Saloperie de métier que le nôtre !
Si l’envie vous prenait un jour de lancer un mouvement littéraire, il ne faut jurer de rien, songez en tout premier lieu à lui inventer un nom de baptême facile à mémoriser, puis à commander une photo qui immortalise ses membres ; le reste (écrivains, livres, éditeurs, théorie, thèses etc) est secondaire. Un label et une image : voilà du marketing bien senti ! Le « Nouveau roman » est, dans ce registre, une réussite exemplaire. Comme chacun sait, cela n’existe pas ; il n’empêche qu’on lui a consacré depuis des lustres d’innombrables articles, études, ouvrages, doctorats, émissions ; pendant très longtemps, les étudiants américains d’est en ouest ont même été persuadés par leurs professeurs qu’il incarnait à lui seul la littérature telle qu’elle se vivait en France ; aux dernières nouvelles, on en trouve encore dans des universités reculées. Nul doute qu’ils seront guettés par l’épectase lorsqu’ils découvriront dans les prochains jours la publication par Gallimard des lettres échangées de 1946 à 1999 par Michel Butor, Claude Mauriac, Claude Ollier, Robert Pinget, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute et Claude Simon sous le titre, devinez quoi, Le Nouveau roman (336 pages, 20 euros) ! Ce qui témoignerait de son existence contre la méchante rumeur répandue depuis des lustres par de mauvais esprits et des langues de vipère que le milieu littéraire aime à réchauffer en son sein.
Ce septuor improbable figurait bien sur la photo historique, appuyé contre le mur de l’ancien bordel qui est le siège historique des éditions de Minuit à Saint-Germain-des-Prés. L’idée de ce cliché revient au photographe Mario Dondero. Le mensuel culturel l’Illustrazione italiana lui avait commandé un reportage sur l’avant-garde littéraire française. A l’époque (rentrée 1959), c’étaient eux. Ils ne passaient pas là par hasard. Le plus extraordinaire est que leur éditeur et ami Jérôme Lindon ait réussi à les réunir pour l’occasion même si on peut s’interroger sur la présence de Claude Mauriac et l’absence de Marguerite Duras (il est vrai qu’elle les commentait à sa manière déjà forcément sublime : « Le Nouveau roman, ce serait plutôt à eux de se réclamer de moi »). Pour l’historienne Anne Simonin, auteure de l’indispensable Les éditions de Minuit 1942-1955 Le devoir d’insoumission (Imec éditeur, 2008), il s’agit sans nul doute d’une image fondatrice :
« Elle n’enregistre pas l’existence du Nouveau roman, elle l’institue, transmuant un ensemble d’écrivains solitaires en groupe-manifeste d’une nouvelle tendance littéraire. Cette photographie est ainsi devenue le symbole de ce qu’initialement prétendait représenter (…) Plutôt que de de déclarations d’intention, de controverses critiques, de textes subversifs, l’ »Ecole du regard » est née de l’objectif d’un appareil photographique ».
Encore fallait-il avoir le talent opportuniste de l’intrumentaliser. Le savoir-faire commercial de Jérôme Lindon (bien qu’il ne fut pas leur seul éditeur), allié au sens stratégique de son conseiller Alain Robbe-Grillet fit le reste. Et comme pour le fauvisme et le cubisme entre autres, on doit leur nom de baptême à l’article d’un critique qui ne les aimait pas, Emile Henriot dans le Monde en 1957. Mais au-delà, quelle réclame pour les éditions de Minuit !
Et voilà que plus d’un demi-siècle après parait le recueil des sept écrivains saisis dans leur épistolat. Quelle affiche que tous ces noms sur la couverture ! et quelle déception déploreront les lecteurs friands d’histoire littéraire… Au moins y apprend-on, sans en être surpris, que Beckett aida Pinget financièrement, ce dernier ayant eu l’amère surprise de voir son manuscrit de Graal-Flibuste refusé par les éditions de Minuit sauf à la réduire de 280 à 200 pages « uniquement pour vendre un livre moins cher »… Les autres verront plutôt dans ces échanges de vues sur leurs problèmes matériels, leurs voyages, leurs conférences, les basses manœuvres des jurys littéraires, les relations avec les éditeurs, les petits bobos de l’âge, leurs lectures et les avanies de la météorologie la confirmation que ce groupe n’en était pas un, que ce mouvement n’avait jamais été constitué, et qu’ils ne s’étaient jamais plus retrouvé ensemble en dehors de cette photo ; le fait est qu’ils n’avaient pas grand-chose à se dire, chacun traçant brillamment son sillon de son côté. On comprend que Jérôme Lindon ait renoncé à faire aboutir son projet de « Dictionnaire du Nouveau roman » écrit par les Nouveaux romanciers même. Ils auraient pu former une famille d’esprit comme les surréalistes et les dadaïstes, mais non, rien.
Les Hussards, comme les avait baptisés Bernard Frank ? Jacques Laurent aurait eu bien du mal à les réunir, Roger Nimier étant mort jeune en 1962, Michel Déon passant son temps en Irlande ou en Grèce ou ailleurs et Antoine Blondin ne décollant pas des stades un peu partout. Pas la moindre photo des quatre ensemble, et pour cause. Quant aux pères fondateurs de la Nouvelle Revue française (Gide, Rivière, Schlumberger, Martin du Gard), s’ils ont bien posé ensemble lors de décades à Pontigny, s’ils avaient beaucoup en commun et qu’ils oeuvraient vraiment à partir d’un projet littéraire collectif, ils ont échappé aux pires néologismes que la postérité aurait pu retenir, de « gallimardeux » à « nrfeux » ; le truculent Henri Béraud les avait bien enrôlés dans un pamphlet fameux au sein de La croisade des longues figures (éditions du Siècle, 1924) en raison de leur austérité supposée ou déduite de leur exigence artistique, mais ça ne prit pas.
Qu’importe que les nouveaux romanciers, en principe les premiers concernés, aient nié avoir eu quoi que ce soit en commun (guère de « nous » dans leurs lettres), ou alors comme nombre d’écrivains en tête à tête, Carrie Landfried et Olivier Wagner, les préfaciers et éditeurs de cette correspondance croisée insistent en écrivant cette chose extraordinaire :
« …la question n’est pas, quand on aborde le nouveau roman, de savoir s’il exista jamais, mais à quel point dans l’histoire, on le considère ».
Ca, c’est fort ! Poussée à ce niveau de conceptualisation, l’esthétique de la réception devrait être considérée comme l’un des beaux-arts bien que Robert Pinget parle de l’un de ses textes comme d’un « petit caca » et qu’il craigne parfois, question production littéraire, de « finir caca ». Le même, l’un des plus attachants de cette bande qui n’en était pas une avec Claude Ollier qui sera une découverte pour beaucoup (et donnera envie de se reporter à ses livres), n’en manifeste pas moins une rare lucidité : « Saloperie de métier que le nôtre ! ».
(« Quand Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Claude Mauriac, Jérôme Lindon, Robert Pinget, Samuel Beckett, Nathalie Sarraute, Claude Ollier tenaient le mur rue Bernard-Palissy » photos Mario Dondero, 1959)
1 450 Réponses pour Saloperie de métier que le nôtre !
Hélas, Clopine que j’ai revue il y a quelques jours à Paris, ne voit plus ni son âne ni son chien, et alii.
Mais son fils, oui, fort heureusement ! et elle ne manque pas de projets…
Merci pour ta lecture, Clopine !
Bon ben tant mieux.
Je suis tellement léger que je monte tout seul. Je suis obligé de m’attacher. Tu
Ai trouvé cela sur LSP
Il lui lit alors le texte de l’article 222-33-2 du code pénal :
Harcèlement.
Les choses importantes, aujourd’hui ? Nous sommes Vendredi 23 juillet 2021, il est 5h53, la température est douce 23° pas besoin de climatisation, le temps est calme jour et nuit, la santé est excellent.
Bémol ? Jamais il n’y a eu autant de cons sur cette terre savante, du gazon le plus bas à la montagne la plus élyséenne…On se marre d’entendre tant de couillons proférer tant de couillonnades, à tout propos.
Question ? Où sont passés les hommes sages de ce pays qui fut nation ? Allez parlons littérature, ça occupe, ça distrait, ça évite d’agir.
Je suis d’accord avec JiCé.
Il est vrai que lorsqu’on entend les arguments des NoVax on se demande dans quelle fosse septique est finie la raison.
a fini.
la fosse (fausse) s(c)eptique, dear Renato, that’s the question.
Absalon, Absalon !…
JJJ
j’attends avec impatience, mais ne vous pressez pas, votre appréciation. ce livre ne se raconte pas, à proprement parler, sauf le pitch -l’histoire d’une famille, un fondateur de plantation qui veut faire souche, le Mississipi. Mais je n’en dis pas plus, bonne lecture.
Faulkner, ça n’est pas rien, mais qu’est-ce?
Un des meilleurs.
Absalon est un foutu objet littéraire!
Pour une fois, je suis d’accord avec JiCé, nous sommes le 23 juillet, mais il déconne sur l’heure. 09h02.
Pour une fois, je suis d’accord avec Jibé, nous sommes le 23 juillet, mais il déconne sur l’heure : 9h09.
Avant d’embarquer pour « Absalon, Absalon !… », ne vaudrait-il pas mieux commencer par (re)lire la Bible ?
« Absalom, Absalon ou Avshalom (en hébreu : אַבְשָׁלוֹם, littéralement : « Père de la paix » ou « Le père est la paix ») est un personnage biblique. Il est le troisième fils de David, roi d’Israël, et réputé pour être le plus bel homme du royaume. Son histoire est racontée dans le Deuxième livre de Samuel. »
Que la paix soit sur vous soeurs et frères erdélien.ne.s !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Absalom#:~:text=Absalom%2C%20Absalon%20ou%20Avshalom%20%28en%20hébreu%20%3A%20אַבְשָ%D7%81לו%D6%B9ם%2C,est%20racontée%20dans%20le%20Deuxième%20livre%20de%20Samuel.
JJJ
En ce moment, le meilleur restau de grenouilles est au Chatelard, près de Chatillon sur Chalaronne, je conseille +++, pas que pour les grenouilles (carpe des étangs, fondante)
De fait ne pas passer voir le curé desséché à Ars, sauf que les nonnes avalanchées devant lui en patenôtres permanentes disent beaucoup de l’archaïsme récurrent des pratiques catholiques.
« Pass sanitaire »
A-t-on définitivement perdu le « e » du mot « passe » en français ?
C’est une disparition !
Pluies de Chine, pluies câlines, pluies d’amour…
https://www.leparisien.fr/faits-divers/en-chine-les-pluie-torrentielles-ne-cessent-pas-les-inondations-non-plus-23-07-2021-5CNBUSUWBFFL7GK2OFLQ67GDAI.php
« La Femme du boulanger », nouvelle version parisienne !
https://www.leparisien.fr/faits-divers/soupcons-de-viol-a-la-boulangerie-pichard-la-belle-fille-maintient-ses-accusations-22-07-2021-JGZUC76DV5D6JMYCHOV5R3ALPE.php
«… that’s the question »
Puisque le monde n’est qu’un village, Phil, et compte tenu que nous vivons parmi des genis qui ne savent faire la différence entre génotype et phénotype, selon l’un de mes amis italiens : « La communication s’est polarisée à tort entre les partisans de l’obligation sans discernement et ceux du rejet idéologique des vaccins. Mais face à l’offensive des libertaires ‘de chez nous’ qui mêlent la blague épidémiologique de bistrot et le complot paranoïaque, nous devons admettre que ce sont ceux qui ont encouragé pendant des mois les espoirs d’un miraculeux avènement rapide d’une ère Covid-free. »
Pardon : admettre que les responsables de l’état de confusion
Hyla arborea, la rainette verte,
C’est une espèce au chant sonore, dont les mâles forment des chœurs nocturnes sonores caractéristiques constitués d’une sorte de « waka-waka » répétitif. Les individus femelles ont un chant plus ample, plus grave et avec un fréquence plus élevée6. Le chant semble avoir une grande importance au sein d’une population pour la reproduction7.
D’où vient ce surnom donné aux Français par les Anglais ?
FI R S T- YE A R FR E N C H
FR E 101, S e c . 01 : Elementary French I. 4 hours, 4 cre d i t s
M, W 9:20-11 a.m. Carman 250 P rof. Spear
F R E 1 0 2 . Sec. 01: Elementary French II. 5 hours, 5 cre d i t s
M, W 11:10-12:50; TH 11 – 11:50 a.m. Carman 250 P rof. Spear
FRE 106. Sec. ZL01. Elementary French I I. 3 hours, 3 cre d i t s
S a t u rday 9:15-11:45 a.m. Carman 250 Ms. Sembène-Gaye
FRE 108, Sec. ZD81. Elementary French III, 3 hours, 3 cre d i t s
T,TH 7:45-9:00 p.m. Carman 252 P rof. Blum
IN T E R M E D I AT E FR E N C H
FRE 202. Sec. G01. Intermediate French Reading & Composition
3 hours, 3 credits.
M,W 11:00 a.n.-12:15 p.m. Carman 252 Prof. Van Voorhis
FRE 207, Sec. 01: Intermediate French Conversation
3 hours, 3 credits
TH 2-4:30 p.m. Carman 252 Prof. Spear
(THURSDAY hours, not Mondays as listed in course schedule)
ADVANCED FRENCH COURSES
FRE 300, Sec. ZB81. Introduction to French Literature and
Literary Criticism. 3 hours, 3 credits
T, TH 6:15-7:30 p.m. Carman 252 Prof. Blum
FRE 381. Sec.01. Tutorial-19th Century French Literature
3 hours, 3 credits
Days and hours to be arranged (TBA) Prof. Blum
La véritable histoire des « Froggies »et c’est un blum qui vous le dit
https://www.lehman.cuny.edu/lehman/depts/depts/langlit/tbj/01dec/b3.pdf
« CINÉMA – Les drôles de péripéties du roi Arthur et ses acolytes attirent les Français. “Kaamelott – Premier Volet” a suscité un réel engouement au cinéma avec 423 922 spectateurs en 48h, selon un communiqué. La moitié d’entre-eux ont été voir le film depuis l’instauration du pass sanitaire ce 21 juillet.
La surprise est telle qu’il s’agit même du meilleur démarrage d’un film français depuis 2018. »
Qu’en pense notre Monsieur Cinéma ?
froggies erdéliens
https://fr.toluna.com/opinions/5278096/Les-Anglais-affublent-les-Fran%C3%A7ais-du-surnom-p%C3%A9joratif-de
J.-C. La première tentative significative d’imitation des Jeux olympiques anciens était L’Olympiade de la République, un festival national olympique organisé annuellement de 1796 à 1798 en France révolutionnaire. Les jeux modernes
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2021/07/125%C3%A8me-anniversaire-des-jeux-olympiques-modernes.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+typepad%2Fle-mot+%28Le+mot+juste+en+anglais%29
Camelote n’est pas dans ma liste des films à voir, cluster.
Qui s’y colle ?
closer
Le juron anglais Goddam (God damn me) est devenu en français Godon dès le moyen français. Jeanne d’Arc l’utilisait. Le personnage de Figaro se moque de l’interjection anglaise dans un faux éloge de la vie britannique où Goddam devient le mot à tout faire.
Pas vu Kaamelott le film mais fans de Kaamelott la série. Le quotidien de quelques héros malgré eux créés et jouées avec finesse par des acteurs français finalement ’employés’ à leur juste valeur.
Mais quelle est donc cette « juste valeur » des comédiens français, renato ?
L’Assurance-maladie est devenue une maison de passes.
Regardez la série, Jacques, vous comprendrez, peut-être.
Moi les grenouilles je les mange entières.
vérifié au plus simple:
les sales Godons brûlent, pillent et violent dans le pays […] — (Jean Anouilh, L’Alouette, page 14, 2007, Gallimard Scripto)
alors on peut être saint même si on dit des jurons?
Levée d’un nouveau lièvre sur le prochain billet !…
Que de précautions oratoires (la moitié du papier passoulinien) pour justifier le résumé d’un bouquin apparemment sans aucun intérêt, … juste histoire de lancer la saison des devoirs de vacances pour la rentrée Goncourt 21… Quelle saloperie de métier, voui… ! (Anéfé, amène, chacun sa pile, SMS !)…
Je croyais que tu voyais pratiquement tout JB. Ne serait-ce que pour t’informer des aspirations et de l’évolution du public; c’est étrange cet engouement, non ?
So I am… A néanmoins le droit de ne pas revoir tous les nanars de la terre, le jzmn… à coté des monthy python, y’aurait du chemin à faire pour sûr.. M’enfin, si tout le monde est ravi de cette camelotte, grand bien leur fasse… On attend la réaction de michel onfray, à défaut de celle de jzmn ou de charoulet (s/ a ri poterne).
Jamais été convaincu par les épisodes de la série Kaamelott, closer.
Mais je sais qu’il ne faut pas compter sur renato pour me faire une opinion à ce sujet !
« Je croyais que tu voyais pratiquement tout »
Ni voir ni lire, loin de là, closer !
Ce serait monstrueux et de toute façon impossible : à chacun son tri, ses choix, ses goûts…
J’avais conté une anecdote professionnelle. Sur un blog, quelqu’un commente mon anecdote en écrivant notamment ceci :
« Vous m’inquiétez d’avoir été un professeur si éloigné de la culture des jeunes… Harry Potter est une très bonne saga… »
Je lui réponds ceci :
J’aurais pu ne pas vous répondre, mais je dispose d’un moment de loisir. Un professeur de lettres n’a pas être « proche de la culture de ses élèves ». Il est payé pour transmettre le patrimoine littéraire français. Par exemple en tentant de leur faire connaître et apprécier La Fontaine, Molière, Racine et quelques autres de ce rang. Sûrement pas pour lire ce qu’ils lisent. Beaucoup lisent d’ailleurs des…mangas. Et certains ne lisent…rien.
Toujours pensé qu’il est préférable que chacun se fasse son opinion, Jacques.
Le nom scientifique Salix babylonica a été donné par Carl von Linné qui a cru qu’il s’agissait de l’arbre cité par la Bible dans le Psaume 137.
@ Les larmes : la spécificité du peuple juif, par Yossef Aflalo. –
Devrait essayer et essuyer ses lunettes anti-pluie, Alain !
Le procès de l’herboriste. 2021
Agnieszka Holland
« Porté par l’interprétation impeccable de Ivan Trojan, tout en autorité et raideur, Le Procès de l’herboriste est une puissante réflexion sur les libertés, celles que l’on conquiert, celles que l’on paye cher, dont l’admirable mise en scène renouvelle constamment l’intérêt. Un grand film, tout simplement. » In Le Bleu du miroir.
Non.
C’est un adagio à la gloire de l’homosexualité, et un pamphlet contre l’absence de liberté en Pologne et ou en Tchécoslovaquie.
C’est tout.
Les simples enrobent et si on va voir ce film pour l’herboristerie, on se fait empapaouter.
C’est fait.
Pas de commentaires. Trop crus.
@ »C’est un adagio à la gloire de l’homosexualité, et un pamphlet contre l’absence de liberté en Pologne et ou en Tchécoslovaquie.
C’est tout. »
Pourtant ce guérisseur en herbe,semble avoir trahi, et bien profond.
« Si Agnieszka Holland reconnaît avoir « un brin dramatisé la fin » de son film, elle y souligne que le guérisseur a bel et bien trahi son compagnon, qui, lui, n’hésita pas à se sacrifier pour lui. »
Les simples, un savoir de » sorcière » , forcément.
« si on va voir ce film pour l’herboristerie, on se fait empapaouter.
C’est fait. »
Je vous avais pourtant prévenue, rose !
_____________
3 juillet 2021 à 11 h 05.
« Le Procès de l’herboriste » d’Agnieszka Holland.
Après « L’Ombre de Staline », sorti en salle en juin 2020, la cinéaste polonaise, qui fut la collaboratrice d’Andrzej Wajda et de Kryzsztof Kieslowski avant de passer derrière la caméra, nous propose, comme à son habitude, une ultime variation de la vie en régime totalitaire dans les pays de l’Europe de l’est.
Une thématique dont elle s’est fait la spécialiste et qui se traduit par des films bien maîtrisés et formellement superbes, généralement estampillés par les diverses sessions de la prestigieuse Berlinade.
Ici, après la grande famine hivernale en Ukraine à l’époque de Staline, sujet de son précédent film, Agnieszka Holland nous offre un biopic de Jan Mikolášek.
Un herboriste talentueux, qui se passionna très tôt pour les plantes médicinales et se découvrit des dons exceptionnels de guérisseur.
Personnage hors normes, que nous suivons depuis les années trente jusqu’aux années cinquante.
L’occasion de redécouvrir la Tchécoslovaquie, parfaitement reconstituée, depuis l’occupation nazie jusqu’à celle des fonctionnaires communistes d’après-guerre.
Période trouble s’il en est, durant laquelle Jan Mikolášek parvint toutefois à se maintenir et accroître sa renommée, en soignant indifféremment les puissants comme les pauvres, accourus en masse devant les grilles de sa clinique privée.
Jusqu’à ce que la police d’Etat pragoise lui tende un piège et puisse l’accuser de charlatanisme criminel, saisisse ses biens, et organise son procès en vue d’une condamnation à mort programmée.
Malgré le talent de Ivan Trojan, dans le rôle de l’herboriste, et de Juraj Loj, dans celui de son jeune amant-assistant, Agnieszka Holland, qui nous offre ici deux héros pour le prix d’un, ne nous convainc pas vraiment en ce qui concerne la vérité historique de son personnage principal.
Son film prend des allures de chromo où Jan Mikolášek nous apparaît tel un saint François d’Assise des plantes.
Mais plus dur que tendre.
Il faut dire que jeune militaire, il fut contraint de participer à l’exécution d’un de ses camarades. N’ayant d’autre choix que de tirer ou recevoir une balle dans la tête.
Ce que la cinéaste nous donne à voir de manière un peu trop appuyée : « C’est le choix qui est insoutenable, confessera t-il plus tard à son amant ! »
Jeune, il guérira miraculeusement sa soeur, à base de crème, alors qu’elle devait être amputée d’une jambe, horriblement gangrénée.
A la seule vue d’un flacon d’urine, il est capable de détecter votre mal, de vous prescrire les plantes nécessaires pour en guérir, ou même, éventuellement, de prédire l’heure prochaine de votre mort.
Un peu too much !
Marie Sasseur et Jazzi
Lu vos critiques.
L’argument défense de la liberté d’expression de l’homosexualité m’a semblé dépasser le sujet.
Qq remarques :
La manière d’Agnieska Holland de traiter de la Pologne historique nous fait craindre et haïr violemment ce pays.
Est-ce bien nécessaire ?
Jàn pose qq.problèmes :
Ses actes prémonitoires avant la trahison finale (le massacre de la portée de chatons et la potion abortive).
Cette trahison finale en totale contradiction avec la passion amoureuse manifestée tout au long du film.
Je conçois mal la concommittance barbare/herboriste.
L’amant qui verse une larme vite séchée par la conduite de la magnifique berline.
Est-il bête au point de se faire acheter pour une voiture ?
Etc.
Pas convaincue. Ni enthousiaste.
Surtout sur le erreur sur la marchandise suscité par la critique.
Nota bene :
Crème, pommade, onguent, potion.
Ailleurs, ai lu sur ce film que le dit herboriste prônait aussi une vie saine, la campagne, le soleil, une bonne alimentation ( y avait pas ds la liste le papier cul rose pour essuyer le cul des mouches, mais la notion de bonheur était présente, oui ).
@ y avait pas dans la liste le papier cul rose pour essuyer le cul des mouches, mais la notion de bonheur était présente, -> Erreur sur la marchandise suscité par la critique.
Pas de chance pour le papier « tu mouches » le cinéma… Mais un rêve de soie rose, quand même, ça compense, bien à vous, M….
Carrément.
La soie rose pour le cul des mouches, êtes, m..
N’empêche que – hier au soir- après une journée harassante, ai mangé ds mon petit grangeon un tiers de melon à la cuillère.
S’ensuivit une nuit entière de rêve d’amour.
Tellement pleine que je n’ai pu rien noter, pas même au réveil.
Enfin, m’a permis de démarrer la journée sur les chapeaux de roues.
Janssen J-J 🥰
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