de Pierre Assouline

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La République des livres
Un certain malaise avec Stefan Zweig

Un certain malaise avec Stefan Zweig

Voilà un écrivain que l’on peut associer à tout sauf au malaise. Non que l’on sorte immanquablement heureux de la lecture de ses livres ; mais la mélancolie qu’ils engendrent souvent est faite d’une nostalgie sans tristesse, même lorsqu’on connaît la fin de sa propre histoire, la mort volontaire. En fait, le malaise à son endroit m’est venu après avoir vu le film de Maria Schrader Stefan Zweig- Adieu à l’Europe (Vor der Morgenröte- Stefan Zweig in Amerika). Non qu’elle ait rendu son héros méconnaissable, ou qu’elle l’ait travesti ou encore détourné. Pire encore : le film est si bon qu’il en est accablant tant il le révèle dans sa cruelle vérité.

Le parti pris de l’actrice et réalisatrice allemande (Hanovre, 1965) est très clair. Le film se divise en six chapitres, et quatre villes qui furent les quatre étapes importantes de son exil lorsque l’écrivain se décida à quitter Vienne pour Londres en 1934 puis l’Europe sous la botte nazie en 1940 : New York, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Petropolis. Des fragments de vie significatifs de son évolution des années 40 mais qui permettent de ramasser ses contradictions, ses paradoxes, ses blancs et ses noirs. Des moments clés joués et filmés en plans séquence avec dialogues en temps réel, remarquablement organisés au sein d’une structure aussi rigoureuse que fluide. Tout sauf un biopic. Le genre a ses lettres de noblesse, quoi qu’on en dise, mais ce n’est pas le sien. D’ailleurs, le producteur Denis Poncet à l’origine du projet ne lui avait rien demandé de tel et savait que le résultat ne serait ni classique, ni conventionnel, ni académique et donc inattendu. Il l’est, pour le meilleur.

Quels Stefan Zweig nous montre-t-elle ? D’abord une star, statut aujourd’hui inimaginable aujourd’hui pour un écrivain mais dont ont joui des auteurs tels que Charles Dickens, Thomas Mann, André Maurois et bien d’autres encore. Entendez qu’en ce temps-là, leur présence annoncée dans une ville déplaçait des foules immenses, les journalistes ne les lâchaient pas, leurs conférences se donnaient à guichets fermés, on se les arrachait. Derrière la star, on voit un homme pris entre deux femmes, l’ancienne et la nouvelle. Rien d’un marivaudage. On le sent déchiré entre ses fidélités successives, entrecroisées, superposées puisque l’exil les réunit tous les trois. Enfin, c’est d’abord le portrait d’un écrivain doté d’un grand prestige, d’un intellectuel capable d’agir sur les consciences, que tous pressent de s’engager afin d’apporter son influence au combat antifasciste, et qui s’y refuse avec des faux-fuyants, des atermoiements, des alibis. Il apparaît moins découragé que dépourvu de courage .zweig3

Au fond, l’Europe du Monde d’hier (dont on oublie qu’il s’agit d’une fiction, témoignage de l’air du temps et du Zeitgeist qui ne saurait être prise comme source factuelle ) est le vrai sujet du film de Maria Schrader, mais une Europe d’autant plus fantasmée qu’elle est vue d’ailleurs par un absent. La partie brésilienne a été tournée dans l’île de Sao Tomé, ancienne colonie portugaise au large du Gabon. Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz incarnent leurs personnages avec une force et une pénétration qui emportent l’adhésion. On le voit rongé par sa conscience, incapable de dire les mots qu’on attend de lui, miné par sa culpabilité, impuissant à aider les compatriotes réfugiés comme lui mais bien moins confortablement que lui, sourd aux demandes d’intervention.

Il ne se plaint pas car ce serait indécent ; simplement, il ne supporte plus cette situation qui le fait assister de très loin à l’engloutissement d’un continent, d’une culture, d’une histoire, de valeurs, d’un imaginaire, de convictions auquel il ne peut se résoudre. Une pensée revient sans cesse le hanter qu’il énonce en un leitmotiv :

« Qui peut supporter ça ? ».

Manifestement, en 1942, il s’est fait à l’idée d’un Reich pour mille ans, tel que promis par les nouveaux maîtres. C’est peu dire qu’il est résigné à l’autodestruction de sa « patrie spirituelle » comme il désignait l’Europe. Si désespéré qu’il semble avoir abandonné la partie avant même d’y participer. D’autres aussi ont vu leur même monde sombrer dans la barbarie. Ca leur a donné des ailes pour la combattre. On dira que c’est une question de tempérament.

La lecture des critiques, dans l’ensemble très positives, consacrées à ce film rendent un même son. La mélancolie de l’exilé a bon dos. Elle fait l’impasse sur ce qui en Stefan Zweig préexistait à l’Anschluss : sa propre personnalité. De nombreuses biographies lui ont été consacrées, dont celle, pionnière, de Donald Prater, et celle de l’un de ses traducteurs, Serge Niémetz. J’en ai conservé le souvenir d’une vraie difficulté à déterminer son identité et à distinguer les enjeux, son incapacité à s’engager publiquement, un tempérament d’irrésolu permanent, d’indécis absolu. De cette intranquillité, son œuvre a mieux profité que sa vie.

Quant à sa lucidité politique, nul mieux que Klaus Mann ne l’a mise à jour. Celui-là n’avait pas attendu la démonstration de l’immonde pour attaquer, s’indigner, dénoncer. Une ligne, une seule : on ne dîne pas avec le diable fut-ce avec une longue cuillère. Pas la moindre compromission, pas le moindre répit. Dans Contre la barbarie (Phébus), recueil d’essais, de conférences, chroniques, d’articles et de lettres, on trouve un échange terrible avec Zweig. L’affaire est d’autant plus douloureuse que l’écrivain autrichien est l’un de ses mentors. Nous sommes en novembre 1930. Deux mois avant, les nationaux-socialistes ont obtenu six millions de voix (certains chiffres ont une résonance tragique, avec le recul) et cent sept sièges au Reichstag. Dans un bref essai Révolte contre la lenteur, Zweig a vu dans ce résultat :

« … une révolte de la jeunesse, une révolte – peut-être pas très habile mais finalement naturelle et tout à fait à encourager- contre la lenteur et l’indécision de la « haute » politique » (…)  Le rythme d’une nouvelle génération se révolte contre celui du passé ».

C’est peu dire que Klaus Mann est indigné par ce jeunisme aveugle. Sa réaction est sans mélange. Autant dire radicale au sens où il définit désormais son radicalisme : considérer ces gens comme dangereux, ne tenter aucun effort pour les comprendre, les rejeter donc sans appel. Ce sera désormais sa ligne d’action. Que le maître Zweig et les autres se le disent.

Bien sûr, on dira qu’il est facile et confortable de juger longtemps après. A ceci près que d’autres en leur temps, disposant des mêmes informations et des mêmes moyens que Stefan Zweig, frayant parfois dans les mêmes milieux, furent assez lucides pour comprendre et agir. Outre le bouillant et pugnace Klaus Mann, ou le grand bourgeois recru d’honneurs Thomas Mann, il y eut Berthold Brecht, Josef Roth et d’autres encore. Plus près de nous, il suffit de penser à deux jeunes philosophes français à Berlin dans les années trente, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, qui ont vu et entendu la même chose dans les rues, les cafés, les débats, les meetings, le premier y saisissant l’essentiel de la catastrophe annoncée, le second passant complètement à côté.

La lassitude accable l’antihéros. Il lui tarde de prendre congé avant l’aurore, ainsi que le suggère le titre original du film. L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise.

(Photo en couleur de Josef Hader tirée du film et en noir et blanc Stefan Zweig et sa femme à la fin de leur vie au Brésil, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 117 Réponses pour Un certain malaise avec Stefan Zweig

Chantal Bis dit: à

« Un intellectuel capable d’agir sur les consciences… question de tempérament ! »
Il faudrait donc penser que face aux dérives actuelles, peu d’intellectuels ont un caractère à s’engager, dénoncer, ouvrir d’autres voies. Ceux que l’on entend n’ont pas vraiment l’écho que l’on souhaiterait… et ce n’est pas par manque de facilité pour répandre leurs idées. On est plutôt gâté de ce côté-là !

JC..... dit: à

L’Europe gagnante de WWI fut responsable du nazisme, encouragé par un certain nombre de décision imbécile des vainqueurs. Comme aujourd’hui, elle fut responsable de son avenir …

Quand à Stefan Zweig, comme tout non-acteur de ce temps, il ne sut pas attendre : ce que les simples font naturellement, avec plus de courage et moins de lâcheté suicidaire. On ne peut pas demander à un auteur d’être autre chose qu’un écrivain.

boudegras dit: à

13 h 55 : hihihihihilarant !

Bloom dit: à

A quand un film sur le grand philosophe Jean Cavaillès, ami d’Aron?
En 42, interné au camp de Saint-Paul-d’Eyjeaux, il fait une conférence sur Descartes: (…) tonnerre d’applaudissements, quand Jean Cavaillès, après avoir rappelé la traversée de l’embouchure de l’Elbe à la Hollande, où Descartes, menacé par des mariniers, dégaina avec courage et avec succès – ajouta : il faut toujours savoir tirer l’épée.’
On connait la suite. Toutes les morts ne se valent effectivement pas.

Marylou dit: à

Quelqu’un aurait-il de l’huile bronzante indice 20 à me passer ?

jean claude dit: à

lâche ou dépressif ?

jean claude dit: à

C’est dans « Le monde d’hier » je crois qu’il décrit avec épouvante le revirement nationaliste en 1914 d’intellectuels assez engagés de part et d’autre du Rhin quasiment du jour au lendemain: la furie guerrière de presque tous reniant leurs idéaux – à de rares exceptions près – de Romain Rolland par exemple, qu’ils se sont mis à traîner dans la boue- au lieu d’essayer d’éclairer les esprits

rose dit: à

Un rentier ; pas facile à vivre.

Sergio dit: à

Le galurin ça fait un peu Coup de torchon, non ?

MF M dit: à

Oui, c’est un certain malaise que j’éprouve après avoir vu le film…
Voilà ce qu’écrivait Hélène Hoppenot, de L’Uruguay où son mari était en
poste :  » 26 février 1942
Les Brésiliens ont fait des obsèques nationales à Stefan Sweig et à sa femme, les boutiques ont fermées et les drapeaux des monuments publics mis en berne. Double suicide incompréhensible pour moi, dans les temps où nous vivons. L’écrivain ne manquait pas d’argent, il préparait trois livres et disait à l’un de ses amis, peu de jours auparavant « qu’il ne s’était jamais senti si heureux. »
Etait-ce d’avoir pris cette résolution ? Comment, à soixante ans n’a-t-il pas eu la patience, ou le courage d’attendre la fin de la guerre qui mènera sans doute la restauration de l’Autriche ?  » Journal, inédit, à paraître…

Delaporte dit: à

J’ai toujours été surpris (agréablement, du reste) du succès rencontré par les livres de Zweig, jusqu’à aujourd’hui. C’est sans doute que, y compris de manière posthume, il a su incarner quelque chose de l’esprit humain qui n’a pas changé, qui est resté subtil et profondément relié à la vérité des temps (notamment, par cette nostalgie puissante qu’on retrouve dans ses romans). D’où paradoxalement ce « malaise » dans lequel nous plonge irrésistiblement sa mort, jusqu’au besoin presque complaisant d’en faire un film – que je vais bien sûr aller voir.

Petit rappel dit: à

Est-ce qu’il montre la rencontre au Brésil avec Bernanos?

Janssen J-J dit: à

Toujours surpris qu’un film puisse susciter un « malaise » à l’égard d’un écrivain de la trempe de Zweig, au point qu’on en rebondisse pour finir par évoquer de la lâcheté…, comme si l’on avait besoin de ce prétexte pour enfoncer ce clou lamentable. Il n’y a jamais la moindre charité à la RDL, aucune aptitude à ’empathiser’ sur un geste aussi noble, comme s’y est essayé un Laurent Seksik par exemple, avec toute sa finesse. Le journaliste ne semble rien comprendre à l’écrivain déprimé, lucide et désespéré. Son tribunal est toujours là, comme en tapinois. Il faut le mettre en avant à la moindre occasion. Brrr, du froid en ce mois d’août. Retournons sur la plage de Copa la Cabane !

berguenzinc dit: à

Tout à fait d’accord avec janssen. Le malheur, le désespoir, le puits sans fond dans lequel Zweig avait été précipité par la peste brune ne se mégote pas ! Son suicide est tout sauf de la lâcheté, c’est la plus pure expression de ce qu’on pourrait dire, comme je ne sais plus qui « Ach! Österreich, bleiche Mutter »…ah, Autriche, mère blafarde….

Qu’eussions-nous fait à la place de Zweig? Eussions-nous été lâches? Pour moi, j’incline à penser que ces tortillages un peu obscènes et déplacées sur « l’attitude  » d’un homme traqué, auquel même la gloire et la notoriété, n’ont pas empêché qu’on lui arrachât le coeur, les entrailles. Mensch, allzu mensch. Thomas Mann a eu une autre « attitude ». Et alors?
Paix à son âme…et, dans le documentaire fameux « De Nuremberg à Nuremberg » qui date tellement, il est dit que Zweig se serait suicidé après avoir lu, dans le journal à Pétropolis, que le gauleiter de Vienne avait ordonné qu’on coupe le gaz dans le quartier juif de Vienne, à cause du nombre de suicides…je m’en souviens, vrai ou non, cela m’avait laissé un goût de sang dans la bouche…la Shoah rôdait aussi là.

keupu dit: à

Petit Rappel : va voir le film hé patate

berguenzinc dit: à

MF M dit: 14 août 2016 à 16 h 05 min

Etait-ce d’avoir pris cette résolution ? Comment, à soixante ans n’a-t-il pas eu la patience, ou le courage d’attendre la fin de la guerre qui mènera sans doute la restauration de l’Autriche ? » Journal, inédit, à paraître…

formidable ce jugement de petit agrégé minable, de psy à la mord-la-moi….autrement dit, e rat de Zweig s’est suicidé par poltronnerie et par impatience….mais c’était son affaire et, personne ne pouvait décemment en 1942, prévoir l’effondrement du Reich. Qui suis-je, moi, vieux branleur que la vie a plus que gâté et vous, pour juger cet homme traqué et arraché à son pays chéri…?

Delaporte dit: à

Une mort « non naturelle » comme le suicide provoque toujours les polémiques. Parfois, c’est injuste, surtout quand il s’agit de Zweig, pour toutes les raisons que l’on sait.

Flamingos dit: à

Stefan-Adolf, un seul et même suicide vu de loin

berguenzinc dit: à

lamingos dit: 14 août 2016 à 20 h 24 min
Stefan-Adolf, un seul et même suicide vu de loin

pin…pon…pin…pon….pin…pon…..allô?? oui? les Urgences psychiatriques?pin…pon…pn…pon…tuguduk….pin…pon…pin…pon….

allez, prends tes cachets…hop !!! bon garchon, cha, madame !

Petit rappel dit: à

Keupu, je ne suis pas du genre à hanter les salles obscures par 28 degrés! Ni d’ailleurs à chasser les biographies filmées, les biopics comme on dit maintenant.
Il me semblait qu’une telle scène aurait pu avoir de la gueule, c’est tout.

JC..... dit: à

Suicide ? Lâcheté !….
(quel que soit celui qui était autre chose qu’un cadavre bourgeoisement éteint par la frousse)

berguenzinc dit: à

JC….. dit: 14 août 2016 à 20 h 46 min

Qu’est-ce que tu en sais? qui es-tu pour juger? Toi, t’es à Porquerolles, les doigts de pieds en éventail et le jaune à porté du colbac…
Qui sommes-nous pour oser juger un gars comme Zweig. Mpi, j’ai quelqu’un dans ma famille boche qui s’est pendue en 1945, par désespoir, une fois la guerre terminée. Et alors? moi, petite merbe, je la jugerais lâche??? non mais tu débloques, vieux tromblon !

Delaporte dit: à

Très basiquement, c’est de comprendre qu’un suicide n’a jamais la même signification qu’un autre. Chaque suicide est unique. Celui de Hitler est une lâcheté de plus ; celui de Zweig un point final lourd de sens à une oeuvre et à une vie magnifique.

Passou dit: à

Comme souvent, lorsqu’une première interprétation part en vrille, d’autres suivent. Alors précisons afin de dissiper tout malentendu : ce n’est évidemment pas son suicide que je reproche à Zweig, ce que je ne ferais d’ailleurs jamais avec quiconque : c’est son attitude dans les années qui ont précédé. Ses apparitions publiques (conférences, colloques du Pen club etc) et son retrait dès qu’on le presse de se prononcer et de condamner. Car enfin, une fois en exil, il n’a plus rien à craindre; il est l’un des mieux lotis des exilés, il en convient lui-même; et il ne cesse de refuser la moindre prise de parole qui condamnerait l’Allemagne. Et cela le film le montre très bien. Cette extrême prudence de Zweig ne passe pas.

rose dit: à

Je n’appelle pas cela de l’extrême prudence ; il s’agit là de non -engagement criant.
Et quoiqu’on en dise, cela a peut-être un lien avec son suicide (dans lequel d’ailleurs, il a entrainé sa chère et tendre : en vertu de quoi entraîne-t-on son conjoint dans son marasme personnel ?).

Sergio dit: à

Ce qui est remarquable, c’est que la masse des intellectuels allemands a quand même désavoué et fui le régime, alors qu’en France tout le contraire (le régime, le nazisme je veux dire)…

C’est vrai qu’ils étaient mieux informés que nous, mais enfin le Rhin est pas si large…

berguenzinc dit: à

Passou dit: 14 août 2016 à 21 h 42 min

Votre dernière remarque ne passe pas, elle non plus ! Encore une fois, du Brésil, où, c’est vrai, il était comme un coq en ppate, il devait néanmoins faire très attention , car à l’époque, les services de l’Abwehr avaint de redoutables services de flicage en Amérique Latine. Je pense qu’il ne dit rien sur l’Allemagne, entendons l’Allemagne d’après l’Anschluss, par sidération, d’abord, par désespoir, par ce même sentiment qui vous fait rester tétanisé quand quelqu’un de proche échoue en prison…parfois la douleur est muette. Et puis cet homme en apparence comblé et adulé s’est tué. Parce qu’il y avait en lui, quelque chose d’insurmontable, un déracinement absolu…regardez, dans son « Voyage en Égypte », Flaubert que Du Camp trimballe jusqu’à la Seconde cataracte et qui note sa nostaligie de Croisset, de ces petites primevères qu’il ne verra pas fleurir, de la Seine « où il fait bon venir pécher les caluyots » bref, la douleur de la patrie perdue est quelque chose d’infiniment douloureux.

Delaporte dit: à

Passou, je trouve votre jugement un peu trop timide. Il est inévitable de donner une portée morale à un acte comme le suicide, surtout dans le cas d’un écrivain qui est en outre un penseur de son temps, et dans les conditions si particulières qui furent les siennes à cette époque. Ce n’est rien enlever à la statue, ni lui accorder indûment quelque chose qu’elle ne mériterait pas. Si la réalisatrice du film a choisi de traiter les dernières années de la vie de Zweig, jusqu’à son suicide compris, c’est sans doute pour éclairer un destin jusqu’à sa décision ultime. L’éventuelle leçon qu’on peut en tirer est bien là, apparemment. Dans le cas contraire, où serait l’intérêt ?

berguenzinc dit: à

rose dit: 14 août 2016 à 22 h 30 min

ça c’est plus fort que le roquefort ! Vous auriez été une héroîne, vous? moi, je ne sais pas. Et c’est navrant d’écrire ce que vous avez écrit.

rose dit: à

>berguenzinc Je ne suis pas sûre du tout d’être une héroïne.

N’empêche que, à mes yeux, le suicide est un acte solitaire et en rien collectif. On n’entraine pas sa famille : déjà on porte les poids, les atavismes : c’est bien assez.

Et sur le déracinement, nous sommes des milliers à le porter et nombre d’entre nous ne le faisons pas porter à autrui : style je te zigouille, je porte la burka parce que je t’emmerde etc. On tâche de faire du mieux que l’on peut.

Je sais bien ce que sont les deux suicide et déracinement – il n’empêche que j’ai le droit de penser autre chose que vous. Sans que cela soit navrant.
Sur ce, je n’ai rien à dire : j’aime beaucoup Stefan Zweig mais je n’ai pas vu ce film, et je ne condamne pas les gens qui se suicident ; cela me navre même, quelqu’un qui se suicide. Mais je suis pour la protection d’autrui.

Jibé dit: à

Traduire Mallarmé en latin, dis-tu, WGG.
Avant de le traduire en latin ou en tout autre langue, faudrait déjà le traduire en français ? C’est comme pour certains textes de Joyce : ce n’est pas la poésie qui est intraduisible dans ces cas là, c’est eux !

Moi, tout au contraire de Passou, le malaise concernant la fin de Zweig, je l’avais avant de voir ce film. Celui-ci l’a dissipé…

Flamingos dit: à

Vous ne coïncidez plus avec le monde, en ordre, le vôtre, de votre choix; par votre plume, lâche, et vos armées, pugnaces, vaincues. Imaginons Zweig rentrant au pays natal, et Hitler partant ronger son frein aux Amériques d´ici plus tard. Sa 2e épouse, à l´auteur comblé, était dépressive de surcroît.

JC..... dit: à

Nous redirons, quoiqu’en pense autrui le pétaradant Berguie, que se suicider est pour Zweig la suite logique de sa non-activité à un moment où il aurait pu agir, étant en exil.

Non seulement il fuit, ce qui peut se comprendre, mais il se tait alors qu’il est à l’abri…

Si ce n’est pas de la lâcheté, ça ! et il entraine son épouse dans cette lâcheté de suicide !

Une véritable c.ouille-molle, ce Zweig…je ne vois pas en quoi il serait noble de le cacher

radioscopie dit: à

Il y a peut-être, dans le cas Zweig, quelque chose de nature psychologique, une sorte de blocage qui empêchait le grand bourgeois juif totalement assimilé de repenser son monde que la bombe nazi était en train de pulvériser.

JC..... dit: à

« Qu’est-ce que tu en sais? qui es-tu pour juger? Toi, t’es à Porquerolles, les doigts de pieds en éventail et le jaune à porté du colbac… » (Berguie)

– et toi ! tu en saurais plus que les autres ?
– mon jugement est celui d’un honnête contribuable, comme toi, ni plus ni moins !
– mon comportement à Porquerolles est celui d’un travailleur acharné à la cause du peuple
– le pastis est la boisson traditionnelle des membres de l’Institut Bartabacs. Nous n’avons pas à rougir de nos racines ! Pas de Coca Cola, non ! Jamais …

JC..... dit: à

A la limite, le malaise suicidaire Zweig sent le réchauffé de nature intime lorsqu’on évoque le malaise électrique communautaire des Corses de Sisco qui ne supportent pas la vue de sacs poubelles importées sur les plages de l’île …

Il y a des malaises plus malaisés que d’autres !

la vie dans les bois dit: à

Petropolis est une destination particulière, il faudrait déjà la penser.
Sur cette page, et celles qui la complètent, il y a plusieurs éléments de la vie de Zweig, dont je ne connais qu’une seule pièce de théâtre. Elles permettent de ne pas faire de confusion entre l’Allemagne et l’Autriche de Vienne. Et aussi de relativier le mot « lâcheté » , si celui-ci s’oppose à courage du discours… politique
http://tde.typepad.com/thierry_do_blog/2008/11/tombeau-de-stefan-zweig-2-le-dictateur-en-pyjama.html

Je n’ai pas vu ce film. Peu -être que Barozzi peut preciser comment Zweig a laissé sa mère aux mains des nazis, ou comment il n’aurait répondu à d’autres demandes d’entraide ? ,

jean claude dit: à

Entièrement d’acord avec Janssen J-Jn, berguenzinc et radioscopie
Lamentables, les héros en chambre, des gamins à qui on refuserait un jouet !
Malheureusement comme souvent, ou seulement parfois, à l’annonce d’un suicide, les gens ont tendance à se sentir trahis ou plutôt ‘abandonnés’ (mon père pourquoi…)

bref dit: à

Trop forts ces héros qui condamnent un suicidé ! Nul doute qu’eux à sa place … cqfd
( jc l’adolf, l’obsédé de pq, tout le monde sait que vous auriez offert vos services à adolf h votre maître et modèle)

Paul Langevin dit: à

On a la lecture de Nietzsche qu’on peut ; le port de moustache itou (c’est même à ça qu’on les reconnaît ) 🙂

Jibé dit: à

Le film n’est pas une biopic classique, LVDLB. Pas d’explications psychologiques ni historiques, juste quelques moments importants de la vie de l’écrivain jusqu’à la sortie finale, traitée tout en douceur et délicatesse… Mais le problème de l’entraide de Zweig pour ses compatriotes coreligionnaires est omniprésent dans le film. Cela lui pèse lourdement…
Zweig a laissé une lettre d’explication, qui est lue sur le cadavre encore chaud du couple enlacé dans la mort, que l’on aperçoit furtivement dans la glace de l’armoire de la chambre, tandis que les proches amis ou serviteurs récitent des prières juives ou chrétiennes…
Il semblerait que le suicide de l’Europe lui fut le plus insupportable, irrémédiable. Il ne cesse de dire à ses hôtes brésiliens qu’ils sont le futur. D’une illusion l’autre…

Petit rappel dit: à

Pascal, Proust, Zweig aujourd’hui .on devrait créer un ordre des écrivains condamnés par JC…

keupu dit: à

MC balance sur JC : match nul, match des nuls

guillaume dit: à

Klaus Mann lui-même s’est suicidé, en 49 (le satyre de pq n’était pas encore né – sinon il aurait donné à KM, (comme à Zweig en 42, et à tant d’autres))l’exemple du courage, et l’aurait enguirlandé c’est sûr)

guillaume dit: à

Jibé « Il semblerait que le suicide de l’Europe lui fut le plus insupportable, irrémédiable. Il ne cesse de dire à ses hôtes brésiliens qu’ils sont le futur.  »

Il était dépressif etc etc , pas un meneur
Pourquoi se suicide-t-on

JC..... dit: à

Pascal ? un malade de la bondieuserie !
Proust ? une fio.tte verbeuse et prude !
Zweig ? une c.ouille molle bourgeoise et lâche !

Next ?!

berguenzinc dit: à

JC….. dit: 15 août 2016 à 10 h 12 min
Pascal ? un malade de la bondieuserie !
Proust ? une fio.tte verbeuse et prude !
Zweig ? une c.ouille molle bourgeoise et lâche !

Next ?!

les bras m’en tombent…..et pas que les bras !!!!! je laisse l’animal élucubrer…et je suis pour l’indépendance de Porquerolles, pour un Porquerollexit.

keupu dit: à

Oui, berguenzinc, on se demande : que vient faire un tel olibrius incuculte ici, sinon faire caguer tout le monde : ça le fait jouir

JC..... dit: à

Alors comme ça, on n’aurait pas le droit de trouver déplaisante à lire, ennuyeuse, horriblement datée, pénible, ragnagna, l’œuvre immense de monsieur Marcel Proust ?

On ne pourrait plus se gausser de la personne même de ce pur génie de Marcelito Proutprout, enfileur de mots ?

Et pourquoi donc ?! Au nom de quoi….

boudegras dit: à

Quand on pense que chez serdgio il y a un quarteron de mémères qui se pâââââment devant cette andouille haineuse autoproclamée

Jibé dit: à

Mauvaise foi ou irresponsabilité ?

« Rappelant que « chacune s’habille comme elle veut », la ministre ne cache toutefois pas son aversion envers ce maillot. « Il y a quelque chose de profondément archaïque, il n’y a rien de nouveau dans le port du burkini », souligne-t-elle, expliquant que cela va dans le sens inverse de l’émancipation des femmes.
Néanmoins, Laurence Rossignol émet de sérieuses réserves sur les arrêtés municipaux qui ont été pris à Cannes et Villeneuve-Loubet. « Pour combattre cet archaïsme, il faut des personnalités politiques de sang-froid, et sans arrière-pensée. Or, je constate qu’il y a des arrière-pensées », indique-t-elle. »

JC..... dit: à

La provocation des sacs poubelles théocratiques, spécialistes de l’impudence inégalitaire homme/femme, n’est pas tolérable ! Le chant du Rossignol est malheureux coassement de l’impuissance socialiste à gouverner …

bouguereau dit: à

Bien sûr, on dira qu’il est facile et confortable de juger longtemps après. A ceci près que d’autres en leur temps, disposant des mêmes informations et des mêmes moyens que Stefan Zweig

lassouline se verrait courageux havec appuis tête dans une salle de cinoche 3d..l’oberchtourmf il en prendrait des coups de batte..

bouguereau dit: à

La provocation des sacs poubelles théocratiques, spécialistes de l’impudence inégalitaire homme/femme, n’est pas tolérable !

hof..c’est pas bien grave alleye jicé..la mer n’a pas que des reflets d’argents d’argents d’argents

bouguereau dit: à

il y a un quarteron de mémères

maitre èçe hélégance

bouguereau dit: à

Il semblerait que le suicide de l’Europe lui fut le plus insupportable, irrémédiable. Il ne cesse de dire à ses hôtes brésiliens qu’ils sont le futur. D’une illusion l’autre…

c’est certain..bloom dit que c’est la niouzélande et ses copains ostraliens..c’est pas facile les vides sanitaires..moi je pense comme dédé..hors andromède tous des hanculés

bouguereau dit: à

Il apparaît moins découragé que dépourvu de courage

signé un terrien..les yeux fermés que ça svoit dirait keupu

bouguereau dit: à

Celui-là n’avait pas attendu la démonstration de l’immonde pour attaquer, s’indigner

s’indigner..ça m’rappel des persiflements..tfaçon hors la batte haprés coup..havec appui tête..que des brésiliens dirait millet

bouguereau dit: à

L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise

..il parait que tarentino était incognito lors de la sortie dans une salle de jéruzalème..qu’il a du sortir dit il tellement il se sentait..comment dire..mal a laise..

Jibé dit: à

Il faut souligner la performance formelle du film. La cinéaste a choisi une narration cérémoniale et spectaculaire pour évoquer le congrès international des écrivains de 1936 à Rio. La France est représentée par Georges Duhamel, que figure, plus qu’il n’interprète, Jacques Bonnafé. Et cela accentue le déphasage complet de Zwaig, tout à la fois acteur passif et pectateur étonné : lui qui ne veut pas dire de mal de l’Allemagne devient de fait, contre son grès, le symbole, le parangon des écrivains de langue allemande en exil, que ses confrères du monde entier applaudissent à tout rompre.
Beaucoup de trouvailles de la part de la cinéaste, qui oscille entre le burlesque et l’émotion dans sa traduction des évènements. A Bahia, après la visite d’une exploitation de cannes à sucre, le maire du patelin reçoit Zweig en grande pompe : un orphéon local entonne alors Le beau Danube bleu, à peine reconnaissable, mais qui fait néanmoins couler sa larme à l’écrivain autrichien. Beau rendu presque palpable à l’image de la chaleur tropicale de Bahia ou de la température glaciale de New York par moins 15°.

radioscopie dit: à

Jibé dit: 15 août 2016 à 12 h 08 min

« lui qui ne veut pas dire de mal de l’Allemagne devient de fait, contre son grès »

Bref, muet comme… une tombe !

Jibé dit: à

Dans sa façon d’être, de parler, d’écrire, Zweig cristallisait les moeurs
du grand bourgeois cultivé de l’Europe du XIXe siècle. Cela est rendu délicatement dans ce film, remarquablement interprété par le comédien : pas facile de jouer les personnages passifs à l’écran !
Un exemple : répondant à l’aréopages des journalistes venus du monde entier pour l’interviewer au congé des écrivains dont incontestablement il est la vedette, lorsque un critique français lui pose sa question, Zweig interrompt courtoisement la traductrice. Un merci franc, lui signifiant qu’il a parfaitement compris…
Le malaise concernant Zweig provient peut-être du fait qu’il se sentait avant tout plus européen que juif ? Il fallut que Hitler vint le lui rappeler !
Zweig fut beaucoup jalousé pour sa popularité. Aujourd’hui encore, il demeure dans le purgatoire conduisant au sein du saint des écrivains de premiers plans…

berguenzinc dit: à

Jibé dit: 15 août 2016 à 12 h 08 min

« lui qui ne veut pas dire de mal de l’Allemagne devient de fait, contre son grès »

voilà une assertion en granite .

Jibé dit: à

« Bref, muet comme… une tombe ! »

Non, radioscopie, va voir le film, tu comprendras peut-être que c’était pour lui comme si on lui demandait de choisir entre son père ou sa mère !

Jibé dit: à

Faut-il être goy pour apprécier à sa juste valeur Stefan Zweig, sans en éprouver aucun malaise pour le personnage réel ou fictif ?
C’est ainsi qu’il m’apparait. J’ai toujours lu ses textes avec plaisir, y trouvant néanmoins plus de légèreté que chez l’austère Thomas Mann, un cran au-dessus…

Polémikoeur. dit: à

Un procès en lâcheté du comportement
d’un non-combattant dans les années 40 ?
Urgent et indispensable, n’est-ce pas ?
Pas l’ombre d’un débat actuel prioritaire ?
Est-il inconcevable ou inadmissible aujourd’hui
qu’un contemporain du IIIe Reich ait pu être écrasé
par un sentiment d’impuissance ?
Le malaise est d’autant plus compréhensible
que l’on s’imagine susceptible d’éprouver
le même sentiment qui expose au désespoir
et au choix du néant.
Sinon, il reste la position confortable
du jugement.
Heureux les sûrs d’eux et de leur perfection
en toutes circonstances !
Absolutionnement.

JC..... dit: à

« Heureux les sûrs d’eux et de leur perfection
en toutes circonstances ! » (Poléniqueur)

Gloire aux incertains et à leurs justifications !

Jibé dit: à

Ne cherchez plus la nature du malaise, Passou, Zweig c’est… vous : maître de conférences, biographe, romancier, critique, membre d’un vénérable jury littéraire, réalisateur radio et télé… !

Jibé dit: à

Oui, Polémikoeur, cette dimension là est très bien rendu dans le film, et c’est là son suprême mérite…
Le début de l’exil de Zweig marque le début de la fin, que l’on suit de bout en bout, dans une logique plus ou moins inconsciente chez lui et qui nous est donné à comprendre. Mais ici, les jugements définitifs sont tombés avant même d’avoir entendu la plaidoirie de la partie adversaire…
C’est ainsi !

JC..... dit: à

Passou est en outre un remarquable joueur de vielle contreplaqué, ses feintes au baby-foot Petiot sont magiques … parlant couramment le monégasque SBM, il n’a que fouchtre d’une Europe courant à grandes giclées de sang, canne folle à la tête tranchée…

Une qualité passoulinienne suffirait à mon salut éternel.

Jibé dit: à

Plus que par lâcheté, on se suicide pas lassitude, Passou !
En 36, au moment du congrès de Rio, Blum s’occupait du Front populaire, qui désarma dans tous les sens du terme la France face à l’Allemagne. Courageux ou lâche, Léon Blum, Passou ?

radioscopie dit: à

Jibé dit: 15 août 2016 à 12 h 33 min

« Bref, muet comme… une tombe ! »
Non, radioscopie, va voir le film, tu comprendras peut-être que c’était pour lui comme si on lui demandait de choisir entre son père ou sa mère !

Ne te fâche pas, Jibé, c’est une manière de boutade inspirée par ton « grès » (qui n’a pas non plus échappé au granitique berguenzic). Fervent lecteur de Zweig, j’irai évidemment voir le film.

JC..... dit: à

Blum ? une crapule politique bien de chez nous : aveugle, sourde, muette …

bref dit: à

Jibé
en 36 la guerre d’Espagne alors que la dictature est déjà installée eu Portugal:
silence assourdissant des démocraties européennes
Mais face à la menace fasciste hitlérienne, le Front popu a investi dans l’économie de guerre, le réarmement

Jibé dit: à

Autant pour moi, radioscopie, mais cela m’a permis de développer ma pensée sur le film et son personnage principal : du divorce des parents au suicide des enfants, tragicomédie…

Sergio dit: à

Remarque du Brésil il aurait pu lancer des sortes de V. deux… Mais fort, naturellement, sinon ça y harrive pas !

Delaporte dit: à

Blum était en somme l’ancêtre de Hollande…
Depuis lors, cette gauche française n’a pas avancé d’un iota, à part quelques tentatives vite avortées dues à Rocard ou Chevènement.

boudegras dit: à

Avec Blum, la liste des détestations s’allonge encore… tandis que l’andouille rétrécit à vue d’œil, enfin !

bouguereau dit: à

Ne cherchez plus la nature du malaise, Passou, Zweig c’est… vous

‘hencore un heffort’ quil va finir par oser..quel hanculé ce baroz..

gontrand dit: à

L’accusation de lâcheté me paraît bien hâtive…
« Ma mère et mon père étaient juifs par le hasard de leur naissance »…Zweig aurait préféré ne pas naître juif, c’est une évidence. Il se voulait passionnément de l’Empire, ce cher empire austro-hongrois, chef d’oeuvre du génie européen où des peuples incroyablement divers coexistaient pacifiquement. S’opposer frontalement au nazisme, c’était inévitablement se faire renvoyer à sa condition de juif, une minorité de l’ex-empire et renier ses convictions les plus profondes qui le poussaient à refuser tout affrontement politique. Que risquait-il en tant que naturalisé anglais en Angleterre ou aux Etats-Unis? A peu près rien.

Mais il voyait bien que c’était fichu quoiqu’il arrive. La victoire des anglo-saxons et des soviétiques? C’était l’écrasement définitif de ce qui restait de la civilisation de la Mitteleuropa qui reposait quoiqu’on en pense sur la centralité de la langue et de la culture allemande. La victoire des nazis? C’était la fin de la civilisation tout court…

Pas d’issue, nulle part…Comme la suite lui a donné raison au père Zweig!

Si l’on ajoute ses problèmes personnels avec son épouse malade, on comprend très bien qu’il ait voulu en finir.

bouguereau dit: à

du Brésil il aurait pu lancer des sortes de V. deux

l’aquavé danser la samba..cqui est déplorabe c’est pti fond dessentialisation..un bien franchouillard comme dirait bergueune dans une hambassade qui boivait du saké hen attendant que ça spasse..c’etait bien normal..mais là..l’aurait pu manqué qu’il eut choisi le gaz..tout ça est dun trés mauvais gout..jamais j’irai voir ce fime..chpréfère les zombis..au moins c’est clair..c’est des islamofachiss dégénérés..même dracul comprend tout

bouguereau dit: à

gontrand lui y comprend tout..y lit comme dans stéphan comme dans un live

bouguereau dit: à

cette gauche française n’a pas avancé d’un iota

elle a plutot rculé tu veux dire..

keupu dit: à

te fatigue pas inutilement bougguereau, t’es naze épicétou comme tu dis bêtement

bouguereau dit: à

L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise

quand je parlais de tarentino je parlais hévidemment de son fime à batte..lanecdote est hautentique vérifiabe..keupu tu te mets sur le coup sinon chte claque

bouguereau dit: à

Heureux les sûrs d’eux et de leur perfection
en toutes circonstances !

micouille toujours haussi cucul..c’est dnaissance ou quoi

Sergio dit: à

Ben pour une fois qu’il y a un type qui va pas dans un camp i se fait engueuler ! Mama mia…

Jean dit: à

La lassitude accable l’antihéros. Il lui tarde prendre congé avant l’aurore, ainsi que le suggère le titre original du film. L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté.

Quelle lâcheté ? Qui sommes-nous, en effet pour juger, des décennies plus tard, alors qu’à sa place nous n’aurions peut-être pas mieux fait ? Dans la situation de Stefan Zweig, le suicide était une solution. Il l’a choisie, parmi d’autres. Prenons connaissance, dans la mesure où c’est possible, de ses raisons. Puis, inclinons-nous. Le reste est bavardage.
Zweig n’est ni un héros ni un anti-héros. Il fut un homme pris dans un enchevêtrement de circonstances, de nécessités, de doutes, d’angoisses.

bouguereau dit: à

à part quelques tentatives vite avortées dues à Rocard ou Chevènement

mais et d’où qui va lui..il nous henterrerait le jean pierre halors qu’il a pas encrore craché sa dernière dent..la droite c’est bien des hanculés tiens

Sergio dit: à

Ce qu’est sympa dans la gauche c’est les picolos… Hernu le champ Maurois le rouge comme Karl Marx… Les ôtes en face naturellement c’est pareil itou mais i doivent harriver mieux à se cacher, chais pas…

Jean dit: à

Parce qu’il était son contemporain, affronté aux mêmes incertitudes, à un avenir dont personne ne pouvait dire ce qu’il serait, Klaus Mann pouvait juger Stefan Zweig. Mais nous, le seul droit que nous ayons, c’est d’essayer de comprendre. Mais sûrement pas celui de juger.

bouguereau dit: à

Zweig n’est ni un héros ni un anti-héros. Il fut un homme pris dans un enchevêtrement de circonstances, de nécessités, de doutes, d’angoisses

c’est beau cque t’écris jean..hon dirait du micouille

bouguereau dit: à

chais pas…

chtement..t’hinventes..dis plutôt que la gauche sait mettre à l’aise

Sergio dit: à

Le mieux comme mec c’est Тротски lui lâche il a pas eu le temps !

Sergio dit: à

bouguereau dit: 15 août 2016 à 16 h 13 min
t’hinventes

C’est surtout que je sais pas les autres…

bouguereau dit: à

arrête de parler hébreux..il aurait du s’engager dans la waffen..voilà cqu’il aurait du faire..là d’accord

bouguereau dit: à

il a manqué de camaradrie c’est hévident..il était confusant

bouguereau dit: à

c’est ça quy leur faut aux souffreteux..dla muscu et des idées simpes..j’espère que lassouline il a tout compris 5 sur 5

bouguereau dit: à

baroz hon l’voit vnir..toujours a hattirer du coté obscur de la force..

Polémikoeur. dit: à

Il résulterait de l’inventaire historique
que le « désarmement » de la France (cf. 13 h 36)
face à l’Allemagne était surtout moral
(plutôt Hitler que le Front populaire)
et stratégique (ligne Maginot et autres erreurs
d’état-major) que matériel et numérique.
Sans prétendre réécrire l’Histoire, en changer
le déroulement, il y a eu un réel effort français
de réarmement quand l’Allemagne nazie est devenue
très menaçante à brève échéance.
La conduite des affaires du Front populaire
n’a rien à voir avec le jeu trouble du camarade Staline avec le pouvoir hitlérien au début de la guerre.
Là encore, peut-être fallait-il gagner (ou perdre)
un temps précieux pour préparer le sol et la population
soviétiques à une lutte sans merci ?
Imparfactuellement.

rose dit: à

Je vous lis.
C com si vous étiez au fond de la classe. Un peu décalé.
Est ce que cela va relativement bien malgré tout ?
Je me fais du souci pour vous.

Polémikoeur. dit: à

Juger ? Les juges eux-mêmes
ne sont pas à l’abri
de subir leur art.
Ricochèrement.

Jean dit: à

« … une révolte de la jeunesse, une révolte – peut-être pas très habile mais finalement naturelle et tout à fait à encourager- contre la lenteur et l’indécision de la « haute » politique » (…) Le rythme d’une nouvelle génération se révolte contre celui du passé ».

Inutile d’expliquer à quel point ces lignes s’appliquent à la situation présente. Lucidité de Zweig…

rose dit: à

Il ne me semble pas que l’on se suicide par lassitude mais plutôt par profond désespoir.

Jibé dit: à

du côté obscur de la force, le boug ! Mais où est la force ?

Que dire du malaise avec Jean Genet, dont l’écrit testamentaire commence par une ode à la femme palestinienne, mère souricière de futurs martyrs ?

« Davantage en Palestine qu’ailleurs, les femmes me parurent posséder une qualité de plus que les hommes. Aussi brave, courageux, aussi attentif aux autres, tout homme était limité par ses propres vertus. Aux leurs, les femmes, d’ailleurs non admises sur les bases mais responsables des travaux des camps, ajoutaient à toutes une dimension qui sembler sous-entendre un rire immense. Dans la comédie jouée par elles afin de protéger un curé les hommes auraient manqué de conviction. Le gynécée fut peut-être inventé par les femmes plus que par les mâles. Après notre déjeuner de peu de poids il était midi et demi à peu près. Le soleil tombait verticalement sur Jerash, les hommes faisaient la sieste. Nabila et moi étions les deux seules personnes éveillées fuyant l’ombre. Nous décidâmes d’aller au camp de Baqa très proche. A cette époque Nabila était encore américaine, elle divorcera plus tard pour rester avec les Palestiniens. Elle avait trente ans et la beauté des héroïne de Western : en jean, blouson de même étoffe bleue, les cheveux noirs descendant libres jusqu’à la taille mais coupés en frange sur le front., elle était donc, à pareille heure dans les chemins du camp le scandale même. Des Palestiniennes en robe nationale lui parlèrent et certainement furent étonnées d’entendre cette femme-garçon leur répondre en femme arabe avec un accent palestinien. Quand trois femmes causes, après deux ou trois politesses cinq femmes arrivent, et sept ou huit. J’étais à côté de Nabila, mais oublié, ou plutôt nié. Cinq minutes plus tard nous devions entrer chez une Palestinienne pour boire un thé – prétexte, afin de continuer la causerie à l’ombre d’une chambre fraîche. Elles étendirent une couverture pour nous deux, y ajoutèrent quelques coussins, toutes restant debout, préparant le thé ou le café. Personne ne s’occupa de moi sauf Nabila qui, se souvenant de ma proximité me tendit un petit verre. La discussion se faisait en arabe. Mes seuls interlocuteurs étaient les quatre murs et le plafond blanchi à la chaux. Quelque chose me disait que ma situation n’était pas en accord avec ce que j’avais su sur l’Orient : j’étais un homme, seul parmi un groupe de femmes arabes. Tout semblait annoncer cet Orient que je verrais à l’envers car sauf trois ces femmes étaient mariées, et chacune devait l’être à un seul homme. Ma situation de pacha couché sur des coussins, devant elles, était douteuse. J’interrompis les flots de paroles échangées par elles et Nabila et je lui demandai de traduire.
– Vous êtes toutes mariées, où sont vos maris ?
– A la montagne !
– Ils font la guerre !
– Le mien travaille au camp !
-Le mien aussi.
– S’ils savaient qu’un homme, seul avec vous, est allongé sur leurs coussins et couvertures, que vous diraient-ils ?
Toutes éclatèrent de rire et l’une d’elles me dit :
– Mais ils vont le savoir. Ils le sauront par nous et nous rirons bien en les voyant embarrassés. On s’amusera beaucoup de nos guerriers. Peut-être par dépit ils feront semblant de ne s’amuser qu’avec les gosses.
Toutes les femmes ne faisaient pas que cela c’est-à-dire rien, en parlant beaucoup : chacune s’occupait d’un ou deux mâles qu’elle avait fait, dont elle changeait les couches, à qui elle donnait le sein ou le biberon afin qu’il grandisse, devienne un héros et meure à vingt ans non en terre Sainte mais pour elle. C’est ce qu’elles me dirent.
Nous étions à Baqa Camp fin 1970. »
(« Un Captif amoureux », Editions Gallimard, 1986)

berguenzinc dit: à

je suppose que tous ces St-Jean-Bouche-d’Or qui trnchent, jugent l’immense Zweig, dont je me tape de la mondanité comme de ma première Dinky Toys, et décident qu’il est lâche, jugeront aussi Brossolette , le « président  » juif du ghetto de Varsovie qui se suicida quand a racaille brune le ontraignit à établir des listes de gens à déporter, et puis tous ces gens, plus ou moins connus qui se sont tués par une sorte de suffocation effroyable: celle de la certitude que la Reich millénaire était devenu le réel.
Ces suicides là, n’ont rien à voir, évidemment avec celui des petites pourritures qui se font exploser , tuant d’autres qu’eux.

Encore une fois revoyez « De Nuremberg à Nuremberg »….

la vie dans les bois dit: à

javert, change de disque, tu fais dans l’omniprésent. Et le pénible à zapper.

Polémikoeur. dit: à

« Une révolte de la jeunesse » ?
Peut-être pas seulement
mais aussi une sorte de blocage institutionnel
qui amène à une tension de rupture
pour recréer des conditions de changement,
d’évolution, de renouvellement,
de mouvement vital ?
Plus qu’à souhaiter que la rupture
ne soit pas chaotique au point
de détruire le milieu vital !
(Des forces suffisantes
pour l’endommager gravement
existent et se montrent à nouveau).
La leçon du passé, son exemple, ne sert plus
au-delà d’une certaine durée en lien avec l’oubli
et d’une certaine intensité de conflits
qui rend inéluctable « la continuation
de la politique par d’autres moyens ».
Accessoirement, l’ennui, lassitude,
et le désespoir peuvent très bien
être des maillons de la même chaîne
dont la libération n’exclut
aucune échappatoire.
Ouvertement.

JC..... dit: à

« Mais nous, le seul droit que nous ayons, c’est d’essayer de comprendre. Mais sûrement pas celui de juger. »(jean 16h11)

On fait ce qu’on veut ! Y compris juger…. non mais ! T’attend quoi ? d’être élu ? d’être adulte !!!….

JC..... dit: à

Zweig et son suicide : la lâcheté du bourgeois en déséquilibre …

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 15 août 2016 à 17 h 07 min

et ta soeur elle pisse bleu? j’ai un truc à faire teindre….pauvre cloche..;remarque le jour de l’Assomption ,c’est normal

Polémikoeur. dit: à

La question de l’engagement d’une « star »,
intellectuelle en particulier, n’inclut-elle
que sa notoriété, son appartenance et ses moyens ?
N’y a-t-il que le curseur de courage à lâcheté
comme jauge de caractère à retenir ?
La pensée ne fabrique-t-elle pas
un tout plus complexe où s’effacer
n’est pas dénué de mérite ?
Bien sûr, le nazisme est (était ?)
une forteresse malfaisante incitant
à un manichéisme et une simplification
aussi extrêmes. Ne pouvait-on, par exemple,
ne peut-on hésiter au moins à perdre son âme
dans les boules de feu des bombardements « urbains »,
y compris au nom de l’efficacité militaire
ou de la loi du talion ? N’y a-t-il pas
de ces engrenages fatals qui ont de quoi
terrifier, stupéfier, d’honnêtes gens
au bord d’y être entraînés ?
Avocatiquement.

berguenzinc dit: à

JC….. dit: 15 août 2016 à 17 h 13 min
Zweig et son suicide : la lâcheté du bourgeois en déséquilibre …

l’ivrognerie du beauf franchouillard suranisé….consternant…surprenant , aussi…inattendu de stupidité quoi qu’on dise de la part d »‘un gazier qui a de l’humour, parfois drôle, mais de moins en moins…par contre de plus en plus réac…

Sergio dit: à

Polémikoeur. dit: 15 août 2016 à 16 h 33 min
Juger ? Les juges eux-mêmes
ne sont pas à l’abri
de subir leur art.

Ben oui y a qu’à voir les juges de Vichy qui ont jugé les mecs de Vichy… Au moins ils les connaissaient !

Delaporte dit: à

Montherlant écrivait quelque part que les gens qui disent que le suicide est une lâcheté sont ceux qui seraient trop lâches pour le faire.
Zweig a montré du courage dans ses essais, et également dans ses romans où il abordait parfois des thèmes difficiles et hardis.

berguenzinc dit: à

Delaporte dit: 15 août 2016 à 17 h 52 min

Merci, Delaporte…entièrement de cet avis….

Polémikoeur. dit: à

Polémikoeur. dit: 15 août 2016 à 16 h 33 min…
Puissant, non ? Tellement que c’est applicable
au toubib comme au boulanger, en passant par
le cordonnier, mal chaussé inclus,
et le contrôleur des contributions !
(Sans oublier le critique ;>).
Sentenscieusement.

Jean dit: à

Zweig lâche ? Parce qu’il pensait que l’Europe qu’il avait connue ne pouvait plus être sauvée ? Parce que, devant cette impasse, il a choisi le suicide ? Mais qui sommes-nous donc pour oser le juger ? Et la douleur, l’insupportable douleur, qu’est-ce que vous en faites ?

bouguereau dit: à

On fait ce qu’on veut ! Y compris juger…. non mais ! T’attend quoi ? d’être élu ? d’être adulte !!!….

et même poster en burkini..pheuck la corse

bouguereau dit: à

Et la douleur, l’insupportable douleur, qu’est-ce que vous en faites ?

..c’est pas dans l’fion qu’on s’carre le douze a pompe jean

la vie dans les bois dit: à

javert, un pauvre cinglé comme toi ne doit guère faire preuve de courage, en eût-il la moindre idée. Quant à la lâcheté, vu le temps que tu passes à claviarder, tu n’auras pas grand compte à rendre de ta petite vie de fake .
__________
Nietzsche a été cité sur ce fil de comments. À contremploi. Pas dans le starsystem et puis son idée du suicide etait nettement moins nihiliste que celle de Zweig.

berguenzinc dit: à

Jean dit: 15 août 2016 à 18 h 07 min

ce qui me rassure, c’est qu’il y a encore de belles personnes sur Terre et vous en êtes

merci pour ce que vous avez écrit

bouguereau dit: à

et polémicouille qui scongratule et slèche le cul comme un cleb..il se trouve bon

Polémikoeur. dit: à

Les gens qui écrivent quelque part
que « les gens qui disent que le suicide
est une lâcheté sont ceux qui seraient
trop lâches pour le faire » sont ceux
qui voudraient que tout le monde
le commettent.
Misanthropitrement.

bouguereau dit: à

pélémicouille il l’prend pour lui tout seul..t’es un pousse au crime delaporte épicétou

boudegras dit: à

concours de flatulences entre bouguereau et JC…. mais qui va gagner ?

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 15 août 2016 à 18 h 11 min

minable troll, sorte de résidu sédimentaire de toute la sanie pseudo-intellectuelle que la France a secrété à cause de son infection chronique…
boîta à foutre inculte et maniéréz…frabricant(e) de petits haïkus pur Ed l’épicier, de mystères pour Leader Price…

tu es à l’intelligence ce que l’appendicite est au duodénum

bouguereau dit: à

les juges de Vichy qui ont jugé les mecs de Vichy

et halors..les juges de vezoul jugent bien les mecs de vezoul..je vois pas le point comme dirait kabloom

bouguereau dit: à

et ta soeur elle pisse bleu? j’ai un truc à faire teindre….pauvre cloche..;remarque le jour de l’Assomption ,c’est normal

..et c’est la sainte vierge qui dérouille..c’est dégueulasse épicétou

bouguereau dit: à

Il ne me semble pas que l’on se suicide par lassitude mais plutôt par profond désespoir

hon a tousse note petite expertise..jicé hy doit juste se traiter de locdu lache infâme et ça marche..hon va pas lui chter la pierre en plus

ribouldingue dit: à

Qu’est-ce-qui te prends de distribuer des bons points Berguenzinc? Tu vieillis?

bouguereau dit: à

dracul il le frappe à coup d’botin..hy peut même pas haller à la police porter l’pet..ya pas de trace..et tout l’monde s’en fout..sauf moi

berguenzinc dit: à

ribouldingue dit: 15 août 2016 à 18 h 37 min
Qu’est-ce-qui te prends de distribuer des bons points Berguenzinc? Tu vieillis?

bof, non, mais dans ce post remarquable de Jean on est si loin , si loin , du purin de la vie des bois….si loin….et là, l’odeur de gogues s’est enfin estompée…

Hélène SG dit: à

Considérant que notre époque est, selon les analystes et commentateurs plébiscités, comparable à la Révolution Française, ou à 1933 (Allemagne), ou même à mai 1968 ! oui, l’éventail est amplement ouvert, elle réclame légitimement des intellectuels engagés. Il y en a pléthore pourtant, sur les plateaux télé et dans les colonnes, moins risquées, qui ne sont pas des tranchées. Mais d’idées, de discours enlevé, enflammé, de consensus, d’idéaux solidaires je n’en vois point. L’enfant gâté casse son jouet, crie et trépigne sans entendre et voir le doux foyer autour de lui. La vie nous apprend toujours, hier comme aujourd’hui, à grandir.

berguenzinc dit: à

bouguereau dit: 15 août 2016 à 18 h 30 min

mais non, Bouguereau, l’Assomption , les cloches, ding dong…..bien loin de moi l’idée de charger la barque déjà trop sanglante de l’Église !!! mais là , l’acception de cloche était , il est vrai ambigüe

la vie dans les bois dit: à

You’re right javert, cette annee encore, far away des caïds de la savatte qui pensent faire la loi sur un forum internet.Et de ta vulgarité crasse
http://m.youtube.com/watch?v=1CE9xZG5eBU

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 15 août 2016 à 19 h 09 min

une absolue merveille, en effet ,mais dont vous êtes totalement indigne.

Sergio dit: à

bouguereau dit: 15 août 2016 à 18 h 29 min
les juges de Vichy qui ont jugé les mecs de Vichy

et halors..les juges de vezoul jugent bien les mecs de vezoul..

Ha ben en voilà une idée si on est envahislamisé la capitale on la met à Vzoul ! Comme personne sait où c’est ça fera des places de parking…

berguenzinc dit: à

Vesoul….Montluçon….Thionville….Carmaux…enfin des hâvres de âix sans bobos…

j’oubliais Maubeuge…Hirson…Langeac….

Bloom dit: à

Zweig est à mon sens le plus brillant de tous les biographes. Il a écrit sa vie comme il a écrit celle des autres, avec élégance & sérieux. Le point final qu’il y a mis lui appartient en propre: il faut savoir terminer un livre, une vie, quand elle n’est plus tenable.
Face au nazisme, sauver sa peau ne suffisait pas car les dégâts étaient irréparables, là est le drame.
La perspective chrétienne est toujours à traquer la faute. Préférons-lui celle des Grecs qui mettaient l’accent sur l’excellence accomplie.
Et puis n’y-a-t-il pas quelque indécence à « soupçonner » Zweig alors qu’on continue à encenser Céline & Morand & les ordures de Chardonne & Rebatet, de nouveau en vogue chez des éditeurs « au-dessus de tous soupçons »?
Le malaise pour moi est là.

Bloom dit: à

Face au nazisme, sauver sa peau ne suffisait pas car les dégâts étaient irréparables, là est le drame.

je pense à Primo Levi & Bruno Bettelheim…

berguenzinc dit: à

Aubervilliers: colère et tristesse de la communauté chinoise après la mort de Chaolin Zhang

Allô. La Lie des Droits de L’Hoummous????

Ah bon, y a personne?
C’est vrai qu’un gniaque, un chinetoque, un bridé, c’est pas vendeur, hein? Toujours là, comme clebs, à renifler le troufignon des salafistes et à dresser un bouclier de « défense des droits des minorités opprimées à intégrer la cité »…mais là…manifestement les Asiatiques ne valent pas le poids d’un nem…

la vie dans les bois dit: à

javert, cette splendeur n’est pas mise en lien pour toi. En cette journée de la fête des guides, elle n’est pas à ta portée. My pleasure.

berguenzinc dit: à

la vie dans les bois dit: 15 août 2016 à 19 h 31 min

Thénardier, tu sais à peu près ce que je pense de toi…et tiens, au fait, que penses-tu du suicide de Javert dans la Seine, de l’eau de Javert, quoi?
javerzweig? non?

Widergänger dit: à

En tout cas, mes petits chéris, les répliques et la répartie de notre Berzik adoré valent largement du St. Zweig. C’est moi qui vous le dit !

Chaloux dit: à

Plutôt que d’en faire un « malaise », peut-être serait-il plus intéressant -mais plus long aussi, et plus laborieux- de chercher dans l’œuvre d’un écrivain, dans sa correspondance etc., dans les témoignages d’êtres intelligents qui l’auraient approché, donc pas nécessairement ceux qui l’auront « le mieux connu », les causes de son absence d’engagement. Et quitte à parler tout de même d’engagement, Le Monde D’hier n’est-il pas suffisamment explicite et ne peut-il en tenir lieu? Quel écrivain français, aujourd’hui, serait capable d’écrire un tel livre? C’est une question. Quel écrivain français, aujourd’hui, capable d’écrire un tel livre, ne serait immédiatement mis à l’index sitôt après l’avoir publié? C’en est une autre. Et il y aurait pourtant matière à l’écrire.
Il me semble bien que la première épouse de Sweig, Friderike, l’a quitté en partie parce qu’il n’avait pas écrit le chef-d’œuvre qu’elle attendait. A supposer qu’il en ait été capable, cette première réticence à s’engager absolument serait peut-être une première piste.
Pour le reste, tant d’engagements suscitent le « malaise » et même le dégoût : ceux d’un Barrès qui s’est lui-même couvert d’im.mondices, d’un Céline (mais Céline annonce la couleur dès les premières pages de Mort à Crédit : il veut être poursuivi et le sera), d’un Sartre, inénarrable en tout temps, sans oublier (comment faire?) ceux d’un nouveau philosophe provoquant des déflagrations mondiales, qu’il faut peut-être louer Sweig de ne pas en avoir dit davantage.

Pablo75 dit: à

J’ai du mal à comprendre pourquoi on parle tant d’un écrivain de 5e ou 6e catégorie comme Stefan Zweig. Avec autant de circonstances favorables dans sa vie, malgré l’époque qu’il a vécu et les « grands esprits » qu’il a fréquenté, c’est, au fond, un écrivain superficiel, sans grand intérêt.

« Pourquoi Stefan Zweig est-il l’écrivain étranger le plus lu en France? »

http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20130416.OBS8145/pourquoi-stefan-zweig-est-il-l-ecrivain-etranger-le-plus-lu-en-france.html

Chaloux dit: à

Bloom, un grand écrivain peut se révéler, comme tout citoyen libre, parfaitement ignoble. Ce n’est pas une raison pour ignorer ses livres. La vertu est -presque- toujours une bonne surprise mais elle est rarement suffisante. Quant à ce qu’on trouve dans les livres dont vous parlez, j’ai déjà eu l’occasion de dire que ce qu’il y a de pire en la matière, je l’entendais couramment et au mot près dans certains milieux -pas chez moi mais pas très loin- : c’était le discours habituel d’une grande partie de la société française autour de 1980, qu’on entendait peu mais qui n’en pensait pas moins. C’est cette même société qui est en train de s’éveiller comme le souligne avec raison Pierre Assouline.

berguenzinc dit: à

Pablo75 dit: 15 août 2016 à 20 h 35 min
J’ai du mal à comprendre pourquoi on parle tant d’un écrivain de 5e ou 6e catégorie comme Stefan Zweig.

euh…sauf votre respect, vous confondez sans doute avec Guy des >Cars ou Paul Bourget…ou Konsalik, tiens…
Mais c’est à se taper la tête contre le Pain de Sucre …..Zweig ne vous branche pas (huhuhu) , c’est votre droit inaliénable, sacré, mais écrire ça est stupide…

berguenzinc dit: à

haloux dit: 15 août 2016 à 20 h 38 min
Bloom, un grand écrivain peut se révéler, comme tout citoyen libre, parfaitement ignoble.

oui, absolument, mais est-ce vraiment adéquat pour Zweig? en quoi a-t-il été ignoble?

Chaloux dit: à

Montaigne, je faisais allusion à ceux dont parle Bloom dans son post. Pas à Sweig, évidemment.

Bloom dit: à

OUi, Chaloux, hélas. Mais c’est pas d’écrivain qu’il s’agit dans le post à Passou, mais de citoyen. De citoyen du monde qui sombre dans l’abîme.
D’où mes exemples.

Widergänger dit: à

Moi, je trouve que c’est bien difficile, aujourd’hui, de juger de l’attitude de Zweig dans les années Trente. Était-il le seul à être sur le retrait ? On peut toujours l’accuser de lâcheté. Mais est-ce qu’on a compris ce faisant le profond mystère de son attitude ?

Un auteur allemand contemporain, chroniqueur à la FAZ, à la place qu’occupait Marcel Reich-Ranicki, a écrit un récit pour essayer de mieux le cerner. L’action se passe à Ostende en 1936, c’est la rencontre avec Joseph Roth, deux exilés, deux écorchés : Volker Weidermann, Ostende 1936, Sommer der Freundschaft, Kiepenheuer & Witsch, 2014. Volker Weidermann est né en 1969 à Darmstadt.

Le mystère n’en est pas plus éclairci.

Bloom dit: à

Zweig est un grand biographe, donc un grand écrivain, doté » ud ppuvoir d’empathie. Son Magellan m’a fait tourner la tête l’espace d’une journée à l’hosto il y a 30 ans. On n’oublie pas Silapulapu…
Son Fouché est implacable…
Des 5e zone de ce calibre et la littérature est un festin.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas quel est l’imbécile qui a décrété ça, mais l’allemand de Zweig n’est pas balourd du tout. Un style alerte avec parfois de longues phrases serpentines pour dire les atermoiements du cœur. Un vocabulaire raffiné, une syntaxe complexe et subtile. Rien de balourd.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas quel est l’imbécile qui a déc.rété ça, mais l’allemand de Zweig n’est pas bal.ourd du tout.

Widergänger dit: à

Un style alerte avec parfois de longues phrases ser.pentines pour dire les ater.moiements du cœur. Un vocabulaire raffiné, une syntaxe complexe et subtile. Rien de ba.lourd.

Bloom dit: à

L’adaptation de Lettre d’une inconnue, de Max Ophuls, magistrale leçon de cinéma sur fond d’exploration psychologique perspicace.
Je me prends à rêver: si j’avais ne serait-ce qu’1/100e de l’intelligence des ressorts de la psyché humaine telle que la possédait Zweig…!
Trop d’intelligence peut nuire à la vie…

gontrand dit: à

Un extrait de l’article de l’Obs mis en lien par Pablo:

 » Il faut en effet savoir que Zweig écrit souvent de façon si négligée, si désinvolte, si insensée même, que chaque traducteur ne peut que s’arracher les cheveux, se demandant (…) comment une maison d’édition a pu accepter d’imprimer de telles inepties grammaticales, lexicales et syntaxiques. Si on traduisait Zweig tel qu’il écrit, il n’est pas sûr qu’il aurait autant de succès».

Le « Zweig bashing » est un classique. Le mérite-t-il? J’avoue que je n’en sais rien, ne l’ayant pas suffisamment lu, faute d’envie, ce qui est déjà un indice…Pour moi, quand je pense « Autriche-Hongrie », je pense Joseph Roth ou Sandor Marai, sans doute possible.

L’une de nos sommités germanophones et philes du blog pourrait-il nous donner un avis éclairé?

Sur l’homme, je maintiens qu’il est impossible de le condamner. Il est absurde de l’accuser de lâcheté sans preuve décisive (cf. 15h53).

Widergänger dit: à

Je crois que c’est Erasme qui l’explique le mieux. Un conciliateur, un homme de paix au milieu des grandes querelles, c’est ce qui le séduisait en lui.

Mais il oubliait qu’Erasme avait aussi écrit des tendances quelque peu antisémites.

Bloom dit: à

C’est cette même société qui est en train de s’éveiller comme le souligne avec raison Pierre Assouline.

J’en ai bien peur, effectivement. Mais il nous trouverons sur leur chemin, n’est-ce pas, on ne peut pas laisser faire & dire.

JC..... dit: à

Jean dit: 15 août 2016 à 18 h 07 min

On peut faire plus niais…. mais cela va être difficile. Une confirmation de ce point de vue critique : Berguie adore …. uhuhu !

JC..... dit: à

« Sur l’homme, je maintiens qu’il est impossible de le condamner. » (gontrand)

Dommage …. ! il le mérite, ce mou du salon cuir… il le mérite, le bourge !

Chaloux dit: à

Oui, Bloom, mais on en parle aussi parce qu’ils sont des écrivains. Le suicide de Ginette Piflard, receveuse des postes, nous intéresserait moins. A priori. Pour ma part, je ne vois rien à reprocher à Sweig (objet de mon premier post). -Dans votre quarteron, Chardonne semble celui qui serait le plus volontiers revenu sur ses préjugés. Peut-être un cas à part-.

Et ces horreurs sont partout.

de qui, ces lignes abjectes?

« Ce dernier mois, étrange souper, à 10H du soir au chevet de Proust : draps douteux odeur de ce meublé, tête de juif, avec sa barbe de dix jours, revenu à la saleté ancestrale ».

D’un intouchable…

Bloom dit: à

Klaus Mann aurait donc choisi comme « mentor » un mauvais écrivain? Peu crédible.
Certains reprochent à Poe d’être un piètre styliste sublimé par Baudelaire. Quid de l’imagination, dans Amok, le Joueur d’échecs, ou dans la chute de la Maison Usher, portée à son incandescence la plus vive?

JC..... dit: à

« de qui, ces lignes abjectes? »

Et si cela n’était qu’un constat ?….véridique !

Bloom dit: à

Gide?

Delaporte dit: à

Paul Morand ?

Chaloux dit: à

Bloom, on fera ce qu’on pourra, tout en sachant qu’on ne pourra pas tout. (Les attaques tombant de toute part en ce moment, il ne faudra pas se rater!)

Je suis très étonné que la recension de votre traduction de Joyce n’ait pas suscité un seul commentaire. C’est incroyable. Ou trouve-t-on le livre à Paris?

Bloom dit: à

Oui, Bloom, mais on en parle aussi parce qu’ils sont des écrivains.

Car, par « capillarité », ils saisissent le Zeitgeist & / ou l’Intemporel.

Widergänger dit: à

Joseph Roth l’appelait « Schutzjude Hitlers » (quasiment « juif porter-fingue d’Hitler »)

JC..... dit: à

Tournez la pelote des Parques dans tous les sens : le suicide de Zweig est un témoignage de sa lâcheté de bourgeois ayant perdu ses repères.

Incapable d’évoluer le pauvre gars ! On en parle parce qu’il fut, dans un monde mort, vivant ….

Next ?

Chaloux dit: à

Mauriac. Journal d’un homme de trente ans.

Et ceci:
« Monsieur de Montesquiou séduisait par ses hauteurs mêmes :il offrait un intérêt d’époque et s’il n’imitait pas les mœurs de Lauzun, du moins en possédait-il les manières. Les croisements américains et israélites rendent à peu près introuvable, dans le monde d’aujourd’hui, cet amalgame d’élégance, d’esprit, de fatuité, d’insolence et de bel air dont le comte de Montesquiou avait hérité le secret ».

Mauriac, du Côté de chez Proust.

(Renonçant à chercher ces extraits dans Mauriac lui-même, je les trouve dans le beau livre de Marie-Odile Beauvais, Proust vous écrira).

Widergänger dit: à

Au début des années 30, on peut croire encore que si Zweig reste silencieux, c’est qu’il pense que ses livres, toujours accessibles en Allemagne, même après l’autodafé sur la place de l’Opéra à Berlin en 1933, peuvent changer ou influencer l’opinion publique allemande. Il ne veut pas faire parler de lui pour mieux de la sorte laisser agir ses livres à sa place, puisqu’il vit en exil. Il publie même chez un petit éditeur autrichien, aux éditions Herbert Reichners qui, quoique juif lui-même, peut livrer par caisses entières ses ouvrages vers l’Allemagne nazie.

Les choses sont plus complexe qu’on ne croit quand on ne sait pas toute l’histoire de ces années-là.

Chaloux dit: à

Pour « intouchable », je voulais dire : au-dessus de tout soupçon. Nul n’est au-dessus etc.

Bloom dit: à

Je suis très étonné que la recension de votre traduction de Joyce n’ait pas suscité un seul commentaire. C’est incroyable. Ou trouve-t-on le livre à Paris?

Peut-être est-ce parce que la belle préface de Mark ne porte pas vraiment sur la traduction, mais sur le rôle matriciel de Musique de chambre dans l’oeuvre de Joyce?
Etonnement, ce livre est fêté par les Irlandais, qui m’organisent une tournée de lectures bilingues & de conférence sur « traduire Joyce poète » en avril prochain. J’ai pu mesurer l’extraordinaire affection dont jouit Joyce auprès d’écrivains & critiques irlandais contemporains tels Franck McGuinness ou Declan Kiberd…Cette affection embrasse le traducteur de Joyce, qui devient quasiment Irlandais d’honneur…Très émouvant.

Pour le livre, vous pouvez demandez à Passou mon adresse mail, m’envoyer vos coordonnées pour que je vous adresserai un exemplaire avec une petite dédicace. You have put 2 & 2 together: fair play to you!

Vous pouvez aussi le trouver chez mon éditrice, 7 rue de l’Arbalète, dans le 5e (après le 28 août). Elle distribue également sur commande des librairies.

Bloom dit: à

Mauriac…on l’a connu plus subtil…

Delaporte dit: à

Mauriac, dont on a récemment révélé l’homosexualité, aurait pu se montrer plus confraternel…

Widergänger dit: à

Quand il publie son livre contre Calvin, Castellio gegen Calvin, qu’il oppose à Erasme. Il fait de Calvin un précurseur d’Hitler, le pourfendeur de tout ce qui lui tient à cœur : tolérance, internationalisme, humanisme, raison. Mais à Zürich, il se fait huer, parce que Calvin est le fondateur pour ainsi dire de la Confédération et est en tout cas reconnu comme un héros. Quand son livre, traduit en français, paraît à Genève, il est vilipendé et ses exemplaires déchirés.

Chaloux dit: à

Delaporte dit: 15 août 2016 à 22 h 08 min
récemment

Récemment? Il y a exactement cinquante ans. R. Peyrefitte dans Arts Magazine. Peyrefitte prétendait qu’à la suite de la publication de son article Mauriac était resté au lit pendant une semaine. Il y citait, si je ne me trompe des lettres à Jean Cocteau du type : »Je t’embrasse sur tes lèvres gercées ».

Chaloux dit: à

Peyrefitte ironisait aussi sur le titre du premier livre de Mauriac, Les mains jointes. « Les mains jointes, oui, mais sur quoi? ». Peyrefitte, figure haïe du monde des lettres, pouvait avoir de l’esprit.

Chaloux dit: à

Et même 52 ans, c’était en 64.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Peyrefitte prétendait qu’à la suite de la publication de son article Mauriac était resté au lit pendant une semaine. »

On demandait au fils de Mauriac, Claude, pourquoi il n’allait pas casser la gueulx à Peyrefitte pour l’article sur son père, et il a répondu: – Et si c’est lui qui me la casse à moi?

Delaporte dit: à

Roger Peyrefitte avait une certaine forme d’esprit, mais qui se diluait facilement dans son obsession homosexuelle. On n’accordait pas toujours du mérite à ses « révélations » scandaleuses…

Widergänger dit: à

Il écrit à Romain Rolland après cette désastreuse affaire de la publication de son Calvin : « Die einzige Möglichkeit, den Haß zu bekämpfen, muß aus uns selbst kommen. » (La seule manière de combattre la haine doit venir de nous-mêmes). Ce sont là, à mon sens, des paroles qui en disent long sur lui. Car il suffit que l’ardeur au combat s’émousse pour que cette haine se retourne contre lui. Ce qui est peut-être une interprétation du moment fatal de son suicide.

Chaloux dit: à

Je ne crois pas que Peyrefitte, pour abominables que soient certains de ses livres, ait été beaucoup démenti. J’ai essayé de lire son Voltaire (le 1er). Impossible. c’est fabriqué avec des fiches sans vraie continuité d’écriture. Mais je me souviens tout de même du bouquet envoyé à Mme de Francine -fille de Lully- par un abbé du temple.

Widergänger dit: à

Roth, ironique, lui écrit en mai 1936 : « Ich beglückwünsche Sie zu Ihrem Verbot in Deutschland. » (Félicitation pour votre interdiction en Allemagne !)

Chaloux dit: à

@Pablo. Il parait que certains volumes du Journal Immobile de Claude Mauriac sont à lire. Je dois avoir les extraits préfacés par José Cabanis mais jamais lu. Cabanis et Claude Mauriac ont commencé par se détester puis ils sont devenus les meilleurs amis du monde. Il semble que Cabanis ait eu aussi une belle rencontre avec Michel Tournier dont il parle avec affection à la fin de son très curieux -on ne quitte pas le sujet- Diable à la NRF-.

Chaloux dit: à

L’abbé est vivement impressionné par Mme de Francine.
a la fin de la rencontre:
-Madame, je vous ferai envoyer des fleurs.
Ladame n’y croit pas et répond:
-Ce sera un bouquet pour mon c…
Quelques jours plus tard, elle reçoit dans une corbeille magnifique de quoi se faire un lavement, avec au milieu une motte de beurre sculptée en clystère « pour adoucir ».

Delaporte dit: à

Chaloux dit: 15 août 2016 à 22 h 45 min

C’était le genre de blague crapuleuse qui excitait Peyrefitte au plus haut point. Mais ce n’est pas avec ça qu’on passe à la postérité, même si on a écrit « Les Amitiés particulières », qui furent considérées très tôt comme une sorte de classique. Et qu’on ne lit d’ailleurs plus du tout.

Chaloux dit: à

Je ne crois pas que ça l’excitait, plutôt que ça le faisait rire. Et ça me fait rire aussi. Le XVIIIe est assez haut en couleurs même sans Peyrefitte.

Widergänger dit: à

Joseph Roth lui écrit, toujours au printemps de 1936, à propos de son Calvin, qui l’a enthousiasmé : « Immer noch war in Ihren Büchern trotz Ihrer realen Weltkenntnis eine bestimmte Neigung zur Illusion, zur unbestimmten Hoffnung viel mehr, ein ganz gewisser moralischer Ballast. Den haben Sie abgeworfen und sind also höher gestiegen. Es ist Sauberes, Klares, das Gläserne, das ich so liebe im Gedankengang und in der Form. Es gibt auch keinen Metaphernballast mehr. » (Il y a toujours dans dos livres, en dépit de votre réelle et solide culture, une tendance bien déterminée à s’illusionner, à une forme bien déterminée d’espoir plutôt, à un certain confort moral qui pèse de tout son poids comme un lest. Là, vous vous en êtes délesté et avez su ainsi prendre de la hauteur. Le cristal est plus propre, plus clair, que j’aime tant, dans le mouvement des pensées comme dans la forme. Le livre est délesté de vos habituelles métaphores. « 

Chaloux dit: à

D’ailleurs, Mauriac s’était trahi tout seul. Il y a un roman extrêmement scabreux dont je ne retrouve pas le nom et qui a vertueusement sombré dans les oubliettes de la littérature.

Jibé dit: à

Comment est-on passé de Zweig à Roger Peyrefitte, mystère et boule de gomme ! Rien à voir. Moralité sur le cas Mauriac : le fils à fini par épouser la nièce du juif crasseux !

Chaloux dit: à

Mea culpa, mea maxima culpa…

Pablo75 dit: à

Si l’oeuvre de Zweig n’a pas grand intérêt à côté de celle des grands écrivains de la première moitié du XXe siècle, n’en parlons pas de sa vie…

Quand on aime la littérature ou l’art, les écrivains et les artistes on les juge par leur oeuvre exclusivement et on s’en fout éperdument de leurs vies – sauf quand on a une âme d’inquisiteur moral (genre de faux-cxl très abondant en France).

Il y a des gens qui s’étonnent qu’on admire l’oeuvre de Céline, Morand, Chardonne ou de Rebatet parce que leurs opinions politiques étaient peu recommandables. Ils devraient censurer aussi les oeuvres de Villon, Voltaire ou Beaumarchais, qui étaient des voleurs ou des escrocs, de Gesualdo et Cellini, qui étaient des assassins, de Schubert (qui se sachant atteint de la syphilis couchait avec des enfants pauvres) ou de Gide (qui allait au Maroc, comme je l’ai déjà raconté ici, abuser de gosses de 6 ans), de Dostoïevski et Koestler, qui ont été des violeurs (le premier d’une fillette), etc, etc. Sans oublier les racistes et /ou antisémites Shakespeare, Ronsard, Quevedo, Voltaire, Rousseau, Chateaubriand, Fichte, Kant, Goethe, Schopenhauer, Hegel, Dickens, Wagner, Marx, Fourier, Maupassant, Baroja, D.H.Lawrence ou T. Mann, entre beaucoup, beaucoup, d’autres.

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