de Pierre Assouline

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La République des livres
Vie d’Oliver complètement Stone

Vie d’Oliver complètement Stone

Les mémoires de cinéastes qui valent la peine d’être lus sont si rares, et le genre en lui-même si peu pratiqué, que lorsqu’il en est un qui sort du lot, on ne devrait vraiment pas s’en priver. Il est vrai que le plus souvent, ils ne valent pas un clou ; les amateurs n’ont pas oublié la déception qu’a suivie la parution de Histoire de ma vie (1964) de Charles Chaplin, concentré de name dropping. La plupart du temps, pressé de citer les meilleurs, ceux qui nous ont marqué, on se rabat soit sur Un demi-siècle à Hollywood de Raoul Walsh (1976), Roman de Polanski, Ma vie et mes films de Jean Renoir, Une vie d’Elia Kazan et une poignée d’autres où l’on sent la patte du nègre, ou sur les entretiens Hitchkock/Truffaut qui ne sont pas des mémoires (j’avoue ne pas avoir lu Friedkin Connection de William Friedkin paru en 2014 chez La Martinière). Une denrée si rare qu’elle tient sur la page d’accueil d’un site. Autant dire que A la recherche de la lumière (Chasing the Light, traduit de l’anglais par Diniz Galhos, 475 pages, 23 euros, éditions de l’Observatoire) d’Oliver Stone vient à point.

Ce récit autobiographique, au rythme et à l’esprit très gonzo, se distingue d’abord par son écriture, ce qui n’est pas la qualité première des autobiographies ; dans le meilleur des cas, lorsque c’est honnêtement rédigé, on se console en se disant que l’auteur ne prétend pas être écrivain, que ce n’est pas son métier, qu’il ne fait pas semblant au motif que pour une fois, son nom apparait sur une couverture de livre et non dans un générique ou sur une affiche. N’empêche qu’il écrit depuis son plus jeune âge et que c’était là sa première passion, avant même le cinéma, du moins le revendique-t-il (et le soin apporté à l’écriture de ses mémoires rend d’autant plus regrettables les coquilles qui émaillent le texte français). Ce qu’il dit de la guerre est rarement anecdotique, et le plus souvent profond, médité, ouvert sur d’autres expériences et d’autres vécus que les siens. La guerre où la mort est à 360°. La guerre, ce moment de l’histoire d’un pays, où la vérité, irréductible à un rapport, ne se laisse pas découvrir. Oliver Stone a vraiment une vision de ce monde-là car il est vraiment pendant la guerre du Vietnam où il se porta volontaire en 1967 dans l’infanterie puis dans la cavalerie (deux fois blessé, décoré de la Purple Heart et de la Bronze Star) ; elle l’a fait, construit, structuré pour le meilleur et pour le pire ; c’est là qu’il a acquis un nouvel instinct, une nouvelle forme de sauvagerie au cours de ses dix-huit mois d’attente, d’ennui et de combats en regard desquels les cours de cinéma à la fac lui parurent la vraie torture. Si ce n’est les Anciens, c’est la France. En le lisant, on ne risque pas d’oublier qu’il a passé toutes les vacances de son enfance et de son adolescence chez ses grands-parents maternels.

« Pourchasser la lumière : j’ai l’impression que tout au long de ma vie, je n’ai rien fait d’autre que cela

La matrice de son rapport au mensonge est la même que celle de John Le Carré (entre autres !) : les parents, leurs crises larvées, leurs conflits dissimulés, les non-dits de leur séparation puis de leur divorce.

« Nous avions livré bataille contre notre propre corruption, au sein d’un système qui exigeait de chaque homme qu’il mente, ce qui était en un sens une forme de déshonneur. La guerre du Vietnam n’était que l’une des nombreuses manifestations du Mensonge dont j’avais fait l’expérience pour la toute première fois lors du divorce de mes parents »

Au front, il fut mis à l’épreuve de trois formes de mensonge : les tirs amis (accidents, erreurs de bombardements etc), la mort des civils (massacre de My Lai etc) et une technique éprouvée pour faire passer une défaite pour une victoire. Le mensonge, qui se trouve selon lui au cœur de la culture américaine, était alors écrasant. Le respect d’Oliver Stone pour les soldats est inentamé, alors que pour les officiers, c’est au cas par cas. Globalement, il les décrit comme des pros assoiffés de coups d’éclat et de promotions, quand bien même cette folle dérive les conduirait à faire de l’obsession sécuritaire une pathologie nationale. C’est aussi en cela que la guerre du Vietnam l’a fait : il en a tiré une aversion absolue pour l’hypocrisie dans toutes ses déclinaisons, ce qu’il ne peut s’empêcher de dénoncer haut et fort quelles que soient les circonstances dans une totale absence de surmoi, entrainant immanquablement des situations embarrasantes sinon des scandales privés ou publics dont sa réputation, et donc sa carrière, firent les frais. Sa légende négative ne lui a jamais lâché les basques.

« … c’est entre autres pour cette raison que je me suis attiré beaucoup d’inimitié par la suite en critiquant notre façon de vivre. Parce que nous mentons à nous-mêmes, et que nous avons plongé le citoyen lambda dans un état de confusion permanent qui le pousse à redouter que des terroristes se cachent quelque part derrière son barbecue, ou que la Russie soit en train de miner notre « démocratie » par des biais insidieux et des formes de guerre atypiques, ou encore que l’économie chinoise soit en train de nous bouffer tout cru avec des baguettes, cela va de soi. Tout au long des années qui se sont écoulées pour moi depuis 1946, le concert de conneries anxiogènes n’a jamais cessé : pire encore, il n’a fait que gagner en clameur. En définitive, c’est nous nous les dindons de la farce. Les clowns. Et ça n’a vraiment rien de très amusant »

Après la Reine du Mal et la Main du cauchemar, deux films d’horreur qui furent des échecs absolus et faillirent bien l’entrainer au fond à jamais, Salvador (1986) (ici puis ici) est son premier vrai film, entièrement conçu sans le moindre soutien des studios, sans contrat de distribution. Ce qu’il avait pour lui ? Il y croyait à mort et avait réussi à embarquer dans son aventure deux producteurs britanniques indépendants au tempérament de joueurs (un pléonasme, en fait). La référence à la mythologie grecque étant récurrente, on ne s’étonnera pas de découvrir au fil des chapitres qu’Homère est l’auteur le plus souvent cité ; de son propre aveu, « Ulysse et sa conscience supérieure » lui ont inspiré le héros de Platoon (1986), premier film sur la guerre du Vietnam du point de vue des bidasses, On peut d’ailleurs lire tout ce livre comme un prolongement inattendu de Platoon, comme une lumière rétroactive. On le voit écrire ses scènes, inventer le personnage de Chris Taylor, écartelé dans sa double fascination pour Barnes et Elias, dualité simple mais efficace représentant les deux faces antagonistes de son propre caractère à la fois pragmatique et rebelle. Le déclic lui vint dès qu’il en vint à se demander : « Et si l’un des deux personnages finissait par tuer l’autre, comme Achille tua Hector ? ». Dans la vraie vie, il voit l’Amérique d’aujourd’hui pleine de Barnes, un homme guidé par la ruse et les instincts primaires, qui n’éprouverait aucun cas de conscience à tuer les Elias-lanceur-d’alerte prêts à dénoncer les agissements barbares au sein de l’armée tenus pour des traitres. On comprend que le Pentagone, à qui il avait demandé son assistance technique (matériel etc), la lui ait refusée au motif que son projet était « une falsification mensongère de la vie au front ».

Midnight Express est le film qui l’a révélé, du moins comme scénariste. Au départ, ce n’était qu’un entrefilet dans un quotidien relatant l’évasion d’un jeune américain des geôles turques où il croupissait après avoir été condamné à trente ans de réclusion pour avoir essayé de passer un peu de hasch en rentrant au pays. Des producteurs et le cinéaste Alan Parker s’y intéressèrent et commandèrent l’histoire à Oliver Stone, lequel eut de longs entretiens avec Billy Hayes, le héros qui n’avait pas encore écrit ses mémoires. Là encore, comme pour Salvador et Platoon, le récit des embûches, problèmes, obstacles dressés sur la route de la fabrication d’un film qui n’en rencontrera pas moins un grand succès critique et public à travers le monde (le scandale orchestré par la Turquie n’y fut pas non plus étranger, mais il est vrai qu’elle n’en sortait pas grandie même si le film fut tourné à Malte, que le héros hurlait au tribunal que c’était « une nation de porcs », que les acteurs censément turcs étaient en réalité arméniens, suprême injure etc), tout cela est raconté passionnément et en détail par l’auteur. Mais pour Stone, la victoire eut un goût amer car « on » (et au premier chef, le véritable antihéros de ce voyage au bout de l’enfer) lui avait vendu l’histoire d’un jeune américain accompagné de sa petite amie, qui faisait du tourisme en Anatolie et ramenait un peu d’herbe pour payer ses études. Il y a cru et a écrit un scénario au poil -car Stone, outre sa personnalité de cinéaste, n’a jamais cessé d’être, pour lui-même et pour les autres, l’un des meilleurs scénaristes de sa génération. Jusqu’à ce la gloire du film encourage inévitablement Billy Hayes à se faire le VRP de sa tragédie (récemment encore, à 70 ans révolus, cette tournée digne d’un one-man-show était sa principale activité, courant les festivals et les plateaux pour se raconter à la lueur du film dont il fut le conseiller). Stone comprit alors qu’il s’était fait avoir, qu’il avait donné ses lettres de noblesse à un mensonge, une fois de plus, sentiment renforcé longtemps après lorsqu’il découvrit la vérité nue dans un documentaire consacré à Billy Hayes : en fait, non seulement celui-ci était gay depuis sa jeunesse (alors qu’on avait demandé au scénariste de ne pas oublier le rôle attendrissant de la petite amie et de montrer l’acteur Brad Davis refusant l’invitation d’un autre prisonnier sous la douche) mais surtout il avait toujours été un trafiquant de drogue, certes à sa petite échelle, qui n’en était pas à son coup d’essai (son quatrième transport !) lorsqu’il s’était fait pincer à l’aéroport d’Istanbul avec deux kgs de hasch. Une mystification, mais les gens veulent-ils vraiment la vérité ? Stone n’aurait pas probablement pas écrit le même film s’il avait su ; encore que, la pression des commanditaires étant si forte… La conscience, toujours, il y revient inévitablement tant elle le torture et le hante par la voix de Humphrey Bogart dans cette réplique du Trésor de la Sierra Madre (d’après un roman de B. Traven) :

« La conscience. Quel machin. Si vous vous convainquez que vous en avez une, elle vous harcèlera jusqu’à la mort ! »

N’allez pas croire qu’elle le pousse pour autant à être un rigoureux obsédé de la fidélité documentaire (même si pour Platoon, il a fait transporter de la terre rouge du Vietnam aux Philippines où avait lieu le tournage, détail qui frappa les anciens combattants américains par sa recherche d’authenticité). Il effectue des recherches avec tout le sérieux nécessaire et une fois qu’il a engrangé le fruit, il en fait ce qu’il fait. Pour Salvador, l’un de ses films les moins connus en France (on le trouve désormais sur OCS) mais des plus puissants tant l’action y est condensée, et le jeu de James Woods, John Belushi et John Savage renversants de force, il voulait une charge de cavalerie des zapatistes contre les militaires dans une rue d’un village même s’il savait pertinemment que jamais les rebelles n’avaient chargé à cheval dans l’Etat de Morelos mais… « rien à foutre ! », il la voulait pour des raisons visuelles et dramaturgiques et il l’obtint avec pas moins de soixante-dix chevaux. Et ce n’est pas tout : pour ne pas se voir reprocher d’avoir fait un film à la gloire du communisme et de la révolution, il « inventa », car cela ne s’était jamais produit, une scène où des rebelles du Front de libération exécutent de sang-froid des soldats qu’ils ont capturé à l’issue de la bataille de Santa Ana. « Je pense à présent que cette volonté d’établir un équilibre dans les points de vue était une erreur de ma part » écrit-il. Il faut préciser qu’il ne dissimule rien de ses échecs et de ses erreurs, et il ne se contente pas de les regretter : il les analyse et les dissèque, ce qui rend plus crédible encore l’évocation de ses motifs de fierté (et ses refus, tel celui d’écrire l’adaptation du Mystère Von Bülow ou le scénario de Top Gun malgré le cachet faramineux pour ne pas avoir à glorifier l’armée).

Des projets, il n’en a jamais manqué, pour lui et pour les autres. Il se présente volontiers comme « une fontaine à idées ». Le problème, c’est le temps de les mettre à œuvre, le temps perdu et gâché à lutter contre les producteurs qui n’ont jamais produit qu’un mauvais effet, des réunions interminables, des réécritures sans lendemain, des courses à l’argent, des budgets promis et renoncés. Il est tous ses personnages, il n’en est donc aucun, prenant soin de toujours leur rester extérieur, seul moyen de demeurer libre en écrivain de cinéma, certes chaotique et imparfait, et un parfait inconnu aux yeux de tous, y compris à ceux des gens du métier et des critiques qui le décrivent comme « fou à lier. Il est vrai que politiquement, ses contempteurs lui reprochent d’être passé de sa jeunesse conservatrice et de son vote en faveur de Reagan à son gauchisme actuel qui le pousse à soutenir Bernie Sanders et Jean-Luc Mélenchon. La place manque pour évoquer aussi Né un 4 juillet (1989), Tueurs nés ainsi que ses documentaires contestés sur Arafat et sur Fidel Castro.

Son cocktail préféré, et parfois permanent jour après jour, à le rendre décalqué semaine après semaine, n’est pas la littérature ni le cinéma, adrénalines à haute dose, mais alcool+ cocaïne+ Quaaludes. Accro à cette « sensation » et à son côté répétitif à n’en pas douter jusqu’à craindre de ne plus pouvoir si savoir travailler s’il le mettait à distance. Il dit s’être désintoxiqué, non de la consommation épisodique mais de l’état d’esclave des substances, grâce à une cure mais aussi grâce à l’excellence de la cuisine française lorsqu’il s’installa à Paris pendant quelques temps (il faudra essayer pour voir !)

Ayant connu la guerre, la prison, la vie quotidienne dans la marine marchande et le reste, il avait en lui un réservoir de violence qui ne demandait qu’à exploser. Comment ne pas se sentir bestial quand on a servi « la Bête » au Vietnam ? Il n’en fait pas une excuse à ses excès ni une justification à ses débordements, mais un début d’explication- et cela vaut aussi pour la soif  de brutalité, de sang dans la frénésie d’accumulation d’argent des personnages de Wall Street (1987) qu’il écrivit et réalisa dans le même esprit que Scarface.

Oliver Stone se reconnait assez parano dans son genre, tendance impatient et agressif ; l’envers de cette face incommode, c’est son entêtement, sa pugnacité, son inflexibilité ; seuls ces traits de caractère ont permis à ses films d’aboutir. Au fond, il n’aura jamais cessé de tester ses limites ce qui est toujours édifiant, mais cela dépend avec qui. Lorsqu’il a écrit le scénario et les dialogues de L’Année du dragon (1985), il pouvait se permettre de placer des répliques racistes antichinoises dans la bouche de Mickey Rourke en misant sur le décalage, comme dans Scarface. Sauf que Michael Cimino, s’il est autant dans l’outrance que Brian de Palma, n’a pas le don, lui, de manier aussi l’ironie -ce qui change tout.

Le scénario que lui commanda Brian de Palma pour son opéra poudre avec Al Pacino, une version moderne de Scarface (1983) avec des marielitos cubains déchainés à Miami, est aussi un autre grand moment de ses mémoires. Comme on lui laissa toute liberté, lui aussi se déchaina, bourrant les séquences et les répliques de toute l’énergie, de toute la violence, de toute la crasse, de toute la colère et toute la transgression qu’il avait en lui et ne pouvait canaliser (183 occurrences de fuck : Scorcese battu !). Inoubliable Tony Montana dont la cicatrice se balade sur le visage au gré des séquences tout au long du film, le maquilleur ayant du mal à lui garder sa place et même sa forme ! Qu’importe puisque, avec Al « Actor’s Studio » Pacino, on y croit de toute façon comme on croit que l’héroïne lui est vraiment montée à la tête dans ses délires de domination et de puissance alors que, de l’aveu même de Stone, il n’a jamais touché aux drogues et n’y connaissait rien. Pacino, l’acteur qui ne suit que son propre tempo face à l’inertie et l’impassibilité de Palma. Et pourtant à deux ils ont réussi le film-culte le plus électrique qui soit. A trois même car Stone y a eu sa part, non seulement pour écrire le film mais pour protéger ses scènes sur le plateau, empêcher les coupes sombres (quelle épreuve que d’être scénariste du film d’un autre lorsqu’on est également réalisateur !).

Si ce Scarface, épopée d’un seul toute de violence et de transgression dans une Floride où cupidité est vertu, est encore dans les mémoires longtemps après, c’est avant par ses répliques devenues culte, partout citées dans tous les milieux. Stone se livre à ce sujet à une forte réflexion sur le rôle de la critique lorsqu’elle fait intervenir son goût plutôt que son sens de l’analyse ; il lui reproche de faire intervenir dans son jugement l’image qu’elle a du cinéaste (et dans son cas à lui, elle est souvent désastreuse tant ses réactions sont imprévisibles et mènent au clash, ce qu’il appelle « un travers de dramaturge ») aux dépens du contenu du film.

Vivement la suite si elle est de la même encre, avec le récit de l’intérieur  que l’on espère aussi formidablement vivant, de JFK, Nixon, Alexandre, World Trade Center, W, l’improbable président, Savages, SnowdenPlatoon fit du scénariste si recherché un cinéaste à part entière. Les premières projections qui eurent lieu à Manhattan lui valurent d’être saluées fraternellement par les chauffeurs de taxi. D’un vers du fameux poème de Kipling If…, il a tiré une philosophie de la vie relative aux échecs et aux succès : « Deux imposteurs ». N’empêche, cela lui mit du baume au cœur en le ramenant à un vers chu d’un autre poème :

« Je suis devenu un nom »

Par moments, on le sent prêt à échanger toutes les statuettes des Oscars, Golden Globe et Bafta qui trônent sur ses étagères contre le texte original de l’Ulysse de Tennyson. On ne se refait pas. C’est aussi ce qui rend passionnante la lecture d’un livre a priori aussi improbable.

(James Woods et John Savage dans Salvador, Mickey Rourke dans The Year of the dragon, Brad Davis dans Midnight Express, Michael Douglas dans Wall Street, Tom Berenger et William Dafoe dans Platoon, Oliver Stone sur le tournage de Platoon, photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma.

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commentaires

1 050 Réponses pour Vie d’Oliver complètement Stone

D. dit: à

135 de QI, Bérénice ? Possible.

D. dit: à

Ah 120 alors.

B dit: à

90.vous auriez dû le remarquer.

renato dit: à

Est-il vrai qu’afin de diversifier ses activités Stone produit des queues — billard — démontables ?

Marie Sasseur dit: à

Succes story.

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Lieux /#DonaldTrump

Trump Tower : le 40 Wall Street, c’est la tour infernale !

Forbes 18 janvier 2021

TB Alliance, une organisation à but non lucratif, cherche actuellement un moyen de résilier son bail au 40 Wall Street, le gratte-ciel du président américain Donald Trump, dans le centre de Manhattan.

Un représentant de l’organisation, qui se concentre sur le développement de médicaments contre la tuberculose, a laissé entendre que la décision pourrait être liée à l’émeute de la semaine dernière au Capitole américain, sans donner plus d’explications.

https://www.forbes.fr/classements/lieux/trump-tower-le-40-wall-street-cest-la-tour-infernale/

B dit: à

Voyez les tests sont decourageants en plus je me suis toujours lamentè ne pas savoir jouer au clair de la lune à la flûte, ni même d’être capable avec le meilleur des prof de l’apprendre. J’ai ete traumatisee par mon prof de musique qui me pourchassait dans le couloir s’exclamant C…….zéro!

B dit: à

C’était un type sympa sui s’ ennuyait ferme. Je crois qu’il ne comprenait pas mes très mauvais résultats en musique.

renato dit: à

Covid, nuveau variant en Allemagne.

Marie Sasseur dit: à

Un vendeur d’oreillers est le dernier ami de D. Trump.

« There were visits by an odd assortment of supporters. Mike Lindell, the “My Pillow guy” and frequent Trump White House visitor, visited on Friday. Washington Post photographer Jabin Botsford took a photograph of Lindell’s notes, on which former campaign attorney Sidney Powell’s name could be seen, as well as the words, “martial law if necessary.” »

https://www.reviewjournal.com/news/politics-and-government/trump-spends-last-days-mostly-isolated-contemplating-pardons-2257510/

B dit: à

FFP2 obligatoire en Bavière , AM réfléchit à etendre son usage afin de ne pas bloquer l’économie.

Marie Sasseur dit: à

Je viens de lire que O. Stone a fait tourner D. Trump dans un film, la suite de Wall street,  » l’argent ne dort jamais », mais pas retenu , finalement.

Un document :

https://youtu.be/cKZp-V1Uwtk

D.. dit: à

Eh oui, Bérénice. FFP2 en Bavière et joggers et cyclistes sans aucun masque dans les villes françaises.

D. dit: à

Il suffira d’un jogger porteur d’un variant supercontagieux pour contaminer des dizaines d’autres dans une allée de jardin public.
Ou autour du jardin une fois celui-ci fermé.

Personne ne semble encore comprendre cela.

Jean Langoncet dit: à

(Je ne comprends pas cette phrase du billet : « Si ce n’est les Anciens, c’est la France. » Etant très mauvais lecteur, je ne doute pas de sa pertinence et remercie la bonne âme qui voudra bien éclairer ma lecture et m’éviter des interprétations gonzoïdes. Puisque je suis là et pour saluer en passant la mémoire de Phil Spector qui fut aussi le producteur des Ramones : https://www.youtube.com/watch?v=28zwgfsLjQw )

Marie Sasseur dit: à

@ (Je ne comprends pas cette phrase du billet : « Si ce n’est les Anciens, c’est la France. »(…))

( psst, il manque des mots dans le billet, mais on peut essayer de deviner avec ce qui est écrit juste après :les vacances chez mémé)

« C’était l’époque des foires, des fêtes de village, des parties de pêche sur les bords de Marne et des clichés en noir et blanc.  »

https://www.leparisien.fr/amp/seine-et-marne-77/la-ferte-sous-jouarre-en-noir-et-blanc-03-11-2017-7370424.php

B dit: à

En effet comme n’est pas précisée sa gėnėalogie ascendante, la phrase pose problème et nécessite, invite à fouiller un peu. Mère française:

https://g.co/kgs/vmJgkL

B dit: à

MS, ne crois que le film Le cas Richard Jewell doit le dernier que j’ai vu en salle. C’est pour moi comme pour les mots, je devrais les inscrire dans mon carnet . En attendant que tout le monde bénéficie du vaccin, doit on supposer que les salles soientt condamnées à rester fermer? A qui cela profiterait il que tout ce qui vit grâce à une frequentation collective avec des climatisations non ionisées soit condamné à la faillite , je m’interroge. Un peu comme la Grèce qui demande à rouvrir un pan de son économie vivrière et à qui m’est opposé un veto concernant l’usage d’un carnet vaccinal covid. Ne leur a pas été fait cadeau de leur dette, leur sont laissés en villégiature des milliers de réfugiés et maintenant, Ursula V D L, après consultation refuse cette proposition. Les allemands en voudraient ils à la Grèce qui je trouve est bien maltraitée depuis 15 ans.

B dit: à

A qui est opposé.

Passou dit: à

Jean Langoncet, la France c’est sa seconde patrie et la première patrie de coeur car c’est celle de ses vacances chez ses grands-parents maternels, l’écrivain le plus cité dans le livre est albert camus…

Jazzi dit: à

Qu’est-ce qui vous fait dire, B, comme Christiane, que et alii est un homme ? Par ailleurs, elle a bien le droit de s’abstenir de commenter sans que l’on en fasse toute une affaire. J’ai jamais trop accroché au cinéma de Kusturica. Trop bruyant pour mes oreilles…

renato dit: à

Les genres, grande question récurrente ! il faudrait une sélectionneuse de poussins !

Janssen J-J dit: à

Sur les réseaux sociaux, tel le blog de la rdl, il semblerait que la tactique de prévention du harcèlement sadique la plus efficace soit d’y souscrire par une riposte masochiste de bon aloi. Cette réaction appropriée réduit très rapidement la tension collective artificiellement créée autour des faits divers les plus scabreux du moment.
***Ce matin, il fait très beau comme toujours à la mi-janvier dans l’Ouest. Il y a encore de la joie de vivre. Bàv, les vivants-sûrs (19.1.21_9.23)

Janssen J-J dit: à

Je suis totalement opposé à la mise en œuvre d’un certificat de vaccination anti-covid19 pour pouvoir voyager n’importe où. – Et tout à fait favorable à ce que les représentants du culte musulman, chrétien et juif participent à l’éducation des imams, prêtres-pasteurs et rabbins français. – Et j’ai de bonnes raisons d’avoir ces deux opinions bien ancrées, croyez-moi.

Janssen J-J dit: à

Le plus grand dérèglement de l’esprit c’est de croire les choses parce qu’on veut qu’elles soient et non parce qu’on a vu qu’elles sont en effet (Bossuet @ MS).
(moij à B.) sur une religion qui n’est pas encore arrêtée au sujet de « la fabrique des pervers » (en suivant Sophie Chauveau) : est-ce que l’inceste pédophilique pourrait avoir toujours été une pratique familiale héréditaire survenant dans tous les milieux sociaux ?

Janssen J-J dit: à

***Sur un blog circonvoisin…, on peut lire ceci :
« Il a tant massacré d’oeuvres avec sa vérole baroque ».
Cherchez l’erreur chez un internaute sorti de ses gonds (en tête à Dole) !…

Soleil vert dit: à

Oui, aux textes bien nés la valeur se réjouit du nombre des années

Corneille et moi.

B dit: à

Jazzi, de la diversité dans la forme et le style. Je crois avoir presque tout vu de ce cinéaste. Chose paradoxale, je n’aime pas la violence et les films asiatiques qui dégoulinant d’hémoglobine, pétaradent de revolvers ne me stressent pas.

B dit: à

est-ce que l’inceste pédophilique pourrait avoir toujours été une pratique familiale héréditaire survenant dans tous les milieux sociaux ?

Ça ne fait aucun doute.

B dit: à

Ça ne fait aucun doute néanmoins toutes les victimes reproduisent pas le schéma. Je crois qu’un certains pourcentage est atteint à age adulte d’addiction.

Marie Sasseur dit: à

Intéressant point de Droit.

« Affaire Duhamel : la sidérante défense de Jean Veil

Par Jérôme Lefilliâtre — 18 janvier 2021 à 18:47

L’avocat admet avoir eu connaissance des faits d’inceste dont est accusé le politologue. Ce qui ne l’a pas empêché de le promouvoir, au-delà du secret professionnel dont il se revendique.

Après de longs jours de silence, Jean Veil confirme l’information publiée par Libé la semaine dernière : il avait bien connaissance des faits d’inceste dont est accusé le politologue Olivier Duhamel, son ami, dans La Familia Grande, le livre de Camille Kouchner. Le puissant avocat, fils de Simone Veil, a su «entre 2008 et 2011», indique-t-il au magazine Marianne. Et s’il s’est tu, ce n’est pas pour protéger la victime des viols qui demandait le silence, mais en raison du «secret professionnel» qui lie un conseil à son client. «Dans cette histoire, je n’ai strictement rien à me reprocher, j’ai respecté la loi», affirme Jean Veil.

L’argument est-il valable juridiquement ? Laissons aux juristes le soin de trancher ce débat, même si l’article 226-14 du Code pénal, indique que le secret professionnel ne s’applique pas dans le cas d’atteintes sexuelles sur mineurs »

https://www.liberation.fr/france/2021/01/18/affaire-duhamel-la-siderante-defense-de-jean-veil_1817911

La position indéfendable de cet avocat vient justement du fait qu’il n’est pas encore avocat à la défense dans cette affaire.

renato dit: à

Il serait souhaitable qu’un ministre sache au moins bien porter un masque…

Cela dit : « j’ai envie de dire »… « du coup »… « professeur »… « polemiques autour des masques »… et ainsi de suite.

B dit: à

Jazzi, pour le genre de « et autres », l’intuition, le style d’ecriture, les réactions. Sûrement permet il l’emprunt de son pseudo de temps en temps.

et alii » (« et autres » ; utilisé pour nommer des hommes, ou bien des groupes mixtes),

B dit: à

3J, je me répète mais je me souviens avoir entendu Jacques D’Arras évoquer ce problème ancestral souhaiter fermement que ce phénomène disparaisse définitivement des campagnes, (année à 90). J’avais été surprise, pour moi ce mot n’existait pas.

Marie Sasseur dit: à

Vous pouvez ranger vos machines à coudre. Les masques en tissu ça sert à rien.

et alii dit: à

question de références et de CITATIONS
WIKI LE PR2CISE/
. Elle est d’usage dans les notices bibliographiques pour les références d’articles ou de livres comportant au moins trois auteurs.

D. dit: à

Les masques en tissus valent infiniment plus que pas de masque du tout commme on peut hélas couramment l’observer. Chez des joggers, des trottineurs, des cyclistes, des mangeurs, buveurs, fumeurs en évolution au beau milieu d’allées ou de trottoirs fréquentés.

vanina dit: à

Tim O’Brian Going after Cacciato 1988

National Book Award

Nam et ses horreurs, et la puissance de la mémoire, des reves, des obsessions. Enfin, il ya pas que Oliver Stone qui nous ressert de la brutalité, et de la violence organisée, ou brute. Il est fasciné par celà.
Ou moins Clint Eastwood sait changer de partition.Grand acteur en plus.

renato dit: à

« …utilisé pour nommer des hommes… »

Pas specifiquement, car et alii — ou et al. — renvoye sans les mentionner aux co-auteurs d’une œuvre collective. L’usage qui est fait par notre cammarade de chemin est donc on ne peut plus pertinente.

et alii dit: à

biographie?
Quels sont les deux autres personnes du monde de l’art, vivantes ou décédées, souhaiteriez-vous vous réunir pour dîner, et pourquoi?

Léonard de Vinci et Edvard Munch. Léonard en apprend davantage sur sa vie, car il a apporté bien plus à la société que son art. Et j’adorerais une journée complète avec Munch, alors peut-il expliquer en détail The Scream .
SUR ARTNET

vanina dit: à

errata

Tim O’Brien

J’ai quelque part ce livre, mais où.

Patrice Charoulet dit: à

LA POSTE (suite et fin)

J’ai dit ici comment La Poste a refusé de me remettre un colis destiné à ma femme, hospitalisée à 60 km de son domicile, faute de procuration. J e suis allé la voir en voiture et suis revenu avec une procuration.
Je retourne à la poste principale de ma ville avec mon masque sur le nez, la procuration de ma femme, ma carte d’identité, et, on ne sait jamais, mon livret de famille pour prouver que ma femme est bien ma femme. Je fais la queue.Mon tour arrive. Je me présente, confiant. Las!IL manque la carte d’identité de ma femme, qui, bien entendu, se trouve dans la chambre d’hôpital dans le sac de ma femme. Je n’avais pas songé à la lui prendre. Je retourne chez moi. Je fouille dans les tiroirs et je trouve un passeport. Je retourne à La Poste. Je refais la queue. Je donne tout et le passeport. En même temps, je dis : la factrice a menti : j’étais chez moi, elle n’a pas sonné en écrivant sur son avis de passage qu’elle avait sonné trois fois. Le guichetier me dit : « Cela ne m’étonne pas. » Il me remet enfin le colis. Il me dit qu’il lui faut une signature. J’avais prévu un stylo à bille , que je sors.
Non, non ! Pas la peine : avec mon doigt je dois gribouiller je ne sais quoi (je ne peux pas mieux) sur son portable.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La réglementation a été respectée.

Jazzi dit: à

Que de queues que de queues, Patrice Charoulet ! En bon français, on parle de file d’attente…

Marie Sasseur dit: à

Excellent, Charoulet, votre texte a un je ne sais quoi de R. Devos ou de F. Raynaud.

« Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La réglementation a été respectée. »
Et les droits de Madame, certainement préservés, pour d’autres occasions.

Jean Langoncet dit: à

Merci Marie Sasseur, B et Passou pour vos explications. Ce “si ce n’est” venant en opposition avec la longue phrase qui précède continue de me chiffonner. Faut-il comprendre que face à la sauvagerie de ses “nouveaux instincts”, instincts basiques façonnés par la guerre, se tient son attachement à son ascendance française, et à travers elle à ce que la France représente de culture, de liberté, de justice ( valeurs au demeurant tout autant forgées par les guerres) ?

et alii dit: à

e la carte d’identité de ma femme, qui, bien entendu, se trouve dans la chambre d’hôpital dans le sac de ma femme.IL ARRIVE QU’à L’HÖPITAL ON PRENNE LES PAPIERS ;
j’ai eu toutes les peines du monde à me faire rendre ma carte en sortant à la date prévenue ;les infirmières se la repassaient!
soyez prévoyant

et alii dit: à

à la date prévue ; elles étaient prévenues

et alii dit: à

j’ai cru comprendre qu’à l’hosto, on garde papiers, bijoux etc « de valeur »dans un coffre

et alii dit: à

je veux souligner l’aspect « nominatif » à l’hosto:l’infirmière ne voulait pas me la rendre à moi, puisque c’était mon fils qui venait me chercher;

closer dit: à

D’abord tous mes voeux de bon rétablissement pour votre épouse M Charoulet…

Savez-vous qu’il est possible de donner une procuration permanente au guichet de la poste à la personne de votre choix? Cette procuration est entrée dans le système par le guichetier et y reste. Il suffit que le titulaire se présente à n’importe quel bureau de poste avec une pièce d’identité (la sienne) pour retirer les objets à votre nom…

Je suppose que votre irascible postier ne vous a pas parlé de cette possibilité qui m’a été proposée par une charmante guichetière d’une petite ville de province…

Marie Sasseur dit: à

@Ce “si ce n’est” venant en opposition avec la longue phrase qui précède continue de me chiffonner.

Je penche pour le fait que les anciens vient en opposition avec cette idée qu’il est  » né  » au moment de la guerre du Vietnam, comme l’écrit Passou.
Et quand on sait ce que  » ancient » recouvre en anglo-americain, tant les Ricains ont dans leur immense majorité une culture historique reduite à presque rien, au mieux remonte à la fondation de leur nouveau monde, on comprend que ce souvenir de ses grands-parents à la Ferté, ante-bellum, relève presque de la mythologie. Et du  » vieux »
Ou de cette image idéale de la Normandie, et de ses vaches, comme le chantait Stone ( avec Charden)

Yeah, j’ai réussi à la placer !!!

Jazzi dit: à

JJJ, j’ai découvert Patrice Chéreau dans l’une de ses premières mises en scène : La Finta serva (La Fausse suivante) de Marivaux (1971), en italien, au théâtre de Nice. J’avais 19 ans. Ensuite j’ai suivi sa carrière au théâtre et au cinéma, sauf pour l’opéra. Quand il était à la tête des Amandiers, à Nanterre, je l’ai longuement interviewé pour un dossier spécial publié dans le magazine Masque. Certaines de mes questions l’avaient agacé et je m’étais fait engueuler (je lui avais reproché de ne pas aborder frontalement son homosexualité).
J’ai assisté à sa mise en terre au Père-Lachaise…
Rappel complet d’une impeccable carrière
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/10/07/le-metteur-en-scene-patrice-chereau-est-mort_3491549_3382.html

Jean Langoncet dit: à

@culture historique reduite à presque rien,

En effet, the Holly Bible, c’est un bagage assez mince dans l’adversité.

Jazzi dit: à

« Yeah, j’ai réussi à la placer !!! »

Avec un train de retard après JJJ, Marie sasseur !

Jazzi dit: à

Quid des mémoires du cinéaste Woody Allen, Passou ? Directement lié aux Anciens mythes et tabous !

Bloom dit: à

(183 occurrences de fuck : Scorcese battu !)

Un dimanche matin tranquille dans un pub de Dublin…

Baroz, j’ai bien connu quelqu’un quia travaillé pendant plusieurs années avec Patrice Chéreau au Amandiers. Un privilège pour cette personne. Pour moi itou. C’était à l’époque de son Hamlet incarné par Gérard Desarthe, dans la belle traduction de Bonnefoy, avec le cheval noir su scène et la musique de Prince lors du « dum-show »,(‘the thing wherein [he catches] the conscience of the king’)
Artiste exceptionnel.

Bloom dit: à

qui a / sur / dumB-show…’tain de clavier!

Marie Sasseur dit: à

@Avec un train de retard.

Oui, oui on dit ça, mais moi je suis arrivée là bonne destination ! Et sans lire toutes vos inepties.

Et merde aux cons, par dessus le marché !

Marie Sasseur dit: à

J’ajoute que je répondais à Langoncet, sans nécessairement requérir l’écho de vieux crétins.

Marie Sasseur dit: à

Maintenant je ne vous dirai pas combien de fois je suis allée aux US, ni combien de temps j’y suis restée.

Mais suffisamment pour savoir ce que ancient, veut dire.

renato dit: à

Le titre cagien — A propos de rien — révèle les limites intellectuel de ce superficiel lecteur de Kierkegaard.

Jean Langoncet dit: à

@l’écrivain le plus cité dans le livre est albert camus…

Pensez-vous que Stone ait pu emporter un tirage du Mythe de Sisyphe dans sa musette de combat ? L’évoque-t-il pour souligner le désespoir absolu du bidasse qu’il fut, confronté à l’absurde et à la mort, sans pourtant sombrer dans le désespoir ? Je vais quand me rendre dans une librairie et jeter un œil à cette biographie.

Paul Edel dit: à

Jazzi ,à propos de Chéreau, je me souviens être allé l’interviewer au théâtre de l’Odéon, quand il montait la pièce « Le Temps et la Chambre » de Botho Strauss.
C’était en Octobre 1991.
Anouk Grinberg tenait le difficile rôle principal de Marie Steuber et son fantasque.
On me fait signe dans le couloir d’entrer dans son petit bureau. Il est assis devant des feuillets couverts de signes, de flèches, de trucs stabilotés jaunes ou rose..son planning sans doute.. et il est en train de parler au téléphone dans un allemand impeccable et fluide… Il parle de la scène avec trois hommes dans un salon d’attente. Et les ruptures de ton qui balafrent toute la pièce.. et je comprends que soudain il écoute attentivement une longue explication. Il garde les yeux au plafond. Il abrège visiblement le coup de fil et reposant le téléphone, il me dit, tout à trac, comme entrée en matière: « Plus je parle avec Botho Strauss, moins je comprends ce qu’il me dit ! C’est un théâtre que je comprends difficilement. Ce n’est pas mon monde..» Il répond avec précision à mes questions. Je repars content mais quand même un peu troublé par cet aveu qu’il ne comprenait pas les explications de Strauss.. une dizaine de jours plus tard, je découvre sa mise en scène, j’étais sidéré de la beauté esthétique, les nuances dans les éclairages, épaté aussi par le fait qu’il n’avait surtout pas essayé de rendre plus rationnel, plus simple, de mettre une clarté française dans les rapports complexes des personnages avec le temps, les objets, les remémorations, ou les éclats de bouffonnerie, et un certain grotesque social qui déchire le tissu de la pièce qui possède tend parfois vers le conte fantastique ..Tout ça est incroyablement délicat à faire passer.. avec flaques d’ombre et morosités hivernale sous-jacentes.. Miracle ! Chéreau avait gardé instinctivement la puissance lente et onirique de cette pièce.

Passou dit: à

Jean Langoncet, Pas une biographie, une autobiographie… Ce qui change tout dans le rapport à la vérité.

et alii dit: à

Iran : l’écrivain Arash Ganji condamné à 5 ans de prison pour une traduction
Arrêté le 22 décembre 2019, l’écrivain et traducteur iranien Arash Ganji a été maintenu en détention, enfermé au sein de la prison d’Evin, à Téhéran, pour quelques semaines, avant une libération sous caution. Les autorités, à l’époque, n’avaient pas motivé son arrestation : le 28 décembre 2020, Ganji a été condamné, reconnu coupable d’avoir menacé la sécurité de l’Iran et diffusé une propagande anti-gouvernementale. Sa traduction d’un livre en farsi motiverait la sentence.
https://actualitte.com/article/98202/international/iran-l-ecrivain-arash-ganji-condamne-a-5-ans-de-prison-pour-une-traduction

Bloom dit: à

Un des livres préférés de Chéreau: L’invention de la liberté, de Jean Starobinski, chez Skira.
Évidemment, serait-on tenté de dire…

Marie Sasseur dit: à

C’est une bonne remarque. Autobiographie est quand même un mot que très peu sont capables d’honorer. Pourquoi ne pas accepter  » mémoires « , qui convient presque tout le temps, sans recourir à autobiographie gonzo.

Jean Langoncet dit: à

J’ai hésité à me corriger. Puis l’idée de taquiner le biographe en vous m’a amusée. “Autobiographie” quel mot incongru.

rose dit: à

Coupé en trois
Du grec autos soi-même
Bio la vie
Graphein écrire.

La mémoire est sujette à caution et à trous, las.

Jean Langoncet dit: à

Merci rose, grâce à votre éclairage étymologique je comprends mieux le sens de autobiographie ; je dirais en langage courant : se la raconter ou se la jouer.

Soleil vert dit: à

Poésie nrf
Je farfouille au « Divan », rien à me mettre sous la dent. C’est illisible. On croule sous François Cheng lisible lui mais qui ne m’inspire pas.

Mes dernières trouvailles : Raymond et Jean-Pierre Lemaire

(Devant le guichet il s’arrêta, intimidé
comme à l’avant-dernière case
d’une grande marelle. Au-delà
avec les balances, les ailes
on passait la mer
Lui ne partait pas
Dehors, les voitures toutes jaunes
Elles ne prenaient pas les gens
Seulement les lettres, les mandats
Parfois, clandestinement
l’ombre de leur main droite)

… pour rester dans l’ambiance postale…

D. dit: à

Ce Langoncet a une facilité de compréhension tout-à-fait remarquable.

D. dit: à

Les chats ont bien supporté cette période froide, Soleil vert ?

D. dit: à

Excusez-moi, Patrice Charoulet, mais d’une part le masque ne se porte pas que sur le nez, auquel cas de simples petits tampon d’ouate suffiraient, mais également sur la bouche. D’autre part il me semble qu’il est écrit sur l’avis de passage que la pièce d’identité du mandant doit être présentée, sauf erreur de ma part.

FX dit: à

Une autobiographie c’est aussi l’histoire de la vie d’une bagnole écrite par son chauffeur.
(Ok, je sors… Vrououououoummmmm…).

Bloom dit: à

And you know
Something is happening
But you don’t know what it is,
Do you, Mr Jones?

Quand Dylan ’empêche’ Johnson musicalement sur la conduite de la guerre du Vietnam.

https://www.youtube.com/watch?v=hC4r3QFnmQ8

Jean Langoncet dit: à

Et, sur ce thème, Masters of War, dès 63.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn et p. edel,

Pour ma modeste part, j’ai eu la chance d’assister à 6 mises en scène de Chéreau aux Amandiers durant les grandes années 80 (1 Genet / Les Paravents ; 3 Koltès / Combat de nègre et de chiens / Quai Ouest / Dans la solitude des champs de coton ; 1 Tchekhov / Ivanov ; 1 Shakespeare / Hamlet –
Mes deux plus grands souvenirs, l’inoubliable Didier SANDRE dans les rôles d’Ivanov 1989 et un rôle dans les Paravents (1983)
https://www.lemonde.fr/archives/article/1989/04/06/didier-sandre-repete-ivanov-a-nanterre-l-age-ou-l-on-fait-ses-comptes_4106869_1819218.html

… et d’avoir dîné à proximité de Michel Foucault avant une représentation des Paravents de Genet. Mon grand regret : n’avoir pu assister à sa mise en scène de Marivaux, la fausse suivante. L’avais ratée de peu.
Merci pour ces bons souvenirs à peu près communs…

Jean Langoncet dit: à

Come, you masters of war
You that build the big guns
You that build the death planes
You that build all the bombs
You that hide behind walls
You that hide behind desks
I just want you to know
I can see through your masks
You that never done nothin’
But build to destroy
You play with my world
Like it’s your little toy
You put a gun in my hand
And you hide from my eyes
And you turn and run farther
When the fast bullets fly
Like Judas of old
You lie and deceive
A world war can be won
You want me to believe
But I see through your eyes
And I see through your brain
Like I see through the water
That runs down my drain
You fasten all the triggers
For the others to fire
Then you sit back and watch
While the death count gets higher
You hide in your mansion
While the young peoples’ blood
Flows out of their bodies
And is buried in the mud
You’ve thrown the worst fear
That can ever be hurled
Fear to bring children
Into the world
For threatenin’ my baby
Unborn and unnamed
You ain’t worth the blood
That runs in your veins
How much do I know
To talk out of turn?
You might say that I’m young
You might say I’m unlearned
But there’s one thing I know
Though I’m younger than you
That even Jesus would never
Forgive what you do
Let me ask you one question
Is your money that good?
Will it buy you forgiveness?
Do you think that it could?
I think you will find
When your death takes its toll
All the money you made
Will never buy back your soul
And I hope that you die
And your death will come soon
I’ll follow your casket
On a pale afternoon
I’ll watch while you’re lowered
Down to your deathbed
And I’ll stand over your grave
‘Til I’m sure that you’re dead

https://www.youtube.com/watch?v=JEmI_FT4YHU

Marie Sasseur dit: à

@Et Passou, son double vestimentaire, ne nous en a rien dit !

Passou a laissé des opinions bien tranchées s’exprimer sur ce « cinéaste ».

C’est un peu la déception.
On a un billet ciné, et aucune plus-value apportée au billet de Passou de la part d’un qui disait passer ses journées au ciné. Et s’affichait cinema! cinema !
Nib, rien , que dalle,
Aucune contre-proposition valable.
Que des trucs porno gay ou de Woody l’incestueux.

Delaporte et son Neuhoff manquent un peu.

Marie Sasseur dit: à

@Et, sur ce thème, Masters of War, dès 63.

On comprend que Langoncet part à la guerre la fleur au fusil.

« Et sur ce thème » , pour votre médiathèque d’objecteur de conscience : « lord of war », business garanti 100% apolitique.

Janssen J-J dit: à

@ PE/JPA – Beau vague à l’âme malouin chez PE…, comme un début de détachement pour les choses du passé. Pas encore tout à fait serein, mais l’y vient. Impossible de lui dire notre estime là-bas… Ici, chez PA, c bin moins compromettant, on prend moins de précautions…
Cette après-midi (-petit écho QNRAV avec le dossier Stone-), longue rando dans l’anse du marais d’Yves, depuis les Boucholeurs jusqu’à Fouras… Du soleil, pas de vent, un estran de vase, au large de la marée ultra basse, la boîte à sardines du populaire fort B.,se détachant à l’horizon entre les deux îles. Pas mal de mouettes et d’aigrettes dans la marais, quelques couples de marcheurs sur la petite bande de galets blancs. Aucun ne porte masque, et le chien-chien attend, pantelant, qu’ils lui lancent son bâton au loin pour la centième fois.
Au bout de trois heures de marche aller-retour sur le sentier marin, bonne sensation d’ébriété et de béatitude, sous l’action bienfaisante des endorphines (La marche est ratée si on ne l’éprouve pas). Arrivée au bercail à la nuit tombante, avec deux minutes de retard sur le couvre-feu national. Une nuit calme en perspective.

Jean Langoncet dit: à

Une fleur de lotus plutôt qu’un cache-flamme, Bécassine.
FX, je vous sui.
Bonsoir.

Marie Sasseur dit: à

Langoncet, finalement vous êtes un con. Mais un con en boucle.

B dit: à

Marie, vous avez bien fait de voyager parce que maintenant, il va nous falloir attendre . A la nage, à la rame ou en avion? Parce qu’il y en a qui se sont lancés dans de périlleuses et courageuses traversées, c’est surhumain tous ces projets exploits accomplis. Je rê d’y aller pour les paysages, au train où les choses se profilent, me reste à espérer une seconde vie et que toute cette beauté ne souffre pas trop des projets trop humains.

https://youtu.be/egPhIdaVuCY

Jean Langoncet dit: à

(P.S. : on dit aussi frein de bouche)

B dit: à

Et les bio de grand aventuriers qui se sont confrontés aux éléments? Dans le Monde du jour, un article, puisque nous évoluons autour d’un vétéran, sur les effets plusieurs générations après de l’utilisation de l’agent orange. Je ne m’intéresse pas de près aux nouvelles armes chimiques en dehors chlore du syrien, et de l’uranium appauvri en Irak. Des nouveautés, de ce côté , du moins sues et révélées aux publics?

B dit: à

grandS, mes excuses.

B dit: à

Dans une de mes rares promenades, un guide improvisé, un vieux monsieur courtois et accueillant, m’avait indiqué, à peine visible, la demeure du challenger illustre, golfe du Morbihan.

puck dit: à

Jeannot, oui c’est bien, on retrouve ce même élan poétique dirigé vers un amour du prochain dans la prestation de Jimi Hendrix à Monterey tel qu’on peut l’observer dans cette vidéo à 4’55 » précise sur le méridien de Greenwich

quoi qu’il en soit c’est quand dans ma jeunesse j’ai assisté à cette scène que j’ai décidé de devenir guitariste :

https://www.youtube.com/watch?v=D4LnpDj24hI

Jazzi dit: à

Vous ne savez pas lire, Marie Sasseur.
Oliver Stone n’est pas ma cup of tea…

Cinema, cinéma, avez-vous dit ?

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Brève esquisse d’une filmothèque sauvage

Le samedi soir ou le dimanche après-midi, nous allions en famille à l’Azur Cinéma de Rocheville. Un cinéma de quartier, situé au début de l’avenue des Broussailles, à la périphérie de Cannes. Cette petite salle en pente douce et au vague décor à l’italienne, toujours bondée, constituait alors l’un des principaux point de rencontre des habitants.
Un lieu particulièrement folklorique, haut en couleur, où nous découvrions, après le court métrage et les actualités d’usage, et selon le bon vouloir de son propriétaire et projectionniste, des films populaires à grand spectacle. Parmi les péplums, westerns, drames policiers ou comédies drolatiques, je me souviens des films de Charlots, qui nous faisaient tant rires, ou de la série des Joselito, l’enfant à la voix d’or, qui me faisait pleurer. Je me souviens aussi de films plus édifiants, se voulant historiques, tels Néfertiti reine du Nil, Samson et Dalila, Les dix commandements, ainsi que de la série des Maciste. Je me souviens également que parfois, à l’entracte, tandis que l’ouvreuse déambulait parmi les rangs avec sa grande corbeille en osier débordante de bonbons et de crèmes glacées, des membres de l’association La Roue Tourne nous proposaient d’acheter des billets de tombola au profit des vieux comédiens indigents.

Après la mort soudaine de mon père, juste avant ma onzième année et mon entrée en sixième, l’une de ses soeurs aînées, revendeuse au marché Forville de Cannes, me proposa de venir l’aider sur son stand, le dimanche matin. Me permettant ainsi de gagner mon argent de poche et d’aller désormais seul au cinéma, après le déjeuner, dans les nombreuses salles du centre ville.
Auparavant, je suivais avec assiduité sur l’écran de la télévision trônant au milieu du buffet de sa salle à manger, l’émission d’actualité cinématographique La séquence du spectateur, qui présentait trois nouveautés de la semaine et m’aidait dans mes choix.
De cette période, mais pas forcément dans cet ordre-là, je me souviens de West side story, de Sean Connery dans les premiers James Bond, de Michèle Mercier dans la série des Angélique, de Borsalino, avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, de Brigitte Bardot dans L’Ours et la poupée de Michel Deville.
Je me souviens aussi que les ouvreuses nous accompagnaient à notre place dans le noir avec une lampe de poche et aussi d’avoir vu Les Oiseaux, d’Alfred Hitchcock, au Vox, rue d’Antibes.

Peu de temps après la mort de mon père, ayant réussi à convaincre ma pauvre mère d’acheter une télé, je pus découvrir, parallèlement, tout un tas d’oeuvres plus anciennes. Notamment sur la chaîne RMC, où était présenté un film chaque soir. Me constituant ainsi une culture cinématographique composée essentiellement de films français mais aussi hollywoodiens datant de l’avant jusqu’à l’immédiate après Seconde Guerre mondiale. Tels les films dits de « qualité française », tant décriés par les cinéastes de la Nouvelle Vague, dans les colonnes des Cahiers du Cinéma.
Ce qui ne m’empêcha pas par la suite d’apprécier le cinéma de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Eric Rohmer ou Jacques Rivette. C’est sur le petit écran que je pus voir Un Carnet de bal de Julien Duvivier ou Remorques de Jean Gremillon avec Jean Gabin et Madeleine Renaud. Ainsi que tous les films de Sacha Guitry, pour lequel j’avais un faible et dans la plupart desquels Pauline Carton tournait toujours des rôles de bonne. Mais aussi la série des Don Camillo avec l’inénarrable Fernandel et la plupart des films où Louis de Funès incarnait des second rôles, plus inquiétants que comiques, avant qu’il ne devienne la vedette que l’on sait grâce à Gérard Oury.

Je me mis aussi à m’intéresser au festival de Cannes et à lire la presse spécialisée.
Je me souviens de Sophia Loren se promenant sur la Croisette entourée d’une nuée de photographes, d’avoir croisé Michèle Morgan au détour d’une rue, d’avoir lu que le Cléopâtre, avec Liz Taylor et Richard Burton, avait été, le film le plus cher de toute l’histoire du cinéma.
Durant les années précédant le bac, je lisais passionnément les critiques cinématographiques de Jean-Louis Bory dans le Nouvel-Obs. Désormais, au joli mois de mai, je parvenais à m’introduire, par une porte dérobée, dans l’ancien Palais des Festival, situé alors au centre de la Croisette. Séchant les cours, j’y découvris l’essentiel des films en complétion, telles les oeuvres du cinéma italien, alors à son apogée : Fellini, Antonioni, Visconti ou Pasolini. Je me souviens encore du trouble que me causa Terence Stamp dans Teorema ! C’est là que je vis également Cris et chuchotements de Bergman ou encore India Song de Marguerite Duras. Tandis que dans les sections parallèles, je découvrais le « nouveau cinéma allemand » : Fassbinder, Herzog, Wenders, ou encore les premiers longs métrages de Lars Von Trier.

L’une des principales raisons de mon installation à Paris, où je m’inscrivis à la faculté de Droit de la rue d’Assas au début des années 1970, fut que j’étais assuré de pouvoir y visionner l’essentiel de la production cinématographique mondiale. De fait, sans adhérer pleinement à une quelconque obédience cinéphilique, dès mon arrivée dans la capitale, je pus aller presque tous les soirs au cinéma. Pour les films classiques, de préférence à la cinémathèque du Trocadéro : beau temple art déco, prolongé d’un vaste jardin vallonné sur la Seine, face à la tour Eiffel. Pour les films de référence, absolument incontournables, et ardemment guettés sur le Pariscope ou L’Officiel du spectacle, j’avais le choix entre les nombreuses salles indépendantes du Quartier Latin et de Saint-Germain-des-Prés. Mais aussi en divers autres points de la capitale.
Je me souviens des « mélos flamboyants » de Douglas Sirk. Je me souviens du cri inimitable de Jane Mansfield dans le film La blonde et moi. Je me souviens aussi qu’on l’appelait « le buste » et qu’elle est morte décapitée dans un accident de voiture. Je me souviens du cinéma Le Wepler, place de Clichy, et de ses cendriers incrustés dans les accoudoirs pour les fumeurs. Je me souviens des premiers films porno distribués en salle. Je me souviens de Jodie Foster dans Taxi Driver. Je me souviens de Marlon Brando dans Le dernier tango à Paris. Je me souviens du documentaire Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls et de Nuit et brouillard d’Alain Resnais. Je me souviens d’Emmanuelle Riva dans Hirohima mon amour, de Bette Davis dans All about Eve, de Brad Davis dans Midnight express et Querelle de Brest, du regard de Jean-Pierre Léaud découvrant la mer à la fin des Quatre-cents coups, de L’Important c’est d’aimer de Zulawski, de la première apparition à l’écran de Carole Bouquet dans Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel ou encore celle de Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans Les Valseuses de Bertrand Blier.
Je me souviens…

Marie Sasseur dit: à

On, moi, je m’en fous total de ces souvenirs je me souviens
Qui n’interrogeront que le spectateur, et ,aussi l’expérience de voyeur.
Indigne d’une chronique ciné , ou d’un rendu de la bio d’un cinéaste, débarrassés du racontage de lui-même.

Mais bon, – on- je savais à quoi m’en tenir, et comment ridiculiser une grande gueule.

B dit: à

que l’ouvreuse déambulait parmi les rangs avec sa grande corbeille en osier débordante de bonbons…

Ah oui, je les avais oubliées. Cela s’est perdu. Maintenant les gens s’achètent avant d’entrer dans les salles des carnets de pop corn sûrement pour faire comme dans les films américains, phénomène identificatoire.

https://youtu.be/mlbIj2zYLqo

B dit: à

Cornets. Mes excuses

Marie Sasseur dit: à

Je ne clique plus sur les liens de ce pleutre.
Il fait les castings qui lui font plaisir. Bien contente de l’avoir mouché, pour ce qu’il est vraiment.

Jazzi dit: à

Au cinéma, les têtes de gondoles se traduisent par blockbusters, MS.
C’est-y le cinéma que vous aimez ?

Jazzi dit: à

J’en suis totalement mortifié, Marie Sasseur !
Il e me reste plus qu’à aller me cacher…

Marie Sasseur dit: à

C’est-y que je laisse ce pauvre harceleur analphabete face son triste et misérable spectacle ?
C’est.

Jean Langoncet dit: à

(ça, c’était pour saluer Bacri.)

Jean Langoncet dit: à

@Pourquoi ne pas accepter » mémoires « , qui convient presque tout le temps, sans recourir à autobiographie gonzo.

A commencer par celles (pas ceux) de guerre du Général De Gaulle ; le rapport à la vérité s’accorde en ce cas à la licence poétique et au goût de la mise en scène. Un délice.

rose dit: à

Pck ds autobiographie, il y a un pacte de sincérité, alors que ds Mémoires il y a totale subjectivité.

Jean Langoncet dit: à

Vous avez vu cette vidéo de JB postée hier où elle tient un bébé dans ses mains tout en moquant la voix de Dylan ? J’y vois beaucoup de dépit amoureux. Elle tient ce nourrisson comme elle tiendrait dans ses bras Dylan himself ; et lui fait boire toute une choppe d’eau, du moins espère-t-on, en quelques minutes, indifférente à ses petits cris. Effrayant

rose dit: à

Arrivée au bercail à la nuit tombante, avec deux minutes de retard sur le couvre-feu national.

Tdss tsss. Est-ce bien raisonnable ?

rose dit: à

Non Jean Langoncet, pas vu en entier. Déjà elle tenait ce bébé comme une poule tient un porte-plume.

rose dit: à

Pas mieux.
Je trouve cela très drôle.
Dslée.

Jean Langoncet dit: à

comme elle tiendrait > comme si elle tenait

rose dit: à

Je suis abasourdie.
Ce bébé dont tout le monde se fout alors qu’elle lui fourgue 1/2 litre d’eau dans le ventron. Et comme il est de bonne composition à faire areuh à la fin.
J’imagine/j’espère que Joan Baez n’a jamais eu d’enfant.🤬

rose dit: à

C le papa de Renato.
👼🍼🤱👶🚼
Cesare Maestri.

renato dit: à

Tous ceux qui grimpent le connaissent, mais pas de rapport de parentèle. Par contre ai bien connu sa sœur Anna — vous l’avez probablement vue dans Riz amer —.

B dit: à

Très beau film, vu il y a si longtemps qu’il me faudrait y retourner. Je vais faire comme le petit Prince, s’ il te plait,TV, programme nous ce chef d’oeuvre.

Jean Langoncet dit: à

Heureux glissement vers le cinéma italien d’après guerre.

Jean Langoncet dit: à

(« avanti ! tout le monde recule ! » vieille blague de garnison pour chicoter les étrangers d’origine italienne)

Jean Langoncet dit: à

@Jazzi dit: à
« Yeah, j’ai réussi à la placer !!! »
Avec un train de retard après JJJ, Marie sasseur !

Quant à Passou, mine de rien, il a placé Sharon (pas Ariel) directement dans le billet.

Jean Langoncet dit: à

(Stinky Toys : c’est l’âge auquel on envoyait d’office, peu auparavant, aux États-Unis comme en France (durant trois ans pendant la guerre d’Algérie), nos gamins à la guerre. Pas besoin de Camus pour alimenter un certain sens de la révolte.)

Marie Sasseur dit: à

Les  » gamins » de Langoncet ont aussi fait la guerre en Afganistan, en Irak.

Marie Sasseur dit: à

Le film d’ O. Stone scénariste ou réalisateur, parmi ceux vus,- peu nombreux, 5 quand même-, que je place en tête, c’est assurément  » Alexandre « .

La recherche documentaire a été étayée par un pro. Il n’y a pas de mystère, quand la « came » est là , ça marche.

« Pour être au plus près de la réalité, Oliver Stone s’est adjoint les services de Robin Lane Fox, professeur d’histoire ancienne à Oxford et auteur, en 1974, d’une biographie d’Alexandre. Le scientifique n’eut qu’une exigence : participer à la charge de la cavalerie aux côtés d’Alexandre dans la poussière de Gaugamèle. « Vous savez, Oliver, je viens de faire la chose que j’ai le plus désirée de ma vie entière… Jamais je ne pourrais vous en remercier suffisamment« , a-t-il lancé au metteur en scène. »

https://www.telez.fr/actus-tv/alexandre-10-infos-sur-le-projet-pharaonique-doliver-stone/

Jazzi dit: à

Il était pas un peu gay, Alexandre, Marie Sasseur ? Est-ce qu’on le voit en action avec son amant dans la version d’Oliver Stone ?
A part les blockbusters, vous allez voir parfois des films d’auteurs ?

Il arrive que des films relancent des livres. Ainsi le « Lupin » récemment tourné et projeté sur Netflix avec Omar Sy a fait repartir en flèche le roman de Maurice Leblanc, qui s’arrache en librairie !

Jazzi dit: à

« Riz amer » a beaucoup fait pour l’introduction du short chez les Italiennes d’après-guerre !

Jazzi dit: à

L’autre grand film produit par Dino di Laurentiis avec sa femme Silvana Mangano, c’est « Cinq femmes marquées ». Sorti en 1960 et qui m’avait quasi traumatisé !
Ici, le film en entier, en VO
https://www.bing.com/videos/search?q=sylvana+mangano+short&ru=%2fvideos%2fsearch%3fq%3dsylvana%2bmangano%2bshort%26qpvt%3dsylvana%2bmangano%2bshort%26FORM%3dVDRE&qpvt=sylvana+mangano+short&view=detail&mid=D33AC116EA8EF7DE0F53D33AC116EA8EF7DE0F53&rvsmid=C07F91FC4C535CD2FB0BC07F91FC4C535CD2FB0B&FORM=VDQVAP

Marie Sasseur dit: à

Ce vieux vicieux pose des questions qui lui ressemblent, sans bien savoir à qui il les pose.

Jean Langoncet dit: à

@Les » gamins » de Langoncet ont aussi fait la guerre en Afganistan, en Irak.

Les armées se sont professionnalisées. Plus d’appelés comme ce fut le cas durant la guerre d’Algérie et au Vietnam.

Janssen J-J dit: à

Bonjour Ch., j’ai pensé à votre dernière lecture en tombant sur cette critique, ce matin.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/01/20/maitrise-glacante-ndiaye/
En partagez-vous le malaise de lecture ?… J’étais tenté…, car j’apprécie pas mal cette romancière en général, mais je vais vous attendre si vous le voulez bien. Je vous tiendrai pour responsable, hein ! 🙂
Bien belle journée à vous,

puck dit: à

Jazzi dit: Il était pas un peu gay, Alexandre
 »

pas qu’un peu : Oliver Stone a voulu faire un film comme Almodovar sur la relation compliquée fils – mère.

Marie Sasseur dit: à

Les » gamins » de Langoncet.

Ce ne sont pas des veterans.

O. Stone ne joue pas dans la même cour bien gauchiste de M. Moore, ni n’a fait woodstock.

Fume and peace, mon frère; ça c’est pas du belge. lol.

DHH dit: à

Jean Langoncet écrit
…… »l’âge auquel on envoyait d’office, peu auparavant, aux États-Unis comme en France (durant trois ans pendant la guerre d’Algérie), nos gamins à la guerre ».
Ce post me donne l’occasion de revenir sur le livre que je viens de lire de Raphaelle Branche-et qui d’ailleurs n’est pas tout à fait etranger au sujet du billet : Papa qu’as-tu fait en Algerie ?
A partir d’interwiews de ceux qui etaient alors les gamins que la France arrachait à leur terroir pour les envoyer venir trois ans durant « maintenir l’ordre » en Algérie, l’auteure analyse les repercussions immediates et lointaines de tous ordres sur eux mêmes et leur familles de cet episode singulier de leur vie
Passionnante enquête auprès de personnes aujourd’hui octogénaires et qui n’avaient jamais pu ni voulu parler jusque là de leur vécu la -bas ,de leur lancinant malaise dd se sentir complice des horreurs étaient perpétrées dans cette guerre qui ne disait pas son nom, et qui ont alimenté un sentiment obsessionnel et caché de culpabilité larvée qui les a accompagnés pendant des années ;
Certains disent egalement au fil des interwiews qu’ils y on eprouvé comme la dissolution progressive de leur identité et de leur moralité par l’adaptation routinière à la violence contre des innocents , et aussi les difficultés de réadaptation au retour dans des familles etrangeres à leur nouvel univers de meurs difficultés de communication ; enfin pour certains au-dela de ce mal etre muet les troubles psychiatriques reels à long terme que cette expérience vécue comme traumatisante a entraînée;
Et cela à une époque, où contrairement aux jeunes mal remis du Viet Nam, ils n’ont pu bénéficier de l’attention d’une médecine qui a appris depuis ce qu’était la spécificité leurs troubles et s’est investie dans la recherche de leur soulagement.

puck dit: à

non O. Stone a voulu faire avec Alexandre un ramake de Apocalypse Now : l’histoire d’un type qui, dans son désir toujours plus loin, finit par se perdre lui-même dans ses ambitions. (un peu l’histoire de Stone lui-même).

et aussi un film sur la relation mère / fils parce que lui-même a eu une relation compliquée avec sa mère et qu’il aime bien Almodovar…

puck dit: à

sur la différence entre Moore et Stone c’est un sujet compliqué.

disons que les américains aiment bien Moore.

alors que quand ils pensent à Oliver Stone ça leur donne envie de voter pour Trump.

puck dit: à

faut dire que Oliver Stone donne énormément envie de voter pour Donald Trump, même moi quand je pense à Stone j’ai envie de voter pour Trump…

puck dit: à

Alexandre c’est l’histoire d’un type qui crée un empire gigantesque pour briller aux yeux de sa maman.

Je pense que Stone a voulu faire un parallèle avec la relation de Bush Jr et son père.

l’ambition humaine relève toujours d’un besoin de reconnaissance qui a quelque chose d’éminemment « enfantin ».

Jazzi dit: à

« la relation compliquée fils – mère »

Pauvre Angelina Jolie, embarquée dans un mauvais péplum avec 50 ans de retard !

puck dit: à

« Pauvre Angelina Jolie, embarquée dans un mauvais péplum avec 50 ans de retard ! »

je crois qu’elle s’en fout complet : elle a empoché son chèque son 10 millions pour mettre des couleuvres autour du cou et voilà !

puck dit: à

non le plus drôle avec ce film c’est le cadeau de Stone au cinéma français.

comme Stone aime la France, il fait produire ce film par Pathé : au final il aura failli les couler tellement c’est un bide !

christiane dit: à

JJJ,
Ce roman m’a préoccupée tout au long de sa lecture et après, livre refermé. L’intrigue ne se révèle que par infimes bribes distillées dans les monologues et questionnements de la narratrice Me Susanne, une adulte incertaine qui questionne un souvenir d’enfance oublié, à cause des propos de son père. A ce très lent et très flou cheminement se joint l’affaire qu’elle doit défendre : une mère accusée d’un infanticide qu’elle ne nie pas. Tout le mystère repose sur un homme qui hante ces deux femmes…
L’écriture est remarquable rendant par son rythme syncopé les émotions, les rages, les hésitations des protagonistes. La mémoire, cette infidèle, est la quête des deux femmes. Et l’homme, me direz vous ? Lisez et vous me direz…

Jazzi dit: à

C’est bien ce que je dis, puck. Avec Stone on est dans l’industrie cinématographique, qui par ailleurs est un art. Sauf pour les nullissimes comme Marie Sasseur…

puck dit: à

oui Jazzi, par ailleurs.

puck dit: à

par contre « Snowden » c’est un allemand qui l’a financé.

ce film a gagné 40 millions de dollars.

dont la moitié aux US : je sais pas si Stone n’aime pas les US mais dans tous les cas ce pays lui aura fait gagné du pognon.

puck dit: à

gagnER

christiane dit: à

JJJ,
Merci pour le lien chez Nadeau. L’analyse et les interrogations de Hugo Pradelle pour le nouveau roman de Marie Ndiaye : « La vengeance m’appartient » , est remarquable.

Janssen J-J dit: à

merci Ch. pour la célérité de votre réponse.
Je vais voir. A fort bientôt.

Jazzi dit: à

Plus surement que « Riz amer », « Le Voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica n’est-il pas le film fondateur du néoréalisme italien ?
Cet enfant, qui me ressemblait, et assiste impuissant à l’humiliation de son père, me tirait toute les larmes de mon corps, à l’époque, et aujourd’hui encore…
https://www.bing.com/videos/search?q=le+voleur+de+bicyclette+youtube&first=1&ru=%2fsearch%3fq%3dle%2bvoleur%2bde%2bbicyclette%2byoutube%26first%3d1%26FORM%3dPERE&view=detail&mmscn=vwrc&mid=FDC79A6E47ADF7872A48FDC79A6E47ADF7872A48&FORM=WRVORC

Jazzi dit: à

JJJ, je pense que Paul Edel, nous parlera aussi prochainement de « La vengeance m’appartient » de Marie Ndiaye…

rose dit: à

P.de trouille.(Clovis)
Ma mère est vaccinée ce matin.
Croisez les doigts.(des pieds si les mains sont sur le clavier)

christiane dit: à

JJJ,
Célérité de transmission qui cette fois vous permet de lire une de mes deux réponses.
En amont… Une que vous n’avez pas dû lire comme Jazzi. Voir vers le bas de la première page.

Paul Edel dit: à

Jazzi. Pour une lecture critique de Marie Ndiaye…c’est « niet ». Je n’irai pas acheter le roman.J’ai aimé une fois certains passages de « trois femmes puissantes ».. et depuis, , j’ai totalement décroché.Théâtre,pareil,j’ai décroché.. Phrases entortillées volontairement alambiquées,gout de l’épate, lyrisme que je ressens comme artificiel,et parfois volonté de tout obscurcir.. constructions erratiques qui se veulent savantes pour pas grand chose…. pour moi c’est du post Faulkner dérivant. Aucun plaisir de lecture.

B dit: à

Fume and peace, mon frère; ça c’est pas du belge. lol.

Bof, à force on ne sent plus les effets. Mieux vaut boire un bon Champagne, quelque soit votre état psychique ça rendra joyeux. Les nouvelles drogues sont, je crois, j’ai pas testé, plus dangereuses. La chimie est responsable comme l’héroïne, la cocaïne, de collapsus cardio-vasculaires, arrêt cardiaque entre autres effets, ceux ci ne nuisent souvent déraciné definitives aux consommateurs. Les drogues modifient non seulement la perception mais le comportement, conduisant ainsi à des troubles plus ou moins graves en société, dans la société et pour l’individu. Avec le haschisch vous risquez un cancer, avec l’herbe une BPCO et parfois des décompensations qui font basculer les consommateurs dans la schizophrénie, le LSD était assez dangereux pour les mêmes raisons. Il a ete remplacé par d’autres produits de synthèse.

https://www.vie-publique.fr/en-bref/276538-drogues-quelles-evolutions-depuis-les-20-dernieres-annees

Jazzi dit: à

Je croyais que tu avais commandé le livre en même temps que le Gracq, Paul. J’ai dû confondre avec Christiane. Au moins ta réponse est claire !
Bon, un petit rappel pour me faire pardonner
__________________

MARIE NDIAYE

Vacance sénégalaise

Fille d’une Française et d’un Sénégalais, Marie NDiaye n’a pas connu son père, retourné vivre dans son pays natal peu après sa naissance. Si ce n’est à l’occasion de rares séjours de vacances longtemps plus tard. Elevée dans un « univers 100 % français », Marie NDiaye à longtemps déclaré que pour elle : « l’origine africaine n’a pas vraiment de sens – sinon qu’on le sait à cause de mon nom et de la couleur de ma peau. » Ce n’est que récemment qu’elle a avoué avoir retrouvé le « chemin du baobab ». Un chemin initié avec Trois femmes puissantes, Prix Goncourt 2009. Jusqu’alors, elle n’avait jamais évoqué l’Afrique, malgré une douzaine de titres à son actif. Dans ce roman, constitué de trois récits, avec un passage de relais entre chacun d’entre eux, elle nous donne à voir, par la grâce flamboyante de son écriture, des personnages au plus intime de leurs pensées : Norha, Fanta et Khady Demba. Trois femmes qui ont particulièrement inspiré cet auteure dont l’étrangeté du style fait écho, entre réel et imaginaire, à sa propre « étrangèreté » au monde ainsi qu’à celle de ses personnages. Dans l’extrait ci-dessous, Norah, la première héroïne du roman, française et avocate, arrivée dans la villa cossue des environs de Dakar à la demande pressante de son père, un homme dont malgré l’autorité lointaine elle a toujours subi le maléfique ascendant, croise pour la première fois l’héroïne du troisième récit, une sorte de « cœur simple » dont on suivra le destin impitoyable, qu’elle affrontera jusqu’au bout avec une impressionnante dignité.

« Cela n’a ni sens ni intérêt d’avoir pour père un homme avec lequel on ne peut littéralement pas s’entendre et dont l’affection a toujours été improbable, songeait-elle une fois de plus, calmement néanmoins, sans plus frémir maintenant de ce sentiment d’impuissance, de colère et de découragement qui la ravageait autrefois lorsque les circonstances lui faisaient cogner du front contre les irrémédiables différences d’éducation, de point de vue, de perception du monde entre cet homme aux passions froides, qui n’avait passé en France que quelques années, et elle-même qui y vivait depuis toujours et dont le cœur était ardant et vulnérable.
Elle était pourtant là, dans la maison de son père, elle était pourtant venue quand il l’avait appelée.
Et cette émotivité qu’il méprisait sans retenue, méprisant avec elle sa propre fille et tout l’Occident avachi et féminisé, si elle en avait été un peu moins pourvue elle aurait trouvé n’importe quel prétexte pour s’éviter un tel voyage – … et tu me ferais honneur et un plaisir insigne en voulant bien, si tes forces te le permettent, te séparer pour un temps plus ou moins long de ta famille pour venir chez moi, ton père, car j’ai à te parler de choses importantes et graves…
Oh, comme elle regrettait déjà d’avoir fléchi, comme elle aspirait à rentrer chez elle, à s’occuper de sa propre vie.
Une mince jeune fille en débardeur et pagne élimé lavait des marmites dans le petit évier de la cuisine.
La table était couverte des plats qui attendaient, comprit Norah, de leur être servis à elle et à son père.
Abasourdie, elle aperçut du poulet rôti, du couscous, du riz au safran, une viande sombre dans une sauce à l’arachide, d’autres mets encore qu’elle devinait sous les couvercles transparents et embués, surabondance qui lui coupa les jambes et se mit déjà à peser sur son estomac.
Elle se glissa entre la table et l’évier et attendit que la jeune fille eût fini, avec peine, de rincer un grand fait-tout.
L’évier était si étroit que les parois du récipient ne cessaient de heurter les bords ou le robinet, et comme il était dépourvu de paillasse la jeune fille devait s’accroupir pour poser à terre, sur un torchon étalé, la vaisselle à égoutter.
Encore une fois, la preuve du médiocre souci qu’avait son père du confort de ses domestiques exaspéra Norah.
Elle se lava les mains rapidement tout en adressant à la jeune fille sourires et petits signes de tête.
Et quand elle lui eut demandé son nom et que la jeune fille, après un temps de silence (comme, songea Norah, pour enchâsser sa réponse dans une monture d’importance), eut déclaré : Khady Demba, la tranquille fierté de sa voix ferme, de son regard direct étonna Norah, l’apaisa, chassa un peu l’irritation de son cœur, la fatigue inquiète et le ressentiment. »
(« Trois femmes puissantes », Editions Gallimard, 2009)

B dit: à

De façon définitive, qu’aux consommateurs ( en raison de la mort qui s’en suit, problème de pureté du produit ou des adjuvants). Mes excuses.

Janssen J-J dit: à

Ben voilà, il nous en a parlé, jzmn. Et l’a pas pris de pincettes…

Ma mother ?… ce sera pour le 27 ou le 28. Ai donné notre accord comme personne de confiance de la fratrie reconnaissante. Elle, elle se laissera faire, se demandant bien ce qu’on lui voudra, à la piquer ainsi dans le bras. Elle est brave et soumise, n’a plus de peur terrestre. Aime bien son infirmière et préposée aux soins, une jeune femme robuste et dévouée, maternelle… ce qu’il lui faut.
Mais où trouvent-elles la foi de s’en occuper à chaque minute pour leurs besoins élémentaires, elles et leurs pareils des ehapd ?
Ce mystère dépasse mon entendement, quand je m’avis de ne plus avoir le courage de la visiter seul, plus de deux heures par mois ? Nous sommes de bien pauvres misérables, à côté de saints obscurs qui font marcher le monde tel qu’il est, confortant aussi le pouvoir des salauds dirigeant les institutions.
Elles n’ont pas le temps de lire, donc de se révolter pour améliorer elles-mêmes leur sort : prime la misère du monde à s’occuper, sur la leur propre.

et alii dit: à

pour clopine peut-être, et tous sur Nadeau
Stéphane Foucart, Stéphane Horel et Sylvain Laurens, Les gardiens de la raison. Enquête sur la désinformation scientifique. La Découverte, coll. « Cahiers libres », 368 p., 22 €

B dit: à

Elle a choisi Berlin, choix qui laisse pensif, il y fait si froid cet gris.

B dit: à

Mais où trouvent-elles la foi de s’en occuper à chaque minute pour leurs besoins élémentaires, elles et leurs pareils des ehapd ?

C’est un travail où les gens dont vous vous occupez sont reconnaisants, s’y lient des relations presqu’amicales où circulent de l’affectif. Techniquement facile il nécessite tout de même de l’attention et une attention à autrui en général. Les résidents nous le rendent en nous témoignant leur gratitude quand il reste du temps pour les écouter. Beaucoup ont des choses à nous apprendre et puis peu importe, ils sont humains et pour cette raison même si certains considèrent qu’ils n’ont plus le Droit au chapitre ils ont droit au respect et à être traités dignement. 3J, quelque soit le service où vous travaillez soit comme infirmière soit comme aide soignante, vous finirez vos journées physiquement passablement fatiguées quand ce n’est pas épuisées. Quand j’avais 40 ans, un médecin avec qui je travaillais m’avait dit que c’était un métier usant, je ne l’ai compris et senti que plus tard, en vieillissant.

Jazzi dit: à

« Et l’a pas pris de pincettes… »

Hi hi hi, JJJ !
C’est que papi Edel il a pris sa retraite de critique littéraire à la petite semaine, et faut plus l’emmerder.
J’ai comme le sentiment que Passou aussi il renâcle à nous commenter l’actualité des divers livres des diverses rentrées littéraire ?
C’est pas moi qui le leur reprocherais.
Moi, qui très tôt ai eu tendance à commencer par le désert, alors que ma brave et indulgente grand-mère Joséphine me disait, « Jacky, il faut d’abord commencer par la soupe ! »
Dès lors, après trop de lectures sucrées, les grandes soupes roboratives c’est désormais aujourd’hui que je les avale, non sans parfois un certain plaisir.
Là, au prétexte de mon prochain goût de…, j’attaque enfin, après le Divine Comédie de Dante et les Evangiles du Nouveau Testament, « Les Confessions » de Saint Augustin, dans la Pléiade.
Le roi n’est pas mon cousin et faudrait voir à ne pas me déranger.
Et, contre toute attente, cette lecture s’avère des plus … passionnante !
J’aurais tout fait à l’envers.
Un problème d’inversion probablement ?

christiane dit: à

JJJ,
Hugo Pradelle écrit : « Comme souvent, elle part d’une situation claire et reconnaissable, pour progressivement l’opacifier et produire un malaise diffus qui modifie les sentiments. »
C’est la marque de ce roman de Marie Ndiaye, un labyrinthe d’où l’on sort perdu. L’événement de l’enfance ? Les motifs de l’infanticide ? Cet homme ? La raison pour laquelle il l a choisie comme avocate ?
C’est très près du réel. Sait-on vraiment qui est l’autre ? Est-on certain de se souvenir de ce qui a réellement existé ? Le lien entre l’enfant que Me Susane a été, son rapport à ses parents et l’adulte qu’elle est devenue est plausible.
Hugo Pradelle est très proche des jugements de Paul’Edel, à une différence près : il a lu le roman dont il parle.

vanina dit: à

@ renato

Pour s’extirper de la guerre et sa longue trace de sang,le travail artistique de Piero Pizzi Cannella.
Une nuit au musée…
Qu’en pensez vous, un romain qui a conservè bien de traces d’un baroque sublimé, ou je me trompe comme il m’arrive bien souvent, chiffonnée par cet hiver si froid, et pas seulement au point de vue thérmique.

christiane dit: à

« My mother ?… ce sera pour le 27 ou le 28. Ai donné notre accord comme personne de confiance de la fratrie reconnaissante. Elle, elle se laissera faire, se demandant bien ce qu’on lui voudra, à la piquer ainsi dans le bras. Elle est brave et soumise, n’a plus de peur terrestre. Aime bien son infirmière et préposée aux soins, une jeune femme robuste et dévouée, maternelle… ce qu’il lui faut.
Mais où trouvent-elles la foi de s’en occuper à chaque minute pour leurs besoins élémentaires, elles et leurs pareils des ehapd ? »

Émouvant et si juste…

christiane dit: à

Très intéressante bio de Jazzi : « MARIE NDIAYE : Vacance sénégalaise »…

Paul Edel dit: à

Jazzi, j’admire ton courage pour lire La Bible .l’ Ancien Testament?-je nage complètement.. En revanche j’ai aimé – beaucoup- les quatre évangiles- Luc m’a intéressé par sa délicatesse pour faire émerger la figure du Christ- Tres émouvant aussi Marc.les détails concrets sont aussi passionnants et laissent une grande impression..J’ai hâte de te lire..

Clopine dit: à

Leïla Slimani, en couverture du dernier Télérama, dit qu’il « ne faut jamais consentir à ce qui nous abîme ». C’est exactement la pensée qui me porte, depuis six mois, depuis que je n’ai pas consenti… Mais c’est aussi la pensée la plus difficile à vivre, jour après jour, dans le désert affectif et dans une ville confinée. Je n’ai pas consenti, mais comment nommer ce que je vis ?

christiane dit: à

Bloom dit:
« Un des livres préférés de Chéreau: L’invention de la liberté, de Jean Starobinski, chez Skira.
Évidemment, serait-on tenté de dire… »

De J. Starobinski, deux livres remarquables :  » Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l’obstacle » et « La mélancolie… », Mais le lien avec l’essai cité et Chéreau est juste.

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