« The Crown » : la pompe, les circonstances et tout l’attirail !
Et si c’était vrai ? Même la série télévisée The Crown, incontestable succès d’audience de Netflix sur la vie d’Elisabeth II, de son mariage en 1947 à nos jours, ne résiste pas au facts-checking, indispensable en nos temps de vérité à géométrie variable. Le public anglais a cédé à la vérification comme en témoignent ses réactions sur historyextra.com, le site dédié de la BBC, et les innombrables articles qu’elle a suscités.
Deux catégories d’experts ont été sollicités par les medias : les historiens et les royals commentators. Robert Lacey, conseiller historique de la série, a l’originalité d’être les deux. A ses côtés oeuvrait une équipe de documentalistes dirigée par l’historienne de l’art et spécialiste des costumes Annie Sulzberger. Le scénariste Peter Morgan a réussi un exploit : captiver des millions de télespectateurs en leur racontant une histoire qu’ils connaissent tous dans les grandes lignes, dépourvue de suspens puisqu’ils en savent tous la fin. C’est moins avec l’Histoire qu’avec la petite histoire que The Crown a pris des libertés. Fidèles, les évocations de l’abdication d’Edouard VIII (1936) et ses compromissions avec les nazis, la crise environnementale suite au grand smog qui s’abattit sur Londres (1952) la chute du premier ministre Anhtony Eden après l’expédition de Suez, (1956), la tragédie minière d’Aberfan aux Pays de Galles (1966) les Troubles en Irlande du Nord des années 60 aux années 2000, le différend entre la reine et le premier ministre Mrs Thatcher à propos des sanctions contre le régime d’apartheid en Afrique du sud (1986)… Romancé, le reste.
L’idée-force de Peter Morgan fut de nous emmener dans les coulisses du leadership d’un pays qui perdit son empire mais pas le faste qui y fut attaché. Il réussit avec éclat à en rendre tant la pompe que les circonstances, chaque épisode prenant appui sur un évènement historique. Car jamais le contexte n’est sacrifié au goût de l’apparat. Tout ce qui concerne la vie privée du couple royal, leurs sentiments, leurs états d’âme relève de la rumeur, des articles de presse et de l’imagination du scénariste. Passons sur les détails anodins tels que la technique de pêche défaillante de Charles ou le salut militaire trop mou de la reine. Sauf que la licence poétique que s’accorde tout créateur face à la reconstruction de l’Histoire va parfois plus loin, ce que justifie parfois l’absence de témoins ou d’archives : ainsi pour les comptes rendus verbaux du premier ministre à la reine une fois par semaine. Cet exemple autre cristallise le problème : non, son vénéré grand-oncle n’a jamais adressé une lettre à Charles pour lui demander de rompre avec Camilla Parker-Bowles, sa maitresse alors mariée ; mais tout en reconnaissant l’avoir inventée, le scénariste assure que son contenu résume fidèlement la pensée de lord Mounbatten.
Ce n’est pas tout. Non, la personnalité du prince Charles n’est pas aussi amère, frustrée, apathique, soumise et humiliée . Non, Mrs Thatcher ne soutenait pas le régime d’apartheid, elle critiquait même les sud-africains en privé mais elle avait refusé le boycott qu’elle jugeait économiquement inefficace. Non, la reine ne se considérait pas comme une rivale de Jackie Kennedy. Non, le voyage de la princesse Margaret aux Etats-Unis en 1965 n’a pas fait aboutir un prêt du FMI à la Grande-Bretagne car il avait déjà été négocié plusieurs mois avant. Non, la famille royale a n’a pas interdit de diffusion un documentaire sur elle qu’elle avait commandé à la BBC même si elle l’a effectivement désapprouvé, Non, Mark Thatcher ne s’est pas perdu dans le désert pendant que sa mère se préparait à entrer en guerre aux Malouines car le Paris-Dakar se déroula plusieurs mois avant Non, jamais Mrs Thatcher ne se serait autorisée un grossier écart protocolaire comme de se lever avant la reine. Non, la reine n’est pas froide : elle a de la retenue… Non, la famille royale n’a jamais été aussi odieuse avec Diana selon The Guardian, son éditorialiste Simon Jenkins traitant la série comme une suite de fake news à des fins de propagande ; on pourrait lui objecter que The Queen (2006) allait déjà dans le même sens, à ceci près que le scénariste du film de Stephen Frears était également Peter Morgan…
Parfois, par des ellipses propres à la dramaturgie, il force le trait, caricature, appuie là où cela fait mal mais son point de départ est toujours historiquement correct. Charles Moore, auteur d’une biographie de Mrs Thatcher en trois volumes, est de ceux qui en témoignent, même lorsque la famille royale teste cruellement Mrs Thatcher et son mari en les recevant à Balmoral pour un week-end de chasse. Mais Penny Junor, biographe du prince Charles, il est vrai pire personnage de la saga, assure qu’il n’est pas aussi sinistre et insipide, ce qui fait selon elle de cette très belle série une « fiction destructrice ».
La famille n’a pas apprécié. Même Michael Fagan, le chômeur aussi agité que défoncé qui a pénétré par effraction dans la chambre de la reine en 1982 pour l’informer sur la crise sociale en son royaume, s’est plaint d’avoir été représenté à son désavantage (et d’après lui, elle s’est sauvée pieds nus et ils n’ont pas bavardé en prenant le thé !) tandis que l’aristocratie a jugé insultant de laisser croire que le prince Philip ait pu chasser le faisan au mois d’août, et que Nicholas Soames, le petit-fils de Churchill, a jugé dans un tweet que la série était « ignoble » et destinée à nuire à la famille royale et à la monarchie.
The Crown appartient au genre bien établi dans la télévision britannique du drame historique dit costume drama ou period drama. Les soixante-huit épisodes de Maitres et valets (Upstairs, Downstairs), série-culte sur les rapports entre les membres d’une famille aristocratique anglaise et leurs domestiques, qui se déroule entre 1903 et 1930 diffusée en Grande-Bretagne au début des années 70 et peu après en France ont inspiré au début du XXIème siècle le scénariste de Downtown Abbey dont le succès annonçait celui de The Crown. Encore était-ce de la pure fiction alors que les aventures des Windsor, c’est du lourd. Signe des temps : valets et domestiques y sont invisibles contrairement aux animaux ; la puissance de cette famille écrase tout. Et pourtant, son influence réelle est mineure, malgré la pompe, les circonstances et tout l’attirail, formule qui en réalité doit moins à Marche No1 en ré majeur d’Elgar (Land of Hope and Glory) de son Pomp and Circumstance qu’au Shakespeare d’Othello (acte III)
Farewell the neighing steed, and the shrill trump,
The spirit-stirring drum, the ear-piercing fife,
The royal banner, and all quality,
Pride, pomp, and circumstance of glorious war!« Adieu le coursier qui hennit, et la stridente trompette,
L’encourageant tambour, le fifre assourdissant,
La bannière royale, et toute la beauté,
L’orgueil, la pompe et l’attirail de la guerre glorieuse ! » (traduction de François-Victor Hugo)
La force de The Crown, qui au départ offrait sur le papier toutes les caractérisitiques d’un feuilleton people romantique, c’est de dire bien davantage que ce qu’elle raconte. Nul n’avait encore exposé à la télévision les aléas de la vie politique britannique au XXème siècle de manière aussi claire, ludique, épique et passionnante quoique nécessairement superficielle. Une prouesse quand on sait la nature étrangement apolitique de la monarchie britannique.
A suivre : en 2022 la saison 5 sur les années 90 dominées par le mandat de Tony Blair et surtout la mort de la princesse Diana. Au fond, les critiques de The Crown en Angleterre redoutent surtout que les jeunes générations de téléspectateurs conservent à jamais cette vision de l’histoire de leur pays. Le gouvernement a même tenté d’obliger les producteurs à prévenir les téléspectateurs qu’il s’agissait d’une fiction, ridicule auquel ils ne se sont pas pliés. The Crown correspond à une version globalement vraie sans être toujours exacte. Une fiction historique et non un documentaire. Et ça, c’est vrai.
(Photos extraites de The Crown)
1 122 Réponses pour « The Crown » : la pompe, les circonstances et tout l’attirail !
Et alii, je pensais qu’on restait en Angleterre !
Pour la bouffée de nostalgie, les petits camions électriques ouverts sur le côté, les bouteilles de lait à la porte, la crème sur le dessus, au même titre que les coils de l’electric range (l’espèce de colimaçon au lieu des « plaques » de cuisson de la cuisinière) ou les airing cupboards, l’odeur de creosote ou celle du Tiger Balm, et la ritournelle de mon numéro d’alors, récitée rituellement après avoir décroché four-four-nine-two-five-nine-four… Ce sont mes madeleines ou mes pavés inégaux à moi.
Sinon, à propos de laitier, on peut évoquer Sholem Aleichem…
Diviser pour tuer
Les régimes génocidaires et leurs hommes de main
Abram (de) Swaan
Traduit par : Bertrand Abraham
Les études portant sur les génocides sont restées enfermées dans un système d’oppositions étroit : les massacres de masse sont-ils le point culminant de la « modernité » ou même de la « démocratie », ou au contraire la manifestation d’un « effondrement de la civilisation » et d’un « retour à la barbarie » ? Ceux qui les ont perpétrés sont-ils des hommes « ordinaires » ou bien des « psychopathes » ? Et la Shoah représente-t-elle une singularité historique ou peut-elle être comparée à d’autres entreprises génocidaires
seuil
J’ai la tristesse d’annoncer le décès de ma chère femme.
condoléances sincères monsieur Charoulet
Patrice Charoulet,
Toutes mes sincères condoléances pour vous et vos proches pour le décès de votre chère et tendre épouse.
Paix et éternité à son âme.
FX
x, quelle bonne référence que tévié!
« Tévié le laitier de Cholem Aleichem est tout d’abord un excellent travail de traduction effectué par Edmond Fleg, il a su rendre toute la saveur du discours du vieux juif ukrainien en puisant jusqu’aux sources du français usité par les juifs alsaciens pour trouver des formules capables de restituer les propos du héros. Un langage bavard, truculent, geignard, pleurnichard, imagé, adapté à l’oralité, encombré de référence bibliques et de citations de textes sacrés, un idiome un peu primaire mais tellement explicite. Le traducteur de Cholem Aleichem explique : « …pour rendre la saveur incomparable, il fallait chercher, plus près de nous, un jargon analogue. Ce jargon de Cholem Aleichem a existé : c’est le français émaillé d’hébraïsmes, de germanismes et de solécismes, que parlent peut-être encore quelques Juifs dans les milieux populaires d’Alsace. »
https://voyages.ideoz.fr/tevie-le-laitier-cholem-aleichem-litterature-yiddish/
bonne soirée
Pour cette fois je m’abstiendrai de plaisanter et sincèrement je suis désolé de cette triste nouvelle.
De tout coeur avec vous Patrice Charoulet.
D. dit: à
Quelques huîtres dans la soupe la rééquilibrerait très convenablement. Six belles, pas, forcément malouines.
Quelle horreur !
Condoléances M Charoulet
Que la terre lui soit légère
Accumulation :
Mes très émues condoléances, Mr Charoulet
Il pleut sur Dieppe. Je pense bien à vous, cher erdélien.
MS sans vouloir engager de procès à Wiki Je ne comprends pas très bien ce qu’il entend par vieux Breton.
Argoat, l’intérieur, oui, mais avec une insistance forestiere. (goat Coat, hoat, signifient opiniatrement sous trois formes diverses le bois!)
Maintenant soient les deux dictionnaires que sont le Catholicon de 1499 et le Le Gonidec revu par La Villemarqué de 1850
Armor, Arvor, avec le préfixe Ar , n’apparaissent à ma connaissance et après vérification que dans le second.
Bois au sens de taillis est attesté sous la forme Koat par La Villemarqué. (« les mots bretons se hérissèrent de k comme des machicoulis » disait justement à propos de cette orthographe, moins vieille qu’elle n’en à l’air, un détracteur bien inspiré)
Mais ce meme mot n’est pas présent sous ses trois formes connues dans le Catholicon.
Peut-etre dans le Maunoir après 1640?
On le trouve en tous cas sous la forme c’hoat dansle Colloque Français Breton, Morlaix, 1828, dont la première parution remonte à 1660. Il ne désigne qu’un bois.
Le Catholicon, lui, se contente de Mor. Dictionnaire fait en milieu urbain, il saute le second terme.Ce qui nesignifie pas qu’il n’existe pas.
Le doublet Armor Argoat,lui, qui ne parait etre attesté nulle part antérieurement, pourrait avoir une origine plus récente que l’on ne pense,peut-etre liée à un certain romantisme breton celtisant.
MC
…samedi 5 février 2021 à 23 h 16 min.
…
…quand le tapis est mal ficelé, il s’ouvre et occupe l’espace de l’endroit ou il reste entreposer,!…j’imagine les contorsions des dégâts réaliser succinctement par les volutes libérer,…
…la physique reste la physique, avec sa part expérimentale,…
…des films avec des essais, pour les réalisations confrontées aux meubles variés entreposer avec,!…
…et même illogismes, la volonté du réalisateur que le tapis s’ouvre en angle droit, par les truquages animer,!…Go,!…
…
…et alors,!…les visions maths animées,!…
…
…Sant’Angelo Giovanni à 23 h 57 min.
…
…Non, c’est trop d’abstinence et secrets,!…
…
…Je suis obliger d’écrire, dans un nouveau manuel – carnet,!…
…
…des secrets, pour faire vite en besogne et soigné, les tours de mains et astuces pour créer et penser, tout en étant reposer,!…
…
…bien sur, les tours de mains, c’est pour se réaliser, j’ai retrouvé des notes de plus de trente ans entremêlés,!…
…
…nous sommes tous très différents, alors tenons – nous bien nos mains, rien à divulguer,…
…
…donnez du travail, se rendre utile,!…
…déjà penser à soi,!…
M. Charoulet, je vous présente à mon tour, mes condoléances; elles rendent d’autant plus absurde cet entêtement de l’employé de la poste qui n’avait pas compris l’urgence de donner à votre épouse encore un moment de joie.
Samedi 6 février 2021, 5h25, 13°
Charoulet, de tout cœur avec vous. Sincères condoléances.
Court, en régional de l’étape, j’apprécie votre quart d’heure breton.
Cette opposition Armor/ Argoat un peu rapide de wiki ( qui est presque toujours ! rapide, et succinct) n’en délivre pas moins une évidence géographique.
Pour qui longe la côte depuis l’ embouchure de la Loire, jusqu’à Morlaix et fait le retour par l’intérieur , passe nécessairement dans le bois…
Merci Court pour cette approche toponymique.
Comme dit le poète
« Des lieux où la vie et la mort
Battent les cartes du grand jeu
Et qui grandissent avec nous,
Nous envahissent
A tel point que si l’on me demandait
Comment est fait l’intérieur de mon corps
Je déplierais absurdement
La carte de la Bretagne »
Les bons souvenirs restent, Patrice Charoulet, et avec le temps vous réconforteront.
Mes bien sincères condoléances Monsieur Charoulet.
M Charoulet
je vous présente mes condoléances sincères
Est-ce que la mort de madame Charoulet est une conséquence du cluster de l’hôpital de Dieppe ?
https://www.europe1.fr/sante/covid-situation-urgente-a-lhopital-de-dieppe-ou-le-maire-reclame-des-renforts-humains-4020441
Uneasy lies the head that wears a Crown / Inquiète est la tête qui porte la couronne.
Will Shakspear – Henry IV, part 2, III,1
Ce matin, notre cher fleuve côtier a décidé de sortir de ses gonds… Il veut battre son exploit de 1994. Résultat : d’Angoulême à Saintes, désolation générale. Heureusement que son ehpad à Saintes est hors d’eau, j’ai pu la visiter hier, m’a reconnu à l’arrivée, mais plus à mon départ. Ses petites bêtes sont revenues. J’ai pu chasser le moustique de sa gorge, elle a pu achever son yaourt à la becquée. Elle avait faim.
Il va encore pleuvoir toute la journée, ce samedi avant le retour du grand froid. Malgré la tristesse de l’hiver, y’a sacré besoin de se retrousser avec tous ces défis, de pas se laisser aller ou laisser conter par la rdl… Bàv, & bonnes lecture pour tous bien à l’abri, si possible.(wolfgangue, 6.2.21_9.14)
Parfois, le réel vient fracasser tous ces échanges virtuels. Quand sonne le glas, on s’incline, démunis. Un silence triste nous réunit, ce matin, et parcourt toute l’aire du commentarium.
Emue à mon tour, Mr Charoulet.
« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. »
Victor Hugo, (extrait du recueil «Les Contemplations»)
La situation de la Seine à Paris est source de préoccupation : à 1 m le 12 janvier et autour de 4,34 en ce moment au pont d’Austerlitz. La Marne, l’un de ses affluents, est particulièrement grosse. Si des pluies conséquentes tombent sur dans les prochains jours sur la Champagne et/ou la Bourgogne, nous basculerons peu à peu d’une situation de grande vigilance à une situation de crise à Paris. Il justement à bien pleuvoir sur ces régions pendant au moins 24 heures. Le 4,24 pourrait se déplacer vers 4,75. Heureusement il semble qu’il s’arrête de pleuvoir ensuite.
David Golder peut être vu comme une sorte de Gastby décati & flappi, qui incarnerait à sa façon la frénésie pécuniaire des Années folles. Pas un hasard si le 24 octobre 1929, le célèbre « jeudi noir » survient alors qu’Irène Némirovsky vient d’envoyer son manuscrit à Bernard Grasset, sous le nom de son mari, « M.Epstein », avec une adresse en poste restante. Le roman sera publié le 21 décembre.
A y regarder de plus près, il existe de troublants parallèles entre David Golder et la nouvelle de Stefan Zweig ‘Destruction d’un cœur’, paru en traduction en 1928. Même personnage de vieux brasseur d’affaires (Salomonshon chez Zweig) qui sent la mort arriver, même épouse ingrate et fille éhontée, même retour amer sur une vie consacrée au fric et irrémédiablement ratée.
« Quelle vie aurais-je donc menée, toujours uniquement préoccupé d’amasser de l’argent, de l’argent, de l’argent ? ….toujours rien que pour les autres, et maintenant à quoi cela me sert-il ? »
paruE / mêmeS
Ce qui montre bien que le virtuel n’est pas incompatible avec la réalité, mais complémentaire, un peu comme la fiction ou l’imaginaire, Christiane.
De même pour l’anonymat et l’identité.
Troublant de voir aussi que ceux qui réclament la plus grande compassion pour eux-mêmes semblent en être totalement dépourvus pour les autres…
Une histoire d’amour qui aura duré 17 ans, Bloom !
« Irène Némirovsky rencontre son futur mari, Juif russe comme elle, lors du nouvel an 1925. « Je ne sais pas, écrit-elle à son amie française, si vous vous rappelez de Michel Epstein, un petit brun au teint très foncé qui est revenu avec Choura et nous en taxi par cette mémorable nuit ou plutôt ce mémorable matin du 1er janvier ? Il me fait la cour et, ma foi, je le trouve à mon goût. Alors, comme le béguin est très violent en ce moment, il ne faut pas me demander de partir, vous comprenez ? » »
Bloom et Jazzi, vos commentaires sur le roman et la vie d’Irene Némirovsky accompagnent ma lecture de « David Golder ».
« il existe de troublants parallèles entre David Golder et la nouvelle de Stefan Zweig « Destruction d’un cœur » »
Très troublant, en effet, Bloom. Zweig, qui connaissait parfaitement l’oeuvre de Balzac, s’inspirait-il du père Goriot ?
Une bonne version du Père Goriot avec Charles Aznavour. Le film complet
https://www.bing.com/videos/search?q=le+père+goriot+film&docid=608041480035304007&mid=AC494DDD4CD8902841E6AC494DDD4CD8902841E6&view=detail&FORM=VIRE
La biographie d’Irène Némirovski dans wikipedia est très fouillée et passionnante. Sa vie est un roman. Christiane de s’en est largement inspiré dans l’un de ses commentaires. Le traumatisme fondateur de sa vie et de son oeuvre est, me semble-t-il, ses relations avec sa mère.
Après la guerre, en 1945, cette mère et grand-mère refuse d’ouvrir sa porte à ses deux petites filles: » Leur grand-mère a refusé de leur ouvrir sa porte, leur criant de s’adresser à un orphelinat. » (wiki)
La grand mère avait accepté la mort de sa fille et refusé d’ouvrir sa porte à ses petites filles.
Point final d’une relation mère-fille…
Une version de 1945, où l’on découvre que la pension Vauquier était ouverte aux transsexuels !
https://www.bing.com/videos/search?q=le+père+goriot+film&&view=detail&mid=C038233847A4B4DC28BFC038233847A4B4DC28BF&&FORM=VDRVRV
Patrice Charoulet, une pensée vers vous, avec le Psaume 23 si vous le voulez bien.
Une histoire d’amour qui aura duré 17 ans, Bloom !
—
Tous les deux gazés à Auschwitz, Baroz.
Ne jamais oublier.
Ne jamais pardonner.
La pension « Vauquier » où logeait le père Gorot ?
Bien sûr, Closer,
J’ai fait plein de recherches. Internet permet d’approcher la vie singulière d’Irène Némirovsky et de prendre du recul par rapport à tout ce qui a pu se dire de sa « haine » de soi et des Juifs. C’est beaucoup plus complexe. Et ce roman est prenant.
Irène est morte du typhus à Auschwitz le 19 août sans avoir revu son mari, gazé en novembre. (wiki)
Sur le « Ne jamais oublier », je suis d’accord avec toi, Bloom, sur le « Ne jamais pardonner », moins.
« Jazzi dit: à
Ce qui montre bien que le virtuel n’est pas incompatible avec la réalité, mais complémentaire, un peu comme la fiction ou l’imaginaire, Christiane. »
ce qui montre, en effet Jazzi, que ce n’est pas incompatible, voire même que rien n’est jamais virtuel dès lors que ce sont des êtres qui s’expriment et pa seulement de l’IA. Nous avons tous nos penchants et nos susceptibilités et même ceux qui trichent (il y en a sûrement) sont bien incarnés! Nous sommes tous touchés par les insultes, les mots de reconnaissance, l’indifférence ou la douleur. Le message sur réseau social est une drôle de nouvelle manière de communiquer mais pas si éloignée au fond de ce que nous avons utilisé jusque là. Dès lors qu’on manipule des signes abstraits pour échanger (les mots écrits en l’occurrence), c’est le même process qui s’active.
D’où la profonde compassion dont nous voulons assurer Patrice Charoulet, qui n’est pas virtuelle du tout.
Le virtuel étant un concept encore bien flou…
Perso, j’adhère assez au « jamais pardonner » de Bloom car en fait je ne sais même pas ce qu’est « pardonner ». Moi si je « pardonne », il me semble que j’accepte de « passer l’éponge », donc que je donne à l’offenseur comme à moi-même une possibilité d’oubli et c’est bien ce qui fonde une nouvelle confiance mutuelle.
La formule « pardonner peut-être, oublier jamais » a un sens qui m’échappe, aussi belle soit-elle.
@ Patrice Charoulet
La science d’un jardin est de calmer
Pour une heure le mal dans la blessure,
Bonnefoy.Le Jardin.
Bon courage.
si je me souviens biens, christiane, David Golder a une fille à qui il passe tout? J’ai le souvenir d’un errant malade qui ne s’en sort jamais…
Bien à vous, christiane
@M Charoulet
Je sais, , que quand on formé au cours de décennies de vie commune un vieux ménage, c’est non seulement un être aimé mais une partie de soi qui vous est arrachée avec la perte de l’autre
Car ce qui ajoute chagrin et au choc de la solitude, c’est aussi la disparition déstabilisante d’un espace de sensibilité partagé, la dissolution d’un paysage mental commun qui s’est structuré au fil du temps, fatras d’allusions à usage interne , lexique familier qui n’appartient qu’à vous , et toutes ces de minuscules complicités qui font qu’en mille occasions on se surprend à réagir avec les même mots en face d’une image, d’un paysage ,d’un personnage ,d’une situation .
Pour affronter tout cela ….. Courage !
La chronologie complète d’Irène Nemirovsky
http://www.memorialdelashoah.org/upload/minisites/irene_nemirovsky/chronologie.html
C’est comme un pan de falaise qui s’effondre dans la mer, un glissement de terrain irrécupérable, une faille s’entrouvre pour engloutir à jamais une partie importante de votre vie. DHH, vous avez tout à fait raison.
Le refus du pardon n’appelle-t-il pas la vengeance, Jibé ?
Sur le « Ne jamais oublier », je suis d’accord avec toi, Bloom, sur le « Ne jamais pardonner », moins.
Je n’y arrive pas plus pour les autres que pour moi. Peut-être est-ce que les gens qui pardonnent se pardonnent aussi beaucoup. Sont-ils dans ces conditions des exemples?
« les gens qui pardonnent se pardonnent aussi beaucoup »
Bien sûr, B.
Il s’agit de stopper le cycle infernal de la haine.
Que l’on soit croyant ou pas, je crois que l’on ne peut pas mieux dire que le Notre Père…
« Notre Père, qui es aux cieux,
(…)
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal. »
Jazzi, c’est un dilemme, quand forcés de vivre avec des fautes, celles des autres ou les nôtres, nous sommes contraints de faire avec et tenter d’ aller de l’avant. Il est question de pédagogie par l’erreur, ce qui sous entend que l’individu conscient de ses fautes, erreurs, errements, manquements, … , ne recommencera pas sur la même voie. Pour celles des autres à notre encontre, c’est le tiraillement si la faute est grave entre les liens
et la déception, la rancune, la rancoeur provoqués par l’irremédiable ou l’ineffaçable . Certains actes voire certaines paroles (encore que) laissent des traces, sont conséquents pour toute une vie. Chacun possède un barème de gravité qui lui est propre.
Je ne dis pas la prière de cette façon. Je ne pardonne pas , désolée, quand je ne fais de mal à personne , pourquoi devrais je accepter que me soit servi un mal que je ne cherche ni ne provoque.
Le refus du pardon n’appelle-t-il pas la vengeance, Jibé
Pas forcément, mais quelquechose dans le lien est modifié. Plus d’admiration, plus totale confiance si tant est que la confiance soit recommandable, plus cette amitié nivéale.
Jibé,
Golder est effectivement décrit différemment quand Joyce et son « dad » sont proches. Il s’inquiète. Elle est follette, insouciante, veut être gâtée. Lui, au début du roman est malade, ressent une oppression alarmante. Je crois qu’elle est sa raison de vivre… Mais je n’ai lu que les 50 premières pages. Par moment, les livres sont là, proches mais je suis ailleurs dans un temps lent, presque immobile, laissant des pensées me traverser, des images ou simplement regardant le monde proche. Tous ces toits qui couvrent des immeubles où vivent des familles, des gens seuls, des jeunes et parfois des anciens agitant à peine leurs rideaux. Et puis les oiseaux. Je ne me lasse pas de les observer. J’étais heureuse quand Et Alii a deversé sur cette aire des liens pleins d’oiseaux. Je crois que c’était suite à l’évocation du roman de Veronesi « Le colibri ». Ce matin, je regardais un documentaire sur la mort des oiseaux englués dans le fuel des grands cargos qui dégazent au large. Les oiseaux meurent car leurs plumes ne sont plus imperméables et ils ne peuvent alimenter les petits restés à terre. Ça se passait sur les côtés de Bretagne. Cela m’a rendue triste et en colère.
Alors, mon livre est resté fermé, juste quand Joyce et son père sont sur la route et qu’elle lui fait du charme pour qui lui achète une Bugatti.
Su vous êtes exempte de péché, Bérénice, alors vous êtes la Vierge Marie.
Je suis très impressioné.
Ne pas essayer de voir son péché est d’ailleurs le premier des péché qui ouvre sur les philosophies malignes tel le relativisme.
Eh ben oui.
Qu’est-ce que vous ne vous pardonnez pas, B ?
D, je n’ai pas exprimé cette idée. A chacun son lot, à moins d’être exempt de conscience, de regrets, de remords, de sens de la responsabilité, il nous appartient de le porter, et si possible de ne pas le faire porter à d’autres.
Confessez tout cela, demandez-en le pardon et pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal.
Un tas de choses, Jazzi, que je ne tiens pas à déballer ici bien que certaines n’appartiennent pas à mon intimité. La compromission, la trahison, la délation, la méchanceté gratuite, entre autres éléments.
D, no possible.
j’ai le pardon sélectif
Le viol, la pedophilie, la concupiscence, la cupidité, le machisme, la connerie des bourgeois puants.
Certains pardons demandent beaucoup de travail sur soi et beaucoup de temps. C’est d’ailleurs un processus sain. Et le pardon n’est pas l’oubli.
L’Allemagne à la troisième et quatrième génération commence seulement à recevoir un début de pardon, il aura fallu 70 ans. Mais l’oubli n’est pas prêt de venir, et les programmes télévisés en témoignent sans cesse par la profusion de documentaires sur l’Allemagne nazie qui nous semble encore si proche.
Le mensonge, hypocrisie.
Le pardon ne peut être que général ou il n’est pas, et alii !
On peut s’attendre à ce que l’Allemagne soit actuellement dénazifiée. Des remplaçants pour la continuité?
je maintiens j’ai le pardon sélectif
le « pardon général »ça ne veut rien dire
Oui mais là c’est ce que vous reprochez aux autres, B. Une fuite en avant pour ne pas voir ce que dans le fond de vous-même vous vous reprochez.
Le pardon est une notion absolue, et alii.
Parce que le pardon sélectif, qu’est-ce que ça veut dire exactement ?
« peste soit l’opinion de savoir ! »
Et qu’est-ce que vous voulez dire en vous réfugiant derrière le dos de Montaigne, et alii ?
Autrement dit, qu’avez-vous donc à cacher ?
Ne leur pardonnez jamais, Seigneur, ils savaient bien tout le mal qu’ils faisaient.
Petit rappel pour mémoire :
« Le pardon est le résultat de l’acte de pardonner, la rémission d’une faute. C’est tenir une offense, une faute, pour nulle (ou l’excuser) et renoncer soit – au plan personnel – à en tirer vengeance, soit – au plan institutionnel – à poursuivre et à punir les responsables. Le pardon ne doit pas cependant être confondu avec l’amnistie qui est une simple dispense de peine.
Le pardon peut s’entendre de manière différente selon le contexte : religieux, philosophique, psychologique, social ou politique. » (wiki)
je n’ai rien à dire urbi et orbi:ce n’est pas cacher,c’est refuser ceux qui se constituent eux-mêmes en « sujet supposé savoir » en notre temps; je préfère le concept de « docte ignorance »
« De la docte ignorance (De docta ignorantia) est un ouvrage de Nicolas de Cues, écrit en 1440, consacré à Dieu (livre I), à l’univers (livre II) et à Jésus-Christ (livre III)1.
Questions cruciales pour la psychanalyse
De la docte ignorance
Perspectives et foi chez Cues et Lacan
Jocelyne Sfez
https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2005-1-page-191.htm
Mais pour l’ignorance, j’ai un master, et alii !
Oui mais là c’est ce que vous reprochez aux autres, B. Une fuite en avant pour ne pas voir ce que dans le fond de vous-même vous vous reprochez.
Sur ce coup, je vous lis bien péremptoire. Je sais bien que la grande lessive a lieu en place publique cependant pas envie d’y participer. Ce n’est pas non plus les soviets ici.
Le pardon
La dernière image
Et je ne reproche pas aux autres une fuite en avant. Je leur reprocherais plus volontiers leur malhonnêteté, leur dualité, leur faux semblants. Tenter d’avancer malgré le poids des bagages ne relève pas de la fuite en avant.
Bloom dit: « Tous les deux gazés à Auschwitz.
Ne jamais oublier.
Ne jamais pardonner. »
Vous posez le problème de l’impossibilité du pardon. De l’impardonnable, du pardon qui serait scandaleux.
Jankélévitch écrit : « Le pardon aux bourreaux nazis relèverait du surnaturel puisqu’il s’agit de pardonner à ceux qui n’ont jamais demandé pardon, qui ne comprennent même pas le sens de ce mot et n’ont jamais regretté leurs abominables forfaits. L’épreuve la plus difficile de toutes… L’impossibilité par excellence : pardonner à la méchanceté absolue. Je devrais le pardon au misérable qui commit le crime le plus inexpiable de tous, qui tortura et assassina des enfants. […]
Quelque chose nous retient qui n’est pas un sursaut de rancune, mais une tragédie métaphysique : le poids de ce rapport déchirant, irrationnel, pantelant entre l’amour et le mal qui nous fait osciller sans fin du pardon à la rancune et de la rancune au pardon. Où s’arrêter ? Comment assigner un terme à cette dialectique infinie ? Lequel aura le dernier mot, l’amour ou le mal ? Hélas ! il n’y a pas de dernier mot… Chacun sera éternellement l’avant-dernier mot d’une éternelle oscillation. Le mal et l’amour seront en conflit jusqu’à la fin du monde. C’est pourquoi Pascal dit qu’il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. Oui, cette insomnie, cette agonie dureront tant que durera le monde ; car c’est une agonie au sens même où l’emploie Miguel de Unamuno : une agonie, c’est-à-dire un combat. La solution est, comme toujours, là-bas très loin, à l’horizon. […]
La contradiction infinie de l’amour et de la méchanceté n’est jamais résolue que dans l’éclair de l’instant : la nuit de l’insoluble se reforme aussitôt après, plus noire que jamais ; cette solution-étincelle suppose un acte d’amour douloureux et insensé, et n’a donc que faire de l’estompe indulgente et du rêve harmonieux des utopistes. L’angoisse insomniaque est le lot de cet amour ; aussi ne croit-il guère aux accolades que se donnent des contradictoires durablement réconciliés dans la philadelphia universelle et l’attendrissement général.
A la folie du mal, on répond par la folie d’un amour-limite ou par l’austérité épuisante d’un combat qui n’a jamais fini d’extirper la vermine et la malveillance. C’est seulement dans les icônes que saint Georges tue le dragon une fois pour toutes et pour toujours.
Mais la vie n’est pas une icône… »
Leurs faux-semblants.
Mais la vie n’est pas une icône…
dans netflsique kabloom irait chercher à la cave son vieux colt et irait flinguer baroz..pasque si c’est pas lui c’est son frère..et haprés y smarirait avec cricri et aurait plein d’enfants..mas voilà..vous étes jamais mais jamais dans lsujet quil drat lassouline
Le pardon de l’impardonnable
Derrida en question
Yves Charles Zarka
Dans Archives de Philosophie
https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2014-3-page-435.htm
Et je ne reproche pas aux autres une fuite en avant. Je leur reprocherais plus volontiers leur malhonnêteté, leur dualité, leur faux semblants
..whaen you have to kill a man..dont talk si longtemps qu’il dirait clint..qu’était déjà un sacré baveux avant de pas pardonner..
Ne leur pardonnez jamais, Seigneur, ils savaient bien tout le mal qu’ils faisaient
ta gueule qu’il dirait yavé
un livre de débat
Jacques Derrida déploie ici les éléments d’une réflexion profondément originale sur l’inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l’excuse, l’amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible : il excède les modalités du « comprendre », de la mémoire et de l’oubli, d’un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une « violente tempête » (Benjamin), l’histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l’épreuve de l’impossible : c’est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l’écart de tout échange et de toute transaction.
La trajectoire ainsi dessinée par Derrida tout au long de ce passionnant séminaire passe par la lecture des ouvrages de Jankélévitch sur le pardon et l’imprescriptibilité, de Kant sur le droit de grâce, des textes bibliques et grecs, d’œuvres littéraires (Shakespeare, Kierkegaard, Baudelaire, Kafka, Rousseau et Augustin), ainsi que par l’analyse de scènes d’aveu et de repentir telles qu’elles se sont multipliées dans l’espace public, en France et ailleurs, à la fin des années quatre-vingt-dix.
Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud et Nicholas Cotton.
https://www.seuil.com/ouvrage/le-parjure-et-le-pardon-jacques-derrida/9782021428629
Le pardon
La dernière image
..un peu ça va..mais baroz t’es trop pédé épicétou
Mais pour l’ignorance, j’ai un master, et alii !
dis qucest dlhébreux tant que tu y es..
« Le pardon
La dernière image »
ça se passe de commentaires, Soleil vert !
Questions cruciales pour la psychanalyse
De la docte ignorance
pour le savoir pontifiant accusateur et himbécylle t’as bzoin dpersonne renfield
Quand je voyais, avant le virus, de jeunes allemands s’exprimer bruyamment dans une voiture de métro, au beau milieu de français silencieux, eux, je ne pouvais m’empêcher de penser à l’occupation, à ce que les allemands nazis ont fait subir aux Français en terme de terreur et de privation. Et oui, j’avoue m’être retenu plus d’une fois de leur rentrer dedans.
Le pardon n’est pas facile. Je ne pense pa avoir encore pardonné aux allemands nazis et à leur progéniture.
tes long..trés long a la..détente..baroz
et à leur progéniture
surtout..à la 5éme génération jdis pas..jleur achtrai ptête hune voiture
« le pardon fait l’épreuve de l’impossible : c’est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l’écart de tout échange et de toute transaction. »
D’où l’aberration de parler de pardon sélectif, et alii !
Tout le monde veut ma peau, et toi aussi, le boug !
D’ailleurs la plupart des Français ne vont pas en Allemagne pour cette raison, sans le dire. Moi je suis allé en Autriche mais pas en Allemagne. Les Autrichiens n’ont pas choisi le nazisme par la voie électorale. Ca fait une grosse différence. Même si Hitler était autrichien.
Confessez tout cela, demandez-en le pardon et pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal
..et tendez la fesse gauche qu’elle dit bonne clopine
MS Oui, c’est une antinomie fondatrice, née lorsque les élites, réfléchissent sur leur L’ame de leur Province.
La chose s’est déjà produite début XVIeme du temps de la Duchesse Anne, et elle a donné une origine latine ou troyenne au Duché.Ceci avant la Franciade de Ronsard. Alain Bouchart, le chroiniqueur, fait descendre les Bretons de Brutus,lointain petit-fils d’Enée, et la langue bretonne est du Troyen!
Je ne serais pas surpris vu la date de la Villemarqué, lui meme homme de l’Argoat, que cet antagonisme entre terre et mer soit comme une déclinaison adaptée de Taine, lequel expliquait ces grands hommes par le lieu, la « race », comprendre l’origine, quitte à envoyer promener l’une et l’autre à la fin de sa thèse sur La Fontaine ou jaillit, puisque aucune desdeux explications ne suffit à expliquer son génie, ce cri du coeur: « mais c’est qu’il était poète! ».
Cette opposition terre-mer aurait tendance par les temps qui courent à s’atténuer en tant que grille de lecture, je crois.On ne lutte pas contre les forces de l’uniformisation.Demeurent les oppositions « Haute » et « Basse » Bretagne,id est la supposée celtisante et celle de langue française, et quelques autres de terroirs, ou entre les cotes nord et sud, le nord étant réputé, Dieu sait pourquoi, plus dur en affaires.
Bien à vous
MC
Tout le monde veut ma peau, et toi aussi, le boug !
toutafé..tu frais bien dans mon salon sous ma ménora
https://wearemitu.com/newsfeed/bear-rugs-made-out-of-gang-members/
Si le pardon n’existait pas, il n’y aurait plus un humain sur terre…
@jazzi
je suis allée jeter un coup d’oeil au Père Goriot de Renoir qu’on trouve sur le net et je me suis arrêtée lorsque le film s’est interrompu pour cause de publicités
La vocation apparemment multi sexe de la pension Vauquer est dans le roman ; et comme dans le film elle figure sur l’enseigne de cet établissement
Pour sa localisation Balzac a choisi l’angle que forme la rue qui s’appelait alors Neuve sainte Geneviève aujourd’hui Lhomond, avec la rue de l’Arbalete, juste avant que celle-ci aille croiser la rue Mouffetard ,
Toutes ces rues familieres où je passe presque chaque jour sont restées aujourd’hui les mêmes depuis Balzac ,dans cette zone de Paris epargnée par Haussmann, qui s’est contenté de commencer un peu plus loin, au delà de saint Medard ,son « assainissement » du quartier en faisant table rase du faubourg Saint Marcel
Mais dans cette identification de l’adresse de la pension Vauquer il me reste une incertitude que Balzac n’aide pas à lever :De quel côté de la rue de trouvait la pension ?
Vous qui connaissez si bien Paris et son histoire avez-vous un indice ?
Des quelques minutes de film que j’ai vues je retiens deux choses ;
• Apparemment il promet d’être un démarquage fidele du roman
• Le père Goriot et surtout la mère Vauquer y sont desservis par des erreurs de casting
Le père Goriot devrait porter sur son visage les marques de sa douloureuse déchéance ; rien de cela dans son physique insipide
Quant à la mere Vauquer elle est bien trop accorte ;elle n’est pas la grosse femme un peu crasseuse qui ressemble à sa pension ,portant de faux cheveux mal fixés , des pantoufles grimacées, et un jupon tricoté qui dépasse d’une jupe faite avec une vieille robe
..y’a même le trou dbal baroz..la kapo dochvits est faites aux 4 pattes
la question du « pardon » devient vachement plus compliquée quand ceux qui doivent pardonner sont morts et que ceux à qui ils accordent leur pardon sont morts aussi.
du coup ça retombe sur les enfants qui eux n’ont rien fait qui mérite le pardon qui doivent pardonner aux enfants de ce qui auraient dû recevoir ce pardon qui eux… désolé je sais plus trop où j’en suis.
P.Legendre revenait souvent dans ses leçons sur ‘la docte ignorance » sans ménager les « doctorants »
je crois qu’en anglais le pardon se « mendie » :
« I beg your pardon »
il ne suffit pas de bégayer pour jouer Moïse;
https://textes-blog-rock-n-roll.fr/beggars-banquet-des-rolling-stones-fete-son-demi-siecle/
Quant à la mere Vauquer elle est bien trop accorte ;elle n’est pas la grosse femme un peu crasseuse qui ressemble à sa pension
..et comment veux tu que ça soit sur netflisque que ça se passe qu’il dirait lassouline..drh..jamais elle suit
yavé y dit ta gueule keupu..pour qui y se prend
Même si la Telecaster est devenue par la suite un des modèles fétiches de Keith Richards (notamment avec “Micawber”), Beggars Banquet a principalement été enregistré sur une Gibson Les Paul Custom “Black Beauty”, celle que l’on voit notamment dans le film One+One de Jean-Luc Godard, et peinte par lui-même et sa compagne Anita Pallenberg :
https://textes-blog-rock-n-roll.fr/beggars-banquet-des-rolling-stones-fete-son-demi-siecle/
bon sinon c’est quoi la polémique du jour ? parce que, rassurez-moi, il y a bien une polémique ?
pare que j’ai lu les derniers commentaires et j’ai pas trouvé de polémique, au contraire vous donnez l’impression de bien vous aimer.
faut dire que depuis le temps que vous vivez ensemble dans cet environnement confiné vous vous êtes trouvés quelques affinités, du coup vous vous aimez, et franchement c’est beau à voir des gens qui s’aiment.
c’est vrai que les gens qui s’aiment sont toujours un peu les mêmes, ils ont le même regard d’un seul désir pour deux…
il ne suffit pas de bégayer pour jouer Moïse
si y faut manger des blattes à la poignée en plus..je passe
Les autrichiens et l’antisémitisme
greubou tu sais ce qu’il te dit yavé ?
d’abord yavé il défend la liberté d’expression espèce de journaliste de mes deux qui passe son temps à commenter les commentaires !
tata gue..gueule rara clure de keukeupu..qu’il didi..dirait mo..momoïse
.jleur achtrai ptête hune voiture
pour aller à la POMPE a ESSENCE?
C’est exact, Closer, le certificat de d’Auschwitz daté du 19 août 1942 à 15h20, indique qu’elle est morte d’un « grippe ». Comme Robert Desnos à Theresienstadt trois ans plus tard.
Michel a été gazé, à l’arrivée du convoi N°42 Drancy-Auschwitz, début novembre 1942.
Le dernier volet de Suite française devait s’intituler « Captivité »…
oulàlà et alii alors là si vous voulez parler Telecaster c’est à bibi qu’il faut s’adresser !
la Télécaster est la meilleure des guitares électriques !
pourquoi me demanderez-vous ? parce que sa touche est celle qui a le radius le plus faible ! ce qui augmente l’espace entre les cordes.
En plus le micro que Fender mettait dessus (je parle bien sûr de celles de la belle époque) était le le micro le plus neutre qui permettait d’obtenir le timbre le plus pur ! avec des commutateurs réduits à l’essentiel.
la Telecaster c’est pas une guitare c’est une perfection absolue ! j’ai joué pendant 25 ans sur une Télécaster de 1964 (!!!) montée avec un micro hambucker double bobinage « Wild Range » tout ça branché sur un bon ampli Marshall et ben je peux vous dire que des gonzesses elles tombaient comme des mouches !!!
si vous voulez savoir d’autres trucs sur les Fender surtout n’hésitez pas à demander !
bouguereau dit: ta gueule raclure de keupu.
»
ça ce serait pas du langage intrusif qui vise à entraver la liberté d’expression par hasard ?
The Beggar’s Opera
https://www.youtube.com/watch?v=YaLSAwRG5V4
En 1728, John Gay écrivait une pièce de théâtre entrecoupée de chansons populaires et d’airs savants, le premier ballad opera. Près de 300 ans plus tard, Robert Carsen et William Christie revisitent ce conte satirique pour en faire « un brillant tour de force entre baroque et modernité »
John Gay, né le 30 juin 1685 à Barnstaple, dans le Devon, et mort le 4 décembre 1732 à Londres, est un poète et dramaturge anglais.
Il est surtout connu pour avoir écrit le livret de L’Opéra des gueux (1728), sur une musique de Johann Christoph Pepusch. Ce dernier a, en fait, dans un esprit nationaliste et anti-italien, collecté et mis bout à bout des airs traditionnels britanniques pour créer le premier anti-opéra. Figurent aussi quelques airs d’opéra italien tournés en ridicule, interprétés qu’ils sont par des mendiants et bandits des bas-fonds londoniens, censés mimer la haute société d’alors. Les personnages de cet anti-opéra, dont le capitaine Macheath et Polly Peachum, ont inspiré Bertolt Brecht et Kurt Weill pour leur Opéra de quat’sous (1928). Cette œuvre injustement oubliée n’est plus guère représentée. La dernière adaptation française, par Bernard Turle, a été donnée sous la direction de David Roblou au Week-End Musical. On se reportera à la version cinématographique de Peter Brook avec Laurence Olivier.
Johann Christoph Pepusch… Comme y dirait bouguereau, il l’a héchapé bell’
Mais Nicolas de Cuse est un authentique penseur qu’on ne peut pas écarter d’un revers de main.Au demeurant, cette conception de la Docte Ignorance n’est pas loin de certains personnages dostiievskiens ou bernanosiens, qui enseignent malgré eux et bénéficient en retour de ce que de Certeau appelait le « prestige de la non-enseignée ».
On trouvera dans le dernier livre de Denis Crouzet l’Enfant dans les Guerres de Religion,(Champvallon,2020) une analyse très fine des « puerii », de ces enfants qui parce que tels, sont supposés représenter le Christ et, en périodes de convulsions ont pouvoir de vie et de mort, quitte à faire subir un démembrement post mortem à la dépouille de Coligny durant la Saint Barthélémy, avec démembrement du cadavre.Ceci parce que L’enfant, l’infans, est selon les evangiles l’ image du christ et le possible instrument de sa vengeance sacrée . » tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait »
Le concept de « docte ignorance », s’il trouve encore des auditeurs, est ensuite par réaction mis progressivement sur la touche par la monarchie d’Henri IV donnant l’enseignement des Collèges aux Jesuites qui, ce n’est pas un hasard, tiennent pour la position opposée: l’ame ne contient pas a priori une dimension christique. « Elle est une cire qu’il faut imprimer ».
C’est tout le mérite du livre de Denis Crouzet de montrer la force, le développement, puis les ultimes soubresauts de cette conception des puerii dans une période qui va de 1572 aux dix premières années du règne de Louis XIII. cette « docte ignorance » revet bien sur d’autres aspects plus pacifiques: le Père Surin de la lettre du garçon boulanger est incompréhensible si on ne tient pas compte de Nicolas de Cues; En gros, Surin est ébloui par la conversation théologique de son voisin de coche qui n’est qu’aide-boulanger. (restiction de Surin, pas de moi!) On retrouve ici le prestige que revet le ou la non enseignée;
Bref, la mystique baroque française de la première moitié du XVIIeme évoque parfois la Russie du Dix-Neuvième siècle, ses ermites, ses Staretz de province devant qui les plus hautes portes s’ouvrent . Fedor Kousmitsch; soupçonné d’etre le tsar Alexandre retiré du monde , à son équivalent en Touraine avec un ermite qui ressemnble beaucoup au Comte de Soissons fils de Henri IV…L’avouerais-je? J’aime beaucoup cette période là!
Bien à vous.
MC
puckenfants qui eux n’ont rien fait
ils ont mangé des raisins verts!
j’vous lache la grappe
Kurt Weil ne doit jamais quitter cette inspiration là! Quand il s’essaie à l’Oratorio, c’est calamiteux, avec l’Echelle de Jacob! Mais Mahoganny, mais Quatre sous, ça tient!
Un parallèle entre le premier et le Rake’ progress de Stravinsky ne manquerait pas de sel. meme dix-huitième siècle originel, meme vis comica, un format plus opératique pour le second, le sens de l’air qui marque hérité u répertoire léger pour le premier; Il y a à cette époque, de manière générale, un retour au dix-huitième siècle pour des raisons variées; Stravinsky , en profondeur: the Rake, mais aussi Petrouchka.Weil par opportunité et correspondance d’esprit. Déraciné aux USA, Weil ne trouvera plus cette veine là. Et Stravinsky reviendra vers un classicisme de forme qui lui vaudra, lui vaut toujours, d’etre sous-évalué pour les pièces de l’après guerre alors que celles de musique de chambre sont peut-etre parmi les plus intéressantes de sa production.
Bien à vous.
MC
il l’a héchapé bell’
il y a aussi the beggars banquet..qu’est le jéjère séminal qu’il dirait dirphilou..bien..trés bien..quand même
À propos de pardon, la réponse de la communauté juive italienne après la lettre d’excuses d’Emanuele Filiberto Savoia pour les lois raciales de 1938 : « Les descendants des victimes n’ont pas le pouvoir de pardonner. »
.
(restiction de Surin, pas de moi!)
c’est ququ..qui ce su..susu..ce surin que j’aille..aille le flin..lele flinflin..le flinguer!
« Les descendants des victimes n’ont pas le pouvoir de pardonner. »
sauf les coi..les coicoi..les coiffeurs..quil dit momo
ses Staretz de province devant qui les plus hautes portes s’ouvrent
su..susu..surtout de derrière qu’il didi..quildisait raa..rara..raspoutine
le staretz c’est pas pareil meussieu courte..que cette foi du pti charbonnier..trés cinématografique et pas seulement en passant..c’est le cinéma qui lui a donné sa gloire..surtout chez les ricains et les russes..le cinéma européens a eu beaucoup plus de mal..sauf havec jehanne..qui était bien bonne quelle dirait bonne clopine..exception notoire
pour Monsieur COURT
Weill
la complainte (que j’aime tant)
https://www.youtube.com/watch?v=xi1h1hRb6nE
l’innocence auréolé..pas que chrétienne hévidemment..est transcendatlment terriblement photogénique..et polo..me fait pas chier avec un coeur simple ou ta cosette
bouguereau dit: à
(restiction de Surin, pas de moi!)
c’est ququ..qui ce su..susu..ce surin que j’aille..aille le flin..lele flinflin..le flinguer!
Décevant : le gazer s’imposait, non ?
weill, c’était plutôt ça
la Telecaster c’est pas une guitare c’est une perfection absolue !
—
J’abonde. Pas le vibrato de la Strat qui désaccorde et une chaleur sonore propice au blues.
Le bonheur.
On ne peut évoquer John Gay sans faire allusion à la célèbre formule qui veut que le succès instantané du Beggar’s Opera (L’Opéra DU gueux en trad littérale) ait rendu l’auteur Gay riche et Rich, le producteur de la pi_èce, gai.
Les airs des parties chantées, chansons traditionnelles anglaises, étaient connues des spectateurs.
Machheath (futur Mac the Knife de Brecht/Weill)
entonne s célèbre diatribe sur l’impunité des riches sur corruption des riches sur l’air de “Green Sleeves”, mélodie composée par le roi Henri VIII
‘Since laws were made, for every degree,
To curb vice in others, as well as me,
I wonder we han’t better company
Upon Tyburn tree.
But gold from law can take out the sting;
And if rich men, like us, were to swing,
’Twould thin the land, such numbers to string
Upon Tyburn tree.’
Tyburn est le lieu des exécutions capitales dans le Londres du 18e, qui se trouve aujourd’hui entre Edgware Road et Bayswater, non loin de Marble Arch.
Gay fait partie des grands satiristes du 18e,les Wits (beaux esprits) avec Swift & Pope, to name but a few…
Baron von Trapp est mort une deuxième fois hier, encore un que les netflixeux n’auront pas.
« .et polo..me fait pas chier avec un cœur simple ou ta cosette »
Tu remarqueras, Bouguereau ,que je n’ai jamais parlé de Cosette sur ce blog ni ailleurs, parfaite image de fillette martyrisée découpée dans le grand feuilleton mélo narional alors, oui, que notre bonne servante Félicité nous mène de sa jeuensse à sa mort bcp plus loin.. Dans »un cœur simple, »elle ouvre un abyme puisqu’elle finit après « un demi-siècle de servitude «par idolâtrer un perroquet empaillé qu’elle confond avec le Saint-Esprit .
Tu vois, le Flaubert, il mène sa « fille de la campagne » jusqu’au bout de sa drôle de pensée…C ’est beau comme un vitrail !!- à une époque où en France, règnent le sabre et le goupillon, et qu’on vient de construire le Sacré-Cœur, pour expier l’insurrection de la Commune. Tu vois d’ailleurs qu’entre les deux autres contes « la Tentation de saint Antoine « et » la Légende de Saint-Julien l’hospitalier », notre Gustave n’hésite pas à entrainer dans chaque texte ses lecteurs dans une plongée fusionnelle dans la matière, serait-ce dans les plumes d’un perroquet desséché.
Va trouver ailleurs, à l’époque, dans une telle prose neutre documentaire ce juste équilibre entre dérision, ironie et compassion. Quel cocktail.
Jibé,
Pour en revenir à votre question concernant les rapports de la fille et du père dans le roman d’I. Némirovsky « David Golder », plus j’avance plus je trouve le vieux David Golder, miné par la maladie, lucide. Il sait très bien qu’il est pour sa femme et sa fille (qui ne l’est pas vraiment) de l’argent, beaucoup d’argent, toujours plus fargent. Gare à lui s’il est ruiné… Elles sont insatiables. La fille minaude et l’enjole pour arriver à des fins. Sa femme, Gloria, est plus directe. Une vraie crapule qui entretient son amant, Hoyos, sous le toit familial. Mais je ne peux m’empêcher de trouver ce David Golder, lucide et d’une certaine candeur, sauf en affaires. C’est une satire féroce des milieux d’affaires de ces années 1920, où dans les palaces, des milliardaires allaient de ruines en gains frauduleux. Un monde qu’elle décrit dans concession. C’est sec, cru, violent. Un vrai chamboule tout ! C’est aussi très émouvant quand David Golder s’interroge sur sa vie.
Paul Edel dit:
«notre bonne servante Félicité nous mène de sa jeunesse à sa mort bcp plus loin.. Dans « un cœur simple », elle ouvre un abyme puisqu’elle finit après «un demi-siècle de servitude » par idolâtrer un perroquet empaillé qu’elle confond avec le Saint-Esprit. »
Ce personnage, on ne peut l’oublier. Proche de l’idiotie, de la naïveté ou de la sainteté, elle nous colle à la mémoire avec sa vie de misère et ses rêves, ses divagations. Que faut-il à Flaubert pour l’inventer ? Du cœur assurément et de la simplicité.
@ Ch. // Mais je ne peux m’empêcher de trouver ce David Golder, lucide et d’une certaine candeur, sauf en affaires. C’est une satire féroce des milieux d’affaires de ces années 1920, où dans les palaces, des milliardaires allaient de ruines en gains frauduleux //.
—
Avec plus de distance et de profondeur historique, bien sûr, j’avais trouvé assez bien réussi le séquençage d’une revisite de la façade de cette époque délétère chez P. Lemaître ‘Couleurs de l’incendie’ (de l’entre deux guerres) et ‘Miroir de nos peines’ (la débâcle de 40)… Il avait sans cesse réactivé la mémoire des deux romans de Némirovsky sous examen RDL…
J’ignore si, pour vous, ces parallélismes romanesques auraient lieu d’être.
(NB/ j’apprécie la défense des Trois contes de Fl. par PE, acharné sur tous les fronts des zones critiques en littératurskaïa, et n’en peut mais)…
Mais dans David Holder, où se situe Irène Némirovsky, Christiane ?
Est-ce seulement la narratrice ou bien également la fille ?
Golder
je crois qu’il y a aussi des lieux rituels appelés « pardons « , notammant en BRETAGNE.MAIS C4EST MONSIEUR COURT QUI POURRA EN PARLER/
Or, depuis le 4 mai dernier, l’Unesco a classé ces milliers de chapelles (sites des Pardons, ndlr.) dans le Patrimoine Immatériel de l’Humanité.Lieux symboliques de terre, d’eau, d’air, de feu et de lumière, ces sites de dévotion processionnaires accueillent tous les ans des milliers de pèlerins lors des Pardons – ou “pénitences” – célébrés par des visiteurs attachés à ces rituels et ces cultes traditionnels.
https://www.baskulture.com/article/les-pardons-de-bretagne-classs-par-lunesco-3080
« Jazzi dit: à
« les gens qui pardonnent se pardonnent aussi beaucoup »
Bien sûr, B.
Il s’agit de stopper le cycle infernal de la haine. »
vous avez raison, bien sûr, il faut stopper le cycle vengeur mais le pardon ne va pas de soi dans la mesure o, comme je le disais ce matin, il signifie l’oubli, on peut tout dire (dont « pardonner mais pas oublier ») là dessus, on se gourre. Si je pardonne j’accepte d’oublier sinon je ne peux pas passer à autre chose . Si une femme aimée me trompe, le pardon consiste à passer outre, à oublier ma douleur (et mon narcissisme)… Pour moi, le pardon et l’oubli sont indissociables, et c’est pourquoi le pardon est si difficile.
Dans le cas du génocide, on peut admettre qu’ oublier Auschwitz n’est pas imaginable. Or, pardonner Auschwitz signifierait accepter en quelque sorte que ça ait eu lieu et faire avec, d’une certaine façon en oublier la souffrance. Et ça je ne peux pas; je ne sais pas faire…
DHH, la rue Lhomond est l’ancienne rue de la Poste. C’est la rue Tournefort qui est l’ancienne rue Neuve-Sainte-Geneviève. Et c’est là que se trouve toujours la maison qui a servi de modèle à la pension Vauquier.
https://www.paristoric.com/index.php/transports-et-voirie/rues/2664-la-rue-tournefort
Un dicton breton dit : “On part à deux au pardon, et on revient à trois” !
et alii
je suis allé voir le lien que vous donnez sur Derrida, cette très belle démarche du pardon inconditionnel
Christiane, j’ai lu aussi ce que vous nous offrez à lire de Jankélévitch avec émotion : là je me retrouve.
Je peux pardonner à la femme aimée de m’avoir trahi, ainsi oublier sans plus y revenir la souffrance et la blessure narcissique
Aux nazis, je ne peux pas, radicalement pas.
Christiane, merci de cet éclairage
« Il sait très bien », il est lucide: c’est toute la cruauté en effet dont je me souviens; j’avais trouvé ce roman incroyablement dur. Cette errance éperdue et cette carence affective totale…
Dans la Kabbale, Kether ou Keter (« la couronne », en hébreu : כתר) est la Sephira la plus élevée de l’arbre de vie. Le sens du mot étant la couronne, Kether est interprétée comme le couronnement des Sephiroth, qui se situe à leur tête et les domine.
pour dire bonsoir :
D’après le Bahir, « la première Sephira est appelée Kether, la couronne, parce qu’une couronne se porte sur la tête. La couronne fait ainsi référence aux choses qui sont au-delà de ce que l’esprit a la capacité de comprendre. »
Dans les représentations traditionnelles de l’Arbre de vie, Kether trône entre Chokmah (à droite) et Binah (en) (à gauche), au-dessus de Tiferet (en). Trois sentiers en partent, vers Chokmah, Binah, et Tiphereth. Kether ne reçoit les émanations d’aucune Sephira antérieure, mais est directement alimentée par Or Ein Soph, qui est la source ultime de toutes les Sephiroth.
Kether
est tellement abstrait qu’il est désigné dans le Zohar comme « la plus cachée des choses cachées ». Sa nature est complètement incompréhensible à l’homme. Il est aussi décrit comme la compassion absolue, et le Rabbi Moshe Cordovero le décrit comme la source des treize attributs de la miséricorde.
Or, pardonner Auschwitz signifierait accepter en quelque sorte que ça ait eu lieu et faire avec
que ça puisse dépende de ton bon vouloir..ça pourait faire une distopi netflisque keupu..t’es dans lsujet quil dirait lassouline
et n’en peut mais)…
impotent ça peut signifier qu’t’es juss manchot ou cul djatte..dmande à bonne clopine..elle touche sa bille en vocabulaire..quelquefois plus qu’il dirait dirfilou
Jazzi dit: « Mais dans David Holder, où se situe Irène Némirovsky, Christiane ?
Est-ce seulement la narratrice ou bien également la fille ? »
Mais, Jazzi, c’est une fiction pas une autobiographie. Bien sûr que sa vie, ses expériences ont alimenté, hanté son écriture.
Je crois qu’elle a vécu dans un palace de Biarritz quand elle était enfant et tout au long de sa brève vie elle devait observer le monde qui l’entourait.
Mais il y a ce mystère quand un écrivain prend la plume, quand il invente des personnages, quand ceux-ci prennent le pouvoir : où est-il alors ?
Je ne connais pas assez sa vie personnelle pour te répondre ni le métier d’écrivain. Je ne suis que lectrice…
Et si elle se retrouvait un peu dans tous ses personnages au moment où sa plume va à leur rencontre… Une sorte de ventriloque possédé…
« un demi-siècle de servitude «par idolâtrer un perroquet empaillé qu’elle confond avec le Saint-Esprit
depuis marcel duchamp faut absolument réeupdater ce terme didolatrie polo..prends renfield il prendrait yavé pour une pissotière que ça t’étonrait pas..mais qu’est quelle fait dans les chiottes pour homme je te le demande..ha jaime beaucoup to fusionnel havec la matière..c’est pour ça quil faut 2 fesses pour faire un cul quelle dirait bonne clopine..et pas que
Une sorte de ventriloque possédé…
cricri elle est toujours a faire lavaleuse de sabre qu’il dirait polo
Non, on ne vient pas de reconstruire le Sacré Coeur en 1875! On commence les travaux.( Pauvre Cardinal Guichard qui souhaitait une Cathédrale Gothique!)
Il y a dans le culte rendu au perroquet celui rendu aux choses mortes.Le Perroquet arrive aprés la mort de Gustave, avant celle de Madame Aubain, qui lui suggère de le faire empailler. La gravure sur la foi de laquelle elle identifie le Perroquet au St Esprit est peut-etre une dérision de la politique de distribution de gravures pieuses au petit peuple des campagnes par le clergé Normand depuis le Dix-Septième siècle. La solitude de la maison vide après la mort de la patronne renforce les liens du singulier couple. La mort de Félicité dans une extase baroque tandis que le perroquet trone, de par son désir, sur le reposoir de la Fete-Dieu, fait qu’on peut parler d’une déification de l’animal au moment de la mort de sa maitresse.C’est le Dieu perroquet que voit Félicité mourante aux portes de l’éternité;
Mr de Genève, François de Sales, qui se défiait des visionnaires, avait écrit dans l’Introduction à la Vie Devote: « Defiez-vous des idiots et des femmes ». Il ne fut guère écouté. On peut penser que Flaubert, tout en concédant une force d’ame très réelle à son personnage, appartient à un monde qui ne comprend plus ce renversement des valeurs que constitue la spiritualité de l’idiot(e) évoqué(e) plus haut. Encore quelques années , et « l’invention de l’hystérie » permettra un temps de tout expliquer par elle. On renvoie aux textes du passé publiés par Bourneville et La Tourette (celui du syndrome!) dans la Petite Bibliothèque Diabolique, publications qui rendent encore service aujourd’hui. Un Coeur Simple serait ainsi un texte ambigu. Avec ce rejet de la spiritualité de l’idiote et de la souffrance, qui était encore un des fonds de commerce du romantisme et de la piété de son temps, qu’on songe un peu à La Salette.D’un autre coté, et ce n’est pas le moins intéressant, absence de tout jugement négatif ou meme ironique façon on a les Dieux qu’on mérite sur ce phénomène religieux sauvage. Les Dieux qu’on mérite? Le poète d’Alcools les appelle autrement: « Ils sont les Christs inférieurs des obscures espérances ». et je crois qu’il y a un peu de cela ici.
MC
tiens lassouline
https://www.huffingtonpost.co.uk/entry/lupin-french-tv-series-call-my-agent-the-bureau_uk_601be7ffc5b67cdd1a75d5bf
les angliches c’est l’travail d’équipe
Jibé, je disais à Bloom que j’étais moins d’accord avec son « Ne jamais pardonner ».
Tu dis : « Si je pardonne j’accepte d’oublier »
Pas nécessairement.
Comme quelqu’un l’a dit, il n’y a que les victimes de crimes et génocides qui pourraient pardonner.
Si tous les descendants de victimes demandaient vengeance depuis les premières occupations, guerres et conflits (les Indiens d’Amériques, les anciens pays colonisés, etc.), nous nous retrouverions tous coupables envers certains et victimes envers d’autres : en guerre perpétuelle entre nous et en paix seulement lorsqu’il n’y aurait plus un animal humain sur terre…
« Defiez-vous des idiots et des femmes »
c’est pas un archevèque qu’on va dmander cqui est bon quelle dirait bonne clopine..ça srait comme de croire qu’il sait quel est la meilleur bière..hin..qu’est ce t’en penses meussieu courte..dis pas que jmarque pas dpoints là
tu vas voir queulbaroz y va phinir par dire que t’as crucicfié jésus..et là qui c’est qu’aura l’air con..chpréfère pas voir ça
Ydole ? toujours à se regarder l’omphalos !
Court, je n’ai jamais dit que le sacré coeur était achevé! je parle d’un retour à un ordre moral catho et au moment où il écrit « un cœur simple » on ne plaisante pas avec la religion. . Enfin soyons simple et clair, pendant qu’il rédige un cœur simple Flaubert place devant lui un perroquet de race « amazone » empaillé qu’il garde sous les yeux sur sa table de travail..julian Barnes en a fait un récit sympa. Allez, ne cherchez pas des poux dans ce Flaubert là.
D’où l’importance du concept de pardon, pour les philosophes et les théologiens.
Aujourd’hui, les écolos parisiens s’opposent au classement du Sacré-Coeur, au nom des communards !
https://www.leparisien.fr/paris-75/construit-avec-le-sang-des-communards-les-ecolos-s-opposent-au-classement-du-sacre-coeur-20-01-2021-8420326.php
Flaubert place devant lui un perroquet de race « amazone » empaillé qu’il garde sous les yeux sur sa table de travail
il fait tout le temps ça..c’est un ‘mateur’..il attend que ça percole..il le dit..aujourdui il regarderait pornhub tu peux être certain..t’as beaucoup dtruc en commun avec lui polo..ça se sent ces choses là
concept de pardon
..c’est pas un concèpe baroz..ça se pense pas telment..houblie pas jehanne un peu simple disant ‘jaime beaucoup les anglais en angleterre’..et pourtant elle y était jamais allé qu’il dirait meussieu courte..c’est pas un peu mystique ça mon couillon..dis..
Aujourd’hui, les écolos parisiens s’opposent au classement du Sacré-Coeur, au nom des communards !
sur le site..n’importe quelle barnum fra la balle baroz..on a dit qu’c’était une patissrie et c’est vrai..moi au dernier moment j’hésite toujours..jme dis qujai fait lmauvais choix
Vous écrivez: » A une époque en France ou regnent le sabre et le goupillon et qu’on vient de construire le Sacré-Coeur pour expier ‘insurrection de la Commune. »
« On vient de le construire » mais « il n’est pas fini? » Faudrait savoir!
Pour l’ordre moral, j’avais compris, merci.
Bien à vous.
MC
L’insurrection
bouguereau dit: « Une sorte de ventriloque possédé… »
c., Elle est toujours a faire lavaleuse de sabre qu’il dirait polo. »
Mais non, bouguereau, je crois juste que ce sont les mots qui cherchent l’écrivain, qu’il n’écrit pas pour parler mais pour entendre ce qui est tu.
Court, j’aurais du dire que le sacré coeur était en train d’être construit, et ça change quoi? Rien. je parle d’un retour à un ordre moral catho et au moment où il écrit « un cœur simple », à ce moment on ne plaisante pas avec la religion que ça vous plaise ou pas… en fait, ça doit vous plaire, pourquoi pas? Enfin soyons simple avec des faits. pendant qu’il rédige un cœur simple Flaubert place devant lui un perroquet de race « amazone » qu’il garde sous les yeux sur sa table de travail..Julian Barnes en a fait un récit sympa. Allez, ne cherchez pas des poux dans ce Flaubert là.
renato, avez vous remarqué qu’on parlait de sourire cheese ?
IL PARAIT qu’en disant ouistiti ça marche:qu’en pensez-vous quand vous regardez les photos?
des articles détaillant la science du sourire ont obtenu le prix Wellcome Trust décerné par les journaux The Guardianet The Observeren Grande-Bretagne.
Dernier conseil des professionnels du sourire: lorsque l’on vous prend en photo, ne dites pas «ouistiti», «carlito» ou «cheese» (fromage en anglais). Dites plutôt «cheeks» (pommettes en anglais) pour penser à mobiliser vos muscles oculaires.
Il vous arrive de sourire, et alii ?
@ Jazzi Je vous entends bien, si nul ne pardonne, c’est la guerre. Mais c’est bien ce qui se passe, ul ne pardonne! Voir le communautarisme, résultat des traumatismes coloniaux, racistes, etc etc. Nul ne veut pardonner, d’où ce délire de revendications mémorielles.
Avec le temps seulement, ça se tasse… on laisse filer l’affaire, on oublie, Jazzi. On oublie au fur et à mesure que les enjeux s’affadissent. Ce n’est pas du pardon, qui dans l’ordre moral, c’est de l’oubli, juste de l’oubli, de l’affadissement…de l’à quoi bon.
Christiane, dans le livre ou dans la vie, il semble qu’une certaine haine liait Irène Némirovsky et sa mère.
@ et alii: « Dites plutôt «cheeks» (pommettes en anglais) pour penser à mobiliser vos muscles oculaires. »
ce qui est un des meilleurs moyens de montrer un sourire malgré le masque, donc.
On oublie la douleur, pas la blessure à l’origine de cette douleur, Jibé…
Travail du deuil, d’un côté, travail de l’Histoire, de l’autre !
@Jazzi
vous connaissez mieux que moi le passé
de Paris donc je suis dans l’erreur et je m’incline devant le pro .
mais reconnaissez que je suis excusable car voici ce qui est ecrit
« elle est située dans le bas de la rue neuve sainte Genevieve ,là où le terrain s’abaisse vers la rue de l’Arbalete par une pente si rude que les chevaux la montent ou la descendent rarement .
moi j’ai dans ma naiveté cru reconnaître la pente si raide qui méne par la rue Lhomond de la rue de l’Arbalete à la place Lucien Herr, cette place où commence la rue Tournefort et serait donc localisée la pension Vauquer, toute proche de ce qui etait autrefois le foyer de jeunes filles Concordia
La nature m’a donné un caractere souriant, et al., pas besoin de ouistiti ou autres mots d’aide à l’expression. Je me souviens qu’un médecin m’a dit : « Comment je peux croire que vous souffrez si vous souriez ? »
Entièrement d’accord Jibé. Ne jamais pardonner au nazis, aux Allemands de cette époque-là.
Mais ne pas faire porter la faute sur les générations qui suivent, évidemment.
Le père de ma plus proche amie allemande a été maire d’une ville assez importante de Basse Franconie en Bavière…Un jour, alors que nous nous promenions en forêt près de chez lui, j’ai eu droit à la totale: brusquement, il me demanda si je sentais monter de cette magnifique terre aux arbres majestueux et vénérables l’expression puissante de l’âme allemande ? Franchement, non.
Puis vint le moment du ‘Ach, la guerre, vous savez, gross malheur’, dure dure la vie de prisonnier de guerre…Bien sûr, Herr V., der Bürgermeister…Mon amie ne savait plus où se mettre. Par amitié pour elle, je ne lui ai pas collé mon poing gauche sur sa gueule d’extrême-droite.
J’ai compris pourquoi elle avait quitté papa Anton et l’Allemagne pour l’Irlande à l’âge de 23 ans pour ne jamais y revenir, sauf occasionnellement pendant les vacances d’été, et encore.
Ne jamais pardonner à ces minables rouage du nazisme ordinaire, mais cultiver une amitié de 40 ans avec leur fille, that’s the way to do it.
tout ça me rappelle l’exemple de mon premier prof de philo de l’homme qui avait vu une anglaise rousse et avait conclu que toutes les anglaises étaient rousses
il y a bien sur
la Rousse Anglaise de la Barberie
bonne nuit
la haine -justifiée?-qu’Irene nemirovsky nourrissait à l’egard de sa mere apparaît dans une nouvelle qui avoir un côté autobiographique/
Les parents de l’heroine venus d’ailleurs organisent la grande réception qui va les lancer dans Paris et leur faire accéder au statut mondain auquel ils aspirent de toute leur énergie
ils confient à leur fille le paquet d invitations a poster mais celle-ci dans un moment de ressentiment jubilatoire préfère les jeter dans la Seine
Et au jour dit ses parents , bien punis, attendront vainement les invités devant un buffet élégamment dressé _
Chalou_x, Pablo, revenez !
« Que faut-il à Flaubert pour l’inventer ? Du cœur assurément et de la simplicité. »
une belle technique stylistique !
et aussi une compréhension du marketing éditorial dans la rubrique « comment s’y prendre pour faire pleurer dans les chaumières »
dans tous les cas suis à peu près sûr qu’il ne croit pas un mot de ce qu’il raconte dans ces histoires, où alors s’il y croit il s’en tape complet !
Greubou tu sais quoi ? je peux tellement pas te blairer que toi et moi on a passé le cap de l’impossible pardon.
@ jmb / et n’en peut mais)… impotent ça peut signifier qu’t’es juss manchot ou cul djatte..dmande à bonne clopine..elle touche sa bille en vocabulaire
—
CT aurait compris ma faute d’orthographe : (et (je) n’en peuX mais)… Pourquoi vous abriter ironiquement derrière de bonnes sommités, alors que vous êtes l’une des plus subtiles d’entre elles, quoique ne voudriez jamais en convenir ni qu’on en conçût quelque émoi. Hélas, vous ne revenez jamais en arrière, mais moi si… J’admire depuis longtemps le talent de votre touche papillonante sur chaque post d’erdélien, dont la plupart ne comprend pas toujours la profondeur de votre contre-champ, ni peut-être vous même. Vous êtes mon modèle, mon père, mon fils, ma battle, mon chat Jean-Marcel. Amitiés à votre épouse, femme heureuse et chanceuse ! N’en soyez pas le futur veuf de la rdl. Bàv, jmb. Je sais que MS pAnse la même chose, ça fait deux.
Flaubert c’est le roi du type qui ne croit pas un mot de ce qu’il écrit.
en fait il a juste un objectif, et il utilise son talent stylistique pour l’atteindre.
un peu comme Dior, mais en plus faux cul.
« le foyer de jeunes filles Concordia »
J’aime beaucoup cet immeuble aux allures de palace années 30, DHH. Moins les sculptures qui ornent la place Lucien Herr.
Enfin soyons simple avec des faits. pendant qu’il rédige un cœur simple Flaubert place devant lui un perroquet de race « amazone »
»
en plus acheter un perroquet sur amazon c’est tout sauf éthique.
« Allez, ne cherchez pas des poux dans ce Flaubert là. »
très cher Paul, je suis à la fois désolé et heureux de voir des personnes chercher des poux à Flaubert. Il s’agit en effet des conséquences d’un travail de longue haleine mené sur ce blog depuis plusieurs mois et qui commence à porter ses fruits.
« mon premier prof de philo de l’homme qui avait vu une anglaise rousse et avait conclu que toutes les anglaises étaient rousses »
effectivement c’est à ce genre de truc qu’on reconnait un philosophe.
le pire étant l’autre qui aimait que les fille qui louche parce que dans sa jeunesse il était tombé amoureux d’une fille qui louchait.
avec les philosophes le plus difficile c’est de savoir à quel moment ils commencent à devenir sérieux.
les fille qui loucheNT
« Ne jamais oublier
Ne jamais pardonner »
Une terrible proclamation de foi, un programme pour le malheur éternel, le désespoir, l’horreur absolue…
erratum : avec les philosophes le plus difficile c’est de déterminer à quel moment il faut commencer à les prendre au sérieux.
« Une terrible proclamation de foi, un programme pour le malheur éternel, le désespoir, l’horreur absolue… »
en un mot : la routine.
L’hôtel Concordia, 41 rue Tournefort, voisin de la pension Vauquer.
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Les hideuses sculptures en forme de chauves souris de la place Lucien Herr !
https://www.paristoric.com/images/iconographie/Arrond-05/paris_5_fontaine_lucien_herr.jpg
La milice de la trève perdue.
Ni guerre larvée ni paix ardue.
Sacré-Coeur dans la mosquée fourbue.
Sainte-Croix sur les minarets pointus.
Pour Vincent Monteil, Louis Massignon et René Guénon.
Trois ermites de la Foi du Croissant crucifié.
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