées d’un astérisque par le traducteur comme étant « en français dans le texte ».
 »

passou c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça vaut dire beaucoup, ça veut dire que ce traducteur est libre et heureux d’être là malgré tout, ne dites pas que ce traducteur n’valait rien, il avait choisi un autre chemin, et pour quelles raisons étranges les gens qui pensent autrement, ça nous dérange, ça nous dérange….

hamlet dit: à

désolé si certains ici citent Chateaubriand et d’autres Michel Berger, c’est le mix low et high culture post moderne…

christiane dit: à

Bonjour Renato,
vous auriez dû commencé par là. Votre remarque est passionnante : « Leçon de littérature » aurait suffi. »
Pourquoi ai-je ajouté « belle » ?
J’ai trouvé un lien permettant non de revoir l’émission « Rembob’INA » d’hier mais cette fameuse émission d’Apostrophes où Bernard Pivot questionne avec tant de délicate persuasion Georges Simenon (1981) :
https://www.youtube.com/watch?v=GMQdPhPn7U8&list=PLRcLZJAqQJRfgMXS2OFp6sZ9r6Qy-2_OC&index=69

Écoutant ce dialogue, vous comprendrez peut-être pourquoi j’ai employé l’adjectif « beau » à propos de cette « leçon de littérature » commencée par B.Pivot, développée par P.Assouline.
C’était donc à propos de « Mémoires intimes » de G.Simenon (dont de larges extraits sont lus par B.Pivot qui rencontre l’écrivain dans sa maison de Lausanne).
Des longs monologues de G.Simenon, (des confessions ?) éclairent ses choix, ses relations avec les femmes et celles, essentielles, avec sa fille Marie-Jo atteinte d’une maladie mentale d’angoisse.
P.Assouline resserrera le débat autour de l’écriture, de l’œuvre de G.Simenon.
L’ensemble des interventions est empreint de délicatesse désintéressée, rien de bas. Leurs mots vont droit à l’esprit. Le beau y est harmonie, émeut et satisfait l’intelligence tout en touchant le cœur. Ne dit-on pas qu’il n’est point de beauté sans un fond de vérité et dans cet entretien, Simenon est vrai. Il accepte de se mettre à nu. le vrai pouvoir de la beauté de cet entretien agit à notre insu…
B.Pivot commence son émission par ces mots : « Ne jugeons pas G Simenon essayons de le comprendre. »
Et G.Simenon dit : « Je ne suis qu’un artisan. Dans ce livre j’ai voulu donner ma vérité. Ce sera mon dernier livre. »
Alors oui, j’écrirai bien à nouveau : une « belle » leçon de littérature qui place l’auditeur face à la vérité d’un écrivain et ce qui est né de ses choix : ses livres, son écriture, sa vie.
Merci, Renato, d’avoir enfin éclairé votre remarque.

et alii dit: à

CC 12 SEPTEMBRE 2019
Isolement SERGUEI

Alexia Neuhoff dit: à

« Collègue » (or colleague) est parfait en tant que générique épicène. Ma collègue Brigitte, mon collègue Emmanuel. Vouloir prétendre qu’en français, le masculin pourrait (en même temps) déterminer son genre + une forme neutre –qui n’existe pas- est une imposture. Au reste, méfions-nous du neutre, de la neutralité et des neutralisations. Je lis qu’à Jérusalem la police a « neutralisé » un Palestinien au motif qu’il aurait pu être armé. « Neutralisé », ici est la forme euphémique d’abattu, assassiné. La police là-bas comme à Minneapolis et ailleurs a de plus en plus tendance à « neutraliser » sans sommation.

Janssen J-J dit: à

@ difficile de croire qu’outre-Manche, leurs bureaux soient dénués de collègues. « Mes chers collègues »… @ Mais qui se rapporte « leurs »
@ Quel est le genre de la Perfide Albion ? _
« Genré » est en passe d’être accepté par l’AF, nonobstant.
@ JLC n’aura jamais su égaler Somerset Maugham. Ses mémoires en revanche (avec des passages un brin trop fabriqués pour être crédibles) restent bin intéressants, la figure du paternel, comme celle de G Bedos notamment « expliquant » pas mal de clés.
Sinon, sa charge contre les dirigeants du pays embarqués dans la galère du Breixit (et c’est un européen convaincu comme Bloom qui vous le dit) me plait infiniment. Et je vais point m’en boucher le nez. Cela dit…, le peuple anglais en général, hein… Des Anglais émigrés en France, ou ayant combattu dans la Somme, ou débarqué le 8 juin 44… là, oui, d’accord… On sauvé l’honneur de leur patrie, mais pas toujours relui sur d’autres plans.
Bon, je m’égare et je sors. Pas encore lu le commentarium, mais y reviendrai. Nul doute qu’on va encore y trouver des perles de kulture et des aubades d’oiseaux matutinaux.
Bonne journée à tous.tes, et notamment à rôz.
(31.5.20, 10.20)

Paul Edel dit: à

« Rien n’est plus prévisible que la propension des médias à répéter leurs inventions comme des perroquets et leur hantise de se faire doubler par la concurrence, peu importe que l’histoire soit vraie ou non parce que franchement, mes chéris, de nos jours dans la presse on n’a plus ni le personnel, ni le temps, ni l’envie, ni l’énergie, ni la culture, ni le sens minimal des responsabilités pour vérifier nos sources au-delà de couper-coller les textes des autres fumistes sur le sujet et de les ressasser comme parole d’évangile. » John Le Carré,Le tailleur de Panama.

Janssen J-J dit: à

@ n’est qu’un différent (qu’indifférent ou qu’un différend ?)

@ un générique épicène : un frigidaire ?

@ au delà de 75, le ticket n’est plus valable, et pour 57, c’est à se le demander.

@ J’ai pris beaucoup de plaisir naguère à considérer « Trouble dans le genre » de Judith Butler. C’est un grand livre, plus grand que celui d’Eve Kosofsky Sedgwick, la théoricienne queer, obèse et quasi transgenre, avec laquelle j’ai eu un peu plus de mal… (franchement, à côté, la thèse de Judith reste un beau brin de bluette. Elle nous a sortis de la vision masculine et non genrée du 2e sexe dans l’histoire des idées libératrices de la domination masculine sur les corps, les lettres et les mentalités (avec l’incontournable bouquin de Jablonka dans cette histoire).
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pist%C3%A9mologie_du_placard

@Dext. est toujours obligé de se justifier a posteriori quand il doit justifier l’ironie de son propos sur le style de Long pour faire Court. J’aiem beaucoup la 1ère tentative, jamais la 2e de rattrapage, car il redevient balourd.

Il y a des « sorties » d’internautes que l’on ne regrette pas?. On voudrait les espérer définitives. A commencer par la mienne, qui n’est hélas pas encore programmée. Désolé pour celzéceux qui espéraient mon rapide déconfinement.
Oublié de saluer la fiche « Nana » de j’adore Zola. Bin le bonjour à François R. Une pensée à la chouette sur le pilier extérieur latéral (attention, elle est vidéosurproveillée par la Sté XXX)… Un petit tour à Ste Bénigne itou ne fera pas de mal ce dimanche de PentecôtRe, elle est réouverte sans jauge. Oufl l’était temps depuis qu’on n’avait plus d’eau bénite à se mettre au front au dessus du masque !

OZYMANDIAS dit: à

Somerset Maugham ?
Comment se prononce le nom « Maugham » en anglais ?
Merci de me répondre.

x dit: à

Ozy : comme « môme »

Janssen J-J dit: à

François, tu m’a demandé hier soir de te rappeler ce qu’était cette histoire de Pentecôte. Mes souvenirs n’étant plus très frais après avoir éclusé nos 5 bouteilles, voici ce que je t’ai promis, tu m’as dis que tu serais au rendez-vous RDL vers 11h10, alors je me dépêche :

1 – Figue toi que comme Pâques, la Pentecôte des Chrétiens puise ses racines dans une fête juive : la fête de Shavouot qui commémore le don de la Torah au peuple juif par Dieu, sur le mont Sinaï, 50 jours après la Pâque juive. Pour les Chrétiens, la Pentecôte marque le début de l’évangélisation et la fondation de l’Église.

2 – Pourquoi y a t il un lunid de Pâques ferie, m’as tu également demandé. Voici ma réponse : « Elle commémore la descente de l’Esprit Saint parmi les apôtres », je t’ai parlé des langues de flammes…

Rappellee-toi qu’en 2004, le gouvernement de Jacques Raffarin avait décidé de faire du lundi de Pentecôte une journée de solidarité envers les personnes âgées en EHPAD, ce qui avait agité pas mal de futurs internautes catholiques de la RDL. Ce jour reste férié mais non chômé dans beaucoup d’entreprises. Je sais que tu t’en fiches comme de colin-tampon vu que tu es à la retraire bien pénard, mais enfin bon, faut pas être égoÏsse non plus.
A bientôt pour une nouvelle soulographie autour du barbeuq et de la bonne viande de charolaise à la graisse d’oie. Pierre Rahbi.l et sa femme se joindront à nous la prochaine fois, vers la fin juin, je crois. A suivre. En attendant, je vais te retrouver « Le tunnel aux pigeons », je crois savoir où le retrouver bintôt sous la pile septentrionale de la bibli. Vaut le coup de commencer par ça, si tu veux LEUR faire croire, aux soupers à la campagne, que tu maîtrise bien l’oeuvre au Carré… Bonne journée à toin François, et t’inquiète pas pour la Pentecôté. On vit très bien avec sans savoir de quoi il retourne…
(NB / Je mets Philippe en copie à ce message).

OZYMANDIAS dit: à

@ x

Merci à vous, merci.

Janssen J-J dit: à

France, ta as la gale, ce matin ! Ca me dérange le Michel… euh…, le François-René.
Tu es mon Berger ô seigneur, rien ne saurait manquer où tu me conduis,
Je suis ton Atali-Atala du désert algérien, parti à la découverte des Natchez avec le bibliobus de Priscilla.

bouguereau dit: à

« Neutralisé »

joli alesquia..mort même les douches c’est pus ça

Janssen J-J dit: à

Tiens, dans la foulée…, je t’ai retrouvé une intro de Sabot sur « l’Epistémo du placard » d’EKS…
https://philolarge.hypotheses.org/111
Si ça peut te dispenser d’en lire les obscurités dans le texte à vrai dire d’un lourdingue…, ce papier est honnête et plutôt clirifiant. Devrait te suffire pour ton prochain dîner à SG des Près avec les deux Pierre (dont Bayard) et ton oral à prép-ENA. Belle journée à toi, bises à Léa. Bon courage !

https://philolarge.hypotheses.org/111

bouguereau dit: à

ségréguer c’est le résultat de laction de séparer ce qui était auparavant indifferent

OZYMANDIAS dit: à

Janssen J-J dit : (… Je suis ton Atali-Atala du désert algérien…).

Très drôle, Janssen, très drôle…
Hihihihihihihihihihi😀😀😀
Chateaubriand sous sa tente, en poil de dromadaire brillant, vous salue bien !

bouguereau dit: à

Ma collègue Brigitte, mon collègue Emmanuel

attation alesquia..pas confonde havec tovarich..y’a une difference qu’il aurait qui tu sais

bouguereau dit: à

Dexter, vous pourriez commencer par vos propres commentaires !

cépé tu vas phinir par rajouter ça n’est pas si grave de ne pas remarquer quand on se fout de ta gueule..dailleurs ça peut même souvent aider

bouguereau dit: à

Simenon est vrai. Il accepte de se mettre à nu. le vrai pouvoir de la beauté de cet entretien agit à notre insu…

les belges sont maitres en cet « effet »..et c’est une de leur grande supériorité sur les français..dont ils savent abuser qu’il dirait dirphilou

Alexia Neuhoff dit: à

« peu importe que l’histoire soit vraie ou non parce que franchement, mes chéris »… Le Carré by P. Edel

Franchement, ce « mes chéris », Le Carré est-il capable d’user d’une expression si laide, si connotée à un milieu qui n’est pas le sien ? Le Carré se serait-il albacisé ?

Alexia Neuhoff dit: à

bouguereau dit: à

Ma collègue Brigitte, mon collègue Emmanuel
attation alesquia..

Eh oui, c’est fait. Impossible pour moi de poster un commentaire ici. Je suis neutralisée !

renato dit: à

« le vrai pouvoir de la beauté de cet entretien agit à notre insu… »

À votre insu, éventuellement.

christiane dit: à

La pentecôte ?
Bach – Cantate BWV 172 – Erschallet, ihr Lieder
Erschallet, ihr Lieder, erklinget, ihr Saiten ! (Résonnez, cantiques, sonnez, instruments à cordes !) (BWV 172) c’est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach écrite pour le dimanche de Pentecôte et jouée pour la première fois dans la chapelle royale le 20 mai 1714.

https://www.youtube.com/watch?v=7rfWMwe69Ak&feature=emb_title

« On voit que l’Esprit saint, très surréaliste, se faufile à travers toutes les langues, et n’a pas besoin d’apprendre l’anglais à l’université pour s’exprimer. Malgré la folie qu’ils prêchent, et qui scandalise la Synagogue, ces douze militants juifs vont beaucoup faire parler d’eux. Le langage est donc du feu, il brûle sans brûler, il inspire, il s’adresse à tous et à personne de façon intime. Il s’ensuit des histoires, toutes plus passionnantes les unes que les autres, qui convergent vers Rome, où, visiblement, on célèbre encore cette mystérieuse affaire. »
Le Point, 24-05-13. Philippe Sollers

Chaloux dit: à

Cricri-Gobe-tout ou Cricri-Toc-Toc?
Chacun se fera son idée…
Peut-être les deux :Cricri-Gobe-Tout-Toc-Toc

Cricri, par pitié, relisez votre prose d’aujourd’hui. Vous sentirez peut-être (comme Bilger le jeune « sent qu’une femme a été belle ») à quel point votre style est problématique, anormal, symptomatique. Qu’ont à faire les plates réflexions d’Assouline avec ce vocabulaire de révélation et de prosternation.

Vous êtes vraiment ridicule, et insupportable.

@Rose.(Je viens de boire un grand verre d’eau de Vichy, mon vice).

et alii dit: à

Genrons genrond
Galerie Cour Carrée — 107 rue Quincampoix, 75003 Paris, France

Marc Court dit: à

On signale à Marie Sasseur qu’un vœu pieux prend un x meme au singulier, sous peine d’infléchir ledit vœu vers une quelconque couche…

On remarque dans le tout récent « Lacan , Le Style des écrits », feuilleté hier soir, un chapitre point usurpé sur son aspect baroque. C’est l’auteur, non pas moi, qui le titre! Le piquant est qu’il s’appuie sur le tome XX du Séminaire quand je m’appuie sur les écrits! continuité, quand tu nous tiens…

Maintenant, rien n’empêche le Philippe II du blog, le Grand Inquisiteur des captures d’écran, de dire que nous avons tort tous les deux, le spécialiste et l’amateur!

Dans la série grands bouquins d’Histoire pas encore chroniqués, le Denis Crouzet, « les Enfants Tueurs des Guerres de Religion » reprend en l’approfondissant un aspect de sa thèse sur la violence et le sacré qui en apprend beaucoup sur les arrières plans mentaux religieux de la période. De la très bonne histoire des mentalités, et, s’agissant de Crouzet, un livre accessible au grand public.
J’y retourne.
Cordialement. CP, heureux de vous revoir parmi nous.
MC

Jazzi dit: à

Déconfinement J+20 (samedi 30 mai)

Vers 16 h 30, je descends du tramway à la station du Parc Montsouris.
L’ancien grand parc désert, aperçu il y a peu encore derrière ses grilles, s’est subitement transformé en un gigantesque radeau de la Méduse !
Désormais, une multitude de corps plus ou moins dénudés s’arrime aux pelouses, sous l’oeil vigilant de trois agents de surveillance, accompagnés d’une jeune caméraman rousse et d’une perchiste brune du même âge.
Plus loin, je croise une autre équipe de tournage, masculine celle-là.
Sur l’allée où je me trouve, je vois passer un enfant masqué à dos de poney, tiré par un homme à visière transparente.
Partout, le public est essentiellement jeune et familial.
Néanmoins, un quota de vieux solitaires, assis sur les bancs, les regarde en souriant béatement.
Je sors à l’extrémité sud du parc et poursuis la promenade, entre ombre et chaleur caniculaire, en cheminant sur la contre-allée centrale, tout aussi verdoyante, de l’avenue René-Coty.
Parvenu à Denfert-Rochereau, je récupère la ligne B du RER, qui me conduit en moins de cinq minutes à la station Luxembourg.

A 17 h 30, je pénètre dans le jardin du Luxembourg depuis le grand portail situé du côté du rond-point de la rue Gay-Lussac et du boulevard Saint-Michel.
Ici, le public, jeune ou moins jeune, avec ou sans enfants, marche deux par deux.
Dans le grand bassin octogonal, face au palais, les enfants font toujours voguer leurs bateaux, mais les confortables fauteuils et transats métalliques ont disparus.
Les plate-bandes circulaires, où les jardiniers du Luxembourg, jardin d’état rattaché au Sénat, présentent généralement aux visiteurs leurs plus belles décorations florales saisonnières, s’ornent désormais de modestes buissons de pavots couleur bois de rose.
Dans la partie en mail, quadrillée de tilleuls, je trouve fort opportunément un fauteuil.
Plus loin, près des terrains de boules, aménagés dans la partie paysagère, à l’autre extrémité du jardin, j’entre dans l’une des dernières pissotières à l’ancienne de Paris.
Tandis que je soulage ma vessie, je m’aperçois soudain que des dizaines d’abeilles bourdonnantes, échappées des ruches voisines, m’entourent dangereusement.
J’accélère le processus de vidange, secoue l’objet concerné et le remmaillote subrepticement.
Plus loin, je croise une mère et sa fille, soutenant par le bras, chacune de son côté, une vieille aïeule hors d’âge, habillée tout de blanc. Trottinant péniblement, tête baissée, celle-ci m’apparait telle Lazare sortant du tombeau.
Je sors par la porte donnant sur la rue de Vaugirard, à gauche de l’Orangerie, et me dirige vers l’allée du Séminaire, le long de la rue Bonaparte.
Traversant la place Saint-Sulpice, j’atteins le carrefour Saint-Germain-des-Près.
Jouxtant l’église, le petit square Laurent-Prache est ouvert.
Tous les bancs y sont occupés.
Le temps d’un coup d’oeil, à l’entrée, à la singulière tête de Dora Maar, sculptée en 1941 par Picasso, en hommage à Apollinaire, et je vois arriver le double bus 95.
J’y monte, pour en redescendre juste après avoir traversé la Seine, devant la pyramide du musée du Louvre.
Fermé.
Tout comme les jardins des Tuileries, autre jardin d’état, dépendant lui du ministère de la culture.
Ici, les populations festives se sont rabattues sur les rares pelouses prolongeant le Carrousel du Louvre et son labyrinthe végétal, disputant ainsi la place aux nombreuses nudités voluptueuses sculptées par Maillol.

DHH, dit: à

@christiane
Si vous aimez les frères Ashkenazi vous aimerez aussi l’autre livre que je connais du même auteur la famille Karnovski
Un des aspects intéressants de ces ouvrages, c’est qu’ils montrent à quel point les societés juives sont rigidement stratifiées et l’etancheité qui est la regle entre ces couches sociales tres différenciées économiquement culturellement
Dans la famille Karnovski ce sont les » ickes » ces allemands hyperassimilés, si germaniques de culture et de cœur qui regardent avec une distance condescendante ces Polaks avec lesquels ils ne frayent pas ;en Tunisie le monde où a grandi Memmi n’a d’autre relation avec le monde Guerni ,cette bourgeoisie raffinée d’origine livournaise, de culture française ou italienne ,que par les bonnes à tout faire qu’il y rectrute et par ceux qui s’y infiltrent à la faveur d’un diplôme et pour qui cela represente une promotion sociale.
Lorsque les juifs en France ont accede a une citoyenneté pleine et entiere (« rien comme nation ,tour comme citoyens ») l’une des oppositions qui s’est fait entendre est celle de juifs portugais de Bayonne et Bordeaux qui contestaient l’idéee que l’accession à ce statut s’étende aux juifs « messins « et ne reste pas limitée a ces seuls civilisés qu’etaient eux-mêmes et les comtadins fiers d’être quasiment « de souche « .

Marie Sasseur dit: à

#On signale à Marie Sasseur qu’un vœu pieux prend un x meme au singulier, sous peine d’infléchir ledit vœu vers une quelconque couche…

au point où j’en suis , couchée sur la plage c’est pas ça qui va me déranger…

et alii dit: à

tonnerre ! Interjection, exclamation
date 1777

christiane dit: à

Jazzi,
quel marcheur tu fais ! mais quelle idée de traverser la parc Montsouris un samedi ou un dimanche après-midi…
Tu écris avoir cheminé sur la contre-allée centrale, tout aussi verdoyante, de l’avenue rené Coty. sais-tu qu’elle porte un nom émouvant ? « Allée Samuel Beckett – Foxrock 1906 – Paris 1989 – Écrivain irlandais – Prix Nobel de littérature. » Ce fut sa dernière promenade quotidienne quand il était au Tiers-Temps, maison de retraite,rue Rémy-Dumoncel (petite rue calme qui donne sur l’avenue René-Coty). Maylis Besserie a évoqué avec beaucoup de pudeur et de sensibilité ce dernier séjour (Juillet -décembre 1989) dans un livre édité chez Gallimard « Tiers-Temps »… Passou avait évoqué ce livre.
https://larepubliquedeslivres.com/samuel-beckett-derniers-temps/

Je l’ai lu. C’est écrit comme un Journal.
« Les taiseux dont je suis ont, en général, une propension incroyable à se trouver face à des individus dont l’art à ceci de particulier qu’il consiste à dire très peu avec un nombre incalculable de mots. […] la parole, une malédiction. Non, je ne dis rien qui vaille. A l’écrit peut-être. Voire. […] Je rassemble les dernières cellules valides de mon esprit rabougri. Travail laborieux : deux lignes, tout au plus, les jours de grand vent. J’avance si lentement que j’ai le sentiment d’avoir arrêté. D’ailleurs, conformément aux règles de la physique, il est probable qu’à force de ralentir je m’arrête. Que j’en finisse avec les mots ou eux avec moi. […] Gueule, mon vieux Sam, dans n’importe quelle langue ! Crie comme une banshee, avertis-les de la mort prochaine. De la mort qui arrive.»

DHH, dit: à

@ Jazzi
Aujourd’hui j’ai eu du plaisir a vous accompagner dans cette cette balade dont l’itineraire déroulait pour moi des images familieres .
Mais je n’aurais pas fait comme vous pour relier Denfert au Luxembourg .
J’aurais comme vous pris le RER pour un bout de chemin ,car l’avenue Denfert Rochereau qui passe devant Saint Vincent de Paul est sinistre, mais je serais descendue du RER à Port Royal et j’aurais rejoint le Luxembourg en traversant les jardins de l’Observatoire et en entrant dans le jardin par la porte de la rue auguste Comte, apres avoir longé les bâtiments Kitsch qui bordent l’avenue de l’Observatoire .
En signalant dans vossauts et gambades de promeneur que les Tuileries sont la propriété de d’Etat et le Luxembiourg, celle du Senat, vous avez peut etre sans le savoir evoqué un drame ancien : C’est celui que vivaient-que vivent peut-être toujours- les gestionnaire des Tuileries, se désolant de leur budget exigu qui les obligeait à se débrouiller avec 7 jardiniers, tandis que le Senat avec ses ressources illimitéees peut en affecter 70 (je ne suis plus sure du chiffre mais c’est de cet ordre ) à l’entretien du Luxembourg .Que les plantations des deux espaces puissent être jugées à la même aune representait pour eux une intolérable concurrence déloyale

Alexia Neuhoff dit: à

Janssen J-J dit: à

« Rappellee-toi qu’en 2004, le gouvernement de Jacques Raffarin »

Mystère de Pentecôte. Les Jacques deviennent Jean-Pierre et vice-versa. Jean-Pierre Lacan, Jean-Pierre Derrida, Jean-Pierre Attali, Jean-Pierre Barozzi…

Janssen J-J dit: à

attention Machinette, le smarphone risque de crisser dans le sab’

jzmn… zètes un brin en méforme, non ? On sait pas si vous avez rencontré Christiane à Montsouris, si les abeilles cherchèrent à vous asticoter le fruit du chêne, si vous vous êtes relu, (allez zou) sur les accords de participes et les jardins d’Etat ( les jard’in d’état,… c’est so shoking)…
Au moinsss, vous tenez vos promesses et moi, j’aime bien cette partie de votre modeste anatomie scripturale, jzmn… Pregunta indiscrète, if you permit : quand partez-vous visiter les jardins de nos amis le monsieur Charoulet à Dieppe ou celui du petit Felipe Dos de Torquemadame, sur la côte cantabrique ? -> Nous aimons vos reportages, que nous souhaiterions néanmoins un brin + pimentés et pittoresques, comme le jour de votre rencontre et dialogue avec ce vieil homme sur le banc public.
Soyons attentifs ensemble,
Bàv,

Janssen J-J dit: à

Merci AN, je savais que je me trompais de prénom, mais j’eus la flemme d’aller vérifier celui que l’on surnomme en nos contrées, le « baudet du Poitou ». Je savais que qq’un rattraperait cette bourde tôt ou tard, et comme souvent, vous l’avez fait. Avec beaucoup d’élégance et de cet à propos en subtil rebond qui caractérise si bien votre patte discrète assidue. Mes hommages, chère Madame (vous permettez ?)

Janssen J-J dit: à

PS @ AN… Yes…, mais seul Jacques-Pierre Amette se tire très honorablement de toute cette confusion pentecôtiste, sacré Paul Edel, hein !…

Jazzi dit: à

Oui, Christiane et DHH, mais là, c’est un narrateur flâneur qui parle et décrit ce qu’il voit. En évoquant les jardins d’état, le guide, auteur de livres sur les jardins de Paris que je suis a pointé son nez et m’en a fait trop dire !
Les jardiniers du Luxembourg sont une caste à art. Et le Luxembourg est riches de collections particulières, notamment d’orchidées.
Avec le Grand Louvre, la gestion du jardin des Tuileries, exceptionnellement fermé, s’est un peu améliorée.
Parmi les anciens jardins royaux, gérés par l’état, le cas du Jardin des Plantes, lui, a été plus spectaculaire. Longtemps quasi à l’abandon, il a été repris en main par une nouvelle équipe, des anciens de la ville que je connais, qui lui ont redonné tout son éclat. Au niveau des plantations c’est désormais l’un des plus beaux.

Jazzi dit: à

« Mes hommages, chère Madame (vous permettez ?) »

D’autant plus que c’est probablement un homme, JJJ.

Jazzi dit: à

« j’aurais rejoint le Luxembourg en traversant les jardins de l’Observatoire »

Bien sûr, DHH. Mais là, il s’agissait d’aller au plus vite et de visiter un maximum de jardins dans la primeur de leur réouverture.
A suivre…

DHH, dit: à

@jazzi
et moi j’aime bien atteindre pour atteindre saint Sulpice en sortant du Luxembourg passer par la petite rue Ferou .
Pour y lire au passage quelques strophes du Bateau Ivre qui sont gravées sur le mur aveugle du grand seminaire , aujourd’hui temple du fisc , que longe cette rue etroite
Arrivée là je ne vais pas comme vous plus loin . je tourne dans les rues du quartier, Mabillon ,Canettes ,Bonaparte Vieux colombier, shopping lèche-vitrine ,chocolat et lecture au cafe de la mairie et crochet à la Procure

Jazzi dit: à

« jzmn… zètes un brin en méforme, non ? »

Pas vraiment. Vous ne feriez pas un concours avec D., qui trouve que Christiane est mal déconfinée ?

christiane dit: à

DHH,
ce que vous écrivez est saisissant dans ce roman : « Un des aspects intéressants de ces ouvrages, c’est qu’ils montrent à quel point les sociétés juives sont rigidement stratifiées et l’étanchéité qui est la règle entre ces couches sociales très différenciées économiquement culturellement. »
C’est avant le ghetto, qui servira en fait de camp de transit et où les Allemands instaureront un régime de terreur et de persécutions… Celui où régnera Mordechai Haim Rumkowski, le «Président» du conseil des Anciens (Judenalteste), « le Roi Haim» que vous évoquiez il y a peu avec Et Alii.
Ce ghetto qu’évoque Hubert Haddad dans « Un monstre et un chaos ». (Zulma)
Lodz dans ce roman de I-J. Singer, « Les Frères Ashkenazi », est encore une ville pleine de conflits sociaux et d’antisémitisme, bourdonnante des métiers à tisser des manufactures de coton dans laquelle cohabitent Polonais, Allemands et Juifs. Un monde de contradictions dominé par l’industrie et les banques. Une grande fresque…

Jazzi dit: à

« sortant du Luxembourg passer par la petite rue Ferou »

ça, c’est l’itinéraire Roland Barthes, que je fais parfois. Moi, je suis passé sous les fenêtres de Madiano (rue Bonaparte, juste avant la Procure, puis sous les balcons de Catherine Deneuve, sur la place, face à l’église. Elle a été victime d’un AVC avant le confinement. Depuis plus de nouvelles…

DHH, dit: à

@jazzi
d’accord avec vous pour le Jardin des plantes
c’est mon jardin preferé ,parce ce lieu lieu de plantations somptueuses qui se succèdent avec les saisons sur les plate bandes est un espace marqué par le savoir et l’intelligence comme produit par l’esprit d des lumières.
et quand on sort on peut aller a la mosquéee prendre un thé a la menthe avec une boule au miel

Jazzi dit: à

MOdiano…

Jazzi dit: à

On sent que vous savez aménager l’effort et le réconfort, DHH. Moi, au cour de mes déambulations à travers tout Paris, j’ai répertorié toutes les meilleures pâtisseries de la ville, avec leurs spécialités, où je ne manque jamais d’aller reprendre des forces…

Alexia Neuhoff dit: à

Merci, cher Janssen. Je ne sais pourquoi ce têtu de Jazzi veut voir ma « patte » couverte de poils… à l’instar d’un baudet du Poitou. Songez à devenir abstème, le samedi soir tout au moins. Ces copieuses libations vous édélisent le clavier.

Brinqueballe dit: à

Ça tourne déjà en rond pour John Le Carré!

Didier dit: à

Vous avez raison, Monsieur Assouline, de dire que les romans de Le Carré sont des romans tout court.
C’est l’impression que j’ai eu quand j’ai lu pour la première fois, dans ma jeunesse, « L’Espion qui venait du froid ».
Après, j’ai dévoré, tel un affamé, tous les livres de cet « ex-espion ».
L’histoire romancée de l’Espionnage, version Guerre froide, relatée par ce grand romancier qu’est Le Carré, n’est-elle pas l’antichambre littéraire un peu secrète et supposée fictive par laquelle on entre dans le grand hall du véritable conflit feutré américano-soviétique.
Aujourd’hui, les « vieux » romans de Le Carré sont considérés par beaucoup d’experts géostratégiques, dont je suis, comme des documents pour la compréhension des conflits de demain.

Jazzi dit: à

Pour la province, mimi, voir le très beau papier de Paul Edel sur son blog.
Pour moi, il n’est de bon bec que de Paris !

DHH, dit: à

@Jazzi
Quand on vous accompagne dans vos pérégrinations dans Paris, on perçoit comme une évidence, à des riens, à mille détails, que vous arpentez des quartiers que vous connaissez bien, et que ces rues, ces squares ces monuments ,ces bâtiments avec leurs façades et leurs boutiques, vous les voyez avec des yeux habitués à les voir ;vous les reconnaissez, comme on reconnaît de vieux amis jamais vraiment oubliés ,à leur visage même s’il a changé.
Imaginons un touriste debarquant a Paris et qui avec un plan et un guide suivrait exactement les mêmes cheminements que vous ;que verrait-il ? de quoi la ville lui parlerait ? quels détails retiendrai-il ?
En fait vous nous avez invités, entre vous et la ville, à écouter un dialogue amoureux entre vieux amants. Et il est clair et ce dialogue serait tout autre si l’interlocuteur de la ville était different . Elle pourrait etre trés interessante si elle était possible la confrontation entre vos textes et ce que pourrait ecrire ce huron de sa conversation avec Paris ,en face de qui il serait comme un homme faisant connaissance avec une fille qu’il vient de draguer.

Passou dit: à

Ozymandias, En anglais Maugham se prononce « Môôoome »

et alii dit: à

Vladimir Ashkenazy’s Favourite Joke
il est islandais

https://int.search.myway.com/search/video.jhtml?n=78678586&p2=%5EBZC%5Exdm163%5ETTAB03%5EFR&ptb=B3D10299-AD04-4FBA-93A6-8E510D0BBAC6&qs=&si=&ss=sub&st=tab&trs=wtt&tpr=sbt&enc=2&searchfor=l_dJ_tRmxp8z3FDtgdHKC8qpxwpS285efRmrfNQYFr-xrLuiAIV2HInyv8DJpMxLPXx0yF8UU–moAHUW30JQYRE9HUT1rnLGrFv5r091eaKmYke2dOpGtfEQ_1dVGYRRM4-NaYQZkqz95YEqZg_lYmp27rGy4i9sLD5gQcLiJ5ydYkiI3EXH7pG94X6Ca-KQG1yexjFKpneLkM9qVkEX-zJ78Rak-L7AEUhkV7SWfSK2ZfZaP-jNFmuYCJzCM2m5m-iFVaZDQRdzBzPQT0OPdokmsgksH4a___kAzAOIGIsG2rvdIqgPAbPqZeB_xiFjjsGZ3Rt36SDh8iEckBzjw&ts=1590932486467

bouguereau dit: à

Au niveau des plantations

..c’est un peu au raz des paquerettes..jai pas lu mais rien que d’ici j’entends polo qui se casse un peu plus le cul

bouguereau dit: à

Ozymandias, En anglais Maugham se prononce « Môôoome »

keupu te pavlovise lassouline..même d’ici on entend la clochette

bouguereau dit: à

Jazzi veut voir ma « patte » couverte de poils…

..ne change rien alesquia..pour un homme un vrai il suffit d’avoir un bon souphle pour la voir qu’il dirait dirphilou

bouguereau dit: à

par beaucoup d’experts géostratégiques, dont je suis

pas bzoin davoir l’oreille absolu à mon afrenchézado pour identifier la clochette a son pétomane de didjé..

bouguereau dit: à

Gueule, mon vieux Sam, dans n’importe quelle langue ! Crie comme une banshee, avertis-les de la mort prochaine. De la mort qui arrive

y’en a c’est des nains..lassouline voit des alexander dze gr!t tout partout..what else!

bouguereau dit: à

puis sous les balcons de Catherine Deneuve, sur la place, face à l’église

t’aurais pus nous dire que t’avais sorti tes clefs pour rayer les porsches cayenne baroz..pense que matznef prends plus de risques rien qu’en allant achter des carambars qu’elle aurait dit térezoune..

Phil dit: à

Boris Johnson, bien capable de réciter le début de l’Odyssée en grec est loin d’être une « bille ». Début de gâtisme chez le Carré par partisanerie. Le Carré est-il aussi antisémite que Graham Greene, that is the good question.

bouguereau dit: à

..jai pas lu mais rien que d’ici j’entends polo qui se casse un peu plus le cul

j’ai data miné ici et là..et ça couine sa mère baroz..pense qu’il enchante un retrou et que toi tu tlaisses trainer par la reine du monde

bouguereau dit: à

Boris Johnson, bien capable de réciter le début de l’Odyssée en grec est loin d’être une « bille »

les banchi lui gueulent qu’il cours a l’axident et il dit ‘so what..afteur me dze dze flood!’

C.P. dit: à

Merci, Marc Court ! J’ai simplement rappelé que John le Carré inventait aussi des histoires d’amour, dès « The Spy who Came in from the Cold » (Alec Leamas et Liz Gold) et jusqu’à « The Constant Gardener », quel que soit le contexte de l’espionnage, de la politique et du commerce. Il a dit une fois au moins (dans The New Yorker en septembre 1990) qu’il aimait beaucoup « Les Chouans  » de Balzac et, pour l’humour, « Pale Fire » de Nabokov.

et alii dit: à

et spy ne se prononce pas spahihihihi

Janssen J-J dit: à

@ En anglais Maugham se prononce « Môôoome »

Petitix, si vous écriviez Grandix, P. A. vous aurait lu et n’aurait pas répété votre réponse à Taleb… Entre « mômes », des somersettes se perdent. Des perditions ou des déperditions ?

@ Alexiane, ne prenz pas ombrage de la remarque de notre ami jzman. Quand il aime une internaute, il préfère toujours l’imaginer en jeune garçon. C’est humain à son âge. A votre place, je m’en sentirais flattée.

Bonnes fins de Pentecôte à tous.tes, pour ma part, je vais regagner William Seymour avec ma secte déconfinée, enfin libérée de son injuste accusation de propagandiste du divin virus. MS me fait savoir que nombre d’entre nous sommes déjà sur place, à Ste-Marie de la Mer.

christiane dit: à

DHH et Jazzi,
quel beau dialogue…

Dans ton « goût de la marche » (Mercure de France), tu cites Georges Perec (« Un homme qui marche ») et ce délicieux passage, page 49 :
« Tu longes les petits squares, dépassé par les enfants qui courent en laissant glisser sur les grilles une règle de fer ou de bois. Tu t’assieds sur les bancs de lattes vertes aux pieds de fonte sculptés en forme de pattes de lion. […] Avec la pointe de ta chaussure, tu traces dans la terre à peine sableuse des ronds, des carrés, un œil, tes initiales. »
Et bien sûr, de Walter Benjamin ces lignes de « Paysages urbains » (traduites de l’allemand par Jean Lacoste) :
« Aucune ville n’est liée aussi intimement au livre que Paris. Si Giraudoux a raison quand il dit que l’homme a le plus haut sentiment de liberté en flânant le long d’un fleuve, la flânerie la plus achevée, par conséquent la plus heureuse, conduit ici encore vers le livre, et dans le livre. […]
Paris est la grande salle de lecture d’une bibliothèque que traverse la Seine. »

Tu n’es pas seulement le promeneur de Paris tu es aussi celui des livres…

christiane dit: à

Dans une autre collection de petits livres que j’apprécie beaucoup édités par les éditions Alexandrines, je découvre « Le Paris des écrivains ».
Jean-Baptiste Baronian a écrit celui de « Simenon » (ville où il vivait entre 1922 et 1932). Il constate que « les romans parisiens de Simenon couvrent les vingt arrondissements et constituent une fresque de la capitale » et note quelques préférences pour « le quai des Orfèvres, la place des Vosges, les Champs-Élysées, Pigalle, les Batignoles-Monceau, Montparnasse.
Dans cette fresque, un homme va et vient sans discontinuer, à pied, en autobus, en voiture banalisée, en taxi.
C’est Maigret, bien sûr. »
J-B. Baronian écrit :  » ce sont tous ou presque des romans de la mémoire, les romans d’un écrivain qui se souvient […] mélangeant la réalité et la fiction, le vrai et l’imaginaire. » Suivent de larges extraits de ses romans…
Dans sa bibliographie figure en bonne place le « Simenon » de Pierre Assouline…

x dit: à

Pas grave, Janssen, mieux vaut deux réponses (convergentes) que pas du tout. L’essentiel étant qu’Ozy soit renseigné (d’autant que je considère les amis de Sadegh Hedâyat comme des amis potentiels). Et comme il m’a tout de suite remercié, je sais qu’il a lu ma réponse.

Reste la question de la prononciation du « nom du milieu », Somerset, qui n’a pas été soulevée alors qu’elle est certes moins déroutante que celle du nom patronymique mais pas si évidente que cela : on n’entend que DEUX syllabes (accent tonique sur la première), quelque chose d’assez proche de Samme-sét.

À peu près, car ces deux voyelles à l’air inoffensif n’existent pas en français.
J’ai transcrit la seconde par un é fermé mais en fait c’est le /ɪ/ de ship ; toutefois comme les français le déforment en général ce n’est pas une grande aide ! Il se situe entre le i français et le /ɛ/ de let [my people go !]
Enfin Ozy se réjouira probablement de savoir que la première de ces deux voyelles, le chevron /ʌ/, est aussi celle de « sun » et de « love ».

petitix

Marie Sasseur dit: à

Il est bien ce Boris, il a tout compris de la françallemagne.

« Boris s’est illustré en inventant des nouvelles absurdes sur l’UE depuis Bruxelles, où il était correspondant du Daily Telegraph: débats sur les dimensions des préservatifs, règlement sur la courbure des bananes, interdiction des chips aux crevettes… Une tactique visant à ridiculiser l’Union européenne. »

https://www.illustre.ch/magazine/10-secrets-britannique-boris-johnson

renato dit: à

Argument, pas si con que ça en a l’air, d’un écrivain américain :

« Les écrivains sont naturellement attirés, comme des chimpanzés, par la couleur et la musique de la langue anglaise dont nous avons hérité pour quelque bénédiction. »

Marie Sasseur dit: à

Si j’ai bien compris, J. Le Carré voue aux gémonies Trump, Poutine, et B. Johnson, responsables de la défaite des Remind, et accessoirement de vouloir l’échec de l’Europe.
Il y a un putain d’angle mort dans son jeu.

C’est là où on voit qu’il est dépassé.
C’est un petit livre sans prétention, comme son auteur, un petit roman de rien du tout, même pas chroniqué sur la rdl, qui met la « puce » et pas que celle de la 5G a l’oreille.

C’est bête, en plus il est français, et a commis un roman d’espionnage , qui n’en a pas l’air, ni la chanson…

http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-La_Cl%C3%A9_USB-3304-1-1-0-1.html

Janssen J-J dit: à

Encore un gars dont j’avions jamais entendu parler. Ni à fortiori de son roman
La Chouette aveugle. Etait-ce une llusion à ma chouette de Dijon ? (merci ; je suis effondré par les rares entrées dans la littérature du moyen-orient. Vous présente mes excuses à chacun)
///
Je CC de WIKIpépé, ceci _
La chouette aveugle (en persan : بوف کور, Bouf-e Kour) est le roman le plus célèbre de l’écrivain iranien Sadegh Hedayat. Il fut publié, de façon confidentielle (très petit nombre d’exemplaires ronéotypés), à Bombay en 1936, puis à nouveau en 1941, à Téhéran, aux éditions Amir-Kabir. Traduit en français en 1953 par Roger Lescot, et paru chez l’éditeur José Corti, La Chouette aveugle fut salué par André Breton comme étant un des classiques du surréalisme1. Roman aux allures fantastiques dont le narrateur, personnage principal, est une incarnation moderne du solipsisme, survivant en marge du monde et réduisant les autres (« la canaille », comme il les appelle) à l’image d’ombres errantes. Fumeur d’opium en proie à des hallucinations, il est hanté par le maléfice d’une obsession qui tend à dévorer la réalité. Comme dans de nombreux autres récits de Sadegh Hedayat, l’ombre et l’obscurité, la fuite loin du soleil, dominent l’atmosphère lourde et pesante de ce roman onirique.
@ Christiane, saviez-vous tout cela ? Je n’en nul doute. Qu’aviez-vous pensé de ce roman, jadis, en en surlignant les bonnes feuilles ?… Merci de votre éclairage éventuel.

et alii dit: à

et comme je déambulais à l’affut dans Paris, j’airencontré plusieurs fois un de « ses » peintres passionnés qui m’offrit un de ses livres parce que je lui avais découvert une « curiosité  » sur laquelle il n’y avait eu aucune publication :
Vous êtes iciAccueil > Culture > Sorties-Loisirs > Exposition > Le 15ème arrondissement de Paris vu par le peintre Kojiro Akagi
Le 15ème Arrondissement De Paris Vu Par Le Peintre Kojiro Akagi
Exposition by Valgirardin.fr – 18 avril 20190
Statue de la Liberté – Exposition Kojiro Acagi – Mairie Paris 15
Nombre de Parisiens l’ont déjà croisé dans les rues de Paris où il plante son chevalet hiver comme été. Installé dans le 15ème arrondissement depuis 55 ans, le plus parisien des peintres japonais, Kojiro Akagi, croque l’âme de la Capitale en immortalisant monuments ou lieux du quotidien dans ses tableaux. A l’occasion de son 85ème anniversaire, la Mairie du 15ème accueille une exposition de ses toiles représentant notre arrondissement.

Son style est singulier avec ses lignes et ses couleurs. Les lieux emblématiques de la ville prennent une autre dimension sous sa plume à l’image de la médiathèque Marguerite Yourcenar, de l’école de la rue Miollis ou de la Statue de la Liberté.

ambassadeur Masato Kitera – Kojiro Acagi – Philippe Goujon – Paris 15
Masato Kitera, ambassadeur du Japon, Kojiro Acagi et Philippe Goujon, maire du 15ème
Avec ses 500 œuvres représentant la Capitale, compilées dans un ouvrage composé de cinq volumes, Kojiro Akagi connaît mieux Paris que les Parisiens. Une centaine de ses œuvres sont d’ailleurs entrées dans les collections du Musée Carnavalet, le musée historique de Paris. C’est dire la valeur de son travail.

C’est un artiste mondialement reconnu qui est célébré aujourd’hui. L’ambassadeur du Japon, Masato Kitera, est venu en personne pour honorer son compatriote lors du vernissage de cette exposition. Profitant de cet événement, le maire du 15ème, Philippe Goujon, lui a remis la Médaille de l’arrondissement.
https://valgirardin.fr/culture/sorties-loisirs/exposition/le-15eme-arrondissement-de-paris-vu-par-le-peintre-kojiro-akagi/

Janssen J-J dit: à

Il y a un putain d’angle mort dans son jeu.
Une expression bien vulgaire pour évoquer l’oubli du Chinese, may be ?
Attendez, tout le monde n’a pas acté la nouvelle guerre froide, hein, vous pouvez pas lui faire la tête au Carré, lui demander d’accéder aux nouvelles gémonies. Eut son heure de gloire, veut pouvoir rebondir un brin à son âge. Et puis votre ami aux dents blanches lui a consacré un portrait flatteur aux Cornouailles. Du coup, PA a vu rouge. La concurrence est féroce today, depuis que l’exit du fantôme pivotal !…
Bon, je sors me baigner. C’est la bonne heure : ils ont tous déserté la plage, attendez moi encore un peu, Marie !

Marie Sasseur dit: à

#Il y a un putain d’angle mort dans son jeu.
Une expression bien vulgaire pour évoquer l’oubli du Chinese, may be ?

Oui, et aussi un bon coup de soleil!

hamlet dit: à

Jazzi, sympa ta ballade d’aujourd’hui, on sent que Paris c’est la capitale, la province c’est plus peinard, Lyon c’est plus tranquille, cet am vers 3h j’étais assis sur le quai de la Saône, au niveau du bâtiment d’Interpol, un type est venu s’assoir à côté, un moment il me montre téléphone, sur l’écran la photo d’un de mes gamins, il me dit si tu veux le revoir vivant amène cette valise devant le portail de la préfecture, tu as 10 mn sinon tu ne le reverras vivant, là ça défile dans le cerveau, 10 mn pas assez de temps pour aller jusqu’à la préfecture à pied, un type passe à côté avec son vélo, je le fais tomber parterre, lui pique son vélo, j’ai pas fait 500 m que j’entends une explosion, c’est un étage du bâtiment Interpol qui vient de voler en éclats, j’arrive au niveau du pont Morand, une bagnole de flic banalisée, sirène en marche se met en travers devnt moi, un type et une femme en sortent, pistoloet au point me demandant de m’arrêter, si je m’arrête je n’arriverai dans les temps, je descends du vélo, lève les bras, là j’entends deux détonations et je vois les deux flics s’effondrer au sol, je regarde d’où les coups de feu sont partis et je vois un type, un sniper s’enfuir du haut d’un toit d’un immeuble derrière la place Franklin Roosevelt, il me reste 3 mn pour arrvier à la préfecture, en reprenant le vélo je fais tomber la valise, un clapet s’ouvre et je vois le compteur d’une horloge indiquant 4mn 24sec, les secondes défilent, là je me souviens que le président Macron est en visite aujourd’hui à Lyon, avec le maire il doivent aller visiter le musée des Beaux Arts, ils ne vont pas tarder à sortir de la préfecture…
comparé à Paris la province c’est quand même plus tranquille…

OZYMANDIAS dit: à

@ Passou

Merci Passou.
Pour la langue arabe, demandez-moi n’importe quel renseignement la concernant et je vous répondrais.
Encore merci.

et alii dit: à

à propos d’AKAGI, nom très partagé en japonais, il m’a dit qu’il faisait journaliste au japon

OZYMANDIAS dit: à

@ x

Et remerci à vous aussi mon ami.

et alii dit: à

à propos de tableau, je crois qu’il y a un tableau très célèbre avec un volant de badminton, mais j’ai un trou de mémoire et n’arrive pas à m’aider avec google

OZYMANDIAS dit: à

@ x

Cette petite perle hedayatienne pour vous, mon ami :

« L’anonymat est le premier privilège de l’homme libre ».
Sadeq Hedayat

Pablo75 dit: à

« La pentecôte ?
Bach – Cantate BWV 172 – Erschallet, ihr Lieder »
christiane dit:

Bien plus belle que la version de Gardiner, celle de Gustav Leonhardt:

https://www.youtube.com/watch?v=qQnmyg37L4w

(Je n’ai pas le souvenir d’une cantate de Bach par Gardiner vraiment belle. Pour moi c’est l’un des pires dans ce répertoire – avec Harnoncourt).

Celle de Leonhardt on peut l’écouter jusqu’au si beau nº 4 « O Seelen Paradies » à 7 min 05 (la musique qui accompagne l’aria est beaucoup plus belle que celle dirigée par l’ami Gustav que par Gardiner, mais le ténor – ou l’enregistrement de sa voix – est horrible, moins quand même que la voix du gosse qui vient après dans l’Aria (Soprano, Alto), à 11min45, qui est carrément catastrophique).

Je ne sais pas si J.Drillon a une explication à ce genre de désastre qui arrive souvent dans la première intégrale des Cantates de Bach réalisée par Leonhardt-Harnoncourt, à part le fanatisme esthétique pur et dur des premiers barroqueux.

Pablo75 dit: à

L’une des plus belles versions de cette Cantate BWV 172, celle dirigée par l’excellent Hans-Joachim Rotzsch (Leipzig, 1929-Leipzig, 2013) :
4.- Aria : « O Seelen paradies »
https://www.youtube.com/watch?v=PGjQ3BEbAWM

Passou dit: à

Phil, Simple curiosité : pouvez-vous documenter « l’antisémitisme » que vous prêtez à Graham Greene ?

Pablo75 dit: à

À propos de musique, une question aux mélomanes du blog, ou à ceux qui ont une très bonne oreille. Dans cette interprétation de l’Ouverture de Lohengrin par le Wiener Philharmoniker dirigé par Solti, entendez-vous à 6mn32, un fausse note, une « glissade » d’un instrument à vent (une trompette?)?

https://www.youtube.com/watch?v=-nafeWFfQ1o

Moi je l’entends très clairement, mais j’ai des amis qui ne l’entendent pas du tout, et venant d’un tel orchestre (pour beaucoup – dont moi- , le meilleur du monde) j’ai du mal à croire à une telle faute (même si on sait que les instruments à vent sont très traîtres et si ça a l’air d’être une interprétation « live », vu le son pas terrible de l’enregistrement).

https://www.youtube.com/watch?v=-nafeWFfQ1o

(Ça me rappelle l’anecdote de je ne sais plus quel grand interprète russe – Rostropovitch? – qui avait trouvé le grand Mravinski en larmes dans sa loge après un concert. -Mais qu’est-ce qui t’arrive? – Tu te rends compte? Cela fait 50 ans que je dirige la Xème de Brahms et c’est la première fois de ma vie que dans le X mouvement j’ai entendu les 4 cors sonner absolument à l’unisson !!

Marie Sasseur dit: à

Passou va se faire enfumer, à mon avis, lol.

Attendons la démo.

et alii dit: à

origine :
Le badminton, tel qu’on le connait aujourd’hui, vient d’un jeu indien appelé « poona ». On raconte que des
officiers anglais, revenus des Indes, se trouvent en villégiature au Badminton House (demeure anglaise des Ducs
de Beaufort). Pour s’occuper, ils décident de jouer au poona, qui consiste à se passer une balle légère à l’aide d’une
raquette. N’ayant pas de balle, ils la remplacent par un bouchon de champagne auquel ils attachent quelques
plumes. Le badminton était né.

et alii dit: à

oui, marie, c’est à Chardin que j’avais pensé;mais pas à ce tableau ;merci!

Didier dit: à

C’est bien de se promener à Paris mais je dois vous avouer que le Paris d’aujourd’hui me désole. Rien n’est comme avant dans ma tumultueuse et chahuteuse jeunesse.
Les parisiens sont devenus de plus en plus chenus, revêches et carrément ronchons. Tout le monde se plaint, même les plus aisés. Tout le monde râle et fait la gueule. Pour trouver un visage souriant, il faut vraiment le chercher comme on cherche une carte de trésor tellement c’est rare.
Et pourtant, un sourire ça ne coûte rien. C’est gratuit comme le bonheur mais malheureusement les gens, les parisiens et les parisiennes ne le savent pas.
C’est navrant.

Pablo75 dit: à

Les parisiens sont devenus de plus en plus chenus, revêches et carrément ronchons. Tout le monde se plaint, même les plus aisés. Tout le monde râle et fait la gueule.
Didier dit:

C’est exactement ce que disaient les Goncourt dans leur Journal il y a un siècle et demi.

de nota dit: à

Greene et l’antisémitisme, ai trouvé un article sérieux du New York review,il faut saisir
« Greene & Anti-Semitism by David Lodge ».

renato dit: à

Dans La Gouvernante de Chardin volant et raquette.

et alii dit: à

Vers une analyse conversationnelle des Réseaux Sociaux Numériques
PAR DJILÉ DONALD · PUBLIÉ 30/05/2019 · MIS À JOUR 31/05/2019

Les cadres théoriques et méthodologiques élaborés en Sciences du langage rendent rarement compte des pratiques langagières en ligne. Pourtant, une analyse conversationnelle des Réseaux Sociaux Numériques confèrerait une valeur ajoutée aux acquis en matière d’analyse des corpus issus des nouvelles formes de discursivité et de conversationnalité dans les lieux numériques. Elle permettrait notamment d’explorer des horizons complexes, impliquant une perpétuelle révision des postulats soumis à un dynamisme constant et scellés à des technologies mouvantes.

Marie Sasseur dit: à

#Greene et l’antisémitisme, ai trouvé un article sérieux du New York review,il faut saisir
« Greene & Anti-Semitism by David Lodge ».

Et comme le dit le philopede, vous n’avez rien sur Le Carré antisémite ?

et alii dit: à

renato, google image ne l’envoie pas cette gouvernante;pouvez vous le faire? MERCI!

de nota dit: à

Le cocasse c’est que le volant de Badminton, cette petite chose à plumes qui ne fait pas le poids face à la balle de tennis, est propulsé à plus de 400 kilomètres heures quand la balle de tennis atteint seulement la vitesse de 263 Kilomètres heures(record détenu par une brute germanique) quant à la chistera c’est à peu près la vitesse de la balle de tennis.

Marie Sasseur dit: à

Les agents de sa Majesté que je préfère, avec Bond, ce sont  » grand-père  » et  » mère-grand », lol ( pour initiés only)

https://youtu.be/BGmovvti5Uc

Marie Sasseur dit: à

@Le cocasse c’est que le volant de Badminton, cette petite chose à plumes qui ne fait pas le poids face à la balle de tennis, est propulsé à plus de 400 kilomètres heures 

Eh oui, de nota comme le vif-or…

hamlet dit: à

de nota, 400 km/h c’est nul, j’ai un pote à Marseille avec qui je jouais à la belote, un jour il m’a dit qu’on a mesuré la vitesse quand il distribuait les cartes : 423 km/h !

et alii dit: à

renato, merci, oui, c’est ça!

Phil dit: à

dear Passou, souvenez-vous de « Stamboul Train », orient-express qui conduisait le mercanti « Myatt » à Constantinople, dont le profilage par Greene dut faire les délices de Céline. miss sasseur en avalerait son tube bronzage.

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