Richard Millet sous le soleil de Depardieu
Voilà encore un livre dont ils ne sauront pas que faire. « Ils », entendez les critiques, les medias, l’opinion. Il est vrai que depuis « l’affaire », ils se repassent les pamphlets de Richard Millet comme une patate chaude, en se disant qu’il faudra bien en parler si d’autres en parlent sur le mode incorrect, voire scandaleux, car il sent toujours le souffre, mais qu’en attendant il serait plus prudent de s’en abstenir. D’autant qu’il enfonce le clou avec Le corps politique de Gérard Depardieu (120 pages, 17,90 euros, Pierre-Guillaume de Roux).
De quoi s’agit-il ? De la France et des Français, ce qui n’est pas rien. De la décadence dans laquelle ils s’avachissent. De la veulerie nationale. De leur médiocre renoncement au génie de la langue française. De leur lâche résignation face au tout-culturel, au multiculturalisme, au communautarisme, à la haine de soi nationale, au laïcisme ludique, au droit du sol, au reniement, à l’universalisme, au métissage général, à l’apologie démocratique du Bien, au culte de la jeunesse, au droitdel’hommisme, à la doxa de la sous-culture américaine envahissants, à la disneylandisation de l’héritage chrétien par les lieux de mémoire. Air connu. Sauf que Millet est un écrivain, un vrai, avec ce qu’il faut de mégalomanie et de paranoïa, mais un peu plus que les autres, un qui croit encore en la littérature. Cet air désormais familier, il le joue cette fois sur un mode moins excessif, moins violent, moins apocalyptique, donc plus crédible que dans ses précédents livres, ce qui ne le rendra pas plus audible de ce ceux qui ne veulent pas entendre, car il n’est pas moins radical. Il ne renonce pas à ses excès non dans l’expression, plus mesurée, mais dans l’hypertrophie des évocations. Tout sous sa plume conduit à constater la décadence de nos sociétés. Même le physique de François Hollande, son « insigne laideur, son insignifiance politique, son inculture littéraire » (il semble que le président ne soit pas son cousin). Les auteurs cités en épigraphe donnent le la : le prophète Isaïe qui dénonça le relâchement des mœurs de ses contemporains, le Céline du Voyage et Léon Bloy en son Journal. Il a le goût des formules :
« Le culturel comme la maladie sénile de la petite-bourgeoisie ». Ou bien : « La Vie d’Adèle, pieuse réalisation d’un tâcheron tunisien ».
Son constat est amer : la France littéraire est morte. L’art contemporain, plus spectaculaire et plus marchand, a pris sa place. Mais comment passe-t-il de ce constat de décès à la grandeur et illustration de Gérard Depardieu ? Par le surnaturel chrétien. Certes, l’acteur a bien lu Saint-Augustin à haute voix en différentes chaires, il en a même parlé avec le Saint-Père, et il fut un inoubliable abbé Donissan dans le grand film de Pialat d’après Bernanos Sous le soleil de Satan, certes, mais la transition ne serait-elle pas abrupte ?
Depardieu, c’est la France. Sa plus parfaite incarnation dans toutes ses imperfections. Pas plus français que le meilleur acteur de ce pays. Mais là on s’attend à ce qui le compare à Gabin, il trace une analogie avec Michel Simon dans la catégorie culcute « Monstres sacrés », bien que l’un ait réussi son Boudu que l’autre a raté. Ce qui est plutôt bien vu. Il en fait la métaphore de la France qui résiste :
« Le seul Français non réductible au devenir yankee du monde, à l’indifférenciation générale, à l’anonyme douleur de l’individu ».
Pas plus politique que Depardieu. Il n’est pas jusqu’au fameux pétomane qu’il ne glorifie en lui, flattant ses flatulences comme un permanent pied-de-nez à l’establishment, l’ogre rabelaisien lui pétant à la gueule « en barytonant ». Toute sa filmographie est passée au peigne fin, analysée, examinée, soupesée, l’auteur faisant grand cas de la dimension subversive, radicale même des films de Bertrand Blier, à commencer bien sûr par Les Valseuses mais sans négliger Buffet froid, Préparez vos mouchoirs, Tenue de soirée, Trop belle pour toi.
On doute qu’il ait jamais rencontré Depardieu. Son analyse du bonhomme phénoménal est juste, bien vue et on imagine que l’intéressé, malin comme il n’est pas permis, s’en délectera car il se sentira pour une fois compris. Mais outre sa haine viscérale de la bourgeoisie, sur laquelle il aurait dû insister, il y a le paradoxe sur le comédien. Inutile de se croire son Diderot pour s’y essayer. Il tient à ce détail que je n’ai pas trouvé dans ce livre : d’un côté vous avez un homme de cinéma qui depuis des années est incapable d’apprendre son texte, qui a l’esprit tellement confus, embrouillé, enivré, embrumé, qu’il faut lui montrer chacune de ses répliques inscrites sur des post-it collés sous l’objectif de la caméra, doublé d’un homme de théâtre (qui n’y « excelle » vraiment pas, non, désolé, il est loin le temps de Duras et de Régy), qui se fait souffler dialogues et mouvements dans une oreillette par une assistante qui le dirige depuis les cintres ; de l’autre, le même personnage qui, s’invitant sur des répétitions de Tous les matins du monde, regarde Daniel Auteuil enperruqué et habillé d’époque s’escrimer laborieusement à coups d’archet, et lui, en blouson de cuir et jeans, s’asseoir d’office à sa place, se saisir de la viole de gambe et improviser le rôle avec un génie et une grâce inégalés qui le désignaient dans l’instant pour être Marin Marais.
Quand tant d’autres acteurs ne se content que d’être une gueule ou un corps, Depardieu, c’est aussi et avant tout une présence et une voix, qu’il soit Cyrano ou Danton, le colonel Chabert ou Maheu le mineur, Vatel ou Vidocq. Et si l’on veut savoir ce que Millet entend par « romancier postlittéraire », expression qui revient souvent dans son essai mais de manière énigmatique, il faut en passer à nouveau par Depardieu, et pourquoi pas ! Précisément par le beau film de Xavier Giannoli Quand j’étais chanteur :
« C’est un mec qui écrit des livres en chantant les thèmes des autres et qui publie dans le vide, avec l’espoir de durer dans une langue à l’agonie ».
Vraiment, belle métaphore que celle du corps Depardieu (toutes sortes de rois peuvent avoir deux corps, et Depardieu a trouvé là son Kantorowicz). Elle n’a rien d’artificielle, jusque dans sa sauvagerie de pauvre dans sa relation à l’argent. Message reçu : misère d’une nation sans Dieu. Les jeunes Français ne sont pas plus mal traités que les jeunes européens, à l’unisson même : « regards vides, corps flottants, langue décomposée, mémoire erratique ». On ne peut que lui souhaiter de changer de contemporains, ou de retourner en exil intérieur en Limousin, mais très loin dans les terres sous peine de verser dans une déprime suicidaire. Je le dis sans ironie car ce pamphlet sombre et brillant est aussi dérangeant, c’est sa vertu, qu’il peut être parfois touchant.
La France est un fantôme ; le spectre de la transhumance hante l’Europe. Sont appelés à la rescousse le philosophe pascalien Pierre Magnard, Simone Weil, René Guénon, Bloy bien sûr, auquel on l’imagine bien s’identifier, et surtout Baudrillard. Cette déploration prend tout son relief, qui lui évite de sombrer dans l’ordinaire déclinisme, quand Richard Millet, véritablement habité par ses convictions, sincère et indépendant, jusqu’à ne pouvoir imaginer de Français autre que chrétien, trouve une voie spirituelle, une grâce même, dans son combat pour la pureté de la langue, ce qu’il appelle « la vérité de la syntaxe française », celle-ci abritant en son sein tout le génie d’un peuple et toute sa mélancolie face au désastre. Mais que cela ne nous dispense pas de voir derrière la recherche de cette pureté de la langue la quête illusoire d’une introuvable pureté de la race.
(« Sous le soleil de Satan », Mammouth », « Les Valseuses »)
924 Réponses pour Richard Millet sous le soleil de Depardieu
On parle de Millet, mais qui a lu ce dernier essai ici, à part, espère-t-on, Assouline ?
Millet?
Connais pas.
Un essai ? Goût d’inachevé à perpète
Gérard?
C’est celui qui faisait Obélix?
On s’en occupe très peu pour le dire familièrement
Regardez ce qu’est devenu D :
http://www.nouvelordremondial.cc/2014/09/20/des-entites-brillantes-suivent-un-train-en-russie-26-juillet-2014-video/
Widergänger qui dissertez : l’avez-vous lu, ce bel essai ?
J’ai quand même l’impression d’être sous un champ et que demain on m’emportera.
Mais bon, ça, c’est peut-être la banalité d’une vie.
I feel I could almost sing
http://vimeo.com/39546541
Déjà en son temps, Théognis de Mégare fricotait avec Depardieu. Ecrit dans les Sentences :
114
« Le vin m’appesantit la tète, Onomacrite (Gérard); il me violente, je ne dispose plus de ma pensée, je vois la maison courir autour de moi. Allons, je vais me lever, je veux savoir s’il est maître de mes pieds, maître de mon esprit dans mon sein. J’ai bien peur que, dans cet état, je ne fasse quelque chose de déraisonnable et dont j’aie à rougir ». (503-508).
Agréables témoignages de Widergänger, aus dem Leben gegriffen. Cela dit la Cordoue de l’an mille est sûrement idéalisée.
Bien facile de goudronner Millet, qui reste assez couillu dans sa position gallimardesque.
Mais la langue française ne renferme pas toutes les vertus qu’il semble lui prêter.
Chez les anciens, Aristophane serait mieux à propos, vous ne trouvez pas ?
https://www.youtube.com/watch?v=LQZLPV6xcHI
Je vous mets pas la bille
« Widergänger dit: 20 septembre 2014 à 20 h 45 min »
Chapeau, ML !
Bon, est-ce que quelqu’un peut nous orienter sur un bon site et la vie intellectuelle de l’homme Manis?
(quelle honte ce buffalo jim)
La volonté de pureté, l’esprit de propreté, à la chaîne : tous dupes d’un fonctionnement naturel.
Par esprit de pureté, on peut aussi faire le chemin inverse, droit vers la gadoue.
Il n’empêche, je suis d’accord avec Nietzsche quand il dit d’Emile Zola : « le plaisir de puer ». Aller trop loin dans le misérabilisme, sans façon.
Mme Michu dit: 20 septembre 2014 à 18 h 59 min
ça guidonne immédiatement
Faudrait vraiment être taré pour rouler avec ça dans sa cuisine, son salon ou son bureau
Ha si par exemple en cas de panne de whisky c’est l’extrême urgence il faut faire toutes les pièces au galop comme Portat des Oncelles…
(Bungalow Bill ? Lonesome Cowboy Bill ? Féroce opposition – check it out:http://www.youtube.com/watch?v=Uwby-XvzpH8 )
La vraie question, ML, serait : est-ce que l’on peut encore écrire un roman aujourd’hui ? Ou plutôt : qu’est-ce qui fait roman aujourd’hui ?
« vote participatif dit: 20 septembre 2014 à 20 h 46 min
(n’l’ai pas encore lu, mais suis inconditionnel de Banville »,
Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, dit Théodore de Banville ?…
(Un pont aérien qui concerne aussi le fisc français, les impôts belges et russes étant déjà qualifiés : http://www.youtube.com/watch?v=qVbtLG4VSAQ )
…
…pas de quatre, pas de quoi en enchanter,…
…
…dire qu’ils y en a qui veulent ouvrir les maisons-closes,!…tous ces débris à soignés,!…tout ces parasites à éteindre leurs bougies,!…
…cours et techniques en cas de crise,!…bien saisir l’Optimum à Paretto,!…tourner autour avec l’esprit de la langue,…bien peser le pour et le contre,!…achever en mâchant bien le caramel restant,!…excellent après un thé à la menthe,!…
…
…ouvrir ou fermer sa porte,…aux commerces,!…ouvert même le dimanche,!…toujours en arrière boutiques les pièces » rares » à l’essaie,!…les connaisseurs en vadrouille,!…
…sauter l’escort-girl’s,!…l’étudiante modèle,!…
…
…largement ouvert je maintiendrait,…très strictement les grands écarts,!…rien à ouvrir, tout s’ouvre aux dons d’argents bien placés,!…
…Ah,!Ah,!Bip,!Bip,!…etc,!…
…l’€urope sans histoires de cons-tenus à con-tenants,!…
…j’attendais Madeleine, Mathilde, Sophie, Eloise, elles sont trop bien pour moi,!…Jacques Brel,!…c’est sûre,!…le grand plaisir de faire » cocu « ,!…un amour,!…
…ouvrir les maisons closes, pour gay’s & cages aux folles,!…
…
…les écrivains aux drones,…nous bombarder nos idoles,!…livrés en livres,!…en attendant les clients,!…
…l’€urope du fric, du travail d’enfants,!…c’est ouvert, l’imagination, sinon rien,!…etc,!…Ah,!Ah,!…Go,!…
…envoyez,!…c’est ouvert, vous avez le code,!…
…montrez voir,!…Oui,!…comme çà,!…
…& ses châteaux, çà traine entre gueux,!…
…
La vraie question, ML, serait : est-ce que l’on peut encore écrire un roman aujourd’hui ? Ou plutôt : qu’est-ce qui fait roman aujourd’hui ?
D’après Kundera, ce serait le roman polyphonique, avec interventions de l’auteur, mélange des genres, etc. Un peu comme Rabelais, Sterne, Broch… Enfin, il s’agit plutôt d’une définition de ce que peut-être le roman dans le meilleur des cas.
« Widergänger dit: 20 septembre 2014 à 20 h 45 min
Nous attendons ce chef-d’œuvre avec ferveur. »
N’ de Diou, WGG,
je croyais bêtement que c’était à vous de l’écrire ???.
WGG,
au Magreb, un homme cultivé,
et qui se sert de sa culture,
en la rendant,
est respecté !.
« Surtout si cette culture permet de falsifier un permis de conduire »…
Nombreuses sont les voies où mène la culture.
Il y a aussi la culture du poireau en Indochine, l’avenir de la France dirait Clopine. J’y ai misé toute ma tirelire.
J’ai enlevé un petit poireau là
On pourrait poser la question autrement : quel est le grand roman paru en France ces dernières années ?
Il y a Barbapapa, Barbamama, Barbidou, Barbouille, Barbabelle et Barbidur, Barbotine et Barbibulle et Barbalala.
Jacques Barozzi dit: 20 septembre 2014 à 23 h 39 min
On pourrait poser la question autrement : quel est le grand roman paru en France ces dernières années ?
La volonté de Thomas Vaülkmann.
Jacques Barozzi dit: 20 septembre 2014 à 23 h 39 min
Difficile à dire. Aller, je m’y risque mais comme ça, sans conviction : Les bienveillantes ?
parce qu’il y’en a plus dehors, c’est pour bien faire
On vit dans un monde de rang moyen
>DHH
reine des chats c’est un pseudo mouvant comme il y en a tant. Ne vous bilez pas.
Contente de vous revoir…
On vit dans un monde de rang moyen
Pas Gérard Depardieu, qui par le biais d’un rang moyen ne passerait pas.
Mais le chas n’est pas le chat !.
et,
La chasse n’est pas la chatte !!! !! !.
Merdre,
me serai-je perdu…
« La chasse c’est pour la chatte »,
cela ne sonne tilt*** pas mieux que :
Le bidet s’est pour la chatte ??? ?? ?.
Quoi qu’il en soit,
c’est encore une histoire de chatte.
Je n’en sors pas.
quel est le grand roman paru en France ces dernières années ?
—
Suite française, Baroz.
Mon traitre, de Sorj Chalandon, aussi.
Jacques Barozzi dit: 20 septembre 2014 à 23 h 39 min
« On pourrait poser la question autrement : quel est le grand roman paru en France ces dernières années ? »
Excellente question ! Réponse : dans l’absolu, aucun !
Si l’on remonte jusqu’au déluge soixante-huitard Losfeld/Terrain Vague : « D’autres chats à fouetter » de José Pierre ; si on aime le burlesque récent Harlequin : « Pour en finir avec Eddy Bellegueule » de Louis Asshole…
Le Grand Roman, en cours d’écriture aujourd’hui ? On a le choix…
« La Mort aux commandes » de François Hollande
« Le retour du Fantôme » de Nicolas Sarkozy
Moody’s Blues !
Allez ! un peu de Millet pour les p’tis zoziaux.
« Je ne puis baisser les armes. Des voix amicales me suggèrent de cesser de m’occuper des « problèmes de société », et de voyager, d’écrire des romans. Ne serait-ce pas me muer en brebis ? Comment deviendrais-je une belle âme ?
Faut il encore une fois rappeler qu’écrire c’est voir, écouter, respirer, nommer, témoigner, entrer dans le propre du nom et hausser le commun dans le propre du style, quel qu’en soit le prix ?
Pour l’avoir oublié ou s’être soumise à l’euphémisation généralisée de la propagande, la littérature est en train de mourir dans le roman et le roman sous la plume de ceux qui le prostituent à la pornographie démocratique.
Je ne suis pas plus un pornographe que je ne suis raciste. Je suis un écrivain, c’est-à-dire un praticien de cette forme de rupture qui consiste à nommer, envers et contre tout, dans cette grande pureté de langue que l’on appelle le style.
Que cette rupture puisse se confondre avec le fait même de vivre, voilà à quoi je prétendrai jusqu’au bout, m’étant mis volontairement en position de ne pouvoir retourner sur mes pas.
J’aime par-dessus tout cette nudité désolée dans laquelle j’avance par la vertu de cette rupture avec soi qu’on appelle l’écriture et qui m’éloigne chaque jour de la terreur occidentale. »
(Richard Millet, dernière page de « L’antiracisme comme terreur littéraire », 2012, PG de Roux)
je suis d’accord avec Nietzsche quand il dit d’Emile Zola : « le plaisir de puer »
plaisir solitaire ?
à la rigueur de petit pourcentage I presume..
le chas n’est pas le chat
les maux ne sont pas les mots non plus
L’ avenir du roman Jean-Gérard?
Celui qui est sans dent et qui pue de la bouche!
José Pierre, bravo JC pour l’ auteur d’un André Breton aux éditions l’Age d’ Homme!
« la littérature est en train de mourir dans le roman et le roman sous la plume de ceux qui le prostituent à la pornographie démocratique. »
Là, je serais assez d’accord avec Richard Millet, à part le qualificatif final : sans démocratie le roman serait-il moins pornographique aujourd’hui et faut-il pour autant verser dans une littérature fascistoïde ?
Les titres cités par les uns et les autres sont probablement de bons romans, quid du grand ?
La littérature et le métier d’écrire se limitent-il au genre romanesque, devenu plus un art du mensonge que de la vérité ?
Oui, celui ( ceux ) qui a (ont) mal tourné…
Depardieu, Millet.
« La Mort aux commandes » de François Hollande
« Le retour du Fantôme » de Nicolas Sarkozy
« Le pragmatisme du plus sage » d’Alain Juppé, peut-être, JC ?
Il aura probablement médité la leçon de celui qui avait mis la France dans la rue en 1995 et fera passer les réformes nécessaires plus en douceur ?
Jacques, il me semble que le Grand Roman de Juppé sera plutôt :
« A la table des puissants, le plat ne repasse jamais deux fois »
Il n’a jamais dormi à l’Elysee, Juppe, JC !
Je veux dire que, dauphin du Chi, il a échoué, ce n’est pas aujourd’hui qu’il peut réussir. Trop vieux. Trop traditionnel. Dépassé.
(Pardon, Ueda, mais ça j’ai adoré.
bouguereau dit: 20 septembre 2014 à 17 h 31 min
enfin pour ceux que j’ai vu..je n’en rate aucun quand je me ballade autant que je le peux..
Avec une clausule pas prétentieuse, pas méprisante, pas sale, que je ne reproduis pas mais qui vaut son pesant de boumou pour les chats. )
« Le meilleur d’entre nous », disait Chirac de Juppé.
Contrairement à Sarkozy, Juppé n’a pas éprouvé le besoin de tuer le père pour exister en politique. il s’est seulement contenté de payer sa dette envers lui en assumant, à sa place, ses années d’éligibilité. Il fut un bon gestionnaire à la mairie de Paris, puis après Matignon et sa tentation de Venise, il a remarquablement transformé de fond en comble sa bonne ville de Bordeaux. Il n’a rien à perdre, encore à prouver, et avance sereinement dans le chaos politique et économique ambiant…
Bon sang de bonsoir ; j’étais chez Pierre Assouline, écoutant attentivement la description d’un livre intéressant et dérangeant, m’apprêtant à quémander des explications sur un Kantorowicz hélas inconnu de moi, admirant la roublardise d’un essayiste choississant une icône détestée désormais (car se reniant français pour s’en aller baguenauder en Russie, dans une sorte de recherche d’avilissement fort dostoïevskien tenez) pour en parer ses théories désenchantées, et puis, boum, voilà, j’en étais à la dernière phrase et là : curieux phénomène acoustique…
Ce n’était plus la voix feutrée, précise, courtoise et obstinée de notre hôte qui me parlait. Mais le timbre métallisé, sûr de lui et scandé d’Alain Finkielkraut ! Du coup, tout l’article me semblait être un des numéros de Répliques, et j’entendais le slurpement satisfait de l’inviteur poussant son invité à venir le rejoindre sur la colline du sens religieux, comme seule alternative à la décadence générale qui, ma bonne dame, mon beau monsieur, et vous surtout, mes bons petits enfants, nous guette de ses yeux aussi châssieux que ceux de Depardieu.
soupir !
… et puis … tout de même…. on ne pourrait pas élire en pareilles circonstances un adulte jeune, dynamique, décomplexé, courageux, en lieu et place de ces barbons de la politique qui s’étouffent en apnée dans un réel qui leur est « hostile » ?
plaisir solitaire ?
Trouver un équivalent à « Germinal » au littéraire pour montrer combien ils sont toujours affreux, sales et méchants en plus de former les bas fonds qu’il faudrait convertir aux lois de l’ultra-libéralisme afin qu’enfin ils fichent la paix à la fange dorée qui enlumine les sociétés.
Il fut aussi le maître d’oeuvre de la transformation du RPR en grande structure de rassemblement de la droite et du centre. Actuellement à la tête de l’UMP, il veillera a ce qu’il y ait des primaires pour la désignation du candidat à l’élection des futures présidentielles. Dores et déjà, il semble le mieux placé. Face à lui, le PS, qui va se retrouver hors-jeu pour un bon moment, ou Marine Le Pen.
Le bon choix des Français est fait, non ?
Belle note sur votre blog, Clopine.
allez-y mes petits lecteurs chéris vous êtes sur la bonne voie !
vous commencez à comprendre, mes petits lecteurs en sucre d’orge, vous commencez à vous révolter, mais vous n’êtes qu’au milieu du gué, il faut avoir encore un peu de courage pour aller un peu plus loin, beaucoup plus loin !
mais du courage vous en avez, je le sais bien mes petits lecteurs adorés, il ne manque qu’un petit zeste de lucidité, un petit éclair au chocolat de lucidité, en un mot : il suffit d’ouvrir les yeux et vous REVEILLER !
et le beau petit spectacle littéraire, la charmante petite représentation théâtrale du spectacle de la culture, nos magnifiques shows de nos boy’s band philosophes hop ! ils voleront en éclat !
parce que le roi est nu !
le petit Ubu est à poil mais personne n’ose le lui dire parce tout le monde l’aime notre Roi,
tout le monde l’adore mais le problème est que toute cette prosternation à ses pieds n’enlève rien au fait qu’il soit nu, tout nu comme un ver !
tzinggggg ! vous entendez ? c’est la sonnerie du réveil ! il va falloir bientôt vous réveiller mes petits lecteurs endormis !
La Jacques Vabres : petite cuillère en tête, suivie de Couteau à étaler le beurre
Tandis que les cloches de l’église sonnent la messe près de chez moi, voilà hamlet qui nous annonce la venue prochaine du messie !
les maux ne sont pas les mots non plus
Quelle perche tendue sans laquelle vous n’exprimeriez rien mais relater transcrire tenter d’exprimer en passant au tamis des mots choisis assemblés pour tracer avec plus ou moins de bonheur talent génie fidélité mensonge transformation sublimation recul analyse la collecte de l’observation.
Nos articulations conscientes et inconscientes ne forment-elles pas une grammaire avec ses liens logiques, ses règles, ses accords, ses exceptions? Les mentalités et modes de comportement ne naissent-ils pas de ce bouillon de langage en ce qu’il exprime et imprégnés de sa structure , N’y-aurait-il aucune différence de conception vision entre un asiatique un allemand un français ou autre qui ne soit envisageable sous cet angle de la langue?
Hamlet,
Dans cette Académie Française de la Comédie, tu ferais un Secrétaire Perpétuel de transition quasi parfait !
« Nos articulations conscientes et inconscientes » (Bérénice)
Elles me semblent atteinte d’arthrose, politique, culturelle, économique et identitaire…
parce que le roi est nu !
S’il a froid je veux bien lui filer mon pull-over.
JC nous naissons d’un vieux monde qui ne devrait plus enfanter tant il échoue à améliorer la condition des peuples.
Clopine !!! vous avez vu ? notre pauvre Michel Onfray se fait traiter de paria de la gauche, de Finkielkrault bis, de traitre !
on se rend compte que c’est un petit bourgeois réactionnaire chauvin genre la terre et le sang…
mais surtout ce qu’on lui reproche le plus, sans oser le dire c’est que dans les épisodes de sa dernière saison il a osé dire qu’il n’est même pas antisémite ! et en plus il a même fait l’éloge du sionisme !!!
c’est évident : si Onfray n’est même pas antisémite comment pourrait-il prétendre appartenir à la gauche radicale ? hein ?
http://www.marianne.net/Michel-Onfray-le-nouveau-paria-de-la-gauche_a241452.html
« … tant il échoue à améliorer la condition des peuples. »
Il serait opportun que les peuples prennent la peine d’améliorer leur condition, plutôt…
Grâce à Sarko 2, l’UMP n’existe plus… son remplacement : PBO (PAUL BISMUTH ORGANISATION) ya d’la joie !
Jacques Barozzi dit: 21 septembre 2014 à 9 h 25 min
Il n’a rien à perdre, encore à prouver, et avance sereinement dans le chaos politique et économique ambiant…
C’est le meilleur, certes, mais c’est un vieux gentleman, pas l’homme des chaos du 21ème.
Il sera un Chirac intelligent et honnête, avec le poids d’un fétu de paille.
(Parmi ses nombreux mérites, il a été un excellent ministre des AE, c’est-à-dire un anti-Villepin.)
j’ai écouté le couple Reinhardt Beigberder sur France Cul, je les ai vus à la télé, je les ai ré écoutés sur radio classique entre deux pubs pour les croisières philo en Luc Ferry !
à chaque fois le même cirage de pompes : avec ce livre vous démontré que vous un vrai écrivain !!!
c’est évident Begbeider est notre seul vrai écrivain !!
quand on dit les critiques littéraires ne sont que des VRP travaillant pour le compte de la grande industrie culturelle c’est là un propos injuriant et scandaleux contre ce beau métier de VRP.
Voilà hamlet prit dans la tourmente des prophéties… bon, d’un côté si on prévoit la pluie à un moment elle arrive, d’un autre côté si on ne regarde jamais plus loin que son nez on finira pour avoir la littérature que l’on mérite…
Renato et pour ce, trouver un guide en des personnes libres et éclairées, cultivées et intelligentes, désintéressées si ce n’est à l’intérêt du peuple sur le long terme, le président du MEDF me semble tout indiqué pour la France par exemple quoiqu’il soit envisageable de devoir attendre une ou deux générations de travail spontané pour voir mûrir le fruit de l’effort collectif.
quelle belle solidarité ! que vous êtes beaux !
le boycott est notre meilleure arme !
si durant les quatre années à venir vous achetez une liseuse et vous ne lisez que des livres téléchargés gratuitement pour assouvir votre désir de lecture, vous porterez un coup fatal à notre industrie culturelle !
elle ne s’en remettra pas.
nous ferons table rase pour repartir sur des bases saines et solides !
plus de Begbeider et de Reinhardt, fini les Darrieussecq ! car leur lecture, loin de vous nourrir, vous lobotomise ! pour que les puissants de ce monde puissent contineur de vous entuber en toute tranquillité ! mais ça les critiques ont oublié de vous le dire !
là est la seule voie possible de notre Révolution Culturelle !
« VRP travaillant pour le compte de la grande industrie culturelle »
D’abord, elle est petite, la grande industrie culturelle… et le métier de critique littéraire, c’est comment dire, spécial : vendre de la camelote, ce n’est pas donné à tout le monde !
« … trouver un guide… »
Des peuples de touristes ?!
Hamlet des précisions pour un podcast des différentes transmissions de savoir et réflexion, ces trois hommes me plaisent et s’ils m’étaient présentés et que je dispose d’un pouvoir décisionnel, je ne saurais lequel choisir, quelle serait votre inclination?
Impossible is not french, retour dans le tchernobyl indien de Ça veut pas rentrer
camarade renato, je ne dis pas que j’ai raison si vous avez un autre plan il vous faut l’exposer.
car notre conseil révolutionnaire fonctionne de façon tout à fait démocratique, il faut que chaque voix puisse s’exprimer, si bien sûr elle vise à l’objectif de la table rase !
j’aime bien Millet mais je ne le trouve pas assez radical.
« Nos articulations conscientes et inconscientes » (Bérénice)
« Nos articulations conscientes et inconscientes ne forment-elles pas une grammaire »
je t’y prends jicé a sortir les propos de béré se leur contesque..
Millet est un poltron, il n’ose pas dire ce qu’il pense, Millet est une couille molle.
« bérénice dit: 21 septembre 2014 à 10 h 20 min
Hamlet des précisions »
mon cher D. je suis désolé mais nous n’avons pas de temps à perdre avec les précisions, c’est comme quand on construit un maison, il faut commencer les travaux au bulldozer pour faire les fondations, et après nous parlerons de la décoration.
Millet est un poltron, il n’ose pas dire ce qu’il pense, Millet est une couille molle.
Phil écrivait l’inverse hier! couillu était son mot.
Je n’ai toujours pas digéré la bonne critique que Passou a pondu ici, en ces lieux où la franchise devrait régner entre les élus et le gourou, l’éloge qu’il fit de cette merde écrite signée Eric Reinhardt, « L’amour et les forêts » …
Juppé n’a pas éprouvé le besoin de tuer le père
c’est la méthode des vrais assassins pervers que d’attende qu’il meure baroz..
couillu était son mot
les couillu s’attaquent aux femmes sans défense jicé..y’a que baroz pour oser défier les ours dans leur repair..
Arrêtez vos lamentation, hamlet, bougez votre cul, et écrivez le Grand Roman Français…
Hamlet,Radical de droite? Il hésiterait entre la fascination et la condamnation?
les bears..
Bof, vous savez, Hamlet, de toute façon la messe est déjà dite (si je peux me permettre cette expression, s’agissant d’Onfray) : que le philosophe est raison ou tort, qu’il soit réellement un « traître » à la gauche (tu parles, cette »gauche »-là lui tape desssus à bras raccourcis depuis des années) ou non (pour ma part, je pense qu’il s’est pris les pieds dans le tapis de la théorie du genre non à cause de son tweet, mais à cause de sa chronique de mars 2014 sur Judtih Butler, qui prouvait qu’il n’avait PAS LU le livre dont il parlait…, qu’il soit, la maturité venue et sa compagne partie, en train de prendre un virage ralentissant sa fougue et sa hargne et le poussant à défendre les vieilles valeurs démocratiques, peu importe : de toute façon, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, il sera accusé de le faire par carriérisme.
Car il semble impensable à ceux qui ont du pognon que ceux qui n’en ont pas puissent agir pour un motif autre que d’en acquérir. Donc, Onfray pourrait pulbier un livre pour nous dire, demain matin, qu’il nous faut désormais nous convertir à l’islom, les beaux esprits n’en seraient ni surpris ni désorientés : ils souriraient en pensant, un peu envieux, au bel à – valoir que ce livre-là pourrait représenter.
Souhaitez pas crû, il nous sors toujours de la nouille
lamentationS
« Dores et déjà, il semble le mieux placé. Face à lui, le PS, qui va se retrouver hors-jeu pour un bon moment, ou Marine Le Pen.
Le bon choix des Français est fait, non ? »
oh oui allelouiya ! Prions – le pays, la planète a enfin son sauveur
tiens baroz quel a été le dernier film à peu prés propre de gérard..où il n’est pas posé devant la caméra comme une vielle baderne serrant une vieille botte de foin moisie
Et à part ça, merci à Paul Edel-Puck pour leur bel échange sur Dostoïevski, Tchekhov, Nabokov, sur le blog « près-loin ». Je ne suis pas peu fière d’en en avoir été, même fortuitement, le déclencheur.
Le GRF, ça fait un peu chemin de grande randonnée, l’un des plus difficiles à parcourir traverse la Corse sur son arrête caudale.
Bouguereau 10 h 34 : vous ne devriez pas parler ainsi de Gégé. Savez-vous qu’on peut très bien s’imaginer que vous lui ressemblez ? Vous attribuez son physique à lui ? Tout vous rapproche, voyons… (sinon que vous n’auriez sans doute pas, chochotte comme vous êtes, accepté de vous châtrer, comme Depardieu le fait dans « la dernière femme » ; et pourtant, quel bien cette petite opération n’aurait-elle pas apporté dans vos obsessions ici sans cesse renouvelées ! soupir.)
qu’il faut lui montrer chacune de ses répliques inscrites sur des post-it collés sous l’objectif de la caméra
..bon là lassouline c’est il parait ce qui donnait cet air barré qu’on prise tant chez marlon..phil il connait qu’dalle dans la classe d’oulioud
10h34 Danton?
bouguereau dit: 21 septembre 2014 à 10 h 27 min
« les couillus s’attaquent aux femmes sans défense jicé.. »
Pour des hommes, des vrais, des beaux, des charmeurs, des bien baraqués, des lanciers du Bengale comme toi et moi, c’est la plaie les femmes pour nous qui sommes attaqués, chaque jour que Dieu fait, tellement nous sommes attirants… uhuhu !
Vous attribueR.
Sauf que votre voix à vous, je l’imagine bien plus nasillarde que la sublime
voix de Depardieu – je ne pourrai jamais détester complètement le personnage, puisque l’acteur a su incarner Cyrano comme il l’a fait. J’ai encore, dans l’oreille, les rouges éclatants de sa tirade des nez, et la sublime douceur bleutée de la scène du balcon.
sereinement
Je sais pas pourquoi mais j’adooooooore quand je lis serein, sereinement seriné chez les potes…
Juste un compte rendu de mes vieux jours pour mes beaux yeux…
Tout vous rapproche, voyons…
moi jsrais allé à la chasse à l’ours torse nu avec vlad..c’est une gonzesse ton gérard..jamais tu verras sa photo dans les bar gay de frisco..si t’as pas ta photo dans un bar de frisco a 50 ballet..t’as raté ta vie epicétou
« Et à part ça, merci à Paul Edel-Puck pour leur bel échange sur Dostoïevski, Tchekhov, Nabokov, sur le blog « près-loin ». Je ne suis pas peu fière d’en en avoir été, même fortuitement, le déclencheur. » (Clopine Boum)
MERCI, CLOPINE ! MERCI ….
QUE DEVIENDRIONS NOUS SANS VOTRE DECLENCHEUR….. WAAAAAOOOOUUUURRRRFF !!!
bouguereau dit: 21 septembre 2014 à 10 h 34 min
tiens baroz quel a été le dernier film à peu prés propre de gérard…
Et boumou, à quand remonte la dernière fois où tu as été « à peu prés propre »?
Pas ici, en tout cas.
JC de toutes manières j’éprouve un attachement pathologique pour Jean-Louis Trintignant dans ce film où il est fugitif et qui nous a été diffusé pour rafraichir nos mémoires il y a peu.
boumou, c’est « près » pas « prés ».
Quand donc auras-tu une orthographe « à peu près propre »?
Amusant, cette nouvelle formule « être le Onfray de ».
Vous avez vu le numéro de Libération sur le livre du géographe Guilluy?
Je laisse de côté le fond, ses thèses sont faites pour être discutées.
Ce qui est remarquable est le mélange de trouille et de jésuitisme des commentateurs placés par la mise en page pour apparaître comme un contrepoids raisonnable et progressiste.
Voici une phrase remarquable qui en dit long, prononcée par « la sociologue Violaine Girard et le géographe Jean Rivière » (on ne sait pas qui c’est, Libé ne le précise pas, alors qu’il étend sur la formation non orthodoxe reçue par Guilluy: l’absence de légitimité institutionnelle, ça sert aussi à le rapprocher d’Onfray. Dans Libé!).
S’il vous plaît, goûtez les méandre de cette phrase:
« Pour des chercheurs soucieux d’analyses conceptualisées et de nuances, l’essai de Christophe Guiluy, dont nous avons lu des extraits, ne présente guère d’intérêt, mais il nous paraît nécessaire de le discuter parce qu’il produit des représentations sur des sujets sensibles ».
C’est pas merveilleux?
Essayons de traduire pour les enfants.
– « Bonjour, nous sommes des scientifiques patentés.
Non, nous n’avons pas lu Guiluy.
Mais nous sommes capables de juger que c’est sans intérêt.
– Comment vous faites?… Vous allez donc vous taire?
– Non, nous sommes obligés de l’ouvrir parce qu’en réalité nous ne faisons pas oeuvre de science, notre devoir nous demande d’intervenir dans la population pour rectifier ses opinions erronées. Certaines opinions sont trop dangereuses pour la paix sociale et pour l’ordre politique socialiste. »
« Produire des représentations sur des sujets sensibles »…
La production du père Onfray ne vaut pas grand chose, mais il s’est mis à avoir du bon sens, et le courage qui va avec pour lui donner voix.
Préférez le publiciste au penseur, Clopine!
Record de pleurs de bébés chez nos amis japonais. Cette nouvelle du Parisien de ce matin risque encore de choquer des internautes bien-pensants :
« Quel est le bébé qui pleure le plus fort et le plus longtemps ? Telle est l’idée d’un concours organisé régulièrement au Japon. Ce dimanche, à Tokyo, la capitale, des sumos ont ainsi pris dans leurs bras des bébés sous l’œil d’un juge et se sont lancés dans une sorte de combat de pleurs de bébés.
Le vainqueur est celui qui pleure le plus fort lors de chaque combat.
Au Japons, les pleurs des enfants sont assimilés à un signe de bonne santé. » Le Parisien
Michu seriné ne peut-être retenu comme appartenant à la famille sereine mais à serin, l’oiseau qui piaille toute la journée pour qu’on lui rende sa liberté dans son écosystème!
des fois ça bien d’être concis, dans un vaste élan poétique je dirais que c’était pour aller à votre rencontre.
3 = 3
Je vais m’acheter un cul pour mes fesses, à l’emporte pièce.
La misère rode, elle me fait bli.
Les anges et les archanges passent et m’emportent. Comment?
Pour faire bref et sans vouloir faire trop sérieux ni dans l’amour funéraire (et bien sûr encore moins fonder une secte millénanariste) tout en fayotant la moindre of course (mais sans trop faire chier au galop):
– Était-ce donc ceci?
– Et le rêve fraîchit.
bérénice avec minuscule, les mots n’ont pas le monopole du langage, vous le savez très bien.
est le mélange de trouille et de jésuitisme
..traduis pas pour les enfants zouz..c’est pas prope
Le vainqueur est celui qui pleure le plus fort lors de chaque combat.
Au Japons, les pleurs des enfants sont assimilés à un signe de bonne santé. » Le Parisien
en public en chine pas trop hin zouzou..
3 = 3 Savez-vous que pour atteindre à la perfection, l’écartement entre les deux yeux sur un même visage doit ne pas dépasser la mesure de la longueur de l’œil?
« et le poussant à défendre les vieilles valeurs démocratiques, » (Clopine)
Que veut dire « vieilles »?
Anciennes ou dépassées?
Il y a une nuance bon dieu.
Le PCF parlait d’une « démocratie avancée », comme un camembert.
« vieilles valeurs démocratiques » a quelque chose d’affectueux. Les nouvelles sont dépourvues d’affects mais affectées à une rentabilisation croissante sans état d’âme.
Voilà encore un livre dont ils ne sauront pas que faire. « Ils », entendez les critiques, les medias, l’opinion
Quel veinard, ce monsieur Assouline, il a rencontré monsieur l’opinion.
vieux débris réveillé, vieux débris fatigué, déjà !
Le PCF parlait d’une « démocratie avancée », comme un camembert.
..haprés quand t’as des thunes tu vas a néchin..t’es vraiment un libéral à petit estomac et machoir de verre zouz..c’est de guerrier dont il abesoin
D’abord, bannir l’expression : « qui n’est pas rien » !
Le risque d’en reprendre un quinquennat semble assez en hausse pour la laisser à son vulgaire
distributeur.
« C’est pas rien ! »… Pitoyable manière de ponctuer
une argumentation pauvre !
Quant à faire du « Gégé » l’étendard
d’une sorte de terroir regretté,
question de goût !
Heureusement qu’il n’y a pas obligation
à y consentir !
Qu’à fait « le meilleur acteur » du pays
de l’énergie brute qui lui a permis de percer ?
Dire qu’il était reproché à Gabin de ne « faire » que du Gabin !
Au fond, crier sa nécessité de vouloir conserver
traditions ou repères dans lesquels opérait
son identification est un penchant
assez naturel, l’âge venant.
L’ouverture des boîtes à souvenirs est une promenade
où le nez traverse les jardins de Bagatelle en fleurs
comme il longe parfois les tas de fumier.
Aprèlapluilebeautemps.
Certes, l’acteur a bien lu Saint-Augustin à haute voix en différentes chaires, il en a même parlé avec le Saint-Père, et il fut un inoubliable abbé Donissan dans le grand film de Pialat d’après Bernanos Sous le soleil de Satan, certes, mais la transition ne serait-elle pas abrupte ?
Bah, il s’en pose des questions le père Assouline !
Rigolo, vieillesse et fatigue du moins fatigabilité sont la plupart du temps associées.
Clopine dit: 21 septembre 2014 à 10 h 38 min
« bouguereau » (…) »chochotte comme vous êtes ».
Clopine, ça c’est très bien vu, et surement très juste, mais quand vous écrivez à boumou, évitez le mot « soupir », il peut pas comprendre.
Rotez un bon coup.
Quel veinard, ce monsieur Assouline, il a rencontré monsieur l’opinion.
non il suppute..c’est une madame noire qui mange du cochon au piment comme yavé
Bah, il s’en pose des questions le père Assouline !
le « père » assouline chez nonos..c’est une idée martchélo
chaloux l’imprimeur de post-it collants, mais pas impressionniste pour deux sous !
« les critiques, les medias, l’opinion »
Z’ont qu’à envoyer le Millet à boumou.
Il leur dira s’il est « à peu près propre »…
prendre en grippe pour ne plus lâcher la grappe, ça fait très vieux con.. dommage qu’on apprenne ce genre de truc aux jeunes..
kicking dit: 21 septembre 2014 à 11 h 15 min
kiki boumou fait son auto promo.
Bien sur que c’est le même..
vieillesse et fatigue du moins fatigabilité
que je te dise ma grammaire articulée béré..beaucoup de tripe de poulet et les poissons chat rappliquent..
kiki-boumou, puisque c’est le même, ton double a voulu le combat, il l’a cherché pendant des mois.
Il l’a, il en veut plus. trop tard.
C’est plus lui qui décide.
Ça durera jusqu’à ce que j’en aie fait un bon petit tas d’allumettes.
bof.. putain, si j’étais du genre à m’épiler le cul pour montrer comme il est gros..
Bien heureuse de ne pas avoir d’enfants… Ils ont tendance à mourir au milieu de la route pas très loin d’ici. Et c’est bien triste…
kicking dit: 21 septembre 2014 à 11 h 22 min
Si quelqu’un avait encore des doutes… Kiki le demeuré, c’est boumou…un sous-marin de boumou pour faire chier le monde sans trop se faire remarquer…
Ueda, un commentaire?
C’est curieux, ce motif récurrent: (1) Millet est un très bon écrivain mais (2) son pamphlet l’égare.
Variante: le (1) seul importe, oublions le (2).
Variante 2: Heureusement qu’on peut mettre en avant le (1) même si on n’y croit pas trop, ça donne une excuse pour lui demander de se taire concernant le (2).
J’ai du mal à en juger, n’ayant lu de lui que « La langue fantôme ».
Sur ce dernier texte, mon impression est plutôt l’inverse.
En tant que pamphlet, c’est très bien.
Mais le style est mauvais: lourdaud et radoteur, parfois facile.
Naturellement, je lirai les autres quand on voudra bien me les prêter.
aouting de bear
bouguereau dit: 21 septembre 2014 à 11 h 25 min
aouting de bear
Aoûta de bar.
Chaloux dit: 21 septembre 2014 à 11 h 25 min
Ueda, un commentaire?
Ami Chaloux, bouguereau m’est devenu nécessaire comme le pain, le pain noir sur lequel j’étends modestement ma thick cut marmelade.
En tant que pamphlet, c’est très bien.
Mais le style est mauvais: lourdaud et radoteur, parfois facile.
dracul a pas faux quand il dit qu’il frait bien de faire du roman..un brévick kasher..sans cochon mais havec uzi..qui attaque torse nu l’europe antisémite..tout se suite le style et les emmerdes rappliquent..c’est mathématique
ueda dit: 21 septembre 2014 à 11 h 28 min
Ce qui prouve que le meilleur d’entre nous peut avoir d’inexplicables faiblesses.
Le grand drame de Millet, c’est qu’il a voulu être le plus grand écrivain français vivant, qu’il s’est fouaillé les tripes, mais qu’il est devenu une espèce d’Arland : personne ne le lit. C’est un drame personnel.
Chronique suivante.
Ami Chaloux, bouguereau m’est devenu nécessaire comme le pain
le pain c’est pus keudale dans la nourriture du gik occidental globalisé zouzou..c’est moins vrai pour d’otes..c’est certain
ah v’la qu’il ressort l’uzi… ça radote, ça radote…
boues molles dit: 21 septembre 2014 à 11 h 34 min
Ami Ueda, si j’osais, je vous répondrais que boumou m’est devenu nécessaire comme le PQ.
Camarade ueda,
Les temps sont durs : je ne prête plus, je loue mes deux/trois Millet. Pour un ami, 1 euro chacun.
« Mémoires d’un névropathe » du Président Schreber, en lecture gratuite. Offre amicale.
(j’adore Daniel Paul Schreber : un patient de haut niveau)
En France, concours d’ennuis judiciaires :
« Juppé ce matin : « en matière d’ennuis judiciaires, vaut mieux ne pas se livrer à un match, hein! » a-t-il lâché, alors qu’il était interrogé sur les arguments prêtés à Nicolas Sarkozy contre sa candidature, à savoir son âge (71 ans en 2017) et son passé judiciaire. » JDD
ah v’la qu’il ressort l’uzi…
l’poisson chat ça mord a tout
Le problème de l’UMP, c’est que l’électorat de la gauche qui maintenant veut voir le PS disparaître, votera massivement pour Juppé, mais jamais pour Sarko.
Juppé ce matin : « en matière d’ennuis judiciaires, vaut mieux ne pas se livrer à un match, hein! »
ha y dit ça pasqu’il est pas sûr de gagner..moi je dis qu’il est pas fait pour la politique ce juppé..trop jeune..trop tendre
A propos de Pain noir, est-ce qu’on lit encore Clancier?
C’était pas un sacré choc, à son époque, avec la série du père Moatti?
(Est-ce qu’on a évoqué son nom à propos de Mme Lafon? Il me semble que non)
Non, pas lu non plus, ça ne m’empêche pas de l’aimer, je suis catholique: j’aime ce que je ne connais pas.
De toute façon, tel que c’est parti, Hollande va peut-être dissoudre l’Assemblée. Et alors ce sera la curée à droite. Qui comme premier ministre ?
Rigolo dit: 21 septembre 2014 à 11 h 35 min
boumou, également. qui se répond si gentiment…
A force de multiplier ses ectoplasmes, va devenir (complètement) schizo.
11 h 40 : « le poisson chat ça mord à tout »… les vieux débris aussi mon gars
je suis catholique: j’aime ce que je ne connais pas
..hattend voir..t’écris des homélie pour monseigneur.. »juppé, il est jeune fringant..inconnu des françaises »
JC….. dit: 21 septembre 2014 à 11 h 37 min
Les temps sont durs : je ne prête plus, je loue mes deux/trois Millet. Pour un ami, 1 euro chacun.
Et le temps, monstre capitaliste?
Je lis très vite. Si je te les rends dans l’heure, tu voudrais bien consentir à une réduction de ta plus-value?
Un euro pour les trois.
JC….. dit: 21 septembre 2014 à 10 h 44 min
« Et à part ça, merci à Paul Edel-Puck pour leur bel échange sur Dostoïevski, Tchekhov, Nabokov, sur le blog « près-loin ». Je ne suis pas peu fière d’en en avoir été, même fortuitement, le déclencheur. » (Clopine Boum)
MERCI, CLOPINE ! MERCI ….
QUE DEVIENDRIONS NOUS SANS VOTRE DECLENCHEUR….. WAAAAAOOOOUUUURRRRFF !!!
Ben rien : c’est à dire une nullité.
surtout au vieux débris keupu
bouguereau dit: 21 septembre 2014 à 11 h 49 min
surtout au vieux débris keupu
pov gromou qui se fait mordre de tous les côtés… L’est pus c’quelle était… la mascotte…
j’ai 24 ans et je vous enquiquine, bougue-rototo comme dirait votre popote JC
il est certain que comme « nullité » vous avez de quoi faire, JC… (j’attends votre injure favorite)
clopine..keupu..des jeunes de 24 ans..tu te fais morde de tous les coté jicé!..ne compte pas sur moi pour te sauver..j’ai trop peur..tchouss
t’es à court, bouguereau, kapoute, vidé, désossé, englué, ratatatiné.. en un mot: FINITO ! ya plus rien, queue dalle !
Question à la docte assemblée : est-ce que Depardieu a joué le rôle du jeune représentant de commerce dans « Des journées entières dans les arbres » en 1973-74 ?
Wikipédia dit que le film est sorti en 1977 mais j’ai le sentiment de l’avoir vu nettement avant.
« Qui comme premier ministre ? »
toto, la droite a dit qu’elle n’irait pas, ce qui aurait pour conséquence le départ du Président, poil aux dents !
A moins que Hollande nomme Marine le Pen, qui a fait savoir qu’elle, elle irait volontiers à Matignon ?
« JC….. dit: 21 septembre 2014 à 10 h 19 min
vendre de la camelote, ce n’est pas donné à tout le monde ! »,
ET les camelots, alors ?.
j’ai 24 ans et je vous enquiquine
t’es qu’un jeune con dégage ta fraise épicétou
…
…tout ces Fromages Président,…présidents des français du Médef,!…Oui,!…des corporatismes aux » grandes écoles « ,…sous-tenons nous,!…
…
…soyons précis bande d’abrutis,…rien à redire, çà baigne,!…les huiles,!…à frites,!…etc,!…
…
…mon dieu,!…encore mes dias à visionner,!…des années » 60 ‘,…même que le » bring your pictures & slade scanner « ,…il me les refait en négatif-couleurs,!…
…ces scan-dias,!…on n’arrête pas le progrès,!…
…trop d’histoire personnels, rien à laisser traîner sur le net,!…des torses-nus à Naples chez ma tante,!…mon coup de soleil au dos,!…inoubliable,!…
…que çà me serve de leçon,!…etc,!…
…c’est quoi le Medef,…encore des parasites égoïstes,…des profiteurs de roubignoles,!…
…envoyez,!…la crème,!…façon république des merveilleuses au cours du jour,!…
…
Evidemment qu il y a une verite de la syntaxe francaise, que Millet est un ecrivain, un vrai, l embetant c est qu il se discredite non pas au travers des questions qu il souleve, legitimes, mais par leur formulation odieuse, tendancieuse, pretant le flanc aux pires interpretations. Widerganger hier 20.45 pointe ca tres bien, mieux que Milldt lorsqu il taxe Kechiche de tacheron tunisien… Qu il attaque la vie d Adele sous le mode critique, en se plaignant que c est un mauvais film, porte au pinacle pour des raisons de » discrimination positive », absurde idee s il en est, aussi contreproductive qu une parite « obligatoire ». Qu il attaque Kechiche et son film sur le fond, non sous un mode qui suinte l amertume et la xenophobie, et son jugement portera. Parce que Millet est un bon ecrivain, sauf que sa defense de la langue au lieu de revetir l aspect d exclusions systematiques ferait mieux d emprunter la voie d integrations heureuses, telles que Widerganger d hier les decrit dans sa classe. Mais la discrimination positive, cette complaisance boboisante a trouver le tout exotique meilleur que tout en realite est une pensee profondement regressive et reactionnaire, lit des fumiers du FN et autres construits sur la betise, l ignorance ou l absence decomplexee de culture au profit de la loi des beaufs et des sondages.
Après que j’eusse publié, en coédition avec la mairie de Paris, le « Guide des 400 jardins publics de Paris » (Hervas, 1992), Alain Juppée, alors élu du XVIIIe arr. demanda à la Direction des Parcs et Jardins de la ville de lui en livrer des centaines d’exemplaires pour les distribuer à ses principaux électeurs, d’autant plus qu’un opposant élu du même arrondissement, un certain Bertrand Delanoë, reprochait à l’équipe municipale en place de ne rien faire en matière de création d’espaces verts. Ce que mon livre, où est mentionné la date d’ouverture de chacun des jardins de Paris, en regard de leur adresse,contredisait formellement…
Précisons qu’à l’époque, je votais à gauche…
Pour la courtoisie, ML ferait bien de prendre exemple sur le gentleman marocain dont il nous a parlé.
Qui a été averti de l’ouverture officielle
d’une campagne électorale dans le commentarium ?
Une primaire, partisane ou accessible
aux sympathisants, une élection nationale
ou une petite revanche très locale ?
Tractopéniblement.
Edouard dit: 21 septembre 2014 à 12 h 29 min
gromou se refait une jeunesse. toujours aussi plein (hic) de lieux communs (nunc).
Edouard dit: 21 septembre 2014 à 12 h 29 min
gromou se refait une jeunesse. toujours aussi plein (hic) de lieux communs (nunc).
Juppée(!)-de-nonne,
Delanoé-du-canot,
Sarkozzig-zag
et les autres
s’étalent-ils déjà tellement
dans les temps de cerveau
disponible qu’il n’est plus
possible de les en chasser,
même pour une respiration
à laquelle ils sont pourtant
si étrangers ?
Sevrageusement.
A défaut de descendre dans la cité le poète peut toujours faire un tour au jardin !
« A moins que Hollande nomme Marine le Pen, qui a fait savoir qu’elle, elle irait volontiers à Matignon ? »
Ce serait au contraire pour Hollande l’occasion d’un nouveau coup foireux : user la droite UMP au pouvoir pendant deux ans, afin de se refaire une nouvelle virginité. Et les électeurs ont tellement la mémoire courte que ça risque de marcher. Les électeurs, on arrive à leur faire faire n’importe quoi : regardez en Ecosse !
Oui, vous avez raison, on ne comprend pas bien pourquoi R. Millet tombe dans ces excès qui ne font effectivement que desservir les idées justes par ailleurs qu’il met en œuvre au sujet du déclin de la France (Ecole, langue, culture, économie, industrialisation, etc.). D’autant que quand on l’a rencontré comme moi pendant toute une heure à parler chez Gallimard, on est persuadé que c’est un homme courtois, bienveillant, prévenant, aimable, très cultivé. Il a été comme moi très longtemps prof en banlieue, dans le 93. Il savait y faire en plus, parce qu’il leur parlait arabe aux gamins, ce qui résolvait bien des difficultés attenant aux problèmes de discipline dans ce genre de banlieue où il est pénible et très fatiguant d’enseigner. Et puis, il grand et baraqué, il en impose physiquement.
La guerre civile du Liban l’a-t-elle traumatisé ? Ce n’est pas impossible. Mais je trouve que de livre en livre, il ne s’arrange pas. Il se complaît dans le pamphlet, qui est tout de même un genre mineur, au lieu de se lancer dans un grand roman qui brasserait toute cette catastrophe actuelle.
Je dirais qu’il y a un mystère Richard Millet, que peu de gens perçoivent parce qu’ils le voient comme il n’est pas du tout : hargneux, vindicatif et raciste. Les clichés habituels !
La « pureté de la langue » –
élégance et recherche
autour du style
ne conviendraient-elles
pas mieux ? – n’est jamais
que l’habit jeté sur le dos
des idées que défend un auteur.
Le maniement des mots, la parole seule,
ne devraient plus suffire à provoquer
l’admiration béate d’un électorat
quand l’information pléthorique
laisse voir la nudité des rois.
Sévertement.
Le pamphlet ne s’adresse-t-il pas
à qui exerce un pouvoir ?
…
…ne comparons pas ce qui est incomparable,!…
…en Ecosse, c’est pleins de Madef, à Clans Tartans,!…c’est tous des crèmes en familles,!…
…
…c’est pas des misérables après Paris encerclé par Biss-marck à l’€uro salvateur en cour des miracles de Victor Huguo,!…Nà,!…
…
…y a vraiment de quoi construire un mur d’Adrien, façon Rhin à muraille de Chine,!…les tours de gués à boxons,!…à la Passe,!…Tango,!…
…
…Bon, j’ai des dessins à concoctés, à plus tard,!…etc,!…
…
Le style de Millet est somptueux, trop somptueux certainement, du moins à mon goût. Mais c’est un style qui vient du Grand Siècle, de Bossuet. J. Genet lui aussi était très influencé par le style de Bossuet, les grandes orgues, quoi !
Mais est-on une époque à grandes orgues ? Toute la question est là à mes yeux.
Trouver le style congruant à notre époque et à ce qu’on a à dire. Pas facile.
Le style d’un roman qui brasserait les problèmes mis en évidence par Millet serait-il picaresque ? Pas vraiment adapté. Lyrique ? Sensuel ? Austère ? Plat ? Pas vraiment adapté non plus. Il faudrait trouver le style propre à la profonde colère de Millet. Th. Bernard a un style à la Isaïe notamment dans Perturbation. Il faut trouver le style de la colère d’aujourd’hui. Pas facile, la colère.
Pas facile non plus un roman du chaos actuel. Car il faudrait trouver malgré tout une cohérence dans le chaos pour construire une narration qui se tienne un tant soit peu. Tisser des liens d’un chapitre à l’autre, d’une scène à l’autre, suggérer plus que dire, construire un objet chaotique, ce pourrait être un défi intéressant pour trouver le style de pareil roman. Ça ferait avancer l’art romanesque dans certaines contrées encore inexplorées. Unité dans le chaos. Pas facile. Une image semblable à l’univers.
La colère est mauvaise conseillère, mauvaise langue, ce n’est pas avec ça que l’on fait un grand roman.
Le roman de Millet, c’est « Les Bienveillants »… pas les Malveillants !
Widergänger dit: 21 septembre 2014 à 13 h 22 min
Le style de Millet est somptueux, trop somptueux certainement,
Somptueux?
Je ne comprends pas.
Je prends au hasard le seul texte que j’ai lu:
La France, naguère pays littéraire par excellence, n’est plus qu’une république bananière de la littérature, laquelle y est méprisée avec le plus grand sérieux par ces thuriféraires mêmes. Quand elle est revendiquée comme valeur au nom du spontanéisme littéraire, l’ignorance langagière est une forme de barbarie, la plus communément admise. Il existe en France et dans le monde, au nom du patrimoine littéraire mondial, une haine de la littérature qui montre qu’on préfère la pauvreté de l’illusion à la richesse du réel. Etc.
C’est peut-être juste, mais c’est plat.
Je conclus que je n’ai pas lu le bon livre.
La qualité de RM est l’hyper-sensibilité aux désastres du temps, il ne s’arrête pas aux distinctions convenues (sphères politiques, littéraires, linguistiques, religieuses, sociales…), il sait trancher. C’est très bien.
Tout Th. Bernard, mon pauvre imbécile de Barozzi, vient de la colère. Tout ! Même son théâtre.
Je parlais bien sûr du style des romans de R. Millet, pour le qualifier de somptueux. Ses pamphlet ne m’intéressent que peu. Ma vie parmi les ombres : grand roman, style somptueux.
Lisez-le ueda, il en vaut la peine.
R. Millet remue ce que notre époque se refuse à voir. Il fait saigner la plaie purulente. Mais il faut savoir aussi être le christ qui lave les pieds. Et ce n’est pas donné au premier chrétien venu apparemment.
ça..pour que zouz te lave le cul tu peux fumer dracul
R. Millet est un fervent chrétien. Il devrait s’inspirer de l’Imitation du Christ qui a eu une influence durable et profonde sur toute notre littérature.
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