de Pierre Assouline

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La République des livres
Un premier roman éclairé « a Giono »

Un premier roman éclairé « a Giono »

Pourquoi le dissimuler ? Je suis tombé sur ce premier roman d’un inconnu du nom d’Olivier Mak-Bouchard dans les derniers temps du confinement, l’éditeur ayant eu la bonne idée de l’envoyer assez tôt. La couverture m’avait intrigué : une illustration signée Phileas Dog. On y distingue un chat entre des arbustes se détachant sur un fond aussi flamboyant que montagneux, la vivacité des couleurs et contrastes ajoutant à l’énigme du titre : Le Dit du mistral (348 pages, 19 euros, Le Tripode). Il a été inspiré à l’éditeur par le Dit du Genji, fameux classique japonais du XIème siècle. Mais à la place de la Cour impériale de Heian, c’est du Luberon d’aujourd’hui qu’il s’agit entre Apt et Fontaine-de-Vaucluse en passant par le portail Saint-Jean, la falaise de la Madeleine, le pré des sorcières, le rocher des Druides, avec des échappées du côté du plateau des Claparèdes et du Vallon de l’Aiguebrun -au-delà de la carte postale des champs de Lavande, cela va sans dire.

Toujours risqué de se placer sous les auspices de classiques. Encore plus risqué lorsqu’on emploie le beau mot de « transmission », si facilement et si stupidement taxé de réactionnaire. Dès lors qu’il y a transmission, qu’est-ce qu’on garde et qu’est-ce qu’on jette ? Et plus encore lorsqu’on gratte la terre clandestinement sur un chantier archéologique en Provence. Ou comment la vie de deux hommes est chamboulée le jour où la violence d’un orage évente le secret d’un mur de pierres sèches. Des éclats de poterie, ce n’est rien, des tessons qui ont la patine de l’antique, c’est mieux et que dire alors du visage énigmatique d’une femme-calcaire- mais le robinet qui fuyait dans une rue de Venise dès les premières pages du Danube de Magris, ce n’était pas grand-chose non plus et cela suffit à susciter une œuvre. Si on s’y laisse prendre, on jurerait avoir vu, de ses yeux vu, un mistouflon en se promenant dans le vallon de l’Enrageade- et tant pis si le Dahu du Luberon relève de la mythologie. Il est vrai qu’il a tant d’histoires dans cette histoire.

Fable et légende autour du mythe provençal de la chèvre d’or (une institution dans la région), conte de fées parti d’un état de lieux, c’est un vibrant hymne à la vie et à la nature, un éloge chaleureux du calcaire sec même quand il réfléchit le soleil à le rendre insupportable. Montagnes, vents, sources : un moment hors du temps, une parenthèse enchantée à laquelle la force des origines donne une touche cosmique. Toutes les vérités de ce pays sont vitrifiées pour raconter une histoire dédiée « aux mercredis chlorés » par les paroles d’un narrateur sans ostentation ; un éloge de la lenteur, la sagesse populaire vue comme une forme de savoir, la mystique de la terre qui s’en dégage mais sans en faire des tonnes, sans la ramener. Sans idéaliser non plus : on apprend à s’y méfier de cette saloperie de cabrian, énorme frelon jaune et noir dont la piqure peut être mortelle et à pester contre ces sangliers qui, la nuit venue, retournent vignes et lavande

On n’est pas près d’en oublier les personnages, ces deux archéologues amateurs qui oeuvrent dans leur coin à la sauvage sans en toucher au maire, sans oublier le chat dit « le Hussard », le Maître-Vent et la femme-calcaire, et Monsieur Gardiol aussi, tant ils sont attachants -et qu’importe si, face à ce mistral gagnant, et la belle solidarité qui s’en dégage, il se trouvera toujours des cyniques pour n’y voir que naïveté localière et ingénuité régionaliste. Ah, monsieur Sécaillat, le fameux voisin d’à côté, ce vieux paysan que l’on disait si bourru et peu disant… Il a bien fait de pousser la porte ce soir-là malgré l’orage. En passage, on apprend même les mots du crû car innombrables sont les expressions et dictons populaires en VO (sous-titré).

« Leis biou se prenum per leis bano, e leis ome per la lengo/ On prend les boeufs par les cornes, et les hommes par la langue.

Per amoussa lou fue ie jites pas de pailho/ Pour éteindre un feu, on ne jette pas de la paille dessus

C’est très riche, presque trop, animé d’une vraie générosité. Celle d’un jeune auteur, qui a grandi dans le Luberon et vit actuellement à San Francisco. Il avait envoyé son manuscrit par la poste à un éditeur qu’il ne connaissait pas mais dont il appréciait les livres. Olivier Mak-Bouchard s’est mis en retrait pour dire la beauté de son pays. On s’en doute, il a lu et aimé Henri Bosco et Frédéric Mistral, forcément. Mais pas qu’eux. L’ocre est sa couleur mais si j’osais, je dirais que tout le roman est éclairé A Giono… En tout cas, cela donne envie d’aller chercher, à la suite de tant de Provençaux depuis des siècles, la fameuse grotte de la Cabro d’or, sur le versant nord du mont Ventoux, avant Malaucène.

L’achevé d’imprimer, les trois lignes rituelles dans tous les autres livres, prend ici la forme d’une page aussi fantaisiste que le roman qu’elle clôt, une déclaration d’amour aux fabricants : les imprimeurs et les autres. Mais n’allez pas croire que livre est made in Cavaillon, tout de même : mis sous presse à Condé-sur-Noireau, il a été édité en Normandie. Et comme il est dit, in fine de l’excipit :

« …franchement, on ne leur en avait même pas voulu : fatche, le caganis était si beau ! »

Pas sûr qu’il y en ait d’autres de cette encre et de cette originalité dans la rentrée littéraire 2020, parmi les 65 premiers romans annoncés…

(illustration de Phileas Dog)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

844 Réponses pour Un premier roman éclairé « a Giono »

et alii dit: à

En provençal : caganis : bébé dont les défécations sentent l’anis (donné contre la diarrhée)
CAGANIS :un enfant de 2à 5ans environ

et alii dit: à

De manière à produire un éclat comparable à celui du jour : Éclairage a giorno.

et alii dit: à

« je suis un chat »Natsume Soseki

christiane dit: à

Quel Plaisir ! Merci, Passou.

et alii dit: à

du côté du plateau des Clarapèdes
n’est-ce pas plutôt Claparèdes?
Le plateau des Claparèdes, situé dans le département de Vaucluse, s’étend au sud d’Apt entre Castellet et Bonnieux.

Chaloux dit: à

bousefolle, j’ai répondu à tes coquetteries sur l’autre fil.

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

Pour le livre et le Luberon, je reviendrai.
En attendant le livre, commandé, j’ai regardé avec attention le lien permettant d’accéder à l’illustration choisie par l’auteur du roman « Le dit du Mistral », Olivier mak-Bouchart et de comprendre la naissance de cette sérigraphie* (qui ressemble à de l’aquarelle par les transparences) de Phileas Dog, graphiste, illustratrice, créatrice de sérigraphies, une femme talentueuse, née en Provence. Phileas Dog est l’anagramme de son nom.
La sérigraphie : un cadre de bois sur lequel est tendu un textile (nylon, soie) qui fera office de pochoir. L’écran peut être réutilisé pour des impressions en série.

Chaloux dit: à

J’avais lu « un livre à gonos »…

Chaloux dit: à

J’avais lu « un livre à gonos »…

Dès la quatrième ligne, j’ai renoncé à lire cet article illisible et me suis tourné vers le résumé de l’éditeur, beaucoup plus clair, et qui donnera ou pas envie de lire ce livre.
« Les Clarapèdes » c’est très tendance ces jours-ci.

l'ombelle des talus dit: à

et alii dit: à
En provençal : caganis : bébé dont les défécations sentent l’anis (donné contre la diarrhée)
CAGANIS :un enfant de 2à 5ans environ

Cigale au pistou ! Lavandin racorni ! Calcaire à astéries ! Caganis étoilé ! Sauterelle entêtée !

rose dit: à

Chez moi le caganis signifie le petit dernier.

l’ombelle des talus dit: à

et alii dit: à
En provençal : caganis : bébé dont les défécations sentent l’anis (donné contre la diarrhée)
CAGANIS :un enfant de 2à 5ans environ

Cigale au pistou ! Lavandin racorni ! Calcaire à astéries ! Caganis étoilé ! Sauterelle érémitique !

Jibé dit: à

Ouf, on ne voit plus la tête de l’ignoble Pinochet ni celle de l’autre affreux, et on s’en va suivre ce chat.
Passer du Lubéron à San Francisco, ça doit être violent… Sauf feux de forêts, au-delà du dépaysement c’est le déracinement
Est-ce ce qui donne envie d’écrire sur d’où l’on vient, de ne plus y être?
J’espère qu’il n’y a pas trop de cigales. Il paraît, mais j’ai oublié la référence, que Giono refusait l’étiquette de romancier provençal: pas une cigale dans mes livres (une pique vs Pagnol?)
Reste à savoir si on sera plus du côté « Hussard sur le toit » ou du côté « Ames fortes » ou totalement héritier mais affranchi. Gageure.
L’illustration est bien belle en tout cas, elle invite.
Christiane, à propos du fil précédent, c’est juste du bruit, …

D. dit: à

Pierre Assouline, ‘localière’ est un substantif et non un adjectif.
Donc pas de ‘vérité localière ».
Le mot est valide au Scrabble.

D. dit: à

naiveté, pardon, pas vérité.

et alii dit: à

ROSE,d’après ma source, très inspirée, « nis » serait là pour dire le nid du jeune piou-piou

et alii dit: à

« La légende de la Cabro d’Or nous transporte dans un monde maléfique et mystérieux.
Selon la tradition, l’origine remonte à Abd Al-Rhaman, un sarrasin qui tentait de s’emparer du château des Baux de Provence.
Vaincu durant le combat, il fut contraint de s’enfuir mais ralenti par son butin, il voulut le cacher.
La grotte des Fées toute proche était le lieu idéal pour dissimuler son trésor. Pour s’y rendre il suivit une chèvre qui l’emmena dans la caverne où vivait le sorcière Tavèn et bien d’autres monstres maléfiques. Au péril de sa vie, Abd Al-Rhaman y cacha donc son trésor et repartit pour l’Espagne dont il ne revint jamais.
Depuis, la chèvre couverte de la poudre d’or du trésor erre aux alentours de la grotte et il ne faut surtout pas essayer de la suivre quand elle pénètre dans les profondeurs de la cavité…

Pourtant le trésor repose bel et bien au fond du gouffre. »

et alii dit: à

Paul Arène écrivit son roman en 1889.

Texte du roman de Paul Arène (le lien prouve que la Cabro d’or est connue jusqu’au Québec)

rose dit: à

Vérité locale.

À Oppède le vieux Consuelo a passé de longs mois ds une co-résidence artistique durant WW2.

et alii dit: à

Paul Arène, né le 26 juin 1843 à Sisteron et mort le 17 décembre 1896 à Antibes, est un poète provençal et écrivain français, inhumé à Sisteron.
wikipedia

rose dit: à

à Lourmarin tombes de Camus et de Bosco.

christiane dit: à

rose dit: « à Lourmarin tombes de Camus et de Bosco… »
J’étais sûre que vous aussi seriez heureuse en lisant ce billet.
Et Alii nous apporte une contribution exceptionnelle avec La légende de la Cabro d’Or. Meci à lui.

christiane dit: à

Jibé,
vous écrivez : « Christiane, à propos du fil précédent, c’est juste du bruit, … »

Peut-être… mais on dit aussi : qui ne dit rien, consent…
Je n’aime pas ces jeux de « l’arène » trop cruels. Ils mettent en scène des combats souvent désespérants même si ce sont des simulacres, à la seule fin de distraire des lecteurs venus lire ces espaces de commentaires.
Deux rétiaires qui jettent un filet de mots infâmes sur leur adversaire pour l’anéantir.

Jibé dit: à

C’est vrai; le ridicule le dispute à la méchante chasse de meute.

christiane dit: à

@Paul Edel,
bien sûr j’ai revu « Le Feu follet » de Louis Malle, inspiré du roman homonyme de Pierre Drieu la Rochelle et de la vie de Jacques Rigaut. Magistralement interprété par Maurice Ronet (comme dans « Ascenseur pour l’échafaud » ou « Plein soleil ») qui offre ce mélange de froideur et de mélancolie avec cette petite touche de fragilité. C’est un acteur très mystérieux, un dandy séducteur, un aristocrate désespéré (Alcoolique, il est mort en mars 1983, à 55 ans…). Il crève l’écran !
J’ai enchaîné avec le film de Marcel Carné qui était présenté juste après : « Trois chambres à Manhattan ». On retrouve Maurice Ronet face à Annie Girardot, bouleversante.
Rencontre de deux solitudes à la dérive, la nuit, dans un bar glauque (Le roman de Simenon, assez court, construit sur l’incommunicabilité de l’Amour. Un homme hésite, a peur du vide de sa vie… Le roman est plus fort que le film.)
Le film parait plat après l’indépassable « Feu follet ». New York, ville fantôme, filmée de nuit, pas assez longtemps, hélas. Carné aurait pu exploiter davantage ce décor fantastique.

et alii dit: à

christiane, je suis une femme,et une femme qui n’a pas supporté les jeux des erdéliens qui lui font peur,voilà, j’ai peur des erdélien-ne-s; peur de tous et toutes; je ne m’y fais pas et je sens que tout ce que je vis en dehors d’eux , ils ne peuvent le supporter parce que leur désir maître, c’est de maîtriser ,non le mien; je supporte très bien d’ignorer comme j’ ignore le rêve que je vais faire quand je m’assoupirai et la musique que j’y entendrai, chanterai (oui ça m’arrive, ce plaisir d’être membre d’ un choeur et d’avoir travaillé pour une oeuvre , dans un rêve, et ce n’ y est pas moins vrai que dans la réalité de la vie et je m’en contente;alors que je ne me contente pas des échanges erdéliens;j’essaie d’y écrire à propos, sans plus, et surtout pas ce que je me refuse à partager des « pensées qui me traversent » ; j’ai besoin de m’évader de mon cadre actuel dont je suis prisonnière , et j’ai espéré que ce blog m’aiderait au mieux;c’est peut-être le cas mais non sans contraintes qui me font peur ;c’est peut-être ce que certain-e-s recherchent: dominer autrui, par tous les moyens, l’assujettir,cela, je ne le supporte pas;vous ,les erdéliens n’êtes pas pires, que les autres humains en général,(et moi non plus!
peut-être)mais c’est ainsi que je vis ces « échanges virtuels » ; je ne peux pas m’y exposer autant sans en souffrir; vous vous sentez bien ensemble, tant mieux, c’est votre pharmakos;
bonsoir

Pablo75 dit: à

« un mistouflou en se promenant dans le vallon de l’Enrageade »

Ce n’est pas un « mistouflon »?

« Le mistouflon

Refrain:
Qu’est-ce que c’est qu’un mistouflon
C’est un animal à six pattes et qui parle,
Il est né dans le Lubéron
C’est le meilleur ami des filles et des garçons.

1.
Monsieur Plouffe, ce coquin
Voulait le capturer
Mais le mistouflon qui est très malin
A réussi à s’échapper

palapalpala

Refrain.

2.
Le mistouflon s’est fait renversé
Par un chauffard qui était pressé
Pauvre mistouflon il va mourir
Mais non les enfants vont bien le guérir

palapalapala

Refrain.

3.
Et le mistouflon est amoureux
D’une mistouflette aux très beaux yeux
Les Lourmarinois l’ont retrouvé
Elle s’était cachée dans la forêt

palapalapala

Refrain.

4.
Un jour ils ont eu deux beaux bébés
Qui s’appellent Farfolle et Farfouche
Dans le Lubéron sont retournés
Alors chasseurs plus de cartouches !!

palapalapala

Refrain…
des filles et des garçons
des garçons et des filles…….. »

https://www.planetanim.fr/chant/le-mistouflon/

l’ombelle des talus dit: à

et alii dit: à
ROSE,d’après ma source, très inspirée, « nis » serait là pour dire le nid du jeune piou-piou

Coucou estival ! Bec à sucre ! Linceul profane ! Grillon boiteux !

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé des lasagnes bolognaise…une tuerie.

Janssen J-J dit: à

Etalii, n’ayez pas peur. N’ayez plus peur. Croyez-moi, nous essayons tous de vaincre notre peur, nos peurs intimes, nos peurs ancestrales.
Faites de beaux rêves, sincèrement.
Bàv,

Jean Langoncet dit: à

Olivier Mak-Bouchard

(navré d’apprendre la mort de Peter Green ; même s’il avait décroché depuis une paye, sa Les Paul a suivi son chemin – dirty old Mac : https://www.youtube.com/watch?v=hRu7Pt42x6Y )

BARTOLINI dit: à

Encore un magnifique article.

Une précision néanmoins, Luberon est correct (Mais pas Lubéron !)
J’ai toujours entendu les “anciens” du Luberon dire : “Y’a vraiment que les “étrangers” pour mettre des accents partout. Ici, c’est pas Marseille
!”

Toujours entendu dire cette remarque avec conviction mais aussi avec tendresse pour ce fameux “étranger” qui est toujours bien reçu dans ce coin du Sud accueillant.

Jean Langoncet dit: à

Dit du gisant

christiane dit: à

Bonjour Et Alii,
un souffle de vent m’a réveillée. Cette nuit pèse sur les corps car l’air est immobile et lourd. Je fais partie des chanceux : un toit, une douche, de l’eau à boire quand j’ai soif et un corps autonome. La tête, ça va. Je la mets en repos facilement. Il suffit de penser. Quand je pense, ou quand je dessine, je ne suis ni homme ni femme, je n’ai pas d’âge je vagabonde et me coule dans la chose pensée ou créée comme de l’eau, en épouserait les formes. Suis ainsi tour à tour arbre, bête, nuage, livre, mot, lettre, chiffre.
Pourquoi cette peur ? Votre message est émouvant.
J’ai relu… évoquant votre commentaire à Rose, j’ai écrit « lui », involontairement. Vous portez un pseudo qui ne définit pas votre identité femme ou homme. Vous lisant, au début, j’ai pensé à un homme à cause de la pensée d’une grande force. Voyez DHH, Rose, Clopine,B., les lisant on sait qu’elles sont des esprits féminins dans des corps inconnus, ici. d’autres,c’est plus difficile. Par exemple Gisèle.
Excusez-moi, ce « lui » ne voulait en rien vous offenser.
A vrai dire, je ne sais pas trop ce qui distingue un homme d’une femme quand on pense cerveau, cœur. L’enveloppe corporelle est différente, la fonction d’enfanter distingue, les entremêlements sexuels un peu mais ici, c’est surtout les mots. Le ton donné au commentaire. Le rythme de la parole.
Je voudrais écrire dans une langue qui n’utilise le féminin ou le masculin que pour teinter les êtres et les choses, les plantes, les sons, les couleurs. Et peut-être même que ce serait variable. Un monde caméléon qui prendrait la couleur des petits baromètres d’antan. Avez-vous connu ces petites stauettes qui changeaient de couleur à l’approche du soleil ou de la pluie ? Tenez le vent que je sens en ce moment. Il est féminin car ressemble à une brise légère mais peut devenir masculin si la force le gagne. Je penserai alors mistral, ouragan, sirocco, libeccio…
Bonne fin de nuit. J’aimerais tant que la peur vos quitte.

Kap Rice dit: à

Luberon, sans accent. Seuls les Parisiens écrivent et prononcent Lubéron, les Provençaux disent Lub’ron, en mangeant le e muet, de Loubroun, la montagne du loup.

Bloom dit: à

L’appellation française « Dit de » est d’une préciosité et d’une obscurité inutile. En japonais, « monogatari » signifie « récit », « conte », « histoire », « roman ». Le titre anglais est transparent ‘The Tale of Genji’, tout simplement. « Le Dit de Renard », ‘Le Dit de la rose’…n’importe nawak.
Vu dans la devanture d’une librairie marseillaise, La gloire de mon père, en BD et en ‘provençau’…

Passou dit: à

Merci Kap Rice et Bartolini, c’est corrigé

Pareil, Pablo et EtAlli .

Sacré correcteur automatique qu’il faut corriger en permanence…

Bloom dit: à

Kes mots du Poète: lors du discours de clôture de la convention démocrate, Joe Biden a cité les mots que le prix Nobel nord-irlandais Seamus Heaney avait prononcés à la suite des accords de paix de 1998 à Belfast: « This is our moment to ‘make hope and history rhyme.' »
Étonnamment, ces deux mots riment déjà en français: « Il est de notre responsabilité de faire rimer espoir et histoire ».

Bloom dit: à

Pas inintéressant dans le Lu’ron, le Château du divin Marquis, dévasté pendant la Révolution. Sade moins facile à vendre que le Tambour d’Arcole à Cadenet, ou les fraiches murailles de la belle abbaye de Sylvacane, de l’autre côté de la Durance (que Giono longeait en train tous les vendredis quand il rentrait de la Caisse des dépôts et consignation)…

Bloom dit: à

Kes mots –> LES mots

rose dit: à

mezzo giorno

rose dit: à

la paura
Se dit pa-o-ra

rose dit: à

Ici, c’est pas Marseille.

Hélas !

rose dit: à

le nid du jeune piou-piou sorti de l’oeuf 🐣

Chaloux dit: à

Les deux reines du racontar, Rose et Cricri-gobe-tout, sont quand même gonflées. L’agression n’est venue ni de Pablo, ni de moi.

une main ... dit: à

cette sérigraphie* (qui ressemble à de l’aquarelle par les transparences)

Eh bien désolé, mais une sérigraphie ce n’est pas une aquarelle!
D’ailleurs une aquarelle réussie c’est celle qui ne superpose justement pas les couleurs mais qui sait épargner les blancs et donner toute sa force à la couleur bue par l’eau.
La sérigraphie, c’est tout autre chose. Chaque couleur à son écran et un châssis pour ce fait.
Tout l’art compte dans la bonne superposition des couleurs (et parfois du trait) il en va de même pour la lithographie ( une pierre pour chaque couleur, tout l’art dans le repérage des limites des espaces peints).
On ne se prononcera pas sur l’univers pictural de la jeune artiste.

Jibé dit: à

« Je voudrais écrire dans une langue qui n’utilise le féminin ou le masculin que pour teinter les êtres et les choses, les plantes, les sons, les couleurs. Et peut-être même que ce serait variable. »
voilà, ce serait variable… J’applaudis à ce vœu, je partage, il me fait du bien, Christiane, c’est tellement apaisant!
Les catégories mentales a priori, héritées culturellement, sont « performatives »: elles créent des identités qui se construisent puis se figent
Or rien n’est jamais figé
La violence des brutes est l’expression d’un repli agressif, d’une peur de ne pas être dominant. Le jeu de cour de récré du gosse qui se fait les dents en déchirant le supposé plus faible. Et c’est tellement confortable, sous pseudo…

Janssen J-J dit: à

comme si Isabelle Huppert était une peau de vache… Ce qu’elle est sans doute, par ailleurs.- Merci pour elle. A le cuir solide. N’a pas vraiment besoin des hommes, l’inverse moins vrai (heidegger et hannah). – Ewdard Sapir-Sapiro Gisèle-ChèkSpire-Hamlet, ah oui d’accord, c’était donc un genre de bout-rimé Bourrimet ? – Lu Béron (lord). – « Eh bien ! il a donné un bal, l’autre soir, il y avait tout ce qu’il y a de chic à Paris. Ce que j’aurais aimé y aller ! mais il fallait présenter sa carte d’invitation à la porte et je n’avais pas pu en avoir. Au fond j’aime autant ne pas y être allée, c’était une TUERIE, je n’aurais rien vu ».

Bàv, 21.08–10.9 am

Marie Sasseur dit: à

moussou Passou, tchieute zistoires de fe, de barma, du Lub’ron zemblâvent ben tzèn, vo passe le bon’ jòr.

closer dit: à

« En quel règne je ne sais, parmi les Epouses Impériales et dames d’atour qui nombreuses servaient Sa Majesté, il en était une qu’entre toutes, et encore qu’elle ne fût de très insigne parage, Sa faveur avait pour l’heure distinguée. Celles qui par le principe avaient pu se flatter de l’emporter décriaient et jalousaient celle-là qui avait ruiné leurs espoirs »

(Incipit du Dit du Genji)

On est dans l’ambiance de la Princesse de Clèves…D’ailleurs le traducteurs René Sieffert nous dit qu’il a choisi à chaque fois que c’était possible le vocabulaire de Madame de La Fayette ou de Saint Simon pour traduire le japonais du Genji.

L’auteur, Dame Murasaki Shikibu, a vécu autour de l’an mille et a écrit là un des immortels chefs d’oeuvre de l’histoire de l’humanité. Un commentateur du 18ième siècle écrit qu’elle fut « précipitée en enfer pour avoir publié cette oeuvre pernicieuse… ». Heureusement, d’autres étaient d’un autre avis, sinon l’oeuvre n’aurait peut-être pas survécu.

« Monogatari » signifie littéralement « récit de choses », destiné à une lecture à haute voix. « Dit » rend bien le côté archaïque du monogatari.

Tout ce qui précède est évidemment pompé de l’édition du « Dit » de René Sieffert, qui ne sera jamais assez loué pour ce travail.

Quel rapport avec le roman dont nous parle Passou aujourd’hui? A priori absolument aucun, sinon le goût de l’auteur pour ce classique japonais. Un peu prétentieux tout de même de se placer sous un tel patronage pour un roman sur deux archéologues dans le Lubéron…

Kap Rice dit: à

Bloo « Pas inintéressant dans le Lu’ron, le Château du divin Marquis, dévasté pendant la Révolution. »

Le château de Lacoste, dans les années 80, en ruine, sans portes ni fenêtres ni fers. Il appartenait à un instituteur des environs. N’importe qui pouvait y pénétrer. Certaines nuits de pleine lune, il s’y passait des « fêtes ». Racheté et restauré par Pierre Cardin, il est aujourd’hui inaccessible, entouré de hauts murs et de grilles.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse : Isabelle Huppert (…). N’a pas vraiment besoin des hommes (…).

Qu’est-ce qu’il en sait, cet inepte crétin?

Hurkhurkhurk!

et alii dit: à

J.DRILLON,les erdéliens savent tout , vous devriez le savoir, vous; donc vous n’avez pas assez cherché; « personne ne sait » n’est pas erdélien ;
bonne journée

Chaloux dit: à

J’aimais bien Isabelle Huppert quand elle était comédienne. Aujourd’hui, c’est une obligation légale, j’apprécie beaucoup moins.

Janssen J-J dit: à

@JiBe, je ne sais plus/pas trop quoi penser de vous, alors que vos derniers propos me rapprocheraient. On est tellement régulièrement échaudé sur cette chaine que la pulsion bienveillante ferait peur. Et pourtant, il ne le faudrait pas, d’avoir peur. Craindre les coups d’un monde virtuel. Faut-il que nous soyons devenus fous à vouloir insatiablement en être consolé.es, en être à consoler ? (J.D.)

Janssen J-J dit: à

@ « personne ne sait » n’est pas erdélien

Remarque pleine de pertinence en effet, car tout le monde icite sait bien que… (attention, dérapage…->) on est en répubique des chiffres zé des lettres, donc on-sé-tou-sur-tou.

Jazzi dit: à

Et alii a peur, mais de qui de quoi ?
Elle devrait commencer par avoir peur d’elle-même, quand elle n’hésite pas à déverser d’infâmes saloperies, comme sous le précédent billet où elle me rend responsable de la situation actuelle de Clopine !
Un peu comme Christiane, qui un jour, a fait parler deux morts, deux anciens commentateurs de la RDL, contre moi.
Je veux bien pardonner mais je n’oublie pas.
La RDL va-t-elle sombrer sous l’hypocrite moralité de dames patronnesses ?

et alii dit: à

D,
Alexandre Dumas père, romancier, avait également rédigé un Grand Dictionnaire de Cuisine, un livre de cuisine et encyclopédie culinaire très respectable. Le livre ne connut une publication posthume qu’en 1873, trois ans après le tout dernier repas de l’auteur.

Janssen J-J dit: à

à la fin de votre lien sur les pseudos, il y avait écrit ceci (quelle surprise de pouvoir le copier-coller icite !!!!).

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Un conseil, chère Madame d’Etalii : faites très très attention à vos nombreuses traces sur la toile.

John B dit: à

sous l’hypocrite moralité de dames patronnesses ?

C’est tout à fait ça! 😉

et alii dit: à

quand on n’a jamais pris au sérieux aristote,et Nicomaque, on ne s’identifie pas à un philosophe;pour les cours sur monsieur de TARSE, revoyez votre bibliographie , monsieur du cinoche de patronage

et alii dit: à

La formulation la plus célèbre dans ce contexte est « beyond a reasonable scientific certainty » [2], qui n’a aucune signification scientifique précise, est un non-sens d’un point de vue linguistique, mais fait habilement référence au standard de preuve en matière pénale, le célèbre « beyond a reasonable doubt ». Avant d’être démantelée par l’administration Trump, la National Forensic Science Commission avait officiellement découragé les experts d’employer cette formulation trompeuse dans leurs rapports et dépositions [3].

renato dit: à

La première crêpe est toujours ratée parce que les gens ne savent pas patienter.

Janssen J-J dit: à

@ Jazm #elle n’hésite pas à déverser d’infâmes saloperies#

S’il n’y avait qu’elle, jzmn ! Tout le monde se croit icite en droit de riposter ironiquement ou furieusement (le plus souvent) à une prétendue agression en se justifiant comme dans une cour de récré, « mais c’est pas moi qu’ai commencé, Maîtresse ! ». On en est là. La paranoïa étant la norme dans le petit monde de l’Herdélie, l’agression verbale permanente en est apparemment comme la conséquence nécessaire et suffisante.
Pour ma part, j’essaie de lutter contre cela et j’en tire pas mal d’enseignements empiriques enrichissants sur un plan cognitif.
(cogne – itif)
Bàv,

et alii dit: à

Dans les années 1990, Jacob Taubes, professeur de philosophie à l’université de Berlin et rabbin, prononça une mémorable suite de conférences réunies sous le titre La théologie politique de Paul (Schmitt, Benjamin, Nietzsche et Freud). Le regard était un peu différent mais la question était encore de savoir ce que Paul peut avoir à nous dire. Les écrits d’Agamben ou de Badiou se sont inscrits dans cette

christiane dit: à

une main … dit: « cette sérigraphie* (qui ressemble à de l’aquarelle par les transparences) »
« Eh bien désolé, mais une sérigraphie ce n’est pas une aquarelle!
D’ailleurs une aquarelle réussie c’est celle qui ne superpose justement pas les couleurs mais qui sait épargner les blancs et donner toute sa force à la couleur bue par l’eau.
La sérigraphie, c’est tout autre chose… »

Trop sûre de vous, la main !
Bien sûr que l’on connaît tous l’autre façon de faire de la sérigraphie mais elle, Phileas Dog, travaille autrement :

«Mon truc, c’est de faire de la sérigraphie qui ressemble à de l’aquarelle, avec des dégradés et des couleurs très transparentes pour faire des lavis complexes», nous explique de son côté Phileas.
https://www.actualitte.com/article/reportages/a-nancy-l-enfer-salon-de-la-microedition-a-rouvert-ses-portes/66934

christiane dit: à

Toujours heureuse de vous lire, Jibé.

et alii dit: à

introduction pour non pensants
L’Éthique à Nicomaque (grec ancien : Ἠθικὰ Νικομάχεια, Ethiká Nikomácheia) est un ouvrage d’Aristote qui traite de l’éthique, de la politique et de l’économie. Il est, avec l’Éthique à Eudème et la Grande Morale (Magna Moralia, d’authenticité douteuse), l’un des trois principaux livres exposant la philosophie morale d’Aristote.

Aristote se propose ici de rechercher le sens ultime de la vie humaine, le souverain bien, c’est-à-dire le bonheur. Cette interrogation le pousse à s’interroger sur le genre de vie et les conduites les plus susceptibles de rendre heureuxNote 1. La réflexion éthique appartient à la science politique, qui a pour objet la vertu (ἀρετή, arété en grec ancien). La quête de la félicité individuelle l’invite ainsi à exposer les ressorts de l’amitié, de la justice et plus globalement d’une vie vertueuse ancrée dans la collectivité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique_%C3%A0_Nicomaque

et alii dit: à

« Après Hannah Arendt qui, dans un entretien télévisé avec Gunter Gus (1964), affirmait qu’elle ne se sentait nullement philosophe et que l’émancipation n’était pas un problème pour elle, est-il aujourd’hui possible de donner un sens positif au fait d’être « femme, philosophe, féministe » ? Alain Badiou et Barbara Cassin rejouent ici la partie en montrant de façon originale comment les termes de la liste « homme, femme, philosophie » ont pris sens pour eux, au long de plusieurs décennies d’amitié et de collaboration, notamment éditoriale. D’abord par un échange épistolaire, afin de se mettre d’accord sur un ou des problèmes latents dans la formule « homme, femme, philosophie » : il s’agit de chercher le mode sur lequel travaille, dans le champ nommé philosophie, la différence entre homme et femme. Ensuite par un compte rendu serré de leurs lectures respectives de Parménide – résultat d’un séminaire commun à la Johns Hopkins University (Baltimore, 2015) : en tant que philologue présumée sophiste – pour elle – et philosophe déclaré platonicien – pour lui –, ils s’émancipent clairement, bien que différemment, de la lecture heideggérienne de Parménide. Leurs thèses respectives sont ensuite reprises dans une interview où l’on voit que la distance est ce qui, entre eux, crée la communauté, ce par quoi ils sont deux philosophes de la multiplicité et non de l’Un. Enfin, chacun verse au dossier sa proposition : les « Figures de la féminité » par Badiou, « Femme philosophe ? Une identité stratégique » par Cassin. Dans les similitudes et les différences, ce qu’il y a finalement de commun entre eux, c’est la Grèce, leur passage en Grèce qui justement, en tant que passage, leur interdit de figer le sens de la philosophie et donne à la formule « homme, femme, philosophie » la vitalité exigeante d’un « work in progress ».

Janssen J-J dit: à

Non, ce n’est pas mon adresse IP.

Eh bien ! les Pynchoniens… Longue nouvelle vie à la collection de Claro, Lot 49 qui devient Vice caché. Grâce à lui, c’est exact, j’ai découvert une foultitude d’écrivains US qui m’ont bien consolé du déprimant marasme lié à Jim Harrison, et notamment la richesse étourdissante de l’œuvre de l’immense Richard Powers.

une main ... dit: à

«Mon truc, c’est de faire de la sérigraphie qui ressemble à de l’aquarelle, avec des dégradés et des couleurs très transparentes pour faire des lavis complexes», nous explique de son côté Phileas.

Et bien le résultat n’est pas très probant!
Tant que cela restera un « truc »…

Chaloux dit: à

C’est amusant, cette adresse IP désigne un bourg de Dordogne limitrophe avec la Charente. Or, pour bien connaître la région (depuis La Chapelle Grésignac, ou autrefois Grésignac-la-Chapelle dont j’ai souvent parlé), je sais que les habitants de cette partie de la Dordogne se disent ouvertement charentais.

Affaire à suivre.

une main ... dit: à

Tant que cela restera un « truc »…

Des p’tits trucs, des p’tits trucs toujours des p’tits trucs!
Des trucs de premières classe, des trucs de seconde classe…

renato dit: à

C’est vrai que comme sérigraphie j’ai vu mieux.

Chaloux dit: à

Le bourg se nomme Busserolles.

et alii dit: à

Le réseau Maisons de la sagesse-Traduire revisite la tradition des Bayt al hikma qui fleurissent dans le monde arabo-musulman du 6e au 14e siècle. Centré sur la traduction comme savoir-faire avec les différences, il articule langues, savoirs, cultures et visions du monde dans une citoyenneté élargie.
Ses acteurs sont des citoyens, des artistes, des créateurs, des scientifiques de toutes disciplines, ainsi que des associations, organismes ou institutions. Ensemble, ils contribuent à la cohésion sociale et participent à l’attractivité du territoire.

Les premiers chantiers, à Aix-Marseille et en région Ile de France (Paris-Saint-Denis-Aubervilliers), s’articulent autour de trois axes liés aux urgences d’aujourd’hui.
https://maisonsdelasagessetraduire.eu/

Janssen J-J dit: à

Suivez l’affaire ! et bon courage fin limier.

A vous qui savez tout, à quels écrivains croyez-vous que Claro fasse allusion dans ce fragment :

« Histoire de rappeler que la littérature américaine ne se limitait pas à sonder l’âme frelatée de yuppies épris de coke ni à la pêche à la truite argentée. Qu’on y faisait autre chose que divorcer en banlieue, comploter sur ds campus ou gravir des canyons ».

(Quatre noms sont au moins exigés, merci, DHH, ce n’est qu’un petit jeu littéraire pour tester les connaissances communes)

christiane dit: à

Qui se ressemblent s’assemblent dans l’injure et le mensonge… Il n’y a mauvaise chaussure qui ne trouve sa pareille…

Jazzi dit: à

Vendredi 21 août 2020 à 11 h 44 min.
« Family Romance » de Werner Herzog.
Surprenant et reposant le dernier opus du réalisateur allemand !
Plus doux, plus serein, plus calme, en un mot plus « zen » que la production à laquelle il nous avait jusqu’alors habitué.
Un film entièrement japonais, à la manière d’un conte moral, sur le besoin d’illusions nécessaires au bonheur des humains.
Le héros, superbe Ishii Yuichi, au propre comme au figuré, est le gérant d’une agence de comédiens baptisée Family Romance et à laquelle les tokioïtes aisés peuvent faire appel pour leurs besoins privés.
C’est ainsi, qu’engagé par sa mère, il rencontre régulièrement la jeune Mahiro Tanimoto, en se faisant passer pour le père qu’elle n’a jamais connu.
Prétexte à de tendres échanges, tout d’abord timides de la part de la jeune ado, dans les parcs et jardins de la ville à la saison des cerisiers en fleurs.
Belles images graphiques, entre tradition et hyper modernité, du Japon contemporain.
Notamment celle d’un hôtel où les réceptionnistes sont des robots, tout comme les impressionnants poissons rouges du grand aquarium du hall central !
Au fil de la relation qui se développe entre le pseudo père et sa fille, on découvrira que les comédiens de l’agence Family Romance n’agissent pas sans une certaine éthique.
Ainsi, lorsque Mahiro, désormais heureuse et épanouie, déclare son amour au prévenant Ishii, celui-ci, un peu à la manière du transfert psychanalytique, se voit contraint de mettre un terme à sa prestation en imaginant, en guise de porte de sortie, sa propre mort…
Quand l’imaginaire vient au secours de la réalité, il arrive que celle-ci le rattrape.
Telle pourrait être la moralité de cette histoire, où le prestataire de service s’engage totalement, parfois au détriment de sa propre vie familiale.
Si la fiction a ses limites, on note toutefois plusieurs noms de la famille Herzog : épouse, enfants, au générique de ce film véritablement familial !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19588482&cfilm=273591.html

rose dit: à

Jacques Drillon

On dit une Badoît pck c une eau de Bâdoit. Comme on dit une Évian et une San Pellegrino.

Pour Périer je ne sais pas.

rose dit: à

Id. Ad libitum.

Personne ne sait
Pourquoi la première crêpe est toujours ratée.
Si : pck la poële n’est pas faite.

*

Endroit/envers. Avers/revers. Dévers/dévers.

*
Adret/Ubac.

rose dit: à

« On n’a plus besoin des hommes »

Q7elle tristesse !!!!!!!!!

une main ... dit: à

Cette illustratrice de livre et de pochettes de disques, affichiste, est une graphiste qui se débrouille bien comme tant d’autres.
Elle est jeune, ambitieuse, on lui souhaite une belle carrière!

hamlet dit: à

Bonjour vous…

hamlet dit: à

quizz :

qui dit « bonjour vous » dans la Recherche ?

pour le gagnant : 1 semaine offerte en octobre dans une de mes baraques avec piscine couloir couverte sur les hauteurs de Cereste !

hamlet dit: à

un bouquin « exotique » sur le Luberon : de quoi plaire à tous les éditeurs parisiens !

le genre de bouquin à mettre sur la table de leur salon.

Brinqueballe dit: à

une de mes baraques avec piscine couloir couverte sur les hauteurs de Cereste !

Avec un week-end spécial art et loisir en compagnie de la talentueuse cricritique d’art?
Amenez vos pinceaux!

hamlet dit: à

ma frangine a acheté sa première maison du 14è dans le village de Grimaud 80 mille euros début des années 80, au pied du château…

elle l’a revendue 800 mille fin des années 90 à des hollandais.

avec cet argent elle en a acheté une autre en face l’église qu’elle a revendue le double 10 ans plus tard à des anglais !

c’est ça la Provence ! un immense marché immobilier !

un immense marché immobilier qui a transformé le pays en un immense décor de cinéma sans âme en carton pâte !

sûr qu’on a a envie de l’oublier en lisant des bouquins écrits à la Giono par le premier imbécile venu qui vit à San Francisco !

Jazzi dit: à

« qui dit « bonjour vous » dans la Recherche ? »

Le narrateur à sa Prisonnière, hamlet ?

Brinqueballe dit: à

Amenez vos pinceaux!

Et si il n’y a pas de papier, on fera du body art très cricritique mais avec talent!

hamlet dit: à

quant à la population locale de provençaux 2 cas :

– soit ils possédaient des terres ou une maison, auquel cas ils roulent en Porsche (faut aller dans un restau en Aix et Sisteron au mois de novembre quans les touristes sont partis : on n’a que des Posche sur le parkinge)

– soit ils n’avaient rien auquel cas ils ont été refoulés à la périphérie dans des hlm sordides.

c’est ça la Provence !

Mimi Pinson dit: à

c’est ça la Provence !

L’ail et le pistou!

Jazzi dit: à

« c’est ça la Provence ! »

Idem pour l’île de Ré, hamlet !

Le tourisme c’est la plaie !
Une plaie universelle, c’est ce que je me suis dit en sortant de la projection de « Epicentro », le film documentaire sur La Havane de Hubert Sauper, dont je n’ai pas cru bon de vous parler…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19588835&cfilm=256799.html

Jazzi dit: à

Ce roman, au packaging impeccable, sur la Provence du Luberon, me semble un pur produit d’exportation !

Paul Edel dit: à

Christiane, propos de Maurice Ronet, il avait toujours voulu être écrivain.A sa mort, on a retrouvé dans ses tiroirs un essai inachevé sur Schopenhauer.Etonnant et superbe personnage,non? Aussi fascinant qu’un autre dandy le pianiste Samson François.

Jazzi dit: à

J’ai connu le château de Lacoste en ruines, ainsi qu’il aurait dû rester.
Hélas, il est désormais griffé du nom d’un célèbre chemisier !

Chaloux dit: à

Tu as raison, Jazzi, je trouve cet article extrêmement suspect. J’avais été intrigué par le « pourquoi le dissimuler » qui sert d’incipit, alors qu’il n’y a effectivement rien à dissimuler dans le fait d’avoir « reçu un livre vers la fin du confinement ». Moi j’ai reçu une machine à soupe « vers la fin du confinement » et je ne m’en cache pas. Ce serait bien ridicule. J’en déduis donc que la dissimulation se trouve ailleurs. Ce ne serait pas la première fois. Quelle importance, puisqu’on ne l’achètera pas, sauf la Cricri, bien sûr.

Jazzi dit: à

C’est Le Dit du Mistral… gagnant !

Janssen J-J dit: à

Je l’ai acheté tout de suite dans l’un de ces petits bleds de campagne où il a su trouver ses lecteurs : la Barrière Beaulieu Bellevue Bois de Puyrocher Bost Pertus la Brousse le Buisson le Chalard Chantalouette les Chareyroux la Chataignolle le Chêne Blanc chez Bigot chez Gabarier chez Garot chez Gauchou chez Giraudeau chez la Lyre chez Levraut chez Nadaud chez Peynaud Clargourt Cluzance Coiraud Croix de Rougier le Cros de l’Ouvrage le Dagois l’Étang Grolhier Fargeas les Fontenelles la Forêt la Forge de Lavallade Forge-Neuve le Fraisse la Garenne le Graffeuil (hameau au nord-est) le Graffeuil (lieu-dit à l’ouest) le Grand Bost le Grand Clos le Grand Villotte l’Isle les Joncs Lacaud Lamandeau Langlade Leymeronie Ludieras la Maillerie Malègue le Mangot les Meynieux Mirambeau le Moulin de Coiraud le Moulin de Grolhier Moulin de Leymeronie le Moulin de Ludieras Nanteuil Paugnac le Petit Villotte le Poirier les Potences le Reclos la Ribière le Roc Trepeix Varachaud le Verger le Villard Villautrange Villeneuve

Depuis qu’existe la RTL, la province (provence ?) profonde lit. Etonnant, non ?… et les groupes littéraires prolifèrent.

Jazzi dit: à

Relire Henri Bosco !

HENRI BOSCO

Le retour à la mer (mère) ?

Henri Bosco (1888-1976), l’auteur de L’Ane Culotte et du Mas Théotime, et dont l’œuvre est indissociable de la Provence de la Durance et du Luberon, est venu finir sa vie à Nice. Pourquoi Nice, pour ce natif d’Avignon ? Peut-être parce que sa mère, Louise Faléna, était Niçoise. On sait aussi que sa famille paternelle, apparentée à la lignée dont est issu saint Jean Bosco, était originaire de la région de San Remo. Elle s’était établie à Marseille, au début du XIXe siècle. C’est là que son père, artiste lyrique, fit des débuts remarqués en tant que ténor. D’une grande discrétion sur sa vie privée, Henri Bosco, dans un court texte autobiographique, déclare seulement, parlant de ses parents : « Tous deux provençaux et parlant couramment le provençal. », précisant, plus loin : « Mon sang, qui est italo-provençal, est, aussi loin que je remonte, de race méditerranéenne. » A sa retraite, en 1955, après une carrière consacrée à l’enseignement, qui l’a conduit en Algérie, en Serbie, en Italie et au Maroc, Henri Bosco et son épouse Madeleine se sont installés dans un vieux mas des hauteurs de Cimiez : La Maison Rose (Chemin de l’Abbaye de Saint-Pons). Là, fait citoyen d’honneur de la ville, il fut appelé à siéger au Conseil de l’Université de Nice, nouvellement crée, en octobre 1965. Université où un fonds documentaire à son nom est ouvert aux chercheurs. A la question : « Comment vivez-vous ici à Nice ? » posée par son ami Robert Ytier, deux ans avant sa mort, voici ce qu’il répondit :

« Nous vivons à Nice au milieu de ce jardin, dans cette vieille maison, et entourés de beaucoup d’amis délicieux qui nous font un séjour de la ville extrêmement agréable. Nous passons l’hiver de préférence ici, parce que, comme de vieux Africains, de vieux Marocains, nous craignons le froid (moi surtout) et que je ne peux guère aller à Lourmarin, qui est mon pays de prédilection, qu’au printemps.
Nous partons au printemps à Lourmarin ; nous restons là-bas un mois, quinze jours, deux mois, suivant la température et suivant aussi, je ne dirai pas notre fantaisie, mais les nécessités. Elles font que nous rentrons à Nice pour régler nos affaires et pour aussi exercer une surveillance sur cette vieille maison.
Voilà comment nous vivons, très sobrement du reste. Nous ne nous refusons pas un bon repas, nous aimons bien la vie normale, mais nous vivons d’une façon extrêmement simple, très modeste. Car il nous suffit d’avoir quelques amis et cette belle maison très rustique. […]
Notre plaisir, c’est d’avoir à la fin de notre vie une belle maison, des arbres autour de nous, des oiseaux, des bêtes, et même les renards dans notre bois, ce qui est indispensable. Nous avons des chats-huants, des hiboux, toutes sortes d’oiseaux dans les arbres, cela suffit à notre bonheur. De temps en temps, nous faisons, nous l’avons fait jusqu’à maintenant, un grand voyage en Espagne ou en Italie. Mais nous ne le ferons pas cette année [1974], je crois, nous irons à Lourmarin. J’y tiens beaucoup, et nous resterons quelque temps, et puis nous reviendrons, nous ferons la navette entre Lourmarin et Nice. J’aime cette navette ; elle me garde en forme et tant que je pourrai la faire, ce sera bon signe. Avec l’âge, on se replie sur les lieux que l’on a aimés. Ce sont les racines – au fil de la vie, après celles de l’enfance… »
(In Henri Bosco ou l’amour de la vie de Robert Ytier, éditions Aubanel, 1996)

Jazzi dit: à

Et pourquoi ne pas parler de la cigale ! Déjà, La Fontaine… D’autant plus que cette dernière n’est pas rancunière :

RAYMON QUENEAU

LA FOURMI ET LA CIGALE

Une fourmi fait l’ascension
d’une herbe flexible
elle ne se rend pas compte
de la difficulté de son entreprise

elle s’obstine la pauvrette
dans son dessein délirant
pour elle c’est un Everest
pour elle c’est un Mont Blanc

ce qui devait arriver arrive
elle choit patatratement
une cigale la reçoit
dans ses bras bien gentiment

eh dit-elle point n’est la saison
des sports alpinistes
(vous ne vous êtes pas fait mal j’espère)
et maintenant dansons dansons
une bourrée ou la matchiche
(In « Battre la campagne », © Poésie/Gallimard, 1981)

Janssen J-J dit: à

j’ai reçu une machine à soupe « vers la fin du confinement » et je m’en cache. C’est ridicule.
En effet, les machines à soupe, on les offre aux plouques. M’enfin moi, pour ce qu’j’en dis, hein, au fond de ma dordogne, de ma charente supérieure et inférieure ou de ma vendée, enfin j’sais pû ou j’en sus, j’vas préparer ma soupe de laitue avec mes fanes de radis, a giorno.

et alii dit: à

on dit 1/4 Perrier parce que le père y est

et alii dit: à

les amateurs de chèvres ont aussi
Cabriès et Bouc bel air

Jazzi dit: à

« Fable et légende autour du mythe provençal de la chèvre d’or (une institution dans la région) »

Malgré mes origines Italo-provençales, je n’en avais jamais entendu parler !

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: à
Je l’ai acheté tout de suite

Gigi la visqueuse, Cricri la vicieuse, si ce pauvre romancier n’a que ça comme lectorat, il y a de quoi faire une attaque!

(La machine à soupe doit faire de l’excellente critique littéraire!).

Hurkhurkhurk!

et alii dit: à

Le Château de la Chèvre d’Or multiplie les espaces propices au dépaysement grâce à ses nombreuses terrasses. Des lieux de fraicheur et de tranquillité offrant à chaque fois un panorama inouï sur la Méditerranée et les flancs de colline, illuminés par les rayons de soleil. Les couleurs, dans des tons pastels, se fondent dans ce décor magique.
https://www.chevredor.fr/

christiane dit: à

Paul Edel dit: « Christiane, à propos de Maurice Ronet, il avait toujours voulu être écrivain. A sa mort, on a retrouvé dans ses tiroirs un essai inachevé sur Schopenhauer. Etonnant et superbe personnage,non ? »

Étonnant, oui, quand on le connaît mal, ce qui est mon cas. Je ne l’ai découvert que dans certains de ses rôles, sur les écrans de cinéma, soit : son corps, son visage, sa voix (« Ascenseur pour l’échafaud » et « Le feu Follet » de Louis Malle. « Plein soleil » de René Clément. « Trois chambres à Manhattan », de Marcel Carné. « La Femme infidèle », de Claude Chabrol (une seule scène mais intéressante). « La Piscine », de Jacques Deray. « Raphaël ou le Débauché », de Michel Deville (mon préféré !). « Mort d’un pourri », de Georges Lautner et « Beau-père » de Bertrand Blier.

Merci pour cette information qui éclaire le penseur, l’homme qu’était aussi ce fascinant acteur.
Pour vous, une histoire sans images, l’évoquant :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/histoire-sans-images-le-feu-follet-avec-louis-malle-et-maurice-ronet-1ere-diffusion-06081966-1

rose dit: à

Chaloux

rose etc.
Bazarette ou langue de pute ?

rose dit: à

et alii dit: à
les amateurs de chèvres ont aussi
Cabriès et Bouc bel air

Et le Rove, célèbre pour ses chèvres

rose dit: à

hamlet dit: à
ma frangine a acheté sa première maison du 14è dans le village de Grimaud 80 mille euros début des années 80, au pied du château…

elle l’a revendue 800 mille fin des années 90 à des hollandais.

avec cet argent elle en a acheté une autre en face l’église qu’elle a revendue le double 10 ans plus tard à des anglais !

c’est ça la Provence ! un immense marché immobilier !

un immense marché immobilier qui a transformé le pays en un immense décor de cinéma sans âme en carton pâte !

sûr qu’on a a envie de l’oublier en lisant des bouquins écrits à la Giono par le premier imbécile venu qui vit à San Francisco !

Pfffffffff…

renato dit: à

Jamais compris où des doux reveurs sans la moindre idée de la nature d’une chevre sont allés cherché l’idée de devenir éleveurs de chevres — les pauvres bêtes ! —.

Jazzi dit: à

Parce qu’ils pensaient faire de l’or avec les fromages de chèvres, renato !

rose, vous la connaissiez, vous, la légende de la chèvre d’or ?

Jazzi dit: à

Chaloux, je crois que, faute de mieux, Passou a retenu ce premier roman de la rentrée pour pouvoir placer son irrésistible jeu de mots, et dans le titre et dans le corps de son maigre texte : « L’ocre est sa couleur mais si j’osais, je dirais que tout le roman est éclairé A Giono… »

Assez drôle, en effet, mais un peu court !

Jazzi dit: à

En comparaison, le très lacanien « le père y est » de et alii est carrément génial !

renato dit: à

Les gens parlent de la Planète plutôt que de la Terre depuis que le sens des nuances sémantiques s’est perdu.

et alii dit: à

je n’en suis pas l’auteur;il est lié à
François Perrier, né à Paris le 25 juillet 1922 et mort le 2 août 1990, dans la même ville, est un psychiatre et psychanalyste français. Son nom est associé au Quatrième Groupe, dont il est cofondateur en 1969 et en devient le premier président.
il n’avait pas la réputation d’être buveur d’eau

Bloom dit: à

Racheté et restauré par Pierre Cardin, il est aujourd’hui inaccessible, entouré de hauts murs et de grilles.

Very sad(e)…

rose a raison en ce qui concerne la commodification de la Provence, dont Lourmarin est un pesant exemple…le grand Camus et sa tombe austère font tache. Dans le bled, que des produite à vendre à des prix surparisiens par des marchands du temple dans toute leur hideur…Je me souviens d’une altercation avec un monsieur du cru, tout ridé de soleil, qui avait houspillé mon fils alors ado venu cueillir un fruit au bord du chemin: le propriétaire ne veut pas qu’on touche à ses arbres…Pov’ cloche, suppôt du Capital…
Nombreux sont les caciques politiques parisiens et membres de la jet set qui ont des propriétés dans ce pays où le m2 valait quelques francs dans les années 70.
C’était la Provence pauvre, celle de l’huile, du vin et du blé, pas la prétentieuse de la côte. Pour ça que Baroz ne connait pas ses mythes.
Pays abîmé par le fric et le tourisme vache à lait. Les Alliances françaises de par le vaste monde sont sommées de se transformer en annexes d’Atout France; un jour, elle vont vendre des séjours clés en mains (ou vendre des Rafales)…Tutto fa brodo…

Janssen J-J dit: à

La machine à soupe doit faire de l’excellente critique littéraire

Pour le coup, en voilà qui le connaissent !… L’a posée sur le pianola pour avoir de l’inspiration avec pianolo
***Bouillie bordelaise, gigue, chacone et suite en la mineur, UrKWGG-P75, op. 57 -, à paraître dans les bacs, en septembre en version entièrement remastérisée https://www.youtube.com/watch?v=1jEsK-uy64o

bouguereau dit: à

Les grands loueurs de voitures, qui ne possèdent même pas les voitures qu’ils vous louent. Ils les louent

drihihon y vit dans un monde et ben y sait pas dans quel monde y vit

bouguereau dit: à

Personne ne sait
Pourquoi un jour on a cessé de parler de la Terre, mais de la Planète

..et d’une..’je m’en souviendrais de cette planête’..les derniers mots de villiers

bouguereau dit: à

Personne ne sait
Pourquoi on dit « un Perrier » et « une Badoit »

ya pas que toi quest sur davoir dloreille drihihon

rose dit: à

drihihon y vit dans un monde et ben y sait pas dans quel monde y vit

Booguie

C le seul ?

bouguereau dit: à

Hannah Arendt disait que le totalitarisme est un « système où les hommes sont de trop«

‘homme’..c’est une question de qualité

bouguereau dit: à

Tout jeter dans la forêt devient éminemment tentant

..t’en fais des efforts pour pas ête politicment corec

rose dit: à

Non jazziais je ne’ai pas encore bien comprise cette légende de et alii. Moi je connais très bien, je suis dingue -oh- de Ka Chèvre de Mr Seguin.

Jazzi dit: à

« la prétentieuse de la côte. Pour ça que Baroz ne connait pas ses mythes. »

Encore une occasion supplémentaire pour te taire, de perdue, Bloom !
Ceux qui m’ont lu ici, savent que ma Provence, est celle de l’arrière pays niçois et du très austère Lucéram de mes grands-parents paternels, qui parlaient le patois local…

bouguereau dit: à

C le seul ?

..rosy elle saute dans les cerceaux henflammé havec manman

Jazzi dit: à

« je n’en suis pas l’auteur »

Bien sûr, j’aurais dû m’en douter, et alii !

rose dit: à

la Provence pauvre Bloom.
Et les amandiers ?
Depuis que les chinois ont envahi le plateau de Valensole, il faut voir le prix du kilo d’amandes.
Et sic transit gloria mundi du litre d’huile d’olive.

bouguereau dit: à

elle l’a revendue

..keupu y’est toujours a dire du mal de sa famille

et alii dit: à

Bien sûr, j’aurais dû m’en douter, et alii !
moi, je buvais de la « marie bizarre » avec le perrier , comme me l’avait enseigné mon beau-père!
ça c’est de moi, avec mes excuses si vous ne pouvez imaginer

bouguereau dit: à

Le bourg se nomme Busserolles

c’est pas mal comme blaz..et mon prénom c’est comment mon larbin?

D. dit: à

Qu’est-ce que vous mangez à Berlin, renato ?
Des saucisses-patates ?

renato dit: à

Perrier c’est un soda, il me semble ; Badoit une eau minerale.

Jazzi dit: à

« grands-parents Maternels », foutu correcteur automatique machiste, qui privilégie la paternité !

D. dit: à

Finir à Berlin c’est les boules quand même… Quand j’y pense ça me bouleverse.

et alii dit: à

Née à Bordeaux en 1714, et décédée en 1800 dans la même ville, Marie Brizard était la troisième des quinze enfants de Pierre Brizard (1680-1743)1, tonnelier et bouilleur de cru2.

Selon la légende entretenue par les brochures publicitaires de la firme, Marie Brizard aurait appris le secret de la fabrication d’un élixir soignant toute sorte de maux, d’un malheureux esclave noir brûlant de fièvre errant sur le port qu’elle aurait secouru et soigné, et qui voulut lui témoigner sa reconnaissance1. Un autre ouvrage indique que ce serait son neveu Paul Alexandre Brizard3, capitaine de navire négrier sillonnant les mers et accostant aux îles, qui lui aurait rapporté de ses voyages des plantes et agrumes qui entreront dans la composition de la liqueur anisée2. Selon une enquête du Monde, cette liqueur était transportée dans les cales des navires négriers pour être échangée sur les côtes africaines contre des esclaves dans le cadre du commerce triangulaire4.

Il s’agissait d’une liqueur à base d’anis vert, de 10 plantes, dont le quinquina aux vertus antipaludéenne, et d’épices. En réalité, à cette époque du milieu du xviiie siècle, la fabrication de l’anisette est une pratique courante à Bordeaux et cette boisson comme le rhum sont consommés abondamment par les marins5.

rose dit: à

Bouguie

Les barnums sont de nouveau séparés par des bâcches plastiques. Nius avons des gants et des masques. Pas ke droit de se toucher.
Ma question est de comprendre comment on peut vivre cela et le faire vivre à nos anciens.
Ma mère a perdu deux dents supplémentaires. Cela fait trois en bas.
Ma maman Fantine.

Hier, ai entraperçu cette same très chic que je cherchais depuis le 11 mai. Elle a pris vingt ans en six mois.

J’espèrz qye H a réussi à sortir avant le recloisonnement.

bouguereau dit: à

La RDL va-t-elle sombrer sous l’hypocrite moralité de dames patronnesses ?

c’est déjà fait baroz..polo..3j se sont fait opérer façon jacques faisan..mon larbin s’est fait écorché vif pour faire le renard puant..pédro fait lcaniche..et dpuis qule roi despagne sest vendu ldézir dlaçouline c’est dfaire larchipréte en secret

rose dit: à

cette dame très chic.
Le signe est le fauteuil marron.

et alii dit: à

non renato
Perrier est une eau minérale gazeuse française issue de la source des Bouillens nommée depuis 1903 source Perrier. Sa source se situe à Vergèze dans le Gard à quinze kilomètres de Nîmes.
voyez wiki

renato dit: à

Il y a une erreur d’interpretation, D. : je ne suis pas à Berlin. Cela dit, on peut bien manger à Berlin, comme à Hamburg d’ailleurs, il suffit de bien choisir.

rose dit: à

Périer c un carafon et Badoit une bouteille.

rose dit: à

oui.
Moi je connais un plat de foie aux oignons à Berlin à dormir sur la banquette tout l’après-midi. Pas loin de l’antenne de télé.

lmd dit: à

On dit un Perrier, parce qu’un quart Perrier (il ne vient à personne l’idée de demander un quart Badoit).
La Chêvre d’or est une trace des Sarrazins « du temps de Charlemagne». Il y a un grand restaurant de la Cabro d’or aux Baux de Provence, un aussi à Eze, et une tour de la Chèvre d’or à Biot.
Un troupeau de chèvres sauvages se débrouille sans rien demander à personnes dans les collines du Rove.
https://www.maritima.info/depeches/nature/martigues/58445/martigues-le-troupeau-de-chevres-sauvages-s-agrandit.html
Mais les éleveurs de chèvres, eux, font dans les mêmes collines la brousse du Rove, heureux fromage frais,

Chaloux dit: à

bouguereau dit: à
c’est pas mal comme blaz..et mon prénom.

Ton prénom c’est Connasse.

Ci-dessous pour mémoire…

Jazzi dit: à
Et je me suis laissé dire que tu aurais été journaliste le boug !!!
bouguereau dit: à
mais tu sais bien que jlaisse dire et que j’ai la meilleure part baroz..

La bousemolle qui fait sa coquette. Devinez, devinez, qui je suis… On aura tout vu.
Disons que j’ai appris l’identité de cet imbécile dans des circonstances déjà évoquées. Mais franchement, qui pourrait s’intéresser à ce petit lance-pus ignare, qui noie sa méconnaissance absolue de la langue française dans un galimatias qu’il croit célinien? Le pauvre gars.

Bref, l’identité de bousemolle? Tout le monde s’en fout…

Mais pas de quoi faire le malin. Cependant.

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: à

Le narrateur a 5 ans (été 1957), et il va découvrir pour la première fois le village de ses grands parents maternels, à l’occasion d’une prochaine visite à l’asile de fous de Nice, où sa mère a été enfermée :

« Un bon matin, mon père, en costume sombre et cravate, vint me chercher. Il me fit revêtir mes habits du dimanche et nous partîmes ensemble pour l’arrêt des bus, au bas du Suquet, entre la mairie et le vieux port. Là, nous montâmes dans un grand car jaune des Rapides de la Côte d’Azur, qui nous conduisit à Antibes, par la nationale 7, puis jusqu’à Nice, en suivant le bord de mer. Une belle escapade, qui me permit de constater que, depuis les plages de Villeneuve-Loubet jusqu’à celles de la Promenade des Anglais, des galets, gris et inhospitaliers, s’étaient substitués au beau sable fin et doré du littoral cannois. J’en éprouvai une grande fierté pour ma ville natale.
En descendant, à la gare routière de Nice, face au Paillon, qui n’était pas encore recouvert en ce temps là, rendu nauséeux tout du long par l’acre odeur du gasoil, que recrachait, en un nuage noir et épais, le tuyau d’échappement de l’autocar, je vomis, et bien vite me sentis soulagé. En riant, mon père me dit que c’était une curieuse façon de baptiser la grande ville de Nice à l’occasion de mon premier grand voyage ! Environ une trentaine de kilomètres. Et ce n’était pas fini. Nous avions plus d’une heure de battement en attendant le second autocar, qui devait nous conduire à Lucéram.
Je découvris avec émerveillement les ruelles étroites et labyrinthiques du vieux Nice, avec ses hautes maisons aux façades ocres et roses, ses négoces multiples et variés, où nous dégustâmes de grandes portions de socca [spécialité culinaire locale, à base de farine de pois chiche], et ses ciels de linge étendu au-dessus de nos têtes. Je dus m’avouer, un peu vexé, que notre Suquet était bien modeste à côté !
Après quelques derniers achats, notamment des boites de corned beef, mon père me mena vers une jolie placette où un vieux car marron attendait. Nous y prîmes place, assis entre les voyageurs, leurs sacs et leurs nombreux paquets.
Autre destination, autre voyage. Le vieil autocar, poussif et pétaradant, était conduit par son propriétaire, auquel mon père s’était acquis directement du prix des billets. Un homme plus très jeune et ventru, par comparaison au fringant employé en chemisette bleue des Rapides de la Côte d’Azur. Nous suivîmes le Paillon, maigre rivière dont on devinait le chétif débit dans son lit de cailloux et d’herbes folles. A la sortie nord-est de la ville, nous traversâmes un décor désolé de banlieue et de zones industrielles. Fort heureusement, après Contes, nous oubliâmes les derniers avatars de la ville et nous engageâmes dans un paysage plus accidenté et verdoyant.
La route montait en lacets jusqu’à L’Escarène. Grande étape où l’autocar fatigué eut droit à une longue pause. Tout au long du parcours, le chauffeur s’était arrêté à de multiples occasions : pour livrer un paquet, des liasses de journaux ou permettre à un voyageur de descendre ou de monter. Enfin nous partîmes à l’assaut des derniers kilomètres qui devaient nous permettre de rejoindre le légendaire village de mes grands-parents maternels, dont j’avais tant entendu parler !
La route était sauvage à souhait. Les lacets se succédaient sans relâche et si serrés que le chauffeur, dans certains virages, devait s’y reprendre à plusieurs fois. Il actionnait constamment le klaxon, pour prévenir les éventuels véhicules venant dans l’autre sens et masqués à sa vue. Pas une habitation, à part quelques rares cabanons entraperçus à travers les pins et les oliviers sur les collines environnantes. Nous étions en plein western provençal. Tandis que partout retentissait le cri étourdissant des cigales.
Nous passâmes un pont et, alerté par mon père, je découvris sur la droite, juste après le tournant, Lucéram dans son entier, éblouissant de soleil, avec sa tour, son clocher et ses maisons s’étageant tout autour, au-dessus du vallon ! Peu après, l’autocar, soulagé, relâcha un pet tonitruant sur la place centrale. Terminus.
Nous arrivâmes à l’heure où finit la sieste. Une population joyeuse et bonne enfant nous attendait avec impatience, telle la dernière diligence dans les plaines du Far West. Tenant son bagage d’une main et moi de l’autre, mon père s’apprêtait à nous faire grimper la ruelle principale du village, quand je vis un jeune garçon se détacher d’un groupe de chenapans et venir lui secouer la manche de sa veste : je n’avais pas reconnu Ange ! Durant tout le trajet, tandis qu’il me décrivait avec volubilité les charmes du village, il m’apparut comme un étranger. Il avait forci, pris de l’assurance et son allure maintenant était celle d’un petit paysan. Presque parvenus au sommet du village, mon frère me désigna, juste en contre bas de la tour crénelée, la maison de nos grands-parents.
L’habitation et ses occupants me parurent d’emblée rustiques. Mon grand-père, Prosper Dalmas, était un petit homme sec, au visage anguleux, barré par une grosse moustache blanche. Le crâne chauve, il avait des yeux d’un bleu d’acier pénétrants, semblables à ceux de ma mère. Sa femme, Joséphine, née Paul, était toute aussi petite, mais plus ronde et trapue. La peau tannée, les yeux marrons, entièrement vêtue de noir, je remarquai, quand elle déposa chaleureusement deux baisers mouillés sur mes joues, qu’elle dégageait une odeur rance de poisson et d’oignon.
Dans cette maison basse, sombre, aux pièces minuscules, pleine de recoins et d’alcôves, mon père détonnait : il semblait un géant, suprêmement élégant. Il se montra amical et déférent avec ses beaux-parents, sortant de son sac tout un lot de victuailles, qu’il déposa sur la table de la cuisine.
Quand je demandai à aller aux toilettes, je retrouvai dans le regard d’Ange, qui m’observait en coin, depuis le début, l’air innocent et bêta, toute la sournoiserie dont il était coutumier. Il me montra du doigt une porte basse dans le mur, au pied des escaliers en raidillon menant à l’étage supérieur. J’entrai dans une sorte de grotte, sans lumière, dont les parois humides conservaient au frais d’insupportables relents d’urine et de merde, qui me piquèrent aussitôt le nez. Retenant mon souffle, les narines bouchées, j’eus à peine le temps de deviner, dans l’obscurité, une énorme jarre, coiffée d’un couvercle en bois, autour de laquelle tournoyaient d’écœurantes mouches vertes, et pour tout papier, des feuilles de journaux. Je ressortis illico.
Mon frère me récupéra en rigolant et m’entraîna au premier étage. Dans le couloir, deux portes, sur la droite, ouvraient sur des chambres, encombrées de hauts lits à armature de fer, recouverts de couvertures constituées de petits carrés de tricots multicolores. Sur le sol, d’identiques petits tapis, destinés à préserver, l’hiver, de la fraîcheur du carrelage, égayaient ces pièces sommairement meublées. Au bout du couloir, un débarras, aux murs tapissés de casiers en bois, où mes grands-parents conservaient dans des boites à chaussure une grande variété de graines. De là, on accédait au balcon d’où l’on avait une vue réjouissante : à gauche, des plants de cultures, un vieux pont en pierre, des collines boisées, vert foncé. En face, au-dessus des maisons, l’imposant clocher avec son crépi jaune et son horloge centrale qui sonnait tous les quarts d’heure. Sur la droite, une enfilade de toitures en tuiles rondes, du rose clair au rouge sang !
Autour de la large table en bois, qui occupait la moitié de la salle à manger, assis sur de longs bancs latéraux, nous prîmes notre repas du soir dans un quasi-silence, rompu par quelques rares échanges en patois local entre mes grands-parents. J’eus tout le loisir de contempler le cadre en bois, suspendu en face de moi, dans lequel étaient religieusement conservées sous verre, les trois médailles obtenues à la Grande Guerre par mon aïeul. Après l’inévitable soupe de légumes, ma grand-mère servit une omelette au corned beef et une salade au fort goût d’ail.
Après que j’eusse mordu dans une pomme rabougrie mais particulièrement goûteuse, Ange m’informa que tous les légumes et les fruits que nous mangions provenaient de nos campagnes, réparties tout autour du village. S’ils étaient si succulents, précisa-t-il : « C’est grâce à la merde recueillie dans la cave, sous le trou des cabinets, que pépé mélange à la terre dans laquelle il plante ses graines. » En reposant la pomme, je me mis à pleurer. Mon père, qui avait probablement lu sur les lèvres de mon frère ses propos, le gronda sévèrement, puis nous ordonna de monter nous coucher. »

et alii dit: à

et le banon?
Il était déjà connu à l’époque romaine. Une anecdote rapporte que l’empereur romain Antonin le Pieux mourut d’indigestion en 161 pour en avoir trop mangé. Il était aussi apprécié sur les tables au Moyen Âge et, au xixe siècle, les écrivains Jules Verne et Frédéric Mistral aimaient beaucoup sa saveur1.

et alii dit: à

NON? Chaloux, un fil suffit, même si jazzi repasse ses histoires de famille

Jibé dit: à

« Le Dit du Mistral te chante la possibilité de croire la vérité qui n’existe pas, puisqu’elle est multiple »
selon un des libraires (sur Le site du Tripode, lien par Christiane)
-la vérité qui n’existe pas, puisqu’elle est multiple, je souscris, pas par relativisme forcené mais par conviction que tant de choses sont sédimentées dans les êtres, leurs actes, les lieux, les liens entre tout ça, qu’il m’est impensable de croire en une vérité. Si ce livre tient cette promesse, alors…

et alii dit: à

Depuis 1993, le village de Banon organise la fête de son fromage de chèvre au mois de mai. Elle a pour vocation de rendre hommage à la spécialité locale10.

D. dit: à

Je suis soulagé, renato. Une telle ville ne vous méritaient pas.

Jazzi dit: à

Précisions pour ceux qui ne le sauraient pas : mon père était sourd et muet, ainsi que ma mère, et Ange est mon frère ainé.

renato dit: à

Aux oignons caramélisés, rose + pommes et écrasé de pommes de terre — c’est le Leber Berliner Art —, délicieux.

D. dit: à

C’est un texte plus que moyen, Jazzi, quoique pas inibteressant. C’est de qui ?

hot pepper dit: à

La route montait en lacets jusqu’à L’Escarène.

Rue Tonduti de l’Escarène, c’est là qu’habitait BEN!
Y habite-t-il toujours?

D. dit: à

Et toi-même, Jazzi, est-tu sourde et muet ?

Jazzi dit: à

Un autre extrait ?

« Lucéram : sa tour crénelée, son clocher, ses maisons médiévales, ses ruelles en escaliers. Ses six cent cinquante mètres d’altitude, qui marquent la limite des oliviers. Juste après, sur la route de Peira-Cava, qui dépend toujours de son territoire, c’est déjà la forêt de pins. Peira-Cava, qui fut la première station de ski des Alpes-Maritimes, au début du XXème siècle. Dernière heure de gloire ? Lucéram, heureusement oublié de l’ère des loisirs et des congés payés. Lucéram, miraculé. Identique, ou presque, à ce qu’était le village il y a au moins quatre siècles.

Lucéram a eu son propre historien, un érudit local, un ancien abbé : Bonaventure Salvetti. Un Corse, venu prêcher là, entre 1897 et 1914, et qui a choisi d’y être enterré. Son livre, publié en 1912, est régulièrement réédité. Titrée Lucéram, paroisse et commune, cette monographie de plus de deux cents pages nous narre l’histoire du village depuis ses origines : anciennes tribus ligures, camp romain, familles féodales, sujets des comtes de Savoie, rattachement à la France sous Napoléon III…, jusqu’à la période contemporaine, à savoir l’entrée dans le XXème siècle. L’auteur nous décrit l’organisation sociale du village, avec une étroite prégnance de la religion ; il nous parle de son étymologie, de son climat, de sa géologie ; il nous détaille la provenance et la valeur artistique de ses trésors; il nous raconte l’histoire de ses familles, avec des temps forts, telle la Révolution, qui eut de sanglantes conséquences jusque dans nos campagnes. Certes, on a droit, de temps à autre, à un petit prêchi-prêcha de l’abbé Salvetti, qui ne nous laisse jamais ignorer que c’est un curé qui nous parle ! Mais il sait être objectif et curieux du progrès. On trouve une analyse sur les possibilités de développement économique de la commune et même un recensement général de la population vers 19I0. J’y ai appris que mon grand-père Prosper Dalmas, à ce moment-là, vivait seul dans une maison de la Placette. C’était avant qu’il ne se marie et récupère la maison familiale de la rue de la Tour.

C’est là que je venais en vacances, adolescent. J’y retrouvais ma grand-mère Joséphine, devenue veuve et vivant seule dans la maison familiale.

Ici, avec elle, je me reconstituais. Dans le calme et grâce aux vieilles racines de Lucéram, je pouvais me ressourcer au sein d’un monde ancestral, alors qu’à Cannes, toute l’année, j’étais submergé au quotidien par le plus élémentaire principe de réalité… »

Jazzi dit: à

FIN DE PARTIE

« Lucéram n’est pas le pittoresque village de l’arrière-pays niçois que nous décrivent les dépliants touristiques actuels. C’est en fait une antique citée, riche d’une histoire singulière. Rares sont les lieux qui ont conservé un environnement et une population d’une telle authenticité : les Lucéramois d’aujourd’hui sont les descendants directs des familles fondatrices d’une bourgade qui n’a pratiquement pas changée depuis des siècles ! Cette pérennité dans l’espace et les gens est le résultat d’une pratique intensive de la consanguinité, portée jusqu’à l’extrême limite de l’inceste ! De fait, dans le village, tout le monde est plusieurs fois apparenté. Les arbres généalogiques se croisent et s’entrecroisent à souhait. Pour le vérifier, il n’y a qu’à se rendre au cimetière. Là, les pierres tombales présentent d’infinies variations autour des mêmes noms : Barralis, Gal ou Dalmas, pour les plus anciens, accolés aux traditionnels prénoms d’Adrien, Honoré, Félix, Aimé, Prosper, pour les hommes, de Joséphine, Adrienne, Honorine, Françoise, Marie, pour les femmes. Difficile de savoir qui était qui ? Heureusement, les dates se révèlent souvent fort utiles pour une meilleure identification ! De ce lignage intriqué, il résulte un type physique propre aux habitants. Notamment les mâles, qui sont généralement plus petits que la moyenne, de corpulence trapue, le muscle sec, le visage rond, les cheveux et les yeux clairs, la calvitie précoce. Des caractéristiques physiques qui sont parfaitement incarnées par…le prince Albert de Monaco !, dont la réserve, voire la timidité, fait écho, de surcroît, à l’humeur farouche et fière des Lucéramois. Il faut savoir que Lucéram a été riche, jadis. Avant de devenir de modestes cultivateurs, ses habitants furent de prospères négociants. De cette aisance passée, il leur reste de nombreux vestiges, ainsi qu’un trésor ! Une tour crénelée, des remparts, de belles maisons médiévales dont certaines semblent de véritables petits palais vénitiens, trois églises dans le village et plusieurs chapelles aux environs, des peintures et fresques signées par les meilleurs artistes locaux des XVème et XVIème siècles, dont un retable attribué à Louis Bréa (1475-1522), et de splendides pièces d’orfèvrerie tout aussi anciennes. Leur fortune, âprement défendue, les Lucéramois la devaient à la position stratégique qu’ils occupaient sur la route du sel, entre la Savoie et le Piémont. Longtemps les caravaniers durent s’acquitter ici d’un lourd tribut, que les familles alliées ne voulurent partager avec personne d’autre qu’eux-mêmes. Dès 1272, Lucéram fut promulguée ville libre. Plus tard, l’exploitation sur son sol de moulins à huile et à farine constitua une autre source importante de revenus. Elle favorisa même l’installation dans ses murs des Chevaliers de l’Ordre de Malte qui y fonda par décision de Jean-Paul Lascaris, son Grand-Maître, une Commanderie dont les deux petits fils se répartirent la succession en 1696. Enfin, en 1860, toujours soucieux de leur indépendance, les Lucéramois votèrent en masse leur rattachement avec la France. De fait, ils constituent une enclave de patronymes franco-provençaux, dans une région où prédominent les noms à consonance italienne ! Citée autonome, gérée depuis toujours par ses seules élites, accueillante au visiteur de passage, de préférence fortuné, mais méfiante envers l’étranger qui voudrait s’y installer, Lucéram, dont les ruelles en escaliers interdisent l’accès à tous véhicules motorisés, offre bien des analogies avec la Sérénissime République* ! »

* Le côté de mon père.

et alii dit: à

des vrais archéologues ont trouvé:

Allen Kim, CNN
An archaeologist unexpectedly discovered medieval manuscripts, 16th-century clothing and Tudor books among the many artifacts left beneath the floorboards of Oxburgh Hall in Oxborough, England.
The most interesting find was a manuscript from the 15th century, which National Trust curator Anna Forrest believes was part of a portable prayer book that may have belonged to Sir Edmund Bedingfeld, the builder of Oxburgh Hall.
https://edition.cnn.com/style/article/oxburgh-hall-artifacts-trnd-style/index.html

Jazzi dit: à

Entre la Loi et la foi, avez-vous fait votre choix, et alii ?

Paul de Tarse, fut un Pharisien zélé, avant de rencontrer Jésus Christ ressuscité sur le chemin de Damas, et de construire ensuite, parallèlement à Pierre, le christianisme des nations…

Galates 3

3.1
O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié ?
3.2
Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ?
3.3
Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?
3.4
Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c’est en vain.
3.5
Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
3.6
Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
3.7
reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham.
3.8
Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
3.9
de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
3.10
Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
3.11
Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi.
3.12
Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
3.13
Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, –
3.14
afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis.
3.15
Frères (je parle à la manière des hommes), une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n’est annulée par personne, et personne n’y ajoute.
3.16
Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ.
3.17
Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard.
3.18
Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.
3.19
Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur.
3.20
Or, le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est un seul.
3.21
La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi.
3.22
Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient.
3.23
Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
3.24
Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
3.25
La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.
3.26
Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ;
3.27
vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
3.28
Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ.
3.29
Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

Ed dit: à

Aujourd’hui, nous fêtons les 130 ans de la naissance de Lovecraft. Jamais lu, pas mon univers, mais peut-être avez-vous des choses à dire sur la bête ?

B dit: à

lmd, puisque vous vous promenez dans ces parages, je n’ai pas compris votre intervention sur l’autre billet , vous faisiez part d’une croyance à propos de JS Bach. J’aime beaucoup Bach pour le peu que je connais de lui, cette musique me transporte, me fait du bien, j’oublie tout à son écoute néanmoins nulle croyance. Il touche ou pas nos sensibilités, selon. Que vouliez vous dire? Les nazis étaient amateurs de musique classique, pour certains mélomanes avertis, on dit qu’ils ont réussi à tuer Dieu. Ceci pour la suite de votre post dont la chronologie en regard des interventions des uns et des autres m’échappe. A qui s’adressait il ou en réponse quoi si ce n’est pas indiscrétion de vous demander de préciser? Excusez ma lenteur car tout ceci est certainement apparu clairement aux autres, je suis la seule peut être à n’avoir pas saisi.

https://youtu.be/U2zleXyWFac

et alii dit: à

j’aime tout particulièrement les photos scientifiques des fonds marins, j’aime aussi les photos d’architecture originale, extraordinaire, (sauf s’il y a une ou des formes d’objets et d’animaux réels, ce qui pour moi gâche tout)

B dit: à

Pour Perrier, mon hypothèse était différente, ne sachant de quand date le slogan Perrier c’est fou – je n’irai pas jusqu’à affirmer que le masculin tient à ce dernier. C’est tellement connu et ancien que c’est rentré dans l’usage courant. Peut être est-ce là l’origine , pour le quart rien de choquant à demander un quart Vittel ou Evian au restaurant. Au café il est évident que le serveur ne vous portera pas le litre.

B dit: à

Es, vous avez raison, on n’est jamais trop prévoyant ou prudent.

B dit: à

Ed, excusez , le correcteur transforme tout.

et alii dit: à

fertilité:
the Murillos had winnowed the list down to the Czech Republic and Spain, both countries that have thriving fertility industries, modern medical practices, and English speakers in clinics. 😊https://undark.org/2020/08/19/fertility-tourism/e

Bloom dit: à

Cela dit, on peut bien manger à Berlin, comme à Hamburg d’ailleurs, il suffit de bien choisir.

Pas si simple, surtout si n’apprécie pas la gastronomie népalaise. Francfort est bien mieux lotie en restaurants de qualité et abordables, Darmstadt aussi, étonnamment.

B dit: à

D, rien de littéraire , la saison offre ici d’excellents fruits. Mirabelles fruitées sucrees, brugnons encore juteux , figues fraîches qui avec le fromage se marient bien, à mes papilles en tout cas. Il est nécessaire de ne pas oublier le fromage bien qu’elles se laissent manger seules. Un peu chères mais ma fortune m’a autorisée ce matin à trois glaïeuls rouges vermillon qui vont très bien dans mon salon. Ils ne font absolument pas gerbe mortuaire ou tache. C’est joli comme tout. Point de saucisses et pas de purée, salade niçoise dans le respect de la tradition.

B dit: à

Bloom, si vous le confirmez et je vois qu’en plus il y a le château du célèbre Frankenstein.

Janssen J-J dit: à

Les éditions du Tripode avaient eu l’idée géniale de publier l’intégralité de l’œuvre de Goliarda Sapienza. Entre temps, Helena Ferrante est passée par là. Elle n’aura pas réussi à évincer la première, malgré la dimension de son audience par ses ventes. Sera vite réduite à l’oubli, comme un feu de paille. A la différence de Goliarda S., une braise souterraine dont la flamme resurgira régulièrement, longtemps.

Bloom dit: à

Merci B, je découvre effectivement que Mary Shelley aurait visité la région et peut-être appris l’existence d’un alchimiste & anatomiste qui pratiquait des expériences sur des cadavres…Je rappelle à toutes fins utiles que Frankenstein est le nom du docteur qui donne vie au monstre, lequel n’a d’autre nom que « le monstre »…

Janssen J-J dit: à

Je ne me sers jamais d’un correcteur automatique. Car le remède est souvent pire que le mal. Nous avons bien bonne mine d’accuser la béquille, Passou en tête, alors qu’il lui suffirait, à lui(même également de se relire une bonne fois pour toutes avant de poster avant d’approuver le message horodaté comme chez Paul Edel ou autres) nous démontrer à tous que nous savons encore marcher droit, la tête haute, à la RDL.
Face à sa surdité, signons une pétition « anti correcteur électronique ».

renato dit: à

Et que l’on vienne pas me raconter que les fans de football sont des gens civilisés !

renato dit: à

Choses apprises. Un mâle de notre espèce bien éduqué ne profite pas d’une femele en état d’ébriété. Évidements, « j’achète des bonbons je lui fais prendre une cuite », ce n’est qu’un vers d’une chanson de Perret :

Quand j’en trouve une comme ça je ma retiens tout de suite
Je lui achète des bonbons je lui fais prendre une cuite
Je lui donne mes sous je lui donne le bras
Je lui file même des tartes si elle aime ça
Quand j’en trouve une comme ça je deviens lâche et mesquin
Je renierais mes amis je me ferai teindre en rouquin
Je me ferais casque bleu quand je suis amoureux
J’en avais une comme ça et j’étais amoureux
Elle avait des seins comme des violons
Et moi j’en jouais comme du piston
Mes airs mélodieux faisaient jaillir de ses yeux ronds
De gros sanglots longs sur ses violons
Elle avait ses seins comme des oiseaux
Dès que je lui fracassais le museau
Mais dès qu’elle s’éloignait
De mes puissants pectoraux
Elle avait des seins comme des poireaux
Quand j’en trouve une comme ça qui a la super tétine
La bouche ouverte je calcule son tour de poitrine
J’aime qu’ils soient gonflés en muscles de docker
Et non comme ces minables en oreille de cocker
Et je ne déteste pas lorsque je les caresse
Qu’ils deviennent subitement aussi gros que ses fesses
J’aime que tout comme ses seins elle soit dodue fessue
Et j’offre un porte-clefs quand j’en trouve une bossue
Elle avait des seins comme des violons
Et je lui jouais le vol du bourdon
Elle battait des mains c’était la fête à la maison
Elle avait ses seins comme des lampions
Elle avait des seins comme des drapeaux
Patriotes et vaillants à l’assaut
On les voyait pour les fêtes de le libération
Qui claquaient au vent sur son balcon
J’en ai vu dans ma vie des seins de toutes classes
Du pauvre sein glin-glin au sein cyrien de race
Des seins sièges relax ou je me suis endormi
Par contre au lit j’ai vu des seins barthélémy
J’ai vu des grosses teutonnes au cœur de la Bavière
Avec des seins germains qui moussaient comme de la bière
La femme imprésario et ses deux seins pour cent
J’ai connu le sein lazare ou tout le monde descend
Elle avait des seins comme des violons
Et chacun jouait sa partition
L’un prenait la mélodie l’autre le contre-chant
C’était un duo vraiment touchant
C’est ainsi que je suis devenu fou
Et qu’ils m’ont bouclé sous les verrous
J’ai dit au psychiatre quand il voulut savoir tout
Elle avait des seins partout partout

Jibé dit: à

De Goliarda Sapienza, l’Art de la Joie, je conseille.

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