de Pierre Assouline

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La République des livres
Thomas Mann écartelé entre l’intime et l’épopée

Thomas Mann écartelé entre l’intime et l’épopée

Cela parait à peine croyable mais il n’existe pas de biographie en français de Thomas Mann (1875-1955), malgré le statut de l’écrivain et le rayonnement de son œuvre, alors qu’on ne compte plus celles consacrées à des seconds couteaux, des demi-soldes et des personnages du second rayon du XXème siècle littéraire. On trouve en traduction des essais sur son oeuvre ou des enquêtes sur l’ensemble de la famille Mann mais pas de biographie alors qu’elles ne manquent pas en allemand (en 1996, il en parut trois dans la même semaine). Serait-ce que les Français le considèrent comme trop daté ? Qu’ils tiennent ses romans pour trop sérieux, trop pesants ? A moins qu’ils ne le considèrent pas, tout simplement, son Nobel remontant tout de même à 1929. Gardons-nous d’en tirer des conclusions trop définitives. Il suffit de se souvenir qu’il y a une dizaine d’années d’encore, on trouvait difficilement des rééditions de Bernanos en librairie. Vaste et peuplé est notre purgatoire.

Avec le Magicien (The Magician, traduit de l’anglais (Irlande) par Anna Gibson, 608 pages, 26 euros, Grasset), livre hybride à mi-chemin entre le roman et la biographie, Colm Toibin (1955) lui rend justice. Du moins comble-t-il une lacune. Ce n’est pas la première fois qu’il se livre à genre d’exercice. Il y a une quinzaine d’années déjà, l’Irlandais, qui enseigne le Ulysses de Joyce à Columbia University (NY), avait essuyé les plâtres de ce genre hybride à mi-chemin entre roman et biographie en revisitant la vie et l’œuvre de Henry James à travers le prisme de six années considérées comme une période-clé ; le résultat était assez convaincant sinon éblouissant (The Master).  

Le procédé est donc par lui éprouvé qui consiste à pousser l’empathie jusqu’à restituer une vie à travers le regard du héros. Il revendique d’imaginer ce que Thomas Mann pense lorsqu’il regarde par la fenêtre de manière à ce que lecteur voie le monde par le regard du héros. Ce qui ramène son livre davantage sur les rives du roman que sur celles de la biographie. Le séjour à Davos qui déclenchera la Montagne magique ? Vite expédié. Celui à l’hôtel des Bains au Lido ? Plus largement traité, mais il est vrai qu’il est le cadre de Mort à Venise… L’œuvre est si peu analysée qu’on en oublierait parfois que c’est d’un écrivain qu’il s’agit.

 Son Journal lui est évidemment très précieux. On a souvent dit que Mann était écartelé dans une zone grise d’incertitude entre l’intime et l’épopée, Mort à Venise et les Buddenbrook, toujours en tension entre ces deux pôles. Colm Toibin réussit très bien à brosser le portrait d’un personnage qui abritait deux hommes en lui en permanence, l’un prenant le dessus sur l’autre en fonction des circonstances : d’un côté un démocrate calme et mesuré, maitre de son art, passionné de musique de chambre et de poésie lyrique, solitaire comptant peu d’amis, qui aurait pu s’accommoder de la nouvelle Allemagne en choisissant comme tant d’autres l’exil intérieur ; de l’autre côté, un imprudent, un flamboyant à la sexualité débridée, qui détruisait son entourage et se laissait ronger par ses démons.

La musique, dont l’écoute le déstabilisait tant, contenait en germe sa propre destruction. Rien ne le plongeait dans le doute comme de penser que les dirigeants nazis et lui aimaient le même Wagner. Un homme sans qualités ni conviction ? Le jugement est un peu rapide même s’il a souvent l’air de flotter autant entre ses engagements qu’entre ses préférences sexuelles. Un homme plein d’incertitudes. Imprévisible, gris, froid, dépourvu d’affects, incertain, nerveux. Un homme ordinaire au fond qui aura arpenté l’Europe et le monde pour prononcer des conférences, répondre aux interviews, faire plaisir à sa femme, aider ses enfants et son frère, fuir le nazisme, mais qui ne rêvait que d’une chose : s’éloigner du bruit et de la fureur pour s’isoler du monde afin d’écrire en paix. Bourgeois conformiste et rêveur ambigu, cet ambivalent était rongé par le sentiment de son imposture.

Naïf au point de ne pouvoir imaginer que des gens aussi grossiers et vulgaires que les nazis soient capables de parvenir au pouvoir, de l’exercer et de le garder, il ne doutait pas de leur défaite alors que ses enfants Klaus et Erika prenaient tous les risques à travers leurs articles et leurs conférences pour informer les européens de ce qui se tramait et de ce qui les attendait, et que son frère Heinrich le pressait de s’engager. En ce temps-là, au début des années 30, il vivait pourtant à Munich mais passait le plus clair de son temps à écrire. Il aura assez de lucidité par la suite pour reconnaitre que, pour n’avoir pas vu ou pas voulu voir les signes avant-coureurs de la barbarie, il avait échoué à comprendre l’Allemagne. Toutes choses bien rendues par Colm Toibin qui n’a pas son pareil pour s’insinuer dans les pointillés d’une vie afin d’en débusquer le côté sombre.

Dépourvu de culture politique, Mann n’y entendait rien au fond et manquait de sens politique. Katia était plus subtile, plus fine, plus intelligente que son mari, lequel est parfois déroutant, ainsi lorsqu’il soutient mordicus lors d’une conversation avec ses enfants qu’il est en train de « lire Dante dans le texte, en anglais ». A table c’est un fantôme. Il ne participe pas. Un spectre qui est là sans l’être. Sa femme est du côté de la vie ; lui, du côté de l’absence. Contrairement à lui, d’un naturel austère, elle ne manque pas d’humour : « Si seulement tu te levais de bonne heure, tu pourrais écrire un livre qui intéressera le monde entier » lançait-elle à son fils Klaus alors âgé de 40 ans… On la voit se battre aux frontières en excipant de la qualité de prix Nobel de son mari, ce qui laisse les douaniers anglais aussi indifférents que les réceptionnistes suédois. Il aurait voulu s’installer définitivement en Suisse pendant la guerre car les montagnes lui rappelaient son pays et au moins, dans une bonne partie du territoire, il jouissait d’entendre parler allemand. Las ! Il n’obtint pour lui et sa famille qu’un permis de séjour provisoire. Plutôt qu’un sanctuaire, c’était une forteresse.

« Papa est un magicien ! » : c’était la plaisanterie de ses enfants pour le désigner tant il se plaisait à leur faire des tours de passe-passe mais le sobriquet lui restera. Ils étaient petits alors. Avec le temps, ça s’est gâté entre eux. L’auteur fait état d’une lettre terrible, signé de Michael, le plus équilibré de leur descendance, où tout est dit du couple Mann tel que leurs enfants les voyait. Elle date de 1949, année du suicide de leur fils Klaus. Ils se trouvaient alors en Europe et n’avaient pas daigné se déplacer jusqu’au cimetière du Grand Jas à Cannes :

« Je suis sûr que le monde t’est reconnaissant de l’attention que tu accordes à tes livres. Mais nous, tes enfants, nous n’éprouvons aucune gratitude pour toi, ni d’ailleurs pour notre mère, qui était toujours de ton côté.. Il est difficile de penser que vous êtes restés dans votre hôtel de luxe tous les deux pendant qu’on enterrait mon frère. Je n’ai dit à personne à Cannes que vous étiez en Europe. Les gens ne m’auraient pas cru. Tu es un grand homme. Ton humanité est universellement appréciée et applaudie. Je suis sûr que tu es couvert d’éloges en ce moment même en Scandinavie. Cela ne te dérange probablement pas que ce sentiment d’adulation ne soit partagé par aucun de tes enfants. En m’éloignant de la tombe de mon frère, je voulais que tu saches l’immense tristesse que je ressens en pensant à lui »

Son hésitation à retourner en Allemagne était à la mesure de l’immense ressentiment de la population dont ses amis lui assuraient qu’il se retournerait contre lui, l’exilé, le néo-californien. D’autant que c’est en Allemagne de l’Est qu’il voulait se rendre, ce qui le mettait au ban de la bonne société politique et mondaine de Washington qu’il avait courtisée. Mais sa véritable angoisse se situait ailleurs. Thomas Mann, qui avait a dû abandonner le manuscrit de son précieux Journal derrière lui en quittant l’Allemagne, craignait que, une fois découvert par la Gestapo, il ne soit l’objet d’un chantage eu égard aux confessions intimes qui y étaient consignées. L’idée que ses fameux cahiers soient remis un jour à Goebbels, le ministre de la Propagande, le hantait. Outre l’attirance pour tel ou tel jeune homme croisé au gré des voyages, on y trouvait consignées des pages troublantes sur la séduction qu’exerçait sur lui la beauté du corps de son fils Klaus alors adolescent.

Colm Toibin y accorde une grande importance. Il a ceci de commun avec Dominique Fernandez dans nombre de ses livres ou avec Jean-Luc Barré lorsque celui-ci a consacré trois tomes à la vie de François Mauriac : s’emparant de Thomas Mann découvert dans ses jeunes années, s’empoignant à nouveau avec son œuvre en miroir avec sa vie, il les revisite à travers le prisme dominant de son homosexualité refoulée. Que Mort à Venise soit relu sous cet angle, cela parait évident (encore qu’il s’agisse plutôt en l’espèce de pédérastie) ; mais les autres ? Avant même d’ouvrir son Magicien, il suffit de lire ses interviews pour deviner le sens légèrement orienté de sa démarche. Il revendique toujours sa qualité de gay quel que soit le sujet- et plus encore lorsque le-grand-écrivain-allemand est son centre d’intérêt. Le fait est que depuis une vingtaine d’années, le cas Thomas Mann est un sujet pour les études queer dans nombre d’universités. Lorsque Libération demande à Colm Toibin pourquoi, après Henry James et Thomas Mann il ne consacre pas un livre de ce genre à James Joyce, il répond :

« Parce que sa sexualité est totalement certaine. Il n’y a donc rien à explorer. Il n’y a pas de drame. Et aussi, peu importe ce que vous faites avec Joyce, vous devez faire face au sexe et essayer de décrire son esprit alors qu’il travaille sur Ulysse et Finnegans Wake. Cela demanderait beaucoup de travail littéraire. Mais en Joyce, il n’y a aucun secret. Il n’y a rien d’inconnu. Je ne peux pas travailler avec ça ».

On sait que tout écrivain écrit par rapport à son secret. Mais que Joyce n’en ait pas eu, est-ce si sûr ? L’exactitude n’est pas son propos. « Parfois moins j’en sais mieux c’est » reconnait Toibin. Mais est-ce vraiment un compliment quand un blurb de l’écrivain Richard Ford souligne que le Magicien est « une réussite remarquable de l’imagination » ? Ca se discute.

Mann était père de six enfants. Ah, ses enfants… : deux homosexuels, une bisexuelle et deux filles qui n’aimaient coucher qu’avec des vieux (Erika était la maitresse du chef d’orchestre Bruno Walter). Voilà le tableau tel qu’il se dresse. Mais le plus important, c’était son mariage. Plus encore que le portrait d’un mariage à la Nigel Nicolson, le Magicien est celui d’une famille de la haute bourgeoisie bohème dominée par la figure de Katia Pringsheim. L’auteur imagine ce qu’elle savait des démons qui agitait son mari, lequel avouait juste une relation à 15 ans avec un camarade de lycée. Parfois, elle en fut témoin : à 75 ans, il était tombé amoureux d’un jeune serveur à Zurich, au point d’écrire dans son journal qu’il pourrait échanger sa renommée contre l’attention de cet homme. Erika et Katia avaient même organisé des rendez-vous, du moins selon l’auteur. Alors qu’il travaillait à l’écriture des Confessions du chevalier d’industrie Félix Krull (le roman demeurera inachevé), il fut en effet envahi par un coup de foudre pour un certain Franzl, serveur au Grand hôtel Dolder, près de Zurich ; l’auteur nous apprend solennellement en isolant sa révélation, que non seulement sa présence dans les mêmes murs que lui mais pas au même étage le troublait infiniment, mais que « Chaque matin, il se réveillait avec une érection ». Certes… Dans ses carnets intimes, il l’appelait « mon envoûteur ». N’empêche que de son homosexualité active, on ne sait strictement rien et c’est pour ca que cela intéresse tant Toibin. Il imagine… Mais cette insistance à faire de ce secret-là la clef de son sa vie et de son oeuvre devient de en plus pesante et de moins en moins convaincante à la longue.

Au vrai, il semble que l’incertitude que l’auteur ne cesse d’explorer au cœur de la vie de Mann l’a si bien envahi qu’il en a tiré un livre au statut des plus incertains. Brillant, surprenant, d’une lecture incontestablement passionnante même si on aurait aimé en savoir plus par exemple sur la transformation du militariste pangermaniste en démocrate, d’autant qu’il n’est pas tombé dans le piège classique qui l’aurait entrainé à imiter le style de son héros. L’ensemble souffre d’être parfois nourri d’informations, comment dire, incertaines. La loi du genre élu par l’auteur. C’est à se demander si par instants, Toibin ne se trouve pas dans la même situation que le procureur anglais au proçès de Nuremberg : celui-ci croyait citer Goethe alors qu’en réalité, il citait le Goethe und Tolstoï (1932) de Thomas Mann.

Colm Toibin s’est rendu sur les lieux de mémoire de l’écrvain, à Lübeck bien sûr, le berceau de la famille qui a inspiré les Buddenbrook, mais aussi à Pacific Palisades (Californie), au Brésil d’où venait sa mère, sur la Baltique où il s’était fait construire une maison grâce à l’argent du Nobel. Ses sources ? Outre les œuvres de Thomas Mann et celles de ses enfants, les principales biographies consacrées à l’écrivain et traduites en anglais ainsi que quelques livres sur des musiciens, sur le IIIème Reich ainsi que le précieux Weimar en exil de Jean-Michel Palmier. Il n’a évidemment pas été voir du côté des archives.

Après avoir lu son Magicien, et passé d’excellents moments en sa compagnie, on est pris d’une soudaine curiosité qui nous pousse à aller chercher ailleurs ce qu’il en est de l’exactitude de tout ce qu’il a raconté sur le grand écrivain. Pour le reste, pour l’intime vérité d’un homme, Toibin c’est encore ce qu’il y a de mieux en français. D’autant qu’il n’y a rien d’autre. Rendre passionnante la vie de cet austère qui ne se marrait pas relevait du miracle. Au fond, le vrai magicien, c’est lui.

(« Thomas Mann et sa famille sur la plage de Nidden (Nida) en 1930 » photo D.R.; « Thomas Mann » photo D.R.:;  « Klaus et Erika Mann », Photographie de Lotte Jacobi ; « Thomas et Katia Mann » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

938 Réponses pour Thomas Mann écartelé entre l’intime et l’épopée

et alii dit: à

horizon:
 » L’un des partisans de la technologie, David Sinclair, qui dirige un laboratoire de recherche sur le vieillissement à l’Université de Harvard, affirme qu’elle pourrait permettre aux gens de vivre beaucoup plus longtemps qu’aujourd’hui. « Je prédis qu’un jour, il sera normal d’aller chez un médecin et d’obtenir une ordonnance pour un médicament qui vous ramènera une décennie en arrière », a déclaré Sinclair lors du même événement en Californie. « Il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas vivre 200 ans. »

rose dit: à

Jeudi 27 octobre 2022, 5h37

rose dit: à

Je viens de comprendre quelque chose grâce à Clopine
Maintenant je peux l’affirmer : les petites filles se racontent des histoires, les garçons les vivent. Mais nous devrions tous pouvoir grandir un peu, non ?

et à Angèle (ce livre me parle, bordel).

Lorsque nous prenons un énorme coup sur la tête de ce que nous subissons, de facto, c’est celui qui le commet qui est responsable, non ? Et devrait se sentir coupable, non ?

renato dit: à

Beaucoup de garçons se racontent des histoires, car il y a autant de crétins que de crétines… sinon plus.
Par contre, raconter une histoire ce n’est pas donné à tout le monde, mais ça c’est une autre question.

27.10 — 7.51

et alii dit: à

« homo narrans »

renato dit: à

Kurt Ranke, nevvero?

Phil dit: à

l’ancienne colonie exulte

L’angliciste apprécie-t-il l’accent indish english pour Shakespeare, dear Bloom ? Nos amis indiens l’ont déjà affreusement imposé dans le monde des télécommunications, déjà accroc aux acronymes stupides, il est vrai.

Patrice Charoulet dit: à

JEUNE HOMME OU PAPY

Depuis un certain temps,dans le rue ou au café, des inconnus ne me disent plus « Monsieur » , mais « Papy » ou « Jeune homme ».
On l’aura compris « jeune homme » est ironique et veut dire « vieil homme ». Je conviens que ces mots ne sont pas déplacés, quand je rencontre un miroir , où je ne m’attarde pas. Et si je n’oublie pas ma date de naissance.

Bloom dit: à

Dear Phil, Sunak n’a aucune leçon de ‘britannicité’ (?) à recevoir de personne: il sort de Winchester, d’Oxford et de Stanford. Tout comme Rushdie, il parle un anglais RP neutre, type BBC.
Son phrasé est bien moins affecté que celui de sa prédecesseure qui calquait Tadechair, qui avait pris des cours de diction avec un « speech repetitor » afin de gommer son accent populo de fille d’épicier du coin.
Comme disait Shaw, « It is impossible for an Englishman to open his mouth without making some other Englishman hate or despise him ».
Perso, je préfère les voix de Colm Toibin, de James Naughtie, de Paul Muldoon et surtout, surtout d’Edna O’Brien, ensorcelante.

DHH dit: à

@Renato
mon post precedent sur Lucchini adressé a Alexia et Patrice Charoulet était aussi pour vous, fan comme eux de l’acteur

honneur de blog dit: à

Compte tenu des tenants et des aboutissants, je préfère Ad

Super crétin a parlé!
( Et en ce qui concerne les « tenants et aboutissants », bout de ficelle de lunettes à peau de cochon.)

renato dit: à

L’honneur c’est comme l’éthique, on en parle lorsqu’elle manque.

rose dit: à

Le maître du noir : Simenon, non ?

rose dit: à

Fluide et ambigü. Est-il écrit.

Phil dit: à

Merci dear Bloom pour votre mise au poingue. As you know, une prestation en good english à Bruxelles Europe est devenue une rareté, le globish causé par les élites blanches européennes est un chancre. Tout s’apprend, les modulations, vocales, de Mrs Thatcher étaient une bonne leçon aux écoliers français.

Bloom dit: à

L’anglais est la langue la plus facilement mal parlée, dear Phil. Et pas uniquement comme langue seconde: le lexique de Trump est celui d’un enfant de 15 ans.

DHH dit: à

@Et alii
Si vous explorez les blogs à la recherche de reflexions sur la vieillesse, je peux vous adresser un commentaire que j’ai envoyé naguère ici sur ce sujet qui me concernedirectement et dans lequel je montrais que vieillir peut être gratifiant et même apporter des compensations aux échecs de la vie d’avant

Paul Edel dit: à

Le 25 juin 1950, résidant à Zurich, Thomas Mann (75 ans) tient son « Journal » et se définit comme écrivain « bourgeois »
« Ai jeté un coup d’œil au roman de Seghers « Les morts restent jeunes » *. Beaucoup de connaissance du peuple et de la vie en général de l’époque, qui déteint sous forme de jargon sur le style, qui n’en est pas un. Sans être méprisant, je constate l’absence de tout souci artistique et de toute joie du langage. Absence également du comique, de la parodie. Je me garde bien d’être méprisant. C’est du véritable « réalisme socialiste », et un grand récit. Mais combien je suis plus proche du côté « bourgeois » et formaliste, combien je relève davantage de Joyce et de Proust ! En même temps, je ressens le jeu, la plaisanterie et l’ironie comme quelque chose de vide, et mon ignorance de la vie du peuple comme une tare honteuse. Finalement mon œuvre est un pis-aller-avec un certain charme de culture. »
*Anna Seghers(1900-1983) Cette fille d’un antiquaire ayant étudié la philologie à Heidelberg adhère en 1928 au parti communiste allemand. Elle fuit les nazis en se réfugiant au Mexique, revient en Allemagne en 1947 où elle devient la grande personnalité officielle de la vie culturelle de la RDA, présidente de l’Union des Ecrivains. Son roman « Les morts restent jeunes » retrace l’évolution d’une génération. Son personnage principal est le fils d’un spartakiste assassiné ; il est lui-même victime des nazis pour ses convictions communistes. Un grand livre qui connu un immense succès en RDA

Alors que Thomas Mann entretient une correspondance avec Gide qu’il estime en tant qu’écrivain (c’est réciproque, Gide lit Mann en allemand et jubile..) on découvre que dans son « Journal » Mann marque sans cesse des réticences sur les aveux gidiens. Il parle en 1951 à propos de la sexualité gidienne de « franchise mensongère » et « d’échec humain «.
Il ajoute : » Je suis fâché contre lui -Gide- à cause de son comportement beaucoup trop directement agressif sexuellement parlant vis-à vis de la jeunesse, sans estime, sans respect pour elle, sans avoir honte de son âge, sans spiritualité, en fait sans amour. Moi- avoir des exigences quelconques envers un garçon que j’aime ! Impensable ! »

et alii dit: à

ce matin, j’ait à « ma » coiffeuse que le seul jour où l’ on me faisait des compliments, c’était lorsque je sortais de chez elle,et que je savais bien qu’ils lui revenaient à elle; Luchini m’aurait peut-être comprise;j’ai les cheveux blancs!

et alii dit: à

j’ai dit à

Bloom dit: à

*Anna Seghers(1900-1983)

A propos d’Anna Seghers, le passionnant livre de Marie-Laure Canteloube, ‘Anna Seghers et la France’ (L’Harmattan), issu de sa thèse de 3e cycle. L’auteure officie depuis septembre dernier au Consulat de France à Munich en tant qu’Attachée de coopération pour le français, fonction dans laquelle elle excelle.

Phil dit: à

Small talk, dear Bloom: comment est-on passé de « sempstress » (Pepys) à « seemstress » ? D’où vient ce « stress » ? Thank you for your efforts.

DHH dit: à

@jazzi
je n’ai pas encore vu le film sur les harkis ;je le verrai
Mais d’ores et deja je me demande comment les drames vecus par ces gens et mis enfin, depuis qiuelques années , et a juste titre ,dans la lumière mediatique ont pu etre si longtemps occultés et donc ignores en France ,meme dans le monde des pieds noirs rapatries qui aurait du se sentir solidiares de ces populations
Je n’ai pas le souvenir que, pendant les décennies qui ont précédé cette mediatisation , ces pieds noirs nostalgiques de l ’Algérie française et leurs associations, qui multipliaient les rencontres et manifestations du souvenir ,aient jamais exprimé leur compassion pour cette categorie de victimes de cette sale guerre ,menée à leurs côtés
Ils auraient pu déplorer haut et fort le scandaleux abandon qui a livré la plupart d’entre eux aux bras vengeurs des vainqueurs ,et aussi s’insurger des conditions hideuses dans lesquelles les rescapés ont été accueillis en Métropole, et militer des leur rapatriement pour leur assurer un sort plus digne

Alexia Neuhoff dit: à

DHH, concernant F. Luchini, je tiendrais des propos nettement moins adulatifs que M. Charoulet. Le film où je l’ai le mieux apprécié, c’est dans Ma Loute de Bruno Dumont, dans le rôle d’André Van Peteghem. Il y semblait désorienté, dépassé par l’énormité de son personnage et il m’a paru d’autant meilleur qu’il ne maîtrisait apparemment rien.

rose dit: à

Les conditions hideuses.

Chez moi, il y a un camp qui vient. d’être démantelé ces dernières années le long de la Durance avant Peyrolles et a quelques pas de Jouques. Ils étaient collés là dans un no man’s land, loin de tout et abandonnés de tout le monde.
Les arabes les haïssent, les français n’en ont rien à foutre et eux sont dans -leurs enfants la rage et la haine les animent-et eux-mêmes ben, c’est la cata.
Tu donnes tout de toi et tu es traité comme un chien.

rose dit: à

eux sont dans, le mot désarroi ne suffit pas. Ce doit être l’incompréhension totale.

renato dit: à

DHH, je n’aime pas particulièrement Luchini — Molière aussi était histrion, mais il y a histrion et histrion —. Bref, avec mon post je conseillais à PC de visiter Youtube : il est gratuit et pas besoin de frais — voyage, séjour, repas —.

Phil dit: à

Paul Edel, Gide confesse ses difficultés à lire les derniers Mann, sa trilogie des Joseph où « Mann a tout mis avant asphyxie », certes débats intimes entre nobélisés rompus aux bédouinages.

Bloom dit: à

L’orthographe anglaise n’est fixée que depuis peu, dear Phil, et encore il y a bien des différences entre les variétés britanniques & américaines, notamment.

A l’époque de Pepys, ‘seamstress’ & ‘sempstress’ cohabitaient harmonieusement & ‘seemstress’ devait être recevable également.

Le suffixe ‘-stress’ est en fait /s/+ -tress, seam (couture) + s pour l’euphonie + -tress, marqueur du féminin, comme il est d’usage pour les substantifs en -ter, -tor (huntress, actress) et dans mistress (mis-tress).
Le truc sioux (parce que rien n’est simple dans cette langue souple et caoutchouteuse), est la différence de prononciation entre ‘sEAm’, avec un ‘i’ long /’si:m/ et ‘sEAmstress’ qui se prononce /’semstris/ avec un /e/ = è chez nous

Pour le fun:
mis–>mistress (dérivation)
Liz –> Liz Truss (dérive)

Pour le fun tjrs, la célèbre scène du Henri V de Shakespeare, dans le texte non modernisé du folio de 1623 (400 ans l’an prochain!). La princesse Catherine doit épouser Henri V d’Angleterre & prend une brève leçon d’anatomie en anglais:

(…)

Enter Katherine and an old Gentlewoman.

Kathe. Alice, tu as este en Angleterre, & tu bien parlas le Language.
Alice. En peu Madame.
Kath. Ie te prie m’ensigniez, il faut que ie apprend a parlen: Comient appelle vous le main en Anglois?
Alice. Le main il & appelle de Hand.
Kath. De Hand.
Alice. E le doyts.
Kat. Le doyts, ma foy Ie oublie, e doyt mays, ie me souemeray le doyts ie pense qu’ils ont appelle de fingres, ou de fingres.
Alice. Le main de Hand, le doyts le Fingres, ie pense que ie suis le bon escholier.
Kath. I’ay gaynie diux mots d’Anglois vistement, coment
appelle vous le ongles?
Alice. Le ongles, les appellons de Nayles.
Kath. De Nayles escoute: dites moy, si ie parle bien: de Hand, de Fingres, e de Nayles.
Alice. C’est bien dict Madame, il & fort bon Anglois.
Kath. Dites moy l’Anglois pour le bras.
Alice. De Arme, Madame.
Kath. E de coudee.
Alice. D’Elbow.
Kath. D’Elbow: Ie men fay le repiticio de touts les mots que vous maves, apprins des a present.
Alice. Il & trop difficile Madame, comme Ie pense.
Kath. Excuse moy Alice escoute, d’Hand, de Fingre, de Nayles, d’Arma, de Bilbow.
Alice. D’Elbow, Madame.
Kath. O Seigneur Dieu, ie men oublie d’Elbow, coment appelle vous le col.
Alice. De Nick, Madame.
Kath. De Nick, e le menton.
Alice. De Chin.
Kath. De Sin: le col de Nick, le menton de Sin.
Alice. Ouy. Sauf vostre honneur en verite vous pronouncies les mots ausi droict, que le Natifs d’Angleterre.
(…)

S’ensuit la scène où Henri qui ne parle pas français va tenter de séduire Catherine…Never a dull moment

Bloom dit: à

DHH, les Harkis étaient des Arabes avant tout…

Quand j’ai débuté ma carrière de prof, je me souviens d’une discussion assez animée entre élèves de terminales sur le mode ‘et toi, pourquoi tu t’appelles François si t’es arabe…?’

Les pièges de l’histoire.

Phil dit: à

Merci dear Bloom pour votre considérable ausführliche explication, avec bonus.

Bloom dit: à

« Koï baat nahi », dear Phil, comme on dit chez les Sunak de ce monde…

et alii dit: à

lorsque le prof d’anglais de ce garçon appelé william par ses parents qui n’étaient ni anglais ni français prononça le prénom de william, les parents ne le reconnurent pas, et ce fut une plaisanterie obligée de se moquer du professeur; dans la chanson, on
dit
https://www.youtube.com/watch?v=NpMNHdlt404

Soleil vert dit: à

et alii dit: à
@soleil vert:
Pour prolonger le débat de la thématique phare de l’année : « La Complainte du progrès », Pariscience organisera une table-ronde, à l’Institut de physique du globe de Paris.

– Merci et alii
Si la science-fiction pouvait déjà sauver ses éditeurs …

Vous qui avez l’oeil à tout, je cherche un documentaire TV (ARTE) qui analyse les comportements collectifs dans la nature

Jacques dit: à

Sunak premier ministre britannique.
Un noir ou un arabe premier ministre en France…Inimaginable.

renato dit: à

Hercules et Omphale (1630) d’Artemisia Gentileschi endommagée lors de l’explosion de Beyrouth restauré au Getty.

et alii dit: à

@soleil vert, je ne suis pas sure de comprendre « comportements collectifs dans la nature » que j’ai « retraduit » inexactement par recherche en éthologie;
dont voici un lien d’attente:
http://jacquesmitsch.tv/film/lesprit-des-plantes/

Soleil vert dit: à

comportements collectifs dans la nature : les fourmis; les oiseaux et poissons qui se regroupent en « nuages » pour échapper à leur prédateur, les parties d’echecs majoritaires ou un groupe de joueurs affronte un grand-maitre etc.

et alii dit: à

@soleil vert, en passant par éthologie, arte documentaire, de tres nombreuses références (ce sujet , sous cet aspect m’intéresse, et j’ai en ce moment des échanges avec une dame qui en est passionnée;
pouvez-vous être plus précis , un détail qui vous aura marqué, une date aussi ?

et alii dit: à

soleil vert, j’ai pensé bien sur à
https://www.wwf.fr/
dont cette dame -amie a été membre, et WWF pourra surement vous retrouver ce docu et vous orienter ;je devrais voir cette dame ce week-end et elle sera contente d’être mise sur la piste;son erreur est de pas avoir internet (je la tarabuste bien sur), et je ne peux pas vous lier directement;
oiseaux: voyez Vinciane Despret , une belge et « pionnière » qui ajoute la compétence au gout de la transmission(je l’ai entendue dans une rencontre )
vous ne perdrez pas votre temps! courage

Soleil vert dit: à

pouvez-vous être plus précis , un détail qui vous aura marqué, une date aussi ?

Il y a 2 ou 3 jours

et alii dit: à

non, je suis injuste avec cette dame amie, tres « militante » et battante rentre dedans de ce qu’elle m’a raconté avec Ricard « :elle doit être opérée des yeux, et même pour ça, je la seconde ; mais elle peut regarder la télé ; c’est à suivre pour vous!

et alii dit: à

Autrice et réalisatrice de vingt films documentaires pour France
Télévisions et ARTE, Emma Baus porte un nouveau regard sur les
sociétés animales. Après s’être attachée à révéler la vie complexe
des animaux domestiques («Trois petits chats», «Malin comme une
chèvre»), elle prouve avec Démocraties Animales que loin de « la loi
de la jungle », la coopération animale est riche d’inspiration pour leurs
cousins humains
et
fiche technique de la série documentaire
DÉMOCRATIES ANIMALES
Episode 1 : le peuple gouverne
Episode 2 : le chef consulte
https://www.cocottesminute.fr/sites/cocottes/files/kit/2021/DOSSIER%20DE%20PRESSE%20DEMOCRATIES%20ANIMALES%20SIMPLE_1.pdf

lmd dit: à

Soleil vert, oui j’ai vu ces jours-ci une partie d’un documentaire Arte montrant des oiseaux (Fous du Cap) plongeant pour chopper des sardines réunies en un banc compact pour échapper aux prédateurs. Un groupe de dauphins les fait remonter à un niveau qui leur convient  et des disperse; ce niveau est accessible par les oiseaux plongeurs ; les oiseaux sont organisés en petits groupes surveillant la progression des dauphins en chasse. Les groupes d’oiseaux s’avertissent les uns les autres de cette progression ; et quand tout le monde est réuni, sardines, dauphins, fous du Cap, festin ; les sardines l’ont mauvaise.

Jean Langoncet dit: à

Incidemment, puisque du Goncourt et de ses jurés « politisés » il a été question

AFP, publié le jeudi 27 octobre 2022 à 15h43

Le Liban et Israël, pays voisins officiellement en état de guerre, ont conclu jeudi un accord délimitant leur frontière maritime après des mois de négociations ardues par l’entremise des Etats-Unis, qui assure la répartition de précieux gisements gaziers offshore en Méditerranée orientale.

Le président américain Joe Biden a félicité jeudi Israël et le Liban pour « la conclusion officielle de leur accord visant à résoudre leur litige frontalier maritime de longue date ».

« Les deux parties ont effectué les dernières démarches pour faire entrer en vigueur l’accord et ont soumis les documents finaux aux Nations unies en présence des Etats-Unis », a-t-il indiqué dans un communiqué de la Maison Blanche.

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que cet accord constituait une « reconnaissance » de fait de l’Etat hébreu par Beyrouth, mais le président libanais Michel Aoun, allié du Hezbollah pro-iranien, a rétorqué qu’il n’avait aucune « dimension politique ».

Yaïr Lapid et le président libanais ont chacun de leur côté signé l’accord jeudi.
Puis, les deux pays ont procédé à un échange de lettres qui a marqué la conclusion formelle de l’accord, lors d’une cérémonie au siège de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dans la localité frontalière libanaise de Naqoura, en présence du médiateur américain Amos Hochstein et de la coordinatrice spéciale de l’ONU au Liban Joanna Wronecka.

« Il s’agit d’un accomplissement politique, ce n’est pas tous les jours qu’un Etat ennemi reconnaît l’Etat d’Israël dans un accord écrit et ce, devant l’ensemble de la communauté internationale », a affirmé M. Lapid.

Dans un tweet, le président Aoun a répondu qu’il s’agissait d’un accord purement « technique », sans aucune « dimension politique », ni « conséquences qui contredisent la politique étrangère du Liban ».

Beyrouth a tenu à ce que sa délégation évite tout contact officiel avec celle de l’Etat hébreu, exigeant que la remise des lettres se fasse dans deux salles séparées.

Les médias n’ont pas eu accès au bâtiment, autour duquel des Casques bleus et l’armée libanaise étaient déployés, alors que des hélicoptères de la Finul survolaient le secteur, selon un photographe de l’AFP.

Pour le Liban, englué dans une profonde crise économique, cet accord intervient à quelques jours de la fin du mandat du président Aoun, sans qu’un successeur lui soit trouvé.

Il intervient aussi peu avant les élections législatives du 1er novembre en Israël, pour lesquelles M. Lapid est en campagne.

« L’accord sur la frontière maritime prendra la forme de deux échanges de lettres, l’un entre le Liban et les Etats-Unis et l’autre entre Israël et les Etats-Unis », avait expliqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stephane Dujarric.

L’accord, qui va permettre aux deux pays d’exploiter des gisements gaziers en Méditerranée orientale, a été conclu grâce à des années de médiation américaine.

Ce gaz permettra, selon les autorités israéliennes, de réduire le coût de l’énergie du pays mais aussi de doper les exportations vers l’Europe, qui cherche à diversifier ses approvisionnements du fait de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En vertu de l’accord, le champ offshore de Karish se situe entièrement dans les eaux israéliennes.

Le Liban pour sa part aura tous les droits d’exploration et d’exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie se situe dans les eaux territoriales d’Israël. Mais « Israël sera rémunéré » par la firme exploitant Cana « pour ses droits sur d’éventuels gisements », selon le texte.

Amos Hochstein a estimé devant la presse que l’accord permettait de « créer de l’espoir et des opportunités économiques » et d’instaurer « la stabilité » pour les deux parties.

Il s’est déclaré convaincu que l’accord pourrait constituer « un tournant économique » pour le Liban et ouvrir « une nouvelle ère d’investissements » qui pourrait relancer l’économie.

Le médiateur, qui a rencontré mercredi le président Aoun, s’est également entretenu avec le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement, Nabih Berri, avant de se rendre à Naqoura puis en Israël.

Sans même attendre la signature, le groupe énergétique Energean a lancé mercredi la production de gaz naturel sur le gisement de Karish, après avoir reçu le feu vert du gouvernement israélien.

Le Liban a de son côté demandé à TotalEnergies d’entamer rapidement les travaux de prospection dans le champ de Cana.

L’accord n’aurait pas pu être signé sans l’assentiment du puissant Hezbollah au Liban, qui avait menacé au cours de l’été d’attaquer Israël s’il entamait l’extraction du gaz du champ de Karish avant la conclusion d’un accord.

Le chef du parti pro-iranien prononçait un discours jeudi après-midi, après la conclusion de l’accord.

Marie Sasseur dit: à

« Le Liban a de son côté demandé à TotalEnergies »…… mais c’est bien sûr.

renato dit: à

Et maintenant un Vermeer !

et alii dit: à

VERMEER/
ust Stop Oil est un groupe militant pour le climat au Royaume-Uni qui utilise résistance civile dans le but de s’assurer que le gouvernement britannique s’engage à arrêter les nouvelles licences et la production de combustibles fossiles1. Il a été lancé le 14 février 2022 et a organisé un mois de perturbations dans les terminaux pétroliers à travers l’Angleterre, en avril 20222.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Just_Stop_Oil

renato dit: à

Ces gens de Just Stop Oil sont-ils incapables de faire de la politique comme tout le monde ?

rose dit: à

Closer

Fini.

Waouh.

Jazzi dit: à

Question à rose et closer : est-il nécessaire d’avoir lu « Guerre » avant de lire « Londres » ?

closer dit: à

Bravo Rose!

Non je ne crois pas, JB. Mais si tu veux n’en lire qu’un je lirais plutôt « Guerre », plus court, plus ramassé…et qui peut te donner envie de continuer avec « Londres », moins « fini » mais plus riche en personnages et en rebondissements avec notamment l’épisode Yugenbitz qui vaut le voyage…Qu’en pensez-vous Rose?

Jean Langoncet dit: à

@sont-ils incapables de faire de la politique comme tout le monde ?

S’immoler en place publique, par exemple … le plus grave dans cette affaire n’est-il pas la frilosité des gouvernements devant l’urgence des mesures à prendre ?

rose dit: à

Jazzi
Oui.
Si j’admets que Londres est bien un brouillon, il est en tout cas la suite directe de Guerre.
Je vais les envoyer à Clopine si elle est d’accord.
Dois lire les annotations et blabla. D’ici lundi.

rose dit: à

Je peins j’en parle ce soir. Comment retrouver vos coms Closer ?

Jean Langoncet dit: à

@Je n’ai pas le souvenir que, pendant les décennies qui ont précédé cette mediatisation , ces pieds noirs nostalgiques de l ’Algérie française et leurs associations, qui multipliaient les rencontres et manifestations du souvenir ,aient jamais exprimé leur compassion pour cette categorie de victimes de cette sale guerre ,menée à leurs côtés
Ils auraient pu déplorer haut et fort le scandaleux abandon qui a livré la plupart d’entre eux aux bras vengeurs des vainqueurs ,et aussi s’insurger des conditions hideuses dans lesquelles les rescapés ont été accueillis en Métropole, et militer des leur rapatriement pour leur assurer un sort plus digne

« Marseille, 1962 : le cauchemar des rapatriés d’Algérie

Sur les 700 000 pieds-noirs qui gagnent la métropole cette année-là, 450 000 débarquent à Marseille. Cette marée humaine, réduisant les pouvoirs publics à l’improvisation, se heurte à l’hostilité de la population. Récit d’un exode

« Qu’ils aillent se réadapter ailleurs. » Cette phrase, prononcée en juillet 1962 par Gaston Defferre à propos des rapatriés d’Algérie, les pieds-noirs ne l’ont pas oubliée. Cinquante ans plus tard, ils continuent de vouer une rancune tenace à l’ancien maire de Marseille. Extraite d’une interview donnée à « Paris-Presse », puis reprise en une du quotidien local « Le Méridional », cette déclaration peut surprendre aujourd’hui par sa virulence. Mais, en cet été qui voit transiter par sa ville plusieurs centaines de milliers de Français d’Algérie, Gaston Defferre ne fait que relayer l’opinion de la plupart de ses administrés. Car, depuis le mois de juin 1962, le port phocéen étouffe littéralement sous l’afflux des rapatriés d’Algérie. Au point d’en oublier sa tradition d’accueil, qui, au fil du siècle, avait notamment permis l’intégration des émigrés arméniens, puis des rapatriés d’Indochine, enfin de ceux du Maroc et de Tunisie.(…) » L’Obs
(Sur cette question en se référera aux travaux de Stora, notamment, plutôt qu’aux affirmations et aux insinuations tendancieuses de DHH)

Jazzi dit: à

Attention, chef-d’oeuvre, foi de léZard !

et alii dit: à

DE NOUVEAUX PRIX EN VUE !
Les scientifiques indiens ont été surpris d’apprendre que le gouvernement prévoyait de supprimer près de 300 prix scientifiques. Bien que de nombreux chercheurs reconnaissent les problèmes liés à la sélection des lauréats, ils affirment que la décision de les interrompre sans explication est démotivante et ne résoudra pas les problèmes.
« Le gouvernement prévoit également d’introduire un nouveau prix, le prix Vigyan Ratna, qui sera la version indienne d’un prix Nobel. Les détails restent à fournir. »
https://www.nature.com/articles/d41586-022-03286-3?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=4bce6c296a-briefing-dy-20221027&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-4bce6c296a-47153932

renato dit: à

« … le plus grave dans cette affaire… »

Évidemment, reste qu’il y a une activité qui s’appelle politique et qui concerne tous les citoyens, et non seulement ceux qui font de la politique active e travaillent dans les instances désignées pour la déterminer, chacun peut donc traiter de la manière dont l’État, ses substructures territoriales, etc. sont gérés. Ce à quoi servent les partis.

renato dit: à

Ce à quoi servent les partis. > C’est à ça…

Jean Langoncet dit: à

La politique n’est pas réservée aux « encartés », renato

Soleil vert dit: à

poussière dit: à
@soleil vert
peut-être est-ce cela que vous cherchez:

Yes !
Merci

renato dit: à

« Ce à quoi servent les partis. »

Donc, vu la qualité de certains partis dont la fonction ce serait justement de s’occuper de ça et vu que votre Président a réussi à créer un mouvement qui l’a porté au pouvoir en peu de temps, des gens déterminés pourraient faire de même sans peine sans gâcher de la soupe ou de la colle !

renato dit: à

Et qui a dit que la politique est réservée aux encartés ! ai bien écrit « et non seulement ceux qui font de la politique active », ou pas ?

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée, renato

DHH dit: à

@jean langoncet
J’aimerais que vous m’expliquiez en quoi consiste les insinuations tendancieuses que contiendrait mon post relatif aux Harkis où je deplotrais l’infgratitude des poeds noirs a l’egard de ces colonisés qui ont combattu à leurs côtés dans cette horrible guerre
Et pour avoir beaucoup d’écrits de B Stora, en particulier son rapport au Président de la République sur le traitement mémoriel à réserver à cette période, je n’y ai pas trouvé un seul sujet où ma vision des choses s’inscrirait en faux par rapport à celle qu’il présente
Serait-ce que mon origine pied-noir aurait nourri chez vous un préjugé qui me rendrait suspecte a priori?

Jean Langoncet dit: à

Bonne soirée, DHH

Pablo75 dit: à

Un crêpe noir pour honorer Pierre Soulages.
Alexia Neuhoff dit:

UNE crêpe bien brulée, tu veux dire… Sa « peinture » ne vaut pas plus.

Pierre Soulages, le grand imposteur est mort. Enfin. Ses noires croûtes avec.
Jacques dit:

« Le » c’est lui donner une importance qu’il n’en a pas. « Un » grand imposteur, « un » autre grand escroc.

Dans 4 ou 5 siècles il n’y a pas de doute qu’on considérera le XXe non seulement comme le plus barbare de l’histoire de l’humanité mais aussi comme le plus crétin. On dira dans les livres de curiosités sur le passé: en France non seulement il y avait un « peintre » qui ne « peignait » que des « tableaux » noirs payés très cher par des abrutis mais en plus on lui a fait à la fin de sa vie un musée que des crétins, à qui on avait dit que c’était de la grande peinture, allaient voir en payant 11 € le billet d’entrée !!

https://musee-soulages-rodez.fr/visiter/individuel/

et alii dit: à

à propos de liberté d’expression, de M.Sabolo, et son récent roman, un nouveau chapitre , et une tribune et des commentaires sur mediapart:
« TRIBUNE 25 OCT. 2022

Assez d’acharnement à l’encontre de Jean-Marc Rouillan
« En juin dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a fermement sanctionné la France pour le traitement pénal qu’elle réserve à l’écrivain et militant politique Jean-Marc Rouillan, en particulier pour sa condamnation à 18 mois de prison pour « apologie du terrorisme ». Un ensemble de personnalités et d’organisations dénonce un « acharnement judiciaire » qui « s’inscrit dans un contexte inquiétant de durcissement global des dispositifs répressifs »
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/251022/assez-dacharnement-lencontre-de-jean-marc-rouillan?utm_source=20221027&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-%5BQUOTIDIENNE%5D-20221027&M_BT=1249929909253

et alii dit: à

je signale que j’ai lu tous les noms de la liste des signataires de la tribune indiquée ci-dessus

Pablo75 dit: à

Merci à et alii d’avoir mis le lien qui permet de lire l’article hilarant de Cédric Enjalbert « Pierre Soulages, lumière noire ». J’adore ce genre de texte, dans lequel on peut changer n’importe quel mot sans que personne s’en aperçoive.

Dans le cas de Soulages, le texte marche aussi si au lieu de « noir » on met partout « rouge », par exemple.

« Pierre Soulages a inventé une manière de peindre faisant jaillir la lumière de la rougeur. »

« Le rouge vaut aussi pour sa qualité rythmique, lui qui est divisible, qui imprime sa marque et son contraste au fond blanc. Il découpe le temps en même temps qu’il creuse ses gouffres et donne la mesure de la plénitude. Le rouge est plus qu’une couleur, c’est une métaphore. »

« Un jour de janvier 1979, alors qu’il s’échine à finir une pièce résistante, sur laquelle passe une nuit, il découvre au réveil que le rouge, à force d’avoir été travaillé, a fini par « envahir » toute la toile, en présentant une intensité inédite. « Le rouge n’était plus rouge, il devenait le siège d’une lumière particulière ». Cette qualité de la peinture réfléchissant la lumière, appelée d’abord rouge-Lumière, devient aussitôt la marque du peintre.

« Indépendant de toute considération sociologique, anthropologique, symbolique ou sémiologique, l’Outrerouge ne signifie rien. Faisant jaillir la lumière, il est une négation du rouge et l’inverse d’un monochrome ».

Et dans une citation complétement bidon de Badiou: “Au fond, le rouge, solitaire et compact, de tout tableau de Soulages indique qu’il pourrait continuer, que la limitation du tableau, et même son immensité, n’est qu’un moment de sa propre illimitation. C’est en quoi le rouge est le support de l’outre-rouge. Le Sujet-peintre et le Sujet-spectateur partagent l’inachèvement dont seul le rouge peut témoigner. ”.

Ou dans une déclaration de Soulages: “Au-delà du rouge, une lumière transmutée par le rouge et, comme outre-Rhin et outre-Manche désignent un autre pays, Outrerouge désigne aussi un autre pays, un autre champ mental que celui du simple rouge”

Si Pierre Soulages s’essaie à d’autres couleurs, aux ocres et aux bleus, il fait bientôt le choix du rouge pour ses qualités sensibles énigmatiques, bien sûr, pour son « autorité, sa gravité, son évidence, sa radicalité, écrit-il […]. Son puissant pouvoir de contraste donne une présence intense à toutes les couleurs et lorsqu’il illumine les plus obscures, il leur confère une grandeur sombre. Le rouge a des possibilités insoupçonnées et, attentif à ce que j’ignore, je vais à leur rencontre ».

Bref, la capacité de l’être humain à délirer, est infinie…

closer dit: à

Rose, si mon ordi veut bien je vous reposterai mes commentaires demain. Bonne soirée.

Pablo75 dit: à

Quand je pense que même Christian Bobin, qui est un type en principe lucide (et le plus grand poète français vivant) est tombé dans le panneau de Soulages !! Il lui a dédié un livre intitule « Pierre, » [avec la virgule, s’il vous plaît] dans lequel il écrit:

« Je me moque de la peinture. Je me moque de la musique. Je me moque de la poésie. Je me moque de tout ce qui appartient à un genre et lentement s’étiole dans cette appartenance. Il m’aura fallu plus de soixante ans pour savoir ce que je cherchais en écrivant, en lisant, en tombant amoureux, en m’arrêtant net devant un liseron, un silex ou un soleil couchant. Je cherche le surgissement d’une présence, l’excès du réel qui ruine toutes les définitions. Bach est plus que musicien. Soulages est plus que peintre. »

J’ai failli m’étrangler en lisant cela. Mais c’est quelques lignes après que je me suis dit que Bobin était sans doute devenu fou:

« Ma première connaissance de Soulages est une connaissance absolue, celle de sa voix au téléphone. Je sais exactement où j’étais quand j’ai décroché. Le sol de la cuisine est fait de gros carreaux. Je sais sur quel carreau je me suis immobilisé en entendant cette voix. Au centimètre près.  »

Bref, un livre de plus à vendre chez Gibert et un écrivain fini pour moi.

renato dit: à

« Rose, si mon ordi veut bien je vous reposterai mes commentaires demain »

C’est inutile, on peut rechercher un mot sur une page web ou un document :
PC : presser en même temps Ctrl et F ;
Mac : command et F.
Une fenêtre s’ouvre en haut à droite de votre écran.
Tapez à l’intérieur de cette zone le mot ou la date recherché.
Le mot recherché apparaît alors surligné dans votre page.
Pour passer d’un mot trouvé à l’autre, cliquez sur « suivant » ou sur les flèches pour certaines versions.
Ce raccourci est universel : il fonctionne pour tous les programmes.

Il suffit donc que Rose suive le parcours et tape « closer » dans la fenêtre en haut à droite.

D. dit: à

C’est incroyable ça, renato ! D’où connaissez -vous ce truc épatant ?!

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé des merguez roulées aux endives.

rose dit: à

Cherché les deux coms de Closer, pas trouvé. Mais nombre d’autres passionnants.
La nuit porterai conseil pour le compte-rendu de Londres.

Bnàv.

renato dit: à

Le nom « Closer » sur cette page 8 occurrences; sur la précédent 11; etc.
Il ne faut pas chercher dans la fenêtre de recherche du site, rose, mais suivre le parcours détaillé plus haut. Ça marche pour tout le monde, sans exceptions!

renato dit: à

précédent > précédentE

MC dit: à

Bobin le plus grand poète français vivant?????? On est tombé bien bas…

D. dit: à

Ça ne marche pas votre truc, cher renato. Vous voulez nous épater mais au final rien ne marche. C’est fini je ne m’y laisserai plus prendre.

D. dit: à

Il s’est produit tout récemment un événement extraordinaire sur Mars : un météore a percuté la planète en l’endommageant fortement.
J’ai passé plusieurs jours à analyser cet événement. Mars représente la guerre entre Ukrainiens et Russes. Le météore c’est moi, avec mes propositions de paix qui vont sous peu se concrétiser.

Pablo75 dit: à

Bobin le plus grand poète français vivant?????? On est tombé bien bas…
MC dit:

C’est qui? Toi, peut-être?

renato dit: à

1 — La guerre des fascistes rousses contre l’Ukraine, éventuellement !
2 — Il faudrait affiner vos capacités instrumentales — rien de plus facile que la recherche de mots sur un doc ou une page web, il y arrive mon arrière-petite-fille qui est âgée de huit ans !

28.10 — 7.04

renato dit: à

mon > MA

renato dit: à

Poutine : « L’Occident fait un jeu sale, il veut nous exterminer », pauvre petit il impute toujours aux autres ses intention.

Marie Sasseur dit: à

C’est un italo-franco-suisse qui remporte le prix littéraire de l’Académie Française; son roman est en lice pour le prix Goncourt, avec Poutine en vedette.

S’agit-il de René de Milan du blogapassou, vrp muticarte de l’art en plastique, le monsieur bricolage 2.0 du concept, le geek de bfm, le queer de l’ère de la post-vérité ?

Pas du tout.

 » le mage du Kremlin  » par Giuliano da Empoli, qui a beaucoup plu à Madame le Secrétaire perpétuel :

https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/le-mage-du-kremlin-ouronne-par-lacademie-francaise-1873610

Marie Sasseur dit: à

noir, c’est noir.

Pour ceux qui ont besoin d’être Soulagé, de cette fondue médiatique au noir et sinistre, il y avait « blanc !, c’est blanc! »

Un régal.

« Pourquoi une toile blanche suscite-t-elle l’incompréhension et le mépris ? Pourquoi, d’autre part se vend-elle à un prix exorbitant ? Et pourquoi en somme, cette œuvre sert-elle de point de départ pour une pièce qui s’interroge sur les motifs de l’amitié ? »

« Art » de Yasmina Reza

https://www.theatrelepublic.be/de-l-art-et-de-l-artiste

rose dit: à

Vendredi 28 octobre 2022

8h.

rose dit: à

Londres de Louis Ferdinand Céline.

Ce roman, long, 528 pages relate la vie d’un groupe de gens, interlope, a Londres alors que la guerre, en Flandres dit Ferdinand n’est pas encore fini.
Le narrateur se dit avoir 22 ans, revenir du front gravement blessé et avoir des bourdonnements effroyable dans une oreille, le sommeil le fuyant.
Il nous raconte alors le mode de vie de son groupe, auquel il appartient, dans les adaptations successives auxquelles ils se soumettent dans un contexte de guerre.

Ce livre est un cri, dont le point d’orgue est « je ne veux pas y retourner ». Un récit cru qui détaille des natures humaines qui ne sont pas à piquer des hannetons, des portraits terribles qui par la vigueur du récit se retrouvent attachants. Nous, lecteurs, sommes alors emportés par une épopée incroyable d’une modernité inouïe.

rose dit: à

Londres de Louis Ferdinand Céline.

Ce roman, long, 528 pages, relate la vie d’un groupe de gens, interlope, à Londres, alors que la guerre, en Flandres dit Ferdinand, n’est pas encore finie.
Le narrateur se dit avoir 22 ans, revenir du front gravement blessé et avoir des bourdonnements effroyables dans une oreille, le sommeil le fuyant.
Il nous raconte alors le mode de vie de son groupe, auquel il appartient, dans les adaptations successives auxquelles ils se soumettent dans un contexte de guerre.

Ce livre est un cri, dont le point d’orgue est « je ne veux pas y retourner ».
Un récit cru qui détaille des natures humaines qui ne sont pas à piquer des hannetons, des portraits terribles qui par la vigueur du récit se retrouvent attachants.
Nous, lecteurs, sommes alors emportés par une épopée incroyable d’une modernité inouïe.

et alii dit: à

hannetons, et repiquage!
« Pourquoi dit-on «pas piqué des hannetons – CNEWShttps://www.cnews.fr › Divertissement
5 oct. 2017 — On peut dire d’une situation qui sort de l’ordinaire et qui n’est pas édulcorée, qu’elle n’est «pas piquée des hannetons».
c’est une indubitable erreur que j’ai faite d’imaginer être assez « intelligente » pour suivre la RDL? et comprendre les erdéliennes, même si j’ai des souvenirs de hannetons, dans nos trousses de jeunes lycéennes,à fontainebleau; et les docu S.V ayant titillé ma curiosité , j’ai donc un peu cherché:
A l’inverse, «pas piqué» signifiait qu’il était en très bon état, parfaitement entretenu. Par extension, cette locution s’est rapidement appliquée à tout ce qui était sans défaut, notamment un individu.

Puis, à partir du début du XXe siècle, l’expression a légèrement évolué. Elle a donc fini par désigner ce qui est resté dans son état d’origine, naturel. Ainsi, pour un commentaire négatif, «pas piqué des hannetons» a permis de représenter une chose excessivement brute, manquant de finesse.

Dans la même logique, on peut utiliser la locution «pas piqué des vers».
bonne journée

et alii dit: à

hannetons
bien sur, je vous rends le « à » :je ne l’ai pas piqué!
quant aux hannetons:
Extrêmement vorace, cet animal détériore les plantes en y faisant de nombreux trous, au point de les rendre impropres à la consommation. A l’époque, il était donc courant, lorsqu’un vêtement ou un meuble en bois était troué ou très abîmé, de dire qu’il était «piqué des hannetons».

rose dit: à

Et alii

J’ai élevé des cétoines.
Ne pensez-vous pas qu’il puisse y avoir un lien avec la grande période des collections des entomologistes qui piquaient les hannetons ? (Et les papillons).

rose dit: à

Et alii

Pas au sein. En aquarium.

closer dit: à

J’ai pu récupérer mes commentaires, Rose:

Une première partie se déroule au milieu des maquereaux et des putes de Londres. Presque tous les macs fuient la conscription et vivent dans la peur d’être embarqués, de repasser la Manche et d’aller au casse-pipe. Ferdinand, lui, en revient. Une description d’une crudité absolue avec des figures plus repoussantes ou pitoyables les unes que les autres. Le style de Céline est bien là, mais on se dit que le feu d’artifice de « Guerre » avait plus de force.

Et puis arrive le Docteur Yugenbitz. Et avec lui, le génie de Céline explose littéralement. Ferdine et deux compères sont en cavale après une orgie et une bagarre mémorable dans un bouge près des quais. L’un des trois est tenu pour mort par les deux autres. Pour obtenir le certificat indispensable pour se débarrasser du supposé cadavre, ils sonnent à la porte du Docteur Yugenbitz. Celui-ci leur annonce que « Bijou », c’est son nom, n’est pas mort du tout et les fait entrer chez lui pour le soigner. Yugenbitz a une épouse et trois fillettes. Il a beau être médecin, ils sont très pauvres. Il soigne Bijou pour rien et nourrit les trois compères pendant des semaines. Les portions de nourriture sont divisées par huit au lieu de cinq. Yugenbitz et Ferdine se lient d’amitié et Ferdine prend auprès de lui le goût de la médecine.
Cette partie du roman est d’une humanité et d’une tendresse déchirante. La scène où Sarah, l’une des fillettes du Docteur met à la porte du haut de ses cinq ans, le gros Boro, une brute imbibé d’alcool, puis d’éther une fois qu’il a bu tout l’alcool à 90 degré du docteur, est prodigieuse.
Inutile de préciser que Yugenbitz est juif.
Un chef d’oeuvre cet épisode.

Céline, « Londres », (suite)

L’aventure Yugenblitz est, jusqu’à présent en tout cas, le sommet du livre, une clairière lumineuse de sensibilité et d’émotion. Mais lorsque les trois compères partent de chez le bon docteur, la redescente aux enfers est rude…Retour chez les souteneurs et les putes. La situation a empiré. La peur d’être embarqué par les « bourres » et surtout d’être envoyé à la boucherie sur le continent augmente tous les jours. Les filles, certaines en tout cas, s’émancipent et se trouvent un brave rosbif qui les sort du trottoir et les emmène à la campagne, leur rêve la campagne…ça n’empêche pas les torgnoles et le sexe à tout va. Curieux d’ailleurs, dans la mesure où malgré les coups et le sadisme, les types se régalent de les faire jouir…Ferdine donne des descriptions éloquentes de la jouissance féminine.

Yugenbitz réapparaît en médecin des filles, avec mission d’être avorteur à l’occasion. Il a été repéré par la Police comme agitateur subversif. On a trouvé dans sa trousse des documents compromettants. Il avait d’ailleurs copiné avec Boro chez lui, Boro étant un anarchiste qui rêvait de participer à un attentat du Sinn Fein contre le Gouverneur britannique. Le docteur a réussi à envoyer sa femme et ses fillettes à l’étranger, mais lui est obligé de se planquer…

Autre personnage curieux, le capitaine Lawrence Gift. Un aristocrate déchu qui se régale à s’encanailler. Il est couvert de dettes mais arrive toujours à s’en sortir (au moins là où j’en suis). Un jour qu’il a reçu une belle somme, il organise une énorme fête dans le château de ses ancêtres. Les grandes orgues tonnent sans arrêt. Tout le monde se gèle. Il brûle les meubles de ses ancêtres avec une certaine jouissance masochiste pour réchauffer l’atmosphère.

Ferdine a une roue de secours: Angèle avec qui il est venu à Londres et son protecteur, Purcell, qui l’aime bien et est plein aux as…Avec Angèle, il y a une sorte d’amour…

Trop de sexe, trop de digressions. Pourtant la prose hypnotique de Céline agit toujours. Les inventions langagières sont efficaces. Il est dommage que LFC n’ait pas essayé de publier « Londres ». Le roman aurait bénéficié de la censure des passages les plus pornos et se serait allégé. Il paraît que c’est ce qui est arrivé à « Mort à Crédit » pour le plus grand bénéfice du roman.

Céline, « Londres » (suite et fin)

C’est un soulagement de sortir de l’espèce de tunnel qui suit l’épisode chez les Yugenbitz. La pornographie répétitive et brutale, ça lasse. La seconde moitié du livre voit refaire surface de plus en plus souvent le grand Céline, le Céline désabusé, méditatif, lyrique, poétique, un régal.

Des nouvelles figures apparaissent, dont celle, catastrophique, de Julien rapidement rebaptisé Moncul. Il est à l’origine d’une série de drames qui vont entraîner la bande des souteneurs français de Londres à la disparition. Autre nouveau, le chat Mioup, qui va aussi causer un drame, mais bien involontairement on s’en doute. La petite bonne Mabel reléguée dans les sous-sol émerge peu à peu et se révèle une figure pathétique.

Céline aime Londres et même l’Angleterre et même les anglais, tout en leur tapant dessus, comme sur tout le monde. Les « bourres » (flics) british sont plutôt moins antipathiques que les autres. Deux personnages sympathiques sont anglais pur sucre, Purcell qui devient à moitié cinglé en voulant mettre au point le masque à gaz définitif qui permettra de gagner la guerre et le Capitaine Lawrence, déjà évoqué. Les deux sont des soutiens matériels de la bande en cas de dèche absolue. Le troisième sympa est Yugenbitz, pas un soutien financier bien sûr, mais le recours toujours disponible en cas de maladie ou de blessure. Y. ne réussit pas à faire avorter « La Joconde ». Ce n’est manifestement pas son truc l’avortement. Son truc c’est le soin. Il est toujours prêt à soigner, c’est sa passion, passion qui infuse peu à peu chez Ferdine.

Dans la bande, le souteneur alpha, Cantalou, est un type réglo et honnête dans son genre. Il a même des scrupules quand les filles sont trop tabassées, mais il laisse faire le plus souvent, un peu comme un père de famille d’autrefois qui trouvait que le martinet est un peu violent mais que c’est un mal nécessaire…Ursule sa femme, la matriarche, est beaucoup plus brutale et ne pardonne rien…mais elle finit par apprendre le tricot à « La Joconde ».

Ils disparaissent les uns après les autres, pas tous violemment. Les filles s’évadent une à une. La dernière, qui leur assurait un revenu régulier en chantant dans les rues des quartiers chics, tombe amoureuse d’un blondinet postier. La bande survit par de petits larcins et la poignée de branquignols finit pas se dissoudre pour de bon…

L’action et les rebondissements se multiplient, le roman se transforme peu à peu en tourne page, « page turner » en bon français.

closer dit: à

Le truc de Renato ne doit marcher que sur la page active…mes commentaires étaient sur un billet précédent…Il faudrait donc remonter les billets pour retrouver un post ancien…

et alii dit: à

enfin, je peux produire une réponse « facile » et à propos :
« je ne pense pas »; et si ça pense pour moi, qu’y puis-je?
« Quel est le sens des petits mots je et moi ? Quel rôle occupent-ils au sein de nos concepts usuels ? Désignent-ils une entité spéciale, le Moi, le Soi, l’Ego, le Sujet ? Répondre par la négative, ce n’est pas seulement cesser de se poser l’éternelle « question du sujet » qui a tant agité la philosophie contemporaine, mais aussi revenir à une philosophie plus sobre, celle que suggérait Lichtenberg. »https://www.nouvelle-quinzaine-litteraire.fr/mode-lecture/ca-pense-pour-moi-1136

rose dit: à

Merci Closer, vais vous répondre

renato dit: à

Évidemment, closer, la recherche se fait sur la page active, cela me semblait implicite.

et alii dit: à

l’aquarium:
« Et le soir ils ne dînaient pas à l’hôtel où, les sources électriques faisant sourdre à flots la lumière dans la grande salle à manger, celle-ci devenait comme un immense et merveilleux aquarium devant la paroi de verre duquel la population ouvrière de Balbec, les pêcheurs et aussi les familles de petits bourgeois, invisibles dans l’ombre, s’écrasaient au vitrage pour apercevoir, lentement balancée dans des remous d’or la vie luxueuse de ces gens, aussi extraordinaire pour les pauvres que celle de poissons et de mollusques étranges : (une grande question sociale, de savoir si la paroi de verre protégera toujours le festin des bêtes merveilleuses et si les gens obscurs qui regardent avidement dans la nuit ne viendront pas les cueillir dans leur aquarium et les manger). (JF 681/249) » eh, oui, PROUST

rose dit: à

Closer,
J’ai pu récupérer mes commentaires

Une première partie se déroule au milieu des maquereaux et des putes de Londres. Presque tous les macs fuient la conscription et vivent dans la peur d’être embarqués, de repasser la Manche et d’aller au casse-pipe. Ferdinand, lui, en revient. Une description d’une crudité absolue avec des figures plus repoussantes ou pitoyables les unes que les autres. Le style de Céline est bien là, mais on se dit que le feu d’artifice de « Guerre » avait plus de force.

Et puis arrive le Docteur Yugenbitz. Et avec lui, le génie de Céline explose littéralement. Ferdine et deux compères sont en cavale après une orgie et une bagarre mémorable dans un bouge près des quais. L’un des trois est tenu pour mort par les deux autres. Pour obtenir le certificat indispensable pour se débarrasser du supposé cadavre, ils sonnent à la porte du Docteur Yugenbitz. Celui-ci leur annonce que « Bijou », c’est son nom, n’est pas mort du tout et les fait entrer chez lui pour le soigner. Yugenbitz a une épouse et trois fillettes. Il a beau être médecin, ils sont très pauvres. Il soigne Bijou pour rien et nourrit les trois compères pendant des semaines. Les portions de nourriture sont divisées par huit au lieu de cinq. Yugenbitz et Ferdine se lient d’amitié et Ferdine prend auprès de lui le goût de la médecine.
Cette partie du roman est d’une humanité et d’une tendresse déchirante. La scène où Sarah, l’une des fillettes du Docteur met à la porte du haut de ses cinq ans, le gros Boro, une brute imbibé d’alcool, puis d’éther une fois qu’il a bu tout l’alcool à 90 degré du docteur, est prodigieuse.
Inutile de préciser que Yugenbitz est juif.
Un chef d’oeuvre cet épisode.

Un chef d’oeuvre, je vous suis, parce que c le seul passage du bouquin où éclate une belle humanité ; c’est un personnage formidable ce Yudenbitz, nettement au-dessus de tous les autres.

Moi, g noté, Closer, que lorsque Boro -qui est un qui ne peut pas s’empêcher -naise sa femme, cela enclenche leur départ de leur havre de paix, comme s’il lui restait un semblant de moralité (ce dont je doute fortement).
Céline pose des nuances partout où (moi j’aurais) on aurait un jugement hyper tranché.

rose dit: à

Yugenbitz, pardon.

Janssen J-J dit: à

@ Que veut dire « page active » ?… Mon arrière petite fille ne m’aide pas vraiment avec son PC, il est vrai qu’elle n’est pas très addict au blog de la rdl.

@ Quand on n’aime pas un peintre ou un écrivain, on aiguise lentement et lourdement son fiel pour apparaître comme le justicier hispanique ayant à nous dire tout le mal qu’on doit penser d’eux, sous peine d’insigne stupidité si l’on ose faire part de son indignation. Mais si cela doit contribuer à soulager son auteur des bobineries passées aux pusses de montreuille ou saintoin, grand bien lui fasse. Nous ne voulons la mort de personne, et surtout pas piétiner la grandeur ou la petitesse des célébrés en ces occasions là.

@ Je me souviens qu’Ernst Jünger avait donné son nom à une espèce de cétoine doré inconnu des entomologistes avant lui, et d’autres, tels JM Palmier (par ailleurs, admirable spécialiste des exilés de Weimar) en avaient commis un portrait flatteur sous le ‘chasseur de cicindèles’. Mais que devient Julien Hervier, au juste ?

@ S’agissant du ‘mage du Kremlin’, faut-il imaginer qu’Hélène C d’E aurait à ce point influencé son Académie pour avoir ainsi récompensé son auteur ? La RDL semble avoir manqué d’a propos à ce sujet. Pour l’instant, sauf erreur, aucun compte-rendu libanais de ce roman également goncourable n’a été chroniqué, me semble-t-il. Pourtant, les Echos ont paru enthousiaste, et plus alléchés en tous cas que les ‘pensums’ indigestes des Boulier & autres Sabolo. Gallim se frotterait les mains, nous dit-on!

@ mon jardin paysager est enfin achevé. 98 arbres d’agrément et de fruitiers y ont été plantés sur un triangle d’environ 2000 m². J’ai personnellement charroyé à la brouette 3 tonnes de copeaux recouvrant les tuyaux d’arrosage parcourant chaque plantation du jardin extraodinaire dont j’avais rêvé depuis 40 ans. J’en suis bien fatigué mais heureux. Et que ma joie demeure : il me reste dix ans pour jouir du plaisir de la contemplation de leur croissance, si la vie et la vue ne me quittent pas avant. Egalement une haie de séparation végétale de 50 pieds d’éléagus va nous séparer du voisinage d’ici trois ans. D’ici là, la RDL aura pris encore un brin de maturité (70 ans…, c’est un très bel âge actif sur ce site !) et nous reparlerons encore des livres arbustifs.

@ EO ?… remarquable envie d’aller découvrir votre film animalier, jzmn, échappé de mes radars à cause de toutes ces plantes à jeûner… Si la Charente se doit de s’accoutumer à une végétation méditerranéenne, tous les ânes peuvent encore divaguer sur la terre par delà les frontières, ce qui constitue un message somme toute plutôt rassurant.

Bàv (28.10.22_10.25)

closer dit: à

Boro est en pleine déchéance; il a bu l’éther du docteur après son alcool à 90°; c’est une loque et il s’en rend compte, d’où cette scène incroyable dans laquelle il se traîne par terre vers la sortie sous l’injonction de la merveilleuse petite Sarah…

closer dit: à

« Elon Musk a tweeté « l’oiseau est libre » jeudi soir, en référence au surnom de Twitter – l’oiseau bleu. »

J’aurais plutôt traduit « the bird is freed » par « l’oiseau est libéré »…

rose dit: à

L’aventure Yugenblitz est, jusqu’à présent en tout cas, le sommet du livre, une clairière lumineuse de sensibilité et d’émotion. Mais lorsque les trois compères partent de chez le bon docteur, la redescente aux enfers est rude…Retour chez les souteneurs et les putes. La situation a empiré. La peur d’être embarqué par les « bourres » et surtout d’être envoyé à la boucherie sur le continent augmente tous les jours. Les filles, certaines en tout cas, s’émancipent et se trouvent un brave rosbif qui les sort du trottoir et les emmène à la campagne, leur rêve la campagne…ça n’empêche pas les torgnoles et le sexe à tout va. Curieux d’ailleurs, dans la mesure où malgré les coups et le sadisme, les types se régalent de les faire jouir…Ferdine donne des descriptions éloquentes de la jouissance féminine.

Yugenbitz réapparaît en médecin des filles, avec mission d’être avorteur à l’occasion. Il a été repéré par la Police comme agitateur subversif. On a trouvé dans sa trousse des documents compromettants. Il avait d’ailleurs copiné avec Boro chez lui, Boro étant un anarchiste qui rêvait de participer à un attentat du Sinn Fein contre le Gouverneur britannique. Le docteur a réussi à envoyer sa femme et ses fillettes à l’étranger, mais lui est obligé de se planquer…

Autre personnage curieux, le capitaine Lawrence Gift. Un aristocrate déchu qui se régale à s’encanailler. Il est couvert de dettes mais arrive toujours à s’en sortir (au moins là où j’en suis). Un jour qu’il a reçu une belle somme, il organise une énorme fête dans le château de ses ancêtres. Les grandes orgues tonnent sans arrêt. Tout le monde se gèle. Il brûle les meubles de ses ancêtres avec une certaine jouissance masochiste pour réchauffer l’atmosphère.

Ferdine a une roue de secours: Angèle avec qui il est venu à Londres et son protecteur, Purcell, qui l’aime bien et est plein aux as…Avec Angèle, il y a une sorte d’amour…

Trop de sexe, trop de digressions. Pourtant la prose hypnotique de Céline agit toujours. Les inventions langagières sont efficaces. Il est dommage que LFC n’ait pas essayé de publier « Londres ». Le roman aurait bénéficié de la censure des passages les plus pornos et se serait allégé. Il paraît que c’est ce qui est arrivé à « Mort à Crédit » pour le plus grand bénéfice du roman.

Closer

Eux sont particulièrement obtus, dans leur majorité.
Ils imposent à Yugenbitz ce qui est à contrario de sa nature, l’avortement (scène de boucherie) et une énucléation. Alors qu’il a la bonté chevillée au coeur, est là pour soulager la souffrance. C la que l’on constate les bas de plafond.

Y a des trucs que j’ai pas vu :
La description de la jouissance féminine
La satisfaction/jpuissance masochiste de brûler les meubles, il est content de foutre en l’air ses ancêtres, où est le masochisme ?
Une sorte d’amour avec Angèle ? Bof, une opportunité Angèle : elle fournit quand même le pognon à toute la bande. Et sa décrépitude est à l’image de sa non cessation de gravir des étapes de pire en pire. C à cela qu’amène l’excès, à la décrépitude. Pas d’amour, un intérêt : lui l’exploite.

Pas trouvé ce roman pornographique. Mais bon, c un point de vue.

Le style je l’apprécie, mais ce que j’aime par dessus tout, c’est ce qu’il dit.

closer dit: à

La page active est celle qui est sur l’écran (pas forcément entièrement mais vous pouvez la dérouler).

rose dit: à

Janssen J-J
Votre jardin paysager, en Saintonge ?

closer dit: à

Merci Rose, on ne voit pas les mêmes choses…pour la pornographie, je maintiens. Il faut dire que je suis plutôt puritain en littérature et au cinéma. Et là j’en prends plein la figure…

rose dit: à

Closer

Ok. Il y a certains points que je n’ai pas envisagé. Je continuerai plus tard

Jazzi dit: à

Vous avez aménagé un potager dans votre jardin paysager, JJJ ?

Jazzi dit: à

« Et là j’en prends plein la figure… »

Bien basse, ta figure, closer !

rose dit: à

En fait, ce sur quoi j’insiste ces trmps-ci c’est sur le fait que si personne, jamais, n’arrête la personne qui délire, elle continuera jusqu’à plus soif.

rose dit: à

C bien le cas d’Angèle. Faut voir ce qu’elle devient, et ce n’est pas une évolution c’est une plongée terrifiante.

renato dit: à

« Que veut dire « page active » ? »

Eh ! Capitaine Fracasse, si vous pouvez écrire dans l’espace dédié après avoir lu ce post, vous êtes sur une page active ; ou alors regardez l’onglet…

Incidemment, à propos de « Quand on n’aime pas un peintre ou un écrivain », vous pouvez dire tout et n’importe quoi à propos des goûts des autres (pour ce qui me concerne, Oriana Fallaci), mais vous vous rembrunissez si on vous dit qu’on n’apprécie pas les vôtres (encore pour ce qui me concerne, Carmina Burana et Goliarda Sapienza).

lmd dit: à

Pablo 75 a plusieurs fois assuré qu’il s’intéresse de près à la poésie, et qu’il est bon connaisseur. Il affirme que Christian Bobin est le plus grand poète vivant français. Du même pas il brode sur Soulage « un « peintre » qui ne « peignait » que des « tableaux » noirs payés très cher par des abrutis ».
Si on est attentif, on sait que Soulage a achevé son (long) parcours de peintre par ce fameux travail sur le noir et la lumière perçue, refléchie par ces noirs épais (et on peut ne pas se passionner pour ce travail). Mais on peut savoir que des peintures acquises si cher par les fameux abrutis n’étaient pas ce dernier travail et n’étaient pas si noires que ça.
https://www.connaissancedesarts.com/marche-art/ventes-encheres/record-de-vente-aux-encheres-pour-un-rare-tableau-de-soulages-adjuge-plus-de-20-millions-de-dollars-11165945/
Le musée Soulages de Rodez n’est pas réservé à ce peintre (qui lui a fait de généreuses donations, pardi) ; ce musée remplis la fonction de n’importe quel musée, il présente ou accueille des expositions d’art moderne et d’art contemporain tout à fait notables (en ce moment, une exposition Fernand Léger)

Bref, comment donner du crédit à tant d’inconséquence ?

Jazzi dit: à

Jardin paysager ou jardin de curé, votre éden saintongeois, JJJ ?

Ce style de parcs et jardins, qui nous vient d’Angleterre, est apparu à Paris sous le second Empire et a remplacé les jardins réguliers classiques à la française.

Rappel historique :

« Le parc haussmannien
Les jardins anglais, qui prenaient le paysage naturel comme source d’inspiration depuis les années 1740-1750, ont largement influencé les parcs haussmanniens. Cependant, si ces derniers tendent à une reproduction assez exacte de la nature, c’est une nature retravaillée pour donner une illusion de nature sauvage, au moyen de végétaux soigneusement mis en scène et de fabriques, en petit nombre, qui créent des points de vue pittoresques. Le parc haussmannien est conçu comme un refuge végétal dans un cadre urbain de plus en plus agité et tout est fait pour dépayser le promeneur et lui faire oublier la ville.
Le relief du sol est travaillé mais sans trop d’excès, le terrain modelé, les pelouses vallonnées et, s’il y a des buttes, elles ne sont plus multipliées; les allées sont toujours sinueuses mais décrivent de larges courbes et on ne trouve plus les méandres tourmentés des jardins pittoresques ou même anglo-chinois ; les rivières ou les cascades, les lacs ou les îles sont presque systématiques, mais là encore en évitant la surabondance.
Les végétaux sont mis en valeur de différentes façons : des plantations de différentes tailles, associant grands arbres, futaies et arbustes, sont regroupées pour composer des points d’accroche conduisant le regard vers un élément pittoresque, pont, pavillon ou grotte ; de la même manière, les teintes des feuillages sont variées pour former des relais visuels ou encore pour donner à une scène des proportions apparentes plus importantes que dans la réalité ; les plantes, soit isolées, soit par petits groupes, servent à animer un carrefour d’allées, à marquer le départ d’un point de vue ou les bords d’un cours d’eau ; parmi les nouveautés, il y a la plantation d’arbustes à feuillage persistant et l’introduction, pendant la belle saison, de plantes rares subtropicales cultivées en serres, disposées isolément en bordure d’une pelouse pour créer un effet spectaculaire ; les couleurs des décorations florales sont choisies en fonction de l’atmosphère du site et on note l’apparition des corbeilles de fleurs, ovales et légèrement surélevées par rapport au sol, pour marquer le départ des perspectives des pelouses.
Le parc s’équipe de pavillons, kiosques, chalets et autres édicules dont la fonction est précise et un mobilier est créé spécialement pour les jardins. »

Jacques dit: à

La poésie de Christian Bobin est presque aussi nulle que celle de Cécile Coulon, c’est dire la catastrophe…

Jacques dit: à

L’outre-noir-attrape-nigauds de ce pauvre Soulages. Encore une catastrophe.

Soleil vert dit: à

« Bach est plus que musicien. Soulages est plus que peintre. »

Là j’avoue que … mais on peut aller plus loin dans l’analyse !
Les partitions de Bach étant remplies de triples croches noires, on peut estimer que Bach est un précurseur de Soulages

Bloom dit: à

Sujet de thèse: Le Londres de Céline et celui de de Gaulle.

Enfin un excellent film, franco-suédois sur l’Egypte d’aujourd’hui, tourné en Turquie: la conspiration du Caire, de Tariq Saleh. Polar à Al-Azhar où politique et religion font bon ou mauvais ménage, c’est selon, comme sharia & fiqh.
Plus de femmes voilées dans l’assistance que de rôles féminins. Ambiance à couper le souffle, magnifiquement filmé, au plus près des visages.
Autre chose que les touche pipi proposés en ce moment.
On comprend pourquoi Tariq Saleh est interdit de séjour en Egypte…

rose dit: à

« Ma mère m’a donné la vie. Mon père m’a redonné la vie. »

Frédéric Zeitoun à franceinfo
Ce qui est fort d’ailleurs, c’est qu’au début, il a vraiment préservé votre mère.

Totalement. Elle n’était au courant de rien. La pauvre, elle a failli y passer durant l’accouchement parce que les médecins ne comprenaient pas pourquoi je ne sortais pas. Il y a une toute petite difficulté. Je ne pouvais pas me servir de mes membres inférieurs donc pour pousser, c’était un peu compliqué. La pauvre a failli rester sur la table d’accouchement.

Le magnifique papa !

Remarquons néanmoins que le ventre d’une femme, son utérus, n’est pas le fond d’une piscine et que la poussée ne se fait pas par les pieds du bébé qui pousse sur ses jambes pour sortir. Jambes d’ailleurs recroquevillées.

rose dit: à

Hey Bloom, (dans le Londres de De Gaulle, y avait Romain Gary et Joseph Kessel).

renato dit: à

Il est vrai que ce « plus que » est difficile à comprendre… même en « pensant poétiquement » !

MC dit: à

DHH . C’est une forme de consécration se ces procès que l’on vous fait, ou l’on ne se donne d’ailleurs pas la peine de justifier la moindre accusation. Prenez les comme tels. Bien à vous. M

Jazzi dit: à

Le léZard de la Manche est en route pour Paris.
Il est parait-il monumental !
Plus d’un mètre de hauteur et quinze pierres pour un poids total d’environ une bonne cinquantaine de kilos.
Mes amis s’y sont pris à plusieurs reprises pour le transporter de la plage au coffre de la voiture garée sur le parking.
Sur quel support vais-je le reconstituer et comment l’accrocher au mur ?
Vous avez une idée, renato ?

closer dit: à

A propos de la scène d’avortement dans « Londres »…J’ai lu au moins deux critiques dans la presse qui la cite comme une scène particulièrement éprouvante. On ne peut évidemment pas dire le contraire, mais, un, il y en a beaucoup d’autres scènes éprouvantes dans le livre et, deux, ils oublient de préciser que l’avortement échoue et qu’Ursule, la terrible Ursule, enseigne le tricot et la layette à « La Joconde » avant de l’emmener accoucher en sécurité chez des bonnes soeurs en France…Cela change beaucoup le profil du personnage important qu’est Ursule, qui se trouve tout à tout humanisé…C’est tout Céline ce genre de contraste.

Les critiques se sont-ils copié les uns les autres après avoir survolé le roman? Je n’ose le croire…

Jazzi dit: à

Entre le Londres de Céline et celui de De Gaulle, il y a l’espace des deux Guerres mondiales.
On ne peut pas comparer.

Jazzi dit: à

« La dernière fois que j’ai pénétré une femme c’était en visitant la statue de la liberté. »
Moi ?
Non, Woody Allen.

et alii dit: à

vous en comprenez des choses! je ne me permettrais pas de dire:quelle chance vous avez; ni de demander « quel est votre ATOUT »?
AU FAIT A QUEL JEU?

rose dit: à

Closer

Euh…Humaniser Ursule qui prépare la layette ? C’est bien elle qui s’avorte dix fois elle-même, debout en écartant les jambes ?

Janssen J-J dit: à

@ Au Jardin d’Alexandre : oui, un « jardin paysager » (ne sais pas comment le désigner autrement), pas un « jardin de curé » (qui veut dire, minuscule, je crois). Oui…, en Saintonge. J’y vis désormais à plein temps. Il est situé à part du « jardin potager », mais en harmonie de proximité avec lui, néanmoins. Ultérieurement, j’en détaillerai le contenu aux amateurs.

@ RM, pas de mauvais procès, SVP. Je ne me « rembrunis » pas, Carla Fracasse, quand on n’est pas OK avec mes propres goûts. Je respecte ceux de chacun. Ce que je déplore, c’est la violence du vocabulaire employé pour dégommer les ambulances et surtout blesser les erdéliens qui ne partageraient pas… For instance, je n’aime pas C. Bobin, comme bien d’autres, est-ce une raison pour dire qu’on ne lira plus ses bouquins parce qu’il aurait adulé Soulages ? C’est cette mauvaise foi nauséeuse qui me blesse, voyez… Mmes Fallaci (?), oui… et Mme Sapienza, ou M. Orff, non… Vous ai-je vraiment agoni d’injures pour autant ? Il ne me viendrait jamais à l’idée de vous comparer à l’autre connard75 ou à ma ssoeur…, spécialiste de l’injure ordurière (2 internautes que j’hais prafois tels l’araignée et l’ortie), mais dieu sait combien je fais d’efforts de tolérance pour mamé Lioret dans la prévention de mes réactions encore trop épidermiques !

@ DHH, vous êtes sûre de vous pour ‘adulatif’ ?

@ et d’ailleurs, RM, je peux apprécier le dialogue qu’entretiennent alexia et charoulet à propos de Luccini à Paris ; ou celui de closer et rôz sur les romans de Céline…, sans me sentir en rien concerné par leur contenu… Ce que j’apprécie, c’est leur courtoisie apparente et peut-être sincère, ce qui m’épouvante, en revanche, c’est l’incapacité de certain.es à affirmer une opinion sans insulter a priori ou a posteriori celzéceux susceptibles de l’objecter. C’est tout, est-ce assez clair ?

Bon, je vais aller m’arroser les plantes, maintenant et lire quelques pages des mots oubliés de miss Pip Williams. Bàv,

Jacques dit: à

Ce dément de Janssen trouve normal de traiter Pablo75 de connard.
Moi aussi je trouve normal de traiter de connard ce dément de Janssen.
Voilà qui est dit.

renato dit: à

Jacques, vous pouvez le recomposer sur le mur. Vous pouvez accrocher chaque pierre avec une tige en acier au diamètre approprié (voir la ratio poids de la pierre/diamètre de la tige) en pratiquant un trou en diagonale dans la pierre.

Sur mon site vous pouvez voir des pierres entre 30 et 50 kilo accrochée avec une tige en acier de 8 mm de diamètre sur 15 cm de longueur, 6 dans la pierre et 9 dans le mur.

L’opération demande un brin de précision, donc afin de retrouver la forme je conseille de recomposer sur une grande feuille de papier kraft pour savoir où pratiquer chaque trou par rapport à l’inclination de chaque pierre.

Toutefois il me semble dommage de modifier la perception d’un objet qui a été conçu pour être vu du haut un bas en l’installant à la verticale… je comprends, l’idée serait un lézard sur le mur, mais vous pourriez installer l’objet sous une table basse en verre.

Pour des éventuelles précisions écrivez moi.

renato dit: à

Il faudrait vous rappeler de vos réactions, 3J.

Cela dit, je ne vous ai pas comparé à Pablo75, seulement dit que vous acceptez mal qu’on ne partage pas vos goût… mais apparemment vous oubliez vite.

Jazzi dit: à

Merci pour toutes ces précisions, renato.
Je les transmettrai à Chedly, le manuel de la maison.

et alii dit: à

CONNARD
EST CERTES DANS l’esprit du temps! et si on faisait
dirconnard?
AU FOND je m’en moque, traitez, traitez ,et sous traitez , I don’t care

et alii dit: à

BOBIN
sur philomag
De Platon à Christian Bobin en passant par Belle du Seigneur d’Albert Cohen ou Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Charles Pépin convoque philosophes, romanciers et cinéastes pour nous révéler la puissance, la grâce de la rencontre. En analysant quelques amours ou amitiés fertiles – Picasso et Éluard, David Bowie et Lou Reed, Voltaire et Émilie du Châtelet… – il montre que toute vraie rencontre est en même temps une découverte de soi et une redécouverte du monde.
https://www.philomag.com/articles/la-rencontre-une-philosophie

rose dit: à

Janssen J-J

Est-ce que vous avez des poules ?

et alii dit: à

publié le 01 octobre 2012 1 min
L’amitié, loin d’être une reconnaissance de soi en l’autre, relie des êtres profondément dissemblables. Elle se construit sur la délicatesse des relations et fuit la familiarité. Acceptation de soi-même autant que d’autrui, elle est un lien qui résiste aussi à la mort.
https://www.philomag.com/articles/lalter-egal

Jazzi dit: à

Pas forcément petit, le jardin de curé, JJJ.

« À l’origine, un jardin de curé est un jardin clos, jouxtant le presbytère et destiné à fournir le curé de la paroisse en légumes, fruits et fleurs à couper pour décorer l’église. Plantations de fleurs et de légumes sont généralement organisées en carrés foisonnants, souvent bordés par du buis. »
https://cdn.franceloisirs.com/30552-3386431-thickbox/jardins-de-cure.jpg

rose dit: à

Voilà, courrier d’une avocate la nième mandatée par les frère et soeur avec copie de « mon » blog.

Bisous, bisous.

En attendant je pars au cimetière

Marie Sasseur dit: à

Bobin, c’est un peu du nanan pour ceux, en extase, qui écoutent l’herbe pousser derrière le presbytere. Il a les mêmes lecteurs que Paolo Coelho.

Il y a cependant un court texte de Bobin, que j’aime bien, la plus dynamique , la seule sans doute, pour ne pas dormir debout, une folle allure :

« Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos coeurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche basse giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge. »

Janssen J-J dit: à

le jardin des simples… d’esprit qui sentent leurs curés (jzmn)… Réaction normale (Jacques). Petit bémol : à mes yeux, il y a ici une connasse encore plus pire qu’un dirconnard. Et ce n’est pas etalii, croyez le bien. Au fait, auriez-vous par hasard des nouvelles de notre ami JC de Porkeroll, sa météo du matin nous manque un brin ?! – Si j’ai des poules (rôz) ? Pas encore, le délai de viduité de mes trois défunt.es n’a pas encore fait son oeuvre. Et le futur grangeon pour jouquer les futures n’est pas encore construit : même qu’elles ne sont pas encore nées. – Oui, RM, j’ai des troubles mnésiques au sujet de mes probables furies antérieures, heureusement vous veillez au grain, et que vous en êtes vous-même exempté. Vous êtes apparemment l’Unique à relire en une seule foulée les traces de tous les immondices laissées par TOUS les erdéliens… cela dit, nul ne songerait à vous traiter de « cyberflic » à la mémoire sale. C’est sans doute une chance que vous avez, mais parfois, l’oubli a du bon, serait-ce pour effacer la longévité du ressentiment des mules papales. Bàv, reine à too !

Nicéphore dit: à

Bob Dylan publie le 2 Novembre son troisième livre  » Philosophie de la chanson moderne » (Fayard. 352 pages 39€.)

renato dit: à

Que voulez-vous 3J, la nature m’a doué d’une mémoire d’éléphant !

closer dit: à

Oui Rose, ça l’humanise l’Ursule (qui s’est faite avorter elle-même, plutôt trois fois à mon souvenir, et tabasse les filles « indisciplinées »). Je l’aurais bien vu faire avorter La Joconde de force, immobilisée par deux costauds, avec sa méthode de l’aiguille. Eh bien non, elle tricote et retient une place chez les bonnes soeurs pour l’accouchement. Comment dire que cela ne l’humanise pas ? Ce type de contradiction, tout à fait crédible pour le lecteur, n’est pas le moindre intérêt de « Londres ».

Janssen J-J dit: à

fort bien, mais hélas, pas d’un magasin de porcelaines, apparemment 🙂

rose dit: à

Gégé gît, Gégé geint Gégé jouit.

Je suis contente, comme jamais, style tu pars chez le coiffeur et en vacances.

Closer, plus tard la partie 3 je repeins et de ci et de là de retour du cimetière.

rose dit: à

Renato,
De profil, oui.

Jacques dit: à

Mais où est donc passé JC ?

DHH dit: à

@JJJ
Pourquoi m’adressez-vous cette question à propos d’un mot, »adulatif », que je n’ai jamais employé ?
Ni personne d’autre ici apparemment, si je me fie à mon survol rapide de ce fil

et alii dit: à

proposition
d’établir un dictionnaire- et un blog-des mots(langues, thèmes, concepts, noms propres)qui ne sont pas admis sur la RDL?AVEC LE JEU AFFERENT? COMME pour le scrabble!
Dictionnaire du Scrabble Officiel ⇒ En Français (ODS 8)
bonne soirée

rose dit: à

On a une nouvelle participante en peep chaud. Sa cinquième avocate classe les messages par ordre chronologique cela donne :
Non daté
Non daté

Non daté non daté non daté

Puis
Noël 2021
25/07/2022
14,15 juin 2022 et 16 juillet 2022
Puis
25 /09/2021
25/09/2021
Puis
O2/08/2022
24/08/2022
29/09/2022

Puis 27/06/2022
27/06/2022
Et 18/06/2022
Et 09/07/2022
Et 24/08/2022

Et en dernière page
Patrice Charoulet et alii, Jazzi et Marie Sasseur.

Un nouveau Brèves de blog avec pour point fort les EHPAD.

Elle ne fait que ça le jour et la nuit. Elle mouille.
C’est une vie, l’acharnement, la démolition, le cul large comme la porte d’Aix.

Pire que l’avortement ai trouvé la bataille avec l’ours.

rose dit: à

Superbe classement.

Clopine dit: à

Bon, ben, tant qu’à faire de ne plus du tout arriver à écrire ( et pourtant, mon nouveau quartier, un ghetto, me donne tous les jours envie de le décrire, au moins) autant bavarder ici. Alors je voudrais vous dire que la série d’Arte  » le monde de demain » est particulièrement bien faite. Bien sûr, on pourrait dire que c’est juste un biopic de Joey Starr, et lever à la fois les bras et les sourcils, désolation et méfiance mêlées. Et pourtant. J’ai marché, ou plutôt couru, ou encore dansé le cul par terre, comme jamais. Cela ressemble à une aventure stendhalienne, mais si, mais si, la misère en plus .

Alexia Neuhoff dit: à

DHH dit: à

@JJJ
Pourquoi m’adressez-vous cette question à propos d’un mot, »adulatif », que je n’ai jamais employé ?
Ni personne d’autre ici apparemment, si je me fie à mon survol rapide de ce fil

Je plaide coupable : c’est moi qui ai parlé « des propos adulatifs » de M. Charoulet (cf Luchini).

Janssen J-J dit: à

1… alors, pardon à DHH et à Alexia… me voilà bien avancé… Puis-je à mon tour utiliser cet adjectif ?
2 – Gégé gît, Gégé geint Gégé jouit… C’est prêter à ggg pas mal de qualités pour un rendu ton sur ton.
3 – bien sûr que je le traverse sans dégâts… vu que je ne suis pas un éléphant hypermnésique, faudrait quand même pas déconner ! Mais au fait, est-on vraiment heureux quand on se souvient de tout ce qu’on lit. N’est-ce pas un brin lassant, à la longue ?
4 – Je ne serais pas contre la description de votre ghetto, pmp. Faites un effort, vous écriviez si bien naguère et cela nous changerait du ghetto de proust, je pense. Le bavardage a toujours du bon, quand il est d’une rare qualité sociologique !…
5 – Cette curatrice n’a pas l’air piquée des verres…, entre nous, hein !

Tchin à tous.tes, et bàv,

et alii dit: à

c’est avec plaisir que je vous informe que j’ai dit à toutes les personnes, de tous les genres ,qui se tenaient pour obligés de contrôler et noter ma culture que j’avais bien écouté Orsenna (tweet) chanter à l’Académie,que j’en avais ressenti :  »
« L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté « (. Ruwen Ogien ) , et vous souhaite une bonne soirée

Janssen J-J dit: à

CRAINTES DU JOUR,
. quid du chaos brésilien suivant le résultat des élections Bolsonaro/Lula ?
. quid des abonnés de la rdl au compte touiteur depuis son rachat par Elton Musc ? Vont-ils le déserter, ce qu’on pourrait espérer ? -(rattacher Taïwan à la Chine, en voilà une idée qu’elle est bonne).
. quid du repas de d., ce soir ? aura-t-il assez d’argent pour son souper ?
. il va nous faire planter un milliard d’arbres dans le pays d’ici peu. Voilà un vrai président qui préside en même temps aux solutions vertes en résilience climatique !
. Poutine est vrai vrai fasciste russe, seul le front national italien émet quelques doutes à ce sujet.
. En démocrassie, les gens pensent tellement différemment les uns des autres pour le fun qu’ils finissent par méconnaitre les délices de l’harmonie totalitaire en Chine ou en Iran. En France, 69 % des gens disent être confiants en l’avenir de leurs enfants jusqu’en 2100. Ils n’hésitent plus à en faire d’autant que la pandémie est derrière eux. Tout lasse et tout passe. On préfère Antigone à Cassandre…
Bàv,

Janssen J-J dit: à

BEAUCOUP TROS DE QUE DANS CETTE PHRASE (cmq surligne) :
(sic) c’est avec plaisir QUE je vous informe QUE j’ai dit à toutes les personnes, de tous les genres ,QUI se tenaient pour obligés de contrôler et noter ma culture QUE j’avais bien écouté Orsenna (tweet) chanter à l’Académie,QUE j’en avais ressenti
Par moment, vers 20 heures, ça dérape, c’est bien normal. Hein ! Il faut s’indulger… Bàv, ma-daltone !

J J-J dit: à

oui, ça dérape de TROP …

Soleil vert dit: à

Nobélisables américains jetés à la trappe.
Ajouter Nick Tosches, rien que pour ses bio de Jerry Lee Lewis et de Dean Martin.

renato dit: à

Vie et travail c’est un avantage, 3J, donc vraiment heureux ; frustrant lorsqu’on se trouve confronté aux trous de mémoire des autres.

Pas de Front National en Italie ni de Rassemblement National, mais la même « flamme », car comme disait un ami américain : « Les pétainistes ? bottes allemandes, chemises italiennes ».

rose dit: à

Janssen J-J

Rien à voir avec la curatrice qui vient de m’écrire bien cordialement ce matin.
Non Gégé pourrait être le nôtre de Depardieu, au cul aussi large que la porte d’Aix.
IRL c’est J’ai, j’ai, in situ, je veille au grain, mais quand je vois l’abondance des grains alors taïau, tout pour moi et le cupide, on.

Je ne tenais pas à interférer avec votre pseudo, alors Gégé. C’est popu. ça sonne bien.

rose dit: à

J’m bien l’idée de Renato pour l’horizontalité du lézard de la Manche, sous une table de verre, posé sur du sable ?

rose dit: à

Céline, « Londres » (suite et fin)

C’est un soulagement de sortir de l’espèce de tunnel qui suit l’épisode chez les Yugenbitz. La pornographie répétitive et brutale, ça lasse. La seconde moitié du livre voit refaire surface de plus en plus souvent le grand Céline, le Céline désabusé, méditatif, lyrique, poétique, un régal.

Des nouvelles figures apparaissent, dont celle, catastrophique, de Julien rapidement rebaptisé Moncul. Il est à l’origine d’une série de drames qui vont entraîner la bande des souteneurs français de Londres à la disparition. Autre nouveau, le chat Mioup, qui va aussi causer un drame, mais bien involontairement on s’en doute. La petite bonne Mabel reléguée dans les sous-sol émerge peu à peu et se révèle une figure pathétique.

Céline aime Londres et même l’Angleterre et même les anglais, tout en leur tapant dessus, comme sur tout le monde. Les « bourres » (flics) british sont plutôt moins antipathiques que les autres. Deux personnages sympathiques sont anglais pur sucre, Purcell qui devient à moitié cinglé en voulant mettre au point le masque à gaz définitif qui permettra de gagner la guerre et le Capitaine Lawrence, déjà évoqué. Les deux sont des soutiens matériels de la bande en cas de dèche absolue. Le troisième sympa est Yugenbitz, pas un soutien financier bien sûr, mais le recours toujours disponible en cas de maladie ou de blessure. Y. ne réussit pas à faire avorter « La Joconde ». Ce n’est manifestement pas son truc l’avortement. Son truc c’est le soin. Il est toujours prêt à soigner, c’est sa passion, passion qui infuse peu à peu chez Ferdine.

Dans la bande, le souteneur alpha, Cantalou, est un type réglo et honnête dans son genre. Il a même des scrupules quand les filles sont trop tabassées, mais il laisse faire le plus souvent, un peu comme un père de famille d’autrefois qui trouvait que le martinet est un peu violent mais que c’est un mal nécessaire…Ursule sa femme, la matriarche, est beaucoup plus brutale et ne pardonne rien…mais elle finit par apprendre le tricot à « La Joconde ».

Ils disparaissent les uns après les autres, pas tous violemment. Les filles s’évadent une à une. La dernière, qui leur assurait un revenu régulier en chantant dans les rues des quartiers chics, tombe amoureuse d’un blondinet postier. La bande survit par de petits larcins et la poignée de branquignols finit pas se dissoudre pour de bon…

L’action et les rebondissements se multiplient, le roman se transforme peu à peu en tourne page, « page turner » en bon français.

Closer, oui.
Je précise Moncul en tient une couche épaisse, vraiment et il n’arrête jamais : c’est de l’acharnement.

Ursule pas trop envie de rédemption pour elle.
Mioup, ai pas pu visualiser le coup appris par Rodriguez donc n’ai pas trop compris comment arrive l’accident malencontreux.
De facto, ils bandent tous, autant qu’ils sont, et soudainement, c’est la parfaite débandade et la fin ce sera chacun pour soi et sauvez votre peau.

Je partage votre point de vue sur Cantalou. Il est dit kekpar un enfant trouvé ; il a pourtant bien le sens du collectif.

Chez Ferdine, ce que j’aime c qu’il sait se protéger. Il ne baise pas avec Mabel parce qu’il ne voudrait pas se choper la vérole.

Et, mais Closer, quand même, il est trop fort Céline, non ?

rose dit: à

Moij. suis très touchée par ce trésor retrouvé. La chance qu’on a !

Bonne soirée, ai laissé tomber la peinture, Chagall, Matisse et Picasso, et reprends Zola.

rose dit: à

P.S : pas d’accord un iota avec Sandrine Rousseau qui soutient les activistes.

et alii dit: à

DES « que » et des cerises homériques
je me considère libre de choisir les queues qui m’intéressent, au cinéma, comme au théâtre , et aux cours qui m’importent;
comme disait DUM,télémaque elle est ma queue!

et alii dit: à

@P.Assouline,excusez-moi de vous soumettre un petit problème d’orthographe :
« Selon Peter Szendy, les « tubes », ces mélodies obsédantes, sont des « inthymnes » (p77), des hymnes intimes qui d’une part se ressemblent tous, mais d’autre part font appel au sujet en tant qu’unique et singulier. »

Jazzi dit: à

 » Je ne serais pas contre la description de votre ghetto »

Il a raison, JJJ, Clopine !
On a aimé la Clopine des champs,
on adorera la Clopine des villes…

Janssen J-J dit: à

@ SV : Tosches n’est pas perdu pour tout le monde, rassurez-vous, et merci pour votre hommage ! Un petit survol en passant, à la mémoire de JLL, dont hélas je ne connais pas bien la musique ni la culture musicale ante-Elvis…
https://www.youtube.com/watch?v=aasAMmHoj_o
Bàv,

rose dit: à

Lu Appendices de Régis Tettamanzi.
Très intéressant.
Sur les mariages en série de tous les maquereaux, je peux expliquer (je savais aussi avant que cela n’arrive que Purcell « adopterait »Sophie ; mais pour l’aquarium, je n’ai rien deviné : mais vingt minutes, c’est vingt minutes, bordel), expliquer clairement.
Cela commence par Ursule. Comme elle a oublié d’être bête, lorsque Cantaloup veut l’a renvoyer en France avec la môme enceinte, elle s’i siège et refuse de céder. Elle dit à son mac qu’elle ne pourra pas revenir parce qu’elle n’aura pas de papiers.
Cantaloup obtempère d’accord pour le mariage, et là, hop effet boule de neige.
Puis, cela arrive aux oreilles d’Angèle, qui, pourtant, habite loin, et hop Ferdinand y a droit. Qui va obtempérer lui aussi.

Moi, mon passage préféré c’est lorsque Ferdinand parle des sorties. Que si les filles les quittent une après l’autre, c’est parce qu’on leur permet des sorties. Etc. Et il revient plusieurs fois sur les sorties qu’il s’agit de promettre aux filles.
Un régal.

rose dit: à

veut la renvoyer

closer dit: à

Oui, trop fort Rose…Une inépuisable machinerie verbale à produire des hommes et des femmes hors normes, des crimes, de la tendresse, de la nature, des fleurs, de la musique, de l’abjection, de la bonté, de la haine, de la compassion…Le tout dans une langue unique.
Trop fort.

rose dit: à

Clopine

Moij.suis favorable aussi. Une bien bonne description avec votre plume affûtée.

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