de Pierre Assouline

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Rien moins que réenchanter l’Histoire

Rien moins que réenchanter l’Histoire

Etrange, le développement ces dernières semaines d’une polémique d’une telle intensité autour d’un livre, sauf à le prendre pour un édifiant reflet de la crispation générale dans le débat d’idées. L’objet du délit affiche pourtant nulle violence en apparence : Histoire mondiale de la France (29 euros, Seuil)  est un ouvrage de 790 pages rédigé par un collectif de 122 historiens rassemblés dans « l’énergie joyeuse d’une intelligence collective » et chargés de s’emparer à la hussarde de 146 dates et de leur faire perdre la tête.

Il est vrai qu’ils sont pour la plupart issus de la génération montante, qu’ils font figure de « Jeunes turcs » emmenés par le médiéviste Patrick Boucheron, maitre d’œuvre à l’énergie de chef de bande mais une énergie humaniste, que sa puissance de feu est adossée depuis peu à l’autorité du Collège de France, qu’il a entrepris cette reconquête du territoire dans l’esprit d’une déclaration de guerre armé de la volonté de déconstruire l’illusion du roman national français et que son projet, pour être scientifique, n’en est pas moins politique dans toutes les acceptions du terme. Il n’en fallait pas moins pour mettre le feu aux poudres et conférer à un pavé l’efficacité  d’un tract.

Réactionnaires à leur manière pour avoir produit ce livre par réaction aux réactionnaires, gageons que ces historiens cesseront vite de s’opposer à Lorant Deutsch, Eric Zemmour, Alain Finkielkraut pour rompre des lances avec leurs pairs et de leurs pères, le Fernand Braudel de l’Identité de la France et le Pierre Nora des Lieux de mémoire. Patrick Boucheron étant aussi un écrivain, il y a dans son entreprise une ambition formelle qui signale déjà l’urgence à renouveler l’art et la manière d’écrire l’Histoire. Pourtant, le principe de ce dictionnaire pourrait paraître a priori désuet : chacune de ses entrées, longue de quelques pages, démarre sur une date alliée à un événement parfois marginal ou surprenant et raconte une histoire. A ceci près que la rencontre de ces différents éléments sur le papier est le plus souvent inédite.

1051 ? Une première alliance franco-russe… 1202 ? Quatre Vénitiens aux foires de Champagne… 1215 ? Universités, le modèle français…1539 ? L’empire du français… 1769 ? Le monde est une conversation… 1852 ? La colonisation pénitentiaire… 1917 ? La vision kanake… 1940 ? Lascaux, l’art mondial révélé par la défaite nationale… 1962 ? Le crépuscule de l’Algérie française à Jérusalem… 2015 ? Le retour du drapeau…

Gonflé, le parti pris mais réussi, le pari. Une fois séparé du bruit qu’il fait, ce livre des dates fera date. Car si sa dimension idéologique est indéniable, il n’en reflète pas moins l’état de la recherche historique, loin du charivari qu’il a suscité dans le registre fatigué de la guérilla culturelle.

Qu’ils en tiennent pour l’histoire globale ou connectée, ces historiens au regard éloigné proposent rien moins qu’un pas de côté sous une tutelle que nul ne désavouerait, le Michelet qui a écrit :

« Ce ne serait pas trop de l’histoire du monde pour expliquer la France« .

Patrick Boucheron l’a pris au mot de sorte que la seule ligne semble avoir été de rendre sa complexité au passé français d’un point de vue élargi, lointain et critique. Comme une manière de revisiter et retourner « le regard éloigné » cher à Lévi-Strauss. Mais si lui et les siens le font bien dans un esprit frondeur, provocateur et iconoclaste, ils ne méritent pas cet excès de polémique qui les transforment en militants. Il ne s’agit que d’une expérience sous forme de livre et, par la nature et l’originalité de sa forme même, celui-ci ne prétend pas se substituer à quelque manuel d’histoire que ce soit. Et puis quoi, on ne sache pas que Patrick Boucheron soit aussi ministre de l’Education nationale ni qu’il exerce un quelconque pouvoir sur la rédaction des programmes scolaires ! Alors, même si on aurait tort de minimiser le sentiment de désaffiliation de la société à mesure que la singularité française se dissout dans les discours, n’ayez pas peur…

En vérité, on s’attendait à quelque chose de nettement plus subversif. Seule réserve : une légère déception sur le plan historiographique par rapport à l’annonce. Le livre n’en est pas moins enthousiasmant, bluffant, revigorant. Réenchanter l’histoire, qui n’y souscrirait hormis les trop prévisibles retranchés du bunker national du Figaro et de ses satellites ? Gardons-nous pour autant de nous laisser griser par l’air du temps, de croire que tout ce qui ne relève pas de la nouvelle vision ouverte de la France verse nécessairement dans une vision fermée, étriquée, frileuse.

Cette Histoire mondiale de la France est une vraie bonne nouvelle pour tous ceux qui cherchaient d’autres voies d’accès au passé de ce cher vieux pays et rêvaient d’en ouvrir enfin les fenêtres. A une condition : qu’on nous fasse grâce de part et d’autre de tout manichéisme et de toute vision binaire. Et si on commençait par cesser d’accoler systématiquement des qualificatifs négatifs (repli, crispation, mélancolie etc) au beau mot d’identité ?

(Photo Oliver Munday)

Cette entrée a été publiée dans Histoire.

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commentaires

772 Réponses pour Rien moins que réenchanter l’Histoire

Petit Rappel dit: à

Le feu est à la maison Histoire de France et vous vous en faites l’Erostrate. Triste spectacle.
MC

JiBé dit: à

« ce livre des dates fera date. »

Certes, Passou, mais pourquoi chaque date est-elle suivie d’un point d’interrogation ?

JiBé dit: à

La cadre est net mais l’image est floue, la vérité historique est une option romanesque ! Condition essentielle à l’enchantement ?

JiBé dit: à

« la volonté de déconstruire l’illusion du roman national français »

Reviens, WGG, c’est Passou qui te le demande !

Raymond dit: à

Ah bon? « Le feu »? Comme vous y allez ! Cet article joliment écrit nous dit simplement que l’ouvrage au lieu d’être nombriliste: « les Français parlent aux français », exprime une idée simple: « Les étrangers parlent aux français », je trouve l’idée plus qu’intéressante!

Clopine dit: à

L’édito reproduit ci-dessus est quasiment l’article le plus intéressant de tout le Magazine Littéraire, enfin pour bibi.

Mais évidemment, je trouve l’argument de notre hôte, qu’on peut résumer ainsi « Boucheron a bien le droit de décaler l’histoire de France, puisque c’est un jeu et non une doctrine d’enseignement de l’éducation nationale » légèrement fallacieux.

Un jour, il faudra bien, à mes yeux ayant soif d’universalisme (mais pas catholique !!!), qu’on enseigne l’histoire de France « autrement » aux enfants des écoles… Boucheron montre une voie qui est à suivre, à mes yeux, pour quelques bonnes raisons :
– elle relativise le regard
– elle abroge le mythe de la suprématie occidentale, qui se retrouve dans la façon de considérer l’histoire nationale comme un bloc
– elle redonne aux autres cultures une place occultée (ah ! Le discours de Sarko sur l’Afrique sans histoire ! Pendant que toute une communauté s’ingéniait à sauver les manuscrits de Tombouctou !)

La meilleure preuve de la salubrité du travail de Boucheron, et de la nécessité de l’étendre ? Marine Le Pen du F Haine !

Elle se promet bien, elle, et sans états d’âme, de revenir à une histoire enseignée trimballant tous les préjugés d’un autre temps…

Janssen J-J dit: à

10.51 « Les étrangers parlent aux Français ? »… C’est ce que l’on voudrait faire croire, mais il n’en est rien hélas, et cette entreprise boucheronne dont on fait si grand cas à sgdp, ce n’est vraiment que bcp de bruit pour rien. Ce ne sont pour la plupart que des historiens français qui se sont fait plaisir à déconstruire le roman national micheletien, en nous vendant l’idée qu’ils innovaient en nous présentant une vue catoptique de l’histoire de ce pays, à défaut d’en présenter une vue de Sirius en surplomb. Ce faisant, on frise l’imposture par médias et RDL interposés.
Imagine-t-on une seconde qu’on soit allé demander à chaque historien de son propres pays ce qu’il pensait de son rapport à l’histoire de la France inventée au 19e s. ? Si ç’avait été le cas, je vous laisse imaginer au mieux le tissu de banalités, au pire la fin de non recevoir et procès en arrogance et prétention académique néocoloniale de la démarche.
Car enfin… un entrepreneur de morale « délocalisé » a-t-il jamais eu l’idée de demander à des historiens français ce qu’ils pensaient, par exemple, de la longue et tortueuse histoire ethnocentrique des rapports ultra déterminants pour la future histoire de notre planète entre les empires asiatiques et africains ? Cela aurait été instructif. Pb : il n’en aurait trouvé aucun. Alors… un peu de tenue, SVP.

la vie dans les bois dit: à

Avoir une vue « impressionniste » de l’Histoire, c’est une niche.

radioscopie dit: à

Il y a au moins deux éléments positifs et réjouissants dans cette entreprise :
1°/ le succès public du livre démontre que l’histoire n’est pas un truc mort.
2°/ qu’elle est l’oeuvre d’historiens authentiques, rigoureux, fiables.

JiBé dit: à

« Et si on commençait par cesser d’accoler systématiquement des qualificatifs négatifs (repli, crispation, mélancolie etc) au beau mot d’identité ? »

Une idée de Sarkozy furieusement rejetée par l’intelligentsia en son temps !

boudegras dit: à

Pour les strates d’Eros voyez le petit rappel de Marc court, un connaisseur !

JiBé dit: à

En fait, dans cette entreprise, on a remplacé les lieux (un seul lieu global, la France) par les dates de mémoire, l’espace par le temps ?

JiBé dit: à

A moins que ce ne soit Passou !

rose dit: à

Connaissais un qui s’exprimait à l’oral, ds le cadre des Beaux Arts, par « en vérité, je vous le dis ».
Ne suis pas súre du tout qu’il ait eu conscience de l’expression biblique de ses mots.

rose dit: à

Il s’agit d’un collectif.
Tout collectif est passionnant.
Cela demande à l’initiateur ou aux, grandes patience et ouverture d’esprit.

rose dit: à

>Clopine
Merci pour vos interventions successives en juxtapositions comparatives.
Merci aussi pour tout ce qui est apparu de Proust. Sa démarche un peu timide non ? Ou gauche ?

Enlèverai juste-si vous m’y autorisez l’épithète éphémèrre accolé à poète pour Rimbaud.
Sa vie terrestre le fut. Pas lui.

Après Baudelaire, il fut le second poète aimé de Neruda. Et Paul Eluard aussi.

Enchanté se dit encantado en espagnol. Comme c’est beau.

Nota : je ne suis pas un avatar. Rose, c’est moi.

Janssen J-J dit: à

Quoiqu’il en soit…, il faudra relire plus tard l’histoire des mésaventures des historiens juifs français à la lumière de l’histoire de la nouvelle administration américaine qui s’illustre dans ses aéroports. Et je précise que l’excellent Henri Rousso n’a nullement participé au collectif de Boucheron.

Janssen J-J dit: à

@11.48 mais vous avez un don de double vue, ou des lunettes spéciales ? Pourriez pas nous donner la marque en ce cas ?

Janssen J-J dit: à

bibi lolo, c’est le nouveau pseudonyme de CT ou CCAP ?

Passou dit: à

Mais non, Jibé, Sarkozy c’était « l’identité nationale », pas « l’identité » ! Ca change tout.

Janssen J-J dit: à

oui, JB, on reste de gauche quand on défend l’identité, mais pas l’identité nationale, c clair. Oufle !

zerbinette dit: à

JJJ les deux mon capitaine

Clopine dit: à

Rose, merci pour votre intention ! (et vous avez raison « longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues… »)

Janssen J-J dit: à

et donc il faudrait réviser ttes nos dates, car cette date de la bataille de poitiers… ce serait du grand n’importe quoi, un non événement ?

https://www.herodote.net/25_octobre_732-evenement-7321025.php

Si en plus, on peut plus croire le grand laurent deutch à cause du petit boucheron, que va-t-on bien pouvoir raconter à nos enfants ? Déjà qu’il s’était empoigné avec l’histoire de la décadence de michel-onfray sur ce coup-là, hein…

http://www.polemia.com/charles-martel-et-la-bataille-de-poitiers-mythe-ou-realite/

Bloom dit: à

Lavisse dévisse!

Bloom dit: à

Le Roy pète laduryte!

Bloom dit: à

Georges reste dubytatif, tandis que Marc fait bloc.

Bloom dit: à

C’est le bo.del chez Braudel!

Que fait la police de la pensée? Il faut demander les papiers d’identité nationale à tous ceux qui pensent pas droit, ou extrême-droit.

JiBé dit: à

L’identité de quoi, Passou ? De la France ? De Madame Histoire ? La France ne serait pas nationale mais universelle ???

JiBé dit: à

Et pendant ce temps, Bloom contre pète !

Bloom dit: à

A quoi sert un livre qui nous raconte que parmi la petite équipe qui découvrit les merveilles pariétales de Lascaux se trouvait un jeune parisien, Simon Coëncas, qui découvrira en rentrant à la capitale devenue allemande, « qu’il n’est plus un Français comme les autres, car désormais il tombe sous le coup du ‘statut des juifs' »?
Circulez, rien à voir.

Bloom dit: à

La France ne serait pas nationale mais universelle ???

Tu pètes contre, Baroz, l’évidence…c’est pour ça qu’on a le plus vaste réseau culturel au monde, banane, la Vrounze, pour le meilleur ou le pire, n’existe que parce qu’elle se pense et est pensée par certains, universelle…

JiBé dit: à

Le colonialisme, c’est aussi le fruit de la pensée universelle, Bloom ?

Bloom dit: à

Le colonialisme, c’est aussi le fruit de la pensée universelle, Bloom ?

Evidemment: répète, petit Africain – « nos ancêtres les Gaulois ».
L’universel, c’est nous, au nom des autres, sans l’avis des autres.
Faut tout t’apprendre, Baroz…

la vie dans les bois dit: à

Quelle triste nouvelle, pour Monsieur Rousso.
Souvenir de son intervention cuisante, et juste, ici sur la RDL.

Bloom dit: à

L’universel;, c’est le national version planétaire, histoire de pas avoir à apprendre des langues étrangères, hein Baroz…

la vie dans les bois dit: à

« parmi la petite équipe qui découvrit les merveilles pariétales de Lascaux se trouvait un jeune parisien, Simon Coëncas, qui découvrira en rentrant à la capitale devenue allemande, « qu’il n’est plus un Français comme les autres, car désormais il tombe sous le coup du ‘statut des juifs’ »? »

la découverte fait le découvreur ?

Barozzi n’est pas sur le bon terrain lourd, à ropos de l »identité ».
A l’histoire juive de la france de bloom, il aurait pu arguer de l’hitoire « gendrée ». Boucheron, Riboulet and Cie.

Depuis que Boucheron s’est mêlé de l’histoire des Medicis, avec une intention idéologique de l’akadémie psycho-socio de paris, on sait à quoi s’en tenir.

la vie dans les bois dit: à

à propos de l »identité ».

MORASSE dit: à

Ah ! comme il nous manque Montaigne à cheval !!! Le Moucheron et son navet n’auraient pas fait deux plis…

Diogène dit: à

C’est bien des Italiens qui ont peint les grottes de Lascaux, ou je me trompe?

radioscopie dit: à

14 h 17 min
« Italiens » ? L’abbé Breuil n’a-t-il pas parlé de Lascaux comme « la chapelle Sixtine de l’art périgordien » ?

Widergänger dit: à

JiBé dit: 26 février 2017 à 10 h 49 min
« la volonté de déconstruire l’illusion du roman national français »

Reviens, WGG, c’est Passou qui te le demande !
___________________
Ať už by se dalo říci, Francie není Česká republika !

Sergio dit: à

L’encadrement de la toile est flou c’est pas une histoire de mise au point ? Ou c’est la compression en JPG…

Widergänger dit: à

Les débats en France sont désormais minés par la mauvaise foi et le déni du réel, y compris le réel de notre passé à cause de cette idéologie qui pourrit tout et que dénonce à juste titre Finkielkraut, l’antiracisme.

Il n’y a pas de contradiction majeure, me semble-t-il, entre l’idée qu’il existe bel et bien une identité française, une identité de la France comme nation, donc une identité française (n’ayons pas peur des mots, que diable !) et la vision neuve et stimulante que propose Patrick Boucheron. La France n’est pas une entité isolée, ne l’a jamais été, ne le sera jamais. La France n’est pas une monade isolée du reste du monde. Son histoire est traversée de mille courant venus d’ailleurs comme elle influence elle-même le monde. Pourquoi polémiquer à ce sujet ? On ne comprend pas en quoi cela poserait problème.

Il suffit par ailleurs de comparer la France a des pays comme la Pologne, la Tchéquie, l’ex-Yougoslavie, la Russie, l’Espagne, le Portugal même pour comprendre immédiatement que l’unité de la France s’est réalisée très tôt dans son histoire par le centralisme administratif et politique imposé par les rois. La France est une exception en Europe à cet égard. Elle n’a jamais connu le communautarisme de la Pologne ou de l’Empire autre-hongrois ni l’unité tardive de l’Allemagne aux mille principautés.

L’identité de la France n’en a pas moins toujours été ouverte à l’autre. Son pouvoir intégrateur en a fait longtemps la force et même la puissance économique. L’histoire de mon grand-père russe en serait un bon exemple. Émigré en 1905 de son stetl misérable de Pologne, il est devenu en moins de dix ans un riche bourgeois qui a pignon sur rue dans un des quartiers les plus huppés de la capitale, introduit sa maison de haute-couture en bourse qui rayonne dans toute l’Europe, de Londres à Sofia en passant par Berlin, et paye des impôts en entretenant une bonne trentaine de personnels. Il n’a pas renié pour autant ses origines juive ni russe, il les a bel et bien gardées et il en était fier selon toute apparence, mais il n’empêche qu’il s’est empressé d’acheter chez Drouot une bibliothèque qui contenait tout Balzac et tout Thiers sans barguigner. Il avait aussi dans sa bibliothèque L’histoire du peuple juif, en yiddish, par Heinrich Graetz, dans une édition de New York.

Voilà le modèle dont se réclame à juste titre Finkielkraut. On ne peut que l’approuver. L’objet de ses lamentations, c’est le regret, la profonde mélancolie (que pour ma part je partage et comprends parfaitement bien !) que ce qui était possible pour la génération de mon grand-père et encore pour celle des parents de Finkielkraut, ne l’est plus aujourd’hui, et qu’il voit dans cette impasse un mal terrible qui met en péril l’avenir de la culture et pour tout dire l’avenir du monde !

Finkielkraut se bat précisément pour la France ne devienne pas un de ces pays d’Europe où a régné pendant des siècles le communautarisme. Il se bat pour la grandeur de la France qui a été grande précisément en cela qu’elle a su fédérer les cœurs dans la grande forge d’une unité à visée universelle, ouverte sur le monde et intégrative.

Le grand défi de l’avenir est évidemment posé par les termes de la mondialisation. Il faut lire le dernier opus de Marcel Gauchet pour en miux comprendre les tenants et les aboutissants, Le nouveau monde L’avènement de la démocratie IV, qui brosse de main de maître l’histoire des quarante dernières années depuis le grand basculement de 1975 dans la mondialisation qui met fortement à mal le modèle d’intégration de la génération de mon grand-père pour des raisons très concrètes, très précises qu’analyse Marcel Gauchet remarquablement.

L’histoire de la France a heureusement une lourde inertie. On n’en fera pas facilement un pays démembré et remplacé comme la Pologne de jadis. Que Finkielkraut se tranquillise…

la vie dans les bois dit: à

Finkie est comme tous ces nouveaux décomplexés du FN, celui qui arrive en dernier ferme la porte.

la vie dans les bois dit: à

Au fait Bloom, dans ce bouquin de dates au hasard, de Boucheron, il est exactement indiqué que le petit Simon, 13ans en 1940, en vacances, lorsqu’avec des camarades, il a découvert la grotte miraculeuse, a été  » contraint de rejoindre Paris, en zone occupée pour la rentrée des classes.
bloom, qu’est-ce que ça veut dire ?

Sergio dit: à

L’énergie voyeuse… L’énervie geoyeuse… L’énervie voygeuse… Euh… L’énervie voyveuse… joiveuse… Ben dis donc ils la voient pas l’allitération ? Sont sourds ptêt… Appareiller ! (comme disent les cons qui veulent faire croire qu’ils savent le Vidal par coeur)…

puck dit: à

exact !
c’est d’ailleurs ce que disait passou dans son dernier article sur cette pensée dominante et totalitaire qui aimerait que tout le monde pense comme elle pense, genre le brexit c’est pas bien, genre trump c’est pas bien etc…

c’est le côté orwellien de cette pensée dominante et totalitaire, son côté « big brother ».

et comme le citait à juste titre passou dans son dernier article, heureusement qu’il y a des écrivains comme Roth, passou citait la « pastorale américaine » pour montrer qu’il peut y avoir un grain de sable qui bloquer cette belle machinerie totalitaire qui vise à formater les esprits et qui ne veut voir qu’une tête.

pas de bol quand trump arrive ils se disent que leur système de formatage totalitaire n’est pas vraiment encore tout à fait au point.

j’ai pas raison passou ? c’est bien de ça dont vous parliez dans votre dernier article au sujet d’Orwell et la ferme des animaux ?

et là passou nous explique qu’on veut nous refaire le même coup avec l’Histoire de France, mais je pressens qu’il y aura comme une c.uille dans potage.

Sergio dit: à

Bé les grottes de Lascaux c’est pas encore des trucs où on descend en shrapnel ?

Sergio dit: à

Diogène dit: 26 février 2017 à 14 h 17 min
C’est bien des Italiens qui ont peint les grottes de Lascaux, ou je me trompe?

Bé non c’est pas possib ils ont pas réussi à envahir d’un seul mètre carré…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Les Français voudraient que leur chère France soit née avec Adam et Ève. Childéric et ceux qui l’ont suivi avaient-ils conscience qu’ils portaient un projet qui allait devenir si puissant, mais bien plus tard ? Bien sûr que non. La volonté de nos rois d’agrandir leur domaine n’était-elle que le moyen de construire une nouvelle civilisation, ou la simple ambition d’accaparer encore plus de territoire ?

Ces questions dépassent la plupart d’entre-nous. Certains osent des réponses. Écoutons-les.

puck dit: à

tous ces intellectuels « institutionnels » (comme Boucheron) doivent trouver que le monde ne change pas assez vite, ils aimeraient que ça bouge encore plus, que les sociétés évoluent plus rapidement.

comme ils vivent dans leur petit cocon protégé de tout ils s’imaginent penser bien.

et après on s’étonne que des débiles comme trump arrivent au pouvoir.

il faudrait demander à Boucheron et ses potes de ne plus l’ouvrir au moins jusqu’au mois de mai.

après mai, si macron est élu ils pourront reprendre leur couplet, mais pour le moment tous ces intellos du mouvement et de l’ouverture au monde devraient se faire tout petit et la mettre en veilleuse sinon il va nous arriver le pire.

Pat V dit: à

JiBé dit: 26 février 2017 à 10 h 47 min

La cadre est net mais l’image est floue,

Mais le cadre est faux! Une pâle copie made in China ou Taïwan du style coquille Louis XV avec une dorure mécanique dégueulasse et une déplorable patine.
Donc quelque chose de flou dans un cadre faux…

JiBé dit: à

Heureux de te revoir… en forme, WGG !

la vie dans les bois dit: à

« Bé non c’est pas possib ils ont pas réussi à envahir d’un seul mètre carré… »
A quelle date sergio ?

Jean dit: à

Excellent papier !

Quel beau mot que ce mot de Michelet, dont tous nos historiens devraient s’inspirer.

Ce qui compte pour l’amateur d’Histoire, c’est la diversité des points de vue, la qualité de l’information et le talent (qui n’est évidemment pas seulement un talent d’écriture) des historiens. Quant aux obsédés d’identité nationale, de roman national, laissons-les à leur marotte.

bouguereau dit: à

baroz aux beaux yeux qui véhicule les commodités et ressucite les macabés dans les caveaux..

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Pendant que le Roi cherche à augmenter son bien, le paysan dans sa chaumière vaque à ses occupations, bien peu préoccupé par son identité. Il se doit d’être un bon Chrétien, il sait qu’il ne doit pas provoquer son seigneur, il espère que taxes et impôts seront légers et que la guerre sera lointaine. La France dans tout ça ? Qu’est ce que ça mange en hiver, la France ?

bouguereau dit: à

quoi l’hestoire du monde..pas dtrop d’celle dla galaxie..

bouguereau dit: à

dla brioche byo

Widergänger dit: à

Il est dommage que Patrick Boucheron soit de mauvaise foi ! Et je trouve que Finkielkraut a parfaitement raison dans ses objections à Boucheron.

D’autant plus dommage que Boucheron « idéologise » son angle d’approche de l’histoire, pourtant passionnante.

Il se campe dans la position du savant de manière très maladroite en plus.

C’est typique de notre époque malheureusement :

http://www.lemonde.fr/festival/video/2016/09/20/patrick-boucheron-et-alain-finkielkraut-quelle-responsabilite-pour-les-intellectuels_5000783_4415198.html

Widergänger dit: à

Ce que dit Boucheron montre par ailleurs que son livre est loin d’avoir la neutralité de la science qu’il prétend !

Ce qu’il dit est intéressant pour cette raison, il dévoile en vérité les dessous idéologiques de son ouvrage, que cache l’apparence scientifique neutre.

bouguereau dit: à

dracul et ses étouffe chrétiens..c’est bon pour baroz

Widergänger dit: à

On apprend que Finkielkraut n’a pas d’ordinateur…! C’est un grand pas dans le déba.

Widergänger dit: à

Mais quand on voit débattre des savants comme Boucheron, on se dit que la France est vraiment foutue.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 26 février 2017 à 16 h 19 min
D’autant plus dommage que Boucheron « idéologise » son angle d’approche de l’histoire…

Ce que Finkielkraut ne fait pas, évidemment.

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 26 février 2017 à 16 h 06 min
A quelle date

Quelque chose comme mai ou juin trente-neuf, je pense. Je suis même pas sûr qu’ils soient rentrés dans Nice, à moins qu’on leur ait ouvert…

Quant aux Alpes proprement dites, en dehors du fameux incident où cinq ralpins de chez nous sont tombés sur le poil d’une de leurs compagnies, complète, qui s’est immédiatement rendue…

Ptêt quand même ils ont mis le nez à Menton…

Delaporte dit: à

L’entreprise historiographique de Boucheron me semble plutôt intéressante, dans la mesure où il s’agit de prendre l’histoire de France sans idées préconçues, en cassant un discours idéologique chauvin qui rétrécissait tout sur son chemin. La France est assez forte pour résister à un tel traitement, et c’est d’ailleurs utile de voir les limites de notre beau pays et de sa légende désuète.

la vie dans les bois dit: à

« sans idées préconçues »

C’est vrai, on n’a aucune indication sur comment s’est opéré le choix de 146 dates. Un random, on dit aussi.
Mais si c’est pour occuper une armada de chercheurs, pourquoi pas.

la vie dans les bois dit: à

« Mais si c’est pour occuper une armada de chercheurs, pourquoi pas. »

ça va changer, dans quelques mois, ça aussi…

Widergänger dit: à

Qu’on m’explique alors où est l’idéologie chez Finkielkraut ! Et sans en passer par les habituelles grossièretés et approximations et déformations de sa pensée, qui m’a toujours semblé très claire à ce sujet .

Ce débat est de toute façon crucial. C’est toute l’histoire contemporaine qui s’organise autour de la fin de ce que Marcel Gauchet appelle « l’hétéronomie de l’Un » et de la conquête en marche de l’autonomie qui articule selon une configuration inédite jusqu’alors dans l’histoire le droit, le politique et le mouvement de l’histoire. Il en va aussi de savoir par là même quel type de mondialisation nous désirons voir prendre le pouvoir. C’est dire qu’on est là au cœur de notre devenir commun.

OZYMANDIAS dit: à

L’identité d’un pays c’est comme une grosse merde autour de laquelle tournent trop de mouches.
Au diable la MERDENTITé !!!

rose dit: à

Super de vous revoir Wdg !
Tous en pleine forme vous êtes…
Vous admire.
Gros coup de fatigue pour moi. Ai besoin de soulever les pavés…

Sergio dit: à

Sergio dit: 26 février 2017 à 16 h 36 min

Quelque chose comme mai ou juin trente-neuf

Quarante, Trommelfeuer !

Widergänger dit: à

Pour mieux comprendre les vrais enjeux du débat crucial entre Patrick Boucheron (un peu arrogant tout de même…!) et Finkielkraut (qui a appris à contenir sa colère parce que c’est un homme de cœur), on pourrait citer quelques lignes de la fin du grand livre de Marcel Gauchet dont j’ai déjà parlé qui me semble bien mettre en évidence les enjeux profond du problème de l’identité qui les cristallise :

« Ce sont ces propriétés qui justifient de parler d’une forme-sujet, en opposant l’unité par l’assujettissement à l’unité par la subjectivation. Une forme, puisqu’il ne s’agit que d’une architecture portant un processus qui ne saurait devenir un état et moins encore une substance, mais qui n’en donne pas moins forme à l’existence collective en lui procurant cohérence et identité. Et une forme-sujet, puisque, au lieu de suspendre cette cohérence et cette identité à la dépendance envers plus haut que soi, elle la loge dans un rapport à soi tourné vers l’intelligence et la maîtrise raisonnée de soi — elle ne les garantit pas : elle les rend possibles. Elle est la clé, en cela, du fonctionnement autonome de la structuration autonome qui se cherche au-delà de l’impasse actuelle. »

Au fond, Patrick Boucheron et Alain Finkielkraut ne défendent que deux approches complémentaires qui cherchent la structuration autonome, car tous les deux sont profondément tributaires de son fonctionnement autonome et ne se réclament pas du tout, ni l’un ni l’autre, de l’ancien modèle de l’hétéronomie de l’Un, qui a commencé à prendre fin avec Rousseau au XVIIIè siècle, comme l’explique fort bien Marcel Gauchet. Il en va ni plus ni moins de l’avènement de la démocratie.

Widergänger dit: à

Ce débat sur l’identité rejoint aussi profondément le débat autour de Heidegger et son adhésion au nazisme.

Le livre de Marcel Gauchet permet indirectement de bien mieux comprendre ce problème de l’adhésion de Heidegger au nazisme. Marcel Gauchet pense au fond ce que Heidegger lui-même s’est avéré incapable de penser, à savoir ce passage de l’hétéronomie de l’Un au fonctionnement autonome de la structuration autonome de nos sociétés occidentales. Les totalitarismes, comme le montre bien Marcel Gauchet dans cet ouvrage de première importance, ont été le dernier frein à l’histoire du passage de l’hétéronomie de l’Un à la forme-sujet. Les acteurs du monde juif et la pensée juive, politique, philosophique, économique, en Europe, ont largement contribué au passage d’une forme à l’autre, qui était le mouvement de l’histoire en soi depuis 3000 ans. On n’explique pas autrement que Heidegger ait vu dans le nazisme la bouée de sauvetage de l’ancienne forme et qu’il ait conçu du même coup l’exclusion des Juifs de cette modernité que prétendait sauver à son profit le nazisme. Heidegger est parfaitement cohérent avec sa pensée. Mais du même coup c’est sa conception de l’Être qui s’en trouve remise en cause. Non qu’elle soit entachée par les crime du nazisme, mais parce qu’elle est s’avère incapable de comprendre ce qu’elle prétend penser.

Janssen J-J dit: à

Prenons au hasard cette chronique de Kamel Daoud en réponse au livre dirigé par Boucheron, histoire de relativiser ou de simplement décentrer l’histoire de France et de l’impact de sa langue, supposée (Bloume) rayonner culturellement via l’un des réseaux d’ambassades les plus denses de la planète [-du 9 nov. 2010-, Mes indépendances, 2017, p. 49].
«Qu’est-ce que l’Algérie aux yeux des spécialistes politiques et médiatiques anglo-saxons ? La question se pose car la tendance nationale est de considérer généralement le point de vue occidental sous le prisme du point de vue français uniquement. La France a décolonisé la terre mais pas la vitrine : il suffit de faire un tour aux États-Unis par exemple ou dans le reste des pays du monde, pour voir que l’on ne parle de l’Algérie que parc ce qu’en racontent, filtrent et commentent la presse française et ses « observateurs » et son opinion dite autorisée à décrire les néo colonies. (…) L’Algérie reste « confondue » aux yeux des Américains et des Anglais ou des Latino-Américain, dans une sorte de cartographie arabe dont la capitale est Le Caire et dont la zone la plus visible est le Liban, la Jordanie, l’Irak et la Syrie. Cela s’appelle, pour le catalogue, la zone MENA. Décrypter : Middle East and North Africa (dans l’ordre de la visibilité) ».

Widergänger dit: à

En attendant, moi, j’apprends le tchèque et je compte bien retourner à Prague au printemps prochain. Cette visite à Prague a été très stimulante. Elle m’a permis de saisir qu’on ne peut pas comprendre Kafka en vérité sans se référer à la montée du nationalisme tchèque depuis les années 1860 et leffondrement progressif de l’empire et de ses structures qui reposent justement sur l’hétéronomie de l’Un. Au fond tous les grands romans de Kafka mettent en œuvre tous les problèmes que pose cette fin en Europe de cette forme d’assujettissement à l’Un dans son fonctionnement politique, social, humain et spirituel où l’argent et le sexe jouent un rôle majeur, aussi bien dans Le procès que dans Le Château.

Kafka est d’ailleurs lui-même pris dans ce mouvement de la montée des nationalismes en Europe puisqu’il a l’idée à la fin de sa courte vie d’émigrer en Palestine, d’apprendre l’hébreu et d’être partie prenante au sionisme qui est le grand mouvement nationaliste juif par excellence et qui avait ses adeptes à Prague parmi ses amis les plus proches, alors qu’il vient d’un monde juif cosmopolite pour lequel le retour à Sion, s’il est loin d’être insignifiant, n’est pas essentiel.

Jean dit: à

 » Histoire mondiale de la France  » : curieux titre, tout de même, évoquant un parcours tracé quelque part entre l’histoire d’une France laminée par la mondialisation et celle d’une France assumant plus ou moins glorieusement une vocation mondiale. On imagine que ce n’est ni l’un ni l’autre. Titre en définitive médiocrement choisi, répondant assez peu au contenu de l’ouvrage, dicté par une préoccupation mercantile ? L’éditeur et les auteurs ont dû se dire que le lecteur, qu’on imagine retenu par ce titre énigmatique, verrait bien de quoi il retourne, une fois réglés les 29 euros.

Widergänger dit: à

À cet égard, il y a un grand écrivain juif allemand de Prague contemporain de Kafka qui mériterait d’être redécouvert plus qu’il ne l’aest en France jusqu’à présent du moins (mais il est plus connu en Allemagne), c’est Egon Erwin Kisch, juif communiste praguois et grand journaliste, dont on a traduit son Reporter enragé (Der rasende Reporter, qui date des années Trente).

Beaucoup de cafés que fréquentait Kafka et la bonne bourgeoisie cultivée de son époque existent toujours. Leur style Art nouveau est en plus une merveille. Quand on pense que Kafka et Einstein fréquentaient les mêmes cafés et le même salon littéraire, la fameuse Maison à la brebis d’or où Berta Fanta tenait un salon que fréquentait Einstein quand il était professeur à Prague (c’est là d’ailleurs qu’il a mis au point la Relativité générale) et où il a très certainement rencontré Kafka qui le fréquentait au même moment, dans la rue Seminařska, située entre le pont Charles et la place de la Vieille-Ville.

D. dit: à

Qu’en pense JC ?

Jean dit: à

Ohé, les jeunes ! Arrêtez un peu de lire Zola et lisez plutôt le Barrès des « Déracinés » ! Car il faut toujours lire ses ennemis pour comprendre ce qui risque de nous arriver. C’est Thomas Clerc qui vous le dit…

A l’époque (lointaine) où j’ai fait mes études, Barrès avait mauvaise presse. Je n’ai pratiquement rien lu de lui, en étant resté à l’apostrophe ironique de Gide : « Né à Paris d’une mère normande et d’un père uzétien, où vouliez-vous, monsieur Barrès, que je m’enracine ? ». La lecture du très beau livre de Michel Bernard, « la Tranchée de Calonne », me le fait regretter aujourd’hui. Livre barrésien au meilleur sens du terme. Théâtre de farouches combats pour Verdun, la tranchée de Calonne est située dans le pays natal de Michel Bernard, le Barrois mouvant, ainsi nommé parce qu’il est inclus, depuis Philippe le Bel, dans la mouvance (suzeraineté) du roi de France. Outre la colline inspirée de Barrès, ses hauts lieux ont nom Domrémy et Colombey-les-deux-églises. Voulant me renseigner sur ce pays où je n’ai jamais mis les pieds (honte sur moi), je suis tombé sur ce commentaire de la revue « Hérodote », parfaitement en phase avec le thème d’une histoire mondiale de la France. Le voici :

 » C’est parce que Domrémy est situé sur la rive occidentale de la Meuse, dans le Barrois mouvant, que Jeanne d’Arc s’est impliquée dans les affaires du royaume de France ; née de l’autre côté de la rivière, en terre d’Empire, elle eût agi tout autrement « .

A quoi tient notre roman national, si indispensable à la constitution de notre identité nationale ! Ah là là !

Lisez Michel Bernard. Son livre, admirable, vous ferait devenir barrésien !

Widergänger dit: à

Le thème de la faute inconnue, qui est au cœur du Procès, de Kafka, est en fait un thème partagé par de nombreux écrivains praguois qui apparaît dans le milieu littéraire de Prague dès 1902. On le trouve notamment chez un écrivain tchèque de l’époque, Karasek, dans son roman, L’Âme gothique, comme dans sa correspondance avec un certain Edvard Klas (qui est en réalité une femme). Son héros a par ailleurs la passion des cimetières, passion qu’on retrouve chez l’héroïne du roman de Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être, que je ne trouve pas si bon que ça, soit dit en passant… Beaucoup de choses de Kafka viennent en fait de la littérature tchèque de son époque, qu’il faudrait lire, même s’il lui donne une couleur très personnelle. Il est aussi l’héritier d’Octave Mirbeau, qui a largement influencé La colonie pénitentiaire, même si là aussi Kafka lui imprime son originalité. Et il y a de L’Éducation sentimentale aussi dans Le Procès. Enfin, bref, tout cela demande relectures et lectures.

ÖZYMANDIAS dit: à

@ Widergänger

« Bénédiction de la Terre » de Knut Hamsun fut aussi l’un des livres qui ont marqué le jeune Franz Kafka.

Widergänger dit: à

On voit bien qu’il y a en somme deux types de femmes que Kafka a aimées. Il y a une sorte d’équivalent de la mère, que sont Felice Bauer et Dora Dymant à la fin de sa vie. Elles se ressemblent d’ailleurs physiquement de manière étonnante ! On peut presque en déduire que le problème de Kafka avec Felice est un problème œdipien très classique. Et puis il y a l’amante, la femme fatale, plus tournée vers la sensualité et l’érotisme débridé, quont été certainement, chacune à leur manière, Milena avec qui il a vécu une vraie et grande passion érotique, et Julie Wohryzek. Le café Arco, où Kafka a rencontré Milena existe toujours ! C’est émouvant de voir ça ! Tout près de la gare, tout près de là où il travaillait à la Arbeiter Unfall Versicherung Anstalt.

Widergänger dit: à

Oui, bien sûr, et bien d’autres encore !

Widergänger dit: à

Ce qui est frappant aussi, c’est quand même que son héros, Joseph K., porte le prénom qui est le nom du quartier juif de Prague, le Josefov… Et que son héros est quelque chose comme vice-secrétaire d’une banque comme lui.

Janssen J-J dit: à

Non lui, Frantz, il s’occupait de droit du travail pour sa Cie d’assurance, et c’en était un très bon spécialiste, il a fait accomplir des progrès à la cause de la prévention des accidents du travail sur des chantiers qu’il allait visiter, il n’était pas dans la banque !

Chaloux dit: à

« Heureux de te revoir… en forme, WGG ! »

L’outre à sottises devait commencer à être douloureuse!

Delaporte dit: à

Cela s’appelle un déni de réalité, en psychiatrie. Malgré l’évidence qui crève les yeux, Angot délire sur le président Hollande. Comme si tout le monde n’avait pas compris qu’il fallait surtout qu’il laisse la place le plus rapidement possible ! La seule Angot, enfermée dans sa fantasmagorie, lui fait une déclaration d’amour hystérique :

« Dans une tribune que publie dimanche le JDD, la romancière invite le président de la République, au nom de « la cohésion nationale », a revenir sur sa décision et à briguer un second mandat. »

Chaloux dit: à

Blabla : » Et puis il y a l’amante, la femme fatale, plus tournée vers la sensualité et l’érotisme débridé, quont été certainement, chacune à leur manière, Milena avec qui il a vécu une vraie et grande passion érotique »

Pas besoin d’attendre longtemps pour trouver des hénaurmités. On se disait aussi…

hamlet dit: à

le problème n’est pas l’identité nationale mais le fait que les intellectuels de gauche ont pris pour étendard la question du progrès et de l’évolution des société quoi qu’il en coute !

avant les intellectuels de gauche mettaient en avant la justice sociale et l’équité, aujourd’hui ils prônent le mouvement à tout prix !

à quoi ça sert de nous bassiner avec l’identité nationale dans un pays où la majorité vit dans la précarité ???

ou alors il faut parler de l’identité nationale des chômeurs et des précaires.

et voilà où nous en sommes, les types ils sont totalement déconnectés du monde et ils nous bourrrent le mou à des concetps humanistes sans queue ni tête.

et vous, crétin que vous êtes, vous bouffez toutes ces fadaises!

les intellectuels de gauche s’en tapent de savoir les conséquences de ce progrès et de ces évolutions sociales qu’ils défendent, ils en ont rien à cirer.

et quand le pen sera au pouvoir ils iront défiler dans la rue, ils seront indignés, alors qu’ils sont responsables de ce qui va arriver.

hamlet dit: à

dans un pays où la majorité des gens sont au chômage ou vivent dans des conditions précaires la notion d’identité nationale devient, comment dire, c’est une espèce de tarte à la crème ?

hamlet dit: à

les intellectuel de gauche ont pris pour cheval de bataille cette question d’identité na tionale juste pour éviter de parler des vrais problèmes.

c’est ce qu’on appelle de l’enfumage.

hamlet dit: à

autrefois le soucis principal des intellectuels de gauche c’était la justice sociale, l’équité..

aujourd’hui leur seul soucis c’est le progrès sous la forme de l’ouverture au monde, le mouvement, l’évolution sociale quoi qu’il en coute.

et ça c’est très grave.

hamlet dit: à

les intellectuels comme Boucheron n’en ont rien à cirer des conséquences des idées qu’ils défendent.

ils les défendent juste parce qu’elles sont belles à porter.

pourquoi ? parce que ces intellectuels de gauche sont promus par les consortium capitalistes que sont les maisons d’édition.

ils se font instrumentaliser par le pouvoir totalitaire financier.

et là il faudrait effectivement se replonger dans Orwell pour comprendre commet tout ceci fonctionne.

hamlet dit: à

et comme ils sont déconnectés du monde réel, et qu’ils n’en ont rien à cirer de tous ceux qui n’arrivnet pas à suivre le mouvement que leur idéologie impose au peuple, ils se reprendront le monde réel en pleine poire au moment des élections.

comme avec Trump, les élections sont devenus le seul moyen pour les intellectuels de prendre conscience du monde réel qui les entoure.

et après ils vont se plonger dans la post-vérité.

hamlet dit: à

le élections, ou les référendum sont devenus un moment important de la vie de nos sociétés dans la mesure c’est le moment où les intellectuels de gauche se prennent la réalité dans la tronche.

hamlet dit: à

d’ailleurs il suffit de regarder la bonne bouille du Boucheron : je suis certain qu’il n’a jamais un chômeur de sa vie.

hamlet dit: à

et vous passou ? vous avez déjà croisé un chômeur dans votre vie ?

vous savez à quoi ça ressemble ?

hamlet dit: à

l’identité nationale et comment réenchanter l’histoire de France….

on croit rêver.

Jean Langoncet dit: à

et là il faudrait effectivement se replonger dans Orwell pour comprendre commet tout ceci fonctionne.

En effet, le masque « des puissances de l’argent » corruptrices des nobles aspirations du peuple à disposer de lui-même, dénoncé d’une même voix par Le Pen et Mélenchon

Claudio Bahia dit: à

moi aussi, j’aime bien que Widergänger soit de retour. Je trouve que quelque chose à changé en lui, je ne sais pourquoi ni comment, mais je sens qu’il y a une « vibration » différente.
Serait-ce pour ce dernier § d’un optimisme tout simplement INCROYABLE:
L’histoire de la France a heureusement une lourde inertie. On n’en fera pas facilement un pays démembré et remplacé comme la Pologne de jadis. Que Finkielkraut se tranquillise…
qui se trouve ici:
Widergänger dit: 26 février 2017 à 15 h 36 min
je voudrais qu’il ait raison..je voudrais qu’il ait raison……mais cette fois c’est moi qui ai une étreinte au coeur

Chaloux dit: à

Rappelons avant d’aller nous coucher que Kafka et Milena n’ont pas passé plus de quatre ou cinq jours ensemble, ce qui semble tout de même un peu court pour vivre « une vraie et grande passion érotique ». Ceux qui savent ce que recouvrent ces termes apprécieront. D’autre part, il faut ne vraiment rien savoir de Kafka pour croire à une telle absurdité.
que Blabla affirme désormais « un incroyable optimisme » ne change rien à l’affaire. Blabla raconte n’importe quoi. Sapré Plaudio!

Widergänger dit: à

À propos de Egen Erwin Kisch, Volker Weidermann le met en scène dans son dernier récit (que j’avais commencé à traduire), Ostende. 1936, Sommer der Freundschaft, Kiepenheuer & Witsch, Köln 2014, qui met en œuvre principalement l’amitié orageuse entre Stefan Zweig et Joseph Roth. Il le mentionne aussi dans les écrivains qui ont vu leurs livres brûler par les nazis sur la place de l’Opéra à Berlin, Das Buch der verbrannten Bücher.

À signaler également la belle traduction du roman de Erich Kästner par Corinna Gepner, publié en janvier 2016, aux éditions Anne Carrière, Vers l’abîme (en allemand Fabian. Die Geschichte eines Moralisten, 1931, qui fit scandale à sa publication par les descriptions sulfureuses du Berlin des années 1930 qui présidèrent à la montée du nazisme.

Jean Langoncet dit: à

A l’instar de WiWi, il se trouve paraît-il un astrophysicien-en-vogue-adoré-de-ses-étudiants, fan des Rolling Stones (tu m’étonnes), si pudique qu’il va jusqu’à rechigner à citer ses sources faute de temps mais si généreux qu’il n’hésite cependant pas à publier ses pensées pour l’édifications des foules

Jean Langoncet dit: à

« Je ne vais pas donner ma démission. Cette histoire-là a à voir avec mon éditeur, c’est lui qui est mon « employeur » dans cette opération-là. Je ne vais pas faire répondre le CEA ou l’IHEST, cela n’a rien à voir, il s’agit d’activités privées pendant le week-end, et c’est sans doute parce que je travaille trop le week-end que ce genre de choses m’arrive. Je ferais mieux d’aller jouer au golf comme beaucoup. »

la vie dans les bois dit: à

Une réaction au décret Trump, par le winner du meilleur film étranger, – » Le client », film iranien-, aux cérémonies 2017 du Dolby theater
 » « Diviser le monde entre les catégories « Etats-Unis » et « Nos ennemis » crée la peur, une justification trompeuse pour l’agression et la guerre », a dit le réalisateur dans une déclaration lue par l’ingénieure et astronaute née en Iran Anousheh Ansari. »

la vie dans les bois dit: à

La vraie-fausse attribution du prix du meilleur film aux Oscars est assez révélatrice d’un décalage, entre deux mondes.

la vie dans les bois dit: à

Ceux qui vont voter FN sont aussi dans le déni de la réalité. La corruption généralisée dans leur camp est un « fait alternatif ».

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…sur la ligne de succion des histoires,!…

…bref,!…les larmes en crocodile,…les hommes, entre les mâchoires,…des belles-maman et leurs filles,!…
…tout est permis, jongler, avec les compromis des  » doxa « , à jour,!…

…c’est aussi, très fondamental,!…etc,…

…placé ses boules au plus près du cochonnet, à rase poils à pipes,!…Ah,!Ah,!…etc,!…

…des histoires , Non,…des histoires à St-Jean Baptiste,!…petit-déjeuner of course,!…etc,…
…des interventions si bien payez aussi,!…
…Go,!…à poils,!…

la vie dans les bois dit: à

Un soir dans un petit hôtel à voyageurs- et vendangeurs-, de Province :
« J’avais dans mon sac  » L »Identité de la France » de Fernand Braudel, dont je lus l’introduction en lapant le bouillon. Pour l’historien, la France procédait d’un « extravagant morcellement » humain et paysager. Braudel tenait le pays pour une anomalie. Faire voisiner sur le même territoire (sous le même drapeau) les mangeurs de pistou et les dentellières de Cambrai relevait du miracle. Une grâce avait permis la coexistence des contraires physiques et de leur incarnation psychocultuelles; le calcaire et le granit, les phoques et les scorpions, les parpaillots et les catholiques, les petits savoyards et et les bergers landais, Maurras et Jaurès. Le destin normal de pareilles associations était la guerre civile. Deux mille ans de craquements s’étaient pourtant résorbés dans dans l’unité ( au prix , certes, de quelques heurts). Une tentation caressait les gouvernants contemporains ce qui leur convenait dans le magasin de l’Histoire. « Le droit d’inventaire » disaient-ils dans un langage de chef de rayon »
Sylvain Tesson, in  » Sur les chemins noirs », Gallimard, p.68/69

la vie dans les bois dit: à

Une tentation caressait les gouvernants contemporains
de choisir
ce qui leur convenait dans le magasin de l’Histoire. « Le droit d’inventaire » disaient-ils dans un langage de chef de rayon »
et et, le reste, inchangé.

JiBé dit: à

Impossible d’accéder à la RDC ce matin !
Après les Césars, les Oscars. L’identité des USA semble de plus en plus noire et accessoirement gay ! Djian n’est pas récompensé via Huppert. Viol pour viol, c’est « la Cliente » du cinéaste iranien qui remporte la palme et c’est très bien.

JiBé dit: à

« Le Client » d’Asghar Farhadi, pardon. « La Cliente » c’est un roman de Passou !

boudegras dit: à

tout va bien JiBé, et vous ?

la vie dans les bois dit: à

plutôt qu’un ready made chinois, renato devrait aller s’acheter un bonnet de bain qu’il tricote lui-même.

DHH dit: à

@WGG
Comme vous j’ai été séduite par ce que j’ai lu d’Egon Kish dans ses textes brefs et ciselés
Esprit décapant, sens aigu de l’humour, art de trousser des récits à la fois distanciés et truffés de suspense, capacité de croquer en quelques mots les personnages à la manière d’un Daumier qui ne dessinerait pas mais écrirait : C’est tout cela que que j’ai trouvé dans les pages de lui que j’ai lues
Je pense notamment a son reportage sur une institution bien-pensante patronnée par de de chastes et respectables bourgeoises et destinée à accueillir des filles perdues pour les remettre sur le chemin de la pauvreté vertueuse
Ayant fait accepter le principe du reportage, il se rend dans l’institution, où il est accueilli par ces respectables et vertueuses dames, dont elle est l’orgueil . Apres mille échanges d’amabilités et de considérations morales où il s’ingénie à flatter leur engagement au service d’un objectif aussi indiscutablement noble que la rédemption de ces femmes, qu’elles arrachent à leur vies de pécheresses, il est invité à circuler , sous leur houlette , à travers l’établissement et à y observer comment s’y occupent leurs ouailles
Mais la séquence tourne court ,car des qu’il apparaît en face des pensionnaires, il se trouve interpellé de manière gaillarde par l’une d’elles dont il était un client habituel , en des termes et avec des allusions qui réduisent a néant la vertu lénifiante de ses propos préliminaires et qu’il se fait éjecter sans délai par les dames patronnesses devenues des matrones en furie
Autre souvenir : un petit bijou : Sa narration de l’arrestation du colonel Reidel ,ce haut gradé de l’empire austro hongrois qui espionnait pour les russes .. Subtilité de la conduite de ce récit, qui se développe, en se greffant sur un événement apparemment banal auquel l’auteur a pris part ,événement qui se retrouve par un concours inattendu de circonstances à l’origine de la divulgation de cette affaire d’espionnage, que les autorités voulaient occulter

Hannah Koluth dit: à

A ne pas confondre avec le concours inattendu de circonstance.

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 27 février 2017 à 11 h 18 min
aller s’acheter un bonnet de bain

On peut essayer de le passer comme ça à la caisse…

Sergio dit: à

JiBé dit: 27 février 2017 à 9 h 04 min
Impossible d’accéder à la RDC ce matin !

Please upgrade to Linux…

boudegras dit: à

Pour saluer JC… qui quitte (!) ce « blog de minables », celui de sergio et celui d’Annelise qu’il traite de « agitée de l’écran plat »… et hop l’andouille retourne dans sa charcuterie

Widergänger dit: à

DHH dit: 27 février 2017 à 11 h 46 min
Oui, il en as même fait un récit sur le colonel Redl, dont on a tiré un film avec Maria Brandauer, très réussi.

Il avait aussi toute une théorie sur le roman que remplaçait à ses yeux le genre du reportage parce que pour lui le genre roman était mort. Je me demande si cette théorie d’une forme de roman-reportage n’a pas influencé grandement Kundera dont la forme romanesque prend souvent l’allure du reportage et cette platitude volontaire qui finit par lasser. C’est en tout cas frappant dans L’insoutenable légèreté de l’être par tout un ensemble de procédés que je me suis amusé à relever en le relisant dernièrement à l’occasion de mon séjour à Prague.

Hannah Koluth dit: à

Sergio à un blog ?
Première nouvelle. Comment fait-on pour y aller ?

D. dit: à

Qui donc est agitée ?

Hannah Koluth dit: à

Huppert n’avait pas la carrure pour un Oscar. Elle mange trop peu.

la vie dans les bois dit: à

ouaip Sergio, on peut interpreter comme vous voulez; comme qui dit, on garde chacun sa liberté de reception. Avec ou sans robot menager. Le votre semble derailler en ce moment?
________
merci bloom, l’histoire , chacune des 4 , des « inventeurs » de Lascaux est super bien. Celle du chien aussi.

D. dit: à

Raisonnablement on ne peut pas sûr un blog littéraire d’un tel prestige commencer une phrase par ouaip ou encore par perso,je

LAURENT Thierry dit: à

Je m’appelle Thierry LAURENT et je n’ai plus longtemps à vivre, harcelé que je suis par la DGSE.

Il y a de cela quelques années, je vous ai écrit un courrier en vous demandant par lequel de vos livres je devais commencer. C’est chose faite : Siegmaringen, Lutétia et Henri Cartier-Bresson.

Sergio dit: à

Hannah Koluth dit: 27 février 2017 à 14 h 58 min
Sergio à un blog ?
Première nouvelle. Comment fait-on pour y aller ?

h_t_t_p_:_/_/_a_m_a_y_e_r_l_i_n_g_._h_a_u_t_e_t_f_o_r_t_._c_o_m

I faut pas mettre les tirets bas, donc le mettre normalement, là c’est juste pour tromper l’algorithme maudit de Passou qui m’a mis le lien sur mon blogounet dans une ergastule…

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 27 février 2017 à 15 h 02 min
Le votre semble derailler en ce moment?

C’est passeque il est en cent dix volts ! Mais ça fait des héconomies, hein, c’est ça une bonne gestion…

Nicolas dit: à

Merci à Passou pour ce papier illisible, on le sent un peu crispé sur la fin, je n’ai pas lu que Boucheron soit un « systématique ». En fait ce n’est pas ce qu’il dit.

Paul Edel dit: à

C est encore dans les petites nouvelles de « risibles amours « que Kundera est intéressant.

Delaporte dit: à

Les premiers romans de Kundera aussi, « La Valse aux adieux », c’était assez réussi, comme « La Plaisanterie ». Mais sa période française a vu selon moi une décrépitude flagrante, une complaisance dans l’anecdotique à peine sauvée ici ou là par quelques restes de lumière (par ex. « L’Ignorance »).

Delaporte dit: à

On voudrait vraiment entendre Penelope, il n’y a qu’elle qui ne s’est pas exprimée. Mais saurait-elle faire cesser l’outrage, telle une Marie-Antoinette bousculée par les sans-culottes ?

« Reste à savoir si l’épouse de l’an­cien premier ministre finira par s’expri­mer ou non. A ce sujet, une autre rumeur murmure qu’elle envi­sa­ge­rait prochai­ne­ment de se confier au maga­zine Elle. »

Widergänger dit: à

La fête de l’insignifiance, de Kundera… que je suis en train de lire me paraît assez insignifiante… Enfin, faut voir au-delà du jeu de mot facile ce qu’il en est. Mais pour l’instant je ne suis guère convaincu. En tout cas, L’insoutenable légèreté de l’être m’a beaucoup déçu. Le titre promet beaucoup, l’histoire est plate, raconté platement sur le ton du reportage relevé par l’humour et la volonté de ramener tout au bas à la Rabelais mais sans la verve rabelaisienne.

J’aimerais lire Čapek.

Widergänger dit: à

Kafka connaissait, semble-t-il, très peu la littérature tchèque de son temps. Dans les Lettres à Milena, que je relie, il dit qu’il ne connaît guère que l’histoire de Grand-Mère de Božena Němcová, femme écrivain qui a initié dans les lettres la renaissance nationaliste tchèque. La prochaine fois que je vais à Prague, il faut que je me fasse mon plein de bouquins. Le problème, c’est qu’après faut les lire, et en tchèque en plus…!

Jean dit: à

Lu la remarquable « Ouverture » de Patrick Boucheron à cette très remarquable « Histoire mondiale de la France ». J’apprécie particulièrement les lignes suivantes :

 » Faut-il dire à nouveau qu’il ne s’agit ici ni de célébrer ni de dénoncer ? Que l’histoire soit, depuis bien longtemps déjà, un savoir critique sur le monde et non un art d’acclamation ou de détestation est une idée qu’on pouvait croire acquise ; elle rencontre tant d’adversaires aujourd’hui qu’il est peut-être bon de la défendre à nouveau « .

Au premier rang des adversaires de l’histoire conçue comme un savoir critique figurent à coup sûr chez nous les affolés du roman national, pilier incontournable à leurs yeux d’une pourtant si problématique identité nationale. Pour ces gros balourds, il faut du gros, il faut du lourd. Plus c’est simpliste, plus c’est schématique, jusqu’à la caricature, plus ça leur plaît. Or, qu’est-ce que l’histoire de France sinon la connaissance des multiples aventures humaines, collectives et individuelles qui ont eu pour théâtre, de la préhistoire à nos jours, le territoire de ce qu’il est convenu d’appeler, en 2017, la France ? Une telle connaissance implique, ô combien, le sens de la nuance, celui de la diversité, celui des irréductibles différences, le goût du dépaysement, de l’étrangeté de réalités sans cesse changeantes, et le refus de ce que Lucien Febvre appelait « le préjugé de la prédestination ». Rien ne prédestinait en effet le monde gallo-romain, pas plus que le royaume de Clovis, à devenir l’actuelle France, qui est le produit des aléas du devenir historique. Chacune des études de ce bouquin passionnant propose une approche neuve, précise, documentée, argumentée, d’une Histoire que nous pensions suffisamment et définitivement connaître, alors que nous n’en possédions que des rudiments aussi naïfs qu’approximatifs.

Lavande dit: à

Wgg êtes-vous allé au théâtre de marionnettes comme vous l’aviez prévu?
J’en garde un souvenir inoubliable et j’aimerais avoir votre avis.

la vie dans les bois dit: à

Jean, si vous avez le bouquin de Boucheron, pourriez-vous me donner la biblio du chapitre  » 4600 av. JC Pierres levées et haches de jade à l’occident du monde », y’a un truc qui me chiffonne.

Car déjà, avec cette histoire de Simon Coëncas telle qu’elle est racontée dans ce banane -nutella de la connaissance historique, il faut chercher ailleurs pour avoir un tableau vraisemblable.

Widergänger dit: à

Ce sera pour la prochaine fois, Lavande. Fin mai je pense.

Widergänger dit: à

Rien ne prédestinait en effet le monde gallo-romain, pas plus que le royaume de Clovis, à devenir l’actuelle France, qui est le produit des aléas du devenir historique. (Jean)
___________
On ne voit pas en quoi c’est un argument contre une identité française qui ne peut être que le fruit du hasard, de toute façon, comme toute identité.

la vie dans les bois dit: à

« il faut chercher ailleurs pour avoir un tableau vraisemblable. » qui ne ferait peut-être pas les affaires de bloom, mais perso, comme dit djavert, cette affaire est très instructive.

JiBé dit: à

Seules les personnes peuvent avoir une identité, pas les pays en soi, qui ne sont tout au plus que la somme des identités des individus qui les ont peuplés, les peuplent et les peupleront…
De quoi parle t-on au juste ici ?

la vie dans les bois dit: à

De quoi parle t-on au juste ici ?

D’une escroquerie.

JiBé dit: à

(Re)lisez « Les villes invisibles » d’Italo Calvino !

Chaloux dit: à

Blabla : »Dans les Lettres à Milena, que je relie ».

Après avoir relié cet ouvrage, il faudra le lire, au moins une fois.

la vie dans les bois dit: à

« Le problème, c’est qu’après faut les lire, et en tchèque en plus…! »

Pour lire Kafka en VO, c’est mieux dans sa langue maternelle.

Delaporte dit: à

L’escroquerie, c’est plutôt la manière dont on nous racontait l’histoire jusqu’ici, où tout était reconstruit après coup pour faire un bel ensemble homogène et bien identitaire. Grâce à des historiens comme Boucheron, ça va changer un peu. Le vrai va faire enfin son apparition. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, comme on voit ici…

la vie dans les bois dit: à

« Le vrai va faire enfin son apparition. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, comme on voit ici… »

mais pour cela Delaporte, il faut avoir une armada de chercheurs, d’au moins le double.

Nicolas dit: à

Quelqu’un sait ce que veut dire « la singularité française se dissout dans les discours »?

D. dit: à

Trump a raison : Paris n’est plus Paris.
Ces taxis vélos bariolés avec des guirlandes de leds de couleurs criardes, ces sono mises à tue-tête en total irrespect de la culture et de la population de souche du pays.
Trump a parfaitement raison : Paris n’est plus Paris.

JiBé dit: à

La Maison Blanche non plus n’est plus la Maison Blanche, D. ?

Chaloux dit: à

J’ai lu quelques chapitres du bouquin de Boucheron. Il y manque un sous-titre :

Manuel à l’usage des électeurs récalcitrants à Macron.

Je suppose qu’après avoir lu toute la chose, on ne récalcitre plus du tout. Pas envie de m’y risquer : un accident d’urne est si vite arrivé.

Chaloux dit: à

Ce qui est curieux, c’est que le roman national est un pur produit de la république. La question est : abandonnant le roman national, allons-nous abandonner la république? Tout cela s’éclairera -sûrement très étrangement- dans les années qui viennent.

Quant au récit national, c’est une indispensable chronologie. Comment l’abandonner?

Chaloux dit: à

Encore faudrait-il ajouter qu’à un peuple nullissime en histoire on peut raconter à peu près n’importe quoi, avec la raisonnable espérance qu’il le gobe.

D. dit: à

JiBé dit: 27 février 2017 à 20 h 47 min

La Maison Blanche non plus n’est plus la Maison Blanche, D. ?

Au contraire, elle l’est redevenue, Jibé.

JiBé dit: à

« la « singularité d’être francais » : queutard »

Tu places l’esprit français bien bas, Nicolas !

JiBé dit: à

Oui, D., Maison Blanche c’est un asile de fou !

Widergänger dit: à

Un jour viendra où l’on relira Barrès, en faisant à ses idées aussi peu de place que l’on en donne à celles de Saint-Simon, quand on va chez ce grand seigneur chercher des leçons de langage. Ce jour-là plus personne depuis longtemps ne lira ni Le Voyage d’Urien, ni La Porte étroite, ni La Symphonie pastorale et M. Gide ne comptera plus dans l’histoire de la prose française où il aura rejoint son vieil ennemi Rémy de Gourmont. Ce jour-là, le récit de Mme Aravian dans Les Déracinés, l’extraordinaire page sur les derniers jours du Tasse ou Le Regard sur la prairie dans Du sang, de la volupté, de la mort, tel moment du Jardin de Bérénice ou d’Amori et Dolori Sacrum, livreront à l’écrivain de l’avenir les secrets d’un métier, qu’on ne peut apprendre sans tenir compte de cette étape barrésienne, de cette science barrésienne de la phrase, de ce sens barrésien de la musique dans les mots. Tout au moins, j’en ai la conviction.
(Aragon, 1948)

Jean dit: à

la vie dans les bois dit: 27 février 2017 à 19 h 25 min
Jean, si vous avez le bouquin de Boucheron

Je n’en ai encore lu que quelques chapitres, choisis un peu au hasard, et qui m’ont paru remarquables par leur façon de renouveler l’approche des événements considérés. Par exemple, ma compréhension de l’épisode des Serments de Strasbourg, qui tient une place non négligeable dans notre roman national, et dont nous pensons en général connaître la signification et la portée « grosso modo », a été complètement renouvelée par la description précise et pertinente de Michel Banniard. De même l’approche, par Magali Coumert, du règne de Clovis et de ses successeurs immédiats, m’a paru nettement plus complexe et subtile que ce qu’on en dit d’habitude. Je me souviens de l’enseignement de l’Histoire du temps de mon enfance : nous apprenions par coeur  » 1515 / Marignan « . Le choix de cette date et de cet événement répondait à coup sûr au souci de construire un roman national prestigieux. Mais la vérité des guerres d’Italie, ce n’est pas Marignan, c’est Pavie. La défaite de François Ier et sa captivité sonnent le glas des entreprises françaises en Italie, initiées par Charles VIII. A coup sûr, Austerlitz aura bien moins compté dans les destinées de la France que Waterloo ! Lire à ce sujet l’article nuancé d’Aurélien Lignereux :  » 1811 / Ce qu’il restera de l’Empire  » , qui contient, justement, matière à réflexion sur la question de l’identité nationale, telle que Napoléon la concevait, et telle qu’on la concevra sous la Restauration : la confrontation entre les deux est moins anachronique qu’on pourrait le croire !

Widergänger dit: à

Mais, faute de replacer Barrès dans son temps, dans une société dont les attendus n’étaient pas ceux de la société où nous vivons (car le socialisme n’avait pas triomphé sur un sixième du globe, la bourgeoisie n’avait pas inventé le fascisme pour parer à ce triomphe, et il n’y avait pas eu l’expérience irréversible de la deuxième guerre mondiale où cette bourgeoisie s’est déchirée dans ses contradictions, quand Barrès écrivait L’Appel au Soldat ou Leurs figures), faute de replacer Barrès dans son temps, ses contempteurs n’aperçoivent plus ce qui est l’apport original de cet écrivain dans notre littérature, ce qui fait sa force et sa grandeur comme romancier.

Les trois livres du Roman de l’Energie nationale, justement parce qu’ils forment une chronique du boulangisme et de ses suites, et risquent par là de déplaire aux jeunes hommes d’aujourd’hui [et les jeunes femmes ?] dans la bataille où nous voici engagés pour la défense de la République, sont, qu’on le veuille ou non, un monument précieux de notre histoire littéraire. Les Déracinés, L’Appel au soldat, Leurs figures, constituent les premiers exemples en France du roman politique moderne. Sous le prétexte que la politique qui y est exprimée n’est pas la nôtre, il serait puéril de tenir ce précédent pour nul et non avenu. Vous auriez préféré que le roman politique en France ait commencé par des livres d’inspiration socialiste, et il a commencé par des livres d’inspiration nationaliste, que pouvons-nous y faire ? Allons-nous en méconnaître l’importance ?
(Aragon, 1948)

Chaloux dit: à

Amori et Doli Sacrum -avec la mort de Venise, Du sang de la Volupté et de la mort, La Colline inspirée, Greco ou le secret de Tolède, sont d’incontestables chefs-d’œuvre. Les discours à la chambre au moment de l’affaire Dreyfus sont abjects. Le reste, les Bastions de l’Est, les articles du rossignol de carnage, est d’époque. Barrès s’est pris les pieds dans le tapis de l’histoire mais c’est tout de même un grand écrivain. Cela dit, je me demande si les générations qui n’ont pas connu l’atmosphère des vieilles maisons poussiéreuses de la province d’autrefois pourront encore goûter son talent. C’était un lien.

Widergänger dit: à

Mais il ne faut pas confondre l’idée que la culture française a une identité reconnaissable entre toute, comme la culture allemande, italienne, espagnole, etc., et les images d’épinal que la république, par commodité scolaire, en a fait.

Widergänger dit: à

Si, au soir de la civilisation gréco-romaine, le stoïcisme répandit l’idée de « citoyen du monde » parce que aucun idéal « local » ne contentait l’individu rassasié d’une géographie immédiate et sentimentale, de même, notre époque-ouverte, en raison de la décadence de la plus réussie des cultures-aspirera à la Cité universelle, dans laquelle l’homme, dépourvu d’un contenu direct, en cherchera un lointain, celui de tous les hommes, insaisissable et vaste.
(Cioran)

Widergänger dit: à

« L’éclat de vos yeux supprime la souffrance du monde ». (Kafka à Milena)

Widergänger dit: à

« Il faudrait que je saute dans la nuit, de l’autre côté de l’abîme… » (Kafka à Milena.

Gare de Lyon.Bangkok dit: à

‘’Ils ne méritent pas cet excès de polémique’’. C’est le terrible mal de l’époque et des intellectuels : aucun n’y échappe. Tout doit être abordé sur l’angle polémique, belliqueux, hargneux. Donc on ne peut plus penser. C’est valable pour tous : Finkielkraut, Onfray etc. Quel dommage, leur pensée et influence s’en porterait beaucoup meiux.

la vie dans les bois dit: à

Merci Jean, merci pour eux, ces  » jeunes Turcs »; ils le méritent certainement.
Dans ce magasin d’histoires, vous n’avez pas choisi la plus mauvaise date.

Je verrai donc ailleurs , les merveilles de cette orogénie de -4600 av. J.C. qui m’intriguent tant.
Le chapitre sur Carnac est signé Grégor Marchand, il est archéologue. La biblio référencée – auteurs français, du CNRS pour la plupart- est très récente. Moins de 10 ans, ce qui a l’échelle archéo est disons, remarquable

Widergänger dit: à

« Ces lettres en zigzag doivent cesser, Milena; elles nous rendent fous; on ne sait plus ce qu’on écrit, on ne sait plus à quoi l’autre répond et, de toute façon, on tremble. » (Kafka à Milena)

Widergänger dit: à

« Je comprends très bien ton tchèque, j’entends aussi ton rire, mais je me roule dans tes lettres entre le mot et le rire… » (Kafka à Milena)

Que de mystères dans une telle phrase !

D. dit: à

Merci Jibé de m’avoir fait découvrir ce site sur la psychiatrie. Passionnant ! Où donc précisément se trouvait cet Hôpital de Maison blanche ? Je ne connais guère que la « Clinique des Peupliers » dans le secteur et jusqu’à preuve du contraire celle-ci n’a jamais traité de psychiatrie ?
En tous cas tout ces pauvre gens dérangé qui étaient si mail soigné c’est très triste quand on lit les anecdotes et faits divers.

D. dit: à

Ce soir je mange de la truité fumée sauce bleue.

D. dit: à

C’est amusant Jibé, je viens de réliaser que vous avez écrit votre commentaire à 21h 51 or : 2+1+5+1=9 qui est votre chiffre-fétiche. Je ne crois jamais au hasard, seulement à la providence.

D. dit: à

Lucette V. je vous informe que j’ai fais d’immense progrès dans le voyage astral. Sans aucun médicament je sais maintenant faire venir à moi les étoiles qui m’entourent de toutes parts,je sens leur doux rayonnement me pénétrer, ainsi je peux connaitre le chacun intime et secret sans quitter mon salon. Je vous dis ça sans aucune arrière pensée déplacée, notez-le bien.

D. dit: à

Je vais prendre ma douche et je reviens me coucher.

JiBé dit: à

Maison Blanche existe toujours, D., c’est à Neuilly-sur-Marne. La mère de l’un de mes amis y a passé l’essentiel de ses jours…

rose dit: à

Qq notes :
Clopine
Pense et repense pour Rimbaud à sa voûte céleste

J’allais sous le ciel Muse et j’étais ton féal »

Et puis je songe encore à la modernité de son

« Oh la la que d’amours splendides ,j’ai rêvé »

rose dit: à

DHH
Vous lisant et n’ayant pas lu cett auteur cité par Wdg ai pensé au Décameron et à l’inversion assez classique entre vice et vertu.

rose dit: à

Jean

Une locution espagnole je vous dédis
No te preoccupar

Cela signifie
Ne te fais pas de souci ou bien ne t’en fais pas

Wdg

Belle cette correspondance entre Franz et Milena…

rose dit: à

Jibé
Ai lu tout l’article terrible sur la maison blanche.
Ai noté que pour Artaud et Camille le délai de 150
ans n’a pas été respecté.

rose dit: à

Me demande bien quand même comment on peut se dire citoyen du monde + anarchiste + pacifiste.

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