François Truffaut, écrivain de cinéma
Un écrivain raté, François Truffaut ? Il le disait lui-même mais ce serait trop négatif de l’évoquer ainsi. « Libraire raté » semblerait un meilleur hommage. L’important est de le situer par rapport aux livres, ce qui n’a pas échappé au commissaire de l’exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque française jusqu’au 1er février. Certainement pas une pose ou une attitude qui auraient relevé d’un calcul. Sa passion littéraire, qui démarre très tôt dans sa vie et ne s’est jamais démentie jusqu’à son dernier souffle, a le sceau de la sincérité. Jamais il n’a cessé d’écrire : scénarios, lettres, pamphlets, essais, critiques, articles, livres, projets. Jamais il n’a cessé de lire. Littérairement, c’est un classique jusque dans sa manière de créer des néologismes ; ainsi, l’inépuisable épistolier prétend-il ironiquement « sévigner ».
Il se réfugie tôt dans la littérature pour mieux s’y évader et se mettre à l’abri de la rumeur du monde, essentiellement constituée alors de tensions familiales et de pesanteurs scolaires. Les livres, il les approche dès son enfance pendant les longues promenades effectuées en compagnie de sa grand-mère Geneviève de Montferrand dans les librairies proches de l’hôtel Drouot et à la bibliothèque municipale du IXème arrondissement. Il se convainc tôt que la vraie vie est ailleurs, attitude qui conduit généralement à vivre par procuration, non à travers des personnes mais via des personnages ; la moindre des choses pour un jeune homme qui, selon ses proches, lit trois livres par semaine et voit trois films par jour. Il lit pour oublier, à commencer par sa mère qui, selon lui, ne le supporte que muet. Or quoi de plus muet qu’un adolescent plongé dans ses lectures ? La clé de ses relations tendues et complexes avec sa mère, il la trouvera plus tard dans les livres, et notamment là où il ne l’aurait pas cherchée spontanément, du côté de Léautaud, jusques et y compris dans son Journal littéraire. Il s’invente un monde grâce à Dickens, ; c’est ainsi que son propre roman des origines doit à David Copperfield et aux Grandes espérances. Fou de Balzac, passion qui ne s’est jamais démentie, le baiser sur l’épaule de Mme de Mortsauf suffit à le bouleverser. C’est un grand lecteur qui se définit plus simplement comme un amateur de livres ; il envisage une librairie à l’image d’une cinémathèque pour les livres. Autant dire qu’il n’accorde pas la prime à la nouveauté.
Si ses biographes Antoine de Baecque et Serge Toubiana évoquent dans leur François Truffaut (Gallimard, 1996 puis Folio) le jeune spectateur en lui comme « ébloui », ils qualifient d’une même plume le jeune lecteur de « fébrile ». Lecteur acharné, du genre à ne lire qu’un crayon à la main, il annote ses livres, y coche et y souligne sans égard pour l’objet. Mais que ce soit Gracq ou Radiguet, il lit sans carcan académique, là où le mène sa curiosité. Sa frénésie de lecture atteint son acmé lorsqu’il est sous les drapeaux ; un moment difficile qu’il supporte grâce à le Recherche du temps perdu, tout Balzac ou presque, des œuvres qui ne quitteront plus jamais son chevet, sans oublier la révélation de Jean Genet via son Journal du voleur. Il lui écrit et finit par le rencontrer, début d’une relation, surtout épistolaire, à l’occasion de laquelle l’écrivain se fait son Pygmalion dans un domaine précis : les polars, notamment ceux édités par Marcel Duhamel dans la « Série noire » chez Gallimard. C’est d’ailleurs une tendance marquée, chez Truffaut, de chercher à rencontrer les écrivains qui le touchent ou l’intéressent, au risque de la déception car tous ne gagnent pas à être connus. C’est le cas avec Jacques Audiberti auquel il se lie après lui avoir demandé de tenir une chronique régulière dans les Cahiers du cinéma où il officie comme chef de bande. Avis aux initiés : La Sirène du Mississipi recèle quelques clins d’œil subliminaux à son nom et à son œuvre.
Sa filmographie pourrait loger en grande partie dans une bibliothèque. Son premier long-métrage Les Mistons (1957) est l’adaptation d’une des nouvelles les plus élégantes recueillies dans Virginales de Maurice Pons. Tirez sur le pianiste (1960) est l’adaptation de Down There de David Goodis ; on dira de son traitement que c’est de la série noire revisitée par Raymond Queneau. Fahrenheit 451 (1966) de Ray Bradbury, le producteur Raoul Lévy le lui a fait connaître d’abord en le lui racontant puis en lui faisant porter un exemplaire. On comprend qu’il ait été fasciné par ces personnages d’hommes-livres qui apprennent par cœur des grands classiques voués à la destruction totale et définitive. Mais s’il n’y avait qu’une image à retenir du film, ce serait celle des pompiers brûlant les livres en sachant qu’ils avaient été soigneusement choisis par le réalisateur comme emblématiques de son propre panthéon littéraire. Arts et La Parisienne, gazettes dans lesquelles il se retrouve que ce soit comme lecteur ou comme collaborateur, relèvent d’une tradition littéraire de droite dont l’étendard est porté haut et fort par lesdits Hussards. Il est significatif que dans ces attaques contre ceux qu’il désigne comme les « mauvais » du cinéma français, qu’ils soient scénaristes ou metteurs en scène, le partage se fait aussi par le biais d’un critère littéraire : ceux qui adaptent les romans des Gilbert Cesbron, André Soubiran, Michel de Saint-Pierre, Joseph Kessel, Pierre Daninos, et ceux qui jamais ne tomberaient si bas. Avec le temps, il « évolue », passant de La Parisienne de Jacques Laurent à La Cause du peuple de la Gauche prolétarienne qu’il distribue sur les boulevards avec Sartre dont il admire Les Mots, le livre que sauvent même les sartrophobes.
Il n’aura cessé de se chercher des pères de substitution – et pourquoi pas parmi les écrivains ? Dans son panthéon personnel, en s’imposant à lui dès qu’il en eut la révélation, Henri-Pierre Roché a pris la place de Jean Cocteau. Il leur reconnaît de semblables qualités : rapidité des phrases, sécheresse apparente, précision des images avec, chose remarquable chez le premier des deux, un lexique plus restreint et plus banal dans une formulation d’une brièveté remarquable. En s’enthousiasmant pour les Deux Anglaises et le continent (1971), il ne choisit pas la facilité car, de son propre aveu, le roman est inadaptable : les trois personnages principaux ne sont presque jamais réunis et leurs plus puissantes émotions ne nous sont communiquées que par le biais de lettres. Mais avec son complice en scénario Jean Gruault, il s’accommode de cet handicap car il tient ce livre pour supérieur encore à Jules et Jim qu’il a porté à l’écran en 1962. Ce qui ne l’empêche pas de nourrir ses Deux Anglaises des vies des sœurs Brontë et des souvenirs de jeunesse de Proust. L’osmose entre le metteur en scène et cette œuvre est telle que longtemps après, les rares fois où Henri-Pierre Roché est encore évoqué, c’est en tant qu’écrivain-préféré-de-François Truffaut. Pas sûr que sans lui ses livres seraient encore réédités. Même le scénario original de L’Homme qui aimait les femmes (1977) puise dans ses carnets intimes alors inédits.
Dans le domaine français, et pour s’en tenir à ses contemporains, ses admirations littéraires vont à Jacques Audiberti, Jean Cocteau, Sacha Guitry ; on ne pourra se défendre de relever que l’un est aussi un homme de théâtre, et que les autres sont aussi des réalisateurs de cinéma. Loin de s’embarrasser de la prudence qui inhibe parfois les critiques littéraires, il n’hésite pas à expliquer l’engouement du public pour un genre. Ainsi expose-t-il la recette du polar à l’américaine (violence folklorique américaine, odeur d’hôpital, prose poétique à la française) en observant qu’il y a du Queneau chez David Goodis, comme il y a du Cocteau chez William Irish. Chez ce dernier, il s’empare de deux livres : The Bride wore Black dont il tire La Mariée était en noir (1968) et Waltz into Darkness dont il fait La Sirène du Mississipi (1969). Mais que lui trouvait-il de plus qu’aux autres ?
« Irish est pour moi le grand écrivain de la « série blême », c’est à dire un artiste de la peur, de l’effroi et de la nuit blanche. On rencontre peu de gangsters dans ses livres ou alors ils occupent l’arrière-plan de l’intrigue, généralement centrée sur un homme ou une femme de tous les jours, auxquels le lecteur s’identifiera aisément. Mais le héros d’Irish ne fait rien à moitié et aucun imprévu ne peut arrêter sa marche vers l’amour et la mort. Il y a aussi beaucoup d’amnésie et de troubles mentaux dans son univers, dont les personnages archi-vulnérables et hypersensibles sont aux antipodes du héros américain habituel ».
Cette veine du polar américain irrigue son œuvre car on la retrouve jusqu’à la fin puisque Vivement dimanche ! (1983) est tiré de The Long Saturday Night de Charles Williams. Loin de mépriser les auteurs de polars, comme l’air du temps ’y encourage, il les magnifie d’une lumière noire en les qualifiant d’ « écrivains souterrains », analogie qui n’a partie liée ni avec l’âge d’or de Saint-Germain-des-Prés ni avec l’underground new yorkais :
« Les écrivains de série noire sont à Hemingway, Norman Mailer ou Truman Capote ce que les acteurs de post-synchronisation sont aux vedettes de l’écran. On peut les comparer, comme le faisait Max Ophuls à propos des artistes du doublage, à des fleurs sauvages qui poussent dans les caves » » écrit-il dans sa préface à La Toile d’araignée de William Irish (1980)
Inconditionnel de Simenon, il rêve d’adapter Trois chambres à Manhattan, malgré le film de Marcel Carné, ainsi que l’Horloger d’Everton dont Bertrand Tavernier s’emparera finalement pour en faire L’Horloger de Saint-Paul. A la fin des années 70, contrairement aux autres simenoniens, il réussit à se passionner pour les Dictées. Il y voit même le troisième grand bloc de l’œuvre, avec les enquêtes de Maigret et les romans durs. Il est vrai qu’à ses yeux, L’Etranger de Camus est inférieur à « n’importe lequel des deux-cents Simenon » , c’est dire(lettre du 3 novembre 1967) Même quand il n’adapte pas un roman ou une nouvelle, la littérature est présente d’une manière ou d’une autre. Le personnage principal de La Peau douce (1964) lui a été inspiré autant par l’écrivain Raymond Jean que par le critique Henri Guillemin. Et encore : on a oublié, si on l’a jamais su, le nombre de projets avortés, parfois très avancés dans l’écriture du scénario, dont un livre était le point de départ : Le Bleu d’outre-tombe de René-Jean Clot, L’Autel des morts de Henry James, et peu avant sa disparition encore Nez de cuir de Jean de La Varende, sans parler des Proust, Céline, Camus et autres classiques modernes auxquels il refuse de toucher par principe, ne s’estimant pas « charcutier ». Le plus littéraire des cinéastes français, lui ? Le scénario de L’histoire d’Adène H. (1975) lui est d’abord refusé par la Warner qui le jugeait « trop littéraire », ce qui ne sonne pas vraiment comme un compliment dans la bouche des producteurs ; de même, quand la critique reproche à Robert Bresson son « style littéraire », il a du mal à y voir un reproche.
De tous les articles qui encensent Le Dernier métro (1980) -et il y en a ! celui qui le comble paraît dans Lire : Bernard Pivot y présente le film comme « le meilleur roman de l’année ». Son autobiographie aura été son ultime projet. Non pas filmée mais écrite. Un écrivain de cinéma au ton de moraliste, Truffaut ? Il y a de cela. On imagine ce qu’aurait pu être sa réaction à la réflexion navrée de Julien Gracq, membre pendant plusieurs années de la commission d’avances sur recettes, constatant que le cinéma ne s’était toujours pas émancipé de la littérature : oui… certes… et alors ? Sur son lit d’agonie, entouré de ses plus proches amis, François Truffaut parlait encore de littérature.
P.S. Les informations contenues dans cet article sont redevables à « la » biographie de François Truffaut par Antoine de Baecque et Serge Toubiana (Gallimard, 1996), à sa Correspondance (Hatier, 1988) ainsi qu’au recueil des ses articles paru sous le titre Le plaisir des yeux (Cahiers du cinéma, 1987, rééd. Champs/Arts, 2008)
(« Jacques Audiberti, David Goodis, William Irish, Henri-Pierre Roché » photos D.R.)
980 Réponses pour François Truffaut, écrivain de cinéma
Magnifique billet !
Il est vrai qu’à ses yeux, L’Etranger de Camus est inférieur à « n’importe lequel des deux-cents Simenon »
on peut se demander aux yeux de qui cette évidence n’en est pas une ?
c’est limite de l’enfonçage de porte ouverte.
rien sur Bernanos ?
Ta ponte infinie de caniche ne se suffit guère à elle-même ?
Pas sûr que sans lui ses livres seraient encore réédités
HP a bien vécu sans le cinéma.
Henri-Pierre Roché
« Son autobiographie aura été son ultime projet. »
Certes, Passou, mais au cinéma son autobiographie avait été son premier projet : « Les 400 coups », suivis de la série des Antoine Doinel. Via Jean-Pierre Léaud, Truffaut à pratiquement inventé l’autofiction cinématographique ! Une manière propre, que l’on retrouve pratiquement tous ses films : il y a du Truffaut passionné dans l’Homme qui aimait les femmes à la peau douce de la femme d’à côté durant la nuit américaine de la chambre verte après le dernier métro…
merci, cher Passou qui tient ses promesses, lui
« les 400 coups » est quand même un des films les plus ridicules de l’histoire du cunéma
Un grand chef qui prétendrait qu’on vide les fruits de mers avec une brosse avant de les cuisiner.. Oui, bof..
Dans Clopine il y a du Truffaut,
La recherche comme drapeau,
la lutte contre Bergeret, son Algérie à elle.
« l’écrivain se fait son Pygmalion dans un domaine précis : les polars »
Comme quoi Genet …..
Magnifique billet ! (En passant)
Certainement, certainement… mais déjà publié dans « le Magazine littéraire » de novembre.
. Il est vrai qu’à ses yeux, L’Etranger de Camus est inférieur à « n’importe lequel des deux-cents Simenon »
Ce n’est pas à l’honneur de son discernement littéraire.
« Loin de mépriser les auteurs de polars, comme l’air du temps ’y encourage »
Toujours à l’ordre du jour,
preuve ici.
Sartre dont il admire Les Mots, le livre que sauvent même les sartrophobes.
Cela fait honneur à son discernement littéraire.
Il lit pour oublier, à commencer par sa mère qui, selon lui, ne le supporte que muet.
c’est déjà mieux que les mères qui ne supportent leur fils que mort.
regarde ta tournure des événements
Bon, tout ça pour dire que si vous ne savez pas quoi faire entre Noël et Jour de l’an, passez à la cinémathèque, vous ne le regretterez pas.
Et puis, avant toute chose, il faut descendre à St Emilion, comment rêver plus belle mise en bouche.
Jacques Barozzi dit: 8 novembre 2014 à 19 h 34 min
Via Jean-Pierre Léaud, Truffaut à pratiquement inventé l’autofiction cinématographique
Ah la la, les clichés.
Le vrai et le seul Truffaut c’est Denner.
Un choix conscient, non imposé par le casting initial.
Un écrivain raté, François Truffaut ?
Ce qu’il y a de raté dans son cinéma, et qui fait de ses films des films datés, en tout cas, c’est tout ce qui s’apparente aux techniques de la littérature (de la mauvaise littérature). C’est ce que je me disais l’autre soir, en regardant « Les sentiments », de Noémie Lvovsky. C’est un sujet qui aurait pu tenter Truffaut. Mais il n’aurait jamais été capable de diriger ses acteurs ni de filmer cette histoire avec la maîtrise de Noémie Lvovsky, qui, elle, n’est pas une écrivaine ratée et qui sait que le pire ennemi du cinéaste, c’est le bavardage pseudo-littéraire. Comparé à ce seul film de Noémie Lvovsky, tout le cinéma de Truffaut prend un sacré coup de vieux. Il est vrai que le péché mignon du cinéma français avant Godard, c’est le bavardage.
faisé un effort
bof dit: 8 novembre 2014 à 20 h 30 min
Ridicule, non lors de la sortie,
assez la semaine dernière.
J.-C. Azerty dit: 8 novembre 2014 à 20 h 50 min
Tu sais bien Jean Brun, que depuis le début de ce blog passou nous ressort de temps en temps une tribune, un article, il ne s’en cache pas et chacun ici l’a écrit un jour.
Alors, après tant d’années, tu fais vraiment vieux gaga.
L’acrimonie te va mal.
Tu sais bien Jean Brun, que depuis le début de ce blog (Primauté ou pas)
Mais qui est donc ce Jean Brun avec qui l’on me confond assez souvent ?
Il est vrai que le péché mignon du cinéma français avant Godard, c’est le bavardage. (moi)
J’en excepte Bresson, naturellement.
Le vrai et le seul Truffaut c’est Denner.
…en faisant abstraction du ton et de la diction on peut tout dire…
L’acrimonie te va mal. (Primauté…)
En revanche, le cri de Monique dans l’orgasme, ça me botte.
J.-C. Azerty dit: 8 novembre 2014 à 21 h 23 min
c’est le bavardage. (moi)
Tu vois,
ça,
c’est du Jean Brun.
Lu dans le « Journal » de Ludwig Zellin — ex-officier SS en poste à Auschwitz — récemment publié en Allemagne, le passage suivant :
» Tout homme qui me parle est à mes yeux un mort ; un mort en sursis, si vous voulez ; un vivant par hasard et pour un instant. Moi, la mort m’habite. et elle me fait rire ! Croyez-moi : le monde est drôle, la mort est drôle; et c’est pour ça qu’au fond je suis gai. »
Il paraît que ce Zellin avait pour habitude de lire aux déportés cette profession de foi, sur la place d’appel.
Il n’y a pas à dire: ces gens-là étaient vraiment des criminels pervers.
Camus inférieur à Simenon. C’est une idée intéressante, à creuser. Je n’en crois rien pour ma part. Mais tout le monde peut se tromper. L’histoire jugera.
Simenon c’est fort. Mais Camus c’est autre chose. Tant qu’on ne l’a pas étudié de près, L’Etranger, on ne peut pas se rendre compte de la perfection de cette prose. Simenon, c’est plus classique, c’est très remarquable aussi, mais c’est plus classique quoi qu’on dise. Camus est quand même plus inventif, plus moderne. L’Etranger c’est le roman du discours, pas de la narration classique. Truffaud était réactionnaire en littérature.
Il n’y a pas à dire: ces gens-là étaient vraiment des criminels pervers. (moi )
J’ai un peu modifié, par inadvertance, la citation du « Journal » de Ludwig Zellin. Il écrit précisément :
» Croyez-moi : le monde est drôle, la mort est drôle; et c’est pour ça que mes livres sont drôles, et qu’au fond je suis gai. »
Entre autres perversions, ce Ludwig-Ferdinand Zellin se prenait en effet pour un écrivain. Il obligeait même les déportés à lire ses oeuvrettes. Il en avait même sélectionné un qu’il leur prescrivait d’apprendre par coeur en échange d’un sursis pour la chambre à gaz. il lui avait même donné un titre adéquat : » Mort à crédit » !
Il y a vraiment des pervers polymorphes.
J’ai revu les 400 coups avec grand plaisir. On voit bien le oien avec Dickens. Ce qui est émouvant dans ce film, ce sont les rues de Paris telles qu’elles étaient alors. Je les regardent aujourd’hui avec des yeux hallucinés ! Même la scène où il descend vider les poubelles m’a profondément bouleversé tellement ça m’a rappelé mon enfance. Ce film se bonifie avec le temps. Je le trouve plus beau encore aujourd’hui qu’il n’était hier.
…
…truffaut,…je n’aime pas,!…c’est trop con,!…blédina,!…encore une louche,!…& bavette essuies toi le cul,!…
…merci,!..
Le plan final, ou Leaud découvre la mer est inoubliable, ML !
Tient donc WG…Voilà qui nous change de votre regard habituellement condescendant sur Truffaut!
Je me suis dérobé aux visions récentes que nous a proposé la TV des films de Truffaut, dont les 400 coups que vous citez. C’est trop douloureux de voir en pleine lumière le contraste entre un cinéma français encore intelligent et subtil et la m…actuelle.
Quant à Camus/Simenon, cette comparaison me paraît totalement saugrenue…Une certitude: l’écriture de Camus est admirable de poésie quand elle s’attache au Sud. Simenon est dans un tout autre registre.
À mon avis, c’est une allusion à Rimbaud : l’infini, la mer allée avec le soleil.
j’utilise un peu un troxy oui
Sur son lit d’agonie, entouré de ses plus proches amis, François Truffaut parlait encore de littérature.
» Indéniable atout des agonisants : pouvoir proférer des banalités sans se compromettre » (Cioran)
ce qui m’a vraiment surpris dans les 400 coups, c’est que jean pierre léaud était encore plus mauvais que dans baisers volés
ceux qui adaptent les romans des Gilbert Cesbron, André Soubiran, Michel de Saint-Pierre, Joseph Kessel, Pierre Daninos, et ceux qui jamais ne tomberaient si bas.
Cesbron ou Soubiran, je ne sais pas, mais adapter Kessel, ça ne me paraît pas déshonorant. C’est du moins ce que semble avoir pensé Luis Buñuel en adaptant « Belle de jour », et avec quelle maîtrise.
C’est du moins ce que semble avoir pensé Luis Buñuel en adaptant « Belle de jour », et avec quelle maîtrise. (moi)
Et Melville, adaptateur de « L’Armée des ombres »
Ruth Orkin, Comic Book Readers :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/06/ruth-orkin-comic-book-readers.html
Pour Rose
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4941670
ceux qui adaptent les romans des Gilbert Cesbron, André Soubiran, Michel de Saint-Pierre, Joseph Kessel, Pierre Daninos, et ceux qui jamais ne tomberaient si bas.
C’est tout de même très niais, cette façon d’ostraciser tel ou tel écrivain, jugé indigne d’une adaptation cinématographique. Ce n’est pas le livre qu’on adapte qui compte, c’est ce qu’on en fait. On peut tirer une adaptation géniale d’un roman médiocre. Après tout, Truffaut lui-même a tiré « Jules et Jim » d’un roman qui n’a pas la réputation d’être un chef-d’oeuvre impérissable.
En passant… dit: 8 novembre 2014 à 18 h 44 min
Magnifique billet !
Mais putain, puisqu’on vous dit qu’il l’aperçoit une heure après gare St Lazare
comme pour tous les grands artistesl’oeuvre de Truffaut est homogène.
d’ailleurs je confonds toujours les 400 coups avec Fahrenheit 451.
c’est dans lequel déjà qu’il balance une bagnole dans un lac à la fin ?
451 degrés Fahrenheit ça fait à peu près 240 degrés Celsius.
c’est une erreur du traducteur, il a oublié de traduire le titre, en plus 240° Celsius ça a plus de gueule que 450° F.
« Sa frénésie de lecture atteint son acmé lorsqu’il est sous les drapeaux »
pas que pour Truffaut, ça vaut pour tous les gamins : depuis qu’ils ont supprimé le service militaire les gamins ont arrêté de lire.
maintenant les gamins font des jeux vidéo de guerre où il faut tirer sur tout ce qui bouge.
au moins à l’armée ils lisaient Proust, c’était vachement moins violent.
Ah la la, tout ça me fait penser à la position de Prince de Bretagne.
Truffaut n’était pas bien dans son assiette à la fin de sa vie.
Au milieu de la ronde de l’oiseau en cage
il y avait un ange
Devenu grand je m’en suis souvenu
quand il n’y avait plus d’ange
Nulle part
J’aurais voulu prier
Mais prier qui ?
J’aurais voulu aimer
Mais comment faire ?
Ce coeur qui n’a pas de nom
m’avait tant balloté
qu’à la fin je ne savais plus
qui j’aimais
ce que je détestais
Alors le diable est arrivé
sourire aux lèvres
Tanikawa Shuntarô, Ange au jardin d’enfants
http://i277.photobucket.com/albums/kk71/die_tine/engelkindergarten-klee.jpg
« L’Express » , 20 mars 1968
– Puis, tout à coup, sur l’affaire Langlois, on a vu un Truffaut déchaîné…
– Ah, parce que c’était une partie de ma vie, la Cinémathèque ! (…) Tout ce que je sais, je l’ai appris par le cinéma, à travers les films. C’est par le cinéma que passent mes idées sur la vie. (…) Je fais partie de ces gens qui ont besoin de revoir sans arrêt les films anciens, les muets, les premiers parlants. Donc , je passe ma vie à la Cinémathèque, sauf quand je suis occupé à tourner moi-même.
Écoutez, je peux vous dire que je suis venu habiter dans le quartier du Trocadéro, parce que c’est à côté de la Cinémathèque. Voilà pourquoi j’ai réagi dans l’affaire langlois. Ce n’est pas pour Langlois, encore que j’aie une immense reconnaissance pour cet homme qui est le naturel absolu, mais c’est pour la survie de la Cinémathèque en soi. J’ai réagi parce que les films que j’aime allaient être en danger. Au lieu d’embêter Langlois, vous savez ce que Malraux devrait faire ? Il y a le Gaumont Palace qui est vide tous les soirs avec leurs c… de westerns italiens, alors on devrait le réquisitionner pendant un mois pour Langlois, pour montrer enfin sur cet écran, qui est un des plus grands d’Europe, tous les grands films maudits qu’on ne peut voir que sur les minuscules écrans des salles d’art et d’essai, des Rapaces à Lola Montes, et que seule la cinémathèque a su préserver de la destruction. »
(Propos recueillis par Pierre Billard, Christiane Collange et Claude Veillot.)
Et maintenant rue de Bercy, dans la nouvelle Cinémathèque, c’est Truffaut que l’on vient rencontrer…
(Propos recueillis par Pierre Billard, Christiane Collange et Claude Veillot.)
Ben mon colon…
On a recueilli mes propos mais jamais à trois.
boing 447 dit: 8 novembre 2014 à 23 h 03 min
Tanikawa Shuntarô, Ange au jardin d’enfants
C’est cul, mais c’est bon.
Kawai.
hamlet dit: 8 novembre 2014 à 23 h 00 min
maintenant les gamins font des jeux vidéo de guerre où il faut tirer sur tout ce qui bouge.
au moins à l’armée ils lisaient Proust, c’était vachement moins violent.
Pèpèpe, hamlet.
On arrête les paradoxes à deux ronds et on nous fait une fiche de lecture.
If you please.
J.-C. Azerty dit: 8 novembre 2014 à 22 h 29 min
C’est tout de même très niais, cette façon d’ostraciser tel ou tel écrivain, jugé indigne d’une adaptation cinématographique.
Ami Brown, heureusement que vous êtes là.
Dès que vous voyez une connerie, vous sortez une contre-connerie.
« On devrait, on fait pas, on a tort.
Brown est là. »
J.-C. Azerty dit: 8 novembre 2014 à 22 h 09 min
» Indéniable atout des agonisants : pouvoir proférer des banalités sans se compromettre » (Cioran)
Ouais…
J’ai dragué sur Mehr Licht.
Pas toi?
Hamlet 22h46: je n’ai vu que Jules et Jim, la mariée était en noir, la femme d’à côté.
J’arrête de remonter le fil, j’en peux plus.
Salut à Brown.
ueda dit: 8 novembre 2014 à 23 h 22 min
J’arrête de remonter le fil, j’en peux plus.
Salut à Brown.
Vous pourriez aussi vous pencher sur Bernanos ; Hamlet vous y invitait hier encore et semblait regretter l’absence de prolongement
Americans killed by Ebola today: 0
Americans killed by ISIS today: 0
Americans killed by guns today: 86
Ailleurs on a le nez dans d’autres chiffres….
coquetteries collectives dit: 8 novembre 2014 à 23 h 38 min
Americans killed by Ebola today: 0
Americans killed by ISIS today: 0
Americans killed by guns today: 86
Ailleurs on a le nez dans d’autres chiffres….
Se tenir à carreau ? Trait lumineux ; renvoi au tricheur de La Tour – les descendants-souteneurs-usurpateurs tirent leur barque aussi loin qu’ils le peuvent. Mieux armés que d’autres. Et après ?
ueda dit: 8 novembre 2014 à 23 h 05 min
abdelkader dit: 8 novembre 2014 à 20 h 02 min
mais j’ai tout copié… on ne sait jamais quand ça peut servir.
Abdelkader mon ami.
Abdelkader mon ami.
Abdelkader mon ami.
Non.
Non.
Non.
Pas vous, pas ça.
Repeat.
No.
Shame on you.
C’est signé Buddha.
I feel no shame…Figurez-vous que j’en ai plein la gandoura de ces propos nauséabonds et des gens qui vous disent une chose et font le contraire…nous devons décider aujourd’hui et maintenant si nous voulons vivre dans une société civilisée ou bien dans la jungle…I’m ready for both…
L’affaire de la cinémathèque en 68: du Cohn-Bendit dans le Truffaut.
Langlois intouchable au milieu de ses bobines stockés comme ses confitures, collé par les trois Enyries de la pellicule, les Meerson-Epstein-Eisner organisatrices d’une comptabilité byzantine, sera défendu par Truffaut en dépit du bon sens voulu par Malraux.
Aujourd’hui Truffaut occupe les cimaises de Bercy que Berri prévoyait pour ses tableaux. Quand les directeurs de cinémathèque se prennent pour des nababs d’olihoud, le poublic n’y voit que du feu. Tout ça ne sera pas à lire chez Toubiana, brillant étudiant marxiste en son temps.
Oui bon, du moment que les deux sont subventionnées n’est-ce pas..
Juste pour information, n’avoir jamais joué à la chochotte ne supportant pas de porter une arme ne m’a pas empêché de savoir m’en passer.
Même si de temps à autre il m’arrive de me dire que ma vie aurait été MALHEUREUSEMENT beaucoup plus tranquille.
Voilà. Fin de ce qui n’est même pas une confidence..
Mais ce que j’ai voulu signaler en copiant-collant le tweet incriminé ne concernait ni ma pomme ni mon entourage proche et n’était qu’une petite goutte dans l’océan éventuellement encore utile pour des gens se vantant d’avoir toute leur tête, de regarder bien en face, d’être doués en maths, proportions, échelles, copie à l’infini de clichés, etc etc..
dans la non attente de votre fin de non recevoir je vous adresse, machin, machine, tous mes voeux de bonheur « bon » enfant dans les disneylands que vous voudrez en m’excusant d’avance de ne pas vous demander votre hashtag instagram
…
…au fond,être riche,…c’est faire du pauvre en connivence,!…
…
…&, ne pas aider plus les riches,…c’est faire preuves de contributions anarchiques,!…
…
…je suis généreux,…je vais aider les deux camps,!…1°,éliminé les oeuvres,…et faire disparaître ma bibliothèque,!…
…
…comme celà, les deux camps n’aurons rien de moi,!…et se gaver de leurs certitudes,!…
…c.q.f.d,…etc,!…
…t’a le bonjours d’Alfred,!…Ah,!Ah,!…
…
…je pleins les » créateurs « , à copier/coller leurs » trous de balles « ,!…Go,…etc,!…Merci,!…
…
…et Bérésina pour » Zotte-Bisses » & » Cristhy’s-Gold’s « ,!…et Pétro-Dollard’s,!…
…
…dessine-moi,un mouton,…sur la lune,!…
…liberté,!…
«Quand on est belle, on reste trop concentrée sur ses produits, ses extensions, ses ongles pour avoir le temps de penser à autre chose.
Penser, c’est le privilège des moches, elles n’ont que ça à faire»
(Nabilla, Mes Citations, 2014)
Hier soir après le cinéma (Barozzi, ‘Hector’s search for Hapiness’, un peu léger, mais entendant rire à haute voix mon fils et son épouse, qui après la perte de leur bébé il y a deux mois, ne savent pas trop comment retrouver le rire, je savais que la cheffe avait comme toujours fait le bon choix). Après une pizza dans le restaurant à côté, me voilà tout seul devant tous les livres que j’ai achetés récemment et tirés de l’étagère, au sujets rdliens du mois passé. Comme je savais qu’aller coucher ne servait à rien pour trouver sommeil, je n’arrivais pas trop à lire non plus, comme j’avais plutôt envie de sortir dans la forêt à côté, pour aller hurler Kafka à haute voie aux bêtes, afin d’essayer de comprendre les ‘injustices’ de la vie. Naturellement je ne pouvais pas le faire au milieu de la nuit comme l’autre fois au réveil de la journée.
Non, je n’ai pas ouvert le screen de mon pc pour voir ce qui se passe à la rdl, comme j’avais après tout pris la décision d’en disparaître comme en 2009, même sans aurevoir aux commentateurs signants avec leur nom et avec qui j’ai passé des moments très agréables depuis que j’ai de nouveau touché à la rdl au billet Modiano.
Maintenant les Türvorsteher et leurs chiens de garde vont me hurler dessus, pourquoi tu ne tiens pas tes promesses petit con, laisse nous tranquille avec nos petits jeux d’anonymat, la rdl c’est notre république et on joue à la guerre des boutons aussi longtemps qu’on veut. Nous sommes quand même dans notre pays bien aimé qu’avec l’aide de l’écrivain (que nous allons pusher au top des bestsellers au lieu d’acheter des livres de m….) nous saurons nous débarasser de tous les étrangers de toutes couleurs, et nous serons tout tranquille après avoir rétabli l’ordre du temps de nos grands chefs. Que le Nobel, notre Goncourt et les livres qui ont été selectionnés allaient montrer un autre côté au monde, nous on s’en fout, car ce n’est que de la m… selectionnée par des gens trop c… pour selectionner le livre que nous on aime.
Ils ont raison, les Türvorsteher, je ne devrais pas envoyer ceci, car je vais encore m’énerver et écrire des conneries, mais comment faire pour dire aurevoir à C.P. (à qui j’avais écrit un Email sur une adresse de 2009 probablement périmée depuis longtemps) et à quelques autres commentateurs honnêtes dont je n’ai aucun moyen de les joindre, et à ‘vie’ que je n’arriverai probablement pas à blind date, et surtout aussi longtemps qu’Abdel n’abondonne pas, je ne peux quand même pas le laisser tout seul à se faire attraper la m…. des chiens de garde. NON, au nom de Moussa et au nom de l´Étranger de Camus, je ne peux pas le laisser tout seul, même si j’ai peur que ce ne soit combat perdu d’avance devant juste trop de hurlements des Türvorsteher. Oh, comme il avait raison Kafka dans sa parabole, quand le petit paysan n’avait aucune chance de passer!
Finalement hier soir j’ai trouvé un peu de calme et de paix en écoutant en repeat:
http://www.youtube.com/watch?v=jFnW4M3oPaQ
et les autres titres de son dernier album
Leonard Cohen ‘Samson in New Orleans’
…….
said how could this happen
You said how can this be
The remnant all dishonored
On the bridge of misery
And we who cried for mercy
From the bottom of the pit
Was our prayer so damn unworthy
The Son rejected it?
So gather up the killers
Get everyone in town
Stand me by those pillars
Let me take this temple down
The king so kind and solemn
He wears a bloody crown
So stand me by that column
Let me take this temple down
…….
Pour tous la vieillesse est un naufrage de navire ; pour Fons, c’est l’escadre entière qui y passe, lourdement chargée.
Sa passion littéraire, qui démarre très tôt dans sa vie et ne s’est jamais démentie jusqu’à son dernier souffle, a le sceau de la sincérité.
Donc l’essence même du salaud. Tout le malheur de l’homme, a dit en effet Pascal, est de ne savoir demeurer en repos dans une chambre. Dans une chambre, certes, mais sûrement pas avec un livre. Car il s’agit de nous livrer à la méditation de notre condition, loin des sirènes du divertissement. Or le livre, et d’abord l’oeuvre littéraire, est une des formes les plus nocives du divertissement (après les Feux de l’amour sur la Une). Il s’ensuit que les autodafés de livres sont l’action anti-divertissement la plus recommandable qui soit; on en connaît d’admirables exemples historiques, à commencer par celle dont on a fait tant de bruit, suivez mon regard en direction de Nuremberg. Il faut encourager toutes les formes d’action terroristes anti-auteurs, anti-éditeurs et anti-libraires (et, bien entendu, anti-lecteurs). Il faut pousser les apprentis-écrivains au suicide. Il faut que tous ces gens-là ferment définitivement leur gueule. les Lydie Salvayre et les Modiano, on n’en veut plus. Finissons-en définitivement avec le divertissement de la littérature. Oui à la méditation solitaire et silencieuse entre les quatre murs matelassés d’un cabanon.
… des murs matelassés dans le cabanon ! un tel confort va créer un appel d’air qui encourage l’immigration sauvage ! Papier peint et planches à nœuds !
Fons…je ne sais même plus qui est ce type qui aurait sévi sur la RdL jusqu’en 2009…En tout cas, un de plus qui nous emmerde avec son ego. C’est insupportable tous ces gens qui nous font part de leurs états d’âme et nous envoient des selfies de leur nombril! Une petite anecdote amusante par ci par là, d’accord, mais des épanchements interminables et exhibitionnistes (les champions étant WG chez les hommes et Clopine chez les femmes), ayez l’obligeance de nous les épargner, merci.
Oui, le billet de notre hôte est magnifique, parce que l’empathie, derrière, est si proche qu’on peut la toucher du doigt. C’est marrant, moi je ne peux penser à Truffaut sans que le mot « tendresse » ne me vienne à l’esprit. Truffaut était un tendre, voilà, et son rapport à la littérature le démontre encore – regardez ses choix !
Par deux fois, Assouline cite Audiberti – mais celui-ci n’aura pas seulement influencé Truffaut, mais aussi, durablement, un chanteur comme Nougaro (la chanson « Cécile », par exemple). J’ai vu une interview de Nougaro où celui-ci explique comment Audiberti lui a appris l’exigence de la sincérité – qui conduit à l’implacable travail sur les mots, j’en avais été émue aux larmes…
Perso, ce que je préfère chez Truffaut, c’est la série des Doinel, je ne sais pas comment appeler ça, de « l’autofiction filmée » ? En tout cas, ça vaut largement l’autobiographie évoquée par notre hôte, et non écrite… Ce que j’aime le moins ? Le fétichisme de « l’homme qui aimait les femmes », film qui n’est sauvé que… par une jolie phrase audibertienne (« les jambes des femmes sont les compas, etc., et par son acteur Denner ; je n’apprécie guère non plus la morbidicité de la Chambre Verte – je préfère la solide fantaisie de Vivement Dimanche, avec ce pauvre Trintignant cloué dans sa cave et l’ardente Fanny (ahaha) prenant le pouvoir et menant l’enquête !
Le rapport de Truffaut et Simenon saute aux yeux, à mon sens, et éclaire évidemment le différend avec le Godard cérébral, qui cherche à tendre à une sorte de mystique. On comprend bien aussi pourquoi Truffaut s’attire le mépris d’un WGG, ici (! J’en lève d’ailleurs les yeux au ciel, m’enfin, WGG a bien le droit de chercher un père de substitution. Godard a si volontiers joué ce rôle-là, et pour tant de gens…)
C’est marrant de nouveau : je n’arrive pas non plus à penser à Truffaut autrement que comme… Une sorte de frère ! (pas la peine de se gausser, je dis ça sans me prendre pour ce que je ne suis pas, hein !) Pas d’erreur : je parle ici du lien presqu' »affectif » qui lie parfois un public à un créateur, le lien étant entièrement de mon côté et sans autre réalité que mon goût pour ce cinéaste. M’enfin je pourrais parfaitement divaguer autour d’une place de soeur, à qui Truffaut aurait rendu visite le dimanche, qui lui aurait mitonné des petits plats en sauce et qui aurait été témoin de cette enfance disons difficile, évoquée à mi-mots entre eux. Truffaut est un homme à confidences, bien sûr !
En tout cas, je remercie notre hôte de cet hommage appuyé. Je n’aurais certes pas pu l’écrire, mais je le ressens correspondre exactement à tout ce que j’ai toujours su, sans me l’expliquer plus que cela, de François Truffaut !
Bon, j’ai remonté un peu le fil, à Hamlet d’hier au soir à qui personne n’a répondu, c’est dans Jules et Jim que Truffaut balance une bagnole dans un lac, et il y a Moreau dedans. Ce suicide est d’ailleurs « contradictoire », en quelque sorte, avec toute l’ambiance du film – ce miracle de légèreté où deux amis aiment la même femme, à tour de rôle, et où cet amour est en quelque sorte issu de cette amitié même ; j’ai toujours déploré cette fin, qui tombe comme un couperet moral sur une course joyeuse et transgressive (souvenez-vous de l’affiche du film, Moreau travestie en homme et courant loin devant les deux hommes retenant leur chapeau, sur un pont métallique, ah c’est formidable !)
Eric Zemmour (extrait de Figaro Vox sur le net):
« Si j’emploie moins le mot République que dans mes précédents livres, c’est d’abord parce qu’il a été retourné. Aujourd’hui, c’est Harlem Désir qui se dit républicain alors que SOS racisme a contribué à détruire la République. Il y a six mois, à l’occasion du trentième anniversaire de la Marche des beurs, il a déclaré: «Avant SOS racisme, avant la marche des beurs en France, c’était assimile-toi ou rentre chez toi. Avec la Marche des beurs et SOS Racisme, on a trouvé la formule intermédiaire.» Or, pour moi, il n’y pas de formule intermédiaire: la République, ça reste, «assimile-toi ou rentre chez toi!». Or, lorsque je tiens ce type de discours authentiquement républicain, on me traite d’antirépublicain. La République d’Harlem Désir est le contraire de la République de Jules Ferry.
En fait, celle-ci pourrait être résumée en trois mots: citoyenneté, assimilation et laïcité. Malheureusement, tout cela n’existe plus. Tout cela est mort parce que les élites l’ont abandonnée et parce que des territoires entiers ont été submergés par l’immigration. L’assimilation républicaine fonctionne parfaitement avec des individus, mais ne peut pas fonctionner avec des peuples entiers. »
Irréfutable!
Fons ?! Puis Clopine ?! Truffaut… !!! Un malheur, en République, n’arrive jamais seul.
Il s’ensuit que les autodafés de livres sont l’action anti-divertissement la plus recommandable qui soit
l’antidivertissement est un divertissement du divertissement jean marron..la mode est une façon de changement d’humeur pour l’esprit comme les saisons pour le corps..et même à la fin mort vieux capitaine..du nouveau jean marron du nouveau..c’est la tradition
c’est dans Jules et Jim que Truffaut balance une bagnole dans un lac, et il y a Moreau dedans. (Clopine)
Il n’y a pas Moreau dedans, il y a le personnage imaginaire interprété par Moreau (tout au plus un mannequin). C’est dommage d’ailleurs, car si Truffaut avait balancé réellement Moreau dans le lac, cette conne aurait définitivement cessé de nous faire chier, et son metteur en scène de chiotte itou, qui s’en fût été ruiner prématurément ruiner sa santé à la Santé.
C’est un cinéma pour maison de retraite. Plus vieilli que Truffaut, y a pas !
« des territoires entiers ont été submergés par l’immigration. »
Rien qu’à PQ on n’en peut pflus
Penser, c’est le privilège des moches, elles n’ont que ça à faire»
(Nabilla, Mes Citations, 2014)
http://photos-f.ak.instagram.com/hphotos-ak-xpa1/10375837_241445446057893_381743603_n.jpg
des territoires entiers ont été submergés par l’immigration. L’assimilation républicaine fonctionne parfaitement avec des individus, mais ne peut pas fonctionner avec des peuples entiers. (Zemmour)
Ce Zemmour est décidément le roi des cons. Il n’a pas compris que ce n’était pas aux immigrés de s’assimiler aux autochtones, mais aux autochtones de s’assimiler aux immigrés. Quelle burne !
Films verbeux, mal interprétés, sans imagination, les Doinel ! ah, les Doinel … Nuls à chier ! Jules et Jim ! Ridicule bondieuserie d’époque …
mais aux autochtones de s’assimiler aux immigrés. Quelle burne !
tu veux rien que toutes les prende par derrière..
C’est tout de même très niais, cette façon d’ostraciser tel ou tel écrivain, jugé indigne d’une adaptation cinématographique
omar dans dze horsemène..la puissance du tiercé et du casino par allah
tu vois jicé..comme les bonnes soeurs dantant : un paratonnerre a merde ce keupu
… Ce qui rigolo aussi, à mon sens, c’est que notre hôte a illustré son article uniquement de photos d’hommes. Certes, c’était son propos (les influences littéraires de Truffaut) mais néanmoins, c’est comme s’il manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, ou définitivement quelqu’une… Il n’y avait pas besoin de chercher beaucoup, autour de Truffaut, pour trouver la femme…
tu vous jicé, chus toujours un vieux salopard qui voudrait emmerder tout le monde mais, merde, ils s’en foutent malgré mes vomissures
There is no madness
je déploye
fais nous la soeur a pouèle sur l’écran nouère de ses nuits blanches clopine..les linceul n’ont pas d’poche au cinoche
Notre Centre Méditerranée, actuellement soumise à des orages et grains violents, nous confirme l’atroce disparition du « Dérangeant » le voilier du capitaine JC, frappé par la foudre au large de Porquerolles.
L’équipage bénévole de notre vedette de sauvetage envoyée en secours n’a pu que constater le décès du skipper qui tenait contre lui le dernier livre d’Eric Zemmour, comme on s’agrippe à une bouée salvatrice…
Le livre, miraculeusement sec, a été sauvé. Intact, il est à bord. Le corps de JC, lui, a été trainé par les pieds accroché à une aussière jusqu’au Port. Il a perdu sa tête, bouffée par un requin de passage.
Pourriez-vous lancer une souscription pour ériger un monument funéraire lui rendant hommage, ce pauvre garçon ne vivant que d’expédient ?
Envoyez l’argent, en espèces de préférence, à l’adresse suivante : RdL, Pizzeria « Chez Drouant », PARIS, qui transmettra à la famille de ce polygame respecté et malchanceux.
Le Monde du 8.11 abandonné par son « propriétaire-lecteur » ouvert à la page 6 où, écrit assez gros pour qu’on le voie de loin, je lis: « Nous vivons dans une démocratie aristocratique qui a ses corps d’élite, dont les agrégés font partie ».
Je ne peux ne pas me souvenir d’un agrégé qui vient vomir ici ses lectures mal digérées, je me souviens surtout de ses manières, et je me dis qu’un examen pour évaluer le « savoir vivre » ne serait pas de trop, avant d’agréger quelqu’un. Au moins que… trainés par l’aspect plus négatif du flux signifiant du mot « aristocratique », ils ne trouvent normal que l’agrégé se comporte comme un mufle.
Il a perdu sa tête, bouffée par un requin de passage
‘opportuniste’ on dit
oignez vilain..
Renato a raison… le « savoir vivre » pour un Italien, c’est important !
Il n’y a pas Moreau dedans, il y a le personnage imaginaire interprété par Moreau (tout au plus un mannequin). C’est dommage d’ailleurs, car si Truffaut avait balancé réellement Moreau dans le lac, cette conne aurait définitivement cessé de nous faire chier, et son metteur en scène de chiotte itou, qui s’en fût été ruiner prématurément ruiner sa santé à la Santé.
J.-C. Azerty
Quel courage ! Je crains que votre mise au point ne serve pas à grand chose … Vous vous attaquer à de l’indécrottable ..
Cela dit, vous êtes bien dur avec Jeanne Moreau !
C’est une actrice que j’aime beaucoup – Le Journal d’une femme de chambre de Luis Buñuel, Querelle de Rainer Werner Fassbinder, Ascenseur pour l’échafaud de Louis Malle, Le Miraculé de Jean-Pierre Mocky, La mariée était en noir de François Truffaut .. –
Je ne vois guère ce que vous avez à lui reprocher, sinon que son talent doublé d’intelligence puisse vous irriter ?
…
…cqfd,…même trop méfiant et circonstancié de mes connaissances sur le marché de l’art,!…
…
…1°,…pas de livres d’art avec mes oeuvres,!…ne laisser aucune trace,!…& rien à copier/coller,!…
…
…2°,…faire un exemple, sur le mépris que l’on doit porter, sur les valeurs de notre civilisation,!…
…
…baiser le monde et ses mafias,!…cqfd,!…
…tiercé, casino, dans le cul,!…
…
Et Viva Maria, avec BB, Daaphnée !
Heu … Jacounet, là non.
Le film est sans intérêt.
Très juste ce que vous dites sur Truffaut la tendresse, Clopine. Et oui, le papier de Passou est superbe et plein d’informations sur les sources littéraires des films du cinéaste. Peu importe qu’il ait déjà été publié ailleurs, ne vivons-nous pas dans un monde multimédias !?
Jalouse, Daaphnée !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19358993&cfilm=3228.html
https://www.youtube.com/watch?v=HcuwbHwI5d0&feature=player_embedded
Si ceux qui se veulent provocateurs étaient, je ne dis pas intelligents, mais juste bien informés…
petite faute de frappe de notre hôte : ce n’est pas « le » mais « la » Recherche du temps perdu !
Jacques Barozzi cette bande annonce est affreusement drôle jusqu’à la fin qui précise qu’ici on peut apporter son manger, c’est délicieux!
Moreau est bien aussi dans les Valseuses ou chez Duras et en Duras…
Non, Jacques, vous croyez ? Daaphnée aurait une nature jalouse ? Non, franchement, vous m’étonnez, là ; c’est si incompatible avec l’image d’elle-même qu’elle laisse si volontiers transparaître ici… Wouarf.
(et faire semblant de m’attribuer la croyance qu’un auteur puisse réellement balancer une actrice à la baille, alors que j’ai simplement écrit de manière lapidaire, voilà qui est parfaitement indécrottable, à mon sens. M’enfin, que voulez-vous !)
(ps : à mon sens, il n’y avait qu’Artaud pour envisager sérieusement de traiter ses actrices ainsi. Une histoire, non de suicide par noyade, mais par pendaison… Je crois que l’actrice a pris peur !)
On oublie toujours Louis Malle parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague !
Ce que j’aime, dans les films de ce gentil Truffaut raplapla, ce sont les effets spécieux…
Pfff … Jacounet, ce que vous êtes bêbête !
Dand le genre, Il était une fois la révolution de Sergio Leone est autrement meilleur.
Et quel jeu d’acteur pour Romolo Valli !
Quel courage ! Je crains que votre mise au point ne serve pas à grand chose
Vous avez raison Daaphnée de plus c’est sinistrement macabre quand on pense qu’Yves Montand n’a pas survécu au tournage d’une scène dans une eau gelée par un froid embrouillardé.
J’aime bien les câlins Barozzi-Clopine : ça me rappelle le Programme Commun 1981 de François le Vichysois et Georges Marchais …. ouarf !
JC, jaloux aussi !
Clopine dit: 9 novembre 2014 à 11 h 17 min
Vous avez oublié : Ah Ah
CONSTATATION DE RADOTAGE : nous sommes les 300ième jour de l’année; à raison d’écrire deux fois « raclure » par jour : bouguereau l’a donc écrit 600 fois, record absolu d’intelligence jicéenne
Langlois conservait tout à la Cinémathèque du trocadéro, Daaphnée, après chacun choisit selon ses goûts !
Moreau, je la trouve indépassable dans « l’histoire immortelle » de Wells ; elle y est « la plus belle femme du monde », alors qu’elle porte déjà les stigmates de l’âge. Et pourtant, on la voit exactement par les yeux du jeune marin… Aujourd’hui, seule Huppert pourrait jouer ça…
pour nous, Clopine copine, le plus beau rôle de la Moreau : dans LA NUIT d’Antonioni
JC….. dit: 9 novembre 2014 à 11 h 26 min
François le Vichysois
Pas d’ironie mon cher JC, vous savez bien que chez vos petits camarades actuels être vichyssois est très bien.
Il y a aussi un film de femmes tondues à la Libération, avec Moreau ?
Jacky,
Jaloux ? Moi ? La malchance veut que Clopine ne ressemble en rien à ces sœurs merveilleuses qui me plaisent …
J’essaie seulement de comprendre comment fonctionne, et peut vivre avec de tels boulets en tumeurs, un organisme cérébral, économique, physique, historique, comme le sien.
Naturellement, j’éprouve la condescendance qui convient envers l’objet d’études, sans le moindre respect ni le moindre intérêt pour l’insecte sous le microscope…
Bref, je bergeretise, sec !
Bérénice, je ne connaissais pas l’histoire de Montand… Mais je vous prie de croire que je n’ai pas une minute pensé que Truffaut avait effectivement enfermé Moreau, pour sa scène du suicide d’icelle, dans Jules et Jim.
Ce que j’ai noté, par contre, c’est que, dans cette histoire qui se voulait la description d’une amitié masculine (d’où le titre), c’est Jeanne Moreau qui devient l’objet de tous les regards. Ah, zut, on va encore me faire passer pour je ne sais quoi. C’est le personnage joué par Jeanne Moreau. Pffff….
boudegras dit: 9 novembre 2014 à 11 h 31 min
Zêtes pas la messe chaloux ?
Tiens, à propos de scène d’accident ..
Celle, fameuse, du Mépris – on ne la voit pas, en revanche on voit la voiture écrasée et les corps .. – a été tournée ainsi , dixit Godart, parce qu’il aurait été trop coûteux si je me souviens bien, d’écraser dans une cascade, une Alfa Romeo ..
De quoi s’amuser des réactions naïves que l’on peut lire ici ..
non de suicide par noyade, mais par pendaison…
Clopine en vous lisant me vient à l’esprit difficilement mais résolument chrétien: le suicide ne serait-il pas tout simplement qu’une trahison du principe créateur pour laquelle ne se trouve aucune aide pour une passion et ce qui suit, aussi l’homme ayant rencontré tant de Juda compliant, réussit à maudire la vie (qui par définition comme le Christ-Dieu n’est qu’Amour) jusqu’à mettre en scène sa propre fin pour y parvenir.
Mais oui, Jc, le rôle de troll vous va à merveille…
(cliquer sur le dessin pour l’agrandir à vos vraies mesures, Jc !)
J’ai de l’admiration pour la hiérarchie : un Maréchal sera toujours plus haut qu’un Général !
J’ai d’ailleurs écrit aux autorités afin de demander à ce que Zemmour soit promu Maréchalissime !
Voire divinisé, comme Antinoüs…
JC « François le Vichysois »
tssss tss vilain rancunier vexé qu’il ait abandonné vos chers idoles vychissoises pour s’engager activement dans la Résistance
Clopine, pouvez vous orthographier mon pseudo, JC, comme j’orthographie le vostre ?
« CloPine », vous voyez à quoi tient un détail minuscule/majuscule ?… Merci de respecter les autres : on n’est pas sous la charia moyen-orientale ….
Ce que j’ai noté, par contre, c’est que, dans cette histoire qui se voulait la description d’une amitié masculine (d’où le titre), c’est Jeanne Moreau qui devient l’objet de tous les regards.
Clopine
Et l’ampoule s’alluma.
pour « s’engager activement » dans la Résistance
Méconnaissance absolue du caractère de l’individu …
JC….. dit: 9 novembre 2014 à 11 h 42 min
J’ai de l’admiration pour la hiérarchie
Tes qu’une fiotte
Bérénice, résolument mécréante, je ne peux vous suivre dans ces chemins-là. Tout juste me suis-je toujours demandé si le suicide de Judas n’était pas précédé par celui de Jésus lui-même, puisqu’il savait tout d’avance (jusqu’à en suer du sang, épouvantable image pourtant physiologiquement exacte m’a-t-on dit, dans le jardin des Oliviers). Son sacrifice ne pourrait-il donc être qualifié de « suicidaire » ? Et le dogme chrétien, si incertain sur ce sujet puisqu’il considère effectivement le suicide comme un péché, si ce n’est même, au moyen-âge, carrément comme un péché mortel (ce pourrait être ironique…) n’est-il pas dangereusement fragile de ce côté-là ?
JC, c’est Zemmour en plus moche, même Pétain lui crache dessus
Relevé dans le billet précédent :
Daaphnée dit: 9 novembre 2014 à 9 h 48 min
« Ce qui est plus gênant, c’est que le Goncourt couronne un roman où il est évident que l’auteur ne maîtrise pas l’insertion des discours et, surtout, ne possède pas de style propre à en jouer »
Comme on est dimanche, je me tiens sous le porche de cette église à vous demander de me faire la charité d’une explicitation de cette pensée dont le sens m’échappe en dépit de 7 ans de Sorbonne.
et puis, de toute façon, si je me suicide un jour, je me pendrais, là. Mais à un noyer. Faut toujours doubler ses chances…
(d’accord, je sors.)
le portrait de JC ?: un mix de Laval et du maréchal Putain
Je cherchais un lien pour précisions à propos du Mépris de Godart
http://le-beau-vice.blogspot.fr/2012/09/bertrand-lavier-en-2012-voir-sans-au.html
Qui est-ce qui m’avait raconté que le navire Playmobil avait eu dès problèmes? Il semble donc que le petit capitaine a survécu ses malheurs. Est-ce que en plus d’être tout radin, il semble qu’il n’est pas tellement courageux et il a quitté son bâteau un peu comme l’autre Italien là. C’est pas bien, c’est pas bien, mon petit capitaine!!!
Joachin du Balai, le maître mot de cette brillante démonstration daaphnéenne est celui-ci : c’est EVIDENT ; nous avons là le résumé ultime des mécanismes de pensée de la dame. L' »évidence » comme preuve ultime de légitimité. Par exemple, il est « évident » que quelqu’un qui vit aux champs ne peut que sentir le fumier et être incapable de goûter aux joies de l’esprit. Il est tout aussi « évident » qu’un homme normalement constitué ne peut qu’être charmé des appâts évoqués lors de longs feulements amoureux. Et il est toujours tout aussi évident que les « autres » – entendez, les autres filles- n’arrivent pas, n’arriveront jamais à la cheville d’icelle, qui est donc autorisée à les traiter comme des sous-merdes à toute occasion…
C’est beau, l’évidence. Aussi beau que les oeillères dont nous équipons notre grand âne, quand nous l’attelons à notre carriole… (dommage qu’avec, on y voit un tantinet moins bien…)
Clopine dit: 9 novembre 2014 à 11 h 58 min
« et puis, de toute façon, si je me suicide un jour, je me pendrai, là. Mais à un noyer. Faut toujours doubler ses chances… »
Pendez-vous, très chère, à un pendu : l’accroche est plus solide.
(j’ai remonté un jour, à bord, un « noyé » de plusieurs semaines qui venait de remonter du fond -les gazes de décomposition-… C’est pas bien solide, un noyé : les membres se détachent comme dindes, un Thanksgiving !)
J’allais oublier avant to run,
cher Playmobil, l’espère que vous avez au moins sauvé Klein Bijou!!!!
Clopine ne comprendra jamais que c’est bien « l’évidence » qui nous fait prendre -sortis du labyrinthe des raisons raisonnables- nos ultimes décisions !!!
…les « gazEs » de décomposition, Jc ? Votre noyé était-il entouré de bandelettes, tel une momie égyptienne ?
(tiens, d’ailleurs, voici que le doute m’habite (chuuut, Bouguereau;) Doit-on dans ce cas précis accorder le « tel » au sujet, « le noyé », ou au terme de comparaison « la momie » ? Qu’en dirait DHH ?)
Clopine et Joachim, je dirai que Daaphnée qui n’écrit rien, n’a jamais publié se place, en dépit de cette position défavorable de grande lectrice qui dégagerait en quelque sorte sa critique de l’entrave d’une écriture narrative s’inscrivant dans un processus romanesque, au dessus de tous en valeur étalon et juge absolu ou l’inverse.
CloPine !
posez un jour votre tricot, vos aiguilles, et soumettez vous à l’espace…
7 ans de Sorbonne.
Mazette !
C’était il y a très, très, très ……… très longtemps, non ?
Simplement, le jeu entre les discours rapportés et « narration » est malhabile ( discours indirect, indirect libre etc …)
Je vous engage à aller revoir les premières pages mises en ligne par le Seuil, si vous connaissez un minimum la question .. les moments où cela trébuche, sont faciles à repérer.
( je crois bien d’ailleurs avoir relevé 1 ou 2 exemples .. )
Cela dit, vous êtes bien dur avec Jeanne Moreau !
C’est une actrice que j’aime beaucoup – (Daaphnée)
Moi aussi. J’ai cédé à une pulsion irrépressible. S’il n’y a plus que Widergänger à être autorisé à sortir des énormités sur ce blog, où va-t-on, je vous le demande ?
Daaphnée pour le reste je me fiche éperdument de ce à quoi vous occupez votre vie mais d’un point de vue littéraire, pour qui vous prenez-vous, vous arrive-t-il de vous déprendre de votre narcissisme prétentieux et de vous relire comme s’il s’agissait d’un autre? Vous ne vous sentez pas pisser, pardonnez l’expression, vous devriez transformer cette frustration à n’être que vous pour être plus, un écrivain par exemple.
des territoires entiers ont été submergés par l’immigration. L’assimilation républicaine fonctionne parfaitement avec des individus, mais ne peut pas fonctionner avec des peuples entiers. (Zemmour)
A propos d’énormités, quelqu’un, tout-à-l’heure, a cité celle-là de Zemmour. Mais où diable a-t-il vu ça ? Dans ses cauchemars ? Zemmour, rendors-toi.
Daaphnée dit: 9 novembre 2014 à 12 h 20 min
« 7 ans de Sorbonne. »
Sorbonne et Gomorrhe ?
Que tu rêves, crapule d’Azertuyop, de burqa pour ta Josette la Frivole, ne nous entrainera jamais à lâcher prise pour la Charia.
Mort à la peste verte !
pas david, assouline
Nelson.
Vous pourriez sublimer cette riche expérience de la vie avec ce qu’elle draine dans son impétueux courant, d’hommes de femmes d’enfants d’inconnus de faits de catastrophes d’acquis culturel d’expérience sensible en texte, je suis enthousiasmée à l’idée de pouvoir lire la transformation que vous ne manqueriez pas d’apporter à vos matériaux si vous en possédiez le don pour en offrir un texte primé qui en ceci vous exposerait à l’admiration, ou à la jalousie, au rejet, à la critique mais contribuerait à votre honnête fortune.
Ecoutez U tout le monde sait que vous lui baisez les pieds et peut-être les mains.
Daaphnée dit: 9 novembre 2014 à 12 h 33 min
Ici, on parle littérature.
Vraiment? incroyable la dafdaf ! comment fait-elle? où va-t-elle chercher tant d’intellllligence et d’à-propos?!!
béré
c’est un faux u
J’ai fait fleuriste chez Interflora
(Jé vai pas tordre lé cou à la rumeur moi)
(Je vais vous expliquer une chose très simple, Bérénice.
Ici, on parle littérature.
Alors, laissez discuter ceux dont c’est un peu la spécialité, qui seront néanmoins pas d’accord entre eux, et … je ne sais pas moi
Et je vous réponds que vous n’exprimez guère plus que votre suffisance inapte à pondre quoique ce soit de plus qu’une critique partisane et débordante de malveillance décomplexée, quoi d’autre?
Clopine dit: 9 novembre 2014 à 12 h 14 min
Tiens, vlà que Clo-Clo joue les chaloux.
Elle matte.
Passou pour un e, et JC….pour un e.
Une bien belle évolution.
Ma pauvre Bérénice !
A vous, il faudrait déjà expliquer comment se construit une simple phrase !
Faites donc daaphnée. J’attends votre argumentaire zélé, votre modeste pédagogie, votre digne disponibilité sinon on dira de vous que vous n’aidez que les riches.
» Le générique de « La chambre verte » est parmi les plus beaux de Truffaut. Les cartons défilent sur des plans aux tons monochromes bleutés de la Première Guerre mondiale montrant des soldats lancés à l’assaut, courant vers l’ennemi ou fauchés par les balles. Par trois fois le visage en gros plan de Davenne, mal rasé et coiffé d’un casque vient se surimposer à la vision de cette hécatombe. Son regard fixe annonce sa déclaration future : « je suis devenu simplement le sectateur de la vie ». Davenne s’est coupé d’un monde qui a suivi son cours avec « l’après-guerre » ; il demeure hanté par les images d’un carnage insoutenable qui a marqué la fin d’une époque et où sont mort, comme il le dira, tous ses amis. En substituant une teinte bleue au noir et blanc des plans documentaires, Truffaut leur retire tout caractère réaliste pour leur conférer une valeur subjective. Davenne vit dans un paysage intérieur d’outre-tombe. »
Anne Gillin,François Truffaut, le secret perdu.
Daaphnée dit: 9 novembre 2014 à 12 h 33 min
ceux dont c’est un peu la spécialité
Oh si peu dans votre cas qu’il est inconvenant de l’évoquer.
Jc, même si, et surtout si, vous me demandez un effort pour dactylographier votre pseudo, je n’en ferai rien. Tant ce J majuscule correspond à votre ego, et tant vous n’êtes, définitivement, qu’un petit c… !
Ô Bérénice ! Ô Daaphnée ! C’est Apollon qui vous parle : arrêtez votre char !
(tant d’imbéciles truffautiens s’amusent de vos affrontements)
Toujours en deça du réel, ma pauvre CloPine !…
A vivre dans quelques mètres carré, ça dessèche ! Je suis Prince des Cons depuis des décennies …
Quittons nous, mes chers amis, sur une note de gaité !
ZEMMOUR PRESIDENT ! ZEMMOUR PRESIDENT ! JESUS EST SON PROPHETE …. !
« Ne sachant pas trop quoi faire vers midi , ayant appelé en vain une amie cloitrée en normandie, j’ai pris un bus vers suburbio della vittoria. Pendant le trajet, voyant défiler des villas hautes et anciennes ,cachées parfois derrière des palmiers, des lauriers-roses , des pins, je repensais à mon départ précipité de Paris la veille, avec les rues brumeuses et matinales du XIII° , les mines grises, les grèves à répétition, les bus bondés , une maussaderie générale française
.A fuir , Vol easy jet, Orly Fiumicino une fois de plus,une fois encore »
Une fois de plus…la magie d’Opitz 43 opère. Allez tous sur le blog de Popaul lire ce billet à la fois descriptif et onirique sur une escapade à Rome de notre cher Opitz…Il donnerait à n’importe qui l’envie de sauter dans le premier avion pour respirer l’air de là-bas et rêver devant les belles romaines qui le fascinent toujours autant.
Hello Fons, there’s a lot. of. people in the streets, weather a bit cloudy as .l read what happened to You and your relatives. I’m about to prendre le metro, in direction of this Auguste station to have a time with a master of Raphael. Keep it right, and remember the lesson of the stagyrite.
Je comprends très bien votre attachement à « La chambre verte », Paul, c’est un film qui se démarque par sa singularité dans l’oeuvre cinématographique de François Truffaut. Eros y cède totalement la place à Thanatos. On ne peut même pas dire que la muse qui irrigue ce film, Nathalie Baye, y soit particulièrement sexy ! Passou pourrait peut être nous dire si les auteurs de la biographie à laquelle il se réfère évoquent un état de profonde dépression chez le cinéaste à cette époque ?
Un excés suprême de romantisme, particulièrement morbide ?
En ce sens, le film est soigné et réussi, mais l’atmosphère qu’il dégage, lourd à respirer. Pas de joie tragique, chez Truffaut, d’où la réserve de ML me traitant de midinette pour avoir dit le préférer à Godard, mais toujours de la tendresse, comme l’a si bien vu Clopine, et parfois de la mélancolie…
Vous êtes bien méritante à vous pousser ainsi de col, pauvre petite chose dépitée!
invariabilité de la méthode.
invariabilité de la méthode.
Surtout ne cherche pas le post où elle expliquait avec exemples à l’appui, tu ne comprendrais pas non plus, pauvre crétine!
La mère d’ma mère! dit: 9 novembre 2014 à 13 h 35 min
les boulets!
Ramés ? Ce sont les plus efficaces, mais c’est quand même dangereux…
si c’est l’élément clé, on vous les aura foutues sur le contact.
Très belle mécanique, mais bon, pas céleste.
Pour sortir des agacements personnels et sans intérêt de Daaphnée, essayons d’élever un peu le passionnant débat ouvert par Passou, via Truffaut, en l’étendant à la problématique cinéma et littérature, avec ce texte de Le Clezio :
« En vérité, la question que je voudrais poser (à chaque réalisateur, mais elle se pose aussi pour le spectateur) est : pourquoi le film plutôt que le livre? On objectera que le choix ne se présente peut-être pas de façon aussi nette, qu’il s’agit de deux modes d’expression radicalement différents – pour ne pas dire à l’opposé l’un de l’autre. Pourtant, il a bien fallu prendre, au moment de passer de la rêverie, ou du désir, à l’accomplissement, une décision. Le cinéma s’inspire du roman, ou du poème (Godard part de Capitale de la douleur de Paul Eluard, Pasolini ou Bergman, des écrits du marquis de Sade, Fellini de Boccace). Les films ont souvent inspiré les romanciers ou les poètes, directement ou indirectement. Il y a du Chaplin dans le Plume de Henri Michaux, du Fritz Lang dans Aldous Huxley et du Huston dans Vernon Sullivan. […]
Donc, il faut choisir : écrire ou filmer ?
Certains ont fait les deux : Malraux est cinéaste et romancier. Colette s’y est essayée, Bergman oscille entre théâtre et cinéma, et plus récemment, c’est le cas du cinéaste coréen Lee Chang-dong. Lorsqu’on lui pose directement la question, ce dernier reconnaît que pour lui ç’a été avant tout une question d’efficacité. Le roman, le théâtre ont un public restreint. Par le cinéma, on touche plus de spectateurs, on a le sentiment d’être en prise directe. Cela a un sens lorsqu’on identifie la création à un combat (en vue de la justice, d’une réforme des institutions ou des mœurs). Mais est-ce vraiment la raison d’être de l’art ?
L’efficacité du cinéma vient de son immédiateté. Cette image mouvante, ces personnages qui incarnent les idées ou les obsessions du réalisateur, qui expriment la poésie, les drames humains, les désirs, l’innocence, ils sont au moment où je les vois le présent. Je ne ressens pas leur distance, je ne devine pas leur éloignement. Tout au plus, certains éléments du décor, une marque de voiture, une façon de s’habiller, voire un certain langage, les situent dans un autre temps, mais l’art du réalisateur consiste à faire oublier cette distance. Lorsque je regarde un film de Mizoguchi, de Sembene ou d’Almodovar, ne suis-je pas japonais, sénégalais, espagnol, du moins d’adoption ? Quand je suis pris par la musique du texte de Peter Handke dans Les Ailes du désir, ou lorsque j’écoute le bambara dans Yeelen de Souleyman Cissé, est-ce que je suis toujours un étranger ?
Pour moi, les arguments en faveur du cinéma sont a contrario un éloge de la littérature, dans ce qu’elle a de réservé, de subtil, de délégué. Ce que j’aime dans les livres, c’est qu’ils ne me demandent pas cet effort. Pour écrire, d’abord : point besoin de producteur, de régisseur, d’acteurs, de techniciens, de comptables, de banquiers. Il me suffit d’un coin de table, d’un cahier, d’une plume – ou d’un traitement de texte éventuellement. J’aime cette liberté de l’écriture, ne dépendre que de moi-même. Je l’aime aussi quand je lis des livres. Il me semble qu’elle est ce qu’il y a de plus brillant, de plus évident dans la littérature. Si je veux un poème, il est là, tout de suite. Si je veux du drame, ou des dialogues, de la description, du dépaysement, de l’amour, ils sont immédiatement disponibles. Il suffit de tourner les pages et de lire. Il suffit de prendre une autre feuille, et d’écrire.
Cette liberté, ce n’est pas seulement une liberté économique. Ce serait un peu facile de dire que le cinéma est une industrie, et qu’il lui faut donc des moyens. Le cinéma contemporain a montré que cet argument n’était pas définitif. On peut filmer aujourd’hui en vidéo, avec une caméra-stylo, peut-être même avec une caméra de surveillance. On peut filmer dans la rue, avant le lever du soleil, et n’avoir aucun besoin du service d’ordre. On peut filmer sans studio, sans scénario, sans musique, sans acteurs.
La liberté est ailleurs. En littérature, la liberté, c’est de s’adresser directement à la source des émotions, de la mémoire, de l’imagination, c’est-à-dire au langage. C’est peut-être là que se trouve la raison du choix dont je parlais plus haut. Le cinéma, c’est une autre façon de parler. Son langage est fait d’images, il ne s’adresse pas à la même partie du cerveau, il ne touche pas à la même mémoire, ne met pas en branle les mêmes mécanismes. Dans les livres, je trouve un envoûtement, comparable à celui du chant, ou de la musique. En même temps que je suis transporté par l’histoire, ou les histoires, ou les segments d’histoire qui me sont racontés, les mots déclenchent en moi une rêverie sur le langage. Je suis touché au plus profond par cette façon de dire, par l’accent, la texture, l’intimité de la personne qui m’invite à lire. Je sens le sarcasme, l’orgueil, l’odeur, la tendresse, la chaleur qui sont dans ces mots, et au même moment, je me souviens d’autres mots, d’autres chants. Cela jaillit d’une vie brillante, d’une vie inépuisable. […]
Ce que me donne le cinéma n’est pas moins personnel, pas moins profond. C’est différent. C’est une incantation. Une fascination. Le cinéma s’adresse à nos sens du réel, c’est-à-dire non seulement à nos stéréotypes, ou à notre mesure humaine du monde (ceci est un chapeau, ceci une femme, un enfant, ceci un vieillard, cela une scène d’amour, de poursuite, ou de douleur), mais à notre cénesthésie, à notre synesthésie. Le haut, le bas, la profondeur, le passé, le futur, le vrai, le dangereux, le répulsif, le douteux… Nous voilà donc transportés, déshabillés, enlevés, enchaînés, mais nous sommes au même instant libres, conscients, consentants – nous pouvons nous lever et claquer le strapontin, pousser la porte, sortir. C’est un état très particulier.
On dit du cinéma qu’il donne tour à tour, ou parfois simultanément, le rire et les larmes – c’étaient les deux masques du théâtre grec classique. Ce pouvoir dans les émotions contraires est sans doute ce qui définit le mieux cet art. »
(« Ballaciner ». Editions Gallimard, 2007)
12 H 52 : on a compris : Davenne c’est Popaul himself service
Surtout ne cherche pas le post où elle expliquait avec exemples à l’appui, tu ne comprendrais pas non plus, pauvre crétine!
On se connaît? Pourquoi donc le jury des Goncourt devrait-il se passer aussi douloureusement d’une telle clairvoyance, ne traversent-ils pas une période d’inconscience, de cécité intellectuelle, quelle bande d’abrutis, n’Est-ce pas?
bande d’abrutis, n’Est-ce pas?
t’as tout compris va-s’y béré!
Ils se passent une sous-couche avant, j’y vais pas.
No offense, je pensais voir Nico.
« Proust, Céline, Camus et autres classiques modernes auxquels il refuse de toucher par principe » : charcutier, charcutier… Les oies de Zornhof, les pandémoniums de Courtial des Pereire ou Sosthène de rodiencourt, en voilà des sujets pour homme ! De l’hyperréalisme…
Après le caca nerveux de béré qui pige que dalle à que pouic,
Il y a effectivement une sorte d’irréductibilité à ne pas savoir comprendre des commentaires aussi bouffis de perversion que confits de pourriture.
Tristesse d’appendre hier le décès d’AURORA BERNARDEZ, première épouse de JULIO CORTÁZAR, traductrice notamment de Flaubert, Nabokov, Sartre, de Beauvoir et Camus
Jacques, pourtant : légions sont les films tirés, adaptés, de romans et de livres… Le contraire n’existe pas. Pourquoi ?
Jacques,retour à Truffaut! il faut savoir que Truffaut avait été fortement marqué par le roman « marie Dubois » d’Audiberti .
Ce roman raconte une rencontre d’un inspecteur de police, le gros, Loup Clair, flic peureux, timide, -comme Audiberti- avec les femmes. Il tombe amoureux d’une morte, suicidée au gaz, cette marie Dubois, entrevue par l’inspecteur dans la chambre sordide du drame à Villejuif,là où il fait le constat et son rapport.. . Cette morte aux cuisses si blanches devient l’obsession du flic. Morte, Marie Dubois grandit et devient obsession , morte elle lui appartient….et plus le passé de cette marie Dubois se révèle glauque ,plus il y voit la femme de sa vie..enfin, à lui tout seul.. il devient jaloux des hommes qui l’ont connu vivante, mais aussi, de ceux qui pensent à la morte et vont s’incliner sur sa tombe…c’est sa fiancée pour toujours…. là encore, le thème de la passion qui va jusqu’au bout, jusqu’à la folie….thème si cher à Truffaut.. Il y a dans les pages 180-_190 du roman d’Audiberti, une véritable transe érotique onaniste , une visite qui explique, aussi, l’attirance de Truffaut, comme Audiberti, pour la mort, et surtout les mortes.
Extrait :
« Le cimetière et la nuit dans un doux murmure frileux de peupliers, s’échangeaient dans un froissement de nuages et de feuillages. ( ..) Il est jaloux comme on est arthritique. Il est tombé sur une sainte, une vierge, sur une morte, c’est une bénédiction.(..) il avait pour épouse l’absence et l’immensité. Trahison et tentation jamais ne mordraient sur cette image, sur cette herbe, sur cette poussière. Elle était partout dans l’espace, mais lui seul le savait, lui seul la connaissait.
Immobile comme le marbre, dans la chambre obscure, dans le silence, prés de la fraiche fenêtre ouverte, les yeux fermés ,il se mit debout, les arabesques de la brise et la palme de la nuit touchent, caressent, sollicitent la nudité du ventre, il y avait elle partout, elle était la substance de l’univers du monde, dans elle tout entier dans le silence il pénétrait, toute cloison s’anéantit, toute membrane, lui-même se confond à ce que son corps dessoude, visite, la pale semence inonde la nue, un visage sourit profond, soudain visible, ce fut sa nuit de noces. »
Vous voyez, Jacques, le degré d’exaltation, le paroxysme de la scène. d’un flic amoureux d’une morte et qui la possède ainsi au crépuscule. Il est visible que Truffaut a trouvé dans ce roman une exaltation et une fièvre qui embrasent cette « chambre verte » .On atteint la nécrophilie..Il y a des traces de ça dans Proust et dans certaines nouvelles d’ henry James.
Marie Dubois fut l’actrice de « Ne tirez pas sur le pianiste de François Truffaut… coïncidence ?
« Il y a dans les pages 180-_190 du roman d’Audiberti, une véritable transe érotique onaniste , une visite qui explique, aussi, l’attirance de Truffaut, comme Audiberti, pour la mort, et surtout les mortes. » (Popaul le nécrophile)
Qu’attend t on pour interdire des saloperies pareilles ? Une transe ? Erotique ? Onanique ta mère ? ta sœur ? ton institutrice ?
HONTEUX !
La vente des pelles tombales a explosé : des légions de collégiens fouillent les cimetières les plus coquets pour s’accoupler avec les sœurs de la belle morte…
Assez ! Assez ! Nous n’avons pas besoins de pervers littéraires mais de politiques costauds, d’économistes courageux,de scientifiques curieux et inventifs !
D’humanistes, quoi !
Clopine dit: 9 novembre 2014 à 15 h 06 min
Le contraire n’existe pas. Pourquoi ?
Si, peu nombreux et en outre je n’ai pas d’exemple en tête. Passou doit en connaître cent cinquante milliards… Pourquoi ? Peut-être parce qu’un film verrouille trop, laisse un souvenir indestructible, pour rouvrir l’éventail avec une oeuvre littéraire…
« ses admirations littéraires vont à Jacques Audiberti, Jean Cocteau, Sacha Guitry » (Passou)
Je savais pour Cocteau et Guitry, mais je ne voyais pas bien pour Audibert, merci pour ces précisions Paul !
Pour le journal de Léautaud, je ne vois pas trop non plus ce que Truffaut en a fait ?
Ben zut alors, Paul, vous n’aimez pas entendre rire dans les allées des cimetières (notez qu’au Mexique, on fait encore pire : on mange joyeusement sur les tombes, et on y danse aussi ! ), mais par contre, les fantasmes morbides, eux, semblent emporter votre approbation ?
…morbide parce que dire ventre plat serait inconvenant, c’est les US ?…
Beaucoup d’écrivains disent s’être inspirés de films qui les ont marqué, Clopine.
Après l’extrait de Le Clezio, voyez celui-ci de Salman Rushdie, cité également dans mon « Goût du cinéma » :
« Le petit garçon de dix ans qui a vu Le Magicien d’Oz au « Metro » de Bombay ne savait pas grand-chose des pays étrangers et ignorait tout de ce que grandir veut dire. En revanche, il en savait bien plus long sur le cinéma fantastique que tous les petits Occidentaux de son âge. A l’Ouest, ce film était une tentative loufoque pour réaliser une sorte de dessin animé à la Disney avec des acteurs en chair et en os, malgré les idées reçues d’une industrie cinématographique convaincue que les films fantastiques faisaient généralement un four. Il ne fait guère de doute que la décision de la MGM de sortir le grand jeu et de remuer ciel et terre pour un livre vieux de trente-neuf ans doit beaucoup à l’engouement pour Blanche Neige et les sept nains. […]
En Inde, il s’inscrivait pourtant dans ce qui était et demeure un des courants majeurs de la production cinématographique de « Bollywood ». […]
D’importantes différences séparaient le cinéma de Bombay d’un film comme Le Magicien d’Oz. Les bonnes fées et les méchantes sorcières avaient beau rappeler superficiellement les divinités et les démons du panthéon hindou, en réalité, un des aspects les plus frappants de la vision du monde du Magicien d’Oz est son caractère joyeusement et presque intégralement profane. La religion n’est évoquée qu’une fois dans le film. Tante Em, bégayant de colère contre la cruelle Miss Gulch, lui déclare que cela fait des années qu’elle attend de pouvoir lui dire ses quatre vérités mais que, parce qu’elle est « une bonne chrétienne », elle s’en abstiendra. Hormis cet instant où la charité chrétienne nous prive de quelques propos vieillots et bien sentis, le film est jovialement athée. Il n’y a pas trace de religion à Oz même ; on craint les mauvaises sorcières, on aime les bonnes, mais on n’en sanctifie aucune ; et alors même que l’on attribue au Magicien d’Oz une qualité très proche de la toute-puissance, personne ne songe à lui rendre un culte. Cette absence de valeurs supérieures accroît considérablement le charme du film et n’est pas étrangère au succès avec lequel il a su créer un monde où rien n’importe davantage que les amours, les tracas et les désirs d’êtres humains (et, cela va sans dire, d’êtres de fer-blanc, d’êtres de paille, de lions et de chiens).
L’autre différence majeure se définit plus malaisément parce que, tout bien considéré, il s’agit d’une question de qualité. La plupart des films hindis étaient et sont toujours ce qu’il faut bien appeler des navets. Le plaisir qu’ils vous procurent (et certains sont extrêmement agréables à regarder) se rapproche de celui qu’on éprouve à s’empiffrer de cochonneries. Le « Bombay talkie » classique exploite des scénarios d’un sentimentalisme atterrant et sombre tantôt dans le clinquant, tantôt dans le vulgaire et bien souvent dans les deux à la fois, tout en comptant sur la popularité de ses vedettes et des numéros musicaux pour apporter un peu de pep à l’ensemble. Il y a évidemment des vedettes et des numéros musicaux dans le Magicien d’Oz, mais c’est aussi, indéniablement, un Bon film. Il ajoute à la fantaisie de Bombay des critères de production élevés, mais ce n’est pas tout ; il possède quelque chose que l’on ne rencontre pas souvent au cinéma, quel qu’il soit. Appelez cela vérité d’imagination. Appelez cela (c’est le moment ou jamais de sortir vos revolvers) art. […]
La découverte du Magicien d’Oz a fait de moi un écrivain. Bien des années plus tard, j’ai commencé à imaginer la trame de ce qui allait devenir Haroun et la mer des histoires et j’ai été convaincu que si je pouvais trouver le ton juste, je devrais arriver à intéresser les adultes comme les enfants : ou, pour employer une formule chère aux publicitaires, « les jeunes de sept à soixante-dix-sept ans ». Le monde du livre est devenu une entreprise soumise à des catégorisations et à des catalogages draconiens, dans laquelle la littérature enfantine constitue une sorte de ghetto, subdivisé de surcroît en différentes classes d’âge. Le cinéma, en revanche, s’est généralement élevé au-dessus de ces segmentations. De Spielberg à Schwarzenegger, de Disney à Gilliam, il propose des films devant lesquels gamins et adultes s’asseyent côte à côte, unis par ce qu’ils regardent. […] Mais de tous ces films, c’est Le Magicien d’Oz qui m’a le plus aidé dans mes efforts pour trouver la voix d’Haroun. Ses traces sont du reste parfaitement visibles dans le texte ; on perçoit dans les compagnons d’Haroun des échos limpides des amis qui dansaient avec Dorothée le long de la Route de Briques Jaunes. »
(« Le magicien d’Oz », traduit de l’anglais par Odile Demange, nouveau monde édition, 2002)
J’ai connu un veuf qui riait dans les allées de cimetière : il a fini dans un asile de fous, classe économique …
Quand ils voient les commentaires de JC et bouguereau, nos grand-père nous disent qu’ils ont l’impression de lire « La gerbe » de sinistre mémoire
un asile de fous, classe économique …
quelle influence sur son rire ???
Les Gouines Sisters, vous commencez à nous les briser menu…
unis par ce qu’ils regardent
faut voir comment……
Moi souvent j’ai regardé Blanche et les 7 nains ému souvenir garde j’en du nain
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