Roger Grenier, il n’y a plus que lui qui a connu…
« Il n’y a plus que toi qui a connu… ». C’est la phrase qui tue. Façon de parler, bien sûr, car celui auquel elle s’adresse invariablement, le doyen des établissements Gallimard au 5 rue Gaston-Gallimard, anciennement rue Sébastien-Bottin, porte allègrement mais tout en douceur ses 94 ans. Son ami J.B. Pontalis vient de partir à jamais ; reste l’autre ancien, l’historien Pierre Nora, un jeunot à côté. Les trois hommes peuvent témoigner que d’une certain point de vue, la notion de retraite est une vue de l’esprit. Sauf quand Roger Grenier reçoit son quota de nouveaux manuscrits lors des rituels comité de lecture : « On me donne des vieilleries plutôt que des jeunes romancières, allez savoir pourquoi ! » soupire-t-il. Généralement, lorsque qu’un collaborateur de la maison d’édition pousse la porte de son bureau et lui lance « Il n’y a plus que… » (air connu), c’est signe qu’une célébration va lui échoir. Normal : il est là depuis le 1er janvier 1964.
Récemment, il a eu droit au centenaire de la naissance de la Nrf (il n’y était pas, tout de même, mais c’est tout comme) ; pour l’année prochaine, on lui a déjà réservé celui de la naissance de Romain Gary. En 2013, il aura double qualité pour officier ès-qualités lors du centenaire de la naissance d’Albert Camus. Toujours lui, les commémorations. « Dans le Cahier de l’Herne qui lui sera consacré, je signe trois articles : un record ! Ce qui me vaut d’être invité partout y compris dans les manifestations les plus improbables. Saviez-vous que l’hôpital de la Timone à Marseille organise un colloque sur « Camus et la surdité » parce qu’il comptait des sourds dans sa famille ? » demande-t-il à voix si basse qu’il faut tendre l’oreille. Ce n’est pas dû au thème du colloque mais à une tradition maison implicitement et naturellement instituée par le discret Jean Paulhan ; depuis, on n’y parle pas, on y chuchote. Grenier est donc comme ça, même à la radio où il a chuchoté nombre de portraits d’écrivains à l’oreille des auditeurs.
Avec le recul que lui autorise l’âge, le fils de l’opticienne revoit sa vie comme une succession de hasards, heureux ou malheureux. Le premier coup de chance de ce natif de Caen élevé à Pau, se produit à Clermont-Ferrand sous l’Occupation. Démobilisé en novembre 1942 après avoir passé trois ans sous les drapeaux, il poursuit des études et de Lettres et de philosophie, et fait le pion dans différents établissements scolaires pour gagner sa vie, lorsqu’une mathématicienne l’introduit dans un petit groupe d’intellectuels auquel appartient notamment Laurent Schwartz. Le second, c’est d’avoir été accepté par ce groupe lié à CDLR, le mouvement « Ceux de la Résistance » dont les rangs étaient si maigres que les mauvaises langues l’appelait « Celui de la Résistance ». Avec Léo Hamon et le surréaliste André Thirion, il fut du groupe qui prend l’hôtel de Ville de Paris à la Libération. « Ces deux coups de chance m’ont mis le pied à l’étrier dans la presse de l’après-guerre. Sans cela, j’aurais fini employé à la mairie de Tarbes » reconnaît-il. Il est vrai qu’après, tout s’enchaîne.
C’est ainsi que celui qui se rêvait photographe ou pianiste de bar devient chroniqueur judiciaire à Combat, couvrant les procès de l’épuration. Il est assis sur le banc de la presse aux côtés de Madeleine Jacob de Franc-Tireur et Francine Bonitzer de l’Aurore, surnommées « Pancréas et Médisance ». Il est là pour Pierre Laval « le plus impressionnant car il a mis longtemps à comprendre qu’il était condamné d’avance alors que cela nous paraissait évident » ; encore là pour Joseph Darnand, chef de la Milice, et aussi pour la bande de Je suis partout « avec Rebatet le plus ignoble dans la lâcheté, il avait même dénoncé ses voisins » ; toujours là pour Jean Luchaire, l’homme de presse mondain qui nie sa présence à un massacre « et le procureur Lindon de se lever en le pointant du doigt : évidemment, vous étiez toujours à table ou au lit ! ». De cette expérience, il tire en 1949 l’un de ses tous premiers livres Le Rôle d’accusé : « A Combat, tout le monde écrivait. Une vraie succursale de la Nrf ! Alors moi aussi. J’ai donc fait un essai de phénoménologie du fonctionnement de l’appareil judiciaire. Camus l’a pris dans sa collection « Espoir » pleine de titres désespérants. »
Après Combat, il y a France-Soir (qui lui a inspiré La salle de rédaction, subtil recueil de nouvelles que devrait lire tout futur journaliste) et enfin Gallimard. Trois institutions dirigées par trois monstres sacrés à l’égard desquels sa reconnaissance est infinie. Pourtant, s’il y en a un à qui il dit tout devoir, c’est un homme de l’ombre : Pascal Pia, le sans-grade qui « faisait » vraiment Combat tous les jours, le vibrant Pascal Pia, ou le droit au néant (1989), que son regretté ami « JB » Pontalis publia dans sa collection, en témoigne. Etrangement, si ce parisien a un peu voyagé, ce n’est pas grâce à la presse : « Journaliste, j’ai bougé deux fois surtout : en 1946 pour la guerre civile grecque, et en 1962 sous Franco pour les premières grandes grèves des Asturies, clandestinement, grâce à Semprun et Goytisolo. Je voyage beaucoup plus pour Gallimard, dans le monde entier, pour des conférences et des débats. La commémoration, toujours ! »
Son goût de la lecture est intact. Heureusement car c’est toujours à lui qu’échoit la supervision des rééditions ; une activité plutôt calme sauf quand cela sent le souffre et que l’auteur a beau être mort de longue date, son texte est inédit et ce n’est pas un hasard : « On m’a récemment demandé mon avis sur la correspondance entre Paul Morand et Roger Nimier. Négatif ! Ca suinte de partout la misogynie, l’antisémitisme et l’humour franchouillard. Vraiment pas à leur honneur et d’un intérêt littéraire très limité ». Dans son enfance il ne jurait que par Jack London jusqu’à ce que Le grand silence blanc de L.F. Rouquette le fasse durablement rêver. Il en reste des lueurs nostalgiques dans le regard, reflétant des couvertures d’antan. Tchékov, à qui il consacra un portrait des plus justes, et Faulkner n’ont pas quitté son chevet depuis toujours. En revanche, il s’est surpris à se déprendre d’anciennes lectures car son regard critique a évolué. Les livres de Cesare Pavese par exemple. « Quand on aime, on invente et on embellit ; quand on aime moins, la réalité surgit » explique-t-il, comme pour justifier sa déception, dont il semble exclure, tout de même, l’inoubliable Métier de vivre.
Son territoire de lecteur est immense mais son univers tient en un mouchoir de poche. Le quartier de Saint-Germain-des-Près. Plusieurs centaines de mètres à peine le séparent de son domicile de la rue du Bac. Pas plus germanopratin que lui. Même Ulysse, son chien adoré, était un braque saint-germain… A quelques années de son propre centenaire, il continue à se rendre tous les jours à son bureau pour lire des manuscrits, rédiger des notes de lecture, répondre aux auteurs, les recevoir. A voir ce régent du Collège de Pataphysique traverser le boulevard, petit bonhomme échappé d’un dessin de Sempé, légèrement voûté, tête nue malgré le froid, un imperméable par-dessus son discret costume-cravate, on n’imagine pas tout ce qu’il a vécu, tout ce qu’il a connu, tout ce qu’il a lu et tout ce qu’il compte encore écrire après quelques dizaines de romans, nouvelles, essais biographiques. Le prochain : un second volume d’Instantanés réunissant des portraits. Roger Grenier conjugue le temps de l’Histoire à sa manière. On marche entre son bureau et son domicile lorsqu’il avise une enseigne: « C’est le restaurant préféré de Goering, à ce qu’on dit… » Il le dit au présent, pas au passé, jamais.
(« Albert Camus au marbre de « Combat » avec la Rédaction, août 1944″ photo René Saint-Paul ; « Roger Grenier l’autre jour à table à Bucarest » photo Passou)
824 Réponses pour Roger Grenier, il n’y a plus que lui qui a connu…
« On m’a récemment demandé mon avis sur la correspondance entre Paul Morand et Roger Nimier. Négatif ! Ca suinte de partout la misogynie, l’antisémitisme et l’humour franchouillard. Vraiment pas à leur honneur et d’un intérêt littéraire très limité ».
On ne va tout de même pas laisser les gens lire eux-mêmes, aimer ou détester. Ah, les filtres encrassés !
Témoins précieux,
jamais vieux,
parfois heureux.
A nos aïeux !
Préservicalement.
JC, Si on vous comprend bien, le métier d’éditeur consiste à tout publier afin de de « laisser lire les gens par eux-mêmes ». Expliquez-nous comment ça marche…
Passou, nous parlons d’une correspondance entre Paul Morand et Roger Nimier, pas de la correspondance entre Romeo et Juliette, Paul et Virginie, Musso et Levy : vous faites la bête là, non ?
Roger Grenier… Celui qui a le mieux compris Camus et en a le mieux parlé. Son introduction pour le Pléiade Camus est remarquable.
il y a deux « Grenier » dans la vie de Camus,le premier,Jean,qui fut son professeur de philosophie(à Alger) et son ami,le second,Roger,que Camus fit entrer à Combat.Pour Bachelard,dans la poétique de l’espace,«La maison signifie l’être intérieur, ses étages,sa cave, son grenier symbolisent divers états de l’âme. La cave correspond à l’inconscient, le grenier à l’élévation spirituelle»
Notons que Grenier Roger a suivi les cours de Bachelard.
jc la plaie désespéré à l’idée qu’aucun éditeur n’accepte de publier ses commentaires rdliens
(grotestques, racistes-fafs, dénués d’humour, d’un interêt nullissime)
« il y a deux « Grenier » dans la vie de Camus »
c’est vrai!!
« Celui qui a le mieux compris Camus »
c’est pas jc?
Pierre Assouline. Je pense que JC, tout comme J. Barozzi, fait référence à leur fragmentation en petits wagons qui rend leur lecture fastidieuse.
» Démobilisé en novembre 1942 après avoir passé trois ans sous les drapeaux,… »
Comment est-ce possible, de quelle manière ?
Moi aussi, place Blanche, chaque fois que j’y passe, je ne peux m’empêcher de penser au Soldatenheim qui était là au coin de la rue Fontaine où habitait la tante de mon père, au numéro 35, Slema (Simone) Schneider, avant qu’on ne l’embarque lors de la rafle du Vel d’Hiv le 16 juillet 1942, depuis que j’ai appris qu’elle habitait là et qu’elle l’a vu, de ses yeux, un restaurant maintenant où je n’irai jamais manger, et qu’elle en a souffert quand elle devait monter faire ses courses au marché de la rue Lepic pendant la guerre où elle n’avait sans doute presque rien à manger.
@De nota,
merci. Exact. Pour la si belle préface c’est Jean.
A propos de cette préface, quelques lignes d’actualité…
« L’homme est-il innocent ? Est-il coupable ? Albert Camus penchait d’abord pour l’innocence, ensuite vers la culpabilité. Là n’était pas, à ses yeux, la principale question. Le fait de la souffrance était pour lui aveuglant et insupportable.
« C’est ce qui rend révoltante toute condamnation absolue. On ne pense pas assez à la douleur.
« … L’homme n’est pas innocent et il n’est pas coupable. Comment sortir de là ? Ce que Rieux (je) veut dire, c’est qu’il faut guérir tout ce qu’on peut guérir – en attendant de savoir ou de voir. C’est une position d’attente, et Rieux dit : « Je ne sais pas. »
Réparer le monde, c’est le devoir de tout juif justement : Tikoun Olam. Contrairement à Rieux, tout juif le sait. Il ne s’agit pas de savoir en effet si l’homme est coupable ou innocent, il s’agit de réparer le monde (qui entre parenthèses en a bien besoin…!).
Pour la poétique de l’espace, on peut lire aussi un autre grand livre que celui de Bachelard, de Gisela Pankow :
L’Homme et son espace vécu- Abord analytique de la parole poétique, éd. Aubier, Coll. Psychanalyse, 2001,
Il faut lire les livres de G. Pankow, qui était une grande des plus grandes spécialistes de la psychose, pour comprendre notamment les récits de Unica Zürn (en particulier L’Homme-jasmin), et Kafka.
Mais de Roger Grenier « Regardez la neige qui tombe /Impressions de Tchékhov » (bien sûr chez Gallimard). Et là je peux reprendre, presque à l’identique, mon commentaire précédent : « C’est Roger Grenier qui a le mieux compris et mieux parler de… Tchékhov. ». un livre rare qui se termine par ce portrait délicat :
« Lorsqu’on nous parle du rire de Tchékhov, du rire de Kafka, nous sommes émus. Soudain, eux qui nous sont si proches par leur franchise, leur honnêteté en face de l’angoisse de vivre, les voici encore plus proches puisqu’un moment de rire peut leur faire tout oublier. »
En dehors des relations entre humains, qu’étant ce qu’elles sont, lorsqu’il y a transgression sont remises en ordre par la loi, l’homme n’est coupable de rien, donc la question de l’innocence ne se pose pas.
Ce qu’on appelle « douleur » est-ce semblable à ce qu’on appelle « souffrance » ? Je ne sais. Mais la souffrance a un sens. Le sens qu’il nous appartient de chercher à lui donner pour trouver le sens qui est celui de notre existence. La souffrance n’est pas absurde, contrairement à ce que pensait Camus. Absurde en revanche celui qui se refuse d’interroger sa souffrance qui a tant de choses à lui dire et même à lui révéler. Accorder du sens à sa vie n’est pas une évidence, c’est le fruit d’un effort, un effort douloureux souvent — en cela est sans doute la différence entre la souffrance et la douleur. La souffrance est inhérente à la condition humaine, la douleur est le moteur par lequel on lui donne un sens qui n’est pourtant pas distinct de la joie, la joie tragique.
Une belle balade à faire.
Prendre l’avion jusqu’à Odessa (changement obligatoire malheureusement à Kiev). Là prendre le bateau en bas des marches du fameux escalier pour se rendre en Crimée à Yalta pour visiter la maison de Tchékov. Tchékov aimait Odessa où il fréquentait un café célèbre, le Café Fanconi, qui a été reconstruit à l’identique il y a quelques années, où j’ai pris un verre au mois de novembre dernier, et d’aller à l’Opéra, magnifiquement reconstruit, écouter le Lac des Cygnes, lOpéra d’Odessa où Tchaïkovski est venu à la fin de sa vie assister à un concert donné en son honneur. Ma grand-mère Rachel était vivante alors et a peut-être été l’écouter avec toute sa famille parce que l’Opéra et la musique sont très populaires à Odessa.
Enfin, « Albert Camus, soleil et ombre, essai… Et cette page 225 que je relis souvent :
« Il arrive enfin que les « Carnets » nous fassent pénétrer au cœur même de la création littéraire, jusqu’au secret ressort qui l’a poussé à écrire, jusqu’au but inavoué de toute son œuvre. Jetant des notes pour une préface de la réédition de « L’Envers et l’Endroit, qui fut son premier livre, il parle de l’œuvre dont il rêve, et qu’il espère avoir un jour la force d’écrire :
« Je mettrai au centre, comme ici, l’admirable silence d’une mère, la quête d’un homme pour retrouver un amour qui ressemble à ce silence, le trouvant enfin, le perdant, et revenant à travers les guerres, la folie de justice, la douleur, vers le solitaire et le tranquille dont la mort est un silence heureux. »
On revient ainsi toujours au silence de sa mère, cette femme humble et démunie, écrasée par la vie, mais qui n’a pas besoin de paroles pour donner une leçon d’humanité. Le cœur même d’une œuvre que l’on ne saurait tout à fait comprendre si l’on n’écoute pas cette secrète leçon d’amour.
Il faut citer une feuille sur laquelle Camus a noté ses mots préférés :
« Le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l’honneur, la misère, l’été, la mer. »
Je ne vois guère que le silence qui manque… »
Et là , je ne vois qu’un mot de la lectrice que je suis : gratitude
Christiane va-t-elle plomber la RdL comme elle plombé le blog de Paul?
Tchekov a peut-être croisé un jour dans la rue Deribasov à Odessa ou au café Fanconi qu’il fréquentait lui aussi un certain Lev Davidovitch Bronstein, dit Trotski…
Mais Christiane ne plombe rien du tout. Pourquoi tant de méchenceté ? Ses commentaires sont en plus très agréables à lire contrairement la sombre Misère des oisifs.
Rodiguez, Sugar man
A ce plomb de bon aloi, Misère, que n’opposes-tu ta plume?
J’aimerais écrire un jour une pièce de théâtre qui mette en scène Tchekov et Trotski sur un bateau qui les mène de Crimée à Odessa dans une rencontre improbable, l’un qui chante une Russie qui se meurt, l’autre prophète d’une Russie qui va bouleverser le monde. Avec au bout du compte toujours les mêmes crimes.
Tiens, U, je viens de ranger ma bibliothèque et j’écoute Rodriguez (le lien semble fonctionner)..
Suis tombée sur Arendt , Du mensonge à la violence ..
Mais c’est plus l’état totalitaire, si je me souviens bien, que le glissement possible vers le totalitarisme ; j’y pense parce que certains trouvent de « bon aloi » d’évoquer les années trente qd on observe les remous de notre bonne vieille démocratie..
« J’aimerais écrire un jour une pièce de théâtre qui mette en scène Tchekov et Trotski sur un bateau qui les mène de Crimée à Odessa dans une rencontre improbable, l’un qui chante une Russie qui se meurt, l’autre prophète d’une Russie qui va bouleverser le monde. »
Ce serait à mourir d’ennui, Mauvaise Langue, laissez ce projet à Attali.
Sauf si vous inversiez les rôles: celui qui évoque une Russie qui continue à bouleverser le monde, c’est Tchékov, bien entendu.
Encore les anciens/ nouveaux commentaires?
Ce tronçonnage est atroce.
Beau titre, Daaphnée!
Un livre que certains auraient dû lire au moins avant 1980 :
Gregory Bateson, Steps to an Ecology of Mind: Collected Essays in Anthropology, Psychiatry, Evolution, and Epistemology, 1972 University Of Chicago Press.
L’autre jour j’ai appris en regardant une émission sur ARTE consacrée à un écrivain célèbre de RDA qui était en même temps une sale petite ordure de flic au service de la surveillance de la Stasi de ses collègues écrivains, — comment est mort Isaac Babel : les flics du KGB lui ont enfoncé lentement un clou sur le crâne en tapant avec un marteau.
u. Rassurez-vous vous aurez un rôle, celui de bouffon dans ma pièce pour la commenter…
C’est vraiment ennuyeuse cette présentation des commentaires. De plus, la recherche par occurrence devient longue ; mais bon, ainsi va le monde…
Christa Wolf a bien écrit une rencontre improbable entre Kleist et Günderode dans un récit palpitant et écrit comme je les aime : Kein Ort. Nirgends (Aucun lieu. Nulle part), traduit (mal) par Alain Lance, pourtant poète et spécialiste de la littérature de la RDA.
Lycaeides idas nabokovi, laissez-moi rire… Comme si vous aviez besoin de faire ici-même « des recherches par occurence ». Petit plaisantin.
Nous aimerions que vous sachiez enfin vous adapter, supporter pour une fois, une seule fois, une once d’évolution sans geindre en public.
Pierre Assouline est un touche-à-tout. Il aime essayer les fonctions, les effets de tel ou tel bouton. N’est-ce pas là le témoignage d’un esprit jeune et vif ?
« Rassurez-vous vous aurez un rôle, celui de bouffon dans ma pièce pour la commenter… »
D’ac. Je peux choisir un copain aussi?
La mise en abyme, comme disent nos lycéens… (putain qu’ils sont bons).
Vous n’avez pas un petit pipi à faire, D ?
Mais il en faut toujours un pour faire la grimace, pour pleurnicher comme Caliméro avec sa coquille d’œuf sur la tête. Pauvre petit poussin que le sort si injuste a propulsé dans la vilaine RdL qui change tout le temps et sans crier gare.
Et elle est où l’évolution ? ce n’est certes parce que vous la voyez qu’il y en a une.
N’importe quoi ce D… bon, c’est l’heure où il se soulage… laissons donc pisser…
Ne vous fâchez-pas. Il n’y a pas que du négatif chez vous, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
Excusez-moi, ML, mais à h22 39, vous êtes sérieux ou volontairement provocateur ?
J’adore Rodriguez, Daphnée, particulièrement (évidemment !) son Concerto de Aranjuez, si subtil et élégant. Une musique avec laquelle on ne peut pas s’ennuyer, une montée en puissance vers une plénitude totale et qui explose véritablement comme un feu d’artifice. Je constate simplement que nous sommes faits pour nous entendre, sans aucun sous-entendu.
Pourquoi provocateur ?
En ce moment une émission passionnante sur la mémoire en Espagne des morts de la guerre civile. Les morts demandent qu’on ne les oublient pas. Le problème de la mémoire en Europe se pose universellement.
Comparer ainsi Tchekov et Trotski, c’est provocateur.
Ah, D., il ne s’agit pas de Joaquín Rodrigo ni du concerto par Miles Davis mais d’un musicien américain (bluez/folk)qui refait surface en ce moment ..Il a eu un grand succés en Afrique du sud au moment de l’aprtheid, autant dire que cela ne lui a servi à rien; il retourné travaillé en usine je crois … et il revient un peu par hasard sur le devant de la scène cette année
Et puis Odessa est déjà en Crimée, mais ce n’est qu’un détail.
Sur la 5.
Espagne, Portugal, France, Allemagne, Italie, etc. Faut-il oublier ? Faut-il se souvenir ? Un grand problème en Europe aujourd’hui.
Mais le Concerto de Aranjuez, oui D., est un grand moment (je préfère la version Miles Davis).
« Le problème de la mémoire en Europe se pose universellement. »
Bah, vous êtes là ce soir pour réparer le monde, Mauvaise Langue.
Mais demain matin, au rapport, hein.
On veut des faits!
Y aurait-il un lien entre l’affaire Cahuzac et l’odieux tronçonnage des commentaires ? Nous voulons savoir.
J’aime moyennement Miles Davis, c’est un peu glacial pour moi qui suis d’un tempérament brûlant.
de feu, D., un tempérament de feu.
De feu qui brûle, donc brulant.
C’est peut-être aussi parce que dès qu’on me parle de Mile Davis je pense à Ascenseur pour l’échafaud. Rien que le titre me glace. Le film est génial, mais l’atmosphère un peu DE glace.
Je n’ai jamais dit que je les comparais !
Odessa déjà en Crimée… ? Faut prendre des cours de géographie, mon petit chéri…
Ou Sébastopol si vous préférez. C’est à deux pas, ne chipotez pas.
Sébastopol n’est pas Odessa ! Odessa n’est pas Sébastopol. Rien à voir. Faut voyager, D. !
(vous pourrez écouter le concerto de aranjuez par Miles Davis, D., vous y retrouverez l’adagio auquel vous pensiez je crois,
Miles Davis – Sketches of Spain
https://www.youtube.com/watch?v=jB5QVfiRdPE)
Autant prendre l’autoroute plutôt que le bateau, qui fait très cliché.
Vous êtes malade en mer, D. ?
mais au présent ,comme tels noms de ce billet, que je n’ai pas oubliés .
Ce saucissonnage favorise les factieux, si je peux me permettre, vous jouez avec le feu Pierre Assouline.
Pourquoi ne pas emplir à soi seul un plein wagon ? Ou même deux ?
Je suis en train d’écouter, Daaphnée, et je suis désolé d’avoir à vous dire que ça a des relents de jazz-band et de musique de film. A la limite, ça m’amuse. Je ne retrouve pas l’atmosphère éminemment magique et mystérieuse du Concerto de Aranjuez. Miles Davis et ses autres copains donnent LEUR coloration, à mon avis très en décalage par rapport à l’âme de l’œuvre.
Écoutez plutôt ça :
*ttp://www.youtube.com/watch?v=RxwceLlaODM
il n’y a qu’un seul et unique intellectuel à avoir vraiment compris Camus : c’est Michel Onfray !
il est aussi le seul intellectuel français à avoir vraiment compris Nietzsche, Schopenhauer, Kant, Platon, Sartre, Bergson et Freud.
Onfray est l’unique intellectuel français a avoir tout compris : tous les autres n’ont jamais rien compris.
Sous prétexte que le premier intellectuels (Zola) s’était pas tompés les autres intellectuels qui sont venus se sont imaginés qu’en portant ce titre d’intellectuel cela les mettrait à l’abri de la boulette : c’est tout le contraire ! : les intellectuels français (hormis Michel Onfray) se sont toujours trompés, dans leurs choix politiques, moraux, historiques, l’intellectuel français est le roi du mettage du doigt dans l’oeil.
Heureusement, par bonheur, nous avons aujourd’hui des intellectuels du temps présent pour nos rappeler les erreurs des intellectuels du temps passé, ils les passent tous à la moulinette, pas un seul n’est épargné.
Il faudra attendre une cinquantaine d’annes pour que les intellectuels de cette époque règlent leur compte à nos intellectuels d’aujourd’hui qui passent leur temps à régleur leur compte aux intellectuels du passé.
Il est rare que les intellectuels règlent leurs comptes avec leurs confrères au temps présent, il y a encore 50 ans ça se faisait parce qu’il y avait autant d’intellectuels de droite que d’intellectuels de gauche, ils passaient leur temps à se mettre sur la figure, aujourd’hui il n’y a plus que des intellectuels de gauche qui partagent les mêmes éditeurs et les mêmes diners en villes et les mêmes restos et parfois les mêmes gonzesses : sûr qu’ils ne vont pas se mettre sur la figure : en couler un équivaudrait à se saborder.
du coup on règle nos problèmes avec le passé pour oublier nos problèmes avec le présent.
il est très facile de criminaliser l’histoire, il y a du boulot sur la plancha, dans la mesure où l’histoire est une liste interminable de criminels, de guerres , de massacres et de trucs plus horribles les uns que autres….
le plus fortiche à ce jeu c’est Onfray : il n’a ps inventé la poudre mais il sait reconnaitre un bon d’un méchant, il passe en revue et il classe comme les tomates : àa c’est bon, ça cest mauvais, ça c’est bon, ça c’est mauvais….
c’est un boulot assez facile et super bien payé, il gagne autant qu’un footballer de haut niveau sauf qu’il serait incapable de marquer un pénalty à un cul de jatte,
c’est tout de même plus facile de faire le procès de l’histoire que de marquer un but.
est ce qu’il n’y a que moi à avoir connu, quand j’étais enfant Léo Hamon, quasi comme quelqu’un de la famille ?
les intellectuels français (notamment les historiens) ont fait du bon boulot, ils ont réussi leur mission, au regard des chiffres : il parait que dans les sondages les français sont les plus déprimés, parce qu’ils savent qu’ils vivent dans un pays de chiotte, qui a un passé de chiotte, et un avenir de chiotte.
si, même les allemands qui devraient être plus déprimés que les français le sont moins, c’est grâce à leur intellectuels, ils savaient que plomber le moral des gens ne permet pas d’avancer.
par contre les intellectuels français enfoncent le clou, pour plomber le moral d’un pays ils sont imbattables.
il faudrait envoyer nos intellectuels à l’étranger, en Chine, au Japon, aux USA, pour qu’ils plombent le moral de concurrents pour équilibrer notre balance commerciale.
Vous avez quel âge, hamlet, pour écrire des commentaires aussi infantiles ? Est-ce que vous vous en rendez compte au moins ? J’en doute.
…
…nous attendons la démission et des explications raisonnables du gérant du bloc,…pour abus de diversion d’autorité sur nos esprits en majestés,…
…pour délit de conversion forcé à ses préférences de pagination saucissonnée,…
…
…retourner reprendre votre tasse de café,…un mot après l’autre,…je n’aurais pas l’ordre de la Jarretière de Jeanne d’Arc !
…etc,…
…
…
…Oui,…hamlet,…à,…0 h 23 mn,…
…
…c’est vrai,…çà sent l’embrouille à tour de bras,…encore un effort,…ce saucissonnage de merde,…de connivence,…c’est bien sûr,…
…etc,…
ah…belle photo de not’Albert…you #ucking talking to me? a mon avis, il etait sur le point de commencer une bonne bagarre generale, comme dans un western de John Wayne…ou mes annees de college…ca commencait toujours comme ca…quelqu’un vous regarde de travers au bar de la Students’ Union ou alors vous regardez de trop pres la jolie copine d’un rugbyman du college…ca finissait toujours mal…
sinon, un ecrivain ecossais, Iain Banks, (the Wasp Factory etc), fait ses adieux…atteint d’un cancer impardonnable, il demande a sa compagne de longue date de lui faire l’honneur de devenir sa veuve et explique pourquoi il supporte la campagne Boycott, Divestment and Sanctions (BDS)…
http://www.guardian.co.uk/books/2013/apr/05/iain-banks-cultural-boycott-israel?INTCMP=SRCH
puisqu’il en est ainsi , une plaisanterie :
http://www.thisiscolossal.com/2013/04/the-fine-art-of-coffee-portraiture/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+colossal+%28Colossal%29
…
…la meilleure, c’est que tout les commentaires des thèmes précédents,…y sont à la même enseigne du saucissonnage,…quelle horreur,…
…
…et puis on parle du loup dans la bergerie d’état,…
…etc,…
…et, donc,…avec » Age of Empire « ,…vous vous retrouver avec Jeanne d’Arc,…qui est trahi par les courtisans et le roi de France,…dans la cinquième séquence à jouer,…
…avec une petite troupe armée,…pour délivrer Paris,…des anglais,…et même qu’elle y arrive,…elle se retrouve à Compiègne,…encore avec armée qui l’attend,…en surnombre,…et mieux armée,…
…
…vous voyer le genre de jeux de » cons « ,…pour les loisirs nationaux,…
…et après, on s’étonne des copies collées des paradis » offshore « ,…
…
…l’éducation et l’exemple en » amont « ,…
…préparer les comptes doubles,…c’est pas rien la comptabilité en gros et détails des vases à Clovis communicants,…
…etc,…la Jarretière communiante à pipée du Roncevaux,…à la rose roman,…à deux balles,…d’échiquier offshore,…
…etc,…
…
…une suggestion,… » je vous est compris « ,…
…
…etc,…
j’ai récemment lu cet article sur le site de la BBC, je crois, sur la morosité générale des français… …une statistique en particulier m’avait frappé (et si Henry me lit, il confirmera peut-être)…il y ‘a 40 ans de ca, les français consommaient en moyenne 140 litres de vin par personne et par an et zéro de tranquillisants et ils étaient tout gais…maintenant, ils consomment 140 litres d’eau minérales et des tonnes de tranquillisants (les plus gros consommateurs en Europe apparemment) et y sont tout moroses…ben perso, j’pense qu’il y’a la un très fort élément de corrélation, comme on dit dans mon job…
sinon, la BBC a publié cette étonnante histoire d’une française au nom a résonnance arabe qui a été éjectée du vol Nice-Tel Aviv, a cause qu’elle était pro-palestinienne et donc sur la liste noire d’Israel…le steward lui demande si elle est Israelienne ou juive et elle repond non et fut donc défénestrée…waaoouu…imaginez un peu…comment ? ah oui…le rabbin plagiaire…shocking…
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-22035316
Voilà, quelqu’un a oublié la livraison de langoustines et l’autre menace à tour de bras avec ses substituts du pénis…
Emouvant, cet hommage à Pascal Pia qui remet les pendules à l’heure.
cette histoire d’anciens & nouveaux commentaires est un non-sens, M. Passouline…ainsi que les pseudos multiples qui encouragent les trolls…la BBC , le Guardian etc insistent sur des identifiants d’adresses email valides…mais c’est a vous de voir hein…bannir les pseudos a resonnance de marques commerciales est une perte de temps…je pourrais utiliser ‘sardine de Porquerolles’ comme pseudo…et puis?
Ne peut-on imaginer que P.Assouline aspire lui aussi à quelque fraîcheur de regards, de questions ?
j’imagine bien que ma présence l’importune comme une question inutile .
Je n’ai aucune question à lui poser qu’il n’ait déjà devancée et il sait bien , lui,qu’il n’en a aucune à me poser plus personnellement , maintenant .
il a bien assez de ses « petits copains » avec lesquels il sait comment dire et ne pas dire !
c’est drôle ce billet qui commence par une faute d’orthographe, « toi qui as , nous qui n’avons pas , vous qui n’avez pas qui nous renvoie à notre solitude …il n’a donc pas à ses côté une personne qui peut lui faire cette remarque sotte : Tant mieux pour lui .
je m’en achève sous ses yeux , pour mieux fermer les miens .car les baisser, devant lui, et devant vous autres ici,vous tous la clique du clic, non , non, et non.
« Camus l’a pris dans sa collection « Espoir » pleine de titres désespérants. » Excellent : en une phrase, voilà la biographie la plus synthétique de l’histoire de la littérature !
la correspondance entre Paul Morand et Roger Nimier. Négatif ! Ca suinte de partout la misogynie, l’antisémitisme et l’humour franchouillard.
—-
La France comme on l’aime…Beurk!
C’est fou le prestige de l’agrégation, pas vrai, ML? Même le rabbin plagiaire s’en affuble pour être ‘bankable’ et sarko-admiré.
Tout le monde s’en fout où je travaille qu’on soit agrégé ou pas: c’est au boulot qu’on reconnait la valeur, et c’est très bien comme ça.
C’est fou cette tentation de l’usurpation; dans ses Carnets de la drôle de guerre, Sartre parle de ses rêves de grandeur, de la vie du grand écrivain telle qu’il se l’imaginait, pour conclure, désabusé, mais « authentique », que la vie « pâteuse et manquée » qui est la sienne, si elle n’a pas la grandeur d’une vie célèbre (on est en 40), au moins est la sienne. » Ce refus de vivre sa vie, ce besoin de s’en inventer une autre, une idéale, ajoute très certainement de façon significative au malheur humain.
Circule dans le réseau culturel français le DVD du documentaire « Camus ou la tragédie du bonheur » que Jean Daniel avait co-réalisé dans le cadre de la série Un siècle d’écrivains, de Bernard Rapp. A tous points excellent…La vacherie de Jean Sol qui dit en substance à Camus qu’il est trop con pour comprendre l’Etre et le Néant.
Le rabbin GB fait autant de mal à l’image du judaisme intellectuel que Jer.C. à celle des hommes politiques. Entre le ‘tous pourri » et l’acte isolé, il y a une réflexion à mener sur le rôle des appareils de pouvoir qui permettent ce gendre de ‘dérive’ grossière.
Grâce soit rendue au journalisme, que Camus et Sartre pratiquèrent tous deux avec bonheur.
Pas convaincu par les anciens et les nouveaux, c’est une fausse bonne idée…
je voulais tant en finir vite que j’ai aussi laissé planer un doute sur fil pluriel fils
quel impair !
Il m’enchante et me plaît de plus en plus le Nouveau-Cahuzac ! Il est en pétard, il bagarre, il geint, il se tord les mains, il lutte pour son fautueil : rien avoir avec l’Ancien-Cahuzac qui donnait des leçons de maintien, d’éthique, de morale socialiste aux fraudeurs, ennemis fuyant à l’Etranger, homme de la loi ! De policier budgetaire taxeur, il est devenu bouffon de parti…! Evolution remarquable, riche de sens.
C’est plus gai, un député franchement voyou comme ça, ça vous dégonfle les baudruches élues, réélues, réréélues, nectard des combines locales, départementales, régionales, nationales qui se prennent pour des chênes que l’on abat jamais, et qui ne sont que des glands, infertiles.
Pourvu qu’on n’en découvre pas d’autres comme ça au PS, parti de militants intelligents et compétents, purs, pudiques, honnêtes, capables de résoudre la crise, d’inverser la courbe du chômage, d’offrir de vrais emplois, de sauver le Mali plutôt que sauver nos ghettos de la misère religieuse…!
On n’en trouvera pas d’autres. Ce n’est qu’un bouffon isolé ! Ce léger flottement n’est que passager. Les réseaux de protection des mites, des criquets suralimentés, des vermiceaux politiques, n’ont besoin que d’un bouc émissaire : il est là, le sympathique animal ! Je l’aime, ce gibier…
Encore que je doute que cela mettra un terme aux commentaires sur la qualité de philosophe et sur celle de l’agrégation de philosophie, les personnes qui lisent aussi des magazines,- je ne dis pas des revues – de philosophie, -je signale que j’ai écrit aussi parce que
1) la presse rend compte parfois des clans pour l’attribution de chaires et de postes à tel ou tel et des guerres fratricides
2) que dans les cours , et rencontres publiques, et plusridixciplinaires certains professeurs peuvent tenir des paroles désespérantes et destructrices de l’image de leurs collègues , généralement considérés comme infantiles , leur psychanalyse « pour les nuls » ne lésinant pas sur les moyens , parole du genre : »la philosophie ne s’est pas arrêtée à **** »,et j’en passe de bien plus raides et « paranoïdes » à 2, 3. et 4 étoiles et couteaux ad hominem . La question est une affaire d’Ecriture(s) qu’on dit aussi d’idiomes, mais elle fait des ravages et ne décime pas moins qu’un peste .
j’ignore si elle eu droit à son nom de complexe à elle , et il ne me semble pas bien intéressant d’en proposer un .
Je suis bien aise d’avoir un problème avec une « fonction » de mon ordinateur , et de ne pas trouver la solution pour en venir à but de manière durable , pour ne pas avoir à expliciter ce quelques lignes dont je ne crains pas qu’elles soient plagiées , mais dont je pense qu’elles pourraient réveiller à l’aventure des souvenirs, au moins des souvenirs erdéliens .
pas moins qu’une peste
discipline
La première personne qui tenta de m’expliquer ces histoires de chaires était un hollandais époux d’une française . et nous avions des « connaissances » communes !
et une anecdote de cette même université pour P.Assouline que j’ai entendu répondre à quelqu’un qui , relisant Proust, venait d’évoquer le père du narrateur : »laissez Proust tranquille »
ce qui ne tomba pas dans l’oreille de sourd-e-s
Sur le billet précédent, passou dit: 5 avril 2013 à 19 h 33 min :
« JC et Ph Régniez, Mais de quoi parlez-vous, quelles modifications? S’agissant des commentaires, rien de changé. Ils passent en direct. »
Maître Passou, connectez-vous en RdL comme un simple commentateur venu de l’extérieur : vous comprendrez la difficulté qu’il y a à passer d’une tranche de salami à une autre, de Anciens à Nouveaux commentaires !
Cette modification rompt la continuité temporelle : elle n’apporte rien. Pur délire d’un informaticien stagiaire de gestion de blog qui ferait bien d’avouer, et réparer, son forfait !
« Il m’enchante et me plaît de plus en plus le Nouveau-Cahuzac »
On sait bien, adolphe, qu’il ne t’enchante pas autant pas que le nabot, son clan et leur/ ta cousine marine: pas la peine de te fatiguer à écrire des tartines, personne ne lit tes délires de faf qui se croit drôle
Père Joseph, tu les lis, toi, mes délires de farfadet : cela me réjouit !
Bloom merci pour l’info sur le dvd!
Camus passait pour un con, trop « étranger », pas assez intégré à la secte de saint germain des près (et dire que c’était quand même le moins sinistre que la période actuelle avec ses médiocres décomplexés (coucou jc) )
Père Joseph, un médiocre décomplexé devrait se cacher, honteux, derrière la première ligne des brillant complexés ! Hélas, ces gens là, les farfs, n’ont aucun savoir-vivre…
Deux anecdotes racontées par Grenier,en réponse à un journaliste du Figaro:
-Aragon parlait-il de Drieu?
-Non, Aragon parlait uniquement d’Aragon ou d’Elsa, dont il se plaignait en permanence ! Entre nous, lorsque nous parlions des yeux d’Elsa, on disait «les pupilles de la nation» ! Ou «dans le ménage d’Aragon, c’est la femme qui porte le Panthéon» !
« Une autre fois, l’administrateur de Gallimard, un monsieur très sérieux, s’était rendu à Meudon pour voir Céline et traiter un contrat.
Quand Céline, affalé sur un divan, l’a vu entrer, il lui a dit : «Ah, vous venez pour m’enculer! Alors, enculez-moi!» Et il a écarté les jambes ! »
C’est bien l’idée de ces commentaires qui s’enfoncent dans le néant au fur et à mesure. C’est de l’homme même. Encore, faudrait-il choisir ceux qui méritent de survivre après la clôture.
C’est bien l’idée que se fait Chaloux d’une simple petite merdre informatique, néantissime incohérence technique : une métaphysique du vide ! Bravo l’artiste !
La Simone n’a pas pardonné à AC de ne pas l’avoir « honorée »..
JC, c’est un procédé à la mesure de c’est devenue la RDL.
Albert Camus might have been killed by the KGB for criticising the Soviet Union, claims newspaper
Car crash in which French literary giant was killed in 1960 was no accident, claims new theory
(http://www.guardian.co.uk/books/2011/aug/07/albert-camus-killed-by-kgb)
Mais si assassinat il y a eu, ça aurait pu aussi être un coup des ultras, on ne saura jamais
« De ce qu’est devenue la RDL ». Le mépris de la littérature de la plupart des survivants leur est exactement compté. Excellent.
« On me donne des vieilleries plutôt que des jeunes romancières, allez savoir pourquoi ! »
dracul devrait faire une planque chez goering’s..et dés qu’il le voit sortir en criant « entre boire un coup vieille branche ! » et poursuivre avec un « entre vieux machins on se comprend..et avec moi pas d’humour gras et franchouillard..que du fin de race »
kurkurkurk
« Mépris » ? Hu lala ! une certaine indifférence peut-être, pas plus.
« Père Joseph, tu les lis, toi, mes délires de farfadet »
je m’arrête aux premiers mots (c’est après que je regarde qui en est l’auteur )
Théo, à cause de farfadets comme vous, qui voient l’oeuvre du KGB/CIA partout, la RdL est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, une Cour des Miracles déchalousée. Sûr ! c’était mieux avant la crise…
C’est bien l’idée de ces commentaires qui s’enfoncent dans le néant au fur et à mesure. C’est de l’homme même. Encore, faudrait-il choisir ceux qui méritent de survivre après la clôture.
on aura compris ton prodomo..pardon ton provolvo..kurkurk..hé lassouline, si tes bannières sont payé au nombe de click et ben jicé se promet de mettre son bonnet a clochette et de cliquer comme un fou partout si tu remets l’infinite scroll..il sait payer de sa personne jicé..c’est pas comme cheuloux qui se croit au drivine
No comment :
draillevine
tu peux aussi numéroter les commentaires..y’a des pleuguines qui font ça trés bien
numéroter par ordre d’envoi..pas par valeur intrinsèque..dracul srait stigmatisé par tes zéros pointé recurrents, surtout son troudball, ça srait dl’humour franchouillard et du coup dracul pourrait dire que c’est d’un interet litteraire limité
La valeur intrinsèque d’un enclos de pierres sèches…
« à cause de farfadets comme vous »
à cause de fafs comme toi JC (relis tes petites et grosses nauséabondes ‘notes’)
c’est un procédé à la mesure de c’est devenue la RDL.
Absolument, Chaloux, c’est une façon de casser l’élan des hystériques .
Et il est vrai qu’il y a du héros à survivre ..
« — Racines, troncs, rameaux, branches collatérales —
L’état de mes aïeux ; les frustes cathédrales ;
Voir le fier menhir, l’original cromlech,
Le dolmen sous lequel le sol est toujours sec. »
@JC (voient l’oeuvre du KGB/CIA partout)
ben non justement, c.nnard
Mon gros Boug, je te souhaite un très bon samedi et un parfait néant rdlien.
Tiens, l’autre insecte de 9H21 qui vient coller son crachat aux murs ! Bel exemple de ce qui abîme ce blog.
Oui Daaphnée, la RDL n’est plus un blog littéraire, c’est une consultation (ou plutôt la salle d’attente d’une consultation). Je m’éloigne parce que je ne vois pas pourquoi je serais tenu de fréquenter ici des gens dont je me garerais dans la vie, et qui n’ont pas grand chose à dire en dehors de leur mal. (Entendons-nous. JC, ce n’est pas pour toi, tu me fais bien rire même si je ne partage pas tes idées, pas plus que pour le Boug, ou Barozzi etc.).
Vous avez raison, chère Daaphnée, JC est un ami de u., il ne faut pas y toucher.
Néanmoins, comme j’ai beaucoup appris ici, en bien des matières, je ne crache pas dans la soupe non plus…
pourquoi je serais tenu de fréquenter ici
Vous n’y êtes pas tenu, Chaloux. Adieu.
On ne sait jamais si c’est John Brown ou Rose, même famille d’hystériques.
Je t’emmerde.
il ne faut pas y toucher.
Pas du tout mais venir cracher comme un troll anaphabète sur un intervenant, ne me semble pas témoigner d’une capacité à débattre sur un blog littéraire.
D’autant que c’est toujours aussi dénué d’esprit et médiocre quand bien même vous changez de pseudo à chaque fois.
La prose bêbête, c’est Rose.
c’est une bonne chose de réduire la liste des commentaires visibles.
pourrait-on la réduire encore ? à un seul commentaire ? juste le sien ? je veux dire juste le mien ?
en fait je ne supporte pas de lire ce que les autres que moi écrivent.
par contre j’aime bien lire les miens.
La preuve, la phrase marche dans les deux sens:
La prose de Rose c’est bêbête.
On reviendra dans ces verts paturages lorsque l’ancienne continuité temporelle sera rétablie par l’aimable Passou. Bon week-end aux amis, bras d’horreur aux autres…
Bon, là c’est l’idée que les gens se font de la chose nommé humanisme qui m’échappe.
Voyons ça.
On entends parle de ‘inéligibilité à vie’ : « C’est énorme », dirait un personnage comique car, sans aller chercher dans la durée réelle de la prison à vie, une fois que la dette est payé le fautif redevient un citoyen comme les autres — on dit en effet qu’il a payé sa dette. Et il ne faudrait pas oublier que c’est la justice qui établit l’importance de la faute, son prix et les moyens de payement — ou alors on admet le lynchage sur la place publique (haut et court) ; et dans ce cas, je revendique le droit à l’usage de l’égalisateur (Smith & Wesson ou Beretta) pour mes affaires privés.
Oups ! parle > parleR
Chaloux, c’est une très bonne question : qu’est-ce qu’un blog littéraire ?
je veux dire un blog littéraire doit-il parler de littérature ?
ou bien le meilleur moyen de parler de littérature est-il de ne pas en parler ?
Camus et Pavese ? Camus a eu je crois la prémonition de voir que nous entrions dans un monde où il serait de plus en plus difficile pour les individus (surtout pour les écrivains et les philosophes) de faire passer le monde avant eux.
toujours cette question de savoir si le monde appartient à l’écrivain ou bien si lui appartient au monde ? s’il doit s’y soumettre, comme un paysan qui ne choisit pas la saison des récoltes mais qui s’y adapte.
c’est curieux, aujourd’hui cette question ne se pose plus, nous sommes je crois, habitués au fait que ce qui dot passer en premier c’est l’artiste, sa posture, ses engagements, ses désirs, ses amours, ses convictions, ses problèmes…. le monde n’arrive qu’après.
il suffit de lire les lettres de Flaubert pour se rendre compte combien le monde des écrivains, des artistes est un monde bien plus puant que celui des financiers en ce sens que ce qui passe en premier : c’est eux !
le reste (l’amour, la peur, la misère, la honte…) n’est que prétexte et matériau pour nourrir leur petit monde et flatter leur petit égo.
Pour Flaubert qu’il utilise le monde pour nourrir l’art, qu’il n’éprouve envers l’humanité d’autres sentiments que celui de les considérer comme des animaux de laboratoire susceptibles d’enrichir son oeuvre, lui le petit enfant gâté surdoué ayant passé sa vie à l’abri des nécessités passe encore : la grandeur de son oeuvre est à la mesure de son mépris pour l’humanité, mais pour les petits individus médiocres que nous sommes, moi, vous, l’équilibre est difficile à tenir, nos raisons de passer avant le reste ne tiennent pas vraiment la route, mais l’important est d’agir ainsi, pour oublier notre honte et notre culpabilité.
c’est pour cette raison que ce blog littéraire est intéressant dans ce qu’il a de plus abject, de plus trivial.
notre vulgarité est notre plus grande arme pour nous protéger de nos propres démons.
la dérision sous sa forme la plus grotesque est le plus beau reflet de notre présence à ce monde lui-même grotesque.
le grotesque : là est le lieu possible de la littérature.
JC et Ph. Régniez, Merci de m’avoir alerté pour les commentaires. Ce tronçonnage, c’est effectivement n’importe quoi. Je viens d’alerter qui de droit. On s’occupe du problème.
J’apprends avec regret que les commentaires vont redevenir visibles…
Hamlet…Vulgaires… vous et moi, la vulgarité est une décision, comme le talent. « Le génie est l’affaire de Dieu, mais le talent, Bon sang, nous regarde ». C’est votre ami Flaubert, dont vous semblez avoir fait une curieuse lecture de la Correspondance, qui le dit…
Génial, Passoul, ce nouveau système qui nous permet de gagner un temps fou à ne plus lire les 98% de conneries habituelles suivant vos posts… et surtout, à ne plus nous demander si, en pondant nous-mêmes notre petite crotte du jour, on n’irait pas redire en format plus réduit et constipé la même chose que les grosses merdouilles débondées précédentes.
J’envoie un baiser à Marie Grenier, la petite nièce de Roger. Toujours un peu fofolle, mais drôlement cultivée en littérature syrienne, n’empêche, hein, Marie ?… Je suis heureux de savoir votre grand oncle en super forme, grâce à la RDL, c’est un homme discret dont j’ai souvent apprécié la discrétion toute germanopratine, ce qui est très rare ! Et vous le savez : les formules qui semblent avoir perdu tout leur sens à force d’avoir été répétées trop souvent sont celles qui contiennent le plus de vérité. Je vous embrasse affectueusement, ainsi que votre grand oncle. Et vive le narghilé à la pomme !
Encore à propos de ‘inéligibilité à vie’. Reste ferme le point qu’une fois que le fautif a payé sa dette, et en supposant qu’il ait encore envie de se ‘dédier à la chose publique’, c’est l’électeur qui a le dernier mot — on m’opposera que dans tout ça il y a une limite, mais si on raisonne autrement autant vaut réhabiliter l’ostracisme et recouvrir les ‘colonies pénales’ (prévoir à vie).
Quant à l’opposition monde-écriture, je n’y crois pas. Ce n’est qu’un problème musical. Quand la cloche est de bonne fonte, le bedos peut appeler les fidèles… Il y a juste ce problème, énorme, de bonne fonte…
Hé ! merdre ! recouvrir > rouvrir…
Je vous ai également alerté Pierre Assouline de cet inconfort des commentaires tronçonnés !
Pas grave.
Ca y est, la fausse manoeuvre technique a été réparée. Tout à la suite. Ainsi soit-il.
JC tu peux revenir…
Dernier philo mag d’avril-mai 2013 autour de Camus. Passionnant & complet, bcp d’auteurs interviennent dont un japonais Hiroshi Mino doyen de la faculté de Lettres pour femmes de Nara, écrivain et spécialiste de Camus qui lie La Peste de Camus à Fukushima.
» de nombreux japonais trouvèrent un écho à leur situation, partageant la vision et la leçon de solidarité du roman ».
Il était temps !
C’était invivable…
Oui, Pierre Assouline, Rose-Jean-claude vous a également alerté. Comme vous êtes injuste !
Merci quand même.
Ah bon ? c’était une « fausse manoeuvre technique » ? Dommage, Passoul… On fera quand même avec l’ancienne formule !
On ne va quand même pas faire la liste de tous ceux qui ont également alerté… etc., etc.
Sur la photo de gauche à droite :
les deux tout à gauche je ne connais pas leurs noms, help… puis
Victor Peroni, Albert Camus, Albert Ollivier, Jean-Bloch Michel, Jean Chauveau et Roger Grenier (verre à la main, regard admiratif).
On peut la faire : j’en étais. Et des marcheurs aussi, on peut la faire, j’en étais aussi.
Et toc.
JC aussi je l’aime bcp : qd on vit ds un lieu idyllique on ne peut pas être tout mauvais.
Bande de gros jaloux.
La fonction « Répondre » étant indisponible, Diagonal, le « Tout à la suite » et moins fatiguant que l’absurde segmentation qu’on a connu ces jours derniers.
Grenier explique aussi comment Camus l’a embauché à Combat : fidèle en amitié, il le remercie ainsi d’avoir pris sa défense dans une attaque ad nominem & injustifiée dirigée contre lui.
» en septembre 44, il a été attaqué dans un article stupide de l’Aube, journal démocrate-chrétien, qui affirmait que les existentialistes étaient tous des disciples de Heidegger, bref des nazis. Et moi, j’avais réfuté cette sottise dans Libertés. Camus m’a remercié et proposé de rejoindre Combat. Outre qu’il n’avait pas d’argent pour payer des grands journalistes, il avait tendance à faire confiance aux jeunes, et il accordait sa confiance très facilement. Au ridsque, parfois, d’être trompé. »
propos de Roger Grenier recueillis par Sven Ortoli.
(nota : Sven peut être un prénom suédois ; pas forcément)
Pas tant absurde en soi, segmenter a son rôle, que fatigante et surtout lassante. Pffff.
nous prenons conscience de la monstruosité de l’art en tant vérité permettant de fixer les limites d’un monde, la perfection, comme disait Valery, est comme une flamme au dessus de laquelle nous ne pouvons pas laisser la main.
l’art et la perfection ne constituent pas des habitats naturels pour l’homme, il peut s’agir que d’un régime d’exception.
pour Dewey l’éducation, la culture et l’art pouvaient devenir ensemble le socle d’une possibilité réellement démocratique dans la mesure où comme chez Orwell ce socle permettait la reconnaissance et non plus le mépris de l’homme ordinaire.
comme Dewey et Orwell Camus avait le soucis de
l’homme ordinaire et de son sens commun seul capable de définir une éthique de l’honnêteté.
c’était là une époque permettant ce genre de vision débile et idéaliste.
pendant que Sartre mettait en place l’ordre nouveau permettant l’émergence de l’individualisme dans lequel l’existentialisme, sous la désignation d’humanisme, est la forme la plus aboutie de l’égoïsme accessible aux hommes les plus ordinaires, Camus tentait de garder l’esprit de sérieux et le sens du tragique en continuant de fréquenter les écrivains russes.
Sartre n’a jamais admis le tragique. Sa pensée a donné naissance à toute une floppée d’écrivains modernes plus crétins les uns que les autres, d’Angot à Bon en passant par les Enard, Ernaux, le Clezio et autres imbéciles qui ont essayé de satisfaire et flatter leur petit égo égoiste en faisant croire à leurs lecteurs qu’ils s’intéressaient aux autres (ce qui les rend par essence inattaquables) alors que leur seul soucis, comme chez Flaubert, c’était eux-mêmes, chez qui l’orgueil se manifeste par le fait de n’être jamais satisfait de leur travail comme si ce monde n’était pas à la hauteur de leurs ambitions.
Que notre littérature en soit arrivée aujourd’hui à un point aussi bas et inintéressant s’explique dans le retoru à ce point de rupture d’un humanisme comme summum d’un égoïsme permis à l’homme ordinaire, donnant naissance à une littérature de la mascarade, de pinaillages et trépignements d’enfants gâtés.
Sur la prise de l’hÖtel de ville -il en était- il est dit /écrit « c’est un fait d’armes ».
Normalement, il y a les hauts faits d’armes.
Grenier signale sous la plume d’Ortoli » C’était dangereux, mais en même temps on s’amusait beaucoup ».
l’hôtel de ville
à La mauvaise langue : christiane ne peut s’empêcher de faire des citations sur tout et n’importe quoi pour montrer et démontrer son prétendu savoir ; à part ses exclamations d’admiration pour Paul Edel (oh Paul, ah Paul), rien de vraiment étayé sauf quelques états d’âme qui prêtent à sourires, oh Michel
quelle misère : tous les commentaires sont à nouveau à présent visibles !
même les commentaires littéraires de Chaloux.
Monsieur Assouline (passou comme vous appellent les commentaires avec cette familiarité déplacée qui les caractérise), pourriez-vous demander aux modérateurs de supprimer les commentaires qui parlent de littérature.
autant les insultes et la vulgarité sont des choses réjouissantes pour l’esprit, autant ces bavardages sur la littérature est on ne peut plus déprimante.
C’est hyper-intéressant ce que vous dites hamlet, mais puisque nous y sommes – à ce point-là- autant y aller.
D’ailleurs, certains, c’est ce qu’ils font, in situ, être où nous sommes en train d’aller.
Catastrophique aux yeux de untel et unetelle, mais in the move pour eux. Qui a raison ? Celui qui y est et s’y plonge ou celui qui résiste ? A un mouvement irrépressible ?
Deux trois choses à écrire encore du phil-mag puis je viens sur Sartre (manière de parler : grand berk). Belle polémique Camus/Sartre.
Philo-magazine hors-série
Ortoli
Était-ce un homme plutôt réservé ?
Grenier
Non. Très, très chaleureux au contraire ! Quand il m’a embauché, (Camus) il m’a dit : « je ne te laisserai jamais tomber ». Il n’y a pas grand-monde qui vous dit ça. Et qui tient parole.
« … autant ces bavardages sur la littérature est on ne peut plus déprimante. »
D’autant plus que l’on a tous (qui plus qui moins) lu les essaies, les préfaces, et les postface d’où sont tirés ces bavardages…
Merci, M.L.
Douleur… souffrance…
Autre chose : la douceur, la mère de Camus ce qu’il en dit . Je crois que c’est par peur que l’on n’est pas doux. Faute de croire à la douceur on se rassure par l’exercice d’un pouvoir, Une sorte de défense. Vivre de la gratuité d’une affection rend humble donc désarmé. ici… on vit souvent le mot au poing dans une attitude défensive… voire offensive.
J’aime votre liberté de pensée et votre insoumission mais vous êtes très paradoxal… Homme de douleurs, oui…
Comme l’écrit Franck Venaille :
« On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive (…)
Dans la fêlure du monde où les plaies suintent »
Pierre Assouline a écrit un livre très fort : »Vies de Job ». Ultime dépouillement de cet homme qui persiste dans la confiance, presque détendu mais lucide, restant libre face à son… interlocuteur… (la racine de son audace)
le plus difficile à vivre dans la vie sociale de tous les jours est ce qu’on appelle la « sincérité ».
ce désir de sincérité est déjà un fléau dans la vie sociale mais il devient une calamité dès qu’on aborde la littérature.
quand on entend parler un écrivain de sincérité on regrette ce jour qui l’a vu naitre et on souhaite qu’il disparaisse très vite de la surface de cette planète.
et pourtant, ce mot « sincérité » est sans doute, curieusement, celui le plus employé chez nos écrivains, notamment sous la forme de « sincérité de leurs sentiments », qui est certainement la forme la plus burlesque de la sincérité.
« Ortoli :
Vous entrez donc à Combat. Qui vous apprend le métier ?
Grenier :
Pas tant Camus qui n’était pas toujours là -parfois en déplacement, parfois victime d’une rechute d esa maldie-, que Pascal Pia qui était le directeur. Tous deux avaient des personnalités contradictoires. Pia était désespéré, nihiliste, contre toute institution, contre tout ce qui émanait de l’État…l’absurde incarné en somme ! Il ne voulait même pas être inscrit à la Sécurité Sociale. Il écrivait mais refusait de publier. Camus avait un optimisme raisonné, même quand il écrivait sur l’absurde. Et moi, selon les jours, je balançais entre les deux… »
Philo-mag hors série n°17, en vente en kiosque
« Il n’y a pas grand-monde qui vous dit ça. Et qui tient parole. »
Lorsque la motivation est d’utiliser un faire-valoir pour s’en vanter auprès d’autres ça sent aussi la rose?
Ah ! la sincérité ! Tout le monde est sincère selon ses propres critères — pas toujours selon les nôtres…
Suite et presque fin du copié/collé de l’entretien entre Ortoli et Grenier, vous pouvez l’acheter j’ai du ménage à faire, il coûte 7 € 90.
» Ortoli :
Et votre trio a duré combien de temps ?
Grenier :
Jusqu’en 47. Les deux hommes se sont brouillés. Pia est parti au début de l’année et Camus en juin. Une semaine plus tard paraissait la Peste. «
Page 103 dixit Grenier. Je n’ai rien dit.
« rose dit: 6 avril 2013 à 11 h 05 min
C’est hyper-intéressant ce que vous dites hamlet »
Quand un vicomte rencontre un aut’ vicomte…
Page 103 fin :
« Ortoli :
Camus évoquait-il parfois la Résistance ?
Grenier :
Il disait simplement : « je n’ai pas le droit de parler à la place de ceux qui ont été tués. » Il pensait, entre autres, à René Leynaud, ce résistant lyonnais catholique qui a été fusillé par les allemands et à qui sont dédiées les Lettres à un ami allemand. »
rose dit: 6 avril 2013 à 11 h 05 min
« C’est hyper-intéressant ce que vous dites hamlet »
oui je sais.
J’aime Chaloux.
moi aussi j’aime chaloux, d’un amour infiniment pur et sincère .
Lucette, tu m’embêtes, Nicole, tu me désoles.
En tout cas Chaloux est plus beau que hamlet. Plus grand, déjà, et plus athlétique. Un regard pétillant d’intelligence. Un port altier.
Lucette ne manque pas de charme non plus, sans ses lunettes.
Ils feraient un beau couple. Un seul bémol : Lucette serait-elle à la hauteur du phénoménal potentiel érectile de Chaloux ? Car il a la réputation d’être un limeur acharné, un boutoir fait homme.
Vous avez raison d’aimer Chaloux. C’est un homme plein de distinction naturelle, lettré, humain, plein d’esprit, et très agréable à vivre. Mais maintenant lâchez-le, on s’en va.
>hamlet dit: 6 avril 2013 à 10 h 59 min
Hamlet j’ai aimé lire votre com et l’analyse qu’il fait de la relation entre les deux hommes et de ce que cela a induit sur notre littérature contemporaine, l’ego boursouflé et l’individualisme forcené de … la liste que vous citez.
Ils se connaissaient mais in philo mag il est dit qu’au fond ils ne s’aimaient pas, ou guère de fait.
Camus était issu d’un milieu humble et Sartre le méprisait un peu.
Camus reprochait à Sartre le bourgeois, le type nanti à qui tout est donné.
Pourtant, ô paradoxe, dans Situations I Sartre fait l’éloge critique de l’Étranger de Camus et dit combien cette œuvre est novatrice.
En écho, et ce n’est pas renvoi d’ascenseur, tel que nous/vous aimons/ez à le signaler souvent, c’est intimité de choses partagées, dont la littérature est grande part, Camus a fait appareil critique de Le Mur de Sartre.
Compagnonnage intellectuel qui n’a pas duré. Trop différents sans doute.
[Comme ça, en jugeant (et grand tort à moi de le faire) Sartre en a voulu à Camus de ses intuitions géniales en prise directe avec la vie. Homme libre, Camus.
Dans les hautes sphères, on a tjrs du mal a rester en prise avec le réel. Comme cela je l’imagine.)
Sartre est un homme à système et un bavard dont il ne restera pas grand-chose. Camus un excellent journaliste et un homme de cœur.
J’aime Rose.
Chaloux : le talent ? le talent sans génie et le génie sans talent ?
je ne sais pas si c’est une chose d’opposer le talent de Flaubert à la vulgarité de ses sentiments pour ses contemporains ?
Flaubert, très lucide sur ses capacités, avait, à juste titre, conscience de son talent, juste retour d’investissement d’une vie entière et entièrement consacrée uniquement à l’Art !
pensant à tort que quand on a du talent on peut tout se permettre.
c’est totalement idiot, les russes l’ont démontré par a + b : le talent ne justifie pas tout, en vérité il ne justifie rien quand le talent devient poudre aux yeux et cache misère pour mieux dissimuler son orgueil.
quel dommage que la France ait comptée autant de moraliste mais qu’aucun n’ait en définitive jamais servi à rien.
C’est le gros problème de notre pays, il en va de la littérature et des moralistes comme des trains à grande vitesse : on produit une pensée mais nous sommes toujours incapables de l’exploiter à fond, du coup elle profite aux étrangers.
je crois que vous devriez relire les lettres de Flaubert, il me semble que vous êtes passé à côté de l’essentiel.
au sujet des artistes on nous ressort à chaque épisode cette histoire de talent, on nous en retartine des couches et des couches, reconnaissez qu’à la longue cela puisse devenir gonflant.
prenez par exemple, au hasard, Tchekhov : il n’a jamais gonflé personne avec son talent, et pourtant il en avait.
moi aussi j’aime rose, d’un amour infiniment pur et sincère .
En tout cas Rose est plus belle que hamlet. Plus grande, déjà, et plus athlétique. Un regard pétillant d’intelligence. Un port altier.
Vous avez raison d’aimer Rose. C’est une femme pleine de distinction naturelle, lettrée, humaine, pleine d’esprit, et très agréable à vivre. Mais maintenant lâchez-la, on s’en va.
> Chaloux, hamlet, ueda et renato JC et giovanni moi aussi je vous aime Chaloux et hamlet et ueda et giovanni et renato et JC dans le désordre. D’autres aussi. Nombreux plus que les doigts de la main.
Polyandre je suis.
Mon amour n’est ni pur ni sincère.
Non : c’est un amour virtuel.
Ne vis pas avec lui, mais ce n’est pas grave, très loin de là.
Je l’aime libre et égal en droit.
Le préfère heureux sans moi, que malheureux avec moi.
Plus tard, je lui sonnerai les cloches, dilong dilong. Et il en entendra des vertes et des pas mûres.
Chaloux ne me dites pas que vous ne connaissez pas cette chanson :
si la littérature française est tombée par terre c’est la faute à Flaubert,
le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Hugo.
Hamlet, je suis certainement passé à côté de Flaubert tel que vous l’avez lu, mais ce n’était certainement pas un priorité.
Maintenant, j’ai 247 km à faire dans mon célèbre automédon. Je m’en vais vers les grandes forêts et le froid. Un régal.
Bon week-end…
Hamlet,
ça me rappelle un sujet de dissertation d’hypokhâgne, tiré d’une phrase de Gide : « C’est avec les beaux sentiments qu’on fait de la mauvaise littérature. » Et il ajoute : « Je n’ai jamais dit, ni pensé, qu’on faisait de la bonne littérature qu’avec les mauvais sentiments. J’aurais aussi bien pu écrire que les meilleures intentions font souventles pires œuvres d’art et que l’artiste risque de dégrader son art à le vouloir édifiant. » Journal, 2 septembre 1940).
Discutez ces propos de Gide.
Vous avez quatre heures.
N’empêche, c’est un vrai problème littéraire qui se pose toujours et que l’actualité même illustre encore avec l’affaire Angot.
ML, il y a un texte très intéressant de Marthe Robert, au début de La vérité Littéraire ou de Livre de Lecture, je ne sais plus, qui classe définitivement ces espèces merdoïdes (pour parler comme G. Sand à … Flaubert, justement).
Je le copierai un autre jour.
Moi aussi je m’en va illico.
>Chaloux je suis entièrement d’accord avec vous et votre com. est d’une grande intelligence : vous m’épatez.
Hypothèse :
C’est parce qu’il était pauvre Camus.
C’est une chance que personne ne réalise, la pauvreté et la richesse du cœur qui s’ensuit.
J’ai censuré tout le reste, heureusement pour vous. Puissiez-vous être heureux.
@daphnée
une reponse à votre post sur le fil precedent
@Rose.
« J’ai censuré tout le reste, heureusement pour vous. »
Vos petites imprécations schizoïdes sont bien amusantes. Mais tout le monde s’en fout. Et je ne suis pas docteur. Allez voir à côté.
Un autre sujet de dissertation, c’était : « Toute œuvre d’art est un beau mensonge… Tous ceux qui ont écrit le savent bien. » (Stendhal)
Il y a bien une sincérité de l’œuvre d’art mais ce n’est pas celle qu’on s’imagine, c’est le fameux « mentir-vrai » d’Aragon. Sa sincérité est une construction de l’esprit par les mots qui revendiquent le vrai. La sincérité est le fruit de l’art (poïétique), pas son postulat de départ.
Passons
Marthe Robert est aussi une source quasi inépuisable de sujets de dissertation pour hypokhâgneux.
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