de Pierre Assouline

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La République des livres
Un certain malaise avec Stefan Zweig

Un certain malaise avec Stefan Zweig

Voilà un écrivain que l’on peut associer à tout sauf au malaise. Non que l’on sorte immanquablement heureux de la lecture de ses livres ; mais la mélancolie qu’ils engendrent souvent est faite d’une nostalgie sans tristesse, même lorsqu’on connaît la fin de sa propre histoire, la mort volontaire. En fait, le malaise à son endroit m’est venu après avoir vu le film de Maria Schrader Stefan Zweig- Adieu à l’Europe (Vor der Morgenröte- Stefan Zweig in Amerika). Non qu’elle ait rendu son héros méconnaissable, ou qu’elle l’ait travesti ou encore détourné. Pire encore : le film est si bon qu’il en est accablant tant il le révèle dans sa cruelle vérité.

Le parti pris de l’actrice et réalisatrice allemande (Hanovre, 1965) est très clair. Le film se divise en six chapitres, et quatre villes qui furent les quatre étapes importantes de son exil lorsque l’écrivain se décida à quitter Vienne pour Londres en 1934 puis l’Europe sous la botte nazie en 1940 : New York, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Petropolis. Des fragments de vie significatifs de son évolution des années 40 mais qui permettent de ramasser ses contradictions, ses paradoxes, ses blancs et ses noirs. Des moments clés joués et filmés en plans séquence avec dialogues en temps réel, remarquablement organisés au sein d’une structure aussi rigoureuse que fluide. Tout sauf un biopic. Le genre a ses lettres de noblesse, quoi qu’on en dise, mais ce n’est pas le sien. D’ailleurs, le producteur Denis Poncet à l’origine du projet ne lui avait rien demandé de tel et savait que le résultat ne serait ni classique, ni conventionnel, ni académique et donc inattendu. Il l’est, pour le meilleur.

Quels Stefan Zweig nous montre-t-elle ? D’abord une star, statut aujourd’hui inimaginable aujourd’hui pour un écrivain mais dont ont joui des auteurs tels que Charles Dickens, Thomas Mann, André Maurois et bien d’autres encore. Entendez qu’en ce temps-là, leur présence annoncée dans une ville déplaçait des foules immenses, les journalistes ne les lâchaient pas, leurs conférences se donnaient à guichets fermés, on se les arrachait. Derrière la star, on voit un homme pris entre deux femmes, l’ancienne et la nouvelle. Rien d’un marivaudage. On le sent déchiré entre ses fidélités successives, entrecroisées, superposées puisque l’exil les réunit tous les trois. Enfin, c’est d’abord le portrait d’un écrivain doté d’un grand prestige, d’un intellectuel capable d’agir sur les consciences, que tous pressent de s’engager afin d’apporter son influence au combat antifasciste, et qui s’y refuse avec des faux-fuyants, des atermoiements, des alibis. Il apparaît moins découragé que dépourvu de courage .zweig3

Au fond, l’Europe du Monde d’hier (dont on oublie qu’il s’agit d’une fiction, témoignage de l’air du temps et du Zeitgeist qui ne saurait être prise comme source factuelle ) est le vrai sujet du film de Maria Schrader, mais une Europe d’autant plus fantasmée qu’elle est vue d’ailleurs par un absent. La partie brésilienne a été tournée dans l’île de Sao Tomé, ancienne colonie portugaise au large du Gabon. Josef Hader, Barbara Sukowa, Aenne Schwarz incarnent leurs personnages avec une force et une pénétration qui emportent l’adhésion. On le voit rongé par sa conscience, incapable de dire les mots qu’on attend de lui, miné par sa culpabilité, impuissant à aider les compatriotes réfugiés comme lui mais bien moins confortablement que lui, sourd aux demandes d’intervention.

Il ne se plaint pas car ce serait indécent ; simplement, il ne supporte plus cette situation qui le fait assister de très loin à l’engloutissement d’un continent, d’une culture, d’une histoire, de valeurs, d’un imaginaire, de convictions auquel il ne peut se résoudre. Une pensée revient sans cesse le hanter qu’il énonce en un leitmotiv :

« Qui peut supporter ça ? ».

Manifestement, en 1942, il s’est fait à l’idée d’un Reich pour mille ans, tel que promis par les nouveaux maîtres. C’est peu dire qu’il est résigné à l’autodestruction de sa « patrie spirituelle » comme il désignait l’Europe. Si désespéré qu’il semble avoir abandonné la partie avant même d’y participer. D’autres aussi ont vu leur même monde sombrer dans la barbarie. Ca leur a donné des ailes pour la combattre. On dira que c’est une question de tempérament.

La lecture des critiques, dans l’ensemble très positives, consacrées à ce film rendent un même son. La mélancolie de l’exilé a bon dos. Elle fait l’impasse sur ce qui en Stefan Zweig préexistait à l’Anschluss : sa propre personnalité. De nombreuses biographies lui ont été consacrées, dont celle, pionnière, de Donald Prater, et celle de l’un de ses traducteurs, Serge Niémetz. J’en ai conservé le souvenir d’une vraie difficulté à déterminer son identité et à distinguer les enjeux, son incapacité à s’engager publiquement, un tempérament d’irrésolu permanent, d’indécis absolu. De cette intranquillité, son œuvre a mieux profité que sa vie.

Quant à sa lucidité politique, nul mieux que Klaus Mann ne l’a mise à jour. Celui-là n’avait pas attendu la démonstration de l’immonde pour attaquer, s’indigner, dénoncer. Une ligne, une seule : on ne dîne pas avec le diable fut-ce avec une longue cuillère. Pas la moindre compromission, pas le moindre répit. Dans Contre la barbarie (Phébus), recueil d’essais, de conférences, chroniques, d’articles et de lettres, on trouve un échange terrible avec Zweig. L’affaire est d’autant plus douloureuse que l’écrivain autrichien est l’un de ses mentors. Nous sommes en novembre 1930. Deux mois avant, les nationaux-socialistes ont obtenu six millions de voix (certains chiffres ont une résonance tragique, avec le recul) et cent sept sièges au Reichstag. Dans un bref essai Révolte contre la lenteur, Zweig a vu dans ce résultat :

« … une révolte de la jeunesse, une révolte – peut-être pas très habile mais finalement naturelle et tout à fait à encourager- contre la lenteur et l’indécision de la « haute » politique » (…)  Le rythme d’une nouvelle génération se révolte contre celui du passé ».

C’est peu dire que Klaus Mann est indigné par ce jeunisme aveugle. Sa réaction est sans mélange. Autant dire radicale au sens où il définit désormais son radicalisme : considérer ces gens comme dangereux, ne tenter aucun effort pour les comprendre, les rejeter donc sans appel. Ce sera désormais sa ligne d’action. Que le maître Zweig et les autres se le disent.

Bien sûr, on dira qu’il est facile et confortable de juger longtemps après. A ceci près que d’autres en leur temps, disposant des mêmes informations et des mêmes moyens que Stefan Zweig, frayant parfois dans les mêmes milieux, furent assez lucides pour comprendre et agir. Outre le bouillant et pugnace Klaus Mann, ou le grand bourgeois recru d’honneurs Thomas Mann, il y eut Berthold Brecht, Josef Roth et d’autres encore. Plus près de nous, il suffit de penser à deux jeunes philosophes français à Berlin dans les années trente, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, qui ont vu et entendu la même chose dans les rues, les cafés, les débats, les meetings, le premier y saisissant l’essentiel de la catastrophe annoncée, le second passant complètement à côté.

La lassitude accable l’antihéros. Il lui tarde de prendre congé avant l’aurore, ainsi que le suggère le titre original du film. L’image qu’offre ce Stefan Zweig est celle de la lâcheté. Même si on s’en doutait, de la voir si puissamment incarnée provoque un certain malaise.

(Photo en couleur de Josef Hader tirée du film et en noir et blanc Stefan Zweig et sa femme à la fin de leur vie au Brésil, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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1 117 Réponses pour Un certain malaise avec Stefan Zweig

Chaloux dit: 15 août 2016 à 21h30

Dostoïevski se confessant à Tourgueniev (viol et assassinat, il me semble bien, d’une petite fille), et Tourgueniev gardant le silence, marque du mépris le plus absolu. L’insulte aurait encore été une marque de considération. Ne sais plus où j’ai lu ça.

Bloom dit: 15 août 2016 à 21h34

Allons, P75, une vie de rapine et un appel au meurtre collectif ou intelligence avec l’ennemi ne sont pas du même ordre. Vous confondez tout & réfléchissez comme une valise sans poignée.
Schubert & Rebatet…chassez l’intrus.
Savez-vous ce qui s’est passé en France entre 1939 & 1945 ou faites vous semblant d’être ignare?
Pauvre société qui produit des têtes aussi confuses…

Widergänger dit: 15 août 2016 à 21h38

Si Stefan Zweig nous intéresse tellement aujourd’hui, c’est que son œuvre et sa vie cristallisent les problèmes rencontrés dans la crise qui est la nôtre, crise de la culture, crise européenne, crise de la transmission de la culture et des valeurs au fondement de notre culture européenne :

— les problèmes de conscience et de responsabilité face au mal (montée de l’intolérance en Europe, montée de l’extrême droite, montée de la violence islamiste, montée d’un obscurantisme religieux dont on se croyait guéri pour toujours);
— les problèmes de l’internationalisme et du local, de la mondialisation et de la crise d’identité qui en résulte;
— les problèmes de l’humanisme et de la fin de l’Homme inventé par la Renaissance. Zweig s’est beaucoup intéressé à la Renaissance, il sentait bien que ce monde-là, d’où nous venons, était profondément en crise. Et à travers Calvin, Montaigne, c’est cette crise qu’il tente d’analyser et de comprendre.
— Il cristallise aussi dans sa personne la fin du monde juif ashkénaze en Europe et de la culture yiddish. Véritable trauma de toute l’Europe comme les braise encore brûlante sous les cendres de l’histoire.

Chaloux dit: 15 août 2016 à 21h43

Que dire de Manette Salomon, très grand roman du XIXe siècle, à la thèse particulièrement chargée?

Pablo75 dit: 15 août 2016 à 21h47

@ Bloom

Toujours la même technique: oublier l’essentiel et répondre à côté de la plaque en faisant la vierge effarouchée. Le thème de mon message est la séparation entre la vie et l’oeuvre, pas la comparaison entre les « fautes morales » des écrivains et des artistes.

L’essentiel c’est que tu m’expliques en quoi « être une ordure » empêche quelqu’un d’avoir du talent littéraire ou artistique.

Christophe Chamley dit: 16 août 2016 à 22h15

Dans « Die Welt von Gestern » en Août 14 (et aussi plus tard). Stephan Zweig y a passablement déformé la vérité sur son article dans le Berliner Tageblatt. (Bien sûr, il ne fut pas seul, de part et d’autres). Changement complet de cap en septembre, mais après la Marne et la lettre que lui a adressée Romain Rolland. Après cela, on peut s’attendre à d’autres fluctuations.

Chaloux dit: 16 août 2016 à 22h17

Pablo, même dans les pires racontars, je n’avais jamais entendu parler de ça. Des amis, oui… comme Goethe.

Marcel dit: 16 août 2016 à 22h35

Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, qui ont vu et entendu la même chose dans les rues, les cafés, les débats, les meetings, le premier y saisissant l’essentiel de la catastrophe annoncée, le second passant complètement à côté.

On en apprend de belles : les deux compères étaient maqués pour fréquenter les mêmes rues, les mêmes cafés, suivre les mêmes débats, les mêmes meetings. Impayable le Passou !

Bloom dit: 16 août 2016 à 2h44

Le thème de mon message est la séparation entre la vie et l’oeuvre

Banalité majuscule. Tout ça pour redire que l’homme Céline est une ra.clure & l’écrivain un génie…pffft!
C’est quand les écrits tuent que vie & oeuvre ne font qu’un.

Jibé dit: 16 août 2016 à 5h54

Que dire du malaise avec Jean Genet, dont l’écrit testamentaire commence par une ode à la femme palestinienne, mère nourricière de futurs « martyrs » ?

« Davantage en Palestine qu’ailleurs, les femmes me parurent posséder une qualité de plus que les hommes. Aussi brave, courageux, aussi attentif aux autres, tout homme était limité par ses propres vertus. Aux leurs, les femmes, d’ailleurs non admises sur les bases mais responsables des travaux des camps, ajoutaient à toutes une dimension qui sembler sous-entendre un rire immense. Dans la comédie jouée par elles afin de protéger un curé les hommes auraient manqué de conviction. Le gynécée fut peut-être inventé par les femmes plus que par les mâles. Après notre déjeuner de peu de poids il était midi et demi à peu près. Le soleil tombait verticalement sur Jerash, les hommes faisaient la sieste. Nabila et moi étions les deux seules personnes éveillées fuyant l’ombre. Nous décidâmes d’aller au camp de Baqa très proche. A cette époque Nabila était encore américaine, elle divorcera plus tard pour rester avec les Palestiniens. Elle avait trente ans et la beauté des héroïne de Western : en jean, blouson de même étoffe bleue, les cheveux noirs descendant libres jusqu’à la taille mais coupés en frange sur le front., elle était donc, à pareille heure dans les chemins du camp le scandale même. Des Palestiniennes en robe nationale lui parlèrent et certainement furent étonnées d’entendre cette femme-garçon leur répondre en femme arabe avec un accent palestinien. Quand trois femmes causes, après deux ou trois politesses cinq femmes arrivent, et sept ou huit. J’étais à côté de Nabila, mais oublié, ou plutôt nié. Cinq minutes plus tard nous devions entrer chez une Palestinienne pour boire un thé – prétexte, afin de continuer la causerie à l’ombre d’une chambre fraîche. Elles étendirent une couverture pour nous deux, y ajoutèrent quelques coussins, toutes restant debout, préparant le thé ou le café. Personne ne s’occupa de moi sauf Nabila qui, se souvenant de ma proximité me tendit un petit verre. La discussion se faisait en arabe. Mes seuls interlocuteurs étaient les quatre murs et le plafond blanchi à la chaux. Quelque chose me disait que ma situation n’était pas en accord avec ce que j’avais su sur l’Orient : j’étais un homme, seul parmi un groupe de femmes arabes. Tout semblait annoncer cet Orient que je verrais à l’envers car sauf trois ces femmes étaient mariées, et chacune devait l’être à un seul homme. Ma situation de pacha couché sur des coussins, devant elles, était douteuse. J’interrompis les flots de paroles échangées par elles et Nabila et je lui demandai de traduire.
– Vous êtes toutes mariées, où sont vos maris ?
– A la montagne !
– Ils font la guerre !
– Le mien travaille au camp !
-Le mien aussi.
– S’ils savaient qu’un homme, seul avec vous, est allongé sur leurs coussins et couvertures, que vous diraient-ils ?
Toutes éclatèrent de rire et l’une d’elles me dit :
– Mais ils vont le savoir. Ils le sauront par nous et nous rirons bien en les voyant embarrassés. On s’amusera beaucoup de nos guerriers. Peut-être par dépit ils feront semblant de ne s’amuser qu’avec les gosses.
Toutes les femmes ne faisaient pas que cela c’est-à-dire rien, en parlant beaucoup : chacune s’occupait d’un ou deux mâles qu’elle avait fait, dont elle changeait les couches, à qui elle donnait le sein ou le biberon afin qu’il grandisse, devienne un héros et meure à vingt ans non en terre Sainte mais pour elle. C’est ce qu’elles me dirent.
Nous étions à Baqa Camp fin 1970. »
(« Un Captif amoureux », Editions Gallimard, 1986)

rose dit: 16 août 2016 à 6h06

Chacun revient en boucle sur ses obsessions.

Hier soir, ai lu Rachel contre Dieu .
Par hasard. Nouvelle du milieu sur trois.
Il y recense comment, Rachel ayant été touchée par la miséricorde de dieu lors de la nuit de noces de Jacob avec Léa, sa soeur, elle se fâche contre Dieu et lui demande de faire oeuvre de la même miséricorde et de sauver Jérusalem (qu’il veut détruire).
Il est bien dit deux choses : comment Rachel arrive à dominer sa colère.
Et comment il y a une relation d’égalité entre Dieu et Rachel.

Jacob, dans ce récit bref,n’est pas terrible. Pourtant, il est un des patriarches et père des fils des douze tribus d’Israël.

Moi aussi je déroule mon obsession. Ma zob session ?

Bonne journée à tous.

En tout cas, l’autre jour, grâce à vous, j’ai résolu un de mes problèmes existentiels : c’était sur le fil traduction, dans la conversation bébé et ciel.
Et grâce à ciel/cieux j’ai compris qu’il n’y a pas d’opposition.
Le singulier est pluriel et le pluriel est singulier.
Sur cet immense soulagement que je ressens désormais, je vous adresse mes remerciements car c’est le fruit de votre brain-storming ; la joie Massaï et Bantoue aussi, je vous embrasse donc,fraternellement.

P.S
dans, Notre Père qui êtes aux cieux, quel soulagement, le pluriel n’est dû qu’à l’attraction palato-vélaire du « z ». De la liaison.
Mon père qui est au ciel, sur le plan sonore, c’est moins z’évident. Et puis dans le premier, pluriel pluriel. Brefle, pépins et noyaux.

Passou dit: 16 août 2016 à 6h07

Marcel, Renseignez-vous, lisez leurs mémoires, puisqu’eux-mêmes le reconnaissent : ils ont été tous deux pensionnaires à l’institut français de Berlin, l’un passant le relais à l’autre en 1933

Winchester Cie dit: 16 août 2016 à 6h08

« …C’est quand les écrits tuent que vie & oeuvre ne font qu’un… »

C’est É’NORME ! eut dit Gérard Lanvin dans les frères Pétard

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 6h35

@ Chaloux

On a découvert récemment, dans les archives de la police de Vienne, un dossier sur Schubert qui rapportait cela. C’est Olivier Bellamy, auteur de « Un hiver avec Schubert » (Éditions Buchet-Chastel, 2015) qui le racontait sur Radio Classique.

À propos de Valeri Afanassiev, tu connais ses très intéressantes « Notes de pianiste » (José Corti, 2012)?

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 6h52

@ Bloom

« C’est quand les écrits tuent que vie & oeuvre ne font qu’un. »

Tu délires, mon pauvre Bloom. Les livres de Céline ont tué? Et même s’ils avaient tué, en quoi cela aurait modifié leur qualité littéraire?

(J’attends toujours – assis – l’explication de comment le fait d’«être une ordure» dans la vie empêche quelqu’un d’avoir du talent littéraire ou artistique).

Confondre à ton âge l’art et la morale est grave. Tu as entendu parler des procès des « Fleurs du mal » et de « Madame Bovary »?

La morale en art on s’en fout, mon pote.

JC..... dit: 16 août 2016 à 6h59

« La morale en art on s’en fout, mon pote. » (Pablo)

…et si personne ne regarde, si l’endroit est désert, si la lumière est faible, si les culs pincés ne sont pas visiblement prêt à vous tartiner d’opprobre, si vous pouvez révéler à vous même votre propre turpitude, l’étendue de vos vices,…. alors vous pouvez généraliser la maxime réduite aux arts :

« La morale en général on s’en fout, mon pote. »

bouguereau dit: 16 août 2016 à 7h05

en quoi « être une ordure » empêche quelqu’un d’avoir du talent littéraire ou artistique.

..ça peut même aider pablo..kabloom causes comme un bénédictin qui lui au moins savait qu’il n’aimait pas la litterature

bref dit: 16 août 2016 à 7h11

Bloom dit: 15 août 2016 à 23 h 34 min

laissez tomber p75 c’est idée fixe

bouguereau dit: 16 août 2016 à 7h12

hévidemment au 15 aout distribution de batte pour foute sur la gueule a mauriac qui hattaquait lachment zweig..la classe

gontrand dit: 16 août 2016 à 7h13

La confiance dans les archives est une tare contemporaine; voyez WG et les archives de Lacroix Riz…Ce n’est pas parcequ’une accusation se trouve dans les archives de la police de Vienne qu’elle est vraie. La police et les services de l’Etat en général, y compris les services secrets, doivent justifier leurs salaires…Il y a certainement des informations justes, forcément dirais-je, mais conclure que « du moment que c’est dans les archives », c’est vrai, est arbitraire.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 7h15

mon lahrbin est dla mondaine litteraire..plus quça pue plus jm’y connais..plus qu’ça a du gout dchiautte plus chus fin lettré

bouguereau dit: 16 août 2016 à 7h17

dis donc gontrand et micouille qu’est ce qu’y dvient..jm’inquiète

bouguereau dit: 16 août 2016 à 7h21

« La morale en art on s’en fout, mon pote. »

hau contraire pablo..sinon lbénédictin trouvrait là quelques drolerie..non chtement c’est toul propos!

Bloom dit: 16 août 2016 à 7h34

laissez tomber p75 c’est idée fixe

Yep. Escobar, sale tarba par ailleurs, avait au moins l’excuse de la yabatisation.
« Killing Pablo », grand livre narrant un nettoyage éthique de premier ordre.

Jibé dit: 16 août 2016 à 7h34

« La morale en art on s’en fout, mon pote. »

Pas pour Jean Genet, qui dans le « Journal du voleur », associera la beauté à la moralité : « De la beauté de son expression dépend la beauté d’un acte moral. Dire qu’il est beau décide déjà qu’il le sera. Reste à le prouver. »

Chaloux dit: 16 août 2016 à 7h42

@Pablo. Non, pas lu Afanassiev

Schubert, je vais voir ça. Hélas.

@Bloom. Les catastrophes naissent rarement en génération spontanée.

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 7h43

@ Bloom

« « Killing Pablo », grand livre narrant un nettoyage éthique de premier ordre. »

Tu es fou.

Ou malade de fanatisme.

Bloom dit: 16 août 2016 à 8h02

« Wa est à Sisaket. Je l’ai suivie et j’en suis parti. Je l’ai eu mon aventure Khmer rouge. Son père & ses serpents. Son passé d’horreur. J’ai vu dans son village au Cambodge. Toute cette fantomanie. Les bourreaux et leurs enfants, les victimes et les leurs. Des survivants. Lui aussi en est un. Il vit là, au milieu de familles qu’il a tuées. Il vit mélangé au sang versé. Un climat qui explique tout. J’ai vu sa guerre. Autre chose que nos bêtises afghanes ou africaines. Massacre aux scolopendres. La technique est simple. On fait des coupures à un prisonnier. On l’enferme dans un endroit clos. On lâche les scolopendres. Ou d’autres insectes. On peut aussi lâcher les rats. Il y a des variantes (…/…) »
– Kurz, Sexogéographie.

Joël Bécam dit: 16 août 2016 à 8h43

Dans le même ordre d’idées :

 » Hans Sahl est un écrivain allemand méconnu. Décédé en 1993, son œuvre a été redécouverte en Allemagne, où elle a été entièrement publiée de 2008 à 2012.
Juif et homme de gauche, il dut émigrer, comme beaucoup d’autres de ses concitoyens juifs allemands, à l’arrivée de Hitler au pouvoir en 1933, nous est-il expliqué dans le prière d’insérer.  »

Lire la suite ici : http://joelbecam.blog.lemonde.fr/2016/05/26/hans-sahl-survivre-est-un-metier-les-belles-lettres-2016/

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 9h38

Porter aujourd’hui le jugement de lâcheté
à propos de quelqu’un comme Zweig est, après tout,
recevable, à condition d’accepter d’interroger :
– sa propre naïveté de croire qu’un engagement intellectuel
de plus ou de moins pèse lourd quand une spirale de mort
comme celle du régime hitlérien est déjà plus qu’amorcée,
– l’illusion, modeste, de pouvoir influer soi-même
sur la répétition ou non d’un processus mortifère
analogue.
Autrement dit, juger ne serait-il pas monter
dans l’un des plateaux de la balance de justice
plutôt qu’en tenir le fléau ?
Autrement dit encore, avoir un destin qui amène
à peser sur l’histoire du monde ne relève-t-il pas
d’une alchimie qui excède un seul degré de courage ?
Acquittement.

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 9h46

« Un certain malaise »
ou un malaise certain ?
Il semble que le malaise soit établi
bien qu’il subsiste un doute quant à sa nature,
ne serait-il donc pas moins… lâche
d’écrire un malaise certain ?
Aoûtatillonnement.

JC..... dit: 16 août 2016 à 9h52

Erreur complète ! La question n’est pas de savoir si sa prise position, au Stefan, aurait eu de l’influence sur la course à WWII !

La question est : la lâcheté de se taire l’a tué par ce qu’il n’a pas supporté la fracture de son monde confortable, à lui, l’homme célèbre, loué, devenu fuyard taiseux …

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h01

De Zweig, on peut aussi retenir comme une des causes de son désespoir, c’est l’étiolement progressif de son amitié avec Romain Rolland. Le nazisme aura donc tout pourri, tout, jusqu’aux amitiés.

Et si on en remet des couches et des couches sur la « lâcheté » de Zweig, que dira-t-on, alors de Viktor Klemperer, persécuté, traqué par les charognes brunes, qui faillit être envoyé à Auschwitz et ne survécut que par miracle et qui, après guerre, devint membre éminent du SED de Dresde, ein Prominenter Mensch…une hule intellectuelle du Parti, et qui refusa catégoriquement d’avoir le moindre contact avec l’Ouest…..alors? collabo? salaud??? vendu???

Tout simplement traumatisé à vie par le nazisme. Pas plus difficile à Piger que cela. En écrivant « LTI » il autopsie lui aussi, la descente aux enfers de son Allemagne si démocratique et si prodigieusement créatrice des années 25-31, par l’asservissement et donc la mort de la langue ,devenue arme des bourreaux. Zweig, en se suicidant, montre aussi la douleur insondable du dévoiement de la langue-civilisation.

Alors, arrêtons de chipoter….vous me direz, ça occupe dans la moiteur srupisse de l’été moite…..quand on n’a rien d’autre à foutre que de se faire des cartons sur de pauvres bougres tués par l’Histoire.

Al Ceste dit: 16 août 2016 à 10h01

 » Quand on aime la littérature ou l’art, les écrivains et les artistes on les juge par leur oeuvre exclusivement et on s’en fout éperdument de leurs vies – sauf quand on a une âme d’inquisiteur moral (genre de faux-cxl très abondant en France). »

Rien à ajouter ni à retrancher.

Ci-dessous, article pour ceux qui aiment les femmes à lunettes et ne pas avoir mal au crâne avec des questions sans réponses : Zweig n’a laissé aucun message d’ayahvé.

http://misentrop2.canalblog.com/

boudegras dit: 16 août 2016 à 10h05

11 h 52 : ‘tain, les bras et le reste m’en tombent à lire les kronneries du JC, c’est du lourdingue

Jibé dit: 16 août 2016 à 10h08

Faut pas avoir honte d’aimer la chansonnette, Alceste !

En bon élève bien élevé, Zweig a laissé une lettre d’excuse avant de s’absenter définitivement..

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h14

Et que dire alors de Gottfried Benn, un des plus grands fourvoiements d’intellectuels allemands…Haïssant la société weimarienne, fo de natinalisme, en 1933, il prête le Gelöbnis treuester Gefolgschaft , le serment d’obédience absolue au Reich…il écrit, toujours en 1933, à Thomas Mann, qui n on l’imagine, dut l’avoir mauvaise ! : »Quand je vois mon peuple frémir de joie devant ce qu’il advient, qui suis-je donc pour m’en abstraire? »
Ce type réalisera plus tard à quel point il avait fait fausse route ^puisqu’en 1938, La Commission des Écrivains du Reich lui fait le plus grand honneur qui soit en l’interdisant.

Lui aussi se mit le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate….est)ce pour autant un salaud?

Sans parler, évidemment de se VRAI salaud, lui, que fut Heidegger….qui ,en parfaite connaissance de cause devint un nazi fanatique. Et qu’il ait limé avec cette dinde de Arendt ne change rien à sa saloperie, et pas non plus qu il ait été un philosophe du format de Kant.

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 10h14

Une question, par rapport au « certain malaise »,
est l’implication de la déclarée lâcheté de Zweig.
S’il ne s’agit en fait que d’estime relative
de l’un ou l’autre pour l’accusé, qu’importe ?
S’il n’y a vraiment pas, en filigrane,
d’hypothèse, même floue, qu’un Zweig
à l’engagement plus prononcé
aurait eu plus d’influence
sur le cours de l’Histoire,
à quoi bon rouvrir le dossier ?
Enjeulivement.

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 10h16

S’il y a loisir à critiquer, en léger décalage,
la conduite de Zweig, comment qualifier,
toute distance de comparaison prise,
la position du président pressenti
pour la Fondation de l’Islam de France
par rapport à l’usage en public
d’un vêtement au nom vaguement oxymorique
ayant les honneurs de l’actualité ?
Repèrativement.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h20

Et Emil Nolde, l’immense Nolde, qui fut un nazi enthousiaste, soutenu par le nabot goebbels à fond les bidons…et qui se vit bientôt grosjean comme devant, interdit de peinture par les porcs bruns…

Khonnerie? Naïveté? Imbécilité? Opportunisme?

JC..... dit: 16 août 2016 à 10h24

« Et qu’il ait limé … cette dinde de Arendt » ( proféré par une bitenzinc à lourdeur de plomb)

Vous faites erreur ortographallique, mon bon ! il y a un L qui a pris la place d’ A :
« Et qu’il ait aimé …. cette dinde de Arendt « 

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h24

Ce type réalisera plus tard à quel point il avait fait fausse route ^puisqu’en 1938, La Commission des Écrivains du Reich lui fait le plus grand honneur qui soit en l’interdisant

..henfin bergueune tu drvais savoir que la politique kulturelle du nazisme a subi de grosses hévolutions ..surtout havec la perspective de la guerre..et qules exilés dlinterieur y’en a eu des caisses

Widergänger dit: 16 août 2016 à 10h26

Khonnerie? Naïveté? Imbécilité? Opportunisme?
Un peu tout ça en même temps, mon bon Berzik.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h26

Khonnerie? Naïveté? Imbécilité? Opportunisme?

faut y rgarder de plus prés mon couillon..il a même été antartété..pense..hévidemment haprés coup hon fait mine qu’cétait que l’axe du mal..hon veut pas voir qu’ça a été recyclé..mais passons

Widergänger dit: 16 août 2016 à 10h28

Le cas Heidegger est spécial, c’est vrai. Berzik a raison. Faut pas tout confondre. Benn a dirons nous des circonstances atténuantes, tandis que Heidegger n’en a guère.

Chaloux dit: 16 août 2016 à 10h28

bouguereau dit: 16 août 2016 à 12 h 26 min
recyclé.

Hélas! boumou ne l’est pas encore.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h30

Et qu’il ait limé avec cette dinde de Arendt ne change rien à sa saloperie, et pas non plus qu il ait été un philosophe du format de Kant

la philosophie comme la litterature dpuis quelques sièque n’est plus le nid des sage mais l’antre dun savoir faire et d’une technique..la forge des concepts..ça vient dhéfaistos..dionyzos est passé a la feuille finement haché..c’est dabord un savoir faire

Jibé dit: 16 août 2016 à 10h30

« le film est si bon qu’il en est accablant tant il le révèle dans sa cruelle vérité. »

Pas sûr que la vérité de Zweig, rendue dans ce film par la cinéaste soit la lâcheté, Passou. A la question : « Comment comprenez-vous ce double suicide ? », voilà ce qu’elle répond : « Dans sa lettre, Zweig écrit que la « liberté individuelle » est le « bien suprême ». Expulsés, persécutés, Zweig et sa femme avaient perdu cette liberté. Pour eux, ce deuxième article des droits de l’homme est devenu plus important que le premier, à savoir celui de « vivre ». L’esprit venait avant le corps, la liberté avant la vie. »

Widergänger dit: 16 août 2016 à 10h30

On n’a pas d’image de la femme de Heidegger ? J’aimerais bien savoir à quoi elle ressemblait. Elle n’a jamais dit un mot sur Martin, pauvre Martin, pauvre misère.

Chaloux dit: 16 août 2016 à 10h31

bouguereau dit: 16 août 2016 à 12 h 30 min

boumou philosophe, un conte de fèces…

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h32

Le cas Heidegger est spécial

c’était l’ 20émé sieke mon couillon..pas dlabraham a mon cul qui pue la chève..

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h33

eh JC, limé ça eut dire tringler, niquer, fructifier, tirer un coup, se soulager la chipo, faire pleurer le colosse….donc ce n’était pas une fôte d’aurtografe…

Remarque, je te comprends « limé’ pour tézigues, ça évoque Bartabacs…hips !

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h34

bouguereau dit: 16 août 2016 à 12 h 32 min
Le cas Heidegger est spécial

c’était l’ 20émé sieke mon couillon..pas dlabraham a mon cul qui pue la chève..

on dirait du JC…aussi nul ! ça m’étonne de toi , boumaigre…

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h35

l’homme célèbre, loué, devenu fuyard taiseux

bon..c’est une économie spycologique de pipole plausibe..il est du 20émé sièke comme toi jicé..des mécaniques fragiles au stimuli récompense..c’est pas facile

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h36

ça m’étonne de toi

c’est mieux que d’décevoir bergueune..toujours

rose dit: 16 août 2016 à 10h37

Bien évidemment qu’il a aimé Hannah, Martin ! Un des bons moments de sa vie… Je n’ose pas écrire un des meilleurs mais je le pense.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h37

Et hop, Jûnger !! ce prafe Ernst, ach ! amoureuâ te la Vranze…..étvale te la meâ, foizi la lourte napp et la profond oule ….ach….

Goguelusch des inellectuels vranzés….foui, foui..jaja…lui , on lui passe tout, forcément avec ses SS-Stiefeln so gut poiiert !

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h38

boumaigre…

bon tu préfères tartiner la vierge hou mahomé..t’es dton temps note..petit stimuli petite récompense

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h40

rose dit: 16 août 2016 à 12 h 37 min
certes certes, mais enfin, Cette pauvre Hannah étant promise par les copains de Martin à finir en savonnette ou en plaids bien chauds pour les avions de Goering, on peut en rester pantois…je sais bien que, comme dit Brassens ‘la bandaison, papa, ça ne se commande pas »…mais quand même..

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h40

Je n’ose pas écrire un des meilleurs mais je le pense

menteuse..1 comme ça de perdue..200 dretrouvée vla cque tu penses..

Janssen J-J dit: 16 août 2016 à 10h43

@D’ailleurs, Mauriac s’était trahi tout seul. Il y a un roman extrêmement scabreux dont je ne retrouve pas le nom et qui a vertueusement sombré dans les oubliettes de la littérature.

« Souffrance et bonheur du chrétien »… je crois me rappeler.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h47

Même un des mes écrivains préférés, Hans Fallada n’eût pas trop à se plaindre du régime nazi en n’écrivant que des romans pas trop compromettants…
Mais il n’était pas un salopard pour autant. Il était rongé par l’alcool, dont il mourut comme un chien en 1947 laissant ce chef d’oeuvre « Kleiner Mann, was nun ? »

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h47

..ha la batte un 15 aout..par des courageux..qui défende habarahm au déodorant..des vrais antifachiss

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h50

« « La police française devenue, par la grâce de Vichy, une garde chiourme, les trafiquants du marché noir, les hommes d’affaires et de lettres, que l’Armée d’Occupation enrichit, cette humanité hideuse appartient à une espèce éternelle.» »

Mauriac, « Les Cahiers noirs »…..alors foutons la paix au sage de Malagar.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h50

bon c’est pas l’tout dtes ptis moment arosé bergueune..passons aux choses sérieuses..c’est dracul qui fait l’homme ?

Widergänger dit: 16 août 2016 à 10h52

Moi, ce que je crois, mes petits chéris, eh bien je vais vous le dire.

Zweig appartenait à la grande bourgeoisie. Il était né avec une petite cuillère en or dans la bouche. Il ne connaissait rien, mais rien de rien à la vie politique de son pays, qui ne l’intéressait que de loin, en poète et intellectuel perché sur ses sommets. Avant les années trente, il ne s’est guère intéressé à l’actualité. Comme juif, il ne savait pas non plus très bien ce que c’était. Les Juifs comme Joseph Roth, les Juifs de l’Est, il n’en avait jamais vu de toute sa vie. Il avait même à leur égard au fond le même mépris qu’Alfred Dublin, pour leur langue âpre, le yiddish, qui ne correspondait absolument en rien à ce qu’il était, un fils de la grande bourgeoise cultivée. Il n’a jamais écrit un Hiob, comme Joseph Roth. Il ne savait pas ce qu’était la misère de la condition des Juifs de l’Est, la lutte âpre de tous les jours pour vivre, faire vivre sa famille, se battre contre la bêtise haineuse des Polonais ou des Russes, les pogromes et toute cette infamie quotidienne.

Ce mépris jamais vraiment conscient a même failli causer la rupture de son amitié avec Roth. Pour un homme comme lui, élevé dans ce luxe, vivant dans la soie, éloigné de toute vulgarité, il était bien difficile de se jeter dans l’arène à corps perdu comme Klaus Mann, qui vient d’un tout autre milieu, avec son oncle communiste, avec une famille bourgeoise certes mais où la vie publique et la politique tenait depuis toujours une large place avec d’âpres discussions entre ses membres, et entre les deux frère tutélaires. En plus Zweig est un fils unique, alors que Klaus Mann a grandi parmi frères et sœurs.

Zweig est forcément beaucoup plus fragile dans ses assises mentales, psychologiques, politiques et intellectuelles qu’un Klaus Mann qui remue ciel et terre contre la bêtise nazie et sa monstruosité. Je relisais hier la réplique de Klaus Mann à l’article de Zweig. Il est clair que la différence de génération a joué à plein. Zweig voit la vie politique du haut de son château de Salzbourg.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h53

dracul de lampe
dracul de poule
dracul de basse fosse
dracul de bouteille

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h53

un certain malaise c’est vite passé..heidegger..céline..choubère « hélas »..sic ‘hélas’..lassouline va vous dire merci pour ces ptits moments jespère

bouguereau dit: 16 août 2016 à 10h56

dracul qui fait long collant..pénibe..bien moins bien que jicé..mais il hétonne bergueune..

Chaloux dit: 16 août 2016 à 10h56

… sans compter la grosse récompense de boumou. On peut dire que c’est complet.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 10h59

wgg
c’est la clé, en effet….la seule vraie explication. L’imprégnation par le milieu. Ma famille boche est EXACTEMENT, enfin était, du même milieu que Zweig, des Juifs allemands et surtotu Allemands, bien bourgeois, cultivés, mélomanes, riches, héllenistes, mon grand père était un spécialsite de Pindare ! tu parles si on s’en fout en 1933…politiquement, réas, et antisémites !!! oui oui, antisémites contre la « racaille  » puante du schtetl….
Des cons….et leur fusion dans la société allemande ne leur servi à rien….ils furent évidemment emportés dans la tourmente.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 11h04

qu’est ce que ça peut bien foute bergueune..tu crois qut’acrocher aux nippes de dracul ça va hempécher tes enfant d’êtes damné jusqu’a la 4éme génration..hallons..dracul hy peut pas tout

bref dit: 16 août 2016 à 11h05

Widergänger dit: 16 août 2016 à 12 h 52 min

Certes il était d’un milieu bourge
Mais pour le reste, pitié, qu’est-ce qu’il faut pas entendre !

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 11h09

Début 42, croire probable l’installation du IIIe Reich
pour longtemps était-il insolite au point
d’être condamnable aujourd’hui ?
Etre en proie au défaitisme, en exil, pot de terre
contre un pot de fer porté par une propagande active,
rançon d’une sensibilité trop grande pour la sauvagerie
de son époque, fragile à l’excès, Zweig peut aussi
causer un malaise d’identification.
Combien ces temps noirs ont-ils engloutis d’anonymes
qui n’ont même pas laissé d’oeuvre ?
Massadiablement.

rose dit: 16 août 2016 à 11h10

bah…
la différence de lucidité me semble bien plus liée à riche et pauvre qu’à juif ou pas.

bérénice dit: 16 août 2016 à 11h21

Bloom 10h02, j’ai entendu des récits pire encore que la guerre aux scolopendres que vous rapportez ou équivalente dans l’horreur et le sadisme qui datent de la guerre d’Indochine ou de la guerre d’Algérie, j’étais jeune, j’entendais sans écouter: prisonnier attaché sur termitière avec bambou in situ, le bambou indiquerait qu’il s’agit plutôt d’une scène d’Indochine après réflexion.

Bloom dit: 16 août 2016 à 11h29

se VRAI salaud, lui, que fut Heidegger

l’orthographe, pordel! Heil 2 Guerres, ou rien.

rose dit: 16 août 2016 à 11h29

>bérénice

je ne sais ce que signifie le bambou in situ, mais il y a plus simple ; ficelé à un transat : les pieds recouverts de sel et, une chèvre.

Bon après-midi,

Widergänger dit: 16 août 2016 à 11h34

Oui, moi, de mon côté, j’ai les histoires de famille de mon ancien prof d’allemand de Chaptal, Pierre Aron, qui m’a raconté maintes fois combien sa famille ne prenait pas du tout au sérieux la menace des nazis. Ils ne voyaient pas le danger venir. Au final, une bonne partie d’entre eux, une fois qu’ils eurent enfin compris, quand il était trop tard, se sont suicidés à Berlin.

Mais en France c’était pareil en 1940. Pierre Aron, qui était très jeune mais futé et au courant du danger, alla voir la femme connu d’un grand architecte juif très connu pour lui demander d’influer afin de créer une filière juive pour les exfiltrer de Paris en quelque sorte. Elle lui répondit qu’elle allait écrire à Pétain et que tout s’arrangerait.

Les gens concerné par les mesures antisémites ne se rendaient pas compte de ce qu’étaient les nazis. Ils n’imaginaient pas une seule seconde que le pouvoir ait pu être pris par des gangsters. Ils vivaient dans un monde tellement protégé que cette réalité sordide ne les effleurait même pas. Aujourd’hui on ne se rend pas compte de tout ça si on n’a pas eu des gens de l’époque pour nous le raconter.

Ce qui me fait peur, c’est qu’avec la jeunesse actuelle, hyperprotégée par leur parents, il se produit exactement la même chose avec la montée de l’islamisme et de l’antisémitisme. Il n’y a pas d’anticorps pour se défendre. Et c’était aussi le problème de Zweig, il n’avait pas d’anticorps pour se défendre contre la barbarie ; les repères manquaient à l’évidence. Il était démuni.

rose dit: 16 août 2016 à 11h36

ne pas savoir se défendre, de tous temps c’est terrible.

bon, je suis z’attendue pour le café

Bloom dit: 16 août 2016 à 11h37

« Prime Minister Shinzo Abe on Aug. 15 vowed never to “repeat the horrors of war” but did not touch on Japan’s wartime responsibilities at a memorial service for 3.1 million Japanese war dead. » The Asahi Shimbun, aujourd’hui.

De l’ordure de ce côté-là aussi & de la toujours fraiche.

bérénice dit: 16 août 2016 à 11h47

Bloom, de ce côté de l’ordure on n’invente rien, on répète, on copie, on multiplie et on en ajoute, un peu comme une antithèse à la générosité et charité chrétiennes.

bérénice dit: 16 août 2016 à 11h50

je ne sais ce que signifie le bambou in situ,

Rose c’est l’horreur totale, prisonnier attaché et ficelé à un poteau avec un tube dans le rectum. Imaginez la suite.

gontrand dit: 16 août 2016 à 11h57

« Gontrand, ta bêtise n’est plus à archiver… »

Si,si, WG! Si ce n’est pas dans les archives, ça n’existe pas…

bérénice dit: 16 août 2016 à 12h05

Gontrand, c’est une question de visibilité. Ce qui ne se voit pas – soit parce qu’on n’a pas inventé les moyens techniques suffisant à les détecter ( microscope) soit parce qu’aucune trace de l’objet ou du fait ne subsiste ( archivage ) ou n’est exposé ( cache, camouflage, fraude) – n’existe pas.

Widergänger dit: 16 août 2016 à 12h05

Enfin, mon ami, t’as une conception des archives qui date de l’homme de Cro Magnon !

Bloom dit: 16 août 2016 à 12h09

Sur Joyce à Trieste:
« Off went Joyce and Nora again, and carried out what was now a well-established routine: Nora sat on a park bench with the suitcases while Joyce hunted for accommodation. On this occasion her wait was a long one, since Joyce was arrested after an argument in a bar involving several drunken English sailors and Triestine prostitutes. »

Ce que l’article du Spectator ne dit pas, c’est que Joyce s’était proposé comme traducteur des marins anglais bourrés…le chemin de l’enfer, etC.

Widergänger dit: 16 août 2016 à 12h12

« O mon âme, n’aspire pas à la vie immortelle, mais épuise le champ du possible. »
(3ème Pythique, Pindare, v. 61-62)

bérénice dit: 16 août 2016 à 12h14

je tenais d’une seule main pour skier sur le plan d’eau, je lâche prise, mer à 22 degrés, à ce soir! ciao!

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 12h15

Je ne sais plus qui dit plus bas que Heidegger était un salaud mais un grand philosophe. Un type dont le métier est de penser et qui n’a pas compris la nature d’un phénomène aussi énorme que le nazisme, phénomène qu’il a vu naître et se développer devant ses yeux, ne peut être qu’un sinistre imbécile.

Mais si en plus, après avoir admiré Hitler comme une midinette et avoir assisté à l’effondrement du nazisme, continue de penser pendant 30 ans que c’est dommage que Hitler ait raté son coup, ne montre le moindre repentir et demande (on imagine pourquoi) qu’une grande partie de ses écrits inédits soient publiés bien après sa mort (on ne sait pas dans combien d’années seront publiées ses oeuvres complètes, qui auront, il paraît, plus de 100 volumes), est un philosophe qui n’a strictement rien compris au monde et donc totalement nul (« il prenait les mots pour des choses comme on prend des vessies pour des lanternes », disait de lui Roland Caillois).

Un type qui écrit des âneries comme « l’individu, où qu’il se dresse, ne vaut rien. Le destin de notre peuple dans son État vaut tout » peut être appelé grand philosophe?

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 12h16

Deux faits qui montrent la cxnnerie profonde de Heidegger:

« Heidegger voyait manifestement un parangon du nouvel Allemand dans la figure martiale de Hermann Goering […] depuis longtemps au premier rang du mouvement hitlérien, président du Reichstag depuis l’été 1932, ministre du Reich, ministre de l’Intérieur […] c’est-à-dire ministre de la Police. Comment expliquer autrement que deux jours avant les élections décisives au Reichstag du 5 mars 1933, Heidegger offrit en cadeau à la famille de son vieil ami l’historien de l’art Hans Jantzen, l’ouvrage de Martin Harry Sommerfeldt « Hermann Goering. Images d’une vie »? […] Il s’agit d’un hymne journalistique relatant les faits héroïques et les prouesses de bretteur de Goering, mais magnifiant surtout son combat aux côtés de Hitler […] Le « Hermann Goering » de Sommerfeldt a été – jusque dans les nuances du langage – une source importante du discours de rectorat de Heidegger, de ses appels de l’automne 1933 et de ses plaidoyers de 1945. »
(Hugo Ott: Martin Heidegger. Eléments pour une biographie)

« La totalité des travaux qui prétendent amoindrir le degré de compromission de Martin Heidegger avec le national-socialisme, ou qui veulent voir en lui un sens plus profond et «métaphysique», se caractérisent, entre autres, par l’ignorance systématique des textes où Heidegger nous renseigne sur sa foi nazie liée à la personne d’Adolf Hitler. L’envoûtement auquel succombèrent des millions d’Allemands fut aussi le lot de Martin Heidegger. Le témoignage de Karl Jaspers est révélateur. Dans une conversation de juin 1933, Jaspers demanda à Heidegger: «Comment pouvez-vous penser qu’un homme aussi inculte que Hitler va pouvoir gouverner l’Allemagne?» Heidegger répondit: «La culture n’a pas d’importance. Observez ses merveilleuses mains!»
(Victor Farias. Heidegger et le nazisme)

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 12h20

Une autre « preuve » du « génie » philosophique de Heidegger (le plus grand mastxrbateur de mots du XXe siècle):

« Un point en faveur de la judéité, du sémitisme-orientalisme-kabbalisme de Spinoza, est que Martin Heidegger n’en a JAMAIS parlé (comme absolument autre par rapport à la métaphysique occidentale et aux Grecs). Ego murus: il n’est pas normal de passer Spinoza sous silence. Transparaît là comme une faute. »
(Guido Ceronetti. La patience du brûlé)

Bloom dit: 16 août 2016 à 12h26

A l »écoute du journal de 12h30 sur FC, me vient un calembour filé de très mauvais goût: à Bobo, le Burkina Fasso; à Sisco, le burkini fait çà; quand la Haute Volta se fait haute voltige…

Widergänger dit: 16 août 2016 à 12h29

Et pis il est tout fier de ses découvertes, hein, notre Pablocito… Et pis y croit qu’il a résolu le problème ! Une ou deux petites injures contre Heidegger bien placées ici ou là, et hop, l’affaire est dans le sac…

Ah, y m’font bien marrer, tiens, tous ces mirmidons.

Chaloux dit: 16 août 2016 à 12h39

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14 h 29 min

Et une leçon du serpent à sornettes, une!

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 12h44

@ Widergänger

Si tu n’étais pas victime d’Alzheimer, comme tu l’es de plus en plus, tu te rappellerais qu’il y a plus de 2 ans (mai 2014) on a discuté ici sur Heidegger et son influence sur Char et Michel Déguy, que tu défendais.

Et j’avais déjà cité Farias, Faye et Ott.

Et je te signale que j’ai lu le livre de Farias en espagnol il y a plus de 25 ans, bien avant sa publication tardive en français.

C’est un thème qui m’intéresse depuis plus de 30 ans, pour une raison simple: j’ai traduit un philosophe français qui détestait Heidegger et qui d’ailleurs m’avait raconté qu’il connaissait des gens de son entourage qui lui avaient dit que sa femme était bien plus antisémite que lui.

Donc, ferme ton bec et retourne à la Wikipedia…

Pablo75 dit: 16 août 2016 à 12h56

@ @ Widergänger

Et si tu étais moins inculte tu saurais que la polémique sur Heidegger et le nazisme a éclaté dans la presse en espagnol bien avant qu’elle éclate en France, pays où beaucoup d’intellectuels et écrivains de gauche admiraient Heidegger – encore une spécificité bien française (comme celle de donner des leçons de moral au monde entier, sans avoir peur du ridicule).

Je suis sûr qu’à l’époque où j’ai lu Farias tu étais un grand admirateur de Heidegger et tu te la pétaxs en racontant partout que « L’Être et le temps » était ton livre de chevet.

rose dit: 16 août 2016 à 13h05

Roger Cailloux, je suis quasiment sûre. Pas Roland. Roland c’est chanson + Roncevaux. Et cirque de Gavarnie. Ours. Pyrénées orientales.

JC..... dit: 16 août 2016 à 13h06

HISTOIRE PASSEISTE
Dans une conversation de juin 1933, Jaspers demanda à Heidegger: «Comment pouvez-vous penser qu’un homme aussi inculte que Hitler va pouvoir gouverner l’Allemagne ?» Heidegger répondit: «La culture n’a pas d’importance. Observez ses merveilleuses mains!»

PRESENCE FRANCAISE
Dans une conversation de juin 2011, Jaspire demanda à Houellebecq: «Comment pouvez-vous penser qu’un homme aussi inculte que Hollande va pouvoir gouverner la France ?» Houellebecq répondit: «La culture n’a pas d’importance. Observez sa merveilleuse rondeur souriante!»

FUTUR POSTERIEUR
Dans une conversation de mai 2017, J’désespère demanda à BH Lévy: «Comment pouvez-vous penser qu’une femme aussi inculte que Marine va pouvoir gouverner la France?» BHL répondit: «La culture n’a pas d’importance. Observez son merveilleux culte, qu’elle offre aux nains…!»

Chaloux dit: 16 août 2016 à 13h13

rose dit: 16 août 2016 à 15 h 05 min

Signé Rolande Cailloux?

C’est bien Roland, pas Roger.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 13h14

JC….. dit: 16 août 2016 à 15 h 06 min

pas mal ! rigolo, même, si l’on peut dire;;;

D. dit: 16 août 2016 à 13h18

Bloom dit: 16 août 2016 à 14 h 26 min
A l »écoute du journal de 12h30 sur FC, me vient un calembour filé de très mauvais goût: à Bobo, le Burkina Fasso; à Sisco, le burkini fait çà; quand la Haute Volta se fait haute voltige…

Ce n’est pas tant que ce soit de mauvais goût, Bloom, c’est que ce n’est pas drôle. Même Bérénice en ferait des plus drôle sans se donner trop de mal. C’est vous dire…

D. dit: 16 août 2016 à 13h22

Franchement à ton âge ce n’est pas sérieux ces activités, Bérénice. D’autant plus que pour t’arracher à l’eau il te faut chaque année un moteur plus puissant. C’est l’escalade sans la montagne, quoi.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 13h25

« la polémique sur Heidegger et le nazisme a éclaté dans la presse en espagnol bien avant qu’elle éclate en France, pays où beaucoup d’intellectuels et écrivains de gauche admiraient Heidegger – encore une spécificité bien française (comme celle de donner des leçons de moral au monde entier, sans avoir peur du ridicule). »

très très juste, les intellectuels ou auto-proclamés tels, sont le malheur du monde par leur servilité, leur myopie politique ongénitale, leur admiration pour tout ce qui est botte fasciste et bien vernie, et leur opportunisme. Il est vrai que la passion presque johnnyhallidaysque pour ce vieux nazi en France fit hurler de rire les Allemands à qui on ne la fait pas…

boudegras dit: 16 août 2016 à 13h27

Dans une conversation d’Août 2016, les commentateurs de la RdL demandent à JC : « mais où vas-tu chercher tout ça, andouille haineuse ? »… JC répondit : « des kronneries comme celles-là, j’en produit tous les jours à la charcuterie du Camp à Nella… les gens rigolent

boudegras dit: 16 août 2016 à 13h29

« les intellectuels auto-proclamés » dit berguezinc qui pense à bouguereau et au grand JC

bref dit: 16 août 2016 à 13h32

« donner des leçons de moral au monde entier, sans avoir peur du ridicule) »

contrairement à vous

JC..... dit: 16 août 2016 à 13h33

LE BURKINI POUR LES NULS

« Selon Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, les arrêtés anti-burkini, pris par trois villes du sud de la France, sont «des arrêtés de stigmatisation qui portent atteinte aux libertés individuelles». »

Pour casser cette spirale infernale inégalitaire homme/femme, Michel Tubiani nous a déclaré, bonhomme :

« Bobonne ira se baigner en Corse en string bleu-blanc-rouge, pour ma part je ferai trempette dans un burkini Karl Lagerfeld, noir comme ma compréhension du monde inégalitaire en marche »

bref dit: 16 août 2016 à 13h33

« la passion presque johnnyhallidaysque pour ce vieux nazi en France fit hurler de rire les Allemands à qui on ne la fait pas »

idem pour junger-
à quoi c’est dû, on se le demande (les gens veulent savoir)

bouguereau dit: 16 août 2016 à 13h34

fit hurler de rire les Allemands à qui on ne la fait pas…

hach zehr gout..toi himpayabe..kom boire un coup

bouguereau dit: 16 août 2016 à 13h36

..et toi jicé..qui m’a honteusement trollé pour dire que ce bon abraham puait la chève..jai dépéché tout mon larbinant a la kommandantur..ça va pas spasser comme ça

Delaporte dit: 16 août 2016 à 13h38

« tu te la pétaxs en racontant partout que « L’Être et le temps » était ton livre de chevet »

Les vrais et rigoureux lecteurs de Heidegger savaient pertinemment que Heidegger avait été nazi, même en France. Par exemple, l’ouvrage de Derrida, « De l’esprit » date de 1987, soit quelque temps avant la parution du livre de Farias, qui, du reste, s’adressait à un public de journalistes ou d’étudiants, c’est-à-dire de lecteurs superficiels.

D. dit: 16 août 2016 à 13h38

J’aime beaucoup ce minuetto de Schubert, mais Rubinstein ne m’a jamais beaucoup emballé, Chaloux. Le même par Yves Nat me semble être un bien meilleur choix.

bref dit: 16 août 2016 à 13h39

on cause de choses sérieuses, de l’avenir du monde et tout ça et jc fait rien que nous embêter avec ses histoires de strings moulants -quel exemple pour la jeunesse

bouguereau dit: 16 août 2016 à 13h40

Un point en faveur de la judéité

mais si t’es français ca hannule le point dracul..tu comprends..ça soustrait..même havec un brexit a jéruzalème..

Widergänger dit: 16 août 2016 à 13h42

Oui, attaquer Heidegger sur son appartenance un temps au nazisme, c’est de bonne guerre, c’est normal. Mais de là à réduire Sein und Zeit à ça, non !

Or, je vois rarement le genre Pablocito s’attaquer à Heidegger sur sa pensée elle-même ! Il en serait d’ailleurs bien incapable, le bougre…

bref dit: 16 août 2016 à 13h42

WG

el pablito généralise à partir des du.onlajoie qu’il a croisés épicétout

bouguereau dit: 16 août 2016 à 13h42

Les vrais et rigoureux lecteurs de Heidegger savaient pertinemment que Heidegger avait été nazi, même en France

ho toi delaporte..ça divise..et pis t’as pas cité spinoza dpuis 5mn..t’es ridicule épicétou

Chaloux dit: 16 août 2016 à 13h43

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15 h 36 min

..et toi jicé..

Attention, JC… Gros stimuli : grosse récompense!

Chaloux dit: 16 août 2016 à 13h44

Widergänger dit: 16 août 2016 à 15 h 42 min
s’attaquer à Heidegger sur sa pensée elle-même ! Il en serait d’ailleurs bien incapable, le bougre…

Toi, Larva Maxima, tu peux t’attaquer à tout, c’est une évidence.

Sergio dit: 16 août 2016 à 13h45

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15 h 36 min
puait la chève..

Non mais la chèvre elle est là pour aller à la ville la plus proche au boxon, pas pour s’ensaisir d’elle-même dans des buts prédéfinis…

bouguereau dit: 16 août 2016 à 13h45

Pablocito s’attaquer à Heidegger sur sa pensée elle-même !

la courbe dla panse suffit..t’es d’un lourd dracul

bref dit: 16 août 2016 à 13h45

« t’as pas cité spinoza dpuis 5mn. »

et ça fait souffrir Pablo encore plus à cause DES Français

bref dit: 16 août 2016 à 13h47

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15 h 44 min
« ..personne fait gaffe a toi..c’est rageant..viens que chte claque »

arrête

bref dit: 16 août 2016 à 13h48

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15 h 36 min
puait la chève..

attention, jc va se vexer

D. dit: 16 août 2016 à 13h48

Si le burqini a été interdit, c’est sur demande de Ségolène Royal, sur la base d’un rapport alarmiste mettant en évidence la disparition massive des Bernard l’Hermitte. Voilà, la vérité est faite à présent.

Secrétariat du Keupu..... dit: 16 août 2016 à 13h50

« tiens raclure de keupu cite nous les nobels palestiniens »

-Yasser Arafat, Nobel du Terrorisme munichois
-Cheikh Ahmad Yassine, Nobel du Fauteuil Roulant

JC..... dit: 16 août 2016 à 13h53

P’tain, rose, votre lien agateux, on dirait quatre poulpes vieux de 15 jours, oubliés au fond d’une casserole … ça pue jusqu’ici !

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h01

Voulez-vous que je vous fasse une petite leçon de Heidegger, mes petits chéris ? — Non, bon, bon, je n’insiste pas, je me retire. Non, n’en jetez plus !

bouguereau dit: 16 août 2016 à 14h01

t’es une briseuse de propos rose..c’est vrai..yavait comme un fil..mais là..

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h07

En tout cas, moi, je me débats toujours avec cette fichue langue anglaise. J’ai toujours pas compris comment le mot « fornight » peut signifier « quinze jours ».

I am going away for a fortnight » : je pars pour one quinine de jours.

Sont fous ces Anglais ! Quelle langue impossible !

JC..... dit: 16 août 2016 à 14h12

A l’époque où je simulais parfaitement l’intelligence devant un parterre de tarés, je m’étais tapé Les chemins qui ne mènent nulle part, un Nietzsche, le principe de raison, essais et conférences, le tout chez Galipettes, et le gros de la correspondance entre Tintin et Miloune, de 1925 à 1975.

Poussant le vice jusqu’à mordre, même, dans l’essai que Steiner commit en 78 sur le grand homme !… A vrai dire, la correspondance entre le Dogue et sa Chienne étaient tout à fait charmants, bien utiles même pour le satyre que je suis : toute une saison je draguait avec succès … « à la Heidegger » !

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h16

Oui, une quinine de jours, c’est pas mal non plus, tiens !…

Comment voulez-vous apprendre une langue pareille ?!

Pour une quinzaine de jours !

I am going away for a fortnight.

J’ai appris encore ça en lisant Frankenstein en anglais :
to be wafted in : parvenir à/dans ; « waft », c’est même pas dans mon Harrap’s !

we may be wafted to a land surpassing in wonders and in beauty every region hitherto discovered on the habitable globe.

Nous allons parvenir dans un pays qui surpasse en merveilles et en beauté toutes les régions qu’on a pu découvrir jusqu’ici sur la terre habitée.

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h18

Ah ! ok, Berzik ! Tu m’en diras tant ! Tu peux pas savoir le bien que tu me fais en me disant ça… tellement cette langue me fout les nerfs à vif…

JC..... dit: 16 août 2016 à 14h21

« tellement cette langue me fout les nerfs à vif… » (Wiwi)

J’ai une copine qui me fait cet effet….

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 14h25

oui, comme Vierzehn Tage..la conception du déoupage du mois est sans doute hebdomadaire et lunaire chez les peuples germaniques …et mensuelle chez les Français….Quinze jours, la moitié d’un mois. pour les autres langues, je m’écrase, je n’en sais rien;

Par contre, autre chose, c’est ce que j’appelle « le syndrome linguistique du tiroir et de la peine de mort « , avec l’allemand..je m’explique, les langues sont si malicieuses parfois qu’elles inversent les concepts..
Fourteen Nights pur Vierzehn TAGE
Schublade pour TIroir, on passe de pousser à tirer
et surtout
Lebensgefahr, pour danger de mort…l’allemand met en garde contre le danger vital…le français estime que c’est déjà fait

en turc , le printemps ,c’est bahar, l’automne sonbahar (le second printemps!) ! !!!!! quelle merveille !

rose dit: 16 août 2016 à 14h33

je retourne au sommet du petit dru, trois mille sept cent trente mètres, avec bérénice qui nous donné un panorama magnifique, hier au soir.

Vous laisse avec vos langues à vif et nerfs en pelote.
Vous trouve pesants.
Navrants.
Poulpes mâles.
Briseurs de légèreté.
Avec maures et morts.

http://imagesarticles.krinein.com/big/7755-pieds-nickeles-2.jpg

Retourne nager. D’une main, je me lâcherai, de l’autre je combattrai l’alligator, de la troisième je rattacherai mon soutien-gorge.

En burkunu à Honolulu.

>bérénice, je trouverai une torture pire que celle in situ.

Bloom dit: 16 août 2016 à 14h35

Le suicide est un leitmotiv chez Zweig: la tribu juive de Dans la neige, le toubib d’Amok, le joueur de 24h dans la vie d’une femme, la protagoniste de Lettre d’une inconnue, la jeune paralysée de La pitié dangereuse…
Derrière la façade du bourgeois satisfait, des fissures menant à des gouffres vertigineux?

JC..... dit: 16 août 2016 à 14h41

A la fleur de 16h33

Parce que tu crois, toi, que tu ne nous les brises pas, tous les jours, avec la régularité de l’horloger sadique de Besançon !?… Paille/Poutre.

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h41

Les Anglais comptent les nuits et pas les jours comme à l’hôtel. Ils ont l’impression de ne pas être chez eux sur leur Île, c’est pour ça…

Bloom dit: 16 août 2016 à 14h47

we may be wafted to a land… Nous allons parvenir dans un pays
—-
Non.
= « Il se peut que nous nous retrouvions/peut-être allons-nous nous retrouver dans un pays… »
S’il s’agit d’un voyage maritime , on pourrait aller jusqu’à « peut-être les vents vont-ils nous porter vers.. ».

to be wafted; c’est être porté/pour un parfum, flotter, du bas germanique « wachten », accompagner un bateau (a donné to watch over) pour le protéger.

Bloom dit: 16 août 2016 à 14h49

Ils ont l’impression de ne pas être chez eux sur leur Île, c’est pour ça…

vous voulez dire qu’il leur faut la partager avec les Ecossais & les Gallois?

Widergänger dit: 16 août 2016 à 14h52

Je ne sais pas Bloom. Mais pour moi, les British sont les êtres les plus mystérieux de la terre…

bref dit: 16 août 2016 à 14h54

WG « c’est pour ça… »

c’est parce qu’ils ont pas l’intelligence chance d’être comme nous épicétout

JC..... dit: 16 août 2016 à 15h06

MALAISE A VIENNE

« Neuf migrants irakiens incarcérés après un viol collectif à Vienne » (Le Point)

Aux armes ! Ils abreuvent nos sillons ….

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 15h08

« Neuf migrants irakiens incarcérés après un viol collectif à Vienne » (Le Point)

..la faute à Zweig? non???? ah, bon.

berguenzinc dit: 16 août 2016 à 15h12

Poulpes mâles……

que c’est schnock !!!!! les Drus..moi j’aime le pisse-dru ui que ce soit un peu râpeux.
Poulpes mâles
Avant d’accuser , faut des pieuvres, comme on le disai tdans la Ligue de Kalmar. Et ma tente accule ma tante éculée avec son ongulé gluant.

Rowan Oak dit: 16 août 2016 à 15h18

devinette : dans quel livre que je relis se trouve ce dialogue ?:
. »on dit que l’Irlande est le seul pays qui puisse s’enorgueillir de n’avoir jamais persécuté les Juifs ? »
. »parce que elle ne les a jamais laissés entrer »

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15h23

Je ne sais pas Bloom. Mais pour moi, les British sont les êtres les plus mystérieux de la terre…

c’est l’brexit mais pas à jéruzalème qui tfait c’t’effet là dracul

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15h24

vous voulez dire qu’il leur faut la partager avec les Ecossais & les Gallois?

eux c’est moins sur y parait..mais wait and si comme hon dit a bray dunes

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 15h28

Se pourrait-il que le suicide
ou quelque chose lui ressemblant
soit inscrit dans la feuille de route
d’une espèce arrivée à exercer une suprématie
presque totale sur ses compétiteurs et commensaux
et dominant son environnement au point de l’épuiser ?
Si l’épuisement de ses ressources n’est pas un suicide
direct, se pourrait-il qu’en approcher provoque
une réaction, soit interne, soit externe,
qui aboutisse à un résultat équivalent,
l’extinction ? La nôtre, oui !
Une sorte de boucle de régulation,
comme il en existe tant dans le vivant.
Oxydentalement.

bouguereau dit: 16 août 2016 à 15h30

avec la régularité de l’horloger sadique de Besançon !?

elle est partie lécher ses plaies

Polémikoeur. dit: 16 août 2016 à 15h32

La logique de compter les nuits d’hôtel
vaut bien celle de compter les jours.
(Les hôtels qui comptent les heures
obéissent à une autre logique).
Passablement.

Chaloux dit: 16 août 2016 à 15h32

bouguereau dit: 16 août 2016 à 17 h 20 min

bousale est dans le lévéthytilique..fastoche

Marcel dit: 16 août 2016 à 15h36

Réponse à Passou du 16 août 2016 à 8 h 07 min

Puisque nous en sommes au jeu des sept-z-erreurs : le Raymond, il n’a pas refusé le prix Nobel, lui !

Petite anecdote (tiré de Ouikipédia) :

« Après Raymond vint un troisième garçon, Robert, qui obtint une licence en droit et en philosophie, publia une étude sur Descartes et Pascal puis, après son service militaire, entra dans l’administration de la Banque de Paris et des Pays-Bas (devenue BNP-Paribas) grâce à Raymond qui jouait régulièrement au tennis avec son directeur. »

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