de Pierre Assouline

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La République des livres
Yann Moix, son livre et le reste

Yann Moix, son livre et le reste

L’affaire Moix (puisque déjà, il y a) invite plus que jamais à séparer un livre du bruit qu’il fait. Les problèmes soulevés par la parution d’Orléans (272 pages, 19 euros, Grasset) ne sont pas sans rappeler ceux que suscitèrent les romans d’Edouard Louis (Pour en finir avec Eddy Bellegueule) mais c’est tout ce que cela a de commun. L’un des deux est un écrivain dans l’âme – ce qui fait toute la différence.

D’abord l’objet du délit. Que Yann Moix (Nevers, 1968) soit un écrivain, d’abord et avant tout, cela ne fait pour moi aucun doute depuis Jubilations vers le ciel (Goncourt du premier roman, 1996). Ce que le pamphlétaire dit ou écrit dans le civil médiatique importent peu (On n’est pas couché etc.). Cette fois, il raconte son enfance, son adolescence et sa jeunesse en les sublimant par les outils de la fiction (s’il fallait éliminer du champ du roman ceux qui se racontent d’une manière ou d’une autre, les vitrines des librairies ressembleraient à un supermarché soviétique sous Brejnev).

Deux parties : « Dedans » puis « Dehors ». La première, chronique de la vie quotidienne vue depuis la maison, est éblouissante de maitrise, terrible de cruauté, accablante pour les parents. C’est la vie d’un enfant battu, martyrisé, terrorisé, haï, humilié par ses géniteurs pervers. Folcoche peut aller se rhabiller. Difficile de ne pas penser à elle, et même à Alice Sapritch ! Et avant Hervé Bazin à Poil de Carotte et plus récemment aux déboires familiaux d’un Lionel Duroy. On lit cet inspiré manuel de survie et on se dit quelle chance j’ai eue d’avoir une enfance heureuse auprès de parents aimants. C’est d’une force parfois insoutenable et on se dit à mi-chemin qu’on tient le grand livre de la rentrée tant la lecture en est impressionnante. L’écriture (ici lire un extrait) y est d’une tenue et d’une retenue d’autant plus remarquables que Moix est l’écrivain de tous les excès et de toutes les provocations, qu’il s’autorise d’ordinaire toutes les digressions et les plus folles envolées. Là, c’est écrit au cordeau dans une maitrise parfaite de l’intensité dramatique.

En prime : comment je suis devenu écrivain. Sa découverte de la littérature comme refuge contre la barbarie et la bestialité ambiantes : Paludes, La Métamorphose, La Nausée, Les Mots et tout Péguy, Céline, Ponge… Le danger dans ce genre d’exercice, c’est de poursuivre sur le mode : je suis un écrivain ! Or rien n’est plus suspect que cette insistance, surtout après un certain nombre de livres. Vient toujours un moment dans une vie d’écrivain où il faut cesser de le proclamer. Sinon cela jette un doute sur la maturité de l’intéressé.

On commence la seconde partie, celle qui relate la vie quotidienne vue depuis l’école, le collège, le lycée, et là et c’est la déception. Non que le ton y soit moins ferme et l’écriture moins tenue. C’est juste que, comme souvent dans ce type de récit (à égalité avec les souvenirs de service militaire) c’est d’une banalité confondante. Premiers émois amoureux, blagues potaches, petites humiliations. On a tous vécu la même chose, on a tous les mêmes souvenirs que lui., sans les imparfaits du subjonctif

« J’étais différent, comme tout le monde »

Bien vu, presque trop. C’est d’autant plus anodin que le contraste avec la puissance de la première partie l’accable. Dommage que l’éditeur n’ai pas pu, pas voulu ou pas su convaincre l’auteur d’écrire juste « Dedans ». Soit en le publiant tel quel (les livres les plus courts sont parfois les meilleurs) soit en l’enrichissant. En général, on lui reproche d’en faire trop. Là, ce serait plutôt l’inverse.

Voilà pour le livre. Un roman, c’est écrit dessus. Mais comme ce n’est pas la première fois que Moix nous fait part de cette blessure d’enfance à vif (Panthéon, 2006, Naissance, 2013), sa dimension autobiographique ne fait pas de doute. Avec la part de fiction, d’imagination, d’invention, de mégalomanie, de fantasme que tout écrivain trimbale avec lui –et ces qualités ne lui font pas défaut quand bien même seraient-elles des défauts dans le civil. Ce qui n’a pas manqué d’entrainer aussitôt des réactions des concernés.

D’abord ses parents dans La République du CentrePuis l’un de ses frères le documentariste Alexandre Moix dans une lettre ouverte publiée par Le Parisien. L’un dit qu’il l’a certes corrigé et mis des raclées parce qu’il était infernal mais sans plus, traitant Yann Moix d’affabulateur – un compliment pour un romancier mais pas pour un fils. L’autre assure que le véritable bourreau n’était pas le père mais le fils qui terrorisait la maison et lui en particulier. Ajoutez à cela un ami de maternelle et un autre de CM1 qui témoignent anonymement (la crainte des réseaux sociaux, nouveau martinet) dans Paris-Match de ce que si le jeune Yann était effectivement ingérable et exaspérant en classe, il y avait de bonnes raisons avec ce qu’il vivait chez lui. Les coups, la sadisme paternel, la peur au ventre etc.

C’est peut-être là la limite : dès lors que les personnages ont la possibilité de se révolter et d’envoyer un droit de réponse à la presse, s’agit-il encore d’un roman ? Une chose est sûre : au-delà de sa passion de toujours pour le roman et la poésie, c’est cette enfance-là, et la rage qu’elle a engendrée en lui, qui a fait de Yann Moix un écrivain. Tout le reste n’est pas littérature.

(Photo Helen Levitt)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 372 Réponses pour Yann Moix, son livre et le reste

Bérénice dit: à

Pour ex de l’ultra droite, il n’en est pas pour autant devenu moins atypique, il y a peu en s’insurgeant contre le sort, la façon, les manieres utilisées à l’encontre des campeurs de la jungle à Calais. C’est au moins ça à mettre dans la colonne du credit le concernant. Quelqu’un sait il quelles suites ont suivi son sentiment de révolte et l’indignité avec laquelle en France nous traitons tous ces gens?

Marie Sasseur dit: à

@j’ai retrouvé le passage, c’est dans Vineland :

C’est juste magnifique.

et alii dit: à

et Parmentier, l’apothicaire qui a u ne station de metro, une avenue à Paris

renato dit: à

« C’est au moins ça à mettre dans la colonne du credit le concernant. »

Beaucoup de « petites gens » s’insurgèrent bien avant lui. Faut donc voir la qualité de l’intention : pourquoi pas avant ? pourquoi à ce moment-là ?

Pablo75 dit: à

il faut aller lire ce que dit Asensio sur la littérature depuis des années, et il a raison de le dire, d’autant qu’à ma connaissance il est à peu près le seul aujourd’hui.
hamlet dit: 29 août 2019 à 17 h 35 min

Vas-y donc:

« Au-delà de l’effondrement, 42 : Proust contre la déchéance de Joseph Czapski »

http://www.juanasensio.com/apps/search/?s=Proust

Pablo75 dit: à

Il faut remettre la patate au centre de la poésie
Delaporte dit: 29 août 2019 à 19 h 17 min

Ça a été fait:

La pomme de terre, de Francis Ponge lu par l’auteur

Peler une pomme de terre bouillie de bonne qualité est un plaisir de choix.
Entre le gras du pouce et la pointe du couteau tenu par les autres doigts de la même main, l’on saisit — après l’avoir incisé — par l’une de ses lèvres ce rêche et fin papier que l’on tire à soi pour le détacher de la chair appétissante du tubercule.
L’opération facile laisse, quand on a réussi à la parfaire sans s’y reprendre à trop de fois, une impression de satisfaction indicible.
Le léger bruit que font les tissus en se décollant est doux à l’oreille, et la découverte de la pulpe comestible réjouissante.
Il semble, à reconnaître la perfection du fruit nu, sa différence, sa ressemblance, sa surprise — et la facilité de l’opération — que l’on ait accompli là quelque chose de juste, dès longtemps prévu et souhaité par la nature, que l’on a eu toutefois le mérite d’exaucer.

C’est pourquoi je n’en dirai pas plus, au risque de sembler me satisfaire d’un ouvrage trop simple. Il ne me fallait — en quelques phrases sans effort — que déshabiller mon sujet, en en contournant strictement la forme : la laissant intacte mais polie, brillante et toute prête à subir comme à procurer les délices de sa consom­mation.
…Cet apprivoisement de la pomme de terre par son traitement à l’eau bouillante durant vingt minutes, c’est assez curieux (mais justement tandis que j’écris des pommes de terre cuisent — il est une heure du matin — sur le four­neau devant moi).

Il vaut mieux, m’a-t-on dit, que l’eau soit salée, sévère : pas obligatoire mais c’est mieux.
Une sorte de vacarme se fait entendre, celui des bouillons de l’eau. Elle est en colère, au moins au comble de l’in­quiétude. Elle se déperd furieusement en vapeurs, bave, grille aussitôt, pfutte, tsitte : enfin, très agitée sur ces char­bons ardents.
Mes pommes de terre, plongées là-dedans, sont secouées de soubresauts, bousculées, injuriées, imprégnées jusqu’à la moelle.
Sans doute la colère de l’eau n’est-elle pas à leur pro­pos, mais elles en supportent l’effet — et ne pouvant se déprendre de ce milieu, elles s’en trouvent profondément modifiées (j’allais écrire s’entrouvrent…).
Finalement, elles y sont laissées pour mortes, ou du moins très fatiguées. Si leur forme en réchappe (ce qui n’est pas toujours), elles sont devenues molles, dociles. Toute acidité a disparu de leur pulpe : on leur trouve bon goût.
Leur épiderme s’est aussi rapidement différencié : il faut l’ôter (il n’est plus bon à rien), et le jeter aux ordures…
Reste ce bloc friable et savoureux, — qui prête moins qu’à d’abord vivre, ensuite à philosopher.

MC dit: à

« La Grace en soi ». certes, Hamlet, ou pas. Vous pensez au « Journal », mais il est des personnages bernanosiens sur qui la grace ne mord pas ou se résume à l’inconnu du sacrifice. Pour quelle issue? On ne le sait pas.
MC

P. comme Paris dit: à

Encore du plagiat, ben alii à 17h28

Proverbes et expressions Françaises, Refiler la patate chaude – LingQ

https://www.lingq.com › lesson › refiler-la-patate-chaude-857704

Bérénice dit: à

Claudio, à propos de l’insulte , banale puisque l’époque répand sa pornographie sodomite comme si c’était du glyphosate et l’on en fait grand usage , je me souviens que du temps de ma jeunesse et après, le maitre mot était  » baisé ». On s’est fait baisé (triste constat), on va se faire baiser( doute), va te faire baiser. Au p, au paroxysme du mépris, les hommes ecopaient d’un  » va te faire voir chez les grecs, » . Cela prouverait que les insultes sont révélatrices des moeurs en cours dans une société que personnellement j’estime décadente.

Bérénice dit: à

Renato, c’est mieux que rien, peut être voulait il utiliser sa notoriété pour remuer la boîte et les aider.

Bérénice dit: à

La boue

Bérénice dit: à

Renato, Olivier Adam avait produit un texte que j’avais beaucoup aimé où il rapportait, entre autres choses, l’aide apporté par les gens du coin. Un livre empli de luminosité, de vent, d’hiver.

Bérénice dit: à

Pablo, en plus Ascensio est séduisant physiquement, le problème est qu’il est dans ses critiques formulées et fournies toujours tres long. Je l’ai lu une fois s’en amuser, ce qui porte à penser qu’il ne manque pas non plus d’humour et qu’il est conscient que ses analyses peuvent par ce trait rebuter l’amateur dans le sens oú moi meme je me vois en amatrice, traduire rigolote en regard de la culture , la connaissance qui sont les siennes du terrain littéraire.

Marie Sasseur dit: à

Il est écrivain, dit-il.

« Zéro pointé également quant Moix se charge d’appréhender la religion, élément-clé du destin d’Edith Stein. On a droit à du ridicule abscons (« Edith referme la Torah, elle ouvre le monde. Elle choisit ce qui est réel, ce qui est monde. Les ronces, par exemple, sont monde. ») voire à des descriptions fortement douteuses (« Car la Grâce n’est pas : encore là. Edith n’est pas encore touchée par la Grâce : ce sont des attouchements. »).
On pourrait allonger, encore et encore, cet inventaire de phrases dont certaines resteront cultes, tant leur comique involontaire fait mouche. »

http://www.culture-cafe.fr/site/?p=803

pado dit: à

Bérénice
Olivier Adam avait produit un texte que j’avais beaucoup aimé où il rapportait, entre autres choses, l’aide apporté par les gens du coin.

Au risque d’être très con (ce dont vous ne devez pas douter dirait mon chaloux) je comprends assez mal cette histoire de campeurs de Calais.
Il fallait faire quoi ? Personne à ma connaissance n’a répondu à la question.
Aucun ne voulait rester en France, la Grande-Bretagne n’en voulait pas.
Donc quoi ? Construire des baraquements Sonacotra, des clapiers en dur, offrir des repas (minimum) en attendant qu’ils trouvent un camion pour passer sur les essieux et se faire piquer. Fournir le camion pour faire chiller (voir TKT) les Anglais ?
Jamais compris la solution possible, mais je sens bien que Bérénice, renato, D., etc. (ou Delaporte, j’ai bon là?) avaient la solution.
Un, un seul, parmi vous pourrait-il me l’expliquer sans m’injurier, si possible.

pado dit: à

Ce soir Ascensio ne va pas tarder à devenir un mec exceptionnel, il est donc préférable de faire un gros dodo et de laisser pablito et Bérénice se vautrer sous la couette.

Bérénice dit: à

querelle, qui est assez obscur. Je ne sais pas si Stalker a raison. Peut-être que non. Oui, il a traité ses adversaires de caniches crottés, de cons, de lâches, de tout un assortiment de termes fleuris, et c’est désagréable. Ceux-ci lui ont parfois répondu de manière plus modérée, ce qui est à mettre à leur crédit. Même s’ils cherchent aussi à le faire passer pour une espèce de fasciste. Mais faire mettre quelqu’un en garde à vue pour des injures sur le net ! On imagine Paul Bourget faisant arrêter et embastiller Léon Bloy. Bourget était plus intelligent que ça. A ce compte-là, il faudrait que Michon fasse un procès à Moix, Moix à Didier Jacob, Angot à moi, etc! Tout le monde en garde à vue!

Et voilà

http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/tag/juan+asensio

Bérénice dit: à

Prado, Adam raconte comment l’aide spontané s’est organisé afin que ces réfugiés puissent au moins se nourrir, c’était une initiative illégale. Il a été témoin et je le pense a mis la main à la pâte. En dehors de ce qui est écrit, aucune accusation, un constat, c’est tout. Des populations s’aglutinent sans moyens de subsistance, c’est aussi un des résultats des différents systèmes politico économiques qui dysfonctionnent. Je ne vous méprise pas, qu’imaginez vous?

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 29 août 2019 à 19 h 41 min

rien à redire, c’est superbe.

la chose que tu ne comprends pablo est que nous sommes dans un contexte différent de ces types en captivité, et l’usage qui est fait de Proust, aujourd’hui, dans notre société actuelle, sert juste d’alibi à des crétins comme Moix pour déballer leurs salades.

d’ailleurs si on pose la question à Moix je suis sûr que Proust viendra à un moment ou un autre dans sa réponse.

un mauvaise usage de Proust ? qu’est-ce qu’on en sait ?

voilà ce que niveau bas de plafond n’arrive pas à comprendre : tu ne sais pas contextualiser !

et ça je te l’ai expliqué un million de fois et tu ne comprends, qu’est-ce que j’y peux si tu ne comprends pas ?

mais je ne prêche pas dans le désert, je suis sûr que comme pour le reste ça va cheminer dans ta petite tête de noeud et il arrivera un moment où une petite lumière s’allumera dans ton cerveau et tu comprendras, il suffit d’être patient.

Bérénice dit: à

Spontanée, organisée. Me sorry.

hamlet dit: à

tiens pablo vas-y donc :

 »
Posez toutes les questions que vous voulez, je ne dirai que ‘violemment la vérité violente et vraiment la vérité vraie’, comme disait Péguy”, affirme-t-il tout en montrant la photo de cet auteur, son préféré, au dos de son smartphone. Et d’enchaîner :

“Proust disait ‘Tout ce qu’on cache, se voit d’autant plus’. Quand un mec se fait des implants, on ne se dit pas ‘tiens un mec qui a des cheveux’ mais plutôt ‘tiens, un chauve qui n’assume pas.”

Yann Moix, c’est cette personnalité frénétique qui en moins de cinq minutes vous cite Péguy et Proust dans la même phrase (…)
 »

https://www.lesinrocks.com/2015/09/29/actualite/actualite/mais-qui-est-yann-moix-le-nouveau-chroniqueur-don-nest-pas-couche/

pado dit: à

Bérénice dit: 29 août 2019 à 20 h 40 min
c’était une initiative illégale.

Illégale mais très tolérée (sinon encouragée) donc, Olivier Adam, Yann Moix, même combat.
Des surfeurs sur la vague doloriste, soi, les autres, un plan marketing.

Bérénice dit: à

Pado, la couette n’est pas une de mes spécialités mais si vous insistez et du genre comestible je peux vous donner mon téléphone. Ici , c’est 20 / 22 la nuit et aux environs de trente degres sous abri le jour. Nous nous promenons nus sous le ciel étoilé à condition toutefois de jouir d’un accès privatif à un jardin, parc, ou autre prairie qui il faut bien le dire ne sont guère parcourues passé minuit.

Clopine dit: à

Il y a quand même un franchissement de limites que je trouve inquiétant, ici : la vindicte d’El Alii contre DHH.

Parce que tout de même… DHH est une femme « bien », enfin moi je trouve. Elle est issue des mêmes milieux et de la même histoire méditerranéenne que notre hôte, connaît finement l’histoire de sa famille, n’intervient ici qu’avec parcimonie et distance, en tout cas avec une retenue qui est à porter à son crédit. Elle est également ouverte et généreuse, lucide sur elle-même et son milieu, elle n’oublie pas que sa position sociale fait d’elle une privilégiée, n’en a ni honte ni orgueil mais tente discrètement de venir en aide à d’autres, moins pourvus.

Je la trouve, pour de vrai, très « grande dame », et dans le délicieux petit film « les pieds dans le tapis », elle pourrait parfaitement jouer le rôle de la mère, c’est dire la dignité qui se dégage d’elle.

En plus, elle partage : non seulement ses lectures et ses remarques (un plaidoyer pour Emma Bovary, récemment, ce qui est assez rare chez elle pour être souligné), mais encore des recettes de cuisine méditerranéennes pleines de saveur…

Et en face, vous avez… Et Alii. Dont plusieurs, ici même, remettent en cause (légitimement, à mon sens), l’équilibre mental. une internaute qui, à mon sens, aborde la vieillesse en panique totale, et tente de se raccrocher à une « carrière », ou au moins une position sociale, qui la mettait en contact direct avec le monde de la psychiatrie. Lacan en bandoulière, Et Alii inonde ce blog de considérations pour le moins étrangères à la littérature ; nous avons ainsi eu droit, à propos de Yann Moix, à d’innombrables récits d’enfances torturées, dans le détail, avec des copiés-collés insensés, redondant, et pas la moindre lueur d’intelligence là-dedans. Et Alli, que j’appelle in petto « Boule de flipper », provoque toujours, chez moi, la même inquiétude, issue du malaise que procure le dérangement de la raison….

Alors, que la seconde se permette d’apostropher ainsi la première, eh bien les bras m’en tombent.

Je me demande pourquoi il en est ainsi – serait-ce l’insatisfaction d’une vie étriquée, confinée, autocentrée et in fine insatisfaisante qui conduit ainsi certaines personnes âgées à donner le spectacle d’une sorte de délire sénile et sinistre ? Et ce sont ceux qui ont eu une vie finalement riche, plaisante, accomplie, qui peuvent ainsi aborder aux rivages de la vieillesse avec sérénité, sans cette espèce de frénésie dans l’expression de soi ?

Soupir !

Bérénice dit: à

Adam à produit ce texte il y a au moins dix ans.

pado dit: à

Bérénice dit: 29 août 2019 à 20 h 59 min

Mais la vague doloriste a bien dix ans et Adam peut être considéré comme un adepte de la première heure.

Bérénice dit: à

Je n’ai pas ce ressenti et ce n’était pas le noeud du roman en question. Finissons là. Prado, merci pour cet échange .

et alii dit: à

misstrollla clopine,que savezvous de ma vie, alorsqu’on commence à connaître la votre des scouts aux oies en passant parle pucelage? vous qui prétendes jugesr des travaux de recherche de monsieur Court?et qui donniez l’agrégation comme garantie « politique » ,aélorsque j’ai rappelé pour votrepetite jugeotte que des agrégés ont été négationnistes et le travail de Nadine Fresco , quand on revint sur l’histroire de Moix?
E.Quoi le fait de connaître l’histoire de P.Assouline autorise-t-il à interdire l’usage de l’anglais sur de blog qui n’eszt pas le votre non plus?C4EST MADAME DHHqui s’autorise de lestures psychiatriques pour donner un traitement contre « la dite dépression d’une personne qui n’est pas non plus psychothérapeute pour s’autodiagnostiquer déprimée en surpoids!
depuis quand la RDL est-elle une institution Habilitée à délivrer des diagnostiques autorisés, sans référence?fautil que vous souffriez, madame ,pour dire que le fait de connaître la vie de P.Assouline autorise à prétendre connaître la mienne ,juger de mes recherches disons en histoire , dont je n’ai rien dit aux erdéliens, après échan ge avec P.Assouline, justement, mais pas seulement, -par exemple puisque vous avez une fringale de patronyme à P.Vidal Naquet qui n’était pas de l’époque où on dit sur vidéo , ni même dans une rencontre ‘je suis hystérique, obsessionnel ou para no »-je vous signale que c’est P.Legendre qui disait qu’on disait qu’il était parano- que j’ai rencontré à son domicile, (PVN)non, je ne vois pas de quel droit quiconque autre que P.Assouline interdirait de poster un article en anglais , et par ailleurs le professeur qui a introduit la question du « monolinguisme » -avec celle de la traduction-!était lui aussi originaire d’Afrique du nord!-parlant du monolinguisme de l’Autre, et pas un psychanalyste , ni un bourdivin!
votre passion politique de gérer vous égare, et au nom de ce que vous appelez votre féminisme! féminisme sur lequel je vous ai envoyé une histoire
rédigée par les actrices au temps où vous faisiez la belle ; vous la retrouverez sur un fil, vous qu’on appelle le staphylo et jouez à la sainte mère de son fils qui lui devrait tout sans doute;
j’ai dit à DHH qu’elle n’avait pas autorité pour interdire l’anglais sur ce blog qui n’était pas le sien, et que si elle venait porter ici ses questions de sexualité du genre qu’est-ce qu’une publication porno, il y avait des sites et instituions spécialisés dont j’ai donné les liens, puisqu’elle est incapable de trouver seule le lien de LSP ,par exemple (mais prétend diriger des recherches!de même que vous prétendez dire ce qu’est le judaïsme, bien sur sans référence! même akadem en video, c’est une hérésie pour vous !
donc je n’en ai rien à faire de votre pucelage,et vos fromages et vos pâtés, ne m’intéressent pas, ni vos soupirs, ni vos hein,le poing sur les hanches , ni vos ahahah! ni de vos jugements et de vos kilos
d’ado de la goujaterie à la française

hamlet dit: à

@MC, oui la Grâce en soi ou pas, à quoi cela tient ? c’est le mystère de la Grâce, son miracle ?

l’écart entre son journal et ses personnages ? justement pour se mettre lui-même en défaut ? la foi en Dieu implique parfois d’avoir foi dans les hommes ? comment dans certaines conditions cette grâce peut-elle encore mordre ? s’il existait des recettes toutes faites je crois que cela résoudrait une grande part de l’énigme humaine.

je n’ai pas lu ce roman de Moix, mais ces accusations, avec les parents qui ripostent etc… cela démontre quoi ? non pas ce que dit Paul Edel : il ne s’agit pas simplement d’une « livre médicament », mais bien d’autre chose autrement plus problématique, une question liée à une chose de l’ordre de la transcendance, que la foi ne morde ou pas chez Bernanos la transcendance est toujours là, quelque part.

alors que tous ces romans actuels on sacralise la toute puissance de l’individu.

voilà un type qui nous joue les procureurs, le jurys, c’est un tribunal à lui tout seul, un « individu tribunal », avec une estime absolu pour sa personne, et à partir de cette complaisance vis à vis de lui-même, fort de ses certitudes, capable de s’ériger en tribunal, et de faire de cette certitude de lui-même la pierre de touche de toutes les normes qui vont lui permettre de nous jouer les procureurs.

nous sommes loin d’un « livre médicament » et de Bernanos : nous sommes plutôt dans une forme d’immaence devenue folle par sa toute puissance.

je sais que nous sommes pas d’accord sur la politique, sauf que cette démesure, cet hubris « littéraire », nous le retrouvons à tous les niveaux dans notre société sans Dieu, sans plus rien au dessus de nous pour nous guider dans un flot incessant d’obscénités.

et voilà, dans ces conditions les possibilités de trouver une foi en l’homme devient très problématique.

Bernanos n’est plus là pour nous donner son avis, plus grand monde hélas n’est encore là pour nous donner leur avis, mais il semble bien que nous ne prenions pas les problèmes par le bon bout, tout cela manque de verticalité, de hauteur, de grandeur, et en restant au « livre médicament » j’ai bien peur que nous passions à côté de l’essentiel.

et je regrette vraiment Mr Court, que des personnes comme vous, ou comme Paul Edel, qui connaissez si bien Bernanos, ne s’empare pas de ce problème pour le traiter au niveau où il devrait être traité.

je veux bien que la littérature vive dans un autre monde que le nôtre, mais je crois qu’il y a des moments où il faut la faire revenir dans notre monde.

Jazzi dit: à

« C’est depuis ce pont que j’ai appris à sauter dans l’eau »

Faudra nous dire en quelle année, renato, si vous voulez qu’on aille y apposer une plaque après votre retour au chaos originel !

renato dit: à

«… y apposer une plaque après votre retour au chaos originel ! »

Vous savez, Jacques, un adage milanais dit que « la mort est sur les toits et frappe aveuglement », donc jeunes vieux… sans critères…

et alii dit: à

misstroll « à mon sens », ruraliter évidemment!je n’ai pas corrigé les fautes de frappe,c’est un fait,j’ai remarqué quand même que votre adorée qui su voit « judith »n’a jamais dit à un homme de ne pas envoyer un film ou une musique, un poème en anglais(envois que j’apprécie de leur part)qu’elle me réservait le privilège de sa haine ,qu’elle veut partager car elle est partageuse en fantasmes sur la sexualité! elle a été jusqu’à prétendre connaître tel de mes nombreux cousins tout haut! je dis nombreux parce que l’est revenu le souvenir d’un cousin qui jouait à m’effrayer et celui de sa soeur , partie en claquant la porte et qui n’alla pas à tel enterrement d’une femme qui ne suffisait pas à son amant;il voulait toute la famille !
non DHH n’a que je sache jamais envoyé une oeuvre de musique, de peinture, de photo (je cois que P.Assouline s’intéresse à la photo )d’une -ou d’un homme artiste :pourquoi pas,un homme au fait?
aujourd’hui qu’il y a des expos de femmes ,rien que de femmes -on apprécie mieux les recherches « mixtes » si l’on peut dire ; j’en ai marre de ce féminisme de mauvais aloi où des gens se prétendent compétents à opiner sur d’autres sans une traversée des champs de recherche qu’ils veulent de surcroit dicter!
vous êtes banale, misstroll, avec votre style internet que vous répandez à coups de soupirs de bahuts , et de fromages ;ça prend peut-être avec les gens qui veulent fonder avec vous un groupe:je n’en suis pas , j’ai des interlocuteurs et trices qui sont polyglottes et pas clopipi, clopinesques

et alii dit: à

m’est revenu le souvenir:il ce cousin, un autre!- a épousé une femme qui est dans « la crèmerie », et je ne l’ai pas revu depuis l’année du bac;j’ignore s’il est toujours marié, s’il prétend toujours s’intéresser au jazz-c’est une de mes condisciples qui me donna le gout du jazz, -il n’y avait pas encore internet!je’ai découvert l’obsession du trollisme avec misstroll qui a annoncé qu’elle n’avait plus de blog:il n’avait pas rallié toute la RDL?
Je me sens si extérieure à ce brouhaha ahaha d’égos
que je vous souhaite longue vie!

et alii dit: à

je n’ai pas cherché les expos USA.VOICI POUR LA France:
La Monnaie de Paris ambitionne une exposition 100% féminine tous les deux à trois ans. La première, « Women house », questionne la domesticité dans l’art et montre uniquement des oeuvres de femmes. Sa commissaire avait fait scandale en 2009 avec une expo fondée sur le critère du genre.

Clopine dit: à

Je me demande si Et Alii se rend compte qu’elle est absolument illisible ? Qu’entre ses fautes de frappe, d’orthographe et ses passages du coq à l’âne, la moindre de ses phrases relève du charabia, et que même avec la meilleure volonté du monde, on est obligé d’abandonner à la troisième phrase, un peu comme on se détourne de quelqu’un qui éructe…

Et c’est ça qui se permet de faire la leçon à une DHH ! Ben merdalors !

et alii dit: à

Il y a peu, les Guerrilla Girls, un collectif féministe oeuvrant contre l’invisibilité des femmes dans l’art, ont fait passer un questionnaire à 383 musées européens. Le but : interroger, et interpeller ces institutions culturelles sur la part d’artistes femmes représentées entre leurs murs. Une centaine seulement leur ont répondu, et le Centre Pompidou s’était fait porter pâle. Un musée parmi les mauvais élèves à l’échelle européenne dénonçait alors le collectif féministe en novembre 2016, sur France Culture :
https://www.franceculture.fr/societe/femmes-artistes-exposition-ghetto

et alii dit: à

Et c’est ça qui se permet de faire la leçon à une DHH ! Ben merdalors !
merdeuse,gardez vos leçons de fromage , je préfère sauter du coq à l’âne que jouer la poulette dans la basse cour
clopipi clopisseuse!

Clopine dit: à

Rectification : quand par hasard on arrive à lire les phrases d’Et Alii, c’est encore pire, ma parole, vu leur niveau !

et alii dit: à

je VOUS RENSEIGNE SEULEMENT sur ce qu’il y a ;clopisseuse, allez vous faire aimer ailleurs ;vous ne savez peut-être pas assez bien lire songez à tous les chercheurs qui déchiffrent des écritures inconnues;ça non plus, ce n’est pas pour vous!

P. comme Paris dit: à

« et alii dit: 29 août 2019 à 22 h 11 min »

Toute la puissance du verbe de la ben alii dans cette diatribe !.
Olé !!!

et alii dit: à

clopisseuse,le coup du dépucelage ça n’arrive qu’une fois ,a priori!mais si vous êtes l’ignoramus de la RDL demandez aux autres si ça les excite plus que le miel;vous palabrez sur votre être femme et mère , postulez là où ça intéresse

et alii dit: à

pezzouille des prés,si vous n’aviez rien à raconter de plus intéressant que les draps froissés de clopisseuse ,essayez d’aller pezzouiller avec des vous « m’entendez »moi, je me fous de vos jouissances
d’enculatres

et alii dit: à

sans ane sans miel et sans merde clopipiclopinesque
Women, Art, and Society
Whitney Chadwick

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Details
Edition: Fifth Edition
Format: Softcover
Pages: 536
Artwork: 332 illustrations, 124 in color
Size: 6 in x 8.3 in x 1.5 in
Published: October 1st, 2012
ISBN-10: 0500204055
ISBN-13: 9780500204054
Series: World of Art
Genre: Art
E-book Available: No
Description
This acclaimed study challenges the assumption that great women artists are exceptions to the rule who “transcended” their sex to produce major works of art. While acknowledging the many women whose contributions to visual culture have often been neglected, Whitney Chadwick’s survey reexamines the works themselves and the ways in which they have been perceived as marginal, often in direct reference to gender. This revised edition features a new final chapter that charts the evolution of feminist art history and pedagogy since the 1970s. It is brought up to date with discussions of some of the most significant women artists to have emerged in recent years, including Wangechi Mutu, Jenny Saville, and Teresa Margolles.

Reviews
A highly successful work.

— Choice

Contributors
Whitney Chadwick
Author

Whitney Chadwick is an art historian. She is the author of Women Artists and the Surrealist Movement and Women, Art and Society.

Related Books
https://www.thamesandhudsonusa.com/books/women-art-and-society-softcover-fifth-edition

et alii dit: à

identitaire?

The Slavery Era
Civil War and Reconstruction
Early 20th Century and the Harlem Renaissance
The Civil Rights and Black Arts Movements
The Late 20th and Early 21st Centuries
Amid the harsh repression of slavery, Americans of African descent, and particularly black women, managed–sometimes at their own peril–to preserve the culture of their ancestry and articulate both their struggles and hopes in their own words and images. A growing number of black female artists and writers emerged throughout the Civil War and Reconstruction eras before finally bursting into the mainstream of American culture in the 1920s, with the dawn of the Harlem Renaissance. After playing a significant role in both the civil rights movement and the women’s movement of the 1960s, the rich body of creative work produced by black women has found even wider audiences in the late 20th and early 21st centuries.

The Slavery Era
https://www.history.com/topics/black-history/black-women-in-art-and-literature

et alii dit: à

Civil War and Reconstruction
The New York-born artist Edmonia Lewis, of African-American and Native-American descent, studied at Oberlin College in the early 1860s and later gained fame as a sculptor. Her work included busts of Robert Gould Shaw (the Boston army colonel killed while leading black Union Army troops in the Civil War), John Brown and Abraham Lincoln, as well as sculptures inspired by the Emancipation Proclamation and the narrative poem “The Song of Hiawatha” by Henry Wadsworth Longfellow.

The Civil War era spawned some memorable autobiographical works by African-American women, such as the diaries of Charlotte Forten, the daughter of a Philadelphia civil rights activist. The former slave Elizabeth Keckley, who became a confidante of Mary Todd Lincoln, published “Behind the Scenes; or, Thirty Years a Slave and Four Years in the White House” in 1868, while Frances Ellen Watkins Harper wrote “Sketches of Southern Life” (1872), a volume of poetry based on her travels among freed people in the Reconstruction-era South.

et alii dit: à

Le monolinguisme de l’autre, ou La prothèse d’origine (Jacques Derrida, 1996) [LMDA]
Il y aurait une période autobiographique de Jacques Derrida avec deux textes, Circonfession, rédigé entre janvier 1989 et avril 1990, et Le monolinguisme de l’autre, prononcé pour la première fois en avril 1992. Dans le premier, Jacques Derrida parle de sa mère mourante, et dans le second, il évoque sa langue maternelle absente. Il ne parle presque jamais de son père, et quand il évoque sa généalogie, « judéo-franco-maghrébine », c’est en termes généraux. Il se situe comme Juif maghrébin, et non pas comme fils, petit-fils ou arrière-petit-fils d’Untel.

Jacques Derrida n’a qu’une langue, le français. Mais cette langue n’est pas la sienne, elle n’est pas sa langue maternelle. C’est la langue de l’autre, celle de la puissance coloniale et de la culture. Même s’il peut s’exprimer en d’autres langues, il est monolingue. Il ne peut parler que cette langue-là (son idiome), et en même temps il lui faut plus d’une langue (une définition de la déconstruction). Ce réseau de contradictions, d’antinomies, situe l’expérience insituable dans laquelle il est né. Depuis toujours (avant même sa naissance), il s’est fait le gardien d’une langue qui renvoyait à un ailleurs, un dehors absolu.

La langue, comme la mère, est l’unique irremplaçable – mais qu’il faut remplacer. On la vit comme sienne, mais chaque fois qu’on ouvre la bouche, on promet une autre langue. Tout se passe comme si une marque, tracée à même le corps, obligeait à accueillir un hôte incompréhensible, à parler autrement, à greffer, à transformer cette langue qu’on respecte. Comment s’approprier l’inappropriable? Par l’écriture, l’invention linguistique, la poésie. La langue n’en revient pas. Certes, c’est une folie, mais une folie messianique par laquelle j’adresse mon salut au tout-autre.

et alii dit: à

ET SURTOUT n’oubliez pas que misstroll alias clopine conseille aux femmes de prendre « un psy » du même sexe qu’elle parce que ça simplifie « les choses »
elle est à plaindre de s’ériger ainsi en chef conseiller comme son adorée judith à qui personne ne songea à demander pourquoi elle avait choisi de dépouiller des écritures de psychiatres , et pas de sémioticiens

et alii dit: à

un titre que pourrait recommander Claudio , le brésilien:
Le monde ignoré des indiens Pirahãs [« Don’t sleep, there are snakes: life and language in the Amazonian jungle »]Daniel Leonard Everett est un linguiste et anthropologue américain né le 26 juillet 1951. Il est principalement connu pour son étude des Pirahãs et de leur langue.et sa contestation de CHOMSKY dont DHH vous a généreusement entretenu!
portez vous bien! et joyeux conflits

et alii dit: à

Certains penseurs juifs, ashkénazes ou séfarades, se rejoignent dans leur rapport problématique à une langue maternelle dont ils se détachent, qui leur reste étrangère

Le monolinguisme de l’autre, ou La prothèse d’origine (Jacques Derrida, 1996) [LMDA]
clopine et judith s’imaginent devoir parler le « maternel » elles ordonnent disent « je veux » , et « comme moi ahahah! « mais elles n’avancent aucun texte de référence, je viens de signaler chomsky qui n’est pas un « psychiatre » non plus , leur question ;
cette obsession de l’infantile qui les panique ,parce qu’elles y sont perdantes:mais qu’est ce que ça veut dire , est ce que P.Assouline est la référence pour Spinoza ? Pour Everett(si il est assez connu!même si Onfray n’en parle peut-être pas)bientôt Clopine va être la référence de l’histoire du féminisme , si ça continue,sur ce blog;
et Cricri celle du judaïsme ou du psychanalysme
(oui sme)
vous cherchez des illusions à vous balancer chef de section (des piques!)
non merci! P.Assouline cite des auteurs, met en perspective; ce n’est pas de ma faute si votre DHH S’est vraisemblablement intéressée à la psychiatrie du fait de l’image qui lui était renvoyée dans sa vie professionnelle; pour l’éduquer!
autres temps, le cognitivisme est à la mode, semble-t-il et même un certain intérêt pour les seniors qui se sont quand même mis à internet
celle qui a du retard, c’est clopine, DHH n' »est pas un ange et je la crois même méchante , parce qu’elle s’est découverte à parler sexe (fille baisable a-t-elle écrit) après des plaintes sur la salacité de l’erdélien;
vous n’avez guère de mémoire ni de ce que vous écrivez, ni de ce qu’écrivent les autres; DHH aurait aimé être la Judith des peintres ,et non rond de cuir :il lui faut faire son deuil d’avoir pour soupirant une vulgaire fromagère qui reve de s’envoler en montgolfière c’est la vie!

MC dit: à

Non, Hamlet, le mystère est aussi pour Bernanos dans l’absence de la Grace, ce qui rend ces romans-là bien plus angoissants. Et l’être comme le lecteur sont pris dans un labyrinthe qui n’offre aucune issue certaine.
Non, pas son Journal, il n’est pas diariste, mais dans « Le Journal d’un Curé de Campagne », d’où vous tirez sans doute cette idée de grace intérieure qu’on pourrait dire en forçant un peu présente dans les derniers mots du personnage: « Tout est grace ». Mais le monde de Bernanos ne s’arrête pas là. Ni la Joie (bien mal nommée) ni l’Imposture, pour le pas parler du Soleil de Satan ne font appel à cette thématique là. Et il est normal que cet univers finisse
par Monsieur Ouine.
Le reste ne diffère pas beaucoup de Chesterton parlant d’un monde d’idées chrétiennes devenues folles. Pour le reste, on peut faire profession de marxisme et être intelligent en développant des idées personnelles, Bakthine en est la preuve.
Très bonne soirée.
MC

et alii dit: à

une citation pour répondre à ces mégères
« Pornographie et philosophie ne se distinguent pas catégoriquement à l’ère des Lumières. […] la critique sociale et politique […] passe par le dévoilement de ses effets obscurs sur les corps et leur économie. Parler, écrire, mettre en scène le sexe et ses catégories, c’est parler de beaucoup plus que du sexe. Les désordres, les régulations des corps individuels engagent ou trahissent ceux du corps politique et social1. »

MC dit: à

Le féminisme Clopinien n’est plus ce qu’il était:
« Moi qui ai la chance d’habiter près d’un homme qui a un regard clair sur tout ce qui se passe autour de lui, je me range à ses cotés, tout simplement. »
Diable, diable…
Comme chantait Béart:
« Aujourd’hui les filles s’émancipent
Toujours en vertu des grands principes.
Puis elles font comme leurs mamans.
En vertu des grands sentiments! »

Delaporte dit: à

Michel Aumont, comme acteur, on ne faisait jamais attention à lui. C’est comme s’il avait été toujours là, discret, presque invisible. Qu’est-ce qui apparaissait quand il apparaissait ? Il apparaissait en creux. Ne se faisait pas remarquer. La plupart du public ignorait son nom. Ne se disait même jamais : « Tiens, il est là, lui ? », tant sa présence absente paraissait naturelle en ne se voyant presque pas. On ne se souvenait jamais de lui, perpétuel second rôle, en retrait, en arrière-plan, dans l’ombre. Dans les dictatures, il y a de ces caractères qui survivent à tout, qui mettent à peine les mains dans le sang, et les mains paraissent rester propres, on ne sait par quel magie, quel tout de prestidigitation. Et sa voix ! Une voix commune, passe-partout, la voix de l’homme de la rue tellement Aumont était un fantôme. Il n’a joué au cinéma que dans des daubes, mais ce n’est pas grave. C’était sa marque.

Delaporte dit: à

En politique, il devait être radical de gauche. En littérature, Emmanuel Bove devait être sa référence. Etc., etc.

et alii dit: à

DHH n’a jamais parlé de Chomsky non plus ;ses références sur ce blog ont été « moi,je » et « Clopine » : le plus souvent, elle a demandé de la reconnaissance pour son âge, et de l’aide;accès à LSP,BPI(ce qui est « gros » pour une parisienne qui prétend instruire en TOUT;elle a déployé d’étranges stratégies qui ne résistent pas à des enseignements soutenus par des liens;il est impossible d’exiger de quelqu’un de prouver une chose comme attestée et de lui interdire d’envoyer un lien; de » toutes façons, c’est de l’escroquerie de se dire lacanien comme cela se fait sur ce blog,sans justifier d’une activité avec des lacaniens (de l’école);et ceux qui mettent des liens sur la toile généralement les signent;personnellement, je donne les références de ces textes que Clopipine trouvent illisibles: critique à laquelle j’oppose:c’est sa question;ce n’est pas forcément « de la littérature »;
je ne me prétends pas « féministe », sinon comme tout le monde par « abus de langage »,ce qui n’a plus d’importance parce que je me sens aucune affinité avec les erdéliens qui se soumettent aux lois de DHH ,Clopine , et J.B et leurs ami-e-s ; je ne me donnerai aucune peine à gagner leur « amitié »comme on me l’a dit; ce n’est pas que je rechigne à la tache, mais le ton de ce blog ne me plaît pas ;et cela n’est pas « négociable »;se donner pour lacanien sans fondement est du mépris ; je ne pense pas que ce soit indispensable;donc soyez heureux ,ayez du succès , ciao

rose dit: à

Et alii à 6h20.
Réveil.
Vous êtes un sinistre personnage et un sombre individu.
Vous attribuez à DHH ce qui ne lui appartient pas.
Vous opérez un harcèlement constant et une maltraitance inqualifiable envers DHH.

Cela est in-sup-por-ta-ble.

Je cesse de poster.

À bon entendeur, salut.

Bérénice dit: à

Et alii, en gros, ni pute ni soumise. Personne ici ne se soumet à quiconque, je vis ce lieu comme un espace de maraude, chacun vient y prendre ce que bon lui semble en parcourant, accédant ou non aux liens mis à disposition. Aucune loi sinon celle protégeant le net et les internautes et fixée par le cadre legal n’est en vigueur sauf celle des affinités electives. Nous avons, je crois , tous des liens plus ou moins charges de sentiments divers les uns envers les autres pour lesquels nous restons discrets ou au contraire faisons publicité d’ailleurs souvent negative quand elle s’autorise. Il n’y a qu’à lire les invectives méprisantes de certaines signatures. La liberté accordée par le fonctionnement du blog est de mise. Pour le Reste, n’allons pas chercher des noises . Lacan, Freud et les autres sont d’excellents expédients théoriques, ils expliqueraient, certains y voient une religion, du charlatanisme , de la théorie qui de toutes façons n’interférent , ne coïncident, n’influencent, n’éclairent aucun de nos comportements. rien de nos réalités vécues.

Bérénice dit: à

La mort, excusez-moi.

Marie Sasseur dit: à

On pourrait penser vain de trouver un défenseur de la démarche « littéraire  » de Moix l’aîné.
Et pourtant, il existe.
Il s’appelle M.Onfray.
Il a mal lu Nietzsche, un comble pour qui, comme lui, a passé ses vacances à Sils Maria ?, ou alors le mam, lui a fait perdre tout sens de l’orientation.

La généalogie de la morale est tout sauf l’établissement de la moraline, mot facile d’Onfray, pour dissuader toute tentative de compréhension du mécanisme à l’oeuvre, dans ce pamphlet familial, et dénoncer les outrances, sous couvert d’anonymat, qu’il a lues sur la toile, en « réaction », à ce « roman ».

Onfray retourne l’argument contre lui.

Toute justice, organisation sociale, est en partie basée, pre-histoire, sur le fait que la douleur reste marquée au fer rouge, trace non oubliée.

Citons donc Nietzsche:

« On applique une chose avec un fer rouge pour qu’elle reste dans la mémoire : seul ce qui ne cesse de faire souffrir reste dans la mémoire » — c’est là un des principaux axiomes de la plus vieille psychologie qu’il y ait eu sur la terre (et malheureusement aussi de la psychologie qui a duré le plus longtemps). On pourrait même dire que, partout où il y a aujourd’hui encore sur la terre, dans la vie des hommes et des peuples, de la solennité, de la gravité, du mystère, des couleurs sombres, il reste quelque chose de l’épouvante qui jadis, présidait partout aux transactions, aux engagements, aux promesses : le passé, le lointain, l’obscur et le cruel passé nous anime et bouillonne en nous lorsque nous devenons « graves ». Cela ne se passait jamais sans supplices, sans martyres et sacrifices sanglants, quand l’homme jugeait nécessaire de se créer une mémoire  »

Onfray dit: Moix l’ainé a été battu, enfant.

Fait brut, non négociable.

Et a considerer vrai dans l’absolu,- comme le père le confirme avec regret, en reconnaissant son impuissance- ,
sans gradation entre recevoir une raclée en punition d’un acte qui n’entre pas dans « ce qui est attendu »,
et la cruauté de la maltraitance intentionnelle de parents délinquants, ou, selon la gravité des sévices, criminels, puisque ce Droit existe.

Alors que nous dit Onfray?

Que Moix est victime.

Ce moralisateur à deux balles affirme, à la lecture de ce  » roman », que les parents Moix appartiennent à la catégorie des parents tortionnaires.

Ce psychothérapeute de télé, s’il a dézingué
Freud et sa méthode anale analytique, a sa petite explication. Il affirme, à la lecture de ce « roman », que le tout-petit enfant n’était pas voulu. Que c’est probablement un accident, comme d’autres ont été conçus par deux inconscients ( de ses connaissances ) qui ne « voulaient pas tacher » les draps du lit.

Alors ce Penseur par analogie , resté au stade di spermatozoïde, outre qu’il représente tout ce que Nietzsche dénonce dans sa généalogie, légitime tout simplelent: la vengeance.

Et lui-même ne s’en prive pas.
Sans capote, ni rien, et à découvert, il affirme la faute aux torts exclusifs de la mère.
Tout simplement car cette dernière (des dernieres) ne s’est pas exprimée dans les médias, comme tout-le -monde.
Il livre en conclusion ce qu’il pense être
un os à ronger, aux lacaniens comme il dit son prénom : Marie-José.

Pauvre con.

Paul Edel dit: à

… MC.. Bernanos intervient sans cesse, et avec quelle violence d’irruption,dans des paysages orageux peints à gros coups de pinceaux façon Vlaminck, avec villages cernés de boue, pluies diluviennes sur des bois détrempés. Les personnages qu’ils soient braconniers, piliers de bistrot, fillette révoltée absolue -Mouchette- aussi bien que âmes de nobles, de brasseurs, collection des âmes moyennes, tièdes , philistines, d’académiciens autosatisfaits ,prêtres mondains dévoyés,etc, tous cernés, avançant un peu à l aveugle… Les drames confus et convulsifs s’étalent avec scènes a demi réelles, clair- obscur ; ça forme une tapisserie moyen- âgeuse presque allégorique, où l’angoisse, la luxure, la perversion, la charité, l’humilité, l’indifférence, la révolte, l’infantilisme, l’orgueil s’entremêlent, s’exaltent ,se combattent s’expriment dans des affrontements souvent nocturnes comme si l’âme humaine était un terrier envahi par quelque bestiole diabolique. Le péché est alors morsure, blessure mais aussi et c’est étonnant et capital :« brèche » !
C’est là qu’n revient au « journal du curé de campagne », sommet indépassé dans l’œuvre,son axe le pus lisible, roman le plus achevé, le plus linéaire de Bernanos,c est das ce récit que s’exprime avec le plus d’intensité l’irruption de la grâce dans une âme fermée .

Chaloux dit: à

La première moitié du texte d’Onfray est intéressante. La suite est trop longue, trop diluée, on en voit trop la trame. Mais à aucun moment, c’est ce qui m’étonne, Onfray ne regrette que Moix n’ait pas transfiguré son histoire personnelle pour en faire un vrai chef-d’oeuvre littéraire, une sorte de Contre-Orléans. C’est là que le bât blesse, évidemment, mais plus personne, y compris Onfray, ne s’intéresse plus à cette blessure-là.

(Onfray a lui-même écrit, en préface à l’un de ses livres, un texte absolument magnifique sur ses années de collège religieux.)

(Delaporte, pauvre quiche marquée d’une croix, on voit que vous n’êtes jamais allé au théâtre. Michel Aumont était un des plus grands et des plus originaux comédiens de la scène française).

Marie Sasseur dit: à

Onfray a convoqué Nietzsche absolument avec pertinence, mais à mauvais escient.
Il aura permis de lire ou relire la deuxième dissert ‘, et c’est pour cela que je dois le remercier.

Renato dit: à

« J’espérais dans ma candeur, très jeune, qu’après ce livre [Joyce, Ulysses] — l’on puisse dire : finalement plus personne n’écrira ; enfin les classiques seront republiés, comme il se doit. Mais que non, il y a eu une inflation éditoriale. »
Carmelo Bene, cité de mémoire.

Marie Sasseur dit: à

Car pour « le reste », on a tous et/ou été enfant, et/ou en avons. Alors autant d’expériences vis à vis de l’éducation, à recevoir, à transmettre et autant d’histoires de famille.

Le ressentiment à l’oeuvre dans ce roman, participe au mieux d’un « coup » médiatique avec peut-être l’émergence d’un me-too de l’enfance maltraitée, en marge de l’impuissance de la société à prévenir tous les cas de véritable maltraitance, celle invisible,
et au pire de la maturation d’un cas psychiatrique.

A quoi sert ce bouquin?

A moi?
A rien.

Marie Sasseur dit: à

« (…)Moix n’ait pas transfiguré son histoire personnelle pour en faire un vrai chef-d’oeuvre littéraire, une sorte de Contre-Orléans. »

Même en changeant les noms, et publiant sous pseudo, ce « roman » reste un brulôt violent, avec pour ressort émotionnel la cruauté,
bouffi de narcissisme et d’immaturité. Et tellement parisien.

Il y a plethore de contre-exemples , d’anti-Moix, dans la littérature actuelle.
Me viens par exemple en mémoire une œuvre de pure fiction, c’est américain : « my absolute darling », de G. Tallent.

Marie Sasseur dit: à

Me vient en mémoire, et pas oublié de sitôt.

et alii dit: à

et l’univers persécutif de KIPLING

hamlet dit: à

MC : de Bernanos je n’ai lu que le « Journal d’un curé… » et « sous le soleil de Satan » : si Grâce il y a (ou il n’y a pas) cela ne passe pas par le discours, ni par l’explication, par ce qui est vu ou montré, et donc pas par l’écriture, ni le roman, ni les conclusions que nous pourrions en tirer : cela ne vient toujours que d’une intériorité, l’âme ?

il ne devait pas beaucoup aimer tous ces littérateurs stylistes emberlificoteurs qui s’écoutent écrire.

P. comme Paris dit: à

« tous ces littérateurs stylistes emberlificoteurs qui s’écoutent écrire. »

Quel beau portrait de vous, hamlet.

hamlet dit: à

Onfray et Moix sont deux complices duettistes de plateau télé de l’émission de Ruquier.

on peut voir sur YT leurs numéros de shows tv.

c’est pas nouveau, depuis que la télé existe il y a toujours eu des numéros de duettistes : Roger Pierre et Jean Marc Thibault, Grosso et Modo, Chevalier et Laspales, Poiret et Serrault, Peirre Dac et Francis Blanche, les frères Preboist, Fon et Val, Sophie Daumier et Guy Bedos etc…

le duo Yann Moix et Michel Onfray vient simplement s’ajouter à cette liste.

sérieux je ne vois pas le problème.

hamlet dit: à

@P. comme Poubelle :

si tu m’cherches tu vas m’trouver mon gars !

hamlet dit: à

@P. comme Poubelle :

sérieux hier tu disais que j’avais perdu ma crédibilité alors je n’ai jamais eu la moindre once de la moitié du quart d’une soi disant « crédibilité » sur ce blog, dès mon premier commentaire j’ai été trainé dans la boue comme tu peux même pas imaginer.

et maintenant tu me traites de « styliste » ?

sérieux tu as vu comme j’écris, c’est ça que tu appelles avoir du style ? crétin !

que ce soit pour le cinéma ou autre chose je ne t’ai jamais vu sortir dans un seul de tes commentaire le moindre truc intelligent mais sur ce coup tu bats des records !

P. comme Paris dit: à

Pourquoi vous chercher,
je vous ai déjà trouvé.

P. comme Paris dit: à

La flatterie ne prend pas , hamlet,
essayez d’autres moyens.

hamlet dit: à

oubli : il y a aussi le Bernanos essayiste :

« On peut être ambitieux de la gloire, de la puissance, on ne saurait être ambitieux de l’argent. « Qu’importe ! se disaient alors les imbéciles, nous savons bien que la cupidité n’est pas une vertu, mais le monde n’a pas besoin de vertu, il réclame du confort, et la cupidité sans frein des marchands finira, grâce au jeu de la concurrence, par lui fournir ce confort à bas prix, à un prix toujours plus bas ». C’est là une de ces évidences imbéciles qui assurent l’imbécile sécurité des imbéciles. Ces malheureux auraient été bien incapables de prévoir que rien n’arrêterait les cupidités déchaînées, qu’elles finiraient par se disputer la clientèle à coup de canon : « Achète ou meurs ! » Ils ne prévoyaient pas davantage que le jour ne tarderait pas à venir où la baisse des prix, fût-ce ceux des objets indispensables à la vie, serait considérée comme un mal majeur — pour la raison trop simple qu’un monde né de la spéculation ne peut s’organiser que pour la spéculation. La première, ou plutôt l’unique nécessité de ce monde, c’est de fournir à la spéculation les éléments indispensables. Oh ! sans doute il est malheureusement vrai que, en détruisant aujourd’hui les spéculateurs, on risquerait d’atteindre du même coup des millions de pauvres diables qui en vivent à leur insu, qui ne peuvent vivre d’autre chose, puisque la spéculation a tout envahi. Mais quoi ! le cancer devenu inopérable parce qu’il tient à un organe essentiel par toutes ses fibres hideuses n’en est pas moins un cancer. »

(la France contre les robots)

hamlet dit: à

la France contre les robots : 1947

quel nul : j’aurais dû envoyer cet extrait comme un commentaire, ç’aurait été amusant de voir les réactions.

et alii dit: à

KIPLING EN TRADUC
Le récit intitulé la Lumière qui s’éteint, où la vie de l’artiste, à Londres, est indiquée à grands traits, nous a paru moins inabordable, plus susceptible d’être présenté à des lecteurs français. Le voici sous forme d’analyse rapide, entrecoupée de citations caractéristiques :
https://fr.wikisource.org/wiki/Un_Roman_de_Rudyard_Kipling

hamlet dit: à

sûr que je me serais fait traité de « bolchévique enragé » si je l’avais envoyé comme un commentaire, c’est pas grave, tant pis.

hamlet dit: à

et alii : vous voulez faire un match contre moi de celui qui enverra le plus de commentaires ?

x dit: à

mais bon sang hamlet vous connaissez une œuvre SANS style, SANS écriture ?
on ne parle pas de « fioritures » ! le faussement simple est un style tout autant que la préciosité.

les romans, autobiographiques ou pas, sont faits de mots et de phrases, ils ne sont pas de petits morceaux découpés directement dans le réel, « la vraie vie », et ce qui fait la différence entre une daube et une œuvre c’est la façon dont l’auteur se sert des mots.

maintenant si vous pensez que seule une inspiration divine peut donner force et forme aux textes humains et leur insuffler une valeur et que cela dispenserait les auteurs de bosser, la discussion devient impossible.

Tout ce qu’on peut dire c’est que le cliché d’ « écrivain dans l’âme » est à côté de la plaque : c’est dans le texte qu’il s’agit de l’être. Les intentions, les admirations (réelles ou prétendues) de Y.M. on s’en fout : le résultat est accablant.

raymond dit: à

etalii
La langue, comme la mère, est l’unique irremplaçable – mais qu’il faut remplacer. On la vit comme sienne, mais chaque fois qu’on ouvre la bouche, on promeut une autre langue. Tout se passe comme si une marque, tracée à même le corps, obligeait à accueillir un hôte incompréhensible, à parler autrement, à greffer, à transformer cette langue qu’on respecte. Comment s’approprier l’inappropriable? Par l’écriture, l’invention linguistique, la poésie. La langue n’en revient pas. Certes, c’est une folie, mais une folie messianique par laquelle j’adresse mon salut au tout-autre.

C’est magnifique. Quel beau passage, tant de choses complexes et vraies en si peu de phrases! Merci à vous.

et alii dit: à

hamlet dit: 30 août 2019 à 11 h 53 min
VOUS SAVEZ BIEN QUE je n’ai pas un sens aigu de la compétition;je vous donne simplement matière à commenter encore et encore
bonne journée

gisèle dit: à

M.C 30 Aoùt à 02h12 / versus Clopine.
Pour le couple-vedette de la RdL, ce tango de Serge Rezvani.chanté par J.Moreau.
https://www.youtube.com/watch?v=ubda1oan0O0

[ de courts extraits]:
« j’aime ton odeur ta saveur Léon
t’es pas beau Léon
t’as les cheveux longs
mais je t’ai dans la peau
mais je t’ai dans la peau Léon
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
J’aurai ta peau Leon
Léon Léon Léon Léon
^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Ce fut voluptueuse ment
Sans cri ni geste ni adieu
Tu basculas dans le néant
J’ai eu ta peau Léon
Léon Léon Léon Léon

hamlet dit: à

@x, non, je me posais juste la question : si Bernanos pense que son curé ne parviendra pas à atteindre le coeur (l’âme) des gens avec ses sermons, comment pourrait-il (Bernanos) croire y parvenir avec ses romans ?

je crois que pour Bernanos l’important est le dialogue à l’intérieur de soi-même : il est plus facile de pardonner aux autres leurs fautes que de nous pardonner les nôtres.

encore faut-il avoir conscience de cette faute.

il me semble que c’est cette articulation / dialectique intérieure qui intéresse Bernanos.

après je ne sais pas trop si dans ces dialogues intérieurs le style ou la forme sont importants ?

peut-être ?

dans tous les cas pour ce qui concerne « nos fautes » le mieux est de les oublier ou les passer sous silence.

hamlet dit: à

et alii : merci ! à vous aussi !

et n’oubliez pas : la seule personne qui peut vous virer de ce blog c’est passou !

sinon vous êtes LIBRE !!!

c’est super ce que vous faites, une vraie oeuvre conceptuelle, depuis Alba je n’avais rien lu d’aussi hallucinant / halluciné.

n’écoutez pas tous ces gendarmes qui voudraient réglementer ce blog, le voir comme un petit club de gens biens et propres sur eux, tous des faux culs !

tant que passou ne vous tombe pas dessus vous êtes libre comme l’air ! profitez-en !

Chaloux dit: à

Raymond, vous vous donnez la peine de lire et alii et vous avez raison.

renato dit: à

Faute est un concept fruste ; l’on commet éventuellement des erreurs.

x dit: à

Effectivement, dans un endroit où l’on essaie de vous fourguer de la piquette sous une étiquette de grand cru, autant apporter ses propres boissons.

x dit: à

« s’il fallait éliminer du champ du roman ceux qui se racontent d’une manière ou d’une autre, les vitrines des librairies ressembleraient à un supermarché soviétique sous Brejnev »

Tout est justement dans le « d’une manière ou d’une autre » (quel que soit le sens que l’on donne à l’expression).

A priori, c’est précisément cela la tâche du critique : effectuer un travail de discrimination, de discernement (entre la littérature et les produits qui s’en réclament sans en être) ou, lorsque littérature il y a, rendre compte des divers processus d’élaboration et d’intégration au sein de l’œuvre d’éléments d’origine autobiographique (en quantité variable).

Pablo75 dit: à

la chose que tu ne comprends pablo est que nous sommes dans un contexte différent de ces types en captivité, et l’usage qui est fait de Proust, aujourd’hui, dans notre société actuelle, sert juste d’alibi à des crétins comme Moix pour déballer leurs salades. […] voilà ce que niveau bas de plafond n’arrive pas à comprendre : tu ne sais pas contextualiser !
hamlet dit: 29 août 2019 à 20 h 45 min

Tu es vraiment un « non comprenant », comme disait Coluche (« On ne dit plus aveugle, on dit non voyant; on ne dit plus sourd, on dit non entendant; on ne dit plus con, on dit non comprenant »). Ou tu as abusé un peu trop de l’alcool ou de substances illicites et maintenant tes neurones le payent cher. Ou les deux à la fois, tellement tes posts ici sont illogiques, confus, contradictoires et souvent délirants – en plus de puant l’ignorance, l’improvisation et la réaction irréfléchie (d’où le nul intérêt qu’il y a te lire et encore moins à discuter avec toi).

Tu n’arrives pas à comprendre une chose aussi simple que celle-ci (écoute bien, concentre-toi): la valeur d’une Vraie Oeuvre de l’Art n’a strictement rien à voir avec l’usage qu’on fait d’elle et encore moins avec les jugements qu’elle suscite. L’Art est AUTONOME, il s’en branle de ses contextes et ses « contextualisations ». Autrement dit « La Recherche » est totalement imperméable à ce que toi, Moix ou n’importe quel autre crétin puissent dire d’elle. « La Recherche » est un chef-d’oeuvre grâce à ce qu’elle « contient », pas grâce à ce qui l’entoure, exactement comme une statue de Michel-Ange ou un tableau de Velázquez. Et c’est grâce à ce qu’elle « contient » qu’elle peut parler à tant de gens différents se trouvant dans des situations différentes à des époques différentes.

Après, s’il y a des abrutis qui la rejettent au nom des principes économiques délirants du marxisme ou des idées folles du bolchevisme, du nazisme, du maoïsme ou de n’importe quelle autre idéologie criminelle, c’est leur problème, pas celui de Proust.

PS. Je te signale que les critères pour juger les livres de Juan Asensio, comme de tout critique intelligent et lucide, ne sont pas politiques mais esthétiques, philosophiques, spirituels. D’ailleurs, c’est un spécialiste de Bernanos. Avant d’écrire sur celui-ci en disant des énormes conneries, comme qu’il a écrit un Journal, tu devrais chercher et lire ses écrits sur l’ami Georges.

Jazzi dit: à

« Vif-Argent » de Stéphane Batut.
Je n’ai pas été totalement convaincu par ce premier film, malgré son obtention du prestigieux prix Jean-Vigo 2019.
Cette romance fantastique, un peu désuète propre à un certain cinéma d’avant-guerre et d’hommage revendiqué à Franju, tout à la fois métaphysique et poétique, nous propose de revisiter le sentiment d’éternité aux Buttes-Chaumont, en pleine nuit.
Est-ce à cause du côté anachronique de la délicate comédienne Judith Chemla, confrontée ici au fantôme d’un amour défunt, « incarné » par le jeune Thimotée Robart, qui fait une première apparition remarquée au cinéma ?
Ou bien à cause de Jacques Nolot, l’inévitable caution chic ou plutôt cheap de tout bon film d’auteur français qui se respecte ?
Juste, le jeune homme de notre histoire, dont on comprendra qu’il s’est jeté du haut du « pont des suicidés » de ce fameux parc parisien, erre indéfiniment, telle une âme en peine, autour des lieux de sa mort.
Il finira par y rencontrer, Agathe, follement aimée et abandonnée jadis, tant il était effrayé par sa passion.
Ainsi leur t-il offert une seconde chance, leur permettant de faire l’amour en transparence !
Ce désir retrouvé, assorti d’une jouissance physique garantie, gage d’amour intemporel, quoique manquant du plus élémentaire principe de réalité, il faudra bien que nos amants s’en contentent.
L’éternité sinon rien !
Et les spectateurs, aidés par une belle vision onirique du quartier et une musique particulièrement berçante des compositeurs Benoît de Villeneuve et Gaspar Claus, aussi !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585106&cfilm=273668.html

Pablo75 dit: à

Je me demande si Et Alii se rend compte qu’elle est absolument illisible ?
Clopine dit: 29 août 2019 à 22 h 53 min

Mais depuis le temps que je vous dis qu’elle est tout simplement folle ! Comment ne le voyez vous pas?

Je ne comprends pas comment il y a encore des gens ici qui perdent leur temps à lire ses délires et, encore pire, à lui répondre ou à discuter avec elle.

Chaloux dit: à

Jazzi, Judex est un des grands chocs cinématographique de ma vie.

Chaloux dit: à

Sur et alii, je ne suis pas de ton avis, Pablo.

DHH dit: à

@Hamlet
n’oubliez pas que nous vivons dans un monde civilisé où la liberté est encadrée par des normes et des principes dont l’objectif et de faire qu’elle s’exerce seulement pour autant qu’elle n’entraîne pas de dommages injustifiés aux biens et aux personnes

et alii dit: à

merci à tous ceux qui me tranquillisent sur mes envois :je ne voudrais pas profiter et importuner; ce blog peut aide à éviter des conflits infantiles en s’arrimant aux billets, dont je remercie P.Assouline qui avance prudemment et tient son cap

et alii dit: à

je voudrais encore faire remarquer que je ne cherche pas une discussion mais que je communique des liens de référence qui peuvent être discutés, et ouvrent sur des problematisations, c’est à dire des recherches et d’autres liens

et alii dit: à

peut éviter

Jazzi dit: à

Alors, ce film, et sa bande musicale, sont pour toi, Chaloux ?

Oui, et alii est passablement atteinte !
Mais les fous ne sont-ils pas les plus intéressants ?

closer dit: à

Intéressant de confronter la liste des favoris de Télérama donnée par hamlet et celle du Figaro Magazine (15 noms). Il n’y a que deux noms communs aux deux listes: Cécile Coulon et Jean-Luc Coatalem.
A noter que le Fig Mag retient Jean-Paul Dubois et Moix, ce dernier sous la responsabilité personnelle de Frédéric Beigbeder.

et alii dit: à

effectivement, il y a lieuè de se questionner sur la liberté sur un blog qui n’est pas le sien ;j’aurais souhaité que P.Assouline fasse connaître son opinion, ses souhaits, n’étant pas de l’équipe initiale, et qu’il dise ce qu’il proscrit, comme langues « étrangères » et comme références;

closer dit: à

« s’il fallait éliminer du champ du roman ceux qui se racontent d’une manière ou d’une autre, les vitrines des librairies ressembleraient à un supermarché soviétique sous Brejnev »
Tout est justement dans le « d’une manière ou d’une autre » (quel que soit le sens que l’on donne à l’expression).

Exact petit x! « Tout est justement dans le « d’une manière ou d’une autre »… »

et alii dit: à

il ne suffit pas de chercher pour trouver!
Critique littéraire

128 p.

13,18 €

ISBN : 978-2-86432-488-1

Parution : février 2007

Ce qu’écrit Kafka est à ce point clair, d’une clarté si stupéfiante qu’on en reste littéralement bouche bée, cloué, désemparé, voué au mieux à la répétition du texte. Les récits de Kafka racontent des histoires à première vue invraisemblables – comment un pont pourrait-il s’accrocher des mains à un côté de la paroi et des pieds à l’autre, et se retourner pour voir qui arrive, comment un homme peut-il se muer en scarabée. Rien de plus certain pourtant que ces invraisemblances, rien de plus saisissant que ces récits.
Kafka touche en effet, à chaque fois, le centre exact de la cible, tout ce qu’il écrit atteint le lecteur très précisément là où il ne peut plus rien dire. On est concerné par Kafka parce qu’il arrive où chacun commence, au point muet où se fait la parole du lecteur.
Ce que raconte Kafka porte sur cet informulable à l’origine du langage derrière quoi on ne peut pas se retourner. Ce qu’il écrit est si singulier que c’est d’emblée reconnaissable, sans référence à autre chose, et du coup parfaitement universel.
https://editions-verdier.fr/livre/celui-quon-cherche-habite-juste-a-cote/

Pablo75 dit: à

la France contre les robots : 1947
quel nul : j’aurais dû envoyer cet extrait comme un commentaire, ç’aurait été amusant de voir les réactions.
hamlet dit: 30 août 2019 à 11 h 50 min

Tu es vraiment naïf, pour ne pas dire vraiment bête. Cela fait longtemps qu’on a compris ici que quand tu écris quelque chose d’intelligent, c’est du plagiat, que toutes « tes » idées qui ne sont pas idiotes tu les a trouvées sur internet. Pourquoi tu crois que je t’ai appelé à une époque Mister Wikipédio?

(Entre parenthèse: il faut être gonflé pour croire que tu vas nous piéger avec le style de Bernanos, toi qui écris si confusément – cela montre bien à quel point tu es vaniteux).

et alii dit: à

il est évident que si ce blog est un blog de « drague », je n’ai rien à y faire!

Pablo75 dit: à

Sur et alii, je ne suis pas de ton avis
Chaloux dit: 30 août 2019 à 13 h 02 min

Comment tu expliques alors son comportement et ses délires?

Chantal dit: à

j’ai été voir Yuli hier soir, et question paternel autoritaire et environnement socio-économique défavorable le spectateur peut facilement plaindre le gamin forcé de devenir danseur alors qu’il se voudrait comme les autres livré à lui-même et profitant d’une jeunesse certes déshéritée mais échappant aux diktats des adultes. L’enfant rédempteur devant accomplir les rêves de réussite du père, quitte à se sentir orphelin dans les endroits prestigieux tels que le royal ballet de Londres ou hésiter à accepter le passage vers les états unis autre frontière/limite par rapport aux origines. Le personnage de la petite sœur autiste à laquelle il est attaché mais qui ne bénéficie pas de l’attention soutenue du père car elle n’est pas monnayable pour le rêve mégalomaniaque du vieux camionneur qui rumine sa frustration de n’être rien. Les scènes emblématiques de débordements d’eau, d’émotions féminines à fleur de peau, contrastent fortement avec l’univers masculin fait de jurons, de torgnoles de larmes muettes. L’école de danse décide pour lui qu’il a du talent, ce qui m’a fortement interrogée, il est surtout mis sous pression en permanence, on lui vole son enfance. La manière de présenter les extraits de ballets à contrario de la biographie révèle un montage assez subtil, jamais le danseur ne prétend être épanoui, mais quand on le voit danser on ne peut que ressentir de la joie, de l’émotion face à sa performance.

et alii dit: à

Le seul roman français (et qui plus est historique) du grand Dickens a trouvé dans Emmanuel Bove un traducteur inattendu (une traduction restée inédite) : une histoire d’humiliés qui profitent de la Terreur révolutionnaire pour se venger, au risque d’entrainer des innocents dans leur frénésie ; un allerretour entre Paris la sanglante et Londres le refuge, entre l’excès français et la réaction anglaise ; un avocat brillant et alcoolique qui donne un sens à sa vie en montant sur l’échafaud à la place d’un autre et accomplir ainsi le plus beau des gestes amoureux. Pathétique, digne, d’une puissante sobriété, ce relativement court roman de Dickens, s’il est un de ses plus lus partout, reste relativement méconnu en France où on gagnerait beaucoup à le découvrir dans cette superbe traduction.
http://www.librairiejeanjaures.com/9791091504614-un-conte-de-deux-villes-charles-dickens/

x dit: à

hamlet à 12h 10
la prédication appartient, me semble-t-il, à un genre spécifique et distinct du roman, y compris des romans de Bernanos. Elle n’a pas à créer un monde, elle relève d’une forme de secondarité (elle s’appuie sur autre texte).

Cependant, dans le cas de Monsieur Ouine on pourrait peut-être en effet trouver une certaine homologie entre le refus de la bénédiction du corps de la victime (qui aurait peut-être apporté un apaisement provisoire et superficiel à la fermentation délétère de le paroisse morte) et le refus de l’auteur de fournir une « solution » en nommant un meurtrier et en donnant des mobiles, ou même de livrer un récit unifié, englobant, non « troué ».

Phil dit: à

intéressante évolution du prestigieux blog à passou, les graphomanes (et woman) tiennent maintenant le crachoir. A l’origine quelques-uns se risquaient à des commentaires de plus de dix lignes, vite recadrés. Moix était encore étudiant en commerce, il thésaurisait en Champagne sa maladie nommée par les sickologues « logorrhée ».

et alii dit: à

je n’ai rencontré aucun-e erdélien-ne et ne désire pas m’acoquiner avec eux ;je corrige parfois des « infos » biaisées de manière intéressée par des contributeurs-trices qui ne se donnent aucune peine pour s’informer de recherches menées par des professionnels;je doute que la qualité d’adhérent à un groupe soit un gage de travail de « penser » comme certain-e-s le requièrent ici et veulent le faire croire aux « autres » ;on a appris de J.Derrida que
« tout autre est tout autre »
Chaque autre est tout autre, absolument autre
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1702270901.html

et alii dit: à

Le paradoxe auquel il doit (aussi) répondre, c’est que l’absolument autre n’est pas seulement dans la parole divine, il est dans tout autre, dans n’importe quel autre. Chacun de nous, dans sa solitude inaccessible, est absolument autre, insaisissable. Il y a en n’importe quel autre du tout autre avec lequel il ne peut y avoir qu’un rapport secret (sans rapport). A chaque instant, pour tout homme et toute femme, ce paradoxe est en jeu. Le devoir est aussi absolu : il faut dire « Me voici », engager sa responsabilité unique, singulière, à l’égard de tout autre. Or c’est impossible. Le paradoxe est vécu au quotidien. Même si nous ne sommes pas tous des Abraham, nous donnons à chaque instant la mort à ces autres innombrables qui restent illisibles, indéchiffrables, avec lesquels on ne peut partager aucun secret. page Derrida

hamlet dit: à

pablo je crois que j’ai compris comment tu fonctionnes. en fait, j’ai eu le tort de considérer que tu étais plus intelligent que tu ne l’es.

comme pour Breton ou Boulez il arrive un moment où tu plafonnes, et ce moment arrive assez vite.

« la valeur d’une Vraie Oeuvre de l’Art n’a strictement rien à voir avec l’usage qu’on fait d’elle et encore moins avec les jugements qu’elle suscite. »

toutes ces majuscules pour enfler ton discours, c’est hyper ringard, parce que tu es un type ringard, je ne sais même pas à quelle époque correspond ta pensée, avant la Renaissance ?

en fait c’est ça : tu vis avec au moins 5 siècles de retard, en peu comme les salafistes ou les wahhabites d’Arabie Saoudite, et encore…

et alii dit: à

Ce n’est pas l’homme qui détient le pouvoir souverain de nommer, signer, commander, c’est ce tout autre injustifiable, étrange, déroutant, inquiétant, qui m’excède, me surprend. Avec sa violence la plus indécidable, il donne à l’homme son nom. Il fait la loi, prescrit la réponse, la liberté et la responsabilité. Dès que j’entre en rapport avec cet autre absolu, unique, c’est ma singularité qui entre en rapport avec la sienne sur le mode de l’obligation inconditionnelle, du devoir. La justice puise sa source dans cette singularité. Dire qu’elle s’exerce à l’égard de tout autre, n’importe quel autre, c’est dire aussi que ce rapport au tout autre peut déborder, excéder ou même trahir la morale commune.

A chacun, dans sa singularité, le tout autre adresse une demande. Quand, par souci de justice, j’engage ma responsabilité à l’égard d’un autre (semblable, non semblable, dissemblable, différent, étranger ou même monstrueux), c’est lui, le tout autre, que je laisse venir. S’il vient, il ne rompt pas ma solitude. C’est un ami bien étrange dont il faut porter la voix, avec lequel ne s’instaurent ni communauté, ni lien, ni reconnaissance, ni réciprocité, ni égalité, ni proximité, ni ressemblance, ni parenté. Lui seul peut témoigner de la fiabilité de mes expériences, mais le risque qu’il me trompe, qu’il parjure ou qu’il trahisse, je ne peux ni l’exclure ni le conjurer.

L’altérité du tout autre s’annonce dans la chose, dans la trace, ou encore dans le visage. En tant qu’il peut toujours représenter autre chose, un autre contenu, tout signe en est porteur.

A chaque apparition d’un spectre, c’est le tout autre qui fait retour, dans une autre mise en scène.
https://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0603310955.html

Chantal Boedts dit: à

S’interroger peut – être sur Ouine = Oui/Non.

hamlet dit: à

« DHH dit: 30 août 2019 à 13 h 06 min

@Hamlet
n’oubliez pas que nous vivons dans un monde civilisé où la liberté est encadrée par des normes et des principes dont l’objectif et de faire qu’elle s’exerce seulement pour autant qu’elle n’entraîne pas de dommages injustifiés aux biens et aux personnes »

bonjour DHH,

je ne sais pas sur quelle planète vous vivez exactement, mais si vous me trouvez un petit 3 pièces cuisine à louer je suis partant pour aller y vivre.

x dit: à

Chantal Boedts à 13 h 56 min : je crois me souvenir que Mt 5:37 a été mentionné ici à ce propos.
La proximité de ce Derrida-là avec Lévinas, notamment sur le « hineni », est frappante.

– – – – –

Et vlan !, et bim !, toutes les interrogations, toutes les recherches sur la spécificité des œuvres verbales, sur leurs « blancs » constitutifs, les problèmes soulevés par la traduction, sur la réception, la lecture, l’interprétation, expédiées en deux coups de cuillère à pot.

Clopine dit: à

Je pense que c’est paradoxal, mais c’est ainsi : on pourrait croire que les êtres humains qui ont le plus goûté l’existence, qui se sont le plus accomplis, qui ont réussi à être le plus près d’eux-mêmes, sont ceux dont la vieillesse et son inéluctable dénouement vont être les plus pénibles, les plus douloureux : la cruauté de la finitude, le regret des plaisirs passés, l’appétit d’encore vivre devraient les terrasser, les emplir d’amertume…

Et pourtant non. J’ai constaté que ceux qui estimaient n’avoir pas trop mal accompli leur chemin sur terre était beaucoup plus sereins que les autres.

Ma belle-mère, aujourd’hui défunte, était l’opposé de quelqu’un d’heureux. Atteinte de graves pathologies mentales qui n’avaient jamais été ni diagnostiquées, ni surtout traitées (car, dans son milieu, tout ce qui touchait à la folie était tabou), elle était tout à la fois l’unique actrice et le public d’une pièce de théâtre qui se répétait chaque jour : au centre d’une maison dont elle pensait contrôler les moindres détails, remplie peu à peu d’une aversion intense pour tout ce qui était « extérieur », perçu comme une menace de « l’équilibre » qu’elle parvenait à construire en dehors de toute vraisemblance, elle vivait en recluse, régentant un monde de plus en plus étroit,de plus en plus rabougri. Son intelligence (car elle l’était, et comment !) ne lui servait plus qu’à opposer à la réalité des raisonnements qu’elle jugeait imparables : la mère de son mari était l’objet de sa haine, ainsi que quiconque n’acceptait pas le règlement intérieur draconien qui réglementait la seule région où elle habitait vraiment : la vie quotidienne. Rien ne devait bouger : on sentait bien que c’était la mort qu’elle tentait de repousser ainsi, dans l’immobilité morbide d’une journée toujours recommencée, pareille à elle-même.

Elle n’aimait ni manger, ni surtout préparer les repas, ni tout ce qui était organique, ni les fleurs fraîches, ni les cadeaux, ni les fêtes officielles, ni les anniversaires, ni les allemands. Elle se nourrissait de plaquettes de beurre et de viande presque crue. La musique -qui était une des rares « valeurs » à laquelle elle croyait, ayant entrepris ds liens d’amitié avec une cantatrice, s’était pourtant arrêtée dans les années 60. Il était entendu que plus rien de valable n’avait perduré, à l’arrêt de la carrière de son amie. Idem pour le théâtre, qu’elle n’aimait qu’officiel, la Comédie Française, mais qui ne valait plus rien, dès 1962…

Elle n’était curieuse de rien, et surtout pas des autres, affirmait aimer son fils et ses petits-enfants, mais ne leur proposait que le rôle muet de spectateurs de son théâtre quotidien. Les fauteuils étaient couverts de tissus brillants, le canapé, recouvert d’une housse elle-même protégée par un plastique qu’on ne distinguait que si l’on poussait les coussins, ce qu’elle n’admettait guère. Sur la table cirée, un immense vase contenait des plumes de paon, histoire d’affirmer son opposition aux superstitions, parmi lesquelles elle rangeait les religions.

Elle était persuadée que sa maison était « une vraie maison », c’est-à-dire la seule de tout le quartier où l’on sût nettoyer l’argenterie et connût le prix des objets « de goût ». Attirée par tout ce qui relevait du goût bourgeois, son snobisme s’arrêtait pourtant aux portes des églises, qu’elle insupportait…

Elle sortait les phrases les plus blessantes qui soient, comme étant naturelles, ce qui d’ailleurs l’était, puisqu’incapable de sortir de son monde ou de faire preuve de la moindre attention à autrui, son interlocuteur n’avait d’autre choix que d’entrer dans l’univers qu’elle lui désignait, ou se taire à jamais.

Elle avait avalé son mari comme une grenouille une mouche. Après cinquante ans de bons et loyaux services auprès d’elle, le pauvre homme partit à l’hôpital : elle n’alla jamais le voir, et pourtant, à chaque voix féminine dans le couloir, il croyait l’entendre, et sursautait en l’appelant, ce qui me fendait le coeur. Elle se plaignit de devoir supporter ses pathologies « dire que je vais devoir vivre avec « ça »,me dite-elle un jour, le « ça » désignant son mari), et fit un scandale le jour de son enterrement : on osait lui infliger « ça »…

Elle ne prononça plus jamais son nom.

Comme elle n’était plus sortie de chez elle depuis 20 ans, qu’elle ne mangeait pas, ne riait pas, n’avait aucun plaisir réel, on aurait pu croire qu’elle attendrait la mort comme une délivrance de cette vie de merde, qu’elle s’était bâtie ?

Eh bien, non. Ce fut la plus acharnée, non seulement à nier l’évidence de sa déchéance, à refuser de préparer quoi que ce soit pour aider son fils et son petit-fils à gérer « l’après », mais encore à être accrochée, encore et encore, nourrie de toutes ses frustrations et de toutes ses haines, à une existence pourtant si restreinte, de jour en jour, qu’à la fin elle n’ouvrait même plus ses volets, ni sa lumière.

L’agonie fut terrible : elle ne pesait plus que quelques kilos, mais s’accrochait, de tous ses doigts décharnés, à tous les bras qui s’approchaient d’elle, comme si elle voulait, non pas qu’on la réconforte, mais bien plutôt qu’on lui donne, en se l’arrachant, la chair qui lui manquait.

C’est donc un paradoxe absolu, mais ceux dont la vie est la plus frustrante, la plus dévorée par l’égarement de la raison, la plus dénuée de toute jouissance des plaisirs terrestres, la plus emprisonnée dans un esprit malade, sont également ceux qui ont la plus grande terreur de la mort, et ne savent pas affronter leur vieillesse hors d’un délire pitoyable et douloureux.

est-ce parce qu’en fermant les yeux, ils ne peuvent se souvenir d’aucune relation satisfaisante, d’aucune nourriture terrestre, d’aucun sourire qui leur serait venu aux lèvres, en voyant la possibilité de connaître un être aimé ? Et, dans les derniers moments, comme pour rattraper le temps perdu, ils lâchent enfin tout le pathétique de leurs frustrations ?

(je trouve qu’Et Alii devrait y penser un peu, de temps en temps, à ma belle- mère. Histoire de pouvoir accepter l’idée qu’une pathologie peut peut-être être soignée…)

hamlet dit: à

pablo tu sais quoi ? tu es un cas intéressant dans la mesure où tu expliques les raisons qui ont donné envie à des types comme Breton, Duchamp, Warhol etc… tous ces artistes et compositeurs du 20è, de faire voler en éclat ce monde ringard et rassis – boursouflé et emphatique (comme un commentaire d’Edel) que tu incarnes encore à toi tout seul.

ceux qui ont fait en sorte de faire disparaitre àjamais toute espèce d’autonomie à une oeuvre d’art.

l’autonomie d’une oeuvre d’art est un présupposé idéologie débile, c’est une vue de l’esprit morbide, mortifère, débile, aseptisée, congelée, cryogénique, momifiée, décharnée, désincarnée et j’en passe…

et maintenant c’est fini pablo, l’autonmie de l’oeuvre d’art c’est comme tes majuscules : finito, game over, temrnié on n’en parle plus ! c’est fini !!!

d’ailleurs, renseigne toi pablo à part toi plus personne n’en parle plus depuis au moins 3 cents ans.

en fait tu es une relique, faudrait de mettre dans un musée avec une inscription : « pablo le dernier défenseur de l’autonomie de l’oeuvre d’art » et hop ! tu finis au Louvre !

Marie Sasseur dit: à

« (…)Depuis une quinzaine d’années, tous les jeudis après-midi, les curieux pouvaient visiter ce sanctuaire que Proust, grand asthmatique, quittait rarement, protégé du monde extérieur par les volets clos, les doubles fenêtres et de grands rideaux de satin bleu hermétiquement tirés.

Le CIC invoque aujourd’hui des raisons de sécurité pour justifier sa décision. Bien sûr, il ne restait plus grand-chose de Proust dans cette chambre transformée en salle de conseil d’administration(…) »

Le Parisien

D. dit: à

Je pense que c’est paradoxal, mais c’est ainsi : on pourrait croire que les êtres humains qui ont le plus goûté l’existence, qui se sont le plus accomplis, qui ont réussi à être le plus près d’eux-mêmes, sont ceux dont la vieillesse et son inéluctable dénouement vont être les plus pénibles, les plus douloureux : la cruauté de la finitude, le regret des plaisirs passés, l’appétit d’encore vivre devraient les terrasser, les emplir d’amertume…

…Clopine, par exemple (pris au hasard).

D.. dit: à

Et pourtant non. J’ai constaté que ceux qui estimaient n’avoir pas trop mal accompli leur chemin sur terre était beaucoup plus sereins que les autres.

…par exemple : Clopine.

Chaloux dit: à

Pablo, je ne lis pas tout, mais il y a des choses fulgurantes. Et alii me fait un peu penser à Artaud, par moments.

Au contraire de la méchante et fausse fermière qui n’a rien d’autre à faire que d’étaler ses histoires de famille dont tout le monde se fout. Je me demande comment il est possible que ni son Boldoclopon, qui semble un homme sensé, ni l’immense Staphyloclopinounet, sans le moindre doute appelé à diriger le monde un de ces jours, ne la dissuadent de ce vain étalage en couches épaisses et de plus en plus puantes. Plus elle vieillit, plus elle est répugnante.

D. dit: à

Ma belle-mère, aujourd’hui défunte, était l’opposé de quelqu’un d’heureux. Atteinte de graves pathologies mentales qui n’avaient jamais été ni diagnostiquées, ni surtout traitées 

…au contraire de…euh… Clopine, heureuse et atteinte de rien.

Chaloux dit: à

Un vase de nuit rempli de prétentions et de leçons. Pauvre Staphyloclopine.

Chantal dit: à

@ x, ni ni, si si.

mon autre com s’est perdu …

hamlet dit: à

@x, vos commentaires sur Mr Ouine et l’extrait m’ont donnés envie de le lire (merci!)

en lisant ces phrases un peu « désespérantes », si effectivement l’origine du Mal se trouve dans un monde auquel les hommes n’ont pas accès, alors il n’est plus nécessaire de donner le nom des coupables, ni de conclure un roman, le dilemme ne joue plus entre l’homme et le monde mais à l’intérieur de chaque individu, car c’est bien là que se situe cet autre monde (?) :

 »
Retrouvé aussi ces phrases, de Bernanos toujours, mais plus dans le roman Monsieur Ouine, dans l’essai Les grands cimetières sous la lune :

« L’injustice appartient à notre monde familier, mais elle ne lui appartient pas tout entière. La face livide […] est parmi nous, mais le cœur du monstre bat quelque part, hors de notre monde […] La véritable proie de l’Injustice sont précisément ceux-là qui répondent à son défi, l’affrontent, croient naïvement pouvoir aller à elle comme David à Goliath […] On n’a pas raison de l’Injustice, on ne lui fait pas plier les reins. Tous ceux qui l’ont essayé sont tombés dans une injustice plus grande, ou sont morts désespérés. »

D dit: à

Étaler ainsi en public sa belle-mère dans ses derniers instants est d’une obscénité rarement atteinte. Accordons à Clopine une circonstance très légèrement atténuante : ce n’était pas sa belle-mère, faute de mariage, mais la mère de son amant.

Chantal dit: à

« M. OUINE peut parler de n’importe quoi, les choses les plus simples (parfois même vous le croiriez naïf, ou même bête et il ne le fait pas exprès), ou la chose la plus simple, dans sa bouche, on ne la reconnaît plus. Ainsi, par exemple il ne dit jamais de mal de personne et il est très bon très indulgent. Mais on voit au fond de ses yeux je ne sais quoi qui fait comprendre le ridicule des gens.. Et ce ridicule ôté, ils n’intéressent plus, ils sont vides. La vie aussi est vide. Une grande maison vide, où chacun entre à son tour. A travers les murs, vous entendrez le piétinement de ceux qui vont entrer, de ceux qui sortent. Mais ils ne se rencontrent jamais. Vos pas sonnent dans les couloirs, et si vous parlez, vous croyez entendre la réponse. C’est l’écho de vos paroles, rien de plus. Lorsque vous vous trouvez brusquement en face de quelqu’un, il n’y a qu’à regarder d’un peu plus près vous reconnaissez votre propre image au fond de ces glaces usées, verdies, sans une caresse de poussière, pareille à celles qui sont ici… » .

Marie Sasseur dit: à

ce n’était pas sa belle-mère, faute de mariage, mais la mère de son amant.
Et la fille du grand-père résistant, lol.

Phil dit: à

Le CIC invoque aujourd’hui des raisons de sécurité pour justifier sa décision.

A l’origine il s’agissait de la banque Varin Bernier de Nancy, propriétaire de l’immeuble de Proust. C’est dans cet appartement que Barrès, le visitant, refusa de serrer la main à Proust « qui sentait la couille ».
Un siècle plus tard ça banque toujours aussi sec autour du Marcel.

Clopine dit: à

Non, Marie Sasseur, l’épouse du fils du résistant.

C’est bien entendu la grande question qui nous attend tous : comment allons-nous aborder la vieillesse, et la mort ?

Ne pas en parler est à mon sens, une lâcheté.

Et si la profonde compassion que j’ai toujours ressentie pour ma belle-mère ne transparaît pas dans mon récit, c’est bien parce qu’il s’y mêle, sans doute, tant d’appréhension pour mon propre cas, et tant d’incertitudes.

Ma mère, elle, était contente de sa vie. « j’ai mené à bien ma tâche », me disait-elle, « et aucun de mes enfants n’est mort avant moi ».

Il faudrait, en fait, se contenter de cela.

(et aussi accepter de soigner les pathologies psychiatriques, encore trop souvent niées, enfouies, ressenties comme honteuses…)

renato dit: à

Phil, faire long pour raconter n’importe ne sert à rien ; la concision est plus élégante — voir L’écornifleur ou Vies imaginaires de Schwob.

Marie Sasseur dit: à

Comprendre : « ne pas en parler ( de la vieillesse sur le blog-a-Passou) est à mon sens, une lâcheté »
Allez zou, bon week-end, les vieux.

Bérénice dit: à

Phil, ces endroits n’ont pourtant pas d’odeur particulière.

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 30 août 2019 à 13 h 51 min

Quel chaos politico-esthétique tu as dans la tête !

On sent que tu n’as pas réfléchi deux minutes dans toute ta vie à ce qu’est l’Art et que tu n’es qu’un pauvre mouton avalant et régurgitant la doxa actuelle sur ce thème avec l’obéissance d’un petit soldat du Système (étonnant qu’un « bolcheviste enragé » comme toi accepte à ce point les lois esthétiques du Marché).

Tes bêlements confus et contradictoires sur l’art, la littérature ou la politique n’ont vraiment pas le moindre intérêt.

Tu n’es qu’un vaniteux feignant atteint de wikipédisme aigu qui essaie de se faire admirer en se ridiculisant – ce qui est vraiment difficile, j’en conviens. Avant les nuls prétentieux comme toi fanfaronnaient dans les bars, maintenant ils encombrent les blogs.

Clopine dit: à

Avez-vous lu « une mort très douce », de Beauvoir, Sasseur ?

Marie Sasseur dit: à

Avec tout ce que j’ai degoisé sur Momone de Bavoir, manquerait plus que je soye feminisss.

Bérénice dit: à

15h03 sous quel autre pseudo faut il vous lire?

Bérénice dit: à

Clopine, oui j’ai lu. J’ai aussi assisté à des dizaines de mort plus ou moins douces. Mieux vaut encore lire.

renato dit: à

Et puis, Brief Lives de John Aubrey.

Chaloux dit: à

La dernière fois que je suis passé à pied devant le 102 boulevard Haussmann, c’était l’an dernier. Deux filles superbes, stationnant juste devant la banque, s’y roulaient un patin monstrueux, tout à fait à fait dans l’esprit de Marcel. Je n’ai pas eu l’indiscrétion de leur demander si en dansant ensemble elles jouissaient par les seins, comme le prétend Cottard au casino de Balbec.

Bérénice dit: à

Allez zou, bon week-end, les vieux.

Vous ne crachez pas toujours dessus. C’est à se demander comment cela vous est possible, moi meme je crache sur tous y compris sur les tombes.

Marie Sasseur dit: à

@ « A noter que le Fig Mag retient Jean-Paul Dubois et Moix, ce dernier sous la responsabilité personnelle de Frédéric Beigbeder. »

Lequel Beigbeder a flairé le piège. Un problème d’agenda, sur un Rdv pris il y a 3 mois, pour donner la république à son pote Moix dans l’émission rebaptisée:  » ils vont tous se coucher », qui passera enregistrée, demain soir.

Marie Sasseur dit: à

Pour donner la replique…;-)

Bérénice dit: à

Chaloux, je ne suis pas encore arrivée jusqu’à ce fameux casino où la chose avait lieu. C’est un avantage sensuel dont d’autres ne sont pas pourvues. C’est quand meme plus discret comme accès .

hamlet dit: à

je le reconnais : je n’ai pas lu les essais de Bernanos, ni Mr Ouine, je n’ai lu que le Journal et sous le Soleil évidemment !

pablo tu savais que Poincaré (le mathématicien) s’est servi du calcul des probabilités pour savoir de combien son boulanger allait l’arnaquer ?

tous les jours, durant une période, il a pesé le pain acheté, contrairement au poids annoncé (et payé) il faisait toujours moins de 1 kg, il l’a pesé, il a noté le poids sur un tableau et à partir de ces données il a calculé la probabilité du montant sur lequel il allait se faire entuber le jour suivant.

moi c’est pareil : je ne suis pas un littéraire, je l’admets, et c’est pour cette raison que je viens sur blog pour apprendre et voir à quoi ressemble des littéraires.

par contre je suis un vrai matheux, maths physique c’est mon truc, du coup je fais avec les littéraires comme Poincaré avec son boulanger : j’essaie de calculer la probabilité de me faire entuber par eux.

et avec toi cette probabilité est quasi infinie.

Chaloux dit: à

Pendant que je flânais sur le boulevard Haussmann, la staphyloclopine se trouvait probablement dans son potager, à déterrer des patates, ou dans son poulailler à estourbir à coups de bâton quelque malheureux volatile coupable d’on ne sait quelle faute,- tout en se disant qu’elle est la plus grande femme de lettres du monde.

Une couronne! Vite! Une couronne…

Bérénice dit: à

L’arrêt.

closer dit: à

Le papier de Clopine sur sa belle-mère confirme une fois de plus ce que j’ai avancé deux fois déjà: elle aurait fait une très bonne journaliste ou chroniqueuse. Malheureusement, elle ne peut s’empêcher de « philosopher » et de lancer un coup de pied de l’âne çà et là… son portrait d’une…quoi au fait? Démente? est impitoyable et excellent. Mais c’est plus fort qu’elle, il faut que ça se termine par une décharge de venin contre quelqu’un, ici, et alii…

Deux petites réflexions à chaud.
La calvaire subi par le mari est le calvaire de beaucoup d’hommes. Pas de coups, pas de violences physiques, rien de démontrable à l’extérieur, mais une torture psychologique raffinée et quotidienne. Nous connaissons tous des cas comparables. Il n’y aura cependant jamais de hashtag « balance-ta-goule » ou « balance-ta-harpie »…

La vie n’est pas une reddition de comptes. « J’ai bien fait mon boulot, je meurs content » ou « J’ai tout raté, je meurs dans l’aigreur et d’ailleurs je ne veux pas mourir car ça aussi je vais le rater ».
Clopine, c’est tout simple. Les mêmes qualités qui vous permettent d’être heureux vous permettent aussi d’affronter la dernière étape avec sérénité.

J’en ajoute une troisième pour la route: Clopin a l’air d’être un homme parfaitement équilibré et bien dans sa peau. Une preuve de plus que l’obsession de tout mettre sur le dos de la famille n’a aucun sens: dans une large mesure, on naît heureux ou malheureux. L’environnement familial n’est pas neutre évidemment, mais n’a pas l’omnipotence qu’on lui prête depuis l’inoculation de la vérole freudienne (à laquelle s’ajoute la vérole bourdivine).

hamlet dit: à

closer dit: 30 août 2019 à 13 h 15 min

sur la liste de Telerama deux qui donnent très envie : Ottessa Moshfegh et Yael Pachet

on verra si passou en parle ?.?.?.?.?

MC dit: à

Oui Paul Edel, j’irais plus loin, il y a une faune partiellement héritée de Barbey dans Bernanos. La Comtesse du Journal répond à celle du Bonheur dans le Crime.
Seulement, ce qui est satanisme post-romantique chez Barbey n’atteint pas les gouffres métaphysiques et religieux de Bernanos qui touchent à la raison de vivre de ses personnages.
C’est pourquoi il faut ajouter Sous le Soleil de Satan, roman ambigu s’il en est du début à la fin, le cauchemar d’Un Crime, et quelques autres dont la Joie et l’Imposture.
La force de Bernanos est qu’il se préoccupe très peu d’illustrer une doctrine, ce qui en fait l’anti-Mauriac. D’où la quasi absence de prêche, précisément , y compris dans la scène ou le Curé affronte la Comtesse. meme la célèbre formule, « l’Enfer, Madame, c’est de ne plus aimer » échappe à cela.
Je crois qu’il existe un Bernanos onirique, auquel on ferait pas mal de s’intéresser, obsédé au plus profond de lui par le thème de l’ enfance broyée par l’adulte ( Mouchette, Chantal, le petit d’Un Crime). Je suis plus réservé sur le cas de l’Imposture, alourdie par un règlement de comptes daté avec l’Abbé Bremond.
La France contre les Robots est le cri posthume et visionnaire de cet Ancien Monde contre le machinisme du nouveau. C’est une digue de sable contre une grande marée, mais je crois qu’il participe justement de la meme inspiration enfantine contre un monde qui perd son âme.
Bien à vous.
MC

Marie Sasseur dit: à

C’est bien vu, n’empêche . Qui prendrait le risque de devoir sortir son pote de la merde, au sens propre, comme au sens figuré, puisque Y. Moix présente quelques goûts pour la chose, en étant sûr d’y laisser des plumes, le tout pour des clopinettes.

« Alors que Frédéric Beigbeder évoquait d’abord “un problème d’agenda”, il a confié au Figaro avoir décliné l’invitation quand il a découvert que c’était du bénévolat. “J’ai appris que ce n’était pas payé. Je ne le savais pas. Je pensais que ce travail méritait salaire”, a-t-il expliqué.

Clopine dit: à

Closer, bien d’accord avec vous. Je pense que les parents ne sont jamais redevables du bonheur de leurs enfants; Tout juste doivent-ils, et dans la mesure de leurs moyens n’est-ce pas, leur assurer le bien-être de la meilleure façon qui leur paraisse être. Le bonheur, mon dieu, c’est autre chose…

Un jour, j’arrêterai sûrement d’être en colère contre ma belle-mère, sa vie « gâchée », sa maladie jamais admise, la honte attachée aux pathologies mentales. Il y avait bien entendu une cohérence dans cet univers rongé.

Je voudrais me souvenir d’elle, oh, ce devait être la seconde ou troisième fois que je la rencontrais. Pour moi, elle était sortie de la maison, se tenait droite, sur le perron. Une belle femme, brune, mince, en pantalon blanc, des bijoux en or, soignée et qui pratiquait ce que ma génération a définitivement perdu : le maintien de ceux qui « se tiennent ».

Le problème était qu’en ce qui la concernait, même si « elle se tenait », elle était bel et bien ligotée en elle-même… Par elle-même. Nocive. Et la faiblesse de sa fin n’a jamais atténuée cette nocivité.

Petit Rappel dit: à

« Clopin parait un homme équilibré et bien dans sa peau ».
Ou il est prouvé que les contraires s’attirent… MC

Marie Sasseur dit: à

Moi je dis que c’est dommage. Ils auraient dû demander à Passou de remplacer Beigbeder au pied levé, pour cuisiner Moix à la tele.
Au moins on en aurait eu pour notre argent.

x dit: à

renato à 15 h 02 min
oui pour vos exemples, mais en revanche le recours à la forme aphoristique peut aussi à l’occasion (ici même ou ailleurs, tout près) tenter de dissimuler, sans pour autant racheter, le creux, l’absence de pensée, le banal, le toc ou la mauvaise foi.
Voir aussi Clément Rosset sur la forme de grandiloquence spécifique au « lapidaire ».

Delaporte dit: à

Effectivement, Beigbeder a de quoi être consterné. C’est la nouvelle mode à la tévé : le bénévolat gratuit ! Encore une profession putride qui disparaît : animateur. Personne ne regrettera la disparition lente de tous ces journalistes incompétents à la mords-moi-le-noeud. Ils disparaissaient déjà de la presse, maintenant c’est en cours dans l’audio-visuel. Cela ira de pair avec un ramollissement intellectuel et une baisse de niveau général. C’était nul : ce sera encore pire que nul !

« Alors que Frédéric Beigbeder évoquait d’abord “un problème d’agenda”, il a confié au Figaro avoir décliné l’invitation quand il a découvert que c’était du bénévolat. “J’ai appris que ce n’était pas payé. Je ne le savais pas. Je pensais que ce travail méritait salaire”, a-t-il expliqué.

hamlet dit: à

« Phil dit: 30 août 2019 à 14 h 53 min

Un siècle plus tard ça banque toujours aussi sec autour du Marcel.
 »

l’autonomie (bancaire) de l’oeuvre d’art ?

Delaporte dit: à

Cela ne veut pas dire qu’a fortiori ce « travail mérite salaire », comme le dit impudemment Beigbeder. Ce travail n’est ni fait ni à faire et ne mérite que zéro euro, effectivement. Mais cela montre dans quel degré de bassesse et de crétinerie la tévé elle-même et ses organisateurs pleins aux as tiennent ces malheureux journalistes-animateurs. Avec raison. Mais le niveau ne remontera pas : personne n’y a intérêt. L’interview de Moix va être un chef-d’oeuvre ! La tévé du décervelage triomphe avec l’écrivain qui va avec.

Delaporte dit: à

Il est naïf de demander à Passou de remplacer Beigbeder : qu’irait-il faire dans cette galère ?

Marie Sasseur dit: à

D’ailleurs ça va être grandisse cette émission que tout le monde de la rdl va regarder, sauf peut-être un ou deux, ou plus, dont je suis.
F-O. Giesbert n’y va pas par quatre chemins. Il est celui qui a eu la bonne idée d’être dans le couloir où passait Ruquier, la grosse tête.
Il dit jamais non FOG. Il va y aller à l’aise, ce soir, en plus il n’aura pas eu le temps de lire le bouquin, comme ça on ira plus vite.

Lui qui a toujours affirmé qu’il ne fallait JAMAIS faire confiance à un journaliste, a l’intention de lettre cartes sur table:

« Pour qu’on comprenne bien, je dirai en début d’émission que je n’ai pas eu le temps de tout préparer. »
Figaro

Marie Sasseur dit: à

grandiose.

Pourquoi serait-ce naïf d’imaginer Passou, à la place de FOG.
Passou lui au moins, a lu le bouquin.

hamlet dit: à

« x dit: 30 août 2019 à 16 h 19 min
(…)
Voir aussi Clément Rosset sur la forme de grandiloquence spécifique au « lapidaire ». »

je crois que Rosset rejoint Wittgenstein sur l’impossibilité du langage à dire le réel, le recours au grandiloquent, à l’emphatique, l’ampoulé, le spéculatif pour exprimer l’importance extrême du propos ne fait que nous éloigner encore plus du réel.

et Rosset rejoint Kundera dans l’éloge de l’approche de biais ou de loin pour nous rapprocher du réel.

la littérature « oblique » n’a jamais fait beaucoup d’adeptes en France ? je ne vois pas trop un français écrire un livre comme « la vie brève d’Edwin Mullhouse ».

on n’aime pas les livres tartes,
c’est la faute à Descartes,
on préfère les bréviaires,
c’est la faute à Voltaire.

hamlet dit: à

on n’aime pas les livres tartes,
c’est la faute à Descartes,
on préfère les galères,
c’est la faute à Voltaire.

hamlet dit: à

on aime le Bien et le Mal
c’est la faute à Pascal
on n’aime pas le pipeau
c’est la faute à Diderot

hamlet dit: à

on aime quand ça vous serre
c’est la faute à Flaubert
on n’aime pas ça fait ouste !
c’est de la faute à Proust…

hamlet dit: à

on aime ronger son os
la faute à Bernanos
et pas quand on se régale
c’est la faute à Stendhal

renato dit: à

x, accord pour la grandiloquence spécifique au « lapidaire ». Detto questo, leggere un testo stringato è un piacere.

Ed dit: à

On va ENFIN avoir la réponse de Moix à la réponse de papa et frérot. Je pense que c’est nécessaire.

Jean Langoncet dit: à

Pendant ce temps, nous tenons la déclaration microcosmique de ce vendredi : « Ou il est prouvé que les contraires s’attirent… MC », Mr. Synthétique dit Court dixit

Chaloux dit: à

Sur la possibilité d’une Clopine journaliste, je le dis depuis longtemps. Prose à lire aux cabinets, genre Cosmopolitan, aussi vite lue, aussi vite oubliée.

hamlet dit: à

question : n’avoir aucune idéologie, est-ce encore en soi une idéologie ?

post moderne = post idéologie ?

question : quelle est donc l’idéologie actuelle d’un monde post idéologique ?

et alii dit: à

si la maîtresse de ce blog, mistroll la clopipisseuse La clopisseuse avait connu autant de gens que j’ai connus , y compris dans leurs vieux jours, elle s’aviserait que je n’ai pas besoin de sa galerie de portraits et ne me ressusciterait sur Son guignol de la RDL où elle s’obsède à se faire voir sous l’angle des pathologies mentales parce que c’est « à la mode »,pour rattraper son retard

Ed dit: à

« Prose à lire aux cabinets, genre Cosmopolitan, aussi vite lue, aussi vite oubliée »

Ca sent le vécu ! C’est bien un truc de mecs ca, lire aux ch.iottes. Je n’ai jamais vu de presse féminine dans les toilettes. Réfléchis, Chaloupe 🙂

et alii dit: à

je comprends de mieux en mieux pourquoi Alba Wgg n’a pas cru devoir summporter la RDL plus longtemps;on ne le retenait pas avec la promesse d’ un café et digestif avec Clopine

D. dit: à

Ce soir je mange du merlan frit.

et alii dit: à

Ed dit: 30 août 2019 à 17 h 37 min
les femmes ne lisent pas que de « la presse », féminine
(on sait quel rôle y joue les hommes qui l’accaparent en bibliothèque!)ou pas

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